Le Capital-Investissement en Afrique - À L'appui de La Croissance Inclusive Et Durable
Le Capital-Investissement en Afrique - À L'appui de La Croissance Inclusive Et Durable
8 Réalisations
Focus
16 Fonds généralistes
20 É nergies renouvelables
et changement climatique
21 Infrastructures
22 Santé
24 Services financiers
25 Petites entreprises
26 Agriculture et agroalimentaire
37 fonds actifs
FINANÇANT 294 SOCIÉTÉS
Le capital-investissement désigne
les investissements dans le capital
d’entreprises non cotées en bourse.
De vrais résultats
Le secteur privé est le principal moteur de la croissance économique
en Afrique. En investissant dans des entreprises à forte croissance,
le portefeuille de capital-investissement de la banque a un impact
mesurable, affichant régulièrement des résultats excellents, très bons
et bons, ainsi qu’une « additionnalité » positive et très positive.
Les fonds sont investis dans des entreprises qui favorisent
l’inclusion financière, développent les infrastructures,
l’agroalimentaire et les soins de santé.
$1,09milliard
Effet de levier
Pour chaque million $ injecté par la
Banque en capital-investissement, 5 millions $
supplémentaires sont investis par d’autres
institutions et particuliers. En participant à la création
et à l’expansion de cette industrie, le Groupe de
la Banque africaine de développement incite les
investisseurs publics et privés du monde entier à
débloquer des capitaux.
$1m $6m
Private Equity Brochure_Fifth francais.indd 4 14/05/12 22:36
Le portefeuille de fonds privés d’investissements
Le portefeuille de la Banque a considérablement
augmenté entre 2000 et 2010. La Banque a traversé
une phase de consolidation en 2011, après avoir
approuvé 287 millions $ d’investissements en
2010. Cette année 2012, elle a déjà donné son feu vert
à un financement de 50 millions $, et les nouveaux
investissements prévus pour le reste de l’année
se chiffrent à 225 millions $. Les investissements
en capital sont limités à 15 % du capital total de la
Banque pondéré en fonction du risque.
Fonds approuvés
en millions $
300
250
200
150
100
m
50
1996 1997 1998 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Montants
Pourcentage 50 %
en millions $
Une caractéristique des fonds de capital ses investissements de telle façon qu’au bout
investissement qui diffère des autres est de la dixième année, tous les investissements
le cycle d’investissement qui peut s’étaler aient été liquidés et revendus en dégageant un
sur une période relativement longue. Après profit adéquat aux investisseurs.
l’approbation, intervient la signature des Généralement, un gestionnaire de fonds
documents légaux qui scelle le Partenariat à réalise trois ou quatre investissements par an,
responsabilité limitée entre les investisseurs en fonction de leur taille et des entreprises
et le gestionnaire du fonds. C’est à ce dans lesquelles il investit. Ce qui veut dire
moment que la période d’investissement que le taux actuel d’investissement – où
débute vraiment. D’une façon générale, il seulement 39 % des fonds engagés ont été
s’agit d’une période allant de 5 à 10 ans. Le décaissés – est parfaitement normal pour
rôle du gestionnaire du fonds est d’identifier, un portefeuille de capital-investissement.
sélectionner, négocier et procéder aux Actuellement, les fonds dans lesquels la
investissements en apportant son savoir- Banque africaine de développement s’est
faire et son expertise pour faire fructifier engagée ont effectué des investissements
l’entreprise, la développer et éventuellement dans 294 entreprises. Avec le temps, le
la vendre avec profit. portefeuille s’étoffera et les fonds seront
Le gestionnaire du fonds doit structurer investis dans plus de 600 entreprises.
