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Ce document présente la thèse de Clémentine Alizée Deguilhem soutenue à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort le 5 novembre 2015. La thèse porte sur l'évaluation du kit Uranotest Copro® pour les techniques de coprologie chez les carnivores domestiques et les lagomorphes.

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ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT

Année 2015

LES TECHNIQUES DE COPROLOGIE CHEZ


LES CARNIVORES DOMESTIQUES ET LES
LAGOMORPHES : ÉVALUATION DU KIT
URANOTEST COPRO®

THÈSE
Pour le
DOCTORAT VÉTÉRINAIRE

Présentée et soutenue publiquement devant

LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CRÉTEIL


Le 5 novembre 2015

par

Clémentine, Alizée DEGUILHEM


Née le 27 février 1989 à Vannes (Morbihan)

JURY

Président : Mme Françoise BOTTEREL


Professeur à la Faculté de Médecine de CRÉTEIL

Membres
Directeur : M. Jacques GUILLOT
Professeur à l’ENVA
Assesseur : Mme Valérie FREICHE
Praticien hospitalier à l’ENVA
LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT
Directeur : M. le Professeur GOGNY Marc
Directeurs honoraires : MM. les Professeurs : COTARD Jean-Pierre, MIALOT Jean-Paul, MORAILLON Robert, PARODI André-Laurent, PILET Charles, TOMA Bernard.
Professeurs honoraires : Mme et MM. : BENET Jean-Jacques, BRUGERE Henri, BRUGERE-PICOUX Jeanne, BUSSIERAS Jean, CERF Olivier, CHERMETTE René, CLERC
Bernard, CRESPEAU François, DEPUTTE Bertrand, MOUTHON Gilbert, MILHAUD Guy, POUCHELON Jean-Louis, ROZIER Jacques.

DEPARTEMENT D’ELEVAGE ET DE PATHOLOGIE DES EQUIDES ET DES CARNIVORES (DEPEC)


Chef du département par intérim : M. GRANDJEAN Dominique, Professeur - Adjoint : M. BLOT Stéphane, Professeur

UNITE DE CARDIOLOGIE DISCIPLINE : NUTRITION-ALIMENTATION


- Mme CHETBOUL Valérie, Professeur * - M. PARAGON Bernard, Professeur
- Mme GKOUNI Vassiliki, Praticien hospitalier
DISCIPLINE : OPHTALMOLOGIE
- Mme SECHI-TREHIOU Emilie, Praticien hospitalier
- Mme CHAHORY Sabine, Maître de conférences
UNITE DE CLINIQUE EQUINE
- M. AUDIGIE Fabrice, Professeur UNITE DE PARASITOLOGIE ET MALADIES PARASITAIRES
- Mme BERTONI Lélia, Maître de conférences contractuel - M. BLAGA Radu Gheorghe, Maître de conférences (rattaché au DPASP)
- Mme BOURZAC Céline, Maître de conférences contractuel - Mme COCHET-FAIVRE Noëlle, Praticien hospitalier
- M. DENOIX Jean-Marie, Professeur - M. GUILLOT Jacques, Professeur *
- Mme GIRAUDET Aude, Praticien hospitalier * - Mme MARIGNAC Geneviève, Maître de conférences
- Mme MESPOULHES-RIVIERE Céline, Praticien hospitalier - M. POLACK Bruno, Maître de conférences
- Mme TRACHSEL Dagmar, Maître de conférences contractuel - Mme RISCO CASTILLO Véronica, Maître de conférences (rattachée au DSBP)

UNITE D’IMAGERIE MEDICALE UNITE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE


- Mme PEY Pascaline, Maître de conférences contractuel - M. FAYOLLE Pascal, Professeur
- Mme STAMBOULI Fouzia, Praticien hospitalier - M. MAILHAC Jean-Marie, Maître de conférences
- M. MANASSERO Mathieu, Maître de conférences
UNITE DE MEDECINE - M. MOISSONNIER Pierre, Professeur*
- M. AGUILAR Pablo, Praticien hospitalier - Mme RAVARY-PLUMIOEN Bérangère, Maître de conférences (rattachée au DPASP)
- Mme BENCHEKROUN Ghita, Maître de conférences - Mme VIATEAU-DUVAL Véronique, Professeur
- M. BLOT Stéphane, Professeur* - M. ZILBERSTEIN Luca, Maître de conférences
- M. CAMPOS Miguel, Maître de conférences associé
- Mme FREICHE-LEGROS Valérie, Praticien hospitalier DISCIPLINE : URGENCE SOINS INTENSIFS
- Mme MAUREY-GUENEC Christelle, Maître de conférences - Mme STEBLAJ Barbara, Praticien Hospitalier

UNITE DE MEDECINE DE L’ELEVAGE ET DU SPORT DISCIPLINE : NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE


- Mme CLERO Delphine, Maître de conférences contractuel - M. PIGNON Charly, Praticien hospitalier
- M. FONTBONNE Alain, Maître de conférences
- M. GRANDJEAN Dominique, Professeur *
- Mme MAENHOUDT Cindy, Praticien hospitalier
- M. NUDELMANN Nicolas, Maître de conférences
- Mme YAGUIYAN-COLLIARD Laurence, Maître de conférences contractuel
DEPARTEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET DE LA SANTE PUBLIQUE (DPASP)
Chef du département : M. MILLEMANN Yves, Professeur - Adjoint : Mme DUFOUR Barbara, Professeur

UNITE D’HYGIENE QUALITE ET SECURITE DES ALIMENTS UNITE DE REPRODUCTION ANIMALE


- M. AUGUSTIN Jean-Christophe, Professeur - Mme CONSTANT Fabienne, Maître de conférences*
- M. BOLNOT François, Maître de conférences * - M. DESBOIS Christophe, Maître de conférences (rattaché au DEPEC)
- M. CARLIER Vincent, Professeur - Mme MASSE-MOREL Gaëlle, Maître de conférences contractuel
- M. MAUFFRE Vincent, Assistant d’enseignement et de recherche contractuel
UNITE DES MALADIES CONTAGIEUSES - Mme EL BAY Sarah, Praticien hospitalier
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- Mme HADDAD/HOANG-XUAN Nadia, Professeur UNITE DE ZOOTECHNIE, ECONOMIE RURALE
- Mme PRAUD Anne, Maître de conférences - M. ARNE Pascal, Maître de conférences
- Mme RIVIERE Julie, Maître de conférences contractuel - M. BOSSE Philippe, Professeur*
- M. COURREAU Jean-François, Professeur
UNITE DE PATHOLOGIE DES ANIMAUX DE PRODUCTION - Mme DE PAULA-REIS Alline, Maître de conférences contractuel
- M. ADJOU Karim, Maître de conférences * - Mme GRIMARD-BALLIF Bénédicte, Professeur
- M. BELBIS Guillaume, Assistant d’enseignement et de recherche contractuel - Mme LEROY-BARASSIN Isabelle, Maître de conférences
- M. MILLEMANN Yves, Professeur - M. PONTER Andrew, Professeur
- Mme ROUANNE Sophie, Praticien hospitalier - Mme WOLGUST Valérie, Praticien hospitalier

DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PHARMACEUTIQUES (DSBP)


Chef du département : Mme COMBRISSON Hélène, Professeur - Adjoint : Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences

UNITE D’ANATOMIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES UNITE D’HISTOLOGIE, ANATOMIE PATHOLOGIQUE


- M. CHATEAU Henry, Maître de conférences* - Mme CORDONNIER-LEFORT Nathalie, Maître de conférences*
- Mme CREVIER-DENOIX Nathalie, Professeur - M. FONTAINE Jean-Jacques, Professeur
- M. DEGUEURCE Christophe, Professeur - Mme LALOY Eve, Maître de conférences contractuel
- Mme ROBERT Céline, Maître de conférences - M. REYES GOMEZ Edouard, Maître de conférences
DISCIPLINE : ANGLAIS UNITE DE PATHOLOGIE GENERALE MICROBIOLOGIE,
- Mme CONAN Muriel, Professeur certifié IMMUNOLOGIE
- M. BOULOUIS Henri-Jean, Professeur
UNITE DE BIOCHIMIE
- Mme LE ROUX Delphine, Maître de conférences
- M. BELLIER Sylvain, Maître de conférences*
- Mme QUINTIN-COLONNA Françoise, Professeur*
- Mme LAGRANGE Isabelle, Praticien hospitalier
- M. MICHAUX Jean-Michel, Maître de conférences UNITE DE PHARMACIE ET TOXICOLOGIE
- Mme ENRIQUEZ Brigitte, Professeur
DISCIPLINE : BIOSTATISTIQUES
- M. PERROT Sébastien, Maître de conférences
- M. DESQUILBET Loïc, Maître de conférences
- M. TISSIER Renaud, Professeur*
DISCIPLINE : EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
- M. PHILIPS Pascal, Professeur certifié UNITE DE PHYSIOLOGIE ET THERAPEUTIQUE
- Mme COMBRISSON Hélène, Professeur
DISCIPLINE : ETHOLOGIE - Mme PILOT-STORCK Fanny, Maître de conférences
- Mme GILBERT Caroline, Maître de conférences - M. TIRET Laurent, Professeur *
UNITE DE GENETIQUE MEDICALE ET MOLECULAIRE
DISCIPLINE : VIROLOGIE
- Mme ABITBOL Marie, Maître de conférences
- Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences *
- M. PANTHIER Jean-Jacques, Professeur*
DISCIPLINE : SCIENCES DE GESTION ET DE MANAGEMENT
- Mme FOURNEL Christelle, Maître de conférences contractuel
* responsable d’unité
REMERCIEMENTS

À Madame Françoise BOTTEREL


Professeur à la faculté de Médecine de Créteil,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence du jury de thèse.
Hommage respectueux.

À Monsieur Jacques GUILLOT


Professeur de parasitologie-mycologie à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort,
Pour avoir dirigé ce travail avec attention, rigueur et disponibilité, pour ses conseils, pour
son investissement dans ce projet.
Sincères remerciements.

À Madame Valérie FREICHE-LEGROS


Praticien hospitalier au service de médecine à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort,
Qui a aimablement accepté d’être assesseur et participé à la correction de cette thèse avec
attention.
Sincères remerciements.

À Madame Radia GUECHI


Agent technique de l’Unité de Parasitologie à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort,
Pour son aide lors de la réalisation des analyses coprologiques et sa disponibilité.
Sincères remerciements.

À Monsieur Bruno POLACK et à toute l’Unité de Parasitologie de l’Ecole


Nationale Vétérinaire d’Alfort
Pour leur accueil et pour la participation au protocole expérimental,
Sincères remerciements pour votre aide et votre disponibilité.

À Lisa CARASSOU et Annélie PIERRE et au laboratoire Novartis Santé Animale


Pour avoir fourni les 100 Uranotest copro® qui ont permis la réalisation de la partie
expérimentale de la thèse.
À MA FAMILLE

À mes parents et mes frères


Qui m’ont toujours encouragée. Je vous aime infiniment.

À mon chéri, William


Pour son amour, son soutien et son appui permanent.

À mes grands-parents,
Qui ont toujours été là pour me soutenir à tout moment.

Au reste de ma famille, mes cousins, mes oncles et mes tantes


Merci pour votre soutien tout au long de ces années.

À MES AMIS
Pauline et Juliette, mon groupe de clinique de choc.
Julie, Anne-Laure, Pauline(s), Camille(s)
A mon ami d’enfance, Maxime et à mes amis de lycée Robert-Marie et Maxime
Pour tous ces bons moments passés ensemble et pour ceux à venir !
A mes amis trialistes, Boris et Gervais pour ces moments d’évasions

À Adrien, Laurence et Lucy


Pour leur aide dans la mise en forme et les finitions de ce travail.

À mes anciens, Stanilas WETZEL et Benoit GODIN


Pour m’avoir guidée au début de ma scolarité et pour leur bonne humeur
TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................. 1

TABLE DES ILLUSTRATIONS......................................................................................................... 5

TABLE DES TABLEAUX ................................................................................................................. 9

TABLE DES ANNEXES ................................................................................................................ 11

INTRODUCTION ........................................................................................................................ 13

PREMIÈRE PARTIE : LES ÉLÈMENTS PARASITAIRES PRÉSENTS DANS LES MATIÈRES FÉCALES
DES CARNIVORES DOMESTIQUES ET DES LAGOMORPHES ET LES TECHNIQUES DE
COPROSCOPIE ........................................................................................................................... 15

I. Les éléments parasitaires mis en évidence dans les matières fécales des
carnivores domestiques et des lagomorphes ...................................................................... 17
A. Les œufs de nématodes .............................................................................. 17
1. Les œufs d’ascarides.............................................................................................. 17
2. Les œufs de Trichuris vulpis ................................................................................... 19
3. Les œufs de strongles digestifs.............................................................................. 20
4. Les œufs de Capillaria aerophila ........................................................................... 23
5. Les œufs de Spirocerca lupi ................................................................................... 24
6. Les œufs d’anguillules ........................................................................................... 25
7. Les œufs d’oxyure.................................................................................................. 27
B. Les œufs et les segments ovigères de cestodes ......................................... 27
1. Les œufs de Diphyllobothrium latum .................................................................... 27
2. Les œufs de Spirometra spp .................................................................................. 28
3. Les segments ovigères de Dipylidium caninum ..................................................... 29
4. Les œufs de Taeniidés ........................................................................................... 30
4.1. Le genre Taenia................................................................................... 31
4.2. Le genre Echinococcus ........................................................................ 32
4.2.1. Echinococcus granulosus ............................................................. 32
4.2.2. Echinococcus multilocularis ......................................................... 32

1
5. Les œufs de Joyeuxiella spp................................................................................... 33
6. Les œufs de Mesocestoides spp ............................................................................ 33
C. Les œufs de trématodes ............................................................................. 34
D. Les trophozoïtes, les kystes et les oocystes de protozoaires ..................... 35
1. Les trophozoïtes .................................................................................................... 35
2. Les kystes de Giardia ............................................................................................. 37
3. Les oocystes de coccidies ...................................................................................... 39
3.1. Les oocystes d’Isospora ...................................................................... 39
3.2. Les oocystes d’Eimeria ........................................................................ 40
3.3. Les oocystes de Neospora caninum, Hammondia sp,
Toxoplasma gondii ................................................................................................... 41
3.4. Les oocystes et les sporocystes de Sarcocystis................................... 44
3.5. Les oocystes de Cryptosporidium sp ................................................... 45
E. Les larves de Nématodes ............................................................................ 47
1. Les larves de Strongyloides stercoralis .................................................................. 47
2. Les larves de strongles respiratoires ..................................................................... 48
2.1. Oslerus osleri ....................................................................................... 48
2.2. Aelurostrongylus abstrusus ................................................................ 49
2.3. Crenosoma vulpis ................................................................................ 50
3. Les larves de strongles cardio-vasculaire : Angiostrongylus vasorum .................. 51

II. Les différentes techniques coprologiques...................................................... 53


A. Examen macroscopique .............................................................................. 54
B. Observation microscopique sans enrichissement ...................................... 54
C. Méthodes d’enrichissement par flottation ................................................. 55
1. Flottation totale..................................................................................................... 56
2. Flottation quantitative : technique de Mac-Master .............................................. 57
3. Flottation avec centrifugation ............................................................................... 59
4. La densité des éléments parasitaires et des différentes solutions de flottation .. 61
5. Les kits utilisant la flottation ................................................................................. 63
6. Les limites de la flottation ..................................................................................... 67
6.1. Les difficultés de la détection des kystes de Giardia .......................... 68
D. Méthodes d’enrichissement par sédimentation ........................................ 68
1. Sédimentation di-phasique ................................................................................... 69
2. Les kits utilisant la sédimentation ......................................................................... 70

2
2.1. BIOREPAIR® ......................................................................................... 70
2.2. Uranotest copro® ................................................................................ 70
3. Méthodes de détection des larves : Baermann .................................................... 71
E. Colorations : lugol et immunofluorescence ................................................ 72
F. Détection des copro-antigènes ................................................................... 73
1. Giardia ................................................................................................................... 73
1.1. ProsPecT ®........................................................................................... 74
1.2. Le test SNAP Giardia® ......................................................................... 75
1.3. Les tests imunochromatographiques ................................................. 77
2. Echinococcus spp ................................................................................................... 80
3. Trichuris vulpis ....................................................................................................... 81
G. PCR .............................................................................................................. 82

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE .................................................................................... 85

DEUXIÈME PARTIE : ÉVALUATION DE L’URANOTEST COPRO®................................................. 87

Introduction et objectif ............................................................................................................ 89

I. Matériel et méthodes ........................................................................................ 91


A. Animaux et prélèvements fécaux ............................................................... 91
B. Analyses coproscopiques de référence ...................................................... 92
C. Le kit Uranotest copro® .............................................................................. 94
II. Résultats ......................................................................................................... 95
A. Résultats de l’Uranotest copro® pour les échantillons positifs .................. 95
B. Résultats de l’Uranotest copro® pour les échantillons négatifs ................. 96
C. Détail des résultats en fonction des parasites détectés ............................. 96
1. Giardia duodenalis ................................................................................................. 96
2. Toxocara spp ......................................................................................................... 99
3. Trichuris vulpis ..................................................................................................... 100
4. Capillaria aerophila ............................................................................................. 100
5. Strongles digestifs................................................................................................ 100
6. Coccidies .............................................................................................................. 101
6.1. Coccidies du chien ou du chat .......................................................... 101
6.2. Coccidies du lapin ............................................................................. 102
6.3. Coccidies du furet ............................................................................. 102

3
D. Résultats des différents parasites retrouvés chez le chat ........................ 102
III. Discussion ..................................................................................................... 104
A. Sensibilité .................................................................................................. 104
B. Spécificité .................................................................................................. 105
C. Reproductibilité ........................................................................................ 105
D. Comparaison de l’Uranotest copro® aux méthodes de référence et aux
autres techniques coprologiques. .................................................................................. 106

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE ................................................................................. 109

CONCLUSION .......................................................................................................................... 111

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................... 113

4
TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Œuf de Toxocara canis (Beugnet et al., 2008) ......................................................... 17

Figure 2 : Œuf de Toxascaris leonina (Unité de Parasitologie, EnvL) ....................................... 18

Figure 3 : Œuf de Trichuris vulpis (Beugnet et al., 2008) ......................................................... 20

Figure 4 : Œuf d’Ancylostoma caninum (Beugnet et al., 2008) ............................................... 21

Figure 5 : Œuf d’Uncinaria stenocephala (Centre for veterinary education, 2012) ................ 21

Figure 6 : Œuf de Capillaria aerophila (Beugnet et al., 2008).................................................. 23

Figure 7 : Œuf de Spirocerca lupi (Beugnet et al., 2008) ......................................................... 24

Figure 8 : Œuf embryonné de Strongyloides stercoralis retrouvé dans les matières fécales
d’un chien (objectif X 40) (Unité de Parasitologie de l’EnvA) .................................................. 26

Figure 9 : Œuf d’oxyure de lapin : Passalurus ambiguus (Beugnet et al., 2008) ..................... 27

Figure 10 : Œuf de Diphyllobothrium latum (Beugnet et al., 2008)......................................... 28

Figure 11 : Œufs de Spirometra spp (Beugnet et al., 2008) ..................................................... 29

Figure 12 : Capsule ovifère de Dipylidium caninum (Beugnet et al., 2008) ............................. 29

Figure 13 : Dipylidium caninum adultes (Beugnet et al., 2008) ............................................... 30

Figure 14 : Œuf de Taeniidés (Beugnet et al., 2008) ................................................................ 31

Figure 15 : Adulte d’Echinococcus granulosus (Beugnet et al., 2008) ..................................... 32

Figure 16 : Œuf de Joyeuxiella spp (Beugnet et al., 2008) ....................................................... 33

Figure 17 : Œuf de Mesocestoides spp (Beugnet et al., 2008) ................................................. 34

Figure 18 : Segment de Mesocestoides spp (Beugnet et al., 2008) ......................................... 34

Figure 19 : Œuf d’Opistorchis felineus (Beugnet et al., 2008).................................................. 35

Figure 20 : Trophozoïte de Giardia duodenalis (Bussiéras et Chermette, 1992) ..................... 36

Figure 21 : Trophozoïte de Tritrichomonas fœtus (Wood, n.d.) .............................................. 36

Figure 22 : Kyste de Giardia duodenalis (Bussiéras et Chermette, 1992) ................................ 37

Figure 23 : Kyste de Giardia duodenalis retrouvé dans les matières fécales d’un chat
(objectif X 100) (Unité de Parasitologie de l’EnvA) .................................................................. 37

5
Figure 24 : Oocystes d’Isospora non sporulés dans les fèces (gauche) et sporulé dans
l’environnement (droite) (Unité de Parasitologie de l’EnvA) .................................................. 39

Figure 25 : Oocyste sporulé infestant d’Eimeria dans le milieu extérieur


(Unité de Parasitologie de l’EnvA)............................................................................................ 41

Figure 26 : Oocyste d’Hammondia sp ou Neospora caninum dans les matières fécales d’un
chien (Beugnet et al., 2008) ..................................................................................................... 41

Figure 27 : Deux sporocystes à quatre sporozoïtes en cours de séparation retrouvés dans les
matières fécales (Beugnet et al., 2008) ................................................................................... 44

Figure 28 : Cryptosporidium sp (coloration de Ziehl Neelsen) (Unité de Parasitologie, EnvL) 45

Figure 29 : Extrémité antérieure de la larve rhabditoïde L1 de Strongyloides stercoralis


retrouvée dans les matières fécales d’un chat. L’œsophage rhabditoïde est composé d’un
renflement antérieur bien visible (1), puis d’un rétrécissement net (2) et enfin, d’un
renflement postérieur marqué (3). (Objectif X 100) (Unité de Parasitologie de l’EnvA)......... 47

Figure 30 : Larve L1 rhabditoïde de Strongyloides stercoralis avec ébauche génitale bien


visible (flèche) retrouvée dans les fèces d’un chien (objectif X 40) (Unité de Parasitologie de
l’EnvA)....................................................................................................................................... 47

Figure 31 : Extrémité postérieure bifide d’une larve strongyloïdes infestante L3 de


Strongyloides stercoralis retrouvée dans les matières fécales d’un chien (objectif X 100)
(Unité de Parasitologie de l’EnvA)............................................................................................ 48

Figure 32 : Larve L1 d’Oslerus osleri (Beugnet et al., 2008) ..................................................... 48

Figure 33 : Larve L1 d’Aelurostrongylus abstrusus (Beugnet et al., 2008)............................... 49

Figure 34 : Larve L1 de Crenosoma vulpis (Beugnet et al., 2008) ............................................ 50

Figure 35 : Larve L1 d’Angiostrongylus vasorum (Beugnet et al., 2008) ................................. 51

Figure 36 : Les principaux vers ronds du chien : Toxocara, trichures et ankylostome (Guide
pratique de l’élevage canin, Royal canin) ................................................................................ 54

Figure 37 : Les étapes de départ pour la technique de flottation


(Unité de Parasitologie de l’EnvA)............................................................................................ 56

Figure 38 : Technique de flottation qualitative (Unité de Parasitologie de l’EnvA) ................ 57

Figure 39 : Schéma d’une cellule de Mac-Master (Unité de Parasitologie de l’EnvA) ............. 57

Figure 40 : Cellule de Mac-Master en cours de remplissage (Unité de Parasitologie, EnvA) .. 58

Figures 41 : Les étapes de la réalisation pratique de la technique de flottation


(Dang et Beugnet, 2000) .......................................................................................................... 59

Figure 42 : Échelle de densité des éléments parasitaires ........................................................ 61

6
Figure 43 : Les différents kits de flottation du commerce ....................................................... 63

Figure 44 : Collecte de l’échantillon de selle (Ovassay plus®) ................................................. 63

Figure 45 : Les étapes pour réaliser la flottation avec le kit Ovassay plus® ............................ 64

Figure 46 : Les différentes étapes du FLOTAC®........................................................................ 65

Figure 47 : Remplissage de l’appareil FLOTAC® (Cringoli, 2006) ............................................. 65

Figure 48: Fill-FLOTAC et mini-FLOTAC kit (Barda et al., 2013)................................................ 66

Figure 49 : Les étapes de la technique du mini-FLOTAC (Barda et al., 2013) .......................... 66

Figure 50 : Les étapes de la réalisation pratique de la technique de sédimentation di-


phasique (Dang et Beugnet, 2000) .......................................................................................... 69

Figure 51 : BIOREPAIR® (www.Kitvia.com) .............................................................................. 70

Figure 52 : Uranotest copro® (www.uranovet.com)................................................................ 71

Figure 53 : Schéma illustrant la technique de Baermann (Beugnet et al., 2004) .................... 71

Figure 54 : Speed® Giardia (www.btv.fr) ................................................................................. 78

Figure 55 : Test rapide Witness® Giardia (www.kitsdediagnosticozoetis.com) ...................... 78

Figure 56 : Les étapes de réalisation du test immunochromatographique Speed® Giardia


(www.btv.fr) ............................................................................................................................. 79

Figure 57 : Les étapes de réalisation des tests immunochromatographiques


(www.kitvia.com) ..................................................................................................................... 79

Figure 58 : Interprétation d’un résultat positif et négatif sur un test


immunochromatographique (www.btv.fr) .............................................................................. 79

Figure 59: Nombre d’œufs de Trichuris vulpis par gramme de fèces par la méthode de
flottation (vert) et intensité de la densité optique obtenue lors de la détection des
coproantigènes de Trichuris vulpis par ELISA (bleu). ............................................................... 82

Figure 60 : Répartition des échantillons de selles selon les espèces ....................................... 91

Figure 61 : Provenance des échantillons de selles ................................................................... 92

Figure 63 : Échantillons positifs pour Giardia avec la méthode de référence d’une part et
l’Uranotest copro® d’autre part ............................................................................................... 97

Figure 64 : Répartition des échantillons selon la quantité de kystes de Giardia observée au


microscope après la technique de sédimentation. .................................................................. 98

7
Figure 65 : Évolution de la sensibilité du kit Uranotest copro® en fonction du degré
d’infestation par Giardia .......................................................................................................... 99

Figure 66 : Répartition des échantillons positifs pour Toxocara en fonction du nombre d’œufs
par gramme détecté par la méthode de flottation .................................................................. 99

Figure 67 : Répartition des échantillons positifs à Trichuris vulpis en fonction du nombre


d’œufs par gramme détecté par la méthode de flottation du laboratoire de Parasitologie de
l’EnvA. ..................................................................................................................................... 100

Figure 68 : Répartition des trois échantillons positifs en strongles digestifs par la technique
de flottation en fonction du nombre d’œufs par gramme de fèces selon les deux techniques
coproscopiques utilisées. ....................................................................................................... 101

Figure 69 : Répartition des échantillons positifs à Isospora chez les chiens et les chats en
fonction du nombre d’œufs par gramme de fèces observé par flottation............................ 101

Figure 70 : Répartition des échantillons positifs aux coccidies selon le nombre d’œufs par
gramme de fèces observé à la flottation ............................................................................... 102

Figure 71 : Répartition des différents parasites digestifs retrouvés dans les fèces de chats 103

Figure 72 : Répartition des échantillons positifs pour Giardia duodenalis chez le chat en
fonction de la quantité de kystes observée par flottation au sulfate de Magnésium. .......... 103

Figure 73 : Sensibilité de l’Uranotest copro® en fonction des parasites (la technique de


flottation avec le sulfate de Magnésium est utilisée comme référence) .............................. 104

8
TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques générales d’Ancylostoma caninum et Uncinaria stenocephala . 23

Tableau 2 : Pouvoir pathogène des différentes coccidies du lapin (Coudert et al., 1995) ...... 40

Tableau 3 : Caractéristiques des oocystes de coccidies retrouvés dans les fèces des chiens et
des chats (ESCCAP, 2013b) ....................................................................................................... 46

Tableau 4 : Nombre de prélèvements positifs avec les méthodes de références et résultat de


l’Uranotest copro® pour ces échantillons ................................................................................ 96

Tableau 5 : Sensibilité et spécificité de l’Uranotest copro® pour la détection des kystes de


Giardia, relatives à la méthode de référence (sédimentation di-phasique) ........................... 97

Tableau 6: Nombre d’échantillons positifs et négatifs à la méthode de sédimentation


diphasique et à l’Uranotest copro®.......................................................................................... 97

Tableau 7 : Répartition des échantillons selon la quantité de kystes de Giardia observée au


microscope après la technique de sédimentation. .................................................................. 98

Tableau 8 : Comparaison de l’Uranotest copro® aux méthodes de référence ...................... 106

Tableau 9 : Comparaison des autres techniques coprologiques ........................................... 107

9
10
TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Les caractéristiques des œufs de nématodes chez les carnivores domestiques . 121

Annexe 2 : Les caractéristiques des œufs de nématodes chez les lapins .............................. 123

Annexe 3 : Les caractéristiques des œufs de cestodes chez les chiens et les chats .............. 124

Annexe 4 : Les caractéristiques des œufs de trématodes chez les chiens et les chats ......... 126

Annexe 5 : Les trophozoïtes, kystes et oocystes de protozoaires chez les carnivores


domestiques ........................................................................................................................... 127

Annexe 6 : Les caractéristiques morphologiques et biologiques des différentes espèces


d'Eimeria du lapin (d'après BOUCHER et NOUAILLE) ............................................................. 129

Annexe 7 : Description des différents larves de parasites observables à l'analyse


coproscopique chez les carnivores domestiques................................................................... 131

Annexe 8 : Les éléments parasitaires observables par examen macroscopique des selles :
nématodes adultes et segments de cestodes ........................................................................ 132

Annexe 9 : Les principales solutions de flottation utilisables ................................................ 134

Annexe 10 : La procédure du test bio repair® (www.kitvia.com) .......................................... 135

Annexe 11 : Comparaison des différentes techniques coprologiques pour diagnostiquer la


giardiose (par rapport au test ELISA des laboratoires d’analyses) ........................................ 136

Annexe 12 : Échantillons négatifs par les méthodes de référence ........................................ 137

Annexe 13 : Échantillons positifs par sédimentation ............................................................. 138

Annexe 14 : Échantillons positifs à Toxocara sp .................................................................... 141

Annexe 15 : Échantillons positifs à Trichuris vulpis ................................................................ 143

Annexe 16 : Échantillons positifs à Isospora sp...................................................................... 144

Annexe 17 : Échantillons positifs pour Eimeria sp dans les fecès de lapins........................... 145

11
12
INTRODUCTION

Les parasitoses digestives sont fréquentes chez les carnivores domestiques, notamment
chez les animaux d’élevage et les jeunes. Les parasites le plus souvent retrouvés en région
parisienne sont : les protozoaires avec Giardia duodenalis majoritairement puis les coccidies.
Les nématodes sont également fréquemment détectés avec Trichuris vulpis chez le chien,
Toxocara sp (Beugnet et al., 2000) et les strongles digestifs (Ancylostoma et Uncinaria). Les
Cestodes sont aussi régulièrement identifiés avec Dipylidium caninum et les Taeniidés. Chez
les chiots et les chatons de moins de 3 mois, le taux d’infestation est supérieur à 50 % pour
Toxocara canis et Toxocara cati. Dans plus de 25 % des cas, les animaux hébergent au moins
deux parasites dans leur tube digestif (Beugnet et al., 2004). En France, entre 20 et 56 % des
chats sont parasités par au moins un parasite digestif (Aurélien Grellet, Congrès AFVAC
2013). En Europe, la prévalence des parasites internes chez les chats domestiques est de
35 % (Beugnet et al., 2014). Selon les parasites, la prévalence varie de 5 à 25 % tous âges
confondus (Beugnet, 1998). La prévalence dépend de plusieurs facteurs : le mode de vie
(chez le propriétaire seul, avec des congénères, en élevage ou en chenil), le lieu de vie
(urbain ou rural), l’âge (les jeunes sont plus souvent parasités), la localisation géographique
et la méthode de détection des éléments parasitaires. Pour exemple, la prévalence de la
giardiose dans la population canine est de 10 % chez les chiens de propriétaire, de 30 à 50 %
chez les chiots et de 100 % chez les chiens en chenil (Barr et Bowman, 1994 ; Papini et al.,
2005). Chez les lapins domestiques, les parasites les plus retrouvés sont les oxyures
(Passalurus ambiguus) et les coccidies (Eimeria spp). Le furet par son mode alimentaire
(ingestion de proies entières, poussins de un jour) peut être sujet à divers parasites internes.
Les coccidies (Isospora sp), les Giardia et les strongles digestifs sont souvent retrouvés chez
ces jeunes carnivores issus d’animalerie.

