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REPUBPLIQUE AGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique


Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département des sciences agronomiques

Mémoire de fin de cycle d’étude


En vue de l’obtention de Diplôme de Master
Filière : science agronomique
Spécialité : Traitement et Valorisation des Ressources Hydrique

Thème

Programme de calcul d’une conduite d’assainissement en


Visuel Basic Application : VBA
(Cas d’un réseau séparatif)

Etudié par : Melle : REMITA Lynda


Melle : CHAIB Hayat

Membres du jury:
Président : Mr MEROUKI Kamel chargé de cours UMMTO
Promoteur : Mr SI SMAIL Ali chargé de cours UMMTO
Examinateur : Mr ALLILI Nacer chargé de cours UMMTO
Examinateur : Mr AMINE Larbi chargé de cours UMMTO

Promotion 2016/2017
Au terme de ce modeste travail, nous remercions avant tout DIEU de nous avoir
donnée le courage et la forces nécessaire pour mener à terme ce projet.

Nous tenon à témoigner nos profonds remerciements et profonde considération


à notre promoteur Mr: Si Smail pour ses encouragements et surtout sa disponibilité
qui a été pour nous, une source constante de motivation, pour achever ce travail.

Nos remerciements s’adressent aussi aux membres du jury qui nos feront
l’honneur de juger notre travail ainsi qu’aux enseignants qui ont contribué à notre
formation et tout le personnel du département d’agronomie.

Notre profonde gratitude et nos plus vifs remerciements vont à nos familles
pour leur aide, leur patience, leur encouragement est pour tous les sacrifices qu’elles
ont faites pour nous avoir réussir.

Que toute personne ayant contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce


mémoire retrouve ici l’expression de nos plus profonds remerciements.
A l’aide de notre dieu le tout puissant on a pu faire ce modeste travail que je
dédie a :

A celle qui m’a comblé d’amour, de soutien et de tendresse. A vous mon signe
de joie et de bonheur, ma fierté et mon honneur : Ma Mère

A celui qui a sacrifié sa vie pour me guider et m’encourager avec ces


précieux conseils et son soutien tout au long de mes études : Mon Père

A mon âme sœur, l’homme de ma vie, la lumière de mon chemin ; tes


sacrifices, ton soutien moral, ta gentillesse sans égal, ton encouragement
m’ont permis de réussir mes études : Mon fiancé Mounir

A mon chèr frère ; Hakim

A mes adorable sœurs ; Souhila , Tinhinane et celle que je considère autant


Lilia

A mes deux poussins ; Ilyana et Anes

A toutes mes copines avec qui j’ai passé les meilleurs moments les loulou

A toute ma grande famille ; tantes, oncles, cousins, cousines et ma grand-


mère, ainsi que toute ma belle famille

A ma très chère collègue Hayat et toute sa famille

A toute la promotion TVRH

A toute personne chèr

Lynda
Je dédie ce modeste travail à :

 Mes très chèrs parents :

Qui ont tous donné pour me voire réussir, et qui ont été toujours présent pour moi,
m’ont encouragé et soutenu. Que Dieu les protèges et m’aide à les honorer

 Mes très chèrs frères Mohamed, Malek et Abdelatif et leurs


familles :

Qui m’ont toujours poussé à donner le meilleur de moi-même

 Mes chères sœurs et leurs familles :

Fatima, Munira, Naima, Fatma, Kahina et Karima, leurs conseils et soutien m’ont
était toujours d’une aide précieuse

 A mon meilleur ami Younes et sa famille :

Pour son soutien et son encouragement et à qui je souhaite le succès et la réussite

 A mes amis :

Kenza, Samir et Sonia, Pour leur aide et tous les meilleurs moments qu’on a passés
ensemble

 A ma binôme et sa famille :

Pour les bons et les mauvais moments que nous avons passé ensemble

A toutes les personnes qui m’ont soutenue et crus en moi lors de mon parcours et à
tout ceux qui m’ont aidé de prés ou de loin, je leur dédie ce travail espérant avoir
répondu à leurs souhait de me voir réussir.

HAYAT
Liste des abréviations

AEP : assainissement d’eau potable

C : constante de CHEZY

Cm : consommation moyenne journalière


Cp : coefficient de pointe
D : diamètre
d 35 : diamètre(m) au quel correspond 35%( en poids) de matériaux de diamètre supérieure
DBO5 : la demande biochimique en oxygène à cinq jours
DCO : la demande chimique en oxygène
Dth : diamètre théorique
G : coefficient de gravité
h : potentiel hydrique
HAP: hydrocarbures aromatiques polycyclique
I : pente hydraulique
Idl et dhl : la pente hydraulique(I)
K : coefficient de Manning-strickler
L : longueur caractéristique de l’environnement de l’écoulement
Lh : distance horizontale
MS : Microsoft
n : rugosité
N2: azote à ca forme gazeuse
NGL: azote global
NH4+: ammonium
Nhab: nombre d’habitant
NO2: nitrite

NO3: nitrate
PCB: les polychlorobiphényles
PDAU : plan d’occupation d’aménagement et d’urbanisme
PEHD : polyéthylène haute densité
Pm : périmètre mouillé
POS ; plan d’occupation des sols
PP : polypropylène
Q : débit
Q m : débit moyen
Rh : rayon hydraulique
S : section pleine
Sth : section théorique
v : viscosité cinématique du fluide (l’eau en hydraulique)
VBA : système Visuel Basic disponibles dans le logiciel Excel
Vmax : vitesse maximum
Vth : vitesse section pleine
Ze : la cote à l’entré
Zs : la cote à la sortie

 : Coefficient de rugosité de Bazin

h : perte de charge
Liste des tableaux

Tableau (I.1) : Ordre de grandeur des coefficients de Manning et de Strickler selon le type de
conduite

Tableau (III.1) : comparaison entre un système collectif et un système individuel

Tableau (III.2) : comparaison entre un système séparatif et unitaire


Liste des figures

Figure (I.1) : Surface libre des différents types d’écoulement

Figure (I.2) : Ecoulement uniforme à surface libre (équation de Bernoulli)

Figure (I.3) : Caractéristique d’une conduite à surface libre

Figure (III.1) : Schéma de principe d’un assainissement individuel

Figure (III.2) : Schéma de raccordement en système séparatif

Figure (III.3) : Schéma d’un réseau d’assainissement unitaire

Figure (III.4) : Schéma d’un déversoir d’orage

Figure (IV.1) : Photo d’une conduite d’assainissement avec regard en béton

Figure (IV.2) : Photo d’un réseau d’assainissement en PVC

Figure (IV.3) : Photo d’une conduite d’assainissement en PEHD

Figure (IV.4) : Photo d’une conduite d’assainissement en PP (réseau séparatif)


Sommaire

Remerciement
Dédicace
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale et problématique……………………………………………………………….. 1

Chapitre I : Ecoulement a surface libre

I-1- Introduction ……………………………………………………………………………………….. 3


I-2- les différents types d’écoulement à surface libre ………………………………………………... 3

I-3- Equation de Bernoulli……………………………………………………………………………... 4


I-4-La formule de Chézy………………………………………………………………………………. 7
I-5-La formule de Manning……………………………………………………………………………. 8
I-6-La formule de Manning Strickler………………………………………………………………….. 8
I-7-la formule de Bazin ……………………………………………………………………………… 9

Chapitre II : Nature et source de la pollution des eaux

II-1-Introduction……………………………………………………………………………………….. 10
II-2-Les différents types de pollution …………………………………………………………………. 10
II-2-1- La pollution organique…………………………………………………………………………. 10
II-2-2- La matière en suspension………………………………………………………………………. 11
II-2-3-La pollution azotée et phosphorée……………………………………………………………… 11
II-2-4- La pollution microbiologique………………………………………………………………….. 12
II-3- Les sources de pollution d’eau…………………………………………………………………… 12
II-3-1- La pollution urbaine……………………………………………………………………………. 12
II- 3-2-La pollution domestique………………………………………………………………………... 12
II-3-3- La pollution industrielle……………………………………………………………………….. 13
II-3-3-1- Les différents types des polluants industriels………………………………………………... 14
II-3-4- -La pollution agricole………………………………………………………………………….. 16
II-3-4-1-Les types de polluant agricole ……………………………………………………………….. 16
II-4- Lutte contre les polluants de l’eau………………………………………………………………... 18
Chapitre III : Les systèmes d’assainissement

