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Les Classifications Des Sols: P. Segalen

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LES CLASSIFICATIONS DES SOLS

P. SEGALEN

O.R.S.T.O.M.· PARIS· 1977


LES CLASS'FICATIOiiS DESSOLS
Revue Crit~que.

" :.e. aZasnficatiOl'lIJ 1J0000t nolllbNUIJ;r1Jf:mè4..·


lit
sur cLalJ frLncipea di.ff4Nn:D. 11. peut 1~1'fI IltiZII
d'Il:=œrrinll,., d Z'4cr.e1.üt mcmenaZe, Zea pl'ObZlmalJ
as c Zassi fieatiOl'l".

R. OOST. 196C)•
..

. p, SEGAl.EN,
Services Sc:ienti;iques Cil:ltrau;c de
l' O~'ïa'l

70-74, Route d'Aulna7 - 93140 aœ:DY.

r
!
!
c La loi du 11 mm 1957 n'autorisant, aux tennes des alinéas 2 et J de l'article 41. d'une pan, que les
ccopies ou reproductions suicœment réseMes à ("usage privé du copiste et non destinées à une utilisalion collective.
oct d'lUtre pan, que les analyses et les counes citations dans un but d'llXemple et d'Wustration, ctOUle représen-
1
clltion ou reproduction inligrale. ou paniellc, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses aYlllu droit ou
uyants cause, est illicite» (alinéa 1er oe ("article 40). 1
c Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon t
csanctionnee par les anicles 4~5 et suivants du Code Pénah. !
~ O.R.s.T.O.M. 1977
1
1
1

~.
LES c.ASSIFlCATIOOS œs SOt.S.

AVANT - PROPOS.

1. PARTICULAlUTES DES CLASSIFlCATIotlS DES SOLS.

I.J. Introduction.
1.2. Les Objectifs généraux de la classification des sols,
1.3. Que faut-il classifier ?
1.4. Les Caractéristiques du Classifications,
1.5. Conclusion.
2. LES CLASSIFICAIIONS GEh"ETIQUES Jo VOCATION UNIVERSELLE.

2.1. Introduction.
j
1,. 2.2. Les Classifications ruases.
1
2.3. Le Classification américaine avant 1960.
J 2.4. La Classification française.
i
! 2.5. /Ultres Classifications: ROBINSON. DEL LLANO. ~EWSIU.
1
i 1. LES CLASSIFICATIONS GENETIQUES INCO~lPLETtS E.'f ZONE TEMPEREE.

3.1. Les Classifications concernant les P~ys. européeas.


3.2. La Classification en Allemagne.
3.3, ta Classification en Grande-Bret~ •• :
3.4. La Classification en Pologne.
3.5. La Classification dans les Balkans.
3.6. x..; Classificaéion en Israël.
3.7. La Classification en Uruguay.
3.8. La Classification en Nouvelle.Zélande.
4. LES CLASSIfiCATIONS GE:-IETIQUES INCOMI'LETES EN ZONE INTERtROPI-
CALE.

4.1. Introduction.
4.2. Les Classifications en Afrique.
4.3. La Classification Australienne avant 1960.
4.4. La Classification à Cuba.
4.5. Conclusions sur les Classification génétique~.
5. LES CLASSIFICATIONS OBJECTIVES.

5.1. La Classification des sols de DE SIGMOND.


5.2. La "Soil Taxonomy".
5.3. La Classification des sols au Cmada.
5.4. La Classification des sols au Brésil.
5.5. La Classification des sols en Australie après 1960.
5.G. La Clàssification des sols en Nouvelle-Zélande
après 19G8.
5.7. La Classification des sols en RollllUmie apris 1974.
5.8. La Classification des sols de FITZPATRICK.
1
5.9. La liste des Unités de la F.A.O.
i
5.10. Conclusions sur les Classifications objectives.
r

G. QIJELQUES CLASSIFIeAIIONS UTILITAIRES.


,l
1
G.I. La Classification de KOWALINSKI.
6.2. La Classification des sols rizicoles de KANNO.
6.3. conclusions sur les Classifications utilitaires.

7. CONCUlSIONS.

7.1: L'évolution permanente des classifications est-elle


une nécessité ?
7.2. Caractères spécifiques de la classification des sols.
7.3. Le meilleur mode de classification.
7.4. Les critères à retenir.

8. BIllLIOGRAPHIE. _
- 1 -

AVANT - PROPOS

Les pages qui suivent constituent un eX4llllln critique des clas-


sifications des sols. Il est apparu utile, 1 la fois de connaître et faire
cOImattra, les nombreux systè.s qui sont p:aoposés ou utilisés dao-s diffé-
rents pays ou parties du monde, et ainsi de faciliter la mile sur pied d'
un lYS tème 1 vel1i r.

Aprês plus d'un an d'exœ.n de la littêrature,il est certaiu qua


plusieurs ouvrages ou articles illlPortants auront échappé à l'inve.tiI03tion;
soit, parce qu'ils sont difficiles à trouver, soit parl:4 qu'ils SOQt écrits
dan. une- langua non connue de l'auteur. En effet, la littérature p'dQlo&i~

que de langue ruase e.t difficilement acçessible, surtout celle du début


du siècle. Par contre, à partir de 1958, les articles essentiels SOQt tra-
duits en anglais et, de ce- fait, sont facile. 1 connaître. Les r4férencos
aux arti~les et ouvrages russes antérieurs à 1958 n'ont pas été indiqués
eD bibliosraphie. Ceux qui peuvent accéder aux articles originaux de cette
époque, pourront trouver les références voulues dans les traités de JOFFJ J )
.~ ou VILEMSIIY(2) ou dans la mise au point de BASlNSKI(3) , par exemple, et
enfin, et surtout, dans tous les articles des auteurs soviétiques publiés
dans "Pochvovedenie" et traduits dans "Soviet Soil Science". Les dOnDées
1, fondamentales dues à DOKUCHAEV, SIBIRTSEV, PRASOLOV ••• etc sont ~ertaine­
1

ment trb large1llent connues ; de toutes façOfts, elle. sont très fréquem-
ment rappelées dans la plupart des articles des auteurs soviétiques mader-
nes.
L'examen de la bibliographie montrera au lecteur que le nombre
de titres consacrés 1 la classification des sols est fort grand. Si elle
concerne surtout quelques zones particulières du globe (en Europe et Amé-
rique du Nord surtout), il est facile de voir que. m€me dans des pays
petits par la superficie (cocme Cuba, la Nouvelle-Zélande, ou l'Uruguay),
les problèmes de classification ont été traités de =anière approfondie.

(1) JOFFE ; Pedolosy, 1948 (2) VIU:~SKIY, Soil Science, 1963


(3) ~INSKI, 1959.
- 2 -

Toutes, les classifications n'ont pas été citées: ou bien elles n'étaient
pas facilel:lent accessibles, ou bien elles ne présentaient pas un caractè-
re d'originalité particulier. !1ais, le nombre de références et leur répar-
tition mondiale montrent bien que le problème de la classification des
sols n'a j~is laissé les pédologues indifférents.

Les solutions proposées sont à pre=ière vue très diverses. Mai.,


en fait, les options fondamentales se raQènent à deux: la classification
doit-elle être génétique ou non ? L'on verra, dans les pages qui suivent,
que quel que soit le pays, la zone géographique, la nature des sols, c'
est la seule véritable question à laquelle il faut apporter une réponse.
Jusqu'en 1960, toutes les classifications étaient génétiques. Depuis cette
date, une divergence importante a été enregistrée. Dans des systèmes de
plus en plus nombreux, les sols sont classifiés sur leurs propriétés et
non sur leur origine connue ou supposée. Aucune nouvelle classification
ne peut se développer maintenant sans qu'une option claire et nette ait
été prise sur le problème de la genèse.

En effet, on peut considérer qu'il existe deux types de claui-


fications. Dans la première, on associe étroitement à la classification~

les facteurs et/ou les processus de formation du sol. Dans la seconde,


qn se- réfère uniquement aux caractérist~ques des sols. Les classifica-
tions dites utilitaires n'ont été qu'à peine abordées, les systèmes numé-
riques, pas du tout.

On n'a pas voulu faire de distinction fonda=entale entre une


classification et une liste d'unités de sols. Dans la première, les unités
sont reliées entre elles par un mode de coordination plus ou moins appa-
rent, voulu ou non. Ce peut être le bioclimat, le développement du profil.
différents processus, les constituants des sols. t~is plusieurs systèmes
sont dépourvus de mode de coordination, et se présentent sous fOnDe de
liste. ~~is.même une liste prend une tournure taxonomique ne serait-ce
que par l'ordre de présentation adopté. Aussi on en repoussera aucune.
- 3 -

l, PARTIOJLARlTES LE UASSIRC!\TIŒlS lE SOLS •

.!
Les pédologues se sont occupés de classification dis la créa-
"
,
l
tion de leur discipline, puisque DOKU~ùAEV et SIBIRTSEV furent les pre-
miers classificateurs. Ils eurent, par la suite. de nombreux disciples.
Les systèmes mis sur pied concernaient. soit un seul'pays, ou région géo-
graphique bien délimitée, soit la totalité du globe. Aucun de ceux qui
ont été proposés jusqu'à présent n'a été universellement adopté alors que
les classifications des plantes ou des anicaux. proposées il y a deux
siècles sont utilisées dans le monde entier et ne sont pas mises en ques-
tion, même lors de découvertes importantes qui doivent être intégrées.

Jn peut, pour expliquer ceci invoquer la nature même des objeta


à classer,nombreux. difficiles à délimiter. à nommer ••• etc.

CONTlNUI'IE ET' COMPLEXI'IE.

Tout d'abord. comme les roches. les sols na constituent pas dt


entité limitée dans l'espace. comme une plante ou un animal. Ils s'ét~

dent daas les trois directions, en formant un continuum au sein duquel il


faut placer das limites forcé_nt arbitraires. Le nombra d'unités ainsi
crées se succèdent les uns aux autres par des changements brutaux et gra-
duels; cependant KOVDA et al(l) constataient que si la couverture da
sols est caractérisée par la progressivité et le nombre de transitions.
cette difficulté n'avait pas découragé les pédologues qui ont toujours
su distinguer les sols les uns des autres. Cette difficulté se retrouve
pour les climats où les transitions graduelles sont la règle, ca qui n'a
pas empêché de définir des climats et de les classifier.

Le nombre élevé de sols différents est également une difficulté


qui a été ressentie par de nombreux pédologues. KELLOCC(2) déclarait
"ahaque fois que nous emminons un soz.. nous Z8 trouvons ài.ff~rellt àB n'
iI'ports qUllZ. autre" ; "il. n'y a ;;czs d.e fin au nombre àB Z.imit8s dM soZ.a
qUll t'an peut dessineZ' SUl' une cal'te". De son coté TOMASZE:WSKl(3) notait

(1) KOVDA et aL, 1964 ; (2) KELLOGG, 1939


- 4 -

qu'en Pologne, sur 30 millions d'hectares, on comptait 8.000 profils de


sols différents et que dans le monde entier, ce nombre devenait énorme.
A tel point que FITZPATRlCK(I) et YAALON(2) déclaraient qu'il y avait
trop de sols pour faire une bonne classification.

EVOLUTION DU SOL.
Le sol ne se reproduit pas. Il se forme progressivement à par-
tir d'une roChe mise au contact de la biosphère sous l'influence surtou~
de facteurs bioclimatiques. Comme il ne reste pas toujours semblable 1
lui-lllëme, on dit qu'il évolue. Hais, on ne sait pas avec certitude quel-
les sont toutes les étapes par lesquelles il est passé, ni le temps exact
pris par chacune d'elles. L'examen détaillé de certains caractères fait
penser que des étapes p,euvent être courtes, d'autres beaucoup plus lon-
gues ne font l'objet que de changements très lents,au point qu'on peut .
. parler (içroprement) d'''~tat stationnaire"(I). Le sol peut être enterré;
il peut être. exhumé ultérieurement. x.. fin du sol ne peut véritablement
intervenir que par ablation.

SCIENTI!IQUES ET UTILISAJEURS.
Les classifications des animaux, des plantes, des roches, sont
des constructions à objectif scientifique. A aucun moment, il n'a été
prévu de catégorie qui· tienne compte de l'usage que 1 'hOlllllle peut être
amené à faire des plantes, des animaux ou des roches. Par contre, en ce
qui concerne les sols, beaucoup de pédologues tiennent à présenter une
classification destinée à un ou plusieurs utilisateurs. Certes, l'a.pect
scientifique n'est jamais oublié, mais des critères utilitaires sont
presque toujours inclus dans le système. Ils sont soit présentés séparé-
ment, soit étroitement entremêlés avec les données scientifiques. Les
premiers utilisateurs étant les cartographes, il est souhaité, par cer-
tains, que les systèmes mis sur pied ne s' adre&'~Er.t Cil:' a eL~,

(1) FITZPAIRICK, 1967 ; (2) YAALO~, 1960.


(1) "Steady state" de NIKOFOROFF, 1949.
- 5 -

Cependant, il Y a aussi des classificateurs qui soutiennent,


comme LEEPER(I), qu'on n'a pas à se préoccuper des utilisateur•• Les
objets sols doivent être classifiés pour eux-mêmes. Une bonne classifi-
cation doit permettre de déboucher facilement sur tous les usages envi-
sagés.

VOCABULAIRE •

La mise sur pied d'une classification implique le recours i


un vocabulaire convenant à tous les objets à classer. Ce vocabulaire
était jusqu'à présent très pauvre et dépourvu de message. Les uns ••
contentaient des mots d'origine populaire déjà existants, ou alors avai-
ent recours à des mots courants fondés par exemple sur la couleur, ce
qui ne va pas sans créer de coniusion (2). Les autres au contraire, esti-
maient que des mots nouveaux devaient être créés de toutes pièces pour
pallier les lacunes existantes (3) • Les deux méthodea n'ont pas été sui-
vies de manière harmonieuse (4) ; le même mot n'a pas forcément le lIIême
sena dans différents systèmes. Les confusions ainsi créées ne peuvent
être combattues que par la création de mots nouveaux(S) appeléa i jouer
le rôle du latin dans les classificationa des êtres vivants. Mais, la
mise au point d'un vocabulaire satisfaisant ne résoud pas. pour autant,
toua les problèmes qui restent encore fort nombreux.

CLASSIFICATION ET BON sÉNs ; PERSPECTIVES.

ceci n'a pas manqué de donner à penser que le d01lllline de la


classification était de ceux où les pédologues perdaient lec~ bon sens
. pour se laisser aller à de~ considérations non pédologiquea(l~ De ce
fait, certains chercheurs(6) ont marqué leur désaffection pour ce type
de problèmes, en laissant entendre que l'essentiel était déjà résolu et
qu'il n'y avait qu'une actualisation périodique à effectuer.

(1) LEEPER, 1956 ; (2) Il suffit de rappeler ici l'abus du lllOt "brWl"
dans un grand nombre de classifications. (3) CHATELIN, 1976 ;(4) PAPADA7
US, ~962 ; (5) FITZPATRICK, 1967 ; FAD, 1968, 1975.(6) JO:-lES, 1359.
- 6 -

En fait. la pédologie est une science jeune que l'on a cherch4,


presque depuis le début, à enfermer dans un cadre définitif. Or, cette
discipline et ses voisines (chimie, physique, minéralogie, biologie etc)
sont en évolution constante et ont fait des progrès considérables au
cours des dernières décades. On ne pouvait pas tout connaître dèa le
départ. Il est normal que l'on adapte la classification des sols au prO'"
grès scientifique(l), qu'on s'efforce toujours de le faire. C'est à cette
\
condition que certains pédologues quitteront l'attitude sceptique affi-
chée depuis plusieurs années. li
En réalité, cette attitude n'est pas partagée par tous, et cela
1
est heureux. L'examen de la littérature parue depuis vingt ma, _tre
bien que ce problème n'a jamais été abandonné et qu'il fait, sans cesse,
l'objet de réflexions.
r
Dans les pages qui suivent, on cherchera à discerner quels 1
,
sont les objectifs d'une classification des sols, la nature des objets 1
à classer, et les caractéristiques des différentes classifications.
Parmi les nOllilreux systèmes existant, certains ont été proposés, soit
1
pour UZ1 pays, soit pour l'ensemble de la planète. Pour termine~, UIl ef- [
fort sera fait pour indiquer quelles sont les conditions qui devraient •t··
1
être remplies pour mettre sur pied UIle classification. 1
1
,.Jr
1.2. LEs ucm=s 3ENERALIX lE LA CLAC;~IFlCATlrn Œ5 ~.
Les objectifs généraux de la classification des sols sont ceux
qui permettent de donner satisfaction aux deux catégories de destinataires i-
l
qui ont été présentées plus haut, à savoir les scientifiques et les pra- ,i
ticiens(2). Une classification scientifique devrait, si elle est bien L-

construite, pouvoir donner satisfaction à de nombreux types d'utilisa- I"


teurs ; par contre, une classification purement utilitaire risque d'être
artificielle. de décevoir. les scientifiques, en un mot d'être insuffisan-
te.

(1) SllIONSON, 1962 ; (2) Sous ce vocable sont ran~és tous les utilisa-
teurs non scientifiques de la classification des sols: agriculteurs,
forestiers, planificateurs. ingénieurs divers •••
- 7 -

STRUCTURE SCIENTIFIQUE.

Pour certains(J), la classification doit demeurer un outil


strictelD!nt scientifique, réservé à la diffusion des connaissances.
DUCH,AUFOUR (2) y voit une structure scientifique qui tient cOlllPte de la
genèse des sols, dans ses unités supérieures. CLL~(3). considère qu'il
s'agit. d'une organisation de· nos connaissances. talle que "!.es propri4-
t4s des obje.ts puissent être rappeLées et qus 7-es retations mutusZ!.es
puissent être comprises l'tus faciZement. awc un objeC'tif sp4cifiqus".
C'est égalelD!nt l'attitude de KELLOGG(4) pour lequel la classification
permet de placer "Zes soLs dans dss cattlgories convenabLes. po~ mieu=
7-es 4tudiel' et mettre en Lunri4re Leurs rappozots"et aussi d'en remémorer
les principales caractéristiques, de faire la synthèse de nos connais-
sances, et de saisir les rapports entre les sols et leur environnelD!llt.
HITCHELL (5) suggère de rechercher dans la classification un schéma mon-
dial convenant au maximum de destinataires. Ce doit être un cadre de
référence, un langage plus commode pour communiquer, diffuser les résul-
tats de la recherche et comparer les sols à travers le monde.

Les auteurs, qui ont émis des avis analogues aux précédents.
sont fort nombreux(6). Ils y voient le reflet des connaissances au momeut
où elles sont établies et comma telles doivent pouvoir être révisées.

STRUCTURE UTILITAIRE.

Mais pour d'autres pédologues, la classification doit avant


tout avoir un objectif utilitaire. Le premier de ceux-ci est la carto-
graphie. C'est à celle-ci que pensent beaucoup de ceux qui ont réfléchi
aux objectifs de la classification.
Pour DUCHAUFOUR(2) ou AUBERT (7), la classification doit four-
nir aux cartographes un outil pour la mise au net des cartes et permet-
tre le transfert des résultats qu'elles foumissent. Pour AVERY (8), elle
est destinée à foumir une base systématique aux légendes des cartes de
sols d'un pays. De même, pour KELLOGG (9) , la classification est destinée,

(1) MUIR, 1969 ; FITZPATRICK, 1967 ; LEEPER, 1956 ; (2) DUCHAUFOU~,1963,


1965 (3) CLI:'1E, 19 ..9 (4) KELLOGG, 1938, 1963 ; (5) MITCHELL,
1973 ; (6) RIECKEN, 1963 ; GE RAS IlIOV , 1964 ; AVERY, 1965 ; GLAZOVSKAYA,
IS66 ; ~lUIR, 1969 ••. etc.(7) Al:BER'!, 1963 ; (8) AVE~Y, 1973 ; (9)
KELLOGG, 1963.
- 8 -

sans ambiguité possible. aux carcographies quelle qu'en soit l'échelle et


à faire des prédictions sur le comportement des sols.

Quant à G. SMITH (1). i l va encore plus loin. en assurant que


res éléments de référence de la classification doivent être pris de telle
manière qu'elle serve le mieux les ingénieurs chargés d'utiliser les sols
et qu'elle rende le mieux compte-du comportement des plantes dans le sol.
C'est dans cet esprit que la "Soi? Ta:rortomy" a été construite et est uti.
liaée. KOVDA et al. (2) souhaitent également que la classification soit un
guide pour les usagers de toute sorte en vue d'une meilleure utilisation
des sols.

CLASSIFICATION SCIENTIFIQUE ~ lTIILITAIBE.

I l semble donc qu'il y ait opposition nette entre deux catégories


de classificateurs. D'une part. ceux qui souhaitent qu'elle ait avant tout
un contenu scientifique. qu'elle soit univeraelle. générale. apte à accueil- t
lir tous les sols connus ou à connaître. mais aussi qu'elle puisse servir i
à des utilisateurs variés.

D'autre part. ceux qui veulent que l'aspect pratique soit affir-
mé nettement dès le départ (aux niveaux élevés de la classification par
exemple) et pensent que tout système non bâti de cette façon est sans
impact sur le public.

Un équilibre entre ces deux points de vue a été tenté par


HACVICAR(3) qui écrit que la classification est destinée à fournir
- la compréhension de l'ense~le des sols et de leurs propriétés. •I-
- un système qui peut être adapté. avec un effort additionnel minimum,
r
aux besoins de tous les utilisateurs.
- la possibilité de ranger tous les sols de la manière la plus satisfai-
sante, permettant la mise sur pied de légendes de cartes intelligibles et
sensées. i
- la possibilité de prévoir le sol qui n'a pas encore été observé, mais
dont la présence dans la nature peut être envisagée.
11
!;
f
(1) G. S~!ITH. 1963 (2) KOVOA ~t al., 1967 (3) HACVICAR, 1969.
- 9

La recherche de cet aspect synthétique dell classifications


est un des problèmes importants de la pédologie actuelle. Le milieu
naturel apparait à mesure qu'on l'explore davantage et qu'on le cannait
mieux, de plus en plus complexe. C'est ce qu'avaient reconnu depuis
longtemps lŒLLOGG (1) ou BUSHNELL (2). Il faut donc recourrir à toutes
sortes de techniques nouvelles et utiliser un vocabulaire de plus en
plus élaboré et de ce fait assez ésotérique. du moins au début de sa
mise en oeuvre. L'utilisateur. lui. est confronté avec des problèmes
en apparence plus concrets où les solutions doivent être immédiates.

y a-t-il donc deux réponses fournies par deux systèmes diffé-


rents ou bien une seule ? Les réponses i des préoccupations de type dif-
férent, scientifique ou utilitaire. peuvene-elles être contenues dans·
un seul et lIIême système? Certes. leur illbrication permanente ne permet
pas de clarifier facilement le problème. Mais.il devrait être possible
de concilier les deux points de vue' en mettant l'accent sur leur cClIIIPlé-
mentarité et non pas sur leur incompatibilité.

1.3, ~ FAUr-IL a.ASSIFIER ?


Dès qu'on cherche à répondre à cette question, des difficultés
importantes apparaissent. suivant la manière dont on conçoit les classi-
fications. Doit-on prendre en compte les facteurs. les processua de for-
mation ou bien les caractéristiques des sols ou bien encore un regrou-
pement de sols

FACTEURS ET PROCESSUS.

Pour un certain nombre de classificateurs, l'élément essentiel


est le recours aux facteurs de formation des sols et tout spécialement
aux facteurs bioclimatiques. Cette position est celle des classifica-
teurs russes anciens (DOKUCHAEV, SIBIRTSEV) et de certains auteurs sovié-
tiques.modernes(3) •

(1) KELLOGG. 1938 : "Soil saience has entered a pe:l'iod beyond sirrpLe
naturaL histo-ry" ; (2) BUSIDIELL. 1945 : "It is futiZe to resist the
inevitab"le trend in sei Z sciomce toward. tremendol.ts e Laboration ••• ".
(3) ROZOV et al •• 1967.
- 10 -

I l n'est pas inutile de rappeler que pour GERASIHOV (1) "chaqus t1/Pe
g4nAtiqUIZ zonaZ c01'1'eBpond strictement d une cOlllbinaison d4finie as
conditions biocZimatiquss, caraeU:l'istiqUIZs d'un.e zone natUl"SZÙl donn4e".
C'est à une position assez analogue, quoique plus générale, que peuvent
se rattacher les classifications dites écologiques (DUCHAUFOUR(2».

Pour l'ensemble de l'école française(). les processus et les


facteurs de formation ont une importance majeure. Pour d'autres classi-
ficateurs, c'est le recours aux processus qui constitue l'élément essen-
tiel. Pour JOFFE(4) , par exemple, la classification des sols est équiva-
lente i celle des processus.

LE PIOFIL.

Cependant, un nombre croissant de pédologues pensent que toute


classification doit s'appuyer sur certaines caractéristiques du profil.
Dès 1927, MARBUT(5) estimait que c'était l'entité la plus cCIDvenable
pour exprimer les caractéristiques du sol. L'U.S.D.A. (6), le prend en
considération en le divisant en deux parties, le sollllR et le matériau
altéré. Cette division se retrouve chez les auteurs soviétiques(7) qui
reccmnaissent le "soZ proprement dit" et la "croûte d'al..t41"ati0l'l".

Certes, le mot profil évoque une entité à deux dimensiona et


CClllllle s'é~onne JONES (8) , "penser qu'un. objet cl deu:z: dimensions pldsse
semr cl eZassifier des objets à trois dimensions d4fie Z'entends1ll8nt".
En effet, il semble que les pédologues soient bien conscients de l'
ambigÜi té ·du mot profil. On ne se contente plus d'observer ce qui est
visible sur la face apparente d'une coupe. Il est impossible de rendre
cCIIIIPte de la structure, ou de la disposition des racines en s'en teDant
à un objet bidimensionnel.

En fait, tous les pédologues, consciemment ou non, se réfèrent


à un objet tridimensionnel. C'est lui qui est nécessaire pour étudier
le sol, pour effectuer les prélèvements permettant de caractériser cer-
1
tunes propr:Letes. Le vo 1ume ID1nlllllJlD
o " - .. (9) est ce 1"
Ul qUl con t :Lent
' toutes 1
1
1

(1) GERASllofO", 1964 i (2) Dt'lCBAUFOCR, 1976 i (3) C.P.C.S., 1967 i


(4) JOFFE, Fedology p. 176 i (5) :wϝ'T, 1927 i (6) U.S.D.A., 1951
(7) GERASIllOV, 1968 c ; (8) JO~ES, 1959 i (9) FITZPATRICK, 1971.
- II -

les propriétés qua l'on veut étudier. Ceci conduit tout naturellement
au pédon.

LE PEDON est apparu dans la littérature pédologique avec la "7th Appro=im:ztion"


en 1960(1, 2); c'est une des pièces maîtresses de la "5aiZ Ta:onomy,,(3).
C'est le volume minilllWll qui a "Za pZus petite surface du BOZ qus nous
d8vons dAr::roi.re. JahantiZZonnBl'. afin as
l'epNsenter Za nature et Z'ar-
!'a7Igemsnt as ses horizons et Za variabiZit4 dans ses propnéus qui
seront aontenuss dans Zes JchantiZZons".
"La Zinrits infJrieure est qus1.qus part entl'fl Za BOZ et ZI1 non-
BOZ". Cette très grande imprécision de la limite inférieure du·pédon
apparaIt très regrettable.Cette limite est effectivement difficile à fixer.
Pour certains, le pédon doit être arrêté à la partie intéres-
liée par les eaux de pluies tOlllbant au cours de l'a:ané. i ce qui se trouve
au-dessus sera considéré comme la '~artie vivante"du sol, au-dessous
collllllll le matériau originel.

Pour d'autres, le péden doit être limité à la partie intéres-


sée par l'activité biologique, celle qui est explorée par les racines.

Dans ces conditions, aucune limite naturelle, précise et cons-


taDte ne pourra être proposée. C'est ~e qui amène CLINE(4) à écrire que
le sol s'étend depuis la surface "into the parent materieZ" ou SI}DNSON
(5~ que la limite inférieure est "obsaure". En U.R.S.S., CHIZlXOV(6)
rencontre les mêmes difficultés et finalement ne propose pas de solution
générale, après avoir fait remarquer que la limite des racines est pro-
che de la surface dans les sols des pays à climat humide, alors que dans
les déserts, elle peut se situer à plus de vingt mètres de profondeur.
Cette difficulté est sans doute due à ce que les horizons des
profils sont insuffisamment définis surtout dans les pays à couverture
glaciaire et que l'on confonde parfois altérite et roche-mère. Peut-être
est-ce dû, également, à ce que le bas du profil n'est pas toujours faci-
lement et économiquement accessible. Dans beaucoup de pays de la zone

(1) U.S.D.A., 1960 ; (2) SIMONSON et GARDNER, 1960 ; (3) U.S.D.A.,1975


(4) CLINE, 1949 ; (5) SI110~SON, 1962 ; (6) CHIZIKOV, 1968.
- 12 -

intertropicale, on ne peut connaître f~cilement la totalité du profil.


Mais parfois, des travaux de génie civil importants(), permettent d'
avoir accès, sinon à la totalité du profil, du moins à une bonne partie
de l'altérite.

Beaucoup ont résolu cette difficulté en s'en tenant à une


profondeur de 2 mètres (2), ou même ) ,5 mètre (3), considérée COlllllle suffi- 1
i ".
sante,car correspondant à la partie du profil explorée par les racines
des plantes cultivées. Ces faibles profondeurs sont très souvent, dans
la zone tempérée sans répercussion dommageable à l'examen de la totalité
du pédon. Dans la zone intertropicale, au contraire, c'est se limiter
volontairement à une petite partie du sol qui a, parfois, plusieurs
dizaines de mètres d'épaisseur.
BOULAlNE(4) a adopté une définition du péàon compatible avec
celle de l'U.S.D.A. : "voz.wne 4UmentaÎ.re nlcessairoe et suffisant pora-
dAfinir. d un instant donn4.Z.'enBB""'z.e dBs ca.ract(}reB struct~ et ,
dBs constituants rrnt4rieZ.s du soz.". Il fixa la limite inférieure du sol r:
à "l.a structure g4oZ.ogiqw non affect4e paJ" Z.a dynamiqlJS dB l.a ml;Jti(}re
~.
l'
:
vlvantB". Cette définition amène à se poser deux questiona : 1·
1
1. "
- Dans les sols très épais des régions équatoriales actuelles, on peut i·
t "'.
se demander si la base du sol est véritablement affectée par la dynami- ~:~-":.'

que de la "ma:ti(}re 'lJi.vante".


- Dans le cas où = sol formé dans des conditions chaudes et humides ne
se trouve plus, par sui te de variations climatiques, dans son milieu de
genèse, mais dans des candi tions très sèches, la dynamique de la matiè-
re vivante va être très différente. Comment en tenir compte 1

On peut donc penser que la définition du solam d'une part,


de l'altérite et de la roche-mère d'autre part est seule de nature à
éviter l'arbitraire~

(1) Les travaux des transam&zoniennes, au Brésil, de diverses voies


de chemin de fer en Afrique tropicale, par exemple; (2) VA.~ WA.~EKE,
1967 ; D'HCORE, 1968 ; U.S.D.A., 1975 ; (3) AVERY, 1973 ; (4) BOLl.AINE,
1969.
- 13 -

LE POLYPEDON.

Quoiqu'il en soit, malgré les imperfections dans la définition


de la base du profil, le pédon, constitue semble-e-il, le meilleur mo-
yen de concentrer l'attention sur les variations des propriétés des
sols ( l). Dans la "Soi Z Ta:r:onomy", on considère que le pédon cons ti tue
un objet limité qu'on peut observer(2,3). Mais on peut aussi considérer
(4) que le milieu sol étant presqu'entièrement continu, les individus
sont déterminés après décision sur les limites. Certes, le pédon n'est
pas représentable sur une carte, alors qu'un ensemble d. pédons peut
l'être (5). On peut alors faire appel au "soi.l. indiTJiduaZ" ou ''poZypedon''
qui se compose d'un ou plusieurs pédons contigus et limités d. tous
côtés par des "non-soZa" ou pédoos de nature différente. C'est le poly-
pédon qui peut servir à l'établissement des séries de sols en cartogra-
phie. Une notion très proche de ce concept est celle du "g4non" de
BOULAINE (6) tandis que le ''94dog~non'' de LAMOUROUX (7) est une unité
paysagique.
LA CllAINE DE SOLS.

En 1936, le concept de catena ou chaine de sols, fit son ea-


trée en pédologie(8), et tout spécialement dans la zone intertropicale.
Il était fondé sur l'observation que la circulation des solutions n'
était pas seulement verticale, mais aussi oblique. Il apparut rapide-
ment à certains E9 ) que ceci était de nature à modifier la conception
de la genèse des sols et par contre-coup la classification de ceux-ci.
(10,11) La circulation oblique des solutions se vit attribuer une im-
portance considérable pour l'explication de la genèse des sols dans
différentes régions du globe. En Afrique du Nord(12) , en Afrique tropi-
calà13.14~ un certain nombre ~e séquences caractéristiques furent étu-
diées, où l'ensemble des sols peuvent être considérés comme génétique~

ment apparentés, puisque les élécents ou constituants perdus par les


sols de l'amont peuvent servir à nourrir ceux de l'aval. Mais les obser-
vations de ce type sont encore en nombre limité et n'existent que dans
certains domaines. Leur utilisation dans une classification, sans doute

(1) UUIR, 1962 ; (2) U.S.D.A., 1974 ; (3) GIBBONS, 1968 ; (4) :CmX,1965;
(5) ~lACVICAR. 1969 ; (6) BOULAINE. 1969 ; (7) LAMOUROUX, 1967 ; (8)
MILNE, 1936; (9) GREE:Œ, 1945; (10) ;JL"TERS, 1949; (11) Et.:SllNELL,
1945 ; (12) RUELLAN, 1971 ; (13) BOCQUIER. 1973 ; (14) BOL~T,
- 14 -

encore prématurée. pourra être envisagée danS l'avenir. Ailleurs. par


suite de la nature des roches-mères. des conditions climatiques. de l'
évolution antérieure des sols. la circulation oblique des solutions est
souvent très réduite. alors que la circulation verticale l'emporte. Les
sols situés alors sur un versant ne sont pas reliés génétiquement : il
s'agira alors d'une séquence de sols.

Dans leur examen de l'enseDlble des sols d'une région.BEAUDOU


et œATELIN(I) ont passé en revue l'ensemble des niveaux d'approche et
ont distingué successivement : l'organisation microscopique. l'horizon.
le pédon. le segment fonctionnel. le paysage pédologique. la reg10n pé-
dologique. Sans entrer dans le détail de ces différents niveaux. notOna
qu'au centre se trouve le pédon. C'est lui qui. dans l'état actuel de
nos connaissances. est accessible à tous. Il peut être décomposé en
horizons caractéristiques et ceux-ci pensent à leur tour être examinés
de manière de plu. en plus fine. afin de saisir l'agencement des con.-
tituants. Il peut servir également à des regroupements pour conatituer
des ensembles variés à des échelles diverses. Il apparait donc devoir
demeurer longtemps encore le fondement de toute classification (2) •

SOLS VIERGES. SOLS CULTIVES. i


Un dernier problème souvent soulevé est celui des sols vier- 1.
ges et sols cul Ù vés. Dans les pays de loa.gue tradition agricole. un 1·•
profil non perturbé n'existe plus. Des horizons nouveaux. fabriqués par
l 'ho=œ sont même apparus (en Hollande par exemple). De même. l' activi-
té humaine entraîne l'amincissement des horizons humifères. l'enlèvement
de port1ons de pro f1 O
o l ' amene
s, ceC1 - . (3) • 1e so 1 en
a- remettre en queSt10n
tant.que "c:orps natureZ" des fondateurs de la pédologie. En effet. le
sol a été modifié de manière non naturelle depuis sa formation. Dan.
beaucoup de pays de la zone intertropicale. les sols vierges abondent
1
,
1.

(1) BEAUDOU et CHAIELIN. 1976 ; (2) KOVDA et al •• 1967 rappellent que


Neustreuev et Polvncv faisaient appel entre 1920 et 1930 aux notions
de "unit4 4Z4ment;nre de c:ouve1"ture p4daZogique" et "éZ4ment de c:omp7.e=e
de BOZ" qu'ils estiment analogues au pédon et polypédon i (3) DOST.196C.
- 15 -

1
.1

il en est de même sur d'immenses surfaces de la partie asiatique de l'


U.R.S.S. ou du Canada. Mais, dans une classification, on ll8 doit pas
traiter différemment, les deux ensembles de sols, cultivés et non cul ti-
vés(I,2). Par conséquent, la classification doit s'appliquer aux deux.

1.4, LEs CAAACTERISTIUS œs ~IFlCATIlJ'oIS •.

Les classifications répondent au besoin qu'ont les ho_s de


mettre en ordre leurs cOlU1aissances pour mieux les comprendre eux-mêmes
et mieux les faire comprendre aux autres. Aussi, toutes les classifica-
tions sont-elles des oeuvres humaines. Une classification n'es t pas une
vérité qu'il s'agit de I118ttre à jour(3), mais une invention de l'h~
qui organise des idées de la manière qui lui parait la plus judicieuee
et utile. Un certain nombre de problèmes font l'objet de discussions,
sinon de disputes.

CLASSIFlCA:rION NAIUlIELLE OU ARIU'ICIELLE.

Un des plus fréquents est de savoir si une classification est


artificielle ou naturelle. Parmi les défenseurs des systèmes artificiels
nous trouvons les Australiens, dont les porte-paroles sont LEEPER(4) et
NORmCOTE (5). LEEPER pense qu' une classification est établie pour des
motifs de convenance. Elle est basée sur une propriété ou un petit nom-
bre de propriétés. Le système est simple, facile à manipuler. S'il est
bon, de nombreux collègues s 'y rallient et son auteur n'en demande pas
plus.
Mais, pour d'autres, comme KUBIENA(6) ou MUIR(7) une caracté-
ristique importante d'une classification est d'être naturelle. Celle-ci
doit être basée sur des caractéristiques naturelles, immédiatement per-
ceptibles. Elle doit pouvoir utiliser, lorsqu'elles seront connues,
toutes celles que l'on découvrira. Un tel système ne doit pas être
considéré comme figé ou complet, il doit être ouvert à toutes les
connaissances nouvelles. Il représente l'état d'avancement atteint par

(J) KELLOGG, 1963 ; (2) AVERY, 1973 ; (3) CLINE, 1963 ; (4) LEEPER,
1956 ; (5) NORIHCOTE, 1960-65 ; (6) l<UllIENA, 1958 ; (7) MUIR, 1969.
1
- 16 - i
!
!
la science du sol aujourd 'hui. Beaucoup de classifications cherchent l
intégrer le maximum de propriétés, pensant qu'on se rapprochera ainli
mieux de la nature. Hais peut-on imaginer qu'une véritable classifica-
tion naturelle soit possible 1 Il faudra toujours sélectionner les
critères, les placer à un niveau déterminé. les hiérarchiser.

CLASSIFICATION GDŒTIQUE OU OBJEeTIVE.

Une classification doit-elle faire appel à la genèse 1 Pour


beaucoup, c'est un véritable article de foi qu'on ne met pas en ques-
tion. La plupart des auteurs rappellent souvent que DOKUCHAEV. dès 1879,
a établi que les sols sont le produit de l'action de l'environnement
sur une roche-mère donnée et que ceci a été le point de départ de la
pédologie contemporaine. Pour les auteurs soviétiques(I,2). il n'y a
pas d'autre approche pour résoudre les problèmes de classification que
la méthode génétique. ROZOV(3) qualifie les classifications antérieure.
à DOKUCRAEV de "formaZistss", c'est-l-dire basées sur des propriétés
sans relation directe avec la genèse. Celles qui mettent au premier i
!
I-
plan des propriétés de second ordre, qui ne tiennent pas suffis_t I

campte des ~ropriétés déterminantes (mai. il n'est pas indiqué à quoi


f,
t
on les reconnodt), sont appelées "formaZistes-g4n4tiqll8s". t,
De son côté JOFFE(4) est un tenant de la génétique à laquelle
il associe étroitement la fertilité. C'est ainsi qu'il distingue l'
école génétique qui cherche les faits pédologique. qui sont de nature
1 aider à proposer un programme d'utilisation du sol, avec la plu. hau-
te productivité; et l'école géologique-agronomique, purement empirique
car elle cherche à forcer le sol à produire sans le connaitre(4) •

Les tenants de l'école génétique, se fondant sur l'enaeizne-


ment de DOKUeHAEV, considèrent qu'il doit être tenu compte, dans la
classification, des facteurs de formation, des processus, ou des deux.

(1) GERASIMOV le rappelle maintes fois; (2) IV&~OVA et ROZOV. 1958


(3) ROZOV, 1956 ; (4) On laissera à JOFFE, 1948, la responsabilité
d'une telle affirmation.
- 17 -

La prem4ere attitude est celle d'un grand nombre de classi!icateurs


. ~.
sovletlques (1) qUl. .lntegrent
- dans 1e s ch-
&ma qu , l. 1 s presentent
• les :ones
bioclimatiques. La seconde prend en compte essentiellement les processus;
on peut citer par exemple les tentatives de VOLOBUYEV(2) et celle de
GLAZOVSKAYA(3) qui s'appuient essentiellement sur les processus. Enfin,
dans la troisième catégorie, on retrouvera les classifications améri-
caine d'avant 1960(4), française(S), allemande(6) et bien d'autres,
dans lesquelles on trouvera associés processus et facteurs da formation,
généralement dans cet ordre.

Parmi les justifications des positions génétiques il apparait


intéressant de citer ici un certain nombre d'auteurs non soviétiques
COlllllll! KUBIENA, YAALON et G. ~UTH.

KUBIENA (7) écrit en effet "NoWJ ne trouvons jam.zis ds ahs:z-


nozem en Afr-iq1l8 fSquator-iaZa. as soZs rubéfi4s r4cents en Euzooplil du
Nord. as podzoZa dans "Les ssmi-à4ssrrts, as braunerda dans 1. 'Arctiq1l8".
Or, de telles affirmations sont sans cesse battues en brèche par les
faits ; on connatt des chernozems et kastanozems dans la :one intertro-
picale. des sols bruns dans l'Arctique, des podzols près de l'Equateur.

YAALON(8) de son côté. dit que l'environnement représente les


facteurs responsables des propriétés des sols, qu'il yale minimum d'
arbitraire quand le type génétique est défini en reliant la morphologie
aux facteurs de l'environnement. Le système climatique zonal a été, et
est-encore, en ~sage dans des pays de la :one tempérée(9) où les fac-
teurs biologique8 et climatiques sont impliqués.
1

l'
1
1 (1) IVANOVA et ROZOV, 1960 ; CERASll!OV et IVAliOVA, 19S8 ; VIUNSKlY,
1
1 1963 ; KOVDA et al., 1967 ; (2) VOLOBUYEV, 1964 ; (3) GLAZQVSKAYA,
1966 ; (4)KELLOGG et aL, 1938 ; (5) C.P.C.S., 1967 ; (6) UiiCKENHAllSEN,
1962, 1965 ; (7) KUBrENA, 1958 ; (8) YAALON, 1960 ; cet auteur, œalgré
les restrictions qu'il présente pour une classification génétique,
participe à sa œise sur pied pour les sols de son pays. (9) Dans ce
texte, on entendra par "<:one intertropicaZe", la partie du globe située
entre les tropiques ~ord et Sud ; par "<:one tempér4s", les parties si-
tuées entre le tropique et le cercle polaire correspondant et "zone
poZaire", la partie située au Nord du cercle polaire Nord et Sud du
cercle polaire Sud. Il ne leur est attachée aucune signification bio-
climatique. Le mot région conservera un sens géographique limité.
- 18 -

Or, l'environnement n'est jamais en repos et il y a toujours


un déphasage entre les facteurs extérieurs et la situation pédolo~que

actuels. De plus, dans les pays de la zone inte!tropicale (aride ou


humlde), il faudrait pouvoir évaluer les climats passés et l'histoire
1
géomorphologique du lieu où s'est développé le sol, ce qui est le plus ii'
souvent assez difficile. Qwmt aux process1.lS, YAALON reconnait. que la l,

connaissance à leur sujet est encore réduite.

G. SMITH(!) explicite l'approche génétique de la manière


suivante : "Partout où Les facteu:rs te1.s qus 'Le cZ.imat~ 'Le rel.ief~

les organismes vivants y COtrf'1"Ï.s 1. 'herrme. agissent pendant W'I te"ps


iÙ11't1W su:r une roche-mire. sont ?es mttmes. ?e so], est ?e mime". On
peut comprendre ceci en ajoutant qu'il y a une véritable relat;ion de
cause à effet entre un environnement et \Ill. sol dODDés. ceci est appli-
qué, conscielllllleDt ou non, par tous les cartographes qui savent que,
si l'un de ces facteurs change, le sol change aussi (2) •

Mêllle dana l'élaboration de -la Soil Taxonomy, où l'on semble


s'éloigner nettement de la genèse, G. SmTH(3) insiste sur les rel_
tions qui existent entre les grandes unités de la classification et
les données génétiques ; il déclare également que seules les proprié- .
' ..;'......

tés qui résultent de la pédogenèse ou qui l'influencent doivent être


utilisées. Enfin, il qualifie le nouveau système américain de morpho-
généti'que (4) ; ce qui sera contesté par bien des observateurs criti-
ques. (5)

Ainsi, le souhait de beaucoup d'auteurs a été et demeure d'


établir les classifications en les fondant sur la genèse. Peu à peu
cependant, certains comme YAALON en ont reconnu les limites, et d'
autres COIIIDIe G. SMITH, tout en s'en éloignant ont voulu s 'y raccro-
f:
r'
cher le plus possible. Il est apparu à beaucoup, imprudent de fonder i
!
une classification sur la genèse, car comme le rappelle SItIDNSQN(6), r

i
(!) G. Sml'H, 1963 ; (2) VL.'Œ, 1966, est plus restrictif, mais 1

développe \IlI.e idée analogue j (3) G. SMIl'H, 1965 ; (4) On peut se r:.",.
demander quelles propriétés du sol ne sont pas dues à la genèse. Le
problème essentiel est bien celui du choix qu'on ne saurait abriter
derrière la genèse. (5) En particulier par GERASUI0V et al., 1964 ;
GERAS DI0V , 1969 ; (6) SI!10NSON, 1962.
- 19 -

celle d'un grand nombre, sinon de la plupart, des sols parait avoir
été plus complexe qu'on ne le croit. Les preuves en sont de plus en
plus nombreuses. Beaucoup de sols ont été soumis à plusieurs cycles
d"'ho2"izonation" qu'on arrive plus ou moins bien à identifier. Les
explications qu'on peut fournir sur les sols relèvent alors beaucoup
plus de l'intuition que de l'observation ou de l'expérimentation.

Aussi, fonder UIle classification seulement sur des inter-


prétations demeure plein de risques d'erreurs et sn10NSŒf recommande
! alors de recourrir à la morphologie et la composition du sol.
1 De son côté, KUBIENA(1) écrit que "les systèrœs doivent
:1
être bas4s sur Zes prop2"i4t4s et non sur l'e:;JZiaation tiBs proprill-
j Us".
1
·i Il apparaît donc que certains auteurs sont conscients du
.. ~ .
hiatus qui existe entre les explications encore mal fondées et par-
fois subjectives et les propriétés visibles et/ou mesurables. Ces
dernières sont seules de nature à donner à la classification l'objec-
tivité voulue. Aussi, on peut approuver G. SHITB(2), de s'appuyer
sur des critères ayant une signification élevée dans la genèse du
soL Car, même si nous savons qu'il y a encore beaucoup de choses
à apprendre, des progrès considérables ont heureusement été déjà
accomplis. C'ast la position qui a été adoptée dans la "Soil Ta:r:onomy"
où les définitions des catégories de sols ont été données en terme de
morphologie et non de genèse. Certes, on peut regretter l'importanc~

excessive accordée à l'epipédon oollique et à l'horizon argilique.


}~is, quoiqu'il en soit, on peut s'appuyer sur des horizons ou des
caractéristiques définis de manière précise et objective. A l'appro-
che génétique basée sur des relations et des explications dont on
n'est pas toujours certain, on peut donc en proposer une autre qu'
on qualifiera d'objective, car elle est fondée sur la connaissance
objective des faits.

(1) KUBIENA, 1958 (KELLOGG, dès 1938, avait.déjà écrit à peu près la
même chose). (2) G. S~UTH, 1963 ; mais quel est le critère dépourvu
d'une telle signification?
- 20 -

!
f
1
1

!
1
CLASSIFICATION ASCENDANTE OU DESCENDANTE.
1.
Un autre souci des classificateurs est de savoir si la 1
i
classification doit être ascendante ou descendante. !
·i.
Une classification descendante est analytique(l). Elle part •,
de principes généraux et descend de catégories très larges, fondées
sur un petit nombre de critères vers des catégories de plus en plus 1
détaillées. Les classifications descendantes sont, par exemple, celles \
des Russes et des Français.

Une classification ascendante est, au contraire, synthétique. L


Elle procède d'une base très large, s'appuie sur un nombre élevé de
données. On procède dans le système, par réduction et simplification.
rl,
La classification américaine est de ce type, préconisé déjà par }~UT J ..

(2). En partant de nombreuses données de terrain, on terminait par un


f·· : .'. .
t' .
petit nombre de caractéristiques fondamentales correspondant, par exem-
t ..
ple, aux "pedDaaZ" et "pedaZier".
[.""-
< .
Pour MANIL(I), une classification descendante est seule pos-
i, .
sible lorsqu'on ne dispose que d'un nombre limité de données disponi-
bles ; i l pense qu'eUe doi t être essentiellement génétique. Kais on
"
peut très bien concevoir une classification descendante basée sur des
proprié tés. ·
1.

l'
.

1
CLASSIFICAl'ION COMPLETE OU INCOMPLEIE. f

La classification doit-elle être complète ou incomplète ?


ce problème se rattache étroitement à celui de savoir si elle doit
être scientifique ou utilitaire. Une classification complète doit
. comprendre tous les niveaux. Les plus hauts se réfèrent à un degré de
généralisation élevé ; ils intéressent surtout les scientifiques. Les
plus bas s'adressent surtout aux utilisateurs.

En raison de la nature particulière du sol qui est un corps


naturel, parfois modifié par l'homme, celui-ci doit être défini avec
le maximum de précision et d'objectivité, donc de manière scientifique,
dès les niveaux supérieurs

(1) MANIL, J 959 (2) MARBL~, 1927.


- 21 -

Mais, le sol est également destiné à des utilisateurs, not~

ment en agriculture. Il est donc apparu nécessaire à beaucoup de choi-


sir à cette fin des critères destinés aux usagers.

Dans l'une, on part du sol qu'on définit d'abord comme une


entité naturelle dotée de caractéristiques propres puis comme le
support d'une végétation naturelle ou cultivée. Deux séries de carac-
téristiques distinctes doivent permettre de répondre aux deux soucis
des classificateurs.

Dans l'autre(I), on pose, en principe, que le sol est destiné


à l'utilisation. Les critères scientifiques et utilitaires peuvent
être présents ensemble à divers niveaux. C'est le cas de la '~oil Ta=o-
l'lomy''.

LANGAGE.

Une conséquence découlant du choix précédent est le langage


à adopter.

Pour les uns, il faut s'en tenir aux noms vernaculaires ou


usuels que les usagers connaissent bien. Les cultivateurs doivent avoir
leur tâche facilitée si le vocabulaire est simple ~t connu de longue
date(2). C'est un peu dans le même esprit que l'on se réjouit lorsqu'
une classificition ne comporte que des unités que l'on peut déterminer
.
sur le terra:Ln, sans recours au 1ab oratO:Lre
. (3) ; ce rècours etant
-

considéré comme une faiblesse.

~~s, pour les autres ceci n'est ni possible, ni souhaitable.


La classification ne s'adresse pas seulement à l'utilisateur d'un champ
ou d'un domaine. Elle s'adress~ par dessus ceux-ci, à l'ensemble des
usagers qui pour communiquer doivent se servir d'un langage identique.
Le recours aux mots usuels comme "t.att!"ite". "sol brun" ou "poâ.zol".
qui reçoivent dans des pays différents, des acceptions différentes
n'est pas souhaitable. Il iI:lporte dès le dép.art, que les mots utilisés
soient définis de manière stricte en s'exposant au risque de donner
à un 1lIDt un sens différent de celui qu'il a ailleurs. Ou bien alors
il faut fabriquer des mots nouveaux, simples, sans locutions longues,
difficiles à retenir. C'est là une condition de la transmission de la

(l) G. SMITH, 1963 (2) AVERY, 1973 (J) MOSS, 1954.


- 22 -

classification. C'est bien ce qu'ont compris les auteurs de la "Soi~

Ta:r:tmomy" et de la "Ugende des eartes des soz.s du rrr:mde" de la FAC.

PllESENTATION DE LA CLASSIFICATION.

Enfin, la présentation de la classification peut également


varier, d'un exemple à l'autre. ReZOV(I) indique qu'elle peut être
systématique quand elle se présente sous la forme d'une liste. Toutes 1
les listes ne sont pas. identiques. Elles suivent, généralement, un 1

1
ordre déterminé. La classification de KUBIEl~A, comme dans la française, if'
va des sols les moins développés aux plus développés. Dans la classifi- 1

cation russe, on suit ordre climatique. La "Soi~ Ta:r:tmOntfJ" présente


i
lU1
i
ses unités principales suivant l'ordre alphabétique, ce qui tendrait
à laisser entendre qu'il n 'y a pas de lien entre elles. l
La classification peut encore être dynamique lorsqu'elle est 1::-.
présentée par un schéma montrant des liens évolutifs eJl.tre les diffé- r
reJl.tes classes.
!,
t
i '.
1.5, ~CUJSlcm, 1·
~
t'.
Après avoir examiné les caractéristiques préseJl.tées par la r
classification, essayons de résumer celles qui paraissent souhaitées
1:
~ . 'c ":'
par un nombre important d'auteurs.
1
1
Elle doit être générale, souple, ouverte pour que tous les [
i
sols puissent y être acceuillis. /.
r
Elle doit servir au plus grand nombre possible d'usagers i
1
mais cette condition est difficile à remplir(2). 1

Elle doit être objective en s'appuyant sur des caractéristi- 11


ques qui ne puissent faire l'objet d'interprétations divergentes j i
mais nous savons que les cri tères possibles sont en nombre infini (3) r
et que les choix sont nombreux. 1·'

Il semble préférable qu'elle soit naturelle, qu'elle soit


la plus complète possible.

Le choix reste ouvert en ce qui concerne les liaisons de la


classification avec la genèse ; on peut également hésiter entre une
i
f
classification ascendante DU descendante, ainsi qu'entre plusieurs
i-,
(1) ReZOV. 1956 ; (2) NIlLCAHY et al., 1967 j (3) GIBBO~S. 1961.
- 23 -

types du langage qui doit lui être associé.

Au stade actuel de nos cOlmaissances, c'est le pédon(l) qui


parait devoir âtre au centre de toute classification.

Dans les chapitres suivants, on examinera les différente.


. sortes. de classifications qui ont été mises au point pour des pays ou
ensembles da pays, en cOIIIIIIll1lçant par les classifications dites "r;4714-
tiquas".

(1) au sens BOULAINE, 1969.


- 24 - 1
1
!
1
~.
1

2, LES ClPSSIAO\THJiS ŒifJ}QlES,

2.1. INTRODUCïlOO,
l
Les classifications génétiques sont celles qui tiennent 1
mettre l'accent, à l'intérieur de la classification elle-même, sur dei r1·:.. ':
relations étroites entre les facteurs de formation. les processus et 1
les sols eux-mêmes. Les classifications de ce type sont nombreuses, ,i •.... "

certaines ont tendance à être universelles, d'autres à s'appliquer 1 i·, .


un pays ou un groupe de pays.
f-:-.:
L

Seront passées en revue, d'abord, les classifications à voca- f:i


tion universelle, c'est-à-dire les classifications russes, françaises
L '-.
et américaines (d'avant 1960) ; ensuite les classifications génétiques ,
1
'

incomplètes de pays de la zone tempérée. puis celles de la zone inter- ,-


1
tropicale. Ces deux enseœbles sont différents. tant en ce qui conceme 1. - ....
les sols euz-mêmes qu'en ce qui conceme la manière dont la classifica- l
tion est abordée. ~ ..

2.2, LEs Q.AssIFlCATloo5 RUSSES, i


r
1
SOURCES. !

Les classifications russes anciennes (ou soviétiques moder-


nes) ne nous sont connues qu'au travers d'une double traduction. D'
abord du Russe en Anglais (ou en Allemand), puis en Français. Il ne
semble pas que les traductions directes du Russe en Français de textes
,
pédologiques soient très nombreuses (1) • Il est évident que cette dou- f-
ble traduction e~t de nature à faire perdre certaines subtilités des
documents concernés. De plus, la connaissance des textes de base n'est
pas aisée pour un pédologue ne connaissant pas la langue russe. Cepen-
dant. les premiers auteurs sont cités sans cesse dans la littérature
pédologique et surtout soviétique. Par conséquent, les principes de
base qui sont souvent rappelés peuvent être considérés comme connus
de tous. Dans les pages qui suivent, la référence à DOKUCHAEV, SIBIR-
TSEV '" etc sera faite à travers un auteur moderne ou bien, le plus
souvent, ne donnera pas lieu à un renvoi bibliographique.

(1) Il est juste de rappeler que lors du congrès international de


Paris en 1956, beaucoup de comcunications d'auteurs russes ont été
présentées en Français.
- 25

Il faut signaler qua certains doc~nts modernes sont souvent


d'une grande brièveté, surtout lorsqu'ils traitent de la classification
des sols. Alors que la nsoi~ T~omyn dépasse sept cent pages, les
documentll russes accessibles tiennent en quelques pages. Las claasifi-
catioas sont très souvent réduites i des tableaux.. avec un eaa-Dtaire
restreint. On ne peut donc s'attendre i recevoir, de cette mamière,
uae information aussi étendue que celle qui est offerte par l'U.S.D.A.,
par exemple.

LES PRINCIPES DE BASE.

Les fondements et l'êvolution des classifications russes


ont été présentées par de nombreux auteurs, qui ne IllaDquent pee de
rappeler ce que la pédologie doit à DOKUCHAEV et à ses disciples et
successeurs.

Il est utile de se souvenir, d'entrée de· jeu, que l'URSS


correspond à un contexte géographique exceptiounel : un pays immeDse.
où les sols et les facteurs de formation sont nolllbreux et vari's.
Tout.zois, le pays malgré ses dimensions exceptiounelles, est situé
dans sa quasi-totalité dans les zones tempérée et polaire; ce n'est
qu'à l'extrémité sud de la partie européenne du pays que des climats,
présentant un été relativement chaud et un hiver doux, peuvent: être
observés. De plus, il y a toujours de vastes espaces, peu modifiés
par l'homme où les sols peuvent être étudiés dans ce que l'on peut
appeler encore l'état naturel. C'est dans cette situation, exception-
nelle en Europe, qu'a pris naissance la pédologie moderne.

Les premières étucies s'appuient sur le "type g4n4tiqllll du


soL"(I), pour lequel il y a identité entre les propriétés, les proces-
sus responsables des propriétés et les facteurs de formation qui ont
orienté ces processus. Cette liaison très étroite entre les trois
éléments constitua en fait, le fondement de la pédologie en tant que
science autonome. En vertu de la relation

Facteurs Processus Sols

les deux premiers, ou au moins, un des deux premiers termes doi t appa-
raître dans la classification(2).
(1) SIBIRTSEV, 1895, 1898, 1900, cité par BASINSKI, 1959 ; (2) IV~OVA
et ROZOV, 1958 : "Dans la solution du prob lème da la a~CZ3silicatiOl'l,
~a seu~e approche aOlTeate perrr.et1:ant des gén4raliaa1:ions eet l '~pro­
ahe g4n4rique ft.
- 26 -

Les pédologues du monde entier ont reconnu, avec les Russes,


les cinq facteurs suivants: climat, facteurs biotiques, topographie, 1
roche-mère et temps. Mais les Russes ont attribué, en raison de la
nature de leur pays, une importance particulière aux facteurs bio-
climatiques: les premières classifications (1) , débutent toujours
par une énumération des zones climatiques actuelles du globe. Toute- 1
fois, bien que ces classifications aient fortement influencé les t
1
classifications d'autres régions du monde, tous les systèmes présentés
par les pédologues de langue russe sont loin d'être semblables. Cer- t

taiDS donnent la préséance à d'autres facteurs, ou aux processus.

Enfin, les classifications russes sont toutes très fortement


marquées par les problèmes d'utilisation(2). Tous les sols rassemblés
dans uae unité doivent pouvoir être utilisés de la même manière, por-
! '
ter les mêmes cultures et fournir les mêmes rendements. La classifica- I-
tion doit donc intégrer la fertilité.
f.
Les Classifications russes se sont établies sur ces princi- 1
i
pes. Lorsqu'ils ont été connus dans le reste du IIIDncie, et particulia- 1i-~
1
rement à la suite de la traduction en alle_d, puis en anglais ciu i
livre cie GLINKA (3), ils ont très fortement influencé la plupart des !

écoles pédologiques naissantes. En effet, ils apportaient les éliments .-.. .'

d'explication qui faisaient défaut jusqu'alors. La pédologie, étroi-


tement liée à -d'autres sciences, com=e la géologie ou la chimie, pov-
vait devenir une discipline autonome. Les premières classifications
américaines(4) en portent l'empreinte. En France, c'est par AGAFONOFF
(5) que la pensée pédologique pénètre et qu'une première classifica-
tion est esquissée.

r -
LES PREMIERES CLASSrFlCATIONS. i

Les premières approches de la classification furent celles
de DOKUCHAEV et de ses disciples qui distinguèrent d'abord trois
ensembles : les soIs "no:rmau=". "ds t!'tZ1'lsition" et "anormau;r" ou
"aosmopo'Z.ites". Sous l'influence de SIBIRTSEV(6), ces catégories
furent rebaptisées "soZs zona=. ini:razonau.:c et azonau=" et mieux
définis. Tab. 1.0.

(1) Voir par exemple, celles de VILENSKIY. 1927 ; IV~~OVA et ROZOV,


1956 et 1960 •.• etc; (2) IVAo...OVA. 1956 ; (3) GLINKA, 1914 ; (4)
MARBUT. 1927 ; BALDUr;; et aL, 1938 ; (5) AGAFONOrr. 1936 ; (6)
SIBIRTSEV, in BASL...SKI. 1959.
- Z7 -

J
Î
c'est DOKUCHAEV qui, dès 1899, énonça le principe de la
zonalité. Il écrit en effet que ntous les principau:r: ag6nts da forrrrz.-
tian du sol sont distribués cl la sta'face du globe sous forma dB bandas
ou zones s 'ltaZant plus ou moins paraZltllement au: lmtudes. Il. il'
snsuit n4c:essairemrmt qus les sols doi.vent aussi ê'tN distribu4s zona-
l.8mtmt. en accord strict aV6c le cUmat 6t la wgltation••• n (1). A
cette zoGalité horizontale, DOKUCHAEV ajouta la zonalité verticale dua
l la présence de chaines de montagnes. Cette dernière fut perfectionDée
plus tard par PRASOLOV(Z) •

Les sols zonaux sont ceux où intervienDeut les phénOllliDes


externes (climatiques et biologiques) pour déterminer les p~cas.ua
1
·1
j
responsables des propriétés des sols. L·U.~S.S. est ainsi divisée
en zones bio-climatiques caractérisées par un ou plusieurs sol. zonaux.

Les sols intrazonaux constitueut des taches dllllS UIle zone.


Ils sont sous la dominance d'un facteur local, autre que le bio-climac.
comme la roche-mire ou la topographie. VISOTSKIY(3), dès 1906, dévelop-
pa cette notion. Les sols zonaux se différencieut dllllS UIl pays l peu
près plat, sur UIle roche-mère de cOlllportement hydrique moyen (limon
argileux). Lorsque le sol est plus humide ou plus sec, il sera considé-
j ré comme intrazonal.
l
~ Les sols azonaux sont inccmplètement développés, eu raison
d'Ulle roche-mère particulière ou de jeunesse.

Les deux principes de la zanalité furent matérialisés dans


les cartes présentées, au début du siècle par DOKUCHAEV, pour la Russie
d'Europe et l'ensemble du monde. C'~st sur ces bases que prit vérita-
blement naissance la pédologie. Les sols étaient liés, par des relations
de cause à effet, à leur environnement. Une illustration éclatante de
ces relations était fournie par la Russie d'Europe. Ces conceptions
i allaient être exportées dans le monde extérieur par l'intermédiaire du
i livre de GLINKA(4) et elles allaient trouver, dans la région du monde
1
1
.,i qui s'en rapprochait le plus, les Etats-Unis et le Canada, une brillan-
te confirmation avec des bandes zonales distribuées. il est vrai, de
1
.
.j
i manière différente.

i
(1) DOKUCHAEV, in IVANOVÂ et al., 1967 ; (Z) PRASOLOV, 1926, 1931, in
IVANOVA et al., 1967 ; (3) VISOTSKIY, 1906, cité par LI'~ROVSKIY, 1960;
(4) On trouvera des précisions sur ces travaux dans JOFFE, 1948 ;
BAsINSKI , 1959 ; IVA~OVA et al., 1967.
- 28 -

Après la première guerre 1IIOndiale, les études pédologiques


se poursuivent dans l'URSS qui a remplacé la Russie. L'enseignement
de DOKUCHAEV et de ses proches continuateurs est honoré et considéré
par tous COlllllle un fondement qui ne sera que très rarement remis en
question. Toutefois, diverses tendances vont se faire jour, se tradui-
sant par des systÙles de classification s'écartant plus ou lIIDins du
tronc commun initial. Ce sont ces diverses tendances qui vont être
présentées ci-après avec, pour terminer, les points communs de toua
ces systèmes, les grandes subdivisions de la classification. i
i!
,.
LES CLASSUlCAl"IONS GEOGRAPHICo-GENETIQUES.

Les classifications géographico-génétiques ou écologiquea-


génétiques, apparaissent les plus nombreuses et les plus importantes
en URSS. Les premiers travaux tendent, tout naturellement, à définir
le cadre géographique dans lequel se situent les sols. Il faut citer
dans ce dOlllaine, les travaux de ltOSsovreH, AFANASIEV, NEUSTlUJEV,
VILENSKIY, ZAKHAROV ••• (n. Les subdivisions proposées sont d'abord
purement climatiques, mais par la suite, enes c01llP0rtent égal_t
des données sur la végétation (forêt, steppe, prairie etc.). Peu 1
peu, aux facteurs, succèdent les processus et les sols.
AFANASIEV(2) distingue d' abord cinq zones climatiques
qualifiées de ·"froide. froatche. teTlpér4e. subtropicaLe.' lit tropicaLe".
Tab. 1. Puis, VlLENSKIy(3) présente un tableau à double entrée avec tempéra-
ture et humidité. Puis, les divisions climatiques deviennent voisines
. des zones climatiques de K~PPEN(4). Pour les zones d'humidité, il ,st
fait référence à WEIGNER(5). En ce qui concerne la température, lIDe
quantité cumulée pendant l'année est prise en considération; pour
les précipitations, on fait le quotient: Pluie + neige/quantité éva-
porée.
Pour tenir compte des variations climatiques qui peuvent 1 .

intervenir dans la masse du continent eurasiatique, la notion de


continentalité a été introduite pour séparer les zones où l'influence

(1) Cf. JOFFE. 1948 ; BASINSKI. 1959 ; IVA~OVA et al. 1957 ;


(2) AFANASIEV, 1927 (cité par G. 5:1ITH, .1965) ; (3) Vlu::qSKIY, 1963
(4) KOPPEN, 1900 ; (5) ~ŒI~ER, 1926.
Tableau n- \.0.
La première classification des sols.
V. V. DOKIC1L\EV
- .
CJauA Normal (Vegl"tallve-tenestrlalor zonal soU.)
BoreLI Aerlal or Subtroplc
Zones (Northen) Talp Forest Desert
Steppe Desert and Tropic
Steppe Steppe
Zone Forest
Aerlal
Tundra Cirayand Che_ soU.. Lalerltlc
CroupI (cIart.broWII 1Il:ht-çay clark· gray Cherno-
'and brown ZheUozem soU. or
podzol. zem
soUs) solla. solla wlUte earth KraSllOzelll
etc:.
Clas. B Tr:Lnsllional SoU. CJauC Abnormal Soi",

Surface-
boI- Carbonate
CmuJII bog or
me:Ldaw
soUs
or rend- Second:uy
zlr.aa Soloneu bo~ sol"
Allu"lal ,
soi" r Aeoll:Ln sot..

Tableau \.1.
Classification des sols. VILENSXIY. 1927.

Climatic 5emiarid Feebl,. S....iluauid


candilÎons Di Humidil1 Arid arid HII"'.
regiOll1 A SA FA SH li
sail formaÛOtl

Zou',
il7

Polar Il
H','dro-ic
e-'
Tundra
HA
S.... i.hoC
HSA
D o . ! COIlCfttm podzul.
HFA
~ l '-l' 1
l"".... 'ZCl
1-
- ...
'1 H 1 HH
1-------i-----i----+--:n;;;I~.c:::k~·
-;·----;:O;:.=llnld::;:cd::;-·;I"--..;.;...;;...--
Coid Phytohr' 5,•••d rnrall,,\'1 n"'.d.... Podznllzod
dl't'llmIC l'HA PHFA PHSlI i PHH
1._ _..:P.,:H:.....-_.;---- --J.--::.:.:.:..:..:-_ 1_...:..:.:.;;,:,,:--: _

Temperate
. 1
l'hrt_ic Grll1 ~~:,~~,:,t
Chcn",.cm
(llI.ck
DCIlf:\dcd:
(Gr:ty., 1 PadlOpHliftOl
~ 1:_ _......;_p : r_:\_ _ i-~I:-'5;;/:_\::__i.--..:.I'~i~~~I.:.t--;-r~o~"':P:~~H~":,,;_I·_;I.
.. _
Suul1'O\lÎC Y.II"", I)ezr>dcd l'nUlIIli••d
~uill of
1
1 T11f:r11W,thy- Yrilow yrllow
1 IOllenie arid ,tcppe TPFA ",il. yrllnw ~nib
T'P TPSA 1 TPSH TPU
Trapic Red ,oil. Red De~..IIC11 podllllized
Tllcrmot:enic or ~esni­ t.,tcritl!
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TI',\ rrd ~oil. lTd ~'li1!
T dc~('.'rtl
TSA TSH Tl!
1 TA
----1 j Colnn1l1a.r m.ck DClmldcd PodMI·like
Temperate 1 Dry $a'
H:ÙOKmic aH""U eqluml1ar alkali .lkali
Hnes ~QiJI alkali ~(~1. ~ilJ VaiIJ
G GA
r GSA GFA GSH GH

::J
Cl,ntnut llIack lkt:rad.d 1 Podeol.liJce
Gray .1""· ••1!w&Jinc .l''''ling a/kaline albline
fille ;oiJ,
5üiJI soil" juils 5,.ils
PG.... • PGS.-\ PG!'A PGSH PGH
Ali zona 1 '1 lIydrah. 11ltre"ÎC Salines containinll' chlo.ides and IlIliates: ~Iines con13ininr
HG CIolciwn carbonate. and ~lil1Cl cOl1t:&.inil1g s.oêiul11 ca~t~.
---\
Subtrapic .nt!
.-\Ibii soils Qf the subtrc,pÎl."a1 e&ikl tl'<lpÎQl
t<ul'ÎC ! JûlieL

SubtNl'ic ."d Bor Kli!s oi the subtl'fJllic.. 1 ami tropica.l u...alct.


tn)lj,ic 1 :.:
TH:::'

~fuuntain s.ùls of Orollenie


r.,·giua venic:ù o Soill ui laiKh mtunttajn l'CgiCJOI •
zones
- 29 -

.,.1
i
1

!
i
'11 da la mer est tri!s importante, du reste du continent. Enfin, l'impor-
tance des massifs montagneux sur le pédoclimat des sols des plaines
environnantes a été également tris étudiée(I).

