Droit Des Successions Et Lib+ - Ralit+ - S M1S2
Droit Des Successions Et Lib+ - Ralit+ - S M1S2
Mme Michle VERON Constitue un lment de la thorie de la proprit, pilier de notre systme juridique. Au terme de larticle 711 cciv, la pt des biens sacquire et se transmet par succession, par donation entres vifs ou testamentaires ou par leffet des obligations. = les successions et libralits constituent et participe la thorie de la libralit Mode de succession des biens av une particularit : il sagit de transmission titre gratuit. Les successions sont actuellement rglementes art. 720 892 cciv. Et les libralits art. 893 1099-1 cciv. Ltude des successions et celles des libralits sont indissociables. En effet, la succession intresse les consquences lgales du dcs dun individu sur le patrimoine du dfunt. La libralit est un acte juridique, que ce soit une donation entres vifs ou un legs, qui permet une personne de disposer titre gratuit de tout ou partie de ses biens ou de ses droits au profit dune autre personne. Ltude des libralits en tant que acte juridique devrait normalement tre rattach celle des contrats spciaux. Cpdt la libralit, celle par ex vhiculer par testament (legs) est galement un acte successoral, puisque le testateur en disposant de ces biens pour aprs sa mort, organise sa succession : succession testamentaire . Deux institutions fondamentale du droit des succession traduise se lien entres successions lgales et libralits : la rserve hrditaire, et du rapport des libralits. - la rserve hrditaire est une partie de la succession dun dfunt qui est rserver a certain hritier dsigns par la loi, et qui ne peut tre ni donn, ni lgu, a dautre que ces hritiers rservataires. Cest une limite dOP a la libre dispo de ces biens a titre gratuit. - Le rapport des libralits oblige lhritier qui en est tenu a restituer a la succession se quil a reu du dfunt par libralit. Certaine libralit qualifi alors de libralit rapportable, ne sont alors considr que comme de simple avance sur la part successoral de lhritier. Partie 1 : La dvolution successorale rpond a une double question : celle de savoir QUI succde lorsque le dfunt na pas mis de volont particulire sur ce point (titre 1) et dautre part savoir quel est ltendu du pouvoir de cette volont lorsquelle sexprime sagissant de la disposition par le dfunt de ses biens titre gratuit (titre 2). Partie 2 : rpond a la question de savoir COMMENT les droits passent du dfunt a ses hritiers, comme a toute autre personne qui ont entendu gratifier par des libralits. Partie 3 : liquidation et partage de la succession. La liquidation est lopration qui vise a valuer l masse des biens a partager, et la part qui revient a chacun. Elle sintresse autant lactif de la succession que au passif. La partage implique une pluralit de successeur, qui lorsquil a lieu sinscrit dans la continuation de la liquidation, de lactif et du passif. Il concrtise la liquidation.
Elle nest admise que dans certain cas, et prsente une nature hybride : puisquelle tient a la fois de la donation et du legs. Elle tient de la donation en tant que contrat au terme duquel linstituant transfert de son vivant linstitu qui laccepte tout ou partie de ces biens. Mais elle tient aussi du legs par son objet, puisquelle porte sur des biens venir : ce que le dfunt laissera a son dcs. La loi dsigne et qualifie les personnes amenes a recueillir le patrimoine du dfunt. Celles-ci ont appeles successible , successeur ou hritier .
Le terme successible :
Il dsigne une aptitude recueillir une succession. Ex : le gd pre maternel du dfunt est un successible. La loi lui reconnat laptitude en tant que parent du dfunt a recueillir sa succession. Le conjoint qui survie lautre, qui lui nest pas parent du dfunt mais allier, est galement un successible. => Le successible ne rend compte que dune aptitude lgalement reconnue, mais rien ne dit quil succdera effectivement au dfunt.
Le terme successeur
Dsigne al personne appel une succession ouverte par le dcs dun individu, que ce soit a titre dhritier ou a titre de lgataire. => Le successeur est un successible qui succde effectivement.
Le terme hritier :
Sens prcis mais svt employ dans des sens diffrents: Au sens prcis du terme, lhritier est la personne qui succde au dfunt en vertus de la loi seule. Par opposition au lgataire qui lui succde par la volont du dfunt en vertus dun testament. Toutefois le terme hritier peut tre employ dans un sens plus large : il dsigne alors la personne qui succde au dfunt, soit en vertus de la loi, soit en vertus dun testament. Il peut dsigner aussi les seuls successeurs parents du dfunt, dnomm alors successeur rgulier. Par opposition au successeur irrgulier : lEtat.
A.
Cest a ce mmt que existera une indivision entres les hritiers et que remontera plus tard leffet dclaratif du partage et dans lhyp dun conflit de loi dans le tps, et en labs de disposition transitoire, cest a cette date quil faudra ce plac pour dter la loi applicable. la dtermination du mmt exacte de louverture de la succession est trs importante
2. la dfinition de la mort
Nonobstant limportance du dcs, on a pas song corrlativement a pos la dfinition mme de la mort : tjs pas de dfinition lgale. Cest pourtant de la nature du dcs que dpend le mmt mme ou il survient. Jusquen anne 60 : critre de larrt dfinitif et spontan des poumons et du coeurs Depuis lors les progrs de la science on conduit a remettre en cause ses critre : selon la def de lONS, on exige trois lctro encphalogramme plat pour que la mort soit dmontrer = le dcs dune personne physique correspond a sa mort crbrale.
B.
La preuve du dcs
Elle ne prsente pas de difficult particulire lorsque et la certitude mme de la mort et le moment ou cette mort a eut lieu, sont tablis. En revanche des rgles particulires vont sappliquer dans lhyp dune concomitance de mort. Le doute ici ne porte pas sur le principe mme de la mort des personnes en cause, mais sur le mmt de leur mort les unes par rapport aux autres. 1. les rgles gnrales Le fait mme du dcs ne peut se prouver en principe que par lacte de dcs (art 78 et svt CCiv). Et celui-ci est dress par lofficier dtat civil de la commune ou le dcs eut lieu, et a laquelle la mort de la personne due tre dclar. Au terme de lart 79 cciv cette acte de dcs doit mentionne certaine formalit (jour, heure, lieu du dcs) => La date de louverture de la succession sappuie donc en principe par la production de cet acte de dcs Comme la dclaration du dcs a lofficier dtat civ est faite soit par un parent du dfunt, soit par une personne possdant sur ltat civil du dfunt les renseignement les plus complet et exacte quil sera possible. Les indications portes sur lacte nauront de force probante que jusqu preuve contraire, et ce par tout moyen de preuve puisque le dcs nest que un fait matriel. Si aucune indication concernant le dcs nest possible, le dcs doit tre rput stre produit le jour ou il est constat par lofficier dtat civil. La encore cette prsomption ntant que une prsomption simple, elle peut tre dtruite par tout intress qui parvient a tablir le moment prcis du dcs. Dans lhyp de labsence, al date du dcs stablit par la production dun extrait du registre des dcs sur lequel la transcription du jugement dclaratif dabs a t faite. Et ici louverture de la succession correspond la date de cette transcription. Dans lhyp de la disparition, la succession souvre a la date du dcs judiciairement dclar. La production soit dune copie du jugement dclaratif du dcs soit dun extrait du registre des dcs o le dispositif du jugement a t retranscrit, prouvera la date de louverture de la succession. 2. les comourants
Lhypothse de base est celle selon laquelle plusieurs personnes parents entres elles prissent dans un mme vnement, alors quil peut paratre par ailleurs utile de dterminer lordre des dcs. Ex : une mre et sa fille mineur prissent toute deux dans un tremblement de terre a leur domicile Il peut ici paratre utile de savoir qui de la mre ou de la fille a survcu a lautre, toute deux ayant a priori vocation a succder lune lautre. Pour tre dclare comourants, les personnes doivent : - avoir prit dans un mme vnement Cd un vnement unique (incendie, accident de la route) = la cause de la mort doit tre la mme, il ne suffirait pas que les parents soient dcds en mme tps, mais pour des causes diffrentes. - il faut que lune au moine de ces personnes ait vocation succder lautre = art 725-1 al 1 cciv 2 situations peuvent alors tre distingue : . La preuve de lordre des dcs peut tre rapport : . Soit directement . Soit par induction et ceux laide de prsomption de fait Ex : La jsp a considr que peut tre retenu tir de lage des personnes concernes. => Art 725-1 cciv, issu de la loi du 3 dcembre 2001 pose al 1 la rgle au terme de laquelle lordre des dcs peut se prouver par tout moyen. Ex : si mre a survcut a sa fille, elle succdera a cette dernire . Il est impossible dtablir soit de manire directe, soit de manire induite lordre des dcs Les rdacteurs du cciv de 1804 avaient retenu un systme de prsomption, dont lobjectif tait de dterminer lequel des parents avait survcu lautre Les anciens art 720 et svt du cciv, fondaient ces prsomptions sur des vraisemblance assez discutable : globalement la loi prsum que ctait le plus fort qui avait survcu en se fondant sur lage et sur le sexe. . Si personnes entre 15 60 ans : le plus jeune tait prsum avoir survcu lautre . Si personnes qui ont pris de mme age : lhomme tait prsum avoir survcu => La loi du 3 dec 2001 a supprim ce systme de prsomption lgale de survie, pour renouer avec une rglementation ancienne qui puise ses origines en droit romain : lart 725-1 al 2 actuel du cciv prvoit que dans lhyp ou lordre des dcs ne peut tre tabli, la succession de chacune des personnes en cause sera dvolue sans que lautre y soit appel. = la succession de chacune de ces personnes est donc rgls comme si lautre navait pas exist. Ex : une tante et sa nice prissent dans un mme vnement. La tante avait comme seul parent sa nice, alors que celle-ci laisse deux enfants. De ces deux personnes, la nice a bien vocation a succder a sa tante, mais pas la tante, puisque sa nice laisse des descendant. Comourants, impossible dtablir lordre des dcs + lune a vocation a succd a lautre : la succession de la tante et de la nice seront tablie sparment en application de la rgle nouvelle de 2001. Cette suppression du systme des prsomptions lgales entre en vigueur 1er juillet 2002 Ms la jsp avait avt la nouvelle loi appliqu plusieurs reprise la solution retenues en dfinitive. => DOUAI 16 janv 1995 Lart 725 cciv, par la place quil occupe et par leur rdaction mme, ne concerne que la succession lgale lexclusion des transmissions qui reposent sur des dispo contractuelle ou testamentaire. La suppression des systmes de prsomptions lgales de survie nest pas la seule innovation de la loi de 2001 en la matire : au terme du dernier al de art 725-1 cciv : si toutefois lun des co-dcds laissent des descendants, ceuxci peuvent reprsenter leur auteur dans la succession de lautre lorsque la reprsentation est admise . Tante + nice dcde dans un mm vnement. Impossible de dterminer lordre des dcs, alors que il est constat que la nice avait vocation a succd a sa tante, on doit rgler en application de 726-1 al 2 rgler leur succession sparment. Les enfants de la nice succderont a leur mre. Mais en application de cette rgle de principe, pas leur tante.
Cpdt ici, les enfants de la nice qui sont donc descendant de lun des co-dcds, en tant que collatraux privilgi, cd descendant de frre ou sur du dfunt, ils peuvent reprsenter leur auteur prdcd dans toute succession ou ce dernier tait appel. Donc en application de lalina dernier 725-1 cciv, les enfants de la nice, pourront venir la succession de leur tante en reprsentation de leur mre => reprsentation admise.
Dans la premire situation, question de savoir si par exemple une femme mari pouvait tre insmin av le sperme congel de son epx prdcd ? Et si lenfant ainsi conu pouvait succder a son pre ? Dans la seconde, cest la q dune ventuelle reconnaissance de la procration post mortem qui sest pos. Dans les deux situations la q de lventuel droit de succession de lenfant ainsi conu est clairement rgl : => Cration post mortem condamn par le droit art 311-20 cciv Et cass arrt 9 janv 1996 : elle na pas admis limplantation des ambrions dans une affaire ou le mari est dcd entre la FIV et limplantation.
3. Le prsum absent
Question se pose de savoir si labsent peut succder ? Puisque au dcs dune personne X parente de labs, lexistence phy de ce dernier est douteuse. Pour rpondre a cette question, il convient de distinguer els deux phases de la procdure de labsence : - la prsomption dabsence constitue la premire phase de la procdure Au terme de laquelle le juge des tutelles dsigne une personne qui sera charg dassurer une gestion efficace des biens du prsum abs, le tout sous contrle judiciaire. Si labs reparat, a cette phase de la procdure, il pourra obtenir la main lev des mesures qui ont t prises en son absence. => Lors de cette premire phase, labs est cens encore exister, et peut donc prtendre, sil rapparat, recueillir une succession. (ou par ses reprsentant en son nom) - la dclaration dabs au terme de cette seconde phase de la procdure, peut tre prononc A ce mmt la, labs est considr comme mort, et ne peut plus hriter. Donc les successions ouvertes postrieurement au jugement dclaratif dabs lui chapperont => art 128 cciv.
Et en raison de sa nature de peine prive, les causes dindignit, numres art 726 et 727 cciv, sont limitatives. Alors linter strict des textes entrane que lindignit ne frappe que les successeurs ab intestat. Donc les successeurs testamentaires ne peuvent tre ventuellement prive de leur legs, que par app des rgles sur lingratitudes art 954 et 1046 cciv. Quant au caractre limitatif des causes dindignit successoral, larrt de 1984 en ait une illustration : en effet cass refuse ici dtendre lindignit au pre dun meurtrier dclar lui-mme indigne de ses enfants. Solution de cass justifier a maint gard, notamment du simple point de vue historique : lancien droit connaissait le systme de larbitraire des peines, aussi bien les juges taient ils libre de prononcer lindignit toutes les fois que bon leur sembl. A ce systme, la rev franaise a substitu ce principe a nul crime nul peine sans loi . La loi du 3 dec 2001 a substantiellement modifi les rgles relatives lindignit successorales art 726 a 729-1 cciv.
la condamnation une peine criminelle pour meurtre ou tentative de meurtre Lassassinat et lempoisonnement dont assimil au meurtre, alors que lhomicide involontaire et lhomicide par imprudence sont exclut. la condamnation comme auteur ou complice une peine criminelle pour avoir volontairement port des coups ou commis des violences ou voie de fait, ayant entran la mort du dfunt, sans intention de la donner. => On constate que lindignit successorale dcoule non des faits commis ; mais de la condamnation de lauteur de ces faits. Ainsi lindignit successorale sera exclut si la condamnation de lauteur des faits ne peut tre prononcer du fait de la prescription de laction publique B. Les causes dindignits facultatives
numr art 727 cciv : Le lgislateur de 2001 a prvu que hormis les cas prvus lart 726, lindignit successoral doit tre laiss lapprciation du juge. Lart 727 cciv numre 5 cas qui pourront conduire une dclaration dindignit successorale par le juge, qui doit donc tre saisit. Cest le TGI qui la demande dun autre hritier ou dfaut du ministre public, qui sera saisit. Demande doit tre forme dans les 6 mois du dcs, si la condamnation lui ait antrieur, ou dans les 6 mois de la condamnation si elle lui est postrieur art 727-1 ccviv. Les deux premiers cas vis par le texte de 727 reprennent les cas de 726 mais en les soumettant a des peines correctionnelles. La loi du 3 dec 2001 a tendu lapplication de lindignit successorale la complicit de meurtre ou de coup et blessure ayant entran la mort sans intention de la donne, comme le prvoit le deuxime cas art 727 du cciv.
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Texte qui prvoit dautres cas dindignits successorales facultatives : 3e cas qui sanctionne lhritier, qui aura voulu nuire la probit du dfunt en portant contre lui un tmoignage mensonger dans une procdure criminelle. 4e cas vise, concernant la passivit dun hritier, si elle constitue le dlit de non assistance personne en danger. 5e cas, lancien art 727 dclar indigne lhritier qui avait port contre le dfunt une accusation capitale juge calomnieuse, cd une accusation susceptible dentraner pour le parent calomnier, le prononcer de la peine capitale. Ce denier cas a t repris pas la loi de 2001, mais en tenant compte de labolition de la peine de mort intervenu en 1981 : le texte vise dornavant la dnonciation calomnieuse conte le dfunt, lorsque et pour les faits dnoncer, une procdure criminelle tait encourue. La loi de 2001 a supprim une cause dindignit successorale : celle qui visait lhritier majeur qui au courant du meurtre du dfunt, ne laurait pas dnoncer a la justice, ainsi que lexp qui t apport, a savoir que lhritier tait un ascendant ou descendant de lhritier, qui ne pouvait tre dclar indigne. Le dernier al de art 727 prcise que lindignit successorale pourra tre dclar si ceux qui ont commis les actes mentionn au 1er et 2ment de lart 727 cciv, sont dcds et que en raison de ce dcs, laction publique na pu tre exerc ou sest teinte. Le juge devra ici encore tre saisit, et il exercera son pouvoir dapprciation pour dclarer lauteur des faits noncs indigne de succder.
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Cette attribution sopre parfois en vertu dune rsolution rtractive du titre dhritier de lindigne dans lhyp o les cd de lindignit nont t runies que postrieurement au dcs de celui a la succession duquel lindigne a t appel. Ex : condamnation pour meurtre postrieure a louverture de la succession La rtroact de lindignit successoral lorsquelle a lieu dtre emporte un certain nbre de consquence : Lart 729 cciv prvoit que lindigne doit rendre tout les fruits et revenus quil a perut depuis louverture de la succession. A lgard des tiers qui ont pu trait av lindigne ; il y a lieu de rgler les faits de lindignit en app de 2 rgles : - si les tiers qui ont traits av lindigne ont commis une erreur dite commune : Ils peuvent alors se prvaloir de la thorie de lhritier apparente (app de la tho gal de lapparence) => Donc les actes passs av les tiers de bonne foi relativement aux biens successoraux doivent tre maintenus - si lapparence ne peut pas jouer, les tiers qui ont acquis un bien de lindigne non ptaire (acquis a non domino) voit en consquence leur droit rtroactivement anantie. Application de la rgle nmo+juris Mais si tiers possesseur de BF : ils pourront conserver les fruits quils ont perus.
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Ex : DC laisse son pre et sa grand-mre maternelle. Le pre nliminera pas la grand mre, ils appartiennent tous les deux au 3me ordre : les ascendants. Le pre perd sa qualit dascendant privilgi, quand il nest pas en concours avec des ascendants privilgis. Cette situation a t clarifie par la loi du 23 juin 2006, la lecture de larticle 734 du code civil issu de la loi de 2001 en tmoigne. La question sest pose de savoir si le lgislateur de 2001 navait pas entendu privilgier dfinitivement les pre et mre du DC. Au quel cas ils appartiendraient en toutes hypothses comme les frres et sur du DC au 2nd ordre des hritiers, et ainsi, en concours avec dautre ascendant, les limineraient. - 3me ordre : ascendant autre que les pre et mre Il comprend tous les parents en ligne directe ascendante : les pre et mre (sauf sil existe des collatraux privilgis) les grands parents, arrire grand parent A dfaut de descendant, et de collatraux privilgis, les ascendants vincent tout autre parent du dfunt. - 4me ordre : collatraux autre que les frres et sur et descendant de ses derniers. Cousin, tante, oncle du dfunt : ses parents en ligne collatrale autre que ses frres et sur ou descendant deux. Les collatraux ordinaires ne sont appels la succession du dfunt qu dfaut de tout autre parent : descendants, collatraux privilgis et ascendants. Chacune de ces 4 catgories constitues un ordre dhritier qui exclu les suivants 2 : Le degr de parent La prfrence donne au plus proche parent fait de la proximit du degr (ou gnration) une rgle essentielle. Le code civil de 1804 avait fix au 12me degr la successibilit en ligne collatrale, pour des raisons politique et financire la loi du 31 dcembre 1917 a cart audel du 6me degr la vocation successoral ab intestat dans la ligne collatrale (article 745). Les parents en ligne directe ne sont pas limits par leur degr de parent lgard du dfunt, la dure de la vie humaine suffit en limiter le nombre. A/ Porte de la rgle de la proximit du degr. La rgle de la proximit du degr signifie que lhritier au degr le plus propre exclus tous les autres hritiers, lintrieur dun mme ordre successoral (article 744 al 1). Il ny a donc pas lieu de considr les degrs de parent respectif de deux hritier appartenant des ordres diffrents Ex : DC laisse mre et petit fils. Mre : parent au 1er degr en ligne directe, le petit fils est parent au 2nd degr en ligne directe descendante. Mais la mre appartient lordre des ascendants, le petit fil lordre des descendants. Bien qutant dun degr plus loign, il limine la mre du dfunt, car il appartient un ordre prfrable au sien. La rgle de la proximit du degr impose quau sein dun mme ordre successorale les hritiers de degr gal se partage la succession par part gale et par tte
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B/ La mise en uvre de la rgle de la proximit du degr Lapplication de la rgle de la proximit du degr impose que lon dtermine le degr de parent pour chaque hritier, dtermination qui sappui sur lexistence de deux rapport de parent : un en ligne directe un en ligne collatrale. 1) la parent en ligne directe La ligne directe est la suite des degrs entre personnes qui descendent lune de lautre : descendant et ascendant. Le lien de parent entre toutes ces personnes est plus ou moins proche, calculer la distance qui spare deux parents sest prciser le degr de parent. Le degr de parent en ligne directe se calcule en partant de la personne concerne et en comptant le nombre de gnration qui la spare de son parent (743 al 1) 2) la parent en ligne collatrale La ligne collatrale est la suite de degr entre deux personnes qui ne descendent pas les une des autres, mais qui descendent dun auteur commun. Ce sont les collatraux privilgis et les collatraux ordinaires. Le degr de parent se calcul par le nombre de degr qui sparent les parents, depuis lun des parent jusque, mais non compris : lauteur commun et depuis cet auteur commun jusqu lautre parent (743 al 2) Ex les cousins germains du dfunt, sont parents de ce dernier au 4me degr en ligne collatrale, lauteur commun tant les grands parents. Outre le degr et la ligne directe ou collatrale, la loi prend en compte dautre lment de la parent : la tte, la souche et les branches. 3 : La tte, la souche et les branches A/ La tte Certains parents sont exclus de succession en vertu de la rgle des ordres, lintrieur dun ordre successoral certain parent sont exclus en vertu de la rgle du degr. Les parents qui ne sont pas limins en application de ces deux rgles se partagent la succession par tte, ils prennent chacun dans la succession une part gale. Ce partage par tte traduit lgalit des individus dune mme gnration (de mme degr de parent) B/ La souche La loi a institu une autre sorte dgalit, cot, et mme parfois en concurrence avec lgalit des individus, que traduit le partage de la succession par tte. Il sagit du partage de la succession par souche (article 743).
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Cest une technique particulire : la reprsentation successorale, qui impose le partage de la succession par souche. Certain hritier : descendant et collatraux privilgis, sont dans certaines hypothses appels la succession du dfunt, en reprsentation de leur auteur en raison par exemple du prdcs de ce dernier. Le partage par souche est ncessaire pour viter une ingalit. Toutes les personnes qui descendent dun auteur commun, appartiennent une mme souche. Ex : DC laisse 5 petits enfants, 3 de ces petits enfant descendent de leur auteur : A fils prdcd du DC, 2 de ces petits enfants descendent de leurs auteurs privilgis : B fille du DC prdcd. A forme avec ses descendant une premire souche, B avec les siens une seconde souche. La souche en tant que telle nest pas dote dune vocation hrditaire, elle nest prise en compte que dans lamnagement de certaine des rgles de base de la dvolution succession dont la reprsentation est lune des manifestations. Une mme souche peut produire elle-mme plusieurs souches, appeles sous souche, le partage de la succession se ferra par subdivision de souche et lintrieur dune souche ou subdivision de souche le partage se fera par tte (article 743). Ex DC : laisse 5 petits enfants si B fille du DC, est prdcd, comme lun de ses deux enfants, et que cet enfant E a lui-mme deux fils G et H, le partage se fera par souche, subdivision de souche et par tte. - Les souches A et B reoivent chacune la moiti de la succession. - Dans la souche B, la sous souche E, recueillera la moiti dvolue la souche B, lautre moiti revenant F. - Dans la sous souche E le partage se fera par tte entre G et H.
Les lois du 3 dcembre 2001 et du 23 juin 2006 ont modifi la vision traditionnelle de la reprsentation successorale, lgalit des souches apparait alors comme la vritable finalit de la reprsentation successorale C/ Les branches paternelles et maternelles Le terme branche a t par la loi de 2001, substituer celui de ligne. Dans certaine hypothse, dont la technique de la fente rend compte, la succession est divise en deux parties : lune pour la branche maternelle lautre pour la branche paternelle. - La branche paternelle comprend tous les parents qui se rattachent au dfunt par son pre - La branche maternelle ceux qui se rattachent au dfunt par sa mre (article 746).
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Les parents qui se rattache au dfunt par son pre sont dnomms parents consanguins, et ceux qui se rattachent par sa mre : parents utrins. Les parents qui figurent dans les deux branches sont qualifis de parents germains. La division de la succession par branche ne simpose quaux ascendants et collatraux autres que les frres et surs du dfunt et descendant deux. La division par branche est inapplicable au dcdant, comme le dfunt lui-mme, ils se rattachent aux deux branches. Si les ordres, le degr et la tte sont les lments qui fondent le principe de la succession lgale, les autres lments de la parent : la souche et les branches constituent les fondements dun partage particulier de la succession lgale. La fente et la reprsentation successorale apparaissaient comme des amnagements et exceptions aux rgles de base de la dvolution lgale. Section 2 La fente et la reprsentation successorale : amnagement des rgles de la dvolution lgale La fente et la reprsentation sont prsentes comme deux techniques qui rgissent la dvolution successorale lgale en correction de certaines des rgles de base de cette dvolution. Ces deux techniques existaient avant 1804, elles sont reprises par le code. Les lois de 2001 et 2006 ont modifi profondment les conceptions et la vision traditionnelle de la reprsentation successorale. Le systme de la fente tend assurer lgalit des branches maternelles et paternelles. - A lorigine la fente amnageait la rgle des ordres successoraux en ce sens quelle jouait directement dans chaque branche, elle attnuait aussi la porte de la rgle de la proximit du degr, dans la mesure ou pouvait succder galit un parent du cot paternel de degr plus loign, avec lautre parent du cot maternelle dun degr plus proche. - Aujourdhui la fente successorale ne modifie plus le systme des ordres successoraux elle ne fait quattnuer la rgle de la proximit du degr. La reprsentation en matire successorale nest pas la reprsentation de la volont comme en droit des obligations, mais une reprsentation de la personne elle-mme. La reprsentation successorale permet un hritier (reprsentant) de prendre la place dun autre hritier (reprsent) pour venir la succession dun de ses parents. - Jusquaux lois de 2001 et 2006 la reprsentation successorale tait avant tout conue comme une technique destine corriger les rsultats considrs injustes dun ordre naturel des dcs perturb (prdcs dun enfant du DC) - Aujourdhui si la reprsentation corrige toujours linjustice dun ordre des dcs perturb son second rle, qui est dassurer lgalit des souches, rapparait au 1er plan. Sous-section 1 : La fente successorale
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Le code civil de 1804 na pas retenu le systme de la fente des ancien droit des pays de coutume, puisquil a, lexemple du droit rvolutionnaire tendu le systme toute la succession, c'est--dire tout les biens. La fente du code civil est une technique de rpartition des biens composant une succession unique. La fente consacre lide dun devoir gal du DC lgard de chacune des deux familles (paternelle et maternelle). Elle tente faire rgner lgalit entre les branches. Le droit actuel de la fente successorale conduit distinguer deux situations : celle du droit commun de la fente et celle particulire de la succession de lenfant adopt simple. * 1 : Le droit commun de la fente successorale A/Le domaine de la fente successorale Elle nest prvue que lorsque la succession dun dfunt est dvolue des ascendant ou collatraux (=> dans le 3me et 4me ordre) : articles 747 750. En ligne ascendante et collatrale la loi divise en deux parts gales la succession, lune pour les parents paternels, lautre pour les parents maternels, la succession est ainsi fendu. - Les ascendants sont tous les ascendants du dfunt, y compris ses pre et mre. La loi du 23 juin 2006 a lev la difficult ne au lendemain de la loi de 2001 de linterprtation du 2me de larticle 734. Ce texte pour certain, plaait pre et mre dans le 2nd ordre. Larticle 734 ainsi interprt excluait les grands parents de la succession ds que le DC laissait son pre et ou sa mre. Lhsitation nest plus de mise larticle 738-1 issu de la loi de 2006 est clair. - Les collatraux ordinaires (autre que les frres et surs du dfunt et descendant deux) article 749, jusqu la loi du 26 mars 1957, pouvaient dfaut de parent ayant rang prfrable dans leur branche venir concurrencer, grce la fente successorale des parents de lautre branche ascendant en particulier, et ainsi monter dun ordre. La fente modifiait alors la rgle des ordres successoraux, la loi de 57 a accru le droit successoral des ascendants en leur reconnaissant le droit lintgralit de la succession lorsquils sont en concours avec des collatraux ordinaires, mme ceux appartenant la branche laquelle les ascendants nappartiennent pas Depuis la loi de 57 la fente ne joue plus qu lintrieur lordre, la fente ne modifie plus la rgle des ordres successoraux. B/ Les effets de la fente successorale Le systme de la fente successorale a pour finalit dassurer lgalit des branches paternelle et maternelle, elle est une technique de rpartition de la succession. Elle est aussi une technique qui corrige la rgle de base de la dvolution lgale : la proximit du degr. 1) La fente technique de rpartition de la succession Lorsque la succession lieu dtre fendue, elle est divise en deux parts gales. - La moiti attribue chaque branche, tant quil ya des hritiers pour les reprsenter.
