Methodes Essais Matieres Premieres
Methodes Essais Matieres Premieres
GRANULATS
Origine et nature
Rivières (alluvions siliceuses ou silico- y Celles des terrains traversés par le lit de y Granularité étendue.
calcaires) la rivière (lit mineur). y Sables déficients en éléments fins.
Carrières ou plaine y Tout-venant de balastière généralement y Parfois pollués par des impuretés et de
(dépôts géologiques de roches meu- siliceux. l’argile.
bles) y Sable de Fontainebleau. y Granularité très serrée.
y Sable de Nemours.
Dunes y Sables fins accumulés par le vent. y Contiennent des débris végétaux.
GRANULATS CONCASSÉS
Roches massives magmatiques y Roches dures et compactes y Suivant les carrières : impuretés et
ou éruptives exploitées en carrières y Texture de surface et forme des grains poussières de concassage.
(granite, diorite, basalte...) variables selon la nature des granulats
méthamorphiques (gneiss, schistes, et le mode de broyage. Certaines roches
quartzites, marbres...) donnent des textures lisses ou vitreuses
sédimentaires (calcaires, grès...) et des grains de formes défavorables
(plaquettes et aiguilles) à exclure.
Roches meubles y En général forte teneur en fines pour y Bonne teneur en éléments fins.
gravillons et sables alluvionnaires les sables. y Sables broyés, utilisés pour compléter
concassés ou broyés la granularité des sables roulés.
y Bien surveiller la granularité et la forme
des grains (voir Fiches 143, 167, 150).
y Le silex fournit des grains fissurés en
aiguilles et plaquettes donnant de mau-
vais bétons.
Laitiers concassés y Structure compacte ou poreuse. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-302 et
y Masse volumique > 1 250 kg/m3. NF P 18-306.
Laitiers granulés y Sables à structure vitreuse. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-302 et
(obtenus par coulée de laitier en y Masse volumique 700 kg/m3. NF P 18-306.
fusion dans des fosses remplies
d’eau)
Laitiers expansés y Structure poreuse de forme tourmentée. y Voir Fiche 121 et normes NF P 18-311 et
(obtenus par injection d’eau sous y Masse volumique : 400 à 900 kg/m3. NF P 18-307.
une coulée de laitier)
Fumées de silice y Particules sphériques de diamètre moyen y Utilisées comme addition pour les bétons
(sous produit de l’industrie du 0,1 μm hydrauliques. Voir Fiche 261, norme
silicium et des alliages de ferro- y La teneur en silice est supérieure à 92 %. NF EN 13263-1.
silicium
Cendres volantes y Particules fines – Finesse Blaine : 2 500 à y Utilisées comme fillers pour compléter
(proviennent des dépoussiéreurs 4 000 cm2/g. la granulométrie du béton frais à raison
des centrales thermiques) de 20 à 100 kg/m3. Voir Fiche 258. Norme
NF EN 450.
Argile expansée y Structure poreuse entourée d’une pâte vitri- y Très utilisée pour bétons isolants por-
(cuisson à haute température de fiée. teurs.
granulés d’argile) y Calibre : 0/3 à 8/20 mm. y Nécessite un mouillage préalable.
y Masse volumique apparente : 400 à 700 kg/m3. y Norme NF P 18-309.
Déchets de tuiles et briques y Formes irrégulières. y Ne doivent pas contenir de plâtre, ni être
(terre cuite concassée et calibrée) y Masse volumique apparente variable : 800 à friables.
appelés «Casson» 1 300 kg/m3.
Vermiculite y Particules en forme « d’accordéon ». y Utilisée pour des bétons très isolants
(silicates du genre mica, cuits et y Calibre : 0/2 à 5/10 mm. mais peu résistants.
refroidis brusquement) y Grains très légers.
y Masse volumique apparente : 50 à 100 kg/m3.
Perlite y Petits grains arrondis et creux. y Utilisée pour des bétons isolants
(lave volcanique traitée chimique- y Calibre : 0/2 mm. λ ⱕ 0,16 W/mK.
ment) y Masse volumique apparente 60 à 100 kg/m3.
Polystyrène expansé y Perles : 3 mm. y Utilisé pour des bétons isolants ou très
(billes ou perles) y Masse volumique apparente :15 kg/m3. isolants. Voir Fiche 257
y Utilisées enrobées avec de la résine, leur mas-
se volumique apparente atteint 115 kg/m3.
Granulats végétaux y Les essences utilisables sont le pin, le sapin, y Les granulats doivent être minéralisés
(fibres, copeaux, sciure) l’épicéa, le bouleau... à l’exclusion du chêne, pour qu’ils soient imputrescibles et inin-
de l’orme, du mélèze, du peuplier et du hêtre flammables.
qui contiennent du tanin dangereux ou qui sont
trop tendres.
