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CHAPITRE IV

CABLES- LIGNES ELECTRIQUES ET CONTRAINTE THERMIQUE

Ressources documentaires du chapitre/ Références bibliographiques

[1] Chapitre 10 « Les lignes et câbles électriques », Patrick LAGONOTTE Maître de

Conférences Université de Poitiers, https://sitelec.org/download_page.php?filename=cours/lignes_et_cables.pdf
[2] Livre « Électrotechnique » Théodor Wildi Ingénieur Hydro Québec 3ème édition
https://www.fichier-pdf.fr/2016/12/11/electrotechnique-3-edition-t-wildi/electrotechnique-3-edition-t-wildi.pdf
[3] Chapitre 6 du Guide des installations électriques, Schneider Electric
https://download.schneider-
electric.com/files?p_enDocType=Specification+guide&p_File_Name=IENDG_6883427A_chap6.pdf&p_Doc_Ref=IEND
G_6883427A_chap6
[4] Catalogue Liban Câbles
https://www.libancables.com/eservice/Lebanon-en/fileLibrary/Download_540234109/Lebanon/files/Low-Voltage-
Cables_1.pdf

5- UE ELE006 « CAO en électronique et électrotechnique » Cnam-Liban

Contenu du chapitre
➢ Les conducteurs et câbles électriques BT : Constitution et caractéristiques
➢ La contrainte thermique
➢ Détermination des sections des conducteurs

Suite logique du chapitre

ELE006 CAO en électronique et électrotechnique

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I- Conducteur et câble isolés BT 0.6/1kV
Les conducteurs et les câbles électriques sont les constituants principaux de l’installation électrique. Ils sont
constitués d’une âme conductrice (cuivre ou aluminium) et d’une ou plusieurs isolations (PVC, PR et
XLPE). Ils peuvent être monophasé comme triphasé, en simple/mono conducteur ou en câble.

Conducteur isolé câble unipolaire câble multipolaire

I-1 L’âme conductrice

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I-1.1 La résistance des lignes et des câbles électriques

I-1.2 L’inductance des lignes et des câbles électriques

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I-3 Les résistances et les inductances des lignes et des câbles électriques

I-1.3 Les capacités des lignes et des câbles électriques

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La modélisation des lignes et câbles électriques

NOTA :
➢ En BT les valeurs de C et g sont négligées
➢ Pour un mono conducteur L est négligée

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𝑿
➢ Pour un câble triphasé, 𝑳𝒎𝑯 = 𝝎 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝑿𝒎𝛀 = 𝝀𝒎𝛀/𝒎 . 𝒍𝒎 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝝀 = 𝟎. 𝟎𝟖 𝒎. 𝛀/𝒎 la réactance
linéique. Mais l’inductance L est quand même négligée pour des sections inférieures à 120mm2

I-2- L’enveloppe isolante

Historique : La Gutta-percha est une substance voisine du caoutchouc, mais peu élastique, qui sera découverte
en 1832 à Singapour par un aide-chirurgien anglais, William Montgomerie. Ce matériau est sécrété par un
arbre, le Palaquium gutta, ainsi que par des espèces voisines. Montgomerie introduira la gutta percha en
Europe en 1843, où elle a permis de fabriquer la première balle de golf (1845), avant de jouer, dès 1850, un
rôle essentiel dans le développement des câbles télégraphiques, puis ceux du réseau haute tension, pour tous
les niveaux de tension. Aujourd’hui, ce produit est surtout utilisé par les dentistes.
En parallèle, industriellement, on est passé à la fabrication des isolants solides thermoplastiques avec 3 grandes
familles ;
• Le PVC : Polychlorure de Vinyle ou le Polyéthylène.

• Le PRC : Polyéthylène Réticulé Chimiquement ou XLPE (Cross-linked polyethylene)

• Le PR : Caoutchouc butyle vulcanisé

Les isolants utilisés sont caractérisés pour leur tension nominale d’isolement et leur température.