> 15 millions $
54 entreprises
5 - 15 millions $ 44 entreprises
1 - 5 millions $ 33 entreprises
Zambia Venture Capital Fund 1998 2 African Infrastructure Investment Fund II 2009 30
Intermédiation
financière
*
réalisations partielles
1+
1
Très faible 1-
Excellente Profil d’exposition au risque
risque 2+
2 Nombre de fonds
2-
3+
Faible risque 3 Forte
3-
4+
4 Bonne 1
Modéré 4-
5+
Risque modéré
Moyenne
5 8
5-
6+
6
Acceptable 12
Risque élevé
6-
7 10
Marginale 2
8
Attention
9
Risque spéciale
très élevé Piètre 3 4 5 6 7 8
10
qualité
Notation
Contribution au développement
et à « l’additionnalité » La Banque a commencé à partir d’octobre
2008 à évaluer, noter et classer la contri-
Les premiers critères retenus par la Banque bution des fonds au développement et à
pour investir sont toujours le rendement « l’additionnalité » (ADOA). Quatorze des fonds
financier, la viabilité et la valeur des fonds actifs ont été approuvés avant cette date et ne
de capital-investissement. Toutefois, ce sont donc pas notés. Tous les nouveaux fonds
sont leur contribution au développement et qui ont été approuvés ont obtenu une note
à « l’additionnalité » qui est déterminante élevée. Les indicateurs de contribution au
dans le choix final des fonds dans lesquels la développement sont examinés tout au long
banque investira ses ressources limitées. de la vie du fonds. n
7 Fonds Excellent
12 Très bon
4 Bon
14 Non noté
(Pre-ADOA)
6 Fonds Excellent
9 Très bon
4 Bon
14
Non noté
(Pre-ADOA)
Additionnalité1
Par nombre de fonds
14 Positive
1 Marginale
14 Non noté
(Pre-ADOA)
10 Positive
1 Marginale
14 Non noté
(Pre-ADOA)
1
La contribution au développement inclut les bénéfices additionnels apportés
à la communauté par les investissements.
11
Pays à revenu
faible 51.1 %
Afrique
du Nord
Afrique
de l’Ouest
348 millions $ 15 %
32 % (répartis
par région)
Par secteur
Santé Afrique australe
2,7 % 28 %
Agroalimentaire
7,5 %
Services financiers
11,7 %
Industrie
3,8 %
Mine
7 %
Services
13,6 %
Telecoms
22 %
Transports
7,8 %
Media
4,7 %
Technologie
9,2 %
Énergie
6,6 %
Libye
1,00 Tanzanie
7,60 Éthiopie
0,95
Algérie Kenya
14,00 20,80
Rwanda
1,50
Tunisie
17,83
Égypte
Maroc 2,73
17,00
Sierra Leone
Tchad 1,08
1,26 Guinée
Togo 2,59
9,25
Liberia
Afrique centrale 5,78 0,84
Sénégal Nigeria
6,23 64,93
Botswana Maurice
0,03 21,66
Afrique du Sud
Zimbabwe 74,30
2,90
ECP II, III, ACRF, MPEF II, III, PAIP II, Afric-
invest II, AAF, AJIF, WAEMF, 8 Miles, Helios
II, Catalyst, Vantage II, Cauris II, Carlyle, Environ la moitié du portefeuille de la
Grofin banque est investi dans ces véhicules qui ont
un champ plus large où ils peuvent investir.
La Banque africaine de développement Les familles de Fonds Tuninvest/AfricInvest,
investit dans des fonds spécialisés pour avoir Aureos et ECP sont d’excellents exemples
un impact direct sur les secteurs et les régions de fonds généralistes qui ont investi dans
qui renforcent sa mission de développement. de Petites et moyennes entreprises dans
La Banque veut aussi promouvoir une forte une variété de secteurs, consolidant ainsi
croissance sur le continent en constituant un l’intégration régionale et l’inclusion financière.
portefeuille stable et diversifié par pays et par En plus, ils apportent leurs équipes de gestion
secteurs. La meilleure façon d’atteindre cet et de management pour aider les entreprises à
objectif est par le biais des fonds généralistes. croître et à prospérer en Afrique. n
Gros Plan : Le Fonds Tuninvest a débuté en 1994 pour financer les Petites entreprises.
AfricInvest II, Maghreb Private Dix-huit ans plus tard, une famille panafricaine de onze fonds avec des actifs totaux
Equity Fund II, (MPEF II, III) d’environ 700 millions $ s’est constituée. Cet acteur économique important soutient
Date d’approbation : des entreprises en croissance sur le continent. Vitalait a augmenté son chiffre
Africinvest II : 2009 ; d’affaires de 21 millions d’euros à 65 millions d’euros en cinq ans. Icosnet, une
MPEF II : 2008 ; MPEF III : 2011 compagnie algérienne des technologies de l’information, a porté son chiffre d’affaires
Montants Approuvés : de 1,2 million d’euros en 2007 à 14,3 millions d’euros en 2011. Infa Medis, une
Africinvest II : $26 millions ; autre réussite dans le secteur pharmaceutique a vu son chiffre d’affaires atteindre
MPEF II : $26 millions ; 7 millions d’euros en 2011, alors qu’il n’était que de 165 000 euros en 2008. GTAssur,
MPEF III : $26 millions une compagnie d’assurances au Nigeria a réalisé 48 millions d’euros en 2011, alors
que son chiffre d’affaires n’était que de 5,5 millions d’euros en 2006.
