COURS de Thermique - Solaire ES
COURS de Thermique - Solaire ES
THERMIQUE
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Sommaire
Glossaire ................................................................................................................................. 3
Introduction Générale ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE 3 : L’ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE ............................ Erreur ! Signet non défini.
I-ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE BASSE TEMPERATURE............................................... 4
1. Introduction....................................................................................................................... 4
2-Les différents capteurs solaires basse température .............................................................. 4
a) Les capteurs solaires sans vitrage ..................................................................................... 4
b) capteurs solaires avec vitrage ............................................................................................ 4
a- Les capteurs solaires sous vide ......................................................................................... 5
3 Les différentes applications du solaire thermique basse température ................................... 6
a- Le froid solaire ................................................................................................................. 7
4-Le chauffage solaire ........................................................................................................... 15
a)La cuisson solaire .............................................................................................................. 16
b)Le séchage solaire ............................................................................................................. 17
II- MODELISATION ET DIMENSIONNEMENT D’UN CAPTEUR PLAN................................ 20
1. Introduction..................................................................................................................... 20
2. Les éléments fondamentaux d’un capteur solaire plan.................................................... 20
3. Modélisation d’un capteur solaire plan ............................................................................ 21
Bilan thermique autour d’un capteur solaire plan vitré ............................................................ 22
4-Dimensionnement d’un capteur solaire plan ....................................................................... 24
III-ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE A CONCENTRATION (HAUTE TEMPERATURE) ........ 27
1. Introduction..................................................................................................................... 27
2-Principes de base des centrales électrosolaires thermodynamiques (à concentration) ..... 29
a)Les composantes d’une centrale solaire thermodynamique CSP................................. 29
b)Les différentes filières des centrales solaires thermodynamiques CSP ...................... 30
Capteur arabolique ................................................................................................................ 31
c-Les centrales à capteurs linéaires .................................................................................... 31
a) les centrales à tour ........................................................................................................ 34
b) Les centrales paraboliques ........................................................................................... 36
le stockage ............................................................................................................................ 39
L’hybridation .......................................................................................................................... 39
-les systèmes mixtes.............................................................................................................. 40
2. Modélisation des centrales solaires thermodynamiques ................................................. 40
a) Modélisation d’un capteur cylindro-parabolique ........................................................ 40
b) Modélisation d’une centrale à tour ............................................................................... 41
3.Dimensionnement des centrales électrosolaires thermodynamiques .................................. 46
Conclusion générale ............................................................................................................... 50
Références Bibliographiques ................................................................................................. 51
Sources d’information sur l’irradiation solaire ......................................................................... 53
Stations au sol ....................................................................................................................... 53
Images satellites .................................................................................................................... 53
Autres ..................................................................................................................................... 53
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Glossaire
Puissance thermique solaire : puissance thermique gagnée par le fluide caloporteur à son
passage dans le récepteur solaire de la centrale.
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I-ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE BASSE TEMPERATURE
1. Introduction
L’énergie solaire thermique basse température concerne les applications solaires dont les
niveaux de températures sont relativement basses allant des températures négatives (-5°C par
exemple pour la production du froid solaire) jusqu’aux températures positives dont le
maximum tourne autour de 120°C et concerne plusieurs applications telles que le chauffage,
la cuisson…
Il existe aussi des capteurs non vitrés sélectifs utilisant un absorbeur métallique. Ces capteurs
permettent d'atteindre des températures un peu plus élevées.
Le principe de fonctionnement des capteurs solaires vitrés se repose sur le phénomène de l’effet
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de serre. En effet, la plus grande partie de l'énergie émise par le soleil l'est sous forme de
rayonnement dont les longueurs d'onde correspondent à la lumière visible. Le verre ou les
plastiques utilisés sur les capteurs plans vitrés sont transparents dans cette tranche de longueurs
d'onde. Ils laissent donc passer une grande partie de l'énergie. Par contre ils sont opaques aux
ultra-violets et retiennent une grande partie des infrarouges que l'absorbeur émet lors de son
échauffement. La chaleur dégagée par ce dernier reste emprisonnée dans l'enceinte du capteur.
C'est le phénomène d'effet de serre. En définitive, un capteur solaire thermique avec vitrage
doit accepter le maximum de rayonnement solaire (transmittance élevée), en absorber la
majeure partie (absorbance élevée), en émettre et en laisser sortir le moins possible
(transmittance réduite dans les ondes longues).