III-1-Introduction………………………………………………………………………………………. 20
III-2-Classification des eaux…………………………………………………………………………… 20
III-3- Définition d’objectif…………………………………………………………………………….. 20
III-4-les différents systèmes d’assainissement………………………………………………………... 21
III-4-1-Assainissement individuel……………………………………………………………………... 21
III-4-2-Assainissement collectif……………………………………………………………………….. 22
III-4-2-1-Les systèmes fondamentaux…………………………………………………………………. 22
III-4-2-2-Les systèmes pseudo-séparatifs……………………………………………………………… 25
III-4-2-3-Les systèmes composites…………………………………………………………………….. 25
III-4-2-4-Les systèmes spéciaux………………………………………………………………………. 25
III-5-Comparaison entre les systèmes d’assainissement ………………………………... ..………….. 26
III-5-1-comparaison entre le système collectif et le système individuel……………………………… 26
III-5-2-comparaison entre le système séparatif et le système unitaire………………………………… 27

Chapitre IV : Les conduites et collecteurs d’assainissement

IV-1-Introduction………………………………………………………………………………………. 28
IV-2-les conduites en béton……………………………………………………………………………. 28
IV-3-les conduites en polychlorure de vinyle (PVC)………………………………………………….. 29
IV-4-les conduites en polyéthylène de haute densité (PEHD)………………………………………… 30
IV-5-les conduites en polypropylène (PP)…………………………………………………………….. 30

Chapitre V : calcul et dimensionnement d’un réseau


d’assainissement
V-1-Introduction……………………………………………………………………………………….. 32
V-2- Les éléments et paramètres du programme ……………………………………………………... 32
V-2-1-La consommation moyenne journalière par habitant (Cm)…………………………………….. 32
V-2-2-Estimation du débit moyen (Qm)………………………………………………………………. 33
V-2-3-Le débit de pointe ou de projet (Qsp)…………………………………………………………...
V-2-4- Calcul de diamètre théorique (Dth)……………………………………………………………. 33
V-2-5- Le rayon hydraulique (Rh)…………………………………………………...………………… 33
V-2-6- La pente de la conduite (pente du sol)…………………………...…………………………….. 34
V-2-7- Calcul de la vitesse a section pleine (Vsp)…………………………………………………….. 34
V-2-8- Calcul de la vitesse maximale (Vmax)………………………………………………………… 35
V-2-9- La condition d’aurocurge…...…………………………………………………………………. 36
V-2-10-calcul de débit maximal……………………………………………………………………….. 36
V-3- le diagramme du programme de calcul ………………………………………………………….. 37

Conclusion générale …………………………………………………………………... 39

Les références bibliographiques ……………………………………………………………………….


Annexes………………………………………………………………………………………………...
Résumé…………………………………………………………………………………………………
Introduction générale

Introduction générale

L
’assainissement des eaux usées est devenu un impératif pour nos sociétés
modernes. En effet, le développement des activités humaines s’accompagne
inévitablement d’une production croissante de rejets polluants. Les
ressources en eau n’étant pas inépuisables, leur dégradation, sous l’effet des rejets d’eaux
polluées peut non seulement détériorer l’environnement, mais aussi entrainer des risques de
pénuries.

Ainsi donc un réseau d’assainissement a pour rôle principale l’acheminement des


eaux usées et pluviales polluées, aux stations d’épuration, avant de les rejeter dans le milieu
récepteur. Ce qui permet de préserver la santé publique d’une part et de protéger
l’environnement d’autre part, en évitant de polluer les cours et les sources d’eau ainsi que les
nappes souterraines.

Il existe dans la pratique plusieurs variantes de systèmes d’assainissement, parmi eux


on note : les systèmes fondamentaux (séparatifs, unitaires et mixtes), les systèmes pseudo-
séparatif, les systèmes composites et les systèmes spéciaux (systèmes sous pression ou
dépression). Le choix parmi tout ces systèmes doit être justifié par une étude technique et
économique, en tenant compte des exigences actuelles et futures, selon l’évolution
démographique et les plans d’aménagement du territoire : le Plan Directeur d'Aménagement
et d'Urbanisme (PDAU) et le Plan d’Occupation des Sols (POS).

Un projet d’assainissement est relativement complexe, il doit prendre en


considérations plusieurs facteurs et paramètres essentiels tels que : le nombre d’habitants
actuels et futurs à raccorder aux réseaux, la topographie du site , sans oublier de tenir compte
des fuites d’eau dans le réseau d’AEP et d’éventuels eaux parasites, qui peuvent s’introduire
dans le réseau d’assainissement.

1
Introduction générale

A cet effet, la présente étude a pour objectif la conception d’un outil de calcul, ou moyen
d’un programme informatique, en langage VBA (Visuel Basic Application), accessible dans
le logiciel Excel de Microsoft office qui équipe la plus part des ordinateurs actuels. (OTT L.,
2016)

Ce programme ce limite à l’estimation du débit de projet et du débit maximal ,ainsi que le


dimensionnement d’une conduite d’assainissement d’un réseau séparatif, avec vérification de
la condition d’autocurage, en tenant compte du nombre d’habitants raccordés, de la pente du
site et du type de conduite envisagé ( béton, PVC, PEHD…..).

L’étude est répartie en cinq chapitres suivants : les écoulements à surface libre, les
sources de pollution des eaux, les réseaux d’assainissements, les conduites et collecteurs
d’assainissement et finalement le calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement.

2
Chapitre I Les écoulements à surface libre

Chapitre I Les écoulements à surface libre

I.1 Introduction

Un écoulement à surface libre représente un écoulement avec une interface libre


entre l’air et l’eau, Cette interface est soumise à la pression atmosphérique, comme dans le
cas d’une rivière, d’un canal d’irrigation ou d’une conduite d’assainissement.

La force motrice de ces écoulements est la pesanteur (écoulement gravitaire). Selon


leurs caractéristiques, on distingue les écoulements uniformes, graduellement variés et
rapidement variés. Dans cette étude on s’intéresse particulièrement à l’écoulement uniforme.

Pour transporter un débit Q sur une certaine distance, il faut déterminer les
caractéristiques de la conduite par un calcul économique (diamètre efficace) en tenant compte
de sa résistance mécanique, de la pression du fluide et des pertes de charge linéairement
réparties ou localisées. (CARLIER M., 1986)

I.2 Les différents types découlement à surface libre

Selon les variations de la section d’écoulement on distingue dans la pratique :

Figure (I.1) : Surface libre des différents types d’écoulement

3
Chapitre I Les écoulements à surface libre

coulement uniforme : unn écoulement dans un canal est dit uniforme lorsqu
L’écoulement lorsque le
tirant d'eau (profondeur),, la section mouillée et le périmètre mouillé. Ne varient pas d'une
section à l'autre. La surface libre est presque parallèle à la pente du font du canal. (CARLIER
M., 1986)

 L’écoulement graduellement varié dans ce type d écoulement


coulement la section
d’écoulement varié mais progressivement
progressivement d’une manière graduelle.

 L’écoulement rapidement varié dans ce cas la section d’écoulement varié


brusquement avec une pente de la surface libre élevée.
élevée

I.3 Equation de Bernoulli

La théorie de Bernoulli
ernoulli traduit la conservation d’énergie
d’ totale (énergie
énergie cinétique
plus énergie potentielle) le long d’un écoulement dans un canal.