Gros Plan : La Banque africaine de développement a investi dans trois générations du Fonds
Emerging Capital Partners Emerging Capital Partners’ (ECP). Le premier, ECP I, initié en 2000, a investi dans
Date d’approbation : ECP I : 13 entreprises et réalisé 12 sorties pour un rendement net total de 22 %. ECP II est
1997, ECP II : 2005, maintenant complètement investi, et un quart partiellement réalisé. ECP III est
ECP III : 2008 encore en phase d’investissement. Au niveau global, le fonds a maintenant plus de
Montants Approuvés : 1,8 milliard $ d’actifs en gestion. Ces fonds ont contribué au succès du géant des
ECP II : 50 millions $ ; télécoms Celtel et de Notore Chemical Industries au Nigeria.
ECP III : 50 millions $
Focus
Gouvernance
environnementale et sociale
19
et changement climatique 26
millions $ engagés
GROS-PLAN Evolution One est le premier fonds spécialisé axé sur le déploiement de l’énergie
SUR LE FONDS : propre et des technologies durables dans les pays de la Communauté de
Evolution One développement de l’Afrique australe (SADC). Gérant un capital d’environ 90 millions
de dollars provenant d’institutions et d’investisseurs privés, le fonds investit dans des
sociétés en phase de croissance.
Profitant de l’intérêt envers les technologies nouvelles qui visent à réduire les
émissions de carbone, l’utilisation de l’eau et des sols, le fonds Evolution One investit
dans la production d’énergie propre, l’efficacité énergétique, les techniques de
production propres, le contrôle des émissions, la gestion de l’eau et des déchets,
l’agroalimentaire, la foresterie et les logements écologiques.
Lancé en 2008, ce fonds a attiré des investissements d’institutions publiques et
de fondations privées, notamment Finnfund, Norfund, Sifem, la Société financière
internationale (IFC), IDC, la BEI et la Banque africaine de développement (BAD).
Infrastructures 84 millions $
investis dans
les infrastructures
Fonds : PAIDF, AIIF2, SAIF, EAIF progressé ces dix dernières années sur le
continent, de nombreux projets peinent à
Le déficit d’infrastructures en Afrique a fait attirer des investisseurs privés locaux et
l’objet de nombreuses études. L’une de ces étrangers qui se méfient des marchés en
études, réalisée par la Banque africaine de développement.
développement, a conclu que 93 milliards Les barrières à l’entrée du développement
de dollars supplémentaires par an étaient d’infrastructures sont élevées : il exige un
nécessaires pour répondre aux besoins capital important au départ, alors que les
des économies en plein essor et accélérer projets financés ne commencent à générer
l’intégration des marchés régionaux. des rendements qu’à long terme. Grâce aux
Les ressources du secteur public étant fonds structurés, les investisseurs peuvent
plus limitées en raison de la crise financière répartir les risques entre plusieurs projets.
et du ralentissement économique dans les Le rôle de la Banque africaine de
pays développés, les infrastructures vont développement n’est pas seulement
devoir être financées en grande partie par des d’injecter des capitaux, mais aussi de rassurer
investisseurs privés. les investisseurs, par la présence d’un
Les infrastructures peuvent générer des acteur solide et expérimenté qui veille à la
rendements réguliers et prévisibles pour les réalisation des projets. La participation de la
institutions qui recherchent des alternatives Banque permet d’attirer des financements
aux placements à revenu fixe. internationaux et de structurer des
Néanmoins, les institutions qui investissent partenariats avec les institutions publiques
généralement dans les infrastructures, telles (Partenariats public-privé) pour développer
que les fonds de pension et les compagnies les infrastructures.
d’assurance, hésitent à investir en Afrique. Le capital-investissement a joué un grand
Bien que la stabilité politique et la gestion rôle dans la création de l’infrastructure
macroéconomique aient considérablement de téléphonie mobile en Afrique. Ces
investisseurs ont participé à l’un des plus
grands succès commerciaux des dix dernières
années. Certains travaillent maintenant à
93
la création de réseaux plus modernes et de
câbles sous-marins. Ils ont également investi,
entre autres, dans des projets de construction
de routes, de chemins de fer, de ports et dans
des programmes de production d’électricité.
