Diagnostic, Prise en Charge TRT Et Suivi Des Spondylarthrites
Diagnostic, Prise en Charge TRT Et Suivi Des Spondylarthrites
RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES
RECOMMANDATIONS
Dcembre 2008
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Largumentaire scientifique de ces recommandations est tlchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorit de Sant Service communication 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tl. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 00
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Sommaire
Abrviations ...........................................................................................................................5 Recommandations .................................................................................................................6 1
1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7
Introduction ...................................................................................................................6
Thme des recommandations Objectifs des recommandations Patients concerns Professionnels concerns Structure du cot de la maladie Actualisation Gradation des recommandations 6 6 6 7 7 7 7
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2.1 2.2
6 7
7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 7.6
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8.1 8.2
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9.1 9.2 9.3
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Annexe 1. Critres diagnostiques et critres de classification des spondylarthrites .......27 Annexe 2. BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index) ........................29 Annexe 3. BASFI (Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index) ....................................30 Annexe 4. Algorithmes. Stratgies diagnostiques pour les spondylarthrites ...................32 Annexe 5. Associations de malades .....................................................................................35 Annexe 6. Conditions de dlivrance des anti-TNF dans les spondylarthrites ...................36 Mthode Recommandations pour la pratique clinique ........................................................37 Participants.............................................................................................................................39 Fiche descriptive ....................................................................................................................42
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Abrviations
En vue de faciliter la lecture du texte, les abrviations et acronymes utiliss sont explicits ci-dessous. Abrviation Libell
AINS ALD AMM Anti-CCP Anti-TNF BASDAI BASFI CRP ESSG EMEA EVA FAN FR IPD IRM MDPH MICI MTX NNT OMS PR SLZ TTT VS anti-inflammatoire non strodien affection de longue dure autorisation de mise sur le march anticorps antipeptide cyclique citrullin anti-tumor necrosis factor Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index protine C ractive European Spondylitis Study Group European Medical Agency chelle visuelle analogique facteur antinuclaire facteur rhumatode articulation interphalangienne distale imagerie par rsonance magntique maison dpartementale pour les personnes handicapes maladie inflammatoire chronique de lintestin mthotrexate nombre de patients traiter organisation mondiale de la sant polyarthrite rhumatode salazopyrine traitement vitesse de sdimentation
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Recommandations 1 Introduction
Caisses de lassurance maladie des travailleurs salaris, Rgime social des indpendants, Mutualit sociale agricole
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1.6 Actualisation
Lactualisation de ces recommandations devra tre envisage dans 2 ans, compte tenu des tudes en cours sur ce sujet.
Labsence de gradation ne signifie pas que les recommandations ne sont pas pertinentes et utiles. Elle doit, en revanche, inciter engager des tudes complmentaires.
2.1 Classification
partir des annes 1970, les similitudes phnotypiques, le caractre dagrgation familiale, labsence du facteur rhumatode et lassociation avec la prsence de lantigne HLA B27 de plusieurs rhumatismes inflammatoires ont donn progressivement naissance au concept de spondylarthropathie, dont les manifestations cliniques combinent de faon variable un syndrome pelvi-rachidien (ou axial), un syndrome enthsopathique priphrique, un syndrome articulaire priphrique et un syndrome extra-articulaire (uvite, psoriasis, balanite, urtrite, diarrhe). Les spondylarthropathies sont presque aussi frquentes que la polyarthrite rhumatode dans la population gnrale. Leur prvalence serait au minimum de 0,30 % dans la population gnrale en France, vraisemblablement identique dans les deux sexes. Il est recommand dutiliser la dnomination spondylarthrites au lieu de spondylarthropathies pour insister sur le caractre inflammatoire de cet ensemble de rhumatismes chroniques et par souci de cohrence avec la littrature anglo-saxonne. Le concept de spondylarthrite est dornavant clairement dfini tant dun point de vue clinique que physiopathologique et gntique. Classiquement, cinq entits sont dfinies : spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, arthrites ractionnelles, arthrites associes aux maladies inflammatoires chroniques de lintestin et spondylarthrites indiffrencies. Une classification en sous groupes distinguant les formes axiales avec atteinte pelvi-rachidienne des formes priphriques sans atteinte pelvi-rachidienne est dsormais propose, auxquelles peut tre ajoute une forme enthsopathique. Cette classification permet dinclure lensemble des spondylarthrites dfinies selon les critres proposs par lEuropean Spondylitis Study Group (ESSG) et par Amor (Annexe 1). Linclusion de tout ou partie des rhumatismes psoriasiques au sein des spondylarthrites reste un sujet discut. Le cadre gnral de ces classifications nest pas remis en cause par la classification actuelle selon la prsentation principale et peut tre utilis pour la classification des spondylarthrites. Il est recommand dutiliser la classification des spondylarthrites en sous groupes selon la prsentation clinique prdominante : forme axiale ; forme priphrique articulaire ; forme priphrique enthsitique. Ces 3 formes sont frquemment associes et peuvent se succder chez un mme patient. Les formes masculines sont souvent plus bruyantes cliniquement.
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la gravit de la maladie. Il est recommand de dfinir la gravit ou la svrit dune spondylarthrite par lun des constats suivants. 1 Il existe une manifestation svre vidente : une arthrite destructrice et tout particulirement une coxite (grade C) ; une pathologie svre extra articulaire associe : maladie inflammatoire chronique intestinale svre (maladie de Crohn et rectocolite hmorragique) ; uvite rptition (grade C) ; atteinte cardiaque (valvulopathie aortique ou mitrale, myocardiopathie, pricardite, bloc auriculo ventriculaire) svre lie la spondylarthrite. 2 Le mdecin constate, au moins 2 reprises 3 mois dintervalle malgr la prise dAINS la dose maximale recommande ou tolre, lune des manifestations suivantes : plus de 3 atteintes articulaires inflammatoires simultanes ; une activit de la spondylarthrite (BASDAI2 suprieur 4)3 ; une incapacit fonctionnelle importante lie la spondylarthrite (en particulier BASFI4 suprieur 4) (grade C). 3 - Ncessit dune prise permanente dAINS la dose maximale recommande ou tolre pour contrler les symptmes.
de
la
prise
en
charge
des
La prise en charge des spondylarthrites doit tre une dmarche globale, mdicamenteuse, physique, ducative et chirurgicale, complte par des mesures sociales et professionnelles. La prise en charge physique sadresse tous les patients quel que soit le stade de leur maladie. Les traitements mdicamenteux ne sont pas systmatiques.