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- Lorsquune des branche nest plus reprsente par aucun parent au degr successible : lorsquune branche est vacante, il sopre alors dvolution au profit de lautre branche, il ya dvolution de branche branche (748), la branche seule reprsente recueille lintgralit de la succession. Ce principe de dvolution de branche branche sexplique par le fait que malgr la fente il ny a pas deux successions diffrentes mais une succession unique rpartir entre plusieurs hritiers.
La dvolution de branche a branche ne se produit que dans deux cas : au profit des ascendants dune branche lorsque il ny en a pas dans lautre au profit des collatraux ordinaires dune branche lorsque pas dans lautre Une fois la fente opre, il ne se fait ensuite aucune division nouvelle de la succession : il ny a pas de refente. Pourtant les parents du dfunt se subdivisent a leur tour entres parents maternels et parents paternels et ainsi de suite entre chaque gnration en remontant. Le cciv de 1804 a supprim le systme des refentes successives qui se pratiquait autrefois : 2. La fente principe correcteur de la rgle de la proximit du degrs La fente successorale en ce quelle divise la succession entre ka branche maternel et celle paternel, est une technique qui corrige la rgle de la proximit du degrs, entres les parents qui appartiennent a chaque branche. Ex : un dfunt laisse son dcs un oncle paternel et le fils dune tante maternelle (son cousin) Le dfunt ne laisse que des coll ordinaire. Et En application de 749 cciv, la succession se fend en deux parts : lune qui revient a la branche paternelle, et lautre a la branche maternelle, et a galit. Dans la branche paternelle, loncle est parent du dfunt au troisime degr) Dans la branche mater cousin 4e La fente vient corriger la rgle de la proximit du degrs entre le parant de la branche maternelle et celui de la branche paternelle, puisque le cousin parent du dfunt au 4 e degrs nest pas exclut de la succession par loncle paternel parent dun degrs pourtant plus proche. Il faut noter cpdt que la rgle de la proximit du degrs retrouve application dans chaque branche et le partage se fera a degrs gal (cd par tte). Ex : le dfunt laisse son dcs un oncle paternel, le fils de sa tante maternelle et al fille de sa tante paternelle. Dans la branche paternelle, loncle, parent du dfunt au troisime degrs, limine de la succession la fille de la tante paternelle de se dernier, parente au 4e degrs. Loncle paternel recevra ainsi la moiti de la succession, lautre revenant au cousin, fils de la tante maternelle du dfunt.
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Lart 368-1 cciv concerne la succession dun enfant qui a fait lobjet dune adoption simple. Ce type dadoption, al diffrence de ladoption plnire, ne rompe pas les liens de lenfant av sa famille dorigine. Ce texte rgle la dvolution des biens de ladopt simple dcds sans descendant. Il prescrit tout dabord et en labs de conjoint survivant successible ; que les biens quil a reu a titre gratuit de lune ou lautre de ces deux familles, adoptives ou dorigine, font retour a celle do ils proviennent. Cest lun des cas de la succession anomale : art 368-1 al 1 cciv. Mais lart prvoit al 2 que le surplus des biens qui constituent alors la succession dite ordinaire de ladopt simple, se partage par moiti entres les deux familles, dorigine et adoptive. Et lorsque la succession ordinaire de ladopt simple est ainsi divis entres les deux familles, al dvolution soprera dans chacune de ces deux familles suivant les rgles classiques applicables en la matire, sans prjudice toute fois des droits du conjoint survivant, lorsquil en existe un, sur lensemble de la succession. En labs de conjoint survivant et dans lhyp ou il nexiste aucun parent au degrs successible dans lune des deux familles de ladopt, de nombreux auteur considre alors que la fente se referme, au profit de la famille qui est seule reprsent et qui recueillera la totalit des biens qui compose la succession ordinaire du dfunt. => Le principe de lunit de la succession se trouve ainsi respect.
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Il y a ainsi deux manires de succder : on succde de son chef ou par reprsentation Le premier mode est la rgle : Lorsque son admis a recueillir une succession, ceux qui se trouve,t les plus proche en degrs dans lordre des hritiers appel le premier, cela tant eux-mmes et personnellement appel, succde de leur chef. En revanche, lorsque par ex lun des enfants du dfunt est prdcd, et que il a des frres et soeurs, ces propres enfants ne peuvent venir a la succession du de cujus de leur chef, car il y a des descendants du 1 er degrs, mais en reprsentation de leur auteur prdcd => Ce dernier ex apparat lun des rles de la reprsentation successorale : corriger la rgle de la proximit du degrs. La reprsentation successorale apporte en effet une correction au principe de la dvolution de la succession daprs la proximit du degr de parent. Si elle nexistait pas, la volution dpendrait du hasard des dcs ; par ex les petits enfants ne recueillerait rien de la succession de leur gd pre, si leur pre tait prdcd. Ce serait donc certainement contraire a la volont du dfunt, et surtout injuste puisque ces petits enfants aurait du si lordre naturel avait t respecter, trouver dans la succession paternelle les biens de leur gd pre. Cepdt la reprsentation successorale peut offrir linconvnient de donner des hritiers au mme degr des parts fort ingales Ex : si tout les enfants sont dcds, les petits enfants ne se partages pas la succession par tte mais par souche et ceux qui appartiennent a une famille nbreuse ne touche pas plus a eux tous que lenfant unique. La reprsentation successorale assure ainsi lgalit des souche => apparat son seconde rle. Avt les lois de 2001 et de 2006, ce second rle de la reprsentation successorale napparaissait pas au premier plan. Le prdcs du reprsent tant une condition de la reprsentation successoral, celle-ci apparaissait surtout comme une technique destine a effacer les effets injustes dun ordre naturel des dcs perturbs. Aujourdhui les choses sont diffrentes : on peut dsormais reprsent des personnes vivantes un indigne un renonant Le prdcs du reprsent nest plus une condition de la reprsentation successorale En consquence le rle de la reprsentation successorale (assurer lgalit des souches) sen trouve renforc => Art 753 : Dans tout les cas ou la reprsentation est admise, le partage sopre par souche, comme si le reprsent venait a la succession ; Ex : X dcde en laissant 5 petits enfants : trois de sa fille qui a renonc a sa succession et les deux enfant de son fils dclar indigne de succd. Avt les lois de 2001 et 2006, les 5 petits enfants se partags sa succession par tte. Aujourdhui, la succession se partage par souche. En admettant la reprsentation dun indigne (2001) ou dun renonant (2006) on retrouve dans notre droit actuel une prsentation spe que cciv 1804 avt supprim et que lon appel la reprsentation a fin de partager . Lancien droit admettait dans notre hyp une reprsentation non plus a fin de succder, puisque ici le premier degrs ntait pas vacant, mais a fin de partager. Le but alors tait de corriger leffet jug injuste dun partage par tte. => On retrouve ici limportance accord a la souche comme lment important de la structure de lapparent. = on partageait la succession en fn des souches : moiti de lactif a souche A et moiti a souche B. Donc la connaissance de lhistoire ici utile, car elle permet de rpondre dans une certaine mesure nbre dinterrogation doctrinale qui sont apparut aprs la loi du 23 juin 2006 qui a admis la reprsentation dun renonant. Pour nbre dauteur, cette reconnaissance est source dincohrence : le renonant tant cens navoir jms t hritier, on ne voit pas comment le droit successorale du renonant a pu tre transmis a ces hritiers. Donc la reprsentation, et ceux a limage de lancien droit, ne serait donc plus seulement une manire de succder mais apparemment galement une manire de partager. Avec une gde diffrence toutefois, a savoir que ce dernier mode (reprsentation a fin de partager) nest pas reconnu en tant que tell par le droit positif
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La def lgale actuelle de la reprsentation successorale, revient toujours a faire en sorte que le reprsentant soit appel a la succession aux droits du reprsents, et ce au moyens dune fiction juridique a savoir faire comme si ctait le reprsent qui venait a la succession. Difficile alors de comprendre dans ces cd la cohrence dun systme qui conduit a considr que dans lhyp dune reprsentation dun indigne ou dun renonant, cest ceux la mm qui viennent la succession.
Depuis les lois de 2001 et 2006, on a admis la possibilit de reprsenter lindigne et le renonant. Il est difficile de comprendre quun indigne ou un renonant viennent la succession par la fiction juridique. Il est plus cohrant de reconnatre une reprsentation spciale afin de partager, la reprsentation successorale serait alors un technique permettant de corriger les effets jugs injuste dun ordre des dcs perturb, de cantonner au coupable les effets de lindignit et enfin de ne pas faire dpendre les parts de chacun, de loption qu fait naitre le degr prcdent en cas de renonciation 2 : Rgime juridique de la reprsentation successorale A/ Le domaine de la reprsentation successorale La reprsentation nexiste que dans la succession lgale, il ny a pas de reprsentation du lgataire prdcd (Civ 2 juillet 1924) La reprsentation ne concerne que deux catgories dhritiers : les descendants et les collatraux privilgis. La reprsentation fonctionne exclusivement au profit dhritiers qui sont, comme le DC, la rsultante des branches maternelle et paternelle dont il est issu. La reprsentation nest pas admise dans lordre des collatraux ordinaire ni dans celui des ascendant Lgalit des lignes (branche) exclus lgalit des souches. 1) lordre des descendants Article 752 al 1, la reprsentation a lieu linfini dans la ligne directe descendante. Les descendant du 3me degr, et loccasion ceux du 4me degr, peuvent concourir avec les enfants successibles au 1er degr. A et B parent au premier degr du DC, E parent au 3me degr, il viendra la succession en reprsentation de C et D La reprsentation est galement admise dans tous les cas, article 752 al 2. Ex : les petits enfants viennent toujours la succession du dfunt par reprsentation de leur pre ou mre prdcde, lorsquils concourent avec un ou plusieurs enfants du dfunt. Ex : les petits enfants seront appels la succession du DC par reprsentation mme si tous les enfants du DC sont prdcds. Les petits enfants tant seuls appels ils se trouvent tous gaux en degr, la reprsentation peut paratre superflue, pour leur permettre de succder, elle a cependant lieu et abouti un partage de la succession par souche. La reprsentation successorale maintient ici dans sa plnitude lgalit des parts primitives (galit des souches) 22
Au travers de la formulation de lalina 2 de larticle 752, on retrouve les deux rles de la reprsentation successorale : - corriger un ordre naturel des dcs perturb, - assurer lgalit des souches. Lalina 2 de larticle 752 du code civil, ne vise dans les deux cas quil voque, que lhypothse dun ou plusieurs prdcs de descendants. Il faut ajouter cette hypothse celle de la renonciation dun ou de plusieurs descendants, et galement celle de lindignit, puisque on peut reprsenter un indigne ou un renonant. 2) Lordre des collatraux privilgis. Article 752-1, la reprsentation est admise au profit des enfants et descendants des frres et surs du dfunt, elle a donc lieu linfini, comme pour celle des descendants. Et elle est galement admise dans tous les cas : soit que les enfants ou descendant dun frre prdcd, concours avec leur oncle ou leur tante soit que tous les frres et surs tant prdcd, les enfants et descendant se trouvent entre eux des degrs gaux ou ingaux . Comme pour lordre des descendants, la formulation de larticle 752-1 illustre les deux rles traditionnels de la reprsentation successorale Ex : DC laisse sa grand-mre maternelle, un frre A, C et D les enfants de B sa sur prdcd. C et D viendront la succession de leur oncle, en reprsentation de leur auteur B prdcd. C et D avec A lime la GMM du DC, laquelle en tant quascendant ordinaire appartient un ordre subsquent au leur. Comme pour lordre des descendants la reprsentation en ligne collatrale jouera dans lhypothse dune renonciation ou dune indignit dun ou plusieurs collatraux privilgis. B/ Conditions de la reprsentation successorale 1) Condition relative au reprsent Les conditions ont volu avec les lois de 2001 et de 2006, avant ces deux lois, on exigeait du reprsent quil soit dcd avant louverture de la succession et quil ait t apte succder de son vivant au DC (pas indigne). Depuis les lois de 2001 et 2006, on peut reprsenter une personne vivante, la reprsentation dun renonant est admise (754) et peut importe que le reprsent nest pas apte succder de son vivant au DC, puisque la reprsentation dun indigne est admise (729-1). Unique condition : le reprsent doit tre lune des personnes dont la loi admet la reprsentation. (descendant ou collatral privilgi) 2) Conditions relatives au reprsentant Le reprsentant doit lui-mme avoir une vocation personnelle la succession du DC, et quil ralise en sa personne toutes les conditions ncessaires pour succder : - quil est t vivant ou conu au jour de louverture de la succession, quil soit n viable - et quil ne soit pas indigne au regard du dfunt. (Sauf rserve de larticle 754).
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En revanche aucune aptitude personnelles recueillir la succession du reprsent nest exige du reprsentant, il nest pas ncessaire que le reprsentant ait accept la succession du reprsent. Ex : Un enfant peut donc reprsenter son pre dans la succession de son grand pre, mme sil a renonc la succession de son auteur (pre) : article 754. Ex : Il pourrait venir la succession de son GP en reprsentation de son pre mme sil a t cart de la succession de son pre pour indignit. La facult de venir la succession par reprsentation est propre au reprsentant. Critique : Ex : le reprsentant au terme de larticle 751 ne fait que recueillir les droits du reprsent. Il est difficilement comprhensible que lon pose des conditions propres au reprsentant, sauf celle dexister, pourquoi un enfant indigne au regard de la succession du DC ne pourrait-il pas reprsenter son pre, lequel prdcd aurait pu lui succder sil avait t vivant. On rpond que les conditions exiges du reprsentant mettent en vidence le fait que la reprsentation successorale est une manire de succder, et le reprsentant demeure un hritier du dfunt, un indigne ne peut ni de son chef, ni par reprsentation venir la succession de celui envers qui il a eut des tors.
C/ Les effets de la reprsentation successorale 1) Effets civil Article 751 la reprsentation a pour effet principal dappeler la succession les reprsentants aux droits du reprsent, le reprsentant exerce dans la succession les droits du reprsent, rien de plus, rien de moins. Il ne prend rien de plus, ainsi lors du partage par souche, plusieurs enfants reprsentant leur auteur ne prendront eux tous que la part revenant ce dernier, quelque soit leur nombre, ils ne seront compts que pour une tte : celle du reprsent. Il ne prend rien de moins que ce qui eut t dvolu au reprsent. Ca na plus dintrt aujourdhui mais autrefois cela produisait des consquences importantes : petites fille, fille dun fil ain, pouvait en reprsentant son pre dans la succession de son grand pre recueillir la prfrence dainesse, qui ntait accord quaux hritiers males. (Rien de moins). Les reprsentants entre dans le degr du reprsent, la reprsentation successorale corrige la rgle de la proximit du degr. Rien dire lorsquil ny a quune gnration dintervalle, mais quen il y a plusieurs degrs (gnration) franchir, la reprsentation ne peut produire son effet que si tous les degrs intermdiaires sont vacants. Dans ce cas le reprsentant montera de degr en degr jusquau rang utile pour succd. Ex : DC laisse deux fils A et B, il laisse une arrire petite fille E, (son pre D et son GP C sont prdcs), A, B et E se partageront galit la succession du DC, E reprsentant montera le degr de son pre et celui de son grand pre jusquau rang utile pour succd au DC.
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Mais si le reprsentant rencontre un degr intermdiaire non vacant il est arrt, et ne peut prendre cette place encore occup par une autre. La reprsentation na pas lieu en sautant ou en omettant un maillon Mais la notion de degr non vacant volu, avant les lois de 2001 et 2006, lorsque le reprsentant rencontrait un degr intermdiaire un successible indigne ou renonant il tait arrt, il ne pouvait prendre cette place encore occup. On ne peut reprsenter un renonant ou indigne. Aujourdhui le degr non vacant susceptible darrter le reprsentant ne peut tre lhypothse que dun hritier qui vient la succession. La reprsentation successorale produit des effets civils qualifis de secondaire, il intresse principalement le partage par souche. Le partage par souche produit des consquences dans plusieurs domaines : - dans celui du paiement des dettes, - dans celui de loption hrditaire, - celui du calcul de la rserve et de la QD Ex de loption hrditaire. Deux situations peuvent se prsenter : 1re situation : Si G renonce la succession de son GP, sa part accroit non pas tous les hriter qui accepte la succession (D,E,F,H) mais tous les hritiers acceptants qui relvent de la mme souche (H). Les petits enfants viennent la succession de leur grand pre en reprsentation de leur auteur respectif prdcd, et que le partage de la succession ce fait pas souche 2nd situation Mme hypothse mais C nest pas prdcd, il est renonant Avant la loi du 23 juin 2006, les droits du renonant (C) accroissaient la part des cohritiers du renonant (A et B), on ne pouvait reprsenter un renonant => D et E exclus de la succession de leur grand pre. Aujourdhui la part du renonant accroit la part de ses reprsentants (D et E) Si la part du renonant choit ses reprsentant, elle accroit aussi, leur dfaut, ses cohritiers et sil est seul, il est dvolu au degr subsquent. (article 805) 2) Effet fiscal de la reprsentation successorale Jusque trs rcemment ladministration fiscale ne prenait pas en compte la reprsentation successorale pour le calcul des droits de succession, dus par les hritiers lorsquils succdent et quils en sont tenus. Les neveux appels la succession de leur oncle en reprsentation de leur auteur prdcd (frre du dfunt), ne bnficiaient pas des 35% puis 45% applicable aux frres et sur dun dfunt. Mais de 55% : taux applicable aux hritiers du 3me ordre Pour le fisc le taux applicable correspondait au degr de parent entre le dfunt et le reprsentant
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Depuis la loi de finance de 2009, entre en vigueur le 1 janvier 2009, les neveux dun dfunt venaient la succession en reprsentation de leur auteur prdcd bnficie du taux de limpt applicable au reprsent. Pour les descendants du dfunt, la question se pose diffremment, en ligne directe il est prvu des taux applicables progressifs selon des tranches (fraction de part taxable). Ex : aprs les abattements, jusqu 7 699 le taux applicable et de 5%, de 7 699 11 548 le taux est de 10%.
Section 3 Lunit de la succession Principe : la dvolution de la succession se fait sans aucune distinction entre les biens. Ni la nature (meuble ou immeuble), ni lorigine (acqut ou propre), des biens ne sont prises en compte par la loi pour dterminer les hritiers. Mais des exceptions sont prvues, par les lois du 3 dcembre 2001 et du 26 juin 2006. 1 : Le principe de lunit de la succession Le code civil de 1804, dans larticle 732 ancien prvoyait que la loi ne considre ni la nature, ni lorigine des biens pour en rgler la succession . Et ainsi abandonnait la logique de lancien droit des pays de coutume. Les lois de 2001 et 2006 nont pas maintenues ce texte, le principe de lunit de la succession demeure, nanmoins. A/ Le principe de lunit de la succession et les rgles de conflit de loi Dans lordre international, la rgle de conflit franaise, prend en compte la nature des biens successoraux pour dterminer la loi applicable leur dvolution.
B/ Le principe de lunit de la succession et le partage Ce principe ne sapplique, dans sa plnitude, que pour la dvolution de la succession. Sagissant du partage de la succession, il est tenu compte parfois de laffectation de certains biens successoraux (rgles dattribution prfrentielle article 831 834). 2 : Les exceptions au principe de lunit de la succession Lexception la plus remarquable est la reconnaissance dune succession anomale (anomalie par rapport au droit commun).il existe aussi une dvolution particulire pour certain bien.
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A/ La succession anomale Son but est de soustraire aux successeurs normaux, certains biens, qui ont t reu du dfunt de son vivant, par succession ou par donation. La succession anomale a pour effet dattribuer certain bien un hriter, prfr au autre, raison de la provenance de ces biens. Deux successions existent alors : une succession ordinaire et une succession anomale. Aujourdhui notre droit ne connat que deux cas de succession anomale : - celle prvue en cas de dcs dun adopt simple mort sans postrit - celle reconnue aux frres et surs ou descendant deux dans certaines circonstances. La succession anomale est aussi dnomme droit de retour lgal, terme discutable, il risque dtre confondu avec le droit de retour conventionnel. 1) La nature successorale du droit de retour lgal Le droit de retour a un caractre successif, lalination consenti aux tiers par le donataire, sur les biens donn ou reu par succession, ne sont pas anantis. Le bnficiaire dun droit de retour lgal peut prendre des partis diffrents quant loption hrditaire lgard des deux successions (anomale ou ordinaire). Lhritier anomal doit avoir les qualits ncessaire pour succder, lhritier anomal ne prendra les biens concerns que sils existent et dans ltat ou ils se trouvent au dcs du donataire. 2) Les conventions relatives au droit de retour lgal Pour renforcer le droit de retour lgal, la pratique notariale encourage les clauses de retour conventionnel (article 951 et 952). Le bnficiaire dun retour conventionnel nest pas un successible, le retour conventionnel est considr comme affectant dune condition rsolutoire tacite le droit du donateur de reprendre le bien donn dans lhypothse du prdcs du donataire ou de ses descendants. 3) Les cas de succession anomale Aujourdhui il nexiste que deux cas de succession anomale : - 368-1 al 1: le droit de retour lgal en cas dadoption simple Texte modifi par la loi du 23 juin 2006, en cas de dcs de ladopt simple, mort son postrit et en labsence de CS, dune part les biens donns par ladoptant ou recueilli dans sa succession, retourne ce dernier ou ses descendants les biens que ladopt avait reu titre gratuit (donation, succession ou legs) de ses pre et ou mre dorigine reviennent de la mme faon, ces derniers ou leur descendant.
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Le lgislateur de 2006 sest proccup de la situation du CS de ladopt simple qui avant cette loi navait aucun droit sur ces biens, elle a modifi lalina 1 de larticle 368, afin de limiter son application au cas au ladopt simple ne laisse ni descendant ni CS. Les biens reu titre gratuit par ladopt simple doivent exister en nature au jour du dcs de ladopt, si de son vivant ladopt dispos de ces biens, quils proviennent de ladoptant ou de ses pre et mre fait obstacle au droit de retours
- 752-2 : droit de retour lgal des frres et surs Art 757-3, issu le la loi de 2001: en cas de prdcs des pre et mre du dfunt, les biens que ce dernier avait reus de ses ascendants par donation ou par succession sont, en labsence de descendant, dvolus pour moiti aux frres et surs du dfunt ou leurs descendants, eux mme descendants du ou des parents prdcds lorigine de la transmission . Les biens reus par succession ou donation viss sont ceux reus par tous les ascendants, pas uniquement les pre et mre du dfunt. Cest la loi de 2006 qui a largit le bnfice de ce droit de retour aux bien reus de tous les ascendants. La loi de 2001 limitait le droit de retour aux biens reus des seuls pre et mre. Cet largissement apparat en complment logique des autres dispositions de la loi de 2006, destines favoriser les libralits intergnrationnelles : les biens objets du droit de retour peuvent tre ceux directement transmis au dfunt par ses grands-parents. Les collatraux privilgis susceptibles de bnficier de ce droit de retour lgal doivent tre capables de succder. De mme, les biens objets de ce droit de retour, en tant que succession anomale, doivent se retrouver en nature dans la succession du dfunt. Les droits que ce dernier a pu consentir des tiers de son vivant ne sont donc pas anantis. Enfin, les collatraux privilgis susceptibles de bnficier du droit de retour, sont ceux qui partagent avec le dfunt le mme auteur qui est lorigine de la transmission. Au regard des principes de la dvolution lgale, dans lhypothse o le dfunt ne laisse ni descendant, ni pre et mre, le conjoint survivant recueille toute la succession : art 757-2. Cest pourquoi lart 757-3 prcise que le retour est accord aux frres et surs et descendants deux, par drogation lart 757-2. Ainsi et en consquence, lautre moiti des biens seront dvolus au conjoint survivant. La solution retenue par le lgislateur de 2001 procde dune cote mal taille, dans la mesure o la succession anomale ne porte ici pas sur la totalit des biens considrs, mais seulement sur la moiti. La consquence pratique de cette solution est lorigine dune difficult : les collatraux privilgis et le conjoint survivant sont chacun co-indivisaires pour moiti du bien. Le rglement de la succession peut sen trouver compliqu. Le droit de retour accord aux frres et surs du dfunt ne menace-t-il pas la rserve du CS ?
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Depuis la loi de 2006, le conjoint survivant peut prtendre un droit de rserve si, dfaut de descendant, le dfunt laisse un conjoint non divorc. Donc le conjoint survivant peut-il faire valoir sa rserve hrditaire sur un bien mentionn lart 757-3 ? La doctrine est divise. Rponse Ministrielle du 11 juillet 2006 : le Ministre de la Justice prcise que le droit de retour des collatraux privilgis constituant une succession particulire distincte de la succession lgale, les biens qui en font sont lobjet sont exclus de la masse de calcul des droits du conjoint survivant. Ce faisant, seule la renonciation des collatraux privilgis peut faire chec lexistence de leur droit de retour, et lexistence de dispositions testamentaires contraires, notamment un legs universel au profit du conjoint survivant, ne peut faire chec son application. En revanche, une autre rponse Ministrielle du 14 novembre 2006, prcise que le droit viager reconnu au conjoint survivant par lart 764 sexerce mme en prsence du droit de retour lgal des frres et surs. Lensemble parat peu cohrent. Si le droit de retour accord aux frres et surs du dfunt semble bien tre un cas de succession anomale, cette dernire dans sa plnitude se trouve nanmoins quelque peu dnature. Il et t prfrable de trancher soit en faveur de la logique de lorigine des biens, soit en faveur du conjoint. B/ La dvolution particulire de certains biens Non trait. C/ Cas particulier du droit de retour des pre et mre du dfunt Art 738-2, issu de 2006 : dans lhypothse o le dfunt dcde sans postrit et que ses pre et/ou mre lui survivent, ces derniers peuvent dans tous les cas, exercer un droit de retour concurrence des ctes parts fixes au 1er alina de lart 738. Cet article prcise ensuite que la valeur de la portion des biens soumis au droit de retour simpute en priorit sur les droits successoraux des pre et mre. Enfin le texte prcise que si le droit de retour ne peut pas sexercer en nature, il sexcutera en valeur dans la limite de lactif successoral. Ainsi, le lgislateur de 2006 a reconnu aux pre et mre du dfunt donateur un droit de retour sur les biens que le dfunt mort sans descendant a reu deux. Ce droit de retour soulve de nombreuses questions. - Lart 738-2 limite le droit de retour concurrence des ctes parts fixes lalina 1 de lart 738 : si le pre et la mre du dfunt lui survivent tous les 2, leur droit de retour sexcutera hauteur dun demi : pour chaque ascendant donateur. Lart 738-2 entend-il limiter le droit de retour par ascendant hauteur d de la succession ou hauteur d des biens donns ? Les avis sont partags. Pour ladministration fiscale, et au terme dune instruction ministrielle de 2003, le retour lgal porte sur les biens que le dfunt avait reus, limit leur cte part dans la succession. Applique au droit de retour lgal accord aux pre et/ou mre du dfunt, la thse du fisc semble limiter le droit de retour au des biens donns.
