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Widener Library
32044014500631
2 235.8
HARVARD UNIVERSITY
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27
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LIBRARY
OF THE
PEABODY MUSEUM
GIFT OF
JOHN B. STETSON , JR .
( Class of 1906 )
OF PHILADELPHIA
DEPOSITED IN THE COLLEGE LIBRARY
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Jerechele. Taid hebben is femu o lingua tenue xw.pari
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De vorliyande Exemplar
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GRAMMATRE
DE
LA LANGUE SÉRÈRE
AVEC
DES EXEMPL ES ET DES EXERCICES
RENFERMANT DES DOCUMENTS TRÈS - UTILES
PAR
LE P. LAMOISE
DE LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRIT ET DU SAINT COEUR DE MARIE
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE EN SÉNÉGAMBIE
Domine , redemisti nos Deo in san
guine tuo ex omni tribu , et lingua,
et populo, et natione. (Apoc. v, 9. )
Fino
SAINT - JOSEPH DE NGA SOBIL
GS e 12 e 8 4 M ó i e )
IMPRIMERIE DE LA MISSION
1873
2 215.8
178.DOCTORAT Library
Dit :
Sn , r .
ر ر ر ر
(2Deforius )
1
DÉDICACE
A L'IMMACULÉ CEUR DE MARIE
POUR LA GLOIRE DE
L'ESPRIT - SAINT EN DIEU LE PÈRE ET EN
JÉSUS - CHRIST NOTRE SEIGNEUR .
LETTRE A Mgr Kobès , VICAIRE APOST . DE LA SÉNÉGAMBIE .
Monseigneur et très - cher Pére,
1
Sur la demande de notre très -révérend Père Supérieur
général , Votre Grandeur me fit traduire, il y a huit ans ,
la Bulle Ineffabilis en langue Sérère .
Le premier ouvrage sérieux qui ait été écrit en sérèr
est sans contredit la traduction de cette admirable Bulle .
Elle fut exécutée avec tous les soins possibles , après
seize ans d'expérience et à l'aide d'excellents interprètes .
Votre Grandeur le reconnut et daigna envoyer cette pièce
à Notre Très - Saint Père le Pape Pie IX , pour la collection
du Vatican .
Quel bonheur de pouvoir offrir à Sa Sainteté un hum
ble témoignage de piété et de gratitude filiales, en ces
temps où les impies lui ravissent si injustement les États
et les biens de l'Eglise !
Dès les premières années passées dans la mission je
m'étais mis sérieusement à l'étude des langues indigènes ,
VI
selon la recommandation de notre Vénéré Père Libermann ,
et j'avais commencé à réunir des matériaux pour une
Grammaire Sérère . Le motif est , avez - vous dit vous -même,
Monseigneur, la prédication de l'Evangile. C'est la con
séquence en effet des paroles de Notre Seigneur, rap
portées par S. Matthieu , l'apôtre de l'Afrique : « Euntes
}
« ergo docete omnes gentes ; Allez donc , enseignez toutes
les nations » ( C. XXVIII , 9. ) Aussi Votre Grandeur voulut
elle avoir ensuite la traduction des prières chrétiennes
et du catéchisme pour les enfants .
L'éxécution de ces premiers travaux a fait presser la
rédaction complète de la Grammaire Sérère. J'y ai con
sacré les moments que m'a laissés le saint ministère , et ,
avec le sérèr pur de la Bulle, le secours inappréciable de
votre grammaire volofe et une expérience de plus en
plus mûre , j'ai pu terminer mon travail, pour la plus
grande gloire de Dieu et le salut des âmes . Vous avez
bien voulu vous -même en permettre l'impression à
l'imprimerie du Vicariat Apostolique.
Il est juste que cet ouvrage remonte par les mêmes
voies providentielles à son origine première ,c'est - à - dire,
par mes Supérieurs , à Notre Patronne , la très -sainte
1
Vierge Marie, Mère de Dieu , Immaculée dans sa Concep
tion , la Reine des Apôtres.
Daignez l'agréer à cette fin, Monseigneur et très - cher
Père, et bénir l'humble misisonnaire qui fera toujours son
bonheur d'être ,
de Votre Grandeur,
Le très -obéissant serviteur et fils , en Jésus , Marie , Joseph .
P. C. LAMOISE ,
Miss. apost.
Joal , 21 septembre, fête de S. Matthieu, apôtre, 1872 .
PRÉFACE
L'importance d'une Grammaire de la Langue Sérère
devient évidente , si l'on envisage l'étendue des contrées
où celle langue est parlée et le rôle important que la Pro
vidence a donné aux peuples sérèrs dans les destinées de
la Sénégambie .
Le Sérèr est la langue parlée dans tout le royaume du
Sine , dans tout le Diéguème, avec plusieurs forts villages
des Nones , et dans la plus grande partie des royaumes
du Baol , du Saloum , du Rip , du Niome et même du
Kombo, de l'autre côté de la Gambie .
Les Sérèrs, parait -il, occupaient ces contrées , au moins
celles du centre , dès les temps très- anciens , avant les
dynasties des rois actuels . La tradition d'alors mentionne
leur présence dans le pays , puis leurs rapports ou guerres
avec les fondateurs de ces dynasties .
Ces peuples, nous le verrons plus loin , tout en conser
vant la connaissance de Dieu et plusieurs des vérités pri
mitives, sont tombés, plus ou moins profondément, dans
le fétichisme et les autres erreurs et vices des infidèles.
Parmi les nations de l'Afrique qui ont constamment
résisté aux invasions des mahométans , les Sérèrs sont
placés en première ligne . Sans cesse tentés et attaqués
par le fanatisme musulman , ils n'ont jamais pu être
subjugués. Aussi les marabouts ont- ils inventé ce faux
adage : « quiconque parle sérér ne peut entrer au ciel. »
VI11
Ces marabouts , la plupart vagabonds et fripons intri
gants, s'il en fut jamais , ont fait néanmoins beaucoup de
mal aux peuples sérèrs en se glissant parmi eux avec leurs 11
erreurs perverses .
Pour peu qu'on ait acquis de connaissances ou d'expé
rience , tous les maux que les mahométans ont fait aux 1
peuples civilisés apparaissent au grand jour,ainsique ceux
qu'ils font encore , dès qu'ils le peuvent , partout où ils se
trouvent. C'est la suite ou la conséquence toute naturelle
des faux principes qui font la base de tout l'édifice mu
sulman : cette hostilité profonde surtout, cette loi for
melle d'extermination contre tous ceux qui ne croient
pas comme eux . Quels ravages , quels excès dans cette
pauvre Afrique, par leurs guerres qu'on doit appeler , non
pas du beau nom de religion ,mais guerres de brigandages,
guerres mêlées de tous les vices les plus honteux et les
plus inhumains !
Aussi paraît - il clair à tout homme de bon sens que,
pour un sérèr , sortir de son état et se faire mahometan
n'est point une conversion , mais une chute de Charybde
en Scylla . C'est pire encore , vu l'endurcissement fanatique
des mahométans et les entraves qu'ils apportent à l'avan
cement des peuples. Comment en effet accorder de la
confiance à des individus dont toute l'éducation et toute
la vie roule sur des principes si abominables, lorsqu'on
connaît d'ailleurs l'historique de tant de déceptions et de
si tristes mécomptes à leur sujet ?
Les Sérèrs se plient mieux à la civilisation chrétienne ,
la seule profitable au salut et procurant déjà la paix , le
IX
bonheur de l'homme dans les vicissitudes de cette vie
passagère.
Le Vicariat apostolique de la Sénégambie compte chez
eux plusieurs établissements et de bons commencements
de chrétiennetés. Déjà les missionnaires y ont récolté
des fruits précieux : de plus abondants se préparent pour
l'avenir .
Mais selon la parole de l'Apôtre : « Comment enten
dront- ils , si personne ne leur prêche? » ( Rom . x , 14
Et comment pourrons nous leur prêcher la parole de
Dieu , si nous n'apprenons leur langue ?
Beaucoup de sérèrs sont répandus dans les colonies
voisines et comprennent le volof; mais ils conservent la
plus tendre affection pour leur langue maternelle . Nous
avons été à même d'en juger pendant des séjours plus
ou moins longs que le devoir nous a appelé à passer dans
ces colonies . On a incomparablement plus d'empire sur
eux , une action plus facile, en leur parlant sérèr .
Quoique tout le monde ne soit pas appelé à prêcher,
tout chrétien néanmoins doit se faire une obligation sé
rieuse de s'opposer, de tout son pouvoir, non seulement à
l'ignoble fétichisme; mais principalement aux tendances
plus fourbes et plus dangereuses des marabouts , à ces
efforts d'envahissements unis aux erreurs les plus tenaces
et aux vices les plus hideux , efforls qu'ils font tantôt à
force ouverte et tantôt d'une manière cachée .
Ne serait - ce pas au contraire pour un chrétien une
trahison criante , ne disons pas d'apostasier, disons : de
1
X
soutenir , en quelque manière que ce puisse être, de fa
voriser, ou d'élever ce qui a rapport au mahométisme, en
opposition à la seule véritable Religion et seule vraie
civilisation chrétienne ?
Que notre but unique à tous soit d'amener à nos
bonnes institutions les sérèrs infidèles et peu à peu aussi
les endurcis mahometans. Visoas à ce même but, en
tenant les fourbes intrigants dans le respect, et en attirant
les simples par ces voies de bonté que seule notre sainte
Foi enseigne. Les vices et les abus disparaîtront au fur et
à mesure que le christianisme s'implantera : nous le disons
bardiment et sciemment, ayant vécu assez long -lemps
parmi ces peuples , parlant leur propre langue, voyant de
nos yeux leurs progrès vers un avenir meilleur .
Quant à la Langue Sérère, elle est harmonieuse de sa 1
narure . Nous le verrons par les changements et la coor
donnance des consonnes initiales ainsi que par l'accord
des différentes parties du discours. Les chants sérèrs
sont réputés parmi les noirs. Souvent ils les chantent en
travaillant.
Elle est aussi démonstrative, surtout par son article,
parses adjectifs déterminatifs et la plupart de ses pronoms.
Elle a deux flexions : é, pour la présence locale d'un objet
ainsi que pour la présence d'un fait , el a , pour l'éloigne
ment d'un objet ou le passé d'un fait .
La formation des mots par dérivation y joue un très
grand rôle . Cette langue est par là même simple et en
même temps remarquable par la souplesse et la variété
des expressions.
XI
La même chose se vérifie pour la conjugaison . Quoique
unique et très -simple elle est également très - féconde ,
comme nous le verrons .
Un même radical, au moyen de l'article, ou du chan
gement d'initiale , ou des particules affixes, ou de tout
autre modification convenable, peut signifier beaucoup
de choses distinctes.
Le sérér a la forme des verbes réfléchis et celle des
verbes passifs bien prononcées ; mais il n'en résulte pas
de difficultés pour la conjugaison.
Ses participes se rangent tout naturellement au cadre
des adjectifs qualificatifs, sans aucune complication
remarquable.
Nous avons conservé la division ordinaire des parties
du discours : le sérèr se prète bien à cet ordre . Le pre
mier chapitre est destiné à expliquer les principes de
l'alphabet adopté , ainsi que la prononciation et les règles
de l'orthographe. Ceux qui suivent contiennent les parties
du discours, avec de nombreux exemples. Le dernier
renferme la syntaxe et des exercices sur la langue sérère .
Enfin nous avons pu juger et traiter avec connaissance
de cause ; car , sans parler du temps que nous avons passé
chez les volofs et de nos excursions dans leurs pays ,
nous pouvons dire ceci : c'est chez les sérèrs qu'a été
employée la majeure partie de notre apostolat , jusqu'au
jourd'hui où nous mettons la dernière main à cette æuvre .
Nous avons habité au Baol , à Mbour surtout, entre
Njaning et Portudal, et fait des courses multipliées dans
l'intérieur du Diéguème .
XII
Dieu a fait que Joal , centre des pays sérèrs , est devenu
pour nous comme une seconde patrie, longtemps même
avant l'occupation de ce poste par les français. De ce
même point nous avons été sans cesse en rapport avec
les habitants du Sine, qui parlent le plus pur sérèr , et
nous avons été appelé à faire dans ce royaume de nom
breuses excursions jusques à Loul, Fatik , Mbamane et
la capitale Diahao , auprès du roi et de ses sujets les
plus éloquents.
Dans le Saloum , nous avons séjourné et voyagé , à
deux reprises, pendant un mois environ chaque fois.
Du poste de Kavlah , nous nous dirigions sur Kaoune,
Maka , Tiofak , Ngôkaré etc.
C'est de cette expérience donc , unie à la connaissance
dos usages et mæurs du pays , que l'auteur a dû et voulu
profiter pour rendre la Grammaire Sérère tout à la fois
utile et intéressante . Il a choisi les exemples et les exer
cices dans le langage le plus convenable à cette fin ,
comme aussi le plus pur .
Néanmoins loin de présumer que son ouvrage soit
parfait , il est tout disposé à tirer avantage des observations
qu'on voudra bien lui soumettre, pour en perfectionner
de plus en plus une seconde édition .
Très- heureux déjà sera- t-il , si , par ses peines, dans
un si long , si nouveau , si difficile travail , il a pu
favoriser une seule bonne pensée pour la gloire de Dieu
et contribuer au salut d'une seule âme .
hi
GRAMMAIRE
DE
LA LANGUE SÉRÈRE .
La Grammaire de la langue sérère a pour objet de
faire connaître les principes qui constituent cette
langue , et d'apprendre à la parler et à l'écrire
correctement .
Comme toutes les langues , le Sérèr est composé
de mots qui coordonnés entr'eux forment le langage .
DIVISION .
La Grammaire sérère se divise en douze chapitres ,
qui traitent : 1 ° de l'orthographe sérèr er de la pronon
ciation ; 2° du nom ; 3° de l'article ; 4° de l'adjectif ;
2 GRAMMAIRE SERERE
5° du pronom ; 6º du verbe ; 7º de la conjugaison ;
8 ° de l'adverbe ; gº de la préposition ; 10º de la con
jonction ; 11 ° de l'interjection ; 12° de la syntaxe , et
des exercices sur la langue sérère .
CHAPITRE I.
DE L'ORTHOGRAPHE SÉRÈRE ET DE LA PRONONCIATION .
Si . NOTIONS PRÉLIMINAIRES .
Les mots sérèrs sont composés de syllabes, et les
syllabes , de lettres .
Les sons simples ou diversement articulés, produits
par une seule émission de voix , forment ce qu'on
appelle syllabe .
Les lettres sont les éléments qui servent à repré
senter les différents sons et articulations . La collection
des lettres s'appelle Alphabet .
Les sons et les articulations constituent l'essence
même de la langue et c'est l'analyse des mots qui les
découvre et les constate . Les lettres au contraire sont
de leur nature complètement arbitraires ; c'est de l'u
sage qui les consacre , ou de la convention qui les
adopte qu'elles tiennent la vertu de représenter les
sons et les articulations.
Nous adoptons le même alphabet que Monseigneur
Kobės a consacré à la langue volofe, avec quelques
simplifications.
La langue sérère en effet, quoique différente de la
langue volofe, a néanmoins avec celle -ci beaucoup de
CHAPITRE I 3
rapports, pour la prononciation et pour l'identité de
son origine primitive .
S 11. PRINCIPES DE L'ALPHABET ADOPTÉ ET SES AVANTAGES
POUR LA PRONONCIATION , ET POUR L'ORTHOGRAPHE .
Les principes de l'alphabet adopté et les avantages
qui en résultent sont incontestables .
1 ° Toute lettre sert , et représente toujours le même
son . Comme si en français , le mot donnaient était écrit
doné. Le g est toujours gue et jamais je ; le s n'est
jamais ze .
Par conséquent le même son est toujours repré
senté par la même lettre .
2º Chaque lettre se prononce et conserve la valeur
qu'elle a isolément dans l'alphahet. Il n'y a d'excep
tion que pour le n précédé d'une voyelle et suivi
de g . Il devient pasal ; ainsi le mot lang , terre , se }
prononce comme langue en français, à part l'e muet.
3 ° Les sons étrangers à nos langues d'Europe sont
représentés par des lettres ordinaires modifiées par
une accentuation conventionelle .
40 Les accents é è é et l'apostrophe ' sont les mêmes
qu'en français . L'accent circonflexe est souvent le signe
d'une contraction et l'apostrophe remplace une lettre
élidée par euphonie .
5° La ponctuation est la même qu'en français.
6° Comme on le voit , il résulte de ces principes une
grande facilité d'apprendre à prononcer , à lire et à
écrire le sérèr . Il suffit pour cela de connaître la
valeur isolée des lettres de l'alphabet . Chaque lettre
est puisée dans la prononciation mêmé des naturels .
4 GRAMMAIRE SÉRÈRE .
Cette facilité est mise à la portée de tout homme ,
n'importe à quelque nation qu'il appartienne, puisque
cet alphabet n'est particulier à aucune langue natio
nale , mais approprié à la langue sérère elle -même,
après une longue expérience .
S m . ALPHABET SÉRÈR .
L'alphabet sérèr compte les cinq voyelles a , e , i , o , u ,
( u , se prononce ou ) et de plus l'è ouvert, en tout six
voyelles , qui peuvent être brèves ou longues. Il a
dix- neuf consonnes qui sont propres à cette langue.
Nous avons donc dans l'alphabet sérèr six voyelles
et dix-neuf consonnes , en tout vingt - cinq lettres .
Nous donnons la classification dans le tableau suivant.
CHAPITRE I.
LETTRES DE L'ALPHABET .
TYPE VALEUR
DÉNOMINATION
IMPRIMÉ. ÉCRIT . EN FRANÇAIS
a
A a мо a
B b b be b
D d D d de d
D d d de (dj allemand .)
é é é
GG
bod
È e
ofto
of
oо
F f fe
G g g ge gue
G sgallemand (bringen )
Š g je
Lg anglais en bring.
-ch allemand .
н h H h he j espagnol . ]
I i i
K k K k ke k
L 1 L e le 1
M m M me m
m
N n N ne n
N ñ % ñe gn
0 O 0 0
P B р
р po pe
R r R re T
S S d se s dur .
T t te t naturel .
T t T t te ( tj allemand . )
U u U u ou
V V ve v à peu près.
Y j allemand
у Y y ye [, anglais enyes.
GRAMMAIRE SERERE .
Siv , VALEUR DES VOYELLES .
Les voyelles sont distinguées en brèves et longues ,
VOYELLES BRÈVES . LONGUES CORRESPONDANTES ,
А а i
É é
Ê ê
E è
I i Î
Oo ô
Uu
A , a se prononce comme en français dans acacia ,
A dat ala, le chemin .
Haa (ou) aa , non .
А тауа , c'est plein .
Na , à , pour .
 . à même son que a , mais long .
Yaga , alors .
Bâk , baobab .
Hâmoh , bailler .
Yakar ,
espoir .
É , é comme é fermé dans le français dégénéré.
Kéké , cela .
Té é , il dit .
Ndimlé , aide .
Né nommer .
È , è comme l'è ouvert en français dans exprès.
Tén , lui , elle .
O mosèl , beauté .
Délèm , langue.
CHAPITRE I. 7
È , ê même son que é en français , tête . Il se ren
contre principalement dans les contractions et dans
les mots venus d'une autre langue .
0 béº nga , l'enfant.
Pêr , Pierre .
Fêt , fête .
Mbet , aurore .
I , i comne en français.
Gidi , fusil .
lal , venin .
Bisidi , apporte
Mi, moi .
Î, i même son que é , mais long .
Niband , obscurcir .
Nid , être lent .
Î , io , oui.
Did , hiver .
0, o comme en français .
odon ola , la bouche .
O domèl ola , la douleur,
Sob , trouver .
Hon , mourir .
0 , o même son , mais long .
Rôg , Dieu .
Yobu , facile .
Gogi , prénom d'homme.
Pôl , Paul .
U, u comme en allemand , et comme ou en français.
Duk , toucher .
8 GRAMMAIRE SÉRÈRE .
Yud , loucher ( au moral) .
Bub , être frais .
Fudoh , descendre .
Ú, û même son que u , mais long ..
Gûd , voler .
Vůd , allumer , souffler .
Út , être enflé .
Ngûtatir , dissemblance .
Quelques individus donnent à u et même à i dans
certains mots , un son presque semblable à u en
français ; mais ce n'est qu'une faible particularité .
A tut, banc , passe .
O ñûs ou o ñis , nez .
Dusta , Auguste .
Sv . VALEUR DES CONSONNES .
En sérer toutes les consonnes peuvent être pro
noncées avant et après les voyelles , par expiration
et par aspiration ; on dit : ba . da , ta , ya , va , ga ,
aussi bien que ab , ad , at , ay , av , ag . N'importe
leur position avant, après ou au milieu des mots ,
elles ont toujours le même son .
B , b se prononce comme en français.
O bay, main .
Bind , écrire .
Hémbend, arranger .
Lemb , dire .
D , d comme en français.
Den . eux .
Dakuid , revenir ,
CHAPITRE I. 9
Lalgand , démontrer.
Dad , herbe.
D , d représente une articulation linguale et mouillée
semblable aux diphtongues dans les mots : diable ,
diète , lorsqu'on les prononce sans appuyer sur l'i .
On en approche en prononçant par une seule émis
sion de voix le d avec le j allemand ou avec le y
consonne anglaise .
Dad , faire vite .
Did, être rusé .
Dof, être droit .
Dég , avoir .
Le mot diète , pourrait s'écrire dèt , lorsqu'on passe
sur i rapidement.
F, f comme en français.
Fof , eau .
Fof envelopper.
Yif , esprit .
Féhèl, être aimé .
G g ( gue ) se prononce toujours, même devant é
et i . Il n'a jamais la valeur du j français.
Gar , venir .
Gin , être rassasie .
Gi , ga , voir .
Vag , pouvoir .
G, ĝ représente une articulation nasale et guttu
rale qui est étrangère à la langue française , mais
que nous trouvons exprimée en anglais et en alle
mand par le g : en anglais , à la fin des mots , comme
bring, ( apporte ), young, ( jeune ) , et en allemand , au
GRAMMAIRE SÉRÈRE .
milieu et à la fin des mots , comme bringen (appor
ter ) , bring ( apporte ) , hang ( penchant ) . Les mots de
cette consonnance sont peu nombreux en sérèr.
Gay , monter .
Gáb . enjamber .
Fangas, amusement.
Gor , border, ourler .
, représente un son guttural plus fort que l'h
aspiré en français et se prononce comme le kha arabe .
ou comme le ch allemand après a et o , ou comme
le j espagnol dans le mot hijo ( fils ) .
Halam , penser.
Hoh , tête .
Kèrha, selle .
A yuh , huitres .
Plusieurs le radoucissent dans la désinence des
verbes . L'aspiration en général est plus ou moins
forte selon les différents individus.
K, k comme en français .
A ked , prière .
Sadků - sadik , très - dur.
Akatin , enseigner .
Kolu , pur .
Kak ka , le très grand matin , le travail du couscous .
L , 1 comme en français , sans avoir jamais un
son mouillé .
Lir , chiffon .
Lay, la , dire, parler .
Pal , attention .
Ful, être aveugle .
Lul , envoyer .
CHAPITRE I. 11
M, m comme en français .
Ma, à , chez .
Mi, moi .
O mum , muet .
Mof, s'arrêter, s'asseoir .
O mamab, menteur.
N, n comme en français , son naturel .
Néné. ainsi .
In . faire partir .
Un , piler .
Ngon nom .
Nan ,
comprendre.
Nand , ressembler .
Nandu , semblable .
Cette lettre n devient nasale lorsqu'elle est pré
cédée d'une voyelle et suivie de g , et dans ces cas
seulement .
Langbar, hippopotame , se prononce comme le mot
Languebar.
Yang, aller vite .
Ndangand , port .
Song , assaillir .
Lungoh , être courbé .
Ongolongé, la lune, le mois .
N reprend le son qui lui est propre lorsqu'il y
a élision : ranig, être blanc ; a ranga, il est blanc .
Ñ , ñ comme en espagnol , ou comme gn en fran
çais dans le mot Agnès .
Nam , manger , comme dans igname .
Nim , goûter .
12 GRAMMAIRE SÉRERE
Nů. médire .
Niñ , dent.
Fan . refuser .
P , p comme en français .
Pay , pagne , habit.
Fap, père.
Pis , cheval.
Ponum ? combien ?
R, se prononce comme en français .
Rar , chasser les oiseaux du champ,
comme le mot rare .
Rėſ, être .
Rim , sombrer .
Har o ? qu'est - ce ? quoi ?
Girdoh , crouler.
Ritoh , se repentir.
S , s comme en français . Il ne prend jamais le
son de z , quoiqu'il puisse se trouver entre deux
voyelles .
Dans les mots introduits du français où se trouve
X , ch , ou même j et son équivalent g , les sérèrs pro
noncent ordinairement s , et nous l'écrivons de même .
Safé, lettre , livre.
Asé, être admonesté , (prononcez comme le mot assez .)
Mosu . beau .
Sapo , chapeau .
Sarlo , Charlot .
Sista , Sixte .
Sang - Batista, Jean - Baptiste.
Otas , otage .
>>
CHAPITRE I. 13
T , 1 comme en français dans le mot tête , sans avoir
jamais le son de s .
Ta ? tam ? où ?
At , apporter .
Tèdu , glorifié, saint .
Sèttandir , distinction , différence .
Tikit, expliquer.
?, y représente l'articulation forte correspondant à
celle de la consonne d ; elle n'en diffère que comme
le t du d .
Țèr, corps , ( comme le mot français tiers . )
Sat , COUSCOUS ,
Ti, donner.
Tâti, nom de femme.
A tud , bois à brûler .
O fit, aiguille .
V , v représente une articulation labiale qui n'est autre
chose que la voix u rendue consonne. Elle se prononce
par expiration et par aspiration , avant et après les
voyelles, et dans les deux cas elle a quelque chose de l'u
sérèr avec ce que le v français a de labial . Le w s'en
approche beaucoup. Voici ce que nous avons remarqué
à ce sujet :
1º Certains individus font sentir davantage l’u ou le
w , d'autres se repprochent plus du v français ; on est
toujours compris.
2° Devant a et o , l'u ouw est plus sensible que
devant é, i, u .
3º A la fin des mots l'u ou w domine et forme avec
la voyelle qui précède une espèce de diphtongue, sans
perdre complètement ce qu'il y a de labial .
GRAMMAIRE SERÈRE
4º Cette consonne n'est pas employée par euphonie,
en sérér .
Vag , pouvoir.
Vat, se défaire, s'enlever .
Vay , être ivre .
Hav,, frapper , maltraiter.
Vég, fermer .
Vét , ouvrir .
Fo név , beurre .
Lévu , humain , doux .
Vidand , entourer, enclore .
Vil, cheveu .
Yiv , grâce .
Vôd , être guéri.
Vůd, siffler.
Dav , atteindre , avoir le temps .
Dév , puiser.
Vén , injurier gravement.
Div , faire exprès .
Y , y représente une articulation mouillée qui est pro
prement la voix i rendue consonne . Il correspond exac
tement au j des allemands et au y consonne des anglais .
L'y final forme, comme le v , avec la voyelle qui précède
une espèce de diphtongue .
0 Yal, chef, seigneur .
Yây , mère .
Yèr, boire , ( prononcez comme le mot hier . )
Yadu , large .
Yég , entendre, apprendre .
Yirim , avoir en compassion .
CHAPITRE I. 15
A yuh , huitres .
O yuyuḥ , coquille d'huitre .
Yob , être facile .
Yor , être bas , près de terre .
O kaynak , berger.
O soylar, bile .
Sâsay , brigander.
A suy bruine.
Foy , faire les funérailles.
Fèy, passer la nuit .
Fooy ola , le sang .
S'il n'y avait pas à craindre une plus grande complica
tion , on obtiendrait au moyen de la consonne y pré
cédée de d, n, t , les sons que donnent d , ñ, ļ , sans être
obligé de recourir à ces trois nouveaux caractères.
Yal, précédé de d , donne dyal ( dal ) , travailler.
Yal, n, nyal (ñal ) , journée .
Yob , t, tyob ( tob ) , espèce de prune.
Fèy, y t, fèty ( fèt ), danser.
Svı . SIMPLIFICATIONS DE L'ALPHABET VOLOF , ADOPTÉ POUR
LA LANGUE SÉRÈRE ,
Le sérèr , très délicat pour l'harmonie et l'entraî
nement des sons corrélatifs , comme nous le verrons ,
est d'un autre côté moins compliqué que le volof et
n'admet point une si grande variété de sons .
1. La langue sérère n'a pas l’ă bref du volof , mais
le simple a , ordinaire , ou long comme dans le français .
FRANÇAIS . VOLOF . SÉRÈR .
Christ, Kristă , Krista .
La gloire terangå gå . tédanga fana,
16 GRAMMAIRE SÉRÈRE
2. Le sérer n'a jamais d’e muet . Les mots qui sont
les mêmes avec une autre langue qui prend l’e muet ,
diffèrent dans le langage sérèr pour la prononciation .
FRANÇAIS . VOLOF . SÉRÈR.
Esén , Yusên ,
Eugène ,
Gourde ( 5 francs ), derem , o derem .
3. Il n'a pas non plus l'ë , long , fermé du volof ,
mais seulement l’é long ordinaire.
4. Le sérér n'a pas non plus cet ö grave et fermé
de l'alphabet volof . Leurs mots qui sont les mêmes
diffèrent pour la prononciation .
FRANÇAIS. VOLOF . SÉRÈR .
Assassin , bömkåt, 0 pobôn.
Garçon , gör , o gör .
5. Le kḥ ou qof arabe au milieu de certains mots
volofs , n'existe pas en sérèr . Leurs mots qui sont les
mêmes ou à peu près prennent en sérèr les uns
le k seul , les autres le h seul .
VOLOF . SÉRÈR .
FRANÇAIS .
Gâter , yakhă , yak .
Se gåter , yakhu , yakoh.
Chasser , dachi , rah .
ta ă , tik .
Collier ,
6. Le signe orthografique de n nasal est inutile en
sérèr , parce que cette lettre a toujours ce même son
lorsqu'elle est précédée d'une voyelle et suivie de g ,
et par tou t ailleurs elle a sa consonnance ordinaire .
7. Les lettres h aspiré , u français et z sont égale
ment inutiles en sérèr ; car le h , leu ( ou ) et les
CHAPITRE 1 17
sont seuls vraiment sérèrs et se prononcent, même
pour les mots français, plus ou moins fortement selon
les différents individus,
FRANÇAIS SÉRÈR .
Henri , Hari.
Ursule , Ursul, Ursun .
Lazare , Lasar .
S vii . DE LA LIAISON DES LETTRES , DES CONTRACTIONS ,
DES ÉLISIONS ET DE L'EUPRONIE .
Liaison des Lettres.
La liaison des lettres est très simple en sérèr :
elle n'offre aucune complication difficile pour la pro
nonciation , ni pour la lecture .
1 ° Deux voyelles peuvent se suivre , comme dans
les langues européennes . On en rencontre quelque
5. fois trois , mais rarement dans le même mot .
- Aa , non .
Fooy , sang
Fié , être fait.
Kumpaoh , être secret .
O aado” , président, premier .
Ααα , non non .
2° Il n'est pas dans le génie de la langue sérère
d'avoir plusieurs consonnes de suite dans la même
2
syllabe . Les indigènes qui ne parlent pas le français
n
séparent nos consonnes consécutives par quelque
voyelle.
Bulo , bleu .
pour
Férer frère .
S
18 GRAMMAIRE SÉRÉRE
Kértien , chrétien .
Tabul table .
Kolód Claude .
Estéfan , Stéphan .
3° Les deux seules lettres ni et n peuvent former
une articulation composée : m devant b et n devant
d, d, g, ġ . Chaque lettre dans ce cas conserve sa
valeur ordinaire. Le n seulement devient nasal ,
comme nous l'avons dit , après une voyelle et devant g .
Mbid , fleur .
Ndid , oiseau .
O ndimlé , aide .
A namb , aile .
A pimb , montagne.
Opibind , écrivain .
Bindlan ,
chercher gain en écrivant .
Famb , barique.
Nannand , comparer .
Mbokator , assemblée .
Fa ndak , antilope .
Ngusah , ver .
Ngor , bordure, ourlet.
Nous avons vu à la fin du Sv . que d , 17, t paraissent
aussi composés : dy , ny , ty .
Contractions.
La contraction est la réduction de deux syllabes
en une seule .
En sérèr la contraction est le plus souvent facul
tative ; tel individu ou telle contrée la fera ; tel autre
prononcera toutes les lettres plus ou moins vite .
1
CHAPITRE I. 19
Nous donnons , dans le tableau et les exemples sui
vants , la manière dont se fait ordinairement la con
traction .
аа O a
а о o é
i a а о
оа 0 0
a é OU
é a
é é
u 0
é o ê û
մ ս
i è
i o
i u
i il î
Ká' gara , voilà qu'il vient .
A lu'd’m ( pour a lula am ), il m'a envoyé.
Ná ’ Ya ' oħa ( pour na o yal oha ) , au Seigneur.
!'oh ' ám ( pour tohi am ), donne- moi .
Béla på ' dak (pour bela fo a dak ) , sept .
A limbė ( ponr a limba é ) , il dit que.
Kéné ' niba ( pour kénė a niba ) , cela ( ces choses ) n'est
pas clair .
Tohé ’ n ( pour tohi èn ), donne- le .
O bê'nga ( pour o bi onga ) , l'enfant.
O bè'm ( pour o bi um ), son enfant, son fils.
A laya lò ’ ļébil ( pour to a hébil ) , il a dit et ordonné .
Sago'm ( pour sago um ), sa raison .
N’ô mbiñ o lèdů'nga ( pour na o mbiñ o tèdu onga ),
dans le lieu saint .
Rog ſeñlu’n ( pour féñlu un ) , c'est Dieu qui l'a révélé .
20 GRAMMAIRE SERÈRE
Elisions.
L'élision est la suppression d'une lettre et même
d'une syllabe .
Elle a lieu surtout dans le discours pressé . Elle est
aussi souvent facultative.
1 ° La voyelle a de la particule na s'élide devant
l'article a , Ô et en plusieurs autres cas que l'usage
fera connaître .
Rul - n'a -kob , cochon de la forêt, sanglier .
N'a lang , sur terre .
N'o kol ola , au jardin .
Tok n 'fop , au dessus de tout .
Cette particule s'élide quelquefois complètement , soit
dans les mots composés, soit entre deux noms régis
l'un par l'autre , soit même dans son emploi ordi
naire de préposition .
Ngid -môn ( pour ngid n'o môn ) , prunelle de loup .
Oyal - dolė ( pour o yal na dole ) , maître en force.
Yay Rôg , Mère de Dieu .
Safé lé Pér , le livre de Pierre .
A lang , sur terre .
20 Nous verrons en son lieu que l'article indéfini
gi est élidé en plusieurs contrées .
Pis na ( pour gi pis na ) , le cheval .
Hoh la ( pour gi hohla ), la tête .
3° Dans la conjugaison des verbes pous verrons
que i de la première personne mi est élidé en beau
coup de modes .
Le m se conserve à Sine , en divers lieux .
Bo m'rèt , que j'aille .
CHAPITRE 1 21
M’yeranga , si je bois .
Ailleurs , et c'est général , ce m se change en n.
Bo n'rèt, n'yéranga.
On élide aussi souvent ; 1 ° le m , dèsinence de la
première personne du singulier , quand le verbe a
un régime de la seconde personne du singulier ;
2° le pronom o de la seconde personne du singulier ,
pour l'affirmatif; 3° pour le négatif , celui de la
troisième personne du singulier té , a, et même par
fois encore celui de la deuxième personne .
Gia hong , je t'ai vu .
Féņa ( pour o féủa ) , tu aimes.
Faḥda (pour o faḥda ), tu as été bon .
Fahér ( pour lé ou a fahér ), il n'est pas bon .
Disdangé dad lé ļonkégé ( pour o disdangé dad lė a honkégè) ,
si tu n'eusses arraché celle herbe elle ne serait pas
morte .
Le n des trois personnes du pluriel est souvent élidé.
I laya , nous disons .
Nu sada , vous êtes courageux .
A nanra , ils sont d'accord .
4° Dans la conjugaison négative le r se supprime
devant une consonne à la zme personne du singulier et
aux trois personnes du pluriel . Quelquefois il se fait
très peu sentir ou s'élide même devant une voyelle .
Féhé bakad , fehér an , il n'aime pas le péché , il
ne l'aime pas .
Im bañé nun , nous ne vous haïssons pas .
Im bañe'kok ( pour im bañer a kok ) , nous ne haïssons
pas la culture , le travail.
22 GRAMMAIRE SÉRERE
5 ° Dans les verbes dont la dernière syllabe a la
voyelle i , cet i s'élide dans le cours de la conjugai
son . Si par suite de l'élision trois consonnes devaient
se suivre elle n'a pas lieu . Lorsque dans un verbe
dérivé le radical et la désinence ont i, l'i du radical
seul s'élide .
Mutil , sauver , a mutla ḥam , il m'a sauvé.
Nam a mutlit ong ? Comment vous a - l - il sauvé ?
Tėdil, honorer , fat fop a tédl in , que tous l'honorent.
I tédildâ'n , nous l'avons honoré.
Détik , aller voir , bo n'déika, que j'aille voir .
Mafir, lutter , am mafra , ils lutlent.
Ranig, être blanc, rangu , blanc .
Il est à remarquer dans ve dernier mot que le n
n'est pas nasal, à cause de l'étision qui seule lui
donne cette place devant y .
6 ° Lorsque un verbe, désinence oh, a le h suivi par
une voyelle cell s'élide très -souvent et l’o se change
en u .
Dakuid ( pour dakohid ), revenir .
Fétuel ( pour fêtohèl ), élre fèié.
Holuam ( pour ho !oham ), j'ai confiance .
Détakinui ( pour délukinoņi ), fais allention à toi.
7º. On trouve quelques autres élisions pour l'har
monie du langage , pour éviter des répélitions, on la
rencontre de trois consonnes , ou la confusion entre
deux mots . ( Voir les noms dérivés diminutifs. N ° 6. )
O Ngol o ngé'orar Nom (pour o.Ngol ongé o ngélovar ),
La Lune princesse de Nom .
Ondèbadón'gé ( pour o ndebadong ongé), le petit enfant.
CHAPITRE I. 23
N'bokator ( pour n'mbokator . ) dans une assemblée .
N'bamir ( pour n'mbamir , ) en face, devant .
Le n aussi peut s'élider , mbåmir .
1
0 dan onga , le petit sommeil , devrait être o ndan
onga , mais il serait confondu avec o ndan onga , le petit
fils .
Euphonie .
Par euphonie nous entendons un changement dans
certaines lettres pour rendre le son agréable , et les
lettres qui sont ajoutées par harroonie et ne font pas
essentiellement partie du discours.
1 ° Le n se change en m devant b , surtout dans les
pronoms in , nun , an , den .
Im baha , nous sommes bons .
Num buga , vous voulez .
Am ou dém baña , ils refusent.
Le g suivi de m se change en mou le m en g
dans les mots analogues à ceux - ci :
Ké lay - om -ma ou ké lay- ong-ga , ce que je le dis .
2° Les lettres qui s'ajoutent le plus souvent par
euphonie sont a , i , o , u , g , h .
Féham , j'aime , féḥama Rôg , j'aime Dieu .
Bugam , je veux , bugå' n-um , je le veux , ( u eu
phonique ).
Bugi ' n - um , je ne le veux pas .
A féla ḥam , pour a féla am , cela me plaît .
Anda hong , je te connais .
Ga , voir , ya gadina , lorsqu'il vit , ( i euphonique).
Èt , précéder, va etdina , ceux qui ont précédé .
Lay, dire , ka layduma, ce que j'ai dit , ( u eupho
nique ) .
24 GRAMMAIRE SERERE
Dôk , salut , ndoko ga yong ( ga pour a ) , bonjour
à plusieurs, de 10 h . à 4 h . environ .
3 ° Nous verrons dans les verbes que parfois on
entend , aux trois personnes du pluriel , la désinence yo ,
oyo, 0. Elle semble surajoutée en plusieurs cas par
pure euphonie .
Am batda ou am batdayo, ils augmentèrent.
Nun goha nun gohayo, vous cultivez .
In dèt in déto ou in détoyo, allons .
In détkér in détkéyo, nous n'irons pas .
In gave in gavéyo , nous sommes frappés.
___ serons
In gavkand in gavkandoyo , nous ne pas
frappés .
Celte désinence se trouve aussi dans les saluts, au
pluriel .
Valid , bonjour ( le malin ) ; au pluriel : mbaldoyo ou
mbaldo .
Hirop, bonsoir ; au pluriel : ngiropoyo ou mieux ,
ngiropo.
Dok a yong, ( salut du milieu de la journée, de 10 h .
à 4 h . ) ; au pluriel : dôkoyo ga yong , ou mieux , dôko
ga yong
Dans le Sine et le Saloum , il y a même une certaine
redondance au pluriel : mbaldokoyo ou mbaldoko , ngiro
pokoyo ou ngiropoko.
CHAPITRE JI 25
CHAPITRE II .
DU NOM .
S 1. DÉFINITION , DIVISION , INFLEXION , DU GENRE , DU NOMBRE .
Le Nom est le mot qui représente les personnes
ou les choses dont on parle .
On distingue en sérèr : le nom propre, le nom com
mun , le nom dérivé, et le nom de nombre .
On peut y ajouter : le nom personnel, le nom indéfini,
rangés ordinairement dans la classe des pronoms, et
les noms adverbiaux . Le dernier paragraphe leur sera
consacré .
Le nom en sérèr est invariable dans sa terminai
son ; il ne se décline pas . Les différentes inflexions de
cas , de complément s'expriment à l'aide des particules :
0 , à la fin du nom , pour appeler ; na , n' , conjonctif et
même in et nu entre deux noms dont le second est pos
sesseur du premier ; ma , na , n' , man , mana , mé, mèn, mé
na , avant les compléments indirects . Ces particules ne
changent point suivant le genre , ni le nombre .
Elles ne s'emploient pas avec les compléments di
rects ; très souvent même elles sont supprimées ou
sous -entendues dans les autres cas .
Il est à remarquer qu'une même proposition change
souvent de complément en passant d'une langue à
une autre .
Ngon la na Fap fana , le nom du Père.
O mad in mad vé , Roi des rois .
O pad nu fad Rôg vé , serviteur des serviteurs de Dieu .
26 GRAMMAIRE SÉRÈRE .
o bi n'o mad , fils de roi .
Pis ka n' mad va , les chevaux des rois .
A dal Róg . voie de Dieu , religion .
Ndétio mana Yosèf, allez à Joseph .
Ret n'a kob , aller à la forêt.
Hat Bandul, dof Bér , venir de Sle Marie, aller à Gorée.
Pér , Pére , Pierre , ô Pierre .
Genre .
Tous les noms d'êtres qui n'admeltent pas la dis
tinction des sexes n'ont pas non plus, en sérèr , de
genre distinctif..
A lang ala , le terrain ou la Terre .
A dat ala , la roule ou le chemin .
A suman ala , le chaud ou la chaleur .
Pour les noms qui adwettent la distinction des sexes ,
c'est encore souvent le même moi qui est employé;
el ordinairement c'est le sens de la phrase ou la ciri
constance qui indique le genre . Quelquefois même on
n'a pulle intention de le désigner , dans le discours.
O kin , une personne, homme ou femme .
O bi , enfant, fils ou fille .
Pis, cheval, mâle ou femelle .
Nák , boeuf , mâle ou femelle .
Quand on veut désigner expressément le sexe , on
ajoute au nom commun les mots o kör (homme, vir ) ,
o tév ( femme ) , pour les personnes ordinairement, ou
leurs diminutifs : 0 ngôr, o ndèv ; et pour les animaux ,
ngor ( mâle ) ou o gór , ndév ( femelle ) ou rév ; les deux
noms alors s'unissent par l'article indéfini ou se suivent
simplement .
CHAPITRE II . 27
O kin o kôr , personne bomme.
O kin v lèv , personne femme.
O bi o ngôr, un garçon .
>
O bi on lev , une fille .
Pis ngör, un cheval enlier.
Pis ndev , une jument.
O fam o yôr , un âne.
O fam o rév , une ânesse.
Ndid ngôr , un oiseau mâle.
Ndid ndév , un oiseau femelle .
O riil o gór , un petit oiseau mâ'e .
O rid o rév , un petit oiseau femeile .
Souvent la diversité des sexes est exprimée par des
noms différenis.
0 kor ola , le mari.
O lév ola , la femme.
Ngoh na , le taureau .
Fi la , la génisse .
Nombre .
Le nom’re est la propriété qu'ont les substantifs
de représenter l'unité ou la plura'iié l'ne partie des
noms sérèrs ne subissent aucun changement en pas
-
sant du singulier au pluriel. C'est alors l'article qui
indique le nombre .
O mad oha , le roi; mad va , les rois .
Safé la , le livre ; Safe ka , les livres.
Yay fana , la mère ; yay ki , les mères.
La plus grande partie changent leur initiale au plu
riel . Pour peu qu'on ait l'usage de la langue, l'oreille
s'habitue facilement à cette règle , qui s'étend même
28 GRAMMAIRE SÉRÈRE
aux adjectifs et aux verbes . Le tableau suivant en
donne une idée .
1 ° Toute voyelle initiale se conserve invariablement
au pluriel .
2° Se conservent également les consonnes 1 , ñ , s , et y
employé comme consonne ; ainsi que met n précédant
immédiatement une voyelle .
3º En règle générale les autres lettres , pour les noms
pluriels, se changent ainsi :
B en p : Bakud fana , le péché ; pluriel pakad ka .
Mbp. Mbin na , la maison ; pin ka .
D t. O don ola , la bouche ; a ton aka .
Nd - t. Ndid na , l'oiseau ; tit ka .
D t. O dan ola , la corne ; a tan aka .
Nd t. Fa ndak fana , l'antilope ; tak ka .
F – p. Fap fana , le père ; pap ka .
G - k. Gidi fana , le fusil ; kidi ka .
Ng - k . Ngûran na , l'abeille ; kúran ka .
I 16 O hör ola , l'étoile : a kôr aka ,
K g. O kaynak oha , le berger ; gaynak va .
Р f. O pôg oħa . le parent ; fog va .
R t. O rik ola , la chose ; a tik aka .
T r. O tog oħa , la jeune fille ; rog va .
? - d. O tadal oha, l'ouvrier ; dadal va .
V - b. Vil la , le cheveu ; a bil aka ,
4° Quelques exceptions se présentent . D'abord plu
sieurs noms ayant l'une ou l'autre de ces initiales ne
changent pas au pluriel .
Bil la , la pierre ; pluriel a bil aka .
A kal ala , le navire ; - a kål aka
CHAPITRE II 29
A pi ala , l'action ; a pi aka .
O tad ola, la feuille ; a tad aka .
A tân ala , la branche ; a tân aka .
>
En second lieu qnelques-uns changent contrairement
à la règle :
O kin oħa, la personne ; pluriel, vin va .
O kol ola, le champ ; fu ngol na .
O pas ola , la corde d'écorce ; fu mbas na .
O tadap oħa, le laveur ; dadap va .
5° Enfin les noms diminutifs , dont il sera parlé
parmi les dérivés , ne changent pas ordinairement
d'initiale au pluriel :
Ondan onga , la petite corne ; pluriel , fu ndan na .
O mbófé ' nga , la petite quantité d'eau ; fu mbófi na .
Ongûran onga, la petite abeille ; fu ngûran na
O ndob onga, le petit tamarinier ; fu ndob na .
6° Quelques noms sérèrs ne s'emploient qu'au
pluriel :
Tér ka , , le corps .
Kaf ka , le mil .
A téged aka , la viande .
Fulėl ka , le travail .
S 11. NOM PROPRE .
1
Le nom propre est celui qui ne convient qu'à un seul
être ou à un senl objet.
Rog , Dieu .
Adna , monde présent.
Lähira , monde futur .
Ardana , ciel .
30 GRAMMAIRE SERERE .
Tav , enfer .
Tugal , Europe.
Ndar, Saint - Louis .
Bér , Gorée .
Bandul , Sue Marie (ou ) Bathurst.
Adama fo Ava , Adam et Eve .
Noms propres d'hommes.
On distingue en sérér , quatre sortes de noms propres
d'hommes ; le prénom Ngon la . le nom de famille , par
les pères Simangol la , le nom de famille, par les mères
O tim ola , et le surnom , Lastangol la .
Les Prénoms.
Un grand nombre de prénoms lant d'hommes que
de femmes , proviennent de l'hébreux ou de l'arabe ,
du français, de l'anglais et du portugais. Plusieurs
subissent en sérèr différentes modifications.
Pour le soul nom de Marie , il y a , parmi les nom
breuses personnes qui le portent, six distinctions bien
prononcées.
Mariam , Mariáma , ( hébreux, arabe ), Maria, ( por
ingais ), Marie, ( français ), Maruya , Mérie, ( anglais ) .
Prénoms d'origine
ARABE . FRANÇAISE.
Birame, Bireyma, Abraham . Pér , Pierre .
Musa , Mysa , Moyse. Tom , Thumas .
Davud , Darur , David . Fara , François .
Sele , Se'éman , Salomon . Sác, Jacques.
Hamal, Amadi, Má, Mahomet. Kali , Catherine .
Fatime, Fatma , nom de femme. Léna , Hélène.
Binta , Sabèl, Sélbé, Isabelle .
CHAPITRE II . 31
Prénoms d'origine
ANGLAISE . PORTUGAISE .
Don ( de John ) , Jean . Dosi , Do , Joseph .
Tallis, Charles . Dong , Jean .
Dod , Georges. Antón , Antoine .
Démis, Jacques Manèl , Emmanuel .
Robot . Robert. Lis, Louis .
Andela , Angèle . Lica , Angélique.
Il у a des prénoms qui se trouvent dans presque
toutes les langues de la Sénégambie .
Prénoms communs aux sérèrs et aux volofs .
HOMMES . FEMMES .
Samba , Sa. Kumba .
Demba . Yandé.
Ngør . Ngônẻ.
Vali . Kodou .
Sâra . Penda .
Målik . Bigé.
Lâlir , Låt . Yåsine
Prénoms d'origine sérère .
1 ° Ils rappellent parfois quelque circonstance de la
naissance .
HOMMES . FEMME
Dokėl , salué, Dibor , Dimanche .
Ngor Mbisèl , né à Mbisèl, Téning , lundi.
Degan , prospère, Mosan , jolie .
Dogoy , Lion , Tiden , femme entre les frères .
Digák , po :sesseur de beufs . Ndév Niani g . née à
Nianing ,
32 GRAMMAIRE SERÈRE
2° Ils sont quelquefois destinés , par superstition ,
à éloigner de l'enfant la mort ou les altenlats ; cette
espèce de prénom est appelée gi aradal na .
HOMMES. FEMMES .
Ngon, mort . Honan , mortelle .
Gaskėl, devant être enterré . Basin , qu'on la laisse .
Navi, vis . eram , je suis lasse .
3° On trouve des noms de femme donnés à des
hommes et réciproquement . Le mot fap ( père ) , ou o kôr
( homme ) est ajouté alors au nom de femme, et le mot
yay, ya (mère ), ou o tèv (femme ) est ajouté au nom
d'homme .
HOMMES . FEMMES .
Fap - Kumba. Ya - ngôn .
Ndév’kor. Yà - Mbañik
Ngôné - gôr, Bukar o tév .
Les princes gélovar ont de particulier , qu'ils
portent ordinairement un nom de femme, sans autre
désignation , tant qu'ils ne sont pas appelés au trône .
4° Les sérèrs font suivre très -souvent le prénom de
la mère et distinguent ainsi les individus du même
prénom .
HOMMES . FEMMES.
Mündor Ndév . Mân Kati .
Mûndor Nini. Nam Yamde .
Il est aussi très agréable aux hommes de s'entendre
désigner par le nom de leurs seurs.
O kôr Kumba , homme ( soutien ) de Kumba .
O kôr Tilor, de Filor.
O kôr Ndéla Fay de Ndéla Fay.
0 kôr Man Yandé de Man Yandé.
CHAPITRE II 35
Le Nom par le père .
Le nom de la famille, du côté du père , Simangol na ,
joue un grand rôle dans la politesse sérère ; ( on le
verra dans la syntaxe) .
Il offre aussi, comme dans le volof, la singularité
d'avoir son correspondant dans l'une ou l'autre espèce
d'animaux , d'arbres ou de plantes , à laquelle est at
tribué le même nom simangol et une sorte de parenté
avec la famille . Par suite de cette superstition , aucun
membre de la famille ne doit ni tuer un animal de
cette espèce , ni en manger , ni même le toucher ; par
le fait il s'attirerait de grandes maladies ou de grands
malheurs ; de même si c'est un arbre ou une plante ,
il ne peut y toucher ni en manger . A cause de cette
3. aversion , l'animal , l'arbre ou la plante dont on porte
le simangol sont appelés les prohibés ( timb ka mot- à
mot les refusés) de la famille .
Principaux noms sérèrs ( Simangol ) :
Nday, Fay, Ndong , Sèn, Duf, Bahum .
Senſor, Sar, Ndur, Mood , Ngom, Tarẻ.
Ning, Doh , Nang, Don, Kitan, Marón .
Ndav , Fal, Badan, Dob , plus souvent volois .
Dan , Turé, d'origine maure .
Ka, Bà, Peule .
Sani, Saña , Mandingue .
Lét. Bas, Albis . - Portugaise .
Nday est le nom de famille attribué à Adam : a bi
Adama ou a bi Adama Nday , les enfants d'Adam , le
genre humain .
3
34 GRAMMAIRÉ SÉRÈRE
Ce monde, la terre , porte le même nom de famille
avec le prénom Kumba , Adna Kumba Nday , monde
( terre ) Kumba Nday .
Les sérèrs vont jusqu'à attribuer le Simangol Sèn à
l'Être - Suprême : Rôg Sèn .
Une de leurs fréquentes exclamations est : Róg o Yal
in Sèn ! Dieu notre Seigneur Sèn ! Plusieurs disent Yay
mère , au lieu de Yal ; à cause de l'affection toute pri
vilégiée des sérèrs pour leur mère .
Le Nom de famille par les mères .
Le nom de famille par les mères, o Tim ola, sc con
serve soigneusement chez les sérèrs . Un étranger
arrive dans un endroit où il ne connaît personne ; il
s'informe des individus qui ont la même origine ma
ternelle , o tim , se fait reconnaître comme parent et reçoit
aussitôt l'hospitalité.
Les Tim ont quelquefois comme les Simangolun
correspondant parmi les animaux , les arbres ou les
plantes avec la même superstition de ne pouvoir y
toucher ; ou d'autres superstitions de famille , comme
ne pas se mettre en voyage , ou ne pas faire lel travail
en tel jour ; ou même des pratiques fétichistes , telles
que libations sur des arbres, sur des piquets , sur des
pierres ou sur des tombes.
Certains augures non moins superstitieux sont at
tachés à telle ou telle famille : les Pédor prétendent
qu'il doit pleuvoir, ne fût- ce que quelques gouttes ,
lorsque l'un d'eux meurt.
A la mort d'un Simala , le monde aura le rhume ,
à celle d'un Tahanora , les poissons doivent se ré
pandre sur le rivage .
CHAPITRE 11 35
Principaux noms de famille par la mère ( Tim) :
O Pédor , o Sivaña , o Sos, o Simala .
O Pataſata , o Tahanora , o Tik , o Tofan .
Q Tégandum , o Yokam , o Karéharė, o Lèkèt .
O Puma , o Tarobe.
Les branches d'une même famille peuvent avoir
un nom différent, selon les divers pays , sans perdre
néanmoins le lien qui les rattache .
Le Yokam , ainsi appelé à Joal , se nomme o Bagadu,
à Sine, o Vagan, au Saloum . Le Sos des pays sérèrs
est de la même famille que le Gèd du Kayor . Les
Tahanora de l'occident du Sine sont les mêmes que
les Puſun de l'intérieur et que les pafun du Saloum .
Castes .
Outre ces distinctions de famille , on trouve dans
les pays sérèrs trois grandes branches ou casles
principales : o Sinig , o Kaul, o ſeño. Les membres
de chacune se marient entr'eux exclusivement, à
part de rares exceptions .
La première caste est la plus nombreuse et la plus
respectable : c'est la classe générale.
La seconde est celle des griols. Ils exercent le
métier de tisserand , battent le tamtam et chantent
les généalogies et les hauts fails.
La troisième exerce les métiers de forgeron o Tafah,
de cordonnier o Kôra , ou autre semblable . Plusieurs
parri its individus de cette classe chantent comme
les griots , avec quelque différence, battent certains
tamtams, et manient certains instruments de musique,
surtout la harpe. Ces deux dernières castes se sub
divisent en plusieurs branches secondaires qu'il est
peu important de connaître .
36 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Une particularité encore de la langue sérère est
cette espèce de rivalité joviale masir, en volof kalanté ,
qui existe et se manifeste en chaque rencontre avec
tel autre individu qu'on appelle o masir , en volof kal .
Elle existe entre les enfants d'un homme et ceux de
sa soeur, à cause de la succession , et entre telle ei
telle famille, pour certaines raisons futiles de dépen
dance . Par une particularité analogue, les Nday et les
Sar se plaisantent , mais ne se font pas de mal mu
tuellement.
Le surnom .
Le surnom , Lastangol la, est .ou un terme de familia
rité , ou un terme de souvenir qu'on joint au prénom .
Le premier est inhérent à un même prénom ; le second
peut s'adapter à tous . Les indigènes en ont même pour
correspondants aux noms européens.
HOMMES . FEMMES .
PRÉNOMS. SURNOMS . PRÉNOMS . SURNOMS .
Lâtir , Mbasor. Kodu , Ngaru .
Mâlik , Dogan . Bigè , Suka .
Pêr , Kunda. Elisabet, Dôpa .
Ngôn, Séban . Sèlbé, Nâdi.
Nikola , Koñ . Mari -an , Ñaña.
Biramo , Ndanku . Yande , Muna .
Fara , Séga, Virsini , Bôy .
Vagan , o Ndongolor, ) Nilan , Dogoy .
fondateur de Ndongolor.
Latsuk , Fañam , Kumba , Sandan .
c . - à - d . je ne veux pas . Mari, Ndubab , c'est - à
dire la jeune européenne, quand même elle serait sérère .
Nous donnons en un tableau général quelques exem
ples des noms propres d'hommes .
GÉNÉRAUX
EXEMPLES
PROPRES
NOMS
.DES
D'LOMMES
NOMS
DE FAMILLE
PRÉNOM CASTE SURXOM
.
par Les
prohibé
. s mèr
la
. re
pa Vaines
observances
.
le
père
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P
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CHAPITRE II
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37
38 GRAMMAIRE SERÈRE
Nous nous sommes étendu sur les différents noms
propres d'homm's, à cause de leur rôle important dans
le langage sérér . On y revient sans cesse dans les
conversations et les chants du pays .
Quant aux pratiques fétichistes et autres supersti
tions qui peuvent se rattacher à ces noms propres,
disons- le en deux mois, pour ne pas nous écarter
de notre sujet : elles ne sont point adoptées indistincte
ment par tous les membres d'un même nom ou d'une
même famille .
Nous devons celle justice à nos jeunes chrétiens de
Joal , de constater qu'ils détruisirent les fétiches de leur
pays , Mama Ngèt et autres , à la fête de S. Michel , Ar
change , 29 Septembre 1861 .
Daigne les protéger toujours , contre le fétichisme
et contre les erreurs grossières des mahométants, la
Reine des Anges et de tous les Saints .
Noms propres de lieux.
Les nos propres de lieux , de villes et de villages ,
ne présentens rien de particulier, si ce n'est que plu
sieurs ont une signification très expressive :
Súsan . halle , de sùsa respirer .
Hohñik , tête d'éléphant, formée par les circuits de
la rivière du Saloum .
Dilor, lieu choisi .
Ndolor, peuplé de lièvres.
Sobem , je suis planté de tamariniers.
Ndayan, exil.
?
Ndòfën , abondance .
Mbådan , recherché.
Godagèn , défricher, habiter.
Kavlah , exigence.
Ngasobil , fontaine pierreuse .
CHAPITRE II 39
$ 116 . NOM COMMUN , SIMPLE ET COMPOSÉ .
On appelle nom commun celui qui peut convenir à
tous les individus, à toutes les choses d'une même
espèce :
0 kin , une personne , mbal na , la brebis .
Tahar ka , les arbres, o pahel ola, la bonté .
Les noms communs quant à leur forme sont simples
ou composés.
Les noms simples consistent en un seul mot . Tels
sont :
Fap, père . Tédanga, honneur .
Yay, mère O féhèl, amour .
Tokor oncle maternel. Dolè , force .
Baden , tante paternelle. O ngalam , pensée .
O ndèbadong, enfant ( d'âge ). Pohod , méchanceté .
0 kor , homme, Dâd , herbe.
0 gør, garçon O ngim , foi.
O tév , femme. Yâkar, espérance .
Les noms composés sont formés de deux ou de
plusieurs mots réunis .
O yal- dolé, maître en force .
Rul- a -kob , sanglier, ( mot-à -mot porc de la forêt).
Dangu -Katolik . Eglise Catholique.
O ndèb -ñimar , sot-l'y- laisse ( m .-à -m . jeune n'y
goûte ) .
O mbès - ḥudar -am , herbe tenace ( m - à - m . petit garçon
ne me déracine pas ) .
Karbay ' n-dik , vingt .
A kit -món , prunelles de loup, fruit sauvage.
Malo - tit, riz des oiseaux , riz sauvage .
40 GRAMMAIRE SERERE
Gaf- rid , mil des petits oiseaux.
Vin -no , les vivants , ( mot- à -mot , personnes
vivantes) .
Remarque . 1 ° Quelquefois un nom redouté subit un
changement , par une crainte superstitieuse qu'on a de
le prononcer.
A til a yèk , lépre , se dit : o domèl o mâk ola , le
grand mal .
Fangol fana , le serpent , se nomme la nuit : bôd na .
O fit ola, l'aiguille , se nomme la nuit : o néand ola.
2° Les noms de parenté sont élastiques en sérèrs :
le nom de père s'étend aux frères du père, mère
aux sœurs de la mère , frères aux cousins , seurs aux
cousines
S 1v . NOM DÉRIVÉ .
Les noms considérés étymologiquement sont primi
' ifs ou dérivés .
Les noms primitifs sont ceux qui sont employés en
leur forme radicale .
Les noms dérivés tirent leur origine d'autres mots
qui leur servent de racine et dont ils empruntent la
signification , modifiée conformément à la modification
que subit la forme radicale elle- même . En sérèr , 1
beaucoup de noms dérivent d'autres mots , surtout des
verbes . Cetie dérivation a lieu d'après des principes
uniformes, consacrés par l'usage et faciles à saisir .
La connaissance de ces principes sera d'une très
grande utilité pour découvrir l'origine et la signification
des noms ; néanmoins il ne faut pas trop en généraliser
l'application , car il y a quelques mots qui ne s'y plient
CHAPITRE II . 41
point facilement . L'usage de la langue viendra en aide
aux principes reconnus , principalement quand il s'a
gira d'exprimer une idée nouvelle , ou de former un
mot dérivé inconnu aux naturels.
En sérèr les noms dérivés peuvent être classés en
neuf catégories .
PREMIÈRE CATÉGORIE .
La première catégorie des noms dérivés comprend
les noms diminutifs, pour exprimer ce qui est petit .
Elle est très nombreuse : dans la langue sérère presque
tous les noms sont susceptibles d'avoir un diminutif .
La formation en est facile .
1 ° Le nom diminutif prend l'article o .... onga au
singulier , et ſu .... na au pluriel, comme nous l'avons
vu en parlant du nowıbre .
2° Tous les noms commençant par une voyelle ou
par l , m , n , ñ, y , ne subissent aucun changement .
L'article seul fait connaître leur diminutif ainsi que
leur singulier et leur pluriel.
A adaḥ , jupon ; o adah onga , le jupon d'enfant.
O uun , pileuse ; o uun onga , la petite pileuse .
Id , gale ; fu id na , la petite gale .
Lir , chiffon ; o lir onga , le petit chiffon .
Mol , poulain ; o mol onga , le petit poulain .
onis , nez ; o ñis onga , le petit nez .
A yâgôn , caméléon ; o yâgôn onga , le petit caméléon .
3° Les noms dont l'initiale est : b, f, pou v prennent
au diminutif mb .
Bisnit, commission ; o mbisnit onga, la petite commission .
Ofám , âne ; o mbâm onga , le petit âne .
42 GRAMMAIRE SÉRÈRE
A pi , action ; o mbi onga , l'action légère .
Varé, sermon ; o mbaré onga , la petite allocution .
4° D, r , t, prennent au diminutif l'initiale nd .
D , s, t , nd .
A dat, chemin ; o ndat onga , le petit sentier .
O ring, clou ; o nding onga , le petit clou .
Tah, bâtiment en pierre ; o ndah onga , le petit bâtiment.
Suf, charge d'une bête de somme ; o nduf onga , la pe
lite charge.
O dud , bûche ; o ndud onga, la petite bûche .
O tadal, ouvrier ; o ndadal onga, le petit ouvrier .
5° G, h, k, se changent au diminutif en l'initiale ng.
Gidi, fusil ; o ngidė'nga , le petit fusil .
O hôr , étoile ; o ngôr onga , la petite étoile . 1
O kaynak , berger ; o ngaynak onga , le petit berger .
6° Quelques noms subissent dans leur diminutif une
légère variation , comme la suppression de n ou m ini
tiale , afin de ne point se confondre avec un autre nom
qui aurait la même forme, ainsi :
Bok, moustique , fait au diminutif o bok onga, le petit
moustique ; à cause de o bok , gésier , diminutif o mbok
onga , le petit gésier.
O bi , cnfant, fait au diminutif o bi onga , le petit enfant ;
à cause de a pi, action o mbi onga, la petite action .
O dân , sommeil , fait au o đâm onga , le petit som
meil ; a cause de o ndân onga , le petit -fils
7° Les noms de parenté au -dessus de père , mère , 2
donnent par leur diminutif le même degré en ligne
descendante que celui qu'ils ont en ligne ascendante .
O tùn ona, l'aïeul; o ndân onga , le petit - fils .
CHAPITRE II 43
O tåndt oħa, le bisaïeul ; o ndánát onga , l'arrière-petit- fils.
Dât va , les ancêtres ; fu ndåt na, les descendants ; on dit
aussi, fu ndánálalor , descendants .
O tokor oha, l'oncle maternelle ; o ndokor onga, le neveu .
O tokorát oha , le grand -oncle ; o ndokorát onga l'arrière
neveu .
En traitant des verbes dérivés nous verrons mieux
encore que la désinence en åt ajoute au radical une idée
d'augmentation , de redoublement .
Remarque . Quelques noms au singulier ou au pluriel
ont la forme du diminutif, sans l'être proprement .
O sir ola, la bergerie ; fu sir na , les bergeries.
O kol ola , le champ ; fu ngol na , les champs .
O mbiñ onga , le lieu, la place ; piñ ka , les endroits .
DEUXIÊME CATÉGORIE .
La deuxième catégorie renferme les noms dérivés
des verbes substantifs , actifs, neutres ou qualificatifs,
que ces verbes soient simples ou dérivés eux- mêmes ,
ou négatifs.
Le nom dérivé est alors l'infinitif avec l'initiale du
pluriel et l'article a .... ala , ou l'infinitif avec les mêmes
initiales que les diminutifs et l'article na . Le s initial
seulement ne change pas dans ce cas . Plusieurs noms
prennent indistinctement l'une ou l'autre de ces deux
formes.
Pour le pluriel , les noms qui en ont l'initiale la
conservent , les autres la prennent .
Rėſ, être ; a tèf ala , l’existance .
Fi, faire ; a pi ala , l'action .
44 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Rôm , blesser ; ndôm na, la blessure .
Fér, commencer ; a per ala , le commencement.
Rét , aller ; a lèt ala , l'aller.
Dakohid , dakuid , aller , retourner ; a takuid ala ou nda
kuid na , le retour .
Rétèr , non aller ; a tétèr ala ou ndétér na , le non aller.
Yer , boire ; a yèr ala , la boisson .
Gar , venir ; a kar ala, la venue .
Dal , travailler ; ndaler na , le désœuvrement.
baladar , travailler peu ; ndaladar na , le peu de travail.
Fah , être bon ; a paḥ ala , l'être bon , la bonté .
Fahadar, manquer de bonté ; mbaḥadar na , le manque
de bonté .
Mofar, être instable ; mofar na , l'instabilité .
Humor, être attaché ; ngumor na , le lien , l'attachement .
Simit, commissionner, prescrire ; simit na , la commis
sion , l'ordonnance .
Fodand , arranger ; a podand ala ou mbodand na , l'arran
gement .
Hèd , prier ; a kèd ala ou ngèd na, la prière .
EXCEPTIONS. Une règle semblable ne peut manquer
d'avoir différentes exceptions.
1 ° Dans certaines localités, le signe du pluriel se
fait sentir même à la fin de quelques mots bre
Hoh , cultiver ; a kok ala, ou a koh ala, la culture .
Fèh ,, aimer ; mbèk na, ou mbèh na , l'amour .
Út, être enflé ; úr la, ou út la , l'enflure .
Hal, se tromper ; a kalanak ala , ou akal ala , l'erreur.
20 Il arrive , dans le langage sérèr , mais rarement,
qu'un nom dérive d'un autre mode que l'infinitif.
45
CHAPITRE II
Dal , travailler ; ndalkèr na , le refus de travailler .
Fañam , je ne veux pas ; fañam fana, le je ne veux pas .
30 Plusieurs mols dérivés prennent l'article diffé
remment de la règle générale :
Lay , parler ; fa lay fana, la parole .
Hon, mourir ; fa ngon fana , la mort .
Vag, pouvoir ; o vag ola , le pouvoir.
Rim , enfanter , produire ; o tim ola , la famille.
4° Plusieurs mots dérivés ne changent pas l'initiale
du radical , comme nous avons déjà vu pour la for
mation du nombre pluriel .
Bisnit, donner commission ; bisnit na , la commission .
Fuh , être en colère ; fuḥ la , la colère.
Toroħand , humilier ; torohand na , l'humiliation .
Bakad , pécher ; bakad fana, le péché.
Kumpa , être inconnu ; kumpa fana , l'inconnu , le
mystère.
Binda, écrire , créer ; bind la, l'écriture, la création .
5° L'infinitif complément d'un verbe est scuvent
précédé de l'article indéfini o ou a , comme un vrai
nom . Tèn hélé o doland, il ou elle doit être célébré .
TROISIÈME CATÉGORIE .
La troisième catégorie des noms dérivés comprend
les noms qui ont la forme de l'infinitif des verbes pas
sifs, terminaison él , avec l'article o ... ola .
Ces noms peuvent dériver : 1 ° des verbes passifs , ou
des verbes ayant la forme passive et regardés comme
passifs en sérèr , tels que avoir soif, avoir froid , ( souffrir
la soif , te froid est en effet passif ) ; 2° des verbes
qualificatifs ; quand même ils ne seraient pas employés
au passif, la forme est la même.
46 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Dans le premier cas le nom exprime l'action passive
du verbe ; dans le second cas il exprime la qualité
et correspond en français aux noms terminés en té ,
comme bonté , beauté .
Les noms de cette catégorie comme ceux de la
précédente prennent en générale l'initiale du pluriel;
quelques-uns surtout des vrais passifs ne la prennent
pas ; beaucoup peuvent la prendre ou la laisser indiffé
remment. Ils suivent au pluriel la même règle que
ceux de la catégorie précédenle .
Noms dérivés de verbes passifs.
Fehél, être aimé; o péhèl ou o féhèl ola, l'amour.
Fanèl, être haï ; o pañèl ou o fañėl ola , la
haine.
Rimèl, être mis au monde ; o rimèl ola, la naissance .
Hodomèl, être pris de la soiſ; o kodomèl ola , la soif.
Dogoñèl, avoir froid ; o togoñèl ola , le froid .
Dégèl, être possédé ; tégėl ka . les possessions , les
richesses .
Dilèl, être choisi ; o țilèl ou o dilèl ola, le choix .
Bogèl, être baigné ; o bogèl ola, le bain reçu .
Asèl , recevoir remontrance ; o asèl ola, la remontrance
reçue .
Noms dérivés de verbes qualificatifs .
Fah , être bon ; o paſèl ou o ſaḥèl ola, la bonté .
Mos, être beau : o mosel ola , la beauté .
Hol , être pur ; o kolèl ou o holèl ola , la pureté.
Dof, être droit ; o tofël ola , la droilure.
Hérèñ , être adroit ; o kéréſil ola , l'habileté .
CHAPITRE II . 47
Méléd , briller ; o mélédėl ola , l'éclat .
Digid , être long ; o tigdèl ola, la longueur.
Rab , être court ; o tabèl ola , la petitesse .