Figure (I.2) : Ecoulement uniforme à surface libre (Equation de Bernoulli)

4
Chapitre I Les écoulements à surface libre

Ainsi entre les sections S1 et S2 d’un écoulement à surface libre Figure (1.1) on
peut écrire :

= +∆ (1)

Ou bien sous la forme :

+ℎ + = +ℎ + +∆ ( ) (2)
2 2

Avec :

 = +ℎ + est l’énergie totale par unité de poids du fluide à la

section S1 (m)

 = +ℎ + est l’énergie totale par unité de poids à la section S2

(m.)
 ∆ Perte de charge (perte d’énergie par unité de poids) entre S1 et S2
 z est la cote de la section (m)
 h est le potentiel hydraulique (m)
 z+h représente l’énergie potentielle par unité de poids (m)

 est hauteur cinétique (énergie cinétique par unité de poids) (m)

Dans le cas d’un écoulement uniforme la profondeur de l’eau est identique :

h1 = h2 et la vitesse est constante : V1 = V2 . Dans ces conditions la surface libre, la ligne


de charge et le fond du canal sont parallèles entre eux

Ainsi l’équation de Bernoulli (2) peut être représentée par la relation :

= +∆ ( )

La pente de la surface libre = pente de la conduite (du sol), Elle donnée par la relation :

− ∆
= =

En effet, si l'on appelle "d" la distance qui sépare S1 et S2 dans le sens de l'écoulement,
alors la perte de charge unitaire (par mètre linéaire) s'exprime par :

5
Chapitre I Les écoulements à surface libre


=

Les pentes des écoulements sont en général comprises en 5‰ et 5%. Même dans le
cas où la pente serait de l'ordre de 10% la différence entre L et d est très faible. Voyons
ça en posant :

COS α = L / d

avec :

α = arctan (i) (arc-tangente de l'angle de la canalisation avec l'horizontale)

si i = 0,1 (pente de 10%) alors α = 5,71°, et cos (5,71) = 0,995.

Donc L = 0,995.d si la pente est égale à 10%.

On peut donc poser d = L

D’où :


= =

Ce qui traduit que pour de faibles pentes, d’un écoulement gravitaire uniforme, la perte
de charge unitaire est égale à la pente de la canalisation (CAUVIN A., GUERREE H. 1986)

Notion de rayon hydraulique (Rh)


Le débit d'un liquide dans une canalisation pleine dépend de sa section (ou du
diamètre) et de la vitesse moyenne du fluide, laquelle est en relation avec la surface de
frottement, autrement dit son périmètre mouillé Pm.
Les calculs hydrauliques des écoulements à surface libre utilisent le rayon hydraulique
et non le rayon géométrique du conduit. Ils sont établis à partir d'une section circulaire
théorique. Ce qui permet de calculer un débit avec les dimensions de cette même section
quand elle est incomplètement remplie
Le diamètre de ce cercle est appelé diamètre hydraulique Dh. Par définition, le rayon
hydraulique Rh. est le rapport entre la surface mouillée Sm et le périmètre mouillé Pm :

6
Chapitre I Les écoulements à surface libre

Le taux de remplissage est pris en compte avec l'angle θ (thêta), exprimé en radian,
formé par la hauteur h.. La figure (I.3) donne toutes les formules nécessaires.

Figure (I.3)) : Caractéristiques d’une conduite à surface libre

I.4 Formule de Chézy

Antoine Chézy a établi en 1775 la première équation


ation de l’écoulement uniforme dite
équation de Chézy (ou formule de Chézy) :

où :

V est la vitesse moyenne (m/s ) ;

Rh est le rayon hydraulique (m) ;

I est la pente de la ligne d’eau (m/m) ;

m0.5 /s). (CAUVIN A.,


C est le coefficient de Chézy, il dépend de la rugosité du canal (m
GUERREE H. 1986)

7
Chapitre I Les écoulements à surface libre

I.5 Formule de Manning


La relation de Manning qui date de A la fin du 19ème siècle Manning a proposé la
relation suivante pour déterminer le coefficient de Chézy :

1 ⁄
=

D’où la relation dite de Manning :


1 ⁄ ⁄
= . .

Avec n est la constante de Manning

I.6 Formule de Manning-Strickler


Il est analogue à la formule de Manning dans la quelle le coefficient de Manning n est
remplacé par le coefficient de Strickler ( Ks = 1 / n ) :

⁄ ⁄
= . .

Il est à noter qu’ au États-Unis, n est désigné sous le nom de constante de Manning
alors qu’en Europe on emploie plus couramment le nombre de Strickler Ks qui est l’inverse
de la constante de Manning n. (CARLIER M., 1986)

Tableau (I.1) Ordre de grandeur des coefficients de Manning et de Strickler selon le type de conduite

Matières Coefficient de Manning Coefficient de Strickler


(n) (Ks)
PE-PP-PVC 0,008 – 0,011 90 - 120
Béton 0,013 - 0,016 60 - 80
Béton armé 0,011 - 0,016 60 - 90
Grés 0,008 - 0,011 90 - 120
Fonte 0,011 - 0,014 70 - 90
Amiante-ciment 0,009 - 0,012 80 - 110

8
Chapitre I Les écoulements à surface libre

I.7 Formule de Bazin


Au début du 20eme siècle Henry Bazin à proposé la relation suivante pour le
coefficient de Chézy :
87
=
1+

Ainsi la relation de Chézy devient :

87
=
1+

Où ɣ est le coefficient de rugosité de Bazin :

 γ = 0,46, pour les eaux pluviales avec sable et MES.


 γ = 0,3, pour les eaux pluviales avec zone de décantation et matériaux lisses
 γ = 0,16, pour les eaux pluviales et eaux usées en bâtiment. (CAUVIN A.,
GUERREE H. 1986)

9
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

II.1. Introduction

Le développement des tissus urbains et des agglomérations, l’extension et la


modernisation de l’agriculture, l’amélioration du niveau de vie, le développement rapide des
activités industrielles et touristiques ont accentués considérablement la demande en eau.

Ce développement n’est pas sans conséquences sur l’environnement et les ressources


hydriques (nappes, sources et cours d’eau), étant donné qu’il génère des volumes d’eaux usées
considérables, rejeté parfois dans le milieu récepteur, sans traitement préalable.

Cette pollution dues aux eaux usées a un impact considérable sur la santé humaine et
animale ; notamment lorsque la toxicité de polluants, déversés dans l’eau potable et les eaux de
baignade, est élevée, cas des métaux lourds (mercure, chrome, plomb, cadmium, nickel) et des
pesticides et insecticides. (EMILIAN K., avril 2004)

II.2 Les différents types de pollution

II.2 .1 La pollution organique

Les rejets contenant des substances organiques sont à l’origine d’une consommation de
l’oxygène présent dans le milieu récepteur et peuvent, s’ils sont trop abondants, entraîner la
mortalité des poissons par asphyxie. La pollution organique présente également un impact sur
la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Cette pollution est analysée par la:

- La demande chimique en oxygène (DCO) qui représente la quantité d’oxygène


consommée par une substance chimique oxydante, dans des conditions normalisées. Ce
paramètre est facile et rapide à obtenir, même si certains composés peuvent ne pas être
oxydés ou perturber la mesure.

- La demande biochimique en oxygène à 5 jours (DBO5) qui est la quantité d’oxygène


dissous consommée en 5 jours par les micro-organismes présents dans le milieu pour

10
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

réaliser une autoépuration, simulés par des bactéries. Contrairement à la DCO, la DBO5
ne mesure que les composés biodégradables. (OLIVIER A., janvier 2015)

II.2 .2 Les matières en suspension

Par leur effet obscurcissant, les matières en suspension présentes dans les eaux
diminuent la photosynthèse qui contribue à l’aération de l’eau. Les organismes vivants
peuvent alors manquer d’oxygène. Par ailleurs, les matières en suspension donnent aux
rivières un aspect sale et trouble et peuvent gêner les poissons ou entraîner leur mortalité par
bouchage des branchies.

Enfin, elles sont à l’origine d’envasements posant ainsi un problème d’entretien des
cours d’eau et le colmatage des frayères, ce qui perturbe la reproduction des poissons.
(OLIVIER A., janvier 2015)

II.2 .3 La pollution azotée et phosphorée

Une augmentation de la pollution azotée entraîne, d’une manière générale, une


croissance excessive des algues et plantes dans le milieu récepteur et une consommation
supplémentaire de l’oxygène dissous, d’où une dégradation du milieu aquatique (phénomène
d’eutrophisation). Elle a également un impact sur la qualité des eaux destinées à la
consommation humaine.

Elle provient presque exclusivement du secteur agricole. Le phosphore est lui aussi l’un
des facteurs de la prolifération d’algues.