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Le droit de retour lgal accord aux pre et/ou mre du dfunt ne donnent pas lieu la perception de droits de mutation titre gratuit. Exceptionnellement ce droit de retour nest pas tax : art 763 bis CGI. - La nature juridique du droit de retour accord aux pre et/ou mre du dfunt. Sont-ils, pour les biens considrs hritiers du donataire dfunt, auquel cas le droit de retour serait bien un nouveaux cas de succession anomale ; ou les ascendants donateurs reprennentils ces biens par anantissement rtroactif du titre dacquisition du donataire, le retour valant alors comme droit de retour conventionnel, comme condition rsolutoire tacite (qui est la survenance du dcs du donataire). Si le retour accord aux pre et mre vaut condition rsolutoire, il fait tomber les alinations ou charges relles consenties par le donataire ou nes de son chef. Tandis que si le droit de retour est un cas de succession anomale, les alinations ou charges subsistent, dans la mesure o il reste en nature des biens donns au donataire. Toutefois la question est relativiser : le droit de retour ne disparat pas du fait que les biens donns ne se retrouvent pas en nature. Art 738-2 al 3 : le droit de retour sexercera alors en valeur. Il est donc difficile de trancher la question de la nature juridique du droit de retour accord aux pre et mre. Dautant que ce droit de retour simpute par ailleurs sur les droits successoraux des pre et mre : cela semble exclure lexistence de la succession anomale, en tant que succession distincte du reste de la succession, qualifie alors dordinaire. Au final, la finalit de lart 738-2 ne peut se comprendre quen prenant compte des dispositions nouvelles relatives la rserve hrditaire. Le droit de retour, sil constitue dans lesprit du lgislateur un moyen de conservation des biens dans les familles, est aussi et surtout peut-tre une contrepartie la suppression en 2006 de la rserve hrditaire des ascendants. Il sagit dune contrepartie relative, car le droit de retour ne concerne que qui ont eu de leur vivant les moyens de faire des donations leur enfants.
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Sous-titre 2 : Les droits des successibles du dfunt Chapitre 1 : Les droits des hritiers du dfunt
Section 1 : Les droits de la parent du dfunt en labsence de conjoint successible Ces droits sont rglements aux articles 733 740. Au terme de lart 735, la successibilit en ligne collatrale ne va pas au-del du 6e degr. Les hritiers parents du dfunt sont : ses descendants, ses frres et surs ou descendants deux, ses ascendants, ses collatraux ordinaires. Sous-section 1 : Les droits des enfants et autres descendants du dfunt Les descendants constituent le 1er ordre des hritiers. Ils excluent tous les autres parents du dfunt. Parmi ces descendants, les enfants du dfunt sont des parents au 1er degr en ligne descendante : ils sont appels au 1er rang et se partagent la succession par tte galit de part. Sil y a des enfants prdcds, laissant eux-mmes des enfants ou descendants deux : ils viennent la succession par reprsentation de leur auteur prdcd, et le partage se fait alors par souche. Idem si les enfants sont indignes ou renonants. Toutes ces rgles ne sont que lapplication des principes de base et des amnagements de ces principes, tel le principe de la dvolution lgale. La loi du 03 janvier 1972 portant rforme de la filiation, a pos le principe de lgalit des filiations. Il est mis fin la diversit des statuts des enfants naturels, lgitimes, adoptifs. Mais cette loi a rserv, au plan successoral, la situation des enfants naturels adultrins. Cest la loi de 2001 et aprs condamnation de la France par la CEDH le 01/02/2000, pour que cette discrimination au plan successoral lgard des enfants naturels adultrins disparaisse. Lgalit successorale des enfants et descendants du dfunt est quasi absolue. Demeurent des exceptions rsiduelles. 1 : Lgalit successorale de principe des enfants et descendants du dfunt 31
Sur le plan successoral, ce principe est quasi absolu. Cependant, cette galit successorale doit parfois se concilier avec la situation familiale de certains enfants et descendants : ceux non issus des 2 poux (tels les enfants dun 1er mariage). A/ Lgalit successorale des enfants et descendants du dfunt, quelle que soit leur filiation Quelle que soit leur filiation, et condition quelle soit lgalement tablie, tous les enfants et descendants du dfunt ont sur le plan successoral des droits gaux et sont, de principe, hritiers rservataires du dfunt. Les termes mme de filiation lgitime et naturelle ne sont plus de mise, depuis lordonnance du 04/07/2005. Cette ordonnance parachve ainsi lgalit des filiations, en gommant purement et simplement toutes distinctions entre filiation lgitime et naturelle : on doit raisonner de manire unique pour une filiation unique. La loi du 16/01/2009 ratifie lordonnance de 2005. Cette ratification sest matrialise par lintroduction dun titre VII, dans le livre I, intitul De la filiation. Art 310 : tous les enfants dont la filiation est lgalement tablie ont les mmes droits et les mmes devoirs dans leur rapport avec leur pre et mre. Ils entrent dans la famille de chacun deux. Art 733 : la loi ne distingue pas selon les modes de la filiation pour dterminer les parents appels succder. Toutefois, la filiation adoptive est rglemente dans un titre distinct (titre VIII). Le lgislateur assimile lenfant adoptif non un enfant lgitime, car cette notion nexiste plus, mais un enfant dont la filiation est tablie en application du titre VII : voir les art 358 et 368. Cette filiation adoptive est une filiation lective qui relativise le fait que la relation successorale serait avant tout fonde sur les liens du sang. Lassimilation voulue par la loi repose sur une fiction : le lgislateur entend faire comme si lenfant adopt tait issu de liens biologiques. B/ Le particularisme familial des enfants non issus des 2 poux La notion denfant non issu des 2 poux est parfois employe par la loi. Le terme issu est source de confusion, car il peut tre interprt comme renvoyant la filiation dorigine biologique seulement. Donc, la Cour de cassation, Civ. 1, 08 octobre 1985, a substitu lexpression lexpression enfant non issu des 2 poux , lexpression non commun aux 2 poux . La situation denfant non commun aux 2 poux recouvre actuellement plusieurs hypothses : - celle de lenfant n dun premier mariage - celle de lenfant n hors du ou dun mariage - celle de lenfant adoptif que le dfunt a adopt seul Prcision : art 356 : ladoption plnire de lenfant de son conjoint cr un lien bilatral de parent : cet enfant a la qualit denfant commun aux 2 poux. Le lgislateur a dcid quil tait ncessaire de protger les enfants non communs aux 2 poux lors du dcs du conjoint auteur de cet enfant : art 1098 et 757. Hypothse o lenfant survit
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lpoux dfunt. Le but du lgislateur est de permettre lenfant non commun aux 2 poux de ne pas voir les biens de son auteur dfunt lui chapper totalement. 2 : Les exceptions rsiduelles lgalit successorale des enfants et descendants du dfunt Aujourdhui, les exceptions sont peu importantes : elles concernent : - certains enfants adoptifs - les enfants incestueux
A/ Situation des certains enfants adoptifs Lgalit des enfants entrane lgalit successorale, laquelle, en principe, les enfants adoptifs nchappent pas. Mais il y a une exception : la situation de ladopt simple dans la succession de la famille de ladoptant. Lorsque lenfant a fait lobjet dune adoption plnire il est assimil lenfant lgitime . Il peut prtendre recevoir dans la succession de ladoptant des droits successoraux gaux ceux des autres enfants auxquels il est assimil. Mais quand lenfant a fait lobjet dune adoption simple : art 368 al 2 : ladopt simple et ses descendants nacquirent pas la qualit dhritiers rservataires lgard des ascendants de ladoptant. Ils ne pourront recueillir aucun bien dans la succession dun ascendant de ladoptant, si cet ascendant a dispos de tous ses biens par donation ou legs dautres que luimme. Ladopt simple a la qualit dhritier, mais pas dhritier rservataire. B/ Les enfants incestueux La rforme du droit de la filiation laisse subsister une discrimination lgard de lenfant incestueux : elle est plus svre quavant. Art 310-2 : prohibe ltablissement mme dune filiation par adoption. Lenfant incestueux est soumis un statut particulier. Si les modes dtablissement du lien de filiation ont la mme porte son gard, la possibilit de faire tablir le lien est restreinte. Lart 310-2 interdit dtablir le double lien de filiation lgard es pre et mre de lenfant n dun inceste, du moins en cas dinceste absolu = lorsque aucune dispense ne peut lever lempchement mariage. Lenfant n dun inceste est priv de droits successoraux lgard de la succession de son auteur, lgard duquel la filiation na pu tre lgalement tablie. Ladoption simple est galement exclue. La filiation incestueuse devient un empchement ladoption. Donc, une infriorit frappe lenfant s qualit. Cela est difficilement justifiable au nom de lintrt de cet enfant. Il nest pas certain que la CEDH admette un prolongement conduisant interdire ladoption simple.
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Sous-section 2 : Les droits des collatraux privilgis et des pre et mre du dfunt Il y a 2 situations distinguer. Ce 2me ordre dhritiers est avant tout celui des collatraux privilgis : les frres et surs du dfunt et leurs descendants. Mais cest aussi un ordre mixte, lorsque le dfunt laisse son dcs, outre ses frres et surs, ses 2 parents ou lun deux. Dans cette hypothse, les 2 parents deviennent des ascendants privilgis.
1 : La succession dvolue aux frres et surs du dfunt et descendants deux Si le dfunt dcde sans postrit (= sans descendant) et sil laisse des collatraux privilgis en labsence des pre et/ou mre du dfunt, les collatraux privilgis recueillent la totalit de la succession. Appels la succession soit de leur chef, soit par reprsentation, les collatraux privilgis liminent les autres hritiers du dfunt qui appartiennent un ordre subsquent : les ascendants ordinaires et les collatraux ordinaires : art 737. 2 : La succession dvolue aux frres et surs et aux pre et/ou mre du dfunt La loi prvoit une rpartition gale et forfaitaire de la rmunration. Art 738 al 1 : chacun des pre et mre du dfunt reoit de la succession ; la moiti restante revient aux frres et surs ou leur descendants. Si lun seulement des pre et mre a survcu, il ne pourra prtendre qu de la succession : art 738 al 2. Cest la prime la jeunesse. Le partage de la moiti ou des dvolus aux collatraux privilgis se fera conformment certaines rgles de base de la dvolution lgale et ses amnagements : sont applicables la rgle du degr et de la reprsentation successorale, sil y a lieu.
Sous section 3 Les droits des ascendants Pre et mre, grand parents, arrires grand parents et autre alleux du dfunt. Les ascendants ne sont appels la succession du dfunt qu dfaut de reprsentant des deux premiers ordres : descendant et collatraux privilgier une exception : le dfunt mort sans descendant laisse ses pre et mre et des collatraux privilgis, les ascendants que sont les pre et mre ne sont pas exclus de la succession par les frres et surs de ce dernier ou leur descendant, mais concours avec eux.
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La loi privilgie ainsi les pre et mre du dfunt en raison dune affection prsume gale de ce dernier En labsence de collatraux privilgi et de descendant du dfunt, les pre et mre retrouvent leur ordre dorigine : celui des ascendant, ils perdent leur statut dascendant privilgie, qui est une notion relative. Si le dfunt ne laisse son dcs que des ascendants, ceux-ci exclus de la succession du dfunt les collatraux ordinaires qui eux appartiennent un ordre subsquent (article 734). La rpartition de la succession dun dfunt qui ne laisse que des ascendants ce fait sans discussion possible depuis la loi de 2006 en vertu des rgles de la fente successorale (738-1 et 747) 1 : La prsence dascendants dans les deux branches Article 736, issu de la loi du 3 dcembre 2001, lorsque le dfunt ne laisse ni descendant, ni frre et sur, ses pre et mre lui succdent chacun pour moiti. Au terme de larticle 738-1 issu de la loi de 2006, lorsque seul le pre ou la mre survit et que le dfunt na ni descendant, ni frre ni sur, mais laisse un ou des ascendants de lautre branches, la succession et dvolue pour moiti au pre ou la mre et pour moiti aux ascendants de lautre branche. La lecture du premier texte (736) pourrait laisser penser que le pre et mre du dfunt lorsquil lui survient lui succde chacun pour moiti sans quil soit besoin de fendre la succession en ses deux branches. La fente successorale ne jouerait alors que lorsque ne survit au dfunt un seul de ses parents, et quil existe un ou plusieurs ascendants dans lautre branche. Cette lecture combine des articles 736 et 738-1 est inexacte. En toute hypothse mme lorsque le dfunt laisse ses deux parents il y a lieu de fendre la succession, et sil existe dautre ascendant les pre et mre les limineront chacun pour sa branche en application de la rgle de la proximit du degr. Il y a eut une discussion la suite de la loi du 3 dcembre 2001, hsitation quant savoir si les pre et mre navait pas t dfinitivement privilgi les pres et mres, et liminerait en toute hypothse les autres ascendants. Le lgislateur de 2006 est intervenu avec larticle 7381, il y a toujours lieu de fendre la succession. Une succession dvolue des ascendants se fend et la rgle de la proximit du degr sapplique dans chaque branche. Si dans une branche les ascendants sont au mme degr de parent le partage se fait par tte 748 al 1 et 2. 2 : La prsence dascendant dans une seule branche Les collatraux ordinaires sont limins de la succession, article 739. Si une seule des branches est reprsente, quelque soit lascendant qui recueille la moiti dvolue cette branche il a vocation apprhender lautre moiti dvolue la branche vacante. Il y a dvolution de branche branche (748 dernier alina) La dvolution de branche branche est la consquence du fait que malgr la branche, il ny a pas deux successions diffrentes, mais une succession unique rpartie entre les hritiers.
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Ex : Le DC laisse sa mre et sa grand-mre maternelle, la mre limine la grand-mre et recueille toute la succession. Sous section 4 Les droits des collatraux ordinaires Ce sont tous les collatraux autres que les frre et surs du dfunt et leurs descendants. Ils ne sont pas appels la succession linfini : article 745, les parents collatraux ne succdent pas au-del du 6me degr. Les droits des collatraux ordinaires sont rglements aux articles 740 et 749. La succession ne leur est dvolue qu dfaut dhritier des 3er ordre 740. Si le dfunt ne laisse que des collatraux ordinaires, cest la rgle de la fente successorale qui sapplique (article 749). Les parents se divisent entre ceux de la branche maternelle et ceux de la branche paternelle et dans chaque branche le collatral le plus proche du dfunt va exclure les autres de la succession. Et si dans une branche il existe un mme degr, ils succdent par tte. Si le dfunt ne laisse des collatraux ordinaires que dans une seule branche, rgle de la dvolution de branche branche. Les collatraux de la branche reprsente recueillent toute la succession (750 dernier alina) Section 2 Les droit du conjoint survivant successible La situation successorale du CS rend compte de lexistence de deux droits concurrents, lun fond sur la parent, lautre sur le mariage. Dans un systme successoral qui repose essentiellement sur la parent le CS a mis du temps trouver sa place. Il faut tenir compte des avantages que peut lui procurer son RM ainsi que les libralits que les poux peuvent se consentir. Le CS joui dun droit de succession vritable, et non dune simple crance contre lhrdit, cette situation loblige contribuer au paiement des dettes de la succession. La qualit dhritier part entire ne peut lui tre conteste, mme si ce conjoint napparat pas en tant quordre dhritier, comme tout hritier il a la saisine et peut exercer les droits et actions du dfunt sans avoir besoin daccomplir aucune formalit pralable. Il peut procder lapprhension matrielle de nimporte quel bien de la succession, mme sil doit ultrieurement revenir quelqu'un dautre (cest un effet de la saisine) Depuis la loi du 3 dcembre 2001, le CS a la qualit dhritier rservataire et la loi de 2006 en a accrue la porte (article 914-1)
Sous section 1- Les conditions de la vocation successorale du CS Outre les conditions communes tous les successibles, la vocation successorale du CS obit des conditions propres qui ont volu. 1 : Lexistence dun mariage valable
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Il ny a pas de droit de succession si le mariage a t dclar nul, mais la nullit nayant aucun effet rtroactif quand le mariage est putatif. - Si lpoux de bonne foi dcde avant lannulation du mariage, la dvolution de sa succession saccompli au profit du CS condition que sa bonne foi soit galement retenue (201) - Mais si lun des deux poux tait de mauvaise foi, est avait avant le prononc de la nullit, recueilli un part de la succession de CS il sera tenu de la restituer (201al2) - En revanche si lun des poux dcde postrieurement lannulation du mariage, les ex conjoints de bonne foi ne gardent pas leur vocation successorale rciproque, il ny a pas de droit acquis. En cas de mariage posthume, aucun droit de succession au profit du CS, et aucun RM nest rput avoir exist entre les poux (171) 2 : La non dissolution du mariage Le divorce supprime la qualit dpoux en mettant fin au mariage, mais il ncessaire que la dcision soit devenue dfinitive, irrvocable pour que soit supprime la qualit dpoux. Larticle 732 exige du CS quil ne soit pas divorc, ainsi le CS en instance de divorce peut succder. La loi de 2001 exigeait du CS labsence de jugement de sparation de corps ayant force de chose juge, prononc contre lui. La loi de 2006 supprime cette condition, ainsi le conjoint qui la sparation est imputable nest plus dchu de son titre dhritier. Cette loi de 2006 a galement supprim les conditions particulires exiges du CS pour quil puisse revendiquer son droit rserve. Sous section 2 La vocation successorale du CS La loi de 2006 a modifi les rgles qui intressent le CS, mais cest la loi de 2001 qui en a modifi substantiellement les droits. Sa qualit dhriter part entire nest plus contestable. La loi TEPA du 21 aot 2007 est venue une nouvelle fois allger les droits de mutation titre gratuit (succession et donation). Ainsi le CS est dornavant exonr des droits de mutation par dcs, sans condition autre la justification de lexistence du lien conjugal article 796 O bis. Mais les droits de donation nont pas t remis en cause par la TEPA. Le CS reste passible des droits de mutation entre vifs, au mme tarif quantrieurement (sous rserve des nouveaux abattements) 1 : La situation du CS en labsence de manifestation de volont du DC Le CS est plac plus favorablement dans la hirarchie successorale. Le CS selon les hypothses des droits successoraux en usufruit ou en pleine proprit (substantiellement accrus) Il se voit reconnatre dautres droits dont les plus significatifs ont pour objet la dernire rsidence occupe titre principal par le CS
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A/ La place du CS dans la hirarchie successorale Avant la loi de 2001, le CS hritait dans la plupart des hypothses dun simple usufruit (dvalorisation conomique) droit qui plaait le CS dans une situation prcaire, il pouvait ne rien recueillir, si le dfunt avait laiss des hrits rservataires et quil avait dispos titre gratuit dune grande partie de ses biens. La situation du CS doit sapprci au regard dun ensemble de prrogative plus vaste. Mais les auteurs de la loi de 2001 sont partis du constat que les libralits entre poux ne concernaient que les couples les plus aiss, et le bnfice du RM lgal ne suffit pas garantir au CS quil se maintienne dans le logement quil occupait. La situation du plus grand nombre : - Succession de moins de 92 000 en moyenne - Composes 80% du logement de la famille - 20% dconomies Plusieurs solutions susceptibles dtre retenue, ce sont les travaux mens par la profession notariale qui ont inspir les auteurs de la loi de 2001, avec lide dune logique affective et labandon de la logique du droit du sang. Le CS vient en concours les descendants du dfunt et ses pre et mre (article 757 et 757-1). Il vince tous les autres parents du dfunt article 757-2. Une crance daliment contre la succession est introduite pour protger les grands parents et arrires grands parents (article 758). Les frres et surs aussi limins par le CS, le lgislateur par drogation larticle 752-2 a prvu un droit de retour lgal leur profit : si le dfunt avait reu des biens de ses pre et mre prdcds par succession ou libralit et si ses biens se retrouvent en nature dans la succession du DC ils sont dvolus pour moiti aux collatraux privilgis, pour lautre moiti au CS. B/ La vocation du CS en proprit ou en usufruit La loi du 3 dcembre 2001 a accru les droits du CS en pleine proprit, pour ne limit ses droits successoraux en usufruit quen prsence de descendants et pas dans toutes hypothses 1) Les droits du CS en pleine proprit Quelque soit les parents laiss par le DC le CS a ou peut bnficier de droit successoraux en pleine proprit, seul la quotit de ses droits varie en fonction de la qualit des parents avec lesquels le CS est en concours. La dtermination concrte du droit du CS en pleine proprit obit une rglementation dtaille. a Les diffrentes quotits des droits du CS - CS en concours avec enfants ou autres descendants du dfunt, il a le choix entre
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* lusufruit de la totalit des biens existants au dcs du dfunt * et la proprit du de ces biens. Il na ce choix que si tous les enfants sont communs au deux poux. Article 757 Si le CS est en concours avec les enfants, alors que parmi eux certain ne sont pas communs au deux poux le CS ne peut prtendre qu un droit successoral en pleine proprit gal (757) Question de savoir si labsence de choix du CS entre usufruit et proprit, vaut aussi quand les enfants non communs sont les enfants du CS. La lettre de la larticle 757 conduit rpondre par laffirmative => il na pas de choix. Tant que le CS na pas manifest son choix ses droits sont incessibles, et tout hritier peut inviter par crit le CS exercer son option, sil ne prend pas partie par crit dans les trois mois, la loi considre que le CS opter pour lusufruit. Il en va de mme si le CS dcde avant davoir pu prendre partie (article 758-1 758-4) - CS en concours avec le pre et mre du dfunt : 757-1 al 1, il recueille la moiti en pleine proprit des biens existant au dcs et lautre moiti est dvolue pour chacun des deux ascendants du DC. Lorsque un seul des pre et mre du DC est encore vivant, le CS recueille les des biens existants au dcs. - CS en prsence dautre parent du dfunt : en labsence de descendants et pre et mre du dfunt le CS recueille toute la succession en pleine proprit, sous rserve du droit de retour lgal reconnu aux collatraux privilgis du dfunt (757-2 et 757-3) b - calcul et exercice du droit en pleine proprit du CS Article 758-5 prcise comment le droit successoral en pleine proprit du CS doit tre calcul. Deux masses de biens sont distinguer : - La masse de calcul du droit de proprit du CS - La masse dexercice du CS Larticle 758-5 prvoit que le calcul du droit de proprit sera opr sur une masse faite de tous les biens existants au dcs de lpoux, auquel sont runis fictivement ceux dont il aurait dispos, soit par acte entre vifs, soit par acte testamentaire au profit de successible sans dispense de rapport. La composition de la masse de calcul tient compte de ses intrts. * Les biens existants sont ceux dont le dfunt tait encore propritaire au jour de sa mort et dont il na pas dispos cause de mort (testament ou institution contractuelle) la masse de calcul du droit de proprit du CS exclus les biens lgus. Il sest pos la question de savoir si les biens ayant fait lobjet dun droit de retour lgal fontils partis des biens existant ? Non pour la cour de cassation. * Le rapport tend rtablir lgalit entre les cohritiers, et donc, moins den avoir t dispens par le DC, les hritiers doivent rapporter la succession les biens quils ont reus titre gratuit et qui ne constitue quune avance sur leur part successorale. La donation est prsume faite en simple avance de part successorale, le legs est prsum tre fait hors part successorale.
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Les libralits faites des tiers qui ne sont pas successibles ne sont pas rapportables, et sont donc exclus de la masse de calcul de la masse successorale du droit du CS Cest une runion fictive, on ne prend en compte que la valeur du bien donn, pour sa valeur au jour du dcs. Les libralits faites au CS sont-elles rapportables ? La solution est discute, et est rapparue quant la question de savoir si le CS cumule ou non ses droits successoraux et les libralits dont il a pu tre gratifi par le dfunt. De cette masse de calcul se dgage le montant thorique : le maximum auquel le CS peut prtendre : le du total de cette masse de calcul. * Le CS ne peut exercer ce droit successoral que sur des biens libres et non sur tous les biens qui composent la masse de calcul de ce droit. On tient compte ici des intrts des autres hritiers. Art 758-5 le droit lgal en pleine proprit du CS ne peut s'exercer - ni sur les biens ayant fait l'objet de libralit rapportable (donation ou legs) - ni sur ceux qui font l'objet de la rserve hrditaire, - ni sur ceux qui sont l'objet d'un droit de retour lgal. Le jeu de ces multiples exclusions peut aboutir a ce que la masse d'exercice n'est aucune existence effective et que le droit lgal du CS demeure purement thorique. 2) Les droits du CS en usufruit La seule hypothse o les droits lgaux du CS sont en usufruit est celle o on a des enfants en commun ou descendant d'eux, et quil opte pour la totalit de ses droits en usufruit. L'article 757 prcise que cet usufruit lgal ne peut porter que sur les biens existants au dcs du DC. Ce qui exclu qu'il s'exerce sur les biens donns par le dfunt mme rapportable et sur les biens composant la rserve hrditaire. Faut-il exclure des biens existants que le DC aurait disposs cause de mort? Avant la loi du 3 dcembre 2001 l'usufruit successoral du CS tait calcul sur une masse de bien qui au titre des biens existants excluaient les biens lgus. La solution doit tre maintenue car si on admettait le contraire on porterait atteinte la libert testamentaire. En raison des inconvnients que peuvent prsenter le dmembrement de la proprit, (769 762) on prvoit une conversion de l'usufruit soit en rente viagre article 759 soit en capital article 761. La facult de demander la conversion en rente viagre est d'ordre public. Elle est reconnue aux hritiers nus-propritaires et au CS. On veut protger les hritiers ou de permettre au CS de se dbarrasser d'un usufruit dont il ne voudrait plus. La demande de conversion peut rsulter d'un accord dsintress. A dfaut le juge tranchera mais il ne pourra pas contre la volont du CS impos la conversion portant sur le logement qu'il occupe titre de rsidence principale ainsi que sur le mobilier qui le garnit article 760. Une conversion de l'usufruit du CS est aussi possible en capital mais seulement aprs un accord amiable entre les nus-propritaires et le CS. Convertir en rente viagre ou capital ne produit pas d'effet rtroactif sauf volont contraire des parties. Elle est comprise dans les oprations de partage art 762.
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C- les autres prrogatives reconnues au CS La loi lui reconnat des droits dont certains intressent la rsidence principale occupe par le conjoint au dcs de l'autre. 1) le droit d'habitation et d'usage sur le logement ou mobilier s'y trouvant Ces droits d'usages et d'habitation accords au CS sont rglements aux articles 764 766. a - caractres et exercices des droits d'usage et d'habitation accords au CS Il s'agit de droit rel rglement aux articles 625 636. Il s'tablit et se perd tout comme le droit rel d'usufruit Art 764 al 3, 4,5. On parle de mini usufruit. Il a un caractre viager, il steint au dcs du titulaire. Le droit dusage et dhabitation accord au CS nest pas dordre public, le dfunt peut len priver. Le caractre successoral du droit viager au logement rsulte du fait quil simpute sur les droits successoraux (765). Si le droit viager au logement est infrieur au droit du CS dans la succession il peut prendre le complment dans les biens existants. Pour des auteurs le caractre successoral du droit viager au logement prsente un aspect particulier. Ce droit s'apparente moins au droit successoral proprement dit qu' un droit contre la succession. Le CS bnficie dun an pour manifester sa volont de bnficier de ce droit (diffrent du dlai dun an pour loption) 765-1 Le CS peut renoncer la succession sans que cela ne le prive d'exercer son droit au logement. La nature du logement qu'occupait le CS titre d'habitation principale n'est pas ncessairement la rsidence commune des poux. Le lgislateur a voulu apprhender plusieurs situations. On a les couples unis et ceux spars de fait. La loi exige que le logement constitue au dcs du DC l'habitation principale du CS et que ce dernier l'occupe effectivement cette date. L'article 764 prvoit que lorsque la situation du CS volue, que le logement grev du droit d'habitation et d'usage n'est plus adapt ses besoins, le CS ou son reprsentant peut le louer. Mais cela doit tre fait que dans le cadre d'un usage d'habitation afin de dgager les ressources ncessaires de nouvelles conditions d'hbergement. D'un commun accord entre le CS et les autres hritiers, ces droits d'usage et d'habitation pourront faire l'objet d'une conversion en rente viagre ou capital art 766. a - valuation des droits d'usage et d'habitation accorde au CS
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Au terme de l'art 8 de la loi du 3 dcembre 2001 et de l'art 763 bis du CGI, la valeur des droits d'habitation et d'usage est de 60% de la valeur de l'usufruit dtermin conformment l'art 669CGI. Le lgislateur renvoie au barme fiscal d'quivalence entre l'usufruit et la nue-proprit, il vari en fonction de l'ge de l'usufruitier. Ex: de 61 71 ans, l'usufruit est de 4/10 et la nue proprit de 6/10 la valeur de l'usufruit une fois La valeur du droit d'habitation et d'usage est alors 60% de l'usufruit. Donc ici 60% de 40 est gal 24.