} Yôb , être facile ; o yòbèl ola, la facilité .
Mat, être proche ; o matèl ola . la proximité .
Sadik , être dur ; o sadkèl ola , la dureté .
Tèd , être honnête, saint ; o tédėl ola , l'honnêteté , la
sainteté .
QUATRIÈME CATÉGORIE .
Cette 4me catégorie renferme les noms dérivés des
verbes réfléchis , soit que le verbe ne se conjugue que
sous la forme réfléchie , soit qu'il ne l’ait qu'accidentel
lement . Le sens du nom est conforme à la signification
du verbe . Il se forme de l'infinitif en changeant l'avant
dernière syllabe o en a .
Quant à l'initiale et à l'article , les noms de cette ca
tégorie suivent les mêmes règles que ceux de la 2me
catégorie .
Hulol , se couvrir ; a kulah ala, l'habillement.
Végoh , se fermer ; mbégah na , la porte fermée
sur soi , la clôture.
Nadoh , incliner ; a nadaḥ ala , l'inclinaison .
Ritoh, se repentir ; a titah ala ou ndital na , le
repentir .
Bogoh, se baigner ; a bogah ala , le bain .
Duoh , souper ; a tuah ala , le souper..
Saytoh, conserver , diriger ; a saytah ala , la conserva
tion , la direction .
Diboh , se blesser soi -même ; a tibah ala , la blessure .
Bisloh , se provisionner pour un voyage ; a bislah ala , la
provision de voyage .
48 GRAMMAIRE SÉRÈRE
CINQUIÉME CATÉGORIE .
La 5me catégorie des noms dérivés se compose des
noms d'agent du verbe . Le nom d'agent se forme par
le redoublement de la voyelle initiale , si le radical com
mence par une voyelle , et par le redoublement de la
1re consonne et de la voyelle qui la suit, quand le radi
cal commence par une consonne .
Cette 1re consonne alors se change en celle du pluriel,
puis reprend , pour le pluriel , sa forme ordinaire, selon
les règles .
L'article est o ... oha, pluriel va .
Les noms de cette catégorie répondent à ceux de la
terminaison volofe kåt en bindakåt, de celle du latin tor
en creator, et de celle du français teur en créateur .
Binda, écrire, créer ; o pibind oļa, l'écrivain , le créateur;
pluriel : bibind va, les écrivains .
Vat, racheter ; o bavat oħa, le rédempteur.
Mutil, sauver ; o mumuțil ohia , le sauveur .
Madand , réconcilier ; o mamadand oha, le réconciliateur.
Dal, travailler ; o tadal oha , le travailleur .
Yér, boire ; o yéyér oha , le buveur .
Dikoh , vendre ; o tidikoh oha , le vendeur.
Saytoh , diriger, garder ; o sdsayloh oha , le directeur, le
gardien .
As , donner des avis ; o aas oha , l'admoniteur.
Un , piler ; o uun oħa, la pileuse .
Dar, pêcher ; o tadar oha, le pêcheur, pluriel : dadar va .
Plusieurs noms dérivés , non point des verbes , mais
d'autres noms propres ou communs , se rapportent à
cetle même catégorie. Ils expriment alors une idée de
dépendance , d'allinité avec le nom radical.
CHAPITRE II 49
Bêr, Gorée ; 0 Pêbêr oħa, l'habitant de Gorée , pluriel :
Bêbêr va .
Bandul , Ste Marie Bathurst ; o Pabandul oħa , l'habitant
de Ste Marie .
Tugal, Europe ; o Tutugal oha, l’Européen .
Kador, Cayor ; o Kakador oħa , l'habitant du
; Cayor ; pluriel : Gakador va .
Duam, bord de la mer , o tuļuam oħa, le voisin de la mer.
O mag ola , la mer ; o mâmåg oha, le marin .
Gal la , le navire ; o kagal oḥa, qui tient au navire .
Déri fana, l'intérieur du pays ; o têdêri oħa, de l'inté
. rieur ; pluriel , dêdêri va .
A ndér , milieu ; o ndéndér , médiateur .
REMARQUE . Ces noms dérivés d'un autre nom peuvent
s'employer pour les objets aussi bien que pour les per
sonnes . L'article alors est celui que prendrait l'objet,
souvent sous- entendu , qu'ils expriment et qualifient en
même temps .
O kağal ola, objet, corde de navire .
A pêbêr ala, de Gorée , en parlant de bateau .
Dédéri ka, les choses de l'intérieur du pays .
Mâmåg ka, les affaires maritimes .
Cette 5me catégorie admet quelques exceptions .
Yon, aller ensemble ; o yon oha, le compagnon .
Fög, élre parent ; o pôg oha , le parent .
Faol, Baol ; o Ol oha, l'habitant du Baol.
Dégèm , nom de contrée ; e Kèmb oha , de Dégem ,
A Sinik , Sine ; o Sinikandum oha, du Sine .
A Mbey . Saloum ; o Péféy , ou o Saluman , habitant du
Saloum .
4
50 GRAMMAIRE SÉRÈRE
SIXIÈME CATÉGORIE .
La 6me catégorie des noms dérivés se compose de ceux
qui sont formés par l'addition de l'affixe and au radical
du verbe.
Cette terminaison désigne le lieu où s'opère l'action
exprimée par le verbe .
Le nom conserve ordinairement l'initiale du radical
et prend l'article 0....ola, ou bien il prend la même
initiale que les diminutifs, avec l'article na .
Binda , écrire ; o bindand ola ou mbindand na , le bureau .
Nam , manger ; o ñamand ola ou ñamand na , le réfectoire .
Dap, laver ; o dapand ola ou ndapand na , la buanderie .
Dal, travailler ; o daland ola ou ndaland na, l'ouvroir .
Dir , égrainer le coton ; o dirand ola ou ndirand na, la
machine à égrainer .
Lakoh , se mettre à l'abri ; o lakohand ola , l'abri , le refuge.
Vat, se lever en parlant du soleil ; Mbatand na , l'Orient.
Mud , se coucher ; Mudand na , l'Occident .
SEPTIÈME CATÉGORIE .
La 7me catégorie des noms dérives comprend ceux
qui sont formés par l'addition de ir au radical du verbe .
Elle désigne l'instrument avec lequel on opère l'action
qu'exprime le verbe . Les règles pour l'initiale et pour
l'article ne diffèrent pas de la catégorie précédente .
Dal, travailler ; o dalir ola ou ndalir na, l'outil .
Lib, mesurer ; o libir ola, la mesure .
Binda , écrire ; o bindir ola , la plume .
Nam , manger ; o ñamir ola ou ñamir na, l'ustensile pour
manger
Gas, creuser ; o gasir ola , l'instrument pour creuser .
CHAPITRE II 51
Quelques noms de cette catégorie prennent l'initiale
du pluriel et l'article a ... ala .
Hav , baltre ; a kavir ala , le battoir .
Roñ , conduire une pirogue à la perche ; a toñir ala,
la perche de piroguier .
HUITIÈME CATÉGORIE .
La gme catégorie forme le mode d'action du verbe,
en ajoutant au radical la syllabe affixe od , ou bien donne
la manière d'être .
Les noms dérivés de cette catégorie prennent , comme
ceux de la 2me , l'initiale du pluriel et l'article a .... ala ,
en règle générale .
Fi, faire ; a piod ala, la manière d'agir .
Ñad , marcher ; a ñadod ala, de marcher .
Nam , manger : a ñamod ala , de manger .
Dal , travailler ; a talod ala, de travailler .
Hèd, prier ; a kédod ala , de prier .
Rėſ, étre ; a téfod ala , d'être .
Mos, ètre beau ; a mosod ala, le genre de beauté.
Quelques noms devient un peu de la règle générale ,
comme dans la 2me catégorie .
Lay, parler ; fa layod fana, la manière de parler .
Hon , mourir ; fa ngonod fana, le genre de mort .
NEUVIÈME CATÉGORIE .
La gmc catégorie des noms dérivés comprend ceux qui
se terminent en tin , joint au radical . Ils expriment le
résultat matériel de l'action de certains verbes .
Bol, rompre ; boltin na, pluriel : boltin ka , les morceaux .
Dėg, couper ; dégtin na , tektin ka , les morceaux
de coupure.
52 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Lèl, balayer ; lèltin , . balayures.
Gèf, briser ; gèftin na , pluriel : kèftin ka, les débris .
Doh, brûler ; dohtin na , tohtin ka , les pièces brulées .
Sès, limer ; sèstin , . . limaille .
Nota . Nous avons cru devoir dans ce chapitre anti
ciper un peu sur les règles de l'article , parce que
chaque nom accompagné de son article élant une fois
gravé dans l'esprit , s'y retient tel et prépare mieux aux
principes sur l'emploi des articles .
OBSERVATION sur les noms dérivés .
Outre les neuf catégories de noms dérivés que nous
venons d'indiquer , il existe encore d'autres noms , for
més des verbes , notamment ceux qui se terminent en
in , nor, andor, ir ( ir de réciprocité ) . Mais ce ne sont
pas de véritables noms dérivés , ce sont plutôt des
verbes dérivés d'autres verbes , et employés comme
noms . Leur signification sera bien comprise dans les
verbes dérivés.
Leur forme du reste n'offre rien de particulier ni de
difficile. Ils rentrent dans les catégories précédentes,
principalement dans la seconde .
Déjà nous en avons donné une idée et fourni plusieurs
exemples .
S v . NOMS DE NOMBRE .
Les noms de nombre désignent les chiffres et servent
à compter les quantités .
Chez les sérèrs, la période numérative est de cinq
pour les unités et de dix pour les dizaines . Aussi ont - ils
l'habitude de compter sur leurs doigts. Les chiffres
CHAPITRE II 53
romains représentent le plus souvent cette manière
d'exprimer les nombres . Le zéro n'a pas de nom en sérèr .
On y distingue le nombre cardinal et le nombre ordinal .
Nombres cardinaux .
Les nombres cardinaux sont noms, quand ils nom
ment simplement les chiffres, adjectifs quand ils ac
compagnent un nom pour le déterminer , pronoms ,
quand ils se rapportent à un nom sous-entendu dont
ils tiennent la place .
1 Lèng , cu o lºng , a lòng, 1.
2 Dik , ou a dak , JI .
3 Tadik , ou a tadak , taduk , daduk , III .
4 Nahik , ou a nahak , nahuk , IIII , IV .
5 Bétik , ou a bétak, bétuk , bétak , V.
D
6 Bétu få’ling, ou béta fo ling , VI .
7 Bétu fu dik , ou béta fa’dak, VII .
8 Bétu fu tadik , ou béta fâ’tadak , VIII .
9 Bétu fu naạik , ou béta fà ' nahal , VIIII , IX .
10 Harbaủay , ou harbay , X.
Harbay fo ling, XI .
12 fo dik , ou fo a dak, XII .
13 fo tadik , ou fo a tadak; XII ) .
14 fo.nahik, comme ci -dessus, XIIII , XIV .
15 fo bétik , XV .
16 fo bétu fo ling , XVI .
17 fo bétu fu dik , XVII .
18 fo bétu fu tadik , XVIII .
19 fo bétu fu nahik, XVIIII , XIX .
20 Karbay - in - dik , ou karbay'n - dik XX .
21 Karbay'n -dik fo leng, XXI .
54 GRAMMAIRE SÉRÈRE
22 dik fo dik , ou fà ' dak , XXII .
23 fo tadik, XXIII .
24 fo nahik , XXIIII,XXIV .
25 fo bétik , XXV .
26 fo bétu fo lòng, XXVI .
27 XXVII .
fo bétu fu dik,
28 XXVIII .
fo bétu fu tadik,
29 fo bétu fu nahik , XXVIIII , XXIX .
30 Karbay -in - tadik, ou karbay’n -tadik, XXX .
40 Karbay'n - naħik, XXXX , XL
50 Karbay'n -bétik , ou karbay -in - bétik, L.
60 Karbagºn- bétu fo lòng , LX .
70 Karbay'n - béltu fu dik , LXX .
80 Karbay'n -bétu fu tadik , LXXX .
90 Karbay'n -bėtu fu nahik, LXXXX ,XC .
100 Têmêd , C.
101 Témêd fo leng, CI .
t10 Têmêd fo harbay, CX .
120 Têmêd fo karbay’n - dik , CXX .
130 Têmêd fo -tadik , CXXX .
140 Témed fo -nahik, CXXXX ,CXL.
150 Têmêd fo -betik , CL .
160 Têmêd fo -bétu fo leng , CLX .
170 Têmêd fo -bétu fu dik, CLXX .
180 Témêd fo --bétu fu tadik , CLXXX .
190 Têmêd fo -bétu fu nahik. CLXXXX.CXC .
200 Têméd - dik CC .
300 Têmêd - tadik . CCC .
400 Témêd -nahik , CCCC ,CD .
500 Têmêd - bétik , D.
1
CHAPITRE II 55
600 Tìmed - béta fo lòng , DC .
700 Têmêd - bétu fu dik , DCC .
800 Têmêd - bétu fu tadik, DCCC .
900 Têmêd-bétu fu nahik, DCCCC.CM .
1,000 Nduné, M.
2,000 Tuné – dik .
3,000 Tuné – tadik .
4,000 Tuné – nahik ,
10,000 Tuné – harbahay .
20,000 Tuné – karbay’r -dik .
100,000 Tuné- têmêd .
1,000,000 Puné – nduné.
Nombres ordipaux.
Le nombre ordinal exprime l'ordre dans lequel les
quantités sont rangées . Il se forme en ajoutant ander
au nombre cardinal .
Les nombres ordinaux peuvent être noms , adjectifs
ou pronoms, comme les nombres cardinaux , et , ainsi
que ces derniers , ils suivent les règles de la partie
du discours à laquelle ils appartiennent .
Quand ils remplacent ou accompagnent un nom , ils
prennent le même article que ce nom .
Lèngandèr , ou oʻlèngandèr , a lengandèr , premier .
ou éto, élan , ou o étu , o adohu , premier , qui précède .
Dikander , ou o dakander , deuxième .
Tadkander , ou o ladkander , troisième .
Naḥkander , ou o naḥkander, quatrième .
Bétkandèr , o bétkander , a bétkander , cinquième .
Bétu få lengandèr , béta fo lengandèr . sixième .
Bétu fu dikandèr , béta få ' dakanulèr, septième .
56 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Bétu fu tadkander, béta få'tadkander. huitième.
Bétu fu naḥkander , béta fà' naħkander. neuvième .
Harbahayandèr, ou þarbayandèr . dixième .
Harbay fo lòngandèr . onzième
Harbay fo dikander , fo a dakander . douzième
Harbay fo tadkander, ou fo a tadkander . treizième .
Harbay fo naḥkander, comme ci-dessus . quatorzième .
Harbay fo bétkander , quinzième.
Harbay fo bétu fa lèngander, seizième.
Harbay fo bėtu fu dikander, dix - septième.
Harbay fo bétu fu tadkander, dix- huitième .
Harbay fo bétu fu naḥkander , dix -neuvième .
Karbay'n - dikander, vingtième .
Karbay'n - dik fo lengandèr , vingt- unième .
Karbay'n - tadkander, trentième .
Karbay'n -naħkander, quarantième .
Karbay'n -bétkander, cinquantième.
Têmêdandèr , centième .
Têmêd fo lèngandèr , cent - unième .
Témêd fo ḥarbayandèr , cent- dixième.
Témêd - dikander , deux - centième.
Ndunė’nder, millième .
Quand le nombre ordinal est élevé à un haut point ,
il n'est guère en usage parmi les sérèrs , non plus que
lèngandèr, pour premier.
REMARQUE . Les noms de nombres , les cardinaux
surtout peuvent devenir verbes actifs ou passifs, ainsi :
Dik , deux .
Dikand , mettre deux , apparier .
Dikandèl, être rendu deux ou deuxième .
CHAPITRE II 57
Tadik , Trois .
Tadkand , mettre trois , ou troisième .
Tadkandèl, être rendu trois , ou troisième .
Nous reviendrons là - dessus en parlant des verbes .
S v1 . NOM PARTICIPANT D'UNE AUTRE PARTIE DU DISCOURS .
Ce paragraphe renferme : le nom personnel, le nom
indéfini, qui ont des rapports avec les pronoms , et les
noms adverbiaux, qui tiennent de l'adverbe.
Nom personnel.
Le nom personnel désigne les trois personnes gram
maticales : la 1re est celle qui parle ; la 2me celle à qui
l'on parle , et la 3me celle de qui l'on parle .
Il est nom véritable , plutôt que pronom , parce que
ne remplaçant aucun autre nom , il a au contraire lui
même son pronom correspondant . En outre il a toutes
les propriétés du nom , car il s'emploie :
1º Isolément, 2° avec les adjectifs et les prépositions,
3° comme sujet et comme attribut du verbe substantif.
Au pluriel le nom personnel a une même forme ab
solument avec les pronoms personnels , pour les trois
personnes .
La forme du nom personnel est :
Singulier. Pluriel .
Mi, moi . In , nous .
Vo, toi . Nun , vous .
Tèn , lui . Dèn, eux .
1
La troisième personne du singulier peut avoir l'ar
ticle 0 : 0 tèm .
Voici des applications .
Mi o mat, ou mi sah, moi-même . In fop, nous tous .
58 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Vo fanéké, toi ci- présent. Nun vé, vous qui etc.
Tên sôm , lui seulement. Den va , eux .
Voy mi ! hélas moi ! Fo in , avec nous .
Kalta vò , après toi . Lam nun, pour vous .
N'o tèn, à lui , de lui. Ndah dèn , excepté eux .
Mi o , c'est moi . Réfé in , ce n'est pas nous .
1
A rêdanga vò , si c'était toi . Nun a rêdu, c'était vous .
Tèn o , ou o tèn o, c'est lui. Rédé dèn , ce n'était
pas eux .
Noms indéfinis .
O kin , quelqu'un , une personne .
O kin û kin , chaque personne .
O kôr ô kôr, chaque homme .
Ndétar , quelqu'un.
Tétar , telles choses .
Tig , tigé, tiga , chose , chose - ci, chose - là .
Tignam , chose .
Dara , tus , rien .
Noms adverbiaux.
Les noms adverbiaux sont des adverbes employés
comme noms :
Hané, aujourd'hui; hané fanóké, ce jourd'hui .
O fèt, demain ; n'o fèt ola , au lendemain
Fédé fák, avant -hier ; fédé fâk fanana, cet avant-bier- là .
Gala , l'autre jour ; gala fanana , cet autre jour - là ..
Nous verrons dans le chapitre des adjectifs ce qui a
rapport aux noms adjectifs, ou adjectifs pris pour noms .
Faḥ , faḥu , bien . . Faḥu ka, le bien , les bonnes choses .
O mosứ'ha , o mosú'la , le joli . Mosu ka, les belles choses .
1
La syntaxe parlera des noms, au figuré, au moral .
Hèñ la, le foie, ( jecur,) a en sérèr les attributs du cœur .
1
CHAPITRE III 59
CHAPITRE III .
DE L'ARTICLE .
S 1. DÉFINITION , UTILITÉ , DIVISION .
L'article en sérèr est le mot qui accompagne les
noms communs pour en désigner le nombre , singulier
ou pluriel ; l'étendue , ordinaire ou moindre ; la position
au moins vaguement , loin ou près , et quelquefois les
diverses significations d'un même nom .
L'article est tellement inhérent à la grande majorité
des noms sérèrs qu'ils ne s'expriment presque jamais
sans lui.
NOMS SINGULIERS . NOMS PLURIELS.
O kin , personne . A tàn , branches.
A kob , forêt. A kin , wufs .
O pahèl, bonté . Fundid , petits oiseaux .
Fa lit , coton . A somb, charbons.
Fo só , lait . A tud, bois à brûler .
Ongol, lune , mois . Fu ngon , paille de pistaches.
O sil, ami . Fu mgol , champs.
A mbel, étang , abreuvoir . Fu ndát , descendants .
O robtin , enfant sevré. A tad, feuilles .
O ilor, ancre . A téged , viandes .
Fa lay, parole . A bil, pierres.
Fo sûn , fumée . Fu ndahar, petits arbres .
O mbis, petit cheval. Fu ndud , bûchettes .
En certains endroits la règle est générale pour tous
les noms , au singulier, à part quelques exceptions ,
60 GRAMMAIRE SÉRÈRE
comme fap, père et yay , mère , qui peuvent s'employer
sans aucun article et qui prennent seulement l'article à
la fin , dans le sens bien déterminé.
Gi lip, poisson.
Gi ho , tête .
Gi pis, cheval.
Gi doh, rat .
Plusieurs sérèrs font précéder de o ou a, quelques
noms propres , surtout ceux qui commencent par une
articulation composée . Cette lettre est ou simplement
euphonique ou rappelle l'origine d'un nom commun ,
comme en français : Le Moine , La Fontaine , La Tour , etc.
Vulgairement on dit même : le Joseph , la Joséphine.
O Mbad . o Ngôr, o Kô Duf, o Ndug, a Mbisèl.
On distingue deux sortes d'articles : l'article défini
et l'article indéfini.
C'est la matière des deux paragraphes suivants ; le
4me traitera de l'emploi de l'article selon les différents
noms et fera voir les divers sens qui peuvent en résul
ter pour un même nom .
S 11. DE L'ARTICLE DÉFINI .
L'article défini est celui qui réunissant les trois pro
priétés de l'article , indique le nombre, l'étendue et la
position . Il enclave le nom ou le suit .
1° Articles indiquant le nombre .
Singulier . Pluriel .
0 .... oha, va .
0 .... ola , a .... aka .
A .... ala , a .... aką ou ka .
Fa ... fana , ka .
CHAPITRE III 61
. fana, .....ka .
Gi ne s'exprime Gi ... na , ..... ka .
pas parloul . Gi ... la , a .... aka .
Fo ... ola , .... ka .
0 .... onga . fu ... na .
EXEMPLES :
Oyal oha, le maître ; yal va , les maîtres.
O fud ola, le ventre ; a pud aka, les ventres .
A sik ala , le coq ; a sik aka , les coqs .
A ngas ala , la fontaine ; kas ka, les fontaines .
Fa ngon fama, la mort ; kon ka, les morts .
Kélfa fana , le chef ; kelfa ka, les chefs .
( Gi) lir na, le chiffon ; lir ka , les chiffons.
( Gi) hoh la, la tête ; a koh aka, les têtes .
Fo sis ola, le lait doux ; sis ka , les laits doux .
6
O nduk onga , la petite pirogue ; fu nduk na, les petites
pirogues .
2° Quant à l'étendue , tous ces articles indiquent l'or
dinaire excepté le dernier . Ce dernier ainsi que nous
l'avons vu , est le diminutif:
Quelquefois aussi l'article o ... ola exprime un certain
diminutif.
O kôr oħa, l'homme fait ; Gôr va , les hommes .
O gör ola , le petit garçon ; a kôr aka , les petits garçons .
O rid ola, le petit oiseau ; ( vient de ndid na , l'oiseau ) .
O bâbâk ola, le tout pelit baobab ; ( en volof guyguyan g ) .
L'article o ... oha a au contraire une certaine prestance
qui le fait employer pour les personnes et les agents
personnels.
62 GRAMMAIRE SÉRÈRE
3° La position éloignée, ou vague , ou simplement la
désignation d'un objet pour le distinguer d'un autre
prend, pour l'article, la terminaison a . Tous les exem
ples donnés précédemment le confirment.
La position proche physiquement ou métaphysiquement
ou simplement rapprochée par le langage se termine
en é.
Ndig né, l'été ( actuel ).
Malâka ké , les anges.
Vaħlu fané, l'heure ( présente ) .
Mbin né, la maison ( où l'on est ) .
O kin ohé, la personne proche .
Nous verrons mieux encore dans le chapitre des ad
jectifs et celui des pronoms que très-souvent l'article
sert aussi d'adjectif et de pronom .
S 11. DE L'ARTICLE INDÉFINI .
L'article indéfini est celui qui indique simplement le
nombre ou l'étendue, souvent à l'aide de la leltre ini
tiale du nom . Cet article est un commencement de l'ar
ticle défini. Peu de noms en sérèr s'expriment sans être
accompagnés au moins de l'article indéfini, comme nous
l'avons vu au commencement de ce chapitre . Il y a des
personnes qui disent go , ga , pour les deux premiers
articles suivants .
Articles indéfinis .
Singulier . Pluriel.
0. A, souvent avec
A. l'initiale du pluriel .
Fa .
CHAPITRE III 63
Gi .
Fo .
0. Avec les initiales diminutives . Fu .
EXEMPLES .
Singulier. Pluriel.
O foḥ , claquement des mains ; a poh , claquements .
A tèh, pieu ; a tèḥ, pieux ;
Fa lay, parole ;
Gi hoh , tête ; a koh , têtes .
Fo nêv, beurre ;
O ndèk , petite poule ; fu ndèk , petites poules .
L'article indéfini a et surtout o se place souvent entre
deux verbes dont le 2me , à l'infinitif, est le complément
du premier.
Time muk o tasa , il ne cesse de détruire.
Moser an o vas ou a vas, il ne l'a jamais laissé .
S v . ve l'emploi DE L'ARTICLE .
Les différents articles ne s'emploient pas avec tous les
noms : chaque nom à son article qui lui est propre ;
quelques -uns seulement peuvent en avoir deux pour la
inême signification ; quelques autres changent de signi
fication en changeant d'article .
L'usage de la langue fera connaître l'article que doit
prendre tel et tel nom . Nous pouvons cependant faire
connaître des règles qui seront d'une très grande utilité .
ſre Règle . Les noms de personnes, d'habitants , d'ou
)
vriers , d'agents personnels des verbes , ou du moins
d'agents qui peuvent convenir à des personnes prennent
ordinairement l'article o , ....,oha , pl. va .
64 GRAMMAIRE SÉRÈRE
O Mad ohé n' mad va ; le Roi des rois .
O sérér oha, le sérer ; sérér va , les sérèrs .
O tadav oha, le cuisinier ; dadav va , les cuisiniers .
O kohoh oha, le cultivateur ; þohoh va, les cultivateurs .
O mamab oha , le menteur ; mamab va , les menteurs .
O yayak oha, le destructeur ; yayak va , les destructeurs .
Cette règle a quelques exceptions où le nom veut l'ar
ticle fana, pl . ka .
Fap fana, le père ; fap ka , les pères .
Yay fana, la mère ; yay ka , les mères.
Kėlfa fana, le chef; kélfa ka , les chefs.
Quelques noms veulent 0 .... ola qui exprime parfois,
comme il a été dit un certain diminutif :
O bi ola, l'enfant; a bi aka , les enfants.
O fès ola, le jeune hon me; a pès aka , les jeunes hommes .
Ilme Règle. 0 ... ola , pl. aka . 1 ° Outre cette sorte
de diminutifs, beaucoup de noms sérèrs de loute espèce ,
autre que les personnes, prennent l'article o ... ola , pl .
a . aka .
O môn ola, le loup ; pluriel : a mon aka .
O bovoh ola, l'aboyeur ; a vovoh aka .
O daf ola, le pied , la jambe ; a tafaka .
O dud ola, la bûche ; a tud aka .
O ria’la , la pistache ; a tiâ’ka .
2° Les noms terminés en el formés des verbes passifs
ou des qualificatifs le veulent aussi .
O yarèl ola, l'éducation reçue ; pluriel : a yarèl aka .
O dégèl ola, la dépendance ; a tégèl aka .
O kénèl ola , la convenance ; a kénèl aka .
O yéléſel ola, la légèreté ; a yéléfèl aka.
O magnèl ola , la grosseur ; a magnèl aka .
CHAPITRE II 65
3° Les noms d'instruments , terminés en ir, et lesnoms
du lieu où l'action s'opère, terminés en and , prendent,
comme nous l'avons vu , l'article 0 ... ola , pl . a ... aka
ou l'article na . pl . ka . Voir les exemples à la 6m8 et à
la 7me catégories des noms dérirvés .
IIIme RÈGLE . A ... ala, pl . Q ... aka ou ka . 1 ° Les noms
dérivés des verbes qui n'ont ni la forme passive , ni
l'addition d'une syllabc affixe à la fin , prennent l'article
a ...ala , pl . a .. aka, à moins qu'ils n'aient les mêmes ini
tiales que les diminutifs . Voir la 2me catégorie des noms
dérivés , avec ses exceplions , ainsi que la 3me catégorie.
2° Les noms formant le mode d'action du verbe avec
l'affixe od prennent l'article a ... ala , pl . a ... aka . (8me
catégorie des noms dérivés . )
3° Beaucoup d'autres noms que l'usage seul fait
connaître ont l'article a ... ala , pl . a . .. aka ou ka .
A såv ala , la pintade ; pluriel a sâv aka .
A ngas ala , la fontaine ; kas ka .
A lang ala , la terre ; lang ka .
A ndok ala , la case ; tok ka .
A kèb ala , la tapatie, cloison ; pl . a kèb aka.
A tèk ala , la poule ; a tèk aka .
IV . Regle . Fa . . . fana, fana seul ; pl . ka .
1 ° Plusieurs noms prennent l'article fa ... fama, pl. ka .
Fa ñik fana , l'éléphant ; pluriel, ñik ka .
Fa nôh fana , le caïman ; nôh ka .
Fa lay fana, la parole ; lay ka .
2 ° D'autres noms , tant de la langue sérère que des
langues étrangères, prennent l'article fana , au pl . ka .
Nilman fana . la brise ; pluriel , milman ka .
5
66 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Adna fané, le monde présent.
Kês fana , la caisse ; pl . kes ka .
Voir de plus les exceptions de la première règle.
V RÈGL:. Na seul à la fin , quelque part gi ... na,
pl . ka .
1 ° Les noms dérivés des verbes ayant les mêmes
lettres initiales que les diminutifs prennent l'article na ,
en certains endroits gi .. na ; pl . ka . (2me catégorie des
noms dérivés .
2° Beaucoup d'autres noms ayant ces initiales sans
être diminutifs prennent aussi na ( gi... na ) , pl . ka.
Nous avons déjà vu que s initiale du nom ne change
pas , autrement le nom deviendrait réellement diminutif.
De même les noms qui ont pour initiale les lettres fortes
ou dures : p , k, l, peuvent être suivis de l'article na ,
sans être précédés de m , n ; parce qu'il n'est pas dans
le génie de la langue sérère de rendre nasales les con
sonnes fortes. ( Voir la 1re catégorie des noms dérivés . )
EXEMPLES :
Singulier. Pluriel .
( Gi ) ngélèm na, le chameau ; kélèm ka .
( Gi ) ndohoy na ou mieux ndogoy na , le lion ; togoy ka .
(Gi) mbal na , la brebis ; pal ka .
( Gi ) pis na , le cheval ; pis ka .
( Gi) ndigil na , la vérité ; tigil ka .
( Gi ) kôr na , le jeûne , le carême ; kôr ka .
( Gi ) tik na le collier ; tik ka .
( Gî) suk na , la pirogue ; suk ka .
3º L'usage fera connaître les autres noms qui veulent
ce même article na ( gi ...na ) , pluriel ka, comme :
CHAPITRE III 67
Bák na, le baobab ; pluriel : bâk ka ,
Dol na , la peau ; C tol ka .
4 ° Les noms dérivés de la gme catégorie , qui se ter
minent en tin , ont l'article na, pluriel ka .
V [ me Règle . La seul à la fin , quelque part gi... la
pluriel : a ...aka . La pratique de la langue sérère fera
connaître les noms assez nombreux qui demandent
l'article la à la fin ; dans quelques pays , gi ... la ; pluriel.;
& ... aka , quelquefois ka .
(Gi ) hoh la, la tête ; pluriel : a koh aka .
( Gi ) bil la , la pierre ; a bil aka .
( Gi) bâk la , le pain de singe ; a bâk aka .
( Gi) dad la, l'herbe ; a tad aka .
(Gi) fambé la, la chèvre ; a pambé ' ka .
( Gi ) famb la , le tamtam gros , la barrique ; pl . a pamb
aka .
( Gi) safé la, le livre , la lettre ; safé ka .
Viime Règle . Fo ... ola , pluriel : ka .
1 ° Tous les noms du lait ou des provenants du lait
prennent l'article fo ... ola, pluriel : ka .
Fo sis ola , le lait doux ; pluriel : sis ka .
Fo sô ola, le lait en général ; sô ka .
Fo hag ola , la crème ; kag ka .
Fo ham ola, le beurre frais ; kam ka .
Fo nêv ola, le beurre en général ; nêv ka .
Fo ñolü’la , le lait aigre ; ñolu ka.
2° Un très petit nombre d'autres noms ont le même
1
article fo ... ola , pluriel : ka.
Foñeh ola , le bouillon ; pluriel : nėh ka .
Fo had ola , l'eau de mer ; kad ka .
Fo dèm ola, le sel ; tèm ka .
Fo sun ola , la fumée ; sun ka ,
68 GRAMMAIRE SÉRÉRE
Quelques noms font exceptions à ces dernières règles,
et ne prennent nulle part l'article indéfioi.
Fooy ola , le sang ; pluriel : pooy ka .
Fidèl la , le feu ; pidèl ka.
Fof la, fóf"la , l'eau ; pôfi ka .
VII (me Règle . 0 ... onga, pluriel : ſu ... na .
1 ° Tous les diminutifs proprement dits de quelque
nom qu'ils viennent , ont pour article, au singulier o ...
onga , au pluriel : fu ....na.
( Voir les exemples nombreux cités au Chap. du Nom . )
2° Quelques noms prennent ce même article , non pas
au singulier et au pluriel ; mais au singulier seulement ,
et d'autres au pluriel seulement , sans être réellement
diminutifs.
O ngidë'nga, le chacal ; pl . kidi ka .
Ongol onga , la lune , le mois ; a kol aka .
O kol ola, le champ ; fu ngol na .
O ndogil onga , l'accident ; togil ka .
O kay ola, la feuille de rônier ; fu ngay ma .
Divers sens d'un même nom, selon son article .
La distinction des articles en sérèr est très impor
tante : c'est par elle qu'on connaît les diverses signif
cations d'un même nom , ainsi : Bak na , le baobab ; bak
la , le pain de singe ; o bâk onga , le petit baobab ; o bák
ola, la corde de baobab ou autre : pluriel , bâk ka , les
baobabs ; a bâk aka, les pains de singe ; fu bâk na, les
petits baobabs .
Kid ka , les épines ; a kid aka , les os .
Yon , aller ensemble , aller avec ; o yon oha , le com
pagnon ; a yon ala , la compagnie.
CHAPITRE IV 69
CHAPITRE IV .
DE L'ADJECTIF .
L'adjectif est un mot ajouté au nom pour le modifier,
soit en exprimant sa qualité , soit en déterminant quel
qu'autre de ses attributs .
Nous distinguons en sérèr sept classes d'adjectifs ,
savoir : les adjectifs qualificatifs , possessifs , démons
tratifs, interrogatifs, numéraux , indéfinis et adverbiaux .
S 1. ADJECTIF QUALIFICATIF .
L'adjectif qualificatif, comme son nom l'indique , s'a
joute au nom pour en exprimer la qualité .
I. Il suit le nom immédiatement ou s'y relie au moyen
de l'article indéfini intercalaire , si le nom en est suscep
tible , cet article fait alors la fonction de pronom relatif.
L'article défini , quand on l'exprime se place à la fin
de l'adjectif ou après ses attributs , lorsqu'il en a .
EXEMPLES .
Vin bal, personnes noires.
O tév o tulitu , femme pieuse .
Pis mosu né ( gi pis gi mosu né ), le beau cheval .
O bi o ndèb onga , le jeune enfant.
O kor o tofu tégèl oħé, l'homme riche, m . - à - m . l'homme
prospère richesse.
O kin o mosu fud ohé, la personne charitable , m . -à-m .
belles en trailles .
O mad o mayu vé na'n gédâ'n ohé, le roi ayant beaucoup
de suppliants, mot - à -mot le roi qui nombreux ceux
qui le supplient .
70 GRAMMAIRE SÉRÈRE
II . Les adjectifs qualificatifs prennent différentes
formes dont les trois principales sont : le radical simple,
la terminaison u et celle en an ; le sens du resle ne
diffère pas ou presque pas . Seulement l'une ou l'autre
de ces formes n'est pas en usage pour certains noms .
Radical . u. an .
O kor o paḥ, o pahu , o pahan oḥa, l'homme bon .
O kin o tig , o tigdu oħa, ( inusité ), la personne longue .
A tèh a lig, o tigdu, a tigdan ala, le pieu long .
Ndahar ( inus.), malu , malan na , l'arbre proche .
Fo só fo fel, fo félu , fo félan o!a , le bon lait .
III . Les adjectifs qualificatifs ont beaucoup de rap
port avec les verbes , comme dans les langues europé
ennes . Presque toujours leur radical est aussi verbe
qualificatif, comme nous le verrons, et réciproquement
presque tous les verbes , même les négatifs et les dérivés
peuvent devenir des adjectifs , appelés participes , en
français.
Ngėlėm moséru , chameau non beau .
Pis mofadaru , cheval instable , remuant.
Tit dasohu , oiseaux cachés :
Nak varè, boeuf tué.
IV . L'adjectif qualificatif peut être employé seul avec
l'article , comme un vrai nom , ou comme laissant de nom
sous - entendu .
1 ° Quand il est employé comme un vrai nom , il prend
au singulier l'article a . . . ala, au pl . ka ; ou bien il reste
sans article et devient quasi adverbe . L'initiale est ordi
nairement celle du pluriel.
A pah ala , a pahứ'la ; pl . paḥ ka, paḥu ka, le bien .
CHAPITRE JV 71
Paḥ , pahu, bien .
Ponu, mal ; a ponû ' la , pl . ponu ka , le mal .
Ex : fi pah , ba fi ponu, faites bien , ne faites pas de mal.
!
Ponu ka fañum , paḥ ka féìum , le mal je hais , le bien j'aime .
2 ° Quand il laisse le nom sous- entendu , il prend
l'article que devrait avoir ce nom lui -même.
O mosû’ha , lejoli, en parlant d'homme ;
A mosû ' la , (ou autre art . ) le joli en parlant d'objet ;
Pl . Mosu va , pour les personnes .
Mosu ka ou a mosû ’ ka, pour les choses .
O mosû'nga , pl . fu mosu na , pour les diminutifs.
V. L'adjectif qualificatif s'accorde avec le nom , soit
au singulier , soit au pluriel, soit au diminutif. Il n'y
a qu’un peu de difficulté pour certaines lettres initiales
qui changent parfois différemment , ou même à l'inverse
du nom .
Les règles , que nous avons données sur la formation
du pluriel pour les noms, el celles qui sont tracées sur
l'emploi de l'article sont ici d'un grand secours .
Il faut se rappeler d'abord que les voyelles initiales ,
non plus que les consonnes 1 , m , n , ñ , y , ne souffrent
aucun changement , s peut se changer en nd pour le
diminutif , mais jamais pour le singulier ou le pluriel
ordinaires .
O aas o lévu oha , le moniteur doux ; pl . aas lévu va ;
diminutif, o aas o lévu onga ; pl . fu das fu lévu na .
O kor o adohu oħa , l'homme qui précède ; pl . gor adohu va ,
diminutif, o ngor o adohu onga , pl . fu ngor fu adohu na .
O fès o ondu ola le garçon suant ; pl . a pès a ondü’ka ;
diminutif, o mbès o ondu onga ; pl . fu mbès fu ondu na .
72 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Målo fa yềk fana , le riz rouge ; pl . Málo yèk ka ; dimi .
o málo o yêk onga : pl . fu málo fu yék na .
( Gi) Lip ( gi) mosu na , le beau poisson ; pl . lip mosu ka ;
diminutif, o lip o mosü'nga ; pl . fu lip fu mosu na.
O kohoḥ o savaru oha, le cultivateur actif ; pl . hohoh sa
varu va ; diminutif, o ngohoh o ndavaru onga ; pl . fu ngo
hoh fu ndavaru na .
Voici maintenant des indications pour les lettres ini
tiales qui peuvent changer .
1 ° Les nomsde l'article o .. oha , pl. va veulent l'ini
liale du pluriel pour l'adjectif singulier , et reprennent
celle du radical singulier pour l'adjectif pluriel .
O kin o kénu oha , la personne convenable ; pl.vinhénu va .
o pah oha , bonne fah va .
o tig oha , longue dig va .
O tadal o ponu oha, le mauvais ouvrier ; pl . dadal bonuva .
o kérénu oha . l'habile héréñu va.
o todgu oha , le sale rodgu va .
2° Quelques noms qui ont l'article o ... ola , pl . aka,
et ceux qui ont a .. , ala, pl . aka ou ka prennent l'initiale
du pluriel, tanl an singulier qu'au pluriel de l'adjectif.
O tan o kénů'la, la plaine convenable ; pl . a tan a kénu ' ka.
o pah ola , bonne ; a paḥ aka .
o tig ola grande ; a tig aka .
A ndok a kénů'la , la chambre convenable pl . tok kénu ka .
_ bonne ;
a pah ala, tok pah ka.
- longue ;
a tig ala , tok tig ka,
3 ° Les noms qui ont l'article fa ... fana, ou fana
seul; pl . ka , prennent pour l'adjectif singulier les mêmes
initiales que les diminutifs avec l'article indéfini fa inter
calaire, et pour son pluriel l'initiale du pluriel .
CHAPITRE IV 73
Fap fa ngénu fana , le père convenable ; pl . pap kénu ka.
bon ; pap paḥ ka .
- fa mbah fana,
fa ndig fana, grand ; - pap tig ka.
( Gi ) pis ( gi ) ngôdu na , le cheval éloigné ; pis kodu ka .
mbah na, bon - paḥ ka .
ndan na , blanc tan ka .
4° Les noms qui ont l'article la ( gi ... la ) , pluriel ,
a ...aka , ceux qui ont fo ... ola, pl . ka, et les diminutifs de
l'article o . , . ola, pl . a . . . aka , avec la plupart des autres
de ce dernier article , veulent l'initiale du radical singu
gulier pour l'adjectif singulier . et pour le pluriel celle
du pluriel, chacun avec son article indéfini intercalaire .
(Gi) hoh ( gi) hénu la, la tête convenable ; pl . a koha kénú’ka .
SP fah la, bonne ; a pah aka .
ran la, blanche ; a tan aka .
Fo só fo holu ola , le lait très -propre ; pl . SỞ kolu ka .
fo félan ola , excellent ; pélan ka.
fo dulé ola ,, fraudé ; tulé ka .
Ogor o hèsu ola, le petit garçon mauvais ; pl . a kor a késu
aka .
o faḥ ola , bon ; pl. a kor a pah aka .
o dig ola . long ; a ţig aka .
O môn o hèsu ola, le loup mauvais ; pl . a môn a kèsú’ka .
o fardu ola, vilain ; a pardůřka .
o rabu ola, cour t ; a tabú’ka .
5° Quelques noms commençant par f : for, fidèl, eau ,
feu, intercallent aussi fo et finissent alors par ola , (quand
même leur article ordinaire serait la ), et au pluriel parka .
Fofº fo holů'la , l'eau propre ; pl . pofi kolu ka .
fo faḥ ola , bonne ; poñi pah ka .
fo ran ola , blanche ; pofi tan ka .
74 GRAMMAIRE SÉRÈRE
6 ° Plusieurs noms de l'article o ... ola prennent ou
laissent indifféremment l'initiale du pluriel.
O tad o pah ou o fahola ,la feuille bonne ; pl.a tad a pah aka .
o tabu o rabu ola , courte ; a tabû ka .
o kénu - o heñu ola , bonne ; a kénurka .
7° Les noms diminutifs ont pour l'adjectif également
les initiales diminutives , tant au singulier qu'au pluriel .
O mbofi o ngolü'nga, le peu d'eau propre ; pl . fu mbofi ngo
lu na .
o mbélü'nga, bonne ; pl. fu mbofi mbelu na .
o ndumû'nga , tiède ; ndumu na .
O ndik o ngiñu'nga, le petit coq gras ; - fu ndik fu ngiñu na
0 ndan onga , blanc ; fu ndan na .
o mborit' nga , maigre ; fu mboru na .
VI . Les degrés de comparaison ne sont pas dans le
sérèr . Le comparatif de supériorité s'exprime par l'ad
jectif modu , valant mieux , étant plus , ou son verbe mod ,
ou par leur analogues , rahu , l'emporter ; dadu, dad , de
vancer ; hupu, hup, surpasser . Ordinairement le que ne
s'exprime pas ; quelquefois on le rend par asté .
Modu mos, plus beau .
Mod ong o sohod , plus méchant que vous .
Mof mèn modu asté dof mâna , rester ici vaut mieux
que d'aller là .
Rahu tokah, mieux habillé .
Dadu a kat , dépassant , allant plus vile .
Hupu tok, plus grand, plus élevé .
Le comparatif d'égalité s'exprime par les conjonctions
nén , nan, nénê, nena , né, na, ou par les adjectifs et
verbes ſodu , fod, nandu , nand , égal , semblable .
O tigdu néna mi, ou , o podu fo mi a tigdèl.
CHAPITRE IV 75
Grand comme moi , - égal avec moi en taille .
0 faha men o tèn , - o nandu fo ten o paḥèl,
Bon comme lui , . - semblable avec lui en bonté .
Le comparatif d'infériorité se rend par l'inverse de la
phrase de celui de supériorité, ou bien par un adjectif
contraire avec la même phrase .
Vo modu'n o sohod , vous êtes plus méchant que lui .
Mođu farid, plus laid , moins beau .
Modu rab , plus court, moins grand .
Le superlatif relatif s'exprime par les mêmes adjectifs
et verbes que le comparatif de supériorité , et lorsqu'il y
a un second terme de comparaison il suit immédia
tement, ou bien il est précédé des prépositions na,
n ', de, ou ndèr, entre .
O mad o modu fah, le meilleur roi.
O mad o modu mad vé o faḥ , le roi qui surpasse les rois
en bonté .
O kor o modu sad n'gor vé , le plus courageux des
hommes .
O kupu halal nder sah la , le plus riche de la ville , m . -à
m . , le surpassant richesses entre la ville .
Le superlatif d'infériorité s'exprime comme celui de
supériorité, avec la forme diminutive de l'adjectif ou
un terme de privation comme ñaku , ñak , manquant ,
manquer .
O mad o modu fahadar, le roi le moins bon .
O kor o modu ñak dolé nder ngor vé, le moins fort des
hommes .
O kin o modu rèf o ndol na adna , le plus pauvre du monde .
Le superlatif absolu se rend par l'addition d'une par
ticule, dont la plus usité est lòl , beaucoup ; ou bien par
le redoublement de l'adjectif.
76 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fahu lol, très- bon ; kolu - kolu , très-pur , très -vrai.
Sadku - sadik , très-solide ; godu - godu tok , très- élevé.
Lév - lév , très-doux ; Oha tok-tok , le Très - Haut .
Beaucoup d'adjectifs ont une particule superlative
propre qu'il n'est pas permis de changer par une autre .
La même particule sert pour le verbe correspondant .
Quelques noms peuvent avoir une particule seulement
pour adjectif superlatif.
Kolu hat, très-pur, très - vrai ; kas mañ , tout neuf.
Fagu tak , tout fini ; hubu sab, très -mouillé .
Hupu fuf, surpassant beaucoup ; dofu pèt, très-droit .
Bal dok , très-noir ; ranig fur, très-blanc .
Yahgu toy, très- rouge ; mayu tèm, très - plein .
Ndigil kak , vérité très - sûre ; mbéfèt tèt , très- grand
matin .
Kaf tul , mil en abondance ; a niband turus, obscu
rité très - grande.
VII . Tous les adjectifs en sérèr , non -seulement ceux
qui correspondent à nos participes français, mais les
simples qualificatifs même , sont susceptibles d'avoir un
régime, avec ou sans le secours des particules.
O kor o mayu pis, l'homme ayant beaucoup de chevaux .
O kor o paņu pis, qui a de bons chevaux, m . - à
m . bon en chevaux .
O kor o tuñéu n'talèl, l'homme actif au travail .
A kob a mosu lang, la campagne belle terre ( fertile ).
Sah ḥénu tah, m . -à-m . la ville bien faite maisons .
O kor o balgu vil, l'homme aux cheveux noirs .
S 11. ADJECTIF POSSESSIF .
L'adjectif possessif indique la possession , et le posses
seur .
CHAPITRE IV 77
Sa forme varie : 1 ° selon les trois personnes gram
maticales qui possèdent ; 2° selon que les personnes
possédent individuellement ou collectivement .
Le pluriel du nom possédé se forme avec les signes
ordinaires, c'est- à - dire les articles et les lettres initiales
du pluriel des noms.
L'adjectif possessif se place toujours après le nom
auquel il se rapporte , ou après l'article de ce nom .
Il y a deux manières de l'exprimer en sérèr , l'une et
l'autre également usitées ; les voici :
La première manière consiste dans les mots suivants ,
qui doivent suivre immédiatement le nom possédé , et
qui sont suivis de l'article défini, quand il est nécessaire.
1re SORTE .
Possessifs individuels .
Singulier. Pluriel.
1re Personne : ès mon , ma ; és , mes,(précédé du nom pl ) .
2me Personne : of, ton , ta ; of, tes .
zme Personne : um, son, sa ; um, ses .
Possessifs collectifs .
Singulier. Pluriel .
1 re Personne : in , notre ; in , nos , (précédé du nom pl ) .
2me Personne : nun , votre ; nun , Vos .
3me Personne : den , leur ; dèn , leurs.
2me SORTE .
La seconde manière d'exprimer l'adjectif possessif
consiste à faire suivre le nom possédé, accompagné de
son article défini, du nom personnel possesseur . ( Voir
les noms personnels au chapitre du nom . )
78 GRAMMAIRE SERERE
Possessifs individuels.
Singulier. Pluriel.
0 ... oha, 0..ola, a..ala, mi, mon , ma ; Va , ka , i mi, mes .
fa..fana, (gi) na, (gi) la . ( vo , ton , la ; ka .. aa , vo, tes .
fo ...ola , 0 ... onga tèn , son , sa . fu ...na tèn, ses .
Possessifs collectifs.
Singulier . Pluriel.
Articles et noms ( in , notre ; Art. et noms in , nos .
du singulier nun , votre ; pl . comme nun , VOS .
comme ci - dessus. dèn , leur . ci - dessus . dèn , leurs .
Lorsque la lettre finale du rom ou de l'article est une
voyelle ainsi que l'initiale de l'adjectif possessif, il y a
élision ou contraction , ou au moins plusieurs individus
passent plus rapidement sur ces deux voyelles .
EXEMPLES de l'adjectif possessif.
Fap és , ou fap fana mi, mon père .
A bay ès, ou a bay aka mi, mes mains .
Yay of, ou yay fana vo , ta mère .
A taf of, ou a taf aka vo, tes pieds .
O bi um , ou o bi ola tèn , son fils .
Vin um , ou vin va tèn , ses gens .
( Gi ) nof um , ou ( gi ) nof na tèn , son oreille.
Pakad um, ou pakad ka tèn , ses péchés .
O yal in oħa, ou o yal oħa in , notre seigneur .
Fu ngol in , ou fu ngol na in , nos champs .
O ngol nun, ou o ngol onga nun , votre mois .
A koh nun, ou a koh aka nun , vos têtes .
Mbin dèn, ou mbin na dèn , leur maison .
A bi den, ou a bi aka den , leurs enfants .
CHAPITRE IV 79
O bê's ongé , ou o bė'ngé mi, mon enfant.
A pi’n , ou a pi alé in , notre action .
S N. Al'JECTIF DÉMONSTRATIF .
L'adjectif démonstratif s'emploie avec les noms, pour
en restreindre la signification aux personnes ou aux
objets que l'on montre ou que l'on indique.
Il prend en sérèr deux formes, dérivées des articles
définis. Ces articles eux -mêmes sont quelquefois em
ployés seuls comme adjectifs démonstratifs,
L'adjectif démonstratif se place ordinairement , dans
ses deux formes , après le nom , comme l'article défini.
Quelquefois on le mel avant , avec expression : a kéké
a kéd , ces prières .
1re Forme.
La première forme de l'adjectif démonstratif ajoute
la syllabe affixe né ou na à l'article défini, selon que cet
article finit en é ou en a . Elle répond en français à ce ,
cette , ces , en y ajoutant l'idée de la position de l'objet,
comme l'article défini. Affixe né , ainsi que nous disons
ce lieu - ci ; na , ce lieu -là .
Si l'objet est présent. Si l'objet est éloigné .
Singulier.
0 ... ohené, 0... ohana , ce , cette .
0 ... olené, 0. olana, ce , cette .
A ... aléné , a. alana , ce , cette .
Fa ... fanéné, fa ... fanana, ce . cette .
. · fanéné, . . fanana, ce , cette .
( Gi ) ... néné, ( gi ) папа , ce , cette .
80 GRAMMAIRE SÉRÈRE
( Gi) ... léné, ( gi ) ... lana, ce , cette ,
Fo... olené, .
0... olana , ce , cette .
0 ... ongéné, ongona , ce , cette.
Pluriel.
Véné, vana, ces ,
A. . . kéné, a ... kana , ces .
.
kéné, kana , ces .
Fu ... néñé, fu ... nana , ces .
Quelquefois le é final est suprimé .
0 ... oħén , fanén , vén , a . . . akén . etc. etc.
Fa nén , en deux mots , signifie tel : ndam fa nén, une
telle gloire.
Le a final ne se supprime jamais . Quand c'est très - loin
on appuie sur les dernières syllabes : oħâna , ohånd .
EXEMPLES :
Si l'objet est présent. Si l'objet est éloigné .
Singulier.
Okin ohené, o kin ohana , cette personne.
O lok olené , o lok olana , ce bâton .
A dat alene, a dat alana , ce chemin .
Fa ñik fanené, fa ñik fanana , cet éléphant .
Duam fanéné, duam fanana, ce rivage.
( Gi ) lab nénė, ( gi) lab nana , ce sabre , cette épée
( Gi ) safé léné. ( gi ) safé lana, ce livre .
Fo sô olené, fo sô olana , ce lait .
O bêngénė, o bé' ngana , cet enfant.
O rik olén. o rik olana , celte chose.
O ndong ongén , o ndong ongana , cette petite canne .
Pluriel.
Vin véné , vin vana , ces personnes .
CHAPITRE IV 81
A lok akené, a lok akana, ces batons.
A dat akéne, a dat akana , ces chemins.
Nik kéné , ñik kana , ces éléphants.
? 'uam kéne, tuam kana , ces rivages .
Lab, kéne, lab kana , ces sabres, ces épées
Safé kéné, safé kana , ces livres .
Sô kéné , så kana , ces laits .
Fu bi néné, fu bi nana , ces enfants .
A tik akén, a tik akana, ces choses .
Fu ndong nên . fu ndong nana, ces petites cannes .
Ilme Forme.
La deuxième forme de l'adjectif démonstratif ajoute
la syllabe affixe ké , ou ga, à l'article défini, selon que
cet article se termine en é ou en a . Le sens est abso
lument le même que dans la première forme.
Si l'objet est présent. Si l'objet est éloigné.
Singulier.
0 ... oħéké , 0 ... ohaga, ce , cette .
0 ... oléké , 0 ... olaga , ce , celte .
A .. , aléké, a. alaga , ce , cette .
Fa . . fa. . . fanaga , ce , cette .
fanéké,
fanéké, · fanaga, ce , cette .
( Gi ) ... néké, ce , cette .
( gi ) ... naga ,
( Gi)... léké, ( gi ) ... laga , ce , cette .
Fo ... olèké, ee , cette .
fo... vlaga ,
0 ... ongéké, 0. ongaga , ce , cette .
Pluriel.
Véké, vaga , ces .
A ... kéké, kaga , ces .
6
82 GRAMMAIRE SÉRERE
Kéké, kaga ( es .
Fu ... néke, fu .. naga , ces .
En quelques endroits on entend même un n ajouté
à ké : 0 ... ohékén fanékén, gi ... nékén , vékén elc . etc., et ,
quelquefois l'article indéfini se redouble : fu ... funéké ,
fu ... funaga .
EXEMPLES .
Si la personne ou l'objet. Si la personne ou l'objet
est présent. est éloigné .
Singulier.
O tidir oħéké, otidir ohaga, ce malade .
O dololė'lėké, o dolole ' laga , cette cloche .
A koy aléké, a koy alaga , ce singe .
Fa lay fanéke, fa lay fanaga , celle parole .
Fangol fanékė. fangol fanaga, ce serpent .
( Gi ) ngilim néké, ( gi ) ngilim naga , cette guitare .
( Gi ) bor léké, ( gi ) bor laga, cette allumelte .
Fo sun oléké, fo sun olaga, celle fumée .
O mus ongéké, o mus ongaga , ce petit chat.
O pul oħéken , o pul ohaga , cel aveugle .
Pluriel .
Didir vėkė, didir vuga , ces malades .
Tololi kéké, tololi kaga , ces cloches.
A koy akéké , a koy akaga, ces singes .
Lay kéké , lay kaga , ces paroles .
Pangol pangol ces serpents.
Kilim kilim ces guitares .
A bor akéké , a bor akaga , ces allumettes.
Sun kèké, sun kaga, ces fumées .
Fu mus funéké fu mus funaga , ces chatons.
Ful vékén , ful vaga , ces aveugles .
CHAPITRE IV 83
S IV . ADJECTIF INTERROGATIF .
L'adjectif interrogatif a deux formes en sérèr .
La 1re forme dérive de l'article défini ; elle se place
toujours avant le nom ; elle change la dernière voyelle
de l'article défini en um .
L'initiale ne change pas ; seulement il y a quel
quefois une syllabe euphonique surajoutée, comme ga,
alum ? ou agalum ? et go , olum ? ou ogolum ? Le gi article
s'exprime partout au commencement de l'adjectif inter
rogatif ; quelque part seulement il se répète avant le
nom .
Singulier.
Ohum ? Olum ? ou Ogolum ? Alum ? ou Agalum ? Fanum ?
Ginum ? Gilum ? Folum ? Ongum ? quel ? quelle ?
Le premier , Ohum ? s’emploie souvent pour les autres .
Pluriel .
Vum ? Akum ? Kum ? Funum ? quels ? quelles ?
EXEMPLES .
Singulier.
Ohum o kin ? quelle personne ?
(Ohum ) olum ou ogolum o kol ? quel champ ?
Alum ou agalum a pi ? quelle action ?
Fanum bès ? quel jour ?
Ginum (gi ) pis ? quel cheval ?
Gilum ( gi ) nák ? quel bauf ?
Folum fo ñêļ ? quel bouillon ?
Ongum o mbal ? quelle petite brebis ?
84 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Pluriel.
Vum vin ? quelles personnes ?
Akum a kol ? quelles lunes ? quels mois ?
Akum a pi ? quelles actions ?
Kum bès ? quels jours ?
Kum pis ? quels chevaux ?
Kum nák ? quels beufs ?
Kum ñêh ? quels bouillons ?
Funum fu mbal ? quelles petites brebis ?
La deuxième forme de l'adjectif interrogatif com
prend les trois mots suivants .
Ponum ? combien ?
An ? à qui ? de qui ?
Nanum ? comment ? de quel façon ?
Le premier se met après le nom immédiatement ou
avant le nom et son article défini. Il suit les règles don
nées précédemment sur l'accord des adjectifs avec le nom
et s'y relie de même .
Le second suit toujours le nom et reste invariable .
Le troisième suit le nom , selon les règles des adjectifs
qualificatifs.
EXEMPLES .
Fonum vin ? ou vin fonum ? combien de personnes ?
Ponum a kor ? ou a kor a ponum ? combien d'étoiles ?
Nåk ponum ? ou ponum nák ? combien de beufs ?
Fu mbal fu mbonum ? ou mbonum fu mbal ? combien
d'agneaux.
Mbin an ? la maison de qui ?
O kol an ? le champ de qui ?
Dadal an ? les ouvriers de qui ?
CHAPITRE IV 85
Fu ngol an ? les champs de qui ?
O tadal o nanum ? un ouvrier de quelle façon ?
1
A kal a nanum ? quelle espèce de navire ?
( Gi ) ndahar, ( gi ) nanum ? un arbre de quelle sorte ? 1
Fa lay fa nanum ? quelle parole ?
Fu ndid fu nanum ? des petits oiseaux de quelle
espèce ?
OBSERVATION. Comme dans les autres langues , l'inter
rogation en sérèr s'exprime aussi par le simple ton
de la voix , sans terme spécial ; et en ce cas toutes les
autres espèces d'adjectifs peuvent devenir interrogatifs.
S v . ADJECTIF NUMÉRAL .
L'adjectif numéral ajoute une idée de quantité aux
noms qu'il accompagne .
En sérèr . l'adjectif numéral n'est autre chose que le
nom de nombre , cardinal ou ordinal , ajouté à un nom
pour le déterminer . ( Voir le S v . Chap . du Nom . )
1 ° L'adjectif numéral se place après le nom et s'y
relie au moyen de l'article indéfini intercalaire , comme
nous l'avons vu pour les adjectifs qualificatifs. Il est
bien entendu que 1 seulement prend l'article singulier ;
les autres jusques 5 prennent le pluriel, pour les
cardinaux .
O kaynak o lèng, un seul berger ; gaynak daduk, trois
bergers.
A tébèl a léng , une perdrix ; a țébèl a tadak, trois
perdrix .
Salé fa lèng , un village ; saté dik, tadik, nahik, bétik .
( Gi) hoh ( gi) lèng , une tête ; a koh a dak , a tadak , a
nahak, a bétak .
86 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fo sun fo lòng, une fumée ; sun dik, tadik, deux , trois
fumées.
0 adul o lºng, un petit cochon ; tu ndul fu dil, fu
ndaduk
O kôr o étu, o adohu , homme qui précède, jer .
Kèlfa fa dikander, fa tadkandèr fana, le 2e , le 3e chef.
A kal a bélkandèr ala , le cinquième navire.
( Gi) pis (gi) nahkandèr né, ce 4me cheval .
Gör dikandèr véké, ces seconds hommes.
Fu ngol fu ndadkander na , les troisièmes champs.
2° Au-dessus de cinq l'article intercalaire se sup
prime pour le nombre cardinal; il se conserve pour
l'ordinal .
A tèk béta fo lèng , þarbay ; six , dix poules .
A ték a béla fo' lengandèr ala , la cinquième poule .
A kid a têmêdandèr aka , les années centièmes, les cen
tenaires .
3 ° Comme il a été dit , le nom précède toujours l'ad
jectif numéral ; mais lorsque le nombre est long , beau
coup de sérèrs répètent le nom avant de finir la numé
ration .
Gor tume - dik fo tê mêd - bºtt fo !èng o karbagºn- dil fo gôn
bétu fo tadik, deux mille six cent vingt- huit hommes.
S vi . ADJECTIF INDÉFINI .
L'adjectif indéfini en sérèr est de deux sortes : les
adjectifs indéfinis dérivés de l'article et les termes
correspondant à plusieurs de nos adjectifs indéfinis .
1. Adjectifs indéfinis dérivés de l'article.
Les adjectifs indéfinis peuvent dériver de loute espèce
d'articles , c'est-à-dire , 1 ° des indéfinis , 2° des définis.
CHAPITRE IV 87
Ils se forment en ajoutant la syllabe nu à l'article et
ont le sens de chaque, quel que , quelle que , quelconque ;
souvent nu suit tout seul le nom .
Ce sont proprement les vrais adjectifs indéfinis , car
ils n'ont par eux -mêmes qu’on sens incomplet.
Singulier.
tre FORME . 2me FORME .
Article indéfini : adj . indéfini : article défini : adjectif indeliai
10 . , . oha , oħanu .
0, onu .
10 ...ola , olanu .
A, anu . A ... ala , alanu .
Fa, fanu . Fa... fana , fanu, fananu,
(Gi)...na , ( gi) nu , ( gi) nanu .
(Gi), ( g ) nu .
( G) ... la , ( gi) nu , ( gi) lanu .
Fo . fonu . Fo ... ola , fonu , folanu .
Pluriel.
...va , vanu .
A , anu . A ...aka , akanu .
.... ka , kanu .
Fu , funu . Fu ... na , funanu .
La seconde forme, c'est - à - dire les adjectifs indéfinis
formés de l'article défini , semble être employée de
préférence pour remplacer quelques noms importants.
Mais la première forme est la plus usitée en général, ou
le nu tout simplement.
Le verbe qui suit prend de préférence la deuxième
personne du singulier pour sujet, si le nom accompagné
de l'adjectif indéfini n'est lui-même le sujet .
Ces adjectifs indéfinis aiment à être suivis d'un verbe
redoublé .
88 GRAMMAIRE SÉRÉRE
EXEMPLES :
Singulier .
O kin onu té vagna rèf , quelque personne que ce puisse
être .
O kor ohanu té rèfna réf, homme quel qu'il soit et soit .
O mosèl nu giona, toute beauté , m .- à - m , beauté que tu
voies .
Adat nuingétitna , quelque chemin que notis rencontrions .
Vaħlu fanu giona, m .- à -m . quelque heure que tu voies.
Bès nu davuma , le jour où j'aurai le temps .
Dibor nu giona, tous les dimanches .
Mbin nu réfna mbin , chaque maison , m . - à - m . maison qui
est maison .
Ma nu giona, partout , m . -à- m . là où tu vois .
Hoh lanu vagona deg, quelque tête que vous puissiez avoir.
Fo só folanu gékona gék , quelque lait que vous gardiez .
O mbiñ onu té vagna réf, un endroit quelconque.
Pluriel .
Vin nu dém bagna ndèf, quelques personnes que ce puisse
être .
Gör vanu dé ndèfna ndèf, hommes quels qu'ils soient.
A téged akanu dégona dég, quelque viande que tu aies.
Paḥ kanu dalona dal, tout le bien que vous opérez.
Pon kanu daltuma, tout mal que j'évite.
Fu ndid funanu damona dam , tous les petits oiseaux que
tu puisses prendre.
3. Termes traduisant nos adjectifs indéfinis .
Les principaux mots qui expriment en sérèr nos ad
jectifs indéfinis sont les suivants , dont nous donnons
après les exemples .
CHAPITRE IV 89
May, mayu , mayan , beaucoup
Bèt, bèlu , bètan , trop .
Tétar , certain .
Lakas, autre .
Fop, fopèl, tout , tous.
Lèng , avec le nom pl . et l'article de proche é, les uns .
Lèng, avec le nom pl . et l'article de loin a, les autres .
Yok , idem proche é , les uns .
Yok , idem loin a, les autres .
Tous , ils suivent les règles des adjectifs qualificatifs et
se placent , les deux premiers, avant ou après le nom ,
les autres , toujours après .
Fop suit le nom immédiatement , ou s'y joint par l'ar
ticle défini, par un adj . ou par un membre de phrase.
Yok, dans son sens ordinaire signifie rester ou restant.
Les adjectifs indéfinis français chaque, tout, et autres
semblables se rendent en sérèr par les adjectifs indéfinis
que nous avons vus dérivant de l'article , et de plus ,
par le nom redoublé ayant la particule o intercalée .
EXEMPLES .
Vin mayu , ou mayu vin , beaucoup de personnes .
Fo sô fo mayu , ou mayu fo sô , lait .
A tâm a magan oi mau a tàn , branches ,
Fof' fo bétu, trop d'eau . A koy a petu , trop de singes .
O tadar o lakas , un autre pêcheur; pl . dadar lakas,
O kin o tétar, certaine personne ; pl . vin détar .
O sah o lakas , un autre côté ; pl . a saḥ a lakas .
A sèk a lakas, autre partie , autre part ; pl . a sèķa lakas.
Vahtu fa lakas, autre heure ; pl . vaħtu lakas (ka) .
Kom lakas , ( gi) kom (gi) lakas, autre occasion ou jour .
90 GRAMMAIRE SÉRÈRE
( Gi ) daf ( gi ) lakas, une autre fois; pl.a taſ a lakas ( aka ).
Fo ñêh fo lakas, un autre bouillon ; pl . ñeh lakas.
O mbiñ o lakas , un autre lieu ; pl . piñ lakas .
Fu ndid fulakas, d'autres petits oiseaux .
O kin oha fop, tout l'homme; pl . vin va fop, tous les ...
O don ola fop , toute la bouche ; pl . a lon aka fop.
A mbel ala fop , toute la mare : pl . pèl ka fop .
Mi oħėké fop, moi que voici tout entier ; pl . in vékė fop .
O kin o ño fop, lout homme vivant ; pl . vin nò ſop.
Hoh lé mi fop, toute ma tête ; pl . a koh aka in fop.
A kolah fop , toute confiance .
Vâ’môna fopèt, tous ceux qui sont égarés .
Kolu fop, tout ou toute pure.
Adna fop, ou adna fanė fop, toute la terre .
A bi Adama aka fop, tous les enfants d’Adam .
Vin lèng vé, les unes personnes.
Vin lèng va, les autres personnes.
Pis yok ké , une partie des chevaux ; yok ka, les autres .
A koy a yok aké , les singes les uns ; a yok aka, les autres.
Ongol nu giona ou o ngol ô ngol , chaque mois.
Mbèd ô mbed , chaque jour .
O kin ô kin na hona, tout homme est mortel.
Mbin ô mbin ná sóma , toute maison paie impot.
O hid ô hid , chaque année .
S VII . ADJECTIFS ADVERBIAUX .
Par adjectifs adverbiaux nous désignons les adverbes
qui peuvent s'ajouter aux noms pour les déterminer.
Ce sont :
Sah , sah - sah, même ; Ex : 0 mad oħa sah-sah , le roi
lui -même.
CHAPITRE V 91
Mat, mat - o -mat , même ; - o tèn o mat - o-mat , lui-même
proprement.
Som , seulement ; - lèn som , lui seulement.
Rèk , seulement ; - Ròg rèk , Dieu seul.
It , aussi ; — ndigil it vérité aussi.
Itam , aussi ; — hoh of itam , ta tête aussi, loi aussi.
Étu, aussi, d'abord ; — mi étu , moi aussi .
CHAPITRE V.
DU PRONOM .
Le pronom est le mot qui , dans le discours, remplace
le nom pour en rappeler l'idée sans en faire la répétition
On distingue sept espèces de pronoms, savoir : les
pronoms personnels , possessifs , relatifs , démonstratifs,
interrogatifs, numéraux et indéfinis.
S 1. PRONOMS PERSONNELS.
Les pronoms personnels remplacent le nom personnel.
( Voir Chap . 11. S vi . ) On peut aussi les appeler pronoms
verbaux , parce qu'ils ne s'emploient jamais autrement
qu'avec le verbe.
On distingue deux sortes de pronoms personnels ou
verbaux : ceux qui s'emploient comme sujets des
verbes , et ceux qui deviennent régimes des vebes .
1. Pronoms, sujets des verbes .
Comme sujets des verbes , les pronoms personnels ser
vent à conjuguer les verbes . Les trois personnes du
92 GRAMMAIRE SÉRÈRE
pluriel se placent toujours avant le verbe et sont inva
riables , à part les règles ordinaires de l'euphonie qui
changent n en m devant b , et le suppriment ou le font
très- peu entendre devant k, l , m, n, p , s, i, y, et les
voyelles , à moins que ce ne soit dans le mode subjectif :
in o, c'est nous , den 0 , dèn , ce sont eux qui .....
Les trois personnes du singulier s'expriment par la
simple terminaison du verbe , comme en latin ; ou bien
par n quelquefois m , o, lé ou a , et mi , vo , lèn , suivant
la qualité des voix et des modes . Ils se placent
devant le verbe .
1 ° Les pronoms qui suivent , servent à conjuguer le
mode énonciatif, soit qu'ils soient seuls , soit qu'il se
fassent sentir dans la désinence du verbe . Ils servent
aussi dans le mode optatif , et , pour la voix négative,
dans tout le causatif.
Voix affirmative . Voix négative .
Singulier.
PERSONNES DÉSINENCE PERSONNES DÉSINENCE
1 re am ou ama . im , ir devant
un pron . 2me pers .
2me a. iro .
zme a a. . ér .
Pluriel.
1re in , im , i ... a ou ayo . in , im , i ... ér ou éyo.
2me nun , num, nu ... a ou ayo . nun , num, nu ... ér ou éyo.
3me an , am , à ... a ou ayo . 'm, ' n ...ér ou éyo .
M , à la 1re pers . du singulier, se supprime devant un
pronom régime de la 2me pers . ong , et de la 3me pers .
an , in , ou se fait sentir seulement à la fin du pronom .
CHAPITRE V 93
2° Les pronoms servant à conjuguer affirmativement
et négativement plusieurs modes , sans changement
dans la terminaison du verbe , sont :
Singulier.
re pers. n , quelquefois m , um .
2me C
-
0.
3me té ou a .
Pluriel.
1re pers . in, im , i .
2me nun , num, nu .
3me an , am , ê , ou dèn , dèm, dé.
3° Les pronoms employés dans le mode subjectif sont
suivis du verbe substantif o ou de nå , quelquefois de
tous les deux . Les trois personnes du singulier et la 3me
du pluriel se trouvent souvent seules quand les deux
autres du pluriel sont suivies du verbe substantif, ou
elles n'ont que nâ quand les autres ont les deux .