La tension nominale d’isolement d'un câble doit être au moins égale à la tension nominale de l’installation
électrique : 250V, 300V, 500V, 750V, 1000V.

II-1 Températures maximales des isolants

Les thermoplastiques, structures chimiques à deux dimensions qui se ramollissent plus ou moins lorsque la
température augmente, cela de manière quasiment réversible. Inversement, lorsque la température baisse, les
thermoplastiques passent par une transition vitreuse et deviennent alors tout à fait rigide. En général la transition
vitreuse des plastiques utilisés quotidiennement survient à une température Tv plus élevée que la température
ambiante :

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II- Caractéristiques du câble : La contrainte thermique/ Thermal Stresse

Il arrive parfois qu’un courant beaucoup plus grand que le courant nominal circule dans un conducteur durant
une courte période (le courant de court-circuit). Les pertes joules sont alors très grandes, de sorte que la
température du conducteur peut monter de plusieurs centaines de degrés en une fraction de seconde
(Échauffement rapide des conducteurs). Dans ces circonstances, la chaleur dégagée dans le conducteur n’a pas
le temps de se dissiper à travers les parois extérieures et la température du conducteur monte rapidement.

Quelle énergie peut supporter ce conducteur ? w = r.I2.t ?

Quel est l’échauffement dans ce cas ?

On définit la contrainte thermique « ct » par le terme I2.t en A2.s avec : [2], Théodor Wildi
Pour le cuivre :
234 + 𝜃𝑚𝑎𝑥
𝐼 2 . 𝑡 = 11,5 × 104 × 𝑆 2 × 𝑙𝑜𝑔10 ( )
234 + 𝜃0
Pour l’aluminium :
228 + 𝜃𝑚𝑎𝑥
𝐼 2 . 𝑡 = 5,2 × 104 × 𝑆 2 × 𝑙𝑜𝑔10 ( )
228 + 𝜃0
I= courant de court-circuit [A]
t= durée du court-circuit [s]
S = section nette du conducteur, sans compter les espaces vides [mm2]
θmax = température finale du conducteur [0 C]
θ0 = température initiale du conducteur [0 C]
ct = énergie/ unité de résistance pour une section donnée d’un conducteur de nature donnée.

Exemple 1 :

Quelle est la contrainte thermique maximale d’un câble de 1,5 mm2, isolé en PVC, lorsqu’en court-circuit on
veut que la température maximale soit de 160 0 C. Température initiale du cuivre est de 70 0 C.

234 + 160
𝐼 2 . 𝑡 = 11,5 × 104 × 𝑆 2 × 𝑙𝑜𝑔10 ( )
234 + 70

𝐼 2 . 𝑡 = 1,29516 × 104 × 𝑆 2

𝐼 2 . 𝑡 = 29,1.103 A2.s

Le tableau dans le guide de l’installation électrique Schneider donne aussi les valeurs des Contraintes thermiques
en court-circuit pour différentes sections. On retrouve approximativement les mêmes valeurs calculées par la
formule ci-haut.

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NOTA : Par rapport à la formule d’avant dans [2], le calcul dans le tableau est vérifié pour une température
initiale des conducteurs de 68 0C et une température de fin de court-circuit de 160 0C pour PVC cuivre.

II-2 Vérification des contraintes thermiques des conducteurs [3]

Lors du passage d'un courant de court-circuit dans les conducteurs d'une canalisation pendant un temps très
court (jusqu'à cinq secondes), l'échauffement est considéré adiabatique ; cela signifie que l'énergie
emmagasinée reste au niveau du métal de l'âme et n'est pas transmise à l'isolant. Il faut donc vérifier que
la contrainte thermique du court-circuit est inférieure à la contrainte thermique admissible du conducteur :

𝑰𝟐𝒄𝒄 . 𝒕𝒄 ≤ 𝒌𝟐 . 𝑺𝟐

tc : temps de coupure du dispositif de protection en seconde

S : section des conducteurs en mm²
Icc : courant de court-circuit en A

La valeur de k dépend du matériau de l'âme et de la nature de l'isolant comme montré dans le tableau 1
simplifié qui suit.

