0%(1)0% ont trouvé ce document utile (1 vote) 1K vues95 pagesB1 Zola Emile. - Germinal PDF
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Germinal
Emile ZolaGerminal
Emile ZolaCD audio
Durée : 2h 08
Format MP3: Les MP3 s’écoutent sur |’ ordinateur, sur les
baladeurs, les autoradios, les lecteurs CD et DVD fabriqués
depuis 2004.
Enregistrements : LBP Studio, Malek Duchéne
Comédien : Michel Raimbault
Piste 1 Chapitre I
Piste 2 Chapitre 2
Piste 3 Chapitre 3
Piste4 Chapitre 4
Piste 5 Chapitre 5
Piste 6 Chapitre 6
Piste 7 Chapitre 7
c 143/54
Rédaction du dossier pédagogique : Marie-Frangoise Gliemann
Adaptation du texte : Pierre Désirat
Edition : Christine Delormeau a Dyse ee
Maquette de couverture : Nicolas Piroux 5 : a, (
Ilustration de couverture : Nicolas Piroux (Ph, © RMN¥;, k i
Maquette intérieure : Sophie Fournier-Villiot (Amarante)
Mise en pages : Atelier des 2 Ormeaux
Illustrations ; Catherine Beaumont
ISBN : 978-2-01-155746-9
© HACHETTE LIVRE 2011, 43, quai de Grenelle, 75905 Paris CEDEX 15.
Tous les droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tout pays. La loi du
11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alineas 2 et 3 de article 41, d'une part, que « les copies ou
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ayants droit ou ayants cause, est illicite » (Alinéa 1 de l'article 40). Cette représentation ou repraduction,
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droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constitucrait donc une contrefagon sanction-
née par les articles 425 et suivants du Code pénal.Luvre
Chapitre 1
Iln’y a pas de travail ici !
Chapitre 2
Maigrat m’a prété 100 sous
Chapitre 3
La révolte n’est pas loin
Chapitre 4
Essayez. de comprendre !
Chapitre 5
Du pain! ... Du pain! ..
Chapitre 6
Tant de violence !
Chapitre 7
Ils apergoivent une lumiére
Acrivités
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Ficnes
Fiche 1 : Emile Zola, écrivain naturaliste
Fiche 2 : Germinal, témoin des bouleversements sociaux
Fiche 3 : Germinal, enquéte journalistique et ceuvre romantique
CorriGés DES ACTIVITES
21
31
39
47
53
65
68
71
73
75
77
80
83
85
88
93CHAPITRE
IL N’Y A PAS DE TRAVAIL Ic !
‘ous sommes dans le nord de la France, au pays des mines de
N charbon.
C’est une nuit de mars, noire et froide. Le vent souffle sur une
route plate sans arbres. Un homme se dirige a grands pas vers la
cité miniére de Montsou.
Il apergoit des feux qui brtilent. C’est la fosse! de Voreux. Au
fond d’un trou de cing métres, sous la terre, des hommes, des
femmes, des enfants travaillent...
Il s’approche d’un vieil homme qui conduit un cheval.
— Je m’appelle Etienne Lantier, dit-il. Je cherche du travail.
Le vieux le regarde. Etienne est un jeune homme d’une ving-
taine d’années, aux cheveux trés bruns. Joli gargon, mince, mais
Pair fort.
~IIn’y a pas de travail ici, répond le vieux. Rien du tout...
Au milieu du bruit et de la fumée, Etienne regarde autour de
lui le triste paysage éclairé par les flammes : des tas de charbon,
des machines, des batiments de briques... Au loin, on devine les
toits sombres des maisons des mineurs : le coron?.
1 Fosse : trou qui donne accés aux différentes galeries de la mine.
2 Coron ; ensemble d’habitations identiques dans les villes miniéres.
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pr—Ma famille est ici depuis cent ans, dit le vieux. On a toujours
travaillé a la mine. Beaucoup sont morts au fond. Moi, j’ai echappé
trois fois 4 la mort... Trois fois !... Alors, on m’a appelé Bonne-
mort, pour rire... Maintenant, j’habite avec mon fils, Toussaint
Maheu, avec sa femme et leurs sept enfants...
De temps en temps, le vieux tousse et crache. Et cela fait une
tache noire sur la terre.
— C’est le charbon, explique le vieux. J’en ai plein les pou-
mons...
Le vieil homme semble porter en lui toute la mis¢re du monde.
Etienne |’interroge sur la « Compagnie® », les propriétaires de
la mine.
Bonnemort ne les a jamais vus. Il connait seulement
M. Hennebeau, le directeur général. II sait seulement que la
Compagnie est riche, que les mineurs doivent travailler et,
souvent, mourir pour elle.
— Encore, tant qu’on peut manger, murmure Etienne.
Bonnemort retourne 4 son travail. Etienne se retrouve seul.
Que faire dans ce pays ? Oi aller maintenant ?
Quatre heures... Le jour n’est pas encore levé. Le coron
commence a s’éveiller. Les unes aprés les autres, les fenétres des
petites maisons s’éclairent faiblement.
Chez les Maheu, le réveil est difficile. Toute la famille est
entassée* en haut : six enfants dans Punique chambre, et les parents
dans le couloir, un bebé a cété d’eux.
C’est Catherine qui se léve la premiére. A quinze ans, avec
ses cheveux roux, son teint pile, ses bras et ses jambes maigres,
elle a encore !’air d’une enfant. Elle secoue ses deux fréres pour
les réveiller. Zacharie, l’ainé, a vingt et un ans. Jeanlin n’a que
3 Compagnie : l'ensemble des propriétaires de la mine.
4 Entassée : réunic dans un espace trés petit.
Germinalonze ans, mais il travaille déja 4 la mine. Silencieusement, les yeux
grand ouverts, Alzire, la petite infirme’®, les regarde se disputer
tous les trois comme de jeunes chiens.
Catherine descend 4 la cuisine. La piéce est propre, pauvre-
ment meublée : un buffet, une table, quelques chaises. Au mur, les
portraits en couleur de Vempereur® et de l’impératrice, donnés
par la Compagnie.
La jeune fille allume une chandelle et commence a faire le café.
Elle entend sa mére, la Maheude’, qui se plaint, la-haut :
— Nous yoila seulement lundi, et je n’ai déja plus d’ argent !...
Comment faire pour vous nourrir tous ? Le buffet est vide... Je
dois de l’argent a l’epicier...
—Va voir les Grégoire, dit Maheu... Ils donnent des vétements
aux pauvres,
—C’est ga... oui..
8
ai avec les petits... ils me donneront bien
cent sous
Dans la cuisine, Catherine prépare le déjeuner qu’ils emporte-
ront 4 la mine : quelques restes de pain et de fromage, rien de plus.
Maheu et les deux garcons descendent. Ils se dépéchent de boire
leur café, un café trop clair qui ne les réveille pas.
Des ombres passent devant la fenétre.
—Allons, dit Maheu, il est temps de partir !
Dehors, ils retrouvent leurs voisins, Levaque et son fils, Bebert,
Pierron et sa fille, Lydie... Tous ensemble, mal réveillés, courbés
sous le vent, ils prennent le chemin de la mine.
5 Infirme : quia une maladie ou une malformation qu'on ne peut pas guerir.
6 Empereur : Napoléon Il, qui a régné de 1852 4 1870. L’impératrice est son épouse,
Eugtnie de Montijo,
7 La Maheude : la femme de Maheu, D’autres personnages féminins sont appelés ainsi : le
nom de leur mari transformé au féminin et devant lequel on ajoute La.
8 Sous: centimes l’poque de Germinal.A la fosse du Voreux, dans le bruit énorme des machines,
Etienne continue 4 demander aux mineurs s’il y a du travail pour
lui.
—Iln’y arien, lui dit Maheu qui vient d’arriver.
Etienne lui parait sympathique. II aimerait l’aider.
— Ce n’est vraiment pas le moment de chercher du travail
ici, continue-t-il. On ferme des fosses. Ceux qui travaillent sont
moins malheureux que vous...
~ Attendez Dansaert, le surveillant chef, dit un mineur.
Etienne se sent perdu au milieu de tous ces ouvriers qui vont et
viennent. La fosse lui parait noire et dangereuse, II est effrayé par
le mouvement continuel des machines et des hommes, II décide
de partir.
Mais, au méme moment, on apprend qu’une ouvriére est
morte dans la nuit. II faut la remplacer. Maheu pense tout de suite
a Etienne. Il envoie Catherine le chercher. Etienne est engagé
aussitét dans |’équipe de Maheu, pour trente sous par jour.
Le voici dans la cage’, serré contre les autres, emporté
dans une longue descente vers l’inconnu. En bas, il faut encore
marcher pendant deux kilométres dans une galerie’? de plus
en plus étroite, de plus en plus basse, de plus en plus humide".
Un gros cheval blanc apparait soudain dans la nuit comme un
fantéme'?, Les hommes marchent courbés, les pieds dans ]’eau.
Vair est froid, on tremble ; puis il devient chaud, on a du mal a
respirer, et, soudain, quelques métres plus loin, de nouveau, on
tremble de froid...
9 Cage : ascenseur servant a descendre et 4 monter les mineurs ou le charbon.
10 Galerie : tunnel perpendiculaire & la fosse, ot V’on extrait le charbon.
11 Humide ; pleine d’eau,
12 Fantéme : un mort qui revient sur terre.
9
GerminalIls doivent encore monter pour arriver a la veine de charbon'*
ou ils travaillent. Etienne est 4 bout de forces. I] avance lentement
ala lumiére des lampes. Maheu et Catherine l’aident et ils arrivent
en retard. Chaval, un mineur de Maheu, les attend, furieux. II a
vingt-cing ans. Il est grand et maigre.
Maheu lui explique qu’ Etienne remplace une ouvriére. Chaval
regarde Etienne avec mépris et dit :
— (a n’a pas peur de manger le pain des filles !
Etienne et Chaval ne se connaissent pas encore, mais ils sc
détestent déja. Etienne sait maintenant qu’il a un ennemi.
