Generalité Sur La Lte
Generalité Sur La Lte
Les besoins des utilisateurs dans la téléphonie mobile ont eu de nombreux rebondissement dans les
années 70. L’objectif était d’avoir un moyen de communication sans fil capable de transmettre la voix
d’un point A à un point B. Après des recherches approfondis, la première génération (1G) de la
téléphonie mobile a vu le jour. Cette première génération était une téléphonie analogique utilisée
uniquement pour passer des appels. Après ce premier pas, les besoins ont changé et on a pensé à
améliorer la qualité de service donc on a numérisé cette première technique pour aboutir à une
nouvelle technologie qui est le GSM en 1990. Le GSM a connu un succès énorme et presque tous les
pays développés l’ont adopté mais après les progrès et le développement de l’internet on a cherché
à l’incorporer dans les téléphones mobiles. Dès lors on a cherché une nouvelle technologie qui
permet une connexion à internet avec une qualité de service élevée car le GSM était limité d’où
l’arrivée de la troisième génération (3G) qui a permis aux utilisateurs d’avoir accès à un réseau
internet mobile et a conduit à un débit plus élevé par rapport à la 2G. De nos jours nous avons la
quatrième génération (4G) qui présente beaucoup d’amélioration avec une architecture tout en IP.
Pour être plus précis nous avons la 3.9G avec la norme LTE puis la 4G avec la norme LTEAdvanced
appelée encore la vraie 4G. De ce fait, ce projet de fin d’étude sera en trois grands chapitres : Dans le
premier chapitre nous présenterons une étude approfondie du réseau LTE, son architecture, ses
caractéristiques, l’interface air, l’objectif du réseau, ses avantages et ses limites. Le second chapitre
sera consacré au dimensionnement du réseau LTE que nous expliquerons en détail, nous allons
étudier également le dimensionnement pour la planification orientée couverture et orientée capacité
ainsi que le dimensionnement de l’interface X2 et S1. Dans le chapitre trois, nous présenterons notre
outil de dimensionnement ainsi que son principe de planification. Nous élaborons la réalisation par
l’exposition des différentes interfaces de l’application que nous validerons par une simulation avec
ATOLL. En fin, on terminera par une conclusion qui récapitulera notre travail et présentera les
connaissances acquises suite à ce projet de fin d’étude.
Chapitre 1 Generalités LTE
Introduction
La norme d'évolution à long terme (LTE) est une norme de communication sans fil et de données à
haut débit pour les téléphones mobiles et les terminaux de données. Sa base se trouve dans les
technologies de réseau GSM / EDGE et UMTS / HSPA, avec des évolutions en termes d'augmentation
de capacité et de vitesse plus élevée en simplifiant le réseau central et en utilisant une interface
radio différente. Les normes LTE (Long Term Evolution), apportent de nombreuses modifications et
améliorations afin de permettre des débits plus élevés. Nous expliquerons pourquoi les opérateurs
ont vu nécessaire d’introduire le réseau LTE et nous présenterons aussi son architecture et ses
spécifications techniques.