Passants
Refus
INTRODUCTION
Pour l’établissement de la courbe granulométrique d’un sable P1 % R1 %
ou d’un gravillon, la masse du refus cumulé RC sur chaque
100 %
tamis est rapportée à la masse totale de l’échantillon Mtotale 0%
(se reporter à la Fiche 143 Granulométrie des granulats). D1 D2 Ouverture en mm
Exemple
Au tamis d’ouverture D1 nous avons un pourcentage de refus
cumulé de :
RC1
R1 % = 100
Mtotale COMPOSITION
Étant en présence de deux granulats différents (A) et (B),
De même, au tamis d’ouverture D2, nous avons un pourcen-
reportons leur courbe sur une même feuille.
tage de refus cumulé de :
RC2
R2 % = 100
Mtotale 100 % 0%
PA % RA %
A chaque ouverture de tamis, le passant (P) est égal au com- B
Passants
De même, la masse du refus cumulé au tamis d’ouverture Si l’on mélange une masse connue de (A) MA et une masse
D2 est : connue de (B) MB, on obtient au tamis d’ouverture D, la mas-
M R2 % se du refus cumulé :
RC2 = totale
100
P% : Pourcentage de passant cumulé Pour (A)
R% : Pourcentage de refus cumulé MA RA %
RCA =
RC : Masse du refus cumulé 100
Mtotale : Masse totale de l’échantillon
MA RA % MB RB %
RC = +
100 100 Par exemple pour 3 granulats S1, S2 et G, avec des mas-
ses MS1, MS2 et MG, le pourcentage des passants au tamis
Pour connaître le pourcentage par rapport à la masse totale d’ouverture D est :
Mtotale, on applique la règle rappelée ci-après :
(MS1 PS1 %) + (MS PS2 %) + (MG PG %)
P%=
RC MS1 + MS2+ MG
R%= 100
Mtotale
S : Sable
(MA RA %) + (MB RB %) G : Gravillon
R % (A + B) =
MA + MB
Courbe Désignation
1 Sable 0/4
2 Gravillon 4/8
3 Gravillon 8/20
4
5
1 48 2 96 8 384 16 768 37 1776 63 3024 85 4080 97 4656 100 4800 100 4800 100 4800 100 4800
2 15 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 15 8 120 82 1230 100 1500 100 1500 100 1500
3 37 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 111 22 814 82 3034 100 3700
4
TOTAL 100 96 384 768 1 776 3 024 4 095 4 776 6 141 7 114 9 334 10 000
P%=1 P%=4 P%=8 P % = 18 P % = 30 P % = 41 P % = 48 P % = 61 P % = 71 P % = 93 P % = 100
20
PRINCIPE DE LA MÉTHODE
10
Partie évasée
Le volume absolu du ciment est mesuré par déplacement
15
24
d’un liquide, inerte vis-à-vis du ciment, à l’intérieur d’un réci-
Bouchon en 23
pient gradué.
verre rodé 22
6 cm 3
21
(volume
60
20 à 20 C)
19
MATÉRIEL NÉCESSAIRE 18
243
10
y Un récipient de verre, à col étroit, gradué avec précision
17 cm 3
(voluménomètre Le Chatelier de préférence, voir figure 1 ;
35
(volume
à défaut un picnomètre). à 20 C)
précision.
y Un entonnoir à long col.
65
90
MODE OPÉRATOIRE
Le ciment, le liquide inerte et le matériel utilisés doivent
Le laboratoire dans lequel est réalisée la mesure de masse être conditionnés au préalable dans le laboratoire au moins
volumique absolue du ciment doit être maintenu à une tem- 24 heures avant la réalisation de l’essai.
pérature de 20 ± 2 °C et à une humidité relative n’excédant
La détermination de la masse volumique absolue est réalisée
pas 65 % ± 5 %.
à partir de deux mesures.
* Le tétrachlorure de carbone est utilisé couramment car il est non inflammable contrairement au benzène et au pétrole. Dans tous les cas, éviter d’inhaler et ne jamais
rejeter dans le milieu naturel. Leur destruction doit être confiée à une société spécialisée.
PRINCIPE DE LA MÉTHODE
Le temps de prise est déterminé par le suivi de la pénétration
d’une aiguille normalisée dans une pâte de ciment de consis-
tance normalisée jusqu’au moment où l’aiguille atteint une
profondeur de pénétration spécifiée.
CONDITIONS D’ESSAI
Dimensions en mm
Le laboratoire dans lequel est réalisée la détermination du
temps de prise des ciments doit être maintenu à une tempé- Fig. 1 – Récipient et batteur
rature de 20 °C ± 2 °C et à une humidité relative d’au moins
50 %.
Le malaxeur doit fonctionner aux vitesses données au
Le ciment, l’eau et le matériel utilisés doivent être stockés au tableau 1 ci-dessous :
préalable dans le laboratoire d’essais.
Rotation Mouvement planétaire
(t/min) (t/min)
30
forme tronconique, reposant sur une plaque-support. La
Règle métallique plate (dimensions approximatives) face interne doit être parfaitement lisse et le support bien
plan.
Fig. 2 – Exemple de règle à araser
De l’eau distillée ou désionisée doit être utilisée pour confec-
tionner la pâte de ciment (à défaut l’eau du robinet peut être
utilisée s’il est prouvé qu’elle donne les mêmes résultats
d’essais).
surcharge 700 g
3 pour mortier
Définition
La fausse prise du ciment est due à la réhydratation du gypse
ajouté au clinker.
DÉTERMINATION DU TEMPS DE PRISE SUR
MORTIER NORMAL Au moment du gâchage, l’hydratation du gypse produit
(selon les normes NF EN 480-1 – janvier 2007 et NF EN 480-2 – une certaine rigidification de la pâte qui peut être brisée en
novembre 2006) augmentant la durée du malaxage.
