Contribution À L'étude Climatique Tiaret PDF
Contribution À L'étude Climatique Tiaret PDF
MEMOIRE
Présenté par
NOUAR Belgacem
En vue de l’obtention du
Diplôme de Magister
Thème
Contribution à l’étude de la diversité floristique et biogéographique
des matorrals selon un gradient altitudinal des monts de TIARET
(ALGERIE).
Soutenue le : ........................... Devant le jury composé de :
MEMOIRE
Présenté par
NOUAR Belgacem
En vue de l’obtention du
Diplôme de Magister
Thème
Contribution à l’étude de la diversité floristique et biogéographique
des matorrals selon un gradient altitudinal des monts de TIARET
(ALGERIE).
Soutenue le : ........................... Devant le jury composé de :
Au terme de ce travail, il m’est très agréable d’exprimer mes remerciements à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.
Mes très vifs remerciements vont aussi Monsieur MESLI Lotfi; Professeur à la
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, des Sciences de la Terre et de
l’Univers, de l’Université ABOU BAKR Belkaid de Tlemcen ; d’avoir accepté de me
faire l’honneur de présider ce jury.
Belkacem...
Liste des figures
Fig. 01 : Exemple de coupe de la végétation sur le revers septentrional des monts Babors....... 06
Fig. 02 : Dynamique de végétation au Maghreb……………………………………………..... 09
Fig. 03 : Evolution des précipitations annuelles (1984-2014)………………………………..... 24
Fig. 04 : Moyennes des précipitations mensuelles des deux périodes (1919-1938) et (1984- 25
2014)…………………………………………………...............................................................
Fig. 05 : Variation saisonnière pendant l’ancienne période et la nouvelle période…………..... 26
Fig. 06 : variation des moyennes mensuelles des températures des deux périodes……….... 27
Fig. 07 : Indice d’aridité de De Martonne.................................................................................. 31
Fig. 08: Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen. (ancienne période et 33
nouvelle période)…………………………………………………………………………….....
Fig. 09: Climagramme pluviothermique d’Emberger (Q2)…………………………………... 35
Fig. 10 : Triangle textural de la Station 01…………………………………………………….. 41
Fig. 11 : Triangle textural de la Station 02…………………………………………………….. 41
Fig. 12 : Triangle textural de la Station 03…………………………………………………….. 42
Fig. 13 : Triangle textural de la Station 04…………………………………………………….. 42
Fig. 14 : Triangle textural de la Station 05…………………………………………………….. 43
Fig. 15 : Nombre des habitants par communes………………………………………………... 54
Fig. 16 : Nombre de tête de bovin par communes (2004 et 2014)…………………………….. 56
Fig. 17: Nombre de tête d’ovin par communes (2004 et 2014)………………………………... 56
Fig. 18 : Nombre de tête de caprin par communes (2004 et 2014)…………………………..... 57
Fig. 19: Fréquence des incendies durant les 10 dernières années……………………………... 60
Fig. 20 : Pourcentages des superficies brulées durant les 10 dernières années……………….. 61
Fig. 21: La composition systématique de la zone d’étude........................................................... 79
Fig. 22: Composition de la flore par famille............................................................................... 81
Fig. 23 : Composition de la flore par famille de la zone d’étude................................................ 82
Fig. 24: Composition de la flore par famille de la station -01-Tagdempt................................... 83
Fig. 25 : Composition de la flore par famille de la station -02-Morj El Nakhas......................... 83
Fig. 26 : Composition de la flore par famille de la station -03-Saffalou-Guetna........................ 84
Fig. 27 : Composition de la flore par famille de la station -04-Djebel Nsara............................. 84
Fig. 28 : Composition de la flore par famille de la station -05-Guezoul-Chouchaoua............... 85
Fig. 29 : Classification des types biologique de Raunkiaer....................................................... 90
Fig. 30-a : Pourcentages des différents types biologiques (Les stations d’études)..................... 93
Fig. 30-b : Représentation des différents types biologiques (La zone d’étude)......................... 94
Fig. 31: Pourcentages des types morphologiques de la zone d’étude......................................... 95
Fig. 32 : Types biogéographiques des espèces inventoriées dans la zone d’étude..................... 98
Fig. 33 : Taux de la rareté des espèces de la zone d’étude.......................................................... 99
Fig. 34 : Plan factoriel des espèces de la zone d’étude (Axe2-Axe1)......................................... 109
Fig. 35 : Plan factoriel des espèces de la zone d’étude (Axe3-Axe2)......................................... 110
Fig. 36 : Plan factoriel des espèces de la zone d’étude (Axe3-Axe1)......................................... 111
Liste des tableaux
Tableau 01 : Les stations météorologiques étudiées (Ancienne et nouvelle période)……… 22
Tableau 02 : Amplitude thermique et type du climat des deux périodes………………….. 28
Tableau 03 : Classification des étages bioclimatiques en fonction des précipitations........... 28
Tableau 04 : Etages de végétation et type de climat en fonction de T et m………………… 29
Tableau 05 : Indice d’aridité de De Martonne.................................................................... 30
Tableau 06 : l’indice xérothermique d’Emberger (ancienne et nouvelle périodes)………... 32
Tableau 07 : Quotients pluviothermiques d’Emberger et Stewart………………………… 34
Tableau 08 : Données climatiques de la région de Tiaret des deux périodes (1918-1938) et 36
(1984-2014)………………………………………………………………………………….
Tableau 09 : Coordonnées géographiques des prélèvements des échantillons des sols 39
par stations...............................................................................................................................
Tableau 10 : Echelle d’interprétation de carbonates……………………………………….. 44
Tableau 11: Classification des taux de MO (%)…………………………………………… 45
Tableau 12 : Résultats des analyses physico-chimiques du sol de la station 01…………… 46
Tableau 13 : Résultats des analyses physico-chimiques du sol de la station 02…………… 47
Tableau 14 : Résultats des analyses physico-chimiques du sol de la station 03……………. 48
Tableau 15 : Résultats des analyses physico-chimiques du sol de la station 04……………. 49
Tableau 16 : Résultats des analyses physico-chimiques du sol de la station 05…………… 50
Tableau 17 : Feux de forêts par zone brulée et par espèces (Zone d’étude) entre 2004-2014 62
Tableau 18 : Inventaire des familles en pourcentage de la zone d’étude.............................. 80
Tableau 19 : Répartition végétal par embranchement, familles, genres et espèces............... 86
Tableau 20 : Pourcentage des types biologiques (stations d’études/ zone d’étude)............ 91
Tableau 21 : Indice de perturbation des stations d’étudiées / zone d’étude.......................... 94
Tableau 22 : Codification du coefficient d’abondance-dominance..................................... 103
Tableau 23 : Valeurs propres et pourcentage d’inertie pour les trois premiers axes de 105
l’A.F.C..................................................................................................................................
Tableau 24 : Taxons à fortes contributions pour l’axe 2 de l’A.F.C..................................... 105
Tableau 25 : Taxons à fortes contributions pour l’axe 2 de l’A.F.C..................................... 106
Tableau 26 : Taxons à fortes contributions pour l’axe 2 de l’A.F.C...................................... 107
Liste des cartes
Carte. 01 : Situation des massifs forestiers dans la Wilaya de Tiaret……………………….. 11
Carte. 02: Situation géographique de la wilaya de Tiaret…………………………………… 13
Carte. 03 : Délimitation de la zone d’étude…………………………………………………. 15
Carte. 04 : Les régions naturelles de la wilaya de Tiaret……………………………………. 16
Carte. 05 : Carte lithologique de la wilaya de Tiaret………………………………………... 18
Carte. 06 : Réseau hydrologique de la région de Tiaret…………………………………….. 20
Carte. 07 : Localisations des stations d’étude (1/50 000)....................................................... 72
Liste des photos
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………... 01
1. Introduction…………………………………………………………………………………....... 04
2. Végétation Méditerranéenne…………………………………………………………………..... 04
3. Le cas de l’Afrique du Nord…………………………………………………………………..... 07
3.1.Principales modalités de déclenchement des processus de désertification…………….. 08
4. Le cas de l’Algérie…………………………………………………………………………...... 09
4.1.La région de Tiaret…………………………………………………………………….... 10
4.1.1. Massifs forestiers……………………………………………………………... 11
4.1.2. Parcours steppiques………………………………………………………...... 12
1. Localisation géographique…………………………………………………………………….... 13
2. Délimitation de la zone d’étude……………………………………………………………….... 13
3. Relief et géomorphologie……………………………………………………………………..... 16
4. Géologie……………………………………………………………………………………….... 17
5. La couverture pédologique……………………………………………………………………... 17
6. Hydrologie…………………………………………………………………………………….... 19
1. Introduction…………………………………………………………………………………....... 21
2. Méthodologie………………………………………………………………………………….... 22
2.1. Choix de la période et de la durée…………………………………………………….... 22
2.2. Choix des données et des stations météorologiques………………………………….... 22
3. Les facteurs climatiques………………………………………………………………………... 23
3.1. La pluviosité…………………………………………………………………………..... 23
3.1.1. Les régimes pluviométriques…………………………………………………... 23
a. Régimes annuels……………………………………………………………... 23
b. Régimes mensuels………………………………………………………….... 24
c. Régimes saisonniers………………………………………………………..... 25
3.2. Températures………………………………………………………………………….... 26
a. Les températures moyennes mensuelles…………………………………..... 26
b. Les températures moyennes des maxima du mois le plus chaud « M »......... 27
c. Les températures moyennes des minima du mois le plus froid « m »…....... 27
d. Indice de continentalité………………………………………………........... 27
4. Synthèse Bioclimatique……………………………………………………………………….... 28
4.1. Classification en fonction des précipitations………………………………………….... 28
4.2. Classification en fonction de « T » et « m »…………………………………………..... 29
4.3. Indice d’aridité de De Martonne……………………………………………………...... 29
4.4. Indice xérothermique d’Emberger……………………………………………………... 32
4.5. Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen……………………………... 32
4.6. Le quotient pluviothermique d’Emberger…………………………………………….... 33
5. Conclusion…………………………………………………………………………………….... 37
1. Introduction…………………………………………………………………………………….. 38
2. Prélèvements et analyses des échantillons…………………………………………………….... 38
2.1. Prélèvements………………………………………………………………………….... 38
2.2. Analyses et résultats…………………………………………………………………..... 39
2.2.1. Analyses physiques…………………………………………………………...... 39
Analyse granulométrique………………………………………………...... 39
L’humidité…………………………………………………………….... 43
La couleur………………………………………………………………...... 43
2.2.2. Analyses chimiques…………………………………………………………..... 44
Mesure de la conductivité électrique……………………………………..... 44
Dosage du calcaire total………………………………………………….... 44
Mesure du pH…………………………………………………………….... 45
Dosage du carbone organique……………………………………………... 45
3. Conclusion…………………………………………………………………………………….... 51
1. Introduction…………………………………………………………………………………...... 52
2. Les principaux stades de dégradation…………………………………………………………... 53
3. Evolution de la population…………………………………………………………………….... 54
4. Les causes de la dégradation………………………………………………………………….... 55
4.1. Les parcours et l’élevage………………………………………………………............. 55
4.2. Pâturage et surpâturage…………………………………………………………............ 57
4.3. Les incendies…………………………………………………………………............... 59
4.3.1. Bilan des incendies durant les 10 dernières années (2004- 2014)…................ 60
Au niveau de wilaya………………………………………………….......... 60
Au niveau de la zone d’étude………………………………………............ 63
4.3.2. Les moyens de lutte……………………………………………….................... 63
4.4. Le défrichement………………………………………………………………...... 63
4.5. L’érosion………………………………………………………………………..... 65
5. Conclusion…………………………………………………………………………………….... 67
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
1. Introduction…………………………………………………………………………………...... 68
2. Critères de choix de la zone d’étude…………………………………………………………..... 68
3. Zonage écologique…………………………………………………………………………….... 68
4. Échantillonnage et choix des stations…………………………………………………………... 69
4.1. Échantillonnage……………………………………………………………………….... 69
4.2. Physiographie des stations choisies…………………………………………………..... 70
5. Méthode de réalisation des relevés floristiques……………………………………………….... 74
6. Les caractères analytiques…………………………………………………………………….... 75
6.1. Abondance – Dominance……………………………………………………………..... 75
6.2. Sociabilité……………………………………………………………………………..... 76
6.3. Fréquence……………………………………………………………………………..... 76
1. Introduction…………………………………………………………………………………....... 77
2. Commentaire des relevés floristiques.......................................................................................... 77
3. Composition systématique…………………………………………………………………….... 79
4. Caractérisation biologique…………………………………………………………………….... 88
4.1. Classification biologique des plantes…………………………………………………... 88
4.2. Types Biologiques…………………………………………………………………….... 88
4.3. Indice de perturbation………………………………………………………………....... 94
5. Caractéristiques morphologiques……………………………………………………………...... 95
6. Caractérisation biogéographique……………………………………………………………...... 96
7. La rareté……………………………………………………………………………………….... 99
8. Conclusion…………………………………………………………………………………….... 100
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Introduction
générale
Introduction générale
Quézel (2000) écrit sur l’hétérogénéité des flores de cette région, qui au cours des
âges, se sont développées dans une des régions du monde où l’histoire géologique a été la plus
complexe. Les espaces ont subi un fléau important de dégradation croissante, occasionnée par
plusieurs phénomènes d’ordre climatiques, édaphiques et anthropique, ajouté à cela le
caractère xérophytique et pyrophytique de la végétation, qui ne cessent de façonner leur
physionomie et leur espace (Le Houerou, 1980), (Tatoni et Barbero, 1995).
