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Modules Formation Contractuels - Philosophie

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MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET ---------------------


DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Union – Discipline – Travail
---------------------
DIRECTION DE LA PEDAGOGIE ET
DE LA FORMATION CONTINUE
---------------------
SOUS-DIRECTION DE LA FORMATION
PEDAGOGIQUE CONTINUE
----------------------
COORDINATION NATIONALE
DISCIPLINAIRE DE PHILOSOPHIE

FORMATION DES PROFESSEURS


CONTRACTUELS DU PROGRAMME SOCIAL
DU GOUVERNEMENT 2019

28 juillet – 30 septembre 2019


-------------------------------

MODULE DE FORMATION

PHILOSOPHIE
1
MODULE I :LES PROGRAMMES EDUCATIFS DE PHILOSOPHIE / PREMIERE ET
TERMINALE

MODULE II : LA MAITRISE DE LA CONDUITE DE LA CLASSE

MODULE III : LA PREPARATION D’UNE LEÇON DE PHILOSOPHIE

MODULE IV : LA PREPARATION D’UNE EXPLICATION DE TEXTE ET DE L’ETUDE


D’OEUVRE

MODULE V : L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES

MODULE VI : LE COMPTE-RENDU, LA CORRECTION DE DEVOIR ET LE BAREME


CHIFFRE

2
MODULES DISCIPLINAIRES

I-LES PROGRAMMES EDUCATIFS DE PHILOSOPHIE / PREMIERE ET TERMINALE

II - LA MAITRISE DE LA CONDUITE DE LA CLASSE

III : LA PREPARATION D’UNE LEÇON DE PHILOSOPHIE

IV : LA PREPARATION D’UNE EXPLICATION DE TEXTE ET DE L’ETUDE D’OEUVRE

V : L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES

VI : LE COMPTE-RENDU, LA CORRECTION DE DEVOIR ET LE BAREME CHIFFRE

MODULES TRANSVERSAUX

VII-LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE

VIII-L’UTILISATION DES SUPPORTS DIDACTIQUES ET NUMERIQUES

IX-LA TENUE DES DOCUMENTS OU AUXILIAIRES ADMINISTRATIFS ET


PEDAGOGIQUES

X-LES DISPOSITIFS, LES STRUCTURES DE FORMATION ET LA LETTRE DE MISSION


DES U.P ET C.E

XI-LA PARTICIPATION AU RAYONNEMENT CULTUREL, AUX CLUBS ET AUX


COOPERATIVES DE L’ETABLISSEMENT

XII-L’ETHIQUE ET LA DEONTOLOGIE DE LA FONCTION ENSEIGNANTE, LES


REQUETES ADMINISTRA-TIVES ET LES VALEURS DE LA REPUBLIQUES

3
CHRONOGRAMME DE LA FORMATION DU 29 JUILLET AU 29 SEPTEMBRE 2019 /
SOIT 60 JOURS

PERIODES MODULES MATIN SOIR DUREE


Jour 01
Jour 02
Jour 03
Jour 04
Jour 05
Jour 06
Jour 07
Jour 08
Jour 09
Jour 10
Jour 11
Jour 12
Jour 13
Jour 14
Jour 15
Jour 16
Jour 17
Jour 18
Jour 19
Jour 20
Jour 21
Jour 22
Jour 23
Jour 24
Jour 25
Jour 26
Jour 27
Jour 28
Jour 29
Jour 30
Jour 31
Jour 32

4
Jour 33
Jour 34
Jour 35
Jour 36
Jour 37
Jour 38
Jour 39
Jour 40
Jour 41
Jour 42
Jour 43
Jour 44
Jour 45
Jour 46
Jour 47
Jour 48
Jour 49
Jour 50
Jour 51
Jour 52
Jour 53
Jour 54
Jour 55
Jour 56
Jour 57
Jour 58
Jour 59
Jour 60

5
INTRODUCTION / EXPOSE DE CADRAGE : Les Finalités et Les Objectifs de
l’enseignement de la Philosophie

Les programmes d’enseignement ont toujours eu pour vocation à travers leurs objectifs d’être utiles
à la société qui les a engendrés. Ils tiennent compte avant tout du niveau économique, socioculturel
et des avancées scientifiques de la société. En effet celle-ci doit assurer l’éducation et la formation
de ses membres pour non seulement les aider à s’adapter au monde qui change et évolue, mais aussi
pour relever des défis multiples. Ainsi tout programme se conçoit en se référant aux finalités et aux
buts du système éducatif instauré/institué.

I-LES FINALITES DU SYSTEME EDUCATIF DE LA CÔTE D’IVOIRE


Le système éducatif ivoirien vise à former un citoyen :
-libre, responsable de ses actes, digne, respectueux des droits humains, capable de s’approprier des
valeurs de justice sociale, des idées et des comportements propres à un régime et une société
démocratique ;
-ayant le goût de l’effort, du travail bien fait, de la recherche permanente de l’excellence et capable
d’initiative individuelle et de créativité ;
-apte à la pratique de l’économie marchande, possédant une culture scientifique et technologique à
même d’impulser les mutations industrielles, économiques et sociales par un
enseignement/apprentissage et d’évaluation axé sur :
.le développement du sens aigu de la nation, de la solidarité et le goût de l’effort ;
.la promotion des valeurs de la démocratie fondée sur l’unité nationale, la liberté, la justice, l’égalité
des chances et le respect des droits humains ;
.la valorisation des activités manuelles, artisanales et des P.M.E ;
.l’affirmation et l’enrichissement de la personnalité et de l’identité nationale fondées sur la diversité
des langues et des technologies régionales.

II- LES BUTS DU SYSTEME EDUCATIF DE LA CÔTE D’IVOIRE

Les cycles du secondaire général et de pré-spécialisation visent à :


-favoriser l’accès des apprenants à la culture générale ;
-créer l’esprit critique et d’innovation ;
-assurer l’éducation civique, morale et physique de l’enfant ;
-développer l’apprentissage des méthodes et techniques d’organisation du travail ;
-promouvoir les métiers du bâtiment, de la terre, de la mécanique, de la communication afin de
garantir à la société une base culturelle minimale indispensable au relèvement des défis communs
(Mondialisation-Globalisation).

L’enseignement de la Philosophie s’inscrit dans cette idéologie et cette dynamique.

III-LES FINALITES ET LES OBJECTIFS SPECIFIQUES DE L’ENSEIGNEMENT DE LA


PHILOSOPHIE

La Philosophie qui n’intervient qu’au second cycle de l’enseignement en Côte d’Ivoire présente
une particularité car ne débutant qu’en classe de Première. Par ailleurs, sa contribution à la
formation de citoyens responsables, par la culture et le développement de l’esprit critique la rend
indispensable tant et si bien qu’il est même apparu opportun un tant soit peu de l’initier en classe de
Seconde.

6
A-LES FINALITES
Au titre des finalités, on peut retenir que l’enseignement du programme de philosophie vise
essentiellement à contribuer à la formation de l’homme par le développement de l’esprit critique, en
vue de son épanouissement, de sa participation au développement économique, socio-culturel et de
son ouverture sur le monde.

B-LES OBJECTIFS OU BUTS


L’enseignement du programme de Philosophie dans le second cycle du secondaire vise à faire
acquérir à l’apprenant un ensemble de connaissances, d’aptitudes, d’attitudes et de valeurs
nécessaires à l’analyse critique des problèmes par une démarche logique et cohérente, en vue de sa
participation au développement de sa société et de l’humanité. Ces objectifs sont répertoriés dans un
tableau synoptique qui présente le cadre de référence intellectuel (cognitif), conceptuel et lexical.

LES CADRES DE REFERNCE CONCEPTUELLE

Cadre de référence Cadre de référence Cadre de référence Cadre de référence


01 : 02 : 03 : 04 :
L’homme et la société La connaissance Les méthodologies L’étude d’œuvres et de
questions au choix
(Annexe)
1-Réflexion critique sur 1-Réflexion critique sur 1-Les techniques de la 1-Lecture et critique
la complexité de la le mode d’élaboration rédaction du d’œuvres.
nature de l’homme. de la connaissance. commentaire de texte
philosophique. 2-Initiation à la
2-Rélexion critique sur 2-Rélexion critique sur recherche
la situation de l’homme le pouvoir et les limites 2-Les techniques de la
dans ses relations de la connaissance rédaction de la
complexes avec la humaine. dissertation
société/ philosophique
l’humanité 3-Aperçu de l’évolution
de la pensée
philosophique

CONCLUSION

Au terme de ce parcours, on retiendra que l’enseignement du programme de Philosophie dans le


second cycle du secondaire ne vise en aucun cas la propagande d’une idéologie quelconque encore
moins d’une confession religieuse de quelque nature qu’elle soit. Aussi la présente session de
formation est l’occasion de donner toutes les orientations et les outils afférents à l’enseignement de
la Philosophie dans le système éducatif ivoirien.

7
MODULE 1 :
LA FORMATION PAR COMPETENCES/LES
PROGRAMMES EDUCATIFS DE PHILOSOPHIE :
PREMIERE ET TERMINALE

8
SOMMAIRE

INTRODUCTION

I- GENERALITES SUR L’APPROCHE PAR COMPETENCES

II- STRUCTURES DES PROGRAMMES EDUCATIFS


II.1- Le profil de sortie
II.2- Le domaine
II.3- Le régime pédagogique
II.4- Le corps du programme éducatif
II.4.1 La compétence
II.4.2 Le Thème/Activité
II.4.3 La Leçon/Séance
II.4.4 L’Exemple de situation
II.4.5 Les Habiletés et les Contenus

III- LE GUIDE D’EXECUTION DU PROGRAMME

III.1- Exemple de progression annuelle


III.2- Les propositions d’activités, suggestions pédagogiques et moyens
III.2.1- La compétence
III.2.2- Le thème
III.2.3- La leçon
III.2.4- L’exemple de situation (en rapport avec la leçon)
III.2.5- Le tableau des contenus, consignes, techniques pédagogiques,
moyens et supports didactiques

CONCLUSION

9
INTRODUCTION

La Côte d’Ivoire, au niveau de l’évolution des programmes, a connu trois (3) réformes curriculaires
de 1960 à 2011:

 De 1960 à 1976 : Programmes axés sur la méthode traditionnelle dans laquelle le maître est
le détenteur du savoir.

 De 1977 à 2002 : Programmes rénovés axés sur la méthode active où l’apprenant est au
centre du processus enseignement/apprentissage (pédagogie par objectif).

 A partir de 2002 : Prenant en compte les insuffisances des programmes PPO et le contexte
international qui prône le développement des compétences, la Côte d’Ivoire, a fait le choix
de l’Approche Par les compétences (APC) dans l’optique d’améliorer le rendement du
système éducatif.

Depuis 2011, il y a un réajustement des programmes APC en vue de leur simplification. Ce


processus, appelé recadrage des programmes a abouti à l’élaboration des programmes
éducatifs et des guides d’exécution qui sont entrés en vigueur au préscolaire, au primaire, au
CAFOP et au secondaire.

I- GENERALITES SUR L’APPROCHE PAR COMPETENCES

L’Approche Par Compétences qui tire sa substance du constructivisme et du socioconstructivisme


développe l’idée que tout apprentissage est un processus de construction des connaissances. L’élève
apprend mieux dans l’action, c’est-à-dire quand il est mis en situation de production effective,
quand il est vraiment impliqué dans des tâches qui nécessitent la mobilisation et l’intégration des
acquis, quand la situation d’apprentissage a du sens pour lui, qu’elle est significative et surtout
quand l’élève établit des contacts avec les autres pour construire ses connaissances et son savoir.

L’approche par compétences est une manière de concevoir, de penser et de mettre en œuvre
l’enseignement/apprentissage qui vient combler les insuffisances d’une approche par objectifs
davantage centrée sur l’acquisition des savoirs et savoir-faire (apprendre quoi ?) négligeant
l’acquisition des processus intellectuels (comment faire pour apprendre ?).

Dans l’approche par compétences, les objectifs ne sont plus de l’ordre des contenus à transférer
(enseignement), mais plutôt d’une capacité d’action à atteindre par l’apprenant (apprentissage).

En un mot, l’APC peut se résumer en ceci : comment amener l’élève « à apprendre à apprendre »,
tout en comptant sur l’enseignant dont le rôle est d’être un facilitateur.

Dans ce contexte, une compétence ne se résume donc ni à des savoirs, ni à des savoir-faire ou à des
savoir-être, mais à l’ensemble de ces éléments considérés comme des « ressources ». La
compétence devient alors la capacité d’un élève à « mobiliser » l’ensemble des ressources pour
réaliser une tâche.

La mobilisation des ressources pour prouver sa compétence doit se faire en « situations ». L’élève
compétent doit pouvoir s’organiser dans des situations nouvelles et inattendues confinées dans le
cadre d’une « famille de tâches » déterminée.
L’APC, un modèle pour la construction de compétences
10
Prenant appui sur cette définition, il nous a paru utile, pour mieux comprendre ce concept, de
composer un modèle qui intègre et articule les différentes facettes des activités d’apprentissage qui
favorisent la construction de compétences. Ce modèle met en évidence, dans une séquence
d’enseignement/apprentissage, les types d’activités qui sont susceptibles de contribuer au
développement de compétences chez l’élève :

 placer l’élève face à des situations;


 l’amener à exploiter des ressources (mises à sa disposition ou rendues accessibles) ;
 l’amener à agir et à interagir (pour chercher, confronter, analyser, comprendre, produire,
etc.);
 amener l’élève à réfléchir, à structurer et à intégrer ses connaissances (pour fixer les
nouveaux acquis dans le long terme et les articuler aux acquis antérieurs) ;
 amener l’élève à se construire et à préparer le transfert de ses acquis

pour répondre aux finalités de l’apprentissage par compétences, à savoir : comprendre le monde et
mobiliser les compétences acquises dans de nouvelles situations.

II Ŕ LA STRUCTURE DU PROGRAMME EDUCATIF

Le programme éducatif issu du recadrage comprend quatre (04) composantes, à savoir :

II.1- Le profil de sortie ;

II.2- Le domaine de la discipline ;

II.3- Le régime pédagogique ;

II.4-Le corps du programme éducatif : la compétence, le thème, la ou (les) leçon (s), la ou


(les) séance (s), l’exemple de situation, la ou les habileté(s) / contenus.

II.1- Le profil de sortie

Le profil de sortie définit ce qui est attendu de l’élève au terme de sa formation (CM2, 3ème,
Terminale, CAFOP). Il remplit deux fonctions.

 Fonction d’évaluation

Le Profil de Sortie (P.S) décrit de façon globale les compétences et les connaissances que l’élève
doit avoir construites au cours de sa formation pour être diplômé. Il correspond au moment auquel
l’élève ou l’étudiant obtient son diplôme ou son certificat. En ce sens, le P.S sert de cadre de
référence à l’évaluateur pour construire ses outils d’évaluation certificative. En conséquence, le
P.S est prescriptif puisqu’il oriente une évaluation certificative. Cette fonction évaluative nécessite
que les P.S soient nécessairement positionnés dans les P.E en référence aux moments des
évaluations certificatives.

 Fonction curriculaire

Un P.S oriente le contenu d’un Programme Educatif (P.E). Les différentes composantes d’un P.E
sont nécessairement en lien direct avec au moins un des éléments du P.S. En ce sens, un P.S assure
la cohérence interne d’un P.E par rapport au P.S dans la discipline qui le concerne.

11
Construction d’un profil de sortie (P.S) :
L’organisation d’un P.S est fonction des orientations précisées dans le Cadre d’Orientation
Curriculaire (C.O.C) : dans une Approche Par Compétences, il s’agit d’énoncer des compétences ;
dans une Approche Par Situations, il s’agit plutôt d’énoncer des familles de situations ; dans une
Approche Par Objectifs, il s’agit d’énoncer des objectifs généraux, etc.

Avant d’élaborer les P.E, il est préférable d’écrire un premier draft de P.S. En cours d’élaboration
des P.E, le P.S est progressivement ajusté par des allers-retours incessants entre les rubriques du
P.E et celles du P.S. Le P.S est finalisé après la phase d’implémentation des P.E, lors des
ajustements des P.E aux résultats de l’implémentation.

DISCIPLINE LE PROFIL DE SORTIE


A la fin du second cycle du secondaire, l’élève doit avoir construit et acquis
des connaissances et des compétences lui permettant de développer son esprit
critique à travers la production d’une dissertation et d’un commentaire de
PHILOSOPHIE texte philosophiques portant sur :
.Les difficultés liées à la conquête de la liberté ;
.Le sens de l’humanité à travers les productions de l’homme ;
.Le rapport entre le progrès et le bonheur ;
.Les difficultés liées à l’élaboration de la vérité.

II-2 Le Domaine de la discipline

Le domaine regroupe des disciplines ayant des liens ou des affinités. Il favorise l’interdisciplinarité.
Il existe cinq (05) domaines.
 Le domaine des langues ;
 Le domaine des Sciences ;
 Le domaine de l’univers social ;
 Le domaine des arts ;
 Le domaine du développement physique, éducatif et sportif.

 Domaines et disciplines au secondaire en Côte d’Ivoire :


Domaines Disciplines
1.1 Français
1.2 Anglais
(1) Langues
1.3 Allemand
1.4 Espagnol
2.1 Mathématiques
2.2 Physique-Chimie
(2) Sciences 2.3 Sciences de la Vie de la Terre (SVT)
2.4 Technologies de l’Information et de la
Communication à l’Ecole (TICE)
3.1 Histoire-Géographie
(3)Univers social 3.2 Education aux Droits de l’Homme et à la Citoyenneté
3.3 Philosophie
4.1 Arts Plastiques
(4) Arts
4.2 Education Musicale
(5) Développement physique,
5.1 Education Physique et Sportive
éducatif et sportif
12
II-3 Le régime pédagogique

Le régime pédagogique précise la durée des enseignements d’une discipline et son taux horaire par
rapport à l’ensemble des disciplines.

Exemple pour une année scolaire de 32 semaines.


Au secondaire (classe de seconde C)

% du volume horaire de la
Nombre
Nombre discipline (par rapport à
Disciplines d’heures/semaine
d’heures/année l’ensemble des disciplines sur
l’année)
Français 4H 128H 4X100 / 26 = 15,4%
Anglais 3H 96H 11,5%
Mathématiques 5H 160H 19,2%
Physique-Chimie 5H 160H 19,2%
SVT 2H 64H 7,7%
Histoire- Géographie 4H 128H 15,4%
PHILOSOPHIE A déterminer A déterminer A déterminer
EDHC - - -
TICE -- -- --
Arts Plastiques/
1H 32H 3,8%
Education Musicale
EPS 2H 64H 7,7%
TOTAL 26h 832H 100 %

II.4 Le corps du programme éducatif

Le corps du Programme Educatif donne des informations indispensables à la préparation et à la


conduite des activités pédagogiques par les enseignants.

Il comporte les éléments suivants :


 La compétence
 Le thème
 L’exemple de situation
 La leçon(s) / Séances
 Les Habiletés /Contenus

Habiletés/Contenus
Habiletés Contenus

(Actions de l’apprenant) (Description du contenu disciplinaire


sur lequel porte l’action)

13
II.4.1- La compétence

Une compétence est le résultat du traitement efficace d’une situation par une personne ou un groupe
de personnes. Quelle que soit la compétence évoquée, celle- ci ne peut l’être qu’en référence à une
situation.

Dans les Programmes Educatifs une compétence est énoncée pour un thème / une leçon. Un
exemple de situation lui est associé.

EXEMPLE :

 En Philosophie

COMPETENCE 1 : Traiter une situation relative à l’étude méthodique d’un texte

II.4.2 Le thème : Le thème est une unité de contenus scientifiques comportant plusieurs leçons. Il
découle de la compétence
Exemple de thèmes :

THEME : Initiation au commentaire de texte philosophique

II.4.3 La leçon
C’est un ensemble de contenus d’enseignement /apprentissage susceptibles d’être exécutés en une
ou plusieurs séances.
Exemple :

LEÇON I : La méthode de lecture de texte

II.4.4 La situation d’apprentissage

«Toute connaissance acquise est fondamentalement liée et structurée par les situations et les
circonstances dans et par lesquelles elle s’est développée au travers de l’activité ». D’où l’option
d’une entrée dans les apprentissages par les situations.
Une situation est un ensemble plus ou moins complexe et organisé de circonstances et de
ressources qui permettent à la personne de réaliser des tâches en vue d’atteindre un but qu’elle s’est
assigné.
L’enseignant agit sur certaines de ces circonstances pour organiser l’activité de ses élèves au cours
des différentes leçons et séances d’enseignement/apprentissage.
La situation peut être décrite à travers un texte, un schéma, un dessin, une photo, une vidéo
ou un film, une explication verbale fournie par l’enseignant, une caractéristique temporaire
du climat, un évènement raconté aux élèves, un fait divers lu dans un journal, une visite sur le
terrain réalisée par les élèves eux-mêmes, etc.
Une situation est plus restrictive et est incluse dans un contexte qui lui donne du sens. C’est
par le contexte des situations que l’activité peut avoir du sens pour l’élève. Contextualisés dans
l’environnement ivoirien des élèves, les exemples de situations permettent de rendre les
Programmes Educatifs réellement endogènes et donc ivoiriens.
Dans le Programme Educatif, un exemple de situation est suggéré. Il fournit à l’enseignant
un modèle qu’il devra contextualiser dans sa salle de classe. Il s’agit de contextualiser l’action de
14
l’apprenant(e). Cette situation a pour fonction d’organiser l’activité d’enseignement/apprentissage.
Elle oriente l’apprenant(e) vers les tâches déclinées en termes d’habiletés et de contenus.
La formulation d’une situation exige de connaître les concepts ci-dessous.