1 0 0 0 0 0 0
5 0 1 0 1 1 1
10 10 9 8 11 12 11
15 19 15 16 16 17 15
CIMENTS
Normalisation – Certification
La norme de base NF EN 197-1 Ciment – Partie 1 : Compo- Les ciments Portland, CEM I, contiennent au moins 95 %
sition, spécifications et critères de conformité des ciments de clinker (K).
courants a été publiée en février 2001.
Les ciments Portland composés, CEM II, sont constitués :
Elle est complétée par le règlement particulier NF 002 qui - pour les CEM II/A de plus de 80 % de clinker et de moins de
reprend des caractéristiques et spécifications complémentai- 20 % de constituants secondaires ;
res des normes NF EN 197-1, NF EN 197-1/A1 et 197-4 pour - pour les CEM II/B, ces valeurs sont respectivement de plus
les ciments courants (CEM) ; NF EN 413-1 pour les ciments de 65 % de clinker, et de moins de 35 % de constituants
à maçonner (MC) et NF EN 14647 pour les ciments d’alumi- secondaires.
nates de calcium (CAC). Ces constituants secondaires peuvent être :
- du laitier (S), pour les ciments Portland au laitier ;
Elle comporte trois amendements : - de la fumée de silice (D), pour les ciments Portland à la
y NF EN 197-1/A1 pour la propriété optionnelle de faible fumée de silice ;
chaleur d’hydratation des ciments courants (< 300 J/g à - de la pouzzolane naturelle (P) ou de la pouzzolane naturelle
7 jours) ; calcinée (Q), pour les ciments Portland à la pouzzolane ;
- de la cendre volante silicieuse (V) ou de la cendre volante cal-
y pr NF EN 197/1/A2 pour les ciments résistants aux sulfates ;
cique (W), pour les ciments Portland aux cendres volantes ;
y pr NF EN 197-1/A3 pour les cendres volantes conformé- - du schiste calciné (T), pour les ciments Portland au schiste
ment à la norme NF EN 450-1. calciné ;
- du calcaire (L pour une teneur totale en carbone organique
Les caractéristiques complémentaires telles que Prise mer inférieure à 0,50 %, LL pour une teneur inférieure à 0,20 %
(PM), Eaux séléniteuses (ES), Teneur en sulfates limitée (CP1 en masse), pour les ciments Portland au calcaire ;
et CP2) font l’objet de normes françaises (respectivement - ou plusieurs constituants pour les ciments Portland compo-
NF P 15-317, NF P 15-318 et XP P 15-319). sés (CEM II/A-M ou CEM II/B-M).
La certification des ciments, qui fait en France l’objet d’un Les ciments de haut fourneau sont subdivisés en trois
double marquage + (voir Fiche 393), est basée sur : catégories selon leur teneur en laitier (S) :
- les normes NF EN 197-1 et NF EN 197-2 (évaluation de la - CEM III/A : 36 à 65 %
conformité) pour le marquage ; - CEM III/B : 66 à 80 %
- le référentiel NF 002, ainsi que les normes françaises cor- - CEM III/C : 81 à 95 %
respondant aux caractéristiques complémentaires PM, ES,
CP1 et CP2, et aux autres ciments définis en page 5 pour Le reste des constituants est du clinker avec, éventuel-
le marquage . lement, un filler dans la limite de 5 % de l’ensemble des
constituants.
La marque NF-LH est pour l’utilisateur la meilleure garantie, a
priori, de la conformité aux normes du ciment ; il y a donc lieu Les ciments pouzzonaliques CEM IV contiennent :
de bien vérifier sur le bon de livraison que le ciment utilisé est - pour les CEM IV/A de 65 à 89 % de clinker,
bien titulaire du certificat NF-LH. - pour les CEM IV/B de 45 à 64 % de clinker.
Les ciments composés sont subdivisés en deux catégories La composition des ciments courants par type est résumée
selon leur teneur en laitier de haut fourneau (S) et en pouzzo- dans le Tableau 1.
Constituants principaux
Notation Consti-
Principaux des 27 produits Pouzzolanes Cendres volantes Calcaire tuants
types Laitier secon-
(types de ciments courants) Clinker de haut Fumée Naturelle Naturelle Silicieuse Calcique Schiste daires
fourneau de silice calcinée calciné
K S Db) P Q V W T L LL
Ciment Portland
à la fumée de CEM II/A-D 90 - 94 – 6 - 10 – – – – – – – 0-5
silice
Tableau 1 – Les 27 produits de la famille des ciments courants (extrait de la norme NF EN 197-1)
à 2 jours à 28 jours
5% 10 %
5%
Résistances
Bi Li m* Bi Li m* Ls
Exemple
pour
18 20 31* 40 42,5 58* 62,5 la classe
42,5 R
valeurs à 2 j valeurs à 28 j
Fig. 1 – Réprésentation schématique de la position relative des valeurs spécifiées (Li et Ls),
des valeurs garanties (Bi) et des valeurs moyennes m à 2 jours et à 28 jours
* Ces valeurs correspondent à la moyenne des productions de ciment CEM I 42,5 R en 2003
Valeurs limites
Type Valeurs
Norme Conditions Classe applicables
Propriétés de caractéristiques
d’essai de mesure de ciment à chacun des
ciment garanties
résultats
Stabilité
Appareil
Expansion en
millimètres
NF EN 196-3 Le Chatelier sur Tous Toutes ⩽ 10 ≤ 10
pâte de ciment
(mm)