Tableau 1. Valeur du coefficient k conformément à la norme NF C 15-100

Le tableau suivant donne les valeurs des contraintes thermiques maximales des conducteurs lors d’un court-
circuit. Il est similaire au tableau présenté ci-haut.

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Il est aussi possible d’utiliser le tableau 2 donnant les valeurs de k dans les cas usuels, comme dans l’exemple
suivant tiré du document FD C 15-500 (AFNOR)

Tableau 2. Valeur du coefficient k conformément au document FD C 15-500 (AFNOR)

II-3 Temps de coupure (tc) des appareils de protection

Une des caractéristiques des appareils de protection est le temps de coupure en fonction du courant qui passe
dans le conducteur. Comme la contrainte thermique maximale doit être constante on en déduit que :
𝒄𝒕
𝒕𝒄 =
𝑰𝟐
Ce qui donne l’allure inversement proportionnelle au carré du courant (Hyperbolique) pour le fonctionnement
thermique des appareils de protection.

Courbes de déclenchement des disjoncteurs et fusibles

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Pour la lecture de ces courbes, on va comparer entre un disjoncteur 2A et un fusible 2A pour un courant dans
l’installation de 10A. Le disjoncteur déclenche en 10s tandis que le fusible fond en 5.10-2. Le fusible est
généralement plus rapide pour des courants dépassants grandement le calibre nominal ou bien des courants de
c.c
La contrainte thermique ou l’énergie dans le conducteur est de 𝐼 2 . 𝑡𝑐 = 102 . 10 = 1000𝐴2 . 𝑠 protégé le
disjoncteur et de 𝐼 2 . 𝑡𝑐 = 102 . 510−2 = 5𝐴2 . 𝑠 pour le fusible.

Application : Un conducteur de 2.5mm2a une ct en c.c de 82.6 kA2.s. Quel courant est plus dangereux pour ce
conducteur :1000 A en 1s ou bien 10000 A en 100𝜇𝑠 ? Réponse : 1000A en 1s (1000kA2s contre 10kA2s)

C’est le cas où les courants sont plus petits que les courants de c.c. Pour l’application d’avant, on lit sur les
courbes que le conducteur de 2.5mm2 a une « ct » de 105 A2.s =102kA2s pour un courant de 1000A

Pour l’application d’avant, on lit sur les courbes que le conducteur de 2.5mm2 a, pour un courant de 1000A, une
« ct » de 105A2.s = 102kA2s >103A2.s pour un courant de 1000A en 1s. Le même câble, et pour un courant de
40A a une « ct » de 106A2.s autrement dit que le temps possible de fonctionnement sous ce courant est de 𝑡 =
𝑐𝑡
= 625𝑠 = 10.4 𝑚𝑖𝑛 avant la fusion de l’isolant PVC. A noter que les appareils de protection coupent ce
𝐼2
courant bien avant que ce temps soit écoulé.

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Exemple 2 :

Un conducteur de section 4 mm2, PVC est traversé par un courant de 70 A.

a- Quelle est la durée maximale que peut endurer le conducteur avant que son isolant se détruit ?

La courbe indique une ct = 1,2.106 A2.s = I2.t, donc t = 244 s égal environ 4 min.

b- Ce conducteur est alimenté par un disjoncteur 63 A. est-il protégé ?

Non, le disjoncteur ne déclenche pas avant 700 s et laisse passer donc 702.700=3430000 A2.s supérieur à la
contrainte thermique maximale du câble. Donc le câble n’est pas protégé par ce disjoncteur.

En pratique, un câble de 4mm2 est protégé par un disjoncteur 25A et pas 63A

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On retrouve aussi ces courbes pour les isolants EPR

Par comparaison à l’isolant PVC, le conducteur 2.5mm2 avec isolant EPR et pour un courant de 40A a une ct
de 2.106A2.s, donc le double que celui isolé en PVC.

