Respiration cellulaire
Pr RAJAONERA Tovo
CHUJRA réanimation chirurgicale
Plan
I-Respiration cellulaire en aérobie
II- Respiration cellulaire en anaérobie
III- L’oxygène et le stress oxydatif
IV- Hypoxia Inducible Factor (HIF 1)
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Respiration cellulaire en
aérobie
Définition
- réaction d’oxydoréduction permet d’extraire l’énergie du glucose:
C6H12O6 + 6O2→6 CO2 + 6 H2O + Énergie
- plusieurs redox
- à chaque transfert, l’énergie perdu par l’électron est transférée
dans l’ATP
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Définition
- 3 étapes:
glucolyse (cytoplasme, en l’absence d’oxygène)
cycle de Krebs (mitochondrie, en présence d’oxygène)
chaine de transport d’électrons ou phosphorylation
oxydative (membrane interne des mitochondries)
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Glucolyse (1er étape du catabolisme
du glucose)
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Étape intermédiaire
- conversion du pyruvate en acétyl-CoA, à l’entrée au niveau du
mitochondrie
- 3 réactions:
décarboxylation → libération du CO2
le fragment restant est oxydé, les électrons sont transférés
sur le NAD+
ce fragment oxydé (acétate) se lie au coenzyme A (CoA)
=>acétyl coenzyme A 7
Conversion du pyruvate en
acétyl coenzyme A
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Mitochondrie
- lieu de production et stockage d’énergie (centrale énergétique
de la cellule)
- 1000 à 3000 mitochondries par cellule
- localisation :
différente en fonction du type cellulaire
correspond aux zones de haute consommation énergétique
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Localisation des mitochondries
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Mitochondrie
Structure en microscopie électronique
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Membrane externe
- bicouche lipidique de 5 à 7nm d’épaisseur
- composition proche de celle de la membrane plasmique
- contient 50 à 60 % de protéines et 50 à 40 % de lipides
- riche en porines: pores volumineux d’un diamètre de 2 à 3 nm
- perméable aux ions et molécules de masse moléculaire <à 10
KDalton
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Passage passif des petites molécules
par la porine de la mb externe
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Espace inter-membranaire
- épaisseur de 4 à 7 nm, dense
- contient :
des protons H+: rôle dans la phosphorylation
des molécules de cytochrome C: rôle dans l’apoptose
des molécules < à 10 KDa
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Membrane interne
- bicouche lipidique de 5 à 6 nm
- 80 % des protéines et 20 % des lipides
- riche en cardiolipine (diphosphatidylglycérol)
- présente des replis complexes : crêtes mitochondriales projetés
dans la matrice
- riche en transporteurs et complexes protéiques enzymatiques
- faible fluidité (passage actif) 15
Passage actif des petites molécules
par la porine de la mb interne
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Complexes enzymatiques (mb
interne)
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Matrice mitochondriale
- finement granuleuse
- contient :
des mitoribosomes qui ressemblent aux ribosomes bactériens
des ADN circulaires (ADNmt)
des ARN messagers et ARN de transfert
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Matrice mitochondriale
- contient:
des granulations denses et irrégulière
de nombreux systèmes enzymatiques :
enzymes établissant une oxydation du pyruvate
enzymes -oxydant des acides gras
enzymes appartenant au cycle de Krebs
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Cycle de Krebs(2ème étape du
catabolisme du glucose)
- l’acide pyruvique :
perd un CO₂ (décarboxylation)
perd un atome H (déshydrogénation) = libération de H⁺ et
e⁻ pris en charge par des transporteurs à l’état oxydé (NAD⁺ et
FAD⁺) qui passent à l’état réduit : NADH₂ et FADH₂
s’associe au coenzyme A et forme l’acétyl CoA entrant
dans le cycle de Krebs. en se fixant sur un composé à 4 atomes
20 C
Cycle de Krebs
Au final:formation de 2 mol d’ATP 21
Phosphorylation oxydative (3ème
étape du catabolisme du glucose)
- localisation : membrane interne des mitochondries
- la chaîne respiratoire prend en charge les e⁻ et les conduit
jusqu’à l’accepteur final = O₂
½ O₂ + 2 e⁻ + 2 H⁺ →H₂O
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Phosphorylation oxydative
- des e- capturés à partir de molécules donneuses (NADH, H+ et
FADH2) vont circuler à travers les complexes enzymatiques
(réactions d’oxydo-réduction) et générer de l’énergie :
force électromotrice
- l’énergie générée va activer des pompes à H+ qui vont générer
un gradient de H+ (force proton-motrice)
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Phosphorylation oxydative
- le transfert actif de H⁺ de l’espace inter-membranaire vers la
matrice mitochondriale se fait par les sphères pédonculées,ce qui
permet l’activation de l’ATP synthétase et la formation d’ATP à
partir de l’ADP
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Phosphorylation oxydative