2) Le droit temporaire au logement et au mobilier qui le garnis Article 763 on reconnat au CS un droit au logement et au mobilier si ce dernier est occup par le CS titre d'occupation principale. Ce droit est temporaire, il dure un an, la diffrence du droit viager d'habitation et d'usage, ce n'est pas un droit successoral mais un effet direct du mariage qui est d'ordre public article 763 al 3. On doit distinguer deux cas. Si le logement appartient au deux poux ou dpend totalement de la succession du dfunt, le CS a de plein droit la jouissance gratuite du logement. En cas de loyer, la succession remboursera les loyers au fur et mesure de l'acquittement. La loi du 23 juin 2006 a ajout l'hypothse du logement appartenant en partie indivise au dfunt. Comment la jouissance gratuite accorde au CS s'articule avec les droits dont le CS est par ailleurs titulaire sur le logement tel l'usufruit voir le droit d'habitation et d'usage ou en pleine proprit? La question est importante sur le plan fiscal, art 669CGI, pour le calcul des droits des successions, on ne tient compte que des droits ouvert lors de la mutation de la nue-proprit. Si on admet que le droit d'usufruit et celui viager d'habitation et d'usage ne s'exerce qu'au terme du dlai d'un an, les hritiers nu-propritaire seront taxs lors du dpt de la dclaration de succession dans les 6 mois du dcs sur la valeur de la pleine proprit. Une instruction ministrielle du 7 avril 2003 a prcis que pour la coexistence du droit viager d'habitation et d'usage, pour l'application de l'art 669CGI on doit prendre en compte l'ge du CS au terme de l'exercice du droit temporaire au logement soit un an aprs le dcs. L'administration fiscale considre que ces deux droits se succdent dans le temps et que le droit viager au logement est imposable partir de l'expiration du droit temporaire. Cette position de l'administration fiscale est discutable car les deux droits ne sont pas juridiquement de mme nature. Ils peuvent se cumuler sur la tte du CS en mme temps. L'administration admet que lorsque le dfunt tait locataire, le montant des loyers peut tre port au passif de la succession. C'est les loyers rembourss au CS tout comme le montant des indemnits d'occupation effectivement rembours par la succession peut tre dduit de l'actif successoral art 775-quater du CGI et Instruction Ministrielle du 22 novembre 2007 JCP N 2007 785.
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Lorsque le dfunt tait propritaire de son logement, l'administration fiscale refuse la dductibilit de la valeur du droit temporaire au logement. Elle estime que le CS a un titre lgal occup le logement, il bnficie selon art 764bis du CGI de l'abattement de 20% prvu sur la valeur d'un tel bien qui sera port sur la dclaration de succession. Cet abattement n'est pas obligatoire. On doit tenir compte de la plus value 3) le droit une pension alimentaire Au terme de l'article 767 la succession doit une pension au CS qui est dans le besoin. Cette pension est prleve sur la succession et est d'abord supporte par tous les hritiers en cas d'insuffisance par tous les lgataires particuliers proportionnellement leur molument. Cette pension peut tre rclame dans le dlai d'un an compter du dcs ou partir du moment ou les hritiers cessent d'acquitter les prestations qu'ils fournissaient antrieurement au CS. 2 : Le rle de la volont du dfunt La volont du dfunt est prise en compte par la loi concernant la situation successorale du CS. Certains droits sont relativiss ou pour en limiter la port. A/ Exclusion du droit d'habitation et d'usage sur le logement Le dfunt peut manifester sa volont d'exclure pour son conjoint le droit d'habitation et d'usage. Cette exclusion doit tre exprime par testament authentique (article 764). Mais elle reste sans incidence sur les droits d'usufruit que le conjoint recueille en vertu de la loi ou d'une libralit. On justifie ce choix pour viter les mouvements d'humeur. B/ La limite de disposer de ses biens titre gratuit Si le CS non divorc est en concours avec des parents du dfunt autre que les descendants (article 914-1 date de 2006) : les libralits faites par le dfunt ne pourront excder les des biens de la succession. On lui reconnat une rserve s'il n'y a pas de descendant. Avant l'intervention du lgislateur en 2006, un droit rserve n'tait accord au CS qu' dfaut de descendant et d'ascendant du dfunt.
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Chapitre 1 : Les diffrents modes de disposition titre gratuit La libralit est un acte juridique titre gratuit. La loi du 23 juin 2006 a apport des modifications importantes sans remettre en cause les types de libralit reconnu et admis jusque l. La succession est un mode lgal et volontaire de transmettre les biens. La succession est dfinie librement par le testateur en dterminant les successeurs et les biens. Section 1- notion et classification 1 : la notion de libralit Les libralits sont constitues de deux lments : - Leur caractre gratuit : transfert dun bien sans contrepartie. - Un lment psychologique expliquant le geste de l'auteur de l'acte. Libralit: une personne s'appauvrit au profit d'une autre et lui transfre la proprit d'une chose ou un droit rel article 893. Les contrats de service gratuit ou de bienfaisance: une personne sans disposer de ses biens, procure l'autre partie un avantage gratuit consistant soit dans un service, dpt ou dans la concession d'un droit de jouissance ou dans le crdit procur. Civ 1 27janvier 1982. Ce n'est qu'un simple manque gagner C/ Les lments constitutifs de la libralit, acte de disposition titre gratuit. 44
Pour cerner la notion de libralit, on pourrait se content dun critre formel, tel que rsult art ancien 893 cciv que il ny avait de libralit que la ou les formes des donations et des testaments tait respect. Cpdt donation entres vif et testament peuvent constitu des formes abstraite dun acte qui ne contient pas les lments fondamentaux des la libralit. Par ex : le testament par lequel le dfunt se borne a rgler ses funrailles. A linverse, un acte en lapparence onreux et qui de ce fait, chappe au formalisme des donations peut dguiser une libralit. Enfin, il est des actes neutres, qui ne rvlent pas dambl ce quil ralise (libralit ou acte titre onreux). Par ex : la remise de dette, qui peut ralis un acte a titre onreux si elle nest que le paiement du prix de cession dun bien ou la rmunration dun service rendu, mais qui peut aussi ralis une libralit si cette remise de dette se ralise sans aucune contrepartie et sans tre elle-mme la contrepartie de quoi que ce soit. La libralit comprend deux lments essentiels : lment intentionnel : animus de nandi ou intention libral lment matriel : un appauvrissement et un enrichissement corrlatif La runion de ces deux lments est indispensable a lexistence dune libralit. 1. lment intentionnel
Cest la volont denrichir la personne a qui la libralit sadresse. Lintention librale est distincte du consentement dans la mesure ou le consentement peut tre vici et lintention librale exist. Affaire Ravel Pau 28 fvrier 1968 et Civ 1e 8 juillet 1968 Elment intentionnel est une notion difficile a cerner : Pour de nbreux auteurs, lintention librale intresse la cause de lacte et elle serait ainsi la cause juridique de lacte quest la libralit. Diffrente approche sont par ailleurs oppose : une approche affective, qui correspond a un sentiment de pure bienveillance une approche abstraite, qui correspond a la conscience, volont chez le disposant de ne pas recevoir dquivalent de contrepartie. On constate que lorsquil sagit de distinguer lacte a titre gratuit de lacte qui ne lait pas, cest al conception abstraite de lintention librale qui est privilgi. Llment intentionnel joue ainsi un rle important dans la qualification de lacte a titre gratuit quest la libralit. Et ce rle est particulirement significatif lorsque lon se trouve dans des hypothses ou llment matriel est ambigu, quivoque, qu regard de la distinction du gratuit et de lonreux, et la preuve de lintention librale est alors ici dcisive. De principe, lintention librale ne se prsume pas et doit tre prouv. Ainsi en application art 1315 cciv, il appartient a celui qui allgue lexistence dune telle intention den rapporter la preuve. Preuve qui peut se faire par tout moyen. Car lanimus de nandi est un fait juridique. Toutefois, circonstances ou lintention librale fait lobjet dune vritable prsomption : Par exemple sagissant de la preuve du don manuel. 2. lment matriel
Dans la libralit, le disposant doit sappauvrir dun bien, et le gratifi doit sen enrichir corrlativement. Il ne suffie donc pas de constater un appauvrissement et un enrichissement, mais il faut relever entres ces deux faits un rapport de causalit ou tout au moins de corrlation, entre lappauvrissement du disposant et lenrichissement du bnficiaire.
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Si on prend lex de la donation entres vifs le donateur sappauvrie en donnant une chose qui se trouve dans son patrimoine ou en assumant une obligation qui grvera son patrimoine, et peut importe al nature du droit transmis (droit rel ou droit personnel). En principe, tout appauvrissement du donateur, fut il de valeur infime, peut constitu une libralit. Comal 5 oct 2004 Dans cette affaire, la chbre comal a rejeter le pourvoir form par les tmoins de jova qui cherchait a tablir que les offrandes reues par lassociation en raison de leur modicit chapper a la taxation fiscale des dons manuels. La seule modicit de lacte ne conduit donc pas a une disqualification de cette acte qui demeure une libralit, et en loccurrence une donation, ce qui a conduit dans cette affaire a maintenir lapplication des rgles fiscales applicables aux dons manuels. La libralit la donation dite modique , est une donation prleve sur les revenus, ce qui la distingue des prsents ou cadeaux dusage, pour lesquels par del leur ventuelle modicit, ce qui est pris en compte est le but de lacte, sa conformit aux usages (anniv, mariage, ect). Pour les prsentes et cadeaux dusage, il napparat pas ncessaire de protger le patrimoine du donateur : ils chappent ainsi a de nbreuses rgles applicables aux libralits. Reste que, et mm si point discuter, le prsent et cadeaux dusage demeurent juridiquement des libralits.
3.
Les deux lments sont essentiels a lexistence de la libralit, mm si en jurisprudence la notion de libralit apparat comme une notion fonctionnelle, et particulirement lorsque est en jeux la qualification dun acte. Fonctionnelle en ce sens que la protection des intrts du donateur est en cause, cest llment intentionnel qui sera alors privilgi. En revanche, si ce sont les droits des cranciers disposant qui sont en prils, cest llment matriel et plus prcisment lenrichissement du donataire qui est alors pris en considration. Enfin si les hritiers risquent dtre frustrait dans leur lgitime esprance, cest la notion dappauvrissement du donateur qui apparatra alors au premier plan. Certain auteur considre dailleurs que cest justement car la jsp ne veut pas donn dans toutes les circonstances la mm solution, quel na jamais tenu a prciser nettement la notion mm de libralit. Reste que et contrairement a ce que certain auteur ont pu affirmer llment intentionnel ne joue pas un rle ngligeable dans la qualification dun acte, tout comme certaine autres, seul llment morale sera a prendre en compte. Pour la jsp la qualification de libralit exige la constatation de deux lments, intentionnelle et matrielle qui la caractrise. civ 1er 14 fev 1989
A.
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La donation et le legs, sont les deux seuls types de libralits prvues par la loi. La limitation des poss offertes en lgislation est la premire manifestation de la dfiance gal du lgislateur lgard de ces actes de dispositions a titre gratuit. La libralit nest pas nimporte quel acte juridique, et la plus part des pr du droit commun des actes juridiques subissent en la matire des restrictions significatifs : le leg a entendu poser des obstacle laccomplissement ou lefficacit des libralits. Ce nest que a lgard de certaines dentres elles seulement (celles consenties au bnfice de al famille) quil se montre alors plus favorable. 1. la donation entres vifs
Cest un contrat en principe solennel, par lequel une personne (le disposant ou donateur) se dpouille actuellement et de manire irrvocable, dun bien au profit dune autre personne (le gratifi ou donataire) qui accepte ce contrat. => Art 894 cciv. La donation entres vifs se distingue de la donation cause de mort usit dans lancien droit et qui a normalement disparu de notre droit. Il sagit dune libralit qui comme la donation entre vif se faisait par contrat, du vivant des parties intresses, mais qui produisait a peut prs les effets dun legs. Son efficacit tait subordonne au prdcs du donateur. Le donataire survivant conserv le bnfice de la donation, tandis que si il mourait le premier, al donation svanouissait. Dautre par cette donation cause de mort tait rvocable au grs du donateur. Elle a Disparut de notre droit en tant que forme particulire de disposition a titre gratuit. Cpdt elle ne fait pas lobjet dune prohibition directe mais est seulement interdite en tant que elle serait incompatible av els principes tablies par le code pour les donations, et en particulier sa rvocabilit. La donation entres vifs dpouille donc le donateur de son vivant et est de principe irrvocable. => donner et retenir ne vaut .
2.
Le legs
Cest la libralit vhicul par un acte : le testament. Le testament nest pas un contrat mais un acte de volont unilatral tabli selon certaine forme lgale, par lequel une personne appel testateur, peut dposer de toute ou partie de ces biens, pour le temps ou elle nexistera plus, au profit de personne (lgataire) et que elle peut rvoquer jusqu' son dcs. Une transmission gratuite de bien cause de mort ne peut se faire que au moyen dun legs. Le transfert de la pt des biens ne se fera donc que au dcs du testateur et jusqu' cette date le legs est librement rvocable.
3.
Il sagit dune donation qui a pour objet tout ou partie des biens que le donateur laissera a son dcs : il sagit dune donation de bien a venir. Linstitution contractuelle est donc un contrat par lequel le bnficiaire est institu successeur du disposant ; lequel est dnomm instituant. Cette libralit a donc une nature hybride, puisque par sa formation elle est une donation, mais elle est un legs par son objet, puisque elle porte sur des biens a venir. Cette libralit nest tolr et admise que dans les rapport familiaux => on retrouve ici al faveur du legs pour les lib familiale. Connue de lancien droit elle y jou un grand rle puisquelle servait a empcher les jeunes filles qui pous des ans de famille noble dtre tromp dans leur esprance par une fraude commise par les parents du mari en alinant leur bien de leur vivant.
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Linstitution contractuelle comprenait ainsi une prohibition tacite daliner. La rvolution a supp cette libralit, et le code de 1804 la rtabli dans lintrt du mariage. En effet, une libralit par testament ne confr aux epx que un droit fragile puisque rvocable librement. Et une donations entres vifs dpouillerait immdiatement le donateur qui peut tre ny a pas consenti, ayant besoin de son bien pour vivre. Linstitution contractuelle concilier tous ces intrts opposs : irrvocable comme une donation mais nentranant pas un dessaisissement du immdiat du donateur. Aujourdhui, notre droit connat des institutions contractuelles rvocables et irrvocables. Ainsi, il est permis tout dabord au pres et mres, autres ascendant ou parents coll des poux, et mm a des tiers, par contrat de mariage, de disposer a certaines conditions de tout ou partie de leur bien qui laisseront au jour de leur dcs et ce au profit des dit poux ou a celui des enfants de leur union => art 1082 cciv. La loi permet aussi au futur epx par contrat de mariage, de ce consentir simplement ou rciproquement une donation de bien a venir => art 1093 cciv. Dans ces deux hypo, linstitution contractuelle est irrvocable de principe art 1083 et 1093 cciv. Mais la loi autorise aussi les poux durant leur mariage a se consentir rciproquement ou unilatralement une donation de bien a venir, laquelle cpdt et a la diffrence des prcdentes est tjs rvocable => art 1093 cciv. Cest a propos de linstitution contractuelle quest revenu la discussion a propos de la donation cause de mort : linstitution contractuelle est ou non une donation a cause de mort ?
B.
Si le cciv ne prvoit tjs pour lessentiel que deux modes pour dispos a titre gratuit, les I disposent de critres multiples pour la maj des auteurs ont peut distingu les libralits selon leur nature (contractuelle ou unilatrale) selon leur objet (de bien prsent ou de bien a venir) et selon la force reconnu a la volont du disposant de reprendre ce quil a lguer ou donner (la mesure de son repentir). 1. la nature contractuelle ou unilatrale de la libralit
Les deux premires lib (donation, tre vif et inst ct) sont des ct alors que legs vhicul par testament est un acte unilatrale. Pour lessentiel cette opp se traduit par le fait que sagissant de la libralit contractuelle, il y a concours de volont alors que pour lacte unilatral les deus volont (testateur et lgataire) ne sont que successive. Lacceptation du lgataire ne peut intervenir que aprs la mort du disposant alors que lacceptation du donataire doit se faire du vivant du donateur. 2. lobjet de la libralit
Disposition a cause de mort, le testament et le legs quil contient na pour objet que des biens a venir. Dfini comme les biens que le dfunt laisse a leur dcs. Et leur pt ne sacquire que a cette date. Au terme de lart 943 cciv, la donation entre vif ne peut comprendre que les biens prsent du donateur. Si elle comprend des biens venir, elle sera nul a cette gard . La donation entres vifs implique un transfert actuel et immdiat de la pt des biens donns. De principe donc, seule la donation de bien prsent est valable. Bien prsent : bien dont le donateur est dj ptaire au jour de la donation + ceux pour lesquels il na encore que un droit suspendu par une cd. En revanche ne peut tre considr comme un bien prsent un bien que le donateur se propose dacqurir et sur lequel il na encor aucun droit. A titre exceptionnelle cpdt, la donation de bien venir, est autorise, dans les rapports familiaux seulement.
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3.
le testament est rvocable ainsi que le legs quil vhicule art 895 cciv. La donation entres vifs est elle de pr irrvocable art 894 cciv La rvocabilit du testament est de soin essence mm, portant les dernires volonts du dfunt, celui-ci doit pouvoir les modifi jusqu' son dcs. Le droit de repentir est ici abs. Sagissant des donations, le pr de lirrvocabilit de ces libralits doit tre prcis pour mesure les portes exactes des exp qui y sont apport. ale principe de lirrvocabilit spciale des donations
Le leg dite une rgle de fond qui sagissant des donations renforce lirrvocabilit du droit commun des contrats. => Art 1134 al 2. Au terme de ce texte, les conventions ne peuvent tre rvoqu que par le consentement mutuel des parties. Ce principe connatre toutefois des exp puisque lon peut conventionnellement prvoir la rupture unilatrale par lune des parties du contrat conclut (civ1 3 avril 2001). Cette poss de rupture unilatrale, a t considr comme incompatible av le mcanisme de la donation. Cest pourquoi, lirrvocabilit de pr des donations entres vifs, pos art 894 cciv, est une irrecevabilit renforc par rapport a celle de droit commun des contrats. Lirrvocabilit des donations exclut tout ce qui pourrait permettre au donateur un retour de volont. Il ne peut se rserver aucun moyen direct ou indirect de reprendre ce quil a donn, et il ne peut conventionnellement se rserver un droit de repentir. Lirrev renforce nintresse que les donations et elle sapplique a tous type de donation, mm celle qui ne sot pas faites selon les formes solennels, tel que le donc manuel, la donation indirecte, et la donation dguiser. Cette irrvocabilit fonde aussi la nt de principe dune donation qui ne porte pas sur des biens prsent, car celui qui donne des biens quil na pas mais qui se propose dacqurir ou des biens quil laissera a son dcs, il a ce faisant la possibilit de revenir unilatralement sur son don, il lui suffi de ne pas acqurir les premiers et de disposer des second avt sa mort. Mais ce nest que a titre dexp et en matire familiale que la donation de bien a venir est autorise. Le pr de lirrvocabilit renforce des donations prohibe certaine clause : comme par ex la donation faite sous condition, qui dpend de la seule volont du donateur, que cette cd soit simplement ou purement potestative => art 944 cciv. En revanche le rp de lirrvocabilit des donations ne soppose pas ce que la donation soit consenti sous certaine modalit, pourvue que celles-ci ne permette pas au donateur de revenir sur sa libralit. Par ex : est valable la donation de la nu pt dun bien, av une rserve de lusufruit
b-
Le pr de lirrvocabilit renforce des donations entres vifs connat un certains nbre de limites, a savoir les hyp dans lesquelles la loi admet que les donations puissent tre retires au donateur. Les causes de rvocation des donations sont prsentes dans le cciv comme ds exp a la rgle de lirrvocabilit des donations entres vifs (voir section 2 chap 4). Or il parait difficile de considrer la plus part de ses cause comme de vritable exception. Elle prsente bien plus le caractre dune rsolution fonde sur des cas particulier quune rvocation vritable. Ainsi par ex, le cas dune donation av charge pour le donateur alors que ces dernires nont pas t excuter. Art 954 cciv. Ou bien encore, le cas dingratitude du donataire. Art 957 cciv. Dans ces deux cas, la rsolution pourra tre demand par le donateur a titre de sanction.
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Les vritable exp au principe de lirrvocabilit renforce spciale des donations, sont les donations pou les quels on reconnat quelles sont rvocable. Tel est le cas de certaines donation de bien a venir, savoir les institution contractuelle.
c-
Si le principe de lirrvocabilit spciale ou renforce des donations rend nul la donation de bien venir, le legs en admet lexistence a titre exceptionnel dans la domaine familiale. Logiquement cette donation de part son objet se doit dtre rvocable. Il nen ait cpdt pas ainsi pour tte les institutions contractuelles admises par la loi. Encor convient il de prciser la port exacte de lirrvocabilit de certaines dentres elles : - linstitution contractuelle faite entres epx pdt le mariage est rvocable ad nutum. Art 1096 al 1 cciv. Cette donation droge au pr de lirrvocabilit renforce des donations, mais galement a celle du droit commun des contrats. Ainsi donc lpoux donateur peut a tout moment revenir sur sa donation par une simple dclaration unilatral de volont Autrement dit, la volont du donateur a la mm libert que celle du testateur pour revenir sur ce quelle a fait. Le leg a en effet considr que de telle donation prsentait un danger particulier ; a savoir labus dinfluence dun poux sur lautre. Il est toutefois rappel que linstitution contractuelle entres epx durant le mariage, bien que qualifie de donation, produit en raison de son objet (bien a venir) et de sa rvocabilit, les effets dune legs. Les institutions contractuelles faites par contrat de mariage, soit entres futurs epx, soit pas des tiers ou parent au profit des poux ou/et de leur enfants a natre sont irrvocables art 1093 et 1082, 1083. Lirrvocabilit de ces donations doit cpdt tre prcise : Ainsi, ces donations sont affranchies de la rgle donne et retenir ne vaut cd du pr de lirrvocabilit renforce des donations, en ce sens que le donateur peut disposer de ces biens titre onreux jusqu son dcs. Art 1086 cciv. En revanche, au terme de lart 1083 du cciv, le donateur ne peut pas disposer des biens objet de linstitution, titre gratuit, sauf pour des sommes modiques ou a titre de rcompense. Et par la sexprime le trait essentiel de linstitution contractuelle, a savoir quelle institue un hritier par contrat, et ce dernier est protg de manire absolue ctre les dispositions gratuites. Dans cette mesure, linstitu se trouve dans la situation dun hritier a rserve. Lirrvocabilit dclare de cette institution contractuelle explique le fait que certaine rgle des donations leur doit applique. Ex : la rgle dimputation des donations
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Dans la succession volontaire, le successeur tant dter librement par le testateur ou linstituant, ainsi que les biens recueillies, il peut se poser un pb dinterprtation de la volont du testateur ou de linstituant. Art 1156 et svt du cciv qui sappliqueront alors.
1. La succession testamentaire
Toute personne peut en principe disposer de ses biens en les attribuant a son dcs a une ou plusieurs personnes dtermines. => Le droit de tester est un attribue du droit subjectif de pt. Toutefois ce droit nest pas absolu, en ce sens que il se doit de respecter limpratif dun OP successorale. Telle lexistence dun droit rserve au profit de certain hritier.
Il existe trois catg de legs : le legs universel le legs a titre universel le legs particulier la dispo la plus importe est la dsignation dun lgataire universel. Ce dernier est appel a recueillir toute la succession, et il a une vocation ventuelle au tout. Art 1003 Signifie que si le lgataire nobtient que une partie des biens, soit car il existe dautre lgataire, soit parce que existe des hritiers rservataire, si tous ces concurrents font dfaut, cest lui qui recueillera la totalit des biens, car il a une vocation au tout de la succession. Le legs titre universel est celui qui donne droit seulement une partie des biens art 1010. Ce peut tre une quotte part de luniversalit des biens (tout les immeubles, tous les meubles, ect) Ou bien une quotte part des immeubles, une quotte part des meubles. Cette numration contenu dans lart 1010 du cciv, semble limitative puisque que ce texte ajoute : toute autre legs ne forme quune dispo a titre particulier .
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Cpdt al jsp a reconnu comme un legs a titre universel, le legs en usufruit de la totalit des biens, ou bien encore le leg de lusufruit de la quotit disponible comme celui en usufruit dune quotte part de la succession. Jsp claire depuis un certain tps : requte 9 juin 1910 Le legs particuliers ou a titre particulier permet au testateur de disposer de une ou plusieurs chose au profit de bnficiaire particulier. Si le testament contient seulement des legs particuliers, il y a dvolution lgale de la succession et lhritier doit acquitter les legs particuliers. Et si les testaments dsignent un lgataire universelle, la charge des legs particuliers tombe sur le lgataire universel. Le legs est dit caduque lorsquil ne peut produire ses effets malgr la volont du testateur. La caducit du leg nest en fait pas autre chose que une impossibilit dexcution. Ainsi par ex lorsque le lgataire dcde avt le testateur, art 1039 cciv. Le legs est rvoqu lorsque il a t valable, mais vient ensuite a tomb pour une cause postrieure. Tous legs irrvocables du vivant du testateur par sa seule volont. Toutefois il est des hyp ou cette dispo testamentaires, peut tre rvoqu en justice a un mmt ou le legs est devenu dfinitif par le dcs du testateur. Ainsi les legs sont rvocables pour inexcution des conditions et pour ingratitude du lgataire. Tel par ex, linjure grave a la mmoire du testeur art 1046 et 1047. Alors il convient de ne pas confondre la caducit et la rvocation du legs av sa rduction. Le legs est rductible lorsquil dpasse la quotit disponible et al rduction eut dailleurs conduire a faire tomb totalement le legs, si le testateur a dj dispos de toute la quotit disponible par donation. Dans ce cas, le legs sera dclar caduque car il ne pourra pas tre excut. 2. lexhrdation
Cest la dispo par laquelle le testateur exclut de sa succession un hritier qui y serait appel par la loi raison de sa parent av le dfunt. Aucun texte ne dfini lexhrdation pour la raison que celle des hritiers rservataire nest plus possible dans notre droit. En revanche, en labsence dhritier rservataire, le testateur peut ruiner compltement les esprances de ces hritiers prsomptifs non rservataires. Lexhrdation peut se prsenter sous deux formes distinctes ; soit elle est faite titre principal soit elle est fait a titre conditionnel => Elle est alors incr dans un testament titre de clause pnal . Par ex, pour le cas ou les hritiers nexcuteraient pas dispo testamentaire voulues par le testateur : lexhrdation apparat ici commune sanction de linexcution du testament. Do lexpression de clause pnale .
