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Belhadj Djari PDF

Ce mémoire traite de l'analyse des risques liés au stockage atmosphérique des hydrocarbures. Il présente dans un premier chapitre les concepts de base de la gestion des risques et les principales méthodes d'analyse des risques. Le second chapitre décrit l'application de la méthode HAZOP pour l'analyse des risques sur un bac de stockage dans une installation pétrolière.

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Ce mémoire traite de l'analyse des risques liés au stockage atmosphérique des hydrocarbures. Il présente dans un premier chapitre les concepts de base de la gestion des risques et les principales méthodes d'analyse des risques. Le second chapitre décrit l'application de la méthode HAZOP pour l'analyse des risques sur un bac de stockage dans une installation pétrolière.

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République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Kasdi Merbah Ouargla
Institut de technologie
Département : Génie appliqué

Mémoire de licence Professionnelle


Pour l’obtention d’une licence professionnelle
Filière Hygiène et Sécurité Industrielle,
Spécialité Hygiène, Sécurité et Environnement.

Thème :
Analyse des risques liés au stockage
atmosphériques des Hydrocarbures

Réalisé par l’étudiante : Belhadj Fatima Zohra


Djari Maroua

Composition du jury :
Président : Mr. Kadri Mohamed Mahdi
Rapporteur : Mr.Hefaidh HADEF chef de département de génie appliqué, institut de
Technologie, Kasdi Merbah Ouargla ; Membre de LRPI, Université de Batna.
Examinateur : Mr. Abd Elbari Abbes

Année universitaire : 2016-2017


Dédicace
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la reconnaissance, c’est
tous simplement que : Je dédie cette thèse de Licence à :
A mon père Med Seghir :
Ma réussite a été, et est toujours ton souci permanent, papa. Tes conseils et tes prières m’ont toujours
accompagné. Je ne trouverai jamais assez de mots pour t’exprimer tout mon amour, ma
reconnaissance et ma profonde Gratitude pour les sacrifices consentis. Que Dieu le tout-puissant
t’accorde une longue vie afin que les efforts q u e tu as consentis pour ma réussite te soient
récompensés. Un jour tu seras d’avantage plus fier de moi.
A ma mère Mebarka :
Je ne pourrai jamais au plus grand jamais oublier tout ce que tu as fait pour moi. Tu t’es toujours
préoccupée de mon avenir, tant de sacrifices, tant d’affection, un engagement sans retenu, un amour
sans pareil. Je ne pourrai jamais te remercier assez, que ce modeste travail soit un prélude de l’immense
bonheur que je compte te procurer.
A mes sœurs :Safa et Aya ainsi qu'à mon beau frère Mano :
En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection que je porte pour vous. Vous êtes
toujours dans mon cœur.
Je vous souhaite beaucoup de succès dans la vie et que chacun de vous puisse réaliser ces
ambitions. Je vous aime beaucoup Je vous souhaite beaucoup de succès dans la vie et que chacun de
vous puisse réaliser ces ambitions. Je vous aime beaucoup.
A mes chers Amies : Choubaila, Sarah, Sofia, Karima :
En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection que je porte pour vous. Vous êtes toujours
dans mon cœur
DJARI Maroua

I
Dédicace
Merci Allah de nous avoir donné la capacité d’écrire et de réfléchir, la force d’y croire, la
patience d’aller jusqu’au du rêve, et du bonheur de lever nos mains vers le ciel et de dire :
« Hamdouli Allah »
A celles qui nous ont donné la vie, le symbole de la bonté par excellence, la source de
tendresse et l’exemple du dévouement qui n’ont pas cessé de nous encourager et de prier
pour nous .Qui se sont sacrifiées pour notre bonheur et notre réussite, à ma mère,
ˠ Aicha ˠ
A mon pères, Morsli, l’école de notre enfance, qui ont été notre ombre durant toutes les
années des études, et qui ont veillé tout au long de notre vie à nous encourager, à nous
apporter leurs aides et à nous protéger.
Reçoit à travers ce travail aussi modeste il, l’expression de nos sentiments et de nos
éternelles gratitudes.
A mes sœurs : Dina et Yousra
A mes Frères : Nadir et Naimi
A mes amis : Soumia, Zaima
En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection qu’on porte pour vous
A tous mes chers oncles, et chères tentes
A tous ceux qui nous sont chers On dédie ce travail
BELHADJ Fatima Zohra

II
Remerciements

Nous remercions Dieu en premier lieu, qu’il soit loué de m’avoir donné la force
et la patience nécessaires pour accomplir ce travail
Tous nos Remerciements vont à notre Directeur de mémoire
« Ms Hadef Hefaidh» pour son aide morale et technique, ses conseils et sa
patience durant la période de notre travail ;
Nous remercions infiniment « Mr .Tliba Houssem », pour leur générosité, aides,
et précieux conseils dont il a fait preuve.
Un remerciement spécial pour « Mr Kouzzi Hadj Yagoub », pour leur soutien
moral, scientifique, matériel et aussi pour leur encouragement.
Tous nos remerciements vont à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin afin
que ce travail voie le jour.

III
Table des matières [TITRE DU DOCUMENT]

Table des matières


Dédicace…………………………………………………………………………………. I
Dédicace…………………………………………………………………………………. II
Remerciements…………………………………………………………………………... III
Table des matières………………………………………………………………………. IV
Abréviation, acronymes ………………………………………………………………… VI
Liste des figures…………………………………………………………………………. VIII
Liste des tableaux ………………………………………………………………………. IX
Introduction générale……………………………………………………………………. 1

Chapitre I : Etude conceptuelle


I-La gestion des risques……………………….………………………………………… 3
I.1- Cadre réglementaire de l’analyse des risques……………………………………... 3
I.2- La gestion des risques ………………………………………...…………………... 4
I.2.1- Principes pour la gestion des risques……………………………………………. 4
I.2.2- Analyse des risques……………………………………………….….………….. 5
I.2.3- Evaluation du risque……………………………………………………………... 6
I.2.4- Acceptation du risque……………………………………………………………. 6
I.2.5- Réduction du risque………………………………………………………..…….. 6
II- De la gestion des risques au management des risques……………………………….. 7
III-Place de l’analyse des risques dans le système de management des risques ………... 7
IV-Panorama des méthodes d’analyse des risques……………………………………… 8
IV .1-Les méthodes classiques d’analyse du risque…………………………………… 8
IV.1.1-Analyse préliminaire des risques(APR) ……………………………………... 8
IV.1.2-Analyse des modes de défaillance, de leurs effets(AMDE) et de leur criticité 9
(AMDEC)………………………………………………………………………………..
IV.1.3-HAZard and OPerability studies (HAZOP)…………………………………... 10
IV.1.4-Arbre de défaillance ………………………………………………………….. 11
IV.1.5-Arbre des évènements………………………………………………………… 12
IV.1.6-Méthode nœud papillon……………………………………………………….. 14
IV.2-Les méthodes intégrées d’analyse des risques…………………………………… 15
IV.2.1-A Risk Assessment Methodology for industriels (ARAMIS)………………… 15

IV
Table des matières [TITRE DU DOCUMENT]

IV.2.2-Quantitative Risk Assessement(QRA)………………………………………... 16


IV.2.3.Méthodes Organisée Systémique d’analyse de risque(MOSAR)……………... 17
IV.2.4-Layer of protection analysis (LOPA)…………………………………………. 18

Chapitre II : Partie pratique


I-Présentation de Haoud Berkaoui ……………………………………………………… 19
I.1-Situation géographique et implantation……………………………………………... 19
I.2-Installation de Haoud Berkaoui …………………………………………………....... 20
II-Démarche de l’analyse des risques à mettre en œuvre ………………………………. 21
II.1-Méthode d’analyse à mettre en œuvre ……………………………………………. 21
II.2-Description de la méthode HAZOP………………………….……………………. 23
II.3-Echelle de cotation des risques……………………………………………………. 23
II.4-Application de l’HAZOP au niveau de bac R05…………………………………... 26
II.5-Analyse détaillée des risques par l’ADD et l’ADE ………………………………. 38
Conclusion générale…………………………………………………………………… .. 46
Les recommandations…………………………………………………………………… 47
Référence bibliographique………………………………………………………………. 48
Annexe a………………………………………………………………………………… 50
Annexe b………………………………………………………………………………… 53

V
Abréviations, acronymes [TITRE DU DOCUMENT]

Abréviations, acronymes
Chapitre I
ISO :International organization for standarization
CEI : Communauté des Etats indépendants/Commission électrotechnique internationale
SDF : Social démocratique front
APR : Analyse Préliminaire des risques
AMDEC : Analyse des modes de défaillances de leurs effets et de leur criticité
AMDE : des modes de défaillances de leurs effets
HAZOP : HAZard and OPerability
ADD : Arbre de défaillance
ADE : Arbre des évènements
P : Probabilité
G : Gravité
P&ID : Piping and Instrumentation Diagram
ER : Evènement Redouté
E : Evènement
ERC : Evènement redouté centrale
EM : Effets majeurs
PH D : Phénomène dangereux
E in : Evènement indésirable
EI : Evènement initiateur
ARAMIS : Risk Assessment Methodology for IndusrielS
QRA : Quantitative Risk Assessement
Courbe F /N : Courbe Fréquence/Nombre
CPR : Cardio-pulmonary resuscitation /La réanimation cardio-pulmonaire
CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives
MADS : Méthodologie d’Analyse du Dysfonctionnement des Systèmes
LOPA : Layer Of Protection Analysis

V
Abréviations, acronymes [TITRE DU DOCUMENT]

Chapitre II
HBK : Haoud Berkaoui
UTG : Unité de traitement de gaz
GLA : Guellala
GPL : Gaz pétrole liquéfié
GL : Gaz lift
DP : Division Production
ALARP : as low as reasonably praticable
ATM : Atmosphérique
BP : Base pression
UVCE : Unconfined Vapour Cloud Explosion
BLEVE: Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion

VI
Liste des figures [TITRE DU DOCUMENT]

