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A53 Souley Wade JAS09

Les inondations urbaines constituent une préoccupation majeure au Sénégal, en particulier dans la région de Dakar. L'analyse de photographies aériennes et d'images satellitaires a permis de cartographier les zones inondées autour de Dakar, qui correspondent à des zones de forte croissance urbaine, augmentant la vulnérabilité aux inondations.

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A53 Souley Wade JAS09

Les inondations urbaines constituent une préoccupation majeure au Sénégal, en particulier dans la région de Dakar. L'analyse de photographies aériennes et d'images satellitaires a permis de cartographier les zones inondées autour de Dakar, qui correspondent à des zones de forte croissance urbaine, augmentant la vulnérabilité aux inondations.

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Télédétection des catastrophes d inondation urbaine :

le cas de la région de Dakar (Sénégal)


S. Wade1, S. Faye2, M. Dieng2, M. Kaba2, N.R. Kane2,
1
Institut des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences et Techniques Université Cheikh Anta Diop de Dakar
BP 5396 Dakar-Fann, Sénégal, Courriel. : [email protected]
2
Département de Géologie Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
BP 5005 Dakar, Sénégal, Courriel. : [email protected]

Résumé Les inondations urbaines constituent une préoccu- Journée internationale pour la réduction des catastrophes,
pation majeure au Sénégal. Elles affectent d une manière ré- Salvano Briceno, directeur du Secrétariat de la Stratégie in-
currente la ville de Saint Louis, au Nord du Sénégal, en liaison ternationale pour la réduction des catastrophes (UN/ISDR),
avec les crues du fleuve, mais aussi avec les eaux de pluie sta- a indiqué que près de 230 000 personnes sont mortes au
gnantes. Dans la région de Dakar, les inondations ont ponctué cours du premier semestre de 2008, suite aux conséquences
les saisons de pluies de ces dernières années. En particulier, les
des catastrophes naturelles. Au total 130 millions de per-
événements pluvieux de 2005 ont provoqué des inondations
catastrophiques qui ont affecté 16 communes sur les 26 que sonnes ont été touchées par les catastrophes naturelles qui
comptent la banlieue de Dakar, entraînant la destruction de ont fait en même temps des dégâts matériels estimés à 35
nombreuses maisons, le déclenchement d une épidémie de cho- milliards de dollars américains, a ajouté M.Briceno.
léra et le quasi-isolement de la capitale du reste du pays. Le L'UN/ISDR indique que plusieurs événements majeurs ont
traitement numérique et l analyse de photographies aériennes été la cause principale de cette situation tragique, parmi les-
et d images satellitaires SPOT a permis d établir une carto- quels le cyclone Nargis au Myanmar, qui a frappé le 10 mai
graphie de l occupation du sol de la région sur une période le Sud du pays, faisant plus de 22 000 morts et 41 000 dis-
couvrant une quarantaine d années (1966-2006). Cette appro- parus ; le tremblement de terre dans la région du Sichuan,
che a également permis cartographier les zones inondées et de
en Chine, d'une magnitude de 8,0 sur l'échelle ouverte de
découvrir qu elles correspondent à des zones de forte crois-
sance urbaine autour des mares et des marécages. La Richter, qui a fait au total près de 90 000 morts et disparus ;
vulnérabilité a l inondation est donc bien en relation avec les violents ouragans dans les Caraïbes, ainsi que les fortes
l installation des populations sur des sites réputées non aedifi- inondations en Inde.
candi. Des catastrophes naturelles, de plus en plus nombreuses et