Les carnivores domestiques, par leur comportement, sont prédisposés à être parasités
toute l’année. En effet, ils ingèrent directement les objets et la nourriture trouvés sur le sol
et boivent dans les flaques d’eau. L’ingestion de proies telles que des rongeurs (hôtes
intermédiaires ou paraténiques de nombreux parasites) ou la présence de puces (hôtes
intermédiaires du cestode Dipylidium caninum) sur l’animal sont des éléments qui
augmentent le risque de parasitoses. De plus, les propriétaires d’animaux ne vermifugent
pas toujours leurs animaux régulièrement.

La coproscopie regroupe l’ensemble des techniques macroscopiques (examen direct des


selles) et microscopiques (avec ou sans enrichissement) permettant d’identifier les éléments
parasitaires : œufs d’helminthes, segments de cestodes, trophozoïtes, kystes et oocystes de
protozoaires, larves et parasites adultes. Cet examen complémentaire est utilisé afin de
confirmer une parasitose suspectée au préalable par des éléments cliniques (diarrhée,
amaigrissement…) et épidémiologiques (vie en collectivité, jeune âge…). De plus, l’examen
coproscopique peut être mis en place de façon systémique dans les élevages afin de dépister
les individus excréteurs de parasites et de mettre en place des mesures de prophylaxie
collective. Enfin, cet examen permet de tester l’efficacité d’un traitement anti-parasitaire. La
coproscopie devrait être réalisée systématiquement lors de la première consultation
préventive chez les jeunes.

13
D’autres techniques coprologiques dites indirectes existent. Elles consistent à mettre en
évidence une réponse de l’hôte à l’infestation parasitaire. L’hémogramme peut révéler une
éosinophilie non spécifique, signe de migrations parasitaires. Une réponse en anticorps peut
être recherchée de manière spécifique par des techniques sérologiques, signe de passage du
parasite par activation de la réponse immunitaire. Certaines techniques (ELISA, Snap test,
immunochromatographie) détectent les copro-antigènes. L’essor de la biologie moléculaire a
permis le développement de tests permettant de rechercher l’ADN du parasite soit dans le
sang (ADN circulant), soit dans les selles (coproantigène) par la méthode de polymerase
chain reaction (PCR).

Ce travail a pour objectif de présenter les caractéristiques des éléments parasitaires


retrouvés dans les matières fécales des carnivores domestiques et des lagomorphes ainsi
que les différentes techniques de coproscopie.

Dans un premier temps, les éléments parasitaires retrouvés dans les matières fécales
sont décrits en détaillant les caractéristiques de chacun d’entre eux. De plus, un rappel est
proposé sur les cycles évolutifs et les signes cliniques associés à ces parasitoses. Les
différentes techniques coprologiques sont ensuite détaillées.

Dans un second temps, une étude expérimentale basée sur l’évaluation d’un nouveau
test rapide, l’Uranotest copro® est décrite.

14
PREMIÈRE PARTIE : LES ÉLÈMENTS PARASITAIRES PRÉSENTS
DANS LES MATIÈRES FÉCALES DES CARNIVORES
DOMESTIQUES ET DES LAGOMORPHES ET LES TECHNIQUES
DE COPROSCOPIE

15
16
I. Les éléments parasitaires mis en évidence dans les matières
fécales des carnivores domestiques et des lagomorphes

A. Les œufs de nématodes


Les principaux œufs de nématodes observés en coproscopie chez les carnivores
domestiques sont : Toxocara canis, Toxocara cati, Toxascaris leonina, Trichuris vulpis,
Ancylostoma caninum, Uncinaria stenocephala, Capillaria aerophila, Spirocerca lupi et
Strongyloïdes stercoralis. Chez le lapin, on peut retrouver des œufs d’oxyures. La description
de ces œufs est disponible en annexe 1 et 2 (Bricaire et al., 1999 ; Beugnet, 2000 ; Bathiard
et Vellut, 2002 ; Beugnet et al., 2008).

1. Les œufs d’ascarides

Les ascarides sont des nématodes composés de deux familles : la famille des Ascarididés
avec Toxascaris leonina et la famille des Toxocaridés avec Toxocara canis et Toxocara cati
chez les carnivores domestiques. Les ascarides sont des parasites du duodénum. Les œufs
sont présentés sur les figures 1 et 2. Ils mesurent entre 70 et 90 µm de longueur, ils
contiennent une cellule unique et sont composés d’une coque épaisse. Les œufs sont
distingués de la façon suivante : coque alvéolée et contenu brun pour Toxacara canis et
Toxacara cati, coque lisse et contenu clair pour Toxascaris leonina.

Figure 1 : Œuf de Toxocara canis (Beugnet et al., 2008)

80 µm

17
Figure 2 : Œuf de Toxascaris leonina (Unité de Parasitologie, EnvL)

80 µm

La taille des œufs varie de 70-90 x 65-75 µm pour Toxocara canis à 75-85 x 65-75 µm
pour Toxascaris leonina. Les œufs sont généralement retrouvés en grande quantité dans les
selles du fait de la prolificité des femelles qui pondent 200 000 œufs par jour. Les œufs sont
excrétés dans les selles des jeunes carnivores, ils persistent 3 à 4 semaines dans le milieu
extérieur pour donner des œufs larvés L3 infestants. Ils restent infestants jusqu’à 5 ans pour
les carnivores. Les œufs résistent à une grande variation de température entre - 10° et 45 °C.
Ils résistent également à l’humidité et à la sécheresse.

Toxocara canis et Toxascaris leonina sont difficilement distinguables, cependant ce


dernier est beaucoup moins fréquent. Toxocara canis est fréquemment retrouvé chez les
chiots de moins de 6 mois et surtout en élevage (Héloise André, Thèse vétérinaire Alfort
2001). Toxascaris leonina est rarement identifié, quand il est observé, c’est en général chez
des chiens ou des chats adultes vivant en milieu rural et chassant des rongeurs jouant le rôle
d’hôte paraténique. Les rongeurs ingèrent les œufs larvés L2 présents sur le sol, les larves
s’enkystent dans divers tissus, elles sont vivantes et infestantes. Les Toxocaridés sont des
parasites spécifiques d’espèce à l’état adulte mais les larves sont non spécifiques donc
peuvent être responsables de zoonose : larva migrans viscérale et oculaire chez l’homme.

Le cycle évolutif est monoxène. L’hôte définitif est le chien qui se contamine par
ingestion d’œufs larvés L3. Les larves L3 sont libérées dans l’intestin grêle, puis elles sont
disséminées dans tout l’organisme par la circulation sanguine. Les larves peuvent s’enkyster
dans divers organes. Chez la femelle, les larves enkystées restent vivantes et infestantes
pendant plusieurs années selon le statut immunitaire de l’animal. La diapause se localise
dans la mamelle, l’utérus ou le tissu musculaire. La réactivation de ces larves (reprise de la
migration) se fait au moment de l’œstrus ou bien 15 jours avant ou après la mise-bas. Suite à
ce « réveil » larvaire, des parasites adultes apparaissent dans l’intestin et les chiots sont
parasités in utéro (le plus fréquemment pour T. canis), avant leur naissance (L3 pénètrent
dans le placenta) ou via le colostrum et le lait selon le moment de la réactivation. La période
prépatente, correspondant à la durée entre l’infestation et l’excrétion des œufs dans les
matières fécales, varie de 21 à 39 jours selon les modes de contamination.

La voie de contamination via le lait est très faible pour les chiots (moins de 10 %). La
contamination des chiots se fait également par ingestion d’œufs larvés. Le chiot contaminé
excrète des œufs dans ses selles dès 3 semaines d’âge. La vermifugation de la chienne avant
la mise bas et pendant la lactation est donc essentielle afin d’éviter qu’elle ne contamine ses

18
chiots. La chienne peut aussi se contaminer en ingérant des œufs larvés, des larves L3
rejetées dans les fèces de ses chiots durant leur 2 premières semaines de vie et par
l’ingestion d’hôte paratémique (rongeurs, oiseaux…). Toute infestation entraîne une
immunité. Le chiot peut être protégé dès 5 semaines d’âge.

Il n’existe pas de migration transplacentaire chez les chats. Les larves L3 peuvent
passer par le lait, cette voie correspond au mode de contamination majoritaire des chatons
du 2e au 12e jours de vie jours ; la 2e voie d’infestation possible du chaton est l’ingestion
d’œufs larvés, elle est minoritaire. Les chats adultes se contaminent principalement par
ingestion d’hôtes paratémiques avec notamment les rongeurs, ils peuvent aussi ingérer des
œufs larvés. Une migration trachéale, digestive et somatique existe.

Les signes cliniques engendrés par les ascarides sont :

 Des troubles généraux : poil terne, maigreur, retard de croissance et rachitisme.


 Des troubles digestifs : alternance diarrhée et constipation, ballonnements, distension
abdominale, vomissements causés par les adultes dans l’intestin grêle pouvant
exceptionnellement former des « pelotes ». Une infestation massive peut provoquer une
obstruction et une perforation intestinale pouvant engendrer la mort.
 Des troubles respiratoires : toux due à la migration trachéale des larves.
 Des troubles nerveux tels que des convulsions ou une faiblesse dûs à la consommation
de glucose par les parasites.

Le risque zoonotique est lié à T. canis principalement et parfois à la présence de


T. cati. La contamination se fait de façon oro-fécale par ingestion d’œufs larvés. Le plus
souvent, l’ascaridose est asymptomatique avec uniquement une éosinophilie. Cependant,
les signes cliniques chez l’homme sont parfois gravissimes, les larves migrent à travers le
foie, les poumons et peuvent atteindre l’encéphale ou un œil. L’ascaridose engendrant une
larva migrans cutanée est l’une des premières causes de cécité unilatérale. L’homme
représente un cul de sac épidémiologique, car il n’excrète pas d’œuf dans ces selles. C’est
une zoonose incomplète, car le parasite meurt.

2. Les œufs de Trichuris vulpis

L’œuf de Trichuris vulpis est présenté sur la figure 3. Les œufs ont une forme ovale,
en forme de citron. Ils sont pourvus de deux bouchons polaires aux extrémités. Ils mesurent
60 à 85 µm de longueur et 25 à 45 µm de largeur. Leur coque est épaisse et lisse. Ils
contiennent une unique cellule, brun-jaune orangé.

19
Figure 3 : Œuf de Trichuris vulpis (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Les œufs résistent plusieurs mois à plusieurs années dans l’environnement. Ils
résistent au froid, à la sécheresse et aux désinfectants usuels. Les élevages en plein air ou
avec des sols en terre sont donc plus à risque. Les adultes ont une longue durée de vie
d’environ 8 mois mais pouvant aller jusqu’à 18 mois.

Trichuris vulpis est un nématode hématophage et histophage du gros intestin,


spécifique d’hôte. Le cycle évolutif est monoxène. L’œuf excrété dans les selles donne dans
le milieu extérieur un œuf larvé contenant une larve L1, L2 puis L3, ce développement dure
de 1 à 6 mois. L’infestation des chiens se fait par l’ingestion d’œufs contenant les larves L3.
La larve L3 se développe en larve L4, pré-adulte puis adulte dans le caecum-côlon de son
hôte définitif, le chien ou le renard. Les chats domestiques ne sont pas parasités par les
trichures en Europe. La période pré-patente est longue, de 11 à 15 semaines et la période
patente peut durer jusqu’à 18 mois (ESCCAP, 2013a).

Les chiens adultes sont les plus souvent touchés, notamment dans les élevages, car
les œufs résistent dans le sol. Les trichures, par leur caractère hématophage, entraînent une
diarrhée qui peut être hémorragique et une anémie. De plus, lors d’infestations chroniques,
une diminution de l’état général avec une perte de poids peut être observée. La trichurose
peut parfois entraîner la mort.

3. Les œufs de strongles digestifs

Les œufs de strongles digestifs des carnivores domestiques sont des œufs non
operculés, ne contenant pas de larve ni d’embryon. Leur coque est mince et lisse. De plus, ils
contiennent une morula brune constituée de 8 à 16 blastomères. Les œufs sont présentés
sur les figures 4 et 5.

20
Figure 4 : Œuf d’Ancylostoma caninum (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Figure 5 : Œuf d’Uncinaria stenocephala (Centre for veterinary education, 2012)

50 µm

Les œufs d’Uncinaria stenocephala sont plus grands et de forme plus allongée que
ceux d’Ancylostoma spp. Les œufs d’Ancylostoma caninum mesurent 55 à 65 µm de
longueur pour 40 µm de largeur et ceux d’Uncinaria stenocephala 65 à 80 µm de longueur et
45 à 50 µm de largeur. Leur distinction est difficile. Dans les régions tempérées et froides, les
chiens et les chats sont le plus souvent infestés par Uncinaria stenocephala. Les Ancylostoma
spp sont plus souvent retrouvés dans les pays chauds (Beugnet, 2000) ou dans le sud de la
France chez les chiens. Les caractéristiques générales des différentes espèces de strongles
digestifs sont représentées sur le tableau 1.

Le furet peut également être infesté par des ancylostomes. Une récente étude
italienne d’ Ovidio et al (2014) basée sur l’analyse de selles de 50 furets a montré que 28 %
des furets présentaient des œufs d’ancylostomes dans leurs fèces. Ces œufs mesurent 52 à
92 µm de longueur et 28 à 58 µm de largeur. Ils ont la même forme ellipsoïde que ceux des
chiens et des chats et contiennent également une morula. Les formes adultes sont des petits
vers blancs, fins mesurant 1 cm de longueur.

Le cycle évolutif d’Ancylostoma caninum et d’Uncinaria stenocephala est monoxène.


L’hôte définitif est le chien. Dans le milieu extérieur, les œufs éclosent et libèrent une larve
L1 qui va muer en larve L2 puis en larve L3 infestante qui est la forme de résistance.
L’évolution de l’œuf à la larve L3 nécessite un sol humide (herbe et boue) et une
température suffisante, supérieure à 16 °C. Lors de conditions idéales, l’évolution se fait en
une semaine et la larve L3 peut survivre jusqu’à un mois dans le sol.

La larve L3 infeste le chien par pénétration percutanée le plus souvent pour


Ancylostoma caninum. Elle s’enfonce dans les follicules pileux puis rejoint le cœur droit par

21
voie sanguine puis les poumons, remonte dans la trachée où elle est déglutie et rejoint les
cryptes de l’intestin grêle où elle mue en larve L4 puis en L5 dans la lumière intestinale où
des adultes sont formés. Les femelles sont assez prolifiques, elles pondent chacune environ
3000 œufs par jour. Les œufs sont excrétés dans les matières fécales. La période prépatente
varie de 2 à 3 semaines.

Pour Uncinaria stenocephala, le chien ou le chat se contaminent par ingestion des


larves L3 puis une migration trachéale classique a lieu.

Il est possible que la larve L3 s’enkyste dans divers tissus de l’hôte (utérus, mamelle)
pendant plusieurs mois. Lors de réactivation (autour de la mise-bas), les larves peuvent
infester les chiots par passage in utero (rarement) ou via le lait pour Ancylostoma caninum.

Les carnivores domestiques peuvent également s’infester par ingestion d’hôtes


paraténiques (rongeurs) ayant ingéré une larve L3 dans le sol qui s’est ensuite enkystée dans
un tissu.

L’ankylostomose est caractérisé cliniquement par une anémie (parasite


hématophage), une adénite généralisée et une entérite qui peut être hémorragique plus ou
moins associé à une épistaxis (thrombopénie). L’uncinariose s’exprime cliniquement par des
signes non spécifiques comme une diarrhée et un amaigrissement. L’association strongles
digestifs et trichures est fréquente chez le chien. Des signes respiratoires sont présents lors
de migration trachéale larvaire chez les jeunes, s’exprimant par une toux. La perte d’odorat
chez le chien de chasse ou un aboiement modifié sont caractéristiques d’une infestation par
les ankylostomes. Des papules croûteuses, érythémateuses et prurigineuses peuvent être
retrouvées sur les pattes et l’abdomen en regard du lieu de pénétration des larves L3 par la
peau.

Ancylostoma caninum est une zoonose qui peut être responsable de larva migrans
cutanées chez l’homme s’exprimant cliniquement par la formation de lésions serpigineuses
et érythémateuses au niveau des pieds, des mains, des avant-bras et du dos
préférentiellement.

Les caractéristiques des strongles digestifs chez les carnivores domestiques sont
présentées sur le tableau 1.

22
Tableau 1 : Caractéristiques générales d’Ancylostoma caninum et Uncinaria stenocephala
Strongles digestifs Ancylostoma caninum Uncinaria stenocephala
Régions tropicales à sub-tropicales,
Localisation géographique Régions tempérées
sud de la France
Localisation du parasite
Intestin grêle Intestin grêle
chez les carnivores
Pénétration de la larve L3 par voie Contamination par ingestion de
Cycle évolutif
cutanée larves L3
Anémie (muqueuses pâles),
entérite parfois hémorragique,
adénite généralisée, épistaxis
(thrombopénie), aboiement Non spécifique : amaigrissement,
Signes cliniques
modifié et perte d'odorat chez les abattement, diarrhée, toux
chiens de chasse, papules
prurigineuses en regard des pattes
ou de l'abdomen
Zoonose Oui Non

4. Les œufs de Capillaria aerophila

Capillaria aerophila aussi appelé Eucoleus aerophilus est un parasite rare en France
chez les carnivores domestiques. L’œuf est présenté sur la figure 6. Ces œufs ressemblent à
ceux de Trichuris vulpis mais ils sont plus petits, plus clairs et n’ont pas exactement la même
forme. Ils peuvent être légèrement incurvés. Les œufs mesurent de 55 à 80 µm de longueur
et 30 à 40 µm de largeur. Ils sont ovales, en forme de citron et possède deux bouchons
polaires aplatis aux extrémités. Ils sont de couleur jaune, brun orangé et contiennent une
seule cellule, d’aspect rugueux. Leur coque est rugueuse.

Figure 6 : Œuf de Capillaria aerophila (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Les adultes de Capillaria aerophila vivent dans l’épithélium de la trachée, des


bronches et des bronchioles des chiens, des chats et des renards. Les vers mesurent 2,5 à 3,5
cm de longueur et présentent un très faible diamètre (d’où leur nom de « capillaires »), ils
ont un aspect de « fil à coudre ». Les femelles pondent des œufs dans les voies respiratoires.
Ils remontent l’arbre respiratoire et sont éliminés dans les selles. Le cycle évolutif est
monoxène. Les carnivores se contaminent en ingérant les œufs. Puis, les larves éclosent et
migrent vers les poumons par la circulation sanguine. La période pré-patente dure de 30 à

23
40 jours et la période patente dure jusqu’à 11 semaines. Le renard joue le rôle de réservoir
pour ce parasite. Les chiens se contaminent de façon occasionnelle, les chiens de chasse et
ceux vivant en milieu rural ou proche des forêts sont les plus à risque. La réceptivité des
chats à ce parasite est inférieure.

Les signes cliniques sont une trachéo-bronchite chronique exprimée par une toux
chronique et asthmatiforme, de la dyspnée et un amaigrissement.

Une autre espèce de Capillaria existe chez le renard : Capillaria boehmi. Le parasite
adulte se localise dans l’épithélium des sinus, cela peut entraîner des éternuements, un
jetage pouvant évoluer vers une épistaxis et un prurit nasal.

5. Les œufs de Spirocerca lupi

L’œuf de Spirocerca lupi est présenté sur la figure 7. Les œufs sont petits et allongés,
ils contiennent une larve repliée visible à l’intérieur au moment de l’émission. Ils mesurent
30 à 40 µm de longueur et 10 à 15 µm de largeur. Ils ont une forme caractéristique de
« trombone ». Les œufs sont de couleur claire. Leur coque est relativement épaisse et lisse.
Les œufs sont excrétés dans les selles en faible quantité et de manière intermittente. Ils
n’apparaissent souvent dans les fèces que bien après le début des signes cliniques.

Figure 7 : Œuf de Spirocerca lupi (Beugnet et al., 2008)

30 µm

L’adulte est un vers rond, brun à rouge mesurant 3 à 8 cm de longueur et 1 mm de


diamètre. Il est hématophage et histophage. Sa paroi est épaisse. Sa partie antérieure est
composée d’un vestibule buccal bien développé.

Le cycle de Spirocerca lupi est hétéroxène, il se déroule en 4 à 5 mois. Le chien est


l’hôte définitif. Le parasite adulte est localisé dans la paroi de l’œsophage où il génère des
nodules. Les adultes peuvent également, mais plus rarement, générer des nodules au sein de
l’estomac ou de l’aorte. Les femelles situées dans les nodules œsophagiens, les traversent
pour pondre les œufs dont sont issues des larves L1 qui passent dans la lumière de
l’œsophage puis traversent le tube digestif pour être excrétés dans les selles. Les femelles
sont très prolifiques, elles pondent 1 million d’œufs par jour. Les œufs sont ingérés par un
hôte intermédiaire (HI) : coléoptères, bousiers ou scarabées. Un hôte paratémique (HP) peut
entrer dans le cycle en ingérant les HI. Les HP sont des petits mammifères insectivores
(hérissons, rongeurs), des reptiles (lézards), des batraciens (grenouilles) ou des oiseaux. Le

24
chien s’infeste en ingérant un HI ou HP qui sont dégradés dans l’estomac et libèrent les
larves de stade 3. Ces larves L3 migrent vers l’artère gastro-épiploïque puis dans la paroi de
l’aorte où elles se transforment en larves L4. Les larves L4 rejoignent la paroi de l’œsophage
où elles donnent les adultes. En France, des cas sporadiques sont retrouvés, notamment en
milieu rural, car le chien peut ingérer des coléoptères, lézards, oiseaux et petits
mammifères. Dans les pays tropicaux (Asie, Inde, Chine, Indonésie, Pacifique, Afrique) ou les
DOM-TOM (Guyane, Île de la Réunion), la spirocercose sévit de façon enzootique (Reche-
Emonot et al., 2001).

La spirocercose canine peut s’exprimer par 4 types de signes cliniques :

 Des troubles digestifs se traduisant par une œsophagite ou une gastrite et s’exprimant
par du ptyalisme, des régurgitations, des vomissements et une dysphagie, associés à un
amaigrissement et une polyphagie.
 Des troubles respiratoires dûs à la localisation erratique des larves dans l’aorte ou dans
les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques. Ils s’expriment par une dyspnée, de la
toux voir une syncope à l’effort.
 Des troubles nerveux dûs à l’irritation des trajets nerveux tels que des convulsions ou
une paralysie sont possibles.
 Des troubles vasculaires sont décrits, notamment un anévrisme vermineux ou une
hémorragie interne causée par les larves localisées dans les parois des artères.

Le chien atteint de spirocercose de façon chronique présente des vomissements


et/ou régurgitations chroniques avec atteinte de l’état général : soit un chien amaigri,
anémié et affaibli.

Le pronostic est souvent sombre, car une hémorragie interne par rupture de l’aorte
peut entraîner la mort de l’animal. De plus, il y a un risque de transformation néoplasique
des nodules œsophagiens (fibrosarcome) avec métastases pulmonaires. Dans les zones
endémiques, le développement d’un syndrome de Cadiot-Ball est caractéristique de la
spirocercose canine (Beugnet et al., 2004).

6. Les œufs d’anguillules

Un œuf de Strongyloides stercoralis est présenté sur la figure 8. Les œufs mesurent
36 à 60 µm de longueur et 25 à 35 µm de largeur. Ils ont une forme ellipsoïde avec des pôles
très arrondis. Ils sont de couleur claire. Leur coque est fine. Ils contiennent une larve L1 à
l’intérieur, qui n’est pas toujours visible, car elle est expulsée rapidement. Les œufs se
développent bien sur des sols humides.

25
Figure 8 : Œuf embryonné de Strongyloides stercoralis retrouvé dans les matières fécales
d’un chien (objectif X 40) (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

50 µm

Le cycle évolutif de Strongyloides stercoralis est homoxène. La femelle


parthénogénique est hématophage, elle vit dans la muqueuse de l’intestin grêle de l’hôte
définitif (homme, chien ou chat). Elle pond des œufs larvés qui sont excrétés dans le milieu
extérieur.

Deux cycles sont possibles, selon les conditions climatiques extérieures.

 D’une part, un cycle direct homogonique où la larve de stade 1 rhabditoïde éclot puis se
transforme en larve de stade 3 strongyloïde qui correspond à la forme infestante.
 D’autre part, un cycle indirect hétérogonique, dans lequel la larve L1 se transforme en
larve L2, L3 puis en adulte qui recrée une génération de larves L1, L2 jusqu’à L3
infestante. Ce dernier cycle amplifie la charge parasitaire dans l’environnement.

La larve L3 pénètre dans l’hôte définitif le plus souvent par voie transcutanée ou plus
rarement par ingestion (la larve L3 est détruite dans l’estomac). Les larves L3 migrent dans
l’organisme via la circulation sanguine, elles envahissement le cœur puis les poumons et
migrent jusqu’à la trachée où elles sont dégluties. Les larves L3 arrivent dans l’intestin grêle
où elles évoluent en larves L4 et L5 puis en adultes. Les femelles parthénogéniques pondent
dans l’intestin. Les larves L3 peuvent s’enkyster dans le tissu musculaire et mammaire et
entrer en diapause. Une réactivation se produit au moment de la gestation avec formation
d’adultes dans l’intestin. A ce moment, les chiots peuvent être infestés par le colostrum ou
le lait. La période prépatente est variable, l’excrétion des œufs peut se faire dès 9 jours post-
infestation. La période patente dure de 3 à 15 mois. Strongyloides stercoralis est surtout
retrouvé dans les pays chauds. En France, le parasite est relativement rare, on le retrouve
principalement l’été, dans les chenils avec une mauvaise hygiène et avec un sol humide. Les
jeunes sont les plus touchés.

La strongyloïdose s’exprime chez le chiot par des papules qui peuvent être
prurigineuses en regard de l’abdomen avec hypertrophie des nœuds lymphatiques locaux
lors de pénétration du parasite par voie percutanée. Cependant, l’absence de papule ne
permet pas d’exclure cette parasitose qui est sous diagnostiquée. La migration larvaire dans
les poumons peut provoquer une toux. Les parasites présents dans l’intestin grêle
provoquent une entérite aiguë avec une diarrhée qui peut être hémorragique. Les autres

26
signes cliniques possibles sont : une hyperthermie, une anémie et un amaigrissement parfois
très prononcé associé à une altération majeure de l’état général.

7. Les œufs d’oxyure

Les œufs d’oxyures sont des œufs non operculés. Ils sont caractérisés par leur
localisation (aux marges de l’anus), leur coque épaisse et surtout leur asymétrie avec une
face plane et une autre légèrement bombée, comme présenté sur la figure 9. Chez le lapin,
les œufs de Passalurus ambiguus sont ovales et mesurent 95 µm de longueur et 45 µm de
largeur. Leur paroi est lisse et épaisse. Ils peuvent contenir une larve ou un embryon.

Figure 9 : Œuf d’oxyure de lapin : Passalurus ambiguus (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Les femelles adultes mesurent 1 cm de longueur et les mâles mesurent 0,5 cm


(Boucher et Nouaille, 2002). Ce nématode se multiplie dans le gros intestin des lapins. Les
oxyures n’existent pas chez les carnivores domestiques. Le cycle évolutif est homoxène et
présente une grande spécificité d’hôte. Le lapin se contamine en ingérant des aliments
souillés par les œufs de parasites (végétaux verts). La période prépatente varie de 15 à 26
jours.

Les lapins parasités sont asymptomatiques ou présentent des troubles généraux tel
qu’un amaigrissement, un retard de croissance, un poil terne et des troubles digestifs,
notamment une diarrhée lors d’infestation massive. De plus, des irritations de la zone anale
avec du prurit peuvent être décrites par le propriétaire.

B. Les œufs et les segments ovigères de cestodes


Les caractéristiques des œufs et des segments ovigères de cestodes sont présentées
en annexe 3 et 4.

1. Les œufs de Diphyllobothrium latum

L’œuf de Diphyllobothrium latum est présenté sur la figure 10. Les œufs sont
operculés et non embryonnés quand ils passent dans les fèces. Ils mesurent 60 à 70 µm de
longueur et 40 à 50 µm de largeur. Ils sont ovales, brun clair, avec une coque mince et lisse.
Le syncitium remplit quasi entièrement l’œuf. Ils présentent une extrémité plus arrondie que
l’autre. Ils ressemblent aux œufs de Spirometra et de trématodes.

27
Figure 10 : Œuf de Diphyllobothrium latum (Beugnet et al., 2008)

40 µm

Le cycle évolutif est trixène. Les carnivores domestiques sont les hôtes définitifs, ils se
contaminent en ingérant les seconds hôtes intermédiaires (HI2), des poissons d’eau
douce (truites, saumons, brochets, perches…) crus ou peu cuits hébergeant des larves
infestantes (plérocercoïdes). Les chiens qui accompagnent leurs propriétaires à la pêche ou
en randonnée autour d’un lac sont les plus à risque. Les hôtes définitifs éliminent les œufs
qui évoluent en milieu aquatique. Dans l’eau, les œufs éclosent et libèrent une larve
coracidium nageuse qui est ingérée par les premiers hôtes intermédiaires, des crustacées
des lacs, notamment les copépodes (Cyclops). La larve se transforme alors en larve
procercoïde. Les copépodes sont ingérés par les poissons jouant le rôle d’HI 2, la larve se
développe en pléocercoïde. La période prépatente dure entre 4 et 6 semaines.
Diphyllobothrium latum est un parasite rare en France, on peut le retrouver dans la région
des lacs alpins.

Les signes cliniques engendrés par ce parasite chez les carnivores domestiques sont
des anémies très marquées par carence en vitamine B12, car les parasites adultes se
nourrissent du contenu du tube digestif de l’hôte définitif. Cela engendre un déficit de
sécrétion du facteur intrinsèque (FI) par la muqueuse gastrique (auto-anticorps dirigés
contre le FI) et par conséquent l’inhibition de l’absorption de la vitamine B12. De plus, des
troubles digestifs sont souvent présents : diarrhées et douleurs abdominales.

2. Les œufs de Spirometra spp

Ce parasite n’est pas présent en Europe, on le retrouve en Asie et dans les îles du
Pacifique. L’espèce retrouvée est Spirometra mansonoides aussi appelée Spirometra
erinacei. Les œufs de Spirometra spp sont présentés sur la figure 11. Ils sont operculés,
mesurent 60-70 µm de longueur et 36 µm de largeur. Ils sont ovales, de couleur brun-
jaunâtre. Une extrémité est plus pointue que l’autre. Leur coque est lisse et fine. Ils
ressemblent à ceux de Diphyllobothrium latum décrit précédemment. Ils ont également
beaucoup de similitude avec les œufs de trématodes.

28
Figure 11 : Œufs de Spirometra spp (Beugnet et al., 2008)

65 µm

Le cycle évolutif de Spirometra spp est trixène. Le premier hôte intermédiaire est un
copépode type Cyclop (crustacé aquatique) pour le chien et un têtard pour le chat. La 2e
espèce d’hôte intermédiaire qui peut entrer dans ce cycle est variée : amphibiens
(grenouilles), reptiles (serpents de mer tel que le Natrix, lézards) et insectes (sauterelles).
L’hôte définitif naturel est le lynx, mais le chien peut se contaminer en ingérant un serpent
de mer parasité. Le chat peut également se contaminer en ingérant des hôtes
intermédiaires. La période prépatente varie de 10 à 30 jours.

Les signes cliniques chez les carnivores domestiques dépendent de la localisation des
larves. Ce parasite peut entraîner un pneumothorax, une péritonite et même la mort de
l’animal. Une diarrhée intermittente peut également être présente lors de contamination
importante. Certains animaux sont asymptomatiques.

3. Les segments ovigères de Dipylidium caninum

Les tétracestodes n’ont pas d’orifice de ponte. Ce sont les derniers segments ovigères
contenant les œufs qui sont éliminés et retrouvés dans les matières fécales ou aux marges
de l’anus des carnivores domestiques. Pour Dipylidium caninum, les œufs sont retrouvés
isolés ou regroupés au sein d’une capsule ovifère (figure 12) quand le segment a été détruit
pendant son expulsion dans les fèces. Une capsule ovifère regroupe une vingtaine d’œufs
sphériques. Chaque œuf contient un embryon hexacanthe (figure 13). L’embryon est
entouré de l’embryophore. Chaque œuf est entouré par la membrane vitteline. Les œufs
mesurent 30-40 x 50 µm et la capsule ovifère mesure 200 à 250 µm. La paroi est mince et
lisse. Les œufs contenus dans les capsules ovifères résistent de 1 à 3 mois et demi dans le
milieu extérieur.