’équipe de Maheu se met au travail. Maheu, Chaval, Zacharie et
Levaque abattent™ le charbon. Dans un couloir étroit et sombre,
couchés sur le été, ils creusent. Ils arrachent le charbon 4 coups
de pic, morceau par morceau, bloc par bloc. Ils souffrent de la
chaleur et de l’humidité. Ils ont enlevé leur chemise. Ils sont
recouverts d’une boue"® noire qui colle 4 la peau. La sueur coule
sur leur visage et les aveugle. Pendant des heures, dans le bruit des
pics et du charbon qui tombe, ils travaillent.
Catherine et Etienne ramassent le charbon et le jettent dans
une berline. Lorsque la berline" est pleine, ils la poussent jusqu’au
bout du tunnel. C’est un travail difficile. La berline est lourde et
il ne faut pas qu’elle sorte des rails, Catherine montre a Etienne
comment il faut faire, mais le jeune homme est encore trop lent et
maladroit, et Chaval se moque de lui.
13. Veine de charbon : couche de charbon assez large pour étre exploitée par l’indus
trie miniére.
14 Abattre : détacher le charbon, le casser.
15 Boue : mélange de terre et d’cau.
16 Berline ; petit wagon servant a transporter le charbon le long des galeries.
10A dix heures, aprés cing heures de travail, on s’arréte pour
dejeuner. Catherine donne la moitié de son pain a Etienne.
Comment es-tu arrivé ici ? lui demande-t-elle.
— J’ai été renvoyé de mon travail, parce que j’avais frappé mon
chef... J’avais trop bu... Il ne faut pas que je boive
méchant... J’ai envie de tuer...
. Je deviens
Catherine a froid. Elle tremble. Etienne a envie de la prendre
dans ses bras, de l’embrasser.
— Est-ce que tu as un amoureux ? demande Etienne.
Non... mais, un jour... stirement
Etienne s’approche de Catherine. Tout 4 coup, Chaval apparait.
i] attrape Catherine par les épaules et |’embrasse brutalement.
— Laisse-moi, dit-elle. Laisse-moi !
1
Germinalvac LL id
Sou.
Chaval s’en va, sans dire un mot.
— Pourquoi as-tu menti ? demande Etienne.
— Je n’ai pas menti ! Ce n’est pas mon amoureux !
En début d’aprés-midi, un peu avant la fin de leur journée de
travail, les mineurs arrétent de creuser. Avant de partir, ils doivent
boiser, c’ est-a-dire soutenir la roche avecdes planches de bois, pour
éviter qu’elle s’effondre'”. Le boisage est nécessaire pour leur
sécurité, mais les mineurs n’aiment pas le faire car c’ est un travail
qui n’ est pas payé.
— Pendant qu’on boise, dit Jeanlin, on n’abat pas de charbon !
— C’est de l’argent en moins ! ajoute Chaval.
Tous les jours, c’est la méme chose. Ils boisent trop vite, ils
boisent mal, et les galeries sont de plus en plus dangereuses,
— Attention ! crie Catherine. Voila Négrel !
Négrel, l’ingénieur responsable de la fosse, est venu contrdler
le boisage avec le surveillant Dansaert. Il remarque tout de suite
que le boisage est mal fait et cela le met en colére.
— Qu’est-ce que c’est que ce travail ? crie-t-il. Vous @tes
complétement fous ! Vous voulez tous rester™® au fond, ma parole !
Vous aurez trois francs d’amende"? ! Et vous allez rester une heure
de plus pour me refaire ce boisage !
Tous les ouvriers sont furieux, méme Maheu, qui perd son
calme habituel. Gagner encore moins d’argent, pour travailler
encore plus !... Quelle injustice ! Plus que les autres, Etienne est
révolté??,
17 S'effondrer : tomber.
18 Rester : ici, rester a le sens de mourir.
19 Amende : argent versé 4 une autorité quand on n’a pas obéi a une régle ou une loi.
20 Révolté : se dit de quelqu’un qui éprouve une grande colére 4 cause d’unc
injustice.
12Les mineurs se remettent au travail, mais ils s’arrétent avant
Vheure, trop en colére pour continuer. Les équipes remontent,
les unes apres les autres. Tous pensent a la méme chose : si la
Compagnie payait mieux, les mineurs prendraient moins de
risques !
Au sortir de la mine, une mauvaise surprise attend Péquipe
de Maheu. Deux berlines sont refusées, l’une parce qu’elle n’est
pas assez pleine, l’autre parce que le charbon n’est pas bon. Voila
encore de I’argent en moins !
Chaval est furieux. I] traite Etienne d’incapable et de pares-
seux. Etienne a envie de le frapper, mais il ne répond pas. Il a
décidé de partir. La mine, pense-t-il, c'est lenfer?', et on ne gagne
méme pas de quoi manger a sa faim...
Catherine et son pére ont pris Etienne en amitié. Ils veu-
lent l’aider. Ils ’emménent chez Rasseneur, le patron du café
AT’Avantage. Rasseneur est un ancien mineur. Il a été renvoyé par la
Compagnie, a la suite d’une gréve. Maintenant il sert de la biere
aux mineurs, mais il est toujours intéressé par la lutte contre la
Compagnie.
Etienne et Maheu entrent dans le café. Le gros Rasseneur
apparait.
—As-tu une chambre pour lui ? demande Maheu en montrant
Etienne.
Rasseneur regarde Etienne. Qui est ce jeune homme qui ne
ressemble pas 4 un ouvrier ? D’ot vient-il ? Que vient-il faire ici ?
C’est peut-étre un espion” envoyé par la Compagnie, ou par la
police...
—Non, répond-il, je n’ai pas de chambre de libre.
Rasseneur et Maheu discutent un long moment de la situation
21 Enfer ; contraire du Paradis. Ici, endroit terrible.
22 Espion : personne qui cache son nom pour donner des informations.
13
Germinalde la mine, des usines qui ferment, de la misére des ouvriers, de la
colére qui monte, chaque jour un peu plus.
— Ca ne peut pas durer comme ga, dit Rasseneur... Ca va mal
finir. ..
—Lhomme qu’il nous faut, dit Mme Rasseneur en entrant
dans la salle, c’est Pluchart !
— Pluchart ? dit Etienne... Mais... je le connais. J’ai travaillé
avec lui, a Lille... Vous avez raison, c’est un type”? bien...
Aussitét, Rasseneur change d’avis et propose une chambre a
Etienne.
Le jeune homme hésite. Si je reste ici, se dit-il, je serai comme
une béte qu’on aveugle et qu’on écrase*,.. Mais il regarde la
plaine, le Voreux, le coron. Tout cela lui rappelle Ia journée qu'il
vient de passer avec les autres, au fond de la mine. Et puis, il y a
cette révolte qui se prépare... Il y a Catherine... Alors, brusque
ment, i] décide de rester.
23 Type : homme (mot familier).
24 Ecraser : déformer par une pression trés forte, violente. Vaincre.
4MalIGRAT M’A PRETE 100 SOUS
« Voila encore une journée difficile ! pense la Maheude en se
levant. Le buffet est vide et |’ épicier ne veut plus me faire crédit’.
Il faut que je trouve de l’argent... »
Le jour commence 4a se lever. La Maheude sort de chez
elle, en tenant par la main Léonore et Henri, ses deux jeunes
enfants, Estelle, la derniére, agée de quelques mois, est restée a la
maison. Les cafés ont déja ouvert leurs portes. La grande maison de
M. Hennebeau dort encore.
La Maheude entre chez Maigrat, l’épicier. Une derniére fois,
elle vient lui demander de l’aider, Un morceau de pain, rien qu’un
morceau de pain... Maigrat refuse.
Elle repart. En route, elle rencontre le curé?, Elle a un moment
d’espoir, mais il passe, sans dire un mot. Elle avance péniblement
sur la longue route qui méne chez les Grégoire. A cété delle, les
enfants s’amusent a marcher dans la boue épaisse et noire.
Dans leur grande maison, a deux kilométres de Montsou,
M, et Mme Grégoire vivent heureux. Ils ne travaillent pas. Ils
possedent des actions? de la mine. Ils sont riches et ménent une vie
de petits-bourgeois, avec leur fille unique, Cécile.
1 Faire crédit : permettre de payer plus tard.
2 Curé : prétre catholique.
3 Action : part de capital dans une Société, terme d’ économie.
15
3
ES
E
E
8Cécile n’est pas trés jolie, mais a dix-huit ans, elle respire la
santé, avec sa peau fraiche d’enfant bien nourrie. Elle porte de
belles robes achetées a Paris. Des professeurs viennent lui donner
des cours 4 la maison. Elle est heureuse.
Tres tét, M. Deneulin, un cousin des Grégoire, est venu leur
rendre visite, Il est propriétaire d’une mine voisine. Il explique a
son cousin qu’il a des difficultés d’argent et lui demande de !’aider.
M. Grégoire refuse.
— Vous feriez mieux, dit-il, de vendre votre mine 4 la Compa-
gnie de Montsou.
— Jamais ! s’écrie Deneulin, jamais
Cécile sort, puis revient quelques instants plus tard.
—Maman, dit-elle, il y a une femme de mineur qui attend a la
porte avec ses deux enfants. Est-ce qu’elle peut entrer ?
Les Grégoire hésitent et, finalement, la font entrer. C’est la
Maheude.
Cécile est émue en voyant les enfants si piles, si sales et si mal
habillés. Elle demande a la domestique* d’aller chercher des véte-
ments chauds. La Maheude a les larmes aux yeux. Voila des gens
qui vont sGrement lui donner de l’argent. Elle fait comprendre
aux Grégoire qu’ elle est dans la misére.
Mais les Grégoire ne donnent jamais d’argent. C’est un
principe. Ils donnent plutét des legons de morale. M. Grégoire
explique a la Maheude que les ouvriers doivent étre plus raison-
nables, aller moins souvent au café, avoir moins d’enfants et faire
des économies...
4 Domestique : personne payée pour s’occuper d’une maison (faire Ja vaisselle, le
meénage, laver le linge...)