Mots clefs occupation du sol, inondation urbaine, Dakar, de plus en plus fréquentes, affectent la plupart des pays
images SPOT d Afrique Parmi elles, les sécheresses et les inondations ont
des conséquences graves sur la sécurité alimentaire et hy-
I. INTRODUCTION drique qui ont énormément coûté humainement et économi-
quement. Le continent africain a été notamment frappé en
La notion de catastrophe est étroitement liée à celle de ris- 2007 par des inondations qui ont fait en Janvier 2 millions
que majeur qui est définie comme un événement dangereux de victimes au Centre et à l Est et, en Juillet et Août de la
appelé « aléa », d origine naturelle (séismes et éruptions même année, 2,6 millions de victimes dans une vaste région
volcaniques, tsunamis, inondations, glissements de terrain, allant d Ouest en Est [1]. Le Sénégal subit, au rythme du
sécheresses, péril acridien, foudre, feux de forêt ou de changement climatique et du développement économique
brousse, érosion côtière, etc.) ou technologique (accidents difficile à contrôler, une panoplie de risques majeurs, sour-
industriels, de transport aérien, maritime, ferroviaire, de ces de vulnérabilité pour les populations, les enjeux envi-
transports de matières dangereuses, etc.), et dont les effets ronnementaux et économiques (PAPNGRC/DPC, 2008).
prévisibles peuvent occasionner de nombreuses victimes, Au premier rang des risques, les inondations affectent prati-
d importants dégâts matériels et un impact négatif sur quement toutes les régions du pays. Elles sont d origine na-
l environnement. Un risque naturel est donc la rencontre turelle ou anthropique, liées au réchauffement de la planète
entre un aléa d'origine naturelle et des enjeux humains, éco- (dérèglement et variabilité du climat, élévation du niveau de
nomiques ou environnementaux. la mer), aux fortes précipitations, au débordement des cours
Les catastrophes naturelles augmentent régulièrement en d eau ou des eaux marines, à l urbanisation anarchique, aux
intensité et en fréquence, avec des effets dévastateurs sur le défaillances en matière d aménagement, à la déforestation,
plan humain et sur celui du développement. En attestent, etc. Leurs impacts sont d ordre environnemental (érosion
ces dernières années, les tsunamis et séismes en Asie du hydrique, ravinement salinisation et pertes de sols arables),
Sud-Est, le cyclone Katrina aux Etats-Unis et les inonda- socioéconomiques et sanitaires, socio-culturels (déplace-
tions en Afrique. Les principales causes identifiées sont le ments de populations, destruction de maisons, de sites et
changement climatique, la démographie galopante, vestiges historiques, etc.). Les dégâts dus aux inondations
l urbanisation non planifiée, la dégradation de portent aussi sur les infrastructures, les équipements publics
l Environnement. En moyenne par an, de 2000 à 2005, près et l économie nationale. Tous ces impacts et sources de pré-
de 300 millions de personnes ont été affectées par les catas- carités constituent des obstacles à l atteinte des objectifs du
trophes naturelles et près de 78 000 y ont trouvé la mort millénaire pour le développement (OMD). Pour réduire les
(Scheuren et al., 2007). L'année 2008 a été particulièrement risques de catastrophes et donc réduire la vulnérabilité hu-
marquée par des catastrophes naturelles de plus en plus fré- maine et renforcer ses capacités de résistance, il faut établir
quentes dans le monde. Prenant la parole le 8 octobre, à la et mettre en uvre des stratégies de gestion dont la perti-
Journées d Animation Scientifique (JAS09) de l AUF Alger Novembre 2009

