50%(2)50% ont trouvé ce document utile (2 votes) 3K vues271 pagesMedecine Et Magie Africaine (Dominique Traire) PDF
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yn
nkounguié ou ngounguié (Guiera senegalensis). Si on connalt
je jour du début du mal, il sufit d'effeuiller In plante,
dont la eréation correspondiitce jour. Faire infuser ces
feuilles et, se baigner dans Tinfusion pour étre guéri. Si le
mal est déterminé, par conséquent le reméde connu, intro-
duire, dans le médicament ordinaire de la maladie, une poi
gnée des feuilles de la plante appropriée, choisie parmi celles
sus-mentionnées, pour obtenir une guérison encore plus sire
et plus rapide.
Introduire dans un canari contenant de eau les éléments
suivants : racines de sélenza (Pseudocedrela kotschyi), de
niama (Bauhinia reticulata), de ntomi-soun (Tamarindus indi-
ca, tamarinier), de manassi, de diko; ‘mandé-sounsoun
(Anona senegalensis), de diala (Khaya sen is), de nzégué-
nin (Balanites aegyptiaea), de nzaba hia Gwariensis),
de mbalabalafing (Cassia occidentalis), de dioro (Securidaca
longipedunculata), de mounnoura-yri (Macrosphyra longistyla)
et, si le siége du mal est dans V'abdomen, du miél. Sept jours
aprés la mise des léments sus-mentionnés en canari, bain dans
liquide puisé dans celui-ci; en boire si Vaffection a son
iége dans le ventre.
— Bain dans une infusion de cent feuilles de pompompo-
golo (Calotropis procera) contenant un caméléon, La durée
du régime est de sept jours (réchauffer légérement l'infusion
les autres jours de la semaine) et on est & Vabri de plusieurs
affections.
— Infuser des feuilles de niama-mousso (Bauhinia thon-
de sana (Daniella oliveri) de soula-finza (Trichilia
sea de kognonmousso-nougoubé ou kalakari (Hymenocar-
}) et trois ceufs A Ia coque. Bain dans le liquide, en
boire de celui-ci devenu tiéde, manger les ceufs débarrassés
de leur coquille. Reméde employé surtout pour les maladies
A diagnostic indéterminé.
— Bain quotidien, durant une semaine, dans une infusion
de deux paquets de feuilles de ngoummeblé (Erythrina senega-
lensis) et un t de niribarakiéma (Cochlospermum, tine-
torium, es mile). Avant de faire usage du liquide
devenu tidde, T au-dessus de In vapeur qui se dégage
esl infusion-
“WE Introduire dans un canari contenant de Veau les élé-
ments suivants : une racine de bari (Sarcocephalus esculentus)
un fruit de ba ngoyo (Solanum incanum) une racine de sou-
roukou-ndomonon (Ziziphus mucronata) sept pieds de konon-
ninkadlo (Nelsonia campestris) une racine de mandé-sounsoun
sie
(Anona senegalensis) des feuiltes et un fruit de ngndogoro
(Strychnos spinosa) et des écorces Est et Ouest de diala
(haya senegalensis). Mettre le récipient bien fermé dans un.
coin de la case aprés avoir récité au-dessus-au préalable Je
verset suivant : ¢ Tou bissimilai ne yé sama faga ka kou guira
dignéna >. A partir du septiéme jour au matin, boire filtrée
dans une certaine quantité d'eau puisée dans’ le récipient.
Bain dans une portion de cette cau. Une semaine suffit pour
ramener le patient a la santé. Au cours du traitement s'abste-
nir de nganifing (Xylopia aethiopica)
Pronostic
— Pour connaltre l'issue d'une maladie grave, le Noir se
livre souvent & des expériences qui Ini permettent d'affirmer,
sans se tromper, du reste, si le malade doit survivre ou non 4 sa
maladie, Il existe plusieurs maniéres de faire ces expériences
qui varient avec les diverses peuplades noires ; en voici quel.
ques-unes.
— A Vintention du malade, placer dans un cncios un vase
de terre ou tout autre récipient, contenant de Yeau et ane
certaine quantité de racines sectionnées de samanéré (Bara-
bara : Entada africana). Si le malade doit survivre 9 sa mala-
die, le liquide écume abondamment quelques instants aprés.
Dans le cas contraire, Veau reste inchangée.
— Introduire tians une culebasse de eau et des tendres
feuilles vertes de guenou dougouma-sigui (Pterocerpus erina-
ceus). Avec le gras de la main droite, écraser en les frottant
contre la paroi du récipient lesdites tendres feuilles de gue-
nou dougouma sigué (Bambara : Pterocarpus erinaceus). Si le
malade doit survivre & sa maladie le liquide devient giuant.
On doit perdre tout espoir de sauver le malade si le liquide
reste inchangé. Si le liquide devient gluant, on baigne le souf-
frant dans Veau gluante et on est désormais sfx de I'heureuse
issue de la maladie. On peut remplacer les feuilles de guenow
dougoumasiguipar celles de si-dougouma-sigui (Bambara : Bu-
tyrospermum parkii) ou de yambourouron (Haonssa : Ipomoea
eriocarpa) pour obtenir le méme résultat.
— Effeuiller nuitamment de préférence & minuit, un doubalé
(Bambara : Ficus thonningii). Si le malade doit survivre & sa
waladie, on le retrouve en vie, capable d’avaler une potion. -Lp
= © MALADIES Pestitentienies
VoMiSSEMENTS “AVEC DIARRMEE (CuOLERINE 1) KoUNFLACION
~~ Lemalade a la diarthée, il vomit. Maladie souvent mor
telle, ae a
5 Eetaseridans.un pew d’eau quelques gousses de damsa
(Solanum sp. genre de Morelle). Boire le liquide. Guérison ins-
lantanée. Aprés cette premitre médication, faire absorber par
le malade une sauce dans la composition de laquelle entre le.
dit damsa. Toute personne qui fait {réquemment usage d'une
sauce de ce genre est. l'abri de la cholérine.
— Prendre trois ou quatre fois, selon le sexe, une infusion
de diadona (non déterming).
— Macher des écorces
Janthus reticulatus) contenant du
— Manger la farine du petit mil
délayé dans ‘une eau contenant di
— Ecraser dans une eau tiéde trois
sérédaboo (Solanum acthiopicum). Boire du liquide pour ar
Féter surle-champ, diarrhée et vomissement.
= Manger la farine du néré (Parkia biglobosa) pétrie d'eau,
— Macher des feuilles de sit6monacala (Smilax kraussiana)
et une noix de kola. On peut pulvériser une certaine quantite
des feuilles dudit sitémonacala et une grosse noix de Kola,
les étendre au soleil, puis les piler pour obtenir une poudre
fine séche qu'on conserve et qu'on utilise le cas éehéat,
=, Prendre (breuvage) dans du lait caillé des feuilles pilées
de tsada (Ximenia americana). Bon reméde.
— Absorber, dissoute dans une eau provenant d'une macé-
ration les gousses de tamarin une poudre. séche fine composie
des tcorces de (Mfitragyna inermis), des racines de ma-
geriye-houra (Zizyphus mucronata) un petit paquet de yadia
Geptadenia lancifolia) pilés et du kan-wan’(alun haoussa)
broyé. Arrét instantané des vomissements et diarrhée.
— Délayer dans une eau une certaine quantité de terre se-
che prise sous un tas d’ordures (lieu oit s'accumulent les ba.
layures.du village). Offrir le liquide filtré au malade pour
boire.
— Absorber une infusion des plantes herbacées dites diado-
‘aa (non déterminé) contenant une certaine quantité de terre
prise & Ventrée du terrier de ver dit dougounougou. Arrét ins.
de diarrhée et vomissements.
yntreduire, puis filtrer, dans une eau qu’on boit, du sa-
ble blane de tivage, grillé.
— Enlever trois ou quatre éorces, en donnant & celles-ci
‘ mee =
Ja forme d'un tuyau cylindrique, de dafi-koumba (Detarium
senegalensis). Pétrir d'eau Ia fatine de haricots blancs indi.
gines écrasés.. Faire de la’pate obtenue trois ou quatre, selon
le sexe du malade, parts qu'on introduit danszles tuyaux sus-
mentionnés pour faire cuire dans une eat: bouillante. Manger
Ja piite pour arréter diarrhée et vomissements, .
— Bouillir ensemble des racines de dahen (Atona senega-
lensis) &V'état d’arbuste, de samanéré (Entada africana) de
boumou (Bombax buonopozense) et une noix de kola blanche.
Se pencher (fumigation) au-dessus de In vapeur qui se dégage
de la décoction. Bain dans eelle-ci devenue tiede, et hoire
— Absorber dans une bouillie claire (sari) une poignée de
poils qui recouvrent un pain de singe (fruit de haobeb):
— Selon le sexe du malade, bain dans une infusion de trois
ou quatre paquets de feuilles de mandé-sounsoun (Anona sene-
galensis). Boire une certaine quantité dle ladite infusion,
— Prendre (Boisson) dissous dans nine eau tidde doc: fruits
ou, A défaut des feuilles, pilés de kiekiéra (Swartzia madagas.
cariensis). Bon reméde produisant un effet salutaire instasta-
— Boire une décoction des bouts tendres de nzaba (Lan-
dolphia senegalensis). Bain dans une portion de cette décoc-
tion.
Prendre (breuvage) dans du lait caillé des feuilles ver-
tes pilées de tsada (Ximenia americana). Bon reméde.
— Prendre (boisson) dissous dans une eau tiéde, un pro-
duit composé de gousses mires de tamarin, mais non séches,
d'une cendre de bois ou de tiges de mil, du piment rouge, le
tout pétrit avec des urines de baeuf et séché au soleil,
— Boire & jeun une décoction d'écorce de semiya (Ta
marindus indica) de bagaroua (Acacia arabica) de majigul
(Raphia pubescen:) et du kan-wan (alun haoussa)
— Prendre (boisson) une eau filtrée contenant dissoutes des
feuilles vertes pulvérisées de sabara (Guiera senegalensis) et
des kalgo (Bauhinia reticulata).
— Absorber (boisson) dans du lait caillé ou frais du datou
Gondiment préparé avec des graines d'Hihiseus sabdariffa).
Arréte sur-le-champ diarthée et vomissements. Quand on ne
dispose pas du lait; on peut prendre une infusion filirée de ce
condiment pour obtenic le méme résultat que ei-dessus,
— Boire une eau acidulée (tamerin) contenant des gousses
rouges de piment écrasées. La diarrhée s‘arréte aussitat, mais
les vomissements conti.-uent pour prendre fin avec expulsion
d'un assez gros corpuscule.ale dop he Paves gAUNE ss
POOR aKING BEEBE BH stares aocist
— Lidée'de la fitvre jaune n'apparait pas précise dans Yes-
prit de Tindigéne’qui 1a ‘confond volontiers avec la bilieuse
hématurique ou avec Ia jaunisse. Les trois plantes cl-aprés
énumérées nous ont été indiquées, les deux premigres, par un
guérisseur de race haoussa qui fut jadis au service d'un fone-
fionnaire.anglais qu'll soigna et guérit de la fievre jaune, Ia
troisitme par un originaire de Kankan (Guinée frangaise),
Faire bouillir longuement des racines de balaganda (Cochlo-
Permum tinctorium). Se pencher, couvert d'une épaisse cou-
Verture, au-dessus de la vapeur qui se dégage de Ia décoction.