17
GerminalAlors la Maheude s’en va, désespérée. Elle retourne cher
Maigrat, I’épicier. Finalement, il accepte de lui faire crédit, mais
il lui dit :
—La prochaine fois, envoyez donc Catherine faire les courses...
La Maheude est rentrée chez elle pour s’occuper des enfants et
préparer le repas des mineurs. Ensuite, elle va chez la Pierronnc,
une voisine.
La Pierronne n’a pas d’enfants. Elle est plus riche que les
autres femmes du coron, plus soignée aussi, et sa maison est mieux
tenue. Des bruits courent sur elle...
La Maheude et la Pierronne regardent par la fenétre.
— As-tu vu les rideaux des Levaque, dit la Pierronne, c’est
dégoftant !
Comment peut-on vivre comme ga, dans la saleté ? dit Ia
Maheude.
Aprés avoir parlé un moment avec la Pierronne, de tout et dle
rien, la Maheude rentre chez elle. Sur son chemin, elle rencontre
la Levaque qui l’invite 4 prendre un café. La Levaque est une grosse
femme laide et sa maison est noire de saleté.
— Je voulais te dire, dit la Levaque... Hier soir, j’ai vu |i
Pierronne avec un homme !
Tout 4 coup, elles apergoivent M™ Hennebeau qui fait visiter le
coron 4 un couple de bourgeois venus de Paris. M"* Hennebeau a —
commencé la visite par la maison de la Pierronne. Ensuite, ils vont
chez la Maheude. Celle-ci se précipite chez elle pour les accueillir
M”* Hennebeau est en train d’expliquer a ses visiteurs les avan
tages qui sont accordés aux mineurs par la Compagnie : chaque
maison leur est louée six francs par mois ; il y a une grande salle
au rez-de-chaussée, deux chambres en haut, une cave et un jardin
— Et un jardin ! s’étonne la dame, émerveillée, ce coron cst
absolument charmant...
18Pendant ce temps, dans la rue, la Pierronne a retrouvé la
Levaque.
— Mais, qu’est-ce que la Maheude leur raconte ? dit la
Pierronne. Je suis sire qu’elle demande de l’argent... Elle n’a
jamais un sou !
—Tu sais qu’elle est allée chez les Grégoire, ce matin !
Elle m’a dit que Maigrat lui avait fait crédit...
— Bien stir ! Maigrat, c’ est Catherine qu’il veut !
Les bourgeois de Paris sont partis. Chez les Maheu, le pére et
les enfants, qui sont rentrés de la mine, prennent leur repas, puis
ils se lavent, les uns aprés les autres. La Maheude savonne son mari
et lui raconte sa visite chez les Grégoire et chez Maigrat.
— Nous aurons du pain jusqu’a samedi, et le plus beau, c’est
que Maigrat m’a prété cent sous. Je crois que je n’ai pas perdu ma
matinée, hein ?
GerminalMaheu raconte a sa femme I’histoire du boisage, les menaces
de Pingénieur Négrel, la colere des mineurs. 4
— Sois prudent, dit la Maheude. Ca ne sert 4 rien de se battre
contre la Compagnie. Elle sera toujours plus forte que nous.
Laprés-midi est calme. Le temps est doux et humide. Cathe-
rine met sa « robe des dimanches » pour aller en ville. Maheu
travaille dans son jardin. Des mineurs fument tranquillement la
pipe devant leur maison et regardent les enfants qui sortent de
Pécole en criant.
A sept heures, les Maheu se mettent 4 table, sans Catherine qui
n’est pas encore rentrée. La nuit va tomber, Le ciel est gris. Par la
fenétre de sa petite chambre, Etienne regarde les nuages chargés
de pluie. Il se sent fatigue et rempli de tristesse. I] décide d’aller
faire un tour avant de diner.
Sur la route, il surprend des couples cachés qui s’embras-
sent ou se disputent. Le jeune homme pense aux enfants qui nai-
tront et qui vivront dans la méme mistre que leurs parents. Tout
cela lui parait désespérant. Il s’assied, seul dans le noir. La pluie
commence a tomber.
Soudain, un couple passe devant lui. Sans savoir pourquoi,
Etienne se met 4 les suivre. homme tient la jeune fille par le bras
et lui parle al oreille.
- Non, laisse-moi ! dit-elle. Je ne veux pas... Je suis bien trop
jeune pour toi... Laisse-moi !
Mais homme réussit 4 emmener la jeune fille. Ils disparais-
sent dans la nuit. Quelque temps aprés, Etienne les voit revenir,
serrés |’un contre l’autre. Ils passent devant lui, sans le voir. Alors,
Etienne reconnait Catherine et... Chaval !
Etienne serre les poings. Une grande colére monte en lui :
contre la jeune fille, contre Chaval, contre lui-méme auss
Pourquoi n’a-t-il pas osé, ce matin, dans la mine ? Maintenant, il
est trop tard. Elle appartient a un autre...
20LA REVOLTE N’ EST PAS LOIN
e printemps est arrivé. Etienne s’est habitué a son travail dans
la mine. Les mineurs apprécient son courage, son sérieux
et ses connaissances. Il aime discuter politique avec Levaque et
surtout avec Maheu, qui est devenu son ami. Cependant, Chaval
continue 4 le détester.
Les relations entre Catherine et Etienne sont un peu difficiles.
Dans la mine, ils évitent de se rencontrer, et lorsqu’ils se retrou-
vent l’un en face de l'autre, ils se sentent un peu génés.
Etienne habite toujours chez Rasseneur. Un jour, il fait la
connaissance de Souvarine, un aristocrate' russe qui a été obligé
de quitter son pays 4 la suite d’un attentat manqué? contre le tsar’.
C’est un gargon mince, blond, et il y a quelque chose de sauvage
dans ses yeux gris. I] n’a ni femme ni ami. I] veut rester libre. Cet
homme solitaire est un anarchiste, Le soir, lorsque les mineurs
ont quitté le café, Etienne, Rasseneur et Souvarine discutent. Ils
parlent de la misére des ouvriers, de l’égoisme des bourgeois,
de la révolution, du socialisme. Ils parlent aussi de |’ Association
internationale des travailleurs‘ qui vient de se créer 4 Londres.
Etienne est enthousiaste.
1 Aristocrate : qui appartient a la classe sociale la plus élevée de la société.
2 Attentat manque : tentative d’assassinat.
3. Tsar : empereur de Russie.
4 Association Internationale des Travailleurs (AIT) : groupement de travailleurs de
différents pays, fondé & Londres en 1864, Karl Marx joua un grand réle dans sa fonda-
tion ; l’organisation, toujours divisée, disparut en 1882,
21
3
Es
E
Fi
8— Il faut expliquer aux ouvriers qu’ils doivent s’unir. En
quelques mois, nous pouvons devenir les plus forts et imposer
notre loi aux patrons. Croyez-moi, la seule solution, c’est I’ Inter-
nationale !
Souvarine, lui, ne croit pas 4 la politique. I] est pour les solu-
tions extrémes.
—Je ne crois pas a tout ¢a. Pour construire un monde nouveau,
il faut d’abord détruire ! I] faut briler... I] faut tuer... Ne rien
laisser... Alors, un monde meilleur pourra naitre.
Depuis quelque temps, Etienne est en relation avec un certain
Pluchart, secrétaire de la Fédération du Nord? de I’ Internationale.
Pluchart veut qu’Etienne crée une section® de ’Internationale 4
Montsou.
Un soir, Etienne en parle a Rasseneur et a Souvarine.
~ Cane servira a rien, répond Souvarine.
— Une section a Montsou ? dit Rasseneur. Pourquoi pas ? Mais
les mineurs n’ont pas d’argent pour payer les cotisations’ !
— Mais c’est justement I’intérét des mineurs, répond Etienne.
L’argent de cette section serait comme une caisse de secours, tres
utile s'il y a une gréve®.
—Tu crois 4 la greve ?
~ Oui. Laffaire des boisages tourne mal. La révolte n’est pas
loin.
5 Fédération du nord
chaque association était divisée en Fédérations correspondant
aux différentes régions de France,
6 Section : une partie de la Fédération.
7 Cotisation : somme d'argent qu’on doit payer pour étre membre d’une associa
tion.
8 Gréve : période pendant laquelle des personnes arrétent de travailler pour protes
ter, pour améliorer leurs conditions de travail.
22Tous les jours, dans la salle vide, aprés le départ des derniers
clients, ce sont les mémes discussions. Puis Etienne monte dans sa
chambre. Il lit. Il pense aux combats qui I’attendent. Il réve a la
victoire des travailleurs.
Nous sommes le dernier dimanche de juillet, le jour de la féte
de la Ducasse? 4 Montsou. Aprés le déjeuner, le coron se vide. Les
hommes d’abord, les femmes ensuite, tout le monde se précipite
vers les cafés. Dans la chaleur de |’été, au milieu des odeurs de
cuisine, les familles boivent de la biere et mangent des frites. Entre
9 Ducasse : mot du Nord qui signifie féte de village (un peu comme une kermesse)
23
Germinaldeux chopes'®, on se réunit autour des jeux : jeux de quilles, jeux
de boules, tir a l’arc, combats de cogs, billard. L'atmosphere est
bruyante, surchauffée. On crie, on s’interpelle, on s’excite. Des
bagarres éclatent.
Le soir, la féte se termine par un bal, au café Le Bon Joyeux, chez
la veuve!’ Désir, une forte femme qui a six amoureux, « un pour
chaque jour de la semaine et les six 4 la fois le dimanche », comme
elle dit. Tout le coron est venu, méme les méres avec leurs petits.
Ils sont tous serrés les uns contre les autres. La biére coule a flots.
Ils sont en sueur et les rires se mélent au bruit de |’ orchestre et
des danses.
Mais Etienne ne s’amuse pas avec les autres. Il pense 4 son
projet de caisse de secours. Il en parle autour de lui. Pierron est
effrayé. Chaval, au contraire, est d’accord.
— Je suis avec toi, dit-il. Serre-moi la main, tu es un type bien !
Voila Etienne réconcilié avec Chaval. II se sent heureux.