Exemple 3 : On se propose d’utiliser un fil de cuivre de 0,05 mm2 comme un fusible. Si la température initiale
du fil est de 50 0C, calculer :
a- Le I2.t requis pour faire fondre le fil (la température de fusion du cuivre est de 1083 0C).

234 + 𝜃𝑚𝑎𝑥
𝐼 2 . 𝑡 = 11,5 × 104 × 𝑆 2 × 𝑙𝑜𝑔10 ( )
234 + 𝜃0
234+1083
𝐼 2 . 𝑡 = 11,5 × 104 × 0,052 × 𝑙𝑜𝑔10 ( 234+50 ) = 191 A2.s
a- Le temps requis pour faire fondre le fil si le courant de court-circuit est de 30 A.
191 191
On a 𝐼 2 . 𝑡 = 191 → 𝑡𝑐 = = 900 = 212 𝑚𝑠. Donc le fusible « saute » 212 ms après que le courant de 30 A
𝐼2
commence à circuler.
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II-3 Comment régler un problème de contrainte thermique ?

En cas de problème de contrainte thermique, il est toujours possible de surdimensionner la section des
conducteurs, donc d’augmenter leur contrainte thermique admissible. Néanmoins, d’autres possibilités peuvent
permettre de s’affranchir de cette augmentation de section.

Utilisation de fusibles : le temps de fusion d’un fusible est généralement beaucoup plus court que le temps
d’ouverture d’un disjoncteur pour des courants de court-circuit élevés. Il y a donc une limitation naturelle de
l’énergie traversante. A noter qu’en cas de protection par fusible, l’énergie maximale peut avoir lieu lors du
court-circuit minimal car le temps de fusion peut-être plus grand. Il est donc nécessaire de vérifier la tenue du
câble pour tous les types de courant de court-circuit.
Utilisation de disjoncteurs limiteurs (détails au chapitre disjoncteur)

Exemple 4. Une installation comporte un circuit d’éclairage avec un câble 2.5mm2 en cuivre isolé PR,
protégé par un disjoncteur 16 A courbe C. Le courant de court-circuit maximal au niveau du câble est de 5 kA
et le temps de déclenchement de la protection 10 ms.
L’énergie maximale est donc : Ik² x t = 5000²x0.01, soit 250000= 250 kA²s.

La tenue thermique du câble est : k² x S² = 138²x2.5² soit 119 025 A²s =119 kA2s égale à la valeur donnée sur
les courbes. (On peut prendre aussi k=135 d’après le tableau 1 cela donne 114 kA2s)

Vérification de la ct : Ik² x t > k² x S² => problème de contrainte thermique sur le câble : en cas de court-circuit
le câble sera endommagé.
Cas du fusible :
Si on remplace le disjoncteur par un fusible gG de calibre 16 A, le temps de fusion est de 4.10-3s pour le courant
de cc de 5kA.

L’énergie maximale est donc : Ik² x t = 5000²x 0.004 soit 100 kA²s < 119 kA2s
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Il n’y a donc pas de problème de contrainte thermique sur le câble.

Dans notre cas, nous avons également vérifié que c’est bien le courant de court-circuit maximal qui donne
l’énergie maximale

III- Détermination des sections des conducteurs [3], Cours ELE 006
La contrainte thermique est à la base du dimensionnement des installations et de leurs protections.

Trois lois ainsi gèrent le principe de dimensionnement et de protection :

𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼2 ≤ 1.45 𝐼𝑧
𝐼𝑐𝑐3 ≤ 𝑃𝑑𝑐

𝐼𝐵 est le courant d’emploi absorbé par le récepteur

𝐼𝑛 est le courant nominal de l’appareil de protection (fusible ou disjoncteur)
𝐼𝑧 est le courant admissible par l’installation d’une façon permanente
1.45.𝐼𝑧 est le courant supportable par l’installation pendant un temps court
𝐼2 est le courant conventionnel de déclenchement pour les disjoncteur et le courant conventionnel de
fusion, pour les fusibles.
Disjoncteur domestique : 𝐼2 = 1.45𝐼𝑛 (NF C61-410); disjoncteur industriel :𝐼2 = 1.3𝐼𝑛 (NF
C63-120) ; Fusible 𝐼2 ≤ 1.31𝐼𝑛 (à voir après)