nence et l efficacité dépendent, dans une large mesure, des pulation du Sénégal issues du RGPH 2002/DPS). Elle
connaissances établies. C est dans le cadre de cette quête de concentre aussi 80% des industries et 75% des activités
connaissances que se situe le projet CRDI "Maîtrise des économiques et administratives. La forte pression démogra-
eaux pluviales et des rejets unitaires dans les espaces urba- phique à Dakar pose de multiples problèmes dans les do-
nisées de la région de Dakar, Sénégal" dont quelques résul- maines de l habitat, de la santé, du transport et de
tats du volet Télédétection sont ici présentés. Les princi- l assainissement. Dakar connaît, en effet, depuis quelques
paux objectifs visés sont : (i) l identification et la cartogra- années des problèmes de drainage des eaux pluviales, de
phie des zones inondables ; (ii) la compréhension de collecte et de traitement des déchets : seul 35% de la popu-
l origine et des causes des inondations ; (iii) l élaboration lation est branché au réseau collectif contre 60% en système
d un SIG dédié à la prévention, au suivi et à la gestion des individuel alors que 5% ne disposent d aucun système
impacts environnementaux ; (iv) la contribution à la forma- d assainissement. La moyenne pluviométrique annuelle y
tion et au développement des capacités de recherche et est de 500-600 mm.
d applications en Télédétection et SIG et (v) la sensibilisa- La région de Dakar est localisée dans la zone dite des
tion des décideurs sur l importance de la mise en uvre des Niayes, longue de 180 km, large de 5 à 30 km et constituée
outils Télédétection et SIG dans la gestion des catastrophes. d une succession de grandes dunes de sable longitudinales,
orientées NE-SW, de 15-25 m d altitude. Entre les dunes
II. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE s intercalent des dépressions humides, tracés d anciens ré-
seaux hydrographiques ou bas-fonds inondés par les émer-
II.1. Zone d étude gences de la nappe phréatique en saison des pluies.
L occupation anarchique de l espace en général et
La région de Dakar est située dans la presqu île du Cap l urbanisation de zones non aedificandi en particulier ont eu
Vert, entre 17°10 et 17°32 de longitude Ouest et 14°53 et pour conséquences :la rupture de la continuité hydrographi-
14°35 de Latitude Nord. Elle est limitée à l Est par la région que entre les cuvettes d une part et l inondation récurrente
de Thiés et par l océan Atlantique dans ses parties Nord, de certaines zones d habitat spontané, d autre part.
Ouest et Sud (fig. 1).
II.2. Problématique des inondations urbaines

Les catastrophes d inondations hivernales récurrentes sur-


venues ces dernières années dans la région de Dakar (1989,
1995, 1996, 1998, 2000, 2003 et 2005) sont dues à une
combinaison de facteurs naturels et anthropiques : (1) la
remise en eau de bas fonds qui s étaient asséchés pendant
les années de pluviométrie déficitaire ; (2) l installation de
quartiers spontanés dans les bas fonds (3) le retour, suite à
la période déficitaire des années 1970, à une pluviométrie
normale, caractérisée par de fortes averses ; (4) la remontée
de la nappe phréatique, induite par la recharge et la diminu-
tion des débits extraits pour l approvisionnement en eau po-
table ; (5) la nature des sols et le défaut de planification des
infrastructures d urbanisation et d assainissement, face à la
pression démographique.
Fig. 1 Localisation de la zone d étude
Les inondations liées aux évènements pluvieux de
l hivernage 2005 ont affecté une bonne partie de la banlieue
Elle occupe 0,3 % de la superficie du pays, abrite près de dakaroise, entraînant, dans 16 Communes d arrondissement
22% de la population totale et est la région la plus densé- sur les 21 que compte le Département de Pikine-
ment peuplée avec environ 4000 habitants au Km2 Guédiawaye, la destruction des infrastructures, le déclen-
(Source : Projections de la Population du Sénégal issues du chement d une épidémie de choléra et le quasi-isolement de
RGPH 2002/DPS. Elle concentre aussi 80% des industries Dakar du reste du pays. Des camps de sinistrés, regroupant
et 75% des activités économiques et administratives. La au total 2723 familles, furent installés dans des écoles et des
forte pression démographique à Dakar pose de nombreux casernes militaires. Le plan ORSEC fut déclenché au plan
problèmes dans les domaines de l habitat, de la santé, du national et la Charte Internationale « Espace-Catastrophe »
transport et de l assainissement. Dakar connaît aussi en ef- fut activée par la Protection Civile Française. Deux mesures
fet des problèmes de drainage des eaux pluviales, de col- institutionnelles furent prises par l Etat du Sénégal : (1)
lecte et de traitement des déchets : seul 35% de la popula- l adoption du Plan dit «Diakhaye» pour la création de nou-
tion est branché au réseau collectif contre 60 % au système veaux pôles d habitats et (2) la création de l Agence Natio-
individuel alors que 5% ne disposent d aucun système nale de Lutte contre les Inondations et les Bidonvilles. Face
d assainissement 14°35 de latitude Nord. Elle est limitée à à ces mesures institutionnelles, on a noté une recrudescence
l Est par la région de Thiès et par l océan Atlantique dans des inondations urbaines qui ont affecté toute la banlieue
ses parties Nord, Ouest et Sud (fig. 1). Elle occupe 0,3% de dakaroise durant les évènements pluvieux de l hivernage
la superficie du pays, abrite près de 22% de la population 2008.
totale et est la région la plus densément peuplée avec envi-
ron 4000 habitants au Km2 (Source : Projections de la Po-
Journées d Animation Scientifique (JAS09) de l AUF Alger Novembre 2009