Les réseaux de communication mobile n’ont cessé d’évoluer et plusieurs générations ont vues le jour
en commençant dans les années 70 par la première génération qui a été le début d’une grande
révolution dans le monde de la téléphonie, cette dernière offrait un service médiocre de
communication avec transmission analogique non sécurisée et sans roaming vers CHAPITRE 1 LE
RESEAU MOBILE LTE 6 l’international, ensuite est apparu la deuxième génération (2G) qui a eu un
changement de technologie en passant de la transmission analogique à la transmission numérique
permettant ainsi une sécurisation des données. Le GSM a connu un grand succès et a permis de
susciter le besoin de téléphoner en tout avec une possibilité d’émettre des minimessages (SMS).[21]
Les systèmes 2G présentent toutefois plusieurs limites dont la plus grande est d’ordre capacitaire,
impliquait des rejets d’appels aux heures les plus chargées de la journée. La seconde est d’ordre
fonctionnel avec un débit de 9.6kbit/s. Le GSM utilisait un réseau cœur à commutation de circuit par
lequel l’accès aux services de données était très lent. Afin d’augmenter les débits fournis, le réseau
d’accès GSM fut connecté à un réseau cœur appelé GPRS (General Packet Radio Service). Cette
évolution améliora la prise en charge des services de données. En complément de ce
développement, la technologie d’accès radio EDGE (Enhanced Data rates for GSM Evolution) rendit
possible des débits de l’ordre de 240 Kbit/s par cellule grâce à l’amélioration des techniques d’accès
au canal radio. Mais à la fin des années 1990, les débits fournis par les réseaux 2G étaient encore
trop limités pour que l’accès aux services de données puisse s’écouler facilement. Cette limitation fut
à l’origine de la définition des technologies 3G. Sur le tableau I.1 nous pouvons voir l’évolution des
débits et les différentes techniques utilisées ainsi que la largeur des différents canaux et la latence.
La troisième génération de réseaux mobiles (3G) regroupe deux familles de technologies ayant connu
un succès commercial : l’UMTS (Universal Mobile Télécommunications System), issu CHAPITRE 1 LE
RESEAU MOBILE LTE 7 du GSM est largement déployé autour du globe, le CDMA2000, issu de l’IS-95
est déployé principalement en Asie et en Amérique du Nord. Les interfaces radio de ces deux familles
reposent sur des caractéristiques techniques proches. Les objectifs de l’UMTS étaient d’augmenter la
capacité du système pour le service voix mais surtout d’améliorer le support des services de
données. Elle utilise la technologie W-CDMA (Wideband CDMA ou CDMA large bande). Cette
dernière est basée sur une technique d’accès multiples CDMA et supporte les deux schémas de
duplexage FDD et TDD. Le W-CDMA autorise la connexion simultanée à plusieurs cellules, renforçant
la qualité des communications lors du changement de cellule en mobilité. Cette technique est limitée
à un débit maximal de 384 Kbits/s dans le sens montant et descendant. La 3G a connu deux
évolutions majeures qui sont le HSPA (High Speed Packet Access) et le HSPA+ (High Speed Packet
Access+). Les évolutions HSPA furent introduites par : ❖ HSDPA (High Speed Downlink Packet Access)
a permis d’augmenter le débit descendant.[21] ❖ HSUPA (High Speed Uplink Packet Access) a permis
d’augmenter le débit montant.[21] Le HSPA connu commercialement sous le nom de 3G+, a permis le
passage d’une commutation circuit sur l’interface radio, où des ressources radio sont réservées à
chaque UE pendant la durée de l’appel, à une commutation par paquets, où la station de base décide
dynamiquement du partage des ressources entre les UE actifs. Les techniques employées par le HSPA
impliquent un partage de ressource entre les UE se trouvant dans la même cellule et le HSPA+
connue commercialement sous le nom 3G++ ou H+, a permis d’améliorer les débits fournis aux
utilisateurs et la capacité du système grâce à de nouvelle technique comme la modulation 64QAM
sur la voie descendante et 16QAM sur la voie montante. L’introduction de nouvelles technologies sur
le marché qui nécessitaient une forte consommation en débit et des services qui nécessitaient
également une connexion quasicontinue, provoqua une augmentation de trafic. Cette augmentation
de trafic impliquait un partage des ressources entre les utilisateurs ce qui a conduit à une réduction
des débits fournis aux utilisateurs, en plus de cela on avait une énorme charge sur le réseau, ceci
mena à une dégradation de la qualité de service d’où l’introduction de la LTE sur le marché avec un
très haut débit. La 4G a été définit par la Release 8 du 3GPP, elle est considérée comme la quatrième
étape de l’évolution des réseaux mobiles ou 4G. L’objectif de la 4G est d’augmenter la capacité et
d’assurer également la convergence de la 3G à la 4G avec des réseaux de communication radio basés
sur le protocole IP
Le réseau cœur évolué appelé EPC utilise des technologies en IP c’est-à-dire qu’il est basé sur le
Protocol internet. Il permet la signalisation, le transport des voix et des données, il assure la mobilité,
la gestion des utilisateurs, la sécurité et la qualité de service et assure également l’interconnexion
avec des routeurs, les réseaux de téléphonie fixe et le réseau internet.