L’Algérie du Nord est soumise à de fortes pressions exercées par l’homme et son
troupeau qui ont engendré une sévère dégradation des sols et de la couverture végétale
(Benabadji et Bouazza, 2000). Les facteurs anthropozoïques jouent un rôle actuel majeur
dans l’organisation des structures de végétation, en effet, un accroissement extrêmement
rapide des populations, surtout rurales, a déterminé une transformation radicale de l’utilisation
du milieu par l’homme et ses troupeaux. La déforestation, la dématorralisation, les coupes
anarchiques, les mises en cultures incontrôlées, le surpâturage excessif généralisé, ont
profondément perturbé les équilibres écologiques qui existaient encore il y a une vingtaine
d’années (Barbéro et al., 1990).
Plusieurs études dédiées à la végétation Ouest algérienne et les différents facteurs qui
la menacent ont été effectuées, on peut citer les travaux de : (Benabadji, 1991-1995) ;
(Bouazza, 1991-1995) ; (Hadjadj, 1995) ; (Hasnaoui, 1998) ; (Bemmoussat, 2004) ;
(Merzouk, 2010) ; (Ghezlaoui, 2011) ; (Meziane, 2012) ; (Merioua, 2014) et (Babali,
2014).
Les monts de Tiaret, objet de ce travail, constitue une sorte de pont entre le Tell et les
hautes plaines steppiques. Le choix de cette zone a été guidé par le manque des recherches sur
1
Introduction générale
cette zone d’une part et que cette zone est mal connue sur le plan phytoécologique. En effet, il
n’existe pratiquement pas d’étude floristique ou syntaxonomique, à l’exception des anciens
travaux qui datent de l’époque coloniale (Boudy, 1955) ou de rares observations plus récentes
(Dahmani, 1997), cet auteur n’a d’ailleurs réalisé que quelques relevés floristiques dans la
région. L’étude la plus récente est celle de (Miara, 2011) sur la végétation du massif de
Guezoul qui fait partie des monts de Tiaret.
Afin de répondre à ces questions une stratégie de recherche s’impose. Celle-ci sera
basée sur des relevés floristiques en utilisant la méthode de Braun-Blanquet, une analyse éco-
floristique et une analyse statistique.
Pour parvenir à notre objectif, il nous a été utile de réunir le maximum de données sur
la végétation existante. Deux approches analytiques et synthétiques ont été utilisées,
l’une basée sur des statistiques multi-variées et l’autre floristique et structurelle des
groupements végétaux présents.
2
Introduction générale
3
PARTIE I
Connaissance du milieu
d’étude
CHAPITRE I
Généralités sur la
végétation de la
méditerranée
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
1. Introduction
2. Végétation Méditerranéenne
Le bilan effectué récemment (Quézel et al., 1999 ; Barbero et al., 2001) aboutit à
une richesse en ligneux péri-méditerranéens égale à 247 taxons, soit deux fois plus
d’espèces par rapport aux estimations de (Latham et Rickleks , 1993) qui indiquent 124
espèces d’arbres au sein des forêts tempérées d’Europe et Méditerranée. (Quézel et Medail,
2003-b)
4
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
5
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
Fig. 01 : Exemple de coupe de la végétation sur le revers septentrional des monts Babors.
(modif par Quézel, 2000)
6
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
Quézel, (2000), souligne que « L’Afrique du Nord qui ne constitue qu’une partie du
monde méditerranéen (environ 15 %) ne possède pas, actuellement, de bilan précis
relatif au nombre des espèces végétales existantes de 5000 à 5300.
D’après (Quézel, 1978), pour le Maghreb dans les 148 familles présentes, seules
deux possèdent plus de 100 genres, il s’agit des Poacées et Astéracées, viennent ensuite les
Brassicacées et Apiacées avec 50 genres et enfin les Fabacées, Caryophyllacées,
Borraginacées et Liliacées avec seulement 20 genres.
7
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
8
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
4. Le cas de l’Algérie
La végétation a fait l’objet de plusieurs études, parmi lesquelles nous pouvons citer
celle de (Battandier et Trabut, 1888-1890), (Flahaut, 1906) qui commence les premiers
essais d’étude phytogéographique, (Maire, 1926) et (Alcaraz, 1976).
9
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
Les recherches botaniques forestières ont débuté avec la venue en Algérie, en 1838 du
fondateur du Service Forestier Renon. Son travail, inachevé, sur les espèces ligneuses de
l’Algérie fut repris par (Lapie et Maige, 1914 in Babali, 2014) qui publient une flore
forestière dans laquelle est indiquée la répartition des principales essences. En allant du
Nord de l’Algérie vers le Sud on traverse différents paysages en passant des forêts aux
matorrals ouverts vers les steppes semi-arides et arides puis vers les écosystèmes désertiques.
Les forêts algériennes couvrent 3,7 millions d’hectares dont 61,5 % se situent au
Nord et 36,5 % occupent quelques massifs des hautes plaines. Le Sud algérien ne recèle que 2
% environ de formations forestières. (Babali, 2014)
D’autres travaux dédiés à la végétation ouest algérienne ont été effectués : on peut
citer les travaux de (Hadjadj, 1995) ; de (Hasnaoui, 2008) ; de (Meziane, 2010) et de
(Merioua, 2014) Dans ces recherches ont évaluées la dynamique de la végétation soit dans
les milieux forestiers ou bien dans les écosystèmes ouverts (matorrals).
Les travaux effectués sur la partie ouest algérienne ont ciblés les formations forestiers,
les matorrals, les espaces steppiques, les formations halomorphes et les espèces
psammophiles. Les résultats de ces travaux mettent l’accent sur des espèces floristiques qui se
cantonnent dans chaque écosystème ainsi que sur leurs états physionomiques.
D’après nos recherches peu de travaux ont fait l’objet d’étude dans cette région,
néanmoins les références travées montrent deux principales formations :
Massifs forestiers
Parcours steppiques
10
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
Selon sa position géographique à l'ouest des hauts plateaux entre les chaines
montagneuses Telliennes et Sahariennes, la wilaya subit plusieurs facteurs de dégradation des
espaces forestiers (incendies, défrichements...ect)
Au niveau de cette wilaya quatre sous zones ont été inventoriées par le Bureau
National d’études pour le développement rural (B.N.E.D.E.R, 1988) (Carte. 01) :
Carte. 01 : Situation des massifs forestiers dans la Wilaya de Tiaret. (CFT, 2014)
11
Partie I Chapitre I : Généralités sur la végétation de la méditerranée
Du point de vue essences forestières les formations de Pin d’ Alep pures sont
largement dominantes et occupent une superficie de 41 487 has soit environ 28 % des
superficies forestières. (CFT, 2014)
12
CHAPITRE II
Milieu physique
Partie I Chapitre II : Milieu physique
1. Localisation géographique
Tiaret occupe une superficie de 20.086,62 km2, elle couvre une partie de l’Atlas tellien
au Nord et les hauts plateaux au centre et au Sud. Elle est délimitée au Nord par les wilayas de
Relizane, Cheleff et Tissemsilt, à l’Ouest par les wilayas de Mascara et Saida, à l’Est par la
wilaya de Djelfa, au Sud et Sud-Est par Laghouat et El Bayad (Site officiel de la wilaya,
2014 (Carte. 02).
La zone sur laquelle porte notre étude fait partie intégrante des monts de Tiaret,
les monts de Tiaret se situent au Nord de la wilaya, limités au Sud à l’Est par la route
nationale N 14 qui lie les communes de Mellakou, Tiaret et Dahmouni. Au Nord par la
commune de Guertoufa et à l’Ouest par la route W11 (Carte. 03).
13
Partie I Chapitre II : Milieu physique
Administrativement, notre zone d’étude occupe une position partagée entre le territoire
de quatre communes : la commune de Tiaret, de Guertoufa, de Tegdempt, et de Mechraa Sfa,
sur une superficie de 4 893,28 ha (CFT, 2014). Elle est constituée par quatre cantons
principaux : Djebel Guezoul, Djebel Koumat, Djebel Azouania et Djebel Saffalou.
14
15
Carte. 03 : Délimitation de la zone d’étude (massif forestier des monts de Tiaret 1/50.000) (CFT, 2014)
Partie I Chapitre II : Milieu physique
3. Relief et géomorphologie
D'une manière globale le relief est caractérisée par le versant méridional du chaînon de
l'Atlas tellien (Ouarsenis) qui constitue sa limite septentrionale, au Sud-Ouest par les monts
de Frenda.
La caractérisation des différentes zones a été synthétisée à partir d'une étude récente
portant rapport sur les ressources naturelles et évaluation des terres établie en 1995 par
l’Institut Technique des Grandes Cultures, Algérie (ITGC) et l'Institut Agronomico per
l'Oltremare, Italie (IAO).
16
Partie I Chapitre II : Milieu physique
La majeure partie de notre zone d’étude s’étale dans les collines de Tiaret (zone A)
(P.A.W.T, 1988).
Zone A
La zone (A) fait partie de la limite méridionale Ouest du massif de l'Ouarsenis. Elle est
formée par les djebels Mahamou, Sidi Maarouf, Bechtout et Ghezoul, qui appartient déjà à la
bordure Sud tellienne, qu'entaillent les oueds Rhiou,Tiguigest et Tamda.
4. Géologie
5. La couverture pédologique
Le sol reste l’élément principal de l’environnement, qui règle la répartition des espèces
végétales.
17
Partie I Chapitre II : Milieu physique
Les sols les plus répandus sur les monts de Tiaret sont (Carte. 05) (CFT, 2014) :
18
Partie I Chapitre II : Milieu physique
6. Hydrologie
En effet, on peut situer d’une façon très grossière l’Oued Mina entre la plaine
de Relzaine au Nord -Ouest et le parallèle de Tiaret à l’Est. Cet Oued recoupe en fait la
partie des pièments occidentaux du massif de l’Ouarsenis et la partie septentrionale des hauts
plateaux Oranais.
Sur le plan hydrographique, Oued Mina et Oued Tlilate sont les principales cours d'eau
permanentes qui traversent les monts de Tiaret. La région est aussi contienne d'autres cours
d'eau sont temporaires. (Carte. 06).
19
Partie I Chapitre II : Milieu physique
20
CHAPITRE III
Approche bioclimatique
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
1. Introduction
Le climat méditerranéen est caractérisé par un climat sec et long (≈ 7 mois), il est
défini comme un climat extratropical à photopériodisme saisonnier et quotidien, à
pluviosité concentrée durant les saisons froides et relativement froides, l’été, saison plus
chaude, étant sec (Emberger, 1954).