Ils apportent ainsi une aide précieuse aux
marchés en plein essor exerçant un important
milliards $
effet de levier économique. La Banque a,
quant à elle, participé à plusieurs fonds
totalement ou partiellement dédiés à ces
secteurs. n
Le montant annuel supplémentaire
à investir jusqu’en 2020 pour combler
le déficit d’infrastructures en Afrique
21
Focus
9,4
Santé millions $ investis
30
millions $ engagés
Afrique du Nord
26,6 %
Afrique de l’Ouest
19,8 %
Afrique de l’Est
46,6 %
“Avec l’émergence
en Afrique d’une
classe moyenne
urbaine qui exige de
meilleurs soins et
possède davantage
de revenus, les Afrique australe
7,2 %
sociétés privées
dans le domaine
de la santé sont
florissantes.”
Il est regrettable que les organismes de sociétés privées dans le domaine de la santé
santé publics et privés, souffrant de sous- sont florissantes. Pourtant, les investisseurs
investissements, n’offrent pas suffisamment locaux et étrangers demeurent réticents et
de services alors que les pays africains sont ne veulent pas s’engager, car ces entreprises
toujours en proie à la maladie. ne sont pas établies depuis suffisamment
Néanmoins, ces dernières années, ont longtemps. En participant à leur financement,
émergé des fonds spécialisés axés sur des la Banque africaine de développement stimule
opportunités inexploitées dans le secteur de la non seulement l’expansion de ces sociétés,
santé en Afrique. mais aussi elle sensibilise les investisseurs aux
En investissant directement dans des performances du secteur, lui offrant la chance
hôpitaux et centres de soins privés, ces fonds de devenir autonome. n
contribuent à développer l’assurance santé et
créer une base de clients.
Avec l’émergence en Afrique d’une classe
moyenne urbaine qui exige de meilleurs
soins et possède davantage de revenus, les
GROS-PLAN Le fonds d’investissement pour la santé en Afrique, IFHA, investit entre 650 000 $
SUR LE FONDS : US et 10 millions $ US dans des groupes de santé prometteurs en Afrique. Soutenu
IFHA par divers partenaires, dont l’IFC de la Banque mondiale, le FMO, Pfizer et Goldman
Sachs, le fonds investit principalement dans les laboratoires et hôpitaux privés, les
compagnies d’assurance santé et les sociétés de produits pharmaceutiques.
Les bénéficiaires incluent AAR Holdings Limited, la plus grande compagnie
d’assurance santé en Afrique de l’Est, le groupe de soins de santé nigérian Hygeia
Limited, et Sourcelink, spécialiste d’équipements médicaux en Afrique du Sud.
La Banque africaine de développement a approuvé 13 millions de dollars dans le
fonds IFHA en avril 2010, afin de contribuer à l’expansion des groupes de santé et au
développement des prestations de santé sur le continent.
Étude de cas : Hygeia est un groupe de santé fondé en 1984 par un couple de pharmaciens, les
Hygeia Elebute. Situé au Nigeria, il possède à présent quatre divisions : Lagoon Hospitals,
Hygeia HMO, qui offre une assurance santé aux particuliers et aux entreprises, Hygeia
Fonds : IFHA Community Health Plan, plan d’assurance subventionné pour les populations à faible
Valeur des investissements : revenu, et la Fondation Hygeia, pour le développement du secteur.
2,18 millions $ L’expansion de la société a reçu l’appui de divers partenaires financiers, dont
Investissement indicatif l’agence de développement néerlandaise FMO et l’IFC de la Banque mondiale.
de la BAD : 433 000 $ En 2007, le fonds IFHA a injecté 1,66 million de dollars dans la société.
Année d’investissement :
2007
23
La proportion de la population d’Afrique Investissements des entreprises viables des crédits à des taux
subsaharienne titulaire d’un compte en par région d’intérêts raisonnables. Le développement
banque est de 24 % selon les chiffres recueillis de banques africaines de qualité, dotées
par la Fondation Bill and Melinda Gates et la de systèmes et de pratiques dignes des
Banque mondiale. 70,3 % banques internationales, est vital pour
Malgré la percée de modèles novateurs et Afrique stimuler la croissance. Le rôle des banques est
des produits financiers sur mobile, l’inclusion de l’Ouest fondamental pour attirer les Investissements
financière reste limitée et constitue un directs étrangers, ainsi que pour consolider et
obstacle au progrès social. L’accès aux 12 % professionnaliser les marchés de capitaux.