Boire de celle-ci, se baigner dans le liquide devenu titde. Pr
Gre chaque jour, en n’utilisant que le jaune, six ceufs (tn
Ie matin et trois le soir) bouillis dans l'eau. Compldte guérison
au bout de trois jours. Notre informateur insiste pour que
son médicament soit expérimenté en cas c'épidémie de fevre
jaune.
Infuser du tsabré (Cymbopogon giganteus). Boire de Ii
fusion, s'en servir pour se laver-en se frottant vigoureusement
Je corps avec un paquet chaud dudit Cymbopogon giganteus
qui doit étre autant que possible muni de ses fleurs. Cette
graminée, qui produit plis rapidement d'effets elficaces quand
elle est en fleurs, constitue t1 reméde souverain contre la
fliévre jaune. On peut également prendre en macération dans
eau, des racines de cette herbe et celles de soula finza (Tri-
chilia emetica). Attendre dans ce dernier cas, trois jours pour
‘commencer & faire usage (boisson) du liquide.
— Prendre en assez grande quantité une mixture compo-
sée d'huile de palme (Elaeis guineensis), de la farine de néré
(Parkia biglobosa) e* du miel.
‘Vanioue (xz00)
— Se procurer quelques débris soustraits de Ja balayure
@’une place qu’occupe tine marchande ne manquant jamais
Te marché; puis suivant un vieux sentier, ayant les yeux fer-
més, arraches, avec la main droite, ensuite avec la main gau-
che, tout ce qui tombe sous la main. Calciner, ou réduire sim-
plement Je tout en poudre. Badigecnner le corps d'une eau
contenant dissoute cette derniére. Les boutons disparaissent.
Parfaire la guérison en buvant de temps en temps une eau
. <= *
ayantocontenu des:racines-adventives de doubalé,(Ficus:thon-
sningii) et du mielsvoriinys— Sefinet ene ey mee
=<"Bouillir dans une eau un ou plusieurs fruits verts ou
sees pulvérisés de dekou (Pandanus). Bain dans le liquide
refvoidi, en boire. Pour mettre & Vabri du mal le reste des mem-
bres de la famille, en faire prendre (bain, boisson) par ceux-ci.
‘Dans le cercle de Bamako, on rencontre le éékou (Pandanus)
dans le canton de Ndessemans ; il est trés répandu dans le
cercle de Sikasso.
— Bain dans une eau dans laquelle on a écrasé des feuil-
les de geni (Pterbcarpus erinaceus). Mettre les autres membi
de la famille a Yabri du mal en leur faisant prendre un bain
dans le méme liquide.
— Asperger de temps en temps, sur le corps couvert de
boutons purulents, du sable chaud. Prendre (boisson) une eat
dans laquelle a séjoarné des érorres de Nano (Boswellia dal-
ielii). Le malade ne doit faire usage que de ce liquide comme
boisson. Lorsque le patient est un bébé, un nouveau-né, In mé-
re doit boire beaucoup de cette eau A sa place,
— Enduire le corps couvert de boutons, avec des feuilles
vertes pulvérisées de ndogué (Ximenia americana) trempées
dans un lait de chévre. Parfaire 1a guérison en mangeant beau-
coup de miel.
— Bouillir longuement des fruits de dioun (Mitragyna iner-
mis). A V'aide d'un instrument tranchant, faire une petite
entaille au poignet (partie face, non loin dela paume) gauche
ou droit, selon le sexe de la personne atteinte de variole. Net-
toyer Ia blessure avec un morceau de gaze préalablement trem-
pée dans Ia décoction tiéde, le couvrir. d'un morceau d'étoffe
du méme genre imbibé du liquide sus-mentionné avant de la
bander. Maintenir le pansement sur place trois ou quatre jours.
Durant ce laps de temps, boire quotidiennement une portion
tiéde de ladite décoction. Sept jours de traitement au plus.
— Enduire le corps du lait frais de chévre contenant dis-
soute des aya (Cyperus esculentus) des nomé (Sesamum indi-
cum), des pépins de gousses de bagarous (Acacia arabica) et
des feuilles de kouka (Adansonia digitata) pilées. Prendre dans
du foura (sorte de brouet) la farine blanche du fruit du baobab.
— Bain-quotidien dans une eau contenant dissous de ten-
dres rameaux feuillus pulvérisés de trés jeunes adoua (Bala-
nites egyptiaea). Boire du liquide au cours de chaque séan-
ce de bain, Meltre le reste des membres de la famille & Tabri
du mal en lui faisant prendre un bain dans le méme liquide
et en absorbant celui-ci.
— Se pencher (fumigation) au-dessus d'un tesson de canariAnermis, scularinza \(Trichiliaemetica). Boire de ladite infu
sion. De ces trois plantes, le Trichilia emetica est la plante qui
‘réussit'Te mieux’ contre I. Paludisme,
—'Piler‘ensemble surs.de nobé (Cymbopogon senna
slensis) tune cetandlquantlé 96. eb Seee et
(Peal, Haoussa, Bambara) et quelques gousses de lalanoe rae
== Hum sativum). Absorber la poudre obtenue dissou'c done Oo
~egau ordinaire ou dans un liquide (ear), ayant conten des gous,
es décortiquées de tamarin, Avrt det conten ce foo
aussi usage de co méme medicament contis Throne ef
‘me contre la ilieuse hémataniee
faain droite proprement lavée, malaxer dans le liquide ladite
foule de tamarin de fagon & séparer complatement lx pulpe
X {6 périns. Faire bovillir longuement edit liquide auquel a
ajoute une bonne poignée de kéiékélé (Capsicum annuunt) gern
£6, jusqu’a obtenir une matiére pateuse claire. Conserver cel.
lei dans une bouteille ou dans tout autre récipient, Chaque
fhatin, a jeun, absorber une bonne cuillerée & soupe de la mis,
ture. Trois jours, aw plus, de traitement.
soeEtendre une cuillerée & soupe d'une potion obtenue en
procédant de la fagon suivante : Faire séjourner dans ave
cat beaucoup de gousses de tamarin débarrassées de leur co,
ne. Remuer 61 ent de fagon & séparer la pulpe-des pé-
% Ra Avon jett‘Ajouter au liquide des gousses rouges de
ment, puis faire bouillir longuement le tout, jusqua oblexis
tne matiére relativement piteuse. Bon reméde guérissant st,
rement le paludisme.
ges 2
© (AMIBUASE (DYSENTERIE, Téc6TOcON ov ToUATOUANT)
-—; e malade est-fortement constipé, Il souffre du ventre.
Eprouve une vive douleur au bas de Vépine dorsale. Farag
sang et des glaires.<. »
XC — Réduire en‘poudré des tessons de canari récoltés sur des
}
+
dine
oaapapien
—3-
esqu’on avale une a une. Ensuite, boire une eau:pimentée
contenant également Ja farine blanche du fruit de baobab,
= Prendre (boisson) une eau filtrée dans-laquelle-ont:sé-
séjourné un bon moment des feuilles écrasées de bagarona
(Acacia arabica). Lorsque le sujet fait du sang on lui feit
prendre (breuvage) une mixture composée d'eau, de fruits
sees pilés de bagaroua (Acacia arabica) et d'un peu de farine
de mil. Bon reméde a expérimenter.
Zz, prendre (boisson) une potion composée d'eau froide on
tidde et d'un petit morceau de foie see pilé de bala (pore-épic),
Remde souverain contre la dysenteric.
Sy ctcher et avaler la salive (trois bouchées suffisent) des
fendres feuilles de diangara ou tiangera (Combretum gars.
lense),
— Boire une eau sucrée contenant, délayée, une farine blan-
che de baobab.
— Manger du giteau de mil préparé dans une infusion de
feuilles de kounguié (Guiera senegalensis).
= prendre un plat de giteau de mil préparé dans une dé-
coction de gousses vides de néré (Parkia biglobosa).
= Pulvériser ensemble des crotites récoltées sur le trone
des plantes suivantes : Sounsoun (Diospyros mespiliformis)
gouéni (Plerocarpus erinaceus), introduire la poudre obtenue
dans une sauce contenant du manogo (silure ?) sec, et 'oflrir
au malade. Trois jours, soit trois manogos secs, suffisent pour
Famener le patient en bonne santé. On peut remplacer les
erotites de gouéni par celles de néré (Parkia biglobosa).
— Boire une eau dans laquelle est dissoute une certaine
quantité de yérébé (alun, ce méme produit en cristaux blane
qui sert & purifier Veau de boisson chez Yeuropéen), Remé.
de souverain contre Ia dysenterie et la diarrhée qu'il. guérit
rapidement. ~
— Manger du fonio cuit dans une infusion de rameauz
F cuittus de nzaba (Landolphia owariensis), contenant da sours
x
*
bala. Macher et avaler un bourgeon terminal de la méme lia:
— Boire 4 jeun du lait frais dans lequel ont passé quelque
temps deux ou quatre bichettessoustraites & un dioro
(Securidaca longipeduncalata).
— Manger du gruau du gros mil cuit dans une décoction
de ndégué (Ximenia americana).
~ Cuire du son de mil, du riz, ou de fonio, dans une sau-
2 composée de morceaux de canari récoltés sur des vieux
Me eTE Ade mil dans une décoction d'écorves ae jamji. (Ficus platy.
Phyita). On peut boire encore ladite dessin sae identi
de panies, {TOP pressé on fait séjournce vos mémes éeorces
St dog Olt Prendre un repas de gruau de Fos mil grillé
Cuit dans une infusion de feuilles de Keletigué-ver (Combretum
— (beisson) une décoction fortement trée
décorees de dorowa (Parkia bigiobosa), de kadanya (Butyroce
Pretum, Pai de euya (Pleleopsus suberosa), dena (Com.
prttum velatinum) kanya (Diospyree mespiliformis), Trois
iglame Sblenue en pulvérisant des ceorees dase Parkia
Palabors). Ce méme remée pent sere meanest fe
ae —
es Seorees de dorowa (Parkia bigiobosa), de agaroua (Acacia.
arabica) et de ‘kadanya (Butyrospermum Parkii) piléesensem-
Plusieurs heures avant de la boire. Lorsque la. sealed. sen
Gane, Niolence inouie, nettoyer Vanus avec tne pate composée
a) Droyées. Prendre ce médicament quatre fois en quatre
Fours. Le cinquiéme jour, parfaire la guérison en Sevens
Gis bon matin, & jeun, un breuvage composé de-lait dave
duel des amandes d’arachides broyées ont passé le net pré-
cédente,
Feapsite usage (boisson, fumigation, lotion) d’ane‘infusion
Sc tois ou quatre poignées de feuilles de mboureke (Geir
‘triacantha).
so ecgmmunément par Vindigéne sous le nom de yerslé to
cellent médicament contre la dysenterie sous toutes des former
somite, toutes les fois qu’on a soif, une dézoction refroiic
Sécorees de samji (Ficus platyphylla), Quand le sujet eve
fart imélanser ladite décoction a une certaine quantité io
lait caillé, Le méme médi Peut étre pris en macération
Fhomme adulte qui Vadditionne de lait caiule quand ot
Sectine tum cufent. Excellent-reméde’guérissant stirement la
dysenterie bacillaize en: trois jours.
— Prendre une eau ayant contenu tm tesson de canati chauf-
a
Pte7s 2
»—Couvrir le mal d'une’poudre obtenue en écrasantifinement
des crofites'siches récoltées sur un trone de bagaroua' (Acacia
rapiocliteer atts mal winitincs piteuse obtenuesenfrot-
tant sur une pierre dans une petite quantité d'eau un des bouts
d'une racine verte de ndogné (Cordia myza), puis un morcean
de cuivre rouge. Bon reméde.