Les zones étudiées traàitionnellement par les pédologuas


soviétiques se sont agrandies peu 1 peu(2). Des trava~de terrain
et de cartographie ont concerné de vastes territoires en Europe orien-
tale, Afrique. Mie, Amérique, grâce 1 des missions effectuées pel'
CERASIMOV, ZONN, FRIDLAND, SOKOLOV, parmi. beaucoup. d'autres. lAs
travaux de. géographes-généticiens ont conclu 1 la valabilité das
vues de DOltt1CHAEV 1 l'extérieur cou=. 1 l'intérieur des frontiares
de l'URSS.
i
1
lAs classifications qui ont été proposées successivell*lt
1 et dont quelques \IDes figurent dans les tableaux 1 1 13 III011trent l'
!.
évolution qui a marqué les différents schémaa présenUs. POUl:' l'ens_
. ble das classifications, on note que l'encadrement est climatique et
Tab. 2 géographique avec VILENSKIY(3). Avec IVANOVA(4), puis CERASIHOV' ec
Tab. 3 IVANOVA(5), .les premières subdivisions sont bioclimatiques. tandis
que des indications sont données sur le drainage (sols automorphes.
auto-hydromorphes, hydromorphes). La classification des sols da l'
Tab. 4 URSS présentée par l'Institut DOKUCHAEV(6) a diversifié bien dav8lltage
les climats avec la sommation des températures et l'indice d'humidité;
tandis qu'\lDe colonne est prévue pour la végétation, le drainage n'
Tab. 5 apparait pas. Le tableau présenté par TIURIN(7) fait apparaître. au
niveau le plus élevé. le climat en précisant la période de développe-
ment des végétaux, le type de produit d'altération (siallitiqus.
allitique etc••• ), et le type de drainage. Le schéma de ROZav et
Tab. 6 IVANOVA(S) donne également des précisions sur le type de climat.
l'altération. les cycles biologiques. le drainage et introduit des
données sur les complexes organo-minéraux. Al' intérieur de ces
tableaux, dont les entrées se diversifient et s'alourdissent de plus
en plus, les sols apparaissent sous leurs noms traditionnels. Ce mode

(1) TIURINOV, 1926 ; ABOLIN, 1930 i GORBUNOV et KIMBERG. 1960 i


LlVEROV5KIY et KORNBLYUM, 1960 i cités par IVANOVA et al •• 1967 i
(2) 1 partir de ZAKHARQV, 1948 i cité par IV&~OVA et al., 1967 i
(3) VlLEN5KIY, 1927 (traduction 1963) i (4) IVANOVA. 1956 i (5)
GERASIMOV et IVA1'IOVA, 1959 i (6)
·1
_:ï (7) TIURIN. 1965 i (S) ROZOV et IVANOVA. 1967.
- 30 -


de présentation de la classification des 5015 est très souvent défen-
.
d u avec v1gueur par GE RAS l''OV(1
,-, ) en part1cu
. 1"1er, qU1• para1t
-- etre le
meilleur défenseur de l'héritage de DOKUCHAEV. Il a écrit de nombreux
articles pour fortifier cette position qu'il considère comme la seule
valable, bien que souvent critiquée à l'extérieur, comme à l'intérieur
de l'URSS(2).

OB5ERVAIIONS SUR LES CLASSIFICATIONS GEOGRAPHICo-GE.~TIQUE5. ~.


1.
L'établissement de classifications des sols fondées sur la
géographie, puis sur l'écologie parait pouvoir bien se comprendre
dans le contexte de l'Europe de l'Est. C'est l'immensité du territoire
qui a permis l'observation d'une grande variété de sols et de facteurs
de formation. Ce~te variation simultanée des sols et des facteurs a
i
attiré l'attention des fondateurs de la pédologie. C'est elle qui a i
permis de pousser plus loin encore les relations, au point qu'on a f
l.
~

estimé que la connaissance de l'un entrainait forcément celle de l'


f .
autre. La classification des climats, puis des bio-climau, devait l
,. '
,.
1 .....
conduire à celle des sols. C'est pourquoi sols et bioclimats ne
paraissent pas pouvoir être dissociés. r~'
l
Pourtant, doit-on négliger les autres facteurs de formation
1.
des sols: roches-mères, topographie, temps. En Russie d'Europe, cette f·>
~troite association des bioclimats et des sols n'a été rendue polli-

1
ble que parce que les autres facteurs de l'environnement ne connais- i~:
saient que peu de variations. ,.i
En effet, les matériaux dont dérive le sol paraissent dan.
un premier temps relativement hOmogènes. Il s'agi,t de matériaux d'
origine glaciaire déposés tels quels où remaniés par les eaux et le
vent. La topographie subit assez peu de variations importantes. Le
~- .-
temps dont ont disposé les 5015 pour évoluer, était peu important
mais à peu près le même (quelques dizaines de milliers d'années).
De leur côté, les variations du. bioclimat s'opéraient très graduel-
lement en zones à peu près parallèles aux latitudes. A l'intérieur
de telles zones, le sol était considéré comme " norr.laZ" par HUIR(3~

(1) GERASI:-IOV, 1962, 1964, 1969 etc. (2) SHETk"L". 1959 ; GORSHE.'UN,
1960 ; (3) ~ruIR. 1962 ; il n'en donne cependant aucune définition.
Tableau nO 2. 1
Groupe mondial d~s classes de p~dogenèse boréale.
YE.N. IVANOVA, 6e Congo Intern. Sol (Paris), 1956.
-------------- -_. ---- -_ .. - -- - -- ~

G rou)les ~ 1 TYIl\'s de sols


Classes cie pétlllgl'"èse:=:.cc:===-=---=.,.-------;-----.:.~=
dcs sols (sous-cJass('s 1 l'ans auto- 1 rang :11110- 1 rang
- - - - - - - 1 - d,:s sols) --1
IIllll"p lUe l' hYdromorphe_1 hyclro~l(jql~l~
hil

1 :! 1 3 4 1 :>
----1---- 1
'[ j
ll. dc tlllllldl'aisois
arcliqul's; 1

I ard j(ple.sols 1
dl'S tl!lIl11lras.1
1 :

12.
sllhardiqllc sols
· .1
1
d c g:lzon. 11cs pr:lIries
S.)ls de gazon.
ll(,s toundras 3. marécageux. sols
arctiques. Il HI récagcux

-1. soloucha- solon chu ks


\d., louodm.
keux. arctiques.

1
1. cryogène
tnïga.
del ~ols
rCrI'ugincux
sols
des taïgas;
;
1 dcs ta ï g:IS.
, r: {lI.(se 2
J
sols sols gleycux
.\ Iles taïgas. ries taïgas.
!: Sols horéuux '')
cr:yogèncs ,-. 1/1:1 rùe:I/:;eux sols
'l\~ rée:1 gl.' IIX
des taïg:ls.
.crY"i,;i·ncs.
3. suloncha- . ~olo{h
kcux. cryogcnes.
------------'--------
1. podzoliquc sols sols
de g:17.on podzoliques; lI\;u"ùe:! geux
podzolisés;
r.llls$e ..
')
sols gris
ro,"cslicrs
.1 sols ~ris
1 rorcslicrs
gICYl~UX;
Sols bOi'baux
tle la lnïga sols sols gICYl'UX
r()n~sl i crs lie g;l7.on.
l'\ :les re.rl'ts
, lie gazon
1
(sal.urés).
') sols
l 1-' Ilia 1"<:1::1 gl'.IIX..\
tn~lrl'l::l geux.
Tableau nO 2.2
Groupe mondial des classes de pédogenèse sub-boréale.

i Grnupes 1 Tn'es dr sols


O:Jues :de p"dngrnèsr·====================
des sola j (snus-c1asses ranll auto- 1 ranll auto- i ranI!
i b~'dromorpbr
1

1 des sols) morpbiqur '1 brdromorphe

======1II. 2 1_ _ 3_ _ 1
dr sol brun.! sols foreslirrs! sola
4 5

humidrs 1 forestirrs
Cleuse • acidrs non 1 humides.
Sols podzolizés 1 acidrs noa
sllbboréaux podzolisés:
sols : gle\'''ux: sols
d" forêts
ct des forrstirrs
bruns.
l '
bruns
forestiers
prairies
humides. 1 -Ic\'eux
, so~s· bnlns
1-1., de Itr:Jirie.
sol brun. des prairies.
l
!1. steppique. 1 rhcrnoz"lDs: sola
sols rluitains. chernoze-
miques
des prairies:
sols chilai ns
drs prairies.
sols
Clau. 5 2. de prairie. dt's prai ries
Sols
subborë:Jux 3..marëcageux. sols
... marêcageux
strppiques.
des prairies.
4. solont'ueux. .olonrlzs solonetzs
slt'ppiqurs. ' des prairies;
.olorls.
soloneba.
j
kcux.
,',. ,,·P.... !
désertique. sols I.runs S<lls bruns
senli... dêserliqucs
llësertiqucs: ries pmi ries:
sols sols
~ris-hrun5 ~ris-1Jruns
.f ésrrtiqucs: JessÎ\'és.
CI"••e 6 sols
fJf'S tak~·rs;
Sols (gris-bruns
slIbboréaux primitifs).
dcsertiques.
dr tak~T. takyrs.
sulonelzcux•. SQ)(Il1clzs
rli·sertiques.
soloneha· 1 sulnnch:Jks
keu.... 1 1
i des déserts.
Tableau n° 2.3

! Groupes 1 Types Ile l'ols


Cla5l'es ;,Il' l,ëllo"l·ni·Sl"==-'::.---=. CC_-:· .-=.-_-=-:- - =-...:--.:....-==-:.::......: .:....7_=-:-=- -=-=-..::
1 •. . , : 1 :

\S:;~~i-~~'I~~· i 11~:::~II~\I:II~~. , h;:~',I;~I~~~;:;Je! hyllr~~~Zrphe


&lcs sols
1
1 i--------;--·---- --;
,2 :i i 4 1 5
------ l !

GHOL"l'E :\IO~D1AI. DES CLASSES DI:: PEDOGE=,ESE SLllTHOPICALE

1
i 1. jell~.zl'Ini.. jcllolcms r jc1tuzcllIs

l'lU'' ';::: (sols j:lIlncs; 1


jellozcms
IJodloliques). 1
gleycux.

Classe ï
'2. krasnOlé- krnsnozems '1 kr:lSnOlems
Sols miquc. (sols l'ouges) . glcyeux.
1
sll!>Lropicnux. krnsnolems 1 i
1
humides poù7.0liqucs. 1 1
1
forestiers.
1:·1. nHlrécagclIx. 1 1 sols
1 m6lri;cageux ~
Î
1
• ., :iuLlrOpic:lux.. j
i
1

1 1

] 111: . Ile sol ni :J.r-I SI) Is marron; 1 sols m:lrrons


ron. des prairies
1 1 foreslières;
1
1
! 1 sols sols
r.1Wise S , gris-marron. gris-lII:Jrrons
des prairies-
Sols 1 sleppes;
\
SII!Jt rop ic:lIIx
: d ('s rûrl'ls ;')
· ;-. ll{' 11I':liric.!' sols
1 Iles prniril's
1 sèches 1
, sul.lropic:lles.
t. ('l ill'S sleppes.
l, 3. soIOllellCl1~. S(lls
. SOIOll~tl.l~lIX
1. sulJll·opÎcallx.
-----'---------,--'------_.
\
'1. sérozémilille
lIésert ique.
sérol.{·llIs; ! sols lies
sols 1 prairies.
cl éSl:rl Î\IUeS i sërllzloll1 i'lues.,
suhl 1'l)1' Ïl:aux: 1 1
Sol~ 1') ~Ul'llll'ha­ s,,\~;jH:haks
~ublrupll:allx 1·-' 1 1es rl":':.llllS
.,
dt'serf iqll{·Ii. kellx. ,

l
1 t
"lIblri,ipÎL':l\l"S.
1
Tableau nO 2.4

Groupes 1 Types tll' sols


1 Cla...eS tI.. pédo!':l"nësej,====== ._- -,-==-=="'"=
<lI'S soIS_"", lsous..da"ses i r~ng ~uto- ranJ: nuta- i r~DlI
",," saisi ' ",orphique ; hyrlrol1lurl'he : h~'''ronlllrl'he
\_
l ,::! 3 1 5 i
- ,
------:1
------

GIlOl:PE ~IO~DIAL DES CL\SSES DE PEDOGEXESE TROPIC.\LE

1. llésertique-l snls i sols " 1


trc'plcal : d~~crtiques rouges-bruns 1
, lropicnux. ! <I.,s
Claue 10 i rUllg:~~~runs 1
p .... iries 1

.Iésl·rl j!IUl'S.,'
Sol.
tropicaux '1

,11'5 sn":lnes l'


dllsertiques. r1ésl'rtiqlll'S. !
,o.i~ 5(\loncha..
kl'ux. 1_"o_'o_n_c_h_a_k_L_
i

1. de sol
tropical
r~ullJ,"1 rouges-bruDs
sols '1 sols !
I,rouges.bruns 1
ries sa"anes des prairies-
1 Classe Il
'1

sèehes. , SD'":lnts. Ii
j
Sols ~
'-. de pru,r,e'l
" \ l, /1 1
50 • \

,,;~Of,~~~,:i:s.J
\ tropicaux
\ secs et
i rorestiers. 1: l' sols !
- r 3 SlllonelzeULII'
-1 , 1 snlcml'lzellX

l i 1 tropicaux._~
1
\ ------lJ:lériti'llle.-,'-I---so-l-s--..:.I-so,» ruuges i
!, rouges ' gleyeux
"es sa'-~nes \ des sa,'anes
1 Classe 1%
1 â herbes
hautes.
i, hautes
herLes.
Sols ( sols ! sols
Iles SQ\'nnes latéritiques.! I"lériticlues
el forêts ] glt"yrux.
humides i
Ir'-'[lie.les. . ~t dt': ~azon sols noirs !
1 tropical. des s:J\'nnes.. 1
',3. lIIarC:-casE'ux..! ! sols
mnré<=ogeux
1 1
1 1
trttv ir::,lUx.
, 1

ij
'~_I
Tableau ni 3.1

Schéma général de classification des sols.


l.P. GERASlMOV. TE.N. IVANOVA. SOYa Soil Sei •• 1958 •
.~
.!
! Soil-formatiOD Sollgr~
Soll C1auH ilroupS
fsou-.1Ib- Automorphle Autommpblc.
HydromarplUe HJdromorplllc
classes)

L World grcup claaaes al nortbern ..,u for~

Clau r-Arette
lWIdn. lOila
1. Arette.lWIdn. Arette lOila
Tundra .oüa
-- --
2. Subuetle sad -. -
1 3. Boc-tundn.
4. Arette Solaa-
cbaks
Sad lOila
-- -
SoIoncbU-uellc ..
Tundn-boC soIla

Clau D.(bona1)
nonllern f r _
talp sot..
1. Froun-laip Talp f.nous
sail.
Pale yeU-
-
Pale yeUQlr
-
lai... soUa tal... lOila
2. Frozen·bac -. - SOI"
3. Frozen Solo-
neta
Frazen .Dlodi
hoze" "
soIodl -
Fr=- bol:

Clau M.(boreal)
llOrUlen talp
Podaolle lOila PodzoUc-boI
soU. -
aDd lor" lOila 1. For. .-laIp Gray-fo.... GraYfonB~
soila lOila

3._
2. Sod-lalp Sad-lai...
(Inc1udtDC ....
Sod-Iley lOila
-
CI:Ls. rv -SUb- I. Brown eutb
carbonate)
-
HUllltd for. .
-
Hulllidfor_
BClIlIOUII
-
borealllumid aelclle n_ aelclle_
for. . aDd podzolle soils pocWllle CI8J
lIIeadow llOi.. soils
Brown forest Brown for. .
2. Meadow·brown
sol"
?
1:1.,. sol"
Meadow-br"" 1
eartlI soils

3. Sod INlIIid- HlI~-carbon.


(Prairie) ?
HulDic carbanù. ..
for_ ate eDI"
4._
- &ley
-- Boe lOila
Clau V.SlIb-
borea1 steppe
1. Steppe Chemaze.... Iloleadow.Cbww-
zelll sol" -
1I011a Chestnuta Meadow-cbntnul
-
2. Meadow --.
lOila
.. M...... SOli.
3. MeadOw-bac
- lofea.-·boI
soUs
4. Solonetz Solonetz steppe Solonetz meadlRr.
sol.. solocll
5. Solonchalr. -- -. Soloncba&
steppe

1 Crœ,. Ire ""baequcntly ~Jvlded lnlo ""b_•• go.en• .,""1.', t)'J'e' onet ...t>-lypa.
b Soü .. carboaa&e rock. :u:DOC~ brr,,,,"D. !orelt soU••
Tableau n" 3.2
Soü groupa
Soil-formatiClll
SoUCIu... groupll (soil-sub- AutolDorpiII.c-
clu.e.) AutolDorphic H7'irolDontlllc
HydrolDorpiII.c

CIua VI-Sub-
blIrnJ. desert
I. Desert Brown semI-
desert soUs
Brown 1Dadaw-
desert soUs -
MIÜ&
z. TUyr
Cray-brllW'll
- Takyn
-- ---
3. Solonets
desert
Solonetz
desert
501_
-
t. SoIoncha&
cIetIert
-- 1De2dDw-desert
- SoIC11lC!lall
desat

IL World P""IP clas... of Subtroplc sail FormaüOll

C1aa V1I-8Ib-
treplc lIumid
1. Zheitozem
2. ICralInozelll
ZIIeltozelD
ICralInoUID
Cl.,. ZheltoulD
CI.,. Krasnozem
----
foreat soUs 3. Boe sublJ'opIc -- - Boe !RIbtrclpic
soUs
CIua VM-Sub-
tnlplc drJ for-
1. Clnnam_
bro.... ean1I
ClnnamoD.browft
soUs
CllllWl1on-brcnra
meadow foreat
-
1 soUs
-1
eat Savannall
and ateppe soUs Cray clDnamoD-
brown soUs
Cray cinnam_
lDeadInr-1Iteppe
--
2. Sad sab-
treplc?b
- soUs
SIDoiIIil8f? -
3. Meadow SIIb-
tropIc
- - Meadow salt-
17op1c sail. .
t. SoIa:letz lRIb- SoIonetz sub- Meadow·soloeets
l7apIC?C 17opIC?C sublJ'opic
soUs?C
Ctau IX-Sub-
treplc desert
I. Sieroum dss-
en
Sierose.... Meadow..slero-
zelD soUs
-
soUs SublJ'oplc
desert solls
-- --
2. Solonc:bak
subtroplc
- - Solonchall sab-
170plc

m. Worlel group classes of Troplc Soil FormaüClll


(Not as yet <lIvidee! tRIo types)
Clu. X.TropIc
hulDleI SaftDllaà
and forest
soUs

Clasa XI- Troplc


cIry-foreat
SaYUlllÙl soUs

Clu. XII-TroplC
desert soUs

C Provl.iollÙ EDtIl'.
Tableau n· 4.1
Sols de la zone sub~boréale; d'~prè. la liste
systématique des sols d'Eurasie. Institut Dokuchaev.

Z-lIata... Sail
1 "'eeeu~ ln--
3 t

---
E_ _
c_..........
'-ft.
I~W,"
Acid
Pod2oIiud
~ • 21QO.-4OOQoC Hum. BroacI-lenai Br-.I. . . (Sol bnua
~ >1.0 (lV'ftU. br<da SannlId
MiId'" 1
ptn-2ÙÎnlf
1
Br_a 1 _ Podll>lizoll
gl","", s-r...
Podmlic H1IIIIÎc-podll>lic _
J3nch and INm.~ t.1nd1
2. .\fMU"
~",Iton'"
'* _, 8r,,",,·I03olll
(....... b.da,
Br.w. ' - Padmlizoll
5alwa1lli
CD.Du...·PCIIIIic. p- Dut
~ • 2100-40000c Hu.... pr....iliq ea......... (_ sando)
c.oaI wiallr ~ >1.0 Cinaarnonic
Il''''''D 1...- P_li....
~Inod S......1IIi
Broad-Ienai Browniab._ 8rawniab·,.., ~
fooesa, f..... Br_Diab..wt·pa,

..
....
Su.........
subarid
p-
prnamal
RrCN°aùh·I:r'IT
I_
_nilh-..., ~
1.11> Il: >lU forac ,I.!"'d ,1eyaI
BrDWniab-darI<_

Madaw._
.nd p_
Cber_
(.... ,Ired
·~"_I'I......
Lad>aI (wida . .
r._ ...~~!
Wi," m<diurII
..~rcd~~_~~~
Wim hi...
StcP1* -~~.Ql'~
W"à ""*-
myecliatn arbona...
M___
MOIIIy
meadow. ni ... cheraœaaiI
..!-~-
01eK_ Dut ch_ _ .irlo
Drr "<1'1*
mvœlium asbonala
C~, .ndt
. mrccliunt cano...r.
Li;:hc cMst_ .ido
1 1 mruliulft arlla_
~'c.dow. ni ~fc~dow.
,he dry s«ppe c~
7.('l,ne 1

3.LJII~ SubIH:.... Brood·I...1II C,., r... Li,h, ..., r...


~ • od for.... C,., f.....
~ • 24CJG.400Q0C subarid p-.. Dari< ra' (-
CaId ..... 1.0> Il: >lU Jl.....iliat
Gray toteM
.1.-1

S_
p--
fom...od
madow_
ChlltftOzau Podll>lizoll
Lcachal
TppicaI
Cam_
South...

-
i

!of""',
rncoàowI .f the
M~
chcrnozcmic
........
Dry OuI< chcstau.
Ch~'UIUC
!teppco Ch........
LÎ/;:ht chnrDUC

~!acioWi of ~fC'adow.
~.... dry che'ltnut
~trppe zone
Ariel Bm,,"D
~ <0.3 ~em1(~~ertic
r-.nic !v.~ndiud·
stQrtei
C.... idacr..)
31~.,hne)
--------
\f~3d,.".. brown

- ------
1 ~icincrric
Tableau nO 4.2

4. W,,, Aa.w
t'O.'•;""""
~ 2200·241lQOC
Subh"",id
.nd
.uharid
N.:arrow·le"ucd
lores... birc.b
pre\'aililll
Gray 10_

Cray farDe

-
Sna. wÎAla' 1.0> K. >0.3 gleyeri
Birch (OraD Poduolized (<hick)
and mado. !.ndIcd (.bick)
.. Chcrnourn• Cammoa (wnkley
Incbcd. 10..... isJo)
Southcrn (wnklr
lexhed. .onpua)
Mostl, Meodo_
me':ldm~" of chcrnnumic
the Ileppc ZOftC (mostI,

Dry.- ::J.tk:l1ine\
Chcsasur DarI< cIscs.-
(01ostl, .Ibli.ae)
Ligh. chCSlllUl
(01o..lr .lkaJu....l-
MeodOWl of Meadow-
...............
""'dry chestDUI:

Arid Ilacttic SIeppa B........


K. <0,3 (.....id.......) !.mIidf'1oeftÎC

Caau Cr&,··btowa
1
d........
Primitive
d...mc
Moadowl of Meod.,..
--_ .. _. 1 ._-_.
-ri,
S. C",,,. AMW
nnIIia_
%+c • 200C).34000c
Subhuasill
usd
sulsorid
Birds·larcb
laraD
Gra, fors
(crroJ:ODio
,I.,m)
_ "iaol:r Bin:h·lan:b Cher_ Pod..,li2aI --U,
1.0> K. >0.3
wida lirde_ laresu aad ~("-)
me:sdow Ileppa Leached --.II,
crrogmic (lrœa)
C<>ns.-. (shailow)
s_ S""thc:m (shaIIow)
MostIy Meadow-
meodOWl of "'" cherllDZClllÎl:

- Dry-
,......... zoae

Chcsmu.
"",,·alUli.ae
ChnmUl
(non .IUli.ae)
Ligh. ch........
(non alkaiiae)

Ariel Oacrtie B"""o .emide-


''''PP<' r.crric (noa-
"<0.3 (scmid......) .IUlu... l_
ia arboftata)
Li;ll. lmt_
~midna1ÎC
(. Sierozcma •
10w iD
c.arbon3res)
Dcsens Cray-bro. .
Icntidncnic
10. ia
c3rhnn::n" 1
6. ü# Asi.", Humid ~nifcraua
MOlNQO_otnrn, 1 Brown (orcso 1
">1.0 forcsu sn!oOnalr
%+c. ISOO·3200"C cryr.,enic ftozea

-
Cool winta' 1
Coni[erous·
broad·l~yed
1
.11"'..,j
Brown for...
gl~;$IlIlic
1

fore'SD . Jnd rndr.r,liztd


Broad·I...ed ! E,a,."n forest
r()i~stI l non s.rurated.
S,eppic i Chcr~oumic
mc.adaws praitle salIs
(brunizeml)
Tableau 0 0 6.1
Liste systématique des sols d'U.R.S.S.
N.N. ROZOV et TE.N. IVANOVA. Sov. Soil Sei., 1967.

---.-------;n;;:io::;:l'h::::~·.::::ico<::::·h=elft:::-:ic::::·al-:::or::::de=r.:--------

Ecolol:lc:l1-
l:C1Iellc (bic>-
clll""!ic
;r0\l~ or
elaNal

i
~oua al tundra _ Ci l~' Tund",
1AreUe rollillD& SeMA Tuntlra
,1:1" > 10 C Reaidual-Pea&
, ·0-000 Tundra

Precipit:IUon (an- Wellk1y hycinl- Alluvi:l1


, nual,. 120-100 morphjc- TIIIIdra.SocI
mm. Mol.cure a1IuYl&I
i coeWc:.ieat·,.. 1
,
W""thorlnl' o W"lerlog~.d (m_
liaillUe- gJ."., T...dra
~ 1rqmeDla1

'BlG1OClc.l cyale'" Hydroalorpblo


Il>'olll:ly
r~
nitr......

'oua al IroZllll- Frozen Talllll P:llo yoUow


, ta.iga ...l11.... Fro&Cll Sod 1 T;ajca
i tT' > 10 C T:al&:a Fra Sode
, - 600-aOD cale ........
Fro_N_
Fa. . .

!>rocI1>lL:llJ.. (.... SoaûIlyd.... Froz.. Talp. _ Watll1"loc;od . . .


nual) - 150-·1(10 morphla wlUllrloc;ed ywll_ Ira__
Inn,. Mula"'.. T'li....
coeŒlcie:D.t. ~ 1 Froan water-
1 Fraemulal- 10lll:od H.........
• IlalllUC . e:lIea.........
1 wca1.hwrlnl Frozen )load_
1 Uiol"llcal cycle - Chc.....""mliJca

1
.U"Qnglr relUded
caleiwu-niLr"ll1l" f- -+ +__ Frolen T:>Ip
SO_I_oo.1a +- +- +- _
FrozenM....._
1 llyd......llI'IlIlill Fra... I1p1and 1 1FrozeD ~I ....-
Fra_ca l I e _
i ~~- ~I BOC
1 501onetzea
1 F raz... SoIClllCllaka
1 Frozen Lowlalld Boe
i Fro..... Allllvl:l1 Doc
Soila al lAlp- Pod 1l0 ! Sod Uthoceill
lurlll' bore:al Fo t..uh- SUll-ea!e:lreClUll
ri:1POfIM ~r volc' ù: Gray Forlllit
>10C-eoo- (Acld.
:!,"\OO 1 1
Precipitation (1III- 1
n""l) • ~Oo-tlOD 1
n1nh ~loi"1U'8
co«:.(tlçic:nC> 1
! 1
~

Wuutharlnl-
.inlllUc
i ,
1 1
UlGlu~lc:l1 cyclu_ Weakly-h)'dro- AlIu\1al Sod ..
nro~ly retardad
ca.l~jW1\.njLrogun
morphtc
I-..::A::;ll::u:::V::i"::.I +- ,... -- !
"'!""_...
!
..;.. _

Semlhydro- ' 1l0l:- Poo_olle l SUll..cler i !,


morpilla 1 Gl~y Gray Fo..al 1
Il 1
,\l1u'1al SoU-Gl~r 1

1 lIydromorpllic 1
I.owlond Do;
.,\l!u\"ial ~

.j sou. (A.' Urown AULOmorphJo UfeM'n Forest. Dra"'" RendJ.inu


~: 1;:.l,"Lh- r·orL:al. (/lrown E"rthll
:'1 l1uhl.lOl"t:Olll'U_ Poc:l,ohc Dl"IJWn
i /.;LOflti .t,.. > 10 C Eas'dw
. ~i ~ 1,auO-~.~uu
Tableau nO 6.2

Bi.uI1ÎlysicocheInlc;11ol'lle,.!

I::co"",icol-
I:cnebc Gcneti.
,bi.ochn...Uc: orderw
g'I"OUI). or
.1. . . . .

1\\'C:lkJy-hrdro- 'II AlluvIal So<J of


morphic Brown Eorth.
Alluvw l zone

Semlh}Odro- i GIc\' Brown Forest . Meatjo\\' Chernozem .. ~


morpAie Il (âlc)o Ul"Q\\'1l i lü;.e ai prairies J
i Eorths) i
;PreeiP't1JtiaD(~ 1 Podzolie Dr(N'n i
1 ".).G-I,DOO mm.. Earth Cie\' 1
1 :\1oistu.re coe(, > 1 1 Alhn'-ial Sod G 1ey 1
:W~otneri.-: slollillc oC Dr""',, &"nn
l ,,'itbcIDyCormatlc. ' -
DlolOl:lcoloj"l..- ,.
~'-Z;.;CI;.;l.~----~-------- -------....l------~------- .....
. .-r.a181y rellll'Md Hydramorphi. Mc:ldow O:a.rk oi
.aIcWa-ftllrlllfl· jJ'I":,urlc tone
AlJu''''131 moi.t-
:\lc::u.low ai
prnirie zone
Alluvial DOl oC Il rawn E"rtI! zon.. :Lnd
pr:L1rie ZOD8

-Solla ai .cappa CheTTlozcma


1 'SlC'Ppe SuJonetzcs
.'-rul (Chemo,..,m)
ICbOSlnut lSteppe SalOIlll&7"'~
i
1
"'- 1
: (Cheelnut)
i -IAlIu"i,,1 Mc:uloW
!' IComP<lct Alluvia!
A1lIIYial ~%cadow
.__ . _... _----- .. 1
~-
---
:t:T" > lOC ... 5emlhydro- Meadow Chenunem ~h.-:LdQW SLOppe
, 1.80003.~0I lDllrlIblC ~Ie:wow ChcstllUC Chcrno2.Dm Solo-
l'reclplla&l_ ( _ nctzc». ~1c:uJaw
Illlll!j- ZZO-MO SlCllPü Chu.unlt
lU"'. 1oI01a1lln
ooaUl.1cD& 0.3-01
Solonetzes

We:ulIftlftl- lIydrolDorpill. ~Io:ulow


, Meadow Soloncuea
sialllUc ~Icadow-BOI 11ydl·omorphia
c:u'bolulta AHu\'i:L1 :\ioist ~lCIl\'" Soloncl1<lk.o
BtoloclclLl O1cl_ ~lcadow
inlaDalv" nlt&'O\l_ AlIu,'iai ~Ic:ulow
.iUcon :lIId olll'o- 1I0g
gcn-.iU.....-
ClUcl.....

Soli.. ai ••ml- AolOmorplllc Semidesert nrawn , Scmidcsen Solo-


ü....ert :Ind Dcscn. Gr:a.y- nCLzca
ü"","" .\lb. 1 Ol'OWl'i Delle n Solonctulka
, borelLl r",lOllll Dcserl T:l!<yrlike
SOllÜI' Dcsert
Irri.~:l\,cd Desert
Z:,. > 10 C - ;!,4DO- Weakiy-hydro- Allu"ia! Desert-
-4.~OO. .Precipi- morphlc ~te:Ldow
..won \""nuAi} 1 Alluvial
::; 7~-JOO ntm. 1
:\Ioiaturu coofQ,. S..mütyd..... :\1eadow Desert :\tc;uJôw Scmidcsor1
··..:ienl <: 0.3
WeallleriAll-
morplllc 1
1
:\tc:U:!Q\Y Deso.n
TJJ;rrlil..e
i S,,!onctzos
.ialULIc cubonAle,o 1 lrri;4":lLed :\tcadO\'f
g)'ptliuul-fr3&mea.. Ut'scrt 1
"Ù-&lllY
1 lIiologicai "l'cl_ IIl'dromorphlc Desert :~tt:adow Scmid~.l:i&:rl ).1t:AdO\\
~ ÎJl~nluvo nilZOC__ CcsCrt Irrigattd S"lCJnt:tzcs
~.:(,:at!Glw DC:!Ic.:r: ! 1n~rCJmor ...
1 .ill.... Al::..l';l;J.L Oe!acrt p::.:(; Sl.t:oucha.k.s
n~Gli.:it-)~<::a.c.!t1w
A!!:.i\·üd-Clayey..
!301!;

1
Soit. of semiuQ!IIttrt 1:\utumorphic Sierazf:ms
ln()Qur:l.Wly wann rrr:;J.~f:~ 5ierc...zems!
and sublropleu.l 1
r~iona
i
.a~~~~r--~·~~~t-i
;. !i .. ,:l0llt R~'Q8°"
. â.~~iÎ;~;~·lnal!~:'il·
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"' n ~ !l Ih~:lIll1r ."lu'lle lialt:i m:.y
~ go ~ t! .~ (Il'Intl ln ;,Ill,,-ulilc
Tableau nO 7
PTineipales formations sols-géochimie de bon drainag••
V.A. ~VDA. YE.V. LOBOVA. B.G. ROZANOV. Sov. Soil Sei. 1967.

L Formation of acld allltic soUs (baUl:~


ltie, allltic)
Humid rainy troplcs
Typlca.l mlnerals: boebmlte. glbbslte,
hydrargyWte

U. Formation 0( acid alllt1c-kaolinitic


soüs lkaollsol. (erruglnous)
Humid troplcs
Typical minerala: kaollnite, gibbsile,
goelbite
ur. Formation of acld kaolinltic solis (Red
Eartbs, Yellow Earths, Rubro-
ums)
Humld subtroplcs
Typica! minerals: kaollllite, goethite,
hydromic:u
IV. Formation 0( acld sialUtic soUs (Pod-
zollc, Brown -podzolic, Brown
Forest, Lessivél
Humld, temperate, and cold lIell
Typlcal minerais: hydromicaa, kaa~
llll1te, vermlculite, realdues 0(
primary mlnerals

V. Formation of neutra! and weak1y aika-


llne siallitic solls (ClnnamOD-
Brown. Chestnutl
Moderately dry subtroplcs; tempera1a
cllnlate
Typica.l minerais: palygorskite,
cblorite, montmorillonlte, cal-
cite, iWta
VL Formation of neutra! and wealdy aika-
line montmorlllonltic humus
soUs (Cbernozems, Brunizema.
VertlsolS. Smolnltsas, Grumo-
sols)
Frequently dry or periodica1ly dry
climate of savannas, steppes,
prairies
Typica.l minerals: montmorUlonlte,
calcite (a.raçonite), someumes
gypsum
VIL Formation of alkallne and sallne soUs
(Takyrs, Solonelzes, SolonchaU)
Cllmùe mosUy dry or periodically
dry

Typlcal minerais: primary mlnerata,


montmorillonlte. hydrODllcas,
calcite. gypSUID, semihydrata.
halite, mirabilita, ete.

Vur. Formation of volC3niC soUs 011 ashes


(And0501S, Hydrosol SOÜ8. Kuro~
bo"'-u, Trumaol
Vaned cUmate
Typlcal Dlinerals: primary minerais,
especially volcanic glass, aIlo-
plwles
- 31 -

Cette notion. particulièrement importante. a été reprile daDs des pays


comme les U.S.A•• où les similitudes géographico--pédologiques étaient
évidentes. La présence d'ua "acai.àsr.t". de rocbe-mire. de topographie
et drainage .. entrainait l'exclusion de la zonalid et la création du
101 intrazonal. ou du sol de montagne.

Cette conception est difficilement défendable dans le reste


du _de. où l'on ne peut pas privilégier uae roche-tlire. UDa situatiOil
topographique. Il faut tenir compte de toua les facteurs et DOn d'ua
seul.

Mettre les sols sous la dépenclaDce des climats exige de défi-


nir ceux-ci avec grande pricision. PenclaDt trù longtllllPs. ceux-ci ont
été qualifiés et définis de manière sommaire ; il a fallu se contenter
d'expressions telles que "l1ub-bor4al.. humidtl !orest:i..ez-". "t:ropical. sec
et !orestiez-". où aucUD desmots utilisés n'était accompagné d. dtfiDition.

Peu 1 peu. cependant. les précisions de température et précipitations


qui faisaient défaut sont apparues. mais elles arrivaient ua peu tard.
au moment où l'on le posait la question suivante :
Les sols sont-ils en relation aussi étroite qu'on le dit avec
l.s caractéristiques bioclimatiques actuelles 1 Si cette relation peut
paraItre vérifiEe en U.R.S.S. (1), elle ne peut être retenue daDa d'au--
tres parties du moude. en particulier dans la zone intertropicale. Les
exemples des sols bruns observés de l'arctique à l'équateur. des pod&ols
décrits dans diverses parties de la région équatoriale sont bien CODQUS.
j
Beaucoup de pédologues ont d'ailleurs pu constater que daDs de nombreux
cas. ces relations n'existaient pas et ont renoncé à les inclure daDs
1
les classifications. alors qu'ils n 'y voyaient qu'ua élément d'explica-
tion(2). Cette position a été également celle des Américains à partir
1 de 1960 et de beaucoup d'autres dans le monde.
Enfin,on peut constater que ces classifications ne font ja-
mais état de manière explicite des caractéristiques des unités pédolo-
. giques retenues. Les classifications sont touj ours rédui tes à l'état
de tableaux et on peut imaginer que les unités sont décrites ailleurs.

(1) IVANOVA et al., 1958 ; (2) HARRIS. 1968 YAALON, 1960 , ont
constaté l'échec de ces relations.
~~is un élément fondamental de toute classification, à savoir la défi-
nitio~ des unités et surtout de leurs limites n'est jamais abordé.

Par conséquent, de telies constructions restent très abs-


traites et ne peuvent être que très difficilement transposées ailleurs.

CLASSIFICAtION HISTORIeO-GENETIQUE.

Cependant l'approche zonale et climatique n'a pas été consi-


dérée comme adéquate par tous et a été considérée comme insuffisante
pour rendre compte de la genèse et de la distribution des sola. C'est
ainsi que KOVDA(I), à plusieurs reprises a insisté sur l'importance
de l'histoire des sols, et par conséquent, sur celle du facteur temps,
En 1967, KOVDA, LOBOVA et ROZAliOV(2) proposent une classification dite
''hiBtoriao-gétWtiqus''. Ils s'appuient sur le fait que les sols ont UDe
histoire compliquée qu'ils continuent d'évoluer avec le temps, et qu'
ils ne peuvent être considérés comme le produit des seules conditioaa
de formation actuelles.

En effet, KOVDA et al(3)considèrent que les sols n'ont pu


manquer d'être fortement marqués par les évènements du tertiaire et
du quaternaire. Les glaciations et déglaciations successives ont en
effet laissé des traces indélébiles et en particulier ont provoqué
des fluctuations des nappes phréatiques accompagnées d'une forte bydro-
morphie des sols. De plus, l'orogénèse alpine a affecté tris fortement
de grands compartiments de l'écorce terrestre provoquant des érosions
et des alluvionnements importants. Tout ceci fait que des zones d'âge
différent pourront supporter des sols très variés, même si elles con-
naissent actuellement des conditions bioclimatiques analogues.

Ces considérations ont amené les· aute~rs(4) à mettre sur


pied une classification où apparaissent huit grands ~4~s·de formation
des sols (tableau 7) auxquels sont associés un type.de climat (pas
très précis) et un contenu minéralogique (très précis) •.. LèS sols eux-
mêmes sont subdivisés en quinze catégori.es correspondant ·aux formations
précédentes. Chacune est subdivisée en ·dè.·nombreux groupes (jusqu'à
neuf), correspondant à l'accumulation, à :l:hYdromorphie (cinq ca:égo-
ries), au relief montagneux (tableau 8). On a donc à tenir compte

(1) KOVDA, 1964 ; KOVDA et SA!-IOYLOVA, J 966; (2) KOVDA, LOBOVA et


ROZANOV, 1967 ; (3) KOVDA, ROZ~OV, S~10YLOVA, 1969 ; (4) KOVDA,
1964 ; KOVDA et al:, 1967.
Tableau nO 8.1
Classification historico-génétique des sols pour
une carte mondiale à l'échelle 1/5.000.000.
V.A. KOVDA, YE.V. LOBOVA, B.G. ROZANOV. Sov. Soil Sei., 1967.

S. Proterohydrolllorpbie
A- Solls of the ""mid tropical series
C Sa. Regurs CM, Au, As, sAl
1. Hydroa.cumulative
A la. ~I;,.nllrove (At, Au, As, 6. Primllive -aulomorplUe
C 6a. Tropical semldesert (.At,
NA. SAl3 Aul
2.. HydromfJl'JII\le
7. Aulomorpllle
A 2.a. Tropical Alluvtal (At. Ali, C 7a. Tropical arld Br",", (.At,
As, NA. SAI Aul
A 2.b. Crown soUS of river \'alleys
8. Pal~'Oaulomorpb1e
(Atl
CSa. Tropical denrt Red (At.
A 2•• Tropical, mlneral Bcg (At,
As, sAl
"-, SAI
3. Mesolrydromorpllie
A 3a. 1.aI.erites with grCllllldWater o. SoUs of the bumld subtropical sm..
(As, SAl 2.. Hydromorphle
4. hleobyr:lromorplUe o2.a. Subtropical All1l\"1al CM, Au,
A 4a. Tropical Podzols (.At, As, As, NA. sAl
SA) o2b. Subtropical Bcg (SAl
5. Proten.llydromoJ'pIItc 3. Mesohydromorpbie
A Sb. 1.aI.eritte (SAI o3a. Rcnctr.inas ...llIa groan~teI'
6. PrlmlUve-aulomorplùe (Asl
1 5. Proterobydromorpllle
A Sa. ElItropllle Tro\lic:al. BI'OWII
1 lAtl OSa. Yellow PodzoUe (NA. SA, E)

j 7. AlIlomorph1e
A7a. Tropical Andosols (Atl
o Sb. Red Pod:zoUe <NA, SA, El
OSe. Yellow Earth, PocIzollzecl
surface peyed (E)
··.. 1 7• Aulomorphie
• A 7b.. Ferrisol (.At, SAI
8. Paleoaa1olDOr'pb1e Dia. Red Renclzlnu lAu, El
1 ASa. YeUcnr F erralttie (At. Au. o7b.. Terra Rossa (Au, E)
·1 NA, SAI o7e. Rubrozems (SAI
o7d. Yellow-Brawn (Asl
, .1 A8b. Red FemUtie (At. Au, As,
o 7e. Yellow-Clnnamon-Browa
NA, SAl
9. MClIIIItalD (Asl
A 9a. MountI1D Ferrisols CMI o 7t. Reddtsb Brown Forest (As,
A 9b. Mountatn Ferralttte (Asl El
A9e. PocIzoI1zed MallDtatn Ferra- 071:. !'1eutral Brown Forest
- Ul1e (Au, Asl (brown-cinn:UftOll-b/'OWll)
A9d. HumWed MouIIlatD Ferra- (AS. El
Utie (.At) oih. Subtropical Anelosote (NA,
A9e. Mount:lin Ferralttt<: ....Ith a SAI
dan horizon (.Atl 8. l'aleœutomorpllle
A 91. MClIIIIta1Jt Tropical Andosols oSa. Red Eartbs (Au. As, El
(Afl o Sb. Yellow Euths (Au, As, E)
9. ~loWltain
Be SOUS of the arid-hIImtd trOpical series D9a. Red MOWltain Renclzin:ul (E)
2. Hydromorph1e o9b. MOWltain Terr3 Rossa (El
B2a. Calcareous Tropl o::ù Allll- o9e. MountaiJl Red Eartba (As,
vial (SAI El
3. Mesohydromorphte o9d. MOIUItatn Yellow EartII8
B3a. Tropical Maritime Dune (As, El
(.At, Aul oge. Mountain ·rorest Brown
5. Proterobydromorphie Yellow-Eartb (El
BSa. 1ren -bearil'lg tropical (Af, . 09(. Subtropical Mountain Ando-
Asl sols (NAl

C. SoUS of the arid tropical sertes E. 50115 of Ihe arid ·humid subtropical
1. HydroaceumulaUve series
C la. Soils o( selll<as [salt marshes 1 3. Mesohydromorphtc
and shotts [shal1aw saline E 3a. Meadow Clnnamon-Brown
laite basins) (Afl (El
2. Hydromorphic 4. P-~Ieohydromorphte
C 2a. Tropical Meadow (Asl E 4a. Smolnlts3s (El
3. Mesohydromorptlte E 4b. Reddlsh-black Prairie soils
C 3a. Tropical Saline (At, SAI (SAI
4. P3Ieohydromorphic 5. l'roterohydromorphlc
C 4a. VerUsols of depresslons E Sa. Chalky -c3lcareous Cinna-
(At, As, SAI mon-brown (As, SAI
C 4b. Tropic31 with calcareous E Sb. Clnnamon-brown, Icached,
pan (Af) 50metlmc5 podzollzed (El
C 4e. Tropic:ù msiterous (Af) E Sc. lOleylutu (Asl
C 4d. C31careous Red Brown 7. Automorphic
(At, As, SAI E ia. Koncalcareous 13rown (Au, SAI
Tableau UO 8.2

ETh. Mediterranean Red (A!, SA, G 7c. Brown-gra~ Forest (transi-


El Uonal te Gray l'orestl (E)
E7c. Mediterranean Brown G7d. Dark Brou." Forest soils
E7d. Red-Brown (Au) (transiUonalto Chernœems)
E 7e. Medlterranean Brown (El
Renclzinas (A!, AlI) G 7e. Clnnamonoobrown Brown
9. MOUIllain Forest (transltiOIlai te CID-
E 9a. MOUIllain Cinnamon-br01lll namon-brown) (E)
(As, SA, El G 7f. Lessivé soils (MiEE)
E'9b. Mounlain Cinnamon-br01lll, G 7g. Renclzlna Brcnm )
leao:hed, sometimes pocizo- 9. Mounla1n
11:.ed (E) G9a. Mountaln Black -clnnaJDon-
brown (As)
F. Solls of the arid subtropical series G 9b. Typical Mountaln Brown
2. Hydromorpbic Forest (As, E)
F2a. M..adaw, mostly saliDe G 9c. Ac:1d Mountain Brown 1'01'-
(As, SA) est (E)
F2b. Subtropical Soloncbaks G9d. PocIzol1:.ed MOIIIItain Brown
Meadow (Au) Forest (E)
3. Mesohydromorphie G ge. MOUIllain Lessivé IOl1s (El
F3a. Me:làaw -Slero:r.emie (E) G 91. MolDltain RencIzina Brown
4. Paleohyclromorphie (E)
F4a. Gray CInn:lmon-Br01lll,
mleellar-calcareous (As) H. Solls or the cryogenie l5IIbboreal 1eT1.
l' 4b. Sierozems (As, sa, E) S. Proterohydromorphle
li, Proterohyclromorplllc H Sa. Chernœems, podzollzed
l'Sa. Gray Clnnamon-brawn (As, cryogen1e-,;1eyey lAs)
SA) 7. Automorphlc
l' 5b. Sierazems lAs) H7a. cryogenl"JI8Y87 ara,.
7. Automorphic For88t (As
F 7a. ArId Brcnm (A!, Au) 9. Mount:LIn
a. Paleoalltemorphic H9a. HIl:h-Maantaln cryogenie
l'Sa. Redd1sb Desert soIIs (As) Meadow -soloac:bùle lAs)
9. Mountaln f
1
F9a. Mo1DItain Gray Clnnamon- L Solls 01 the arid -hamid subboreal seri.
brown 2. Hydromorphie i
F9b. Mountaln Sieraz..... (As) Ua. Humlfied AllU91al lAs. AlI, t
NA, E)
Go Solls of the humill subboreal serin 12b. Meadow (As, El t.
1. Hydroaccumulative 3'- Mesohyclromorphlc
GIa. Maritime Marsb (As, E) 1320. Me.-ciow-ChemeJem (As, El
2. Hydromorphic 13b. Leao:hed Meadow<bsmo-
G2a. Subboreal Alluvial (Au, As, zem (AS, El
NA, SA, E) 13e. Solods (Au, As)
3. Mesohydromorpbîc
G3a. Giey Brown Forest (E)
4. Paleohyclromorphle
14,,- BruniZems !NA, SA) , '

G3b. Brown, taip. weakly pod- 14b. 1)·pi....1 Chemo:r.ems (Au, 1


:r.ollzed gleyed lAs) As, NA, SA, E) 1
1
S. Proterohyclromorphic 14c. Strongly Leao:hed CClmpacl
GSa. Giey and pod:r.oli:r.ed Br""", Chemozems (E)
Foresl (As) 14d. HIl:hly mlcellar -calcareous
G 5b. Podzollzed Brown Forest Chemo:r.ems ~) 1
(E) 14e. Superllclal micellar-calcar-
eaus Cberno:r.ems (E)
G Sc. Gray -brown Podzolic (Au,
NA, E) /' 14f. Southem solonet:r.ie Cher- 1
7. Automorphic nOZems (E) I
G 7a. Typical Brown Forest (NA,
SA, E)
5. Proterohydromorphïe
15a. Po<!zollzed Chemozom~ (As,
!
G 7b. Acid Brown Forest (As, E) 1
NA, SA, E) 1 Sb. Leao:hed Chernozems (As, E) t

, '
Tableau n· &.3

15e. Mieellar -ca1careous CIIer~ 5. Proterohydromorphie


no~ems (El J 5a. Desert Gray Brown (Asl
15d. Leaclled deeply mieellar- J 5b. Brown, semidesert shall_
ealcareous Chernozems (El caleareous (As sA!
1 Se. Orc11nary Chernozema !Aa, J 5e. Light Chestaut (As, El
El J 5d. Chestaut soils (As, SA, IfAo
15f; Sba110w Orc11nary Chernouma El
(Asl J 5.. Mleellar ·ca1careou. Chat.
r Sc', Southeru ChernozeDUI (As, nut (El
El J 5f. Dark Chesmut (El
, 15l1, Sballow Southem Cherno- J 5e. Mleellar-caleare<'lua 0arII
zeme (Asl Chestnut (El .
15t. LiKbt Gray Foreet (El 6. PrlmlUlIe-aulomorphlc
I5J: Gray Forest (As, El J' Ga. Primitive Desert (.A.l
Illk. D:uIc Oral' Forest (El J 611. Extradesert (Asl
~ PriIllIUve-automorplUc 9. Mountain
16.. Nonpoclzolized Sod - Forest J 9a. Mountain Desert (Asl
(Asl J 9h. Semldesert Mounlain browIl
9:. Mountain (As, El
1 9a. ' Alpine Mountaln-meadow ' J 9e. Mountain Chestaut (As. E),
(AI, Au, As, NA, SA, El J 9d. Hlgh- Mountaln steppe (oUI
19b. Subalpine Mountain -meadow J ge. Hll;It-Mountaln Desert.
(As. SA, El steppe (As)
1 9e. Chernozemlll<e Mounta1Jl- J 91. HI(;h-Mpuntain Desert lAsl
meadow (As, El
19d. Mountain Chernozema (As< IC. SoUs of tIle humlcl boreal sertes
El 2. Hydromorpll1c
1 h. Mountaln Chernozema, K 2a. Acid Alluvtal (Au, As, IfAo
leached and poclzolized (El El
i !If, Mounlain' Oray Forest (As. K 2b. Leached Meadow (As)
EJ K 2e. Peat Bcg (As, El
K 2d. Humus-peat Boe (As, E)
J.' JolIs. of th. arld subboreal series 3. Mesohyclromorphic '
2. Hyclroaiorpbie K 3a. Podzolle - Bcg (As, El
J'2a. Soloneale and Solonchalt1e K 3b. muvlal-humua Podzollc·
Meadow (As-.El Boe (El
J211. Solonchalr.s (AI, Au, NA, K 3e. Giey-Polizolle (As, El
SA, As, 1:\1 K 3d. Peat-Podzolie-Gley (Au, El
~. Mesohydromorphle K 3e. Soli - Podzolie -Giey (Au, El
J'3a. Meadow Solonetzes (El K 31. Soli-Giey (El
J311. Solonetzie Meadow -Çhestaut 4. Paleohydromorphle
(El K 4a. mUlllal-humus Podzolle (As)
J' 3e. Meadow-Chesmut (Asl K 4b. nluvlal-Ierruginous Poll-
J3d. Meadow-Desert (Asl zolie (El
1· PaleoJrydromorphle K 4e. llluviai-humus -ferng1nOWl
J'4a. T:ù<yrs (Asl Podzolle (E)
J'411. SoIoneues (AI, Au, As, K 4d. ' llluvial-muitihumus Surfac_
NA, El Podzolle (El
J'4e. Solodlzed Soloneaes W, K 4e~ illuvial-ferrur;inous-humu.
Au, El SurIace Podzolie (El
j4d. Semldesert Soloneale BrllWft 5. Proteroh~'dromorpbie
(Au, Asl K Sa. Podzolie (AU, As, NA, El
J' 4e. Soloneaie L1ght Chesmat K Sb. \Veokly Sod· Pod&olic (E)
(As, El K Sc. Sod-Pod&olic (As, El '
J' 4f. Soloneaie Chesinut (As. El K Sd. Soc! Pale-l'ellow Podzollc lE)
J' 4g. Solonetzie oark Chesmut K Se. Sod Pale-Yellow'PodzoUc,
(El surface gleyed (El
J 4h. Gray BrOWtl, desert mult!- 7. ,~utomorphie
ealeareous (Au-t\sl K 7a. Sod-ealcareous (El
Tableau u G 8.4

K Th.
Boreal Andosols
K 7c.
Subpolar Coarsely -humus,
SocIIE)
9. Mountain
K 9a. Mountain Podzol1e lAs, E)
K 9b. Mountain SocI-PodzoUe lE)
K 9c. Nonpoclzolizecl Mouniain
Taïga Soci (As)
K 9d. Humus -Uluvial MowItalJl
Taiga (As)
K 9.. FerrugiDous Mountaln Taip
(As)
K 9r. Mounlain Taïga Brown (As)
K 9g. Aeld Mountain Foreai (E)

1.. So115 or the cryogenie borea1 seri..


2. HyclJ'omorphic
L 2a. Cryogenie Moss-BoC (As,
NAl
3. MesohyclJ'omorphie
L 3a. Gley-Cryogenie-Talp (As)
L 3b. Cryogenie-Taisa Semlbo(
(As)
4. PaleohyclJ'omorphie
L 4a. Solodizecl Cryogenic-Ta1p
(As)
5. ProterohyclJ'omorphie
L 5a. Neutral Cryogente-Taip
(As) .
7. Automorphie
L 7a. Acid Cryogenie-Talp (As)
L Th. Shallow humua Soc! lAs)
Mo SoUs or the humld cryogenie polar sen..
2. HydJ'Omorphle
M 2a. Tundra Bog (E)
3. Mesohydromol'phie
M 3a. Tundra Gley lE)
M 3b. Tundra Peat-gley (E)
4. PaleohyclJ'omorphic
M 4a. nluvial-humus podzol1zed
Tundra (E)
M 4b. nluvial-ferruginous-humus
podzollzed Tundra (E)
6. Primitive automorphlc
M 6a. Subaretic Tundn (As)
M 6b. Arctic Tundra (As, E)
M 6c. Primitive Tundra (E)
9. Mountaln
M 9a. Mounlain Tundra (As, E)

N. 8011s or the humid-arld eZ'}oogenlc polar


series
6. Primitive automorphie
N 6a. Aretic (As)

P. Rock outcrops and other non-soU for-


mations
P a. Ferruginous crusts (A!, As)
P b. Salt erusts (At, Asl

P Co Clay erusts (At, Asl


P d. Stone beds (At)
P e. Wind-blov."ll sands (A!, Au, As, E)
P r. Lunette crusts (Atl
P g. Rock outcrops L'J, As)
P h. Ston~' deserts (At, Au, Asl
P 1. Glaciers and permanent snOWS
(As, E)
.
,,
- 33 -

successivement: du complexe climato-minéral, de l'histoire qui a


agi sur l'accumulation des matériaux ou sur l'hydromorphie, sur le
relief, Avant de définir le groupe de sol. Il apparait intéressant
de s'attarder quelque peu sur la notion d'hydromorphie. Plusieurs
catégories sont prévues : hydromorphe, miso-hydromorphe, paléo-hydra-
IIICIrphe, protero-hydrOlllorphe. La paléa-hydrolllClrphie concerne les sola
qui n'ont plus de nappe phréatique ou d'accumulation hydrogéocbilllique,
mais conservent des caractéristiques reliques d'une hydromorphie an-
cienne. Ces reliques de l'hydromorphie sont: la IIICIntmorillonite, les
concentrations de silice, (poudre, croûtes etc.), des indurations.
du gley,des concrétions de manganise ou de fer, des pores et cavemes,
des accumulations de carbonate ou sulfate de calcium, des résidus de
flore ou faune aquatique.

OBSERVM:IONS SUR LA CLASSIFlCAnON HISTORICo-GENETIQUE.

On peut faire, i propos de cette classification de tris


nCllllOreuses observations. Certaines ont été faites, avec beaucoup de
détail par GERASIMOV(I) •

Il apparaît tris utile de rappeler que le facteur temps


ne saurait être négligé dans toute étude de la genise des sols et nca
expédié(2) en disant que, sana le facteur temps. i l ne saurait y avoir
de sols. Les ODservations de r~VDA et al. (3) sont parfaitement justi-
fiées. ~~s les choses sont beaucoup plus compliquées, comme l'a d'
ailleurs souligné GERASIMOV(I). Cet auteur. en effet. a raison de
faire référence au 1lIQnde intertropical où i l n 'y a eu ni glaciation,
ni transgression marine, ni orogenèse récentes; mais. par contre.
une histoire continentale jalonnée de longs cycles d'érosion et de
courtes phases tectoniques accompagnées parfois de formidables épan-
chements volcaniques. L'âge des sols est donc particulièrement impor--
tant, mais on ne saurait le ramener aux seuls processus biologiques,
si importants soient-ils, alors qu'on néglige les processus géochillli-
ques : les ,remiers se ~esurent en siècles ou millénaires, les seconds
en centaines de cilliers ou cillions d'années. L'introduction du temps
dans la classification est donc un problème encore non résolu.

(J) GERASIHOV. 1368; (2) GERASn!O"l et ';UZOVSKAYA, ! 955


(3) KOVDA et al.. 1957.
- 34 -

Il en est de même de l 'hydrOlllDrphie passée GERASIMOV( 1)


es t certainetDent dans le vrai en faisant remarquer qu'aucun des cl'i-
tères retenus pour la paléo-hydromorphie n'est vraiment spécifique
de celle-ci (à part le dernier). Toutes les caractéristiques énoncées
se trouvent également dans des milieux actuels, non hydromorphes.

On peut regretter l'importance attachée à la notion de sols


de montagne. On aurait souhaité que soient précisées les caractéris-
tiques génétiques qui différencient, par exemple, une "terra ~88a
de montagne" d'une "terra ~ssa IZl4torrrn'l'Ï!e".

Cette tentative est donc intéressante, car elle n'accepte


pas l'actualisme des sols des classifications géographiques-généti-
ques, et elle tente de présenter une approche qui tienne compte du
passé des sols. Halheureusement, les arguments présentés n'apportent
pas les précisions que l'on aurait souhaité. De plus, les unité. qui
remplissent le cadre présenté ne sont pas définies. du moins dus le
texte.
i
1
CLASSIFICATION ORGANo-MIHEllALE. i ."
1-
Une autre approche de la classification du sols, qua l'QD
propose cie qualifier d' "organo-rrrinéraZe" est celle de VOLOBUYEV(2).
Tout en s' apPUYlIDt, dès le départ, sur les concepts fonea-ntaux de-
la science du -sol génétique tels qu'ils ont été énoncés par DOImCIIAEV.
cet auteur propose une classification différente.
Il s'appuie tout d'abord sur les travaux de 1YURIN(3) pour
lequel des différences dans les caractéristiques des sols sont due.
à l'hUIIIWI et à l'importance relative de ses divers constituants et
plus particulièrement les acides fulviques et hllllli.ques, ainsi que
les métaux auxquels ils sont associés. De plus, il prend en cOlllpte
les travaux de POLYNOV(4) , qui ont montré l'importance des produits
de l'nltération des minéraux des roches-mères. En combinant les subs-
tances organo-minérales et les constituants minéraux, VOLOBUYEV ob- "
tient dix-sept types d'associations organominérales qui sont respon-
sables des processus de formation du sol (tableau JO-11).

(1) GERASL'lOV, 1968 ; (2) VOLOBllYEV, 1964 (3) TYURIN, 1937 cité
par VOLOBUYEV ; (4) POLYNOV, 1934.
~._....d:" ~, ... J":'~,• .ili....'..--'-:"~-' .__ ....~L~~

Tableau n° 9
Types de réactions organo-minérales dans les processus de formation du sol
VOLOBUYEV, Sov. Soil Sei., 1964.

! ;'I1.I~l IHwS of oq~:lnlc


~ maller in Lhe soil
Hocl<y-sanqy Calcitlc
Principal phases or minerai changes ln rclatlon 10 soil Cormatlon

SlalUtie
A1l.'i1-
IlIceou8 AU1tle
Arena-
ccous
Chlorid
SullaL(
-l
-----..
; Calcillfll lIulllin-humule Pl'lmlUvo lIumlJl-calcarcous Resldual saline 1
Calclum- Compact 111'- l'-crroallltlc-
-
,
1 glllaceouB ,
Calciwn ful\"alc-humale satlu'lIted alkalinc
lIumale-calcllrcouB
, - Solonchakic
Sodium rul \-ale-lmllUlle -
Sodlum-
Sodlum-saluratcd
dCl!Tadcd 1
.--------------- --
i j,onsaluralcù I;umalc-(ul\'ale - Nonsaturated Argillaccous l,'ClTitic
_.-. --- 1
i
, Ilf.:Ùu<.:f.:Ù humaLC-ful\'ale Giey Glcy-alï~U-
laeeous
Allltle Arcnaccoull - i
~-

JI umic- peMy Bog -


1 1
i
11

!
Tableau n" 10
Divisions, classes de sols et types de formation du sol.
VOLUBUYEV, Sov. Sail Sei., 1964.

Division 1. c....ctic~lly Indcpendent soils Division n. C....cticolly dependent soils

Soi! elasses Types 'of soil formation Soil cl""••s Types or soil rormallOll

PrimiUve A. lù>cltv-sandv Primitive- a. Prbnitive-m.elLdow


B. oescrl-ugiU.aceous hydrogenelc b.

Humate- C.
calcareoua O. Hu.mic-c.:1rbol1:lte

Humin- E. Caleareoua-3ccumuJ:Uive Hydrogenlc- c. Meadow


calcareous F. calcium d. ~Ieadow-lores'

Calcillm- G. s-ne
I&lllnted H. Dry (orea,

Sooüum- 1. Solonctzic: HydrogeDic- L Mea.dow-Solonetzie


saturate<! J. sodium j-

...
Compael
~
K. Bl~ck cl~y
1..
- -
Fel'1'O&1lltlc- M. AlIltlc-5iliclc HydrogCtÙc- Ill.
~ N. renoallllk- Il.
aIkallne

Sooüum- O. Solodic HYdro;ClÛc- o. Mcad....-SOlodlc


degF&ded P. SolœeU1c Po i
1,-
Nemsal11raled D.Sad Hydr'ogellic- 4. Sad-Giey
R. _ l i e -"'=led r. Giey-loftS' 1~
:lsbatmos-
phenc Giey
S.
T. Gley-Podzolie - -
l-
AFJIll""oous u. Sod-cl~v
V. Clay-roresl Hydrogetllc-
Gloy-argil- w. ugilla.c....... Y.
1
lacOOWl X. Luaive 1
Fenitic Y. Hydrogcnlc- v.
Z. FerriUc flll"ruginizcd z.

Allltlc r. Gloy-a1l1t1c "'. AUltlc-td....


A. AIliUc 1 O.

A.-ODll<:tlOWI e.
A. ....
Hydrogeaic-
~
9.
).. Fenugillizect

ReaiCW-
aal1Do
:=: • Bulllie-oallatAI
1
- -
501ODCb:tk1c: n. (71 SoIOllchakic (. Soloa<:bakic

Boe t . . .batmosphoF\e-Bor True-Boll (1. G1'2Ssv-Bo.r


u. Forest-Bo~
<Po P~-Bog

,-
Tableau n· Il
Classification des Sols.
VOLOBUYEV, Sov. Sail Sei., 1964.

iPrilailt.,..
ç
o. Ihlnltc-carbOaaSe 1 ! cs 1 DI j 1

1 1 1 I~: i 1 1 Iii ! EU 1
1 cs
1~• 1_...... ! 1. SolOfteuis 1 111 1 _:17 i
ullOntoll J. -
i Co=.'-..1 !: BI~k clay 1 1 1
KTI Di lU411tu

~ r.rraalllu.. 1 ~I.
AUltJc-SUIC'C 1 1 NU
1 .s aIJcaIlM N.- 1
'1
€I--' ~ SOI~
,
J g dcgndecI
1 1 04 1 01 1 1

~ i"::N::-:::::'-~...,-:?t_:_~=;;;h;;;.c '~:-;;:Q:-l-t--QlI-t--t--"'1_-+_-l-_+.::~:.' t--t--;I--+_-+_..;I_-!--!


I i'

":"'''';;;'117 l: el';"PôëllOuc 1 SI n 1 TI 1
VII UU UU V14' VIS
~
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1
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FurU&c
1 1 %10 zu
AliWa r. -
A7ïJlIiië i 4.lS
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Boe 1 %3, 1 1 XI ! !
PrUlùU.,.. a. Pri"'iUv~",efIdow
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SlILcIIa....
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l ~ nouacuralad r. ai.,... roras
0

1 \ i
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5 1 ar'CiUaceau v. 1 ! 1
1

1~ 1ur....-· l '-'Y'-~--
1 yi
l", (errugiDi.ud. ::.:
1~ ) Clcy-aUiUC '):. AUlttc-sh!X

~ ! ",::-=='o=~
il 1
1
uydroc......-
sudy ).. FerrulCJ,Di&êd
; 01
i
. 115

,(5 , (1
- 35 -

L , auteur ( 1 ).
assoC1e ces . . . é ra 1es avec
orgaDOm1n
assoc~at~ons

les deux grands types de formation du sol: les sols génétiquement indépen-
dants qui se développent sans l'introduction venant de l'extérieur da
produits de la pédogénèse et les sols génétiquement dépendants qui se
développent avec des produits provenant de l'extérieur du sol(I). Il
en résulte un certain nombre de classes qui sont rappelées au tableau
10.

Ensuite, on passe à une nouvelle catégorie qui est celle


des c:ommunaut4s de soLs et grollpeB géMtiqWB qui est tout à fait ana-
logue à celle des"groz.pB8 ds p4dagen4se" ou "sow-e1.asses" des classi-
fications géographiques. A l'intérieur du cadre ainsi créé, l'auteur
place les groupes de sols génétiques caractéristiques du monde. On
obtient ainsi le tableau nO 12.

OBSE1l.VAnONS.
L'objectif de cette classification est donc da rencontrer
à partir des "groIlpBS g4n4tiquss" dont la liste est dOlUlée en annexe
jusq' aux unités supérieures qui donneront successivement la constitu-
tion minérale et organo-minérale. l1alheureusement, on al' impression
que les communautés de sol sont fixées d'avance. Ce sont elles qu'on
aurait voulu 'lOir reconsidérées et beaucoup mieux définies. Le lecteur
aurait voulu qu'on lui précise ce qu'il faut entendre par "Tur:tbo-.:r."
"Ught eaI'th" "d:Joy savœlna" "c:hemozem" et cOllllDl!nt on peut mettre sur
le même plan des formations végétales et des sols. Par ailleurs, la
liste de sols comprend des termes inconnus du lecteur Don initié tel
que "Sa:::a.ul. soil.s" ou "Tugay soiZa".Ici encore des définitions clai-
res des unités de base auraient été Décessaires.

CLASSIFlCAIION GEOca~UQUE.

Une autre classification est celle des "associati07lD géo-


ahimiques" présentée par ~~ GLAZOVSKAYA(2), qui s'appuie sur les
principes suivants :

(1) VOLOBUYEV, 1964 (2) GL~OVSKAYA, 1?66.


;
- 36 - !'.

k
;
i
1

11
1 - les caractéristiques les plus significatives, qui permettent de
classer les sols, sont le résultat de l'interaction des parties orga-
niques et minérales du sol. Ce sont, par conséquent, ces caractéris-
tiques qui doivent servir à séparer les sols au plus haut niveau.
(cf. VOLOBUYEV(I».
!.
2 - Les sols sont des formations qui ont une histoire plus ou moins ,.,.
compliquée qui se traduit par plusieurs propriétés et qui peuvent
être considérées COIIIIIIe ":roeliquss" par rapport aux processus actuels.

3 - Les sols représentent une partie assez compliquée du paysage


géochimique. Par conséquent, certaines de leurs caractéristiques
sont associées avec. leur état actuel, d8D5 le paysage géochimique.
Parmi les unités taxonomiques, GLAZOVSKAIA(2) a distingué
(cf. tableau 13 ).
- les associations géochimigues, basées sur la réaction du sol et les
conditions oxydo-réductrices dOlllÙ1mtes.
- les classes de sols fondées sur les caractéristiques qui traduisent
les processus de formation du sol: 1. l'accumulation de matière orga-
nique; 2. la formation des minéraux secondaires ; 3. le mouvement
des constituants du sol à travers le profil ; 4. la formation de &ley;
5. les accumulations hydrogéniques.
- les familles de sols qui se distinguent par des différences quali-
tatives dans la composition du sol : tourbes, humus ; minéraux secon-
daires ; horizons éluviaux ou illuviaux ; accumulations hydrogéniques
récentes ou reliques.
- les groupes de sols. Différenciés par les températures du sol, res-
ponsables de la dynamique des différents processus.
Un tableau général (tableau Illis) à deux entrées donne ver-
ticalement, les conditions du pH, horizontalement les conditions
oxydo-réductrices. Les classes et familles sont données ensuite sui-
vant les processus formateurs des sols. Chaque famille est désignée
par un symbole avec, au numérateur les horizons essentiels, au déno-
minateur la matière organique, le fer, le calciœ=.

( 1) VOLOBUYEV, 1964 (2) GLAZOVSKAYA, 1966.