En Algérie de nombreux travaux ont été dédiés à l’étude du climat. A commencer par
Seltzer, (1946) qui a caractérisé les paramètres climatiques principalement la pluviométrie et
les températures (max et min) de nombreuses stations de l’Algérie.
Actuellement, de nombreux travaux ont ciblé toute l’Algérie. Dans la région Ouest
algérienne des investigations comparatives ont été effectuée entre les données de Seltzer
(1913-1938) et les données récentes.
Dans notre cas, conscient de l'importance des facteurs climatiques dans toute
étude phytoécologique, une étude climatique fiable semble nécessaire pour des interprétations
pertinentes et rigoureuses. En effet, nous avons envisagé dans ce chapitre une étude
bioclimatique de la région de Tiaret, dans l'objectif de mettre en évidence des différentes
synthèses climatiques, cela va nous servir plus tard dans l'interprétation des résultats.
21
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
2. Méthodologie
Notre étude climatique est basée sur des données qui s'étendent de 1984 à 2014, cela
nous permettra de comparer les résultats de cette nouvelle période avec l'ancienne
période (1918-1938 : Source Seltzer, 1946) qui porte sur 20 ans.
Pour identifier le climat de la zone d'étude, nous nous sommes référés aux données
climatiques fournies par la station météorologiques de la commune d’Ain Bouchekif de la
wilaya de Tiaret. Seltzer avait mentionné la position de la station de référence pour la période
d'observation (1918-1938) dans son ouvrage sur le climat de l'Algérie, les coordonnées
géographiques des deux stations sont présentées dans le tableau 01.
Dans notre cas, la comparaison entre les deux périodes d’observations a été faite entre
deux stations différentes à cause de non-existence de l’ancienne station. Donc pour que la
variabilité demeure faible, nous avons choisi la plus proche station de la zone d’étude qu’elle
est celle de Ain Bouchekif (17km).
22
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
3.1. La pluviosité
Dans notre cas, nous avons évalué les annuels pluviométriques de 1984 à 2014 et cela
afin de cerner les variations interannuelles. Cette approche a été comptée par une analyse des
régimes saisonniers des diagrammes ombrothermiques et du climagramme d’Emberger (Q2).
a. Régimes annuels
23
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
Les valeurs de la pluviométrie pendant ces années ont oscillé entre un minimum de
162,57mm enregistré en 1999 et un maximum de 662 mm en 2013 (Fig. 03). Les années les
plus arrosées sont : 1997, 2003, 2004, 2006, 2007, 2009, 2010, 2013 et 2014 où la
pluviométrie a dépassé les 400 mm. Les années les plus sèches sont 1985 et 1999 où la
pluviométrie n’a pas dépassé 165 mm.
p
700
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2003
1983
1985
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1991
1993
1995
1997
1999
2001
2005
2007
2009
2011
2013
2015
Fig. 03 : Evolution des précipitations annuelles (1984-2014)
Nous constatons que la dernière décennie (2004-2014) a été plus pluvieuse que les
antécédents en terme de moyenne des cumuls pluviométriques.
b. Régimes mensuels
La comparaison des régimes de précipitations mensuelles des deux périodes (Fig. 04)
montre :
- Le mois de novembre reste le plus pluvieux pour les deux périodes.
- Juillet est le mois le plus sec aussi pour les deux périodes.
- Les précipitations estivales sont presque nulles, elles ne dépassent pas les 6% pour
l’ancienne période et 7% pour la nouvelle période.
24
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
100
80
60
40 1984-2014
20 1918-1938
0
Fig. 04 : Moyennes des précipitations mensuelles des deux périodes (1918-1938) et (1984-
2014).
c. Régimes saisonniers
D'après nos résultats, on constate que le régime saisonnier durant les périodes prises en
considération varie entre les deux types suivants : H, P, A, E de la période (1918-1938) et H,
A, P, E de la période (1984-2014).
Les histogrammes et les graphiques des régimes saisonniers (Fig. 05) montrent
cette nette diminution des précipitations dans la nouvelle période par rapport à l’ancienne à
l’exception de la saison d’Eté, où les régimes des précipitations sont presque égaux.
25
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
400 300
250
300
200
200 150 1984-2014
100 100 1918-1938
0 50
H P E A 0
1984-2014 1918-1938 H P E A
3.2. Températures
Les moyennes mensuelles des températures confirment que Janvier est le mois
le plus froid pour les deux périodes (6 °C pour l’ancienne période et 5,7° C pour la nouvelle).
Les températures moyennes les plus élevées se situent au mois de Juillet pour les deux
périodes (25,9°C pour l’ancienne période et 26,6° C pour la nouvelle).
26
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
Nous remarquons ainsi, qu’il n’a y pas une différence remarquable des moyennes
mensuelles des températures entre les deux périodes et les courbes sont presque superposées
(Fig. 06).
30
25
20
15
10 1984/2014
5
0 1918/1938
Fig. 06 : variation des moyennes mensuelles des températures des deux périodes.
La moyenne des températures maximales du mois le plus chaud « M » est une valeur
aussi importante, car elle représente aussi, un facteur limitant pour certains végétaux. Pour
notre station ces températures sont assez élevées durant la saison sèche ; 32,9°C pour
l’ancienne période au mois d’Août et 34,9 pour la nouvelle période au mois de Juillet.
d. Indice de continentalité
L’amplitude thermique est définie par la différence entre les moyennes des maximums
extrêmes et les minimums extrêmes. Sa valeur est écologiquement importante à connaître, car
elle représente la limite thermique extrême à laquelle chaque année en moyenne les végétaux
doivent résister (Djebaili, 1984).
Debrach en 1953 (in Bemmoussat, 2004), a fait une classification basée sur la
définition du climat en fonction des écarts thermiques « M-m ». Cette méthode permet de
définir les types de climat :
27
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
4. Synthèse Bioclimatique
La synthèse climatique est une étape indispensable pour tout projet relatif à
l’environnement. Les paysages végétaux sont cependant bien répartis par les
phénomènes climatiques : la température et la pluviosité.
L’estimation de ces paramètres permet d’aboutir à une interprétation efficace des
indices d’où l’intérêt de ces derniers dans la détermination du type de climat ainsi que pour la
distribution de la végétation.
Avant de procéder aux calculs des indices, nous avons fait appel à d’autres
classifications climatiques.
28
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
Selon les données du tableau 03, le climat de la région de Tiaret est classé de la manière
suivante :
Comme montre le tableau 04, le climat qui appartient dans les deux périodes est de Méso-
méditerranéen.
L’indice de De Martonne, 1926 est utile pour évaluer l’intensité de la sécheresse. Cet
indice est exprimé en mm/°C. Sa formule est la suivante : I = P/(T+10). Avec :
29
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
30
31
Emberger (1942), précise que l’indice xérothermique ne doit pas dépassé la valeur 7
pour le climat méditerranéen. Après les calculs, les résultats sont présentés dans le tableau si
dissous.
Les valeurs obtenues de cet indice reste très faibles au niveau de la région de
Tiaret (0,7 pour la nouvelle période et 1 pour l’ancienne période). Ces résultats de l’indice
de sécheresse permettent de confirmer les régimes pluviométriques qui s’expliquent par les
fortes chaleurs de la saison sèche et la rareté des pluies estivales, et c’est l’une des
caractéristiques du climat méditerranéen.
Période sèche.
Ancienne période. Nouvelle période.
Ou encore Où :
–
La valeur (M–m /2) du fait de son expression en degré Kalvin varie peu, Stewart en 1969,
l’assimile à une constante k = 3.43 d’où le Quotient de Stewart :
33
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
m : Moyenne des maxima du mois le plus froid (M et m sont exprimés en degré Celsius)
Nous avons calculé Q2 et Q3 selon les méthodes d’Emberger et Stewart pour les
deux périodes et les résultats sont donnés dans le tableau si-dissous.
Périodes P M m Q2 Q3
1918-1938 622 32,9 1,7 68,67 68,38
1984-2014 349,14 34,87 1,09 35,52 35,45
34
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
35
Tableau 08 : Données climatiques de la région de Tiaret des deux périodes (1918-1938) et (1984-2014).
Périodes Types M m Q2
T moy.
J F M A M J Ju A S O N D H P E A (°C) (°C)
Annuelle
36
40,7 37,9 36,12 36,25 30,22 12,51 4,32 9,49 33,04 29,79 42,29 36,51 115,11 102,59 26,32 105,12
349,1
P HAPE
34,9 1,1 35,52
Nouvelle
5,73 6,77 9,34 11,9 16,34 22,32 26,59 26,23 21,17 16,15 10,42 6,81
(1984-2014) 15
T
Partie I Chapitre III : Approche bioclimatique.
5. Conclusion
Cette étude bioclimatique nous a permis d’observer une évolution du climat vers une
aridification de le nouvelle période. Nous avons pu tirer les conclusions suivantes :
Les deux courbes des moyennes mensuelles des températures des deux périodes
sont presque superposées et il n'y a pas de changement significatif. Mais on observe
une nette diminution des précipitations entre l’ancienne période (622 mm) et la
nouvelle période (349,1 mm).
Enfin, après cette étude axée sur la variabilité de chaque paramètre climatique, nous
pouvons conclure que la sécheresse estivale prolongée et l’irrégularité des précipitations
sont autant des facteurs écologiques limitant, menaçants perpétuellement les écosystèmes
naturels de la région étudiée.
37
CHAPITRE IV
Approche pédologique
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
1. Introduction
Les prélèvements ont été effectués dans le site même du relevé floristique. Nous avons
pris trois échantillons du sol de chaque station (soit au total 15 échantillons) au niveau de la
rhizosphère (30cm), qui présente une interface essentielle entre la plante et le sol.
Les coordonnées géographiques de chaque prélèvement sont présentées dans le tableau 09
38
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Tableau 09 : Coordonnées géographiques des prélèvements des échantillons des sols par
stations.
Echantillons A B C
Stations Long Lat Alt Long Lat Alt Long Lat Alt
Station-01 1°12.62 E 35°18.77 N 826 m 1°13.83 E 35°19.50 N 798 m 1°14.27 E 35°19.35 N 802 m
Station-02 1°15.33 E 35°20.90 N 907 m 1°14.97 E 35°20.56 N 904 m 1°15.52 E 35°20.88 N 906 m
Station-03 1°12.03 E 35°21.07 N 994 m 1°11.40 E 35°21.52 N 1015 m 1°10.52 E 35°20.81 N 1005 m
Station-04 1°16.33 E 35°21.46 N 1113 m 1°16.39 E 35°21.55 N 1109 m 1°15.81 E 35°21.80 N 1102 m
Station-05 1°20.53 E 35°24.05 N 1214 m 1°20.25 E 35°23.95 N 1204 m 1°21.13E 35°24.08 N 1201 m
Les échantillons sont mis dans des sachets en plastique numérotés, avec la date
et la localisation, ensuite ils sont ramenés au laboratoire de l’ Institut National des Sols, de
l'Irrigation et de Drainage (INSID Ksar Chellala-Tiaret) pour effectuer les analyses.
Séchage
Après les prélèvements les sols ont été mis à sécher dans une température ambiante (moyenne
de 20°C) et cela Pendant 15 jours.
Séparation des éléments
Analyse granulométrique
39
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
La terre fine ou éléments fins sont inférieurs à 2mm de diamètre. Ces particules sont groupées
comme suit :
40
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
41
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
.
A : texture argileuse L: texture limoneuse Lf: limoneuse fine
S : texture sableuse LA: texture limono-argileuse Ltf: limoneuse très fine
AS: texture argilo-sableuse SL: texture sablo-limoneuse Las : limono-argileuse sableuse
AL: texture argilo-limoneuse LS: limono-sableuse Lfa: limoneuse fine argileuse
Laf : limono-argileuse fins
42
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
C’est la quantité d’eau contenue dans un sol. Elle est mesurée par rapport à la quantité de
terre sèche contenue dans un sol. Elle est exprimée en pourcentage. Elle est calculée selon la
formule suivante :
Où H% = humidité ;
PF= poids frais de l’échantillon avant séchage ;
PS= poids sec de l’échantillon après séchage.