comptes épargne et à d’autres produits Afrique D’autre part, l’émergence d’acteurs
du Nord
financiers, tels que les assurances, permet aux panafricains accélère l’intégration
individus de mieux faire face aux difficultés, économique, développe les relations
d’accéder à la propriété et de gérer une petite 8,3 % commerciales entre les pays et favorise
Afrique
entreprise pour améliorer leur niveau de vie. l’expansion d’autres entreprises au-delà de
australe
Plus fréquente dans les zones rurales, leurs frontières.
la difficulté d’accès aux produits financiers Peu développé encore, le secteur financier
qui donnent aux petits exploitants la
3,5 % offre une multitude d’opportunités. D’ores
Afrique
possibilité d’acheter de meilleurs intrants ou de l’Est et déjà, les investisseurs étrangers s’y
d’emprunter pour agrandir leur exploitation, intéressent, car ils ont bien compris qu’il
entrave le développement agricole en Afrique. 3,1 % permettrait d’accélérer la croissance des
Même dans les zones urbaines, l’absence Panafricain économies africaines. Toutefois, ce secteur
d’assurance (santé, mobilier, etc.), et la a toujours besoin d’expertise et de capitaux
relative rareté des crédits immobiliers 3 % internationaux et c’est pour cette raison que la
freinent le développement des marchés de Afrique Banque africaine de développement continue
la consommation et de l’immobilier. Les centrale d’investir par le biais de fonds spécialisés et
services bancaires aux entreprises sont généralistes. n
souvent trop peu développés, en particulier
pour les petites entreprises. Trop petites, les
banques sont souvent incapables d’offrir à
GROS-PLAN C’est un fonds d’investissement panafricain sur huit ans, destiné aux investissements
SUR LE FONDS : dans le secteur bancaire africain. Il investit dans des institutions financières viables
Fonds africain dans le but d’améliorer leur capacité à offrir des prêts aux particuliers et aux
pour la capitalisation entreprises.
La Banque africaine de développement a approuvé 50 millions de dollars dans
ce fonds en avril 2010, pour soutenir ses objectifs de renforcer les mécanismes
financiers sur le continent, d’encourager les institutions financières à offrir des
crédits aux PME et à étendre leurs services à davantage de personnes, de favoriser
l’inclusion financière et de catalyser les investissements.
Petites entreprises 20
millions $ engagés
GROS-PLAN Fonds dédié à la croissance des Petites entreprises africaines, Grofin investit entre
SUR LE FONDS : 50 000 dollars et 1,5 million de dollars dans des sociétés qui ne disposent pas ou très
Grofin peu, de garanties et ne peuvent produire un bilan de performances solide.
La société utilise une structure de prêt auto-amortissable dans laquelle les
entreprises remboursent l’investissement du fonds, auquel s’ajoute un taux d’intérêts,
au moyen de leur flux de trésorerie, sur une période allant de quatre à six ans.
Selon Grofin, ceci permet d’obtenir un rendement sans les problèmes associés aux
investissements que d’autres gestionnaires de capital-investissement ont rencontrés
sur le continent, en particulier avec les petites entreprises.
Le fonds possède aujourd’hui des bureaux dans 13 pays d’Afrique et a investi dans
plus de 150 entreprises dans des secteurs très variés.
25
Fonds : Agri Vie, Fonds pour l’agriculture équipements de stockage et une logistique
en Afrique, GEF plus performante représentent tous des
multiplicateurs potentiels et des sources de
Soixante-dix pour cent (70 %) de la population rendements élevés.
africaine travaille dans l’agriculture et, dans Il est tout aussi important de développer
de nombreux pays, ce secteur est celui qui l’agroalimentaire en aval, c’est-à-dire de
contribue le plus au Produit intérieur brut transformer les matières premières pour
(PIB). Cependant, il demeure peu productif créer des produits à valeur ajoutée, au lieu
par rapport aux secteurs agricoles des autres de les exporter à l’étranger. D’autre part, les
régions du monde. L’industrie est fragmentée, Africains adoptent des régimes alimentaires
composée de petits producteurs manquant plus riches et consomment de plus grandes
d’intrants, d’investissements et d’accès aux quantités d’aliments de base et de protéines.
