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Chapitre 1 Le Cadre Comptable

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Chapitre 1 : Le cadre comptable

Section 1 : Le cadre conceptuel et légal de la comptabilité

I. Définition et Objectifs de la comptabilité

La comptabilité est un instrument : « grâce auquel les dirigeants rendent compte de leurs activités
aux divers partenaires économiques et sociaux qui, explicitement ou implicitement, leur ont confié
une mission et, plus spécifiquement, à ceux de ces partenaires qui mettent à leurs dispositions des
ressources financières » ( Colasse et Lesage, 20101)

La comptabilité est un système d'information qui a pour objectif de représenter l'entreprise. Il s'agit
d'une invention vieille de plusieurs siècles. Dans l'antiquité romaine, on écrivait déjà les opérations
dans un journal, pour ensuite les classer. Les chercheurs ont retrouvé des traces de pratique
comptable en Mésopotamie et en Egypte antique.
Les opérations au comptant ne nécessitaient pas une consigne écrite. C'est plutôt les opérations de
créances et de dettes qui nécessitant des traces écrites, sous forme de preuve, va donner une
importance cruciale aux livres de comptes. Ces livres, initialement portés sur les dettes et les
créances, vont s'élargir progressivement à tout le patrimoine. Ainsi, jusqu'au 13è siècle, la pratique
comptable se limitait aux comptes individuels. Il faut attendre le 15è siècle pour voir la naissance de
la partie double.

La comptabilité est un : « système d'organisation de l'information financière permettant de saisir de


saisir, de classer, d'enregistrer des données de base chiffrées et de présenter des états reflétant une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de la
clôture » (PCG, art 120-1)

Malgré son caractère technique, la comptabilité n'est pas neutre. Elle s'inscrit dans un contexte
historique, économique et social. Elle est aussi encastrée, tout comme « l'encastrement des relations
économiques de Polanyi2 ».

Historique : elle apparaît et connaît des ajustements selon des périodes historiques précises.

Économique : elle accompagne des transactions économiques liées au développement et à


l'expansion de l'économie de marché. Elle s'est adaptée aux différentes évolutions du capitalisme
(marchand, industriel, financier, etc.). Dans le capitalisme marchand, la comptabilité a
essentiellement joué un rôle de contrôle, dans le capitalisme industriel un instrument d'information,
dans le capitalisme financier un outil d'aide à la prise de décision boursière pour les investisseurs.

La comptabilité est aussi un produit social qui sert les intérêts d'un groupe. Les concepts et les
normes utilisées sont « la conséquence d'une lutte entre les différentes parties prenantes (créanciers,
actionnaires, managers, salariés, etc.) pour façonner à leur manière la représentation et la
distribution de la richesse produite dans les entreprises » (Richard et Collete, 2008)3.

1 Collase et Lesage (2010), Introduction à la comptabilité, Economica, Paris.


2 Polanyi (1944), La grande transformation, Armand Colin, Paris.
3 Richard et Collete (2008), Comptabilité Générale – Système français et normes IFRS, Dunod, Paris.
II. Les organismes de normalisation

En comptabilité, la normalisation est fondamentale. En effet, il faut impérativement des normes et


des standards produits par une instance reconnue par l’État, les acteurs de la profession comptable
et les utilisateurs de la comptabilité, etc. A travers la définition des normes comptables par les
organismes de normalisation, un modèle comptable est construit, spécifié et mis à la disposition de
la communauté des utilisateurs de la comptabilité.