𝐼𝑐𝑐3 est le courant de cc triphasé maximal

𝑃𝑑𝑐 est le Pouvoir de coupure de l’appareil de protection

La figure suivante résume le principe et les règles annoncés pour la charge, Appareil de protection et
canalisation

Relation entre charge-Appareil de protection et canalisation

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III-1 Logigramme de la détermination de la section

(1) I’z est un courant équivalent qui, dans les conditions standards d’installation
provoque le même effet thermique que Iz1 ou Iz2 dans les conditions réelles d’installation
Calibre normalisé In pour les fusibles : 0,5, 1, 2, 4, 6, 8, 10, 12, 16, 20, 25, 32, 40, 50, 63, 80, 100, 125,160,
200, 250, 315, 400, 500, 630, 800, 1000, 1250 A.
Et pour les petits disjoncteurs NF C61410 : 6, 10, 13, 16, 20, 25, 32, 40, 50, 63, 80, 100, 125 A.
Et pour les grands disjoncteurs : 150, 160, 175, 200, 225, 250, 400, 630, 800, 1000, 1250, 1600, 2000, 2500,
3200, 4000, 5000, 6300 A.

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III-2 Détermination de la lettre de sélection

Types d’éléments Mode de pose Lettre
conducteurs de
sélection
♦ Sous conduit, profilé ou goulotte (cache câble), en apparent ou encastré
♦ Sous vide de constructions, faux plafond
♦ Sous caniveau, moulures, plinthes, chambranles
♦ Câbles dans les conduits encastrés directement dans les matériaux B
Câbles mono ou thermiquement isolants
multiconducteurs ♦ Conduits encastrés directement dans les matériaux thermiquement isolants

♦ En apparent contre mur ou plafond

♦ Sur chemin de câbles ou tablettes non perforées C

Câbles mono ou ♦ Enterrés, avec ou sans protection mécanique

multiconducteurs D
Câbles ♦ Sur échelles, corbeaux, chemin de câbles perforé
multiconducteurs ♦ Fixés en apparent, espacés de la paroi E
♦ Câbles suspendus
Câbles mono ♦ Sur échelles, corbeaux, chemin de câble perforés
conducteurs ♦ Fixés en apparent, espacés de la paroi F
♦ Câbles suspendus
• Nota pour la lettre de sélection E et F
- un câble à deux ou trois conducteurs pour la lettre E (câble multiconducteurs)
- deux ou trois câbles mono conducteurs pour la lettre F

III-3 Détermination du facteur de correction du courant IB

f = k1  k 2  k 3
III-3.1 Facteur de correction k1 en fonction de la lettre de sélection.

Lettre de sélection Modes de pose k1

♦Câbles dans des produits encastrés directement dans des matériaux

thermiquement isolants 0.70
♦Conduits encastrés dans des matériaux thermiquement isolants 0.77
B ♦Câbles multiconducteurs 0.90
♦Câbles mono ou multiconducteurs dans des vides de construction et 0.95
caniveaux
♦Câbles mono ou multiconducteurs dans des conduits dans les vides 0.85
de construction
C ♦Pose sous plafond, contre le mur 0.95
D ♦Câbles mono conducteur ou multiconducteur enterrés avec ou sans 0.80
protection mécanique complémentaire
B, C, E, F Autres cas 1.00
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Tableau 52 L NF C 15-100, UTE C 15 105
III-3.2 Facteur de correction k2 pour groupement de plusieurs circuits ou de plusieurs câbles
multiconducteurs jointifs.