 Le contexte

Le contexte est le cadre général, spatio-temporel mais aussi culturel et social, dans lequel se
trouve une personne à un moment donné de son histoire. Il inclut l’ensemble des autres concepts,
mais aussi la personne en situation, une série de ressources, des contraintes et des obstacles.
Inclusif, le contexte comprend la personne et la situation à laquelle cette dernière participe
actuellement. La situation à son tour inclut les tâches. La personne en situation, elle – même incluse
intégralement dans la situation, donne du sens à ses actions, parce que le contexte a du sens pour
elle. Un contexte est caractérisé par des paramètres de temps et d’espace, et par des paramètres
sociaux et culturels, voire économiques.

 Les circonstances

En fonction des tâches, les circonstances de la situation peuvent être des ressources ou des
contraintes pour son traitement. La circonstance doit motiver l’exécution de la tâche.

 La tâche
Une tâche est définie par l’action qu’une personne pose en se référant à ses connaissances, aux
ressources et aux contraintes de la situation comme à des ressources externes, pour atteindre un but
intermédiaire dans le traitement de la situation. La personne utilise à bon escient ce qu’elle connaît
déjà, ainsi que les ressources offertes par la situation ou des ressources externes. Une tâche requiert
simplement l’application de ce qui est connu et l’utilisation de ressources accessibles, sans plus.

 EXEMPLE DE SITUATION D’APPRENTISSAGE

En début d’année scolaire, les élèves de la Première A3 du Lycée Moderne de Grand-Bassam


découvrent dans leur programme la méthode de lecture de texte. En vue de maitriser cette méthode
ils cherchent à la connaitre et l’appliquer à un texte.

Contexte : En début d’année scolaire, les élèves de la 1ère A3 du Lycée Moderne de Gd- Bassam
découvrent dans leur programme la méthode de lecture de texte.

Circonstance : En vue de maîtriser cette méthode.

Tâches: Connaître la méthode de lecture de texte ; appliquer la méthode de lecture à un texte.

15
II.4.5 Le tableau des habiletés et des contenus

Les habiletés font référence aux actions des élèves.


Le contenu c’est l’objet sur lequel porte l’habileté. Le contenu est complet et peut être traité à l’aide
d’habiletés. Pour toutes les disciplines, le tableau comporte deux colonnes.

Habiletés Contenus
Définition : Définition :
Action cognitive posée sur un objet, Objet sur lequel l’habileté agit
l’habileté est décontextualisée et est la
plus petite unité cognitive. Dans le cadre des programmes éducatifs, les contenus
Peut être qualifiée à l’aide d’une relèvent de catégories appartenant à une ou plusieurs
taxonomie. disciplines dans un domaine clairement circonscrit.
Est suffisante pour nommer des actions
dans un programme éducatif.
L’enseignant devra cependant la
contextualiser dans des situations.
Exemple : Exemple :
- identifier - les items de la grille de lecture

 Catégories harmonisées d’une taxonomie selon PH. JONNAERT

Pour l’élaboration du tableau d’habiletés et contenus d’un programme éducatif, il est nécessaire de
veiller aux points suivants :

o Varier les niveaux taxonomiques des habiletés ;


o Equilibrer la répartition des niveaux taxonomiques dans les tableaux ;
o Les niveaux présentés dans le tableau sont des catégories, le concepteur de programmes
éducatifs peut donc utiliser une grande variété d’actions pour définir les habiletés au sein
d’une même catégorie ;
o Prendre en considération le fait que les catégories sont hiérarchisées : chaque catégorie
inclut nécessairement les précédentes.

La taxonomie simplifiée utilisée comprend quatre (04) niveaux :

- 1er niveau : la connaissance (verbe d’action : connaître) ;


- 2e niveau : la compréhension (verbe d’action : comprendre) ;
- 3e niveau : l’application (verbe d’action : appliquer) ;
- 4e niveau : le traitement de la situation : traiter une situation).

16
 Catégories harmonisées de la taxonomie

Caractéristiques du résultat de
Habiletés Description de l’habileté
l’action
La réponse à la question posée est
Arranger, Associer, un élément d’une terminologie,
CONNAITRE
Décrire, Définir, Enumérer, un fait, un élément d’une
Connaître : restituer un
Etiqueter convention, une classification,
ou manifester sa savoir ou reconnaître un
Identifier, Indiquer, Lister, une procédure, une méthode, etc.
connaissance élément connu
Localiser, Mémoriser, cette réponse est produite sans
Nommer, Ordonner… que la personne ne doive effectuer
une opération.
La réponse à la question posée est
une reformulation des
propositions dans un autre
Citer, Classer, Comparer,
langage, par exemple un schéma,
Convertir, Démontrer, Comprendre : reformuler
COMPRENDRE un graphique, un dessin, les
Différencier, Dire en ses ou expliquer une
propres mots de la personne, la
propres mots, Discuter, proposition ou un ensemble
ou exprimer sa réponse peut aussi se présenter
Donner des Exemples, de propositions formulées
compréhension sous la forme d’un complément
Expliquer, Exprimer, dans la question.
d’informations que la personne
Reconnaître…
apporte pour achever un texte
lacunaire ou une proposition
incomplète.
Calculer, Classer,
Découvrir, Dessiner, Dans sa réponse à la question, la
Déterminer, Employer, Appliquer : utiliser personne utilise un code
APPLIQUER
Établir, Formuler, Fournir adéquatement un code de approprié à la situation. La
Inclure, Informer, Jouer, langage dans des situations réponse peut aussi être
ou utiliser un
Manipuler, Pratiquer, d’application, d’adaptation l’adaptation d’un code à un autre
langage approprié
Modifier, Montrer, et de transfert code, le passage d’un schéma à un
Produire, Résoudre, texte et vice versa, etc.
Utiliser…
Analyser, Choisir, Traiter une situation :
Comparer, Déduire, comprendre une situation,
Différencier, Disséquer, l’analyser, connaître et
La réponse à la question témoigne
Distinguer, Examiner, appliquer les ressources
d’un traitement réussi de la
Expérimenter, Illustrer, utiles à son traitement,
situation. La réponse peut aussi
Noter, Organiser résoudre les tâches
être un jugement critique porté
Reconnaître, Séparer, problématiques, organiser
sur les résultats d’un traitement
Tester, Adapter, Arranger le traitement de la situation,
d’une situation
Assembler, Collecter la traiter et un porter
TRAITER UNE
Communiquer, Composer jugement critique sur les
SITUATION
Concevoir, Construire, résultats.
Créer, Désigner, Discuter La personne est amenée à
Écrire, Exposer, Formuler analyser une situation, à y
Intégrer, Organiser, rechercher des éléments
Préparer, Proposer, pertinents, à opérer un
Schématiser, Substituer, traitement et poser un
Argumenter, Choisir, jugement sur la production
Conclure, Évaluer, Justifier, issue du traitement de la
Prédire, Traiter… situation.

17
HABILETES CONTENUS
La méthode de lecture de texte
Connaître La grille de lecture
-Les mots et / ou expressions difficiles et essentiels
-Les connecteurs logiques
-Les items de la grille de lecture
-Les idées principales
Expliquer
-Les arguments
-Les concepts
-Les allusions
-Les figures de style
Appliquer La grille de lecture au texte
Evaluer L’intérêt du texte

II-4.6 La situation d’évaluation :

 EXEMPLE DE SITUATION D’EVALUATION

A la fin de la leçon sur la méthode de lecture de texte, des élèves de la 1ère A2 du Lycée Tiapani de
Dabou, expriment des difficultés de compréhension. Tu es invité à les aider à partir de ce texte de
René Descartes.

« J'aurais voulu premièrement y expliquer ce que c'est que la philosophie, en commençant


par les choses les plus vulgaires, comme sont que ce mot de philosophie signifie l'étude de la
sagesse, et que par la sagesse on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une
parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir tant pour la conduite de sa vie
que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts ; et qu’afin que cette
connaissance soit telle, il est nécessaire qu’elle soit déduite des premières causes, en sorte que pour
étudier à l'acquérir, ce qui se nomme proprement philosopher, il faut commencer par la recherche de
ces premières causes, c'est-à-dire des principes; et que ces principes doivent avoir deux conditions :
l'une, qu'ils soient si clairs et si évidents que l'esprit humain ne puisse douter de leur vérité, lorsqu'il
s'applique avec attention à les considérer; l'autre, que ce soit d'eux que dépende la connaissance des
autres choses, en sorte qu'ils puissent être connus sans elles, mais non pas réciproquement elles sans
eux; et qu'après cela il faut tâcher de déduire tellement de ces principes la connaissance des choses
qui en dépendent, qu'il n'y ait rien dans la suite des déductions qu'on en fait qui ne soit très
manifeste.(...) J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu'elle
s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir, on doit croire que c'est elle seule qui nous distingue
des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d'autant plus civilisée et polie que les
hommes y philosophent mieux; et ainsi que c'est le plus grand bien qui puisse être dans un État que
d'avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n'est pas
seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais qu'il est incomparablement
meilleur de s'y appliquer soi-même; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses
propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière,
que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d'un autre; mais ce dernier est encore meilleur

18
que les tenir fermés et n'avoir que soi pour se conduire. Or, c'est proprement avoir les yeux fermés
sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ».

René DESCARTES, Préface aux principes de la philosophie, (1644)

Contexte :A la fin de la leçon sur la méthode de lecture de texte, des élèves de la 1 ère A2 du Lycée
Tiapani de Dabou, expriment des difficultés de compréhension.

Circonstance : Tu es invité(e) à les aider à partir de ce texte de René Descartes.

Consignes:

1- Enumère les différents items de la grille de lecture de texte ;


2- Dégage la problématique de ce texte de Descartes ;
3- Apprécie la position de l’auteur.

CONCLUSION

La réforme des programmes éducatifs est une option du Ministère de l’Education Nationale.
Une appropriation des contenus des programmes APC est une exigence pour les enseignants et les
encadreurs pédagogiques en vue de l’amélioration des résultats scolaires conformément aux
instructions de Madame le Ministre.

L’implantation des programmes éducatifs recadrés requiert l’implication effective de tous les
acteurs du système.

Documents à consulter

1. Le rapport de l’Inspection Générale ;


2. Le rapport de JONNAERT sur l’évaluation ;
3. Les 20 recommandations de JONNAERT ;
4. Le rapport de la dernière mission de JONNAERT ;
5. Le document sur les généralités de l’évaluation ;
6. Le document sur les critères de validation d’une situation.
7. Projet de loi d’orientation du système éducation/formation
8. Le projet de cadre d’orientation curriculaire
9. Le projet de socle commun de compétences

Dans une Approche Par Compétences, énoncer des compétences attendues


Dans une Approche Par Situation, énoncer les familles de situations;
Dans une Approche Par Objectifs énoncer des objectifs généraux.

19
PREMIERE A

20
I. LE PROFIL DE SORTIE

A la fin du second cycle du secondaire littéraire, l’élève doit avoir acquis les connaissances et les
compétences lui permettant de développer son esprit critique à travers la production d’une
dissertation, d’un commentaire de texte philosophiques portant sur :

 les difficultés liées à la conquête de la liberté ;


 le sens de l’humanité à travers les productions de l’homme ;
 le rapport entre le progrès et le bonheur ;
 les difficultés liées à la définition de la vérité.

II. LA DEFINITION DU DOMAINE DE L’UNIVERS SOCIAL

Le «Domaine de l’Univers Social» au plan pédagogique, regroupe les disciplines scolaires qui
traitent des Sciences Humaines et Sociales. Il s’agit de l’Education aux Droits de l’Homme et à la
Citoyenneté, de la Philosophie et de l’Histoire -Géographie.
La philosophie, réflexion critique sur l’humanité et son évolution, est aussi pourvoyeuse de valeurs.
C’est en cela qu’elle est en synergie avec l’histoire-géographie et l’Éducation aux Droits de
l’Homme et à la Citoyenneté.
Elles participent ensemble, à l’éveil des consciences des apprenants (es) tout en les préparant à leurs
responsabilités citoyennes.

III. LE REGIME PEDAGOGIQUE

En PHILOSOPHIE, le volume horaire affecté aux activités d’Enseignement/Apprentissage/


Evaluation concernant la classe de 1ière du second cycle de l’enseignement secondaire en Côte
d’Ivoire est reparti sur 34 semaines de cours pendant l’année scolaire selon le tableau ci-après :

Pourcentage par
Nombre Nombre
Discipline rapport à l’ensemble
Séries d’heures/semaine d’heures/année
des disciplines
A1 : 11,9%
PHILOSOPHIE A1-A2 03 102
A2 : 12,42%

21
IV Ŕ CORPS DU PROGRAMME EDUCATIF

COMPETENCE 1 : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A L’ETUDE METHODIQUE


D’UN TEXTE
THEME : INITIATION AU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUE
LEÇON I : La méthode de lecture de texte
Exemple de situation d’apprentissage :
En début d’année scolaire, les élèves de la Première A3 du Lycée Moderne de Gd Bassam
découvrent dans leur programme la méthode de lecture de texte .En vue de maîtriser cette méthode,
ils cherchent à la connaître et à l’appliquer à un texte.

Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-La méthode de lecture de texte
Connaître
-La grille de lecture

Expliquer -Les mots et/ou expressions difficiles et essentiels


-Les connecteurs logiques
-Les items de la grille de lecture
-Les idées principales
-Les arguments
-Les concepts
-Les allusions
-Les figures de style
Appliquer La grille de lecture au texte
Evaluer L’intérêt du texte

LEÇON II : Rédaction de l’introduction


Exemple de situation d’apprentissage :
A la suite du cours sur la méthode de lecture de texte au 1er trimestre, les élèves de la classe de
1ère A1 du Lycée Municipal 1 de Bonoua sont amenés, conformément à la progression, à rédiger
l’introduction du commentaire de texte. Soucieux de réussir cet exercice, ils décident de s’informer
sur les éléments constitutifs de l’introduction, la manière de les agencer et de construire celle-ci.

Tableau des Habiletés et des Contenus


HABILETES CONTENUS
Connaitre Les éléments constitutifs de l’introduction
Ordonner Les éléments constitutifs de l’introduction
Construire L’introduction

22
LEÇON III :Rédaction de la conclusion

Exemple de situation d’apprentissage :


Les élèves de la 1ère A1 du Lycée Moderne de Man, après la rédaction de l’introduction du
commentaire de texte, sont informés qu’ils auront à rédiger une conclusion. Ils prennent l’initiative
d’effectuer des recherches sur les éléments constitutifs de la conclusion, la manière de les agencer et
de la construire.

Tableau des Habiletés et des Contenus


HABILETES CONTENUS
Connaître Les éléments constitutifs de la conclusion
Ordonner Les éléments constitutifs de la conclusion
Construire La conclusion

COMPETENCE II : TRAITER UNE SITUATION LIEE A L’ESSAI DE


PROBLEMATISATION
THEME : L’INITIATION A LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE.
LEÇON I : L’essai de problématisation
Exemple de situation d’apprentissage :
De retour des congés de Noël, en parcourant leur cahier d’activités de philosophie, pendant la
récréation, une discussion s’engage entre deux élèves de la classe de Première A du Lycée Moderne
d’Angré au sujet de l’essai de problématisation. L’un soutient qu’il est synonyme de dissertation,
l’autre par contre affirme qu’il y a une nuance entre les deux. Pour être situés, les élèves de la classe
décident de faire des recherches sur l’essai de problématisation et de l’appliquer à un sujet.

Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-L’essai de problématisation
-Les mots et/ou expressions essentiels d’un sujet selon le contexte
Connaître -La reformulation d’un sujet
-Le problème d’un sujet
-Les axes d’analyse d’un problème
Reformuler Un sujet
Formuler -Le problème d’un sujet
-Les aspects d’un problème sous forme interrogative
Construire Les axes d’analyse d’un problème

23
LEÇON II : La rédaction de l’introduction
Exemple de situation d’apprentissage :
Les élèves de la 1ère A2 du Lycée Moderne de Dabakala découvrent, après la leçon sur l’essai de
problématisation, que la prochaine séance portera sur la rédaction de l'introduction d’un sujet.
Désireux de réussir l’exercice, ils effectuent des recherches pour en connaître les éléments
constitutifs et appliquer la technique de rédaction.

Tableau des Habiletés et des Contenus


HABILETES CONTENUS
Connaître Les éléments constitutifs de l’introduction
Ordonner Les éléments constitutifs de l’introduction
Construire L’introduction

LEÇON III : La rédaction de la conclusion


Exemple de situation d’apprentissage :
Les élèves de la 1 ère A3 du Lycée Moderne de Bouaflé, après avoir réussi la rédaction de
l’introduction de l’essai de problématisation, prennent l’initiative de rédiger la conclusion de cet
exercice. Pour cela, ils effectuent des recherches pour en connaître les éléments constitutifs et
appliquer la technique de rédaction.
Tableau des Habiletés et des Contenus
HABILETES CONTENUS
Connaître Les éléments constitutifs de la conclusion
Ordonner Les éléments constitutifs de la conclusion
Construire La conclusion

24
COMPETENCE III : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A L’HISTOIRE DE LA
PHILOSOPHIE PAR LA CONNAISSANCE DES AUTEURS ET DE LEURS PENSEES.
THEME : APERÇU DE L’HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE.
LEÇON I : La période antique.
Exemple de situation d’apprentissage :
Après le premier semestre, le chef de la classe de Première A1 du Lycée Moderne 3 de Daloa, qui
se fait appeler « Platon », affirme au cours d’une discussion avec des camarades de classe pendant
la récréation que Platon est un philosophe moderne. Ses camarades s’y opposent, affirmant que
Platon est de la période antique. Pour être situés, les élèves entreprennent des recherches pour
connaître les principaux auteurs de la période antique et apprécier les conceptions philosophiques
de cette époque.
Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-La période antique
-Les discours sur l’Etre
Connaître
-Les différentes positions relatives à la vérité
-Le lien entre la philosophie et le bonheur
Démontrer La relativité de la vérité
Critiquer Les pensées philosophiques de l’époque antique.

LEÇON II: Le Moyen- Age et la Renaissance.


Exemple de situation d’apprentissage :
Au cours de l’émission télévisée « Grands débats» du mois de Mars, l’un des intervenants a soutenu
que les hommes politiques sont de plus en plus machiavéliques. Le lendemain, certaines élèves de
la classe de 1ère A1 du Lycée Moderne des jeunes Filles de Bouaké qui ont suivi l’émission,
échangeant avec leurs camarades reconnaissent toutes que le mot est lié au nom du philosophe
Machiavel. Pour en savoir davantage sur cet auteur et son époque, elles entreprennent des
recherches pour déterminer et apprécier les conceptions philosophiques dominantes du Moyen Age
et de la Renaissance.
Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-Le Moyen Age et la Renaissance
Connaître
-Les doctrines dominantes du Moyen Age et de la Renaissance relatives à la religion
et à la politique.
-Les rapports entre la philosophie et la religion au Moyen- Age
Montrer
- Les rapports entre la philosophie et la politique à la Renaissance
Critiquer Les pensées philosophiques du Moyen Age et de la Renaissance.

25
LEÇON III : La période moderne.
Exemple de situation d’apprentissage :
Pendant la récréation, un élève de la 1ère A3 du Lycée Moderne de Koumassi rapporte à ses
camarades qu’il a découvert sur Internet que la raison est la source de toutes nos connaissances. Un
autre rétorque avoir lu que ce sont plutôt les sens qui en constituent la source. Pour être situés sur
les sources de la connaissance, les élèves décident d’effectuer des recherches pour connaître les
fondements de la connaissance et apprécier les doctrines des penseurs de l’époque moderne.
Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-La période moderne
Connaître -Les doctrines dominantes de la période moderne relatives aux sources de la
connaissance.
Montrer Le rôle de la raison et des sens dans l’élaboration de la connaissance
Critiquer Les pensées philosophiques de la période moderne.

LEÇON IV : La période contemporaine.


Exemple de situation d’apprentissage :
Au cours d’une discussion dans la cour de l’école entre les élèves de la 1ère A1 du Lycée Moderne
Nimbo de Bouaké, l’un d’eux affirme que la pensée : « L’enfer c’est les autres » est de Socrate. Un
autre lui réplique qu’elle est plutôt de Jean-Paul Sartre, philosophe contemporain. Soucieux d’en
savoir davantage, les élèves de cette classe décident de connaître l’auteur de cette citation et
apprécier les idées majeures de son époque.

Tableau des Habiletés et des Contenus

HABILETES CONTENUS
-La période contemporaine
Connaître
-L’épistémologie
-Le processus d’élaboration de la connaissance scientifique
Montrer
-La position de l’existentialisme sartrien par rapport à la liberté
Critiquer Les pensées philosophiques de la période contemporaine.

