Metallurgie Du Nickel PDF
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Techniques de l’Ingénieur
l’expertise technique et scientifique de référence
m2250
Métallurgie du nickel
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Métallurgie du nickel
e nickel est un métal tout à la fois très ancien et très jeune. Il est très ancien
L puisque dès la plus haute antiquité, l’homme a utilisé, pour fabriquer des
armes du fer météorique contenant de 3 à 25 % de nickel et que 235 ans avant
J.-C., les Bactriens se servaient pour leurs monnaies d’un alliage naturel, le
pack-fong à 20 % de nickel et 78 % de cuivre.
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Le nickel est également très jeune puisqu’il n’est entré dans l’industrie qu’au
XIXe siècle, bien après sa découverte par le chimiste Axel Cronstedt dans des
minerais complexes de Suède vers 1750.
L’appellation de nickel a été donnée par des mineurs saxons qui exploitaient
du minerai de cuivre et qui parfois extrayaient du métal blanc au lieu du métal
jaune qu’ils attendaient. À ce métal blanc, ils donnèrent le nom de Kupfer Nickel
c’est-à-dire cuivre endiablé par le vieux Nick, un gnome des montagnes.
Le nickel a d’abord été produit sous forme de cupronickel et la première
usine fut installée en Saxe, à Suhl près d’Erfurt.
Vers 1870 commença en Norvège une petite production de nickel (elle était,
par exemple, de 360 t en 1876 ).
En 1863, Jules Garnier découvrait en Nouvelle-Calédonie près de Nouméa un
minerai oxydé de nickel, dénommé ensuite garniérite, dont l’exploitation
commença en 1877.
Vers 1886, la mise au point de techniques appropriées de traitement permit
d’exploiter les minerais sulfurés de l’Ontario au Canada et de commencer alors
à approvisionner le marché en quantités importantes de nickel.
La production de nickel s’est constamment développée depuis lors, pour
atteindre en 1994 plus de 800 000 t.
Les informations figurant dans ce document proviennent de sources dignes de foi, bien qu’il
ne soit pas possible de garantir qu’elles soient précises et sûres.
La Société Eramet décline toute responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des infor-
mations qui figurent dans ce document et aux conséquences qui pourraient en résulter, ou pour
toute omission d’informations concernant les sujets abordés dans ce document.
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Tableau 2 – Teneurs moyennes en nickel des principaux gisements de nickel en exploitation (d’après [4])
Mines Pays Ni
(%)
2.2.2.1 Saprolites
Dans les saprolites, le nickel libéré lors du processus d’altération
peut être piégé et concentré dans des minéraux résistant à la dégra-
dation chimique (serpentines) et dans des minéraux cristallisés in
situ (hydroxydes de fer, garniérites).
Les saprolites nickelifères constituent des gisements de nickel
silicatés, riches en magnésium et relativement riches en nickel (2
à 3 %), avec des teneurs modérées en fer.
2.2.2.2 Latérites
Quand l’altération des roches ultrabasiques se poursuit au-delà
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du stade des saprolites, tous les silicates sont détruits et seul reste
le fer des minéraux sous forme de limonites pulvérulentes. Les laté-
rites constituent des gisements à teneurs basses en nickel (teneurs
massiques comprises généralement entre 1 et 1,5 %), pauvres en
magnésium et en silicium, avec des concentrations élevées en fer.
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2.3 Principales réserves et ressources — en Russie (société Norilsk Nickel) : gisement de Norilsk dans
la péninsule de Taimyr au nord-ouest de la Sibérie et gisement de
Pechenga, dans la péninsule de Kola ;
2.3.1 Minerais sulfurés et oxydés — en Australie (société Western Mining) ;
— en Chine (gisement de Jinchuan).
On estime actuellement les réserves et ressources de nickel dans
le monde à environ 200 millions de tonnes en nickel contenu, se D’autres pays producteurs peuvent être cités : Afrique du Sud,
répartissant entre 30 % en minerais sulfurés et 70 % en minerais Botswana, Zimbabwe, Finlande...
oxydés. Les estimations sont approximatives, et varient considéra-
blement selon les sources, elles dépendent, en particulier, des défi-
nitions retenues pour les réserves. 2.4.2 Gisements de minerais oxydés
Les réserves et ressources les plus importantes se trouvent dans
les régions suivantes : Bien que les minerais oxydés constituent les ressources mondiales
les plus importantes, ils sont, pour l’instant, moins exploités que les
nickel contenu (Mt) minerais sulfurés pour des raisons économiques.
— Nouvelle-Calédonie .................................................................50
— Indonésie ...........................................................supérieure à 25 En comparaison des minerais sulfurés, les minerais oxydés pré-
— Canada......................................................................................21 sentent en effet trois différences importantes du point de vue des
— Cuba..........................................................................................15 traitements métallurgiques [13] :
— Philippines................................................................................13 — ils ne peuvent être concentrés par voie physico-chimique ; la
— Russie .......................................................................................13 teneur massique en nickel des minerais soumis au traitement métal-
Citons aussi l’Australie et la Chine [10]. En outre au Canada, dans lurgique est alors voisine de celle issue de l’exploitation minière (1
le Labrador, un très important gisement de minerai sulfuré à haute à 3 % selon les minerais) et de ce fait sensiblement inférieure aux
teneur en nickel a été découvert en 1994 à Voisey Bay. teneurs des concentrés obtenus avec les minerais sulfurés (10
à 15 % Ni selon les concentrés) ;
— ils ne contiennent pas de soufre, élément qui apporte une
quantité significative d’énergie lors du traitement des minerais
2.3.2 Nodules sulfurés ;
— enfin, ils ne renferment pas de cuivre ou de métaux précieux,
Les nodules déposés dans le fond des océans constituent une
ni de platinoïdes ; en revanche ils contiennent du cobalt, à des
ressource potentielle de métaux comme le manganèse, le nickel et
teneurs très variables selon les types de minerais, ainsi que du fer.
le cobalt mais seulement pour un avenir lointain [53].