Le diagnostic des formes axiales est le plus souvent voqu devant des consultations itratives pour des lombalgies inflammatoires, des douleurs fessires (pygalgies) bascule ou des talalgies. Leur identification est facilite par la recherche des signes et symptmes lists dans les critres de classification des spondylarthrites (annexe 1). Lvolution se faisant typiquement par pousses entrecoupes de priodes de quiescence des symptmes, il sagit typiquement dun patient qui consulte de faon rpte pour ces mmes symptmes, dont la persistance doit attirer lattention. Les manifestations osto articulaires des spondylarthrites sont caractrises par la persistance des symptmes (> 3 mois) et le rythme inflammatoire des douleurs. Le rythme inflammatoire des douleurs est dfini ainsi : prdominantes en deuxime partie de nuit et/ou au rveil ; avec un drouillage matinal suprieur 30 minutes ; pouvant samliorer par lexercice et/ou les activits physiques.
Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index : cf. annexe 2 Dans ce document, le BASDAI et le BASFI (voir annexes 2 et 3) sont cots sur une chelle de 0 10. 4 Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index : cf. annexe 3
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pour
Le dbut de la maladie est souvent insidieux. Son volution est gnralement lente et progressive, initialement entrecoupe de rmissions. Lanamnse et lexamen somatique sont ncessaires en premier lieu si lon suspecte une spondylarthrite. De la multiplicit des lments recueillis en faveur dune spondylarthrite, de leur intensit et de leur nature dpend la probabilit diagnostique initiale, laquelle influe sur le choix des examens complmentaires, notamment en cas dchec du traitement initial.
5.1 Anamnse
En cas de suspicion de spondylarthrite, linterrogatoire doit rechercher la prsence de tous symptmes et/ou antcdents vocateurs du diagnostic : rachialgies inflammatoires ; pygalgies (douleurs fessires) inflammatoires ; douleur thoracique antrieure persistante ; antcdent de mono/oligoarthrite/polyarthrite de rythme inflammatoire, pouvant toucher les IPD, souvent asymtrique et prdominant aux membres infrieurs ; antcdent de talalgie de rythme inflammatoire ; antcdent de dactylite : aspect de doigt ou dorteil en saucisse ; antcdent ou prsence de diarrhe. La notion de sang et de glaires dans les selles doit tre recherche ; antcdent de MICI : maladie de Crohn et rectocolite hmorragique ; antcdent personnel document ou lsion vocatrice de psoriasis ; antcdent familial de spondylarthrite et/ou de psoriasis ; efficacit des AINS : amlioration en 48 h des douleurs par AINS la dose maximale conseille rechute rapide (48 h) des douleurs larrt. Labsence damlioration ne rfute pas le diagnostic.
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4- Articulations priphriques, notamment recherche : dune atteinte des hanches : douleur et/ou limitation des articulations coxo fmorales ; dune atteinte des IPD ; dune dactylite : aspect de doigt ou dorteil en saucisse (photo). 5- Recherche de manifestations extra rhumatologiques : - Dermatologiques 1) Psoriasis plaques rythmato-squameuses : coudes, genoux, cuir chevelu ; plaques rythmateuses des muqueuses gnitales ou buccales ; ongles : onycholyse, hyperkratose, ponctuations unguales. 2) Pustulose palmo-plantaire en cas de doute, le recours au dermatologue est recommand. - Ophtalmologiques uvite antrieure (il rouge, douloureux, souvent baisse de lacuit visuelle et photophobie) dont la suspicion impose le recours en urgence lophtalmologiste.
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Une radiographie du bassin et des radiographies du rachis lombaire incluant la jonction dorsolombaire peuvent tre utiles au diagnostic. La normalit de ces radiographies nexclut pas le diagnostic.
HLA B27
En prsence de signes cliniques ou radiologiques vocateurs mais sans certitude diagnostique, la positivit du HLA B27 renforce le faisceau darguments en faveur dune spondylarthrite. Sa ngativit nlimine pas le diagnostic.
Imagerie
Forme axiale de spondylarthrite En labsence de lsion radiographique vidente, un avis spcialis est ncessaire pour juger de lintrt dune imagerie complmentaire : IRM des sacro-iliaques et/ou du rachis la recherche de signes inflammatoires ; scanner des sacro-iliaques la recherche de lsions structurales, si la radiographie des sacro-iliaques est douteuse. Leur normalit nexclut pas le diagnostic. La scintigraphie osseuse nest pas recommande pour faire le diagnostic de sacro-iliite. Formes priphriques de spondylarthrite LIRM et le scanner des sacro-iliaques ne sont pas recommands pour le diagnostic sil nexiste pas de symptmes axiaux. Une IRM la recherche de signes denthsite (centre sur le site le plus symptomatique) nest justifie que si le rsultat permet dadapter la prise en charge. La scintigraphie osseuse est utile en cas de suspicion dostite, en permettant de rechercher dautres sites osseux atteints. Des algorithmes schmatisant les stratgies diagnostiques adaptes aux diffrentes formes cliniques sont proposs en annexe 4.
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En complment du bilan diagnostique, il est recommand que le patient bnficie dune valuation clinique ralise par un mdecin rhumatologue ou interniste, qui servira de rfrence pour optimiser le suivi ultrieur. Contenu de cette valuation : Interrogatoire Recueil des donnes cliniques gnrales : ge, taille, sexe ; comorbidits et antcdents ; facteurs de risques cardiovasculaires dont le tabac ; traitements en cours. Il est recommand dvaluer le ressenti du patient par : lapprciation par le patient de son tat de sant ; la douleur nocturne rachidienne ; une EVA de la douleur globale lie la spondylarthrite la semaine prcdente ; le drouillage matinal rachidien ; une EVA de lasthnie. Au mieux, ces lments sont recueillis par lindice composite BASDAI pour les formes axiales et par le compte des articulations et/ou enthses douloureuses pour les formes priphriques, et par lapprciation globale du patient. Il est recommand dvaluer les capacits fonctionnelles, par exemple en utilisant lindice composite BASFI. Examen somatique Il est recommand dvaluer : la statique et la mobilit rachidienne aux niveaux cervical et lombaire ; la mobilit des hanches ; lampliation thoracique. Outre les articulations coxo-fmorales, il est recommand dvaluer les articulations douloureuses, les articulations gonfles et les enthses douloureuses. Aucun index na pu montrer de supriorit par rapport lautre. Examens paracliniques Le diagnostic tant pos, aucun examen biologique ou dimagerie supplmentaire nest ncessaire pour lvaluation initiale (en dehors du bilan prthrapeutique). Cependant, en prsence de signes cliniques (douleur, raideur) les radiographies du rachis cervical et dorsal permettent dvaluer latteinte structurale.
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Information du patient
Les principales informations quil est recommand que le praticien soit mme de transmettre sont les suivantes.
vocatrices de maladies inflammatoires chroniques des intestins ne ncessite que rarement une prise en charge spcialise en urgence.