3.
lexcution testamentaire
Cest laccomplissement dun mandat que le testateur donne a une personne afin de surveill aprs son dcs lexcution de ses dernires volonts. Art 1025 cciv. La situation et les pouvoirs des excuteurs testamentaires sont rglementes aux art 1025 a 1034 du cciv, tel que modifi par la loi du 23 juin 2006.
2. La succession contractuelle
La succession contractuelle, succession volontaire est exceptionnelle. Linstitution contractuelle ou donation de bien a venir, est de nature hybride :
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par la forme, cest une donation entres vifs par son objet, cest une libralit de dernire volont analogue a un legs en ce quelle permet a linstitu de recueillir les biens de linstituant. Dessayer de lui succder. Linstitution contractuelle en tant que donation constitue un contrat qui exige le consentement de linstituant et de linstitu, et ce contrat est soumis aux rgles de formes des donations. Linstituant doit avoir au jour de lace al capacit de donner et non pas seulement celle de tester. Par ailleurs certains aspect des effets de linstitution contractuelles sapparente a ceux de la donation : Ainsi lorsque linstitution contractuelle dpasse la quotit disponible, elle est rduite en principe a sa date, comme toute donation, et non comme un legs cd avt toute les donations. Cette solution toutefois ne vaux av certitude que pour linstitution contractuelle faite par contrat de mariage en raison de son irrvocabilit. Linstitution contractuelle en tant que legs peut tre fait au profit de personne qui nexiste pas encore lors de lacte, mais qui existeront au mmt du dcs. Ex : les enfants natre. Et la capacit du bnficiaire de recevoir a titre gratuit, est celle de recevoir par testament. Par ailleurs lobjet de linstitution contractuelle, peut tre universel ou a titre universel, comme pour les legs. Enfin sagissant des causes de caducit, linstitution contractuelle est comme un legs, prive deffet en cas de prdcs de son bnficiaire. Les effets de linstitutions contractuelle conduisent a distinguer deux temps :
A.
Avant louverture de la succession, les effets de linstitution contractuelle sont distincts sagissant de la situation du disposant et de celle de linstituer. 1. la situation de linstituant
Linstitution contractuelle est une donation de bien que le dfunt laissera a son dcs, autrement dit, une donation de succession. Comme en matire de testament, la succession ntant pas encore ouverte, aucune transmission immdiate de la proprit des biens ne peut avoir lieu lors de la conclusion de lacte. Sagissant de linstitution contractuelle par contrat de mariage, quelle soit faite par des tiers ou entres les futurs poux, linstituant ne peut plus en principe rien faire qui aille lencontre de son engagement. En principe, car si les actes a titre gratuit (donation ou legs) des biens objets de linstitution, sont exclus, les dispositions titres onreux ne sont pas interdites. Art 1083 cciv. Donc durant la vie de linstituant, pour cette varit quest linstitution contractuelle par contrat de mariage, linstitu est un hritier auquel on a garantie une vocation successoral : a savoir un titre, celui qui confre les droits dun hritier. Sagissant de linstitution contractuelle entres poux durant le mariage ; elle fonctionne comme un legs. Institu donc hritier, il nest pas garanti de recevoir au dcs de linstituant les biens objets de cette donation puisque il sagit de bien venir. Et linstituant peut rvoquer sa libralit ad nutum. 2. la situation de linstituer
Linstitu se trouve exactement dans la situation dun hritier : il en la qualit, mais en tant que hritier il na aucun droit actuel, mais que une simple esprance, un droit ventuel quand a lmolument. Jsp claire civ 1er 16 juillet 1981. Linstitu ne peut donc pas empcher le donateur de dissiper ventuellement sa fortune, en en disposant a titre onreux. Il ne peut mm pas prendre des mesure conservatoire en dehors des cas ou la loi le lui permet expressment.
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B.
Quand la succession du donateur instituant souvre, linstitu (vrai hritier contractuel) est amen a se prononcer de la mme faon quun successible appel par la loi ou par le testament du dfunt. A condition bien sur que le donataire soit encore vivant et capable de succder au dfunt. Sagissant des institutions contractuelles faites par contrat de mariage, quand le donataire est prdcd, le droit de recueillir la succession de linstituant souvre au profit des enfants et descendants issus du mariage. Ils recueillent cette succession de leur chef. Ils ne viennent pas comme hritier de leur pre et mre prdcd. Ils sont eux-mmes donataire de linstituant bien quils ne fussent encore ni conu ni n au jour de la donation. Et comme ils sont investis dun droit qui leur appartient propre, les enfants du donataire peuvent recueillir le bnfice de linstitution contractuelle bien que le donataire encore vivant est renonc la succession du donateur. Certes, lal 1 de lart 1082 na prvu que le cas du prdcs de lap donataire, car cest le fait qui donne ordinairement ouverture aux droits des enfants. Mais on ne peut tirer de la un argument a contrario pour refuser a ceux-ci le droit daccepter aprs la renonciation du donataire en 1er ligne.
Linstituant peut attaquer toute donation qui porte atteinte son droit, et en principe laction ouverte lhritier contractuel devrait tre la revendication. La jurisprudence lui reconnat tout le moins une action personnelle en restitution contre les donataires postrieure (Civ 1 24 fvrier 1969). En acceptant la succession du dfunt ou la partie de cette succession qui lui est attribu, linstitu en devient propritaire de la mme faon quun hritier, avec effet rtroactif au jour du dcs.
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Chapitre 2 : Les rgles gnrales applicables aux libralits La libralit en tant quacte juridique doit satisfaire aux conditions de formation emprunte au droit commun des actes juridiques pour tre valable. Cependant on constate un certain particularisme, en la matire, par rapport aux rgles applicable tout acte juridique, illustration de la mfiance du lgislateur lgard de ces actes de disposition titre gratuit que sont les libralits. Section 1 Le formalisme des libralits Le formalisme exig par la loi pour la donation et le testament ne tend pas seulement extrioriser la volont, il est destin galement protger la ou les parties lacte, en attirant leur attention sur limportance de lacte envisag, et au-del dfendre les intrts de la famille. 1 : Formalisme et donation Le code civil exige que la donation soit faite par acte authentique devant notaire, dans la forme ordinaire des contrats. La solennit est requise peine de nullit de la donation, article 931. La rgle de forme parait donc imprative, il nen est rien. Le code civil prescrit lemploi de la forme solennelle pour lacte qui est destin constater le contrat de donation, mais une donation peut rsulter de toute opration juridique dans laquelle une personne mue par une intention librale transmet une autre un lment de son patrimoine. En ce sens la donation est un phnomne conomique, il existe donc diverses manires de raliser une donation. A/ La donation notarie Au terme de larticle 931 du code civil, lacte portant donation doit tre port devant notaires. Lemploi du pluriel au mot notaire date du temps ou selon lancien article 9 de la loi du 25 ventse an 11, cet acte notari devait tre reu, comme les autres actes par deux notaires, ou 55
par un notaire assist de deux tmoins. La loi du 28 dcembre 1966 modifiant cet article 9 autorise la rception de la donation par un seul notaire. Lacceptation de la donation doit tre manifeste en terme expresse, soit dans le mme acte que loffre de donation, soit dans un acte authentique ultrieur quil faut alors notifier au donateur (article 932). Toutes ces formalits sont requissent peine de la nullit de la donation. Ds lors lacte sous seing priv par lequel une personne sengagerait cder une autre un bien ave intention librale serait nul. Nullit absolue du vivant du donateur, elle devient relative aprs son dcs, puisque nulle en la forme elle peut tre confirme par les hritiers du donateur (1340). B/ Les donations informelles. Il existe diverses manire de ralis une donation, la donation passe en la forme authentique nest donc pas la seule donation reconnu juridiquement valable, il existe des dons manuel, des donations indirectes et des donations dguises, elles sont parfois dnomme donation informelle ou hors tude. 1) Le don manuel Le don manuel : donation dun meuble corporel ralis par simple tradition. Don manuel signifie donation de la main la main. a- la proprit dune chose transfre par tradition relle Le don manuel consiste dans la tradition relle dun objet mobilier la personne que lon veut gratifier, cette tradition relle constitue par elle-mme un acte juridique abstrait (indpendant de sa cause). Il peut donc servir de soutient une donation, comme toute autre convention. Depuis le code civil la validit du don manuel na jamais t srieusement remise en cause, et aujourdhui il est unanimement admis en doctrine et en jurisprudence. Le changement survenu dans la composition des patrimoines a eut pour consquence un dveloppement croissant du don manuel en particulier dans les rapports familiaux. Paralllement on assiste la dmatrialisation de la tradition, par la ralisation de don manuel au moyen de la remise dun chque ou par un virement de compte compte. Ces dons manuels sont reconnus valable en jurisprudence (Com 19 mai 1998 : don manuel de titre au porteur). Ces nouveaux procds conduisent sinterroger sur la permanence de la dfinition classique du don manuel. La tradition relle de lobjet donn, lment constitutif du don manuel, prsente par nature un aspect formel. Elle se ralise par un geste : par la remise de la main la main. Cependant la tradition est aussi un mode de transfre et en tant que tel, la tradition nassure que le transfre de la possession, cest pourquoi le champ dapplication du don manuel doit de principe conicit avec celui de larticle 2276 (en fait de meuble) pour que lon puisse envisager la validit du transfre de la proprit. Dans les hypothses ou la tradition est dmatrialise, il peut apparaitre dy voir encore un don manuel tel que classiquement dfinie. Mais en ralit ce qui importe ce nest pas tant le respect de la dfinition classique du don manuel, que celui de larticle 894, et la dfinition de la donation quil contient. Les nouveaux modes de transfert de la possession dun bien meuble
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se doivent donc dassurer le dessaisissement actuel et irrvocable du donateur. La seule question qui se pose en dfinitive est celle de la compatibilit du procd choisi, avec les rgle imprative de la donation en gnrale et non celle du don manuel, cest lexigence dun dpouillement actuel et irrvocable qui fonde la jurisprudence de la cour de cassation qui reconnat et valide les dons manuels raliss au moyen de nouveaux modes de transmission (Civ 1 5 fvrier 2001). b- la preuve du don manuel La preuve de lexistence du do manuel est une illustration de ce que llment intentionnel de la donation fait dans certaine circonstance lobjet dune vritable prsomption. Preuve du don manuel par le donataire qui se trouve en possession du bien Preuve du don manuel par le donataire qui nest pas en possession du bien, et ou le donateur ou ses hritiers agissent en revendication ou rduction du don Preuve du don manuel par un tiers.
Cest la 1re lhypothse qui est la plus significative. La jurisprudence est claire en la matire, le possesseur qui prtant avoir reu une chose en don manuel bnficie dune prsomption, et il appartient la partie adverse de rapporter la preuve de labsence dun tel don ou de prouver que la possession, dont ce prvaut le dtenteur de la chose ne runi pas les conditions pour tre efficace. La prsomption est la consquence de larticle 2276 al 1, qui joue en tant que rgle de preuve puisque ce qui est en cause ici, cest la ralit mme du transfert de la proprit du bien meuble au possesseur. Le possesseur va se prvaloir de sa possession en tant que prsomption de titre (de proprit). Il appartient alors ceux qui entendent contester lexistence du titre de faire tomber cette prsomption, il sagit le plus souvent des hritiers du dfunt. Pour ce faire il dispose de plusieurs moyens : * En dmontrant labsence de don, la possession nest pas conteste ici, elle opre prsomption de titre, et le titre dont il sagit est un don manuel, il appartient aux hritiers de dmontrer labsence dintention librale pour que soit tablie labsence de don manuel. * En dmontrant que la possession dont ce prvaut le dtenteur est vicie. Le systme repose sur la possession et pour tre productrice deffet de droit elle doit tre non vicie. Les hritiers dans ce cas ne vont pas sattaquer la possession du dtenteur mais la qualit de la possession et cest au jour du prtendu don manuel quil conviendra de ce placer pour dterminer si les qualits de la possession permettaient de prsumer lexistence du don manuel (Civ 1 1984). Sur ce terrain cest le vice dquivoque qui est le plus souvent avanc, et le plus souvent caractris. Ce vice peut rsulter de la cohabitation du dfendeur (donataire suppos) avec le dfunt, sans que a priori pour la jurisprudence le concubinage par exemple nemporte automatiquement quivoque de la possession. 2) La donation indirecte La donation indirecte est celle qui rsulte dun acte juridique qui ne prsente pas les caractres dun acte de donation, mais qui oblige celui qui le passe une prestation sans contre partie.
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Elle peut rsulter dun acte qui est par lui-mme un acte abstrait (dont la cause nest pas indique), la donation nest donc pas dguise puisque lacte nest ni titre gratuit ni titre onreux. Ex : remise dune somme dargent au moyen de la remise dun chque, elle est qualifie de don manuel une fois lintention de donner non contest, or le chque est un mcanisme abstrait, il ne nous renseigne pas de lui-mme sur la cause de sa remise un tiers, certain auteur considre que lintention librale tablie la qualification de donation indirecte apparat plus appropri que celle retenue de don manuel La donation indirecte peut rsulter galement de la stipulation contenue dans un acte juridique, lequel est gnralement titre onreux. Lorsque la stipulation est faite au profit dun tiers, celui-ci profite indirectement de lacte pass entre les parties. Il y a une libralit accessoire incluse dans un acte qui est fait titre onreux qui chappe par suite toute exigence de forme. Lexemple le plus frquent de ce genre de libralit est lassurance vie profit dun tiers, elle-mme soutenue par une stipulation pour autrui. La qualification de donation indirecte est gnralement reconnue pour ce type dacte si lintention librale est constate. 3) La donation dguise Cest celle qui est faite sous lapparence dun contrat titre onreux, la simulation consistant feindre lexistence dune contre prestation, qui en ralit ne doit pas tre fournie. Par exemple le donateur vend le bien quil entend donner et ne rclame pas le prix qui est fix fictivement dans lacte. Cest ainsi que lachat pour autrui entre poux spars de bien, a longtemps t considr comme le moyen le plus usuel pour effectu une donation dguise. Un poux acquire titre onreux un bien grce a des deniers qui lui ont t remis titre gratuit par son conjoint. Civ 1 27 octobre 1993, la donation dguise entre poux a longtemps t dclare nulle, ancien article 1099, la loi du 26 mai 2004 entre en vigueur le 1er janvier 2005 et portant rforme du divorce a supprim la nullit des donations dguise entre poux. 2 : Les formes du testament Le testament est un acte unilatral et solennel. Le principe du formalisme ne reoit ici aucune entorse, parce que la volont unilatrale du disposant ne peut acqurir de valeur juridique quen sexprimant de la manire dtermine par la loi. Le testament require en premier lieu pour sa validit un crit (article 895), en second lieu cet crit doit tre rdig dans des formes prcises prescrites peine de nullit. 3 formes de testament et depuis la loi du 28 avril 1994, suite la convention portant loi uniforme sur la forme dun testament international faite Washington en 1973, le code offre une quatrime forme : le testament international (loi 1994 sous larticle 980). A/ Le testament olographe Le testament olographe doit satisfaire trois conditions : - il doit tre crit en entier de la main du testateur - il doit tre dat - et sign par lui (970)
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Il est trs proche dun testament sous signature prive, les conditions exiges larticle 970 le sont peine de nullit du testament. La date et la signature du testament olographe donne lieu un abondant contentieux (ex : Civ 1 14 janvier 2003). B/ Le testament public ou authentique Compar au testament olographe le testament authentique prsente linconvnient de ne pas tre totalement secret, mais il prsente lavantage dtre conserv par le notaire et dtre ainsi protg contre toute falsification ou destruction. Cest celui qui est reu par un notaire et sont formalisme et particulirement sourcilleux. Le testament doit tre dict par le testateur devant deux notaires ou devant un seul notaire accompagn de deux tmoins (article 971). Le notaire crit lui-mme ou fait crire la main ou mcaniquement, il donne ensuite lecture du testament et fait du tout mention expresse dans lacte (article 972). Le testateur, les tmoins et le notaire apposent leur signature sur lacte (articles 973 et 974). C/ Le testament mystique Cest un testament secret, il est soumis un formalisme mis chemin entre la forme olographe et la forme authentique. Le terme mystique est pris ici dans son sens primitif : initi et secret. Cette forme de test prsente lavantage de permettre quelqu'un qui par exemple ne sait pas crire mais qui doit savoir lire de faire son testament avec plus de secret que nen comporte la forme authentique (976 979). Le testament mystique est la forme la moins utilis du testament. Section 2 Le consentement des parties Parce quelle sortent du cycle conomique normale et quelles prsentent des danger pour le disposant sa famille et ses cranciers, les libralits sont vu avec mfiance par le lgislateur, le consentement fait lobjet de disposition plus rigoureuse quen droit commun et il est protg dune faon spciale par la loi. 1 : Lexpression du consentement Le testament comprend lexpression actuelle de la volont du testateur bien quil ne produise effet quaprs sa mort. La dclaration de volont diffre du simple projet et lacceptation du lgataire ne peut intervenir quaprs le dcs du testateur. Il y a deux volonts successives et non concourt de volonts. La donation qui elle est un contrat suppose lchange des consentements et le code exige une acceptation spciale et expresse du donataire qui doit intervenir avant le dcs du donataire (article 932). Et cest propos du consentement du testateur ou donateur quune rigueur plus grande est constate par rapport aux actes juridiques. Article 901 modifi par la loi du 23 juin 2006 : pour faire une libralit il faut tre sain desprit, la libralit est nulle lorsque le consentement a t vici par lerreur le dol ou la violence
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A/ Linsanit desprit Les donations et testament peuvent tre attaque aprs le dcs de leur auteur pour cause dinsanit desprit, il est largement admis que larticle 901, exige une raison plus claire, une volont pour ferme que pour sobliger dans un contrat. Linsanit desprit au sens de ce texte comprend toutes les varits , par leffet desquels lintelligence du disposant aurait t omnibul ou sa facult de discernement drgle. Linsanit desprit est sanctionne par une nullit relative de lacte, elle ne peut tre demande que par les successeurs universels lgaux ou testamentaires du DC et cette action en nullit est soumise la prescription abrge de larticle 1304. B/ Les vices du consentement La thorie des vices du consentement contenus dans les articles 1109 est appliqu de faon plus rigoureuse en jurisprudence sagissant des libralit quen matire dacte titre onreux. Article 901 : la libralit peut tre annule pour violence erreur ou dol. Disposition qui rsulte de la loi du 23 juin 2006, le code nes disait rien, cest la jurisprudence qui a appliqu trs largement les cas derreur violence ou dol, en partant du principe que le consentement doit tre libre. Lerreur sur la personne du donataire est une cause de nullit, lacte est intuitu personae, il y a peut dexemple en jurisprudence. En revanche lerreur sur les mobiles est plus largement admise, toutefois cette erreur est gnralement sanctionne sur le terrain de la cause. Sagissant de la violence elle est apprcie en considration de sa nature a faire impression sur une personne raisonnable, on tient compte de lge et de la condition des personnes. Pour le dol, on parle a propos des testaments de captation, le dol vicie le consentement de lauteur dune libralit mme sil mane dun tiers, cest une rgle propre aux libralits, la nullit de la libralit nest encourue que tant que son runi les lments habituel du dol. 2 : La protection du consentement : les incapacits des disposer et de recevoir Le code civil contient des rgles particulires relatives la capacit et au pouvoir de faire ou de recevoir des libralits. Lobjectif du lgislateur en dictant ces rgles est de protger le disposant contre lui-mme ou contre des tiers trop influent. Comme pour tout acte juridique la capacit en matire de libralit est la rgle, toute personne est capable de disposer et de recevoir titre gratuit si elle nen est pas dclare incapable par la loi (902). Les incapacits en matire de libralit, technique de protection du consentement, sont plus nombreuses quen droit commun, il existe des incapacits de jouissance et dexercice, et certaine sont absolues, dautre relatives. Lincapacit est de jouissance lorsquelle prive un individu dun droit : de disposer ou de recevoir titre gratuit. Dans ce cas lincapable ne peut agir seul, et aucune autorisation ne peut lhabilit le faire, et personne na qualit pour le faire en son nom. Lincapacit nest que dexercice, lorsque lincapable ne peut agir seul, mais une autorisation ou une reprsentation peut y palier. Lincapacit peut tre absolue, elle empche alors lincapable de faire des libralits quelquen soit le bnficiaire ou de recevoir titre gratuit quelque soit le donateur ou le testateur.
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Incapacit relative, lorsquelle empche lincapable de recevoir ou de dispos titre gratuit lgard de certaine personne seulement A/ Lincapacit du mineur non mancip. Article 903 le mineur g de moins de 16 ans ne pourra aucunement disposer titre gratuit, sauf ce qui est prvu aux articles 1095 et 1398, lhypothse du mineur autoris contracter mariage. Cette incapacit est une incapacit de jouissance pour laquelle toutefois il convient de distinguer la donation et le testament. Il ne peut faire aucune donation dimportance, sauf sil est mari. Pour le testament le mineur non mancip nest totalement incapable que jusqu lge de 16 ans, au dessus de cet ge il peut lguer la moiti de ce dont il pourrait disposer sil tait majeur (article 904). Quant lincapacit de recevoir des libralits, celle du mineur non mancip est une incapacit dexercice et elle est absolue. Il confre en principe au reprsentant lgal du mineur la qualit pour accepter les libralits dont il est bnficiaire, mais galement la possibilit pour les ascendant du mineur de passer outre linaction de ce reprsentant, la loi leur confre un pouvoir autonome dacceptation (article 935 et 463) B/ Les incapacit fonde sur une prsomption de captation Le code civil rend nul pour dfaut de capacit les libralits consenties dans des circonstances ou il a craindre que le disposant ne subisse trop linfluence du bnficiaire de lacte. Il sagit dincapacit relative. Ex : influence sur les malades des personnes qui lapproche de la mort, les soigne => mdecin et ministre du culte sont incapable de recevoir des libralits des personnes quil traite ou assiste durant la maladie dont elle dcde (909). Craignant que le disposant ne rsulte dchapper linterdiction, en instituant un proche de lincapable, qui rtrocder ce dernier le bien reu, le lgislateur prsume que la libralit faite par interposition de personne est nulle (article 911). Ce texte a t modifi par a loi du 23 juin 2006 ; il dispose toujours que les libralits consenties au profit dune personne incapable par lentremise de ses pre et mre, enfants ou de son conjoint sont nulles, mais la loi de 2006 vise outre la personne physique, la personne morale et la prsomption dinterposition irrfragable est devenue simple Section 3 La cause et les conditions impossibles, illicites ou immorales La cause joue deux rles en matire de libralit, un rle de qualification et un rle de contrle des libralits, la cause immorale ou illicite entraine en application de larticle 1031 la nullit de toute la libralit, ce qui nest pas diffrent du droit commun des actes juridiques. En revanche lhypothse de la condition impossible ou immorale obit en matire de libralit un rgime diffrent du droit commun. 1 : Larticle 900 : la condition impossible ou immorale Au terme de larticle 1072, la convention conclue sous la condition dune chose impossible ou contraire aux bonnes murs ou prohib par la loi est nulle.
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Sagissant des libralits cest seulement la condition est non la libralit entire qui ainsi qualifie sera rput non crite (900). La justification de ce texte est politique, les rvolutionnaires ont craint que ce qui leurs taient hostiles ne fassent des libralits accompagnes de conditions et charges contraires lesprit nouveau. Si seule la condition illicite est annul le donateur nest plus assur de retrouver son bien si la condition nest pas excut, il rflchira alors avant de ce montrer gnreux. Larticle 900 ne peut tre appliqu tel quel que lorsque la libralit est accompagn dune vritable condition ou charge => condition au sens juridique ou obligation pour le bnficiaire daccomplir une prestation positive ou ngative, les deux conditions et charge devant tre dissociable de la libralit. En revanche lorsque la condition ou la charge sont indissociables de la libralit, on se place sur le terrain de la cause de la libralit. 2 : La cause illicite ou immorale dans les libralits Labsence de cause ou la fausse cause entraine la nullit de la libralit. Par exemple le disposant croit tors quil na aucun parent (1031). Lobligation sur une cause illicite ne peut avoir aucun effet et la libralit qui a une cause illicite ou immorale sera galement dclare nulle (1031 et 1033). Un exemple illustre lillicit ou immoralit de la cause motif dune libralit, cest celui des libralits entre concubins, plus prcisment adultres. Ils se sont souvent consenti des donations ou legs pour pallier labsence de RM et vocation successorale. Aujourdhui le rgime successorale des concubins pacs rend moins utile le recourt aux libralits, bien que la loi leur offre des avantages fiscaux non ngligeable. Mais pour les concubins non pacs, leur situation fiscale est inchange. Le concubinage na jamais cr dincapacit de dispos ni de recevoir titre gratuit, mme dans lhypothse dun concubinage adultre, la jurisprudence na jamais annul une libralit pour cause immorale ou illicite de la seule constations que le concubinage tait adultre. Critiqu par la doctrine il nest plus sanctionn pnalement, mais il reste un manquement au devoir du mariage => certain auteur ont propos de distinguer la libralit pour cause immorale et pour cause illicite (=> violation de lobligation entre poux) crainte de voir consacrer la licit dune polygamie de faite. Reste que la libralit dune libralit ne peut valoir sanction de lobligation de fidlit qui est sanctionn sur le terrain du divorce. Si la libralit entre conjoint adultre na jamais t annul pour cause immorale, la jurisprudence jusqu larrt du 3 fvier 1999, subordonnait nanmoins la validit de ces libralits lexamen des mobiles qui inspiraient ces libralits. Ainsi tait dclar nulle pour immoralit de la cause la libralit motive soit pour favoriser la cration de la relation adultre, soit pour la maintenir ou la reprendre, soit pour rmunrer cette relation. En revanche la libralit qui avait pour objet de procurer son bnficiaire une scurit matriel ou pour rparer le prjudice caus par une rupture, tait tenu pour valable. Si la recherche ou la constatation dun mobile immorale ou illicite relevait des pouvoirs souverains des juges du fons, la qualification dimmoralit ou dillicit de la cause restait soumise au contrle de la cour de cassation, et cest dans lexercice de son contrle que la premire chambre civil en 1999 a abandonn sa jurisprudence consternant les libralits entre concubin adultre, confirm par ass pl 24 octobre 2004)
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La loi de 2006 en posant lart 224 cciv le principe dune rduction en valeur des libralits, cd la reconstitution de la rserve hrditaire en valeur, invite a conclure que la rserve apparat dsormais plus comme un prolongement aprs la mort de lobligation alimentaire du de cujus lgard de chaque descendant et a dfaut a lgard de son conjoint. Autrement dit, une simple part bonorom Les caractres de la rserve hrditaire se trouve de ce fait modifis : si la rserve est tjs dOP, en revanche son caractre collectif se trouve altr et elle doit tre de principe fournit non plus en nature mais en valeur. Le caractre dOP de la rserve hrditaire permet a lhritier rservataire de faire dclarer nul les clauses restrictives ou de repousser les actes quon prtendrait lui oppos du chef du dfunt et qui porterait atteinte a sa rserve.
Ex : est dclarer nulle la convention relative la rserve conclue avant louverture de la succession, cependant la loi du 23 juin 2006 reconnat lhritier rservataire la poss de renoncer par anticipation a son droit de
critique, a savoir son droit dagir en rduction ctre toute libralit excessive. Part hereditatis et attribu collectivement a certain hritier proche du dfunt, la renonciation par ses derniers a la succession du de cujus ne modifi pas le quantum de la quotit dispo et part voie de csquence celui de la rserve, globalement attribu au bnficiaire lgalement dsigner. Civ 1er 2 mai 1967. Les hritiers rservataires renonant (plus les indignes) devaient tre compter pour le calcule de la quotit disponible. Aujourdhui les choses sont quelques peut diffrente : art 913 nouvellement modifi => lenfant qui renonce a la succession nest compris dans le nbre denfants laiss par le dfunt que sil est reprsent ou sil est tenu au rapport dune libralit en application des dispo de lart 945 cciv. Cad si le disposant a expressment exig le rapport de la libralit en cas de renonciation.