Figure 12 : Capsule ovifère de Dipylidium caninum (Beugnet et al., 2008)

100 µm

29
Des segments ovigères blancs ayant un aspect de « grain de riz » de 3 à 5 mm de
longueur sont visibles dans les matières fécales. Un segment mesure 5 à 12 mm de longueur
et 2 à 8 mm de largeur à l’état frais. Les segments sont retrouvés dans les fèces isolés ou
groupés en amas. On peut en retrouver également dans l’environnement de l’animal
(paniers et tapis). Ils sont doués de mouvements de reptation. Chaque segment possède, à
l’état frais, deux pores génitaux. Ces éléments sont parfois confondus à tort par les
propriétaires par des oxyures, or ces parasites n’existent pas chez les carnivores
domestiques.

Le cycle évolutif de Dipylidium caninum est dixène. L’hôte définitif est un chien ou un
chat qui héberge la forme adulte du parasite, un ver plat blanc, mesurant 15 à 70 cm de
longueur et 2 à 3 mm de largeur (figure 13). Ce ver est segmenté en une centaine de
segments. Les segments postérieurs ovigères contenant les capsules ovifères sont rejetés
dans les matières fécales du carnivore domestique. L’hôte intermédiaire est une puce. Les
larves de puces ingèrent les capsules ovifères qui sont sur le sol. Les œufs éclosent et des
larves de Dipylidium caninum se forment chez la larve de puce qui va devenir puce adulte en
un mois. L’hôte définitif ingère une puce adulte contenant une larve infestante. La larve
forme un cestode adulte dans l’intestin grêle du carnivore domestique en 1 à 1 mois et demi.
La période prépatente dure 2 à 3 semaines et la période patente plusieurs années.

Figure 13 : Dipylidium caninum adulte (Beugnet et al., 2008)

Les signes cliniques causés par Dipylidium caninum chez les carnivores domestiques
sont souvent frustres ou inexistants. Un prurit anal, caractérisé par un chien se grattant le
train-arrière contre le sol (« signe du traîneau »), est fréquemment rapporté avec des sacs
anaux engorgés contenant des segments ovigères lysés. Parfois, les segments ovigères sont
directement observables sur les marges de l’anus. La prévalence de Dipylidium caninum en
Europe varie de 0,1 à 1 % chez les chats domestiques (Beugnet et al., 2014).

L’homme peut contracter Dipylidium caninum par ingestion d’une puce adulte
parasitée.

4. Les œufs de Taeniidés

Les œufs de Taeniidés sont présentés sur la figure 14. Ils sont subsphériques et
mesurent 30 à 45 µm de longueur et 20 à 30 µm de largeur. Ils contiennent un embryon
hexacanthe munis de 6 crochets. Leur enveloppe (embryophore) est unique, épaisse avec

30
des stries concentriques marron-orangé. Il n’y a pas de membrane vitelline ni de capsule
ovifère, ce qui qualifie les œufs d’incomplets, caractéristique spécifique de la famille des
Taeniidés. Ces œufs sont très résistants dans le milieu extérieur grâce à leur paroi épaisse, ils
peuvent résister jusqu’à un an dans le milieu extérieur. On ne peut pas distinguer
morphologiquement les œufs de Taenia sp avec ceux d’Echinococcus spp.

Figure 14 : Œuf de Taeniidés (Beugnet et al., 2008)

20 µm

4.1. Le genre Taenia

Les vers adultes sont plats et segmentés, ils mesurent de 60 cm à 2 mètres de


longueur chez le chien et le chat. Ils sont formés d’un scolex contenant une double couronne
de crochets. Les derniers segments ovigères sont blanchâtres et rectangulaires, ils mesurent
10 à 15 mm de longueur et 6 à 8 mm de largeur. Ils renferment un utérus ramifié contenant
des milliers d’œufs. Les segments sont capables de ramper, ils peuvent être visibles au
niveau des marges de l’anus en dehors des défécations. Les segments se lysent dans
l’environnement et libèrent les œufs.

Le chien est l’hôte définitif (HD), il héberge Taenia pisiformis. Le lapin joue le rôle
d’hôte intermédiaire (HI), il se contamine en ingérant des aliments (herbe) ou de l’eau
souillée par les fèces de chiens contenant des œufs. Le chat peut héberger Taenia
taeniaeformis dans son tube digestif. Les rongeurs (souris) jouent le rôle d’HI. Le chat et le
chien se contaminent en chassant des rongeurs pour le premier ou des lapins pour le second
et en ingérant leurs proies infestées qui contiennent des larves cysticerques dans leur foie
ou leur péritoine. Une fois que l’hôte intermédiaire ou leurs viscères sont ingérés, les ténias
adultes se forment en environ 6 semaines. La période prépatente varie de 4 à 10 semaines.
Le chien peut également héberger d’autres espèces de Taenia : Taenia ovis en ingérant de la
viande d’ovin jouant le rôle d’HI (rarissime en Europe), Taenia hydatigena en ingérant des
viscères (foie, péritoine) d’herbivores (ovin, bovin, caprin) ou de porcs, Taenia multiceps en
ingérant de la cervelle crue d’un mouton (rare en Europe) et Taenia serialis en ingérant un
lapin ou un lièvre. Les chiens de chasse, de ferme et de bergers et les chats ayant accès à
l’extérieur et vivant en zone rurale sont les plus à risque (Beugnet et al., 2004).

Les signes cliniques possibles de téniasis chez le chien et le chat sont : des diarrhées,
un appétit augmenté et un prurit anal exprimé par le signe du traîneau. L’observation
d’anneaux dans les selles ou en marge de l’anus permet de poser un diagnostic.

31
4.2. Le genre Echinococcus

4.2.1. Echinococcus granulosus

Echinococcus granulosus est retrouvé principalement dans le sud de la France et le


pourtour Méditerranéen. Dans les matières fécales, Echinococcus granulosus est représenté
par des petits segments ovigènes blancs mesurant 2 à 3 mm de longueur qui sont difficiles à
voir directement à l’œil nu. Il est nécessaire d’observer les fèces sous la lampe binoculaire
pour les localiser. Chaque segment possède un pore génital unique. Il faut porter des gants
pour manipuler les fèces contaminées car Echinococcus granulosus est un agent de zoonose.
Lors de suspicion de cette parasitose, une décontamination des selles à – 80 °C pendant une
semaine est préconisée avant toute analyse coproscopique. En effet, les segments sont très
résistants, une congélation à – 20°C ne suffit pas pour les détruire.

Le vers adulte mesure 2 à 11 mm de longueur, il est formé de 2 à 8 segments, comme


présenté sur la figure 15. Sa partie antérieure, appelée scolex, est composée d’un rostre
armé de 30 à 42 crochets qui sont disposés en deux couronnes. Le scolex permet au parasite
de se fixer profondément dans les cryptes intestinales entre les villosités (Thompson et
Lymbery, 1995).

Figure 15 : Adulte d’Echinococcus granulosus (Beugnet et al., 2008)

L’hôte définitif (HD) est le chien. L’hôte intermédiaire (HI) est un herbivore ou un
omnivore, dans la majorité des cas c’est le mouton. Les bovins, caprins, cervidés, chevaux,
porcs et dromadaires peuvent aussi être des HI (OIE, 2008). Les hôtes intermédiaires
hébergent la forme larvaire du parasite qui se présente en kystes ou vésicules hydatiques qui
se développent dans divers organes de l’organisme notamment le foie et les poumons. Le
chien se contamine en ingérant les larves (echinocoques) présentent dans les tissus des HI,
dans les viscères ou carcasses de mouton le plus souvent. Les chiens de berger sont les plus
à risque. Les œufs libérés dans les matières fécales des chiens sont directement infestants.
La période prépatente dure 45 jours et la période patente plusieurs années.

4.2.2. Echinococcus multilocularis

Echinococcus multilocularis est un parasite enzootique en Europe centrale et de l’est.


De plus, on le retrouve dans le nord et l’est de la France. L’hôte définitif est le renard, parfois
le chien et très rarement le chat. L’hôte intermédiaire est un rongeur, souvent le campagnol
qui se contamine en ingérant des œufs présents sur le sol, les plantes, les baies sauvages. Les
chiens et chats qui chassent sont les plus à risque. Les oeufs émis dans les matières fécales

32
de l’hôte définitif sont directement infestants. La période prépatente dure 28 jours et la
période patente plusieurs années.

Le ver adulte est composé de 2 à 4 segments qui possèdent un pore génital pro-
éminent. La diagnose d’espèce peut être faite par la localisation de ce pore dans la partie
antérieure du segment.

Echinococcus multilocularis est responsable d’une zoonose sévère due au


développement des larves dans le parenchyme hépatique, on parle d’echinococcose
alvéolaire.

5. Les œufs de Joyeuxiella spp

L’œuf de Joyeuxella spp est présenté sur la figure 16. Ces œufs de cestode mesurent
50 µm de longueur et 35-40 µm de largeur. Ils sont sphériques et contiennent un embryon
hexacanthe. Les œufs uniques sont entourés d’une capsule ovifère.

Figure 16 : Œuf de Joyeuxiella spp (Beugnet et al., 2008)

25 µm

Le cycle évolutif est dixène. L’hôte définitif est un carnivore domestique qui héberge
la forme adulte, qui est un long ver blanc contenant plusieurs segments. Les derniers
segments sont qualifiés d’ovigères, ils contiennent des capsules ovifères contenant un seul
œuf. Les segments postérieurs sont rejetés dans les matières fécales. L’hôte intermédiaire
est un reptile.

6. Les œufs de Mesocestoides spp

Les œufs mesurent 45 à 50 µm de longueur et 35 à 40 µm de largeur, ils sont


présentés sur la figure 17. Ils sont sphériques et contiennent un embryon hexacanthe. Les
œufs sont entourés par une coque interne : la membrane vitelline. Leur coque externe est
très mince et lisse. Les œufs sont contenus dans les segments ovigères postérieurs. Ces
segments, présentés en figure 18, sont blancs et mesurent 4 à 6 mm de longueur et 2 à 4
mm de largeur. Le segment contient un pore central correspondant à l’organe parutérin.
Dans les matières fécales on peut donc retrouver soit des segments qui sont difficilement
visibles à l’œil nu, mais bien visibles à la lampe binoculaire, soit des œufs à l’observation
coproscopique au microscope.

33
Figure 17 : Œuf de Mesocestoides spp (Beugnet et al., 2008)

25 µm

Figure 18 : Segment de Mesocestoides spp (Beugnet et al., 2008)

5 mm

Les carnivores domestiques peuvent être parasités par Mesocestoides lineatus et


Mesocestoides litteratus. Ces parasites sont rares en France, on les retrouve plus souvent
dans le milieu rural chez les carnivores domestiques qui chassent. Les chats semblent plus
souvent touchés que les chiens. Le cycle évolutif est hétéroxène. Les chiens et les chats
représentent les hôtes définitifs, ils s’infestent en ingérant un hôte intermédiaire. Les
Mesocestoides peuvent aussi se développer à l’état larvaire chez les carnivores domestiques.
Les larves traversent la paroi digestive et envahissent le péritoine.

Les signes cliniques passent le plus souvent inaperçus ou des troubles digestifs sont
présents : diarrhée, appétit variable de la dysorexie à la polyphagie. Une douleur abdominale
et de l’ascite peuvent être présentes lorsqu’une péritonite est suspectée. Des granulations
blanchâtres peuvent être retrouvées de façon fortuite sur le péritoine lors d’une
laparotomie.

C. Les œufs de trématodes


Les trématodes sont des vers plats au corps non segmenté. Les œufs de trématodes
des carnivores domestiques mesurent 30 µm de longueur et 20 µm de largeur. Ils sont de
forme ovoïdes. Une pôle contient un opercule et l’autre une épine. Ils contiennent un
embryon. L’œuf de trématode est présenté sur l’annexe 4 et la figure 19. Ils sont rejetés
dans le milieu extérieur dans les selles des carnivores domestiques (chiens et chats).

34
Figure 19 : Œuf d’Opistorchis felineus (Beugnet et al., 2008)

10 µm

Le cycle évolutif d’Opistorchis felineus est trixène avec deux hôtes intermédiaires
(mollusques et poissons) obligatoires. La larve miracidium contenue dans l’œuf se
transforme en sporocyte, rédies et cercaires en milieu aquatique, au sein de l’escargot. C’est
cette dernière forme du parasite qui quitte le mollusque en nageant pour rejoindre un
poisson de la famille des Cyprinidés. En France, dans cette famille de poissons, on retrouve la
carpe, l’ablette, le gardon (en Corse) et la brême. Les carnivores domestiques s’infestent par
ingestion de poissons d’eau douce parasités. Chez le chien et le chat, les parasites adultes se
développent dans les canaux biliaires et se nourrissent de la bile. La période prépatente dure
2 à 3 semaines.

La parasitose est le plus fréquemment asymptomatique, parfois une insuffisance


hépatique peut se développer lors d’infestation massive évoluant en cirrhose avec ictère.

L’opistorchiidose est répendue en Extrême Orient (Russie, Chine…) où les carnivores


jouent le rôle de réservoir du parasite pour l’Homme (zoonose). Cette parasitose est
rarissime en France. En Allemagne de l’Est, des foyers ont été répertoriés en 1999.

D. Les trophozoïtes, les kystes et les oocystes de protozoaires


La description des trophozoïtes, des kystes de Giardia et des oocystes de coccidies
est détaillée dans l’annexe 5.

1. Les trophozoïtes

Les trophozoïtes possèdent 4 paires de flagelles. Ils ont une forme de goutte avec
l’extrémité antérieure qui est arrondie et contient deux noyaux ovales et l’extrémité
postérieure qui est effilée, comme présenté sur la figure 20. Ils mesurent 10 à 15 µm de
longueur et 6 à 10 µm de largeur pour 2 à 4 µm d’épaisseur. Les corps médians sont situés
au centre du trophozoïte, ce sont deux structures parallèles en forme de bâtonnet qui
correspondent à des agrégats de microtubules et de protéines contractiles.

35
Figure 20 : Trophozoïte de Giardia duodenalis (Bussiéras et Chermette, 1992)

4 µm

L’agent pathogène de la giardiose est un protozoaire flagellé, nommé Giardia


duodenalis, Giardia intestinalis ou Giardia lamblia. Les trophozoïtes de Giardia représentent
la forme active du parasite. Ils sont localisés à la surface des entérocytes formant un tapis au
niveau de leur bordure en brosse. Cette localisation perturbe les échanges et diminue
l’absorption de certains nutriments (vitamines, triglycérides, glucose). De plus, les
trophozoïtes induisent une diarrhée par malabsorption par diminution de la production de
lipases nécessaire à la digestion des graisses. Les trophozoïtes se multiplient de manière
asexuée par bipartition. Ils sont observables à l’examen direct de selles fraîches.

L’autre parasite mobile qui est repérable par examen direct de matière fécale fraîche
est Tritrichomonas fœtus chez le chat. Pour faire la différence, il faut observer les parasites à
l’immersion (x 100). Il est légèrement plus petit que les trophozoïtes de Giardia. On le
différencie par l’absence de surface concave (pas de disque), une forme plus ondulée de son
mouvement avec la présence d’une membrane ondulante (Williams et Zajac, 1980). De plus,
il ne possède qu’un seul noyau (Bourdeau, 1993). Il est également composé de 4 paires de
flagelles, mais réparties de façon différentes de celles de Giardia : 3 à l’extrémité antérieure
et une à l’extrémité postérieure. Le trophozoïte de Tritrichomonas fœtus est représenté sur
la figure 21. Ce protozoaire est bien différenciable de Giardia mais pas de Pentatrichomonas
hominis qui n’est pas considéré comme pathogène dans les fèces de chat.

Figure 21 : Trophozoïte de Tritrichomonas fœtus (Wood, n.d.)

5 µm

36
2. Les kystes de Giardia

Les kystes de Giardia sont de petite taille, ils mesurent environ 8 à 12 µm de longueur
et 7 à 10 µm de largeur (Bourdeau, 1993 ; Barr et Bowman, 1994). Ils sont ovales et de
couleur claire. Leur paroi est lisse et mince, de 0,3 à 0,5 µm d’épaisseur (Ripert, 1996). Leur
contenu renferme 2 à 4 noyaux comme représenté sur la figure 22, ainsi que des résidus de
flagelles et de corps médians formant un S au centre. Ces structures correspondent à deux
trophozoïtes qui sont incomplètement séparés. Les kystes doivent être recherchés dans les
matières fécales à l’objectif 40, comme présenté sur la figure 23. Les kystes représentent la
deuxième forme du parasite Giardia, ce sont des éléments de résistance qui sont
responsables de la transmission du parasite entre les animaux. Les kystes sont relativement
sensibles à la dessication et aux désinfectants usuels tel que l’ammonium quaternaire. Le
formol les détruit également. Cependant, ils s’accumulent dans les milieux humides tels que
les potagers, ils sont véhiculés par l’eau ou les aliments souillés tels que les légumes crus. Ils
résistent plusieurs semaines en milieu humide. Une température supérieure à 50 °C tue les
kystes (Kreier, 1978).

Figure 22 : Kyste de Giardia duodenalis (Bussiéras et Chermette, 1992)

8 µm

Figure 23 : Kyste de Giardia duodenalis retrouvé dans les matières fécales d’un chat
(objectif X 100) (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

7 µm

La giardiose est une protozoose infectieuse de l’intestin grêle (duodénum, jéjunum,


iléon antérieur). Cette parasitose est l’une des plus fréquente chez le chien et le chat et est
très contagieuse. Les jeunes vivants en collectivité sont plus sensibles. La prévalence est
double chez les carnivores de moins de 1 an (Bourdeau, 1993). En France, la prévalence est
estimée à 7 % chez les chiens adultes. Collins et al (1987) ont révélé que chez les chiots de
moins de 6 mois, 30 à 45 % seraient porteurs de Giardia. En chenil et refuge, les chiots sont
porteurs à 100 % selon l’étude de Groat (2003). Le pourcentage de chats porteurs de Giardia

37
varie de 4 à 14 % d’après Thiry (2002) et la prévalence de la giardiose féline varie de 8 à 31 %
(Avedissian, 1988).

Le cycle évolutif est homoxène. L’hôte définitif est le chien ou le chat qui se
contamine par ingestion des kystes qui sont directement infectant lors de leur émission dans
les matières fécales. La contamination se fait donc soit par ingestion directe de fèces, soit
indirectement via des aliments ou de l’eau souillée. Lorsque les kystes atteignent le tube
digestif, ils s’ouvrent et libèrent les trophozoïtes. L’excrétion des kystes a lieu environ 7 jours
après l’infection (4 à 16 jours).

La giardiose clinique est très probablement due à des souches de Giardia virulentes
s’exprimant le plus souvent par une entérite avec diarrhée chronique intermittente (phase
de rémission) d’aspect stéatorrhée (malabsorption des graisses). La plupart du temps,
l’animal présente un bon état général, mais cet état peut évoluer vers un amaigrissement
progressif sans perte d’appétit. Certains animaux sont asymptomatiques, ils sont qualifiés de
porteurs sains.

Deux formes de giardiose sont décrites dans la littérature, la forme aiguë est la plus
rare et la forme chronique la plus fréquente :

 La forme aiguë est caractérisée par une diarrhée aqueuse rebelle à tout traitement, un
ballonnement avec douleur abdominale et une atteinte de l’état général, généralement
apyrétique.
 La forme chronique se caractérise par une diarrhée pâteuse jaunâtre malodorante
d’aspect graisseux (stéatorrhée). Cette diarrhée peut être intermittente ou permanente.
La fréquence de l’émission des selles est souvent augmentée (1 à 6 fois par jours). Une
douleur abdominale est fréquemment perceptible à la palpation. Un amaigrissement
progressif est observé. L’appétit est le plus souvent conservé et une polyuro-polydipsie
peut être rapportée (Beugnet et al., 2004).

L’expression des signes cliniques apparaît en moyenne une semaine après


l’infestation, mais la durée d’incubation est très variable. L’infestation peu persister
plusieurs semaines à plusieurs mois sans traitement.

Euzéby (2002) réalise une synthèse sur les résultats des études menées sur
l’épidémiologie de la giardiose humaine et conclut que l’infection humaine par une souche
d’origine canine est possible mais rare. La transmission inter-humaine reste la transmission
majoritaire (Kasprzak et Pawlowski, 1989). La transmission du parasite se fait donc soit de
manière directe par un contact homme-carnivore (caresses sans se laver les mains ensuite).
Cette voie de contamination est rare. Soit de façon indirecte via l’eau ou l’alimentation
souillée par les déjections animales ou humaines contenant des kystes. Chez l’homme, la
manifestation clinique est une diarrhée chronique.

L’infection expérimentale du chien par Giardia de l’homme donne des résultats


contradictoires, (Hewlett et al., 1982). En 1988, Avedissian, dans sa thèse, infecte des chiens
avec des kystes d’origine humaine. Les chiens ne présentent aucun signe clinique mais le
parasite s’y développe.

38
3. Les oocystes de coccidies

3.1. Les oocystes d’Isospora

Il existe plusieurs espèces d’Isospora : Isospora canis et Isospora ohioensis chez le


chien, Isospora felis et Isospora rivolta chez le chat. En moyenne, les oocystes mesurent 20-
40 µm de longueur et 15 à 30 µm de largeur. Isospora canis (38 x 30 µm) est de taille plus
importante qu’Isospora ohioensis (23 x 19 µm). Ils sont sphériques à sub-sphériques. Une
extrêmité est légèrement plus arrondie que l’autre. Leur coque est fine et lisse. Ils sont de
couleur claire. Les oocystes retrouvés dans les selles contiennent une cellule ronde de
contenu granuleux. Dans le milieu extérieur, les oocystes sporulés contiennent deux
sporocystes à 4 sporozoïtes. Les oocystes d’Isospora sont présentés sur la figure 24.

Figure 24 : Oocystes d’Isospora non sporulés dans les fèces (gauche) et sporulé dans
l’environnement (droite) (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

30 µm 20 µm

Les coccidies sont transmises par ingestion d’oocystes sporulés infestants qui sont
présents dans le milieu extérieur au niveau du sol. Ces derniers peuvent y survivre 1 à 2 ans.
Le chien ou le chat (hôte définitif) ingère les oocystes sporulés qui vont se multiplier au
niveau des cellules épithéliales de l’intestin. On parle de schizogonie (multiplication
asexuée). Puis, une reproduction sexuée a lieu : la gamétogonie. Les œufs sont alors émis
dans les matières fécales, puis ils sporulent dans le milieu extérieur, environ 36 à 48 heures
après leur émission (sporogonie). Un hôte paratémique comme la souris peut intervenir
dans le cycle, notamment chez le chat. Les petits rongeurs ingèrent les oocystes sporulés. Le
parasite est conservé à l’intérieur de cet hôte sous forme de latence. Puis, le chat s’infecte
en mangeant les viscères de la souris. La période prépatente dure de 6 à 10 jours (ESCCAP,
2013b).

Les animaux parasités sont souvent des jeunes de 1 à 3 mois. Ils présentent le plus
souvent une diarrhée d’aspect « gelée de groseille » avec du sang et du mucus, car les
parasites intracellulaires détruisent les cellules épithéliales de l’intestin ce qui diminue la
capacité d’absorption. Plus le nombre d’oocystes ingéré est élevé, plus l’entérite est
importante. Lors de multiplication des parasites dans le gros intestin (caecum, colon),
comme cela peut être le cas pour Isospora ohioensis, les signes cliniques sont plus sévères.

39
3.2. Les oocystes d’Eimeria

Les coocidies du genre Eimeria sont retrouvés chez les mammifères herbivores. Chez
le lapin domestique, on retrouve plusieurs espèces différentes. Les caractéristiques (taille,
pouvoir pathogène, durée de la période prépatente) des différentes espèces d’Eimeria
retrouvées chez le lapin sont détaillées en annexe 6 réalisée à partir du livre de Boucher et
Nouaille. Eimeria perforans est l’oocyste de plus petite taille, il est peu pathogène, il entraîne
seulement un amaigrissement minime. Eimeria media est plus pathogène, il entraîne une
perte de poids plus importante. Ces deux espèces n’entraînent pas de diarrhée ni de
mortalité. Eimeria magna est l’espèce de plus grande taille, elle est plus pathogène que les
deux espèces précédentes entraînant une perte de poids ainsi qu’une diarrhée et parfois
même de la mortalité. Eimeria intestinalis et Eimeria flavescens sont les espèces les plus
pathogènes entraînant un amaigrissement sévère associé à une diarrhée importante et un
fort taux de mortalité. Le degré du pouvoir pathogène selon les espèces est présenté sur le
tableau 2. Les lapins rejettent des oocystes non infestant dans le milieu extérieur. La
sporulation a lieu en 30 à 60 heures dans de bonnes conditions de température,
d’hydrométrie et d’oxygène (Boucher et Nouaille, 2002). Les oocystes sporulés infestant
possèdent quatre sporocystes avec deux sporozoïtes chacun, comme présenté sur la figure
25. Ces oocystes sporulés sont très résistants. Ils sont détruits à la vapeur d’eau à 120 °C. Le
lapin s’infeste par ingestion d’oocystes sporulés. L’ingestion d’un oocyste d’Eimeria
intestinalis aboutit à 3 millions d’oocystes par multiplication dans l’iléon à la fin du cycle.

Tableau 2 : Pouvoir pathogène des différentes coccidies du lapin (Coudert et al., 1995)

40
Figure 25 : Oocyste sporulé infestant d’Eimeria dans le milieu extérieur (Unité de
Parasitologie de l’EnvA)

14 µm

Chez le lapin, les signes cliniques de la coccidiose digestive (intestinale et caecale) et


hépatique sont semblables : dilatation abdominale, diarrhée, anémie, amaigrissement,
déshydratation, cachexie voire la mort selon les espèces. On parle de maladie du « gros
ventre».

Le diagnostic différentiel lors de diarrhée implique les agents bactériens tels que
Clostridium perfringens, Clostridium spiriforme et des colibacilles (Escherichia coli). Les signes
cliniques s’expriment souvent lors de stress (sevrage, transport, changement de cage ou de
température, peur).

Un traitement est systématiquement mis en place lorsque Eimeria intestinalis ou


Eimeria flavescens sont identifiés à l’analyse coproscopique.

3.3. Les oocystes de Neospora caninum, Hammondia sp,


Toxoplasma gondii

Les oocystes de Neospora caninum, de Toxoplasma gondii, d’Hammondia sp et de


Besnoitia sp ne sont pas différenciables entre eux morphologiquement. Les œufs retrouvés
dans les fèces sont présentés sur la figure 26. Ils sont de forme sub-sphérique, mesurent
environ 12 à 15 µm de longueur et 10 à 12 µm de largeur. Ils sont donc plus petits que ceux
d’Isospora spp.

Figure 26 : Oocyste d’Hammondia sp ou Neospora caninum dans les matières fécales


d’un chien (Beugnet et al., 2008)

6 µm

Les oocystes d’Hammondia sont non distinguables morphologiquement des oocystes


d’Isospora (sub-sphérique, coque fine et mince, contenant une seule cellule claire) sauf par
leur taille généralement plus petite pour les oocystes d’Hammondia (11-15 x 10-14 µm).
D’ailleurs, Hammondia heydorni correspond à Neospora caninum. Il existe deux espèces
d’Hammondia chez les carnivores domestiques : Hammondia heydorni chez le chien et

41
Hammondia hammondi chez le chat. Le diagnostic différentiel se fait par PCR sur le liquide
céphalo-rachidien ou sur biopsie musculaire. Un diagnostic peut également être posé par
sérologie (ELISA ou immunofluorescence). L’identification du genre entre les oocystes de
coccidies dans les matières fécales est difficile et essentiellement basée sur la taille. C’est
pourquoi, tout oocyste sub-sphérique de petite taille (inférieure à 13 µm) retrouvé dans les
fèces d’un chat doit être considéré comme potentiellement Toxoplasma gondii, agent de
zoonose, il faut donc porter des gants lors de la manipulation des selles. L’examen des selles
est une technique adéquate pour déterminer si le chat excrète activement des oocystes mais
cette méthode ne permet pas de savoir si c’est la première excrétion ou pas. Les oocystes
infestants représentent la forme de résistance, ils contiennent 2 sporocystes à 4 sporozoïtes
chacun après sporulation dans le milieu extérieur. Les caractéristiques des oocystes des
coccidies des carnivores domestiques sont synthétisées sur le tableau 3.

Le cycle évolutif de ces parasites est hétéroxène. L’hôte définitif est le chien ou le
chat, il s’y déroule une reproduction asexuée puis sexuée. L’hôte intermédiaire (HI) peut
correspondre à une grande diversité de mammifères.

Toxoplasma gondii peut entrer dans deux cycles.

 Un cycle monoxène se déroulant uniquement chez le chat. La schizogonie et la


gamétogonie se déroulent dans les entérocytes du chat. Les oocystes sont excrétés dans
les selles, puis ils sporulent dans le milieu extérieur en 2 à 5 jours. Un autre chat ingère
les oocystes sporulés infestant. Les sporozoïtes sont libérés dans la circulation sanguine
et infectent les cellules nuclées. Ce chat ré-excrétera des oocystes dans les 15 à 20 jours
post-ingestion d’oocystes. L’excrétion dure 2 semaines en moyenne.

 Un cycle dixène avec le chat comme hôte définitif et un hôte intermédiaire qui peut être
un ovin, un rongeur, un chien, un homme ou un chat. L’hôte intermédiaire peut
s’infester de différentes manières :
 soit en ingérant des oocystes sporulés qui sont présents sur des aliments souillés,
comme des végétaux crus non lavés qui sont souillés par des fèces de chat ;
 soit en ingérant des kystes situés dans les tissus de l’hôte intermédiaire, c’est le cas
lors d’ingestion de viande crue ou peu cuite d’ovins infestés ou lors d’ingestion de
rongeurs infectés porteurs de kystes dans leurs viscères.

De cette façon, le chat excrète rapidement les oocystes dans les 4 à 6 jours post-
ingestion des oocystes. Le chien est un hôte intermédiaire, c’est un cul de sac
épidémiologique, car il n’est pas ingéré par un autre carnivore. Les oocystes sont excrétés en
grand nombre lors de primo-infection mais sur une courte durée (moins de 20 jours) et les
ré-excrétions sont rares. Les ré-excrétions se produisent lors d’immunodépressions
passagères. La plupart des chats séropositifs ont terminé leur période d’excrétion d’oocystes
et ne répéteront très probablement pas l’excrétion. Les réexcrétions d’oocystes sont
possibles mais très rares après la première infection.

La toxoplasmose est asymptomatique chez le chat le plus souvent. La prévalence de


ce parasite est très faible : 0,11 % d’après la réalisation de PCR sur 24 106 selles de chats
domestiques (Schares et al., 2008). Cependant, les jeunes chats de moins de un an qui ont
tendance à chasser les souris ou les chats immunodéprimés de façon passagère par un

42
traitement immunosuppresseur type ciclosporine ou car porteurs d’une maladie
concomitante (FIV, FeLV) ou d’une autre parasitose telle que Isospora felis ou Isospora
rivolta peuvent excrétés des oocystes et être symptomatiques. Les signes cliniques sont
oculaires avec une chorirétinite ou une uvéite unie ou bilatérale. Une forme respiratoire
existe également s’exprimant par une bronchopneumonie associée à une hyperthermie
intermittente, une dyspnée et de la toux. Des troubles digestifs type gastrite, hépatite,
pancréatite peuvent être présents ainsi que des signes nerveux s’exprimant par des crises
convulsives résultant d’une encéphalite. Enfin, des douleurs musculaires peuvent aussi être
présentes. La toxoplasmose congénitale est possible chez la chatte ou la chienne gestante, le
parasite traverse le placenta, cela peut entraîner une mort des fœtus, un avortement en
début de gestation, des fœtus malformés ou une mortinatalité.

Neospora caninum, malgré la ressemble morphologique des oocystes, diffère de


Toxoplasma gondii pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce n’est pas un agent de zoonose.
De plus, son hôte définitif n’est pas le chat mais le chien. Les kystes à bradyzoïtes retrouvés
dans les tissus des bovins ont une paroi beaucoup plus épaisse que les kystes à bradyzoïtes
de Toxoplasma gondii. Et enfin, les oocystes sont rejetés par l’hôte définitif de façon plus
modérée que Toxoplasma gondii. Il est donc plus difficile de retrouver des oocystes dans les
selles. De plus, si le chien joue le rôle d’hôte intermédiaire sa coproscopie sera négative.

Neospora caninum présente un cycle coccidien classique. L’hôte définitif est le chien,
le parasite s’y développe dans les cellules épithéliales digestives, puis les oocystes sont
excrétés dans les selles. Les oocystes subissent une maturation en 24 à 72 heures dans le
milieu extérieur et avant de devenir infectieux, ils sont alors ingérés par divers hôtes
intermédiaires : bovin, ovin, caprin, chien ou cheval. Les hôtes intermédiaires peuvent aussi
se contaminer par voie transplacentaire. Chez l’hôte intermédiaire, le parasite (tachyzoïtes)
se multiplie dans différents tissus et forme des kystes dans le système nerveux. Le chien se
contamine en ingérant des tissus infectés (carcasse, placenta, fœtus de bovin). La
transmission par voie transplacentaire est également fréquente chez le chien. Le chien
excrète les oocystes dans les selles après une période prépatente de 5 à 9 jours. La période
patente varie de 11 à 20 jours.