Les traitements actuels sont symptomatiques. Ils visent lutter contre la douleur, la raideur et le retentissement fonctionnel de la maladie. Lefficacit du traitement doit tre value laide des critres de jugement correspondants (voir chapitre 10 : surveillance et suivi du patient). La stratgie thrapeutique dpend de la forme clinique (axiale ou priphrique). Antalgiques Quelle que soit la prsentation clinique de la spondylarthrite, et tous les stades de la maladie, selon lintensit de la douleur, il est recommand de proposer un traitement antalgique base de paractamol ou dopiodes faibles (dextropropoxyphne, tramadol, codne, dihydrocodne), seul ou en association avec les traitements de premire ou de deuxime intention. Bien que leur efficacit nait pas t valide pour les spondylarthrites, le recours aux opiodes forts est parfois ncessaire.
Le risque gastro-duodnal augmente avec la dose dAINS (niveau de preuve 1 sur des critres endoscopiques). Le caractre dose-dpendant du risque dulcre symptomatique et de saignement digestif a t confirm par des tudes pidmiologiques. Le risque de lsions gastriques et duodnales augmente galement avec la dure du traitement (niveau de preuve 1). Le traitement prventif par inhibiteurs de la pompe protons ou par misoprostol est efficace (niveau de preuve 1). Si ladministration prolonge dAINS une dose leve est ncessaire, il est recommand de lui associer un gastroprotecteur efficace (inhibiteur de la pompe protons ou misoprostol - prescription hors AMM). Il convient de rappeler que ce traitement prventif nest recommand par lAfssaps que dans les situations suivantes : ge suprieur 65 ans ; antcdent d'ulcre gastrique ou duodnal, compliqu ou non compliqu. Dans ce cas une infection Helicobacter pylori doit tre recherche et traite ; association d'antiagrgant plaquettaire, notamment d'aspirine faible dose et de clopidogrel, et/ou de corticodes et/ou d'anticoagulant. Ces associations doivent de principe tre vites. Corticodes Les corticodes par voie orale nont pas dmontr leur efficacit dans les formes axiales de spondylarthrite. Ils sont jugs efficaces chez certains patients (sur la base de donnes empiriques) en cas de contre indication, dchec ou dintolrance aux AINS. Leur utilisation doit tre limite de courtes priodes et aux posologies minimales efficaces notamment pour viter une corticodpendance. Le suivi du patient doit comporter lvaluation de lefficacit et de la tolrance. Les infiltrations locales de corticodes, en particulier des sacro-iliaques, peuvent galement tre utilises (grade C). Mdicaments de deuxime intention (traitements de fond conventionnels et anti-TNF) Le traitement de 2e intention ne doit tre envisag quaprs lchec du traitement symptomatique de premire intention, qui se dfinit comme une utilisation infructueuse, sur une priode minimale de 3 mois au total, d'au moins 3 AINS diffrents employs leur posologie maximale prconise par lAMM ou tolre. Dans cette situation, les seuls mdicaments ayant dmontr leur efficacit5 sur la douleur, lincapacit fonctionnelle et lactivit de la maladie sont les anti-TNF (niveau de preuve 1) mais leur impact sur lvolution de la maladie et les dommages structuraux nest pas tabli. Il reste des incertitudes sur leurs effets indsirables, notamment long terme6. La prescription initiale des anti-TNF dans les spondylarthrites est hospitalire et rserve aux spcialistes en rhumatologie ou en mdecine interne (voir les conditions de dlivrance en annexe 6). Les molcules disposant de lAMM pour cette indication sont ltanercept, ladalimumab et linfliximab.
NNT = 2,6 pour lASAS20 (nombre ncessaire de patients traiter pour que lun dentre eux soit rpondeur) Il est fortement recommand de se rfrer au RCP du produit et au site de lAfssaps (www.afssaps.sante.fr) car les anti-TNF alpha font lobjet dune surveillance attentive en pharmacovigilance et les RCP des produits actuellement disponibles en France sont rgulirement mis jour, notamment au niveau des rubriques 4.4 (prcautions demploi et mises en garde spciales) et 4.8 (effets indsirables). Il est galement fortement recommand de se rendre sur le site Internet de lEMEA (http://www.emea.europa.eu/htms/human/epar/a.htm).
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Il est recommand de prescrire un anti-TNF en cas dchec du traitement de premire intention (grade A), sous rserve que les conditions suivantes soient runies : 1. le diagnostic de spondylarthrite est avr7 ; 2. la maladie est active : constatation au moins deux reprises ( 3 mois dintervalle) dune activit de la spondylarthrite (BASDAI suprieur 4) ; 3. la maladie est svre (cf. 2.2 page 9) ; 4. malgr la prise dAINS la dose maximale recommande ou tolre. Si ces conditions ne sont pas runies, il est possible de recourir la sulfasalazine (2 3 g par jour dans les essais cliniques, prescription hors AMM), sous rserve de lvaluation de sa tolrance. Son efficacit est modeste dans les formes axiales de spondylarthrite, portant surtout sur la raideur matinale (niveau de preuve 1). Elle est vraisemblablement plus importante en cas datteinte priphrique associe (niveau de preuve 2). Avant la mise en route du traitement de 2e intention, il est recommand d'apprcier avec chaque patient et pour les diffrentes options thrapeutiques la balance entre le bnfice attendu compte tenu de la svrit de la maladie et le risque potentiel encouru, puis den valuer rigoureusement la tolrance, conformment leur RCP. Pour conclure l'inefficacit d'un anti-TNF, il doit avoir t administr conformment son AMM spcifique : dure maximale recommande en cas dabsence damlioration, posologie (cf annexe 6). Les modalits thrapeutiques des anti-TNF sont identiques, quil sagisse de formes axiales pures ou de formes prdominance axiale associes des enthsites priphriques. Labsence de donnes suffisantes dans la littrature ne permet pas de prciser : la hirarchie de prescription des 3 anti-TNF disposant actuellement de lAMM en France pour cette pathologie. Aucune tude publie na compar directement lefficacit de ces 3 traitements. Le choix entre ces molcules doit prendre en compte pour chaque patient : les donnes de tolrance et defficacit et les pathologies associes ; les modalits dadministration ; les souhaits et attentes du patient ; des schmas dadaptation des doses danti-TNF et du rythme dadministration en fonction de la rponse clinique, notamment dans les formes voluant par pousses ; lalternative la plus pertinente en cas de remplacement dun anti-TNF par un autre ; lutilit dassocier du mthotrexate aux anti-TNF dans le but daugmenter lefficacit du traitement. Sur le plan conomique, la littrature ne permet pas de conclure avec un degr de certitude suffisant sur le caractre significativement plus cot-efficace dun traitement par rapport un autre. court terme, les rapports cot-efficacit des anti-TNF sont levs (au-del des seuils gnralement accepts). long terme, les cots ont tendance diminuer mais limpact budgtaire engendr par ces traitements demeure important. En l'absence de donnes suffisantes dans la littrature il n'est pas recommand d'utiliser le lflunomide, un antagoniste du rcepteur de linterleukine-1 ou un bisphosphonate.