Les capteurs plans avec vitrage sont les capteurs les plus répandus et les mieux adaptés aux
besoins de chauffage et d'eau chaude sanitaire dans les bâtiments. Ces types de capteurs se
présentent sous forme de caissons de différentes dimensions ou sous forme d'éléments séparés
à intégrer directement dans l'architecture des bâtiments. Les surfaces mises en œuvre vont de
quelques mètres carrés pour les chauffe-eau solaires individuels à plusieurs centaines de
mètres carrés pour les installations collectives. Les capteurs vitrés restent les plus
performants.
Les capteurs sous vide (ou «caloduc») sont parmi les plus efficaces et parmi les types les plus
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coûteux de capteurs solaires. Les capteurs sous vide permettent d'atteindre des hautes
températures (jusqu’à environ 150°C) avec des rendements corrects. Le vide créé à l'intérieur
des tubes permet de réduire de manière importante les déperditions lors de la montée en
température. Ces capteurs conviennent mieux à des applications à températures modérées où
la température en demande atteint 50 à 95 ºC et/ou à des applications où le climat est très
froid.
Il existe également des capteurs sous vide à concentration qui combinent l'effet de
concentration des miroirs paraboliques (CPC = compound parabolic concentrator) avec des
capteurs sous vide permettant d'obtenir des hautes températures avec des surfaces de captage
réduites.
Tout comme pour les capteurs solaires de types vitrés, les applications des capteurs sous vide
comprennent le chauffage de l’eau, des bâtiments ainsi que celui des piscines intérieures.
Comme ces systèmes sont capables de fournir des températures élevées avec une bonne
efficacité, une autre application possible est le refroidissement des bâtiments en régénérant les
cycles de réfrigération.
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a- Le froid solaire
L'énergie délivrée par le système solaire est utilisée par des machines de production de froid
ou de traitement d'air pour produire de l'énergie frigorifique permettant d'assurer le
rafraîchissement des locaux. On parle souvent de "systèmes de conditionnement d'air des
bâtiments assistés par le solaire". Il indique bien que l'alimentation de l'installation repose sur
un mix énergétique solaire/énergie conventionnelle, la contribution solaire pouvant aller de
quelques % à 100 %. Lorsque l'installation fonctionne uniquement grâce à la ressource
solaire, le système ne permet alors d'obtenir qu'une diminution de la température de l'air du
local de quelques degrés par rapport à l'air extérieur: on parle alors de rafraîchissement. A
l'inverse, une installation associant systèmes solaire et d'appoint permet de maintenir une
ambiance thermique et hygrométrique constante dans les locaux, quelles que soient les
conditions extérieures: on parle alors de climatisation.
Parmi celles-ci, seules les deux premières ont fait l'objet de réels travaux de développement et
d'opérations de démonstration de taille significative.
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L’état de l’art en matière de systèmes de rafraîchissement utilisant de l’énergie solaire
thermique pour produire du froid fait apparaître deux grandes familles :
Les systèmes existant sur le marché et adaptés au solaire sont les machines à absorption
(sorption du réfrigérant sur un liquide absorbant) et les machines à adsorption (sorption du
réfrigérant sur un solide adsorbant). Ces procédés fonctionnent grâce à une source de chaleur,
de température comprise en général entre 60 et 110°C. Leur Coefficient de Performance
(COP) nominal est de l’ordre de 0,5 à 0,7 (systèmes simple effet). Ces systèmes fermés
représentent la majorité des installations existantes de rafraîchissement solaire, avec une part
prépondérante pour les systèmes à absorption (60 % environ des installations).
Un champ de capteurs solaires plans, le plus souvent à tubes sous vide, et un circuit
primaire,
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Un stock solaire composé d’un ou plusieurs ballons, côté froid ou chaud
Les panneaux solaires thermiques sont employés sous toutes les latitudes pour plusieurs
utilisations concernant le chauffage : chauffage des piscines, chauffage de l'eau sanitaire,
chauffage des locaux ...
Le chauffe-eau solaire reste tout de même la principale utilisation des panneaux solaires
thermiques du fait de sa rentabilité et de la faible évolution saisonnière des besoins en eau
chaude, presque toujours important sur toute l’année.