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Production d’ATP
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Respiration cellulaire en
anaérobie
Respiration cellulaire en
anaérobie
- catabolisme du glucose en anaérobie =glycolyse + fermentation
lactique
- localisation : cytoplasme
- bilan : 2 molécules d’ATP + 2 molécules d’acide lactique
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Respiration cellulaire en
anaérobie
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L’oxygène et le stress oxydatif
Rôles de l’oxygène
1- Accepteur d’électron
- accepteur final des électrons libérés au cours des divers
processus cataboliques, notamment dans la chaîne
respiratoire
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Rôles de l’oxygène
2- Synthèse de molécules physiologiquement actives
Les molécules intervenant dans le contrôle des fibres lisses:
régulation du diamètre des bronchioles
régulation du diamètre des vaisseaux sanguins
dépendent directement de l'oxygène car leur synthèse est
effectuée par des oxygénases
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Rôles de l’oxygène
3- Générateur de ERO
Les ERO ou espèces réactives de l’oxygène contrôlent les
fonctions cellulaires et sont à l’origine du stress oxydatif. Les
ERO entrainent l’apoptose (mort cellulaire)
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Devenir de l’oxygène (après la
phosphorylation oxydative)
- réduction instantanée en eau, sans passer par des états réduits
intermédiaires (anion superoxyde, peroxyde d'hydrogène),
générateurs d‘ERO nuisibles
- cette réduction instantanée peut être perturbée au cours de
phases anormales du métabolisme
- l'hypoxie tissulaire, suivie de ré-oxygénation, entraîne une
réduction mono-électronique d'O2 et la formation d’ERO 34
Stress oxydatif
- agression des cellules par des radicaux libres ou ERO
- les radicaux libres (substances réactives et très toxiques) sont
produits en permanence par l'organisme, à partir d’O2 au niveau
de la mitochondrie dans la chaîne respiratoire
- le stress oxydatif est causé par un déséquilibre entre
les radicaux libres pro-oxydants et les antioxydants
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Stress oxydatif
-toutes les cellules aérobies
produisent en permanence des
ERO qui sont neutralisées
immédiatement par les antioxydants
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Hypoxia Inducible Factor 1
(HIF 1)
HIF 1
- induit par l’hypoxie
- adaptation entre apports et besoins en oxygène
- complexe protéique intra-cytosolique agissant comme facteur
de transcription de l'adaptation rapide et durable de la cellule à
l'hypoxie locale et systémique
- accroît l’expression de gènes spécifiques en présence de
faibles concentrations d’oxygène
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HIF 1
En normoxie :
- stabilisation de la sous-unité (HIF-1α)
- les cellules synthétisent et dégradent la protéine HIF-α:
hydroxylation du HIF-1α => liaison au protéine de Von Hippel
Lindau et forme un complexe
- liaison aux ubiquitines et dégradation en protéasome 26S
=>faibles niveaux de HIF-1α dans les cytoplasmes car
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HIF 1
En hypoxie :activation de la sous-unité (HIF-1α)de manière
exponentielle à mesure que diminue la PO2
- l'hydroxylation de HIF-1 α ne se produit pas
- le taux d'HIF 1- α augmente, ce qui favorise la liaison avec l'HIF-
1 (dimérisation)
- le complexe suit une voie de signalisation hypoxique complexe
jusqu’au noyau . 41
HIF 1
- initiation de la transcription de plusieurs gènes, de sorte que l'activité
de l'ARN polymérase s’enclenche:
la translocation nucléaire de HIF-1α
et la transactivation des gènes réagissant à l'hypoxie qui
déclenche des changements dans le schéma de transcription des
ARNm
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HIF 1
- plus de 70 gènes ont été identifiés comme cibles potentiels du
HIF, dont les principaux concernent :
1) la transcription des gènes impliqués dans la prolifération,
croissance cellulaire (normale ou tumorale) à la survie des
cellules, l’expression du facteur de croissance vasculaire (VEGF)
de l’angiogenèse
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HIF 1
2) la transcription des gènes en lien avec le métabolisme du fer
impliqués dans la production d’ erythropoietine (EPO) ainsi que
l’expression of Iron Regulatory Protein 1
3) la transcription des gènes liés à la fonction endothéliale:
le nitric oxide, le facteur de croissance (vascular endothelial
growth factor (VEGF) et d’autres métabolites vasculaires
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HIF 1
4)la transcription des gènes du métabolisme du glucose encodant
les gènes des transporteurs de glucose et de thiamine B1, des
enzymes glycolytiques , de la lactate déshydrogénase A et de la
pyruvate déshydrogénase kinase 1 (PDK1) en lien avec la PDH à
l’entrée du cycle de Krebs ,et des enzymes de la gluconéogenèse
5) la transcription des gènes codant pour les cytokines, les
récepteurs et autres protéines de signalisation indispensables au
métabolisme cellulaire 46