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Methodes Essais Matieres Premieres

Ce document décrit les origines et caractéristiques de différents types de granulats naturels et artificiels. Il présente également une méthode pour calculer la courbe granulométrique résultante du mélange de plusieurs granulats en proportions données.

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Methodes Essais Matieres Premieres

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LABORATOIRE

GRANULATS
Origine et nature

Auteurs : Jacques Bresson – Patrick Sercol

Modification par rapport à la précédente édition : forme.

GRANULATS NATURELS ROULÉS

Origine Caractéristiques Particularités

Rivières (alluvions siliceuses ou silico- y Celles des terrains traversés par le lit de y Granularité étendue.
calcaires) la rivière (lit mineur). y Sables déficients en éléments fins.

Carrières ou plaine y Tout-venant de balastière généralement y Parfois pollués par des impuretés et de
(dépôts géologiques de roches meu- siliceux. l’argile.
bles) y Sable de Fontainebleau. y Granularité très serrée.
y Sable de Nemours.

Dunes y Sables fins accumulés par le vent. y Contiennent des débris végétaux.

Mer y Caractéristiques généralement irrégu- y Contiennent des débris de coquillages ;


lières. teneur en sel (égoutter les sables).

GRANULATS CONCASSÉS

Origine Caractéristiques Particularités

Roches massives magmatiques y Roches dures et compactes y Suivant les carrières : impuretés et
ou éruptives exploitées en carrières y Texture de surface et forme des grains poussières de concassage.
(granite, diorite, basalte...) variables selon la nature des granulats
méthamorphiques (gneiss, schistes, et le mode de broyage. Certaines roches
quartzites, marbres...) donnent des textures lisses ou vitreuses
sédimentaires (calcaires, grès...) et des grains de formes défavorables
(plaquettes et aiguilles) à exclure.

Roches meubles y En général forte teneur en fines pour y Bonne teneur en éléments fins.
gravillons et sables alluvionnaires les sables. y Sables broyés, utilisés pour compléter
concassés ou broyés la granularité des sables roulés.
y Bien surveiller la granularité et la forme
des grains (voir Fiches 143, 167, 150).
y Le silex fournit des grains fissurés en
aiguilles et plaquettes donnant de mau-
vais bétons.

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 7 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Mars 2007
GRANULATS ARTIFICIELS

Nature préparation Caractéristiques Particularités

Laitiers concassés y Structure compacte ou poreuse. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-302 et
y Masse volumique > 1 250 kg/m3. NF P 18-306.

Laitiers granulés y Sables à structure vitreuse. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-302 et
(obtenus par coulée de laitier en y Masse volumique 700 kg/m3. NF P 18-306.
fusion dans des fosses remplies
d’eau)

Laitiers expansés y Structure poreuse de forme tourmentée. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-311 et
(obtenus par injection d’eau sous y Masse volumique : 400 à 900 kg/m3. NF P 18-307.
une coulée de laitier)

Fumées de silice y Particules sphériques de diamètre moyen y Utilisées comme addition pour les bétons
(sous produit de l’industrie du 0,1 μm hydrauliques. Voir Fiche 261, norme
silicium et des alliages de ferro- y La teneur en silice est supérieure à 92 %. NF EN 13263-1.
silicium

Cendres volantes y Particules fines – Finesse Blaine : 2 500 à y Utilisées comme fillers pour compléter
(proviennent des dépoussiéreurs 4 000 cm2/g. la granulométrie du béton frais à raison
des centrales thermiques) de 20 à 100 kg/m3. Voir Fiche 258. Norme
NF EN 450.

Cendres frittées y Forme régulière.


(cendres volantes agglomérées à y Dimension de l’ordre de 3 à 15 mm.
haute température et expansées) y Masse volumique apparente : 800 à 900 kg/m3.

Schistes expansés y Texture de surface fermée. y Norme NF P 18-309.


(schistes houillers expansés par y Taille moyenne des grains : 8 mm.
cuisson) y Masse volumique apparente 500 à 700 kg/m3.

Argile expansée y Structure poreuse entourée d’une pâte vitri- y Très utilisée pour bétons isolants por-
(cuisson à haute température de fiée. teurs.
granulés d’argile) y Calibre : 0/3 à 8/20 mm. y Nécessite un mouillage préalable.
y Masse volumique apparente : 400 à 700 kg/m3. y Norme NF P 18-309.

Déchets de tuiles et briques y Formes irrégulières. y Ne doivent pas contenir de plâtre, ni être
(terre cuite concassée et calibrée) y Masse volumique apparente variable : 800 à friables.
appelés «Casson» 1 300 kg/m3.

Vermiculite y Particules en forme « d’accordéon ». y Utilisée pour des bétons très isolants
(silicates du genre mica, cuits et y Calibre : 0/2 à 5/10 mm. mais peu résistants.
refroidis brusquement) y Grains très légers.
y Masse volumique apparente : 50 à 100 kg/m3.

Perlite y Petits grains arrondis et creux. y Utilisée pour des bétons isolants
(lave volcanique traitée chimique- y Calibre : 0/2 mm. λ ⱕ 0,16 W/mK.
ment) y Masse volumique apparente 60 à 100 kg/m3.

Polystyrène expansé y Perles : 3 mm. y Utilisé pour des bétons isolants ou très
(billes ou perles) y Masse volumique apparente :15 kg/m3. isolants. Voir Fiche 257
y Utilisées enrobées avec de la résine, leur mas-
se volumique apparente atteint 115 kg/m3.

Granulats végétaux y Les essences utilisables sont le pin, le sapin, y Les granulats doivent être minéralisés
(fibres, copeaux, sciure) l’épicéa, le bouleau... à l’exclusion du chêne, pour qu’ils soient imputrescibles et inin-
de l’orme, du mélèze, du peuplier et du hêtre flammables.
qui contiennent du tanin dangereux ou qui sont
trop tendres.

2 Fiche 7 Mars 2007


LABORATOIRE

COMPOSITION DES COURBES


GRANULOMÉTRIQUES

Auteurs : Hervé Beinish – Sylvain Poudevigne

Modification par rapport à la précédente édition : ajout d’une feuille de calcul.

Connaissant les courbes granulométriques de plusieurs


granulats on est souvent amené à rechercher la courbe
100 % 0%
résultante provenant de leur mélange dans des propor-
tions données.
P2 % R2 %

Passants

Refus
INTRODUCTION
Pour l’établissement de la courbe granulométrique d’un sable P1 % R1 %
ou d’un gravillon, la masse du refus cumulé RC sur chaque
100 %
tamis est rapportée à la masse totale de l’échantillon Mtotale 0%
(se reporter à la Fiche 143 Granulométrie des granulats). D1 D2 Ouverture en mm

Exemple
Au tamis d’ouverture D1 nous avons un pourcentage de refus
cumulé de :
RC1
R1 % =  100
Mtotale COMPOSITION
Étant en présence de deux granulats différents (A) et (B),
De même, au tamis d’ouverture D2, nous avons un pourcen-
reportons leur courbe sur une même feuille.
tage de refus cumulé de :

RC2
R2 % =  100
Mtotale 100 % 0%
PA % RA %
A chaque ouverture de tamis, le passant (P) est égal au com- B
Passants

plément du refus par rapport à 100 %. Refus


A
P1 % = 100  R1 % ; P2 % = 100  R2 %
PB % RB %
100 %
Inversement, connaissant le pourcentage de refus cumulé 0%
D Ouverture en mm
R1 %, la masse du refus cumulé au tamis d’ouverture D1
est :
M  R1 %
RC1 = totale
100

De même, la masse du refus cumulé au tamis d’ouverture Si l’on mélange une masse connue de (A) MA et une masse
D2 est : connue de (B) MB, on obtient au tamis d’ouverture D, la mas-
M  R2 % se du refus cumulé :
RC2 = totale
100
P% : Pourcentage de passant cumulé Pour (A)
R% : Pourcentage de refus cumulé MA  RA %
RCA =
RC : Masse du refus cumulé 100
Mtotale : Masse totale de l’échantillon

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 16 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Mai 2007
Pour (B) soit, après simplification :
MB  RB %
RCB =
100 (MA  PA %) + (MB  PB %)
P % (A + B) =
Pour chaque tamis le refus cumulé lors du mélange de (A) et MA + MB
(B) sera l’addition de RCA + RCB ;

Soit RC = RCA + RCB Cette méthode de recomposition est applicable au mélange


d’un nombre quelconque de granulats.

MA  RA % MB  RB %
RC = +
100 100 Par exemple pour 3 granulats S1, S2 et G, avec des mas-
ses MS1, MS2 et MG, le pourcentage des passants au tamis
Pour connaître le pourcentage par rapport à la masse totale d’ouverture D est :
Mtotale, on applique la règle rappelée ci-après :
(MS1  PS1 %) + (MS  PS2 %) + (MG  PG %)
P%=
RC MS1 + MS2+ MG
R%=  100
Mtotale
S : Sable
(MA  RA %) + (MB  RB %) G : Gravillon
R % (A + B) =
MA + MB

On peut alors tracer la courbe granulométrique en déduisant


les passants P % = 100  R % pour chaque tamis analysé.
APPLICATION PRATIQUE
Remarque Pour connaître la courbe résultante d’un mélange de granu-
Le calcul des passants peut s’effectuer directement en rem- lats, la formule ci-dessus doit être appliquée pour chaque
plaçant dans la précédente formule les refus par leur valeur tamis, de préférence en utilisant un tableur informatique, qui
(R % = 100  P %) on obtient alors : associe la fonction graphique, ou un logiciel spécifique tel
que lab-IB (cf. Fiche 110).
MA (100  PA %) + MB (100  PB %)
100  P % (A + B) =
MA + MB La feuille de calcul ci-dessous peut également être utilisée.

FEUILLE DE CALCUL POUR LA COMPOSITION DE COURBES GRANULOMETRIQUES

Courbe Désignation

1 Sable 0/4
2 Gravillon 4/8
3 Gravillon 8/20
4
5

Mi : masse du matériau i dans le mélange.


Pi % : pourcentage de passant cumulé du matériau i.
P % : 3 (Mi x Pi %) pourcentage de passant cumulé de la courbe résultante (calculé pour chaque tamis).
3 Mi

Courbes Ouverture des tamis en mm

0,063 0,125 0,250 0,500 1 2 4 6,3 10 16 20


i Mi Pi% MixPi% Pi% Mix Pi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi% Pi% MixPi%

1 48 2 96 8 384 16 768 37 1776 63 3024 85 4080 97 4656 100 4800 100 4800 100 4800 100 4800
2 15 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 15 8 120 82 1230 100 1500 100 1500 100 1500
3 37 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 111 22 814 82 3034 100 3700
4

TOTAL 100 96 384 768 1 776 3 024 4 095 4 776 6 141 7 114 9 334 10 000
P%=1 P%=4 P%=8 P % = 18 P % = 30 P % = 41 P % = 48 P % = 61 P % = 71 P % = 93 P % = 100

2 Fiche 16 Mai 2007


LABORATOIRE

MESURE DE LA MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE


DU CIMENT
Norme de référence NF EN 196-6 (août 1990)
Indice de classement P 15-476 § 4.5.2

Auteurs : Claude Badoz – Anthony Binet

Pour déterminer la finesse d’un ciment par la méthode


Dimensions en millimètres
Blaine, il est nécessaire d’en connaître sa masse volumique 50
absolue (voir Fiche 21).
Ø 11,3

20
PRINCIPE DE LA MÉTHODE

10
Partie évasée
Le volume absolu du ciment est mesuré par déplacement

15
24
d’un liquide, inerte vis-à-vis du ciment, à l’intérieur d’un réci-
Bouchon en 23
pient gradué.
verre rodé 22
6 cm 3
21
(volume

60
20 à 20 C)
19
MATÉRIEL NÉCESSAIRE 18

243
10
y Un récipient de verre, à col étroit, gradué avec précision
17 cm 3
(voluménomètre Le Chatelier de préférence, voir figure 1 ;

35
(volume
à défaut un picnomètre). à 20 C)

y Un liquide inerte vis-à-vis du ciment (tétrachlorure de


Volume approximatif 1 10
carbone de préférence, à défaut benzène ou pétrole*). 1 cm3
250 cm 3 0 (volume à 20 C) 10
y Une balance de portée minimale 1 000 g, de 0,01 g de
8

précision.
y Un entonnoir à long col.
65

y Un récipient d’environ 10 litres, contenant de l’eau à


20 ± 1 °C.
y Une tige métallique.
y Une spatule.
65

90

Fig. 1 – Voluménomètre Le Chatelier

MODE OPÉRATOIRE
Le ciment, le liquide inerte et le matériel utilisés doivent
Le laboratoire dans lequel est réalisée la mesure de masse être conditionnés au préalable dans le laboratoire au moins
volumique absolue du ciment doit être maintenu à une tem- 24 heures avant la réalisation de l’essai.
pérature de 20 ± 2 °C et à une humidité relative n’excédant
La détermination de la masse volumique absolue est réalisée
pas 65 % ± 5 %.
à partir de deux mesures.