26
III- LE GUIDE D’EXECUTION DU PROGRAMME

Un guide correspond de près aux contenus et aux habiletés précisés dans le programme éducatif
auquel il correspond. Alors que le programme éducatif se limite strictement aux éléments
curriculaires, le guide apporte les aspects pédagogiques et didactiques essentiels dont l’enseignant a
besoin pour mettre en pratique le prescrit du programme éducatif.

Les guides d’exécution des programmes présentent une certaine variabilité d’une discipline à une
autre car, alors que les programmes éducatifs sont pédagogiquement et didactiquement neutres, les
guides dépendent forcément d’orientations pédagogiques et didactiques précises.

La section ci-dessous décrit les rubriques du guide d’exécution du programme éducatif.

 LA STRUCTURE DU GUIDE

Le guide d’exécution du programme comprend trois (03) composantes:

III.1 La progression annuelle.

III.2 Les propositions d’activités, suggestions pédagogiques et moyens.

Cette partie comprend :

- l’énoncé de la compétence ;
- le thème ;
- le titre de la leçon;
- un exemple de situation d’apprentissage (en rapport avec la leçon) ;
- le tableau des consignes à l’enseignant :

CONSIGNES POUR MOYENS ET


CONTENUS TECHNIQUES
CONDUIRE LES SUPPORTS
PEDAGOGIQUES
ACTIVITES DIDACTIQUES

27
 Exemple : guide d’exécution (METHODE DE LECTURE)

Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
- Le professeur procédera à la définition
de la méthode de lecture
- Amènera les apprenants à distinguer un
mot / expression essentiel (le) d’un mot /
expression difficile.
-Amènera les apprenants à identifier dans
un texte les mots et / ou expressions
difficiles et les mots et / ou expressions
La Méthode de lecture de essentiels.
texte. -Amènera les apprenants à définir
-Travail
L’explication littérale. contextuellement les mots et / ou
expressions difficiles et essentiels du texte. individuel/groupe
-Le professeur procédera, à travers un
- Echange verbal
tableau, à une présentation des connecteurs
majeurs. (questions
/réponses)
-Amènera l’apprenant à identifier dans un
texte les connecteurs majeurs
-Amènera l’apprenant à déterminer la
fonction des connecteurs majeurs identifiés
- Le professeur procédera, à travers un
tableau, à une présentation de la grille de
La grille de lecture / la
lecture (items, questionnaire, indices).
problématique du texte -Situation ;
-Amènera les apprenants à dégager les
items de la grille de lecture à partir de leurs
-Textes ;
indices.
- Le professeur procédera à une définition
-Manuel
de :
-Cahier
*explication d’ensemble d’un texte
d’activités
*idée principale
-Internet
*argument
*concept
L’explication d’ensemble
*allusion
du texte
*figures de style.
-Amènera l’apprenant à relever les idées
principales de chaque mouvement.
- Amènera l’apprenant à expliciter les
arguments, concepts, figures de style et
- Echange verbal
allusions de chaque mouvement.
La critique du texte -Le professeur procédera à une définition
de :
*la critique interne
- Brainstorming
*la démarche argumentative
*la cohérence d’une argumentation
*la pertinence d’une argumentation
*la rigueur conceptuelle
- Amènera l’apprenant à identifier la
démarche argumentative de l’auteur.
- Amènera l’apprenant à relever
l’adéquation ou l’inadéquation entre la
démarche argumentative et l’intention de
l’auteur.
28
- Amènera l’apprenant à apprécier la
cohérence ou l’incohérence de
l’argumentation de l’auteur.
- Amènera l’apprenant à relever la force et
/ ou la faiblesse des arguments de l’auteur.
Le professeur procédera à une définition
de :
*la critique externe.
- Il montrera comment :
*soutenir la thèse de l’auteur
*dépasser la thèse de l’auteur.
- Amènera l’apprenant à soutenir la thèse
de l’auteur
- Amènera l’apprenant à dépasser la thèse
de l’auteur
NB : L’enseignant prévoit un second texte
qui lui servira de ressource pour la
remédiation /régulation /évaluation.

29
Guides des rédactions de l’introduction et de la conclusion Page 15
 Exemple : guide d’exécution (L’ESSAI DE PROBLEMATISATION)

Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques

- Le professeur procédera à une présentation de


l’essai de problématisation
-. Le professeur procédera à une définition de
l’étude parcellaire d’un sujet
-Amènera les apprenants à repérer les mots et /
La compréhension
ou expressions essentiels du sujet.
du sujet
-Amènera les apprenants à définir
contextuellement les mots et / ou expressions
-Travail
essentiels du sujet
individuel/groupe
- Le professeur procédera à une définition de la
reformulation du sujet
- Echange verbal
(questions -Situation ;
/réponses)
- Le professeur procédera, à une distinction -Textes ;
entre le problème et la problématique d’un
sujet(le problème et ses différents aspects sous -Manuel
La problématisation -Cahier
forme interrogative).
du sujet d’activités
-Amènera les apprenants à dégager le problème
du sujet - Echange verbal -Internet
-Amènera les apprenants à dégager les aspects
du problème (sous la forme interrogative)
- Le professeur procédera à une définition
de « la structuration de l’analyse » - Brainstorming
-Amènera les apprenants à faire des recherches
sur ce qu’est une thèse, un argument, une
argumentation, un exemple, une illustration, une
La structuration de citation, une référence, ...
l’analyse du sujet - Amènera les apprenants à organiser les axes
d’analyse du sujet.
NB : Le professeur procédera à une définition
de la transition puis amènera les apprenants à
rédiger une transition entre les axes d’analyse

Guides des rédactions de l’introduction et de la conclusion Page 17


GUIDE DE L’APERCU DE L’HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE Confère document
physique de première pages 18, 19, 20, 21

30
III.3 CANEVAS DE LA FICHE DE LEÇON

PAGE DE GARDE

Classe(s) : ---------------------------(Effectif) ---------------------------------


Compétence : ----------------------------------------------------------------------------------------------------
Thème : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Leçon : ----------------------------------------------------------------------------------------------------------
Durée : -------------------------------------------------

Situation d’apprentissage :

Habiletés Contenus

Matériel/Support Bibliographie

31
DEROULEMENT DE LA LEÇON

Moment Didactique / Stratégies Activités de Activités de


Trace écrite
Durée Pédagogiques l’enseignant l’élève
Rappel des
prérequis / mise en
-Réponses des
train / amorce… élèves
LA PHASE DE Echange verbal
PRESENTATION (questions/réponses) Cette phase aboutit
-Découverte de
à l’énoncé de la la situation
situation d’apprentissage
d’apprentissage

-Réponses des
élèves aux
questions
LA PHASE DE Echange verbal Installation des - Titre de la
habiletés /contenus leçon
DEVELOPPEMENT (questions/réponses) -Exécution des
-Le déroulé du
tâches de la
cours
situation
d’apprentissage
- Vérification des
acquis (activité Exécution des
d’application) et consignes de la
- Interrogations situation
remédiation
écrites d’évaluation
LA PHASE /régulation (dans le
- Devoirs surveillés Corrigé
D’EVALUATION développement);
-Devoirs de maison
- Consolidation des
acquis (situation
d’évaluation)

Observations du professeur sur le déroulement du cours :……………………………………….


………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………..

Remarques:
-L’exemple de situation n’est pas à faire recopier dans le cahier de l’élève ;
- La compétence n’est pas à faire recopier dans le cahier de l’élève ;
- L’exemple de situation et la compétence sont à mentionner dans le cahier de textes.

32
GUIDE D’EXECUTION

I. EXEMPLE DE PROGRESSION ANNUELLE

II. PROPOSITIONS D’ACTIVITES, SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET


MOYENS

III. EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

33
LES PROGRESSIONS ANNUELLES

CLASSES DE PREMIERES TOUTES SERIES

PROGRESSION : CLASSE DE PREMIERE A (03H/semaine)

Nbre de
Enoncé de la
séances ou
Mois Semaine compétence ou du Titre des leçons
volume
thème
horaire
1 Leçon I : La méthode de lecture de texte 3H
Sept.

COMPETENCE I : Leçon I : La méthode de lecture de texte 3H


2
3 TRAITER UNE Leçon I : La méthode de lecture de texte 3H
SITUATION
Octobre

4 Leçon I : La méthode de lecture de texte 3H


RELATIVE A
5 L’ETUDE Leçon I : La méthode de lecture de texte 3H
METHODIQUE Leçon II : La rédaction de l’introduction 3H
6 D’UN TEXTE
7 Leçon II : La rédaction de l’introduction 3H
Novembre

DUREE TOTALE= Leçon III : La rédaction de la conclusion 3H


8 ENVIRON 27 H
9 Leçon III : La rédaction de la conclusion 3H
10 COMPETENCE II : Leçon I : L’essai de problématisation 3H
11 TRAITER UNE Leçon I : L’essai de problématisation 3H
Décembr

SITUATION
12 Leçon I : L’essai de problématisation 3H
e

RELATIVE A
13 L’ESSAI DE Leçon II : La rédaction de l’introduction 3H
PROBLEMATI-
14 Leçon II : La rédaction de l’introduction 3H
SATION
Leçon III : La rédaction de la conclusion 3H
Janvier

15 DUREE TOTALE=21
16 H ENVIRON Leçon III : La rédaction de la conclusion 3H
17 Leçon I : La période antique 3H
18 COMPETENCE III : Leçon I: La période antique 3H
Février

19 TRAITER UNE Leçon I: La période antique 3H


20 SITUATION Leçon I: La période antique 3H
RELATIVE A
21 L’HISTOIRE DE LA Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 3H
Mars

22 PHILOSOPHIE PAR Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 3H


LA
23 Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 3H
CONNAISSANCE
24 DES AUTEURS ET Leçon III : La période moderne 3H
DE LEURS
25 Leçon III : La période moderne 3H
Avril

PENSEES
26 Leçon III : La période moderne 3H
27 DUREE TOTALE=45 Leçon III : La période moderne 3H
H ENVIRON
28 Leçon IV : La période contemporaine 3H
Mai

29 Leçon IV : La période contemporaine 3H

34
30 Leçon IV : La période contemporaine 3H
31 Leçon IV : La période contemporaine 3H

L’ANIMATEUR D’UP LE CHEF D’ETABLISSEMENT

35
PROGRESSION : CLASSES DE PREMIERE C-D-E (02H/semaine)

Nbre de
Enoncé de la
séances ou
Mois Semaine compétence ou du Titre des leçons
volume
thème
horaire
1 Leçon I : La méthode de lecture de texte 2H
Sept.

COMPETENCE I :
2 Leçon I : La méthode de lecture de texte 2H
TRAITER UNE
3 Leçon I : La méthode de lecture de texte 2H
SITUATION
Octobre

4 RELATIVE A Leçon I : La méthode de lecture de texte 2H


5 L’ETUDE Leçon I : La méthode de lecture de texte 2H
6 METHODIQUE Leçon II : La rédaction de l’introduction 2H
D’UN TEXTE Leçon II : La rédaction de l’introduction 2H
7
Novembre

8 DUREE TOTALE= Leçon III : La rédaction de la conclusion 2H


9 ENVIRON 18 H Leçon III : La rédaction de la conclusion 2H
10 COMPETENCE II : Leçon I : L’essai de problématisation 2H
11 TRAITER UNE Leçon I : L’essai de problématisation 2H
Décembr

SITUATION
12 Leçon I : L’essai de problématisation 2H
e

RELATIVE A
13 L’ESSAI DE Leçon II : La rédaction de l’introduction 2H
PROBLEMATI-
14 Leçon II : La rédaction de l’introduction 2H
SATION
Leçon III : La rédaction de la conclusion 2H
Janvier

15 DUREE TOTALE=14
16 H ENVIRON Leçon III : La rédaction de la conclusion 2H
17 Leçon I : La période antique 2H
18 COMPETENCE III : Leçon I: La période antique 2H
Février

19 TRAITER UNE Leçon I: La période antique 2H


20 SITUATION Leçon I: La période antique 2H
RELATIVE A
21 L’HISTOIRE DE LA Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 2H
Mars

22 PHILOSOPHIE PAR Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 2H


LA
23 Leçon II : Le moyen-âge et la renaissance 2H
CONNAISSANCE
24 DES AUTEURS ET Leçon III : La période moderne 2H
LEURS PENSEES
25 Leçon III : La période moderne 2H
Avril

26 Leçon III : La période moderne 2H


DUREE TOTALE=30
27 H ENVIRON Leçon III : La période moderne 2H
28 Leçon IV : La période contemporaine 2H
29 Leçon IV : La période contemporaine 2H
Mai

30 Leçon IV : La période contemporaine 2H


31 Leçon IV : La période contemporaine 2H

L’ANIMATEUR D’UP LE CHEF D’ETABLISSEMENT


36
II. PROPOSITIONS D’ACTIVITES, SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET MOYENS
COMPETENCE 1 : Traiter une situation relative à l’étude méthodique d’un texte
THEME : Initiation au commentaire de texte.
LEÇON I : La méthode de lecture de texte
Exemple de situation d’apprentissage :

En début d’année scolaire, les élèves de la Première A3 du Lycée Moderne de Gd Bassam


découvrent dans leur programme, la méthode de lecture de texte .En vue de maitriser cette méthode
ils cherchent à la connaître et à l’appliquer à un texte.

Consignes pour conduire les Techniques Moyens et supports


Contenus
activités pédagogiques didactiques
Le professeur :
La méthode de lecture de - procédera à la définition de -Travail -Situation ;
texte. l’expression : méthode de lecture individuel/groupe
La grille de lecture. - procédera à la définition de -Textes ;
L’explication l’expression : explication littérale - Echange verbal
d’ensemble du texte. -Amènera les apprenants à (questions -Manuel
L’intérêt du texte. distinguer un mot/expression /réponses) -Cahier d’activités
essentiel (le) d’un mot/expression
difficile. -Internet
-Amènera les apprenants à
identifier dans un texte les mots
et/ou expressions difficiles et les
mots et/ou expressions essentiels.
-Amènera les apprenants à définir
contextuellement les mots et/ou
expressions difficiles et essentiels
du texte.
- procèdera, à travers un tableau, à
la présentation des connecteurs
logiques principaux.
-Amènera l’apprenant à identifier -
dans un texte les connecteurs
logiques principaux
-Amènera l’apprenant à déterminer
la fonction des connecteurs
logiques principaux identifiés
- procédera à la définition de la
problématique de texte
- procèdera, à travers un tableau, à - Echange verbal
la présentation de la grille de
lecture (items, questionnaire,
indices).
-Amènera les apprenants à dégager Brainstorming
les items du texte à partir de leurs
indices.
- procèdera à la définition de :
*explication d’ensemble d’un texte

37
*idée principale
*argument
*concept
*allusion
*figures de style.
-Amènera l’apprenant à relever les
idées principales de chaque
mouvement.
- Amènera l’apprenant à expliciter
les arguments, concepts et allusions
de chaque mouvement.
- procèdera à la définition de :
*la critique interne
*la démarche argumentative
*la cohérence d’une argumentation
*la pertinence d’une argumentation
*la rigueur conceptuelle
- Amènera l’apprenant à identifier
la démarche argumentative de
l’auteur.
- Amènera l’apprenant à relever
l’adéquation ou l’inadéquation
entre la démarche argumentative et
l’intention de l’auteur.
- Amènera l’apprenant à apprécier
la cohérence de l’argumentation de
l’auteur.
- Amènera l’apprenant à relever les
forces et/ ou les faiblesses des
arguments de l’auteur.
(procèdera à la définition de :
*la critique externe.
- Il montrera comment :
*soutenir la thèse de l’auteur
*dépasser la thèse de l’auteur.
- Amènera l’apprenant à soutenir la
thèse de l’auteur
- Amènera l’apprenant à dépasser la
thèse de l’auteur
NB : L’enseignant prévoit un
second texte qui lui servira de
ressource pour la remédiation
/régulation.

38
LEÇON II : La rédaction de l’introduction
Exemple de situation d’apprentissage :
A la suite du cours sur la méthode de lecture au 1er trimestre, les élèves de la classe de 1ère A1 du
Lycée Municipal 1 de Bonoua sont amenés conformément à la progression, à rédiger l’introduction
du commentaire de texte. Soucieux de réussir cet exercice, ils décident de s’informer sur les
éléments constitutifs de l’introduction, la manière de les agencer et de la construire.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenu supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
- procèdera à la définition de (questions -Situation ;
l’introduction /réponses)
-Amènera les apprenants à -Textes ;
connaître les éléments constitutifs
L’introduction de l’introduction -Travail -Manuel
- Amènera les apprenants à individuel/groupe -Cahier
ordonner les éléments constitutifs d’activités
de l’introduction internet
- Amènera les apprenants à.
construire une introduction

LEÇON III: La rédaction de la conclusion


Exemple de situation d’apprentissage :
Les élèves de la 1èreA1 du Lycée Moderne de Man, après la rédaction de l’introduction du
commentaire de texte sont informés qu’ils auront à rédiger une conclusion. Ils prennent l’initiative
d’effectuer des recherches sur les éléments constitutifs de la conclusion, la manière de les agencer et
de la construire.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenu supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
- procèdera à la définition de la (questions -Situation ;
conclusion /réponses)
-Amènera les apprenants à -Textes ;
connaître les éléments constitutifs
La conclusion de la conclusion -Travail -Manuel
- Amènera les apprenants à individuel/groupe -Cahier d’activités
ordonner les éléments constitutifs
de la conclusion -Internet
- Amènera les apprenants à.
construire une conclusion

39
COMPETENCE 2 : Traiter une situation liée à l’essai de problématisation.
THEME : L’initiation à la dissertation philosophique.
LEÇON I : L’essai de problématisation
Exemple de situation d’apprentissage :

De retour des congés de Noël, en parcourant leur cahier d’activités de philosophie, pendant la
récréation, une discussion s’engage entre deux élèves de la classe de Première C du Lycée Moderne
d’Angré au sujet de l’essai de problématisation. L’un soutient qu’il est synonyme de dissertation,
l’autre par contre affirme qu’il y a une nuance entre les deux. Pour être situés, les élèves de la classe
décident de faire des recherches sur l’essai de problématisation et de l’appliquer à un sujet.
Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
-Le professeur ;
- procédera à la présentation de l’essai de
problématisation
- procédera à la définition de l’étude
parcellaire d’un sujet
-Amènera les apprenants à repérer les mots
La
et / ou expressions essentiels du sujet.
compréhension
-Amènera les apprenants à définir
du sujet
contextuellement les mots et / ou
expressions essentiels du sujet
-Travail
- procédera à une définition de la
individuel/groupe
reformulation du sujet
-Amènera les apprenants à reformuler le
- Echange verbal
sujet
(questions
-Le professeur : -Situation ;
/réponses)
- procédera, à la distinction entre le
La problème et la problématique d’un sujet. -Textes ;
problématisation -Amènera les apprenants à dégager le
du sujet problème du sujet -Manuel
-Amènera les apprenants à dégager les -Cahier d’activités
aspects du problème (sous la forme -Internet
- Echange verbal
interrogative)
-Le professeur :
- procédera à la définition de « la
structuration de l’analyse »
- Brainstorming
-Amènera les apprenants à faire des
recherches sur ce qu’est une thèse, un
La structuration argument, une argumentation, un exemple,
de l’analyse du une illustration, une citation, une référence.
sujet - Amènera les apprenants à organiser les
axes d’analyse du sujet.
NB : Le professeur procédera à la
définition de la transition puis amènera les
apprenants à en rédiger entre les axes
d’analyse

40
LEÇON II : La rédaction de l’introduction
Exemple de situation d’apprentissage :
Les élèves de la 1ère A2 du Lycée Moderne de Dabakala sont informés par leur Professeur de
Philosophie après la leçon sur l’essai de problématisation que la prochaine séance portera sur la
rédaction de l'introduction d’un sujet. Désireux de réussir l’exercice, ils effectuent des recherches
pour en connaître les éléments constitutifs et appliquer la technique de rédaction.

