Agroclimatologie
Agroclimatologie
EAU ET ATMOSPHERE
OBJECTIF SPECIFIQUE
l’environnement
C’est la science qui décrit, explique, classe les climats et tire les
conséquences pour l’agriculture.
II ne s’agit pas d’une description du point de vue de la géographie physique,
mais plutôt des seuls facteurs climatiques ayant une influence sur le développement
de l’agriculture (vent ; pluie ; végétation ; ensoleillement ; etc.).
3
B- LE CL! TETSESC
Une relative connaissance des facteurs climatiques, enregistrés par lui-même ou par
des spécialistes, doit aider l’agriculteur dans les décisions qu’il devra prendre :
Des décisions à long terme d’abord, que l’on peut qualifier de stratéqique et
qui tiennent compte du climat local connu par les enregistrements météorologique
des années passées :
Le choix des cultures à entreprendre, l’élimination de celles que le climat rend
trop aléatoire
Les investissements en matériel : matériel d’irrigation par exemple, matériel de
récolte, puissance des tracteurs en fonction du sol et des jours disponibles de travail
L’engagement de personnel, permanent ou temporaire
Des décisions à court terme, qualifiées de tactique, qui tiennent compte des
prévisions météorologiques à court terme ou des enregistrements récents. La
plupart des décisions à prendre par l’agriculteur au matin de chaque journée, ou
pour les 2 ou3 jours, qui viennent, dépendent du temps qu’il fait, qu’il a fait, ou qu’il
va faire :
Les travaux culturaux comme la prise au sol au bon degré d’humidité, les
binages et sarclages , la récolte des céréales
Le déclenchement des moyens de lutte contre les intempéries : irrigation,
aspersion.. .
La conduite de la lutte antiparasitaire et herbicide : du temps écoulé ou qui
s’annonce dépend l’évolution des parasites et la possibilité ou non de traiter sans
danger pour la culture traitée ni pour les cultures voisines (température, vent...)
12.1 .l. LES THERMOMETRES à liquides, plus précis que les thermographes
enregistreurs exprime la température en degrés celcius. Les thermomètres ordinaires
et à maximum utilisent le mercure, les thermomètres à minimum l’alcool (bien que
des thermomètres à maxima - minima à mercure soient utilisés pour des mesures
courantes à la ferme ).
5
THERMOMETRE A MAXIMA ET MINIMA
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1.2.7.2. TEMPERATURE DE L’AIR, DU THERMOMETRE, DE LA PLANTE OU DU
SOL
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- rayons ultra-violets (U V ) : h comprise entre mois 100 A et 4000 A ;
- rayonnement visible : h comprise entre 0.4 et 0.7 1-1(un micron q vaut 1
millième de mm donc IOOOOA ) ;
- rayonnement infra-rouge (IR) : h comprise entre 0. 7 et 200 ;
- rayonnement radar, TV, radio ( ondes hertziennes ) : h comprise entre moins
de 1 mm et 20 km.
Les corps lisses et blancs réfléchissent plus que les corps rugueux et
foncés : ainsi un champs motteux absorbe plus d’énergie ( réfléchit moins dans le
visible ) que le même champs après passage du rouleau, et paraîtra donc plus
sombre.
l ABSORPTION .la part d’énergie qui n’est pas réfléchie peut être absorber par le
corps qui la reçoit. De même que la réflexion, l’absorption sera fonction des
longueurs d’onde considérées et du corps lui même.
10
1.2.2.2. L’énergie reçue par le sol et les plantes. Le bilan radiatif
Le rayonnement global
G est la somme des rayonnements direct et diffus.
G=Isinh+D=S+D
\ Son spectre d’émission s’étale entre 0.15 et 4 A.
Plus le ciel est nuageux, plus le rayonnement direct est faible, et plus le
rayonnement diffus est plus important.
11
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES - 1
RADIATiON REFLECHIE
par l'atmosphfre Fig. 1 - 5 (ci-contre)
vers 1 'espace
LES FLUX D’ÉNERGIE ENTRE
b. 1': : _.:< LE SOLEIL ET LA TERRE A TRA-
VERS L’Al%OSPHÈRE.