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Tableau 1. Stratgie de prise en charge des spondylarthrites prdominance axiale : traitement mdicamenteux
Traitement
tout moment Traitement ere de 1 intention
Prcisions
Paractamol opiodes faibles Dose minimale efficace
Conditions dutilisation
tous les stades de la maladie Limiter aux priodes douloureuses Uniquement en cas dchec du traitement ere de 1 intention valuation au cas par cas du rapport bnfice/risque Rvaluation rgulire de lefficacit et de la tolrance
Antalgiques AINS
4 critres de dcision :
Diagnostic valid par le rhumatologue ou linterniste maladie svre*
Traitement e de 2 intention
maladie active : BASDAI > 4, 2 reprises au moins, 3 mois dintervalle) Les 4 critres sont prsents :
malgr la prise dAINS la dose maximale recommande ou tolre Lun des critres est absent :
anti-TNF
* voir 2.2 page 9
Sulfasalazine
surtout si atteintes priphriques associes
svrit de la maladie, et le risque potentiel encouru. Il est propos de dbuter le traitement de fond par lune des molcules conventionnelles suivantes : sulfasalazine8 (hors AMM) ; lflunomide9 ; mthotrexate10. Il est conseill d'utiliser des doses de mthotrexate progressivement croissantes sans dpasser 25 mg/semaine. Il est justifi de poursuivre ce traitement pendant 3 mois avant de conclure lchec du mthotrexate. Les autres traitements conventionnels de fond nont pas fait la preuve dun rapport bnfices/risques suffisant. Ils ne sont pas recommands dans cette indication. Utilisation des anti-TNF Les anti-TNF ont dmontr leur efficacit11 sur la douleur, lincapacit fonctionnelle et la qualit de vie (niveaux de preuve 1 et 2), mais il reste des incertitudes sur leurs effets indsirables long terme. Dans les formes de spondylarthrite avec arthrite priphrique active et svre, il est recommand de passer un traitement de deuxime intention par anti-TNF (grade A) si les conditions suivantes sont runies : 1. le diagnostic de spondylarthrite est avr12 ; 2. la maladie est active : constatation au moins deux reprises ( 3 mois dintervalle) de 3 articulations gonfles et douloureuses simultanment ; 3. la maladie est svre (cf. 2.2 page 9) ; 4. malgr la prise dAINS la dose maximale recommande ou tolre, ventuellement associe un mdicament de fond (en particulier dans le rhumatisme psoriasique) et/ou des thrapeutiques locales (en particulier, injections intra-articulaires de corticodes). Labsence de donnes suffisantes dans la littrature ne permet pas de prciser : la hirarchie de prescription des 3 molcules disposant actuellement de lAMM en France pour cette pathologie : ladalimumab, ltanercept, et linfliximab. Aucune tude publie na compar directement lefficacit de ces 3 traitements. Le choix entre ces molcules doit prendre en compte pour chaque patient : les donnes de tolrance et defficacit et les pathologies associes ; les modalits dadministration ; les souhaits et attentes du patient ; des schmas dadaptation des doses danti-TNF et du rythme dadministration en fonction de la rponse clinique, notamment dans les formes voluant par pousse ; lalternative la plus pertinente en cas de remplacement dun anti-TNF par un autre antiTNF ; lutilit de lassociation du mthotrexate aux anti-TNF dans le but daugmenter lefficacit du traitement. Les manifestations non rhumatologiques des spondylarthrites font lobjet dune prise en charge spcifique et spcialise au cas par cas.
Efficacit modeste (niveau de preuve 1) Efficacit sur les symptmes cliniques dmontre seulement dans le rhumatisme psoriasique (niveau de preuve 1) (AMM dans le rhumatisme psoriasique). 10 Compte tenu des similitudes et par analogie avec la prise en charge de la polyarthrite rhumatode, en l'absence de donnes suffisantes dans la spondylarthrite - AMM pour le rhumatisme psoriasique. 11 NNT = 2,6 pour le score ASAS20 (nombre de patients traiter pour que lun dentre eux soit rpondeur). 12 La confirmation du diagnostic est du ressort du spcialiste en rhumatologie ou en mdecine interne.
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Tableau 2. Stratgie de prise en charge des spondylarthrites prdominance priphrique : traitement mdicamenteux
Traitement
tout moment Traitement ere de 1 intention AINS Infiltration intra articulaire dun corticode Mthotrexate ou Traitement e de 2 intention lflunomide ou sulfasalazine ou anti-TNF
* voir 2.2 page 9
Prcisions
Paractamol opiodes faibles Dose minimale efficace
Conditions dutilisation
tous les stades de la maladie Limiter aux priodes douloureuses
Antalgiques
Si mono ou oligo-arthrite associe Uniquement en cas dchec du traitement de ere 1 intention Anti-TNF : 4 conditions impratives valuation au cas par cas du rapport bnfice/risque
spondylarthrite avre maladie active : plus de 3 articulations gonfles simultanment, 2 reprises au moins, 3 mois dintervalle maladie svre* malgr la prise dAINS la dose maximale recommande ou tolre
Les interventions thrapeutiques non mdicamenteuses sont complmentaires des traitements mdicamenteux et ne sy substituent pas. Elles doivent tre systmatiquement envisages lors de llaboration du projet thrapeutique global quel que soit le stade dvolution de la maladie. Le recours ces interventions ncessite un examen clinique dtaill qui permet de dfinir avec le patient des objectifs thrapeutiques en fonction de lactivit et du stade dvolution de la maladie. Sa rptition permet de suivre les bnfices obtenus par le traitement. Ce chapitre concerne les formes axiales de spondylarthrite. Pour les formes priphriques, il est recommand par analogie de sinspirer de la prise en charge des polyarthrites rhumatodes, dcrite dans les recommandations Polyarthrite rhumatode : aspects thrapeutiques hors mdicaments et chirurgie - aspects mdico-sociaux et organisationnels 2007 (www.hassante.fr).