Moyens et
Techniques
Contenu Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
Le professeur ; -Echange verbal -Situation
- procédera à la définition de l’introduction (questions/réponses)
-Amènera les apprenants à connaître les -Textes
éléments constitutifs de l’introduction -Manuel
-Amènera les apprenants à ordonner les -Travail
L’introduction
éléments constitutifs de l’introduction individuel/groupe -Cahier
-Amènera les apprenants à construire une d’activités
introduction
-Internet

LEÇON III : La rédaction de la conclusion


Exemple de situation d’apprentissage :

Les élèves de la 1ère D 3 du Lycée moderne de Bouaflé, après avoir réussi la rédaction de
l’introduction de l’essai de problématisation, prennent l’initiative de rédiger la conclusion de cet
exercice. Pour cela, ils effectuent des recherches pour en connaître les éléments constitutifs et
appliquer la technique de rédaction.
Moyens et
Techniques
Contenu Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
Le professeur : -Situation
- procédera à la définition de la conclusion -Echange verbal
-Amènera les apprenants à connaître les (questions/réponses) -Textes
éléments constitutifs de la conclusion (faire
le bilan de l’analyse et répondre au -Manuel
La conclusion problème posé). -Travail
-Amènera les apprenants à ordonner les individuel/groupe -Cahier
éléments constitutifs de la conclusion d’activités
-Amènera les apprenants à construire une
conclusion -Internet

41
COMPETENCE III : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A L’HISTOIRE DE LA
PHILOSOPHIE PAR LA CONNAISSANCE DES AUTEURS ET DE LEURS PENSEES.
THEME : APERÇU DE L’HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE.
LEÇON I : La période antique.
Exemple de situation d’apprentissage :
Après le premier semestre, le Chef de la classe de Première A1 du Lycée Moderne 3 de Daloa, qui
se fait appeler « Platon », affirme au cours d’une discussion avec des camarades de classe pendant
la récréation que Platon est un philosophe moderne. Ses camarades s’y opposent, affirmant que
Platon est de la période antique. Pour le convaincre de la véracité de cette assertion, les élèves
entreprennent des recherches pour connaître les principaux auteurs de la période antique et
apprécier les conceptions philosophiques de cette époque.
Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
La période -Le professeur amènera les apprenants à :
antique. Déterminer la période antique
La relativité de Faire des recherches sur l’Etre
la vérité. Identifier la position d’Héraclite par rapport à
Le lien entre la l’Etre
philosophie et le Identifier la position de Parménide par rapport
bonheur. à l’Etre
Les pensées Caractériser l’Etre
philosophiques - Amènera les apprenants à :
de l’époque Faire des recherches sur les sophistes
antique. Caractériser les sophistes
-Situation
Identifier la position des sophistes par rapport -Echange verbal
à la vérité (questions/répons
-Textes
Identifier la position de Platon par rapport à la es)
vérité
-Manuel
 Identifier la position d’Aristote par rapport à
la vérité -Travail
-Cahier
- Amènera les apprenants à : individuel/groupe
d’activités
Faire des recherches sur le scepticisme,
l’épicurisme et le stoïcisme
-Internet
Identifier la position de Pyrrhon par rapport au -Brainstorming
bonheur
 Identifier la position d’Epicure par rapport au
bonheur
 Identifier la position d’Epictète par rapport au
bonheur
Définir le scepticisme
Définir l’épicurisme
Définir le stoïcisme
Le professeur amènera les apprenants à :
-produire une réflexion critique sur les pensées
philosophiques de l’époque antique

42
LEÇON II : Le Moyen Age et la Renaissance.
Exemple de situation d’apprentissage :
Au cours de l’émission télévisée « Grands débats» du mois de Mars, l’un des intervenants a soutenu
que les hommes politiques sont de plus en plus machiavéliques. Le lendemain, certaines élèves de
la classe de 1ère D1 du Lycée Moderne Des jeunes Filles de Bouaké qui ont suivi l’émission,
échangeant avec leurs camarades reconnaissent toutes que le mot est lié au nom du philosophe
Machiavel. Pour en savoir davantage sur cet auteur et son époque, elles entreprennent des
recherches pour déterminer et apprécier les conceptions philosophiques dominantes du Moyen Age
et de la Renaissance.
Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
Le moyen-âge et -Le professeur amènera les apprenants à :
la renaissance. Déterminer le moyen-Age et la
Les rapports entre renaissance
la philosophie et -Le professeur amènera les apprenants à :
la religion au Faire des recherches sur la philosophie
Moyen-Age. et la religion au Moyen-Age -Situation
Les rapports entre Identifier la position de Saint Augustin -Echange verbal
la philosophie et ou de Saint Thomas D’Aquin sur le rôle (questions/réponses) -Textes
la politique à la de la philosophie dans la religion
Renaissance. Définir la philosophie -Manuel
Les pensées Définir la religion -Travail
philosophiques du -Le professeur amènera les apprenants à : individuel/groupe -Cahier
Moyen-âge et de Faire des recherches sur la philosophie d’activités
la Renaissance. et la politique à la Renaissance
Identifier la position de Machiavel sur - Brainstorming -Internet
le rôle de la philosophie dans la politique
Définir la politique
Le professeur amènera les apprenants à :
-produire une réflexion critique sur les
pensées philosophiques du moyen-âge et
de la Renaissance

43
LEÇON III : La période moderne.
Exemple de situation d’apprentissage:
Pendant la récréation, un élève de la 1ère A 3 du Lycée Moderne de Koumassi rapporte à ses
camarades qu’il a découvert sur l’Internet que la raison est la source de toutes nos connaissances.
Un autre rétorque avoir lu dans son nouveau cahier d’activités que ce sont plutôt les sens qui en
constituent la source. Pour être situés sur les sources de la connaissance, les élèves décident
d’effectuer des recherches pour connaître les fondements de la connaissance et apprécier les
doctrines des penseurs de l’époque moderne.
Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
La période -Le professeur amènera les apprenants à
moderne. déterminer la période moderne
Le rationalisme. -Le professeur amènera les apprenants à :
L’empirisme. Faire des recherches sur le rationalisme
Le rôle de la Identifier la position de Descartes sur le
raison et des sens rôle de la raison dans la quête de la
dans l’élaboration connaissance Définir la raison
de la Définir le rationalisme -Situation
connaissance. -Le professeur amènera les apprenants à : -Echange verbal
Les pensées Faire des recherches sur l’empirisme (questions/réponses) -Textes
philosophiques de Identifier la position de John Locke ou
la période de David Hume sur le rôle des sens dans -Manuel
moderne. la quête de la connaissance -Travail
Définir les sens individuel/groupe -Cahier
Définir l’empirisme d’activités
-Le professeur amènera les apprenants à :
Faire des recherches sur les fondements - Brainstorming -Internet
de la connaissance chez Kant
Identifier la position de Kant sur la
complémentarité de la raison et des sens
dans l’élaboration de la connaissance
Le professeur amènera les apprenants à :
-produire une réflexion critique sur les
pensées philosophiques de la période
moderne

44
LEÇON IV : La période contemporaine.
Exemple de situation d’apprentissage :
Au cours d’une discussion dans la cour de l’école entre les élèves de la 1ère A 1 du Lycée Moderne
Nimbo de Bouaké, l’un d’eux affirme que la pensée : « L’enfer c’est les autres » est de Socrate. Un
autre lui réplique qu’elle est plutôt de Jean-Paul Sartre, philosophe contemporain. Soucieux d’en
savoir davantage, les élèves de cette classe décident de connaître l’auteur de cette citation et
apprécier les idées majeures de son époque.
Moyens et
Techniques
Contenus Consignes pour conduire les activités supports
pédagogiques
didactiques
La période -Le professeur amènera les apprenants à :
contemporaine. Déterminer la période contemporaine
L’épistémologie. -Le professeur amènera les apprenants à :
Le processus Faire des recherches sur
d’élaboration de l’épistémologie
la connaissance Identifier la position de Gaston
-Situation
scientifique. Bachelard par rapport à l’élaboration de
-Echange verbal
L’existentialisme. la connaissance scientifique
(questions/réponses) -Textes
L’essentialisme. Faire ressortir les critiques de
La position de Bachelard sur la science
-Manuel
l’existentialisme Définir l’épistémologie
-Travail
sartrien par -Le professeur amènera les apprenants à :
individuel/groupe -Cahier
rapport à la Faire des recherches sur
d’activités
liberté. l’existentialisme et l’essentialisme
Les pensées Identifier la position de Jean-Paul
- Brainstorming -Internet
philosophiques de Sartre sur la liberté
la période Définir l’existentialisme
contemporaine. Définir l’essentialisme
Le professeur amènera les apprenants à :
-produire une réflexion critique sur les
pensées philosophiques de la période
contemporaine

45
III- EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

PAGE DE GARDE

CLASSE(S) : -PREMIERE -----A---------------------

COMPETENCE : --TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A L’ETUDE


METHODIQUE D’UN TEXTE
THEME : INITIATION AU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUE

LEÇON : LA METHODE DE LECTURE DE TEXTE


DUREE : 21 HEURES

HABILETES CONTENUS
-La méthode de lecture de texte
Connaître
-La grille de lecture
Expliquer -Les mots et/ou expressions difficiles et essentiels
-Les connecteurs logiques
-Les items de la grille de lecture
-Les idées principales
-Les arguments
-Les concepts
-Les allusions
-Les figures de style
Appliquer La grille de lecture au texte
Evaluer L’intérêt du texte

Situation d’apprentissage :
Exemple de situation d’apprentissage :
En début d’année scolaire, les élèves de la première A3 du Lycée Moderne de Gd Bassam
découvrent dans leur programme, la méthode de lecture de texte .En vue de maitriser cette méthode,
ils cherchent à la connaître et à l’appliquer à un texte.

Matériel/Support Bibliographie
-Programme classe de Première
-Manuel PHILOSOPHIE classes de 1ère
-Cahier d’activités classe de première
-Internet

46
DEROULEMENT DE LA LEÇON

Moment Didactique / Stratégies


Activités de l’enseignant Activités de l’élève Trace écrite
Durée Pédagogiques
Rappel des prérequis / mise en train /
LA PHASE DE Echange verbal amorce… TITRE DE LA LECON : La
PRESENTATION (questions/réponses) Cette phase aboutit à l’énoncé de la -Réponses des élèves méthode de lecture de texte
situation d’apprentissage
Découvrent, lisent et expliquent
Enoncé de la situation d’apprentissage
de la situation d’apprentissage
-Lisez la situation
-Expliquez la situation -identifient les tâches à réaliser
-Identifiez les tâches à réaliser qui sont connaître la méthode de
Echange verbal lecture et l’appliquer à un texte.
LA PHASE DE Contenus des apprentissages
DEVELOPPEMENT (questions ou
consignes/réponses) Installation des habiletés /contenus

- Vérification des acquis (activité


d’application) et rémédiation
/régulation (dans le développement);

- Interrogations
LA PHASE écrites - Consolidation des acquis (situation
D’EVALUATION
- Devoirs surveillés d’évaluation) Exécution des consignes de la
Corrigé
-Devoirs de maison
situation d’évaluation

Observations du professeur sur le déroulement du cours :……………………………………………………………………………….…………….


……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………….

47
Moment Didactique / Stratégies
Activités de l’enseignant Activités de l’élève Trace écrite
Durée Pédagogiques
Présentation du programme de
Echange verbal -Répondent
LA PHASE DE première. A partir de cette TITRE DE LA LECON :
(questions ou
PRESENTATION présentation, quelle est la
consignes /réponses) - La méthode de lecture de texte
première leçon de l’année ?
Enoncé de la situation Découvrent,
(Echange verbal d’apprentissage
(questions -Lisez la situation d’apprentissage lisent et expliquent la situation
ou -Expliquez la situation d’apprentissage
LA PHASE DE consignes/réponses -Identifiez les tâches à réaliser
DEVELOPPEMENT -identifient les tâches à réaliser
qui sont connaître la méthode de
lecture et l’appliquer à un texte.
-définissent la méthode de
lecture de texte (c’est un
A partir de vos connaissances, du ensemble de techniques ou de
manuel de la classe de première procédés permettant de dégager
ou de vos lectures, définissez la le sens d’un texte)
méthode de lecture de texte.
-Elle comporte quatre étapes qui
Travail de groupe sont :
-Indiquez les différentes étapes de 1-l’Explication littérale du texte
la méthode de lecture. 2-la Problématique du texte.
3-l’Explication méthodique du
texte.
4-la Critique du texte

- Définissent l’Explication
littérale d’un texte

48
A partir de vos connaissances, du
manuel de première ou de vos
lectures,
définissez l’Explication littérale
d’un texte
I) L’EXPLICATION
LITTERALE DU TEXTE

-Expliquent l’expression « les l’Explication littérale consiste, après


mots et expressions difficiles la numérotation des lignes du texte
Travail de groupe et et/ou essentiels » et sa lecture à plusieurs reprises, à :
brainstorming -recenser et définir les mots, groupes
de mots, expressions essentiels et ou
difficiles,
-recenser les connecteurs logiques
essentiels et déterminer leur fonction
dans le texte.

1-Définitions des mots et


Expliquez l’expression« les mots -Numérotent les lignes du texte expressions difficiles et/ou
et les expressions difficiles et/ou d’Epictète et le lisent plusieurs essentiels
essentiels » fois. Un mot difficile est un terme qui,
dans un texte, exige des efforts de
compréhension de la part de celui qui
le lit.
Une expression difficile est un
groupe de mots qui, dans un texte,
exige des efforts de compréhension
de la part de celui qui le lit.

49
Un mot essentiel est un terme
indispensable à la compréhension du
texte.
Une expression essentielle est un
Après la numérotation des lignes groupe de mots indispensable à la
du texte d’Epictète, lisez-le compréhension du texte.
plusieurs fois.

Activité -Relève les mots et expressions -relèvent les mots et expressions Un philosophe malpropre ;
d’application n°1 difficiles et/ou essentiels du texte difficiles et/ou essentiels Cachot ; Débiter ; Maximes ; Mis
d’Epictète décem-ment ; Beauté intérieure ;
Disciple ; Séant ; Honnête…
A partir de vos connaissances, du -donnent la signification de La définition contextuelle consiste
manuel de première ou de vos l’expression « définition à donner pour chaque mot ou
lectures, donnez la signification contextuelle » expression le sens approprié au
de l’expression « définition contexte.
contextuelle »
Activité Définis les mots et expressions - définissent les mots et Un philosophe malpropre : Celui
d’application n°2 difficiles et/ou essentiels du texte expressions difficiles et/ou qui pratique la philosophie et qui ne
d’Epictète. essentiels du texte d’Epictète. prend pas soin de lui.
Cachot : prison.
Débiter : réciter mécaniquement.
Maximes : principes, règles morales.
Décence : bonnes habitudes.
Mis décemment : habillé
convenablement.
Beauté intérieure : qualité morale,
vertu.
Disciple : celui qui épouse les idées
de son maître.
Séant : convenable.
Honnête : juste, correct.

50
Travail de groupe et A partir de vos connaissances, du - définissent l’expression 2-Définition et détermination des
brainstorming manuel de première ou de vos « connecteurs logiques. » fonctions des connecteurs logiques.
lectures,
Définissez l’expression  définition
« connecteurs logiques ». Les connecteurs logiques sont des
termes ou expressions qui servent à
relier deux mots, deux idées…

Activité Relève les connecteurs logiques - relèvent les connecteurs Si ; comme ; donc ;car
d’application n°3 du texte d’Epictète logiques du texte.

A partir de vos connaissances, du - déterminent les fonctions des  détermination de la fonction


manuel de première ou de vos connecteurs logiques. des connecteurs logiques (voir
lectures, le tableau en annexe)
déterminez les fonctions des
connecteurs logiques
Activité Détermine les fonctions des - déterminent les fonctions des Si : Supposition
d’application n°4 connecteurs logiques essentiels du connecteurs logiques essentiels Comme : comparaison.
texte d’Epictète du texte. Donc : conséquence.
Car : justification
Travail de groupe et A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression II) LA PROBLEMATIQUE DU
brainstorming manuel de première ou de vos « problématique du texte ». TEXTE
lectures, La problématique est l’ensemble
Définissez l’expression « constitué par les items de la grille de
problématique du texte » lecture.
Travail de groupe et A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression « grille La grille de lecture est un
brainstorming manuel de la classe de première de lecture » questionnaire permettant de dégager
ou de vos lectures, les items que sont : le thème, le
définissez l’expression « grille problème, la thèse, l’antithèse,
de lecture » l’intention, l’enjeu, la structure
logique.

51
-Définissez les items Thème : c’est ce dont parle le texte.
-définissent les items Problème : c’est la question à
laquelle l’auteur apporte une
réponse.
Thèse : c’est la position présentée
par l’auteur ; la réponse qu’il apporte
au problème.
Antithèse : c’est le point de vue
opposé ou différent de celui présenté
par l’auteur.
Intention de l’auteur: c’est
l’objectif immédiat, manifeste de
l’auteur.
Enjeu du texte: c’est l’objectif
lointain de l’auteur, c’est une valeur
suscitée par le texte.
Structure logique : ce sont les
étapes du raisonnement de l’auteur
(mouvements du texte).
Activité Dégage les items de la grille de -dégagent les items de la grille Indices de recherche du thème :
d’application n°5 lecture à partir de leurs indices de lecture à partir de leurs « philosophe mal-propre » (L1) ;
indices « philosophie » (L3,
L7) ;« malpropre »(L8) ; « disciple »
(L6)

Thème : La tenue du philosophe et de


son disciple.
Indices de recherche du problème :
« comment m’attirerait-il ? » (L2)
« comment me fera-t-il aimer la
philosophie qui laisse un homme en
cet état ? »(L2-L3) ;
« je ne puis me décider à l’entendre,
et pour rien au monde je ne
52
m’attacherais à lui » ( L3-L4)
Problème : le philosophe et son
disciple doivent-ils négliger leur
apparence physique ?

Indices de recherche de la thèse :


« Ayons donc de la propreté et de la
décence » (L4-L5)
Thèse : le philosophe et son disciple
doivent observer la propreté et la
décence.

Indices de recherche de
l’antithèse : se référer à la thèse
Antithèse : Le philosophe n’a que
faire de son apparence physique

Indices de recherche de
l’intention : ton polémique de
l’auteur (L1-L4)
Intention : Amener le philosophe à
soigner sa tenue pour se faire
accepter par la société.

Indices de recherche de l’enjeu :


L’intention, la thèse, le ton du texte.
Enjeu : La valeur de la philosophie

Indices de recherche de la
structure logique : les arguments du
texte
Structure logique : deux mouvements
1ermvt : L1-L10 « si un philosophe
malpropre (…) séant et honnête » :
53
la nécessité de la décence chez le
philosophe et son disciple.
2èmemvt : L10-L12 « Il a soin(…)
n’est que laideur » : la primauté de
la beauté intérieure sur la beauté du
corps.
III) L’EXPLICATION
Travail de groupe et METHODIQUE DU TEXTE
brainstorming A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression L’explication méthodique du texte
manuel de la classe de première « l’explication méthodique du consiste en la clarification ordonnée
ou de vos lectures, texte » et cohérente du texte.
Définissez l’expression
« explication méthodique du
texte »

Travail de groupe et A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression 1) Les idées principales : ce sont les
brainstorming manuel de la classe de première « idées principales et idées idées fortes de chaque mouvement
ou de vos lectures, définissez secondaires ». du texte.
l’expression « idées principales
et idées secondaires ». 2) Les idées secondaires : ce sont
les idées qui soutiennent l’idée
principale d’un mouvement.
Activité Dégage l’idée principale et les -dégagent l’idée principale et les Idée principale du 1ermvt :la
d’application n° 6 idées secondaires de chaque idées secondaires de chaque nécessité de la décence chez le
mouvement du texte d’Epictète. mouvement du texte. philosophe et son disciple.

Idées secondaires du 1ermvt :


1 : identifié à un criminel, le
philosophe malpropre inspire
« horreur, répugnance, dégoût ».
2 : exhortation à la propreté et à la
décence.

54
Idée principale du 2èmemvt : la
primauté de la beauté intérieure sur
la beauté du corps.

Idées secondaires du 1ermvt :


1 : la beauté du corps présuppose la
beauté intérieure.
2 : la beauté intérieure qui consiste
à faire usage de la raison surpasse la
beauté du corps.
IV) LA CRITIQUE DU TEXTE
Travail de groupe et A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression La critique du texte : c’est
brainstorming manuel de la classe de première « critique du texte ». l’évaluation de l’intérêt du texte. Elle
ou de vos lectures, définissez comporte deux parties : la critique
l’expression « critique du texte ». interne et la critique externe.
Définissez l’expression -définissent l’expression La critique interne du texte : Elle
Travail de groupe et « critique interne du texte ». « critique interne du texte ». consiste à apprécier le texte sans
brainstorming recourir à autre chose qu’à lui-même.
Activité Rédige une critique interne de ce -rédigent une critique interne du Dès l’entame du texte, Epictète
d’application n° 7 texte. texte. compare le philosophe malpropre à
un criminel qui sort de prison ; de là
il suggère la nécessité de la décence
chez le philosophe et son disciple.
Dans les dernières lignes, il conclut
la primauté de la beauté intérieure
sur la beauté du corps.

Le ton polémique dont use l’auteur


est en conformité avec son intention
qui est d’amener le philosophe à
soigner sa tenue pour se faire
accepter par la société.

55
Travail de groupe et Définissez l’expression -définissent l’expression La critique externe du texte : Elle
brainstorming « critique externe du texte ». « critique externe du texte ». examine la position de l’auteur par
rapport à d’autres auteurs et/ou par
rapport au vécu.
Activité Rédige une critique externe de ce -rédigent une critique externe. selon Epictète le philosophe et son
d’application n°8 texte. disciple doivent observer la propreté
et la décence.
Axe 1 : l’aspect extérieur est
important pour la crédibilité du
philosophe et de la philosophie.
Cf. Platon et les Encyclopédistes
(Rousseau, D’Alembert, Diderot,
Voltaire).
Axe 2 : le vrai philosophe est un
anticonformiste.
Cf. Socrate, le corps est le tombeau
de l’âme.
Cf. Diogène le cynique.
Cf. Nietzsche

Si un philosophe malpropre, négligé et horrible comme un criminel qui sort du cachot, me débite de belles maximes, comment m’attirerait-il ?
Comment me fera-t-il aimer la philosophie qui laisse un homme en cet état ? Je ne puis me décider à l’entendre, et pour rien au monde je ne
m’attacherais à lui. Ayons donc de la propreté et de la décence.
Je dis la même chose des disciples. Pour moi, j’aime mieux qu’un jeune homme qui veut s’adonner à la philosophie vienne m’entendre bien propre et
mis décemment, que s’il y venait malpropre, les cheveux gras et mal peignés. Car par là je juge qu’il a quelque idée du beau et qu’il se porte à ce qui
est séant et honnête. Il a soin de la beauté qu’on lui fera connaître, de cette beauté intérieure qui consiste à faire usage de sa raison, et auprès de laquelle
la beauté du corps n’est que laideur.