Dans lhypothse exceptionnelle ou lenfant renonant et compt pour le calcul de la QD, reste trancher le point de savoir qui profite cette renonciation. Pas de difficult particulire sils existent dautres hritiers
rservataires. Ceux-ci bnficient de cette renonciation. En revanche la rep simpose av moins de certitude lorsque lhritier renonant est le seul hritier rservataire. Les autres hritiers non rservataire vont-ils pouvoir alors bnficier de cette rserve ? Les arrts rendu sur cette question son dune inter diff et parfois mm contradictoire : ex Civ 23 juin 1926 et requte 9 mai 1938. Toutefois les reformes rcentes ont modifi la vision traditionnelle de la rserve hrditaire : apparaissent plus comme la suite de lobligation alimentaire du de cujus a lgard de certain de ces hritiers. La solution qui semble simpos est celle de disparition dune partie rserve de la succession suite a la renonciation du seul hritier rservataire.
A.
A dfaut de descendant et de conjoint survivant non divorc, les libralit apr acte entres vifs ou testamentaire pourront puiser la totalit des biens => art 916 cciv. La loi du 23 juin 2006 a restreint la catgorie des hritiers rservataire en ne lattribuant que aux descendant et au conjoint non divorc du dfunt. Ainsi donc les enfants sont prive dune rserve dans la succession du de cujus 1. la rserve des descendant
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Au terme de lart 913, sont hritiers rservataire tous les descendants du de cujus, et ce qqsoit leur filiation. A ce principe, il convient toutefois dapporter qqs correctif : - en cas dinceste absolue, lenfant incestueux, ne pouvant voir sa filiation juridiquement tablie que a lgard de un seul de ces auteur, ne pourra jms prtendre a une rserve dans la succession de son autre auteur. - de mme si les enfants qui ont fait lobjet dune adoption plnire, sont dans la mme situation que celle de tout enfant issue dune filiation biologique, art 368. Ceux en revanche qui ont fait lobjet dune adoption simple nont la qt dhritier rservataire que a lgard du ou des adoptants mais non lgard des ascendants de ces derniers => art 368. La rserve reconnu tous les descendants du dfunt varie dans son montant selon le nbre denfants quils laissent a son dcs. Ainsi au terme de lart 913 cciv : Si le dfunt ne laisse que un enfant => RH = Si 2 enfants => 2/3 Si 3 enfants et plus => En ralit art 913 dtermine non le montant de la rserve hrditaire, mais celui de la quotit disponible. Ce qui qd a la q de la nature juridique de la rserve hrditaire, conforterait plutt la nature pars hereditatis de cette dernire. (Mais loi de 2006 valorise laspect part ) La rserve hrditaire des descendant soulve deux questions ppal : Que faut il entendre par le terme enfant employ dans lart 913 ? Que fait il entendre par lexpression laiss au dcs contenu dans le mm texte ? a. sens du terme enfant employ dans lart 913 cciv Cest lart 913-1 cciv inchang par la loi du 23 juin 2006, qui nous fourni la rponse, il faut entendre sous le terme enfant, les descendant en qqs degrs que se soit encore quils ne doivent tre compt que pour lenfant dont ils tiennent la place dans la succession du disposant. Ainsi, les descendants quil viennent par reprsentation ou de leur chef a la succession du dfunt ne seront conter que pour lenfant dont ils tiennent leur auteur. Art 913-1 date de 1972. le leg de lpoque a entendu en retenant la formule dont ils tiennent la place clore la discussion qui stait lev dq a savoir sil ne fallait pas limiter la catgorie des enfant du de cujus en cas de prdcd de lun deux a la seule hyp ou son ou ses descendant sont appel a la succession du dfunt par reprsentation. Depuis lintervention leg de 1972 cette discussion est close. Cpdt, la jsp et en particulier la App de Renne arrt du 29 oct 1986 a opt pour une solution diffrente de celle clairement nonce lart 913-1 cciv. Ce choix a t volontaire de la part des jfd, dans le but dinviter le leg a revenir sur al solution adopt en 1972 considr par les juges comme critiquables , en particulier au regard de ce quest la rserve hrditaire. Cet arrt est rest isol, et le droit positif tel que issue de lart 913-1 na pas t modifi. Nanmoins, solution retenue par la App de renne est intressante qd la solution retenue. Ex de la application de 913-1 : Trois petit enfant b c et d tout trois fils de A elle mm fille prdcd de X. X a leg la quotit dispo a un tiers Z. Dans cet ex, b c et d viennent a la succession de X de leur chef. En application des art 913 et 913-1 cciv, ils sont hritiers rservataire et celle-ci est gale a , puisque b, c et d tiennent la place de leur auteur A. Le legs de Z sera gale a 1/2, montant de la quotit disponible. b. sens de lexpression laiss au dcs contenu dans lart 913 cciv Si jusqu' la loi du 23 juin 2006, il fallait entendre par lexpression laiss au dcs , les enfants mme renonant ou indigne de succder, le 2nd et dernier al de lart 913 cciv, tel que modifi par la loi de 2006, ne comprend dans le nbre denfants laiss par le dfunt, que les enfants qui acceptent la succession et les indignes. Pour les renonant, ils sont exclus. Sauf ceux qui sont reprsents ou tenu au rapport dune libralit en application de lart 845.
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2.
Cest la loi du 3 dcembre 2001 qui a accord un droit a rserve au conjoint survivant, a certaine condition toutefois a lpoque, a savoir : que il ne soit pas divorc quil nexiste par ctre lui de jugement de sparation de corps pass en force de chose juge quil ne soit pas engag dans une instance en divorce ou en sparation de corps. La loi du 23 juin 2006a amlior al situation du conjoint rservataire en supprimant dune part certaines des cd pos par la loi de 2001 et dautre part en lui reconnaissant un droit a rserve ds que le dfunt ne laisse aucun descendant. Aujourdhui, le conjoint survivant on divorc a le droit au terme de 914-1 une rserve = lorsque le dfunt ne laisse aucun descendant. Les autres cd pose par la loi de 001 pour que le conjoint survivant puisse prtendre a un droit a rserve sont donc supprim. Seule donc reste la cd dtre non divorce.
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Lart 1098 a susciter en jsp qqs diff dapplication et notamment la q sur le point de savoir si la facult de substitution reconnue aux enfants non commun aux deux epx, pouvaient sexercer dans lhyp ou le conjoint survivant a t gratifi dune libralit mixte : cd dans lhyp ou le conjoint survivant a t gratifi d1/4 en pleine pt et en usufruit (concerne alors le en pleine pt). Cass a rpondu par la ngative : Civ 1 4 oct 1988
entres poux.
A partir de larrt rendu Civ1er 26 avril 1984, un certains nbres de rgles ont t dfinies concernant la combinaison des deux quotits disponibles. Pour lessentiel : chacun des gratifis ne pourra prtendre a plus du disponible que la loi lui permet de recevoir le plafond des libralit que le de cujus peut consentir nest plus constitu comme avt larrt rendu par cass en 1984 par la plus forte quotits disponibles en prsence, mais par la quotit disponible ordinaire majore de ce que lui ajoute le disponible spcial entres poux. Autrement dit lusufruit de la rserve hrditaire des descendants. Donc cette dernire se retrouvera alors en nu-pt. les libralits consenties a des bnficiaires autre que le conjoint survivant, simpute exclusivement sur le disponible ordinaire, alors que celle consentie au conjoint survivant simpute ppalement sur le disponible ordinaire si elle est en pleine pt, et sur lexcdant rsultant du disponible spcial entres poux (la rserve) si elles ne sont que en usufruit.
A.
Article 922 modifi par la loi de 2006, trois opration s sont distinguer, la QD et la rserve se calcul sur la masse du patrimoine du dfunt tel quil aurait t compos son dcs sil navait pas fait de libralit. Trois oprations : - dtermination et estimation des biens existant au dcs - dduction du passif - runion fictive des biens donns entre vifs et leur estimation 1) Dtermination et estimation des biens existants au dcs En principe tous les biens existant du DC dans son patrimoine au jour de son dcs et dont il est encore propritaire, font parties de la masse de calcul de la QD. Tous les biens qui ont une
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valeur argent. Il convient de comprendre parmi ces biens ce qui font lobjet dun legs ainsi que ce qui font lobjet dune institution contractuelle. Les crances que le DC pouvait dtenir sont galement comprises dans les biens existants. En revanche certain biens ayant appartenus au DC jusqu son dcs ne sont pas compris dans la masse de calcul de la QD au titre des biens existants : - les biens qui nont aucune valeur pcuniaire (ex papier, portrait de famille), - ni les droits patrimoniaux viagers comme un usufruit, qui disparat avec le dcs, - ni les biens qui font lobjet dune succession anomale ou dun droit de retour lgal conditions que les biens se retrouvent en nature dans la succession du DC donataire. Ex si les biens objet dune succession anomale ont t lgus, la succession anomale ne souvrant pas, les dits biens sont compris dans la succession ordinaire. - ni les biens qui font lobjet dun droit de retour conventionnel Les biens existants sont estims au jour du dcs et dans ltat ou il se trouve cette date. 2) La dduction du passif La QD se calcul sur lactif net, il convient donc de dduire les dettes du dfunt, larticle 922 du code civil indique clairement que la runion fictive des biens donns doit tre postrieur la dduction du passif. Cette solution parait logique puisse quau terme de larticle 921 al 1 les crancier ne peuvent pas bnficier de la rduction des libralits, or si la dduction des dettes ne se faisait quaprs avoir runi fictivement les biens donns au bien existant, dans lhypothse ou le passif est suprieur lactif, lexcdant des dettes devrait tre imput sur les biens donns ce qui est contraire larticle 921. La dduction du passif tel que prvu larticle 922 peut conduire deux situations : - Si lactif excde le passif on obtient lactif net existant au quel on runi les biens donns - Si la dduction des dettes dgage un solde ngatif, on ne peut limputer sur la valeur des biens donns. Ce solde doit alors tre tenu pour nul, et la masse de calcul de la QD sera en consquence gale la valeur des biens donns. Ce passif comprend toutes les dettes dont le DC tait tenu au jour de sa mort, condition quil sagisse de dette civile et non de somme que le DC croyait devoir, pour remplir par exemple son devoir de conscience. De mme que lon compte dans lactif les crances que le dfunt pourrait avoir, il convient de dduire les crances de lun des hritiers contre la succession (ex : frais funraire, frais de liquidation et de partage) On sest longtemps pos la question de savoir sil convenait dassimiler aux dettes le paiement des legs de sommes dargent, le lgataire tant un crancier de la succession. La question est aujourdhui rgle, au terme de larticle 796 issu de la loi de 2006, il est prcis que les legs de sommes dargent ne sont dlivrs quaprs paiement des cranciers. Assimil aux dettes le legs de somme dargent, sagissant de la dtermination de la masse de calcul de la QD, mconnaitrait larticle 796. 3) La runion fictive des biens donnes entre vifs et leur estimation
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La runion aux biens existants aprs dduction du passif des biens donns entre vifs et dordre public, le donateur ne peut carter cette runion des biens donns. La runion des biens donnes entre vif lactif net nest que fictive, il sagit dune pure opration comptable qui noblige le gratifi aucune restitution de bien relle. Les legs faisant parties de lactif, il sagit donc de tous les biens dont le dfunt dispos entre vif, quel quen soit la nature et peut importe la qualit du gratifi. Au terme de larticle 922, - les biens donns doivent tre valus daprs leur tat au jour de la donation et daprs leur valeur au jour de la succession. Etat donation, valeur succession - Si le donataire a alin les biens qui lui ont t donn, il est tenu compte de la valeur de ces biens lpoque de lalination. -Sil y a eut subrogation il est tenu compte de la valeur des nouveaux biens louverture de la succession. Le lgislateur de 2006 modifi la 3me hypothse en consacrant les solutions jurisprudentielle. Sil y a eut subrogation il est tenu compte des nouveau biens au jour du dcs mais daprs leur tat au jour de lacquisition. Et il est dornavant prcis : si la dprciation des nouveaux biens tait en raison de leur nature inluctable au jour de leur acquisition il nest pas tenu compte de la subrogation elle concerne par exemple les biens dit de consommation pour lesquels une dqute est invitable, il sera alors runi fictivement la valeur des biens donns lpoque de leur alination. Les cohritiers du donataire qui eux ont investi dans du durable ne doivent pas tre pnalis par rapport au donataire qui lui, a rinvesti dans du prissable. Toutefois dans lhypothse ou ce serait le disposant lui-mme qui aurait donn un tel bien, la nouvelle rgle de larticle 922 pour le cas de subrogation ne devrait pas sappliquer. Il faut tenir compte aussi du fait que ce bien a pu tre acquis avec des fonds provenant dune autre origine que le produit de la vente de lalination des biens donn, on ne prendra alors que la mesure de la participation de la valeur du bien donn qui a t alin dans lacquisition du nouveau bien. Ex : un immeuble donn en 2001 dune valeur de 15 245, revendu par le donataire en 2006 pour le prix de 22 868, il fait lacquisition dun autre immeuble dune valeur de 45 736 quil a financ pour moiti (22 868) avec largent provenant de limmeuble donn, et pour lautre moiti par des fond autre. Lors du dcs du donateur limmeuble acquis en remplacement vaut 48 784, bien que rest dans le mme tat qu lpoque ou il a t achet, laugmentation de la valeur du bien nest du qu une plus value conomique. Il convient de ce placer la date du dcs pour valuer cet immeuble, mais pour connatre la valeur qui doit tre runi fictivement la masse des biens existants, il convient de faire un calcul proportionnel, la valeur du bien subroger doit tre fix daprs son tat lpoque de lacquisition, le montant de la runion fictive effectuer sera de 24 392, soit la moiti de 48 784, reprsentant la valeur du nouvel immeuble au jour du dcs, dans son tat au jour de lacquisition Il se peut que les biens donns aient fait lobjet damlioration ou de dgradation depuis la donation jusqu louverture de la succession. Les plus values ou moins values fortuites ne seront pas retranch de la valeur des biens donns estims en principe au jour du dcs, ainsi en cas de perte fortuite du bien (force majeur) la valeur prise en considration pourra tre nulle, sauf ventuellement prendre en compte lindemnit dassurance verse conscutivement cette perte.
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Or ces hypothses il est tenu compte de laugmentation de valeur de bien du bien donn en raison des amliorations apportes par le donataire comme dautre part des dtriorations imputables au fait ou la faute du donataire. En cas damlioration il convient de soustraire leur montant de la valeur qui doit tre runie fictivement, en revanche en cas de dtriorations il conviendra dajouter le montant qui correspond aux dites dtriorations et lajouter la valeur qui doit tre runie fictivement. les amliorations profitent au donataire, il doit supporter les dtriorations Ces trois oprations permettent de calculer la QD ordinaire et par voie de consquence la rserve hrditaire, il ne reste plus qu comparer les libralits faites par le DC avec la QD ainsi calcule. Cest lopration dimputation des libralits, elle permet de constater et de mesurer lexcs ventuel qui traduit latteinte la rserve hrditaire. B/ Limputation des libralits Limputation des libralits obit un certain nombre de rgle : 919-1, 919-1et 923, et lensemble de ces rgles conduit distinguer la question de lordre dimputation et le secteur dimputation. 1) Lordre dimputation des libralits Aucun texte ne rgle expressment la question de lordre dans lequel les diffrentes libralits doivent tre imput, en revanche elle prvoit lordre dans lequel les libralits doivent tre rduite, lorsquil a t constat aprs imputation quelle dpasse la QD (article 923), lordre dimputation est donc lordre invers des rductions. Ainsi on impute dabord les donations entre vif dans leur ordre chronologique, puis les legs et libralit assimile (institution contractuelle entre poux) 2) Le secteur dimputation Limputation des libralits ne prsente aucune difficult particulire lorsque lon se trouve en prsence de libralit faite des trangers ou des hritiers non rservataires. Le gratifi nayant aucun droit sur la rserve hrditaire la libralit ne peut simputer que sur la QD, elle devient rductible ds quelle dpasse le montant du disponible. Le systme est plus complexe lorsque les libralits ont t adresses des hritiers rservataires. Certaine de ces libralits tendent composer la part de rserve du gratifi, dautre part lhritier rservataire gratifi peut ne pas accepter la succession, perdant sa qualit de successeur ab intestat. Article 919-1 la donation faite en avancement de part successorale qui accepte la succession, simpute sur sa part de rserve et subsidiairement sur la QD, sauf sil en a t convenu diffremment dans lacte de donation En revanche la donation faite an avancement de part un hritier rservataire qui renonce la succession et trait comme une donation faite hors part successorale, article 919-2, elle simpute alors sur la QD, lexcdant tant sujet rduction. Larticle 919-1, nonce que lorsque lhritier rservataire renonant doit le rapport en application de larticle 845, il est
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trait comme un hritier acceptant pour la runion fictive, limputation et le cas chant la rduction de la libralit qui lui a t consentie. Larticle 919-2 pose la rgle selon laquelle toutes libralits faite hors part successorale simputent sur la QD. Au terme de larticle 843, toute donation entre vif est prsume faite en avance de part successorale, alors quun legs est rput fait hors part successorale C/ La rduction des libralits Elle ne peut tre demande que si la QD est dpasse aprs imputation des libralits faites par le dfunt.la loi du 23 juin 2006 a en la matire innove, le principe est dornavant celui de la rduction en valeur dune libralit qui dpasse la QD. Et quant lexercice du droit a rduction elle en permet la renonciation de manire anticipe. Il faut dterminer lordre dans lequel les libralits rductibles seront rduites. 1) Lordre de rduction des libralits Au terme de larticle 923, on rduit tout dabord les legs et libralits assimiles puis ensuite les donations entre vif et ce en commenant par la plus ressente en date (=> par la dernire donation). Il est prvu larticle 926 que la rduction des dispositions testamentaires, se fera au marc le franc, sans aucune distinction entre les legs universels et les legs particulier. On fait ainsi subir aux legs une rduction proportionnelle leurs valeurs puisque prenant tous effets au dcs ils sont de principe dexcution simultane. Il est permis au testateur de dclarer de manire expresse quil entend que tel legs soit acquitt par prfrence aux autres, le legs ainsi prfr ne sera rduit que si la valeur des autres legs ne remplirait pas la rserve lgale (article 927)
Redite : Il est prcis art 923 cciv, que lon rduit dabord les legs et les libralits assimiles, puis les donations entres vifs, en commencent par la plus rcente en date. Sagissant des dispo testamentaire art 126 : rduction au mare le francs, sans distinction entre legs universel et particulier. Art 126 voulant faire subir au legs une rduction proportionnel a leur valeur.
Ex de la rduction au marc le francs : Cest une technique proportionnel : chaque legs est amput dune quote-part du trop lgu = a la fraction quil reprsente de lensemble des legs. Ex : deux enfants A et B. la masse de calcul de la quotit disponible = 180. Deux legs particuliers, lun de 50 lautre de 25 ont t consenti respectivement A et B. La quotit disponible est ici = 1/3 et la rserve globale de 2/3 en application de larticle 913 cciv. Si on chiffre les deux masses : quotit disponible = 60 et rserve globale = 120. Limputation concurrente des legs rvle un excdant = 15. A savoir 50 + 25 = 75 (montant total des deux legs particulier) et 75 60 = 15 (montant de la quotit disponible).
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A supporte la rduction proportionnellement a ce que reprsente son legs par rapport a la somme des deux legs, soit 50 r/ 75 = 2/3. Son legs est donc amput de 10 (2/3 de 15) de sorte que il ne recevra que 50 - 10 = 40. B contribue a leffort de rduction pour 25 / 75 = 1/3. La rduction quil doit support = 5 (1/3 de 15). De sorte que il ne recevra que 25 5 = 20. Mthode plus simple : montant du legs de A = 2/3 X 60 = 40 Cette rduction proportionnelle se fait sans distinction entres legs universel et particulier. Cpdt il faut tenir compte du fait que le lgataire universel supporte en toute hypothse la charge des legs particuliers, donc lmolument du lgataire universelle doit tre calculer dduction faite du ou des legs particuliers. Donc sagissant des legs : rduction au mare le francs. Toutefois, il est permis au testateur de dclar de manire expresse quil entend que tel legs soit acquitt par prfrence aux autres. Et le legs ainsi prfr ne sera rduit que autant que la valeur des autres legs ne remplierait pas la rserve lgale art 927 cciv. 2. le principe de la rduction en valeur Lart 924 cciv issue de la loi du 23 juin 2006, pose le principe dune rduction des libralits en valeur, que le gratifi soit un successible ou non. La rduction en valeur dune libralit ce solde par le versement dune indemnit de rduction . Art 924 al 1. Au terme de 924-1, il est permis au gratifi dexcuter la rduction en nature par drogation lart 924 (en valeur). Il est prvu que le gratifi pourra excuter cette rduction en nature lorsque le bien donn ou lguer lui appartient encor et que il est libre de toute charge. Cette facult steint si dans le dlai de trois mois a compter de la date dans laquelle un hritier rservataire la mis en demeure de prendre partie, le gratifi nexprime pas son choix art 924-1 dernier al. Hormis le cas ou le gratifi choisit dexcuter la rduction de sa libralit en nature, reste une hypothse ou ce type de rduction simpose : cest celle ou le gratifi dbiteur de lindemnit de rduction est insolvable et quil a alin le bien, objet de sa libralit art 924-4. Le texte prvoit alors que les hritiers rservataires pourront exercer laction en rduction ou en revendication contre les tiers dtenteurs des immeubles objet des libralits et qui ont t alin par le gratifier. Sauf si le donateur et tous les hritiers rservataires prsomptifs ont consentis a lalination du bien donn. De mm, sagissant des biens lgus dans lhypothse ou les hritiers rservataires ont consentis a lalination du bien objet du legs. Laction contre le tiers dtenteur sera une action en rduction si la donation nest dductible que partiellement, et une action en revendication dans lhypothse ou la donations est rductible pour le tous. A la suite de laction dirige contre lui, le tiers doit restituer en nature ce qui excde la quotit disponible. Il peut cpdt viter la perte de son droit en payant aux hritiers rservataires la somme que le donataire aurait vers si il avait t solvables, quitte alors au tiers a exercer ctre le gratifi une action rcursoire ultrieure. Tel t le rgime applicable avt la loi du 23 juin 2006 dans lhyp vise art 724-4 du cciv. On peut suppos que le rgime sera identique dornavant. Lorsque la rduction sexcute en nature, le donataire restituera les fruits de ce qui excde la portion disponible et ce a compt du jour du dcs du donateur si la demande en rduction est faite dans lanne du dcs. Sinon du jour de la demande. Art 928 cciv. 3. lexercice du droit a rduction ales titulaires du droit a rduction
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Au terme de lart 921, la rduction des dispositions entres vifs ne pourra tre demande que par ceux au profits desquels la loi fait la rserve par les hritiers ou ayant cause. Ainsi ni les donataires ni les lgataires ni les cranciers du dfunt, ne peuvent demander cette rduction ni en profiter. Les hritiers rservataires sont donc seuls titulaires du droit a rduction, seul titulaire de laction en rduction. Lart 921 nenvisage que la rduction des dispositions entres vifs. Cest que sagissant des legs, les hritiers rservataires nont pas besoin dexercer une action pour faire valoir leur droit a rduction, puisquil leur suffie de refuser la dlivrance des legs au lgataire dans la mesure ou leur legs est excessif. Pour les donations entres vifs en revanche, la rduction sopre par voie daction. Et cette action au terme du dernier al de lart 921 se prescrit dsormais par 5 ans a compt du dcs ou 2 ans a compter du jour ou les hritiers ont eut connaissance de latteinte porte a leur rserve, sans jamais pouvoir excd 10 ans a compter de louverture de la succession.
b-
Linnovation la plus spectaculaire de la loi du 23 juin 2006 est prvus art 929 a 930-5 du cciv. La loi de 2006 reconnat la possibilit dune renonciation anticipe laction en rduction. Tout hritiers rservataires prsomptifs peut renoncer a exercer une action en rduction dans une succession non ouverte art 929. Cette renonciation sanalyse en un vritable pacte de famille qui require lacceptation du de cujus pour que le ou les renonant soit engag art 929 al 1. Cette renonciation anticip a laction en rduction est strictement encadre par la loi, car si elle accrois ainsi le pouvoir de disposer du de cujus, elle est une atteinte au principe de la prohibition des pactes sur succession future. Cest un acte solennel, puisque peine de Nt elle ne peut tre tablie que par un acte authentique reu par 2 notaires, le second ayant t dsign par le psdt de la chbre des notaires art 930 et art 11 de la loi du 25 ventos an 11, modifi par lart 34 de la loi du 23 juin 2006. La renonciation require des conditions de capacit rigoureuse art 930-1. Et elle a une porte est un objet dtermine : Ainsi, cette renonciation doit tjs tre faite au profit de une ou plusieurs personne dtermines Et elle ne peut avoir pour objet que laction en rduction. Les droits du renonant dans la succession du de cujus ne sont cpdt pas touch par cette renonciation, pas plus que sa qt dhritiers rservataires art 929 al 1. Enfin il est reconnu au renonant la possibilit exceptionnelle de demander en justice la rvocation de sa renonciation anticipe. Exceptionnelle, car cette rvocation nest possible que dans trois hypothse : en cas dinexcution de lobligation alimentaire du de cujus a son gard si le renonant se trouve au dcs dans un tat de besoin et que lex de ces droits dans la rserve ferait disparatre si le bnficiaire de la renonciation sest rendu coupable dun crime ou dlit ctre la personne du renonant art 930- 3 et -4 du cciv.
Un certaine polmique cest lev en doctrine par art interpose, sagissant des effets de la renonciation anticipe laction en rduction. Un dfunt laisse deux enfants. Les biens existant son dcs sont de 180. Il a donne a sa concubine un bien valu a 120. La masse de calcule de la quotit dispo = 180 + 120 = 300. Laissant deux enfants, la rserve globale = 200, la quotit disponible = 100 et la rserve individuelle de chacun des enfants = 100. La donation faite a la concubine simpute sur la quotit disponible et lexcde a concurrence de 20.
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Lun des deux enfants a renonc a son action en rduction. Leffet de cette renonciation varie alors selon les auteurs : Mr PILLEBOUT jsp ed notariale mars 2008 p 4 : la donation a la concubine est rductible a auteur de 20. Lenfant qui na pas renonc son droit de critique doit recevoir sa rserve a savoir 100. Lenfant qui a renonc a son action en rduction subit pour cet auteur les effets de la donation faite a la concubine et ne recevra que 80. La donation est donc consolide comme lon voulu les intresss en lespce, et le leg galement en introduisant ce nouvel instrument danticipation successorale. Cet auteur dnonce ainsi dans son art la position de ceux qui entendent remettent en cause lopinion dominante des auteurs et des praticiens . Selon lesdits auteurs par ex : Mr SAUVAGE jsp ed notariale mars 08 p 3 : leffet de la renonciation est limit dans notre ex a la moiti de la partie rductible de la donation, soit 10. Ainsi lenfant qui na pas renonc a son droit de critique reoit 100, montant de sa rserve. Et le renonant de laction en rduction reoit 90. Pour MR PILLEBOUT cette solution est peu rationnelle, le renonant tant en qqsorte contraint de recevoir une partie de la rduction malgr sa renonciation. Pour la prof la solution de P nest pas admissible : la renonciation anticip a laction en rduction est un acte solennel, que tout hritier rservataire prsomptif peut exercer. Seul le renonant renonce a son action. Reste que une donation entres vifs lorsquelle est rductible reste rductible et si un seul des hritiers rservataires prsomptifs renonce son droit de critique, cela ne vaut que pour lui. Il ne peut vouloir renoncer a ce droit de critique pour les autres hritiers rservataires. Or cest ce que abouti la solution de P, ce quelle ne partage pas. clindemnit de rduction due par le gratifie
La loi rglemente lindemnit de rduction due par le gratifi dune libralit rductible art 924-2 et -3 cciv. Deux questions sont a distingues : le calcul de lindemnit Au terme de 924-2, lindemnit de rduction due par le bnficiaire dune libralit rductible se calcul daprs la valeur des biens donnes ou lgues a lpoque du partage ou de leur alination par le gratifi et en fn de leur tat au jour ou la libralit a pris effet. Lobjectif du leg en la matire est de faire en sorte que les rsultats de la rduction en valeur soient quivalent a ce que produirait la restitution en nature du bien donn ou lgu dans lhypothse dune rduction totale de la libralit. Cette rgle dvaluation de lindemnit de rduction sinscrit dans un large ensemble lgislatif et jurisprudentiel qui tant a assur lquilibre rel des rglements galitaires malgr les vicissitudes de la monnaie : cest la conscration de la dette de valeur. En effet, lindemnit de rduction liquide selon la valeur des biens a lpoque du partage et non au dcs du de cujus, prend en compte les intrts du ou des cranciers de cette indemnit, cd des co-hritiers. Le valorisme montaire ici protge ces cranciers contre lrosion montaire et compense la perte des plus values. Dans lhypothse dune rduction totale de la lib, cest la valeur intgrale du bien, apprcie a lpoque du partage ou de son alination par le gratifi, qui est due par le bnficiaire de la libralit, aux hritiers rservataires. Si la rduction de la libralit nest que partielle, il y a ncessit destimer a lpoque du partage ou de lalination, la portion rductible de la lib qui fait partie de la rserve hrditaire. Il y a dons lieu a application dune mthode proportionnelle. Leffet correcteur de ce calcul proportionnel est concentr sur la priode allant du dcs au partage de la succession, car cest au dcs que lon calcule la quotit disponible et la rserve hrditaire et que lon dtermine al mesure de ce qui doit tre dduit. Dans lhypothse ou il y a eut subrogation (alination du bien donne et acquisition dun nouveau bien) le calcul de lindemnit de rduction tient compte de la valeur des nouveau bien a lepoque du partage, mais dapres leur etat a lpoque de lacquisition. Comme pour lapplication de lart 922 cciv, lart 924-2 prvoit toutefois que si la dprciation des nouveaux biens tait en raison de leur nature inluctable au jour de leur acquisition, il nest pas tenu compte de la subrogation.