Tableau 3 – Exigences physiques : début de prise et stabilité de la norme NF EN 197-1 et valeurs complémentaires ( )* de la marque NF-LH
CEM I
Perte au feu EN 196-2 Toutes classes ≤ 5,0 % –
CEM II
CEM I
Résidu insoluble EN 196-2 b) Toutes classes ≤ 5,0 % –
CEM III
32,5 N
32,5 R ≤ 3,5 % ≤4%
CEM I
42,5 N
CEM II c)
CEM IV
Sulfate (SO3) EN 196-2 42,5 R
CEM V
52,5 N ≤4% ≤ 4,5 %
52,5 R
PM désigne une version de ciment prise mer. Pour le CEM I les teneurs limites de certains constituants
Les caractéristiques de ces ciments sont définies dans rapportées au ciment sont les suivantes :
la norme NF P 15-317 (sept. 1995) Ciments pour travaux
- perte au feu ≤ 3,0 %
à la mer et portent essentiellement sur la composition
chimique. - (SO3) ≤ 3,5 % si (C3A) ≤ 3 %
ou (SO3) ≤ 2,5 % si 3 % < (C3A) ≤ 5 %
Pour les CEM I, les teneurs limites de certains constituants - (MgO) ≤ 4,0 %
rapportées au ciment sont les suivantes :
- insolubles ≤ 0,75 %
- (SO3) ≤ 3,0 % si (C3A) ≤ 8 %
- (SO3) ≤ 2,5 % si 8 % < (C3A) ≤ 10 % En outre, les teneurs en C3A et C4AF rapportées au ciment
- (MgO) ≤ 3,0 % doivent satisfaire simultanément aux deux règles suivantes :
- (Al2O3) ≤ 8,0 % - (C3A) ≤ 5 %
- soufre à l’état d’ions sulfures ≤ 0,2 % - (C4AF) + 2 (C3A) ≤ 20 %
GRANULATS
Identification - Classification
Ils sont constitués de grains de grosseurs diverses (cailloux, • La composition minéralogique est établie au moyen
gravillons, sables), généralement composés du mélange de d'observations au microscope des différentes natures
plusieurs roches de natures et d'espèces différentes. minéralogiques ou pétrographiques et de leurs réparti-
tions dans les diverses classes granulaires. Ces observa-
Les granulats constituent la plus grande partie du volume et tions permettent aussi de déceler la présence éventuelle
de la masse des bétons, leur choix et leurs caractéristiques et la proportion de certaines espèces indésirables : silice
influent donc de façon prépondérante sur les performances amorphe, sulfures et sulfates (pyrite, gypse), silicates en
et les qualités des bétons. feuillets (mica, argiles), hydroxydes de fer. Ces observations
peuvent être complétées par des essais de dureté (voir
Les granulats utilisés pour la confection des bétons hydrauli- tableau 2).
ques doivent satisfaire à certaines spécifications concernant
leurs principales propriétés ou caractéristiques physiques • L'altération des minéraux conduit au développement
et chimiques. Ces spécifications sont définies dans les nor- d'espèces hydrophiles (argiles). L'essai au bleu de méthy-
mes européennes et françaises NF EN 12620 Granulats pour lène (NF EN 933-9 Qualification des fines - Essai au bleu
béton et XP P 18-545 Granulats - Éléments de définition, con- de méthylène) permet de connaître l'état d'altération d'une
formité et codification. roche (broyée), il apporte des informations sur les risques
de pollution des gravillons et des sables.
• La structure est une identification de la dimension et de
IDENTIFICATION la disposition relative des cristaux de la roche constitutive.
On peut distinguer cinq structures de base suivant l'ordre
L'identification des granulats consiste à déterminer la répar- de grandeur de la dimension des cristaux :
tition et la nature minéralogique des différentes roches - macrogrenue 10 mm
présentes dans les granulats. Elle apporte une meilleure - grenue 1 mm
connaissance des matériaux constitutifs d'un granulat, elle - microgrenue 0,1 mm
permet d'en déduire ses principales caractéristiques physi- - cryptocristalline < 0,01 mm
ques et chimiques.
- vitreuse
L'identification d'un granulat est principalement basée
Il est parfois nécessaire de préciser certaines particularités
sur :
de structures plus complexes :
- sa granularité, - porphyrique lorsque des cristaux millimétriques ou centimé-
- sa masse volumique et sa porosité, triques apparaissent nettement dans une matrice plus fine,
- sa composition minéralogique et pétrographique, - orientée lorsqu'il y a une orientation préférentielle des cris-
- son état d'altération, taux,
- schisteuse si cette orientation est très forte,
- la structure des roches constitutives.
- litée lorsqu'il y a alternance de lits minéralogiques diffé-
Les procédures d'identification pétrographique des granulats rents,
sont définies par la norme européenne NF EN 932-3 Essais - vacuolaire si la roche comporte des pores visibles à l'œil
pour déterminer les propriétés générales des granulats - Pro- nu.
cédure et terminologie pour la description pétrographie sim-
plifiée. La structure a une certaine importance vis-à-vis de la résis-
Structure litée
DIFFÉRENTES FAMILLES
y Les micaschistes qui constituent des granulats de caracté-
ristiques souvent médiocres.