Epictète, Maximes et Pensées, Ed. A. Silvaire, 1962.pp.151-152.

56
ANNEXE

Tableau de quelques connecteurs

ou / soit ... soit / tantôt ... tantôt / ou ... ou / ou bien / seulement ... mais
Alternative
encore / l'un ... l'autre / d'un côté ... de l'autre / d'une part... d'autre part
But afin que / pour que / de peur que / en vue que / de façon que
car / pour, en effet / effectivement / comme / par / parce que / puisque /
attendu que / vu que / étant donné que / grâce à / à cause de / par suite de
Cause
/ eu égard à / en raison de / du fait que / dans la mesure où / sous prétexte
que / compte tenu de
comme / de même que / ainsi que / autant que / aussi ... que / si ... que /
Comparaison de la même façon que / semblablement / pareillement / plus que / moins
que / non moins que / selon que / suivant que / comme si
malgré / en dépit de / quoique / bien que / alors que / même si / ce n'est
Concession
pas que / certes / bien sûr / évidemment / il est vrai que / toutefois
en conclusion / pour conclure / en guise de conclusion / en somme / bref /
Conclusion ainsi / donc / en résumé / en un mot / par conséquent / finalement / enfin
/ en définitive
si / au cas où / à condition que / pourvu que / à moins que / en admettant
Condition,
que / pour peu que / à supposer que / en supposant que / dans l'hypothèse
supposition
où / dans le cas où / probablement / sans doute / apparemment
donc / aussi / partant / alors / ainsi / ainsi donc / par conséquent / de ce
fait / de si bien que / d'où / en conséquence / conséquemment / par suite /
Conséquence
c'est pourquoi / de sorte que / en sorte que / de façon que / de manière que
/ si bien que / tant et si bien que
d'abord / tout d'abord / de prime abord / en premier lieu / premièrement /
Classification, en deuxième lieu / en second lieu / deuxièmement / après / ensuite / de
énumération plus / quant à / en troisième lieu / puis / en dernier lieu / pour conclure /
enfin
Explication savoir / à savoir / c'est-à-dire / soit...
par exemple / comme ainsi / c'est ainsi que / c'est le cas de / notamment /
Illustration entre autres / en particulier / à l'image de / comme l'illustre / comme le
souligne / tel que
et / de plus / puis / en outre / non seulement ... mais encore / de surcroît /
Addition
ainsi que / également / tout en...
car / c'est-à-dire / en effet / parce que / puisque / de sorte que / ainsi /
Justification
c'est ainsi que / non seulement ... mais encore / du fait de
mais / cependant / or / en revanche / alors que / pourtant / par contre /
Opposition tandis que / néanmoins / au contraire / pour sa part / d'un autre côté / en
dépit de / malgré / nonobstant / au lieu de / d'une part...d'autre part

57
cependant / toutefois / néanmoins / pourtant / mis à part / ne ... que / en
Restriction dehors de / hormis / à défaut de / excepté / sauf / uniquement /
simplement
Exclusion hors que / sauf que / excepté que.
quand / lorsque / avant que / après que / alors que / dès lors que / depuis
Temps
que / tandis que / en même temps que / pendant que / au moment où

58
EXEMPLE DE SITUATION D’EVALUATION : DUREE : 1H30MN

A la fin de la leçon sur la méthode de lecture de texte, des élèves de la 1 ère A2 du Lycée
Tiapani de Dabou, expriment des difficultés de compréhension. Tu es invité par tes pairs à les aider
à partir de ce texte de René Descartes.

« J'aurais voulu premièrement y expliquer ce que c'est que la philosophie, en commençant


par les choses les plus vulgaires, comme sont que ce mot de philosophie signifie l'étude de la
sagesse, et que par la sagesse on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une
parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir tant pour la conduite de sa vie
que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts ; et qu’afin que cette
connaissance soit telle, il est nécessaire qu’elle soit déduite des premières causes, en sorte que pour
étudier à l'acquérir, ce qui se nomme proprement philosopher, il faut commencer par la recherche de
ces premières causes, c'est-à-dire des principes; et que ces principes doivent avoir deux conditions :
l'une, qu'ils soient si clairs et si évidents que l'esprit humain ne puisse douter de leur vérité, lorsqu'il
s'applique avec attention à les considérer; l'autre, que ce soit d'eux que dépende la connaissance des
autres choses, en sorte qu'ils puissent être connus sans elles, mais non pas réciproquement elles sans
eux; et qu'après cela il faut tâcher de déduire tellement de ces principes la connaissance des choses
qui en dépendent, qu'il n'y ait rien dans la suite des déductions qu'on en fait qui ne soit très
manifeste.(...) J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu'elle
s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir, on doit croire que c'est elle seule qui nous distingue
des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d'autant plus civilisée et polie que les
hommes y philosophent mieux; et ainsi que c'est le plus grand bien qui puisse être dans un État que
d'avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n'est pas
seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais qu'il est incomparablement
meilleur de s'y appliquer soi-même; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses
propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière,
que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d'un autre; mais ce dernier est encore meilleur
que les tenir fermés et n'avoir que soi pour se conduire. Or, c'est proprement avoir les yeux fermés
sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ».

René DESCARTES, Préface aux principes de la philosophie, (1644)

Consignes:

1-Indique les fonctions de 03 connecteurs logiques de ce texte. (06 points)


2- Dégage la problématique de ce texte. (07 points)
3- Evalue l’intérêt du texte. (07 points)

59
FICHE DE LEçON

PAGE DE GARDE

CLASSE(S) : PREMIERE A

COMPETENCE II :TRAITER UNE SITUATION LIEE A L’ESSAI DE


PROBLEMATISATION

THEME : L’INITIATION A LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE

LEÇON 1 : L’essai de problématisation

DUREE : 12 HEURES

HABILETES CONTENUS
-L’essai de problématisation
-Les mots et/ou expressions essentiels d’un sujet selon le contexte
Connaître -La reformulation d’un sujet
-Le problème d’un sujet
-Les axes d’analyse d’un problème
Reformuler Un sujet
-Le problème d’un sujet
Formuler
-Les aspects d’un problème sous forme interrogative
Construire Les axes d’analyse d’un problème

Situation d’apprentissage :
De retour des congés de Noël, en parcourant leur cahier d’activités de philosophie, pendant la
récréation, une discussion s’engage entre deux élèves de la classe de Première A1 du Groupe
Scolaire Newton au sujet de l’essai de problématisation. L’un soutient qu’il est synonyme de
dissertation, l’autre par contre affirme qu’il y a une nuance entre les deux. Pour être situés, les
élèves de la classe décident de faire des recherches sur l’essai de problématisation et de l’appliquer
à un sujet.

Matériel/Support Bibliographie
-Programme des classes de première
-Manuel PHILOSOPHIE classes de 1ère
-Cahier d’activités classe de première
-Internet

60
DEROULEMENT DE LA LECON

Moment Didactique / Stratégies


Activités de l’enseignant Activités de l’élève Trace écrite
Durée Pédagogiques
Echange verbal
A partir du programme des classes de -Répondent
LA PHASE DE (questions ou TITRE DE LA LEÇON :
première, quelle est la première leçon
PRESENTATION consignes
de la deuxième compétence ? L’essai de problématisation
/réponses)
Enoncé de la situation d’apprentissage Découvrent,
(Echange verbal -Lisez la situation d’apprentissage
(questions -Expliquez la situation lisent et expliquent la situation
ou -Identifiez les tâches à réaliser. d’apprentissage
LA PHASE DE consignes/réponses
DEVELOPPEMENT -identifient les tâches à réaliser
qui sont : connaître l’essai de
problématisation et l’appliquer à
un sujet.
-définissent l’essai de
problématisation (c’est un
A partir de vos connaissances, du
ensemble de techniques ou de
manuel de la classe de première ou de procédés permettant de dégager le
vos lectures, définissez l’essai de sens d’un sujet)
problématisation c’est un ensemble de techniques ou
-Indiquent les différentes étapes de
Travail de groupe de procédés permettant de dégager
l’essai de problématisation
le sens d’un sujet.

-Indiquez les différentes étapes de


l’essai de problématisation

l’essai de problématisation
- Définissent la compréhension du
comporte 3 étapes qui sont :
sujet
1- L’explication littérale du sujet
2- La problématique du sujet.
61
3- La structuration de l’analyse du
sujet.
A partir de vos connaissances, du
manuel de première ou de vos lectures, I) LA COMPREHENSION DU
définissez la compréhension du sujet SUJET
Définissent l’expression « étude la compréhension du sujet consiste,
parcellaire » après la lecture du sujet à
plusieurs reprises, à :
A partir de vos connaissances, du - en faire l’étude parcellaire.
manuel de première ou de vos lectures, -reformuler le sujet.
définissez l’expression « étude
parcellaire » -Expliquent l’expression « les mots A- L’étude parcellaire
et/ou les expressions essentiels » L’étude parcellaire consiste
à recenser et définir selon le
Expliquez l’expres-sion contexte les mots et/ou les
« les mots et/ou les expressions expressions essentielles du sujet.
essentiels »
- lisent plusieurs fois le sujet et
relèvent les mots et/ou les -Un mot essentiel est un terme
expressions essentielles indispensable à la compréhension
du sujet.
Après la lecture à plusieurs reprises du -Une expression essentielle est un
sujet suivant : -Relève les mots et/ou -donnent la signification de groupe de mots indispensables à la
les expressions essentielles : Doit-on l’expression « définition compréhension du sujet.
condamner le progrès technique ? contextuelle »
Travail de groupe
et brainstorming A partir de vos connaissances, du Doit-on
manuel de première ou de vos lectures, Condamner
donnez la signification de l’expression Le progrès technique
« définition contextuelle »

62
Activité La définition contextuelle consiste
d’application n°1 à donner pour chaque mot ou
expression le sens approprié au
contexte.
Travail de groupe
et brainstorming
Activité Définis les mots et/ou les expressions - définissent les mots et/ou les Doit-on : a-t-on le droit, est-il
d’application n°2 essentielles du sujet. expressions essentielles normal, faut-il…

Condamner : Blâmer, critiquer,


désapprouver, rejeter.

Le progrès technique : les


avancées, les exploits, réalisés par
la technique.
Travail de groupe A partir de vos connaissances, du - définissent l’expression B- la reformulation du sujet
et brainstorming manuel de première ou de vos lectures, « reformulation du sujet » Elle consiste, à partir de la
Définissez l’expression définition contextuelle, à dire
« reformulation du sujet ». autrement le sujet, sans en altérer le
sens initial.

Activité Reformule le sujet ci-dessus - reformulent le sujet. Faut-il blâmer les avancées
d’application n°3 réalisées par la technique ?

Travail de groupe A partir de vos connaissances, du - Définissent l’expression II) LA PROBLEMATIQUE DU


et brainstorming manuel de première ou de vos lectures, « problématique du sujet ». SUJET
Définissez l’expression La problématique est l’ensemble
« problématisation du sujet » constitué par le problème et les
aspects du problème.
Travail de groupe A partir de vos connaissances, du -définissent le problème .A- Le problème
et brainstorming manuel de première ou de vos lectures, Le problème est la difficulté
Définissez le problème. intellectuelle liée au sujet. On y
accède à travers une bonne
reformulation.
63
Activité Dégage le problème de ce sujet. -Dégagent le problème La technique est-elle nuisible ?
d’application n°4
Travail de groupe A partir de vos connaissances, du - Définissent les aspects du B- Les aspects du problème.
et brainstorming manuel de première ou de vos lectures, problème Les aspects du problème sont les
Définissez les aspects du problème. questions qui annoncent les axes
d’analyse, sous forme interrogative.
Activité Dégage les aspects du problème - Dégagent les aspects du problème Aspect1 : En quoi Le progrès
d’application n°5 technique est-il facteur de
développement ?
Aspect2 : Le progrès technique ne
suscite-t-il pas des inquiétudes ?
A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression III- LA STRUCTURATION DES
manuel de la classe de première ou de « structuration de l’analyse du sujet AXES D’ANALYSE DU SUJET
vos lectures, définissez l’expression ». Structurer les axes d’analyse du
« structuration de l’analyse du sujet ». sujet revient à les ordonner et à les
argumenter.
Activité Dégage les axes d’analyse du sujet -dégagent les axes d’analyse du -Le progrès technique suscite des
d’application n°6 sujet inquiétudes
- Le progrès technique est facteur
de développement.
A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression A-Ordonner les axes d’analyse
manuel de la classe de première ou de « ordonner les axes d’analyse » revient à les hiérarchiser
vos lectures, définissez
l’expression « ordonner les axes
d’analyse »
Activité Ordonne les axes d’analyse du sujet -ordonnent les axes d’analyse du AXE1 : Le progrès technique est
d’application n°7 sujet facteur de développement.
AXE2 : Le progrès technique
suscite des inquiétudes.

64
Travail de groupe A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression B-Argumenter les axes d’analyse
et brainstorming manuel de la classe de première ou de « argumenter les axes d’analyse » c’est mener un raisonnement
vos lectures, définissez construit à partir d’indices, de
l’expression « argumenter les axes preuves qui servent à affirmer ou à
d’analyse » nier un fait. (rechercher toutes les
idées principales, les idées
secondaires, les exemples, les
illustrations, les citations visant à
expliciter les thèses en présence.)
Argumente le premier axe d’analyse du -Argumentent le premier axe
sujet d’analyse du sujet AXE1 : Le progrès technique est
Activité facteur de développement
d’application n°8
Argument 1 : Le progrès technique
a conféré à l’homme un pouvoir sur
la nature.

Argument 2 : le progrès technique


améliore les conditions de vie de
l’homme.
A partir de vos connaissances, du -définissent La transition est une idée qui relie
manuel de la classe de première ou de l’expression deux axes d’analyses.
vos lectures, définissez « transition »
l’expression « transi-tion »
Activité Rédige une transition -rédigent une transition Comme on le voit, le progrès
d’application n°9 technique est facteur de
développement. Toutefois, cette
position fait-elle l’unanimité ? Ce
progrès ne suscite-t-il pas des
inquiétudes ?
Activité Argumente le deuxième axe d’analyse -Argumentent le deuxième axe AXE2 : Le progrès technique
d’application n°10 du sujet d’analyse du sujet suscite des inquiétudes.

65
Argument 1 : Le progrès technique
a engendré un malaise.

Argument 2 : le progrès technique


a entraîné des risques découlant des
manipulations génétiques.

Argument 3 : Le progrès technique


doit s’accompagner d’une
dimension spirituelle.

Travail de groupe A partir de vos connaissances, du -définissent l’expression Les références sont des exemples
et brainstorming manuel de la classe de première ou de « référence » ou des illustrations qui servent à
vos lectures, définissez l’expression : étayer nos propos.
« référence »

Activité donne les références pour chaque -donnent les références de chaque AXE 1
d’application n°11 argument argument Argument 1
Référence :
Cf. Le mythe de Prométhée dans le
Protagoras de Platon.
Cf. René DESCARTES, Discours
de la méthode, VIème partie.

AXE 1
Argument 2
Référence :
Exemples : au niveau de la
médecine, au niveau du transport et
au niveau de la communication.

AXE 2
66
Argument 1
Référence :
Cf. Albert
Einstein : « l’empoisonnement de
l’atmosphère par la radioactivité et
par suite la destruction de toute vie
sur terre sont entrés dans le
domaine des possibles
techniques ».

AXE 2
Argument 2
Référence :
Exemples : Le clonage, les IVG, les
OGM.

AXE 3
Argument 3
Référence :
Cf. François Rabelais : « Science
sans conscience n’est que ruine de
l’âme ». Pantagruel

Cf. Henri BERGSON : « Le corps a


besoin d’un supplément d’âme ».

Observations du professeur sur le déroulement du cours :


…………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………….

67
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
ET DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE Union- Discipline –Travail
…………………………………….
DIRECTION DE LA PEDAGOGIE ET
DE LA FORMATION CONTINUE
………………………………………
COORDINATION NATIONALE DISCIPLINAIRE DE PHILOSOPHIE

DOMAINE DE L’UNIVERS SOCIAL

PROGRAMME EDUCATIF

ET GUIDE D’EXECUTION

DISCIPLINE : PHILOSOPHIE

TERMINALE A

68
I - LE PROFIL DE SORTIE
A la fin du second cycle du secondaire littéraire, l’élève doit avoir acquis des connaissances et des
compétences lui permettant de développer son esprit critique à travers la production d’une
dissertationet d’un commentaire de texte philosophiques portant sur :
• Les difficultés liées à la conquête de la liberté ;
• Le sens de l’humanité à travers les productions de l’homme ;
• Le rapport entre le progrès et le bonheur ;
• Les difficultés liées à l’élaboration de la vérité.

II- LE DOMAINE
Le domaine de «l’univers social » au plan pédagogique, regroupe les disciplines scolaires qui
traitent des Sciences Humaines et Sociales. Il s’agit de la Philosophie, de l’Education aux Droits de
l’Homme et à la Citoyenneté (EDHC), de l’Histoire- Géographie.
La philosophie, réflexion critique sur l’humanité et son évolution, est aussi pourvoyeuse de valeurs.
C’est en cela qu’elle est en synergie avec l’Histoire-Géographie et l’EDHC.

III- LE REGIME PEDAGOGIQUE (34semaines)

Pourcentage
Nombre
Nombre par rapport à
Discipline Séries d’heures/année
d’heures/semaine l’ensemble des
scolaire
disciplines
Philosophie A1 :
A1 ŔA2 08 272
A2 :

69
IV- LE CORPS DU PROGRAMME EDUCATIF

COMPETENCE I: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A LA REDACTION DE LA


DISSERTATION ET DU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUES.
THEME : Les méthodologies
Leçon 1 : La dissertation philosophique
Exemple de situation d’apprentissage :
C’est la rentrée des classes. Le professeur de philosophie de la TA5 du Lycée Leboutou de Dabou
présente à ses élèves les bonnes copies de dissertation philosophique du Baccalauréat blanc de
l’année précédente. Pour réussir cetexercice, les élèves cherchent à construire une introduction,
produire une argumentation et rédiger une conclusion.

HABILETES CONTENUS
-La dissertation philosophique
-Les éléments constitutifs de l’introduction
Connaître
-Les axes d’analyse du problème
-Les éléments constitutifs de la conclusion
-Les éléments de l’introduction
Ordonner -Les axes d’analyse du problème
-Les éléments de la conclusion
Argumenter Les axes d’analyse du problème
Rédiger Une dissertation philosophique

70
Leçon 2 : Le commentaire de texte philosophique
Exemple de situation d’apprentissage :
Après la leçon sur la méthodologie de la dissertation philosophique, le professeur de philosophie de
la TA3 du Lycée Tiapani de Dabou présente à ses élèves les bonnes copies du commentaire de
texte philosophique du Baccalauréat blanc de l’année précédente. Pour réussir cet exercice, les
élèves cherchent à construire une introduction, produire une étude ordonnée, rédiger un intérêt
philosophique et une conclusion.

HABILETES CONTENUS
-Le commentaire de texte philosophique
-Les éléments constitutifs de l’introduction
Connaître -Les éléments constitutifs de l’étude ordonnée
-Les éléments constitutifs de l’intérêt philosophique
-Les éléments constitutifs de la conclusion
-Les éléments de l’introduction
-Les éléments de l’étude ordonnée
Ordonner
-Les éléments de l’intérêt philosophique
-Les éléments de la conclusion
-La structure logique
-La démarche argumentative de l’auteur
-Les idées principales
-Les arguments
Expliciter -Les concepts
-Les allusions et exemples éventuels dans chaque mouvement
-Les figures de style éventuelles
-L’intention
-L’enjeu
Rédiger Un commentaire de texte philosophique

COMPETENCE II: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE


L’HOMME DANS LA SOCIETE.
THEME : Les conditions de la liberté
Leçon 1 : La connaissance de l’homme

Exemple de situation d’apprentissage:

Pendant le cours d’EPS, le chef de classe de la TA3 du Lycée Classique de Bouaké, d’ordinaire
calme et respectueux, agresse violemment sa voisine. Pour comprendre le comportement
imprévisible de leur camarade, les élèves cherchent à connaître les caractéristiques de l’homme,
établir le lien entre le déterminisme psychologique et la responsabilité humaine et apprécier la
complexité de la nature humaine.

HABILETES CONTENUS
-La conscience
Connaître
-La mémoire

71
-L’inconscient
-La liberté
-La violence
Expliquer -La conscience comme caractéristique de l’homme
-La mémoire comme caractéristique de l’homme
-L’inconscient comme une autre dimension de l’homme
Etablir -Les limites de la conscience dans la connaissance de l’homme

-La relation entre le déterminisme psychologique et la responsabilité de


l’homme

Apprécier La complexité de la nature humaine

Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage :


Dans le cadre de ses activités socio- culturelles, le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société à laquelle participent les élèves de la
Terminale A2. Pour mieux comprendre les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en
société, les élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les
fondements de la société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et apprécierle rôle
des autres dans la manifestation de la liberté.