* Le tétrachlorure de carbone est utilisé couramment car il est non inflammable contrairement au benzène et au pétrole. Dans tous les cas, éviter d’inhaler et ne jamais
rejeter dans le milieu naturel. Leur destruction doit être confiée à une société spécialisée.

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 20 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Janvier 2008
y Remplir le voluménomètre de tétrachlorure de carbone jus- EXPRESSION DES RÉSULTATS
qu’à ce que le niveau du liquide parvienne entre les gradua-
tions 0 et 1 (voir figure 1). La masse volumique absolue est donnée par le rapport :
Utiliser à cet effet l’entonnoir à long col pour éviter de
mouiller les parois intérieures du voluménomètre.
Masse du ciment en grammes
ρ=
y Immerger le voluménomètre bouché dans le récipient Volume absolu du ciment en cm3
contenant de l’eau à 20 ± 1 °C jusqu’à environ 2 cm sous la
partie évasée.
y Attendre la stabilisation du niveau du tétrachlorure. Noter
alors le niveau initial : N0. 64
ρ= (g/cm3)
N1 ⫺ N0
y Introduire à l’aide de la spatule 64 g de ciment pesés à
0,01 g près, en évitant de laisser le ciment se déposer sur
les parois.
y Si des amas de ciment se forment, désobstruer l’intérieur La précision de la mesure est de 0,01 g/cm3. Cette précision
du voluménomètre à l’aide de la tige métallique. est vérifiée par deux déterminations dont la moyenne est
y Une fois la totalité du ciment introduite, boucher le volumé- considérée comme la masse volumique.
nomètre.
y Incliner le voluménomètre à 45° par rapport au plan de tra-
vail.
y Faire rouler le voluménomètre par un mouvement de va-et-
vient pour chasser l’air. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
y Replacer le voluménomètre dans l’eau à 20 °C. Recommandations
y Attendre la stabilisation du niveau du tétrachlorure. Noter Si les deux mesures effectuées sur un même ciment diffè-
alors le niveau final N1. rent de plus de 0,04 g/cm3, procéder à une troisième déter-
y Filtrer le tétrachlorure à l’aide d’un papier filtre en conser- mination.
vant uniquement la partie claire du mélange.
Remarque
En aucun cas le mélange tétrachlorure-ciment ne sera jeté dans le
milieu naturel (voir * page précédente). Valeurs courantes
y Effectuer une nouvelle fois l’ensemble du mode opératoire Selon leur nature, la masse volumique absolue des ciments
pour réaliser une deuxième mesure. est comprise entre 2,90 et 3,15 g/cm3.

2 Fiche 20 Janvier 2008


LABORATOIRE

DÉTERMINATION DU TEMPS DE PRISE DES CIMENTS


ET DES MORTIERS
Ciment :
Norme de référence NF EN 196-3 (avril 2006) – Indice de classement P 15-471-3
Norme de référence P 18-363 (décembre 1986)
Mortier :
Norme de référence NF EN 480-1 (janvier 2007) – Indice de classement P 18-310-1
Norme de référence NF EN 480-2 (novembre 2006) – Indice de classement P 18-342
Auteurs : Anthony Binet – Sylvain Dehaudt – Claude Badoz

Modification par rapport à la précédente édition : référence des normes.

DÉFINITION y Un malaxeur de 5 litres environ, conforme au paragra-


phe 4.4 de la norme EN 196-1 et décrit sur la figure 1.
Déterminer le temps de prise d’un ciment, c’est mesurer le
y Une règle à araser (voir figure 2).
temps qui s’écoule entre l’instant où le mélange liant-eau a
été réalisé et le début de prise : y Une truelle (langue de chat).
- temps 0 : début de la mise en contact de l’eau et du y Un chronomètre au dixième de seconde.
ciment ; y Un appareil de Vicat et ses accessoires décrits à la
- temps 1 : changement de consistance de la pâte, c’est le figure 3.
début de la prise ;
- temps 2 : la pâte devient dure, c’est la fin de la prise.

PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Le temps de prise est déterminé par le suivi de la pénétration
d’une aiguille normalisée dans une pâte de ciment de consis-
tance normalisée jusqu’au moment où l’aiguille atteint une
profondeur de pénétration spécifiée.

La pâte de ciment de consistance normalisée a une résis-


tance spécifiée à la pénétration d’une sonde normalisée. La
quantité d’eau nécessaire à l’obtention d’une telle pâte est
déterminée par des essais de pénétration de la sonde sur
des pâtes réalisées avec des quantités d’eau différentes.

CONDITIONS D’ESSAI
Dimensions en mm
Le laboratoire dans lequel est réalisée la détermination du
temps de prise des ciments doit être maintenu à une tempé- Fig. 1 – Récipient et batteur
rature de 20 °C ± 2 °C et à une humidité relative d’au moins
50 %.
Le malaxeur doit fonctionner aux vitesses données au
Le ciment, l’eau et le matériel utilisés doivent être stockés au tableau 1 ci-dessous :
préalable dans le laboratoire d’essais.
Rotation Mouvement planétaire
(t/min) (t/min)

MATÉRIEL NÉCESSAIRE Petite vitesse 140 ± 5 62 ± 5


y Une balance, permettant de peser à 1 g près. Grande vitesse 285 ± 10 125 ± 10
y Une éprouvette graduée de 250 ml, permettant une mesu-
re à 1 % près. Tableau 1

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 34 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Janvier 2008
y Une sonde de consistance : tige de 10 mm de diamètre, en
300 métal poli, terminée à sa partie inférieure par une section
circulaire nette et d’équerre.
y Une aiguille de Vicat : tige en métal poli, terminée à sa partie
inférieure par une section nette et d’équerre de 1,13 mm2.
y Un moule tronconique ➈ : anneau en caoutchouc dur de

30
forme tronconique, reposant sur une plaque-support. La
Règle métallique plate (dimensions approximatives) face interne doit être parfaitement lisse et le support bien
plan.
Fig. 2 – Exemple de règle à araser
De l’eau distillée ou désionisée doit être utilisée pour confec-
tionner la pâte de ciment (à défaut l’eau du robinet peut être
utilisée s’il est prouvé qu’elle donne les mêmes résultats
d’essais).
surcharge 700 g
3 pour mortier

MODES OPÉRATOIRES SUR PÂTE DE CIMENT


2 plateau
1 piston vertical
La manipulation se fait en deux temps :
plaque graduée 1. Détermination de la consistance normalisée
4
en mm 2. Détermination du temps de prise
5 index
1. Détermination de la consistance normalisée (selon la
vis de retenue
vis de réglage de norme NF EN 196-1 – avril 2006)
de l'équipage
mobile la plaque graduée
y Peser 500 g de ciment à 1 g près.
8 Porte aiguille y Mesurer par pesée, la quantité d’eau nécessaire à l’obten-
tion d’un rapport E/C voisin de 0,25 (125 g).
6 sonde vis de blocage
de l'aiguille y Introduire cette eau dans la cuve du malaxeur.
aiguille de 1,13 mm 2 y Ajouter soigneusement le ciment à l’eau afin d’éviter
7 (interchangeable) toute perte d’eau ou de ciment (cette opération ne doit
ou sonde pas excéder 10 secondes). Noter la fin de celle-ci comme
90
9 anneau tronconique temps zéro.

Ø 10 mm y Mettre le malaxeur en fonctionnement et le faire tourner à


Ø 70 mm
40 vitesse lente (tableau 1) pendant 90 secondes.
y Arrêter pendant 30 secondes durant lesquelles toute la
pâte adhérant à la cuve est remise dans la gâchée à l’aide
du batteur.
Ø 80 mm y Redémarrer le malaxeur à vitesse lente pour une nouvelle
durée de 90 secondes.
Nota - Toute autre méthode de malaxage peut être utilisée s’il est
Fig. 3 – Appareil de Vicat prouvé qu’elle donne les mêmes résultats d’essais que la métho-
de spécifiée.

y Introduire la pâte dans le moule tronconique et le remplir


à refus, sans tassement ni vibration excessifs. Enlever
l’excès de pâte par un mouvement de va-et-vient effectué
Composition de l’appareil de Vicat avec précaution, à l’aide d’une règle à araser de manière à
y Un piston vertical ➀ mobile, muni à son sommet d’un pla- obtenir une surface supérieure lisse.
teau ➁ destiné à recevoir une surcharge amovible ➂ et, y Régler l’appareil de Vicat sans surcharge, muni au préala-
sur sa partie antérieure, d’une plaque graduée ➃ devant ble de la sonde, qui est abaissée jusqu’à la plaque de base
laquelle se déplace un index ➄. destinée à être utilisée.
A sa partie inférieure, le piston peut recevoir soit une sonde A cette position, ajuster le repère ➄ au zéro de l’échelle de
de consistance ➅, soit une aiguille de Vicat ➆ avec porte- la plaque graduée ➃.
aiguille ➇ ayant à eux deux la même masse que la sonde de
consistance. y Relever la sonde en position d’attente.
La partie mobile avec la sonde ou l’aiguille et le porte- y Placer le moule et la plaque de base, aussitôt après ara-
aiguille, pèse, plateau nu 300 g ± 1 g, et avec la surcharge, sement de la pâte, dans l’axe de la sonde de l’appareil de
1 000 g ± 2 g. Vicat.

2 Fiche 34 Janvier 2008


y Abaisser la sonde avec précaution jusqu’à ce qu’elle arrive de base est de 6 mm ± 3 mm, comme temps de début de
au contact de la pâte. prise du ciment : temps 1.
y Observer une pause de 1 à 2 secondes.
y Lâcher alors rapidement les parties mobiles. La sonde doit Détermination du temps de fin de prise
pénétrer verticalement au centre de la pâte. La libération
y Pour mesurer le temps de fin de prise, retourner le moule
de la sonde doit avoir lieu 4 minutes après l’instant zéro.
sur sa plaque de telle façon que les essais de fin de prise
y Effectuer la lecture de l’échelle à la fin de la pénétration ou soient faits sur la face de l’éprouvette primitivement en
30 secondes après la libération de la sonde. contact avec la plaque de base (figure 4).
Cette lecture de l’échelle indique la distance entre la face
inférieure de la sonde et la plaque de base.
y Pour chaque teneur en eau de la pâte exprimée en pourcen-
tage de la masse de ciment, noter la lecture de l’échelle. 2
Nettoyer la sonde immédiatement après chaque pénétra-
tion. plateau pour
poids additionnels
y Répéter l’essai avec des pâtes ayant des teneurs en eau
différentes jusqu’à ce qu’il s’en trouve une donnant une
distance de 6 mm ± 1 mm entre la sonde et la plaque de
base.
y Noter la teneur en eau de cette pâte exprimée à 0,5 %
près.