Liste des figures


Chapitre I

Figure I.1 : Processus de la gestion du risqué ……………………………………………. 5

Figure I.2 : Exemple d’arbre des défaillances …………………………………………….. 11

Figure I.3 : Réduction de l’arbre des défaillances pris en exemple……………………….. 12

Figure I.4 : Exemple d’exploitation d’un arbre d’évènements…………………………….. 14

Figure I.5 : Représentation de scénarios d’accident selon le modèle du nœud papillon…...... 15

Figure I.6 : Exemple de courbe ISO risque ou Carte du risque individuel………………..... 16

Figure I.7 : représentation des risques sociétale courbe F /N typique…………………….... 16

Figure I.8 : Le modèle MADS du processus de danger……………………………………. 17

Chapitre II

Figure II.1 : Situation géographique………………………………………………………. 20

Figure II.2: Matrice de risques Sonatrach DP……………………………………………….. 24

Figure II.3: L’état de stockage au centre de production HBK………………………………. 26

Figure II.4 : Arbre d’événement…………………………………………………………….. 37

Figure II.5 : Arbre de défaillances…………………………………………………………... 39

Figure II.6 : L’arbre des défaillance réduite ………………………………………………... 45

VII
Liste des tableaux [TITRE DU DOCUMENT]

Liste des tableaux


Chapitre I

Tableau I.1 : Définitions de l’analyse des risques…………………………………………... 4

Tableau I. 2 : Exemple de tableau de type « APR »………………………………………. 8

Tableau I.3 : Exemple d’un tableau de type « AMDEC »….…………………………….. 9

Tableau I.4 : Exemple de tableau pour « HAZOP » ……….……………………………... 10

Tableau I.5 : Exemple de tableau définissant les fonctions de sécurité………………….. 13

Chapitre II

Tableau II.1:Les méthodes de types sureté de fonctionnement……………………………... 22

Tableau II.2 : Echelle de gravités………..………………………………………………….. 24

Tableau II.3: Echelle des occurrences………….…………………………………………… 25

Tableau II.4: Niveaux de risques…………………………...………………………………. 25

Tableau II.5: Les bacs de stockages de brut sur les sites de Haoud Berkaoui……………. 27

Tableau II.6: Caractéristiques du bac R05………………………………………………… 27

Tableau II.7 : Tableaux de « HAZOP » bac R05…………………………………………. 29

TableauII.8 : les causes de défaillance donnée par LASTFIRE…………………………….. 38

TableauII.9 : Les probabilités de défaillance d’un réservoir atmosphérique…....................... 39

Tableau II.10 : Les probabilités de défaillance et la fréquence des pompes………………... 39

Tableau II.11 : Les probabilité total des bacs et pompes……………………………………. 39

Tableau II.12: Les phénomènes dangereux et leurs fréquences…………………………….. 42

Tableau II.13 : Les événements de base et F/P…………………………………………………… 44

VIII
Introduction générale

Introduction générale
Le secteur des hydrocarbures en général et la distribution des produits en particulier
constituent incontestablement des secteurs à hauts risques. Les risques spécifiques à
chaque produit. Ces derniers augmentent au fur et à mesure au cours de diverses opérations
de réception, d’exploitation, de stockage et de transfert.
Actuellement le risque majeur susceptible de survenir au niveau des installations
pétrolières et compte tenu de l’activité du secteur hydrocarbures est l’incendie et/ou
l’explosion selon les études de danger au niveau des différentes régions de SONATRACH
particulièrement. En outre l’accidentologie montre que les accidents qui se produisent dans
les zones de stockage des hydrocarbures, entrainent des phénomènes majeurs sur les sites
industriels.
En Algérie, La loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques
majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable a comme
objectif d'édicter les règles de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes
dans le cadre du développement durable. Elle vient renforcer la notion de prévention des
accidents impliquant des substances dangereuses en imposant notamment à l’exploitant, la
mise en œuvre d’un système de maîtrise, de gestion des risques et d’une organisation
proportionnées aux risques inhérents aux installations industrielles.
Dans notre étude, et dans le cadre de la prévention des risques majeurs au niveau de
la différente région de SONATRACH, nous avons deux objectifs, la premières objectif
professionnelles c’est la réalisation d’une analyse des risques au niveau de la région HBK
afin de faire l’exemple sur l’ampleur des effets qui peut engendré par une accidents au
niveau de bac de stockage ( comme titre d’exemple), et la deuxième scientifique, c’est
l’utilisation des méthode adapté pour trouver les causes et les conséquences d’un

Evènement indésirable, afin d’examiner nos compétences en matières des risques


incendie/explosion et les méthodes d’analyse de sécurité des systèmes.

1
Introduction générale

En s’intéresse sur l’analyse des risques liées aux stockages atmosphérique des
hydrocarbures au niveau du centre de production HBK, Pour atteindre cet objectif, ce
manuscrit est composé de deux chapitres :
- Le premier chapitre, c’est l’aspect théorique de notre sujet, terminologie en
matière d’analyse des risques, le processus d’analyse de risques et en fin une
chronologie des méthodes d’analyse de sécurité des systèmes.
- Le second chapitre consacré à la présentation de l’entreprise et étude de cas
(bac de stockage) par deux méthodes complémentaire, arbre des causes pour
recenser les causes possibles d’un évènement indésirables et la méthode
d’arbre des évènements afin de trouver les conséquences de cet évènement
indésirable.
Nous concluons notre travail par une conclusion générale. Et en fin, certaines
informations complémentaires, utiles à notre étude sont regroupées en annexes.

2
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Chapitre I
Etude de conceptuelle de l’analyse des
risques
I. La gestion des risques :
I.1. Cadre réglementaire de l’analyse des risques :
L’analyse des risques s’inscrit dans le cadre d’une étude de dangers, l’enjeu
réglementaire est de se maintenir en conformité avec la réglementation en vigueur.
Cette réglementation définit en termes limites, mesures, plans, programmes. Le constat de
non-conformité ayant des conséquences économiques (arrêt de production, amende,
travaux de mise en conformité, retrait de l’autorisation d’exploitation etc.) et des
conséquences stratégiques (perte de confiance des partenaires financiers, économiques et
institutionnels de l’entreprise, dégradation de l’image de marque auprès du public, etc.),
L'analyse des risques qu'on a réalisée, est rentrée dans le cadre de l'élaboration des études
de danger, dont on se réfère aux textes suivants :
- Décret exécutif n° 07-144 du 19 mai 2007 fixant la nomenclature des installations
classées pour la protection de l'environnement
- Décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation applicable aux
établissements classés pour la protection de l'environnement
- Loi n° 05-07 du 28 avril 2005, promulguée le 19 juillet 2005, relative aux hydrocarbures
- Loi n° 04-20 du 25 décembre relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion
des catastrophes dans le cadre du développement durable
- Décret exécutif n°03-451 du 1 décembre 2003, définissant les règles de sécurité
applicables aux activités portant sur les matières et produits chimique dangereux ainsi que
les récipients de gaz sous pression
- Instruction Ministérielle R1 du 22 septembre 2003 relative à la maîtrise et la gestion des
risques industriels impliquant des substances dangereuses
- Décret n° 90-245 du 18 août 1990, portant réglementation des appareils à pression de gaz
- Arrêté du 15 janvier 1986, fixant les limites du périmètre de protection autour des
installations et infrastructures du secteur des hydrocarbures.

3
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

- Décret n° 85- 231 du 25 août 1985, fixant les conditions et modalités d'organisation et
mise en œuvre des interventions et secours en cas de catastrophes
- Décret n° 85-232 du 25 août 1985, relatif à la prévention des risques de catastrophes
- Décret n°84-105 du 12 mai 1984 portant institution d'un périmètre de protection des
installations et infrastructures
- Décret n°84-385 du 22 décembre 1984 fixant les mesures destinées à protéger les
installations, ouvrages et moyens
- Décision N°45/DG du 18 janvier 2006 du PDG- SH, directive générale relative à la
sécurité des installations et des travailleurs.
I.2. La gestion des risques:
La gestion des risques est une opération commune à tout type d’activité. Les objectifs
Poursuivis peuvent concerner par exemple :
• Le gain de rentabilité, de productivité,
• La gestion des coûts et des délais,
• La qualité d’un produit…
Nombreux auteurs ont apporté une définition de la gestion des risques :
Tableau I.1 : Définition de la gestion des risques
Réf Définition
Dr .A.Cherfaoui & La gestion des risques est une opération commune à tout type
D.Touaibia d’activité. Les objectifs poursuivis peuvent concerner.
Gérer le risque, c’est utiliser au mieux des ressources
G .Lamand limitées pour minimiser un ensemble de risque que l’on ne
pourra jamais réduire à zéro.
Un processus par lequel les organisations traitent
méthodiquement les risques qui s’attachent à leurs activités,
A. Dassens et R Launay
recherchant ainsi les bénéfices durables dans le cadre de ses
activités.