Facteur de correction k2
Lettre de Modes de pose Nombre de câbles multiconducteurs ou groupes de câbles mono-
sélection (CEI 60364-5-52 / 2001) conducteurs jointifs
1 2 3 4 5 6 7 8 9 12
♦Encastrés ou noyés dans les parois
B, C, D 1.00 0.80 0.70 0.65 0.6 0.55 0.55 0.50 0.50 0.45
♦Simple couche sur les murs, planchers
C ou tablettes non perforées 1.00 0.85 0.79 0.75 0.73 0.72 0.72 0.71 0.70
♦Simple couche fixée sous plafond en bois
0.95 0.81 0.72 0.68 0.66 0.64 0.63 0.62 0.61

♦Simple couche sur chemin de câbles ou

E, F tablettes perforées horizontales ou 1.00 0.88 0.82 0.77 0.75 0.73 0.73 0.72 0.72
verticales
♦Simple couche sur échelle, corbeaux,
etc. 1.00 0.87 0.82 0.80 0.80 0.79 0.79 0.78 0.78

- Ces facteurs sont applicables à des groupes homogènes de câbles, également chargés.

Les mêmes facteurs sont alors applicables :

- Aux groupes de deux ou trois câbles mono-conducteurs (2 ou 3 circuits distincts)
- Aux câbles multiconducteurs.
- Si un groupement est constitué de n câbles mono-conducteurs, il peut être considéré soit comme n/2
circuits de deux conducteurs chargés, soit comme n/3 circuits de trois conducteurs chargés

Exemple : Un câble triphasé est tiré sur chemin de câbles perforés, jointivement avec 3 groupements
constitués :
• D’un câble triphasé (1er circuit)
• De 3 câbles unipolaires (2ème circuit)
• De 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2 conducteurs par phase

a- Quel est le nombre de groupement des circuits ?

Les 6 câbles unipolaires (3ème circuit) constituent 2 circuits triphasés (n/2), donc on a finalement un
groupement de 5 circuits triphasés.

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III-3.3 Facteurs de corrections k2 pour des températures ambiantes différentes de 30 º C pour les
canalisations non enterrées. Lettre de sélection B, C, E, F

 p − 0
k 3 = f1 =
 p − 300
θp : température maximale admise par l’isolant en régime permanent, ºC
θ0 : température de l’air, ºC

Températures Facteur de correction K3

ambiantes ºc Isolation
Elastomère Polychlorure de vinyle Polyéthylène réticulé (PR) ou
θ0 (caoutchouc) (PVC) Butyle (PRC) ou éthylène-
θp = 60 ºC θp = 70 ºC propylène (EPR)
θp =90 ºC
10 1.29 1.22 1.15
15 1.22 1.17 1.12
20 1.15 1.12 1.08
25 1.07 1.07 1.04
30 1.00 1.00 1.00
35 0.93 0.94 0.96
40 0.82 0.87 0.91
45 0.71 0.79 0.87
50 0.58 0.71 0.82
55 - 0.61 0.76
Tableau 52 J1 NF C 15-100
III-3.4 Facteurs de corrections k7 pour des températures ambiantes différentes de 20 º C pour les
canalisations enterrées. Lettre de sélection D.

 p − 0
k7 = f 2 =
 p − 200
θp : température maximale admise par l’isolant en régime permanent, ºC
θ0 : température de l’air, ºC

Températures du sol Facteur de correction K7 / f2

θ0 (ºc) isolation
PVC PR et EPR
10 1,1 1.07
15 1.05 1.04
20 1 1
25 0.95 0.96
30 0.89 0.93
35 0.84 0.89
40 0.77 0.85
45 0.71 0.8
50 0.63 0.76
55 0.55 0.71
60 0.45 0.65
65 - 0.6
70 - 0.53
75 - 0.46
80 - 0.38
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III-4 Courants admissibles et choix de la section

III-4.1 choix de la section du conducteur de phase. Méthode B, C, E, F

Le nombre de conducteurs à considérer dans un circuit est celui des conducteurs effectivement parcourus par
le courant. Lorsque, dans un circuit triphasé, les courants sont supposés équilibrés, il n’y a pas lieu de tenir
compte du conducteur neutre correspondant.
Lorsque la valeur du courant du conducteur neutre est proche de celle des phases I N  I ph et pour tenir
compte de l’effet mutuel de l’échauffement causé par le conducteur neutre (4 circuits) un facteur de
réduction de 0,84 est à appliquer. De tels courants peuvent, par exemple, être dus à la présence de courants
harmoniques 3 (éventuellement 9, …) dans les conducteurs de phase.