MALADIES TRANSMISSIBLES COMMUNES A L'OccIDENT
ET A LOUTRE MER
Coquenucne
— Boire une eau dans laquelle a séjourné M'écorce de lingué
(Afzelia africana) :
— Palvériser une poignée de timitimi (Scoparia dulcis). Je-
ter Vélément écrasé dans une eau. Boire eelle-ci, se servir dune
portion pour se laver.
— Manger un margouillat male & téte rouge grillé sur Ia
braise. et
— Onvrir, en pratiquant un trou cireulaire & la partie supé-
ieure un fruit mir de gangoro (Strychnos spinosa, enlever
les pépins puis introduire sur Ja chair contenue dans Ia cosse
de eau. Aprés un petit moment, offrir & boire par cuillerée &
soupe de cette eau au malade, Bon reméde.
— Prendre dissoutes dans une houillie claire (sari) des ra-
ines pilées de danya (Gpoudiss sp.).. Une demi-journée de traitement.
ets bon mésicament & expérimenter et & améliorer par la mé-
lecine européenne.
— Appliquer sur le mal une peau de hérisson carbonisée ot
broyée.
CuaNene (Dawa) ~
— Saupoudrer le mal d'une poudre fine obtenue en pulvéri-
sant des écorces de racines de hankofa (Waltheria americana).
Utiliser ce méme médicament contre les plaies ordinaires.
— Bain dans une infusion de feuilles de ndaba (Delarium
senegalense). En boire, “
— Saupoudrer des gousses de bagana ou bouana (Acacia
arabica) pulvérisées proprement tavées l'eau ordinaire.
Réduire en poudre fine les produits suivants : kouloulou
(gallo. sebara (Guiera senegalensis), kassi Koura (excrément
wver proprement ia plaie et appliquer la st
che obtenue ci-dessus. ail —_
= Bialer sur une pierre plate ; un peu d'urine d'un gargon-
net candide ayant contenu une semaine durant d’excréments
secs de chameau, du latex de tounfafiya (Calotropis procera),
du dessus du lait coagulé (Ofaré en haoussa). Frotter longue.
‘ment dans ce mélange, sur la pierre plate, une bague en culvre
rouge. Avec une plume de poule, prendre la matitre patcuse ob-
tenue et Vappliquer sur le mal proprement lavé. Quinze jours
de traitement,
— Boire quotidiennement une décoction obtenue en faisant
douillir trois paquets fenitlus de madadafi (Desmodium lasio-
carpum). Carboniser un peu de cette méme plante. Réduire en
Poudre fine qu’on petrit de beurre de vache, le produit obtenu.
a li ala
ptt es aa assis
93 —
Couvrir'la plaie-proprement lavée de la pate obtenue. Une:se-
maine de traitement. ~!s7 : 1
Pulvériser ensemble Wécorce d'une racine transversale
d'un arbre quelconque-et du reste avec graisses de guié ou dié
(Cucurbita pepo) earbonisés. Laver la plaie dans une eau ayant
contenu: un placenta d’énesse. Mettre la poudre obtenue sur la
blessure et voir le mal conjuré en moins de quatre jours. Re-
mde souverain contre le dana sous toutes ses formes.
— Piler ensemble des feuilles de bagana ou bouana (Acacia
arabica) et des parties inulitisables des feuilles de taba (Nico-
tiana tabacum). Laver proprement la plaie, la saupoudrer de
Ta poudre obtenue.
Infuser des tiges feuillues de pop6 (Landolphia heudelo-
de nzaba (Landolphia owariensis) et quelques tranches
de citron, Faire bouillir ensemble jusqu’a presque entire éva-
poration de l'eau des fruits de pops, de neaba, de cotonnier.
de la cendre provenant d'une poignée de vieille paille bralée.
Etendre la matiére pateuse sur une pierre plate ei frotter lon-
guement un anneau de cuivre jane dedans. Nettoyer la plaie
avec l'infusion mentionnée plus haut avant d'étendre sur elle
tune bonne couche de la matiére piteuse ci-dessus indiquée.
— Lorsque le membre viril d'un homme porte une blessure
faite par les poils d'une femme, on rase lesdits poils dn pu
de celle-ci et on les earbonise. Ajouter au produit obtenu du
charbon de bois récolté sur des viewx murs avant de le trans-
former en poudre fine. Laver proprement Ia blessure, saupou-
rer celle-ei de ladite poudre. On peut également couvrir la
coupure proprement neltoyée sI'une pommade composée du
beurre de karité ou de vache et de madadafi (Desmodium la-
siocarpum) finement pilé.
— Réduire en poudre des gousses séches de bagana ou boua-
na (Acacia arabica). Faire infuser, & défaut de permanganate,
des feuilles de cette plante. Nettoyer la plaie dans l'imfusion ob-
tenue avant de la saupoudrer du produit sus-mentionné.
— Pulvériser un gui (Loranthus) de sira (Adansonia digi-
tata, baobab). Neltoyer proprement la plaie dans une cau pro-
‘yenant du récipient dans lequel s‘abreuvent des oiseaux de bas-
se-cour et mettre dessus la poudre de gui sus-indiquée.
— Piler ensemble des écorces de samiys (Tamarindus indi-
a) celles de baouré (Ficus gnaphalocarpa), une certaine quan-
tite de kati malam (volvulus alsinoides). Pétrir d'eau et ap-
pliquer sur le mal le produit. Sept jours de traitement. Il reste
entendu que le membre atteint est soigneusement nettoyé avant
Yapplication du médicament.
— Attacher quelques épis de maiwa (Pennisetum spicatum)
aaah 4 ) ee4
A un os de singe rouge pleureur et enfouir le tout dans une
grande termiliére. Deux ou trois semaines aprés cet enfouisse-
sent, entever les éléments, les réduire en poudre fine. Appli-
{quer celle-ci sur la plaie proprement lavée. Lorsque la blessure
Teulte d'une coupure de poils, on saupoudre le mal nettoyé
Trane poude fine obtenue en broyant des racines de jema (Ve~
tiveria sizanioides), celles de yambourourou (Ipomoea hispi-
Ga), des cheveux (ceux-ci earbonisés d'abord) et du coolt (an-
timoine).
re Goller @ 1a blessure un morceau de racine de loda dazi
(Cissus populnea). Si la plaie est vaste, V'asperger dune pou-
dre fine obtenue en pulvérisant une racine dudit loda-dazi (Cis-
‘sus populnea).
rasperger la pluie proprement lavée des feuits pilés de ma-
dadafi (Desmodium lasiocarpum). ‘Trés bon médicament.
ne'A Vaide «d'une poudre obtenue en. pilant des feuilles de
dioutougound (Biophytum apodiscias), saupoudrer le mal pro-
prement lavé.
SM Laver la plaie dans une décoction de racines de balembo
(Crossopleryx febrifuga), In saupoudrer de feuilles pilées de
celle méme plante. Boire de la décoction.
oS Nelloyer le mal dans une eau provenant du puits, ensuite
le saupoudrer de vieilles feuilles abandonnées, pilées, de ouro-
foura’Cindifféremment ; ‘Thaumatococeus danielli, Maranto-
chloa flexuosa, Marantochloa ramosissima). Excellent reméde
guérissant affection en trois jours, au plus, de traitement.
is 'Saupoudrer le mal d'un produit obtenu en pilant ensemble
des racines de dabada (Waltheria americana) et des vieilles
kousses vides de néré (Parkia biglobosa), Trois jours de trai-
tement.
metNettoyer proprement la plaie dans une infusion de ra-
eaux feuillus d'un trés jeune balembo (Crossopteryx febrifu-
ga). Badigeonner le membre viril atteint du lait frais de la
chévre puis le saupoudrer de diabi ou baga (Tephrosia vogelii)
pile. Ce dernier reméde est utilisé pour soigner le dana préparé
ELeommuniqué & homme de Ta fagon suivante : enfouir dans
time grande termitidre un épi de mais et un morceau de viande
rouge, Recueillir, aprés une nuit, ces éléments en méme temps
que des termiles. Se procurer une branche de mandé-soun-
oun (Anona senegalensis) dont un endroit est ceindré, encer~
clé par Veuvre d'un insecte rongeur. Carboniser les trois élé-
ments, Iés réduire en poudre fine qu'on pétrit de beurre végé-
{al pour obtenir une pate noire. Prenant celle-ci, tracer une
croix au seuil de Ia porte, Enjambée par une femme, celle-ci est
4 jamais contaminée, Se mettre en rapport sexuel avec tne per-
— t=
sonne ainsi marquée, c'est s'exposer 4 une cloque ou ampoule
qui se forme, aussildt aprés T'acte coupable, a Vextrémité du
membre viril, Cette cloque ou ampoule se vide et fait place a
une plaie rongeante que V'indigéne désigne sous le nom de
dana, mot que nous interprétons « chancre > en frangais.
— Un autre genre de dana se prépare de la maniére suivante
rouler dans la selle de homme chez lequel on désire provoquer
Ie dana (chancre) une plume (queue ou aile) de tonkandio
(oiseau sauvage présentant beaucoup d’analogie avec le din-
don, outarde ?). Faire sécher au soleil. Entourer ladite plume
souiliée d'une poignée de chaume. Meltre du few a un
pout du paquet qui bridle jusqu’a une certaine longueur, puis
@leindre. La personne visée voit aussit6t une plaie rongeante
se former au sommet du membre viril. Sauf soin immédial, le
mal ronge celui-ci jusqu’au bout.
‘Antidote. — Le bout non consumé de la torche contenant en-
core un morceau de la plume d'oiseau est carbonisé et réduit
fen poudre. Pélrir de graisse celle-ci et appliquer Ia pate sur la
plaie ; mettre une pineée de In poudre dans une eau pour boire.
Guérison certaine et rapide.
— Saupoudrer la plaie proprement lavée d'une poudre fine
sche oblenue en pulvérisant d’écorces légérement raclées de
baobab (Adansonia digitata). Reméde souverain contre ce gen-
re d'affection
— Badigeonner le mal d'une pommade noire obtenue en pé-
Lrissant de beurre de karité des poils de pubis d'une femme,
carbonisés et réduils en poudre fine. Ce reméde est exclusive-
ment ulilisé pour combattre le mal provenant d'une coupure
de poil
— Carboniser séparément des racines de woléba (Terminalia
macroptera) et des testicules d'un coq ; les réduire en poudre
fine avant de les mélanger intimement, Ajouter au mélange du
sel gemme ou mieux un cristal de sel gemme finement écrasé.
Nettoyer proprement le mal avant de le couvrir de la poudre
fine précédemment mentionnée.
— Saupoudrer la plaie d'un produit obtenu-en pilant une ra-
cine de loda-dazi (Cissus populnea), préalablement séchée au
soleil. On peut encore coller sur le mal un morcean du bois de
loda-dazi débarrassé de son écorce pour obtenir une guérison
sire et rapide.
—Laver le mal dans une eau froide avant de le saupoudrer
a’écorces finement écrasées de foukagnin (Hexalobus monope-
talanthus). Panser & l'aide d'une bande blanche. Renouveler le
pansement tous les deux jours.