Il est recommand de raliser la kinsithrapie prfrentiellement en sances individuelles, plus efficaces court terme que les sances en groupe et a fortiori que les autoprogrammes seuls (grade B). La ralisation des sances de kinsithrapie doit tre encadre par un bilan de dbut et de fin de soins adress au mdecin prescripteur. Dans tous les cas, un autoprogramme comportant quelques exercices (exercices actifs et exercices autopassifs : postures par ex.), doit tre enseign par le masseur-kinsithrapeute afin d'impliquer le patient dans la prise en charge de sa maladie. Le masseur-kinsithrapeute doit s'assurer quils sont compris et correctement raliss. Les activits physiques et sportives sont recommandes. Elles doivent tre compatibles avec l'tat gnral et physique du malade, notamment sur le plan osto articulaire et cardiovasculaire. Forme axiale de spondylarthrite La faiblesse des preuves disponibles ne permet pas de hirarchiser les techniques, mthodes et actions qui, selon la phase de la spondylarthrite, peuvent tre utilises. Les principes de base dont il est recommand de sinspirer pour la prise en charge du patient sont prsents dans le tableau 3. Tableau 3. Stratgie de prise en charge des spondylarthrites prdominance axiale : traitement physique
Phase douloureuse
Objectif principal
Phase de rmission Lutter contre la raideur et les positions vicieuses Balnothrapie Balnothrapie Recherche dune amplitude thoracique maximale Oui
Phase dankylose Amliorer lautonomie dans la vie quotidienne Balnothrapie Balnothrapie Maintien de la capacit vitale respiratoire Oui
Balnothrapie Balnothrapie Recherche dune amplitude thoracique maximale Adapts selon la douleur adaptation du TTT antalgique Adapts selon la douleur adaptation du TTT antalgique Adapts selon la douleur adaptation du TTT antalgique Oui Oui Entretien articulaire
Exercices arobie
Corrections posturales
Oui
Non
Renforcement musculaire Conseils ergonomiques Prise en charge par un ergothrapeute ducation du patient TTT = traitement
Isomtrique
Formes priphriques de spondylarthrite Il est recommand dvaluer systmatiquement et au cas par cas lutilit des orthses plantaires pour les atteintes de larrire pied (enthsite calcanenne). Pour les autres localisations, se rfrer par analogie aux recommandations sur la polyarthrite rhumatode (recommandations professionnelles de la HAS : Polyarthrite rhumatode : aspects thrapeutiques hors mdicaments et chirurgie - aspects mdico-sociaux et organisationnels 2007 (www.hassante.fr).
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La loi de rforme de la scurit sociale du 13 aot 2004 confie au mdecin traitant llaboration du protocole de soins. Nanmoins, afin de ne pas retarder la prise en charge 100 % lorsque les conditions mdicales sont satisfaites, une procdure drogatoire existe : le mdecin hospitalier ou spcialiste tablit le protocole de soins pour demander une prise en charge 100 % ; il en informe le mdecin traitant, sil est dsign. Il remet et fait signer au patient le volet qui lui est destin. La prise en charge 100 % est ouverte dans un premier temps pour 6 mois.
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dans la vie professionnelle du patient. Cette mesure vise promouvoir le maintien de lactivit professionnelle du patient. Il est possible de programmer ce rendez vous au cours d'un arrt de travail (visite de pr reprise) ce qui permet denvisager les amnagements ventuels organiser si la reprise du travail ne semble pas pouvoir tre effectue dans les conditions de travail antrieures. Il est recommand dadresser au mdecin du travail toutes les informations utiles lvaluation de la svrit et de lvolutivit de la pathologie aprs discussion et accord du patient et par son intermdiaire. Quand solliciter une reconnaissance de la qualit de travailleur handicap ? Il est recommand de conseiller au patient de faire une demande de reconnaissance de la qualit de travailleur handicap ds quil n'est plus en mesure, durablement, d'assurer son emploi dans les conditions habituelles ou d'y postuler sans amnagement. Cette reconnaissance est confidentielle et son utilisation auprs de lemployeur est laisse lapprciation du patient. Cette reconnaissance sobtient aprs avis de la commission des droits et de lautonomie des personnes handicapes (CDAPH)14 qui statue au sein des maisons dpartementales des personnes handicapes (MDPH). Elle permet lobtention daides pour le patient (techniques et humaines) et pour lentreprise, visant au maintien ou la recherche demploi.
Quand solliciter une mise en invalidit, ou une retraite pour inaptitude ou anticipe ? Lorsque l'tat de sant stabilis impose une cessation totale ou partielle d'activit professionnelle, il est recommand de solliciter un entretien avec un assistant de service social avant de dclencher les procdures de mise en invalidit, retraite anticipe ou retraite pour inaptitude. Du fait de la multiplicit des systmes franais de protection sociale, variant sensiblement selon le statut professionnel du patient, aucune recommandation gnrale ne peut tre propose. Procdures de protection sociale Il est recommand de programmer un entretien avec un assistant de service social dans les cas suivants : en cas de situation sociale prcaire ou difficile, en particulier en labsence de couverture complmentaire (mutuelle, prvoyance, assurance complmentaire) et dans lattente de la prise en charge effective 100 % des traitements et soins coteux (dlai de traitement administratif du dossier ALD) ; en cas darrt de travail dune dure prvisible de plus de 3 mois, afin que le patient connaisse rapidement ses droits et les adaptations prvisibles pour le maintien lemploi ; en cas de demande de reconnaissance en qualit de travailleur handicap, mise en invalidit ou retraite anticipe ; en cas de gne durable pour effectuer les actes de la vie quotidienne, au travail ou la maison, afin dvaluer ses besoins, de lorienter vers la maison du handicap pour dposer lensemble des dossiers requis et de laider mettre en place les aides ncessaires humaines (intervention dergonomes ou dergothrapeutes, daides mnagres, dauxiliaires de vie ou dintervenants en travail social et familial) ou matrielles (aides techniques, amnagement du domicile ou poste de travail). Contact avec les associations de malades Il est recommand d'informer tout patient atteint de spondylarthrite de l'existence d'associations de malades, ds que le diagnostic est formellement tabli, et de lui en communiquer les coordonnes s'il le souhaite. Les associations de malades dispensent des conseils dadaptation
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du mode de vie la maladie : vie quotidienne, projets personnels et professionnels (voir la liste des associations de malades en annexe 5).
10 Surveillance et spondylarthrite
10.1 Suivi habituel du patient
suivi
dun
patient
atteint
de
Il est recommand que le patient bnficie d'une valuation annuelle au minimum, par un praticien spcialiste en rhumatologie ou en mdecine interne. Il est recommand d'valuer le ressenti du patient, par : soit : lapprciation par le patient de son tat de sant ; lexistence de douleur nocturne rachidienne ; une EVA15 de la douleur globale lie la spondylarthrite la semaine prcdente ; limportance du drouillage matinal rachidien ; une EVA de lasthnie ; soit lindice composite BASDAI (et si forme priphrique : le nombre darticulations gonfles et/ou enthses douloureuses) et lapprciation globale du patient. Il est recommand d'valuer la fonction, par exemple en utilisant le BASFI. Il est conseill d'valuer la mobilit. Plusieurs critres peuvent tre considrs : l'inflexion latrale lombaire ; l'ampliation thoracique, bien que peu reproductible et peu sensible au changement ; l'indice de Schber, bien que peu sensible au changement ; la mesure des distances mur-occiput ou tragus-mur ; la mobilit cervicale. La mesure de la taille peut tre ralise, bien que peu sensible au changement aprs 18 mois de suivi. Il est recommand d'examiner cliniquement les articulations coxo-fmorales. Il est recommand d'valuer les articulations douloureuses, les articulations gonfles et les enthses douloureuses. Aucun index n'a pu montrer de supriorit par rapport un autre. Le suivi biologique systmatique de marqueurs de linflammation (VS ou CRP) nest pas recommand. Il n'est pas recommand de raliser des radiographies systmatiques de suivi. Par contre, la ralisation de clichs radiographiques doit tre propose lors d'un vnement aigu ou particulirement douloureux.