L’action des températures élevées en période sèche fissure les sols et entraîne une
forte perte d’eau par évaporation, ce qui explique la faible teneur en humidité dans ces
échantillons analysées qui sont variées entre 1,9% à 2,5%.
La couleur
43
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
La conductivité électrique varie entre 0,3 et 0,4mS/cm, cela montre que l’ensemble des
stations d’études révèle des sols non salés.
Dosage du calcaire total
Dans la quelle :
44
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Le pourcentage du Calcaire total est compris entre 0,43 % à 2,6 % et ceci reste toujours
inférieure à 3%, donc il présente en faible quantité pour toutes les stations
Mesure du pH
Le taux d’humus est compris entre 0,32 % et 1,06 %, cette représentation très faible à
faible est dû au taux de recouvrement qui ne dépasse guère 50%. La teneur en matière
organique dans les horizons minéraux dépend de l'âge et du type de groupements végétaux,
mais aussi de l'abondance des éléments grossiers, ces derniers ayant pour effet de
concentrer les systèmes racinaires et les substances organiques dans les interstices (Aubert,
1978).
45
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Les résultats des analyses physico-chimiques du sol des stations étudiées sont présentés
dans les tableaux 12, 13, 14, 15 et 16.
Limon 36 39 28
Sable 50 48 59
Texture Limoneuse Limoneuse Limono-Sableuse
Humidité (%) 2,1 2,2 2,3
Couleur 5 YR 6/8 5 YR 6/6 5 YR 6/8
Conductivité électrique (mS/cm) 0,4 0,4 0,3
Estimation de la Salinité Non salé Non salé Non salé
Matière organique (%) 0,45 0,92 0,42
Humus (%)
0,77 1,58 0,72
Estimation de la Quantité de la
Très faible Faible Très faible
Analyses chimiques.
MO
7,82 7,88 7,86
Ph
Alcalin Alcalin Alcalin
CaCO3 (%) 1,2 2,6 0,85
Quantité Faible Faible Faible
46
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Sable 64 63 72
Limono- Limono-
Texture Limono-Sableuse
Sableuse Sableuse
Humidité (%) 2 2,1 2,1
Couleur 2.5 YR 6/8 2.5 YR 6/8 2.5 YR 6/10
Conductivité électrique (mS/cm) 0,4 0,3 0,3
Estimation de la Salinité Non salé Non salé Non salé
Analyses chimiques.
47
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Echantillon A B C
Profondeur (cm) 30 30 30
Granulométrie (%)
Argile 14 15 19
Limon 29 28 18
Analyses physiques.
Sable 57 57 63
Limono- Limono-
Texture Limono-Sableuse
Sableuse Sableuse
Humidité (%) 2,1 2,4 2,1
Couleur 7.5 YR 5/6 7.5 YR 5/6 7.5 YR 5/4
Conductivité électrique (mS/cm) 0,4 0,3 0,3
Estimation de la Salinité Non salé Non salé Non salé
Analyses chimiques.
48
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
Echantillon A B C
Profondeur (cm) 30 30 30
Granulométrie (%)
Argile 15 11 10
Limon 13 15 14
Analyses physiques.
Sable 72 74 76
Limono- Limono-
Texture Limono-Sableuse
Sableuse Sableuse
Humidité (%) 1,9 2 2,2
Couleur 7.5 YR 5/6 7.5 YR 6/6 7.5 YR 5/6
Conductivité électrique (mS/cm) 0,3 0,3 0,3
Estimation de la Salinité Non salé Non salé Non salé
Matière organique (%) 0,62 0,19 0,29
Analyses chimiques.
CaCO3 (%)
0,43 0,86 0,43
Quantité
Faible Faible Faible
49
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
58 59
Sable 62
Limono- Limono-
Texture Limono-Sableuse
Sableuse Sableuse
Humidité (%) 2,5 2,3 2,4
Couleur 7.5 YR 5/6 7.5 YR 4/4 7.5 YR 5/6
Conductivité électrique (mS/cm) 0,3 0,4 0,4
Estimation de la Salinité Non salé Non salé Non salé
Analyses chimiques.
50
Partie I Chapitre IV : Approche pédologique
3. Conclusion
De son côté (Benabadji, 1991) signale que les principaux paramètres édaphiques
participant à la diversité du tapis végétal relèvent essentiellement de la matière organique et de
la granulométrie. Mais ces éléments édaphiques viennent après le degré de recouvrement du
substrat.
51
CHAPITRE V
Milieu humain
Partie I Chapitre V : Milieu humain
1. Introduction
(Di Castri, 1981) et (Quézel, 1989) montrent que l’intense action anthropique
(Déboisement, incendie, pâturage, culture et délits variés) entraîne une diminution des
surfaces forestières, chiffrée entre 1 et 3 % par an ; formées surtout par des espèces pré
forestières, chamaephytiques et nano-phanérophytiques. Ce qui explique la disparition
totale des forêts d’arbres sempervirents de la région méditerranéenne et leur
remplacement par des milieux assez ouverts, qui occupent la quasi-totalité de la forêt
actuelle.
Les écosystèmes d’Afrique du Nord sont marqués par l’impact drastique et croissant
des activités humaines. Les écosystèmes ont été fortement perturbés au cours des
dernières décennies sous l’effet d’une longue histoire d’exploitation intensive des ressources
naturelles (Aidoud, 1983).
La forêt de Tiaret n’a pas échappé à ce phénomène. En effet, elle a subi une action
anthropique très importante et relativement récente. L’accroissement progressif de la
population et de son cheptel a créé un besoin qui augmente la destruction du tapis
végétal (Miara, 2011).
52
Partie I Chapitre V : Milieu humain
L’action anthropique exerce une influence à un point tel qu’il en résulte une
dynamique régressive. Aborder de tels écosystèmes, c’est en fait penser toujours à l’impact de
l’homme, surtout à ses actions néfastes qui se traduisent, le plus souvent, par la régression de
certains taxons voire même leurs disparitions (Bouazza et al, 2001), (Hasnaoui et al 2014).
53
Partie I Chapitre V : Milieu humain
3. Evolution de la population
Tiaret, comme les autres wilayas du pays connaît une évolution de la croissance
démographique remarquable au cours des dernières années, comme le montre les données
disponibles sur le site officiel de la wilaya (www.wilaya-tiaret.dz), le nombre des habitants
est passé de 728 513 en 1998 à 846 823 habitants en 2008 avec un taux d'accroissement de 1,6
%.
En effet, sur les quatre communes qui constituent l’espace de notre zone d’étude, le
chef-lieu de la wilaya représente la majorité de la population avec 210 325 (en 2009)
habitants.
Population (habitants)
250000
200000
150000
100000
50000
0
Tiaret Guertoufa Tagdempt Mechraa Sfa Communes
Cette explosion de la population dans ces communes conduites à l'expansion des zones
urbaines. Cette expansion, parfois comprend des terrains boisés comme c'est le cas dans le
projet de la nouvelle ville de Tiaret, qui s'étend à la périphérie du massif de Guezoul
(Photo.01).
54
Partie I Chapitre V : Milieu humain
Photo. 01 : L’avancée de la nouvelle ville vers le massif de Guezoul. [Photo Nouar B. –Lieu :
Guezoul- Tiaret (Novembre 2014)].
Les parcours sont l’une des causes de la dégradation du tapis végétal et du sol. Ils sont
considérés comme une étendue limitée et sur laquelle le troupeau passe régulièrement afin de
répondre à ses besoins alimentaires sans contrôle.
(Kuhnlotz Lordat, 1938 in Benmehdi, 2012), souligne que le terrain de parcours, par
la force de la réalité, a été défini comme un terrain de pacage. Ce même auteur ajoute
aussi que la destruction des forêts a été faite, le plus souvent tant en raison de la culture
qu’en raison de l’élevage.
55
Partie I Chapitre V : Milieu humain
2500
2000
1500 2004
1000 2014
500
0
Tiaret Mechraa Sfa Guertoufa Tagdempt
Fig. 16 : Nombre de tète de bovin par communes (2004 et 2014) DSA Tiaret, 2014
Cette évolution d’effectifs des bovins est revienne principalement à une politique
intégrée dans plusieurs projets renouveau agricole et rural, cette politique vise la satisfaction
des besoins de la population locale en matière du lait et ces dérivés par l’élevage des vaches
laitières.
Ovin : La comparaison des effectifs de cheptel entre 2004 et 2014 montre clairement
que le nombre de moutons en 2014 est beaucoup plus élevé qu’en 2004 dans toutes
les communes. (Fig. 17)
50000
40000
30000 2004
20000 2014
10000
0
Tiaret Mechraa Sfa Guertoufa Tagdempt
Fig. 17: Nombre de tète d’ovin par communes (2004 et 2014) DSA Tiaret, 2014
56
Partie I Chapitre V : Milieu humain
Caprin : L'élevage des chèvres reste très faible dans la plupart des communes de la
wilaya de Tiaret, mais le plus remarquable la multiplication de l'effectif de caprin dans
la commune de Guertoufa. Ce dernier, il était 560 têtes et il est devenu 2410 têtes
dans dix années. (Fig. 18)
2500
2000
1500 2004
1000 2014
500
0
Tiaret Mechraa Sfa Guertoufa Tagdempt
Fig. 18 Nombre de tète de caprin par communes (2004 et 2014) DSA Tiaret, 2014
Le surpâturage est une action qui consiste à prélever sur une végétation donnée une
quantité de fourrage supérieure à la production annuelle. El Hamrouni, (1992), relève
qu’en Afrique du Nord, le taux de surpâturage varie entre 25 et 50% de leurs possibilités
réelles, ce qui se traduit très fréquemment par la réduction voire la disparition des
bonnes zones du pastorales et la dénudation de plus en plus croissante du sol.
57
Partie I Chapitre V : Milieu humain
traditionnelle et s’exerce souvent sous forme de transhumance, dans les pays du Sud de la
Méditerranée (Quézel, 2000).
Bouazza et Benabadj, 1995, signalent que les causes du pâturage sont identiques
à travers toute la région méditerranéenne. Les principales causes de ce phénomène sont:
Le surpâturage est caractérisé par l’abondance d’espèces qui sont peu significatives
phyto-sociologiquement dans les formations forestières et pré-forestières (Dahmani, 1997).
Bouazza (1990), souligne que les animaux choisissent les espèces et par
conséquent ; imposent à la biomasse consommable offerte une action sélective importante.
Il s’agit là de l’aspect de l’appétence des espèces qui représentent des degrés de préférences
qu’accorde le bétail à différentes espèces.
58
Partie I Chapitre V : Milieu humain
L’évolution des incendies des forêts dans le temps a été étudiée par (Amouric,
1985), qui a montré que la modification des usages des écosystèmes ou leurs non
usages a été à l’origine de variations dans les types de formations végétales soumises aux
feux.
Le feu peut être accélérer par la disponibilité des pelouses sèches et la dominance des
espèces xérophytes et des résineux à base de résine et de gomme (Pinus, Thymus,
Rosmarinus, Cistus, Pistacia,..).
Certains scientifiques attestent que c’est le feu qui maintient le paysage méditerranéen
en l’état. Ils considèrent que sans les incendies, la région méditerranéenne serait recouverte
par une formation forestière fermée pauvre en espèces. En effet, un incendie détruit
momentanément la flore présente, mais favorise dans les 2 à 3 ans qui suivent l’implantation
et le développement d’une végétation d’une grande variété. Par ailleurs, le feu est un élément
parfois nécessaire à la régénération de certaines espèces (Serge, 2001).
59
Partie I Chapitre V : Milieu humain
4.3.1. Bilan des incendies durant les 10 dernières années (2004- 2014)
Au niveau de wilaya
L’analyse des données fournis par la conservation des forêts de la commune de Tiaret
nous permet de relever les observations suivantes (Fig. 19).