— Saupoudrer le mal proprement-nettoyé et & trois reprisesays
en trois jours, d'une poudre obtenue en éerasant des view
Suorofoura (feuilles spéciales utilisées pour envelopper dee
noix de cola) ramassés au hasard et carbonisés, A partir do
quatritme jour, remplacer la poudre suis‘mentionnée pas on
Produit provenant du néguébo (gangue) finement éerasé. Cinq
Jours, au plus, de traitement.
=, Laver proprement le mal dans une eau ordinaire en faisant
usage du savon d'huile d'arachides ou de kobi (Carapa, pro.
cera). Saupoudrer Ia plaie d'un produit obtenu en pultericent
ddes épluchures séches des fruits de mandarinier, ‘Tres bon ame,
dicament guérissant sirement le chancre (dina en dialect
bambara).
—_ Saupoudrer quotidiennement le mal d’une poudre fine ob-
enue en pulvérisant les écorees d'une racine de. gonda-dest
CAnona senegalensis) ou de kouka (Adansonia digilain), Moma
de six jours de traitement.
cea’ fitide d'une plume d'oiseau ou d'un morceau de coton
égrené Irempé dans une décoction des racines de yodo (Con
lotheca sesamoides) nettoyer proprement la plaie. Saupoudeer
des) finement pulvérisés. Le premier jour, faire deux Tole to
Pansement, une seule fois suffit pour les autres jours de la se,
maine au bout de laquelle la plaie se cicatrise,
pPulvériser ensemble jusqu’a obtenjr une poudre séche fine
Kes éléments suivants : graines stches de ngala (Ficus platy.
phylla), deux ou trois racines nettoyées de ndiribara (Coon,
lospermum tinctorium), écorees de trois racines de mandé.
Sounsoun (Anona senegalensis) longue chacune d'une coudée
(partic antérieure au poignet). Chaque matin, aver proprement
Valfection, saupoudrer celle-ci d'une certaine quantité de la
Poudre sche sus-mentionnée, puis la panser avec une bande
blanche. Renouveler chaque jour le pansement jusqu’a com,
plete guérison. Reméde souverain,
‘Lipre Nopurame (Bauut ov Baki)
7, Bain dans une décoction froide de sitomanakala (Smilax
kraussiana), d’écorees. de si (Butyrospermum parkii) et des
Facines de samakara (Swartzia madagascariensis) contenant
beaucoup de beurre végétal. La décoction une fois refroidie, re.
eneillir le corps gras a la surface du: liquide, se badigeoimer
avec: ce corps aprés chaque bain.
97
7 te bli ds rains del ane satan de Koon
riyé ow poun (poll & gratte, legumincuse papilionacée, Moston
brurlens) et beaucoup de hetere de Kasil Sonera
Portion de Ia décoction obtenue, se servir de Vautre partie pour
e aver. Renouveler, sil ya lieu, ear le bad et une wakadie
telte & guéet.
— De trés bon matin, sans faire sa toilelte, se rendre au
pied d'un Koro-fougo ou congo-sia (Sterentia lomentoced us,
dune noix de cola, dune hachette et d'une hoe Tndigene. Mec
tre & nu une racine de Ia plante sus-mentionnse, Cegper ects
ine avec la hachelte aprés avoir prononee préslablement soe
celleet la formate suivante : « Tou bissimilal | dounontoonny
ard dionité Aya sord dangalafe, Dan
é. Ntomi ya siré dionifé ? Ou ya sord donu-
Donoguié bito nyé, donoguié bito nyé ». Débiter la ra
cine sortie de terre en moreeaux. Diviser la noix de cola en
deux, les jeter d'une certaine hauteur. Enfouir Ia partie pile
dans le trou d’oit est extraite la racine, revenir i la maison avec
1a pattie face. Introduire dans un eanari d'eau neuf faconné
Par une forgeronne Ia racine de Sterculia toinentosa débitée en
morceaux. Placer le récipient muni d'un couvercle dans
coin retiré de ta case. Huil jours aprés, le malade se bai
quotidiennement dans une eau retirée du eanari et doit
abreuver d'une ¢ intité au cours de chaque séance de
= On s‘arrange pour que le huitiéme jour cot
cide & un lundi. A ce dernier jour de la semaine, le gucrisseur
Fegoit une noix de cola rouge qu'il divise également en deux
et fait tomber les deux morceaux d'une certaine hauteur, I
croque la partie pile et abandonne la partie face au malade.
Une grosse poule est exigée par le guérisseur le jour de lex.
fraction de la racine. Aucune somme n'est fixée,a litre d’hono-
taire. Néanmoins, si le malade guéri ne donne rien au guéris.
seur, celui-ci_jelte dans le feu un des morceanx-de racine m
de cété lors de l'introduetion de
mal reprend avec. une
— Prendre un hrenwage fait de gros mil légévement décorti-
qué et contenant l'estomae sec de phacochére pilé, une grande
quantité de lessive forte. Le malade est énergiquement purgé
Arréter effet purgatif en absorbant une eau dans laquelle ont
séjourné des gousses de tamarin. Avant de donner le premier
coup de pilon, dire : foudlémogow konan gouankoo, bi mogow
yéldko >.
— Bain dans une eau ayant contenu huit jours durant des==
feuilles de Uinguérélé (Bambara, plante non déterminée faute
d'échantillon). Boire du liquide qui purge énergiquement.
— Se haigner quotidiennement dans une eau ayant contenu
pendant une semaine et un jour des racines de congo-sira (Ster-
culia tomentosa).
— Infuser longuement, jusqu’A compléte évaporation de ea
des feuilles de finza-mougou (Trichilia emetica). Appliquer
matibre pateuse qui reste au fond du récipient sur les plaies.
Infuser cent feuilles de dougalé (Ficus thonningii). Boi
de Vinfusion, se servir d'une portion de celle-ci pour s'end
le corps. Répéter & raison d'une fois par jour, Topération sept
fois.
— Introduire dans un récipient, contenant de eau, des raci-
nes de mandé-sounsoun (Anona senegalensis), de sana (Dante!
lia oliveri) de diala (Khaya senegalensis), des feuilles de dia-
Liguifagatoro (Ficus parasite). Faire bouillir le tout et placer
le récipient contenant la décoction obtenue dans un coin de la
case. Selon que le malade est de sexe masculin ou féminin, se
baigner trois ou quatre fois dans eau provenant du récipient
‘sus-mentionné.
— Boire une décoction des écorces de ngantama (arbre de
marigot & écorces rougeatres) et de mana (Lophira alata). Bain
dans une portion de ladite décoetion. Le malade mue.
— Bain dans un liquide ayant contenu vingt-quatre heures
durant des racines de mana (Lophira alata) et une assez grande
quantité de déjections humaines séchées. Le grand récipient
hermétiquement fermé contenant le médicament doit étre con-
servé dans un coin reliré de In case et ne doit pas étre vu du
patient. On lui présente dans une ealebasse l'eau puisée du
nari. II doit s’en servir pour se laver et pour se désaltérer. Le
patient est purgé, il vomit. Bon reméde.
— Introduire dans un canari contenant de l'eau des écorces
Est et Ouest de lingué (Afzelia africana) et du petit mil. Placer
Je récipient dans un coin de la case oit il doit rester fermé une
semaine. Bain quotidien dans le liquide A partir du huititme
jour qui coincide foreément A un lundi étant donné que la mise
des éléments dans le canari a-eu lieu cc jour. Boire du liquide
au cours de chaque séance de bain, Bon médicament.
— Mettre dans un récipient contenant de eau oii elles doi-
vent rester deux jours avant de commencer & faire usage du
liquide, des racines de malfagouara ou ngogoba (Sanseviera
‘senegambica). Bain quotidien dans le liquide, en boire de celui-
— 99 —
ci, Pour étre purgé, manger du fonio cuit dans une portion du-
dit liquide. S‘abstenir de la viande de chévre.
LEPRE MUTILANTE (KouNA)
— Mettre dans un coin retiré de la case oft n’arrive ni torche
ni lampe allumée, un canari contenant un ow plusieurs tuber-
cules de nkébagi (acca involuerata) et une eau provenant
du premier lavage du petit mil légérement décortiqué. Fermer
hermétiquement le récipient et le laisser & cet endroit sept
jours durant. Laver de nouveau le petit mil sus-mentionné, ver-
ser le liquide dans une calebasse contenant déja une poignée
de koribiara (senoufo). Le soir du méme jour se laver aver
le contenu de la ealebasse qu'on remplace par une eau ordi-
naire. Le lendemain matin, se laver de nouveau, procéder de
méme le soir au crépuscule. Continuer ainsi durant six jours.
Le sepliéme jour, de trés bon matin, bain dans une portion du
contenu du canari. Remplacer le liquide qu'on retire par l'eau
ordinaire. Boire du liquide au cours de chaque bain & partir
du dix-septiéme jour. Le sujet sent son corps démanger hort
blement, puis tout son @tre mue. La durée du traitement est
indéterminée, mais conduit sdrement & la guérison.
— Enlever des racines Est de dougoura (Cordyla africana),
les racler légerement avant de les débiter. Tuer un vautour, le
déplumer, éventrer pour enlever les intestins qu'on jette. Se
procurer un assez grand pot neuf. Placer, sur le devant, loiseau
dans le récipient, mettre dessus les morceaux de racines de
dougoura, puis une eau aussitdt enlevée du puits ou du point
d'eau. Bien fermer le pot qu'on place dans un coin retiré de
a case of il doit rester une semaine. A partir du huitime jour,
jains quotidiens a raison de deux fois par jour (le matin & jeun
el le soir) dans du liquide retiré du canari, boire une pertion
dudit Tiquide-au cours de chaque séance de bain. Cesser tout
traitement avec I'épuisement du contenu du pot. Faire égale-
ment usage de ce médieament coftre la lépre nodulaire. Pour
noircir les laches lépreuses, on badigeonne eelles-ci d'une pom-
made composée de koudouji (Striga senegalensis), d'excréments
secs pilés de chameau et du bewzre de karité. Remplacer les
exeréments du chameau par des feuilles de doumakada (Ipo-
moea repens) quand on ne dispose pas de ceux-ci. Celle pom-
made noircit rapidement les taches rouges lépreuses. Bon re-
miéde expérimenter.
— Avant de déterrer une 4:— 100 —
lense), réciter Je verset suivant : ¢ Tou bissimilai | ni mogd
i doug sougo doun bana kanaban, ni mdgd ty douga sougo
doun bana kaban ; ni'mdgé bi souroukou nougou doun bana
‘aban, ni mégo ty souroukou nougou doun bana kaban >.
Débiter la racine sus-mentionnée en petits morceaux qu'on in.
troduit dans un ecanari contenant de Veau. Mettre le récipient
dans un coin de la case oit il reste fermé sept jours. A partir
du septiéme jour (deux fois par jour, de trés bon matin, au
ule), boire du liquide. La durée du traitement est de
le patient constate daprés le goat du liquide
que la racine a perdu sa saveur, la renouveler. An cours daliray
fement qui purge également, s'abstenir du poisson manogo (
lure), de ta poile. Salaire exigé par le guérisseur : huit cents
eauris.
— Introduire dans un canari, qu'on maintient hermétique-
ment fermé pendant sept jours, de Neau et des racines de l'aca-
cia dacéri (Gana nord) ou sandiguissonnifara (Dioula) ou sa-
oua (Samogo) qu'on extrait le matin sans avoir fait sa toi.