Le chien infecté en tant qu’hôte définitif, avec un développement uniquement


entérique du parasite est asymptomatique. La répartition du parasite est multifocale,
cependant, les atteintes du système nerveux et musculaire sont les plus fréquentes. Les
chiots âgés de 1 à 6 mois sont les plus souvent atteints par transmission verticale. Ils
présentent des troubles nerveux tels qu’une paralysie débutant par les postérieurs, avec des
contractures musculaires, une hyper-extension des membres postérieurs ou une myosite
accompagnés d’une atrophie musculaire. La paraparésie des chiots peut évoluer vers une
paralysie ascendante avec une atteinte des membres antérieurs puis des cervicales (faiblesse
ou rigidité) puis des troubles d’encéphalite (nystagmus, convulsions, mouvements en cercle).
Neospora caninum serait transmis aux chiots à la fin de la gestation, car la majorité des
signes cliniques n’apparaissent pas avant 5 à 7 semaines (ESCCAP, 2013b).

Le chien adulte est généralement asymptomatique sauf lors de maladies


intercurrentes immunodépressives associées. Le parasite entraîne également une atteinte
neuromusculaire, comme chez le jeune. Les troubles nerveux dûs aux kystes à bradyzoïtes
logés dans l’encéphale, la moelle épinière ou les nerfs se traduisent par une paraparésie, des

43
convulsions, une encéphalo-myélite ou une atrophie cérébelleuse. De plus, d’autres
appareils peuvent être touchés, s’exprimant par des troubles musculaires (polymyosite,
myocardite), oculaires (choriorétinite) ou cutanés (dermatite, nodules ulcérés). Une
dermatose nodulaire extensive modérément prurigineuse avec adénomégalie localisée et
atteinte de l’état général existe, on parle de néosporose disséminée. Le chat peut aussi en
être atteint, cette maladie est mortelle pour les chatons. En effet, le fœtus peut être envahi
par des tachyzoïtes, ce qui peut expliquer une mortinatalité due à une septicémie
(pneumonie, encéphalite, myocardite). Il est très important d’écarter de la reproduction les
chiennes parasitées qui ont donné naissance à des chiots paralysés ou mort-nés, car la
transmission verticale existe pour Neospora caninum.

La mise en évidence d’oocyste dans les selles reflète uniquement la forme entérique
de la néosporose et non la forme tissulaire de la maladie. La recherche d’oocystes par
coproscopie n’a donc aucun intérêt.

3.4. Les oocystes et les sporocystes de Sarcocystis

Les oocystes de Sarcocystis mesurent 8-12 x 16-20 µm. Leur coque est fine et lisse. Ils
ont une forme allongée avec les pôles arrondis. Dans les selles, on retrouve des oocystes
sporulés avec 2 sporocystes à 4 sporozoïtes chacun ou bien des sporocystes directement.
Des sporocystes libres avec leurs 4 sporozoïtes ou 2 sporocytes en cours de séparation
formant une « haltère », comme le montre la figure 27. Les sporocystes sont directement
infestants contrairement aux autres coccidies.

Figure 27 : Deux sporocystes à quatre sporozoïtes en cours de séparation retrouvés dans


les matières fécales (Beugnet et al., 2008)

8 µm

Le cycle de Sarcocystis sp est hétéroxène. Le chien ou le chat sont les hôtes définitifs
où se déroule la reproduction sexuée (gamétogonie), libérant des oocystes dans l’intestin,
puis la sporogonie. Les oocystes contenant 2 sporocytes à 4 sporozoïtes sont excrétés dans
le milieu extérieur. Ils sont directement infestants et ingérés par les hôtes intermédiaires
(ovins, bovins…). Au sein de l’hôte intermédiaire, se déroule une schizogonie dans les
cellules endothéliales puis il y a diffusion dans les cellules musculaires où des kystes sont
formés. La contamination du chien et du chat se fait par ingestion de viande crue ou pas
assez cuite d’hôtes intermédiaires contenant des kystes.

La parasitose entraîne chez l’hôte définitif une diarrhée ou passe de façon


asymptomatique en général.

44
3.5. Les oocystes de Cryptosporidium sp

Les oocystes sont sporulés et de très petite taille, ils mesurent de 3 à 6 µm. Ils sont
de forme sphérique à sub-sphérique. Leur paroi est relativement épaisse par rapport aux
autres coccidies. Ils contiennent des corps résiduels d’oocystes facilement visibles et 4
sporozoïtes libres (sans sporocytes) allongés difficilement observable aux microscopes. On
utilise la coloration de Ziehl-Neelsen modifiée afin de mieux les mettre en évidence (figure
28). Les cryptosporidies apparaissent colorés en rouge vif sur un fond vert avec des grains
plus sombres correspondant aux sporozoïtes.

Figure 28 : Cryptosporidium sp (coloration de Ziehl Neelsen) (Unité de Parasitologie,


EnvL)

5 µm

Le cycle évolutif de ce minuscule protozoaire est monoxène. La contamination se fait


par ingestion d’oocystes sporulés directement infectants. Les sporozoïtes sont libérés dans le
tube digestif et se localisent en regard de la bordure en brosse des cellules épithéliales
intestinales (Bussiéras et Chermette, 1992) chez l’hôte entraînant une atrophie plus ou
moins marquée des villosités. Les oocystes sporulés sont excrétés dans les selles.

Les signes cliniques peuvent se traduire par une diarrhée par malabsorption
notamment chez les jeunes chiots au système immunitaire immature. La diarrhée peut être
mortelle.

Un risque zoonotique existe mais est minime, les personnes immunodéprimées sont
plus à risque.

45
Tableau 3 : Caractéristiques des oocystes de coccidies retrouvés dans les fèces des chiens
et des chats (ESCCAP, 2013b)
Coccidies Taille (µm) Forme Coque
mince, très clair ou
Isopora *
brunâtre
Chez les chats :
Isospora felis 45 x 33 ovoïde
Isospora rivolta 26 x 24 sphérique, ovale
Chez les chiens :
Isospora canis 36 x 32 sphérique, ovale
Isospora ohiensis 24 x 20 sphérique, ovale
Isospora burrowsi 21 x 18 sphérique, ovale
mince, très clair sauf
Cryptosporidium sphérique, ovale
si coloré
Cryptosporidium parvum 5,0 x 4,5
Cryptosporidium canis 5,0 x 4,7
3,2-5,0 x 3,0-
Cryptosporidium felis
4,5
Toxoplasma gondii (chat) 12,4 x 10,5 sphérique mince, très clair
Neospora caninum (chien) 12,0 x 10,5 sphérique mince, très clair
Hammondia mince, très clair
Chez les chats
Hammondia hammondi 11,4 x 10,6 sphérique
Chez les chiens
Hammondia heydorni 11,9 x 11,1 sphérique
Sarcocystis **
Oocystes sphérique très mince, très clair
11 x 8 (chat)
Sporocystes Ovoïde épais, très clair
14 x 10 (chien)

* Les oocystes d'Isospora spp dans les selles fraîches contiennent une large cellule, alors que
dans les selles plus anciennes (> 12 h), deux sporocytes peuvent être observés
** Il existe plusieurs espèces de Sarcocystis chez les chiens et les chats morphologiquement
indistinguables pour les formes sporocystes. La paroi des oocystes est très fine, elle peut être rompue
pendant le passage dans l'intestin, ce qui libère les deux sporocystes que l'on peut trouver dans les
matières fécales

46
E. Les larves de Nématodes
Les caractéristiques des différentes larves de parasites observables à l’analyse
coproscopique chez les carnivores domestiques sont présentées en annexe 7.

1. Les larves de Strongyloides stercoralis

Les larves de stade 1 (L1) rhabditoïde mesurent 280 à 380 µm de longueur et 15 à 18


µm de largeur. Leur partie antérieure est composée d’une cavité buccale courte de 3 à 5 µm
et d’un bulbe œsophagien (figure 29) représentant un tiers de la longueur du corps. Les
larves possèdent une ébauche génitale bien visualisable (figure 30). Leur queue est
rectiligne, courte et pointue.

Figure 29 : Extrémité antérieure de la larve rhabditoïde L1 de Strongyloides stercoralis


retrouvée dans les matières fécales d’un chat. L’œsophage rhabditoïde est composé d’un
renflement antérieur bien visible (1), puis d’un rétrécissement net (2) et enfin, d’un
renflement postérieur marqué (3). (Objectif X 100) (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

Figure 30 : Larve L1 rhabditoïde de Strongyloides stercoralis avec ébauche génitale


bien visible (flèche) retrouvée dans les fèces d’un chien (objectif X 40) (Unité de
Parasitologie de l’EnvA)

50 µm

47
La larve strongydoïde infestante L3 de Strongyloides stercoralis se reconnaît par son
extrémité postérieure bifide, comme le montre la figure 31.

Figure 31 : Extrémité postérieure bifide d’une larve strongyloïde infestante L3 de


Strongyloides stercoralis retrouvée dans les matières fécales d’un chien (objectif X 100)
(Unité de Parasitologie de l’EnvA)

2. Les larves de strongles respiratoires

2.1. Oslerus osleri

Les larves de stade 1 (L1) rhabditoïde mesurent 250 à 380 µm de longueur. Leur
œsophage est plus difficilement visible. Leur queue est doublement incurvée en S, elle a un
aspect ondulé. La morphologie de ces larves est présentée sur la figure 32.

Figure 32 : Larve L1 d’Oslerus osleri (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Le cycle évolutif d’Oslerus osleri est monoxène. Les chiots sont contaminés par la
salive de leur mère contenant des larves L1 infestantes ou par coprophagie. Les larves L1
directement infestantes sont ingérées par les chiots, puis elles migrent jusqu’au cœur puis
aux poumons par voie sanguine ou lymphatique. La période prépatente dure de 10 à 18
semaines. Les femelles adultes pondent de façon intermittente. Les larves L1 sont peu
résistantes dans le milieu extérieur. Il faut donc réaliser plusieurs coproscopies à 2 jours
d’intervalle pour augmenter la sensibilité de détection des larves. Les larves L1 peuvent
également être mises en évidence par un lavage broncho-alvéolaire. Les adultes sont
localisés dans des nodules fibreux de 3 à 8 mm de diamètre dans la muqueuse des voies
respiratoires (trachée et bronches). Ces nodules brunâtres sont visibles à l’endoscopie.
Oslerus osleri est un strongle respiratoire qui touche principalement les jeunes chiens.
L’oslérose est parfois observée dans les élevages.

48
Les signes cliniques engendrés par l’oslérose canine est une trachéobronchite
chronique, apyrétique, tussigène et réfractaire aux traitements antibiotiques. Le pouvoir
pathogène est faible, les jeunes expriment plus facilement l’infestation par une toux
importante. Les chiens adultes (reproducteurs dans les élevages) sont les porteurs sains
(sources de parasites). Les petites races semblent les plus touchées, car les nodules dans
lesquels se logent les parasites réduisent le diamètre de la trachée et provoquent des
quintes de toux et une gêne respiratoire importante lors d’obstruction partielle d’une
bronche ou de la trachée. La toux est séche et déclenchabe à la palpation de la trachée
(Bourdeau, 1992). Le collapsus trachéal fait partie du diagnostic différentiel dans ces races.
Radiographiquement, une opacification anormale de la trachée et des bronches principales
avec une modification du contour, notamment en regard de la bifurcation trachéo-
bronchique peut être notée, mais cela n’est pas systématique. Chez les chiots de 1 à 2 mois,
cette parasitose est mortelle dans 75 % des cas (Bourdeau, 1992).

2.2. Aelurostrongylus abstrusus

Aelurostrongylus abstrusus est un parasite hématophage du chat. Les Larves de


stade 1 (L1) sont de type strongyloïde, car l’œsophage ne possède pas d’appareil
rhabditoïde. Elles sont fines et mesurent 360 à 400 µm de longueur pour un diamètre de 15
µm. Leur queue est ondulée en forme de S, pointue et munie d’une épine dorsale. Cette
larve est présentée sur la figure 33. Les larves L1 peuvent survivre deux semaines dans les
matières fécales.

Figure 33 : Larve L1 d’Aelurostrongylus abstrusus (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Le cycle évolutif est hétéroxène. Les nématodes adultes vivent dans des petits
nodules localisés dans les voies respiratoires profondes (parenchyme pulmonaire),
notamment dans les petites artères pulmonaires. Les femelles pondent dans les alvéoles. Les
larves L1 remontent l’appareil respiratoire jusqu’à la trachée. Puis, elles sont dégluties pour
rejoindre le tractus digestif où elles sont alors excrétées dans les selles de façon
intermittente. L’hôte intermédiaire est représenté par un gastéropode terrestre (escargot ou
limace) qui ingère les larves L1 qui se développent en L2 puis L3. Les chats se contaminent en
ingérant un hôte intermédiaire parasité par les L3 ou un hôte paraténique tel qu’un rongeur,
un batracien (grenouille), un reptile (serpent, lézard) ou un oiseaux (López et al., 2005). Les
chats ayant accès à l’extérieur sont donc les plus à risques. Les larves L3 ingérées via les
proies, traversent la paroi digestive du chat pour atteindre le système lymphatique puis le
cœur droit et les artères pulmonaires où elles se fixent. La période prépatente varie de 7 à 9
semaines (ESCCAP, 2013a). Aelurostrongylus abstrusus est présente dans le sud-ouest de la
France, en milieu rural où des cas sporadiques sont répertoriés. Cette parasitose a une faible

49
prévalence (0,5 à 3%) en France, mais est probablement sous diagnostiquée (Gaglio et al.,
2008).

Des troubles généraux tels qu’une anorexie, un abattement, une hyperthermie et un


amaigrissement peuvent être présents. De plus, des troubles respiratoires dûs à la présence
des parasites adultes dans le parenchyme pulmonaire sont présents et entraînent des
pneumonies, caractérisées par des crises d’« asthmes », une dyspnée expiratoire et des
sifflements expiratoires audibles à l’auscultation pulmonaire. Cependant, cette parasitose
est souvent asymptomatique ou uniquement des épisodes sporadiques d’éternuements, de
jetage ou de toux sont observés. Les chats guérissent parfois spontanément en quelques
mois.

Une radiographie thoracique permet la mise en évidence d’une opacification


pulmonaire avec des lésions nodulaires péri-bronchique, interstitielle ou alvéolaire,
localisées préférentiellement dans les lobes caudaux ainsi qu’une dilatation des artères
pulmonaires. Ces nodules visibles à la radiographie peuvent être confondus avec un
processus tumoral, une pneumonie ou une bronchite féline, cela explique que
l’aelurostrongylose est probablement sous-diagnostiquée (Bourdeau, 1992). Le diagnostic de
certitude de cette parasitose consiste à mettre en évidence les larves L1 dans les selles par la
méthode Baermann ou dans le liquide broncho-alvéolaire par un lavage broncho-alvéolaire.
La numération formule sanguine met souvent en évidence une éosinophilie.

2.3. Crenosoma vulpis

Les larves L1 mesurent 260 à 330 µm de longueur. Elles ne possèdent pas de capsule
céphalique, ni d’épine sub-terminale. Leur queue est légèrement incurvée et conique. La
larve est présentée sur la figure 34.

Figure 34 : Larve L1 de Crenosoma vulpis (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Le cycle évolutif de Crenosoma vulpis est dixène. Les nématodes adultes sont
présents dans la lumière de la trachée et des bronches de l’hôte définitif, le chien ou le
renard. L’hôte intermédiaire est un mollusque gastéropode terrestre, généralement une
limace ou un escargot. Les limaces ingèrent les larves L1 qui évoluent en larves L3
infestantes. L’hôte définitif se contamine par ingestion de l’hôte intermédiaire infesté. La
période prépatente est de 4 semaines. La crénosomose canine touche principalement les
régions rurales et forestières où les populations de renard sont importantes. Ces derniers
jouent le rôle de réservoir du parasite. Le risque est plus élevé chez les chiens de chasse ou

50
de troupeau. Crenosoma vulpis est un nématode rare en France, cependant, quelques cas
sporadiques sont répertoriés.

Les signes cliniques engendrés par la crénosomose chez le chien sont une
trachéobronchite chronique apyrétique et tussigène, comme pour l’oslérose. Lors
d’infestation massive avec une grande quantité d’adultes libres dans les bronches et la
trachée, les signes cliniques sont dominés par une dyspnée et une toux marquée. A
l’auscultation pulmonaire, les bruits respiratoires sont augmentés.

3. Les larves de strongles cardio-vasculaire : Angiostrongylus vasorum

Angiostrongylus vasorum est un parasite hématophage. Les larves de stade 1 (L1)


mesurent 310 à 400 µm de longueur et 14 à 16 µm de largeur. Elles sont donc plus longues
qu’Oslerus osleri, Crenosoma vulpis et Filaroides. Leur partie antérieure est munie d’une
capsule céphalique réduite. Leur queue est ondulée avec une épine sub-terminale, comme
présentée sur la figure 35. Ce sont des larves strongyloïdes et non rhabditoïdes, car
l’œsophage ne possède pas d’appareil rhabditoïde. L’excrétion larvaire étant intermittente, il
faut prélever des matières fécales sur trois jours consécutifs pour espérer en retrouver dans
les selles.

Figure 35 : Larve L1 d’Angiostrongylus vasorum (Beugnet et al., 2008)

50 µm

Le cycle évolutif d’Angiostrongylus vasorum est hétéroxène. L’hôte définitif est le


chien où les parasites adultes de 2 cm sont localisés dans le ventricule droit et dans les
artérioles pulmonaires, lieu de déroulement de la ponte. Les œufs donnent des larves L1 qui
quittent les capillaires pulmonaires pour rejoindre les alvéoles pulmonaires puis remontent
dans les voies respiratoires jusqu’à la trachée où elles sont dégluties. Elles transitent ensuite
dans le tube digestif où les larves L1 sont excrétées dans les fèces. Le chien se contamine en
ingérant un hôte intermédiaire : un mollusque gastéropode où se déroule le développement
de la larve L1, L2 puis L3. Les larves L3 ingérées par le chien sont alors libérées dans le tube
digestif. La période prépatente dure 40 à 49 jours (ESCCAP, 2013a). Les jeunes chiens de
moins de 3 ans sont les plus touchés par cette parasitose ainsi que les chiens de plus de 6
ans. Le sud de la France correspond à une région endémique. Les chiens de chasse, se
promenant en forêt, sont les plus à risque. Le renard joue le rôle de réservoir du parasite.

L’angiostrongylose entraîne des troubles respiratoires exprimés cliniquement par une


toux chronique quinteuse, profonde et de faible intensité, une dyspnée, de l’hémoptysie et
de l’intolérance à l’effort. Ces signes respiratoires sont dûs à la migration des larves L1 et de
la persistance des œufs dans les capillaires pulmonaires. Des troubles d’insuffisance

51
cardiaque droite, sont également présents se traduisant par la formation progressive
d’ascite. Les troubles cardiaques résultent d’une hypertension artérielle pulmonaire induite
par la présence des parasites adultes dans les artères pulmonaires. Cela engendre une
hypertrophie du ventricule droit. Une dégradation de l’état général progressive est associée
aux signes cliniques précédemment cités avec un amaigrissement. Des troubles
neurologiques sont également possibles lors de migration larvaire inhabituelle. Une
coagulopathie est régulièrement rapportée, exprimé cliniquement par une tendance à
saigner plus facilement, des hématomes sous-cutanés, une hématochézie ou une épistaxis.
Radiographiquement, l’angiostrongylose est caractérisée par des plages interstielles du
parenchyme pulmonaire avec des nodules pulmonaires localisés préférentiellement dans les
lobes dorso-caudaux. De plus, une cardiomégalie droite est parfois présente (trachée
repoussée dorso-crânialement). Cette parasitose entraîne la mort de l’animal par
obstruction d’une artère par les nématodes adultes sans traitement.

52
II. Les différentes techniques coprologiques

Les types d’éléments parasitaires à rechercher dans les matières fécales sont tout
d’abord les parasites intestinaux : les œufs, les larves et les adultes nématodes (ascarides,
trichures, strongles digestifs, Capillaria, Spirocerca lupi, oxyures chez le lapin…), les cestodes
(segments ovigères de Dipylidium caninum, œufs de Taenia sp, Echinococcus spp…) et les
protozoaires (kystes de Giardia et oocystes de coccidies) qui ont été décrits dans la partie
précédente. Exceptionnellement, on peut retrouver des parasites des annexes digestives
dans les selles des chiens et des chats comme des trématodes (Opistorchis sp). On peut aussi
observer des parasites respiratoires qui transitent dans le tube digestif par déglutition,
comme c’est le cas lors de migration larvaire des larves de stade 1 d’Oslerus osleri et de
Crenosoma vulpis. Enfin, les parasites cutanés peuvent passer dans le tube digestif via le
léchage, il est donc possible de retrouver des demodex au microscope lors d’analyse de
matières fécales.

Pour réaliser l’analyse coprologique, les selles doivent être récoltées dès leur
émission. En effet, les matières fécales se contaminent rapidement par des nématodes libres
présents sur le sol, ce qui peut fausser l’analyse. Les échantillons de selles doivent être
analysés le plus rapidement possible afin d’obtenir une meilleure représentativité de
l’échantillon et un nombre plus important d’œufs car ces derniers sont rapidement détruits
avec le temps. Les selles fraiches sont analysées immédiatement ou conservées au
réfrigérateur à 4°C pendant 4 à 7 jours dans un récipient en plastique ou en verre,
hermétiquement fermé. Il est également possible de conserver les selles dans du formol à 7
% afin de bloquer l’évolution des parasites. Plusieurs facteurs influencent les résultats de
l’examen fécal. Tout d’abord, la taille (3 à 5 grammes idéalement, 1 gramme minium de
selles), l’âge et le mode de conservation de l’échantillon sont à prendre en compte. En effet,
les éléments parasitaires se dégradent et évoluent si l’échantillon est conservé trop
longtemps. Ensuite, l’expérience du personnel pour identifier les structures influence
fortement le résultat de l’analyse (Bowman et Lucio-Forster, 2010). Et enfin, il est important
de parcourir l’intégralité de la lame au microscope afin de ne pas passer à côté d’un élément
parasitaire. Le choix et la réalisation de la procédure mise en place sont également à prendre
en compte.

Selon le groupe d’experts américains, CAPC (Companion Animal Parasite Council), les
examens coproscopiques sur les chiots et les chatons doivent être réalisés 2 à 4 fois durant
leur première année de vie. Puis, il est recommandé de réaliser l’examen des selles 1 à 2 fois
par an chez les adultes (CAPC guidelines).

Dans cette partie, les différentes techniques coprologiques utilisables en médecine


vétérinaire sont présentées. Dans un premier temps, l’examen macroscopique des matières
fécales puis l’observation microscopique sans enrichissement et les méthodes
d’enrichissement par flottation et sédimentation sont étudiées. Ensuite, les méthodes de
colorations permettant de mettre en évidence les éléments parasitaires seront détaillées
avec le lugol, l’immunofluorescence et la coloration de Ziehl Neelsen modifiée. Puis, la
méthode de détection des coproantigènes sera expliquée. Et enfin, la méthode utilisant la
biologie moléculaire avec la Polymerase chain reaction (PCR) sera présentée.

53
A. Examen macroscopique
Tout d’abord, un examen macroscopique permet d’apprécier la consistance et la
couleur des selles. La présence de sang, de diarrhée, de mucus ou de stéatorrhée peut
orienter le diagnostic : insuffisance pancréatique exocrine, malabsorption ou giardiose, par
exemple.

Les éléments parasitaires observables par examen macroscopique des selles sont
décrits dans l’annexe 8.

Des parasites adultes peuvent être identifiés à l’œil nu dans les selles. Ils sont
différenciables par leur taille et par leur couleur : les ascarides sont blancs et mesurent entre
5 et 20 cm de long en général pour 2-3 mm de diamètre. Ils présentent une forme de
« spaghetti ». Les trichures adultes mesurent 2 à 5 cm de longueur et sont composés de
deux parties : une extrémité antérieure fine et longue (représentant les deux tiers du corps)
et une extrémité postérieure épaisse et courte (représentant un tiers du corps). Ils se fixent
à la muqueuse digestive par leur partie antérieure effilée. Les ankylostomes sont des petits
vers ronds, fins de 1 cm de long. Les vers ronds du chien sont présentés sur la figure 36.

Figure 36 : Les principaux vers ronds du chien : Toxocara, trichures et ankylostome


(Guide pratique de l’élevage canin, Royal canin)
Toxocara canis

Les anneaux de cestodes (Taenia sp, Dipylidium caninum) et les larves de


Strongyloides stercoralis peuvent également être observés macroscopiquement dans les
selles. Les segments ovigères de Dipylidium caninum ont un aspect de grain de riz quand ils
sont desséchés, vivants ils sont mobiles. Sous une loupe binoculaire, des segments ovigères
d’Echinococcus granulosus ou de Mesocestoides spp sont parfois observables, ils sont blancs
et mesurent respectivement 2 à 3 mm et 4 à 6 mm de longueur.

B. Observation microscopique sans enrichissement


La coproscopie directe s’effectue par mélange d’un échantillon de selles avec une
solution saline en même quantité dans un tube à hémolyse. Le mélange est étalé sur une
lame puis observée au microscope optique à l’objectif x 10 puis x 40. L’observation doit être
réalisée dans les 20 minutes qui suivent le prélèvement (Conboy, 1997).

Par l’examen direct des selles, les parasites mobiles peuvent être repérés tels que les
trophozoïtes de Giardia avec leur disque donnant une forme concave à leur surface ventrale.
Pour observer les trophozoïtes, il est recommandé de réduire le niveau de la lumière en

54
mettant le condenseur en position basse ou en fermant le diaphragme pour augmenter le
contraste (Zajac, 1992). L’ajout d’une goutte de solution d’iodine lugol tue les trophozoïtes
donc les immobilise et permet d’améliorer la reconnaissance de leur structure interne par la
coloration. Des selles fraîches sont nécessaires pour détecter les trophozoïtes mobile, car ils
sont très fragiles du fait de leur unique membrane. L’examen direct permet très rarement
d’observer des kystes de Giardia, car ils sont difficiles à identifier à cause des débris fécaux,
de leur petite taille et de leur immobilité (Kirkpatrick, 1987). En général, les trophozoïtes
sont plus souvent retrouvés dans les matières fécales diarrhéiques alors que les kystes sont
plus aisément retrouvés dans les selles moulées.

Les larves L1 d’Angiostrongylus vasorum peuvent être observées dès l’objectif 10


avec une faible quantité de selles diluée dans une goutte d’eau du robinet (Humm et
Adamantos, 2010). Les larves de Strongyloides stercoralis sont également détectables
notamment lors d’infestation massive. La sensibilité de l’examen direct des selles pour la
détection de Strongyloides stercoralis est de 50 % si trois analyses sont réalisées et de 100 %
si sept analyses sont faites.

L’examen direct des selles sur une lame est une technique ayant plusieurs avantages :
elle est peu coûteuse, réalisable rapidement et sur une petite quantité de matière, les selles
sur l’extrémité du thermomètre suffisent. De plus, le fait de garder les parasites vivants
facilite l’observation des trophozoïtes de Giardia duodenalis et de Tritrichomonas fœtus par
leur mouvement. Cependant, les œufs de parasites sont rarement observés sur une faible
quantité de fèces étalées directement. L’observation microscopique sans enrichissement est
une technique moins sensible pour la détection des éléments parasitaires que les techniques
d’enrichissement, du fait de la plus petite quantité de fèces examinée et de la présence de
débris. La sensibilité est de 14 % sur des chats spontanément infectés par Tritrichomonas
fœtus.

L’enrichissement se fait par flottation ou par sédimentation, cela permet d’éliminer


un maximum de débris et de concentrer les parasites à partir d’une petite quantité de selles.

C. Méthodes d’enrichissement par flottation


L’utilisation d’un liquide de densité supérieure aux œufs de parasites permet de faire
remonter les œufs vers la surface et d’entraîner les débris vers le fond. Plus le liquide est
dense, meilleure est la sensibilité pour détecter des œufs (Beugnet, 2000). Cependant, un
liquide trop dense fait également remonter les débris, ce qui gêne la lecture (O’Grady et
Slocombe, 1980). L’emploi d’une solution de trop haute densité engendre également la
déformation des kystes de Giardia et de certains œufs. L’examen de routine de référence
dans l’examen des selles est la flottation avec centrifugation.

La méthode de flottation utilisée au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA associe


une technique de flottation qualitative qui permet d’identifier les éléments parasitaires à
une technique de flottation quantitative (Mac-Master) qui permet d’estimer le nombre
d’œufs présents dans les selles.

La technique utilisée au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA est la suivante


(figure 37) :

55
 Déposer 5 grammes de matière fécale dans une éprouvette graduée.
 Ajouter une solution de sulfate de Magnésium jusqu’à la graduation 75 mL de
l’éprouvette. Cette solution a une densité égale à 1,28. Ce liquide est donc plus dense
que l’eau (35 % de saturation) et plus dense que les œufs des parasites, ce qui permet de
faire remonter les œufs.
 Agiter à l’aide d’une baguette en verre en tournant régulièrement et en évitant de créer
des bulles d’air.
 Un tamis constitué d’une passoire est placé sur un verre à pied. Le mélange est ensuite
filtré à travers le tamis afin d’éliminer les gros débris.

Figure 37 : Les étapes de départ pour la technique de flottation (Unité de Parasitologie


de l’EnvA)

1. Flottation totale

Récupérer le liquide dans le verre à pied et le verser dans un tube fin en


polypropylène ou siliconé (tube de Falcom) jusqu’à l’obtention d’un ménisque convergent.
Poser une lamelle en haut du tube. Laisser reposer sur le portoir 15 à 20 minutes, le temps
que les éléments parasitaires remontent et se fixent sur la partie inférieure de la lamelle
(figure 38).

56
Figure 38 : technique de flottation qualitative (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

Après ce délai, mettre la lamelle sur une lame et réaliser la lecture au microscope aux
objectifs x10 pour examiner l’ensemble de la lame et x40 pour identifier les éléments
parasitaires.

Les avantages de la flottation totale sont son faible coût, l’élimination de nombreux
débris qui permet une lecture aisée de la lame et l’identification de nombreux œufs et
oocystes de parasites. De plus, la lame étant fine (contrairement à celle de Mac-Master),
cela permet une identification plus précise des éléments parasitaires. La taille des œufs peut
être mesurée, si le microscope contient un objectif gradué afin d’aider à l’identification
d’espèce.

2. Flottation quantitative : technique de Mac-Master

La méthode de Mac-Master permet d’estimer le nombre d’œufs de parasites


présents dans un gramme de selle.

La lame de Mac-Master est constituée de 2 compartiments séparés par une cloison.


Chaque compartiment détient une grille de lecture sur son plafond, cette grille est
composée de 6 cellules, comme le schématise la figure 39. La grille mesure 1 cm de
longueur, 1 cm de largeur et 0,15 mm d’épaisseur, ce qui donne un volume de 0,15 cm3 soit
0,15 mL. Précédemment, il a été noté que 5 g de fèces étaient mélangées à 75 mL de
solution, cela donne un ratio de 1/15.

Figure 39 : Schéma d’une cellule de Mac-Master (Unité de Parasitologie de l’EnvA)

57
La technique utilisée au laboratoire de Parasitologie de l’ENVA est la suivante :

 Récupérer dans le verre à pied le liquide obtenu précédemment à l’aide d’un compte-
goutte.
 Remplir les cellules de Mac-Master, en évitant la formation de bulles d’air (figure 40).

Figure 40 : Cellule de Mac-Master en cours de remplissage (Unité de Parasitologie, EnvA)

 Attendre 10 minutes avant de lire la lame.


 La lame est observée à l’objectif x10.
 Le volume examinable sous chaque grille étant de 0,15 mL. Si on compte le nombre
d’œufs sous une grille, cela correspond au nombre d’œufs dans 0,01 g donc pour obtenir
le nombre d’œufs par gramme de fèces (opg), il faut multiplier par 100 le nombre d’œufs
compté sous une grille. Par conséquent, l’observation d’un œuf sur la lame correspond à
100 opg (soit 7 œufs par millilitre). Le seuil de détection théorique est donc de 100 opg.

Si on compte les œufs sous les 2 grilles (soit dans 0,3 mL), cela correspond au nombre
d’œufs dans 0,02 g de fèces. Pour obtenir le nombre d’œufs par gramme de fèces, il faut
multiplier le nombre d’œufs compté sous les deux grilles par 50.