Pour les deux premières raisons, la consommation d’énergie par
tonne de nickel récupéré est donc plus élevée pour les minerais
2.3.3 Matières secondaires recyclables oxydés que pour les minerais sulfurés, et d’autant plus grande que
la teneur en nickel est plus faible. Le coût de traitement est ainsi
Le nickel est un des métaux les mieux recyclés [11] avec par très lié aux prix de l’énergie.
exemple un taux de récupération en France de 80 %, ce qui corres- En revanche, s’agissant de gisements exploités à ciel ouvert, les
pond à 35 % des besoins de la production du pays. coûts d’extraction des minerais oxydés sont sensiblement inférieurs
Le recyclage s’effectue directement chez les utilisateurs (cas de à ceux des gisements sulfurés exploités généralement en mine sou-
l’industrie sidérurgique pour ce qui concerne les chutes et les terraine.
meulures d’acier inoxydable) ou par l’intermédiaire des industriels Par ailleurs, les procédés de traitement métallurgique des minerais
de la récupération (cas des catalyseurs usagés). oxydés sont souvent plus simples que dans le cas des minerais
D’autres perspectives s’ouvrent actuellement avec la valorisation sulfurés, du fait de l’absence de sous-produits, ce qui conduit à des
de certains sous-produits, comme les poussières des aciéries élec- installations moins complexes. En conséquence, des dépenses de
triques élaborant des aciers inoxydables [12]. main-d’œuvre pour l’exploitation et le traitement des gisements de
minerais oxydés sont comparativement plus faibles que dans le cas
des minerais sulfurés.
Les principales mines en activité se situent dans les régions ou
2.4 Principaux gisements en exploitation pays suivants :
— Nouvelle-Calédonie (société Le Nickel-SLN, du groupe Eramet);
2.4.1 Gisements de minerais sulfurés
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4.2.1.3 Seconde étape métallurgique : raffinage Un traitement complémentaire en convertisseur permet d’obtenir
finalement une matte d’analyse moyenne (teneur en masse) :
Le procédé mis en œuvre est le procédé Mond de raffinage par
voie carbonyle : la matte granulée est mise en contact avec du — Ni ...........52 %
monoxyde de carbone CO sous une pression de 6,9 MPa et à 180 oC — Cu ..........20 %
dans des réacteurs rotatifs qui fonctionnent en discontinu (marche — Co ...........1,8 %
par campagne). Dans la matte, seuls Fe et Ni forment des carbonyles Cette matte est expédiée du Canada vers la Norvège pour y être
volatiles Fe(CO)5 et Ni(CO)4 , alors que Co, Cu, S et les métaux pré- raffinée (raffinerie de Kristiansand).
cieux du groupe du platine restent sous forme solide (on parle de Les minerais étant du type sulfurés, leur traitement métallurgique
résidu) [21] [22]. Les différentes phases du traitement des composés s’accompagne de la production de quantités très importantes de SO 2
carbonyles sont les suivantes :
(8 t de SO 2 pour 1 t de Ni).
— condensation ;
— distillation fractionnée, en profitant de ce que le point d’ébul- Compte tenu des risques pour l’environnement, les autorités
lition de Ni(CO) 4 est de 43 oC et que celui de Fe(CO) 5 est de 103 oC ; canadiennes ont limité les émissions autorisées de SO 2 à moins de
— décomposition du nickel tétracarbonyle à 200-300 oC et pro- 100 000 t/an (à partir de 1994) alors que sans précaution elles
duction de nickel de haute pureté en poudre ou pellets (billes) ; seraient de l’ordre de 330 000 t/an. Cet objectif a été atteint grâce
aux actions suivantes :
— production parallèle d’une poudre fer-nickel par décomposition
du résidu de la distillation fractionnée ; — des techniques plus performantes d’enrichissement par flot-
— retraitement par lixiviation du résidu de l’atelier carbonyle tation, pour éliminer le plus possible de pyrrhotite (la teneur en
(composition massique 55 % Cu, 9 % Ni, 10 % Co, 7 % Fe, 16 % S soufre dans les concentrés passe ainsi de 50-60 % à moins de 40 %) ;
et 3 % d’impuretés) dans une raffinerie de cuivre. — une meilleure efficacité au niveau des réacteurs de grillage en
lit fluidisé pour concentrer à ce niveau les rejets de SO 2 qui peuvent
être captés dans de bonnes conditions ;
4.2.2 Usine indonésienne de P.T. INCO — la mise en œuvre de production d’acide sulfurique concentré
à partir du SO2 capté.
P.T. INCO constitue un complexe intégré avec mine et fonderie, Le bilan publié en 1991 par la société Falconbridge fait état des
situé à Soroako dans l’île indonésienne de Sulawesi [23]. Le minerai résultats suivants pour l’année 1990 :
traité est un minerai oxydé titrant environ 2 % de nickel, il sert à la — concentré de minerai ............................................ 600 000 t/an ;
production de matte selon les étapes suivantes. — matte nickelifère (52 % Ni – 20 % Cu – 1,8 % Co) 72 000 t/an ;
— acide sulfurique (à 93 % H2SO4) .......................... 430 000 t/an ;
4.2.2.1 Préparation du minerai — rejets atmosphériques de SO2 ............................... 70 000 t/an.
■ Séchage en four rotatif Le taux d’abattement de SO2 est donc de l’ordre de 80 %.
■ Criblage
■ Calcination à 750 oC, avec préréduction en four tournant, puis 4.3.2 Usine norvégienne de Kristiansand
transfert avec addition de soufre. pour traitement des mattes
4.2.2.2 Première étape métallurgique : pyrométallurgie Outre les mattes de Falconbridge, l’usine de Kristiansand traite la
matte nickel-cuivre de l’usine de Selebi Pikwe, du Botswana.
■ Fusion en four électrique à électrodes immergées (45 MW)
Les analyses de ces mattes sont approximativement les suivantes
■ Coulée de la scorie vers 1 550 oC, granulation et stockage (% en masse) : (0)
■ Coulée à 1 350 oC d’une matte riche en fer (Ni = 25 % ; S = 10 % ;
Fe = 65 %) Ni Cu Co
■ Déferrage en convertisseur pour produire une matte à 80 % Ni Canada ................................. 52 20 1,8
■ Granulation et séchage de la matte qui, expédiée au Japon, sert, Botswana ............................. 36 41 non publié
par exemple, à la production d’oxyde de nickel par grillage en lit
Moyenne à Kristiansand..... 39 34 1
fluidisé.
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Les minerais oxydés de Bonao sont exploités sur place pour pro- 4.3.3.2 Première transformation métallurgique :
duire du ferronickel à environ 40 % de nickel [29] [30]. pyrométallurgie
L’ensemble du processus de production comprend les opérations ■ Calcination-réduction en fours à cuve avec des gaz réducteurs
suivantes. générés par la combustion en sous-stœchiométrie de naphta ; ce
dernier est produit dans une colonne de distillation pour le séparer
4.3.3.1 Préparation du minerai du fuel avec lequel il est livré.
■ Broyage – criblage à 50 mm. ■ Fusion dans des fours électriques rectangulaires à six électrodes
en ligne de 55,5 MVA (un ou deux fours en fonctionnement selon la
■ Séchage en fours rotatifs à partir de 26 à 30 % d’humidité libre et conjoncture).
jusqu’à environ 18 %.