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le paiement de lindemnit
Le paiement de lindemnit de rduction est payable au mmt du partage, sauf accord entres les co-hritiers art 924-3. Ce texte prcise que lorsque la libralit a pour objet lun des biens pouvant faire lobjet dune attribution prfrentielle, des dlais peuvent tre accorde par le tribunal si ils ne lont pas t par le disposant. Sans toutefois que ceux-ci puissent dpass 10 ans a compter de louverture de la succession. Lorsque le paiement de lindem de rduction est due par un hritier rservataire, ce paiement ce fait en moins prenant et en priorit par voie dimputation sur ses droits dans la rserve art 924 dernier al. Ainsi le dit hritier rservataire prendra moins dans ses droits que ses co-hritiers. Le rglement en moins prenant consiste a prendre moins : il suppose que le dbiuteur ait des droits dans la masse des biens dans la succession a partager. Ainsi lorsque le gratifi nas pas de droit dans ces biens, ou vient au pratge mais na que des droit infrieur au montant de lindem dont il est redevable, le rglement de cette dernire ce fera alors en numraire. Lart 924-3 prcise par ailleurs que a dfaut de convention ou de stipulation contraire, les sommes dues au titre du paiement dune indemnit de rduction, sont productives dintrts au taux lgal compter de la date a laquelle le montant de cette indemnit a t fix, cd au partage, dans lhypothse ou le gratifi a bnfici a compter de cette date de dlai de paiement, comme le prvoit art 224-3 al2. Cass sest dj prononc en ce sens Civ 21 mai 1985. Quand a la question de la restitution des fruits, nous savons que lorsque al rduction des lib se fait en nature le donataire doit restitu les fruits de ce qui excde la portion disponible, et ce a compt du jour du dcs du donateur art 928 cciv. Quand est il en cas de rduction en valeur de la libralit ? Cass ne la pas admis dans un arrt rendu en 1985. Cette position de cass peut se comprendre dans la mesure ou le gratifi le donataire restant ptaire du bien qui lui a t donn na pas a restitu les fruits en eux-mmes. Cpdt on peut se pos la question de savoir si la valeur des fruits encaisses depuis le dcs ne reste aps due ? Rpondre positivement cette q revient a affirm lquivalence dans les rsultats entre la rduction en nature et al rduction en valeur. Et tel a t lobjectif du leg de 1971 lorsquil a modifi les rgles relatives la liquidation et au partage de la succession. En 1989, dans un arrt du 21 juin, cass la admis : le donataire doit restitu a compter du jour du dcs du disposant lquivalent pcuniaire des fruits perus de la portion des biens donnes sur laquelle porte la rduction, et ceux jusqu'au partage. Solution logique des linstant ou le leg rend le gratifi dbiteur dune indem de rduction liquide en principe au mmt du partage art 924-2. Et non pas au mmt du dcs comme tel tait le cas avt la loi du 1971. En effet, le calcule de lindemnit au mmt du partage ne compense que lrosion montaire et la perte dune plus value du bien, mais non celle des fruits. => discution a recouper av al dette de valeuire Section 2. La prohibition des pactes sur succession future.
Pour beaucoup complexe et incertain du aux rdacteurs du code qui nont donn aucune dfinition du pacte prohib, deux motifs sont imposs : - Le caractre immoral du pacte sur ss future Est immoral le pacte qui incite souhaiter la mort de celui qui a dispos en sa faveur - La sauvegarde de la libert de tester Dj mis en lumire par les juristes romains, sappui sur lide que le pacte est contraire la libert de tester, le contrat sur succession future crer une situation dfinitive, celui qui a t institu hritier est sur de garder de cette qualit. Or un des principes essentiel, est que jusquau dernier moment une personne doit tre en mesure de modifier les dispositions quelle a prise relativement la dvolution de sa succession. La rvocabilit du testament est incompatible avec lirrvocabilit du contrat. La prohibition a volu dans le sens dans recul, en raison de plusieurs facteurs : 75
- la multiplication ben droit successoral moderne des atteintes apportes au principe, fondes sur de nouvelles donnes conomiques et sociale, comme lallongement de la dure de la vie, qui implique une transmission successorale plus tardive, do le besoin dorganiser sa succession, en particulier au profit de ses petits enfants. - affaiblissement des motifs traditionnels qui justifiaient le principe. Ce qui caractrise ce pacte cest quil porte sur lattribution dun droit qui nest quventuel. La loi de 2006 a sensiblement augment les atteintes au principe de la prohibition des pactes sur succession future. 1 : Le pacte prohib : attribution ou abdication Articles 722, 770, 1030, 1389. Le principe reste un garde fou utile une libert successorale plus tendue aujourdhui et dont on peut craindre dans certain cas un usage arbitraire. Un certain quilibre doit tre voulu et maintenu entre un OP successoral rnov, et une autonomie accrue reconnue la volont. Le code civil ne donne pas de dfinition du pacte sur succession future, cest la jurisprudence qui le dfini : constitue un pacte sur succession future toute convention qui intervient en considration dune succession non encore ouverte, et par laquelle lune des parties se fait attribuer ou abdique des droits purement ventuels dans cette succession. En principe ne peuvent tre annuls, par exemple que les renonciations conventionnelle, mais la jurisprudence a soumis les acte unilatraux la prohibition des pactes sur succession future (civ1 17 mars 1987) Le pacte pourra porter sur lensemble ou une quotte part des droits qui figureront dans la succession, ou encore uniquement sur un bien ou un droit dtermin. On aurait pu considrer que le pacte prohib est exclusivement un pacte universel, la jurisprudence a repouss cette approche. Le droit dont la convention prvoit lattribution ou labandon, est un droit simplement ventuelle (une pure expectative), cela se comprend aisment lorsque le pacte a pour objet lensemble de la succession. Tant quune personne vie, son patrimoine est chose changeante, et il est impossible lors de la conclusion de pacte de dterminer la consistance actuelle des droit hrditaires, qui ne se fixeront quune fois la succession ouverte. En revanche la notion de droit ventuel devient plus difficile mettre en uvre, lorsquil se rapporte un bien ou droit dtermin. La catgorie des droits ventuels est ignor du code, et il ne peut rvler sa nature que si on loppose aux droits affects dune condition ou dun terme suspensif. Deux techniques du droit des obligation, on pour de nombreux auteur permis la jurisprudence de tourner la prohibition, et vider de son sens lobjet de larticle 1030 A/ Les techniques du droit conditionnel et du droit affect dun terme suspensif Le droit ventuel est le droit qui et susceptible de natre dune circonstance dtermin (ouverture ss) sans que toutefois cette circonstance apporte cout sur lattribution de lavantage, du bnfice patrimonial envisag. Le droit conditionnel suppose une condition, si cette condition se ralise, le droit natra de manire rtroactive. Cependant la condition dont dpend lexistence dun droit est un lment de ralisation incertaine. Alors que le droit ventuel peut au contraire tre li un vnement dont la ralisation est certaine, cest le cas pour le droit qui natra louverture dune
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succession, mais comme la condition il y a une incertitude, sur la point de savoir si la survenance de cet vnement emportera la cration du droit Le droit ventuel, peut aussi tre oppos au droit affect dun terme suspensif. Lobligation existe, seule sont exigibilit est diffre, quand le terme est chu lexcution peut se drouler ainsi quil a t prvu, le droit ventuel au contraire senveloppe dincertitude, on ne sait pas sil existera un jour B/ Lutilisation jurisprudentielle de ces deux techniques : la clause daccroissement et la promesse post mortem La jurisprudence en usant des technique du droit conventionnel, et du droit affect dun terme suspensif a permis de tourner la prohibition des pacte sur succession future, il lui a suffit de considrer le dcs comme une condition soit comme un terme suspensif. Ex de clause daccroissement : deux ou plusieurs personnes achte un bien (immeuble) et convienne que le survivant aura t le seul propritaire du bien ds le jour de lacquisition. Chaque acqureur est donc copropritaire de la part de son cocontractant, sous la condition suspensive du prdcs de celui-ci, et en mme temps chacun est propritaire de sa part, sous la condition rsolutoire de son prdcs (civ1 11 janvier 1983). La clause daccroissement chappe ainsi la prohibition des pactes sur succession future, le survivant peut soutenir que son droit est n avant louverture de la succession, avant le dcs du prdcd et donc quil a toujours tait propritaire du bien en cause, grce au mcanisme de la rtroactivit de la condition. La promesse post mortem, le DC futur qui dsire attribuer un droit sans se dpouiller de son vivant peut chapper la prohibition des pacte sur succession, en faisant naitre le droit et en en repoussant lexigibilit au jour du dcs, pas besoin de recourir la rtroactivit, cest lexigibilit du droit et pas sa naissance qui est subordonn la ralisation de lvnement. Ce qui exclu la qualification de pacte sur succession. La validit du contrat post mortem na jamais t mis en cause, il est admis que le DC en puissance puisse imposer sa succession le paiement dune crance quil a fait natre de son vivant. Le problme se complique lorsquil sagit du transfert de la proprit dun bien prvu aprs le dcs (ex PUV dont loption ne peut tre leve quaprs le dcs du promettant), aprs avoir t rtissante admettre la validit de cette solution, la cour de cassation a fini par reconnatre le bien fond du raisonnement selon lequel lengagement du promettant peut exister du vivant du DC, son excution seule tant retarde au dcs, et porter sur un bien devenu indisponible et non sur un lment alatoire dune succession future (Civ1 5 mai 1986) C/ Exemple de pactes prohibs Sont qualifis de pacte sur succession future, attribuant ou abandonnant un droit ventuel, - la renonciation avant le dcs au bnfice dune institution contractuelle, le bnficiaire tant titulaire sur la succession du disposant dun droit seulement ventuel quant son objet
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- Lacte par lequel une personne reconnat devoir une certaine somme et stipule que cette somme sera prleve son dcs sur la part revenant tel hritier 2 : Les pactes valides Le droit successoral moderne a valid dans certaine circonstance ce qui constitue sans contestation possible des pactes sur succession future, cest dans lensemble le soucis de lefficacit conomique qui a conduit le lgislateur valider de tel pacte, et le lgislateur de la loi de 2006 a tendu le champ dapplication des pactes antrieurement permis en mme temps quil a autoris des pacte antrieurement prohibs A/ La clause commerciale Cest la clause dattribution titre onreux dun bien propre, par exemple, contenu dans un contrat de mariage. Au dcs de lun des poux le CS pourra se faire attribuer, moyennant indemnit la succession, le bien propre attribu, le plus souvent un fond de commerce, do le nom de la clause (article 1965). Une telle clause porte atteinte la libert de test, elle implique que jusqu son dcs le disposant soit libre de ses biens, une telle clause est contraire la prohibition de pactes sur succession future. Cest le souci de lefficacit conomique qui impose une telle disposition, toute activit conomique implique une politique long terme, le testament napparat donc pas comme le moyen le plus adapt pour assurer la continuit dune unit conomique ou dun ensemble finalit conomique. Lefficacit conomique impose que le fond de commerce, objet de la clause commercial, soit soustrait au testament rvocable pour tre soumis la convention. La loi de 2006 a tendu le champ dapplication de la clause commerciale en codifiant la jurisprudence de la cour de cassation qui a admis la validit de cette clause, qui a pour objet, non pas lattribution dun bien en PP, mais la simple concession dun bail portant sur limmeuble appartenant en propre lpoux prcd dans lequel lentreprise attribu ou acquise est exploite. Larticle 1390 (loi 65) navait pas envisag la validit dune telle clause B/ La donation partage La donation partage est traditionnellement dfinie comme la libralit qui permet un ascendant de procder de son vivant au partage de sa propre succession entre ses descendants. La distribution des biens de la succession est alors immdiate, la donation partage se distingue du testament partage qui lui fixe la rpartition des biens pour aprs le dcs du testateur, la donation partage, en tant quinstrument danticipation successorale, est un pacte sur succession future autoris par la loi (1075). Si traditionnellement la donation partage rpartissait immdiatement et irrvocablement les biens du donateur entre ses seuls descendant, la loi de 2006 en a tendu le domaine dapplication, le disposant peut organiser une donation partage en faveur dautre hritier que ses seuls descendants (ex : frres et surs ou ascendants) article 1075 nouveau.
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Le nouvel article 1075-1 ouvre galement la donation partage au profit des descendants de degr diffrents, quils soient ou non ses hritiers prsomptifs, cette disposition nouvelle constitue pour la majorit des auteurs une des plus significative exception la prohibition des pacte sur succession future, dans la mesure ou il sagit danticiper la succession du disposant, mais galement celle de la gnration intermdiaire, qui consent ce que la gnration la plus jeune soit allotie en ses lieux et place (1078-4). Le lgislateur de 2006 a ainsi pris acte de lallongement de la dure de la vie humaine en permettant la donation partage transgnrationnelle Le nouvel article 1078-1 consacre la possibilit pour les poux de raliser une donation partage conjonctive, en faveur des enfants issus dunion diffrente, la donation partage conjonctive o les deux parents encore en vie confondent leur biens respectif pour les partager entre leur enfant tait implicitement consacr par le loi, celle de 2006 lautorise au profit denfants issus de mariage diffrents. Le lgislateur a pris acte de lexistence plus en plus frquente de familles recomposes. Section 3 Les substitutions fidicommissaires La substitution fidicommissaire est la stipulation par laquelle le disposant impose au gratifi de conserver sa vie durant les biens qui lui ont t donns ou lgu et ce pour les transmettre son dcs une autre personne dsigne par le disposant lui-mme. Ex : donne tel bien mon fils, charge pour lui de le conserver et son dcs de le transmettre son propre fils. Toute substitution contient en ralit deux libralits, une au profit de la personne gratifi en premire ligne (le grev) la seconde au profit de celui qui doit la recueillir la mort du grev (lappel). Cette substitution porte le nom de fidicommissaire, parce quelle trouve sa premire origine dans le fidi romain qui repose sur la fides : la bonne foi, confiance, en droit romain le fidicommis tait utilis parfois pour gratifier successivement deux personnes, lune jusqu sa mort et lautre partir de celle-ci. Il faut 3 lments cumulatifs : - une double libralit successive, - une double charge pour le grev (conserver et transmettre) - une transmission au second bnficiaire au dcs du premier Les deux libralits doivent prendre effet successivement. Larticle 896 pose le principe de linterdiction dune telle substitution, sauf si elle est autorise par la loi. Antrieurement larticle 896 posait seulement le principe de linterdiction et ce sous peine de nullit absolue. Seule certaines de ces substitutions tait autorise lorsquelles intervenaient dans le cadre familiale restreint (ancien articles 1048 et 1049). La loi de 2006 a largie le champ lapplication des substitutions permise par lintroduction dans le code de la libralit rsiduelle et surtout de la libralit graduelle. 1 : Les libralits rsiduelles Le nouvel article 1057, dicte : il peut tre prvu dans une libralit quune personne sera appele recueillir ce qui subsistera du don ou du legs fait un premier gratifi la mort de celui-ci
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Le lgislateur de 2006 a ainsi consacr une pratique dj valide en jurisprudence : le legs deresiduo. La jurisprudence na eut qua traiter que des dispositions testamentaires, un testateur consent une libralit une premire personne en prdisant que ce quen laissera (le rsidu) celle-ci son dcs reviendra une autre personne. La loi consacre elle la donation rsiduelle, le premier gratifi nest soumis qu une seul obligation, celle de transmettre le reliquat des biens donns ou lgus, son dcs, au gratifi en second lieu. Aucune obligation de conservation nest impose au premier gratifi (1058), il peut ainsi disposer titre onreux des biens donns ou lgus, en revanche il ne peut en disposer par testament, car admettre cette possibilit heurterait son obligation de rendre les biens son dcs au second bnficiaire. Quant la facult de dispos des biens objet de la libralit rsiduel par donation entre vifs, le disposant peut en priver le premier gratifi. Mais linterdiction de disposer des biens par testament ou donation entre vif est exclus lorsque le premier gratifi est hritier rservataire et que les biens lui ont t donns en avance de part successorale (1059) 2 : Les libralits graduelles La libralit graduelle est la libralit greve dune charge comportant lobligation pour le donataire ou le lgataire de conserver les biens ou droits qui en sont lobjet et de les transmettre son dcs un second gratifi dsign dans lacte (1048 et S). Elle droge de manire significative la prohibition des pactes sur succession future et vide pratiquement de sa substance la prohibition des substitutions fidicommissaires. La loi de 2006 largie le cercle des bnficiaires des libralits graduelles, avant le code civil ne tolrait les substitutions fidicommissaires que lorsquelle grevait les descendants du disposant ou dfaut ses frres et surs au profit de leur propres enfant ns ou naitre. Aujourdhui la libralit graduelle est ouverte toute personne physique ou morale sous rserve quelle ait la capacit de recevoir titre gratuit. Le lgislateur de 2006 autorise que la charge puisse, avec laccord de lhritier rservataire dpasser la QD (1054 al 2). Les anciennes substitutions fidicommissaires qui taient autorises ne fonctionnaient qu hauteur de la QD, la charge ne pouvait tre impose sur la rserve hrditaire. Sur ce point la loi du 23 juin 2006 assoupli notablement lordre public successoral, et la protection de la rserve hrditaire qui en est lun des buts (de lordre public successoral). Cependant lacceptation par lhritier rservataire que la charge puisse porter sur tout ou partie de sa rserve est limite une condition : quelle bnficie de plein droit lensemble de ses enfants s ou naitre, sans exception ni prfrence (1054 al 2 et al 4). Le grev est tenu double charge : conserver et transmettre les biens son dcs au gratifi en second rang. Lobligation de conserver qui pse sur le grev est celle de conserver les biens en nature (1049) avec une limite : lorsque la libralit graduelle porte sur des valeurs mobilires, pour ne pas paralyser la gestion du portefeuille de titre (1049 al 2) Les biens sont ainsi frapps dune inalinabilit de fait, larticle 1053 interdit dimposer au second gratifier la double obligation qui pse sur le grev. Dans lhypothse du prdcs du second gratifi, larticle 1056 prvoit que le prdcs ou la renonciation la libralit graduelle pour effet dintgrer ses biens ou ses droits la succession du grev. Ce nest que si lacte le prvoit expressment que les hritiers du second
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gratifi pourront recueillir la libralit graduelle. Lacte peut prvoir un second gratifi au second gratifi.
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tous les successibles sont titulaires a priori de loption successorale et peut importe leur titre (hritier, lgataire ou institu contractuel) et peu importe leur vocation (universel, a titre universelle ou titre particulier) Cpdt le cciv na rien dit du droit doption des lgataires. La dvolution du legs, comme celle de la succession ab intestat, suppose un acte de volont du bnficiaire. En un certain sens le lgataire et ce qqsoit lobjet de son legs, a tjs un droit doption a exercer. Toutefois, il sagit ici de la transmission de la succession envisage en tant que universalit. Il sen suit que seul le lgataire universel saisi est amen prendre partie sur la succession. Cpdt, lorsque il existe des hritiers rservataires, cest a ces hritiers que revient le droit doption. Lexcution du legs intresse alors les rapports du lgataire av la succession mais non pas lattribution de la succession elle mm.
Loption est une manifestation unilatrale de volont destine a produire des effets de droit. Ds lors, comme tout acte juridique libre, pour viter aux incapables de devoir supporter un passif suprieur a lactif, la succession qui laurait dvolue ne peut etre accept que a concurrence de lactif net ou tre rpudi art 461 al 1. Cpdt le conseil de famille pourra lautoriser a accepter purement et simplement si lactif dpasse manifestement le passif art 461 al 2.
B.
Lorsque un successible meurt sans avoir pris partie a propos de la succession qui lui est chue, son option successorale est transmise ces propres hritiers. Et depuis la loi du 23 juin 2006, chacun de ces derniers exerce loption pour sa part. Libert doption est ainsi reconnue aux hritiers de celui qui est dcd sans avoir opter art 775 al dernier.
C.
loption successorale est indivisible en ce sens que la succession ne peut tre accepter pour une partie et rpudier pour lautre. La loi du 23 juin 2006 a formaliser art 769 al 1 le principe dindivisibilit de loption qui tait antrieurement reconnu. Cpdt, il est rappel al 2 que celui qui cumul plus de une vocation successorale a la mm succession, a pour chacune delle un droit doption distinct. Ainsi lhritier qui esta la fois successible ab intestat et lagataire, il peut par ex rpudier lune et accepter lautre. Leffet rtroactif de loption successorale est galement raffirm par la loi de 2006 art 776 : il dispose que une fois exercer, son effet remonte au jour de louverture de la succession
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A lexpiration de ce dlai de 4 mois, lhritier poourra alors etre soumet par acte extra judiciaire de prendre partie. Et il pourra etre ainsi sommet a linitiative dun crancier de la succession, dun autre hritier, un hritier de rang subsquent, voir mm de ltat art 771 al 2. Dans cet hypothse ou il est sommet par acte extra judiciaire, lhritier aura deux moins pour opter, ou pour solliciter un dlais supplmentaire, a condition de justifi de motifs srieux et lgitimes art 772 al 1. A lexpiration de ce dlai de 2 mois ou du dlai supplmentaire, lhritier qui naura pas pris partie sera lors rputer acceptant pure et simple art 772 al 2. A dfaut de sommation, lhritier conserve au terme de lart 773 al 2 sa facult dopter et le dlai de prescription de la facult dopter de loption successorale a t par la loi du 23 juin 2006 rduit de 30 ans il est pass a 10 ans art 780. Et si au terme de ce dlai, lhritier na pas pris partie, il est alors rputer rennoncant. Le delai de loption successorale est un delai de prescription ; il peut donc etre suspendu ou interrompu. Et de faon plus gal, la prescription ne courra pas contre celui qui ne peut valablement agir art 780 al 3, 4 et 5. Ainsi par ex, la prescription dcennal ne ocurt pas tant que e successible a des motifs lgitiumes dignorer la naissance de son droit, al 5 art 780.
Section 2. les diffrentes modalits de loption successorale Au terme de lart 768 du cciv, lhritier peut accepter la succession purement et simplement ou y renoncer. I peut galement accepter la succession a concurrence de lactif net, lorsquil a une vocation universelle ou titre universelle. Pour les successeur aux personne (hritier, l gataire universelle ou a titre universelle), loption successorale est a trois branches : soit accepter purement et simplement, soit accepter a concurrence de lactif net, soit renoncer a la succession. En revanche pour les successeurs aux biens que sont les lgataires particuliers, loption nest que a deux branches : accepter purement et simplement ou renoncer. Car le lgataire particulier nest pas tenu des dettes et charges de la succession art 871 cciv. 1. Lacceptation pure et simple de la succession Cette acceptation pure et simple de la succession peut se raliser de trois manire : elle est expresse Lorsque dans un acte crit (auth ou sous seing prive) le successible prend la qt dhritier art 782 elle est tacite Lorsque le successible saisie fait un acte qui suppose ncessairement son intention daccepter et quil naurait le droit de faire que en cas dhritier acceptant art 782. elle est force Lorsque lhritier sest rendu coupable de recel ou de divertissement des biens de la succession art 778. Il en va de mm lorsque le successible a tarder a exercer son option art 790. Ou lorsque lhriiet a omis sciemment et de mauvaise foie de comprendre dans linventaire des biens, des lments actifs et passifs de la succession art 800. Le leg de 2006 entendu scuriser les cd de lacceptation tacite de la succession, et ceux en prvoyant les actes qui peuvent tre accomplis sans entraner acceptation tacite de la succession art 784.
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Ce dernier texte reprend lessentiel des apports de la jurisprudence : ainsi les actes purement conservatoire ou de surveillance et les actes dadm provisoire, peuvent tre accomplis sans emporter acceptation tacite pure et simple de la succession. Une fois que lhritier a accepter la succession purement et simplement, il ne peut plus renoncer ni accepter la succession a concurrence de lactif net art 786 al 1. Lhritier acceptant pure et simple rpond indfiniment des charges et des dettes de la succession. Il y est tenu ultra vires successionis (sur les biens de la succession quil recueille mais aussi sur ses biens personnels) art 785. Toutefois Concernant les legs de somme dargent, il est prvu al 2 art 785 quil nen ait tenu que a concurrence de lactif successorale net des dettes. Pour attnuer les effets parfois dommageable de ces droits et effets, la loi de 2006 a prvu la poss pour lhritier dintro une demande de dcharge de son ob a une dette successoral quil avait des motifs lgitimes dignoirer au mmt de son acceptation art 786 al 2. 2. Lacceptation de la succession a concurrence de lactif net Cette acceptation est lancienne acceptation sous bnfice dinventaire. Elle est rglemente art 787 803 cciv. La loi du 23 juin 2006 a entendu simplifi cette modalit de loption successorale. Ainsi et pour lessentielle, lhritier qui entend accepter la succession que a concurrence de lactif net, doit en faire la dclaration au greffe du TGI dans le ressort duquel la succession sest ouverte art 788. Cette dclaration est accompagne de linventaire de la succession qui comporte une estimation article par article des lments de lactif et du passif art 789 al1. Lhritier qui fait se choix vite la confusion des patrimoines et lobligation indfini aux dettes et charges de la succession. Il nest tenu de ces dernires que intra vires sucessionis : que a concurrence de la valeur des biens quil a recueillie art 791. Tant que la prescription du droit accepter nest pas acquise contre lhritier qui a accepter que jusqu' concurrence de lactif net, il peut rvoquer cette acceptation en acceptant purement et simplement la succession art 801. 3. La renonciation a la succession La renonciation est la dclaration expresse du successible quil entend ne pas rclamer son droit hrditaire. La renonciation a une succession ne se prsume pas art 804 al 1. La dclaration doit tre faite au tribunal dans le ressort duquel al succession sest ouverte. Lhritier qui renonce a la succession est cens navoir jamais t hritier et sous rserve des dispo de lart 845 cciv, la part du renonant choua a ces reprsentants. A dfaut, elle accroie a ses co-hritiers. Et si lhritier renoncant est seul, sa part est dvolue aux hritier subsquent art 805. Lhritier qui renonce a la succession nest pas tenu ud passif de la succession. Except sagissant des frais funraires, auxquels il reste tenu a proportion de ses moyens art 806. Enfin tant que la prescription du droit daccepter nets pas acquise ctre le renoncent, il peut rvoquer sa renonciation en acceptant la succession puirement et simplement, a certaine conditions : . A condition que l succession nest pas t dj accepter par un autre hritier . Et que ltat nest pas dj t envoy en possession, si on se trouvait dans la situation ou etat seul successeur => art 807cciv.