Jette. Sept jours aprés Ia mise de élément dans le canari, com.
mencer & se servir du liquide pour boire et pour se laver. Re-
nouveler les racines (au moins une fois au cours du traite-
ment) et ne commencer & faire usage du liquide que sept jours
aprés ce renouvellement. Cesser dés qu'on constate Ia disparic
tion des taches rouges. ‘
— Faire une décoction des écorees de mbégou (Lannea aci-
da). Laisser refroidic. Bain quotidien (une fois le matin et une
fois le soir) dans une ealebasse neuve servant de couvercle at
canari contenant la décoction. S'abstenir de la viande de chévre.
— Piler ensemble des racines de sainya (Securidaca longipe-
dunculata) et des amandes de taoura (Detariuin senegalense).
Prendre la poudre obtenue dans une nourriture ou dans une
.boisson.
= Introduire dans un canari contenant de Peau, des racines
de-bolokourouni (Cussonia djalonensis), de tomotigui (Calo:
tropis procera), de congo-sira (Sterculia tomentosa), de tombi
(Tamarindus indica) et dw gros mil tégerement décortiqué- Une
semaine aprés. bain dans le liquide, en absorber. Carboniser
des racines de ouon (Fagara xanthoxyloides), de korogoué (Mic
musops fragrans) ; les réduire en poudre. Cuire une téte de
chévre, une téte de poule noire et une téte de manogo (silure),
mettre tous les condiments habituels avant d'y introduire Ia
Poudre noire sus-mentionnée. Manger le tout. Aprés la guéri-
son qui ne tarde guére, s'abstenir de la viande de chévre, de
poule et de manogo (silure).
= Bouillir longuement ensemble un gui (Loranthus) de ta-
ramnya (Combretum passargei), celui de baouré (Ficus gna-
phalocarpa), des écorces de kiriya (Prosopis africana), une
boule de beurre animal (vuche). Boire la décoction, qui purge.
trois fois en trois jours. Budigeonner quotidiennement jusqu'a
compléte disparition des taches cutanées rouges d'une pom
made obtenue en pétrissant de graisse trois racines de tonnifa~
iya (Calotropis procera), des écorees de chediya (Ficus thon
ji) et du sounni (blew) finement broyés.
Le jeudi, enlever cent racines de sabara (Guiera senega-
lensis) sans adresser la parole & qui que ce soit, une racine de
magaria (Ziziphus jujuba) coupée en sept moreeaus. Introdui-
re Je tout dans un canari contenant de eau et commencer A
boire de celle-ci dés le lendemain matin et les deux jours st
vants. Curboniscr ensemble cent koulébé (galle), sabire (Go
ra senegalensis) et des écorces de kaouo (Afzelia africana),
puis les réduire en poudre qu'on pstrit de beurre de vache aus.
sit6t sorti du lait, sans étre lavé au préalable. Se servir de la
pate obtenue pour enduire les taches rouges qui deviennent
hoires au bout de trois jours, Le guérisseur pergoit une avance
de deux cent-cinquante francs. Son salaire est de cing cents
franes payables aprés guérison.
— Re en poudre fine les éléments suivants : sept raci-
nes de zaki (Scoparia dulcis), sept pieds de kaka kat kajita
(haoussa, non déterminé faute d’échantilion), quatre racines
de pankaba (Portulaca oleracea), trois racines de hagarous
maka (Moringa pterygosperma), six racines de guéro (Penni.
cillaria spicatum). Faire du produit obtenu deux parts. Ab.
sorber disscute deux fois en deux jours dans une eatt de tama.
rin Ia premiére part. Pétrir Ia deuxiéme part de beurre animal
et se servir de la pate pour s’enduire le corps 4 quatre reprises,
en quatre jours. Faire usage du médicament qui purge, lant
jeun. Se baigner chaque fois dans une eau froide pour arréter
effet purgatif,
— Reduire en poudre fine des feuilles de baobab et du char-
bon provenant du-bois-d’une-ease qui a subi un incendie. Dé.
layer ladite poudre dans une huile et se servic de la piite obte.
‘nue pour enduire les taches rouges qui noircissent aprés cing
dours de traitement. Faire usage de ce méme produit contre Iq
Kepre nodulaire et la lépre & pustule. Chaque matin, au cours
du traitement, prendre dans du lait caillé des éorces pilées de
siyoya (Milcagyna inermis).
oy pélaver dans une décoction des racines de malga (Cassia
sieberiana) contenant du sel et du jan kan-wan
(alun rouge haoussa), tine farine de gros mil. Prendre & je:
le breuvage. Une semaine de traitement.a
— Bouillir des racines et branchettes découpées de ndaba
Detarium senegalense). Griller & part un poulet noir et verser
dessus la décoction des éléments. sus-mentionnés. Manger Ia
viande du poulet, boire du liquide. Tenir caché le récipient
dans un coin de la case. De temps & autre absorber de son
contenu, se servir d'une portion pour se baigner. Si Yeau di-
minue, en ajouter.
— Mettre dans un canari qu'on maintient ensuite hermétique-
ment fermé pendant sept jours les éléments suivants : tiges de
ouloudididk® (Cissus quadrangularis), racines de ndaba (De-
larium senegalense), feuilles de koro-ngoy (Opilia celti
lia), écorces de koro (Vitex eienkowskii) et eau. Bain quuti-
dien dedans ; ne pas en boire.
— Se procurer cent feuilles de mpompompogolo (Calotropis
procera). Eerire sur chacune d’elles le verset suivant : « Fa-
hassouabaha issoueroufihé narou fahatarakati ». Les introduire
dans un canari qu’on tient bien fermé pendant une semaine,
contenant de l'eau. Le huitiéme jour, boire du contenu du ré-
cipient, s'en servir pour se laver. Le malade vomit, il est purgé.
En cas de réussite, il mue.
— Pétrir d'eau des écorces de daoudabailli (Plumbago zey-
lanica) et des feuilles de bandougoudion (Sesamum radiatum)
pulvérisées pour obtenir une pate gluante. Introduire dans un
canari neuf contenant de Yeau der bois débarrassés de leurs
écorees, des racines de daoubailli ; dés tiges non feuillues de
bandougoudion et des racines de koro (Vitex cienkowoskit).
Mettre le récipient fermé d'une calebasse neuve dans un coin
de la ease. Appliquer sur les taches que le malade porte sur 1a
peau la matitre gluante sus-menUonnée et s‘abstenir de tout
bain pendant une semiaine. Sept jours aprés la mise des élé-
ments en canati, se laver quotidiennement dans le liquide pu
de ce récipient, en boire. Les taches font place & des plaies. Ap-
pliquer sur celles-ci cicatrisées une pate noire obtenue en pé-
trissant de graisse une poudre provenant de Ia pulvérisation
du bois de koro (Vitex cienskowskii) transformé en charbon,
Au cours du traitement, s'abstenir du lait frais, de la viande
du poisson manogo-(silure), de chevre et de potle. Le malade
Temet au guérisseur cing cents cauris et un poulet trés noir
dont trois des plumes de celui-ci serviront & prendre la mix-
ture noire pour appliquer aux plaies cicatrisées afin de les
noireir.
— Introduire dans un canari contenant de l'eau qu'on tient
ensuite hermétiquement fermé une semaine durant Ies éléments
suivants : une poignée de gommes récoltées sur un ndaba (De-
tarium senegalense), tuges découpées de ouloudi6lok6 (Cissus
— 103 —
quadrangularis), feuilles de koro-ngoy (Opilia celtidifolia), des
écorces de koro (Vitex cienkowskii), racines de dioro (Secu.
ridaca longipedunculata), potion provenant du lavage d'une ta:
blette en bois sur laquelle le verset suivant a été tracé : « Kou.
‘mousa honnou koumoussa-hassalé koumoussa-habada ». A pars
lir du huitiéme jour, se baigner quotidiennement dans l'eau
Duisée du récipient sus-mentionné,
— Bouillir ensemble des racines de koro (Vitex cienkowskii)
et beaucoup de beurre de karité, Laisser refroidir 1a décoction
pendant sept jours. Filtrer cette décoetion, en boire, sien servir
Pour se laver. Calme mais ne guérit pas le mal qui peut revenir.
— Meltre dans une calebasse neuve des racines de korogoué
(Mimusops fragrans). Bain quotidien dans de l'eau puisée dons
ladite calebasse neuve. Le mal ne coupe ni doigts ni arteils. G
in quotidien dans une infusion refroidie de feuilles de
dono-tlou (Vernonia nigritiana). Absorber au cours de chaque
bain quelques gorgées de liquide. $'l y a des plaies, appliquer
sur eelles-ci une poudre noire pétrie de graisse provenant da
bois de donou-tlow earbonisé.
— Enlever des racines de chacune des plantes suivantes
mbouré Gardenia aqualta), foukagnin (Hlexalobus monopela.
mawonni (Afraegle paniculata), en disant avant
jon : «si la lépre peut avoir raison d'un doug
Curuburu, charognard), qu'elle ail raison d'un tel; si elle peut
avoir raison d'une hytne, qu’elle ait raison d'un tel». Mettre
lesdites racines dans un eanari contenant de eau et commencer
a se baigner quotidiennement dans celle-ci & partir du huitigine
Jour.
— Introduire dans un canari neuf contenant de Vea des ra-
*cines de congo-sira (Sterculia tomentosa), de Koroba (Vitex
cienkowskii), un poulet débarrassé de sa téte et de ses:pattes,
srillé sur la braise, une poignée de terre soustraite du foyer de
{a forge et trois boules de beurre végétal. Laisser le récipient
fermé pendant sept jours. Commencer A partir du huitiéme jour
4 se baigner quotidiennement dans Veau puisée dat canari el se
Yoir muer. La mue fait place & un épiderme noir et Te malade
est guéri & jam:
— Faire bouillir ensemble des racines de baro (Sarcocepha-
lus erculentus), de kolokolo (Afrormosia laxiflora), de Karl
diakouma (Psorospermum guineense) et beaucoup de beurre
de karité. Reeueillir la graisse qui surnage la décoction en ébul,
lition. S'enduire le corps de cette graisse) ou manger dans le
fonio au gras, ‘
— Mettre dans un eanari neuf fagonné par une forgeronne— 104 —
une eau nouvellement puisée au point d'eau, des racines débi-
tées en moreeaux de ntaba (Cola cordifolia) et de ouolo (Ter-
minalia avicennioides). Verser sur le couvercle du récipient du
sang d'une grosse poule noire. Bouillir le premier jour le con-
tenu du canari qu'on descend du foyer pour étre placé ensuite
dans un coin de la case. Commencer, huit jours aprés, un lundi
de préférence, A se haigner quotidiennement dans eau puisée
du récipient, boire du liquide au cours de chaque séance de
bain. Si la guérison n'est pas obtenue au bout de sept jours de
traitement, renouveler les racines sans toutefois sacrifier de
nouveau une poule. Celle-ci est abandonnée au guérisseur lors
de la premitre mise des racines en eanari. Au cours du trai
ment s‘abstenir de toute sauce préparée avec des fleurs de bou-
mou (Bombax buonopozense). Cent cauris sont payés au gu
risseur lors de extraction des premiéres racines. La somme
a debourser aprés guérison est de quatre cents ca
franes trente-trois centimes). En eas de non solvabil
cine de ntoba (Cola cordifolia) ou de oudl6 (Terminalia avi-
cennivides) gardée lors de la mise des éléments en canati, est
jetée dans le feu. Aussit6t le mal revient et le corps de T'inte-
ressé est de nouveau couvert de plaies et de plaques qui le font
atrocement soufirir. Les membres de Ia famille du guérisseur
sont dispensés du paiement des cent et des quatre cents cauris.