I.2.1.Principes pour la gestion des risques :


La gestion du risque peut être définie comme l’ensemble des activités coordonnées
en vue de réduire le risque à un niveau juré tolérable ou acceptable.
De manière classique, la gestion du risque est un processus itératif qui inclut notamment
les phases suivantes :

4
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

 Appréciation du risque (analyse et évaluation du risque),


 Acceptation du risque,
 Maitrise ou réduction du risque. [2]
L’enchainement de ces différentes phases est décrit de manière schématique dans la Figure
I.1 ci-dessous

Identification des sources


Analyse
de danger des
risques

Réduction du Estimation du risque


risque

Risque non Evaluation du risque


acceptable

Acceptation du
risque

Risque accepté
Figure I.1 : Processus de la gestion du risque [3]
Signalons que lorsque la gestion des risques s’applique à un système complexe mobilisant
plusieurs acteurs, ce processus doit s’accompagner d’une étape de communication. Cette
dernière peut concerner les dangers identifiés ou les mesures prises pour la maitrise des
risques associés.
I.2.2.Analyse des risques :
L’analyse du risque est définie comme l’utilisation des informations disponibles pour
identifier les phénomènes dangereux et estimer le risque. [ISO/CEI 51 :1999].
Et selon [Kichstreiger ;1999 ], c’est Une démarche ayant pour but d’identifier les dangers
potentiels, d’en apprécier les risques (vraisemblance, gravité) et de les gérer en cherchant
des moyens pour les maitriser.
L’analyse des risques vise à identifier les sources de dangers, permet de mettre en lumière
les barrières de sécurité, permet d’estimer les risques, et de la comparer ce niveau de risque
à un niveau juré acceptable.
L’estimation du risque peut être effectuée de manière semi-quantitative à partir :

5
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

 D’un niveau de probabilité que le dommage survienne,


 D’un niveau de gravité de ce dommage.
Bien entendu, l’acceptation de ce risque est subordonnée à la définition préalable de
critères d’acceptabilité du risque.
I.2.3.Evaluation du risque :
L’évaluation du risque désigne une procédure fondée sur l’analyse du risque pour
décider si le risque tolérable est atteint.
En pratique, cette phase peut être accompagnée d’une quantification détaillée et précise
(par opposition à l’estimation des risques qui reste très simplifiée) des grandeurs qui
caractérisent le risque.
I.2.4.Acceptation du risque :
Ainsi, l’acceptation du risque peut dépendre de facteurs éthiques, moraux,
économiques ou politiques. Pour ce qui concerne le domaine des risques accidentels, la
décision d’acceptation des risques repose également dans les mains des autorités
compétentes.
I.2.5.Réduction du risque :
La réduction du risque (ou maitrise du risque) désigne l’ensemble des actions ou
dispositions entreprises en vue de diminuer la probabilité ou la gravité des dommages
associés à un risque particulier.
De telles mesures doivent être envisagées dès lors que le risque considéré est juré
inacceptable. [4].

II. De la gestion des risques au management des risques


La gestion concerne des activités le plus souvent organisées dans un
programme ou dans une planification. C’est une approche tactique adoptée dans
l’entreprise pour mettre en place des mesures de prévention, le plus souvent correctives, c à
d identifiées en réaction à des accidents, incidents, arrêts de production, et parfois se
traduisent par des règlements ou des directives. Cette approche, venant avant tout d’une
pratique.
Comparativement à la gestion des risques, le management tend à satisfaire l’obligation de
résultat (zéro accident et zéro défaut).
Le management s’adresse surtout à la stratégie et à la décision dans l’entreprise dans un
contexte de régulation. Au concept de management sont associés deux autres concepts’’ la
globalité et l’intégration’’, on parle souvent de Management Global Intégré.

6
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Les anglo-saxons ont été les premiers à apprécier la nécessité du changement pour libérer
le passage d’un mode de raisonnement réactif (gestion) vers un mode proactif stratégique
et managérial (management).

III. Place de l’analyse des risques dans le système de management


des risques

L’analyse des risques joue un rôle essentiel tout au long de la vie du SMR,
aussi bien lors de sa définition (le Plan du modèle PDCA), que lors de sa maintenance et de
son amélioration (le Check du PDCA). En effet, la future norme ISO 31000, stipule qu’une
analyse de risque doit être intégrée dans le processus d’établissement du SMR. Les
objectifs du SMR sont alors fixés en vue de ramener les risques à un niveau acceptable
pour l’entreprise.
L’analyse des risques intervient de nouveau en phase de supervision et de révision du SMR
(La phase Check). Cette étape est nécessaire pour garantir la pérennité du SMR et son
adéquation face aux évolutions de l’entreprise, aux changements d’ordre réglementaires,
légaux et techniques, et à des nouvelles menaces identifiées. [15].

IV. Panorama des méthodes d’analyse des risques

IV.1.Les méthodes classiques d’analyse du risque :


Les principales méthodes d’analyse des risques d’accidents sont :
 l’Analyse Préliminaire des Risques (APR)
 l’Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leurs Criticité
(AMDEC)
 l’Analyse des risques sur schémas type HAZOP
 l’Analyse par arbre des défaillances
 l’Analyse par arbre d’évènement.

IV.1.1.Analyse Préliminaire des risques (APR) :


L’analyse Préliminaire des risques (APR) est une méthode d’usage très général
couramment utilisée pour l’identification des risques au stade préliminaire de la conception
d’une installation ou d’un projet.
L’analyse Préliminaire de Risque nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments
dangereux de l’installation .L’utilisation d’un tableau de synthèse constitue un support
pratique pour mener la réflexion et résumer les résultats de l’analyse. Par ailleurs, ce

7
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

tableau doit parfois être adapté en fonction des objectifs fixés par le groupe de travail
préalablement à l’analyse. [5]
Le tableau ci –dessous est donc donné à titre d’exemple
Tableau I.2 : Exemple de tableau de type « APR » [6]
Fonction ou système :

1 2 3 4 5 6 7 8
Produit ou Situation de Sécurité Propositions
N° Causes conséquences Observation
Equipement danger existante d’amélioration

Le principal avantage de L’Analyse Préliminaire des Risques est permettre in examen


relativement rapide de la situation dangereuse sur des installations. Par rapport aux autres
méthodes présentées ci-après, elle apparait comme relativement économiques en terme de
temps passé et ne nécessite pas un niveau de description du système étudié très détaillé.
En revanche, l’APR ne permet pas de caractériser finement l’enchainement de l’événement
susceptible de conduire à un accident majeur pour des systèmes complexes. Elle permet de
mettre en lumière l’équipement ou installation qui peuvent nécessiter une étude plus fine
menée grâce à des outils tels que l’AMDEC, l’HAZOP, ou l’analyse par arbre des
défaillances.
IV.1.2.Analyse des modes de défaillances, de leurs effets (AMDE) et de leur criticité
(AMDEC) :
L’Analyse des Modes de D’défaillance et de leurs Effets (AMDE) est
essentiellement adaptée à l’étude des défaillances de matériaux et d’équipements et peut
s’appliquer aussi bien à des systèmes de technologies différentes qu’à des systèmes alliant
plusieurs techniques. L’Analyses des Modes de défaillances et de leurs Effets repose
notamment sur les concepts de : -défaillance, -mode de défaillance, -causes de défaillance,
-effet d’un mode de défaillance.
L’AMDE est une méthode inductive d’analyse qui permet :
-d’évaluer les effets et de la séquence d’événements,
-déterminer l’importance de chaque mode de défaillance,
-hiérarchiser les modes de défaillance,
Lorsqu’il est nécessaire d’évaluer la criticité d’une défaillance (probabilité et gravité)
l’Analyse des Modes de Défaillance de leurs Effets et de leur Criticité (AMDEC) apparait
comme une suite logique à l’AMDE [5]

8
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Il est intéressant de se doter de tableaux tant en qualité de support pour mener la réflexion
que pour la présentation des résultats. Un exemple de tableau est fourni ci –dessous.
Tableau I.3 : Exemple d’un tableau de type AMDEC [6]
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Equipm Fonc Moyens
Mode de Causes de Effet Effet Dispositifs de Remarq
ent tion de P G
Défaillance défaillance local final Remplacement ue
Repéré êtas détection

L’AMDEC s’avère très efficace lorsqu’elle est mise en œuvre pour l’analyse de défaillance
simple d’éléments conduisant à la défaillance globale du système.
IV.1.3. HAZard and OPerability studies (HAZOP)
Cette méthode requiert notamment l’examen de schémas et plans de circulation des
fluides ou schémas P&ID (Piping and Instrumentation Diagram). L’HAZOP considéré les
dérives potentielles des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation. Pour
chaque partie constitutive du système examiné (ligne ou maille), la génération des dérives
est effectuée de maniérée systématique par la conjonction :
Mot-clé +Paramétré=Dérive

Le groupe de travail doit ainsi s’attacher à déterminer les causes et les conséquences
potentielles de chacune de ces dérives et à identifier les moyens existants permettant de
détecter cette dérive, d’en prévenir l’occurrence ou d’en limiter les effets.
Tout comme pour l’APR et l’AMDEC présentées dans les paragraphes précédents, un
tableau de synthèse se révèle souvent utile pour guider la réflexion et collecter les résultats
des discussions menées au sein du groupe de travail. [7]
Un exemple de tableau est présenté dans les paragraphes suivants
Tableau I.4 : Exemple de tableau pour l’HAZOP [5]

Date :
Ligne ou équipement :
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Mot Sécurités Propositions Observati
N° Paramètre Causes Conséquences Détection
clé existantes d’amélioration ons

Les paramètres auxquels sont accolés les mots-clés dépendent bien sûr du système
considéré. De manière fréquente, les paramètres sur lesquels porte l’analyse sont :
La température, la pression, le débit… La combinaison de ces paramètres avec les mots
clé permet donc de générer des dérives de ces paramètres.