2. Détermination du temps de prise sur pâte (selon la norme


NF EN 196-1 – avril 2006)

y Réaliser une nouvelle pâte de consistance normale avec la


quantité d’eau déterminée précédemment.
1
y Noter le temps zéro. 3
moule en
y Sur l’appareil de Vicat, remplacer la sonde par l’aiguille et caoutchouc dur plaque de verre
régler l’appareil par abaissement de l’aiguille jusqu’à la
plaque de base avec ajustement du repère ➄ au zéro de
l’échelle de la plaque graduée ➃.
y Introduire immédiatement la pâte dans le moule et l’araser.
Fig. 4 – Appareil de Vicat équipé pour la détermination
du temps de fin de prise
Détermination du temps de début de prise
y Placer le moule rempli sous l’appareil de Vicat.
y Remplacer l’aiguille par une autre munie d’un accessoire
y Abaisser l’aiguille avec précaution jusqu’à ce qu’elle arrive annulaire (figure 5).
au contact de la pâte.
y Observer une pause de 1 à 2 secondes dans cette position,
de manière à éviter une vitesse initiale ou une accélération
forcée des parties mobiles. Event

y Lâcher alors rapidement les parties mobiles et laisser péné-


trer verticalement dans la pâte. Ø 1,13 ± 0,05

y Effectuer la lecture de l’échelle à la fin de la pénétration


ou 30 secondes après la libération de l’aiguille, selon que Ø 3,3
30 ± 1

l’une ou l’autre de ces deux limites de temps se présente


la première.
0,5
0,5

y Noter la lecture de l’échelle qui indique la distance entre


l’extrémité de l’aiguille et la plaque de base.
y Répéter l’essai de pénétration sur la même pâte à des posi- Ø5
tions espacées de plus de 10 mm des bords du moule, à
des intervalles de temps réguliers de 10 à 15 minutes (net- Dimensions en mm
toyer l’aiguille de Vicat aussitôt après chaque pénétration).
y Noter, à 5 minutes près, le temps mesuré depuis l’instant
zéro, au bout duquel la distance entre l’aiguille et la plaque Fig. 5 – Aiguille munie de l’accessoire annulaire

Fiche 34 Janvier 2008 3


y Noter, à 15 minutes près, le temps mesuré depuis l’instant DÉTERMINATION DE LA FAUSSE PRISE DU
zéro, au bout duquel l’aiguille ne pénètre plus qu’à 0,5 mm. CIMENT
C’est le temps de fin de prise du ciment : temps 2. (Norme de référence P 18-363 – décembre 1986)

Définition
La fausse prise du ciment est due à la réhydratation du gypse
ajouté au clinker.
DÉTERMINATION DU TEMPS DE PRISE SUR
MORTIER NORMAL Au moment du gâchage, l’hydratation du gypse produit
(selon les normes NF EN 480-1 – janvier 2007 et NF EN 480-2 – une certaine rigidification de la pâte qui peut être brisée en
novembre 2006) augmentant la durée du malaxage.

La fausse prise nuit au bon écoulement du béton dans les


L’essai de prise peut être aussi effectué sur mortier normal ;
moules. Il est important de pouvoir la déceler.
dans ce cas le mélange est réalisé comme suit :
- une dose de ciment (450 g),
- trois doses de sable de référence CEN (1 350 g) Principe de la mesure
- une demi-dose d’eau (225 g, le rapport eau/ ciment étant La fausse prise est définie par l’impossibilité de pénétration
de 0,50). totale, au bout d’un temps défini, de la sonde Vicat dans le
moule tronconique normalisé rempli de pâte de ciment.
Le malaxage du mortier est réalisé de la façon suivante :
y Verser 225 g ± 1 g d’eau dans la cuve du malaxeur et y Mode opératoire
introduire 450 g ± 2 g de ciment.
y Peser 300 g de ciment et les verser dans la cuve du
y Mettre immédiatement le malaxeur en fonctionnement à malaxeur.
petite vitesse (tableau 1) et après 30 secondes, introduire
y Ajouter 150 g d’eau et malaxer à grande vitesse pendant
régulièrement tout le sable pendant les 30 secondes sui-
1 minute.
vantes.
y Remplir le moule à l’aide de la pâte liquide et araser.
y Faire fonctionner le malaxeur à la plus grande vitesse
(tableau 1) et continuer à mélanger pendant 30 secondes y Placer le moule sur l’appareil de Vicat équipé de la sonde
supplémentaires. (repère ➅ figure 3).
y Arrêter le malaxeur pendant 1 minute 30 secondes. Pen- y Effectuer un essai d’enfoncement toutes les 5 minutes.
dant les 15 premières secondes racler le mortier adhérant
y Si après 15 minutes l’enfoncement n’est pas total, c’est-
aux parois.
à-dire si l’extrémité de la sonde n’atteint pas le fond du
y Remalaxer ensuite à grande vitesse pendant 60 secondes. moule, il y a fausse prise.
y Remplir immédiatement le moule à l’aide du mortier nor- y Répéter l’essai 6 fois.
mal.
Le ciment présente un phénomène de fausse prise si sur
y Suivre le mode opératoire de la détermination du temps de
les 6 essais, 5 résultats correspondent à la définition de
prise sur pâte, décrit précédemment, en équipant l’appareil
fausse prise.
de Vicat de sa surcharge de 700 g (repère ➂ figure 3).

Temps Distance entre l’extrémité de la sonde


en min et le fond du moule (en mm)

1 0 0 0 0 0 0

5 0 1 0 1 1 1

10 10 9 8 11 12 11

15 19 15 16 16 17 15

Tableau 2 – Exemple de résultats obtenus avec un ciment


présentant un phénomène de fausse prise

4 Fiche 34 Janvier 2008


LABORATOIRE

CIMENTS
Normalisation – Certification

Auteurs : Claude Badoz – Jacques Bresson

Modification par rapport à la précédente édition : forme.

La normalisation des ciments comprend principalement PRINCIPAUX TYPES DE CIMENT


deux types de textes :
Il existe cinq types de ciment courant (CEM) :
y Les normes d’essais qui prescrivent les méthodes d’essais. I Ciment Portland
Ces normes sont maintenant, pour la plupart d’entre elles, II Ciment Portland composé
des normes européennes NF EN 196 (parties 1 à 10). III Ciment de haut fourneau
y Les normes des ciments qui définissent les compositions, IV Ciment pouzzolanique
les spécifications et les critères de conformité. V Ciment composé

La norme de base NF EN 197-1 Ciment – Partie 1 : Compo- Les ciments Portland, CEM I, contiennent au moins 95 %
sition, spécifications et critères de conformité des ciments de clinker (K).
courants a été publiée en février 2001.
Les ciments Portland composés, CEM II, sont constitués :
Elle est complétée par le règlement particulier NF 002 qui - pour les CEM II/A de plus de 80 % de clinker et de moins de
reprend des caractéristiques et spécifications complémentai- 20 % de constituants secondaires ;
res des normes NF EN 197-1, NF EN 197-1/A1 et 197-4 pour - pour les CEM II/B, ces valeurs sont respectivement de plus
les ciments courants (CEM) ; NF EN 413-1 pour les ciments de 65 % de clinker, et de moins de 35 % de constituants
à maçonner (MC) et NF EN 14647 pour les ciments d’alumi- secondaires.
nates de calcium (CAC). Ces constituants secondaires peuvent être :
- du laitier (S), pour les ciments Portland au laitier ;
Elle comporte trois amendements : - de la fumée de silice (D), pour les ciments Portland à la
y NF EN 197-1/A1 pour la propriété optionnelle de faible fumée de silice ;
chaleur d’hydratation des ciments courants (< 300 J/g à - de la pouzzolane naturelle (P) ou de la pouzzolane naturelle
7 jours) ; calcinée (Q), pour les ciments Portland à la pouzzolane ;
- de la cendre volante silicieuse (V) ou de la cendre volante cal-
y pr NF EN 197/1/A2 pour les ciments résistants aux sulfates ;
cique (W), pour les ciments Portland aux cendres volantes ;
y pr NF EN 197-1/A3 pour les cendres volantes conformé- - du schiste calciné (T), pour les ciments Portland au schiste
ment à la norme NF EN 450-1. calciné ;
- du calcaire (L pour une teneur totale en carbone organique
Les caractéristiques complémentaires telles que Prise mer inférieure à 0,50 %, LL pour une teneur inférieure à 0,20 %
(PM), Eaux séléniteuses (ES), Teneur en sulfates limitée (CP1 en masse), pour les ciments Portland au calcaire ;
et CP2) font l’objet de normes françaises (respectivement - ou plusieurs constituants pour les ciments Portland compo-
NF P 15-317, NF P 15-318 et XP P 15-319). sés (CEM II/A-M ou CEM II/B-M).

La certification des ciments, qui fait en France l’objet d’un Les ciments de haut fourneau sont subdivisés en trois
double marquage  +  (voir Fiche 393), est basée sur : catégories selon leur teneur en laitier (S) :
- les normes NF EN 197-1 et NF EN 197-2 (évaluation de la - CEM III/A : 36 à 65 %
conformité) pour le marquage  ; - CEM III/B : 66 à 80 %
- le référentiel NF 002, ainsi que les normes françaises cor- - CEM III/C : 81 à 95 %
respondant aux caractéristiques complémentaires PM, ES,
CP1 et CP2, et aux autres ciments définis en page 5 pour Le reste des constituants est du clinker avec, éventuel-
le marquage . lement, un filler dans la limite de 5 % de l’ensemble des
constituants.
La marque NF-LH est pour l’utilisateur la meilleure garantie, a
priori, de la conformité aux normes du ciment ; il y a donc lieu Les ciments pouzzonaliques CEM IV contiennent :
de bien vérifier sur le bon de livraison que le ciment utilisé est - pour les CEM IV/A de 65 à 89 % de clinker,
bien titulaire du certificat NF-LH. - pour les CEM IV/B de 45 à 64 % de clinker.

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Fiche 83 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Juin 2007
Le reste des constituants correspond à des ajouts pouzzola- lanes naturelles (P ou Q) ou en cendres volantes silicieuses
niques avec, éventuellement, un filler dans la limite de 5 %. (V) :
Les ajouts pouzzonaliques peuvent être des fumées de silice - CEM V/A : 18 à 30 %
(D), des pouzzonales naturelles (P ou Q) et des cendres (V
- CEM V/B : 31 à 50 %
ou W).

Les ciments composés sont subdivisés en deux catégories La composition des ciments courants par type est résumée
selon leur teneur en laitier de haut fourneau (S) et en pouzzo- dans le Tableau 1.

Composition (pourcentage en masse)a)

Constituants principaux
Notation Consti-
Principaux des 27 produits Pouzzolanes Cendres volantes Calcaire tuants
types Laitier secon-
(types de ciments courants) Clinker de haut Fumée Naturelle Naturelle Silicieuse Calcique Schiste daires
fourneau de silice calcinée calciné

K S Db) P Q V W T L LL

CEM I Ciment Portland CEM I 95 - 100 – – – – – – – – – 0-5

Ciment Portland CEM II/A-S 80 - 94 6 - 20 – – – – – – – – 0-5


au laitier CEM II/B-S 65 - 79 21 - 35 – – – – – – – – 0-5

Ciment Portland
à la fumée de CEM II/A-D 90 - 94 – 6 - 10 – – – – – – – 0-5
silice

CEM II/A-P 80 - 94 – – 6 - 20 – – – – – – 0-5

Ciment Portland CEM II/B-P 65 - 79 – – 21 - 35 – – – – – – 0-5


à la pouzzolane CEM II/A-Q 80 - 94 – – – 6 - 20 – – – – – 0-5

CEM II/B-Q 65 - 79 – – – 21 - 35 – – – – – 0-5

CEM II/A-V 80 - 94 – – – – 6 - 20 – – – – 0-5

Ciment Portland CEM II/B-V 65 - 79 – – – – 21 - 35 – – – – 0-5


CEM II aux cendres
volantes CEM II/A-W 80 - 94 – – – – – 6 - 20 – – – 0-5

CEM II/B-W 65 - 79 – – – – – 21 - 35 – – – 0-5

Ciment Portland CEM II/A-T 80 - 94 – – – – – – 6 - 20 – – 0-5


au schiste
calciné CEM II/B-T 65 - 79 – – – – – – 21 - 35 – – 0-5

CEM II/A-L 80 - 94 – – – – – – – 6 - 20 – 0-5

Ciment Portland CEM II/B-L 65 - 79 – – – – – – – 21 - 35 – 0-5


au calcaire CEM II/A-LL 80 - 94 – – – – – – – – 6 - 20 0-5

CEM II/B-L 65 - 79 – – – – – – – – 21 - 35 0-5

Ciment Portland CEM II/A-M 80 - 94 6 - 20 0-5


composéc) CEM II/B-M 64 - 79 21 - 35 0-5

CEM III/A 35 - 64 36 - 65 – – – – – – – – 0-5


Ciment
CEM III de haut CEM III/B 20 - 34 66 - 80 – – – – – – – – 0-5
fourneau
CEM III/C 5 - 19 81 - 95 – – – – – – – – 0-5

Ciment CEM IV/A 65 - 89 – 11 - 35 – – – 0-5


CEM IV
pouzzolaniquec) CEM IV/B 45 - 64 – 36 - 55 – – – 0-5

Ciment CEM V/A 40 - 64 18 - 30 – 18 - 30 – – – – 0-5


CEM V
composéc) CEM V/B 20 - 38 31 - 50 – 31 - 50 – – – – 0-5

Tableau 1 – Les 27 produits de la famille des ciments courants (extrait de la norme NF EN 197-1)

a) Les valeurs indiquées se réfèrent à la somme des constituants principaux et secondaires.


b) La proportion de fumées de silice est limitée à 10 %.
c) Dans le cas des ciments Portland composés CEM II/A-M et CEM II/B-M, des ciments pouzzolaniques CEM IV/A et CEM-IV/B et des ciments composés CEM V/A
et CEM V/B, les constituants principaux, autres que le clinker, doivent être déclarés dans la désignation du ciment.