. . '. ;.
:ED0 : radiation réfléchie :
, le sol et sa couverture
végétale et minéral2 RADI?TION GLOBALE
.. _'.
z7~~~.7~~~m/~z
RADIATIOl$ ABSC??EE
‘ Fig. 1 - 6
LES COMPOSANTS DU BILAN
Rayonnement de
FIADIATIF AU NIVEAU DU SOL
(D’après G. Guyot, INRA, QClimats, agriculture, et aménagement en pays de bocage B INRA et ANDAFAR).
F:ayonnement Tlobal
Jr;UR NUIT
Jayonnczient
Reflux Rayonnement net RAYI)NlJE,‘.IEVT DE COL’RTE Rayonnement
d'énergie Reflux du sol
du sol LONGUEUR D'OhVE
des couches d]ënerqie
Rayonnene-t dei couches
d'air vers ..-+ d'air vers Rayonnement
la terre la terre
net
Albedo n
IiAYONNE:IEI'T DE GRANOE rln infra-rouqe
LONGUEUR D’OlvVt
,
v APPORTS PERTES BILAN
APPORTS
c) La mesure des flux radiatifs est surtout pratiquée par les stations de
recherche
On utilise des solarimètres à pile thermoélectrique, ou pyranomètres ( ou
pyranographes lorsqu’ils enregistrent) qui débitent un courant électrique variable
selon l’intensité reçue.
7.2.2.4. La nébulosité s’apprécie à l’estime, 3 fois par jour, dans les stations
météorologiques. On l’exprime en octas ( échelle de 0 à 8 ).
12
1.2.3. LES PRECIPITA T’KIMS, h ‘EVAPORA TION, L’HYGROMETRIE
7.2.3.7. /es précipitations (pluie, notamment, rosée, neige et grèle) sont recueillies
et mesurées par des pluviomètres ou pluviographes disposés en un endroit très
dégagé, les obstacles brises-vent modifiant leur répartition. Les hauteurs des pluies
s’exprime en mm, lmm correspondant à10 mètre cube d’eau/hectare. La hauteur de
neige tombée est transformée en hauteur d’eau précipitée en la divisant par 10
14
Les bacs d’évaporation.
Le bac COLORADO
D’une section de 1m2, et remplis d’eau dont le niveau est établi chaque jour, ces
bacs sont utilisés par la plupart des stations météorologiques.
1.5
Le bac de classe « A »
UN LIMNIMETRE
l Les cases d’évapotranspiration.
Ils sont surtout utilisées surtout par les stations de recherche Biociimatologiques,
ces cases reproduisent avec exactitude la réalité : il s’agit d’un cylindre de terre
contenu dans un bac métallique affleurant la surface du sol. On y implante la même
végétation qu’à la périphérie, la terre du bac étant évidemment la même que celle du
champ. Monté sur un dispositif précis de pesée, avec transmission électrique des
données, les bacs subissent des variations de poids en fonction de la p!uviométrie et
de I’évapotranspiration. L’eau de percolation est également recueillie.
Contrairement à la pluviométrie, extrêmement variable pour un même mois
selon l’année, le pouvoir évaporant de l’air est plus stable. Ainsi par exemple quand
la pluviométrie estivale a varié de 1 à 4 (de 1927 à 1947 à Versailles ), le pouvoir
évaporant n’a oscillé dans le même temps que de 1 à 2. C’est ce qui explique qu’il
soit possible, pour calculer le bilan hydrique, d’utiliser les données moyennes
mensuelles d’évapotranspiration de la station météorologique la plus proche, et de
ne mesurer à la ferme que la pluviométrie.
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Atmosphère
I l
I----l 1
S’évapore à partir de la
zone non saturée -4 Ecoulement de
terrain
19
14 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES -
‘1
d
La température du sol est mesurée par des thermomètres sondes enfoncés à la profondeur voulue ‘
La température de l’air se mesure toujours sous abri, comme dans cet abri standardisé d’une station météorologique (photo 2).