9
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

L’HAZOP permet difficilement d’analyser les événements résultant de la combinaison


simultanée de plusieurs défaillances.
IV.1.4.Arbre de défaillance :
L’analyse par arbre de défaillances permet de remonter de causes en causes jusqu’à
l’événement de base susceptibles d’être à l’origine de l’événement redouté. Les liens entre
le différent événement identifiés sont réalisés grâce à des portes logiques (de type « ET » et
« OU »par exemple). Cette méthode utilise une symbolique graphique particulière qui
permet de présenter les résultats dans une structure arborescente.
A l’aide de règles mathématiques et statistiques, il est alors théoriquement possible
d’évaluer la probabilité d’occurrence de l’événement redouté peut se décomposer en trois
étapes successives :
a) Définition de l’événement redouté étudié,
b) Elaboration de l’arbre,
c) Exploitation de l’arbre.
La construction se termine lorsque toutes les causes potentielles correspondent à des
événements élémentaires. [8]
ER
Evènement Redouté

E1 E2

A E3 C E4

B C A B

Figure I.2 : Exemple d’arbre des défaillances [1]

10
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

L’analyse par arbre des défaillances permet d’estimer la probabilité d’occurrence d’un
événement et de s’assurer que toutes les mesures possibles ont effectivement été
envisagées en vue de prévenir le risque associé à cet événement.
ER

A E5

A B
Figure I.3 : Réduction de l’arbre des défaillances pris en exemple [1]
L’arbre représentant ces coupes minimales est appelé « arbre réduit ». Pour l’exemple
considéré dans la figure (exemple de l’arbre..), l’arbre réduit est représenté par la figure
(réduction de l’arbre..).
IV.1.5. Arbre des évènements :
L’analyse par arbre d’évènement suppose la défaillance d’un composant ou d’une
partie du système et s’attache à déterminer les évènements qui en découlent.
A partir d’un évènement initiateur ou d’une défaillance d’origine, l’analyse par arbre
d’évènement permet donc d’estimer la dérive du système en envisageant de manière
systématique le fonctionnement ou la défaillance des dispositifs de détection, d’alarme, de
prévention, de protection ou d’intervention…
Ces dispositifs peuvent concerner aussi bien des moyens automatiques qu’humains ou
organisationnels.
Les fonctions de sécurité doivent être assurées par des barrières en réponse à l’évènement
initiateur.
La construction de l’arbre consiste alors à partir de l’évènement indésirable à envisager
soit le bon fonctionnement soit la défaillance de la première fonction de sécurité. [8]

11
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Tableau I.5 : Exemple de tableau définissant les fonctions de sécurité [1]

Rétablissement
Mesure de la
du système de
Fonctions température Alarme Arrêt de la réaction
réfrigération par
dans le réacteur
un opérateur
Signaux
Introduction
Sonde de sonores et
Dispositifs assurant Opérateur selon automatique d’un
température lumineux aux
la fonction une procédure inhibiteur de la
dans le réacteur postes de
réaction
travail
Paramètre ou
information
Permanent T ? T1 Alarme T ? T2
déclenchant la
fonction
Si possible, Estimé à 10 min
Délai Continu 1 min
estimé à 5 min (De T1 à T2)

Cette démarche temporelle permet d’identifier des séquences d’évènements susceptibles de


conduire ou non à un accident potentiel. Elle n’est cependant généralement pas suffisante
en vue de construire un arbreLa figure ci-dessous permet d’expliciter cette détermination
des probabilités pour un arbre d’évènement réduit. Rappelons qu’un arbre des évènements
ne doit pas être considéré comme un outil visant à déterminer la probabilité d’un
évènement avec exactitude mais comme un outils pour caractériser l’enchainement des
actions et des évènements pouvant conduire ou non à un accident.

12
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Evénement Mesure de la Alarme signifiant Rétablissement du Inhibition Séquences


initiateur température la montée de la système de automatique de la conduisent
défaillance du dans le réacteur température à un refroidissement par T2 réaction à T ≥
système de T1 opérateur T ≥ un opérateur
refroidissement

P4 Retour au
fonctionnement norme
Délai = 5 mn
Succès P1 P2 P3 P4
Délai = 6 mn
P3 P5 Mise en sécurité de
1-P4 l’installation (arrêt
Délai = 1 mn Délai = 10 mn
d’opérations)
Défaillance
P1 P2 P3 (1- P4) P5
Délai = 11 mn
1-P5
Emballement de
réaction
P1 P2 P3 (1- P4). (1- P5)
> à 11 mn
P2

Délai = 0
P5 Mise en sécurité de
l’installation (arrêt
1-P3 d’opération)
P1 P2 (1- P3) P5
Délai = 11 mn
1-P5
P1 Emballement de
réaction
P1 P2 (1- P3) (1- P5)

1-P2 Emballement de
réaction
P1 (1- P2)

Figure I.4 : Exemple d’exploitation d’un arbre d’évènements [1]

IV.1.6.Méthode Nœud de papillon :


Le nœud papillon est un outil qui combine un arbre de défaillance et un arbre
d’événement. Il peut être présenté sous la forme suivante :
Le point central du nœud papillon, appelé ici événement redouté central, désigne
généralement une perte de confinement ou une perte d’intégrité physique (décomposition).
La partie gauche du nœud Papillon s’apparente alors à un arbre des défaillances s’attachant
à identifier les causes de cette perte de confinement. La partie droite du nœud Papillon
s’attache quant à elle à déterminer les conséquences de cet événement redouté central tout

13
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

comme le ferait un arbre d’événements. Sur ce schéma, les barrières de sécurité sont
représentées sous la forme de barres verticales pour symboliser le fait qu’elles

Figure I.5 : Représentation de scénarios d’accident selon le modèle du nœud


papillon [1]
s’opposent au développement d’un scénario d’accident. Cet outil permet d’apporter une
démonstration renforcée de la bonne maitrise des risques en présentant clairement l’action
de barrières de sécurité sur le déroulement d’un accident. [1]
IV.2.Les méthodes intégrées d’analyse des risques :
Des nouvelles méthodes ont vu le jour ou ont été plus largement utilisées au cours
des dernières années. Il s’agit de méthodes intégrées ; qui visent à répondre à travers une
même démarche à plusieurs questions que se posent les acteurs de l’évaluation des risques
et à apporter des outils pour faciliter l’analyse et l’estimation des risques.
Ces méthodes intègrent donc différentes étapes d’identification des risques, d’évaluation
des barrières ou d’évaluation de la vulnérabilité de l’environnement :
IV.2.1.A Risk Assessment Methodology for IndusrielS (ARAMIS)
ARAMIS signifie A Risk Assessment Methodology for IndustrielS. L’objectif du
projet était de développer une nouvelle méthodologie d’évaluation des risques répondant
aux exigences de la directive Seveso II et constitue une solution alternative aux approches
purement déterministes ou purement probabiliste de l’évaluation des risques alors en
vigueur en Europe. [9] .

14
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Pour atteindre ces objectifs, la première étape a consisté à s’entendre sur les composantes
du risque et sur les éléments à identifier et mesurer pour les estimer.

Figure I.6 : Exemple de courbe ISO risque ou Carte du risque individuel [6]

Figure I.7 : représentation des risques sociétale courbe F /N typique (d’après [CPR 18E,
1999])[6]

IV.2.2. Quantitative Risk Assessement (QRA)

L’analyse quantitative des risques, en engalais Quantitative Risk Assessement


(QRA), est une méthode dont l’objectif est d’évaluer la probabilité de dommages causée
par un accident potentiel. Cette méthode, initialement développée dans le domaine du
transport et dans le nucléaire a été progressivement adapté à l’industrie des procédés,
notamment dans les pays du nord de l’Europe.

15
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

Les résultats du QRA prouvent donc être représentés de deux manière : soit
sous la forme d’une carte du risque individuel (Figure IV.5), soit sous la forme d’une
courbe F/N (Figure IV.6). Dans les deux cas, l’exploitation de ces résultats pour la prise de
décision implique la définition d’un niveau de risque acceptable en termes de probabilité
de mortalité. [10].
IV.2.3. Méthodes Organisée Systémique d’Analyse de risques MOSAR :

Les méthodes MOSAR ; Méthodes Organisée Systémique d’Analyse de risques,


développée au CEA, est une méthode intégrée qui permet d’analyser les risques sur un site
de manière progressive .Cette méthode repose sur le modèle MADS (Méthodologie
d’Analyse du Dysfonctionnement des Systèmes) présenté en (figure IV.7) .Celui-ci
représente le processus de danger. [11]

Champs de danger

Effets de champs
Evénement
renforçateur
Evénement externe
initiateur
externe
Source de flux
Système source de danger
de danger
Système cible

Evénement Evénement
initiateur renforçateur
Etat
interne interne
Flux de danger
Flux de danger

Impact

Figure I.8 : Le modèle MADS du processus de danger [6]

16
Chapitre I : Etude de conceptuelle de l’analyse des risques

IV.2.4. Layer Of Protection Analysis (LOPA) :


LOPA signifie Layer Of Protection Analysis (Analyse des niveaux de protection).
C’est une méthode orientée barrière au même titre qu’ARAMIS. Les première étapes sont
d’ailleurs assez comparables à celles de la méthode ARAMIS, en termes de principes
généraux, même si de nombreuses différences subsistent au niveau des détails des deux
méthodes. En revanche, LOPA ne prévoit pas de représentation cartographique de la
sévérité et de la vulnérabilité.
La méthode LOPA peut être décomposée en six principales étapes :
1. Etablissement des critères de sélection des scénarios à évaluer.
2. Développement des scénarios d’accident
3. Identification des fréquences d’événements initiateurs
4. Identification des dispositifs de sécurité et de leurs probabilités de défaillance à la
demande.
5. Estimation du risque
6. Evaluation du risque par rapport aux critères d’acceptabilité

LOPA n’importe pas de type de critère prédéfini et propose ainsi quatre catégories de
critères :
 Une grille de criticité comportant une limite d’acceptabilité en termes de gravité et
de fréquence ;
 Un critère purement quantitatif portant sur le niveau de conséquence du scénario ;
 Un critère spécifiant le nombre de dispositifs d’indépendants nécessaires pour
considérer qu’un scénario est suffisamment maitrisé ;
 Un critère de risque cumulé pour un site ou un procédé. [12]

Conclusion:
Dans cet partie nous avons fait une étude de processus de gestion des risque et
particulièrement l’étape d’analyse de risque, et principalement la place qu’occupe analyse
de risque dans le processus de management des risques et après nous avons abordé les
différentes méthodes/ outils d’analyse des risques classique et intégré pour les exploiter
pour dans la partie pratique afin de réaliser une analyse des risques.