2 Fiche 83 Juin 2007


Classes de résistance mortier normal), sont pour chaque classe de résistance défi-
nies par (voir Fig. 1) :
Les classes de résistance sont désignées par les valeurs mini- - des valeurs caractéristiques garanties à 95 % pour les limi-
males des résistances caractéristiques garanties à 28 jours tes inférieures (Li) à 2 et à 28 jours, et à 90 % pour les
(appelée résistance courante). Ces valeurs minimales corres- limites supérieures (Ls) des valeurs à 28 jours ;
pondent au seuil garanti (Li) à 95 % pour toute production, - des valeurs limites inférieures (bornes inférieures Bi) appli-
c’est à dire que si l’on effectuait des essais sur toutes les cables à chacun des résultats (un seul résultat inférieur
livraisons, 95 % de celles-ci devraient se trouver au dessus entraîne la non-conformité).
du seuil.
Ces garanties résultent des contrôles statistiques des essais
A chaque classe de résistance courante correspondent deux régulièrement effectués par le fabricant de ciment dans le
classes de résistance à court terme, une classe ordinaire cadre de la certification.
notée N et une classe élevée notée R.
Les exigences mécaniques issues de la norme NF EN 197-1
et du référentiel de la marque NF 002 sont résumées dans
Spécifications et garanties le Tableau 2.
Résistances
Les résistances mécaniques à la compression des ciments * NF EN 196-1 Méthodes d’essai des ciments – Partie 1 : détermination des
déterminées conformément à la norme NF EN 196-1* (sur résistances mécaniques.

à 2 jours à 28 jours

cas limite cas limites

5% 10 %
5%

Résistances

Bi Li m* Bi Li m* Ls
Exemple
pour
18 20 31* 40 42,5 58* 62,5 la classe
42,5 R
valeurs à 2 j valeurs à 28 j

Fig. 1 – Réprésentation schématique de la position relative des valeurs spécifiées (Li et Ls),
des valeurs garanties (Bi) et des valeurs moyennes m à 2 jours et à 28 jours

* Ces valeurs correspondent à la moyenne des productions de ciment CEM I 42,5 R en 2003

Valeurs garanties en MPa

Classe de Résistance à court terme Résistance courante


résistance à 2 jours à 7 jours à 28 jours
Bi Li Bi Li Bi Li Ls
32,5 N – – 14 (17,5)* 16
30 32,5 52,5
32,5 R 8 (12)* 10 (13,5)* – –
42,5 N 8 (10)* 10 (12,5)* – –
40 42,5 62,5
42,5 R 18 20 – –
52,5 N 18 20 – –
50 52,5 –
52,5 R 28 30 – –

Tableau 2 – Exigences mécaniques de la norme NF EN 197-1 (pour le marquage )


et valeurs complémentaires ( )* de la marque NF-LH (NF 002) applicables aux CEM I et CEM II

Fiche 83 Juin 2007 3


Propriétés physiques et chimiques
Comme pour les résistances, d’autres propriétés physiques valeurs caractéristiques garanties à 90 % et de valeurs limi-
et chimiques font l’objet d’exigences définies en terme de tes applicables à chacun des résultats (Tableaux 3 et 4).

Valeurs limites
Type Valeurs
Norme Conditions Classe applicables
Propriétés de caractéristiques
d’essai de mesure de ciment à chacun des
ciment garanties
résultats

32,5 N 32,5 R ≥ 75 (90)* ≥ 60 (90)*


Début de prise Appareil
Temps en NF EN 196-3 Vicat sur pâte Tous 42,5 N 42,5 R ≥ 60 ≥ 50 (60)*
minutes (min) de ciment
52,5 52,5 R ≥ 45 (60)* ≥ 40 (60)*

Stabilité
Appareil
Expansion en
millimètres
NF EN 196-3 Le Chatelier sur Tous Toutes ⩽ 10 ≤ 10
pâte de ciment
(mm)

Tableau 3 – Exigences physiques : début de prise et stabilité de la norme NF EN 197-1 et valeurs complémentaires ( )* de la marque NF-LH

Type Valeurs Valeurs limites


Référence de Classe
Propriétés de caractéristiques applicables
l’essai de résistance
ciment garanties à chacun des résultats

CEM I
Perte au feu EN 196-2 Toutes classes ≤ 5,0 % –
CEM II

CEM I
Résidu insoluble EN 196-2 b) Toutes classes ≤ 5,0 % –
CEM III

32,5 N
32,5 R ≤ 3,5 % ≤4%
CEM I
42,5 N
CEM II c)
CEM IV
Sulfate (SO3) EN 196-2 42,5 R
CEM V
52,5 N ≤4% ≤ 4,5 %
52,5 R

CEM III d) Toutes classes ≤4% A et B ≤ 4,5 % C≤5%

Chlorure EN 196-2 Tous types e) Toutes classes ≤ 0,10 % f) ≤ 0,10 %

Pouzzolanicité EN 196-5 CEM IV Toutes classes satisfait à l’essai positive à 15 jours

Tableau 4 – Exigences chimiques a) (extrait de la norme NF EN 197-1)

a) Les exigences sont données en pourcentage en masse du ciment, produit fini.


b) Détermination des résidus insolubles dans l’acide chlorhydrique et le carbonate de sodium.
c) Le ciment de type CEM II/B-T peut contenir un maximum de 4,5 % de SO3 (pour la valeur caractéristique garantie) quelle que soit la classe de résistance.
d) Le ciment de type CEM III/C peut contenir un maximum de 4,5 % de SO3 (pour la valeur caractéristique garantie).
e) Le ciment de type CEM III peut contenir plus de 0,10 % de chlorure mais, dans ce cas, la teneur maximale en chlorure doit figurer sur l’emballage et/ou le bon de
livraison.
f) Pour des applications en précontrainte, les ciments peuvent être produits selon une exigence plus basse. Dans ce cas, la valeur de 0,10 % de chlorure doit être
remplacée par cette valeur plus basse, laquelle doit être mentionnée sur le bon de livraison.

4 Fiche 83 Juin 2007


AUTRES CIMENTS En outre, les teneurs en aluminate tricalcique et en silicate
tricalcique doivent satisfaire simultanément aux deux condi-
Ciment de laitier à la chaux (CLX)* tions suivantes :
- C3A ≤ 10 %
Ce ciment, défini dans la norme NF P 15-306, est un mélange
de chaux hydraulique et de laitier granulé de haut fourneau. - (C3A) + 0,27 (C3S) ≤ 23,5 %

Au niveau des caractéristiques physiques, l’expansion à froid


à 7 jours et l’expansion à chaud à 3 h, mesurées conformé-
Ciment à maçonner (MC) ment à la norme EN 196-3 (mars 1990) Méthodes d’essai des
ciments – Détermination du temps de prise et de la stabilité
Ce ciment, défini dans la norme NF P 15-307 (déc. 2000),
dimensionnelle, ne doivent pas dépasser 5 mm.
présente les mêmes éléments actifs que le ciment Portland
artificiel, des propriétés et un comportement analogues mais
des résistances moins élevées.
Ciments à teneur en sulfures limitée (CP)
CP désigne une version de ciment à teneur en sulfures
Ciment naturel (CN)* limitée :
Ce ciment, défini dans la norme NF EN 413-1, résulte de la - CP1 ions sulfures S < 0,5 %
mouture de roches clinkérisées obtenues par la cuisson de - CP2 ions sulfures S < 0,2 %
calcaires marneux.
Leurs caractéristiques sont définies dans la norme
NF P 15-318 (octobre 1998) Ciments à teneur en sulfures
limitée pour béton précontraint.
Chaux de construction
Ce liant hydraulique, défini dans la norme NF EN 459-1 (octo- Ces ciments sont destinés à la fabrication des béton précon-
bre 2002), résulte de la calcination de calcaire naturel plus ou traints non soumis à traitement thermique :
moins argileux. - la version CP1 est prévue pour la précontrainte par post-
tension ;
Il est utilisé essentiellement dans les mortiers pour maçon- - la version CP2 est prévue pour la précontrainte par pré-
neries, enduits intérieurs ou extérieurs ainsi que les coulis tension.
d’injection.

Ciments pour travaux en eaux à haute teneur


Ciment prompt naturel (CNP)
en sulfates (ES)
Ce ciment, à prise et durcissement rapides, défini dans la
ES désigne une version de ciment pour travaux en eaux à
norme NF P 15-314, résulte de la cuisson à température
haute teneur en sulfates.
modérée d’un calcaire argileux, suivie d’un broyage très
fin.
Ces ciments, définis dans la norme P 15-319 (sept. 1995),
présentent des teneurs limitées en aluminium tricalcique
(C3A) qui confèrent au béton une résistance accrue à l’agres-
Ciments pour travaux de la mer (PM) sion des ions sulfates au cours de la prise et ultérieurement.

PM désigne une version de ciment prise mer. Pour le CEM I les teneurs limites de certains constituants
Les caractéristiques de ces ciments sont définies dans rapportées au ciment sont les suivantes :
la norme NF P 15-317 (sept. 1995) Ciments pour travaux
- perte au feu ≤ 3,0 %
à la mer et portent essentiellement sur la composition
chimique. - (SO3) ≤ 3,5 % si (C3A) ≤ 3 %
ou (SO3) ≤ 2,5 % si 3 % < (C3A) ≤ 5 %
Pour les CEM I, les teneurs limites de certains constituants - (MgO) ≤ 4,0 %
rapportées au ciment sont les suivantes :
- insolubles ≤ 0,75 %
- (SO3) ≤ 3,0 % si (C3A) ≤ 8 %
- (SO3) ≤ 2,5 % si 8 % < (C3A) ≤ 10 % En outre, les teneurs en C3A et C4AF rapportées au ciment
- (MgO) ≤ 3,0 % doivent satisfaire simultanément aux deux règles suivantes :
- (Al2O3) ≤ 8,0 % - (C3A) ≤ 5 %
- soufre à l’état d’ions sulfures ≤ 0,2 % - (C4AF) + 2 (C3A) ≤ 20 %

* Ces ciments ne sont plus fabriqués en France

Fiche 83 Juin 2007 5


Ciments spéciaux à très faible chaleur Ciments d’aluminates de calcium (CAC)
d’hydratation Ce ciment CAC, défini dans la norme NF EN 14647 (décem-
Ces ciments, définis dans la norme NF EN 14216 (décembre bre 2006), a des réactions d’hydratation très différentes de
2004), ont des réactions d’hydratation identiques à celles des celle des ciments courants car les aluminates de calcium
ciments courants, mais le processus d’hydratation est ralenti hydratés formés dépendent de la température d’hydratation
du fait de la composition, de la finesse ou de la réactivité des (processus connu sous le terme de conversion).
constituants.
L’hydratation produisant des aluminates de calcium hydratés
Ils sont désignés par VLH III/B ou III/C, VLH IV/A ou IV/C, et du trihydrate d’alumine insoluble sans libérer de portlan-
VLH V/A ou V/C. Leur chaleur d’hydratation, mesurée à 7 jours dite (voir Fiche 82), confère à ce ciment une bonne résistance
selon la norme NF EN 196-8 ou à 41 heures selon la norme à de nombreux agents agressifs (eaux pures, sulfates, eau de
NF EN 196-9, ne doit pas excéder la valeur caractéristique de mer, acides organiques ou minéraux).
220 J/g.
Ces ciments développent un durcissement exceptionnelle-
Ces ciments conviennent particulièrement à la construction ment rapide et résistent aux températures élevées.
d’ouvrages massifs comme les barrages.
L’annexe A de la norme NF EN 14647 décrit les lignes direc-
trices pour l’emploi du ciment d’aluminates de calcium dans
le béton et le mortier.

6 Fiche 83 Juin 2007


LABORATOIRE

GRANULATS
Identification - Classification

Auteurs : Jacques Bresson - Sylvain Dehaudt

Modification par rapport à la précédente édition : références aux normes européennes.