Roches magmatiques
Leur constituant principal est la silice ; en général elles Structure microgrenue ou cryptocristalline
conduisent toutes à de bons granulats. On les distingue par
leur structure. y Les quartzites qui donnent des granulats de haute qualité
très durs et résistants à l'usure et aux acides. Leur cou-
leur souvent blanche les font rechercher comme granulat
Structure grenue de parement.
y Les granites, composés de feldspath (50 %), de quartz (30 y Les schistes dont la structure est très orientée. Lorsqu'ils
à 40 %) et de mica (3 à 10 %). sont durs et denses ils constituent d'assez bons granulats ;
mais tendres et poreux, ils sont sensibles au gel et peu
y Les diorites, composées de feldspath et de minéraux ferro-
utilisables comme granulats pour les bétons.
magnésiens, sont de couleur plus foncée que les granites
mais plus claire que les gabbros.
y Les gabbros, semblables aux diorites mais plus foncés,
Roches sédimentaires
contiennent moins de feldspath.
Elles résultent de l'érosion des roches magmatiques ou des
dépôts de sédiments marins. On les rencontre souvent sous
Structure microgrenue la forme de roches meubles telles que les alluvions siliceu-
y Les microgranites et microdiorites de composition sembla- ses, silicocalcaires ou calcaires.
bles aux granites et diorites, mais à cristaux fins.
Les roches sédimentaires utilisables comme granulats sont
y Les porphyres désignent certaines de ces roches dont la essentiellement de deux types.
structure se distingue par de gros cristaux noyés dans une
pâte amorphe. Ils sont en général assez riches en feldspath Roches carbonatées
mais peuvent avoir des caractéristiques variables selon la
nature de celui-ci. Leur couleur est de ce fait variée, du noir y Les calcaires, formés par du carbonate de calcium, peuvent
au rose. donner de bons granulats s'ils sont durs ; leur adhérence au
mortier est très bonne (adhérence épitaxique).
y Les basaltes qui constituent d'excellents granulats durs de
masse volumique assez élevée (2,9 au lieu de 2,7 pour les y Les dolomies sont des roches semblables aux calcaires
porphyres), contiennent du fer à l'état ferreux qui peut être mais qui contiennent des carbonates de magnésium.
oxydable. y Les alluvions calcaires constituent en général d'assez bons
granulats.
Toutes ces roches magmatiques sont généralement dures et
compactes, mais la présence de certains types de feldspath
Roches silicatées
peut conduire au phénomène de kaolinisation qui consiste en
une décomposition par l'eau en présence de gaz carbonique. y Les grès, constitués de grains de quartz enrobés par un
La kaolinisation peut être très rapide ; on a alors des roches liant argileux, calcaire ou marneux, ne peuvent être utilisés
qui se décomposent et sont impropres à produire de bons dans le béton qu'à condition d'être denses et peu poreux.
granulats. Ce sont en général des granulats de qualité moyenne.
y Les quartzites sédimentaires s'apparentent aux grès, mais
Certaines roches magmatiques ont une structure vitreuse
avec des grains très fins et un liant siliceux. Ils constituent
compacte (c'est le cas des obsidiennes) ou une structure
des granulats de bonne performance.
vitreuse vacuolaire c'est-à-dire poreuse : c'est le cas de
la ponce ou de la pouzzolane utilisées comme granulats y Les silex, constitués par de la silice amorphe hydratée pré-
légers. sentent des résistances élevées mais ils conduisent à des
calcaires cristallins
amphibolites schistes
Roches gneiss calcshistes
métamorphiques migmatites schistes tachetés
leptynites cornéennes
micaschistes quartzites
alluvions silico-calcaires
Roches sédimentaires
calcaires gréseux
grès quartzites
chailles silex
SILICATÉES alluvions silicieuses
moraines, sables
matériaux de démolition
Tableau 1
Familles et principaux noms des roches, minerais et matériaux artificiels utilisés comme granulats
Talc
1 _
Graphite
600 Feldspath
6 700 Basaltes - Granites
800 Porphyres - Diorites
900 Silex
7
1 300 Quartzites
1 400 Topaze
8 Rayent le verre
1 700 Aciers rapides
1 800 Corindon
9
3 000 Carbures
10 10 000 Diamant
Tableau 2
Échelle de dureté MOHS et VICKERS pour les minéraux et les matériaux
Microgranites
Granites
Rhyolites - - 250 80 000 8 10 à 15
Porphyres
Roches magmatiques
15 000
1,8 30 3
Grès à - -
2,2 16 20
30 000
2,4 8 60
Grès quartzites - - -
Roches sédimentaires
2,5 5 120
Silicatées
2,55 3 170 80 000
Quartzites 2,60 1 240 à - -
2,65 0,5 260 90 000
Quartzites
2,65 0,5 350 90 000 5 15
métamorphiques
(à grain fin)
Roches
Schistes
Schisteuses 2,6 3 100 70 000 12 20
Micaschistes
Laitiers 2 35 60 20 30
Matériaux artificiels de hauts -
fourneaux 2,85 10 170 12 20
Tableau 3
Principales caractéristiques des roches courantes
ADJUVANTS DU BÉTON
Définition – Exigences
Extraits de la norme NF EN 934.2
Modification par rapport à la précédente édition : ajouts concernant les exigences générales.
Les définitions et les exigences pour les adjuvants utilisés Fonctions secondaires
dans les bétons sont précisées par la norme européenne
NF EN 934-2. Un adjuvant peut présenter accessoirement une ou plusieurs
fonctions secondaires ; par exemple certains plastifiants ont
Cette fiche résume les définitions et les exigences spéci- une fonction secondaire (souvent recherchée) d’accélérateur
fiques à chaque type d’adjuvant traité dans cette norme. de durcissement.
