Chapitre II
Chapitre II
Etude de la modification
de la perceuse
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Chapitre II
2.1. Introduction
Dans ce chapitre nous allons étudier et définir la perceuse à poulies étagées et définir
les poulies à flasques et montrer comment on doit remplacer des poulies étagées par des
poulies à flasques afin de réaliser une perceuse a colonne avec un variateur de vitesse à
poulies à flasques.
2.2. Description de la perceuse à poulies étagées
La perceuse à colonne a plusieurs modes de variation de vitesse. Parmi ces derniers,
notre perceuse à colonne, que nous allons étudier (Figure 2.1), fonctionne avec un système de
transmission de vitesse à poulie étagée.
Ce système est un mécanisme de transmission constitué par un groupe de poulies
étagée (fixées sur le même axe menant) qui transmettent le mouvement de rotation à d’autres
poulies étagées (fixées sur un axe mené) en utilisant une courroie. [4]
Le moteur commande la rotation de la broche de la perceuse à l’aide du système
poulies étagées avec courroies. Les trois poulies étagées sont identiques. Leur sens de
montage sur l’axe principal du moteur, l’axe de poulie intermédiaire et l’axe de la broche est
inversé, pour pouvoir réaliser des variations de vitesse. Le réglage de la vitesse de rotation de
la broche se fait en plaçant la courroie sur la gorge souhaitée. La courroie peut seulement se
placer entre des poulies situées juste en face l’une de l’autre, car seulement ainsi il est
possible de maintenir une longueur de la courroie invariable pour les différentes positions de
transmission. [5]
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Chapitre II
Figure 2.1 : Schéma de la perceuse a poulies étagées
1) Moteur.
2) Poulie motrice.
3) Poulie intermédiaire.
4) Poulie réceptrice.
5) Broche.
6) Courroie moteur.
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Chapitre II
7) Courroie broche.
8) Carter.
9) Roulement.
10) Corp de la perceuse.
2.3. Cahier des charges
Le cahier de charge de la perceuse à étudier est donné ci-après
Bâti, tête et socle en fonte ;
broche montée sur roulements à billes ;
colonne en fonte ;
transmission par courroies trapézoïdales ;
bras de cabestan avec poignées en caoutchouc ergonomiques ;
micro rupteur de sécurité à griffe au niveau du capot-poulie ;
Interrupteur marche/arrêt ;
Arrêt coup de poing à accrochage ;
Table avec récupérateur de lubrifiant ;
Déplacement de la table par crémaillère;
diamètre maxi du foret : 20 (mm) ;
course de la broche : 150 (mm) ;
Ø colonne : 140(mm) ;
Nombre de vitesse : 3 ;
Vitesse de la broche : 180-760 (tr/min) ;
puissance du moteur : 1.8 (kw) ;
Alimentation : 220 (V) ;
Poids : 150 (kg).
2.4. Calcul des vitesses de sortie
Pour pouvoir proposer notre nouvelle conception, relative à la modification de la
perceuse à colonne, on doit calculer les vitesses de rotation de la broche de cette perceuse
pour pouvoir les transposer dans notre nouvelle conception.
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Chapitre II
Figure 2.2 : poulies de transmission de mouvement
La détermination des vitesses de sortie est fonction des données de la machine indiquées
dans le tableau 2.1.
Tableau 2.1 : Données de machine
Vitesse du moteur (tr/min) 1500-3000
Diamètre de la poulie 1 (mm) 75
Diamètre de la poulie 2 (mm) 47
Diamètre de la poulie 3 (mm) 31
Diamètre de la poulie Dp (mm) 63
Diamètre de la poulie A (mm) 140
Diamètre de la poulie B (mm) 155
Diamètre de la poulie C (mm) 170
Diamètre de la poulie Dp2 (mm) 165
Les rapports de vitesse seront déterminés par la formule suivante:
Vitesse de sortie diametre poulie motrice
=
Vitesse du moteur diamètre poulie récéptrice
En considérant une vitesse du moteur de 3000 (trs/min), alors les vitesses de sortie seront
comme suit :
- Calcul de la vitesse de sortie pour la position A
Soient :
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Chapitre II
Ns1 : la vitesse de la poulie intermédiaire ;
Dp1 : le diamètre de la poulie 1 ;
Nm : la vitesse de rotation du moteur principal ;
DpA : le diamètre de la poulie A.
Alors, la vitesse de la poulie intermédiaire est égale à :
Dp1 × Nm 75× 3000
Ns 1= =
DpA 140
Ns1=1607 (tr/min)
Alors la vitesse de rotation de la broche sera égale à :
Dp× Ns 1 63 ×1607
Ns 2= =
Dp2 165
Ns2= 613 (tr/min)
- Calcul de la vitesse de sortie pour la position B
Dp2 × N m 47 × Nm
Ns 1'= =
DpB DpB
Ns1’=909.6 (tr/min)
Alors la vitesse de rotation de la broche sera égale à :
Dp× Ns 1 ' 36 ×909.6
Ns 2'= =
Dp2 165
Ns2’= 347 (tr/min)
Calcul de la vitesse de sortie pour la position C
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Chapitre II
Dp3 × Nm 31 ×3000
Ns 1' '= =
DpC 170
Ns1’’= 547.05 (tr/min)
Alors la vitesse de rotation de la broche sera égale à :
Dp× Ns 1 ' ' 63 ×547.05
Ns 2' '= =
Dp2 165
Ns2’’= 208.87 (tr/min)
2.5. Proposition d’une nouvelle conception
Dans la nouvelle conception (Figure 2.3), nous proposons de remplacer les poulies
étagées reliées au moteur principal et les poulies étagées intermédiaires par des poulies à
flasques.