— Introduire dans un canari & couvercle contenant déja une
cau provenant du lavage du gros mil légérement décortiqué,
des écorees de sira (Adansonia digitata, baobab). Une semaine
aprés la mise en bain quotidien dans Veau puisce de
celui-ei ; absorber une cerlaine quantité de liquide. Si le mal
1 déja progressé (corps couvert de plaies, oreilles contournées)
faire infuser des feuilles de finza-mougou (Trichilia em
Bouillir le liquide jusqu’a compléte évaporation. Recu
matigre pateuse qui reste au fond du récipient et V'appliquer
sur les plaies qui disparaissent au bout de trois jours.
— Bain dans une décoction de racines de mboun (Mucuna
pruriensis).
— Concasser des fruits mirs de tomotigui (Datura metel ?
lotropis procera 2). En mettre trois poignées dans un litre
d'eau (adulle), Une heure aprée, filtrer et offrir lo liquide au
malade. L'absorption provoque un vomissement dans lequel on
constale la. présence des corpuscules noirs semblables aut grain
de mil. Aprés ce vomissement, le sujet semble étre en délize,
ivre. Ne pas en tenir compte. Carboniser du paddy noir, V'écra-
ser et pétrir Ia poudre obtenue de beurre végétal. Appliquer la
pate sur les plaies. Renouveler le traitement a sept jours
tervalle et & trois reprises au plus.
— 105 —
— Incser tes deux épautes, es deux coudes, les deux genowx
du malade. Appliquer sur les blessures la sive de ngtannen
(Euphorbia sudanica). Une légére boursouflure des parties des
membres ineisés est un signe de reucste dela medication Dove
Vaccinations suftisent en gencral, Notre informatenr declare ne
Das savoir sila séve de ngnannan est additonnee diautsce pre,
alts ou utilisge seule
— Inlroduire dans un canari neuf contenant de eau des ra-
Ficana), deur paties et silons d'un poulet nalts un pee de fonts
Placer fe récipient dans un coim de la case el comnoncer sect
jours aprés a se servir du liquide pulse dedans pour se lave
tt pour eulre du fonfo qu'on mange
="Un lundi ou un jeudi, fare fe tour (en ayant te végétal
4 sa droite ou A sa gatiche selon que le malade est du sexe [e-
mninin ou masculin) dun eadue dabakowne (Bema ee
falense) en disant : ‘Tou bissimilat Mi yé koun assouman
(aire le nom da patient) Kabanan kassouina ®, Enlewer & Yenc
dune hache indigéne une larse. plague dérorce ae quate
points cardinaux de la plante, Remener au village lee sate
Ecorees enveloppées dans un pagne de hut andes de cote
Introduire Télément dans un canari neuf contenant de’ Tees
ordinaire, puis Te placer hermélguement ferme dane om conn
de In eae of il doll ester sept jours dura A parr da con
tiéme jour qui doit coineider a tn lund! ou aun jeudh cose,
mencer se baigner quotidiennement (une Tels Te atin, one
fois le soir) dans Veau puisée dan le canari An cours de cher
que bain, prendre une plaque décorce pour se froltes sigsureas
sement le corps. Les taches culandes Ton place & deg plies
aut sont cicatraées au bout de sep jours de bain, Bole feales
meat au cours de chaque bain une eeriaine quantile de lige:
‘Abandonner au gueéisseur le page qui a serv! envelope ioe
éeorees, lui remetire, en outrun coq rouge, dis mols ke col
rouges, un beeuf ou le prix de celuicet Ls
de toute covre charnelle padan! quae
comin i
Deopremsent dil ces-d-dire quinse jours spats la mise de Tele,
ent (Georees dr nilabakournba) dane le sana nee Te
~ Faire trois ot quatre (clon le sexe du malade) paquel
de kolanfou (Luffa cylindrica). Placer aeration fa tond
‘un pot un paquel puis une plume dune potle noite tase a
cet effet, jusqu'a concurrence de trois ou de quatre de chaque
selon que le malade est de sexe masculin ou féminin. Mettre de
eau, puis placer le récipient ainsi garni dans un coin de la
case ob i doit rester herméliquement terme. Une fois le canael— 106 —
en place, le guérisseur exige vingt franes avant de se reticer.
‘X partir du huilitme jour, le malade commence a faire quoti-
diennement usage du contenu du récipient pour boire et pour
se laver. Entre temps, il est purgé et mué. Pour parfaire la gut
rison, renouveler, sans remplacer les plumes, I'élément (ko-
Ianfou) trois ou quatre fois. Au cours du traitement, s'absteni
de la viande rouge, du sel cru. Ce dernier doit étre utilisé grill
Le malade peut consommer la viande boucanée, le poisson sec
ou fumé.
“— Manger un morceau de placenta sec d'anesse cuit dans
Yeau contenant du beurre de karité, du sel gemme et du soum-
bala, Boire le bouillon, Purge. Bain dans un liquide ayant con-
jenu Te reste du placenta sus-mentionné.
‘ent Fare boullir ensemble des feuilles dun boumou (Bom-
bax buonopozense), solitaire, du beurre de karité, un panlet
noir débarrassé de ses plumes et de ses intestins. Manger la
viande du poulet, absorber le bouillon, s'enduire quotidienne
ment Ie corps d'une graisse ramassée sur le liquide en ébulli
tion.
— Réunir dans un canari les éléments suivants : cing & sept
Dulbes de dolébaga (Senseviera liberica), un litre de beurre
de karité fondu, Ia chair d'un poulet noir, le sang de celui-ci
Faire bouillir longuement le tout. Manger iz viande de Toiseau
de basse-cour sus-mentionné, sucer yn un les bulbes pour
ire purgé. Conserver dans un flacon ou dans une bouteille le
beurre de karité débarrassé de la viande du poulet et des bulbe
de dolébaga. Stenduire quotidiennement le corps d'une portion
de cette graisse.
— Bouillir longuement ensemble les éléments suivants : gui
(Loranthus), de koroba (Vitex cienkowskii), racine de bolo-
ourouni (Cussonia djalonensis) beurre végélal. Recueillir Te
corps gras qui surnage le liquide et Ie conserver dans un petit
récipient quelconque. Bain quotidien dans la décoction, boire
de celle-ci. Stenduire le corps du corps gras ramassé sur le li-
quide, S'abstenir de 1a viande au cours du traitement.
— Réunir dans un eanari contenant de Veau oi ils doivent
resler une semaine les éléments suivants : écorces rouges d’om-
bldtoro (Ficus sp.), racines d'un trés jeune dahen (Anona se~
negalensis), racines de ngounguié Guiera senegalensis), os de
vautour. A’ partir du huitiéme jour, bain quotidien dans une
portion ‘du liquide provenant du canari, en boire.
— Boire pour élre purgé et pour rendre un liquide dans te-
quel ont séjourné une semaine des racines de ngogoba (Sanse-
viera senegambica) et des écorces de k0-loro ou togro (Ficus
sp.), Se laver également dans une portion dudit liquide. Tenir
— 107 —
te canari contenant les éléments hermétiquement fermé les six
Premiers jours de la semaine,
— Vous faites cuire toute 1a journée la viande d'un vautour
fauve WAbyssinie (douga-massa en Mandingue). Vous y met-
tex tous les condiments habituels et du sel gemme. A six heures
de Vaprés-midi, faire manger la viande, absorber le bouillon
par le malade. Celui-ci sent aprés ce repas une soif trés ardente.
Empéchez-le de boire et meitez-le dans une case dont vous
maintiendrez la porte bien fermée toute Ia nuit. Une sorte de
délire se produit chez le malade. {1 rélame & grands cris A
boire, vous injurie et vous accuse de vouloir plutdt sa mort que
sa guérison. Soyez ferme et ne tenez pas compte de ec qu'il
dit. Ouvrez la porte a six heures du matin et constatez sur-le-
champ que les taches cutanées sont disparues. Le soigné se
précipite alors vers le canari d'eau et boit parfois jusqu's deux
litres de ce liquide. Bien purgé, il se dirige vers les cabinets,
La, il fait une diarrhée abondante ou vomit abondamment, des
fois, il fail tous les deux. Il sort ensuite de lenclos compote.
‘ment guéri. Le médicament sus-mentionné est infaillible contre
la Lépre mutilante : on ne le prend qu'une seule fois pour étre
guéri a jamais. Il reste, bien entendu, qu'il ne faut pas attendre
que les doigts et les orteils soient coupés pour commencer le
traitement,
— Pour faire disparaitre une tache rouge, coller sur celle-ci
lune pate obtenue en pétrissant de lessive des fenilles vertes pul-
vérisées de noundiéni (Bambara) et de gombo frais écrasé. Opé-
rer le soir avant de se coucher. Deux jours aprés, la pate tombe,
laissant une cicatrice rouge qu'on noireit avee du charbon
écrasé pétri de beurre de karilé. Mais Ia présence d'une tache
rouge sur la peau ne suffit pas toujours pour qu’on puisse af-
firmer sans erreur que la personne qui la porte est atteinte de
la lepre. Pour étre certain de la nature du mal, on étend sur
celui-ci une pate obtenue en pétrissant de beurre de trés tendves
feuilles pilées de sindian (Cassia sieberiana). Si c'est 1a Ipre,
la tache rouge persiste. Dans le cas contraire, elle disparait.
Pour se bien fixer sur la nature d'une tache rouge, on procédé
encore de la fagon suivante ; Appliquer sur tine des plaques
des feuilles vertes écrasées de nguéré-da (Boreria ramisparsa).
Si c'est la lépre, le sujet sent une vive douleur & lendroit of
gst appliquée la pate de nguéré-da et son épiderme devient noir.
Sil n’éprouve aucune sensation, c'est une autre affection, Dans
Je premier cas, se baigner trois ou quatre fois selon le sexe
du malade, dans une infusion de tiges feuillues dudit nguéré-
a (Borreria ramisparsa). Lors de chaque bain, sentir une trés
vive brilure, mais le mal est conjuré & jamais aprés trois ou|. Pour écarter toute rechute, s'enduire
s dhuile de vauto
ensemble des racines de :
Juba), sabara (Guiera senegalensis),
nenia americana),
thianuin) et éeorces de
ici arabiea), di
ii), giyeya (Mit
refroidi toutes les fois qu'on a soi
portion dudit liquide. Une semaine
ment usage de ce mé
a lépre & pustule,
— Boire, en quantité suffisante, une
nari contenant ce liquide et une grand
Enduire le corps bo
fe oblenue en pétricoant
quatre jours de traitement
de temps en temps le corp: ur (douga tlou),
magaria (Ziziphus ju-
gueza (Combretum aculen-
sansami (Stereospermum kun-
‘geissus leiocarpus), ha
lanya (Spondias sp.), doumya (Vitex
mis). Boire du. ig
. Bain quotidien dans une
raitement. Faire égale-
contre la lépre nodulaire et aussi
eau provenant d'un ca-
le quanlité de déjections
humaines séches. E ursouflé ou portant des
forme d'un minuscule s
ine compléte guérison.
teur, est contay
amenant ainsi uy
lepre, déclare notre
wurien) aurait rendu ou en
laquelle cette béte serait morte
pourquoi il faut tenir le eanari d
Ser une calebasse contenant du lait
se rincer Ia bouche, surtout quand
de la chévre, aprés eh:
manger da poisson frais cuit
coucher au clair de lune. Tout
prudence voit dés le lendema,
aches Iépreuses et est ainsi atteint
— Stenduire quotidiennement le
absorbant une e:
depuis quelques heures.
au bien fermé, ne
sans couvercle, ni oublier de
on vient de manger la
Pas. Il est également imprudent de
boire aussitét du lait feais et se
fe personne qui commet cette im-
atin son corps couvert des
99 feuilles de tountatiya
iéres de bagaroua (Acacia
(Chrozophora_ senegalensis).