L’azote peut se trouver dans les eaux rejetées par les industriels sous 4 formes dont la
somme constitue l’azote global (NGL) :

L’azote organique, qui peut avoir comme origine la décomposition des déchets
organiques ou les déchets de l’industrie des engrais azotés ; L’azote ammoniacal, qui se trouve
généralement sous forme ionisée, issue d’une mauvaise station d’épuration, et dont la
dégradation consomme l’oxygène de l’eau pour former des nitrates ; les nitrites, qui peuvent
être présents sous forme ionisée ou non, la deuxième étant la plus toxique ; les nitrates, qui sont
peu toxiques intrinsèquement mais facteur d’eutrophisation. (OLIVIER A., janvier 2015)

11
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

II.2 .4 La pollution microbiologique

La contamination microbiologique de l’eau a des conséquences importantes sur la santé


humaine.

Elle est due aux bactéries d’origine fécale et provient principalement des eaux usées et
des élevages agricoles.

Elle entraîne des conséquences pour la qualité des eaux de baignade, et la qualité
microbiologique des zones de pêche et de culture de coquillages, huîtres, moules. (OLIVIER
A., janvier 2015)

II.3. Les Sources de pollution de l’eau

II.3.1 La pollution urbaine

On désigne par le concept Tout- à l’égout le procédé consistant à évacuer par la même
canalisation les eaux usées de toute nature, vannes, ménagères, industrielle et en partie ou en
totalité des eaux pluviales.

Ce sont les eaux usées des habitations, utilisés en cuisines, douches (eaux ménagères) et
toilettes (eaux –vannes), associés à des eaux provenant des commerces et des différentes
activités qui entrainent la pollution de l’eau.

Le flot déversé est très variable en fonction de l’importance de l’agglomération et de


son activité. Il peut contenir des matières fécales, de l’urine, les restes d’aliments, les
déversements d’abattoirs, les déversements hospitaliers, les lessives, les détergents,
insecticides, les hydrocarbures, les déchets de la petite industrie et divers produits toxiques.
(BERTRAND-KRAJEWSKI J et al, 2008)

12
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

II.3.2 La pollution domestique

On distingue deux types d’eaux usées domestiques :

 les eaux de lavage ou eaux ménagères (les eaux grises), qui proviennent des salles de
bain et des cuisines et qui sont généralement chargées de graisses, de débris organiques,
de détergents, de solvants ;
 les eaux vannes ou les eaux noires, qui viennent des toilettes et sont chargées de
diverses matières organiques matières fécales, de l’urine qui sont généralement très
pathogènes.

Les principaux polluants ainsi générés sont :


 les composés azoté, phosphore, ammoniac ainsi que les germes qui proviennent des
eaux noires (WC) ;
 les métaux lourds qui proviennent des eaux ménagères : cosmétiques, produits
d'entretien, médicaments, lavage des vêtements. (BERTRAND-KRAJEWSKI J et al,
2008)

II.3.3.La Pollution industrielle

Les industries rejettent différents types d'eaux usées en fonction de leur secteur
d'activité. On peut y retrouver des matières organiques, des graisses, des hydrocarbures, des
métaux, des produits chimiques, des métaux lourds et des matières radioactives. Tout ces
éléments si ils ne sont pas traités correctement peuvent engendrés des pollutions des eaux
souterraines et des milieux dans lesquelles ils sont rejetés.

Toutes les industries ne génèrent pas une pollution de même type ni de même
importance.

 Les industries agro-alimentaires (conserveries de légumes, caves coopératives,


laiteries…) rejettent principalement des matières organiques ou azotées.
 Les industries lourdes, les industries chimiques et certaines industries de transformation
des métaux peuvent être la source d’une pollution toxique et persistante.
 Les effluents provenant d’une tannerie par exemple, sont chargées de chrome et
d’acides, produits toxiques utilisés pour le tannage des peaux. C’est une pollution
chimique.

13
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

 La pollution physique peut être due au réchauffement de l’eau par les centrales
thermiques, aux matières en suspension des mines, des carrières ou de la sidérurgie.
(EMILIAN K., avril 2004)

II.3.3.1 Les différents types des polluants industriels

Parmi les polluants industriels on distingue :

 Les Polychlorobiphényles (PCB)

Sont des dérivés chimique chlorés .Ils sont aussi connus sous le nom de pyralènes
Appréciés pour leurs propriétés isolantes et pour leurs stabilité chimique et physique, les PCB
ont été massivement utilisés par l’industrie en tant que liquide de refroidissement ou isolants
dans toutes sortes d’appareils électrique, dans les lubrifiants , les liquides hydraulique, les
plastique, le bitume, les encres et les peintures. Peu biodégradables, les PCB se sont accumulés
dans l’environnement et dans les chaines alimentaires ou ils persistent encore aujourd’hui. Or
il est montré que les PCB posent désormais de réels problèmes de toxicité (essentiellement
chronique, neurologique et hépatique) et l’impact sur la santé publique est à prendre en
considération. (EMILIAN K., avril 2004)

 Les hydrocarbures

La demande en oxygène des hydrocarbures est très importante et le problème posé par
ce type polluant est lié à sa grande stabilité. Les hydrocarbures se dissolvent peu et se
présentent généralement sous forme d’émulsion ou de surnageant, contribuant ainsi à la
modification des échanges gazeux avec l’atmosphère : ce phénomène prend une importance
particulier dans les zone calme, ou le film peut s’étendre sur une grande surface et modifier
notablement la tension superficielle de l’eau ; parallèlement, ce film influe directement sur les
réactions photosynthétiques, ce qui a pour conséquence de freiner une source importante de
production d’oxygène au milieu . (EMILIAN.K., avril 2004)

 Les cyanures

Les cyanures sont analytiquement absents dans les eaux naturelles. Leur présence est
liée aux rejets d’activités industrielles spécifiques (pétrochimie, extraction de l’or et d’argent en
remplacent du mercure,….). (EMILIAN.K., avril 2004)

14
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

 Les fluorures

Comme la plupart des métalloïdes, le fluor n’est jamais rencontré sous sa forme il
apparait comme constituant du spath-fluor, de fluorure de calcium, de la cryolite, des fluorure
de sodium et d’aluminium et de diverses roche sédimentaire les fluorures ne se trouvent
généralement pas d’une façon naturelle en quantité dangereuse dans les eaux
superficielles ;certaines eaux naturelles présentant des teneures en fluor atteignant jusqu'à
10mg/l. les sources industrielles de pollution par le fluor comprennent les activités de
fabrication de fluor et de sels fluor, de cryolite artificielle, d’aluminium ; et les activités de
traitement de surfaces. (EMILIAN.K., avril 2004)

La présence de fluorure en quantité notable dans l’eau est susceptible de provoquer des
effets toxiques importants sur les organismes aquatiques.

 Les organohalogénés

Les organohalogénés sont des substances chimiques organiques qui contiennent une ou
plusieurs liaisons carbone-chlore. Ils sont fabriqués industriellement.des composés
organochlorés sont également formés non pas à partir d’un processus volontaire de fabrication
mais en tant que sous-produits. Les secteurs industriels susceptibles d’être concernés sont
divers et les substances en cause parfois mal identifiées.

A partir d’études diverses et concordantes, il est largement établi que certaines d’entre eux
constitue une menace pour les grands équilibres atmosphérique et/ou présentent une toxicité,
une persistance et une bioaccumulation pour l’environnement aquatique et ses interfaces
végétales, animales et humaine. (EMILIAN.K., avril 2004)

 L’azote

L’élément azote existe principalement sous formes ionique (ammonium NH4+, Nitrite
NO2 et nitrate NO 3 ) ainsi que sous formes gazeuse (N2). Nos eaux usées contiennent de
l’azote organique et de l’azote ammoniacales .l ‘azote organique est un élément constituant des
cellules vivantes : végétales ou animales. Les ions NH4+ et NO2 
sont très toxique pour la
faune aquatique et posent des problèmes pour la santé publique. Ils induisent une prolifération

15
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

bactérienne dans les eaux. Par contre les nitrates NO3 sont la principale source d’inquiétude.
Ces ions se transforment en milieu acide faible en ions nitrites qui sont toxiques pour
l’organisme humain. Les nitrates constituant aussi un agent fertilisant susceptibles de favoriser
le développement excessif des algues dans le milieu aquatique. (EMILIAN.K., avril 2004)

 Les métaux lourds

Les plus fréquemment rencontrés mais qui sont aussi les plus dangereux sont le
mercure, le cuivre, le zinc, le plomb, le chrome, le cadmium. Ils ont la particularité de
s’accumuler dans les organismes vivant ainsi dans la chaine trophique. La pollution radioactive
peut avoir des effets cancérigènes et mutagènes sur les peuplements aquatiques. (EMILIAN K.,
avril 2004).