Chaque adjuvant est défini par une ou des fonctions principa- Cette fiche précise aussi la plupart des propriétés suivantes
les caractérisées par la ou les modifications qu’il apporte aux de l’adjuvant, pour lesquelles la norme fixe des prescriptions
propriétés des bétons à l’état frais ou durci. générales (souvent tolérance sur les valeurs indiquées par le
fournisseur) : homogénéité, couleur, composant actif, densi-
L’efficacité de la fonction principale de chaque adjuvant peut té relative, extrait sec, valeur du pH, effet sur le temps de pri-
varier en fonction de son dosage et des matières premières se au dosage maximal recommandé, teneur en chlore total,
utilisées pour le béton (ciment, sable et fines en particulier). teneur en chlorure soluble dans l’eau, teneur en alcalins.
Modification par rapport à la précédente édition : référence à la norme d’essai, précision sur le séchage, précision sur les corrections à
apporter sur les masses volumiques apparentes.
Principe de la méthode M1 M0
b (g/cm3)
V
On détermine la masse de granulat occupant un volume
donné dans des conditions précises de remplissage du
volume.
Remarques
La méthode donne des résultats de masse volumique apparente
qui peuvent être sous-estimés de manière significative par rapport
Matériel nécessaire à la masse volumique apparente du même granulat pris en milieu
indéfini. En effet, les granulats ont plus de difficultés à se mettre
• Un récipient cubique de volume V connu :
en place sur les bords du récipient, et génère un volume de vide
- granulats de dimension maximale D 20 mm : arêtes - donc une perte de masse - plus important que dans un milieu
intérieures A du cube = 10 cm indéfini (sans aucun bord). Ainsi, plus le récipient sera de grandes
- granulats de dimension maximale D 20 mm : arêtes dimensions (avec un rapport faible de sa surface par son volume),
intérieures A du cube 5 D et plus les effets de bords seront atténués.
• Une balance de portée 5 kg, précision 1 g.
• Une règle à araser.
Il est donc nécessaire d’apporter une correction sur le résul-
• Une étuve régulée à 110° C 5° C ou tout autre moyen de tat obtenu :
séchage équivalent. b
b corrigé
1 0,1.D. S
V
Mode opératoire
• Dessécher le granulat à 110° C 5° C, jusqu’à une où : D = taille maximale du granulat (en mm)
masse constante : deux pesées successives effectuées à S = surface intérieure du récipient, y compris la face d’arase-
24 heures d’intervalle doivent laisser apparaître un écart de ment (en mm2)
masse inférieur à 0,1 %. V = volume intérieur du récipient (en mm3)
• Peser le récipient cubique vide : M0.
• Verser à l’intérieur les granulats secs, par couches
successives, en les répartissant sur toute la surface d’une
Dans le cas d’un cube, on aura :
couche, et sans tassement.
• Araser à l’aide de la réglette plate, à laquelle on imprime b
b corrigé
un mouvement horizontal de va-et-vient, le récipient étant 1 0,6. D
attaqué le long d’une diagonale horizontale. A
• Peser le récipient ainsi rempli : M1.
Modification par rapport à la précédente édition : ajout des tamis de la série 1 de la norme NF EN 12620, modification de la masse de
l’échantillon, ajout de la méthode par voie sèche (sans lavage).
Les granulats utilisés pour la fabrication du béton sont des Les fines représentent la fraction granulométrique d'un gra-
matériaux roulés ou concassés d’origine naturelle ou artifi- nulat qui passe au tamis de 0,063 mm. La détermination de
cielle. la teneur en fines est décrite dans la Fiche 145.
Nota – Dans la norme XP P 18-540, cette fraction représentait
La granularité des granulats représente la distribution dimen-
le passant à 0,080 mm. Il est établi que le passant au tamis de
sionnelle des grains, exprimée en pourcentage de masse 0,063 mm est égal au passant à 0,080 mm multiplié par 0,9.
sèche passant au travers d'un ensemble de tamis.
Les spécifications relatives aux classes granulaires sont repri-
ses dans la Fiche 276.
CLASSES GRANULAIRES
La granularité de granulat s'inscrit dans une classe gra-
nulaire notée d/D, pour laquelle d représente la dimension
de grain inférieure et D représente la dimension de grain ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE
supérieure. Le granulat est toujours désigné par sa classe
Principales différences entre ancienne norme
granulaire, par exemple on définit un sable 0/4 ou un gra-
villon 4/6. NF P 18-560 et nouvelle norme NF EN 933-1
Les tamis d'ouvertures ⱖ à 4 mm ne sont plus en toile métal-
A noter que l'on admet dans le granulat d/D des grains de lique tissée mais sont en tôle perforée à trous carrés.
dimensions inférieures à d et des grains de dimensions supé-
rieures à D (de 0 à 20 %).
Gravillons d ⱖ 2 mm D ⱖ 4 mm
Matériel nécessaire
y Colonne de tamis (avec fond et couvercle). Les tamis
Les dimensions nominales d'ouvertures sont comprises Les tamis sont constitués par une monture cylindrique dans
entre d et D de la classe granulaire du granulat tamisé. le fond de laquelle est tendue une toile métallique tissée ou
Dimensions une tôle perforée, soudée au cadre.
nominales Forme Diamètre
Type
d’ouvertures d’ouverture de tamis Les tamis sont définis par la dimension intérieure de leurs
(mm) mailles ou de leurs perforations qui, pour les granulats uti-
0,063 lisés dans la fabrication du béton, s’échelonnent de 0,063 à
Toile 125 mm.