17
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Chapitre II
Partie Pratiqueanalyse de risque au niveau
du bac de stockage.
I. Présentation de Haoud Berkaoui
La direction d’Haoud Berkaoui fait partie de la Division Production Amont de
Sonatrach. Le premier centre de traitement d’huile a été mis en service en 1967 ;
aujourd’hui il existe 5 unités de traitement d’huile et 1 unité de traitement de gaz.
Le nombre des puits producteurs est de 95, dont 49 par gaz lift en vue de la récupération
secondaire. Pour améliorer la capacité de récupération, on a 28 puits injecteurs d’eau.
Chaque centre de production reçoit du brut, provenant de divers puits, le stabilise, le stocke
dans des bacs pour l’expédier.
Le gaz récupéré de la stabilisation est comprimé et acheminé vers l’usine de traitement de
gaz de Guellala (UTG/GLA) qui en soutire du GPL, du gaz de vente et du gaz-lift.
Aujourd’hui la région de Haoud Berkaoui a une capacité de traitement d’huile de 26
100m³/j (5800T/j), de 1 236 000 Sm³/j pour le traitement de gaz de 500T/j pour le GPL et
de 90T/j pour le condensat. La capacité de stockage d’huile est de 28 300 m³ et de 3 400
m³ pour le gaz.[13].
I.1.Situation géographique et Implantation :
Haoud Berkaoui fait partie de la wilaya d'Ouargla qui est une subdivision administrative
algérienne ayant pour chef-lieu Ouargla. C’estla30ème Wilaya d’Algérie. Elle est située au
Centre-Estdupays.Avec211980km²,c'estlaquatrièmeparlasuperficie.Sapopulation est
estiméeà445619habitants.ElleestlimitropheaveclaTunisieetleswilayasd’Illizi(33),deDjelfa(
17),deGhardaïa(47), de Tamanrasset(11)et de El Oued(39).
Haoud Berkaoui se situe à800kmsud d’Alger, à35kmauNordOuestdeOuargla et100kmà
l’Ouest de Hassi Messaoud. Elle comporte 3 régions importantes (Berkaoui, Benkahla,
Guellala),et plusieurs petits champs dits périphériques(S’Ahane–Boukhzana–Oulouga,
HanietEl Baida, N’Goussa, DrâaTamra, MokhEl Kebch, BabEl Hattabat).

18
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Le territoire de l’Algérie est divisée différents blocs. Ces différents blocs sont
Explorés ou exploités par la Sonatrach, seule ou en partenariat avec d’autres sociétés
pétrolières .La majorité des gisements de la région de Haoud Berkaoui sont situés dans
le bloc 438.[13] La carte de ce bloc et des blocs voisins est reprise ci-dessous.

Figure II.1 : Situation géographique [13]

I.2. Installation de Haoud Berkao


LarégiondeHaoudBerkaouiestconstituéede5centres:HaoudBerkaoui,Guellala,Benkahla,
Guellala Nord Est, et DrâaTamra.
 Centre de production de Haoud Berkaoui
Les activités de Haoud Berkaoui sont:
 Séparation primaire, stockage à toit fixe à la pression atmosphérique et
expédition du brut

19
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

 Récupération des gaz torchés, compression et expédition du gaz vers l’unité de


traitement de gaz de Guellala
 Déshuilage et traitement des eaux huileuses
 Injectiond’eaudanslegisementpourmaintiendepressiondansleréservoir.
 Centre de production de Guellala :
Les activités de Guellala sont:
 Traitement d’huile, séparation, stockage à toit fixe à la pression atmosphérique et
expédition du brut
 Traitement gaz, compression, séparation, séchage, refroidissement,
fractionnement (C5+),stockage(C3+) et expédition GPL(C3+)
 Déshuilage et traitement des eaux huileuses.
Dans le centre on a : 2 Activités, Sécurité et Exploitation aussi des ateliers : électriques et
maintenance mécaniques. [14]

II. Démarche de l’analyse des risques à mettre en œuvre :

La démarche d'analyse des risques à mettre en œuvre demande notamment de choisir


les outils (méthodes d'analyse) les mieux adaptés, de définir le groupe de travail pour fixer
les échelles de cotation des risques et le traçage de la grille de criticité ainsi la mise en
œuvre de l'analyse.
II.1- Méthodes d'analyse à mettre en œuvre:
Un grand nombre d'outils ou méthodes dédiés à l'analyse des risques d'une installation, Ces
méthodes prises individuellement ou de façon combinée permettent le plus souvent de
répondre aux objectifs d’une analyse des risques. Ces dernières sont classées selon
différentes typologies:
déductive/inductives, qualitatives/quantitatives, statique/dynamique.
Les méthodes les plus fréquemment utilisées dites de type Sûreté de fonctionnement sont
présentées dans le tableau ci-dessous : [15]

20
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Tableau II.1 : les méthodes de type sureté de fonctionnement [15]


Niveau Domaines
Défaillances
Méthodes Typologie de d’application
envisagées
détail privilégiée
Qualitative Installation les
Inductive moins
Analyse Préliminaire Indépendante
Statique + Complexes Etape
des risques (APR) s
Préliminaire
d’analyse
Analyse des Modes Qualitative Sous-ensembles
de défaillances, de Inductive Indépendante Techniques bien
++
leurs Criticité Statique s délimités
(AMDEC)
Qualitative Systèmes thermo-
Hazard and Indépendante
Inductive ++ hydrauliques
Operability (HAZOP) s
Statique
Qualitative Défaillances
Arbres d’Evènements
Inductive Combinées +++ préalablement
(ADE)
Statique identifiées
Qualitative Evènements
Déductive redoutés ou
Arbre des
Statique Combinées +++ indésirables
Défaillances (ADD)
Préalablement
identifiés
Qualitative Scénarios
Inductive/Déduc d’accidents
Noeud de papillon Combinées +++
tive Jugés les plus
Statique critiques

Préalablement, notre étude (analyse des risques) comprend deux grandes étapes :
• une analyse préliminaire des risques (APR), dont en identifiant les éléments dangereux
Del ‘installation, les situations de danger (ERC), les causes et les conséquences
(phénomènes dangereux). Cette étape permettant de mettre en lumière des éléments ou des
situations nécessitant une attention particulière et en conséquence l'emploi de méthodes
d'analyse de risques plus détaillées.
• Analyse détaillée des risques, cette deuxième étapes a consisté à:
 examiner profondément les accidents majeurs potentiellement identifiés lors de
l'APR et les scénarios d'événements susceptibles d'y conduire.
 mettre en place les mesures de maîtrise des risques associées
 s'assurer de la performance et de l'adéquation des barrières de sécurité mise en
place.
Selon les objectifs cités en haut, et on tenant compte le domaine d'application, les
caractéristiques, les avantages et les limites des méthodes d'analyses des risques

21
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

précédemment citées (voir tableau en haut), seule la méthode Nœud de papillon offre cette
possibilité et plus adaptée à l'analyse des risques technologiques majeurs, qui est
préalablement précédée d'une analyse préliminaire APR.
Il est donc très indispensable d'exposer brièvement les deux méthodes HAZOP et Nœud
de Papillon.
II.2. Description de la méthode HAZOP :

La méthode de type HAZOP est dédiée à l’analyse des risques des systèmes
thermo-hydrauliques pour lesquels il est primordial de maîtriser des paramètres comme la
pression, la température, le débit…
L’HAZOP ne considère plus des modes de défaillances mais les dérives potentielles (ou
déviations) des principaux paramètres liés à l’exploitation de l’installation. Pour chaque
partie constitutive du système examiné (ligne ou maille), la génération (conceptuelle) des
dérives est effectuée de manière systématique par la conjonction :
•de mot-clé comme par exemple « Pas de », « Plus de », « Moins de », « Trop de »
•des paramètres associés au système étudié. Des paramètres couramment rencontrés
concernent la température, la pression, le débit, la concentration, mais également le temps
ou des opérations à effectuer.[6] (voire la partie théorique pour plus des détails).
II.3.Echelles de cotation des risques :
Après l’identification des risques et problèmes potentiels, une évaluation du risque a été
réalisée en identifiant la probabilité d’occurrence ainsi que la gravité des conséquences.
Cette évaluation s’est basée sur le principe de la matrice de risque. L’objet de cet outil pour
jugés à ce que le risque acceptable ou non et pour renfoncer notre barrières de prévention
et de protections.
La matrice de risque utilisée c’est la matrice définie par SONATRACH DP. Les classes de
gravité et de probabilité sont décrites en détails ci-après :

22
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

2
Gravité
3

4
1 2 3 4
Probabilité

Figure II.2 : Matrice de risques SONATRACH DP[14]

 Echelle des gravités :

Tableau II.2 : Echelle des Gravités[14]


Gravité Personnel Environnement Public Production/biens

G4 Pollution hors limites de Dommage importante tarrêt


Plusieurs décès longue durée Décès total de la production

G3 Incapacité Pollution interne non


permanenteou1 maîtrisée ou pollution Blessures Dommage localisée arrêt
décès hors limite maîtrisée significatives partie d'unité

G2 Blessures
significatives Blessures Dommage mineurs et arrêt bref
(AAA) Pollution interne maîtrisée mineures de la production

G1 Blessure mineures Pas de dommage, pas d'arrêt de


(ASA) Mineure Pas d'incidence production

23
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

 Echelle des occurrences:

Tableau II.3 : Echelle des Occurrences [12]

Probabilité Descripti Fréquence


Très probable
P4 1/an
S’est produit fréquemment au sein de Sonatrach.

Probable

P3 S'est produit(ou pourrait produire) au sein de Sonatrach, 10-2à 10-1/an


pourrait produire pendant la durée de vide l'installation

Peu probable

P2 Déjà (ou pourrait se) rencontré dans une organisation similaire 10-4à 10-2/an
à Sonatrach

Improbable

P1 Jamais rencontré ou entendu parler mais physiquement <10-4/an


possible(ou rarissime)

 Niveaux de risqué
Tableau II.4 : Niveaux de risques [14]

Classification de risque Description


Acceptable
ALARP
Inacceptable

Lors décessions d’identification des dangers, nous positionnons chaque évènement étudié
sur la grille en cotant le niveau de gravité et le niveau de probabilité d’occurrence de
l’évènement. De cette manière, il est possible d’évaluer le risque de manière qualitative et
de le cataloguer selon les critères propres à Sonatrach DP.
Les évènements redoutables sont donc déduits du classement dans la grille de criticité
pour laquellenousavonspréalablementdéfinilescritèresd’acceptabilitédurisque.