Le principe
L'énergie solaire captée dans la journée est stockée sous forme d'eau chaude dans un ballon de
quelques centaines de litres (pour une maison). Suivant la latitude du lieu, une autonomie de
plusieurs jours est possible avec une surface de capteurs suffisante et un volume important du
ballon. Afin de compenser les insuffisances d'ensoleillement, un appoint est nécessaire. On
utilise dans la plupart des cas une résistance électrique raccordée au réseau, avec une
régulation adaptée.
Le principe de la cuisson solaire se base sur l’utilisation des rayons du soleil comme
combustible pour cuire les aliments.
Il existe une multitude de variétés de cuisinières solaires. Cependant leurs principes de base
sont identiques et se décomposent comme suit:
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Le haut d’une cuisinière solaire est généralement amovible pour permettre de placer et de
retirer les pots contenant les aliments à cuire à l’intérieur de la cuisinière. La cuisinière solaire
atteint habituellement une température de 150°C. Ce n'est pas aussi chaud qu'un four standard,
mais toujours assez chaud pour cuire les aliments au cours d'une période relativement plus
longue. Par conséquent, l'isolant à l'intérieur de la cuisinière solaire doit être capable de
supporter des températures jusqu'à 150 °C sans fondre ou émettre de gaz.
Depuis des siècles, on utilise le soleil pour le séchage des récoltes. La forme la plus simple de
séchage solaire des récoltes consiste à les laisser sécher là où elles poussent. Les activités de
recherche et de développement sur le séchage solaire des produits agricoles (tout comme pour
la cuisson solaire) ont pour objet la réduction de l'utilisation du bois et des combustibles
fossiles pour le séchage des produits agricoles dans les pays en développement. En plus
d'amoindrir la dépendance à l'égard des combustibles fossiles et du bois de chauffage, la
recherche sur le séchage solaire des récoltes vise à réduire la contamination, à rehausser la
qualité des récoltes et à améliorer le contrôle de la température et de l'humidité.
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et une meilleure circulation de l'air, de même que pour obtenir les basses températures
requises pour le séchage des produits alimentaires (environ sous 40°C) et l'effet de séchage,
ces séchoirs sont habituellement dotés de supports faits de grillage fin superposés, comme les
déshydrateurs électriques classiques. On a recours à la convection ou à un ventilateur pour
faire circuler l'air à travers les supports de séchage. Même sous les climats humides, on peut
construire des séchoirs solaires pour aliments à l'échelle individuelle ou commerciale à partir
de matériaux faciles à trouver et de plans simples.
On peut classer les séchoirs, suivant la façon dont ils utilisent le rayonnement solaire, en
séchoirs naturels, séchoirs directs et séchoirs indirects.
Ces séchoirs sont très bon marché, mais supposent une intervention humaine régulière et
soutenue : protection ou ramassage du produit en cas de pluie, malaxage fréquent pour éviter
la surchauffe de la couche supérieure et homogénéiser le produit pour permettre à la couche
inférieure de sécher. Ce type de séchoir est souvent traditionnel dans les communautés
paysannes, pour répondre au problème de la conservation temporaire du produit en attendant
la vente ou la consommation.
Il présente cependant des inconvénients : pertes de produits mal séchés ou gâchés lors des
remuages, destruction de vitamines A et C par l'exposition directe au soleil, dégradation par
les intempéries et les nuisibles (insectes, rats, poussière).
Les séchoirs solaires directs
Par définition, les rayons solaires frappent directement les produits dans ces séchoirs. Ce sont
des appareils simples et rustiques d'un châssis vitré, sous lequel les produits à sécher sont des
clayettes. Une circulation d'air se fait à travers l'appareil, par tirage naturel dû au
réchauffement (effet cheminée) ou par action du vent sur les ouvertures, mais rarement à
l'aide d'un ventilateur, du fait de la rusticité des modèles. Ce type de séchage présente deux
avantages :
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- les produits sont mieux protégés de l'attaque des mouches et autres insectes,
- ils sont soumis à un effet de serre au même titre qu'un absorbeur de capteur plan, d'où
une amélioration du bilan radiatif et une élévation de la température du produit à
sécher, ce qui permet de diminuer notablement les temps de séchage par rapport aux
systèmes traditionnels.
Les bottes de séchage sont de petites unités, transportables, destinées le plus souvent à la
cellule familiale pour la conservation de ses produits. Des surchauffes peuvent y apparaître du
fait de leur faible volume et du faible débit d'air qui les traverse en convection naturelle.