L’EPC d’un réseau LTE est constitué principalement : Le MME (Mobility Manager Entity) : cette partie
est responsable de la localisation de UE, de connaitre sa position, permet de gérer la signalisation et
les procédures d’authentification et de mobilité des Equipements mobiles. Cette entité permet aussi
le contrôle du signal entre le UE et le réseau cœur, et assure l’établissement et la maintenance. [2]
HSS (Home Suscriber Service) : c’est une base de données évoluée du HLR, cette entité contient le
profil de l’abonné pour les réseaux : 2G, 3G et 4G. Le SGW (Serving Gateway) : c’est un lien entre le
réseau d’accès radio et le réseau cœur. Il est responsable du transport des communications d’un relai
à un autre. Il gère tout aspect handover inter-eNodeB et peut effectuer un transfert vers un réseau
2G ou 3G. [11] Le PGW (Packet Data Network Gateway ou PDN Gateway) : Il est responsable du
routage de paquet en attribuant une adresse IP au mobile lors de son attachement au réseau. Il
achemine les données internet vers l’UE et réciproquement les données de l’UE vers internet, il
effectue pour chaque mobile l’allocation d’adresse IP, le filtrage et comptabilise les octets échangés.
Il arrive à se connecter aux UE à travers un eNodeB et un SGW. Le PDN-GW est la passerelle vers les
réseaux externes, il est responsable du lien entre les réseaux et notamment avec le monde internet.
Le PCRF (Policy Charging Rules Function) : le PCRF est la règle de tarification politique. Cette entité
fournit au PGW les règles de taxation nécessaires pour différencier les flux de données et de les taxer
d’une façon convenable. Le PCEF (Policy Control Enforcement Function) intégré dans la PGW,
communique avec le PCRF pour appliquer les règles fixées par ce dernier.[22] SGSN (Serving GRPS
Support Nom) : c’est la partie qui interconnecte le LTE, UMTS et le réseau GSM pour augmenter la
mobilité par exemple si l’usager se déplace d’une zone LTE à une zone 2G ou 3G. Le MME
sélectionnera la SGSN et ce dernier sera impliqué dans la mise en place du default bear.
La partie radio du réseau appelée E-UTRAN est simplifiée par rapport à celles des réseaux 2G (BSS) et
3G (UTRAN) par l’intégration des stations de base appelées « eNodeB ». Il ne comporte que les
eNodeB. A la différence de la 3G, les fonctions supportées par la RNC (Radio Network Controller) ont
été répartis entre l’eNodeB et les entités du réseau cœur SGW. Cette partie est responsable de la
gestion des ressources radio, la compression, la sécurité, et la connectivité vers le réseau cœur
évolué. Cette partie est caractérisée par : ❖ Débit de l’interface radio ❖ La mobilité ❖ Coexistence
et l’interconnexion avec la 3G ❖ Une connexion permanente ❖ Délai de transmission de données
L’eNodeB : est l’équivalent de la BTS dans le réseau GSM et de NodeB dans le réseau UMTS. Les
eNodeB permettent de faire la liaison entre l’équipement utilisateur et le réseau cœur. Ils ont pour
fonction la sécurisation lorsqu’on a un problème de relais et le partage des ressources lorsque le lien
principal est saturé. La fonctionnalité de handover est plus robuste dans LTE.