24
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

II.4.Application de l’ HAZOP au niveau de bac R05 :

 Introduction :

Le centre de production HBK comprenant 06 BAC de stockage du brut à pression


atmosphérique les bac R01, R02, R03, R04 ont la capacité de 2000m 3chacun et R05, R06
ont la capacité de 5000m3 chacun. Qui sont représentés dans la cartographie suivant :

Figure II.3 :L’état de stockage au centre de production HBK [16]


 Définition du sous-système à étudier
 Equipement étudiés dans le scénario :
L’ensemble des bacs des stockage de brut sur le sites de Haoud Berkaoui sont rappelés
dans le tableau suivant.

25
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Tableau II.5 : les bacsdestockagedebrutssurlessitesdeHaoudBerkaoui[14]

Pression
Nature Capacités
Site Repère Typed’appareil deservice
fluide (L)
(barg)
R01 Bacsdestockage Brut 2000m3 ATM
R02 Bacsdestockage Brut 2000m3 ATM
Haoud R03 Bacsdestockage Brut 2000m3 ATM
Berkaoui R04 Bacsdestockage Brut 2000m3 ATM
R05 Bacsdestockage Brut 5000m3 ATM
R301 Bacsdestockage Brut 5000m3 ATM
Guellala R302 Bacsdestockage Brut 5000m3 ATM
R303 Bacsdestockage Brut 5000m3 ATM
Guellala - Bacstampons Brut 74m3 ATM
NordEst - Bacstampons Brut 74m3 ATM
Drâa - Bacstampons Brut 74m3 ATM
Tamra - Bacstampons Brut 74m3 ATM

Tous les bacs de stockage sont équipés d’une rétention. Le bac R05 est pris pour modèle
en raison de son volume majorant (5000m3) et de sa localisation à proximité d’une base
de vie. Sa rétention au ne dimension de 53m sur 47m et de 2m de hauteur.
 Description de l’équipement :
Les caractéristiquesdubacR05sontreprisesautableausuivant.
Tableau II.6 : Caractéristiques du bac R 05[14]

Caractéristiques Valeurs
Type d’installation Bac de stockage brut
Substance Brut
Type de toit Fixe
T service (°C) 20
P service (barg) Atm
P calcul Atm
Volume (m³) 5000
Hauteur (m) 10,825
Diamètre (m) 25,250
Densité (kg/m³) 802

Bac est alimenté en brut venant des séparateurs par une ligne10’’ et est expédié par une
ligne14’’par les pompes BJ-1 et BJ-2. Le bac est équipé d’une ligne de drainage pour le
fond du bac (6’’).

 le fonctionnement du bac R05

26
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

 Le bac est alimenté en brut venant des séparateurs BP(ligne 10’’) et expédié (ligne
14’’) vers les pompes BJ-1 et BJ-2
 Vanne d’entrée et vanne de sortie sont des vannes motorisées.
 Le bac est équipé par une ligne de drainage au fond du Bac.
 Le contrôle : remplissage, décantation et l’expédition à partir de la salle de
contrôle d’huile.
 Le bac de stockage d’huile est équipé par des équipements de protection (appareils
de mesures et de sécurité) [16]

Premièrement, nous avons appliques la méthode HAZOP sur le bac de stockage l’objet de
notre étude.

27
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

BAC R05
 Paramètre 01 :Débit
 Déviation 01 : pas assez de débit

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1.Vanne entrée du bac En amont
oublié fermé ou
défaillante 1. Augmentation de G P -Inspection et G P -système G P -sensibilisation les opérateurs G P
ferméouvanne2 entrée pression 4 3 maintenance 4 2 d’extinction existant 3 2 concernant ces situations 2 1
du bac défaillante 2. Rupture périodique des fixe et mobile -système de télésurveillance
fermée, clapet anti- vannes. autour de toutes les
3.Libération du pétrole
retour défaillante installations
fermée 4. inflammation/ - système de détection de fuite
explosion et de gaz
En aval
1.Perte de production
2. Pas de
conséquences HSE

28
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
production

4. Bouchage de En amont
ligned'alimentation 1. Augmentation de G P -Injection anti- G P -système G P -sensibilisation les opérateurs G P
deR05 pression 4 2 paraffine (AP104) 4 1 d’extinction existant 2 1 concernant ces risques, être 1 1
2. Rupture -inspection fixe et mobile vigilant et faire des rondes
3.Libération de pétrole périodique et périodique aux installations
4. catastrophe mesure d’épaisseur -effectuer des exercices de
des lignes simulation
-protéger les lignes contre la
corrosion
En aval :
1.Perte de production
2.Pas de
conséquences HSE

Expédition
2. Bouchage de 1. Cavitation de G P -inspection G P -arrêt d’urgence de G P -assurer sérieusement G P
fond du BAC, pomped’expédition 4 3 périodique du bac 4 2 la pompe. 2 2 l’inspection des bacs 2 1
Vanne de sortie et nettoyage de -Système de Et vieller sur le bon état des
2. Échauffement
Du bac fond du bac détection et vannes de centre de
défaillante fermée 3. Perted'étanchéité -inspection extinction production
4. Libération de pétrole périodique des automatique -sensibilisation les opérateurs
5. Inflammation vannes autour ces génères des
événements
6. catastrophe

29
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

1-Augmentation niveau G P -inspection et G P -SDCdéshuilage G P -sensibilisation


3-Défaillance de la de bac tampon station 4 3 maintenance 4 2 -détecteur de niveau 3 2 les opérateurs relatif à ces
vanne de purge déshuilage périodique des -Système extinction génères des événements
(ouvert) 2-débordement du bac vannes. fixe et mobile
tampon -il y’a d’autre
3-inflammation / vanne de fermeture
explosion en série
En Production 4-catastrophe
2- les vannes d’entrée 1- augmentation de G P - les inspections G P G P - détecteur de gaz G P
de l’un des bacs voisins niveau 4 1 périodiques des 4 1 - Système extinction 2 1 - détecteur de fuit 1 1

 Paramètre 01: débit


 Déviation 02 : trop de débit

30
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

oubliées ouvertes, 2- débordements du bac vannes et des existant - formation les opérateurs
défaillance de clapet clapets anti-retour -cuvette de rétention - sensibilisation concernant les
anti-retour de l’un des 3 -inflammation -système de risques qui peuvent engendrer
bacs voisins. 4- catastrophe télégaugeage - système de commande
(transvasement d’un à distance des vannes
bac vers l’autre en
production)
En Expédition
1- fuit dans la ligne 1-libération du pétrole G P -SDC G P - matérielles G P -sensibilisation les opérateurs G P
d’expédition ou la 4 2 -ronde des 4 1 extinction fixe et 3 1 concernant ces situations 1 1
purge de la ligne opérateurs mobile -installer les détecteurs de fuit
2-Inflammation/
d’expédition reste -inspection et autour des installations
ouverte explosion régulière -le système de télésurveillance
3. catastrophe périodique des autour des installations
lignes expédition - les exercices de simulation

 Paramètre 02 :niveau
 Déviation 01 :niveauélevé

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1. temps de remplissage 1. Montée niveau du bac G P -SDC G P -cuvette de rétention G P -sensibilisation desopérateurs G P
dépassé (erreur jusqu'à débordement 4 2 -système de 4 1 - Système extinction 3 1 pour être vigilant au cours de 2 1
opérateur) télégaugeage existant ces opérations
2. libération de pétrole -détecteur de gaz
-détecteur de fuit
3. inflammation -commande à distance des
/explosion vannes
4. catastrophe

31
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

2. la vanne d’entre du 1. Montée de niveau G P -inspection G P -SDC G P -sensibilisation lesopérateurs G P


bac défaillante (reste Le niveau du bac 4 2 périodique des 4 1 -système de 3 1 pour être vigilant au ces 1 1
ouvert) jusqu’au débordement vannes télégaugeage situations
-le bac contient - Système extinction -détecteur de gaz
2. libération du pétrole deux vannes en existant -détecteur de fuit
ligne de -cuvette de rétention -commande à distance des
3. inflammation/
remplissage vannes
explosion
-alarme au toit du bac de haut
4. catastrophe niveau

 Paramètre 02 :niveau
 Déviation 02 : pas /pas assez de niveau

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1. fuit au niveau du bac 1. libération du pétrole G P -inspection G P -cuvette de rétention G P -détecteur de fuit G P
4 2 périodique mesure 4 1 - Système extinction 3 1 -détecteur de gaz 2 1
2inflammation/ de d’épaisseur existant fixe et -programme de nettoyage du
explosion -système de purge mobile fond du bac de stockage
3. catastrophe du bac
-le fond est protégé
contre la corrosion

32
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

 Paramètre 03 :température
 Déviation 01 :trop de température

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1. augmentation de la 1. dégazage du brut G P -SDC G P - Système extinction G P -assure la vérification G P
température ambiante 4 3 -transmetteur de la 4 2 existant fixe et 3 2 périodique desévents 2 1
2. inflammation /
température mobile -détecteur de gaz
explosion
-évents du bac -cuvette de rétention -système de refroidissement
3. catastrophe -zone ATEX automatique
-système de la mise
à la terre

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1. incendie au voisinage 1. dégazage du pétrole G P -SDC G P - Système extinction G P -détecteur des gaz G P
du bac 4 2 -transmetteur de la 4 1 existant Fixe et 3 1 -plan d’intervention pour 2 1
2. inflammation/ température mobile protéger les bacs en cas
explosion -évents en toit du -cuvette de rétention d’incendie
3. catastrophe bac -vannes automatique pour
-zone ATEX l’isolation les bacs en cas
-bac équipé par d’accident
système de
refroidissement

33
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
1 .baisse de -les G P -SDC G P -Système G P .
températureambiant gazdissoutdansl’huil 4 3 -transmetteur de 4 2 d’extinction fixe 3 2
e la température et mobile
-augmentation TVR -laboratoire -arrêt urgence de
- pour la mesure la pompe
problèmed’expéditio de TVR
n et transport
-cavitation
pomped’expédition
2. Échauffement
3. Perted'étanchéité
4. Libération de
pétrole au milieu
5. Inflammation
6. catastrophe
 Paramètre 03 : température
 Déviation 02 : pas assez de température