- Nous sommes d’accord, dit-il. Pour moi, ce qui compte,
c’est la justice. C’est plus important que la biére et les filles. Et ce
que je veux, c’est la fin des bourgeois...
Vers le milieu du mois d’aoiit, Etienne est allé vivre chez les
Maheu qui l’ont pris en pension. II vit prés de Catherine, trop pres
sans doute, car les deux jeunes gens sont amoureux I’un de l’autre
sans se le dire. Ils couchent dans la méme piéce et la situation est
génante’?. Chaque jour, Catherine s’habille et se déshabille devant
Etienne qui est troublé par sa peau si blanche...
10 Chope : grand verre de biére muni d’une anse.
11. Veuve : femme dont le mari est mort.
12 Génante : difficile pour I’un et pour l’autre,
24Etienne a réussi 4 créer 4 Montsou une section de I'Internatio-
nale. II se passionne pour la politique. II fait venir des livres. Il écrit
réguliérement a Pluchart. II se sent plus stir de lui.
Dans le coron, on l’écoute, on lui demande son avis, on
Padmire. Il est devenu une sorte de chef et cette popularité ne lui
déplait pas. Il s’habille mieux et il parle avec plus d’ assurance.
Tous les soirs, il discute avec les Maheu. Ce sont toujours les
mémes sujets : le bonheur, la religion, injustice.
— Quand on est jeune, dit la Maheude, on croit qu’on sera
heureux, et puis, finalement, on ne connait que la misére. Ce n’est
pas juste et ca me révolte !
Bonnemort ne comprend pas cette révolte.
—I] faut savoir étre heureux avec ce qu’on a, dit-il, Une bonne
biére est une bonne biére.., Les chefs, ce sont souvent des salauds,
mais il y aura toujours des salauds, mais il y aura toujours des
chefs, pas vrai ? C’est pas la peine d’essayer de changer tout ga.
— Et pourquoi les ouvriers n’auraient-ils pas le droit de réflé-
chir ? répond Etienne en colére, C’est justement parce qu’ils ont
toujours travaillé comme des machines, sans réfléchir, qu’ils ont
toujours été dans la misére. Maintenant, ils ont compris que les
patrons sont d’accord pour les exploiter. Ils ont compris que la
religion les trompe. Bientét, vous verrez, ils refuseront d’étre des
esclaves'®. Un jour, croyez-moi, grace a l'éducation, nous serons
les plus forts. La révolution est en marche et une société plus juste
va naitre....
Au mois de septembre, la caisse de secours des mineurs est
mise en place.
13 Esclave : personne qui ne vit pas libre, qui ne regoit pas d’argent pour son travail,
qui est entiérement exploitée.
25
GerminalPuis l’automne est venu avec ses matin¢ées froides. Un samedi
d’octobre, les mineurs attendent la paie'*. Chez Rasseneur,
Vatmosphére est tendue. Les Maheu annoncent qu’une affiche’®
a été collée sur la porte du caissier'®. Personne n’a su la lire. Des
nouvelles inqui¢tantes circulent. On dit que la Compagnie est
mécontente du travail des mineurs et qu’elle veut diminuer les
salaires.
— Cette fois-ci, dit Etienne 4 Souvarine, la gréve est inévitable.
Qu est-ce que tu en penses?
— C'est la Compagnie qui veut la gréve, répond Souvarine.
— Comment ¢a ?
— C’est simple : comme la Compagnie veut dépenser moins
d'argent, elle paie moins les mineurs. Alors, les mineurs se
mettent en greve. La gréve vide la caisse de secours et, pour ne pas
mourir de faim, les mineurs sont obligés d’accepter des salaires
plus bas.
~ Je ne suis pas d’accord, dit Rasseneur. Une gréve ne profite-
rait 4 personne. Pas plus aux mineurs qu’a la Compagnie.
~ Lavantage d’une gréve, dit Ftienne, c'est qu'elle ferait
comprendre aux mineurs l’utilité de |’association internationale.
C’est l’ opinion de Pluchart.
Les voici tous devant la porte du caissier. Etienne lit l’affiche.
C’est un coup terrible pour les mineurs : pour les obliger a faire
un bon boisage, la Compagnie leur paiera ce travail, a partir du
14 Paice : salaire.
45 Alfiche : papier fixé sur un mur qui annonce quelque chose ou donne des rensci
gnements sur quelque chose.
16 Caissier : personne qui donne les paies.
261 décembre, mais, par la méme occasion, elle leur versera moins
d’argent sur chaque berline de charbon. Ils comprennent tous que
leur salaire va diminuer. IIs regardent fixement |’affiche en serrant
les poings.
Maheu regoit en tremblant le maigre salaire de son équipe. Le
secrétaire général de la Compagnie lui fait des remarques sur ses
relations avec Etienne.
— Attention, Maheu ! Vous étes un bon ouvrier, mais vous
écoutez trop ceux qui font de la politique. Vous logez chez vous
des gens dangereux. (a pourrait vous coiter cher.
I rentre chez lui, furieux contre la Compagnie et contre lui-
méme, jette cinquante francs sur la table et, tout 4 coup, se met a
pleurer.
Dans tout le coron, c’est un cri de révolte. Et le soir, A
T’Avantage, la décision est prise : on organisera une greve.
Rasseneur n’est plus contre la greve et Souvarine l’accepte,
comme un premier pas vers la vraie révolution, Etienne résume
la situation :
—Si la Compagnie veut la gréve, elle aura la gréve !
Mais, en attendant, le travail continue. Au fond de la mine,
Maheu et son équipe sont inquiets. Depuis plusieurs jours,
l’atmosphére"” est de plus en plus humide. De |’eau apparait par
endroits et, peu 4 peu, la flamme des lampes devient plus pale et
plus bleue. Il y a sirement du gaz. Maheu craint un accident.
Un jour, Bataille, le vieux cheval, refuse d’avancer.
~ Qu’est-ce qui se passe ? dit Maheu. Il doit sentir quelque
chose...
17 Atmosphere : I’air qu'on respire.
27
GerminalSoudain, on entend un craquement terrible, une lourde chute
de pierres, puis un grand silence. Quelque part, le toit de Ja gale-
rie s'est effondré.
Dans le noir et la poussiére, les mineurs se précipitent. On
entend des cris, des hurlements de femmes. Ils se retrouvent tous
sur le lieu de Paccident. Une plainte'® sort de l’énorme tas de
pierres et de bois.
—Jeanlin ! crie Catherine, Jeanlin est dessous !
Les mineurs se mettent a creuser avec rage, guidés par les
plaintes de plus en plus faibles. Et puis, les plaintes cessent. Les
mineurs se regardent, effrayés, sentant passer le froid de la mort.
Un pied apparait, puis un corps tout entier. C’est Chicot. Il est
mort.
~ Emportez-le, dit quelqu’un. Et maintenant, vite, il faut
chercher Jeanlin.
Maheu est a bout de forces, mais il ne veut laisser sa place
a personne. Il enléve une derniére pierre et découvre Jeanlin,
évanoui, les deux jambes brisées. Il prend son fils dans ses bras
et l’emporte, suivi, dans la nuit des galeries, par les femmes en
pleurs et par la longue file des mineurs épuisés!?.
Jour tragique pour le coron. La femme et les enfants de Chicot
pleurent sur le corps du pauvre mineur, Chez les Maheu, on est
désespéré. Jeanlin ne pourra peut-étre plus jamais marcher.
— Ce pauvre gosse, crie la Maheude, qu’est-ce que je vais en
faire maintenant ?
18 Plainte : cri de celui qui soufire.
19 Epuisé : quin’a plus de forces, trés fatigué.
28Trois semaines passent. On a pu sauver les jambes de Jeanlin,
mais il restera boiteux”’, Pour les Maheu, les malheurs ne sont
pas terminés : quelques jours plus tard, Catherine les quitte pour
aller habiter avec Chaval et travailler a Jean-Bart, dans la mine de
Deneulin.
20 Boiteux ; quia des difficultés 4 marcher, qui marche de maniére déséquilibrée.
29
Germinala Nene
EssayEZ DE COMPRENDRE !
e matin du 15 décembre, M. Hennebeau est réveillé brus-
Wrenn par un surveillant de la mine : au Voreux, pas un
homme n’est descendu ! Le directeur de la mine est tres sur-
pris. Tout le monde croyait que les ouvriers avaient accepté les
nouvelles conditions de paiement. La situation est difficile. Que
faire ?
Il décide d’en parler avec sa femme. Justement, ce jour-la, elle
a organisé un déjeuner avec les Grégoire pour présenter leur fille
a son neveu Paul Négrel.
—Il faut annuler ce déjeuner, dit M. Hennebeau a sa femme.
~ Comment ? Annuler mon déjeuner ? Impossible, mon cher.
Ce mariage est plus important que les bétises de vos ouvriers !
Et le déjeuner a lieu. A table, on parle de la greve en mangeant
des truites' et en buvant du vin du Rhin.
~ Les ouvriers doivent comprendre que la belle vie ne peut pas
toujours durer, dit M. Hennebeau. Six franes par jour, c’est fini.
— Mais, dit M. Deneulin, est-ce qu’ils vont accepter que leur
salaire diminue ? Les ouvriers sont bien organisés... Ils ont une
caisse de secours...
~ Ils ne peuvent pas tenir plus de quinze jours avec leur caisse,
dit M. Hennebeau.
—Je suis sir qu’ils vont accepter de reprendre le travail, conti-
nue M. Grégoire. Ils sont raisonnables.
1 Truite : poisson qui vit dans les rivires.
31~ Moi, dit Négrel, je crois que la gréve peut durer longtemps
et que tout ¢a peut trés mal finir. Faites trés attention.
Au moment du café, la domestique vient annoncer que les
délégués? des mineurs sont venus pour parler a M. le directeur,
et quils attendent dans le salon. M. Hennebeau est trés nerveux.
Dans le salon, les délégués n’ont pas osé s’asseoir, C’est Maheu
qui s’adresse le premier 4 M. Hennebeau. II explique au direc-
teur que les mineurs refusent le nouveau systeme de paiement qui
diminue leur salaire. Plus il parle, plus la colére monte en lui.