■ Coulée de ferronickel brut à 1 500 oC et de scorie à 1 600 oC.
■ Second broyage-criblage à 6 mm : le teneur du minerai est à ce
stade de l’ordre de 2 %.
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■ Production de ferronickel commercial par une suite d’opérations 4.4 Procédé développé par la société QNI
métallurgiques d’affinage dans un four-poche (type ASEA/SKF) à
arc triphasé de 40 t et 7,2 MW : En Australie, dans le nord de l’État du Queensland, la société QNI
— homogénéisations chimique et thermique par brassage électro- (Queensland Nickel Joint Venture, anciennement appelée Greenvale
magnétique ; Joint Venture) a développé dans son usine de Yabulu le procédé ASX
— déphosphoration éventuelle par un laitier à base de chaux et (Ammoniacal Solvent Extraction ) [13] [31]. Ce procédé appliqué à
d’oxydes de fer pour respecter la spécification de 200 ppm masse un minerai oxydé latéritique permet de séparer nickel et cobalt, après
en phosphore ; lixiviation ammoniacale en utilisant un solvant approprié.
— désoxydation ;
— désulfuration par laitier basique avec addition de silicocalcium. La figure 7 illustre l’ensemble des opérations développées entre
l’arrivée des minerais (essentiellement minerais importés de
■ Coulée principalement en très petits lingots (cones ) de ferro- Nouvelle-Calédonie et d’Indonésie) et l’obtention des produits
nickel affiné (31 400 t de nickel contenu en 1994). finaux : oxyde de nickel et sulfure de cobalt.
■ Récupération des déchets de ferronickel et refusion dans un four
à arc de 10 t. 4.4.1 Préparation du minerai
■ Séchage en fours rotatifs chauffés au charbon [13].
■ Passage dans des broyeurs à boulets.
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■ Séchage.
■ Broyage fin (90 % passant au tamis de 100 mesh).
Tableau 3 – Analyses comparées (% en masse) des minerais cubains de Nicaro et Moa Bay
Minerai Ni Co Fe2O 3 Cr2O3 SiO 2 MgO CaO Al 2O3 MnO
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— l’approvisionnement en matières premières et fluides ; pour éliminer le plomb par coprécipitation des sulfates de plomb
— le four à cuve (partie amont du four flash), au sommet duquel et de baryum ;
sont chargés les minerais concentrés contenant Ni, Cu, Co et Fe, en — le résidu de lixiviation, qui rassemble tout le soufre de la matte
même temps que des éléments scorifiants (sable) et les poussières et présente des teneurs significatives de nickel et cobalt, subit une
récupérées dans le processus. Quoique la réaction d’oxydation du seconde lixiviation sous pression et à un étage pour permettre de
sulfure de fer soit exothermique, un complément d’énergie doit récupérer encore du nickel et de recycler ensuite le produit dans
être apporté sous forme d’air préchauffé, d’oxygène de suroxygé- l’usine à cuivre.
nation et d’injection de fuel ou de charbon broyé.
On notera que ce procédé de raffinage est appliqué en dehors de
l’usine finlandaise de Harjavalta, dans les raffineries de nickel de
4.6.2.2 Fours de décantation de scorie Bindura et d’Empress au Zimbabwe qui traitent la matte de la
Une partie de la matte est entraînée sous forme de gouttelettes société BCL produite au Botswana.
avec la scorie. On cherche à récupérer cette matte perdue par
décantation complémentaire dans des fours électriques à scorie dis- 4.6.3.2 Electrowinning
tincts de l’unité de fusion flash. La scorie y est réduite par addition
Cette dernière opération permet de produire du nickel pur et
de carbone et de résidus riches en sulfures.
débarrassé du cobalt, à partir du lixiviat du raffinage.
Nota : Western Mining en Australie a mis au point une variante de la technologie d’Outo-
kumpu en intégrant les fours de traitement des scories (slag cleaning ) au four de fusion L’électrolyse s’effectue avec des anodes insolubles de plomb anti-
flash [36]. Il en résulterait des économies sur les postes de dépenses en personnel, énergie monié dont la durée de vie en milieu sulfate est particulièrement
et investissements ainsi que de meilleures conditions d’exploitation et d’automatisation.
élevée. La seule fonction de ces anodes est de transférer des élec-
trons à la cathode.
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L’électrolyte est constitué par le lixiviat auquel on a ajouté du sul- — un ferronickel brut représentant un dixième du minerai et qui
fate de sodium et de l’acide borique. La réaction d’ensemble est : est ensuite dirigé vers l’atelier d’affinage du ferronickel brut ou
l’atelier de fabrication de la matte.
NiSO 4 + H 2 O Ni + H 2 SO 4 + 1 ⁄ 2 O 2
Il y a libération à l’anode d’acide sulfurique qui est recyclé pour 4.7.1.2.2 Affinage du ferronickel brut
servir à lixivier la matte. La composition du ferronickel est ajustée par des opérations de
Le nickel est récupéré à la cathode sous forme de plaques qui métallurgie secondaire en poche à secousses :
sont ensuite découpées en carrés de 25 à 100 mm de côté. — désulfuration au carbonate de sodium ;
— oxydation du silicium et du carbone par injection d’oxygène
au moyen d’une lance.
4.7 Procédés développés Le ferronickel affiné est, pour la plus grande part, grenaillé et
séché, le solde étant coulé sur une machine à lingoter.
par la société ERAMET/SLN
4.7.1.2.3 Fabrication de la matte
La société Le Nickel-SLN, filiale du groupe français Eramet,
exploite les minerais oxydés riches de la Nouvelle-Calédonie (cen- La matte constitue l’étape intermédiaire à Doniambo pour produire
tres miniers de Thio et Kouaoua, sur la côte Est et de Népoui sur à Sandouville du nickel à haute pureté. Pour produire la matte, on
la côte Ouest ainsi que d’autres mines dans la région de Koumac). opère avec deux convertisseurs Pierce Smith :
Il s’agit de minerais oxydés silicatés résultant du lessivage de — le premier sert à l’introduction du soufre qui se fixe sur le nickel
péridotites avec formation d’une zone de minerai saprolitique et à la combustion d’une partie du fer contenu dans le ferronickel
exploitable, partiellement composé de silicates de magnésium et de brut ;
fer [15]. — le second parachève l’élimination du fer, pour arriver finale-
Les minerais sont traités à l’usine de Doniambo en ment à une matte de composition massique 76 % de Ni, 18 % de S
Nouvelle-Calédonie ; elle élabore, d’une part du ferronickel, produit et 3,5 % de Fe, contenant également un peu de cobalt.
directement commercialisé en sidérurgie et, d’autre part, de la matte La matte est coulée sur une machine à lingoter. Quant à la scorie
de nickel. Celle-ci est traitée par lixiviation au chlore suivie d’une dont la fluidité est contrôlée par addition de silice, elle est valorisée
électrolyse à la raffinerie d’Eramet de Sandouville-Le Havre. comme remblai.
