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La Théorie de Michel Crozier

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INTRODUCTION  :

Le contexte d’émergence de la sociologie des organisations date du début du 19éme siècle, au


moment de l’industrialisation.

La sociologie étudie les comportements humains et considère ceux-ci comme


compréhensibles ou explicables à partir des relations que les humains entretiennent les uns
avec les autres.

La sociologie des organisations est une branche de la sociologie qui étudie comment les
acteurs construisent et coordonnent des activités organisées.

LES BIOGRAPHIES:

Michel Crozier

Nationalité : France 
Né(e) à : Sainte-Menehould (Marne), le 6 nov. 1922
Mort(e) le : 24 avril 2013

Michel Crozier est un sociologue français. Diplômé d'HEC. Docteur en droit, 1949. Docteur
ès lettres, 1969.

Il fut formé dans la mouvance de Georges Friedmann, il consacre une étude aux mouvements
ouvriers et socialistes, puis aux syndicats américains,
ce qui le familiarise avec les travaux fonctionnalistes
de Talcott Parsons et de Robert Merton. 

Michel Crozier est un sociologue des Organisations,


proche de la pensée de Raymond Boudon

Dans sa sociologie, il étudie la manière dont les


individus se comportent à l’intérieur des organisations,
il s’intéresse à la manière dont les individus
développent des stratégies et instaurent entre eux des
relations de pouvoir
Il s’est d’abord penché sur les organisations de travail (Entreprise …etc) et il a ensuite
transposé son analyse à l’étude de la société tout entière

Erhard Friedberg  :

Nationalité: France 
Né(e) : 1942

Erhard Friedberg est un sociologue français d'origine


autrichienne né en 1942.

Il a écrit avec Michel Crozier "L'Acteur et le système"


(1972), essai scientifique de sociologie, mettant de
l'avant l'analyse systémique et l'analyse stratégique. Il a
aussi écrit "L'analyse sociologique des organisations",
traitant de la sociologie des organisations ainsi que "Le pouvoir et la règle" (1993), traitant de
la sociologie de l'action organisée.

Problématiques  :

C’est quoi la théorie de l’analyse stratégique ?

Quelles sont les principes fondamentaux de cette théorie ?

Quelles sont les Limites de la théorie ?

Axe 1  :L’Analyse stratégique 

Définition de la théorie  :

Analyse stratégique est une démarche ayant pour objet central les relations de pouvoir au sein
des organisations, et privilégiant les choix stratégiques de l’acteur social.

C’est une théorie sociologique qui permet d’analyser les problèmes rencontrés par les
organisations, à partir des actions collectives, des comportements et d’intérêts individuels.
Elle fut Développée et Proposée par Michel Crozier et Erhard Friedberg, l’analyse
stratégique part des dysfonctionnements qu’un observateur peut noter dans toute organisation.

Les caractéristiques de la théorie  :

Cette théorie a une approche particulière

En effet, On adopte une approche inverse de celle des Théories D’organisations classiques.

 Classique : l’organisation forme et conditionne les individus

 Ici : les individus se créent et exploitent des espaces de liberté

Nombreux sont les objets d’études auxquels peut se prêter l’analyse stratégique. En effet,
CROZIER s’en sert pour comprendre de nombreux phénomènes à l’instar de l’administration
public, l’organisation de l’entreprise et les phénomènes bureaucratiques.

Concernant le système bureaucratique Max WEBER estimait qu’il est supérieur à toutes les
autres formes d'organisation, grâce à l'impersonnalité des règles, gage d'impartialité à la
compétence des professionnels et à une hiérarchie structurée. CROZIER quant à lui ne le
regarde pas avec la même bienveillance. Il considère que la bureaucratie a trouvé ses limites à
cause de la complexité croissante de l'environnement dans lequel les salariés évoluent.
L'observation de terrain lui a montré que, dans un système bureaucratique, l'individu résiste
en s'appropriant les règles du jeu et en les utilisant à son profit.

Contrairement au rêve de Frederick TAYLOR, CROZIER pense qu’il est impossible de tout
régler au sein d’une organisation. Ainsi, pour qu'une organisation fonctionne, il faut des zones
de flou, de vides ou d'incertitude. L'acteur cherchera toujours à maîtriser à son profit ces
marges d'incertitude pour les transformer en marges de liberté, qui lui permettront d'atteindre
ses propres objectifs.

Axe 2  : Les Concepts clés de l’analyse stratégique 


La théorie est composée de nombreux mots clé :

1. Pouvoir
2. Stratégie
3. Acteur
4. Zone d’incertitude
5. Système d’action concret

Remarque : ils existent d’autres notions clés dans l’analyse stratégique.

Cependant, elles sont moins développées que ceux présenter actuellement.