La transmission du mouvement entre la poulie intermédiaire et la broche sera remplacée par
une transmission par engrenage.
Figure 2.3 : Chaine cinématique de la nouvelle conception
2.6. Etudes des poulies à flasques
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Chapitre II
Le système de variation de la vitesse à poulies à flasques est l’un des systèmes de
variation de vitesses mécaniques les plus performants basés sur l’utilisation de poulies à
diamètre variable et d’une courroie large. L’entraxe entre les poulies est fixe. Chaque poulie
est composée de 2 flasques dont l’un est mobile.
La poulie motrice est montée sur l’arbre du moteur. Le déplacement du flasque mobile
de la poulie motrice se fait sous l’action de la tension de la courroie, le flasque mobile de la
poulie réceptrice se déplacera ce qui fait varier les diamètres des deux poulies et ainsi donc
modifiera la vitesse de la broche. Au cours de cette opération, l’alignement des courroies est
conservé (Figure 2.4). [6]
Figure 2.4 : Schéma de fonctionnement des poulies à flasques
[6]
Ce schéma illustre le fonctionnement d'une poulie. La distance entre les deux flasques
est variable, alors que la largeur de l'élément déformable est constante. Il s'en suit qu'une
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Chapitre II
variation de distance entre les deux flasques coniques va faire jouer la position radiale du
point où la distance inter-flasque est égale à la largeur de l'élément déformable.
Ainsi, un rapprochement des deux flasques écartera ce point de l'axe de la poulie, un
éloignement aura l'effet inverse.
2.6.1. Calcul du rapport de réduction du variateur à flasques
Les dimensions des poulies à flasques seront choisies de telle manière à conserver les
mêmes vitesses de la broche de l’ancienne machine.
On définit:
- k12 le rapport de réduction du variateur;
-ω1 la vitesse d’entrée du variateur;
-ω2 la vitesse de sortie du variateur;
-r1 le rayon primitif d'enroulement de la courroie sur la poulie d'entrée;
-r2 le rayon primitif d'enroulement de la courroie sur la poulie de sortie;
-2a l'angle formé par les génératrices des cônes des flasques dans un plan auquel l'axe de la
poulie appartient;
On a alors le rapport de réduction du variateur:
ω1 r 2
K 12= =
ω2 r 1
r 1 : 37.5 mm ;
r 2 : 70 mm.
Donc :
70
k 12= =1.86
37.5
2.6.2. Calcul approché de la transmission par courroie
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Chapitre II
On a un moteur électrique développant une puissance de 1.8kW, les fréquences de rotation de
la poulie motrice et la poulie intermédiaire sont respectivement :
N 1=¿ 3000 tr/min, N 2=¿ 1250 tr/min.
L’entraxe souhaité est : e=200 mm.
Une courroie de section trapézoïdale a été retenue en raison des sollicitations limitées qu’elle
applique aux paliers.
On adoptera un coefficient de frottement entre la poulie et la courroie f =0,4 etλ=0,9.
f : Coefficient de frottement.
λ: Constante < 1.
Calcul des angles d’enroulement α 1 et α 2 :
Figure 2.5 : Paramètres dans les poulies et les courroies [7]
α 1: Angle d’enroulement de la petite poulie.
α 2: Angle d’enroulement de la grande poulie.
Nous disposons des relations (1) et (2’) :
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Chapitre II
r1
k 12= (1)
r2
α 1 r 2−r
cos = 1
(2’)
2 e
D’où nous tirons :
α1 r2
cos = (1−k 12 )
2 e
r2 N 2 ω2
Soit : α 1=2 arc cos [ (1−k 12 )] avec : k 12= =
e N 1 ω1
Numériquement :
70 1607
α 1=2arc cos [ (1− )¿
200 3000
α 1=161,29 °=2,8 rd
α 2=2 π −α 1
α 2=3,48 rd
calcul des tensions de fonctionnement T et t
ω2
Cette transmission fonctionne en réducteur (k 12= <1 ¿ .
ω1
r1
La relation k 12= impose donc r 1 <r 2soit, par conséquent, α 1< α 2 .
r2
Le risque de glissement est plus important sur la poulie bénéficiant de l’angle
d’enroulement le plus petit (ici α 1 ).