34
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
En production
G P -bac contient 04 G P -moyens G P G P
1-défaut de séparation, 1-éclatement du toit du 4 3 évents 4 1 d’extinction fixe et 3 1 -maintenance des évents du 3 1
dégazage du bacc -vérification mobile bac
bacinsuffisant périodique des -cuvette de rétention
(bouchage des évents). évents
-inspection
périodique du bac
2- inflammation/
explosion
3. catastrophe

 Paramètre 04 :pression
 Déviation 01 :trop de pression

35
Chapitre II : partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

 Paramètre 04 :pression
 Déviation 02 :pas assez de pression

C C C C
CAUSE POSSIBLE CONSEQUENCE G P PREVENTION G P PROTECTION G P RECOMMANDATION G P
R R R R
En expédition .
1. haut débit G P -bac contient G P -moyens
d’expédition, aspiration 1. implosion du bac 2 2 04évents 2 1 d’extinction fixe et
du bac 2. perte du bac de -vérification mobile
insuffisante(bouchage stockage périodique et -cuvette de rétention
des évents) inspection
périodique
-arrêt de la pompe
par haut débit
d’aspiration
Tableau II.4 : Tableaux de HAZOP du bac R05[14]

36
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

II.5. Analyse détaillée des risques par les méthodes AdD et AdE:

 Identification des Evénements Redoutés Centraux (ERC) :


 Description des événements redoutés
L’événement redouté est une rupture complète et instantanée du bac. Le
scénario étudié est la perte de confinement d’une quantité importante
d’hydrocarbures liquides (C5+). Les phénomènes dangereux redoutés sont un feu de
flaque en cas d’ignition de la flaque et une explosion retardée (VCE) ou un Flash Fire
suite à l’évaporation de la flaque et à une ignition retardée. Nous étudierons également
les phénomènes liés aux fuites.
Le bac est supposé en phase d’attente entre alimentation et expédition. Ainsi, le
bac est considéré plein et l’alimentation coupée.

 Arbre des événements :


 Analyse des défaillances et des probabilités d’occurrence :
 Analyse des causes

L’étude LASTFIRE menée en 1997 sur 33906 bacs partout dans le monde donne
entre autre les causes de défaillances pour des fuites hors du bac :
Tableau.II.8 : les causes de défaillance donnée par LASTFIRE. [14]
CAUSE CONTRIBUTION (%)
Corrosion du fond 20
Défaillance des pieds du toit flottant 1
Corrosion de la plaque annulaire de fond 5
Défaillance du serpentin de vapeur 4
Défaillance du drain 17
Fuite au mixer 12
Fuite de ligne, bride, vanne 21
Surremplissage 19
Inconnues 28

 Probabilité d’occurrence de l’événement :

Les calculs des fréquences génériques de défaillances sont basés sur des
données extraites du Handbook Failure Frequencies 2009. Le Handbook Failure
Frequencies se base sur des données historiques d’un certains nombres d’équipements
représentatifs. Le Handbook Failure Frequencies donne les probabilités de défaillances

38
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

suivantes pour un réservoir atmosphérique :


Tableau.II.9 : Les probabilités de défaillance d’un réservoir atmosphérique. [14]
Fréquence de défaillance [/bac/an]
Type de défaillance Réservoir de stockage atmosphérique
Petite fuite
0.1 < d ≤ 10 mm 2.4 10-3
dFuite
= 10 mm
moyenne
10 < d ≤ 50 mm 2.2 10-4
d = 25fuite
Grande mm
50 < d ≤ D max 2.2 10-4
d =D
Rupture 1 10-5
Total 2.85 10-3

Les bacs sont considérés être de type 1 (simple paroi).


Et pour les pompes :
Tableau.II.10 : Les probabilités de défaillance et le fréquence des pompes. [14]
Pompes centrifuges sans joint
Fréquence de
Type de défaillance
défaillance [/an]
Petite fuite déq = 0.1 D
1.0 10-4

Rupture -
Total 1.0 10-4

Compte tenu des 12 bacs de stockage envisagés et en considérant 1 pompe


d’expédition ou de transfert en activité par site, on obtient les résultats suivants :
Tableau.II.11 : Les probabilité total des bacs et pompes. [14]

Probabilité totale
Fréquence de
Type de défaillance
défaillance [/an]
Petite fuite
0.1 < d ≤ 10 mm 2.9 10-2
Fuite moyenne
10 < d ≤ 50 mm 2.6 10-3
Grande fuite
50 < d ≤ D max 2.6 10-3
Rupture 1.2 10-4
Total 3.5 10-2

39
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

 Fréquence d’occurrence des conséquences :

L’arbre des conséquences repris ci-après donne les probabilités


d’occurrence de chaque conséquence liée à l’événement. Ces fréquences
d’occurrences d’événements sont basées sur les fréquences de fuites calculées ci-dessus
et sur les probabilités d’ignition et d’explosion tirées du Handbook Failure Frequencies
2009. Ces probabilités d’ignition et d’explosion dépendent de la nature du produit libéré
et de l’ampleur de la perte de confinement.

40
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

Ignition Ignitio Explosio Conséquenc


immédiat n
Feu de

Ruptur VCE/fe
u de

Feu flash
Feu de

Pollutio

Feu de

Grand VCE/fe
u de

Feu de

Perte de
confineme Pollutio

Feu de

Fuite VCE/fe
u de

Feu flash
Feu de

Pollutio

Feu de

Petite VCE/fe
u de

Feu flash
Feu de

Pollutio
Figure II.4: Arbre d’événements [14]

41
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage

En excluant les événements non redoutés car ayant une fréquence d’occurrence

négligeable, c'est-à-dire ayant une fréquence d’occurrence inférieure à 10-6/an, il


ressort le tableau des événements redoutés suivant.
Tableau.II.12 : Les phénomènes dangereux et leurs fréquences. [14]

Phénomène dangereux Fréquence (/an)


VCE 4,5E-04
Boule de feu < 1E-06
Feu de flaque 4,5E-03
Jet enflammé < 1E-06
Flash Fire 1,8E-03
Pollution 3,0E-02

Les phénomènes de boule de feu et de jet enflammé ne sont pas redoutés en raison de

leur faible fréquence d’occurrence (<10-6/an) et ne seront donc pas modélisés. Les
autres phénomènes ont une fréquence d’occurrence supérieure au seuil d’acceptabilité,
il est dès lors nécessaire d’en analyser les conséquences. Enfin, la nature du stockage
(bac de liquide inflammable) nous oblige à étudier le cas de boilover et d’explosion
interne. Le scénario de pollution fera quant à lui l’objet d’un chapitre à part.
 Fréquence d’occurrence d’une explosion interne du bac :

L’occurrence d’une explosion interne dans un bac nécessite la présence


d’une source d’ignition et d’une atmosphère explosive en son sein. L’arbre de
conséquence ci-dessous se base sur ces deux événements pour calculer la fréquence
d’explosion interne d’un bac à toit fixe. La fréquence de base utilisée dans l’arbre
sont développées dans le tableau selon un diagramme d’arbre.

42
 Arbre des défaillance :
Explosion
interne d’un bac

Source Atmosphèr
d’ignitio e explosive
n

Electricité Travau Electricit Gouttelette en Impact


lie à la é statique suspension foudre sur le
durant le
Figure II.5: arbre de défaillances[14] chargement 1
0

Impact Défaillanc Travaux Non- Déchargeme Défaillanc Phase de Phase de Impact


foudre sur e de la avec respect nt trop élevé e de la remplissag remplissag foudre sur le
le mise à la points permis de mise à la e ou e
5 vidange 8 9
1 2 3 4 6 7

43
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Tableau II.13 : Les événement de base et F/P.[14]

Fréquence
N° Evénement de s Commentaire
base / s
Probabilité La fréquence d’un impact à cause des éclairs est
10-3/an
Impact de foudre estimée à
1 sur un réservoir Technic 2 par km2 par an (Technica C456B). La surface
a C456B moyenne d’un réservoir faisant 500 m², la fréquence
Défaillance du est donc de 10-
3.10-2 Cet événement provient de la défaillance du
2 système de Lees, 199612 système de protection contre la foudre des
protection
réservoirs soit 3.10-2.
foudre Le nombre de maintenance effectué sur un
Travaux de réservoir est
3 maintenance 5,14 10-3/an
estimé à 1 fois tous les 10 ans durant 2 semaines et
avec point sept fois par an durant une journée, la fréquence
chaud d’avoir des travaux
L’utilisation de permisest de 5,14.10 -3
feu conduit/an à réduire
10-4 sensiblement la présence de source d’ignition non
contrôlée. Du fait de l’existence de ces permis,
Non respect Hunns &
4 associons
du permis feu Daniels13 la présence d’une source d’ignition incontrôlée à une
,
erreur humaine d’une personne formée et informée.
1980
D’après l’étude Huns & Daniels, nous pouvons
attribuer que
Sachant une lafréquence 10-4/an
vitesse dederemplissage des bacs doit être
10-4
limitée par les opérateurs connaissant leurs
Vitesse de Hunns et
5 installations, la vitesse de remplissage excessive peut
remplissage Daniels, être assimilée au
élevée 1980 non respect de cette procédure par une personne
Défaillance du formée et
3 10-2 Cet événement provient de la défaillance du
6 système de mise à
Lees, système de mise à la terre des réservoirs soit 3.10-2.
la terre
1996 Les centres de stockage étant utilisés comme zones
tampons entre la production et l’expédition, au
Phase de niveau de chaque centre, considérons un bac en
7 remplissage ou 3,33 10-1 /an permanence en
de vidange du remplissage ou en expédition. Pour les 4 centres de
bac de stockage stockage, le nombre de bac en transfert est estimé à
4. Le
Phase de totaltemps
Le de de
bac étant deet 12,
remplissage une fréquence
de vidange est estiméede
8 remplissage du 1,67 10-1 /an équivalent, la probabilité de remplissage est donc
bac de stockage estimée à 3,33 10-1 /an divisé par deux.
La hauteur du bac étant de 10,825 mètres, la hauteur du
Niveau liquide bac situé sous l’alimentation est de 3,7%. Donc lors
9 inférieur au 3,7 10-2 d’une phase de remplissage, la fraction de temps
niveau pendant lequel
d’alimentation le niveau liquide est inférieur au niveau d’alimentation
est
Le temps de remplissage et de vidange est estimée
10 Phase de vidange du -1 équivalent, la probabilité de vidange est donc estimée
bac de stockage à
3,33 10-1 /an divisé par deux.