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Pour que i y est tanbsmission , il faut que el defunt ait t ptaire ou titulaire du droit. Ainsi il ny a pas trabsmission hrditaire lorsque le bien est acquis a lhriteirt au jour ud deces et en rison du dcs, sans avoir jamais figurer dans le patrimoine dui de cujus. Ex type de lhyp de lhrtier nu ptaire dun bien dont le dfunt avait lusufruit. Le deces de lusufruitier permet la reconstitution de la pleine pt sur la tte de lhritier. Tout les biens patrimoniaux ensuite qui se retrouve dans la patrimoine du defunt compose sa succession est passe a lhritier. Celui-ci recuille le patrimoine tout entier et le confond av son aptrimoine propre, rserve faite de qqs exeptions comme apr ex lusurfuit ou les crances payables jusqau dcs. En revanche, les droit extra patrimoniaux ne sont pas tjs en principe compris dna sla patrimoine trabnsmis a lhritier. Ex : les actions extrapatrimoniale, sauf si le defunt les a intro avt son dcs. B. les modes de transmission
La transmission est soit universelle,n soit a titre particulier. La transmission universelle sopre au profit de lhritier du lgataire universelle ou a =ttre univeselle. Alors que la transmission a titre aprtuclier dsopre au profit du lgataire dun bien dtermin. Lorsquelle est universelle, la transmission a pour csquence que lhritier ou le lgataire est investi des nle deces de tous les droits du de cujus.
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Lorsquelle est a titre aprtciulier, le lagatire d bien dter devient ptaire,de ce bien des le deces, alros que ne cas delegs dune somme dagt, le legataire le jour du deces est immdiatement institu crancier de la succession.
A.
La saisine hrditaire
Les successeurs du dfunt en cette qt, sont en tenant que continuateur de la personne du dfunt investi de plein droit des le mmt du dcs non seulement de la pt mais galement de la possession de lhrdit. le mort saisi le vif . le terme saisine est un vieux mot franais ? cpdt la saisine a un caractre aprtci qui napratient pas au simple fait de possession tel que nous le connons. Ainsi un hritier saisi peut ne pas avoir en fait et concrtement la possession des biens hrditaires. On peut tenter de dfinir la saisine comme simplement lhabilitation lgale reconnu a lhritier ou la cas chant au lgataire universel, a leffet dexercer les droits et action du dfunt sans avoir besoin de aucune formalit pralable.
saisine : habilitation gal reconnu a lhritier ou lgataire universel, a leffet dexercer les dt et action du dfunt, sans avoir recours a aucune formalit pralable. La saisine hrditaire remplie une double finalit : elle protge les successeur a qui elle est donn, de limmixtion de ce qui nen bnficie pas, dautre part, elle permet que ladm des biens de la succession puisse tre utilement poursuivie dans lintrt de tous par le successeur saisie, seul habilit de plein droit, quand bien mm il ne devrait recueillir aucun bien.
1.
Il existe des attributaires de principe, et des cas particuliers. Seul les hritiers du dfunt sont saisit de pleins droit, car cest lide de la continuation de la personne du dfunt qui est a la base de cette saisine. Sont donc de principe saisit de pleins droit les hritiers ab intestat art 1004 cciv, et en labs dhritier rservataire, les lgataire universel a rt 1006. En prsence dhritier rservataire, le lgataire universelle ou particulier, devra demander la dlivrance de son legs. Il existe des cas particuliers ou certain successeur saisit de principe et de par la loi, seront priv de la saisine. Et inversement, des successeurs non saisit de principe, mais qui en bnficieront. Il sagit tout dabord du lgataire universelle institu par testament olographe ou mystique art 1008 cciv. Il nest pas saisi de plein droit, mm en labs dhritier rservataire, en raison de la fragilit du titre qui la institu. Un envoie en possession sera donc ncessaire, lequel correspondra ici a une vrification judiciaire du testament. Il sagit ensuite du lgataire universel, a titre universel et du lgataire particulier, lesquels sont galement hritier ab intestat du dfunt. La jsp considre alors que cest lgataire qui de part la loi nont pas la saisine, seront dispenser nanmoins de demander la dlivrance de leur legs en raison de leur qt dhritier ab intestat, qui elle leur donne la saisine de plein droit. Ex : Civ 1er 29 oct 1979
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Il sagit enfin de la situation du conjoint survivant. Celui-ci en tant que hritier bnfice de part la loi de la saisine hrditaire art 724 cciv. Et si il est institu lgataire, il est dispenser de demander la dlivrance de son legs Civ 1er 20 nov 2001.
2.
Lhritier saisit a la droit de se mettre en possession des droits du defunt, mobilier ou immobilier, sans avoir a remplir aucune formalit. Lhritier saisit peu don se mettre immdiatement a la tte de ladm de la succesion, percevoir els fruit et les revenus des biens qui la compose. Et la saisine du lgataire universelle est la mm que celle des hritier ab intestat sur ce point. En fin lhritier saisit a qt pour exercer les actions de toute nature appartenent au dfunt et pur defendre a celle qui appartenait a des tiers contre le de cujus.
B.
le mandat posthume
Autre innovation de la loi du 23 juin 2006. Il savrera utile particilrement lorsque les hritiers ne seront pas apte a administrer eux mm la succesion en raison de leur handicape. Mais mandat qui peut savr utile egalement dans lhyp dun patri successorale complexe comprenant une E qui ncessite certaine comptence de gestion. Le mandat posthume reglement art 812 a 812-7 cciv. Pour lessentiel, le mandant est le futur dfunt. Et le mandataire peut etre une ou plusieurs personne physique ou morale (association) ou encore un hritier. Le notaire charg du rglement de la succession ne peut toutefois lui etre dsigner comme mandataire art 812. En toute hypothse, le mandat doit tre donner et accepter en la forme authentique art 812-1 Et ce en raison de limportance de ce mandat, et du fait que la nomination dun mandataire posthume limite les pouvoirs de lhritier saisit. Rgime : le mandat est soumis aux dispo du droit commun du ct de mandat art 1984 2010 cciv.
A.
ici le tiers ne conteste pas quil nest quun simple dtenue des biens hrditaires. Seulement par precotion et prudence, avt de restituer les biens, il entend que celui qui se prtend hritier etablisse sa qt. La preuve de la qt dhritier ds&tabli par tt moyen art 730 al 1. en pratique preuve qui rsulte dun acte de notorit recu par un notaire art 730-1, -3 et -4. Celui qui ce prvaut dun tel acte est prsum avoir jusqu' preuve contraire des droits hrditaires, dans la proportion qui sy trouve indiqu dans lacte.
B.
hyp conduit a distinguer deux situations : ou le tiers se prtend ptaire des biens en vertus dun titre, tel que par ex un contrat qconque pass av le dfunt le tiers se prtend ptaire des biens en qt de successeur
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Dans la 1er hypothse, lhritier dispose de laction en revendication qui appartient a tout ptaire. Dans la 2nd, lhritier dipose dune action particlire : laction en ptition dhrdit. Cette dernire action appartient a lhritioer ou au lgataire universelle, et celon la doc sa nature juridique varie. Celon certain, il sagit dune action relle puisquelle aboutit a la reconnaissance dun droit relle. Pour dautre, il sagit dune action personnelle, car le litige a pour objet une qt de la personne. Quoi quil en soit au terme de lart 2262 cciv, laction en ptition dhrdit se prescrit par 30 ans. Une fois que laction est russi, le dfendeur est obliger de restitu au demandeur les beins queleldtneait. Et si defendeur de mauvaise oi, l devra restitu tout les fruits quil a percu jusquau jour de la demande.
Le passif successorale se compose des dettes qui obligeaient le de cujus, peut importe leur origine, legal, contractuelle ou extra contractuelle. Classiquement les dettes se distinguent des charges de la succesion, lequelles naissent apres le dcs et en suite directe, tel que els frais funraires, les frais de liquidation, de partage de la succession. Les charges sont cpdt et en principe assimiler aux dettes hrditaires proprement dite sagissant du paiement du pasif succesorale, sous reserve toutfeois quels sont excutoires avt le partage sur les biens succesoraux et dans que les hritiers puissent en acceptant la succesion que a concurrence de lactif net, soustraire leur apiement de leur bien personnel. 2. regle applicable avt la loi de 2006, snas modification, donc maintenu ltendu de lobligation au dette
les obligations du defut pese en porincipe sur les successeur universel ou a titre universelle, et ce qqsoit la nature de leur titre (loi, testament ou contrat) art 870 et 871 cciv.
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Le lgataire particulier nest donc pas tenu de dettes et charge de la sucesion exept laction hypothcaire existant sur limmeuble lguer art 871. Quand au conjoint survivant, il est soumis a un rgime particulier que lorsque il ne succde que en usufruit. Usufruitier universelle, le conjoint survivant doit seulement contribuer au apeiemnt des dettes av le nu ptaire dans les termes de lart 612. Le successeur tenu du passif successorale est en principe oblig ultra vires successionis, cad au del de lactif quil recueille, donc sur ces biens personnels galement art 785 cciv. Ce nest que si il accepte a concurrence de lactif net, que le successeur nest tenu que intra vires successionis, cad dans la limite de ce quil recuille de la succession. Lobligation ultra vires, bien que cela eut t discuter, est fond sur le titre universel. Le fait davoir recueillie le patri ou une fraction du patri du dfunt, entrane celui dtre obliger personnellement au dettes. Lhritier universelle ou a titre universel, qui accepte purement est simplement la succession, sil rpond indfiniment des dettes et charges dela succession, il est toutefois tenu des legs de sommes dargent que a concurrence de lactif successoral net des dettes art 785 al 2.
Elle intresse les rapports entres les cranciers successorales et les successeurs qui sont concern. Le principe est celui de la division du passif hrditaire. Il en rsulte que les successeurs ne peuvent tre condamne solidairement au paiement des dettes successorales et cest le crancier qui devra suporter linsolvabilit de certains de ces successeurs except sagissant des droits de mutation pour lesquels les hritiers ab intestt sont tenus solidairement. Ce principe de la division du passif successorale est cpdt exclus si la dette est indivisible, ou si il sagit dune dette hypothcaire ou bien encore si le dfunt a voulu faire acquitter la totalit dune dette par lun de ses hritiers art 873 et 1220 du cciv. La division du passif successorale ce fait au prorata des parts hrditaires, art 873 et 1220. La loi du 23 juin 2006 et ce pour les cranciers du dfunt et les lgataire de somme dargent, prvoit la poss de demander a tre prfrer sur lactif de la succession, sur les bien successoraux, a tous les cranciers personnels de lhritier art 878 al 1. Comme il est prvu que les cranciers personnels de lhritier puisse demander a tre prfr a tous crancier du dfunt, sur les biens de lhritier non recueillie au titre de la succession art 878 cciv. La jsp a cpdt admis une limite a ce principe de la division du passif successoral : Depuis limportant arrt Frcon Chbre des requtes 24 dcembre 1912 => la jps admet et ce jusquau partage de la succession, les cranciers hrditaires a poursuivre globalement les hritiers dvt le tribunal du lieu douverture de la succession.
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Le leg a repris cette jsp puisque depuis une loi de 1976 sur lindivision, il ets prvu art 815-17 que les cranciers successoraux peuvent saisir les biens indivis et ce faire payer sur lensemble des biens successoraux. => Pas de modif par loi de 2006 Les cranciers successoraux qui agissent avant le partage de la succession sont ainsi assurer dtre payer, lorsque la succession est solvable, En effet, durant lindivision successorale, ils ne sont pas soumis au concoure des cranciers personnels des hritiers qui eux subissent linterdiction faite au crancier de saisir la part de son dbiteur dans un bien indivis art 815-17 al2. Les cranciers successoraux pourront saisir lensemble des biens indivis et se faire payer dessus. Mais il y a la une atteinte au principe dindivision des dettes successorales. Toutefois, les cranciers successoraux demeurent en concours sur les biens indivis av les cranciers de lindivision successorale dont les crances ont pour origine la conservation ou la, gestion des biens indivis art 815-17 al 1. Le principe de la division des dettes successorales na dons de ralit que une fois que lindivision successorale a cess, cd au mmt du partage. 2. la contribution la dette
Elle intresse les rapports des successeurs entres eux. Le principe est que le passif se rpartie proportionnellement a la vocation de chacun. La rgle est donc que la division entres les successeurs universelles se fait au prorata de leur part hrditaire. Il convient toutefois de rserver la volont diffrentes du de cujus voir celle des successeurs eux mm. Aucun rglement nest ncessaire lorsque chacun des successeurs a pay au crancier sa part de la dette. En revanche si lun des hritiers a pay plus que sa part, celui-ci dispose dun recours entre ces co-hritiers. Mais il est tenu alors de lui mm diviser son action, et il ne peut rclamer a chacun de ses co-hritier que la part de celui-ci dans la dette art 1221 cciv. 3. le mode de rglement du passif hrditaire
la transmission successorale a pour effet que la patrimoine du dfunt se confond av celui de ses successeurs universels. Les rapports obligatoires qui existait entre le dfunt et ses cranciers existe donc dsormais entre ceux-ci et les successeurs du dfunt. La loi du 23 juin 2006 prvoit dans lhyp ou lhritier na accepter que a concurrence de lactif net, les procdure de paiement qui ressemble a ce qui existe en matire de procdure collective. Ainsi au terme de lart 796 cciv, une hirarchie simpose : les cranciers inscrit titulaires dune sret sont pays selon le rang de leur sret. Les cranciers inscrits chirographaires sont dsintresss dans lordre des dclarations et enfin est effectu le paiement des dettes de sommes dagt. Or le cas dune acceptation de la succession a concurrence de lactif net, et celui de la sparation des patrimoine, aucune liquidation collective de la succession nest donc organis. Donc pour les cranciers successoraux, le principe demeure celui du prix de la course.
A.
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Bien que les lgataires de sommes dargent soit considr comme des cranciers, ils ne sont jamais pay que apres les cranciers du dfunt. Cette priorit des cranciers du dfunt a toujours t admise en pratique en application dun adage : nemo liberalis nisi liberatus personne na le droit de faire des libralit avt de setre libr envers ses cranciers. Priorit raffirmer par le loi de 2006 : art 785 al 2 cciv Le droit du lgataire de somme dargent constitue juridiquement une categ a part : le legs est un mode de dispo a titre gratuit. Il ne peut donc avoir pour objet que les bien qui sont dans le patrimoine du disposant. Ce qui lui confre un caractre spe est que il ne porte pas sur un bien dter concret, mais sur une valeur qui se trouve dans le patri du testateur. Le droit du lgataire que lon est conduit naturellement a assimil a un droit de crance a donc une nature propre : le successeur est tenu des legs propter ren en tant que attributaire des biens hrditaires et le lgataire a une hypothque lgale sur les immeubles de la succession. Ainsi se justifie pour els legs de somme dargent la rgle nemo liberatis nisi liberatus. La valeure des biens recueillies par le successible est diminu de tout ce qui est ncessaire pour dsintress les cranciers. Ainsi sexplique galement que en cas dinsuffisance dactif, tout els legs soit soumis a rduction, aussi bien les legs de sommes dargent.
B.
Lanalyse du droit lgataire permet de prendre partie lorsquil sagit de dterminer ltendu de lobligation aux legs. On sest pos la question de savoir si le successible a lobligation indfinie de payer les legs.
1. Etendu de lobligation Dans lancien droit, la solution na jamais fait de doute ; il etait de tradition qua la diffrence des dettes dont lhrti pure et simple etait tenu ultra viores, les legs fait par le defunt netait jms du que intra vires, cad jusqu' conurrence des biens de lactif successoral.
La cour de cassation a eut plusieurs fois loccasion daffirmer que cette obligation est indfinie, des lors que lhriti a la saisine. Puis dans un second temps que les lgataires universelles saisit ouy non sont tenus dacquiiter ultra vires les legs consentis par le de cujus Civ 28 mai 1968.
2.
La sanction de lobligation
Le lgataire particulier dune somme dargent a une double action pour obtenir son paiement : une action personnel contre les hritiers ab intestat et les legataires universelles ou a titre universelles une action hypothcaire Art 2400 4t du cciv et art 1017 cciv.
C.
Au terme de lart 1017 cciv, la charge des legs de somme dargent se rpartie entres les hritiers au prorata de la part et portion dont chacun profite dans la succession. Cest la consquence logique de lide que le legs de somme dargent est lacte de dispo a titre gratuit dune valeur qui est incluse dans la succession et lhritier est tenue de fournir cette valeur en tant que attributaire des biens de la successions. Si donc il y a deux ou plusieurs hritiers, lobligation se divise en proportion de la part de chacun dans lactif. Et ce que dit le code art 17 pour les hritiers vaut pour les lgataires universel ou a titre universel.
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Cour du 18 mai 2009 Par leffet de la transmission hrditaire le patrimoine du dfunt se confond avec le patrimoine de lhritier. Cette confusion prsente un danger pour les cranciers, si le dfunt tait solvable, tandis que son hritier est ruin les cranciers du DC qui taient sur dtre pays intgralement vont se trouver ls par le concours des cranciers personnels. La loi a permis aux cranciers successoraux de demander la sparation des patrimoines, de distinguer entre les mains de lhritier deux masses de biens, avec le passif correspondant pour se faire payer sur les biens laisss par leur dbiteur dcd, lexclusion de tout autre. La sparation des patrimoines vitait ainsi le concourt des cranciers successoraux avec les cranciers personnels de lhritier sur les biens du dfunt. La loi du 23 juin 2006 a biltaralis ce privilge de sparation en donnant la possibilit aux cranciers personnel de lhritier de demander tre prfr tout crancier du dfunt, sur les biens de lhritier non recueilli au titre de la succession. Article 878 al 2. Le lgislateur de 2006 a tenu supprimer la situation dingalit des cranciers personnels de lhritier en raison de la confusion des patrimoines, du lobligation ultra vires, il se voyait concurrenc par les cranciers successoraux sur le patrimoine personnel de lhritier, mais du fait du privilge de sparation des patrimoines il ne pouvait poursuivre leur crance sur le patrimoine successoral. Larticle 878 accorde galement se privilge aux lgataires de somme dargent. 878 881. Le bnfice de la sparation des patrimoines sanalyse en un droit de prfrence, ou privilge, accord certain crancier, qui tiennent leur titre du dfunt ou depuis 2006 de lhritier et ce droit sexerce sur les biens du dfunt ou sur ceux de lhritier. Tout ce passe alors comme si lhritier avait un double patrimoine.
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On peut donc dire que le partage supose une pluralit de successeur ; il met fin a lindivision successorale et conduit a composer et a attribuer les lots qui reviendront a chaque hritier. Cepdt les choses sont un peu plus complexe parfois : ainxci la masse des biens a partager entres co-hritiers ne se rduit pas ncessairement aux seuls biens que le de cujus a laiss a son dcs et quil na pas lgu a titre aprticulier. Deux mcanismes pour lessentiel sont susceptibles de modifier la composition de la masse des biens a partager : le rapport des libralits Il oblige lhritier qui a reu une libralit du de cujus en avance sur sa part, a en rendre compte ses co-hritiers la rduction des libralits Il prive deffet les libralits qui excdent la QD et porte ainsi atteinte a la rserve hrditaire. Il sagit alors pour lessentiel de reporter au mmt de la liquication de lactrif, le montant revalu de la rduction constate au dcs. Et cette rvaluation pouvant selon les circonstances etre intgr a la masse hrditaire a partager. le rapport de dette En outre, ce dernier mca prsente galement certaine particularit Chapitre 1 : lindivision successorale Si deux ou plusieurs hritiers aux droit de mm nature, la dvolution de la succesion cre une indivisio qui ets une forme particulire de la proprit. En effet, la proprit privative du dfunt se trouve substitus les droits des hritiers sur une quote part ; il y a coproprit. Le rgime de lindivision relve de ltude gal de la pt. => indivsion dans les rapports entres hrtiiers sera envosager ici. Dautant que la loi du 23 juin 2006 a entendu amlior lka gestion de linbdivision siuccessorale, en aportant des modifications de fond. Indivsion successorake reglementart 815 a 815-18 cciv. Section 1. la composition de la masse indivise La masse des bien sen indivsion est composite, y figure prmirement les biens existants 1. Les biens existants Figure donc dans la masse indivise, les biens dont le defunt etait ptaire lors de soin deces. Encor convient il de distinguer les biens coporels des crances et des dettes : . Les dettes sont en principe exclus de lindivision puisque que linstant du dcs, elles se divisent de plein droit entres les hrtiers (1220). Cpdt, il covient de nuancer ce fait, puisque les cranciers successaoraux jusquau paratage conserve le patrimoine successoral comme gage indivisible ; la diviosn des dettes ne simposent pas a eux (815-17) . Pour les crances, la jurisprudence a dcider que la diviosn ne se produit que dans les rapport entres hritiers et dbiteur et non dans les rapport entres hritiers entres eux. Donc si les crances nont pas t encaisse durant lindivision, elles seront comprise dfans le partage, et soumise a leffet dclratif de celui-ci. 2. Les biens rapports
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Font galement partie de la masse de biens indivises, ceux qui avaient t donne par le de cujus a lun des successible et qui sont soumis au rapport. Si le rapport est en nature, cest le bien mm qui se trouve replac dans lindivision. En revanche, si le rapport est en valeur, cest une valeur pcuniaire qui se trouve indivise.
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la vente des biens meubles indivis pour quitter les dettes et charges de lindivision Acte qui peut tre consquent, notamment par ex en ce quil sagira de valeur mobilire (part de st civil immobilire)
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Mass de calcul de la QD (922) : jour du deces Section 1. le rapport des libralits Le rapport est lacte par lequel un hritier appel avec dautres a recueillir une succession, joint ala masse des biens existants a partager, certains biens ou valeurs provenant du dfunt. Le rapport des lib permet de rtablir lgalit entres les co-partagenats en astreignant lun deux a remettre dans la masse (en anture ou en valeure) le bien qui lui avait t donn ou lgus dans les limite de la QD. Comme par hyp, le de cujs navait pas eut lintention davanategr son succesible, on tient compte de la libralit sous forme dun raport dans le rglement de la succession de manire que les attributions aient lieu sur un pied dglits (art 843).
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rapporter a la propre succession de ce dernier (du renonant) les biens quils ont hrit en ces lieux et places dans la succession de laeul si ils viennent en concours av dautres enfants concus apres le dcs de lailleul. dispo qui entend assurer un partage egalitaire de la situation de lauteur commun aux diffrents enfants : ceux concus au jour du dcs de laeul et ceux aprs. Il ne sagit pas toutefois du rapport de libralit a proprement parler, mais dune institution sui generis dun rapport au partage dune part successorale prmaturment attribue. B. les libralits soumises au rapport Lart 843 cciv invite distinguer les legs des donations entres vifs. . Les legs ne sont raportable que si le testateur la dcid En principe, le legs est prsuml fait hors part successorale et donc non raportable . les donations entres vifs sont prsums faites en avances de part successorale Elles sont donc, sauf disposition contraire du donateur, de principe soumises au rapport successorale, qqsoirt la forme de la donnation. Mais cest exacte que dans la mesure ou ladite donnation ne porte pas atteinte a la reserve hrditaire : dans cec as, lexcdant soumis a rduction est lui soumis au rapport successorale. La loi du 23 juin 2006 na pas supprim le principe celon lequel lhritier qui renonce a la succession est lgalement dispenser du rapport de la donantion entres vifs dont le de cujus la gratifi. => La donnation faitze a un rennocnant est non raportable (845). Cette dispense lgale ici du rapport successorale est logique dans la mesure ou ledit rapport est une institution qui est destin a assur lgalit entres les hritiers venant la succession. Toutefois art 845 tel que modifi par la loi de 2006 prcise que le disposant peut prvoir expressment le rapport a la succession de la libralit faite a un hritier mm sils renonce a sa succession. En validant ainsi la clause dune libarlit iumposant le rapport en cas de renonciation, le leg de 2006 a voulu dcourager les renoncaition dite bnficiaire et surtout mieux assurer le respect de la volont du disposant. Objectif du leg pourtant pas partag par tous les auteurs : en effet la libert doption successorale (accept ou renoncer une succession) affecte ncessairement dun ala les prvisions de tous disposant, lequel ne peut se faisant ignorer lventualit dune renonciation ultrieur du gratfii a la succession. Mm si dans la pratique accompagnera le plus souvent une donation entres vifs, parce que elle sont lgalement et a apriori soumises au rapport succesorale, lart 845 ne semble pas exclure que une telle clause de rapport puisse etre stipuler en prvision dune renonciation succession dans un testament pour un legs. Le but poursuivi par le leg de 2006 (libr le disponible ou du moins une part de celui-ci) pour dventuelle libralit prcipita ire (legs ou donations dispenss du rapport) ce but ne sera pas et a coup sur tjs atteint, mais tout dpendra des situations et du rsultat des imputations. Au terme de 845 tel que modifi en 2006, l hritier qui renonce sera doc ici trait comme un hritier acceptant pour la runion fictive des biens donne de lart 922, pour limputation et pour le cas chant, la rduction de la libralit qui lui a t consenti. Donc => Lhritier rservataire renoncant : 1. sera compter pour le calcule de la QD 2. sa donation afect dune clause de rapport succesorale sera imputer sur sa reserve individuel et subsidiairement sur la QD 3. en cas dexeces de cette denriere, elle sera soumise a rduction
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Le rgime lgale du rapport des lib a un carctre suppltif : il appartient au volont autonome de moduler lobligation du gratifi en amnageant le cadre juridique que la loi leur propose. Deux impratifs mergent du rgime lgale du rapport des libralits : lgalit des co-partageants la scurit du gratifi le premier impratif conduit a valuer les biens raportables a lpoque du partage et a faire jouer la subrogation au fil des mutations qui affectent ses biens avt lpoque du partage par emploi, remploi ou reconstitution. Le second impratif abouti a riger le rapport en moins prenant en solution de principe, et a prendre en compte la valeur du bien au temps de lalination, lorsque le gratifi sen ait dfait avant le partage. Ces deux imprtifs nont pa t fondamentalement remis en cause par le loi du 23 juin 2006. ltude du rgime lgal du rapport des libralits conduit a distinguer : - les principes de base du rapport dans lhypothse ou lobjet de la libralit existe encore entres les mains du gratifi a lpoque du partage. - Ee les soliution qui se dduisent de ces prinepes a lepreuvr de certain priptice tenant pour lessentiel au vicicitude de lobjet donne. A. Le principe de base du rapport des libralits Dans lhypothse ou lobjet de la libralit se trouve entres les mains du gratifi a lpoque du partage et ou la volont des parties na pas droger aux dispositions de la loi, les principes qui rgissent le rgime du rapport des libralits sont les suivants : le rapport se fait en moins prenant et en valeur art 858 modifi par la loi de 2006 En moins prenant, sauf dans le cas de lal 2 art 845 auquel renvoi lal 1 de 858 En valeure sauf stipulation contraire dans lacte de donantion 858 le rapport est du de la valeur du bien a lpoque du partage 860 al1 Civ 1er 4 oct 2005 prcise que la valeur vnale du bine au jour du partage est constitu par le prix qui pourrait en tre obtenu par le jeux de loffre et de la demande et ce en tenant compte de ltat du bien donn avt la donation et des clauses de lacte constatant cet tat. valeur du bien qui sapprcie daprs ltat du bien a lpoque de la donation 860 al 1.
Lhritier dbiteur dun rapport en moins prenant, nest tenu deffectuer aucune restitution en nature a la masse hrditaire. Et le gratifi acquittera alors le rapport sur sa part hrditaire (il prendra moins). Figurera donc dans la masse des biens partager une valeur : celle du bien donn ou lgus au mmt du partage. La valeur rapportable de la libralit au mmt du partage sanalyse en une dette de valeur, fluctuant av le prix du bien, et ce jusquau mmt du partage. Lhritier gratifi est donc dbiteur dune dette de valeur.
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