M. Hennebeau essaie de discuter avec d'autres délégués. II sait
que c’est Etienne le meneur’, mais Etienne continue de se taire
2 Délégués : les mineurs qui représentent leurs camarades, qui parlent pour eux
3 Meneur : chef, celui qui conduit les autres.
32Pourtant, quand M. Hennebeau accuse |’ Internationale de pousser
les ouvriers 4 la révolte, Etienne prend la parole.
—Vous vous trompez, M, le directeur, pas un mineur de Mont-
sou ne fait partie de l’Association internationale des travailleurs.
Mais si vous continuez 4 traiter les mineurs de cette facon, ils y
entreront.
— Pourquoi attaquez-vous ainsi la Compagnie ? demande
M. Hennebeau. Savez-vous tout ce qu’elle dépense pour les
mineurs ? Les logements, le charbon, les médicaments, les
retraites... Savez-vous ce que colite une fosse tout équipée ?
Et la concurrence‘, en avez-vous entendu parler ? Essayez de
comprendre...
Etienne répond trés calmement, mais avec fermeté, que les
ouvriers finiront un jour ou l'autre par gagner...
M. Hennebeau reste silencieux, puis il promet d’envoyer les
demandes des mineurs 4 la direction de la Compagnie, 4 Paris. Les
mineurs s’en vont, découragés.
Deux semaines plus tard, la gréve s’est étendue aux autres
fosses et la caisse de secours est déja presque vide. Maigrat
refuse évidemment de faire crédit. On commence 4 manquer de
nourriture. Et on commence aussi 4 avoir froid. Uhiver sera long
sans charbon... Mais c’est sans importance puisqu’ on prépare une
vie meilleure ! On oublie le présent, on réve 4 l’avenir.
Etienne devient le chef de tous les mineurs. On vient le voir
chez les Maheu et on lui demande des conseils. Pluchart lui écrit
souvent et lui propose de faire une réunion de |’Internationale 4
Montsou. Etienne hésite. Il sait que Rasseneur n’est pas d’accord.
Un jour, Etienne est resté seul avec la Maheude. Il lit une lettre
de Pluchart tandis que la Maheude donne le sein’ a Estelle. Tout
4 Concurrence : les autres compagnies miniéres.
5 Donner Ie sein : nourrir son bébé avec son propre lait.
33
Germinala coup Catherine ouvre la porte. Elle continue a travailler 4 la
mine Jean-Bart, avec Chaval, et elle est venue apporter sa famille
du café et du sucre. Brusquement, la Maheude se met 4 insulter
sa fille, et lui demande pourquoi elle revient ici, puisqu’elle est
partie, si jeune, en laissant toute sa famille. Catherine se tait.
Chaval entre a son tour, fou de colére. II donne un violent coup
de pied a Catherine et la pousse vers la porte.
—Sors, nom de Dieu, crie-t-il. Et vous, la, tous les deux, vous
pouvez continuer vos saletés, si ga vous amuse !
— Fais attention, toi ! crie Etienne, furieux. Je finirai par te
tuer |
Apres le départ de Chaval et de Catherine, Etienne doit sortir
pour calmer sa colére. Le voila triste et désespéré... Puis i] pense
a Pluchart. Pluchart peut le sauver. Et le soir méme, il lui écrit de
venir tout de suite 4 Montsou.La réunion avec Pluchart est organisée un jeudi de janvier,
a deux heures. La veuve Désir a prété la salle du Bon Joyeux.
Etienne arrive 4 l’heure, mais Pluchart n’est pas la. Il est inquiet.
Rasseneur lui annonce qu’il a écrit 4 Pluchart de ne pas venir.
— Pourquoi ? demande Etienne.
— Les mineurs n’ont aucun intérét a s’inscrire a |’Internatio-
nale, répond Rasseneur. Je crois aux réformes. Je ne crois pas a la
révolution,
—Décidément, tune comprends rien ! Seules les idées de Marx
peuvent vaincre le capitalisme et sauver les ouvriers !
Lancien et le nouveau chef des mineurs sont maintenant
opposés I’un a l’autre. Souvarine les regarde sans rien dire. Mais
Pluchart arrive. I] saute de sa voiture. Il est mince, bien serré dans
son manteau noir, Il a perdu la voix 4 force de faire des discours.
— Mais je parlerai, dit-il, il le faut !
Il prend la parole. Le silence se fait. Avec de grands gestes,
il présente le monde futur. Il explique que le marxisme est la
nouvelle religion. Avant trois ans, dit-il, le monde entier sera
marxiste, et les ouvriers seront les maitres.
Les mineurs applaudissent.
—C’est le moment, dit Pluchart a Etienne. Vas-y, distribue les
cartes®.
Au milieu des conversations et du bruit, la veuve Désir vient
annoncer que les gendarmes sont la. On n’a pas encore voté.
Alors, avant de s’enfuir, les mineurs crient au président qu’ils
sont d’accord pour continuer la gréve et pour faire partie de
l'Internationale. Et c’est ainsi que les dix mille mineurs de
Montsou deviennent membres de 1’Internationale.
x x
*
6 Cartes : chaque personne qui veut faire partie d'une association doit posséder une
attestation, un document écrit. En général, on paie pour avoir une carte.
35
GerminalCette année-la, le mois de janvier est trés froid. Les mineurs
ont vendu presque tout ce qu’ils possédaient, L’Internationale
envoie un peu d’argent de Londres, mais cela ne suffit pas. La
misére est de plus en plus grande.
Les mineurs vont revoir M. Hennebeau. Ils savent que la
Compagnie commence a désespérer. La greve lui fait perdre beau-
coup d’argent. Le directeur propose une augmentation, mais c’ est
la moitié de ce qu’ils demandent. Alors ils refusent.
—Vous étes devenus fous ! dit M. Hennebeau. Pensez 4 vos
femmes et a vos enfants... Que ferez-vous quand il n’y aura plus
de mine ?
Mais les mineurs ne veulent pas céder. M. Hennebeau s’en va
en claquant la porte.
De leur cété, les femmes sont allées chez Maigrat. Elles lui
demandent de faire crédit : |’épicier refuse et se moque d’elles
grossi¢rement. Les femmes sortent du magasin en poussant des
cris de haine.
Chez les Maheu, la soirée est triste. Il n’y a rien a manger. I n’y
a pas de feu. La Maheude est allée chez ses voisines pour essayer
de trouver du pain. Mais elle revient les mains vides. Les enfants
se mettent a pleurer,
Enfin, Etienne rentre. Il a pu trouver quelques pommes Ecoutez le chapitre et associez le nom des person-
nages et leur activité.
1. Bonnemort a. fille ainée de Toussaint Maheu
2. Monsieur Hennebeau _b. patron du café A LAvantage
3. Dansaert ¢. directeur général de la Compagnie
4, La Maheude d. voisin de Toussaint Maheu
5. Levaque e. ingénieur responsable de la mine
6, Chaval f. femme de Toussaint Maheu
7. Rasseneur g. vieux mineur
8. Catherine Maheu h. nouvel employé de la fosse
9. Etienne Lantier i. surveillant chef
10. Négret j._ mineur de Toussaint Maheu
1 2 3 5 6 7 8 9 10
e piste 1> Ecoutez le chapitre et associez aux noms les
adjectifs qui s'y rapportent. Faites des phrases et n’oubliez pas
de faire Vaccord.
bas - brun - dangereux - étroit - fort - furieux - grand - humide -
incapable - jeune - joli ~ lent - lourd - maigre - maladroit -
mince - pale - paresseux - pauvre - plat - riche - roux - sombre -
sympathique - triste - vide
Etienne est ...
Le buffet est.
BRIOUCS St te wllllscseneesssssilcvecssavereseuesnnnteescenenseess
Le paysage CSto. ee cece eccseeeecsveesesieeersneesninecesecsareeresrereeseeenres
Catherine est... eescsseeecsecsenveceessecneesessneeeeeessseesessreeeseenesesees
656. La galerie est oo... ceeceesess ees esseeeteneeeee
7. Le couloir est
8. Chaval est .
9. La berline est 0. ee
10. La Compagnie est 0...
Trouvez les verbes qui correspondent aux noms.
Nom Verbe Nom Verbe
courbe (f) mensonge (m)
toux (f} effondrement (m]
tas (m) gain (m)
meuble (m] sueur (f]
frayeur [f) soutien {m]
bois [m] creux {m)
mépris (m) révolte (f]
Soulignez la phrase synonyme.
1. Il porte en luj toute la misére du monde.
a. Il symbolise la pauvreté et la souffrance.
b. Il veut combattre la misere du monde qui l'ento
2. Encore, tant qu'on peut manger...
a. On ne mange pas encore autant qu’eux.
b. En fait, quand on mange, ca ne va pas trop mal.
3. lls me donneront bien cent sous.
a. Ils accepteront de me donner cent sous.
b. Ils ne me donneront pas plus de cent sous.
4. lL est a bout de forces.
a. Il n’a pas fini son travail.
b, ILest épuisé.
5. Ca na pas peur de manger le pain des filles !
a. Etienne prend le travail des filles.
b, Etienne ne veut pas manger avec les filles.
6. Vous voulez tous rester au fond, ma parole !
a. On dirait que vous voulez mourir dans la mine.
b. Vous ne voulez pas remonter, c'est ¢a ?
66
lure.Transformez les questions directes en questions indirectes.
On se demande...
41. Comment es-tu arrive ici ?
| Est-ce que tu as un amoureux ?
= Péurquoi as-tu menti ?
a Quiest-ce que c’est —— travail?
fAs-tu une chambre pour lui?
Dot vient-il ?
Que vient-il faire ici ?
Répondez aux questions.
Quel est le surnom du pére de Toussaint Maheu ? Pourquoi ce
surnom ?
comment sont les galeries de la mine ?
ourquoi Etienne Lantier a-t-il été renvoyé de son précédent poste ?
Pourquoi Etienne Lantier hésite-t-il a prendre le poste de mineur
et qu’est-ce qui le fait accepter ?
uel est le point commun entre Etienne Lantier et Rasseneur ?