0,125
métallique
0,250
tissée Tous les tamis d’une même série s’emboîtent les uns dans
0,500
conforme à les autres pour constituer une colonne de tamisage, les tamis
1
l’ISO 3310-1
2 étant placés par ouvertures décroissantes à partir du haut. La
4 Dimension série est complétée par un couvercle et un réceptacle des-
6,3 Carrée préférentielle : tiné à recevoir le dernier passant.
8 250 mm
Tôle
10
perforée
12,5
conforme à Les machines à tamiser (facultatif)
14
l’ISO 3310-2
16 Il en existe différents types.
20
31,5 Les vibro-tamis
Ils assurent un tamisage par vibration ellipsoïdale dans un
Les tamis du tableau ci-dessus sont ceux issus de la série plan horizontal. Un cadre rigide lie le moteur à un carter
de base (en gras) + de la série 2 de la norme NF EN 12620 contenant une masselotte excentrée. L’ensemble de l’appa-
Granulats pour béton. reil est suspendable de telle façon qu’aucune vibration ne
soit transmise au support du vibro-tamis.
Certains fournisseurs de granulats remplacent les tamis de la
série 2 par ceux de la série 1. Les tamiseuses pour produits fins et moyens
Série 2 Série 1 Elles sont actionnées soit à l’aide d’un moteur, soit manuel-
lement à l’aide d’une manivelle pour certains types de machi-
6,3 5,6
ne. Différents mouvements complexes sont reproduits :
10 11,2
- agitation circulaire et choc vertical,
12,5
- tamisage par mouvement tridimensionnel,
14
- double vibration par mouvement vertical et rotatif simul-
20 22,4
tané,
- tamisage par secousse ou « va-et-vient ».
Nota - Les tamis de la série 1 ne sont pas des tamis complémen-
taires : ils remplacent les tamis de la série 2 (le panachage est à
exclure). Les tamiseuses pour produits moyens et gros
Les tamis sont fixés sur des tambours qui tournent lente-
Parmi les tamis d'ouverture inférieure au D du granulat, les ment autour d’un axe incliné permettant ainsi un brassage
tamis nécessaires à l’analyse sont ceux mentionnés en gras efficace. Il existe également des tamiseuses portatives. Un
(série de base). Les autres doivent être adaptés à la fraction système de poulie permet un tamisage par mouvement hori-
granulaire. zontal et vertical, associé à des chocs répétés.
y Sécher l'échantillon jusqu'à masse constante, puis laisser La vérification s’effectue soit à l’aide d’un dispositif de pro-
refroidir. Peser l'échantillon sec. Soit Ms la masse sèche de jection qui agrandit une image de toile ou de tôle, et permet
l'échantillon. ainsi de mesurer les dimensions des ouvertures, soit à l’aide
Dans le cas où l’échantillon doit être lavé il est possible de de calibres de précision. Chaque ouverture doit répondre à
s'affranchir de ce premier séchage en estimant la masse des tolérances qui sont définies par les normes ISO 3310-1
sèche Ms de l'échantillon à partir de sa teneur en eau w et ISO 3310-2.
(mesurée sur un échantillon double). Si Mh correspond à la
masse humide de l'échantillon prélevé, alors :
Mh
Ms =
1+w
100 EXPRESSION DES RÉSULTATS
y Éventuellement, lorsque l’échantillon nécessite d’être Effectuer le calcul des passants cumulés puis le tracé de la
lavée (teneur en fine supérieure à 10 % ou faible équivalent courbe granulométrique sur un diagramme spécial en por-
de sable), laver le matériau à l’eau courante sur le tamis de tant en abscisses les dimensions des ouvertures des tamis
lavage correspondant à la plus petite maille de la colonne et en ordonnées les pourcentages des passants cumulés
utilisée lors du tamisage, surmonté d’un tamis de déchar- (voir page suivante).
ge. Le matériau est correctement lavé lorsque l’eau s’écou-
lant sous le tamis de lavage est claire. Un exemple de calcul et la courbe correspondante est donné
y Récupérer le refus du tamis de lavage et le sécher jusqu’à ci-après.
masse constante Ms’ (la masse est considérée constante
lorsque deux pesées successives, de l’échantillon ne diffè-
rent pas de plus de 0,1 %).
Exemple de calcul et courbe granulométrique
y Vérifier le bon état et la propreté des mailles ou perfora- correspondante
tions des tamis.
y Sélectionner les tamis correspondant aux limites théori-
ques du granulat à tester et monter la colonne de tamis,
ceux-ci étant classés par ouvertures décroissantes. (100)
100 0
Refus cumulés en %
80 20
y Agiter la colonne de tamis manuellement ou avec une
machine à tamiser, puis reprendre manuellement (dans 70
tous les cas) les tamis un à un, de l'ouverture la plus grande
60 40
à la plus petite (utiliser soit un bac de faible hauteur, soit le
fond et le couvercle des tamis). 50
y Refus au tamis de 10 mm : R2 = 160 g. Le pourcentage de passant aux tamis en tôle perforée à trous
carrés peut être significativement inférieur au pourcentage
y Refus cumulés : R1 + R2 = 0 + 160 = 160 g. de passant aux tamis en toile métallique tissés, principale-
ment pour les petites ouvertures de tamis.