HABILETES CONTENUS
Connaître -La nature sociale de l’homme
-Le droit comme fondement de l’Etat
Distinguer L’Etat de la Nation
Montrer -La justice comme finalité de l’Etat et de la Nation
-L’omniprésence de la violence dans l’espace social

-Le rôle d’autrui dans la manifestation de la liberté

Apprécier Les conditions de la liberté en société

72
Leçon 3 : Dieu et la religion

Exemple de situation d’apprentissage:


Des élèves de la Terminale A3 du Lycée Moderne de Koumassi ont participé à un débat portant sur
Dieu et la religion. Ils apprennent de ce débat que la plupart des attentats et des actes terroristes
perpétrés à travers le monde sont le fait de fanatiques religieux. S’interrogeant donc sur le bien-
fondé de la religion, ils décident d’entreprendre des recherches sur la notion de Dieu et le rôle social
de la religion, et apprécier la relation entre la liberté et la pratique religieuse.

HABILETES CONTENUS
Connaître -L’idée de Dieu
-La religion
-Le rôle social de la religion
-L’obligation morale
Expliquer -L’idée de Dieu
-La nature religieuse de l’homme
Etablir L’impact de l’idée de Dieu et de la pratique religieuse sur la liberté

Apprécier La relation entre Dieu, la pratique religieuse et la liberté

COMPETENCE III: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS


D’EPANOUISSEMENT DE L’HOMME.
THEME : Les conditions du bonheur
Leçon 1 : L’histoire (de)/ et l’humanité

Exemple de situation d’apprentissage:


Après les cours d’histoire sur les relations internationales, les élèves de la Terminale A1 du Lycée
Moderne 1 de Port-Bouët découvrent la volonté manifeste de certains peuples de dominer le reste
de l’humanité. Choqués par l’attitude de ces peuples, les élèves s’interrogent sur le sens de
l’humanité. Aussi, décident-ils de connaître davantage la notion d’humanité, montrer que
décoloniser et désaliéner sont des exigences humaines et apprécier les conditions de l’humanité.

HABILETES CONTENUS
Connaître -La notion d’humanité
-Les différents rôles de l’homme dans l’histoire
Expliquer Les interactions entre l’histoire, la culture, la civilisation et l’humanité
Montrer Décoloniser et désaliéner comme des exigences humaines
Apprécier Les conditions de l’humanité

73
Leçon 2 : La valeur de la philosophie

Exemple de situation d’apprentissage:


Un élève de la Terminale A4 du Lycée Moderne d’Arrah arrive en classe avec l’œuvre d’Albert
Camus intitulée Le Mythe de Sisyphe. Commentant le titre, certains affirment que le mythe est un
conte. Les autres réfutent cette assertion en soutenant que le mythe est un récit philosophique. Pour
dissiper toutdoute, ils décident de connaître les caractéristiques du mythe, établir les relations entre
philosophie, mythe et raison et apprécier la valeur de la philosophie dans l’histoire de l’humanité.

HABILETES CONTENUS
Connaître -Les caractéristiques du mythe
-Les caractéristiques de la raison
-Les caractéristiques de la philosophie
Etablir Les relations entre philosophie, mythe et raison
Montrer Le rôle du mythe dans l’histoire de l’humanité
Apprécier La valeur de la philosophie

Leçon 3 : Progrès et bonheur

Exemple de situation d’apprentissage:

Le chef de classe de la Terminale A2 du Lycée Moderne 2 de Gagnoa a écrit au tableau : « Le


progrès conduit au bonheur ». Cette affirmation suscite un débat. Pour en savoir davantage, la
classe décide de connaître les caractéristiques du désir, des passions, du travail, de la technique, de
l'art, de l’imagination, distinguer les différents types de progrès, établir les rapports entre le progrès
et le développement et examiner les conditions du bonheur.

HABILETES CONTENUS
Connaître -Le travail
-Le désir, les passions
-La technique
-L’imagination
-L’art
-Les différents types de progrès
-Les caractéristiques du bonheur
Etablir -Les rapports entre le travail, la technique, l’art et le développement
-Le rôle du désir et des passions dans la création
-Les rapports entre le progrès et le développement
Montrer Le rapport entre le progrès matériel et le progrès spirituel dans la quête du
bonheur.
Apprécier Les conditions du bonheur

74
COMPETENCE IV: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE LA
CONNAISSANCE
THEME : Les conditions d’élaboration de la vérité
Leçon 1 : Langage et vérité

Exemple de situation d’apprentissage :


Avant l’arrivée de leur professeur de philosophie, les élèves de la TA5 du Lycée Moderne de Divo
engagent un débat dont le thème est « Langageet vérité ». En vue de s’accorder sur le lien entre la
vérité et le langage, ils décident de connaître les différentes formes de communication, de distinguer
les différentes acceptions de la vérité et d’analyser les limites du langage dans l’expression de la
vérité.

HABILETES CONTENUS
-Les différentes formes de communication
Connaitre
-Les différentes acceptions de la vérité
Expliquer Les rapports entre le langage et la vérité

Montrer Les limites du langage dans l’expression de la vérité

Apprécier Le pouvoir du langage

Leçon 2 :La connaissance scientifique

Exemple de situation d’apprentissage:

Des élèves de la TA2 du Lycée Moderne de Songon engagent un débat dans la cour de récréation
sur la connaissance scientifique. Certains soutiennent que l’avenir appartient à la science et à la
technique. D’autres rétorquent que toutes les disciplines se valent et que d’ailleurs la science semble
limitée sur certaines préoccupations de l’homme. Pour être situés, les élèves entreprennent
d’identifier les différentes formes de connaissances, les caractéristiques de la connaissance
scientifique, son processus d’élaboration et d’apprécier le pouvoir et les limites de la connaissance
scientifique.

HABILETES CONTENUS
Identifier -Les différentes formes de connaissance
-Les caractéristiques de la connaissance scientifique
Expliquer Le processus d’élaboration de la connaissance scientifique
Montrer -Les limites de la démarche scientifique dans l’approche du vivant

-Les limites de la démarche scientifique dans les sciences humaines

-Les limites de la démarche scientifique dans les sciences formelles

Apprécier Le pouvoir de la connaissance scientifique

75
GUIDE D’EXECUTION

SOMMAIRE

I- LA PROGRESSION ANNUELLE

II- LES PROPOSITIONS D’ACTIVITES, LES SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET


LES MOYENS

III- L’EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

76
I. PROGRESSION : CLASSE DE TERMINALE A (08H/semaine)

Volu
Semaine Enoncé de la me
Mois Titre des leçons
s compétence horai
re
Semaine Leçon I : La dissertation philosophique
08 H
1
Septemb Semaine Leçon II : Le commentaire de texte philosophique
COMPETENCE 08 H
re 2 I : Traiter une
Semaine situation relative Leçon I : La connaissance de l’homme 08
3 à la rédac-tion H
Semaine de la disser- Leçon I : La connaissance de l’homme (suite et
08 H
4 tation et du com- fin) Remédiation
Semaine mentaire de Leçon II : La vie en société
08 H
5 texte
Octobre
Semaine philosophiques Leçon II : La vie en société (suite)
08 H
6
Semaine COMPETENCE Leçon II : La vie en société (suite et fin)
08 H
7 II : Traiter une Remédiation
Semaine situation relative Leçon III : Dieu et la religion
08 H
8 aux conditions
de l’homme dans Leçon III : Dieu et la religion (suite et fin)
Novemb Semaine la société Remédiation:/Régulation 08
re 9 H

Semaine Leçon I : L’histoire (de) et l’humanité


08 H
10
Leçon I : L’histoire (de) et l’humanité (suite et
Semaine
fin) 08 H
11
Remédiation / Régulation / Etude d’œuvre
Décemb Semaine Leçon II : La valeur de la philosophie / Etude
08 H
re 12 d’œuvre
Leçon II : La valeur de la philosophie (suite et
Semaine
fin) 08 H
13
Remédiation / Régulation / Etude d’œuvre
COMPETENCE
Semaine Etude d’œuvre/Remédiation/ Régulation
III : Traiter une 08 H
14
situation relative
Semaine Remédiation / Régulation / Etude d’œuvre
aux conditions 08 H
15
Janvier du bonheur
Semaine Leçon III : Le progrès et le bonheur / Etude
08 H
16 d’œuvre
Semaine Leçon III : Le progrès et le bonheur / Etude
08 H
17 d’œuvre
Semaine Leçon III : Le progrès et le bonheur / Etude
08 H
18 d’œuvre
Semaine Leçon III : Le progrès et le bonheur / Etude
08 H
Février 19 d’œuvre
Leçon III : Le progrès et le bonheur (suite et
Semaine
fin) 08 H
20
Etude d’œuvre/Remédiation/ Régulation
77
Semaine Etude d’œuvre / Remédiation / Régulation
08 H
21
Semaine Leçon I : Langage et vérité / Etude d’œuvre 08
Mars
22 H
Semaine Leçon I : Langage et vérité (suite) / Etude 08
23 d’œuvre H
Leçon I : Langage et vérité (suite) / Etude
Semaine 08
d’œuvre
24 H
Leçon I : Langage et vérité (suite et fin) 08
Semaine
Etude d’œuvre /Remédiation / Régulation H
25 COMPETENCE
Avril
IV :
Semaine Leçon II : La connaissance scientifique / Etude 08
Traiter une
26 d’œuvre H
situation relative
Semaine Leçon II : La connaissance scientifique / Etude
aux conditions 08
27 d’œuvre
de la H
connaissance
Leçon II : La connaissance scientifique (suite) /
Semaine 08
Etude d’œuvre
28 H
Leçon II : La connaissance scientifique(suite)/
Semaine 08
Etude d’œuvre
29 H
Mai
Leçon II : La connaissance scientifique (suite et
Semaine 08
fin)
30 H
Etude d’œuvre /Remédiation / Régulation
Semaine
REVISION GENERALE 08 H
31
Semaine DUREE
REVISION GENERALE 08 H
32 TOTALE = 240
Semaine H +32H de
Juin REVISION GENERALE 08 H
33 révision =272 H
Semaine
REVISION GENERALE 08 H
34

78
II- LES PROPOSITIONS D’ACTIVITES, LES SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET LES
MOYEN

COMPETENCE I : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A LA REDACTION DE LA


DISSERTATION ET DU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUES.

THEME : Les méthodologies


Leçon 1 : La dissertation philosophique.
Exemple de situation d’apprentissage :
C’est la rentrée des classes. Le professeur de philosophie de la TA5 du Lycée Leboutou de Dabou
présente à ses élèves les bonnes copies de dissertation philosophique du Baccalauréat blanc de
l’année précédente. Pour réussir cetexercice, les élèves cherchent à construire une introduction,
produire une argumentation et rédiger une conclusion.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
La dissertation Le professeur :
philosophique. - procèdera à la présentation de la -Travail -Situation ;
L’Introduction. dissertation philosophique individuel/groupe
Le développement. - procèdera à la présentation de -Sujet de
La conclusion. l’introduction - Echange verbal dissertation ;
- amènera les apprenants à faire le (questions
rappel des éléments constitutifs de /réponses) -Manuels
l’introduction et leur ordre -Cahier
d’agencement. d’activités
- amènera les apprenants, à partir -Brainstorming
de la contextualisation et de la -Internet
problématique du sujet, à rédiger
une introduction
- procèdera à ladéfinition d’une
analyse cohérente et critique
-veillera à la congruence entre le
problème posé et la logique des
axes d’analyse
-amènera les apprenants à
ordonner les axes d’analyse du
sujet
-fera ressortir avec les apprenants,
les arguments et références en
rapport avec les axes
-fera établir un enchaînement
logique et progressif à l’intérieur
de chaque axe et entre les axes.
- procèdera à la définition de la
conclusion
-amènera les apprenants à faire le
rappel des éléments constitutifs de
l’introduction et leur ordre
79
d’agencement.
-amènera les apprenants à faire le
bilan de l’analyse
-amènera les apprenants à répondre
clairement au problème posé par le
sujet,
-amènera les apprenants àopérer
éventuellement une ouverture en
élargissant le débat.
-Amènerales apprenants à rédiger
une dissertation dans son
intégralité

Leçon 2 : Le commentaire de texte philosophique.


Exemple de situation d’apprentissage:
Après la leçon de méthodologie sur la dissertation philosophique, le professeur de philosophie de la
TA3 du Lycée Tiapani de Dabou présente à ses élèves les bonnes copies du commentaire de texte
philosophique du Baccalauréat blanc de l’année précédente. Pour réussir cet exercice, les élèves
cherchent à construire une introduction, produire une étude ordonnée, rédiger un intérêt
philosophique et une conclusion.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le commentaire de texte Le professeur :
philosophique. - procèdera à la présentation du -Travail -Situation ;
L’introduction. commentaire de texte individuel/groupe
L’étude ordonnée. philosophique -Textes ;
- procèdera à la présentation de - Echange verbal
L’intérêt philosophique.
l’introduction (questions -Manuel
La Conclusion.
- amènera les apprenants à faire le /réponses) -Cahier
rappel des éléments constitutifs de d’activités
l’introduction et leur ordre
d’agencement. -Internet
-amènera les apprenants, à partir de
l’agencement du thème, du
problème, de la thèse et
éventuellement de la structure
logique, à rédiger une introduction.
En suivant la structure logique du
texte le professeur:
- fera rédiger l’explication de
chaque mouvement en partant de
l’idée principale pour faire ressortir
les arguments, les concepts, les -
allusions, les exemples, les figures
de style éventuelles qui la sous
80
tendent
-Fera élaborer une transition entre
les explications de chaque
mouvement.
Le professeur :
- fera rédiger une critique interne - Echange verbal
pour juger de la cohérence et de la
validité du texte à partir de la
démarche argumentative, de
l’intention, de la thèse de l’auteur
en montrant :
*l’adéquation ou l’inadéquation
entre la démarche argumentative et
l’intention de l’auteur
*les forces et /ou les faiblesses des
arguments
*la cohérence ou l’incohérence de
l’argumentation
-Fera élaborer une transition entre
la critique interne et la critique
externe à partir de la thèse/enjeu
-Fera rédiger une critique externe
pour justifier la thèse de l’auteur à
la lumière d’autres positions
connues et/ou la dépasser en
montrant ses limites ; même par
rapport à ses propres œuvres.
Le professeur :
-Fera rédiger une conclusion en
exprimant le point de vue personnel
de l’apprenant
-Amènera l’apprenant à rédiger
entièrement un commentaire de
textes

81
COMPETENCE II : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE
L’HOMME DANS LA SOCIETE.
THEME : Les conditions de la liberté
Leçon 1 : La connaissance de l’homme
Exemple de situation d’apprentissage:

Pendant le cours d’EPS, le chef de classe de la TA3 du Lycée Classique de Bouaké, d’ordinaire
calme et respectueux, agresse violemment sa voisine. Pour comprendre le comportement
imprévisible de leur camarade, les élèves cherchent à connaître les caractéristiques de l’homme,
établir le lien entre le déterminisme psychologique et la responsabilité humaine et apprécier la
complexité de la nature humaine.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-amènera l’apprenant à carac- (questions -Situation ;
La conscience et la tériser l’homme par : /réponses)
mémoire comme la conscience, la mémoire et la -Textes en
caractéristiques de liberté. rapport avec
l’homme. - amènera l’apprenant à décrire -Travail les notions de
L’inconscient, une autre l’homme comme un être déterminé individuel/groupe conscience,
dimension de l’homme. par l’inconscient et la violence. mémoire,
Le déterminisme -amènera les apprenants à analyser - liberté,
psychologique et la la responsabilité humaine. inconscient,
responsabilité de -amènera l’apprenant à définir violence
l’homme. l’homme comme un être
pluridimensionnel.
-amènera l’apprenant à produire -Manuel
une réflexion critique sur la -Cahier
complexité de la nature humaine. d’activités
-Internet

82
Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage


Dans le cadre de ses activités socio- culturelles, le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société à laquelle participent les élèves de la
Terminale A2. Pour mieux comprendre les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en
société, les élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les
fondements de la société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et apprécierle rôle
des autres dans la manifestation de la liberté

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-amènera l’apprenant à caractériser (questions -Situation ;
l’homme comme un être social. /réponses) -Textes en
- amènera l’apprenant à identifier rapport avec
La nature sociale de le droit comme fondement de les notions de
l’homme. l’Etat. -Travail Société, Etat
Le droit comme -amènera l’apprenant à distinguer individuel/groupe et Nation,
fondement de l’Etat l’Etat de la Nation. Droit et Justice
Et de la Nation. -amènera l’apprenant à montrer - Brainstorming Liberté,
La justice comme les finalités de l’Etat et de la Autrui,
finalité de l’Etat et de la Nation ; Violence.
Nation. -amènera l’apprenant à montrer : -Internet
Le rôle d’autrui dans la *l’apport d’autrui dans la -Manuel
manifes-tation de la manifestation de la liberté ; -Cahier
liberté. * l’omniprésence de la violence d’activités
Les conditions de la dans l’espace social. -Vidéo
liberté en société. Le professeur amènera les -Sujets de
apprenants à produire une réflexion réflexion
critique sur les conditions de la
liberté.

83
Leçon 3 : Dieu et la religion

Exemple de situation d’apprentissage :


Des élèves de la Terminale A3 du Lycée Moderne de Koumassi ont participé à un débat portant sur
Dieu et la religion. Ils apprennent de ce débat que la plupart des attentats et des actes terroristes
perpétrés à travers le monde sont le fait de fanatiques religieux. S’interrogeant donc sur le bien-
fondé de la religion, ils décident d’entreprendre des recherches sur la notion de Dieu et le rôle social
de la religion, et apprécier la relation entre la liberté et la pratique religieuse.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
- amènera l’apprenant à définir (questions -Textes en
l’idée de Dieu /réponses) rapport avec
-amènera l’apprenant à les notions de
La religion.
caractériser : Dieu et la
*la religion -Travail Religion,
*l’obligation morale individuel/groupe Liberté et
-amènera l’apprenant à montrer le Obligation
L’obligation morale.
rôle social de la religion. - Brainstorming morale
L’impact de la religion
- amènera l’apprenant à expliquer -Manuel
sur la liberté.
la nature religieuse de l’homme. -Cahier
- amènera l’apprenant à établir d’activités
l’impact de la religion sur la -Internet
liberté. -Sujets de
Le professeur amènera les réflexion
apprenants à produire une réflexion
critique sur la relation entre
liberté.et pratique religieuse.

84
COMPETENCE III: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS
D’EPANOUISSEMENT DE L’HOMME.
Leçon 1 : L’histoire (de) / et l’humanité

Exemple de situation d’apprentissage :


Après les cours d’histoire sur les relations internationales, les élèves de la Terminale A1 du Lycée
Moderne 1 de Port-Bouët découvrent la volonté manifeste de certains peuples de dominer le reste
de l’humanité. Choqués par l’attitude de ces peuples, les élèves s’interrogent sur le sens de
l’humanité. Aussi, décident-ils de connaître davantage la notion d’humanité, montrer que
décoloniser et désaliéner sont des exigences humaines et apprécier les conditions de l’humanité.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
-Le professeur : - Echange verbal
- Amènera l’apprenant à définir (questions -Situation ;
la notion d’humanité. /réponses)
-Amènera l’apprenant à -Textes en
caractériser : rapport avec
-l’histoire -Travail les notions
La notion d’humanité.
La culture individuel/groupe d’Humanité,
Les différents rôles de
-la civilisation Histoire,
l’homme dans l’histoire.
-Amènera les apprenants à Culture,
Les interactions entre
établir les rapports entre Brainstorming Civilisation
l’histoire, la culture, la
l’histoire, la culture, la -Manuels
civilisation et l’humanité.
civilisation et l’humanité. -Cahier
Décoloniser et désaliéner
d’activités
comme des exigences
- Amener l’apprenant à montrer -Internet
humaines.
que décoloniser et désaliéner -Sujets de
sont des conditions de la liberté.. réflexion

-Produire une réflexion critique


sur les conditions de
l’humanité.

85
Leçon 2 : La valeur de la philosophie

Exemple de situation d’apprentissage :


Un élève de la Terminale A4 du Lycée Moderne d’Arrah arrive en classe avec l’œuvre d’Albert
Camus intitulée Le Mythe de Sisyphe. Commentant le titre, certains affirment que le mythe est un
conte. Les autres réfutent cette assertion en soutenant que le mythe est un récit philosophique. Pour
dissiper toutdoute, ils décident de connaître les caractéristiques du mythe, établir les relations entre
philosophie, mythe et raison et apprécier la valeur de la philosophie dans l’histoire de l’humanité.