II.3.4. La pollution agricole


L’activité agricole modifie fortement la qualité et la dynamique de l’eau dans le milieu.
Par la transformation du couvert végétal, le travail du sol, l’apport de fertilisants et de
pesticides, l’agriculture altère le cycle de l’eau comme de ses composés. La croissance de la
production agricole au moyen de l’agrochimie et de la mécanisation durant ces dernières
décennies a entraîné des dégradations des sols et des eaux dans de nombreuses régions du
monde.

La pollution agricole touche à la fois les eaux superficielles et les eaux souterraines. Le
lessivage des engrais et des produits phytosanitaires utilisés en agriculture entraîne la
contamination des ressources en eau par les pesticides et leur enrichissement en matière
nutritive induisant le phénomène d'eutrophisation.

Cette pollution est due par de fortes concentrations en azote, phosphore, pesticides et
microorganismes. (OLIVIER.A., janvier 2015)

II.3.4.1.Les types des polluants agricole

 Les pesticides

Les pesticides d'origine agricole les plus souvent quantifiés sont les herbicides. Bien que
moins fréquente que celle des herbicides, une présence significative d'insecticides et de

16
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

fongicides utilisés en traitement de grandes cultures est mise en évidence dans l'eau des
rivières. (OLIVIER.A., janvier 2015)

 Les matières organiques

Les déjections animales, issues de l’élevage, contiennent des matières organiques,


matières azotées et phosphore pouvant poser des problèmes de pollution des eaux superficielles
et souterraines dans les zones d’élevage intensif. Les rejets de bactéries dans l'environnement
sont limités par les pratiques agricoles qui consistent à stocker le lisier dans des fosses. Lorsque
les conditions d'épandage sont respectées, ces rejets sont bien absorbés par l'environnement.
Toutefois, certains peuvent perdurer des semaines, voire des mois dans l'environnement et en
zone d'élevage intensif. Le risque de détecter des microorganismes pathogènes dans les rivières
peut alors être important. (OLIVIER.A., janvier 2015)

 Le phosphore

Élément limitant de la croissance des plantes, il est le principal facteur de


l’eutrophisation et de la détérioration de la qualité des eaux. De très faibles teneurs en
phosphore (quelques dizaines de m g/l) peuvent constituer un polluant dangereux. Le
phosphore est apporté par l’agriculture sous forme d’effluents d’élevage et d’engrais minéraux.
L’usage de phosphore dans l’agriculture, lié à l’utilisation d’engrais, contribue ainsi à la
pollution des eaux superficielles. Pourtant, la principale source de phosphore en Europe n’est
pas l’agriculture, mais les eaux usées domestiques et l’industrie. En France, par exemple,
l’apport de phosphore par l’agriculture ne représente que 23% du total. (OLIVIER.A., janvier
2015)

 Les nitrates

La contamination de l’eau par les nitrates est un des principaux problèmes liés aux activités
agricoles. 66% de la pollution aux nitrates est d’origine agricole, et seulement 12% est
d’origine industrielle. (OLIVIER.A., janvier 2015)

 Les compléments alimentaires et les antibiotiques

Il y a, dans les sols, accumulation de métaux (cuivre, zinc) en provenance de


l'alimentation des animaux d'élevage et des résidus d'antibiotiques utilisés contre les infections
ou pour favoriser leur croissance.

17
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

II.4. Lutte contre les polluants de l’eau

Les pollutions de l’eau, de l’air et du sol, la production de déchets, les bruits, les odeurs
ont été longtemps considérées comme des conséquences inévitables de l’activité humaine de
production et de consommation. La nécessité d’action d’épuration et d’économie s’est
cependant progressivement imposée. La gestion rationnelle des matières premières, économie
d’énergie, protection de l’environnement est devenu l’une des priorités des nations
industrialisées et, en même temps la règle de base de tout nouveau développement.

La lutte pour sauvegarde de l’environnement implique des mesures a deux niveaux,


juridique (prévention) et technique (assainissement), ainsi que la poursuite d’un programme
international de recherches et de développement.

Dans les secteurs industriels dans lesquels des métaux toxiques sont susceptibles d’être
présents sont essentiellement les traitements de surface et, dans une moindre mesure, la
mécanique. Le plus souvent, les établissements de traitements de surface traitent leurs effluents
en interne dans des stations spécifiques, avant le rejet au milieu naturel ou dans un réseau
collectif.

Ils recourent également à des techniques de recyclage, de récupération ou de


régénération de métaux, limitant les rejets d’eau.

Dans tous les cas, il y a production de déchets industriels spéciaux qui peuvent être
éliminés dans des centres spécialisés.

En ce qui concerne l’agriculture, une gestion rationnelle des irrigations( pilotage des
irrigations) et des intrants est indispensable pour la préservation des sols et de la ressource
hydrique.

les pesticides utilisés dans l’agriculture pour traiter les champs entrent dans le sol.
L’eau de pluie les entraîne dans les rivières par le ruissellement ou dans les nappes phréatiques
par l’infiltration. L’eau ainsi polluée intoxique les plantes et les animaux.

Les plantes fixent parfois certains pesticides. Planter une bande d’herbe au bord des
rivières permet de réduire en partie les risques de pollution de l’eau. (EMILIAN.K., avril 2004)

18
Chapitre II Nature et sources de la pollution des eaux

Toute ces eaux usées doivent être acheminées, à la fin, vers la station d’épuration où elles
vont subir les déférents traitements tels que :

- Le prétraitement et le traitement primaire qui consiste à l’élimination des particules


grossiers.
- Le traitement secondaire est composé de traitement biologique et du décanteur
secondaire.
- Le traitement tertiaire comporte la désinfection et à la fin l’élimination des boues.

19
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

Chapitres III Les systèmes d’assainissement

III.1.Introduction

L’assainissement a pour objectif d’assurer la collecte et l’évacuation de l’ensemble des eaux


pluviales et domestique et de les évacuer dans les exutoires naturels, après un traitement
préalable ; en respectant les exigences de la santé publique et la protection de du milieu
récepteur (l’environnement).

Les eaux pluviales doivent être évacuées pour limiter la submersion des zones urbaines ; les
eaux usées domestiques ; nécessitent d’être évacuées sans stagnation loin des habitations car
les déchets qu’elles contiennent sont susceptibles d’engendrer des nuisances et des
épidémies. (VALIRON.F., 1989)

III.2. Classification des eaux

Les eaux évacués par les réseaux d’assainissement peuvent être des :

- eaux usées domestiques comprenant les eaux ménagères (salle de bains, cuisine,)
et les eaux vannes (toilettes),
- eaux pluviales qui proviennent des précipitations atmosphériques qui peuvent être
utilisées comme eaux d’arrosage des jardins et de lavage des vois publique et
privées et des cours d’immeuble,
- eaux industrielles dont les caractéristiques qualitatives ou quantitatives ne
proviennent d’une activité industrielle, artisanale ou commerciale de fabrication ou
de transformation,
- eaux de drainage des sous-sols. (VALIRON.F., 1989)

20
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

III .3.Définition d’objectifs

Les objectifs qui peuvent être fixées pour l’assainissement d’un milieu urbain sont :

- L’évacuation rapide sans stagnation et sans risque pour le personnel chargé des
l’exploitation des ouvrages, loin des habitations, des tous les déchets d’origine
humain ou animal et susceptible des donner naissance à des odeurs ou à des
putréfactions nuisibles pour la santé des habitants,
- La protection des milieux naturels récepteurs en évitant de souiller les sols, les
cours d’eau, les sources et les nappes
- L’évacuation vers le milieu naturel des eaux de ruissellement, avec ou sans
stockage provisoire, pour éviter la submersion des voies publique et des sous-sols
(VALIRON.F., 1989).