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fontes perlitiques à grain fin présentant une bonne ténacité, qui Ces produits contiennent entre 13 et 18 % de nickel et sont utili-
résistent bien à l’usure par frottement (cas des cylindres de lami- sés en lunetterie, robinetterie, téléphonie, orfèvrerie et décoration.
noirs à chaud ou des chemises de blocs moteurs).
En ajoutant à la fois du nickel et du chrome, il est possible d’éla- 5.1.2.7 Bronzes et laitons au nickel
borer des fontes martensitiques résistantes aux chocs (exemples des L’addition de nickel permet une amélioration des caractéristiques
mâchoires de concasseurs et de broyeurs, ou des grilles de foyer). mécaniques et de la résistance à la corrosion (application pour les
Enfin, les fontes à graphite sphéroïdal (fontes GS) sont obtenues hélices de navires).
en inoculant du magnésium sous forme d’un alliage 85 % Ni –
15 % Mg. 5.1.2.8 Alliages à mémoire de forme
Ces alliages ont la propriété de retrouver leur forme initiale, après
5.1.2 Alliages au nickel et demi-produits en nickel avoir subi une déformation, lorsqu’ils sont soumis à un changement
de température.
La métallurgie non ferreuse constitue un autre secteur important C’est le cas de certains alliages titane-nickel après un traitement
d’application du nickel. de préconditionnement.
Ils sont utilisés par exemple pour réaliser des joints d’étanchéité
(aéronautique, nucléaire) et pour la connectique.
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Certaines raffineries traitant des mattes de nickel produisent des Ce n’est pas l’objet de ce document de reprendre ici tous les élé-
sels ou de l’oxyde de nickel pour usages chimiques. C’est le cas ments classiques concernant la sécurité au travail, qui sont prati-
par exemple des sociétés suivantes : quement communs à toutes les industries et qui, dans le cas
— INCO à Clydach (Pays de Galles, Royaume-Uni) : production particulier du nickel, représentent de fait la préoccupation principale.
de différents sels de nickel (sulfate, chlorure, oxyde pour usages En effet les risques propres au métal lui-même ou à ses composés,
chimiques). sont relativement limités à certains cas très précis (toxicité poten-
— Eramet à Sandouville-Le Havre : production de chlorure de tielle par ingestion, contact cutané et inhalation).
nickel (§ 4.7.2).
— OMG (Outokumpu Mooney Group) : production à Harjavalta
(Finlande) de sulfate de nickel et de carbonate de nickel. 7.1.1 Toxicité par ingestion orale
— Western Platinum (Afrique du Sud) : production de sulfate de
nickel. L’ingestion de nickel ou de ses composés en quantité importante
— Sumitomo Metal Mining (Niihama, Japon) : production de ne peut être qu’exceptionnelle et n’a fait l’objet que de quelques
sulfate, chlorure, carbonate et oxyde chimique de nickel. cas recensés dans l’industrie. Elle n’a jamais eu de conséquences
graves.
La toxicité orale du nickel et de ses composés a été étudiée sur
6.5 Concentrés sulfurés de nickel des groupes d’animaux qui ont été alimentés par des doses variables
de différents composés.
et de cobalt et mattes Les quantités nécessaires pour atteindre la dose létale sont si
importantes que le nickel et ses composés ne sont pas considérés
Les raffineries qui ne disposent pas de ressources de nickel comme très toxiques.
intégrées ou qui désirent compléter leurs approvisionnements de Les composés solubles dans l’eau (les sels de nickel : sulfates,
produits nickelifères à traiter achètent des concentrés sulfurés chlorures, nitrates, sulfamates) sont bien entendu les formes les plus
mixtes de nickel et de cobalt et des mattes de nickel. actives ; les composés insolubles (carbonates, hydroxydes, oxydes,
sulfures) peuvent être considérés comme sans danger, de ce point
de vue.
6.5.1 Concentrés sulfurés de nickel et cobalt On a cependant observé que l’ingestion de sels de nickel peut pro-
voquer des attaques gastro-intestinales accompagnées de nausées
En Australie, la société QNI produit, à Yabulu, un concentré et de diarrhées. L’ingestion de nickel métallique sous forme divisée
cobaltifère qui est vendu à Outokumpu : le raffinage est réalisé en n’a pas d’effet particulier.
Finlande à Harjavalta. On s’est également préoccupé de savoir si l’ingestion de nickel
À Cuba, l’usine de Moa Bay produit des concentrés Nickel/Cobalt (métal ou composés) pouvait avoir des effets à long terme. L’US
qui sont vendus à Sherritt Inc. au Canada (production de poudres National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) a
et de briquettes) et, qui l’étaient voici quelques années, à la Russie conclu que le nickel et ses composés inorganiques ne sont pas
(usine d’Orsk, dans l’Oural). cancérogènes par ingestion.
Par ailleurs, l’US Environmental Protection Agency (EPA) a conclu
dans ses études sur l’eau potable que le nickel n’apparaissait pas
6.5.2 Mattes cancérogène par ingestion orale dans l’expérimentation animale.
6.6 Normes pour les produits L’élément nickel est un sensibilisant reconnu au regard de l’allergie
de contact. Le risque d’allergie de contact (eczéma des mains...) peut
de l’industrie du nickel
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Le nickel carbonyle n’a jamais été mis en évidence de façon 7.1.4 Réglementation
significative lors d’autres opérations traditionnelles de production
ou d’utilisation du nickel (fusion des minerais ou des métaux, trai- 7.1.4.1 Réglementation générale
tement thermique, soudage, frittage...).