Consignes pour
Techniques Moyens et supports
Contenus conduire les
pédagogiques didactiques
activités
Les caractéris- Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
tiquesde la -Amènera les (questions /réponses)
philosophie, du apprenants à -Textes en rapport
mythe et de la raison. définir le mythe, la -Travail avec les notions de
La nécessité du philosophie, individuel/groupe Mythe, Philosophie
mythe dans l’histoire la raison et Raison.
de l’humanité. -Amènera -Brainstorming
l’apprenant à -Manuels
expliquer les -Cahier d’activités
relations entre -L’internet
philosophie, mythe et
raison -Sujets de réflexion
-Amener l’apprenant
à montrer le rôle du
mythe dans l’histoire
Le professeur
amènera les
apprenants à
produire une
réflexion critique sur
la valeur de la
philosophie

86
Leçon 3 : Progrès et bonheur

Exemple de situation d’apprentissage :

Le chef de classe de la Terminale A2 du Lycée Moderne 2 de Gagnoa a écrit au tableau : « Le


progrès conduit au bonheur ». Cette affirmation suscite un débat. Pour en savoir davantage, la
classe décide de connaître les caractéristiques du désir, des passions, du travail, de la technique et
de l'art, de l’imagination distinguer les différents types de progrès, établir les rapports entre le
progrès et le développement et examiner les conditions du bonheur.

Consignes pour
Techniques Moyens et supports
Contenus conduire les
pédagogiques didactiques
activités
Les caractéris-tiques Le professeur : - Echange verbal Situation ;
du travail, de la -Amènera les (questions /réponses)
technique, de l’art, apprenants à définir -Textes en rapport
du désir, des le travail, la tech- avec les notions de
passions, de nique, l’art, le désir, -Travail Travail, Technique,
l’imagination, les passions, l’ima- individuel/groupe Art, Désir et
du progrès, gination, le progrès Passions,
du bonheur. et le bonheur -Brainstorming Imagination,
Les différents types -Amènera les appre- Progrès, Bonheur
de progrès. nants à montrer le
Les rapports entre le rôle du désir, des -Manuels
progrès, le passions et de l’ima- -Cahier d’activités
développement et le gination dans la -L’internet
bonheur. création
-Amènera les -Sujets de réflexion
apprenants à établir
les rapports entre le
travail, la technique,
l’art et le développe-
ment
-Amènera les
apprenants à caracté-
riser le progrès
matériel et le progrès
spirituel
-Amènera les
apprenants à établir
les rapports entre le
progrès, le dévelop-
pement et le bonheur
-Le professeur
amènera les appre-
nants à produire une
réflexion critique sur
les conditions du
bonheur.

87
COMPETENCE IV: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX
CONDITIONS DE LA CONNAISSANCE
THEME : Les conditions d’élaboration de la vérité
Leçon 1 : Langage etvérité

Exemple de situation d’apprentissage:


Avant l’arrivée de leur professeur de philosophie, les élèves de la TA5 du Lycée Moderne de Divo
engagent un débat dont le thème est « Langageet vérité ». En vue de s’accorder sur le lien entre la
vérité et le langage, ils décident de connaître les différentes formes de communication, de distinguer
les différentes acceptions de la vérité et d’analyser les limites du langage dans l’expression de la
vérité.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
-amènera l’apprenant à identifier (questions
les différentes formes de /réponses) -Textes de
communication. préférence en
Les différentes formes
-amènera l’apprenant à distinguer rapport avec les
de commu-nication.
les différents types de vérité. -Travail notions de
Les acceptions de la
-amènera les apprenants que le individuel/groupe Communication,
vérité.
langage est moyen d’expression de Vérité et du
Les rapports entre le
la vérité Langage
langage et la vérité.
-Amènera les apprenants à montrer -Brainstorming -Internet
Les limites du langage
les limites du langage dans -Manuels
dans l’expression de la
l’expression de la vérité. -Cahier
vérité.
-Le professeur amènera les d’activités
apprenants à produire une -Sujets de
réflexion critique sur la valeur du réflexion
langage

88
Leçon 2 : La connaissance scientifique

Exemple de situation d’apprentissage:

Des élèves de la TA2 du Lycée Moderne de Songon engagent un débat dans la cour de récréation
sur la connaissance scientifique. Certains soutiennent que l’avenir appartient à la science et à la
technique. D’autres rétorquent que toutes les disciplines se valent et que d’ailleurs la science semble
limitée sur certaines préoccupations de l’homme. Pour être situés, les élèves entreprennent
d’identifier les différentes formes de connaissances, les caractéristiques de la connaissance
scientifique, son processus d’élaboration et d’apprécier le pouvoir et les limites de la connaissance
scientifique.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
-Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
-amènera l’apprenant à (questions
caractériser les différentes formes /réponses) -Textes de
de connaissance (connaissances préférence en
vulgaire, philosophique, rapport avec les
scientifique) -Travail notions de :
-amènera l’apprenant à définir la individuel/groupe L’Idée de
Les différentes formes
connaissance scientifique science,
de connaissance.
(formelle, expérimentale, Théorie et
Les caractéris-tiques
humaine) Brainstorming Expérience,
de la connaissance
-amènera l’apprenant à décrire le Logique et
scientifique.
mode d’élaboration de la Mathématiques,
Le processus
connaissance scientifique Perception,
d’élaboration de la
(raisonnement, expérimentation) Connaissance du
connaissance
-amènera l’apprenant à établir les vivant, Sciences
scientifique.
limites de la démarche de l’homme,
Les limites de la
expérimentale : Vérité
démarche scientifique.
*dans l’approche et du vivant. -Internet
*dans les sciences humaines -Manuel
*dans les sciences formelles -Cahier
- amènera l’apprenant à produire d’activités
une réflexion critique sur les -Sujets de
limites de la connaissance réflexion
scientifique et la relativité de la
vérité.

89
EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON / PROJET DE FICHE DE LECON -TERMINALE

PAGE DE GARDE

Classe(s) : --------------------------------------------------------------------------------------------------------
Compétence : ----------------------------------------------------------------------------------------------------
Thème : ------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Leçon ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Durée : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Habiletés Contenus

Situation d’apprentissage :
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Matériel/Support Bibliographie

90
DEROULEMENT DE LA LECON

Moment Didac-tique Stratégies


Activités de l’enseignant Activités de l’élève Trace écrite
/ Durée Pédagogiques

Rappel des prérequis / mise en train /


LA PHASE DE Echange verbal amorce… -Réponses des élèves
PRESENTATION (questions/réponses) Cette phase aboutit à l’énoncé de la
- Titre de la leçon
situation d’apprentissage -Le déroulé du cours

Enoncé de la situation d’apprentissage Découverte et analyse de la


situation d’apprentissage

-Réponses des élèves aux Contenus des


LA PHASE DE Echange verbal Installation des habiletés /contenus questions apprentissages
DEVELOPPEMENT (questions/réponses)
- Vérification des acquis (activités -Exécution des tâches de la
d’application et remédiation) /régulation situation d’apprentissage
(dans le développement)

- Interrogations
LA PHASE - Consolidation des acquis (situation
écrites Exécution des consignes de la
D’EVALUATION - Devoirs surveillés d’éva-luation) situation d’évaluation
Corrigé
-Devoirs de maison

Observations du professeur sur le déroulement du cours :


…………………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………….

91
COMPETENCE 2 LEÇON 2 : LA VIE EN SOCIETE

PLAN DE COURS

INTRODUCTION

I- L’HOMME, UN ÊTRE SOCIAL.

A- La sociabilité naturelle de l’homme.

B- La société, l’émanation d’un contrat.

II- ETAT ET NATION, FORMES D’ORGANISATION SOCIALE.

A- L’Etat, garant de la liberté et de la sécurité.

B- La Nation, garante de l’unité sociale.

III- DROIT ET JUSTICE COMME FONDEMENT ET FINALITE DE L’ETAT.

A- Le Droit, fondement de l’Etat.

B- La Justice, finalité de l’Etat.

IV- L’OMNIPRESENCE DE LA VIOLENCE DANS L’ESPACE SOCIAL.

A- L’Etat, un mal nécessaire.

B- Les relations controversées/ complexes avec les autres.

CONCLUSION

92
Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage


Dans le cadre de ses activités socio-culturelles, le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société, à laquelle participent les élèves de la
Terminale A2. Etonnés par les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en société, les
élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les fondements de la
société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et montrer le rôle des autres dans la
manifestation de la liberté.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-Amènera l’apprenant à (questions -Situation ;
caractériser l’homme comme un /réponses) -Textes en
être social. rapport avec
La nature sociale de - Amènera l’apprenant à identifier les notions de
l’homme. le droit les fondements de l’Etat. -Travail Société, l’Etat
Le droit comme -Amènera l’apprenant à distinguer individuel/groupe Nation, droit
fondement de l’Etat. l’ l’Etat de la Nation. et justice
L’Etat et la Nation. -Amènera l’apprenant à montrer - Brainstorming liberté,
La justice comme les finalités de l’Etat et de la Autrui,
finalité de l’Etat et de la Nation ; Violence.
Nation. -Amènera l’apprenant à montrer Internet
L’apport d’autrui dans la l’apport d’autrui dans la -Manuels
manifestation de la manifestation de la liberté ; -Cahier
liberté. * l’omniprésence de la violence d’activités
Les conditions de la dans l’espace social. -internet
liberté en société. Le professeur amènera les Sujets de
apprenants à produire une réflexion réflexion
critique sur les conditions de la
liberté.

93
Moment Didactique / Stratégies Activités de
Activités de l’élève Trace écrite
Durée Pédagogiques l’enseignant

L’homme peut-il vivre -Les élèves répondent


isolé ? aux questions
Echange verbal Pour une vie
LA PHASE DE harmonieuse, où vit-il ?
(questions/répons
PRESENTATION Au cours de cette
es)
leçon, nous allons nous
pencher/réfléchir sur la
vie en société.
Enoncé de la situation -Les élèves COMPETENCE 2 LECON 2: La vie en société.
d’apprentissage : découvrent, lisent et INTRODUCTION
Dans le cadre de ses expliquent la De tous les êtres vivant sur la terre, l’homme est le plus
situation démuni à sa naissance. Cette situation de précarité le
activités socio-cultu-
d’apprentissage. pousse à aller vers ses semblables afin de bénéficier de
relles le club de philo- -identifient les tâches leurs services et de leurs secours. Ainsi tout homme
sophie du Lycée à réaliser qui sont quel qu’il soit fait l’expérience de la vie en société.
Echange verbal Moderne 1 d’Agbo- connaître la nature Mais, très souvent cette vie en société ne va pas sans
LA PHASE DE ville organise une sociale de l’homme, susciter des inquiétudes. D’où l’interrogation sur son
(questions ou connaître les
DEVELOPPEMENT consignes/répons conférence sur la vie sens et ses fondements. Qu’est-ce la société ? Quels en
en société à laquelle fondements de la sont les fondements ? Et comment peut-on expliquer
es) société, expliquer
participent les élèves l’omniprésence de la violence en son sein?
l’omniprésence de la
de la Terminale A2. violence dans la I-L’HOMME, UN ÊTRE SOCIAL.
Etonnés par les société et montrer le A- La sociabilité naturelle de l’homme.
arguments du confé- rôle des autres dans la Aussi longtemps que l’on puisse remonter dans
rencier sur la manifestation de la l’histoire, l’homme a toujours vécu en société. Cette
complexité de la vie liberté. thèse qui a l’avantage de la popularité est partagée par
94
en société, les élèves ARISTOTE pour qui il est inconcevable d’imaginer
de retour en classe, l’homme hors de la société. C’est pourquoi écrit-il dans
cherchent à connaître le Politique «A l’évidence la cité fait partie des
-Les élèves répondent choses naturelles, et l’homme est par nature un
la nature sociale de
animalpolitique ». Ainsi, il est naturellement disposé à
l’homme, les fonde- -Les élèves répondent vivre en société. C’est donc au sein de celle-ci qu’il
ments de la société, réalise son humanité. A travers la vie en société, il ne
expliquer l’omni- fait que développer des facultés naturelles. En dépit de
présence de la vio- la véracité de la thèse d’Aristote, des penseurs à la
lence dans la société et recherche des fondements de la société vont postuler un
montrer le rôle des état de nature qui aurait précéder la société.
autres dans la mani-
B- La Société, fruit d’un contrat.
festation de la liberté Selon des penseurs comme Thomas Hobbes, John
-Lisez la situation Locke, J-J Rousseau, ou Hegel, avant son insertion dans
-Expliquez la situation la société, l’homme a vécu à l’état de nature. Mais cet
-Identifiez les tâches à état de nature qui est une simple hypothèse de travail,
réaliser. ne remplissait pas les conditions d’une vie harmonieuse.
En effet, aux dires de Thomas Hobbes, cet état consacre
-Comment appelle-t-on le règne de la violence, de l’insécurité, et de l’injustice,
un être qui vit en puisque l’homme n’y est soumis à aucune loi. Seule la
menace et la loi du plus fort y prévalaient. Ainsi que le
société ?
confesse Hobbes, à l’état de nature : « L’hommeest un
-Le fait pour l’homme loup pour l’homme ». Il fallait dans ces conditions,
selon J-J Rousseau : « Trouver une forme
d’avoir toujours vécu
d’association qui défende et protège de toute la force
en société fait de lui commune la personne et les biens de chaque associé,
quel type d’homme ? et par laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse
pourtant qu’à lui-même, et reste aussi libre
Activité d’application qu’auparavant » Du Contrat social. En clair, l’Etat est
N°1 l’émanation de la volonté des citoyens de vivre en paix
Choisis la bonne et en sécurité. Il est fondé sur un pacte social appelé
réponse. contrat. Son existence est nécessaire pou sortir l’homme
Selon Aristote : de la violence et le protéger contre lui-même et contre
95
- L’homme à l’origine les autres.
était un être solitaire. II- ETAT ET NATION, FORMES D’ORGA-
- L’homme a toujours NISATION SOCIALE.
vécu avec les autres.
A-L ’Etat, garant de la liberté et de la sécurité.
- L’homme à l’origine L’Etat est une forme d’organisation politico-
vivait isolé. administrative et juridique exerçant une autorité sur un
territoire défini. Avec son avènement les hommes
sortent de l’état de nature en aliénant leur liberté
Activité d’application individuelle afin d’obtenir l’assurance de leur droit ainsi
N°2 que l’assurance de la justice. A travers le respect des
1-Cite trois penseurs lois, elle garantit la liberté et la sécurité des individus.
ayant postulé C’est d’ailleurs ce qu’en pense SPINOZA dans le Traité
l’existence d’un état de Théologico-politique : « Non, je le répète, la fin de
l’Etat n’est pas de faire passer les hommes de la
nature.
condition d’êtres raisonnables à celle de bêtes brutes
2- Décris la situation de ou d’automates, (…). La fin de l’Etat est donc en
l’homme à l’état de réalité la liberté ». En définitive la fin raisonnable de
nature. tout peuple est de vivre libre dans un Etat libre.
3-Donne trois raisons B- La Nation garante de l’unité sociale
pour lesquelles la vie à La Nation est à distinguer de l’Etat. En effet, l’idée de
Nation implique une idée de spontanéité, celle d’Etat
l’état de nature ne
relève d’une organisation qui peut être plus ou moins
pouvait perdurer. artificielle. Une Nation peut survivre même lorsqu’elle
est partagée entre plusieurs Etats. De même, un Etat
peut comprendre plusieurs Nations. Toute société prise
Dites le nom de l’entité spontanément n’est pas une Nation. Pour que le fait
qui est chargé national se produise, deux conditions sont nécessaires:
d’organiser la vie des D’une part, la nation est une unité organique dont les
individus en société et liens sont multiples. Ils sont à la fois géographiques,
définissez-la. ethniques, linguistiques, politiques et même religieux.
D’autre part elle doit son existence à la formation d’une
conscience nationale. C’est ce qu’en pense RENAN
(E.), pour qui une Nation est avant tout : « Une âme, un
96
Activité d’application principe spirituel. » Cette âme se résume à deux choses,
N°3 l’une est dans le passé, c’est « la possession en
commun d’un riche legs de souvenirs » heureux ou
1-Explique cette malheureux. L’autre est dans l’avenir : « C’est le
pensée : consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la
« La liberté est le droit volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a
reçu indivis ». Comme on le voit, la Nation doit être
de faire ce que les lois
enracinée dans l’histoire. Elle est : « l’aboutissement
permettent ». d’un long passé ». pour que la Nation soit une réalité, il
2-Dis de qui est cette faut qu’elle parvienne à la pleine conscience de soi.
pensée : « L’obéissance Ecoutons à cet effet RENAN : « Cette conscience de
à la loi qu’on s’est groupe que suppose nécessairement toute Nation
prescrite est liberté ». constituée et vivante, n’est nullement une force
aveugle et inconsciente, mais elle est conscience et
volonté dans le groupe au même titre et de la même
Activité d’application
façon que dans l’individu ».
N°4

- Interroga-tions
écrites - Consolidation des
LA PHASE - Devoirs
surveillés acquis (situation Exécution des Corrigé
D’EVALUATION d’évaluation)
-Devoirs de consignes de la
maison situation d’évaluation

Observations du professeur sur le déroulement du cours :


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………….................................
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

97
MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE L’ENSEIGNEMENT Union- Discipline –Travail
TECHNIQUE …………………
…………………
DIRECTION DE LA PEDAGOGIE ET
DE LA FORMATION CONTINUE
…………………
SOUS DIRECTION DE LA FORMATION
PEDAGOGIQUE CONTINUE
…………………
COORDINATION NATIONALE
DISCIPLINAIRE
DE PHILOSOPHIE

PROGRAMME EDUCATIF

DOMAINE DE L’UNIVERS SOCIAL

DISCIPLINE : PHILOSOPHIE

CYCLE : PREMIERE Ŕ TERMINALE

TERMINALES C-D-E

98
I - LE PROFIL DE SORTIE
A la fin du second cycle du secondaire scientifique, l’élève doit avoir acquis des connaissances et
des compétences lui permettant de développer son esprit critique à travers la production d’une
dissertationet d’un commentaire de texte philosophiques portant sur :

• Les difficultés liées à la conquête de la liberté ;


• Le sens de l’humanité à travers les productions de l’homme ;
• Le rapport entre le progrès et le bonheur ;
• Les difficultés liées à l’élaboration de la vérité.

II- LE DOMAINE
Le domaine de «l’univers social » au plan pédagogique, regroupe les disciplines scolaires qui
traitent des Sciences Humaines et Sociales. Il s’agit de la Philosophie, de l’Education aux Droits de
l’Homme et à la Citoyenneté (EDHC), de l’Histoire- Géographie.

La philosophie, réflexion critique sur l’humanité et son évolution, est aussi pourvoyeuse de valeurs.
C’est en cela qu’elle est en synergie avec l’Histoire-Géographie et l’EDHC.

III- LE REGIME PEDAGOGIQUE (34semaines)

Pourcentage
Nombre par rapport à
Nombre
Discipline Séries d’heures/année l’ensemble
d’heures/semaine
scolaire des
disciplines

Philosophie C-D-E 03 102 CDE :

IV Ŕ LE CORPS DU PROGRAMME EDUCATIF

COMPETENCE I : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A LA REDACTION DE LA


DISSERTATION ET DU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUES.

THEME : Les méthodologies

Leçon 1 : La dissertation philosophique


Exemple de situation d’apprentissage :
C’est la rentrée des classes. Le professeur de philosophie de la TD1 du Lycée Leboutou de Dabou
présente à ses élèves les bonnes copies de dissertation philosophique du Baccalauréat blanc de
l’année précédente. Pour réussir cetexercice, les élèves cherchent à construire une introduction,
produire une argumentation et rédiger une conclusion.

99
HABILETES CONTENUS
-La dissertation philosophique
-Les éléments constitutifs de l’introduction
Connaître
-Les axes d’analyse du problème
-Les éléments constitutifs de la conclusion
-Les éléments de l’introduction
Ordonner -Les axes d’analyse du problème
-Les éléments constitutifs de la conclusion
Argumenter Les axes d’analyse du problème
Rédiger Une dissertation philosophique

Leçon 2 : Le commentaire de texte philosophique


Exemple de situation d’apprentissage :
Après la leçon de méthodologie sur la dissertation philosophique, le professeur de philosophie de la
TC1 du Lycée Tiapani de Dabou présente à ses élèves les bonnes copies du commentaire de texte
philosophique du Baccalauréat blanc de l’année précédente. Pour réussir cet exercice, les élèves
cherchent à construire une introduction, produire une étude ordonnée, rédiger un intérêt
philosophique et une conclusion.

HABILETES CONTENUS
-Le commentaire de texte philosophique
-Les éléments constitutifs de l’introduction
Connaître -Les éléments constitutifs de l’étude ordonnée
-Les éléments constitutifs de l’intérêt philosophique
-Les éléments constitutifs de la conclusion
-Les éléments de l’introduction
-Les éléments de l’étude ordonnée
Ordonner
-Les éléments de l’intérêt philosophique
-Les éléments de la conclusion
-La structure logique
-La démarche argumentative de l’auteur
-Les idées principales
-Les arguments
Expliciter -Les concepts
-Les allusions et exemples éventuels dans chaque mouvement
-Les figures de style éventuelles
-L’intention
-L’enjeu
Rédiger Un commentaire de texte philosophique

100
COMPETENCE II : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE
L’HOMME DANS LA SOCIETE.
THEME : Les conditions de la liberté
Leçon 1 : La connaissance de l’homme

Exemple de situation d’apprentissage :

Pendant le cours d’EPS, le chef de classe de la TD3 du Lycée Classique de Bouaké, d’ordinaire
calme et respectueux, agresse violemment sa voisine. Pour comprendre le comportement
imprévisible de leur camarade, les élèves cherchent à connaître les caractéristiques de l’homme,
établir le lien entre le déterminisme psychologique et la responsabilité humaine et apprécier la
complexité de la nature humaine.