Tableau n° 12
Liste de groupes de sols caractéristiques du mande.
VOLOBUYEV, Sov. Soil Sei., 1964.

Al. Al"ctic Tundra SoUs vs. Gro\\'n Forest Son.


QI. 'l'undr~-Sod Sou. xs. nro\.\'n Sols LC9.1i\'és (Pseudopod--
SI. Tundr~-Glcy SOUs zollc SOUs,
l:!. 'l'unclr~-Ilog sou. ta. Subatmosphcric-Do\:, Soda
1 QZo
T3.
Cold-Sod SOUs
GI.r-Forest Tundra SoUa
q8. Sod-GIIO\' SOils
1'8. Grar-Forest POOzollzad SOUs
1 113.Fro'''''- Bol: Soils ys. FcrruglJùzlld Mcod<M' SOUa
B~ S:uJdy Ll::ht-E~nh SOUs ta. IIcrbaccous-Dog Soda
.1, E4. Llght-Earth Soils {Light Sierozcmsl
F4. S:1.~;wi SOUs
(8. .>Jum Earths
K9.. SmolftiL~
j 04. Gr~y-Dr""" Soils us. Sod Clnn:Imon-DrOu"ll SOils (Clnn~moa­
1 E5~ Siero7.cma (TYlJic:al, DarkJ Bro\\'l1 E3tths1
.1 CS. Dr""" SOUs V9. Clnn:un.....BroW1l SOUs
15. Sioro.zcmic SoIOfte1Zes "9. Clnn:unan-BroWII Degr:uled Soda .
05. Solodlc Si.rozc.... VID. 1'cllow ElIrths
cS. Me~ow-SlerozemieSoda "ID. 1'.llow-Euth Podzollc Soda
dS. Tu:;:1Y Son. ZID. Y.U... Red Earths
(5. Sulr~l.c-ChlorideSolonch:\ks rIO. Ycllow &arth G1C)' SOUs
CG. C!lc'lnut Solls AlI. H~nnnada soUa
IlG. Lil:h' CiM..mon-Brown SOUs E 11. Desert- Tropical Salis
16. Cheslnu' SOI...etzes (Il. Gypsum-Limc SoIODChaU
U6. (1r~Y-Cheslnut SOU M 12. SCmidesert Tropical SoUs
=:Ii. "umic-Sulr~le Chos!nut SOUs UI2. Rcd-Drowa SOUS
c6. ~le~o\\'-Chcs!nutSOUs U13. Red SOils of S~\':umas
iG. MC:ldow SoloneUes KU. Regur.
C7. Chernozems V14. Red Cinn:'l.mon-Bro'A1\ SOU.
11. Chcrnozcmic SoIt"nctzca 1>101. CroW1d'o":1ter L:lLeritea
)\7.. Compact Chcrnozcma K15. ~1:U'!;"OlIlitic SoUs
a1. Chcrnozem-~tc:lda\\' Sous VI5. nubrisols
cT. ~Tc3do\\'-Chcrnozemic Sou. ZIS. Red Earths IOchro.ols,
01. Solod-Mc~ow SOils .0..15. L:1iCritcs-AIJitcs (0),)"8015.
OS. Ifwnic-C~rbon3Le SOils 815. l'odzolizcd Allite5
QS. Sad SoUs 615. SPOlkd-Cl~l' For.st Sail.
ilS. Sod-PC'd<olic SoUs ).15. D1.~:\{:hed Tr'('pical. Soils
'rs. Glc}'-Podzolîc SoU. 1.' 13. ~I:ln:;ro\'c Soils
"-_. -"--_. ~ .."--'-~-'--_._'"_ "'---'--"~---.. -- -_._-"-- -

Tableau nO 13
Asaociation géochimique des sols et leurs caractéristiques dia~nostiques.

lf.A. (:VAZrl'T~I/'A~A. I;ov. Soil I;ci.. 19~~.

SoU Oxlcll&IDI-reduc:iD( cDDdll~


rea.cltoa
OXld~lna condillonspr... OXldl..lna-roducIDI co_ -..IOC c_Uona_"

-
domiaant. no permueal. 110011 ID lhe upper part 0( doml_ OVlll' a 1aI'p
hor\1oa al ~vll&lloD&l tbe profile bill predolDl- pan 01. U1e profila; bol'\-
Dandy redu:cina: ccnadl- &Oa near the cravtt.ati~
110011 ID U1e lowlll' pan; a " ..ter.....lb allgb! n _
boruoD al IlJ'lIvll&lloaù
....ler 01. vU1'1 ne IIIY&I
u_ la '.el.
caDlllalllIy 1!l&1_1oIId III
tbe Io.,er part 01. CIIII
proille.
Dptrnt1on. ot association. 3nd basic: soU chapserhlt\CI
Acld 1. A..oclatlon al acld 2. AssoclatlOD 01. .. Id 3. BOCIatIOD 01. lU'Id
U1raup- (lul""l" subaertal soUa. .upersqlHlOlls sotl.. aqu soUa. Acldlo
auC_ Predomlnaooe ollulvlc Acldlc .eakly mioeral- .eakly minerallo.od .......
Un_ acida aDd bra-'!I hWDia ized "'-atera, il CllIva&e- accUlDulatloe 01. ~, al
m. actd_, DOnsaCUl'atlOlll, ulm:ue hum.... compost.. looao au content. a fulva.l8'
wDt hlogenic accumu.la- lIOD wttll couidenble humus compoaiUoa, DOII-
Ua. al lenlUly elemeDtll, humue :lcc\llIIu.l&1I08, saaurallOll, . . . for...-
O(UlU mabllity oC colloida, nonsaturatlOlll, Uewi for- tlou 01 vtTt3DUe thrau.cb-
2. low lwll oC natural fer-" matlon. ot ferrlc br- out the enUre pralUe,
11lltJ'. l:arse .maunts al droxlde. ID lho oxld\1ed polyhy"""lel~rrtc..,._-
lerel1l'ers requlred. A pare of the profils and ai ida la lbe upper poft 01.
lucIIiDc wa1er reglme. vivlaDlle ID U1e redllced lhe pmlle. Vert 1_
pare ai U1e profil.. lAw level 01. Isrelll17. DrIII~
level 01. naturallerti1ltr. age &lld ndic:ù chemlcal
draieap aDd !Arp me/ioraUoa _ u r y . ...
amounu: al fertUlze1" ~ 'Iitt'ale1" ...'ler re-
neceeaary. Periodlc: 11_
e.change of slagDDU
water a.nd leachbllwa-
1er reglmee

-,
Acld or

1AI1d1.
4. Auoola&lon al acld-
.llt&IJoe (bumUe-lwvalel
.ub.....1aI sot1&. ...
S. A••oclatloa 01. ...Id-
a1kallna .uperaq_
8011a. Neutral or
lbII_ _:u.e-lulvate _ue .eakl)' alkallne _ e
cDlftJ!O.IUon. weak ooa- of wttak and &wer318 mta-

-
per &ad
&IkaI1. . u.mnUon ln the \lpper enlli~tion, a h\lmate-
ID UIII pan of lhe profile. 8O"'e Cul\"ale h\lmu composi-
collald moblllty. r ••ldual Uoa wUh appreclabl.
p art 0( or u_lyo-(ormed carboa- humu.. accumulation, a
UIII p~ alUln lhe la...... pan 01. wealr. nonaa1UraUaa ia
flle U1e profile••IIDill""'" the upper part al lbII pro-
blOC"lc ace_waUOD 0( file. pre,sooe 01. c . . -
fertlll17 elemaIL ... alu la U1e 1 _ put,
hlcJIlovel 01. lerUII17. n8'W formattOlll. of CelTiC
smell aDlOllats 01. lorell- oxldee ln tbe upper aud
1..... requlrecL A peri- ai vjvlaolte ln lhe Iowel'
ocIIoally l....blDl water ..... pare ai lhe profile. Ir...
1Im" • queat sllict!lcaUoa,
presence of adsorbed
sodium. Averace Cer-
1Ility lev si. drainage ra-
qulred. A perlodlc a-
change of stagnUlt wa-
ter. Jcachi ng:t..nd weak
seepage water reetme..
N8IltI'a1 lS. AuoclaUou of aeutra!
or ..-a- 10 a1ka11ne (b.....alllJ .0U..
I)' &1- Predomlnaooe al lbe gro<q>
kali" la al bumlc .. ids bound wltb
-
l.be_
tbe~
psrlol.
calcllllD. stablllC)' of ......
ga.olc and mloer&l 001-
10lda, baae .aa&ratioD,
flle preseace al new forma-
Uou. of calcium c:arboD-
aleS aDd someUmee op-
8WII la U1e I_er pan 01.
U1e profil.. SlgDillclUll
blocsDlc ace:wnulallOD ai
lereillly elemonts bul
alleD a la. av:tllobllll)'.
A aoolachlq Willer re-
;lms.
Alkal lne 1. .~s5oclation of alkalta.e B. A.soclatlo. of .lkalloe 9. As.ociaUon al .1lkalt. .
U1mlll:b- (Culvilte-carbonate) soUs. super3QUeou. soU•• aqueou.. soU.. :\UneraJ-
out ell- \\"eak 3ccumulation ~ :\1ine.ralized or !IU'oncly Ized or strongl)" mlnera!-
Ure humus oC :l Cul\"i1te-humta. mineraUz.ed ...: ater., ized ;;JkaUne ...·atcr. Voitll
proi.\le composltioD. Intensive ....i th alkalîne reuttoa, a shallo",," 'A,"3ter table. .
carbonate accumulation, hycrogenic accu..~ula· pc:at 01 hll;h ash cClnteat,
presence of Q'psum and liou oC vartou. sa.Jtl lu or clay. oClen ~alintz.ed
oCten oC re3dily-soluble the borlzon of capillal'Y or c3r'bCIT\:ues Cormttd aDd
5:1.lts. presene:.e- oC 3d.. water. gleylng ln th. ferrugtn1z.ed. ne"" (orma-
sorbed sodlum. la\\' 3vaU- lower part of the proltle, tionR of. siderite and som. .
ablltt}" of nutrients 1 lrrl.. ohe.n siliciIicaUon and: Umes hydro:rotiUte. A
g:l1.lon and oftlm chemic:ll h~'drogenic clay Carma.. 10Vo' le,"el of rerUlitJ'.
meUoratton required. A tioa. A low level al Dratn::lle and chemic:lJ
nonl~achlng ...·atcr reglme. CeniUty; drainage and meUor:l1.lon rcqulred. A
chemlcal meUoraUoa periodic cxch.:J.nl;e 01
requlred. A seepage stacnant w:l1.er and sccp-
water reoglme. ac~ reglm....
.. -~--~_. __ .. _'- ..._,. __ ..•
~

'l

Tableau u".] bia

Les régions bioclimatiques du globe groupées sur la base de chaleur et humidité.

IVANOVA, ROZOV et FRIDLAND, Sov. Soil Sei., 1967.

Moisture rcslons
Thermal ZOIle
Extra hum1iJ lIumld Ilomlhumld 1 Semlarid "rld Extra "rld

Pular (wUh A.·cUc Md ArcUe .Icrall.luchll-


the subzoncs Bnlnl'cUo Desert··

Suhare'le llnd Tund .. (.cld Ilol'cd


subanlarelic "
BOUS)·

Do.-eal Sod Uluvlal-humlc •• • Podilolic-TaaUa Forost Fr06t-nrrectQd-l'ull~n


(acld lubaorlal I.UI) (acld subuerlal .olla) (aeld sLlhtlur'ul 1011s)
1
8ubool'C:~al DrQwn~EarLh Forest Chcrnoz.emlc-Chcstnul Brown-DeBc.-t (a'kaUno
(acld oul>.'.rlol soUs) (ne\ltl'al-a'kaUno aub- lubaerlal I~UB)
oorl.1 10Usl

Iloblo'oplcol YeUow-Earth furest CIRlltlmon- ül"own- Earth Slero1.omlç-Dcserl (alka-


(acld luboorlll 10115) (neulral-.alkuUno 8ub- U•• ooba.rlal 10111'
8erlal 80Ua)

Tropleal Wel-Foreol FerraUlic (ocld subaerlal 10US) Savunna AllerrUlc ••• Reddllh-Delert···
(acld- alkaU•• and (alkalln. lubaorlal 10UI)
.oulral-alkaU•• sub-
••rlal SOUI)

Tho parenthclcs contaln the DameB of the 8oU-geochcmlcaJ areu uf M.A. Olalovakar. wlibl» whlcb the alvon loU-bloclimaUo rqktQ
-
--
lallo •
....Accordtng lo K. K. Markoy.
".Name. not esCubU.hed.
- 37 -

OBSERVAl'Io.'iS.

Cette classification s'éloigne des classifications sovié-


tiques habituelles. Au lieu de tenir compte des bioclimats, elle s'
adresse aux processus qui en dérivent. Trente six ont été répertorié.,
mais aucun n'a été défini aucune valeur nWlllirique n'est proposée ;
aucune profondeur limite,en ce qui concerne les horizons, n'est indi-
quée. Exemple : Processus da base de la formation des sols : ~ost

hydrog671ia œmented" ; classe: "5aZty posthydrogmic" ; famille


"CaZaarsous posthydrog671ia"(relict). A aucun endroit du texte, ou ne
trouvera l'explication de cette phraséologie.

Par conséquent, remplacer les facteurs par les processus


de formation du sol ne résoud en rien les problêmes. Aucune d'fini-
tion n'est proposée pour aucun des concepts avancés. Le travail consi-
dérable d« cette classification est difficilement utilisable, siuou
par des initiés.

A l'appui de l'approche précédente, vient de se ranger eu


1974, GERASIMOV( 1) lui-mêDB qui se réUre aux "pI"OClilSSUS 4Umentail'fl:J
dss So'Ls" ou en abrégé? .E.S. en vue de la classification des sola.
Il énumère un grand nombre de processus en termes très généraux et
forcément très imprécis. Par exemple "enZèvement et e=traction des
bases et d'lJ1lÏJ partie de za siUce ainsi qua d'o:z:ydss ds fel' et aZu-
mine. ae qui est aaracUristiqua àe Za siaHitisation typique". En
écrivant ceci, l'auteur dODUe les lignes générales d'un processus.
Mais hélas, ceci n'est en aucune façon utilisable pour la classifica-
tion qui a besoin, non de concepts, mais de caractéristiques concrètes •
. ~lais,il est intéressant que GERASlMOV écrive plus loin que "IZ est
4vidsnt qus ahaaun d'entre ew: (P.E.S.). a besoin d'une a=t4risa-
tion diagnostiqua (ou bien d'un ensembZe d'indiaateUl'S) If.
Lorsque les pédologues soviétiques cesseront de polariser
leur attention sur les facteurs ou les processus de formation, pour
s'intéresser enfin aux sols eux-mêmes. on peut être assuré que des
progrès importants dans la classification des sols sont à ?rêvoir.

(1) GERASDIOV. 1974.


- 38 -

Les classifications qui viennent d'être présentées font


partie d'une très vaste gamme de travaux effectués par les pédologues
russes puis soviétiques. Elles montrent combien est grande la variété
des sys tèmes proposés, bien que tous les auteurs assurent que le
schéma présenté est hérité, en ligne directe, des travaux fondame~
taux de DOlCUCHAEV( 1) •
i
1
Cependant malgré la grande diversité de la pensée pédologi- i .
~ ..
que soviétique, les uni~8 de la classification présentent moins de ~
,.
variétés et se retrouvent dans beaucoup de travaux.

LES UNITES DES CLASSIFICATIONS SOVlETIQIlES.

Les Classes sont définies presqu'exclusivement sur des


critères de climat et de végétation. Par exemple, on peut lire:

"SOL8 as Forêt et Taiga boNal.es"


"SoLs as prairie et forêt humids sub-boNal.e"
"SoLs as forêt et savane humidss". etc.
Cette nomenclature correspond, au départ. aux bandes c1i~

tiques d'URSS et est extrapolée sur le reste du lIIOnde. A chaque e1...e.


correspond un ensemble défini de sols qui résultent de l'action du
climat et de la végétation.

Les Sous-Classes sont reliées, du moins en gros, au mode


de drainage du sol. "Automorphe" s'applique aux sola "no:ftllZZ4I11m't"
drainés ; i l est équivalent au terme "zonaL". Semi.-hyd2'omorphe. ou i-
!~
automorphe-hydromorphe. hydromorphe. aLLuviaL sont parmi les autres
sous-classes les plus fréquemment reconnues.

~ .

(1) Il a bien fallu faire un choix dans le grand nombre de schémas


proposés. Pour avoir un aperçu plus complet des travaux russes et
soviétiques, il faudrait également se référer à TU}UN, 1907 ;
KOSSOVICH, 1910 ; GLINKA, 1922, 1924 ; NEUSTRUEV, 1926 ; PRASOLOV,
1926 ; WILLIA}~, 1936 ; TSY~~OV, 1955 etc.

1
i
"

, '--~_.~---_ .. , . " '--'-'-~" - •. ..


' ---- '--" ~ .. ~_ ... '-----_. __ ._~ ... - .....~ - - ..
~ -
- 39 -

Ces deux niveaux ont été subdivisés de lIUII1ière plus éla-


borée. TYURIN(I) , par exemple, distingue quatre "forrrrztions,,(2) ,
pour l'URSS, polaire, boréale, sub-boréale et subtropicale. Ql.aque
fo:cmation est divisée à son tour en "forrrtes" : océanique, continen-
tale, extracontinentale ; dans chacune de calles-ci l'on retrouvera
les cl&8ses et sous-classes.

Le "Type" est le niveau de cl&8sification le plus utilisé


pour les comparaisons régionales et les généralisations i il apparaIt
assez proche du "great l1oi.~ group" des ADéricains. C'est llDe catégo-
rie lllajeure de sols (3), se développant dans llDe seule catégorie de
conditions bioclilllatiques, hydrologiques, et caractériliée par llDe
manifestation claire des processus fondamentaux de formation du sol,
parfois en combinaison avec d'autres processus pédogénétiques. Les
points principaux de type sont :

- mime type d'accumulation de la matière organique et ma- IIIlIcie de


distribution ;
- mêmes IIIlIdes de décOlllPosition des substances minérales et de syu-
thèse des constituants nouveaux, qu'ils soient minéraux au organa-
minéraux ;
même type de migration des constituants du sol
- même type de profil ;
mêmes opérations à accomplir pour maintenir et accrottre la ferti-
lité.

Le point fondamental, dans cette définition, est que cha-


que type n'a pu se développer que dans un seul ensemble de conditions
bio-clilllatiques et hydrologiques.

Les "Sous-types" présentent de~' 'd~ences qualitatives


à l'intérieur des types. La nomenclature tient c~P~s changements
de température, de l'emplacement auxquels ces changement~nt attri-
bués. Les adjectifs "chaud", "froid", du nord, du sud sont aL;-r!t--<ati-
lisés. Les sous-types se rapprochent, dans une certaine mesure des
intergrades.

(1) TYURI~, 1965 ; (2) On retrouvera ces formations dans la classi-


fication des sols de Cuba de STEPA:-mV, 1964. (3) BASL~SK.I, 1959.
- 40 -

i
Les "genres" sont déterminés par référence aux roches-mires ~:
i
dans la mesure où celles-ci interviennent sur la texture ou la compo-
sition du sol, à celle de l'eau de la nappe, à quelques caractéristi-
ques reliques ou fossiles. Ici encore, certaines sont de type inter-
grade.

Les "esp~ce8" sont définies à l'aide d'adjectifs se rappor-


tant au degré de développement du processus le plus important comme
par exemple la teneur en matière organique pour les chernozems. On
utilisera les adjectifs : fort, moyen, faible. ,
1

OBSERVATIONS SUR LES UNITES DE LA CLASSIFICATION.

Les critiques que l'on peut formuler sur lu classes et


sous-classes ont été exposées maintes fois. il s'àgit d'unités géo-
graphiques et non d'unités de sols. De plus, les daanées bioclimati-
ques sont des données actuelles. Il n'est pas toujours possible d'
affirmer que ces données sont effective_nt responsables à elles seule.'
de la différenciation des sols qui leur sont associées.

plus. la relation sol-envirollJlemeJlt assez étroite en


De
URSS ne se retrouve pas systématiquement ailleurs. Par exemple, la
taIga des" sols de la taiga et de la forêt boréale" correspond en UBSS
à des podzols •. Or, dans le reste du monde on trouve de. podzols lié.
non à un climat et une végétation, mais à une roche-mère tris penÉ.-
ble, siliceuse, très pauvre en fer et à un climat où les précipita-
tions l'emportent sur l·évapotranspiration(I). Ceci permet la présen-
ce de podzols en France, en Floride. en Côte d'Ivoire, à KaQagascar.
en Amazonie etc ••• On ne peut donc que regretter l'importance exces-
sive accordée aux facteurs extérieurs aux sols au détriment des carac:-
téristiques des sols e~mes. On peut regretter également la rigueur
des relations entre le type et les conditions bioclimatiques et hydro-
logiques qui en sont à l'origine.

Enfin, que dire de l' i:lrprécision des termes coume


"du Nord" "du Sud" se référant aux chemozems. ainsi que les adjec-
tifs "chaud". "froid" ou "[07'1;". "moyen". "faible" etc.

(1) cf. PONOUAREVA. 1966 •

._-.'-~==----_._."'---'----". - ..- --.. .-- -- -_._----.-----.----~--_..--.,.-


- 41 -

LE LANGAGE.

Les pédologues russes ou soviétiques ~'ont pas estimé néces-


saire de créer un langage propre à la pédologie. Ils ont simplement
utilisé celui qui leur était fourni par les premiers pédologues qui
,avaient puisé dans le vocabulaire populaire, surtout russe. C'est
ainsi que les ClOts "podzoL". "aherrw:em". "soLonet:" etc •• ont été
adoptés par les Russes d'abord, et par beaucoup de pédologues étran-
gers ensuite. Il est évident qu'en eux-mêmes, ces IIIDts n'ont qu'un
contenu très lici té (faut-il rappeler que chernozelll signifie terre
noire, krasnozem terre rouge etc.). Ce n'est que peu à peu. que chacUll
de ces termes 5 'est nourri d'une signification de plus en plus riche
et- diversifiée dans le domaine de la morphologie et des constituants
organiques et minéraux.

Ce qui fait qu'à l'heure actuelle. dans le monde entier, ces


mots peuvent être utilisés sans gros risque d'erreur. Mais il n'en est
pas de même pour les "so1.8 bZ"U/'l8" qui existent depuis la zone polaire
jusqu'l l'lquateur. Il est douteux que les différents sols bruna soient
lquivalents, ou alors les fondements de la pédologie sont à revoir. De
plus. on abuse d'expressions de couleurs très proches les unes des
autres et susceptibles de créer et entretenir des confusions :
"stra1J aoLored taiga so";Ls". "bl'OW1'l rœad.orJ desezot soil." "ainnanrm-
brcN7l" ou "gray-ainnamon-bl'OW1'l soi.L." etc. Poussée à ce point, la réfé-
rence à la couleur rend la compréhension difficile et le message véhi-
culé est maigre. Il serait beaucoup plus judicieux de faire référence
à des caractéristiques moins subjectives et plus stables que la couleur.

Par ailleurs, tous les octs, substantifs et adjectifs aurai-


ent besoin d'être définis. Il suffit de se référer à la liste de sols
donnée par VOLOBUYEV(I) pour se rendre compte combien il est difficile
de comprendre à quoi se rapportent les mots utilisés (2) • De même, cer-
tains adjectifs, s'ils ne sont pas accompagnés de valeurs chiffrées
sont sans signification pour le lecteur non i~itié.

En fait, on peut supposer que ces mots sont surement expli-


qués et précisés daos la littérature pédologique soviétique, dont seu-
lement une petite partie nous est accessible. Cependant, les difficul-
tés de vocabulaire auxquelles se heurte le lecteur étranger sont res-

(1) VOLOBUYEV, 1964 ; (2) ûe Qême, jusqu'à une période très récente,
des termes comme polaire, boréal ••• etc, n'étaient pas défini~.
- 42 -

senties également à l'intérieur de l'URSS. Certes, les uns(l)se réjoui.~


sent de la nature typiquement populaire des noms de sols ; cependent.
d'autres (2) regrettent la faiblesse du contenu scientifique de ces
noms. dont certains seulement comme podzol ou chernozem. ODt acquis
une résonence internationale. On a regretté le recours à la coul.ur.
la référence aux facteurs géographiques. Ceci se traduit forcément
<!"
par des nams très longs qui alourdissent la désignation des sols pour
i'
lesquels la brièveté est souhaitée. Ex(2) :
!
1
"chemozem as fori-t: :œrophytiqus. d calcaire rrricellaire profonà. chaJld.
1.esS'iVlf".

Toutefois, si une réforme profonde est souhaitée. des criti-


ques n' ont été formulées que pour les systèmes en usage (3) ; aucun
système nouveau n'a été proposé.

CONCLUSIONS.

L'illlpression générale qui se dégage d. l'étude des sy.ta-.


russes et soviétiques est que leurs aut.urs _ipulent avec lUire••••
sinon virtuosité les idées générales et les théories. Tout en se réfi-
rent aux fondements étab lis par DOKUCHAEV. ils moutisèmt à d•• types
de classification très variés. dont quelques-uns seulement ont· ité
présentés dans les pages précédentes.

La lécture de ces propositions est singulièreœnt enrichis-


s_te. bien qu'on puisse faire à leur sujet un certain nOllilre de re-
marques critiques
l'
a) les classifications présentées se résument à des tableaux i
à multiples entrées; de siJ:lples au début.ils deviennent de plus en
plus cDIIIPliqués. }Jau ceci ne saurait suffire pour une classification
(on verra plus loin à quel degré de précision et par conséquent à
quelle dimension est arrivée la "Soil Ta:rcnomy". Aussi, aucune de ee.
l
"
tentatives ne peut être considérée comme très fonctionnelle.

(1) GERASDDV et IVA."IOVA, 1958 GERAS IMOV , 1969 (2) LlVEROVSKIY.


1970 ; (3) ORLOVSKIY, 1967.
i
(

• ~ - ~-_.-.- - - - . - - - - . - - " - . _ ._ _ "._. ~~~~_ .... ...,..-.... • _~. _ _ . -,- , .~ _______:--


,
f
- 43 -

b) Les unités présentées sont toutes des unités supérieure., par


consé~uent difficilement utilisables concrètement sur le terrain.

c) L'importance de la fertilité du sol est souvent annoncée;


on ne la voit pas réellelilent apparaitre dans une ~uelcon~ue des classi-
fications.

d) Les classifications doivent enfin s'appuyer sur des données


concrètes, des faits objectivement décrits(I), et chiffrés, afin de
les rendre vraiment communicables, et non sur des concepts ~ui sont
des abstractions interprétées différemment par les divers lecteurs.
Ce point est particulièrement ressenti par les étrangers(2).

e) Pour ~ue un progrès véritable soit possible, i l apparaît


nécessaire de séparer la genèse de la terminologie. Cette tand8nce,
encore peu répandue en URSS, ne s'est pas encore traduite dans 14
1
1 classification(3) •
i
2.3. LEs CL.A:iSIFlCATIONS ~'ERICAHlES, AVX·rr mJ,
Les premières classifications lIIIIliric.aines n'ont pu eu, ~

celles de l'URSS, de tendance universaliste. Mais, le territoire de•.


U.S.A. est tellement vaste et la variété de sols si grande,qu'une clas-
sification établie pour ce pays doit pouvoir être utilisée hors des
frontières, tout au moins dans des zones géographiques similaire••
Malgré ses dimensions considérables, les U.S.A. ne sont qua très peu
représentés daDS la zone intertropicale (Hawaii, Puerto Rico et ~ual­
~ues archipels du Pacifi~ue). ~~is certains pédologues américains
(KELLOGG, par exemple) voyagent de plue en plue, après la deuxi~
guerre mondiale, dans la zone intertropicale, en Amérique comme en
Afrique et ac~uièrent rapidement une très bonne connaissance des sols
tropicaux. Par ailleurs, d'autres pédologues américains (TEDROW, par
exemple) prospectent l'Alaska et recueillent des informations sur la
zone polaire jus~u'alors peu connue. Ceci fait que, peu à peu, les
schémas de classification mis au point, d'abord pour les U.S.A.,

(1) DOBP.oVOLSKIY, 1971 ; (2) KELLOGG, 1960 (3) KARAVAYEVA, 1973


1 LlVEROVSKIY et al, 1974.
1

1
1
'j
j
- 44 -

pourront s'appliquer au monde entier et deviendront de plus en plus


"universaU-stes"•

LES PREMIERES CLASSIFICATIONS.

Les premières tentatives de classification des sols améri-


cains paraissent être celles de lIILGAlUl et LOUGHRIDGE(J) puis celle
de COFFEY(2). Ils ont certainement dû avoir connaissllDce des travaux
de l'école pédologique russe. Ils considèrent. en effet, le sol camme 1
"un oorps naturel.. indépendant. d8 f01'flr2tion bio~ol.o(li.qliB. àiff4rant l,." c
1
netterœnt d8 l.a 7'Oohe sous-jaoente. quoique l.ui 4tant 4tZ'Oitemsnt L
apparent4(3) ••• cOFFEY propose cinq subdivisions: (1) sols arides.
non lessivés. pauvres en humus. (11) sols foncés des prairies. partiel-
lement lessivés. riches en humus ; (111) sols forestiers de couleur
claire. lessivés. pauvres en humus ; (lV) sols de couleur foncée. ma-
récageux. lessivés. riches en humus ; (V) sols organiques ou tourbe
et lIUck. I l était estimé que les sols déjà reconnus au cours cie carto-
graphie. pouvaient être rangés dana lIDe de ces catégories.

LA CLASSIFICATION DE MARBUT.

La tentative suivante de classification des sols fut celle


de HARBUT(4). Il la présenta au premier congrès international de sci-
ence du sol qui se tint aux U.S.A. en 1927. Son retentissement fut
considérable. MARBUT était informé des travaux des pédologues russes.
à travers l'ouvrage de GLINKA (5) traduit en 1914. Le nombre de cart..
pédologiques et de données analytiques et morphologiques était déjà
très important à cette époque aux U.S.A. Les sols inventoriés recevai-
ent des noms locaux. généralemeut le nom de la ville ou du comté pris
desquels ils avaient été reconnus pour la première fois. Des observa-
,.
,
i
. •

l
tions morphologiques. souvent très précises. étaient accompagnées de
f' ;
quelques données analytiques (comme la granulométrie ou le pH). r
1
f:' .•..-
; .

(1) HILGAlUl et LOUGHRIDGE. ~911 ; (2) COFFEY. 1912 ; (3) un peu plus
tard ABLElTER. en 1949, dira "un oo!,!,s g40graphique naturel. à trois
dimensions" ; (4) MARBUT, 1927 ; (5) GLINKA traduit en Allemand par
StreDDDe en 1914. puis en Anglais par Marbut en 1928. r

1
,~ .
t

---_... ---~ -_. -- --' -._------=--


- 4S -

Un grand nombre d'UIlités. dénollllllées "s4ries dB sols" étaient déjà


disponibles à cette époque. Une comparaison à distance des sé:ies
était iJossible(I), dans UIle certaine mesure, mais aucUIle compréhension
véritable de la genèse des sols ne pouvait en être déduite.

HAUITr décide donc l'élaboration d'Ulle classification aBceJ1-

dante, à partir de séries, an procédant à des simplifiçations succes.i-


ve•• Les catégories supérieures auront de moins en moins de caracté-
ristiques ; la dernière, la plus élevée. n'en aylll1t plus qU'UIle seule.
Sans doute sous l'influence de l'école russe. MAlUlITr attache-t-il beau-
coup d'importance il la notion de "nrrtUl'lit" et "illl!ll2tW"8 soiz.s" équiva-
lente de "soz.s Elvolu4s" et "sols peu tJvolués". Il insiste égale_nt
sur ce que doivent être les caracté:istiques '~ormales". Le relief
doit être "s1trJoth. U1IduZating 01" l'OZLing". tancU. que la nappe phréa-
tique doit êtn très au-dessous du SQIUIII. La notion d'altération lW
parait pas lui êtn très familière puisque tout ce qui est au-dessous
du solUlll, d'origine transportée, ou éluviUlll, est appelé "geologicaZ
. nrrteriaZ". Dans ces conditions. les facteurs climatiques et biotiques
peuvent ezercer leur action de manière significativ.(2).

Pour l'établissement des UIlités de sols. MAlUlur(3) précise


la liste des caractéristiques du profil jugées nicessaires : 1) le
nombre des horizons du profil ; 2) leur couleur avec un accent parti-
culier sur celle des horizons de surface 3) leur texture ; 4) leur
structure ; 5) leur disposition relative 6) leur composition chimi-
que ; 7) leur épaisseur des horizons ; 8) la nature géologique du
maté:iau du sol.

PEDOCAL ET PEDALFER.

Sept catégories majeures furent distinguées (tableaux 14


et 15). Une innovation importante de cette classification fut l'intro-
duction au niveau supérieur du concept de "pedocaZ" et '''pedalfel"''.

(1) BENNETT et ALLISON, 1928, dans leur étude des sols de Cuba. ont
trouvé des similitudes telles avec les sols du Sud-Est des U.S.A.
qu'ils leur out donné parfois des noms ~rieains (Scrauton, Norfolk.
Coxville etc.). (2) Il n'est pas inutile de rappelur les similitudes
qu'offrent les U.S.A. et l'U.R.S.S. : couverture d'origine glaciaire,
abondance du loess, topographie plane(en dehors des zones montagneu-
ses) etc. (3) HARBUT, 1927.
- 46 -

Le terme pédocal(J) s'applique à un sol qui contient, dans un horizon


du solum , une couche de carbonate de calcium, avec ou s.ans la pri-
sence d'autres sels. Le.terme pédalfer(2) s'applique à un sol d'pour-
. vu de carbonates secondaires mais qui contient, au contraire, du fer
et de l'aluminium. UARBUT IIlOUtra, carte à l'appui, qU'OI1'pouvait di-
viser le territoire des U.S.A. en deux moitiés. A l'ouest, la plus
sèche était caractérisée par des pédocals ; à l'est, la plus humide, ,
est caractérisée par des pédalfers. La limite étant schématisée par
L,·
une ligne nord-sud allant du ~linnesota au Texas. Evide_t, cette
limite n'est qu'indicative car des pédocals existent à l'est, des
pédalfers à l'ouest de la ligne de partage.

Au niveau des catégories moyennes, figurent des sols défi-


nis par des chercheurs russes ou européens. Certains d'entre eux,
toutefois, ne sont encore que très sommairement connus (sols de toun-
dra, sols jaunes, sols rouges etc.).

On aurait aimé avoir quelques précisions sur les sols livo-


lués ou peu évolués, mais l'auteur déclare qu'il est encore impossible
de donner des descriptions générales de profils qui caractérisent ces
deux groupes qui dépendent très largement de l'environnement. De nou-
velles subdivisions apparaîtront plus tard COllllll& "gray-broun podJsolic".
L'influence de la géographie et surtout des climats demeurent fortes i
la nomenclatuJ;e est encore rudilllentaire. (Tableau 15).

LA CLASSIFICATION DE SOILS AND MEN, 1938.

De nouveaux progrès furent accomplis avec la classification


présentée par BALDWDl, KELLOGG et !HORP(3) parue dans "Soil. and Men".
Cette fois, les catégories de MARBUT reçoivent des noœs. Pour les ca-
tégories supérieures, il s'agit d'ordre, sous-ordre, grand groupe de
sol et famille. Pour les catégories inférieures, celles du cartogra-
phe sur le terrain, il s'agit de série, type, phase. (Tableau J6).

(1) Pedocal provient de "pedon", sol et "aal" de calcaire; "al" de


aluminium et "fer" de ferrum. Ces deux métaux peuvent exister sous
forme d'hydroxydes libres ou de minéraux argileux.
(2) MARBtrr, 1935 ; (3) BALm-7I~, KELLOGG, !BORP, 1938.

- ... - - _ . _ • • • - " - - - - ----- .. 9


VII Pedalfers Pedocals

VI Sols Podzoliques Pedocals de Zone Tempérée

Sols Latéri tiques de Zone Tropicale


1
1
V 1. Toundra 9. Pedocals ~ord-Tempéré
i 2. Podzols 10. "Teopérés de latitude
3. Sols Bruns Forestiers t:lDYenDe
1
4. Sols rouges Il. " Sud-Tempérés
1 5. Sols jaunes 12. Pedocals de régions
!
o. Sols de Prairie tropicales encore à
7. Latêrites cOmlattre
8. Latérites Fe rrugine us es

IV Divisions de 10 :

chernozeDlll, sols cha tains


sols bruns, sols gris

Divisions de 9, Il et 12
non nOlDlllées

III Sols à profils parfaitement développés


Sols à profils imparfaitement développés

II Séries de sols

l Unitês basées sur la texture de L'horizon supérieur


I ...L... .•

Tableau nO \4 - Les catégories de sols de }lARBUT, 1927.

.,1
i
-- ~~~_.------ -,"'-~---~--~

VI Pedalfers Pedosols

Sols dérivant de matériaux méca-


niquement ... - id -
Sols dérivés da produits de
décomposition siallitique
V Sols dérivés de produits de
décomposition allitique

Toundra Chemozems
Podzols Sols bruns foncés
-
Sols "gray-brown Podzolic" Sols bruns
Sols rouges Sols gris
lV Sols jaunes Sols pédocaliques des régioru
Sols d. prairie arctique et tropicale
Sols latéritiques
Latérites

Groupes de sols évolués ... - id -


mais reliés entre eux "
Sols de marais "
Sols d. gley "
Rendzines "
III Sols alluviaux .
Sols peu évolués sur pentes "

."
Sols salés
Sols 1 alcalis
Sols de tourbe "

II Séries Séries

l Types Types

Tableau nO 15 - Les cat~gories de sols de HARBUT, 1935.


Tableau nO 16
Classification des Sols des U.S.A. sur la base de leurs caractéristiques.
BALDWIN, C.E. KELLOGG et TRORP in Sails and Men, 1938.

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- 47 -

En fait. ces deux ensembles sont fort différents et s'


adressent à deux groupes de lecteurs. Les catégories inférieures
font appel surtout à des critères de terrain :(1) disposition et
caractéristiques des horizons. (11) texture de l'horizon de surface
(111) pente. pierrosité. érosion. Les noms donnés aux sols sont des
noma de comtés. de villes. suivis de la texture pour fixer la classe
testurale de la partie labourable du sol (topsoil). comme par exam-
ple "AmarT:ZZo fine SCD'ldy ZOœr/". Ce nOlll a un contenu utilitaire des-
tiné à un agriculteur qui en a besoin pour décider de la culture à
entreprendre ou de la manière à l'effectuer. Très généralement. l'
utilisateur des séries de sols se soucie peu des catégories supérieu-
res. Celles-ci sont très nettement génétiques et scientifiques.

Les ~ sont au nombre de trois et très marquis par l'


école russe: sols zonaux (pédocals et pédalfers). intrazonaux et
azonaux. Les sols zonaux sont ceux qui se développe::lt sur la topo-
grapbie "nonrrzZe". à bon drainage de MAlUIUT. "ns sont pZaœs BOUS
Z'ilIfl.UIIJtCfJ dsa conditions bioolimatiqusa. p81ldant Bl/.ffiaamtSllt ds
tempa pOl/.Z' qus ZBS oa:MC"tél"i.atiqusB du sol puissent s 'e:r:pl"i1181' p Zsi-
1lBllllmt et d pazotil' d'lI1I mat4l"i.au ol"i.gineZ ds te=tUN l'lon e=tl"lflllr,,(I).

Les sols intrazonaux sont ceux qui ont des caractéristiques


plus ou moins bien développées qui traduisent l'influence de quelque
facteur local (relief. drainage) qui l'emporte sur les effets du cli-,
mat et de la Végétation. Les sols azonaux sont sans caractéristiques
bien développées à cause de la jeunesse du sol. ou d'une rocbe-mère
particulière.

Les ~ous-~rdr~s se réfèrent à des conditions géograpbiques


propres pour les sols zonaux ; des conditions spéciales dues aux sels.
à l'eau. au calcaire pour les sols intrazonaux.

Mais. l'unité la plus i~ortante est indubitablement le


grand groupe de sol (';!'eat soi Z groU;;). A ce niveau. un effort parti-
culier est fait pour désigner le sol par une de ses caractéristiques o

(1) Dans Soils and ~len. il est écrit ''ltot of e=treme te:rtlA2'9".
BALD~IN et al •• 1938.
- 48 -

essentielles. Dans les sols zonaux, la référence est faite surtout


à la couleur (p. ex. Brown Soils, Reddish-chestnut soils, chernozem
(I) soils ••. etc).

L'existence de sols bruns dans les pédocals et les pédal-


fers a posé quelques problimes de nomenclature. Etudiés primitive-
ment en Chine où ils étaient dénommés "ShantWlg soiZs", et ils ont
été appelés finalement "Non-oaZcio brœm soiZs". Cette appellation
a eu un certain succès et a été utilisée au Brésil(2).

On peut être surpris également du rapprochement des sols


latéritiques et des sols podzoliques(3). Mais, aux U.S.A. beaucoup
de sols latéritiques sont lessivés. Pour les sols intrazonaux, il a
été fait appel à beaucoup de noms veroaculaires d 'origiue européenne
comme "soZonetz". ''lJiesenboden'' ou "rel1dzil1a".

LA CLASSIFlCAIION de 1949 - 1953.

En 1949, uae nouvelle reflexion sur la classification de.


sols se traduit par un numéro spécial de "Boil. BoienOl1" conaacrl aux
1 .
problèmes généraux de la classification. Le schéma de 1938 est Ill:lciifi6 1·
substantiellement (4) (Tableau 17). Au niveau des ordres, les terme. r
!
"p4dooaZ" et ''p4daZfel''' disparaissent; tandis que les termes "zonal.. 1
i
il1tl'azor.aZ et azOl1aZ" sont maintenus ainsi que les principaux sous-
ordres.

La liste des "great soiZ groups" est modifiée avec l'intro-


duction de "Red-:ie1.Z(JI,J PodzoZio". de "Hwrrio GZay". "Lor.rhl4l'lio gwy".
Les andosols font leur apparition mais ne sont pas inclus dans la
classification. Une nouvelle grande unité, celle des "(/'l'TJIMIUJ1.II"
apparait, grâce aux travaux de OAKES et THORPE(5) ; elle deviendra
les "Ve1"tisoZs" dans la 7th Approximation. Les grlll1ds groupes de sols
des Hawaii ont été développés par a.INE,e: MA:1'SUSAKA et TAMUR.\, JACKSClN
et SHERMAN(ô) ; plusieurs groupes de latosols ont été reconnus.

,
"
(I) Chernozem, est-il besoin d~ le rappeler, signifie terre noire.
(2) cf. § 5.4. ; (3) podzolique aux U.S.A. est équi~alent de lessivE;
(4) THOlU'E et S~;ITH, 1943 i
(5) O•.uŒS et !HOiU'E, 1950 ; (Ii) TAM"JR.~
et al., 1953.
T.:lblt!au na 17
Cdc~goriès supérieuresde la classification des Sols.
J. TllORP et C.D. SHITlI, Soil Science, 1949.

OaDEll St1ROaDU cauT SOlI. çaorJ'S

7.on!Ù !laits 1. Soils oC the cold zone Tu"ndra aoila


~. Light-colorlld aoils oC arid regiol1ll Dcscrt aoila
Red deaert soila
Sierozem
Brown soils
Rcddisb·Brown soils
3. Dark-cCllorcd Boils oC Bcmiarid, Chcstnut soils
!!ubhull1id and humid gruss- Iteddisb Chestnut soila
1

lands Chernozem soils


Prairie aoila
Rcddish Prairie soila
4. Soils oC the Corcst-gr:illsl:Llld' DCl;Taded Chernozem
tmnsil.iou Xoncalcie Bro\\"U or
Shantung Brown soils
5. Light-colorcd podzolizcd soils oC Podzol soils
thc tiUlbcred regiona Gray v:ooded, or
Gray Podzolie soils·
Brown Podzolic soils
Gray-Brown Podzolie soUs
Red-Yellow Podzolic soila*
G. Lateritic soila oC forested l'-a.rm· Reddish-Brown Lateritic soils·
temperate a.nd tropical rcgioDB Yellowiah.Brown Lateritic soils
Laterite soils*

rntrazonal soils 1. Halomorphic (saline s.nd 9,lkali) Solonchak, or


soils of imper{ectly drained Mid Salinc soila
regions and littoral deposits Solonetz soils
Soloth soila
2. ilydromorphic soils oC marshes, Humic-Glei soil;;* (includes Wie.
s\\"mnps, secp arcas, 111ld fiats senboden)
Alpine :\Ieado\\"' soils
Rolt l'oils
HlllC.llog soils
Lon··Humic Glei* soils
P!:lnusols
Gl'uuud-Wster Podzol !!oila
Ground-Water Laterite !!oila
3_ Cllicimorphic Boila Brown F \1rest soils (Braullcrde)
Renrizinll soils

Azol/:.I soils Lit!Josols


RCj:u!Ouls (il/eludes Dry Sandi)
Alluvial suils
-----~-~.--~--~---- --_ .. --_ .. - - - - - - - - - _ . _ - - - - .-----------
• ;':('W or r\:clmtly /IJodifiNI grc'ILL ~uil gruups.
.-'_.,---- .~ .----- _._-.- ---~ .. --~._ ..... _-~- ------_.,.~ ..

- 49 -

Les familles, séries(l) et phases sont réexaminée•• Il est précisé


que ce sont ~s unités qui seront prises en compte de préférence pour l'
uttilisation et le travsil du s~l en vua d'obtenir des récolte.
ainsi que pour effectuer des prévisions. ~~s, dia ce cament, les
auteurs de cette remise 1 jour sont conscients des difficultés qu'il
y a à hsrmooiser les deux moitiés d'une classific~tion dont l'une
est g~étique et l'autre utilitair=. et préparées séparément.

qBSERVATIONS sn LES. CLASSIFICATIONS ~!ERICAINES D'AVANT 1960.

Quelques années apris cette publication de 1949,p~end fin


une période remarquable de la science pédologique américaine jalon-
o6e p.r les travaQX de chercheurs qui l'ont orientée pendaat de n~
·breuse. aDnées et portaDt les nOlU de HILCAKD, COFFEY, HARBU'I:, llÀLD-
WI:f, lŒLLOGG, THORPE, G. ~aTH (parmi lu plus éminen.ts). DaDS le
~ne de la classification, on peut noter une double a,proche.

D'abord, celle de la b.... du technicien de l'agriculture.


du certogra,he. Elle est confronté. à des problimas concrets. immf-
diats. Elle a affaire à des agriculteurs, des éleveurs qui se sou-
eient Peu d'idées générales ou de théories scientifiques (2) • Ici,
le. données i=médiate. relatives au sol lui-même suffisent largement:
1 quelques caractéristiques morphologiques. physiques-et chimiques,
1
1 déterminées ~vec précision servent à identifier de. séries de sol••
.1 Pendaut toute cette période, les cartes des sols des U.S.A. et de
~ivers pays où travaillent des pédologues américains présentent des

séries comme s.ules unités cartographiques. ~s. pour quelqu'un


1
qui ne connait pas la région en question, les données ainsi fournies
sont de peu d'intérêt, les extrap~latians étant rar.ment possibles.
1
Simultané:aent, les chefs du "SoiZ Suzovey Divisilm" tentent
1
d'élaborer une classification cohérente des sols de leur pays. Ils
sont guidés dans cette voie par les travaux de l'école russe qui,
p.u·à.peu, ma~grê la barrière de la langue, deviennent connus du
monde entier. Les catégories supérieures de la classification sont
d'inspiration génétique, puisque aux niveaux supérieurs, on retrouve

(1) RIECXE~ et ~ITH, 1949 ; (2) Il leur est évidemment indifférent


de savoir que leur approche est purement empirique, il leur suffit
qu'elle soit efficace.
- 50 -

les termes zonaux, intrazonaux, azonaux et la référence aux facteura


de formation du sol, plus particulièrement aux facteurs bioclimati-
ques. La classification devient alors, à ce niveau, typiquement
géographique.

L'unité taxonomique principale est le grand groupe de sol


pour lequel est précisée la caractéristique essentielle, la couleur.
Le sous-groupe va apparaître à son tour pour prendre en compte dea
ressemblances qui peuvent apparaître entre deux groupes (plus tard,
on parlera d'intergrade).

Les eritiques que l'on peut faire sur les unités supérieu-
res sont analogues à celles relatives aux unités supérieures dea
classifications soviétiques. Elles sont abstraites, mal définies
car elles font référence au paysage et surtout à la couleur dea sola.
La notion de conditions normales provenant directement des concep-
tions russes est caractéristique de cette période de la pédologie
américaine. La liaison est alors difficile entre les catégories
supérieures et inférieures. Ceci eat dû au fait que la cl..aifica-
tion est descendante pour lea catégories supérieurea, puisqu'on part 1'

de principes généraux pour arriver à un regroupt=eDt de sola ; et, 1. .


~

,t···..
ascendante pour les catégories inférieures, puisque avec une masae
j"
de données founlies par les nombreusea cartes de aols, on s'efforce
de rejoindre les unités précédentes.
1
i


NOUVELLE ORIENTATION.

La poursuite de la reflexion sur la classification va


orienter les Américains sur une voie tout à fait différente. Ila
vont en effet à partir de J951 ;
a) renoncer à toute formulation génétique directe dans la
1
t
classification, quL sera résolument ascendante.
1
b) donner une priorité aux caractéristiques des sols. Mais
aux caractéristiques habituelles vont s'en ajouter d'autres: le
climat du sol, les régimes de l'eau et de la température, dont
certains se verront attribuer une très grande importance.
- 51 -

c) renoncer i la nomenclat~re traditionnelle et mettre en oeuvre


des termes entiirement nouveaux.
Ces changements' se manifestent par la sortie en 1960 de la
n., th Appro::il7f%tion n qui deviendra. après qlllllques rectificationa.

1 la nsoi.1. Ta:œnomyn. dont l'analyse figure au paragraphe 5.2.

2.4. LA û.A3SIFICATIai FPANCAISE,

j
DEVELOPPEMENT DES ETUDES DES SOLS.

Ll!I territoire fraJIÇais métropolitain est restreint et situa

1 1 l'intérieur de la zone tempérée. Toutefois. au cours des années


passées. l'influence fraJIÇaise s'est étendue sur tous les continenta
en Afrique. Asie. Amérique du Sud. Océanie. etc. Une organiaation
1
particuliire • l'Office de la Recherche Scientifiqll8 et Technique
Outre-Mer a été mise sur pied par la France pour étudier sur le plau
scientifique les territoirea dont elle avait la charge. en vue de
promeuvoir leur diveloppement. L'activité de la section da Pédolos!e
de cet Office. dans les différents pays d'Outre-Kart jointe 1 l'expé-
rience acquise en métropole. ont permis aux pédologuea fraJIÇais de
mettre sur pied une classification dea sols dont la vocation était
universelle.
Certes, la classification des sols a concerné. tout d'abord.
les sols de la France métropolitaine. Elle était destinée à servir la
cartographie cOlIIIIIencée dès la fin de la guerre. Elle avait donc un
caractère incomplet et n'avait pu envisager la totalité des sols
connus. Les premiers travaux ont été ceux de OUDIN(l~ AGAFONOFF(2) ,
EBEAR:r(3) qui s'inspiraient des enseignements de l'i5cole russe qui
étaient connus en France dès la fin de la première guerre IIIOndiale.

Une premiire classification dis 1944. fut publiée par DEMOLOa4}


Elle comportait deux ensembles. Les sols évolués et les sols peu
évolués. Le premier. fondé sur le principe de la zonalité climatique
comprend six séries ou catégories importantes : sols des régions
froides. sols podzoliquss. sols lessivés, sols bruns. rendzines. sols
méditerranéens. Le second est basé sur des caractêres azonaux et
comporte les sols alluviaux et les sols squelettiques.

(1) OUDIN. 1937, 1952 ; (2) AGAEONOFF, 1936 ; (3) ERHART, 1933
(4) DEMOLON, 1944 ; chapitre 3 de la "DynamiqUlll du Soln.
- 52 -

A partir de 1944, de n~reux pédologues français vont tra-


vailler en dehors de la métropole. L'équipe de l'ORSTOM, sous la
direction de G. AUBERT entreprend des travaux dans de n~reux pays
francophones de la zone inter-tropicale et de la région méditerrané-
enne. A partir de 1960, son action s'étend à l'ensemble de la zona i·

inter-tropicale. dans les Amëriques, en Asie, en Afrique sans distinc- f


tion de pays. D'autres pédologues français travaillent également 1
l'étranger, en particulier en Afrique du Nord(I). Il en résulta qu'
!
l

une connaissance étendue des sols du mande fut acquise peu 1 peu. !
Aussi. dès 1956. AUBERT et DUCHAUFOUR(2) purent-ils présen-
ter une classification dont la vocation est cette fois mondiale. far 1
la suite, AUBERI(3) put présenter diverses versions plus élaborées
de la classification. De 1963 à 1967 un groupe de pédologues français
!
travaillant soit en France, soit à l'étranger, se réunissait sous l'
égide de la Commission de Pédologie et de Cartographie des Sol.
. ~.' .
(C.P.C.S.) et présentait une proposition d'ensemble, sous mie fo~
provisoire, qui n'a pas été reprise depuis 1967. C'est cette base qua:
DUCliAUFOUR(4) a adoptée pour son ''Pr4c:is de PtJdol.ogie" en y apporuat
quelques retouches. Enfin, cet auteur(5) a présellti en 1976, une cl....
sification dite écologique.

LE PROJET DE 1956. AUBERT - DUCRAUFOUR.


Le projet de 1956 est fondé sur les .principes suivants(2)
(cf. Tableau 18)
L.es sols sont rassemblés en 10 classes principales où l'on fait
apparaître : I) le degré d' évoluticm conduisant à une différenciation
de plus en plus marquée (A)C, A C, A (B) C, ABC ; 2) la nature phy-
sico-chimique de l'évolution liée à trois propriétés essentielles
le. conditions de l'altération, le type d'humus, le chimisme du
complexe absorbant.
Les sous-classes se distinguent par un facteur écologique
de base qui conditionne l'évolution (climat, roche-mère, conditicms
de staticm pour le régiœ hydrique).
,
~ .

( 1) On peut ci ter, en particulier, BOULAL.'œ, DURAND, GAtlCIŒlt •••


Il Y en eut bien d'autres. (2) AUBERT, DUCHAUFOu~, 1956. (3) AUBERI,
1963, 1964, 1965, 1966 ; (4) DUCP~tTOt'R. 1970 ; (5) DUCHAUFOUR, 1976;
Tableau nO 18.1
1 Projet de classification des Sols
1

1
G~ AUBERT. Ph. DUCHAUFOUR. 6e Congo Intern. Sei. Sol. 195(,.

!
1
1
1 CI.:\SSE S(WS-CL,\SSE [. (;1l01 J'E
j
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~
1. - SOLS .'Il:\' l':H:\ {lX
BIH!TS
II. ~(II,S
"'(.n,s.
IIlll"I'S ·I:~.I~\IA.
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\ il i S~"" /llIl!I!I(jfltlu:c arc-
Ill/Iles.
Ù )l1'1I1i\ l.\)C 1 • ! Il) Silis !Jri.~ .'Ill.t/rser:
1
1
1 1 . lifJue.ç. " •, .
i:.!: SIIl,S 1I1ll'''S xu~ Cou- al Sol 11rIlL.~ li ('rb.HMI.
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1

~UT1Ql'Y_". . h) . Sul 1l111l1,irlllX l)rlJl,~.

1--·-·····]·..
~
Il: IU:'\KEHS : 1. H.-\ SKI, Il S CI.UIA-', il) T(,ll/lt/ru.
à profil AC 1 TIQl'ES..., i III RunL..cr tlLpin.
. i 2. HASKY-US So,,; CUVA- llunker ù·':ro:{;CJn. -.
i
1 TIQl'F.S. .,.
·1 1 3. SOloS n:n:ES A :"AI'I'E Sais IIlhw;aux ci
i
i 1 l'IlIlY.\TIQt:E. nllppe. ,
1•
j III. - SOLS
1
iL
1
SOI_" 1)1': Sl'J::I'I'I-:S.' i a) Cllrrrw:t:ms.
i C..\ J.Ct:\IOHPlIES
i : ul Suis chû(clÏns el c/IlÎ-_
il profil AC 1 t(Jin 'rouge. .
,1· c) Sols bruns rl brun.
rau(Jt!.

!!')
Sil I.S t:A 1.1;.\ IImli.
Il) Sols à croille.
UC/I{J:ines.
!:1. SOI.S 1I\'lIltOMolU'lms, a) Sols llûir,~ [rt,pic(l/I.r..
h.1 S (j l ,ç ('IIIt'imflrl,ht'!<
1 ({'III/l/l'imu li lIappe,
,i
1 \\". - SUI.S E\'uU'ES.l 1.
:\ ;'.tt; 1.1.
1

i
SOI.S Itlll'!\,~ :'\(JS H\"-
Il Il li M1I1l1'IIEs.
a) S(lis l'rrlllS [t'mp(:/,/'lf.
h) Sols Ic",~il'(:s.
1 11I'(,lil ,\(B)C ou AHC i~. SOL.'; IIlll'~S .\ S,\I'I'l'.
Suis brllns d'/ll/Il-
! l'iOIlS Ù llUlllJe,
11
1
1
y, -- SOLS E\'OI.l·ES al Sul.~ [,rlllls pud:o-
,\ IlUll;S J:1tl"T iillllCS.
pro(i 1 ;\ Be: h) Svl" .Ill Yl'UII/J(' plld-
:(,1 iI/lU:.
Tableau nO 18.2

r.
.'; ..... j
J
".!"
'. "1
". : ·1
i
VII. - SOLS
FERRAu.ITIQUES
. profil ·ABC ou BC

VIiI. SOLS l: SOLS IIALOMonPHES Jo.


HALOlllORPHES I PROFIL AC.
12. SoLS HAW)HlRPIIE$ al 5"'1 à alcali.
PIlonL AlBlC ov hl S"I"ntl:.
.\BC. . el 5oMh.
1
IX. - SOLS 11. Sou Il,'DnOl\lORPHE5 nl P.•cudogleg.
HYDRmlORPHES COXT'J'EJ'TAvx. . 1hl Giey.. .
il horizon 2. SOLS IIVDHOMORPHEli al Polders.· ..
parlieulicremcnl reduil
prolil Ail ou AG ~~:&S~LLli\'JOl<S )1". h) SolI C pol~~polo ••

X. - SOLS
HYDHmlOIlPH J:;S
. 'la)Tourbe mélolrophi-.
que.
.ORG.\XIQl'ES hl Tourbe o/igotrophi-
que.
-_._------------_._- --- - " - - - - -
- 53 -

1
11
i
1
Les groupes diffèrent entre eux par une particularité du
processus évolutif; par exemple, l'intensité de l'altératien ou le
1
degré d'évolution ou le degré de lessivage des colloides.
1
j Les sous-groupes, à partir du profil d'ensemble, caractéri-
sent une phase particulière de l'évolution du ;roupe.

Ce document très bref, présenté lors d'un congrès donne un


cadre, encore très général, fixe les idées directrices pour les clas-
..ifications qui vont peu à peu se développer dans les asmées suivan-
tes.

1 ~SIFICATION AUBERT, 1965.


La classification de 1965 d'A~~ERT(I) fut présentée à G&~D
1 au cours d'une réunion sur la classification des sols. Elle reprend
1
1

i . Le. idie. diveloppée. en 1956 en vue de la distinction de. classes.


·1 La première est le degré d'&volution des sols par laquelle on sépare
1 Le. sols lIIinéraux bruts et les sola peu &valués qui ne cOlllPortent pu
de profil nettement différencié, ni d'évolution affirmAe des cons ti-
tUllllts minéraux originels d 'llDe parc, de toua les autres sola qui eux
ont un profil A(B)C ou ABC. La deuxième idée est le mode d'altération
difini par la nature des sesquioxydes et la dolllinaDce de cercains
types d'argile dont la présence s'exprime par des couleurs ec des
structures. La troisième idée est le type de réparticion de la matiè-
re orgaDique dans le profil. Différencs types d'humus sont énumérés ;
1
l et~ surtout la notion nouvelle de répartition "'Î.aohumiqus" esC incro-

f duite. La quacrième est représentée par certains processus fondamen-

lj taux: hydromorphie, halomorphie, considérés comme plus rapides que


les pricédencs.

1
Au niveau des sous-classes sont prises les conditions, dif-
i
1 ficile. à préciser. du pédoclimat.
Au niveau des groupes, on se réfèrera aux caraccères morpho-
logiques correspondane à des processus d'évolution. A ce niveau, on
peut avoir des distinctions suivant des degrés d'ineensité des proces-
sus comme entre podzols et sols podzoliques, sols fortement ou fai-
blement ferrallitiques.

(1) AUBERT, 1963, 1965.


- 54 -

Les sous-groupes sont aussi distingués entre eux par l'in-


tensité d'un processus ou par la manifestation d'un processus secon-
daire. On peut envisager ici une subdivision supplémentaire celle àes
faciès.

Les subdivisions inférieures sont celles des familles corres-


pondant aux roches-mères ; les ~ A des particularités morpholo- l
1
1
giques ou physico-chimiques ; les El2!!. à la granulométrie de surface; t
1
les phases à des modifications temporaires ou A des actions de courte
1
durée. Cette classification voit apparaître un certain nombre de clas- 1
~

ses nouvelles. 1
i
Tout d'abord, celle des vertisols et paravertisols pour 1
laquelle est adopté le nom proposé dans la 7th Approximation de J 960. 1.
1
Deux sous-classes sont distinguées : les vertisols topomorphes qui 1

doivent leurs caractères A une situation topographique favorisant un


mauvais drainage ; les vertisols lithomorphes où le drainage est meil- 1f ,-
"-
leur. 1.... :"
!
Les sols calcimagnésiques correspondent en gros A l'ancieu- 1,
L'
ne classe calcimorphe amputée des sols de steppe et des sols hydro- i
morphes. Subsistent les rendzinas, les sols bruns calcaires et les
sols A accumulation gypseuse.

Les sols isohumiques ou steppiques présentent des teneura


en matière organique qui peuvent être élevées, mais qui s'amenuisent
p.rogres5 ivement, alors qu'elles diminuent brutalement dans les sols
"fores tiers. On Y trouvera les brunizem&, les chernoze1llB, les soli
chatains, les sols bruns isohumiques, les sols bruns et chatains sub-
tropicaux, les sieroze1llB et 'les sols isohumiques des pseudo-steppes
tropicales. Certains de ces sols pourront ne présenter que des teneurs
en matière organique très faibles; beaucoup d'entre eux présentent
des accumulations notables et caractéristiques de calcaire secondai-
're.

Les"so1& à mull" sont caractérisés par un humus de type


mull avec peu de sesquioxydes métalliques liés au complexe argilo-
humique. Ces sols sont subdivisés, suivant le pédoclimat, frais comme ! '
en zone tempérée, ou chaud comme en zone intertropicale.
;-~ .._..... ~--~-,-~ ... --

- 55 -

Les podzo ls, appe lés également "sols à mor" av.c deux
lIous-classes avec ou sans Il.y.
Les sols riches en sesquioxydes et hydrates métalliques
sont divisés en trois sous-clas•••• Parmi le. diverse. caractéris-
tique., on p.ut retenir le. suivantes : les sols rouge. et ~
'. méditerranéens sont formé••ur roch. calcaire ou bien rich. en
calciUIII ; les sols ferrugineux tropicaux présentent \ID cantenu
milléral riche en sesquioxyd•• d. fer et/ou -smis., aslocié. 1
de., milléraux argileux de type kaolinite et illit., av.c: \ID d.gr6 cI8
.aturation supérieur à 40 % ; les sol. ferrallitigU8s .ont caract~
ris'I par UD8 évolution rapide de la matiàre orsaaiqua. par UDI alt~

ration plus pousée des constituants. \IDe série de cri tire. est prO'"'
pos6. dont le rapport 1IIQ1éculaire silic:e/alUlllin. infEri.ur ou 6gal
1 2.
Les sols halOlllO!phe••ont peu différents de ceux prisest'.
dans la clas.ification précédente.

Le. sols hydromorphe. sont subdivisé. en trois .aus-cl~


.es d'apràs la nature ou la quantité de m&tiàr. organique (.ols tou~
b.ux, .emi-tourbeux ou minéraux).

CLASSIFICArION C.P.C.S. 1967.


Cette classification a servi de bas. aUX discus.ions du
J groupe de pédologues du C.P.C.S. Elle sera légèrement modifiée et
1 sera présentée en 1967. Malgré le grmd nombre de sigBataire. et

l sans doute à cause de cela, elle ne fut pas considérée comma enti..
rement satisfaisante et ne fut pas publiée. Le document final n'en
1 existait pas moins et fut utilisé ; mais il resta ronéotypé et tirA
à \ID petit nombre d'exemplaires. (cf. Tableau 19).

Des différences apparurent au niveau des deux premiàrel


classe., avec la présence de sols dûs au froid (cryosols, sols à
permagel) à vrai dire peu familiers des pédologues frmçais.

Les vertisols furent restructurés, non plus en fonctioa


de la situation topographique et des roèhes-mère., mais suivant 1.
drainage.
- 56 -

Une nouvelle classe apparut, celle des Andosols, corres-


pondant aux sola 1\ allophane, de mieux en mieux étudiés aux Antilles
(1) et préSIl11t8 dans de nombreux sola d'Amérique latine et d'Asie.
Elle est subdivisée en deux sous-classes : des sols humifères (et)
tempérés, des sols peu humifères (et) tropicaux(2).

Les sols isohumiques ont maintenant quatre sous-classes


différenciées en fonction du pidoclimat.

Les sols brunifiés sont subdivisés en sous-classes, éga-


lement d'après les conditions climatiques: tempérés humides, tem-
pérés atlantiques, boréaux et tropiea~
Les sols podzolisés sont répartis en podzolisés atlanti-
ques non ou peu hydromorphes, hydromorphes et 1\ pédoclimat froid.

Les sola à sesquioxydes sont scindés en deux classes, 81l


tenant compte de caractères dont le plus i.lIIportant est la nature ~ 1
1
minéraux argileux estimés à l'aide du rapport silice/alumine.
1
La classe des sols 1\ sesquioxydes comprend les sols fe~

gineux (tropicaux) et les sols fersiallitiques. Les différences 1.. 1

plus importantes entre ces deux sous-classes sont la eouleu.r. la 1


1
;
structure et la liaison entre les minéraux ar;ileux et les sesqui-
oxydes de fer.
La classe des sols ferrallitiques est divisée en trois
sous-classes .pour tenir compte des disparités qui existent au niveau
du complexe absorbant et qui sont attribuées aux conditions clima-
tiques : sols ferrallitiques fortement, moyennement et faiblement
désaturés. (3)

La classe des sols hydromorphes est peu modifiée les


trois sous-cluses sont maintenues.

La classe des sols halomorphes devient la classe des sols


sodiques qui se subdivise en sols 1\ structure non dégradée et sols
1\ structure dégradée.

(1) COLHET-DAAGE et al., 1965 ; (2) Cette classe fut restructurée


par la suite par un groupe de pédologues français et espagnols.
(groupe de travail Andosols, 1972) ;
(3) AUBERT et SE~~, 1966.
Tableau nO 19 (1)

CLASSE 1 - Soli minéraux brutl.

S/Classe - Sols minéraux bruts non climatiques.

Groupel I111 Sols minéraux bruts d'érolion


I/12 Sols :Dinéraux brutl d'apport alluvial
1/13 " d'apport colluvial
I114 " d'GlPort doUen
1/15 " d'apport volcanique
1/16 " anthropiques

S/Cluse - Sols minéraux bruts climatiques des délerts froids _.


Cryosols bruts.

Groupes I121 groupe des Lithosols das désertl froids


1/22 . eryosols bruts inorganisés
I123 " eryosols bruts organisés

S/Cluse - Sols Minéraux bruts des désertl chauds (ou xariqlles).

Groupes· I131 Lithosols des déserts chauds


1/32 Sols minéraux bruts x'riques inorgaD~.es
I133 .. " d'ablation
I/34 • . inorg~isé. d'apport

1/35 " " " organisés d'apport

CLASSE II - Sols Peu Evolués.


s/Cluse des Sols Peu Evolués à Permagel.

.. ~ Groupes 11/11 Sols à forte ségrégation de glace


non coordonnée
11/12 Sols à forte ségréeation de glace
ordonnée en réseau
11/13 Sols sans ségrégation de glace importante
à réseau organisé
11/14 Sols bruns arctiques

slClasse des Sols Peu Evolués Humifères.

Groupes II/21 Rw:ers


II/22 Sols Humifères litho-calciquea
II/23 Sols peu évolués! allophana

SIClasse des Sols Peu Evolués xériques.


Groupes 11/31 Sols gris subdésertiques
II/32· Xérorankers

•• •1. .•
(2) ... / ...
S/Classe des Sols Peu Evolués' non climatiques.

Groupes II/41 Sols d'érosion


II/42 " d'apport alluvial
Il/43 " . colluvial
II/44 " .. éolien
II/45 .. " volcmique friable
Il/46 anthropique

III. CLASSE des Vertisols.

S/Classe des Vertisols à drainage externe nul ou réduit.

Groupe lII/1 Vertisols à drainage e1teme.


nul ou réduit 1 structure C%1"l'CMœlll
IlI/2 id. à structure angu1.e1JBe SlQ' au mnns
Les l S f:1fI supl5 rï.BIa'8.

S/Classe des Vertisols à drainage externe possible.

Groupe 111/3 Vertisols 1 drainage externe nul . t 1


structure a:t'1'OI'Zdi.s. SlQ' au mc:n:ns LlIls U am
sup4rillllQ'8.
Groupe 111/4 Vertisols à drainage externe nul et i
structUN angu.Ls1JBe SlQ' au moins l.tJs 23 am
supffrieurs.

IV. CLASSE des Andosols.

S/Classe Andosols des Pays Froids.

Groupe IV/II Andosols Humifêres désaturés

S/Classe Andosols des pays tropicaux.

Groupe IV/21 Sols saturés


Groupe IV/22 Sols désaturés

V. CLASSE des Sols Calcimagnésiques.

S/Classe des Sols Carbonatés.

Groupes V/ Il Rendzines
V/12 Sols Bruns calcaires
V/13 Cryptorendzines

... / ...
••• 1•••
(J)

S/Classe des Sols SaturEs.

Groupes V/21 Sols bruns calciques


V/22 Sols humiques carbonatés
V/2J Sols calciques mélanisés

S/Classe des Sols Gypseux.


V/JI Sols gypseux reudzini!orlll"
V/J2 Sols bruns gypseux

VI. CLASSE des Sols Isobumiques.


S/Classe des sols isohumiques de pédoelimat relativement h~de.

Groupe VIIII I5runizema


S/Classe des sols isohumiquas à pédoclimat tria froid.
Groupes VI/21 Chemaze..
VI/Z2 Sols chatains
VI/Z3 Sols bruna isobumiquas

S/Classe des sols isohumiques à pédoclimat frais pendant la


saison pluvieuse.
Groupes VI/JI Sols marrons
VI132 Sierozems
s/Classa des sols isohumiques à pédoclimat à tecpérature
ilewe en période pluvieuse.
Groupe II/41 Sols bruns subarides

VII. CLASSE des Sols Brunifiés.


S/Cl..s. des sols brunifiés des climats tempérés humides.
Groupes VIII Il Sols Bruna
VII/IZ Sols lessivés

S/Classe des sols brunifiés des climats tempérés continenta~.