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Critres de classification (ils peuvent galement faciliter la dmarche diagnostique) : 1 - Classification dAmor, daprs Amor et al., 1990
Critre
A Symptmes cliniques (ou antcdents) Douleurs nocturnes lombaires/dorsales ou raideur matinale lombaire/dorsale Oligoarthrite asymtrique Fessalgie (caractre bascule) Orteil ou doigt en saucisse Talalgie ou autre enthsite Uvite antrieure Urtrite ou cervicite non gonococcique, moins dun mois avant le dbut dune arthrite Diarrhe aigu, moins dun mois avant le dbut dune arthrite Psoriasis, balanite, entropathie inflammatoire chronique B Signes radiographiques Sacro-iliite (grade 2 bilatrale, ou grades 3 et 4) C Terrain gntique HLA B27 positif ou antcdent familial de SPA, MICI ou psoriasis D Rponse au traitement Nette amlioration en moins de 48 h sous AINS et rechute larrt
Score
1 2 1 (2) 2 2 2 1 1 2
Le malade sera dclar comme ayant une spondylarthrite si la somme des points des 12 critres est 6
Amor B, Dougados M, Mijiyawa M. Critres de classification des spondylarthropathies. Rev Rhum 1990;57(2):85-9. Elsevier Masson SAS, Editeur
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Critres de lESSG
Rachialgies inflammatoires OU Synovites : asymtriques ou prdominant aux membres infrieurs
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Questions :
Cochez SVP la case la plus reprsentative de votre rponse, par exemple : en vous rfrant la dernire semaine 1
A
2. O situez-vous votre degr global de douleur au niveau du cou, du dos et des hanches dans le cadre de votre spondylarthrite ankylosante ?
Absent 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Extrme 10
A
3. O situez-vous votre degr global de douleur/gonflement articulaire en dehors du cou, du dos et des hanches ?
Absent 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Extrme 10
A
4. O situez-vous votre degr global de gne pour les zones sensibles au toucher ou la pression ?
Absent 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Extrme 10
A
5. O situez-vous votre degr global de raideur matinale depuis votre rveil ?
Absent 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Extrme 10
A
6. Quelle est la dure de votre raideur matinale partir de votre rveil ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
A
0 1 1 2 heures ou plus
Mthode de calcul :
En premier lieu, calculer la moyenne aux rponses 5 et 6. Puis calculer la moyenne des 5 valeurs (la valeur moyenne des rponses 5 et 6 et la valeur des rponses aux 4 premires questions). Le score va donc de 0 10 (NB : dans la version originale de ces indices, ce sont des EVA de 100 mm que le malade doit cocher, et le rsultat est compris entre 0 et 100). HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles et Service valuation conomique et sant publique / Dcembre 2008
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Questions :
cocher SVP la case la plus reprsentative de votre rponse, par exemple :
1. Pouvez-vous mettre vos chaussettes ou collants sans laide de quelquun ou de tout autre moyen extrieur (ex. : petit appareil vous aidant mettre vos chaussettes) ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
2. Pouvez-vous vous pencher en avant pour ramasser un stylo pos sur le sol sans laide dun moyen extrieur ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
3. Pouvez-vous atteindre une tagre leve sans laide de quelquun ou dun moyen extrieur ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
4. Pouvez-vous vous lever dune chaise sans accoudoirs sans utiliser vos mains ou toute autre aide ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
5. Pouvez-vous vous relever de la position couch sur le dos sans aide ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
6. Pouvez-vous rester debout sans soutien pendant 10 minutes sans ressentir de gne ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
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7. Pouvez-vous monter 12 15 marches, en ne posant quun pied sur chaque marche, sans vous tenir la rampe ou utiliser tout autre soutien ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
8. Pouvez-vous regarder par dessus votre paule sans vous retourner ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
9. Pouvez-vous effectuer des activits ncessitant un effort physique (ex. : mouvements de kinsithrapie, jardinage ou sports) ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
10. Pouvez-vous avoir des activits toute la journe, que ce soit au domicile ou au travail ?
Sans aucune difficult 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Impossible 9 10
A
Mthode de calcul : la valeur du BASFI est la moyenne des valeurs obtenues aux 10 questions. Le score va donc de 0 10.
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Anamnse + symptmes : rythme inflammatoire + examen clinique oui Radiographies : bassin de face, rachis dorsolombaire avec charnire lombo-sacre
non
non
non
Envisager dautres diagnostics Examens complmentaires, choisis selon leur pertinence value par le spcialiste au cas par cas : TDM sacro-iliaques (si radio douteuse : recherche de lsions structurales) IRM sacro-iliaques (signal inflammatoire) IRM rachis (signal inflammatoire) HLA B27 : la prsence du HLA B27 ne conforte le diagnostic de SpA quen prsence dun faisceau darguments suffisant pour une valeur prdictive positive leve (ex. : lombalgie inflammatoire + 3 autres signes cliniques ou paracliniques vocateurs)
oui
AINS efficaces
non
oui
non
oui
Prise en charge thrapeutique (poursuite, mise en route ou optimisation du traitement de 1re intention)
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non
Mono/oligo/polyarthrite
oui
Anamnse examen clinique, radiographies des sites douloureux + bassin syst matique + rachis si ATCD de rachialgies inflammatoires : en faveur d une SpA
oui
Diagnostic diff rentiel mie NFS, VS, CRP, uric Ac anti - CCP, AcAN, FR, s rologies VIH, VHB,VHC, ponction articulaire
Les autres arthrites peuvent tre cart es : PR, Gougerot -Sjrgen, goutte, chondrocalcinose, lupus, etc.