Le pouvoir:

Tout comme Max Weber, Michel Crozier s’intéresse aux individus insérer dans des relations
de pouvoir

D’après le sociologue, il y a pouvoir quand un individu (A) est capable d’obtenir d’un
individu (B) un comportement que ce dernier n’aurait pas eu sans l’intervention (A)

L’individu (A)  : afin d’agir, il dispose d’une certaine liberté d’action, s’appuie sur un
ensemble de règle qui codifie /gère le comportement de l’individu B en limitant sa marge de
manœuvre

L’individu (B) : ces actes et son comportement sont régulés par L’individu A

Dans cette perspective le pouvoir d’un individu dépend beaucoup de la prévisibilité de


son comportement

Moins un individu est soumis à des réglementations (lois, normes) moins il est prévisible et
plus il a de pouvoir

L’auteur considère l’individu comme un être rationnel et susceptible de mettre en œuvre


même si sa rationalité est toujours nécessairement limitée par imperfection des informations
dont il dispose

L’individu est toujours rationnel cherchant à accroitre sa marge de manœuvre et à limiter


celle des autres en leurs imposant des règles qui rendent leurs comportement plus prévisible

Exemple :

Dans une Entreprise X

Nous aurons d’un côté les experts, les ouvriers qualifiés, les techniciens qui cherchent à
s’aménager des zones de liberté et de l’autre côté leurs supérieurs hiérarchiques qui tentent de
les contrôler en leurs imposant des réglementations précises

Les sources de pouvoir  :

1- Le pouvoir peut provenir de la possession d’une compétence difficilement remplaçable

2- Il peut être lié aux relations entre l’organisation et son environnement

3- Il peut avoir pour origine la maîtrise des flux d’information entre les membres

4- Il peut enfin provenir de l’utilisation des règles organisationnelles


M. Crozier insiste sur le fait que « le pouvoir est une relation et non un attribut des acteurs ».
Le pouvoir est donc une relation « réciproque mais déséquilibrée ».

Toujours selon Crozier « C’est un rapport de force, dont l’un peut retirer d’avantage que
l’autre, mais où, également, l’un n’est jamais totalement démuni face à l’autre ».

La stratégie  :

Ensemble cohérent de comportements qu’un acteur adopte en vue de préserver ses intérêts. La
stratégie est orientée par les enjeux et zones d’incertitudes contrôlées

Toute stratégie est rationnelle aux yeux de celui qui l'utilise

Les Stratégies des individus sont au cœur de l’analyse de Michel Crozier, il qualifie lui-
même sa théorie d’analyse stratégique

L’acteur stratégique  :

C’est l’individu qui cherche à optimiser sa stratégie pour être le plus autonome possible

L’Individu est concerné et capable d’intervenir sur un problème donné

La réaction d’un acteur stratégique est logique de son point de vue, en fonction de ce qu’il
pense pouvoir gagner ou perdre dans le changement ou dans le projet 

La zone d’incertitude  :

Chez Crozier et Friedberg :

Chaque acteur dispose quel que soit ca position hiérarchique, d'une zone au sein de laquelle il
rend son comportement incertain, imprévisible pour les autres acteurs.

Exemple :

Le supérieur hiérarchique n'a pas 100 % de certitude que ses consignes seront suivies. Il existe
quatre grands types de pouvoir permettant aux acteurs de se constituer dans une zone
d’incertitude.

Le système d’action concret  :

C’est la manière dont les acteurs régulent leurs relations, règles formelles ou informelles
qu’ils se donnent pour faire fonctionner l’organisation et les alliances qu’ils nouent entre eux.

C’est l’analyse de la stabilité des jeux de  leur coordination et des actions qui favorisent le
changement et le maintien du système d’action concret.
Axe 3  :Les limites de la théorie de Michel Crozier 

L’ensemble des critiques envers la théorie se justifient par le fait que les deux auteurs se sont
plus focalisés sur la notion du pouvoir et qu’ils avaient négligés les autres formes
d’influences tel que :

L’oublie de la négociation  :

Bien que l’analyse stratégique insiste en permanence sur les négociations entre acteurs, elle ne
prend jamais la peine de les étudier. Tout se passe comme si la négociation était elle-même
une courroie de transmission, mécanique et transparente, entre les relations de pouvoir et les
comportements des acteurs. Pourtant, à un autre niveau mais pour les mêmes raisons, la
négociation est aussi problématique que l'entreprise. Elle impose des contraintes propres et
jouit, par ailleurs, d'une certaine autonomie par rapport au substrat de pouvoir sur laquelle elle
fleurit. La prise en compte des comportements réels en situation de négociation s'impose assez
clairement si l'on entend affiner notre compréhension de l'univers politique que constituent les
organisations.

L'absence de légitimité  :

La réflexion sur la légitimité est totalement absente de l'analyse stratégique. Implicitement,


elle est considérée comme un épiphénomène qui ne modifiera pas le jeu stratégique. Elle
relève en quelque sorte de la superstructure, entièrement déterminée par l'infrastructure des
relations de pouvoir. Cependant, la légitimité dispose d'une autonomie par rapport aux
relations de pouvoir et agit de façon indépendante sur les acteurs. Ceci ne revient pas à
affirmer un conditionnement social préalable à l'entrée dans l'organisation. Les questions de
légitimité se jouent partiellement dans les relations ordinaires de travail et sont Co-construites
dans les interactions entre acteurs. Mais, simplement, elles ne sont pas déterminées par les
relations de pouvoir. La légitimité contribue à la compréhension même du système par les
acteurs et participe donc à l'élaboration de leurs stratégies.

Conclusion  :

En somme, L’analyse stratégique constitue donc un apport fondamental dans la


compréhension des organisations en particulier et des phénomènes sociaux en général.

Elle permet ainsi de dépasser les visions formalistes et technicistes de l’entreprise en offrant
un nouvel espace de recherche.
Bibliographie  :

Sites visités :

 http://tresorfobasso.over-blog.com/2015/08/l-analyse-strategique-de-michel-crozier-
et-erhard-friedberg.html

 https://slideplayer.fr/slide/1146981/

 https://www.slideserve.com/temira/l-analyse-strat-gique-des-organisations

 https://www.youtube.com/watch?v=sl-OFOcexNE

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