Si le nombre d’œufs sur la lame est faible, pour augmenter la sensibilité, il faut
compter non seulement les œufs présents sous les grilles mais également autour, soit dans
l’ensemble des 2 compartiments (0,5 mL x 2). Sachant que dans 1 mL, on a 0,07 g de fèces, il
faut multiplier le nombre d’œufs compté par 15. Le seuil de détection théorique est alors de
15 opg, soit une limite de détection de 1 œuf par millilitre.

La technique de Mac-Master présente l’avantage de pouvoir estimer le nombre


d’éléments parasitaires. Cette méthode est limitée à la détection d’éléments parasitaires de
grande taille, visibles à l’objectif 10 (œufs de Toxocara sp, de Trichuris vulpis, de strongles
digestifs, oocystes de coccidies). Les kystes de Giardia ne peuvent pas être observés car ils
sont trop petits. L’objectif 40 n’est pas utilisable du fait de l’épaisseur de la lame, ce qui ne
permet pas une identification morphologique précise. Les larves ne peuvent pas être
repérées car elles migrent vers le bas des cellules, or la mise au point se fait sur le haut de la
cellule où est situé le quadrillage. La coproscopie quantitative est intéressante à utiliser pour
juger de l’efficacité d’un traitement anti-parasitaire. Pour décider ou non de traiter, il faut
associer le nombre d’œufs trouvé aux signes cliniques que présente l’animal. Cependant,

58
chez les carnivores domestiques pour la plupart des parasites (ascarides, cestodes et
trichures), on ne peut pas relier le nombre d’œuf au degré d’infestation. Dès qu’un œuf ou
un oocyste est repéré sur la lame de Mac-Master, un traitement doit être mis en place,
contrairement aux ruminants et aux chevaux où le traitement anti-parasitaire est prescrit à
partir d’un certain seuil d’infestation. Cependant, le critère quantitatif est à prendre en
compte pour les strongles digestifs, notamment les ankylostomes et pour les coccidies. Pour
le lapin, à partir de 5000 oocystes par gramme de fèces, un traitement doit être mis en
place, car une quantité importante d’Eimeria sp entraîne des lésions en regard de la paroi
intestinale, ce qui engendre un développement secondaire de colibacilles. Lorsque l’on ne
dénombre que quelques oocystes d’Eimeria sp aucun traitement n’est à mettre en œuvre.

L’inconvénient de la méthode par flottation simple est que l’identification de tous les
éléments parasitaires n’est pas possible, car les densités varient. La centrifugation pendant 5
minutes à 1500 tours par minute est une alternative pour augmenter les chances d’observer
des kystes de Giardia. Les étapes pour réaliser la méthode d’enrichissement par flottation
sont synthétisées sur la figure 41.

Figures 41 : Les étapes de la réalisation pratique de la technique de flottation


(Beugnet et al., 2008)

3. Flottation avec centrifugation

Pour le groupe d’experts américains (CAPC), la flottation avec centrifugation est la


« meilleure pratique » pour analyser les échantillons de matière fécale. Malgré cette
évidence scientifique, une réticence à employer la technique de flottation-centrifugation
persiste pour les examens de routine. Plusieurs études montrent que la centrifugation
permet d’augmenter la sensibilité de détection des œufs des parasites.

Zajac et al. (2002) compare cinq procédures de flottation afin d’évaluer l’importance
de la centrifugation. Cinquante échantillons de fèces provenant principalement de chiens
d’élevage ou de chiens venant d’être acquis avec une sélection préférentielle sur les jeunes
ou les selles diarrhéiques sont récoltés. Les échantillons sont analysés dans 5 groupes, dont
trois comportent une étape de centrifugation :

 VA Tech procedure avec une solution de flottation au sulfate de Zinc (ZnSO4) a une
densité de 1,18 ainsi qu’une centrifugation de 5 minutes à 400 G.
 Le kit Ovassay® avec une solution de ZnSO4 à une densité de 1,20 et une centrifugation
 Une solution de flottation de sucrose (Sheater’s solution) de densité 1,25 avec
centrifugation.

59
 Les deux autres groupes sont composés du kit de flottation Ovassay® sans centrifugation,
mais avec une attente sur la paillasse de 5 ou 10 minutes.

Les résultats de cette étude montrent que l’étape de centrifugation avec la solution
de flottation au sulfate de Zinc ou la solution de Sheater permet de mieux détecter les œufs
de Trichuris vulpis et les kystes de Giardia duodenalis (différence significative p < 0,0001).
Cependant, pour les œufs de Toxocara canis et d’Ancylostoma caninum, il n’y a pas de
différence significative selon que les techniques emploient la centrifugation ou pas. En effet,
la détection des œufs de Trichuris vulpis est largement améliorée par la méthode de ZnSO4
centrifugation, car les œufs de trichures sont denses (d = 1,14) par rapport aux autres
helminthes : 1,09 pour Toxocara et 1,06 pour Ancylostoma. Une attente de 5 ou 10 minutes
sur la paillasse ne laisse pas assez de temps aux œufs de trichures pour remonter jusqu’à la
surface. L’étape de centrifugation pallie ce problème.

Dryden et al. (2005) ont trouvé des résultats contradictoires avec l’étude précédente
puisqu’ils ont montré que pour les œufs d’Ancylostoma caninum, Toxocara canis et Trichuris
vulpis, l’étape de centrifugation permettait de détecter un plus grand nombre d’œufs que la
flottation simple, quel que soit la solution utilisée : sulfate de Zinc du kit rapide Ovassay® ou
la solution de sucre (Sheather) de densité 1,27 et ce quel que soit le temps d’attente (5, 10,
15 ou 20 minutes). En effet, Zajac et al. (2002) n’ont pas trouvé de meilleurs résultats dans la
détection des œufs de Toxocara canis et Ancylostoma caninum avec l’ajout de l’étape de
centrifugation.

Otto et al. (1941) ont montré que pour obtenir des résultats similaires entre une
flottation simple au sulfate de Zinc et la même solution mais avec l’étape de centrifugation,
il fallait laisser reposer la solution une heure sur la paillasse afin de laisser le temps aux œufs
les plus lourds de remonter à la surface. Cependant, les auteurs ont observé que l’exposition
prolongée au sulfate de Zinc entraînait un éclatement des kystes de Giardia duodenalis. La
centrifugation permet donc d‘augmenter la capacité de détecter les œufs d’helminthes et les
kystes de Giardia avec une lecture et une identification plus aisées et de gagner du temps.

Dryden et al. (2005) ont démontré qu’avec une solution de nitrate de Sodium
(NaNO3), la technique de centrifugation permet de détecter autant d’œufs que la méthode
de flottation simple en attendant 15 ou 20 minutes pour Ancylostoma caninum. Mais, la
centrifugation permet de détecter significativement plus d’œufs si le temps d’attente de la
simple flottation n’est seulement de 5 ou 10 minutes. Pour Toxocara canis, avec l’utilisation
de la solution de nitrate de Sodium, la centrifugation montre une détection significativement
plus élevée des œufs par rapport à une simple flottation, peu importe le temps d’attente. De
même, Koutz (1941) a démontré que la détection des œufs de parasites est supérieure avec
une solution de flottation de nitrate de Sodium combinée à une étape de centrifugation
qu’une flottation simple seule sans centrifugation.

Dryden et al. (2005) ont également comparé deux types de centrifugation (tournante
et fixe) pour la détection des œufs de Toxocara canis et de Ancylostoma caninum et aucune
différence significative n’a été notée entre les deux techniques.

Tous les ans, le professeur Blagburn expérimentait un essai avec ses étudiants divisés
en trois groupes. Le premier groupe réalisait un examen direct des matières fécales de

60
chiens contaminés par des parasites. Le deuxième groupe mélangeait deux grammes de
fèces avec une solution de flottation pour réaliser une flottation simple. Enfin, le troisième
groupe homogénéisait deux grammes de fèces avec une solution de flottation et réalisait
une centrifugation. Chaque année, les mêmes résultats sont obtenus, 25 % des étudiants
examinant directement les selles retrouvent des œufs de parasites, 70 % des étudiants
réalisant la flottation simple observent des œufs de parasites et 100 % des étudiants utilisant
la centrifugation retrouvent les œufs de parasites (Blagburn, 2008). Cet exercice révèle la
meilleure sensibilité de l’étape de centrifugation.

La force centrifuge est plus rapide que la simple gravité pour séparer les éléments
parasitaires des débris lourds. En effet, il faut attendre 15 minutes avant d’examiner une
lame suite à une flottation alors que pour la centrifugation, 5 minutes suffisent pour séparer
les œufs de parasites des débris. De plus, cette dernière technqiue permet une lecture plus
aisée de la lame, car la préparation est plus propre, il y a moins de matériel qui interfère. La
centrifugation est encore plus utile lorsqu’une solution visqueuse est utilisée comme la
solution de Sheather à une densité élevée de 1,27. La force appliquée par les tours de la
centrifugeuse améliore la flottabilité des œufs et les entraînent vers la surface où ils sont
concentrés, ce qui permet de détecter un plus grand nombre de parasites. Cette méthode
est également très avantageuse par rapport à la simple flottation pour la détection des œufs
de Trichuris vulpis qui ont une densité élevée. En effet, elle permet de repérer des œufs
d’helminthes dans des selles qui sont faiblement contaminées pour qui la flottation simple
ne serait pas assez sensible pour détecter ce petit nombre d’œufs présent (Zajac, 2002). La
centrifugation est une pratique facile à mettre en place dans un cabinet vétérinaire, car la
centrifugeuse pour les urines ou le sang est tout à fait adaptée, les mêmes tubes et la même
vitesse sont utilisables (Zajac, 1994).

4. La densité des éléments parasitaires et des différentes solutions de flottation

La densité des œufs de parasites retrouvée dans les matières fécales varie de 1,05 à
1,23 (David et Lindquist, 1982), comme représenté sur la figure 42. Les kystes de Giardia ont
une densité de 1,05. Les œufs d’Ancylostoma caninum et de Toxascaris leonina ont une
densité de 1,056. Toxocara canis et Toxacara cati ont une densité intermédiaire de
respectivement 1,09 et 1,10. Les oocystes d’Isospora sp et Toxoplasma gondii ont une
densité de 1,11. Trichuris vulpis est un œuf lourd de 1,145 de densité, il faut donc utiliser
une solution de forte densité pour le faire flotter et pouvoir le repérer sur une lame au
microscope. De même, Tænia sp a une densité élevée de 1,22.

Figure 42 : Échelle de densité des éléments parasitaires

61
La solution de flottation idéale doit avoir une densité suffisante permettant de faire
flotter tous les éléments parasitaires souhaités, doit maintenir la morphologie des œufs et
des kystes donc ne pas les déformer et doit éviter de faire remonter trop de débris pour
faciliter la lecture de la lame. En général, la densité de ces dernières varie entre 1,18 et 1,27.
Les caractéristiques des diverses solutions de flottation utilisables sont détaillées dans
l’annexe 9. La solution de sulfate de Zinc (ZnSO4) a une densité de 1,18. La solution de sulfate
de Magnésium (MgSO4) a une densité de 1,20. La solution saturée de chlorure de Sodium
(NaCl) ainsi que la solution de nitrate de Sodium (NaNO3) ont une densité de 1,18 à 1,20. La
solution modifiée de Sheather à base de sucre et avec du formol a une densité élevée de
1,27. Pour contrôler la densité exacte des solutions, il est intéressant d’utiliser un
hydromètre.

Dryden et al. (2005) ont comparé différentes techniques de flottation pour la


détection d’œufs de Toxocara canis, Trichuris vulpis et Ancylostoma caninum. Les résultats
qui en ressortent sont que :

 Les œufs de Toxocara canis et Trichuris vulpis sont mieux détectés par la solution de
sulfate de Zinc à une densité de 1,2 qu’à une densité de 1,1.
 La solution de sulfate de Zinc à une densité de 1,1 fait flotter aisément les œufs
d’Ancylostoma caninum.
 La solution de nitrate de Sodium par simple flottation est la plus adaptée pour détecter
les œufs d’Ancylostoma caninum et Toxocara canis par rapport à la solution de Sheather.
Au contraire, la solution de Sheather est plus adaptée pour détecter les œufs de forte
densité de Trichuris vulpis que la solution au sulfate de Zinc à une densité de 1,1 ou que
la solution de nitrate de Sodium lorsque la technique de flottation simple est utilisée. De
plus, la solution de Sheather est plus efficace que la solution de nitrate de Sodium pour
retrouver les œufs d’Ancylostoma caninum, Trichuris vulpis et Toxocara canis quand
l’étape de centrifugation de 5 minutes est réalisée.

Cringoli et al. (2011) ont comparé trois techniques (flottation en tube, Mac Master et
FLOTAC) pour mettre en évidence les œufs d’Ancylostoma caninum. La conclusion de cette
étude confirme le fait que les solutions de flottation les plus adaptées pour mettre en
évidence Ancylostoma caninum sont le chlorure de Sodium ou le nitrate de Sodium à une
densité de 1,20.

Pour repérer au mieux les kystes de Giardia dans les matières fécales, la solution de
sulfate de Zinc (d = 1,18) est recommandée, car elle entraîne moins de déformation des
kystes que la solution de sucrose (d= 1,27) de densité trop élevée (Byron et al., 2006).

Une étude menée en 2005 lors d’une conférence vétérinaire « wet lab » est
composée de deux groupes. Le groupe 1 est constitué de 14 personnes (vétérinaires ou
techniciens vétérinaires) qui utilisent une solution de flottation de sulfate de Zinc à une
densité de 1,18 ainsi que du lugol. Le groupe 2 est composé de 13 personnes qui utilisent la
solution de Sheather à une densité de 1,27 pour la flottation. Les praticiens utilisant la
solution de sulfate de Zinc (d=1,18) manquent de sensibilité dans la détection de Taenia sp
et des œufs de parasites lourds tel que Physaloptera spp, car la densité est trop faible pour
faire flotter ces œufs.

62
Il est recommandé d’utiliser des solutions de flottation de densité comprise entre
1,22 et 1,35 pour détecter au mieux les parasites intestinaux communs (O’Grady et
Slocombe, 1980). La limite inférieure est de 1,22 afin de pouvoir faire flotter les éléments
parasitaires denses tels que Taenia spp (d = 1,22) et les œufs de Trichuris vulpis (1,145).

Les œufs de Spirocerca lupi ne sont pas détectés par flottation en solution saline mais
par flottation sucrée saturée

5. Les kits utilisant la flottation

Les différents kits commercialisés : Fecal OVA3 step® (Kruuse), Fecalyzer kit®
(Vetoquinol), Ovassay plus® (Janssen-Elanco) et OVATEC plus sytem® utilisent la méthode de
flottation pour concentrer les éléments parasitaires du chien et du chat. Ils sont présentés
sur la figure 43.

Figure 43 : Les différents kits de flottation du commerce

Fecalyzer kit® utilise le nitrate de Sodium à une densité de 1,20 comme solution de
flottation (Fecasol®). Ovatec plus System® et Ovassay® utilisent le sulfate de Zinc à une
densité de 1,18 et 1,20 respectivement comme solution de flottation. Une différence
significative a été notée entre une solution de sulfate de Zinc de routine utilisée en
laboratoire et une solution de sulfate de Zinc provenant d’un kit commercial. Cette
différence s’explique par le fait que les solutions fournies avec les kits commerciaux ont
généralement une densité supérieure à 1,18, ce qui déforme les kystes de Giardia et rendent
leur détection plus difficile. D’où l’importance de bien connaître et vérifier la densité de la
solution utilisée.

Pour ces différents tests, un kit est fourni aux propriétaires qui déposent un
échantillon de selle de leur animal dans le flacon à l’aide du bouchon fourni pour les
collecter, comme illustré sur la figure 44.

Figure 44 : Collecte de l’échantillon de selle (Ovassay plus®)

63
Les étapes à réaliser par le vétérinaire sont exposées sur la figure 45. Les
manipulations sont à réaliser avec des gants.

 Ajouter la solution de flottation jusqu’à remplir la moitié du tube.


 Homogénéiser les selles et la solution en tournant le bouchon de droite à gauche à
plusieurs reprises.
 Remplir le flacon en entier avec la solution de flottation jusqu’à former un ménisque en
surface.
 Déposer une lamelle sur la surface et attendre 10 minutes.
 Déposer la lamelle sur une lame et observer au microscope.

Figure 45 : Les étapes pour réaliser la flottation avec le kit Ovassay plus®

FLOTAC

L’appareil FLOTAC est utilisable pour détecter et quantifier les éléments parasitaires
(œufs et larves d’helminthes, kystes et oocystes de protozoaires) chez toutes les espèces :
carnivores domestiques, herbivores, hommes, animaux sauvages et oiseaux. C’est un
dispositif récent développé par le professeur Giuseppe Cringoli de l’université de Naples. Son
principe d’utilisation est basé sur la combinaison de la flottation à deux étapes de
centrifugation, comme présenté sur la figure 46. Les différentes étapes se réalisent de la
manière suivante :

 Tout d’abord, 10 grammes de fèces sont pesés puis dilués avec 90 mL d’eau, ce qui
donne une dilution au 1/10.
 Les matières fécales sont homogénéisées puis filtrées avec un filtre de 350 µm.
 7 mL de la solution filtrée sont mis dans un tube à centrifuger pendant 3 minutes à 1500
tours par minute.
 Le surnageant est ensuite jeté et le culot est remis en suspension dans 11 mL d’une
solution de flottation (FS).
 10 mL de la solution de flottation sont prélevés avec une pipette pasteure et 5 mL sont
déposés dans chaque chambre de flottation de l’appareil FLOTTAC (figure 47).
 La plaque ronde est mise à centrifuger pendant 5 minutes à 1000 tours par minute.
 Puis, le comptage des éléments parasitaires en regard des grilles (18 x 18 mm) de lecture
est réalisé sous microscope.

64
Figure 46 : Les différentes étapes du FLOTAC®

x 5 min
le
Garder le culot
Homogénéiser
Ajouter de l’eau

avec la solution
Remplir le tube
dans un tube

Remplir les 2
chambres de
l’échantillon

1000 tr/min
surnageant.
1500tr/min
Centrifuger

Centrifuger

Examiner sous
Transférer

de filtration

microscope
3 minutes

5 minutes
flottation
Jeter le
(90 mL)

Filtrer
(10 g)
Peser

x
min
La durée des différentes étapes de préparation avant l’analyse microscopique est
estimée à 12-15 minutes (Cringoli et al., 2010).

Figure 47 : Remplissage de l’appareil FLOTAC® (Cringoli, 2006)

L’avantage principal de l’appareil FLOTAC est sa très haute sensibilité. Avec la dilution
des selles au 1/10, la lecture d’une grille, soit de 5 mL, correspondant à 0,5 g de fèces donne
une sensibilité de 2 opg. La lecture des deux grilles, soit de 10 mL, correspondant à 1 g de
fèces, donne une sensibilité de 1 opg. De plus, la lecture des lames est aisée, car il y a peu de
débris suite aux deux centrifugations. Toutes les solutions de flottation sont utilisables. Il est
aussi possible d’utiliser deux solutions de flottations différentes pour chaque chambre de
flottation. Les inconvénients sont la nécessité d’un matériel spécifique, d’une centrifugeuse
ainsi que la complexité et la longueur des étapes.

L’appareil FLOTAC permet également de détecter les larves. Il présente plusieurs


avantages par rapport à la méthode de Baermann. Tout d’abord, les résultats sont obtenus
rapidement, en moins de 24 heures. De plus, la viabilité des larves n’est pas nécessaire pour
cette technique, ce qui permet de préserver les échantillons dans du formol.

Gaglio et al. (2008) ont comparé différentes méthodes de détection des larves :
FLOTAC, Baermann, Mac-Master et Wisconsin (flottation et centrifugation) sur un chat
européen mâle de 11 mois. Cette étude conclut à une sensibilité supérieure de l’appareil

65
FLOTAC pour détecter un plus grand nombre de larves. En effet la différence est significative
(p<0,05).

Mini-FLOTAC

Un nouveau dispositif simplifié a été développé récemment afin d’obtenir un appareil


plus facilement utilisable et transportable dans les laboratoires limités en équipement et ne
disposant pas de centrifugeuse. En effet, la technique avec le mini-FLOTAC ne nécessite pas
d’étape de centrifugation. Le matériel nécessaire est présenté sur la figure 48, il comporte
d’une part, une base (fill-FLOTAC) contenant un filtre et d’autre part, un disque de lecture
composé de deux chambres d’une contenance de 1 mL chacune.

Figure 48: Fill-FLOTAC et mini-FLOTAC kit (Barda et al., 2013)

La technique utilisée est représentée sur la figure 49.

 Déposer 1 gramme de fèces et 1 mL de formol 5 % dans le récipient fill-FLOTAC, puis


homogénéiser (1, 2, 3).
 Ajouter 20 mL de solution de flottation : NaCl ou ZnSO4 (4).
 Homogénéiser à nouveau (5).
 Filtrer, pour séparer les débris, puis remplir les deux chambres de flottation de 1 mL
chacune (6).
 Attendre 5 à 10 minutes, puis examiner les chambres au microscope (7).

Figure 49 : Les étapes de la technique du mini-FLOTAC (Barda et al., 2013)

1 2 3 4 5 6 7

Peser 1g de Ajouter 1 mL Homogénéiser Ajouter Homogénéiser Filtrer et Attendre 5 à


fèces de formol 5 % 20 mL de la remplir les 10 min et
solution de deux examiner sous
flottation chambres le microscope
de
flottation

66
La durée de préparation avant l’analyse microscopique est estimée à 12 minutes.
Deux minutes pour préparer l’échantillon, puis 10 minutes pour attendre que les œufs ou les
oocystes remontent à la surface. Ensuite, 5 à 7 minutes sont nécessaires pour la lecture
microscopique.

Pour chaque échantillon de matière fécale, il est recommandé de réaliser 2 mini-


FLOTAC en utilisant deux solutions de flottations différentes. D’une part, une solution de
flottation au chlorure de Sodium à une densité de 1,20 afin de mettre en évidence les œufs
d’helminthes. D’autre part, une solution de sulfate de Zinc de densité 1,35 afin de mettre en
évidence les oocystes de coccidies et les kystes de Giardia. La sensibilité du mini-FLOTAC est
de 20 œufs par gramme de fèces (1 gramme de fèces mélangé dans 20 mL de solution de
flottation) lors de la lecture d’une seule chambre (de 1mL) et de 10 opg lors de la lecture des
deux chambres. La sensibilité de détection n’est pas la même selon les solutions de
flottation utilisées. Le mini-FLOTAC a une très bonne sensibilité pour la détection des
helminthes, mais une relativement pauvre performance pour la détection des protozoaires.
Pour les oocystes de coccidies et les kystes de Giardia, la sensibilité est meilleure avec le
FLOTAC grâce à l’étape de centrifugation qui permet d’augmenter la détection.

L’avantage majeur du mini-FLOTAC, en plus de sa bonne sensibilité et de sa simplicité


d’utilisation est son coût faible du fait que le matériel soit réutilisable après un rinçage
minutieux et que l’achat d’une centrifugeuse n’est pas nécessaire. Le mini-FLOTAC coûte 5 €
et le fill-FLOTAC 4 €. De plus, l’analyse est réalisable directement sur des selles fraîches ou
bien une semaine après conservation dans du formol, ce qui assure une protection pour le
manipulateur. L’inconvénient est qu’étant donné qu’il n’y a pas d’étape de centrifugation, la
lecture microscopique est plus difficile du fait des débris.

Les deux dispositifs FLOTAC et mini-FLOTAC ne sont pas destinés à la même clientèle.
Le choix est à faire selon les installations et les équipements (centrifugeuse) disponibles dans
les laboratoires et les cliniques vétérinaires. Aucune étude comparant la sensibilité des deux
méthodes n’a encore été publiée.

6. Les limites de la flottation

Actuellement, la flottation simple ou avec centrifugation est considérée comme la


méthode de référence pour le diagnostic de parasitoses intestinales. Cependant, cette
technique possède plusieurs limites. Tout d’abord, les erreurs d’identification des éléments
parasitaires qui peuvent être confondus avec des débris végétaux ou du pollen par un
examinateur non expérimenté. De plus, le comportement de coprophagie des carnivores
domestiques peut entraîner des erreurs d’identification d’espèces parasitaires. La variabilité
des densités des œufs de parasites entraîne des difficultés dans le choix du liquide de
flottation le plus adapté. L’excrétion intermittente de nombreux parasites (kystes de Giardia
notamment) concluent à des résultats faussement négatifs si une seule coproscopie est
réalisée. L’inconvénient majeur de la flottation est que les œufs ne peuvent pas être repérés
pendant la période prépatente, car ils ne sont pas émis dans les selles.

67
6.1. Les difficultés de la détection des kystes de Giardia

Giardia duodenalis est un parasite difficile à détecter au microscope du fait de la très


petite taille de ses kystes (8-12 x 7-10 µm) et de leur excrétion intermittente. Ces deux
points nécessitent d’une part, la présence dans la clinique d’un objectif capable de mesurer
l’élément repéré, ce matériel est rarement présent en clientèle. Et d’autre part, la nécessité
de répéter l’analyse environ 7 jours plus tard ou de procéder à 3 coproscopies espacées de
48 heures (Collins et al., 1987). Une étude comparant la flottation au sulfate de Zinc à la
méthode ELISA prise comme référence a montré que lors de la réalisation de la 1e
coproscopie, 70 % des chiens infestés peuvent être détectés, avec une deuxième analyse, la
sensibilité s’élève à 93 %. Cependant, si l’analyse coproscopique est réalisée uniquement par
des techniciens expérimentés et que la flottation au sulfate de Zinc est comparée à la
méthode d’immunofluorescence prise comme référence, la sensibilité diminue à 78 % en
supposant que l’immunofluorescence ait une précision de 100 % (Rishniw et al., 2010).

Si le résultat de l’analyse est négatif, cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a
pas d’infestation. Soit les kystes ne sont pas excrétés au moment de l’analyse
coproscopique, soit ils sont excrétés en trop faible quantité pour être détectés.

L’excrétion intermittente indique également que le nombre de kystes de Giardia


retrouvé sur la lame n’est pas un bon indicateur du niveau de l’infection chez les carnivores.
En effet, Douglas et al. (1988) ont montré que lorsque quelques kystes de Giardia sont
identifiés dans les selles, cela peut correspondre à 105 ou 109 trophozoïtes dans l’intestin
grêle. L’excrétion peut varier de 500 000 à un million de kystes par gramme de fèces un jour
et aucun kyste deux jours plus tard (Bourdeau, 1993). L’excrétion peut varier dans un sens
comme dans l’autre, on peut retrouver 10 kystes par gramme de fèces chez un chien à J1
puis 3190 à J3. A l’inverse, on peut quantifier 150 kystes par gramme à J1 et 44610 à J3
(Dryden et al., 1996). Les chiens de chenil infectés excrètent entre 26 et 114 486 kystes par
gramme de fèces (Bermudez-Cruz et al., 2009). Chez les chats, on peut retrouver jusqu’à plus
d’un million de kystes par gramme de fèces. En général, deux à dix jours séparent les pics
d’excrétion (Kirkpatrick et Farrell, 1984).

De plus, il a été montré que certains praticiens et techniciens de laboratoire ayant


peu d’expérience dans la lecture de coproscopie repèrent difficilement les kystes de Giardia
(Dryden et al., 2006). En effet, les résultats de la coproscopie sont intimement liés à la
compétence technique de l’observateur. Plusieurs études ont montré que la technique de
centrifugation avec la solution de sulfate de Zinc à 1,18 de densité réalisée par des
personnes expérimentées présente le meilleur compromis pour détecter les kystes de
Giardia (Zimmer et Bunington, 1986 ; Barr et al., 1992 ; Zajac et al., 2002). Cette technique
est considérée comme la méthode de référence par ces auteurs.

D. Méthodes d’enrichissement par sédimentation


La sédimentation utilise une solution de densité faible pour diluer les selles, ce qui
fait descendre les œufs et les concentre dans le culot. Les éléments parasitaires sont
hydrophiles. La sédimentation est intéressante pour les œufs lourds ou operculés qui ne
flottent pas bien à cause de l’effet hypertonique exercé par la solution de flottation (Dryden
et al., 2005).

68
1. Sédimentation di-phasique

La technique de sédimentation utilisée au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA est la


méthode di-phasique (ou méthode de Teleman). Cette technique est très intéressante pour
la détection des kystes de protozoaires et notamment ceux de Giardia. Elle est réalisée de la
manière suivante (figure 50) :

 Peser environ 0,5 grammes de fèces dans une éprouvette graduée.


 Ajouter 10 mL de formol à 10 % sous la hotte, afin d’éviter l’inhalation des vapeurs
toxiques.
 Mélanger, attendre 3 à 5 minutes, puis filtrer à l’aide d’une passoire avec deux
épaisseurs de gaze.
 Récupérer 7 mL du filtrat et les introduire dans un tube à centrifuger de 15 mL.
 Ajouter 3 mL d’éther, sous la hotte, puis agiter. Les éléments lipidiques se positionnent
au niveau de l’éther, ce qui permet de dégraisser le prélèvement.
 Centrifuger à 3000 tours par minute pendant 5 minutes.
 Les trois phases supérieures sont éliminées par retournement du tube : la phase
superficielle contenant l’éther et emprisonnant les graisses, la couche intermédiaire
épaisse formée de divers débris lipophiles et la phase contenant le formol.
 Seul le culot contenant les kystes de protozoaires est gardé. Il est récupéré avec
précaution à l’aide de l’embout d’une pipette Pasteur et déposé entre lame et lamelle.
 La lecture au microscope optique est réalisée à l’objectif x 20 pour l’observation de
l’ensemble de la lame puis à l’objectif x 40 pour l’identification des kystes de Giardia.

Figure 50 : Les étapes de la réalisation pratique de la technique de sédimentation di-


phasique (Beugnet et al., 2008)

L’avantage de cette technique est sa sensibilité vis-à-vis des kystes de Giardia par
rapport à la flottation simple (Oliveira-Sequeira et al., 2002). Elle a cependant l’inconvénient
de conserver plus de débris, ce qui rend plus difficile la lecture.

69
2. Les kits utilisant la sédimentation

2.1. BIOREPAIR®

Le kit BIOREPAIR®, commercialisé par Kitvia, à 4,5 € l’unité, utilise une méthode de
sédimentation di-phasique pour concentrer les éléments parasitaires. Une solution de
Bailenger composée de 0,4 % d’acide acétique, 0,05 % d’acide de sodium et du sodium
d’acétate à 15g/L est contenue dans tous les flacons. Le matériel fourni avec le kit est
présenté sur la figure 51.

Figure 51 : BIOREPAIR® (www.Kitvia.com)

La procédure du test BIOREPAIR® est expliquée sur l’annexe 10. Les étapes à réaliser
sont les suivantes :

 Prélever un échantillon de selles à l’aide de l’écouvillon qui est fixé sur le bouchon du
flacon fourni. L’écouvillon est remis dans le flacon afin de mélanger les matières fécales
prélevées aux 3,3 mL de solution de Bailenger contenus dans le flacon. Refermer le
flacon et homogénéiser.
 Puis, ouvrir à nouveau le flacon pour y ajouter 1,25 mL de la solution d’éther (éthyle
acétate). Le bouchon est revissé et la solution homogénéisée.
 Jeter le bouchon et visser ensuite la fiole de filtration sur le flacon, comme expliqué sur
les images de l’annexe 10. Homogénéiser à nouveau.
 Centrifuger à 1500-2000 tours par minute pendant 5 à 10 minutes.
 Dévisser et jeter le filtre ainsi que le surnageant. Prélever le culot et le déposer sur une
lame, il est possible d’y ajouter une goutte de solution de coloration lugol. Enfin,
observer au microscope pour repérer les éléments parasitaires.

2.2. Uranotest copro®

Le kit Uranotest copro®, utilise une méthode de sédimentation modifiée pour


concentrer les éléments parasitaires. Le matériel fourni avec le kit est présenté sur la
figure 52.

70
Figure 52 : Uranotest copro® (www.uranovet.com)

La procédure de réalisation du test est détaillée dans la 2 e partie expérimentale de la


thèse. L’Uranotest copro® est commercialisé en Espagne pour le prix de 3 € l’unité (Francisco
Villanueva, « communication personnelle »).

3. Méthodes de détection des larves : Baermann

La technique de Baermann et Lee permet de mettre en évidence les larves vivantes


de nématodes qui sont attirées par l’eau (hydrotropisme et géotropisme positif).