Mi faḥu, c'est moi qui suis bon .
Vo fahu , c'est toi qui es bon .
Ten fahu , c'est lui ( ou elle ) qui est bon ( bonne ) .
In o mbahu , c'est nous qui sommes bons .
Nun o mbahu , c'est vous qui êtes bons .
Dèn o, ou dèn mbaḥu , ce sont eux ( elles) qui sont
bons ( bonnes ).
Mi nå rétka, ce sera moi qui irai.
Vo na rétka , ce sera toi qui iras .
Tèn nà rèlka , ce sera lui ( ou elle ) qui ira .
In o na ndètka, ce sera nous qui irons .
Nun o na ndėtka, ce sera vous qui irez .
Den o na ou dén nå ndètka , ce seront eux (elles ) qui iront.
1
94 GRAMMAIRE SÉRÈRE
+
Comme on le voit , dans ces cas la terminaison du
verbe ne change pas .
4° Les pronoms et la terminaison du mode objectif
sont les suivants . Le complément précède .
Voix amirmative. Voix négative .
Singulier.
PERSONNES DÉSINENCES PERSONNES DÉSINENCES
1 re pers . .um ..érum .
2me ..... 0 .... éro .
3me ..a ou té ... u ... a ou lé... éru .
Pluriel .
1re pers . ... in , im , i ... u ... in , im , i ... éru .
2me ... nun , num , nu ... U ...nun , num, nu ... éru .
3me ... an , am , ci ... U ...an , am , â .... éru
ou ... dèn, dèm , dě... u ou ...den , dèm , dé ... éru .
5° La forme suivante est très- employée à la suite d'un
pronom relatif, au gérondif présent et passé et après
quelques conjonctions ou adverbes, ma , où , nèn , conime
et autres désignant une proposition relative. La particule
na , se place après le verbe comme désinence et souvent
même après les pronoms régimes. A la fre personne
cette désinence est ma , que le pronom de la 1re per
sonne sing . soit déjà prononcé ou non . Toutes les autres
personnes ont leur pronom et la particule na est la
désinence invariable ; o de la 2me personne sing . seule
ment la précède : ona . Après un pronom . rég finissant
en m ou g le na et ma et ga .
Voix affirmative .
..ma , lequel , que je ...
ou .n . .ma , maintenant que je ...
..ona , lequel, que tu ...
CHAPITRE V 95
.... té ou a ....na , qu'il ou qu'elle ...
... in , im , i .... na , que nous...
..nun , num , nu .... na , que vous ...
... dèn , dém , dé..... na, qu'ils ou qu'elles ...
Ex : Ké ti-om -ma ou ké ti - ong - ga , ce que je te donne.
Ka lé fina , ce qu'il fail .
Voix négative .
.....èrma ; lequel , ce que , que je ne ...
ou .n ... èrma ; maintenant que je ne ...
érona ; lequel, ce que , que lu ne ...
... té ou a .... èrna ; qu'il ne ...
... in , im , i . ..èrna ; que nous ne ...
...Nun , num , nu ... erna ; que vous ne ...
... den , dém , dé.... èrna ; qu'ils ne .. , ou
011 ..an , am , à ... èrna ; qu'elles ne ...
Enfin la 6ne forme est l'article uni au nom personnel
et suivi de la lettre y , qui lui donne le sens de voici ,
employé isolément, ou bien sans y , pour conjuguer
le présent aciuel du mode énonciatif dans la voix
affirmative comme il suit :
Méhéy, méhay, me voici, me voilà . Méhé, méìa , .. voici
que je ...
Vohéy, vohay , te voici , te voilà . Vohé, voha..voici que tu ..
Ohey, ohay, le voici , le voilà . Ohé, oha ... voici qu'il ...
On dit aussi à la troisième persoune selon la distinc
tion , des articles : Oléy, olay ou ogoléy, aley ou agaléy ...
fanėy ... giney ... giléy ... foléy ... ongéy , ( diminu ) .
Invey, invay, nous voici , nous voilà . Invé, inva . voici que
nous ...
Nunvey ; nunvay , vous voici , vous voilà . Nunvé, nunva ,
voici que vous...
96 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Dènvey ou simplement véy, vay . les voici , les voilà . Vé,
va .... voici qu'ils...
On dit aussi , selon la distinction des articles : Kéy ...
akéy ... funey .
Souvent in se met après un nom , au lieu de dèn , eux :
Per in , Pierre et compagnie.
Pour les verbes passifs, les pronoms qui précèdent le
verbe sont les mêmes . Les terminaisons sont : pour l'af
firmatif, ém , éma , à la première personne du sing . é, éna,
à toutes les autres personnes ; pour le négatif, andem ,
andéma, à la première personne du singulier; ando, andé
na , à la deuxième , et and à toutes les autres personnes .
Les terminaisons invariables sont : pour l'affirmatif,
él, é ; pour le négatif, andė, and , comme on le verra daus
la conjugaison.
L'application de ces différentes formes se fera mieux
sentir dans les conjugaisons des verbes et dans les
exemples qui vont suivre les pronoms régimes .
2. Pronoms, régimes des verbes .
Comme régime du verbe , les pronoms personnels pren
nent également plusieurs formes.
1 ° La première forme est le simple régime direct ou
indirect placé à la fin du verbe, et quelquefois entre le
radical du verbe et sa terminaison , avec laquelle il s'unit
souvent par h euphonique entre les voyelles et u entre
n et m .
Singulier.
Am , ( h) am , me , moi , à moi ,
Ông , ( 1 ) ong, om , ang , te . toi, à toi .
An, un , èn , in ou ' n ( u ) , le , la . lui , elle , à lui, en , y .
CHAPITRÉ V 97
Pluriel .
In , a in, nous , à nous .
Nun , a nun, vous , à vous .
Dèn , a dèn , les , eux , elles , leur , à eux , à elles , en, y .
Voici quelques exemples :
Rôg, ti am dam , mon Dieu , donnez - moi la paix .
A tia ham, il m'a donné .
Lair ong , je ne te parle pas .
Buga - ' n -um , je le veux .
Andi - 'n - o, tu ne le sais pas .
Ten andu'n , lui le sait .
Han o and in , tu le sauras .
Fièr an, il ne te l'a pas fait.
Tohi- ėn - o , donnez- le , ( pluriel ) .
Mbasi -am - o , laissez -moi , ( pluriel) .
Andiro in , tu ne nous connais pas ..
Andama nun , je vous connais .
Ka régda - ham - ona, ce que tu m'as promis .
Ké layd -om -ma, ou ké layd - ong-ga, ce que je t'ai dit .
2° La deuxième forme de pronoms régimes a lieu
dans le mode objectif et se place toujours avant le
verbe et même avant le sujet, qui est un nom , ou un
pronom sujet du N° 4 .
Mi .... c'est moi que .
Vo . . c'est toi que .
Tén . . , . c'est lui que .
In o ... , c'est nous que.
Nun o... c'est vous que . .
Den o ou dén . . . ce sont eux que . .
3º La troisième forme a les deux premières se suivant
immédiatement avec quelques modifications dans la
98 GRAMMAIRE SÉRÈRE
seconde ; c'est-à-dire que le verbe a deux prononis pour
régimes. Lorsqu'il pourrait y avoir équivoque dans le
sens , on fait précéder le second pronom régime , de la
préposition na ou d'une autre analogue , ou de la parti
cule a .
Mi a mi , ou na mi , moi , me , à moi .
Vo α υο - na vo , toi , te , à toi .
Ten o tèn - n'o tèrr, lui , le , à lui , en , y .
. • In a in - na in , nous , à nous .
Nun a nun na nun , vous , à vous .
Dèn a dén - na den , eux , les , leur, à eux , en , y .
EXEMPLES.
Simani am a den , mot-à- mot , salue-moi les .
Am, n'ți ong o tèn , tiens , je te le donne .
A bisna ḥam mé vo, il m'a commissionné vers vous .
Tèn fokatu'n fo mi, c'est lui qui l'a mis en rapport avec
noi.
A lula’m na vo, il m'a envoyé à vous .
A tiâ=' n. a in , il nous l'a donné .
Bisani am a dèn a dèn , porte -moi les à eux .
Dangtohi dèn a dén , racontez - les leur .
Tiér ang o tèn , il ne te l'a pas donné .
Țiér ang n’o tèn , il ne l'a pas donné à Ini.
Vo té bisnidu’n na in , c'est à vous qu'il a donné cette
commission pour nous .
Mėhé dakna'n a dèn, voici que je le leur renvoie .
An gisu’n na nun ? qui de vous l'a trouvé ?
Ohéy , n'bohot ong o lèn , le voici , je vous le remets .
S 11. PRONOMS – POSSESSIFS .
Le pronom possessif remplace un nom accompagné
d'un adjectif possessif.
CHAPITRE V 99
Comme l'adjectif possessif , le pronom possessif a deux
formes, en sérèr .
1re Forme.
La première forme fait précéder l'adjectif de la pre
mière forme du mot mad avec l'article défini singulier ou
pluriel , ou seulement l'article indéfini.
Singulier.
O mad és ( ohé . . . . olė) , le mien .
A mad és ( alé ),
Fa mad és (fané ),
( Gi) mad és (né, ... le) ,
Fo mad és ( olé ),
O mad és ( onge ) ,
O mad of ( ohé , . .. olė ) , le tien .
Comme ci-dessus , pour les autres articles .
O mad um ( oħé, olé ), le sien .
O mad in ( ohé, olé ) , le nôtre .
O mad nun ( ohé, olé ) , le vôtre.
O mad den ( ohé, olé ), le leur .
Pluriel .
Mad és (vé, ké ) , les miens.
A mad és ( aké ),
Fu mad és ( né ),
of.. comme ci-dessus , les tiens .
um ... , les siens .
.. in ... les nôtres .
nnn ... , les vôtres)
. dèm... , les leurs .
Cette forme s'emploie surtout pour un bien , une pos
session proprement dite .
100 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Iſme Forme.
La seconde forme a toute l'extension de nos corres
pondants , en français : le mien , le tien, etc. , et en la
tin : meus, tuus, etc. Elle est la même que la seconde
forme des adjectifs possessifs, seulement le nom est sup
primé et l'adjectif indéfini réuni au défini, comme il suit :
Singulier .
Oha ,
Gola ou o gola ,
Gala ou a gala ,
Fana, mi , vo , tèn , le mien , le tien , le sien .
Gina , in , nun , den , le nôtre, le vôtre , le leur .
Gila ,
Fola ,
Onga ,
Pluriel .
Va ,
mi, vo , tèn , les miens, les tiens , les siens .
Aka ,
in , nun, dèn , les nôtres, les vôtres , les
Ka,
leurs .
Funa ,
EXEMPLES :
Mad és o ; c'est le mien , c'est à moi.
A kal an ? a galé vô ; le navire de qui ? le vôtre .
Vé tèn , les siens ( en parlant de pers. )
On dit aussi : Vé n'o tèn , ceux de lui.
Ké nun safér am, vos affaires ne me plaisent pas .
S M. PRONOMS NELATIFS .
Le pronom relatif s'exprime ordinairement par l'ar
ticle indéfini, ou par l'article défini. Il en subit toutes
les variations selon les différents noms qu'il remplace,
comme nous venons de le voir déjà pour la 2me forme
de pronoms possessifs.
CHAPITRE V 101
Il présente de plus certaines modifications que nous
allons indiquer :
1 ° Ohé, oha, employé ordinairement pour les per
sonnes qui ont cet article , peut remplacer aussi un
autre nom , dans un second membre de phrase .
2 ° L'article indéfini employé comme pronom relatif
se complète souvent comme il suit :
Go , ga , fa , gi, fo ; qui , que , celui ou celle qui , que .
3 ° Fa se place très-bien pour certains mots embar
rassants par leur article .
4º L'article défini employé comme pronom relatif se
réunit encore souvent à l'article indéfini .
Gola ou o gola ,
Gola ou a gala , qui , que , celui qui , dont , lequel ,
Gina , laquelle , etc. ,
Gila,
Dimin . pl . funa, qui , que , ceux ou celles qui, dont .
Voir de plus les différents articles , au Chap. III .
5 ° L'adjectif et le pronom démonstratif, peuvent aussi
servir de pronoms relatifs : c'est lorsque tout en déter
minant un nom antécédent ou sous-entendu , ils le lient
en même temps à son conséquent .
Le pronom relatif reste toujours le même dans sa
forme, qu'il soit sujet ou régime.
Nous allons citer les exemples :
Rôg oħa ħupna fa lay fop ; Dieu ineffable , m . -à -m . qui
surpasse toute parole .
Dangu fana rèfna ling ; l'Église qui est une .
O kol olâna dingéna ; ce jardin qui est enclos .
Tèn oha andèrna o ñômèl, lui qui ne connait point de
brèche .
102 GRAMMAIRÈ SÉRÈRE
Pap ka i laydina , les pères dont nous avons parlé .
Ka tida -ham - ona , ce que tu m'as donné .
Ohé, ké lé dirna , taḥké té hon , m . -à - m . lui qui , ce qu'il
est malade ne le fera pas mourir.
Va éténa in , nos prédécesseurs , m . - à - m . ceux qui ont
précédé nous .
Bakad fa in dimténa , le péché originel , m . -à- m . le péché
que nous naissons .
Oha rahna ta, qui l'emporte en cela , à qui mieux mieux .
Oyal o tomèl fa mayu , accablé de blessures , m.a -m .
maître de blessures nombreuses.
Ka dégér na kènd, qui n'ont pas de semblables , incom
parables .
O kol an ? o golé hoh ma, le champ de qui ? celui que je
cultive .
A galum a kal ? a galé n'giuma, quel navire ? celui que je
vois .
Pis mbah bugum , giné ( ou ohé ) vagna a kat , c'est un bon
cheval que je veux , qui puisse aller vite .
Pis né té dikohna, le cheval qu'il vend .
Yay fanéké féhona, cette mère que tu aimes
Mi ' hé nd lay ang , moi qui te parle .
Fu sir né mat na fo funa’n godna, les bergeries qui sont
proches et celles qui sont loin .
O nduk ongé rokona, la petite pirogue où vous entrez .
S iv . PRONOMS DÉMONSTRATIFS .
Le pronom démonstratif ne diffère en rien de l'adjectif
démonstratif dans ses deux formes , à part le nom qu'il
remplace au lieu de l'accompagner .
CHAPITRE V 103
Ire Forme.
Si l'objet est présent . Si l'objet est éloigné .
Singulier
Ohéné ou ohen , Ohana, celui-là ,
celui -ci , celle -ci . celle -là .
Et ainsi pour les autres .
IIme Forme .
Oḥéké ou oħékén , Oḥaga, celui-là
celui-ci , celle-ci . celle-là .
Idem pour les autres .
Pluriel .
Véné
ou vén , ceux -ci, celle -ci. Vana ,
ceux-là , celles - là .
Véké Vaga ,
ou vékén ,
Ainsi de suite pour les autres .
Voir les adjectifs démonstratifs.
On remarque que le nom seulement est supprimé
l'article indéfini ; mais il arrive très - souvent,
comme déjà nous l'avons vu pour la 2me forme de pro
noms possessifs et pour les pronoms relatifs, que l'ar
ticle indéfini est réuni au défini.
Olén , ou olené, ou goléné, ou o goléné.
Oléké, ou goléké, ou o goléké, ou golékén .
Aléné, ou alén , ou galéné, ou a galéné.
Ginéké , ou simplement néké ou ginekén .
Giléké , ou léké...
Dim . pl . néné ou mieux funéné.
L'article que prendrait le nom devient ainsi son adj .
ou son pronom démonstratif.
104 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Ceci, se rend par le pluriel : kén , kéké ; cela , par , kaga .
Kèn rèk , ceci seulement ; kalta kaga, après cela ; kaga
mat, cela même ou quant à cela .
S v . PRONOMS INTERROGATIFS .
1 ° Les deux pronoms interrogatifs les plus usités sont :
An ? qui ? de qui ? à qui ? pour les personnes .
Pl . An in ? qui ? de qui ? . .
Har ? quoi ? que ? de quoi ? pour les choses .
Au pluriel on dit aussi :
An ? fo an ? qui ? et puis qui ?
Har ? fo har ? quoi ? et puis quoi ?
Devant les pronoms de la troisième personne a , an , et
lorsque l'interrogation est redoublée pour le pluriel , le
r final se fait sentir ; dans la plupart des autres cas on
dit ha ? surtout devant une consonne .
An o ? qui est-ce ? har o ? qu'est-ce ?
An in o ? qui sont- ils ?
An in té layta ? desquels parle - t -il ?
Har fo har o ? quoi et puis quoi est- ce ?
Har fo har é ? quoi et quoi donc ?
Har a réfu ? qu'est-il ? qu'est-ce ?
Ha réfo ? qu'es- tu ?
Ha una ? que piles- tu ?
An fo an garu mèn ? qui et qui sont venus ici ?
Ha réfu Rôg ? qu'est - ce que Dieu ?
An ref Yay Yesu - Krista ? qui est la Mère de J. C. ?
2 ° Tous les adjectifs iuterrogatifs deviennent pronoms
interrogatifs lorsque le nom est supprimé . Ils conservent
la même forme et suivent les mêmes règles que ces
adjectifs. ( Voir Ch . IV , S iv . )
CHAPITRE V 105
Singulier.
Ohum ?
Olum , ogolum ?
Alum , agalum ?
Fanum ?
Ginum ? lequel ? laquelle ? duquel ? auquel ?
Gilum ?
Folum ?
Ongum ?
Le premier ohum ? s'emploie souvent pour les autres .
Pluriel.
Vum ?
Akum ?
Kum ? lesquels ? lesquelles ? desquels ? auxquelles ?
Funum ?
Il en est de même de ponum ? combien ? et de nanum ?
de quelle façon ?
3 ° Les pronoms démonstratifs et les autres pronoms
en général peuvent être aussi interrogatifs , sans rien
changer à leur forme. C'est l'inflexion de la voix qui
indique l'interrogation .
Ohéné ? ohéké ? olén ? olené ? goléné ? etc. celui-ci ? celle-ci ?
Ohana ? ohaga ? olana ? golana ? etc. celui- là ? celle- là ?
Véné ? véké ? vén ? vékén ? akén ? akéké? ( ceux-ci ? celles
Kén ? kéné ? kéké ? funéné ? ci ?
Vana ? vaga ? akana ? akaga ? kana ? ceux -là ? celles
Funana ? funaga ? là ?
Sví . PRONOMS NUMÉRAUX
Le pronom numeral remplace le nom et exprime une
idée de quantité .
Il peut joindre l'article ou l'adjectif démonstratif à
l'adjectif numéral.
106 GRAMMAIRE SÉRÈRE
O lèng oħé, olèng olè , etc. l’un ( proche) .
O lèng oħa , o lèng ola , etc. l'un ( plus éloigné ) .
O lèng ohené, a lèng aléké, etc. cet un-ci .
0 lèng ohana, a lºng alaga , etc. cet un- là .
A dak a kéné, ces deux-ci .
A dak a kana , ces deux-là .
Lèng vé, les uns ( pour les personnes proches) .
Lèng va, les uns ( éloignées ) .
Ces formules traduisent : l'un , l'autre ; les uns , les
autres.
S vil . PRONOMS INDÉFINIS .
Les pronoms indéfinis ne diffèrent guère des adjectifs
indéfinis, lorsque le nom en est retranché.
Quelques uns peuvent être déterminés par l'article et
rentrer ainsi dans la catégorie des noms ou d'autres
pronoms .
Singulier.
0, onu, ohanu, olanu , anu , alanu , fanu, fananu , nu ,
ginu , ginanu, gilanu , fonu, folanu ; quiconque, quelc .
Pluriel.
Vanu , anu , akanu , kanu . funu , funanu , quels que ... que .
Lèng, ( avec un verbe négatif ) , aucun , aucune .
0 lòng , ( idem ) , personne ,
O kin , quelqu'un , une personne .
Ndétar, quelqu'un .
Tétar, telles choses .
Tig , quelque chose .
Tignam , chose .
Dara , tus , rien .
O ndutun , un peu .
CHAPITRE V 107
Ta, taga , tèn, y , en .
Fop , tout .
Lakas , autre .
O lakas, a lakas, fa lakas , etc. , un autre.
Lakas vé ou va, lakas ké ou ka , a takas aké ou aka .
A lakas, fu lakas, les autres , des autres , d'autres .
Ka , ce que .
EXEMPLES.
Onu ou oħanu garna mèn , quiconque vient ici .
O yondina fo mi, qui m'eût accompagné .
O kin oha ma, il y a quelqu'un là .
O lèng réfé ma, il n'y a personne là .
Pohi dèn ka dé yèrna, donnes- leur de quoi boire .
Ka dé ñam na, de quoi manger .
Tus réfé tèn , il n'y a rien .
Le on français n'est pas en sérèr ; il se rend par quel
qu’un , ou par le verbe passif, comme : j'ai été , au lieu
de on m’a . . ; ou bien par une autre tournure : nana'n
um, je l'ai entendu , pour on me l'a dit .
Voir de plus le Chap . IV . S vi .
108 GRAMMAIRE SÉRÈRE
CHAPITRE VI .
DU VERBE .
S 1. DÉFINITION . DIVISION .
Le verbe en sérèr est le mot qui sert à exprimer les
attributs des personnes ou des choses, et qui se conjugue .
Par attribut il faut entendre tout ce qui peut être affir
mé ou nié : l'existence , les qualités , l'état , les rapports ,
le nombre , l'appartenance, les passions , et les actions .
La propriété caractéristique du verbe est de pouvoir
être conjugué, c'est- à -dire de pouvoir modifier ses
formes et exprimer l'affirmation et la négation , non pas
abstractivement , mais avec rapport de l'altribut au sujet,
ainsi que les diverses circonstances relatives tant au
temps et au mode du fait de l'attribution qu'à la qualité
et au nombre des personnes grammaticales.
En sérèr on reconnaît qu'un mot est un verbe , lorsqu'on
peut le faire précéder des pronoms n'ou mi , o ou vo, a
ou tèn , pl . in , nun , an ou dén , ou encore lorsqu'on
peut lui donner la désinence am ou èm , 1re pers . du
singulier .
Nous traitons dans ce chapitre des différentes espèces
de verbes , et dans le suivant de la Conjugaison .
On distingue en sérèr cinq espèces de verbes : les
verbes substantifs, les verbes d'état , les verbes d'action ,
les verbes circonstanciels et les verbes dérivés .
Nous rangeons parmi ces derniers les verbes réfléchis
et les verbes passifs. Ils sont formés comme les autres
CHAPITRE VI 109
verbes dérivés d'un radical primitif ou d'un autre verbe
dérivé , quoique les verbes passifs diffèrent un peu pour
la conjugaison .
Il n'existe proprement pas de verbes neutres en sérèr.
Tous les verbes y sont susceptibles d'avoir un complément
direct , ne fut- ce que le verbe répété comme substantif et
souvent accompagné d'un adjectif. Néanmoins , comme
nos verbes actifs et nos verbes neutres s'y traduisent
souvent m . -à- mot, on peut toujours conserver la distinc
tion .
S 1. VERBES SUBSTANTIFS .
Les vèrbes substantifs en sérèr n'expriment pas l’exis
tence : elle est exprimée par le verbe dég, avoir . Ce verbe
n'est pas auxiliaire, mais outre la possession il signifie
aussi l'existence .
A déga, cela est : dégér , cela n'est pas .
Ròg a déga , Dieu est , il y a un Dieu .
Les verbes substantifs expriment simplement l'affirma
tion ou la négation .
Ils sont deux : 0 , rèf. Le premier est invariable : il ne
se conjugue pas et n'exprime que l'affirmation .
Le second a la même conjugaison que les autres verbes ,
tant pour la voix affirmative que pour la voix négative .
Le premier , comme nous le verrons, sert d’auxiliaire
aux trois personnes du pluriel dans le mode subjectif.
Na, auxiliaire au futur affirmatif du même mode est
une abréviation du verbe circonstanciel nanga , faire,
être .
Mi o, c'est moi .
Pêr o , c'est Pierre.
110 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Dèn 0 , ce sont eux .
Mi a réfu , c'est moi .
Han rèf o mad , je serai roi .
Réfim dara, je ne suis rien .
S 1. VERBES D'ÈTAT .
La distinction des verbes d'état et des verbes d'action
est importante , parce qu'elle influe sur les conjugaisons .
La même inflecxion dans un verbe d'état , signifiera un
fait présent tandis qu'elle exprimera , dans un verbe
d'action , un fait accompli ..
Nous appelons verbes d'état tous les verbes qui expri
ment un fait permanent , comme l'existence , les qualités ,
l'état , la condition , l'habitude , les impressions passives ,
la possession , les opérations de l'entendement et les
affections de l'âme .
Dég, avoir , exister , posséder .
Mér, être habitué .
Hid , souffrir .
Gim , croire ,
Féh , aimer .
Nan , comprendre .
Les verbes qualificatifs se rapportent à cette classe . Ils
se traduisent en français par des adjectifs.
Fah , être bon .
Mos, être beau .
Hol, être vrai , pur .
Sohod , être méchant.
Farid , être laid .
Tèd , être saint .
Ranig, être blanc.
CHAPITRE VI 111
S iv . VERBES D’ACTION .
Nous appelons verbes d'action les verbes qui expri
ment un acte transitoire ou de peu de durée, ou l'idée de
déplacement ou de mouvement , en général toutes les
opérations sensibles et matérielles limitées nécessaire
ment par le temps .
Fi, faire.
Bind , écrire .
Rèt, aller.
Gi ( ou ) ga , voir.
Hoh , cultiver .
Duf, semer .
Dal, travailler .
S v . VERBES CIRCONSTANCIELS .
Les verbes circonstanciels en sérèr, sont des mots qui
ont la signification d'adverbes et la propriété d'être
conjugués . Ils sont auxiliaires de leur nature, et ne
s'emploient seuls que rarement et toujours en sous- en
tendant un verbe qui leur sert d'attribut. Tels sont :
Nang , être , faire , par abrév . nå , mos , être déjà, gid .
avoir long- temps tèl, être de bonneheure, lad, être pres
que , mod, être plus .
Nanga’-n-um o fi, je le fais, c'est une chose que je fais .
Nangim o guda, je ne vole pas .
A mosa gar mèn , il est déjà venu ici .
A gida'ng o gi, il y a long- temps qu'il ne l'a vu .
Tèla gar, tu es venu de bonne heure .
A lața sagoh , il a presque chaviré .
Ten modu faḥ to modu mos, il est meilleur et plus beau .
112 GRAMMAIRE SÉRÈRE
La particule nå qui sert d'auxiliaire au futur du mode
subjectif, dans la voie affimative, vient sans doute du
verbe nang , na par abrévtation .
S vi . VERBES DÉRIVÉS
Les verbes dérivés, sont en très grand nombre dans
la langue sérère et lui donnent une grande richesse
d'expression.
En outre des formes réfléchies et des formes passives ,
on exprime en un seul mot les idées de faire faire,
se faire faire, faire en même temps , faire ensemble ,
faire semblant de , faire avec réciprocité , avoir l'habitude
de faire etc . ; . , Néanmoins il ne faut pas en exagérer
l'application en les étendant toutes indistinctement à des
mots que l'usage n'a pas suffisamment consacrés .
Les verbes dérivés proviennent ordinairement d'un
radical , verbe de sa nature . Quelques uns sont dérivés
des autres mots . La modification se fait ordinairement
par l'addition d'une particule.
Nous traiterons d'abord des formes dérivées des
verbes primitifs, puis des verbes dérivés des autres mots .
Formes dérivées des verbes primitifs .
Les formes dérivées des verbes primitifs sont nom
breuses .
Voici les principes généraux que l'on peut établir pour
la forme et la signification de ces verbes .
1. Forme réfléchie , désinence oh .
Bogoh . La désinence : oh , ajoutée à la plupart des
verbes sérèrs leur donne une signification réfléchie . Elle
semblerait venir du mot sérér hoh , tête , personne.
CHAPITRE VI 113
Quelques verbes primitifs ont également cette dési
nence , mais ordinairement avec un sens réfléchi . La
conjugaison est la même que pour les autres verbes .
Quelquefois le h se fait peu sentir ..
Bog, baigner ; bogoh , se baigner .
Lahad, layer ; lahadoh , se laver .
Vâdin , médicamenler ; vadnoh , se médicamenter .
Vét, , ouvrir ; vétoh, s'ouvrir .
Vég , fermer ; végoh , se fermer .
Bohot, livrer ; bohotoh, se livrer .
7
2 Hémband , arranger ; hémbandoh , s'arranger.
1
2
Bat , augmenter ; batoh , s'augmenter .
y
Xo Dél, applatir ; déloh, s'applatir .
Yak , gâter ; yakoh , se gâter.
And, connaître; andiloh , se reconnaître .
2. Forme passive, désinence : èl
Féhèl La désinence èl ajoutée aux verbes sérèrs
leur donne une signification passive .
Les verbes passifs ont leur conjugaison propre pour
la voix active et pour la voix négative .
Nous en donnerons le modèle au chapitre suivant .
Féh , aimer ; féhèl , être aimé .
Gim , croire ; gimèl, être cru .
Hav, frapper ; havèl, être frappé, battu .
Ring, clouer ; ringèl, être cloué .
Gas , enterrer ; gasèl, être enterré .
Gud , voler : gudèl, être volé .
Fi, faire ; pèl, être fait.
114 GRAMMAIRE SÉRÈRE
3. Redoublement du radical .
Fah - fah Le redoublement du radical exprime le
superlatif de la qualité , la persévérance ou l'intensité
de l'action ou du sentiment que signifie le verbe. Le
premier seul se conjugue quelquefois tous les deux ..
Fah - faḥ , être très- bon ; a faha- faḥ , il est très-bon .
Féh - féh , aimer tendrement .
God - god , être très-éloigné .
Réf- réf , suivre assidument.
Rèf -réf, être réellement .
Dom - dom , être très - douloureux .
Quelquefois la première syllabe seule est redoublée :
didikoh , vendre et revendre .
4. Désinence : adoh .
La désinence adoh ajoutée au radical exprime l'idée
de faire semblant de...
Fiadoh , faire semblant de faire .
Rétadoh, faire semblant d'aller .
Diradoh , faire semblant d'être malade .
Féhadoh , faire semblant d’aimer .
Bindadoh, faire semblant d'écrire.
Dufadoh , faire semblant de courir , de fuir .
Loladoh , faire semblant de pleurer .
K’â vasadoh an to a bug'n o gék, il fait semblant de le
rejeter pour le garder.
5. Désinence : ik
Hotik - La désinence ik ajoutée au radical des
verbes, exprime l'idée d'aller faire l'action signifiée par
le verbe .
CHAPITRE VI 115
Hot, prendre, chercher ; Hotik , aller prendre .
Dèv , puiser ; đèvik , aller puiser , aller
chercher de l'eau .
Vondoh , se coucher ; vondohik , aller se coucher .
Bogoh, se baigner ; bogohik , aller se baigner .
Vadnoh , se faire médicamenter ; vadnohik, aller se
faire médicamenter .
Nota . Il faut se rappeler ici et dans les cas suivants
ce que nous avons dit en parlant des élisions : le i s'élide
dans la conjugaison , mais il reprend sa place lorsque
trois consonnes devraient se suivre .
6. Désinence : id .
Hotid – La désinence id exprime l'idée de venir faire ,
d'arriver .
Hot, prendre , chercher; hotid , venir prendre .
Dét , voir , visiter : détid, venir voir ou visiter .
Haté, juger; hatéid , venir juger.
Gén , habiter ; génid, venir habiter .
Dakoh , retourner ; dakuid , revenir .
Duf, courir ; dufid , accourir .
Fahid — Ajoutée aux verbes qualificatifs et à plusieurs
autres verbes , la désinence id signifie que le sujet possède
ou subit dans un autre objet la qualité ou le fait exprimé
par le radical .
Faḥ, être bon ; faḥid, avoir bon , avoir des choses bonnes .
Digid, être long ; digdid , avoir long , des objets longs .
Fik, étroit ; fikid , avoir étroit,
Mò, être perdu ; mõid, avoir (des objets ) de perdus .
Yok, rester ; yokid , avoir de reste .
Hon , mourir ; ìonid , avoir de moris ,
116 GRAMMAIRE SÉRÈRE
7. Désinence : ad
Fadad - La désinence ad jointe à la fin du radical
ajoute l'idée que nous exprimons par le mot déjà.
Fad , arriver ; fadad , arriver déjà .
Miñ , être longtemps ; miñad, être déjà longtemps .
Hon , mourir ; honad , être déjà mort .
Gar, venir ; garad , venir déjà .
God , être loin ; godad, être déjà loin .
8. Désinence : it .
La désinence it peut modifier le radical en plusieurs
manières .
Foft - Souvent elle donne une idée de défaire ,ou bien
le sens inverse d'un radical qui signifie arranger, faire
quelque chose.
Fof, envelopper ; fofit, défaire , développer .
Dor, plier ; dorit, déplier .
Dod , donner un grade ; dodit, déposer .
Sag, renverser dessus dessous ; sagit, retourner sursa base.
Rèng, clouer ; rèngit, déclouer .
Sip , planter ; sipit, déplanter , arracher .
Don , placer , poser ; donit , déplacer , ôter.
Vasit - La même désinence it indique une manière
d'être ou de faire dans le radical,un lieu , une circonstance
ou une interrogation ,exprimés par un nom ou un adverbe
et précédant ordinairement le verbe .
Vas, laisser ; dam vasta'n-um , je l'ai laissé en paix .
Hon , mourir ; nam a hontu ? comment est - il mort ?
Lay, dire ; nén a laylu , c'est ainsi qu'il dit .
Vag, pouvoir ; nâ dém bagiina, comme, ou le plus
qu'ils peuvent .
CHAPITRE VI 117
Holand , prouver ; ma de golanditna, où ils prouvent .
Tohit - La désinence il exprime en outre une idée
de généralité de l'action par opposition aux cas indivi
duels .
To, donner ce qui est dû .
Tohit, donner ( sans préciser quoi ou à qui).
Ti, donner ( en présent ) .
Tit, donner ( sans rien préciser ).
Sadah , faire une aumône .
Sadahit, faire l'aumône en général.
Nah , tromper ( en des cas particuliers ) .
Nahit, ( tromper tout le monde ) .
Dang , prendre ( en des cas déterminés ) .
Dangil, prendre ( en général ) .
Ñadit La désinence en it exprime encore l'idée
d'aider quelqu'un à faire une chose, par bonne volonté .
Ñad, marcher ; ñadit, aider par ses démarches .
Rèt , aller : rètil, aller pour quelqu'un ..
Lay, dire ; layit, aider par ses paroles .
Dam , prendre ; damit , aider en prenant.
9. Désinence : in .
Vatin - La désinence in ajoutée au radical de plusieurs
verbes neutres les rend actifs, ou bien elle exprime une
idée de faire pour , de faire faire pour soi , une action ,
un travail.
Vat, sortir , s'enlever ; valin , enlever , ôter .
Dót , débarquer ( neutre ) ; dotin, débarquer ( actif ) .
Rok , s'embarquer , entrer ; rokin , embarquer , faire entrer .
Gay, monter ; qayin , faire aller en haut .
Hum , lier , altacher ; humin , lier pourquelqu'un , seller .
$ 18 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Sab , priser; sabin, donner à priser.
Yér, boire ; yérin , abreuver.
Yor, baisser , être bas ; yorin , abaisser , rendre bas .
Dal ; travailler ; dalin , commander de travailler .
Mah , maçonner ; mahin , faire bâtir .
10. Désinence : ir .
Nanir - La désinence ir exprime toujours une idée de
réciprocité, d'action mutuelle : se faire mutuellement ou
agir avec quelqu'un qui rend la réciprocité .
Nan , entendre, comprendre; nanir, s'entendre, être d'ac .
Maf, lutter ; mafir, lutter avec , ou ensemble .
Dét, regarder ; détir, s'entre- regarder.
Dik , acheter ; dikir, vendre et acheter avec quelqu'un.
Féh , aimer ; féhir, s'entr'aimer.
Vasnoh , demander pardon ; basnohir , vasnôr , se demander
pardon mutuel .
Vasan , pardoaner ; vasanir , se pardonner mutuellement.
Comme on le voit pour vasnôr, plusieurs des verbes
cetle catégorie font ôr par contraction .
Humoh, s'attacher ; humohir, humör , s'attacher mutuellem .
Humin , attacher pour; humnoħir, þumnôr , être attaché
avec réciprocité.
Fokat, réunir ; bokatör , se réunir.
Hémband , arranger ; hembandôr, s'arranger avec ,
ensemble .
Vétandoḥ , se souvenir ; vetandor, se garder un sou
venir mutuel.
Quand ces verbes sont au singulier la partie réciproque
s'exprime à l'aide de la préposition fo avec , ou d'une
particule analogue : mafirdam fo tèn , j'ai lutlé avec lui ;
CHAPITRE VI 119
i mafirda, nous avons lulté ensemblu ; i mafirda fo dèn ,
nous avons lullé avec eux .
11. Désinence : nor .
Féhnor - La désinence nor ajoutée aux verbes exprime
l'idée de faire faire l'action .
Fél , aimer ; féḥnor, faire aimer .
Ha'am , penser ; halamnor, faire penser.
Gim , croire ; gimnor , faire croire .
Mab , mentir ; mabnor , faire mentir .
Fi, faire ; finor , faire faire.
Fid , fleurir ; fidnor, faire fleurir.
For , mûrir , être mûr ; fôrnor, faire mûrir .
Dal , travailler ; dalnor, faire trayailler .
Ñad, marcher ; ñadnor, faire marcher .
Hon , mourir ; honnor , faire mourir
Doko” , ressusciter ( après évanouissement ) ; doknor ,
faire revenir à la vie .
Honloḥ , ressusciter ; hontohnor, faire ressusciter .
Fah , ètre bon ; fahnor , faire devenir bon .
12. Désinence : and .
Dofand — La désinence and , ajoutée aux verbes quali
ficatifs et à plusieurs verbes neutres, exprime l'idée de
produire la qualité ou l'action signifiée par le radical .
Dof, être droit ; dofand , rendre droit .
Mos , être beau ; mosand , rendre beau .
Mô, se perdre ; moand , faire perdre.
Fôr , mûrir, être mûr ; förand , faire mûrir.
Fah , être bon ; fahand , rendre bon .
Fuh, être en colère ; fuhand , mettre en colère .
No, vivre ; ñoand , faire vivre , nourrir .
120 GRAMMAIRE SÉRÈRE
13. Désinence : an .
Hédan — La désinence an unie au radical des verbes
ou à des verbes déjà dérivés y ajoute le sens de la prép .
pour, en vers...
Héd , prier ; hédan , prier pour .
Hédani, fap of Rôg, prie Dieu pour ton père.
Fuh, être fâché ; fuhan , être fâché envers .
A fuhana'm , il est fâché contre moi .
Dal, travailler ; dalan , travailler pour .
A'dalana Pér , il a travaillé pour Pierre .
Dam , attraper, prendre ; daman , attrapper pour .
N daman ong o tèn , que je l'attrape pour toi .
Gar, venir ; garan , venir pour.
Vo a garanu , c'est pour toi qu'il est venu .
Yakoḥ, être gâté ; yakoan , être gâté pour.
Mi a yakoanu, c'est pour moi que c'est gâté .
14. Désinence : il.
Hiļil — Dan splusieurs verbes neutres ou qualificatifs,
la désinence il jointé au radical lui donne une significa
tion active .
Hid , souffrir ; hidil, faire souffrir.
Mut, être sauvé ; mutil, sauver .
Fik , être à l'étroit ; fikil, embarrasser .
Tèd , être digne d'honneur , saint ; tėdil, honorer .
Yég, entendre , apprendre ; yégil, faire connaître ,
prévenir.
15. Désinence : od .
Dégod La désinence od exprime une façon particu
lière ou une action surajoutée, une simultanéité produite
par le verbe.
CHAPITRE VI 121
Dėg, avoir ; dégod , avoir à soi en particulier .
Lay , parler ; layod, parler d'une façon particulière.
Nad , marcher ; ñadod , marcher d'une façon particulière.
Ñam , manger ; ñamod , manger avec particularité ou une
chose avec un autre .
Dik, acheter ; dikod , acheter une chose en même temps
qu'une autre chose .
Var, tuer ; varod , tuer une espèce en même temps qu'une
autre espèce .
Gar , venir , garod venir soi-même : lultim mi garodu, je
n'envoie pas , c'est moi qui viens .
16. Désinence : lân .
Dallán - La désinence lån exprime l'habitude ou la
profession d'une action , et suppose ordinairement une
rétribution , un gain .
Dal , travailler ; dallán , travailler par profession .
Bind , écrire ; bindlân , écrire pour gagner .
Vad, guérir; vadlån, exercer la profession de médecin .
God , abattre les arbres : godlån, abattre pour gagner .
Hoh, cultiver ; hoặlân , cultiver pour gagner .
Dar , pêcher ; darlân , exercer le métier de pêcheur .
Had , chasser ; ḥadlán , exercer le métier de chasseur .
Riv, tisser ; rivlân , exercer le métier de lisserand .
17. Désinence : atin .
Dikoatin — La désinence alin exprime la fréquence ou
la recherche du même acte .
Dikoḥ , vendre ; dikoatin, vendre et revendre pour
bénéficier.
Bug , vouloir ; bugatin , chercher profiten toutes choses.
122 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Dak , meltre le pied dessus ; dakalin , fouler aux pieds .
Gèf, casser ; géfatin , casser en plusieurs morceaux .
Bol , rompre ; bolalin , rompre en plusieurs morceaux .
Rafid , payer ; rafdalin, payer une seconde fois, expier .
Riñ , pousser ; riñatin, repousser avec constance ou
fréquence.
Fav, passer ; favatin , passer outre .
Dil , choisir ; dilatin, choisir avec recherche .
18. Désinence. : andor .
Génandor - La désinence andor indique le concours
simultané ou la coopération de plusieurs sujets à l'action
exprimée par le verbe.
Cette forme répond à celle des latins con et co : coha
bilare , coambulare , couti.
Gén , habiter ; génandor , habiter ensemble .
Rét, aller ; rétandor , aller avec , ensemble .
Hoh , cultiver, hoħandor , cultiver ensemble .
Fi, faire ; fiandor , faire avec , ensemble .
Yon, aller avec , de compagnie ; yonandor , aller en
même temps.
Baf, partir ; baſandor , partir en même temps .
19. Désinence : ahah .
Bindahah - La désinence ahah exprime l'idée de s'oc
cuper à une chose en attendant une autre.
Bind , écrire ; bindahah, écrire en attendant.
Vas, laisser ; vasahah , laisser en attendant.
Rét, aller ; rétahaḥ , aller en attendant.
Mof, rester , s'asseoir ; mofahaḥ , rester, s'asseoir en
altendant .
Notnoh, se reposer ; ñolnohahah, se reposer en attendant.
Gék , garder ; gékaḥah, garder en attendant.
CHAPITRE VI 123
20. Désinence : adar .
Namadar - La désinence adar exprime une idée de
diminution et quelquefois une véritable négation .
Nam , manger ; ñamadar, manger peu .
Fél , aimer ; féḥa lar, aimer pen .
And , connaitre ; andadar , être ignorant.
Tèd , être honnêle ; lėdadar , être peu honnête .
Fah , être bon ; fahadar, être peu bon ou pas bon .
Dab , accepter ; dabadar , être difficile , revêche
21. Désinence : aḥin .
Fiahin , fi aḥin — La particule ahin , ajoutée à toute
espèce de verbe, comme désinence ou séparément, ex
prime le renouvellement de l'idée ou de l'action du verbe ,
et répond en français aux adverbes encore , de nouveau .
Fiaļin , fi aħin , faire encore, faire de nouveau .
Rétahin , rél, ahin , aller encore , de nouveau .
Féhahin, féḥ aħin , aimer encore , de nouveau .
Fahaḥin , ſah ahin , être bon encore .
Dalnorahin , dalnor ahin , faire travaillerencore , de nouveau
Yinohaḥin , yinoh ahin , s'absenter encore , voyager de
nouveau .
22. Désinence : ang .
Détangi - La désinence ang est irrégulière, incomplète
dans la conjugaison ; elle donne l'idée de faire un peu ,
en ce moment , pour voir .
Dét , regarder; détangi, regarde un peu .
Gar, venir ; garangi, viens t'en un peu .
Rét, aller ; rélangi, tu peux partir, va maintenant .
Nim , goûter ; n'ñimangum , que je goûte un peu .
Atangi ndét , apporte que je voie ; n'détangum , que je voie .
124 GRAMMAIRE SÉRÈRE
23. Désinence : at .
Rétatér - La particule at ajoutée au négatif des verbes
exprime l'idée de ne plus être , de ne plus faire .
Rét , aller ; rétatér , ne plus aller .
Fah , être bon ; faḥater, ne plus être bon .
Dég, avoir ; dégatér, ne plus avoir .
Gutalir — Elle s'unit à l'affirmatif de quelques verbes
dans le cas de mutualité, de tour de rôle et précéde ir .
Gut, ne pas être présent ; gutatir , ne pas se rencon
trer, se croiser .
Dab , prendre ; dabatir , prendre , chacun son tour.
Rėſ, suivre ; dépfatir, se suivre de file ou en rang .
24. Désinence : ar .
Layar - La désinence ar ajoutée au radical des verbes
exprime une négation , une non habitude. — Unie à la
précédente elle fait atar , el signifie ne plus être , ne plus
faire désormais .
Lay , parler ; layar, avoir l'habitude de ne rien dire .
Rét, aller ; rétar , ne jamais aller .
rélalar , ne plus aller désormais .
Roko, mettre son habit, rokuar, ne pas s'habiller.
Dal , travailler ; dalar, ne rien faire .
dalatur , ne plus travailler désormais .
25. Désinence : aful, ful.
Gatafulér, gatér ful - La particule aful ajoutée au
radical des verbes comme désinence , ou ful suivant
séparément, donne l'idée de n'être ou de ne pas faire
encore .
Gat, arriver ; gatafulér, gatér ful, ne pas encore arriver
CHAPITRE VI 125
Fi, faire ; fiafuland , fand ful, ne pas encore être fait .
Hén , être bien arrangé ; þénafuler, hénér ful, n'être
pas encore bien arrangé.
26. Désinences compléxes.
Féhirnor - Plusieurs des désinences que nous venons
d'indiquer peuvent s'ajouter simultanément au même
radical , et modifier en même temps , suivant leur valeur ,
la signification du verbe primitif.
Féḥ , aimer ; féħirnor, faire s'entre-aimer ,
Rét, aller ; rétahinatér, rétatahinér , ne pas aller de
nouveau .
Fi, faire; fatar, ne plus faire habituellement .
Nof, être accéléré ; ñofandoh, s'accélérer .
Dikoh, vendre ; didikohlánik, aller faire profession de
vendre et revendre .
Verbes dérivés d'autres espèces de mots .
Nous avons vu au Chapitre du nom que beaucoup de
noms dérivent des verbes . Nous allons voir ici que
plusieurs verbes dérivent des noms et quelques- uns, des
particules .
1. Verbe numéral .
Le nombre cardinal s'emploie comme verbe à l'aide
de la désinence and que nous venons de voir précédem
ment . C'est ce que nous appelons verbe numéral .
Dik , deux ; dikand, mettre double , mettre un deuxième.
Dikandėl , être mis deux ou deuxième .
Tadik , trois ; tadkand, ou dadkand.mettre un troisième .
Nahik , quatre ; nahkand, mettre un quatrième .
Béta fo lòng, six ; béta fo lengand , mettre un sixième .
126 GRAMMAIRE SERERE
1
Harbây , dix ; þarbâyand , mettre un dixième .
Têméd , cent ; têmêdand , mettre un centième.
Nduné, mille ; ndunéand , mettre un millième.
2. Nonas. verbes.
Un certain nombre de noms deviennent verbes sans
changer de formes. Plusieurs devinnent de leur nature
verbes impersonnels avec le pronom de la troisième
personne du singulier, ou bien les sérèrs leur donnent
pour sujet le mot Rög, Dieu , créateur et conservateur de
tous les éléments .
Sadah , aumône ; sadah , faire l'aumône .
Barké, bénédiction ; barké , bénir .
Détay, compagnie ; détay , être en compagnie.
Ofës, jeune homme ; fès, faire le garçon , faire la cour.
Nakad , chagrin ; nakad , chagriner.
Dud , tonnerre ; duil , tonner , a duda ou Rig a duda , il
tonne .
O hiñangol, éclair ; hiñango !, faire des éclairs .
O yèng , nuit ; a yènga ou Ròg a yènga, il fait nuit.
A téb, pluie ; a déba ou Róg a déba , il pleut .
3. Verbes nominaux .
Nous appelons verbes nominaux ceux qui sont formés
du radical des noms avec modification des désinences .
Cette modification consiste dans l'addition d'une ou de
plusieurs des désinences des formes dérivées que nous
venons d'indiquer pour les verbes en général.
Banéhoh , se réjouir ; de banėh , plaisir .
Banéhoħand , faire se réjouir.
T'éroḥ , s'incarner ; - tér , corps .
CHAPITRE VI 127
Nohor, se battre, faire la guerre ; - a noh , bataille , guerre .
Bioh , adopter comme fils ; o bi, fils.
Fapoh, adopter comme père ; fap, père .
Nakadohèl, être contristé ; nakad , chagrin .
Sadahnoh , demander l'aumône . sadaḥ , aumône .
Sadahlanoh , demander l'aumône de profession .
Yèngèl, être annuité, ou partir de nuit. — o yèng , nuit.
Barkéél , être béni ; barké , bénédiction .
Barkéoh , croître en bénédiction .
Barkénoh , se faire bénir , demander la bénédiction .
4. Verbes particulaires.
Quelques particules prennent aussi parfois une dési
nence verbale et s'emploieni comme verbes.
Aħan , de aha, non ; ahankir - am -olèn , tu ne me diras pas
non en cela .
Nda , passif ndaèl , de nda, mais ; héland o nda ou hélé
nduėl , il ne faut pas de mais .
Tukin , de tuk , terme injurieux pour chasser; tukinkandém ,
je ne serai pas chassé malhonnêteinent .
Yasaman , souhaiter , de yasum , que optatif ; yasamani
hoh of, souhaite pour toi -même. ✓
Sôm , donner une partie en coutume, semble venir de
som , seulement.
Bara , pas du tout ; ba baraata’m o lèn , ne me dit plus pas
du tout en cela .
Nous verrons dans le chapitre de l’Adverbe que beau
coup de particules superlatives, précédées du verbe
faire,nang, nâ ( par abrév . ) être , ou é dire , ont la signi
fication de vrais verbes .
Nå ( ou ) é dapit ( ou ) babil , se dissoudre subitement ,
( une réunion ).
128 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Nå - é lat, se laisser tomber par terre .
Na — é tèm , être entièrement rempli .
Nå - é dom , être immobile par attention .
Na - é mèm , être tout- à - fait tranquille . A
Nà – é tèl. faire silence absolu .
Nâ - é mélès, s'esquiver promptement .
Observation sur les verbes dérivés.
Nous avons indiqué presque toutes les dérivations
dont le radical du verbe primitif est susceptible. Il faut
remarquer cependant : 1 ° que les formes dérivées sont
quelquefois employées dans une acception différente du
sens littéral , mais dans ces cas en prêtant bien attention
on voit par où elles s'y relient ; 2° que tout verbe primitif
ne prend pas toutes les formes ; beaucoup n'en ont que
l'une ou l'autre , et aucun ne les a toutes : 3 ° qu'en cer
tains verbes les formes dérivées sont usitées sans que la
primitive le soit .
C'est ce que l'on doit apprendre par l'usage .
CHAPITRE VII 129
CHAPITRE VII .
DE LA CONJUGAISON .
S 1. INFLEXIONS , MODIFICATIONS .
La conjugaison sérère a quelques inflexions qui se
rattachent au radical : m pour la première personne du
singulier, o pour la deuxième personne et parfois yo
pour les trois personnes du pluriel; puis différentes
désinences .
C'est surtout par la variété des pronoms, par des
particules isolées ou unies invariablement entre le radi
cal et la terminaison , et quelquefois par le verbe auxi
liaire qu'elle exprime ses principales modifications .
Ces modifications sont au nombre de cinq : voix , modes,
temps, personnes et nombres.
VOIX .
La coujugaison sérère n'a qu'une seule forme, variée
un peu pour le passif ; mais elle a deux voix : l'une
affirmative , l'autre négative .
La voix affirmative ne présente point de particularités
à signaler en dehors des modèles de conjugaison que
nous donnerons.
Le passif se forme en ajoutant él ( ou é dans le cours
de la conjugaison ) au radical .
La voix négative se forme par l'addition de ér au radi
cal , and pour le passif .
Elle n'offre non plus aucune difficulté en dehors des
modèles de conjugaison . 9
130 GRAMMAIRE SÉRÈRE
La conjugaison de tous les verbes et de tous les dé
rivés est toujours la même, tant dans la voix affir
mative que dans la voix négative .
Il n'y a de difficulté que pour la dérivation affirma
tive ang , un peu , pour voir pour ce moment, et pour
la négative , ar , ne jamais, atar ne plus jamais .
Nous en donnerons les modèles.
Voici quelques exemples de la forme des voix ,
Voix allirmative .
Fah , être bon ,
Féh , aimer , fehél, être aimé .
Barké , bénir , barkéél , être béni .
Bind , écrire , bindél, être écrit .
Faħand, rendre bon , fuhandél , être rendu bon .
Voix négative .
Fahér, n'être pas bon .
Fehér, ne pas aimer , féħand, n'être pas aimé .
Barkéér , ne pas bénir, barkéand , ne pas être béni.
Binder, ne pas écrire, bindand , n'être pas écrit.
Fahandér, ne pas rendre bon , fahandand , n'être
pas rendu bon .
MODES .
La conjugaison sérère a dix modes : l'infinitif, l'énon
ciatif, le subjectif. l'objectif, le causatif, l'optatif, l'im
pératif, le subjonctif, le suppositif, le gérondif.
Par les termes subjectif, objectif, causatif, nous dési
gnons des formes démonstratives, qui dans la conjugai
son sérère attirent l'attention de l'esprit sur le sujet, ou
le complément , ou le fait attributif du verbe, comme
nous allons l'expliquer.
CHAPITRÉ VII 131
L'infinitif exprime la signification du verbe d'une
manière abstraite , sans déterminer le temps et le sujet.
Le mode énonciatif expose ou énonce purement et sim
plement le fait attributif dans ses rapports avec le temps
et les personnes .
Féņam , j'aime, féḥama Rog, j'aime Dieu .
Féha Rog , tu aimes Dieu .
A féhá'n , il l'aime .
Féhe
je n'aime pas le péché .
Féhiro bakad , tu n'aimes pas le péché.
Féhér an , il ne l'aime pas .
Le mode subjectif, qu'on pourrait appeler démonstratif
du sujet, attire principalement l'attention sur le sujet et
répond à la formule : c'est moi qui .... c'est toi qui .....
précédant le verbe .
Mi féħu'n, c'est moi qui l'aime .
Vo féḥu'n , c'est toi qui l'aime .
Ten fºu' , c'est lui qui l'aime .
Mi fehéru'n , c'est moi qui ne l'aime pas .
Vo fehéru'n , c'est toi qui ne l'aime pas .
Tén fehéru'n , c'est lui qui ne l'aime pas .
Le mode objectif, qu'on pourrait aussi appeler démons
tratif du complément, fait ressortir le régime du verbe
( nom , pronom , adverbe ), en le plaçant avant le verbe ,
et peut se rendre en français par la formule : c'est ......
que je .... c'est .... que tu .... etc , le régime étant
placé après c'est .
Ten feam, c'est lui que j'aime .
Tén fého , c'est lui que tu aimes.
Ten a fehu , c'est lui qu'il aime.
Tèn ténérum, c'est lui que je n'aime pas.
132 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Tên féléro, c'est lui que tu n'aime pas .
Ten a féléru , c'est lui qu'il n'aime.
Le mode causatif, qui pourrait aussi être appelé démon
stratif de la chose signifiée par le verbe , altire principa
lement l'attention sur le fait exprimé par le radical , comme
cause ordinairement d'un autre fait. Il peut se rendre en
français par la formule : c'est que je .... c'est que tu ....
précédant le verbe .
Kan féha'n , c'est que je l'aime .
Kan o féħa'n , c'est que tu l'aimes .
Kâ ou kan a féħa'n , c'est qu'il l'aime .
Ka on kan féħi'n -um , c'est que je ne l'aime pas .
Kd on kan féhi'n -o, c'est que tu ne l'aimes pas .
Kâ ou kan fehér an, c'est qu'il ne l'aime pas .
L'optatif sert à exprimer un veu , un désir .
Yasam n'féņa Rog ! que j'aimasse Dieu !
Yasam féhiro bakad ! que tu n'aimasses pas le péché .
L'impératif exprime le commandement, la défense , la
demande ou la prière .
En sérèr on distingue l'impératif en direct et indirect .
L'impératif direct correspond à l'impératif en français .
L'impératif indirect ressemble pour la forme à un sub
jonctif, mais pour la signification il exprime toujours un
sens parfait et achevé ( ordre ou défense ), sans avoir
7 besoin d'être subordonné à un autre verbe .
Dans la voix négative l'impératif est appelé prohibitif,
et la forme est la même pour le direct et l'indirect .
IMPÉRATIF DIRECT .
Réti, va- t'en .
Hédi, prie , demande. ·
.
CHAPITRE VII 133
IMPÉRATIF INDIRECT.
Fat a rèt, qu'il parte .
Fat an ñam , qu'ils mangent.
PROHIBITIF .
Ba rèt , ne t'en va pas .
Ba gud , ne vole pas .
Bar a rèt , qu'il ne parte pas .
Bar a yéroyo , qu'ils ne boivent pas .
Le Subjonctif dépend toujours d'un autre verbe pour
former un sens logique , et s'exprime en sérèr par une
forme spéciale sans conjonction .
Cette forme est semblable à celle de l'optatif ou la
voix affirmative , et à l'énonciatif pour la négative ,
seulement le que optatif yasam est remplacé par le verbe
dont dépend le subjonctif.
Celle même forme s'emploie aussi dans les interro
gations , les réponses, et les rapports avec certaines
conjonctions, et même comme simple énonciatif, mais
souvent alors avec quelque relation sous - entendue.
Bugam té rèt , je veux qu'il aille , m . - à - m . lui aller.
Bugim o gar, je ne veux pas que tu viennes .
N'rét bok, je pars donc ..
Nda vo mat o lim ; mais toi alors tu te tairas .
N’lim ? que je me taise ?
O tim kañ, que tu te taises en effet.
A lèn:b é , il dit .
N'ți ong, o gidma Rog , té doy , je te donne , tu remercies
Dieu , cela suffit.
Le suppositif exprime une supposition ou une condi
tion dont dépend un autre fait.
134 GRAMMAIRE SÉRÈRE
N 'féþanga , si j'aime.
N °féìangér , si je n'aime pas .
N'féħangé , si je suis aimé .
N °féḥangand , si je ne suis pas aimé,
O gardanga , si tu étais venu .
Nun détanger , si vous n'étiez pas parti.
Comme on le voit , la particule ang est le signe du
suppositif.
Le gérondif exprime une corrélation de temps avec
un autre fait. Il s'emploie après les conjonctions yé ,
maintenant que , quand, ya , lorsque , né , nén , nà , nan ,
cumme , pendant que , et autres semblables , et après
tous les pronoms relatifs .
Yé bindma, moi écrivant, maintenant que j'écris.
Yé té bindéna , à présent que cela est écrit .
Ma té laydina , où il disait . ...
Vé andma fo vé anderma , ceux que je connais et ceux
que je ne connais pas .
Né fehandéna, comme tu n'es pas aimé.
La terminaison du gérondif est ma à la première
personne du singulier, ona à la deuxième, et na à toutes
les autres personnes , excepté le seul futur de la voix
affirmative non passive qui a toujours ka invariable .
TEMPS .
La conjugaison sérère a tous les temps principaux :
passé , présent, futur et plusieurs temps secondaires .
L'emploi des verbes circonstanciels ,comme auxiliaires ,
lui permet de plus d'exprimer des nuances de temps
qui n'existent pas dans la conjugaison des langues euro
péennes, comme nous l'indiquerons .
CHAPITRE VII 135
La conjugaison sérère a sept formes pour exprimer
les temps du verbe : le présent actuel . l’aoriste, le passé
absolu , le passé relatif , le passé conditionnel , le futur
simple et le futur conditionnel.
Le présent actuel ne comprend que l'instant simultané
de la parole ; il montre le fait attributif en coursd’accom
plissement.
Ce temps n'existe que dans le mode énonciatif ; il
s'exprime par le pronom composé méhé, ou mé . . . vohé ...
etc. me voici ... , te voici être ou faire .
Méhé feņa Róg , j'aime Dien ( en ce moment ) m . -à - m .
une voici aimer Dieu .
Vohé binda safé, tu écris une lettre ( en ce moment ),
m . - à - m . le voici à écrire une lettre .
Le terme aoriste signifie indéfini, indéterminé.
Nous appelons ainsi une forme temporelle de la con
jugaison sérère qui dans les verbes d'état exprime un
présent habituel ou indéfini, et dans les verbes d’action
un passé indéfini.
VERBES D’ÉTAT .
Féhama Ròg , j'aime Dieu .
Mi féhu Rôg , c'est moi qui aime Dieu .
Tèn féhum , c'est lui que j'aime .
VERBES D'ACTION .
Bindam safé, j'ai écrit une lettre .
Mi bindu safé, c'est moi qui ai écrit une lettre . :
Ten bindum , c'est ce que j'ai écrit.
Le passé absolu prend la lettre d entre le radical et la
terminaison . Il répond au passé défini et indéfini, et au
plus - que - parfait, en français.
136 GRAMMAIRE SÉRERE
Féhda'n -um , je l'ai aimé, je l'aimai, je l'avais aimé .
Fidim kèn , je n'ai pas fait, je ne fis , je n'avais pas fais
cela .
Mi féḥdu’n , c'est moi qui l'ai aimé, etc ...
Tèn fidum , c'est ce que j'ai fait, etc.
Kan ñamdu’n , c'est que je l'avais mangé, etc.
Le passé relatif désigne une époque passée relativement
à une autre époque également passée . Il s'exprime par
la particule ég entre le radical et la terminaison . Ce temps
correspond à l'imparfait et au plus-que-parfait du fran
çais .
Bindégam , j'écrivais , j'avais écrit, lorsque .
Féhégam , j'aimais, j'avais aimé , etc. . .
Mi fehégu'n , c'est moi qui l'aimais , etc.
Kan fehégu'n, c'est que je l'aimais, etc.
Le passé conditionnel, ou hypothétique indique un fait
passé qui a dépendu d'une suposition ou d'une con
dition . Sa forme distinctive est la particule kég unissant
le radical et la terminaison le tout en un seul mot ,
comme pour les cas précédents.
Féhkégam , j'eusse aimé, j'aurais aimé.
Fikégim ken , je n'eusse pas fait cela , elc .
Mi fehkégé, c'est moi qui aurais été aimé . etc.
Tén fehkégum , c'est ce que j'aurais aimé etc.
Kan féḥkégu'n , c'est que je l'aurais aimé , etc ..
Le futur simple répond au futur ordinaire . Il a pour
marque caractéristique, dans la voix affirmative , la
particule ḥan , ha avant le pronom et le verbe, au mode
subjectif . Pour tous les autres modes de la voix aflirma
tive et même encore pour son subjectif, ainsi que pour
tous les modes de la voix négative, le k intercallé, comme
précédement , indique le futur.
CHAPITRE VII 137
Il ne faut pas confondre ce k du futur avec le k de la
désinence ik que nous avons vu dans les verbes dérivés .
Han féh , j'aimerai.
Mi nå ñamka o gaf , c'est moi qui mangerai du pain .
Féhkim , je n'aimerai pas .
Mi nâ fehké , c'est moi qui serai aimé .
O gaf n’ñamka , c'est du pain que je mangerai.
Kan yérka fof , c'est que je boirai de l'eau .
Yé n' bafka, quand je partirai.
Le futur conditionnel ou hypothétique exprime un fait
incertain et dépendant d'une supposition ou d'une con
dition dans l'avenir . En sérèr, il est le même que le
subjonctif dans le mode énonciatif. Dans les autres
modes il est le même que le futur simple pour la forme.
Ydya n ' fehká’n , je l'aimerais ...
Yåga mi nå féḥka'n , c'est moi qui l'aimerais. . .
Tên n'fika, (o layanga'n ), c'est ce que je ferai ou ferais
( si tu le dis . )
Kan niamka o gaf, c'est que je mangerai ou mangerais
du pain .
PERSONNES .
Les personnes grammaticales, dans
la conjugaison
des pro
sérère, s'expriment pour le singulier tantôt par
noms isolés , tantôt par des désinences, comme nous
le verrons dans la conjugaison .
Pour le pluriel le pronom est toujours exprimé , ex
cépté ordinairement la deuxième personne du pluriel
de l'impératif direct .
Souvent le pluriel a en outre la désinence yo , oyo.
Il la prend surtout lorsqu'il pourrait y avoir équivoque,
confusion entre le pluriel et le singulier . 10
138 GRAMMAIRE SÉRÈRE
EXEMPLES.
Kå yéra , c'est qu'il boit ; pl . kà yérayo, ou ka dé yéra ,
c'est qu'ils boivent .
Fat a yér, qu'il boive ; pl . fal a yéroyo, ou fa dé yér,
qu'ils boivent .
Le pronom en sérėr se place avant le verbe . Le n final
du pronom pluriel se change en m devant b . Il s'élide
ordinairement devant les lettres autres que d , d , g , ğ ;
même en certains cas que l'usage ou l'oreille indique, il
s'élide devant ces lettres sus-dites . On verra que dans
les verbes négatifs la de la troisième personne du
pluriel s'élide souvent ,
NOMBRE .
Le nombre dans les verbes sérèrs peut s'exprimer, en
outre des pronoms , par un changement d'initiale pour
certains verbes et par la terminaison pour tous les
verbes .
Le signe pluriel de la terminaison est l'affixe yo . On y
a recours quand il pourrait y avoir équivoque ou lorsqu'on
veut faire sentir davantage le pluriel . En dehors de ces
cas il est facultatif.
Les changements d'initiales dans les verbes sont beau
coup moins nombreux que dans les noms et les adjectifs.
En voici le tableau :
Singulier. Pluriel.
F et V, - B:
}, G.
R, D.
A faga, il est fini; am baga , ils sont finis .
A våga, il peut ; am båga, ils peuvent .
CHAPITRE VII 139
A havé, il est frappé , battu ; an gavé, ils sont battus .
Rétkim , je n'irai pas ; in détkér, nous n'irons pas.
Les autres lettres restent les mêmes pour le singulier
et le pluriel.
S 11. ÉLÉMENTS DE LA CONJUGAISON .
Les éléments de la conjugaison sérère sont : 1 ° les
pronoms verbaux ; 2° les particules verbales ; 3° les
conjonctions verbales ; 4° les désinences . Nous allons en
résumer les points principaux , afin de rendre plus facile
l'étude des modèles de conjugaison.
1. Pronoms verbaux.
Comme nous l'avons dit les pronoms se placent tou
jours ayant le verbe .
Singulier.
Dans la voix affirmative les deux premières personnes ,
très- fréquemment, n'ont pas de pronoms , mais une
désinence particulière .
Dans la voix négative ces deux premières personnes
n'ont également très - souvent pas de pronom , et de plus
les trois personnes du singulier en manquent ordinaire
ment aux modes énonciatif, optatif et subjonctif.
Pour les cas où les pronoms du singulier sont suppri
més, il est facile de les connaître tant dans les modèles
de conjugaison que dans le chapitre des pronoms.
1 2 3
En différeots cas . Au mode subjectif. Au présent actuel.
1re P. n.q.q. fois m . mi... méhé, ou mé.
2e P. o . .. 10. i . vohé.
3e P. a ou té ... tén ... ohé.
140 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Pluriel .
Les trois personnes du pluriel ne s'expriment jamais
sans leur pronom . Voici les règles générales.
1. 2. 3. 4. 5. 6.
Devant B, devant D, G,
au subject. ailleurs au prés. ac!. cas néga.
fre P. im , in , in, i invé...
2e P. num , nun, nun , ท น, nunvė .
3e P. am ou dém, an ou den , den , a, dènvé , m' , n' .
Il est à remarquer que dans les différents modes
autres que le subjonctif. les pronoms des trois per
sonnes a, an, ou lé, dèn ... sont souvent employés l'un
ou l'autre indistinctement . Néanmoios, le mode énon
ciatif, l'impératif et le suppositif, semblent préférer a,
an .. , tandis que le subjonctif et le gérondif préfèrent
té , dèn ...
2. Particules verbales.
Isolées avant unies au verbe .
1. Particules du futur : han , ha , k,
2. Particules causatives : kan , ka ,
3. Particules du subjonctif : 0, na . O
4. Particule du passé absolu : . . d.
5. Particule du passé relatif : ég .
6. Particule conditionnelle : kég .
7. Particule suppositive : ang .
8. particules négatives : .ir , ér . ( * )
9. Particules passives : é, él ,
10. Particules passives négatives : . . and, andé.
(*) La première personne du singulier reprend le r, du négatif, devant
un pronom de la deuxième personne du singulier : féhir ong ou féhir
om, je ne t'aime pas .
CHAPITRE VII 141
3. Conjonctions verbales.
1. Conjonction optative : yasam .
2. Conjonctions impératives : fat, fa.
3. Conjonctions prohibitives : ba , bar .
( yé, p . le présent et le futur ,
4. Conjonctions de temps : ya, pour le passé .
4. Désinences conjugatives .
Nous donnons le tableau des désinences dont les per
sonnes sont susceptibles .
Voix affirmative .
1re Pers . radical , am, a, ama, um , u, ma .
Sing. 2 Pers . a, a, a , 0, u , i, ona .
3e Pers . a, a, a, U, u, na .
1re Pers . ( initiale pl.) a, ou ayo , ... U , uyo , na .
Plur. 2e Pers . id . id . id . - io , id .
3e Pers. id . id . id . id .
PASSIF .
1 re Pers . ém , é , él, éma .
Sing. 20 Pers. é, é, él , éna .
3e Pers é, é , él, éna .
1 re Pers . é , ou éyo, él , éna .
Plur. 2 ° Pers. id . id . id .
3e Pers . id . id . id .
Voix négative .
1re Pers . radical , im , ir, érum , énu, ér , érma.
Sing . 2 ° Pers . iro , éro , éru , ir érona .
3e Pers . ër , éru , eru , er , erna .
142 GRAMMAIRE SÉRÈRE
1 re Pers. (initiale pl . ) ér, éru, éru, ér , érna .
Plur . 2 Pers . id . id . id . id .
3 ° Pers. id . id . id . id .
PASSIF .
1re Pers. andém , and, andé, andéma .
Sing. 20 Pers . ando , and , andé, andéna .
3e Pers . and , and , andé , andéna .
1 re Pers . and ou andoyo , andė, andéna .
Plur. 2 Pers . id . id . id .
3e Pers . id . id . id .
On remarque : 1 ° que dans plusieurs cas la désinence
est la même pour toutes les personnes ; cela a toujours
lieu pour tout le mode subjectif, pour le suppositif et
pour différents temps des autres modes ; 2° que les
trois personnes du pluriel, à part l'impératif direct ,
sont toujours uniformes entr'elles et ressemblent à la
troisième personne du singulier pour ce qui ne dépend
pas des signes du pluriel ; 3º que les modèles de con
jugaison qui suivent doivent être étudiés avec soin et
en union à la pratique , si l'on veut avoir une connais
sance exacte de la langue sérère .
S 1. CONJUGAISON DES VERBES SUBSTANTIFS .
1. CONJUGAISON DU VERBE 0, c'est.
Le verbe o ne se conjugue pas proprement . Déjà nous
l'avons dit : il n'a que le présent de la voix affirmative
et encore reste - t - il invariable pour toutes les personnes .
Les autres temps et les autres modes ainsi que toute
la voix négative sont exprimés par le verbe rèf, être, que
nous allons conjuguer .
CHAPITRE VII 143
Le verbe o sert d'auxiliaire aux trois personnes du
pluriel, dans le mode subjectif, pour tous les verbes ,
dans la voix affirmative et dans la négative .
Mi o , c'est moi .
Vo o , c'est toi .
Ten o , c'est lui .
In o , c'est nous.
Nun o , c'est vous .
Dèn o, ce sont eux .
An o ? qui est -ce ?
Pêr o , c'est Pierre .
An fo an o ? ou an in o ? qui sont- ils ?
Pêr fo Pôl o, (e sont Pierre et Paul .
Pêr in o , c'est Pierre et compagnie .
Har 0 ? qu'est - ce ? -- Dam o , c'est paix .