Dans le monde deux systèmes coexistent :

 le modèle anglo-saxon : normalisation par les organismes professionnels


 le modèle français : normalisation par les agences de l’État

A. L'autorité des normes comptables (ANC)4

 Fusion entre les anciennes instances de normalisation : Conseil National de la Comptabilité


CNC, Comité de la Réglementation Comptable CRC
 ANC créée par l'ordonnance du 22 janvier 2009 : participation au processus de
normalisation internationale, interprétation des normes IAS-IFRS, prise de position dans les
consultations de l' IASB, développement de la recherche comptable, etc.
 ANC est une institution représentative des différentes parties prenantes et elle a un rôle
régulateur des normes comptables

B. L'International Accounting Standard Board5

 IASC : organisme de droit privé,


 IASC : crée en 1973 par les organisations comptables professionnelles des pays suivants :
Allemangne, France, USA, Australie, Canada, Japon, Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni et
Irlande
 En 2001, l'IASC est devenu l'IASB
 L' IASB met en avant une vision économique et anglo-saxonne de la comptabilité
 L'adoption de cette vision économique est due d'une part, au fait que les dispositifs
juridiques et fiscales restent applicables que dans un contexte national, d'autre part, la
priorité est donnée aux actionnaires. Ainsi, l' IASC produisait des normes IAS alors que
l'IASB produit depuis 2001 des normes IFRS
 Dans les IFRS, on doit noter la prédominance des investisseurs par rapport aux autres parties
prenantes. Les normes ont pour principe de déterminer les éléments de l'entreprise en juste
valeur (fair value), c'est à dire la valeur qui est la plus proche de celle du marché, même si
en réalité plusieurs mode d'évaluation coexistent dans les normes IAS-IFRS (coût
historique, valeur de marché, flux de trésorerie actualisés...)
 Depuis le 1er janvier 2005, les entreprises européennes, comme françaises, ont l'obligation
d'adopter les normes IAS pour la présentation de leurs comptes consolidés.
 Depuis un certain nombre d'années, on note une convergence des normes françaises (ANC)
vers les normes internationales

C. La normalisation en Afrique

Du 1er janvier 1998 au 1er janvier 2001, un référentiel commun comptable, appelé SYSCOA, a été

4 Pour plus d'informations, voir le site de l' ANC : www.anc.gouv.fr


5 Pour plus d'informations, voir : www.ifrs.org/
appliqué dans les pays de l'UEMOA (Union Économique Monétaire Ouest Africaine). Depuis
janvier 2001, le système comptable OHADA est entré en vigueur.

Le Système Comptable OHADA veut pallier à :


 l'hétérogénéité des référentiels comptables qui rendait difficile les comparaisons entre
entreprises
 la désuétude des référentiels comptables locaux, aux regards des normes internationales
 la plus grande sensibilité des investisseurs et des partenaires au développement vis-à-vis des
normes internationales

Il vise :
 l'instauration des pratiques comptables uniformes de l'union
 la fiabilité de l'information comptable et financière
 l'image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise
 l'adaptation du modèle comptable des entreprises aux normes internationales
 l'alimentation d'une centrale de bilans en informations comptables et financières pertinentes
 l'incitation des opérateurs économiques du secteur informel à tenir une comptabilité
régulière

Les pratiques comptables sont encadrées par les organisations telles que :

 Ordre des Experts Comptables (OEC) : publication des recommandations, des normes et
traitement des difficultés comptables. Les textes de l'OEC s'imposent aux membres de
l'ordre et non aux entreprises
 Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : publication des
recommandations et des normes. Ces textes s'imposent à ces membres et portent aussi sur
leur comportement professionnel.

De manière générale, en France comme en Afrique, l'ordre des experts comptables et la CNCC ont
en charge la mission de la réglementation de la profession comptable. Aux États-Unis, c'est plutôt le
FASB, organisme de droit privé, crée en 1973, qui produit les US GAAP (les normes américaines).