Celle-ci relève en France du code du travail. Les principales dis-
7.1.3.2 Toxicité à long terme positions réglementaires générales pour les agents chimiques sont
les suivantes :
Il a été mis en évidence vers les années 20 un excès des cancers
du nez et du poumon dans les raffineries de Clydach (Pays de Galles), — sensibilisation des personnes susceptibles d’être exposées au
puis à Copper Cliff et Port Colborne (Canada), et à Kristiansand moyen d’étiquettes, de fiches de données de sécurité et d’une infor-
—(Norvège). Les études épidémiologiques qui ont été faites et répé- mation spécifique au poste de travail ;
tées plusieurs fois, ont montré que cet excès de cancers a décru pour — limitation des émissions polluantes à un niveau aussi faible
quasiment disparaître 25 ans après l’abandon du procédé qui était que techniquement et économiquement possible ;
utilisé dans ces raffineries. — respect des Valeurs Limites d’Expositions Professionnelles
(VLEP) ; le nickel fait l’objet dans la plupart des pays industrialisés
Toutes ces usines avaient en commun le traitement des mattes de deux VLEP qui s’expriment comme suit, comptées en Ni :
de nickel du Canada qui contenaient aussi du cobalt, du cuivre, de
• nickel métallique et composés insolubles.................1 mg/m3
l’arsenic et du soufre. À cette époque, le procédé de grillage des • composés solubles......................................................0,1 mg/m3
mattes était très polluant avec d’importantes émissions de pous- — reconnaissance de maladies professionnelles.
sières et de SO 2 .
Il s’agit en l’occurrence d’une responsabilité de l’employeur et/ou
D’autres études épidémiologiques, faites sur d’autres procédés, de la branche industrielle concernée, au regard des dommages
et en particulier ceux traitant des minerais oxydés [7], ainsi que chez résultant d’une pathologie dite professionnelle. Pour le nickel, il
des utilisateurs, n’ont jamais montré de surincidence significative s’agit des pathologies évoquées ci-avant. Elles sont reprises dans
d’apparitions de cancers du nez ou du poumon. les « Tableaux des Maladies Professionnelles » n o 37, 37 bis et
L’ensemble des études correspondantes a fait l’objet de travaux 37 ter [42]. Dans cette procédure, l’employeur et/ou la branche indus-
de synthèse confiés au « Comité International sur la Cancérogénèse trielle concernée peuvent se trouver impliqués par un mécanisme
du Nickel chez l’Homme », présidé par Sir R. Doll. de cotisations indexées sur la fréquence et la nature des maladies
On retient du rapport final publié en 1990 [40] : professionnelles, tandis que le travailleur concerné peut se voir attri-
— que les excès de cancers ne sont rencontrés que dans le cadre buer une indemnité compensatrice.
de certaines séquences de procédés de raffinage du nickel, procédés
aujourd’hui obsolètes ; ce point a été, depuis, traduit par une direc- 7.1.4.2 Classification
tive européenne [41] ; Celle-ci est réglementairement définie par une directive euro-
— que les excès de cancers sont associés à l’exposition aux péenne qui a classé une dizaine de substances nickelifères, dont le
formes sulfurées et oxydées et que ces excès sont accrus en présence nickel métal, au regard de leur toxicité aiguë par ingestion orale
additionnelle de formes solubles ; (pour les sels solubles dans l’eau) et par inhalation (pour le seul
— que l’on ne constate pas d’excès de cancers en association nickel carbonyle) et de leur effet sur la formation de cancers sur les
avec l’exposition aux formes métalliques ; voies respiratoires.
— que les excès de cancers ne sont observés que pour des expo-
Cette classification résulte essentiellement de l’expérimentation
sitions à des concentrations supérieures à 10 mg/m3 de nickel sous
animale plus ou moins représentative, du fait de la difficulté de
forme peu soluble et à 1 mg/m3 de nickel sous forme soluble (chlo-
reproduire en laboratoire une véritable inhalation comme il en
rure et sulfate) ;
existe en milieu professionnel.
— que l’on peut estimer qu’au-dessous de 1µg/m3 de nickel, le
risque de cancer, s’il existe, est totalement négligeable (à comparer Ainsi, certains oxydes et certains sulfures de nickel ont été classés
aux niveaux de présence du nickel dans l’environnement général comme cancérogènes « prouvés » pour l’homme par inhalation
qui sont de l’ordre de 10 ng/m3). (catégorie 1 de la directive), cependant que le nickel métal ainsi que
le sulfate, l’hydroxyde, le carbonate et le carbonyle, ont été retenus
On peut regretter que l’étude Doll [40] n’ait pas permis d’identifier
par précaution comme cancérogènes « possibles » (catégorie 3).
plus précisément, si elle(s) existe(nt), la (ou les) forme(s) de nickel
qui, à l’intérieur des trois groupes de formes impliquées (sulfurées,
oxydées, solubles), aurait(ent) été responsable(s) de ces excès de
cancers. La complexité des ambiances étudiées ne l’a pas rendu 7.2 Protection des consommateurs
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possible.
On notera que les études épidémiologiques effectuées à ce jour, Les articles contenant du nickel (métal pur ou alliages) mis à la
dans les industries utilisatrices du nickel n’ont jamais révélé d’excès disposition des consommateurs sont exclusivement sous forme
de cancers attribuables à l’exposition au nickel. Parmi les industries massive et, sauf situations exceptionnelles résultant d’opérations
étudiées, on peut citer : n’ayant rien à voir avec l’utilisation normale de ces articles, il est
impossible de se trouver dans les conditions d’exposition à risque
— métallurgie des poudres ;
qui ont été rapportées précédemment.
— production et utilisation des alliages riches en nickel ;
— production des aciers inoxydables ;
— soudage sur aciers inoxydables ;
— traitements de surface (nickelage) ;
— fabrication de batteries nickel-cadmium.
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7.2.3 Présence de nickel à l’état naturel ration physique par tri, pour éliminer les terres et les produits
stériles qui peuvent représenter trois ou quatre fois les quantités
de minerais utiles extraits.
Le nickel est un élément largement répandu. L’homme en ingère
en moyenne journellement 200 µg dans les aliments qu’il Ces produits naturels sont stockés en décharges, stabilisés et
consomme. drainés derrière des barrages pour éviter tout entraînement des
matières en suspension dans les eaux de ruissellement.
L’ingestion de faibles quantités de nickel est nécessaire pour
favoriser certains processus biologiques chez les animaux et les On peut trouver un exemple de ce genre de technique en
plantes. Nouvelle-Calédonie où elle est mise en œuvre depuis de nombreuses
années [49].
L’ingestion naturelle est, sauf incident, très supérieure à ce qui peut
provenir des articles contenant du nickel mis à la consommation. La principale difficulté est ensuite de reforester ces terrains qui
sont à l’origine extrêmement pauvres et sur lesquels la végétation
met beaucoup de temps à réapparaître. Des programmes de sélec-
tion de plantes et d’ensemencements industriels sont en cours.