67CHAPITRE 2
Germinal met en scéne de nombreux personnages : les mineurs
« anonymes » et des individus qui ont un nom. Dans le chapitre 1, le
lecteur fait la connaissance de certains d’entre eux.
8 piste 2 > Ecoutez le chapitre. De nouveaux personnages
entrent-ils en scéne ? Qui sont-ils ?
a es piste 2 > Ecoutez le chapitre. Mettez les phrases suivantes
dans Uordre chronologique.
Chaval force Catherine a (embrasser. ->.........
Etienne Lantier ressent une trés grande colére. >.........
c. La Maheude demande a Uépicier de Uaider. >........
. La Maheude fait la toilette de son mari. > .......
La Maheude frappe a la porte des Grégoire. > ........
f. La Maheude rencontre le curé. ->........
g. La Maheude va prendre un café chez une voisine. >..... .
Maigrat accepte de faire crédit a la Maheude. 5 ........
i. Toussaint Maheu fait du jardinage. -> ......
j. Toussaint Maheu partage son repas avec ses enfants. >........
gang
Citez au moins trois différences entre la vie des Maheu et celle
des Grégoire.
Les Maheu Les Grégoire
68Retrouvez 9 mots correspondant aux définitions et faisant
référence aux finances.
Piéces ou billets.
Obtenir quelque chose en payant.
Donner quelque chose 4 quelqu’un contre de (argent.
Ancienne piéce de monnaie équivalent au centime.
Monnaie de la France avant Ueuro,
Se dit d'une personne qui a peu d argent.
Se dit d'une personne qui a beaucoup d'argent.
La somme due n’est pas a payer immédiatement.
Extréme pauvreté.
E;/R;|D|I|N;{IE/]ViE
Mettez les mots dans ordre pour faire des phrases.
(Rétablissez Uapostrophe si nécessaire.}
1.1 /vient / leur / de / elle / aider / demander
2. entrer / hésitent / faire / /la/ ils
3. en/il/ pas / lui / ne / préter / veut -_=
694. dire / le /ose/ne/ leur / je / pas
8.8/il/suivre /met /les /se
6. mreserd) megenctar/ les /les / sans/ il/ laisse ;
Bo Répondez aux questions suivantes.
1. Une lecon de morale, c’est quoi ?
t-il a la Maheude ?
2. Quels conseils M. Grégoire donne-
3. Quels son’
4. Qu’est-ce qui désespére Etienne Lantier ?
5. Maigrat est-il généreux ou égoiste 7
Pensez-vous qu’Etienne Lantier pourrait venir en aide
a la famille Maheu ? Comment ?
70CHAPITRE 3
Qui sont les nouveaux personnages dans ce chapitre 3?
Que font-ils ? Que leur arrive-t-il ?
e piste 3 > Avez-vous bien compris le chapitre ?
Répondez aux questions.
Vrai Faux
C’est parce qu’Etienne abat beaucoup de charbon
qu'il est apprécié des mineurs.
Souvarine a participé a un attentat contre
le tsar de Russie. Oo
Etienne arrive a convaincre Rasseneur de la
nécessité d'une gréve. Oo oO
Pour la féte, les habitants de Montsou ouvrent
des bouteilles de bon vin. oO oO
Etienne et Chaval tombent d’accord sur les
décisions a prendre.
Oo
Oo
Catherine avoue a Etienne qu’elle est amoureuse
de lui. o
Bonnemort ne veut pas se rebeller. Oo
La Compagnie diminue les salaires des ouvriers.
. Toussaint Maheu porte secours a Chicot. _]
|. Jeanlin est grigvement blessé.
71Reliez les noms des saisons aux événements,
‘a. Etienne recoit des livres sur la politique.
b. Toussaint Maheu rapporte cinquante francs a la maison.
c. Etienne suggére la création d'une section de
1. printemps Ulnternationale.
2. été d. Une caisse d'aide aux mineurs est créée.
3.automne | @- Catherine déménage.
f. Etienne va habiter chez les Maheu.
g. Etienne fait la connaissance de Souvarine.
h, Ilya un coup de grisou dans la mine.
i. La féte de la Ducasse rassemble tous les habitants.
Complétez avec le mot qui convient, conjuguez les verbes au
présent de Uindicatif.
accident - créer - discuter - en gréve - esclaves - jambes cassées -
l'éducation - lire - ouvriers - révolte - s‘effondrer - s‘habituer - s‘unir -
se précipiter - se sentir - situation tragique
Petit a petit, Etienne 0.0.0.0... au travail dans la mine. It
ve sons bien avec ses collégues, il ................... beaucoup avec
eux de la on, sostcvees, des travailleurs qui devraient
= pour (teen contre les patrons : une solution est de se
mettre ... Ensemble, ils .................... une section de
Internationale. Etienne est pour .. . des . ~ qui
doivent apprendre a ................... pour ne pas rester
Un jour, c'est la ................, mais malheureusement, il y a un
. .,letoitdela galerie .. .. surdesmineursa
perce lesateee . pour venir en aide mais
Chicot est mort et Jeanlin Maheu a ves
Etes-vous d’accord avec Etienne Lantier ?
« Grace a l'éducation, les ouvriers ne seront plus des esclaves. »
72CHAPITRE 4
e? piste 4 > Avez-vous bien compris le chapitre ?
Ecoutez et choisissez la réponse correcte.
Madame Hennebeau veut marier :
(] a. sa fille.
b. sa domestique.
L] ¢.son neveu.
Les ouvriers :
a. demandent des congés.
Lb, refusent une diminution de leurs salaires.
c. attendent la visite du directeur.
Une réunion des grévistes a lieu :
(1 a. chez les Maheu.
Ob. chez la veuve Désir.
[] ¢.sous les arbres.
Etienne menace :
Ua. Rasseneur.
Db. Chaval.
L)_ ¢. Monsieur Hennebeau.
. Les traftres sont les mineurs qui :
a. acceptent de travailler pendant la gréve.
b. font grave.
c. discutent avec les patrons.
La Compagnie envisage de remplacer les mineurs grévistes par :
a. d'autres mineurs.
Cb. les gendarmes.
_] c.les femmes et les enfants.
Jeanlin :
a. invite Etienne dans sa cachette.
(1 b.vole de la nourriture.
OO c.donne a manger a sa famille.
73Relisez le chapitre : quels adjectifs sont utilisés en association
avec les personnages ?
troublé - triste - surpris - silencieux - nerveux - inquiet - furieux - fou -
désespéré - découragé
Les mineurs :
Le directeur :
Etienne :
Associez les expressions de méme sens.
1. &tre violent a. promettre des lendemains qui
2. ne pas résister chantent
3. arriver a la victoire b, ne pas oser
4. ne pas avoir assez ¢. pousser a dire non
5. se retenir d. finir par gagner
6. faire espérer un avenir e. n’avoir aucun intérét a accepter
heureux f. se laisser faire
7. encourager a refuser g. manquer de
8. dire non est mieux h. donner un coup de pied
Répondez aux questions.
1. De quoi Etienne menace-t-il le directeur, Monsieur Hennebeau ?
. Comment le directeur prend-il la défense de la Compagnie ?
nN
1h3. Pourquoi la Maheude insulte-t-elle sa fille Catherine ?
4. Qu’est-ce qui décide les 10 000 mineurs de Montsou 4 rejoindre
UInternationale ?
5. Que dit Etienne quand il parle de l'avenir ?
Avotre avis, que dit Etienne dans sa lettre a Pluchart pour le
persuader de venir ?
CHAPITRE 5
8 e3 piste 5 > Avez-vous bien compris ? Ecoutez le chapitre. Dites
si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Justifiez si
vous répondez Faux.
Vrai Faux
1. M. Deneulin fait confiance 4 Chaval. J
. Catherine perd connaissance aufonddelamine. (1) oO
3. Chaval est d’abord violent puis doux avec Catherine. _] 1
4. Les mineurs de Jean-Bart viennent
immédiatement & (aide de Montsou.
5. M. Deneulin rend les mineurs responsables
de la catastrophe.
6. Pour se donner des forces, Etienne et Chaval
ouvrent des bouteilles d’alcool.
7. Les bourgeois de Montsou ne voient pas tout de
suite les violences.
8. Lépicier Maigrat est tué par les grévistes.
a) Pe] Fe
ely al
OO
JUStIFICALION 2 cece
75é 9 piste 5 > Ecoutez le chapitre et remettez les éléments dans
leur ordre chronologique.
a. Les mineurs de Jean-Bart sortent de la fosse.
b. Hennebeau fait appel a Uarmée.
¢. Etienne donne un marteau a Chaval.
d. Deneulin offre une promotion a Chaval.
e. Chaval est forcé a se mettre a quatre pattes.
f. Catherine sévanouit.
g. Catherine prévient Etienne du danger.
h. Bonnemort essaie d’étrangler Catherine.
leotamartreca: IL LJ LJ LJ OX oO L] LJ
Parmi ces mots, quels sont ceux qui vous font penser aux « étres
humains » et ceux qui décrivent les accessoires, le décor.
serrer le cou - sauvages - sang - pierre - massacrer - marteau - ivre
- insultes - inondé - hurler - haine - hache - fureur - foule déchainée -
emmener de force - dégats - cris - cables coupés - baton - barre de fer
Etres humains ..........
AccesSOireS/ME COP occ ccscessssessnsesssessssttnsestesiesisestinestiessete
Complétez le tableau : trouvez les mots de la méme famille.
substantif adjectif (masculin/féminin] adverbe
a. violence violent/violente violemment
b. gentillesse gentil/.
¢. douceur .
d. habitude
e. bruit
f. force
g terrible/...
silencieux/......
76Répondez aux questions.
1. Pourquoi M. Deneulin n’est-il pas dans la méme situation que
M. Hennebeau ?
2. Qu’est-ce qui montre que Chaval est completement imprévisible,
et donc dangereux ?
ide les mineurs a avancer ?
3. Qu’est-ce qui
picier, Maigrat, sort-il de chez les Hennebeau ?