Le SYSCOA a par ailleurs prévu un environnement institutionnel de normalisation devant faciliter


les actualisations. Il comporte :
 Des ordres d'experts comptables de l'Union sous la tutelle du Conseil Permanent de la
Profession Comptable
 Des conseils nationaux de la comptabilité (CNC) regroupés au plan sous régional au sein du
Conseil Comptable Ouest Africain (CCOA)

Selon l'article 2 du règlement, le SYSCOA est applicable aux entreprises soumises aux dispositions
du droit commercial, aux entreprises publiques, aux sociétés d'économie mixte, aux coopératives et,
plus généralement, aux entités produisant des biens ou des services marchands ou non marchands,
dans la mesure où elles exercent, dans un but lucratif ou non, des activités économiques à titre
principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à l'exception de celles soumises aux
règles de la comptabilité publique.

Le champ d'application du SYSCOA est très large et seuls l'Etat, les collectivités territoriales et les
entreprises financières (banques, assurances, etc.) en sont exclus. Trois catégories d'entreprises sont
créées :

 Les grandes entreprises assujetties au système normal : elles réalisent un chiffre d'affaires
supérieur à 100 millions de F CFA et disposent d'un effectif salarié supérieur à 20 personnes
 Les entreprises moyennes relevant du système allégé : elles présentent un chiffre d'affaires et
un effectif inférieur ou égal aux seuils précisés ci-dessous mais réalisent un chiffre d'affaires
supérieur à 30 millions (industriels), 20 millions (commerçants) et 10 millions (artisans).
 Les petites entreprises devant suivre le système minimal de trésorerie : elles ne réalisent pas
un chiffre d'affaires dépassant les seuils fixés pour les entreprises moyennes.

SYSTEMES
Documents SYSTEME NORMAL SYSTEME SYSTEME MINIMAL
ALLEGE DE TRESORERIE
BILAN OUI OUI OUI
COMPTE DE RESULTAT OUI OUI OUI
ETAT ANNEXE OUI OUI NON
ETAT OUI NON NON
SUPPLEMENTAIRE
TAFIRE OUI NON NON
Section 2 : Le plan comptable

I. Le plan comptable général français et SYSCOA

Le PCG date de 1947. Il a été modifié en plusieurs fois : en 1957, 1982, 1986. La dernière version
du PCG date de 1999. Le PCG s'applique à toutes les entreprises industrielles et commerciales,
soumises à l'obligation légale d'établir des comptes annuels.

Le PCG présente la structure suivante :


 Titre 1 : Objet et principes de la comptabilité
 Titre 2 : Définition des actifs, des passifs, des produits et des charges
 Titre 3 : Règles de comptabilisation et d'évaluation
 Titre 4 : Tenue, Structures et Fonctionnement des comptes
 Titre 5 : Documents de synthèse

La codification comptable du SYSCOA se rapproche de celle du plan comptable général français.


La nomenclature des comptes, selon le SYSCOA, comporte huit classes (de 1à 5 pour le bilan, de 6
à 8 pour le compte de résultat) contre sept pour le PCG 1982.

La classe 1 : enregistre les opérations relatives aux capitaux permanents.


La classe 2 : enregistre les éléments immobilisés de l'actif.
La classe 3 : récapitule les stocks de l'entreprise
La classe 4 : récapitule les tiers, partenaires de l'entreprise
La classe 5 : les comptes de trésorerie
La classe 6 : les charges ordinaires
La classe 7 : les produits ordinaires
La classe 8 : les opérations hors activité ordinaires. La notion « ordinaire » s'approche de la notion
« exceptionnelle » du plan comptable français.

La classe 9 : suivi des engagements hors bilan et à la comptabilité analytique.

Les états financiers comprennent (SYSCOA) : bilan, compte de résultat, l'état annexé, le tableau
financier des ressources et des emplois, et l'état supplémentaire.

L'objet de la comptabilité est d'établir les états financiers. Ces derniers sont construits à partir des
principes comptables qui garantissent une image fidèle de la situation financière et du résultat de
l'entreprise.

II. Les principes comptables

 La comparabilité et permanence des méthodes


 La continuité de l'exploitation
 La régularité
 La sincérité
 L'importance relative
 La prudence
 Le coût historique...etc.

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