7.3 Protection de l’environnement
■ Les usines
Le traitement des minerais oxydés pose peu de problèmes. Les
Nota : les lecteurs qui le souhaiteraient, peuvent trouver des compléments d’information scories de la fusion des minerais sont totalement stables et leur bon
dans les références [55] [56].
comportement au test normalisé de lixiviation montre qu’on peut
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P
O
U
Métallurgie du nickel R
AMÉRIQUE
46 600
I
AMÉRIQUE Brésil.............................................................................................
Canada..........................................................................................
16 500
102 600
R
Brésil............................................................................................. 24 600 Colombie ...................................................................................... 20 800
Canada ......................................................................................... 150 100 Cuba.............................................................................................. 14 100
Colombie ...................................................................................... 26 100 République Dominicaine............................................................. 30 800
Cuba .............................................................................................
République Dominicaine.............................................................
USA ..............................................................................................
26 900
30 900
0
États-Unis .....................................................................................
Total Amérique............................................................................
0
184 800 P
Total Amérique............................................................................
Finlande........................................................................................ 20 100
OCÉANIE
Norvège........................................................................................ 68 000
10 - 1996
Source : Eramet – Annuaire statistique – édition 1995. Source : Eramet – Annuaire Statistique – Édition 1995.
Doc. M 2 250
N AMÉRIQUE
Brésil ................................................................... 14 200
Canada ................................................................ 14 500
USA ..................................................................... 130 300
Autres pays......................................................... 5 200
ASIE ET OCÉANIE
164 200
A Australie..............................................................
Chine ...................................................................
1 400
42 000
V Corée du Sud......................................................
Inde .....................................................................
Japon ..................................................................
40 600
17 900
176 700
O Taïwan ................................................................
Autres pays.........................................................
25 300
8 400
Total Asie et Océanie ........................................
I EUROPE
312 300
R Allemagne ..........................................................
Belgique..............................................................
88 700
21 900
CEI ....................................................................... 41 000
Espagne .............................................................. 25 800
Finlande .............................................................. 29 400
P France .................................................................
Italie.....................................................................
Royaume-Uni .....................................................
44 100
45 000
36 600
L Suède ..................................................................
Autres pays.........................................................
Total Europe .......................................................
27 100
10 200
Figure A – Principales utilisations du nickel
369 800
U TOTAL .................................................................... 858 200 Tableau D – Répartition (1) de la consommation
mondiale de nickel par produits (%)
Source : Eramet – Annulaire Statistique – Édition 1995.
S (Statistiques sans la CEI, la Chine et les PECO)
(en %)
En Chine, la consommation est en croissance rapide depuis le début de la
décennie actuelle. Nickel métal (électrolytique, briquettes, billes) ................... 52
Ferronickel .............................................................................. 27
Répartition par produits Oxyde métallurgique et produits dérivés............................. 16
Les estimations dont on dispose pour 1994 ne concernent que les pays à Produits spéciaux (poudres, sels, produits pour
économie de marché. On notera la prépondérance de la consommation de la galvanoplastie) ................................................................... 5
nickel métal, avec au second rang, les ferronickels (tableau D). (0)
TOTAL .................................................................................... 100
Évolution du marché
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(1) Estimation.
La croissance moyenne à long terme de la consommation de nickel dans le
monde, hors CEI, Chine et PECO (Pays d’Europe centrale et orientale), est
supérieure à 2 % par an. La croissance dans le principal secteur consom- conf. Washington DC 28-29 avr. 1992 doc. NiDi, 13 p.]. Le graphique de la
mateur – celui des aciers inoxydables au nickel – est en moyenne sur le long figure B indique l’évolution de la consommation de nickel depuis 1960. (0)
terme de plus de 4 % ; dans les autres secteurs, le marché est stable ou en
croissance faible. [J.P. SCHADE. – The importance of nickel in modern techno-
logy. Profile on the international nickel industry. Nickel, users environmental
E
N
S
A
V
O
Figure C – Prix du nickel au London Metal Exchange
I
Seules certaines qualités de nickel métal, approuvées par le LME, peuvent
faire l’objet de transactions (cathodes, billes ou briquettes avec un minimum
de 99,8 % de nickel et conformes à la norme ASTM B 39-79).
R
Figure B – Consommation apparente de nickel dans le monde
occidental Les ferronickels et les oxydes métallurgiques, les produits spéciaux (poudres,
sels,...) ne sont pas cotés au LME.
Prix du nickel
On observe que la consommation annuelle connaît de fortes fluctuations.
Les cours de la Bourse des métaux connaissent des fluctuations parfois bru-
tales et de grandes amplitudes en quelques semaines, du fait des phénomènes
de spéculation et d’amplification propres aux bourses de marchandises.
P
Le prix du nickel est généralement exprimé en dollars US par livre
(453 grammes) de nickel contenu dans les produits commercialisés. Les prix
Le graphique de la figure C montre l’évolution de la moyenne annuelle des
cours du LME au fixage (settlement ). L
des transactions des producteurs ne sont pas publiés. Certains producteurs
indiquent leurs prix moyens réalisés, par trimestre ou annuellement, pour
l’ensemble des produits qu’ils commercialisent. Ces prix moyens s’entendent
Par ailleurs, certaines revues spécialisées publient un prix indicatif du
nickel, exprimé en dollars US par livre de nickel contenu, après consultation
de négociants internationaux et de grands consommateurs. C’est par exemple
U
« produit rendu usine des clients » ou « CAF », selon les destinations.
Depuis juillet 1979, le nickel fait l’objet de cotations journalières à la Bourse
des métaux de Londres (LME : London Metal Exchange ). Les cotations sont
le cas des revues Metal Bulletin (Royaume-Uni) et Platt’s Metals Week (USA).
En France, la revue l’Usine nouvelle publie également les prix internationaux
du nickel.
S
publiées en dollars US par tonne, pour vente au comptant, et pour vente à Le tableau E indique le prix moyen réalisé par le principal producteur INCO
terme jusqu’à 27 mois ; le fixage du jour (settlement ) qui est très voisin de la Ltd depuis 1987, ainsi que la moyenne des cours au fixage et à terme de 3 mois
cotation au comptant, est également publié. Ces cotations s’entendent au London Metal Exchange : ils sont exprimés en dollars US par livre.
« départ entrepôts agréés par le LME » (par exemple Rotterdam, Londres,...).