II. CONJUGAISON DU VERBE RÈF, étre .
Le verbe rèf a toute l'étendue du verbe être en français ,
à part l'existence , qui s'exprime, comme il a été dit , par
le verbe dég. Il se conjugue absolument comme les autres
verbes , tant pour l'affirmatif que pour le négatif. Nous
pourrions donc nous dispenser de le conjuguer ; toutefois ,
vu que l'emploi de ce verbe est très fréquent, nous en
donnons la conjugaison, afin d'en rendre l'usage plus
familier .
Voix affirmative .
1. INFINITIF 4
Réf, être.
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste.
Réfam mad ou o mad , je suis roi .
Réfa tu es roi.
144 GRAMMAIRE SÉRÈRE
A réfa mad ou o mad , il est roi .
In défa (* ) mad nous sommes rois .
Nun vous êtes rois .
An ils sont rois .
Présent actuel.
Mé ou méhé réfa mad , me voici être roi .
Vohé te voici être roi .
Ohé le voici être roi .
Invé ndéfa mad, nous voici être rois .
Nunvé vous voici être rois .
Dènvé - les voici être rois .
On dit aussi avec le signe du futur :
Mé ou méhé réfka mad , voici que je vais être roi .
Vohé voici que tu vas être roi ..
Ohé voici qu'il va être roi.
Invé ndéfka mad , voici que nous allons être rois.
Nunvé voici que vous allez être rois .
Denvé voici qu'ils vont être rois .
Passé absolu .
Refdam ou rédam mad , j'ai été , je fus roi .
Refda rêda tu as été , tu fus roi .
A · rêda il a été , il fut roi .
In dêda ) nous avons été , nous fûmes ...
Nun vous avez été , vous fûtes rois.
An - , ils ont été , ils furent rois .
Passé relatif
Réfégam mad , j'étais roi .
Réféga tu étais roi.
( ) On peut toujours ajouter yo aux trois personnes du pluriel, in de
fayo etc. ainsi pour la suite.
CHAPITRE VII 145
Ä réféga mad , il était roi .
In déféga nous étions rois .
Nun vous étiez rois .
An ils étaient rois .
Passé conditionnel .
Réfkegam ... j'euşse été roi .
Réfkega .... tu eusses été roi .
A réfkėga ... il eût été roi .
In défkega .. . nous eussions été rois .
Nun vous eussiez été rois .
An ils eussent été rois .
Futur simple.
Han rèf mad ou o mad, je serai roi .
Han o rèf tu seras roi .
Han a réf il sera roi .
Ha in dèf. nous serons rois .
Ha nun dèf -- , vous serez rois .
Ha an dèf -- , ils seront rois .
Futur conditionnel.
Il s'exprime comme le subjonctif présent ou futur :
N'rèf.... n'rèfka
n'rèfka ... je serais roi.
O ref .. 0 tu serais roi .
Té rèf... té il serait roi .
In dèf . ... in dèfka . . . nous serions rois .
Nun dèf.... nun vous seriez rois .
Den dèf .... den ... ils seraient rois .
La condition précéde loujours .
3. SUBJECTIF .
Présent .
Mi réfu mad , c'est moi qui suis roi .
Vo c'est toi qui es roi .
146 GRAMMAIRE SERERE
Ten réfu mad, c'est lui qui est roi .
In o ndefu mad , c'est nous qui sommes rois.
Nun o
c'est vous qui êtes rois.
Dèn o
ce sont eux qui sont rois .
Passé absolu .
Mi rèfdu ou rédu ( *) mad, c'est moi qui ai été roi .
Vo c'est toi qui as été roi.
Tèn c'est lui qui a été roi .
In o ndefdu ou ndêdu , c'est nous qui avons été rois .
Nun c'est vous qui avez été rois .
Den ce sont eux qui ont été rois .
Passé relatif.
Mi réfégu ... c'est moi qui étais roi .
Vo c'est toi qui étais roi .
Tèn
c'est lui qui était roi .
In o ndéfégu .. c'est nous qui étions rois .
Nun c'est vous qui étiez rois .
Den ce sont eux qui étaient rois .
Passé conditionnel.
Mi réfkegu mad, c'est moi qui aurais élé roi .
Vo c'est toi qui aurais élé roi .
Tèn c'est lui qui aurait été roi.
In o ndéfkegu mad , c'est nous qui aurions été rois .
Nun c'est vous qui auriez été rois .
Den ce sont eux qui auraient été rois .
Futur simple et conditionnel.
Mi nå rèfka mad , c'est moi qui serai ou serais roi .
Vo ... c'est toi qui seras ou serais roi .
Ten -
c'est lui qui sera ou serait roi.
(*) Dans toute la conjugaison ce f s'élide bien devant d .
CHAPITRE VII 147
In na ndèſka mad , c'est nous qui serons ou serions ...
Nun ...
c'est vous qui serez ou seriez rois .
DDèm ... - , ce sont eux qui seront ou seraient..
4. OBJECTIF .
Présent.
O mad réfum ou n'réfa , c'est roi que je suis .
O mad refo ou o réfa , c'est roi que tu es.
. a ou té réfu ou té réfa, c'est roi qu'il est .
mal in defu ou in dèfa , c'est rois que nous sommes .
nun . nun .. c'est rois que vous êtes .
an ou dèn ... dèn.., c'est rois qu'ils sont.
Passé absolu .
O mad rèfdum ou rêdum, c'est roi que j'ai été .
0 rèfdo rêdo, c'est roi que tu as été .
0 a ou té rédu , c'est roi qu'il a été .
Mad in dèfdu ou dédu , c'est rois que nous avons été .
пип c'est rois que vous avez été .
an ou dén - , c'est rois qu'ils ont été .
Pussé relatif.
O mad réfégum , c'est roi que j'étais .
0 -réfégo , c'est roi que tu étais .
0 - a ou té réfégu, c'est roi qu'il était .
Mad in défégu , c'est rois que nous étions .
nun , c'est rois que vous étiez .
an ou den - c'est rois qu'ils étaient .
Passé conditionnel.
O mad rèfkėgum , c'est roi que j'aurais été .
0 - rèfkego, c'est roi que tu aurais été .
0 a ou té réfkegu, c'est roi qu'il aurait été .
148 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Mad in dèfkegu , c'est rois que nous aurions été.
пип c'est rois que vous auriez été .
an ou dèn — , c'est rois qu'ils auraient élé .
Futur simple et conditionnel.
O mad n'rèfka, c'est roi que je serai ou serais .
0 c'est roi que tu seras ou serais.
0 - a ou té , c'est roi qu'il sera ou serait .
Mad in dèfka, c'est rois que nous serons ou serions.
nun C c'est rois que vous serez ou seriez .
an ou dèn - , c'est rois qu'il seront ou seraient .
5. CAUSATIF .
Présent.
Kan réfa mad , c'est que je suis roi .
Kan o c'est que tu es roi.
Kan a ou kå ou ka té — c'est qu'il est roi .
Ka in défa mad , c'est que nous sommes rois .
Ka nun c'est que vous êtes rois .
Ka an ou kå'n ou ka dèn— , c'est qu'ils sont rois .
Passé absolu .
Kan rèfdu ou rédu mad , c'est que j'ai été roi .
Kan o c'est que tu as été roi.
Kan a .. kå .. ka té - , c'est qu'il a été roi .
Ka in dèfdu ou dêdu mad , c'est que nous avons été ...
Ka nun c'est que vous avez été rois .
Kâ'n ou ka dèn c'est qu'ils ont été rois .
Passé relatif
Kan réfégu mad , c'est que j'étais roi .
Kan o c'est que tu étais roi .
Kan a .. kâ .. ka té- - , c'est qu'il était roi .
CHAPITRE VII 149
Ka in défégn c'est que nous étions rois .
Ka nun c'est que vous étiez rois.
Kâ'n ou ka den c'est qu'ils étaient rois .
Passé conditionnel .
Kan réfkegu mad , c'est que j'aurais élé roi .
Kan o c'est que tu aurais été roi .
Kan a .. kd . . ka té--, c'est qu'il aurait été roi .
Ka in dèfkégu > c'est que nous aurions élé rois .
Ka nun c'est que vous auriez été rois.
Kå'n ou ka dèn -- , c'est qu'ils auraient été rois .
Futur simple et conditionnel.
Kan rèfka mad , c'est que je serai ou serais roi .
Kan o c'est que tu seras ou serais roi .
Kan a .. kd . . ka té - - , c'est qu'il sera ou serait roi .
Ka in dèfka ...., c'est que nous serons ou serions....
Ka nun c'est que vous serez ou seriez rois .
Kå'n ou ka dèn-- , c'est qu'ils seront ou seraient rois .
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam n'rèf mad ou o mad ! que je fusse roi !
. 0 . . . ! que tu fusses roi !
té . ! qu'il fût roi !
... in dèf mad .. ! que nous fussions rois !
. nun ! que vous fussiez rois !
..den . . ! qu'ils fussent rois !
On dit aussi pour le futur :
Yasam n'rèfka mad ! que je sois roi !
0 ... ! que tu sois roi !
té .. . ! qu'il soit roi !
150 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Yasam in dèfka mad ! que nous soyons rois !
nun . que vous soyez rois !
dèm ... ! qu'ils soient rois !
Passé .
Yasam n'rėfkegu ou réfkegam ! qu'eussé - je été roi !
O rèfkega !, qu'eusses- tu été roi !
té ... ! qu'eût il été roi !
in dèfkegu ou dèfkega ! qu'eussions nous été ...
. . nun . . ! qu'eussiez - vous été rois !
dem . ! qu'eussent- ils été rois !
7. IMPÉRATIF .
Direct.
Réfi mad , sois roi .
In défayo mad , soyons rois .
Ndéfio mad , soyez rois .
Indirect.
Fat um rèf mad ou o mad, que je sois roi .
Fat o rèf mad , que tu sois roi .
Fat a rèf mad , qu'il soit roi .
Fa in ou fat in dèf mad, que nous soyons rois .
Fat nun dèf mad , que veus soyez rois .
Fat an dèf mad, qu'ils soient rois.
On dit aussi pour le futur :
Fat um réfka mad ou o mad , que je sois roi .
Fat o .
8. SUBJONCTIF .
Le subjonctif est le même que l'optatif dans tous ses
temps pour l'affirmatif. Au lieu du que optatif yasam , il
dépend d'un autre verbe exprimé ou sous-entendu . Pour
le négatif il est le même que l'énonciatif .
CHAPITRE VII 151
Rog a buga réfim o mad , nda n'rèf kértiền ; Dieu veut
que je ne sois pas roi, mais que je sois chrétien .
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N’réfanga mad , si je suis roi .
0 si tu es roi .
A s'il est roi .
In défanga mad , si nous sommes rois .
Nun si vous êtes rois .
An s'ils sont rois .
On dit aussi pour le futur :
N’rèfkanga mad , si je suis roi.
0 si tu es roi .
A s'il est roi .
In dèfkanga mad , si nous sommes rois .
Nun si vous êtes rois .
An s'ils sont rois .
Passé.
N’rèfdanga ou rêdanga mad , si j'avais été roi .
0 si tu avais été roi .
A s'il avait été roi.
In .. dédanga mad , si nous avions été rois .
Nun si vous aviez été rois .
An s'ils avaient été rois .
On dit aussi :
N'réféganga mad , si j'avais été roi.
On dit également :
N’réfkéganga mad , si j'avais dû être roi .
152 GRAMMAIRE SERÈRE
10. GÉRONDIF .
Présent.
Yé rèfma mad , maintenant que je suis roi .
Yé refona maintenant que tu es roi .
Yé té rèfna - , maintenant qu'il est roi .
Yé in dèfna mad , maintenant que nous sommes rois .
Yé nun maintenant que vous êtes rois .
Yé dèn maintenant qu'ils sont rois .
Passé .
Ya rèfduma ou réduma mad, lorsque j'étais roi .
Ya réfdona rêdona lorsque tu étais roi.
Ya té rèfdina - rêdina lorsqu'il était roi .
Ya in dèfdina – dedina mad , lorsque nous étions rois .
Ya nun lorsque vous étiez rois .
Ya dèn lorsqu'ils étaient rois .
On dit aussi :
Ya réféguma, ya réfégona etc.
Ya té rèfégna ,
Futur.
Yé n'rèfka mad , quand je serai roi .
Yé rèfka -, quand tu seras roi ,
Yé té rèfka — , quand il sera roi .
Yé in dèfka mad , quand nous serons rois .
Yé nun quand vous serez rois .
Yé dèn quand ils seront rois .
CHAPITRE VIE 153
Voix négative .
1. INFINITIF .
Référ, n'être pas
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Réfm mad ou o mad, je ne suis pas roi .
Refiro mad - o mad , tu n'es pas roi .
Référ. mad - o mad , il n'est pas roi .
In défér ou déféyo mad , nous ne sommes pas rois.
Nun défér ou mad , vous n'êtes pas rois.
Ndéfér ou ndéféyo mad , ils ne sont pas rois .
Passé absolu .
Réfdim ou rédim mad , je n'ai pas été roi .
Rèfdiro - rêdiro mad, tu n'as pas été roi .
Rèfdér - rédér mad, il n'a pas été roi.
In dèfdér - dédér mad , nous n'avons pas été rois.
Nun dédér mad , vous n'avez pas été rois.
Ndéfdér - ndédér mad , ils n'ont pas été rois.
Passé relatif
Réfégim mad , je n'étais pas roi .
Réfégiro tu n'étais pas roi.
Réfégér il n'était pas roi .
In défégér mad , nous n'étions pas rois ..
Nun défégér — , vous n'étiez pas rois ,
Ndéfégér ils n'étaient pas rois.
Passé conditionnel.
Rèfkégim mad , je n'eusse pas élé roi.
Rèfkégiro tu n'eusses pas été roi.
Rèfkėgér il n'eût pas été roi.
12
154 GRAMMAIRE SÉRÈRE
In dèfkègér — , nous n'eussions pas été rois .
Nun dèfkégér vous n'eussiez pas été rois .
Ndèfkégér 2 ils n'eussent pas été rois .
Futur simple.
Réfkim mad ou o mad , je ne serai pas roi .
Réfkiro tu ne seras pas roi .
Réfker 9 il ne sera pas roi.
In défkér mad , nous ne serons pas rois .
Nun défkér “ , vous ne serez pas rois .
Ndéfker ils ne seront pas rois ..
Futur conditionnel .
Il est le même que le futur simple . C'est la condition
ou le terme conditionnel antécédant qui lui donne le sens
de je ne serai pas . .
3. SUBJECTIF .
Présent .
Mi référu mad, c'est moi qui ne suis pas roi.
Vo référu c'est toi qui n'es pas roi .
Tên référu • c'est lui qui n'est pas roi .
In o ndéféru — c'est nous qui ne sommes pas ...
- , c'est vous qui n'étes pas rois .,
Nun o ndéféru -
Den o ndéféru ce sont eux qui ne sont pas rois .
Passé absolu .
Mi rèfdéru ou rédéru — , c'est moi qui n'ai pas été ...
Vo rédéru c'est toi qui n'as pas été...
Ten rédéru c'est lui qui n'a pasété . ..
In o ndédéru c'est nous qui n'avons pas été.
Nun o ndêdéru — , c'est vous qui n'avez pas été .
Den o mdederu > ce sont eux qui n'ont pas été .
CHAPITRE VII 155
Passé relatif.
Mi réfégéru mad , c'est moi qui n'étais pas roi ,
Vo réfégéru c'est toi qui n'étais pas roi .
Ten réfégéru c'est lui qui n'était pas roi .
In o ndéfégéru - , c'est nous qui n'étions pas rois ..
Nun o ndéſégéru - . c'est vous qui n'étiez pas rois .
Den o ndéfégéru — , cesont eux qui n'étaient pas ...
Passé conditionnel .
Mi rèfkeyéru mad, c'est moi qui n'aurais pas été roi .
V'o rèflégéru c'est toi qui n'aurais pas été roi .
Ten rèfkégéru c'est lui qui n'aurait pas été roi.
In o ndèfkėgėru — c'est nous qui n'aurions pas été ...
Nun o ndèfkégéru — c'est vous qui n'auriez pas été ..
Dèn o ndèſkégéru -- ce sont eux qui n'auraient pas ..
Passé simple et conditionnel.
Mi rèfkeru mad , c'est moi qui ne serai ou ne serais.
Vo réfkéru c'est toi qui ne seras pas roi .
Tèn réfkéru — , c'est lui qui ne sera pas roi.
In dèfkéru c'est nous qui ne serons pas rois .
Nun dèfkéru — c'est vous qui ne serez pas rois .
Den dèfkéru — 2 ce sont eux qui ne seront pas rois.
4. OBJECTIF .
Présent.
O mad référum , c'est roi que je ne suis pas .
O mad référo, c'est roi que tu n'es pas.
O mad a ou té référu , c'est roi qu'il n'est pas .
Mad in déféru , c'est rois que nous ne sommes .
Mad nun déféru , c'est rois que vous n'êtes pas .
Mad an ou dèn déféru , c'est rois qu'ils ne sont pas.
156 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Passé absolu .
O mad rèfderum ou rédérum , c'est roi que je n'ai pas .
0 - réfdéro – rédéro , c'est roi que tu n'as pas été .
0 - a rèfdéru — a ou té rédèru , c'est roi qu'il ...
Mad in dèfdéru - dédéru , c'est rois que nous n'avons .
- nun ... dédéru , c'est rois que vous n'avez pas .
- an ou dèn . . . dédéru , c'est rois qu'ils n'ont pas .
Passé relatif,
O mad réfégérum , c'est roi que je n'étais pas .
0 réfégéro , c'est roi que tu n'étais pas .
0 - aou té réfégéru , c'est roi qu'il n'était pas .
Mad in défégéru , c'est rois que nous n'étions .
nun défégéru , c'est rois que vous n'étiez .
an ou dèn défégéru, c'est rois qu'ils n'étaient pas .
Passé conditionnel.
O mad réfkégérum , c'est roi que je n'aurais pas été .
0 réfkegéro, c'est roi que tu n'aurais pas été .
0 — a ou té réfkégéru, c'est roi qu'il n'aurait pas ...
Mad in dèfkégéru , c'est rois que nous n'aurions pas .
nun c'est rois que vous n'auriez pas .
an ou dén . . . c'est rois qn'ils n'auraient pas été .
1
Futur simple et conditionnel.
O mad réfkérum , c'est roi que je ne seraiou ne serais .
0 réfkéro, c'est roi que tu ne seras pas . etc.
0 - a ou té rèfkéru , c'est roi qu'il ne sera pas .
Mad in dèfkéru, c'est rois que nous ne serons pas .
nun c'est rois que vous ne serez pas .
- an ou dèn , . . c'est rois qu'ils ne seront pas .
CAUSATIF .
Présent.
Kan ou ka réfm mad ou kan référu, c'est que je ne
suis pas roi .
CHAPITRE VII 157
Kan réfiro ou kan o référu, c'est que tu n'es pas .
référ ou kan a . c'est qu'il n'est pas .
Ka in défér ou déféru , c'est que nous ne sommes pas .
nun . c'est que vous n'êtes pas .
- an ou kâ'n ou ka den ... c'est qu'ils ne sont pas.
Passé absolu .
Kan ou ka réfdim ou kan rédéru mad , c'est que je n'ai
pas été roi.
ou réfdiro ou kan o ... c'est que tu n'as pas .
ou rèfdér ou kan a ... c'est qu'il n'a pas été .
Ka in dèfdér ou dédéru mad , c'est que nous n'avons .
nun . . c'est que vous n'avez pas été rois .
- den ou ka’n ... c'est qu'ils n'ont pas été rois.
Passé relatif.
Kan ou ka réfégim ou kan réfégéru , c'est que je ...
- réfégiro ou kan o ... c'est que tu n'étais pas roi.
Ká réfégér ou kan a ... c'est qu'il n'était pas ...
Ka in défégér ou défégéru mad , c'est que nous n'étions
nun .. . c'est que vous n'étiez .
kå'n ou ka dèn . c'est qu'ils n'étaient ...
Passé conditionnel.
Kan ou kà rèfkegim mad ou kan rèfkégéru mad, c'est
que je n'étais pas roi.
réfkégiro ou kan o réfkégéru mad.
kâ rèfkégér ou kan a réfkégéru mad .
Ka in dèfkégér ou dèfkégéru mad .
- nun dèfkégér ou ... mad .
Kå'n ou ka dèn - ou mad .
Futur simple et conditionnel .
Kan ou kâ rèfkim ou kan rèfkéru mad , c'est que je ne
serai ou ne serais pas roi .
158 GRAMMAIRE SERERE
Kan réfkiro ou kan o rèfkéru mad .
kà rèfkér ou kan a rèfkéru mad .
Ka in dèfkér ou dèfkéru mad .
nun dèfkér ou dèfkéru mad .
Kâ'n ou ka dèn dèfkér ou dèfkéru mad .
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam rèfkim mad ou o mad ! que je ne sois pas roi !
rèfkiro mad,! que tu ne sois pas roi !
rèſkér mad ! qu'il ne soit pas roi !
in défkér mad ! que nous ne soyons pas rois !
- nun dèfkér mad ! que vous ne soyez pas rois .
ndèfkér mad ! qu'ils ne soient pas rois !
On dit aussi :
Yalla bar n'rèf mad ou o mad ! à Dieu ne plaise que
je sois roi !
Yalla bar o rèf mad ! à Dieu ne plaise que tu sois roi !
Yalla bar té ou a rèfmad ! à Dieu ne plaise qu'il soit !
Yalla bar in dèf mad ! à Dieu ne plaise que nous .. !
Yalla bar nun dèf mad ! à Dieu ne plaise que vous.. !
Yalla bar den ou an -- à Dieu ne plaise qu'ils soient .
Passé .
Yasam rèfkégim mad ou o mud ! que je n'eusse pas
été roi .
réſkégiro que tu n'eusse pas été roi .
rèfkégér . qu'il n'eût pas été roi .
in dèf kégér que nous n'eussions pas été ...
пип. . que vous n'eussiez pas été rois.
1. . qu'ils n'eussent pas été rois .
On dit aussi :
CHAPITRE VII 159
Yalla bar ni rèfkegu mad ! à Dieu ne plaise que
j'eusse été roi !
o rèfkegu , etc.
7. IMPÉRATIF .
Direct .
Ba rèf mad , ne sois pas roi .
Ba in dèf mad , ne soyons pas rois .
Ba nun dèf mad , ne soyez pas rois .
Indirect .
Ba n´rèf mad ou o mad , que je ne sois pas roi.
Bar o rèf que tu ne sois pas roi .
Bar a rèf qu'il ne soit pas roi.
Ba in dèf mad , que nous ne soyons pas rois .
Ba nun dèf que vous ne soyez pas rois .
Bar an dèf – qu'ils ne soient pas rois .
On dit aussi pour le futur :
Ba n' rèfka mad ou o mad , que je ne sois pas roi .
Bar o . . etc.
8. SUBJONCTIF .
Il est le même que l'énonciatif. Voir à l'affirmatif.
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur .
N’réfanger mad , si je ne suis pas roi .
0 si tu n'es pas roi .
A s'il n'est pas roi .
In défanger mad , si nous ne sommes pas rois .
Nun si vous n'êtes pas rois.
An s'ils ne sont pas rois .
On dit aussi pour le futur :
GRAMMAIRE SÉRÈRE
N'rèfkanger mad , si je ne suis pas roi .
si tu n'es pas roi .
A s'il n'est pas roi .
In dèfkanger mad , si nous ne sommes pas rois .
Nun si vous n'êtes pas rois .
An
s'ils ne sont pas rois .
Passé.
N’rèfdangér ou rédangér mad , si je n'avais pas été roi.
0 . . . si tu n'avais pas été roi.
A. s'il n'avait pas été roi.
In dèfdangér - dêdangér mad, si nous n'avions pas ..
Nun . si vous n'aviez pas été
An . , s'ils n'avaient pas été ..
On dit aussi :
N’réféganger mad , si je n'avais pas été roi.
On dit également :
N’rèfkéganger mad , si je n'avais pas dû être roi .
10. GÉRONDIF .
Présent.
Yé référma mad , maintenant que je ne suis pas roi .
Yé référona maintenant que tu n'es pas roi .
Yé té référna - , maintenant qu'il n'est pas roi .
Yé in déférna –, maintenant que nous ne sommes .
Yé nun déferna- , maintenant que vous n'êles pas .
Yé dèn déférna-, maintenant qu'ils ne sont pas rois .
Passé.
Ya rèfdérma ou rédérma mad , lorsque je n'étais pas ..
Ya refdérona - rédérona -- , lorsque tu n'étais pas ..
Ya té rèfdérna- rédérna lorsqu'il n'était pas roi .
CHAPITRE VIL 161
Ya in dèfdérna- dédérna - , lorsque nous n'étions ..
Ya nun lorsque vous n'étiez ...
Ya dèn lorsqu'ils n'étaient pas
On dil aussi :
Ya réfégérma, ya réfégérona, etc.
Futur.
Yé rèfkerma mad , quand je ne serai pas roi .
Yé rèfkérona. quand tu ne seras pas roi .
Yé té rèfkerna . . , quand il ne sera pas roi .
Yé in dèfkerna .. , quand nous ne serons pas rois.
Yé nun . quand vous ne serez pas rois .
Yé dèn . quand ils ne seront pas rois .
S iv . CONJUGAISON DES VERBES D'ÉTAT .
Tous les verbes d'état , y compris les verbes qualifi
catifs, et tous les verbes d'action se conjuguent de la
même manière tant pour la voix affirmative que pour la
voix négative . Un seul modèle de conjugaison pourrait
donc suffire. Néanmoins pour en rendre l'application
plus facile, nous conjuguerons un verbe qualificatif, un
autre verbe d'état , et un verbe d'action .
Nous conjuguerons immédiatement dans un paragra
phe particulier le verbe passif, afin de le rapprocher
davantage de son correspondant , de son verbe primitif .
Sa conjugaison suit celle des verbes d'état . Elle est la
même pour les verbes d'action , à part les quelques mo
dificatious de sens que nous avons indiquées , page 135 ,
et que nous saisirons mieux en conjugant ces verbes .
162 GRAMMAIRE SERÈRE
I. MODÈLE DE CONJUGAISON DU VERBE QUALIFICATIF .
Voix affirmative .
1. INFINITIF .
Fah , être bon .
2. ÉNONCIATIF .
aoriste .
Faham , je suis bon .
Faha , tu es bon .
A faha, il est bon .
Im baha , ( * ) nous sommes bons .
Num baha , vous êtes bons ,
Am baha , ils sont bons ,
Présent actuel.
Méhé, méha, mé faha, voici que je suis bon .
Vohé, voħa faha , voici que tu es bon .
Ohé, oha faha , voici qu'il est bon .
Invé, inva mbaha , voici que nous sommes bons .
Nunvé, nunva mbaḥa , voici que vous êtes bons .
Denvé, dènva, vė, va mbaḥa, voici qu'ils sont bons .
On dit aussi avec le signe du futur : mé, mèhé faḥka,
voici que je vais être bon . Vohé faḥka, etc.
Passé absolu .
Fahdam , j'ai été bon .
Faḥda, tu as été bon .
A fahda, il a été bon .
Im baħda , nous avons été bons .
Num baḥda, vous avez été bons .
Am baḥda , ils ont été bons .
“) On peut toujours ajouter yo aux trois personnes du pluriel .
Im bahayo, nous sommes bons ; num bahayo, et ainsi de suite .
CHAPITRE VIE 163
Passé relatif.
Fahégam , j'étais bon .
Fahéga , tu étais bon .
A fahéga , il était bon .
In bahéga , nous étions bons.
Num bahéga, vous étiez bons .
Am bahéga, ils étaients bons .
Passé conditionnel.
Faḥkégam , j'aurais été bon , j'eusse élé bon .
Fahkéga, tu aurais été bon .
A fahkega , il aurait été bon .
In bahkéga , nous aurions été bons .
Num bahkéga, vous auriez été bons .
Am bahkega , ils auraient été bons .
Futur simple.
Han fah, je serai bon .
o fah, tu seras bon .
a fah, il sera bon .
Ha in bah , nous serons bons .
num bah vous serez bons .
am bah, ils seront bons .
Le futur conditionnel s'exprime comme le subjonctif
présent ou futur :
N'fah n'faḥka, je serai bon .
O fah fahka, tu seras bon .
Té fal té fahka, etc.
La 1re forme peut toujours être employée . La 2me n'est
que pour un avenir bien marqué . Dans tous les cas la
condition ou le terme qui veut ce fulur doit être exprimé
d'abord .
164 GRAMMAIRE SÉRÈRE
3. SUBJECTIF .
Aoriste .
Mi fahu , c'est moi qui suis bon .
Vo faḥu , c'est toi qui est bon .
Tên fau , c'est lui qui est bon .
In o mbahu , c'est nous qui sommes bons .
Nun o mbaḥu , c'est vous qui êtes bons.
Dèn o mbahu , ce sont eux qui sont bons .
Passé absolu .
Mi fahdu , c'est moi qui ai été bon .
Vo fahdu , c'est toi qui as été bon .
Tên fadu, c'est lui qui a été bon .
In o mbaḥdu , c'est nous qui avons été bons.
Nun o mbaḥdu , c'est vous qui avez été bons .
Dèn o mbahdu , ce sont eux qui ont été bons .
Passé relatif.
Mi fahégu, c'est moi qui étais bon .
Vo fahégu , c'est toi qui étais bon .
Tên fahegu, c'est lui qui était bon .
In o mbahegu , c'est nous qui étions bons.
Nun o mbahegu , c'est vous qui étiez bons .
Dèn o mbahegu , ce sont eux qui étaient bons .
Passé conditionnel.
Mi faḥkegu , c'est moi qui aurais été bon ,
Vo faḥkegu , c'est toi qui aurais été bon .
Tên fakegu , c'est lui qui aurait été bon .
In o mbaḥkėgu , c'est nous qui aurions été bons .
Nun o mbahkégu , c'est vous qui auriez été bons.
Den o mbahkegu , ce sont eux qui auraient été bons .
CHAPITRE VII 165
Futur simple et conditionnel .
Mi nå fahka, c'est moi qui deviendrai , qui serai ou
qui serais bon .
Vo nå fahka , c'est toi qui deviendras . etc.
Ten nå faḥka , c'est lui qui deviendra . etc.
In ná mbahka , c'est nous qui deviendrons . etc.
Nun nâ mbahka , c'est vous qui deviendrez . etc.
Dèn nâ mbahka , ce sont eux qui deviendront. etc.
4. OBJEBTIF .
Aoriste .
Hani faḥum ou n'faḥ, c'est aujourd'hui que je suis bon .
faḥo o faḥ, c'est aujourd'hui que tu es bon .
- té ou a faḥu – té faḥ, c'est aujourd'hui qu'il est ...
im bahu im bah, c'est aujourd'hui que nous .
num bahu num baḥ , c'est aujourd'hui que .....
dé ou am bahu dém baḥ, c'est aujourd'hui qu'ils
Passé absolu .
Måga fahdum , c'est là que j'ai été bon .
-- fahdo, c'est là que tu as été bon .
- a ou té fahdu, c'est là qu'il a été bon .
- im bahdu, c'est là que nous avons été bons .
num baḥdu , c'est là que vous avez été bons .
--- am ou dèm baḥdu , c'est là qu'ils ont été bons .
Passé relatif.
Yåga fahégum , c'est alors que j'étais bon .
- fahégo, c'est alors que tu étais bon .
- a ou té fahégu , c'est alors qu'il était bon .
im bahegu , c'est alors que nous étions bons .
- num bahegu , c'est alors que vous étiez bons .
-- am ou dèm bahegu, c'est alors qu'ils étaient bons .
166 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Passé conditionnel .
Yåga fahkėgum , ( ou faḥkégam , comme l'énonciatif)
c'est alors que j'aurais été bon .
-- / ahkégo c'est alors que tu aurais été ....
- a ou té ſahkégu c'est alors qu'il aurait été ....
im bahkégu -, c'est alors que nous aurions été .
num bahkégu-, c'est alors que vous auriez élé ...
- am ou dém bahkégu, c'est alors qu'ils auraient...
Futur simple et conditionnel.
Néké n'fahku, c'est ainsi que je serai ou serais bon .
-o fahka , c'est ainsi que tu seras ou serais bon .
té faḥka, c'est ainsi qu'il sera ou serait bon .
im baḥka, c'est ainsi que nous serons ou serions ..
num bahka , c'est ainsi que vous serez ou seriez .
dém baḥka, c'est ainsi qu'ils seront ou seriont....
5. CAUSATIF .
Présent.
Kan fała , c'est que je suis bon .
-o faha , c'est que tu es bon .
a ou kå faha , c'est qu'il est bon .
Ka im baha , c'est que nous sommes bons .
num baha, c'est que vous êtes bons .
- am ou ka'm baha , c'est qu'ils sont bons .
Passé absolu .
Kan faḥdu, c'est que j'ai été bon .
o faḥdu, c'est que tu as été bon .
- a ou ka faḥdu, c'est qu'il a été bon .
Ka im bahdu , c'est que nous avons été bons .
--- num baḥdu, c'est que vous avez été bons .
am ou kâ'm > c'est qu'ils ont été bons .
CHAPITRE VII 167
Passé relatif.
Kan fahégu, c'est que j'étais bon .
- o fahégu , c'est que tu étais bon .
a ou ka falegu , c'est qu'il était bon .
Ka im bahėgu , c'est que nous étions bons.
num bahégu , c'est que vous étiez bons
- am ou ka'm bahegu, c'est qu'ils étaient bons.
Passé conditionnel.
Kan faḥkégu , c'est que j'aurais été bon .
o faḥkegu , c'est que tu aurais été bon .
a ou ka - c'est qu'il aurait été bon ,
Ka im bahkėgu , c'est que nous aurions été bons .
— num bahkégu , c'est que vous auriez été bons .
am ou kâ'm bahkégu, c'est qu'ils auraient élé bons .
Futur simple et conditionnel .
Kan faḥka, c'est que je serai ou serais bon .
o fahka, c'est que tu seras ou serais bon .
a ou ka fahka , c'est qu'il sera ou serait bon .
Ka im bahka , c'est que nous serons ou serions bons .
num bahka , c'est que vous serez ou seriez bons .
- am ou kå'm baḥka , c'est qu'ils seront ou seraient
bons .
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam n'fah ! ſussé -je bon ! que je fusse bon !
-o fah ! fusses - tu bon ! que tu fusses bon !
té fah ! fût- il bon ! qu'il fût bon !
im bah ! fussions- nous bons ! que nous fssions bons !
- num bah ! fussiez-vous bon ! que vous fussiez bons !
- dém bah ! fussent- ils bons ! qu'ils fussent bons !
168 GRAMMAIRE SÉRÈRE
On dit aussi pour le fulur :
Yasam n' faḥka ! que je sois bon (à l'avenir ) !
o faḥka ! que lu sois bon etc. !
té faḥka ! qu'il soit bon etc. !
- im bahka ! que nous soyons bons etc. !
num baḥka ! que vous soyez bons etc. !
- dém bahka ! qu'ils soient bons etc. !
Passé.
Yasam n' faḥkėgu ou fahkégam , qu’eussé-je été bon .
0 ou faḥkėga , que tu eusses été bon .
té on a fahkega, qu'il eût été bon .
im baḥkegu , ou im baḥkėga , que nous eussions ..
пит ou num bahkega. que vous eussiez ..
dém ou am bahkega, qu'ils eussent élé bons .
7. IMPÉRATIF
Direct .
Fahi, sois bon .
Im bahayo , soyons bons .
Mbahio, soyez bons .
Indirect .
Fat um fah , que je sois bon .
Fat o faḥ, que lu sois bon .
a fah , qu'il soit bon .
Fa im ou fat im bah , que nous soyons bons .
Fat num bah , que vous soyez bons .
am bah, qu'ils soient bons .
On dit aussi pour le futur :
Fat um faḥka , que je sois bon ( à l'avenir ) .
- o fahka, que tu sois bon etc.
- a faḥka, qu'il soit bon etc.
CHAPITRE VII 169
Fa in ou fat i'm bahka, que nous soyons bons etc.
Fat num bahka , que vous soyez bons etc.
- am bahka, qu'ils soient bons etc.
8. SUBJONCTIF .
Le subjonctif est le même que l'optatif dans tous ses
temps . Au lieu du que optatif Yasam , il dépend d'un
autre verbe , exprimé ou sous - entendu .
Rôg a buga n'fal , Dieu veut que je sois bon .
o fah , Dieu veut que tu sois bon .
9. SUPOSITIF .
Présent et futur.
N'fahanga, si je suis bon .
O fahanga , si tu es bon .
A fahanga , s'il est bon .
Im bahanga , si nous sommes bons .
Num bahanga , si vous êtes bons .
Am bahanga , s'ils sont bons .
On dit aussi pour le futur :
N'fahkanga, si je suis bon ( à l'avenir . )
O fahkanga , si tu es bon etc.
A faḥkanda, s'il est bon etc.
Im bahkanga , si nous sommes bons etc.
Num bahkanga , si vous êtes bons etc.
Am baḥkanga , s'ils sont bons etc.
Passé.
N ’ faḥdanga , si j'avais été bon .
O faħdanga, si tu avais été bon .
A fahdanga, s'il avait été bon .
Im bahdanga , si nous avions été bons.
Num baḥdanga , si vous aviez été bons.
Am bahdanga , s'ils avaient été bons . 13
170 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Voix négative .
1. INFINITIF .
Fahér, n'être pas bon .
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Fahim , je ne suis pas bon .
Fahiro, tu n'es pas bon .
Fahér, il n'est pas bon .
Im bahér , ou baḥégo, nous ne sommes pas bons .
Num bahér , vous n'êtes pas bons ..
Mbaher , ils ne sont pas bons .
Passé absolu .
Fahdim , je n'ai pas été bon .
Fahdiro, tu n'as pas été bon .
Faḥdér , il n'a pas été bon .
Im baḥdér , nous n'avons pas été bons .
Num baḥdér , vous n'avez pas été bons .
Mbahder, ils n'ont pas été bons .
Passé relatif.
Fahégim , je n'étais pas bon .
Fahégiro, tu n'étais pas bon .
Fahégér , il n'était pas bon .
Im bahégér , nous n'étions pas bons ..
Num bahégér, vous n'étiez pas bons .
Mbahégér , ils n'étaient pas bons .
Passé conditionnel .
Faḥkégim , je n'aurais pas été bon , je n'eusse
pas été bon .
Faḥkégiro, tu n'aurais pas été bon . etc.
CHAPITRE VII 171
Faḥkégér, il n'aurait pas été bon .
Im bahkéger , nous n'aurions pas été bons .
Num vous n'auriez pas été bons .
M ils n'auraient pas été bons ,
Futur simple et conditionnel.
Faħkim , je ne serai pas bon .
Faḥkiro, tu ne seras pas bon .
Fahkér , il ne sera pas bon .
Im baḥkér, nous ne serons pas bons.
Num vous ne serez pas bons .
M ils ne seront pas bons .
!
3. SUBJECTIF .
Aoriste .
Mi fahéru, c'est moi qui ne suis pas bon .
Vo fahéru , c'est toi qui n'es pas bon .
Tên faheru, c'est lui qui n'est pas bon .
In o mbahéru , c'est nous qui ne sommes pas ...
Nun o
c'est vous qui n'êtes pas bons.
Den 0 ce sont eux qui ne sont pas .. ,
Passé absolu .
Mi faḥdéru, c'est moi qui n'ai pas été bou .
Vo c'est toi qui n'as pas été bon .
Tèn > c'est lui qui n'a pas été bon .
In o mbaḥdéru , c'est nous qui n'avons pas été ...
Nun o
c'est vous qui n'avez pas été ...
Den o ce sont eux qui n'ont pas été ...
Passé relatif.
Mi fahégéru , c'est moi qui n'étais pas bon .
Vo c'est toi qui n'étais pas bon .
172 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Ten c'est lui qui n'était pas bon .
In o mbaḥégéru , c'est nous qui n'étions pas bons .
Nun o
c'est vous qui n'étiez pas bons .
Dèn o ce sont eux qui n'étaient pas .
Passé conditionnel.
Mi fahkégéru, c'est moi qui n'aurais pas été bon .
VO c'est toi qui n'aurais pas été bon .
Tèn c'est lui qui n'aurait pas été bon .
Im o mbahkégéru c'est nous qui n'aurions pas été ...
Nun o c'est vous qui n'auriez pas été ...
Dèno c'est eux qui n'auraient pas élé ...
Futur simple et conditionnel.
Mi faḥkéru , c'est moi qui ne serai ou ne serais
pas bon .
Vo c'est toi qui ne seras pas bon .
Tèn c'est lui qui ne sera pas bon ..
In o mbahkéru , c'est nous qui ne serons pas bons .
Nun 0 - c'est vous qui ne serez pas bons .
Den o
c'est eux qui ne seront pas bons .
4. OBJECTIF .
Aoriste .
Hani fahérum , c'est aujourd'hui que je ne suis pas
bon .
fahéro, c'est aujourd'hui que tu n'es pas ...
téou a fahéru , c'est aujourd'hui qu'il n'est pas ...
- im bahéru. c'est aujourd'hui que nous ne ...
num > c'est aujourd'hui que vous n'êtes .
dèm cu am – . c'est aujourd'hui qu'ils ne sont ...
Passé absolu .
Måga fahdérum , c'est là que je n'ai pas été bon .
fahdéro, c'est là que tu n'as pas été bon .
CHAPITRE VII 173
- té ou a fahderu, c'est là qu'il n'a pas été bon ,
-- im bahdéru , c'est là que nous n'avons pas été ..
num > c'est là que vous n'avez pas été ...
- dém ou am c'est là qu'ils n'ont pas été bons .
Passé relatif.
Yåga fahégérum , c'est alors que je n'étais pas bon .
bon .
- fahégéro , c'est alors que tu n'étais pas
té ou a fahégéru, c'est alors qu'il n'était pas bon .
im bahégéru , c'est alors que nous n'étions pas .
num c'est alors que vous n'étiez pas ...
- dºm ou au c'est alors qu'ils n'étaient pas ...
Passé conditionnel.
Yaga fahkégérum , c'est alors que je n'aurais pas été
bon .
faḥkegero, c'est alors que tu n'aurais pas été .
té ou a fahkégéru , c'est alors qu'il n'aurait pas été .
im baḥkégéru , c'est alors que nous n'aurions ...
num c'est alors que vous n'auriez ...
dºm ou am ) c'est alors qu'ils n'auraient pas ..
Futur simple et conditionnel .
Néké faḥkérum . c'est ainsi que je ne serai ou ne
serais pas bon .
faḥkéro, c'est ainsi que tu ne seras pas bon .
- a ou té faḥkéru , c'est ainsi qu'il ne sera pas bon .
im baḥkéru , c'est ainsi que nous ne serons ...
пит c'est ainsi que vous ne serez pas ..
- am ou dém-- , c'est ainsi qu'ils ne seront pas ...
5. CAUSATIF .
Présent .
Kan ou ka fahim ou kan faḥkéru , c'est que je ne suis
pas bon .
1
174 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Kan ſahiro ou kan o fahéru,
ou ka fahér ou kan a fahéru ,
Ka im bahér ou bahéru ,
num bahér ou bahéru,
am ou kå'm bahér ou baḥéru ,
Passé absolu .
1
Kan ou ka fahdim ou kan faḥdéru , c'est que je n'ai pas
été bon .
fuhdiro ou kan o fałdéru , c'est que tu n'as pas été .
ou kå fahder on kun a faḥdéru , c'est qu'il n'a pas .
Ka im bahder ou baḥdéru, c'est que nous n'avous pas .
num bahdér ou c'est que vous n'avez pas ..
- am ou ká’m baḥdér- , c'est qu'ils n'ont pas été ...
Passé relatif.
Kan ou kå faḥégim ou kan fahégéru , c'est que je n'é
lais pas bon .
o fahégiro ou fahégéru, c'est que tu n'étais pas ...
- ou ka fahégér ou — , c'est qu'il n'était pas bon .
Ka im bahégér ou baḥégéru , c'est que nous n'étions ...
num bahégér ou c'est que vous n'étiez pas ..
- am ou kâ'm bahégér- , c'est qu'ils n'étaient pas ...
Passé conditionnel .
Kan ou ka faḥkégim ou kan fahkégéru ,c'est que je n'au
rais pas été bon .
faḥkėgiro ou faḥkégéru , c'est que tu n'aurais pas ...
- ou ka faḥkégér ou — , c'est qu'il n'aurait pas été ..
Ka im baḥkégér ou baḥkégéru ,c'est que nous n'aurions .
- num baḥkégér ou — , c'est que vous n'auriez pas ..
– am ou kâ’m baḥkégér ou — , c'est qu'ils n'auraient .
Futur simple et conditionnel .
Kan ou kâ faħkim ou kan fahkéru, c'est que je ne se
rai ou ne serais pas bon .
CHAPITRE VII 175
fahkiro ou kan o faḥkéru, c'est que tu ne seras pas .
ou ka faḥkér ou kan a— , c'est qu'il ne seras pas ...
Ko im baḥkér ou bahkéru , c'est que nous ne serons ...
пит c'est que vous ne serez pas .
am ou kå'm c'est qu'ils ne seront pas ..
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam fuḥkim ! que je ne sois pas bon !
fałkiro ! que tu ne sois pas bon !
fahkér ! qu'il ne soit pas bon !
im bahkér ! que nous ne soyons pas bons !
num ! que vous ne soyez pas bons !
m ! qu'ils ne soient pas bons !
On dit aussi :
· Yalla bar n'fah ! à Dieu ne plaise que je sois bon !
bar o fah ! à Dieu ne plaise que tu ne sois ..
bar té fah ! à Dieu ne plaise qu'il ne soit ...
bar im bah ! à Dieu ne plaise que nous ne ...
bar num bah ! à Dieu de plaise que vous ne ... !
bar dém bah ! à Dieu ne plaise qu'ils ne soient .
Passé.
Yasam faḥkégim ! que je n'eusse pas été bon !
fahkégiro ! que tu n'eusses pas été bop !
- fahkégér ! qu'il n'eût pas été bon !
im bahkégér ! que nous n'eussions pas été bons !
num ! que vous n'eussiez pas été bons !
mbahkégér ! qu'ils n'eussent pas été bons !
On dit aussi :
Yalla bar n'faḥkėgu ! à Dieu ne plaise que j'eusse
été bon !
176 GRAMMAIRE SERERE
- bar o fahkégu ! à Dieu ne plais que tu eusse ..
a ou té !
à Dieu ne plaise qu'il n'eût...
im baḥkégu ! à Dieu ne plaise que nous ... !
num ! à Dieu ne plaise que vous.. !
am ou dem - à Dieu ne plaise qu'ils ... !
7. PROHIBITIF .
Ba n'fah, que je ne sois pas bon .
Ba fah ou bar o fah , que lu ne sois pas bon .
Bar a faḥ, qu'il ne soit pas bons .
Ba im bah , que nous ne soyons pas bons .
Ba num bah, que vous ne soyez pas bons .
Bar am bah, qu'ils ne soient pas bons .
8. SUBJONCTIF .
Le subjonctif est le même que l'énonciatif.
9 , SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N'fahangér . si je ne suis pas bon .
O fahangér , si tu n'es pas bon .
A faḥanger , s'il n'est pas bon .
Im bahangér, si nous ne sommes pas bons .
Num baħanger, si vous n'êtes
n pas bons.
Am bahangér, s'ils ne sont pas bons ..
On dit aussi pour le futur :
N'fahkanger, si je ne suis pas bon .
O faḥkangér , si tu n'es pas bon .
A faḥkanger, s'il n'est pas bon .
Im bahkanger , si nous ne sommes pas bons .
Num bahkanger, si vous n'êtes pas bons .
Ai bahkanger , s'ils ne sont pas bons.
CHAPITRE VII 177
Passé .
N'faħdanger, si je n'avais pas été bon .
O fahdanger , si tu n'avais pas été bon .
А s'il n'avait pas été bon .
Im bahdanger, si nous n'avions pas été bons .
Num > si vous n'aviez pas été bons .
Am s'ils n'avaient pas été bons .
On dit aussi : N'fahéganger, si je n'avais pas été bon .
Et : N'fahkéganger, si je n'avais pas dû être bon .
10. GÉRONDIF .
Présent.
Vé faherma , maintenant que je ne suis pas bon .
Yé faḥérona , maintenant que tu n'es pas bon .
Yé té ou a fahérna , maintenant qu'il n'est pas bon .
Yé im bahérna , maintenant que nous ne sommes ..
Yé num “ , maintenant que vous n'êtes pas ....
Yé dém ou am - , maintenant qu'ils ne sont pas bons .
Passé .
Ya faḥdérma, lorsque je n'étais pas bon .
Ya faḥdérona, lorsque tu n'étais pas bon .
Ya té ou a fahdérna, lorsqu'il n'était pas bon ..
Ya im baḥdérna , lorsque nous n'étions pas bons.
Yanum
> lorsque vons n'étiez pas bons .
Ya dèm ou am lorsqu'ils n'étaient pas bons .
On dit aussi : Ya fahégérma, lorsque je n'étais pas bon .
Futur.
Yé faḥkerma, quand je ne serai pas bon .
Yé fahkérona , quand tu ne seras pas bon .
Yé té ou a fahkérna , quand il ne sera pas bon .
178 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Yé im bahkèrna, quand nous ne serons pas bons .
Yé num quand vous ne serez pas bons .
Ye dèm cu am quand ils ne seront pas bons .
II . MODÈLE DE CONJUGAISON DES AUT VERBES D'ÉTAT .
( Outre les qualificatifs .)
Voix affirmative .
1. INFINITIF .
Féh , aimer
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Féņam , j'aime, féḥama Rôg , j'aime Dieu .
Féha Rôg, tu aimes Dieu .
A féha Rog, il aime Dieu .
( * ) Im bega Rông , nous aimons Dieu .
Num béha Rôg, vous aimez Dieu .
Am béìa Rôg, ils aiment Dieu .
Présent actuel.
Méhé ou mé féủa Rôg, voici que j'aime Dieu .
Vohe feha Rôg, voici que tu aimes Dieu .
Ohé feha Rog , voici qu'il aime Dieu .
Imoé mbéħa Rôg, voici que nous aimons Dieu .
Nunve mbéha Rog, voici que vous aimez Dieu .
Denvé mbéħa Rog, voici qu'ils aiment Dieu . ( **)
Passé absolu .
Féḥdam , j'ai aimé ; féḥdamá Rôg, j'ai aimé Dieu .
Féhda Rog , tu as aimé Dieu .
(*) On peut toujours ajouter yo aux trois personnes du pluriel :
Im béħayo Róg, nous aimons Dieu . Num béħayo etc. et ainsi pour la
suite et pour la voie négative .
(**) On dit aussi le gne du futur : méhé féḥka, voici que je
vais aimer. Vohé fénka , etc.
CHAPITRE VIL 179
A féḥda Rôg , il a aimé Dieu .
Imbéħda Rog, nous avons aimé Dieu .
Num bėḥda Rog, vous avez aimé Dieu .
Am béħda Rôg , ils ont aimé Dieu .
Passé relatif
Féhégam , j'aimais, j'avais aimé, fehégama Rog, j'aimais
Dieu .
Fénéga Ròg, lu aimais Dieu ,
A fehéga Rôg , il aimait Dieu .
Im béhega Rôg , nous aimions Dieu .
Num béhéga Rog , vous aimiez Dieu .
Am béhéga Rog , ils aimaient Dieu .
Passé conditionnel.
Féhkégam , j'aurais aimé, féḥkégama Rôg, j'aurais aimé
Dieu .
Féhkéga Róg , tu aurais aimé Dieu .
A féḥkega Rog , il aurait aimé Dieu .
Im béủkėga Rog , nous aurions aimé Dieu .
Num behkéga Rog , vous auriez aimé Dieu .
Am behkega Rog , ils auraient aimé Dieu .
Futur.
Han fė ” , j'aimerai , han féħa Rôg , j'aimerai Dieu .
Han o féņa Rog , tu aimeras Dieu .
Han a feha Rông , il aimera Dieu .
Ha im béņa Rôg, nous aimerons Dieu .
Ha mem béha Rog, vous aimerez Dieu .
Ha am beha Rông , ils aimeront Dieu .
(*) Le futur conditionnel s'exprime comme le subjonctif présent ou
futur :
n'féh n'féņka , j'aimerais actuellement ou dans la suite .
o feh o fehka,
té féh té féḥka,
Il suit une condition ou quelque terme antécédent .
180 GRAMMAIRE SÉRÈRE
3. SUBJECTIF .
Avriste .
Mi féņu Rôg , c'est moi qui aime Dieu .
Vo féhu > c'est toi qui aimes Dieu .
Ten féhu c'est lui qui aime Dieu .
In o mbélu -- , c'est nous qui aimons Dieu .
Nun o mbéņu — , c'est vous qui aimez Dien .
Den o mbehu ce sont eux qui aiment Dieu .
Passé absolu .
Mi féħdu Rôg, c'est moi qui ai aimé Dieu .
Vo féhdu c'est toi qui as aimé Dieu .
Ten féldu c'est lui qui a aimé Dieu .
In o mbéḥdu Rôg , c'est nous qui avons aimé Dieu .
Nun o mbeħdu —, c'est vous qui avez aimé Dieu .
Dèn o mbéhdu ce sont eux qui ont aimé Dieu .
Passé relatif.
Mi félégu Rog , c'est moi qui aimais Dien .
Vo féhégu c'est toi qui aimais Dieu .
Tên féhég c'est lui qui aimait Dien .
In o mbéhegu — 2 c'est nous qui aimions Dieu .
Nun o mbeħegu -- , c'est vous qui aimiez Dieu .
Dèn o mbéhégu , ce sont eux qui aimaient Dieu .
Passé condilionnel.
Mi féḥkėgu Rôg , c'est moi qui aurais aimé Dieu .
Vo féḥkégu — , c'est toi qui aurais aimé Dieu .
Tên fẻ kégu - c'est lui qui aurait aimé Dieu .
In o mbėhkégu c'est nous qui aurions aimé ...
Nun o mbéủkėgu — , c'est vous qui auriez aimé ...
Dèn o mbehkegu — , ce sont eux qui auraient aimé ...
CHAPITRE VIL 181
Futur simple et conditionnel .
Mi nå féļka Rôg , c'est moi qui aimerai Dieu .
Vo na fehka c'est toi qui aimeras Dieu .
Tèn nå félka — , c'est lui qui aimera Dieu .
In nå mbelka c'est nous qui aimerons Dieu .
Nun nâ mbéļka c'est vous qui aimerez Dieu .
Dèn nå mbéļka ce sont eux qui aimeront Dieu .
Le futur conditionnel est le même : a tubanga tèn nå féḥ
ka Rôg ; s'il se convertissait, c'est lui qui aimerait Dieu .
4. OBJECTIF .
Aoriste .
Róg féhum , ou n 'féļa , c'est Dieu que j'aime.
fého ou o fiha, c'est Dieu que tu aimes.
a ou lè féhu ou té féha , c'est Dieu qu'il aime,
– im béņu ou im beha , c'est Dieu que nous aimons .
- num behu ou num beha , c'est Dieu que vous aimez .
- am ou dèm behu ou dèm beha , c'est Dieu qu'ils ...
Passé absolu .
Rôg féħdum , c'est Dieu que j'ai aimé .
- féņdo, c'est Dieu que tu as aimé ,
- a ou lé féldu , c'est Dieu qu'il a aimé.
- im béħdu , c'est Dieu que nous avons aimé .
— num béhdu , c'est Dieu que vous avez aimé .
- am ou dèm behdu, c'est Dieu qu'ils ont aimé.
Passé relatif,
Rög féhégum , c'est Dieu que j'aimais .
Róg félégo, c'est Dieu que tu aimais .
Róg a ou té féhegu , c'est Dieu qu'il aimait .
Rôg im béḥégu , c'est Dieu que nous aimions .
182 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Rog num béhegu , c'est Dieu que vous aimiez .
Ròg am ou dèm béhegu , c'est Dieu qu'ils aimaient.
Passé conditionnel .
Rög fehkégum ou fehkegam , c'est Dieu que j'aurais aimé.
Rôg féḥkégo ou féḥkega, c'est Dieu que tu aurais aimé .
Ròg a ou té fehkéqu --- , c'est Dieu qu'il aurait aimé .
Ròg im beņkėgu ou im— , c'est Dieu que nous aurions .
Bóg num - num
— , c'est Dieu que vous auriez ...
Rög am ou dèm béhkegu ou dèm – am behkéga. c'est ...O
Futur simple et conditionnel .
Rôg n' féḥka , c'est Dieu que j'aimerai
Rôg o fėhka , c'est Dieu que tu aimeras.
Rog lé féhka, c'est Dieu qu'il aimera.
Rôg im béḥka, c'est Dieu que nous aimerons .
Ròg num c'est Dieu que vous aimerez .
Rôg dèm - , c'est Dieu qu'ils aimeront .
Le futur conditionnel est le même , selon la note précé
dente .
5. CAUSATIF .
Aoriste et présent défini.
Kan féņa Rog c'est que j'aime Dieu .
Kan o féha – c'est que tu aimes Dieu .
Kâ ou kan a féņa - , c'est qu'il aime Dieu .
Ka im béha – c'est que nous aimons Dieu .
Ka num c'est que vous aimez Dieu .
Kâ'm ou ka am c'est qu'ils aiment Dieu .
Passé absolu .
Kan féħdu Rôg , c'est que j'ai aimé Dieu .
c'est que tu as aimé Dieu .
o féħdu - ,
- a feħdu -- , c'est qu'il a aimé Dieu .
CHAPITRE VII 183
Ka im béħdu Rôg , c'est que nous avons aimé Dieu
num beħdu - c'est que vous avez aimé Dieu .
Ka'm béhdu , c'est qu'ils ont aimé Dieu .
Passé relatif.
Kan féhégu Ròg, c'est que j'aimais Dieu .
- o fehégu c'est que tu aimais Dieu .
- a féhègu c'est qu'il aimait Dieu .
Ka im béḥégu c'est que nous aimions Dieu .
- num béhegu — c'est que vous aimiez Dieu .
Ka'm béḥégu c'est qu'ils aimaient Dieu .
Passé conditionnel.
Kan féḥkégu Rôg , c'est que j'aurais aimé Dieu .
- fehkegu ) c'est que tu aurais aimé Dieu .
- a fehkégu - c'est qu'il aurait aimé Dieu .
Ka im béhkegu — , c'est que nous aurions aimé....
- num běhkegu - c'est que vous auriez aimé .....
Ka'm béḥkegu — , c'est qu'ils auraient aimé Dieu .
Futur simple et conditionnel.
Kan féhka Rog , c'est que j'aimerai Dieu .
o féḥka c'est que tu aimeras Dieu .
- a féhka c'est qu'il aimera Dieu .
Ka im béḥka c'est que nous aimerons Dieu .
num béhka c'est que vous aimerez Dieu .
Ka'm béḥka — , c'est qu'ils aimeront Dieu .
Le futur conditionnel est le même .
6. OPTATIF .
Présent.
Yasam n'féņa Rog ! que j'aimasse , aimassé - je Dieu !
Yasam o féņa — ! que tu aimasses Dieu !
184 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Yasam té féha Rog ! qu'il aimat Dieu !
Yasam im béha - ! que nous aimassions Dieu !
Yasam num béņa — ! que vous aimassiez Dieu !
Yasam dèm béņa — ! qu'ils aimassent Dieu !
Passé.
Yasam n'féḥkėgu ou féḥkégama Rôg ! qu'eussé-je aimé
Dieu !
o fehkégu ou fehéga — ! qu’eusses -tu aimé Dieu !
té ou a féḥkégu ou a fehkega — ! qu'eût- il aimé...
- im behkegu ou im behkega — ! qu'eussions-nous...
num behkegu ou num behkega — ! qu'eussiez - vous.
dèm béủkegu ou am béļléga — ! qu'eussent-ils ....
Futur.
Yasam n'féhka Rôg ? que j'aimasse Dieu !
o fëhka — ! qne tu aimasses Dieu !
- té ou a fehka -- ! qu'il aimat Dieu !
im béhka -- ! que nous aimassions Dieu !
num béhka ! que vous aimassiez Dieu !
- dèm ou am bélka — ! qu'ils aimassent Dieu !
7. IMPÉRATIF .
Direct.
Féle Rog , aime Dieu .
Im behayo Rog , aimons Dieu .
Mbélio Rog , aimez Dieu .
Indirect.
Fat um féha Rôg , que j'aime Dieu .
Fat o féņa que tu aimes Dieu .
Fat a féļa qu'il aime Dieu .
Faim ou fat im béha – , que nous aimions Dieu .
CHAPITRE VII 185
Fat num béha que vous aimiez Dieu .
qu'ils aiment Dieu .
Fat am béha - >
On dit aussi pour le futur :
que j'aime Dieu .
Fat um félka Rôg ,
que tu aimes Dieu .
- o fehka
- a féhka qu'il aime Dieu .
Fa im ou ſat im béhisa-- , que nous aimions Dieu .
Fat num béhka que vous aimiez Dieu .
Fat am behka qu'ils aiment Dieu .
8. SUBJONCTIF .
Le subjonctif est le même que l'optatif pour ses trois
temps . Au lieu du que optatif, yasam , il dépend d'un
autre verbe , exprimé ou sous- entendu .
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur .
N 'féþanga Rôg , si j'aime Dieu .
O féḥanga si tu aimes Dieu .
A féħanga s'il aime Dieu .
Im behanga --- , si nous aimons Dieu .
Num béhanga -- si vous aimez Dieu .
Am béhanga , s'ils aiment Dieu .
On dit aussi pour le futur : n’fehlanga Rông ,comme ci-après.
Passé .
N'fendanga Rôg , si j'avais aimé Dieu .
O féħdanga si tu avais aimé Dieu .
s'il avait aimé Dieu .
A fehdanga
Im béħdanga — , si nous avions aimé Dieu .
Num béhdanga si vous aviez aimé Dieu .
s'ils avaient aimé Dieu .
Am béḥdanga
15
186 GRAMMAIRÈ SÉRÈRE
On dit aussi :
N'féþéganga Rôg, si j'avais aimé Dieu .
O fehéganga — , si tu avais aimé Dieu . etc.
On dit également :
N'féḥkėganga , si j'avais dû aimer .
O féḥkéganga, si tu avais dû aimer , etc.
Futur .
N'fehkanga Rôg si j'aime Dieu , m. - à-m . si j'ai
merai Dieu .
O fehkanga si tu aimes Dieu .
A fehkanga s'il aime Dieu .
Im behkanga — , si nous aimons Dieu .
Num béhkanga , si vous aimez Dieu .
Am béḥkanga s'ils aiment Dieu .
10. GÉRONDIF .
Présent.
Yė féḥma Rôg , maintenant que j'aime Dieu .
Yé féħona 2 maintenant que tu aimes Dieu .
Yé té féhna - maintenant qu'il aime Dieu .
Yé im béhna – , maintenant que nous aimons ...
Yé num béhna - , maintenant que vous aimez ...
Ye dèm behna - , maintenant qu'ils aiment Dieu .
Passé .
Ya féħduma Rôg, lorsque j'aimais Dieu .
Ya féħdona lorsque tu aimais Dieu .
Ya té féḥdina lorsqu'il aimait Dien .
Ya im béhdina , lorsque nous aimions Dieu .
Ya num béhdina - , lorsque vous aimiez Dieu .
Ya dèm béḥdina , lorsqu'ils aimaient Dieu .
On dit aussi : ya fehéguma Róg, lorsque j'aimais Dieu .
CHAPITRE VII 187
Futur.
Yé n' féḥka Rôg , quand j'aimerai Dieu .
Yé féḥka quand tu aimeras Dieu .
Yé té fehka quand il aimera Dieu .
Yé im behka quand nous aimerons Dieu .
Yé num behka quand vous aimerez Dieu .
Yé dėm béhka quand ils aimeront Dieu .
Voix négative .
1. INFINITIF .
Fehér, ne pas aimer .
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Féhim bakad , je n'aime pas le péché .
Féhiro tu n'aimes pas le péché.
Fehér, il n'aime pas, fehé il n'aime pas le péché.
Im béher - béhé ou bėhéyo —, nous n'aimons pas le ...
Num béher – béhé vous n'aimez pas le péché .
Mbehér - mbéhé > ils n'aiment pas le péché .
Passé absolu .
Féhdim bakad . je n'ai pas aimé le péché .
Féhdiro tu n'as pas aimé le péché.
Féḥder ou féḥdé il n'a pas aimé le péché.
Im behér - béḥdė — , nous n'avons pas aimé le péché .
Num béhder - beħdé — , vous n'avez pas aimé le ...
Mbeħdér - mbéḥdé — , ils n'ont pas aimé le péché.
Passé relatif.
Féhégim bakad , je n'aimais pas le péché .
Féhégiro - , tu n'aimais pas le péché .
188 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fehégér, il n'aimait pas , fehégé – , il n'aimait pas le..
Im béhégér – behégé--
– , nous n'aimions pas le péché.
Num bénégér – bénégé — , vous n'aimiez pas le péché.
Mbéhégér - mbéhégé – , ils n'aimaient pas le péché.
Passé conditionnel.
Féḥkégim bakad . je n'aurais pas aimé le péché .
Féhkégiro – , tu n'aurais pas aimé le péché.
Féhkégér, il n'aurait pas aimé, fehkégé ---, il n'aurait..
Im béḥkégér – béḥkégé - , nous n'aurions pas aimné ...
Num béḥkégér – behkégé- , vous n'auriez pas aimé...
Mbehkégér - mbéhkégé — , ils n'auraient pas aimé ...
Futur simple et conditionnel.
Féhkim bakad, je n'aimerai pas le péché.
Féhkiro , tu n'aimeras pas le péché.
Féhkér, il n'aimera pas , fehké – , il n'aimera pas le ..
Im béḥkér – béủké — , nous n'aimerons pas le péché.
Num béħkér - vous n'aimerez pas le péché.
Mbehkér - mbéhké - , ils n'aimeront pas le péché.
Voir les notes de la voix affirmative pour le futur condi.
tionnel .
3 . SUBJECTIF .
Aoriste
Mi fehéru bakad, c'est moi qui n'aime pas le ...
Vo fehéru — , c'est toi qui n'aime pas le péché .
Tên fétéru – c'est lui qui n'aime pas le péché.
In o mbéhéru - c'est nous qui n'aimons pas ...
Nun o c'est vous qui n'aimez pas ...
Dèn o ce sont eux qui n'aiment pas ...
Passé absolu .
Mi féḥdéru bakad , c'est moi qui n'ai pas aimé ...
CHAPITRE VII 189
Vo féħdéru bakad , c'est toi qui n'as pas aimé ...
Tén c'est lui qui n'a pas aimé...
In o mbéḥdéru c'est nous qui n'avons pas aimé .
Nuno - c'est vous qui n'avez pas aimé.
Dèn o ce sont eux qui n'ont pas aimé .
Passé relatif
Mi féḥégéru bakad, c'est moi qui n'aimais pas .
Vo c'est toi qui n'aimais pas
Tèn c'est lui qui n'aimait pas .
In o mbéḥégéru —, c'est nous qui n'aimions pas .
Nun c'est vous qui n'aimiez pas .
Den o ce sont eux qui n'aimaient pas .
Passé conditionnel.
Mi féḥkégéru , c'est moi qui n'aurais pas aimé .
Vo c'est toi qui n'aurais pas aimé .
Tèn c'est lui qui n'aurait pas aimé .
In o mbéḥkégéru , c'est nous qui n'aurions pas ...
Nun o c'est vous qui n'auriez pas ...
Dèn o ce sont eux qui n'auraient pas ...
Futur simple et conditionnel .
Mi féḥkéru , c'est moi qui n'aimerai pas , ou
qui n'aimerais pas .
Vo c'est toi qui n'aimeras pas .
Tèn c'est lui qui n'aimera pas .
In o mbéḥkéru, c'est nous qui n'aimerons pas .
Nun o c'est vous qui n'aimerez pas .
Dèno ce sont eux qui n'aimeront pas ...
4. OBJECTIF .
Aoriste.
Bakad féþérum , c'est le péché que je n'aime pas .
190 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Bakad féhéro, c'est le péché que tu n'aimes pas
té ou a fehéru , c'est le péché qu'il n'aime pas .
- im behéru , c'est le péché que nous n'aimons .
num > c'est le péché que vous n'aimez .
dém ou am. - c'est le péché qu'ils n'aiment ....
Passé absolu .
Bakad féḥdérum , c'est le péché que je n'ai pas aimé .
féhéro, c'est le péché que tu n'as pas . .
– té ou a féặdéru , c'est le péché qu'il n'a pas aimé .
im béhdéru, c'est le péché que nous n'avons ..
num > c'est le péché que vous n'avez ...
dem ou am c'est le péché qu'ils n'ont pas .....
Passé relatif.
Bakad féhégérum , c'est le péché que je n'aimais pas .
fehégéro, c'est le péché que tu n'aimais pas .
té ou am féņégéru , c'est le péché qu'il n'aimait...
- im béhégéru , c'est le péché que nous n'aimions
пит c'est le péché que vous n'aimiez ..
dem ou am c'est le péché qu'ils n'aimaient ...
Passé conditionnel.
Bakad féḥkégérum , c'est le péché que je n'aurais .
- féḥkégéro, c'est le péché que tu n'aurais.
té ou a féḥkégéru , c'est le péché qu'il n'aurait...
- im behkégéru , c'est le péché que nous ...
num c'est le péché que vous ...
dºm ou am - , c'est le péché qu'ils n'auront .
Futur simple et conditionnel.
Bakad féhkérum , c'est le péché que je n'aimerai pas
ou que je n'aimerais pas.
- féhkéro, c'est le péché que tu n'aimeras ...
CHAPITRE VII 191
té ou a féḥkéru , c'est le péché qu'il n'aimera pas .
im béḥkéru , c'est le péché que nous n'aime ...
nnm c'est le péché que vous n'aimerez .
- dèm ou am – , c'est le péché qu'ils n'aimeront...
5. CAUSATIF .
Aoriste .
Kan ou ka féhim ou kan fehéru bakad, c'est que je
n'aime pas le péché.
Kan féhiro ou kan o fehéru c'est que tu n'aimes .
Kan a féher ou kan a - c'est qu'il n'aime...
Ka im behér ou béḥéru c'est que nous
- num behér ou béhéru c'est que vous n'aimez .
Ka'm béþér ou béņéru —, c'est qu'ils n'aiment pas . . .
Passé absolu .
Kan ou ka féħdim ou kan féḥdéru bakad, c'est que je
n'ai pas aimé le péché.
féḥdiro ou kan o féḥdéru bakad ,
féhder ou kan a fédéru —
Ka im behér ou bé ” déru
- num béḥdér ou béḥdéru — ,
Kâ'm béḥder ou béḥdéru
Passé relatif.
Kan ou kå féħegim ou kan fehégéru bakad , c'est que je
n'aimerais pas le péché.
- fehégiro ou kan o fehégéru bakad ,
- fehégér ou kan a féhégéru — ,
Ka im béḥégér ou béhégéru — ,
num béḥégér ou béḥégéru
Kâ'm béḥégér on behégéru
192 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Passé conditionnel.
Kan ou ka fehkégim ou kan fehkégéru bakad , c'est que
je n'aurais pas aimé le péché.
félkégiro ou kan o féḥkégéru bakad ,
a félkéger ou — a
Ka im bėhkégér ou béḥkégéru
пит 00
Kâ'm OU
Futur simple et conditionnel.
Kan ou kâ fehkim ou kan félkéru bakal , c'est que je
n'aimerai ou n'aimerais pas le péché.
féḥkiro ou kan o féļkéru bakad ,
féḥkér ou kan a fehkéru — ,
Ka im béủkér ou béḥkéru
num ou
Ka'm ou
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam féħkim bakad , que je n'aime pas le péché .
féhkiro que tu n'aimes pas le péché .
félkér ou félké — , qu'il n'aime pas le péché.
im behkér ou béhké - , que nous n'aimions..
- num behkér ou béhké - , que vous n'aimiez ..
- mbėhkér ou mbehké 2 qu'ils n'aiment pas ..
On dit aussi :
Yalla bar n'féḥ ou n'féņa bakad , à Dieu ne plaise que ..
Yalla bar o féh - 0 féha à Dieu ne plaise que tu ...
Yalla bar té féh – té féha – , à Dieu ne plaise qu'il ....
Yalla bar im bé ” - im béha à Dieu ne plaise que ..
Yalla bar num béh - num béha - , à Dieu ne plaise ...
Yalla bar dem béh - dém beha — , à Dieu ne plaise ....
CHAPITRE VII 193
Passé.
Yasam fehkégim bakad , que je n'eusse pas aimé le ....
fehké giro que tu n'eusses pas aimé le ...
- fehkégér, fehkégé , qu'il n'eût pas aimé le ...
im behkégér, béḥkégé — , que nous n'eussions ....
пит que vous n'eussiez
am qu'ils n'eussent pas .....