DÉFINITION • La granularité (NF EN 933-1 Détermination de la granula-


rité - Analyse granulométrique par tamisage) est déterminée
Les granulats sont des matières inertes généralement par l'analyse granulométrique. Celle-ci consiste à fractionner
issues de roches naturelles soit meubles (gravières, sabliè- le granulat (au moyen d’un tamis) en classes élémentaires
res, balastières) soit massives (carrières). et à en déterminer les pourcentages massiques.

Ils sont constitués de grains de grosseurs diverses (cailloux, • La composition minéralogique est établie au moyen
gravillons, sables), généralement composés du mélange de d'observations au microscope des différentes natures
plusieurs roches de natures et d'espèces différentes. minéralogiques ou pétrographiques et de leurs réparti-
tions dans les diverses classes granulaires. Ces observa-
Les granulats constituent la plus grande partie du volume et tions permettent aussi de déceler la présence éventuelle
de la masse des bétons, leur choix et leurs caractéristiques et la proportion de certaines espèces indésirables : silice
influent donc de façon prépondérante sur les performances amorphe, sulfures et sulfates (pyrite, gypse), silicates en
et les qualités des bétons. feuillets (mica, argiles), hydroxydes de fer. Ces observations
peuvent être complétées par des essais de dureté (voir
Les granulats utilisés pour la confection des bétons hydrauli- tableau 2).
ques doivent satisfaire à certaines spécifications concernant
leurs principales propriétés ou caractéristiques physiques • L'altération des minéraux conduit au développement
et chimiques. Ces spécifications sont définies dans les nor- d'espèces hydrophiles (argiles). L'essai au bleu de méthy-
mes européennes et françaises NF EN 12620 Granulats pour lène (NF EN 933-9 Qualification des fines - Essai au bleu
béton et XP P 18-545 Granulats - Éléments de définition, con- de méthylène) permet de connaître l'état d'altération d'une
formité et codification. roche (broyée), il apporte des informations sur les risques
de pollution des gravillons et des sables.
• La structure est une identification de la dimension et de
IDENTIFICATION la disposition relative des cristaux de la roche constitutive.
On peut distinguer cinq structures de base suivant l'ordre
L'identification des granulats consiste à déterminer la répar- de grandeur de la dimension des cristaux :
tition et la nature minéralogique des différentes roches - macrogrenue 10 mm
présentes dans les granulats. Elle apporte une meilleure - grenue 1 mm
connaissance des matériaux constitutifs d'un granulat, elle - microgrenue 0,1 mm
permet d'en déduire ses principales caractéristiques physi- - cryptocristalline < 0,01 mm
ques et chimiques.
- vitreuse
L'identification d'un granulat est principalement basée
Il est parfois nécessaire de préciser certaines particularités
sur :
de structures plus complexes :
- sa granularité, - porphyrique lorsque des cristaux millimétriques ou centimé-
- sa masse volumique et sa porosité, triques apparaissent nettement dans une matrice plus fine,
- sa composition minéralogique et pétrographique, - orientée lorsqu'il y a une orientation préférentielle des cris-
- son état d'altération, taux,
- schisteuse si cette orientation est très forte,
- la structure des roches constitutives.
- litée lorsqu'il y a alternance de lits minéralogiques diffé-
Les procédures d'identification pétrographique des granulats rents,
sont définies par la norme européenne NF EN 932-3 Essais - vacuolaire si la roche comporte des pores visibles à l'œil
pour déterminer les propriétés générales des granulats - Pro- nu.
cédure et terminologie pour la description pétrographie sim-
plifiée. La structure a une certaine importance vis-à-vis de la résis-

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 111 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Mars 2006
tance mécanique et de la forme des granulats après concas- Roches métamorphiques
sage. Elle détermine la texture des surfaces, en particulier
pour les grains concassés, elle influence donc fortement Elles proviennent de la transformation des roches magmati-
l'adhérence avec la pâte de ciment. ques ou sédimentaires, sous l'action de la température, de la
pression ou de l'apport de substances chimiques.
y La masse volumique et la porosité des roches permet-
tent d'apprécier la résistance mécanique et la sensibilité au Structure grenue
gel des roches. y Les calcaires cristallins ou marbres utilisés essentiellement
Pour faciliter leur identification, les roches sont regroupées comme granulats de parement.
en différentes familles selon leur origine et leur structure
(voir tableau 1). y Les gneiss qui sont des roches comparables aux granites
mais à structure orientée utilisables uniquement lorsqu'ils
sont stables.

Structure litée
DIFFÉRENTES FAMILLES
y Les micaschistes qui constituent des granulats de caracté-
ristiques souvent médiocres.
Roches magmatiques
Leur constituant principal est la silice ; en général elles Structure microgrenue ou cryptocristalline
conduisent toutes à de bons granulats. On les distingue par
leur structure. y Les quartzites qui donnent des granulats de haute qualité
très durs et résistants à l'usure et aux acides. Leur cou-
leur souvent blanche les font rechercher comme granulat
Structure grenue de parement.
y Les granites, composés de feldspath (50 %), de quartz (30 y Les schistes dont la structure est très orientée. Lorsqu'ils
à 40 %) et de mica (3 à 10 %). sont durs et denses ils constituent d'assez bons granulats ;
mais tendres et poreux, ils sont sensibles au gel et peu
y Les diorites, composées de feldspath et de minéraux ferro-
utilisables comme granulats pour les bétons.
magnésiens, sont de couleur plus foncée que les granites
mais plus claire que les gabbros.
y Les gabbros, semblables aux diorites mais plus foncés,
Roches sédimentaires
contiennent moins de feldspath.
Elles résultent de l'érosion des roches magmatiques ou des
dépôts de sédiments marins. On les rencontre souvent sous
Structure microgrenue la forme de roches meubles telles que les alluvions siliceu-
y Les microgranites et microdiorites de composition sembla- ses, silicocalcaires ou calcaires.
bles aux granites et diorites, mais à cristaux fins.
Les roches sédimentaires utilisables comme granulats sont
y Les porphyres désignent certaines de ces roches dont la essentiellement de deux types.
structure se distingue par de gros cristaux noyés dans une
pâte amorphe. Ils sont en général assez riches en feldspath Roches carbonatées
mais peuvent avoir des caractéristiques variables selon la
nature de celui-ci. Leur couleur est de ce fait variée, du noir y Les calcaires, formés par du carbonate de calcium, peuvent
au rose. donner de bons granulats s'ils sont durs ; leur adhérence au
mortier est très bonne (adhérence épitaxique).
y Les basaltes qui constituent d'excellents granulats durs de
masse volumique assez élevée (2,9 au lieu de 2,7 pour les y Les dolomies sont des roches semblables aux calcaires
porphyres), contiennent du fer à l'état ferreux qui peut être mais qui contiennent des carbonates de magnésium.
oxydable. y Les alluvions calcaires constituent en général d'assez bons
granulats.
Toutes ces roches magmatiques sont généralement dures et
compactes, mais la présence de certains types de feldspath
Roches silicatées
peut conduire au phénomène de kaolinisation qui consiste en
une décomposition par l'eau en présence de gaz carbonique. y Les grès, constitués de grains de quartz enrobés par un
La kaolinisation peut être très rapide ; on a alors des roches liant argileux, calcaire ou marneux, ne peuvent être utilisés
qui se décomposent et sont impropres à produire de bons dans le béton qu'à condition d'être denses et peu poreux.
granulats. Ce sont en général des granulats de qualité moyenne.
y Les quartzites sédimentaires s'apparentent aux grès, mais
Certaines roches magmatiques ont une structure vitreuse
avec des grains très fins et un liant siliceux. Ils constituent
compacte (c'est le cas des obsidiennes) ou une structure
des granulats de bonne performance.
vitreuse vacuolaire c'est-à-dire poreuse : c'est le cas de
la ponce ou de la pouzzolane utilisées comme granulats y Les silex, constitués par de la silice amorphe hydratée pré-
légers. sentent des résistances élevées mais ils conduisent à des

2 Fiche 111 Mars 2006


granulats médiocres. En effet lors du concassage ils donnent y Les alluvions siliceuses constituent en général de très bons
des plaquettes fines coupantes et fragiles. granulats.
y Les meulières sont des roches silicocalcaires. Elles sont
peu recommandées pour les bétons en raison de leur forte
porosité.

Familles Roches grenues Roches microgrenues

GRANITES granites tufs rhyolitiques


aplites microgranites
granodiorites rhyolites, trachytes
microgranodiorites
Roches magmatiques DIORITES diorites microdiorites
andésites
GABBROS gabbros trachy-andésites
dolérites,
diabases, ophites,
pouzzolanes
basaltes

calcaires cristallins
amphibolites schistes
Roches gneiss calcshistes
métamorphiques migmatites schistes tachetés
leptynites cornéennes
micaschistes quartzites

calcaires calcaires dolomitiques


CARBONATÉES dolomies
alluvions calcaires

alluvions silico-calcaires
Roches sédimentaires
calcaires gréseux

grès quartzites
chailles silex
SILICATÉES alluvions silicieuses
moraines, sables

Minerais barytines hématites magnétites

argiles expansées laitiers de hauts fourneaux


schistes expansés scories d’aciérie
verres expansés bauxites calcinées
Matériaux artificiels cendres volantes fumées de silice

matériaux de démolition

Tableau 1
Familles et principaux noms des roches, minerais et matériaux artificiels utilisés comme granulats

Fiche 111 Mars 2006 3


Dureté MOHS Dureté VICKERS Minéraux et matériaux Vues Propriétés

Talc
1 _
Graphite

Rayés par l’ongle

35 Gypse - Craie - Mica


2
130 Calcaires tendres

140 Calcaires moyens Rayés par une pièce


3
200 Schistes en cuivre de un cent

190 Calcaires durs - Fluorites


4
430 Marbres
Rayés par la lame
d’acier d’un canif
440 Apatite
5
570 Tole creusabo 6000

600 Feldspath
6 700 Basaltes - Granites
800 Porphyres - Diorites

900 Silex
7
1 300 Quartzites

1 400 Topaze
8 Rayent le verre
1 700 Aciers rapides

1 800 Corindon
9
3 000 Carbures

10 10 000 Diamant

Tableau 2
Échelle de dureté MOHS et VICKERS pour les minéraux et les matériaux

4 Fiche 111 Mars 2006


L’identification des roches permet d’apprécier les performances des granulats en particulier à partir du tableau ci-après.

Masse Résistance Module


volumique Porosité en d’élasticité Friabilité Los Angeles
Familles Roches
absolue compression
kg/dm3 % Rc (MPa) E (MPa) Fs LA

Granites 2,65 0,5 150 80 000 10 20

Microgranites
Granites
Rhyolites - - 250 80 000 8 10 à 15
Porphyres
Roches magmatiques

Syénites 2,7 0,5 150 - - -

Diorites 3 0,5 180 90 000 12 16


Diorites

Microdiorites 2,9 0,5 200 90 000 - 8 à 13

Gabbros 3 0,5 200 100 000 - -

Gabbros Ophites 3 0,5 250 100 000 13 14

Basaltes 2,9 0,5 300 100 000 10 12 à 16

15 000
1,8 30 3
Grès à - -
2,2 16 20
30 000
2,4 8 60
Grès quartzites - - -
Roches sédimentaires

2,5 5 120
Silicatées
2,55 3 170 80 000
Quartzites 2,60 1 240 à - -
2,65 0,5 260 90 000

Silex 2,6 0,2 400 - - 19

1,5 40 5 6 000 100 100


2 25 20 20 000 40 70
2,2 18 40 30 000 27 60
Carbonatées Calcaires
2,4 10 80 40 000 20 40
2,6 5 150 60 000 16 23
2,7 0,5 200 80 000 12 15

Quartzites
2,65 0,5 350 90 000 5 15
métamorphiques

(à grain fin)
Roches

Massives Cornéennes 2,6 0,2 220 - 10 14

Gneiss 2,6 1 200 80 000 10 20

Schistes
Schisteuses 2,6 3 100 70 000 12 20
Micaschistes

Laitiers 2 35 60 20 30
Matériaux artificiels de hauts -
fourneaux 2,85 10 170 12 20

Tableau 3
Principales caractéristiques des roches courantes

Fiche 111 Mars 2006 5


LABORATOIRE

ADJUVANTS DU BÉTON
Définition – Exigences
Extraits de la norme NF EN 934.2

Auteur : Jacques Bresson

Modification par rapport à la précédente édition : ajouts concernant les exigences générales.