La technique est la suivante (Beugnet et al., 2004) (figure 53) :

 10 à 20 grammes de fèces fraîches sont déposées dans une passoire métallique tapissée
d’une à 2 couches de gaze. Il est conseillé d’introduire la plus grande quantité de fèces
possible.
 La passoire contenant les fèces est déposée dans un entonnoir. L’entonnoir est relié à un
tube en caoutchouc avec un robinet (pince de Mohr ou clamp) à son extrémité distale.
 L’entonnoir est rempli d’eau jusqu’à imbiber la compresse de gaze. Un bécher est placé
sous le robinet pour collecter l’eau et les larves présentes.
 Attendre 18 à 24 heures, avant d’ouvrir le robinet pour récupérer le liquide avec les
larves ayant migré vers le bas. Récupérer environ 5 mL de liquide.

Figure 53 : Schéma illustrant la technique de Baermann (Beugnet et al., 2004)

L’observation se fait avec une loupe binoculaire à l’objectif x 2 ou x 4 (grossissement


x 10 à x 40). Les larves sont facilement reconnaissables par leur aspect ondulé. Pour

71
identifier le type de parasites, les larves doivent être collectées avec une pipette Pasteur et
observer sous le microscope. Il est possible de tuer les larves avant de les observer avec une
solution de lugol.

Cette méthode présente plusieurs avantages. Tout d’abord, sa facilité de réalisation


et son faible coût (15 € au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA). De plus, il y a peu de
débris et les larves ne sont pas déformées, ce qui facilite leur identification. Enfin, les
résultats sont obtenus en moins de 24 heures. Cependant, l’inconvénient majeur de cette
technique est qu’il est possible de l’utiliser uniquement sur des selles fraîches.

La recherche des larves L1 d’Angiostrongylus vasorum et de Strongyloides stercoralis


par la technique de Baermann est la méthode de référence pour poser un diagnostic de
certitude de ces parasitoses. La coproscopie doit être réalisée sur 3 jours consécutifs afin de
parer l’excrétion intermittente des larves. Pour l’aelurostrongylose, la méthode de
Baermann est également recommandée et donne une bonne sensibilité, car les femelles
sont assez prolifiques. Cependant, pour ce parasite aussi, il est recommandé d’effectuer 3
analyses espacées de 48 heures pour augmenter la sensibilité de détection.

Humm et Adamantos (2010) recommandent de réaliser un étalement des selles sur


une lame avec une goutte d’eau du robinet lors de suspicion d’angiostrongylose. Cet examen
direct des selles permet de poser un diagnostic plus rapide et donc de traiter plus
précocement si des larves sont observées au grossissement 10. Cependant, la technique de
Baermann est recommandée que le résultat par étalement soit positif ou non. Si
l’échantillon est positif, la méthode de Baermann permet d’identifier plus précisément le
type de larves au grossissement 40 : Angiostrongylus vasorum (épine dorsale et queue
incurvée), Crenosoma vulpis, Oslerus osleri et Filaroides. En effet l’étalement permet
seulement de détecter la présence de larves. Si aucune larve n’est détectée par étalement,
la méthode de Baermann doit être réalisée car l’étalement présente une sensibilité de 61 %.

E. Colorations : lugol et immunofluorescence


La solution iodo-iodurée ou de lugol (iode sublimée et iodure de Potassium) permet
de colorer les kystes de Giardia afin de pouvoir les repérer plus facilement sur la lame au
microscope dès l’objectif 10. Les débris végétaux ne sont pas teintés par ce colorant, mais les
levures le sont et parfois les larves d’helminthes aussi. Cependant, les levures sont deux fois
plus petites que les kystes de Giardia et ne contiennent pas de structures internes. La iodine
a l’avantage de ne pas colorer les oocystes de coccidies ni les sporocytes de Sarcocystis, ce
qui facilite le repérage des kystes de Giardia. En médecine humaine, un autre colorant à
base d’iode est également utilisé, il s’agit du M.I.F (Merthiolate, iode, formol).

L’immunofluorescence utilise un anticorps monoclonal fluorescent murin dirigé


contre des antigènes de la paroi des kystes de Giardia. Un anticorps anti-murin marqué
permet de révéler la fixation de l’anticorps à l’antigène si elle a lieu. La sensibilité de cet
examen est estimée à 94,7 % (Baixench et al., 1993). L’inconvénient majeur de cette
technique utilisée en humaine est la nécessité d’un microscope à fluorescence pour la
lecture. Cette méthode n’est donc pas utilisable dans un cabinet vétérinaire, mais réservée
aux laboratoires de diagnostic. Cependant, la lecture est facilitée par la coloration en vert
pomme de la paroi des kystes de Giardia.

72
F. Détection des copro-antigènes
La recherche des antigènes parasitaires dans les matières fécales est une méthode
immunologique indirecte. Cette méthode a une bonne sensibilité, elle permet de déceler
dans les selles les antigènes libérés en faible quantité par le parasite vivant. De plus, la
spécificité est également très bonne du fait notamment de l’utilisation d’anticorps
monoclonaux. L’avantage majeur de cette technique est que la détection de coproantigènes
signifie que le parasite est vivant, c’est-à-dire que l’infection parasitaire est en cours au
moment du diagnostic, contrairement à une sérologie où il existe une faible corrélation
entre une positivé en anticorps anti-Giardia et la présence d’une infection active (Rosoff et
al., 1989).

Les inconvénients majeurs des techniques d’enrichissement décritent précédemment


sont : l’impossibilité de détection des éléments parasitaires quand l’excrétion est
intermittente et lorsque les œufs ou oocystes ne sont pas encore émis dans les matières
fécales, c’est-à-dire pendant la période prépatente. C’est pourquoi des nouveaux tests
détectant les coproantigènes ont été développés. Un snap test détectant les coproantigènes
de Giardia est commercialisé par idexx. Très récemment (2015), une étude décrivant un
nouveau test détectant les coproantigènes des Toxocara sp, Trichuris vulpis et des
ancylostomes a été publiée (Idexx, 2014).

En effet, les coproantigènes sont excrétés par les parasites adultes qui sont localisés
dans le tube digestif des carnivores domestiques et non par les œufs. L’avantage majeur de
cette technique est que la détection des parasites est faisable pendant la période prépatente
et pendant les périodes où les œufs ne sont pas excrétés. Cette détection précoce permet de
traiter l’animal le plus tôt possible avant que les œufs soient libérés dans les matières fécales
et contaminent l’environnement, cela permet donc de réduire fortement les réinfestations
des autres animaux.

1. Giardia

L’examen microscopique des selles pour l’observation des kystes de Giardia manque
de sensibilité en cas de faible émission des kystes. De plus, l’excrétion intermittente des
kystes nécessite de renouveler les observations (Decock et al., 2003). La méthode de
référence pour détecter les kystes de Giardia dans les matières fécales est la technique de
concentration avec la solution de flottation de sulfate de Zinc réalisée sur 3 jours consécutifs
(Zimmer et Bunington, 1986 ; Barr et al., 1992). Une seule flottation au sulfate de Zinc donne
des résultats insuffisants avec une sensibilité de 70 %. Par ailleurs, Decock (2003) a montré
qu’avec deux flottations réalisées à 24 heures d’intervalle on obtient une bonne sensibilité
très proche de celle obtenue avec 3 flottations. Trois coproscopies réalisées avec une
solution de flottation au sulfate de Zinc sur 3 jours consécutifs donnent une sensibilité de 94
% (Zimmer et Bunington, 1986). Cependant, cette technique nécessite du personnel qualifié
et entraîné pour détecter les kystes qui sont de petite taille. De plus, cette méthode est
assez chronophage. La récolte des selles sur plusieurs jours n’est pas toujours facile à réaliser
pour le propriétaire. Malgré un premier résultat négatif lors de l’examen microscopique, une
giardiose ne peut être exclue. C’est pourquoi, des tests rapides détectant les coproantigènes
pendant les périodes où les kystes ne sont pas excrétés dans les selles ont été développés.

73
L’annexe 11 décrit les différentes techniques coprologiques utilisées pour le
diagnostic d’une giardiose : flottation au sulfate de Zinc et ELISA (Enzyme-Linked
Immunosorbent Assay) ; détection de coproantigènes libres (test SNAP Giardia®) ou liés aux
kystes de Giardia (tests immunochromatographiques). La sensibilité et la spécificité des
différentes méthodes sont indiquées par rapport au test ELISA des laboratoires d’analyses.

La technique ELISA est une méthode de détection d’antigènes ou d’anticorps par


utilisation d’immunoglobines couplées à une enzyme. C’est une réaction chimique catalysée
par une enzyme formant un composé coloré lors de résultat positif. La méthode ELISA
indirecte se réalise en deux étapes. Tout d’abord, une phase immunologique aboutissant à la
formation de complexes immuns puis une phase enzymatique permettant la révélation des
complexes. Cette technique ELISA présente un double intérêt. D’une part, la mise en
évidence d’antigènes parasitaires dans les selles est corrélée à une infestation active.
D’autre part, cela permet de suivre l’efficacité d’un traitement anti-parasitaire.

1.1. ProsPecT ®

Plusieurs tests identifiant les antigènes de Giardia humain produits par les
trophozoïtes dans les selles ont été développés. Un résultat positif est identifié par un
changement de couleur. Ces tests présentent une sensibilité de 100 % pour détecter les
giardiose humaine et une spécificité de 96 %. De plus, ces kits ELISA (ProSpecT®) permettent
de détecter environ 30 % de plus de cas de giardiose humaine par rapport à la technique de
flottation avec le sulfate de Zinc (Rosoff et al., 1989). Cependant, ces tests affichent des
niveaux de sensibilité et de spécificité plus bas pour la détection des coproantigènes de
Giardia des chiens et des chats (Barr et al., 1992 ; Payne et al., 2002). Barr et al. (1992) ont
trouvé une spécificité diminuée à 77 % chez le chien, cela pourrait s’expliquer par l’existence
probable de réactions croisées avec d’autres organismes intestinaux. Car les premiers tests
ELISA utilisaient des anticorps polyclonaux polyspécifiques contre la totalité des kystes et/ou
des trophozoïtes de Giardia lamblia permettant de détecter un large panel d’antigènes de
Giardia. De plus, ces premiers tests n’étaient réalisables que sur des échantillons de selles
fraîches, non traitées (pas de conservation dans du formol) et nécessitaient un
spectrophotomètre pour les lectures. La sensibilité est également diminuée chez les chiens
asymptomatiques.

Deux hypothèses sont avancées concernant la diminution de la sensibilité de


détection des coproantigènes chez le chien par rapport aux coproantigènes chez l’homme
(Barr et al., 1992).

 La première concerne la spécificité d’hôte de Giardia. Le fait que Giardia duodenalis est
la même espèce chez l’homme et chez le chien est toujours indécis (Kirkpatrick, 1987).
Les Giardia provenant du chien ne produiraient pas autant de coproantigènes Giardia
Specific Antigen (GSA-65) que les Giardia provenant d’humains.
 La deuxième hypothèse est que la production des coproantigènes est équivalente mais
qu’il existe des enzymes dans le tube digestif du chien qui dégradent les coproantigènes
qui sont de nature protéique.

Barr et al. (1992), dans une étude portant sur 164 échantillons de selles obtenus à
partir de 77 chiens, ont conclu qu’il n’y a pas de différences significatives (p > 0,25) entre les

74
résultats obtenus avec la flottation au sulfate de Zinc et le test ELISA ProSpecT® dans la
détection des échantillons positifs en Giardia. De même, Decock et al. (2003), dans une
étude portant sur 30 Beagles infectés par Giardia, ont conclu que le test ELISA ProSpecT®
avait la même sensibilité que la technique de flottaison au sulfate de Zinc réalisée sur deux
ou trois jours.

Zajac et al. (1992) ont conclu que la technique ELISA est légèrement plus efficace
qu’une unique flottation au sulfate de Zinc dans la détection d’une infestation par Giardia.
En effet, la recherche des antigènes dans les fèces permet d’éviter le problème d’excrétion
intermittente des kystes, mais ce dispositif ne semble pas supérieur pour diagnostiquer la
giardiose canine par rapport à la flottation au sulfate de Zinc réalisée trois fois par un
examinateur expérimenté pour détecter les kystes de Giardia.

Le test ELISA ProspecT® Giardia microplate assay est un test immuno-enzymatique


qualitatif (EIA) mettant en évidence les coproantigènes Giardia Specific Antigen de 65 kDa et
également les coproantigènes spécifiques de Cryptosporidium (CSA). Ce test met en
évidence un seul type d’antigène pour Giardia : GSA-65, ce qui améliore la spécificité et
diminue énormément la possibilité de réactions croisées. L’anticorps spécifique utilisé pour
la détection cible directement quelques épitopes définis contrairement à des milliers
d’épitopes indéfinis avec les anciens tests ELISA (Rosoff et al., 1989). Ce test ProSpecT® est
réalisable sur des selles fraîches qui doivent être conservées au réfrigérateur ou congelées.
Les kystes de Giardia contenus dans des fèces non traitées dégénèrent rapidement quand ils
sont stockés dans le réfrigérateur plus de quelques jours. Si les selles sont congelées
immédiatement après leur ramassage, les kystes ne sont pas ou très peu dégradés et le
niveau de GSA-65 reste stable (Rosoff et al., 1989). La production des coproantigènes est
indépendante de l’excrétion des kystes ou des trophozoïtes. GSA-65 est stable dans les
divers fixateurs utilisés en laboratoire : formol 10 % ou SAF ou également dans les selles non
traitées congelées sur 6 mois (Rosoff et Stibbs, 1986).

Le test ELISA ProSpecT® a pour support une microplaque composée de puits


contenant les échantillons de selles diluées. Des anticorps anti-GSA 65 monospecifique sont
fixés sur la plaque, ce qui permet de capturer les coproantigènes spécifiques. Plusieurs
réactions sont nécessaires pour mettre en évidence ces coproantigènes, la réalisation du test
avec les diverses étapes dure environ deux heures. La lecture des résultats est possible au
terme de 10 minutes à l’œil nu ou par spectrophotométrie. Si une coloration jaune apparaît
cela signifie que le résultat est positif et que des coproantigènes sont présents.

1.2. Le test SNAP Giardia®

Le test SNAP® Giardia, commercialisé par Idexx, pallie le problème d’excrétion


intermittente des kystes, car il détecte les coproantigènes libres non liés aux kystes. Ce test
est composé d’anticorps spécifiques qui réagissent avec les coproantigènes de Giardia. Groat
et al. (2003), ont montré que le test SNAP® Giardia a une sensibilité de 92 % et une
spécificité de 99 % par rapport au test ELISA utilisé dans les laboratoires d’analyses de
référence. Cette sensibilité élevée s’explique par le fait que les antigènes détectés dans les
selles ne sont pas liés à la paroi des kystes ni aux trophozoïtes, mais ce sont des antigènes
libres qui sont répartis dans les fèces. Le test SNAP® Giardia a l’avantage d’être rapide,
réalisable en 8 minutes. Il est à pratiquer sur des selles fraîches ou bien conservées au

75
réfrigérateur entre 2 et 7°C ou au congélateur pendant 7 jours afin de conserver les
coproantigènes. Une date de péremption est à respecter. Une fois le test extrait de son
emballage aluminium, il doit être réalisé dans les deux heures pour ne pas fausser le
résultat. La lecture est facile à interpréter, une pastille colorée en bleu apparaît quand le test
est positif. Cela signifie que l’animal a ingéré des kystes de Giardia et peut en excréter dans
ces selles et qu’il est activement infecté. Le test SNAP® Giardia semble le test le plus
intéressant pour détecter les giardia à tous moments du cycle. Ce dispositif coûte une
dizaine d’euros à l’unité.

Chez certains chiens, le test SNAP® Giardia peut rester positif une à trois semaines
après le traitement contre la giardiose, car les coproantigènes ne disparaissent pas
immédiatement des matières fécales. Suite au traitement antiparasitaire, il est important de
bien respecter les mesures environnementales : ramassage quotidien des selles et
désinfection pour éviter une réinfection.

Pour poser un diagnostic de giardiose, il est recommandé de combiner : une


flottation au sulfate de Zinc associée à une centrifugation pour détecter les kystes à un test
SNAP® Giardia qui repère les coproantigènes afin d’accroître les chances de repérer un
échantillon positif. Le test SNAP® est une aide au diagnostic de la giardiose lorsque l’analyse
coproscopique ne révèle pas de kystes de Giardia du fait de la difficulté d’identification de ce
parasite et de l’excrétion intermittente des kystes. Mekaru et al. (2007) ont montré que le
test SNAP® Giardia seul a une sensibilité de 85,3 % par rapport à la méthode
d’immunofluorescence pris comme référence. Alors que, la combinaison flottation avec
centrifugation associé au test SNAP® Giardia permet d’améliorer la sensibilité à 97,8 %. De
plus, ces deux méthodes réalisées en parallèle permettent de détecter d’autres parasites par
la flottation. Cependant, si les deux résultats sont négatifs, cela ne permet pas d’exclure une
giardiose. Il est recommandé de réaliser une seconde analyse des selles quelques jours plus
tard ou de répéter les prélèvements sur plusieurs jours afin d’améliorer la sensibilité de
détection si le résultat initial est négatif.

Le laboratoire vétérinaire de l’université de Tennessee (2009) recommande


d’examiner les selles durant 3 jours consécutifs par une flottation avec du sulfate de Zinc et
de réaliser un test SNAP® Giardia si aucun kyste n’est retrouvé à l’analyse coproscopique. En
général, chez les porteurs asymptomatiques, l’excrétion de kystes est faible. Le test SNAP®
Giardia doit être utilisé comme un test complémentaire à la coproscopie, il ne doit pas la
remplacer (Tangtrongsup et Scorza, 2010). Le CPAC recommande de tester les chiens et les
chats présentant de la diarrhée avec un examen direct des selles, une coproscopie par
flottation-centrifugation et un test détectant les coproantigènes de Giardia. Si une co-
infection avec Cryptosporidium spp est suspectée, il vaut mieux remplacer la détection des
coproantigènes par l’immunofluorescence.

Dans une population où la prévalence de la giardiose est estimée comme faible (1 %),
quel que soit le test utilisé (flottation au sulfate de Zinc ou test SNAP® Giardia), on peut faire
confiance à un résultat négatif pour exclure la giardiose. Cet animal est très probablement
réellement non infecté (vrai négatif). Cependant, dans ce type de population, un résultat
positif est à interpréter avec précaution car, c’est probablement un faux positif. Au
contraire, dans une population où la prévalence de la giardiose est forte, comme dans un
élevage ou une forte densité de chiots, on peut faire confiance en un résultat positif.

76
L’animal est considéré comme très probablement infecté (vrai positif). Dans ce type de
population (prévalence > 50 %), tous les tests ont la même performance (Rishniw et al.,
2010). Il est difficile d’identifier les chiens infectés chroniquement par Giardia car la
détection des kystes (par la flottation au sulfate de Zinc ou l’immunofluorescence) et la
détection des coproantigènes (via un test SNAP®) manquent de concordance (Rishniw et al.,
2010).

1.3. Les tests imunochromatographiques

Le test Speed® Giardia est commercialisé par le laboratoire Virbac au prix de 12,20 €
l’unité. Il permet la détection des antigènes solubles des kystes de Giardia duodenalis dans
les matières fécales des chiens, des chats et des bovins. C’est un test rapide réalisable en 10
minutes. Sa sensibilité est de 95,6 % et sa spécificité de 100 % par rapport à la méthode de
références ELISA de laboratoire. Le seuil de détection minimum est de 80 à 100 kystes par
gramme de fèces d’après une étude interne de BVT (Bio Veto Test) portant sur 121 animaux.

Un test équivalent, basé sur le même principe d’immunochromatographie, est utilisé


en médecine humaine pour diagnostiquer la giardiose. Ce test a été testé à l’hôpital de Lyon
en 2006 par Nguyen et son équipe avec Giardia-strip (Coris Bioconcept) sur 396 matières
fécales d’humain (Nguyen et al., 2006). La sensibilité a été estimée à 96,2 % et la spécificité à
97,7 %.

D’autres tests immunochromatographiques existent dans le domaine vétérinaire: le


test rapide Giardia commercialisé par Kitvia à 6,80 € l’unité, le test Witness® Giardia
commercialisé par Zoetis à 11,40 € l’unité et l’Uranotest Giardia® commercialisé en Espagne
à 10,20 € l’unité. Ce dernier test possède un seuil limite de détection estimé à 125 kystes par
gramme de fèces.

L’utilisation de ces tests chez les animaux est préconisée par les fabricants pour les
jeunes chiens ou chats (entre 6 semaines et 5 mois) présentant une diarrhée intermittente
qui réfractaire aux antiparasitaires classiques. Ils sont également utilisables chez les chats
âgés présentant des diarrhées chroniques.

Les tests emploient une méthode d’immunochromatographie. Le matériel fourni


dans les kits est présenté sur les figures 54 et 55. Une cuillère ou un écouvillon sont utilisés
pour prélever l’échantillon de selle, les résultats sont obtenus sur une bandelette ou un
dispositif de lecture, le réactif est contenu directement dans le flacon ou rajouté après
récolte des matières fécales. Les tests sont à réaliser sur des matières fécales fraîches
uniquement.

77
Figure 54 : Speed® Giardia (www.btv.fr)

Figure 55 : Test rapide Witness® Giardia (www.kitsdediagnosticozoetis.com)

Le test Speed® Giardia se réalise de la façon suivante (figure 56) :

 Un échantillon de selle est prélevé à l’aide de l’écouvillon puis mélangé et homogénéisé


avec le réactif dans un flacon.
 Il faut alors attendre 3 minutes, le temps que la sédimentation se réalise.
 La bandelette est ensuite introduite dans la solution pendant une minute.
 La lecture s’effectue 5 minutes après le retrait de la bandelette.

L’apparition d’une bande rouge après 10 minutes n’est pas valable. Le principe de
cette technique est basé sur la migration de l’échantillon sur une membrane comportant
deux anticorps. Le 2e anticorps est couplé à des particules d’or colloïdales permettant la
révélation d’une bande rouge lorsque les coproantigènes sont présents. Il ne semble pas
exister de réaction croisée (absence de faux positifs) pour ce test même avec
Cryptosporidium sp.

78
Figure 56 : Les étapes de réalisation du test immunochromatographique Speed® Giardia
(www.btv.fr)

Pour les tests immunochromatographiques (Witness® Giardia, Uranotest Giardia® et


le test rapide Giardia de Kitvia) utilisant un support de lecture et non une bandelette pour
lire le résultat, la procédure de réalisation des tests est illustrée sur la figure 57.

Figure 57 : Les étapes de réalisation des tests immunochromatographiques


(www.kitvia.com)

Un résultat positif indique que des kystes sont présents dans les matières fécales. Si
l’animal ne présente pas de signes cliniques, il est porteur asymptomatique. Ces individus
doivent être détectés en collectivité, car ils maintiennent la pression parasitaire dans
l’environnement en excrétant les kystes dans les matières fécales. Un résultat négatif se lit
par une seule bande présente sur la bandelette qui correspond à la bande de contrôle
(figure 58). Cette bande témoin doit toujours apparaître sur les tests, elle permet d’être sûr
que le test a fonctionné. Si elle n’apparaît pas, le résultat n’est pas interprétable.

Figure 58 : Interprétation d’un résultat positif et négatif sur un test


immunochromatographique (BVT.fr)

79
Si le test donne un résultat négatif et que l’animal présente des signes cliniques
évocateurs de giardiose (diarrhée chronique intermittente), l’analyse doit être renouvellée
après 48 heures car l’excrétion des kystes dans les fèces est intermittente. En effet, ces tests
détectent uniquement les antigènes appartenant à la structure des kystes de Giardia, c’est
pourquoi ils ne pallient pas l’excrétion intermittente des kystes. Ils présentent le même
inconvénient que les techniques de coproscopie par flottation ou sédimentation mais garde
l’avantage d’être moins chronophage, plus rapide et ne nécessite pas de cliniciens
expérimentés pour lire le résultat.

2. Echinococcus spp

Des kits ELISA ont été développés pour détecter les coproantigènes d’Echinococcus
granulosus dans les matières fécales de chiens. Deux tests immunoenzymatiques sont
commercialisés : Echinococcus ELISA, fabriqué en Allemagne, et Chekit Echinotest®, crée par
Desplazes et commercialisé par Idexx. Ce dernier test possède une sensibilité de 80 % et une
faible spécificité, car les antigènes utilisés sont dirigés à la fois contre Echinococcus
granulosus et Echinococcus multilocularis. Selon les études, la sensibilité de ces kits varie de
80 à 87 % et la spécificité de 70 à 99 % (Deplazes et al., 1999) par rapport à la sédimentation,
considérée comme méthode de référence. Ces valeurs varient selon la charge parasitaire
(Craig et al., 1995).

En effet, d’après des autopsies réalisées sur des chiens en Jordanie, El-Shehabi et al.
(2000) ont noté que chez les chiens infestés, la charge parasitaire varie de 3 à 10 000 adultes
présents dans le tube digestif. Dans cette étude, sur 13 chiens infestés, 8 chiens ont donné
des résultats positifs à la détection des coproantigènes par la méthode ELISA. Ce qui donne
une sensibilité de 61 %. En comparant ces résultats, à l’autopsie, il a été remarqué que la
limite de détection des coproantigènes correspond à 20 parasites dans le tube digestif de
l’animal. Sous ce seuil, la charge parasitaire est trop faible et le résultat est faussement
négatif. Si seulement les chiens parasités avec respectivement plus de 20 et de 100
Echinococcus sont pris en compte, la sensibilité du test ELISA détectant les coproantigènes
est augmentée à 88 et 100 %.

Les coproantigènes sont décelable 10 à 14 jours après l’infestation (Deplazes et al.,


1992) puis le taux d’antigènes détectables diminue en quelques jours (Augot, 2004) après
l’expulsion des segments de cestodes dans les selles. Cette technique permet donc une
détection précoce de l’infestation avant la production des segments dans les fèces, c’est-à-
dire pendant la période prépatente puis le début de la période patente. Les coproantigènes
d’Echinococcus détectés semblent avoir comme origine les vers adultes, ils sont associés au
métabolisme du parasite (Allan et al., 2003), ils ne sont pas liés à la structure de l’œuf. En
effet, les coproantigènes disparaissent rapidement dès que les segments d’Echinococcus
sont éliminés dans les selles.

La détection des coproantigènes d’Echinococcus par la méthode ELISA est une


technique simple, rapide, peu chère, beaucoup moins dangereuse et plus éthique que
l’autopsie. Les tests ELISA sont à réaliser de la manière suivante : il faut diluer 1 gramme de
selles dans une solution fournit avec le kit, mettre à centrifuger le mélange à 3000 g pendant
10 minutes, récupérer le surnageant et réaliser le test. Les coproantigènes sont détectés
grâce à des anticorps spécifiques, des immunoglobulines G. Ces anticorps anti-Echinococcus

80
granulosus sont dirigés contre les antigènes somatiques des vers ou bien contre les
antigènes excréteur/sécréteur (E/S). Les anticorps dirigés contre ces derniers antigènes sont
plus spécifiques et permettent de diminuer les réactions croisées avec les autres genres de
cestodes (Deplazes et al., 1992). Les anticorps spécifiques ont été obtenus par des
prélèvements de sang sur des lapins hyperimmunisés. Les lapins ont reçu trois injections
sous-cutanées d’antigènes d’Echinococcus granulosus. Les antigènes injectés ont été
fabriqués à partir d’adultes d’Echinococcus granulosus récupérés directement dans l’intestin
de chiens décédés.

Un résultat positif signifie que des antigènes d’Echinococcus granulosus (> 40 %


Idexx) sont présents dans les selles au moment du test, l’infection est donc en cours. Il a été
montré que les coproantigènes d’Echinococcus sont stables dans des fèces fraîches, sèches,
conservées dans une solution formolé à 5 %, congelées ou conservées à 20°C dans
l’environnement pendant une semaine (Craig, 1997). La congélation des matières fécales à –
20°C pendant plus d’un an conserve les coproantigènes (Jenkins et al., 2000). La détection
des coproantigènes d’Echinococcus multilocularis semble une alternative à l’autopsie pour la
surveillance à grande échelle des renards (Raoul et al., 2001).

Les tests ELISA sont uniquement genre spécifique (Craig et al., 1995), cela signifie
qu’ils peuvent fournir des résultats faussement positifs, cela s’explique par l’existence
possible de réactions croisées avec Dipylidium caninum majoritairement ou d’autres Taenide
spp. Pour pallier cette erreur éventuelle, une PCR devrait être réalisée sur les échantillons
positifs en coproantigènes afin de confirmer qu’il s’agit bien d’Echinococcus granulosus et
non d’une autre espèce(Eckert et al., 2001).

3. Trichuris vulpis

Elsemore et al. (2014) ont réalisé une étude aux États-Unis portant sur cinq chiens
infestés expérimentalement par inoculation orale d’œufs de Trichuris vulpis. Des
échantillons de selles ont ensuite été récoltés régulièrement, du jour de l’inoculation (J0) au
jour du traitement antiparasitaire (J87). Les selles sont analysées par flottation et par le
nouveau test ELISA détectant les coproantigènes de Trichuris vulpis. Les résultats sont
présentés sur la figure 59. Il n’y a pas de réactions croisées avec Capillaria sp, la spécificité de
ce test est donc bonne.

Les œufs de Trichuris vulpis sont observés pour la première fois dans les selles, 69
jours post-infestation. Trois résultats positifs à la flottation ont été constatés sur l’analyse de
5 selles de chiens à cette date avec une excrétion faible, moins de 100 œufs par gramme de
fèces. Des œufs de Trichuris vulpis sont retrouvés dans les fèces des 5 chiens à partir du
73ème jour post-infection et jusqu’au 89ème jour post-infection. Aucun arrêt d’excrétion n’est
noté durant cette période test.

Dès le 31ème jour post-infection, un test ELISA détecte des coproantigènes de


Trichuris vulpis. Les tests ELISA restent tous fortement positifs du 23 ème au 87ème jour post-
infection et même 8 jours après la mise en place du traitement. Le test ELISA permet donc
une détection précoce.

81
Figure 59: Nombre d’œufs de Trichuris vulpis par gramme de fèces détecté par la
méthode de flottation (vert) et intensité de la densité optique obtenue lors de la
détection des coproantigènes de Trichuris vulpis par ELISA (bleu).

G. PCR
La détection d’ADN de divers parasites dans les selles (copro-ADN) des chiens et des
chats infectés est réalisée par PCR (Polymerase Chain Reaction). C’est une méthode
onéreuse qui est le plus souvent utilisée pour confirmer la détection de copro-antigènes par
ELISA. Cette technique est également utilisée pour identifier précisément l’espèce d’un œuf
de Taeniidés retrouvé dans les selles : Echinococcus granulosus versus Echinococcus
multilocularis ou Taenia spp (Cabrera et al., 2002). La copro-PCR permet de détecter l’ADN
d’Echinococcus granulosus 21 jours avant l’élimination des segments dans les fèces.

Les oocystes de coccidies ne sont pas différenciables morphologiquement par les


méthodes d’enrichissement. Il est donc impossible de distinguer Toxoplasma gondii, agent
de zoonose de Hammondia sp ou de Besnoitia par l’observation microscopique des matières
fécales de chat. C’est pourquoi, la PCR présente un grand intérêt, car elle permet de
distinguer les différents organismes (Salant et al., 2010). Pour diagnostiquer la
toxoplasmose, la PCR peut également être réalisée sur des tissus, de l’humeur aqueuse ou
du liquide cérébro-spinal. De même, chez le chien, la PCR est la seule façon de distinguer
Neospora caninum, d’Hammondia heydorni par analyse sur le liquide cérébro-spinal ou sur
une biopsie musculaire.

La PCR est également très sensible (sensibilité de 94 %) pour rechercher


Tritrichomonas fœtus. Cette technique est utile lorsque les trophozoïtes n’ont pas été mis en
évidence par observation directe au microscope ou après culture. De plus, elle présente
l’avantage de pouvoir être réalisée sur des selles récoltées tardivement ou réfrigérées
(Aurélien Grellet, congrès AFVAC Nantes 2013).

La PCR utilise des amorces spécifiques qui sont utilisées pour amplifier l’ADN. Après
concentration des œufs ou des oocystes dans les selles, l’extraction de l’ADN est réalisée. Il y
a deux étapes d’amplification de l’ADN comportant à chaque fois plusieurs étapes
(dénaturation, hybridation, élongation) à diverses températures. L’ADN obtenu migre dans

82
un gel d’agarose pendant une heure. Des marqueurs sont présents afin de déterminer
précisément le genre et l’espèce du parasite étudié. La PCR est la technique la plus sûre et
avec une spécificité de 100 % (Augot, 2004). Cependant, cette méthode est réservée à
quelques laboratoires spécifiques.