On dit aussi :
Yalla bar n'féḥkegu bokad , à Dieu ne plaise que j'eusse
aimé le péché .
- bar o fehkégu à Dieu ne plaise que tu eusses .
fehkégu — , à Dieu ne plaise qu'il eût ..
bar a ou téfehkegu
- bar im behkégu — , à Dieu ne plaise que nous ...
- bar num behkegu – à Dieu ne plaise que vous ...
am ou dém -, à Dieu ne plaise qu'ils .
7. PROHIBITIF .
Ba n'féh bakad , que je n'aime pas le péché .
- féh ou bar o féh —
- , que tu n'aimes pas le péché .
Bar a féh qu'il n'aime pas le péché.
Ba im bėh > que nous n'aimions pas le ...
num béh que vous n'aimiez pas le péché
Bar am béh qu'ils n'aiment pas le péché .
8. SUBJONCTIF .
Il est le même que l'énonciatif, pour la voix négative .
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N 'féḥangér, n'fėhangé bakad , si je n'aime pas le ...
O féħangér, o féhangé > si tu n'aimes pas le ..
A féħangér , a féhangé --- , s'il n'aime pas le ...
16
194 GRAMMAIRE SERÈRE
Im béħangér, im behangé — , si nous n'aimons pas .
Num behangér, num behangé — , si vous n'aimez pas .
Am béħangér, am behangé —, s'ils n'aiment pas .....
On dit aussi pour le futur :
N'féḥkanger, si je n'aime pas .
Ofehkanger , si tu n'aimes pas .
A fehkanger, s'il n'aime pas .
Im béḥkanger, si nous n'aimons pas.
Num béḥkanger , si vous n'aimez pas .
Am behkanger, s'ils n'aiment pas .
Passé.
N'féhdangér, n'féḥdangé bakad, si je n'avais pas aimé
le péché .
O féḥdangér, o féḥdangé — , si lu n'avais pas aimé ...
A féḥdangér, a féndangé – s'il n'avait pas aimé ....
Im béħdangér, im beħdangé — , si nous n'avions pas ..
Num béḥdangér, num béḥdangė — , si vous n'aviez ...
Am béhdangér, am béḥdangé , s'ils n'avaient pas ..
On dit aussi : n'fehéganger , si je n'avais pas aimé.
On dit également : n'féḥkéganger , si je n'avais pas dû
aimer .
10. GÉRONDIF .
Présent.
Yé féþérma bakad , maintenant que je n'aime pas ..
- fehérona , maintenant que tu n'aimes pas .
– a ou té fehérna- , maintenant qu'il n'aime pas ...
- im behérna – , maintenant que nous n'aimons .
num behérna maintenant que vous n'aimez ..
- am ou dèm béhérna - , maintenant qu'ils n'aiment
pas le péché .
CHAPITRE VII ' 195
Passé.
Ya féḥdérma bakad , lorsque je n'aimais pas le péché .
féḥdérona lorsque tu n'aimais pas le péché .
- a ou té féḥdérna -, lorsqu'il n'aimait pas le péché .
im béḥdérna , lorsque nous n'aimions pas le ...
num béļdérna - , lorsque vous n'aimiez pas le ....
- am ou dèm bé hdérna - , lorsqu'ils n'aimaient pas ..
On dit aussi : ya fehégérma etc.
Futur.
Yé féḥkérma bakad , quand je n'aimerai pas le péché.
fehkérona quand tu n'aimeras pas le ....
- a ou té fehkérna — , quand il n'aimera pas le péché .
im behkérna — 7 quand nous n'aimerons pas ...
- num behkérna — , quand vous n'aimerez pas .....
am ou dèm béḥkérna — , quand ils n'aimeront pas ..
& V. MODÈLE DE CONJUGAISON DU VERBE PASSIF .
Voix affirmative ,
1. INFINITIF .
Féhèl, être aimé .
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste.
Féhém . je suis aimé .
•Féhé, tu es aimé .
A féhé, il est aimé .
Im béhé ou béhéyo, nous sommes aimés.
Num béhé vous êtes aimés .
Am béhé ils sont aimés.
196 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Présent actuel.
Méhé fehé, voici que je suis aimé .
Vohé - voici que tu es aimé .
Ohé voici qu'il est aimé .
Invé mbéhé, voici que nous sommes aimés.
Nunvé voici que vous êtes aimés .
Denvé voici qu'ils sont aimés .
Passé absolu .
Féḥdém , j'ai été aimé .
Féhdé, tu as été aimé .
A féḥdė, il a été aimé .
Im mbéḥdé, nous avons été aimés .
Num vous avez été aimés .
Am ils ont été aimés .
Passé relatif.
Féhégém , j'étais aimé .
Féhégé, tu étais aimé .
A fehégé, il était aimé .
Im mbéhégé, nous étions aimés .
Num vous étiez aimés .
Am ils étaient aimés .
Passé conditionnel.
Féhkégém , j'aurais été aimé .
Féhkégé tu aurais été aimé .
A féḥkégé, il aurait été aimé .
Im behkégé , nous aurions été aimés .
Num vous auriez été aimés .
Am ils auraient été aimés .
Futur.
Han féħél, je serai aimé .
CHAPITRE VII 197
Han o féþél, tu seras aimé .
Han a féḥél, il sera aimé .
Ha im béḥėl, nous serons aimés .
num vous serez aimés.
Hâ'm ils seront aimés .
Le futur conditionnel, ainsi que nous l'avons vu , s'ex
prime comme le subjonctif présent ou futur : n'fehél ...
n'fehkél ... Il suit une condition ou quelque terme avec
lequel il y a rapport.
3. SUBJECTIF .
Aoriste
Mi fehé, c'est moi qui suis aimé.
Vo fehé, c'est toi qui es aimé.
Tèm féhé, c'est lui qui est aimé .
In o mbehé , c'est nous qui sommes aimés .
Nun o c'est vous qui êtes aimés .
Dèn o ce sont eux qui sont aimés .
Passé absolu .
Mi féḥdé. c'est moi qui ai été aimé .
Vo féḥdé, c'est toi qui as été aimé .
Ten fehdė, c'est lui qui a été aimé .
In o mbéḥdé, c'est nous qui avons été aimés .
Nun o c'est vous qui avez été aimés .
Den o ce sont eux qui ont été aimés .
Passé relatif.
Mi féḥége, c'est moi qui étais aimé .
Vo féņégė, c'est toi qui étais aimé .
Tèn févégé, c'est lui qui était aimé .
In o mbéņégé, c'est nous qui étions aimés .
Nun o c'est vous qui étiez aimés .
Dèn o ce sont eux qui étaient aimés .
198 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Passé conditionnel .
Mi féḥkégé, c'est moi qui aurais été aimé .
Vo féħkégé, c'est toi qui aurais été aimé .
Tén fehkege, c'est lui qui aurait été aimé .
In o mbéḥkėgė , c'est nous qui aurions été aimés .
Nun o c'est vous qui auriez été aimés.
Den o ce sont eux qui auraient été ...
Futur simple et conditionnel .
Mi nå féḥké ou féḥkél, c'est moi qui serai ou serais
aimé .
Vo nå fehké ou féhkél, c'est toi qui seras aimé .
Tèm mà c'est lui qui sera aimé .
In nâ mbéḥké – mbéḥkél, c'est nous qui serons aimés .
Nun na c'est vous qui serez aimés .
Dèn nâ ce sont eux qui seront aimés .
4. OBJECTIF .
Aoriste .
Mbék magnu féḥém , c'est d'un grand amour que je
suis aimé .
Mbék magnu fehé, c'est d'un grand amour que ...
a ou té fehé, c'est d'un grand amour qu'il ..
im béħė, c'est d'un grand amour que ...
num béhè, c'est d'un grand amour que ..
- am ou dèn--, c'est d'un grand amour qu'ils .
Passé absolu .
Mbék magnu féḥdém , c'est d'un grand amour que j'ai
été aimé .
féḥdé, c'est d'un grand amour que tu ..
- a ou té féħdé c'est d'un grand amour qu'il .
- im béḥdé, c'est d'un grand amour que .....
1
CHAPITRE VII 199
Mbék magnu num béḥdé, c'est d'un grand amour que .
- am ou dèm béḥdé, c'est d'un grand amour ..
Passé relatif.
Mbék magnu fehégém , c'est d'un grand amour que j'é
tais aimé .
féhégé c'est d'un grand amour que tu .
- a ou té fehégé, c'est d'un grand amour .....
im béņégé, c'est d'un grand amour ....
num béhégé, c'est d'un grand amour que
am ou dem c'est d'un grand amour
Passé conditionnel .
Mbék magnu fehkégém , c'est d'un grand amour que
j'aurais été aimé .
– fëhkégé, c'est d'un grand amour que ..
a ou té fehkégé, c'est d'un grand amour qu'il
im béủkégé, c'est d'un grand amour que .
num béḥkégé, c'est d'un grand amour que .
- am ou dem — , c'est d'un grand amour .....
Futur simple et conditionnel .
Mbék magnu nºféḥké ou féhkél, ce sera d'un grand a
mour que je serai aimé .
Mbék magnu o ou ce sera d'un grand ....
Mbék magnu a ou té ce sera d'un grand
im behké ou béḥkél, ce sera d'un grand ....
Mbék magnu num ou , ce sera d'un grand ....
Mbék magnu am ou dém ce sera d'un grand .
5. CAUSATIF .
Aoriste et présent défini.
Kan féþél, c'est que je suis aimé.
- o fehél , c'est que tu es aimé .
200 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Kâ ou kan a féḥél, c'est qu'il est aimé .
Ka im behel, c'est que nous sommes aimés .
num béhél, c'est que vous êtes aimés .
Kâ'm béħél, c'est qu'ils sont aimés .
Passé absolu .
Kan féḥdél, c'est que j'ai été aimé .
o féḥdél , c'est que tu as été aimé .
Kâ ou kan a fehdél, c'est qu'il a été aimé .
Ka im béħdél , c'est que nous avons été aimés
num béhdél, c'est que vous avez été aimés .
Kâ'm béḥdél, c'est qu'ils ont été aimés .
Passé relatif.
Kan fehégél, c'est que j'étais aimé
o fehégél, c'est que tu étais aimé .
Kâ ou kan a fehégél, c'est qu'il était aimé.
Ka im behégél, c'est que nous étions aimés .
- num béhégél, c'est que vous étiez aimés .
Ka'm béhégél, c'est qu'ils étaient aimés .
Passé conditionnel .
Kan féḥkégél, c'est que j'aurais élé aimé .
- o félkégél, c'est que tu aurais élé aimé .
Kâ ou kan a c'est qu'il aurait été aimé .
Ka im béḥkégél, c'est que nous aurions été aimés .
num béhkégél, c'est que vous auriez été aimés .
Kå'm behkégél. c'est qu'ils auraient été aimés .
Futur simple et conditionnel .
Kan féḥké ou fehkél, c'est que je serai ou serais aimé
o féḥké - fehkél, c'est que tu seras aimé .
Ká ou kan a fehké ou — , c'est qu'il sera aimé .
CHAPITRE VII 201
Ka im béḥké - béḥkél, c'est que nous serons aimés .
- num behké - behkél, c'est que vous serez aimés .
Ka'm behké - behkél, c'est qu'ils seront aimés .
6. OPTATIF .
l'résent.
que je fusse aimé !
Yasam n'féḥel !
! que tu fusses aimé !
0
a ou té . ! qu'il fût aimé !
que nous fussions aimés !
im behel !
! que vous fussiez aimés !
num
am ou dem – qu'il fussent aimés !
Passé .
eussé - je été aimé !
Yasam nºféḥkégèl !
0 ! eusses - tu élé aimé !
a ou té ! eut-il été aimé !
eûssions -nous été aimés !
im behkégél !
! eûssiez - vous été aimés !
num
am oụ đòm ! eussent -ils été aimés !
Futur .
Yasam n'féḥké ou féḥkėl ! fussé -je aimé !
! fusses - tu aimé !
0
a ou té ! fusse -t - il aimé!
im behké béhkél ! fussions - nous aimés !
! fussiez - vous aimés !
num
am ou dèm . ! fussent-ils aimés !
7. IMPÉRATIF .
que je sois aimé .
Fat um féhel,
0 que tu sois aimé .
a qu'il soit aimé.
17
202 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fat im béhél, que nous soyons aimés .
пит que vous soyez aimés .
ат qu'ils soient aimés .
On dit aussi pour le futur :
Fat um féḥkél, que je sois aimé.
o fėhkél, que tu sois aimé.
a féḥkėl, qu'il soit aimé.
im béḥkél, que nous soyons aimés .
num que vous soyez aimés .
am qu'ils soient aimés .
8. SUBJONCTIF .
Le subjonctif est le même que l'optatif. Le que de désir
yasam est remplacé par quelque verbe.
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N'féħangé, si je suis aimé.
O féhangé . si tu es aimé.
A féħangé, s'il est aimé.
Im behangé , si nous sommes aimés .
Num behangé , si vous êtes aimés .
Am behangé, s'ils sont aimés .
On dit aussi pour le futur :
N'féủkangé, si je suis aimé .
O féhkangé, si tu es aimé .
A féḥkangé, s'il est aimé .
Im béḥkangé , si nous sommes aimés .
num si vous êtes aimés .
Am s'ils sont aimés .
CHAPITRE VII 203
Passé .
N'feħdangé, si je n'avais pas été aimé .
O féḥdangé, si tu n'avais pas été aimé .
A féņdange, s'il n'avait pas été aimé.
Im béhdange, si nous n'avions pas été aimés .
Num si vous n'aviez pas été aimés .
Am s'ils n'avaient pas été aimés .
On di aussi : n'fehégangé si je n'avais pas été aimé
On dit également: n'fehkégangé, si je n'avais pas dû être.
10. GÉRONDIF .
Présent .
Yé fehéma, maintenant que je suis aimé ,
- fehéna, maintenant que tu es aimé.
-- té fehéna, maintenant qu'il est aimé .
-- im behéna maintenant que nous sommes ..
- num béhena , maintenant que vous êtes. ...
– em béhena , maintenant qu'ils sont aimés .
Passé .
Ya féldema , lorsque j'étais aimé.
– féḥ :léna, lorsque tu étais aimé.
lé féḥdéna , lorsqu'il était aimé.
im beħdéna , lorsque nous étions aimés .
- num behdéna , lorsque vous étiez aimés .
em bédéra, lorsqu'ils étaient aimés .
On dit aussi : fehégéma, lorsque j'étais aimé .
Futur.
Yé fehkéma, quand je serai aimé .
- féḥkéna , quand tu seras aimé .
té féḥkéna, quand il sera aimé .
im behkéna , quand nous serons aimés .
- num behkéna, quand vous serez aimés .
dèm bellcena, quand ils seront aimés.
204 GRAMMAIRE SÉRERE
Voix négative .
1. INFINITIF .
Féhand, n'être pas aimé .
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Féhandém , je ne suis pas aimé .
Féhando, tu n'es pas aimé .
Féhand , il n'est pas aimé .
Im béħand ou béħandoyo, nous ne sommes pas aimés .
Num béħand vous n'êtes pas aimés .
Mbehand ils ne sont pas aimés .
Passé absolu .
Féħdandém , je n'ai pas été aimé.
Féḥdando , tu n'as pas été aimé .
Féħdand , il n'a pas élé aimé.
Im béḥdand , nous n'avons pas été aimés .
Num béħdand , vous n'avez pas été aimés .
Mbehand, ils n'ont pas été aimés .
Passé relatif,
Féhégandém , je n'étais pas aimé .
Féhegando, tu n'étais pas aimé .
Féhégand , il n'était pas aimé .
Im behégand , nous n'étions pas aimés .
Num vous n'étiez pas aimés .
Mbéhégand , ils n'étaient pas aimés .
Passé conditionnel .
Fehkégandém , je n'aurais pas été aimé ..
Féhkégando, tu n'aurais pas été aimé .
CHAPITRE VII 205
Féhkegand , il n'aurait pas été aimé .
Im béḥkégand , nous n'aurions pas été aimés.
Num vous n'auriez pas été aimés .
Mbehkégand , ils n'auraient pas été aimés .
Futur simple et conditionnel.
Féhkandém , je ne serai ou serais pas aimé .
Féhkando, tu ne seras pas aimé, etc.
Féhkand , il ne sera pas aimé .
Im béḥkand , nons ne serons pas aimés .
Num béhkand , vous ne serez pas aimés .
Mbéhkand , ils ne seront pas aimés .
3. SUBJECTIF .
Aoriste .
Mi féħandé, c'est moi qui ne suis pas aimé .
Vo c'est toi qui n'es pas aimé.
Ten c'est lui qui n'est pas aimé .
In o mbé handé, c'est nous qui ne sommes pas ..
Nuno
c'est vous qui n'êtes pas aimés .
Den o > ce sont eux qui ne sont pas ....
Passé absolu .
Mi féhdandé, c'est moi qui n'ai pas été aimé .
Vo
c'est toi qui n'as pas été aimé.
Tèn c'est lui qui n'as pas été aimé .
In o béħdandé , c'est nous qui n'avons pas été .
Nun o > c'est vous qui n'avez pas été ...
Dèn o
ce sont eux qui n'ont pas été ...
Passé relatif.
Mi fehégandé, c'est moi qui n'étais pas aimé .
Vo c'est toi qui n'étais pas aimé .
Tèn c'est lui qui n'était pas aimé.
206 GRAMMAIRE SÉRÈRE
In o mbéḥégandé , c'est nous qui n'étions pas ...
Nun o
c'est vous qui n'éliez pas aimés
Dèno
ce sont eux qui n'étaient pas .
Passé conditionnel.
Mi féhkégande, c'est moi qui n'aurais pas été
aimé.
Vo
c'est toi qui n'aurais pas été ....
Tên c'est lui qui n'aurait pas été ....
In o mbehkegandé , c'est nous qui n'aurions pas ...
Nuno c'est vous qui n'auriez pas été .
Den o
ce sont eux qui n'auraient ....
Futur simple et conditionnel.
Mi féhkundė, c'est moi qui ne serai ou serais
pas aimé .
Vo fehkundė, c'est toi qui ne seras pas aimé.
Tên felandẻ c'est lui qui ne sera pas aimé.
In o mbéļkandé, c'est nous qui ne serons pas ...
Nun o c'est vous qui ne serez pas ...
Den o ce sont eux qui ne seront pas ..
4. OBJECTIF .
La voix négative des verbes passifs n'a pas d'objectif .
5. CAUSATIF .
Aoriste .
Ka ou kan féhandém ; c'est que je ne suis pas aimé.
kan féhando, c'est que tu n'es pas aimé .
kan féħand , c'est qu'il n'est pas aimé .
im béħand , c'est que nous ne sommes .....
num béħand, c'est que vous n'êtes pas aimés
Ka'm béhand , c'est qu'ils ne sont pas aimés .
CHAPITRE VII 207
Passé absolu .
Ka ou kan fė dandém , c'est que je n'ai pas été aimé.
féhdando, c'est que tu n'as pas été aimé.
fé dand , c'est qu'il n'a pas été aimé..
im behand , c'est que nous n'avons pas ...
num béldand , c'est que vous n'avez pas été .
Ká'm béħdand , c'est qu'ils n'ont pas été ....
Passé relatif. le
Ka ou kan fehégandém , c'est que je n'élais pas aimé.
fehégando , c'est que tu n'étais pas aimé.
féhégand, c'est qu'il n'était pas aimé.
im béḥégand , c'est que nous n'étions pas .
- num behégand, c'est que vous n'étiez pas.
Kâ'm béhégand , c'est qu'il n'étaient pas aimés
Passé conditionnel.
Ka ou kan fehkégandém , c'est que je n'aurais pas élé .
fehkégando, c'est que tu n'aurais pas ...
féḥkėgand , c'est qu'il n'aurait pas élé ...
im bélıkégand , c'est que nous n'aurions ...
-- num behkégand, c'est que vous n'auriez pas ..
Kd'm behkégand , c'est qu'ils n'auraient pas ...
Futur simple et conditionnel.
Ka ou kan féħkandém , c'est que je ne serai ou serais
pas aimé.
féhkando, c'est que tu ne seras pas ... •
féhkand, c'est qu'il ne sera pas aimé.
- im behkand , c'est que nous ne serons pas .
- num béhkand, c'est que vous ne serez pas .
Ka'm béhkand , c'est qu'ils ne seront pas ..
208 GRAMMAIRE SERERE
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam féḥkandém ou Yalla bar n'fehél, à Dieu ne plaise
que je sois aimé .
féhkando ou Yalla bar o fehél, à Dieu ne plaise ..
féhkand . - té fehél, à Dieu ne plaise . . .
im behkanit im behel , à Dieu ne plaise . , .
num num béhél, à Dieu ne plaise .
mbéhkand dèm béhél, à Dieu ne plaise ..
Passé .
Yasam fehkegandém ou Yalla bar n'fehkegél, plût à Dieu
que je n'eusse pas été aimé.
- félkégando , ou Yalla bar o féủkégél, plût à Dieu ...
fehkégand , lé fékėgél, plût à Dieu ...
- im behkégand - im bėủkėgėl, plût à Dieu ...
пит num plût à Dieu ...
mbehkégand dèm plût à Dieu ...
7. PROHIBITIF .
Ba n ' fehél, que je ne sois pas aimé.
Ba féņél ou bar o féņél, que tu ne sois pas aimé.
Bar a fénél, qu'il ne soit pas aimé .
Ba im béhél, que nous ne soyons pas aimés .
Ba num bėhel , que vous ne soyez pas aimés .
Bar am behel, qu'ils ne soient pas aimés .
8. SUBJONCTIF .
Il est le même que l'énonciatif : voir la note de la voix
négative, fehér, ne pas aimer .
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur .
N'féhangand , si je ne suis pas aimé .
CHAPITRE VII 209
O féhangand , si tu n'es pas aimé .
A féhangand , s'il n'est pas aimé ..
Im behangand , si nous ne sommes pas aimés .
Num behangand , si vous n'êtes pas aimés .
Mbehangand , s'ils ne sont pas aimés .
On dit aussi pour le futur :
N'fékangand , si je ne suis pas aimé .
O fehkangand , si tu n'es pas aimé .
A fehkangand , s'il n'est pas aimé .
Im béḥkangard , si nous ne sommes pas aimés.
Num béḥkangand , si vous n'êtes pas aimés .
Mbéhkangand , s'ils ne sont pas aimés .
Passé.
N’ féḥdangand , si je n'avais pas été aimé.
O féndangand, si tu n'avais pas été aimé .
A féḥdangand. s'il n'avait pas été aimé .
Im bé , dangand , si nous n'avions pas été aimés .
Num bėhdangund, si vous n'aviez pas été aimés.
Mbéḥdangand, s'ils n'avaient pas été aimés .
On peut dire aussi : n°féhégangand, si je n'avais pas été ..
On dit égalememt : n'félıkégangand , si je n'avais pas dû
être aimé . etc.
Présent.
Yė féħandéma, maintenant que je ne suis pas
aimé .
- fehandéna, maintenant que tu n'es pas ....
té féħandéna, maintenant qu'il n'est pas ....
im béħandéna , maintenant que nous ne ...
num behandéna, maintenant que vous n'êtes . ..
dèm belandend , maintenant qu'ils ne sont pas.
18
210 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Passé.
Ya féhdandéma, lorsque je n'étais pas aimé.
- féhdandéna, lorsque tu n'étais pas aimé .
té féhdandéna , lorsqu'il n'était pas aimé.
im féhdandéna, lorsque nous n'étions pas . ...
- num behdandéna, lorsque vous n'étiez pas aimés
- - dèm bedandena, lorsqu'ils n'étaient pas aimés .
On dit aussi : ya fehégandéma , lorsque je n'étais pas aimé.
Futur.
Yé féhkandéma, quand je ne serai pas aimé.
féħkandéna , quand tu ne seras pas aimé.
- té fehkandéna , quand il ne sera pas aimé .
im béhkandéna , quand nous ne serons pas
- num behkandéna, quand vous ne serez pas aimés.
dèm behlamdena, quand ils ne seront pas aimés .
& VI . MODÈLE DE CONJUGAISON DU VERBE D'ACTION .
Voix affirmative .
1. INFINITIF .
Bind, écrire .
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Bindam safé, j'ai écrit une lettre .
tu as écrit une lettre .
Binda safé,
il a écrit une lettre .
A binda safė,
nous avons écrit une lettre .
Im binda (yo) safé,
vous avez écrit une lettre .
Num binda safé,
ils ont écrit une lettre .
Am binda safé,
CHAPITRE VIL 211
Présent.
Méhé ou mé binda safé, voici que j'écris une lettre .
Vohé binda safé, voici que tu écris une lettre .
Ohé binda safé, voici qu'il écrit une lettre .
Invé mbinda safé , voici que nous écrivons une..
Nunvé safé, voici que vous écrivez une ...
Denvé safe, voici qu'ils écrivent une lettre
On dit aussi avec le k futur :
Méhé bindka sufé, voici que je vais écrire une ...
Vohe bindka, etc.
Passé absolu .
Binddam safé , j'avais écrit une lettre .
Binilda safé, tu avais écrit une lettre .
A bindda safé, il avait écrit une lettre .
Im bindda safé , nous avions écrit une lettre .
Num bindda safé, vous aviez écrit une lettre .
Am bindda safé, ils avaient écrit une lettre .
Passé relatif
Bindégam safe, j'écrivais une lettre .
Bindega - , tu écrivais une lettre .
A bindéga il écrivait une lettre .
Im bindéga nous écrivions une lettre.
Num bindéga- , vous écriviez une lettre .
Am bindéga ---- , ils écrivaient une lettre .
Passé conditionnel .
Bindkégam safe , j'aurais écrit une lettre.
Bindkéga tu aurais écrit une lettre .
A bindkéga il aurait écrit une lettre .
Im bindkéga nous aurions écrit une lettre .
Num bindkéga vous auriez écrit une lettre .
Am bindkega ils auraient écrit une lettre .
212 GRAMMAIRE SERÈRE
Futur simple .
Han bind safė, j'écrirai une lettre .
o bind tu écriras une lettre .
a bind il écrira une lettre .
Ha im bind nous écrirons une lettre .
num bind vous écrirez une lettre .
am bind ils écriront une lettre .
Futur conditionnel .
Il s'exprime comme le subjonctif présent ou futur . La
condition le précéde .
N'vaganga n'bind ou n'bindka, si je pouvais j'écrirais.
0 -- o bind - o bindka. si tu pouvais tu écrirais .
A — té bind – té bindka, s'il pouvait il écrirait.
Im baganga im bind – im bindka, si nous pouvions.
Num num bind num si vous pouviez vous ...
Am - dèm bind - dèm — , s'ils pouvaient ils écriraient.
3. SUBJECTIF .
Aoriste
Mi bindu safé , c'est moi qui ai écrit une lettre
Vo bindu - c'est toi qui as écrit une lettre .
Ten bindu - c'est lui qui a écrit une lettre .
In o mbindu - , c'est nous qui avons écrit une .
Nun o mbindu - , c'est vous qui avez écrit une ..
Dèn o mbindu ce sont eux qui ont écrit une ..
Présent.
Mi nå binda safé, c'est moi qui écris une lettre .
Vo nå binda c'est toi qui écris une lettre.
Tên nå binda c'est lui qui écrit une lettre .
In nå mbinda — , c'est nous qui écrivons une ...
Nun nå mbinda - c'est vous qui écrivez une ...
Dèn nâ mbinda , ce sont eux qui écrivent une ..
CHAPITRE VIL 213
Passé absolu .
Mi binddu safé, c'est moi qui avais écrit une lettre
Vo binddu c'est toi qui avais écris.une lettre .
Ten binddu — , c'est lui qui avait écrit une lettre.
In o mbinddu — , c'est nous qui avions écrit une ...
Nun o mbinddu — , c'est vous qui aviez écrit une ...
Dèn o mbinddu - , ce sont eux qui avaient écrit une ..
Passé relatif
Mi bindégu safé, c'est moi qui écrivais une lettre.
Vo bindégu c'est toi qui écrivais une lettre.
Tén bindégu – c'est lui qui écrivait une lettre .
In o mbindégu — , c'est nous qui écrivions une lettre.
Nun o mbindégu — , c'est vous qui écriviez une lettre .
Dèn o mbindégu — , ce sont eux qui écrivaient une ....
Passé conditionnel.
Mi bindkégu safé, c'est moi qui aurais écrit une .....
Vo bindkégu c'est toi qui aurais écrit une lettre
Ten bindkégu — , c'est lui qui aurait écrit une lettre
In o mbindkegu — , c'est nous qui aurions écrit une ...
Nun o mbindkegu — , c'est vous qui auriez écrit une ...
Dèn o mbindkegu — , ce sont eux qui auraient écrit ....
Futur simple et conditionnel.
Mi nå bindka safé, c'est moi qui écrirai ou écrirais
une lettre .
Vo na bindka- ,
c'est toi qui écriras une lettre .
Tèm mã bmdka - , c'est lui qui écrira une lettre .
In nå mbindka c'est nous qui écrirons une lettre
Nun nå mbindka 2 c'est vous qui écrirez une lettre .
Den na mbindka — , ce sont eux qui écriront une ....
214 GRAMMAIRE SERÈRE
4. OBJECTIF .
Aoriste.
Safé bindum , c'est une lettre que j'ai écrite .
bindo, c'est une lettre que tu as écrite .
- a ou lé bindu, c'est une lettre qu'il a écrile .
-- im bindu , c'est une lettre que nous avons . .
num bindu , c'est une lettre que vous avez ..
- am oudem --- , c'est une lettre qu'ils ont écrite .
Présent .
Safé nbinda, c'est une lettre que j'écris.
-o binda , c'est une lettre que tu écris .
té binda , c'est une lettre qu'il écrit.
- im binda , c'est une lettre que nous écrivons .
num binda, c'est une lettre que vous écrivez.
- am ou dém- , c'est une lettre qu'ils écrivent.
Passé absolu .
Safé binddum , c'est une lettre que j'avais écrite .
binddo , c'est une lettre que tu avais écrite.
- a ou té binddu, c'est une lettre qu'il avait écrite .
im binddu , c'est une lettre que nous avions ...
num binddu , c'est une lettre que vous aviez écrite
- am ou dèm — , c'est une lettre qu'ils avaient écrite .
Passé relatif.
Safé bindégum , c'est une lettre que j'écrivais .
bindégo, c'est une lettre que tu écrivais .
- a ou té bindégu, c'est une lettre qu'il écrivait .
- im bindégu , c'est une lettre que nous écrivions
- num bindégu , c'est une lettre que vous écriviez .
- amou dèm - , c'est une lettre qu'ils écrivaient.
CHAPITRE VII 215
Passé conditionnel.
Safé bindkégum ou n'bindkéga , c'est une lettre que j'au
rais écrite .
- bindkégo ou o bindkėga, c'est une lettre que tu ....
a ou té bindkéyu – tė — , c'est une lettre qu'il aurait.
- im bindkegu – im , c'est une lettre que nous ...
пит num c'est une lettre que vous ...
am ou dem dèm — , c'est une lettre qu'ils ...
Futur simple et conditionnel.
Safé n'bindka, c'est une lettre que j'écrirai ou
écrirais .
o bindka, c'est une lettre que tu écriras .
té bindka , c'est une lettre qu'il écrira.
im bindka , c'est une lettre que nous ..
num bindka, c'est une lettre que vous écrirez
dèm bdlca , c'est une lettre qu'ils écriront.
5. CAUSATIF .
Aoriste et présent.
kan binda safé, c'est que j'écris une lettre.
o binda c'est que tu écris une lettre.
- a ou ki ou ka té binda — , c'est qu'il écrit une ..
Ka im binda - c'est que nous écrivons une ....
num binda — , c'est que vous écrivez une ...
Ká'm ou ka dèm binda — , c'est qu'ils écrivent une ...
Passé absolu .
Kan binudu safé , c'est que j'ai écrit une lettre .
o binddu c'est que tu as écrit une lettre .
a ou ků ou ka té binddu - , c'est qu'il a écrit une..
Ka im binddu , c'est que nous avons écrit une ..
num binddu c'est que vous avez écrit une ....
Kom ou ka dem binddu - , c'est qu'ils ont écrit une .
216 GRAMMAIRE SERÈRE
Passé relatif.
Kan bindégu safé, c'est que j'écrivais une lettre .
o bindégu c'est que tu écrivais une lettre .
a ou ků ou ka té bindégu — , c'est qu'il écrivait ...
- im bindégu c'est qne nous écrivions une ..
- num bindegu -- , c'est que vous écriviez une ...
Ků’m ou ka dèm bindegu — . c'est qu'ils écrivaient ....
Passé conditionnel.
Kan bindkégu safé, c'est que j'aurais écrit une
- o bindkegu — , c'est que tu aurais écrit une ....
- a ou ka ou ka té bindkegu — , c'est qu'il aurait ....
Ka im bindkégu — , c'est que nous aurions écrit...
- num bindkégu — , c'est que vous auriez écrit une .
Kå’m ou ka dėm bindkégu c'est qu'ils auraient ....
Futur simple et conditionnel..
Kan bindka safé, c'est que j'écrirai ou écrirais une
o bindka c'est que tu écriras une lettre ...
a ou kâ ou ka té bindka-, c'est qu'il écrira une ..
Ka im bindka — , c'est que nous écrirons unelettre
num bindka c'est que vous écrirez une lettre .
Kům ou ka dèm bindka -, c'est qu'ils écrirons une ..
6. OPTATIF .
Yasam n'bind safé ! que j'écrivisse une lettre !
o bind ! que lu écrivisses une lettre !
- té bind - ! qu'il écrivit une lettre !
im bind - ! que nous écrivissions une lettre !
num bind -! que vous écrivissiez une lettre !
– dèm bmd –- ! qu'ils écrivissent une lettre !
On dit aussi pour le futur :
CHAPITRE VII 217
Yasam n'bindka safé, que j'écrivisse une lettre .
o bindka etc.
té bindka
im bindka -
num bindka
dè bmdka >
Passé.
Yasam bindkégam ou n'bindkéga safé ! que j'eusse écrit
une lettre !
bindkéga ou o bindkéga safé ! que tu eusses écrit ...
— té ou a bindkega – té - - ! qu'il eût écrit une ...!
- im bindkéga - im safé ! que nous eussions ... !
-- num bindkéga – num - safé ! que vous eussiez .... !
- am bindkéga – dem – safé ! qu'ils eussent écrit .. !
7. IMPÉRATIF .
Direct ,
Bindi safé, écris une lettre.
Im bindayo safé, écrivons une lettre .
Bindio safé , écrivez une lettre .
Indirect.
Fat um bind safé, que j'écrive une lettre .
o bind que tu écrives une lettre .
a bind qu'il écrive une lettre .
ou fa im bind que nous écrivions une lettre .
num bind que vous écriviez une lettre .
am bind qu'ils écrivent une lettre.
8. SUBJONCTIF .
Fap fana layu n'bin safé, c'est le père qui dit que j'é
crive une lettre .
A buga o bind safé, il veut que tu écrives une...
19
218 GRAMMAIRE SERERE
Fap fana layu té bind , c'est le père qui dit qu'il .....
im bind — , c'est le père qui dit que nous .
num bind - , c'est le père qui dit que ...
dèm bind — , c'est le père qui dit qu'ils ...
On dit aussi pour le futur, comme dans l'optatif :
Fap fana layu n'bindka safé,
-o bindka safé, etc.
Et pour le passé :
n'bindkéga,
o bindkéga , etc.
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N’bindanga safé, si j'écris une lettre .
si tu écris une lettre .
O bindanga
A bindanga — , s'il écrit une lettre .
Im bindanga - si nous écrivons une lettre .
Num bindanga si vous écrivez une lettre .
Am bindanga s'ils écrivent une lettre .
On dit aussi pour le futur :
N’bindkanga safé, si j'écris une lettre .
O bindkanga si tu écris une lettre .
s'il écrit une lettre .
A bindkanga
Im bindkanga 9 si nous écrivons une lettre .
Num bindkanga — , si vous écrivez une lettre .
Am bindkanga s'ils écrivent une lettre .
Passé.
N'binddanga safé, si j'avais écrit une lettre.
O binddanga si tu avais écrit une lettre .
A binddanga - s'il avait écrit une lettre .
CHAPITRE VII 219
Im bindganga si nous avions écrit une lettre .
Num binddanga — , si vous aviez écrit une lettre .
Am binddanga - s'ils avaient écrit une lettre .
On dit aussi :
N'bindéganga safé, si j'avais écrit une lettre ..
O bindéganga etc.
On dit également :
N'bindkéganga safé, si j'avais dû écrire une lettre .
O bindkéganga etc.
10. GÉRONDIF .
Présent.
Yė bindma safé, maintenant que j'écris une lettre .
Yé bindona - maintenant que tu écris une ....
Yé té bindna – , maintenant qu'il écrit une lettre .
Yé im bindna maintenant qne nous écrivions ..
Yé num bindna maintenant que vous écriviez ...
Ye dèm benda 9 maintenant qu'ils écrivent une..
Passé.
Ya bindduma safé, lorsque j'ai écrit une lettre.
Ya binddona lorsque tu as écrit une lettre .
Ya ti binddina , lorsqu'ils a écrit une lettre .
Ya binddina -, lorsque nous avons écrit une ....
Ya binddina - lorsque vous avez écrit une lettre
Ya dèm binddina , lorsqu'ils ont écrit une lettre ....
On dit aussi pour le passé relatif :
Ya bindeguma safé, lorsque j'écrivais une lettre .
bindegona — , lorsque tu écrivais une lettre .
- té bindégna lorsqu'il écrivait une lettre.
-- im bindégna — , lorsque nous écrivions une ...
- num bindegna lorsque vous écriviez une lettre
– dèm bindegna — , lorsqu'ils écrivaient une lettre .
220 GRAMMAIRE SÉRERE
Futur .
Yé n'bindka safé, quand j'écrirai ou aurai écrit
une lettre.
Yé o bindka quand tu écriras une lettre .
Yé té bindka quand il écrira une lettre .
Yé im bindka quand nous écrirons une lettre .
Yė num bindka quand vous écrirez une lettre .
Ye dèm bodka quand ils écriront une lettre .
Voix négative :
1. INFINITIF .
Binder , n'écrire pas ..
2. ÉNONCIATIF .
Aoriste .
Bindim safé , je n'ai pas écrit de lettre.
Bindiro > tu n'as pas écrit de lettre .
Bindér il n'a pas écrit de lettre .
Im binder , nous n'avons pas écrit de lettre .
Num binder - vous n'avez pas écrit de lettre .
Mbindér - , ils n'ont pas écrit de lettre .
Passé absolu .
Binddim safé, je n'avais pas écrit de lettre .
Binddiro - , tu n'avais pas écrit de lettre .
Binddér il n'avait pas écrit de léttre .
Im binddér nous n'avions pas écrit de lettre .
Num binddér — vous n'aviez pas écrit de lettre .
Mbinddér - ,
ils n'avaient pas écrit de lettre .
Passé relatif.
Bindégim safé je n'écrivais pas de lettre .
Bindegiro — , tu n'écrivais pas de lettre .
CHAPITRE VII 221
Bindégér , il n'écrivait pas de lettre .
In bindégér — , nous n'écrivions pas de lettre .
Num bindéger — > vous n'écriviez pas de lettre .
Mbindéger - ils n'écrivaient pas de lettre .
Passé conditionnel.
Bindkégim je n'aurais pas écrit de lettre ..
Bindkégiro tu n'aurais pas écrit de lettre .
Bindkégér il n'aurait pas écrit de lettre .
Im bindkégér nous n'aurions pas écrit de lettre.
Num bindkégér vous n'auriez pas écrit de lettre .
Mbindkégér ils n'auraient pas écrit de lettre .
Futur simple et conditionnel.
Bindkim safé, je n'écrirai ou n'écrirais pas de
Jeltre .
Bindkiro tu n'écriras pas de lettre .
Bindkér il n'écrira pas de lettre ..
Im bindkér nons n'écrirons pas de lettre.
Num bindkér - , vous n'écrirez pas de lettre .
Mbindkér - , ils n'écriront pas de lettre .
3. SUBJECTIF .
Aoriste .
Mi bindéru safe ! c'est moi qui n'ai pas écrit de...
Vo bindéru — , c'est toi qui n'as pas écrit de ....
Ten bindéru -- c'est lui qui n'a pas écrit de ...
In o mbindéru , c'est nous qui n'avons pas écrit .
Nun o mbindéru — , c'est vous qui n'avez pas écrit ..
Dèn o mbindéru ce sont eux qui n'ont pas écrit ..
Passé absolu .
Mi binddéru safé, c'est moi qui n'avais pas écrit....
Vo binddéru , c'est toi qui n'avais pas écrit de...
222 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Ten binddéru - c'est lui qui n'avait pas écrit de ..
In o mbinddéru — , c'est nous qui n'avions pas écril ..
Nun o mbinddéru — , c'est vous qui n'aviez pas écrit ...
Den o mbinddéru — , ce sont eux qui n'avaient pas ...
Pussé relatif
Mi bindégéru safé, c'est moi qui n'écrivais pas ....
Vo bindégéru c'est toi qui n'écrivais pas ....
Tên bndégéru – c'est lui qui n'écrivait pas de ...
In o mbindégéru — , c'est nous qui n'écrivions pas ..
Nun o mbindégéru — , c'est vous qui n'écriviez pas ...
Dèn o mbindegéru , ce sont eux qui n'écrivaienl ...
Passé conditionnel .
Mi bindkégéru safé , c'est moi qui n'aurais pas écrit .
Vo bindkégéru 9 c'est toi qui n'aurais pas écrit .
Tèm badlégeru c'est lui qui n'aurait pas écrit ..
In o mbindkégéru c'est nous qui n'aurions pas ...
Nun o mbindkégéru — , c'est vous qui n'auriez pas ....
Dèn o mbindkégéru - , ce sont eux qui n'auraient pas .
Futur simple et conditionnel.
Mi bindkéru safé , c'est moi qui n'écrirai ou n'é
crirais pas de lettre .
Vo bindkéru , c'est toi qui n'écriras pas de ...
Ten bindkéru — , c'est lui qui n'écrira pas de ....
In o mbindkéru , c'est nous qui n'écrirons pas ...
Nun o mbindkéru — , c'est vous qui n'écrirez pas ....
Den o mbindkéru - ce sont eux qui n'écriront pas .
4. OBJECTIF .
Aoriste .
Safé bindérum , c'est une lettre que je n'ai pas ..
- bindéro, c'est une lettre que tu n'as pas .
CHAPITRE VII 223
Safé a ou té bindéru , c'est une lettre qu'il n'a pas ....
- im bindéru , c'est une lettre que nous etc ...
num bindéru , c'est une lettre que vous ....
- am ou dèm bindéru , c'est une lettre qu'ils n'ont pas.
Passé absolu .
Safé binddérum , c'est une lettre que je n'avais..
- binddéro , c'est une lettre que lu n'avais ..
a ou té binddéru , c'est une lettre qu'il n'avait pas .
- im binddéru , c'est une lettre que nous etc.
num binddéru , c'est une lettre que vous ...
am ou dèm binddéru , c'est une lettre qu'ils n'avaient
Passé relatif.
Safé bindégérum , c'est une lettre que je n'écri
vais pas .
- bindégéro, c'est une lettre que tu n'écrivais
a ou té bindégéru, c'est une lettre qu'il n'écrivait.
- im bindégéru , c'est une lettre que nous etc.
-- num bindégéru . c'est une lettre que vous. . .
- amou dèm bindégéru, c'est une lettre qu'ils n'avaient
Passé conditionnel.
Safé bindkégérum , c'est une lettre que je n'aurais .
- bindkégéro, c'est une lettre que tu n'aurais.
a ou té bindkégéru. c'est une lettre qu'il n'aurait...
- im bindkégéru , c'est une lettre que nous etc.
— num bindkégéru , c'est une lettre que vous...
- am ou dèm bindkéyéru , c'est une lettre qu'ils ...
Futur simple et conditionnel.
Safé bindkérum , c'est une lettre que je n'écrirai .
- bindkéro , c'est une lettre que tu n'écriras .
-- a ou té bindkéru , c'est une lettre qu'il n'écrira ...
224 GRAMMAIRE SÉRÈRE
- im bindkéru , c'est une lettre que nous etc.
num bindkéru , c'est une letlre que vous....
- am ou dèm bindkéru, c'est une lettre qu'ils n'écriront
5. CAUSATIF .
Aoriste .
Kan bindim ou bindéru safé, c'est qu je n'ai pas écrit
de lettre .
Ka bindéro ou kan o bindéru >
bindér ou ka bindéru ,
im bindér ou ka im bindéru —
num binder ou ka num bindéru
Kâ'm bindér ou kå'm bindéru — ,
Passé absolu .
Kan binddim ou binddéru safé, c'est que je n'avais pas
écrit de lettre .
Ka binddiro kan o binddéru -
binddér ka binddéru - 9
im binddér ka im binddéru
num binddér ka num binddéru
Ka'm binddér kâ'm binddéru
Passé relatif.
Kan bindégim ou bindégéru safé, c'est que je n'écrivais
pas de lettre .
Ka bindégiro kan o bindégéru
bindéger ka bindégéru –
im bindégér - ka im bindégéru –
- num bindégér ka num bindégéru
K4 m bmdéger - kâ’m bindégéru >
Passé conditionnel.
Kan bindkégim ou bendkégéru safé, c'est que je n'au
rais pas écrit de lettre.
CHAPITRE VII 225
Ka bindkégiro ou kan o bindkégéru
bindkégér – ka bindkégéru — ,
- im bindkégér — ka im bindkégéru — ,
- num bindkegér –- ka num bindkégéru
Ka’m bindkégér ká'm bindkégéru — ,
Futur simple et conditionnel.
Kan bindkim ou bindkéru safé, c'est que je n'écrirai ou
n'écrirais pas de lettre .
Ka bindkiro --- kan o bindkéru safé.
bindkér ka bindkéru -
im bindkér ka im bindkéru >
Ka'm bindkér kå'm bindkéru
6. OPTATIF .
Présent et futur.
Yasam bindkim safé ! que je n'écrive pas de lettre !
Yasam bindkiro -- ! que tu n'écrives pas de lettre !
Yasam bindkér — ! qu'il n'écrive pas de lettre !
Yasam im bindkér - ! que nous n'écrivions pas de ..
Yasam num bindkér — ! que vous n'écriviez pas de ...
Yasam mbindkér — ! qu'ils n'écrivent pas de lettre !
On dit aussi :
Yalla bar n'bind safe ! à Dieu ne plaise que j'écrive
une lettre !
Yalla bar o bind safé ! à Dieu ne plaise que tu écrives ,
Yalla bar a ou té bind — ! à Dieu ne plaise qu'il ... !
Yalla bar im bind - ! à Dieu ne plaise que nous...!
Yalla bar num bind - ! à Dieu ne plaise que vous ...!
Yalla bar am ou dèm bind – ! à Dieu ne plaise qu'ils .
Passé.
Yasam bindkégim safé ! que je n'eusse pas écrit de ... !
bindkégiro — ! que tu n'eusses pas écrit de .. !
20
226 GRAMMAIRE SERÈRE
- té ou a bindkégér -- ! qu'il n'eût pas écrit de lettre !
im bindkégér - ! que nous n'eûssions pas écrit .
- num bindkéger — ! que vous n'eûssiez pas écrit ..
- mbindkégér - ! qu'ils n'eûssent pas écrit de .. !
On dit aussi :
Yalla bar bindkegam ou n'bindkégu safél à Dieu ne plaise
que j'eusse écrit une lettre !
Yalla bar bindkéga -- o bindkegu safé !
Yalla bar a ou té bindkéga — té bindkégu — !
Yalla bar im bindkéga – im bindkégu — !
Yalla bar num bindkéga - num bindkégu — !
Yalla bar am ou dèm bindkéga dèm bmdkéga – ?
7. PROHIBITIF .
Direct,
Ba bind safé , n'écris pas de lettre .
Ba num bind safé, n'écrivez pas de lettre .
Indirect.
Ba n'bind safë, que je n'écrive pas de lettre.
Bar o bind safé, que tu n'écrives pas de lettre .
Bar a bind qu'il n'écrive pas de lettre..
Ba im bind > que nous n'écrivions pas de ..
num bind que vous n'écriviez pas de ....
Bar am bind - qu'ils n'écrivent pas de lettre.
8. SUBJONCTIF .
Aoriste et présent .
A buga bindim ou n'bindéru , il veut que je n'écrive ou
n'aie pas écrit .
bindiro - o bindéru , il veut que tu n'écrives ..
-- té binder - té bindéru , il veut qu'il n'écrive pas ..
CHAPITRE VII 227
im bindér im bindéru , il veut que nous.....
num bindér . num bindéru ,
mbindér dèm binderu ,
Les autres temps du subjonctif ont la même forme et res
semblent à ceux du causatif.
9. SUPPOSITIF .
Présent et futur.
N’bindangér safé, si je n'écris pas de lettre .
O bindanger si tu n'écris pas de lettre .
A bindangér s'il n'écrit pas de lettre ..
Im bindangér si nous n'écrivons pas de lettre.
Num bindangér si vous n'écrivez pas de lettre .
Am bindangér — s'ils n'écrivent pas de lettre .
On dit aussi pour le futur :
N'bindkanyér safé, etc.
O bindkanger
A bindkanger
Im bindkanger
Num bindkanger
Am bindkanger 9
Passé .
N’binddangér safe, si je n'avais pas écrit de lettre
O binddanger C si tu n'avais pas écrit de lettre .
A binddangér s'il n'avait pas écrit de lettre .
Im binddanger si nous n'avions pas écrit de .
Num binddangér — , si vous n'aviez pas écrit de ...
Am binddanger s'ils n'avaient pas écrit de ....
On dit aussi pour le passé relatif :
N'bindéganger safé, si je n'avais pas écrit de tettre .
O bindéganger safé,
A bindéganger
228 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Im bindéganger >
Num bindéganger
Am bindéganger -
On dit également :
N'bindkeganger , si je n'avais pas dû écrire .
O bindkéganger ,
A bindkéganger,
Im bindkéganger ,
Num bindkéganger,
Am bindkéganger ,
10. GÉRONDIF.
Présent .
Yé binderma safé, maintenant que je n'ai pas écrit..
bindérona maintenant que tu n'as pas écrit ..
té bindérna maintenant qu'il n'a pas écrit de .
- im bindérna , maintenant que nous n'avons ....
- num bindérna --- , maintenant que vous n'avez pas .
- dèm binderna - , maintenant qu'ils n'ont pas écrit .
Passé .
Ya binddérma safé, lorsque je n'ai pas écrit de lettre .
binddérona - , lorsque tu n'as pas écrit de lettre.
- té binddérna , lorsqu'il n'a pas écrit de lettre .
- im binddérna - , lorsque nous n'avons pas écrit ....
пит
lorsque vous n'avez pas écrit .....
dèm . safé, lorsqu'ils n'ont pas écrit de lettre.
On dit aussi :
Ya bindégérma, lorsque je n'écrivais pas .
bindégérona , lorsque tu n'écrivais pas.
té bindégérna, lorsqu'il n'écrivait pas.
im bindégérna, etc.
CHAPITRE VII 229
Futur .
Yé bindkérma safé , quand je n'écrirai pas de lettre .
bindkérona — quand tu n'écriras pas de lettre .
- té bindkérna , quand il n'écrira pas de lettre.
- im bindkérna - quand nous n'écrirons pas de ..
num bindkérna quand vous n'écrirez pas de ...
dèm bmdherma quand ils n'écriront pas de ....
La conjugaison passive des verbes d'action est la même
que celle des verbes d'état . Elle conserve les modifi
cations de sens qui distinguent ces deux sortes de
verbes .
§ VII . CONJUGAISON DES VERBES CIRCONSTANCIELS .
Nous avons fait connaître les verbes circonstanciels au
Chp . VI . S v . Nous en donnons ici la conjugaison. L'u
sage en est très - fréquent.
La conjugaison de ces verbes est naturellement déféc
tive . Elle ne peut avoir que les modes et les temps con
cordant avec les circonstances qu'ils expriment. Le verbe
qui suit le circonstanciel et lui sert d'attribut et ne - tun
jugue pas .
Lorsque ce dernier verbe a un pronom pour régime ,
ce pronom suit très-souvent le premier verbe, ou même
s'enclave dans sa terminaison , surtout aux deux 1 res
personnes du singulier.
I. CONJUGAISON DU VERBE Nang.
Le verbe nang , ou na par abréviation , signifie que le
fait attributif a lieu plusieurs fois, souvent il exprime
une espèce d'habitude . Au négatif il nie simplement le
sens affirmatif.
230 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Le verbe qui le suit prend a à la fin . pour exprimer
sans doute un sens plus complet que celui d'un simple
fait. Ainsi : nangam o réta , signifie, je vais parfois ou
ordinairement et mosam o rèt ( sans a final), j'ai déjà été ,
au moins une fois .
Voix affirmative .
1. ÉNONCIATIF .
Présent.
Nangam ou nám o hala, parfois je me trompe, je manque .
Nanga ou ná hala , parfois tu te trompes, tu manques .
A nanga ou a ná hala , etc.
I nanga ou i na ngala,
Nu nanga ou nu na ngala ,
A ou dé nanga ou dé nâ ngala,
Avec un pronom régime :
Nanga’n - um o fa , je le fais parfois.
Nanga'n - o o fa , tu le fais parfois .
A nanga'n o fia, etc.
I nanga'n o mbia , etc.
Passé.
Nangdam o hala, parfois je me trompais .
Nangda hala, etc.
On dit aussi : Nangégam o hala,
Et même au passé conditionnel .
Nangkégam o hala , parfois je me fusse trompé .
2. SUBJECTIF .
Présent.
Mi nå hala, c'est moi qui manque parfois.
Vo na hala , c'est toi qui manques parfois.
Tên nå hala , etc.
CHAPITRE VII 231
In na ngala , c'est nous qui manquons parfois.
Nun na ngala ,
Dèn na ngala ,
Passé.
Mi nangdu hala , c'est moi qui me trompais parfois .
Ou : mi nangégu hala .
Passé conditionnel.
Mi nangkėgu hala, c'est moi qui me fusse souvent trompé
3. OBJECTIF .
Présent.
Rôg nangum o féìa, c'est Dieu que j'aime par habitude.
Rôg nango féņa, c'est Dieu que tu aimes par....
Rôg té nangu féha,
Rôg i nangu mbéḥa , etc.
Passé.
Rôg nangdum o féìa , c'est Dieu que jaimais habituellem .
Rôg nangdo féņa, etc.
Ou : Róg nangégum o féḥa , etc.
Passé conditionnel.
Rôg nangkėgum o féḥa, c'est Dieu que j'aurais aimé .
4. CAUSATIF .
Présent .
Kan nanga féha Rôg, c'est que je suis aimant Dieu .
Kan o nanga féủa Rôg ,
Passé .
Kan mangdu au namgegu fºla Rông ,
Passé conditionnel .
Kan nangkegu féħa Rôg , etc.
ö . IMPÉRATIF .
Direct.
Nangi, nai tėl . fais silence .
Nangio tèl , faites silence .
232 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Indirect.
Fatum'nå tèl, que je fasse silence .
Fat o mà tel, etc.
6. SUPPOSITIF .
Présent.
N’nanganga féha Rog , si je suis aimant Dieu .
O nanganga féủa Rog, etc.
Passé.
N'nangdanga féņa Rog, si j'avais été aimant Dieu .
1
Ou n'nangéganga ...
7. GÉRONDIF .
Présent.
Yé nangma féņa Rog, maintenant que je suis aimant Dieu .
Avec un pronom régime :
Yé nanga' n -uma o fia, maintenant que je le fais.
Yé nanga'n - ona o fia,
Yé té nang - un - na o fia,
Yé i nang -un-na o mbia ,
Passé .
Ya nangduma féha, lorsque j'étais aimant .
Ou : ya nangėguma féņa ,
Futur .
Yé n' nangka féḥa, quand je serai aimant .
Voix négative.
1. ÉNONCIATIF .
Présent.
Nangim ou nâim o guda, je ne suis pas voleur .
Nangiro ou nâiro guda, etc.
Nangé ou nâé guda,
CHAPITRE VII 233
I nangé ou nàé nguda , nous ne sommes pas voleurs.
Nu nangé ou nâé nguda ,
Dé nangé ou naé nguda ,
Avec un pronom régime :
Nangi'n-um o fa , je ne le fais pas en général.
Nangi'n - o o fia , etc.
Nanger an o fia ,
I nangér an o mbiu ,
Passé absolu .
Nangdim o guda, je n'étais pas voleur .
Ou : nangégim o guda ,
Passé conditionnel.
Nangkégim o guda, je n'eusse pas été voleur ,
2 . SUBJECTIF .
Présent.
Mi nangéru guda, c'est moi qui ne suis pas voleur.
Vo nangéru guda , etc.
I nangéru nguda , c'est nous qui ne sommes pas ...
Passé .
Mi nangdéru et mi nangégéru etc. c'est moi qui n'étais pas .
Passé conditionnel.
Mi nangkėgéru guda , c'est moi qui n'eusse pas été voleur
3. OBJECTIF .
Présent.
Bakad nangerum o nama , c'est l'iniquitée que je n'avale ...
nangéro ñama,, etc.
- té nangéru ñama,
Passé.
Bakad nangdérum ou nangégérum o ñama,
Passé conditionnel.
Bakad nangkégérum , etc. comme ci - dessus.
21
234 GRAMMAIRE SÉRÈRE
4. CAUSATIF .
Présent.
Kâ ou kan nangim o buga bakad , c'est que je ne suis pas
amateur du péché .
nangiro buga bakad, etc.
nangé buga ou nangéru buga etc.
Passé,
Kâ ou kan nangdim ou nangégim o buga bakad ,
Passé relatif.
nangkégim o buga bakad ,
5. SUPPOSITIF ,
Présent et futur.
N’nangangê fia bakad , si je ne suis pas pécheur.
Passé .
N'nangdangê ou n'nangégangê fia bakad ,
6. GÉRONDIF .
Avec un pronom régime :
Yé nangér -an - uma o fa, maintenant que je n'accepte pas
de le faire ou que je ne le fais pas .
Yé nangér - an - ona o fia, etc.
Yé té nangér - un - na o fia ,
Yé i nanger - u -na o mbia,
II . CONJUGAISON DU VERBE Mos,
Le verbe mos s’emploie pour constater qu’un fait a eu
lieu , au moins une fois, ou n'a pas eu lieu , pas même
une fois, dans une époque indélerminée .
Il n'a ni présent , ni futur.
CHAPITRE VII 235
Voix affirmative .
1. ÉNONCIATIF .
Passé simple.
Mosam o rét Bér , j'ai déjà été à Gorée .
Mosa rèt tu as déjà été à -
A mosa rèt il a déjà été à -
I mosa ndèt nous avons déjà été à — .
Nu mosa ndèt , vous avez déjà été à
A mosa ndèt — , ils ont déjà été à —
Avec un pronom régime :
Mosa'n -um o hav ou masam o hav in , je l'ai déjà frappé.
Mosa in o hav ou mosa hava in , tu nous as déjà frappés.
A mosa ham o hav ou a mosa o hava'm , il m'a déjà frappé.
I mosa dèn o ngav ou i mosa ngava dèn , nous les ayons ..
Nu mosa ham o nyav ou nu mosa ngava ham , etc.
A mosa mg 0 mgao ou a mosa ngaoa ng .
Passé antérieur.
Mosdam o inoh , j'avais déjà voyagé .
Mosda inoh, etc.
On dit de même : mosegam , etc.
2. SUBJECTIF .
Passé simple .
Mi mosu inoh , c'est moi qui ai déjà voyagé .
Vo mosu inoh, etc.
Passé antérieur.
Mi mosdu inoh, c'est moi qui avais voyagé .
Ou : mi mosegu inoh ,
3. OBJECTIF .
Passé simple.
Bêr mosum o rèt c'est à Gorée que je suis allé .
moso rèt, etc.
236 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Bêr a mosu rèt , c'est à Gorée qu'il est allé .
i mosu ndèt , etc.
nu mosu ndèt ,
dě mosu ndèt ,
Passé antérieur .
Rôg mosdum o fèh , c'est Dieu que j'avais aimé .
-- mosdo fëḥ , c'est Dieu que tu avais aimé.
On dit aussi : Rog mosegum o fèh , etc.
4. CAUSATIF .
Passé simple .
Kan mos o inoh , c'est que j'ai voyagé .
Kan o mos o inoh , etc.
Passé antérieur .
Kan mosdu inoh, c'est que j'avais voyagé .
Ou : kan moségu inoh ,
6. SUBJONCTIF .
Passé simple .
Mbin na mosma gèn , la maison que j'ai déjà habitée .
Mbin na mosona gén . etc.
Mbin na té mosna gén ,
Mbin na i mosna ngén ,
Mbin na nu musna ngen ,
Mbin na dé mosna ngén ,
Passé antérieur .
Mbin na mosduma gén , la maison que j'avais habitée ,
Ou : mbin na moséguma gén , etc.
+
6. SUPPOSITIF.
Passé simple.
N’mosanga'n o fi, si je l'ai jamais fait .
O mosanga’n o fi, etc.
CHAPITRE VII 237
Passé antérieur.
N’mosdanga'n o fi, si je l'avais fait.
Ou : n'moseganga'n op ,
7. GÉRONDIF .
Yé mosma inoh, maintenant que j'ai voyagé .
Yé mosona inoh , etc. tout comme au subjonctif .
Avec un pronom régime: Voir le verbe précédent .
Voix négative .
1. ÉNONCIATIF .
Passé simple.
Mosim o rèt Ndar , je n'ai jamais été à S. -Louis .
Mostro ret
Mosé rèt
I mosé ndèt .
Passé antérieur . ( Avec un pronom ) .
Mosdi' n - um o fi, je ne l'avais jamais fait.
Mosdi'n - o ofi,
Mosdér an o fi,
I mosdér an o mbi , etc.
On dit de même : moségi'n - um o fi, etc.
2. SUBJECTIF .
Passé simple.
Mi moséru rèt. c'est moi qui n'ai jamais été .
Vo moséru rét , etc.
In o moséru ndèt , etc.
Passé antérieur.
Mi mosdéru ou moségéru rèt , c'estmoi qni n'avais....
238 GRAMMAIRE SÉRÈRE
3. OBJECTIF
Passé simple.
Ndar mosérum o rèt , c'est à S. - Louis que je n'ai jamais été .
mosero o rét ,
té moséru o rèt,
Passé antérieur.
mosdérum ou moségérum o rèt , c'est à S. -Louis que je
n'avais jamais été .
4. CAUSATIF .
Passé simple.
Kà ou kan mosim o gud , c'est que je n'ai jamais volé .
– ou — mosiro o gud , c'est que tu n'as jamais volé .
- ou — té moséru o gud , c'est qu'il n'a jamais volé .
Passé antérieur.
Kâ mosdim ou moségim o gud , c'est que je n'avais jamais .
5. SUBJONCTIF .
Passé simple.
Mbin na mosèrma gén , la maison que je n'ai jamais habitée
Passé antérieur .
Mbin na mosdérma et moségérma etc.
6. SUPPOSITIF .
Passé simple.
N’mosanger an o fi, si je ne l'ai jamais fait.
O mosanger an o fi, si tu ne l'as jamais fait.
I mosanger an o mbi, si nous l'avons jamais fait.
Passé antérieur.
N’mosdanger an op , si je ne l'avais. ...
Ou : n'mosangégér an op,
7. GÉRONDIF .
Passé simple.
Yé masérma inoh , maintenant que je n'ai jamais voyagé .
CHAPITRE VI 239
Passé antérieur.
Ya mosderma ou moségérma ino” , lorsque je n'avais jamais
voyagé .
Se conjugue de même les verbes suivants :
Lat, être ou faire presque.
Gèd , être ou faire depuis long- temps .
Tel . être ou faire de bonne heure .
Sôg , être ou faire seulement , commencer à .
Hei, faloir, devoir, etc.
Et d'autres verbes susceptibles d'être suivis d'un
second verbe comme les circonstanciels :
Dab , accepter .
Vag , pouvoir .
Doy , être suffisant, apte .
And , savoir .
Bug , vouloir , etc.
III . CONJUGAISON PASSIVE DES VERBES CIRCONSTANCIELS .
La conjugaison passive des verbes circonstanciels a
ceci de particulier : qu'on est libre de mettre au passif
le premier verbe , le circonstanciel , ou celui qui le suit ,
quand c'est un verbe actif. Le sens est toujours le même .
Dans l'un et l'autre cas , le verbe circonstanciel seul
est conjugué, il n'offre au passif pas plus de difficulté
qu'à l'actif, que nous venons de conjuguer. Le second
verbe joue le rôle d'un substantif attribut .
Nous en donnons la conjugaison abrégée , pour
faire connaître la manière d'unir ces deux verbes .
Quand é est suivi de o, il peut être long ; alors o s'élide .
240 GRAMMAIRE SERÈRE
Voix affirmative .
1. ÉNONCIATIF .
Passé simple.
Mosêm o hav , ou mosam o havèl, j'ai déjà été rudoyé.
Mosê hav ou mosa havèl , etc.
A mosê hav a
I mosê ngar i ngavél,
Nu mosê nyav nu
A ou dé mosê ngav dě
Avec un pronom régime on dit :
Mosém o tèn o hav , ou mosém o hav o tèn , ou mosa 'n -um o
havėl , j'en ai déjà été rudoyé.
Passé antérieur.
Mosdem o hav , ou mosdam o havėl , j'avais déjà été rudoyé,
Ou : moségém o ļav , etc.
2. SUBJECTIF .
Passé simple.
Mi mose hav ou mi mosu havél, c'est moi qui ai déjà élé
rudoyé .
Passé antérieur.
Mi mosdê ou moségê hav et mi mosdu ou moségu havèl , etc.
3. OBJECTIF .
Il ne s'emploie pas .
4. CAUSATIF .
Passé simple.
Kan mos o havèl ou mosèl o ļav, c'est que j'ai déjà été
rudoyé.
Kan o mos o havèl ou mosèl o hav , etc.
Passé antérieur .
Kan mosdu havèl ou mosdèl o hav, c'est que j'avais été ...
Ou kan moségu havél ou mosógé o hav , etc.
CHAPITRE VII 241
5. SUBJONCTIF .
Passé simple.
O lok ola mosma havèl ou moséma hav , le bâton dont j'ai
déjà été frappé.
O lok ola mosona havél ou moséna hav, etc.
Passé antérieur.
O lok ola mosduma havèl ou mosdéma hav , etc.
Et : moséguma havèl ou moségéma hav, etc.
6. SUPPOSITIF .
Passé simple.
N’mosanga havèl ou n'mosangé o hav, si jamais j'ai été
frappé.
O mosanga havèl ou n'mosangé o hav, etc.
Passé antérieur.
Nºmosdanga havèl ou n'mosdangé o hav , si j'avais été frappé
Ou : n’moséganga etc.
7. GÉRONDIF .
Passé simple.
Vé musma havèl ou mosma hav , maint .. que j'ai été déjà ..
Passé antérieur.
Ya mosduma havèl ou mosdéma hav , lorsque j'eus été déjà.
Ou : ya moséguma havèl ou moségéma hav,
Voix négative.
1. ÉNONCIATIF .
Passé simple .
Mosandém o hav, ou mosim o havèl , je n'ai jamais été frap.
Mosando ḥav ou mosiro havèl , etc.
Mosand o ħav ou mosé þavèl ,
Im mosand o .ngav ou im mosé ngavèl , etc.
22
242 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Avec un pronom régime, tout comme pour l'affimatif,
à part la négation .
Passé antérieur.
Mosdandém o ḥav ou mosdim o havèl, je n'avais jamais été .
Ou : maségandém etc.
2. SUBJECTIF .
Passé simple.
Mi mosandé hav ou moséru þavel , c'est moi qui n'ai jamais
Vo mosandé hav ou moséru havėl, été frappé .
Passé antérieur .
Mi mosdandé hav ou mosdéru þavèl ,
Ou : mi moségandé hav ou moségéru þavel ,
3. OBJECTIF .
Il ne s'emploie pas.
4. CAUSATIF .
Passé simple.
Kan mosandém o hav ou mosim o havèl, c'est que jamais
mosando hav ou mosiro havèl, etc. je n'ai été frappé.
mosand o ļav ou mosé ļļavèl, etc.
Passé antérieur.
Kan mosdandém et moségandém etc
6. SUBJONCTIF .
Passé simple.
ſ'ét na mosandéma ti ou mosérma țièl, le présent dont je
n'ai jamais été gratifié.
Passé antérieur .
Tit na mosdandéma et moségandéma, etc.
6. SUPPOSITIF .
Passé simple.
N’mosangand o rafid ou n'mosangé rafdèl, si je n'ai jamais
été payé .
Passé antérieur .
N’mosdangand o rafid ou n'mosdangé rafdél, etc.
CHAPITRE VII 243
7. GÉRONDIF .
Passé simple.
Yé mosandéma rafid ou moserma rafdėl, maintenant que
je n'ai jamais été payé .
Passé antérieur.
Ya mosdandéma et moségandéma etc.
Conjuguez de même, au passif, les verbes énumérés à
la fin de la conjugaison précédente .
§ VIII . CONJUGAISON DES VERBES DÉRIVÉS
Nous avons parlé longuement, au Ch . VI . S v . , des dif
férents verbes dérivés.
Ils se conjuguent tous sur les modèles des verbes
simples , il n'y a que quelques particularités que nous
allons indiquer .
J. REDOUBLEMENT DU RADICAL .
Féh- féḥ , aimer tendrement .
Le premier terme seul se conjugue et, partout où il
n'est pas terminé par une voyelle , il prend a à la fin .
Le 2me féh prend les initiales du singulier ou du pluriel
comme l'autre , mais reste in variable dans sa terminaison .
Cela se vérifie à la voix affirmative et à la voix négative ;
de même aussi pour la forme passive . Seulement il est
suivi de a devant un régime, à la voix affirmative de
l'actif.
Féhama - féh , j'aime tendrement.
Féħama- féņa Rog, j'aime Dieu beaucoup .
Im béha -mbéh , nous aimons tendrement.
Féħima - féh , je n'aime pas du tout .
244 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Féḥima - féh bakad , je n'aime pas du tout le péché.
Im béhé -mbéh , nons n'aimons pas .
Féhéma - féh , je suis très-aimé .
Féhé - féh, tu es très - aimé.
Féħandéma - féh , je ne suis pas du tout aimé.
Féḥanda - féh, tu n'es pas du tout aimé .
Mbehando -mbéh , ils ne sont pas du tout aimés .
Kan féþéla - féh, c'est que je suis fort aimé .
In o mbéhé -mbėh , c'est nous qui sommes les bien- ..
Róg féhuma - féh , c'est Dieu que j'aime tendrement
Lorsqu'il y a un pronom régime, il suit presque toujours
immédiatement le premier terme.
A fèủa hama fėh, il m'aime beaucoup .
A féḥa' nga féh , il t'aime beaucoup .
Am mbéha-mbéņa nun ou am mbéņa nun a mbéh , ils vous
aiment beaucoup .
II . DÉSINENCES : ik, id, it , in, ir, il .
Toutes ces désinences , dont le sens a été expliqué au
même S v . du Ch . VI , ont le i élidé dans le cours de la
conjugaison . Mais 1 ° lorsque par cette élision trois con
sonnes devaient se suivre , il n'y a plus lieu de la faire .
2° Elle n'existe pas dans le radical simple, comme l'in
finitif affirmatif. 3° Quelque fois elle ne se fait non plus,
dans la désinence id , soit parce qu'il y aurait confusion
avec le passé du radical , soit parce qu'on tient à appuyer
sur le sens . 4° Enfin lorsqu'une première élision précède
la deuxième est omise ordinairement . L'usage et l'oreille
sont ici d'un grand secours .
Hotik , aller prendre.
Kan hotka, je vais prendre .
CHAPITRE VII 245
A llotké, on est allé le chercher.
Mafir,, lutter ; mafréyo, ils ne luttent pas .
I mafrikèl, allons lutter .
Mafirkandém , je ne lutterai pas .
Vatin , ôter , vatni , ôte . ba vatin , n'ôte pas , ba vatn'in ,
ne l'ôte pas ..
Donit , déplacer ; donti, déplace .
Génid , venir habiter ; a génida, il est venu habiter.
Hotid , venir prendre ; hotidi, viens prendre .
Dufig , secourir ; dufgikio. allez au seours .
III . DÉSINENCES : ir , andor .
Ces désinences se conjuguent avec les trois personnes
du pluriel et en prennent l'initiale . Néanmoins on peut les
employer au singulier, dans le sens d'être ou de faire
avec ; l'initiale est alors celle du singulier .
An gasra , ils se disputent.
Hasrim fo tèn , je ne me dispute pas avec lui .
In détandora , nous sommes allés ensemble.
A rétandora fo dén , il est allé ensemble avec eux .
Hasirkandem , je ne serai pas induit en dispute .
IV . DÉSINANCE : ahin .