Superficies (ha)
300
250
200
Forêts
150 Maquis
Broussailles
100
50
0
Années
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Fig. 19: Fréquence des incendies durant les 10 dernières années (CFT, 2014)
60
Partie I Chapitre V : Milieu humain
13%
52%
35%
Fig. 20 : Pourcentages des superficies brulées durant les 10 dernières années (CFT, 2014)
61
Partie I Chapitre V : Milieu humain
Tableau 17 : Feux de forêts par zone brulée et par espèces (Zone d’étude) entre 2004-2014 (CFT, 2014)
superficie incendiée
Nombre de (forêts, maquis et
Année Communes Partie foyer Espèces broussailles)
Ain El Karma, Guezoul,
2004 Tiaret, Tagdempt Saffalou, Chouchaoua 10 Quercus ilex, Pinus halepensis, Quercus suber. 71 ha
2005 Tiaret Guezoul, Chouchaoua 8 Pinus halepensis, Ampelodesma mauritanica. 04 ha
Guezoul, Chouchaoua, Quercus ilex, Pinus halepensis, Stipa
2006 Tiaret, Guertoufa Saffalou 7 tenacissima, Ampelodesma mauritanica. 10,5ha
Quercus suber, Juniperus oxycedrus,
Chamaerops humilis, Ampelodesma
Guezoul, Azouania, mauritanica, Pinus halepensis, Pistacia
2007 Tiaret, Tagdempt Chouchaoua, Mezguida 6 lentiscus. 4,7ha
2008 Tiaret, Guertoufa Guezoul, 3 Pinus halepensis, Ampelodesma mauritanica. 0,5ha
62
D’après l’analyse du tableau 17, dans la zone d’étude les incendies sont accélérées
d’une part par l’étendue des espèces résineuses : Pinus halepensis ; Pistacia lentiscus ;
Juniperus oxycedrus, d’autre part au manque d’entretien de pare-feu et à la négligence
humaine liée à la pyromanie.
Ces feux jouent un rôle dans l’évolution régressive du tapis végétal où on peut
observer actuellement l’installation des taxa chamaephytiques et thérophitiques
indicatrices de passage de feu notamment les cistes (Cistus villosus, Cistus.
ladaniferus, Cistus monspeliensis…), et les hélianthèmes (Halimium halimifolium,
Helianthemum helianthemoides…).
Dans le domaine de la prévention et lutte contre les incendies nous pouvons citer les
actions suivantes :
Une bonne planification de la lutte exige des informations détaillées sur les facteurs
environnementaux influençant le comportement du feu à savoir les conditions
météorologiques, topographie et le type de combustible (Bilghili et Baskente, 1997);
les parcours contrôlés en forêts, afin d’éviter les feux sauvages ;
le débroussaillement doit être sélectif selon le type de formation végétal; par
exemple, un débroussaillement total sous une pinède est déconseillé ; car il
diminue la résilience du système (Tatoni et Barbero, 1990);
l’installation des pare-feu après étude fine du territoire et l’élimination des espèces de
graminées et cistacées par des phytocides et des inhibiteurs de croissance (Barbero et
Quézel, 1989);
renforcer la sensibilisation populaire pour enrichir la culture sociale, accroître le
respect des valeurs de la diversité biologique et l’implication de la communauté
dans sa gestion.
4.4. Le défrichement
63
Partie I Chapitre V : Milieu humain
le développement industriel ainsi que le tourisme qui devient une plus grande menace aux
sites naturels.
La zone d’étude n’a pas échappé de ces pratiques destructives, l’extension des
cultures au sein de la forêt et la mise en culture des sols sur forte pente après
défrichement provoquant des dommages considérables et une disparition définitive de la
couverture végétale (Photo. 02, 03 et 04).
64
Partie I Chapitre V : Milieu humain
4.5. L’érosion
La zone d’étude est caractérisée par des conditions climatiques (climat semi-aride,
l’irrégularité du régime pluviométrique) et géomorphologiques (pente), particulièrement
favorables au déclenchement et à l’accélération de l’érosion hydrique (photo. 05).
Face à ce problème dévastateur qui détruit des grandes surfaces de terre chaque année,
reste les efforts des gens de la conservation des forêts de la wilaya les plus tangibles par des
différents programmes de lutte contre l’érosion, notamment les travaux de Défense et
Restauration des Sols (DRS) (Photo. 06).
65
Partie I Chapitre V : Milieu humain
Photo. 05 : Terrain érodée. [Photo Nouar B. – Djebel Nssara- Tiaret (Mars 2015)].
Photo. 06 : Réalisation des gabions par le service de Conservation des Forêts pour lutter
contre l’érosion hydrique.
66
Partie I Chapitre V : Milieu humain
5. Conclusion
Le feu reste un facteur majeur incontrôlable, à l’échelle mondiale et ses effets répétés
conduisent à une dynamique régressive de la végétation. En ce qui nous concerne, une
question reste posée ; comment éviter ces catastrophes ?
67
PARTIE II
Méthodologie, végétation et
résultats
CHAPITRE I
Méthodologie
Partie II Chapitre I : Méthodologie
1. Introduction
Les critères retenus pour le choix des sites d’étude sont en fonction de la
problématique et des objectifs de la recherche ;
Ces deux paramètres nous ont motivés pour entamer cette étude
3. Zonage écologique
68
Partie II Chapitre I : Méthodologie
Pour mener cette étude à bon port et pour atteindre nos objectifs, nous avons réalisé un
zonage écologique. Ce zonage a été effectué grâce aux différentes sorties sur le terrain, ce qui
nous a permis, en premiers temps d’identifier la végétation de la zone d’étude et en
deuxième temps de mieux comprendre la dynamique de ces formations en fonction de
l’altitude. Ce zonage nous a permis de distinguer trois (3) strates de végétation :
arborées, arbustives et herbacées.
Afin de définir les limites de ces espaces, nous avons utilisé les documents
cartographiques suivants:
4.1. Échantillonnage
69
Partie II Chapitre I : Méthodologie
Notre étude s'inscrit dans la connaissance et l'inventaire de la flore des matorrals des
monts de la région de Tiaret. Elle a pour objectif l’étude la diversité floristique et
biogéographique selon un gradient altitudinal. Donc l’un des critères majeurs du choix de nos
stations est la variabilité de l’altitude.
Le relief est généralement peu accidenté avec une pente de 25% en moyenne. Le taux
de recouvrement de la végétation est de l’ordre de 40 à 50%, avec la dominance de Quercus
ilex et Juniperus oxycedrus et quelques sujets de Pistacia atlantica en état très dégradé.
Nous avons aussi noté la présence de Chamaerops humilis et Ampelodesma mauritanica.
Sur un endroit dit Guetna dans le massif de Saffalou, se localise la 3 éme station à
environ 1014 m d’altitude, une exposition Sud-Est, dont les coordonnées géographiques
sont : 35°22.415 Nord de latitude et 01°10.133 Est de longitude.
70
Partie II Chapitre I : Méthodologie
Le relief est assez accidenté avec une pente de 25 à 35%, le taux de recouvrement de la
végétation est de l’ordre de 40 à 50%. Cette station est marquée par la présence d’un
peuplement de Quercus suber et Pistacia lentiscus.
Le taux de recouvrement dans cette station est de l’ordre de 45 à 55% avec la présence
des espèces suivantes : Quercus ilex, Pinus halepensis, Ampelodesma mauritanica, la
présence du Calycotome spinosa témoigne la forte pression anthropique.
La végétation dans cette station est caractérisée par la dominance de Quercus ilex,
Juniperus oxycedrus et Phillyrea angustifolia, mais il faut noter aussi la présence de,
l’Ampelodesma mauritanica, Chamaerops humilis et Calycotome spinosa.
71
72
Photo. 09-Station N°03 : Saffalou (Guetna) Photo. 10-Station N°04 : Djebel Nssara
73
Partie II Chapitre I : Méthodologie
Les relevés ont été faits sur des surface floristiquement homogènes (Guinochet,
1973) et réalisés au printemps ; saison considérée comme optimale pour les
observations.
La date,
Localisation géographique de la station,
Topographie (pente, exposition),
L’altitude,
Le recouvrement,
Le type physionomique de la végétation,
Le substrat.
Plusieurs études phytoécologiques menées sur les matorrals à l’Ouest Algérien où les
auteurs utilisent une aire minimale égale à 100m 2 (10m ×10m). Ces études ont données des
résultats fiables et très intéressants.
74
Partie II Chapitre I : Méthodologie
Parmi ces auteurs on cite : Hadjadj (1995), Belhacini (2011), Benmehdi (2012),
Cherif (2012) et Babali (2014).
Au sein de chaque station, nous avons réalisé 20 relevés floristiques. Ces derniers sont
un ensemble d’observations sur le milieu et sur la végétation. Nos relevés ont été effectués en
période de végétation optimale de Mars à Juin au cours de l’année 2015.
Elles sont intégrées dans un seul chiffre qui varie de 1 à 5 sensu braun-
blanquet, (1951):
75
Partie II Chapitre I : Méthodologie
6.2. Sociabilité
1 : Individus isolés ;
6.3. Fréquence
76
CHAPITRE II
Diversité biologique et
phytogéographique
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
1. Introduction
La biodiversité est l’ensemble des gènes, des espèces et des écosystèmes d’une région
représentant des aspects tout à fait différents vivants et que les scientifiques évaluent
de diverses façons.
La biodiversité c’est un terme formé à partir de diversité biologique qui comprend
trois niveaux de variabilité biologique : complexité de l’écosystème, richesse des espèces et
variation génétique (Robert-pichette et Gillespie, 2000)
Dahmani, (1997) a souligné que l’analyse de la richesse floristique des
différents groupements, de leurs caractères biologiques et chronologiques permettrait de
mettre en évidence leur originalité floristique, leur état de conservation et, par
conséquent, leur valeur patrimoniale.
La biodiversité végétale méditerranéenne est le produit, pour beaucoup, d’une
utilisation traditionnelle et harmonieuse du milieu par l’homme (Quézel, 1999).
L’action humaine pourrait apparaître à ce niveau comme un facteur de diversification
des paysages végétaux méditerranéennes et de la richesse floristique signalent (Barbero et
al 1984).
Pour mieux cerner la dynamique et la répartition des formations végétales,
l’étude réalisée est basée essentiellement sur l’analyse de la diversité des groupements
végétaux dans les monts de Tiaret; cette dynamique est caractérisée par un dénombrement
des espèces et une identification de leurs types biologiques, morphologiques, et de leurs
caractères floristiques et géobotaniques.
Dans toutes les stations et à partir des relevés floristiques on note la présence des
espèces phanérophytiques (Juniperus oxycedrus L. subsp. rufescens, Quercus coccifera L.
subsp. coccifera, Quercus ilex et phillyrea angustifolia) et chamaephytiques (Calycotome
spinosa Subsp spinosa, Chamaerops humilis et Ampelodesma mauritanicum) xérophitiques.
77
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Les autres espèces sont réparties d’une manière différente dans les cinq stations :
3. Composition systématique
78
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
chaque station nous avons effectuée 20 relevés floristiques et dans lesquels les indicateurs
précités sont respectés.
1,16%
19,30%
Gymnospermes %
Eudicots %
Monocots %
79,54%
La Composition floristique par famille et leur pourcentage de la zone d’étude est présentée
dans le Tableau 18.