(Calotropis procera), 99 gousses enti
arabica), 99 pieds de damaigui
— 109 —
cer le pot en terre contenant celui-ci en ébullition entre les
jambes du malade qui se penche (fumigation) dessus couvert
dune épaisse couverture. Absorber du liquide aprés fumigation,
Durant les quinze jours qui suivront, boire quotidiennement Ie
contenu du canari. Renotiveler les éléments et procéder comme
ci-dessus encore quinze jours durant. Changer, enfin, pour la
troisiéme fois lesdits éléments et procéder comme ‘pour les
premiéres fois, mais cette fois-ci dix jours durant. Soit un tra
fement de quarante jours. Durant la premigre semaine, le pa.
tient vomit toutes les fois qu'il absorbe du liquide. Les’ voria,
sements font place & une diarrhée légére ave: des selles blans
ches.
— Carboniser séparément des graines de koubéoua (Hibiscus
esculentus), des raclures d'une corne de beeuf, des fruits de go.
riba (Hibiscus thebaiea). Mélanger intimement les troig’ dle.
ments reduits en poudre fine. Faire des scarifieations & l'avant.
bras et au mollet droits. Par les incisions, introduire dans la
i du malade une pincée de la poudre sus-mentionnée et frot.
lergiquement. Répéter Vopération sept fois en sept jours
Pour obtenir le résultat souhaité. Faire surtout usage de ce
médicament contre la Iepre nodulaire,
J Eniduire les taches cutanées rouges d'une pate obtenue en
Pétrissant de latex de tinya (Euphorbia sudaniea), des éeorcee
d'une racine de gourgiya (Bombax buonopozense) et racines
de dayi (Centaurea alexandrina) pilées ensemble. Le soigne
sentant une vive brilure aux points du corps oli la pate est
appliquée doit rester dans la case tant qu'il sent cette brilure,
12, lendemain des cloques se forment partout oi ladite pate
touché. Ges cloques font place & des plaies qui se cicatrisent ra.
Bidement. La peau qui pousse aprés est noire. Lorsqu‘on porte
plusieurs taches cutanées rouges, on peut faire usage de la
Pate & des intervalles plus ou moins longs ; mais en donnant
toujours du temps a la plaie en cours de se cicatriser avant de
Hrovoquer une autre. En plus de cette médication, boire quoti.
diennement une décoction des racines de gaoutackoura (Sola,
pum incanum) et de chinidazougou. (Jatropha curcas). Cetle
derniére médication provoque des selles colorées,
, yintreduire dans un canari contenant une eati de la bouse
Ge vache, des écorces Est ou Ouest de congossirani (Slerealig
fomentosa). Laisser le liquide fermenter une semaine, puis se
daigner quotidiennement, de préférence le soir, dans une por,
tion de celui-ci, en boire.
mia unit dans un canari contenant d’eau Jes éléments suic
Xants ; écorees de gouin (Pterocarpus erinaceus), de bolokow.
‘Touni (Cussonia djalonensis) et du beurre de Karité. Former==
herméliquement le récipient. Le septiéime jour qui doit coinei-
der au lundi suivant, commencer A se baigner tous les jours, &
minuit, dans un liquide soustrait du canari préeédemment men-
lionné. Pour Uansvaser ledit liquide, se servir d'une cuillére
en calebasse et le récipient (une ealebasse) qui doit contenir
le liquide & transvaser, ne doit pas alze nelloyé. Aprés chaque
éanee de bain, se frotter le corps d'un peu de beurre de ka-
Tilé. En plus dé cela, mécher au cours du traitement, de temps
‘autre, une poudre composée des écorees de bolokourouni (Cus-
sonia djalonensis), un peu de mais, de sel gemme et du piment
pilés. Un mois de traitement
—Introduire dans un canari neuf, contenant de Teau, cent
feuilles de tounfatiya (Calotropis procera). Fermer herméti-
{quement le récipient et laisser son contenu fermenter sept jours.
A partir du huitiéme jour, bain quotidien dans une portion du
liquide ; en boire une cuillerée en calebasse au cours de chaque
séance de bain. Purge. Le traitement prend fin avee "epuise-
ment du liquide dans le récipient
— Pulvériser des feuilles vertes de nguéreda (Borreria ramis-
parsa), ajouter un peu d'eau, puis se servir de la pate obtenue
pour enduire les taches cutanées rouges. Au bout de trois ot
quatre jours lesdites laches cutanées rouges font place & des
plaies qui se cicatrisent trés rapidement. L'épiderme qui pous-
se aprés celle cicatrisation est noir.
19) Absorber dans du lait frais on caillé une cuillerée & soupe
de poudre séche provenant des pulpes de l'intérieur d'une ca-
lebasse pilées. Fait vomir, purge
2) Bain quotidien dans une eau soustraite d'un assez. grand
canari renfermant, en plus de cette eau, depuis sept jours, des
Scorces de congossira (Sterculia tomentosa). Le breuvage se
prend une seule fois tandis que les bains durent autant qu'il
reste de liquide dans le récipient.
= Faire trois paquets de rameaux feuillus et autant des ra-
ines de namiji (sada (Gymnosporia senegalensis), les bouillir
onguement. Faire du liquide en ébullition deux parts : se pen-
cher (fumigation) au-dessus de In premiére, puis se laver dans
celle-ci devenue tiéde. Jeter dans 12 deuxidme part du chita
(Aframomum meleguets) ou chita abo (Zinglber officinale), du
massoro (Piper guineense), du kanoufari (Eugenia earyophyl-
Tata) finement broyés, puis délayer dans la mixture une farine
de jan dawa (gros mil rouge) contenant du sel « Bolma ou
ima >, ou du jan kan-wan (alun rouge haoussa). finement
écrasés, Aprés chaque séance de fumigation et de bain, absor-
ber la bouillie claire (salada) ainsi préparée. Deux semaines de
traitement. Inutile de faire usage de ce médicament si les
fit =
doigts et les orteils ont commencé & chuter un & un. Exiger du
soigné au début du traitement un bélier blanc ou une tounkia
(agnelle ayant Ia taille d'une brebis), et, aprés guérison, une
somme de deux mille cing cents francs. Le guérisseur doit
‘égorger l'animal et manger la viande avec toute sa famille. Sil
‘en reste, il ne Ia vend pas, mais Voffre, & titre d'auméne, & son
entourage. En cas de non solvabilité, jeter dans du feu un
morceau de racine de namiji tsada ou un rameau feuillu de
celui-ei retiré du canari dans lequel la décoction a été faite. Le
mal reprend aussit6t avec une violence inouie.
— Carboniser ensemble du kaouki (Loranthus) arraché sur
un doumya ou dinya (Vitex cienkowskii), des écorces de kou-
riya (Bombax buonopozense), des racines de lallé (Lawso
alba), des feuilles de baki-birama (Crotalaria sp.). Réduire le
tout en poudre fine noire qu’on pétrit de beurre de vache non
avé (c'est-A-dire aussitot séparé du lait proprement dit) fondu,
Etendre Ia pate obtenue sur les taches eutanées rouges qui noir-
cissent rapidement. Répéter V'opération deux ou trois fois pour
obtenir le résultat escompté.
— Carboniser des fruits secs de congossirani (Sterculia to-
mentosa), les éteindre avec une lessive trés forte, concentri
puis les réduire en poudre fine. Inci
les taches cutanées, in-
troduire dans les incisions une certaine quantité de la poudre
fine sus-mentionnée puis frotter énergiquement. Les taches
rouges disparaissent aussitdt.
1h)
\duire les taches eutanées rouges et les plaies d'une pa-
obtenue en délayant dans une eau une bonne poignée
allah-did (Cassytha filiformis) pulvérisé. Repéter cette ope-
ration jusqu’a la disparition complete de toutes les taches rou-
ges culanées et de toutes les plaies. D'habitude cela dure une
semaine, aprés quoi la personne malade semble mner. Ne pas
laisser fe produit toucher aux parties sexuelles, ear il pro-
Yoque une vive brilure qui fail souffrir horriblement.
2) Trois jours avant le début de la deuxiéme semaine, intro-
duire dans un récipient contenant de Veau un paquet de kou-
nissoro figuéréda. (Borreria verticillata, B. ramisparsa), un pa~
quet de gogamassou et moussofing (Haoussa et Bambara : Bor-
Feria ramisparsa, Mitracarpum scabram) el un paquet de raci-
nes de nobé (Cymbopognon sennariensis). A partir du quatrié-
me jour, qui coincide avec Ia fin de Ia premiére semaine, bain
quotidien dans un liquide tiré du récipient ; boire dudit liquide.
Lorsque le contenu du pot devient puant, renouveler les élé-
ments susmentionnés avant la fin de la semaine en cours, mais
il faut atiendre trois jours poir commencer A faire usage du
liquide. Quand on ne dispose pas & la fois du Borreria verti-= 1
cillata et du Borreria ramisparsa, Mitracarpum scabrum, on
fait usage de l'un d’eux seulement sans toutefois négliger les
racines de Cymbopogon sennariensis).
3°) Au début de Ia troisiéme semaine, offrir au patient une
cuillerée & soupe d'eau contenant dissoutes trois & six (selon Ia
robustesse du malade) amandes de ricin indigéne finement
écrasées. Ce dernier médicament fait vomir, purge surabondam-
ment le soigné. D’habitude on ne l'administre qu'une seule fois,
mais on peut 'administrer une deuxiéme fois si état physique
du malade le permet. Aprés ces vomissements et diarrhées qui
ne doivent pas trop durer, le malade est guéri & jamais. S'abs
tenir de toute quvre charnelle au cours du traitement. Faire
aussi usage de ce médicament contre la lépre nodulaire et |
Képre & pustule. Notre informateur, Mahama Mékoutaré, ori-
ginaire du Haut Dahomey, un badandé demeurant actuellement
A Siguiri, déclare ne pas savoir le nombre des personnes qu'il
a guéri du terrible mal et cite en particulier un certain Moolaye
du Corps de Santé, en service A Dabola, et un commergant sy
rien établi & Kouroussa (Guinée Prangaise).
— Réduire en poudre fine des feuilles de baobab et du ch:
bon provenant du bois d'une case qui a subi.un incendie. Dé
layer ladite poudre dans une huile et se servir de Ia pate obte-
nue pour enduire les taches rouges qui noircissent aprés cing
jours de traitement. Faire usage de ce méme produit contre I
lépre nodulaire et la lépre & pustule. Chaque matin, au cours du
traitement, prendre dans du lait caillé des écorces pilées de
giyeya (Mitragyna inermis).
— Délayer dans une décoction des racines de malga (Cassia
sieboriana) contenant du sel « Nalma » et du jan kan-wan
(alun rouge haoussa), une farine de gros mil. Prendre & jeun le
breuvage. Une semaine de traitement.
— Eerire sur chacune des cent feuilles de Calotropis procera
le verset suivant : « Faha,saaba fihiya naroun oftakate », ou
bien écrire seulement sur chaque feuille le mot € samaroussou >.