L'adverbe aḥin , encore , de nouveau , peut prendre di
verses places dans la proposition ou s'unir aux verbes
et être conjugué comme les autres désinences . Le sens
est toujours le même .
Réfahinam o mad
Réfam o mad ahin je suis encore roi .
Réfam aħin o mad
246 GRAMMAIRE SÉRÈRE
O mad réfahinum
O mad réfum aħin roi je suis encore .
O mad ahin réfum
V. DÉSINENCE : aful, ful.
La particule négative, aful, pas encore , peut se con
juguer aussi, ou avoir ful isolément .
Rétafulim n'a kob
Relim n'a kob ful je ne vais pas encore aux champs .
Rétim ful n'a kob
Dodafuland o mad
Dodand o mad ful fil n'est pas encore installé roi .
Dodand ful o mad
VI . PLACE VARIANTE DE CERTAINES MODIFICATIONS .
Pour quelques désinences comme andor , ahah , et les
deux précédentes, il y a des modifications de temps qui
peuvent tomber indifféremment sur le verbe ou sur la
désinence .
Rèfdahinam ou réfahindam , j'ai été encore .
Réfégafulim ou réfafulégim , je n'étais pas encore .
In o yondandoru ou yonandordu, c'est nous qui avons
été ensemble .
VII . CONJUGAISON DU VERBE Dét, AVEC ang, angum .
Cette conjugaison , comme nous l'avons dit dans les
verbes dérivés , est irrégulière et incomplète .
Elle n'a , outre l'infinitif, que le subjonctif présent , in
variable pour toutes les personnes , et l'impératif variable .
Elle n'a pas de négatif ni de passif .
CHAPITRE VII 247
INFINITIF .
Détang et détangum . regarder un peu .
IMPÉRATIF .
Détangi, regarde un peu .
Détangio , regardez un peu .
Avec un pronon régime :
Détange'n , regarde- le un peu .
Détangi - én - o, regardez-le un peu .
SUBJONCTIF .
N’détangum , que je voie un peu .
O détangum , que tu voies un peu .
Té détangum , qu'il voie un peu .
I détangum, que nous voyions un peu .
Nun détangum , que vous voyiez un peu .
Dé délangum , qu'ils voient un peu .
Avec un pronom régime :
N’détang in , que je le voie un peu .
O détang in , que tu le voies un peu .
Té détang in, qu'il le voie un peu .
I détang in , que nous le voyions un peu .
Nu détang in, que vous le voyiez un peu .
Dé détang in , qu'ils le voient un peu ,
VIII . CONJUGAISON DU VERBE Nim avec LA DÉSINENCE
ar, atar .
Cette conjugaison, négative de sa nature , n'a que l'é
nonciatif présent avec l'infinitif. Comme nous l'avons vu
at devant ar ajoute au sens la nuance de ne plus désormais.
248 GRAMMAIRE SERÈRE
INFINITIF .
Nimar, avoir l'habitude de ne pas goûter.
ÉNONCIATIF .
Présent.
Nimrum muk , je ne goûte et ne goûterai jamais .
Nimro muk tu ne goûtes et ne goûteras jamais .
Nimar muk ,
il ne goûte etc.
Iñimar ( oyo ),
nous ne goûtons etc.
Nu ñimar ( oyo ), vous ne goûtez etc.
Nimaroyo, ils ne goûtent etc.
Avec un pronom :
Nimr -an -um ou wim'n - um , je n'en goûte et n'en goû
lerai pas .
Nimr -an - o ou ñim'n - o, tu n'en goûte et n'en etc.
Nimar an ,
il n'en goûte et n'en etc.
1 ñimar an , nous n'en goûtons et n'en ....
Nu ñimar an , vous n'en goûtez et n'en etc ..
Nimar - an - oyo, ils n'en goûtent et n'en etc.
S IX . CONJUGAISON DÉFECTIVES
Il y a dans le sérer des conjugaisons défectives , dans
les modes , les temps , les personnes, en outre de celles
que nons avons déjà vues parmi les verbes dérivés .
1 ° Il y a des verbes impersonnels, comme dans toutes
les langues . Les sérèrs , comme nous l'avons fait observer
sur la fin du Ch . VI . , donnent souvent pour sujet a beau
coup de ces verbes Rog, l'Etre - Suprême.
A duda, ou Rôg a duda, il tonne .
Yasam té déb , ou Rôg a déb , plaise à Dieu qu'il pleuve
A yènganga, ou Rôg a yènganga, quand il sera nuit .
CHAPITRE VII 249
Héñer ou Rôg héñér, il ne vente pas.
A déga , il y a , cela est ; a dégda, il y avait.
Hana dég , il y aura ; a déganga , s'il y a .
Dégér, il n'y a pas , cela n'est pas , etc.
Il est à remarquer que plusieurs de ces verbes ont un
passif ou peuvent être dérivés . Ils cessent alors d'être
impersonnels .
Yèngém , je suis annuité .
Débkando, tu ne seras pas mouillé par la pluie.
Vo yéngnu'n ou yéngnoru'n , c'est toi qui l'a annuité .
2° Les locutions suivantes , dans leur usage habituel,
n'ont que la seconde personne .
Am , ama , tiens, prends .
Amio , amaio , tenez , prenez .
Ayi, apporte , donne ici.
Ayio, apportez , donnez ici.
Dali, salut , aux rois .
Démom , salut , aux dignitaires .
Valid ; à plusieurs : mbaldo , salut général du réveil .
Ñalop ; à plusieurs : ñalopo, bonjour ( à Diéguem ) .
Dök a yong ; - : doko ga yong , bonjour (à Sine).
Hirop ; : ngiropo , bonsoir .
Dorok ! doroken !
Dorok a mboy alé ! saluts de condoléance pour les fu
Dåp, a mboy alé! nérailles.
Ndoroko !
Ndoroko a mboy alé à plusieurs.
Ndapo a mboy alé !
Ndok o ñis of! salut après un danger .
Ndokio a ñis nun ! id . à plusieurs.
23
250 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Dok a ndal, merci, mes compliments pour l'ouvre .
Ndôko ga ndal, id . à plusieurs .
Dok a ñad, salut après un voyage .
Ndoko ga ñad, id . à plusieurs .
Comme dans le cas précédent , plusieurs de ces locu
tions peuvent aussi avoir un passif ou une forme dérivée
et suivre alors les règles ordinaires .
Dôkdém a ndal, j'ai été remercié .
Dokan am o tèn a ñad, félicite le moi de son retour .
Dåpani in o fog ola fop , fais nos condoléances à toute
la parenté .
3º La forme passive et les verbes circonstanciels
donnent au Sérer une grande richesse d'expression pour
énoncer différentes autres idées impersonnelles .
A layé, on le dit .
A néand , cela ne se nomme pas .
Dabé layèl , cela ne se doit pas dire .
Mosé dég , jamais cela n'a eu lieu .
Mosamd 0 mm, c'est inoui .
4° L'adverbe ta ? dans les interrogations , renferme
lui seul le sens de où ? suivi du verbe être .
De même , dans les réponses , la lettre y , ajoutée à la
sixième forme de pronoms sujets des verbes, apporte
avec soi le sens du verbe être .
Ta mi ? où suis -je ? mèhéy, je suis ici .
Ta vol où es-tu ? Vohay , tu es là .
Ta a bi aké ? où sont les enfants ? a kay ma, ils sont là .
5° Pour exprimer l'admiration , l'étonnement , en sérèr ,
on fait précéder le verbe au mode sujectif du mot số ou
sok o . qui semble être une variante de som, seulement ,
uni au verbe substantif o .
CHAPITRE VII 251
Présent.
Mi sô faḥ ! ou mi sok o faḥ ! que je suis bon !
Vo sô fah ! ou vo sok o faḥ !
Tìm số fa ! ou tem sok o fah !
In sô mbaḥ ! ou in o sok o mbah ! que nous sommes ...
Nun sô mbah ! ou nun o sok o mbah !
Dèn sô mbah ! ou dèn o sok o mbah !
Passé.
Mi số faḥdu ! ou mi sok o faḥdu ! que j'étais bon !
Et : mi sô fahégu ! etc.
Futur .
Mi sô faḥka I ou mi sok o faḥka ! que je serai bon !
Il n'y a pas de négatif. On prend un autre terme :
Vo sok o bon ! que tu es mauvais !
252 GRAMMAIRE SERÈRE
CHAPITRE VIII .
DE L'ADVERBE .
L'adverbe en sérèr est le mot qui accompagne le verbe
et l'adjectif, ou les remplace , en déterminant leur signi
fication.
Les adverbes se divisent en huit sortes : les particules
verbales, les adverbes interrogatifs, circonstanciels ,
qualificatifs, superlatifs , affirmatifs , négatifs et les locu
tions adverbiales .
S 1. DES PARTICULES VERBALES.
Les particules verbales sont celles qui servent à con
juguer les verbes . Nous les avons déjà fait connaître
comme éléments de la conjugaison.
Les principales sont :
Pour le présent actuel : hé. Méhé gara , je viens .
Pour le futur : han , ha . Kanun dèt, vous irez .
Pour le futur du mode subjectif : nd, après le pronom .
Pour un mode causatif : kan ka .
Particule optative : yasam .
Particule impérative : fat.
Particule prohibitive : bar , ba .
Autres pour le gérondif : yé, ya, né, na , lorsq . , comme.
Ces particules se placent avant le verbe , en un mot
distinct .
Les autres , comme nous l'avons vu , se placent après ,
en un même mot, et suivent les règles de la conjugai
son ; excepté, ahin , encore, ful, pas encore , qui peuvent
être séparées .
CHAPITRE VIJI 253
Gardahinam , je vins encore ; garkatér, il ne viendra plus .
Rétkim , je n'irai pas ; rétafuliro, tu ne vas pas encore .
Kan ḥadka , je vais retourner à la maison .
Yė garona , maintenant que tu viens .
S 11. ADVERBES INTERROGATIFS.
Ndah ? est- ce que ?
Amban ? quand ?
Bo amban ? jusques quand ?
Tam ? tâ ? où ? d'où ?
Bo tam ? jusqu’où ?
Nam ? na ? comment ?
Namum ? de quelle façon ?
Ha tah ! pourquoi ?
Ha fañit ? pourquoi pas ?
Ponum ? combien ?
A taf a ponum ? combien de fois ?
Ré ? ( se place à la fin ) et ? Mi rë ? et moi ?
Ndi ? ( idem ) ou bien ?
S 11. ADVERBES CIRCONSTANTIELS .
Les adverbes circonstanciels peuvent se diviser en
adverbes de temps, de lieu , de manière et de quantité .
1. Adverbes de temps .
Gala, dernièrement, naguère .
Hator, tantôt , il n'y a pas long - temps,
Étu, a télu , déjà, de bonne -heure:
Någa -fa -naga, aussitôt .
Ndik , ndiki, gindikni, bientôt , maintenant.
Yaga , alors .
Mós, kili, toujours.
254 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Muk, jamais .
Fak , hier .
Fédé - fak , avant - hier.
Fédénta fédé- fak, il y a trois jours.
Fak o yar , hier soir , dans la nuit .
Fédé - fak o yar , avant- hier soir dans la nuit.
Hané, aujourd'hui .
Ofèt, demain .
Alakra, kalta- fèt, ţind -ofèt, après-demain .
Apirât, après trois jours .
Apirtit après quatre jours .
Fagunfak, l'année dernière .
Fagna , l'avant- dernière année, il a deux ans .
Fagunta, il y a trois ans .
Rénd, cette année , l'année présente.
Mban , dans un an , l'an prochain .
Mban - atid , dans deux ans .
Mban - atitid , dans trois ans .
2. Adverbes de lien .
Tèn , ta , taga , ici , là , y, d'ici , de là .
Tama, là , de là .
Mén , mé, méné, méké, ici , d'ici .
Mana, ma , maga, là , de là .
Sèn , nulle part, de nulle part .
O mbiñ o lakas , ailleurs .
Manu giona, partout .
Tók, en haut.
A lang, en bas .
Tafil, au dehors.
Kam , au dedans .
CHAPITRE VIII 255
3. Adverbes de manière .
Nèn , né, néné, néké, nan , na, nana , naga , ainsi .
Ndang, o ndang, doucement, lentement .
Lol, beaucoup
Fop, entièrement, complètement .
Bak - bak, gnofu, vite .
Néké dèng , ainsi , à cette heure .
4. Adverbes de quantité .
Kom ling va , quelques fois .
A taf tèm , a taf a mayu , tém , souvent beaucoup .
Ahin , at , encore .
A toyu , assez .
Ndútuñ , tûtuſ , o ndütun , un peu .
Tus, dara , rien .
Tus bo tus a fag, absolument rien .
Rèk, seulement.
Sôm, seulement .
Mayu , beaucoup .
Tèm , beaucoup .
Yt, itam , aussi.
Etu , aussi , surtout.
Sah, saḥsah , même.
Mat , même .
Potah , à peu près .
Mum , fa mum, au complet .
S 1v . ADVERBES QUALIFICATIFS .
Tous les adjectifs qualificatifs peuvent être employés
comme adverbes . Ordinairement ils sont précédés de la
particule a , avec l'initiale du pluriel .
256 GRAMMAIRE SÉRÈRE
A paḥ, bien .
A tédu , saintement .
A kénu , honnêtement, convenablement.
Mayu, a mayu , abondamment , pleinement.
Țaku, abondamment .
A pélan , agréablement.
A kéréñu , artistement , habilement.
S v . ADVERBDS SUPERLATIFS .
Les adverbes superlatifs, comme nous l'avons déjà vu
dans les degrés de comparaison , sont des particules qui
s'ajoutent aux noms , anx adjectifs, ou aux verbes en
leur donnant une valeur superlative. Chaque particule
ne peut être ajoutée qu'aux mots consacrés par l'usage.
Quelques uns de ces adverbes ne prennent qu'un
terme ; d'autres en plus grand nombre en prennent un
seul ou bien sont précédés de la préposition bo avec le
verbe ė , dire ; d'autres se forment avec le verbe nang, nå
par abréviation ou le verbe é .
1 , Adverbes superlatifs simples .
Mañ . A kas mañ, tout- à - fait neuf.
Kak . Ndigil kak , très - vrai .
Tèt. Mbéfèt tèt, de bon matin .
2. Adverbes superlatifs simples ou précédés de bo, é .
Tém , bo é tèm . May tèm , bo é tèm , très- plein .
Tur >, bo é tur. Ranig tur, bo é tur, très -blanc .
Hat, bo è hat . A hola ḥat, bo é þat, c'est très- pur.
3. Adverbes superlatifs formés avec le verbe nå ou é
Na, é hirdit. A nâa , té, é hirdit a duf, il précipite sa
course .
CHAPITRE VIII 257
Nâ, é bilit, - a nda , té é bilit a kab , il s'enflamme
très - fort.
Nà, è mèk . Nangi mèk, fais silence .
Nå, é fir . Té é fir a yèt, m . -à-m . il dit fir s'envole.
S vi . ADVERBES AFFIRMATIFS.
î, oui .
ii , io , oui oui .
Aḥå kan , aḥâ fé, si, si fait.
ſo mat , oui certes .
Ndigil, en vérité .
ſoo, à la bonne heure .
Mat, réellement.
Aha, si , si fait.
Fé, en effet.
Héda, peut- être.
Héda ê apparemment oui.
Valây . certes .
ſo valây , certes oui .
Dôk, bien , merci .
Mây, réponse à un appel .
Solta , à plus forte raison .
S vil . ADVERBES NÉGATIFS,
Haa, aa , non .
Haaa, non non .
Haa kañ, non certes .
Haa valây , certes non .
Héďa haa , apparemment non .
Bara, pas du tout, non pas ..
Tus, rien .
24
258 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Les particules fé, dé, kaſ, à la fin d'un mot ou d'une
phrase lui donnent de la force, soit pour l'affirmatif, soit
pour le négatif.
S vil. LOCUTIONS ADVERBIALES .
1 ° Les locutions adverbiales sérères sont faciles à
comprendre , dès qu'on connaît un peu la langue . En
voici quelques unes :
Bo té bét , trop .
Etan ka , anciennement.
N'a sèk , n'o lak , à côté .
Bo ndik, jusqu'à présent.
Fop lèng o, c'est tout un .
Bès fo bès , un jour et l'autre .
Ka mod na , qui est plus , davanlage .
Ka mod na god , plus loin .
2° Une partie des idverbes français se rendent en
sérèr par un verbe correspondant ou par une autre tour
nure :
A peu près . Il y a environ 4 ans , a foda o n’tik nahik .
Assez : a doya ; pas assez : doyèr .
Autrement : lakas , autre ; supti , change.
Ensuite : kalta kaga , ka rèfna ta , après cela , ce qui suit .
Presque : a lata hon , il est presque mort.
A qui mieux mieux : oủa rahna ta, qui l'emporte .
De nouveau , fa ngas .
Volontiers : fo banèh , fo heñ butu, avec joie, avec cæur
content .
CHAPITRE IX 259
CHAPITRE IX .
DE LA PRÉPOSITION .
La préposition est une particule qui se place devant un
mot pour le relier à un autre mot, en indiquant leur
rapport.
Le mot qui suit la préposition en forme le complément
ou le régime.
Les prépositions simples sont celles qui ne consistent
qu'en un seul mot.
Les composées ou locutions prépositives sont celles
qui sont formées de deux ou plusieurs mots ,
1. Prépositions simples.
Fo, fa, avec .
Etu , avant .
Bo, jusqu'à , jusques.
Fédé, avant ; fédé- fak , avant- hier.
Mé, ma , men , man ména , mana , à , en , dans , envers , de
vant , près de .
Kalta , après , hormis , excepté , sauf.
Tind , après .
Ndah , pour ; ndah Rôg ! pour Dieu , plaise à Dieu .
Lam , pour, pour l'amour de .
Na , n ' , à , en , de , dans , par , pour .
Kam , dans , dans l'intérieur de .
Ndèr , a ndèr , entre, parmi.
Tok , sur, au - dessus de .
Tafil, dehors , hors de .
A pam, devant , au - devant de .
260 GRAMMAIRE SERÈRE
2. Prepositions composées ou locutions
prépositives .
Bo mé , ma , jusqu'à ; bo mèn , jusqu'ici.
Bo na , jusques , jusqu'à .
N'tafil, en dehors , hors de .
N'kam , dans , en , dans l'intérieur de .
N'a ndèr ala , au milieu , entre .
N'tok, sur, au-dessus de .
Ka famir , à l'opposite .
N'a pam , devant , au-devant de .
N’bin , chez , à la maison de .
N'a lany, sous , au-dessous de , par terre .
N'a sèk, aux environs de, à côté .
N'o lak , en particulier , à côté .
Nous avons vu dans le chapitre des pronoms la ma
nière d'exprimer le mot voici,
L'usage apprendra la manière d'exprimer les quelques
prépositions françaises qui n'ont pas leur correspondant
direct en sérèr . La syntaxe en donnera la clef.
CHAPITRE X 261
CHAPITRE X.
DE LA CONJONCTION .
La conjonction est une particule qui sert à unir les
mots, les propositions ou les phrases .
Voici les principales conjonctions sérères :
Fo, fa , et ( entre deux noms ) .
To, et ( entre deux verbes ) .
Mba , mbat , mbit , ndah , ou , ou bien .
Asté, que ( comparatif ).
}, que ( entre deux verbes) , andam é, je sais que .
Nén , nèné, néna, né, nan , na , comme .
Nda , mais .
Nda mat , mais cependant .
Mat, fe, ( après un nom ) quant à .
Lam , car , parce que , puisque .
Mbók , donc .
Ahang mbok, enfin donc .
Yåga, alors .
Solta , bien plus .
Tên tahu it , aussi , c'est pourquoi aussi.
A réfangé, ( verbe ) sinon , si ce n'est .
A rédanga saḥ, au moins .
Ndah , sinon .
Yé , ya, quand ,lorsque ; ( le temps du verbe complète ).
Bo, de sorte que , afin que , jusqu'à ce que .
To néké mat, de sorte que , et ainsi .
Bo, avant que .
262 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Ndah , afin que, pour que .
Nèn , nan , comme , quand , pendant que .
Yasam , que ( de désir ) .
Fat, que ( impératif ) .
Ba , bar , que ne pas , ( particule prohibitive ) .
Kalta ya , après que .
Na ya , alors que, pendant que.
Ambanu , andanu, lorsque , à l'instant que .
La conjonction si ne se traduit pas en sérèr ; elle est
exprimée par le verbe au conditionnel .
CHAPITRE XI .
DE L'INTERJECTION .
L'interjection est un mot qui sert à exprimer les
divers mouvements ou sentiments subits de l'âme .
Elle est tantôt seule , tantôt à la tête ou à la suite d'une
proposition dont elle reste distincte : elle est sans aucun
rapport grammatical avec les parties de cette proposition .
Interjections et locutions interjectives.
Aha aha ! pour stimuler en genéral .
Firib ! pour chasser les chevaux .
Uhu gér ! pour chasser les boufs ..
Ay ay ay ! pour appeler les chiens.
Téh têh têh , pour les porcs .
Tèk tek tèk, pour les poules .
Vo yay él vo yâ ès kôn ! crainte , chagrin.
Kéréñan ! kéréñan ès ! kavtéf ! admiration .
Ko ndég ! et lél ! de grâce .
CHAPITRE XI 263
Kar , terme employé après une louange , par supers
tition , pour éviter un malheur . Si on ne le dit pas , la
personne louée répond :
Kar mák ! té sat n'hoh of, kar grand ! cela retombe sur
toi .
Mas ! terme de compassion pour une douleur .
Ye ! yê yê yê , pour raillerie .
Yo! yo yo yo, id .
Féto , fètofétèt, c'est bien fait, je l'avais prédit .
Pa ?
O ndi ? ( à la fin ) eh bien ?
O ndipa ? )
Nam ô ? eh bien ? comment ?
Mbar dam , étonnement mêlé d'indignation .
Ngadari ! applaudissement, admiration .
Hu ! hu rététété ! indignation .
Vué réréréré ! id .
Dök , terme de remerciment ou de compliment suivi
ordinairement du sujet qui le cause .
Dôk n'a kob , sois le bienvenu , au retour des champs .
Dok o ndal, merci , m . - à - m . merci de l'ouvre .
On répond : i , io , oui.
Dorok , terme de condoléance .
Dorok a las of, ou simplement i, ( réponse ) : m . - à - m .
dorok pour votre part.
Ndok, terme de contentement pour un bonheur ou un
malheur.
Ndok o ñis of, mes compliments pour ta vie sauve .
Ndok a las of, ou i , est la réponse, ndok pour ta part .
Oy! uy , voy, voy mi , pour exprimer la douleur .
O ndadân ! surprise.
Sabeb ! id .
264 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Ța ! désapprobation .
Fè, ( à la fin ) pour appuyer le sens.
ſoo, vav - gôr , pour encourager.
Vuv ! vuv vo , terme de grande indignation , de malé ..
Nodé ! terme familier d'applaudissement .
Uhû ! applaudissement .
Hoa ! hafů, étonnement , désapprobation.
Tèn vo, ah ça toi .
Kis, pour éloigner les poules .
Tuk, pour chasser les chiens, injure pour les hommes
Tûk, plaisanterie très-libre .
Ey ! ( très- sec ) désapprobation .
Yi ! yî ? ( à la fin ) admiration , interrogation .
Bakbak, vite .
Aħang, enfin , à la bonne heure .
Pis ! terme d'insouciance , de mécontentement .
Kué au pl . gué, terme familier, se rapproche du mot
individu .
Påv , terme honorifique, i pâv , oui vénérable M.
É Róg Sèn ! ô mon Dieu ! terme de compassion .
Rôg o Yal in Sèn , Seigneur notre Dieu , Dieu notre S.
Yalla bar , à Dieu ne plaise .
Tasâ ! id .
Rog ! exclamation fréquente dans les dangers .
A félanga Rôg, s'il plait à Dieu .
Róg a fanga'n , si Dieu le fait.
Fa Rog, vraiment , par Dieu .
Valy , id .
Ndah Rog, plaise à Dieu .
Yasam ! id .
Rôg modu , ( espèce de jurement ) Dieu est préférable .
CHAPITRE XI 265
Bisimilay, admiration et assentiment .
Bisimilay dam , étonnement .
Subâna vo , malédiction .
Aha ! étonnement.
Hèy ! pour appeler ou exciter l'attention .
Vuv , pův, mépris, indignation .
Uh ! indignation .
Appel .
Pour appeler, quand la personne est présente, on dit
simplement son nom ; si c'est un nom commun , il prend
l'article défini, terminé en é :
Per ! Pierre !
O kor ohé ! Monsieur ! o kué ! individu ! pl . gué !
La réponse est : May ! ou kuno ! ou voyi ! ou le nom de
famille : Nday ! Duf ! etc.
Quand la personne est à une certaine distance , on
ajoute ô ! au nom propre ou au nom commun , ou bien il
est précédé de é, et suivi aussi de é ; la réponse comme
ci-dessus .
Vali o ! ou é Vali é ! Vali !
O kin ohé o ! ,.. é o kin ohé é ! homme , personne !
O tév ohé o! ou o kino tėv oħé o !...é o tév ohé é! femme !
O bë'ngé o ! ... é o bé ngé é ! enfant !
O ndèbadong’é o !... é o ndèbadong ongé é ! enfant !
25
266 GRAMMAIRE SÉRÈRE
CHAPITRE XII .
DE LA SYNTAXE, ET DES EXERCICES SUR LA
LANGUE SÉRÈRE .
La Syntaxe sérère a pour objet l'emploi et la construc
tion des mots et des propositions, et leur coordination
dans le discours.
Elle renferme les douze paragraphes suivants, qui
ont chacun leurs exemples ou exercices :
1 ° De la proposition et de la phrase ; 2° Syntaxe du
nom ; 3º — de l'article ; 4° — de l'adjectif ; 5 ° — du
pronom ; 6º – du verbe ; 7º – de la conjugaison ;
8o .- de l'adverbe ; 9º – de la préposition ; 10 ° — de la
conjonction ; 11 ° — de l'interjection ; 12° Réflexions, et
exercices généraux sur la langue sérère .
S I. DE LA PROPOSITION ET DE LA PARASE .
1. De la proposition .
La proposition sérère est un mot ou une réunion de
mots servant à énoncer une pensée, un sentiment, un
jugement ou une volonté de l'âme .
Elle affirme ou nie une existence , un état ou une
action quelconque .
Rôg a déga , il y a un Dieu .
O Yal n' fop o, il est Maître de tout .
A faḥa , il est bon .
Féha'n -um , je l'aime .
Tên sồm rèf Mad , lui seul est Roi .
Adna fané réfé tus, ce monde n'est rien .
CHAPITRE XII 267
Sujet, verbe, attribut.
Les parties constitutives de la proposition sont : le
sujet, le verbe et l'attribut .
A réfa ndigil, c'est vrai .
In défé mâmab , nous ne sommes pas menteurs .
Le sujet est celui qui a l'existence , qui est dans l'état ,
qui fait ou reçoit l'action énoncée par le verbe .
A déga a kid a tâdak , il a trois ans .
O kin o kin ná hala, tout homme est sujet à se tromper
Vo barkéė, tu es béni .
Fat an dét , qu'ils s'en aillent .
L'attribut fait connaître cette existence , cet état , cette
action du sujet .
An réfu Yesu-Krista ? qui est Jésus-Christ ?
Yésu - Krista o Bi Rôg o, Jésus - Christ est le fils de Dieu
A rèf Rôg , il est Dieu .
To a rèf o kin , et il est homme.
Tìm mã hatéka 1m , c'est lui qui nous jugera.
Le verbe unit l'attribut au sujet , en affirmant ou en
niant ce qui fait l'objet de leur rapport mutuel .
Pêr o kor o paḥ o , Pierre est un brave homme .
Amdu réfé kin , Abdou n'est pas un homme.
Dèn o ndodé, ce sont eux qui sont établis chefs.
Emploi du sujet, da verbe et de l'attribut.
1 ° Dans le mode subjectif le sujet se place toujours
avant le verbe . Dans les autres modes, il s'y place aussi
ordinairement comme on l'a vu déjà dans le cours
de la conjugaison .
Il faut excepter les deux premières personnes du sin
268 GRAMMAIRE SERÈRE
gulier . Elles s'unissent, dans presque tous les modes,
avec la desinence, comme dans le Latin . On dit en sérèr :
rêdam, j'ai été , comme en Latin : eram , j'étais .
Le sujet est toujours un pronoin aux deux premières
personnes . A la troisième du singulier et du pluriel , il
peut être un pronom , un nom ou un mot quelconque
pris substantivement ou une proposition .
Voici des exemples :
Vo bůru , c'est toi qui as raison .
Méhé yungandoủa n'gok né mbailat né, voici que je me
récrée à l'ombre de ce figuier sauvage .
Ama n’ti ong, tiens je te donne .
Dam som dégo ? as-tu la paix seulement ?
Tig é doyand o lay , cette chose est inutile à dire .
Numim falay of, je ne conteste pas ta parole .
Ké fia - ham - ona réfé dam , o kôr ès, ce que tu m'as fait
là ne convient pas , mon brave homme.
Ka fèlna, ka fahna modu'n, le bon vaut mieux que
l'agréable .
Héldé mat sabab fana daldina fop duk o bahañ o dilėl
oléké, il ne convenait point en effet que le détriment
commun atteignit ce vase d'élection . ( Bulle Ineff .)
2 ° Le verbe s'exprime par un des verbes substantifs ,
qui traduisent notre verbe étre , et il se place tantôt avant ,
tantôt après l'attribut , comme nous l'avons vu dans les
exemples précédents .
Quelque fois il se redouble , à la fin , avec expression :
O kin a paḥ a réfu -rèf, c'est vraiment une bonne per
Tèn a réf - ref, c'est bien lui . [ sonne.
Très - souvent le verbe se confond dans un même mot
CHAPITRE XII 269
avec l'attribut , Celui-ci alors , c'est - à - dire l'attribut, est
représenté par le radical , la première partie du mot ; et
le verbe , strictement pris, affirmant ou niant , est expri
mé par les différentes désinences .
A doya , c'est assez .
Rôg sôm fahu , Dieu seul est bon .
A fehé, il est aimé .
Yė gatona , maintenant que tu es arivé .
In détéyo , nous n'allons pas .
N'dirangé , si je ne suis pas malade.
Yé romandéna , maintenant que tu n'es pas blessé.
Notons que le verbe rèf a ses désinences aussi : l’in
variable o resterait donc seul séparé , affirmant et ne niant
pas .
30 L'attribut, ainsi que nous venons de le voir , est très
souvent representé par le radical des verbes :
Faham , je suis bon .
Boniro , tu n'es pas mauvais,
A réta , il est parti .
Haykand, il ne sera pas frappé.
Ka dégérona, ce que tu ne possède pas .
Avec un verbe substantif, l'attribut peut être , comme
le sujet, un pronom , un nom ou son équivalent , un verbe
un adverbe ou une proposition .
Au mode objectif, où l'on veut attirer l'attention sur
lui , il se place le premier . Il se met souvent aussi avant
le verbe o .
Vo té rédu, ce fut toi ,
Dibor bès Rôgo , le dimanche est le jour du Seigneur
Na a redna , comme il était .
270 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fat a rèf kanu té vagna réf, que ce soit quoi que ce
puisse être.
Mbar dam rèk a réfu ? est-ce paix seulement ?
Dam o , c'est paix .
4° Il est à remarquer , en outre de ce que nous avons
dit, que les trois parties, sujet, verbe et attribut , peuvent
être exprimés par un seul terme .
Méhéy , je suis ici ,
Rétér , il n'est pas parti ,
Féhé , tu es aimé.
Fiafuland , il n'est pas encore fait.
Faha , tu es bon .
5° De même aussi l'une ou l'autre de ces trois parties,
peut être sous-entendue .
Tédanga na Fap fana, fô Bê'nga, fo Yif Tèdu la .
Gloire au Père , et au Fils , et au Saint- Esprit.
An o ? qui est-ce ?
Mi o , c'est moi .
Ohé mèo, il est ici .
Compléments ,
Aux trois parties essentielles de la proposition se
joignent les compléments, qui servent à exprimer les di
verses qualités , manières ou circonstances tenant au
sujet ou à l'attribut.
Ils complètent comme le porte leur nom , le sens de
la proposition .
Féháma Rog n'hèñ és fop, j'aime Dieu de tout mon coeur .
Róg, o Yal-katil, yirmi in , Dieu tout- puissant, ayez pitié
de nous .
Mariâma fa tèdu fané, Yay Rôg , hèdani in ,
Sainte Marie, Mère de Dieu , priez pour nous .
CHAPITRE XII 271
Emploi des compléments .
Les compléments du sujet et de l'attribut peuvent
consister dans un modificatif quelconque , nom , adjectif,
pronom , verbe à l'infinitif, adverbe , ou dans une propo
sition . L'attribut même se répéte comme complément .
Ce qui semblerait chez nous un pleonasme est en sérèr
une manière agréable d'appuyer sur le sens .
Tous les mots qui se rapportent aux compléments en
font partie .
De même font partie du sujet et de l'attribut tous les
compléments qui s'y rapportent .
Layana'm fa lay fa ngôlu , parles-moi clairement .
N’lay ong har ? que te dirai- je ?
Hib la nun gibna, l'accord que vous avez conclu .
Vagim o lay a lay a mab , je ne puis dire des paroles
mensongères .
Omw modna tºn a bag a bat ma sudae a sudo a mak alé.
Celui qui l'emporte à la course a le prix principal .
Sujets, attributs , compléments
simples ou composés .
Une proposition peut n'avoir qu'un seul sujet, un seul
attribut , un seul complément qu'on appele sujet simple ...
Elle peut aussi en avoir deux ou plusieurs distincts ; leur
nom alors est sujets , ou attributs , ou compléments composés
Duf, adoh nangé tita kelfa, courir , devancer ne donne
pas la primauté .
Adama fo Ava o kôr o lèng fô tév o lèng som 0,
Adam et Eve étaient un seul homme et une seule femme
Yesu Krista a mutla dèn fo a bi dèn, Jésus-Christ les a
sauvés avec leurs enfants .
272 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Réfi kébil ké Rôy fo kébil ké na Dangu fana,
Observe les commandements de Dieu et de l'Eglise .
Ogôr o dèb olé fó kènd um a ñamayo sat fo lip fo nado pélu
Ce petit garçon et son semblable ont mangé du kous
kous avec du poisson et du giraumont excellents .
Le Vocatif .
Le vocatif, ou compellatif , ou nom en apostrophe ,
servant à appeler ou à attirer l'attention , se rapporte à
l'une ou à l'autre des parties de la proposition , ou bien
il est lui-même sujet, ou attribut, ou complément laissant
les autres parties sous -entendues . Il se rencontre surtout
dans les chants sérèrs : comme les deux suivants, qu'on
chante en travaillant , et les deux autres , qui sont des
amusements d'enfant . Nous faisons remarquer que les
chants du pays consistent à répéter plusieurs fois un
même refrain , sans autre couplet .
E rindimand go yèng él o ngal , dam ñado ?
Toi qui te balançant sur l'onde sillonne les flots pen
dant la nuit ! petit navire , ta mission est-elle pacifique ?
E Béďin ė ! Bédin Dibor ! yal mbin nå ' gula'ng .
O Bédiéne ! Bédiéne, fille de Dîbor ! le maître de la
maison revenant de voyage t'a trouvée absente .
O kononder, fèțana'm , n'ți ong o mbangol .
Petit goéland , danse - moi là, je te donne du vermisseau
Kumba súpan , sûpana'm pay ès .
Coumba la teinturière ( oiseau , la veuve , ) viens donc
teindre mon pagne .
Différentes espèces de propositions.
1 ° On distingue la proposition pleine et la proposition
elliptique .
CHAPITRE XII 273
La proposition est pleine, lorsque tous les termes dont
elle est composée y sont énoncés .
Han o dég dam , tu auras la paix .
Digdidném a pé , je suis assuré de longs jours .
Dak n'o dèk malér o ban , molte sur joue ne va pas à
très -malade.
La proposition elliptique est celle dans laquelle une ou
plusieurs parties essentielles se trouvent sous - entendues.
Layi, parle, i, oui , amban ? quand ?
Hané , aujourd'hui, buk-bak , vite , ndok ! bon !
Le cri des bouchers sérèrs est rempli d'ellipses :
Tiflé 8 ! tiflé ê ! vad a bél é : bug halis o , bug pris o , bug
sangara o , fañé tus .
A la boucherie hé ! à la boucherie hé ! bouillir un peu
c'est cuit à l'instant ( tant la qualité est bonne ) : veut
de l'argent, veut du tabac, veutdu sangara , ne refuse
rien .
Autres distinctions.
En sérèr , d'après le sens ou la forme, on distingue
encore les propositions : 1 ° affirmatives ; 2° négatives ;
3º interrogatives ;* 4º impératives ; 5º exclamatives ; 6°
conditionnelles ; 7º circonstancielles ; 8 ° énonciatives ;
gº subjectives ; 10 ° objectives ; 11 ° optatives ; 12° cau
satives ; 13º subjonctives ; 14° infinitives ; 15° relatives .
Inutile de dire qu'une même proposition peut avoir à
la fois plusieurs de ces qualités . Comme tous ces mots
du reste sont assez connus, tant par eux -mêmes que par
les explications que nous en avons déjà données , nous
nous contentons de fournir un ou plusieurs exemples
pour chacune de ces propositions. Nous les puisons
surtout dans les proverbes , les dictons et les chants
26
274 GRAMMAIRE SÉRÈRE
sérèrs . Chaque nº des propositions a ici son correspon
dant :
1 ° Yesu - Krista a hida to a hona lam in na Krua fana .
Jésus - Christ a souffert et il est mort pour nous sur la
Croix .
2º Mariâma, Yay Rôg , ten som na'bi Adamá ľka fop dégéru
bakad fa ndimor , o Sôsor um gakér to gakand na dara ;
mosé bakad it n'o ndutun sah .
Marie , Mère de Dieu , elle seule entre tous les descen
dants d'Adam n'a pas eu le péché originel , sa Con
ception est immaculée, et n'est souillée en rien ; elle
n’a non plus jamais commis le moindre péché .
3 An la ong o tem ? qui te l'a dit ?
Gima'n o ? tu le crois ?
Yonkiro fo mi o ndi ? ne viendras tu pas avec moi .
dis donc ?
4° Nanio dikė, nanio dikė , o bugna rèt Bandul , ndofio na
duam o ! ( Paroles du griot, crieur public ) .
Écoutez bourgeois, écoutez bourgeois, qui veut aller
en Gambie , rendez - vous au rivage ho !
5° Ndama, Sira Mbôd , dami lèng o! badolé nâr o sada ;
mi dé! dahdam o ! ( Ch . p . le prince , chefde Diélass . )
Taureau intrépide , Sira Mbôdye , oh ! tiens- toi à une
chose , le paysan n'est jamais hardi , quant à moi
certes ! je suis fort inquiet !
6 ° 0 dana 'makanga, a dodta a bétandah. ( Proverbe ) .
Si l'habile chasseur vieillit , il assaisonne ses mets de
ses souvenirs .
N'fehkégangand raḥkégém miñu .
Si je n'eusse été aimé j'eusse été chassé depuis long-tp .
7 ° Latê 'ñal, têliro baf, tu es presque surpris par la
chaleur tu n'es pas parti de bonne - heure.
CHAPITRE XII 275
Bah lòng nangé mafa ndahar mak .
Uu seul coup de hache n'abat point un gros arbre .
8 ° Méhé tunga'ng ngèl Rôg .
Je t'attends au jugement de Dieu .
Dir domu tahé fa ngon , toute grande maladie ne cause
pas la mort .
° 0 mûm modu o mâmab , un muet vaut mieux qu'un
menteur .
Rôg garu, c'est Dieu qui vient : ( Dieu appelle à lui ) .
An in défu mud no kin ? quelles sont les fins dernières
de l'homme .
Dèn défu : fa ngon fana , łaté fana , fidél la , fo ardana .
Elles sont : la mort , le jugement, l'enfer et le ciel .
10 ° Rug o féħi 'na dam sobo, m . - à - m . : Dieu quiconque
l'aime la paix tu trouves .
Rôġ yakarum , ( parole fréquente chez les sérèrs ) .
En Dieu est mon espoir .
11 ° Yasam o fad n'a mbel ala na fo sis ola fo sum ka ;
( souhait des sérèrs pour l'autre monde ) . Plaise à
Dieu que tu parviennes à l'étang du lait doux et du
miel .
Róġ a ti ong dam ! ( très -fréq .) Dieu te donne la paix !
12° Kå gin, tèn tahu bo té rêv, il est dans l'abondance
c'est pour cela qu'il est arrogant.
O dof kâ gima é a maya yif, l'insensé croit avoir beau
coup d'esprit .
13° Bo n'lay , o tim , to fop a nôngiloh , pour que je
parle , il faut que tu te taises , et que tous écoutent .
14 ° Nam tèm , dễg tèm, tag fop, mud um fa ngon .
Manger beaucoup , posséder de grandes richesses , être
plus puissant que tous, la mort en est la fin .
Helel , hd, ñak, dam ma Rog, dép dam bo kali .
276 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Avoir faim , souffrir, être dans la privation, s'attacher
à Dieu , avoir une paix éternelle .
15° O fañna Ngôr 0, Rôg a dèb n'o kol um . (Ch.s.p.le trav . )
Qu'on haïsse Ngôr , Dieu pleut dans son champ .
O pal oħa varna Vali Mbap é ! é nanam é han gon lé đôt é .
( Chant sérèr) . Oh ! le guerrier qui a tué Vali Mbap
aura, j'en suis sûr , un nom célèbre jusqu'au delà des
confins éloignés.
2. De la phrase .
La phrase est une proposition ou une réunion de pro
positions donnant un sens complet.
L'ensemble régulier des phrases forme le discours.
Parties constitutives de la phrase .
Il
Il y a dans chaque phrase autant de propositions qu'il
y a de verbes à un mode personnel . Une phrase peut
n'être formée que d'une seule proposition .
Dans les phrases composées de plusieurs propositions
on distingue, en sérèr comme dans les autres langues ,
les propositions principales et les incidentes ou subordonnées
Les propositions principales , dont la première se
nomme absolue et les suivantes relatives, sont celles dont
dépendent les autres .
Les propositions incidentes ou subordonnées sont celles
qui sont ajoutées pour compléter , déterminer , expliquer
l'un des termes d'une autre proposition .
Nous soulignerons dans les phrases suivantes les pro
positions principales . Les autres sont incidentes .
In géla ndagâna Mariâma, lam a maya saſsañ må Rôg ;
tô Rôg hañkér an muk ka té hédana in .
CHAPITRE XII 277
Nous devons invoquer Marie , car elle a beaucoup de
pouvoir auprès de Dieu ; et Dieu neluirefuse jamais
ce quelle demande pour nous .
Fog vé mi , mbélandohio aadah vé nun , vé laydina nun
0 ñular ola Rôg ; to , đẻ nu de tua một ma no môi
dèn , lâlio ngim na dèn gimdina. ( S. Paul aux Héb .
Ch . XIII ).
Fratres , mementote propositorum vestrorum , qui
vobis locuti sunt verbum Dei : quorum intuentes
exitum conversationis, imitamini fidem . ( Heb . 13. )
Syllepse .
Quelquefois , dans les phrases sérères, il y a syllepse,
c'est-à- dire que l'accord a lieu plutôt d'après la pensée
que grammaticalement :
O buġna rèt ardana, ndéfio a dat Rôg .
Qui veut aller au ciel , observez la loi de Dieu .
Voir de plus le n ° 4 ci - dessus dans les propositions.
Harmonie imitative .
D'autres fois on rencontre l'harmonie imitative , comme
dans les premiers mots de ce chant des femmes du Sine,
après l'occupation de Joal par les français, en 1859 :
An gar an gar an guda : ñak o mad é ! barké Hamat Duf !
Ngôr ké sadé Faséña . ( Les mots garang garang expri
ment en sérèr le son des amulettes et autre attirail
des jeunes gens . ) Voici la traduction :
Ils s'en viennent et viennent vaniteusement : que je
perde le roi , jurent-ils ! ô bénédiction de Hamat
Diouf ! ( illustre prédécesseur .) Et ces jeunes courti
sans ont peur de Joal .
278 GRAMMAIRĖ SÉRÈRE
S II . SYNTAXE DU NOM .
Ayant donné les principaux développements à chaque
partie du discours, et traité avec soin ce qui a rapport à
à la proposition et à la phrase , désormais nous pouvons
aller plus rapidement dans ce qui reste à expliquer.
Quant au nom voici ce que nous devons encore ob
server .
1. Emploi du nom.
( I tient dans la phrase , comme nous venons de le voir
S I. , le même rôle , en général , qu'en français ; exceplé
qu'il s'emploie plus facilement sans particules .
En outre du mode objectif qui tient à la langue même
et dans lequel l'attribut ou le régime se place le premier,
on ne rencontre ici et là que peu d'inversions .
Fa lay ndigil a yoba andèl, parole de vérité est facile à
connaitre .
Dégiro dom , tu n'as pas de honte .
Dégam dom, vo dégéru dom , j'ai de la honte, c'est toi
qui n'en a pas .
Mbin na dam ? la maison a - t - elle la paix ?
Dam num bědé ? êtes -vous en paix ce matin ?
Rog som sadarum , c'est Dieu seul que je crains .
Gațémodum o fañ , c'est le déshonneur surtout que je hais
Dam fame casitda- ham - oma tºm madtum bo mdk, gdmam
tºm a Rog .
La paix avec laquelle tu m'as quitté est celle où je me
trouve jusqu'à présent, j'en remercie Dieu .
2. Variantes d'un mêmc nom .
En outre de la variété des articles et du changement
d'initiales dont nous avons déjà parlé, plusieurs noms
CHAPITRE XII 279
sont distingués de leurs semblables par leurs initiales
ordinaires .
Ndof, rônier , (arbre). Rof, son fruit, rône . Forof, vin
de rônier .
Gèk , conserver . Hèk , petit enfant, nouveau-né . Ngèk ,
tout petit enfant.
3. Prénoms.
Les prénoms chez les sérèrs , sont comme de petits épi
sodes qui reviennent souvent , surtout dans les chants et
dans le langage qui tend à émouvoir .
Nous citons deux chants . Il y en a qui répètent les
derniers mots de la première phrase après la pose , pour
les lier avec la phrase suivante .
Le premier de ces chants rappelle les commencements
de Saint-Joseph de Ngasobil .
Ndiy né Tumbé, kôr Nder, soba ndât fa mak a vasoh
gavar ; n'yungatora ban né, Dié ndog ! Ngasobil a
hin ; Dangu hava, mad in Salum Vågan Kodu é.
L'année de nos champs de Toumbé, frère de Ndiére ,
a trouvé un cygne célèbre donnant ses derniers
élans ; que je me récrée maintenant avec mon ho
yau ; ma jeune seur Dié ! Voilà Ngasobil en train et
retentissant , les cloches de l'Église appellent à la
prière , le roi des ouvriers de Saloum est Vâgan frère
de Kodou .
Laybėn gara , yungna’m n'yok né sob na , lamta gon és é ,
é : mi, o kôr no Ndér, Dod Man gavar. É : yavdam o
dég gon lé dégona ta n’Batand ! Yangor, Giñi é.
Les Laobais viennent , me saluent à l'ombre du tama
rinier et demandent mon nom , je leur dis : c'est moi
le frère de Ndiére , le célébre Diodye fils de Mane .
>
Ils repliquent : que n'ai- je ce nom que vous portez
280 GRAMMAIRE SÉRÈRE
et qui est répandu jusqu'en Orient ! Mes parentes ,
Yangor , Guigni .
Voici un exemple de demande :
Ko ndég ! Vali, o kôr Mån Kumba, și am o tèn .
Je te prie, de grâce ! Vali frère deMane fille de Koum
ba , donne -moi cela .
4. Nom paternel, Simangol.
Le nom de famille du côté du Père est très - souvent
entendu .
Lorsqu'on rend le salut à une personne , on y joint son
nom simangol ; on le rappelle encore parmi les autres
termes et entretiens de civilité . Dans les familles de haut
ton , tous les membres répondent à un appel par le nom
du chef. Le sérér unit souvent son nom simangol , à ses
exclamations .
EXEMPLES :
Biram, Valid , Biram , bonjour .
Y, Nday , oui , Ndiaye .
Gidma hong Duf, je vous remercie Diouf !
Vågan o ! il répond : Fay ou Duf, etc.
Voy ! fap és Sar, aie ! mon père Sar .
O kuntala fap és a dap am Duf!
Que je perde l'origine de mon père Diouf.
O kuntala est une espèce 'de baudrier ou ceinture qui
signifie en même temps la famille paternelle .
Le nom générique de la même race paternelle se forme
en ajoutant èn au nom simple ou en redoublant ses deux
premières lettres.
Dufèm 0é , les Diouf ; Sarèm bé, les Sar .
----
Modem bé , les Mbôdye ; Ndayèn vé, les Ndiaye .
Fafage vé, les Faye ; Fatal bé , les Fal .
Sesèm vé , les Sène .
CHAPITRE XII 281
Les villages habités par beaucoup d'individus d'un
même nom portent souvent eux -mêmes ce nom . De là les
villages de : Sarène, Mbôdiène , Ndiayène , Sêsène etc.
Voici encore un petit chant sérèr pour exemple :
É tubab, Vali, Mayé, Dufèn nå ' n ġéta é.
Vous alliés des européens, ô Vali , ô Mayé , voici donc
que les membres de la famille Diouf se rencontrent .
5. Nom maternel. o Tim .
Le nom du côté de la mère n'est pas moins important :
c'est surtout en suivant la parenté du côté des mères que
s'exécutent les successions , de même aussi les responsa
bilités .
0 fud và es o, o tim es 0 , tèm ma lamba ham .
C'est l'enfant de ma mère , c'est un membre de ma
famille maternelle , c'est lui qui sera mon héritier .
Ham dam no fud ya of , je m'en prendrai à ta parenté
maternelle .
Im bogé o tim , nous n'avons pas la même famille mat ..
La succession au trône même, pour le Sine et le Sal
oum , a lieu du côté des princesses gélovar ; leurs fils
seuls peuvent être élus . Les simples fils des rois ne peu
vent être rois , s'ils ne sont pas gélovar, c'est - à - dire fils
d'une de ces princesses. Mais c'est parmi eux qu'elle se
choisissent un mari . De là l'adage suivant :
O bi no mad kâ rima mad , nda réfké mad .
Le simple fils de roi sera père de roi , mais ne sera pas
roi .
6. Noms communs de parenté .
Voici quelques noms de parenté qui développeront ce
que nous avons seulement indiqué à la fin du S m . Ch.2 .
27
282 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fap, père , ou frère du père .
Fap fa mak , frère aîné du père , oncle paternel .
Fap fa ndèb, oncle paternel moins âgé que le père.
Yay, mère , ou seur de la mère .
Yay fa mak , tante maternelle, aînée de la mère .
Yay fa ndèb, moins âgée que la mère .
O bi , enfant, ou neveu et nièce par l'oncle paternel
ou la tante maternelle .
o bi o fud, enfant propre , fils ou fille .
O mak ès , mon aîné , frère ou cousin ou mon aînée .
O ndèb ès, mon puîné , frère ou cousin ou ma puînée .
O bi fapès, le fils ou la fille du frère de mon père .
O bi yà ès, le fils ou la fille de la seur de ma mère .
O tigèn ès , ma soeur ou ma cousine , dans la bouche
d'un garçon .
O tigèn ès o mak , id . id . ainée id .
O tigèn ès o dėb , puînée
O ļamin ès , mon frère mon cousin , dans la bouche
d'une fille.
O mak és o kôr, mon frère ou cousin aîné .
O ndèb ès o ngôr, mon frère ou cousin puîné.
O tokor ès , mon oncle , frère de ma mère .
Ondokor ès , mon neveu ou ma nièce , enfant demas .
Voir de plus la septième catégorie des noms dérivés nº 7 .
Fap o tév , seur du père .
O bi no tokor , fils de l'oncle maternel .
O bi fap o tév , fils de la tante paternelle .
O sêmir oha, est le nom mutuel d'affinité entre parents
et époux .
O basil oħa , est le père ou la mère de famille .
Les autres noms de parenté , après ces indications ,
n'offrent plus aucuue difficulté .
CHAPITRE XII 283
7. Traduction des noms sérèrs .
De même que certains noms de notre langue n'ont pas
toujours un correspondant qui traduise en sérer leur sens
complet , de même plusieurs noms sérèrs ne trouvent
dans notre langne que des mots traduisant une partie
seulement ou un surplus de leur sens .
On est obligé dans l'un et l'autre cas d'employer
plusieurs mots , de se servir des circonlocutions.
Ainsi , chez les sérèrs, un sac n'est vraiment sac que
lorsqu'il est plein . Le sac vide est appelé coque de sac .
Il en est de même en général des autres semblables con
tenants . Le mot o yal , maître , s'applique a beaucoup de
choses, bonnes ou non .
Sac ( vide ) , o hob o saku , m . - à - m . coque de sac .
ìob o mon ,
Bouteille (vide) , o hob coque de bouteille .
Riche ou vaillant, o yal dolé , maître en force .
Blessé , o ya! ndom , maître de blessure .
Coliques, o domèl o fud, mal de ventre .
Paille, dad beru , herbe sèche .
Paille de pistache, fu goñ .( Nom simple . )
-
Viande découpée et sèche, o vêl .
Poisson sec , dâm .
Sac ( plein ) , o saku.
Bouteille ( pleine ) , o môn .
Malle ( pleine ) , arka .
8. Sens figuré et moral .
De même encore , disons-nous, en suite du n° précédent ,
le sens figuré et moral des noms n'est pas toujours le même
dans l'une et l'autre langue , ainsi avoir le bras grand
284 GRAMMAIRE SERÈRE
signifie en sérèr étre un voleur. Cela se vérifie également
pour les autres parties du discours, notamment les adjec
tifs et les verbes .
A mosa go fud , m . -à- m . il est beau entrailles ; il est
charitable .
A farda go fud , il est vilain ventre ; il est mau
vais , avare .
Ten hodu nof, c'est lui qui est creux oreille ; c'est
un finaud .
Naka o ñis ès, que je perde mon nez ; c'est -à -dire
la vie .
A féla fooy, il est gai sang ; il est joyeux .
A feldara fooy, - il est désagréable sang , iutraitable .
A masa hè , il est affadi foie , saps cour.
O fud és a yakoha, - mes entrailles sont abîmées , très
émues .
Ran@ g ngang , être blanc poitrine ; être probe .
A raba a taf, il est courte janbes ; retenu .
A dega hèn, il a du foie ; du cour .
A féla yif, il est heureux esprit ; il apprend bien .
Maya go don , tu as beaucoup de bouche ; de langue
Ba yak dol no kin , - ne détruis la peau , la réputation
de personne.
Féņi Rôg n' kam of fop , - aime Dieu de tout ton intérieur
NOTA :
Fangol fana, pl . pangol ka est le nom commun du ser
pent et de tous les fétiches .
Partout, comme on le voit , le serpent infernal se re
trouve . Il se fait nommer serpent jusques dans les pays
sérèrs. Que Marie donc , la Mère immaculée de l'unique
Sauveur Jésus - Christ, écrase la tête du serpent, chez les
sérèrs, comme dans le monde entier .
CHAPITRE XII 285
9. Noms importants très - usités .
Voici des noms qu'il est très-utile de bien connaître .
Saisons.
O mbit ong, printemps ; Ndig n . , été .
Sék fan , automne ; Did n ,, hiver .
Vents.
A kèñ tok, vent d'est . Salang fan , vent du nord .
Nilman fan , — d'ouest . Dåsior fan , du sud .
A dap al . , — du sud-est . Ñilman fa sip,-du sud-ouest
Mañ n . , du nord-ouest . O duag ol , orage , vient de
partout .
Points cardinaux .
Batand n . , Orient ; Mudand n . , Occident .
Obèm - Rôg-sålang ol . , Nord ; O bèm - Rôg - dåsior ol., Sud .
Semaine.
Bès fa ndakuidu , une semaine .
Pés dik takuidu , deux semaines .
Bès fané dakuidna, l'octave .
Jours.
Dibor fan ., Dimanche .
Téning fan ., lundi .
Taláta fan ., mardi .
Ardaba fan ., mercredi .
Arhamès fan ., jeudi .
Dumaling fan ., vendredi .
Fugav fan ., sarnedi.
Heures sérères.
Kak kôr k . , de 1 ° à 2 h . après minuit .
Kak k . , heure de piler le kouskous , chant du
coq de 2 h . à 4 .
Mbêt n . , l'aurore .
A kid a kolų k . , au moment où le jour paraît.
286 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Mbéfèt tèt, grand matin .
Dèd batu n . , le soleil levant .
Téñar n . , le matin avant la grande chaleur .
Ñal no , la chaleur , de 10 à 2 h .
Dolor n . , ou nder hoh n . , le midi.
Țangit n . , le moment de reprendre le travail , vers 2h .
Kirand n . , la soirée avant la nuit .
Déd mudu n . , le soleil couchant .
O yar ol . , Ròg a yaranga , le soir indistinctement .
Yar a kôr n . , lorsque les étoiles apparaissent.
A kid a tabru , nuit pleine .
A tuah al . , le souper , de 7 h . à 7 h . 1/2 .
Ya vin vâ'm bondohna, au coucher .
Lang butu , terre en repos, tout le temps du sommeil
général .
Ndèr o yèng , minuit .
Mlois .
Les sérèrs n'ont point de termes propres pour tous les
mois . Ils fixent leurs souvenirs, leurs observations , soit
sur la marche régulière des étoiles , soit sur les produc
tions ou les fruits des végétaux à certaines époques, soit
sur les différents travaux qui s'exécutent dans le cours
de l'année . En cela ils n'ont pas l'inconvénient , que
donnent les mois lunaires des musulmans, de changer
chaque année et d'être en désaccord avec les saisons .
Ils ne comptent sur la lune que pour les temps peu
éloignés .
Voici les principaux termes qu'ils emploient et qui
correspondent assez bien à nos mois solaires , surtout si
l'année n'est pas tardive .
1 ° Janvier, 0 laméu did , l'aîné , l'héritier de l'hiver .
ou : 0 famé did , le vis-à -vis de l'hiver . O lòng.
CHAPITRE XII . 287
2° Février, A kêr , battement du mil . A dak .
3 ° Mars , A kur, labour . A tadak .
4° Avril, A séd , balayage des champs. A nahak .
5° Mai , A luf, semailles . A bétak .
6° Juin , A kok, culture du mil . Beta - fo -lèng.
7° Juillet , Buyat fan ., 2° culture, sarclage . Béta -fa - dak.
8 ° Août , Votui tig no kin , prends garde au bien d'autrui .
Alors tout est vide , avant la récolte . Béta - fo -aladak .
9 ° Septembre , Dapa - ham -o, étranger, pourquoi me fuir ?
Le inil est mûr , l'hospitalité revit. Béla - fa -nahak.
10 ° Octobre , Ongol sék , mois d'automne , mois d'abon
dance . Harbahay.
11 ° Novembre, Salah taland , casse abris des champs.
[ arbaay - fo -lèng.
12° Décembre , Mboler, c'est complet et pas impair .
Harbahay - fa -dak,
Années.
Les sérèrs disent :
O hid ola , l'année . Fagunfak, l'année dernière .
Fagna , il y a deux ans . Fagunta , il y a trois ans .
Rènd, l'année présente . Mban , l'année prochaine .
Mban - atid , dans 2 ans . Mban - atitid , dans 3 ans .
Ils comptent les années et forment leur chronologie
d'après la durée des règnes de leurs rois . Je suis né ,
disent-ils , en telle année du règne de tel roi . On compte
alors les règnes suivants avec leur durée et l'on tombe
juste , autant que possible .
Chronologie .
A cet effet nous croyons rendre service, sans trop
nous écarter , en inscrivant , avec leur durée , au moins les
288 GRAMMAIRE SÉRÈRE
derniers règnes des trois principaux royaumes sérèrs,
aux rois desquels est dû le salut sérér : Dåli, Mad , au
Sine et au Saloum ; Dåli, Tèñ , au Baol .
Les rois du Sine et du Saloum ont la même origine :
ce sont des princes , gélovar, issus du Kabou , pays man
dingue , autrement sossė . Ils s'installèrent à la place des
très - anciens rois sérèrs, appelés gélovar ñèg .
Massa-Vali Dione et ses descendants occupèrent le Sine .
Lui , il mourut à Mbissèl , à trois lieues de Joal . Son neveu
Mbégane Ndour et ses descendants eurent le Saloum .
Ce sont , après Adam et Eve , les points principaux de
leur þistoire ; delà ces dictons fréquents des sérèrs sou
tenant leur droit :
Na Adama fa Avu , in goitu'n bo ndik ,
N’mât Masa - Vali, id .
N'mât o Mbégan , id .
C'est depuis Adam et Eve, depuis le règne de
Massa-Vali , — depuis le règne de Mbegane , ce
que nous tenons jusqu'aujourd'hui .
Règnes des moins anciens rois du Sine .
Buka - Tilas- Dadėl Duf, règne 7 ans .
Makodu - Nila - Fay Nday, 1 ans .
Latsuk - Nilan Fay, (gde famine) 25 ans .
Amakodu -Maé Duf, 6 ans .
Latsuk - Toro Fay, (dit fañam ) 120 jours .
Diènğat Fay, 5 ans .
Biram - Pate - Kumba Nday , 2 ans .
Buka - Tilas Duf, 1 an .
Vagan ou Dak Fay , 6 ans .
Ama- Kumba Mbôd, 2 ans .
CHAPITRE XII 289
Amat Duf, meurt en jauvier 1853 , règne 13 ans .
Buka - Tilas Duf, meurt le 7 sept . 1871 , 19 ans .
Vagan ou Sanú -Môn Fay ,actuellementrègnant 1871-73.
Règnes des moins anciens rois da Salam .
Makumba - Dogop Mbod, règne 7 ans .
Ndéné - Nahana , Nday, 7 ans .
Biram - Hureda, Nday , 6 ans ..
Balé Ndav , meurt à la fin de janv . 1853 30 ans .
Båla Nday , 2 ans .
Sôsé Nday , 2 mois .
Kumba - Ndama Mbod , 4 ans .
Samba - Lavbé Fal, meurt au com . de 1864 - 5 ans .
Faha Fal, exilé au milieu de l'année 71 . 7 ans.
Ñavud Mbód , a règné depuis ce temps , 2 ans .
Le Baol , comme le Kayor, est un royaume détaché du
très-ancien Diolof, sous Ndadan Nday.
Un de ses fondateurs, qui revient très- souvent dans la
conversation , est Máfan Tav. Le Baol a été de temps à
autre subjugué et gouverné par les Damèl , rois du Kayor .
Les rois du Baol sont dits Tèñ .
Règnes des moins anciens rois du Baol.
Amadi- Dor Fal, tèñ seulement , règne 8 ans .
Birèyma - Fatim Fal, damel et tèñ , 8 ans .
Makodu Fal, fils du précédent, tèn , 2 ans .
Lat - Dégén Fal, tèñ , 9 ans .
Malikumba - Nďaring Fal, tèñ , 4 mois .
Maésa - Tendé Fal, damel et tèn , mort en 53 13 ans.
Téyasin Fal, tèñ, 17 ans .
Mallumba- Ngôné Fal , tem, 1 an .
Saput Fal tèñ , en guerre avec Lat -Dôr Dop en 73--3 ans
28
290 GRAMMAIRE SÉRÈRE
S III . SYNTAXE DE L'ARTICLE .
Aprés tous les détails que nous avons donnés au Ch.III ,
touchant l'article, il ne nous reste que peu de chose pour
la syntaxe .
1. Rôle de l'article .
Le rôle de l'article, avons - nous dit , est d'accompagner
les noms en désignant le nombre, l'étendue, la position
et même les diverses significations d'un même nom .
Ajoutons qu'il sert très-souvent à unir les adjectifs aux
substantifs , à joindre entr'eux différents membres d'une
proposition , ou d'une phrase, à précéder même des ad
verbes, des interjections. Et , comme il est aussi , lui et
ses dérivés , adjectif et pronom , il est très important, on
le voit , de bien posséder les différents articles que nous
avons fait connaitre .
Ba yak fu ndut fu ndid fu ndèb né mi, funé lalongga.
Ne détruis pas les nids de mes petits oiseaux , ceux que
je t'ai montrés .
Fikim o ndang , je ne ferai pas doucement .
O ndadan ! peste !
2. Distinction de sens.
Quand il s'agit de distinguer les divers sens d'un même
nom , les sérèrs , très- ingénieux pour arranger les mots,
ont , en outre du changement des initiales que nous ve
nons de voir , S II . Nº 2 , et en outre de la variété des
articles, la ressource de joindre même l'article au nom
pour n'en faire qu'un seul mot .
Cela est important à connaître pour l'ortographe . Ainsi
après avoir épuisé les initiales et les articles convenables
CHAPITRE XII 291
dans les mots : Ndof na , tof ka, rof la , a tof aka, o ndof
onga, fu ndof na , nous avons encore :
Forof ola, le rof, vin du rônier , pl . porof ka .
O mborofo ndůluñ'ongé, ce peu de rof.
Fu mbêd fu mborof fu ndütuñ né, ces petites gourdes de
rof.
3. Elision de l'article.
1 ° Souvent après une voyelle l'article indéfini o , a ,
est élidé, sans aucune contraction ni appui sur la première
voyelle ,
? unganga ( o ) mad, si tu attendais le roi .
Yåga ( a ) put aké ndénand , alors le dîner n'est pas sur
le feu .
Ndahar né dégaté (a) nâk , cet arbre n'a plus de branches .
2° En beaucoup d'autres cas les différents articles s'é
lident, mais surtout dans le langage pressé ou poétique ,
et principalement dans le Sine .
( O ) kol hédé ma , il n'y a pas là de place pour un jardin .
( A ) mbel (ala ) Fandan , à l'étang de Fandan .
( 0 ) héné (0) kin ! cette personne là . !
( 0 ) bay um olé, ( o) daf um , son bras , sa jambe .
( A ) taf ( a) mayu , beaucoup de fois .
A vara ( fa) ñik fa mák , il a tué un grand'éléphant .
ſi am ( fo) sis olé, donne -moi ce lait .
( A ) kal a lèng garé, pas un navire n'arrive.
4. Article pour un verbe substantif .
L'article est une ressource précieuse quand il s'agit de
faire d'un verbe un substantif. ( Voir Ch. II , S iv . )
Féh vé mi, ceux qui m'aiment .
O pèh ohé mi , celui qui m'aime .
Féhèl vé mi féḥma, mes biens-aimés .
O péhèl ohé mi , celui qui est aimé de moi .
292 GRAMMAIRE SÉRÈRE
S IV . SYNTAXE DE L'ADJECTIF .
1. Rôle de l'adjectif.
Nous avons développé la variété des adjectifs et leurs
différentes formes, au Ch , IV . Leur emploi consiste à qua
lifier le nom ou à le déterminer en exprimant la posses
sion , la position ou quelqu'autre de ses attributs.
Le même nom peut avoir un adjectif redoublé , ou
plusieurs différents , selon ses qualités et attributs divers .
Pap ka na Dangu fana simatoré Đèk fa mak fanè Mari
âma lakas, a réfangé a nuk a kolu , fo Yerusalem fa
tèdu fana , fo dungul Rôg ola modna god tok, fa arka
na tédand ala, fo mbin na Sagu fa mbagar fana a
mahanda hoh um , fo o Mad ohéké, may tèm fo banèh ,
to gédnoh n'oħa té féḥną a hata n'o don Oħa tok - tok
sotu - sotu fop, mosu fo félu Rôģ.n' fop, to a ħadora fo
gak bakad nu té vagna rèf. ( Bulle Ineffabilis ).
Les Pères de l'Eglise n'ont célébré l'aụguste Vierge
Marie autrement que, comme colombe pure , la
sainte Jérusalem , le trône sublime de Dieu , l'arche
de la sanctification , la maison que la Sagesse éter
nelle s'est édifiée , et cette Reine qui , remplie de
délices et appuyée sur son Bien-aimé, a été produite
de la bouche même du Très - Haut entièrement par
faite, belle et agréable à Dieu en tout , et préservée
en tout temps de la moindre souillure du péché .
2. Place de l'adjectif qualificatif.
L'adjectif qualificatif se place, avons nous dit, après le
nom . ( Ch . IV , S 1. )
Mais la langue sérère, si souple et expressive de sa
CHAPITRE XII 293
nature, ne peut manquer d'avoir ici encore ses inversions,
quoique rares cependant ,
Podu nèn a pi dabé lålèl, pareille action de doit pas être
imitée .
Fa nèn fa lay doyė réfel, une semblable parole ne de
mande pas à être suivie .
Fa domu môs rêdu nakad um , grande vraiment fut sa
douleur .
3. Place de l'adjectif possessif .
L'adjectif possessif se place après le nom ou après son
article , lorsqu'il ne se rencontre pas d'autre termes
Dans le cas de concurrence avec un autre adjectif, un
autre mot , c'est d'après l'oreille ou la brièveté des termes
que se règle la préséance . Souvent l'une ou l'autre posi
tion est également bonne ,
La première sorte d'adjectifs possessifs se place bien ,
en général , dès le commencement, et la seconde à la fin .
Fapès fa mbah fané, ou fap fa mbah fané mi :
Mon bon père.
A kal a mosu um gatu ou a kal um a mosu gatu :
C'est son beau navire qui est arrivé .
Ondok of o ndèb ongéké,
Ondok o ndèb of ongéké, cette petite case qui est à toi .
Ondok o ndèb ongéké of,
O kol gèrtè o magnu ola vo ou o kol gèrtè of o magnu ola :
Ton grand champ de pistaches .
Bandi am o kôr of o bagu talèl ou bandi am o kôr o bagu
talėl ohé vo :
Prête -moi ton homme qui s'entend au travail .
294 GRAMMAIRE SÉRÈRE
4. Place de l'adjectif démonstratif.
De même que le précédent l'adjectif démonstratif peut
avoir plusieurs positions que le bon goût et l'usage
règlent facilement . Car souvent aussi il y a une certaine
latitude . Nous avons vu déjà qu'il peut se mettre avec
expression avant le substantif; mais sa place ordinaire
est après , en accord avec les autres attributs du nom .
( Voir Ch . IV , S 11.)
O mbiñ o mbikan bo té bèt ongéké hiré fanéné hédé tèn
ou : 0 mbiñ ongéké o mbikan bo té bèt fanéné hiré
hédé tèn .
Celle place si étroite ne suffit pas à une telle armée .
Vali Fay ohana , yal funaga ndok, a gala fak, ou : Vali
Fay , o yal ohana na fu ndok naga a gata fak .
Ce Vali Faye , maître de ces petites cases est arrivé hier.
5. Adjectif interrogatif.
1 ° Les différents adjectifs démonstratifs avec leur place
dans la proposition sont indiqués , au Ch . IV , S iv .
Quelquefois l'adjectif suit le nom au lieu de le précé
der , et même s'il y a un autre terme court, il y a encore
liberté dans le placement .
Alum a pi a mosu té fiu ?
A pi alum a mosu té fiu ? quelle belle action a- l- il faite ?
A pi a mosu alum té fiu ?
2 ° Nous avons fait l'observation , au même S iv . , que
tous les adjectifs peuvent devenir interrogatifs , par le
simple ton de la voix . En cas semblable on entend sou
vent ndi ? o ndi ? ou ndah ? à la fin , dans le sens de ou ?
ou bien ? oui ou non ? Quelquefois le terme suivant ou ?
est exprimé .
CHAPITRE XII 295
Bès fané ndi ? ce jour - ci ou ?
O kin ohana ndah ? cette personne là ou bien ?
Omôn o déb gio ndi o mâk ? c'est un petit loup que tu
as vu ou un grand ?
Á put a pélu dava o ndi ? c'est un bon dîner que que tu
fais cuir ou bien ?
6. Adjectifs numéraux .
Nous avons suffisamment parlé des nombres et de
leur rôle , tant au Ch. II , S v, et au Ch . IV , S v , que sur
la fin des deux Ch . V et VI . Voici ce qui reste à dire :
I. Nombres fractionnaires.
La moitié s'exprime par , a sèk a léng, une partie .
Pour les autres, c'est un sur trois , avec le nom , trois
sur quatre, un sur dix etc.
A sèk a lèng na a tadak, une part sur trois, un tiers .
Nak lòng na a tadak , un bæuf sur dix .
Gôr daduk na têmêd nu yiona, trois hommes sur sur
chaque cent .
A tèk a léng na tèt karbayn -dik , une poule sur ving poules .
II. Nombres distributifs .
Pour exprimer un à un , deux à deux, etc. , on redouble
simplement le nom de nombre . On peut intercaler fo, et .
Lèng lòng , o lºng o lòng , un à un .
Dik dik , a dak a dak , deux à deux .
Tadik fo tadik , etc. trois à trois .