III. MATERIELS ET METHODE

III.1. Base de données

Une base de données-images multi-temporelles a été mise


en place pour réaliser l analyse multi-date de l évolution de a b
l occupation du sol dans la région de Dakar (tableau 1). Elle
comprend des photographies aériennes de 1966 et 1978,
ainsi que des images SPOT de 1986, 1995, 2005 et 2006.
Les images de 2005 ont été prises en pleine inondation,
alors que les autres, prises hors inondation, servent de réfé-
rence. D autres données vecteur (cartes topographiques au
2000e, 5000e et 50 000e) et Raster (Photos, images) ont
complété la base qui a servi à la réactualisation des travaux d
c
antérieurs sur la dynamique urbaine dans la région de Da-
kar. Fig.2. Extraits images SPOT-5. 2a : image multispectrale 10 m
Tableau 1 Base de données-images
couleur du 07/09/2005, acquise en pleine saison des pluies, pen-
Données- Date Satellite/ Résol. Coordon- dant l inondation de 2005. Noter la forte couverture nuageuse. 2b :
images Capteur spatiale nées image multispectrale 10 m couleur du 23/10/2006, acquise en sai-
(m) son des pluies, mais en l absence d inondation, hormis les reliques
Photoaérienne 1966 de l année précédente. 2c : image panchromatique 2,5 m noir-et-
Photoaérienne 1978
blanc du 23/10/2006, acquise à la même date que la précédente,
Multispectrale 1986 SPOT-4/ 20 K/J
mais à une meilleure résolution spatiale. 2d : image SPOT couleur
couleur HRV 020/320
Multispectrale 1995 SPOT-4/ 20 K/J du 07/09/2005 à résolution de 10 m rehaussée à 2,5 m par fusion
couleur HRV 020/320 avec l image panchromatique. Les zones inondées dans la com-
Multispectrale 07/09/ SPOT-5/ 10 K/J mune de Yeumbeul sont bien mises en évidence.
couleur 2005 HRV 020/320
Multispectrale 23/10/ SPOT-5/ 10 K/J IV. RESULTATS
couleur 2006 HRV 020/320
Panchro 23/10/ SPOT-5/ 2,5 K/J
Noir &Blanc 2006 HRV 020/320 IV.1. Dynamique de l occupation du sol

Le traitement numérique de la série diachronique de don- Les cartes d occupation du sol ont été dressées pour les an-
nées satellitaires a permis d élaborer des cartes nées 1966, 1978, 1986, 1995 et 2008, soit environ tous les
d occupation du sol qui mettent en évidence les change- 10 ans, sur une période de 40 ans. L enseignement majeur
ments survenus, avec un intérêt particulier pour les surfaces tiré de ces cartes est que la croissance urbaine s est faite en
en eau libre et les zones inondables. particulier autour des mares et marécages, colonisant ainsi
d année en année un espace réputé non aedificandi (fig. 3).
III.2. Méthodologie