5. Ya-t-il des éléments qui font référence a (année 1789 en France ?
La plupart des personnages changent de comportements :
donnez des exemples en expliquant ces « volte-face ».
CHAPITRE &
a 2 piste 6 > Avez-vous bien compris ? Ecoutez le chapitre et
mettez les phrases dans ‘ordre chronologique.
a. Catherine dort dans larue. >
b. Chaval dénonce Etienne. >.
77c. Chaval refuse que Catherine vienne avec lui. >........
d. Etienne discute avec un jeune soldat. => ........
e. Etienne propose a Catherine de vivre avec lui. >.......
f. Etienne provoque Chaval. > ........
g. Etienne va au café L Avantage. > ..... ,
h. Etienne voit Jeanlin. > ...
i. Etienne voudrait mourir. ->..........
j. Toussaint Maheu est tué. >........
Qui pose ces questions ? Associez questions et personnage.
Etienne La Maheude
1. Est-ce que je réussirai un jour ? O oO
2. Qu’est-ce que tu dis ? Oo
3. Comment finir cette gréve ?
4. Comment calmer ces mineurs ? Oo oO
5. Pourquoi as-tu fait cela ? Oo
6. Vas-tu laisser les autres faire le travail ? Oo
7. As-tu peur ? C
#9 piste 6 > Ecoutez le chapitre. Soulignez les mots que vous
entendez.
coeur - dos - dents - gras - bras - poing - sein - visage - nez - cou -
coude - corps - joue - genou - peau - épaule - sang - pied
Qa e 5 piste 6 > Ecoutez le chapitre. Répondez aux questions.
1. Qui serre les autres contre le mur ? >
2. Qui descend dans la mine? > ................
3. Qui jette des briques ? > ........
4. Qui forme deux rangs ? > ............
5. Qui lance des menaces ? > ..
6. Qui barre une porte ? >
7. Qui insulte ceux d’en face >
8. Qui tire sur les autres? ..
78Etienne Lantier continue a réver : il voudrait changer la dure
réalité de la vie des mineurs. Faites des phrases avec « si».
La réalité
Les soldats ne sont pas socialistes,
ils ne sont pas du cété du peuple.
1. Les mineurs ne gagnent pas
bien leur vie. Ils meurent de
faim.
2. Les mineurs font gréve. On fait
venir des travailleurs belges.
3. Catherine vit chez Chaval. Elle
ne vient pas habiter avec
Etienne.
4. La Compagnie ne céde pas. Les
grévistes manifestent dans la
rue.
5. Les travailleurs ne savent pas
lire. Ils sont moins forts que
leurs patrons.
Leréve
Siles soldats étaient socialistes,
ils seraient du cété du peuple.
Si vous pouviez, que changeriez-vous dans la société qui vous
entoure ?CHAPITRE 7
# piste 7 > Ecoutez le chapitre. Avez-vous bien compris ?
2.
3.
7.
Choisissez la réponse correcte (plusieurs réponses sont possibles.}
La Compagnie :
a. demande au gouvernement de mettre fin a la gréve des mineurs.
b.promet de reprendre les mineurs qui reviendront travailler.
c. garde les mineurs belges.
jaintenant la Maheude vit :
a. avec Etienne.
b. avec Catherine.
c. avec Etienne et Catherine.
ienne est :
a. blessé par Chaval.
b. attaqué par les mineurs.
c. défendu par Rasseneur.
Om O0O02 000
oa
Souvarine :
a. sait qu'il y a un danger, mais ne dit rien a Etienne.
b. organise la destruction de la mine, mais sauve Etienne.
c. scie les boisages, mais prévient Etienne et Catherine du danger.
O a.Cécile est briilée par les flammes.
b. Zacharie est étranglé par Bonnemort.
c. Zacharie meurt dans l'explosion.
[] a.Chaval arrive a s'échapper de la mine.
C1 b.Chaval et Etienne se battent & mort.
() . Chaval tue Catherine.
La Maheude :
[] a.retourne travailler dans la mine.
b. demande a Négrel de sauver ses jeunes enfants.
c. fait ses adieux a Etienne.
Lingénieur Négrel :
a. fait tout pour sauver les mineurs.
b. se met avec Zacharie pour creuser.
¢. comprend tout de suite ce qui s'est passé.Classez les verbes selon que vous les associez a une idée de son,
de mouvement ou les deux a la fois.
applaudir - arracher - craquer - éclater - emporter - exploser - flotter -
frapper - grogner - hurler - lancer - reculer - saccrocher - s‘écarter -
s‘effondrer - s‘enfuir - scier - se sauver - secouer - sonner
Son
Mouvement :
Son et MOUVEMENT 5 oo... cece cceec cece cece eeeestnesesteeeetenesnneeereneevtieenneeesteenes
8 piste 7 -> Ecoutez le chapitre. Ecrivez les adjectifs suivants
dans la colonne de droite précédés d'un chiffre de 149 selonlordre
dans lequel vous les entendez et associez-les a leurs contraires.
l&che - honteux - malin - muet - pale - affolé - épuisé - fragile - silencieux
a. stupide
b. solide
c. reposé
d. fier
@. courageux
f. coloré
g. calme
h. bruyant
i. bavard
VUVtEVevveComplétez avec l'expression correcte :
tout 2 coup - c‘est un coup terrible - coups de fusil - frapper des coups -
du coup - boire un coup - 2 coups de pied
1. Ila entendu plusieurs
2. Les mineurs remontaient a la surface eto... cece
la galerie s'est effondrée.
3. Les deux amis sont allés au café pour ..
4. Elle a ouvert la porte ...
5. La Maheude est désespeéreée, . . elle menace sa
fille.
Pour alerter les autres, Etienne commence a ..........
.. dans la paroi.
>
_
. La Compagnie décide de diminuer les salaires : .................
pour les mineurs.
Ces phrases sont-elles 4 la voix passive ? Répondez par oui ou
non,
1. Etienne est attaqué par les mineurs. > ..
2. Cing personnes ont été tuées. >
3. Le calme est revenu. > ..
4. Les Belges sont renvoyés. .
5. C’est a cause de lui que ce (Stein est arrive.
6. Tout sera inondé. > ...............
7. IL est venu dire au revoir aux mineurs. > .........0.0.0..
Bia mine s’effondre, de nombreux mineurs périssent : selon vous,
a qui la faute ?
82Choisissez un mot de chaque colonne et formez des familles de
mots se rapportant au méme sujet.
aed)
aaa EW MT UOT:
Exemple : boue - poussiére - terre.
inondé
tragédie
fosse
furieux
salaire
boue
plainte
gréve
terreur
attentat
feu
humide
assassinat
révolte
cri
peur
trou
flamme
paye
en colére
malheur
poussiére
argent
mort
explosion
terre
mouillé
frayeur
puits
hurlement
massacre
refus
déchainéBi auette est pour vous la scéne la plus terrible, la plus atroce du
livre ? Et celle qui vous paraft la plus émouvante, la plus belle 7
Justifiez en quelques lignes votre choix.
—
Ed quel auteur de votre pays a peint les conditions de vie trés
difficiles des classes populaires ? Présentez brievement un de
ses ouvrages.
84FICHE | 2 | GERMINAL, TEMOIN DES
CIMA aa RLU)
Faites des recherches sur les événements qui ont marqué la
période entre 1848 et 1870 en France.Biretrouvez dans Germinal des passages illustrant les points
suivants :
|. Cette époque voit la naissance du syndicalisme.
=
2. Le monde ouvrier se rend compte de sa situation misérable.
infantile est élevée.
4. Les différences sociales entre patrons et employés sont
considérables
5. Le marché du travail est trés instable.
Bly a-t-il des points communs entre la vie en France sous le
Second Empire et celle dans votre pays a la méme époque ?
Justifiez votre réponse.
86Completez la grille suivante a l'aide des définitions et retrouvez
le mot secret.
Habitations des mineurs.
Action de soutenir la roche avec des planches de bois.
Normalement, on y prend de l'eau. Dans Germinal, on y descend.
Trés grande pauvreté.
Personne qui dirige une entreprise.
Tunnel a Uintérieur de la fosse.
Synonyme de « paye ».
Classe dominante en régime capitaliste.
. Personne qui refuse toute autorité.
10. Travailleur de la mine.
11. Arrét de travail pour protester. 8 9ae a Ree ae
aU eeu S
Faites une recherche sur Internet sur les mines du Nord de la
France : a époque de Zola puis de nos jours. Qu’est-ce qui a
changé ? Qu’est-ce qui n’a pas beaucoup changé ?
Retrouvez dans le texte du roman les passages qui font cette
description sombre du Nord mais également ceux qui apportent
une touche de couleur, de gaieté.Remettez les lettres en ordre pour trouver 9 noms, parfois de
sens contraire, illustrant les relations entre les personnages.
Certains mots sont écrits de gauche a droite, d'autres de droite a
gauche.
J.aeijlosu 2ceeprst S.accefinno 4.abeilrtu
5.eimprs 6.amoru 7.deeenrsst
S.aaceinrtt %eejrt
89Associez le nom des personnages principaux et certains aspects
de leur personnalité.
a.
1. Etienne Lantier —b,
2. Bonnemort
3. Toussaint Maheu &
4. Chaval q
5. La Maheude e.
6. Zacharie Maheu
s
Catherine Maheu
8. Jeanlin Maheu
ae
bonne, prudente, attend un monde
meilleur
consciencieux, modéré, généralement
raisonnable
instable, ambitieux
jeune, rusé, violent
naif, timide, hésite 4 montrer ses
sentiments
travailleur, violent, malade
un peu paresseux, pas vraiment motivé
par le mouvement ouvrier
trés courageuse, longtemps fidéle, lucide
Bi choisissez certains de ces personnages et dites quels senti-
ments ils éprouvent les uns pour les autres et si ces sentiments
sont contradictoires.
90pans ta derniére phrase du roman, on peut lire « comme une
armée en marche vers Uavenir ». Cette phrase porte-t-elle un
message optimiste ou pessimiste ? Justifiez votre réponse.