III.4.Les différents systèmes d’assainissement

On distingue deux catégories de systèmes d’assainissement :

- L’assainissement autonome ou individuel


- L’assainissement collectif

III.4.1.Assainissement individuel

L’istallation type d’assainissement individuelle (figIII.1) est composé essentiellement :

 D’un regard pour la collecte de toutes les eaux usées de la maison ;


 D’un dispositif de prétraitement grace à :
 une fosse toutes eaux pour retenir les graisses et les matières flottantes
en surface et la décantations des matières solides dans le fond d’où la
necsite d’une vidange tous les 4 ans , bien qu’une partie de ce matières
solides sont dissoute par les micros –organismes ;
 un pré filtre incorporé pour retenir les matières en suspension.
 Un syteme de traitement pour la dépollution des eaux sortantes du système de pré
traitement, il peute être constitué :
 D’une tranchée d’infiltration ;
 D’un filtre à sable ;

21
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

 D’un tertre d’infiltration :l’épandage


’épandage doit être réalisé dans un tertre
d’infiltration composé de sable siliceux réalisé en partie enterré ou au
au-
dessus du sol en place. Ce sable fera office d’épurateur. Le sol en place
sera le milieu dispersant. (Ce dispositif est envisageable lorsque la
présence d'une nappe phréatique trop proche a été constatée)
constatée). (REGIS
B. 2008)

Figure (III.1) : Schéma de principe d’un assainissement individuel

III.4.2. Assainissement collectif

 Les déférentes systèmes d’évacuation des eaux usée


usées et/ou pluviales,
utilisés dans la pratique, sont les systèmes fondamentaux (unitaires,
séparatifs et mixte), les Systems pseudo-séparatif,
pseudo séparatif, le système composite
et les Systems spéciaux. (SI SMAIL.A., 2015)

22
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

III.4.2.1.Systèmes fondamentaux

L’écoulement dans ces systèmes s’effectue naturellement, sous l’effet de gravité donc
il s’agit d’un écoulement libre où la surface du plan d’eau est soumise à la pression
atmosphérique. Cela peutt se produire dans tout le réseau, dans les situations où la
topographie est favorable (pente acceptable pour un écoulement gravitaire)
gravitaire), cependant dans
certaine situation une partie du
d réseau peut être en charge : c'est-à--dire complètement
remplie d’eau et par fois sous
sou pression (usage de pompe)

Il existe essentiellement trois systèmes fondamentaux :

 Séparatif
 Unitaire
 Mixte

a) Les systèmes séparatifs

Dans ce système le réseau d’évacuation des eaux usée domestique et parfois industriel
(sous certaines réserves) est séparé du réseau des eaux pluviales (c’est-à-dire
(c’est dire un réseau pour
les eaux usées et un autre pour les eaux pluviales). (SI SMAIL.A., 2015)

Figure (III.2) : Schéma de raccordement en système séparatif

23
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

b) Les systèmes unitaires

L’évacuation des eaux usées et pluviales est effectuée par un seul réseau, généralement
équipé d’un déversoir, pour rejeter dans le milieu naturel l’excès d’eau issu d’éventuels
orages. (SI SMAIL.A., 2015) (fig3.3)

Figure (III. 3) : Schéma d’un réseau d’assainissement unitaire

Figure (III.4) : Schéma d’un déversoir d’orage

24
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

c) Les systèmes mixtes

C’est un système composé à la fois d’un système séparatif et d’un système unitaire selon les
caractéristiques des zones concerné par le réseau d’assainissement. (SI SMAIL.A., 2015).

III.4.2.2.Systèmes pseudo-séparatif

Pour permettre l’évacuation des éléments solides, en amont des réseaux, ne pouvant
être chassés, faute d’un effluent en quantité suffisantes et/ou d’une pente faible, on peut
accepter dans cette situation, le raccordement des eaux pluviales de quelques toitures
d’habitations, à l’amont du réseau d’eaux usées.

Ce système ne peut présenter un intérêt que si le débit des eaux pluviales claires, ne
dépasse pas la capacité de traitement de la station d’épuration (un faible apport). Dans le cas
contraire, on est amené à réaliser un réseau unitaire. (VALIRON.F., 1989).

III.4.2.3.Systèmes composites
Ils consistent à une variante de systèmes séparatif, il a pour rôle de transférer au
moyen d’aménagement particulier les eaux pluviales, les plus pollués, vers le réseau d’eaux
usées et ce dans l’objectif de les acheminer vers la station d’épuration. (SI SMAIL.A., 2015)

III.4.2.4.Systèmes spéciaux

Ce type de système est à envisager dans des situations particulière, en distingue des
systèmes sous pression (en charge) et des systèmes sous dépression (par aspiration).

a) Systèmes sous pression (refoulement)

Dans ce système le réseau fonction en charge, de façon permanente sur la totalité son
parcoure. Avec la nécessite d’usage de pompes spéciales, pour le refoulement des débits
d’eau chargé. (SI SMAIL.A., 2015)

b) Systèmes sous dépression (aspiration)

Il consiste à séparer les rejets en moyen d’une conduite d’aspiration, on utilisant des
pompes spécifiques pour l’aspiration des eaux chargés.

25
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

 Les systèmes spéciaux sont limités pour les petites collectivités dont le relief est
particulièrement plat. Ils nécessitent de l’énergie (thermique, électrique) pour le
fonctionnement des pompes.
 leur exploitation est parfois complexe, il nécessite une main d’œuvre spécialisée. (SI
SMAIL.A., 2015) .

III.5.comparaison entre les systèmes d’assainissement

III.5.1.comparaison entre un système collectif et individuel

L’assainissement collectif : dans les zones agglomérées (raccordé au réseau d’égouts publics ;
avec traitement des eaux usées dans une station d’épuration).

L’assainissement non collectif : appelé aussi assainissement individuel ou autonome pour


toutes les maisons non rattachées. (BISEAU M., BOURGES F., RUPERD Y. 1991)

Les avantages et l’inconvénient de chacun de ces deux systèmes est donnée dans le
tableau (III.1) ci-dessous.

Tableau (III.1) : Comparaison entre un système collectif et un system individuel

AVANTAGE INCONVINIENT
 La durée de vie(dizaine d’année) : si  Le raccordement n’est pas toujours
le raccordement est bien fait ; possible
l’obstruction est très rare  L’investissement de départ est élevé
 L’absence d’entretien si il est bien puis son entretien nécessite des
RESEAU
COLLECTIF fait. ressources matérielles et humaines
importantes
 Une grande consommation d’eau est
nécessaire
 D’inévitables fuites contribuent à
polluer le sous sol.
 Fait appel au pouvoir épurateur du  Il y’a des entretient réguliers quelque
sol. soit les systèmes.
RESEAU
 Un procédé idéal pour les maisons  Dans de nombreux cas aux vues de la
NON
secondaire. ruralité de certain régions, il peut être
COLLECTIF
 Traitement biologique à l’ origine de pollution grave s’il
 Coût raisonnable n’est pas correctement conçu ou
 Fiabilité du système entretenu.

 Entretien facile

26
Chapitre III Les systèmes d’assainissement

III.5.2.Comparaison entre système séparatif et système unitaire

Pour faire un choix entre ces systèmes d’assainissement il faut tenir compte d’un certain
nombre de considération (Tableau III.2) tel que :

- La nature du réseau d’assainissement : réseau public ou réseau d’une habitation ou


d’un immeuble.
- La considération économique de réalisation du réseau.
- Le choix d’un système facilitant l’évacuation rapide des eaux. (BISEAU M.,
BOURGES F., RUPERD Y., 1991)

Tableau (III. 2) : comparaison entre un système séparatif et unitaire

Avantages Inconvénients
 Traitement des eaux usées  Investissement plus important
devient plus rapide que d’autres systèmes
 Pas de problèmes d’auto  Risques d’erreurs dans la mise en
curage œuvre lors des branchements des
 Les eaux pluviales sont usagers.
Système rejetées directement dans
séparatif la nature.
 Ce système demande une
pente moins importante

 Moins chère sur d’autres  L’autocurage n’est pas


systèmes généralement réalisé
 Economique à la  Traitement des eaux usées est
construction et à l’entretient rendu très difficile
Système  erreurs de branchement et  Bouchage du réseau au temps sec.
unitaire de mise en œuvre
minimales.