Les séchoirs "serres" sont une version à grande échelle des bottes de séchage; leur utilisation
est à envisager lorsqu'il faut sécher une grande quantité de produits frais. Pour être efficaces,
les surfaces de séchage doivent être limitées à quelques mètres carrés.
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II- MODELISATION ET DIMENSIONNEMENT D’UN CAPTEUR PLAN
1. Introduction
Le dimensionnement des capteurs solaires nécessite une connaissance précise des
phénomènes physiques qui interviennent dans le fonctionnement de ces capteurs. Ce chapitre
va être consacré à la modélisation et au dimensionnement d’un capteur solaire plan.
Le vitrage
Il est généralement fait en verre (ou en plastique) trempé, très résistant, non dégradable et
transparent. Il joue essentiellement trois importants rôles :
- il transmet le maximum de l’énergie solaire à l’absorbeur ;
- il permet de réduire les pertes thermiques convective et radiative provenant de l’absorbeur ;
- il préserve la plaque absorbante d’une exposition directe aux intempéries.
L’isolation
Le matériau utilisé pour l’isolation doit :
avoir une faible conductivité thermique ;
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être stable à des températures élevées (jusqu’à 200°C) ;
Le Boîtier
Une boîte avec une très grande résistance aux intempéries abrite généralement le capteur. Elle
rassemble tous les composants afin de les protéger contre les intempéries, facilite l'installation
du capteur sur un toit ou dans un cadre approprié.
Une partie de l'irradiation solaire qui arrive sur le vitrage traverse celui-ci pour atteindre
l'absorbeur. Ce dernier s'échauffe et transmet la chaleur au fluide caloporteur qui circule dans
les tubes. Comme tout corps qui s'échauffe, l'absorbeur émet un rayonnement (en grande
partie dans les infrarouges) qui est d'une part absorbé par le vitrage, d'autre part réfléchi par le
film placé sur l'isolant.
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Figure 3.2 : Bilan thermique autour d’un capteur solaire plan vitré (source : www.ines-
solaire.com)
Le bilan thermique autour d’un capteur solaire plan peut être résumé suivant l’équation ci-
après :
& &
utile E opt Q pertes
Q & (3.1)
Avec :
&
Q utile : Puissance utile que transmet l’absorbeur au fluide de travail (W)
E& opt : Puissance solaire incidente optique absorbée par l’absorbeur (W)
&
Q pertes : Déperditions thermiques au niveau de l’absorbeur (W)
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La puissance utile
La puissance utile est la chaleur sensible transmise au fluide de travail et peut être exprimée
comme suit :
: transmittance du vitrage
convectives ( Q& pertes _ conv ) et radiatives ( Q& pertes _ rad ), dont les expressions sont ci-après
détaillées :
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&
Q 4 4
Des équations (3.2) à (3.7), on peut récrire finalement l’équation (3.1) comme suit :
&
Q & Cp Te Tf
utile m
Is A capt Aabs hTabs Tamb Tabs
4
Tciel
4
(3.8)
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L’évaluation de la demande en énergie thermique est la première étape dans le
dimensionnement d’un capteur solaire plan. Il est important de bien évaluer la demande avec
les niveaux de températures requises.
La performance du capteur
La performance d’un capteur dépend beaucoup de son orientation : son azimut et son angle
d’inclinaison.
L'azimut le plus évident pour une surface donnée dans l'hémisphère nord est orientée
plein sud, ou vice-versa. Certains facteurs peuvent influer sur l’orientation du champ
des capteurs tels que les bâtiments ou l’orientation des terrains, la demande d’énergie
thermique, les obstacles (montagne, arbres…), le climat (couverts nuageux persistants
matin ou après midi)…
L'inclinaison : pour un capteur plan donné, il s’agit d'incliner sa surface, par rapport à
l'horizontale, à un angle égal à l'angle de la latitude du milieu concerné. A cette
inclinaison, si le capteur est orienté plein sud (en supposant l’hémisphère Nord), le
soleil sera normal au capteur à midi, deux fois par an (aux équinoxes). En outre la
position du soleil à midi ne peut varier en dessous ou au dessus de sa position
(normale à la surface du capteur incliné) qu’avec un écart maximal de 23,5°.