non
HLA B27
non
oui
oui
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non
polyalgies inflammatoires
oui
non
non
Spondylarthrite
Radiographies bassin, sites douloureux (+ rachis si ATCD de rachialgie ou fessalgie inflammatoire) : SpA confirme
non confirme
non
non
FR ou Ac AN ou anti CCP+
non
oui oui
oui
non
diagnostics
non
oui
oui
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Association Franaise de Lutte Antirhumatismale (AFLAR) 2 rue Bourgon 75013 Paris Tl : 01 45 80 30 00 Numro azur ALLO RHUMATISME : 0810 42 02 42 Site Internet : www.aflar.org Courriel : [email protected] Association Franaise des Spondylarthritiques 50 rue des Armuriers 19150 LAGUENNE Tl : 05 55 21 61 49 Site Internet : www.spondylarthrite.org Courriel : [email protected] Association de Lutte contre la Spondylarthrite Ankylosante et les Spondylarthropathies Associes (ALUSSA) Cit des associations BL 325 - 93 la Canebire 13233 MARSEILLE CEDEX 20 Tl : 04 91 40 54 48 Site Internet : www.alussa.org Courriel : [email protected] Ligue Franaise Contre les Rhumatismes Inflammatoires Chroniques Espace Rhumatisme Inflammatoire Chronique (ERIC) 9-11 rue Borrgo 75020 Paris Tlphone : 01 46 36 10 05 Courriel : [email protected] SPONDYLIS Hpital Henri Mondor - Service Rhumatologie 51 avenue du Marchal de Lattre de Tassigny 94000 CRETEIL Tl - Fax - Rp : 01 49 81 97 01 Site Internet : www.spondylis.org Courriel : [email protected]
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Disponibilit Ville et hpital Conditions de prescription Prescription initiale et de dlivrance hospitalire annuelle. Prescription Remarque : les spcialistes sont rajouts au fur et mesure en rserve aux fonction des extensions spcialistes en dindications obtenues rhumatologie, en (dermatologie), concernant la SPA gastro-entrologie, sont concerns les rhumatologues en chirurgie et la mdecine interne. digestive ou en mdecine interne. Indication Traitement de la spondylarthrite ankylosante svre et active chez l'adulte ayant eu une rponse inadquate au traitement conventionnel. Posologie et dadministration voie La posologie recommande d'Humira pour les patients atteints de rhumatisme psoriasique et de spondylarthrite ankylosante est de 40 mg d'adalimumab en dose unique toutes les deux semaines, en injection souscutane.
Remicade (infliximab) Perfusion 2 h suivie dune surveillance de 2 h Ville et hpital Hpital Prescription initiale Mdicament rserv lusage hospitalire annuelle hospitalier Prescription initiale et Prescription rserve aux renouvellement spcialistes et/ou aux services rservs aux spcialiss en gastrospcialistes en entrologie ou en mdecine rhumatologie, en interne ou en chirurgie digestive mdecine interne, en ou en rhumatologie. pdiatrie et en dermatologie. Traitement de la spondylarthrite ankylosante svre et active de l'adulte en cas de rponse inadquate au traitement conventionnel. Traitement de la spondylarthrite ankylosante chez les patients qui ont des signes axiaux svres, des marqueurs srologiques de lactivit inflammatoire levs et qui nont pas rpondu de manire adquate un traitement conventionnel. 5 mg/kg administrs en La dose perfusion intraveineuse d'une recommande est dure de 2 heures suivie par 25 mg d'Enbrel administrs deux fois des perfusions supplmentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 par semaine ou de aprs la premire perfusion, 50 mg administrs une fois par semaine. puis ensuite toutes les 6 8 semaines. Si un patient ne rpond pas la semaine 6 (i.e. aprs 2 doses), aucun traitement supplmentaire par l'infliximab ne doit tre administr.
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Comit dorganisation
Un comit dorganisation est runi par la HAS. Il est compos de reprsentants des socits savantes, des associations professionnelles ou dusagers, et, si besoin, des agences sanitaires et des institutions concernes. Ce comit dfinit prcisment le thme de travail, les questions traiter, les populations de patients et les professionnels concerns. Il signale les travaux pertinents, notamment les recommandations, existants. Il propose des professionnels susceptibles de participer aux groupes de travail et de lecture. Ultrieurement, il participe au groupe de lecture.
Groupe de travail
Un groupe de travail multidisciplinaire et multiprofessionnel est constitu par la HAS. Il est compos de professionnels de sant, ayant un mode dexercice public ou priv, dorigine gographique ou dcoles de pense diverses, et, si besoin, dautres professionnels concerns et de reprsentants dassociations de patients et dusagers. Un prsident est dsign par la HAS pour coordonner le travail du groupe en collaboration avec le chef de projet de la HAS. Un charg de projet est galement dsign par la HAS pour slectionner, analyser et synthtiser la littrature mdicale et scientifique pertinente. Il rdige ensuite largumentaire scientifique des recommandations en dfinissant le niveau de preuve des tudes retenues. Ce travail est ralis sous le contrle du chef de projet de la HAS et du prsident.
Groupe de lecture
Un groupe de lecture est constitu par la HAS selon les mmes critres que le groupe de travail. Il est consult par courrier et donne un avis sur le fond et la forme de largumentaire et des recommandations, en particulier sur la lisibilit et lapplicabilit de ces dernires. Ce groupe de lecture externe est complt par des relecteurs de la commission spcialise de la HAS en charge des recommandations professionnelles (commission valuation des stratgies de sant).
La version finale de largumentaire et des recommandations et le processus de ralisation sont discuts par la commission valuation des stratgies de sant. sa demande, largumentaire et les recommandations peuvent tre revus par le groupe de travail. La commission rend son avis au Collge de la HAS.
Diffusion
La HAS met en ligne sur son site (www.has-sante.fr) lintgralit de largumentaire, les recommandations et leur synthse. La synthse et les recommandations peuvent tre dites par la HAS.