79
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
80
81
1
ALLIACEAE
3
AMARYLLIDACEAE
2
ANACARDIACEAE
9
APIACEAE
APOCYNACEAE
1 1
ARACEAE
3
ASPARAGACEAE
1
ASPHODELACEAE
ASTERACEAE
44
7
BORAGINACEAE
BRASSICACEAE
11
CAMPANULACEAE
1 1
CAPRIPHOLIACEAE
7
CARYOPHYLACEAE
CISTACEAE
15
2
CONVULVULACEAE 3
CRASSULACEAE
CUPRISSACEAE
CYPERACEAE
1 1 1
DIPSACACEAE
2
ERICACEAE
1
EUPHORBIACEAE
FABACEAE
29
FAGACEAE
2
GENTIANACEAE
6
GÉRANIACEAE
7
HYACINTHACEAE
4
IRIDACEAE
LAMIACEAE
12
LILIACEAE
6
LINACEAE
1
MALVACEAE
Fig. 22: Composition de la flore par famille
3
OLEACEAE
7
ORCHIDACEAE
4
OROBANCHACEAE
1
PALMACEAE
4
PAPAVERACEAE
2
PINACEAE
8
PLANTAGINACEAE
POACEAE
18
POLYGONACEAE
PRIMULACEAE
2 2
RENONCULACEAE
3
RESEDACEAE
2
RHAMNACEAE
1
ROSACEAE
5
RUBIACEAE
SAXIFRAGACEAE
1 1
THYMELAEACEAE
3
VALÉRIANACEAE
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Les autres familles ont des pourcentages très faibles variant entre 1,5 %, 1,2% et 0,8%,
le reste des familles sont mono-génériques avec un pourcentage de 0,4%. (Fig. 23)
Donc cette analyse nous permet de connaitre les différentes familles qui entrent dans la
constitution des structures végétales. Cette approche a été réalisée aussi par station (Fig. 24,
25, 26, 27 et 28).
3,1% 2,7%
1,5% 4,2%
2,7%
1,5% 2,7%
1,2%
2,3% 5,8%
1,2% 1,2%
4,6%
0,8%
1,5% 2,7%
2,3% 11,2%
1,2%
AMARYLLIDACEAE APIACEAE = UMBELLIFERAE ASPARAGACEAE
ASTERACEAE = COMPOSITAE BORAGINACEAE BRASSICACEAE = CRUCIFERAE
CARYOPHYLACEAE CISTACEAE CRASSULACEAE
ERICACEAE FABACEAE = LEGUMINOSAE FAGACEAE
GÉRANIACEAE HYACINTHACEAE IRIDACEAE
LAMIACEAE = LABIÉES LILIACEAE LINACEAE
OLEACEAE ORCHIDACEAE OROBANCHACEAE
Fig. 23 : Composition de la flore par famille de la zone d’étude.
82
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
1,6%
2,3%
1,6%
3,1%
3,9%
1,6% 2,3%
3,9%
7,0%
3,1% 9,4%
3,1% 3,1%
6,3%
APIACEAE ASPARAGACEAE ASTERACEAE BORAGINACEAE
BRASSICACEAE CARYOPHYLACEAE CISTACEAE FABACEAE
HYACINTHACEAE LAMIACEAE LINACEAE ORCHIDACEAE
POACEAE RUBIACEAE ANACARDIACEAE FAGACEAE
GÉRANIACEAE IRIDACEAE OLEACEAE PLANTAGINACEAE
2,4%
1,6% 12,1%
17,7%
1,6%
1,6%
1,6%
9,7%
5,6%
1,6% 1,6%
2,4% 6,5%
1,6%
2,4%
1,6%
1,6% 1,6%
4,8%
9,7%
4,0% 3,2% 1,6% 1,6%
APIACEAE ASTERACEAE BORAGINACEAE BRASSICACEAE
CARYOPHYLACEAE CISTACEAE CRASSULACEAE FABACEAE
FAGACEAE GENTIANACEAE GÉRANIACEAE HYACINTHACEAE
LAMIACEAE LILIACEAE LINACEAE OLEACEAE
OROBANCHACEAE PAPAVERACEAE PLANTAGINACEAE POACEAE
83
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
4,5% 1,3%
14,3%
16,2%
9,7%
2,6%
2,6% 3,9%
1,3%
1,3%
5,8%
1,3%
2,6%
1,7% 19,2%
1,7%
10%
1,7%
5%
2,5%
1,7%
1,7% 1,7%
1,7%
2,5% 5%
2,5%
5% 1,7% 10,8%
2,5% 1,7%
AMARYLLIDACEAE APIACEAE ASTERACEAE BORAGINACEAE
BRASSICACEAE CARYOPHYLACEAE CISTACEAE FABACEAE
FAGACEAE HYACINTHACEAE IRIDACEAE LAMIACEAE
LINACEAE OLEACEAE ORCHIDACEAE OROBANCHACEAE
PINACEAE PLANTAGINACEAE POACEAE PRIMULACEAE
84
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
9,6% 6,4%
2,4% 3,2%
1,6%
3,2% 6,4%
4%
2,4% 1,6%
4% 10,4%
2,4% 1,6%
Après l’analyse des résultats obtenus dans les figures 23, 24, 25, 26, 27 et 28, on
remarque que la répartition générique et spécifique entre les familles dans les stations
d’étude n’est pas homogène.
Station 02 : Nous avons 38 familles, 104 genres et 124 espèces. Les familles les plus
représentées sont par ordre suivantes : les Astéraceae 17,7%, les Fabaceae et les Poaceae avec
le même pourcentage 9,7%, les Cistaceae 6,5% et les Brassicaceae 5,6%.
85
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Station 04 : Nous avons dans cette station 38 familles, 100 genres et 120 espèces
reparties dans l’ordre suivant : les Astéraceae 19,2 %, les Fabaceae 10,8%, les Poaceae 10%,
les Cistaceae, les Brassicaceae et les Lamiaceae avec 5% chacune.
Station 05 : Pour la cinquième station, nous avons 38 familles, 102 genres et 125
espèces avec une dominance des Astéraceae, des Fabaceae, des Poaceae, des Brassicaceae,
Cistaceae, des Lamiaceae et des Hyacinthaceae avec respectivement 16%, 10,4%, 9,6%,
6,4%, 6,4%, 4% et 4%.
En effet, l’importance des familles qui gardent les premières places s'explique par
son adaptation aux diverses actions exercées sur le milieu.
Stations 01 02 03 04 05
Familles Genres Espèces Genres Espèces Genres Espèces Genres Espèces Genres Espèces
I-GYMNOSPERMES
CUPRISSACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
PINACEAE - - - - 1 1 1 2 1 1
II-ANGIOSPERMES
II-1- EUDICOTS
ANACARDIACEAE 1 2 1 1 1 1 1 1 - -
APIACEAE 4 4 3 3 6 7 5 5 2 3
APOCYNACEAE 1 1 - - - - - - - -
ASTERACEAE 16 24 17 22 21 25 19 23 16 20
BORAGINACEAE 3 3 2 2 3 4 2 2 3 3
BRASSICACEAE 4 4 7 7 6 6 6 6 8 8
CAMPANULACEAE - - - - 1 1 - - - -
CAPRIPHOLIACEAE - - 1 1 1 1 - -
CARYOPHYLACEAE 3 3 2 2 2 2 2 2 4 4
CISTACEAE 2 5 4 8 4 9 4 6 4 8
CONVULVULACEAE 1 1 - - 1 2 - - - -
CRASSULACEAE 1 1 2 2 1 1 1 1 1 2
DIPSACACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
86
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
ERICACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 - -
EUPHORBIACEAE 1 1 - - - - - - 1 1
FABACEAE 8 12 8 12 10 17 8 13 10 13
FAGACEAE 1 2 1 2 1 3 1 2 1 2
GENTIANACEAE 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1
GÉRANIACEAE 2 2 2 4 2 5 1 1 1 3
LAMIACEAE 7 8 6 6 7 8 5 6 5 5
LINACEAE 1 4 1 2 1 4 1 3 1 1
MALVACEAE - - - - 1 1 - - - -
OLEACEAE 2 2 3 3 2 2 3 3 1 1
OROBANCHACEAE 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2
PAPAVERACEAE - - 3 3 1 2 - - 1 1
PLANTAGINACEAE 1 2 2 2 3 4 3 3 2 3
POLYGONACEAE - - 1 1 1 1 1 1 1 1
PRIMULACEAE 1 1 1 1 1 1 1 2 1 2
RENONCULACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2
RESEDACEAE 1 1 1 1 1 1 - - - -
RHAMNACEAE 2 2 2 2 1 1 1 1 - -
ROSACEAE 1 1 1 1 1 1 - - 1 1
RUBIACEAE 3 5 2 2 - - 2 2 2 2
SAXIFRAGACEAE 1 1 - - - - - - 1 1
THYMELAEACEAE 1 1 1 1 1 1 - - 1 1
VALÉRIANACEAE 2 2 2 2 1 1 - - 1 1
II-2- MONOCOTS
ALLIACEAE - - - - 1 1 1 1 - -
AMARYLLIDACEAE - - - - 1 1 1 2 1 1
ARACEAE 1 1 - - - - - - - -
ASPARAGACEAE 1 3 1 1 1 2 1 1 1 2
ASPHODELACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
CYPERACEAE 1 1 - - - - 1 1 - -
HYACINTHACEAE 3 4 5 5 4 5 3 3 5 5
IRIDACEAE 2 2 1 1 2 2 2 2 2 3
LILIACEAE 1 1 1 2 2 2 1 1 1 1
ORCHIDACEAE 2 4 1 1 2 4 1 2 3 4
PALMACEAE 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
POACEAE 9 9 11 12 13 15 11 12 10 12
87
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
4. Caractérisation biologique
Les auteurs qui écrivent sur les plantes, et qui ne sont pas toujours des botanistes,
ont volontiers tendance à les classer d’après les couleurs de fleur ou de l’aspect de leur
végétation : arbre, herbe, plante bulbeuse ou assimilé…, ce qui n’est pas du tout méthodique.
La classification des plantes se fait à partir de critères très variés. Depuis Linné, la
systématique des végétaux se fonde sur les caractères tirés de l’inflorescence et qui sont
considérés comme moins variables et moins soumis aux influences des autres organes de la
plante. Les végétaux peuvent être classés grâce à :
Leur physiologie ;
leur phytochimie ;
leur dispersion ;
leur phytosociologie ;
leur écologie : plantes d’endroits humides ou secs …etc
leur phytogéographie.
(Rankaier, 1904 - 1907) part du raisonnement que les plantes, du point de vue
biologique, sont avant tout organisées pour traverser la période critique du cycle saisonnier.
La protection de la plante a donc une très grande importance.
D’après (Polunin, 1967) le type biologique d’une plante est la résultante de sa partie
végétative, de tous les processus biologiques y compris ceux qui sont modifiés par le milieu
pendant la vie de la plante et ne sont pas héréditaires.
Selon (Raunkiaer, 1904 - 1907) les types biologiques sont considérés comme une
expérience de la stratégie adaptative de la végétation aux conditions du milieu.
88
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Raunkiaer a regroupé ces formes en type biologique dont chacun traduit un équilibre
adaptatif avec les conditions du milieu. Parmi les principaux types biologiques définis on peut
évoquer les catégories suivantes : (Fig. 29)
Macro-phanérophytes : plus de 30 m.
Méso-phanérophytes : de 10 à 30 m.
Micro-phanérophytes : de 2 à 10 m.
Nano-phanérophytes : de 0.5 à 2 m.
Herbes vivaces et sous arbrisseaux dont les bourgeons hibernants sous à moins de 25
cm au-dessus du sol.
Plantes vivaces à rosettes de feuilles étalées sur le sol, les bourgeons pérennants sont
au ras du sol ou dans la couche superficielle du sol, la partie aérienne est herbacée et disparaît
à la mauvaise saison.
Géophytes (GE) :
Ce sont des plantes vivaces, dont les organes souterrains sont des bulbes, tubercules ou
rhizomes. Ces organes sont bien entrés dans le sol et ne sont pas exposées aux
saisons défavorables.
89
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Plantes qui germent après l’hiver et font leurs graines avec un cycle de moins de 12
mois. On peut distinguer :
90
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Nous observons que les thérophytes présentent le taux le plus élevé pour l’ensemble
des stations, ce qui confirme sans doute la thérophytisation annoncées par plusieurs auteurs
notamment (Barbero et al., 1990).
91
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Malgré la faible présence de ces Phanérophytes dans toute la zone d’étude (6,56 %) ;
elles dominent par leur biomasse, surtout dans la station de Guezoul (Chouchaua) et la station
de Saffalou (Guetna). Ce sont en général les espèces à Quercetea ilicis qui dominent :
Quercus suber ;
Quercus ilex ;
Quercus coccifera ;
Olea europaea ;
Juniperus oxycedrus ;
Phillyrea angustifolia ;
Arbutus unedo.