La base de données images a été exploitée pour réaliser une


analyse multi-date de l évolution de l occupation du sol sur
une longue période de 40 ans. Auparavant les images ont
subi un certain nombre de pré-traitements et de traitements,
notamment des corrections géométriques et radiométriques,
des recalages image-image, et des classiffications multis-
pectrales. Ainsi, l image panchromatique 2,5 m noir-et-
blanc du 23/10/2006 a été corrigé géométriquement grâce à
des points de contrôle au sol (amers), choisis pour permettre
le rattachement au nouveau Réseau de Référence au Séné-
gal (RRS04). Ce système tridimensionnel et géocentrique,
correspond à la réalisation locale du système mondial
ITRF2000, lui-même très proche du système mondial
WGS84. L image SPOT panchromatique a servi, par tech-
nique de fusion d images, à porter à 2,5 m la résolution spa-
tiale des images multispectrales couleur 10 mètres. Les
images multispectrales couleur à résolution spatiale rehaus-
sée permettent, en contexte de bâti urbain dense, de réaliser
une analyse fine de l occupation du sol et de cartographier Fig. 3 Cartes d occupation du sol en 1966 (haut) et 2006
les zones inondées (fig. 2), en corrélation avec la dynami- (bas). Noter la forte croissance urbaine autour des mares et maré-
que urbaine. cages de 1966 à 2006
Journées d Animation Scientifique (JAS09) de l AUF Alger Novembre 2009

IV.2. Cartographie des inondations passant de 45 000 à 2 583 000 habitants (fig. 5a). L analyse
des statistiques de précipitations annuelles de 1919 à 2006
Les cartes des zones inondées en 1995 et 2005 (fig. 4a et met en évidence la période de sécheresse 1970-1988, enca-
4b) ont été déduites des cartes d occupation du sol. La su- drée par la période de forte pluviométrie d avant 1970 et
perposition de ces dernières montre les zones inondées une celle de moyenne pluviométrie d après 1988 (fig. 5c). Le
année ou l autre, ainsi que celles inondées les deux années pic de précipitations de l année 2005 est également bien vi-
(fig. 4c). Ces dernières s avèrent être les plus vulnérables. sible. Dans le détail, l année 2005 est caractérisée par une
forte concentration des précipitations sur une très courte pé-
a riode. En effet, sur un total de 590 mm de pluies, 270 mm,
soit 46% sont tombées en 7 jours en mi-août et 360 mm en
14 jours, soit 61% en fin août et début septembre (fig. 5d-f).

b
bb

précipitation station de Dakar-Yoff normale1961-1990

1000
900
c 1995
1998
2000
800 2005
pluviométrie(m m)

2005
1989
700 2003

600
500
400
300
200
100
0
1919
1923
1927
1931
1935
1939
1943
1947
1951
1955
1959
1963
1967
1971
1975
1979
1983
1987
1991
1995
1999
2003
c années

Précipitation journalières (Juillet 2005)

60

50

40
d
pluviométrie(mm)

30

20

10

0
11

13

15

17

19

21

23

25

27

29

31
1

années

précipitations journaliéres ( Aout 2005)

100

90

80

70
e
pluviométrie(mm)

Fig. 4 Cartes des inondations de 1995 (a), 2005 (b). Analyse 60

50

de vulnérabilité à l inondation (c). 40

30

20

10
V. DISCUSSIONS 0
11

13

15

17

19

21

23

25

27

29

31
1

jours
Précipitations journalières (Septembre 2005)
L évolution de l occupation du sol à Dakar rend compte de
70

la dynamique urbaine. Elle a été analysée en rapport avec, 60

d aune part, l extension des zones inondées en 1995 et en 50


f
pluviométrie(mm)