L’efficacité du capteur
L’efficacité instantanée du capteur est le rapport de la puissance utile fournie au fluide de
travail par rapport à l’ensoleillement reçu à la surface du collecteur. Il est exprimé comme
suit :
& C p Te Tf
m (3.9)
capt IA
s capt
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Il existe aussi l’efficacité optique du capteur qui est le rapport de la puissance optique
absorbée par l’absorbeur et l’ensoleillement approprié ; il est exprimée par :
opt (3.10)
Où est une constante, les autres paramètres étant définis plus haut.
Pour la plaque absorbante, il faut des matériaux avec une bonne diffusivité thermique
(voir en annexe le tableau de quelques matériaux usuels). Le revêtement sélectif de la
plaque doit se faire avec un matériau de bonne absorptance et une faible émissivité et
qui résiste à des températures élevées de près de 200°C.
Pour l’isolant, il faut des matériaux de faible conductivité thermique, stable à des
températures avoisinant 200°C et qui n’émettent pas de gaz à ces niveaux de
température.
La couverture en haut du capteur doit être faite avec un matériau qui a une bonne
transmittance mais une faible réflexivité et qui n’absorbe pratiquement pas la chaleur.
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III-ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE A CONCENTRATION (HAUTE
TEMPERATURE)
1. Introduction
Nous avons vu dans les chapitres précédents que l’énergie solaire peut être utilisée pour un
usage thermique direct, par exemple pour le chauffage, la cuisson… Elle peut également être
utilisée pour produire de la chaleur puis de l’électricité à partir des systèmes thermiques à
concentration. Ces derniers n’utilisent que l’irradiation directe. En conséquence, ils ne
peuvent être installés que dans des zones fortement ensoleillées. Ainsi, un ensoleillement de
1800 kWh/m2/an est le seuil minimum estimé nécessaire pour obtenir un rendement suffisant.
Le solaire thermique à concentration est une idée ancienne (les Grecs utilisaient un ancêtre du
miroir parabolique pour produire la flamme olympique) qui est celle de la concentration du
rayonnement solaire pour produire de la chaleur à haut niveau de température. Depuis les
années 1980, plusieurs technologies ont été développées et sont toujours en cours
d’amélioration dans le but de diminuer le coût de la production de l’électricité et donc
vulgariser ces technologies.
En effet, La capacité installée des centrales solaires thermiques à concentration (notées CSP
selon la terminologie anglaise Concentrating Solar Power) est de l’ordre de 500 MW. Les
premières centrales furent installées en Californie à la fin des années 80 et au début des
années 90 (354 MW, miroirs cylindro-paraboliques, avec gaz naturel comme source
secondaire). Plusieurs projets sont actuellement en cours d’implantation ou de développement
(Espagne, Grèce, États-Unis, Égypte, Maroc, Algérie, etc.) cumulant une capacité de plus de
3000 MW au total dans le monde une fois ces projets achevés, dont plus de 2000 MW en
Espagne (figures 4.1 et 4.2).
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Figure 4.1 : Capacité installée de centrales solaire thermique à concentration
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Nous allons passer en revue les différentes technologies solaires thermiques à concentration
(encore appelées les centrales solaires thermodynamiques) qui existent avec leurs avantages et
inconvénients dans un premier temps. Puis, une deuxième partie va concerner la modélisation
et le dimensionnement de ces technologies dans le but d’outiller le lecteur pour leur
conception éventuellement.
Le champ solaire,
Il représente l’équivalent de l’alimentation en combustible (charbon, pétrole, gaz, uranium)
pour les centrales thermiques.
Les composants optiques des centrales électrosolaires thermodynamiques, appelés
concentrateurs ou collecteurs permettent de capter le rayonnement solaire direct et de le
concentrer sur le récepteur qui transmet la puissance captée à un fluide caloporteur sous forme
de chaleur. L’ensemble composé du concentrateur et du récepteur s’appelle le capteur solaire,
qui convertit la puissance rayonnée en puissance thermique avec des rendements supérieurs à
70%.
Le réseau de conduites
Il assure le transfert du fluide caloporteur chauffé du champ solaire vers l’unité de production
d’électricité et son retour après refroidissement vers le champ solaire.
L’unité de puissance
C’est l’unité de production d’électricité. Il contient les pompes à eau de haute pression, les
échangeurs de chaleur pour le préchauffage de l’eau, la production de vapeur, le chauffage de
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la vapeur, la turbine à vapeur, le générateur, le tour de refroidissement et l’unité de
déminéralisation, requise pour éviter la formation de cristaux de sel très abrasifs dans la
turbine.