Groupes VII/21 Sols gris forestiers


VIII 22 Sols demo podzoliques

SIClasse des sols brunifiés èes climats boreaux.


Groupe VIIIJI Sols lessivés boréaux

••• 1•••
... / ...
(4)

S/Classe des Sols Brunifiés des climats tropicaux.

Groupe VII/41 Sols bruns eutrophes tropicaux

VIII. CLASSE des Sols Podzolisés.

S/Classe des Sols Podzolisés de Climat Tempéré.


Groupe VIII/ II Podzols
VIII/12 Podzolique
VIII/13 Ocres Podzoliques
VIII/14 Cryptopodzoliques

S/Classe des Podzols de Climat Froid.

Groupe VIII/21 Podzols boreaux


VIII/22 Podzols alpins

S/Classe des Sols Podzoliques Hydromorphes.

Groupe VIII/31 Molken-podzols


VIII/32 Podzols de nappe tropieauz

IX. CLASSE des Sols à Sesquioxydes de Fer.

S/Classe des Sols Ferrugineux tropicaux.

Groupe IX/II Sols Ferrugineux tropicaux peu lessi"'s


IX/12 Sols Ferrugineux tropicaux lessivis
IX/13 Sols Ferrugineux tropicaux appauvris

S/Classe des Sols Fersialli tiques.


Groupe IX/21 Sols Fersiallitiques à réserve calcique.
et le plus souvent peu lessivés .,
1
IX/22 Sols Fersiallitiques sans réserve calcique
et lessi"'s

X. CLASSE des Sols Ferrallitiques.


S/Classe : Sols Ferrallitiques Faiblement désaturés en (1).

groupe X/II Typique


X/12 appauvris
X/13 remaniés
X/14 rajeunis ou pénévolués

... / ...

,.
t"
·.. / ...
(S)

S/Classe des Sols Ferrallitique. Qayeanemeut dâsacur's ea (B).


Groupe Xl21 Typique
X/22 Humifère.
X/2J Appauvris
X/24 Lessivés
X/25 Rajeunis ou péaêvoluês
s/Classe des Sols Ferrallitiques Forteaenc désacurés en (B).
Groupe X/JI Typique
X/J2 Humifire
XlJJ Appauvris
X/J4 Rem.miés
XI 35 Rajeunis ou Pêaêvolués
X/J6 Lessivés

XI. CLASSE des Sols Hydr01llOrpnes.


S/CI.... des Sols Hydromorpnes organique••
Group. XIII 1 Sols de tourbe fibreuse
XI/12 Sols de tourbe semi-fibreuse
XIIIJ Sols de tourbe altérée

S/Clas~e de. Sol. Hydromorphes moyeanement Organique••


Groupe XI/21 Sols Humiques à gley
XI/22 Sols Humiques à stagnogley

SIClasse des Sols Hydromo~hes peu humifère. ou minéraux.


Groupes XI/JI Sols à gley
XI/32 Sols à pseudogley
XI/3J Sols à stagnogley
XI134 Sols à amphigley
XI 135 Sols à ac:cUlllulation de fer en carapace
ou cuirasse
XI136 Sols à redis cribution du calcaire et du
gypse.

• • •1• ••
·.. / ...
(6)

XII. CLASSE des Sols Sodiques.

S/Classe des Sols Sodiques à structure non dégradée.


Groupe XIII 11 Sols salins

S/Classe des Sols Sodiques à structure dégradée.


Groupe XII/21 Sols salins à alcalins
XII/22 Sols sodiques à horizon B solonetz
XII/23 Sols sodiques à horizon blanchi 80lodisés.


1

L
i ..
1
r
I-

I
1
1
1
1

j - 57 -

1
1
i ~mDlFICA!1ONS DUCBAUFOUR, 1970.
1
Par la suite, DUCHAUFOUR(I) introduira quelque. IllOdifica-
1
tiooa significatives il di_n niveaux (Tableau 20).
Les AIIdosols ne sont plus considérés eoaae un. cl as•• indé-
penàaDte et constituent une unité particuliire (sols apparenté.) da
la clas•• cie. sols à profil peu àifféreneii qui a· remplacé celle cie.
sols peu évolués.
La clasl. des sols ilohumiques elt augllleDtée d'une ciaquiè-
me sous-classe. celle cies sols à pédoclimat tri. sec avec les sol.
gris subdésertiques, et les sols à croûte gyplo-calcaire.
La classe cie. sols calcimagaésiqua. se voit adjoindre
également des sols apparentés : le. rendzinel 1 gyp.e •.

La classe d.. soli brunifiés elt restructurée en trois sous-


claslel : lei sol. bruns tempérê., lei soli lessivé. atlantiquel, le.
101. lellivél coatinentaux ou boriaux(2). Les sol. brun. eutropbee
lIA cooatitlUlZlt plus qu'un sol apparenté.
Lei sols podzolisés ,. ont troil sous-cl...el au lieu cie deuxz
lei soli podzolisél atlantiquea non ou peu hydramorphe. ; lei 101•.
podzolisél hydromorphel et lai soli podzolisél 1 pédoclimat froid
le. podzols de nappe tropicaux sont apparentél.
Les .sols ferrallitiques voient apparaître une nouvelle
subdiviaion, celle dei ferrallites pauvrel 8n minéraux argileux.
Les sols· hydromorphes sont fortement modifiés puilque le.
nou_llel subdivisions sont pleudo-gley, stagaogley, gley et tourbe.,
avec comme sols apparentél les pélosols.

CLASSIFICATION ECOLOGIQUE.
A partir de 1976, DUCHAUFOUR(3) donnera à la classification
française dont il suit les grandes tendances, tout en les modifiant
peu il peu. une orientation nettecent écologique. Le '~oZ ne peut pas
It7.'B NeZZement d4fi7'li en dshors du ~ dans lequeL i l s'e3t fol'm/l".

CI) DUCHAUFOUR , 1970 ; (2) Il apparait tris significatif que le ODt


"brun" ait été supprimé pour les deux derniires sous-classes ; i l n'y
a pas de définition, ni: par conséquent de limite entre "bor4a=",
"atZantiques" ou "aontine7'lta.u.:". (3) DUCHAUFOUR, 1976 a et b.
- 58 -

Le "so~ int~g1'e tous les factela'8 ~co~ogiques. aZimat. vég~ttrtiorr..


ma:.i:riau min~:t'az.". L'état d'équilibre n'est pas atteint i=j.diuement
mais par une évolution, rapide ou lente, simple ou complexe qui a été
elle-même conditionnée par l'ensemble des facteurs du ~lieu. Les ca-
ractères du sol sont coordonnés entre eux et constituent le profil
demt chacun des horizons est relié aux autres par des "Ziens g4nAti.-
quss".
DUCHAUFOUR attache une ~mportance particulière à la matière
organique qui estiau moins pour les sols tempérés et froids,un éliment
intégrateur du milieu. ~1ais pour que cette action soit efficace, sem
actiem doit avoir été prolongée • et la·végétation naturelle instal-
lée depuis longtemps.- L'auteur distingue la pédogenèse de type cli-
matique (celle qui suit les zones des auteurs russes) et celle qui
dépend de la station (roche-mère, drainage).

L'atlas écologique ne se veut pas être une classific:atiem


toutefois il suit la présentation des principales classes éDUllliiréea
précéde_t. (J).

OBSERVATIONS SUR LES CLASSIFICATIONS FRANCAISES.

Si l'on n'examine que les classificatiems postérieures 1


la seconde guerre mondiale, on peut considérer que ces systèmes semt
l'oeuvre de At!BER'I et DUCHAUFOUR qui, au fil des années, leur ont
imprimé les caractéristiques successives qui ont été passées en revue.
AUBER! au nom du groupe ORS'IO~l, DUCHAUFOUR au nom des pédologues
métropolitains, ont su marier en un ensemble cohérent les sols des
pays tempérés et ceux de la zone intertropicale. Le schéma obtenu.
s'il n'est pas tout à fait complet(2~ est suffisamment général pour
classer la plupart des sols du monde. Il est résolument descendant,
puisqu'il est construit à partir de quelques unités qui vont en se
diversifiant par augmentation du nombre des critères. Il est morpho-
génétique. En effet, s'il est tenu compte des conditions de formation
du sol et du processus, aux niveaux supérieu~s, les caractères morpho-
logiques interviennent au niveau des groupes et des sous-groupes •

• souligné par P.S.


(1) Une classification genet.aue rouvelle a été proposée par GAVAUD
1977 pendant la rédaction de ce texte.
(2) Surtout les régions boréales.
--_ ••.- . ~_._-- - - - - -•. - - _ . _ .... _--~ _ _ ........_ _ ••••. _ . _...... _ '""lI"_._ •._ ~ ~ _ _ ._ _ _ _

Tableau n° 20.1
Classification de. Sols •
. Adoptée par Ph. DUCHAUFOUR. Précis de Pidoloaie. 1970~

O....NIn.... - Sol r. dâa~.iDD pbysiquo superficielle, ~ trn r.'lM .hUalioa dlimiquo


et P'-UO CDtièrement d~powvu do maliùe orpniq_

,. Sou MINÉIIAUX aallTS o't805I0II OU D'API'Oft':


Lill,oSQu : soli d"<!rosioa sur roche dura
RIII"IUII. : sol. d'~rosi"n sur roche lIIIub.
$oU ilop,.." : colluvial. allu~iaI, <!olicD. YOICl.uq.

:- Sou M'IiUJIL'X aaurs. DU Dtsurs nlllDS :


Cryo#lU .t ,nt. po1'JOIII'IU• • Ipin Da boréalDt
. )' Sou M'NOAux MUTS œs Df.5IiRTB CHAUDS :
D,,,," (DI1l)
SuU pl,_1U "':"rllqlll. (rq)
Soli d'npf'Ol"J fia (Takyn)

eu.. u. - S..... _Iil _ll/I~


Sol l proftl Ale. ronnol lur rache .ilica. . el d4pouMa d"bori_ (8)
Dtl'tfll11.... -
d"allét:ItiOD: ou si cel hOriZOD eWI.. il CIl m....lIlI pu una incorporation ;orot..... ..
IDItWw orptlÏql&
1
l' Sou À P'l!alllAGEZ. :
1
C,..,......
i ~ Sou HIlM.FbEs, sua ROCHII D\1U ET ACIDe : R",,1iM :

j Sol. d, PO"'11 : R.nt.... d'"",i... (1 modcr)


Sou .. ivol"'lo.. ell"""iq,.. ' Rantcr cryptop(>dzoliquo Cl hsW:r alpje

'J" Sou PEU tvOLllts. _ a urino :


50" ilÙIMÏtHI
5011 coUIII'ilUlJi
Sol. oIllIvl_
SOU iollllU (cluDa)
Sa" II'"pporu volcllftiquu
(Soua-etOUpeL - HumiCùes, hydromorpba)

Sou Arp.\lW'ons : .''''1lOSOLS


DI!I'INInOM. - Sol. " .UOph.DO tonnés sur mal.ricl \'ok.n;ql&
1° ANoosœ.s TÙll HIlMIrtau (sunaul lempérés) :
AmioUlU ')'pa (,ulropiul, 01lflO,rop1rll1
A ""0,01, brlln/Iib
Sou omiopoJ:oIlqllu
!" ANDOSOLS P'l!U Hl:'IIFbES (tropicaux) :
A ""osoil ,Il/ropl"" (ilIUm)
A""_" ~il:O"np"'. (d~"lurl!s)

CUSSE III. - J•• r';"'"


Ot",,,,,nOK. - 5,,1. rioh n a,,;I•• ,onO.nlcs ~ prolil ,'(BIC. à (B) Sll\lc:1""'1, prisma-
tique,. à Jar,cs • ,lic~.nsiù.s' Ii ..
1- V.EanSOL §AN:S D......SAGa • E.'\TEa."'C ) (ll)'drûmorphe) :
Ve'lÎloIl'~'Jro"'o'phe • STu,,,el,ux 1 (en 5urtaœ)
Vc,,;sol ".w"om4Jrphc fion &"llmdrll.f (cn surface)
~. VEanSOLs À. Da.U""..U:;E • E.'nR..~E • (li,homvrphe) :
Vl:";~ol lilhomo'l'h, 1 Gl1mu."lcu:c 1 (en sur(aœ)
Ver/isollilirolll.,rpire IIun t:,,,,utleux (en 5urface)
Tableau nO 20.2

CL.o\SSE IV. - Sol. ra/rilftlJcné.iqHn . . ClJlci...orp'"


DÉFl"moH. - Soli formés sur de. roches con'enanl du calcaire ou de la dolomie. •
profil de type AtC, [parfois .... (B) Cl el à comple.e abs.'rb.nl saluri ou presque ..tun!
8D- c.a.lcium et ma~ésium.
,
1.

1° SoLS CALClMORrHES TIlts HL"'t1FÈRES


pauvra tu élfmenu silica~ • Mon13J11é :
Sols hllntiquu carbontllés
Sou humiques carbona'é~. acidifiJ~
Sols hllmiques carbonatés, à mar
5gb • litl,ocaJciques., Q "'Dr
~. SoLS CALClNORP'lŒS HU!l&.FÈAE5
conlenant dn éléments tiliçaléJ cn proportion variabJe :
a) RmdziM .ypique (profil Ale Irb calcaire)
Rrnd:ine ini/ÜJlr
R.nd:iM modale (noire ou bnm foncé)
Rend~ilte "O's CGiuire (bllUlcl1e au sri- clair)

h) Rend:iM brun;fiie [profil Al (B) C, peu calcaire. (B) camouleus. peu ipals)
PlITllrmdÛn. : strlldllJ'C el IeXtuI'e sable.....

:r' SoI.s eu.CMORPtŒ5 FAtaLEMENT Ht1M1Fà.!.s

• borizoD (B) brun. bic ~velo~ :


Sol b",n ",lcllirr : (B) pol~riq... bnm

SoLS APPAKEXTts

r·-
t .
1
DtFtNmO>l. - Soli • in<:orpon.tion profonde cie maùère orpniqve (AI tpais). !lei
i
bulDifiie et trio< polymtrisée. à taUX de saturation en bases (Ca el Ma) at pnûal ~
JO SoLS lSOHU"UQUES À œMI'LElŒ .ARTlELU>IEH'T I>É5ATtJRJ! EH SUlIPAœ
pidodimu relativement humide :
StII"iZlPfl
k
2" SoLS ISOKUMIQIJES À œ"'pl.EX~ SAnntt
pidocJimat très froid :
H"''';fi~ : Cliernoze.m
Ml1)'rn1trm~'" huml/lrl : Sols c11151aÎltS
Pru Jaumif;1'f!s : Sols bruns i.'Dnumiqllcs

3° SoLs lSOHt.").IIQUe À COMrUXE S""TLo"Rt ET À. PÉOOCU."'AT nÈS CONTlASTE ;


Sou marrOfU
(5OU5~groupes : modal .. à croûte calcaire .. vertique)
Sou ",,,ru Sie,ozrms
4° SoLS À .tooa......T DEs SEC : CROÛTE G\'PSOC\LCAUlE :
Sols gris subdé~niqllrl

'0 SoLS lSOHCMIQlJES À CO"'PLDŒ 5ATllRt. À PU>ocu....T CHAllD :


Sols bruns slIbtlrides

CL.I\SSé VI. - Sol. urun.ilié. (à muIl)

DUJNITJON. - Sol 3 humus de rrpc mulJ (parlois mClder). non caJuire. car~ctétiK par ua
borizon d·altér.'ion (B), d. couleur "rune, ou par un horizon d'accumulation B, de t)'pe
c artillique_.

--. --- ---- ----.,-- --- ----


.............-_._---_._~.-.... ... _~~_._--._--_._-
.. _--_._._------- ,-----

Tableau nO 20.3
.- SoLS HKL:N"I n:M"~Kt:.S :
enll"lÎncmcn. très l.iblc 011 nul de rargile et du 1er:
Sou bnms clliciqllG
S()/, /lnml ,nDd"u,z
S,,'r ~","s acidn
Snu mllfl tfftJiq-n
Sais bnllU ."""",,"us
SolI /iru1U cry"opotiVlIÙl.e
SolI bnuu faible"..", leui~b
:- Sou LESSlvtS ATUHTlQUU :
entrainement rnarq~ de l'uaiJe et du fer : At peu êpaii, bDriIoa . . . type allil\lq. t
S"ls b",,1U lcui.'i. (""uvene ivec facièl • marmorisé ,)
SolI leDi.'is modGld
SolI /,ni"l, «idn
Sais lem... pod!o/iqllu
SDU I.Di"" .; ['••H1oliey
lot SCLs LE5$1vIls C'OHlININTAL'X oc BOIltAux :
Ac ~pais • li, a'l~illiq... :
Sollllrls toms';e"
SolI d_pod:oIiqllft
SolI gril I.Ui.ts bortaw<

CLAssa VII. - SoU /HMfI."


D~ Humus de type mac ou modcr : aIlétali..
- 11'. __ lies Ji/ie'lIft.
mipaci.. importan.. des OOSoluioaylles compIeKs avec formatiall crua " • ~ .••

•' Sou PODolous>s ATLANTIQUU NON OCJ Pal In-IH'OUOIJ'HU ,.


l'ad:,," : ferrucincus. bum...femsgin..... bumiq_
SolI pod:p/iql4ft
SolI ,od=~lqHCS ., pod:oil Il hydr_",plrie ,..,fo".
sot. l1n'C pod:otiqua
soa hlUlfa-c~nJaK6
2" SoLS P<lD1.ousts Jn~
sur rensemble du prolll :
pod",ls IIII"'i'luU à ',l/ey
~otitals trmlri,.,u,z 1,.,·Jromnrplrn
)Il SoLS PODlOLISÉS À l'ÉDOCtI~f"T FROIJ):

l'oJ:al. bo,.au:r
Pnd:~.' .1f);'11

Pod:oil dr na,,,, ,ropicou

a..SlIE VllI. - Suh IC""./_lIz 4. rJi_ c. . . .


DmN&nON. - Soli t~ ~olorés (ocre OU roup) ri~het "D oSYda do fa'. fOl_1 iJIdi.
yiduali.... mail d~ourvur d'oùwninc librD.

J. SoLS FUSlALUlIQUES :
U.ilOll Cone entre lei o.ydes de lor et les argiles de t)"PC iIlile domina... :
a) Sou b,1IIU f~ni41li';qll.u
Soli bruDI lenialUtiqucs lessivés
Sols l>J'WlS leni.llitiques nOll 1..,;,·.. (peu "'oIUCI 011 remanW-.
b) Sai. 'ou,.. frni4/Ji,iq"e:r
Soli '''U!:CI Cersi.llitiques brunifiés I.en ;url.cc)
Sols rouges fc!'siallÎtiqucs fCS5Î\'ft
Sols rouecs fe:"sial1hiquel non l.:ssη"és (p::u ':\'olués ou ;:manill!s)

:r SoLs FE••UCiINEl.:"X TROPICAUX :


faible li.ison entre les ooydes de fcr et 1....;ilel de llPC kaolinil" dominante .'parfoil
illilC+ k:lolinite) :
SolI "·truI,·fnr.u lTOrÎCillU jJru It~sil';J
Soli fUrll1:ÎlJ'·/I.t Iropicaux /t'ninfs (:1\'cc ou sans con,ré:ions)
So/~ !l:rrlllli"cI.lX "(.'r'~·"'U UPPUlIHU
Tableau nO 20.4

eUSSE IX. - 5",. 1~..lliIlq_


DÉFINITION. - Sols 11 a\lération oomrl"e de. minéraux primair... ri<hn en ,oetIsilO al
lOuvent en ~ibMit .. 10 arples de type kaolinile (1Iori>.on o:rique)

JO FUJUI.1.ITEs:
Sols riches en Sibbsite cl en goethhe. pauvres en kaolinile

:!" Sou; R.ItALUTlQllES :


saIs trk rithes en kaolinilc, pauvres en pbbute :
Sols fcrI'QU;t;qll~s ~" dllllfurU
Groupes (el seus-groupes) : typique•• appauvris, remaniés, induns
Sols fcrralliliqucs mOlcnnrnwnl dbillllUI
Groupes (ct lOUS-POUpes) : l)'piques, huminrcs, appauvris. remaniés. bydromorpba,
induns
Sols /enQ//iû/Jlles lTis d;'sDIJ1rés
Groum (cl sous-sroum) : Iypiques. humifères, rem.aniu. appauvris, JeiSÏvé5, hydro-
morphes, indura
CuSSE X. - Sol. brd....or.....
Dirn."tTIOO<. - Sols donl la saluration par' l'eau. lemponire ou JlC"ftaneate, alf_ la
quasi-totalilé du profil ct pravoque 'Ua. rédUc:UllD du fer accompasaée IOUVCDt d'IIDC mDbili-
..Ii"" el d'une migration loca.liMe d. cct .aaœat.
10 PSEllDOGLEY : Sols peu humifères 10 IIappe temporaire pcn:I* :
l'Jelldo''~ d. !lUrf""" (l nappe SDpeJficielle)
l'uMJIo,J., Q _,,.. pe7t/W
heMdo,Jey podzoli_
r S"T~ : Sols bumifcres 11 nappe stagt>ante, supettnallCtlte ( _ p e ) :
St"I/1IO,le,. modJJl
1
S'o~II("ley podzoliqw l
SIJJtI'IOfI/e,. d. ,.."," (c:i~ulation 1...10 de la nappe)
MDIIt."potizoi
!>.
)0 GlZY : Sols l0 nappe pcnnancnte peu profonde ct réducuit:e :
Giry minéral
Giey hllmique (;: types : avec. Ou sans horizon d'oxydatiaa)
G!I).."odzoi •
Amplûltl.,
Giey IIllllwilJl (scmi-aJcy>
4 0 TOUUES : Sol. or1"'niques 11 nappe pennanCDte el .uperiic:icUc :
TQllr~ oligo/rophc ; fibreuse. ë.... ohll~e (type mor)
To,,,br ./ltroph. : fibreuse, semi-fibreuse. évoluée (type. muck.)

SoLs APPAUHria

PtLOSOLS : Sols il engnrgement du profil par !".... c:apillaine :


PlI<>sol bru"ipj
ptlolOl PS~.rJolll.,
1'110$0/ \"t-r'iqul!
1.'
l'
CuSSE XI. - Sol. oot1iq•••
1
DtFlNlTlON. - Sols caractérisa par la pré.ence de ..ls de sodium solubles, ou par la
pré....cc de sodium ëch.n,.able dan. le complexe ab.orbant.

t o SoLS À !iOELS bE SODIt."M ET À STRl~cn..'llE sox DECRADU ~


1r, -
Sab salilU. : solontch:ak. !"
;:" SoLS;' COMPLElœ SOl>IQUE. ;. STRt:croRE l>tGJUDU :
Sols oIcoliru : solonlCha~-solonClZ
Sols lodiq"~ il },ori:nn B ("QJriqll~) : solcnct7.
S(Jls sodiqllu à JlOri:.vn h/lI11dli : !loJod
'_.- ----_.;.;._._-_.-_.._--_._---------_.--------"---_ ..._-------
'~-~-~-'----~~. ---~-- .-

- 59 -

La sol est envisagé dans sa totalité depuis la surface jusqu'à la


roche""lllère intacte. La classification est faite pour être utilisée
pa. les cartographes.

Si l'on exaœil1ll la classification à ses différents niveaux,


on peut faire les constatations suivantes :

a) les classes sont fondées sur "le degré d'évolution du sol et


le développeD8nt du profil". Cette notion, qui paraît analogue il
celle qui a présidé à l'ordonnance des sols dans l'ouvrage de K11IlIDiA')
, est à l'origil1ll de la présentation des sols suivant la succession
marphologique : (A) R, A C, A(Il)C, A Il C.

La présence d'une classe de "501.5 min4zoauz brouts" apparatt


tout à fai t normale. Il s' agi t de sols encore tris fortement _wqua.
par l.s roches-mares non al té rée. et où l'accUIIIUlation de 1II&tilre.
organiques est à peil1ll perceptible. La différenciation en horizons
est à peina pe.rceptible. Ces sols s' observent sous touees les latit\r'"
de•• et pour des raisons variées.

La classe de. "507.8 psu <fvo1.lIII." apparait beaucoup mains


heueuse ; sa définition est très difficile. Ou bien aucune tendanca
aette n'esc discernable dans le profil et le sol doit être rattaché
à la classe précédente, ou bien, ces tendances sont discernables et
le sol doit être rattaché à une autre classe. Il devient très diffi-
cile de respecter la règle qui veut que l'horizon A, qui est un
horizon minéral. ne contienne pas de matièrè minérale qui n'ai t pu
subi d'altération sensible. DUC8}.UFOUR(2) remplace cette cluse par
celle des "sols à profil peu diff4renci.<f". où i l ne doit pas y avoir
d'horizon (B), tout en reconnaissant que "si. est horizon e:::i.ste. il
est I1!2Squ4 pal" une incorporation profonda da rruti~l'B organique". I l
n'y a guère de classe de sol où l'on ne puisse trouver cette "incor-
poration profonds". Ceci est particulièrement vrai pour les andosols.
mais aussi. les vertisols, les sols calcimagnésiques, les sols isohu-
miques, les sols brunifiés et mime les sols ferrallitiques.

.,,

(1) KUBIENA, 1954.


(2) DUCRAUFOUR, 1970.
- 60 -

Les classes autres que "soZs minérau:: bruts" et "soZ.s psu


évoZués" appartiennent. donc aux sols évolués. Ils se distinguent par:
l'aspect géochimique matérialisé par le mode d'altération et les pro-
duits qui en sont issus, la matière organique, l'eau. les produits
solubles.

Les critères qui. permettent de distinguer les classes les


unes des autres n'apparaissent pas très clairement. Il n'y a pal de
fil conducteur permettant de passer d'une catégorie il une autre. On
ne voit pas, par.exemple, sur quellesbasu indiscutables un sol elt
rattaché il la matière organique plutôt qu'à la matière minérale.'
Pour certains sols de couleur brUD~ on souhaiterait des arguments
vrailll!nt déterminants pour penaettre le choix entre sola calcimagaé-
siques, sols brunifiés, sols fersiallitiques etc. La définition des
unités supérieures n'a pas été poussée suffisaIllIlIent loin pour permet-
tre leur d6limitation précise.

Le choix de "7. 'isohumicit4" de la matière organique cOllllle


critère du plus haut niveau, n'apparait pas très heureux car les 1IIlldea
et surtout les limi tes de ce tte réparti.tion ne sont pu folU'Dis de
manière nette. 11 existe, et ceci n' apparait pu souhaitable, des sola
isohumiques qui ne contiennent que très peu de matière organique.
Celle-ci ne joue donc qu'un rôle négligeable .par rapport il la frac-
tion minérale nettement prédominante.

L'i~ortance attachée au calcaire, en tant'que roche-mère


et constituant, et au calcium ionique apparût excessive,ui!me si c'
est pour rendre campte des caractéristiques dominantes de quelques
sols. fréquents en France et en E.urope. En effet, pour beaucoup de
sols,.classés dans d'autres catégo~ies, il peut exister des hori%ODI
dont les caractères morphologiques sont déterminés par la présence
d'ions alcalino-terreux. La distinction entre cette classe et les
autres classes n'est pas, en outre·, nettement étimlie.
Les sols brunifiés apparaissent difficilement identifiables
en se servant de la définition de la classe. En effet, la couleur
brune du sol, l'hori%on de mull, l'horizon (B) d'altération ou B d'
accumulation existene dans bien d'autres sols, s~uls ou ensemble.
- 61 -

La définition des sols podzolisés fondée d'abord sur la


présence d'un mor et d'une morphologie particulière est nettement
améliorée par le recours aux caractères spécifiques de l'horizon B
podzolique, analogues à celles retenues pour l'horizon B spodiqua(I).

Les sols sodiques regroupent, dans un mêl:le enselllble, de.


sols qui contiennent des sels et d'autres qui n'eA contieaneut pas.
L'ordre dans lequel les sols ont été préseAtés appara!t
manquer de logique. Les andosols, les vertisols, les sola à hydro-
xydes, les sols ferrallitiques doivent l'essentiel de leurs proprié-
tés aux constituants minéraux. Us sont séparés en deux par trois
classes de sols (isobumiques, brunifiés et podzolisés) où l'horizon
humifère a une importance majeure.
peut passer, sur le terrain, graduellement et dlll1a
On
certaines cODditions, d'Ulle classe (ou sous-classe) à UIle autre.
C'est une raison supplémentaire pour mieux préciser les d6fiAitioaa
de chaque catégorie et les limites de chacune d'entre elles.

b) Les Sous-Classes. La classification fait interv-air l'envi-


r_ment à ce niveau. I l est alors fait référence au "p~dPclinut"
dont i l est dit qu'il est "d:ifficiZe cl pl'lfcis"rll(2~ Les références
aux climats utilisées manquent, à l'évidence, de clarté et précisioa
.comme ncZinut te1l{'~l'If. climat te77PE1~ humids. te1l{'~l'If conti1lB7Jtal. ;
ptAdocl.imat t'NS froid. frais pendant Zss saisons pl.uviBuses n ••• etc.
L'absence de définition des termes utilisés rend tout classement
.".1 impossible. De plus, le nombre de possibilités climatiques étaut
considérable, il aurait fallu se référer à UIle classification des
climats; même ainsi l'on trouve saus peine des sols dont l'enviroa-
nement climatique ne correspond pas à ceux qui ont été prévus. Enfin,
il faudrait être assuré que, comme pour les classifications géogra-
phiques russes et soviétiques, les conditions climatiques actuelles
sont bien celles qui sont responsables de la formation des sols que
nous observons. Pour la classe des sols ferrallitiques(]), on a ten-
té de court-circuiter les conditions climatiques en les remplaçant

(1) cf. Soil Taxonomy p. (2) AUBERT, 1965 (3) AUBERT et SEGALEN,
1966.
- 62 -

par des caract~ristiques que l'on considérait en être directement


issues. Le nombre d'exceptions provoquées. à n'en pas douter, par
des variations climatiques intervenues depuis la formation des sol.,
est tel qu'il faut y renoncer.

On voit donc apparaitre, aux niveaux supérieurs de la


classification un des défauts majeurs, qui est l'absence de défini- i
tion précise des modes d'évolution et de l'environnement qui leur
est associé. Il en résulte des ambiguités telles que pour certains
sols il est difficile de décider dans quelle catégorie ils doivent
être placés. Ce sont alors des éléments subjectifs qui décident de
la classification.
1
c) Les autres unités. Les groupes sont fondés sur des caracté-
ristiques morphologiques et physico-chimiques. Ils constituent des 1
ensembles relativement homogènes et beaucoup mieux délimités. H4i.
ici encore, la précision laisse beaucoup à désirer. Un sol, décrit 1
par exemple au niveau des groupes(I), comme formé "~ plus BOuusnt
1
1
SUl'des maUriau:: asse3 cnogi1.eu:J: (sont) relativement riches en /lfa- i
tidres 01'fJartiqUB8 ••• " ne pouna évidellllllent être identifié avec
sécurité. De cette manière, plusieurs sols peuvent être classés
r.
diffEre_nt par plusieurs pédologues qui ne pourront alors manquer 1.,.
f

de se laisser influencer par leurs tendances personnelles(l). !

Les sous-groupes, lorsqu'ils constituent de véritables f


intergrades ou extragrades, sont facilement compréhensibles, mais 1

ici encore, les limites entre deux unités ont besoin d'être définie••
!
Peu d'indications précises sont fournies sur les unités ,
infé rieures. f
1
Le vocabulaire utilisé est toujours traditionnel, en ce
sens qu'il fait toujours appel à des mots usuels ou déjà utilisés
dans la littérature pédologique. Aucun vocable nouveau n'a été
introduit qui soit propre au système. Ceci se traduit par le recours
à des nOlllS assez longs, et d'autant plus longs que l'on descend
vers les uni tés moyennes.

(1) AUBERT, 1965 ; (2) Ce que G. S:UTH, 1965, déclare avec force
qu'il faut éviter.
- 63 -

La projet de classification écologique de DUCHAUFoua(l)


appelle quelques observations particulières. Elle prend pour baae
les fondements proposés par DOKUCHAEV et que rappellent les auteur.
modernes COIlllllB SCHRODER(2) ou GERASlMOV(3) : l'ensemble des facteurs
du milieu. par conséquent l'écologie sont responsables des
processus et des caractères. On ne dira jamais assez combien
catte trilogie est fondamentale pour expliquer les sols. Son appli-
cation à la classification apparait. par contre. très discutable.
pour les deux raisons principales déjà maintes foi. exposées. 1
savoir que : a) le cadre écologique a besoin d'être défini avec
précision. On ne peut. pour établir une classification. se conten-
tar des vocables "cZimat telrp4rl1". "climat bordaZ". "cZùr.at ohaud"
etc. Le ferait-on d'ailleurs. qu'on ne pourrait manquer rapidement
d'avoir des difficultés avec les sols dont l'évolution est condi-
tionnée par un facteur stationnel et on ne sait pu exactement
jauger avec exactitude ce qui revient au bioclimat et à la station.
Il est évident que l'on ne peut se satisfaire dans une clusifica-
tian de tenles aussi peu précis que ceux qui ont été relevés dan.
i l'exposé du systi!me(4).
1
,
d) La définition du milieu est toujours présentée comme celui
1· qui agit actuellement. Or. on sait de mieux en mieux. que les sols
1
ont mis très longtemps à se former, que très souvent l'étar. actuel.
1
i de l~ensemble constituants et morphologie. est héritée de condi-
i tions anciennes. variées.
1
'1,
Par conséquent. l'approche écologique est particulièrement
utile pour comprendre la genèse et tout spécialement la dernière
partie de celle-ci. mais ne peut pas résoudre les problème. posés
par la classification.
1
l cœICLUS;tOHS.

Cette reflexion sur la classification française permet


donc de formuler un certain nombre de constatations.

1. Elle s'est voulue, aux niveaux supérieurs, génétique elle a


cherché à inclure, dans cet ordre l'évolution des sols et les fac-
teurs de cette évolution. Aux niveaux moyens. elle s'est voulue
1
morphologique.
(1) DUCHAUFOUR 1976 a et b ; (2) SCHRODER. 1971 ; (3) GERASI::OV.
1974 ; (4) co_e : "actian proZonç;4e". "v4g4tation natUl'e~le instaZ-
l4e depuis Zongtemps .,. etc.

- 64 -

~:
1
1-

2. Elle s'est heurtée à tous les niveaux essentiellement à des défi~


nitions insuffisantes, et des évolutions, et des résultats de ces \
évolutions, et des morphologies dont il fallait rendre compte.

3. Elle a considéré comme assuré que les facteurs de l'environne-


l
ment et les évolutions étaient liés par des relations de cause à !
effet. C'est peut-être vrai dans certains cas, ce ne l'est certai- i
nement pas dans d'autres, et ceci rend impossible toute généralisa-
tion. 1
[,
,.,.
4. Le vocabulaire s'est révélé trop lié à la tradition pour rendre
1
compte de toutes les situations. 1
1

Les difficultés rencontrées sont d'ailleurs à peu pris i


les mêmes dans toutes les classifications génétiques. i

2.5, QlaQLES AUTRES CLASSIFlCATla·lS GENETIQ!.ES A VOCATION LNlVERSEU.E,


l~.
1
t· t_ o •

Un certain nombre de classifications ont été publiées l


dans la littérature pédologique essentiellement dans le but d'éclai- t-·
rer les problèmes posés par tout système de classification des sols. i
\
Elles ne résultaient pas comme les précédentes de la mise en ordre 1
de données accumulées par de très nombreuses prospections sur \Dl !
territoire considérable, mais plutôt de réflexions générales sur
les sols présentés dans la littérature.

2.5.1. La classification de ROBINSON.


1
1
1

Cette classification apparaît dans la troisième édition !


1
1
de son traité(l). Sa vocation universelle est évidente. Les subdi- I-
visions suivantes apparaissent; elles ne portent pas de nom. I

(Tableau 21). 1

1. Les Sols bien drainés; les sols mal drainés.


2. La percolation de l'eau à travers le profil (le terme de percola-
tion a été préféré à lessivage car il désigne la facilité variable
avec laquelle l'eau circule à travers le profil).
3. Présence ou absence d'humus brut données climatiques (telles 1
que arctique, tempéré, subtropical, tropical).
L
i

4. Des unités qu'on peut assimiler à "great soiZ groll;l" des classi-
fications américaines ou "type" des sovié tiques.

(J) G.W. ROBINSO~, 1949.


_.. - .'- .~-.- - ~ .... _~- --_ .. _--_. ---- -- - -- __ ._----- - -- --
.

- Soila vith tree drainap

Completely leaehed vith Raw 1. HW11U8 podzob


+ Pedalfers HUIIlU8 ( 2. Iron podzols

3. Brown earth.
4. Degraded chernozems
absence of S. Prairie soila
r aw h \IIlIUS G. Yellow Podzolic soil.
7. Rad Podzolic soil.
8. Tropical red loam.
9. Ferralite.
10, Chernozems
incompletely Il • Che.tnuc soils
• leacbed
[
12. Brcnrn de.erc soila
Pedocala 13. Grey desert soil.

Soib wit4 illlPeded


drainage Subarctic 14. Tundra

+
absence of
soluble salta
J
, Temperate
IS. Gley soila
IG. Gley podzols
17. Peat podzols

l Subtropical
and Tropical
18. Peat soils
19. Vley soils

~
présence of
o. Saline soil.
.+
21. Alcaline soils
soluble salt.
2. Soloti

Tableau nO 21 - Classification des sols de G.W. ROB~SON,

1949.

1
1

1,
.. -.{
- &5 -

Dans cette classification, on voit apparaître des facteurs


de formation, comme les climats ou le drainage, mélangés à des pro-
cessus (leaching), des constituants (r~ humus). Cette tentative a
beaucoup intéressé les spécialistes mais ne samble pas avoir été
adoptée.
Z.S.Z. La classification de DEL ~~O.

DEL LLANO(I) propose un schéma de classification. (Tableau


2Z) où les caractéristiques chimiques et IIIOrpbologiquu apparais.ent
au ni_au le plus élevé. Deux ordres dénOllllllé. o=yhydrodynamiqua et
htzZohytboodynami.qua sont divisés à leur tour en huit sous-ol:dns
regoaol.s. caZci.8ol.s. paBudo-pod:wl.s. aBmi.-podzoZa. pod:wl.s. ZatoBol.s.
gLs~BOZB. aLkaZiaoLs. A ces unités supérieures corrsspondent dea

familles et des types, comme unités lIIOyeanes.


~lheunusement, aucune explication n'est fou1:nie avec
ce tableau; aucune justificatilll1 n'est présentée, aucune limite
n'est proposée entre les unités. Par conséquent, le lecteur' qui
souhaite obtenir davantage de précision sur cette taltative, manque
des iaformations essentielles.
2.5.3. La classification de TOHASZEWSXI.
TOMASZEWSKI(Z) présente une classific.atilll1 à trois niveaux
(Tableau 23).
a) Catégories. Elles sont fondées sur les clll1ditions bioécolo-
giques de l'envirounement. Quatorze catégories ont été reconnues,
dlll1t dix correspondent à une distribution zlll1ale. Une catégorie,
celle des montagnes, est très hétérogène.
b) Les Types. regroupent des sols présentant une identitê dans
la IIIOrphologie et dans les propriétés physiques et chimiques.
c) Les Genres sont différenciés-d'après les roches-mères.

C'est évidemment au niveau des catégories que le système


est critiquable. Les types et les genres rassemblent de grandes
unités facilement identifiables.

(1) DEL LLA.~O, 195&


i
1
- 66 -
j..

i
1
1,
-,
1
Les catégories sont introduites tantôt par une formation 1
;
1
végétale (toundra, forêt, turf ••• etc), tantôt par un climat (sub-
tropical, tropical ••• ), tantôt encore par un processus (halomorphie, i
i
hydromorphie). Le terme de sol forestier est particulièrement mal
choisi car il existe des forêts dans des régions très variées du
monde. Les définitions sont nettement insuffisantes : qu'est-ce qu'
un c~iIrrrt moei4l'éme7lt aride ? Peut-on vraiment dire que l'environne-
ment des steppes arides est analogue à celui des savanes subtropica-
les ? Le fait de ~ettre un sol forestier en culture, le transforme
~ - -
en sol cultivé ••• etc. Rien n'est indiqué pour faciliter le passage
d'une catégorie à une autre aucune limite n'est envisagée.
>
Le recours à un facteur bioécologique implique de savoir i
i
le définir correstement, et de connaître sa responsabilité de la
1
formation des sols.
~. -

,
1
1

!:

!..
Tableau n° 22.1
Classification Phylogénétique des sols du Monde.
L. DEL LLANO. Ge Congo Incern. Sei. Sol, Paris, 1956.

- - - i'------_:_------,-----
Orde"! Snl".rd,.,.i Familis Typet
,
. 1 _l
Li'hl,....,l Snil~ (t'lltil'elYI ~ .; '~
• ju\"t-oiie). i ...
Litho,...1Soi}... «(·ntile1}.. Typ.os l~lJed an rock Jrj 1 ~
t .iu\"f!nlle). rompullition. -i ~ ~
1
X~~~;
alld dl1°
::::d~rt~.
~1i-:Oj~
;]
=~ f
; ~ ~
:

1 Chrr. Pr"totype.
Ch"r. ~eutype.
1
°1 (Ou"t1IUllf'fta) - "
(,\lu'''I)_
l,! -_~
Ch("rnn~cm SOÜ,-
j , .
C.leitok
1 Cll"r. Paloot!,pe. , 1.
Cher. Litbotype.
j ,~ i
-'-------.:..-!,-------.:..---':---- -;,~ i =
, !. Ch. Prorotl'l'''''
1

i
(Lithl.Hlllll)
,-
(1'1."0...1)

(Coh..."ut) '.~ 1 ~
l '"
:i
! 1 Cob. N'polvpe.. 1 (Ahn'ial) "". 1-:
01l:stnut Soil.. 1 Ch. LituOL\'pe.~ 1 (Li1,tu~l) :~
'! 1Ch. Paleot;1"" (1'Ia'H'oul l !

T 1
l , n. Ch. Prototype..
i, (ClI•• tnut)
i R. ~oot),... ~
.! . n··'
i
1
Ch '.L
""d.... . ntnac
Soil
"
i
n. Ch.
Ch. Lithoc!,....
n. Ch. Pakocype.
'.:....:._--..;;...---:---,'----..;.:.--;.,------,-1
il'
,
1
(Aluvial)
(Lichoool)
(Planoool)
.1- ! Dr. proioq-pe. 1~
B-wn ~_~1_ : Br. !\eotypL 1
(Aluvilll)
.w""'" , Br.
',1

Lithoc,.p... (LithOlO1I'
.1'" ! Br. PaIeoc~-pe.' '.

1
'1 .
. i R. Br. p.rococype. .
So·,.· , n. Br. l'\.ocype.
'1 '
(Aluvial)
1· .' Il R.dd..h Dro"'D .... i n. Br. Lithoc!-pe. (Lithoool)
1: ; R. Br. Pal<o.ype. 1.'
1
Cal' la l .
1
1
~ ':rotoC!-pe..
! SI. ~~t~-pe. 1

, ........~ 'Ii .Siero...m Soilo. ! Si. Lithul~ (Lithoool)


(A luvial) "['-;:-
:. Si. Paleorype..
1 ... . n~. Prulot'\"pe.· ~

, 50 - : Dr•• ~eoryPe. . (Aluvial) i -r: ~


'1" Deserc us... Des. Lâthntype.
I)~. Pal~typc.
(LiLloooul) !~ ri.

R. Des. Prototype.
il~_ =
1

!
1.

1
R<d D...... SOÜL R. Det. l'\eotype•.
, R. Il.., LithoL)·pe.
! R. Des. Paleotype..
j Bend. Prototype.
1
(Aluvial)

(Litl1oool~ ! t1
(Renàzâna) 1j ~ .'_~:':'
1 Hend. :\t"otype.
Heudzi,ul SoilL 1
(Prolorendzina) ~
: nC'nd. Lit,hot,..pe.
: Rnld. PalC!'Otype.
. I:~ •
1
J S. Proton-pe. (Sulnth) , ;.. _~.'
1;
1'.... d... ; Soluth Soil... ! S. :\ ~ntyPe' 1
" (Soit' dizcd"K11o- 1
1 :i.
poo.ull 1 S. Litho,,"p.,
i ! S. P.deCll ype. 1 ... u). 1

PI'. Prototype. j (PrOlirie)\.


PI'. Xeotype 1 (Alu"laI)
i Prairie- Soils. !'r. LitholYJMI. 1 (LiLhoool)
Pro Paleolype. 1 (l'Iano...l)

1
,. R. PI'. Prototype. (Rcddi.b Pr)
(Alu,;aI)
1 Rt"ddi~h Prairie Soil,. 1 :~ ~~: ~i~~l~~~~.· 1 (I.i.holol)
1 H. Pro l'alt"fllype•. (PJôlIIOiOl)
St"mi- 1

ra d• nl• 5b. B. l'rolot ype.


(Shantuns D)
. '. Sh. B. :\"col'-pe. (Alu,ial)
.ShantulI~ Bruwn 5mli. ; 5h. B. Lit ht;l ype•.
(LiLbn801)
. Sil. Il. Paleo'yl''''
1 o.
! Cher.
O..':.::ra.. tC'd Cbttllozem ' D. Clier. :\"('otype.
~oiJi.
rrulol~l'e.

. D. Cher. Lilhotype.
, D. Cher. PaleolYpe•

• Tnken frutn ne;-olith..


1
Tableau nI) 22.2
....
--...-~ ....---------------~~ -----
Orde".: SulJorc\n'llj Flunilies i Types !

-, j - - - - ' I - - - ·-
-1 G. p. Prototype. :
-- ,. ,
-Co P. !liC!otype.
Gril'\" Podzolic Soils !
11 (Podzol). G. P. Litbotype. . , i
., G. P. Paleotype. . .. l
1 l'-:----------:l:-n-r-.-1'-.-P-ro-t-o":"t':"rp-e-.---'--'- ! i;
-. Bro_on Podzolie Soill. i Dr. p. N',eotype.[' ... ,
1

__ _ 1 Hl'. 1', Lllhot):-re. ,


Dr. P. PaleotJipe. - '·1. 1 i
1---,..--....,---.,..,.------=-=---- ,
- 0
1
1i
G. B. P. Prototype. 1- 1 i
Gray Drown Podzolie G. B. p. Neotype. .'
Podzols 1
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1
G.
G.
R.
D. P. Paleotype.
B. P. Lithotype. f'
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Lat~lOls l'.. ' - Various ramilies oC ',1 11':\"
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'0 1 Tundra Soils. _ T. Prototype.' , 111.~ 1
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1 Ground Water Podzo· G W P P 1 1:' .. 1
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Hurnic-Glei Soils.
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H. G. Prototype.
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• Provi.iu..ol.
•• As ~";;g"~lCÙ a III1 ""'l1ti""I:.1 hl' \\" l'. Kdlc~"
Tableau nO 23

Schéma de classification des sols du Monde.


TOMASZEWSKI. 8e Congo Intern. Sei. Sol (Bucarest). 1964.

1
1
1. TUllclr& soiIa

2. Foreà soiIa
1 Gray 11ey soila. pcat'gley soila
PocIzaI 5OÜI. bn>.... soiJs. gn.y._ soiJs. ~uviù
! mils. latente soüa. rend.zana soilL

3. Turf soil. Turf·m.adow lOiIa. turf.put..... - . hu...........


darlc·_ pn;r;e IDÜI

4. Su:ppe soiIa

5. And Itcppo soiIa ChaUlut sou.. darlL·hro..... soiIs, gray earth of arid
steppes
,
6. Scmidnat soiIa Gray·_ 50ÜI of th. lCtIlid..-t. gray earth

8. SubtropicllJ YYlIIIII& soiIa Gray·BroW>! lOilo. Reddish-Bro..... - . T..... -

1 9. Subtropical h.""d lOila !ted euth. y.now-bro".... humid soila. Iatai.... black
1 earth
l
lU. Tropical humid soiIa ned earth. rcd clays. latent... b1a<:k car1JI.
1 11. Cultivated lOila POIt.podrol soi!•• Sfay.broWll soiIs, oberao..........d-
Jinns. a11u\-'ial SOÜI. red earth. ycUow earth. irriga-
ted soils. peat soiIlI

Stratified DliDeraI soila. miuc:r.L1·."'1lI lOiIa, .u-


owa.p ~uyjal soila

13. Hydromorpbic soila Pcat 5OÜI. peaty lIey soiI.. moorsil soils, mineral·ll...
mus 5Oi1a

14. Halomorphic lOila Solontehak soil•• so/ODOU seila

1S. MouDtall1 compJeses ~founta.iD f0re'5t soils. mouatain. turf soils. cuJtivatell
r:DDuatôlin lOils. pcat'~... ••u.ataillsoils, soils of mOUD..
tain basinl
- 67 -

3. LES ~IFICATIOO ŒNEJIQ'..ES INm1'l.EIES el Z!:Œ lB"PEŒE.


Les classifications incomplètes s' appliqueat à un terri-
toire bien circonscrit. pays ou groupe de pays ;"de ce fait. elles
ne concernent qu'un nombre limité de sols et. par COIWéqueat, ne
peuvent prétendre à 1 'universalité ~ les classificationa précé-
dentes.
Elles sont bâtie., ou bien sur un IIIOdile génétique parti-
culier, ou bien sur un schéma analogue à l'un de ceux qui exi.tellt
ailleurs. Ca type da classification est destillé aux légellde. de.
carte. de sols d'un ou plusieurs pay•• Il a pour inconviui8llt de
mettre trop en valeur \.Ill ou plusieurs proce••us ou type. de sola
dont l'importance n'est pu niable pour le pays en question, mai.
_qui peut parattre excessive par rapport à l'enSllmble das autres sols
du IIIODde. Sur le plan de. connaissaDces, cette attitude peut, par
contre, être bénéfique.

Ces classifications peuvent être regroupées suivaDt leur


application géographiqua. Laa unes intéressent la zone tempérie,
les autres la zone intertropicale. Dans les premières : les clusi-
fications da pays européens, d' Is raël, de Nouvelle-Zélande, d' Urugusy;
dana les secondes : les classifications africaines et australienne.

3,1. LA CLAS.iIFlCATICN .!ES SOLS cmŒR."W~T LES PAYS EUROPEENS,

En 1953, KUBIENA présenta un omn-age superbement illustré


intitulé ,~ SaiZa of Europe", qui constitue un ouvrage de base,
car, aux de.criptions détaillées de chaque sol correspondent des
illustrations en couleur qui permettent d'identifier et de se remi-
IIIOrer les catégories présentées. Les cinq regroupements de sols
étaient effectués de la manière suivante.

Sols à profil (AlC. La vie existe dans le sol, œais il n'y a pas d'
horizon humifère reconnaissable.
- Les Sols à profil A C, ont un horizon humifère distinct, mais pas
d'horizon B.
- Les Sols à profil A(B)C, n'ont pas d'horizon illuvial mais uniquement
un horizon (B) d'altération.
- Les Sols à profil ABC, ont un horizon B illuvial développé.
- Les Sols à profil B/ABC ont en surface des matériaux illuviaux
remontés par-capillarité et précipités irréversiblement.
- 68 -

Chaque catégorie est divisée en trois. d'après la qualité


du drainage : subaquatiqÙlii. toujours sous l'eau; semi-teZTestre.
à engorgement intermittent ; terrestre. non hydromorphe.

Les horizons hlllllifères sont décrits avec beaucoup de détail


tandis qu'un vocabulaire très varié est mis en oeuvre pour les dési-
gner.

L'ensemble des sols est présenté en suivant les trois cl&8~

ses de drainage énUlllérées précédemment. La première classe comprend


des sols non tourbeux et des sols tourbeux. 1.& deuxième classe com-
prend une variété de sols hydromorphes. riches ou non en matière
organique. mais aussi les sols salins et à alcalis. 1.& troisième
classe présente l'ensemble des autres sols d'Europe y c01llpri. des
latosols caa.idérés comme des reliques.

Le schéma des classification de KUBIENA est axé sur le


développement morphologique et la succession qui est indiquée est
celle que suivra la classification française(I). On peut s'interroger
sur les raisons qui ont conduit l'auteur à placer les latosols qui 1····:··-
i··
se développent sur de grandes épaisseurs. avant le. Bols bruD.ll. On
peut s'étonner également de la très faible importance accordie au
lessivage. Les sols lessivés. dont on sait qu'ils sont tris répandus
en Europe. sont difficiles à trouver. sinon associés aux podzols.

Enfin. si les horizons humifères ont été minutieusement


analysés. les caractères distinctifs et spécifiques n'apparaissent
pas avec suffisamment de netteté. Les horizons minéraux font l'objet
de quelques études micramorphologiques qui sont certainement parmi
les premières du genre. Par contre. la nature même des constituants
n'est que très sommairement indiquée.

Cette classification est présentée par son auteur comme


naturelle car elle permet au niveau de différenciation morphologique
voulu d'insérer tout sol nouveau qui viendrait à être découvert.

(1) AUBERT et DUCHA1..'"FOUR, 1956.


.. • ..; _ _ ._.L ._ _ L_ __. _ . - - - ••• -

~
~
_
~
~
~
~
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_
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_
-
~
- 69 -

?2. LA Q.AS3IFlCAïIO'l œs SOLS :N !\.Ls1.&.GNE.

C'est MiiCKEtiHAUSEN(1) qui en Allemagne Fédérale a Hé l'


animateur de la classification. La conception de ses diverses "appzoo-
:::i.rra"tians" s' inspire tri!s directel!lllnt de l'ou'nage de KUBIENA.

MUCKENHAUSEN propose les niveaux de classification suivants:


abtsiZung (ou section) kZaase (ou classe), tt/pe subtypa (équivalents
de groupe et soua groupes). Quatre sections sont prévues au lieu des
trois de K1JBIENA : 801.8 terrestres. sami-terrestres. subhydriquss.
dB marais. Diverses expressions nouvelles apparaissent, dont certai-
nes seront reprises dans des pays voisins comme la Franee, la Pologne
ou la Crande-Bretagne : (Tableau 24)

Les Plastosols sont considérés comme des sols fosliles qui


's. sont développés au tertiaire ou au quaternaire: ils sont tras
argileux et tras riches en kaolini te.
LesStaunisse baden sont des sols 1 mauvais drainage inter--
ne où se développe le pseudogley.
Les Pelosols dérivent de marne. et d'argiles. I l s'agit de
sols très argileux 1 mauvais drainage interne et où l'on ne discingue
pu d 'borizon B.
Les Terrae Calcis sont des sols reposant sur des calcaires
ou dérivant des calcaires.
Les Latosols sont l'équivalent des sols ferrallitiques.
Ils sont développés sur les basaltes du Vogelsberg.
Cette classification est résolument génétique. Son auteur
c;onsidère qu'elle s'appuie sur "des hypoth4ses da travaiZ et non SUl"
das sp4auZations". Elle est descendante. Le vocabulaire comme celui
de KUBIENA. est vernaculaire formé par un mélange de termes allellllU1ds
et européellS.

Cette classification est complétée par celle de la Républi-


que Démocratique Allemande présentée par E~'ALD(2). Elle utilise des
termes analogues à ceux de KUBlnlA et de HUCIŒ..·..HAUSEN. Sa présenta-

( 1) MUClŒtœAUSEN, 1962, 1965 (2) EHWALD, 1967.


- 70 -

tian est analogue aux précédentes puisque les divisions essentielles


sant les sols anhydromarphes, hydromarphes (avec traits hydromorphes
au-dessus de 60-70 cm), complètement hydromorphes minéraux, complè-
tement hydramorphes organiques (Tableau 25).

3.3, LA CLJ\.'iSI FI CATI ON œs SOLS EN GIWlDE-l3RETPGNE.


La classification des sols en Angleterre et au pays de
Galles a été menée à bien par AVERy(l) qui présente successiv~t
deux versions, qui se rapprochent de la classification de KUBIENA,
ainsi que de celle de la France.

En 1956, l'ensemble des sols est réparti en deux grandea


divisions: les sols automorphes au terrestres, c'est 1 dire les
sols bien drainés au assez bien drainés, et les sols hydromorphe. ou
semi-terrestres. Chaque division comporte des grands groupes et de.
sous-groupes. La première division comprend: sols bruts, sol. humi~
fères de montagne, sols calcaires, sols lessivés à mull, sols pod&o-
lisés (à mor). La deuxième comprend: sols alluviaux, sols Iris hydro-
i...
marphes, podzols à gley, tourbeux à anmor, tourbes.
t ~~.
A chaque groupe est affecté un type de profil avec ses
horizons caractéristiques. Au niveau des sous-8roupes apparaissent
des unités COlllllll! rendzine, sol brun etc.
La classification de 1973 est bâtie de manière un peu
différente. Les divisions, liées à la présence ou l'absence d'hydro-
morphie, ont disparu. Elle comprend maintenant quatre niveaux :
grand groupe, groupe, sous-groupe, série.

La série a une valeur surtout locale, comme aux U.S.A.


Les trois premières subdivisions s'appuient sur 1) la composition
du matériau-sol à des profondeurs définies, 2) la présence ou l'ab-
sence d'horizons diagnostiques qui traduisent le degré ou le mode
d'altération du matériau originel.

r.
1
L
1
f
(1) AVERY, 1956, 1973.
1
i
l
f
Tahleau nO 24.1
Les cat~~orles supérieurs de la classification des sols
de la.. République Fédérale d'Allemagne.
E. MUCKENHAU5EN, in Pédologie, 1965.

A Tcrrc~trial soils
Klasscn (dusses) Typcn (types)
a Terrestrische Rohboden 1 Alpiner Rohbooen (alpine
(tcrrcstrinl soiIs \vith begin- Rohboden)
ning oC soil formation) II Arktischer Strukturboden
(ar.:tic structure soil -
tundra sail)
III Syrosem (extrcmely sh:ù-
low lithosol)
b A-C-Boden (saiIs with A-C- 1 Ranker
profile unweathered in the II Rcndzina
subsoil) III Pararendzina
c Stcppenboden 1 Ts~herno5em (chc:rnozem)
(dry prairie soils) II Brauner Steppenboden
(brown prairie soil)
d P"Iosole (highly clayey soils 1 Pela501
derived from clay-sediments)
e Braunerden 1 (Typische) Braunerde
II Parabraunerde
III FahJerde (pale Parabraun-
erde v,rith very strong elu-
viation)
f Podsole (podzols) 1 Podsol (podzol)
II Bandchen-Padsol (podzol
with thin irou pan)
g Terrae calcis I Terra fusca
II TelTa rossa
h Plastosole (palaeosols highly I Braunlehm
claycy and high in k •.wlinite) II Graulchm
III Rollehm
Latosole (latosols) 1 Rot.::rde (red 1at0501)
II GclLerJe (yelluw latosol)
k Staun:issebOden (soils with I PSl:udogley
occasional wctness due 10 low II Slagnogley (Psé"udogley
pennc::ibility) wet over a lung period)
Terrestrische ant.hrop'lgclle 1 Plaggcnesch (pIaggen soU)
Br_;rlen (tcrrestrial man made 11 II ortisol (old go.rdell st.il)
suils) 1Il l\i:,;.'sol (Vl:l'Y Jè~'p ll1txed
=:-uil, e.g. in \"in L';·:l.rds)
Tableau nO 24.2

B Semiterrè..trial soUs
K",~~crn (c",~~e~) Typen (typu)
a AuenbOOen (soils in the val- l Rambla (Auenboden with
Ieys with a strongly fluctua- beginnin: soil formation)
ting water table) II Paternia (young Auenbo-
den)
III Borowina (rendzina.like
Auenboden)
IV Tschemosemartiger Auen.
boden (ch~mozemlikeAuen-
boden)
V Vega (brown Auenboden)
b Gieye l GIey (1ow humic gley)
TI Nassgley .(wet gley)
III Anmoorgiey (humic gley)
IV Moorgiey (giey intergrading
to bog soil)
V Tundragley
c Marschen (marshes) l Seernarsch (matsh influen-
ced by seawater)
II Brackmarsch (marsh in-
fluenced by brackish water)
III Flussmarsch (marsh in-
fluenced by river wate!')
IV Moormarsch (marsh with
peat in the subsoil)
C Subhydric soils
Type" (types)
l Protopedon
II byttja
III Sapropei
IV Dy
D Bo: soils
Typen (types)
Niedermoor (bog soils with
vegetation depending on
ground water)
II Ubergangsmoor (bog soils
intergrading between Nie.
dermoor and Hochmoar)
III Hochmoor (bog soils with
vegetation depending on
rainfall. highly acid)

;
i.
1
1

1
!
1l
Tableau nO 25
Résumé des principaux types de sols de la République Démocratique Allemande.
E. EHWALD, Sov. Soil Sei., 1967.

1. AAb~'dromor\llUt B _ (nonhydromorplùc .oüa. i .... aol1a WI~ h~'drolDO\"1Ibla f - . .


10 • dcplh 0( 60-70 cmt
1.1. Nonhydromorphlc aotla wlthoul &ho f e _ (.t;Da1 of HoIoc_ Ooodlllllill 01' callaYlal
sedimea.taUOII
1.1.1. Ro_eu (wulevelopcd .ollal
1.1.:. R:Inkor (:\fIer KlIlllcna aad MiickeniuIuRII. but iJlcludlllc the _ l y do\'ulCll*1 " P e l _
of MOckeahauHal.
1.1.3. neadzilla (RClldzlDaa. lIlclud1D& Mii<:k_",,'. "Psrar.DdzlDa"
1.1.4. Schwanerd. (ChemoullIl
1.1.5. Braunerde (BrOWll eartbl
1.1.S. Parab........rd•• (iA the ...... of "Sol bnlll lualw" of. Vreneli ..... Bolet. . . .lIIenl
1.1.7. Cria.rd.· (traUIUooal.olla betw_ ParabnllDerde _ Che.....-, WiCII bIaak clar
rn_ ID Ille B horizoel
1.1.8. Vahl.rde (In lb. sea.. 0( Il"11lc''l "Sol 1... I'té.,
DI'3IIft""",,I· (la the ...... of ''Brown Podzolio .0U" 01 AIII.n... __nI
1.1.9.
1.1.10.
1.1.11. _01
Rosterd.· (on1)' De plOll'llUId: C11ll1vated D~ Podzollc ..... Wnkly Podaoliol
_
(ID Ille ...... 0( Wealem E:u....- audlora. soU. wllII . . Il1uriaI _ _ 01.__.
and :\Cldlc hU1IIII&1
1.1.12. R _ I (sU'Ollgly ""'I/Oriced .0U.1
l.%. !fCHl1lydrOlllorphic .olla wlCII f e a _ of. OOCldpla1D oe col1llvlal ....u-tal1ca
1.2.1. Vcp (Br...... noodpla1D lUId old FloodplalD soU• .>f.... Kubiellal
1.2.%. CoIIuvlel .011. (11 .olla la th1A:I< croded d._llal
Ifyclromorphio solla (solla wiCII h)'dromorllblc f . , , _ :Ibo. . 80-10 CIIII
%.
%.1. _h)'dromorllblc solla (h~'dromorphlc .0U., whas. humlls horizon.
lIIIlahed from humua horizona of.·comP:lrabI...ollh~·clromorllblc.olla br
ClIIl_
lIIic-.. "-
bD dl._

C""leIlt,:IIld fDnll or by color, ofloa .Ith IlIlIIhyclromorpbla lr.III&Uioa:II 110ft.- _ _


ClIo A :IIld C horizoal
%.1.1.
..lUDg.
Slauilleye (eqlllnicar. 10 Ps...... OIllcl· .>fier Kebleu IIIId ~Gc:_ Sou. With .lU'facao
date IlOt cleu. Tlle...,lore.w. t)._.
ID sIl probablUly. aOL one IYpe bet _ group of Funhw s e ~ 10
pres""t han 0DlY c.rua eubty_ U':III&llIcu1lo _
hy_orphle ty_ or inUlSltlClll&1ty_1
SCbw.n:Slau(;1.,.· tcllc\'llOzemll.....011. wtl1l serface _UIlIC 0Dd WICII hJc1romDrphle f _
III bel_ 40 cml
B IUlStaue1.,.· (Browe earthllk. aol1a wlth SIIrf.Ico JIIOielllr. a.! hyc1r. . . . . . . ' -
below 40cml

1:"--
:lol.%. Amphlilley (:\fier C.....e...., .0115 ..'ith miaed .eulDCl
%.1.3. 8eImlIydrCltllorph. CI'lllld;lc,-e (semlhyVomorplùc aol1a w1111 ~ weUlIlc. _
of_ Willl aClll1lydromorphic t....... iUOIlIÙ lIorizoesl
%.1.3.1. Scilwarqrulldgl.,.· (Chernozcmllk. solla wllb w.UIaII
%.1.3.%. Bt"SlUIll"IIIIdl:l.,.· (Drow. E:anhllk. 80ils wUlIlrouacI_ler weUlag)
%.1.3.3. R~ey. (.olla slmll"r 10 nceterde bel wllb 1 _ wettiDC)
%.1.3.4. Gleypodaol· (.olla wllh :ID iüuvlai-lNmua or hwaue-fer"'l:1DOU horiaaa 0Dd ll"IIIId-
w:tlarweulnlll
Z.%. Compl...ll· hydromorphlc mlaenl 80Ila (hyclrcmorllblc .Dila wllll _ hIÎdIIIr h...............
darkor calor,lUId d1!feringlrom original nonhydron,orphlc sDila ID _ flll'Jlll'
%.%.1. H.........i:IIIllley.(1D the sea.. of Miicke-""s SlagnOll!eyI. Camp/Clely i1ydromDrpÜII
mLDen.l sou. wttb surfaee mot.cure
%.%.%. (Hwn.....1 Cnuldilley. (lA the 'eIIS. 0( Miickellhauca'. (Eu-I CIey; c ....pl8tely h ~
phlc solla with soU gleyiall and INmue cOIllCnt IIDd.r 15%1
%.%.3. Aamoorgley.· (completely hyclromorphlc soila wlth s hulIlIIII horlzoe cllll&&1DlaC 1$-.10'5
hllJftual
%.2.4. Moorgl.,.. . (complale1y hyclromorplllc .oüa wllb _ :0- 10 -':m thlck ~ h _ l
2.3. Compl.....y hydromorphlc organie aolla (wiCII poaty Iay..... OV" 40 cm thlck (-laIId.
lraDalUOIlIÙ and upla.! pDlIt soU. ara distllli:Wshed ond :l\lloailbem :lCCOI'dIlla ta t1IIdt.
De. . of the pe2ty layer: ''Gleymoore'' ("0-80 cm), '1t:L1bmoon" (semJ.pal'J aoila•• 0-
120 oml_ "VoUmoor." (pDaL)' sol1a ""Dr 120 ""l
- 71 -

Le matériau-sol peut être organique, minéral, humique,


calcaire, ferritique. La nature de l'argile n'est jamais envisagée(l).
Une importance assez grande est accordée aux tourbes et horizons
tourbeux.

Les horizons diagnostiques sont analogues et ceux qui ont


été décrits dans diverses publications américaines, canadiennes ou
britanniques (2) , Il Y a quelques références à des données chiffrées
en ce qui concerne le pH, la teneur en carbone, le fer.

Las dix grands groupes suivants ont été retenus

Te:noestriaZ l'QIJ soi Zs PodzoZic soiZa


liyelzoic l'QIJ soi Zs Surface ~ater gZey soiZa
~ithomarphic soiZs Ground ~atel' gZey soiZa
PeZoaoT.a Man l7I:ldB soi Zs
Broown soiZs Peat (organicJ soiZa

On note, entre les deuX classifications, un changement


assez net. La première fortement influencée par KOBIENA et DEHOLON,
est très génétique, les facteurs extérieurs se voient attribuer, par
le biais de l'hydromorphie, une influence très nette. Cette influence
se maintient encore dans la classification de 1973 avec la référence
à la nappe phréatique (de surface ou profondeur).

Dan!! la deuxième, un gros effort pour bien définir lu


profils, par le biais des horizons diagnostiques, est tenté. On peut
regretter que les critères retenus n'apparaissent pas toujours très
homogènes: absence d'horizon diagnostique, un constituant particu-
lier comme l'argile des pélosols, le B podzolique etc.

Cette classification est manifestement incomplète. Elle est


destinée, avant tout, à la cartographie des sols d'Angleterre et du
Pays de Galles. Aucune nouveauté n'est apparue dans le vocabulaire,
AVERY s'en tient à celui en usage.

(1) C'est regrettable; mais on peut penser que les variations de


minéraux argileux sont de peu d'influence sur les caractéristiques
des sols, (2) cf. 7th Approximation' et Soil !axonomy de l'U.S.D.A.
the ~ystem of Sail Classification for Canada.
- 7Z -

3.4. LA CLI\SSIFlCAiICll DES SOLS E."l POLaGNE,

La classification des sols de Pologne élaborée en 1974 (I)


comprend les subdivisions suivantes :

Classes - Les sols sont caractérisés par des propriétés biologiques,


physiques, chi~ques ; leur formation est le résultat de facteurs
biotiques et abiotiques identiques dans un environnement géograpbi-
que détemné. 1
~ - C'est l'unité de base de la classification. Il exprime une
phase relativement durable d'une direction déterminée par un processus
de formation du sol. Le sol est divisé en horizons génétiques qui
!
f
résultent des changements auxquels le sol est soumis : altération,
accumulation de constituants minéraux et organiques.

Sous-types - Il s'agit d'un type modifié par un autre proce.sus de


formation du sol qui interfère sur les propriétés biologiques, physi-
ques et chimiques et la morphologie.

~ - Il est déterminé par la roche-mère ou le substrat du sol. "

Espèce - Déterminée par la texture du sol. !


f
Treize classes ont été ainsi déterminées r
1. Sols minéraux bruts non carbonatés.
2. Sols minéraux non carbonatés faiblement développés.
3. Sols calciques. 1
4. Chemozems.
5. Sols bruns.
6. Podzols •
7. Sols marécageux.
8. Sols de marais.
9. Sols de semi-marais.
la. Sols alluviaux et déluviaux.
II. Sols salins ou halamorphes.
12. Sols cultivés.
13. Sols industriels.

(1) C01IIIIIÎssion de Cenèse, classification ....... 1974.

~. - -.- ~ ~._.~-

----------~~=-:---.:..:._~.~-::.-=-::..::. . -:.--:::..::.:._=-:::-:::.-==-=====:::::=::::=-~ -_. --- _.~---~ -.-~- - -,---~- ..


- 73 -

Ce système est génétique et dans- plusieurs parties, présen-


te beaucoup d'analogies avec le système géographique soviétique. Une
icportance considérable est accordée aux facteurs, aux proce~.us de
formation des sols avant d'envisager le sol lui-même.

La définition de l'environnement est particulièrement


vague et iŒPrécise. Par exemple, les chernozems se développent dans
des "eonditians dimatiques moiM'l'6ment humi.des et chaudes", tandis
que les sols bruns conespondent à un "cZirrrzt modJrd. chaud. p Zus
OU rro1.ns humi.ds". Il paraît très difficile de fi:ter des limites géo-

graphiques quelconques sur ces bases. Il existe deux cluse. (12 et


13) de sols qui résultent d'activités humaines ; mais leurs caractè-
res distinctifs ne sont pas indiqués.