Les définitions et les exigences pour les adjuvants utilisés Fonctions secondaires
dans les bétons sont précisées par la norme européenne
NF EN 934-2. Un adjuvant peut présenter accessoirement une ou plusieurs
fonctions secondaires ; par exemple certains plastifiants ont
Cette fiche résume les définitions et les exigences spéci- une fonction secondaire (souvent recherchée) d’accélérateur
fiques à chaque type d’adjuvant traité dans cette norme. de durcissement.

Des exigences générales communes à tous les adju-


vants sont aussi précisées par cette norme ; elles sont Effets secondaires
résumées au tableau 1 à la fin de cette fiche. Ces exigen- L’emploi d’un adjuvant peut entraîner des conséquences,
ces générales sont reprises dans la norme européenne dites effets secondaires, qui sans être recherchées comme
NF EN 934-1 Adjuvants pour béton, mortier, coulis – fonctions secondaires n’en sont pas moins inévitables. Par
exigences communes. exemple un superplastifiant peut avoir pour effet de favoriser
l’aptitude à la ségrégation du béton.

DÉFINITION D’UN ADJUVANT


PERFORMANCES – DOSAGES – FICHE
Un adjuvant est un produit incorporé au moment du malaxa-
ge du béton à une dose inférieure ou égale à 5 % en masse
TECHNIQUE
de la teneur en ciment du béton, pour modifier les propriétés La performance d’un adjuvant est son aptitude à être effi-
du mélange à l’état frais et/ou durci. cace dans son utilisation prévue, c’est-à-dire pour sa ou ses
fonctions principales, sans produire d’effets secondaires
Remarques dommageables. Pour chaque type d’adjuvant les performan-
L’emploi d’un adjuvant ne doit pas altérer les caractéristiques ces liées aux fonctions principales et les éventuels effets
mécaniques, physiques ou chimiques du béton ; néanmoins secondaires sont précisés par la norme sous la forme de
une diminution de certaines de celles-ci peut être constatée. tableaux de prescriptions complémentaires.
Par exemple : réduction de la résistance à 28 jours pour les
accélérateurs. Les limites admises de ces effets secondaires La performance et les effets secondaires d’un adjuvant donné
sont généralement définies par des prescriptions spécifiques sont souvent précisés sur sa fiche technique qu’il convient
à chaque type d’adjuvant. toujours d’examiner en détail avant le choix ou l’emploi de
L’emploi d’un adjuvant ne doit pas nuire aux caractéristiques l’adjuvant.
des armatures à son contact.
Cette fiche précise le dosage de référence qui permet de
satisfaire aux exigences de la norme. Ce dosage de réfé-
rence se situe toujours à l’intérieur de la plage de dosage
FONCTIONS DES ADJUVANTS (exprimée en pourcentage de la masse du ciment) que le
fournisseur recommande pour son produit (sur la base de
Fonction principale son expérience).

Chaque adjuvant est défini par une ou des fonctions principa- Cette fiche précise aussi la plupart des propriétés suivantes
les caractérisées par la ou les modifications qu’il apporte aux de l’adjuvant, pour lesquelles la norme fixe des prescriptions
propriétés des bétons à l’état frais ou durci. générales (souvent tolérance sur les valeurs indiquées par le
fournisseur) : homogénéité, couleur, composant actif, densi-
L’efficacité de la fonction principale de chaque adjuvant peut té relative, extrait sec, valeur du pH, effet sur le temps de pri-
varier en fonction de son dosage et des matières premières se au dosage maximal recommandé, teneur en chlore total,
utilisées pour le béton (ciment, sable et fines en particulier). teneur en chlorure soluble dans l’eau, teneur en alcalins.

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Fiche 137 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Avril 2007
DÉFINITION ET PRESCRIPTIONS DES ADJUVANTS NORMALISÉS
Les définitions et prescriptions concernant les fonctions des adjuvants sont indiquées dans le tableau ci-dessous.

Prescriptions par rapport au béton témoin


Type d’adjuvant – Définition
non adjuvanté

Plastifiant/réducteur d’eau à consistance égale :


Adjuvant qui, sans modifier la consistance, permet de réduire - réduction d’eau  5 %
la teneur en eau d’un béton donné, ou qui, sans modifier la - résistance à la compression  110 % à 7 et 28 jours
teneur en eau, en augmente l’affaissement/l’étalement, ou qui - teneur en air du béton frais  2 %*
produit les deux effets à la fois.

Superplastifiant/haut réducteur d’eau à consistance égale :


Adjuvant qui, sans modifier la consistance, permet de réduire - réduction d’eau  12 %
fortement la teneur en eau d’un béton donné, ou qui, sans - résistances en compression  140 % à 1 jour
modifier la teneur en eau, en augmente considérablement  115 % à 28 jours
l’affaissement/l’étalement, ou qui produit les deux effets à la - teneur en air du béton frais  2 %*
fois.
à rapport E/C égal :
- augmentation de la consistance : Slump  120 mm
- maintien de la consistance : Slump égal après 30 min
- résistance à la compression  90 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*

Rétenteur d’eau à consistance égale :


Adjuvant qui réduit la perte d’eau en diminuant le ressuage. - ressuage  50 %
- résistance à la compression  80 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*

Entraîneur d’air à consistance égale :


Adjuvant qui permet d’incorporer pendant le malaxage, une - teneur en air du béton frais  2,5 %*, au total 4 à 6 % en
quantité contrôlée de fines bulles d’air uniformément réparties volume
et qui subsistent après durcissement. - caractéristique des vides dans le béton durci : facteur d’espa-
cement L  0,2 mm
- résistance à la compression  75 % à 28 jours

Accélérateur de prise à consistance égale :


Adjuvant qui diminue le temps de début de transition du - temps de début de prise  60 % de celui du témoin à 5 °C,
mélange, pour passer de l’état plastique à l’état rigide.  30 min à 20 °C
- résistance à la compression  80 % à 28 jours
 au témoin à 90 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*

Accélérateur de durcissement à consistance égale :


Adjuvant qui augmente la vitesse de développement des - résistances à la compression :  130 % à 48 h à 5 °C
résistances initiales du béton, avec ou sans modification du  120 % à 24 h à 20 °C
temps de prise.  90 % à 28 j à 20 °C

- teneur en air du béton frais  2 %*

Retardateur de prise à consistance égale :


Adjuvant qui augmente le temps de début de transition du - temps de prise : début  témoin + 90 min
mélange, pour passer de l’état plastique à l’état rigide. fin  témoin + 360 min
- résistances à la compression 80 % à 7 jours
 90 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*

* Pourcentage d’air entraîné, en volume ; au-dessus de celui du béton témoin

2 Fiche 137 Avril 2007


Prescriptions par rapport au béton témoin
Type d’adjuvant – Définition
non adjuvanté
Hydrofuge de masse à consistance égale ou rapport E/C égal :
Adjuvant qui réduit l’absorption capillaire du béton durci. - absorption capillaire  50 % en masse après 7 jours
 60 % en masse après 90 jours
- résistance en compression  85 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*
Plastifiant / réducteur d’eau / retardateur de prise à consistance égale :
Adjuvant qui combine les effets d’adjuvant plastifiant/ - réduction d’eau  5 %
réducteur d’eau et ceux d’adjuvant retardateur de prise - temps de prise : début  témoin + 90 min
fin  témoin + 360 min
- résistance à la compression  100 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*
Superplastifiant / haut réducteur d’eau / retardateur de à consistance égale :
prise - maintien de la consistance : Slump égal après 60 min
Adjuvant qui combine les effets d’adjuvant superplastifiant/ - réduction d’eau  12 %
haut réducteur d’eau et ceux d’adjuvant retardateur de prise. - temps de prise : début  témoin + 90 min
fin  témoin + 360 min
- résistance à la compression  100 % à 7 jours
 115 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*
Plastifiant / réducteur d’eau / accélérateur de prise à consistance égale :
Adjuvant qui combine les effets d’adjuvant plastifiant/ - réduction d’eau  5 %
réducteur d’eau et ceux d’adjuvant accélérateur de prise. - temps de début de prise  30 min à 20 °C
 60 % à 5 °C
- résistance à la compression  100 % à 28 jours
- teneur en air du béton frais  2 %*
* Pourcentage d’air entraîné, en volume ; au-dessus de celui du béton témoin

EXIGENCES GÉNÉRALES priétés physiques et chimiques communes à tous les adju-


vants qu’il est important de connaître car elles ont générale-
Le tableau 1 ci-après résume les tableaux des exigences ment une forte incidence sur le comportement et les effets
générales issus des normes européennes NF EN 934-1 et des adjuvants. Ces propriétés générales sont par ailleurs tou-
NF EN 934-2.Ces exigences générales concernent des pro- jours précisées dans la fiche technique de chaque adjuvant.
N° Propriété Exigences
1 Homogénéité* Homogène lors de l’utilisation. La ségrégation ne doit pas dépasser la limite
indiquée par le fabricant.
2 Couleur* Uniforme et similaire à la description déclarée par le fabricant.
3 Composant actif* Le spectre infra rouge ne doit pas montrer de changement significatif du com-
posant actif par rapport au spectre de référence fourni par le fabricant.
4 Masse volumique absolue* D ± 0,03 si D > 1,10 kg/l
D ± 0,02 si D  1,10 kg/l
Où D représente la valeur indiquée par le fabricant pour la masse volumique.
5 Extrait sec conventionnel* 0,95T  X  1,05T si T  20 %
0,90T  X  1,10T si T  20 %
T représente la valeur indiquée par le fabricant, exprimée en pourcentage en mas-
se, et X le résultat de l’essai, exprimé en pourcentage de masse sur extrait sec.
6 Valeur du pH* Valeur indiquée par le fabricant ± 1 ou valeur comprise dans la fourchette indi-
(ne concerne que les adjuvants liquides) quée par le fabricant.
7 Chlore total*  0,10 % en masse** ou n’excédant pas la valeur indiquée par le fabricant.
8 Chlorure soluble dans l’eau*  0,10 % en masse** ou n’excédant pas la valeur indiquée par le fabricant.
9 Teneur en alcalins (exprimée en Na2O équivalent)* N’excédant pas le maximum indiqué par le fabricant.
10 Comportement à la corrosion Les adjuvants contenant toute substance ne figurant pas (c’est le cas pour les
chlorures) dans les listes de constituants approuvés ou déclarés (listes A1 et A2
de la norme NF EN 934-1) doivent satisfaire à des exigences sur la conduction
ionique des mortiers adjuvantés.
* La valeur indiquée par le fabricant doit être fournie par écrit à l’utilisateur, sur demande.
** Dans les cas où la teneur en chlorure est  0,10 % en masse, l’adjuvant peut être défini comme «sans chlorure»
Tableau 1 – Extrait des exigences générales pour les adjuvants pour bétons, mortiers et coulis (NF EN 934-1)

Fiche 137 Avril 2007 3


LABORATOIRE

MESURE DE LA MASSE VOLUMIQUE APPARENTE


EN VRAC ET RÉELLE DES GRANULATS

Essais simplifiés non normalisés

Auteur : Sylvain Poudevigne

Modification par rapport à la précédente édition : référence à la norme d’essai, précision sur le séchage, précision sur les corrections à
apporter sur les masses volumiques apparentes.

1. MASSE VOLUMIQUE APPARENTE EN VRAC soit :

Principe de la méthode M1  M0
b (g/cm3) 
V
On détermine la masse de granulat occupant un volume
donné dans des conditions précises de remplissage du
volume.
Remarques
La méthode donne des résultats de masse volumique apparente
qui peuvent être sous-estimés de manière significative par rapport
Matériel nécessaire à la masse volumique apparente du même granulat pris en milieu
indéfini. En effet, les granulats ont plus de difficultés à se mettre
• Un récipient cubique de volume V connu :
en place sur les bords du récipient, et génère un volume de vide
- granulats de dimension maximale D  20 mm : arêtes - donc une perte de masse - plus important que dans un milieu
intérieures A du cube = 10 cm indéfini (sans aucun bord). Ainsi, plus le récipient sera de grandes
- granulats de dimension maximale D  20 mm : arêtes dimensions (avec un rapport faible de sa surface par son volume),
intérieures A du cube  5 D et plus les effets de bords seront atténués.
• Une balance de portée 5 kg, précision 1 g.
• Une règle à araser.
Il est donc nécessaire d’apporter une correction sur le résul-
• Une étuve régulée à 110° C  5° C ou tout autre moyen de tat obtenu :
séchage équivalent. b
b corrigé 
1  0,1.D. S
V
Mode opératoire
• Dessécher le granulat à 110° C  5° C, jusqu’à une où : D = taille maximale du granulat (en mm)
masse constante : deux pesées successives effectuées à S = surface intérieure du récipient, y compris la face d’arase-
24 heures d’intervalle doivent laisser apparaître un écart de ment (en mm2)
masse inférieur à 0,1 %. V = volume intérieur du récipient (en mm3)
• Peser le récipient cubique vide : M0.
• Verser à l’intérieur les granulats secs, par couches
successives, en les répartissant sur toute la surface d’une
Dans le cas d’un cube, on aura :
couche, et sans tassement.
• Araser à l’aide de la réglette plate, à laquelle on imprime b
b corrigé 
un mouvement horizontal de va-et-vient, le récipient étant 1  0,6. D
attaqué le long d’une diagonale horizontale. A
• Peser le récipient ainsi rempli : M1.