La PCR en temps réel permet d’obtenir un résultat quantitatif. Scanelis propose pour
les chiens, une PCR pour les parasites Giardia et Cryptosporidium pour un prix de 67 € par
envoi d’un écouvillon rectal. Chez Vebiotel, on trouve un pack PCR digestif comprenant la
recherche d’ADN pour les agents pathogènes : Giardia, parvovirus et coronavirus pour les
chiens à 100 € et Giardia, coronavirus, Tritrichomonas foetus et Cryptosporidium à 115 €
pour les chats. D’autres laboratoires d’analyses incluent dans le panel félin la recherche de
Toxoplasma gondii et du virus responsable de la panleucopénie (typhus). Chez le chien, il est
possible de rajouter la recherche de l’ADN de bactéries responsable des troubles digestifs
comme Clostridium perfringens entérotoxine A et Salmonella spp. La PCR en temps réel
permet donc de détecter l’ADN de différents agents infectieux (parasites, virus, bactéries)
responsables de diarrhées.

La réaction de polymérisation en chaîne peut échouer dans l’amplification de l’ADN


de Giardia dans environ 20 % des cas (Tangtrongsup et Scorza, 2010), cela peut s’expliquer
par la présence d’inhibiteurs dans les selles. La PCR est actuellement recommandée
exclusivement pour évaluer l’assemblage (A à G) de Giardia duodenalis chez le chien et le
chat ainsi que pour génotyper les souches (Scorza et al., 2009). De même, la recherche
d’ADN d’Aelurostrongylus abstrusus dans les selles des chats est difficile, car l’extraction de
l’ADN dans les fèces est laborieuse et les matières fécales contiennent des inhibiteurs de
PCR. C’est pourquoi la recherche d’ADN de ce parasite est réalisée sur un prélèvement
pharyngé (Traversa et al., 2008).

83
84
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

Lors de suspicion épidémiologique (jeune animal, vie en collectivité) et/ou clinique


(troubles digestifs : diarrhées ; amaigrissement) de parasitose, la coproscopie demeure
l’examen de choix pour mettre en évidence les éléments parasitaires. Les œufs de
nématodes (tels que ceux de Toxocara spp) et les oocystes de coccidies sont aisément
repérables par les techniques d’enrichissement. Les kystes de Giardia sont plus difficilement
reconnaissables du fait de leur petite taille et de leur confusion possible avec des débris
végétaux. Pour les identifier, un œil expérimenté est nécessaire. La coloration au lugol aide
leur mise en évidence ainsi que l’immunofluorescence. Cependant, cette dernière technique
n’est disponible que dans les laboratoires spécialisés. Les larves de nématodes sont repérées
par la technique de Baermann réalisée sur des matières fécales fraîches. Différents tests
rapides utilisant la technique de flottation ou de sédimentation sont commercialisés pour
mettre en évidence les éléments parasitaires dans les selles des carnivores domestiques et
des lagomorphes.

L’excrétion intermittente de certains éléments parasitaires (kystes de Giardia, larves


de nématodes…) est un élément majeur à prendre en compte. De plus, durant la période
prépatente, les œufs et kystes ne sont pas repérables dans les selles.

C’est pourquoi, une technique ELISA détectant les coproantigènes libres, non liés aux
éléments parasitaires a été développée (SNAP Giardia® et détection de coproantigènes de
Trichuris vulpis, Idexx) permettant un diagnostic plus précoce et révélant une infestation
active. La technique PCR donne également des résultats très fiables pour identifier les
différentes espèces de parasites digestifs.

85
86
DEUXIÈME PARTIE : ÉVALUATION DE L’URANOTEST
COPRO®

87
88
Introduction et objectif

Parmi les techniques coproscopiques décrites dans la première partie, il existe


plusieurs tests rapides pour détecter la présence de parasites chez les carnivores
domestiques. Il est possible de répartir ces tests en deux groupes : les tests coproscopiques
proprement dits et les tests détectant les coproantigènes spécifiques. Le kit Uranotest
copro® étudié dans cette partie, fait partie de la première catégorie.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du kit Uranotest copro® pour la
détection des œufs et kystes de parasites en le comparant à la flottation au sulfate de
Magnésium et à la sédimentation di-phasique utilisées au laboratoire de Parasitologie à
l’EnvA. Cette analyse permettra de déterminer la place et l’utilité de ce test en pratique
vétérinaire canine.

Pour réaliser cette étude expérimentale, le laboratoire Novartis Santé Animale a


fourni 100 kit Uranotest copro® au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA.

89
90
I. Matériel et méthodes

A. Animaux et prélèvements fécaux


Au total, 99 échantillons de matières fécales ont été examinés. Ces échantillons
proviennent d’animaux présentés au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d’Alfort
(CHUVA) ou dans des cliniques vétérinaires d’Île-de-France. Les matières fécales proviennent
de diverses espèces : 74 chiens, 18 chats, 2 furets et 5 lapins (figure 60). La population
analysée est diversifiée en terme d’âge : de 1 mois à 7 ans. Cependant, pour plusieurs
échantillons l’âge des animaux n’a pas été renseigné. La population analysée est localisée à
la région Île-de-France. Certains échantillons proviennent de chiens d’élevage (chiots et
adultes) notamment pour les prélèvements récupérés par l’Unité de Médecine de l’Elevage
et du Sport (UMES) de l’EnvA. Des échantillons proviennent également du service de
Médecine (consultation de gastro-entérologie) de l’EnvA : les fèces prélevés appartiennent à
des chiens ou des chats présentant divers signes cliniques, le plus souvent de la diarrhée,
mais également une atteinte de l’état général avec un amaigrissement et une dysorexie ou
un retard de croissance. Le service des nouveaux animaux de compagnie de l’école envoie
également au laboratoire de Parasitologie des matières fécales de furets ou de lapins. Enfin,
certains échantillons proviennent du service de médecine préventive de l’EnvA. La
provenance des échantillons de selles est présentée sur la figure 61.

Figure 60 : Répartition des échantillons de selles selon les espèces


Lapins Furet

Chats

Chiens

91
Figure 61 : Provenance des échantillons de selles
Service NAC
(EnvA)
Service UMES
(EnvA)

Cliniques
vétérinaires d'Ile Médecine
de France préventive
(EnvA)

Médecine gastro-
entérologie
(EnvA)

B. Analyses coproscopiques de référence


Les échantillons reçus au laboratoire de Parasitologie de l’EnvA sont d’abord étudiés
par les méthodes classiques, c’est-à-dire par flottation totale (encadré 1) utilisant une
solution de sulfate de Magnésium à saturation (densité de 1,28) et une flottation
quantitative par la méthode de Mac-Master (encadré 2). Cette technique de flottation
permet de détecter les œufs de nématodes (principalement Toxocara canis, Toxocara cati,
Trichuris vulpis, Uncinaria stenocephala et Ancylostoma caninum), et les oocystes des
coccidies (Isospora spp). En parallèle, une sédimentation di-phasique (encadré 3) est réalisée
afin de mettre en évidence les kystes de Giardia. L’association flottation et sédimentation a
un coût de 25 €. Les échantillons ont été conservés au réfrigérateur pour une durée ne
dépassant pas 3 semaines afin d’être analysés ultérieurement avec le kit Uranotest copro®.

Encadré 1.

Protocole de flottation totale

 Peser 5 g de matière fécale dans une éprouvette graduée.

 Ajouter 75 mL de sulfate de Magnésium (d = 1,28) afin de diluer les selles. Agiter à l’aide
d’une baguette en verre en tournant régulièrement et en évitant de créer des bulles
d’air.

 Filtrer avec une passoire sur un verre à pied afin d’éliminer les gros débris.

 2 et le verser dans un tube fin de Falcon jusqu’à la


Récupérer le liquide dans le verre à pied
1
limite supérieure. Poser une lamelle en haut du tube. Laisser reposer 10 à 20 minutes.

 Mettre la lamelle sur une lame et réaliser la lecture au microscope.

92
Encadré 2.

Méthode de Mac-Master

 À l’aide d’un compte-goutte, récupérer dans le verre à pied la suspension de matière


fécale (obtenue pour la flottation totale) et remplir les cellules de Mac-Master, comme
présenter sur la figure 62. Laisser reposer 10 minutes, le temps que les œufs remontent
à la surface. Mettre la lame sous le microscope et compter les éléments parasitaires dans
la grille de lecture à l’objectif 10.

Figure 62 : Remplissage d’une lame de Mac-Master (Beugnet et al., 2008)

Encadré 3.

Méthode de sédimentation di-phasique

 Peser 0.5 g de fèces dans une éprouvette.

 Ajouter 10 mL de formol à 10 % sous la hotte. Mélanger.

 Attendre 3 à 5 minutes, filtrer à l’aide d’une passoire avec deux épaisseurs de gaze.

 Récupérer 7 mL de la solution selles/formol filtrée.

 Ajouter 3 mL d’éther, puis agiter. Les éléments lipidiques se positionnent au niveau de


l’éther, ce qui permet de dégraisser le prélèvement.

 Centrifuger à 3000 tours/min pendant 5 minutes.

 Les trois phases supérieures (éther, débris et formol) sont éliminées. Seul le culot
contenant les kystes de protozoaires (Giardia et coccidies) est gardé. Il est récupéré à
l’aide de l’embout d’une pipette Pasteur et déposé entre lame et lamelle.

 La lecture est réalisée au microscope à l’objectif 40.

93
C. Le kit Uranotest copro®
Ce kit est constitué par un flacon cylindrique contenant 7 mL d’une solution de
conservation muni d’un bouchon conique comportant un filtre avec des pores de 260 µm
ainsi que trois cuillères pour effectuer les prélèvements. La solution de conservation
(Grenfix®) contient de l’eau, du colorant vert, du propylène glycol (d = 1,04), du phosphate
de Sodium (d = 1,62) et du polysorbate (d = 1,06-1,09). Ce dernier composant est tensio-
actif. Ces composants ne sont pas nocifs pour l’environnement. Ils permettent une
conservation des selles durant 15 jours à température ambiante et préservent la forme des
œufs et des oocystes. Le filtre permet de laisser passer les œufs, les kystes et les larves mais
pas les gros débris, afin de rendre plus aisée la lecture. L’emballage en carton est composé
d’une pièce arrondie détachable afin de pouvoir servir de support pour le flacon retourné.
Un flacon de lugol est fourni pour 50 kits. L’Uranotest copro® est censé être réalisé par deux
intervenants : le propriétaire puis le vétérinaire.

Encadré 4.

Préparation du kit Uranotest copro®

 Ouvrir le flacon avec précaution, pour ne pas renverser de liquide.

 Récolter 2 à 3 mesures de selles à l’aide de la cuillère en plastique fournie. Si les selles


sont bien moulées, il est préconisé d’utiliser le côté conique de la cuillère pour les
récolter. Cependant, si les selles sont liquides, utiliser l’autre côté de la cuillère. Si les
matières fécales sont ramassées sur 3 jours, il est recommandé de ramasser une dose
par jour avec une cuillère différente à chaque fois.

 Déposer les matières fécales au centre du pot en mixant et en faisant des mouvements
de rotation avec le côté de la cuillère creuse qui s’emboîte dans le fond du flacon
contenant un morceau de plastique en forme de pyramide. Mélanger jusqu’à obtenir
une solution homogène.

 Bien refermer le flacon, puis l’apporter au cabinet vétérinaire. Le flacon peut être
conservé à température ambiante, entre 15 et 30 °C jusqu’à 15 jours, à l’abri de la
lumière. Il n’est pas recommandé de conserver l’échantillon au réfrigérateur pour des
raisons de commodité et d’hygiène.

94
Encadré 5.

Réalisation de l’Uranotest copro®

 Retirer le capuchon vert avant d’agiter et appliquer une légère pression sur le flacon afin
de libérer le gaz contenu à l’intérieur. Maintenir la pression sur le flacon en remettant le
bouchon pour éviter les fuites de liquides.

 Mélanger vigoureusement le flacon jusqu’à obtenir une solution homogène. Puis, rouvrir
le bouchon.

 Mettre le flacon ouvert à l’envers sur le support en carton prévu pour cette étape.
Laisser sédimenter 15 minutes.

 Après les 15 minutes, déposer une goutte du mélange fécal obtenu sur une lame porte-
objet puis y ajouter une goutte du colorant lugol. Mélanger les deux gouttes. Apposer
une lamelle puis observer au microscope.

 Pour chaque échantillon de selles, deux lames sont réalisées avec la première puis la
deuxième goutte de la solution de matière fécale obtenue. Dans le cadre de ma thèse
vétérinaire, j’ai lu tous les échantillons puis les résultats ont été confirmés par une
personne expérimentée (un membre du laboratoire de Parasitologie de l’EnvA).

II. Résultats

Le détail des résultats est présenté en annexe 13.

Au total, du 3 avril 2014 au 5 mars 2015, 99 échantillons ont été analysés par les
techniques de référence du laboratoire de Parasitologie de l’EnvA. Soixante-dix-huit
échantillons se sont révélés positifs, c’est-à-dire qu’au moins un œuf de nématode ou un
kyste de coccidie a été observé au microscope. Vingt et un échantillons se sont révélés
négatifs.

A. Résultats de l’Uranotest copro® pour les échantillons positifs


Sur les 78 échantillons positifs par les méthodes de coproscopie de référence. 71
échantillons ont été analysés par l’Uranotest copro®. Sept échantillons n’ont pas été pris en
compte dans l’étude, car les Uranotest copro® ont été réalisés trop tardivement, plus de 3
semaines après réception (et conservation) des selles. Sur les 71 échantillons positifs par les
méthodes de référence, 46 se sont révélés positifs avec l’Uranotest copro®. Soit une
sensibilité globale moyenne relative à la méthode de référence utilisée, tous parasites
confondus, de 65 %.

95
Sur les 71 prélèvements positifs par les méthodes de référence, 49 ont révélé un
résultat positif à la méthode de flottation et 22 à la méthode de sédimentation, comme
présenté sur le tableau 4.

Tableau 4 : Nombre de prélèvements positifs avec les méthodes de références et


résultats de l’Uranotest copro® pour ces échantillons
Méthode coproscopique de
Flottation Sédimentation Total
référence
Nombre de prélèvements positifs 49 22 71
Résultats positifs à
34 12 46
l'Uranotest copro®

B. Résultats de l’Uranotest copro® pour les échantillons négatifs


Au total, vingt et un échantillons se sont révélés négatifs par les méthodes
coproscopiques de référence (annexe 12). Aucun élément parasitaire n’a été retrouvé dans
ces vingt et un échantillons en utilisant le kit Uranotest copro®. La spécificité de l’Uranotest
copro® (relative à la méthode de référence utilisée) est donc de 100 %.

C. Détail des résultats en fonction des parasites détectés


1. Giardia duodenalis

La méthode de sédimentation diphasique a permis de sélectionner vingt-quatre


échantillons pour lesquels des kystes de Giardia étaient présents. Deux échantillons ont été
exclus de l'étude, car ils étaient conservés depuis plus de vingt et un jours au réfrigérateur. Il
y a donc eu vingt-deux échantillons analysés par l'Uranotest copro® pour rechercher des
kystes de Giardia. Ces échantillons provenaient de 17 chiens et 5 chats (annexe 13). Sur le
total des échantillons analysés, douze se sont révélés positifs avec l'Uranotest copro®
(figure 63). Le kit Uranotest copro® affiche donc une sensibilité globale pour la détection des
kystes de Giardia de 55 % et une spécificité de 100 % (tableau 5). Il n’y a pas de faux positifs.
Le kit Uranotest copro® révèle dix faux négatifs (tableau 6). Ces faux négatifs sont
essentiellement présentés lorsque les échantillons de selles présentent une faible quantité
de kystes de Giardia (rares ou quelques-uns).

96
Figure 63 : Échantillons positifs pour Giardia avec la méthode de référence d’une part et
l’Uranotest copro® d’autre part
25

Nombre d'échantillons
20

15

positifs
10

0
Sédimentation di-phasique + Uranotest copro® +
Technique coproscopique

Tableau 5 : Sensibilité et spécificité de l’Uranotest copro® pour la détection des kystes


de Giardia, relatives à la méthode de référence (sédimentation di-phasique)
Sensibilité de
55 %
l'Uranotest copro®
Spécificité de
100 %
l'Uranotest copro®

Tableau 6: Nombre d’échantillons positifs et négatifs à la méthode de sédimentation


diphasique et à l’Uranotest copro®
Sédimentation diphasique Sédimentation diphasique
Total
positive négative
Uranotest copro® + 12 0 13
Uranotest copro® - 10 21 31
Total 22 21 44

Le nombre de kystes de Giardia est variable. Lorsque 1 à 4 kystes de Giardia sont


observés sur la lame après la technique de sédimentation, l’indication suivante est reportée
sur la feuille de réponse : « De rares ou quelques kystes de Giardia ». Les kystes assez
nombreux correspondent à la visualisation au microscope d’un kyste tous les 8 champs. Les
kystes nombreux correspondent à 20 à 40 kystes visualisés par lames. La qualification de très
nombreux kystes correspond à plus de 40 kystes par lames, soit tous les champs. Le détail du
nombre de kystes présents initialement dans l'échantillon d'après la sédimentation
(méthode de référence utilisée) est présenté sur le tableau 7 et la figure 64.

97
Tableau 7 : Répartition des échantillons selon la quantité de kystes de Giardia observée
au microscope après la technique de sédimentation.
Quantité de kystes de Giardia
observée par examen Sédimentation di-phasique Uranotest
microscopique après (Unité Parasitologie EnvA) copro®
sédimentation
aucun (0) 21 21
quelques, rares (+) 10 1
assez nombreux (++) 3 2
nombreux (+++) 4 4
très nombreux (++++) 5 5

Figure 64 : Répartition des échantillons selon la quantité de kystes de Giardia observés


au microscope après la technique de sédimentation.
20
Nombre d'échantillons

15

10

0
aucun (0) quelques, rares assez nombreux nombreux (+++) très nombreux
(+) (++) (++++)
Quantité de kystes de Giardia

Sédimentation di-phasique (laboratoire Parasitologie EnvA) Uranotest copro®

Pour des matières fécales avec de nombreux ou très nombreux kystes de Giardia, la
sensibilité est de 100 % (figure 65).

98
Figure 65 : Évolution de la sensibilité du kit Uranotest copro® en fonction du degré
d’infestation par Giardia
100

Sensibilité (%) 80

60

40

20

0
quelques, rare (+) assez nombreux (++) nombreux (+++) très nombreux (++++)
Quantité de kystes de Giardia
Sédimentation diphasique ENVA (référence) Uranotest copro®

2. Toxocara spp

Vingt échantillons positifs pour Toxocara par la méthode de flottation quantitative


par Mac-Master ont été analysés avec l’Uranotest copro®. Dix-sept échantillons de matières
fécales de chiens et trois échantillons de matières fécales de chats (annexe 14). Sur les vingt
échantillons étudiés par l’Uranotest copro®, des œufs de Toxocara ont été retrouvés sur
douze d’entre eux, soit une sensibilité de 60 % pour la toxocarose et une spécificité de 100
%. Les œufs de Toxocara sont facilement identifiables sur les lames réalisées par l’Uranotest
copro®. Si le seuil pour Toxocara est supérieur ou égal à 150 opg, les œufs sont
systématiquement retrouvés (figure 66). Cependant, l’Uranotest copro® est moins sensible
quand le nombre d’œufs de Toxocara est plus faible.

Figure 66 : Répartition des échantillons positifs pour Toxocara en fonction du nombre


d’œufs par gramme détectés par la méthode de flottation
5
Nombre d'échantillons positifs

0
2 opg 30 opg 50 opg 100 opg 150 opg 250 opg 300 opg 500 opg 750 opg 950 opg

Nombre d'oeufs par gramme de fèces

Flottation Mac Master (laboratoire Parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

99
3. Trichuris vulpis

Sept échantillons positifs pour Trichuris vulpis par la méthode de flottation


quantitative Mac-Master ont été analysés par l’Uranotest copro® (annexe 15). Le test a
permis de détecter des œufs de Trichuris vulpis sur cinq prélèvements de matières fécales,
parmi les sept infectés. Les œufs sont facilement identifiables. Si le seuil de Trichuris vulpis
est supérieur à 50 opg de fèces, les œufs sont systématiquement retrouvés (figure 67).
Cependant, l’Uranotest copro® semble moins sensible quand le seuil est inférieur.

Figure 67 : Répartition des échantillons positifs à Trichuris vulpis en fonction du nombre


d’œufs par gramme détectés par la méthode de flottation du laboratoire de Parasitologie
de l’EnvA.
2
Nombre d'échantillons positifs

0
15 opg 45 opg 50 opg 100 opg 120 opg 150 opg
Nombre d'oeufs par gramme de fèces

Flottation Mac-Master (laboratoire parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

4. Capillaria aerophila

Un seul échantillon contenant des œufs de Capillaria aerophilia s’est révélé positif
par la méthode de flottation. La méthode de Mac-Master a révélée 30 opg pour cet
échantillon provenant d’un labrador de sept ans. Les œufs n’ont pas été retrouvés avec
l’Uranotest copro®.

5. Strongles digestifs

Cinq échantillons contenant des œufs de strongles digestifs, Uncinaria ou


Ancylostoma se sont révélés positifs en utilisant la méthode de flottation. Cependant, deux
échantillons ont été exclus de l’étude, car l’analyse par l’Uranotest copro® a été réalisée trop
tardivement, 2 mois et demi après une conservation des échantillons de selles au
réfrigérateur. Ces échantillons ont été retirés de l’étude, car ils risquaient de donner des
résultats faussement négatifs dûs à la conservation trop longue, ne respectant pas les
recommandations de l’Uranotest copro®. Trois échantillons positifs en strongles digestifs ont
donc été analysés (figure 68). Sur les deux échantillons contenant 15 opg d’Uncinaria, un
échantillon a donné un résultat positif par l’Uranotest copro® (2 œufs ont été repérés sur la
lame). Un autre échantillon contenant 325 opg s’est révélé positif également par l’Uranotest
copro® car un œuf d’Ancylostoma a été observé.

100
Figure 68 : Répartition des trois échantillons positifs en strongles digestifs par la
technique de flottation en fonction du nombre d’œufs par gramme de fèces selon les
deux techniques coproscopiques utilisées.
2

Nombre d'échantillons positifs


1

0
15 opg 325 opg
Nombre d'oeufs par gramme de fèces

Flottation Mac Master (laboratoire Parasitologie EnvA)


Uranotest copro® +

6. Coccidies

6.1. Coccidies du chien ou du chat

Pendant la période de l’étude, des oocystes de coccidies du genre Isospora ont été
mis en évidence dans 15 échantillons de matières fécales de chiens et de chats. 3
échantillons ont été exclus de l’étude car ils ont été analysés trop tardivement (plus de 2
mois après une conservation au réfrigérateur). 12 échantillons ont finalement été retenus
pour l’étude comparative : 10 provenant de fèces de chiens et 2 de fèces de chats. Le
nombre d’oocystes retrouvés par Mac-Master varie de moins de 15 opg à 326 000 opg
(figure 69 et annexe 16). Au total, sur les 12 échantillons positifs par flottation, neuf se sont
également révélés positifs avec l’Uranotest copro®, soit une sensibilité de 75 % et une
spécificité de 100 %. Les 3 échantillons négatifs avec l’Uranotest copro® comportaient un
faible nombre d’oocystes d’Isospora.

Figure 69 : Répartition des échantillons positifs à Isospora chez les chiens et les chats en
fonction du nombre d’œufs par gramme de fèces observés par flottation.
2
Nombre d'échantillons positifs

0
< 15 opg 100 opg 150 opg 250 opg 1250 opg 6000 opg 17400 88200 326000
opg opg opg

Nombre d'oocystes par gramme de fèces


Flottation Mac-Master (laboratoire Parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

101
6.2. Coccidies du lapin

Cinq échantillons de selles de lapins ont été étudiés par flottation au sulfate de
Magnésium et par l’Uranotest copro®. Cinq échantillons se sont révélés positifs par flottation
avec des seuils variant de 100 à 26 400 opg (figure 70 et annexe 17). 4 échantillons se sont
révélés positifs avec l’Uranotest copro®. Le seul échantillon négatif avec l’Uranotest copro®
contenait une faible quantité d’oocystes de coccidies (100 opg d’Eimeria magna).

Figure 70 : Répartition des échantillons positifs aux coccidies selon le nombre d’œufs par
gramme de fèces observés à la flottation
2
Nombre d'échantillons positifs

0
100 opg 1050 opg 1100 opg 26400 opg

Nombre d'oocystes par gramme de fèces (opg)


Flotation Mac Master (laboratoire Parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

6.3. Coccidies du furet

Deux échantillons de matières fécales de furet ont été analysés par flottation au
sulfate de Magnésium et par l’Uranotest copro®. Tous les échantillons se sont révélés
positifs par les deux méthodes employées. L’échantillon d’une furette de 2 ans a révélé sept
oocystes d’Isospora laidlaui sur la lame de Mac-Master soit 500 opg. Sur cet échantillon, 13
et 16 oocystes d’Isospora laidlaui ont été dénombrés sur les lames après la réalisation de
l’Uranotest copro®, sur la première goutte et deuxième goutte, respectivement. Le
deuxième échantillon de matières fécales de furet a révélé quatorze oocystes d’Isospora sur
la lame de Mac-Master soit 600 opg. L’Uranotest copro® a révélé plus de 20 oocystes
d’Isospora sur la première goutte et plus de 60 oocystes sur la deuxième goutte.

D. Résultats des différents parasites retrouvés chez le chat


Un résultat positif a été constaté sur 11 selles de chats à la flottation au sulfate de
Magnésium ou à la sédimentation di-phasique. Ces 11 selles ont été analysées par
l’Uranotest copro® et, sur 7 d’entre elles, des œufs ou des kystes de parasites ont été
retrouvés (figure 71). Si l’on s’intéresse plus particulièrement aux kystes de Giardia
retrouvés par sédimentation sur 5 selles de chats, on remarque que quand les kystes sont
retrouvés en quantité abondante, ils sont systématiquement retrouvés par l’Uranotest
copro® (figure 72).

102
Figure 71 : Répartition des différents parasites digestifs retrouvés dans les fèces de chats
5

Nombre d'échantilllons positifs


4

0
Toxocara cati Dipylidium Giardia duodenalis Isospora felis
caninum
Parasites

Flottation Mac-Master (laboratoire Parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

Figure 72 : Répartition des échantillons positifs pour Giardia duodenalis chez le chat en
fonction de la quantité de kystes observés par flottation au sulfate de Magnésium.
3
Nombre d'échantillons positifs

0
assez nombreux ++ très nombreux ++++ peu, quelques +
Quantité de kystes observés par flottation au MgSO4

Sédimentation di-phasique (laboratoire de Parasitologie EnvA) Uranotest copro® +

103
III. Discussion

A. Sensibilité
La sensibilité globale de l’Uranotest copro®, tous parasites et espèces confondus est
de 65 %. La sensibilité varie selon les types de parasites recherchés (figure 73). La sensibilité
est bonne pour les coccidies, elle est de 75 % pour Isopora sp chez les chiens et les chats.

Figure 73 : Sensibilité de l’Uranotest copro® en fonction des parasites (la technique de


flottation avec le sulfate de Magnésium est utilisée comme référence)
100

80
Sensibilité (%)

60

40

20

0
Giardia duodenalis Toxocara sp Coccides chiens et tous
chats
Parasites

Pour les kystes de Giardia, la sensibilité demeure très faible (55 %). Cette valeur peut
s’expliquer de plusieurs façons. Tout d’abord, les kystes de Giardia sont difficiles à repérer
sur la lame de l’Uranotest copro®, car ils sont de petite taille et peu colorés. En effet, lors de
l’observation des échantillons, il a été remarqué que le lugol colorait très faiblement les
kystes de Giardia. De plus, lors de l’observation microscopique de la première goutte de
l’Uranotest copro®, la lecture était souvent rendue difficile par la grande quantité de débris
contenue dans les selles et une confusion est possible avec des débris végétaux. Cependant,
pour des matières fécales avec de nombreux ou très nombreux kystes de Giardia observés à
la sédimentation, la sensibilité de l’Uranotest copro® est de 100 % (figures 65 et 66).
L’Uranotest copro® donne donc des résultats fiables quand l’animal excrète beaucoup de
kystes, mais n’est pas un bon test quand l’excrétion est faible. Un résultat négatif avec
l’Uranotest copro® ne permet donc pas d’exclure une giardiose car de nombreux faux négatif
existent notamment quand l’excrétion des kystes dans les matières fécales de chiens et de
chats est faible. Pour détecter les kystes de Giardia, il est donc intéressant de répéter le test
coproscopique quelques jours plus tard ou de compléter l’analyse coprologique par la
réalisation d’un test détectant les coproantigènes spécifiques de Giardia.

La sensibilité varie si l’on prend en compte l’observation des deux lames (gouttes 1
et 2) ou d’une seule lame. En effet, la sensibilité globale de détection des Giardia par
observation des deux lames est de 55 % alors que si l’on observe une seule lame, la
sensibilité diminue à 45 %. Il en est de même pour les autres parasites. Pour Isospora sp chez
les chiens et les chats, la sensibilité de l’Uranotest copro® est de 75 % par l’observation des
deux lames, elle diminue à 67 % si une seule lame est lue. La lecture des deux lames est donc
justifiée. La première goutte de l’Uranotest copro® était souvent chargée en débris
engendrant une lecture difficile. Cependant, sur des échantillons de selles peu riches, la

104
lecture de cette première goutte était utile, car elle donnait parfois un résultat positif alors
que la deuxième goutte était négative.

B. Spécificité
La spécificité de l’Uranotest copro® est de 100 % pour tous les parasites, cela signifie
qu’aucun animal négatif à la méthode de référence utilisée n’est positif au test de
coproscopie. Cependant, dans notre étude, il existe sans doute un biai. On peut en effet
imaginer que le fait de savoir par avance que l’échantillon était négatif a influencé la
manière d’observer la lame. Il est fort probable que les lames provenant d’échantillons
négatifs aient été observées plus rapidement et avec moins d’attention que celles provenant
d’échantillons positifs (par la méthode de référence). A titre d’information, s’il y a une erreur
de classement dans l’analyse des 21 échantillons négatifs, sur un ou deux échantillons, la
spécificité diminue de 100 % à 95 % et 91 % respectivement. Il aurait été intéressant de
procéder à une étude en aveugle, en identifiant les lames puis en recouvrant les
identifications, les mélanger et les retester.

C. Reproductibilité
Il aurait également été intéressant d’étudier la reproductibilité inter-opérateur en
utilisant le coefficient kappa. Cela aurait permis de comparer les résultats des lectures
représentant un vétérinaire ayant une expérience de base en termes d’observation
coproscopique à celui d’un spécialiste en Parasitologie.

105
D. Comparaison de l’Uranotest copro® aux méthodes de référence et
aux autres techniques coprologiques.
Tableau 8 : Comparaison de l’Uranotest copro® aux méthodes de référence
Technique Durée de
Coût Sensibilité Avantages Inconvénients
coprologique réalisation
Variable selon
Prix, sensibilité pour
les parasites,
les coccidies, pas de Difficulté de
moyenne (65 %)
matériel nécessaire, détection des kystes
tous parasites
simplicité, détecte la de Giardia et ne pallie
Uranotest confondus,
3€ 25-30 min majorité des pas le problème
copro® mauvaise (55 %)
parasites, éléments d'excrétion
pour Giardia,
parasitaires bien intermittente, assez
bonne (75 %)
conservés pendant 15 long
pour les
jours
coccidies
Nécessite du
matériel : éprouvette,
liquide de flottation,
balance, tubes…
Pas de mise en
Détecte la plupart des évidence des œufs
Flottation au
parasites. lourds, peu adapté à
sulfate de Mac-Master : 15
20 min Quantification la recherche de
Magnésium opg
possible avec Mac- larves, déformation
(d = 1,28)
25 € Master des éléments
parasitaires possible
lors de solution de
densité élevée

Facilite le repérage Nécessite une hôte et


Sédimentation
Moyenne 20 min des kystes de Giardia une centrifugeuse,
di-phasique
et des œufs lourds débris

106
Tableau 9 : Comparaison des autres techniques coprologiques
Durée de
Technique Coût Sensibilité Avantages Désavantages
réalisation
coprologique
Rapide
Simple, très rapide et Très peu sensible,
Examen direct Faible Mauvaise
peu cher beaucoup de débris
5 min

Très
Très sensible, détecte les Étapes complexes, deux
FLOTAC bonne : 1 Long
larves centrifugations
opg

Simple, rapide (pas


Rapide d’étapes de
Bonne : 10
Mini-FLOTAC 9€ centrifugations), rapide, Débris
opg
15-20 min peu cher (matériel
réutilisable)

Uniquement sur des


Technique de Facilité de réalisation et
laves vivantes donc sur
Baermann 15 € Bonne Long d’identification, peu de
des selles très fraîches
(sédimentation) débris, peu cher
(moins de 1h)

Identification aisée grâce microscope à


à la coloration de la fluorescence nécessaire,
Immunofluorescence bonne
paroi des kystes de détecte uniquement les
Giardia kystes de Giardia

Pallie l’excrétion
intermittente des
6,80
éléments parasitaires.
à Rapide (10 Ne détecte qu’un seul
Coproantigènes bonne Détection possible
12,20 min) type de parasite
pendant la période

prépatente. Détecte une
infection en cours.