La combinaison logique des fréquences dans l’arbre de défaillance est réalisée selon
l’algèbre de Boyle. Cette combinaison, présentée ci-dessous, permet de calculer la
fréquence d’occurrence d’une explosion interne d’un bac de stockage.

44
Chapitre II : Partie pratique : analyse de risque au niveau du bac de stockage.

Figure II.6 : L’arbre de défaillance réduite

Etant donné la présence de 12 bacs au sein de la région d’Haoud Berkaoui, la


fréquence d’explosion interne d’un bac de stockage est de 6,5.10-5

45
Conclusion générale

Conclusion générale
L’identification des dangers, l’estimation et la maîtrise des risques sont
aussi au coeur de la réussite d’un système de management de la santé et de la sécurité au
travail et doivent apparaître dans la politique de santé et sécurité au travail de l’organisme
(….Lignes directrices OHSAS 18002 :2000).
De ce fait, le concept "Analyse des risques" est au cœur du processus de
gestion des risques, dont la finalité est réduire les risques à un niveau acceptable, qui
fait dans ce qui suit, l'objet de ce travail de fin d’étude dans le cadre de préparation d’un
License professionnelle en Hygiène, sécurité et environnement..
Notre étude qui a porté sur les risques liés au stockage atmosphérique
des hydrocarbures liquide au niveau du centre de production HBK rentre dans ce contexte.
Les constats que nous avons tirés à partir cette étude :
 On suit dans cette étude une démarche d’évaluation semi quantitative (dont

l’estimation de la fréquence d’occurrence des événements indésirables est basé sur

les retours d’expérience et les bases de données tels LOPA, ARAMIS, Purple

Book-CPR18E …..) et ce en l’absence des données fiables sur les probabilités

d’occurrences.

 En plus, l’efficacité de cette analyse réside précisément dans le travail de groupe

Pluridisciplinaire qui permet de répertorier et identifier tous les risques générés par

l’installation, et vise plutôt l’objectivité et l’exhaustivité.

46
Les recommandations

Les recommandations
 Prévoir des alarmes de niveau très bas et de niveau très haut pour les bacs de stockage

 Suivre régulièrement l’Inspection de tous les équipements du Bacs de stockage

 Respecter les procédures, instructions opératoires (procédures et suivi remplissage,

expédition, purge des bacs, nettoyage…),

 Assurer la formation et l’information des opérateurs pour connaitre et maitriser toutes les

déviations qui peuvent survenir.

 Vérifier l’étanchéité et l’état de la cuvette de rétention.

 Assurer et renforcer les exercices de simulation concernant les feu des Bacs, des cuvettes

et feu de nappe

 Installer des déversoirs à mousse au niveau de la cuvette de rétention

 Assurer le nettoyage régulier et périodique des fonds des Bac.

 Assurer la disponibilité des moyens d’intervention au niveau du centre de production.

 Délimiter les zones de stockage des Hydrocarbures et procéder à l’affichage des plaques

de signalisation.

46
Références bibliographiques

Références
Bibliographiques
[1] Dr.CHERFAOUI.A & Dr.TOUAIBIA.D.2003, « Cours de Vulgarisation sur
HSE ».Séminaire SONATRACH/DP-HASSI R’ME.LEcole d’ingénieurs de Boumerdés.
[2] BOUAZABIA.A & BOUDJEDRA.S. 2007, « Analyse et gestion des risques.
Université Lumière », Lyon 2.
[3] LOUISOT.O, 2005, « 100 question pour comprendre et agir : Gestion des risques »,
Afnor, 266 pages.
[4] CHNINA.S, 2012 « Analyse des risques », Centre de Lorraine INRS. Paris.
[5] LEGROS.D, 2009, « Maitrise des risques », Ecole nationale supérieure des mines
.Paris
[6]DEBRAY.B & CHAUMETTE.S & DESCOURIERE.S & TROMMETER.V, 2006,
« Méthodes d’analyse des risques générés par une installation industrielle »rapport
d’étude.N°INERIS-DRA-2006-P46055-CL47569 ».
[7] SALVI.O & BERNUCHON.E, 2003, Formalisation des outils du savoir et des outils
dans le domaine des risques majeurs (DRA-35) Ω-7 méthode d’analyse des risques génère
par des installations industrielles INERIS.
[8] AMEUR.S, 2009, « Etude des risques liés au bac souterrain du complexe GNL4Z »,
Thèse de magistère. Université d’Oran.
[9] HOURTOLOU .D, 2004 ; « Développement d’une méthode intégré d’une analyse des
risques pour la prévention des accidents majeurs », Ministère d’écologie et développement
durable.
[10] FERRET.P.SFT, 2012 « Evaluation des risques allergiques pour les produits
cosmétiques », PFDC.
[11] PERILHON.P, 1999. « Méthode organisée et systémique d’Analyse de risque »Ecole
d’été «Gestion Scientifique de risque" .ALBI-France.
[12] Site web : http://www.techniques-ingenieur.fr, date de sonsutation: le 10/04/2017.
[13] MELOUAH.A.2014. Projet fin de formation/induction. Analyse des risques liés au
stockage atmosphériques des Hydrocarbures par l’application de la méthode HAZOP.

48
Références bibliographiques

[14] Rapport DNV Energy Etudes, « Risk Assessment » des unités industrielles de la
Division Production « Analyse de risques », SONATRACH DP-Haoud Berkaoui N°
Rapport EP002715 -N° 16 Rév. 0.
[15] CHATI. 2009, « Analyse des risques d’une unité de traitement de gaz MPP1 à Hassi
R’mel », master spécialisé en management QSE, centre d'études supérieures industrielles -
CESI- Algérie.
[16] Boussahoul.Z.2014, « Les risques liés au stockage des hydrocarbures », Rapport de
stage. HBK,

49
Annexe A :

ANNEXE A
Les phénomènes liés au stockage des
hydrocarbures
1-UVCE explosion d'un nuage de gaz en atmosphère libre:
 Fuite d'un gaz combustible liquéfié ou évaporation d'une flaque de liquide
inflammable.
 Formation d’un nuage de gaz/vapeur inflammable mélangé avec de l’air
 énergie suffit pour initier l'explosion.

Conséquence :
 Une boule de feu qui consume ou endommage ce qui se trouve à l'intérieur
 Un rayonnement thermique sur le voisinage immédiat de la boule de feu.
 Des effets de pression plus ou moins importants.

2-BOIL-OVER:
 Présence d’eau dans le réservoir
 Incendie prolongé en partie supérieure
 Propagation d’une onde de chaleur ;
 Vaporisation de l’eau

50
Annexe A :

Conséquence :
 Une explosion (rupture de la capacité) ;
 Une éjection de liquide en émulsion et en feu. (extension de l’incendie) ;
 Une boule de feu avec ses retombées (effets thermiques).

3-FEU DE NAPPE
Décrit un incendie résultant de la combustion d’une nappe de combustible liquide en
contact avec l’air portée à une température supérieure à son point éclair et d'un point
chaud (étincelle, flamme nue, métal incandescent, etc.)

Conséquence :
 Les effets thermiques
 des effets dominos

51
Annexe A :

4- Le B.L.E.V.E. : "Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion" :


Elle signifie l’explosion de gaz en expansion provenant d'un liquide en ébullition.
Une augmentation de température, le plus souvent causée par un incendie, fragilise le
métal de la sphère de stockage. La sphère peut éclater sous l'effet de la pression interne.
L'éclatement, s'il a lieu, entraîne une projection de fragments et/ou missiles, et la libération
du gaz liquide qui est instantanément vaporisé. Si le gaz en question est inflammable, il y a
formation d'une boule de feu avec un rayonnement thermique intense. Les effets sont
essentiellement des effets thermiques.

52
Annexe B :

ANNEXE B
Terminologies et définitions
 La criticité: est un jugement de l'acceptabilité du risque, au moyen de seuils ou
critères
 Incendie : est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps.et la
combustion c’est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible par
comburant nécessitant une source d’énergie pour être initiée.
 Explosion : est une combustion instantanée avec une brusque augmentation de
pression qui provoque un effet de souffle et une onde de pression.

L'OHSAS 18001 donne les définitions suivantes :

 Danger : source ou situation pouvant nuire par blessure ou atteinte à la santé,


dommage à la propriété, à l’environnement du lieu de travail ou une combinaison
de ces éléments.
 Identification des dangers : processus consistant à reconnaître l’existence d’un
danger et à définir ses caractéristiques.
 Risque : combinaison de la probabilité et de la (des) conséquence(s) de la survenue
d’un événement dangereux spécifié.
 Evaluation du risque : processus général d’estimation de l’ampleur de risque et de
prise de décision concernant l’acceptabilité du risque.

La circulaire n°6 DRT du 18 avril 2002, prise pour l'application du décret n°2001-1016 du
5 novembre 2001 relatif à l’évaluation des risques SST et au document unique, donne
quant à elle ces définitions :

 Danger : propriété ou capacité intrinsèque d'un équipement, d'une substance, d'une


méthode de travail, de causer un dommage pour la santé des travailleurs
 Analyse des risques : résultat de l'étude des conditions d'expositions des
travailleurs à ces dangers

Sont également introduites par l'usage, les notions de dommage, évènement dangereux,
situation dangereuse, phénomène dangereux.

50

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