Les composantes en option d’une centrale solaire thermodynamique sont :
L’'expérience des trente dernières années dans production d'électricité solaire par voie
thermodynamique montre que trois principales filières permettent en pratique de réaliser la
concentration du rayonnement solaire dans des conditions techniques et économiques viables.
Il s’agit de :
systèmes à capteurs linéaires ;
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systèmes à récepteur central ou centrale à tour ;
systèmes paraboliques.
Capteur
Capteur parabolique
linéaire de
Fresnel
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de concentration optique (40-80) et la limite de stabilité du fluide caloporteur est de l’ordre de
400°C.
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Figure 4.5 : capteur cylindro-parabolique à caloporteur eau
Les capteurs linéaires à miroirs de Fresnel
Un facteur de coût important dans la technologie des capteurs cylindro-parabolique est la mise
en forme du verre pour avoir la configuration parabolique requise. Afin de diminuer ce coût,
plusieurs groupes de recherche travaillent actuellement sur des prototypes de capteurs
linéaires à miroirs de Fresnel. L’idée est d’approximer la forme parabolique du collecteur par
une succession de miroirs plats.
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Absorbeur tubulaire
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Figure 4.7 : Centrale tour à sels fondus
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Systèmes à caloporteur air et récepteur ouvert
Dans ces systèmes, le circuit de transfert de chaleur est basé sur un schéma où l’air
atmosphérique est aspiré à travers un récepteur volumétrique à absorbeur poreux (treillis
métallique ou céramique) au travers duquel il est chauffé jusqu’à environ 700°C et utilisé
pour alimenter un cycle vapeur entre 480-540°C. L’air en sortie d’échangeur est rejeté devant
l’entrée du récepteur pour minimiser les pertes thermiques. Le rendement total est assez faible
pour une centrale à tour, à cause des performances relativement mauvaises des récepteurs
volumétriques actuels qui sont moins développés que les récepteurs à sels ou à vapeur saturée.
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Figure 4.10 : photograhie de la parabole Dish-Sterling (en avant plan) du laboratoire
PROMES-CNRS, France (www.promes.cnrs.fr)
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-LEC réduit réseau
(environ
17c€/KWel)
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grandes puissances puissances(en (11MWe installée, nouveau Mexique
(80MWe installée, expérimentation) PS10, Séville)
SEGSIX,
Californie)
le stockage
Le stockage augmente considérablement la valeur de l’électricité produite en lissant la
production de la centrale. En effet il est plus intéressant pour un distributeur d’électricité de
disposer d’un moyen de production permettant de produire de manière constante et prévisible,
selon une courbe de charge prédéterminée, que de subir les aléas de production d’une centrale
produisant « au fil du soleil ». Le stockage permet d’accroître la durée de fonctionnement
(facteur de capacité) des centrales par rapport aux heures d’ensoleillement disponibles, qui
passe typiquement de 20% sans stockage à 30-50% avec stockage.
L’hybridation
La disponibilité de l'énergie solaire étant intermittente, il n'est pas rentable d'investir dans un
champ solaire seul avec sa turbine et son générateur électrique. Afin de mettre à profit le
système même quand l'énergie solaire n'est pas disponible, l'installation est généralement
hybridée : une unité auxiliaire au gaz, au pétrole ou au biocarburant est utilisée pendant les
périodes nuageuses ou en fin de journée afin d'assurer une production continue.
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-les systèmes mixtes
Les systèmes mixtes combinent plusieurs filières de capteurs solaires thermodynamiques dans
une même installation.
Les travaux pionniers sont ceux de Hottel et Whillier(1958) et de Bliss(1959) qui développent
un modèle permettant le calcul de la conversion du rayonnement solaire en énergie thermique.