produits bancaires tels que le financement du Du point de vue du développement, une
commerce à l’importation et à l’exportation. production plus efficace, de meilleures
Avec l’augmentation des populations infrastructures et la progression dans la
en Afrique et dans le reste du monde, ainsi chaîne de valeur peuvent considérablement
que les changements dans les habitudes améliorer la sécurité alimentaire, réduire les
alimentaires qui induisent une hausse importations nécessaires, créer des emplois
élevée de la consommation de céréales, les dans l’industrie et influer sur le bien-être
entreprises locales et les investisseurs du et le niveau de vie des populations rurales
monde entier veulent saisir les opportunités - notamment des femmes qui constituent
que présente le potentiel inexploité de une grande proportion de la main-d’œuvre
l’agriculture. Pour cela, ils doivent importer agricole.
du secteur privé des modèles qui ont fait Les fonds dans lesquels la Banque s’est
leurs preuves ailleurs dans le monde. L’apport engagée investissent dans l’ensemble de la
d’intrants plus modernes, une meilleure chaîne de valeur agricole, des intrants à la
chaîne du froid avec notamment des transformation. n
GROS-PLAN Ce Fonds a été créé en réponse à la crise alimentaire qui a frappé le continent
SUR LE FONDS : en 2008. Ce fonds, sponsorisé par l’Agence française de développement (AFD)
Fonds pour et la Banque africaine de développement (BAD), réunit également la Banque ouest-
l’agriculture africaine (AAF) africaine de développement (BOAD), la Banque pour l’industrie et le développement
de la CEDEAO (BIDC), la Banque de développement d’Afrique du Sud (DBSA) et
l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID).
Il bénéficie de capital-investissement et d’un don pour une assistance technique.
Ce fonds est principalement destiné aux entreprises spécialisées dans la produc-
tion alimentaire, la transformation, la fabrication, le stockage, la distribution et le
marketing. Son instrument d’assistance technique, doté de 14 millions de dollars,
renforcera les relations interentreprises et offrira des services de développement
d’entreprises aux petites comme aux grandes sociétés.
Afrique centrale
Panafricain 2,55 %
2,55 %
Afrique
de l’Ouest Afrique de l’Est
12,5 % 15,3 %
ÉTUDE DE CAS Notore Industries est un nouveau producteur et fournisseur de produits agricoles
pour les marchés africains. Située au Nigeria, la société a été fondée en 2005 par le
Fonds : ECP II biais du rachat d’actifs de la National Fertiliser Company of Nigeria, dont une usine de
Compagnie : fabrication d’engrais d’urée et d’ammoniac à Rivers State, désaffectée depuis 1999.
Notore Industries Une fois le site rénové, la production a repris en 2009.
Valeur des investissements : Aujourd’hui seul fabricant d’engrais d’urée en Afrique subsaharienne, la
23,2 millions $ société compte s’implanter hors du Nigeria pour contribuer au développement de
Investissement indicatif de l’agriculture à travers le continent.
la BAD : 2,55 millions $ Le capital-investissement a en partie financé la création de l’usine en 1981, avec
Année d’investissement : une prise de participation de 30 % par la société KBR (Kellogg, Brown and Root). À
2007 présent, après un investissement de 23,2 millions de dollars réalisé par Emerging
Capital Partners in 2007, Notore prévoit de s’étendre davantage et de participer à la
révolution de l’agriculture africaine.
27
south Africa Infrastructure Fund sAIF Evolution one Investment Management Evolution one
Emerging Capital Partners I ECP I Africa Infrastructure Investment Fund II AIIF II
Emerging Capital Partners Africa Fund II ECP II Citadel Capital Africa Joint Investment Fund Citadel
Emerging Capital Partners Africa Fund III ECP III Argan Infrastructure Fund ARIF
Cauris Croissance II Cauris African Capitalization Fund ACF
Pan African Infrastructure Development Fund PAIDF African Agriculture Fund AAF
Carlyle sub saharan Africa Fund Carlyle New Africa Mining Fund II NAMFII
Maghreb Private Equity Fund II MPEF II Catalyst Fund Catalyst
Maghreb Private Equity Fund III MPEF III Helios Investors II Helios II
Vantage Mezzanine Fund II Vantage West African Emerging Market Fund WAEMF
Atlantic Coast Regional Fund ACRF African Guarantee Fund AGF
Grofi n Africa Fund Grofi n Global Environment Fund (GEF)
GEF
summit Development Group sDG Africa sustainable Forestry Fund