La classification est descendante. Le vocabulaire est celui


que l'on trouve dans les classifications européennes, c'est-à-dire
constitué d'un ensemble de termes vernaculaires généralement liés 1
la couleur.

35; LA CLASSIFICATlOO tES SOLS DN4S IES PAYS BAl.J(.ANIQ\.ES,

On se référera aux classifications présentées pour la


Yougpslavie par FILIPOVEKI et al(I), la Roumanie par PAUNESCO et
CHIRITA(2) et la Bulgarie par YOLEVSKI et al(3). Ces trois classifi-
cations se rattachent au système géographique soviétique. On retrouve
généralell'ent 'trois niveaux :-

L'Ordre s'appuie sur les caractères du drainage automorphe, semi-


hydromorphe, hydromorphe ou zonal, intrazonal, azonal.

La Classe (Yougoslavie) est fondée sur une succession déterminée


d'horizons (cf. KUBIENA, 1953).
Le ''Type génétique" constitue le niveau le plus important. C'est là
qu'on retrouve les unités de sols bien connues. Elles résultent d'
un ensemble de caractères génétiques liés à des processus et à des
propriétés particulières. (cf. Tableau 26).

Ces classifications forcécent inco~plètes attachent beau-


cOU9 d'importance à certains sols cornr-e chernazem, S~itZ2 (vertisol)
ou g~~yatcha (sol brun). Le vocabulaire est à base de noms vernacu-
laires d'origine locale, russe ou alle~de.

(1) FILIPOVSKI et al., 1964 ; (2) ?AUNESCO et CHIRITA, 1964.


(3) YOLEVSKI et al., \964.
Tableau n° 26
Classification des sols en Yougoslavie.
G. FILIPOVSKI et al., Se Congo Intern. Sei. Sol (Bucarest), 1964.

ûrùcrs Classes Soil typo:s

1.1. Silicate syrozcm


1. (A)-C profile. 1.2. Silicate calcareous s}'1'Ozem
1.3. Limy-dolomitic. syrozell1
lA. Saody-dolomitic syrozem
2.1. Limy-dolomitic lllack sail
2.2. Rendzina
2. A-C prolile 2.3. Humous-silicatc sail (ranker)
2.4. Smonitza. (tClTcstrial)
2.5. Chernozem
3.1. Gaynyatcha (brown forest sail)
Automol'phie 3.2. Limv-dolomitic broW11 soil
(telTest:rial soils) 3.3. Acid bro"'"11 soil
3. A-(B)-e profile 3.4. Terra rossa.
3.5. Terra fusca
3.6. Brown soil on serpentine
4.1. llllmerlzed (lessivé) sail
4. A-B-C profile 4.2. Podzol
..) 4.3. Brown podzolic soil
1
5. Ag-Bg-e profile 5.1. Pseudogley
• . l~.

6. Redeposited soils (Mo- 6.1. Alluvial deposits


sUy stratüied profiles) 6.2. Deluvial (colluvial) deposits
6.3. Aeolian deposits

l.l. Wet black soil ("nua. =iCoi.")


1. Wct and mcadow soils 1.2. Grey wet soiI
A-CG or 1.3. Smonitza (hydromorphic)
A-C-G 1.4. Dark m=dow soil (transition t.o
mcadow chernozem)

2.1. :'.Iincral-glcy soil


Hydroœorphie 2. GIey soils 2.::.Peaty.gley soil
(se::titerresirial) soils A-G 2.3. Glcy-pscudoglcy soil
3.1. Law pcat
3. Feat sails
3.::' High peat (raised bog)
T-G 3.3. Transitiooal peat
4.1. Solonchak soils
4. Halomorphic soils 4.2. Solonctz !'Oils
4.3. 50100 soils
Tableau n" 27
La classification des Sols d'Israël - DAN KOYOUMDJISXY. 1963.

SOU o.der. CJimDlo~eale Soi"


Oinutogenic. so"j 1. oC Knsnozt.'l1 . K-r:u.nounl (Orthoknsnozcm);
humid ~nd· ~'Ubhumid lJocJzolic knsnozcnt.
regiOlll
.1~I:lInn H.mn (Onhoh.mnli
nro\m h:lI11ra, .
~:l;a:r.~c l12ml'2.

Ojn~tD!lC"ic soil. of nrown (.n". dock•. Light.brown soils;


scmi-arid :ln&! uid brown) sui 1. J):J.rk:~urown soils; ..
n:yion. D;uk~LJrown. grvnllUOlic soi1s;
Hu.......
Si.roz.... Siel'OUIn (Orrhosierozemh
C,ùCROUS Nrozem;
Smny si...........
R.g (H.mm.d.>" Reg <Onhongl\
Li,hosolic ng:
Rcgosolie reg,
Grum....ls Gru........ls Brown grumulOl;
R.ddi.h·b,own gTWlllISOl;
H ydrumorphic grumusols.
Oinmolimogenic Tcrn. rOi52 Red rem rossa;
...ils R.ddish·bl'O"'n torra rOlll;
H3mric œrn rossa.
Dork rendu". Brown rendzina;
Ouk p'l'2I'.nddna (darlr 1curku
lOils).
ProrogrumwoJ
"nro\\"n IimosoJ"

SOU Order. LlIbCIIIlaie Sol"


1 Light r.ndzin. Light rend2ina (Ormo.light _do
J <X.ron:nJzina) zino);
l, nro,vn light n:ndzina;
Li~ht p.r:ltOR.dzin. (kud..r soil.h
Grumw;olic n:ncJzina..
D....n li,hOlOIs R.ndunie dCKn li.haso1s:
Coleor.ou. d....n li..~oso1s:
Siliceous dClon lithasols.
Regosols R.d fine-cenured
regosol;
nrown fin••lOft\In:d
regOlOI;
H.n.ric "'gasol;
S.n"v r.l!usol;
LOC:sSüal r-egasol,
S[onv res:olliOJ.
Soil Ordet: Flu~iCIII.nic and Aeolloa 50ils
w.uhcn:d F1uvio- CoiIuvi:tl-:dlu\'ial Red culluvi:1l-Jllu\'i21 soib~
gmic suils '50ib (\\'c::achcrcù) erown n:nd.unic ("·QUu\"i~I"J1Ju"iaj
~oil:Ç;
HrowJI 1J~~ltic coUu\·i.tI..:s.lIuvi:d suiJs.
Li!:!It.-co!uurcù chJlky coUu\"ial-
;lllu\"Î:ll soils.
Li!.:!l'C-cuiourc:d kurkaric colluyial.
;l!u\·i:tL soiis.
Ailuv;.1 soil. rhnlric :tilU\"1::a1 soiJs~
(w... hcr.d) Brown :lllu\'i:1.1 soils,
Grulll\':~O,;Îl: :lilu\'Î:ü soi1s..
Unw.,uh.",d Fluv;o- Co.... desc.. C03ne :J:l1u\·ium.
gcnic:lnd Aeoli."n ::alluvium Co:t.rsc rcgosoJic :lHu\'ium;
'Soit. Co:arsc ch.dk)"-mu!y .tl1uvium.
S.ndy .oils .-\coi.i:tn s:lnd;
A::u\':;ll ~::and.

LaCIS ,nd GC:l\'eH\" :J:ncJ stony IQc:ssia! .tlluvi~1


JHu\'ium sai!s~ ,
C!~3g~~'-m:ar!r :llh~\'ia! mils;
Loc!!"li Jnd loc:ssÎ:l1 ~l:u\'ium,
S~IH':'y !ocssi:ll :J:!:u\'Î:11 sui!s_

Soil Ord.r: Hydro=.nie Sail.


Org:!nic sail. Or~";1l\il:
soi:.s: Pe:lt;
OrS":i.n,o-Ol:ncnl soils.

Glev soils (h n!ro- Fine-ce:rw;rurcè g!e~' (gruml!solîc gh:y).


Il\orphic soi:s)' G~~v (Orr:m'.!it,,)",
S:mJ\· Ldl:\·· - .
CJ!c~reous 'g!e~"
~azz:lZ (p'Seudog!e)'.
l':Jllosol)

f":do010rpltÎc soi!s 50ll.>Och:J:k soils Or'!!:lnic sO!Qr.c!1:t.k~


.\l1u\'zJI :t.ncl :leu::;1!1 sollloc!1:Jk;
\f"I"I,-, ,,,.. i..,".-l.,,'.'
·_----------_._-~-----_._-----_._--.-.._--- -_.•.------ ------ . - --~------_.- - -

- 75 -

Les sols FZuviogJniques et doZiens sonC des sols de plaine,


de vall!•• ou de dipression•• Le développemenc des profils esc consi-
déré comma recardé •

. Les sols HydromolTflhes ou H.1Jl:Ù'cginiques. ont un profil ca-


raccéristique formê en peu d. temps.
Le. $ous-ordres sonc fondés sur des différences cajeures
daDa le lessivage, le régime hydrique du sol, la formacion d'argile.
la présence da gley, l'accumulation d. sels, de carboaate., différen-
ces liée. à des variations des condicions extérieures. Dans l'ordre
climatogénique, les différences, sont introduites par le les.ivase
ou la formation d'argile qui dépendent: principalement du climat. DiIAS
les sols liChogénique. ou fluviogéniques, les difflirence. proviennent
da la roch~re.

Un sous-ordre parciculier est dit "aZimato-Zithog4niqUQH


1
1
pour tenir compte de l'influence important:e que le climat humide ou
,aride, le. temps et la roch.-ère ont sur le. propriétés du sol.
Les grands groupes de sols sont fondis sur le. propriété.
des' sols, mais \ID accent particulier est: ais sur les proce•• ua et
le. facteurs de formation des sols. Les critère. sone en gros ceux
da la clauification géographique soviétique (1). Les con.idérntion.
sur la fertilité sont écartées et reléguées au niveau de la famille,
car elles s~ considérées coame étant liées à la roche-mère. La
nomenclature est celle en usage à éette époque. Un certain nombre
de noms locaux COlllll1e "hamroa Olt 7lr-'%zQ%" ont été adoptés. La référence
à la végétatioa a été abandonnée car celle-ci est considérée comme
li~e très étroitement au climat ; de plus, la végétation naturelle

a été ditruite au cours des temps historiques.


Les sous-~roupes correspondent aux intergrades et sont
dlsigaés par l'adjonction d'un adjectif qui rappelle le groupe vers
lequel tendent les propriétés. Le préfixe "ol"tho" peut être ajouté.
Les Familles sont èifférenciées surtout sur des propriétés
dont l'icportance pour le développ~ent des plantes est grande entre
autres la nature de la roche~ère. Il est indiqué qu'il est tenu
coopte de ces propriétés, "d~s Za r.76Sta'9 où eUOIs l'lOi sont p,;zs ciBte:r-
minantes pOlU' La tenà:/nce généraZe das prcces8U8 p4d.::g4nétiquee".

(1) IVANOVA et ROZOV, :960.


- 76 -

Les TYDes rass~lent tous les sols ayant le même a~ran­

ge~ent d'horizons génétiques, ou bien des propriétés déte~nées 4


une profondeur définie. On les distingue par la texture de l'horizon
B. On tient compte également du contenu en gypse, en calcaire ; de
la profondeur des roches etc. On ajoute un adjectif correspondant
à la propriété : "sandy brotom hamra".

OBSERVATIONS.

La classification israélienne est génétique. Elle commence


par fixer le cadre géographique et surtout les climats qui sont caux
établis par tŒIGS(I). Un tel système implique que les sols observés
sont bien le résultat du climat actuel, ce dont on peut discutet'
dans cette région du bassin méditerranéen. Par ailleurs, une influen-
ce prédominante a été attribuée aux roches-mères, à l'eau, au vent
etc. On peut être surpris de voir les grumosols placés au niveau
des sous-ordres réservé aux facteurs de formation, à l'intérieur de
l'ordre climatogénique. Un certain nombre de grands groupes s~t

désignés par les noms de Kraanoaem. Bamra. te~ rossa etc. En les
examinant, on constate que les différences véritabl.. ne se situant
pas au niveau des processus mais à celui des t'oches-mères et des
textures. Il est, en effet, très difficile de lier un grand groupe
aux facteurs de formation ainsi qu'il est tenté de le faire. (Tableau
28) •

Cette classification apporte des données très intéressan-


tes et utiles sur les sols d'Israël. Mais, elle essaie de reliet',
dans la classification, les sols aux facteurs actuels. C'est une
tentative dont au moins un des auteurs(Z) recannait qu'elle est
difficilement réalisable.
-""-".'-
-.-
".

(1) MEIGS, 1952 ; cité par D~ et KOYv.1DJISKY, 1963.


(2) YAALON, 13/iO.
Tableau nO 28.1
Les grands groupes de sols d'Israël.
YAALON, 1961 •

Soil-focming F"~Dn' Soil.(om1ing Proc:essa: Ourae:t.ristic Soil PrDperà..

Crout Soil Croup: KnmoZOIll


c1-hwnid Annospheric \\Icm"!:_ :\'hinly ot:;)\\"T1\V'2td mo\"c:mem: ABC soils.
oi \\'ater and m:u:cri:::lls. \\"mins- to cntire soil depth
P-usual1y buic: oilic". rucl: during rain}· se2Jnn. Slow, incnmpletc dr)"ing towards :"Dn-ala'eo.... non.aline. nnc-,cxrured. ~lodU'.
lII' tinHC:Uured seJiIRcna end of 'un'm.... TD,al looching of sala ,nd c.lcium "ely '0 slighdy .cid ... c~on (pH
cuuonatC.
S.0-40). =
r-norm:ù•• ~ Ioinly kaolinitic cl.y.
Cun,idenbl. I•• ching of ,ilic. ou, of ,he ,ail .nd of
.,-prolans"" c.lcium ou, of ,he ..~ch.nge comples. Appeu.nce of fr•• snquio>:id...
["re'1u.n, iIIu,ütion of cla)' in,o ,he B-horizon. Stigh' R.d or reddish-b.,;......
eroSlon and dcpo5itioa.

Creat Sail Croup: Ha......


d-mùnly subhlllnid. Aanospheric wening. ~t:.1in1y downwnd mon:nlcnt .... BC soil.. Chancr:.ristie co.... t.xnn.d. ./II\iII
of wuer and m:arcnalL \Vc:rting 1:0 cntire soil depth A·horizaa and iIllI"ial a.horizon.
p-uid or In,.rmcdi... siIi. duting "..inter. dr)""ing towards end of swnmu.
ate 'DCa or IDOmy and N'on-eoJa_ non...lin~ Slighdy ,cid '0 ncuuU
sandy scdimcna =
Total loochin~ of ..la .nd calcium carbon.... Limi,ed reaenon (pH 6.7-7.0). h':.olinitic and 1I:QI..-iI.
looching of ,ilia 011' of ,ho soil .nd of c.lcium out lonitic el.y.
of ,he e~.hang. comples.
f"", snquiolÙd...
Lcacbing of cla)' in,o B·horizon.
Red or rcddish-brov.... B-horizon.
ReJ.r:h'c1y f... formation of k.olinirie ..,d monanoril-
lonioc: clay. .
Sligh, erO<Ïon .nd d.posinon.

C....t SoU Croup: Bro"D SoiII


c1-..miarid '0 .rid .....,mospheric wcninf '0 Ct!tt1În soil dep,h .nd drl'ing .....BaC or ..... BCa soIJs.
in spring or carl)" ~"Ummer.
p-,·uiab!o. mosdy ealcarc· ûlc:ucous. non-saline. .....lkalin. r..crion (pH:-
ous ..dimcna .nd loess To,al Ic,ching of sala ,nd gypsum. P.tti,1 le.ching 7oS-i•• ; .om.,imes highcr beau.. of SCldiurn COQ.
of calcium carbonne <:Ind irs rc:depositi~n in decpc.r ccnU2[ion). Calcium satonnan. sumerirnes sodiu",
r-normal- I,y.rs. saruation of th. exch.ngc camples.
r:-prolonged Prob:::lbJy sorne: illu\,-iarion of clay. Formnion of mone· _'hinl)' monnnorillonicc .nd iIlir:c. Bro...... r:o lighr:.
murmonitc: ~nd ocher 2: 1 days in B..horîzon. brown A·horizon, dlrk~brown or brown B·horizOlL.
_ _ _ _ _ _-'SI-'ig"'.h_t_er_o_'Î_O_" and dc:p~~ciOfL
~_._~ __ • ,_,_. • ~...;:A •· _ _ ·~ ----'---------

'1
1
i

Tableau nO 28.2

Cr••1 Sail Croup: S'_ou.


Atm05ph.ric ....tting to Iimit.d soil'dcpth and dtying A~c, .-\(BlcaC. or· A<illC:a soik,; ca·horiZOM
after ..ch ramfall. Only in rain" y••rs .onstant soil close to surl:a~ pr~nce 01 c__ .. ~ sa..
moÏKcning and dt)'ing out iD spring. horizons.. . .. ~; .: .
Panial l..ching and r.d.pt»iuon in doopu 1.),ors 01 Calclteous. sonJetÎmes 'Uline soÎlt..· Alk:alinc to ncuual..··
calcium carbonau, sai... and g)'psum. rcacrion. Ex""ang. compl"" uturatcd \Vith calci,,",,·:
somcrirnos with sodilllll. lIIi.. and monmxxillonire
Slow fonnarion, main'" in n.horizon, of clay min.nls dar. üSbt-bto...,. ta ycUowish.btawD A. bro_ Il
with a ..-id. SiO,lRaO. ntio. horizaD.. '
S1ight ermion :and de position..
Cre:aa Sail Croup: Hec (H....naacIa)
~yarid Aano.phcric "'.tting of soil surface br OCC2IÏonaI Shallo,.. ABC lOils with thia ~ . ,

-
niM and subsequom: ...pâd dt}inr.
I""-',o'riabl.; al""'l" COt1f2În- Clic......... ali.... .;.0 grpsoaus. S1ig11dy dbw.:;, to
inr hard gnvd and Very limite<! .caching of sala {rom uppenn_.layer. ncucra1 n:acDo&
Exuemdy slow clay formation, mail\ly in B-harizun. Ao·horizoa of gnvd ...d . . - (descft pa...s-l.
Insignüi..... erosion becawe of gnvd pa..emem. Pale bro_ A. reddislt.btOWD to· broWftish-ycUow
B·horizoa.

Gt•• t Sail Gtoup: Gtan.usof


c1_humid to subhwnid ~12inly
umosrheric wening tO entire soil dcpth durinl
winter. Temporuy ..",ntion, or lcas< of upper la)'.'"
p-lwio: sir...... tock M during niny scuon. Drying uur during summu. l':on.aJjne. usuaIly caI.. reous. /ine ttsruted. pH :=
/inc.t"".....ed se,liulCftft 6.f-8... E>;.hanSC compl"" momy sarunr.d ",ith
Toni 'caching of nIts; somctirnos total, olten onlr calcium, sonacrimcs sodium M hydrose:n pr.......
r-narmù (lc\'c1 tO und... parrial, leaching of calcium C2tbonate.
latins) Mainil' .-.anori1lonitic clay.
Ollltlûng ptC"cnt1 illu\'i.ri"",
t-vuiabl., mOldy Black tG rcddish·brown. .
pralonsJd Form:atiun of JMl1tnlorillonicc elay.
Slight crosion and drp05ition.
Greai Sail Groupt T.rra R_
cl-hullûd ta .ubhumid ,\,mosph.ric ",.tting '0 enrire 50il depth during niny AC or ACIllC lOil.. ,\IOStly non... i",,~ /in"
S(':lSon. and drring out row:ards end ai swnmcr. fCXtufCd.
p-,-hud lim....on.. dol....
mit.. iD humid climat. Total loaching of calcium .aru..nat.; partial loaching S1ighdy ... iel to ncuual rcoction.
al... /'lori of silica.
K:aoliniric or monrmoril1oniric: clay_
r-main1y Rlodcnt. ,u ,,<cp Rcl2th'ely fnt formation 01 k10linific ur 1110nnnnril..
sIopco Joniric cla.,. Fn:e sesquioxid&

t-pro/onS'" Prc\'enrion oi c:rmiun bcc:ausc of ourcrops in rock Red tO rcddilh.bro\\-"ft.


:lnd {2S1: percuhnion oC nin il'tu rode crc""iccs.

• d = cIimate; p = parent m2tcrial; r = roposnph"·i t = time


•• Accotding .0 ,\latl>ul: (1~7l

1
,1

i
- 77 -

3,7, LA a.ASSIFICATION œs SOLS EN URUGUAY,

LA. CLASSIFICAnON DE RIECŒI. 1959.

La premilre classification des sols est due à RIECKE](l).


Elle est nettemant à l'image de celle ea usage aux U.S.A. à cette
époque. RIECŒt a adopté le terme de pl'CZds2"t% (p~airie), sans doute
pour souligner l'abondance de cette formation végétale et la p~seace
d'un épais horizon humifère, analogue à ceux que l'on observait daDs
les prairies de l'Ouest américain. Les unités essentiel las sont les
"gl'aIl grupos da swrZos" réunis en trois ordres (cf. Tableau 29).

Cette claasification Co::lportaat un vocable ambiaü "pl'lZd.era"


utilisé pour désigner des sols. a été longtemps en usage. Le vocabv-'
laire est traditionnel, et s'applique à des unités reconnues ailleurs
(planosol, soloaetz etc.). Il y est fait tris souvent référence aux
couleurs.

LA CLASSIFICAtION DE 1975.

A pertir de 1975.
, une nouvelle claasification est mise en
oeuvre par la "Direeei.orz a. SIJ8Z0S y FemZizantss". Le nouveau sys-
/
time s'appuie sur les progrls accomplis par la "SOiZ Ta:onomy" et la
''Ugenda dBs 80ZS da Za F.A.O. ". dans le domaine de la définition des
unités et des horizons. Elle est à fondement génétique. (cf. Tableau
30).
L'Ordre s'appuie sur un processus pédologique ou l'absence de processus.
Le grand groupe est basé sur l'orientation ou sur l'intensité des
:.~ ,':
processus pédogénétiques fondamentaux. Ceux-ci se traduisent par une
séquence caractéristique d'horizons diagnostiques: les argisoZs
et les pZano8oZs sont deux grands eroupes appartenant à l'ordre des
80ZS Ziziviis sat~s.
Le sous-groupe résulte de l'action d'un processus pédogénétiqus secon-
daire : le grand groupe des vertisoZs est divisé en sous-groupes ~ti­

ques et hapZiquss.

(1) RIECKDI, 1959 •


.. ~

j
:1,
1

i
- 78 -

La E.!!!!!. prend en considération des propnetes chimiques en rela-


tion avec la capacité d'échange ou le degré de saturation. Troi.
niveaux sont prévus eutl"ique, subeutl"ique et dystrique.

Le !lE! est basé sur le degré d'illuviation dans le profil. Quatre


catégories: hapZique, pas d'horizon B illuvial; typique, prés~ce
d'un horizon argiluvique, mais pas de transition abrupte; il y a
bien un B textural mais pas aussi développé que dans le cas de.
sols luviques ; Zuvique, a un horizon argiluvique plus développé
que le précédent mais pas de changement abruptique ; abruptique
horizon argiluvique et ~~angement textural abrupte ou bi~ horizon
~ discontinu ou très mince.
La Famille. Les sols sont séparés sur la granulométrie de l'horizon
supérieur.

La !!!!!! : caractère qui affecte de façon significative la valeur


agronOlllique du sol.

Les Horizons Diagnostiques sont des horizons qui résultent des


processus pédogénétiques ; leurs caractéristiques morphologiques.
chimiques et physiques sont définies avec précision.
Eorizons Supe..,-f1ciels.

H. Mélanique : horizon aasombri par la matière organique (plus de


2 %), avec une saturation en cations bivalents supérieure 1 SO %
à pH 7,0, dé structure modérée à forte; avec des exigences eD ce
qui concerne la couleur, l'épaisseur, la texture.
H. Umbrique : analogue au précédent, à l'exception des bases rem-
placées par l'ion hydrogène.

H. Ocrique : couleur plus claire, chroma plus élev~plus pauvre en


matière organique ; ou bien est trop mince pour être ombrique ou
mélanique.
H. Histique : analogue à tourbeux.