Dans ce modèle le coefficient de perte de chaleur U est supposé constant le long de
l’absorbeur. En 1981, Dunkle propose un modèle qui prend en compte la variation du
coefficient de perte de chaleur en fonction de la température ; mais l’inconvénient de ce
modèle est que le coefficient de perte de chaleur est fonction de la température du fluide
plutôt que de la température de l’absorbeur ce qui ne rend pas compte de l’efficacité réelle du
récepteur. En 1982 et 1985, Rabl et al, à partir des résultats expérimentaux, ont proposé un
modèle simple dans lequel la puissance utile transmise au fluide caloporteur est exprimée
par :
Qu,CP m& C P UL U0UL U0 2 h (4.1)
4 h U1
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U(0) et U(L) sont respectivement les coefficients de pertes globales respectivement à l’entrée
et à la sortie de l’absorbeur exprimées comme suit :
UL U 0 2U 1 Ta L Ta 0 (4.2)
h U
T 0 T 0
1 1 1 a
4U q hT 0 T (4.4)
f amb
a amb
2U1 h U 0 2
h U
T L T 0
1 1 1 a
4U q hT L T (4.5)
f amb
a amb
2U1 h U 0 2
Dans ces expressions, Tamb est la température ambiante, Tf 0 et Tf L sont respectivement
les températures d’entrée et sortie du fluide caloporteur (généralement supposées connues). qa
est la puissance solaire absorbée exprimée par :
Avec :
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1991 montrent que cette configuration proposée par Rabl en 1976 n’est pas la meilleure car
elle offre un faible facteur de concentration et on note d’importantes pertes de puissance
causées notamment par la mauvaise réflectivité des miroirs sur le récepteur situé au sommet
de la tour. Cependant l’intégration dans ce système d’une nouvelle technologie de miroirs à
haute réflectivité et d’un cycle thermodynamique à haute efficacité permettrait de l’optimiser.
En 1986, Faas SE et al montrent que pour les petites puissances (de l’ordre de 1MW), la
configuration avec la tour au nord du champ d’héliostats est celle qui offre une meilleure
efficacité.
De façon générale, la puissance utile Qu,CT fournie au fluide caloporteur par une centrale à
tour est définie comme la puissance absorbée Qabs,CT par le récepteur (en haut de la tour) à
(4.9)
Tamb
Q
conv
h S T
conv rec abs,CT
T
amb
(4.10)
En intégrant ces expressions dans l’équation (4.7), on a finalement l’expression de la
puissance utile Q u,CT :
Qu,CT opt,CT I Scapt,CT abs,CT T4
abs,CT Tamb
4
h convS rec Tabs,CT Tamb (4.11)
S
Où :
opt ,CT est le rendement optique de la central à tour et hconv est le coefficient global de
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transfert par convection au niveau du récepteur. I est l’irradiation solaire du milieu concerné.
Puissance de la centrale
Dans le dimensionnement des centrales électrosolaires thermodynamiques, on défini en
premier lieu la puissance de la centrale. Cette grandeur est généralement soumise à un certain
nombre de contraintes, qui sont soit technologiques (une technologie est généralement
disponible entre deux puissances, une minimale et l’autre maximale), soit législatives (par
exemple, en Espagne, la puissance unitaire d’une centrale à concentration solaire ne peut
excéder 50 MW pour bénéficier des avantages de la loi sur les énergies renouvelables).
D’autres contraintes possibles sont la capacité du système d’absorber des ressources
intermittentes (capacité et composition du parc de production, courbe de charge ainsi que
l’état du réseau), la capacité du réseau de transport, etc. Si la demande est supérieure à l’une
des deux contraintes imposées, il est possible d’installer plusieurs unités pour répondre à la
demande en puissance.
Le volume de la production
Le volume de la production peut être la seconde grandeur cible. En général, pour les
ressources intermittentes comme le rayonnement solaire et le vent, le volume de la production
est défini par la puissance installée et par les caractéristiques du gisement sur le site. La
production annuelle peut varier un peu d’une année à l’autre, mais la grandeur moyenne est
pratiquement constante. Ainsi, pour augmenter le volume de la production, il faut augmenter
la puissance installée.
Les centrales solaires à concentration présentent néanmoins une exception : il est possible
d’augmenter le volume de production annuelle sans augmenter la puissance de la turbine,
grâce au stockage de la chaleur excédentaire produite dans un champ solaire élargi, qui
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permet l’augmentation du facteur de capacité et l’amélioration de la qualité d’électricité
produite. Ainsi, dans un concept de base, le champ solaire assure la couverture de la demande
en chaleur pour la production de la vapeur permettant le bon fonctionnement du générateur à
puissance nominale durant les heures où l’ensoleillement dépasse 95 % de la valeur maximale
au site. Dans le cas d’un système photovoltaïque (PV) ou éolien, l’augmentation de la
production ne peut se faire qu’à partir d’une augmentation de la puissance installée. En effet, la
production en l’absence de la source primaire (rayonnement solaire ou vent) ne peut se faire
qu’avec stockage d’électricité produite durant le temps de disponibilité de la source primaire.