Introduire les feuilles écrites dans un canari contenant
eau, et placer le récipient dans un coin retiré de 1a ease of il
doit rester-huit jours (de jeudi & jeudi ow delundi a lundi). A
partir du huitiéme jour, boire chaque matin & jeun un quart du
litre du contenu du pot. Quarante jours de traitement.
= Prendre (boisson) du lait caillé contenant dissoutes des
feuilles pilées de sabara (Guiera senegalensis) réduiles en pou-
dre fine. Le poids de celle-ci doit étre cing cents grammes en-
viron quion prend dans du lait caillé dix fois en dix jours.
Aaréte le mal si celui-ci est 4 son début. Stabstenir de papaye
mire, de bananes, de la viande de poule, de celle de la chévre.
Ai
Si le malade porte des plaies, les laver proprement, puis
les saupoudrer d'une poudre séche obtenue en pilant des jeunes
feuilles de sabara (Guiera senegalensis). On peut également
sauipoudrer les plaies que peut porter un Iépreux d'une poudre
‘obtenue en broyant finement des écorces d'une racine de sa-
bara (Guiera senegalensis), celles d'une racine de guéza (Com-
bretum micranthum) et des amandes de taoura (Detarium se-
negalense). Les plaies se cicatrisent trés rapidement ear on ne
fait usage de ce dernier produit qu'une ou deux fois. Ne pas
arracher 'élément, mais bien le laisser se détacher et tomber
tout seul.
— Introduire dans un pot contenant une assez grande quan-
lité d'eau les éléments suivants : racines nettoyées et décou-
pées de balembo (Crossopteryx febrifuga), celles de bolokou-
Founi (Cussonia djalonensis), bouse, de ‘preference fraiche
de vache. Surmonter le récipient d'un couverele, le placer dans
tun coin reliré de la ease olt il doit rester bien fermé trois. &
quatre jours. A partir du quatriéme ou du cinquitme jour, bain
quotidien, une semaine durant, dans un liquide tiré du pot
pour noircir les taches cutanées rouges. Ce résultat obtent,
faire avaler douze pilules pesant chacune environ cing gram-
mes et composées de malofing (riz noir) décortiqué mais non
bouilli, d’amandes de ricin finement ecrasées ct pétries d'un peu
@'eau, Pour les personnes de faible constitution, ne faire pren-
Gre & la fois que six & huil pilules. Ces doses sont susceplibles
augmentation si elles ne produisent pas les effets souhait
Le soigné rend et fait une diarrhée abondante. Vomissements et
diarrhée ne doivent pas durer trop longtemps, car la mort peut
fen résulter. Pour les arréter, on se lave dans une eau tres
froide, presque glacée. Si cela ne réussit pas & arréter vomisse-
ments’ et diarrhée, on absorbe du lait frais qui est un contre-
poison. Faire usage du médicament & la fois vomit et purgatif
deux ou trois fois en les espagant de sept & trente jours selon
que le patient est robuste ou de faiule constitution. Terminons
en précisant que le Noir de race bambara appeile malofing
(iz noir) celte varieé-de-ri dont Tenveloppe dela graine ext
sine paille notre
LpRe 4 PUSTULE (SAMA-BANAN OU KORONIBAKI)
Les lobes des oreilles, les lévres, les pieds deviennent épais.
Le corps est couvert de tumeurs.
— Macher ou absorber dans une nourrilure ou dans uneDeux mois de traitement.
ns line décoction de gui (Loranthus), de
cnvigotisitata, baobab). Boire de ladite décraog Quinze jours
environ de traitement.
ates cnduire le corps de cervelle dane. A défaut, manger du
imelangeernt,Protter le corps avec la mocli arte de ces os
mélangée de beurre de karite,
mearlit® dans un eanari contenant de eau une Pintade, des
quotas, uillus de bolokourouni (Cussonie djalonensis). Bain
Mise dee Gas le liquide puisé du réeipient seit Jours aprés la
mise des éléments dans le canal,
Jpuaatite une grenouille, assaisonner de tous les condiments
fabituels, Manger la viande et absorber It bouillon. Prendre
ce mets de préférence le soir. Bon rembde & expérimenter.
Mat. DE Porr (Dan)
ils ey Tiatre paquets de feuiles provenant de trés jeunes
nérés (Parkia biglobosa) et s (Butyrospermum parkii). Bain
Gans Vinfusion. Néré et st ne doivent wore supporter Ie poids
d'un oisean si petit soit il
ses Masser le comps, en tirant surtout les membres, avec des
(Ede foroko-faraka (pomeen repens) or ne feuilles de bati
slows nalus esculentus) bouilhies ensembie. Renouveler 4
ia disgorition QPétation pour obtenir une guénen par
‘Suits Jt itisparition de ta bosse si celle-e! ext déia apparente,
Bain dans une décoction de gui (Loranthus), de niamaba
(Bauhinia thonningii).
15 —
Jophina® (ans une infusion d'un paquet de feuities de mana
{rophira alata) et d'un paquet de celles ne sindian (Ca
Seberiana). Avec un paquet chaud maser {i Point saillant du
cdan conant Cintroduire les deux paquets dang teva dire :
5,,iim congo, dan so ». Bon remade sueteut quand le mal est &
son début,
Teuttee petals OU duatre, selon te sexe du malade, paquets
oe feuilles de néré (Parkia biglobosa). Se rac} (fumigation)
peur we (lune épaisse couverture, au-dessne we Vabondante va-
fue Unde, ot E88e de ladite infusion, Bain dang came deve-
c dan kes Gn bole Faire usage de’ ce madicamen contre le
dans le liquide dev. * ¢n absorber. Lorsque te
seusse également, lui donner macher ene
fies fleurs de dolé (Imperata cylindsicar
wroreeaus, on le frotte contre une pler
lend du séguédjt (eau-de iessive) yur
fenue pour enduire.te mal. Bun mediennort
ricapu ams uute infusion des feuilles Ue goudle (Prosopis
esis). Boire une’ portion de cette inticiot devenue tiéde.
tausset la partie malade du corps avee ce feuilles chaudes re.
lirées de Vinfusion.
jig BS2E 18 bosse avec un torchon propre trempé dans un
Hiquide bouillant contenant dissone ue ouloudisloks (Cissus
‘Juadrangularis) pulvérise.— Avant la formation de la bosse, enduire la partie du corps
auogcupe:habituellement eelle-c, ainsi que Ia poitrine, une
Pile obtenue en pétrissant' de’ graisse un plastron carbonisé et
(piléide, sirakégdna (petite, tortue terrestre).Empéche la-bosse
guétison.
<<, AGEMe Se fermer et.améne la
x
— Se pencher (fumigation) couvert d'une épaisse couverture,
Ja bouche ouverte, au-dessus d'une abondante vapeur s° déga-
sgeaat d'une infusion de feuilles de sindian (Cassia sieberiana).
Un pus surnage le liquide et entraine la guérison. Utiliser oe
medicament contre le « dan > (mal de Pott), k6gé (poitrine),
imi (mal).
Lorsque le mal est & son début, concasser un pied (raci-
nes, tiges, branches, feuilles) de raidoré (Cassia occidentalis).
Introduire W'élément obtena dans un récipient contenant de
Yeau et du jan kan-wan (alun haoussa, espéce dite rouge), puis
faire bouillir. Laisser refroidir la décoction. Chaque jour, le
matin, A midi, le eoir aprés le souper, boire du liquide, le con
tenu d'un verre moyen. Cing jours de traitement. Au cours de
ce dernier, renouveler trois fois le contenu du récipient. Remé-
de souverain lorsque Maffection ne fait que commencer, mais
inutile lorsque le malade porte déja une bosse.
Ritumarisme (DoVLEUR oSSEUSE, KOLO-OUALA-OUALA)
=Yeler dans une eau en état d’ébullition des rameaux feuil-
lus pulvérisés de dandana (Schwenkia americana). Avee Télé-
menl chaud cetiné du liquide masser Ja ou les parties malades
du corps. Boire une portion filtrée du liquide contenant dissous
du kan-wan (alun haoussa).
‘aire une fumigation dans une vapeur se dégageant de
Vinfusion des feuilles de sama-néré (Entada africana). Masser
les articulations avec des feuilles chaudes soustraites de Tin-
fusion, se laver dans celle-ci devenue tiéde.
— Bouillir ensemble irois paquets «le raidoré (Cassia ocei-
dentalis) et autant de chediya (Ficus thonningii). Laisser le
liquide refroidir toute 12 nuit. Le lendemain matin, boire de
infusion & laquelle on additionne un peu de toka (eau de les.
sive) el du lait caillé. Durant toute la journée et une partie de
Ja nuit le malade souffre d’horribles maux d’os. Bon signe, car
celle souffrance est suivie d'une compléte guérison & partir du
début du premier jour qui suit celui au cours duquel le médi-
cament a.été administré. Lorsque le malade est de sexe fémi-
nin; remplacer partout trois par quatre.
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— Se pencher (fliigation) au-dessus d'une infusion ue feu
les de soro (Ficus aff.'sciarophylla). Bain’dans ladite infusion
devenue'tiéde, en boire! Sats i
— S'enduire, avant de s'asséoir au soleil, le corps entier d’une
pate obtenue en pétrissant d’eau des piments rouges pilés. Si
Ie sitge de la douleur se trouve dans les articulations, badi-
geonner ces parties du produit sus-mentionné. Ne pas oublier
de stexposer pendant quelque temps aux rayons solaires.
— Enduire la partie malade du corps d'une pte composée du
savon indigéne, div kan-wan (alun haoussa) et du citron bien
malaxés.
— Broyer des rameaux charnus de passakaba (Portulaca ole-
racea), les metire dans une eau contenant dissous dit kan-wan
(lun ‘haoussa) ou a son défaut, dans une-lessive trés forte,
puis sen servir pour frotter le corps.
— Introduire dans un canari neuf contenant de Mean une
poule egorgce debarrassée de ses plumes et entraille, neuf ra-
ines de koriba (Haoussa, Croton amabilis), du massoro (Pi-
per guineense), du ehitta aho (Zingiber officinale). Surmonter
le récipient d'un couvercle et laisser le liquide fermenter trois
jours. Le quatriéme jour, faire quotidiennement usage (bois-
son) du contenu du récipient. La durée du traitement est de
trois jours.
— Bain dans une infusion des feuilles de dioun (Mytragina
inermis).
— Placer des racines découpées en moreeaux de dioro (Seeu-
sidaea longipedunentata) au fond d'un eanari contenant de
l'eau. Au bout de tcois jours pour "homme et quatre pour la
femme, bain dans le liquide puisé dans le recipient sus-mention-
nié. A cause de la forte odeur qui peut provoquer Vavortement
d'une femme enceinte, se tenir & Mécart aprés chaque bain.
— Bain dans une infusion de feuilles de kolokolo (Afrormo-
bas laxiflora). Boire de l'infusion.
— Pétrir de lessive une poudre obtenue en pilant ensemble
des racines de kolokolo (Atrormosia Taxiflora) et des gousses
K de nganifing (Xylopia aéthiopica). Se frotter le corps avec la
mixture.
«-—lafuser quatre paquets des feuilles de kounguié (Guiera
‘senegatensis) ‘dans un canari contenant en plus de l'eau un
négucbo koura (gangue neuve). Se pencher (fumigation) au-
dessus de la vapeur qui se dégage du récipient ; bain dans le
liquide devenu tiéde, en boire. *
— Découper «es racines vertes de kognon-nougoubo (Hyme-
nocardia acida). Mettre les morceaux oblenus dans un canari
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