H. Albigue : horizon éluvial qui a perdu argile et fer, seuls ou


en combinaison. Sa position est diagnostique. Il apparait toujours
au-dessus de B et toujours sous AI ou A , sauf si la partie supi-
t p
rieure du sol est érodée ; est équivalent de ~.
· ---_._._......
~~~-

SOLS ZONAUX.

Pradcras pardas, medias y max~mas

Prade ras negras

Praderas roj as

Praderas planosolicas

Grumosolsnegros y pardo grisaceos muy oscuros

Podzolicos rojos y amarillos de saturacidn media


(ou praderas arenosas)

SOLS INTRAZONAUX •
. ',,
.,
Gley humicos
".
,)
Planosoles

Solonetz

SOLS <\ZONAUX.

Litosoies y regosoles

Q
Tableau n 29 - Schéma de la classification des sols d'Uruguay
p-ar RIECKEN, 1959.

1
j
j
1

i
ORDU I. Sols peu développés

Grand groupe J. Lithosols


2. Arenosols
J. Fluvisols
4. Inceptisols

ORDRE II. Sols Melaniques

Grand groupe 1. Brunosals


2. Vertisoh

OBDRE III. Sols satur6s lessivés

Grand groupe J. Argiaols


2. Planosoh

ORDRE IV. Sols désaturés lessivés

Grand groupe J. Luvisals


2. Ac:risals

ORDRE V. Sols halomorphes

Grand groupe 1. Solonetz


2. Solonetz solodisé
J. Solod

ORDRE VI. Sols hydromorphes

Grand groupe 1. Gleysols

.1
2. Histosols

Tableau n" JO - Schéma de la classification des sols d'Uruguay


par nOireccion de Suelo. y Fertilizantes". 1975.
------~----------- _.----_ ......... _---------------- -- ..

- 79 -

Horizons S!.lbsuperficiels.

H. Argiluvique : horizon enrichi en arg~les cristallinss silicatées


d'origine éluviale (Horizon Bt ).

H. Natrique : analogue au précédeat mais avec w contenu en sodium


échangeable et we structure particuliare (colaanaire ou priaaati-
que grossière).·
H. Gleyique : horizon indicatif de conditions d'hydramorpbie pronOD-
c4e, due li la saturation par l'eau pendmt uua période prononcée
de l'année. Ceci se traduit par uae couleur de fond grisâtre avec
taches nettes.
H. CambiqU8 : horizon marqué par l'altération du catériau
originel, qui a acquis we structure de sol apras la formatiOD d'
oxydes et de minéraux argileux, tmdis que des minéraus primaires
altêrables sont encore présents. Il s'agit d'w horizon (1). ams
caractêristiques d'illuviation.
Diven adjectifs s'apptiquent à ces horizons pour mieux
les définir tels que : eutrique. dystrique, haplique, luvique.
abruptique ••• etc.

OBSERVATIONS SUR LA NOUVELLE CLASSIFICATION.

La nouvelle classification uruguayenne est, du fait de


l'exigüité ~u territoire (187.000 YJœ2) , forcément incomplète. Des
catégories de sols, très répandues dans le monde, ne sont pas repré-
sentées dans le pays et sont passées sous silence. D'autres se
voient attribuer une très grande importance.
La classification réalise un ccmpromis entre une oise
à jour des concepts et vocabulaire nouveaux (horizons diagnostiques)
et le désir de maintenir la classification dans la ligne génétique.
Ce faisant, elle contre ce que peut donner une classification géné-
tique moderne. Les unités coyennes, grâce aux horizons diagnosti-
ques, sont beaucoup plus ?rêcises, et ~ieux définies; par contre,
les unit6s supérieures, ordres et grands groupes, demeurent aussi
imprécis tant dans la définition du concept central que dans celle
des limites avec les catégories voisines.
- 80 -

On peut regretter que: a) la primauté soit donnée l l'


illuviation et que le degré de saturation demeure le critère de
distinction majeur entre deux ordres (lixiviés saturés et lixiviéa
désaturés) ; b) que les termes "tipi.ao". "2uviao". "abrup1;i.ao"
appliqués aux horizons areiluviques ne soient pas mieux preC1.ses
c) qu'aucune référence à la couleur(l) n'ait été faite pour les
acrisols dont certains sont fortement colorés en jaune ou rouge
d) que la référence à la constitution minéralogique n'ait éti for-
1
mulée qu'à propos des seuls sols mélaniques (qui sont à prédominan-
i
ce de minéraux 2/1) ; e) qu'aucune référence à la matière organique. 1
1 .
autrement que par le caractère isohumique, n'apparaisse. 1

Dans l'ensemble, cette classification morphogénétique f


1
présente un gros progrès par rapport à l'ensemble des classifica-
tions du même genre par le souci de mieux préciser les horizona
et les sols. Quelques définitions =ériteraient, certes, d'être
amêliories (en ce qui concerne les horizons lessivés et les verti-
sols par exemple). La primauté donnée au lessivage fait qu'elle
est conforme aux options de la Soil Taxonomy et de la légende F.A.O. 1

f
3,8. LA CLASSIFICAiICli !ES SOLS EN NOltJEU.E-ZE1..RŒ. ,r.
, ..
, ..
La première classification en Nouvelle-Zélande apparut
véritablement à partir de 1920, grâce, en particulier aux travaux
de RIGe, GRANGE et TAYLOR(2). C'est ce dernier(3) qui, avec POBLER
(4~ lui donna en 1962, une forme définitive, essentiellement géDé-
tique. Cette classification aurait pu ne pas revêtir des caractères i"--
,
particuliers et s'inspirer de celle de son grand voisin australien.
Mais les sols néo-zélandais dérivent, pour une large part, de cen- 1
dres volcaniques, surtout acides ou neutres, ce qui leur a donni
pendant longtemps (les sols allophaniques y sont connus depuis 1
1933), des caractéristiques difficiles à intégrer daaa un moule 1t
COllllllUU. De plus, la nomenclature des sols a éd longtemps remarqua-
blement banale par l'emploi de couleurs très proches l'une de l'
autre (à base de termes comme "ye220ü7-:;rey;' ''b1'OblI1-:;rey''. ye2201J1- 1
i
bl'OlJn" earths) ou bien alors par une terminologie scientifique 1
1

(1) une fois n'est pas coutume: les acrisols étant les seuls sols
du pays colorés par des sesquioxydes, il aurait été judicieux d'
en tenir compte. (2) cités par POHLE~, 1962 j (3) TAYLOR et PORLEN,
1962 j (4) POHU:S, 1962 •

.. _. _..• _------- - ~_._--.----.~----..-.-- ------.


-~- ------._.--_ .. --"~-~-----_._-------

- 81 -

tout à fait originale où toua les sols panaient des n01llS fabriqués
de toutes pièces, destinés à synthétiser l'ensemble de leurs proprié-
tés. C'est cette dernière tentative qui va être, examinée ci-après.

LA CLASSIFlCA!IO~ ~lETIQUE DE 1962.

Sept catégories essentielles sont distinguées. Les catégo-


ries supérieures vont de 1 l Il ; elles correspondent en gros aux
niveaux supérieurs habituels (classes ou ordres et granda groupes).
Les catégories inférieures vont- de IV ;\ VII.
La catécorie I correspond l onze "BasaL Fol'r!lB". :ieul SOGt
purement minérales, avec des Ilorizona bien différenciés, et deux,
1,'_ pun_nt minérale, l'autre purel:l8Dt organique, sans Ilori_
nettement exprimas.
Les· sola "S~tif'ormea" se développent d-.. des râgions
semi-arides ; ils veuvent présenter un horizon illuvial, des sels
solubles, une accUllNlation calcaire ; ils sont peu épais. Parmi. les
sols équivalents d'autres pays figurent les sols bruns non calciques.
- 1•• sols "paZZifozomea" sont présents dans les régions subhlllllicles ;
ils peuvent présenter un. AI bien dévelop,é, un fragip8l1, des taches
et marbrures grises en profondeur. Ils correspondent aux "grell-b~
pod:wl.i.c" avec fragipan, bien que quelques sols pallifol"lll8. ne pré-
sentent pas d'illuviation d'argile (?).
- les sols "fuLvifozomea"( 1) sont des sola de reglons tllllDides. Ils n'
ont pas de différenciation d'Ilorizons très prononcée bien que beau-
coup d'entre eux présentent une accuoulatioG d'argile illuviale. La
couleur du sous-sol est brun à brun-jaunâtre. Les sals correspondant
des pays étrangers sent les sols bruns, les sols bruns acides,"grey-
b~ podzoLic" "zoed-;.eLZ.ow podzoZic" ''yeLZ.O!JJ eazoths" andosols. (Il
apparait très étonnant de regrouper dans une seule catégorie des sols
aussi différents ; de plus on ne voit pss sur quelle base ils sont
associés) •
- les sols '''pOdi.fO~8'' sent caractérisés per un A2 Sris sans struc-
ture et riche en silice. Ils correspondent aux podzols des tropiques
et subtropiques.

(1) Cette appellation est certsinecent sans rapport avec l'acide


fulvique et doit rappeler une couleur brune.
r:

- 82 -

- les sols "spadifoIWles" dérivent de roches ignées basiques ils


sont riches en oxydes de fer et autres sesquioxyde&.

- les sols "Zatifol'l1les" sont Tiches en sesquioxydes mais 80US forme


nodulaire et concentrés en couches, avec une fraction sableuse riche
en minéraux secondaires. Ils cOrTespondent aux latosols.

- le8 sols ''ni(ll''ifo1'Wles'' dérivent de calcaires ou autres roches rich.s


en bases. Ils ont un horizon A épais mais non tourbeux, pas d'horizon
B (rendzines).

les 801s "soZoniformes" sont des sols de régions semi-arides. et


sont tachetés de sels solubles. (solone~z).

les sols "1rrldentiforrrres" prbentent des horizons de gley associés


à une nappe phréatique élevée (sols à gley).

A ces classes il faut ajouter les sols "organoforrrrss" à dominance


de matière organique et les sols "skeliforrres" pur_t minéraux.

La c:atécorie II considère le sol c _ un système ~­

que et tient campte de l'énergie qui provient du soleil. et de l'hlllllÏ-


dité.On prend en considération les criUres de latitude. à l' ai cie
de préfixes c _ : per (tropical), ad- (subtropical). p:zoo-(tempéri).
dB- (subantarctique) et e- (antarctique), d'altitude avec eZ-(ilevi).
eZde- (zone subalpine). eZe- (zone alpine). On a ainsi pour les sols 1
ii·-
fulvifo~es par exemple
f-
sols perf'uZvous (tropic yellow brown)
affuZvous (subtropic or northern yellow brown) ~
P7'Of'uZVOUB (temperate or southern yellow brawn)
eZf'uZvous (elevaeed yellow brown)
def'uZvous (subantarcti:c yellow brawn)
eZdefuZvous (subalpine on high country y.b.)

La c:aténorie III s'applique à l'intensité ou au degré d'


argilisation. Un sol "modérément" argilisé ne comporte pas de préfixe.
s'il y a beaucoup d'argile on dira: 8ur- ; s'il·y en a peu on dira:
sub-.
- 83 -

On distingue des argiles riches en oxydes par le préfixe


",,:ri": o:ri-8padiqus devient o:cadique par contraction. Les produits
amorphes sont indiqués par "am" : amofuZlliqus devient de la mime
façon"aZviqw".

La caté90rle IV se rapporte à un caractère IIIDrphologique


non encore utilisé. mais correspondant à des processus. Par exemple
le diveloppement de l 'horizol\ illuvial (illuviatian de fer. d 'hUIIIUS) •
avec: concrétiolUlelll_t d'oxydes de fer. avec fragipan etc.

La cat4qorle V se rapporte à l'état d'équilibre entre ca


qui sort et ce qui entre dms le profil. C'est un rapport mtn les
pertes par altération et lessivage et les gains par le cycle orga-
nique. Ceci peut être assimiliS. sans être tout à fait identique. au
degré da saturation.

La ca~r1e VI se rapporte au matériau origil181.

La catécor'..e VII concerne la texture. le profil orgauique

Quelques exemples :
un red-yellow podzolic de North Au:land devient :
"moderateZy 01' strcngZy enZeaehod day, iZZulliaZ, affuZuie soi'Z."
un sol brun jaune dérivé de cendre devient :
''modemteZy enZeaehed. tJe1'!/ lJeak.Zy cZay iZZulliaZ aZvia siZt Zoant.
!Jith enzoiehed lJeakZy fibrous muZ1.oid sod - frol'll modemteZy al'giZZi-
sed rm::::ed rhyoZitie and andesitie ash".

OBSERVATIONS SUR LA CLASSIFICATIO~ GENETIQUE NEOZE~~DAISE.

On peut faire plusieurs types d'observations sur de telles


classifieation.
a) Un effort louable de eréation d'un vocabulaire scientifique
nouveau a été tenté. dont le leeteur doit essayer d'assimiler les
fondements. Les définitions fournies, sans doute trop condensées,
ne permettent ?as de saisir les critères qui ont été véritable:ent
retebus. Les résultats sont souvent une locution très longue diffi-
cile à résUl!ler.
- 84 -

b) Il est dClllllD&ge que les auteurs n'aient pu au niveau de la


catégorie l se débarrasser de critères géographiques. De plus. chaqye
"fo1Wle" comprend des sols trb hétérogènes dont la genèse est cer-
tainement très différente. ce qui devrait tendre au contraire à les
séparer.
c'est dans la catégorie II que le recours à l'envirouna-
ment est particulièrement critiquable. Il n'y a en Nouvelle-Zélande
aucun endroit dont le climat puisse être classifié de tropical. ou
même subtropical. suivant les normes habituellement admises dans le
reste du monde. On ne voit pas davantage en quoi consiste le régime
antarctiqlJ2 ou subantarctique. De même. la désignation "eZ" pour
"eZevated" mériterait des précisions ; dans l 'tle du nord et ceUe
du sud. l'altitude requise ne peut être la mime.
c) Les principales unités apparaissent donc mal définies dans
leur "concept central". pas du tout sur leurs limites. On n'iIIdiqye
en au,cune manière COIIIIDe11t et sur quels critères 0Z1 quit.te une caté-
gorie pour passer à une autre.
Ainsi une tentative particulièrement intéressante par sa
volonté de renouveler le vocabulaire est apparue rapid_t vouée
à l'échec par le difaut de définition précise dans le dOlll&ine cies
unités supérieures et par le recours à une terminologie géographi-
que inadéquate et impréciae.

On' peut penser que ces défauts seront à l' orisine. en


Australie comœe en Nouvelle-Zélande de tentatives. dans des voies
différentes. pour assayer de mettre au point des classifications 1
~
DOuvelles.

1
t
t
f
l
~
i ~
!.
---_._~--- --_._.-- -. ----- "-----.- ._-----_.--.
... _
.......... _--- -- -.-.

- 85 -

4. lE ClASSIA~nlN) INCQ'·PLETES EN IDE IfflERrRFlCAE.

Il ne devrait pas y avoir de classification des lols


spécifique de la zone intertropicale. car les sols y sont comme
ailleurs sous la dépendance des facteurs de l'environnement. Il est
évident. toutefois. que ces facteur8 interviennent de manière diffé-
rente de la zone tempérée. De plus. les sols de la zone intertropi-
cale n'ont été connus que beaucoup plus tardivement que ceux de la
zone tempérée où les sols ont été classés les premiers.

En Eurafrique et en Asie. il existe une coupure considéra-


ble ; le Sahara et l'Arabie. prolongés vers l'Est par le désert du
Rajastban et la chaine Himalayenne. entre les zones intertropicale
et tempérée. Cela paraissait simplifier les choses : sols tempérés
au Nord. sols tropicaux au Sud. ~~s cette césure n'existe pas en
Amérique où les zones arides sont rejetées sur la côte ouest des
blocs continentaux. Les transitions s'effectuent. par contre. tr~s
graduellement à l'Est.
On ne peut pas dire qu'il y ait véritablement de sols
propres à la zone tempérée et d'autres à la zone intertropicale.
Certes, il en existe qui sont beaucoup plus abondants que d'autres.
Les sols ferrallitiques sont dominants près de l'Equateur, mais,
les "red-yeZZow podzo1.ia" ou "uZtiso1.s" qui leur sont étroitement
aPl'arentés rl!lllOntent presque jusqu'à New-Yor!t à près de 41° Lat~
Nord. Les podzols sont certes très abondants au Nord-Est des U.S.A.
et dans l'Est du Canada. ~~is, on en observe sous des climats très
pluvieux mais chauds en Floride. en Guyane, en Amazonie partout oil
les sols évoluent dans des matériaux très sableux, en relation sou-
vent avec une nappe phréatique élevée. Les sols bruns paraissent
également exister sous les latitudes les plus variées depuis le
cercle polaire jusqu'à l'équateur. Il ne paraissait donc pas indis-
pensable de créer une classification propre aux sols tropicaux.
Aussi, les premiers travaux d'ensemble ayant pour objectif
particulier les sols tropicaux se sont appuyés sur les systèmes
existants. C'est ce qu'a fait 'UDDELBj;RC'I) dont le schéma (Tableau 31)

(1) HIDDELllUac. 1954.


- 86 -

l
~
~
1
1

est très proche de celui de BALDWIN et al. (1). MOHR et VAN BABEH(2) !..t
suggèrent de se référer à MARBUT(3) ou 1 KUBIENA(4) qui leur p&r&is-
sent présenter des classifications v&lables. C'est ce que f&it VINE
(5) qui adopte encore,en 1966, la trilogie des sols zonaux, intra-
!
zonaux et azonaux avec pedocals et pedalfers. En fait, tous les
systèmes à vocation universelle ont associé les sols des deux
. enset:lbles.
Ceci ne devait pas empêcher de chercher 1 mieux connaîtra,
et par conséquent 1 mieux classer, les sols de la zone intertropi-
cale. Le nombre des unités, connues après 1945, a augmenté très rapi-
dement. Il a bien fallu créer des cadres pour accueillir et permet-
tre la préparation des légendes des cartes, aux différentes échelles.

L'examen des cartes généralas produites lors du cangris


de 1960 à Madison est particulièrement instructif à cet égard. La
carte des sols de l'Asie établie par LOBOVA et KOVDA(6) ait foadée
sur une classification géographico-génétique. On y retrouve un enca-
drement géographique par bandes (polaire. boréale, subboréale, sub-
tropicale, tropicale et équatoriale) ; chaque bande est divisée en
faciès pour tenir compte de l'extrême variété das climats. Dans
chaque "case" ainsi créée sont logés un certain nombre de sols difi-
nis souvent par la végétation qu'ils supportent ; rar_t, il est
fait référence à une caractéristique pédologique autre que 1& 1
couleur.
La carte des sols d'Afrique est établie par DHOORE(7).
Elle réalise un compromis entre les points de vue des Français (da
.- ~
l'ORSTOM), des Portugais, des Belges et des Britanniques, d'ailleurs
pas très éloignés les uns des autres. On y retrouve les grandes
j
unités de la classification d'AUBERI(8) pour la période 1954 1 1960 :
801.S ferral.UtiqUfls. ferrugineuz tropic=. hydromorphss. hal.omorphss J .:"r
cal.cimorphes etc. Sur la carte des sols d'Amérique du Sud établie
par BRAHAO et ~U)S(9) on retrouve les unités habituelles de BALDWlH
et al~10) , et celles de THORP et SMlTR(I'I') cODlllle "Red dssen soi'Ls"

(1) BALDWIN, !ŒLLOGG et THORP, 1938 ; (2) MORR et VA,;.~ ~ , 1954 ;


(3) MARBUT, 1938 ; (4) ~~l-~A, 1953 ; (5) VL~E, 1966 ; (6) LOBOVA
et KOVDA, 1960 ; (7) D'P.OORE, 1960, 1965 ; (8) AUBERT, 1954 ; (9)
BRAMAO et LE}IOS, 1960 ; (10) BALDWIN et al., 1938 ; (Il) THORP et
G. SIUTH, 1949.
1

-1
Tableau n° 31
l, Essai da classification des sols tropicaux et subtropicaux.
~. MIDDELBURG. in 4e Cong. Intern. Sei. du Sol.
i (Amsterdam). 1954.
Saborder 1 Great soil groups

Zonal humiù region~ 1 III_ poÙ%ulic yella\\' soi[., \\'ith black


hnmic tops..~il
ID. red-yello\\' podzoli.; ;",1.
2. - J -•. Si~
non· 1atcnzc r - SOI~, R.O~ > :1
1
1 - d J - 5io.·
3· atenze re :lO.Is, <: 1.:.0.
~ do:grade,l gt""y and
black clay soils
1 calenary
5. ilIu';al;rey:md u.<ociatioll
black clay soils
1 and ~egions 6. red d6ert soils } catenary
7. d:lrk d~rt soils :lSSOCiation
i
1
1 Intrazonal calc:imorphic Il. rcd (calnreou»)
over limtSlone
SOilS} calenouy
1
9. black calc:1l'1.'Ou.< soils :>SSOCi:Ltion
over limestone
10. red (cal=us) snilS}
o.-er marIs catena.rv
II_ black c:l.1c:1rcous 5<lil. :wociatioo
1 over maris
1 IZ. saline soils
halomorphîc
hydromorpbic 13· groundwaler lalcritic soils
14- planosuls
1 15· orpnic soiIs
16. Iithosols
-1 17. re;n:;ols (:!Sh. loess. dry 3aOds)
IS. aI1u';al soiIs
-j

Tableau nO 32
Classification des sols tropicaux.
VINE. in Tropical Agriculture. 1966.

~ Sai.. (lillio profilc dc\-clopmcnl ,howa).


1. Frcsil olIuyium. Lilhosols, ;>nd Rc_1s.
'111_ _1 SaiIa (ctTeell o( porcnt rock or droinaca (""lor or ,honncu oC li....
dom.in:lDl OYCI' lhose of eiirNllC :lnd \"C!I;Ct:uioni.
:. Dark =cItin; claycy ,oils (;rumusoIJ and nOll·I:flIIII1I"OIs).
3. Alloplwlc soill C"rmcd Crom volcanic uh and IllIl0merate.
4. Calcimorphic soils.
S. HydromorrhiC soils.
6. Halclmorphic SOÛl.
z - l Soil. (cffcetl oC climalc and "egcl3lion .clin; o"e, Ion; pcrio<Is dominant
o,-"r Lhosc oC parml.rock and drain"cc COI:.on).
7. Pcdocals.
8. PedalCen: (a) \:"0001,; (~) poti.oll (no, inciudin; cround.."'ICf potisols); (c)

-1
l Cersiallilic soill (inclutiinc 50mC Cer",cinou> .iallilic $Oûs).

1
j
i
- 87 -

"Redàish ahestnat; soiZs", "gI''.Iltr:)SOZS'', "!?IJd yeZZOtJ l'odaoZia'',


"AndosoZs" etc. Les pédologues chargés de la syuthèse à l'échelle
d'un continent sont toujours fortement marqués par la lllanière dont
i ils ont toujours compris les sols et leur classification. On pouvait
1
penser qu'à cette échelle. une certaine homogénéisation pouvait ap-
i
1 paraitre dans la classification des sols. Les idées sont. dans ce
domaine. beaucoup plus fortes que les faits. Ceci a justifié l'effort
qui fut effectué par la suite dans le cadre de la F.A.O. pour pré-
1 senter les sols du monde sous une' légende unique.

Depuis 1945. les sols de la zone intertropicale ont été


intensivement étudiés. Plusieurs écoles pédologiques se sont dévelop-
pées dans différentes régions ; elles ont donné lieu ~ la publica-
tion de diverses classifications. Un certain nOlllbre d'entre elles
vont; être eXëUllinées. I l ne sera pas fait: référence à la classifica-

tion des sols des pays francophones qui a déjà été examinée dans le
paragraphe 2.4.

4.2. la CLASSIFICATICI-lS œs SOLS :N A!=RIQt.e.


4.2.1. La classification des Sols en Afrique occidentale
anglophone.
Cette classification concerne les pays rattachés après la
seconde guerre mondiale à la couronne britannique. Elle a été mise
sur pied au Ghana par CHARTER( 1) et a été appliquée dans ce pays et
en ~igéria pendant quelques années.

Quatre subdivisions avaient été distinguées

J. Les solsaZirrr:ztophy.. t;i.ques, forlllés sous l'influence dominante du


climat et de la végétation. correspondent: à des sols zonaux.
2. Les sols topo-eZimatiques. 3. topo-hycL~ques sont sous la domi-
nance de la topographie et correspondent donc aux sols intrazonaux.
4. Les sols Zitho-ehroniques, sont des sols jeunes et sont donc
&Zonaux.
Dans cette classification. on trouvera

ordSoZs : sols de forêts aci~es

oc:hrosoZs : sols de fourrés, de savane et de forêt moins acides.

Des brv.nosoZs, vZeisoZs, sols noirs tropicaux. des sols ~. g1ey. des
Lithosols etc.
(1) CHARTER. 1~54.
- 88 -

Cette classification a été en usage pendant un certain


temps en Afrique occidentale britannique.

4.2.2. La classification des Sols du Congo (Zaïre).

La classification des sols du Congo a été l'oeuvre des


pédologues belges()}. Elle avait donné lieu il un travail important
de KELLOGG et DAVOL(2} ; elle avait profité également des travaux
des pays voisins de langue française et portugaise. i
1

La classification de SYS et al (I) cOlllprend les subdivisions


i
suivantes 1
t
.2!!!!!!.
fondés sur des différences fondamentales clans l'altération 1
f
des roches et dans le type et les séquences de développement 1"

du profil.
Sous-ordres fondés sur le degré d'hydromorphie, l'hlllllidité et la
température du sol.
Grands-groupes : nature et succession des horizons diagnostiques 1
dans le profil. ~
i
Petits groupes : différences mineures dans les horizons diagnosti-
ques et caractères intermédiaires entre les catégories les
plus ilevies.
Grande famille la roche-mère. t
1
Petite famille : la position géomorphologique. i
1
Série texture, couleur, structure et consistance. 1
i
1
Dans le tableau 33, apparaissent dans les six premiers
ordres des sols déjà connus dms le reste du monde. Ils sont définis
par une séquence d'horizons classiquement dénommés A, B, C ; mais, 1
,
des précisions sont apportées sur leur contenu minéralogique.
L'ordre le plus important est celui des XaoLisoLs. défini
il la fois par la présence d'un B ferrallitique et un contenu minéra-
logique où domine la kaolinite. Les sous-ordres (de cet ordre des
KaoLisoLs), sont fondés sur le pédoclimat : les hygro-kaoLisola
correspondent au climat équatorial et il la forêt dense ; les hygro-
:œro-kaoUsoLs à un climat tropical il deux saisons (sèche et hlllllide)
et à un degré de saturation inférieur il 50 % ; les .mrokaoUsoLs il
un climat tropical à saison sèche prononcée et il un degri de satura-
tion supérieur à 50 %. Les hydro-kaoLiaoLs sont des sols hydromorphes.

(1) SYS, 1<11\1'1 ; '"y!' et al.. 1960 (2) KELLOGG et DAVOL, 1949.
TAVERNIER et SYS, 1965.
Tableau nO 33

Ordres et sous-ordres de la classification des sols du Congo.


C. SYS, 7e Congo Intern. Sei. Sol (Madison), ,1960.

A. 'Orders
, With regard to major differences in weathering ::md profile development
the following orders have been recognized in the Belgian Congo: '
Non developed mineral soil5: raw paren t materials with no Al horizon.
Recent tropical soils: mineraI soil5 with an A-C or/and A-D horizon sequen-
. ce'with a non-melanic Al horizon, developed on recent materials generally
" characterised by dominance of clay minerals of the 2 : 1 type.
, Black. tropical soil5: mineral soil5 ,\-ith an A-C or an A-B-C profile and
, melanic Al horizon, the clay minerals are dominanUy of the 2: 1 type.
. Bro.....-n tropical soil5: mineral soil5 with an A-B-C horizon sequence, ''tith
. a; non~melanic Ai horizon and without textural or ferrallitic B horizon.
':, Recent leached soil5: ~neral soils ,\-ith an A-B-C horizon sequence with a
non-melanic Al horizon and a texturai B horizon developed in a material
with dominantly 2: 1 clay minerals. '" .'
Podzolic soils: mineral soil5 with aIl A-B-C horizon sequence and podzolic
B horizon (B2h-B2ir). ", " . ,.
Kaolisol5: mineral soil5 with an A-C, A-D, A-B-C or an A-B-D horizon
sequence, developed in a highly weathered parent material (ferrallitic
'B horizon). The profile is either without A,! or textural B horizons;. "
This order represents more than 90 % of the Belgian Congo. '
. Leached kaolisol5: as the kaolisol5 but the profile presents both an' A,!
and a texturaI B horizon. .
.Organic soils.
13. Suborders
With regard to pedo-climate the order of kaolisol5 can- be subdivided·'·
in several suborders. .
the hygrokaolisolS are the red and yellow permanently moist ferrallitic
soil5'of the equ3:torial area under rain-forest;
the humic hygrokaolisol5 are the red and yellow permanently moist
Jerrallitic soil5 of the equatorial mountain forest; . ' . _. '.
" the hygro-xerokaolisols represent red and yellow ferrallitic soils with pro-
nounced wet and dry season, under a savanna vegetation at low altitude.,
. Base saturation is'generally lower than 50 % in B and C horizons;
,the humic hygro-xerokaolisols represent red .:lml yellow ferrallitic soil5
with prominent Al horizons with pronounced wct ::md dry season. under the
mountain savannas, base safuration is generally low;
i , the xerokaolisols are red and yellow ferrisallitic soils. with base saturation
1 higher than 50 % in the Band C horizons; . .'
the suborder of hydrokaolisols consists of hydromorphic kaolinitic soil5.
1

1
1\
1
l
1.
- 89 -

Cette classification introduit au niveau des grandi grou-


pes la notion de ferrisot qui est caract6risé par :
1. Un horizon B structural avec des revêtements argileux.
2. Un rapport limon/argile supérieur à 0,2 sur roches s6dimeutaires
ou 0,15 sur roches basiques.
3. Plus de 10 % de minéraux altérables dans la ~raction 20-250 ~.

Ces sols peuvent être rattachés aux sols ferrallitiques


ou ferrugineux tropicaux de la classification française ; aux ulti-
sols, alfisols ou inceptisols de la Sail Tazonomy.
Des horizons diagnostiques ont été définis qui trouvent
SIll1S difficult6 leurs équivalents daDS ceux de la Soil TaxoDamy et
ceux de la liste d'unit6s de la F.A.O.
mélanic A _llic
promi.neDt A umbric
vealr. A ochric
Textural B argilic
Structural B cambic
consistaDce B s _ t de ouc
Ferrallitic B oxic
Cette classification apparait particulièrement intéressaD-
te, car elle met l'acceDt dès le départ, et sur les constituaats
minér~ux, et;. sur le développement du profil avec ses horizons dia-
gnostiques (qui apparaissent dans un grand nombre de classifications
actuelles).
Le niveau le plus discutable est celui des sous-ordres
qui s'appuie sur les conditions d 'humidité et de température, très
sommairemeDt indiquées. De toutes façons, ce SODt les coDditions
actuelles. responsables de quelques unes des caractéristiques du
sol (horizon humifère, sans doute; degré de saturation, peut-être).
Il n'est pas possible de prouver qu'elles sont responsables de tou-
tes les données morphologiques,ni bien sûr de l'ensemble du contenu
midralogique.
4.2.3. Les Sols d'Angola.
Les sols Q'Angola ont été longuement étudiés par les pédo-
logues portugais(!). Sans qu'ils aient dressé une classification des

(1) BOTELHO da COSTA et al., 1958 ; BOTELHO da COSTA et al., 1959 ;


BOTELHO da COSTA et AZEVEDO, 1960.
- 90 -

sols à proprement parler, ils ont du établir UDe liste de référence


à des niveaux différents en vue de l'établissement des notieel dei
cartes. La carte de Huila a servi de baie à l'établissement des
cartes suivantes. (Tableau 34).

Il ne s'agit donc pas d'UDe classification au sens habi-


tuel du terme. Aucun fil directeur n'a été annoncé. Cependant des
rapports avec les facteurs de formation mais non avec les processUi
sont indi'luês. La parenté avec la classification française est cepen-
dant nette et voulue, pour plusieurs classes, par les auteurs.

1
4.2.4. La Classification des Sols d'Afrique du Sud.

Une étude détaillée des sols de l'ensemble de l'Afrique 1


r
du Sud a été effectuée par VJIll DER MEmœ (1) qui a décrit m.iuutieu-
r
sement les groupes et sous-groupes de sols de cette vaite partie de t.
l'Afrique. 1

f
Le chapitre IV de son ouvrage consacré 1 la cl...ifieatiOD
l-
des sols est malheureusement tr~s succinct. I
Il ne comporte qu'UDe page avec simplement des noas de 1.
sols, sans COIIlIIIentaire. (Tableau 35)
f
Cependant V»:l DER ~IE:RWE qui a lu les ouvrages de HAlUltlT.
MOHR, ROBINSON, connait la pensée des pédologues russes à travers
le livre de ~OFFE qu'il cite souvent.

Aussi n'est-il pas étonnant de voir que les premiers


niveaux de la classification font référence au climat. Deux zouel
climatiques sont distinguées. Dans la première, les pluies tombent
en été comme dans l'enseI:lble des régions concernées par un climat
de type tropical j dans la seconde, sud et sud-ouest de la Province
du Cap, les pluies tombent en hiver comme sous un climat de type
méditerranéen. Les subdivisions suivantes sant encore climatiquel.
Chacun des grands groupes appartient à une région bien
définie dans laquelle on trouve des sols considérés co_ normaux,
mais à coté desquels existent également des sols intrazonaux.

(J) VA.'l DER MER'WE, 1941.

~" -_.- -_._--"


-----------------~~.--.:.~--.:._=_.:..:..:::._ .._---.------ -_. -
Tableau nO 34
Schéma général des sols cartographiés en Angola.
BOTELHO DA COSTA et al., 8e Cong., Intern. Sei. Sol, Bucarest, 1-964.

TVeakly developed solls: Lithosols .andJ or Litholic soils of dry regions .


Lithosol5 and/or Litholic soils of humid regions; Desert dunes' l'samme:
re~osol5 and/or Psammo-regolic soils; Alluvial (fluvial) soUs; A1luvi~ (marine)
soUs.
CalcaTCOUS soils: Caleareous soUs with ealcarcous crust; Brown and/or
red calcareous soUs.
Heavy clay soils r" BaTTos")- (with or without CaCO s): Lithomorphic
blaek "barros"; Tol'omorphie blaek "barros"; Lithomorphie brov.-n and/or
reddish-brown "barros".
TTopical arià soils (with or without CaCOs) : Arid soUs ",ith caleareous
crust; Gray-brown and/or reddish-brown arid soUs: Halomorphie and soils.
N on-specifted chTomopsamm~ soiZs of dry regions.
GTay-bTown calsiallitic soils of subhumid regions (with or without CaCOs) :
1
Gray-brown lithocalsiallitie soUs of subhumid regions; Gray-brown topo-
1 calsiallitic soUs of subhumid regions. .
Oxysz'allitic soils: Gray-brown and/or reddish-brown oxysiallitic soils.
Sligl:tly leached ta leached gray-bTown psammitic soils (with or v..ithout
laterite). .
Tropical jersiallitic soils (with or without laterite): Brownish eutro-
fersiallitic soUs; Chromic eutro-fersiallitie soUs; Brownish typo-fersiallitic-
soUs; Chromie typo-fersiallitie soUs; Brownish psammo-fcrsiallitie soils;
ChIomie psammo-fersiallitie soUs.
PaTajeTTallitic soils (with or without latente): Brownish eutro-l'a.rafer-
rallitie soils; Chromie eutro-paraferrallitie soils; Brownish tYl'o-paraferralli-
tie soils; ChIomie typo-paraferrallitie soils; Brownish brachY-l'araferrallitic
soils; Chromie brachy-paraferrallitie soils; Chromie psammo-paraferrallitic
:soils.
Ferrallitic soils (with or without laterite): Brownish slightly fernillitic
-5oils; Yellow slightly ferrallitie soUs; Red slightly ferrallitie soils; Yello....
typical ferrallitic soils; Red typieal ferrallitie soils; Yellow psammo-ferrallitic
-5oil5; Red psammo-ferrallitie soUs.
Soils with lateritic materials neaT the surface.
HydTomoTphic and/or organic hydTOmoTPhic SOt'ls: Law humie hydro-
morphie soils; Humie gley and/or l'eaty soils; Humie and/or peaty soUs,
-on sands.
"

Tableau u· 35
asificatiou des Sols d' Afrique du Sud.
VAN DER MERWE. 1941.

~ICA.TIOK OF THE sons OF SOUTH AF~ICA.


A. SIDIm:n-RArsF.<I.L AILEA.
il Scmi-.4. Md Ilcgio,,~.· '.
e Soils of the Semi.Al'id and Desert Region•..
lonetzic Seiils.
lahan Desert Soila.· .. ' '., .
(i) Kalabari Sand. : .. '.•..' . ,.
ii) :Kalahari Sand on LlI:nestone. •. .' . . .' ; - -: ..... , -
lb-tropical Black Clay. So~ls. .
(i) Intrnzonal Red SOlls ln the Dlack Clays Delt.
:l'wn Forest Soils (La'\\" Veld).
ll171iil =d HumùL Region••.
!.hologÎcal· Types; . .
(i) Mountain BI:tck Olàys (Basutoland).
ii) The Soils of the Drakensberg (Lydenburg).
ii} Wo.terberg and Zoutpansberg:Mount:tin Sails.
ley-like Podsolic Soils,
(i) Righ iVeld Prairie 80iù. and Intl'llzoDal Soi1&. •
ii} Semi-Co:tstnl Belt of the Eastern Pro"riDce·.and
Intnzono.1 Soils.
,ii} Natal eoost:tl Soils'and In tl'lIzonal Soils.
:iaceIJaneous Types (Podsolic): '.
{il Aeolia~ Sandy Soils (North-Western. O.F.S.).
[ri) Eastern Littornl Light Bro'fn &ndy Seila.
Lterite and Lateritic Soila. . , ._
(i) La.terité. .
(ii) Lateritic Red Earths,
iii} Lateritic Yellow Earths.
erru"ginons Lateritic Soils.
(i) Grey Ferruginous Lateritic Soils. .
(ii) BrOlm and Reddish Brown Ferruginous L1iteritic
Soils.
B. \VI:'"TJ::R·n.U~F.U.L ARta.
(South-Western and Sontilern C:tpe l'ro"ince):
(i) Greyi.b Bro..-n ta Dark Brown Soils and Table
:Mountain Sandstone.
(ii) Gra"elly Sandy Clay Loam on Clay. .
iii} Sanùy l..?am on Lintestone and Clays (üïtenhage and
Aluandna Beds), .. .
(h') Coastal Aeolian Sand on Lime.tone and Sandy Soils.
(..-}Shifting Sands.
- 91 -

(influence de la topographie, et surtout de la roche~re). L'in-


fluence de la végétation est moins apparenta que prévu et les herbes
du Vetd ne semblent pas correspondre à des teneurs plus élevées en
matière organique.

La nomenclature adoptée est à la fois géographique et le


plus souvent basée sur la couleur cca.
"7IE1untain btac*. ataya" ou
"Eastern Uttorat Ugh-t b~ sandy soaa".
Les types décrits ne sont pas subdivisés plus avant
l'auteur s'efforce toujours de situer le sol qu'il étudie par rap-
port aux autres sols du monde tels qu'on peut les collJlAÎtre dans
la littérature de son époque. Il ne semble pas considérer le sol
autrement que COIIIIIIII un corps na.turel. Les probl~s d'utilisation
et de fertilité ne sont jamais abordés.

4,3, LA a.ASSIFlCATlOO lES SOLS EN AusTRAUE AVNfr LQ3),


L'historique de la classification des sola en Australie
a été résumée par BUTLER(I). Elle montre que celle-ci s'est élaborée
en plusieurs étapes, dont les deux premières restent liées aux nolU
de PREscarr(2) et STEPHENs(3).

Dana la décade qui précède la deuximne guerre mondiale,


c'est PRESCarr qui met au point une classification résolument %onale.
L'Australie, en effet, est un véritable continent, saas obstacle
montagneux majeur, sauf vers le Sud-Est ; aussi, la répartition des
climats et des sols s'effectue-t-elle, comme en Europe de l'Est,
comme en Amérique du Nord, à l'Est des Rocheuses, avec beaucoup de
simplicité et régularité. Huit, puis dix-huit grands groupes de sols
furent recollJlus ; ils appartenaient chacun à une %one géographique
déterminée. Ce découpage apparut sur la première carte des sols d'
Australie due à PRESCOTT.

(1) BUTLER, 1962 ; (2) PRESCOTT, 1933, 1944


(3) STEPlŒNS, 1952, 1954.
- 92 -

1.0\ CLASSIFICATION DE STEPllENS.

Mais. ou s'aperçut bientôt qua plusieurs groupes pouvai8Dt


appartenir à la même zone et qu'on ne pouvait identifier le sol d'
après son environnement. La notion de zonalité fut donc abondo_ée
après 1950. Une importance particulière fut alors ac:c:ordée 1 la
morphologie avec S1'EPHENS qui prisenta l' eDSemble des sols auatra-
liens dms un ouvrage publié en 1953. Le nombre des granela groupes
atteint quarante sept. Leur présentation est malDgua 1 celle de la
classification américaine de 1938 et une équivalence entre les princi-
pales unités est envisagée. En 1954, un tableau hiérarchique de clas-
sification des principales unités est présenté (Tableau 36).

Les ~ sont les peclalfers et pedocals de HABBUT(J).

Les sous-ordres sont en relation avec la position dea hori-


zons de matière organique, d'argile, de sesquioxydes, de calcaire et
de gypse.

Les grands groupes de sols introduisent 9 divisions en rela-


tion avec des caractéristiques des profils liés 1 la présence ou l'
absence de caractéristiques d'hydromarphie. de ca~eimorphis. de haB-
~hie (oxydes de fer), de phytomarphiB. d'ha~OIII'rphis et de
~hronOlll'rphù. Les sols qui n'ont aucun caractère de ce genre sont
m4SOlll'rphes i ceux qui ne présentent aucun développement morphologi-
que sont amorphes.

Les Familles de sols sont associées à l'épaisseur des pro-


fils, à des différences dans le solum liées à la structure, 1 la
consistance, aux taches dans les horizons illuviaux ou de gley.

Les ~ sont liées aux roches-mères.

Les .!ze!!. sont associés aux différences de texture dans l'


horizon éluvial à des différences mineures dans 1 'horiz:on éluvial oa
d'altératiCll1.

Les!!!.!!!!. dépendent de l'épaisseur de la partie supérieure


du sol, de la pente et de caractères influençant l'utilisation du sol.

(1) MARBUT, 1927.


Tableau a" 36
Les Sols d'Australie.
STEPt\ENS. 1954.
"". ",

Ef/SUb-'
f5 Orders
IclO ORGINi' Ilpl•• humu. 1 1 l '104'" , ••1'
SOiLS solll
x ....... ·x 'J'" ' '/, '1104• 0' podul
IW.:'~··.I
STRDN~Y
IL~ACHEO
P041011
x········..·············
Groundw.t.,
podlola
....... -J(........ . , AcÎd
101111 .!!!:
i -i
on SOILS
...~
li:
SOIOd.
a... I-:B"'L"'EA"'C::H"'E"'D,...---fGr;-.W-.bt,...-.w-.--r.M"'.-."'dOW---+-----+-----t-------1
• SOiLS podZOllC soit, podlObc .oila .j
IL
lown pgdIlCMla
ed ....
rellow.. .. x······ .. , .·.n· .. X·· ... n .. IL.,ellrie
110"1011( 10.1.
LOCCULAIED
SOiLS P,.i,i il. 1 x rr.'.. '•.~~~ IK'~.'~.~~~ + .
~ ~ . ·IL·L~~':~',m.

l
.•........ x

IDIRK COLO~ED IBlook tI'lh.


IHUMUS SOILS 1
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x

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OISe" und "d c.lCAflDUI
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.................Er'::': '.bl......
:::::·.'.·.l:::::.·.·~:·.::::·.I::::·.::·.·.:·.·.::::·.]:·.·.·.:::::::·.:·.:::1::::.·.:::::::::::::..•..••. -x.. ...•... 011.11 und
_ pllïn. 10111 JI'
. -:.- ._. ~ ~ _ _ __._..
~ ...........
~._:_ I~.:.. __ . ~ . __ .__.• •.
~ .......... _ _. " 0 •• .......~
~_ .i. _. _ . _ - ' - •• _4_

1
-4-

- 93 -

OBSERVAtIONS.

La classification de STEPHENS marquait certainement un


progrês sur la précédente. étroitement liée aux facteurs de forma-
tion du sol. Mais, le problème de définition et de délimitation des
grands groupes n'ont pas disparu. Le recours, en 1954, à des systèmes
déjà anciens et à une terminologie nouvelle, mais sans définition
précise. co_, par exemple, aoz.s IfI4scmorphes : "aoz.s dont Zes aCT:Z"<lC-
t4ristiquss du profil, aont aaaoai4ea d das roahea-m(}N8 7lOlm:ZZeS et
da b01UUlS aonditions da drainage".
Aussi, dils 1943, des critiques importantes co_nçaient à
se faire jour, en particulier sous la plume de LEEPER(I), portant
tout particulièrement sur les points suivants :

- utilisation des facteurs et processus de formation dans la classi-


fication.
- manque dé précision dans les définitions des unités, rendant diffi-
cile leur distinction.
- manque de spécificité de la terminologie.

Il demande l'adoption de critères plus objectifs fondés


sur des observations ou des mesures péremptoires et préconise le
recours à un système dichotomique qui sera mis en oeuvre dans les
années suivan~es sous l'impulsion de NORXHCOTE(2). Il sera examiné
dans le paragraphe S.S.

(4,' lA a.ASSIFlCATICJ4 œs SOlS A û.sA,


PllEKIERS TRAVAUX DE BENNE'IT Et ALLlSON.
La connaissance des sols est due à BENNEtT 'et ALLISQN(3).
Ils publièrent plusieurs livres et articles qui restèrent pendant
de nombreuses années les documents de référence sur les sols de Cuba.
Ces ouvrages fournissaient de nombreuses descriptions, toujours très
précises, sur les sols de l'archipel, accompagnées d'analyses chimi-
ques et physiques. Les séries de sols ainsi décrites reçurent géné-
ralement des noms locaux ; mais parfois des noms de séries du Sud-
Est des U.S.A. avec lesquelles elles présentaient des analogies
frappantes. En fait, la liste des sols de Cuba ne constituait en
rien une classification. Des corrélations avec des sols d'autre~
parties du monde demeuraient très difficiles (celles avec les U.S.A.
(1) LEEPER, 1943, 1952, 1954 ; (2) NOR'IRCOTE, 1960 ; (3) BE.'''~E'IT,1927;
BENNE'IT et. ALLISON, 1928, traduction en. espagnol en 1962 à La Havane.
- 94 -

n'étaient possibles que parce que les auteurs =aissaient et le


Sud-Est des U.S.A. et Cuba).

Après 1960. lors de la création de l'Institut des Sols,


relevant de l'Académie des Sciences de Cuba, un effort fut entrepris
pour mettre ~u point une classification des sols. Il fut fait appel
à des pédologues chinois et soviétiques et diverses propositions
furent établies. r-
l"
i .
'-,
f .,"
CLASSIFICATION DE S'IEPANOV.
La première fut celle de STEPANOV(I) ; elle comprend les -,
unités suivantes : groupes mondiaux, classes, sous-classes. types,
sous-types, genres. espèces, variétés. En raison de leur situation
géographique, les sols de Cuba appartiennent au "groupe mondiaZ dBs
soZs t7'Opi=", divisé en trois classes : soZs tropia= des for6u
humides. soZs t7'Opù:au:r des savanes mod4Nment humidBs. soZs tropi-
a= des semi-d4serts et d4se1"ts". Les facteurs pris en compte pour
cette séparation sont l'humidité, la radiation solaire, le degré d'
altération des minéraux et le degré de transfozmation de la III&tiire
organique. Dans ce schéma, en raison de sel caractéristiques clima-
tiques et végétales actuelles, Cuba se situe dans la deuxibe classe. ~. '.
l '
Les sous-classes comprennent, en fonction de la "aroate d'
aZt~ration,,(2), les unités suivantes :
- les Sols Ferrallitiques sont formés sur une altérite l contenu
élevé en oxydes de fer et alumine (plus de 20 % chacun).

- les Sols Ferritiques sont formés sur une altérite à forte teneur
en oxydes de fer (65 %).

- les Sols Siallitigues sont formés sur une altérite à contenu élevé f·
en silice (SO % et plus).
',- les Sols margalitigues sont formés sur une altérite l teneur élevée
en bases (50 % et plus).

- les Sols salins sont dûs à la concentratioa d'une' nappe d'eau salée ,; ,

élevée (avec chlorure de sodium, de magnésium, sulfate de calcium, ~.- .


1·' ...;.. "
bicarbonate de sodium et autres). On rattache à cette sous-classe f· ._
L>
les sols alluviaux, mais on devrait la concevoir comme une sous-classe
indépendante.

(1) STEPANOV, 1964 (2) Corteza de intemperizacion.


- 95 -

- Autres sous-classes : les sols de marais et les sols primitifs.

L'unité suivante est le ~. Les sols de même type ont


en caœmun les caractéristiques suivantes : origine. morphologie.
conditions de synthèse et destruction des matières minérales et
organiques, distribution de ces matériaux dans le profil. type d'
humidité. niveau de fertilité. Ils font l'objet des mêmes techniques
d'am'lioration de leur fertilité. Tous les types sont zonaux car ils
se forment dans une même zone bioclimatique : dans une même zone
apparaissent un ou deux types de sols (à l'exclusion des sols hydro-
lIIOrphes ou lithiques). Dix sept types ont été reconnus. Les deux
types principaux sont les sols rouges et les sols jaunes. formés
daDa une zone d'humidité élevée. Les sols jaunes apparaissent surtout
dans les régions montagneuses. les rouges dans les régions ondulées.
Les sous-types correspondent à des variations qualitative.
et l des passages à des types voisins.

CLASSIFICArION DE ZOtiN et al.


ZONN et ale]) présentent. un peu plus tard. une nouvelle
classification génétique. Tous les sols appartiennent à la classe
des "sols tropieaza: des savanes modANment humides" qui est divisée
en trois groupes : autolllOrphes, pseudohydromorphes (à pseudo gley)
et hydromorphes (à gley). Les sols sont répartis en types dont les
caractéristiques sont héritées de l'altérite sur lesquelles ils se
sont développés. Les sous-types résultent de processus accessoires
qui viennent s'ajouter à ceux des types. L'ensemble des types et
sous-types figurent au tableau n" 37.

SHISHOV(Z). présente une classification destinée à facili-


ter le développement de la canne à sucre. Elle détaille les unités
inférieures. tandis que les unités supérieures sont celles de ZONN
et al.

OBSERVATIONS SUR LES CLASSIFICATIONS SOVIETIQUES.

Avec STEP&~OV et ZOYN et al., l'approche des sols de Cuba


est l premi~re vue assez secblable. Toutefois le rôle des altérites
est situé à un niveau différent : celui des sous-classes pour le
premier, celui des types pour le second.

(J) ZONN, VAZQUEZ et CABRERA MESTRE, 1966 (Z) SHISHOV, 1968.


- 96 -

La référence aux facteurs de formation se fait à travers


la classe des "soZs trapieaJJ:i: de sCIlJanes mocMr4ment hwrrides". Cette
appréciation concerne les conditions bioclimatiques actuelles de
Cuba, ou du moins celles que l'on reconnait pour l'archipel depuis
quelques siècles. Cette approche est nettement insuffisante car on
sait de mieux en mieux que les climats ont beaucoup changé au cours
de la fin du tertiaire et du quaternaire et que les sols ont subi
l'influence non seulement des conditions actuelles, mais aussi et
1
surtout, celle de conditions passées assez différentes. De plus, 1
l
prendre la savane, abondamment représentée à Cuba certes, COlllllle UIIll l,{.
formation végétale ,de référence, c'est oublier trop facilement l' "
influeuce des hommas, de leurs troupeaux, de leurs cultures, comme'
en témoignent les nombreuses reliques forestières.

La présence sur la superficie restreinte de Cuba d'ane si


grande variété d'altérites devrait avoir de quoi surprendre, alors
que les caaditions bioclimatiques sont assez homogènes (à l'exception
de la partie Sud-Est de l'rle). Par contre, les roches-mères (roches
éruptives, métamorphiques. sédimentaire•• de nature tris différente.
(I) et ainsi que les fODIB. de relief sont très variées. Enfin le
temps, si souvent oublié, a dû avoir égalemeDt an rôle important 1
jouer dans la formation des sols.
Les altérites sont d'ailleurs singulièrement mal définies.
Les termes allite, ferrallite, siallite. sont basés sur l'emploi de.
teneurs en fer, en silice,' du rapport silice/hydroxydes dont les limi-
tes ne sont pas précisées avec rigueur et ne permettent pas de bien
saisir la pensée des auteurs. Par ailleurs, l'association de termes
relatifs 1 des constituants propres aux sols. (hydroxydes, minéraux
argileux) et d'autres provenant des roches_ères (calcium, quartz)
ne devrait pas se situer au niveau des types.

Il est fait référence à la couleur à un degré élevé de la


classification (type). Or, nous savons qu'il n'y a pas de relation
entre la couleur et la teneur en oxydes de fer, l'accumulation ou la
perte en ces canstituants. De même, il est très difficile d'établir
UIIll relation entre la couleur du sol et le climat actuel. Ce n'est

qu'après des études sur les constituants, leur nature, leur propor-
tions etc ••• que l'on pourra mieux comprendre leur raison d'être.

(I) Les calcaires, les ultrahasites constituent des roches-mères


importantes à Cuba, mais non les seules.
l.
Tableau nO 37
Types et sous-types de sols à Cuba.
S.V. ZONN, L.R. VASQUEZ et P. CABRERA MESTRE. Sov. Soil Sei., 1966.
- ...
No. Type Subtype 1 -_II "n••
Corn....,adiDc -
--
1

~·Î=:';;~'
A.
1 Red hrnlll_
calch.... Leocbed G.... Yl11ll. M._.
FnDc:1"""
Perlca, N.val"
Leulft 1'rulrla
3 Red Ferralite NoDS&t>lnted - acld Celb&. C~
No_ _ (aIa1U... 1>1......_ (DDt la _~

aIlItel
3 RedF~ta Farrtta Nlpe
A111...1unte HolpID°
Ferrl_humllll Marti·
4 Yellow-red Ferrallte Ferralite MOIIDIalD (DDt la ..nul
A1lita Moumaia (Buncool
5 YeU_A1Ute HUlDu-quart& S<lDta Barbua
1 Hv.maa~- Calcareous (AC profilel Havua
&Ia1Ute Weakly leacbed Chapafta
(ABC profllel
Leocbed Po1Jaartl&
T C_on-br-.. - red The sam. LI_
A111ta-alalllte (11
8 C_OII-br-.. AIlI_ Dari< leaciled Palma
&Ia1Ute Wealùy leacbIId SaDla Clan
Leaciled Tacalo
Weakly leacbed (COJIlpacij G......C&DamG(_...
lacleal
Compact 1IlIIGC&1C&J'e011l1 La LarsD
Compact quartz_lerrlle Not la seri. .-
1 Gray-elaDamoe-browa Calcareollll-lOlooetzlc (11 Not Ideoti6ed prnlollal,
SlaIlIta
Il. Solla 01 paeudohYdromorphlc (pae_clav) soli 10rmail0ll
la Yellaw lualve Fernlllle Ferralite Hallle1
Quartz-alilte Norfolk. RIIlIloa. E......
Con'lUe
11 Yell_ PaeuclopodzoUa
Ferralillt
Qllartz.lOl'rallte
Quartz-alilte
VIoa1
En.
Ma_ (?J
Nova J.........
J_.
Qllarlz-lemte EstrelLa. Moroa-
Qllarlz-latente NOL iD smn-
Laterite Taco-Taco aDd Mocarrero
(port)
13 Lalltrlte Mac........• (part)
13 Hamua-hydromorphlc- CaJcareoua-eompact Orlste
si&1ll1e
14 ClnDamon-browa- Calcareoua OiUeftDt facin
hydromorphie SiaWte Calcueou.-sulfata GUaDtanamo-·
15 Gray Compact AIli_ CaJcareoua suUala Alto Cedro (plaiall {aclul.
si&1llte BacuD&II'&
Tbe sama ({acl. . 01
depres'iou)·
Ferrallta Not ideDtIfled
Quarlz-eale...- Csyojo· 1
Ca1carec>Wl-lerrlte Not idenUlIed* ,
Calcareoua Lugardo. TIIDU
18 Illaek Compoet AUI'" We:>kly leacbed Ba)"amo
stalllte Leached-lemte ~{arU ({scies oC depna-
S10D.)
1T Black-gray AW_ NODca.1careoua (aDCÎ_t- Rio C&UlO. TrlDld&d,
sialllte aIluvtall sacua
C. SGil. al bvdromorphic..sJe\· soU {onnatioa
18 YeU_-paeudopodzol1e QuarU-aIlIte (Wilh percllgoal SCrantoo, ~(ÙlotL,
Giey Columbia
1t Humllll-gley AIllta Fet'T'O-Calcueous-lD'Psum Juc:aro. BeMlal
ala1llte Ferro-hamuo-leac!led (wilb C30noo (Zopata)
perdigoD)
Humus-mar],
Pul-marly Tur"
Peu 011 mari
30 AlIuvlal-gley N'ot ia serie.
21 SOloncbak
23 Solonehakic Muera
Z3 SleoogW Complu

• Soib \Ioder gn.11-woody s.,·uma vegec&Uoa..


• • Facies _ aubd1visioa WithiA a senes.
- 97 -

Enfin, il est fait référence à l'accumulation de matière


organique, 1 des propriétés comme la compacité sans qu 1 aucune préci-
sion chiffrée soit apportée à leur sujet.

PREMIERE CLASSIFICATION CUBAINE.

Peu après la fondation de l'Institut des Sols de l'Académie


des Sciences de Cuba, une classification génétique des sols fut mise
sur pie. par les pédologues cubains avec l'aide de pédologues de la
REpublique Populaire de Chine(I). Cette classification était basée
sur les unités suivantes : (tableau 38) grand-groupe. sous-groupe,
genre, espèce.
Les grands~groupes sont caractérisés ,par les mêmes proces-
sua génétiques. les mêmes étapes de développement sous l'influence
des conditions naturelles et les nécessités de la production. Par
exemple, le !P"'1J'ld groupe ZatoBoZiqua comprend les sols concernés par
le même· processua de formation dén0mm6 "ZatoBoZisationn.Onze grands
groupes ont été ainsi reconnus.
Les sous-groupes sont caractérisés par la présence de pro-
cessua supplémentaires ou accessoires. Ils se différencient par la
couleur. la matière organique, l'hydromorphie. la présence de gravil-
lons etc. Quatorze sous-groupes ont été reconnus.
Les genres prennent en considération le matériau originel,
la topographi~. le colluvionnement ou l'alluvionnement. Treize genres
sont fondés sur les roches-mères.
L'espèce est l'unité de base de la classification puisqu'
elle prend en compte les caractéristiques morphologiques et plus par-
ticulièrement la profondeur du sol.
Cette classification, mise au point par les pédologues
cubains et chinois (2) • a servi de base à l'établissement de la légende
de la carte des sols de Cuba au 1/250.000. Elle a été développée
ensuite dans un ouvrage ~ltiauteurs sur les sols de Cuba(3).

Cette classification s'apparente au premier abord à une


liste d'unités. car elles ne sont pas reliées entre elles pour former

(1) CHAO CHI KUO et LIU 5Hm WEN (2) HERN~DEZ et al., 1971
(3) Instituto de Suelos. 1973.
- 98 -

un tout cohérent. Mais la genèse est recherchée dans un très laDl


développement sur les conditions de formation avant chaque grand
groupe. Comme ces conditions ne changent pas beaucoup, en ce qui
concerne le climat et la végétation, en dehors des quelques massifs
comme l'Escambray, ou la Sierra Maestra, tout ce qui est dit pour
les latosols est valable pour les sols latosoliques, les sols jaunes
tropicaux, les sols bruns. Les proces~us de formation ne sont pas
définis de manière claire et précise, pour les sols de Cuba. Tout
ce qui est énuméré pour chaque grand groupe ne facilite pas leur
définition. Par contre, au niveau des profils et de leurs caractéris--.
tiques, les sols sont beaucoup mieux traités et chaque unité est
bien présentée.

DEUXIEME CLASSIFICATION CUBAINE.

Une deuxième approximation de la classification des sols


de Cuba a été mise au point par les pédologues cubains en 1975(1)
(cf. Tableau 39).

La nomenclature des unités a chanlé. Certains des "gran


groupos" ont été associés en "Agroupaeion", tandis que les unités
suivantes sont: types, sous-types, genres, espèces et variété,
comme dans les classifications soviétiques. Le nombre des relrou-
pements a diminuê et leur nom a changé : ferritique, ferrallitiqua,
fersiallitiq~e, hydromorphe, halomorphe, vertisol font leur appari-

tion. Mais le recours à la couleur demeure avec les sols brun.. Le


contenu des types reste le même.

Le document explicatif est beaucoup plus bref que les


précédents et ne comporte pas de descriptions de profils ni de don-
nées analytiques. Mais il est facile de les retrouver dans la pre-
mière classification. Il n'est pas fait référence aux facteurs de
formation, mais aux processus et aux constituants minéraux pour un
certain nombre de groupements. Mais ce contenu minéral est encore
déterminé par la référence à des rapports moléculaires dont on con-
nait les limites de signification. A l'intérieur des types, la réfé-
rence à la couleur, au quartz, est encore trop importante. Un pro-
cessus comme le lessivage est employé i deux niveaux différents.

(1) Academia de Ciencias de Cuba, Instituto de Suelos nO 23.


.. ... ~-------~----
_ -.
--'-----------------~-------_.-.-._-- .. ..

Tableau n· 38
Première Classification des Sols de Cuba.
Institut des Sols, J97J.

- - ._.
~UI ,ou'os UO(OOS ,us .".oar'N'CS C~'VIS'
'UNOI 'ou'a
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'VOlU(IO"OO s(o'J." o 1 , , 5 l , ~
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s08H( OEROs"Os S'~IC(05 , CoolEZ' L"OsOLI2AO,
5[uOOo,OOOIlOO'" 0
o CAOllNll.O.& III L tlltlll- 1 Il L fil +i s)

l , • 1 C 0
50 •• ( IAU"S'''S CALCARtAS, IIOCAS ""C'&5 ICIOA5.
ROCIS I~N("S ''''(1''(01105. .OC'S "S'C'S 0 ULI.'-
IV , 14+ " - 1 V .1 S
1v " 4 • 1" A ~
SASICAS

- -
so.o( ,,"(O'Al(s '.A.s'00'A005 , OOC'S C'LC'O(As, 'v , UI41 III , ~
OU" I r l C ' O O
'C 1 D" S ."J(RM(!)IIS 8'5IC'5 0 t.rAA8ASIC"~ IV , ) IIIfU."
".00 f(OOUGI • 0 5 0 50.0 ( 'RA NI' 0'0 cs IV .. )
I.OPlC'L 5080( ""E."L(~ '0,05'OR"005 , ROC'5 C'LCAR('5 1 v L ,1+" - 1Y L 11+ SI
5(UOO"'OROII0."CO
ACIOAS ( 'N'lh'COlAS IIIL '1+"
T{ ..'flORAl 1 SUPlIII.- SOSIl( ~Aflltl'l( S fA"NSPOIIUDOS , COIII(I. ANUGU. • ~ • l't'll
CIALM[td[ GllllADO C:Oll~IZADA 0 ("PA l[ffIlUGINO$A flll"spo~rIO' '" 1 IIfilI
O(GoO
, .. 0 PIC A1
1 1 P • C 0
M4f(tlI.lL
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OI'GIt.Al
I_AHSPOR'~DO
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C'11l05 '" 0 0 0 f ~ 0 J 0 (AlIZ's, ""UIAU5 C'LCARI05 ,"'''5'0.''005 , OOC'


CAU' ...
.. , 0 1
~ 1 ( 1 '0+' 1
v. ( - 1

_HU'"
..
CALllO~
ri C, DOS
, •• 1 C 0 C , L 1 l , VII' 1
.. .---
Tableau nO 38.2
._. -_._---.- . ..-
G"ANor GAUPO sua GRUPOS GENE ROS MAS IMPORTANTES C l A V ( $

MA7EAIAl ORIGINAL TRANSPORTAOO, MAHRIAl CAlCAREO VIII A 8


T , P 1 C 0 TRANSPOR1AOO,MATER'Al ORIGINAL 7RANSPORTAoO y v Il' A 10
CAPA f[RRUG INOSA TRANSPORTAIJA V Il 1 A 18+12'
T 1 P 1 C 0 y MAHRIAL CAlCAREO TRANSPORTAOO,MATERIAl OR'GlllAl- VII' 1 AH 18
HUM 1 f 1 C A 0 0 TRANSPORTAOO V.'I 1 AH 110
GL ( y
'''OPICAl
MEDIANAMENTE
GlEI1ADO
1 GUAl OUE EL SU8 GRUPO 7 IP IC 0 VIII
VIII
Cm 8
en.
-
18 + 12 )
V III Cm 10

MEOIANAMENJ[ GLEIIADO VIII ICmtrl 8


y HUMIFICAOO IGUAl Al sua GRUPO TIPICO y HUMlflCAOO VIII IC.. HI 10
fUfRTEMfl1 T f MATERIAl ORIGINAL TRANSPORTAOO. MATfRIAl CAlCAREO VII' Cl 8
GlEI1ADO TRANSPORTAOO
MAHRIAlES ORIGINALES TRANSPORTAOOS y CAPA ANTIGUA
VII'
" 10

1X A 18 t 1)) - IX A IlItlJ)
T 1 P 1 C 0 CAOllNI1ADA.D[POSITOS SILI CEOS f !NOS y CAPA ANTI-
1 X A 1 8t Il) 1 X A III t 1 21
"'OCARRERO GUA CAOllNI1AOA o CAPA lA10SOliCA METEORIZAOA

fORMAOO IIIfERIORMEN7E IGUAl Al ANHRIOR


IX N 18 t 1 li
IX N 18t Il) -
- IX N ' " t I J I
'X N '"tI21
7 1 P 1 C 0 OEPOS,TOS SlllCEOS flNOS X A Il
OEPOSITOS SlllCEOS flNOS y C",PA ANTlG'UA CAOllNI1A- X H '"tI2)
fERRIIGINOSO
DA 0 CAPA lATOSOlICA METEORI1AOA XH'"tl3)
'. ARENOSO
SEIIOO HIOROMORflCO IGUAl Al ANT(R'OA Xl IIItl"21 - le l 1 1 1 +1 ))
PIU.RRAS, fSQUISTOS. MATEA'Al ORIGINAL TRANSPOR- X 0 2
GAAVlllOSO CUARC.TICO
TA 00 y CAPA ANTIGUA CAOllNIZAOA X 0 1 e t 1 li

·AlUV'AL T , P 1 C 0 MAHRIAl ALU'vIAL . XI A 6

• E1101 clo.n opo'e,," ,r. la ler,ndo cl,l IfOPO gen;l.co de 'al 5.e101 d, C.h eltolo 1 2S0,OOO elo~ll'odo PO' el In,',I.lo de S.elol de la Accde""o de C'enCIOI cle Cu~o

4 • '.'f' '..... '" __


~_--
-." .. - -....---- _. _., _... . -'. ".
--~'"-'---

\
1
! Tableau nO 39.1
l

l Deuxième classification des Sols de Cuba.


Institut des Sors", 1975.
1
Ir-AQ-a-U-p-Ac-IO-H-ï----r-I-PO----T---s-U-.-T-IPO---ï----C-E-II-E-R-O-""-~-.,.""~---ES-P-E-C-l-E---,....---V-.\;.~DAD
lA. l', Pll'rparl 1. ripa So1lurado '1'5":'4. SqÛft 1. prohutcaWu. PrNcwwlnan 101 .tCmo-
1. Coacredoeatio Oesoz1urado 15-:' - Poco rrohll'cia :a rra loa.a ~2dos.
SOI t"
1. Latertaado - Eltlvi., de rocoal IC- - Median'"'"'t. rnl'. - Ard!l~ pnada
ne.. uILnb.1s~lLI :-0.;,0. - ,\rC'iJl:ll n'lNI.n,)
t. H"""lotio _ (ptlfttlpalmeftte 1er.
pl'ntillllaa,. - PrDhinda. so..JDlJ. - l\r.. iU. Iii""
- Mu,. l''.a'undo JCG - Lum pC'S:ldo.
cm.

liA. ... Ro/O 1. fI,leD


2. eollCn.toaorlo
Satuud"
O...tundo
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75~
SC'~LiIi
(,\1.0.1.
[... b u.urk.acldn

Mil' humttlt:lltilo S~.


.....
Predomia.lll lOI :ttclllo-o

s. C_ctldo - Ellivio ua focal tA- -


1. Mldrat" Iiul dur... - lIumlfludo s.4.
- .\'t'Cilauameate h.....
1. _11••""0110
flC3da ,.=.
- PIX'D fnlmUludo :~

118. ... Rolo Lill. . . . 1 rl,lco IllE." SfI'ÙIl tl CTlda de ml' Prl'dftmin.. lai Laa..
2. CaMtedoau. 11ÔA- lIC'rTat , La:... UftlOoo
- IZlu\'la do rOt:aa ca- 10.
1. ·Lat.'IMO lin. "uraL - Pocl l~dld. lit'
clll dt) lIor• .\.1.
t. IlIdral. Sediml"'ltal tria..
portldOi do rf'lOUra - ,'tedlln. (~rdkll t..
aUiceu. . II_ dfl haro A.l.
- Fuml (~IUdl par.
c1:rot dei bar. Il.1.
- Mo, lu.... lpfrdlda
lat.11 drt bar. 0.1.

1. Ti,lai
J. eoacr_lo
S.LaI_
t.Wzl_
1.01_
-
-
IDE.\!
EI"'10 de: rouI fla·
111 durai.
~\.1terIIJfs
tldoL
lrau,..
,·2QC'/".
-~\",
:o-.G<;{,.
_1-
SC'cùa eanlfllida Ile
COrtC'ff"C. . . . .
- Poco eoacr art. -
Pt'edDnlln.n 101 :arem.

ë';"d.i.:o
IID. ;:
J,' .. "
•. rl.....
.,...... ,. .. ;:. .. ,...... - Eh.....
. DI.. tur:r.do T5l1i
de fl... latoa
cUlrc.illcol mi"C."
Prl'dOIIItnan loa 10.11B
JJatrOa , 10&111 Iren..
10'.
t.. ," ,'.- - muylo de fSCllllJtoa SC'C'i. pf'drtl'Dlntad.
(Ia~fklt'••
.;.i... / ;.:.,. ml.dceo. coa t'eua.
d. cUlraa. - Poco pc'drfCOIO lOto::.
1
- Mltet.ll" tranlpor_ - M.edllllllllftl,te~pM.re:.
tadol , cortezl lia 11'_ 10·2lI.-
... .:,;
. mef:earluc66n.(l"e·
rral. 0 CoolllliLI.
_.1\(", . . . . . . . . .
2'0-40.,.-• •
J----+--------1f-----
I.n....
_o.
IOI!.'\ %lrf'd~I. fOI lcilm ",
liE. P. C..rcUleD !:I.'t'UI 'f loa. uenD80....
AmuUto roU_ :'Lal_ _ ESqllIIIOI.
llal"." S. H. . .IIn'" -ElqulltOI mtdc.eal.
t.OI.,_ _ MI.erlllel traalpor'"
l:rodol , connl de
mtlc!orillclI~1I f~l­
IIUc:a.

So1luudo r.i~ St'rU": Predamialn lOI ar.:i1Io·


III. F......11111:01 iliA. F. Roja pardlllCO t. naka :1.01 , lo.am p~lanl0L
1crt'o"l.ftulal. _ Elu\'io de ro.:n ur.. proluadWld
llcllhnilal, nallllllc:aoiGll
Saluracto 1'3~ ErDli611 OC' iUuila IIltera 1 tOI"
11111. P. Pordo roll.. 1. n ... Dfuturl\lo 7S~ li;:UD.
J.L1 _ IDEM
- Eluvlo Ile rocli f'U. Pecltecu.id.ld~ IDEM
.i\"31.
- IZluvlo cll ar.nllel•
• ilh:u •.

o. ateiUa Hnrl 1 IDI"


l'V, Pordoa IV A. Pordol 1. n,leD
J. Pl,-,.""
~o carbonltldo.
Situndo 7!~
IDEM
m:.-dio.
i J.O...,_ Desaturado 15~
Podro,OIJd.d: 1DUI
! - Eluviol de: Arfftll-
~e:llin 811.11101M11~:
- Pv4::O !:rsvllli)1Q 100/'.,
cu. Ptlrliritll. Are-
nl!,:a-; 1Clb:tI"~:aI. O. _ .'"u,. ;:r~vlll.$O tOr;'8
fl:U. (j.;).bcol.
- .'\Jte!'I:'I!~s tun'rOI.
1 t:'lda.!lol,r~ ehn:lo.
lit'rocu c!UII'YIU ln·
t.:rmedill.

Se;:ün: Predominla arc.lhuOI


IVS. P. co. dUer.lIIICll. ·1. nptco C.rbnnlt3do '1 101am ",ewc.1uI.
PrefundidloJ
ciG. d. carboaat.oe 2. Plaatopafco Carbnn3tldo Ilvldo.
1'~Jrf.Ul'IJId
10[." llun"'le.~ell).n
S.OleylO_ - 1=:11.1\';\1 tle 3"fnl,ru
Erol16ft Gca\'II\oll~lct 10[;\\
caldre31.
_ ;\\arKn paro"l 10- S.cun Krlco te laudl).
hrc 3rtn151:1' _ Carbonltll:da.
_ ·.'tllftilles nlnsflor· [te:·;t's:e t:1 S"p.
t;,C:OI uldreol. _ Poco 11\'>!c.lo 5·20 cm,
_ ~'cl.!lan.II'l.'r.te !nl·
co. ~ . .-o.
_ ~"' 13UttD 4Q cm.

Sal\;udo t~1. 5~Itt.in: l't..:domtllilft lus loarr.o.


IVe. P. Orlo!c. 1. Tloi.. ~ lU. f ,uetlOIOI.
O.. a'urado 75'1\ Prol~lIdtda:t
_ I:lu\'io df Oranodio. E:OIlCin
tHu, Dioril:rol tU Ir.. IDEM
c:ifern '! Graftiloa
noemlles.
--""!...-_------'~------
39.2
-
O\ORUP"ACION TIPO SUBTIPO GENl:RO ESPI:CIE VARI!DAD

V. Hawakoe
cale........
VA. IllimÎca
carboniUco.
1. 'l'ip. '.rbanat.do. 5C'llÎn 1. humillcacl6ft
IM.O.l.
P''''omlna.. '" lren... \
%. La"uo C.rbunAt.do lavado. MI ria...........
J. PI"',,,"lco -ElawJo d. nrmltc•• - Muy humilie.da .... P...' .......d.
calt.;ire••• uU... - Hnmiliado ...~ . IDEH. •
•• GIeI'_ ;
lft.n:~"!I. """1:3. - Medilnl,"C"nte hll1lll.
i
rindo 04·2.
- Poco 'umUteslie J~
.. 5",••: ,
Pratundlda.
Ereta66ft
Lavno !
IDEH. !
-
VB. Rudll". ",1. 1. Tlplco C.rtlona'ado Sflû,,: Prnloatna. lOI kt••
- Elu'I'lu de fallut au" Profandldad Ifted" r tOI'" Il.....
' " a:ent'ralmenu. ro. HlImUiclci6n Ped......Id.d•. IDEllI
1 VC. Rnclilaa ...,. 1. Tlplco cu CIUUI trllblel. IDtM
,
III. Il.-t--'· iliA. OIClll'DO plbllcoo
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I.N..... CarbOn'.ldo. 508.': Predolllhlaa toi I"m.. ;
:LN.......I.'. . Clfbona'ado IlVldo. .....'...ldo<l -. 1
1. Gr" $oloDC't..kado. Londo
4. Gril •••III.to - Mltcrlalrs deluYilln•
.Iu'fi.le,.. • rcllloaol
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H.",Ulcocldo
IDEM IP....IIt...... t
1

VII. OKar.. ~ 1. N..... - M..llrl.ln 4111:11••1..... h8dn ....lIaW.d. IDEM
Il.,..... Z. HOC"' Ill'ldcoa artUiotO. nrbon...• - No •• lino. S"Û,:
L GUo '0.. - Paca •• Iino. Onvnlooldo<l
.... Orb •••rlllento - M_••ft.lllinle 1.11· IDEM
no.
- Puerto ..lino. t
Ille. OIC1i.... 01'"'_ 1.. Nell'O ...taiceo IDEM ~ Muy fuertemelltl ••• t
00 rteyu- z. Or... ...,iUeala - Materlll.. d('lvYlalM 11110.
1 I . P _ ........ "ciUeaaa utbollal.·
110•• NOTA. V.. l.blo. IDEM
1 . - Eluv~ d• • _!Ku
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1. Laterlzado - M.terl.ln .lUnol CoACreciO'HI
lino. trlnaport.d.
.- de re.iOnee t-u.n...
ferr.IIUc".
Cilquclclo
IDEM

\'IID. HllIllllco 11I"1' 1. TI_ C••boUlAdo. Se.üa: IDEM


2. Giry.....
I.Tun-
Soloncba.tr..do.
- M"••• , d.p6sIl"
Pro'uadWali
S.lIakl.d
c. fll'ba O'aÎnicOl. IIIEH. ,
VilE. P.nt'.DM' 1. Turboto C.rbon;atldo•. S..ün: Pndotain.n ~. .rcUJo.:
J. MaA.,.1 No c.rbon.l.dOl. Pro'IIDdW.d (CiP. or· 10& r 10. . .101.
Solonttl• .tr..do. lialul. i,
-DIDdlilal marinol r S;alînid.d
1
.luvla••I. IUEM ,
i

1111I:, Il._'.... 1111I0\. _bol<


...n,ll.
1. M.acr•• TilM) d. 1.linllKl60
lver labl'I.
SCI:UA:
Gley"'là. ....
PredOlllin.a 1•• 1~'nIO';
- 1),p6I.l01 marinol. ProJuMldad
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Vil/I. So""'bok 1. Tfp.cD IDEM. (v,r tabl.) Predomin.n 10••rcm~
2. GltI'lMo .os r 101moNI.
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IDEM
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III11C. Sol..... 1. Tioleo IfI:UOI.
2. Gley.. do

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Tableau ni 39.3
"-

--
AQRUPACIOH TIPO SUBTIPO IDEM ESPECI. VARJEDAD

IX. AI.yia'" IllA. "1..... I._.U.._I....


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1
1

1
---~ .. __
._._----~--_ .. - --

- 99 -

Le.vocabulaire manque encore de précision et devra encore ëtre _ -


liori.

4.5. Concluaions sur les Classifications Génitiques.

L'examen des classifications génétiques, bien qu'encore


incomplèt • permet né_ins quelques conclusions générales.
Tout d'abord, il est rappelé que les classifications gén'-
tiques remantent à IlO1WCHAEV et SIBIRTSEV. Elles sant, en quelque
sorte, produites par les conditions géographiques spécifiques et l'
histoire géologique récente de l'U.R.S.S. et particulièrement de sa
partie européenne, qui fut étudiée la première. Dù le d'but du vina-
tième siècle, il fut établi que les sols étaient formis soue l'influ-
ence de processua qui résultaient eux-mëmes d'un certain nOlllbre de
facteurs de fOtlll&tion.
Ces facteurs sant, selon certains auteurs. au nOlllbre de
cinq et leur influence a été examinée dans un ouvrage réput' de
JEN5Y(1). D'autres auteurs(2) ont soutenu qu'il fallait tenir compte
également de l'érosion, de la s'dimentation, des influences humainss.
Ceci ne lIIImquerait pas de compliquilr singulièrement le problème.
En U.R.S.S. toutefois, i l est apparu que les roches-mère.
étaient relativeDl8Dt hOlllOgènes. la topographie peu accidentée et le
t~s de fo~tion à peu près identique à travers le pays. D'où la

naissance de la notion de ''normaZiti'' qui trouva son application


aux U.S.A. et en Australie. Seuls changeaient le climat et la végé-
tation répartie en zones à peu près parallèles aux latitudes(3). La
notion de zonalité s'imposa aux Russes cClllllle une évidence et égale-
ment à beaucoup de pédologues étrangers. Ces relations de cause à
effet constituaient le point de départ des classifications généti-
ques.
C'est ainsi qu'an vit tout d'abord apparaître des classi-
fications placées sous l'influence dominante des conditions biocli-
matiques et parfais appelées giographiao-ginitiqusB. Les sols sant
placés dans un cadre strictement géographique découpé en un certain
nombre de "zcmes". Par la suite, à mesure que la connaissance des
sols du mande augmentait, les pédologues soviétiques eurent recours

(1) JENNY, 1941 ; (2) HARRIS. 1960 par exemple; (3) En URSS; aux
USA elles prennent une orientation différente par suite de la présen-
ce des Montagnes Rocheuses.
- 100 -

à des "far:i~s" pour tenir compte des variétés climatiques obseMes


et dues le plus souvent à la proximité des mers ou à l'éloignement
de celles-ci.

En fait, le recours aux facteurs bioclimatiques se heurte


à trois séries de difficultés

Il faudrait disposer d'un cadre bioclimatique très précis, valable


pour l'ensemble du monde, et qui devrait être établi avant toute
tentative de classification des sols. Il suffit d'examiner les
"eadres" biOClimatiques proposés pour être frappé par l' extraordi-
naire imprécision des te~es proposés, leur nombre très limité,
alors que les climats sont aussi nOlllbreux que les sols.

- L'histoire du tertiaire et du quaternaire nous montre que les cli-


mats ont beaucoup changé et continuent d'ailleurs de changer. Ou peut 1- .-,
prendre, à cet égard, comme exemple l~ tableau(l) 40 qui montre.
pour une partie ùu globe, les changements intervenus seulement au
cours de dix derniers milleuaires. Par conséquent, établir un systAme
où l'on attribue à l'environnement actuel, le rôle de seul responsa-
ble de la différenciation DlDrphologique et physico-chimique des pro- L
fils de sols, est certainement s'exposer à des erreurs graves. Si [. ,

dans les plaines russes et nord-américaines, on peut établir un lillll


entre la nature des constituants organiques et les conditions bio-
r -.
climatiques actuelles (2) , il n'en est pas de même de la nature des
constituants'minéraux fo~és avant les glaciations et redistribués
par les glaciers après mélange à des fragments arrachés au substrat.

- L'application stricte du principe de zonalité apparatt bien sou-


1
vent en défaut(3). En effet, à chaque zone devrait correspondre un
petit nOlllbre de sols zonaux. Or certains de ceux-ci apparaissent 1
dans des bandes correspondant à des conditions très différentes. 1
Le cas des podzols et des sols bruns présents sous toutes les lati-
tudes est très révélateur à cet égard. ri
!
Il faudrait donc faire appel à d'autres facteurs comme la ,
i
topographie, les roches-mères, le temps. L'introduction de ces fac- 1"
1
teurs n'a donné lieu, jusqu'à présent qu'à des tentatives limitées,
et, par conséquent, inapplicables à l'ens~le des sols. Les essais

(1) FAIRBRIDGE, 1976 ; (2) comme le fait par exemple DUCHAUFOUR.


1972, 1976 b ; (3) Il suffit de rappeler l'influence des roches-
mères et du temps de pédogenèse.
---~~---------~. ----.------_._._._-- .- _..:. -----_. __ .... _. ---'-

T.:lbleau nO 40
Effersdes changements de climats tropicaux pendant 1 'Holocène.
FAIRBRIDGE, 1976, Quartern. Res.

~
;

, ....
,.. :l:.~L. TR. (ap)
SOUTHERN
SAHARA
AFRICAN
LAKES
MIDDLE
,*ILE
MEQ - AFR.
CULTURES
WORLO
GLACIERS i WORLD
SEA LEvELS

n 0 - 100 C~o4
1
,o'h.,
i 10.
1
SE"I- ARIO LOW RETREAT 0
l 'f~~ - '9~0 ADI 211Z lit

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1··.~o - 1150 ADI
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2100
1508C J
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..... ZIOO 2400 pTOLEMAIC A8"O:'HCS 1$0
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~':i30 - 3100 ",in... 10.
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'ath" LOW IIABIAN [GTpT HEOGLACIAL III 5S ,,,-a
1 ;;\.-0 - 2800 é""l
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. - c:,,)()' 3400 HUMIO HIGH Il' GlpPSLANO1 ~1111

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't:v:J- 4900 HUMIO 3 ...t."ac • (S.~o,.1;
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ARIO 011 1011 •• Jo.
MIN. 4900 BP (!&TPTI
HEOGLACIAL 1 III BAHAIIA
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Il'Qo - C~od CHALCOLITHIC ~ITTCRIHA
<.600 - 7000.. HUMID 320,. HIGH '48 TAPES \1
.:.~~ - 6200C 1 (WESOPOTAIIIA)
j Vleto, •• hiQa CALAIS" l""
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j --:a::x:l - 7900 ARIO miftot 10. LaW 1111 "HIIiE DELTA
·.::00 - 7000~ LOW "10.
.y.)J - 8600 .. Cltod. Y1ctHÎ. 71 CALAIS 1 .....
11 --;=0 - 1800C J
HUIolIO
aioll 155 TAPES 1 l.:11
=';(..~>o - 9200 H IGH COCHRANE AHCTloUS ~OW
, ....~:l - 8~00C"'l sus - HUIolID
-20.
}····.,~oo- 980Q
~.~ - 9100C""I
HUIolIO 011 ,.,., ~;.11 l.TTHA" 1

'A.!J - 10.50,9., ARIO 011 1011.' 10. LOW VALCEIIS, DAUIi .. !SIII
, "" - 'O.3ooC
PLEISTOCENE
- 101 -

concernant l'intEgration du facteur temps n'ont guire étE convain-


cants.

Le recours aux processus a été également tenté. Il s'est,


lui aussi, traduit par l'emploi de te~es imprécis. Certes, l'idée
.. ,
générale est assez facile 1 exprimer. On arrive 1 expliquer, décrire,
mettre en formules même, le processus que l'on veut expliciter. Mais,
lorsqu'il s'agit de donner des indications précises sur la maniire
de le reconnaitre sur le terrain et surtout d'en dEterminer les
limites, les résultats concrets sont tris souvent dEcevants. Il n'
est que de se reporter, dans les différentes classifications, à la
maniire avec laquelle sont présentés des processus co_ la bruDiii
cation, l'accumulation et la répartition de la metière organique,
du calcaire, la salinisation, l'hydromorphie etc•••

Parfois, aussi, le sol lui-même est assimilé i un proces-


.... \
sus. é'est ce que fait JOFFE(I} lorsqu'il écrit "PedaZogica7.Zy~
cMmoZB11l represf1/'lts a pracess of saiZ formati07'l in tM steppe regi07'l~••
1
Tout ceci ne donne pas aux classifications génétiques la
spécificité et la rigueur dont elles ont besoin. Il en risulte que
le classificateur a beaucoup trop de liberté pour interpréter les
facteurs de formation et les processus. Les usagers des classifica-
tions se soucient généralement peu des idées qui sous-:tendent les
systèœes génétiques; ils veulent se référer à des faits, à des
données conérites formulées de façon objective.
De plus, le langage employé est généralement à base de
locutions vernaculaires, dont le message scientifique est, à quelques
exceptions pris{2}, assez maigre; le plus souvent, les termes em-
ployés font référence i la couleur. Dans la classification de
STEPHENs(l}, par exemple, sur quarante sept groupes, vingt contien-
nent une référence à la couleur, les autres 1 la texture, la struc-
ture, 1 l'environnement. La tentative néo-zélandaise est une excep-
tion.
A partir des années 1950, les classificateurs devinrent
de plus en plus nombreux à penser que les systèmes examinés précé-
demment devaient être fondés différemment. On devrait s'appuyer non

(I) JOFFE, 1948, P 201 ; pour GERASDIDV, 1969. également, le sol est
le produit d'un processus. cf. également GEP.ASnlOV. 1974 {2} cher-
nozem et podzol sont parmi les seuls à avoir acquis, peu à peu, un
contenu scientifique précis; {3} STEPHE~S, 1952.
- l02 -

plus sur des concepts, mais sur des données concrites i les sols
devaient être classés suivant leurs propriétés(I). En Australie. en
Nouvelle-Zélande, aux U.S.A., cette maniire de voir va l'emporter
peu à peu. Kl1RIENA (2) lui-même déclare, au congrès de Madison :
"In 5Pite of considering myseZf a soU geogra:pher. it seems to me
very essentiaZ that soiZ cZassification shouZd be done striat1.y on i
the basis Of soi1. properties and not on geogra:phic principZes,,(3J. 1
Cette attitude était appelée à modifier profondiment les manilres de 1
penser auxquelles les pédologues étaient habitués jusque li. "1t
means nothing Zess than a corrptete revoZution in the subject,,(4).
j
1
Un certain nombre de classifications conservèrent les orientatioua- 1

qu'elles avaient prises. Quelques tentatives nouvelles eurent lieu(~)


,
1.
Mais, dans plusieurs pays se développirent des classifications qu'on 1
peut qualifier de pragmatiques ou objectives~6) car elles s'appuient
uniquement sur les propriétés que l'on peut voir et mesurer, et non
i
1
sur l'environnement et les processus réels ou supposés.
Ce sont de telles classifications, dont les plua importantes r
ont été élaborées à partir de 1960 qui vont être passées en revue 1
1
dans la partie suivante.

(1) LEEPER, 1954 i (2) KU!IENA, dans les commentaires sur la commu-
nication de POST, 1960 i (3) Rien que je me considère comme un
géogrsphe des sols, il me parait tout à fait essentiel que la classi-
fication soit faite uniquement sur la base des propriétés des sols
et non sur des principes géographiques i (4) LEEPER, 1954 ; "11. s'
agit de rien de moins qu'une NvoZution corrpZ~te en Za mati~re".
(5) HARRIS, 1960 i MUIR, 1969 ; (6) Pragmatique: qui est fondé sur
l'étude des faits mais avec un but pratique; objectif: qui a rap-
port à l'objet, indépendemmant des idées.
- - - --_.. -._-_.-."- _-_._---
... _.~.- --~ --- _.'

- 103 -

S, lES ~IFICAnlN) œJEeTI'S,

Pour pallier les défauts qui avaient été reconnus aux


classifications précédentes, un certain nombre de chercheurs isolés
ou même d'écoles. se sont efforcés d'élaborer des systèmes offrant
le maxillllllll d'objectivité. COIIIIIII! le préconisaient COFFEY, lICE. KEL-
LOGG (J)aux U.S.A., ICUBIENA(2) en Europe, GAUCHER(J) en France entra
autres. Le moyen d'y parvenir consistait avant tout 1 reDODcer au
cadre géographique. aux proCessus. aux théories en général. et 1 se
reporter 1 l'objet même de la classification. le 101.
C'est SnIlNSON(4) qui parait avoir été le plua net 811 la
matière en précisant que la classification devait s'appuyer sur la
morphologie et les constituants •
.1 DaDa les pagas qui suivent, on tentera d'analyser les
!
t mithodes d'approche adoptées par diverses écoles pour atteindre l
. ' ..... ! un maximum d'objectivité et de présenter leur aboutissement•

S,li LA ClASSJFJC'ATtCN lE IE SJlMlm, (5)

Catte classification. parue en 1938. univarselle, précise,


détaillée. se veut un cadre pour tous les sols du monda.

Les unités essentielles, retenues par l'auteur. sont les


suivantes
,.. ':'
- Les groupes principaux font état de l'importance relative des
constituants minéraux et organiques.
- Les sous-groupes sont différenciés d'après la nature des composés
organiques ou minéraux. Certains temes lIIaintenant connus de tous,
comme siallites ou allites les caractérisent.
- Les ordres correspondent à des contenus cationiques similaires
--- + + 2+
(où dominent par exemple H • Na ou Ca ).
- Les ~ rassemblent des sols semblables par leur profil. leur
origine, leur situation géographique.

1
J (1) COFFEr~ 1912 ; RICE. 1927 ; KELLOGG, 1938 ; (2) ~IENA, 1958
j (J) GAUCHER, 197J ; (4) SIHONSO'... 1962. (5) DE SIGMo...D. 1938.
1
i1
- 104 -

- les sous-types correspondent à des variétés locales. Les trois


premiires subdivisions sont présentées dans le tableau nO 41.

OBSERVATIONS.

D'après MATEO), DE SIGMOND est parti des principes de


base de DOKUCHAEV et de ses successeurs. et son système est généti-
que. Il esta noter. cependant. que le syst!me n'est pas fondé sur
les facteurs de formation du sol considérés comme trop changeants
(surtout le climat), mais sur les propriétés des sols facilement
reconnaissables. Il est fait appel à la composition globale des sols
ainsi qu'à la nature des cations adsorbés sur le complexe. Ce faisant.
DE SIGM01'iD n'accordait donc pas la primauté aux facteurs de formation
mais aux caractéristiques des sols.
Ainsi. des connaisseurs cCllllllle GERASlMOV et IVANOVA(2) n'ont
pas trouvé au système de DE SIGMOND de vériatble caractire génétique.
Ils lui reprochent de ne pas relier les propriétés des sols les UDes
aux autres ni avec les facteurs de formation. Les sols sont classés
uniquement sur leurs caractéristiques, ce qui semble bien avoir êti
le véritable but que l'auteur s'était proposé.

5,2, LA SaIL TAXUmf,

II1STORIQUE.
En 1960. lors du 7è Congrès international de Science du
Sol tenu à Madison Wise U.S.A., un document offset la "7th Appro:i-
mation" est distribué à tous les participants. Il totalise 265 pages
et constitue la pensée officielle de l'U.S.D.A. (3) dans le domaine
de la classification des sols. Il est livré à l'approbation et sur-
tout à la critique des lecteurs étrangers. Quelques temps apris,
certaines modifications. non fondamentales, sont apportées au taxte.
Pendant plusieurs années, le docUlllent qui porte le nom de "Soi? Ta:z:o-
nomy" circule officieusement afin que de nouvelles et dernières cor-
rections puissent lui être apportées. En 1975, l'édition définitive

(1) MATE, 1974 pédologue hongrois; (2) GERASIMOV et IVANOVA. 1959


(3) U.S.D.A. : United States Department of Agriculture.
1
-,1 GROUPES PRINCIPAUX SOUS-GROUPES ORDRES
!
Sols orgaDique. 1. Sols orguaique. bruts 1• Turf pauVTe. en ba.ee
(Turf) 2. " riche. en bues
mais non salé.
3. Turfs salis
2. Sols orguaique. 4. Sola tourbeux acide.
hUlllifiis 5. Sols tourbeux neutree
6. Sols tourbeux salés

3.S01s orguao-minéraux 7. Sols Endodynamiques


bruts 8. Sols Exodyn3llliques
9. Sols Pseudodynsmiques

4. Siallite. hUllliques 10. Sols H acidee


11• Sols calciques

5. Sial lites Ferriques 12. Sols .odique.

13. Terre brune


14. Terre jaune
6. Allites 15. Terre rouge
16. Allites pU1:es
17. Allites sial litique.
18. Allites bauxitiquss

So ls minéraux 7. Sols minéraux bruts 19. Sols ·of mxed rock debril
20. Sols ·of Mineral grits"
21. Sols de limon fin

8. Sol. minéraux de 22. le calcium est partiel-


composition moyenne lement J:lOb i li si 1
23. la silice est partielle-
ment mobilisée 1

9. Sols ~néraux 1 24. Sols 1 croûte facilement


produits ferreux soluble
de décomposition 25. Sols à croûte lenteœnt
soluble

Tableau n· 41 - La classification de DE SIGMO~D (1938)


les unités supérieures.
i----------------·--------·~·
,
i
j

1
_ 1
- 105 -
-'11
-1
.'i

intervient. Il s'agit d'un volume de 754 pages avec photos en cou-


-1
i leurs, de nombreuses descriptions et analyses de profils. Cette clas-
i
sification qui avait fait l'objet d'une longue préparation entre
pédologues américains et étrangers avant 1960 constituait véritable-
..~ _ t la révolution _oncée par LEE1'ER( J) •
i
1
j"

OUGIlIALlTES DE LA SOIL T.AXm1C1fY.


,
i Avant d'examiner la structure mime de la classification,
1
1 il faut signaler trois apports fondamentaux : les horizons diagnos-
tiques, le vocabulaire, le pédon.

- Les Horizons diagnostigues sont au nombre de Z3. Ils se divisent


en "4pipsdons" pour la surface et"subsurface }o.o1"Î;;0I18" pour la pro-
foaciaur. Ces horizons sont définis avec prlicision, en ce qui coacerne
principal_t la couleur, l'épaisseur, la teneur en matière organi-
que, le degré de saturation. Ces horizona constituent une des pièces
maItresses du systa- car ils peœettent seuls de c1ifinir les caté-
gories de sols en termes de propriétés et non de processus ou d'envi-
raaaememt(Z). La définition d'une catégorie repose nOD sur un ortho-
type 'mais sur lIl1 lipitoma (3). De n01llbreux caractères sOllt dODUés en
termea de résultats de laboratoire (allophanes, fer libre, capacité
d'échange). Les sols sont étudiés tels qu'ils sont aujourd'hui, sous
nos yeux, et nOD tels qu'on suppose qu'ils furent (avaDt la mise en
culture p. ex.). La dlifinition des horizons est basée lIl1iquament sur
des critères objectifs, visibles ou mesurables. De ce fait, il n'y
a pas de place pour l'interprétation. Tous les pédologues doivent
être d'accord pour accepter le système en bloc (et non pour y faire
un chois); alors seule_t le système sera parfaiteœent transmissible.

Le Vocabulaire utilisé est entièrement nouveau. Il remplace


tous les anciens noms, souvent vernaculaires, issus du russe ou de
l'allemand. Des mots sont littéralement fabriqués, surtout i partir
du grec et du latin, pour les différents niveaux de la classification.
Chaque mot peut se réduire à une syllabe caractéristique. Pour les
niveaux supérieurs ou ordres, dix noms se teminent par - sol. Pour
les sous-ordres et les grands groupes, le nom se fabrique par addi-
tion de une ou deux syllabes à celle de l'ordre. Les unités suivantes

-(1) LEEPER, 1954 (Z) ~:ITH, 1960 (3) Epitome abrégé.


106 -

résultent de l'addition d'adjectifs: Ex.

Plinthic Haplustult
Typic PJlodustalf

Cette nomenclature a paru dès l'abord, curieU8e et même


étonnante, dans tous les pays du monde(I). Peu à peu, jointe aux
horizons diagnostiques, elle s'est révélée comme étant un éliment
de communication particulièrement efficace. Tous les utilisateurs,
s'ils appliquent correct~t le système, doivent aboutir aux mimes ;
i
appellations.
1i
- Le troisième élément original est l'utilisation du concept 1

''pedon''F~ui est proposée pour désigner le plus petit volume da sol 1


~

suffisant pour l'étude des horizons et de leurs relations à l'inté-


rieur des profils. La section minimum est comprise entre 1 et la .2.
Plusieurs pédons contigüs peuvent être associés en polypidons. Il
s'agit de pédons à l'intérieur d'un continuum pédologique dont l.s
caractéristiques peuvent s'appliquer à celle d'une série de sols.
cm a vu précédeJllllent (3) que la limite inférieure du pédon est impré-
cise et que sa limitation arbitraire à 2 mètres est de nature l
exclure du pédon un ou plusieurs horizons du sol.

Avec ses horizons diagnostiques parfois numérisés, son


vocabulaire standardisé et le concept nouvellement introduit du pédon,
la "Soi1. TazOl'lomy" représente, dans de nombreux domaines, un progris
considérable par rapport aux autres classifications existllDtes. De
plus, si elle constitue, comme celles-c; un cadre; elle est accompa~
guée d'exemples précis, montrant qu'elle n'est pu une abstraction,
mais un document véritablement opérationnel.
Mais, si la plupart des lecteurs critiques ont reconnu les
aVllDtages qu'apportait 'ce nouveau système, ils ont insisté également
sur ses divers inconvénients.

(1) BUTLER et al. 1961 ; AUBERT, 1960 ; (2) Ce mot a été pro~osé
par G. SMITH ; son analogie avec pédologie apparait évidente ;
(3) cf. par 1. 3.
- 107 -

CAiACT!USnQUES DE LA Il SOIL TAXONOKY ".

Tout d'abord, la "Soit Ta::r:cnorrry" est \ID ouvrage de plusieurs


centainas de pages, denses, et 'crit dana u:Il style qui n'est pu
toujours facile 1 comprendre par des lecteurs non 4Dglo-S8XOns, mime
par ceux qui ont une conuaissance nomale de la langue qlaise.
Aussi ese-il Don de se la faire expliqusr.'Les ouvrages et articles
~ vulgarisation, mêIIIIt critiques, le. corrélations avec d'autres
systimas de classification en facilitent la compréhension(I).

La "Soil. 7'~"'prEslUlte une structure hiérarchisle


ordre, sous-ordre, grôUlÀ groupe, sous-sroupe, famille, série•

. Las ordres (tableaux 42, 43), sont au UOIIDre de dix. Pour


C. SKITR(2) , "t~ st ta Buccs.nCft d'hczoillCl'lll glMtiquslf 8~ÙI
l.ft c:zor:t~J'8
s:trllllllll8nt uti'l.s". Pour S'lEIL.\ quatre critires inteme-
. Dent l çe niveau : l "la pnf,,mœ ou t' ablfe1lce d 'hoJoilWftlJ diagnoB1:ÏqUMlf

sp4t:ifiq7Mllf ; Z 1.8 dB(J'N ris d4v.1.opp~t dg•• hcrlZlmlf ; 3 ÙI risgr4


dB tMnlffol'nltZf;i,on paZ' aLt:4Mticm ou Z..lfivagfJ ; 4'l.a aoTrf'OSi1:ian
g1.obaÙJ"•

L'absmce ou la prisence d 'horizons diagnostiques couvimt


bien pour un petit nombre d'ordres~ comme les histosols, les oxiaols,
les spodosols. Les alfisols et les ultisols ne se satisfont pas de
ce seul crit~re ; ils sont, en effet, tous deux caractérisés par \ID

horizon argilique, mais aussi par un degré de saturation supérieur


li. 3S % pour les premiers, inférieurs 1 3S % pour. les seconcis. 11
existe 6galement des sols à horizon argilique dans les MOllisols et
les arLiisols. On pourrait penser que les 1II011isols rasslllllblent toua
les sols li. horizon MOllique. 11 n'en. est rien. Cet horizon existe
dans quelques sola d'autres ordres (3), et intervient alors au niveau
des grand. groupes. Les inceptisols sont surtout définis par la
rareté de. ho'tizons diagnostiques, l l'exception de l'horizon clllllbi-
que. Il en risulte que des sols de morphologie. et de constituants
fort différent. se trouvent rassemblés dans cet ordre. L'ordre des

(1) On citera ici, parmi d'autres, ANTOINE, 1974 ; BUOL et al.,


1974 DUCHAUFOUR, 1963 ; GERASIHOV, 1962 ; PROBLEMS OF SaIL SCIENCE.
1964 ; STEILA, 1974 ; (2) G. SMITH, 1965 ; (3) L'argumentation de
BUQL et al. 1974 pour expliGuer cet état de choses, n'apparait pas
tris convaincante.
- \08 -

aridisols peut avoir divers horizons di-enostiquas ·comme ochrique.


argilique, natrique, mais le seul véritable caract~re commun est le
caractère pédoclimatique ''habitusZ1.enumt 8ec". Est~ce vraiJlwlll't un
caractère spécifique du sol? On peut trouver dans les oxisols1des
f!oM'O='~ où ce caractère exilte également. Les vertisols; Imfin, sonl;

4fini.s par un seul horizon diagnastiqua, l'horbon c:aœbiqua mais


auquel saut associés dascaractéristiques morphologiques tr" pazti~
culières.
Par couséquent, ce qui frappe l ce niveau, c'est l'abs.ace.
de spécificité des critères retenus. L'horizou diagnostique ue se~t t1
l dlfinir lm fin de compte que les histosols, les oxisols et les i
spodosols. Tous les autres n'ont pas de critère intrinsique pour
les définir.
1
De plus, il n'y a rien qui paraisse relier les dix ordre.
entre e~. Cette impression est d'ailleurs accantuée par le moàe de tf
présentation (ordre alphabétique) destiné 1 faciliter l'~c"a~ .
-1
différents ordres. Par coaaéquent. il n'apparait aucune eobéreoCB,-
ni logique dans le choix des ordres; C'est bien l'avis de l4UI1(J) ,
qui déclare déjà pour la rime ApprDKimation, qu'elle a besain d'ua
1IIei,llel,lr tnitement au niveau supineur.
Les sous-ordres tableau 42, doivent présenter UIle homo- .
généité génétique et doivent renàre cQm?te "des diff4PeftaGS dues 4
1. 'effet (Jom1Yi:f14 du cU1Jt11; et as Za v4g1ftatitm,,(2). En fait, les so~s..
i
l-
i
ordres tiennent COlllpte de la présenc:e ou de l'absence de propriétés
liées l l'humidité du sol, suivant les régimes hydtiques, 1. natu~e
ou l'origine des roches-mères importantes, ou suivant l'aspect ou
l'importance des constituants organiques en fODction mêlla parfois,
de la p~sence ou de l'abslmce d'horizon diagaostique.
A l'examen, l'hollOgénéit:4 génétique envisagie n'est pas
évidente. Ou ne voit pas ce que la roche~ère (cendre volcanique,
calcaire, matériau sableux) peuvent avoir de CllIIIllIUU avec le réli_
hydrique ou le degré de décomposition des fibres vigétal.s. A propos
du régime hY4rique, on peut, en outre, se po.er une ~érie de ques-
tions :

(1) MUIR, 1962 (2) STtIU. 1974.


: ----
.... .._----'"----------"--_.-
, ---._------~~---'-'" _._---_.-

Tableau ne 42. 1
Ordres, sous-ordres et grands groupes.
Soil Taxonomy, 1975.

---~:----r-'
L..-
Suborder
--'-
Great ~rollp'
_
Hl.tooolo••••••••••••• F"ihrisu•••.•.•••.•• B.::Jr'I)fîLd:'ls.
Alf. \qmùl••••••••••••••\lb~'~W1IIL Cr}·:')F.Lr:5tL
Du....~t:.IIL Luvi:ibrisrL
F"r3~.qu.lIL ){C 1HflbriJ,tL 4

Glo...quaI!L Si-I!:~i:noiibri!tL
:-;alr"'lll:dfL Tr:Jr(l;1~"~j.ts..
Och:aqualfL Fo!ilita__ ... ~ _. _... _._ nù:~·;"oU,its.
P!inthaquaIrL
TropaquallL f~~~~(~~S~
l.7mt.raqt:alfL He·m:.t . B~'''l:.oiH.
m:JtL
B,.r:ùl•••••••••.•••• C~·oh,.",IIL Cr'·f1hemi:.1L
r.atr~~hur3ItL LU~'~h(lo!!1~!tL
fr:l~~~~r:l:rL ~Ji-'!i!H'm:3tL
Gl('l::i'~·)'Ju::l.lrL S'!.l::i::(lorn:.. fL
~ al rib')ral!s. ~c!!oh(;:m~stL
ral.bM.IIL T:upoh.rn;'lL
Udalr••••••••••••••.\~ru,laIIL Sallrist .. nv:-~s3?rbr..
F~rruda!fL Cr)"(ls:ip:i!oCL
F",,~iud.IIL ~\f~.Ii$::p:'"::"~L
Fr:l.i::I(:!~udalrL Trt.>pl'sapr~::;tL
CiJo!i~üda.lfL 1M p6ol.. • • .\ndopb . C,pnd";>14
Il.piud.IIL Dur~n,j~~IL
~:u.rlldaIIL D~·s.tr3nd(,opt.&.
p.l.ud.IIL F:a.:t~:1det-'tL~
RhodudallL Il)'<l'''\Id,'~lL
TropudallL r~3C:!.!hi('pts.
U.t:lll•••••••••••••• OurUJtlÙlL \.. itr.:a.nJ~ ...tL
n~pJIl.talll,; .\quept . .-\nd:tqlH"ptl.
~ ILtrusl :aIrs.; C:l·"qU.P'L
P.I'u.I.,IIL Fr:ltÏ:l4 w ·ptL
f'linthu.tallL HalaqUt'prL
RhndustallL Hatll.a"'Ul",~t.L
X~ralfL.....• •••••• Ouri..rallL Ilumaqu4").ltL
Il'\llo..rallL. P!aC::ltt~:t"IJlL
~:ltrix('n!rL PJind,3(1·.OC·Pt.!.
P:tI~xi·:-:lIrs. SL1lraq,:t'p~L
Pllnt ho'.ralIL Trofi:\'li U('P1 s.
Rhodo,..."lIL Oehr"llta••.••••• --. Crrllt;hr'~~'tL
ArIdi1als•••••••••••.•••\I\,~d••••.•••••.••• Du.ar:itlL DurlJc)al:p'fL
Il''l'l''''l:itlL D)·strOchn'l'lL
~ ;uIi.J:;..r"ids. EUll'O<'hTl·?tL
:-;~I ....,.~idL Ff'2~CtCh:'e~'tL
Palc<",~ids. ltstochri'ptL
Or.thiet.•• , ••••••••• C"ldu", hi dL Xerochr.ptL
Cnmbvrthids. Pla~lept•••••••••••• rrA~tCptL
O..rorthidL ·rrnp.pto ••••.•••••• DystrùJ)Eo~tL
Gypsiorthids. F:i..:ltopt~Pt.&.
rn!cort nids. 1(unlÎtropept.L
• SalorthidL Sl.'mhritT-\)pef)tS.
Entisolo•••••••••••••••\quenta•• "" """ CrraquenlL U.tro!'<'plL
F1u\"aQuentL t'mLroplA.••.•••••• CrrumLroPlL .
li .plaquenlL l-·r,~·;'::nI".[>lL
Hrdr.quonlL HaplumbrC'rtL
PsammaquentL Xerunlorc-ptL
SutraGu~nts. ~Iol:i""l \lbolls .. .\r~ialbotlL .
'rropaquentL :-;.lraihoIlL
Arentl .••• _ Arent.... Aquoll•.•••.•••.•.• .\r~<!(IUuUS.
Fl:.Iventa _••••• Crrof!u\"cnts. C~lclaqu~IIL
·rorrif\un~nu.. CrpquollL
Trop,-'l\uvrmtL Our~'luollL
l'di~u"onlL HaplaqllollL
U!tit1u"entL ~::L:r::Lqll.OnL
XI.·r!·f,uvcntL Borolls•.•••••.••••• .\rl.::ih'irOUs.
Orthonl.: C:)·,·rlhentL Caic:ioorollL
TurriuithenrL C:,yoblJ:,(.I!L
'fr(.p,.rthentL Haplc,br.rol!s.
t: dû" hentL ~ atribflrolls.
l'storth('nts. p.l.borolls.
Xe-:,(.rthents. Vt:rm:borollL
Psamment._ .. _...... _. CryopsammentL Rer. don . Rt:nd'JUs.
Q'.latt2.ÎpS:f.mmënts.. Ij"Jolls••.•... """ .-\r.iudo!IL
Torrips-:lmmentL Hr,pl<d,.II••
Tr(.pupsamments. P:;ù':lJdo!!s.
Ud~pn.mmentL \·(::m"J,J"l!s.
l"stipsa.mmentL U.tolls•.••••.•••••• .\r~iWitollL
_ _ _ _ _ _ ._ XtrOp5ammE'nta.
C;dr.ü::i"'{JlL~.
O,;!iott•••• _... _. .. ....... Aquox_ ..... - _.. - ..... - g~~~~:t~~::t· Du:,,·_:.i~c,!~.:i.
PUnrÎtaqt:ox. H:l.j}L,ut.,1;3.
Umor:\quo:<. ~ ~:t\.ii~!..r::l.
Hunlos••. _. __ ....... _ .\("rnhumI1x. P:l;'o:'.:..;~n:Li.
Gibbs~huJr.:ox. \·4::::"I":"i;t'J!~::.
Hap!ùho.;l':1'Jx. Xerc.t!3 _~ .. _•••\r~b:e!"fJI:3.
Sombrihumox. ·Cale~x~:'nn:f.
Orthox._ \c-r\lrthux. D.!Jrix;;;;~!II.
f:U[!'l')rtho:<. Hapi",;o:,:~rJa5.
GÜ'':1~>·'.:!l'}:<. Si1~!'i:O:'!!""l!3.
H:.t~\l(.>:,~h·I.'. PaIE:\~:,,}tts.
So::rb:-:·}ô:r.1Jx.
Cmbr:,-,:ti~o:<...
Torrox •..•.•• _•• _. _ TorNx.
U:t~l)lt........ _.--.-_.- .J.I~rt;:at.)X.
~m.r·.~':;~rJX.
S·)r.'1.bd:.:stù.'"
HafJ~:.utox.
Tableau nO 42.2

$;.ü\bs.)I~ .• Aquods - . __ --0 -_ Cri:a'luoùs.


1.> uraq\lods.
Fragiaquods.
Haplaquods.
Placaquods.
Sideraquods.
Tropaquod5.
Fe~ruds._. • _ Ferrods.
Humow . _. _.0 _ Cryohumods.

Fragihumods.
Haplohumods.
Placohumods.
Tropohumods.
Orthods. __ • • Cryorthods.
Fragiorthods.
Haplorthods.
Placorthods.
Troporthods.
U1tisols. • • Aquults 00 Albaquulta.

Fragiaquulta.
Ochraquults.
Paleaquults.
Plinthaquults.
Tropaquults.
Umbraquults.
Humults __ • __ • __ • __ Haplohumults.
Palehumults.
Plinthohumults.
Sombrihumults.
Tropohumults.
Udults_ o. _. Fragiudults.
Hapludults.
Paleudults.
Plinthudults.
Rhodudults. '. "
Tropudults.
Ustults. . • _. _ Haplustulta.
0

Paleustults.
Plinthustults.
Rhodustults.
X~rult:L 0 __ Haploxerults.
•• _ _

Palexerults.
Vertisols .•. _. __ • • Torrerts. ._ Torrerts.
Udert:l. • __ • Chromudc~ts.

Pellud~~ts.
Usterts __ •. __ ••• __ ._ Chromuste~ts.
Pellustcrts.
Xererts • __ .,. '" Chromoxererts.
Pdloxererts.
Tableau n° 43

Mode de forma~ion des noms des ordres.

Forrnath..e Pronuncia·
N'allll! of element Derh'ation oC tion 01
orl!t,r in name Cormatin! eleme!'lt formati·..e
or order e!em"nt

AlrisoL ••. __ AIL_._ •• _. l\le'H1irll/:les.'i s)·II'Lble ••• __ Pedalfer.


Aridi,lOL. ... _ Id .••... _ 1.. arid".', dry ... _..• " . __ Arid.
EntisoL ••••• Ent_ ••• _ M"allill::!""" s~.. llah!e_ ' .. _ Rp.cent.
HistOI5OL _••• Ist ••......• G•. IIÙI'j;<, tis.iue .• __ HistoloK";".
InceptiwL. _. EpL .. _. _ L. iIlC'.'/,'rwl, b,,;;innin!C. __ Inception.
Mol1isQl.. " • _ 011 .• _••• _. L. "wlli.~. sofL. •••• Mollify.
Oxi:lôl. •••. _. Ox_._ •• • 10'. OJ"i.d~, oxide _•. _. __ • •• Oxide.
Spn.io<loL . Od •• __ .... Gr. !tp'Jlh~, wood as!'!.. __ •• Odd.
UltL~.ll.. _•. _. Ult .••.•. __ L. lIltimll.-l. l3:it_ •••••••• _ Ultimate.
Ver~i:40I.._ •.. Elt_ ••• . L. rerlu, turn. _. ~ •••••••• lnvelt.
---------~--------'---~-' -- "-------'-----

- 109 -

,a)' ce régime est-il véritablement une cara.ctéristique du sol


au même titre que la teneur en argile, la couleur, le degré de satu-
ration ? Les auteurs américains écrivent souvent, et à ju.te titre,
que les rapports entre les facteurs de formation du sol (et le régi-
me hydrique en est certainement un) et le développement des profils,
ne sont pas évidents. Iras souvent, en effet, on est en droit de
penser que le régime hydrique, actuel n'est pas seul responsable des
caractéristiques du sol.
b) L'appréciation du régime hydrique, tel qu'il est préconisé
par la "50iZ Ta:z:onomy" est une opération délicate, demandant un
ceTtain nombre de mesures de qualité, difficiles à réalisar actuel-
lement dans de nDlllbreuses et vastes régions du monde. On se réfirera
donc. encore longtemps à l'état de l' atmosphare dont la colUlaissallce
eat beaucoup plus aisée.
c) On peut c:on.sidérer que la connaissance du régilll8 hydrique
prisente beaucoup plus d'intérêt, sur le plan agronomique que sur
le'plan génétique. C'est d'ailleurs, dans cet esprit qu'il est pré-
senté aux utilisateurs. Il aurait éré ,logique de placer au même ni-
veau; le régime thermique qui,. de maniare inattendue, n'apparaît que
rarement au niveau des sous-ordres (bor-.trop-) plus souvent au
'niveau des grands groupes (cry -), et tras généralement au niveau
de' la famille. Par conséquent, ces références aux climats, aux régi-
mes thermique ou hydrique, sont placés à des niveaux variés, pas
toujours logiques. Leur intérêt génétique n'est pas évident: leur
i~érêt agronomique n'en justifie pas l'introduction à un niveau

auesi élevi.
, Il est fait appel à la roche-mère au niveau des sous-ordres
~s trois cas : du sable (psarrmmt), et du calcaire (rendoZZ). Pour
les cendres volcaniques, la syllabe and (dérivée d'''ando'~ représente
véritablement les substances amorphes, les allophanes. Lorsqu'on
souhaite faire intervenir les cendres proprement dites, on fait appel
1 une syllabe supplémentaire"vitr" collDlle "vitrandept", cais cette fois
au niveau du groupe. En toute logique, les andasols (';andept8/~
auraient dû apparaitre au même niveau que les oxisols, c'est-A-dire,
1 celui des ordres.
- IJO -

t
I-
i
t
~

Par conséquent. lei lous-ordre. sont. comme le. ordre•• .i


très-hétérogènes et .ans lien entre eux. Leur rapport avec la genise
apparait peu évident i par contre. leur relation avec l'utili.ation
est plus marquée.
Les grands-groupes tableau 45. con.titwmt des subdivi-
lion. dei soul-ordres basées principalement sur l'horizonation (donC
la nature. l'arrangement. le degré d'expres.ion ••• SORt lurtout
pril en conlidération dans la partie lupérieure du profil). Il e.t
tenu compte également de la saturatiOR en bases. des régimes clima-
tiques. de la couleur etc. c'est i ce niveau que la dé.ignation du
sol co_ence i prendre son intérêt. car c'est ici que les horizons
diagnostiques et les s_ubstantifs qui servent i les caractériser iD-
terviennent le mieux. On peut regretter qu'il _que des tea..
pour déligner lei horizons indurés ou gravelevx dei sols de. régiODs
intertropicales. On peut regretter également le teme - "pale" qui.
pour une fois. introduit une notion invérifiable d'and_eté. car
il s'applique aussi bien i des sols tris minces qu'i très épai••
Les sous-groupes tableau 46. A ce niveau. le recours aux
syllabel pour fabriquer des lIIDta nouveaux. cesse. Al' appellation
du grand groupe est associé un adjectif qui caracté~.e••oit le
cORcept central du groupe (typique). loit un intergrade (intermédiai-
re entre deux unités supérieures) : oxic peleustult. soit un"extra-
grade" (intermédiaire entre un sol et un "non-loI" : p.troc:alcic
palexeroll. La riche.se du vocabulaire est tri. grande et pe~t de
varier les désignations de. groupes et des .ous-group•••
Les Famillel. A ce niveau. figurent des propriété. impor-
tantes pour la croissance des végétaux ; les grancles cl....1 textura-
le. déterminée. lur la section de contrôle ou dans le .olum i les
classes minéralogiques du solum les clas.e. thermiquel balées lur
la température lIIDYenne annuelle du sol i 50 CIII de profondeur.
On peut s'étonner de l'hétérogénéité de. critère. retenui.
c~ : température et minéralogie. Qu'ils aient des réperculsions
lur la croissance des végétaux va sans dire. Mais celi est tout aussi
wu.• pour 1es cr1t
. è res retenus aux n1veaux
. .up ér1eurs
' (1) • En f'1n. on

peut regretter de voir apparaître, à un niveau aussi bas, le. consti-


tuants minéraux secondaires, alors que selon le voeu de Sn-IDNSON(2).
la classification devait s'appuyer sur la morphologie et les consti-
tuants.
(J) GERASDIOV, 1962 (2) SnlONSO~, 1962.
~ ~ ~ ., _ _: . . . . -_ _ • ..... _ •• • . , _ •• - - ' - • __ • _ _ • • _ _ ••• _ . . ~ ~ J _ _ _ _ _ . . . . __ • • _ _' _

Tableau n" 44
i Mode de formation des noms des sous-ordres.
Soil Taxonomy, 1975.

Derivatioa ~fnem","""" Connotation.

....Ib•• : •••••.•••••••••••• 1.. .Ibua. white •..••••••••••••••••••••• Albino •.••.•••••••••••• Preoenoeol albie boriz....
And ••••••••••••••••••.• ~Iodified frnm ando•••••••••••••••••••• Ando .....•••••.•••....•.-\ndolike.. .
.,qu _ __ ._ .. L.. aq1CG, '\"ater "-QUjlflU111 _ _ -\~UIC mOllture rt!1:J.11180
Ar•••••••••••••••••••••. 1.. .ro... to plow ....••••.•••••••••.••• ""r:>ble•• , •••••••••••••• ~h,cd hori'OOL
Art••••••••••.•••.•••••• ~fodified from lU'~lIie horizon: 1.. ....giu.., .\ll:illite•••••••.•••••••• P.....n.. 01 :u"KilIie horizDa.
white day~
BOI'••••••••••••••••••••• Gr. bu••œ. northem•••••••••••·••••••••• Bo..&1 ••••••••••••••••• Cool.
F , ••••••••••••• L.l""' il'OD •••••••• , ••••••••••••••• Ferru~oo ""'" Pr or iro,,"
Fibr•••••••••••••••••••• 1.. iib.o. fiber•.••••••••••••.••••••••••• Fibroua••••••..••••.••• Lcaat decomposed ltae'L
Flu 1.. .lIn"",.
river•••••••••••••••••••••••.
Fo!. ••••••••••••••••••.. 1../ali•• I.af. •••••••••••••••••••••••••
Flu\;&1•••••••••••••••••
Folia~e.•..•••••.•.••..•
Flood plain.
~l"""ol 101\·...
HII!I'II .. _ Gr. htmÎ. halt__ .o _ .. _ _ .. Ht:mispheft' Intcrmediate sta~e ul decompo:&i.tiUli.
Hum ....... ...... L. lmmu•• tanh .. _.. _.. _.. 'O. _ . _ _ .. _ .. _ _ Humua.. _ _.. _ __ .. _ r':"~n(" oC or~~nie matter..
Oebr•••••••••••••••••••• Gr. base 01 ochr pale•••••••.••..•.••• Och@l'•.•.•••.•..•.••.•• rrosen.. or ochri. ''l'ipedon.
Onh•••••••••••••••••.•• Gr. o./hall.lr O.. !wphunw•..••••.•.•• Th cûmmon oneo.
Plan••••••••••••••••••. ~fodified from Ger. plogg m rresence 01 pl3~l:en epipedon.
~.::::::::::::::::. ~{Jifi.;7:u',;.Stt:~d7:i;,-.·.~::::::::::::::~~~~~~:::::::::::::. ~~~ ~~te ountelle.
Sapr•••••••••••••••••••• Gr. -""""". rot.....n ••••..••...••••.•••••• S3prol'h)"te .••..•••.•••• ~I ... deeompa.ed sl3re.
TOIT _.. __ .. _. __ .. _.. .. _ L.lorridlltc, not and dry _ .. _. Torrid __ .. _ __ .. Torne motlture rtr1:ime.
g~b;:::::::::::::::::::
UIL _ __
l:L. ~~·b'::II~~;,"'::.:::::::
"~/Ma, bumt._
::::::::::::::::
_.. __ _
g~0b"...:\~::::::::::::::::.. Usti('
Combustion
~r~:.,:i~~u~:'n~~":.~ipedoa.
moiature recim&
X Gr. ur dry ••••••••••••••••••••••••• X phfUl•••••••••••••• Xeri. moioture...,.;.....

Tableau n" 45
Mode de formation des nom8 des grands groupes.
Soil Taxonomy. 1975.

DorivauOft

Aer••••••••••••••_•••••• Modified fmm Gr....... at the __••••• AeroIith•••••••••••••••• Ext........ WfttMriac.


AII1'••••••••••••••••••••• 1.. .9<1'. ti.ld •••••••••••••••••••••••••• Al:rioult An:ll:l'i. horizon.
Alb••••••••••••••••••••• 1.. oJb.... white••••·•••••••••••••••••••• Albino••••••••••••••••• An albia horIIoa.
And•••••••••••••••••••• Mo<iifJed from ando•••••••••••••••••••• Alldo .••••••••••••••••• Andolike.
Arr••••••••••••••••••••• Moditied IrOlllllplie bariaa; L. "",illa, Arlillite•••••••••••••••• AD IlliIUc horiIaL
white el&)'.
Bor••••••••••••••••••••• Gr. bar..... nortberD•••••••••••••••••••• Boreal •••••.••••••••••• Coal.
Cal••••••••••••••••••••• 1.. "''''-'. lim•.•••••••••••••••••••••••• Caleium•••••.•••••••••• A c:alcie borizon.
Camb••••••••••••••••••• L.L. c.."'bi to ...chanre•••••••••••••• Chanp•••••••••••••••• A cambie horizon.
Chrom•••••••••••••••••• Gr. ch colOl'.••••••••••••••••••••• Chroma.•••••.••••••••• HiCh c:nr-a.
Cry••••••••••••••••••••• Gr. k", ic:y ...Id••••••••••••••••••••• Crystal••••••••••••••••• Coht.
Dur•••••••••••••••••••• L. dn"",. hard ••••••.•••••••••••••.••• Dur3l>I••...•••••••••••• A duripllft.
1 DYIU. dYL•••••••••••••• Modified lrom Gr. dv•• Ill; dYltrophie. Dy.lrophie••••••••••••• Low b.... saturation.
i 0 inrert.Îi&
.! Eutf.IIll..•••••••••••••••• ~lodified Irom Gr..... Kood; eutrophie. Eutrophie••••.•.••••••• Hich b......turatton.
1 . I.rtile.
! ~~:::::::::::::::::::: l: ~;;.:.~.j~;:::: :::::::::::::::::::: ~~';"i:::: ::::::::::::: ~f=:.J~.iron. ,-
l
l
,."'C Mo<iified Irom 1.. /mgili•• britùe••••••••• FDKiI
''''rl_......•••••...•..
P nr.e al fl'llripan.
Compoundofll'lllrlandKI-.•••••••••••.•••••.•••••••.••••••• S lhelormall... el....entalracandrl-.
I·Gibbll••••••••••••••••••• ~Iodilied from gibbsita••••••••••••••••• Gibhoit P""",neo 01 ribhsite in sh..ta or nodul .
1 GrpS••••••••••••••••••• 1.. gVP.K"'.lO'psum•••••••••••••••••••• G~·psum•••••••••••••••• r ......o... al a IO'Plie harizan.
!1 ~~::::::::::::::::::: g~: Z~:";.i~~~::~:.:::::::::::::::::::.: ~~ï':~të.::::::::::::: ~~I~~
, Ilapl•••••••••••••••••••• Gr. hOP/OK'••imple•••••••••••••••••••• Ii.plaid ••••.••••••••••••\finimum horiz.....
Hum •••••••••••••••••••
Hydr•••••••••••••••••••
1.. h1f",,,•• eu.h•••••••••••••••••••••••
Gr. h~do•• '. .ter•••••••••••••••••••••••
Humus .••••••••••••••••
P....,n.. DI humua.
Pr...n.. or ....tar.
Hydrn~hobla•••• , ••••••

l
~
Luy
l'adur
_ __ _
~Ied ••••••••••••••••••••
Gr./ouD. to "·::l!Ih _._ .. _ ~_ •• _
1.. m.dia. middle .••.•••••_ ••••••••••••
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Plau.. __ _ Modirit"Ô trom G~r-. piagfl~N, 1OCi __ _ __ _.. _ PreU!nce or p!:LRQft epipedoll.
Ptintn _ Gr. ,JliulhOtl, brick~~ .. _ ~_ ___ ~_ •• ._ .. _. l)rP.!'l"nt"'P ur pHnthit-e..
l')~uunm _. Gr. p'OmmOl'. sand __ .. _ _ _.. .. Psammit __ _ S:lnri textur"ft.
Qu:u'tz~ __ Ger. q"an. qU:IJ'tz.. _ _ .. _ _.. 'O. Quartz_ _ HiKh 'lu:.&I'tz cnntM\t.

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S..u••••••••••••••••••••• 1.. .nl/K'••ullur••••••••••••••••••••••• Sullur.••••••••••••••.•• Pr"""n... 01 sullides or
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. ~ ~roP_ __ ~lodlli.ed rrom Gr.'ropilcœ, of the.oiarice. [.roplC'nL .. _••••• __ 1!'.I~~d ~!lfJ Cl)nur~uallr -:1: •
• 1 Ud _ L. "du". numid _ __ [dompt(!r __ üdle m{ll!ilture reZlme.
! Umbr __ _ 1•• ha.-.e oC umfml, shade .. __ _ U'mhl'l'!lIa__ !)r~nt'@ of \lmilri~ t'fliped"n.
~o ~ ~,t. .. _ _ _.. _ _. L.. u:-.se uC /I~llll'. hurnt _ Som~I:I!ltian- - - \j:tic ~r)i;~~ur~ ~ô(~~t'~nimaJa.
I\erm_ _ _ .. L..h:L'6P.OCI·('rm.".\\"llrm_. __ _.. _ \ermllorm_ .. __ _._ \orm.•• r-.rnllJ. ..

; ~:.." :..:: :::::: :::::::::: ttr~I~;~:::J~~:::::::::::::::::::::::: ~i~;:~~'ï~:::::::::::::: ~~r:;:;~~~:~,~j;~ r~im ...


- Il J -

Exemples de désignation:

Typic- hapl.ol"tho:r:~ al.ayey~ o:::i.àia~ isohypel"thsrrtfia (Delic:ias clay,


Puereo Rico).

Typio hapl.udul.t~ a'Layey ; kaol.illitio~ thszwri.o (Cecil clay loam,


North Carolina).

Les séries sont distinguées d'après les horizons types,


les couleurs, la texture, la structure, la consistance ••• etc. La
définition de l'unité fait donc véritable~t appel aux caractéris-
tiques morphologiques particulières d'un sol. La série conserve donc
la valeur locale qu'elle avait dana le passé.

OBSERVATIONS SUR LA SOIL TAXONOMY.

La 7th Appro=imation a été accueillie, dis sa publication,


de manière très critique, tant au congrès de Maciison que das la lit-
tirature pédologique ~ cours des années suivates (J) •

CJUT1Qt1E5.

Les premières critiques ont porté sur le voc:abulaire~ Les


mots étaient nouveaux, difficiles à pTOnoncer, et constituaient pour
beaucoup un obstacle difficile à surmonter. Par la suite, des réactions
plus réfléchies sont apparues, comprenant critiques et approbations,
SOUvellt les deux à la fois. Essayons d'en examiner un cereain nombre •
.i Tout d'abord, quelles sont les bases scientifiques et logi-
ques du système. C'est-à-dire qu'est-ce qui conditionne la position
d'un critère à un niveau plutôt qu'à un autre(2)? On est bien obligé
cie recOnDaitre qua cela n'est nullement apparent ; certains auteurs
wnt même jusqu'à dire qu'il n'y a pas de motivation scientifique
réelle. En effet, aux niveaux élevés, les classificateurs américains
• à des f acteurs c l"Lmatlques (3) , à d es h
se sont adresses '
orlzons d'la-
gnostiques, à des constituants. Or, ces critères interviennent à des
niveaux variables allant de celui de l'ordre à celui des grands grou-
pes. On a déjà signalé que le régime climatique intervient au niveau
des ordres (aridisols), des sous-ordres (tropepts) des grands groupes

(J) BUTLER. et al., 1961 ; lJEBSTER, 1961 ; GERASL'10V, 1962 ;


SCIENTU'IC CO\lNCIL ..... 1964 ; (2) ~!UIR, 1962 ; FITZPATRICIC, 1967 ;
(3) Le régime hydrique peut être considéré comme dérivé des précipi-
tations, dans la plupart des cas et sur la majeure partie du globe.
- 112 -

(eryandepts). Un horizon diagnostique important comme l'horizon


argilique intervient au niveau des ordres dans les alfisols ou les
ultisols, mais aussi des sous-ordres (argid) des grand groupes
(argiudoll). L'horizon mollique est prédominant dans les mollisols,
mais certains incepeisols (eutrandepts par exemple) peuvent avoir
un épipedon IIIOllique tandi! que pour d'autres (oxisols), c' est iate~
dit. Une prédominance de fait est attribuée aux horizons argiUque et 1
mollique, en raison de leur importance pour la mise en valeur.
,i1 .-
On a relevé également l'importance variable accordée avz
constituants secondaires. Les constituants organiques occupent le
premier rang dans l'ordre des histosols ; les complexes organ~
raux amorphes non siliceux dans celui des spodosols ; les oxydes et
hydroxydes associés aux minéraux argileux kaolinitiques dans celui
des exisols. Mais quand il s'agit d'allophanes, ceux-ci n'apparai.-
sent qu'au niveau des sous-ordres. Quant aux autres constituants,
comma les minéraux argileux 2/f~)les s.ls (de solUbilité diverse), •
ils ne sont pris en campte qu'à des niveaux inférieurs. Les roch..-
mires ou des constituants primaires (comme le calcaire, le sable
quartzeux) peuvent intervenir également i un niveau ilevé (sous- 1

ordre).
~
~ ...
Les positions variables attribuées i ces difflrents cri·
i
tères peuveut relever de deux lIIOtivations.

Un.des désirs des auteurs de la Soil Taxonomy est de ~


ner une grande importance à l'utilisation(2). En effet l'imbricatiOil
des critères scientifiques et utilitaires est voulue (3) , car la cl..-
sification est destinée fondamentalement aux utilisate~8. Ceci a
été 'crit souvent et avec netteté. La présence à un haut niveau de
critères relatifs au climat, au ré&ime hydrique, i la tempirature
des sols est conforme à cette volonté.
Par ailleurs, le système est destiné, en premier lieu ~vz
U. S.A. Il a été édifié avec l'apport d' éléments pédologiques non
américains certes, mais aussi et surtout, grâce à de très nombreuses
ltudes de sols provenant des U.S.A. Les critères choisis l'ont été
de telle sorte que les grandes catégories de sols reconnues aux
U.S.A. ne fussent pas bouleversées, et puissent s'adapter sans

(1) Définition des vertisols Soil Taxonomy p. 376-7.


(2) Ce terme englobe à la fois "use and management".
(3) CLINE, 1963 ; G. SMITH, 1963 ; KELLOGG, 1963.
Tableau nO 46
Adjectifs servant à la désignation des extragrades.
Soil Taxonomy, 1975.

Adiectiv. Derivetioft Mnamanieon Cannata4ian

',\bMlptic:•••••••••• _••••• L. alm'I'Iu.... tom 04'••••••••••••••••••• Ahrnpt••••••••••••••••• Ahrnpt texturai ohanc••


,"'.•rie . (it. {fl'n·DIt. air .•• __ __ J\en:\l__ Apt:\tinn.
'
~~~~.~::::::::::::: ::
:'Iadifiod rram Gr. "lU/lnlJlOl. man •••••••• AnthrapalocY••••••••••• An anthmpie ppiped"n.
1... 4r SIII1d••••••••••••••••••••••••• A..n Sandy .pipedan bet · n 50 "'" and 1 m
thirk.
Cumulio••••••••••••••••• L. tIlmu/u••eap ••• """" ••••••••••• Acc..mulad"ft. •••••••• ,. Thirk.nod .pipedOll.
Ej)iaquic: l •••••••• Gr. tPi, over. abo1'. and aquic _ __ ~ur(ace wptn~.
GIOIIIic•••••••••••••••••• Gr. g/o/laa. tanrue••••• •••••••••••• Gloaary••••••••••••••• Tonguod hnritnn bnund"';...
Gro_ic..••••••••••••• 1... grouua, thicle and 1...' ........ sand...... .............••...• ••• T.iok sandy .pipedan > 1 m thicle.
H}·dric.•••••••••••••••••
·tepde••••••••••••••••••
Gr. Irrdo,. w&ter••••••••••••••••••••••• H}·dr"poniœ•••••••••••• Pl't'!leI1ee nI ...
Gr. l,pl"". thin. __ •••••••.•••••••••••••.•••••• __ ••••••••••••• A thin lOii.
·.ter.
~i:nni Modiriod Iram Gr.U lak••••••••••••• LimnolallY•••••••••••••• p......,.. or limni. Lw.r•
. JL.îUlie __ Gr. Litlru_. stone _ LlLhQS~lnere._ __ _•• l'rC!'enee ni :L !lhaiiow lit.h;.: eontACt..
. r~hic: •••••••••••••••••• Gr. ptI.lrr'. thic:k••••.••••••••••••••••• P..,.yderm \ thiok epil>edon.
[aralithic:••••••••••••••• Gr. paM. bcoide. and lithie.. ••••••••••• ••••• •••••••••• •••••.•• P....",.. 01 a shallo. pMalithie """t t.
orceüc••••••••••••••••• 1... pero tilrou~lIou' in dm. and .1'..... and •••••••••••• •••••••••• Permanentlr lrozen 01' hllvinc permaf.....
.
C
, etraealcie..............
.trolerric..••••••••••••• Gr.
1... grill,.. ta Ir.......
Gr. J'Olm. mok ana ealc:ic:from eaic:ium.... •• •••••••• •••••••••••• r........ al • pet~c:ie horizOll.
/HU". roc:It and 1... f''''''''.
iron....... •••••••••••••••••••••• Preoanee al Il petrvI.".jc: oontaeC (1......
.!Iton.).
linthlc••••••••••••••••• ~(ocIifitd lrom G,. pU.tJI01. br/dr•••••••• Plinthite. •••••••••••••• Pr_ll"" 01 ~Ii"thit~.
_n.tupti~l. ••• _ L. rNptU1'JII, broken _ RU{ltuN__ lntenniltent or nrokon hfWi:ona.
~upenc. _ 1. 'N~r1U'I'. ta oVtr\Op Superim-poa ~nee ni plilU.hit. a.' lbesurrace.
'," brretrie••••••••••••••••••• 1... le,...••uth......................... •••••••••••••••••••••• A mineralsuba"atum.
" hapto ' •••••••••••••••• Gr.l!uJpto, buried•••••••••••••••••••••••••••••••••••_....... A buriod aoiL