2005 et, d autre part, avec les statistiques de l évolution 40

démographique, des précipitations annuelles et des précipi- 30

20

tations jounalières de 2005, mesurées à la station de Dakar- 10

Yoff (fig. 5). L exode massif des populations rurales vers 0


11

13

15

17

19

21

23

25

27

29

31
1

les grandes villes lors des années de déficit pluviométrique, anneés

conjugué avec le fort taux de natalité, explique la croissance Fig. 5 - Evolution de la population de Dakar de 1904 à 2004 (a),
exponentielle de la population de Dakar, de 1904 à 2004, du bâti de 1966 à 2008 (b), des précipitations annuelles (c) et jour-
nalières en juillet (d), août (e) et septembre 2005 (f).
Journées d Animation Scientifique (JAS09) de l AUF Alger Novembre 2009

VI. CONCLUSION [7] Sandholt I., Bjarne F. (2000) - Flood monitoring in the
Senegal river valley: first results based on SAR PRI data.
Le traitement et l analyse des données SPOT démontrent ERS ENVISAT Symposium Looking down the Earth in
bien le potentiel réel de l imagerie optique très haute résolu- the New Millenium. Gothenbhurg, Sweden 16 20 October
tion (THR) dans le suivi de l évolution des milieux urbains. 2000
Différentes classes d occupation du sol ont pu être distin-
guées : (i) végétation naturelle, (ii) surface en eau libre, (iii) [8] Yésou H. et Chastenet P. (2000) - Contribution des
zones artificielles, (iv) zones de cultures et (v) zones nues. données d'observation de la Terre à la gestion des crues len-
Les espaces inondées ont pu être cartographiées et le degré tes, Rapport Final WP3, Programme Eau et Feu, ESA, 35.
de vulnérabilité à l inondation des différentes communes
évalué. Ceci démontre l intérêt de l application de la tech- [9] Bocoum O., Fog B., Lô M., Nybord L., Rasmussen K.,
nologie spatiale pour la compréhension et la gestion des ca- Sandholt B., 2003. Remote sensing techniques for flood
tastrophes d inondation. Les études en cours s intéressent à monitoring in the Sene gal River Valley. Geographisk Tids-
l apport de l imagerie radar « tout temps » qui pourrait sup- skrift, Danish Journal of Geography, 103, 1, 71-81.
pléer l imagerie optique dont on sait que la qualité et la dis- [9] Yésou H., Meyer C., Clandillon S., De Fraipont P.,
ponibilité restent dépendantes des conditions météorologi- 2001. Apport des données simulées SPOT 5 pour la gestion
ques. Enfin, la phase ultime du projet s attellera à du risque d inondation. Bull. SFPT, 151-161.
l élaboration d un SIG dédié aux inondations, outil d aide à
la décision. [10] Flouzat G. Puech C. Dartus D. (2003) - Les observa-
tions par satellite pour l analyse et le suivi du fonctionne-
Remerciements Les auteurs remercient vivement la coo- ment des hydro-systemes, Bulletin de la SFPT, n°172
pération canadienne CRDI et l Université du Québec à (2003-4), pp. 3-10.
Montréal (UQAM) pour la subvention de recherche accor- [11] Henry J. B. et al., 2003. Vers une intégration des tech-
dée dans le cadre du projet « Gestion locale de l eau à niques spatiales pour la gestion des inondations. In Bull.
l aide de systèmes d information géographiques (SIG) dans SFPT, n°172 Hydrosystèmes et télédétection à haute résolu-
les pays francophones d Afrique de l Ouest et du Nord ». tion, p. 99-106.

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ques majeurs au Sénégal et orientations stratégiques pour la risques d'inondation en milieu urbain: cas de la ville de
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ing down the Earth in the New Millenium. Gothenbhurg, tion, vol. 8, no 3, 2008.
Sweden 16 20 October 2000.
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