Références bibliographiques
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vol. 6, no 5, p. 35 à 37 (1991). Rev. des Ingénieurs des Écoles Nationales
certains déchets industriels spéciaux ultimes et
Supérieures des Mines, vol. 44, no 330, p. 14 à
[28] BAUTISTA (R.G.). – The Solvent Extraction of stabilisés pour les installations nouvelles et
Normalisation
Nickel métal
Allemagne : la norme DIN 1701 de 1980 comporte 6 catégories : 99,0 %
Tableau F – Norme ASTM B 39-79 (1)
Ni + Co minimum, 99,5 % Ni + Co min., 99,90 % Ni + Co min., 99,92 % Ni + Co
min., 99,95 % Ni + Co min., 99,96 % Ni + Co min., avec différentes teneurs en Teneur massique Teneur massique Teneur massique
minimale maximale inférieure à
impuretés. (%) (%) (%)
Royaume-Uni : la norme BS 375 de 1993 comporte 4 catégories :
99,5 % Ni min. (le cobalt pouvant être compté comme du nickel pour cette caté- Ni ........................ 99,80 C ..........................0,03 As ....................... 0,005
gorie), 99,80 % Ni min., 99,90 % Ni min., 99,95 % Ni min. avec différentes Co ........................0,15 Bi ........................ 0,005
teneurs en impuretés. Cu ........................0,02 Mn ...................... 0,005
USA : la norme ASTM B 39-79 (tableau F) ne comporte qu’une catégorie : Fe ........................0,02 P ......................... 0,005
99,80 % Ni minimum. C’est la norme retenue par le London Metal Exchange.
(0) S ..........................0,01 Pb ....................... 0,005
Sb ....................... 0,005
ISO : la norme ISO 6283 de 1995 (tableau G) comporte 3 catégories. Si ........................ 0,005
France : la norme NF A 54-100 de septembre 1995 comporte 3 catégories : Sn ....................... 0,005
99,80 % min ; 99,90 % min et 99,97 % min avec différentes teneurs en impuretés. Zn ....................... 0,005
(0) (1) Norme retenue par le London Metal Exchange.
(0)
— ferronickel dont la teneur en nickel est comprise entre 35 et 45 % : Cerro-
Matoso (Colombie), Falcondo (République Dominicaine) ;
— ferronickel dont la teneur en nickel est voisine de 50 % : Glenbrook
I
Nickel (USA). (0)
R
Tableau I – Norme pour les ferronickels
(Norme ISO 6 501 – 1988 (F) composition chimique) (1)
Composition chimique (% en masse) P
Ni C Si P S Co Cu Cr
Désignation
De
(inclus)
Jusqu’à
(exclus) Plus de
Jusqu’à
(inclus) max. max. max. max. max. L
Fe Ni 20 LC
Fe Ni 30 LC
15
25
25
35 U
Fe Ni 40 LC 35 45 – 0,030 0,20 0,030 0,030 (2) 0,20 0,10
Fe Ni 50 LC
Fe Ni 70 LC
45
60
60
80
S
Fe Ni 20 LC LP 15 25
Fe Ni 30 LC LP 25 35
Fe Ni 40 LC LP 35 45 – 0,030 0,20 0,020 0,030 (2) 0,20 0,10
Fe Ni 50 LC LP 45 60
Fe Ni 70 LC LP 60 80
Fe Ni 20 MC 15 25
Fe Ni 30 MC 25 35
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masse maximale 100 kg, épaisseur comprise entre 30 et 150 mm, longueur % SLN 25 FNC
maximale 1 100 mm), de morceaux (petits lingots – norme ISO : la plus grande Élément (grenailles) (lingots)
dimension doit être comprise entre 25 et 100 mm) et de grenailles obtenues
E par grenaillage du métal liquide (norme ISO : grains de dimensions comprises
entre 2 et 50 mm). Ni
G T
26 à 32
G T
26 à 32
S Cr
Co (1)
0,75
1/40 Ni
0,75
1/40 Ni
V
O Tableau K – Normes d’émissions atmosphériques (1)
(arrêté du 01.03.1993)
I Ni SO 2 Poussières totales
R Cas général
5 mg/Nm3 (2)
si débit > 25 g/h
300 mg/Nm3 (2)
si débit > 25 g/h
si débit < 1 kg/h
50 mg/Nm3 (2)
si débit > 1 kg/h
5 mg/Nm3 (2) 300 mg/Nm3 (2)
P Sidérurgie secondaire
si débit > 25 g/h si débit > 25 g/h
20 mg/Nm3
(1) 1 normomètre cube de gaz Nm3 correspond à 1 m3 de gaz mesuré dans les conditions normales de pression (1,013 × 105 Pa) et de température (0 oC).
L (2) Cette valeur est comptée pour l’ensemble des 10 métaux : Sb + Cr + Co + Cu + Sn + Mn + Ni + Pb + V + Zn
U
S
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Zimbabwe
Bindura Nickel
Empress Nickel Refinery
Cuba Cubaniquel (usine de Nicaro et de Punta Gorda)
S
■ Grillage de mattes ou autres procédés : (0) A
■ Poudres et briquettes de nickel : (0) Canada
Japon
INCO (Usine de Copper Cliff, Ontario)
Tokyo Nickel (filiale d’INCO à 51 %) V
Taïwan Taïwan Nickel (filiale d’INCO à 49,9 %)
Afrique du Sud
Australie
Canada
Impala Platinum
Western Mining
Sherritt International
Corée du Sud Korean Nickel (filiale d’INCO à 25 %)
O
Principaux producteurs de mattes (0)
I
■ Billes de nickel (pellets ) : (0)
Australie Western Mining
(usine de
Vente de matte à Sumitomo Metal Mining
(Japon) qui produit du nickel électrolytique
R
Kalgoorlie dans sa raffinerie de Niihama
Canada
INCO Botswana BCL Vente de matte à Bindura Nickel et Empress
Grande-Bretagne
(usine de Nickel (Zimbabwe), ainsi qu’à Falconbridge
Selebi-Phikwe) (usine norvégienne de Kristiansand) : ces
trois raffineries produisent du nickel électro-
lytique
P
Principaux producteurs de ferronickels (0) Indonésie PT INCO
Indonésie
(filiale d’INCO)
Vente de matte à Sumitomo Metal Mining
(Japon) et Tokyo Nickel (filiale INCO)
(Japon)
L
Brésil
Codemin
Morro do Niquel
(usine de
Soroako)
Sumitomo Metal Mining produit du nickel
électrolytique
Tokyo Nickel produit des oxydes métallur-
U
Colombie
République Dominicaine
Cerro Matoso
Falcondo
giques de nickel
S
Grèce Larco
Indonésie Aneka Tambang
Nippon Yakin
(à partir de
Japon Pacific Metals minerais
importés)
Sumitomo Metal Mining
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P
O
U
Métallurgie du nickel R
E
par la Société Eramet
N
Données économiques
S
1. Production de nickel
■ Production minière
■ Production métallurgique
Le tableau B indique la répartition de cette production, sous forme de pro-
A
Le tableau A donne la répartition mondiale en 2004.