13,93%
12%
12,30%
16%
7,38%
8,80%
Chamaephytes Géophytes Chamaephytes Géophytes
Hemicryptophytes Phanérophytes Hemicryptophytes Phanérophytes
Thérophytes Thérophytes
Station 01 Station 02
92
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
11,84% 12,71%
15,79% 16,10%
8,55% 11,02%
Chamaephytes Géophytes Chamaephytes Géophytes
Hemicryptophytes Phanérophytes
Hemicryptophytes Phanérophytes
Thérophytes
Thérophytes
Station 03 Station 04
9,68%
52,42% 16,94%
15,32%
5,65%
Chamaephytes Géophytes Hemicryptophytes
Phanérophytes Thérophytes
Station 05
Fig. 30-a : Pourcentages des différents types biologiques (Les stations d’études).
93
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
60,00 51,35 %
50,00
40,00
30,00
16,60 %
13,51 %
20,00 10,04 %
6,56 %
10,00
0,00
Fig. 30-b : Représentation des différents types biologiques (La zone d’étude).
L’indice de perturbation est calculé selon (Loisel et Gamila, 1993), il nous a permis
de quantifier la thérophytisation d’un milieu.
Selon le tableau 21, l’indice de perturbation étant de l’ordre de 61% pour toute la zone
d’étude. Avec une dominance des chamaephytes et des thérophytes. Si on veut maintenir
la végétation naturelle, tel qu’elle est, il faut freiner le développement des cultures et
de pâturage qui sont favorisés au détriment de la végétation naturelle.
94
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
5. Caractéristiques morphologiques
La forme de la plante est l’un des critères de base de la classification des espèces en
type biologique. La phytomasse est composée des espèces pérennes, ligneuses ;
herbacées et annuelles.
Dans notre zone d’étude, les herbacées annuelles dominent avec un pourcentage
de 54,33 %, viennent ensuite les herbacées vivaces 34,65 % et enfin les ligneux vivaces
avec 11,02 % (Fig. 31)
11,02%
54,33%
34,65%
95
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
6. Caractérisation biogéographique
Les principaux types d'aires de répartitions ont été présentés de la façon suivante : (Quézel et
Santa, 1962-1963)
Atlantique : Atlantique
Canar : Canarien
Circumbor : Circumboréal
Circum-Méd : Circum-Méditerranéen
Cosm : Cosmopolite
End : Endémique
Eur : Européen
Euras : Eurasiatique
Ibéro- Maur : Ibéro-Mauritanienne
96
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Macar : Macaronésien
Paléo-Subtrop : Paléo-Sub-Tropicale
Paléo-Temp : Paléo-Tempéré
Sah : Saharien
Alg : Algérien
Tun : Tunisien
Sicil : Sicilien
Ital : Italien
Mar : Marocain
Afr : Africain
N: Nord
S: Sud
E: Est
W: Ouest
97
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Type biogéographique
Intro 11
1
W .Méd. 31
1
Subcosm 3
1
S. Méd. Sah. 1
1
Paléo-Temp 12
4
Oro-W. Méd 1
1
N.A-Sicile 1
1
N Trop. 1
1
Méd. Iran-Tour. 3
1
Méd. Atl 4
90
Madère, W. Méd. 1
1
Macar.-Méd. 1
1
Ibér.-Maur.-Sicile 1
12
Euryméd 1
1
Eur. mérid. (sauf France) N.A 2
1
Euras. N.A. Trip 1
14
Euras 12
1
Esp., Ital., Crète, Balkans 1
8
End.-Alg.-Tun 1
1
End. 2
1
Cosm. 4
11
Circumbor 2
1
Canaries, Sicile, Grèce, Afr. sept. 1
3
Bét. Rif. 1
1
Af. du N - Ital. 1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
98
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
7. La rareté
Afin d’avoir une idée sur l’abondance globale de chaque espèce échantillonnée dans
la région étudiée, nous avons adopté une échelle de 7 niveaux (indice d’abondance ou de la
rareté) allant d’extrêmement rare (RR) à l’extrêmement Commun (CCC) selon (Quézel et
Santa, 1962-1963).
Nous avons obtenu, dans ce travail, les résultats qui correspondent aux 03 niveaux de
la rareté : RR (très rare) avec 0,80%, R (rare) et AR (assez rare) avec le même pourcentage
4,38%. (Fig. 33)
Pour les autres niveaux de la rareté on remarque que 7,17% de notre flore sont des
espèces particulièrement répandu (CCC), 41,04% très commun (CC), 30,28% commun (C) et
11,95% assez commun (AC).
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CCC CC C AC AR R RR
Parmi ces espèces inventoriées dans la zone d’étude, on a pu citer six espèces qui sont
classées comme des espèces protégées par le décret exécutif n° 12-03 du 10 Safar 1433
correspondant au 4 janvier 2012 fixant la liste des espèces végétales non cultivées protégées il
s’agit de :
99
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
Lors de nos investigations sur le terrain dans la zone d’étude, nous avons pu y
ajouter une observation d’une nouvelle répartition de l’espèce Erucaria uncata de la famille
des Brassicaceae , cette espèce est non observées dans les Monts de Tiaret (O3) jusqu'à
présent, mais elle été observée dans d’autres secteurs biogéographiques selon (Quézel et
Santa, 1962-1963).
8. Conclusion
La zone d’étude compte plus de 259 taxons, répartis en 50 familles et 172 genres,
avec une prédominance des espèces de type biogéographique méditerranéen avec
34,75% suivis par les éléments de Ouest-Méditerranéen avec 12% puis les
éléments Européen-Méditerranéen avec 5,41%.
100
Partie II Chapitre II : Diversité biologique et phytogéographique
101
CHAPITRE III
Analyse numérique des
groupements végétaux par
l’AFC
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
1. Introduction
Cette partie du travail présente l’approche globale qui porte principalement sur le
traitement statistique des tableaux de relevés floristiques afin d’appréhender la dynamique des
groupements végétaux et de mettre en évidence des gradients écologiques par le biais
d’analyses statistiques multivariées ; l’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) est
utilisée dans cette étude.
Selon (Guinochet, 1973), l’A.F.C se trouve être de loin la mieux adaptée aux
problèmes phytosociologiques, elle regroupe des sous-ensembles dont les éléments se
ressemblent.
102
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
2. Méthodologie
En vue du traitement informatique des données floristiques, un code à quatre lettres est
attribué à chacun des taxons qui ont été relevés dans la zone d’étude. Les deux premières lettres
pour le genre, et les deux autres pour l’espèce.
Les résultats des relevés phytoécologiques réalisés se présentent sous forme d’un
tableau de données qui concerne l’inventaire des espèces sur les différents relevés, c’est le
tableau floristique ; les relevés « en colonnes » et les espèces « en lignes ».
Cette analyse a été réalisée sur une matrice en absence / présence de 259 espèces pour
100 relevés, dans ces traitements, seul le caractère « présence-absence » des espèces a été
considéré, dans la mesure où l'objectif visé était la discrimination et la caractérisation des
espèces inventoriées dans la zone d’étude.
Toutefois, sur les tableaux phytosociologiques, la présence des espèces est mentionnée
selon le coefficient d'abondance-dominance correspondant, d'après « l'échelle mixte » classique
Braun-Blanquet.
Présence
Coefficients d’abondance-dominance Absence + 1 2 3 4 5
Coefficients utilisés 0 0.5 1 2 3 4 5
103
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
Le nuage « points lignes » s’étire le long d’une direction privilégiée qui correspond à
l’axe factoriel de l’analyse. Chaque axe factoriel est caractérisé par une valeur propre qui
traduit l’inertie du nuage de point le long de l’axe. Le taux d’inertie représente le pourcentage
de l’axe dans l’inertie totale du nuage. La valeur propre et le taux d’inertie sont d’autant plus
élevés que le nuage de points est bien structuré le long d’un axe factoriel (Escofier et Pages,
1990).
Benzecri (1973) précise qu’il n y a pas lieu de remettre en doute la validité d’un
premier axe ayant plus de 50% de taux d’inertie.
Les coordonnées des points (espèces) sont données pour chacune des axes factoriels,
après projection des nuages de points obtenus.
3. Résultats et interprétations
Valeurs propres et taux d’inertie : Les taux d’inertie des trois premiers axes sont
respectivement de 31 %, 08 % et 5%.
104
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
Tableau 23 : Valeurs propres et pourcentage d’inertie pour les trois premiers axes de l’A.F.C.
Axe 1 2 3 Communalité
Variance 31,804 8,768 5,093 45,665
% var 0,318 0,088 0,051 0,457
105
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
Par rapport aux types biologiques, l'axe 1 s'avère donc opposer dans le côté positif les
espèces ligneuses phanérophytes (Quercus ilex, Juniperus oxycedrus, Genista tricuspidata et
Phillyrea angustifolia) et chamaephytes (Ampelodesmos mauritanicus, Cistus villosus,
Thymus ciliatus, Thymelaea hirsuta, Calycotome spinosa …) aux herbacées hémicryptophytes
(Linaria heterophylla et Nepeta multibracteata) et surtout thérophytes (Linaria reflexa,
Silene coeli-rosa, Fedia cornucopiae…). Les espèces annuelles y représentent près de 50% de
la flore au Maghreb au moins aux étages thermo et méso-méditerranéen (Quezel, 2000).
Interprétation de l’Axe 2 : Les espèces ayant une forte contribution relative aux valeurs
propres de cet axe sont présentées dans le tableau 25
106
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
Dans le côté positif de l’axe 2, nous avons remarqué l’installation des taxa
chamaephytiques et thérophitiques indicatrices de passage de feu notamment les cistes
(Cistus salvifolius, Cistus ladanifer, Cistus villosus L) et des hélianthèmes tel que (Halimium
halimifolium). Ceci a été confirmé sur le terrain par l’observation de la bonne reprise végétative
des cistes surtout chamaephytiques.
Le côté négatif réunie des espèces phanérophytes (Quercus ilex, Juniperus oxycedrus et
Olea europea) et chamaephytes (Chamaerops humilis) xérophytiques (qui s’adaptent à
l’aridité et à la sècheresse), avec une strate composée essentiellement par des herbacées
vivaces tel que des Asteraceae (Pallenis spinosa, Hyoseris radiata) et des herbacées annuelles
comme les Poaceae (Aegilops geniculata et Stipa tortilis), la présence de cette strate se
multiplie avec l’absence des travaux sylvicoles favorisent facilement le déclenchement des feux
au saison estivale.
Interprétation de l’Axe 3 : Le tableau 26 présente les espèces ayant une forte contribution
relative aux valeurs propres de cet axe :
107
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
Bromus rubens. (Br ru) 2,79897 Lobularia maritima. (Lo ma) -2,04659
Genista tricuspidata. (Ge tr) 2,28239 Muscari neglectum. (Mu ne) -1,88866
Ampelodesmos mauritanicus. (Am ma) 1,98280 Erodium moschatum. (Er mo) -1,83967
Hordeum murinum. (Ho mu) 1,85465 Ophrys lutea. (Op lu) -1,59353
Teucrium pseudochamaepitys. (Te ps) 1,75635 Asparagus stipularis. (As st) -1,55406
Carduus pycnocephalus (Ca py) 1,5011 Bellis annua. (Be an) -1,43584
Rumex bucephalophorus. (Ru bu) 1,48444 Thymelaea hirsuta. (Th hi) -1,42859
Stipa tortilis. (St to) 1,40063 Urginea maritima. (Ur ma) -1,27364
Avena alba. (Av al) 1,38747 Anagallis arvensis. (An ar) -1,03481
Paronychia argentea. (Pa ar) 1,34676 Ziziphus lotus. (Zi lo) -1,00924
Lagurus ovatus. (La ov) 1,34190
Phleum pratense. (Ph pr) 1,30579
Bromus matritensis. (Br ma) 1,15461
Malgré le faible taux d’inertie du troisième axe, le troisième plan confirme largement
les résultats du premier et du deuxième plan, à partir de lui on peut ressortir une information
très importante non négligeable.