II . Nombres multiplicatifs.
Daf lèng , une fois .
A taf a dak , deux fois .
296 GRAMMAIRË SÉRÈRE
A gaf þarbây, dix fois.
À tadak o , c'est trois ou c'est triple .
A gaf a dak no ngol o ngol, deux fois par mois .
Daf lèng na kid a tadak nu giona, une fois tous les trois
ans.
7. Adjectifs indéfinis .
Quelquefois la première sorte d'adjectifs indéfinis a une
certaine redondance .
Manufanu giona ou manufana giona, partout .
Kom mufna gioma té 6 em , o lag am 0 tên :
Chaque fois que tu le verras faire cela tu me le diras .
Kom nuna lulongga ba fan, chaque fois que je l'envoie
ne refuse pas .
S V. SYNTAXE DU PRONOM .
1. Rôle du pronom.
Le pronom étant destiné a remplacer le nom et l'ad
jectif, a naturellement le même rôle qu'eux dans la pro
position et la phrase. Quelquefois aussi il est soumis aux
inversions et se met avant le mot qu'il remplace .
A miña mos nàulit né na talibè ké Krista na Yå um llék
fana téhéna téhé... (Bulle Ineff :)
Elle est ancienne certainement cette piété des fidèles,
du Christ envers sa Mère Vierge très -heureuse ...
Fat a fièl o sir o lèng, fô kaynak o lèng . ( Ibid . )
Qu'il soit fait un seul troupeau et un seul pasteur .
2. Pronoms personnels.
Nous avons vu , au Ch . V , que le pronom sujet se place
avant le verbe , à moins qu'il ne soit sous - entendu ou
exprimé par la désinence du verbe.
CHAPITRE XII 297
2° Le plus souvent après un substantif sujet son
pronoin se place tout de même avant le verbe , d'autres
fois il n'y est pas, surtout dans le style pressé .
Ngôr a modana bo fog um an gotâ’n , Ngôr va mieux ,
même ses parents sont allés le chercher .
O or olé hat fandan , dala Ngot, le saccageur part de
Fandane , campe à Ngôtye .
3 ° Dans certaines phrases rapides , toute espèce de
pronom peut s'élider.
A but fambé ñamna hon , cerises (du pays) chèvre mange
meurt .
Ndalangé hid , si je ne travaille pas je souffrirai.
Nu mutna may mud , qui est sauvé a beaucoup de bon
heur .
4° Dans d'autres phrases, surtout celles qui commen
cent par un pronom indéfini , on passe très - facilement de
la troisième personne à la seconde .
Ohanu vodna vod , gidmi Rog , m. - à- m.qui se porte bien ,
remercie Dieu .
Nu gidmèrna Rog, ka dėti'n - o, qui ne remercie pas
Dieu , c'est que tu n'y prête pas attention . ( Prov . s . )
O duſna pah , pah o sahidka , qui sème le bien , le bien
te lèvera .
Onu dufna tútuſ , tûtûñ o saủadka ; to nu dufna ſa barké,
fa barké it o sahadka. 2 Cor. C. 9 .
Celui qui sème peu , moissonnera peu ; et celui qui
sème avec abondance, moissonnera aussi avec abon
dance .
5º Les pronoms régimes se placent après le verbe ,
excepté au mode objectif où ils tiennent la première
place . ( Voir Ch . V. )
29
298 GRAMMAIRE SERÈRE
6° Quelquefois le pronom régime est enclavé dans la
terminaison du verbe . Il est alors entre deux traits - d’u
nions ; s'il y a une virgule, elle remplace un trait- d'u
nion . Il ne faut pas s'étonner , en cas semblable , de
trouver des élisions , des lettres euphoniques ou des
changements de lettres pareuphonie .(V.C.I,Svu.et C. VS.)
Ka fa-ham -ona , vasana - hong o tèn , ce que tu ma fait,
je te le pardonne .
Ké ti - an -uma ou ké ti -an -ma andi'n - o, ce que je lui ai
donné , tu ne le sais pas .
Ké bisnid - om -ma ou ké bisnid - ong- ga, gia'n-o ndi ?
Ce que je t'ai envoyé , l'as tu vu ?
7° Dans les verbes circonstanciels la place ordinaire
des pronoms régimes est entre les deux verbes . Ils peuvent
aussi se trouver à la fin .
Masama dèn o hav ou môsam o hava dèn, je les ai déjà
corrigés .
Ne mosa - ham o tèo o ngao ou mu mosa ngaoa ham o tàn ,
Vous m'en avez déjà corrigé .
8 ° En sérèr on tutoie toujours. Mais dans un style
pompeux , la première personne du pluriel , comme on
le voit dans la traduction de la Bulle Ineffabilis, peut
très-bien remplacer la première du singulier .
Fat a nan a ñuhur akéké In , féhèl vé Im béhna mbéh den
o fop, a bi aké na Dangu Katolik . ( Bulle Ineffabilis .)
Qu'ils entendent ces paroles de Notre bouche, tous les
enfants , très-chers à Nous , de l'Eglise catholique.
3. Pronoms possessifs.
1 ° Outre les deux sortes de pronoms possessifs, dévelop
pées au Ch . V , S 11 , les sérèrs ont le mot sèng ou sang
CHAPITRE XII 299
qui , suivi d'un adjectif possessif de la première sorte , fait
l'office d'un vrai pronom et signifie tout seul, de son
propre chef.
O ndobtin ongé vagafulé ñad sèng um , ce petit enfant ne
peut pas encore marcher tout seul .
Padolé ké sèng dèn mbagé ngiré , ces paysans de leur
propre chef ne peuvent faire la guerre .
Vin va no mad sèng dèn mbafu , les gens du roi sont
partis tous seuls .
Garam , mi sang ès, je suis venu , moi proprement .
2° Le mot hoh, tête , avec un complément possessif
a la signification de propre personne .
A féha hoh um bo té bèt , il aime trop sa propre personne .
Woh um 0, c'est sont affaire.
Mi fo hohès, moi personnellement.
Hoh of o toño , tu te fais tort à toi-même.
O kin o kin, fo hoh um , chacun avec sa propre person ..
Tédanga fané hèlna n’hoh no mad hélé na koh surga um ,
L'honneur qui est dû à la personne du roi n'est pas
dû à la personne de ses sujets .
4. Pronoms relatifs .
1 ° Les pronoms relatifs, employés comme sujets ou
comme régimes se placent avant le verbe .
Oha dambra fö’ha dambéna , va ndèfna bêbêr , fat an
garid dèn o dik ,
Que l'accusateur et l'accusé , qui sont de Gorée ,
viennent ici tous les deux .
Fa lag fané lauma fo fa étoma lau ndabé ñumèo mèn ka
holérna,
Les paroles que j'ai prononcées et celles que tu as dites
300 GRAMMAIRE SÉRÈRE
d'abord ne doivent pas être contredites comme ce
qui est incertain .
Samba o tàďal o savaru 0 , ohé , ka té hérna hér fañtér
an o dala ,
Samba est un ouvrier ardent , lui qu'aucune fatigue
n'empêche de travailler.
Fat nun dufandor oha dadna taga, courez ensemble
qui aura le devant .
2 ° Souvent les prépositions qui se trouvent dans a qui ,
avec qui, dont , auxquels etc. sont comprises , en sérèr,
dans un verbe dérivé ; quelquefois même dans un verbe
simple, ou une tournure de phrase.
Bakad fa in dimténa, le péché avec lequel nous naissons .
O kin oħa lul- ong - ga, la personne à qui je t'envoie .
Saté fana hatona, le village dont tu es sorti ,
Pap ka i laydina , les pères dont nous avons parlé .
Tèn ohé mat um fagké muk , m . - à - m . Jui que son règne
ne finira jamais .
Ndalandorio oħa modna ta , travaillez ensemble à qui
mieux mieux .
O tadal ohé té dalitna a héréña lol, l'ouvrier par qui il
opère est très - habile .
5. Pronoms démonstratifs .
Lorsque le pronom démonstratif remplace simplement
le nom , il en occupe aussi la place .
S'il est en même temps relatif, il se met, comme le
pronom relatif, avant le verbe .
Mi damu o ndid ongéné ; vo damu ongana .
Végi ongana damona, nºgék ongéné mi .
C'estmoiqui ai pris ce petit oiseau ; loi tu as pris celui -là
Enferme celui-là que tu as pris , je garde ce mien - ci.
CHAPITRE XII 301
6. Autres pronoms.
Quand aux pronoms interrogatifs, numéraux , indéfinis,
les remarques de la syntaxe concernant les adjectifs aux
quels ils correspondent leur sont également applicables ,
en outre de ce que nous avons détaillé , au Ch . V , en
traitant de chacun d'eux .
S VI . SYNTAXE DU VERBE .
1. Emploi du verbe .
Le Verbe, comme son étymologie le porte , est la parole,
le mot par excellence dans le discours .
La plus haute attention doit être fixée sur son étude el
son emploi correct . ( Voir d'abord , Ch . VI et VII . )
Les verbes sérèrs, simples et uniformes en eux -mêmes
fournissent en même temps une grande variété et richesse
d'expressions. Les différentes sortes de verbes , la facilité
de les employer comme adjectifs et comme substantifs,
les diverses inflexions et modifications, tant de la voix
affirmative que de la voix négative , les formes dérivées .
principalement la passive et la réfléchie, sont autant
de ressources précieuses pour rendre toutes sortes de
langues, y compris le Latin . On le voit dans ces extraits
de traduction :
Fat gon of a tédlėl, que votre nom soit sanctifié .
Fat måt of a garid, que votre règne arrive .
Dåli, Ave royal aux seuls rois ou reines règnant réel
lement, en premier ou en second ordre .
Vo barkéé na rév vé fop, vous êtes bénie entre toutes
les femmes
A hontoha n’hon va , il est réssussité des morts.
302 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Maga a bafitka hatéid ñòvu vé fo ḥon vé, d'où il viendra
juger les vivants et les morts .
O di ès o , c'est ma faute .
Fat a dég, qu'il soit, fiat.
Nå a rêdna, comme il était , sicut erat .
Masand o nan muk, on n'a jamais entendu dire .
Magnú'fa o lav ès o Yal oħa magnificat anima mea Dom .
Ou : Olav és magnů ' fia o Yal oha, mon âme glorifie le Seig .
Toute la traduction du Memorare confirme la même
chose .
Vétandoħi, Mariâma Hêk fa mosu-mosu fud fané, é ma
sand o nan muk oħanu lakohidna iné vo, hédna ndimle
of, dagånna a par of, a vasé vas o bor . Mi it , kan holu
ong a paḥ a paḥ, tèn tahu mé vo dufidum , pêk yay
hék ké, mé vo garum , mbåmir of goknohum to nʼyuda
tinoha, mi o pâbakad ohé. Ba þéf lay ké mi, Yay Rôg
fané ! nda nangilohi dèn , vo yal yèrmanté, to dabi dèn .
R. Amîni .
Souvenez -vous , ô très-pieuse Vierge Marie , qu'on n'a
jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu
recours à votre protection , imploré votre secours ,
demandé vos suffrages, ait été abandonné . Animé
d'une pareille confiance , ô Vierge , mère des vierges,
je cours à vous , je viens à vous , et gémissant sous
le poids de mes péchés , je me prosterne à vos pieds .
O Mère du Verbe ! ne méprisez pas mes prières ,
mais écoutez-les favorablement et daignez les exau
1
cer . B. Ainsi soit - il.
2. Rôle du verbe.
Outre son rôle de partie essentielle, comme lien entre
l'attribut et le sujet, le verbe peut renfermer une propo
1
CHAPITRE XII 303
sition , être sujet , attribut ou complément . Ordinairement
il est exprimé ; en certains cas il peut être sous- entendu
comme nous l'avons dit en parlant de la Proposition .
O répété à la fin a le sens de soit ... soit...
An réfu mana ? Qui est là ?
Mi o, ou simplement mi ; c'est moi, (ou ) moi .
A réfanga vo, gari : boniro, faḥa : si c'est toi , viens :
tu n'es pas mauvais , tu es bon .
Num baļ modu nu may halal, lam a nahaḥ ala lèmb é :
may halal nåé tita ardana ;
Que vous soyez bons vaut mieux que d'être riches,
car le proverbe dit : beaucoup de richesses ne don
nent pas le ciel .
Mbék né in ma Rôg réfu mbotoh kébil um,
Notre amour envers Dieu consiste à garder ses com
mandements .
Dam n'yona fondigil na vatkerna, ohay na refa a Dat Rôg ;
La paix d'être en union avec la vérité éternelle consiste
à pratiquer la Loi de Dieu .
Pêr a lèmba o kôr o bof oħa é, vurus 0 , halis o ndéfé fo mi ;
da ké dégma, ti omg o tèm . Na gon la na Yesu Krista
o Nânasarèt inui to ñadi.
Pierre dit : je n'ai ni or , ni argent ; mais ce que j'ai ,
je vous le donne . Levez- vous au nom de Jésus-Christ
de Nazareth et marchez. ( Act . Ch . III . )
3. Place du verbe .
Déjà nous avons indiqué au S 1 , la place du verbe,
dans son rôle ordinaire , ainsi que les inversions aux
quelles il se prête. Dans les autres cas que nous venons
de désigner , Nº 2 , il se met tout naturellement à la place
304 GRAMMAIRE SÉRÈRE
qu’occuperait tout autre sujet, attribut ou complément
dont il fait l'office . Les exemples déjà donnés sont ici
également applicables . En voici d'autres pour favoriser
l'usage de la langue :
Fu bi né mi, kèn n'binda nun, ndah num biké bakad . Nda
mat o kin a bakadanga , o kéhèl in dégu mana Rôg, Yésu
Krista ohé dofna ... to a mutla adna fané fop .( I.S.Jean ).
Mes petits enfants , je vous écris ceci , afin que vous ne
péchiez point . Si néanmoins quelqu'un péche, nous
avons pour avocat auprès du Père, Jésus- Christ qui
est juste ... et Sauveur du monde entier .
Ndam Tèdu va na ardana þar a réfu ?
La gloire des Saints au ciel en quoi consiste- t- elle ?
Tèm rẻfu banÈh gia Rog, famir foºtèm, fé , an to deg im
bo mbagatér an o ñak .
Elle consiste dans le bonheur de voir Dieu face -à - face,
de l'aimer et de le posséder sans craindre de le
perdre jamais .
Han a fièl tig magnu , ( en latin ) fiet aliquid magni, il sera
fait quelque chose de grand .
Verbe é .
Le verbe ė , dire , se met avant les paroles , les choses
qu'on rapporle , soit tout seul, soit à la suite d'un autre
verbe qui a le même sens . Quelquefois il se traduit
par que.
O mad a laya é : mbasio ngûd , le roi a dit : laissez le vol .
A lèmbẻ é : ndaleo talel , ten modu ngũd, il dit : faites
votre travail, cela vaut mieux que le vol .
Té aħin é : 0 dis kana yaka a saḥ, il dit encore : le bri
gand est un destructeur de royaume.
CHAPITRE XII 305
A hébla é nun duf kaf ké to num bad a ñad aké.
Il ordonne que vous semiez le mil et que vous dimi .
nuiez ces va et viens .
4. Accord du verbe avec son sujet.
1 ° Le verbe s'accorde en nombre et en personne avec
son sujet. Plusieurs sujets singuliers équivalent à un
pluriel. Lorsqu'il y a diversité de personnes, la première
a , comme en français, la priorité sur la seconde et celle-ci
sur la troisième.
Ha fium bo n’déré ? qu'ai - je fait pour être raillé ?
Tèr ké mi fop mbéléru , tous mes membres ( tout mon
corps ) sont indisposés.
Pêr , Pôl fo Sang ndêdu mèn ḥator, Pierre, Paul et Jean
étaient ici tout à l'heure .
Vo fo tèn ngario fo mi in darik, toi et lui venez avec
moi nous allons pêcher.
. Hédam gôr vé fo vo nu ția'm o bay ; je demande que ces
hommes et toi vous me donniez la main .
2° Le sujet collectif en sérèr , est considéré, tantôt com
me un pluriel, tantôt comme un singulier, selon que la
pensée est fixée sur les composants ou sur la collection .
Mbokator na'ndéta , m . - à - m . l'assemblée ils sont partis .
Mbokator na déga vin mayu , l'assemblée a beaucoup de
monde .
Mal né an gata ou a gata , la compagnie est arrivée .
Bâl lé n'lip ké a hela matid , ce banc de poisson devrait
approcher.
O fog ola fop mbañu ou fañu , toute la parenté s'y refuse .
3° Pour tous les autres cas où comme en français un
mot singulier résume le sujet, quoiqu'il y ait rapport ,
30
306 GRAMMAIRE SÉRÈRE
comparaison ou choix entre plusieurs, le verbe se met
en général au singulier , et prend la troisième personne ,
s'il y a diversité .
Les mots fop, tout, et tus, rien , lèng, pas un , peuvent
être singuliers ou pluriels. Les deux derniers préfèrent
le singulier .
Pour tout cela , comme nous le voyons par les exemples
il y a toujours une certaine latitude.
Yèr , ñam fo dan ndefu ou tèn réfu , talèl um fop.
Boire , manger et dormir sont ou c'est toute son occu
pation .
0 Tab men o len o báu mà loa ou ma ngona .
Le Blanc comme l'homme noir est sujet ou sont sujets
à la mort.
Mi mbaté vo a rèſka , ce sera moi ou toi .
A tuf, a kok , a sahad , fop am baga ou a faga .
Les semailles, la culture , la moisson , tout est fini.
Gôr 0, rév o , mâk o , fa tèb o, lèng ndètkaté, ou o lèng rèt
kalé na kob na dibor .
Hommes, femmes, grands et petits personne n'ira plus
aux champs le dimanche.
4° Ké, ka , kanu , ce que , quelque chose que , veut le
verbe au singulier .
Bugam ka réfna ndigil, kanu te vayna rèf.
Je veux ce qui est la vérité , quoique ce puisse être .
5. Verbes dérivés .
Les verbes dérivés, suivent les mêmes règles que les
autres verbes . Mais il est à remarquer que leur sens ren
ferme plusieurs choses . Il ne faut donc pas se méprendre
dans leur emploi et leur traduction (Voir le S vi . Ch . VI . )
O kin ka té dufna tèn a sahidka, l'homme ce qu'il sème
c'est ce qui lui poussera.
CHAPITRE XII 307
O ñis nangand o fodanté halal , la vie n'est pas compa
rable avec les richesses .
O ndèk ongé fiana - ham - ona, ké gidm- ong -ga fodtû'n .
Ma reconnaissance est égal à vos bienfaits .
Kan yaryongomohka , je vais prendre mon goûter de 4 h .
REMARQUE sur les verbes réfléchis.
Le mot hoh , tête, personne, dont nous avons parlé au
S v , dans les pronoms possessifs, étant suivi d'un adjectif
possessif de la première sorte et servant de complément
à certains verbes,donne à ces verbes un sens réfléchi plus
fort même que celui des réflechis ordinaires .
A gañoħa , il s'est fait mal.
A gaña hoh um, il s'est fait mal à lui-même.
Bo num bogoh , tungio bon éta bog hoh ès .
Avant que vous ne vous baigniez , attendez que je me
baigne d'abord moi -même.
A yokohayo , ils sont réveillés .
A yokayo a kon dèn , ils se sont réveillés eux -mêmes.
Désinence at parfois affirmative .
La désinence at , n ° 23 , ordinairementnégative , peut
devenir quelquefois affirmative.
Rétatér, il n'est plus allé ; A rétata , il est allé encore .
Féhatér, il n'aime plus; A féħata , il aime encore .
Féħatand , il n'est plus aimé ; A féhaté, il l'est encore .
6. Etendue du sens de certains verbes .
Les observations à faire sur l'étendue du sens de
certains verbes sont les mêmes que celles du S 11 , Nº 7,
sur la traduction de divers noms sérèrs .
1 ° Le même sens n'est pas toujours exprimé par la
même espèce de verbe dans l'une et l'autre langue .
308 GRAMMAIRĖ SÉRÈRE
Hodomém , j'ai soif, sitio .
A môa , il est perdu ; A môa ham , il m'est perdu .
Móda'n -um , je l'ai perdu.
Vo môandu'n , c'est toi qui l'a laissé perdre .
Mi a môtu, c'est à mon détriment qu'il est perdu .
2° Parfois notre verbe a un sens plus étendu que le
correspondent sérèr, parfois aussi le verbe sérèr dépasse
le verbe français. De là des fautes, chez ceux qui ne
possèdent pas bien les deux langues .
Bis peut signifier porter et conduire . Un noir peu ins
truit dira : moi porter le cheval ? Mais non , mon ami , lui
replique-t-on , c'est le cheval qui te portera .
Donner peut signifier en sérèr ţi, faire un présent et
toh mettre en main .
Un commençant demandera un outil : ti am o dalir olé.
Il reçoit la réponse : vagi'n- um o țit, lam réfé mad ės , je ne
puis le donner car il n'est pas à moi . Il fallait dire : toh
am o dalir olé.
Vélit, faire la conduite .
Doh , conduire un aveugle .
Yon , accompagner .
Rah, conduire en chassant devant soi .
Conduire Bis, faire aller , transporter .
Demand, induire , pousser.
Dofand, diriger.
Saytoh , avoir sous sa conduite .
Frapper .
Sonner .
Punir .
Hav Mener rude.
Battre .
Tapper , forger.
Exiger avec outrance .
Maltraiter,
P
CHAPITRE XII 309
ny . Délicatesse d'expression.
La politesse quelquefois, d'autre fois aussi des idées
superstitieuses empêchent de nommer , comme on dit, les
choses par leur nom .
Quelqu'un vend un objet, il ne convient pas de dire ,
je n'en veux pas , bugi'n-um ; on répond simplement en
sérér, dikkim , je n'achèterai pas , ou dikki'n -um , je ne l'a
chèterai pas , ou soħlai’n -um o , je n'en ai pas besoin .
Quelqu'un meurt , on dit : a ñaka, c'est une perte . Pour
un roi il y a un terme exprès : a saya .
On dit d'un malade : oha ma, il est là ( bien malade).
Il faut se défier de : kèn a maya tèn , en volof : lolu baré
na, cela est beaucoup ( en mieux ) ; car souvent ce n'est
qu'une simple réponse délicate .
Sutoho daf, mettre pied dehors , exprime poliment
aller aux lieux .
Les sérèrs ne disent pas j'ai fini de semer, ou de serrer
mon grain ; mais : maydam , j'ai plein . Dufam bo té may,
j'ai semé en abondance .
J'ai fini est pour ce qui est difficile.
Pangam a kok ; j'ai fini de cultiver .
Pangam talèl ès ; j'ai fini mon travail .
Lim, compter et lib , mesurer , sont pour les choses pas
sées ou indifférentes.
Les indigènes ont peur de se compter ou de mesurer
leur taille . Un colosse parmi eux ne voulut jamais se
laisser mesurer en aucune façon , excepté contre un
arbre, parce que, dit- il : l'arbre va toujours croissant ,
ndahar né ků máka .
310 GRAMMAIRE SÉRÈRE
8. Sens figuré et moral des verbes.
Le sens figuré et moral des verbes n'est pas toujours ,
non plus que celui des noms , en harmonie avec les ex
pressions de notre langue. Les Sérèrs disent, il a le nez
long , adigda o ñis, aussi bien que nous disons il a le nez
fin ; seulement, chez eux ,le ñez long signifie la vie longue ,
tandis que le nez fin ne signifie autre chose que nez effilé.
Va pud dèn yakohdina han a kèñ dèn a bub , mot-à- mot :
Ceux dont les entrailles furent brisées auront le coeur
raffraichi.
Mbasi - én - o bo fuḥ lé tèn a bôs , m . -à- m . laissez-le jus
qu'à ce que sa colère soit dégonflée.
Ka ranga ngid , il a l'ail blanc, un oeil de convoitise .
A balga fud , il a les entrailles noires , inhumaines .
A ñofa go don , il est précipité de bouche , parleur irré
fléchi. Voir de plus le S 11 , Nº 8 de ce même Chap .
S VII . SYNTAXE DE LA CONJUGAISON .
1. Notions générales.
La langue sérère , avons -nons dit au commencement
du paragraphe précédent , possède dans ses verbes une
grande variété et richesse d'expressions.
On s'en rendra mieux compte encore en examinant
attentivement les divers modes et temps de la conjugaison
avec toutes leurs nuances , ainsi que la modification im
portante que donne , en beaucoup de cas , l'a final dont
nous allons parler .
Inutile de nous étendre ici dans les détails et les
exemples , puisque nous les avons donnés au long au
commencement du Ch . VII .
CHAPITRE XII 311
La phrase suivante est un bel exemple. Nous mettons
ses verbes en caractère différent.
Danga Rôm degde la modduºna bugil a réfangé ma tig
o tig ndahu ndahu ndof nanna , gaya , lavand to
votoh , Sosor o Gakér ola na Hèk fana, Yay Rôg,
fo tédanga um fo a akatin um .
L'Eglise Romaine n'eut rien de plus à ceur que de
confirmer , protéger, étendre et soutenir de toutes
les manières les plus éloquentes l'Immaculée Con
ception de la Vierge, Mère de Dieu , avec son culte
et sa doctrine. ( Bulle Ineff . )
2. Attention sur la final .
Nous avons déjà fait remarquer , Ch . VII , S vii , que a
final posé où il n'est pas toujours , désigne un sens plus
complet. Il peut indiquer une action permanente , une
habitude un sens mieux déterminé ; il sert aussi de
liaison entre un verbe et son complément ; enfin il ap
porte parfois une nuance de pluriel. Nous donnons des
exemples pour tous ces cas .
Bugam o ñam , je veux manger , j'ai faim .
Bugam o mama, lam bugim o hon , je veux manger persé
véramment, parce que je ne veux pas mourir.
Bugama ñam ou a ñam , j'aime la mangeaille.
Daba'n - um o f , je consens à le faire.
Daba -n'um o fia , je consens à le faire continuellement.
A vaga ñad, nda vagé ñada sohla, il peut marcher, mais
il n'est pas fait pour suivre la marche d'une affaire .
Tungi bo n'rèt : Bêr n'réta , attends que je parte : c'est
à Gorée que je vais .
Bugim o dal bonu : bugim o dala modu bon aḥin .
312 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Je ne veux pas travailler est mauvais : je ne veux pas
travailler d'habitude est encore pis .
Féham , doyé na fa lay ; féḥama fèh , bo ndik fadiro ; fe
hama feha Rông , loé sôga fad, kèn a hena hèn .
J'aime, ne snffit pas ; j'aime beaucoup , tu n'aboutis à
rien ; j'aime Dieu extrêmement, tu arrives enfin ,
c'est parfait .
Mosa o hav in , tu l'as déjà rudoyé.
Mosa hava in, tu nous a déjà rudoyés.
Tèlim o and ong , je ne l'ai pas connu de bonne -heure
Tėlim o anda nun , je ne vous ai pas connus de bonne - h .
3. Chargement d'accents .
Dans le cours de la conjugaison sérère , il ne faut pas
s'étonner si l'on voit une même syllabe changer d'accen
tuation, puisque cela a lieu également en français : règle,
régler, je règle.
Le bon goût et l'usage aident en cela . Du reste souvent
il n'y a pas grande différence, en sérèr entre l’é aigu et
I'è ouvert ,
L'è ouvert se trouveordinairement devant une consonne
qui finit la syllabe . L'é aigu termine souvent la syllabe
lui - inême, ou bien , le son de la consonne qui peut le
suivre se reporte sur une voyelle qui vient après .
Rèt, aller; a réia , il est allé .
Rétim , je ne vais pas ; rètkim , je n'irai pas .
Dabé rétèl , c'est impraticable.
Notons ici qu'on ne doit pas se låter de prendre une
voyelle comme longue , parce qu'on entend appuyer
dessus fortement . Cela se vérifie même en français : mon
cher pèère ! ma bonne mèère ! Il faut examiner tous les
cas .
CHAPITRE XII 313
4. Remarques sur n ou m pluriel en
certains verbes .
Nous avons vu , en parlant des personnes et du nombre
Ch . VII , que le n final des pronoms sujets pluriels ne se
fait sentir que devant peu de verbes , qu'il se change en
m devant b et que même devant les initiales du verbe :
b , d , d , g , r, qui le veulent ordinairement, il s'élide en
certains cas que l'usage ou l'oreille indique , ou la crainte
de confondre les mots .
Par ailleurs nous avons vu aussi, surtout en conjugant
les modes subjectifs et les verbes circonstanciels , que
celle consonne n ou m du pluriel se fait sentir devant les
verbes ad hoc , lors même que le pronom ne s'y trouve
pas :
Den o ndefu mad, ce sont eux qui sont rois.
Nu nanga ngala, parfois vous vous trompez .
I nanga'n o mbia , nous le faisons.
Nun doyé ndėt ma, il est inutile que vous alliez là .
Am båga ngarid , ils peuvent venir ici .
A domayo ndafdèl, ils sont difficiles à payer.
Pêr fo Pôl mbahu a kon, Pierre et Paul ont de bons noms.
An géla ndég dam , ils doivent avoir la paix .
Il suit de là qu'on pourrait toujours séparer cette con
sonne n ou m du pronom sujet et la joindre à l'initiale
plurielle du verbe en une articulation composée : mb , nd,
nd , ng . Le pronom pluriel serait partout : i , nu, a oy dé .
Exceptons toutefois le mode subjectif dont le sujet
pluriel sera toujours : in , nun , an ou dèn, c'est - à - dire
le nom personnel . ( Ch . II, S v1 . )
Cette distinction ne peut être que pour l'écriture , car
la prononciation reste la même .
31
314 GRAMMAIRE SÉRÈRE
5. Emploi des modes avec leurs temps.
Infinitif .
L'infinitif, outre sa fonction de verbe , peut être em
ployé comme sujet et comme regime .
Il reste invariable , à part l'a , nº 2 ci-dessus , qui peut
en modifier et augmenter le sens . Il prend , pour les
verbes qui le demandent, le n ou m pluriel dont nous
venons de parler .
ſi modu țièl ; donner est préférable à recevoir.
May fo ñèh may sat modu'n ; il vaut mieux avoir beau
coup de kouskous que beaucoup de bouillon .
Nu mosda mbi bakad boné nén nu nangila mbia bakad ;
nda dèn o fop an daba nditohèl fo mbasanėla Rôg.
Pour vous , avoir commis le péché n'est pas si mauvais
que de l'avoir fait pour ainsi dire d'habitude ; mais
quoique ce soit, vous devez vous en repentir et en
obtenir de Dieu le pardon.
L'infinitif peut avoir en certains cas rares , un sens im
pératif, surtout s'il est redoublé . L'espèce de Coucou ,
o Dufduf est ainsi appelé , parce qu'au temps des se
mailles il chante : duf duf, semer , semer .
Enonciatif.
L'énonciatif ou indicatif, avec ses nuances de temps est
fréquemment employé.
Fédara nén sat tégé lålo, tu es désagréable comme du
kouskous sans lalo .
Méhé lèmba nun é : ndalio, lam fap nun a vagda galèl lol.
Voici que je vous le dis : travaillez, car votre père
s'entendait fort au travail .
CHAPITRE XII 315
A rêdanga o kin o muíñu yinkégér am nén , si c'eût été
une personne paliente elle ne m'eût pas dérangé ainsi .
Duf é ! Sem Nohor ! a Sinik am buga mbeta Mild - Dogoy !
( Chant funèbre pour la seur du roi Hamat Duf, la
mère de Buka -Tilas . ) Eh Diouf ! Sémo fille de Niohor !
le Sine veut oublier Gnilâ -Diogoye !
Remarques : 1 ° La différence de temps, entre les verbes
d'états et les verbes d’action , n'est pas tellement rigou
reuse que ces derniers ne puissent parfois exprimer un
même présent avec la même forme que les premiers.
Rétiro ? ne vas- tu pas ? rétim , je ne vais pas .
Mi o mat rétam dé, quant à moi je vais .
Samba, gari , Samba , viens ; garam o , je viens.
2° Dans le Diéguème, la première personne de la voix
négative conserve ler : dégrum au lieu de dégim je n'ai pas .
Subjectif .
Le subjectif, comme on l'a vu dans le cours de la con
jugaison , a une forme des plus expressives.
Vo layu'n , c'est toi qui l'as dit .
Mi diu ; c'est moi qui l'ai fait exprès .
Mi voddéru fak, kèn rèk vagu tah bo dalim hané ,
J'ai été malade hier , cela seulement peut - être cause
que je ne travaille pas aujourd'hui.
Objectif.
L'objectif par l'attention qu'il attire sur l'objet ou com
plément, n'est pas moins expressif. Il n'offre rien de par
ticulier si ce n'est que l'aoriste um , o , u , signifie un passé
dans les verbes d'action et que la deuxième forme, am ,
a , est seule , pour eux , le présent .
316 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Fadut rétum , j'ai été à Fadiout .
Fadui n'réta, je vais à Fadiout .
Á
put a pélu davo ? c'est un bon dîner que tu as cuis?
A tuah a pélu dava ? c'est fun bon souper que tu cuis ?
Causatif .
Le Causatif est très usité et significatif, mais sans dif
ficulté remarquable, en dehors de la conjugaison .
Kan lèmb ong n'é, é : kan héhèl ; kâ mé é : t'am ka ñam
ma ; m . -à-m . voici que je te parle et te dis : c'est
que j'ai faim ; c'est que je dis : donne-moi de quoi
manger .
Vohé réta ma Ngôr, nda kan o dakuida , lam kâ sutoha .
Voilà que tu vas chez Ngôr, mais il est de fait que tu
reviens, car il est absent .
Optatif .
Quant à l'optatif, nous faisons observer seulement que
tout autre terme optatif peut être employé à la place de
yasam . Le verbe est toujours le même. De même yasam
peut être seul , laissant le verbe sous-entendu comme il
en est de Amîni, Amen .
Rôg a ti ong ké hédona fôp ! R. Amini. Que Dieu te
donne tout ce que tu demandes ! .. R. Ainsi soit - il.
Rôg a ția nun dam ! R !. Yasam ! Dieu vous donne paix !
R. Plaise à Dieu !
Yasam didir vémbod ! que les malades se guérissent !
Impératif.
L'impératif direct peut être redoublé , mais le plus sou
vent le second terme est invariable dans sa terminaison .
( Voir Ch . VII , S VIII N ° 1. )
Son i final du singulier est souvent élidé devant un
pronom régime.
CHAPITRE XII 317
Novi, vis ( on le dit à celui qui éternue ).R Í, Sar ou Fay.
Réti rét , va - t - en ; réti réti, va va .
Ndétio ndèt, allez , partez .
Toh' èn o tèn , donne-le lui .
L'impératif indirect est invariable . Il se rapproche
beaucoup du subjonctif. Le fat, que , en cas très - pressé,
se redouble , mais très - rarement.
Fat vin vé hané ndefid ma mak va ndefégna.
Nun gia ndig né : fat fat in dala pah.
Que les hommes d'aujourd'hui suivent les traces des
ancêtres .
Vous voyez la saison des pluies : que donc nous tra
vaillions bien .
Subjonctif.
Ce mode est un des plus étendus et des plus souples :
c'est dans sa nature même ; car il doit concorder avec
les autres modes et toutes les circonstances de temps ,
avec lesquels il est mis en relation . Il s'emploie aussi
dans les interrogations et les réponses et après plusieurs
adverbes et conjonctions.
Le présent et le futur du mode objectif dans les verbes
d'actions sont de ses variantes . Il peut même remplacer
le causatif, laissant kan , ka sous-entendu .
Son simple présent peut avoir un sens futur par suite
de ces mêmes relations.
Ses formes , à part les nuances de temps, sont inva
riables dans la voix affirmative . Elles peuvent l’être
même dans la voix négative . ( Voir surtout la conjugai
son des verbes d'action ) .
Les remarques sur l'a final et l'initiale n ou m pluriel ,
318 GRAMMAIRE SERÈRE
en quelques verbes , lui sont aussi applicables de même
en général qu'aux trois modes précédents. ( V. N ° 2 et 4 ).
EXEMPLES :
Kom nuna lul- ong - ga o rèt ; chaque fois que je l'envoie
que tu ailles ,
O rèt na tiſlé modu o rèt no pan ; que 111 ailles à la bou
cherie vaut mieux pour toi que d'aller au médecin .
A kob a rèf a kob , mbin a rèf mbin ; ( Prov . ) forêt est
forêt; maison est maison, c'est - à -dire : à la guerre
comme à la guerre.
N'gar o ndi garkim ? dois - je venir ou non ?
O gar kañ ; il faut venir . Té é : gari ; il dit : viens.
Bo n'gara a put aké mbaf; avant que je ne vienne il faut
que l'heure du dîner soit passée .
A put aké tungèl hana miñ fé, lam ndénand ful.
Attendre le dîner sera long certes , car il n'est pas
même sur le feu .
O fèt ngör ké mi ndalana vin vad vé , n'sunika dén .
Demain mes garçons travailleront au profit des ma
lades , je les recompenserai.
Mbay Sali a kim um n'yungatora, Vali Buka Mbadé Ko
Duf, ( Chant de feu Vali Sène , duraf mak, grand mi
nistre du Sine ) . Je chanle Mbaye fils de Sali et père
de la jeune Sali ; c'est pour moi une récréation con
solante , Vali neveu de Boukar Mbadée Kô Diouf.
Suppositif.
Le suppositif, comme on l'a vu remplace la conjonction
si avec un verbe quelconque.
Ce mode et celui qui suit sont d'une grande utilité
pour rendre les participes absolus du latin .
CHAPITRE XII 319
La terminaison du suppositif est la même pour toutes
les personnes et tous les cas de la même voix ; mais elle
est précédée des particules de temps , pour le passé et pour
le futur.
A rédanga vo , si c'eût été toi .
A réfangé mi, si ce n'était moi .
Dara dabé sadarèl to tus héland o yakaradar , Tèn , Yay
Róg , a adohananga, Tèn a vèltanga , Tèn a fartanga ,
Tìm a potolamga.
Nihil timendum , nihilque desperandum , Ipsa , Matre
Dei , duce , Ipsa auspice, Ipsa propitia , Ipsa prote
gente . ( Bulle Ineff .)
Gérondif .
Le gérondif,dont nous avons expliqué la forme et l'em
ploi au commencement du Ch . VII et dans le cours de la
conjugaison , a comme le suppositif les particules des
temps , suivies de terminaisons uniformes pour toutes les
.personnes , excepté la première du singulier, qui est
toujours (u ) ma , et la seconde des verbes non passifs , qui
est ona . Nous avons vu que les pronoms régimes du sin
gulier se placent entre son radical ou ses particules de
temps et sa terminaison avec des traits -d’unions, s'il n'y
a pas déjà une apostrophe.
Il ne faut pas le confondre avec un autre mode ,
comme l'énonciatif, qui suivrait un pronom relatif aussi.
Ñaké ké té layna, nda mat andé ké lé laya .
Il ne manque pas de quoi dire, mais réellement il ne
sait ce qu'il dit .
Yé garona , né i lèmbiddina , andim nå fikma ; lam mé
refma , lagatim ka rafd - ong - ga , da ke mamma sal
dégati'n -um . Nána ké n'laya .
320 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Maintenant que tu es venu , comme nous l'avions dit ,
je ne sais comment je ferai : car où j'en suis , je ne
parle pas de quoi te payer , mais de quoi manger
même je ne l'ai plus . Tu comprends ce que je dis .
Ohé réfna Sinik fat o dara : 0 Món Rodu gata . ( Chant p .
le roi Sanu -Môn ). Qui est à Sine doit se réjouir : le
Mône fils de Kodou est revenu de son exil .
S VIII . SYNTAXE DE L'ADVERBE .
1. Rôle et place de l'adverbe .
Les différentes sortes d'adverbes et leur rôle respectif
sont assez déterminés au Chapitre VIII .
Leur place dans la proposition est souvent facultative ,
comme nous l'avons vu au Ch . VII . S VIII . Nos 4 et 5 .
En général il convient de rapprocher l'adverbe le plus
possible du mot qu'il détermine. S'il est employé pour un
autre mot, il en occupe la place . Souvent, en sérèr , on
trouve l'adverbe tout à la fin .
Bès fané hané félé ñadièl, ce jourd'hui n'est pas agré
able pour voyager .
T'ungi bo o fèt, attends jusqu'à demain .
Tia -ham o gațé môs gala , tu m'a causé vraiment de
la honle l'autre jour .
A réfanga o ná gara, fat o gar ndiki ndiki ndiki.
Si tu dois venir, il faut que tu viennes à l'instant même .
fo , tung'am mèn dal bo n'nang vardit .
Oui oui , altends - moi ici seulement que j'aille vite .
2. Traduction de certains adverbes français .
Outre le bon nombre d'adverbes français qui ont leur
correspondant direct dans la langue sérère , on en trouve
CHAPITRE XII 321
plusieurs qui y sont traduits par le verbe même ou par
un ou plusieurs autres mots .
Les exemples suivants et un peu d'usage seront en
cela suffisants, avec ce que nous avons dit au Ch . VIII .
A mata, il est proche ; matér, il n'est pas proche,
A miña, il y a long -temps ; miñér , il n'y a pas long -temps
A déla, il est allé au delà ; délér, il n'est pas allé au delà .
A goda, il est loin ; goder, il n'est pas loin .
A gadâda , il est déjà loin ; godafulér, il n'est pas encore
A mata hon , il est presque mort . [ loin
Latér vod ou vodafulér, il n'est pas encore guéri .
A béla, c'est trop ; bélér, ce n'est pas trop .
Timiro fa lay , tu parles sans cesse .
Fat o éta nangiloh, écoute d'abord .
Ka hupna kaga, de plus, au surplus .
N'a birililah , alentour.
Kåga mat, en effet.
Fo kam fa létu lètu , très - volontiers.
Fo mud fa mayu , très -heureusement.
Ka hèlna fad, qui compte environ .
Ka hèlna fod , qui égale environ
Ka yokna ou ka yokna ta , enfin .
S IX . SYNTAXE DE LA PRÉPOSITION .
1. Place et rôle de la préposition .
La préposition , comme son nom le porte, se place avant
les mots qu'elle relie à d'autres mots . Elle n'a par là
même qu’un rôle secondaire et subordonné aux mots
principaux dont elle indique les rapports.
L'a final du verbe parfois est une vraie préposition ,
32
322 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Rög a foda fo Siga, (Prov . ) La Providence s'est mon
trée à temps avec Siga . ( Nous dirions en faveur de
Jeannette ).
Han gon lé na Yesu andėl na tim aka fop, ta n’Batand
bo n'Mudand ; fa lay fané mana Rög a hatu .
Le nom de Jésus sera connu de toutes les nations , de
l'Orient à l'Occident ; c'est la parole de Dieu .
Rôg nangé yona fo bakad, na kili bo kili .
Dieu n'autorise pas le péché, de jamais à jamais.
Tind fa gom , o lao en lana rèt n'a pam Rog , na late
um . Kalta haté fana, o lav ola a rèt ardana mba laraf,
mba fidèl.
Après la mort, notre âme paraîtra devant Dieu pour
être jugée . Après le jugement l'âme va au ciel , ou
en purgatoire, ou en enfer .
Füm a dèn tus , ou fiim tus a dèn ; je ne leur ai rien fait.
2. Prepositions non exprimées .
Comme l'adverbe , la préposition peut être comprise
dans le verbe même ; elle peut être aussi sous -entendue.
Voici deux chants lugubres pour exemples : le premier
rappelle l'éloquent Biram- Bigué Ndour. fara mák , mi
nistre du Sine ; le second , son successeur , le guerrier
Ngôr Ndiaye, lué dans La surprise, O mbèt onga , première
attaque des marabouts de Mà Ba , en ayril 1867 .
1 ° Kôr Ndéla Yumbė, Biram Val Ndur é ! lamb a yuta
cong !
Ô frère de Ndéla filte de Yumbé, Birame fils de Vali
Ndour, hélas ! le tambour principal et essentiel
manque à la réunion : tu n'es plus avec nous !
2° Lolam fap Maesan Nday, bės fané dongo !
Je pleure le père de Maésane Ndiaye , depuis ce triste
jour des écoliers musulmans !
CHAPITRE XII 323
3. Termes traduisant des prépositions françaises .
Famir , êlre vis-à - vis l'un de l'autre .
Famél, ( passif , ) être à l'opposite.
Gia Rôg to famir fó'tèn , voir Dieu face - à -face.
A réfangé, excepté , sauf , si ce n'est.
Kalta , hormis , excepté , hors .
Han ția fop a réfangé, ou kalta vo, je donnerai à tous
excepté à toi .
To avec un verbe négatif traduit la preposition sans .
A réta to layer am dara , il est parti sans me rien dire .
Voir au Chap . VI , la 13° Désinence des verbes dérivés
exprimant envers, pour. Voir aussiau Ch . IX les prépos ..
lam , ndah , na signifiant pour.
Ndah signifie aussi quelquefois excepté, si ce n'est :
Ba hum a toloh muk , ndah na'to!aḥ a Dat Rôg som .
Mariage ne contracteras si ce n'est légitimement ,
Les autres prépositions s'expriment facilement pour
peu qu'on ait l'usage de la langue.
S X. SYNTAXE DE LA CONJONCTION ,
1. Rôle et place de la conjonction .
Le rôle de la conjonction d'après ce que nous avons dit
est d'unir les mots , les propositions ou les phrases. Sa
place par conséquent doit être ordinairement entre les
mots ou les propositions dont elle exprime la coordina
tion . Néanmoins, en sérer comme en français , plusieurs
conjonctions se placent en beaucoup de cas tout au com
mencement .
La conjonction se répète assez souvent devant chaque
mot ou chaque proposition , quoiqu'il y en ait un certain
nombre.
324 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Yé honona, yâga o rèt ardana , mba laraf, mba fidèl.
Lorsque lu seras mort, alors tu iras au ciel , ou en pur
gatoire ou en enfer.
Nda mal fehci bo dik ardana ; mais vraiment fais en
sorte que tu gagnes le ciel .
Fat o savar mbök n’tig é na Dat Rôg, lam bugiro o békel
na fidèl ; ndah Rôg a vasan ang, nâ té régiddu'na in
o fi ambanu i tubna bakad, to mbasnoh né té hilit na
dég .
Soiş zélé donc pour les choses de la religion , puisque
tu ne veux pas être précipité en enfer ; afin que Dieu
te pardonne, comme il nous a promis de le faire
chaque fois que nous nous convertissons du péché
et que nous en recherchons le pardon comme cela
doit être
2. Conjonctions to , fo .
La conjonction to unit toujours les verbes ; la conjonc
tion fo unit les autres mots, rarement les verbes si ce
n'est les infinitifs.
Pour unir plusieurs adjectifs il est du génie de la
langue de ne laisser que le premier et de verbaliser les
suivants , surtout quand il s'agit d'éviter une équivoque
comme : dikam pay mosu fo sadku , qu'on pourrait tra
duire : j'ai acheté un beau pagne et un solide , comme
s'il y en avait deux .
1
On évite l'équivoque en disant : pay mosu to a sadik, 1
+
un joli pagne et il est solide.
1
Giam o dokotom o malé fo a tof a mak to fodé fo dèn to a
forandor fo dèn .
J'ai vu un rabougri de rône de l'âge des gros rônes,
CHAPITRE XII 325
et il ne leur est pas égal , quoiqu'il soit mûr en
même temps qu'eux.
Batisé fana kâ vatna bakad ſa ndimor in fo pakad a sagu
in fop, fo a kav pakad fop , lo té tia in o ñòv yiv Rôg to
a fia in a bi Rog fo a bi Dangu funa .
Le Baptême efface en nous le péché originel et tous les
péchés actuels , ainsi que toutes les peines dues aux
péchés ; il nous donne la vie de la grâce et nous
rend enfants de Dieu et de l'Eglise .
3. Remarques pour les traductions.
Il y a des conjonctions françaises qui ne se traduisent
pas directement en sérèr , mais les tournures et les mots
faciles ne manquent pas pour en exprimer le sens .
Ndaḥar né ka té dimbéna no nbiñ o mbéru , fañtér an o
huba to a fida.
Cet arbre quoique planté dans un lieu aride reverdit
néanmoins et fleurit.
Ndah avec un verbe négatif traduit de peur que .
Humi a tèk ale ndah duſker , attache cette poule de peur
qu'elle ne s'enfuie,
Yé, ya, avec le gérondif ordinairement, traduit dès ,
dès que , lorsque.
Yé ganeida - ham - ona , néké néké ndén a put.
Dès que vous venez chez moi, à l'instant je mets le
dîner sur le feu .
0 ... 0 , répété et to, avec un verbe négatif, rendent ni.
... ni .
Vurus o , halis o, a ndok o mat dégi’n- um ;
Je n'ai ni or , ni argent, ni même une case .
Dégim dudah to sikim ndigand na dikta'n - uma.
326 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Je n'ai ni mets suffisants ni de quoi en acheter .
Ya , yé , ndèr ya avec le verbe voulu rend pendant que .
Nder ya vin va dânna o kol olé a gudėl fuf.
Pendant que le monde dormait le jardin a tout été
gaspillé .
Ké na avant le nom ou le pronom et dé après tradui
sent qnant à .
Mi dé , quant à moi ; ké na vo , quant à ce qui te regarde .
S XI . SYNTAXE DE L'INTERJECTION .
L'interjection, dans l'analyse rigoureuse , peut être con
sidérée en sérèr comme une proposition elliptique.V . S 1 .
Les exemples suivants le confirment.
O kôr o ndadan o , c'est un homme de sac et de corde .
O ndadan o , ou o ndadan ! c'est triste et surprenant.
Laya sabob , tu as dis des choses étranges .
A fia sabob , il a fait des choses étranges.
Sabob o , ou simplement: Sabob ! c'est étrange.
Voy ! cri de douleur, voy mi ! m . - à- m . aïe moi !
Voy mi o ! m . - à-m . aïe est moi ou aïe je suis.
Tèl ! chul ! silence ; nâi tèl, fais silence .
Saluts sérèrs.
Nous avons eu occasion plusieurs fois de donner les
saluts sérèrs comme exemples, principalement : Ch . I , à
la fin , Ch . VII S ix, Ch . XI et XII , S 11 N ° 4. Ils reparaî
tront encore aux exercices généraux , dans le Dialogue .
Remarquons ici seulement que le mot ndåv ! salut royal
au Damèl du Kayor , n'est employé chez les sérèrs , comme
salut , que dans les rencontres avec un inférieur ou un
semblable.
CHAPITRE XII 327
Expressions par signes.
Oui, non , s'expriment par les mêmes mouvements de
la tête que chez nous .
Un refus bien prononcé est désigné par le bras , plié et
raidi, ou battant du coude contre les côtes .
Pour appeler de loin on lève le bras en l'air en même
temps qu'on élève la voix . La personne appelée fait signe
qu'elle entend en levant de même le bras .
Le bras étendu ainsi faisant les mouvements d'un na
geur vers un individu lui indique clairement qu'il doit
venir .
S XII . RÉFLEXIONS ET EXERCICES GÉNÉRAUX SUR
LA LANGUE SÉRÈRE .
Nous commençons par les réflexions générales. Chaque
exercice aura de plus les explications qui lui conviennent .
I. RÉFLEXIONS SUR LA LANGUE SÉRÈRE .
1. Sa construction .
Dans le Chapitre premier nous avons expliqué les prin
cipes de l'alphabet , ainsi que la prononciation et les
règles de l'ortographe . Nous avons remarqué lout d'a
bord une grande simplicité de construction dans la langue
sérère et par là même aussi une grande facilité de l'écrire
et d'apprendre à la parler.
Si l'on prend la consonne y pour les sons que nous
avons indiqués à la fin du S v du même Chapitre I , il ne
reste plus de caractère étranger que le h qui peut être
remplacé par notre h très - fortement aspiré, comme cela
serait entendu ; puis le ġ qui est très-rare en sérèr et
328 GRAMMAIRE SÉRÈRE
qui pourrait être exprimé par g , pour ses cas très-rares
avec un signe déjà existant , ou mieux encore par ng avec
un signe de nazalité pour n . On obvierait à l'inconvénient
de prendre des caractères tout exprès , inusités dans nos
langues européennes.
Dans le Chapitre second , du Nom et dans sa syntaxe,
comme du reste dans tout le cours de cette Grammaire ,
nous avons donné les détails et les exemples qui peuvent
contribuer à l'élude, à la connaissance parfaite de la
langue. En effet , apprendre la langue d’un peuple pres
que entièrement inconnu ne peut consister dans l'élude
toute sèche des mots , il faut qu'on acquière en même
temps des idées justes sur ce qui en est l'objet ou s'y
rattache en quelque manière.
Par la crainte de sortir de notre sujet, exclusivement
1
sérèr, nous n'avons rien dit des Volofs. C'est pour le Baol
seulement que nous avons indiqué la durée approxima
tive en ce pays du règne de certains rois du Kayor ; celà,
afin d'aider à découvrir, autant que possible , avons - nous
dit, l'âge , les dates et autres circonstances qui embar
rassent à chaque instant dans le langage sérèr .
Le point sur lequel nous craignons de nous être trop
élendu , c'est la Conjugaison ; car au lieu de quatre
verbes , nous eussions pu nous contenter d'en conjuguer
deux ou un seulement, comme nous l'avons fait pour le
passif, en indiquant les quelques différences qui existent
entre les verbes d'état et les verbes d'action . Mais enfin
la conjugaison est si importante, étant unique du resle,
qu'on ne perd rien en l'applicant à plusieurs verbes et
en la repassant à diverses reprises. ( * )
( *) Les deux derniers : on dit aussi et le mode 10 Gérondif ont été
oubliés à la fin de la page 169. Ils sont les mêmes que ceux du verbe préc .
1
CHAPITRE XII 329
Maintenant admirons dans ce langage les merveilleux
ressorts du mécanisme et leurs accords variés, malgré
la plus grande simplicité . Remercions la Providence qui
s'y dépeint et les a établis pour faire pénétrer , par są
grâce , dans de vastes contrées , les lumières bienfaisantes
de la foi.
Ce radical simple qui se prête à tant de modifications,
soit pour les noms et les verbes derivés , soit pour les
adjectifs soit pour la conjugaison ! Ces changements
d'initiales et ces divers articles , si réguliers, avec toutes
les nuances qu'ils peuvent apporter au sens des mots et
de la proposition ! Cet article tout exprès pour les per
sonnes et les agents personnels, lequel montre avec évi
dence la distinction entre les créatures raisonnables et
les créatures irraisonnables ! Cette unité de conjugaison
pour tous les verbes , affirmative ou négative , variée
seulernent un peu pour les verbes passifs ; toutes ces in
flexions et désinences qui offrent une grande facilité de
traduire les autres langues ! Cette concision , cette har
monie , cette souplesse et délicatesse d'expressions, ces
réticences et traits d'esprits que nous avons remarqués !
Voilà des motifs sérieux de louer l'Auteur de tout bien
et de tout don parfait, dans toutes les nations.
Nous nous en rendrons mieux comple encore par les
réflexions suivantes et par les exemples généraux qui
viennent après.
2. Les expressions morales et religieuses.
Passons au côté moral et religieux . Nous voyons par
leur langage que , parmi toutes les erreurs et les vices
des infidèles, les sérèrs ont conservé beaucoup de prin
cipes et de notions de la tradition primitive. 33
330 GRAMMAIRE SÉRÈRE
Qui leur a dit de mettre Adam et Eve en tête de leurs
rois et d'appeler le genre humain : abi Adam fo Ava,
enfants d'Adam et d'Eve ?
Pourquoi mettent- ils l'affection de famille au dessus
de tout intérêt et amour purement profanes ? Leurs pères,
leurs mères surtout et leurs seurs , sont l'objet principal
de leurs conversations, de leurs délices et de leur poésie .
Cet amour de la patrie qui a rendu la masse des sérèrs
invincible jusqu'ici contre les malomélans, cette force
qui a terrassé sur les confins du Sine le grand dévasta
teur de la Sénégambie , c'est Dieu qui en est l'auteur :
Rög a tahu , chantent- ils , comme nous allons le voir
dans les chants sérers .
Qui leur a suggéré ces réflexions fréquentes de la vie
privée , principalement dans les peines et les chagrins ?
Hid fané na adna a doma, les misères de ce monde sont
accablantes ; adna fané réfé môt, nous n'avons point de
salut assuré en ce monde ; adna a lim o , c'est une rosée
qui disparaît aux premiers rayons du soleil.
Enfin un caractère encore plus directement religieux
se manifeste dans la langue sérère . Ils n'ont point oublié
le Dieu créateur, à qui seul est dûe toute adoration et
toute confiance : Rôg sakaha'm , fadchim o lòng , Rôg som
nn 'fadua , Rôg yakarum ; le seul Dien qui seul est roi, Rog
som rèf mad ; de qui tout dépend, Rög a fianga'n , a félanga
Rôg ; le Maître du tonnerre , Róg a duda ; ce Dieu qu'ils
appellent en même temps leur Seigneur et leur mère ;
dont la Providence est passée dans leurs proverbes ; ce
Dieu dont ils redoutent la justice : ndogil Róg o , c'est
une punition du bon Dieu , mais dont ils invoquent en
même temps la miséricorde, surtout dans les dangers :
CHAPITRE XII 331
Rog, vasana'm o tèn , Sèn , ké fiuma o nov o ſis ès , mon
Dieu, pardonnez -le moi, Sène, ce que j'ai fait pendant
ma vie ; le Dieu auteur de la santé , kèn a maya, gidmam
tèn a Róg, c'est beaucoup, j'en reinercie Dieu ; l'Arbitre
enfin de la vie et de la inort : Rög garu, disent- ils aux
approches de la mort : c'est Dieu qui vient .
Où les sérèrs ont - ils puisé ces notions sur l'immorta
lité de l'âme, sur le jugement et sur la vie future, notions
si différentes des fausses croyances des musulmans, leurs
voisins , et en même temps si conformes aux figures de
l'Écriture Sainte ? ce paradis pour les bons , lieu de paix
et de délices, où coulent des ruissaux de lait et de miel :
na dam fana ; na mbel ala n'fosis ola fo sum ka ; ce feu pour
les méchants , ce lieu de tourments dont on ne peut sortir
pour rejoindre les justes : fadké, disent-ils; hana doh :
il n'atteindra pas le lieu de la paix ; il brûlera. Et le Ju
gement général, Ngèl Roy , auquel ils appellent, lors
qu'ils ne peuvent obtenir justice sur la terre , qui l'a
enseigné à des nations si reculées ?
De toute évidence la considération de ces vérités et
d'autres semblables, chez ces peuples, force à recon
naître qu'ils les ont reçues au berceau commun du genre
humain . Dieu a voulu qu'ils les conservent soigneuse
ment en dépit des variations de l'erreur et du vice , qui
ont voulu prévaloir avec leurs chefs sous le nom de pangol,
serpents .
3. Les alpus criminels .
Hélas ! ces pauvres sérèrs , ils ne se sont que trop laissé
abuser par le serpent infernal . Nous avons parlé du féti
chisme et des erreurs des mahometans , dès le Ch . I. Le
332 GRAMMAIRE SERERE
trait que nous donnons ci-après pour exemple de Narra
tion et d'autres faits plus graves, que nous pourrions citer,
prouvent assez dans quel état malheureux ils ont été
entraînés dès ce monde. Cette belle langue faite pour
louer Dieu , combien de misérables l'emploient pour l'of
fenser : des impiétés idolatriques , des accusations supers
titieuses d'attental contre la vie humaine, des injures
indécentes sur ce qui leur tient le plus à coeur, le côté
des parents, des réprésailles et chose affreuse ! des homi
cides qui s'en suivent !!! Quel abîme de tous les vices
et de tous les maux, quelle dégradation , en dehors du
Christianisme !!!
Conclusion .
Servons -nous de la langue des sérèrs pour leur faire
connaître et aimer l'unique Sauveur Jésus-Christ et ses
divins enseignements , prenant pour échelon les vérités
primitifs qu'ils conservent . C'est là qu'ils trouve
ront , pour le ciel et déjà en ce monde, cette paix qu'ils
réclament tant, dam fana, dam som ; la paix , rien que la
paix . Alors seulement nous pourrons nous écrier, chez
eux , en toute réalité avec le Roi prophète : Domine Do
minus noster, quam admirabile est nomen tuum in universa
terra ! Dieu , notre souverain Seigneur, que votre nom
est admirable dans toute la terre !
CHAPITRE XII 333
II . EXERCICES GÉNÉRAUX .
Les principaux sujets sur lesquels s'exécute le langage
sérèr sont: 1 ° la prière ; 2° le dialogue ; 3º la narration ;
4° le discours proprement dit ; 5° la plaidoirie ; 6 ° les
proverbes ; 7° les chants sérèrs ; 8º la fable ; 9 ° les éni
gmes .
1 . EXERCICE .
La Prière . A Kèd ala .
Il convient que nous commencions par la Prière , et ,
comme les rares aspirations qui sortent de la bouche des
sérèrs , selon que nous l'avons vu , sont par trop incom
complètes et insuffisantes, nous donnons la vraie prière
de toute langue, la prière chrétienne, traduite avec soin .
Signe de la Croix .
Na gon la na Fap fana , fô ’ Bê’nga , fo Yif Tėdu la .
Amîni .
Oraison dominicale .
Fap in fané na asaman : fat gon of a tédlél ; fal mât
of a garid ; ké bugona fat a dég na lang né na asaman .
Ti in hani ñồvir in mbèd o mbèd ; to vâsani in tôñ ké
in né in it mbâsanna va tôñna in ; to ba vasa in in dok
na bilis ; nda mutli in n'ponu . Amîni .
Salutation angélique .
Dali , Mariâma , maya fo yiv , o Yal oha’hé fo vo , vo
barkéé n'rév vé fop, tô’bi o fud of, Yésu , a barkéé .
Mariâma fa tèdu fané, Yay Rôg , hédani in , in baba
kad vé ndiki fo na vahtu fa ngon in . Amîni .
334 GRAMMAIRE SERÈRE
Symbole des Apôtres.
Gimam na Rôg , Fap o yal-katil , o Pibind asaman
fâ'lang ; fo na Yésu Krista , o Bi um oha rèfna bado , o
Yal in ; ohé tèrohna na pèhé Yif Tèdu la , rimnol na
Mariâma Hèk fana, hid n’mat Pons- Pilat , rèngél na Krua
fana, hon to gasèl ; a fudoh n’tav , a pé a tadak a țind
té hontoh n’hon va , a gay na asaman , mof n'ñamak Rôg
Fap o yal - katil ; magâ' bafiika hatéid ñồv vé fo hon vé .
Gimam n’Yîf Tédu la ; Dangu Katolik la tèdu fana,
ndèrtè n'Tèdu va ; a bâsan pakad ; a hontah tér ; fò ' ñôv
o fagkér ola . Amîni.
11. EXERCICE .
Le Dialogue . Vaḥtan fana .
Le Dialogue, chez les sérèrs est la partie du langage
la plus usitée . Rarement deux individus se rencontrent
sans échanger quelques paroles.
Samba Ndiaye, de Joal , avec Vali Fay, du Sine .
S. Vali, valid , Vali , bonjour.
V. Î, Nday ; Valid Samba , Oui , Ndiaye ; bonjour Samba .
s. Doko ñad , Salut pour votre voyage .
V. 1. pav , Oui , respectable Monsieur.
S. Vohé dam ? ou dam som dégo ? Vous voici avec la paix ?
ou avez- vous paix seulement ?
V. Dam som , ndah dam of ? Paix seulement, et quant à
votre paix ?
S. Dam som, Fay, vin nun va dam ? Paix seulement , Faye ,
et votre monde ?
V. Dam fa mayu . Nà tèr ké nô tan of um biu ? Grande paix .
Comment va la santé de votre aiieul ?
CHAPITRE XII 335
S. Kaga maya tèn , nén ter no mak am mbagu mbi . Cela va
mieux , comme le corps d'un vieillard peut aller.
V. Ná num mbiu ndig né, gué ? Comment faites - vous, amis ,
en cet élé ?
S. Invé mèn ngidma Rôg , Nous voici , comme vous
voyez , remerciant Dieu .
V. Béram na fu ngol nun , kaf ka ndagayo, yasam a dof a
pam ! J'ai passé dans vos champs, le mil est bien ,
plaise à Dieu qu'il continue.
S. Amini. Mbar dam som dégo dég ? Amen . Mais allez-vous
parfaitement bien ?
V. Dam som dé . Très - bien réellement .
S. Vo mat , Fay, o nan olé i nanna Sinik ndah a dega ?
Dites donc, Faye , cette nouvelle du Sine, que nous
avons entendue , est -elle vraie ?
V. Ha ! in vé mén , nda adna fané holér. Sériñ vé nangé
môfa , o ñáñad onu giona lèt fo dén , am baña ndala
pah n'sah den , nda mbuga yakana in .
Ha ! nous sommes là ! Mais les choses ne sont pas
claires . Ces marabouts ne sont jamais en repos. Tous
les coureurs se joignent à eux ; ils ne veulent pas
bien travailler dans leur pays, préférant nous in
quiéter.
S. Ké dém bugna , Rôg yonké fo dèn . An garanga nun daha
dèn né num bidina den , a étan .
Ce qu'ils veulent, Dieu ne le leur accordera pas . S'ils
viennent vous les repousserez victorieusement ,
comme par le passé .
V. Uh ! to ndiglo lémbo ſé. Oh ! que vous diles bien la
vérité .
336 GRAMMAIRE SÉRÈRE
S. Amban ḥato a Sinik ? Quand êtes vous parti du Sine ?
V. Fédé- fak . Avant- hier .
S. Nak lé đikoha ? Vous vendez ce bæuf ?
V. Î, bugam pay , fo gidi, fo halis. Oui, je cherche des
pagnes , un fusil et de l'argent .
S. A kid a ponum a hélu fodit ? Combien d'années doit-il
avoir ?
V. A tadak som . Trois seulement .
S. Ponum layo lèn ? Combien en demandez - vous ?
V. Ndégange harbahay ndang béta fa tadak . Si je ne puis
avoir dix gourdes j'en accepterai huit. ( Pièce de 5f. )
S. A dara'n o mat . Il les vaut en effet.
V. Darangé mėn , n'dof fo tèn Téngégét. S'il ne se vend pas
ici , je le conduis à Rufisque .
S. Fat a tung a put , sog o laf ; tig é nála . Attendez le
dîner avant de partir ; il fait déjà chaud .
V. Dok o ndal , Nday, vasan am bo n'raḥ a pam . Simna
na’m a yay of fo fog olé mbin né fop. Merci, Ndiaye ,
permettez -moi de pousser en avant . Mes saluts à
votre mère et à la parenté de toute la maison .
$ . Han a nan in . Ils le sauront .
V. Aha ! mé réla , yokio fa dam . Allons ! je pars , demeu
rez en paix .
S. In giờir na dam , kué, fé. Yasam o fad to takuid fo dam .
Que le temps de notre séparation se passe en paix,
mon ami . Allez et revenez en paix .
V. Dam fo dam . Paix et paix .
CHAPITRE XII 337
Ul. EXERCICE .
La Narration . A Bélandah ala .
Voici , pour exemple de narration , un fait réel rapporté
par un vieillard , témoin oculaire.
Etan ka , ya i dêdna a pès , adna fanaga moddu dom
adna fané hani dé . Yaga sohod va a dégéga a dat aka ,
dam vin bal , dikoha dèn .
Vélando! ammi sal é gør dik an gat Sâfèn , a bisid
méné o kôr fo’tév um va dé damdina na sėk akana ,
nguma dèn éyé : ka in dikoha dèn . A ñada nad kam saté
fané , an déta an gara , ñumatira ndigand bo o tév oha
a dar : o kin o kénu a rêdu to makér . N'pin kana tiod
saté fané a dikiddé.
Nda o kôr um oha o lèng dikér an , ndalı té duf fð
tê'm . Am bas mèn o lév oha fo va ndikdû'na , ndang
ndigand um to dèn dakoh fo o kor oha. Dén déta ndet
ndéta nét fo tèn bo Fasna, bo lºng giaté den , Alaya nder
dèn o dik , andam , é : nâ im bika fö’tèn ; invé fo ndigand
nô’tem; tèn 0 mat o lòng bugér an : in gadanga fô tên
té yakana in fé to kâ yènka lôk in , lam o tê'm . Nén dé
sadtu Rôg bo am bar in ma .
Mi o mato mal n'bérid maga , ya hatma na kob, n'gi
tér um may tèm fa fooy , bo mé réfma tér ké mi ndufayo
bo ndik . Gimdam taga Rôg , n'gas mé té rêdna a sèmb ,
up in ta .
Traduction littérale .
Dans le passé, lorsque nous étions jeunes hommes ; ces temps étaient
plus rudes que ceux d'aujourd'hui. Les méchants alors arrêtaient les
passants sur les routes s'en saisissaient et les vendaient.
Je me rappelle moi -même que deux hommes vivrent du côté de Sâfène,
34
338 GRAMMAIRE SÉRÈRE
amenant ici garrottés un homme avec sa femme qu'ils avaient arrêtés
dans les mêmes parages . Ils disaient aux amateurs : nous voulons les
vendre . Ils couraient partout le village , allaient et venaient discutant le
le marché . La femme trouva des acheteurs : c'était une personne qui
paraissait bien et était jeune encore . Elle fut achetée dans ces maisons
en arrière du village .
Mais son mari, nul ne l'achète , crainte qu'il ne se sauve avec sa
femme . Les vendeurs laissent la pauvre esclave entre les mains de ses
nouveaux maîtres, prennent son payement et repartent avec le mari . Ils
s'en vont, s'en vont , s'en vont avec lui jusque la Fanna , où l'on ne peut
plus les voir . Là ils se disent entre eux deux , je n'en doute pas : qu'al
lons- nous faire de lui : nous avons le prix de sa femme; lui, personne ne
le veut : si nous retournons avec lui , il va nous inquiéter et tomber
sur nous , à cause de sa femme. Cela dit , ils ont l'andace de le tuer là .
Passant en cet endroit peu après, en revenant des champs, je vis de mes
propres yeux son corps tout ensanglanté, tellement que j'en frémis en
core jusqu'à présent . Je fis alors une euvre agréable à Dieu : je creu
sai une fosse près de ce cadavre et l'y enterrai .
IV . EXERCICE .
Le Discours . Fa Lay fana .
Les principales assemblées où se prononcent des
discours sont : l'installation des chefs ; les réunions d'en
tente des hommes soit pour les travaux , soit pour la
guerre , soit pour toute autre affaire ; enfin les funérailles
de quelque personnage important.
Le genre et la forme des discours sont les mêmes ,
servatis servandis quant aux convenances et à la circons
iance . Les assistants sont assis par terre . Chacun des
vieux un peu capable , debout, la lance à la main ou
une tige de gros mil, si c'est aux funérailles d'une femme,
prononce son discours. Le lamtam bat un coup d'inter
valle à intervalle pendant les pauses, L'orateur distingué
est quelquefois remercié par un coup de fusil d'applau
dissement.
CHAPITRE XII 339
Voici le discours d'un vieux cultivateur . On y trouve
une belle amplification du chant proverbe, Nº 15 des pro
positions , si .
Tambur Sèn , timio ; o mak o po né mi a layanga fa lay ,
nu nangiloh. Ndig a fada ; aha aha ! né nun bina , gué ...
Nun gia ndig né . Fal fat im bék lén a yif in fop, fat in geda
Rôg dam , bo gi ndig né dégké tamala to kaf ké may .
Ndig , fat in defid ma mak va ndefégna. Mak va , gi
ndig a fadanga, ndoféga na fu ngol né , ngoha ngoh . Saté
fané a kok a andu, fat nun gohana fap nun fo yay nun .
Aha ! mbasio a ñad a mayu fo sangara fané to ndam na
fu ngol né , ndof talèl , savar taga lôl . Ké mak vé ñövid
dina nu ñovté nèn : mak véé, ndig a faddanga dém bas
a ñad , am bas sangara, an ndam na kok . Ndamio na kok :
o kohoh mayé bakad é , lam tèn a hobana vin vé , to talèl
mat yobé bisid bakad .
Ndiki , gué, fat nu and é a kok yoné fo laħas ; mbasio
parid ; ndofio na fu ngol né fo dam a ndèr nun ; nun
génoh a pah n'yalèl nun ; ba nun gañanir ; ba num bañir .
O fañkégna nun salſ, bar a vad talėl nun tus . Nu nana a
nahah ala : 0 fañna Ngôr o , Rồy a dèb n'o kol um . O fañ
in fañ fañ fañ ; té é : vâ da da !
Ké yokna dé , tambur ké ; nu yégé gi ngèh né in geh
na ? nun davanga kaf ké , ndakoh yaka dèn . Néim ka
génar va ; lam o kénar nangé yaka kaf. Nda kaf ka an
davangé , vé na yaka’n , vé nan dikoha’n , nan va'n gatèr
na na ngèh . Nun a tèbadong aké þani , yâyak nun défı ;
nu nangé mbotua kaf ké ; bo mak vé mbuh , a pud dèn a
yokoha . Ndamio kaf ke ; ba nu yaka dèn to ba nu yobu
ndikoủa dòn , mé in dofa .