Très bonne sensibilité. Inhibiteur de PCR dans


Distinction des les selles
PCR 100 € ++++
différentes espèces de (Aelurostrongylus
Taenidés et de coccidies abstrusus)

107
108
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE

L’Uranotest copro® est un test coproscopique qui a l’avantage de détecter plusieurs


types d’éléments parasitaires avec une sensibilité variable selon les espèces. Il faut compter
25 à 30 minutes pour la réalisation complète du test dont 3 minutes de préparation de
l’échantillon (encadré 4), 15 minutes de sédimentation et 5 minutes de lecture pour chacune
des deux lames. Ce test est utilisable pour plusieurs espèces : chiens, chats, lapins et furets
ainsi que les ruminants. Il est directement réalisable à la clinique. En Espagne, ce test est
commercialisé à 3€ l’unité. Les œufs de Toxocara sp, de Trichuris vulpis et les oocystes de
coccidies sont facilement identifiables sous le microscope. Cependant, la détection des
kystes de Giardia est plus difficile, du fait de leur petite taille et nécessite une certaine
expérience de l’observateur. De plus, ce test ne permet pas de pallier l’excrétion
intermittente des kystes de Giardia duodenalis dans les fèces. C’est pourquoi, il est
recommandé de renouveler le test sur 3 jours consécutifs pour augmenter la sensibilité de
détection des kystes de Giardia ou bien d’associer l’Uranotest copro® à une technique
détectant les coproantigènes libres de Giardia duodenalis.

La sensibilité de l’Uranotest copro® correspond aux valeurs annoncées dans les


diverses études sur les techniques coproscopiques. Selon une étude de Groat et al. (2003)
portant sur 617 échantillons de selles de chiens et de chats, la flottation à la clinique à une
sensibilité de 50 % et une spécificité de 76 %, comparé au test ELISA des laboratoires
d’analyses pour la détection de Giardia duodenalis (Groat et al., 2003). La sensibilité de
l’Uranotest copro® pour la détection des kystes de Giardia est de 55 % d’après notre étude
portant sur vingt-deux échantillons de selles.

Il est recommandé d’utiliser l’Uranotest copro® une fois par an, lors de la
consultation de médecine préventive des animaux. Le vétérinaire ne doit pas se contenter
de vendre des antiparasitaires 4 fois par an, car il a les compétences pour réaliser une
analyse coproscopique à la clinique. Il est intéressant de proposer un protocole de
vermifugation, en remplaçant un des traitements par une analyse de selles. L’utilisation de
l’Uranotest copro® est également recommandé chez des animaux présentant de la diarrhée
associée ou non à un amaigrissement. Lorsque une parasitose est fortement suspectée et
que l’analyse coproscopique ne révèle pas d’éléments parasitaires et que les signes cliniques
persistent, il est alors recommander d’envoyer un échantillon de selles à un laboratoire de
Parasitologie pour la réalisation d’une analyse coproscopique complète : flottation,
sédimentation di-phasique et technique de Baermann et de réaliser la recherche de
coproantigènes.

109
110
CONCLUSION

Les parasites digestifs chez les carnivores domestiques et les lagomorphes peuvent
être responsables de troubles digestifs et de diminution de l’état général. C’est pourquoi, il
est important de détecter les éléments parasitaires présents dans les matières fécales,
notamment chez les jeunes animaux et dans les élevages. Pour cela, les vétérinaires
disposent de plusieurs techniques. L’examen macroscopique des selles est un acte aisé et
rapide, il doit être réalisé de façon systématique lors de suspicion de parasitose. Les
méthodes d’enrichissement par flottation et sédimentation permettent de repérer la plupart
des œufs et des larves de parasites.

Les techniques mettant en évidence des coproantigènes ont l’avantage de détecter


une infection active et de palier l’excrétion intermittente des éléments parasitaires (comme
les kystes de Giardia). Cette technique permet de détecter très précocement une infection
ou infestation parasitaire (avant même la période prépatente). Cependant, cette méthode
ne détecte qu’un seul type de parasite. Un test utilisant la technique ELISA pour détecter les
coproantigènes des principaux parasites des carnivores domestiques (Toxocara sp, Trichuris
vulpis et les ankylostomes) sera bientôt disponible.

Les outils de la biologie moléculaire permettent de distinguer les différentes espèces


de cestodes : Taenia spp, Dipylidium canininum et Echinococcus spp et les différentes
espèces de coccidies afin de mettre en évidence les agents parasitaires responsables de
zoonose.

L’Uranotest copro® évalué dans la partie expérimentale de cette thèse, a été testé
sur 71 échantillons positifs par les méthodes de référence utilisées au laboratoire de
parasitologie de l’EnvA. Ce kit rapide affiche une sensibilité globale de 65 % tous parasites
confondus. La sensibilité est diminuée à 55 % pour les kystes de Giardia, qui demeurent
difficiles à repérer. Avec ce kit, les oocystes de coccidies des carnivores domestiques et des
lapins sont facilement repérables. En effet, la sensibilité s’élève à 75 % pour les Isospora spp
des chiens et des chats. Les œufs de nématodes (Toxocara spp, Trichuris vulpis et les
strongles digestifs) sont également aisément identifiables. La spécificité de l’Uranotest
copro® est de 100 %.

Les analyses coproscopiques devraient être réalisées, au minimum une fois par an au
cabinet vétérinaire lors de la consultation vaccinale via des tests rapides détectant la plupart
des parasites digestifs. Si une giardiose est suspectée un test détectant les coproantigènes
doit être effectué en parallèle.

111
112
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119
120
Annexe 1 : Les caractéristiques des œufs de nématodes chez les carnivores domestiques
œuf de Nématodes ches
les carnivores Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant
domestiques

une unique cellule


marron, remplissant la
sphérique/sub- épaisse et
Toxocara canis 70-90 x 65-75 brun quasi-totalité de l'oeuf
sphérique alvéolée
en général, aspect
rugeux, non embryonné

une unique cellule, grise


épaisse et
Toxascaris leonina 75-85 x 65-75 sub-sphérique grise claire, remplissant
lisse
partiellement l'intérieur

ovale, en forme de
citron, pourvu de 2 jaune- une unique cellule,
épaisse et
Trichuris vulpis 60-90 x 25-45 bouchons polaires orange- aspect granuleux brun-
lisse
arrondis aux brun jaune
extrémités

Morula avec 8 à 16
Ancylostoma caninum 55-65 x 40 ovoïde brun fine et lisse
blastomères

mince et Morula avec 8 à 16


Uncinaria stenocephala 65-80 x 45-50 ovoïde, allongée brun
lisse blastomères

vetbook.org

121
œuf de Nématodes chez
les carnivores Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant
domestiques
ovale, forme de
citron avec 2 jaune-
rugeuse, une seule cellule, aspect
Capillaria aerophila 55-80 x 30-40 bouchons polaires brun-
maillée granuleux
aplatis aux orange
Beugnet et al., 2008 extrémités

ovalaire, allongé,
relativement
Spirocerca lupi 30-37 x 10-15 en "trombone", clair larve L1 repliée
épaisse et
bords parallèles
lisse
Beugnet et al., 2008

ellipsoïde, pôles larve, pas toujours visible


Strongyloïdes stercoralis 35-60 x 25-35 clair fine
très arrondis car expulsée rapidement

Beugnet et al., 2008

morula avec plusieurs


Ancylostomid (furet) 52-92 x 28-58 ovoïde, elliptoïde clair lisse
blastomères

FLOTAC, 2014

122
Annexe 2 : Les caractéristiques des œufs de nématodes chez les lapins

œuf de Nématodes chez


Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant
les lapins

ovoïde,
Passalurus ambiguus asymétrique, un gris épaisse et
95 x 45 embryon ou larve
(Oxyure Lp) pôle est plus clair lisse
arrondis que l’autre

citron, 2 bouchons
orange- épaisse et une cellule remplissant
Trichuris leporis 60-85 x 40-45 polaires arrondis
brun lisse tout l'intérieur de l'œuf
aux extrémités

ellipsoïde, pôles
mince et
Strongyloides 35-50 x 25-30 très arrondis, bords clair larve, pas toujours visible
lisse
parallèles

ovoïde,
mince et morula avec 16 ou plus
Trichostrongylus axei 90-100 x 40-50 asymétrique, un clair
lisse blastomères
pôle plus pointu

morula avec de
gris mince et
Graphidium strigosum 70 x 35-45 ovoïde nombreux petits
clair lisse
blastomères

Images issues de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

123
Annexe 3 : Les caractéristiques des œufs de cestodes chez les chiens et les chats
œuf de cestodes Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant
le syncitium rempli
mince et lisse,
Diphyllobothrium latum 60-70 x 40-50 ovale brun clair quasi entièrement
opercule à un pôle
l'œuf

ovale, une mince et lisse,


Spirometra spp 60-70 x 36 brun jaune une cellule
extrémité effilée opercule à un pôle

200-250 µm :
Dipylidium caninum : une vingtaine
capsule brun lisse et mince
capsule ovigère d'œufs
ovigère

l'embryophore
Dipylidium caninum : entoure l'embryon,
un embryon
zoom sur un œuf complet 30-40 x 50 sphérique brun l'œuf est entouré
hexacanthe
avec ses 3 enveloppes d'une membrane
vitelline
Embryophore
unique , épais avec
des stries radiales,
marron- un embryon
Taeniide 30-40 x 20-30 sphérique absence de
orangé hexacanthe
membrane vitelline
et de capsule
ovifère
Images issues de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

124
œuf de cestodes Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant

embryophore, un embryon
Joyeuxiella sp 50 x 35-40 sphérique clair
capsule ovifère hexacanthe

un embryon
Mesocestoides spp 45-50 x 35-40 sphérique clair mince et lisse
hexacanthe

Images issues de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

125
Annexe 4 : Les caractéristiques des œufs de trématodes chez les chiens et les chats
Les œufs de
Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant
trématodes

opercule à un pôle, épine


Opistorchis sp 20 x 30 ovoïde clair un embryon
à l'autre pôle

Image issue de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

126
Annexe 5 : Les trophozoïtes, kystes et oocystes de protozoaires chez les carnivores domestiques

Protozoaires Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant

goutte d'eau,
10 à 15 µm de
extrémité
longueur,
Trophozoïte de antérieure 2 noyaux ovales
6 à 10 µm de
Giardia arrondie, extrémité (antérieur), corps
largeur,
duodenalis postérieure effilée médians (centre)
2 à 4 µm
avec 4 paires de
d’épaisseur
Bussiéras et Chermette , 1992 flagelles

4 paires de
Légèrement flagelles, 3 à
Trophozoïte de
plus petit que l'extrémité
Tritrichomonas un seul noyau
les trophozoïtes antérieure, un à
fœtus
de Giardia l'extrémité
postérieure
Wood

clair, orangé 2 à 4 noyaux et des


Kyste de Giardia mince et
8-9 x 10-13 ovoïde avec le résidus de flagelles
duodenalis lisse
lugol (S au centre)

Unité de Parasitologie, EnvA

20-40 x 15-30
Oocystes mince et cellule ronde au
(I.canis > ovoïde clair
d'Isospora sp lisse contenu granuleux
I.ohiensis)

127
Protozoaires Genre et espèce Taille (µm) Forme Couleur Coque Contenant

une unique cellule


Neospora, mince et granuleuse et
12-15 x 10-13 ovoïde clair
Hammondia lisse sphérique aveant la
sporulation

mince et
Sarcocytis sp 12-18 x 20-16 "haltère" clair
lisse

rouge à la
coloration
Cryptosporidium relativement
5-6 x 4 sphérique de Ziehl- 4 sporozoïtes
parvum épaisse
Neelsen
modifiée
Images des coccidies issues de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

128
Annexe 6 : Les caractéristiques morphologiques et biologiques des différentes espèces d'Eimeria du lapin (d'après BOUCHER et
NOUAILLE, 2002)

Eimeria images Pathogénicité Forme Longueur (µm) largeur (µm) Corps résiduel période prépatente (jours)

subsphérique,
22,2 +/- 2,8 (le
perforans + élipsoïde, 13,9 +/- 0,9 + 4,5
plus petit)
rectangulaire

media ++ elipsoïde 31,1 +/- 2,1 17 +/- 0,9 ++ 4,5

36,3 +/- 1,7 (le


magna ++ elipsoïde, large 24 +/- 0,9 +++ 7
plus grand)

intestinalis ++++ piriforme 26,8 +/- 1,7 18,9 +/- 0,9 ++ 9

ovoïde,
flavescens ++++ 30 +/- 2,2 21 +/- 1 - 9
elipsoïde

129
Eimeria images Pathogénicité Forme Longueur (µm) largeur (µm) Corps résiduel période prépatente (jours)

coecicola - elipsoïde 34,5 +/- 2,4 19,7 +/- 0,8 ++ 9

piriformis +++ piriforme 29,5 +/- 2,3 18 +/- 1,2 - 9

Coccidiose
stiedai elipsoïde 35,7 +/- 0,4 19,9 +/- 0,5 - 14
hépatique

Images issues du cours de parasitilogie 2012 ENVA : coccidiose digestive

Légende :
non
-
pathogène
faiblement
+
pathogène
++ pathogène
très
+++
pathogène
très
++++ hautement
pathogène

130
Annexe 7 : Description des différentes larves de parasites observables à l'analyse coproscopique chez les carnivores domestiques
Larves de Nématodes Genre et espèce Taille (µm) Partie antérieure Partie postérieure

cavité buccale courte de


3 à 5 µm, bulbe queue courte, droite et
Larve rhabditoïde L1 de
280-380 x 15-18 oesophagien pointue. Ebauche génitale
Strongyloïdes stercoralis
représentant 1/3 de la bien visible
longueur du corps

œsophage plus queue doublement


Oslerus osleri L1 250-380 µm de longueur
difficilement visualisable incurvée en S

330-400 µm de longueur x queue ondulée avec une


Angiostrongylus vasorum L1 bouton céphalique
15 µm épine sub-terminale

queue légèrment incurvée


absence de bouton
Crenosoma vulpis L1 265-330 µm de longueur et conique, absence
céphalique
d'épine sub-terminale

queue ondulée en S avec


Aelurostrongylus abstrusus L1 360-400 µm de longueur
une épine dorsale

Images issus de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

131
Annexe 8 : Les éléments parasitaires observables par examen macroscopique des selles : nématodes adultes et segments de
cestodes
Partie
Examen macroscopique Genre et espèce Taille couleur Famille Partie antérieure
postérieure

jusqu'à 20 cm
de longueur, 2-
Ascarides blanc Nématodes (vers ronds)
3 mm de
diamètre
Beugnet et al., 2008

2 à 5 cm de épaisse,
Trichuris vulpis blanc Nématodes (vers ronds) effilée, longue
longueur courte

www.vetbook.org

1 cm de
Ancylostomes blanc Nématodes (vers ronds)
longueur

Guide d'élevage canin


(Royal canin)

un segment :
5 à 10 mm 2 pores
Dipylidium Aspect de grain
de longueur blanc Cestodes (vers plats) génitaux par
caninum de gris (sec)
et 2 à 4 mm segment
de largeur
Beugnet et al., 2008

132
Genre et
Examen macroscopique des selles Taille couleur Famille Caractéristique
espèce

Echinococcus 2 à 3 mm de
blanc Cestodes (vers plats)
granulosus longueur

5 à 6 mm de
Mesocestoides longueur, 3 à Pore central = organe
blanc Cestodes (vers plats)
spp 4 mm de parutérin
largeur

Images issues de l'Atlas de coproscopie de BEUGNET, POLACK et DANG, 2008

133
Annexe 9 : Les principales solutions de flottation utilisables

Sensibilité de détection des éléments


Liquide de flottation Densité Facilité de lecture Utilisation
parasitaires

utilisable en cabinet
œufs de nématodes (dont Trichuris
bulles lors de forte vétérinaire,
sulfate de Zinc (ZnSO4) vulpis ), oocystes de coccidies, kyste de
1,18 à 1,40 densité et remontée kit OVASSAY® (d = 1,20),
= Liquide de Faust à 33 % Giardia , œuf de Taenia sp non
de débris OVATEC plus® (d = 1,18),
visualisable
Mini-FLOTAC (d = 1,35)

œufs de nématodes (dont Trichuris


1,28 excès de débris à Laboratoire de
sulfate de Magnésium (MgSO4) vulpis ), oocystes de coccidies, œufs de
(1,20-1,30) densité la plus élevée Parasitologie de l'EnvA
cestodes (dont Taenia sp )

œufs de nématodes (dont Trichuris


Chlorure de sodium (NaCl) gêne par des cristaux vulpis ), oocystes de coccidies, œuf de
1,20 Mini-FLOTAC
= Liquide de Willis possible Taenia sp et de Spirocerca lupi non
visualisables
œufs de nématodes (dont Trichuris
difficile car remontée
vulpis ), oocystes de coccidies, (œuf de
Nitrate de sodium (NaN03) 1,20 à 1,40 de débris (due à la kit Fecalyzer® (d = 1,20)
Taenia sp et de Spirocerca lupi non
densité élevée)
visualisable pour le densité de 1,20)
œufs de nématodes (dont Trichuris
déformation des
Saccharose 1,27 vulpis et Spirocerca lupi ), oocystes de
kystes de Giardia car
= Solution de Sheater (1,20 à 1,35) coccidies, œufs de cestodes (dont
densité trop élevée
Taenia sp )

134
Annexe 10 : La procédure du test bio repair® (www.kitvia.com)

135
Annexe 11 : Comparaison des différentes techniques coprologiques pour diagnostiquer la giardiose (par rapport au test ELISA des
laboratoires d’analyses)
Nombre Fraîcheur des Type(s) de
Technique Sensibilité Spécificité
d'analyse(s) selles et parsite(s) Coût et temps Avantages Inconvénients
coprologique (%) (%)
recommandé stabilité observables
les kystes de Toxocara sp ,
70 % pour lecture difficile des
Giardia se Trichuris vulpis ,
un kystes de Giardia
dégradent Strongles
Coproscopie par échantillon, 20 min, 25 € détection tous (petite taille) pour les
rapidement, digestif, kystes
flottation au sulfate 94 % sur 3 j 76% 3 (flottation + les types de non expérimentés,
en quelques de Giardia ,
de Zinc (Zimmer et sédimentation) parasites excrétion
jours à oocystes de
Burrington, intermittente des
température coccidies,
1986) kystes
ambiante cestodes…
Test immuno-
Détecte les
chromatographique : lecture du
1 ou 2 si animal réalisable antigènes ne pallie pas
Speed® Giardia , test rapide (10 résultat aisée,
symptomatique uniquement solubles sur la l'excrétion
rapide Giardia de 95,6% 100% min), 6,80 à absence de
(diarrhée) et sur des selles structure des intermittente des
Kitvia, Witness® 12,20 € l'unité réactions
1er test nég fraîches kystes de kystes de Giardia
Giardia , Uranotest croisées
Giardia
Giardia ®
lecture aisée,
pallie
l'excrétion
possibilité de
intermittente
conserver les Détecte les
des kystes,
92% selles 7 jours coproantigènes
test SNAP Giardia ® rapide (8 min), détecte
(GROAT, 99% 1 au solubles libres
(Idexx) 10 € l'unité Giardia à tout
2003) réfrigérateur de Giardia, non
moment du
ou au liés aux kystes
cycle, même
congélateur
pendant la
période
prépatente

136
Annexe 12 : Échantillons négatifs par les méthodes de référence
Flottation
Signes Sédimentation Uranotest Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis quantitative :
cliniques diphasique 1ère goutte 2ème goutte
Mac Master
chien / / R 492 (2) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (6) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (7) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (9) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (11) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (12) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (14) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (16) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (17) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (18) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 492 (19) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 886 / / négative négative négatif négatif
chien / / R 874 (3) / / négative négative négatif négatif
chien / / R 874 (4) / / négative négative négatif négatif
chat / / R 887 (1) / / négative négative négatif négatif
chat / / R 887 (2) / / négative négative négatif négatif
chat / / R 888 / / négative négative négatif négatif
chat / / R 889 (1) / / négative négative négatif négatif
chat / / R 889 (2) / / négative négative négatif négatif
chat / / R 889 (4) / / négative négative négatif négatif
chien / / R492 (4) / / négative négative négatif négatif

137
Annexe 13 : Échantillons positifs par sédimentation
Uranotest
Sédimentation Uranotest
Espèce Race Age Référence N° Clovis Signes cliniques 2ème
diphasique 1ère goutte
goutte
Diarrhée
Golden Kystes de trop
chien 4 mois R511 A14-3016 chronique avec +++
Retriever Giardia ++++ chargée
traces de sang
Diarrhée
Golden Kystes de
chien 5 mois R680 A14-3016 chronique avec +++ +++
Retriever Giardia ++++
traces de sang
Kystes de
chien Labrador 4 mois R611 A14-2802 NR +++ +++
Giardia +++
Amaigrissement
, dysorexie,
Golden Kystes de
chien 2 mois R707 A14-6341 examen direct +++ +++
Retriever Giardia +++
selles => giardia
(trophozoïtes)
Kystes de
chien / 1 mois R1024 (2) / / + 0
Giardia +
Berger
Kystes de
chien Belge 3 mois R774 / / +++ +++
Giardia ++++
Malinois
Yorshire Kystes de
chien 7 mois R722 A14-6537 NR 0 0
Terrier Giardia +
Kystes de
chien / / R 731 / / 0 0
Giardia +
Kystes de
chien / / R 857 / / 0 4
Giardia +++

Kystes de
chien / / R1100 / / + 0
Giardia ++

138
Uranotest
Sédimentation Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis Signes cliniques 2ème
diphasique 1ère goutte
goutte
Diarrhée
intermittente
chronique, Kystes de
chien Labrador 11 mois R 1584 A14-2905 0 0
retard de Giardia +
croissance,
coprophagie
Diarrhée
chronique
Berger Kystes de
chien 5 mois R1575 A14-14381 cachectisante, ++ ++
Australien Giardia +++
retard de
croissance
Berger Kystes de
chien 6 mois R1612 (1) 0 0
Australien Giardia +
Berger diarrhée Kystes de
chien 6 mois R1612 (1) A14-14381 +++ +++
Australien chronique Giardia ++++
Berger Kystes de
chien 6 mois R1612 (2) 0 0
Australien Giardia ++
Berger Kystes de
chien 6 mois R1612 (2) 0 0
Australien Giardia +
Kystes de
chien / / R 1466 (2) / / 0 0
Giardia +

139
Uranotest
Sédimentation Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis Signes cliniques 2ème
diphasique 1ère goutte
goutte
Kystes de
chat Européen 6 mois R 732 A14-6651 NR 0 0
Giardia +
Kystes de
chat Européen 6 mois R 733 A14-6652 NR 0 0
Giardia +
Kystes de
chat / adulte R1117 (3) / / 0 0
Giardia +
Kystes de
chat Bengal 5 mois R1604 / / ++++ ++++
Giardia ++++
Kystes de
chat Européen 4 ans R 1592 / / ++ ++
Giardia ++

très > 40 kystes par lame,


Légende ++++
nombreux > 1 kystes par champ

20 à 40 kystes par
nombreux +++
lame

assez 1 kyste tous les 8


++
nombreux champs

Peu
+ 1 à 4 kystes par lame
nombreux

NR Non renseigné

140
Annexe 14 : Échantillons positifs à Toxocara sp
Flottation Uranotest
Signes Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis quantitative : 2ème
cliniques 1ère goutte
Mac Master goutte
Toxocara
chien / / R 492 (1) / / 0 0
canis : 2 opg
Toxocara
chien / / R 492 (3) / / canis : 250 2 2
opg
Toxocara
chien / / R492 (4) / / canis : 150 1 1
opg
Toxocara
chien / / R492 (5) / / 0 0
canis : 2 opg
Toxocara
chien / / R492 (10) / / 0 0
canis : 2 opg
Toxocara
chien / / R492 (13) / / canis : 300 4 2
opg
Toxocara
chien / / R492 (15) / / 1 1
canis : 50 opg
Toxocara
chien / / R 492 (3) / / 0 0
canis : 50 opg
Toxocara
chien / / R492(13) / / canis : 150 4 3
opg
Toxocara
chien / / R1082 (2) / / 0 0
canis : 2 opg

141
Flottation Uranotest
Signes Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis quantitative : 2ème
cliniques 1ère goutte
Mac Master goutte
Diarrhée
hémorragique, Toxocora
chien Tervuren 2 mois R1488 A14-14030 anorexie et canis : 12 500 4 18
abattement opg
depuis 24h
Toxocara
chien / / R1082 (6) / / ++ ++
canis : 50 opg
Toxocara
chien / / R 1143 (2) / / canis : < 150 0 1
opg
Toxocara
chien / 1 mois R1024 (4) / / 0 0
canis : 2 opg
Toxocara
chien / / R 885 (1) / / canis : 500 4 2
opg
Toxocara
chien / / R 885 (2) / / canis : 100 0 0
opg
Toxocara
chien / / R 874 (1) / / 0 0
canis : 30 opg
Toxocara cati
chat Européen 4 mois R 1259 A14-11157 NR 2 3
: 30 opg
Toxocara cati
chat / / R 892 / / 6 3
: 950 opg
Toxocara cati
chat / / R 892 / / 1 3
: 750 opg

142
Annexe 15 : Échantillons positifs à Trichuris vulpis
Flottation Uranotest
Signes Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis quantitative : 2ème
cliniques 1ère goutte
Mac Master goutte
Trichuris vulpis :
CN / / R 956 (1) / / 1 0
150 opg
Trichuris vulpis :
CN / / R 956 (5) / / 1 1
120 opg
Trichuris vulpis :
CN / / R 956 (6) / / 0 0
45 opg
Trichuris vulpis :
CN / / R 956 (7) / / 0 0
15 opg
Trichuris vulpis :
CN / / R 956 (1) / / 0 1
50 opg
Trichuris vulpis :
CN Grifon 3 ans R 1135 (J1) A14-1909 NR > 10 > 10
2 100 opg
Trichuris vulpis :
CN Grifon Grifon R 1135 (J2) A14-1909 NR 2 2
2 100 opg

143
Annexe 16 : Échantillons positifs à Isospora sp
Flottation Uranotest
Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis Signes cliniques quantitative : 2ème
1ère goutte
Mac Master goutte
Border Isospora canis : 250
chien 2 mois R872 / / 0 0
Collie opg
Isospora canis : 150
chien / 4 mois R 792 (2) / / 1 0
opg
Diarrhée Isospora ohiensis <
chien Pinscher 10 mois R 1555 A14-14692 0 0
hémorragique 15 opg
Diarrhée avec du
Isospora ohiensis :
chien Doberman / R 1524 A14-14480 sang et du 3 7
100 opg
mucus
Isospora ohiensis :
chien Am Staff 3 ans / A14-12186 NR 0 0
100 opg
Isospora ohiensis :
chien / chiot R 1273 (3) / / > 20 > 10
17 400 opg
Isospora cani s : 250
chien / / R1099 / / 0 ++
opg
Isospora ohiensis :
chien / 1 mois R1024 (4) / / 4 3
1250 opg
Isospora ohiensis :
chien Cocker 2 mois 1/2 S184 A15-1818 NR 3 7
6000 opg
Isospora ohiensis :
chien Chihuahua 3 mois S210 A15-1494 NR 8 5
88 200 opg
Isospora
diarrhée Isospora felis : 326 Isospora
chat / 2 mois R1117 (2) / felis ++++
odorante 000 opg felis ++++
(1000)
Isospora felis : 326
chat (2) / / R 1117 / / > 10 > 10
000 opg

144
Annexe 17 : Échantillons positifs pour Eimeria sp dans les fecès de lapins
Uranotest
Signes Flottation quantitative Uranotest
espèce Race Age Référence N° Clovis 2ème
cliniques : Mac Master 1ère goutte
goutte
Lapin / / R669 / / Eimeria sp : 1050 opg 3 4
Lapin / / R1115 / / Eimeria sp : 1100 opg 2-4 3-5
Eimeria magna : 100
Lapin Bélier 11 mois R 1493 / / 0 0
opg
Coccidies (Isospora
irresidua majoritaire +
Lapin / / R 1258 / / > 70 > 80
Eimeria perforans et E.
media ) : 26 400 opg
Lapin / / R 1116 / / Eimeria sp : 1100 opg 2 0

145
LES TECHNIQUES COPROLOGIQUES CHEZ LES CARNIVORES
DOMESTIQUES ET LES LAGOMORPHES : ÉVALUATION DU KIT
URANOTEST COPRO®
DEGUILHEM Clémentine, Alizée
Plusieurs techniques sont actuellement disponibles pour mettre en évidence des
éléments parasitaires dans les matières fécales. De plus, des tests détectant des
coproantigènes spécifiques ont été développés afin de repérer une infestation active à tout
moment du cycle parasitaire. La PCR permet d’identifier précisément les espèces. Ce travail
a comme objectif d’une part de présenter les différentes techniques coprologiques et
d’autre part d’évaluer l’efficacité du kit Uranotest copro®.
La première partie de ce travail décrit les éléments parasitaires retrouvés dans les
matières fécales des carnivores domestiques et des lagomorphes ainsi que les diverses
techniques coprologiques utilisables.
La seconde partie de ce travail rapporte les résultats d’une étude évaluant le kit
Uranotest copro®. Ce test rapide permet de détecter les éléments parasitaires par une
méthode de sédimentation modifiée. Il a été utilisé pour 92 selles de chiens, chats, furets et
lapins et comparé aux méthodes de référence du laboratoire de Parasitologie de l’EnvA. La
spécificité du kit Uranotest copro® est de 100 % et sa sensibilité de 65 %, tous parasites
confondus. La sensibilité diminue à 55 % pour la détection des kystes de Giardia qui sont
plus difficilement repérables que les œufs de nématodes ou les oocystes de coccidies. Ce
dispositif a l’avantage de nécessiter peu de matériel pour sa réalisation. L’Uranotest copro®
a donc sa place en médecine vétérinaire mais il devra être complété par une autre technique
(sédimentation diphasique, détection de coproantigènes) lors de suspicion de giardiose.
MOTS CLES
PARASITOLOGIE / COPROLOGIE / TECHNIQUE DE LABORATOIRE / DEPISTAGE / NEMATODE /
CESTODE / PROTOZOAIRE / CARNIVORE DOMESTIQUE / LAGOMORPHE / CHIEN / CHAT /
FURET / LAPIN

Jury :

Président : Pr. Françoise BOTTEREL

Directeur : Pr Jacques GUILLOT

Assesseur : Dr Valérie FREICHE-LEGROS


THE COPROLOGICAL TECHNIQUES FOR DOMESTIC CARNIVORES AND
LAGOMORPHS: EVALUATION OF THE URANOTEST COPRO® SYSTEM

Clémentine Deguilhem
Several techniques are currently available for the detection of parasitic elements in
faeces. Additionally, tests, which detect specific coproantigens, have been developed in
order to identify an active infestation at any moment of the parasite life cycle. PCR
techniques allow the accurate identification of the species. The objective of this work was to
present the different coprological techniques and also to evaluate the effectiveness of the
Uranotest Copro® kit.

The first part of this work describes the parasitic elements found in the faeces from
domestic carnivores and lagomorphs as well as the various coprological techniques currently
available.

The second part of this work reports the results of a study evaluating the Uranotest
Copro® kit. This rapid test allows the identification of parasite elements using a modified
sedimentation method. It was tested with 92 faeces from dogs, cats, ferrets and rabbits and
compared to the standard methods used in the Parasitology laboratory of EnvA. The
specificity of the Uranotest Copro® was 100% and its global sensitivity was 65%. The
sensitivity decreased to 55% for the detection of Giardia cysts which are much more difficult
to detect than nematode eggs or coccidia oocysts. The Uranotest Copro® can be performed
with a very little material. The Uranotest Copro® has a place in veterinary medicine, but it
must be complemented with another technique (two-phase flow sedimentation,
coproantigens) when Giardia infestation is suspected.

KEY WORDS

NEMATODE / CESTODES / PROTOZOANS / COPROLOGICAL TECHNIQUES / FLOTATION /


SEDIMENTATION / URANOTEST COPRO / DOMESTIC CARNIVORE / DOG / CAT / FERRET /
RABBIT

Jury:

President: Pr Françoise BOTTEREL

Director: Pr Jacques GUILLOT

Assessor: Dr Valérie FREICHE-LEGROS

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