La masse volumique apparente en vrac est donnée par :


où : D = taille maximale du granulat (en mm)
Masse des granulats (en g) A = arête du récipient cubique (en mm) telle que A ≥ 5 D.
b
Volume du récipient (en cm3)

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 141 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Novembre 2008
2. MASSE VOLUMIQUE RÉELLE soit :

Méthode par déplacement d’un volume d’eau M1


r  (g/cm3)
M0  M1  M2
Principe de la méthode
Le volume réel d’une masse connue de granulats est mesuré Remarques
par déplacement du volume d’eau correspondant. La méthode utilisée est très simple et s’applique bien pour des
granulats relativement gros mais elle ne prend pas en compte la
Remarques quantité d’eau éventuellement absorbée par les granulats.
La mesure ne tient pas compte des pores fermés contenus par les Pour une plus grande précision de mesure, on pourra utiliser un
granulats (cas de la masse volumique absolue). pycnomètre qui présente l’avantage d’une graduation précise. La
D’une manière générale, elle donne des résultats suffisamment norme de référence est la norme NF EN 1097-6.
précis, bien qu’utilisant un matériel réduit.

Matériel nécessaire Méthode par pesée hydrostatique (elle s’applique à


des granulats relativement gros)
• Une balance de portée 5 kg, précision 1 g.
• Un récipient en verre à bords rodés (capacité 2 ᐍ). • Prendre un échantillon du granulat à analyser, le laver et le
• Une plaque de verre épais. sécher à l’étuve à 105 °C ± 5 °C jusqu’à masse constante
(on considère que la masse est constante lorsque deux
pesées effectuées à une heure d’intervalle ne diffèrent pas
de plus de 0,1 %).
Mode opératoire
• Peser le granulat sec dans l’air : Ms.
• Remplir d’eau le récipient, le recouvrir de la plaque de verre
par glissement en s’assurant qu’il ne subsiste aucune bulle • Immerger l’échantillon dans l’eau pendant 24 heures à
d’air emprisonnée entre l’eau et le verre. 20 °C ± 2 °C à la pression atmosphérique.
• Essuyer soigneusement l’ensemble, peser : M0. • Peser l’échantillon imbibé après l’avoir essuyé à l’aide d’un
• Peser par ailleurs une quantité sèche de granulats : chiffon humide : Ma.
M1 = 500 g. • Le peser ensuite dans un panier immergé dans l’eau et
suspendu à la balance hydrostatique : M’a.
• Vider le récipient et y placer les granulats. Faire couler len-
tement un filet d’eau en remuant les granulats, de manière
à évacuer l’air. Masse sèche
r 
• Compléter le remplissage du récipient et le recouvrir à l’aide Masse imbibée dans l’air  Masse dans l’eau
de la plaque de verre, en prenant les mêmes précautions
que précédemment.
• Peser l’ensemble : M2. Ms
r = (g/cm3)
Ma  M’a
Le volume V occupé par les granulats est déduit de la masse
d’eau chassée qui est : M0 + M1 - M2
Remarque
La masse volumique réelle est donnée par : Pour faire cette manipulation, il importe de l’appliquer aux matériaux
dits «non poreux» sinon il convient de broyer le granulat et d’opérer
Masse des granulats (en g) M1
r   par mesure au pycnomètre.
Volume des granulats (en cm ) 3 V

2 Fiche 141 Novembre 2008


LABORATOIRE

GRANULARITÉ DES GRANULATS


Normes de référence NF EN 12620 et NF EN 933-1

Auteurs : Benoit Lefeu – Sylvain Poudevigne

Modification par rapport à la précédente édition : ajout des tamis de la série 1 de la norme NF EN 12620, modification de la masse de
l’échantillon, ajout de la méthode par voie sèche (sans lavage).

Les granulats utilisés pour la fabrication du béton sont des Les fines représentent la fraction granulométrique d'un gra-
matériaux roulés ou concassés d’origine naturelle ou artifi- nulat qui passe au tamis de 0,063 mm. La détermination de
cielle. la teneur en fines est décrite dans la Fiche 145.
Nota – Dans la norme XP P 18-540, cette fraction représentait
La granularité des granulats représente la distribution dimen-
le passant à 0,080 mm. Il est établi que le passant au tamis de
sionnelle des grains, exprimée en pourcentage de masse 0,063 mm est égal au passant à 0,080 mm multiplié par 0,9.
sèche passant au travers d'un ensemble de tamis.
Les spécifications relatives aux classes granulaires sont repri-
ses dans la Fiche 276.

CLASSES GRANULAIRES
La granularité de granulat s'inscrit dans une classe gra-
nulaire notée d/D, pour laquelle d représente la dimension
de grain inférieure et D représente la dimension de grain ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE
supérieure. Le granulat est toujours désigné par sa classe
Principales différences entre ancienne norme
granulaire, par exemple on définit un sable 0/4 ou un gra-
villon 4/6. NF P 18-560 et nouvelle norme NF EN 933-1
Les tamis d'ouvertures ⱖ à 4 mm ne sont plus en toile métal-
A noter que l'on admet dans le granulat d/D des grains de lique tissée mais sont en tôle perforée à trous carrés.
dimensions inférieures à d et des grains de dimensions supé-
rieures à D (de 0 à 20 %).

Les classes granulaires doivent être spécifiées par d et D Définition


sélectionnés parmi les tamis ci-dessous (ouvertures en La granularité de granulat est déterminée par l'analyse
mm). granulométrique. L'essai consiste à séparer par tamisa-
1 2 4 6,3 8 10 12,5 14 16 20 31,5 40 63
ge, au moyen d'une série de tamis, un matériau en plusieurs
classes granulaires de dimensions décroissantes.
Les tamis en gras sont ceux de la série de base, auxquels
on a rajouté les tamis complémentaires de la série 2 utilisée
en France. Principe de l’essai
Nota – Les tamis de la série 2 peuvent être remplacés par la
série 1 (5,6 – 11,2 – 22,4 – 45 mm).

La norme expérimentale XP P 18-545 (qui remplace la norme


XP P 18-540) donne les définitions suivantes pour les granu-
Refus
lats pour béton et mortier : Passant

Granulats Caractéristique de la classe granulaire

Fillers La plupart des grains passent au travers du


tamis de 0,063 mm
Passant
Sables d=0 D ⱕ 4 mm

Gravillons d ⱖ 2 mm D ⱖ 4 mm

Grave Mélange de gravillons et de sable

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 143 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Septembre 2007
On appelle passant (ou tamisat) la partie de matériau qui pas- Nota - La série de tamis d'ouverture 0,08 - 0,16 - 0,315 - 0,63 -
se au travers du tamis et refus celle qui y est retenue. 1,25 - 1,6 - 2,5 - 3,15 - 5 mm est remplacée dans les nouveaux réfé-
rentiels par la série 0,063 - 0,125 - 0,25 - 0,5 - 1 - 2 - 4 - 6,3 mm.
Le refus et le passant sont exprimés en pourcentage de la S'il est nécessaire de ne changer qu'une fraction de la colonne
masse totale sèche Ms de l’échantillon analysé. de tamis, privilégier le même fournisseur que celui du reste de
la colonne de tamis. En effet, il n'y a pas de possibilité en général
d'assurer un bon emboîtement entre tamis de différents fournis-
R
Soit R le refus : R%= ⫻ 100 seurs.
Ms
y Balance de portée compatible avec la masse totale de
P l'échantillon (cf. tableau ci-après), et de résolution 0,1 g.
Soit P le passant : P % = ⫻ 100
Ms y Dispositif permettant le séchage des granulats (par
Or R + P = Ms d’où R % + P % = 100 % exemple : étuve, lampes infra-rouge, poêle à frire, micro-
ondes…).
Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités en général y Mains de grainetier, bacs, brosse, pinceaux.
sous une forme graphique (courbe granulométrique).
y Machine à tamiser (facultatif).

Matériel nécessaire
y Colonne de tamis (avec fond et couvercle). Les tamis
Les dimensions nominales d'ouvertures sont comprises Les tamis sont constitués par une monture cylindrique dans
entre d et D de la classe granulaire du granulat tamisé. le fond de laquelle est tendue une toile métallique tissée ou
Dimensions une tôle perforée, soudée au cadre.
nominales Forme Diamètre
Type
d’ouvertures d’ouverture de tamis Les tamis sont définis par la dimension intérieure de leurs
(mm) mailles ou de leurs perforations qui, pour les granulats uti-
0,063 lisés dans la fabrication du béton, s’échelonnent de 0,063 à
Toile 125 mm.
0,125
métallique
0,250
tissée Tous les tamis d’une même série s’emboîtent les uns dans
0,500
conforme à les autres pour constituer une colonne de tamisage, les tamis
1
l’ISO 3310-1
2 étant placés par ouvertures décroissantes à partir du haut. La
4 Dimension série est complétée par un couvercle et un réceptacle des-
6,3 Carrée préférentielle : tiné à recevoir le dernier passant.
8 250 mm
Tôle
10
perforée
12,5
conforme à Les machines à tamiser (facultatif)
14
l’ISO 3310-2
16 Il en existe différents types.
20
31,5 Les vibro-tamis
Ils assurent un tamisage par vibration ellipsoïdale dans un
Les tamis du tableau ci-dessus sont ceux issus de la série plan horizontal. Un cadre rigide lie le moteur à un carter
de base (en gras) + de la série 2 de la norme NF EN 12620 contenant une masselotte excentrée. L’ensemble de l’appa-
Granulats pour béton. reil est suspendable de telle façon qu’aucune vibration ne
soit transmise au support du vibro-tamis.
Certains fournisseurs de granulats remplacent les tamis de la
série 2 par ceux de la série 1. Les tamiseuses pour produits fins et moyens
Série 2 Série 1 Elles sont actionnées soit à l’aide d’un moteur, soit manuel-
lement à l’aide d’une manivelle pour certains types de machi-
6,3 5,6
ne. Différents mouvements complexes sont reproduits :
10 11,2
- agitation circulaire et choc vertical,
12,5
- tamisage par mouvement tridimensionnel,
14
- double vibration par mouvement vertical et rotatif simul-
20 22,4
tané,
- tamisage par secousse ou « va-et-vient ».
Nota - Les tamis de la série 1 ne sont pas des tamis complémen-
taires : ils remplacent les tamis de la série 2 (le panachage est à
exclure). Les tamiseuses pour produits moyens et gros
Les tamis sont fixés sur des tambours qui tournent lente-
Parmi les tamis d'ouverture inférieure au D du granulat, les ment autour d’un axe incliné permettant ainsi un brassage
tamis nécessaires à l’analyse sont ceux mentionnés en gras efficace. Il existe également des tamiseuses portatives. Un
(série de base). Les autres doivent être adaptés à la fraction système de poulie permet un tamisage par mouvement hori-
granulaire. zontal et vertical, associé à des chocs répétés.