340 GRAMMAIRE SERERE
Akang ! no ñuhur olé n'pangiika fa lay és : ba mure
daltat Dibor , lam nun gia ké Rôg a fidina in na kėñ alé .
Traduction littérale.
Concitoyens Sène ( frères en Dien ), faites silence ; lorsqu'un homme
âgé comme moi vous adresse la parole, vous devez prêter atten ! ion . La
saison des pluies est arrivée ; allons, allons ! qu'avez vous à faire mes
amis .... Vous voyez ce temps des travaux . Vite , vite, que chacun de nous
melle en cela tout son esprit . Demandons à Dieu la paix , afin qu'en cet
été il ne nous arrive aucun accident fâcheux et que le mil soit abondant
Dans ce temps des pluies suivons les traces de nos ancêtres. Les an
ciens , dèsque ce moment arrivait, ne quittaient plus leurs champs, mais
les cultivaient avec ardeur . Ce village c'est à la culture qu'il s'entend .
Travaillez pour vos pères et vos mères. Ha ! laissez les courses inutiles
et l'usage superflu des boissons, tenez-vous à vos champs, faites vos
travaux , mettez y une grande activité . Votre genre de vie ne ressemble
pas à celui des anciens : eux , ces anciens , dès que l'été arrivait, ils
quittaient les conrses , abandonnaient la boisson , se livraient à la culture .
Livrez - vous y de même : le cultivateur n'a pas beaucoup de péchés , car
il cultive pour nourrir les gens , puis le travail en lui -même ne laisse pas
facilement aller au péché .
Maintenant, messieurs , rappelez- vous que a culture des champs ne
s'allie point avec la chicane ; laissez les discordes ; allez aux champs avec
la paix entre vous ; occupez-vous sérieusement de votre travail ; n'entre
tenez ni envie ni haine parmi vous . Si quelqu'un même vous haïssait , que
cela ne diminue en rien votre travail . Vous connaissez le proverbe :
qu'on haïsse Ngôr, Dieu pleut dans son champ. Qu'on le haïsse , haïsse,
et haïsse, la pluie à verse s'en moque et dit : vâ dia dia !
Ce qui reste à dire certes, concitoyens : ne sentez - vous pas cette diselte
dont nous souffrons ? Quand vous atteignez le nouveau mil, vous recom
mencez à le prodiguer. Je ne parle pas des hôtes que nous recevons, car
l'étranger ne diminue pas le mil . Mais dès que le mil est récolté , les uns
le prodiguent et le perdent, les autres le vendent, comme s'ils ne sor
taient pas tout récemment de la famine. Vous enfants du temps d'aujour
d'hui , vous êtes des dissipateurs ; vous ne gardez pas bien le mil , telle
ment que les vieux en sont irrités ; leurs entrailles en sont tout émues .
Tenez bien le mil , ne le perdez pas ; n'en vendez pas facilement dé
sormais .
CHAPITRE XII 341
Enfin par ces mots je vais terminer mon discours : ne travaillez plus
le Dimanche , car vous avez vu comment Dieu nous a punis pendant le
choléra .
V. EXERCICE .
La plaidoirie . Kèl ka .
Les sérèrs plaident leurs causes devant les chefs, ordi
nairement sur une place et sous un arbre appelés Ngèl na ,
la Réunion ou le Lieu des réunions. Chacun est son avocat
à soi-même, avec l'aide de ses parents ou de ses amis .
Leurs plaidoyers rentrent dans les trois dernières
parties que nous venons de développer, c'est - à -dire
qu'ils sont composés dans leur ensemble, du dialogue ou
discussion , de la narration et de la harangue.
Quelquefois ils y mêlent aussi des proverbes, comme
ces paroles contre un interrupteur : 0 kin nangé róma fa
lay o dalua'n ; quelqu'un ne commence pas à parler pour
que tu l'interrompes : l'am , t'am bo n'lay, continuent-ils ;
donnes -moi, donnes -moi que je parle .
Les paroles suivantes aussi pour atténuer une accusa
tion sont passées en proverbe : 0 gianga tig, tig tâhu'n ;
si tu vois une chose , une autre en est la cause .
Pour conclusion il est dit à l'un : Vo buru , c'est toi qui
as raison ; à l'autre : Nana'n-o, vo garu fo ndod né,tu l'en
tends, c'est toi qui es venu avec les torts .
Il n'est pas rare d'entendre celle dernière partie répli
quer : Bo n'våga’n o gim i dof na kèlfa fa mak fana, a
layanga ké layona, and é mi rodu ; avant que je puisse le
croire nous irons au grand chef, s'il dit ce que vous dites,
je saurai que j'ai tort.
Elle peut aussi rappeler à un autre jour : Fa lay fané
342 GRIMMAIRE SERÈRE
doyer um , fa i tung bo kom karna ; ces paroles ne me suf
fisent pas, attendons à une prochaine audience .
Remarque sur les réponses douteuses.
Nous faisons observer que , pour les choses impor
tantes , il faut se défier des réponses douteuses . Certaines
personnes , habituées à une réserve excessive , énoncent
parfois des uḥu, aha etc. où il est difficile de reconnaître
un oui ou un non .
VI . EXERCICE .
Les Proverbes . A Nahah aka
Les proverbes sont très - fréquemment employés dans la
langue sérère.
Il y en a , nous l'avons déjà vu , qui sont chantés .
On en trouve qui sont de vrais épigrammes.
Les sérèrs renferment sous le nom de a Nahah , non
seulement les proverbes, mais aussi les paraboles et les
allusions. Nous nous bornons à quelques exemples, en
ayant déjà donné abondamment sur cette matière .
Воyara fat o yaroh , o yarohangé vayiro yar . Avant de
donner l'éducation aux autres , il faut que tu sois bien
élevé d'abord , si tu ne l'es pas bien , tu ne peux élever
personne .
O môn o layu fó” layer ola mbagė yon . Le loup parlant
et le silencieux ne peuvent aller ensemble ; autrement :
Le parleur rassasié et content ne trouve pas d'écho dans
les entrailles affamées et désolées .
E ! ñof go don , o kò , lay am kolér . (Ch . épigr .) m . - à - m .
Hé ! bouche précipitée , gaillard , parles- moi non fran
chement. Kolér, au lieu de kolu , franchement .
CHAPITRE XII 343
Samba sada : ndogoy a rima no kol fap um . ( Prov. épigr .
Samba est hardi : la lionne a fait ses petits dans le
champ de son père .
Ces rapprochements de Samba et du champ de son père
avec les lions semblent de prime abord prouver la har
diesse . Le noud est : Samba se vante d'être hardi; lui
qui a abandonné aux lions le champ de son père !
VII . EXERCICE .
Les Chants sérèrs . A kim, a Kayan aka.
Les chants sérèrs , a kim , consistent en quelques faits
courts , accompagnés de noms propres et répétés à di
verses reprises , ordinairement entre deux cheurs . Quel
quefois même des sentences ou des proverbes sont
chantés .
L'espèce de chants appelés a kayan est une déclama
tion chantée et suivie longuement, sur des faits historiques
tels que les exploits des guerriers.
Il faut pour ces derniers chants une certaine éloquence
ou l'habitude. Ils ne peuvent être répétés en chour par
tout le monde comme les autres.
Nous citons pour dernier exemple de la langue , en ce
sujet,les chants sérèrs sur la fin du trop fameux marabout
Mà Ba , fils d'une nommée Diahou Diob ; ils donnent en
même temps une idée du caractère des infidèles .
Ce grand dévastateur de provinces après avoir saccagé
un partie du Sine , en avril 1867 , dans une première
attaque, appelée O mbèt onga , La surprise, fut définiti
vement arrêtée, dans sa course désastreuse , et, terrassé ,
en juillet 1867 , par le roi du Sine, Bouka - Tiélas Diouf,
surnommé Mbaye et Koumba-Ndôfène.
344 GRAMMAIRE SERERE
Fap Hamai Duf ! Tandé fa Kaét, o or olé hai Fandan ,
dala Ngọt .
Père courageux en les jours, Hanat Diouf ! et vous
chevaux du roi : Tiandé et Kaéte , voyez le saccageur 2
qui part de Fandane et campe à Ngôlye.
Bo fud és a buta , Mbay a varanu'ın sun né na Dahu .
Pour que mes entrailles soient calmées, il faut que
Mbaye n’abalte ce fameux taureau de Diahou .
Yé dén gara , mé Somb an défu , yérèr a Futun , Mbay
Suka Ndéla a raủ đ’ndong onga.
En venant , ils passent par Somb, n'ont pas même le
temps de boire à Tioutioune, Mbaye, fils de Souka
Ndéla , a vaincu l'écolier mahometan .
Mbel Fandan é, tabala a nanga pitit pasar , Masamba a
lumna , Daļu dang o lol ; o ndongo sima .
A l'étang de Fandane hé ! les tambours des marabouts
font un grand tapage , a peine Masamba , cheval
royal, est-il sellé que Diahou prend les pleurs ; les
musulmans nous laissent en paix .
Yâ é ! tig é fühü'na han o dal in é : Rôg a taủa Mbay , o
kor Nadi, vara Ndongo yo !
Ô ma mère ! celui qui était attristé dans cette affaire
va se réjouir enfin : Dieu a fait que Mbaye, le frère
de Niadie, a tué le Marabout.
Yasin o Mbombé o ! Kumba Nilófèn a var Ma Ba kor of é .
Yâsine Mbombé, ho ! Koumba Ndôfène nous a défait
de ton mari Mâ Ba .
Hoh um Tugal o , bay um olé Sédu , taf um Téngégét, sun
né Daļu Dob é tonkatér o mad .
Sa tête est en France , son bras à Sédiou , sa jambe vers
CHAPITRE XII 345
Rufisque . Ce fier taureau de Diahou Diob ne fera
plus de tort au roi ..
Va tubna sèdaļina : Mbay -Ñan , Mbay Sémo Diké é !
Ceux qui s'étaient fait mahométans sont devenus bien
honteux : Ô Mbaye -Niane, Mbaye ,fils de Sémo Diéké !
Ngôné laya é : ndériñ onga Noro, mi é , a bindana'm !
Mbay mbin no Ngôr, Mahuréda Tutun !
La pauvre Ngôné a parlé : ce vil marabout de Niòro ,
je vous le dis , il a écrit des sortilèges contre moi !
de mes deux fils, Mbaye , ( Boukar) meurt à l'at
taque de la maison de Ngôr et Mahourédia à Tioû
tioune !
Sur la fin d'avril 1869 , Mâmoud Ndari , frère de Mâ
Ba , vint avec une nouvelle armée de mahométans contre
le Sine . Le chant suivant indique le résultat de la bataille .
Mamud Ndari tungégé mad no Ndooy ongé é , tundanga
Kumba Ndófèn té vol in mbohos : kaga andu , dufa tèl ,
yåga put aké ndénand .
Mâmoud Ndari n'a pas voulu attendre le roi près du
petit Ndooy , arbre fruitier ; s'il eut attendu Koumba
Ndôfène , celui - ci eût prit sa peau pour en faire un
sac : il le sait , il s'enfuit vite, avant même que le
dîner ne soit sur le feu .
Terminons par ce chant, qui rappelle l'hospitalité du
grand Faraba , Mbar Faye , ministre du Sine , à l'égard
des éxilés du Saloum .
Saluman ve sikér ang, o Mbar Yandé Davèl Koli !
Les habitants du Saloum n'ont pas mauvaise opinion
de toi , Mbare Yandé Diavèl Koli !
35
346 GRAMMAIRE SERERE
Pleurs avec chants aux décès.
Dans les cas de décès , d'enterrement , de grande déso
lation subite , les femmes sérères ayant la tête couverte
d'un pagne et les mains croisées sur l'occiput, étant
assises ou marchant avec tristesse, mêlent des chants de
douleur avec leurs larmes, leurs cris et leurs sanglots .
Les pleurs de l'orpheline à la mort de sa mère.
Vuy ! vuy ! vuy !
E yâ ès é ! é yâ ès é !
E yà ès é ! nan fika é ?
E yâ ès é ! nan fika é ?
Voy mi é ! voy mi é !
Mi som é ! dégim o kin é.
Mi som é , dégim o kin é .
E yâ és é ! é yâ ès é !
Yungam é, yungam é .
Noviikin -um é, ſovitki’n - um é.
Vuy ! vuy ! vuy !
E yâ ès é ! é yâ ès é !
Siman'am a fap é , simun'am a fap é.
E ngohan Lâtir é ! dégatim o kohoh !
Védam é , védam é .
E yâ ès é ! é yâ és è !
Siman'am a dèn é ! siman’am a dèn !
Vuy ! vuy ! vuy !
Num baskér am mèn é, num baskér am mèn .
Fagdam é, fagdam .
E yâ és é ! é yâ ès é !
Yasam o fad fo dam .
CHAPITRE XII 347
E yà ès é ! nan fika é ?
Mi som é ! fo Rôg .
E Rôg Sèn ! yirmi pad of.
Traduction littérale .
Aïe ! aïe ! aie !
O ma mère ! Ô ma mère !
Eh ! ma mère, comment ferai-je ?
Eh ! ma mère, comment ferai -je ?
Hélas ! moi , hélas ! moi .
Me voici seule, je n'ai personne .
Me voici seule, je n'ai personne
O ma mère ! ô ma mère !
Je suis délaissée, je suis délaissée .
Je ne peux vivre ainsi , je ne peux vivre ainsi .
Aïe ! aïe ! aïe !
O ma mère ! ô ma mère !
Saluez -moi papa, saluez -moi papa .
O Lâtir bon cultivateur ! je n'ai plus de laboureur .
Je suis privée de tout , je suis privée de tout .
O ma mère ! ô ma mère !
Saluez-les moi , saluez - les moi.
Aïe ! aïe ! aïe !
Vous tous, vous ne me laisserez pas ici , vous ne me laisserez pas ici .
Je suis épuisée en tout, je suis épuisée .
O ma mére ! ô ma mère !
Je souhaite que vous arriviez en paix .
O ma mère ! comment ferai- je ?
Moi seule hélas ! avec Dieu .
O mon Dieu ! ayez pitié de votre pauvre servante .
VIII . EXERCICE .
La Fable . A Naḥ ala .
Les fables sérères ont toutes un préambule et une
conclusion uniformes qui ne dépendent pas du sens
de la fable. Nous les donnons ci - après.
348 GRAMMAIRE SÉRÈRE
La morale ne s'exprime que très - rarement ; mais elle
se devine, par l'ensemble même de la fable .
A Koy o Mad.
Préambule : A nah parit. R. Bar a gut .
Péfal ké am bokatorda éyé : fa in dod go mad . A koy
é : vâgam o rèf o mad . Dé ñumatir in nder den bo an
dab . Nda dé lay in : o mad in dé ! gisatohkér ; lé é : gisa
tohkim . Den dod in to an déta a ñadloha . A koy alé
âdoh , a fola , a hada ; péſal lakas ké surga um a ñada no
sah um . A ñada ñad , a ñadloha ñadloh na kob a la .
Dén dèt bo no kol ola na gèrtè fana . A koy o mad oha
tèn o mat vagaté muñ tig a : manufanu giona té déta ma .
A rèt bo mana , a gi o hob gèrtè a sagoh , té votnoh in
é ndah tig oħa ta , a dam in fo bay um , sakt in , é : ha fant
ong o simâ mad ?
Dèn o mat an gi é vaské ké té fia, dé é in : vagkiro
rèf o mad .
Maga a nah a hatu a yèn na duam .
Traduction littérale .
Le Singe Roi .
Préambute : Je propose une fable juste . R !. Quelle ne manque en rien .
Les animaux se réunirent disant : il nous faut élire un roi . Le singe dit :
je puis être roi . Après plusieurs explications de part et d'autre , ils l'élu
rent, mais à une condition : notre roi , dirent- ils, ne doit pas chercher et
ramasser ici et là . J'accepte la condition , répond - il . On l'installe roi , puis
s'engage une promenade royale. Le singe est en tête et bondit de joie ;
jes autres animaux, ses sujets, l'entourent. Ils marchent et marchent, se
promènent et se promènent dans la campagne.
Ils arrivent à un chanp de pistaches. Le singe roi alors a peine a se
contenir : ses regards de part et d'autre le trahissent . Il avance et ren
contre une écosse renversée . La croyant pleine il l'examine de point en
point, la prend de sa main de singe et la retourne , Comment, dit-il, ne
salueras - tu pas le roi ?
CHAPITRE XII 349
Les électeurs voyant cette inanie enracinée lui dirent : désormais tu
ne peux être roi .
De là la fable part et tombe dans l'Océan .
C'est-à- dire : là finit la fable. La morale se devine .
IX . EXERCICE .
Les Enigmes. Mâma saluma salum ka .
Les énigmes ont comme les fables un préambule uni
forme pour toutes. Il se répète ordinairement avant cha
que énigme . Nous le donnons une fois dès le commen
cement .
Toute la conclusion consiste à trouver le noeud de
l'énigme .
Cette partie du langage des sérèrs leur fournit des
récréations fort intéressantes.
Préambule .
Mama saluma salum . R. Gan ?
Une énigme est proposée . R. Qnelle ?
Enigmes . Nauds .
Siñ tok , siñ a lang ? ? ? A kèb .
Grince en haut , grince en bas ??? Tapattes , palissade .
Yabat é : Roġ danĝi am ??? O hob ndap .
Bouche béante disant : mon Dieu , à manger ? ?? Grenier
vide .
Hus kam duam ? ? ? A kal .
Forêt au milieu de la mer ??? Les navires .
Gua no mad fop, o lèng faré o lak ? ? ? A tang a ndok .
Tous les courtisans autour du roi , pas un seul à l'écart ?
Les chevrons d'une case ronde .
Tig dig to dégar yok ? ? ? A dat.
350 GRAMMAIRE SÉRERE
Chose grande sans donner d'ombre ? ? ? Chemin .
O ñay kam o mag ? ? ? Sahar .
Fournaise fumante en pleine mer ??? Bateau à vapeur.
Eto ga o kénar to sim'n-o ??? O dug a ndok .
Le premier tu vois l'étranger et ne le salue jamais ???
Le sommet de la case .
TOUT A DIEU
Par Marie
FIN .
TABLE DES MATJÉRES
DÉDICACE. Lettre à ce propos. V
PRÉFACE . VII
GRAMMAIRE DE LA LANGUE SÉRÈRE .
DÉFINITION .
coco
DIVISION .
Aez
a
I-
CHAP . 1 . De l'ortographe sérère et de la prononciation.
§ 1. Notions préliminaires .
§ 11 . Principes de l'alphabet adopté et ses avantages
. Alphabet sérér .
& iv . Valeur des voyelles .
§ v. Valeur des consonnes.
Y pouvant remplacer des caractères nouveaux .
§ . VI . Simplification de l'alphabet volof, adopté pour la
langue sérère .
§ . VII . De la liaison des lettres, des contractions, des élisions,
et de l'euphonie . 17
Liaison des lettres .
Contraction . 18
Elision . 20
Euphonie. 23
CHAP . II . Du nom . 25
§ 1. Définition . Division . Inflexions.
Genre . 26
Nombre . Changement d'initiale . 27
§ 11 . Nom propre . 29
Noms propre d'hommes, avec leurs explications. 30
Les prénoms de diverse origine .
Le nom par le père . 33
Le nom de famille par les mères . 34
Castes . . 35
Rivalité joviale , masir . 36
Le surnom .
Exemples généraux en tableau . 37
Noms propres de lieux . 38
352 GRAMMAIRE SERERE
§ 11 Nom commun , simple et composé . 39
§ iv . Nom dérivé . 40
le catégorie . Noms diminutifs.
2e catégorie . Noms dérivés des verbes . 43
3e catégorie. Noms avec la forme des verbes passifs. 45
4e catégorie . Noms dérivés des verbes réfléchis . 47
5e catégorie . Noms d'agent . 48
6e catégorie . Noms terminés en and . 50
7e catégorie . Noms terminés en ir .
de catégorie . Noms terminés en od. 51
ge catégorie . Noms terminés en in .
Observation sur les noms dérivés . 52
$ v. Noms de nombres .
Nombres cardinaux . 53
Nombres ordinaux . 55
$ vi . Noms participant d'une autre partie du discours. 57
Nom personnel.
Noms indéfinis . 58
Noms adverbiaux .
CHAP . III . De l'article . 59
$ 1. Définition . Utilité . Division .
§ II . De l'article défini. 60
§ II . De l'article indéfini. 62
§ iv , De l'emploi de l'article . 63
Divers sens d'un même nom , selon son article . 68
CHAP . IV . De l'adjectif. 69
g . 1. Adjectif qualificatif.
Formes . Adjectifs partcipes . Emploi . 70
Accord avec le nom. 71
Manière d'exprimer les degrés de comparaison . 74
Régime des adjectifs qualificatifs. 76
§ I. Adjectif possessif.
1e sorte . 77
2e sorte .
§ in . Adjectif démonstratif. 79
1e forme.
2e forme . 81
$ iv . Adjectif interrogatil. 83
TABLE DES MATIÈRES 353
8 v. Adjectif numéral . 85
S vi . Adjectif indéfini. 86
le et 2e formes, dérivées de l'article . 87
Termes Iraduisant nos adjectifs indéfinis . 88
8 vii . Adjectifs adverbiaux . 90
CHAP . V. Du pronom . 91
$ 1. Pronoms personnels .
Pronoms sujets des verbes .
Pronoms régimes des verbes . 96
$ 11 . Pronoms possessifs . 98
1e forme. 99
2e forme, avec l'article. 400
§ . Pronom relatif .
$ iv . Pronom démonstratif. 102
§ v. Pronom interrogatif . 104
§ vi . Pronoms numéraux . 105
S vii . Pronoms indéfinis. 106
CHAP . VI . Du verbe . 108
$ 1. Définition . Division .
$ 11 . Verbes substantifs . 109
$ . Verbes d'état . 110
S iv . Verbes d'action .
$ v. Verbes circonstanciels.
§ vi . Verbes dérivés. 112
Formes dérivées des verbes primitifs.
1. Forme réfléchie, désinence oh .
2. Forme passive , désinence èl . 113
3. Redoublement du radical . 414
4. Désinence : adoh .
5. Désinence : ik .
6. Désinence : id . 115
7. Désinence : ad . 416
8. Désinence : it .
9. Désinence : in . 117
10. Désinence : ir. 118
11. Désinence : nor . 419
12. Désinence : and .
13. Désinence : an . 120
36
354 GRAMMAIRE SÉRÈRE
14. Désinence : il .
15. Désinence : od . .
16. Désinence : lân . 124
17. Désinence : atin .
18. Désinence : andor . 1 22
19. Désinence : ahah .
20. Désinence : adar . 123
21. Désinence : ahin .
22. Désinence : ang .
23. Désinence : at . 124
24. Désinence : ar .
25. Désinence : aful, ful.
26. Désinences complexes . 125
Verbes dérivés d'autres espèces de mots .
1. Verbe numéral .
2. Noms-verbes 1.26
3. Verbes nominaux .
4. Verbes particulaires. 127
Observation sur les verbes dérivés . 128
CHAP . VII . De la Conjugaison . 129
§ . I. Inflexions. Modications.
Voix .
Modes . 130
Temps . 134
Verbes d'état. Verbes d'action . 135
Personnes 137
Nombre . 138
Eléments de la conjugaison . 139
§ 11 .
1. Pronoms verbaux .
2. Particules verbales . 140
3. Conjonctions verbales .
4. Désinences conjugatives.
Remarque. 142
111 . Conjugaison des verbes substantifs .
1. Conjugaison du verbe o , étre, c'est .
11. Conjugaison du verbe rèf, être . 143
Voix affirmative.
Voix négative . 153
TABLE DES MATIERES 355
§ iy . Conjugaison des verbes d'état . 161
1. Modèle de conjugaison du verbe qualificatif. 162
Voix affirmative : verbe faḥ, être bun .
Voix négative . 170
11. Modèle de conjugaison des autres verbes d'état . 178
Voix affirmative : verbe fé ”, aimer .
Voix négative . 178
ſ v. Modèle de conjugaison du verbe passif. 195
Voix affirmative : verbe féhèl, eire aimé.
Voix négative . 204
S VI . Modèle de conjugaison des verbes d'action . 210
Voix affirmative : verbe bind, écrire .
Voix négative . 220
vii . Conjugaison des verbes circonstanciels. 229
1. Conjugaison du verbe nang
Voix affirmative . 230
Voix négative . 232
11. Conjugaison du verbe mos. 234
Voix affirmative. 235
Voix négative . 237
111. Conjugaison passive des verbes circonstanciels . 239
Voix affirmative. 240
Voix négative . 244
§ VIII . Conjugaison des verbes dérivés . 243
1. Redoublement du radical : fél- féh .
11. Désinences : ik, id, it , in, ir, il . 244
III . Désinences : ir, andor. 245
iv . Désinence : ahin .
v . Désinence : aſul, ful . 246
vi . Place variante de certaines modifications.
VII . Conjugaison du verbe dét, avec ang, angum .
viii . Conjugaison du verbe ñim avec ar, atur. 247
§ ix . Conjugaisons défectives . 248
CHAP . VIII . De l'adverbe . 252
§ 1. Des particules verbales .
II . Adverbes interrogatiſs . 253
§ . Adverbes circonstanciels.
1. Adverbes de temps.
356 GRAMMAIRE SÉRÈRE
2. Adverbes de lieu . 254
3. Adverbes de manière . 255
4. Adverbes de quantité.
§ iv . Adverbes qualificatifs.
§ v. Adverbes superlatifs. 256
S vi . Adverbes affirmatifs. 257
§ vii . Adverbes négatifs.
$ viji . Locutions adverbiales . 258
CHAP. IX . De la préposition . 259
1. Prépositions simples.
2. Prepositions composées. 260
CHAP. X. De la conjonction . 261
CIIAP . XI . De l'interjection . 262
Interjections et locutions interjectives.
Appel . 265
CHAP . XII . De la Syntaxe et des Exercices sur la langue sérère . 266
$ 1. De la Proposition et de la Phrase.
1. De la proposition .
Sujet , verbe , attribut . 267
Emploi du sujet , du verbe et de l'attribut .
Compléments . 270
Emploi des compléments . 271
Sujets, attributs , compléments simples ou composés .
Le vocatif. 272
Différentes espèces de propositions.
Autres distinctions. 273
2. De la phrase . 276
Parties constitutives de la phrase .
Syllepse . 277
Harmonie imitative .
$ 11 . Syntaxe du nom 278
1. Emploi du nom .
2. Variantes d'un même nom .
3. Prénoms . 279
4. Nom paternel , Simangol. 280
5. Nom maternel , 0 Tim . 281
6. Noms communs de parenté .
7. Traduction des noms sérèrs . 283
TABLE DES MATIÈRES 357
8. Sens figuré et moral .
9. Noms importants trés- usités . 285
Saisons, vents, points cardinaux, semaine, jours,
heures .
Mois . 286
Années . Chronologie . 287
Règnes des moins anciens rois du Sine . 288
Règnes des moins anciens rois du Saloum . 289
Règnes des moins anciens rois du Baol .
§ 11 . Syntaxe de l'article . 290
1. Rôle de l'article .
2. Distinction de sens .
3. Elision de l'article . 291
4. Article pour un verbe substantif.
§ iv . Syntaxe de l'adjectif. 292
1. Rôle de l'adjectif.
2. Place de l'adjectif qualificatif.
3. Place de l'adjectif possessif. 293
4. Place de l'adjectif démonstratif. 294
5. Adjectif interrogatif.
6. Adjectifs numéraux . 295
7. Adjectifs définis. 296
S v. Syntaxe du pronom .
1. Rôle du pronom .
2. Pronoms personnels ... sujets ... régimes.
3. Pronoms possessifs. 298
4. Pronoms relatifs. 299
5. Pronoms démonstratifs. 300
6. Autres pronoms . 301
$ vi . Syntaxe du Verbe .
1. Emploi du verbe .
2. Rôle du verbe. 302
3. Place du verbe . 303
Verbe é . 304
4. Accord du verbe avec son sujet . 305
5. Verbes dérivés . 306
Désinence at parfois affirmative . 307
Étendue du sens de certains verbes .
358 GRAMMAIRE SÉRÈRE
7. Délicatesse d'expression . 309
8. Sens figuré et moral des verbes . 310
$ vir . Syntaxe de la conjugaison .
1. Notions générales.
2. Attention sur l'a final, 314
3. Changements d'accents . 312
4. Remarques sur n ou m pluriel en certains verbes . 313
5. Emploi des modes avec leurs temps. 314
Infinitif . Énonciatif.
Subjectif. Objectif. 315
Causatif. Optatif. Impératif. 316
Subjonctif. 317
Suppositif. 318
Gérondif. 319
& viu . Syntaxe de l'adverbe. 320
1. Rôle et place de l'adverbe .
2. Traduction de certains adverbes français .
fix . Syntaxe de la préposition . 321
1. Place et rôle de la préposition .
2. Prepositions non exprimées. 322
3. Termes traduisant des prépositions françaises. 323
$ x. Syntaxe de la conjonction .
1. Rôle et place de la conjonction .
2. Conjonctions to, fo . 324
3. Remarques pour les traductions . 325
§ XI . Syntaxe de l'interjection. 326
Saluts sérèrs .
Expressions par signe . 327
$ XII . Réflexions et Exercices généraux sur la langue sérère .
1. Réflexions sur la langue sérère .
1. Sa construction .
1
2. Les expressions morales et religieuses . 329
3. Les abus criminels . 334
Conclusion . 332
II . Exercices généraux . 333
1. Exercice . La Prière . A l'ed ala .
II . Exercice . Le Dialogue . Vaḥtan fana . 334
111. Exercice . La Narration . A Bétandaḥ ala . 337
TABLE DES MATIÈRES 359
IV . Exercice . Le Discours . Fa Lay fana. 338
v . Exercice , La Plaidoirie. Kèl ka . 339
Remarque sur les réponses douteuses . 342
vi . Exercice . Les Proverbes. A Nahah aka .
VII . Exercice . Les Chants sérèrs . A Kim , a Kayan aka . 343
Pleurs avec chants aux décès . 346
Les pleurs de l'orpheline à la mort de sa mère .
VIII. Exercice . 347
La Fable . A Nah ala .
A Koyo Mad. 348
IX . Exercice . 349
Les Enigmes . Mâma saluma salum ka
FIN DE TA TABLE DES MATIERES .
C
TABLEAU DES CONSONNES QUI SE PERMUTENT EN SÉRÈR .
Une particularité de la langue sérère , c'est la permutation de certaines consonnes initiales pour former 10 le diminu
tif des noms ; 2 ° leur pluriel ; 30 le pluriel des verbes .
Les consonnes invariables sont : l, m , n, ñ , y . Les autres varient et se partagent en quatre classes, de la manière
indiquée au tableau . Les lettres de chaque classe sont douces, soufflantes ou fortes.
Il est aisé de justifier cette division en 4 classes, car elle repose sur la nature des choses : que l'on essaie de pro
noncer les consonnes des deux premières colonnes et l'on sentira que la langue joue un rôle principal , et qu'elle
est aidée du palais pour la première et des dents pour la seconde . Les lèvres font l'office principal pour prononcer les
consonnes de la zme colonne et le gosier pour pronnoncer celles de la 4me. Quant à leur subdivision en douces, fortes
et soufflantes, ilest aisé de se convaincre de sa justesse . Les soufflantes notamment ne peuvent aucunement se pronon
cer sans expirer l'air plus ou moins vivement.
En adoptant cette division , nous ne voulons rejeter aucune des divisions différentes de la nôtre , que de savants linguistes
ont adoptées .
Notre seule intention est de classer les consonnes, au point de vue des permutations , que la plupart d'entre elles
éprouvent en sérèr, et dont il importe d'établir les règles.
Pour cet effet, il suffit que notre division soit vraiment fondée sur la nature même des choses, c'est-à -dire que les
lettres qui se permutent appartiennent réellement au même organe .
LINGUALES LES INITIALES DU SING . DANS LES NOMS
LABIALES GUTTURALES SE PERMUTENT DE LA MANIÈRE SUIV .
PALATALES DENTALES
DOUCES . d , nd d , nd b , mb 8 , ng les douces et les soufflantes se permu
tent en leur fortes correspondantes ; ex .
S
If h d, nd , r en t ; d, nd en ţ etc. s ne se
r s ne se per
SOUFFLANTES . mute que permute pas et v a pour forte h .
dans les
diminutifs.
Les fortes k et t se permutent en leurs
FORTES . t t P k douces g et d, p et t en leurs soufflantes
fetri
INITIALES nd mb
des diminutifs nd ng
Les diminutifs transforment ainsi leurs initiales avec une grande régularité ; ils prennent toujours la douce correspon
dante , mais nasalée .
Cette règle est conforme à la nature des choses . Les diminutifs expriment en effet l'idée de quelque chose de petit ,
de doux, de tendre qui attire et touche. Il était donc convenable 10 d'en commencer la prononciation par le son doux ;
20 de l'adoucir encore par la nasalité .
Le pluriel , dans les verbes , permute la consonne initiale du singulier , d'après les mêmes règles que les diminutifs
dans les noms, sauf toutes les fortes, et la soufflante s qui ne se permutent pas .
{
PRONOMS PERSONNELS COMPLÉMENTS DU VERBE .
ÉNONCIATIF AFFIRMATIF . OBJECTIF . GÉRONDIF . ÉNONCIATIF NÉGATIF .
Méké : C'est ici que : Ya : Lorsque : 9.1.p. Hoyir- ong, (1 ) je ne t'ai pas appelé.
| s , 1 , P. Hoya hong, Je t'ai appelé . Hoy - ong, je t'ai appelé, Hoy -ong - a, je t'ai appelé . Hoyi'n -um , ne l'ai pas appelé .
Hoyan- um, Je l'ai appelé . Hoy -an -um , je l'ai appelé, Hoy -an -uma je l'ai appelé . Hoyim a nun , je ne vous ai pas appel .
Hoyam a nun, Je vous ai appelé . Hoyum a nun , je vous ai appelés , Hoyuma nun , je vous ai appelés , 2. p . Hoyir-âm-0, tu ne m'as pas appelé .
2. p . Hoya ham - o, Tu m'as appelé . Hoy - aham - o, tu m'as appelé, Hoy -aham -ona, tu m'as appelé. Hoyi'n - o , tu ne l'as pas appelé .
Hoya'n - o , Tu l'as appelé . Hoy - an - o, tu l'a appelé, Hoy - an -ona , tu l'as appelé. Hoyiro in , tu ne nous a pas appel.
Hoya in , Tu nous a appelé. Hoyo in , lu nous a appelés , Hoyona in , tu nous a appelés, 3. p . Hoyèr am , il ne m'a pas appelé .
3. p . A hoya'ḥam , Il m'a appelé. Té hoy’aham , il m'a appelé , Té hoy -aham - a il m'a appelé . il ne t'a pas appelé .
Hoyèr ang,
A hoya'ng Il t'a appelé. Té boy'ong , il t'a appelé, Té hoy- ong- a , il t'a appelé.
A hoyan, , Il l'a appelé . il l'a appelé , Té hoy- un- a, il l'a appelé
Hoyèr an . il ne l'a pas appelé.
Té hoyu'n ,
A hoya in , Il nous a appelés. Té hoyu in , il nous a appelés , Té hoyna in , (1 ) La 1re pers. se termine en m lorsqu'elle n'a pas
A hoya nun , Il vous a appelés. il nous a appelés, de pronom compl. : hoyim . Avec ce compl . , m est rem
Té hoyu nun , il vous a appelés, Té hoyna nun , il vous a appe lés placé par r : qui est la consonne de la caractéristique
A hoya den , Il les a appelés. appelés ,
Té hoyu dén . il les a , Té hoyna den , il les a appelés , négative hoyir.
p . 4. D. I goyang, Nous l'avons appelé. I nyoy’ong, Nous l'avons appelé, I ngoy-ong-a, nous l'avons appelé .
I ngoya'n , Nous l'avons appelé. I ngoyu'n , Nous l'avons appelé, I nguy - un -a , nous l'avons appelé .
I ngoya nun, Nous vous avons ap . Ingoyu nun , Nous vous avons ap . , I ngoyna nun, nous vous avons ap .
2. p . Nu ngoya'ḥam , Vous m'avez appelé. Nu ngoy’aham , Vous m'avez appelé , Nu ngoy - aham a , vous m'avez appelé.
Nu goya'n , Vous l'avez appelé . Nu ngoyun, Vous l'avez appelé, Nu ngoy - un- a , vous l'avez appelé .
Nu ngoya in , Vous nous avez appel. Nu ngoyu in , Vous nous avez appel , Nu ngoyna in , vous nous avez appel .
SUBJECTIF . TEMPS TERMINÉS PAR : IMPÉRATIF . PRONOMS COMPLÉMENTS .
Ten : C'est lui qui : Présent. Singulier
s. Hoy'am ( hoyi am ), appelle -moi.
s. 3. p . Hoy’aham , m'a appelé. s. 3. p . Oḥé hoya ham , voici qu'il m'appelle. Hoy'ên ( hoyi èn ), appelle- le .
Hoy'ong, t'a appelé. 1. p . aham , am .
Ohé hoyang, voici qu'il t'appelle. Hoyi in , appelle - nous . 2. D. hong, ong, ang .
1 oyu'n , l'a appelé . Ohé hoya'n , voici qu'il l'appelle. pl. Ngoyi- âm - o , appelez -moi. 3. p . an , ên , in, un , n .
Hoyu in , nous a appelé . Ohé hoyâ in, voici qu'il nous appel. Ngoyi-ên -o, appelez -le.
Hoyu nun , vous a appelé. Ohé hoyâ nur , voici qu'il vous appel. Ngoyio dén , appelez -les . Pluriel.
Hoyu dèn, les a appelé . Ohé hoyà dèn , voici qu'il les appelle .
INFINITIF 1. p . in ; 2. p . nun ; 3 , p . dèn.
Futur . 1. Les pronoms pluriels sont souvent précédés
radical
SUPPOSITIF . A yara : Il est venu : de a .
seul
s . 3. p . Té hoyanga'm , s'il m'appelle . s. 3. p . Han a hoy am , il m'appellera . Hoy am , m'appeler
ci
Té hoyanga'ng , s'il t'appelle . Hoy ong , t'appeler 2. Ceux de la 2me pers . du sing. se terminent
Han a hoy ong , il t'appellera .
Té hoyanga'n, s'il l'appelle . Han a hoy in , il l'appellera . Hoy in , l'appeler aussi en m . On dit également bien , hom ,
Han a hoy a in , il nous appellera . Hoy a in, om , am .
Té hoyanga in, s'il nous appelle. nous appeler
Té hoyanga nun , s'il vous appelle. Hanahoy a nun , il vous appellera.
Té hoyanga dèn , s'il les appelle . Hana hoy a dén , il les appellera.
I. EMPLOI DES DIFFÉRENTS PRONOMS DU SINGULIER. ame personne. Le pronom ong de cette personne ne s'intercale qu'au gérondif, entre le
are personne. Aham s'emploie en règle générale , élidant son premier a lorsque le verbe radical hoy et la terminaison a . Celle- ci devrait être na ou ma . Mais lorsque deux conson
termine par cette voyelle ; am s'emploie au suppositif, à tous les temps qui n'ont que le nes nasales se rencontrent ainsi, l'une s'élide. Nous venons de le voir déjà pour la 1re pers .
radical seul, comme le fut. énonc , à l'impér . direct et à l'énonc. négat .; à ces deux derniers hoy-aham-a .
modes a devient long, âm . 3me personne. Ce pronom peut être régi par les 3 person . Il s'intercale à l'énonc . , à l'obj.
2me pers . hong, ne s'emploie qu'à l'énonc . , et seulement lorsque le verbe est à la 1re pers . et au gérond.; à toutes les trois personnes à ce dernier mode , aux 2 premières seulement
du sing . , l'a finale du verbe devient long ; – ong partout ailleurs , sauf lorsque le verbe se aux modes précéd . : - a) hoyâ'n -um , hoy-an - um , hoy -an -uma. Gouverné par la 1re pers.
termine en a , et à l'énonc . négat . quand le verbe n'est pas à la tre personne . -- ang s'emploie il est suivi par les terminaisons um et uma. A l'énonc ., il y a contraction et à devient long,
dans ces derniers cas. ce qui sert à distinguer ce mode de l'object. - b ) hoya'n - o,hoy -an - o, hoy-an-ona . Gouverné
3me pers . an sert à tout l'énonc . affirm . , a se contractant avec a finale du verbe , aux par la seconde personne il suit les mêmes règles , mais au lieu d'être suiv par les termin
deux premières pers . du sing. aux modes object. et gérond. et enfin à l'énonc. négat. naisons de la 1re personne il l'est par celle de la 2me qui est o pour l'énonciatif comme pour
lorsque le verbe n'est pas à une des 2 premières pers. Ce dernia mode prend ’n , dans le l'objec. La contraction dea à l'énonc. produit le même effet que ci-dessus. — c) a hoya’n , té
cas contraire, et les deux modes précédents prennent un , lorsqu'ils ne doivent pas prendre hoyu'n, té hoy -un - a. Gouverné par la 3me pers. il n'est plus suivi de la terminaison qu'au
an : 'n sert encore à tous les autres modes qui se terminent par une voyelle ; in sert à ceux gérondif et au lieu de la forme an il prend un .
qui n'ont pas de terminaison propre, en dehors du radical ; en sert a l'impératif direct . 4. Les 3 personnes du sing . gouvernant un pronom complément du pluriel, gardent leur
terminaison, comme s'il n'y avait pas de complément . Ex. énonc. hoyam a nun, je vous ai
II . PLACE DES PRONOMS COMPLÉMENTS . appelés; gérond. ya hoyona in , lorsque tu nous a appelés .
A. Modes énonciatiſ, objectif, etc. Une particularité remarquable de la langue sérère II . PLURIEL . Lorsque le verbe est à une des trois pers, du plur . , les pronomscompl . soit (
c'est d'intercaler souvent le pronom complément entre la racine du verbe et sa terminaison. singuliers soit pluriels s'y unissent comme à la 3me pers. du singulier. Un coup d'oeil, sur le
Elle ne se produit qu'aux modes et aux personnes qui se conjuguent, c . à d . à l'énonc. , à tableau suffira pour s'en convaincre.
l'object ., au gérond . et a l'impér. direct, et seulement lorsque le verbe est au singulier et III . NÉGATIF . Sauf l'énonciatif, tous les modes du négatif, reçoivent les pronoms compl .
que le pronom complément y est aussi, sauf le gérond . Partout ailleurs les pron . complé selon les mêmes règles que ceux de l'affirmatif. Le tableau pour l'énonciatif nég . permet de
ments se mettent après le verbe, jamais avant, sauf à l'objectif. Passons en revue les pronoms juger facilement de la manière dont ce mode reçoit les compléments pronoms .
des différenies personnes , pour mieux faire comprendre la règle et en préciser l'étendue. B AUTRES MODES . Tous les autres modes reçoivent les compléments pron . de la même
I. SINGULIER . Are personne Le pron . compl. de cette personne ne peut être régi que par manière , sans distinction de singulier, de pluriel, de 1re, de 2me personne , ex : au subjectif,
un verbe à la 2me ou à la 3me pers. - a) A l'énonciatif hoya’hom -o , tu m'as appelé, hoya les compléments aham , ong etc. s'ajoute à la 1re et à la 2me pers . du singulier comme à
est la 2me pers . du verbe , aḥam dont l'a initial est élidé est le pron . compl., o est le pron. toutes les autres personnes. L'impér.dir. pluriel seul intercale ses compl . à la 2me pers . du
personnel de la 2me pers . qui apparait ainsi après un complément qui s'intercale. A plur . Ex : Ngon] - đm =0, ngon –ên- 0.
l'objectif et au gérondif : hoy -aham -o et hoy -aħam - ona, aham est intercaléentre le radical NOTE. Les terminaisons du pluriel yo, oyo, quand on s'en sert, se placent après le verbe
hoy et les terminaisons o et ona. b) Régi par un verbe à la 3me pers . , le pron . compl . et le pronom : ex . Enonc. pl. I ngoya'ng -oyo, i ngoya'n -oyo, i ngoya - nun -oyo, etc. Impér.
de la première ne s'intercale qu'au gérondif: hoy-aħam- a . La terminaison de la zme pers. dir . Ngoy -am -oyo, ngoy - en - oyo, etc.
du gérond . est na , la nasale n se confondant avec la nasale m qui précède, disparait.
4
事
VOIX NÉGATIVE
VERBES NON PASSIFS . VERBES PASSIFS .
MODES
ÉNONCIATIF . SUBJECTIF . OBJECTIF . SUPPOSITIF . GÉRONDIF . IMPÉRATIF . Quelques observations suf
Aoriste
firont pour faire connaitre
$. 1. yarim.Jen'aipas Mi yaréru. C'est moi Yarérum ...que je n'ai N'yarangèr. Si je n'ai Yarèrma...je n'ai pasBa n’yar. Que je n'ai cette conjugaison .
2. Yariro . élevé . Vo yaréru . qui n'ai Yaréro . pas élevé . O yarangèr. pas él . Yarèrona. élevé. Bar o yar. pas élevé.
.
3. Yarer . Tèn yaréru . pas él . Té (a) yaréru . A yarangèr . Té (a) yarèrna . Bar a (té) yar. 1. La caractéristique de
p. 1. I yarèr . In o yaréru. I yaréru . I yarangèr . I yarèrna . Ba i yar . ces verbes est and ajoutée
2. Nu yarèr . Nun o yaréru . Nu yaréru. Nu yarangèr. Nu yarèrna. Ba nu yar . au radical ;
3. Yarèr . Dè (a) yaréru . A yaranger. Dè (a ) yarèrna . Bar a (dè) yar. 2. Sauf les deux prem .
Dèn o yaréru.
pers . du sing. l'énonciatif
Présent
s. 1. Nangim o yara . Minangéru yara . Nangérum o yara . Nangangè yara . Nangèruma yara . Ba n'yara . garde le radical suivi de and
2. Nangirê yara . Yo nangéru yara, Nangéró yara . O nangangè yara . Nangèrona yara. Bar o yard . sans changement, et admet
3. Nanger 0 yard. Tên nange yara. Té (a) nangéru yara . A nangangè yara . Té (a ) nangèrna yara. Bar a ( té) yara . à ses différents temps, la
.
p . 1. I nangèr o yara . In o nangéru yard. I nangéru yara . I nangangé yara . I nangèrna yara . Ba i ya ra . caractéristique du temps .
2. Nu nangèr 0- . Nun o nangéru yara . Nu nangéru yara . Nu nangangè yara . Nu nangèrna yara . Ba nu yard. Pour les personnes, même
3. Nangèr o yara . Den o nangéru yara . Dè (a) nangéru yara . A nangange yara. Dè (a) nangèrna yara. Bar a (dè) yara . observation que plus haut
. lu
Pass é
pour le négatif des verbes
abso
Yarpérum . N’yardanger. Yardèrma.
S. 1. Yardim . Mi yardéru . Yardéro . O yardangèr. Yardèrona. non passifs. La 1re pers. du
2. Yarpiro . Vo yardéru . sing . se termine en andèm
3. Yardèr. Ten yardéru . Té (a) yardéru. A yardanger. Té (a) yardèrna .
TEMPS
p . 1. I yardèr. In o yardéru . I yardéru. I yardanger . I yardèrna. et la 2e en ando .
. Nu yardéru. Nu yarpangèr. Nu yardèrna . 3. Le subjectif se termine
2. Nu yardèr . Nun o yardéru
P..assééftion
3. Yardèr . Den o yardéru . Dè (a) yardéru . A yardanger . Dè (a) yardèrna . invariablement en andè, à
tous les temps et à toutes les
condi
YaréGérum . N'yarérangèr . Yarégèrma .
relati
S. 1. Yarégim . Mi yarégéru.
Pass
Yarégér o . yarér angèr gèro na personnes .
2. Yaréciro . Vo yarégéru . O . Yaré .
3. Yarégèr . Ten yarégéru . Té (a) yarégéru . A yarágangèr . Té (a) yarégèrna . 4. Il n'y a pas d'objectif .
r In o yarègéru. 1 yarógéru . I yarérangèr . 1 yarégérna . Le causatif et le subjonctif
p . 4. Yarégè . n'ont point de forme spé
2. Nu yarégèr. Nun o yarégéru . Nu yarógéru . Nu yaréganger . Nu yarégèrna .
Dè ( a ) yarécéru. A yarérangèr. Dė (a) yarégèrna . ciale . Ils empruntent celle
3. Yarégèr . Dèn o yarégéru . de l'énonciatif.
s . 1. Yarkógim. Mi yarkégéru . YarKÉGérum . N'yarkérangèr . Yarıégèrma . 5. Le suppositif est inva
2. YarKÉgiro , Vo yarkégéru. YarKÉGéro . 0 yarktganger. Yarkégèrona. riable comme le subjectif,
3. Yarkégèr . Tèn yarKÉGeru. Té (a ) yarkégéru. A yarkúgangèr . Té (a ) yarkégèrna . et se termine invariable
p . 1. I yarkègèr. In o yarkégéru . I yarıégéru . I yaratganger . I yarkégèrna . ment en angand .
2. Nu yarkégèr. Nun o yarkégéru . Nu yarKÉGéru . Nu yarıégangèr . Nu yarkétèrna. 6. Le gérondif ressem
3. Yarkégèr. Den o yarıégéru. Dè (a) yarkégéru . A yarkégangèr . Dè (a) yar Kégèrna . ble en tout à celui de l'af
Mi yarkéru . Yarkérum . N'yarkangèr. YarKèrma. Baln'yarka. firmatif du verbe passif ; il
S , 1. Yarkim .
Futur
2. Yarkiro . Vo yarkéru. Yarkéro . O yarkanger. Yarkèrona . Bar o yarka . place seulement sa carac
3. Yarker . Té (a ) yarkéru . A yarrangèr . Té (a) yakérna . Bar a (té) yarka . téristique and avant la
Ten yаrкérи .
.
p . 1. I yarkèr . In o yarkéru . I yarkéru. I yarkanger . I yakèrna . Ba i yarka . caractéristique é du passif.
2. Nu yarker. Nun o yarkéru . Nu yarkéru . Nü yarKangèr. Nu yakèrna . Ba nu yarka . Notes sur la voix affirma
3. Yarker . Dèn o yarkéru . Dè (a) yarkéru . A yarKanger. Dè (a ) yakèrna . Bar a (dè) yarka. tive des verbes non passifs.
1. Au subjonctif passé
La voix négative , pour les verbes qui ne sont pas passifs, a pour caractéristique la syllabe èr, La consonne finale r est souvent élidée ; absolu et relatif, la premiére
cette élision est cause que le passif, à la voix affirmative, et ce négatif se ressemblent très- souvent. Ordinairement le contexte fait voir personne du sing, est yar
clairement, dans les cas particuliers , si c'est le premier ou le second. Lorsque l'amphibologie est à craindre, on exprime la consonne dam et yaregam, le pronom
n se trouvant exprimé dans
finale en supprimant l'élision . la terminaison am .
Différentes caractéristiques se rencontrent souvent dans un même temps et un même mode . Voicidans quel ordre ils se suivent réguliè
rement.10 Après le radicaldu verbe se met la caractéristique du temps, 2°après celledutemps vient celle de la voix négative ou pas- du même mode setermine
sive, 30 enfin la caractéristique du mode . Ex . passé condit . du subj. après le radical yar vient KÈG caract . du temps , puis èr caractér . en a et non en u.
de la voix nég . , puis u caract. du mode subject. Au suppositif seul , ang caract . du mode se place avant èr, caract . de la voix négative .
3. La le pers . du sing .
Voici en quoi le négatif diffère de l'affirmatif :
1. Personnes. O pronom , de la 2e pers du sing. parait à tous les temps de l'énonciatif, Le pronom de la 3e pers . y disparait complè- de l'aoriste
gérondi se termine
f en uma au
aussi bien
tement au singulier et au pluriel . qu'en ma. Les deux termi
2. Nombres. La particule additionelle du pluriel est éyo après les consonnes et yo après les voyelles.
3. Modes. Le causatif et le subjonctif ont une double forme au négatif. La première est l'énonciatif lui-même avec le pronom person- naisons sont employées in
différemment.
nel propre à ces modes et la part. kan au causatif. La seconde n'est autre que le subjectif ; il suffit de remplacer le nom personnel du 4. Il y a un 2e infinitif
subjectif par le pronom personnel et la part . kan , comme à la première forme.
L'impératif n'a pas de formepropre au négatif ; pour l'exprimer on se sertdu subjonctif affirmatif, précédé de la particule prohibitive signifie terminé en a ex. yara , qui
le présent actuel et
bar . le futur
4. Temps. Tous les temps du même mode , se conjugent de la même manière, le futur comme les autres temps . Le présent n'a pas de
forme propre au négatif, pour l'exprimer on se sert du verbe circonstanciel nanga ou nã .
VERBES PASSIFS VOIX AFFIRMATIVE
MODES
3. OBJECTIF . 4. CAUSATIF . 5. SUBJONCTIF . 6. SUPPOSITIT. 7. GÉRONDIF . 8. IMPÉR , INDIR .
4. ÉNONCIATIF . 2. SUBJECTIF .
élej'a
No tèn : c'est par lui
été
c'est moi Yarèm . que j'ai été Kan yarèl. c'est que N’yarèl... que je sois N'yarangé. si j'ai été Yé yaréma. quand Fat um yarèl . que je
vé.i
s . 1. Yarèm , Mi yarè .
. iste
élevé . Kan o yarèl . j'ai éto o yarel . élevé . O yarangé . élevé. Yaréna . j'ai été Fat o yarèl. sois
2. Yarè . Vo yarè. qui ai été Yarè .
Ten yarè. élevé . A té) yarè. Kan a (ié) yarèl . él . Té (a) yarèl.
Aor
A yarangé . Té (a) yaréna. élevé . Fat a yarèl élevé.
3. A yarè . Fat i yarèl.
p . 1. 1 yarè. In o yarè . I yarè. Kaj yarèl. I yarèl. I yarangé. I yaréna .
Ka nú yarèl . Nu yarèl. Nu yarange. Nu yaréna. Fat nu yarèl .
2. Nu yarè. Nun o yarè . Nu yarè.
3. A yarè . Den o yarè .
j'ava
élevé
voici A (de) yarè . Ka (de) yarèl . Dè (a) yarèl . A yarangé . Dè (a) yaréna . Fat a yarèl.
élevé.
Fat um yarè .
suis
N’yarél.
Présent
N'yarè. Nangan yaré.
été
Kan yarè. ga
fus
. Minå yarè. (èl) Nyare .
je
s . 1. Méhé yarè . (èl)
is
él
jeq..)
O yarè . O nangan ga yaré . Yarél . Fat o yarè.
2. Vohé yarè . Vo na yarè . O yarè. Kan o yarè . Fat a yarè .
3. Ohé yarè. Ten na yare . A ( té) yarè . Kan a (ie) yarè . Té' ( a) yarè . Té nanganga yaré. Té (a) yarél .
.
In na yarè. Ka i yarè . I yarè . I nanganga yaré . I yarél . Fat i yarè .
p . 1. Invé yarè. I yare.
2. Nunve yarè . Nun na yarè . Ka nu yarè. Nu yarè . Nu nanganga yaré . Nü yarél . Fat nu yarè.
Nu yarè. Fat a yarè.
3. Denvé yarè . Dèn nâ yarè . A (dė) yarè . Ka (dd) yarè. Dè (a) yarè . A nanganga yaré . Dè (a) yarél .
Yardéma.
. ėu
N'yardèl. N'yardangé.
absol
S. 1. Yardèm . Mi yardé. Yardèm . Kan yarpèl .
Pass
O yarpangé. Yardéna.
2. Yardè . Vo yardè . Yardè. Kan o yardèl . O yardèl .
Ten yarpe . A (té) yardè . Kan a (té) yarpèl . Té ( a ) yarpèl . A varpangé . Té (a) yardéna .
3. A yarpè. I yardéna.
p . 1. I yardè. In o yardè . I yardé. Kan i yardèl. I yarbèl . I yardangé .
TEMPS
2. Nu yardè . Nun o yardè. Nu yardè . Kan nu yardèl. Nu yarpèl . Nu yarpangé. Nu yardéna.
Dèn o yardè.
ru n
A (dè) yardè. Kâ (dè) yarpèl . Dè (a ) yarpel . A yardangé . Dè (a) yardéna .
asséitio
3. A yardè .
if
Yarégéma.
P.. assé
Kan yarégèl . N'yar égèl.
P.relat
absol
Yarégèm .
Futu
S. 1 · Yarégèm . Mi yarége. N'yarérangé.
cond
Yarégè . Kan yarégel . O yarégèl. 0 yarérangé . Yarégéna .
2. Yarégè .
3. A yarégè . Vo yarégè.
Ten yarégè . A (té ) yarégè . Kan ä ( té) yarégèl . Tẻ (a ) yarÉGel . A yarérangé. Té (a) yarógéna.
p . 1. I yarégè . In o yarégè . I yarégè. Ka i yarégèl. I yarégèl. I yarérangé . I yarógéna .
2. Nu yarégè . Nun o yarégè . Nu yarégè . Ka nu yarégèl . Nu yarégèl. Nu yarágangé . Nu yarégéna.
j'aura
3. A yarégè . Den o yarégè . A (dė) yarégè . Kâ (dè) yarégèl . Dè (a) yarégèl. A yarérangé. Dè (a) yarógéna .
éle
ser
éle
Yarkéréma.
été
Kan yarkégèl .
vé.
je
Mi yarkétè. Yarkétèm . N'yarkégèl.
is
S. 4. YarKÉGém .
aiv.,
N’yarkérangé.
2. Yarkété Vo yarkégè . Yarkéré . Kan yarkérel. O yar égèl. O yarkérangé. Yarkéréna .
5. A yarkéré. Tên yarKÉGẻ. A yarkégè . Ka (té) yarkégèl . Té (a) yarkégèl . A yarkérange . Té (a) yarkécéna.
p . 1. In o yarkégè . I yar égè. Ka i yarkégèl . I yarkétèl. I yarıérangé . I yarkégéna .
2. Iyarkégé.
Nu yarıégé. Nun o yarkégè . Nu yarkégè . Ka nu yarkégèl. Nu yarkégèl . Nu yarkérangé . Nu yarkéréna .
3. A yarkégé. Dèn o yar égè. A (dė) yarkétè. Kâ (dè ) yarkégèl . Dè (a) yarkégèl . A yarkérangé . Dè (a) yarkéréna .
Mi nâ yarkè . (èl) N'yarkè. (èl) Kan yarké . (èl) N'yark é. (el) N'yark angé. N'yarkél. Fat um yarké. ( èl)
s . 1. Han yarèl. Kan o yarkè . O yarkè. Yarkél. Fat o yarkè .
2. Han o yarèl. To na yarkè. O yarke . O yarKangé.
Tºp na yarkè . Té (a ) yarké. Kà (té) yarké. Té" (a) yarke. A yarkangé. Té (a) yarkél. Fat a yarkè.
3. Han a yarèl . Fat i yarkè .
In nâ yarké . I yarke . Ka i yarkè . I yarké . I yarKangé. I yarkél .
p . 1. Ha i yarèl. Ka nu yarké. Nu yarkė .. Nu yarkangé. Nu yarkél. Fat nu yarkè.
Nun na yarkè . Nu yarké .
2. Ha nu yarèl. Den na yarkè. Dè (a) yarke . Kà (de ) yarké . Do (a) yarké . A yarkangé. Dè ( a) yarkél. Fat a yarkè.
3. Ha a yarèl .
présent
9 . INFINITIF .
Futur
vais
être
S. 1. Méhé yarkè .
él.
je
yarèl. être élevé .
2. Vohé yarkè.
.
3. Oḥé yarkè.
p . 1. Invé yarké.
2. Nunvé yarké.
3. Dènvé yarkè .
Les verbes passifs ont pour caractéristique, la syllabe él, dont la consonne l est souvent 3. Modes. Tous les modes sont terminés en èl ou è . Quelques-uns retranchent toujours
élidée. Cette caractéristique revient à tous les temps et à tous les modes du verbe passif. ? final comme l'énonc. , le subject., le supposit. et le gérond . ; d'autres ne le retranchent
Nous n'indiquons dans les notes suivantes, que les différences avec la conjugaison des jamais comme le futur de l'énonc . et le causatif ; d'autres enfin le laissent ou le prennent
verbes affirmatifs Le
qui pronom indifféremment.
1. Personnes. ne sont pas o depassifs.
la 2me pers . du sing . disparait complétement aux modes Au gérondif, la caractéristique é du passif, se place entre la caractéristique du temps et
de2.l'énonc. de l'objec. et du gérond . celle du mode .
Nombres . La syllabe additionnelle du pluriel est yo après la voyelle é, et oyo après L'objectif est en tout semblable à l'énonciatif ; le subjonctif et le causatif au futur de
l'énonciatif.
la consonnel
1
VERBES NON PASSIFS VOIX AFFIRMATIVE
MODES
5. SUBJONCTIF . 6. SUPPOSITIF . 7. GÉRONDIF . 8. IMPÉR . INDIR .
2. SUBJECTIF . 3.
OBJECTIF . 4 . CAUSATIF .
4. ÉNONCIATIF .
Tên : c'est lui que
c'est moi Yarum . si j'ai Yé yarma . quand Fat um yar que
élej'ai
j'ai élevé Kan yar . c'est que N'yar .... que j'élève N'yaranga. j'élève
s . 1. Yaram , Mi yaru . O yaranga .
Aoriste
élevé Yarona . j'ai élevé Fat o yar .
vé.
Vo yaru . qui ai élevé Yaro. Kan o yar . j'ai élevé O yar. Fat a yar .
2. Yara . Kan a (té) yar . Té (a) yar. A yaranga . Té (a ) yarna .
3. A yard . Te n yar u. A ( té) yaru . Kai yar . I yar . I yaranga . I yarnd . Fat i yar .
.
In o yaru . I yaru . Fat nu yar .
p . 1. I yara . Nu yar Ka nu yar . Nu yar . Nu yaranga . Nu yarna .
2. Nu yara . Nun o yaru . u . Fat a yar .
Den yaru. A (dė) yar . Ka (de) yar Dè ( a) yar . A yaranga . Dè (a) yarna .
3. A yard . o u
j'élè
Fat um yard .
j'ava
N'yara. Nanganga yara . N'yara .
élevé.
voici
Mi Nyar Kan yard .
que
nâ yara . a. Fat o yard .
Présent
s . 1. Méhé yara . O yara . O nanganga yara . Yara .
ve
is|.
Vo na yard . O yard . Kan o yara . Fat a yara .
2. Vohé yara . Té (a) yara . Té nanganga yard . Té (a) yara .
Ten na yard A (té) yara . Kan a (té) yara. Fat i yard .
3. Ohé yara . Ka i yara . I yara . I nanganga yara . I yara .
.
In na yara . I yara . Nu yard . Nu yard . Fat nu yara .
p . 1. Invé yara . Nun nå yara Nu yard . Ka nu yard . Nu nanganga yara .
2. Nunvé yara . . Dè (a) yara . Dè (a) yara . Fat a yard .
Ka '(de) yara . A nanganga yara .
Dèn nâ yard. A (dė) yara .
3. Denvé yara .
Kan yardu.. N'yardam . N'yardanga . Yarduma.
Mi yardu . Yarpum .
.absolėu
S. 1. Yarpam . Kan o yardu . 0 yarda . O yarpanga . Yardona.
Pass
Vo yardu Yard o .
2. Yarda . .. Kan a (té) yardu . Té (a ) yarda . A varDanga . Té (a) yardina .
3. A yarda . Ten yardu . A (té) yardu .
Kapi yardu . I yarpa. I yarpanga . I yardina.
p . 1.1 yardı . In o yardu . I yardu . Nu yarpina.
Nu yarpa . Nu yardanga.
TEMPS
Nun o yardu . Nu yardu . Kan nu yarpu .
2. Nu yarda . Kà (de) yardu. Dè (a) yarda . A yardanga. Dè (a) yardina .
A (dè) yardu .
j'élevais.
Den o yardu .
.P. assé fion
3. A yarda . Yaréguma.
Yarégum . N'yarbgam . N'yaréganga .
condit
Kan yarégu.
relati
Yarégona .
Passé
S. 1 Yarbgam . Mi yarégu. Yarého . Kan yarégu. O yaróga . O yaréganga .
2. Yaréga . Vo yarégu. A yaréganga. Té (a) yarégna .
Ten varÉG . A (té) yarégu . Kan a ( lé) yarégu. Té (a ) yarága .
3. A yaróga. Ka 1 yar ÉGu . I yaróga . I yaréganga . I yarégna .
In o yarégu. I yarégu . Nü yaréganga. Nu yarégna .
p . 1. I yarága . Ka nu yarégu. Nu yaréga .
Nun o yarégu. Nu yarÉGU . Dè (a) yarégna .
2. Nu yaróga . A (de) yarégu . Ka (de) yarEG20 . Dè (a ) yaróga . A yaráganga .
3. A yaréka . Den o yarégu. Kan yarkéru . Nyarkéru . N'yarkéganga. Yarkóguma.
s. 1. Yarkétam . Yarkó gum ,
Mi yarkégu . O yarkétanga . Yarkérona .
élev
uraié.s
YarKÉGO . Kan yarkéto. O yarKÉGU .
2. Yarkéta Yo yarkétu, Té (a) yarkéru . A yarkéganga . Té (a ) yarkétnu .
3. A yarkéta. Ten var KÉGu. A yarkéru . Kâ ( té) yarkéru .
I yarKÉGU . I yarkétanga. I yarkérna .
In o yarKÉGU . I yar ÉGU . Ka i yarkéGU . Nu yarkérna .
p . 1. I yarkéta. Nu yarkéru. Ka nu yarKÉGU. Nu yarKÉGU . Nu yarkéganga.
2. Nu yarkéta. Nun o yarKÉGU. Dè ( a) yarkérna .
Dė (a) yarkéru. A yarkétanga .
j'éléverai.
Den o yarKÉGU . A (de) yarkéru. Ka (dè) yarkéru .
3. A yarkóga . N'yarka. Fat um yarka .
Kan yarka . N'yarka . N'yarkanga.
Futur
Fat o yarka .
absolu
Mi na yar Ka . N'yarka . Yarka .
s . 1. Han yar . 0 yarka . Kan o yarka . O yarka. 0 yarKanga . Fat a yarka .
2. Han o yar . Vo na yarka . Té (a) yarka . A yarKanga . Té (a ) yarka .
.
3. Han a yar. Tèn na yarka . Té (a ) yarka . Kâ (té) yarka . I yarka. Fat i yarka .
yarka I yarka . Ka i yarka . I yarka . I yarkanga. Fat nu yarka .
p . 1. Ha i yar .. In nâ . Nu yarsanga. Nu yarka
Nu yarka. Ka nu yarka . Nu yarka . Fat a yarka .
2. Ha nu yar Nun na yarka . Dė (a) yarka . A yarKanga . Dè (a) yarka .
Dèn nâ yarka. Dè (a) yarku. Ka (de) yarka . 9. IMPÉR . DIRECT .
3. Ha a yar. 10. INFINITIF .
élever.
présent
yar. élever . S. 2 p . yari . élève .
vais
Futur
S. 1. Méhé yarka .
je
2. Vohé yarka . pl. 1 p . i yarayo .
.
3. Ohé yarka . 2 p . yarayo .
p . 1. Invé yarka.
2. Nunvé yarka .
3. Dèn ve yarka . Les 3 personnes du pluriel ressemblent toujours à la 3. pers. du sing .; mais on peut
Le les
tous verbe,
verbedont le tableau leur
s sérèrs,dans voix saffir
ci - dessu donn mativ Pourgaiso
e lae. conju n compl
en faire ète
mieu sert tir
x ,ressor delamodèl e a-à
régul toujours ajouter à la fin la syllabe yo sielle termine par une voyelle, et si elle termine par
rité, considérons séparément ce qui touche les personnes, le nombre, les modes et les temps. une consonne, la syllabe ayo, oyo, éyo . ex : yarayo, yaroyo , pour yara, yar, etc.
3. Modes. Tous les modes ont une terminaison uniforme pour tous les temps passés et
1. Personnes . Le pronom personnel dérive clairement du nom personnel : toutes les personnes. Les 24 res, pers. du sing .des 3 modes indiqués nº 1 , font seules excep
Noms. sing. Mi, moi ; Vo , toi ; Ten , lui : pl . In , nous ; Nun, vous ; Den , eux ; tion ; elles se conjuguent mais d'une manière uniforme pour tous les temps du même mode .
Pronoms. M , N, je ; 0 , tu ; Té, A , il ; 1 , nous ; Nu , vous ; Dè, A , ils . Cette terminaison propre à chaque mode peut être appelée sa caractéristique : a pour l'énon .
Une simple comparaison avec le nom perso nnel suffis, pourseconvaincre que le pronom lesubj.,et roso pour le d . subj ec. téris ect. el le subjo
T'objtique nc . (2e forme anga pour le
personnel en dérive, par la simple suppression d'une voyelle ou d'une consonne. na pour leur géron
suppositif. ; limpé La carac des modes est en lettres italiques .
Le nom personnel est employé au subjectif, il est suivi au pluriel de l'auxiliaire o . ( a) L'énonciatif termine, à tous les temps passés, la 1re personne du sing. en am , et la
Le pronoms personnel sert à conjuguer tous les modes, sauf le subjectif et les présents seconde en a . Le futurse conjugue comme le présent du causatif, en remplaçant kan par han.
(6 ) L'objectif termine la gre personne . du sing . en um , la 2e en o, sauf le présent et
deLe l'énon ciatif.
carac tère de la 1e pers . du sing. c'est la nasalité. Aussi l'y retrouve t - on toujours,
tantôt avec le son de n , tantôt avec celui de m , qui se subofiiuent facilement l'un à l'autre. le futur. (C). Le causatif termine l'aoriste en a au lieu de u . L'n de la particule se retranche
Lesciatif,
l'énon deux à premi ères
l'obje et aunnes
ctifperso du dif
géron singol
. Leier prono m inutil
ont une termi alorsn , spécia
e naiso pour ledisti modes,cesà parfois, sauf à la 1re pers . du sing . Ensuite l'a final se contracte souvent avec les pro
à 3 nguer
personnes disparait. Mais le son nasal, propre à la le personne , apparait dans les termi- noms o et a en â , mais jamais avec les pronoms i et nu .
(d) Le subjonctif a une double forme, pour les 3 temps du passé ; l'une et l'autre s'em
naisons, am , um , ma, et l'o, propre à la seconde personne apparait aussi, sauf à l'énonciatif , ploient indifféremment . Nous donnons la 1re au passé absolu, la 2me au passé conditionnel. (
(e) Le suppositif change facilement l'n de la 1re personne en m et le perd entièrement
où il reparait lorsque cette personne a pour régime un pronom singulier.
Au futur de l'énonciatif et au causatif, on fait sentir parfois, après les particules han et
kan , un second n avant la racine, à la fe personne du singulier, par ex. han nyar, et kan si 4. le verbe . Lesence
Tempscomm n etleur
paront
temps m . caractéristique propre , qui est la même pour tous les
nyara. Ordinairement cet n ne se fait pas sentir , mais n final de han ou kan ne s'élide jamais . modes . D pour le passé absolu , ég pour le passé relatif, KÉG pour le passé conditionnel ,
A la 3e pers. du sing . a et té sont employés l'un pour l'autre, sauf à l'énonciatif. K pour le futur . L'aoriste se distingue parce qu'il n'a que le simple radicale , excepté les
modes, dont les 2 premières pers . du sing . se conjuguent. Le présent n'admet que le simple
Méhé, me voici. Vohe, te voici. Ohé , le voici. radicale, suivi de a ; au suppositif il appelle à son secours le verbe nanga, qui reçoit la
Invé, nous voici . Nunvé, vous voici. Dènvé, les voici .
Ces pronoms qui servent à conjuguer les deux présents de l'énonciatif, sont composés du caractéristique du suppositif anga. Le futur comme le présent, se termine par å , à tous les
modes . – La caractéristique du temps est en petites capitales. - Le présent et le futur du
personnel de l'arti cle ohé aumentsingul ier et vé au plurie l.
nom
2. Nombre ns etd'abord
, vo ....
s. miRappelo le change de consonnes initiales qu'éprouvent subjectif se conjuguent avec l'auxiliaire na contractée de nanga .
certains verbes au pluriel. Voir le tableau des consonnes qui se permutent en sérèr :
f, vb, en mb. | 9 , em . 7 , d , en nd , d , en nd.
1
.
2
与
3 2044 014 500
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stamped below .
A fine of five cents a day is incurred
by retaining it beyond the specified
time .
Please return promptly .
6C6L OZ 3302
APR 15 1974 ILL e
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5 .4
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NOV 231992
BOOK DUE