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Participants
Socits savantes et associations professionnelles
Les socits savantes et associations professionnelles suivantes ont t sollicites pour llaboration de ces recommandations : Socit franaise de rhumatologie (SFR) Collge franais des enseignants de rhumatologie (Cofer) Socit nationale franaise de mdecine interne (SNFMI) Socit franaise de radiologie et dimagerie mdicale (Sfrim) Socit franaise de biochimie et dimmunochimie (SFBC) Socit franaise dimmunologie (SFI) Socit franaise de mdecine gnrale (SFMG) Socit franaise de thrapeutique du gnraliste (SFTG) Socit franaise de mdecine physique et de radaptation (Sofmer) Socit franaise de kinsithrapeute (SFK) Association franaise pour la recherche et lvaluation en kinsithrapie (Afrek) Association nationale des kinsithrapeutes salaris (ANKS) Association franaise de lutte anti-rhumatismale (Aflar) Association de patients Agence franaise de scurit sanitaire des produits de sant (Afssaps) Association pdagogique nationale pour l'enseignement de la thrapeutique (Apnet) Socit valuation et de traitement de la douleur (SETD) Conseil national de lordre des pharmaciens (Cespharm) Socit franaise de sant publique (SFSP) Fdration nationale des podologues (FNP)
Comit dorganisation
Pr Philippe Bertin, algologue, Limoges Dr Sylvain Bouquet, gnraliste, Villepinte Mme Christine Cheyron, masseurkinsithrapeute, Paris Pr Pascal Claudepierre, rhumatologue, Crteil Dr Richard Damade, mdecine interne, Chartres Dr Catherine Deguines, chef de projet Afssaps, Saint-Denis Pr Jean-Luc Drape, radiologue, Paris Pr Claude Dreux, Cespharm, ordre des pharmaciens, Paris Dr Nathalie Dumarcet, chef de projet Afssaps, Saint-Denis M. Marin-Philippe Durafourg, masseurkinsithrapeute, Courbevoie Pr Jean-Franois Eliaou, immunologiste, Montpellier Dr Laurence Fond-Harmant, mdecin de sant publique, Luxembourg M. Jean-Pierre Godard, masseurkinsithrapeute, Vitry-sur-Seine Pr Christian Jorgensen, immunologiste, rhumatologue, Montpellier Dr Lucile Musset, immunochimiste, Paris M. Louis Oli, pdicure-podologue, Montpellier Dr Franois Rannou, mdecine physique et radaptation, Paris Dr Pascale Santana, mdecin gnraliste, Paris Pr Alain Saraux, rhumatologue, Brest Pr Daniel Wendling, rhumatologue, Besanon
Mme Chantal Buads, masseurkinsithrapeute, Paris Pr Maxime Breban, rhumatologue, BoulogneBillancourt Dr Emmanuel Coudeyre, mdecin de mdecine physique et radaptation, Chamalires Mme Laurence Carton, reprsentante des malades, Crteil Dr Guillaume Dantin, mdecin gnraliste, Villenave dOrnon Dr Christian De Gennes, mdecine interne, Paris
M. Philippe Labarthe, masseurkinsithrapeute, Cahors Dr Jean-Marie Laroche, rhumatologue, SaintMaur-ds-Fosses Mme Odile Lesage, assistante sociale, Paris Dr Pascale Nicaise-Roland, biologiste, Paris Dr Stephan Pavy, rhumatologue, Paris Dr Vronique Wilthien, mdecin gnraliste, Aubervilliers Dr Isabelle Yoldjian, afssaps, Saint-Denis
Pr Martine Bagot, dermatologue, Crteil Dr Sophie Caillat-Zucman, immunologiste, Paris Docteur Bernard Carcone, mdecine interne, Antony Dr Karine Champion, mdecine interne, Paris Pr Isabelle Chary-Valckenaere, rhumatologue, Vanduvre-ls-Nancy Dr Maria-Antonietta d'Agostino, rhumatologue, Boulogne-Billancourt M. Patrick Danesi, podologue, Trouville-surmer Pr Jean-Charles Delchier, gastro-entrologue, Crteil
Pr Bruno Fautrel, rhumatologue, Paris Dr Jean-Pierre Larrumbe, mdecin gnraliste, Velaux M. Dominique Leroux, kinsithrapeute, Pontoise Dr Jean-Franois Perrocheau, mdecin gnraliste, Cherbourg Pr Thierry Schaeverbeke, rhumatologue, Bordeaux Dr Thao Pham, rhumatologue, Marseille Mme Martine Roch, reprsentante des malades, Vezin le coquet
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Mme Sarah Kon, chef de projet, HAS, SaintDenis Dr Jean-Marie Laroche, mdecin gnraliste, Saint-Maur-ds-Fosses Dr Jean-Pierre Larrumbe, mdecin gnraliste, Velaux Dr Yves Le Noc, mdecine gnrale, Nantes M. Dominique Leroux, kinsithrapeute, Pontoise Dr Michel Leveque, mdecine gnrale, Thann M. Pierre Lvy, conomiste, Paris Dr Philippe Lore, mdecine interne, Tulle Dr Albane Mainguy, chef de projet, HAS, SaintDenis Dr Marie-Pascale Manet, rhumatologue, Paris Dr Antoine Martin, rhumatologue, Saint-Brieuc M. Ren Mazars, usager, La Primaube Pr Olivier Meyer, rhumatologue, Paris Dr Gilles Morlock, rhumatologue, Carcassonne
Dr Gal Mouterde, rhumatologue, Montpellier Mme Emmanuelle Orru Bravo, pharmacienne, Paris Dr Jean-Franois Perrocheau, mdecin gnraliste, Cherbourg Dr Thao Pham, rhumatologue, Marseille Mme Clia Primus, chef de projet HAS, SaintDenis Mme Martine Roch, reprsentante des malades, Vezin le coquet Mlle Sandrine Rollot, assistante sociale, Paris M. Eric Savignat, masseur-kinsithrapeute, Lamentin Pr Thierry Schaeverbeke, rhumatologue, Bordeaux Mme Karine Tilly, ergothrapeute, Rennes Mme Christiane Wachter, ergothrapeute, Montpellier
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Fiche descriptive
TITRE Diagnostic, prise en charge thrapeutique et suivi des spondylarthrites Recommandations pour la pratique clinique Les objectifs de ces recommandations sont : prciser la place des traitements symptomatiques et de fond ainsi que des moyens non mdicamenteux pour une stratgie de prise en charge globale des spondylarthrites prciser les modalits de la prise en charge sociale et professionnelle des patients atteints de spondylarthrite prciser les modalits de la surveillance du suivi des patients atteints de spondylarthrite Ces recommandations sadressent en premier lieu aux professionnels de sant impliqus dans la prise en charge initiale des patients atteints de spondylarthrite, notamment rhumatologues, internistes, gnralistes, biologistes, radiologues, spcialistes de la douleur, chirurgiens orthopdistes. Caisses dassurance maladie Haute Autorit de Sant (HAS) Coordination : Dr Philipe Blanchard, chef de projet, sous la direction de M. Frdric de Bels, adjoint au chef de service, service des bonnes pratiques professionnelles de la HAS (chef de service : Dr Patrice me Dosquet) et M Stphanie Barr, chef de projet, service valuation conomique et sant publique de la HAS (chef de service : Mme Catherine Rumeau-Pichon) Secrtariat : Mme Catherine Solomon, Mlle Jessica Layouni et Mlle Isabelle Le Puil Recherche documentaire : Mlle Mireille Cecchin, documentaliste, avec laide de Mlle Sylvie Lascols, service documentation de la HAS (chef de me service : M Frdrique Pags) Socits savantes, comit dorganisation, groupes de travail (prsidents : Pr Bernard Bannwarth, rhumatologue et pharmacologue, Bordeaux ; Pr Philippe Goupille, rhumatologue, Tours), groupe de lecture (cf. liste des participants) De janvier 1990 septembre 2008 Dr Emmanuelle Dernis-Labous, rhumatologue, Le Mans, charge de projet Dr Stphan Pavy, rhumatologue, Paris, charg de projet Dr Grald Streit, rhumatologue, Besanon, charg de projet Dr Philippe Blanchard, Saint-Denis, chef de projet lle M Ingrid Rebire, interne en pharmacie Avis de la Commission valuation des stratgies de sant Validation par le Collge de la HAS : juillet 2008 Synthse et argumentaire tlchargeables gratuitement sur www.hassante.fr
Mthode de travail
Objectif(s)
Professionnel(s) concern(s)
Demandeur Promoteur
Pilotage du projet
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