Technique d’accès :
Pour tout système radio il est important de définir une technique d’accès qui permet une gestion des
ressources radio disponible. Pour les réseaux LTE, la technique OFDMA est utilisée sur la liaison
descendante et SC-FDMA sur la liaison montante. Le SC-FDMA a été adopté pour la liaison montante
du LTE car ce codage permet de diminuer la consommation électrique du terminal et donc contribue
à l’augmentation de l’autonomie de la batterie.[18] L’OFDMA est utilisée pour la liaison descendante
car il permet pour une même largeur spectrale, un débit binaire plus élevé. [18] Avant d’aborder ces
deux techniques nous allons introduire l’OFDM.
L’OFDM : L’OFDM est un principe de multiplexage qui consiste à répartir sur un grand nombre de
sous porteuses le signal numérique que l'on veut transmettre. Cette technique est utilisée pour que
les fréquences des sous porteuses soient les plus proches que possibles pour transmettre un
maximum d’information sur une portion de fréquence donnée. En OFDM les sous-porteuses sont
orthogonales entres elles. Les signaux des sous porteuses se chevauchent entre elles mais grâce à
l’orthogonalité ils ne s’interfèrent pas entre eux.
L’OFDMA ET L’SC-FDMA :
❖ L’OFMA : est une extension de la technique OFDM, c’est une combinaison du TDMA et du FDMA.
Etant une technique de multiplexage, ce codage radio assure le multiplexage en fréquence et en
temps et assure également un partage aisé des ressources fréquentielle entre un nombre variable
d’utilisateur bénéficiant de débits divers. Il est utilisé pour les liaisons radio descendante du réseau
LTE. L’espacement entre les sous porteuses est de 15 KHZ.
❖ Le SC-FDMA : il est utilisé pour la liaison montante (dans le sens terminal vers station de base) en
LTE. Il est connu sous le nom (Single Carrier Frequency Division Multiple Access). Il offre des
performances similaires à l’OFDMA. En OFDMA, les symboles sont transmis à travers une sous
porteuse alors qu’en SC-FDMA chaque symbole est étalé sur l’ensemble des sous-porteuses allouées.
La technologie MIMO :
Les antennes MIMO jouent un rôle important dans le réseau LTE. Elles se basent sur l’utilisation de
plusieurs antennes en émission et en réception. Les antennes MIMO font partie intégrante de du LTE.
Cette technologie permet la transmission simultanée de données sur la même fréquence avec
plusieurs antennes au niveau de l’émetteur et du récepteur. En utilisant plusieurs antennes à
l’émission et à la réception on obtient la diversité spatiale dont l’objectif est de combattre
l’évanouissement causé par de multi-trajet. Cette technologie MIMO est utilisée dans le but
d’augmenter le débit et la portée des réseaux sans fil. Lorsqu’un système comprend une antenne en
émission et plusieurs antennes à la réception, on parle de SIMO, s’il comporte plusieurs antennes à
l’émission et une antenne à la réception, il est nommé MISO et si les deux cotés (émission-réception)
comportent une antenne chacune on parle de SISO.
Avec une telle structure mise en place (antenne MIMO) dans le réseau LTE cela permet d’améliorer le
rapport signal sur bruit (SNR) et donc le taux d’erreur binaire.
Modulation et codage adaptatifs : La modulation et le codage adaptatif sont une approche efficace
qui tend à adapter la technique de modulation et de codage en fonction de l’état du canal. Ils
permettent de maximiser l’efficacité spectrale (le débit permit par bits par second par Hz) tout en
gardant le taux d’erreur par bit (BER) inferieur à un certain seuil. Chaque sous-porteuse est modulée
à l’aide de différents niveaux de modulation ainsi nous avons le QPSK (Quadrature Phase Shift
Keying) qui correspond au 4QAM, le 16-QAM et le 64-QAM (Quadrature Amplitude Modulation à 16
états). Avec la mise en œuvre de la modulation 16 QAM, cette dernière a permis de doubler la
capacité de transfert par rapport à la technologie UMTS. La modulation 16 QAM utilise deux niveaux
d’amplitude avec deux porteuses en quadrature ce qui se traduit par 24=16 états d’informations.
Chacune des différents niveaux de modulation est utilisé pour un lien précis comme suit :