On notera aussi que le stockage d’électricité est généralement plus coûteux que le stockage de
chaleur. Cette différence des caractéristiques de la composante de stockage entre les systèmes
CSP et PV et très importante.
Intensité et intermittence
La puissance et le niveau de l’intermittence pour un site donné sont des caractéristiques
naturelles du rayonnement solaire à la surface de la terre. Les systèmes CSP, recourant à la
chaleur comme forme d’énergie intermédiaire, offrent des possibilités de stockage très
importantes et, par conséquent, une réduction importante de l’impact des intermittences de la
source.
La température qui peut être atteinte au niveau de l’absorbeur d’une centrale CSP dépend, en
plus du niveau de perte de chaleur par convection, conduction et rayonnement, du facteur de
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concentration du rayonnement solaire et du débit du fluide caloporteur. Les pertes de chaleur
augmentent considérablement avec l’augmentation de la température. La température du
fluide caloporteur à la sortie du champ solaire dépend essentiellement de deux paramètres : le
débit et la stabilité thermique du fluide. L’huile synthétique utilisée actuellement dans les
systèmes à miroirs cylindro-paraboliques a encore une bonne stabilité thermique à 400 °C. Un
fluide caloporteur supportant une température plus élevée permettrait une augmentation du
rendement du système de production d’électricité. Les activités R&D visent, d’une part, le
développement d’huiles avec une stabilité thermique plus grande et, d’autre part, la
production directe de la vapeur d’eau dans le champ solaire. Les fluides utilisés dans les
centrales à tour ou dans le système Stirling supportent des températures beaucoup plus
élevées, mais ne s’adaptent pas aussi bien que l’huile synthétique utilisée aux conditions
techniques des CSP cylindro-paraboliques.
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surface. Cette production agricole pourrait valoriser l’eau de nettoyage des miroirs et
bénéficier de la réduction d’évaporation résultant de la réduction sensible du rayonnement
solaire direct arrivant au sol.
L’entretien
L’expérience d’environ deux décades de fonctionnement des centrales CSP montre que les
besoins d’entretien et de maintenance sont faibles, grâce au fait que les composantes des
centrales sont des produits « classiques » des industries métallurgiques, énergétiques ou
chimiques utilisés depuis des décennies.
Néanmoins, un point important, bien que simple, est le nettoyage périodique des miroirs :
l’accumulation de la poussière sur les miroirs peut réduire leur réflectivité considérablement
et donc le rendement de la centrale. Un nettoyage adéquat conserve la bonne réflectivité
initiale pendant de longues années.
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Conclusion générale
L’énergie solaire thermique de manière générale et surtout celle à concentration est très
prometteuse aujourd’hui avec les différents grands projets et chantiers en cours dans ce
domaine pour la production d’électricité de grandes capacités.
Les intérêts d’une mobilisation de plus en plus importante de l’énergie solaire de
concentration en particulier (exemple du projet DESERTEC voir annexe), sont immenses et
toucheront, certainement d’une façon différenciée, tous les pays et auront un impact bénéfique
sur l’ensemble de la biosphère. Pour les uns, il y aura les possibilités d’investissements,
d’exportations de technologies et de savoir-faire, ainsi que la garantie de couverture durable
des besoins en énergies par des vecteurs propres à des prix stables. Pour les autres, il y aura
les possibilités d’acquisition de nouvelles technologies, la mobilisation de ressources
naturelles renouvelables et abondantes, augmentation considérable du PIB et par la suite,
réduction de la pauvreté et du chômage. Mais ce développement nécessite une volonté de
coopération globale ainsi que la mise en place des mesures adéquates avec la vitesse critique
que nécessite l’état du développement et de la dégradation de l’environnement dans les
différents pays.
Une maîtrise et une connaissance minutieuse des technologies solaires thermiques s’imposent
donc pour faire face à cet engouement du développement du solaire thermique.
Ce document n’est en définitif qu’un outil d’aide au lecteur pour prendre connaissance de
l’énergie solaire thermique, les technologies existantes et leurs applications de façon générale.
Son exploitation est purement à but académique.
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