"1CORRIGES
CHAPITRE 4
Bii.g-2d-3i-4.f-5.d-
6.j-7.b-8.a-9.h-10.e.
B11. Etienne est brun, mince, for,
sympathique, lent, maladroit, inca-
pable, paresseux.
2. Le buffet est vide.
3. La route est plate.
4. Le paysage est triste.
6. Catherine est rousse, pale,
maigre.
6. La galerie est étroite, basse, hu-
mide et dangereuse.
T. Le couloir est 6troit et sombre.
8. Chaval est furieux, grand et
maigre.
9. La berline est lourde.
40, La Compagnie est riche.
courber, tousser, entasser, meu-
bler, effrayer, boiser, mépriser, men-
tir, effondrer, gagner, suer, soutenir,
creuser, révolter.
@i.a-2b-3a-4b-5.a
-6.a,
1. On se demande comment tu
eS arrivé ici. 2, On se demande si
tu as un amoureux. 3. On se de-
Mande pourquoi tu as menti. 4. On
Se demande ce que c'est que ce
travail. 5. On se demande si tu as
lune chambre pour lui. 6. On se de-
Mande qui est ce jeune homme. 7.
‘On se demande d'oi il vient. 8. On
se demande ce qu'il vient faire ici.
B 1. Le surnom du pére de Tous-
it Maheu est Bonnemort. Il a
chappé trois fois a la mort.
2. Les galeries de la mine sont
troites, basses, humides,
lores, dangereuses,
lent, froides puis chaudes.
, Etienne Lantier a 66 renvoyé de
on précédent poste parce qu'll avait
trop bu et qu'll avait frappé son chef.
4. Etienne Lantier hésite a prendre
le poste de mineur parce qu'il a peur
deveniir une béte qu'on aveugle,
on écrase. Mais il accepte pour
Bire avec Catherine.
5. Comme Etienne Lantier, Rasse-
neur a été renvoyé de son poste
(Rasseneur, a la suite d'une gréve).
CHAPITRE 2
Bi Des enfants Maheu. L’picier
Maigrat. Une riche famille, les Gré-
goire et leur fille Cécile. Un cousin
des Grégoire, Monsieur Deneulin.
Une voisine, la Pierronne. Madame
Hennebeau, la femme du directeur
de la Compagnie.
Bi.c-2f-3e-4h-5.g-
6j-7.d-8i-9.a-10.b.
Les membres de la famille
Maheu, sauf les bébés, travaillent.
Les Maheu ont sept enfants. Les
Maheu vivent dans la misére. Les
enfants Maheu sont pales. Les en-
fants Maheu sont mal habillés. Les
Maheu doivent demander un crédit
pour acheter de la nourriture,
Les Grégoire ne travaillent pas. Les
Grégoire possédent des actions de
la mine. Les Grégoire sont riches.
Les Grégoire ont une fille unique.
Cécile respire la santé. Cécile est
une enfant bien nourrie.
Horizontalement ; acheter, cré-
dit, sou, vendre.
Verticalement : riche, franc, argent,
miser, pauvre.
Bi 1. Elle vient leur demander de
les aider.
2. Ils hésitent a la faire entrer,
3. II ne veut pas lui en préter.
4, Je n’ose pas le leur dire.
5. Il'se met a les suivre.
6. Il les laisse passer sans les re-
garder.
B11. Cest dire aux gens ce qui est
bien ou pas bien de faire.
2. ll explique que les ouvriers doivent
étre plus raisonnables, aller moins
souvent au café, faire des écono-
mies, avoir moins d’enfants,
3. On les accuse de prostitution avec
lépicier en échange de nourriture.
4. Etienne est désespéré a lidée
93
que les enfants qui naitront dans
ce milieu ouvrier, fait de violence,
vivront dans la méme misére que
leurs parents.
5, llest égoiste, il préte si c'est dans
son intérét.
CHAPITRE 3
Laanarchiste Souvarine symbolise
les changements radicaux a venir
dans la vie des mineurs. Pluchan,
syndicaliste, pousse Etienne a oréer
une section de Iintemationale. La
veuve Désir, propriétaire du café Le
Bon Joyeux, oli se retrouvent les ha-
bitants. Plerton, un mineur de Mont-
‘Sou, favorable a la gréve. Chicot, mi-
neur, victime de l'accident de la mine.
@1.F-2.V.-3.V.-4.F-5.V-
6.F-7.V-8.V-9.V-10.V.
.¢,h-2.a,d,f,kK-3.b,e,g,).
GI Petit petit, Etienne sthabitue
€u travail dans la mine. Il se sent
bien avec ses collégues, il discute
beaucoup avec eux de la situa-
tion tragique des travailleurs qui
devraient sunir pour lutter contre
les patrons: une solution est de
se mettre en gréve. Ensemble, ils
créent une section de I'Intematio-
nal, Etienne est pour éducation
des ouvriers qui doivent apprendre
@ lire pour ne pas rester esclaves.
Un jour, c'est /a révolte, mais mal-
heureusement, il y a un accident,
le toit de la galerie s‘effondre sur
des mineurs @ bout de forces. Les
autres se précipitent pour venir en
aide mais Chicot est mort et Jeanlin
Maheu a les jambes cassées.
/HAPITRE 4
Mi.c-2b-3.c-4.b-5a
~-6a-7.b.
B Les mineurs : découragé, fou.
Le directeur : surpris, nerveux,
silencieux.
Etienne : funieux, triste, désespéré,
inquiet, troublé.CORRIGES
B1h-24-3.d-4.9-5 b-
6.a-7.c-8e.
1, Si le directeur n’entend pas
les demandes des mineurs, ceux-ci
entreront dans I'Internationale des
travailleurs qui les soutiendra.
2. Il rappelle que la Compagnie
dépense beaucoup d'argent pour
les mineurs : leur logement, le
charbon, les médicaments, les
etraites... ll a peur de la concur-
rence d'autres compagnies.
3. La Maheude accuse sa fille
davoir abandonné sa famille.
4, Les gendarmes sont arrivés.
5. Il dit que les ouvriers vont
devenirmarxistes, quills vontdevenir
les maitres, qu’ils vivront dans une
société juste, libre et heureuse.
CHAPITRE 5
1.V-2.V-3.F (ilest d'abord
gentil puis violent avec elle). 4. F
{ils sont accueillis avec des cris de
haine), 5. F (il comprend le déses-
poir des mineurs). 6. V-7.V-8.F
{ilglisse du toit ob il était monté pour
&chapper A la foule).
Big.f,a,c,e,b,h,g.
Etres humains : serrer le cou,
Sauvages, sang, massacrer, ive,
insultes, hurler, haine, fureur, foule
déchainée, emmener de force, cris.
Accessoiresidécor : pierre, mar-
teau, inondé, hache, dégats, cables
coupés, baton, barre de fer.
Substantif : gentillesse, dou-
Ceur, habitude, bruit, force, terreur,
silence.
Adjectif (masculinfféminin) ; gen-
filgentille, doux/douce, habituel/
habituelle, bruyantbruyante, fort!
forte, terrible/terrible, _silencieux/
silencieuse.
Adverbe : gentiment, doucement,
habituellement, bruyamment, for-
tement, terriblement, silencieuse-
ment,
1. Au moment de la gréve,
M. Deneulin est déja en grosse dift-
Culté financiére : il a moins a perdre
que M, Hennebeau.
2. Au travail : Chaval accepte un
poste de surveillant puis il se joint
aux grévistes. Avec Catherine : il lui
vient en aide avec douceur puis il la
rejette brutalement. Avec Etienne : i
accepte de tout casser dans la mine
avec le marteau donné par Etienne
puis, il veut se battre avec lui.
Avec les grévistes : il convainc les
mineurs de Jean-Bart de faire
gréve, puis il appelle les gen-
darmes.
3. La colére, la haine quils éprou-
vent contre les patrons et l'alcool
quils boivent.
4. ll a peur que les manifestants
détruisent son magasin,
§. Oui, des femmes font partie
des manifestants (en octobre
1789, elles sont allées 4 Versailles
réclamer du pain au roi), elles sont
violentes, on voit des haches, on
entend la Marseillaise, on veut
massacrer tous les bourgeois. En
1789, on voulait massacrer les aris-
tocrates,
CHAPITRE 6
B1.b-2.d-3.9-4.f-5.c-
6.e-7.a-8.h-9.i-10,j
Etienne : 1,3, 4, 5.
La Maheude : 2, 6, 7.
i cceur - dos - bras - poing —
visage - nez— cou — corps — genou —
épaule - sang.
11. les mineurs.
2. les mineurs belges.
3. la foule, Maheu.
4. les soldats.
5. le capitaine,
6. soixante soldats,
7. la foule.
8. les soldats,
4. Si les mineurs gagnaient bien
9
leur vie, ils ne mourraient pas de faim.
2. Si les mineurs ne faisaient pas
gréve, on ne ferait pas venir des
travailleurs belges.
3, Si Catherine ne vivait pas chez
Chaval, elle viendrait habiter avec
Etienne.
4. Sila Compagnie c&dait, les gré
vistes ne manifesteraient pas dans
lane.
§. Si les travailleurs savaient lire
ils seraient plus forts que leurs pa
trons.
CHAPITRE 7
1.b-2.c-3.b,c-4.a-5.c-
6.b-7.a,c-8.a,b.
Son : sonner, hurler, craquer,
grogner, applauir
Mouvement : lancer, s'effondrer,
flotter, se sauver, secouer, reculer,
S‘enfuir, frapper, arracher, s'accro:
cher, s'écarter, emporter.
Son et mouvement : scier, éclater,
exploser
Bt silencieux- h bruyant.
2 lache — e courageux.
3 épuisé - c reposé.
4 fragile - b solide.
5 honteux — d fier.
6 affolés — g calme.
7 pale - f coloré,
8 muet — i bavard.
9 malin a stupide.
B14. coups de fusil.
2. tout 4 coup.
3. boire un coup.
4. a coups de pied.
5. du coup.
6. frapper des coups.
7. dest un coup terrible.
1.0.
2. Oui.
3. Non.
4. Oui.
5. Non.
6. Oui.
7.Non.
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