(0)
duits finis, pour l’année 2004.
Le total mondial est d’environ 1 259 300 t en nickel contenu. La production
V
Tableau A – Production minière mondiale de nickel, en 2004
(en tonnes de nickel contenu)
française a été de 55 116 t (12 100 t de nickel métal et chlorure de nickel [nickel
contenu] à Sandouville-Le Havre, et 43 016 t de nickel contenu dans le ferro-
nickel en Nouvelle-Calédonie).
O
AFRIQUE 74 800
(0)
I
Afrique du Sud 42 000 Tableau B – Production métallurgique mondiale de nickel sous
Botswana 25 200 forme de produits finis, en 2004 (en tonnes de nickel contenu) R
Zimbabwe 7 600 AFRIQUE 54 000
AMÉRIQUES 433 200 Afrique du Sud 35 800
Brésil 36 000
Canada 189 200
AMÉRIQUES
Zimbabwe 18 200
363 600 P
Colombie 75 000
Cuba 78 000
Brésil
Canada
27 400
196 700
L
République Dominicaine 37 000
États-Unis 0
Colombie
Cuba
48 800
41 200
U
Venezuela 18 000
ASIE
Chine
222 800
63 100
Venezuela 20 000
29 500
S
République Dominicaine
Indonésie 142 700 ASIE 250 600
Philippines 17 000 78 400
Chine
EUROPE 25 100
Indonésie 7 900
Finlande 3 400
Japon 164 300
Grèce 21 700
EUROPE 425 500
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Norvège 0
Turquie 0 Autriche 1 200
R ■ Principales utilisations
N (0)
S AFRIQUE
Afrique du Sud
44 100
42 600
Figure 1 – Répartition de la consommation mondiale
de nickel primaire par secteurs
800
Consommation de nickel
+ 4 % / an
R ASIE
Chine / Hong Kong
579 700
150 700
600
P Corée du Sud
Taïwan
106 900
80 000
0
2000
2004
1950
1955
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
L Thaïlande
Autres pays
3 000
7 500
U EUROPE
Autriche
433 100
4 000
Figure 2 – Consommation de nickel dans le monde occidental avant
1992 et dans le monde à partir de 1992
S Belgique
Finlande
42 900
52 600
Le Japon est toujours le pays le plus important consommateur de nickel,
suivi par la Chine, les États-Unis et la Corée du Sud.
France 34 000 La Chine, qui est depuis 2001 le premier consommateur d’aciers inoxydables
Allemagne 108 800 au monde, est en train de se doter de ses propres moyens de production de
ces aciers et voit de ce fait sa consommation de nickel se développer très
Italie 68 100 rapidement. (0)
Espagne 45 600
Norvège 400
Tableau D – Répartition de la production mondiale par produits(1)
Suède 34 600
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Autres pays 5 700 Produits spéciaux (poudres, sels, produits pour la galvanoplastie) 2%
Nouvelle-Zélande 400
EST 34 000 Le nickel métal représente près des 2/3 de la production mondiale de nickel
(tableau D). Le ferronickel joue un rôle significatif, avec 22 % de la production
CIS ou CEI 22 000 mondiale.
Pologne 2 000
■ Évolution du marché
Ukraine 4 000 La croissance moyenne de la consommation mondiale de nickel (hors
Autres pays 6 000 Russie pour laquelle les chiffres ont longtemps été importants et confidentiels)
a été de l’ordre de 4 % par an entre 1950 et 2004 (figure 2).
TOTAL 1 263 500
Le principal secteur consommateur de nickel, l’acier inoxydable, a connu
Source : Eramet une croissance moyenne de l’ordre de 5 % par an sur la même période.
1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
R
— Cotation au fixage (settlement) 2,21 6,27 6,05 4,03 3,70 3,18 2,40 2,88 3,73 3,40 3,14 2,10 2,73 3,92 2,70 3,07 4,37 6,27
— Cotation à terme de 3 mois 2,19 5,58 5,81 3,94 3,71 3,21 2,43 2,92 3,79 3,45 3,19 2,14 2,75 3,83 2,67 3,06 4,36 6,23
E
24
Stocks de nickel
(en semaines de consommation)
Prix du nickel au
LME (settlement) (US$/Ib)
10
publiées en dollars US par tonne, pour vente au comptant, et pour vente à
terme jusqu’à 27 mois ; le fixage du jour (settlement) qui est très voisin de la
cotation au comptant, est également publié. Ces cotations s’entendent
N
« départ entrepôts agréés par le LME » (par exemple Rotterdam, Londres...).
22 US$ constant
9
20
8 Stocks LME
18
16
14
7
6
Autres stocks
Il est fait souvent référence, pour des raisons historiques, aux cours
exprimés en dollars US par livre :
1 $ US/Ib = 2,2046 $ US/kg
S
A
Prix du nickel au
LME (settlement)
12 5 US$ constant
2
LME (settlement )
US$/lb
faire l’objet de transactions (cathodes, billes ou briquettes avec un minimum
de 99,8 % de nickel et conformes à la norme ASTM B 39-79). Les ferronickels
et les oxydes métallurgiques, les produits spéciaux (poudres et sels) ne sont
V
2
0
1
0
pas livrables au LME.
Les cours du nickel au LME connaissent des fluctuations parfois rapides et
O
de grande amplitude, du fait des phénomènes de spéculation et d’ampli-
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
3. Prix du nickel
Metals Week (États-Unis). En France, la revue Usine Nouvelle publie égale-
ment les prix internationaux du nickel. P
Depuis juillet 1979, le nickel fait l’objet de cotations journalières à la Bourse Le tableau E indique la moyenne des cours du nickel au fixage et à terme de
des Métaux de Londres (LME : London Metal Exchange). Les cotations sont 3 mois au London Metal Exchange : ils sont exprimés en dollars US par livre.
L
Producteurs U
1. Principaux producteurs de nickel métal Morro do Niquel S
■ Nickel électrolytique Colombie Cerro Matoso
Afrique du Sud Anglo American Platinum Corp. République Dominicaine Falcondo
Brésil Niquel Tocantins Grèce Larco
Canada INCO Indonésie Aneka Tambang
Chine Jinchuan Non Ferrous Metals Co
Japon Nippon Yakin À partir
Finlande OMG
France Eramet [http://www.eramet.fr]
Pacific Metals de minerais
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V nickel
O
I
R
P
L
U
S
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