160 De ce fait, dans le cadre du suivi de la régularité des granulats
R2 % = ⫻ 100 = 8
2000 en usine et pour les granulats possédant un D supérieur à
4 mm, il est indispensable d'établir une corrélation pour cha-
d’où :
que classe granulaire.
P2 % = 100 ⫺ R2 % = 100 ⫺ 8 = 92 %
Cette corrélation est établie comme suit :
y Prélever un échantillon double selon le mode opératoire
y Refus au tamis de 6,3 mm : R3 = 1 140 g. de la Fiche 58 (les deux échantillons doivent posséder des
caractéristiques identiques).
y Refus cumulés :
y Sur le premier échantillon, établir une analyse granulométri-
que à partir de l'ancienne colonne de tamis « française ».
R1 + R2 + R3 = 0 + 160 + 1 140 = 1 300 g.
y Sur le deuxième échantillon, établir une analyse granulo-
métrique à partir de la nouvelle colonne de tamis « euro-
1300 péenne ».
R3 % = ⫻ 100 = 65
2000 y Tracer sur un même graphique les deux courbes granulo-
d’où : métriques.
Lorsque, pour un tamis donné, les deux courbes s'écartent
P3 % = 100 ⫺ R3 %= 100 ⫺ 65 = 35 % de plus de 5 %, il est nécessaire d'établir un nouveau fuseau
de régularité.
et ainsi de suite.
A l'inverse, il est possible de conserver le fuseau existant.
Dans tous les cas, le futur fuseau de régularité doit être cal-
Les valeurs obtenues sont reportées sur le graphique ci-
culé uniquement à partir des analyses établies avec la nou-
après en faisant correspondre à chaque ouverture la valeur
velle colonne de tamis « européenne ».
du passant cumulé. La courbe granulométrique représenta-
tive du granulat est tracée en joignant l’ensemble des points Les rapports d'essais devront faire apparaître le changement
ainsi obtenus. de tamis.
0,063
0,063
0,080
0,100
0,125
0,125
0,16
0,20
0,25
0,25
0,315
0,4
0,5
0,5
0,63
0,8
1
1,0
1,25
1,6
2
2,0
2,5
Série des tamis (mm)
3,15
8
8
10
12,5
14
16
16
25
31,5
31,5
80
70
60
50
40
30
20
10
0
90
100
% de refus cumulés
ANALYSE GRANULOMÉTRIQUE SELON NF EN 993-1
LABORATOIRE
L’humidité très variable des sables perturbe d’une part leur MATÉRIEL NÉCESSAIRE
dosage volumétrique et d’autre part la quantité d’eau du
béton frais. • Une balance de portée 5 kg, précision 1 g.
• Un récipient cubique de 1 dm3 et une règle à araser.
Cette méthode permet d’évaluer les variations de la masse
volumique apparente des sables en fonction de leur humi- • Un petit malaxeur mécanique.
dité. (Un malaxage à la main peut être envisagé, mais il risque
de ne pas être suffisamment régulier et donc de perturber
les résultats).
DÉFINITION
Le foisonnement d’un sable est un phénomène lié à son MODE OPÉRATOIRE
humidité qui, pour certaines valeurs de celle-ci (autour de 5
• Faire sécher une quantité de sable nécessaire à l’essai, soit
à 6 %), réduit le tassement naturel des grains entre eux et
au minimum 10 kg.
donc conduit à une masse volumique apparente plus faible
du sable humide. • Calculer la masse d’eau E à rajouter à du sable sec pour
avoir un sable de teneur en eau connue.
Lorsque l’humidité d’un sable est très faible (moins de 2 % La teneur en eau exprimée en pourcentage est donnée par
en masse) l’eau est contenue dans la porosité interne et sous la formule :
la forme de films très minces autour des grains. Si l’humi-
dité augmente les films d’eau se rejoignent en formant des
E= W×M
«ponts d’eau» qui par des phénomènes de tension super- 100
ficielle, limitent la mobilité donc le tassement naturel des
grains. Au-delà d’une humidité critique (de 5 à 6 % pour les
E : quantité d’eau à rajouter (en g)
sables courants) les tensions superficielles dans les ponts
d’eau se réduisent, ce qui permet un meilleur tassement M : masse de sable sec (en g)
naturel du sable. W : teneur en eau (en %)
Le foisonnement disparaît totalement pour des humidités W = Masse d’eau (en g) × 100
Masse du sable sec (en g)
très fortes (généralement au-delà de 20 %).
Remarque Exemple
Le foisonnement n’apparaît pas lors de l’ajout d’eau dans un tas
de sable ; c’est après une humidification suivie d’un malaxage La quantité d’eau E à ajouter à 2 000 g de sable sec pour
mécanique et d’un déversement sur un tas, ou dans un récipient, avoir une teneur en eau de 5 % est :
que le phénomène apparaît.
E = 5 × 2000 = 100 g d’eau
100
Mh = M1 × M0 (en g)
Mh
Ms = (en g)
1 + W/100 MODÈLE DE RELEVÉ D’ESSAIS
Voir page suivante.
Date de l’essai :
Teneur Masse d’eau à Masse du Masse du réci- Masse de sable Masse de sable
en eau ajouter au récipient vide pient plein de humide sec
sable sec sable humide
Mh
W E M0 M1 Mh = M1 ⫺ M0 MS =
1 + W/100
% (g) (g) (g) (g) (g)
théorique réelle
2.5
5.0
7.5
10.0
15.0