Le courant à considérer pour ce tableau est : 𝑰′𝒛

Méthode de Isolant et nombres de conducteurs chargés (phases)
référence
B PVC3 PVC2 PR3 PR2
C PVC3 PVC2 PR3 PR2
E PVC3 PVC2 PR3 PR2
F PVC3 PVC2 PR3 PR2

S (mm2) Cu
1,5 15.5 17.5 18.5 19.5 22 23 24 26
2,5 21 24 25 27 30 31 33 36
4 28 32 34 36 40 42 45 49
6 36 41 43 48 51 54 58 63
10 50 57 60 63 70 75 80 86
16 68 76 80 85 94 100 107 115
25 89 96 101 112 119 127 138 149 161
35 110 119 126 138 147 158 169 185 200
50 134 144 153 168 179 192 207 225 242
70 171 184 196 213 229 246 268 289 310
95 207 223 238 258 278 298 328 352 377
120 239 259 276 299 322 346 382 410 437
150 299 319 344 371 395 441 473 504
185 341 364 392 424 450 506 542 575
240 403 430 461 500 538 599 641 679
300 464 497 530 576 621 693 741 783
400 656 754 825 940
500 749 868 946 1083
630 855 1005 1088 1254

S (mm2) Al
2,5 16.5 18.5 19.5 21 23 24 26 28
4 22 25 26 28 31 32 35 38
6 28 32 33 36 39 42 45 49
10 39 44 46 49 54 58 62 67
16 53 59 61 66 73 77 84 91
25 70 73 78 83 90 97 101 108 121
35 86 90 96 103 112 120 126 135 150
50 104 110 117 125 136 146 154 164 184
70 133 140 150 160 174 187 198 211 237
95 161 170 183 195 211 227 241 257 289
120 186 197 212 226 245 263 280 300 337
150 227 245 261 283 304 324 346 389
185 259 280 298 323 347 371 397 447
240 305 330 352 382 409 439 470 530
300 351 381 406 440 471 508 543 613
400 526 600 663 740
500 610 694 770 856
630 711 808 899 996
Tableau 52 F NF C 15-100
Nota : une tolérance de 5% est admise sur les valeurs de courants admissibles lors du choix de la section.

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Exercice 1 : un récepteur alimenté par un câble monophasé, cuivre, PVC, est parcouru par un courant de 15A.

Calculer la section nécessaire dans les différents cas suivants :

a- Protection par disjoncteur, température ambiante de 30º C, posé contre le mur, seul.

On a :
𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼𝐵 = 15𝐴, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑛 = 16𝐴 𝑒𝑡 𝐼𝑧 = 16𝐴

Lettre de sélection C (semi aéré).

𝑘1 = 0.95, 𝑘2 = 1 𝑒𝑡 𝑘3 = 1
𝑘 = 𝑘1 . 𝑘2 . 𝑘3 = 0.95
𝐼𝑧 16
𝐼𝑧′ = = = 16.8 𝐴
𝑘 1

Ce qui donne dans le tableau des sections pour Lettre C, PVC2, 1.5mm2

b- Protection par disjoncteur, température ambiante de 30º C, dans un conduit dans les vides de
construction, seul.

On a :
𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼𝐵 = 15𝐴, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑛 = 16𝐴 𝑒𝑡 𝐼𝑧 = 16𝐴

Lettre de sélection B (Thermiquement isolé).