27
Chapitre IV Les conduites et collecteurs d’assainissement

Chapitre IV Les conduites et collecteurs d’assainissement

IV.1 Introduction
Les conduites d’assainissement se distinguent par leur matériaux de fabrication et
leurs caractéristiques, notamment par leurs résistances mécaniques, leurs modes de mise en
œuvre, leurs poids, leurs durées de vie et notamment leurs couts. Ainsi on distingue les
conduites en béton, en polychlorure de vinyle (PVC), en polyéthylène haute densité (PEHD)
et en polypropylène (PP). Le choix parmi ces conduites doit être justifié par une étude
technique et économique. (GOMELLA C., GUERREE H., 1986)

IV.2 Les conduites en béton


Malgré l’arrivée de nouveaux matériaux, le béton continue à faire valoir ses qualités
en termes de durabilité, de résistance, de stabilité et de respect de l’environnement. Les
tuyaux en béton naturel sont utilisés dans tous les types de réseaux d’assainissement,
collecteurs et en drainages. Ils permettent une grande variété de système d’installation (terre
pleine, tranchée, fonçage). Il existe plusieurs variantes de tuyau en béton : armé et non armé,
avec ou sans joint et de différents diamètres : 300 à 1600 mm. (FRANÇOIS G., BRIERE
1997)

Figure (IV.1) : photo d’une conduite d’assainissement avec regard en béton

28
Chapitre IV Les conduites et collecteurs d’assainissement

IV.3 Les Conduites en Polychlorure de vinyle (PVC)


Elles sont sous forme de tube en PVC à paroi structurée lisse, destinées pour les
réseaux d’assainissement enterré sans pression pour les eaux usées et pluviales.
De diamètres : 110, 125, 160, 200, 250, 315, 400, 500, 630 et 710 mm
et de longueurs : 3 et 6 m
Elles présentent les avantages suivants :
 Légèreté, facilité de mise en œuvre ;
 Repère d’emboîtement sur bout mâle ;
 Capacité hydraulique maximale ;
 Résistance mécanique aux chocs, à l’abrasion et à la corrosion ;
 Fiabilité et étanchéité des réseaux ;
 Longévité du réseau ;
 Totalement recyclable. (FRANÇOIS G., BRIERE 1997)

Figure (IV.2) : photo d’un réseau d’assainissement PVC

29
Chapitre IV Les conduites et collecteurs d’assainissement

IV.4 Les conduites en polyéthylène de haute densité (PEHD)


Sous forme de tubes double paroi annelé ou lisse avec joint pour assainissement
enterré sans pression des eaux pluviales
Gamme de diamètres : 200, 300, 400, 500, 600, 800 et 1015mm
Longueur 6 et 12 m
Leur Avantages sont :
 Légèreté, facilité et rapidité de mise en œuvre ;
 Résistance mécanique aux chocs, à l'abrasion et à la corrosion ;
 Grande capacité hydraulique ;
 Economique ;
 Totalement recyclable. (REMY N., 2015)

Figure (IV.3) : photo d’une conduite d’assainissement en PEHD

IV.5 Les conduites en Polypropylène (PP)


Elles sont des tubes lisse faits de trois couches compactes destinés pour les réseaux
d’assainissement enterrés sans pression pour eaux usées et pluviales.
De gamme de diamètres : 110,125, 160, 200, 250, 315, 400 et 500 mm
De longueur de 3 m (REMY N., 2015)

30
Chapitre IV Les conduites et collecteurs d’assainissement

Figure (IV.4) : photo d’une conduite d’assainissement Polypropylène (PP) (réseau séparatif)

Leurs Avantages sont :


 Légèreté, facilité de mise en œuvre ;
 Capacité hydraulique maximale ;
 Fiabilité et étanchéité des réseaux ;
 Résistance mécanique aux chocs, à l’abrasion et à la corrosion ;
 Résistance aux températures hautes et basses ;
 Résistance chimique ;
 Inspection facilitée (intérieur blanc) ;
 Marquage des données de traçabilité à l’intérieur du tube ;
 Compatibilité dimensionnelle avec toutes canalisations lisses et raccords ;
thermoplastiques ;
 Gamme de raccords et accessoires de rigidité et couleur adaptées ;
 Longévité du réseau ;
 Totalement recyclable ; (SATIN M., et al, 1999)

31
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

V .1 .Introduction

Un projet d’assainissement est établi dans le but d’évacuer les eaux usées et pluviales et
de les acheminer vers les stations de traitement, avant de les rejeter dans le milieu naturel. Il
doit répondre aux exigences actuelles et futures, selon l’évolution démographique et les plans
d’aménagement du territoire : le Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (PDAU) et le
Plan d’occupation des sols (POS).

Cette étude a pour objectif l’élaboration d’un programme informatique (un outil de
calcul), permettant d’estimer le débit de projet et le débit maximal anis que et le
dimensionnement d’une conduite d’assainissement, en tenant compte du nombre d’habitants
raccordé, de la topographie du site (pente) et du type de conduite envisagé (béton, PVC,
PEHD…..).

V.2. Les éléments et paramètres du programme

V.2.1. la consommation moyenne journalière (Cm)

La consommation moyenne journalière (Cm) dépend de la dotation en eau potable.


Cette dernière diffère d’un pays à l’autre et d’une région à une autre, selon la disponibilité
de la ressource hydrique et le niveau de développement.

Selon l’ADE, la dotation en eau potable des populations de la wilaya de Tizi-Ouzou


est actuellement de l’ordre de 200 l/j/h (litre par jour par habitant), alors qu’elle n’était que de
130 l/j/h en 2006. Cependant cette quantité d’eau n’’est pas déversée intégralement dans le
réseau d’assainissement, puisque une bon partie (environ 50%) est perdue sous forme de
fuites dans le réseau. ( JOANNIS C., 1993)

32
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

V.2.2. Estimation du débit moyen

×
= (l /s)

Où:

Nhab: le nombre d’habitant raccordé à la conduite d’assainissement


Cm: la consommation moyenne journalière (l/j/h) (JOANNIS C. 1993)

V .2.3. Le débit de pointe ou de projet (Qsp)

Il est relatif à la section pleine :

= × (l/s)

Avec :

2,5
= 1,5 +

Où :

Cp : est le coefficient de pointe

1,5 ≤ Cp ≤ 4

Cp = 1,5 à l’extrémité du de réseau et Cp= 4 à la tête de réseau

D’où :

,
= 1,5 + × (l/s) (COLLECTIF CATED. 2011)

V .2.4 Calcul du diamètre théorique

Il représente le diamètre de référence qui permet de déterminer le diamètre nominal


qui correspond au diamètre commercialisé, selon le type la matière de fabrication ; Béton,
PVC, PEHD, BETON ... etc. (voir chapitre IV précédent).

On sait que le débit est la vitesse multiplie par la section

33
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

= . . 10 (l/s)

La vitesse V est estimée à partir de la formule de Manning-Strickler

/ /
= . . (m/s)

Valeurs recommandées pour le coefficient de Manning Strickler :

 K = 100 pour la conduite en PVC et en PEHD,


 K = 70 pour les conduites en béton

V .2.5 Le rayon hydraulique



= = p
= /4 (m)

V .2.6 La pente de la conduite (pente du sol )

= − / = tan q

Ze : la cote à l’entré

Zs : la cote à la sortie

Lh : distance horizontale

Valeurs recommandées de la pente (m/m):

(0,06 % < i < 1 % ) = (0,0006 < i < 0,01)

p
La section pleine circulaire : = (m2)

On remplace dans la relation du débit : = . . 10 (l/s)

On obtient :

⁄ ⁄
p
= . . . . 10
4

34
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

/ /
p
= .( ) . . . 10
4 4
/ / /
= (p/4 ). . . . 10
/ /
= 0,311. 10 . . .