" '

.i

1
,·1
difficultés-majeures dans les nouvelles unités.

~ Les correspondances suivantes peuvent être établies sau


difficulté

salis an:! M!n 1938 Soil Taxcncmy 19150-1975


Gray-brown podzolic Alfisols
Red-yellow podzolic tJltisoll
Latosols Oxisoll
Grumosols Vertisols
Brown forest soils' Incepcisoll
Graéllaad soils(l) Mollisols
Desert soils- Aridisols
Podzols Spodasols

• Un problèllle s'est posé pour les relationl entre ultiloll


- et onlols. G. ~UTH(2) l'a résolu en cons·catant que "!ee oziaoT,s M
a_lent pas avoir d'hozoi.at:ma iZZuvi=n car "011 nB pevt diçel"ser
t'~ÜI' daras L'eau". Ceci penl8ttait, en fait, de séparer lei ulti-
.ols du SWi"'est de. U~S.A. des oxisols (Hawaii et Puerto Ril:'O).

Au ~t de la parution de la "7th Appl'Oziiiiation". beau-


coup de pédOlogues(3) regret tirent que le systime présenté ne fût pa.
génétique •. Ils étaient habitués. à voir exprimer la zonalité, ou i
.. tt~e l'accent sur l'influence de l'eau et des sels (ces deux der-
uiers sont relégué~ au niveau de. sOUl~ordres ou des grands group•• ).

l Mais ceci était voulu et résultait de l'option fondamentale qui avait


été. prise. Il semble d' aiUeurs anormal d'accorder la présémce 1 la
1 genèse alors que la grmde majorité des pédologue. s'accorde à dire
li juste titre qu'elle est imparfaitement connue et énoncée ; et par
voie de· conséquence li pri~ilégier les caractéristiques morphologique.
visibles et mesurable•• Cepen4mt, il est difficile de ne pa•. en par-
ler.- G. SMITR(4), en particulier et CLINE (5) insi~tent sur les rela-
tiODS qui existent entre La genèse et le. caractéristique. retenue••

(1) Grassland soils : chernozema, kastanozems, reddish chestnut,


brunizems ; (2) G. ~lITH, 1965 ; (3) DUCHAUFOUR, 1963 ; TAVEE,IER,
1963 ; GERAS!}!OV, 1962, 1963 ; SCIENTIFIC COUNCIL d'URSS, 1964
(4) G. SMITH, 1961 i (5) CLL"E, 1963 ;
- 114 -

Les efforts pour replacer l'ipipedon 1II011ique daDa son IlÙ.UR de


senèse sont révélateurs l cet égard. Les critères retenus teD4eut
donc à avoir une signification ilevie pour la genèse(l). Mais les
rbultats n'ont toujours pas été à la heuteur des iuteDtioua. J'ar
exemple, les ultisols et les alfisols" où l'horizon argilique
joue llI1 rôle prilllOrdial ne sont départagés que par les valeurs des
taux de saturation"; or on sait que les chi.mistes du sol ne sont
pas encore très satisfeits, ni unanimes, sur les méthodes ret~ues

pour le déterllÙ.ner. De plue, l'horizon argilique est connu • peu


prb partout dans le IIIOnde ; sa valeur zonale est donc tria f!dble.
On pourrait d'ailleurs en dire autant de l'ipipedon IIIOllique préaent
sous bien des latitudes. Par cOllBéquent, cu deux horiZ01l8 diapo.-
tiques auxquels on a attribué une pareille importance n'ont peut-être
pu éti les mieux choisis.

CertaillS (2) ont regretté que les unités ne soi,lIIlt p.. fa-
ciles à visualiser, pricisblent celles qui ÎDtrolluisent des syllù..
relatives au regu. !lydrique ou themique, au degré de satu1ration
etc. certes, dans le cas de "ca'1.cic argil.UltaU." la présence d'hori'"
zou IIIOllique et argilique, d'une acc\l8llllation de ca1eain est b:i._
~ue. Mais dans la zone intertropicale, les recherches de carut""
risation aboutissent très souvent à des "2'ypic dySt%'C1pç1:" expr..silllt"
qui ns tranSlllet aucun _ssage visuel. C'est igal_t le cas du
"CeciZ clay '1.oam" vu précéciellllllent. Il faut, très souvent, Ilescendre
au niveau de .la fmlle pour que des critères plus CODcrets apparair
sent.

Enfin, le pusale d'un ordre à un autre .'effectue avec


beaucoup de facilité, eu se basant uniquement sur les critires four-
nis par les horizons. Un "argi.I.UI1:oZZ" sur lequel on fait passer \Ill

eugin de labour de fort poids voit llI1e brutale transformati~ des

propriétés physiques de l'é~ipedon mollique qui devient à la fois


"Irr:uJlrif et dwo". Le sol répond alors l l'appellation d' "hapl.U6taZr.
Sur llI1 simple changement dë structure, quasi accidentel, le sol est
passé d'un ordre A un autre. Il va de soi que le chanllement inverse
est éllalement possible.

(1) G.SMITH, 1962 (2) CLIh"E, 1963

-_.- ---. - . - - _ . _ - _.•.•- - - - . - - - - ... --.~.---••.- - ~'_.,- • ...,...-...-.- •• - " ' O t_ _.• __ .-~---
115 -

Enfin. certains horizons. certaines unités de sols sont


définis négativement par rapport aux autres. Ils n'ont pa. certains
caractère. que les autres possèdent. Ceci amène l des unités ou
horizon. un peu "fourre-tout". où l'on range des sols qu'on ne peut
classer ailleurs convenablement. Ceci se ~Dduit pour certains incep-
tisols. comme les "dY8t~eptS" par exemple.

I\VAHTAGES.
......
Cependant. en dépit des inconvénients éaumérés plus haut •
la SoiZ Ta:onomy a apporté avec elle deux séries de qualités nouvelle.
qui ont été tris appréciées.

Tqut d'abo~d. elle se fonde sur l'emploi de critères d'une


, .. ~
très grande précision. Les horizons diagnostiques sont définis quali-
tativement et quantitativement avec beaucoup de rigueur. Il n'est que
de se reporter aux définitions des horizons diagnostiques. et tout
spécialement à ceux de l'épipedon mollique(I). pour s'en. convaincre.
Les caractéristiques retenues sont exprimées clairement et sont sou-
vent me.urables. qualités qu'il est difficile de trouver dans la
plupart des autres classifications. L'incertitude du choix d'une
catégoria par suite de l'imprécision des définitions n'existe plus(%).

Le deuxième avantage offert par la SoiZ Ta=onomy est préci-


sémentce langage standardisé qui a si fortement étonné au moment
de sa parutiao. Certes. il a renoncé aux vocabies traditionnels. où
domiaent les références à la couleur auxquels les pédologues russes
tiennent tant(). Il a aussi introduit des mots inconnus fabriqués
par adjonction de syllabes. Mais. grâce à eux. il est possible de
donner un nom à tous les sols. connus ou nouveaux. Ce nom est unique
et il transmet un double message scientifique et pratique (pourvu
qu'on le détaille suffisamment). Rien sûr. il ne faut pas que la
classification demeure une fin en soi. et que 1-' accession à un nom
fass.penser que tout est dit. Tout un impo~tant travail scientifi-
que commence alors.

Par conséquent. cette classification. œalgré un certain


nombre de défauts,est communicable immédiatement avec le moindre
d'erreur. Elle peut être utilisée pour des corrélations. elle est

(1) Soil Taxonomy p. 14 à 16. CI.) ~Iais ce qui existe toujours est la
question de savoir si le chofx: initial des c~itè~es et de leur agence-
ment le meilleur. (3) GERASlMOV et al •• 1964, ont qualifié de
ce fait la nomenclature nouvelle d'artificielle. Est-ce véritablement
un défaut 1
116 -

susceptible de s'ouvrir à de nouvelles unitê••

MalgrE les faible ••es. les avantages ont paru l'.lIIPort..r


de beaucoup. Elle e.t das maintenant utilisée dana d. nombreua.~

régions du monde et convient à divers pays de la zone intertropi-


cale (1) •

5,3. LA Q.ASSIFlCAïl(J~ œSSOLS AU CANADA.


La cartographie des sols au Canada remonte. aux anné••
1920 et .uivante•• Le. prelllÎ.ares clas.ifications de.tinée. ! •• rvir
de cadre à la lêgende de. carte. furant établies par JOEL. ELLIS.
MOSS. MITCHELL et MOSS(2) etc. Elles furant fortelll8nt influancie.
par le. travaux de HABBllT(3) et. caa- eux, fortement illlpripée. par
le. concept. de zonaliti. Le voi.inage de. U.S.A••e traduit .ur-
tout dans la zone de. grand... plaine. du centre par une certaine in-
terpénétratiOD. de la nomenclature. "Gray bram podz.ou.c~ pod;w~"

pénètr..nt au Canada tandis que "graJJ LJoodsd et Brorm LJoodsd"


débordant .ur le. U.S.A•• Le. ter-. d'origine rus.e c _ chern_
zem et .01 chatain n'OIlt été introduits qu'avec beaucoup de lanteur•.

A partir d... anné.. 1945-55. le "Nati.oruz~ SoU S~II


i
.,
Î
r
Tab.• 41 COJmIi.ttee Of Canada" IllÎ.t en préparation une nouvelle clas.ificatioa 1
1
qui fut présentée en 1960(4). Après diver.e. D)dificatiOll8 elle fut
imprimé.. en 1974(5). Ell.. pré.eute un c..rtain nombre d.. points
CODlllUDS a~c la Soi~ Tazonomy mais aus.i de nombreua... différ..nce••

~.
Le. horizons .ont toujours défini. de lIIU1iare trù
préci.e. La nOlll8nclature AOBC. comprenant de• •uffixe. de un.. ou
deux l ..ttr.... a été maintenue. De. donné... nUlllérique• •ont fournie.
pour caractériser certain. horizons et .0us-horizOll••

Le. uni té. supérieures .ont : ordre.. grands group....t


.ous"groupe•• Les ordres sont au nombre de huit. Ce sont d..s ordre.

(1) WESTm. 1963 ; (2) JOEL. 1927 à 1933 ; ELLIS. 1932 ; ~10SS.
1937 ; MITCHELL et ~lOSS, 1948 ; citês par MOSS, 1954 ; (3) MARBUT,
1928 ; (4) LEAHY. 1968 ; (5) C.D.A.. 1974.
- 117 -

essentiellement canadiens (cf. tableau 47) entre lesquels. il' ne.


semble exister aucune véritable hiérarchie ou filiation. Chaque
. ordre est d'fini essentiellement suivant la nature de ses horizons
diagnostiqUes.

Diffêœnœs.

Aucun sous-ordre n'a été jugé nécessaire et en particu-


lier, il n'y a pas de référence aux régimes hydrique ou thermique.

Parmi les ordres, signalons que solonetzic et gleysolic


sont situis 1 un niveau élevé alors qu'ils ne figurent qu'au niveau
des sous--ordres ou grands groupes dans la Soil taxonomy. L'ordre
luvisolic(l) doit correspondre aux alfisols, podzolic aux spodosols,
brunisOlic(l) 1 inceptisol, regosolic 1 entisol.

La désignation des grands grooces et sous-qroupes fait


largement appel aux couleurs. Mais, aucun effort particulier n'a
été tenté pour créer un vocabulaire nouveau. La création de termes
pxocède par additions de termes ou d'adjectifs, chacua d'entre eux
correspondant '1 un horizon bien défini.

Au niveau de la famille, en tenant compte de la texture,


des cl..ses ~néralogiques, des contrastes texturaux, de la profon-
deur du sol, du pédoclimat (déduit des données des précipitatiana
et de la température de l'air), de la réaction.

Au niveau des ~ interviennent: la tut ure de la


couche ~abourée" (et. des couches sous-jacentes) ; les propriétés
modifiées par la culture en général, et par le labour surtout ;
la pente ; la salinité.

Les ~ ne constituent pas des catégories du système,


mai. une subdivision de n'importe quelle unité. Elles peuvent s'
appliquer aux pentes, 1 l'érosion, 1 la rochosité, à la pierrosité,
1 la. toume.

Catte classification est volontairement li~tée aux seuls


sols du Canada. Elle na prévoit rien pour les sols situés en dehors
da cette zone géographique. L'inventaire des horizons parait très
complet. Cette classification doit permettre de caractériser sans
difficulté majeure l'ensemble des sols du pays.

(1) Dans la version de 1968, ces deux ordres étaient réunis il


n 'y a pas de sous-ordres.
- 118 -

5.~. LA Q.ASSIFICATI~ tES SOlS AU BRESIL,

Peut-être est-ce prématuré ou inexaçt de parler de çla..


sification brésilienne. puisqu'il ne s'agit pas viritable-.nt d'UR
édifice structuré mais plutôt d'une liste d'unités observées au
Brésil. Elle dérive des travaux de COSIA DE LEMOS(I). BEEK(2),.
BENNEMA(3). CAHAllGO(4) qui ont' servi à l'établissement de la liaea- .

da des cartes da sols écii tées au Brésil. S'il n 'y a pu de doc_nt


officiel publié.il est possible d'en reconstituer l'essentiel CS) •.

IIOIUZQ!lS D~OSTIQUES.

I l existe un çertain nOlllbre d 'horizODS clialDGstiques


dont lu plus importants sont les suivants :

A pl'Olllinente correspond à l'épipédon umbrique mais le CI'


est bas.
A hipe2'prom:nente - non défini. -
A chemoumico correspond à l'épipédon lI011iql,la.
A modsNdo ces deuxhorizODS paraissent correapcmdre 1
A ft'aco l'épipédon ochrique mais pour 4 fraco, la
taneur en matiare oramique est plus faillIe
la stncture est lllUaive ou en araiDS ailllplas
ou faiblement développée ; la couleur est plus
claire.
A ttaoboao organique
B z.atoaaoZ:iao correspond à l'horizon ozique.
B te~z. correSpOnd à un horizon srailique désaturé et
(à argile ,de faible activité) de capacité d'échange faible.

B t8ztUJ"CZZ correspond .1 un horizon argilique saturé et


(à araile de forte activitê) de forte capacité d'échmge.

correspond à un horizon cambique.

(1) COSTA DE LEMOS, J 968 (2) BEEK et BENNEHA. 1966 ; (3) BENNEMA,
1963 ; (4) CAMARGO. 1968 (5) avec l'aide de A. PERRAUD.

.. --- ---,.--------- -_
.. ~-~--- - - '--- ... -·---~-- ~-;::- __~_~7_ _ • _ _ _.
.~. ._ ........
Tableau nO 47.1

Claaaificatian des Sola au Canada, 1974.

0rdIr Grml G""" S/l",~roup


1. Chcmu"nliç 1.1 Brown 1.11 Onhic Brown
1.12 Rr:gu Brown
1.13 C.I.OIn:OUli Bro..n
1.14 E1uvi,uell Brown
1.11·2.11 SolonelZic Brown
1.14·2,21 5olollic Brown
I.I·/~ S~line Brown
1.1·/6 C.rbun,"ell Brown
1.1·/7 Orumic Brown
1.1·/8 Ole"cd Brown
1.1·/9 LillÎic Brown
1.2 O~rk Brown 1.21 Onhic Dm Brown
1.22 Rcgo O.rk Brown
1.23 C..Ic"n:\lu. O~rk Bro..n
1.24 Eluvi~lell O.rk Brown
1.21·2.11 5olonerzic o~ck Brown
1.24-2.21 Solodic oark Brown
1.2·/~ Saline o~rk Brown
1.2·/6 C~rtlo...;ucd oark BroWll
1.2·/7 Orumic o~rk Brown
1.2./8 o Icyell o.rk Sro..'n
1.2·/9 ulhic oark Brown
1.3 BlaLit 1.31 Onhic Black
1.32 R.20 BI..ek
1.33 C.i""n:ou. Black
1.34 Eluvi.rell BlOlCk
1.31.·2.12 S,'lonelZic m..ck
1.34-2.22 Solodic Black
1.3./~ Saline m..a
1.3·16 C.rbon~lcd Blm
1.3./7 Orumic Black
1.3.1. Olcyed BIac:k
1.3./9 Lîrhic Black
1.4 Oark Oray 1.41 Onhic Oack 013"
1.42 Rc~o Oack 013"
1.43 C.lc:areouo Oark Ol'lly
1.41·2.12 5olonclZic Oark 0 l'lIy
1.41·2.22 Solodic: O~rk Gr:I)'
1.4-/~ Saline Oark G13Y
• 1.4-/6
1.4-J7
COIIbon~rcd Oark 0 r:ay
Orumic o~rk Oray
1.4-/8 G1e~'cd o ..rk 0 r"l'
1.4./9 Lilhic oOllk O13Y
2. 5oloneWt: 2.1 5oloneu: 2.11 Brown 5olollClZ
2.12 BI..ck 5olon=
2.13 Oray Solol\C!lZ
2.14 .4.lk~linc Soloncl1
2.1·/8 G1cycd 5olonel1
2.1·/9 uthic Soloncl1
2.2 SüIo4 2.21 Bmwn SolOO
2.22 BI~ck SolOO
2.23 Or~y 50100
2.2·/8 Okvcd SolOO
2.2·/9 LiLlÎic 50100
3. lU"ilOÜl: l.1 Oray Browlf 3.11 Onhic Gr~y Brown
lu,~ooI Lu\'isoi
3.12 Brunisolic Or~y Brown
Luvisol
3.13 Bi.c",u~ Or~y Browl\
Lu\'isol
3.1·/8 G1e'cd 0 r..v Browl\
Lu;;..,1 •
3.1·/9 Lithic 0 rOll' Brown
LU\'isol
l.2 Or~y luviool 3.21 Onhic 0 r"v Luviool
3,22 oark Orav Luyi..,1
J.2./l Ilruni",lie' Or.~' Lu\'iool
l,2·/4 Ib.",ua Oray Luyi..,.
l,21·2.23 Solod.c Onhic 0 ray
Lu\'i$01
l.22·2.23 S"lodic D.rk Oray
L,,'isol
l,2·/8 Olcycd Or.y Luyiool
l,2·/9 Lilhic Oral' Lu\'iool
---- - -----~- . -----_ .... ----- - - -~~. ---- __ ._-
.- ..•..•. ---

Tableau n .. 47.3

S. Organic 8.1 Fihrüiol lU-la Fcnno-Fihrisol


S.I-Ib Sil vo- Fihrisol
R.I-I e Sphagno-Fibrisol
8.1-2 Me~ic fibrisol
8.1-3 Humic Fihrisol
8.1-4 Limno Fihrisol
8.1·5 CUnlulo Fihri~ol
8.1·6 Terrie Fibri~ol
8.1· 7 Terrie \lesie Fjhri~ol
8.1·8 Terrie Humic Fibrisol
8.1-9 Cryie Fibrisol
8.1-10 Hydrie Fibrisol
8.1-11 Lithie Fibrisol
8.2 Meslsol 8.2·1 Typie ~1e~isol
8.2-2 Fihrie Mcsisol
8.2·3 Humic Mesisol
8.2-4 Limno Mesisol
8.2-5 Cumulo Mesisol
8.2·6 Terrie Mcsisol
8.2-7 Terrie Fibric Mesisol
8.2-8 Terrie Humic Mesisol
8.2-9 Cryic Mesisol
8.2-10 Hydrie \fcsisol
8.2-11 Lithie ~fesisol
,r
8.3 Humisol 8.3·1 Typic Humisol
8.3-2 Fihrie Humisol
8.3·3 \lesie Humisol
8.3·4 Limno Humisol
8.3-5 Cumulo Humisol
8.3-6 Terrie Humisol
8.3-7 Terrie Fibric Humisal
!\J·8 Terrie Mcsic Humisol
S.3·9 Cryie Humisol
8.3·10 H~drie Humisol
lU-II Lithie Humisol
8.4 Fnliwl 8.4-1 Tyrie Folisol
8.4-11 Lithie Fo\isol
- 119 -

CA&ACTEllES PARTICULIERS.

Pour chaque horizon, on ajoutera, si cela esc.nécessaire,


des. qualificatifs cos.- :

ozoto présente des caractérisciques de l'uaicé.


abl"UPtiCO présence ua changemenc brutal de texture.
d:i.at1'Ot'co où le degré de saturation est inférieur 1 35 %.
IJlCt1'Ot'co où le degré de saturation est supérieur 1 35 %.
epiIJut1'Ot'co où le degré de saturacion est supérieur 1 SO %.
(en A et BI)
endDài.strofico : où le degré de saturation est inférieur 1 50 %
en profondeur.
plintico qui prisente des caractères de plinthite.
usmco qui présence des caractères vertiquas.
l.at08sol.i.co qui présente des caract4res de latosal.
alico qui présente plus de 50 % d' .allllllÎni. . échangeable.
li.to'Uco. ea~co. glIJizadD. eOlt fragipan. COI'Iereei.on.ari.o sont
égalemenc utilisés.

Pour chaque horizon, on indique la texture (d'après le


U.S. Sail Survey Manual), le contraste des textures. Pour chaque
sol, la"fass" tient compte principalement de la végécation,du relief,
de 1& pien:'osité, de larochosité, des concrétions, du substrat, de
l'érosion.

Les principales< classes de sols sont les suivantes :

Latossol.os. d'après l'activité de l'argile, la teneur en oxydes


de fer subdivisés en :
LatDssolo arnareZo. usrnlZho c:marelo. vermsVIO OSCU1'O. l'O#].

PadsD'LicoIJ (lessivés).
vermsl.ho arnarel.o ài.st1'Ofico a argi1.a de acti.llidade bc:zi..m.
usrmslhq- aJJrlreZO eutrot'eo a argila de actillidade baim.
b1'l6toacinzentado eUt1'Ofi.co ou distrofico.
SoZos b1'l6tos nao ea1.ci.cos
argile Z/I T > 24 me/IOO g , B argilique
à structure anguleuse A QOderado
peuvent être verticos. p1.ano8so'LicoS.
- 120 -

A IIIOlico B argilique T > 24 mE Brunizem aYermelbado.-


Rubroasm A hiperprominente. alico B arsilico.
PLanoaBO~OB A non inlÜ.spenaab le
2
B argilique. différence texturale forte entre A et B.
couleur terne.
CambiBBo~OB (peu évolués). B cambique minéraux altérables.
RegoaBoWB Texture sableuse ou lIIOyeDDe. IUtériau peu évolué,
minéraux peu altérés.
Areias quartaOBaB 1 texture sableuse.
LitoUaoa Roche non altérée à faible profondeur.
Rendaina solo li tolico sur calcaire.
VeJ'tiBO~

SO~OB hawrrorfiaoB solonetz et sola sodicos.


So~oa hid.zormrJrfiaoa
Solos à gley humico
ponco humico
Solos organicos. semi oraanicos
il gley tbiOlllOrficos (
orgauicos thiomorficos t
r-
I-
L&téritaa hidrOlll:lrficas
i
Podaoz.s (1 horizon spodique)
So~ÇB a~llvalB.

Ceete liste est cert&inelllll!lt incOlllplête et les borizQ'"


devront être également précisés davantage. CependaDt la cl.aifica-
tion ainsi réalisée a pris une nette tournure prapatique. Elle a
conservé les nOlllS en usage et ne fait pu appel aux réaimea climat.i-
ques.

5.5. LA CLASSIFICATION lES SOUï EN ~TRAl.IE APRES 1960.


Dls 1943. LEEPER{I) critiquait la classification de. sol.
en Australie telle qu'elle résultait des travaux antérieurs matéria- f
lisé par le schéma de PRESCOTT{Z). Il regrettait la terminoloaie qui
1
manquait de spécificité. le recours 1 l'environnement et il la aeulse. 1
et le manque de précision dans la définition des catégories. Un_grou- 1

pe de travail se réunit à diverses reprises qui préconiaa un .yat-. 1

dichotomique qui s'appuierait sur des caractéristiques du sol COllve-

(1) LEEPER 1943. 1954 (2) PRESCOTT. 1931.

_ _ _ _~ c - _ -_--- --------_
- 121 -

nablement c:hoisie. ; i l préconisa de .' abstenir de recourrir aux


· critAres génétiques considirb co=- peu fiables. Ni le "grand grou-
pe" du classificateur, ni le "type" du prospecteur ne furent retenue
pouw l'Elaboration du nouveau systime.

,
LE SYSIEMB DE NOR..'11!CO'l'E.

Le système _ni 1 bonDe fin par liOll.tHCon:(1) est dichuto-


· ~.ue ils 'articule en prenant en couaidération certainea proprii-
té.• des sols dont le choix ne résulte pas d' implicaciODS génétiques,
lUia plue simple_nt de diverses expressioua morphologiques. Il n'y
a pas de référence, aux niveaux habituels de la classification, ni
· ~aus pro~essue, ni aux facteurs de formation du sol. Le fOlaCtiollDe-
ment du système est .chématisé par les tableaux 48 et 49.

Toue les profila sont réunis eu "I7i11lCU'!l l'zoofi 14 f0nr8".


,au DCIIIIbre de quatre : organique, uniforme, grllliuel, duplex. Qlaque
forme est !&ff~ctl!e d'Ulle lettre O. U. G., D et. est déJ:OIIIP08ée en
"aubœVZ:s.iOlUl" d' apris la texture, la pri.eJlce ou l'ailseuca de cal-
caire~ la co,+leur de l'horizon B argileux. Qlaqll8 subdivision est
' .. affeet'- d ' _ petite lettre qui rappelle la caractéristiqll8 illdi-
q\l&8 plue haut.

Qlaque "subœvision" est partagée. à .ou tour. en "sern01UJ"


coWTespolldant 1 un type d'organisation pédologique·des horizons AI
et ~ .• -Claque s8ctiou· est affectée d'Ull nUllléro.

La "oLasse P correspond ila nature du matériau des hori-


'ZODS B (calcaire. silice. iuduration, cohéreuce ••• etc). Un nouveau
numiro es·t accolé au précédeut.

La "PrincipaL l'zoofiZe form" est caractérisée par la cou-


leur de l'horizou situé au-dessous de AI ou A • Un troi.ième numéro
2
est alors ajouté aux précédents:

Par exemple: Uc 1.2.3 signifie

U profil UIliforme
c de texture grossi ire
J. SaDa ~ 2••iliceux de faible consi.tance

J. value/chro~ S, au-desaous de AI'

(1) NORTHCOTE. 1960, 1962. 1965.


- 122 -

OBSERVA4IOHS SUR LE SYSTEME DE NORTHCOTE.

Voici un système qui rompt résolument avec tous les sys-


tèmes antérieurs. Il ne conserve que la notation ABC. Seule .st
prise en campte la morphologie et unique=ent les propriétés visibles:
différenciation globale, texture, présence ou absence de calc.ire,
de silice, présence ou absence d'horizon~, consistance, couleur
du B. Le nombre de critères retenus est très faible.

Ce système reprisente un type de classification artificiel-


le(I). Il n'admet qu'un nombre limité de propriétés; il ne peUt
kr '
convenir qu'à un seul pays et encore .1 condition que l'inventaire
complet du pays ait été achevé. ce dont on peut toujours douter.
Le problème du langage a été apparemment résolu puisqu'on a r-mplacf f
1.
les noms par un ens~le de lettres et de chiffres.
Le refWl de tenter un rapprochement avec un Broupe de sols,
ou tout autre unité, enlè~ beaucoup de son intérêt i cette classi!i-
\
cation. Aucune corrélation avec d'autres sols du monde. aucuae s,s-
timatisationn 'est possib le. Le refus de procéder .1 une .sur. (pas
de teneur en carbone, pas de valeur de pH, aucUlle ditermiuaciOD sur
le camplexe absorbant, aucune caractérisation des constituants autre
que "ca.laaizoe" ou "nZic." ou "oroganiqus'') nous elllPiche de CClllPreD~
dre quoi que ce soit sur le sol. On saura seulemeut que B est 1'0""
ou tacheté. Quel est alors le progrès réalisé par rapport'aux .,s-
tames précédents, qui eux aussi, ne nous apportaient pas Brand chose
"
de plus que la couleur et la texture
Certes, le prospecteur sur le terrain a entre" les mains
une clé qui lui permet, sans difficulté majeure, et simPle_lit l
l'aide de ses yeux, de ses doigts et son code 4es couleurs, de doa-·
ner un nOlll de code i son profil. Mais une classification n'est pas
faite uniquement pour lui. Aussi malgré sa rigueur apparente, ca ,.
~
s,stam. n'a pas vraiment fait progresser la connaissance des sols f·

ni leu!;' campréhension. t

(1) LEEPER, 1956 KUBIENA, 1958.

_ ~ __ .J_~ _
Tableau nO 48
Divisions et subdivisions de la classification de NORTRCOTE, 196~.

Tableau nO 49
Sections, classes et principales formes de la classification d. NORTHCOTE. 1965.

---
_~ __ .~wu

_UlOOI _.1.1........_ I&U

....--.,,"'_"''"' ' ' ' =' ' '....''5S--


- 123 -

5,6. LA Ct.AsSIFICATIOO œJEcn\~ lES SOLS EN îIOlJvULE-ZE1.J.llŒ,

Rompant avec la tradi tion gén4tique de TAYLOR et PO~ 1) ,


FIELDEs(2) s'engage. dis 1968. dans une voie nouvelle, mais bien
diff!rente de celle qu'avaient ouvertes l'U5DA ou l'Australien
NORTHCO'Œ. lIELDES effectue Ul1 certain nombre d'observations sur l'
importance des constituants et en particulier des coastituants miné-
raux. Il n'est pas sans intérêt de rappeler ici que des pédolosues
anciens(3) avaient fait. peut-être intuitivement. des constatations
identiques. mais qu'ils n'avaient pu. faute de lIIOyens acliquata,
mettre sur pied Un sYStème opérationnel. D'autres(4) diront encore
apras lui, l'importance que doit avoir la minéralogie daaa la clas-
sification des sols. Les observations faites par FIELDES peuvent
se résumer da la maDière suivante :
a) tes sols renferment des coastituanta très diff!rents. sont
différents et auront un comportement différent. Ils ne doivent pas
apparaItre dans les mimes catégories.
b) Les sols de constitution minéralogique similaire sont simi-
laires. Ils peuvent. ou non. se comporter de maDière identique ;
cela d'pend de l'environnement.
c) Daaa tous les cas, les constituants ont une influence déter-
minante sur les propriétés des sols.
d) Grâce à l'emploi de techniques analytiques lIIOdernes(S)
(analys. thermique différentielle. diffraction des rayons X, absorp-
tion dans l'infra-rouge. mesure des surfaces spécifiques, microsco-
pie ileccronique ••• ), jointes aux techniques traditionnelles dont
beaucoup sont encore très utiles, on. est en mesure d'identifier tous·
les constituants minéraux plus i::!portants que la IDDrphologie et la
composition globale du sol. Une classification basée sur la connais-
sance de ces constituants peut devenir opérationnelle.

(1) TAYLOR et PORtEN, 1962, 1968 ; (2) FIELDES, 1968 ;


(3) GEDROITS cité par ABRUKOVA, 1960 ; JEfFRIES et ~~I!E, 1939
KELLE'!. 1946 ; :'IUIR, 1961 ; (4) VA."l DER PUS et al., 1974
(5) FIELDES et al., 1972.
"~ .' .

- 124 -

!
LE SYSTEME DE FIELDES. (Tab. 50). l·
!
FIELDES tient campte de deux séquences d'altération 4es ;
minéraux schématisée ci-aprês
A. 1. Micas et chlorites

2. Illite (et interstratifiés dérivés des micas)

l
3. Vermiculites nou gouflantes
4. Vermiculites ou mantmorillonites gouflantea
f
5. Kaolinite et métahalloysite
6. Silice (quartz)
t
B. . Allophane > Halloysite > Gibbsite

Sur ces bases, FIELDES distingue dix classes de sols


1
fondées sur le constituant .minéral dominant. Les noms des classes
dérivent directement de l'espêce minérale. cf. tableau.
r
Vermosols

Kacsols
Sols où domine la vermiculite

Sols où domine l~ kaoliuite


r-
i
I-
i"
Montosols Sols où domine la montmorillouite.
1

Les sous-classes s'obtiennent lorsqu'il y a des mélanges


de coustituants : un chloro-illosol est un illosol coutenant de la
chlorite. Il est prévu une classe d'organosols. Des classes suppl6- 1
mentaires peuvent être criées, si cela est nécessaire, lorsqu'un
nouveau minéral devient dominant.
i:

OBSERVATIONS SUR LE SYSTEME DE FIELDES.


Le schéma présenté par FIELDE5 appelle· un certain nOllDR
de commentaires. Le vocabulaire n'est sans doute pas assez précis 1
i l n'es t pas indiqué ce que signifie dominant, ni co_nt ou déter-
mine la dominance. Il n'est pas précisé davantage co_nt s'établis-
sent les sous-classes. La nécessité d'un nomre élevé de classes et
sous-classes. basées sur les micas, les illites, les vermiculites
et leurs mélanges s'impose-t-elle vraiment?
Les unités inférieures sout traitées assez rapidement et
dénommées uniquement par des iOréviations concernant les couleurs
ou bien un processus comme le lessivage etc.
Tableau nO 50
Classification suivant les constituants des sols en Nouvelle-Zélande.
FIELDE5, 1968.

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\·alL:l.:'" ;Ir.: by Tolmm oX31:nc: ~\lt:lc!il'l1.
C"Junm fi lo1l1(lpll;ln~): Onl~ ~lur..: \:J.Juc:s ~\:J.iJ.J~lc.
Colunm 7 ICOnl"l"" mltl";",~: \V ........ lo:aL.ly: 111 '-. "1(lJc:rah:I~: s -=.-' :ilrun~I~': \" --= \'l:ry;' _. '~ . .: hc:J: p ~lJlltfi .. l.:ù: 50' -.:; ;al:.:\i~~:ed: w· -• ...·c;llh.
c:n:lr.l:~' ,.. gl..,.·..:lr.l; !:: ..--.. lPnunal~: S """:. soulhc:rn: C ... a:nlraJ: S .... m.'r!hc.:rn~ tic; . hiçh coumry: H<.il: - b,u\A,:l·t;!"~~' c.uth:
Y(;F.· ,.·..·110.....·);''-.,.· """th: Y KE ,- y.:II('w·~r",'\\n \'~lrrh: YIU' -.. ~·l:tro\'\'·bn.'wn rm'~ic;: ",il: Yin '- yc.:l1 ..''''''.t:trll\\11 !l'~lm~ nr.c br("" "
.......... 1...... 1.••.• III .,•• ' ! ••.••••. \IUf .... ,'.~r,"\., 1....·••• ,
Tableau nO 51
Classification des sols de Roumanie.
CONEA, 1974.

SoU classe. SoU .ubel..... SoU type.


,. Ch.mou,"ie .0Us: soU. h_ 1.1 Che~oze:oie .0U• •ithooz1;. Ches1:!loz1; steppa .0U, eh.ftoa.,
y1DG a collie A ho~izOD.wlth ea=ble 11 horizao ehe.1;Uoz1; rore.t .0U
or . ithout • e ",,~ie 11 hori-
zon di.pll\11nS yalees BDei ehro-V2 Id. . . .Uh • eabie 11 ho- Cs:obie eharDoz", elllllbie bruDt.-
:..s less tll... }.5 ri:on zu
2. Arsillie .oil.: soils hsv1DS 2.1 Arsillie soUs .ith lit di.~ Arg1llie·eh.rDoz., &Dsulle
aD argillie 11 horizOll • •U'h pll\11DG yalues ed ehrolllas bl"llllb. .
ou~ ... elll't'ial E horizon le. .· th... }.5. 8Dd • _Ulo
A hor1zon
2.2 Id.....ith lit ~1Spll\11Dg .. _
lues cd el1ro=3S =ore th8D
}. 5. ...d a ..ollie or oel1r1c
Grll1 ergUlie, ... dd1e~browa
er;;Ulie, brOWll IIZ";;1111e sou. 1
A horlzOIl
}. ArsUlII't'1e .0U.: soU. hs- }.1 ArS111ll't'1c .oil. With • me- Rodd1sh-brOWll argUIUY1e,
.. iAg argi111e 11 ...d d ....1al deratelJ' dtI'Voloped !: hor1- brOWD argUIUY1e sou.
E horh_ zon
}.2 Id•••Uh ... alb1e E horU'" Alb1e ...;;UlII't'1e soU, Pl__Dl

4. Cab1e soUs: soUs heYiAS. 4.1 Camb1e soUs ..ith base s.- lIrowa e_1e .0U
eamb1e 11 borizon displl\1U>g t=.t1on "'ore thaD 55 p.c •
.. alu.s aDd chromas 100r. thaD ------------------------------
}.5 4.2 Id... nth b. . . . .t=.t1.... Ae14 elllllh1c soU
lasa thaD 55 p.c.
~. J'a4aoliz.d soU.: .0Us ~ 5.1 Podzolh.d soU• • 1~lIt ... J'odaol1c broc .0U
..1DS • spod1e 11 hor1zOIl, .1th alb1e E hor1zon
::'.1thout aD 01.... 1&1 E hor1- 5.2 I4e• •1th aD alb1e E honz... Podzol

li." L1tllomorplUe soUs• •0Us d... ei.1 L1thomorph1e soUs d....loped RendziA.
lop.d CID p....ot roeD or .._ CID 11A••t .... or OP.ua
t ...hl. d1S1l11l11Dg peeul1er -------...,;;;.~-----------------
r.a'l:u.... 6.2 Ide. dtI'V.loped ... s ••UiAS V.rt1s01, '1'...... ~••
or red elll1.
li.} Id... dtI'V.loped CID e!fUll1... ADdDaol, Erubas•
..01e ...1e rocks (1DcludiDC
1'1rool_1:1e.)
7. Il3dro:oorph1e soU•• soU. 7. 1 ~dromorpl:1e so11• •1th._ Pa.ud0sJ.e:r .0U
.1thaD aquie ..oisture tar 10dg1og
re,f1A.
7.2 Ide. . .1th groUD~ ••tar table Hua1e sJ..J' 8Dd 1_ hua1. slS7
. t • s ..all depth soUs
8. Org...1e soUs. soUs 1:... 1og. 8.1 Il3drO:lorpl:1e org...1e .0U. Eutrophie p••t:!' .011, 011gotZ9-
aD or;BD1c bor1zaD and DO ph1e put:!' soUs ".
dlagnostie hor1zCIDS other
th. . . bleyie "". 8.2 NllI:l-!lJ'dro:llorph1e orG...1e Hu..1e .U1eats ..d litho-
soU. orse1e sou.
9. Halo",orphie soUs. soUs SaliAe "alo,"o'1>hie soU. SolOllehak
hsv10S a surraee sal1e han ~.1 (Halocorph1e s011s .ith •
zon or 0.tr1e 11 horiaCID sur:'ace salie ~orizoD.)
9.2 li atrie !"uOOlo:;:hle soU. Sol"".ta, Soloth
(Haloco",h1e soUs .1th •
n.trie 11 lIoriz"" or 1th
3t d"doped rr= trie
11)

1:l. Und.... elopad soUs: soUs ~ 1:l.1 l':1denloped .0Us "" J'0Ull5 Alluy1al soU., allu.. 1.
viAS DO di.Ç!1ostie horiz_ allllVia
other ~:"" "" oe!:.:'1e A hori- -----------------------------
zao 1:l.2 ~ndeveloped soils CD ",.t.- Regosol, L1thosol
rials o.h.r th... J'o....g &1-
lUY1.

-- - ._--"._ .. _- ---.~--'-----.- ... --~-~ ..... ~.---. --'-~'---_.-.


..'----_._--'-._- ---_. __ ._--~._---... ~---_._-.---- --"-~----------

- 125 -

Il est certain que cette classification répond au sou-


hait de chercheurs qui avaient noté que le. profils avaient de.
caractéristiques dues aux constituants et que ceuz-ci devaient
être utilisés dans la clas.ification. ~~is l'intérêt suscité par
le recours à la minéralogie est plus ou moin.neutrali.é par le
maintien des expre.sions de couleur traditionnelles en Nouvelle
Zéla.nde (yellow-browu). On aurait ailllé qu'un effort de rénovation
fut tenté au niveau des groupes et sous-groupes. Cela n'a pas été
le ca•• Mais -la voie tracée par FIELDES(I) mérite d'être suivie.

Î 5.7. LA û.AssIFICATI~ CBJECTIVE JES SoLs EN ROtJWUE.


J
1
LA CLASSmCATION DE 1974.
1 Lors du CongrAs ·de l!o.cou en 1974. e.t présentée une
.1
1 nOllvelle clas.ificatioa. des sols de Rolllll8l1ie par CONU (2) tab. 5 1.
Elle e.t difflrente de celle proposée par PAUNESCO et' CHIRITA(3).
lors du congrù de Bucare.t.
On y. note deux nouveauté. fondamentale. :
1. Le recours aux horizons diagnostiques qui portent le. nolllS de
la 7- approximation ou de la liste d'unités de sols de la F.A.O.:
horizons argilique. cambique. mollique. spodique. salique etc.
Il y est question également de régime aquique. Les- noms de class••
et sous-classes sont dérivés de ceux de ces horizons comme sols
argiliques, sols cambiques. Les définitions ne sont pas fournies.
'mais doivent être données dans les documants cités en référence •
. 2. Il n'y a plua,de ce fait. de référence 1 l'encadrement géogra-
phique habituel avec les sols zonaux ou automorphe., les sols litho-
morphes. hydrOlllOrphes. phytohydromorphe., halolllDrphe••
Dans cette nouvelle classification on note :
Huit classes déterminées par la présence de aucun ou un ou
deux horizons diagnostiques différents.
Deux classes sont déterminées par une roche-eère ou l'hydro-
morphie.

(1) décédé en J973 (2) CONEA, 1974 (3) PAL~ESCO et CRIRITA,


1964.
- 126 -

Vingt et une sou,-classes qui résulteDt de l'association de


deux horizons diagnostiques. de la couleur particulière d'un hori-
zon. du degré de saturation. la nature de la roche-mire, de l'hydro-
marphie.
Les types et sous-types déterminés lors des classificatioua
précédentes demeurent inchangée••

OBSERVATIONS.

On note donc. pour cette clas.ification. un désir de


renouvellement par rapport aux structures traditiaDDelle. qui ••
traduit principalement par l'introduction des horizDI1ll diagnosti-
ques ce qui confèr. au système un caralltère objectif évid.nt.

En ce qui concerne le. clas.e., elles paraisseDt cODSti-


tuer un ensemble logique. à l'exception de la claase 6 intitulée
lithaiDorphe dans laquelle on retrouve renclzine, vartiaol, terra
ra. sa, anda.ol. On regrette qua ce••ols ,aux caractère. IIIDrpholo-
giques et aux constituant••i bien typé. ,aient été as.ociis p;le-
mile dan. un. classe déterminée par la roche-.lre.

En ce qui concerne les sous-clas •••• le. cri tires retenus


.ont très hétérogène. (horizons diagno.tique., couleur, degré de
.aturatiCXl) •
A\& niveau des types .e retrouvent les Imités habituelle-
ment reCDDDues en Roumanie. On regrette d'y voir le. andosol. 1 ce
niveau.
Il Y a là une tentative tout à fait intéres.ante d'
harmoni.er une classification traditionnelle avec un .ouci de clas-
sification objective. Le sys~ème proposé aura certainement be.oin
d'être repris .urtout au niveau des .ous-cla••e. et des types.

5,8, LA CLAssIFlCATICJl te FITZ?ATRICK,

La classification a été pré.entée pour la première foi.


en 1967~lbuis a fait l'objet d'un livre paru en 1971(2),

(1) FITZPATRICK, 1967 (2) FITZPATRICK, 1971.


- 127 -

L'auteur part du principe que la classification au sena


traditionnel du mot est pratiquement impossible en raison du nombre
très. élevé d'objets à classifier. Il remarque également t'importance
du problème de la nomenclature. Si celui-ci est résolu, un tris
grand pas est accompli.

Un grand effort est fait pour la caractérisation et la


désignation des horizons. Un tris grand nombre de caractéristiques
peuvent être utilisées;sur dix-huit recensées, on notera en parti-
culier les suivantes: couleur, épaisseur, structure, texture, pH,
capacité d'échange, matiire organique, sels SOlubles, carbonate.,
composition minéralogique, drainage.- concrétions, lames de micro-
1 morphologie.
:1
!
~ Avec ces critêres, un enaemblede 77 horizons différents
1
j ont été distingués et définis en fonction des critères retenus.
... 1
.. 1 ChacUl1 d'entre eux a UI1 nom se terminant par-on et un symbole •
Par exelllllle: Equivalent U.S.D.A.

Argillon argillic

Chemon Ch IIIOllic

Hudepou. Rd spodic

Ison In fragipan

Tannon ochric ••• etc.

Tous les horizons sont ainsi inventoriés et leurs pro-


priétés essentielles définies. A l'aide de ces horizons on va
créer des classes au nombre de 33, dont les noma se terminent le
plus souvent par - sol.

A chaque sol correspond un symbole qui résulte de la


juxtaposition, dans l'ordre, de ceux de chaque horizon constitutif.
On obtient ainsi une formule qui comprend les lettres des horizons
suivies d'un indice chiffré, qui donne l'épaisseur de l'horizon,
et ainsi, celui du profil entier.

Un ensemble déterminé de syoboles correspond à un groupe,


qui contient un certain nombre de ~embres. Le membre distinctif
de chaque groupe reçoit un nom, qui est habi tuellement un nOlll de
lieu. Celui-ci est le nom de la série, qui sert à la cartographie.
- 128 -

1
1
j.

Les groupes soat associés en sous-cl.ssas qui rêsultent


de trois ou deux horizoas majeurs(l) dans le mime profil: ua en
surface, un autre i la partie inférieure du profil, et un iDta'"
diaire.

Les sous-cl..ses soat associées en classes en se sarvazat


de méthodes "ad hoc" en se servant, parfois d'un horizoa lII&jaur·_
d'une combinaison particuliire 'ou des relatians entre horizoas.
Un système de nomenclature en binômes est possible en
combinant les nOlll& de classes et de séries.
Parmi les trente-trois cl..s.. , l'on peut retezair 1 titn
d'exemple les sols suivants

Lt 2 MU l2 At20 Mb l5 Gl Groupe

Lt2 litiire 2=
:lo..~ ,
Mu l2 Hulloa (équiv. de IIIOllic:) 12 CIl
.... ;

At
20 AItoa (équiv. de cUlbic) 20 CIl

Mb l5 MaRloa .. - marmorisé, i faibles tachas

Gl Gleyson horizoa tacheté


.'

[Mn At Gl J Sous-cl..se

Altosol Cl..se
-.
Equivalent Inceptisol Sol brunifié

lins Fv50 Fb 200 AFv IOO AF

Mn Hullon oc:hric ...5 CIII

Fv Fulavon oxic: ...


50
1
lb Fllllllboa ... plinthic: 200 ,1
t.
Schiste altéré
AFv
AF Schiste
100
[
Fv :Fb Sous-c:lasse
Flavosol Classe
Equivalent exisol, sol ferrallitique jaune

( 1) "prominent"
,..
f
t

. - ------ .. -_. -- -- -_ ...- "- - -, •. _. -_._. - -'."-'--" - ... -- - ---- _._--~- .. - --- - ... _--- ---~-- -----.~- ~'.-----._-'
- 129 -

Lt Lv Zh
2 MeS 20

Me Modon .... lIIOder


Lv Luvon .... 20
"2 CIII"

Zh Zhelton .... argillic


Lv Zh sous-classe
Luvosol classe
Equivalent à ultisol, sol ferrallitique lessivé.

Fia AS
4

Fm Fermenton A
O
Zo Zolon "2
Fr Ferron Spociic

As - Sab le acide

Zo Fr Sous-classe
Podzol Classe
Equivalent à Spodosol ou Podzol.

OBSEJlVATIONS SUR LE SYSTE.'lE DE FITZPAtRICK.

Le systilll8 cie FI'l'ZPAtlUCK ?ropose de pertir des horizons


qui sont définis avec soin dans toutes leurs prop~iités. La combi-
naison cie taus les horizons du profil permet de recOU8,~tuer celui-
ci et d'établir des groupes. Ceux-ci constituent l'uaité'~ plus
"',~
imporc-ante du système. Ils ne sont pas nommés, mais sont synthéti-
sés par ua symbole ou apperaissent des lettres (représentant des
horizons) et des chiffres (épaisseur des horizons).

Cette démarche résulte de la nécessité de connaître tous


!
1 les horizons qui jouent un rôle dans l'édification du solum, ainsi
que leur épaisseur et l'ordre dans lequel ils se présentent. Ceci
peQt apparaître comme un progrès par rapport à d'autres classifica-
tions où certains horizons se voient arbitrairement attribuer uae
importance exagérée ou, au contraire, sont négligés et passés sous
silence. Toutefois, il apparait que le nombre d'horizons est trop
élevé et devrait être réduit de manière substantielle. Par ailleurs,
les éléments de description sont beaucoup trop abondants sans néces-
sité véritable. On ne devrait conserver que ceux qui sont sp~cifiques

et distinctifs, donc indispensables.


- 130 -

Par ailleurs, on peut s'interroger sur la nécessité de


placer le matériau originel à un niveau élevé comme cela a été fait.
On aurait également aim! connaître en quoi consistent les mlthod.s
"ad hoa"servant à réunir les sous-classes en classes.
Ceci dit, les solutions proposées par FIIZPAIRlCX apparais-
sent intéressantes et susceptibles de fournir des rép~es encor.
partielles mais valables au problème de la classification des sols.

5,9. lEs LNlTÉS te SoLS te LA F.A.O,


LES CARTES MDNDIALES DES SOLS EI LEURS LEGENDES.

Dès 1956, lors du congrès international de Science du Sol


tenu à Paris, il avait été décidé que la Commission V (genèse et
classification des sols) se pencherait sur le problème de la classi-
fication et la corrélation des sols du monde. Des cartes au 1/5.000.
000 au 1/10.000.000 furent présentées lors du congrls de Madison en
1960(1). Il fut immédiatement évident que ces cartes étaient établi.s
sur des bases tout à fait différentes et qu'une harmonisation devait
être tentée. En 1961, il fut décidé de préparer une légende interna-
tionale. Une prellliire esquisse fut présentée en 1966 et le princip.
de la légende fut établi en 1968(2). La production de. divers.s
cartes est inégalement avancée. Celles d'Amérique du Nord, du centre
et du Sud et' celles d'Afrique sont achevées.

La liste des unités de sols a été préparée d.puis plusieurs


années sous la direction de L. BRAMAO d'abord, de R. DUDAL ensuite.
Cette liste a été présentée en 1968(3). L'édition définitive est
parue en plusieurs langues à partir de 1974.

LES PRL'iCIPALES UNITES.