Sur le plant bioclimatique les espèces du côté négatif sont relativement plus xérophiles à
affinités steppiques, parmi les nous trouvons plusieurs espèces de la famille des Poaceae
(Aegilops geniculata, Bromus rubens, Hordeum murinum, Stipa tortilis, Avena alba...).
108
Partie II Chapitre III : Analyse numérique des groupements végétaux par l’AFC
0
7,5
Dynamique régressive de la végétation
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Axe 01
4. Conclusion
A partir de l’analyse des plans factoriels, nous remarquons au niveau de ces plans
l'existence de mosaïques des groupements écologiques associant à des facteurs
bioclimatiques (humidité, sécheresse) et anthropiques, étroitement liés entre eux.
112
Conclusion générale
et perspectives
Conclusion générale et perspectives
Le climat joue un rôle majeur dans l’organisation des structures de végétation ; d’après
l’étude comparative entre deux périodes- ancienne et actuelle nous a permis d’observer une
évolution du climat vers une aridification certaine. La région étudiée est caractérisée par
un régime saisonnier de type : HPAE pour la période (1918-1938) et HAPE pour la
période (1984-2014).
113
Conclusion générale et perspectives
Le feu reste un facteur majeur incontrôlable, à l’échelle mondiale, et ses effets répétés
conduisent à une dynamique régressive de la végétation. En ce qui nous concerne, une
question reste posée ; comment éviter les catastrophes du feu ?
D’après nos investigations sur la zone d’étude, plus de 126 ha des superficies ont été
incendiées entre 2004-2014 sur des formations essentiellement à la base de Pinus halepensis,
Quercus ilex, Quercus suber, Ampelodesma mauritanica, Chamaerops humilis...
Sur le plan floristique nous avons ainsi recensé 259 espèces, réparties sur 50 familles
et 172 genres, dont la grande partie est constituée notamment par des Thérophytes, qui
représentent les 51,35 % de toute la végétation existante. (Sauvage, 1961) ; (Gaussen, 1963)
; (Négre, 1966) ; (Daget, 1980) ; (Barbero et al., 1990) ; (Quézel, 2000), trouvent que cette
thérophytisation étant une forme de résistance à la sécheresse, ainsi qu’aux fortes
températures des milieux arides et un stade de dégradation ultime de la végétation.
Les autres types biologiques sont à base des Hemicryptophytes qui représentent 16,6
% et les Géophytes 13,5. Les Chaméphytes ne sont représentés qu’avec 10 % de la flore
existante et les Phanérophytes en dernier 6,5 % seulement.
On rencontre des espèces les plus adaptées aux conditions locales comme Quercus
ilex, Phillyrea angustifolia, Juniperus oxycedrus, Olea europea, Ampelodesma mauritanica ,
Chamaerops humilis, Calycotome spinosa, Cistus villosus, Cistus ladaniferus, Cistus
salvifolius, Asparagus acutifolius, Asparagus albus, Asparagus stipularis, Asphodelus
microcarpus...
Cette végétation est marquée actuellement par le type : Th > He > Ge > Ch > Ph. avec
une prédominance des espèces de type biogéographique méditerranéen avec 34,75% suivis
par les éléments de Ouest-Méditerranéen avec 12% puis les éléments Européen-
Méditerranéen avec 5,41%.
114
Conclusion générale et perspectives
La contribution des taxons des trois premiers axes (1,2 et 3) de l’A.F.C, nous a
permis de déduire que la zone d’étude est généralement menacée par deux facteurs
majeurs : activité humaine (Pression anthropique) et l’installation des taxons adaptés aux
conditions du climat comme Quercus ilex, Juniperus oxycedrus, Chamaerops humilis...
Le phénomène de la dégradation a laissé une forte empreinte sur les milieux naturels et
l’environnement dans la région de Tiaret. En effet, La végétation a subit un fléau important de
dégradation croissante, occasionnée par plusieurs agents naturels comme l’agressivité du
climat (irrégularité des pluies) en plus l’action anthropique, qui regroupe en sommes toutes
les activités humaines notamment : les incendies, le surpâturage, le défrichement,
l’urbanisation, la pollution, etc.
Que peut nous réserver l’avenir, et que seront ces espaces naturels étudiées dans les
décades à venir? Tout-ils évoluer vers des stades régressifs ? Quel sera la part de l’espace
naturel par rapport aux terres agricoles?
Une situation à suivre avec le maximum d’attention. Pour approcher ces différentes
attentes nous proposons l’étude de l’évolution de ces milieux fortement anthropisés d’ailleurs
souvent informatifs, par l’examen de la composition floristique clé de voûte dans ce genre
d’étude. Selon notre humble avis la nécessite d’un suivi dans le temps en prenant soins de
signaler les taxons nouveaux qui apparaissent dans un proche avenir.
115
Conclusion générale et perspectives
D’autres investigations sont nécessaires pour évaluer les impacts sur la biodiversité de
la zone de Tiaret.
En fin, des propositions de gestion peuvent être faites pour améliorer cette situation.
Il s’agit de :
L’utilisation des essences feuillus sclérophylles autochtones et/ou endémiques dans les
programmes de reboisement au lieu de conifères envahissants qui masquent ou
« étouffent » la végétation originelle ;
Des aménagements plus « écologique » qu’économique de ces espaces naturels dans le
cadre d’un développement durable ;
Ecocitoyenneté pour éviter l’amplification de la dégradation ;
Penser à la création de banque de graines principalement par les espèces rares.
116
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
1. ABOURA R., (2011) - Analyse des peuplements végétaux halophytes dans le chott El
Gharbi (Oranie-Algérie). Thèse Doc. Ecol. Vég. Dép. Bio. Fac. Sci. Univ. Tlemcen. 156p.
2. AIDOUD A., 1983 - Contribution à l’étude des écosystèmes steppiques du Sud
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ملخص
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أظٓزد انذراسخ. نٓذِ انًُطقخٙئٛ ٔانُشبط انج,ٙ رٕظؼٓب انجغزاف,خ انُجبربدًٛخص يظبْز رسٚ ًبٛ رذصهُب ػهٗ ػذح َزبئج ف. يٓىٙزح ثزُٕع َجبرٛ رخزص ْذِ األخ,يسزٕٖ سطخ انجذز
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ًُخ انُجبربدْٛ ُٗب َظزح ػهٛخ رؼطٕٛنٕجٍٛ األَٕاع انجٛ انًقبرَخ ث.خ انفهقخٚ ألدبد%19, 3 ٔ فقط54 ,92% خ انفهقخ ثُسجخٛبدح فبئقخ نثُبئٛخ ثسٛ ػبئهخ َجبر55 , َٕع952 ُبٛنقذ أدص
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ذح رزُبست ٔ رزأقهى أكثز يغ انزذخمٚزاد جذٍٛ َجذ يجًٕػخ شجٚخ يفزٕدخ أٛئٛخ إنٗ أَظًخ ثٛخ انغبثٛئٛخ ٔ اَذذار األَظًخ انجٛئٛ إٌ ْذِ انًًبرسبد رؤد٘ إنٗ االظطزاثبد انج...انثًبر
.ٓبٛ رؤثز ػهٙ انًُطقخ انًذرٔسخ ثبإلظبفخ إنٗ انؼٕايم انزٙخ انًٕجٕدح فٛغ انزجًؼبد انُجبرًٛو( رًكُب يٍ يؼزفخ ج,ع,م ػٕايم انًزسالد )دٛ يٍ خالل رذه. ٔ جفبف انًُبرٙديٜا
ٔ خٛ ْذِ انٕظؼٙجت انزًؼٍ فٚ ّٛ ْٕ يؤشز نالظطزاة ٔػهٙديٜز اٛ انًُطقخ انًذرٔسخ سٕآءا يٍ انًُبر أٔ ثفؼم انزأثٙخ فٛ يُٓب انزجًؼبد انُجبرَٙ رؼبٙخ انزذْٕر انزٛثبنفؼم إٌ ػًه
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.(برد )انجزائزٛ ر,(و,ع,م ػٕايم انًزسالد )دٛ رذه,خ انُجبدٛكُٛبيٚ د,خ يفزٕدخٛئٛ أَظًخ ث,ٕٙغزافٕٛجٛ انج, االررفبع ػهٗ يسزٕٖ سطخ انجذز,ٙ انزُٕع انُجبر:الكلمبت المفتبحية
Contribution à l’étude de la diversité floristique et biogéographique des matorrals selon un gradient altitudinal des
monts de Tiaret (Algérie).
Résumé
La zone sur laquelle porte notre étude fait partie intégrante des monts de Tiaret, ces monts se situent au Nord de la
wilaya. Cette étude est consacrée à une analyse phytoécologique des monts de la région de TIARET selon un gradient altitudinal, cette
dernière est caractérisée par une diversité floristique importante. Des résultats ont été obtenus, notamment dans les aspects
syntaxonomiques, biogéographiques et dynamiques. L’étude bioclimatique a révélé un décalage de la station météorologique, vers des
ambiances plus sèches sur le climagramme pluviothermique d’Emberger, témoignant ainsi une tendance générale à l’aridité.
L’inventaire floristique compte plus de 259 taxons, répartis en 50 familles; ce sont les Eudicots qui dominent largement avec
79,54 %, et seulement 19,3 % pour les Monocots. La comparaison des différents spectres biologiques nous montre l’importance des
thérophytes (51,35%) avec une diminution notable des phanérophytes (6,56%) avec une prédominance revient aux espèces de type
biogéographique méditerranéen avec un pourcentage de 34,75%. Actuellement l’emprise de l’homme devient de plus en plus prégnante
relativement à la croissance démographique. Que ce soit par les défrichements, la mise en culture, urbanisation, incendie, tourisme,
cueillette … Ces actions représentent des bouleversements écologiques et une régression des écosystèmes forestiers voir des matorrals où
s’installent de nouveaux occupants arbustifs mieux adaptés à l’accentuation des contraintes liées à l’action anthropique et à la xéricité du
climat. L’Analyse factorielle des correspondances nous a permis une meilleure approche des principaux facteurs régissant l’évolution
de ces groupements et leurs potentialités. En effet, les processus de dégradation que connaît les groupements de la zone d’étude, tant
climatique qu’anthropique semble être un indice de perturbation ; donc il est infiniment probable que cette évolution régressive de ces
écosystèmes soit engagée.
Mots clés : Phyto-diversité, Altitude, Biogéographie, Matorrals, Dynamique de végétation, AFC, Tiaret (Algérie).
Contribution to the study of the floristic and biogeographical diversity of matorrals according to an altitudinal
gradient of Tiaret mounts (Algeria).
Abstract
The area on which our study is part of the mountains of Tiaret, these mountains are located north of the province. This study is
devoted to an analysis of phytoecological TIARET mountains of the region according to an altitudinal gradient, the latter is characterized by
a high floristic diversity. Results were obtained, particularly in syntaxonomiques aspects biogeographical and dynamic. The bioclimatic
study revealed a shift in the weather station, to drier environments on pluviothermic climagramme Emberger, reflecting a general trend
towards aridity.
The floristic inventory has over 259 taxa, distributed in 50 families; it is the Eudicots who dominate with 79,54% and only 19,3%
for Monocots. The comparison of different biological spectrum shows us the importance of therophytes (51,35%) with a significant reduction
in phanerophytes (6,56%) with a predominance lies with Mediterranean biogeographical type of species with a percentage of 34,75%.
Currently the influence of man becomes more and more prevalent in relation to population growth. Whether by land clearing,
cultivation, urbanization, fire, tourism, and collection ... These actions represent an ecological upheavals and regression of forest ecosystems
matorrals see where installing new occupant’s shrub best suited to growing constraints on human action and climate xéricité.
Factorial correspondence analysis allowed us a better approach of the main factors governing the evolution of these groups and
their potential. Indeed, the process of deterioration experienced by the groups of the study area, as anthropogenic climate seems to be a
disturbance index; it is highly probable that this regressive evolution of these ecosystems is engaged.
Keywords: Phyto-diversity, Altitude, Biogeography, matorral, vegetation dynamics, AFC, Tiaret (Algeria).