2 Fiche 143 Septembre 2007


Mode opératoire Entretien et contrôle des tamis
y Effectuer les différentes opérations de quartage avant essai
Les tamis doivent être nettoyés immédiatement après utili-
suivant les prescriptions de la Fiche 58, de façon à ce que
sation de façon à éviter l’obturation des ouvertures. Le net-
l’échantillon retenu soit d’une masse sèche de l’ordre de
toyage peut être effectué :
0,2 × D (en kg) avec un minimum de 800 g.
- par brossage avec une brosse à poils en nylon ;
Exemples :
- par trempage dans une solution d’eau additionnée de 10 %
D de la classe granulaire Masse de la prise d’essai d’acide chlorhydrique (dans le cas d’une obturation suite à
(ordre de grandeur) une analyse de béton frais), puis rinçage abondant à l’eau ;
mm kg
- par trempage dans un bac à ultrasons pour un nettoyage
20 4,0 plus poussé.
16 3,2
10 2,0 De plus, il est bon d’inspecter les tamis périodiquement pour
8 1,6 contrôler l’état des ouvertures, la présence de mailles irrégu-
ⱕ4 0,8 lières pouvant modifier les résultats et fausser les mesures.

y Sécher l'échantillon jusqu'à masse constante, puis laisser La vérification s’effectue soit à l’aide d’un dispositif de pro-
refroidir. Peser l'échantillon sec. Soit Ms la masse sèche de jection qui agrandit une image de toile ou de tôle, et permet
l'échantillon. ainsi de mesurer les dimensions des ouvertures, soit à l’aide
Dans le cas où l’échantillon doit être lavé il est possible de de calibres de précision. Chaque ouverture doit répondre à
s'affranchir de ce premier séchage en estimant la masse des tolérances qui sont définies par les normes ISO 3310-1
sèche Ms de l'échantillon à partir de sa teneur en eau w et ISO 3310-2.
(mesurée sur un échantillon double). Si Mh correspond à la
masse humide de l'échantillon prélevé, alors :
Mh
Ms =
1+w
100 EXPRESSION DES RÉSULTATS
y Éventuellement, lorsque l’échantillon nécessite d’être Effectuer le calcul des passants cumulés puis le tracé de la
lavée (teneur en fine supérieure à 10 % ou faible équivalent courbe granulométrique sur un diagramme spécial en por-
de sable), laver le matériau à l’eau courante sur le tamis de tant en abscisses les dimensions des ouvertures des tamis
lavage correspondant à la plus petite maille de la colonne et en ordonnées les pourcentages des passants cumulés
utilisée lors du tamisage, surmonté d’un tamis de déchar- (voir page suivante).
ge. Le matériau est correctement lavé lorsque l’eau s’écou-
lant sous le tamis de lavage est claire. Un exemple de calcul et la courbe correspondante est donné
y Récupérer le refus du tamis de lavage et le sécher jusqu’à ci-après.
masse constante Ms’ (la masse est considérée constante
lorsque deux pesées successives, de l’échantillon ne diffè-
rent pas de plus de 0,1 %).
Exemple de calcul et courbe granulométrique
y Vérifier le bon état et la propreté des mailles ou perfora- correspondante
tions des tamis.
y Sélectionner les tamis correspondant aux limites théori-
ques du granulat à tester et monter la colonne de tamis,
ceux-ci étant classés par ouvertures décroissantes. (100)
100 0

y Verser ensuite l’échantillon de matériau sec, refroidi et 90 (92)


éventuellement lavé dans la colonne de tamisage.
Passants cumulés en %

Refus cumulés en %

80 20
y Agiter la colonne de tamis manuellement ou avec une
machine à tamiser, puis reprendre manuellement (dans 70
tous les cas) les tamis un à un, de l'ouverture la plus grande
60 40
à la plus petite (utiliser soit un bac de faible hauteur, soit le
fond et le couvercle des tamis). 50

y Agiter jusqu’à ce qu’il ne passe pratiquement plus de 40 60


matériau susceptible de modifier le résultat de façon signi- (35)
ficative (d’une manière générale on peut considérer qu’un 30
tamisage est terminé lorsque la masse du refus ne diffère 20 80
pas plus de 1 % en une minute de tamisage).
Il est possible de favoriser le passage des grains à l’aide 10 (8)
(1)
de la main pour les gravillons et d’un pinceau sec pour le 0
sable, mais ne jamais forcer le passage au moyen d’objets 0,063 2,0 4,0 6,3 10 14
durs risquant de déformer les fils métalliques ou les perfo- Ouverture des tamis en mm
rations du tamis.
y Peser à 0,1 g près le refus R obtenu sur chaque tamis.

Fiche 143 Septembre 2007 3


Tamisage d’un gravillon 4/10 : Ms = 2000 g CHANGEMENT DE LA COLONNE DE TAMIS
(adaptation des tamis définis dans les normes françaises aux tamis défi-
y Refus au tamis de 14 mm : R1 = 0 g. nis dans les normes européennes et décrits dans la présente fiche)

y Refus au tamis de 10 mm : R2 = 160 g. Le pourcentage de passant aux tamis en tôle perforée à trous
carrés peut être significativement inférieur au pourcentage
y Refus cumulés : R1 + R2 = 0 + 160 = 160 g. de passant aux tamis en toile métallique tissés, principale-
ment pour les petites ouvertures de tamis.
160 De ce fait, dans le cadre du suivi de la régularité des granulats
R2 % = ⫻ 100 = 8
2000 en usine et pour les granulats possédant un D supérieur à
4 mm, il est indispensable d'établir une corrélation pour cha-
d’où :
que classe granulaire.
P2 % = 100 ⫺ R2 % = 100 ⫺ 8 = 92 %
Cette corrélation est établie comme suit :
y Prélever un échantillon double selon le mode opératoire
y Refus au tamis de 6,3 mm : R3 = 1 140 g. de la Fiche 58 (les deux échantillons doivent posséder des
caractéristiques identiques).
y Refus cumulés :
y Sur le premier échantillon, établir une analyse granulométri-
que à partir de l'ancienne colonne de tamis « française ».
R1 + R2 + R3 = 0 + 160 + 1 140 = 1 300 g.
y Sur le deuxième échantillon, établir une analyse granulo-
métrique à partir de la nouvelle colonne de tamis « euro-
1300 péenne ».
R3 % = ⫻ 100 = 65
2000 y Tracer sur un même graphique les deux courbes granulo-
d’où : métriques.
Lorsque, pour un tamis donné, les deux courbes s'écartent
P3 % = 100 ⫺ R3 %= 100 ⫺ 65 = 35 % de plus de 5 %, il est nécessaire d'établir un nouveau fuseau
de régularité.
et ainsi de suite.
A l'inverse, il est possible de conserver le fuseau existant.
Dans tous les cas, le futur fuseau de régularité doit être cal-
Les valeurs obtenues sont reportées sur le graphique ci-
culé uniquement à partir des analyses établies avec la nou-
après en faisant correspondre à chaque ouverture la valeur
velle colonne de tamis « européenne ».
du passant cumulé. La courbe granulométrique représenta-
tive du granulat est tracée en joignant l’ensemble des points Les rapports d'essais devront faire apparaître le changement
ainsi obtenus. de tamis.

4 Fiche 143 Septembre 2007


5 Septembre 2007 Fiche 143
% de passants cumulés
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100

0,063
0,063

0,080
0,100
0,125
0,125

0,16
0,20
0,25
0,25

0,315
0,4
0,5
0,5

0,63
0,8
1
1,0
1,25
1,6

2
2,0
2,5
Série des tamis (mm)

3,15

Ouvertures des tamis (mm)


4
4
5
6,3

8
8
10
12,5
14
16

16
25
31,5

31,5
80
70
60
50
40
30
20
10
0

90

100
% de refus cumulés
ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE SELON NF EN 993-1
LABORATOIRE

FOISONNEMENT ET HUMIDIFICATION DU SABLE

Auteurs : Benoît Lefeu – Sylvain Poudevigne

Modification par rapport à la précédente édition : Précision dans le mode opératoire.

L’humidité très variable des sables perturbe d’une part leur MATÉRIEL NÉCESSAIRE
dosage volumétrique et d’autre part la quantité d’eau du
béton frais. • Une balance de portée 5 kg, précision 1 g.
• Un récipient cubique de 1 dm3 et une règle à araser.
Cette méthode permet d’évaluer les variations de la masse
volumique apparente des sables en fonction de leur humi- • Un petit malaxeur mécanique.
dité. (Un malaxage à la main peut être envisagé, mais il risque
de ne pas être suffisamment régulier et donc de perturber
les résultats).

DÉFINITION
Le foisonnement d’un sable est un phénomène lié à son MODE OPÉRATOIRE
humidité qui, pour certaines valeurs de celle-ci (autour de 5
• Faire sécher une quantité de sable nécessaire à l’essai, soit
à 6 %), réduit le tassement naturel des grains entre eux et
au minimum 10 kg.
donc conduit à une masse volumique apparente plus faible
du sable humide. • Calculer la masse d’eau E à rajouter à du sable sec pour
avoir un sable de teneur en eau connue.
Lorsque l’humidité d’un sable est très faible (moins de 2 % La teneur en eau exprimée en pourcentage est donnée par
en masse) l’eau est contenue dans la porosité interne et sous la formule :
la forme de films très minces autour des grains. Si l’humi-
dité augmente les films d’eau se rejoignent en formant des
E= W×M
«ponts d’eau» qui par des phénomènes de tension super- 100
ficielle, limitent la mobilité donc le tassement naturel des
grains. Au-delà d’une humidité critique (de 5 à 6 % pour les
E : quantité d’eau à rajouter (en g)
sables courants) les tensions superficielles dans les ponts
d’eau se réduisent, ce qui permet un meilleur tassement M : masse de sable sec (en g)
naturel du sable. W : teneur en eau (en %)

Le foisonnement disparaît totalement pour des humidités W = Masse d’eau (en g) × 100
Masse du sable sec (en g)
très fortes (généralement au-delà de 20 %).

Remarque Exemple
Le foisonnement n’apparaît pas lors de l’ajout d’eau dans un tas
de sable ; c’est après une humidification suivie d’un malaxage La quantité d’eau E à ajouter à 2 000 g de sable sec pour
mécanique et d’un déversement sur un tas, ou dans un récipient, avoir une teneur en eau de 5 % est :
que le phénomène apparaît.
E = 5 × 2000 = 100 g d’eau
100

PRINCIPE DE LA MÉTHODE • Réaliser des échantillons de sable de 2 kg environ à des


teneurs en eau différentes : 2,5 - 5 - 7,5 - 10 - 15 %. Laisser
La méthode consiste à tracer la courbe de la masse de sable reposer les échantillons dans des récipients étanches au
sec contenu dans un dm3 de sable humide, en fonction de sa moins 24 h après addition d’eau. Veiller à bien homogénéiser
teneur en eau. les échantillons.

# E N T R ED g ³ T U D E SE TD E2 E C H E R C H E SD EL g ) N D U S T R I ED U" Ï T O N


Fiche 146 "0 ³0%2./.#%$%8 &2!.#% 4ÏL &AX E MAILCERIB CERIBCOM WWWCERIBCOM Septembre 2007
• Mesurer la masse volumique apparente de ces sables, Exemple de courbe obtenue avec un sable de
pour cela : Seine
- tarer le récipient cubique M0,
- verser à l’intérieur, par couches successives et sans
tassement, le sable humide,
- araser à l’aide de la réglette plate en attaquant le récipient,
le long d’une diagonale, et en donnant à la réglette, un
mouvement de va-et-vient,
- peser le cube ainsi rempli : M1.

• Mesurer la teneur en eau réelle de chaque échantillon de


sable.

EXPRESSION DES RÉSULTATS


Masse de sable humide dans 1 dm3, Mh :

Mh = M1 × M0 (en g)

Masse de sable sec dans 1 dm3, Ms :

Mh
Ms = (en g)
1 + W/100 MODÈLE DE RELEVÉ D’ESSAIS
Voir page suivante.

Les résultats de ces calculs permettent de tracer une courbe,


en portant sur l’axe horizontal (axe des abscisses) les teneurs
en eau et sur l’axe vertical (axe des ordonnées) les masses INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
de sable sec contenu dans 1 dm3, et correspondant à ces
teneurs en eau. Connaissant la teneur en eau du sable, on peut déduire de
la courbe la masse équivalente de sable sec contenu dans
Le point d’abscisse 0 a été obtenu lors de la détermination de un volume donné et par la suite d’ajuster la composition
la masse volumique apparente du sable sec. volumétrique d’un béton frais.

2 Fiche 146 Septembre 2007


FOISONNEMENT ET HUMIDIFICATION DU SABLE

Date de l’essai :

Nature du granulat : Provenance :

Teneur Masse d’eau à Masse du Masse du réci- Masse de sable Masse de sable
en eau ajouter au récipient vide pient plein de humide sec
sable sec sable humide
Mh
W E M0 M1 Mh = M1 ⫺ M0 MS =
1 + W/100
% (g) (g) (g) (g) (g)

théorique réelle

2.5

5.0

7.5

10.0

15.0

Fiche 146 Septembre 2007 3

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