Cette liste d'unités ne constitue pas une classification.
Les divergences entre les diverses écoles pédologiques, dont ce
texte donne une idée, sont telles, à l'heure actuelle, qu'il n'ap-
parait pas possible de trouver un terrain d'entente. Les unités

(1) Afrique par D'MOORE, Amérique du Sud par BRAMAO et ~WS,


Asie par LOBOVA et KOVDA. (2) Une réunion tenue à Rome sur les
classifications avait contré que les différents points de vu.
étaient difficilement conciliables. (3) Rapport 33.
-----------------~--_. -- _--
.. _._. ---_. -.-- ---

TableAU 0" 52.1


Unité. de Sol. de la F.A.O., 1975.

J FLlNISOLS Q ARE."\OSOLS Z SCLO:-:CHA."S K J~,\NOZEMS

Je ~lriC Fluvisols Qc C;tmbic Arcnosols' Z.. Orlhie SoloDchaks KIl Haplil: K.u~zcms
Je Ca1c:lric Fluvisols QI Luvie Arcnosols ZID Molli; SoJoncbks J;k C1kic K.ul3notcmS
J4 Dystri..: Fluvisols QC F':rr:llic Arcoosois Zt TOIl.j'ric Solonchaks KI LuvÎC K.ul:lnOloCmS
Jt Thionil: Flu\-isols Qa AlbicArcnosols . Zz Glcyic ~loachab

C CUEllN'OZL\1S
G G~OLS E lU-':l\"DZJNAS 5 SOLONETZ
01 lhplic Chcmozcma
c. l:utrie Olcysols 50 Ort:"c ~llloncl% CA CaIcic ChcmoZlClllS
Ge COIlarie OL:yaols Sr. .~..:-t'"::~ ..~ ~~IG:C" -.:1 Luvic Q~tDozam
U ~I~.~ERS
Gcl D)"Slriç Olcysols S, ('!!:j': S:llor,,'z CI Glome ~,!!,rDl)z::ms
Gill Mollie Olcysol.
Ch Humie Oleysols
Gp P1inlhiç 01c)"SC!l:
'r ,\l'I!)OSOLS
"i 'LEJ.1J\iOS013 H PIL\EOZEMS
Cx Oc1ic: Olcysols

To O;l1rie An~osols
Yb lf:lplic Ycr..'losois- lIh HapJie l'hacozc:ns
Tm Mol!io: An.!o!ol~
Yk Calcic Ycrmosols He Cabric Phacozcms
R REGO::urS Th l ~'Jrnie Alldosois
Yj G~'t1sic "';cr:n,,:.):S iIl LJlVic Ph:lcozcms
T, V:ir:" Audo~ols
YI 1 u'Jic y 0:......).ols ~!& Gl.:yic r:-.:teozcms
R. Eul.ri= R.eco~s Yt T:1kyrie Ycrmosols
Re COI!cl.-ie RcgGSOIs
Rd Dyslric Rcgosols
V VERTISOLS
r-x Ot lie Rcgosols M GRE1''ZEMS
X XE..1t.OSOLS
Vp l'cilie Vertisols
1\10 Orlhic GtC}'ZCDIS
Vc Cl:romie Vettisols
Xb H:lplie Xerosols M: G1eyic Orcyzems '.
1 LITHOSOLS Xk COI1ci; Xerosols
X)' OHlsie Xcrosols
XI Luvic Xerosols
Tableau n° 52.2

B CAMBISOLS D PODZOLUYJSOlS A AClUSOl.S 0 lUSTOSOLS


1
1
1
Be Eulric Climbisois De EUlric Podzoluvisols Ao Orthic Acrisol. Oe Evlric lIistosois !
Ar Ferric Aaisols
Bd Dyslric Climbiso1s Dd DrSlrie Podmluvisols OJ DyslrÎc HiSlosols
1
nb Humic Cambiso1s Dg G1c:yie l'odwluvisols Ab Humie Acriso1s Ox Gclic: Hiilosols ,
1
Dg Cilq'je Cambisols Ap Pliathie Acrisola
Bl' f Gclio: CmIbiso1s AI: Glc)oïc Acrisols

1
Bk Calcie Cambiso\s P PODZOLS .
ne

Br
Chromie Cambiso1s
Dy Vcrlie Cambisola

Fcrnùie Cambiso\s
P.,
P:
pt
Orthie l'admis .
LcplieP~

Ferrie Podzols
l'li Humic Podzols
N ~"1TOSOLS

Ne EuuÎc: N·tcJD1a
Nd DystrÎC; Nil.1SOls
l
Pp l'bcie Podzols !'Ioll Humic Nitosols

LUVlSOT.'; PI Glcyie Podzols


L

Lu Orthîe Luvisols F FER.'tAI"':OlS 1


j.
U Chromic Luvisols W PLANOSOIS
Lk Cale:e L'I\;sols 1
Fo Orthïc ."'A=1so1s
L,. Vertie Luvi:lOls i
iV;; E'llrie PlallosoJ.. Fx Xanthie i':~!lIlsols i
U Feule Luviso1s 1
Wd Dyslrie l'lan05ois Fr RhOC:ie rCITlilso1s !
La AJb;c L!~,;K.ls 1
Wm Mollie Planosols Fh Jlumie Ferr.J1so1s
Lp Plinthic Luvisols 1
Wb Humic Plaaosols Fa Acrie FcrraJsols
LI: Glcyie Luvisols
Ws So:odie l'lan05oli FI' Plinthie FcrralsoJs
"'x Gclie Plauosols
- 131 -

retenues ne sont pas coordonnées entre elles. Elles apparaissent


cotTespondre au niveau des "grands groupes iÙI BOZS". Ces unieés
sone définies avane toue grâce :1 des propriétb observables et
_surables., choisies de manière à conserver au systèllle un caractère
''natUl'flZ'' ee aussi à pouvoir faire quelques prévisions sur l'utilisa-
tion. Pour conserver :1 la liste ua aspect logique, les sols one été
prisentés dans un ordre qui tient compte des principes de formation
du sol généralemene admis. C'est ainsi qu'on a ordonné les princi-
paux sols de la maDière suivante

Fluvisols, gleysols, andosols, chernozems, cambisols, luvisols,


podzols, planosols, acrisols, ferralsols, biseosols. Il est donc
eseimé qua l'ordre adopté n'est pas une simple énumération, qui
aurait pu se faire c _ pour la Soil Taxonomy par ordre alpbabéti-
qua. Elle pourra donner lieu à des travaux ultérieurs scieneifiques
et pratiques. Ces unités préseneées au tableau n" 52.1 et ~ coasti-
. tuent donc un ensemble cohérent que beaucoup d'utilisateurs consi-
dèrent d'ailleurs coma- une véritable classification. Il suffirait
pour qu'elle le devienne d'indiquer co_ne ces diverses unités
pourraient être coordonnées entre elles.

Il a été renoncé à beaucoup d'appellations habituelles


car elles étaient diversement définies et pouvaient donner lieu :1
des confusions. Certains comme chernozem,"podzol, rendzine, andosol,
vertisol, ont toutefois été œaintenues car elles sonr maintenant
suffisamment consacrées par l'usage, leur contenu est suffisamment
précis.
Des noms nouveaux ont été proposés, comme : yermasols,
sols des déserts ; xérosols, sols des régions semi-arides ;
pha~ozems, sols de couleur sombre; cambisols, sols :1 changement

de couleur, et aussi de structure et de consistance (par rapport


à la rocheoomère) ; luvisols. sols qui présentent une illuviation
argileuse ; podzoluvisols, sols qui présentene des caractères :1
la fois des luvisols et des podzols ; acrisols, sols très acides
et fortement désaturés ; nitosols, sols qui présentent des surfaces
- 132 -

d~agrégats brillantes mais avec un degré de saturation élevé et


une fertilité intéressante ferralsols, équivalent des oxisols.

Chaque appellation est constituée par un binôme : le nom


du sol (équivalent de grand groupe ou même de classe) est suivi d'
un adjectif qui peut correspondre li un intergrade ou un extragrada.

Dans la liste des unités de la F.A.O., la morphologie


joue un rôle importllUlt. Les horizons sont désigués par les lettres
traditionnelles HOA E B C R qui ont des significations proches
de celles qu'elles ont habituellement ; un certain nombre de petites
lettres peuvent leur être adjoints.

Il est fait référence également aux horizons diagnosti-


ques. Ils portent les mêmes nOlIII et ont les lIlimes signifia.tians
que dans la Soil Taxonomy ( 1). Il existe égal.-nt un certain nOlll""
bre de propriétés diagnos tiques qui s'appliquent li quelques horizaua
particuliers pour mieux les définir. Elles sont au nombre de 22 et
servent li préciser un régime hydrique, le ~liaf &ilgaï, l 'hydre-
morphia, la salinité, le calcaire etc.

Il existe ainsi 26 unités principales pour lesquelles on


a prévu de 1 li 9 subdivisions (tableau 52). Cette liste- est considi-
rée ccmme incomplète car elle ne s'applique qu'aux unités dont 1.
superficie est suffisante pour être représentée sur une carte ~
diale. Mai~ elle n'est nullement limitative et il est certain que
des ajouts sont toujours possibles.

Des pédologues de nombreux pays ont participé li l'élabo-


ration de la légende F.A.O., y compris ceux de l'U.R.S.S.(2) Les
pédologues soviétiques(3) ont à plusieurs reprises fait des mises
au point pour expliquer la démarche entreprise et les correspondan-
ces entre les sols de la légende et~eux de leur pays. Ceci n'a
toutefois pas empêChé les critiques (4) • Les auteurs soviétiques
ont reproché à la légende plusieurs lacunes graves, à savoir:

(1) Dans la première édition, P~pport 33 de 1968, les noms des


I\orizons cli.a~ostiques étaient différents. (2) La liste est donnée
au bas de la page 1 ae la légende F.A.O. de 1975. (3) KOVDA et al.
1967, 1970. (4) GERAS UI0V , 1966, 1969.

,
----- ----.. - - ~
~=---------_._-----_. __.-------_.. . _.---'---_.~- ._----_.. .----"

- 133 -

a) Le refus de prendre en considération les facteurs de forma-


tion du sol. b) Le refus de décrire les processus de formation du
sol. c) Le refus d'indiquer le niveau taxonomique des unités et la
coordination de l'ensemble du système. d) Les définitions sont trop
brèves et générales, purement morphologiques. e) Il n'y a souvent
pas de sols analogues dans le système soviétique. Il est difficile
de reprocher à la légende F.A.O. de ne pas être uaa taxonomie. Si
les pointa soulevés ci-dessus avaient pu être résolus par les co-
auteurs. on aurait eu, à n'en pas douter. une taxonomie et non \lQe
simple légende. Toutefois. la manière dont les différentes unités
ont été placées les unes par rapport aux autres répond à une arrière
pensée génétique puisque fluvisols et lithosols ont été placés en
tite et ferralsols à la fin de la liste.
On peut constater toutefois. que certaines options prises
,
1

1 par la Soil Taxonomy ont été retenues pour les unités de sols. Par
. ~ exemple. les cambisols. luvisols, acrisols. ferralsols sont très
! proches des inceptisols, alfisols. ultisols et oxisols. Les nitosols
et podzoluvisols apparaissent comme des unités de compromis pour
tenir compte de situations locales. Les yermosols et xérosols peu-
vent être rapprochés des aridisols où le régime climatique est par-
ticulièrement important. La distinction entre eux. fondée essentiel-
lement sur les horizons ochrique et faiblegent ochrique n'appara!t
ni facile à.établir. ni véritablement convaincante. Alors que les
autres sols peuvent être identifiables par leurs seules caractéris-
tiques. on peut regretter l'introduction d'un régime climatique. ce
qui rompt l'homogénéité qu'a par ailleurs l'ensemble de l'édifice.
Il est également dommage que les ferralsols aient été moins bien
traités que les autres unités et que les subdivisions retenues
soient obtenues à l'aide des couleurs comme jaune ou rouge, alors
que ce recours à la couleur avait été abandonné ailleurs.

, Un certain nombre d'autres unités est d '''influence'' russe


comme solonetz. solontchak, chernozem. kast2nozem. Mais, on peut
j
être assuré qu'elles ont bénéficié des efforts de rigueur dans les

l définitions conçues lors de la préparation de la Soil Taxonomy.

l L'ensemble du vocabulaire mis au point pour cette liste


d'unités est, somme toute, assez euphonique et facile à retenir.
l
1
j
- 134 -

Il constitue l'amorce d'un langage international. Ce vocabulaire


précis et bien défini contribuera au succès des unités de sol••

Des efforts de corrélation ont été tentéa entre le


système F.A.O. et divers systimes mondiaux. On trouvera ci-après
un certain nombre d'entre eux qui montrent que des ponts peuvent
être jetés entre les systèmes existante. Tab. 53 et 54.

S.ID. ~CL1JSIcrolS SUR LES CussIFlCATlOOS OBJECTI\05,

Après le développfllllent qu..i-universel des claasitiea-


tions génétiques, un certain nombre de pédologues isolés et d'écD-.
les se détournent de la voie génétique pour établir des clas.ifi-
cationa sur de nouvelles bases.
Si HUGllE'I DEL VILLAR(I). DE SIGMOlm(2) OIlt été les pipa-
niers dans cette nouvelle direction, ce sont ~é3èll 1938 et
surtout LEEPE!4à partir de 1943. qui semblent avoir été le. p~era
à insister avec force sur la Dâcessité de mettre sur pied \IDe ~l ..-
sification objective.

Les premières réalisations/apparurent dès 1960. En Auatra-


4
lie, le "Factual. Ksy" de NORI'Rcon lut peu à peu mis au point de
1960 à 1965. Aux U.S.A. (5) 1. "'?th Apr17'O:illll%tion" apparut en 1960
pour se trimsformer en "Soil. Ta:J:Q1IOmy". En Nouvelle-Zélande, avpa-
rut en 1968 la "Constituticmal. cZassification" de FIELDES(6).
Enfin, dès 1967, puis en 1971 l'ouvrage de FITZPArRlCK(7) e.t la
dernière en date des classifications objectives.

Dans l'ensemble. les systèmae nouveaux se sonC libérés


des facteurs et des processus de fOTmation des sols pour s'en ceair
à leurs manifestations concrètes observables et mesurables. En.
même temps ,ils se sont affra:achis de la part d'interprétation qui
marquait les systèmes précédents où comme l'écrivait G. SKITH(8)
l'opinion du classificateur avait une trop grande importance.

(1) H. DEL VILLAR, 1937 : Los suelos de la peninsula lusD-


i~erica. (2) DE SIGMOND, 1938; (3) KELLOGG, 1938 ; (4) LEEPER,
1943, 1954, 1956 ; (4) NORTHCOTE, 1960-1965 ; (5) U.S.D.A., 1960,
1975 ; (6) FIELDES, 1968 ; (7) FITZPAI'RlCK. 1967, 1971 ; (8)
G. SMITH, 1963.
-------------"-------_._._ . . __ . . . _--. --_.

_.:-'"

Tableau nO 53.1
Equivalences entre la liste des unités de la F.A.O., le systême
soviétique et la 7e Approximation.
V. KOVDA et B.G. ROZANOV. Sav. Soil Sei., 1970.

FAO Draft So,-Iet Nomenclature 7th Approximation, U.S.

Dystr1c Ftuvlsol. Aeld Alluvial solla Aeld F1tn"eDts


Eutrle Ftuvtsol8 Neutral Alluvial soU. ~oDaCld Ftu\"l!Dts
Calele Ftuvlsola Calcareoua Alluvial soU. Calele Ftu\"ellta
Gleyle Ftuvl80la GIey Alluvial soU. Ftuvent Aquata
DY.trie Bhegosola SaDdy wealdy daveloped 0rtheD1a, PsamlDeDts
solla (acldl
Eutrta Rheaosola SaDdy weù:ly degeloped OrtheDtll, Psam......
soil8 (1lO1l8C!dI
Calele Rhegoaola SaDdy weù:ly daveloped QIIIIrtsplIamlHllta
ealcar_s soUs
Eutrle AreDoaola SaDdy weù:ly daveloped Alphle Paammllllts
soll8
'l'uDdrle Gleysola TImdra Giey solls PergeUe CJ')"lUlUept8
'I1lIoDic GleyllOla MlUlgZ'OYIl solls Gray Aquepta UId
AqueDtII
Hsplle GI"'1I018 Sod-gley soll8 Haplaquepta, AqueDtll-
Hwnlc Gleysol8 Meadow. MesdQw-gley Humaquepts, HaplaqvoU.
soli.
Calelc GI.,.80la CaleareoDS Meadow Calelaqualls
solla (calcareoDS 11
P1lDtble Gley&ola Laterftle-gl." soll8 PIlDtbllllUepta
HIstlc Gleysol8 Pest-gley solls H1stlc Humaquepta
RecdziDaa Sod-ealcareoua soU. l'leDdoII8
RaDkera Sod soli. Haplumbrepta
Hapllc ADdosola Voleanle soll8 DyatraDdepts
Vltrte ADdoaol. Volelll1le soll8 Vltraadepta
Gleylc ADdoeola GIey Voleanie solls ADdaqaeptll
Vertlaol8 Vertlsols, Black Com- Vertlsol8
pact soll8
Haplle YermollOla Desert solls Cambortlda
Calele Yermosol. Calcareoua Desert soll8 Calelortblda
Gypale Yencosola Gypslleroua Desert Calelortblda w1t11
soU. gypsl1JD
Luvle Yermosol8 Desert soll8 Haplargida
Hsplle Xerosol8 Sierozema Mollie C:unbortblda
Caleie Xerosola Sierozema Mol1le Calciorthlda
Gypsle Xerosol. Gypslferous Sierozema M011le Calclorthlda
Luvle Xerosol8 Gray-brown soU. Mollie llaplarglda
Haplle Solocchaka Solonchaks Salorthida
Humle SolollChaU Meadow SoloDchaka Salorthld Hapluatolla
Takyrie Solocchak8 Takyn Salortbid.
Gleyie Soloncbaka Solonchaka (sors. etc.) Salortbid Aquepts
Hapl1e Solonetze. Solonetzes (steppel Natrlboralls, Hatru-
daUs
Humle Solonetze. Solonetzes (meadow- N'atralbcYlls, Natrarglda
steppe)
Gleylc Solonetze. Solonetzes (meadow) Natraqualla, Nlltraquoll.
Haplle PISIlOsol. Soloda (1) AlbaquaUs
Hum le PllUIIlsola Solods (meadowl (1) Arglalboll8
Solodle P1S1lOsol. Solods 1
llaplle Cutanozema Chestout solla H:lplustolls
C.:Ilelc C:lStaDoze.... Calcareoua CheslJult Calelustolls
soils
Lu\"ie ClUltaIlOzema Chesmut (solonetzle 1) Arglustolls
soUs
Haplle CheJ'DOze.... T}-pleal and QrdlDary Haploboroll8;
Chernozems Verm iboroUs
Calele Chernozema Ca.learcous Chernozems Calclborolls
Lu\1e Chernozem. Podzolized and Leached Argiborolls
Chcrnozems
Tableau n" 53.2
FAO Draft Soviet Nomemclature 7th Approximation U.S.
Gle)'ie Chel'DOzema l\Ieadow-Cbernozema Calele Arglaqllol"
solls
Haplle Pbaeozems Forest-steppe DIrk-gray Hapllldoll.. VermudDlis
soils
Cale le PbaeozelDs CaleareClWl Dark-gray 801la
c
Vermlldo118
Luvie Phaeozems Forest-steppe Gray soll8 Arglaql10118
Gleyle Phaeozems Gray aDd Giey DIrk-gray Arglaqllo1l8
sol1s
Haplie Cambisol8 Aeid browu Forest solls Dy8à'OCArepUi
Eutrle CaJDbiso18 SAturated Bro_ Forest D1trocbrept8
solls
Calelc CaD1biso18 Calea r _ Browu Forest ~trocbrept8
sol18
Vertle Cambiso18 1 D1trocbrept8
Humle CaJDbisol8 Dark BrOWll Forat 80118 HaplumbrepCa
ADdle Ca=blso18 MOI1IltaiD-Meaclow 80l1S ('/1 ADdle Euà'ocbrept8
Haplle Luvlso18 Le8slvé soils HaplwlaU.. AfIIldalf8
Chromie Luvlsols C\mIamOll-BrOWll sol1s ('Il Haploxen.l1l
Ferrle Luviso18 Laterttle-PodzDlle sol18 ('Il HapIIlSta1fa
Dystrle Luvlso18 Lessivé solls ~troboraIf8
Pllnthle Wvtso18 L8terltle 80l\S P1lnthoxeralfa 1
Gleyle Luvlso18 Gle)' Lesalv' Ocbraqua\fs i
Haplle Aerisols Yellow Eartbs UJd Red Hapbldulta, 1lodudulm
Eartbs
Humlc Aerlsols Rllbrozems HumaIta r
Pllntbic Aerlso18 L8terttle sol\s P1tmhadl&Ita
Gleyle Aerlsols Yellow Eartb-Gley sol\.8 Aqulta
Humlc-Ferrie Podzo18 Humlc-ferrte-lIIl1vtal Ortboda
Podzols
Ocbrie P0dz018 Cryptopoclzolle sol\s Ortbods
Ferrie Podzols FerrIc-l1Iuvlal Podzols Ferroda
Hwnle Podzols Hwnle-llll1vial P0dz018 Humoda
Placie Podzols OrtsaDd Podzo18 Placo~
Gleyie Podzol8 Giey Podzols Aquods
Hàplic PodzollIviaol. Podzolle aDd Sod- Podzollo GlouudaUs
50118
Gley Podzoluvlso18 Podzolle-Gley sol18 Glouequsl1.
Dystrle Nltoso18 Red Eartbs (11 Oxlde Palelll1ml1ltB
Eutrle Nlto5Ols 1 Oside Palcaclalfa
Haplle Ferra1&ol. Yenow and Red Ferral- !!&plortboJlAl.
lItle soils
Ocbrlc Ferralso18 Yellow Ferral\ltie 80l\S AerortbollU
Rhodie Ferralso18 Red Ferral\ltlc sol1s Elltrortboll88
Humlc Ferralso18 Dark Ferral\ltle sol1. Hwn_
Plintble Ferralso18 Laterltle 50118 PlintbaqaOll••
Dystrte Histosols Upland Peat Aeld IIIstoso"
Eutrle H\stasols LowlaDd Pcat NODIU:Id lI18tosol.
Dystrte Lltbo80ls Primitive gravell)' 50118 7
Eutrle Litbosols Primitive gravelly 80118 ?
Tableau n" 54
Comparaison des unités de sols de la F.A.O. avec celles du Système Soviétique.
VOLOBUYEV .1976.

Maill FAO-UNESCO 8OIlllD1t8 SoU ela.... Ùl "SoI1 sy.tem"

J. PIIIYlsola Varlou.
G. Gleysola "- Saturated siaiUtle deyey
{ Z. Uosaturated a1alllUe gleyey
R. Regosol. Varl_
1. IJt!losol. Vario....
Q. A r _ l . Gleyey- sADd)'
E. RelldWlu J. Hum.te-calcar_
U. Rallkers
T. Aadosola Vartoui
V. VerllllOls L. Compact Clayey
3. SoloDehakie
z. SoIoachsJul { W. Bog-Sclocbakie
S. Soloutzes B. SoloDetzes
r1 Y. YermOsolS} F. AecumulaUve-calcareous
X. Xero80l. G.
C. SlalUllc-.rc1U1zcd AlkaUne-de;radaUollÙ
!j Luvte Yermosol.and Xero80l.
K. K.IItllDoZems} , K. Calehun-SIlturated si.IIIUo
1 c. ChemœelDS
,
1
, H. P!Iseozems} N. C:llelwn-nturated IlalUUo·

I
, M. Greyums O. Humilite
Do Camblaola R. Saturated argllUo
S. Saturated ferrlillUllD
L- Luvtsols U. Saturated argllIIo
r. Un&ltunted IrgilUe-gleyey
o. Podzoluvtsola T. Uos:lturated Il.IUUe
P. Podzola W. Humlc-saody
W. PIIIIlD801a Y. Slturated :lrgllllc-gleyey
{il. Cle)'ey slkallne slalliUo
A. Aertaola Ii. Unsaturated alllUe
{ r. Unlllurated .rgI111c-gleyey
N. Nlteaola } V. L'ns.turated FerralllUc
F. Ferral801a

..._----------.,---_....._------------------'
, O. m.teaola n. COlne humle-peaq

1
1
.--'-"--' --~-_._--_.------~----_
..
-~_._. __ . '~~-' .. --

- 135 -

Les nouvelles classifications se sont attachées il


définir les sols par le biais das horizons qu'ils contiennent,
avec beaucoup. de rigueUI'. Des cri tères pricis s'appuyant sur des
descriptions standardisées, des mesures sur le terrain et au labo-
ratoire ont permis. l'utilisation des horizons diasnostiquas.
Bien qua certains auteurs (SIMONSON (1) entre autres) ailUlt annoncé
qu'il fallait s'appuyer il la fois sur la morphololie et sur les
constituants, la plupart des classificateurs doanè:-nt la pré'-i-
nlUlce il la moJ:'llholosie (NOR:IHCOTE, U. S.D.A. par exemple).
Seul FIELDES a donné une nette préférence aux consti-
tuants minéraux.
Par ailleurs, de nouveaux langales, dont certains furent
fabriqués de toutes pièces.. firent leur apparition et contribulrmt
très certain_t au succès des nouvelWX systillles proposés.
Les critiques qua l'on peut fOEllDller sur ces nouvelles
classifications. concernlUlt, non les principes qui ont été mi. lUl
oeuvre, mais les choix qui ont été faits il l'intérieur des systr
.5. On peut s'interroler par exemple sur 1 'importance acc~dée
il certains horizons c _ l'épipedon mol1ique et 1 'horizon argili-
que par l'U.S.D.A. (2). La primauté qu'on peut leur recoan8Îtn
aux U.S.A. est-elle justifiée ~our le reste du monde ? Une clas-
sificatio~ est certes destinée il des utilisateurs variés i mais

est-il justifié d'introduire des critères qu'on panse liés il la


mise en valeur il des niveaux élevés clllllllle dans la "Sail TaxonOlll)"'!
La technique doit-el1e avoir le pas sur la science? C'est une
question que se pose, il juste titre, GEllASnIlv(3) dans ses réfl.-·
zigns sur la Soil Taxonomy. Il est né cessai ra de ne pas perdre de
vue la place éminante que doit occuper la classification dans l'
édifice de la science pédologique. Il est difficilement conceva-
ble de considérer que avec la classification le travail relatif
au sol est achevé lorsqu'un nom, ou un sigle. avec ou sans chiffre"
lui a été attribué.
S'il est important de renoncer explicitement il la genèse.
dans la classification. il est essentiel que celle-ci ouvre au
contraire le maximum de perspectives en direction des domaines de
l'analyse. de la compréhension et de l'explication des sols.

(1) SIMONSO~. 1962 ; (2) U.S.D.A•• 1960. 1974.


(3) GERASI~roV, 1962.
- 136 -

6. liS ClPSSIArATHJlS lITIUTAIIB.


Sous cette rubrique on peut ranger des clusifications
forcément artificielles basées sur des critères de mise en valeur.

6.1. LA CLASSI FICATI(J~ IlE KadAuNSKI a été développée en Pologne en 1966.

Le p"remier cri tire est d' ordre pUTelll8nt topographique

A - Sols des plaines et des collines


B - Sols des montagnes.
Le deuxième critère concerne la couverture végétale
actuelle
a - Sols de forêt
b - Sols de pelouse (sod)

c - Sols labourés.
Au troisièm8 niveau. on atteiD.t les groupes et soua-grou-
pes comme par exemple

Sols de pelouse ... groupe ehernoz_


sI g 1 chemoz8lll typique
2 chernozem dégradé i
Le quatrième niveau est celui des roche.-mèr.s.

Halheureusement. l' auteur ne fourni t pu la clé de son


système en donnant le sens exact des terlll8s utilisés (p. ex. que ,
signifient "plaines et collines", \IÙ co_encent les ''montagnes''?). i1
A propos des sols labourés, i l est dit ce sont "des sols qui sont ri
marqués, par les travaux agricoles, dans leurs caractères morpholo. 1
giques". On aurait souhaité connaître avec précision lesquels.
1

6.2, LA CL.AsSIFICAT1Cl'~ ŒS SOLS RIZICOLES.


1
r
Ce type de classification a été pris comme exemple au
Japon, où la riziculture constitue une activité agricole fondamen-
tale. L'appellation de sols rizicoles est en quelque sorte, analo-
!
gue 1 celle de soli blé ou de sol forestier dans la mesure où l'an
s'intéresse aux caractéristiques du sol qui ont une répercussion
directe sur la végétation naturelle ou cultivée concernée.

(1) KOWALINSKI, 1966.


-----~---------'"---'~~- ---_.----.._----_... _--- .. ~_ ..._-_.:.-..--~- ----""'-

Tableau n" 55
1
Essai de classification des sols à r~z_
ICANNO, 1962_

-
(. ) (» 1 Suil Type
(J) .nd 1... (.4) (f) (6) (7)
SoiIC_ SuilSubdaa
H OrizOll Seq"ence
Sutl Subc)'pe SuiIGmus Suil SJlttieI Sui! \'aricry
1 1
~
< Groupedon ,he Grourcel on ,ho Gr.... rceI on ,he h.Rs o( G ......ped lM ,he Grouped on ,he Grooped on lM
Z 1.... 01 diJfer- buis of .ljffcr- dilTermees in .l<t;rea o( buis of differ- buil 01 differ. h..is of diller-

~
enen in ria: cnecs in "Fh.. I;le)"ÎnJ. lnott/e-fomting cnecs in clay- cnRI in 'l:C'SniN cnecs in .~ricuj..
cr"pping ,,·..em Criteria'" (Inn. prucus, .nd leachi"ll «. minen/ollial and mode 01 ..... ,ural chuaètc:ris-
oC
;. .nd bio-c:bnwic: 0'"" .tnd Rom.., Ilccring .ctions o( Il......1collll>OOiOClll and positiaa. ries.
condiriaa. '960). ..pccWlll and anilicj.1 draininlfL inrlm"\"f!tioa of
~
•• Diffcl'CllQl ia
"in h)'dmmor- blCar. muek, and 1. Fi......nt1IIaI. kindand
phisnl. AI: \'c~' pourI)' draincd "m....
~
0.\: Rict 50ÏII '111UUII' ,,( (er-
,,-ich IWO or w...rl..ygcd gler :. ~Icdi...... rilisecs .pplied
~ rice ~ a
,"eu 1ft
A: Ground-
""'œr GIey rice ~oilr.. 1. Sialliric.
.:0. .\l...nnor-
,ClmIftd. \(or ...",pIe,
VI AI: GI'S-G. he.\"\' .1n:ssinJ
Riee sail&.

-
~ il...... ilJonilic. 01 '(enilisen,
0 uopic:U Gg-G.
."11, Paorl)' draincd <w ,b. '4Â-
J.e-- .nd IKhers).
E
oC
B: InrcrmediMe "·cr· Illey rice MIilL mincnlic.
lCmIrcd.
•• Oiffereace in_
0 GIa··lib AJI: ApgG-G. 'Co Kao6nicic. culrivaàon
:0
0
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soi" Ricé _1t.
'\Il-DgG-G· BIll: Imperfecd)· dmned
ICI. 1I6tic.
of- Gravcll)' ..
Stony. pnc:riccs «(or
.urnple. dir-
oC
oint;lerice gt"'-like rice lOi... ccr

.-
0 JO.......
C: Surface- •• Allitic.
~ :i.'..:Jd- ,:0. .6JIophaaic.
....nspbnting,

-
" ...... Gley- Illn: Apg(ApgO). .Icrp plough-
..1 IIIlxropial Iike Ricw "":S( A.c;gG)· ,b. FanIJiric. int aM
-< sai.. DgG-G. Dt cs).
9
.... ·"g·Us-(G).
1=
III
<
.oc: Rice soils
---"--
Tho (G) mnns
_
-.- ..• -._.-
BIV: Dnined
1
I;le)'.li"" ;. Organic. J. Dilf_ in
"ith • ,hoc ,he G heri- rice soiIs. JO. PeHY. -ys 0( Iaad
single ri.. zan may or~· llIV: .-\pg(ArgG)- lb. "'"e"r. imeliond_
ccap a )'cu /MX oec'III'. ."t:Il(A.:gGI· JCo Humic. «(or ""ample.
in ... bboreaI
....... .
B,g-B-.-gG-G.
ln ,his '''ix)'pe ,he
(c.lI"u·ing Ilg hori-
drain·se
di'eh.... d.-
,in~ o( canhy
tD: Rice JOilI zani ma," OC'c:un
,,·ith a ,".rcri:al, and
BlV., Bmn. othon).
singl. rice Ill\'!>: B,ir.B-,mn. of- Oth....

-
:~:.rid RIVe, Bmi(Bim).

CV: \Vell dnined glc)'- CV.. B,n,n.B:mn. 11Irre Cln br ..... ,he B,gO horizan
°lne/lklinl aIine Iike rie. soils. CVb: B,ir.D:mn. ...i.b glC)' spoa (oUowed uy the B:c
ric:e JoiJs, CV: AI'S(~)- CVc: Dmi(Bim). hori..... withoac 1Iiey spoa in .......
tl"dud'...,
At:g(.-\t_ ).
B,g.B:g.<G).
CVd: B,ir.B:nm-
B,ir.B.mn.
........
"The JUbt),... CIII br .rnnJ;Cd i ma-
aa.- ln ,his ."h'rpe ,he CVe: B,ir.B..... ,he folJo..;nf grnue:. .
OZIId/ur saline followinl R!!, hori_ . " Normal, >, Sa ine; J. Czlc:orCOUl':
rire JoiJs, z.onJ ma,' occur: and 40 Salin. . .1e....0UI.
--"--- -
- 137 -

La classification réalisée au .Japon par divers pédologues


dont KANNO(I) fait intervenir les éléllll!nts suivants.

Les horizons A et B appartiennent à plusieurs type. (ils


sont assez diffirents dans les sols non rizicoles).
(G signifie gley , g désigne des taches de gley).

.A P' g .ou A P g. G désignent des horizons de surface affectés par


le labour (p).

horizon de surface plus ou moins compacté,


plus ou moins "construit".

"iIpu~ g b horizon éclairci (ou blanchi).

Bg ou Bgb Sous-sols oxydés avec ou sans taches de gley.


Ils peuvent être divisés en Sma Bir Siœ(2) •

G ou Gg Sous-sol réduit : horizon de gley sous-jacent


181 ou BgG (ou Ag ou Agb, s'il n'y a pas de
B) G Si (3).

La classification elle-=ême est donnée dans le tableau n-


55 Elle appelle les observations suivantes.

La ~ est intitulée 1 la fois hydromorphe, artificielle et intra-


zonale.
La deuxième subdivision. la SOUs-<:lasse concerne le œde de culture
du riz. La ~oisièllle (.!:a2!!. et séquence d'horizons), a trait au type
de nappe et aux horizons directement influencés par sa présence.
La Subtype est la 4- division ; elle concerne des différences dans
le type de gley. La cinquième subdivision est relative au type le
plus important des Constituants minérau."( ou orçaniques.Le sixième
ou ~ fait intervenir la texture. La Variété a trait àu mode
de mise en culture.
Cette classification est une combinaison de données agri-
coles et de données proprement pédologiques où les caractéristiques
de l'hydroDlorphie jouent naturellecent un rôle prédominant.

(1) K&~O, 1962 ; (2) horizons avec des concrétions manganiques ou


ferrugineuses ; (3) Si • Siderose C0 3Fe.
- 138 -

6.3, CctnusIONS,

En fait, la classification des sols cultivés est un pro-


blème délicat qu'il faudrait pouvoir examiner plus longuement et
qui dépasse le cadre de cet ouvrage. Pour la mener à bien, il f.u-
drait, colllllle l'indiquent GRIGORIEV et FRIDLAND(I), effectuer les
travaux suivants :
a) Etudes ponctuelles permanentes : étudier des sols à divers
degrés de développement agricole. Cette méthode est trls longue
mais elle apporte des données particulilrement intéressantes.

b) Etudes des propriétés des sols là où l'on dispose de rensei-


gnements sur les cultures et les méthodes employées dans le p..a6.
c) Etudes de. la couverture pédologique avec cbaaaement du pay-
sage végétal lors de la mise en culture.

d) Etudes comparatives entre les sols vierges et les solscul-


tivés. Ces études porteraient sur les variatioua enregiatries aur
les profils durant plusieurs aanées d. culture sous l'effet de di-
vers modes de culture.
!,
On a vu précédemment (parag. 5.2.) qu'un cbllD&~t.daaa

les modes d'exploitation pouvait provoquer un déplacement consid6ra- ~


t.
ble de la position d'un sol dans la Soil TaxonOllly. Est-il soullaita-
ble que cela puisse se produire, ou bien la mise en culture doit- t
elle provoquer seulement un déplacement du sol à l'intérieur d'uae
cluse, et de quelle importance? Voilà un probUme auq1l81 une cl..-
sification doit apporter une solution raisOQnabl•• 1l
l"
~

1
1f
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(1) GRlGORIEV et FRID~~D, 1964.


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'j 7, ro~QJ.5HJ~, rAMCTERISTlm QLE Œ'IIWENT PŒS8ffER liE


j o.PSSIFICATHJ~ lES sots,

7,1, L'E'lQJJTI0'4 PER-WIENTE ::E LA a.ASSIFICATION œs SOLS EST-EL.I.E


1
l,.NE NECESSITE.?
1

1 L'examen d'une longue série de classifications des sols


permet de constater que, si la plupart d'entre elles présentent
-1 des qualités intéressantes voire séduisantes, elles paraissent
égalament entachées de défauts parfois assez graves. Ces défauta
ont été ressentis à l'intérieur d'un ilIêlll8 pays, coaae l'URSS par
exemple, où depuis la fondation de la pédologie, on n'a cessé de
proposer de nouvelles classifications. Ils ont été ressentis d'un
pays ou d'une zone géographique à une autre, tant et si bien que
les systèmes importés n'ont jamais été adoptés dans leur intégrali-
té.
Des réunions internationales nOlllbreuses ont abouti au
constat qu'il n'y avait pas de consensus possible et que seule une
liste d'unités et non une véritable classification, était envisa-
geable. En tous cas, les nOlllbreux et importants travaux consacrés
à la classification ont montré qu'il ne pouvait exister de classi-
fication des sols correspondant à un ordre naturel établi qu'il
importait de découvrir. Bien au contraire, une classification des
sols doit être une oeuvre humaine à édifier, en tâtonnant, avec
les moyens que la science et les techniques mettent peu à peu à
notre disposition. De nOlllbreux chercheurs l'ont dit, une classifi-
cation des sols est le reflet de l'éGat de nos connaissances au
moment où on l'établit.
~~is, en pédologie, comme dans d'autres domaines, l'
influence de certains chercheurs est telle qu'elle entraine derrière
eux de nombreux autres formant peu à peu une école animée d'un IIlOde
de pensée qui est rapidement, largement diffusée et adoptée. Aussi,
lorsque de nouveaux concepts apparaissent, ils provoquent des per-
turbations à tous les niveaux. C'est un peu comme lorsqu'on jette
une pierre dans une ~are(I). Les rides se dirigent partout à la fois,
. \ mais décroissent graduellement. Tout nouveau mode de pensée qui

(1) ABLElTER, !949.


- 140 -

provoque des changements radicaux, est pour touS ceux qui se sa-
tisfaisaient d'une tradition solidement installée, analogue à
cette "révolution" qu'annonçait LEEPER(l).

Le plus bel exemple est fourni par la "7th Approximation"


qui a bouleversé les classifications antérieures, surtout géogra-
phico--génétiques, et les modes de pensée qu'elles représentaient.
Pendant la décade suivante, les comœentaires ont montré qu'elle
était lentement assimilée. Un certain nombre de messages qu'elle
apportait (pedan, horizons diagnostiques, langage) étaient peu l
peu compris et acceptés. Mais la nouvelle étape ainsi atteinte
n'est pas plus définitive que les précédentes. Une ou plusieurs
autres approches sont possibles qui viendront 1IIlldifier sinon
bouleverser ces situations nouvelles que l'on peut croire instal-
lées pour longtemps. C'est somme toute, la rançon des progrl. de
la science et de la technique.

7.2. CARAcTERES SPECIFIQlES te U\ ClASSIFlCATICJl œs SOlS,

COMPARAISON AVEC D'AUTRES CLASSIFICATIONS.

Nombreux sont ceux qui pensent qu'une classification


des sols doit être avant tout scientifique du fait que la pédolo-
gie, discipline autonome, a un objet et des méthodes propres. La
classification devrait donc découler de la nature de. objets et
nan des usages qu'on peut en faire; si elle est bien faite, elle
doit pouvoir être comprise de toutes sortes d'utilisateurs.
La classification des plantes n'a pas été conçue pour
les agriculteurs, ni les forestiers ; ni celle des roches pour
les carriers ou les mineurs. Mais,elles ont été établies de telle
sorte que chaque catégorie d'utilisateurs situés en aval puisse
la comprendre et s'en servir. Pour cela, deux conditions ont été
remplies.
a) Une fois mise au point, aucune de ces classifications
n'a été modifiée fondamentalement. La classification des Plantes
ne connait que des révisions de genres ou d'espèces; le nombre
des familles n'augmente guère maintenant. Bien que caractérisées

( 1) LEEPER, 1954.
_.- ..... _----'-""---_ ... ...:..-~-~. -- .-- -- -~--- ...... _--_.~ --------~ ..... __...- ---_._:,.

- 141 -

plua tardivement les roches ont été intégrées dans un systime


1 double entrée, généralement admis par toua.

b) La nomenclature adoptée est différente pour les plantes


ou les rochel : système binaire en latin pour les premières. ou
nom dérivé de termes vernaculaires ou fabriqués de toutel pièces
,
pour les secondes. Mais, dans l'un ou l'autre cas. cette nomen-
clature est utilisée par tous et n'est pas remise en question.

En pédologie, par contre. la liste 1 peu près complite


des sols n'est pas encore dreslée. et l'ensemble de leurs carac-
téristiques est encore mal connu. Mais. i l y a tout lieu de pen-
ser, néanmoins, que l'inventaire tire à sa fin. car la plupart
des. paYI en zone tempérée ou intertropicale, ont mis au travail
des équipes de prospecteurs da plua en plua nombreuses. Par contre.
UR effort important reste à accomplir pour que la caractérisation

complète deI lols soit achevée. La liste des critères initiale-


ment prévue par MAllBUT(J) a singulièrement aU8Jllllnté mais. le.
llIOyen. mi. en oeuvre. tant sur le plan du personnel que du maté-
riel sont souvent insuffisants. n est d'ailleurs assez paradoxal
de constater que les classifications des sols ont été établies
alors que de nombreux sols n'étaient pas encore connus ou suffi-
samment caractérisés. De plus, comme il n'existait pas de terme.
convenabl~. pour les nOlllll8r, on s'en est tenu longtemps à de.
termes populaires suivis d'adjectifs particulièrement imprécis.
CHAIELIN et al. (2) ont fait remarquer avec juste raison. la
grande pauvreté du vocabulaire pédologique. Alors que dans d'
autres scieaces, la création de mots nouveaux était acceptée
sans peine, il y a toujours eu. en pédologie. des réticences
pour en fabriquer. C'est .assurément là un problème qu'il ilÇorte
de résoudre.

Par ailleurs, les progrès des connaissances obligent


A des renouvàlements et même à des remises en cause. Les utili-
sateurs éprouvent, de ce fait, de. difficultés 1 suivre l'évolu-
tion de la classification. et donc à s'en servir, du fait qu'elle

·'1 (1) MARaUT, 1927 (2) CHATELL"l' et ~lARTIN, 1972.


- 142 -

demeure pour eux assez académique. C'est. se=ble-t-il, pour éviter


ce reproche que la plupart des classificateurs déclarent ouvertement
leurs préoccupations utilitaires. Mais. à l'heure actuelle, les
usagers possibles sont fort nombreux, en dehors des agriculteurs,
premiers destinataires traditionnels des documents pédologiques.
Il est à souligner toutefois que tous les utilisateurs potentiels
ont droit à l'information scientifique de base. Correctement pri-
sentée, celle-ci doit pouvoir être comprise par tous. Mais, il est
non moins utile de donner des infoTlllations concernant l'environne-
ment, dans la mesure où celui-ci a une influence déterminante sur
l'usage que l'on veut faire des sols et non pas seulement sur lei
processus de genèse. Il est fait allusion ici aux régimes hydriques
et thermiques, à la pente, à la végétation, au degré d'érosion etc.
Avec cet ensemble de données, les unes scientifiques, concernant la
nature même du sol, les autres concernant l'environnemant de la
zone étudiée, l'usager sera suffis.mment informé pour orienter
convenablemeat l'utilisation du sol.
Il semble donc que la meilleure façon de procéder, au i
niveau d'une classification idéale des sols, consisterait i établir
deux parties séparées: une partie scientifique, suivie d'une parti.

pratique étroitecent coordonnées.
En résumé. il faut donc classer les sols en eux-mâmes 1
de leurs propres caractéristiques et de celles de l'environnement,

doit découler un faisceau de limitations d'aptitudes et par consé-
1
quent de potentialités d'utilisation.
1
LA NATURE PARTICULIERE DE L'OBJET A CLASSIFIER.
f
Il est bon de se rappeler les particularités de l'objet- 1
i.
sol. Il appartient à un continuum; il n'est pas. comme une plante ,
ou un animal. bien circonscrit dans l'espace. C'est un objet dont
les limites sont arbitraires et, avant tout. destiné aux classifi-
cateurs.
Le Pedan, tel qu' il a été défini par la "Soil Iaxonomy"
peut convenir à condition que sa limite inférieure, arbitrairement
fixée à 2 mètres, soit reportée jusqu'à la roche-mère ; la limite

. ' .;1
._---- ~- ...
,_ _. __ .._--_._'-- ._-~ ~.- . - - -" ---_.~---- ------- _." --- _._---'-~--. -_. ----- - - ~--- -- - ..... _.-

- 143 -

d'exploration racinaire est aussi beaucoup trop variable pour être


valable.

Ce pédon devrait peTmettre l'étude des caractéristiques


du sol et, par li, permettre son identification.

Le pédon est un vol~ qui devra progressivement se subs-


tituer au profil bidimensionnel auquel on se référait traditionnel-
lement juequ'l présent.

Il semble, par ailleurs, difficile de prendre en considi-


ration la toposéquenca ou la chaine de sols. Certes, un certain
IIOlIIbre d'entre eUes ont déjà été répertoriies. Mais, leur connais-
sance·à travers le monde est actuellement insuffisante pour qu'elles
puissent servir de fondement à une classification. Oe toutes faço~,

nne chaine de sols est constituée par l'assemblage de pédons indivi-


duels et la connaissance des premi.ers passe obligatoiremeut par
celle des seconds.

Le pédon sera défini par ses propriétés actuelles, obser-


vables ou mesurables et non par celles qu'on peut lui attribuer
dms le passé ou dans l'avenir. Il ne sera pas fai t référence à
des sols dits vierges, qui dans la zone tempérée, sont de plus en
plue rares. Il ne sera pas davantage tenu compte da l'histoire du
sol. Il n'est pas nécessaire de savoir s'il a été concerné par une
ou plusieurr pédogenèses; ceci relève du domaine de l'interpréta-
tion. qui dépend des opinions de chacun. Cet aspect subjectif doit
être banni de la classification. On rassemblera alors toutes les
propriétés remarquables du sol, horizon par horizon. pour en faire
un véri tab le épitomé (l) •

7.3, I.! r''EILLEUR t'OŒ te CLAsSIFICATION,

CLASSIFICATION DESCENDANTE OU ASCENDANTE ?

La logique voudrait qu'une classification soit descendante.


Maintenant que la majorité des sols est à peu près connue, il devrait
être possible de fixer les divers niveaux de la classification et

(l) FITZPAIRICK, 1971.


- 144 -

les critères qui vont intervenir à chaque niveau.

Aux niveaux supérieurs, ne doivent intervenir qu'un petit


nombre de critères, nombre qui ira en augmentant à mesure que le
système se diversifiera. Lorsqu'un critère est utilisé à un niveau
déterminé, il ne faudrait pas qu'il apparaisse ailleurs. (Dans
plusieurs classifications, les horizons argiliques interviennent
à des niveaux variés). C'est seulement de cette manière que l'on
peut aboutir à un système cohérent et logique.

Un système ascendant engendre inévitablement des unités


supérieures hétérogènes sans lien entre elles. C'est le cas de la
"Soil Taxonomy", ou de tout système dont le champ d'application
est géographiquement limité ou qui attache une importance particu-
lière aux sols représentés' dans une région déterminée.

Certes, dans la pratique, on sera amené presque toujours


à combiner les deux approches. Toutefois, la classification desceD-
dan te parait plus universaliste donc préférable.

OUVERTURE ET UNIVERSALITE DES CLASSIFICATIONS.

~œme si elle n'est pas complète, une classification doit


se prêter à l'introduction de tout sol non ou mal connu. Tous les 1
systèmes se déclarent ouverts à tout nouveau sol. Hais, lorsqu'un
nouveau venu se présente, son intégration est plus ou moins bien 1
réussie. C'ést ce qui s'est produit pour les andosoLs dont l'ensem- - 1
ble assez particulier n'a pas trouvé facilement place dans les clas- 1

sifications, très certainement parce que les dive.rs niveaux n 'é tai- 1.
ent pas définis de manière claire. Les andosols n'ont pas été intro-
duits dans la classification américaine de BALDWIN et al. (1) ; mais 1
seulement au niveau des sous-ordres dans les InaeptisoLs de la
"SoiL Ta:;:ono'm':i". Dans la classification franç.aise du C.P. C. S. (2)
1
ils constituent une classe; cais, ils sont rétrogradés par DUCHAU- 1

FOUR() au rang subalterne de "sols apparentés" des sols peu diffé-


renciés.

Une classification idéale ne peut se concevoir que com-


plète et universelle. Sa basa doit être, dès le départ, la plus
large possible ; et non limitée à un pays ou une zone géographique.

(1) B.\LDWIN et al., 1938 (2) C.P.C.S., 1967


() DUCHAUFOUR, 1971.
- 149 -

i
.,1 Toutes les classifications établies pour un pays ont tendance i
exagérer l'importance des sols qui y sont représentés et orienter
la classification des sols autour d'eux. Ceci est observé dans de
très nOlllbreux systèmes même ceux mis au point dms des pays de
très grande dimension. lorsqu'ils sont situés dans un domaine
géographique limité. L'U.R.S.S. et les U.S.A. n'y échappent pas,
car ils sont beaucoup plus étendus d'Est en Ouest que du Nord au
• --sification française du C.P.
aine s'étendant trh largement

iques importantes ont eu lieu


élaborées les premières cl as-
; premières cartes pédologiques
" i l y avai t bien eu des tra-
.se dans ce dmuine par les
lle. De ce fait, s'est dessinée
obtenus dans ces pays sur l'
ue ZONN(I), citant d'ailleurs
ait justifiée et que les fonde-
s mêmes si le point de dipart
te opinion mérite certainement
raphiqua relative des sols de
ment à confiner la représenta-
le plus j US tes proportions •

.l.

les processus de fo~tion du


LS, et surtout, l'histoire des
raduisant par des sols diffé-

glaciations quaternaires ont


ols existant auparavant ont
< é déplacés par les glaciers,
19ments de roches du substrat.

(1) ZONN. 1974 ; (2) AUBERT, 1974, conf~rence présentée au X·congrès


intemational de Science du Sol ~ ~~oscou.
(3) KOVOA. 1965 ;
;,. 150 -

Les matériaux abandonnés sur le terrain ont pu demeurer tels quels 1


ou bien, très souvent, ils ont été remaniés par les eaux, ou encore
déplacés sur de longues distances par les vents. L'influence du froid
s'est fait sentir assez loin des zones soumises à glaciation(!). Il
en est résulté une certaine homogénéisation des matériaux superfi-
ciels. Les minéraux argileux 2/1, prépondérants dans les sols de
cette zone, ne peuvent être attribués aux effets de la pédogénèse
actuelle, mais sont très probablement hérités de conditions 'anté-
rieures aux glaciations. Certes, ces matériaux ont pu subir des f
i
modifications depuis leur mise en place, mais elles relèvent des 1
transformations plutôt que des synthèses. Ils recouvrent d'ailleurs r'
1
partiellement, en les cachant parfois fort mal, les sols antérieurs
dont de nombreux spécimens peuvent être retrouvés sans peine. f

Les sols qui se sont développés dans ces altérites super- 1


ficielles sont donc des sols jeunes dont l'âge peut se chiffrer en l·
quelques milliers d'années. L'attention a été attirée par la diffé-
renciation morphologique qui y est remarquable et sur~out par des
horizons humifères et lessivés.; mais moins ou plWi ricemment, par
la nature des matériaux originels des sols relativement homogènes
sur de très grandes étendues, que ce soit en U.R.S.S. ou aux U.S.~

La partie sud de la zone tempérée, en Amérique du Nord,


en Eurasie, en Afrique, a été soustraite à l'influence directe des
glaciations, à l'exception de la partie élevée des chaines de monta-
gne. Les conditions climatiques y ont été, et sont e~core, beaucoup
plus chaudes que celles des régions situées plus au Nord. Certains 1
des sols observés ont pu commencer à se développer ~ la fin du ter-
tiaire. Ils résultent donc d'une longue évolution et non du seul
1
effet de l'environnement actuel. C'est la conclusion à laquelle
aboutissent GEZE(2) et GAUCHER(3) à propos des sols de la région
méditerranéenne, en insistant sur la nécessité d'intégrer le fac-
teur temps dans l'étude de la pédogenèse. Par ailleurs, une autre
caractéristique importante des sols de cette zone est leur liaison
1
1
1
fréquente avec des roches-mères calcaires appartenant à des séries 1
sédimentaires qui ont é té fortement plissées au cours de l' o.rogénèse 1
alpine. La surrection d'une charne de montagnes est une oeuvre de
r
j

l
t

j
(1) Les sols polygonaux sont connus dans le Sud de la France.
1
(2) GEZE, 1947 ; (3) GAUCHER, 1947. i
i
1
----~ . __ ..• ---_.,. ---
- 15J

très longua haleine; elle s'accompagne de rajeunissement par éro.ion.


voire d'ablation; aussi, est-il très difficile da donner un âge
très précis aux sol. qui sont associés à ces roches.
La zone intertropicale n'a pas été (ou tris peu) concernée
par les glaciations quaternaires. Les sols dérivent le plus souvent
directement de la roche sous-jacente. mais difficile d'accès. Ell.
n'a pas été non plua concernée par les fréquentes transgressions
Illarines qui ont envahi périodiquelllBnt de vastes espaces, aux latitu-
des élevée•• L' orogenlse alpine ne l'a que très peu affectée. car
le. chaine. de lIIllI1tagne se sont mises en place le plus souvent sur
un de. bords des continents. Aussi est-il pos.ible de distinguer
deux zon•• fore différentes.

1 - Les grandes zones d'aplanissement (Australie, Inde péninsulaire.


Afrique et ~ladagascar. Amérique du Sud). mntrent des roches-lllàres
assez uniformes: un tréfonds cristallin que l'on peut qualifier,
l peu. près partout. de granito-gneissique, recouveTt localement d'
épanchemants basaltiques très fluides (l'arma. Dekkan. Drakensberg)
ou d'une série de roche. d'origine continentale (grès. sable••
argilite.). Ces zones ont été ~lanies au cours de long. cycles d'
érosion. Elles peuvent être partiellement soulevées par des mouve-
_nts épirogéniques ou cassées par des mouve_nta tectoniques bru-
taux. La pé~genèse se poursuit sur ces supports depuis des centai-
nes de milliers. voire des cillions d'années. L'altération y est
démesurée et livre des minéraux argileux 1/1 et des sesquioxydes.
Ce~ci sont déplacés au cours des cycles d'érosion. La différen-

ciation des sols n'est pas directement liée aux facteurs de forma-
tion actuels. car ils ont changé p luaieurs fois dans un passé récent.
Les preuves sont nombreuses sur l'existence passée de climats humi-
des dans certaines zones actuellement arides et réciproque_nt.
- Les zones de montagnes récentes. au contraire, offrent des roches-
mires très variée•• Il peut e~core s'agir de roches cristallines du
socle portées l haute altitude ou mises en place lors des orogènes
(les deux cas sont connus dans les Andes). Il peut s'agir également
de puissantes séries sédimentaires d'origine marine. Le tout est
très souvent recouvert par des roches volcaniques sous forme de
matériaux pyroclastiques (projections et cendres). L'érosion y est
- 152 -

toujours très active et de grandes masses de matériaux meubles ou


ameublis sont fréquemment arrachées aux pentes fortes par suite d'
une tectonique encore très active, mime sous un couvert végétal
dense. En raison de la grande jeunesse des matériaux originels
et de la vigueur des conditions climatiques, il existe d'assez
bonnes corrélations entre les sols et les données cli:atiques et
altitudinales.

Il existe donc dans la zone intertropicale, d'immenses


espaces marqués par des conditions de genèse tout 1 fait différen-
tes de celles de la zone tempérée. Les conditions climatiques et
phyto-géographiques y sont actuellement tout autres, c'est évident
mais les roches-mères y sont très différentes et les temps d'évolu-
tion sont ou très courts ou démesurés. Si l'altération ne semble
pas revêtir une importance particulière dans la zone tempérée,
elle est ici considérable. La disproportion de l'altérite par rap-
port au solum est flagrante.

Cependant, de nombreuses caractéristiques morphologiques


ne sont pas systématiquement différentes. Dans les zones montagne~

ses, les accumulations de matières humiques y sont également impor-


tantes ; les horizons de gley ou de pseudo-gley sont fréquentes
dans les plaines; les horizons argiliques s'observent un peu par-
tout. Des sols qu'on croyait propres à la zone tempérée, comme le.
podzols ou les sols brunifiés; y sont observés. Mais, bien enteaQu.
ce sont les sols fersiallitiques et ferrallitiques qui sont le
mieux représentés.

Cet aperçu de la pédogenèse en zone intertropicale mon-


tre qu'on ne peut mettre tous les sols du monde dans un cadre pré-
établi, défini pour les sols d'une partie tris importante de la
zone tempérée. Les variations de roche-mère et surtout de temps
rendent difficile son extension à l'ensemble des sols de la zone
intertropicale.

Camme dans ces derniers sols, l'altérite est souvent


démesurée, elle nous rappelle, si besoin en est, qu'il est néces-
saire de donner aux produits de l'altération, c'est-à-dire aux
constituants du sol, la place éminente qui doit leur revenir dans
la classification.

-- --,- ,--~ -----~~. -----,,_.~. ---_._---.--_.,--.-..,,;_._- -


----.~_.-. -~--~-- . _. - -- .--- -_.
- 153 -

Enfin. la comparaison des différentes zones montre qu'il


n 'yen a pas UIIe plus importante ou plus "normale" que l'autre. Il
n'y a pas lieu de privilégier UIIe roche-mère, uue topographie, ou
UII temps d'évolution; mais de tenir compte de toutes les variétés
existantes telles qu'elles se présentent à l'observateur.

DOIT-oH OU NON SE REFERER A LA GENESE ?

Les fondements de la pédologie en tant que science auto-


naae ont été véritablement posés par DOKtlCHAEV lorsqu'il a établi
que les facteurs extérieurs étaient responsables des process~ da
fOl:llllltion du sol qui se traduisaient, au niveau du profil, par des
caractéristiques spécifiques.

Les premiers pédologues russes, suivis en cela par ~au­

coup d'autres, ont associé étroitement classification et pédogenèse.


Mais, cette aBsociation a donné lieu à qes formulations très diffé-
rentes. La plua habi.tuelle. mais non la seule, est ceUe qui est
réslllDée par GERASIMOV{J) de la t:IlIZ1ilre suivante : "SeuL un E:ZGllIIlm
aettpÙl:œ. dta fois gtlographiqUlil et gtlntltiqUlil das sols et t'e:t:aJ1Im&
da toutes tes propritlt4s en relation awa te milieu eftnl'Onl'lant et
avea ta dynczrIriqus CÙlS processus de forrrntion du sol.. peut aonMl'8
à !<ne diat;n08e et une aZassij'iaation CJ01'l'8ate des BOLs". Ce sont.
sur cette b~e, que se sont édifiées les classifications de IV~~OVA.
GERASIMOV, ROZOV, TIURIN qui ont pu paraitre comme officielles car
exposées lors des congrès internationaux. }1ais. cette position est
loin de faire l'Ullanimité en U.R.S.S. Pour KOVDA et al. (2), ou
pour GORSHENIN(3), par exemple, cette position est inadéquate. Elle
implique, en effet, que les sols sont considérés comme le produit
des conditions actuelles. ce que de nombreux auteurs reconnaissent
comme difficilement défendable.
D'autres classifications ont été présentées par des au-
teurs soviétiques comme GLAZOVSKAYâ(4), KOVDA et al. (5), VOLOBUYEV(6)
qui se présentent, tout comme les auteurs précédents, co~e des
héritiers de DOKUCHâEV ; mais s'ils refusent le cadre géographique,
leur rGférence à la genèse est pourtant très nette.

(1) GERASIMOV, 1962 ; (2) KOVDA et al., 1967 ; (3) GORS~~~, 1960;
(4) GLAZOVSKAYA, 1966 ; (5) KOVDA et al. 1967 ; (6) VOLOBL~EV.1964.
- 154 -

Celle-ci est également invoquée dans d'autres systèmes


présentés dans d'autres pays européens. Aucun ·d'entre eux n'est
vraiment convaincant. Ils se traduisent, en effet, par des formula-
tions imprécises qui prêtent trop souvent le flanc à la critique
et permettent beaucoup trop de liberté à l'interprétation individuel-
le. Il parait donc indispensable d'abandonner les idées trop génl-
rales et non formulées de manière suffisamment précise pour se rêfl~

rer à la réalité concrète des sols eux-mêmes.

C'est la position adoptée par de nombreux pédologues dès


1960, en particulier par KUBIENA(I) et par SDIDNSON(2). Ce dernier
écrit "Dans Z '~tat aetueZ de Za seienee du soZ, 1.e recours d Za
7Tl:JrphoZogie et à Za aompositicm des so1.s aonme rnt~l'Bs d:i.stinatifs
i
des aat~gories de soZs, apparatt t:07Tf'01"ter Ze moindre risque d' i
1

erreurs". i
!
!
C'est donc sur ces bases qu'ont été entreprises les
nouvelles classifications. Elles ont abouti à des résultats .igni-
ficatifs comme celles des U.S.A., du Canada, de NORIBCOTE. de FIELDES,
1
de FlnPAIRIeK. Les uns ont. donné Ime importance ezensive 1 l~
morpbologie, les autres à la constitution. Peu ont essayé d'''su~r
un équilibre entre morphologie et constitution. 1
1
Plusieurs auteurs qui ont participé activement à l'élabo- f
ration de classifications objectives, ne veulent pas pour autant 1:
renoncer à la genèse. Il suffit de rappeler les efforts da KOBIEHA(3~
1
G. SM!TH(4) ou CLL~E et al. (5) pour persuader le lecteur de la néce,- 1
sité de toujours se référer à la genèse. C'est ainsi que G. SMITH
indique que "la plupart des aaraetéristiques ~n4tiques qui ont ét4 1
ahoisies pour distinguer Zes ordres, sont intimement Zi~BS au aZimat !
et à sa variante assoai~e, Za végétation". Il n'apparait pas inutile
de rappeler que la coupure majeure entre pedocal et pedalfer, fondée
d'abord sur une base géographique, surtout climatique, est remplacée
maintenant par celle de l'épipédon mollique et de l'horizon argili-
que.

(1) KUBIENA, 19&0 (in DOST) ; (2) SDIONSON, 1962 ; (3) KUB~A
(in DOST, 19&0) : "aepenàct"Zt Za gen~se est impo1"tanu dans 1.a
aZassifiaaticm aaI' ane nous guida dans nos effo1"ts pour aheraher
Zes propriét:és typiques d'Wl 30Z". (4) G. SMITH, 1965 ; (5) CLL'Œ
et aL, 1963.

---------- _._--~.,,--~-;.,- -_.~ -.- ----.-


. .- _ . - - ~ - - - --,.....-~-~;-~~.-
-'---"- ----
...-:-._-_. -~---_. __ . --'--".- _.,-- --_.-' .--~

- ISS -

Mais, il est certain que si certains auteurs ne veulent


pas couper les ponts avec la genèse. d'autres sans le dire de œaniè-
re précise, proposent d'agir en dehors de to~e référence génétique.
LIVEROVSICY et al. (1) déclarent"qu' on peut les (sols) décrire et les
classer avant de savoir cocment ils se sont fotlllés". C'est égale-
ment la démarche de DIJKERMAN(Z) pour lequel définition, mesure et
classification précèdent les explications. La chaine facteurs +

processus + sols ne perd pas sa valeur pour les explications,


mais ne doit pas intervenir pour la classification.

7.4. l.fs ÛUTERES A RElENt R.

POUR' UNE CLASSIFICATION DES SOLS, le problème fondlllllllntal est assurEment le


·choix des meilleurs critères à retenir. Il faut bien réaliser que
les conditions' de l'étude des. sols ont bien changé depuis l'époque
des pionniers de' la pédologie. Depuis plusieurs décades, aD effet.
ce ~ sont plus seulement les zones peuplées d'Amérique et d'Europe,
mais l'ensemble des sols du monde et plus particulièrement ceWl: de
la,zona intertropicale qui sont livrées aux piochons des pédologues.
Il y a donc lieu d'essayer d'établir un équilibre dans le choix
dès critères et non de classifier les sols d'une zone en fonctiou
des critères retenus pour l'autre.
Les moyens d'étude, sur le plan de la chimie, de la
physique, de la minéralogie, de la biologie, ont pris un essor
considérable. La plupart des organismes scientifiques spécialisés
en pédologie ont à leur disposition des moyens matériels parfois
très sophistiqués. Certes, ils n'ont pas du atteindre encore le
niveau a:anoncé par FIELDES et al. (3) qui se faisaient fort de
fournir une composition minéralogique détaillée en un très court
laps de temps. Mais, il est hors de doute que les principales
équipes opérant sur le terrain ont, à l'heure actuelle, accès à
des laboratoires susceptibles de fournir rapidement une· information
scientifique de qualité. Il faut en profiter.
Les travaux de terrain avec la mise en oeuvre d'inforQ4-
tians fournies par les photographies aériennes classiques ou obte-
nues par écho radar ou prises de satellite, à divers ~ments de

(J) LIVEROSKY et al., 1974 (Z) i)IJ1Œ~IAl"'. 1974 (3) FIEtDES et al.
1972.
- 156 -

l'année, ne dispensent certes pas du contrôle au sol, mais permet~

tent une meilleure généralisation sur des zones encore très diffi-
~ -

cilement accessibles(l).

Tout ceci fait que le pédologue dispose maintenant d'une


"base de départ" beaucoup plus large et plus sure que par le passé.
Elle lui impose plus de rigueur dans le choix des critères et dans
la formulation des conclusions.

A l'heure actuelle, il apparaît que quatre ensembles de


l..
critères peuvent être utilisés pour bien caractériser lei sols, les t
classifier et faire des propositions sur leur utilisatio~.

Les constituants minéraux sont, non seulement de meux en


mieux connus ; mais encore, on réalise que leur signification d~
la genèse est primordiale, et que leur incidence sur des propriétis
des sols est élevée (structure, consistance, couleur). Toute une
1
1

série d'auteurs comme KELLEy(2), GEDROITS, cité par ABBUXOVA(3) \


VAN WAMIlEKE(4), HUIR(5), VAN DERPLAS et al. (6), ont ililisté lur
leur importance. Le moment est venu de leur donner le rlll1& q"lih l
méritent dans une classification. Il faut souhaiter que la coaDai~ f
sance et la détermination des constituants organiques, dlpa.sant
celle des fractions qui nous sant familières, pragres•• rapidement
de manière à compléter ces données.
l
1· -
~.
L'examen des profils est entré depuis peu dans une ph...
qui tend à rendre plus objective toute appréciation morphologiq~

des horizans grâce à une rigueur accrue dans la déteminatian des


l' .
~.
caractéristiques. L'identification des couleurs à l'aide du coda
1
Munsell est un succès particulier dans ce doœaine. Ceci pe~et de !
reconnaître avec sureté les horizons dits diagnostiquel qui sont
une pièce ma!tresse pour l'identification des sols. Il est souhai-
table que leur nombre soit augmenté afin de mieux servir cette ,
!
identification.
1
1
i
,.

(1) Le projet RADAM (Radar Amazonia) au Brésil permet d'obtenir


l
L

des informations pédologiques de valeur dans une région d'accès


particulièrement difficile et toujours couverte de nuages,
(2) KELLEY, 1946 ; (3) ABRUKOVA, 1960 ; (4) Vh~ W~œEKE, 1962 ;
(5) MUIR, 1961 ; (6) Vh~ DER PLAS et al. 1974.

--- .. _.. - ..,.--------


- 157 -

L'examen sur le terrain est complété par des détermina-


tions au laboratoire. on a fait des progrès notables dans les domai-
nes de la structure dans celui de l'estimation de la rétention en
eau. dans le mode d'extraction de divers constituants et dans celui
des dosages plus rapides et plus précis. Tous ces progrès ont permis
de mieux cerner les caractéristiques des horizons et de les définir
avec plus d'objectivité pour aboutir 1 cette notion très importante
d'horizon diagnostique.

Enfin. l'appréciation de l'envirounement avait également


beaucoup de progrès 1 accomplir si on se réfère 1 la manière avec
laquelle on faisait référence aux climats. 1 la végétation. aux
formes du relief. Leur importance est pourtant très grande en ce
qui concerne les possibilités d'utilisation du sol d'Ulle part. la
compréhension de sa formation d'autre part. Ici. encore. UIl gros
effort de rationalisation et d'approfondissemant est en cours.

Mais. si une connaissance précise et objective des carac-


téristiqu8ll du sol est indispensable. pour l'identifier et le clall-
ser. puis pour le comprendre et donner des suggestions pour son
utilisation. il faut aussi lui donner un nam. On a vu quelles étai-
ent les tendances: sait s'en tenir 1 une nomenclature tradition-
nelle où les couleurs jouent un râle important et où le contenu
scientifique n'est pas très apparent, sait recaurrir 1 un vocabu-
laire standardisé nouveau et synthétique qui favorise la communi-
catian. Il apparait utile que_la pédologie mette au point san
"latin". Des tentatives dans ce sens ont déjà été effectuées.

Au dell des orientations diverses passibles, la classi-


fication devra avoir un certain nombre de qualités qu'an peut résu-
mer ici.
Objectivité. précision et spécificité. Certes il faut s'attacher
à définir les objets indépend~ent des idées qu'ou peut se faire
sur eux. mais il faut les définir avec le minimum de cats et 5'

attacher à rechercher ceux qui s'appliquent uniquement à la caté-


gorie qu'an cherche à définir.
- Cohérence. Le système à cettre sur pied doit voir ses différentes
parties reliées entre elles de canière harmonieuse. Les critères
utilisés pour les différents niveaux, doivent dans coutes les gran-
des unités. se retrouver aux ~ê~es niveaux.
- 158 -

- Compréhension. Il doit être tenu compte du maximum de sols qui


doivent trouver leur place dans le système. Mais aussi. le plu.
grand nombre de critères du sol doit être intégré dans le systime.

- Communicahilité. La classification doit être comprise de la même


manière par tous les usagers. qui doivent aboutir au même résultAt
quelles que soient leurs idées sur les sola. C'est là le meilleur
critère de validité de la classification. c'est celui qui exprimerA
,
son succès. i

~ ..

- ----~._--~~--~
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