D’où le diamètre théorique :


⁄ /
=( /(0,311. 10 . . ))

/ ,
= (3,2 . 10 . / )

Les diamètres nominaux (commerciales) sont donnés dans le chapitre IV pour les différents
types de tuyaux.

V .2.7 Calcul de la vitesse section pleine :

4. 10 .
= . 10 / =
p.

Remarque

Puisque < , alors la vitesse section pleine est largement supérieure à


la vitesse réelle :
. .
é = p. ( ⁄ ) ) (COLLECTIF CATED. 2011)

V .2.8 Calcule de la vitesse max

Sur l’abaque (donné en annexe) la vitesse maximale ne correspond pas à la section pleine
mais à un taux de   0,85  85 :

= = = 1,139

= 1,139 ×

4. 10 .
= 1,139.
p.

35
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

= 1,45. 10 . /

V .2.9 La condition d’autocurage

Pour une conduite circulaire pleine la condition d’autocurage est vérifiée la vitesse
section pleine est supérieure à 1 m/s :

Vsp  1m/s

Dans le cas ou la condition d’autocurage n’est pas vérifiée lorsque c'est-à-dire lorsque :

Vsp < 1m/s

Et puisque :
/ / / /
= . . = .( ) .

Alors pour augmenter cette vitesse on peut soit :

 augmenter le diamètre (solution peu économique) ;


 augmenter la pente de la conduite (la solution la plus pratique) ;
 choisir une conduite dont le coefficient K plus élevé. (SI SMAIL A. 2015)

V .2.10 Calcul du débit maximal

Selon l’abaque donné en annexe le débit maximal ne correspond pas également à la conduite
pleine mais à un taux de remplissage :

ρ = 95%, pour lequel le rapport des débits :

= = = 1,0734

D’où

= 1.0734 ×

36
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

V.3 Diagramme du programme de calcul

Les données du programme

 Nhab : nombre d’habitants


 Cm : consommation moyenne journalière
(Donnée issue des services de distribution des eaux)
 k : coefficient de Manning Strickler
(Valeurs recommandées beton : K= 70, PEHD et PVC : K = 100)
 I : la pente de la conduite
(Valeurs recommandées : 0,0006 < I < 0,01 )

Le débit moyen ( ):
ℎ ×
=
86400
(Nhab : nombre d’habitant, Cm : consommation moyenne : l/j/h)

Le Coefficient de pointe (Cp) :


2,5
= 1,5 +

Débit de pointe section pleine( Qsp ) Le débit maximum (Qmax ) :

= × = 1.0734 ×

37
Chapitre V Calcul et dimensionnement d’un réseau d’assainissement

Le diamètre théorique :

/ ,
= (3,2 . 10 . / )

La vitesse a section plein : La vitesse maximum :

−3
4. 10−3 . = 1,45 × 10-3/
= . 10 / = 2
p. ℎ

Vérification de la condition d’autocurage

(Pour une conduite circulaire pleine, la condition d’autocurage est vérifiée


quand: Vsp ≥ 1m/s)

Dans le cas où : Vsp ˂ 1m/s (condition d’autocurage non vérifiée)

On peut soit augmenter :


 la pente de la ligne de pose de la conduite (solution la plus pratique)
 le diamètre de la conduite (solution coûteuse)
 le coefficient de Manning Strickler (choisir une conduite dont K est plus élevé).

38
Conclusion générale

Conclusion générale

Le programme élaboré en Visual Basic Application (VBA), constitue un outil de


calcul intéressant dans la pratique, car il permet d’estimer le débit de projet, de dimensionner
une conduite d’un réseau d’assainissement séparatif et de vérifier la condition d’autocurage,
et ce à partir d’un certain de nombre de données, relatives au nombre d’habitants à raccorder
et à la topographie du terrain.

Son avantage réside dans la rapidité d’exécution (de l’ordre de la seconde), ainsi les
résultats sont obtenus dès que toutes les données sont introduites.

De plus l’utilisateur n’a pas besoin de connaitre toute la théorie ainsi que les
nombreuses formules et abaques de calcul d’un réseau d’assainissement. Il doit juste disposer
de données précises qui s’affichent clairement sur l’écran Excel : logiciel MS Office,
disponible sur la majorité des ordinateurs actuels. (OTT L., 2016)

Cependant ce programme peut être complété et amélioré et ce pour pouvoir calculer


également une conduite d’un réseau unitaire, en tenant compte du débit des eaux pluviales.

Sa généralisation au calcul de tout un réseau d’assainissement est relativement


complexe, étant donnée on doit effectuer les calculs par tronçons (conduite par conduite)
jusqu'à au collecteur principale. Pour cela on doit disposer de suffisamment de données
détaillées de la zone de projet d’assainissement, relatives : à sa topographie (pente de chacun
des tronçons), à son aménagement et à la répartition des habitations et des différentes
activités ainsi que leurs extensions futurs.

39
Références bibliographiques

BERTRAND-KRAJEWSKI J., LAPLACE D.JOANNIS C., CHEBBO G.2008. Mesures en


hydrologie urbaine et assainissement ; Lavoisier Tec & Doc, 792p.
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: méthodes disponibles, critères de choix, exemples. Paris, L.C.P.C.
CARLIER M. 1986. Hydraulique générale et appliquée. Eyrolles, 582p.
CAUCHI A., VIGNOLES C. 2011. Petites installations d'assainissement 402p.
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D'ETUDES SUR LES RESEAUX, LES TRANSPORTS, L'URBANISME ET
LES CONSTRUCTIONS PUBLIQUES : CERTU 2003. La ville et son
assainissement : principes, méthodes et outils pour une meilleure intégration dans
le cycle de l’eau.
COLLECTIF CATED. 2011 : Réseaux d'assainissement - Eaux Pluviales, Eaux Usées.
EMILIAN K. avril 2004 : Traitement des pollutions industrielles (eau.air.déchets.sols.boues).

FRANÇOIS G, BRIERE 1997 : Distribution et collecte des eaux, édition de l’école


polytechnique de Montréal.
GOMELLA C., GUERREE H. 1986 : Guide de l’assainissement dans les agglomérations
urbaines et rurales Paris, Eyrolles.
JOANNIS C. 1993 : Les études diagnostic de réseaux d'assainissement: analyse rétrospective
et propositions ; Paris, L.C.P.C.
OLIVIER A. janvier 2015 : Chimie et pollution des eaux ST.

OTT L. 2016 : Apprendre la programmation en VBA pour EXCEL par la pratique - Première
partie, 99p.
REMY N. 2015 : Cours Assainissement des bâtiments d’habitation ; Ecole supérieure
d’Architecture de Grenoble ; ENSA de Grenoble.
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SALAH, B.1993 : Polycopie d’assainissement, école nationale supérieure de l’hydraulique
ENSH, BLIDA.
SATIN M., SELMI B., BOURRIER R. 1999. Guide technique de l'assainissement. Ed, Le
Moniteur.
SI SMAIL A. 2015. Cours de réseaux d’assainissement pour Master II. Département
d’Agronomie, Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou :UMMTO.
VALIRON F. 1989. Gestions des eaux - Alimentation en eau et assainissement. Presse de
l’école nationale des ponts et chaussée, 506p. eau et assainissement
Annexe

Annexe I

Relations hydrauliques pour différentes hauteurs de remplissage dans le cas des canalisations
à section circulaire
Résumé
le calcul et le dimensionnement d’une conduite d’assainissement séparatif est basé sur un
ensemble de données, tels que la pente de terrain, le nombre d’habitations raccordés, la
consommation journalière en eau par habitant et par jour ainsi que le type de conduite
envisagé (PVC, PEHD, Béton).
Il nécessite la connaissance de toute une théorie basée sur un ensemble de formules
empiriques associées à des abaques spécifiques.
Le programme élaboré, dans le cadre de cette étude, en Visuel Basic Application (VBA), tient
compte des éléments essentiels de cette théorie.
Il constitue un outil très accessible (Excel de Microsoft Office), permettant de calculer
instantanément le débit section pleine, le débit moyen, le débit maximal et surtout le diamètre
théorique, indispensable au dimensionnement d’une conduite d’assainissement.
En plus de sa rapidité d’exécution des calculs, il offre également la possibilité de traitement
de plusieurs variantes de données simultanément.

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