Il convient donc de définir T et t en se plaçant dans le cas défavorable, c’est-à-dire sur la
poulie motrice. [7]
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Chapitre II
Nous disposons des relations (A) et (B) :
c1 c2
T–t¿ = (A)
r1 r 2
T
=e 3 λf α 1
(B)
t
P π N1
Avec c 1= et ω 1=
ω1 30
c1
Calculons le rapport de l’équation (A) :
r1
30 P 30 ×1,8 ×103
c 1= =
π N 1 3,14 × 3000
c 1=5,73 Nm=5,73× 103 Nmm
c1 5,73
Et = =152,8 N
r1 37,5× 10−3
Calculons l’équation (B) :
3 λf α
T 1
3 ×0,9 × 0,4 ×2,8
=e =e
t
T
=20,57
t
La solution du système (A) (B), soit :
T −t=152,8 N
T
=20,57
t
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Chapitre II
Conduit à : T =160,6 N et t=7,8 N
Calcul de la tension de pose T 0
Nous disposons de la relation (C) :
T 1
0=¿ (T +t )¿
2
Numériquement :
1
T 0= ¿160,6 + 7,8)
2
T 0=84,2 N
2.6.3. Calcul définitif de la transmission par courroie
On à :
Puissance : P=1,8 Kw
Vitesse de la poulie motrice : N 1=3000 tr/mn.
Vitesse de la poulie intermédiaire : N 2=1607,1 tr/mn.
Entraxe : e=200 mm.
Diamètre maxi de la poulie motrice : d 1=75 mm.
Diamètre mini de la poulie intermédiaire : d 2=140 mm.
Facteur de service k :
Le facteur k dépend :
_ De la nature même des organes moteur et récepteur ;
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Chapitre II
_ De la durée du service journalier.
Le tableau 2.4 (Annexe) renseigne sur la valeur du facteur de service k.
On prend : K=1.1
La puissance corrigée :
Pc est la puissance corrigée qui permet le choix d’une section de courroie normalisée.
Pc =k × P
Numériquement :
Pc =1,1 ×1,8
Pc =1,98 kw.
Choix de la section S de la courroie :
La figure 2.15 (Annexe) renseigne sur la valeur de S en fonction de Pc et N.
La section de courroie à retenir est de type : XPA
A ce stade, le nombre de brins, pour le type XPA n’est pas encore déterminé. [7]
¿
Le rapport de transmission K :
N1
k ¿=
N2
¿ 3000
k= =1,86
1607
Vitesse linéaire de la courroie v :
ω1 d1
V=
2
π N1
ω 1=
30
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Chapitre II
d1 N1
Donc : V=
19100
75 ×3000
Numériquement : V= =11,78 m/s
19100
Longueur approximative de la courroie La:
La longueur approximative La permet le choix d’une longueur standard L.
¿ d1−d 2∨²
La=2 e +1,57( d1 + d2 )+
4e
¿75−140∨²
Numériquement : La=2 ×200+ 1,57(75+140)+
4 × 200
La=743 mm.
Choix de la longueur standard L :
Le tableau 3 et 4 (annexe) propose une gamme de longueur normalisées dont l’une se
rapproche de La .
Donc on prend L=719 mm.
La différence entre L et La impose ensuite le calcul de l’entre axe réel e r .
Entraxe réel e r :
1
er = ¿
2
Avec k =L−1,57 (d 1+ d 2)
Le tableau 2.6 (Annexe) renseigne sur la valeur du facteur d’entraxe f 1 fonction du rapport
¿ d 1−d2 ∨ ¿ ¿
k
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Chapitre II
Numériquement :
k =719−1,57 (75+140)
k =381,45
¿ d 1−d2 ∨ ¿ =0,17 ¿
k
Et f 1=0,08
Donc :
1
er = ¿
2
e r =188,12 mm
La puissance nette Pn:
Pn=( Pb + Pa + Pa )f 2 f 3
1 2
Pb Est la puissance de base fonction de diamètre (d 1 ou d 2) et vitesse de rotation ( N 1 ou N 2),
soit d 1 , N 1 si d 1 <d 2
Ou d 2 , N 2 si d 2 <d 1
D’après le tableau 2.7(Annexe), et par extrapolation on a Pb=3 ,lpp 67 kw .
Pa est une puissance additionnelle fonction du rapport de transmissionk ¿.
1
Voir le tableau 2.8 (Annexe), on a k ¿=1,86> 1,45 [7]
N 1=3000 trs /min
Donc Pa =0,66 kw.
1
Pa est la puissance additionnelle fonction de la durée de vie.
2
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Voir tableau 2.10 (Annexe)
d 1 N 1 3000 × 75
Pa = =
2
202922 202922
Pa =1,10 kw.
2
¿
f 2est lefacteur d’enroulement fonction de Q=¿ d 1−d 2∨ e ¿
r
Voir tableau 2.9 (Annexe)
Q=¿75−150∨ ¿ =0,34 ¿
188,12
Donc f 2=0,96
f 3est le facteur de correction de longueur.
Voir tableau 2.11(Annexe), pour une courroie XPA 719 et après extrapolation on a :
f 3=0,8
Finalement : Pn=(3,67+0,66+ 1,1) ×0,96 × 0,8
Pn=4,17 kw.
31
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Figure2.6 : Photo d’un système de transmission par poulies à flasques.
2.7. Conclusion
La courroie XPA de longueur 719 mm que nous avons choisi convient pour notre
système.
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