𝑘1 = 0.85, 𝑘2 = 1 𝑒𝑡 𝑘3 = 1
𝑘 = 𝑘1 . 𝑘2 . 𝑘3 = 0.85
𝐼𝑧 16
𝐼𝑧′ = = = 18.8 𝐴
𝑘 0.85

Ce qui donne dans le tableau des sections pour Lettre B, PVC2, 2.5mm2

c- Protection par disjoncteur, température ambiante de 40º C, dans un conduit dans les vides de
construction, seul.

On a :
𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼𝐵 = 15𝐴, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑛 = 16𝐴 𝑒𝑡 𝐼𝑧 = 16𝐴

Lettre de sélection B (Thermiquement isolé).

𝑘1 = 0.85, 𝑘2 = 1 𝑒𝑡 𝑘3 = 0.87
𝑘 = 𝑘1 . 𝑘2 . 𝑘3 = 0.73
𝐼𝑧 16
𝐼𝑧′ = = = 21.6 𝐴
𝑘 0.73

Ce qui donne dans le tableau des sections pour Lettre B, PVC2, 2.5mm2

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d- Protection par disjoncteur, température ambiante de 40º C, dans un conduit dans les vides de
construction, avec un autre circuit chargé identiquement.

On a :
𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼𝐵 = 15𝐴, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑛 = 16𝐴 𝑒𝑡 𝐼𝑧 = 16𝐴

Lettre de sélection B (Thermiquement isolé).

𝑘1 = 0.85, 𝑘2 = 0.8 𝑒𝑡 𝑘3 = 0.87
𝑘 = 𝑘1 . 𝑘2 . 𝑘3 = 0.584
𝐼𝑧 16
𝐼𝑧′ = = = 27.3 𝐴
𝑘 0.58

Ce qui donne dans le tableau des sections pour Lettre B, PVC2, 4mm2

Exercice 2. Dans une installation domestique on alimente un récepteur qui consomme 5A (chauffe-eau) par un
circuit monophasé (Ph+N, cu, PVC) dans un tube dans les parois de construction. La température ambiante est
de 35ºC. Le circuit est protégé par disjoncteur.

a- Calculer la section nécessaire pour cette installation.

On a :
𝐼𝐵 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝐼𝑧
𝐼𝐵 = 5𝐴, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐼𝑛 = 6𝐴 𝑒𝑡 𝐼𝑧 = 6𝐴
Lettre de sélection B.
𝑘1 = 0.85, 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑘2 = 1 𝑒𝑡 𝑘3 = 0.94
𝑘 = 𝑘1 . 𝑘2 . 𝑘3 = 0.799
𝐼𝑧 5
𝐼𝑧′ = = = 7.5 𝐴 … . 𝑇ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑐â𝑏𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠é 𝑝𝑎𝑟 7.5 𝐴
𝑘 0.799

Ce qui donne dans le tableau des sections pour Lettre B, PVC2, 1.5mm2

b- On installe dans le même tube un autre circuit monophasé d’un courant proche

Exercice 2 : Un câble PR triphasé est tiré sur chemin de câbles perforés, jointivement avec 3 groupements
constitués :
• D’un câble triphasé (1er circuit)
• De 3 câbles unipolaires (2ème circuit)
• De 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2 conducteurs par phase

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La température ambiante est de 40 º C. Le câble PR véhicule 23 A par phase. On souhaite protéger par un
disjoncteur.

Déterminer du facteur de correction

Correction pour mode de pose, la lettre de sélection est E : k1 = 1

Correction pour groupement de circuits : On a 5 groupements triphasés, k2 = 0,75 ; 1 seule couche k’2=1
Correction en température, 40 º C, PR : k3 =0 ,91

f= k1. k2. k3. = 1. 0,75. 0,9 = 0,68

Détermination des courants Iz , I’z

IB = 23 A, la valeur normalisée pour un disjoncteur est 25 A, on prend Iz = In = 25 A ; I’z = I z / f = 36,8 A

Choix de la section

Dans le tableau qui suit, on choisit I’z juste supérieur à la valeur obtenue par calcul soit 42 A, ce qui
correspond à 4mm2 en cuivre, ou bien 6 mm2 en aluminium.

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