THERMOMETRE A MAXIAIUM
L’index est poussé vers le haui 1
par la colonne de mercure. II
reste dans la position atteinte
au moment du maximum de tem-
pérature.
1ndex
Les thermomètres à
maxima sont toujours à
mercure et les thermomë-
tres à minima sont à alcool
et posés légèrement inclinés
(fig. ci-dessus).
Des thermomètres à
maxima-minima (photo
33, à mercure, alcool ou
toluène, sont souvent util&%
à la ferme. dans un abri
météo sommaire (fig 1: 141
ELOIG?:EMEI;T DU PLUVIOMETRE :
au moins 4 fois la hauteur des
obstacies (haies, arbres, mai-
sons, ban-ars...)
Pluviomètre
-\Rayonnement solaire
Rayonnement nocturne
'lilyau souple
ii
Cornière
--
--.
2- LES RELATIONS EAU- SOL- PLANTE
2-l GENERALITES SUR LA CELLULE VEGETALE
20
2-2 L’EAU DANS LA PLANTE
L’eau est une nécessité pour la vie animale et végétale. Dans la cellule, l’eau
permet le métabolisme. C’est elle qui véhicule, par différents mécanismes, les
substances nutritives de la plante. C’est donc le facteur essentiel de la croissance
végétale.
Le rôle de l’eau dans la plante est triple :
- associée aux fonctions de la photosynthèse, elle permet l’élaboration
des tissus
- elle set-t de solvant aux éléments du sol qui nourrissent la plante
- enfin, elle joue un rôle de régulateur thermique. Ce dernier phénomène
se manifeste par la transpiration par la surface des feuilles.
2-3 LA TRANSPIRATION
L’eau qui remonte des racines aux feuilles d’une plante est composée de 2
parties :
- une partie très faibles qui reste fixée à la plante pour contribuer à la
formation des tissus : c’est l’eau de constitution
- un volume plus important qui véhicule les éléments nutritifs et qui est
rejeté dans l’atmosphère : c’est l’eau de transpiration
Bien que très faible par rapport au volume d’eau absorbée par la plante (c
l%), l’eau de constitution représente un pourcentage important du poids total. Selon
les espèces, elle varie de 60 à 95%.
Le volume d’eau de transpiration varie selon la plante considérée, le climat,
la nature et l’humidité du sol.
Pour caractériser l’eau de transpiration, on définit le coefficient de
transpiration qui est le rapport entre le poids de l’eau transpirée et le poids de
matière sèche élaborée dans le même temps.
Exemple :
Maïs : 210 - 380
Pomme de terre : 300 - 650
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Exemple :
Un plant de chou fournit 0,51 d’eau en 12 heures
Un chêne isolé dégage entre avril et septembre (6 mois) plus de 100
tonnes ! ! ! d’eau ( soit en moyenne plus de 550 Kg parjour)
Ces différents facteurs ont donc une influence sur l’ouverture des stomates.
L’eau du sol pénètre dans la plante par la racine. Cette pénétration se fait par
la zone pilifère grâce aux poils absorbants. Les poils absorbants du système
radiculaire sont des cellules allongées, vivant quelques semaines et qui existent en
nombre très important (200 à 500 par cm*)
La plante, par ses poils absorbants, exercent une succion sur l’eau, mais le
sol exerce aussi une de sens opposé. II n’y a donc absorption que si la succion de la
plante est supérieure à celle du sol.
La succion de la plante est déclenchée par la demande de transpiration
commandée par la surface foliaire.
L’eau entre par les poils absorbants, puis gagne les vaisseaux situés au
centre de la racine. Sous les effets combinés de la poussée radiculaire et de l’appel
d’eau dû à la transpiration, elle monte vers les feuilles.
2- 4- 2 FACTEURS DE L’ABSORPTION
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On classe généralement les espèces végétales en 3 catégories selon la
profondeur explorée par les racines.
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