HABILETES CONTENUS
-La conscience
Connaître -L’inconscient
-La liberté
-La violence
Expliquer -La conscience comme caractéristique de l’homme
-L’inconscient comme une autre dimension de l’homme
Etablir -Les limites de la conscience dans la connaissance de l’homme
-La relation entre le déterminisme psychologique et la responsabilité de
l’homme
Apprécier La complexité de la nature humaine

Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage :


Dans le cadre de ses activités socio- culturelles, le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société à laquelle participent les élèves de la
Terminale C. Pour mieux comprendre les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en
société, les élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les
fondements de la société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et apprécierle rôle
des autres dans la manifestation de la liberté.

HABILETES CONTENUS
Connaître -La nature sociale de l’homme
Distinguer -L’Etat de la Nation
-L’omniprésence de la violence dans l’espace social
Montrer
-Le rôle d’autrui dans la manifestation de la liberté
Apprécier Les conditions de la liberté en société

101
Leçon 3 : Dieu et la religion

Exemple de situation d’apprentissage :


Des élèves de la Terminale D3 du Lycée Municipal de Koumassi ont participé à un débat portant
sur Dieu et la religion. Ils apprennent de ce débat que la plupart des attentats et des actes terroristes
perpétrés à travers le monde sont le fait de fanatiques religieux. S’interrogeant donc sur le bien-
fondé de la religion, ils décident d’entreprendre des recherches sur la notion de Dieu et le rôle social
de la religion, et apprécier la relation entre la liberté et la pratique religieuse.

HABILETES CONTENUS
Connaître -L’idée de Dieu
-La religion
-Le rôle social de la religion
-L’obligation morale
Expliquer -L’idée de Dieu
-La nature religieuse de l’homme
Etablir L’impact de l’idée de Dieu et de la pratique religieuse sur la liberté

Apprécier La relation entre Dieu, la pratique religieuse et la liberté

COMPETENCE III: TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DU


PROGRES.
THEME : Les conditions du bonheur(Le développement)

Leçon 1 : La valeur de la philosophie.


De retour des congés de Pâques, une délégation de la Commission Nationale d’Orientation se rend
au Lycée Moderne de Sakassou pour échanger avec les futurs bacheliers. A la fin des travaux, un
élève de la TD3, affichant son désir d’être orienté au département de philosophie de l’Université de
Bouaké est raillé par ses camarades de classe. Alors survient une discussion sur la valeur de la
philosophie. Réalisant leur méconnaissance de cette discipline, ceux-ci décident d’un commun
accord d’en savoir davantage sur la notion de philosophie et d’analyser son rôle effectif dans
l’histoire.

HABILETES CONTENUS
Connaître -La notion de philosophie
-La notion d’histoire

Montrer Le rôle de l’homme dans l’histoire


Apprécier Le rôle de la philosophie dans l’histoire

102
Leçon 2: Progrès et bonheur

Exemple de situation d’apprentissage:


Le chef de classe de la Terminale D 3 du Lycée Moderne 2 de Gagnoa a écrit au tableau : « Le
progrès conduit au bonheur ». Cette affirmation suscite un débat. Pour en savoir davantage, la
classe décide de connaître les caractéristiques du travail, de la technique, distinguer les différents
types de progrès et examiner les conditions du bonheur.

HABILETES CONTENUS
Connaître -Le travail
-La technique
-Les caractéristiques du bonheur
-Les différents types de progrès
Expliquer Les rapports entre le travail et la technique
Montrer Le rapport entre le progrès matériel et le progrès spirituel dans la quête
du bonheur
Apprécier Les conditions du bonheur (le développement)

COMPETENCE IV : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE LA


CONNAISSANCE
THEME : Les conditions d’élaboration de la connaissance
Leçon 1 : Langage et vérité

Exemple de situation d’apprentissage:


Avant l’arrivée de leur professeur de philosophie, les élèves de la TD2 du Lycée Moderne de Divo
engagent un débat dont le thème est « Langageet vérité ». En vue de s’accorder sur le lien entre la
vérité et le langage, ils décident de connaître les différentes formes de communication, de distinguer
les différentes acceptions de la vérité et d’analyser les limites du langage dans l’expression de la
vérité.

HABILETES CONTENUS
Connaître -Les différentes formes de communication
-Les différentes acceptions de la vérité
Expliquer Les rapports entre le langage et la vérité

Montrer Les limites du langage dans l’expression de la vérité

Apprécier Le pouvoir du langage

103
Leçon 2 : La connaissance scientifique

Exemple de situation d’apprentissage :

Des élèves de la TD2 du Lycée Moderne de Songon engagent un débat dans la cour de récréation
sur la connaissance scientifique. Certains soutiennent que l’avenir appartient à la science et à la
technique. D’autres rétorquent que toutes les disciplines se valent et que d’ailleurs la science semble
limitée sur certaines préoccupations de l’homme. Pour être situés, les élèves entreprennent
d’identifier les différentes formes de connaissances, les caractéristiques de la connaissance
scientifique, son processus d’élaboration et d’apprécier le pouvoir et les limites de la connaissance
scientifique.

HABILETES CONTENUS
-Les différentes formes de connaissance
Identifier
-Les caractéristiques de la connaissance scientifique
Expliquer -Le processus d’élaboration de la connaissance scientifique

-Les limites de la démarche scientifique dans l’approche du vivant

-Les limites de la démarche scientifique dans les sciences humaines

-Les limites de la démarche scientifique dans les sciences formelles


Montrer
Apprécier Le pouvoir de la connaissance scientifique

104
GUIDE D’EXECUTION CLASSES DE TERMINALES C-D-E

SOMMAIRE

I- LA PROGRESSION ANNUELLE

II- LES PROPOSITIONS D’ACTIVITES, LES SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET LES

MOYENS

III- L’EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

105
I.PROGRESSION : CLASSES DE TERMINALE C-D-E

Enoncé de la Volume
Mois Semaines Titre des leçons
compétence horaire
Leçon I : La dissertation
Semaine 1 03 H
philosophique
COMPETENCE I : Leçon II : Le commentaire de texte
Septembre Semaine 2 03 H
Traiter une situation philosophique
relative à la rédaction Leçon I : La connaissance de
Semaine 3 03 H
de la dissertation et du l’homme
commentaire de texte Leçon I : La connaissance de
Semaine 4 03 H
philosophique l’homme (suite et fin) Remédiation
Semaine 5 Leçon II : La vie en société 03 H
Octobre
Semaine 6 COMPETENCE II : Leçon II : La vie en société (suite) 03 H
Traiter une situation Leçon II : La vie en société (suite et
Semaine 7 relative aux conditions fin) Remédiation 03 H
Semaine 8 de l’homme dans la Leçon III : Dieu et la religion 03 H
société Leçon III : Dieu et la religion (suite
Semaine 9 et fin) Remédiation:/Régulation 03 H
Novembre
Semaine Leçon I : La valeur de la
03 H
10 philosophie
Leçon I : La valeur de la
Semaine philosophie (suite)
03 H
11 Remédiation / Régulation / Etude
d’œuvre
Leçon I : La valeur de la
Semaine
Décembre philosophie (suite) 03 H
12
Etude d’œuvre
Leçon I : La valeur de la
Semaine philosophie (suite et fin)
03 H
13 Remédiation / Régulation / Etude
d’œuvre
Semaine COMPETENCE III : Etude d’œuvre/Remédiation/
03 H
14 Traiter une situation Régulation
Semaine relative aux conditions Remédiation / Régulation
03 H
15 du progrès Etude d’œuvre
Leçon II : Le progrès et le bonheur
Janvier Semaine
(le développement) 03 H
16
Etude d’œuvre
Leçon II : Le progrès et le
Semaine
bonheur(le développement)/ (suite) 03 H
17
Etude d’œuvre
Leçon II : Le progrès et le
Semaine
bonheur(le développement)/ (suite) 03 H
18
Etude d’œuvre
Leçon II : Le progrès et le
Février Semaine
bonheur(le développement)/ (suite) 03 H
19
Etude d’œuvre
Semaine Leçon II : Le progrès et le bonheur
03 H
20 (suite et fin)

106
Etude d’œuvre/Remédiation/
Régulation
Semaine Etude d’œuvre
03 H
21 Remédiation / Régulation
Semaine Leçon I : Langage et vérité
Mars 03 H
22 Etude d’œuvre
Semaine Leçon I : Langage et vérité (suite) 03 H
23 Etude d’œuvre
Semaine Leçon I : Langage et vérité (suite) 03 H
24 Etude d’œuvre
Leçon I : Langage et vérité (suite et
Semaine fin) 03 H
25 Etude d’œuvre /Remédiation /
Régulation
Avril
Leçon II : La connaissance
Semaine 03 H
COMPETENCE IV : scientifique
26
Traiter une situation Etude d’œuvre
Semaine relative aux conditions Leçon II : La connaissance
27 de la connaissance scientifique 03 H
Etude d’œuvre
Leçon II : La connaissance
Semaine
scientifique (suite) 03 H
28
Etude d’œuvre
Leçon II : La connaissance
Semaine
scientifique(suite) 03 H
29
Etude d’œuvre
Mai
Leçon II : La connaissance
Semaine scientifique (suite et fin)
03 H
30 Etude d’œuvre /Remédiation /
Régulation
Semaine
REVISION GENERALE 03 H
31
Semaine
DUREE TOTALE = REVISION GENERALE 03 H
32
90 H +12H de révision
Semaine
Juin =102 H REVISION GENERALE 03 H
33
Semaine
REVISION GENERALE 03 H
34

107
II- LES PROPOSITIONS D’ACTIVITES, LES SUGGESTIONS PEDAGOGIQUES ET LES
MOYENS

COMPETENCE I : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE A LA REDACTION DE LA


DISSERTATION ET DU COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUES.

THEME : Les méthodologies


Leçon 1 : La dissertation philosophique
Exemple de situation d’apprentissage :
C’est la rentrée des classes. Le professeur de philosophie de la TD1 du Lycée Leboutou de Dabou
présente à ses élèves les bonnes copies de dissertation philosophique du Baccalauréat blanc de
l’année précédente. Pour réussir cetexercice, les élèves cherchent à construire une introduction,
produire une argumentation et rédiger une conclusion.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
La dissertation Le professeur :
philosophique. Procèdera à la présentation de la -Travail -Situation ;
dissertation philosophique individuel/groupe
L’introduction. -procèdera à la présentation de -Sujet de
l’introduction - Echange verbal dissertation ;
- amènera les apprenants à faire le (questions
Le développement. rappel des éléments constitutifs de /réponses) -Manuel
l’introduction et leur ordre -Cahier
d’agencement. d’activités
-amènera les apprenants, à partir
La conclusion. de la contextualisation et de la -Internet
problématique du sujet, à rédiger
une introduction - Echange verbal
- procèdera à la définition d’une
« analyse cohérente et critique »
-veillera à la congruence entre le
problème posé et la logique des -Brainstorming
axes d’analyse.
-amènera les apprenants à
ordonner les axes d’analyse du
sujet
-fera ressortir, avec les apprenants,
les arguments et références en
rapport avec les axes d’analyse
-fera établir un enchaînement
logique et progressif à l’intérieur
de chaque axe et entre les axes
-procèdera à une définition de la
conclusion
- amènera les apprenants à faire le
rappel des éléments constitutifs de
l’introduction et leur ordre
108
d’agencement.
-amènera les apprenants à faire le
bilan de l’analyse
-amènera les apprenants à répondre
clairement au problème posé par le
sujet
-amènera les apprenants àopérer
éventuellement une ouverture en
élargissant le débat.
-amènera les apprenants à rédiger
une dissertation dans son
intégralité.

Leçon 2 : Le commentaire de texte philosophique.


Exemple de situation d’apprentissage :
Après la leçon de méthodologie sur la dissertation philosophique, le professeur de philosophie de la
TC1 du Lycée Tiapani de Dabou présente à ses élèves les bonnes copies du commentaire de texte
philosophique du Baccalauréat blanc de l’année précédente. Pour réussir cet exercice, les élèves
cherchent à construire une introduction, produire une étude ordonnée, rédiger un intérêt
philosophique et une conclusion

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le commentaire de texte - Le professeur :
philosophique. - procèdera à la présentation du -Travail -Situation ;
commentaire de texte individuel/groupe
L’introduction philosophique -Textes ;
Etude ordonnée. - procèdera à la présentation de - Echange verbal
l’introduction (questions -Manuel
L’intérêt philosophique.
- amènera les apprenants à faire le /réponses) -Cahier
rappel des éléments constitutifs de d’activités
l’introduction et leur ordre
d’agencement. -Internet
-amènera les apprenants, à partir de
l’agencement du thème, du
problème, de la thèse et
éventuellement de la structure
La Conclusion.
logique, à rédiger une introduction.
En suivant la structure logique du
texte le professeur:
- fera rédiger l’explication de
chaque mouvement en partant de
l’idée principale pour faire ressortir
les arguments, les concepts, les -
allusions, les exemples, les figures
de style éventuelles qui la sous
tendent
-Fera élaborer une transition entre
109
les explications de chaque
mouvement.
Le professeur :
- fera rédiger une critique interne - Echange verbal
pour juger de la cohérence et de la
validité du texte à partir de la
démarche argumentative, de
l’intention, de la thèse de l’auteur -Brainstorming
en montrant :
*l’adéquation ou l’inadéquation
entre la démarche argumentative et
l’intention de l’auteur
*les forces et /ou les faiblesses des
arguments
*la cohérence ou l’incohérence de
l’argumentation
-Fera élaborer une transition entre
la critique interne et la critique
externe à partir de la thèse/enjeu
-Fera rédiger une critique externe
pour justifier la thèse de l’auteur à
la lumière d’autres positions
connues et/ou la dépasser en
montrant ses limites ; même par
rapport à ses propres œuvres.
Le professeur :
-Fera rédiger une conclusion en
exprimant le point de vue personnel
de l’apprenant
-Amènera l’apprenant à rédiger
entièrement un commentaire de
textes

110
COMPETENCE II : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DE LA
LIBERTE.
THEME : Les conditions de la liberté
Leçon 1 : La connaissance de l’homme

Exemple de situation d’apprentissage :

Pendant le cours d’EPS, le chef de classe de la TD3 du Lycée Classique de Bouaké, d’ordinaire
calme et respectueux, agresse violemment sa voisine. Pour comprendre le comportement
imprévisible de leur camarade, les élèves cherchent à connaître les caractéristiques de l’homme,
établir le lien entre le déterminisme psychologique et la responsabilité humaine et apprécier la
complexité de la nature humaine.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-amènera l’apprenant à caractériser (questions -Situation ;
l’homme par la conscience et /réponses)
la liberté -Textes en
La conscience comme
- amènera l’apprenant à décrire rapport avec
caractéristique de
l’homme comme un être déterminé -Travail les notions de
l’homme.
par l’inconscient et la violence. individuel/groupe conscience,
L’inconscient, une autre
-amènera les apprenants à analyser de liberté,
dimension de l’homme.
la responsabilité humaine. - d’inconscient.
La relation entre le
- Amènera l’apprenant à définir -Manuel
déterminisme psycho-
l’homme comme un être -Cahier
logique et la responsabilité
pluridimensionnel. d’activités
de l’homme.
Le professeur amènera l’apprenant -Internet
à
produire une réflexion critique sur
la complexité de la nature humaine

Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage :


Dans le cadre de ses activités socio- culturelles, le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société à laquelle participent les élèves de la
Terminale C. Pour mieux comprendre les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en
société, les élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les
fondements de la société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et apprécierle rôle
des autres dans la manifestation de la liberté.

111
Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
-Le professeur : - Echange verbal
-amènera l’apprenant à caractériser (questions -Situation ;
l’homme comme un être social. /réponses) -Textes en
-amènera l’apprenant à distinguer rapport avec
La nature sociale de l’Etat de la Nation les notions de
l’homme. -amènera l’apprenant à montrer : -Travail Société, Etat,
L’Etat et la Nation. *l’apport d’autrui dans la individuel/groupe Nation,
Le rôle d’autrui dans la manifestation de la liberté Liberté,
manifes-tation de la * l’omniprésence de la violence - Brainstorming Autrui,
liberté. dans l’espace social.- Violence.
Les conditions de la Le professeur amènera les -Internet
liberté en société. apprenants à produire une réflexion -Manuel
critique sur les conditions de la -Cahier
liberté. d’activités
-Sujets de
réflexion

Leçon 3 : Dieu et la religion

Exemple de situation d’apprentissage :


Des élèves de la Terminale D3 du Lycée Municipal de Koumassi ont participé à un débat portant
sur Dieu et la religion. Ils apprennent de ce débat que la plupart des attentats et des actes terroristes
perpétrés à travers le monde sont le fait de fanatiques religieux. S’interrogeant donc sur le bien-
fondé de la religion, ils décident d’entreprendre des recherches sur la notion de Dieu et le rôle social
de la religion, et apprécier la relation entre la liberté et la pratique religieuse.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
- amènera l’apprenant à définir (questions -Situation ;
l’idée de Dieu /réponses) -Textes en
-amènera l’apprenant à rapport avec
caractériser la religion les notions de
La religion.
-amènera l’apprenant à montrer le -Travail Dieu et la
L’impact de la religion
rôle social de la religion. individuel/groupe religion,
sur la liberté.
- amènera l’apprenant à expliquer Liberté
la nature religieuse de l’homme. - Brainstorming -Manuels
- amènera l’apprenant à établir -Cahier
l’impact de la religion sur la d’activités
liberté. -Internet
Le professeur amènera les Sujets de
apprenants à produire une réflexion réflexion
critique sur la relation entre
liberté.et pratique religieuse.

112
COMPETENCE III : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS DU
PROGRES.
THEME : Les conditions du progrès

Leçon 1 : La valeur de la philosophie.

Exemple de situation d’apprentissage :

De retour des congés de Pâques, une délégation de la Commission Nationale d’Orientation se rend
au Lycée Moderne de Sakassou pour échanger avec les futurs bacheliers. A la fin des travaux, un
élève de la TD3, affichant son désir d’être orienté au département de philosophie de l’Université de
Bouaké est raillé par ses camarades de classe. Alors survient une discussion sur la valeur de la
philosophie. Réalisant leur méconnaissance de cette discipline, ceux-ci décident d’un commun
accord d’en savoir davantage sur la notion de philosophie et d’analyser son rôle effectif dans
l’histoire.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-amènera l’apprenant à clarifier les (questions -Situation ;
notions d’histoire et de philosophie /réponses) -Textes en
- amènera l’apprenant à identifier rapport avec
La notion d’histoire. les différents rôles de l’homme les notions
La notion de philosophie. dans l’histoire. -Travail d’histoire et de
Les différents rôles de - amènera l’apprenant à identifier individuel/groupe philosophie
l’homme dans l’histoire. le rôle de la philosophie dans
Le rôle de la philosophie l’histoire. -Manuel
dans l’histoire. Le professeur amènera l’apprenant -Brainstorming -Cahier
à d’activités
produire une réflexion critique sur -Internet
le rôle de la philosophie dans Sujets de
l’histoire réflexion

Leçon 2 : Progrès et bonheur

Exemple de situation d’apprentissage :

Le chef de classe de la TD2 du Lycée Moderne de Tiassalé soutient que Le progrès rime avec
l’épanouissement. D’autres élèves de la classe affirment par contre que les calamités actuelles
résultent du progrès. Ces affirmations suscitent un débat au sein de la classe sur le sens du progrès.
Pour en savoir davantage, la classe décide d’entreprendre des recherches pour connaître les
différents types de progrès, expliquer le rôle du travail et de la technique dans la réalisation du
progrès et montrer la complémentarité du progrès matériel et spirituel dans l’épanouissement de
l’homme.

113
Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
-Amènera l’apprenant à : (questions -Textes en
Le progrès. *définir le progrès et le bonheur /réponses) rapport avec
Le travail. *citer les différents types de les notions de
La technique. progrès progrès, la
Les différents types de *caractériser le travail et la -Travail technique, le
progrès. technique individuel/groupe travail et le
Les rapports entre le -Amènera l’apprenant à montrer la bonheur.
progrès matériel, le complémentarité entre progrès -Internet
progrès spirituel et le matériel et progrès spirituel Brainstorming -Manuel
bonheur (Le Le professeur amènera l’apprenant -Cahier
développement). à d’activités
produire une réflexion critique sur Sujets de
les conditions du bonheur (le réflexion
développement)

114
COMPETENCE IV : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS
D’ELABORATION DE LA VERITE
THEME : Les conditions d’élaboration de la vérité
Leçon 1 : Langage et vérité

Exemple de situation d’apprentissage :


Avant l’arrivée de leur professeur de philosophie, les élèves de la TD2 du Lycée Moderne de Divo
engagent un débat dont le thème est « Langageet vérité ». En vue de s’accorder sur le lien entre la
vérité et le langage, ils décident de connaître les différentes formes de communication, de distinguer
les différentes acceptions de la vérité et d’analyser les limites du langage dans l’expression de la
vérité.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
-Amènera l’apprenant à identifier (questions
les différentes formes de /réponses) -Textes en
communication. rapport avec les
Les différentes formes
-Amènera l’apprenant à distinguer notions de
de communication.
les différents types de vérité. -Travail communication,
Les acceptions de la
-Amènera les apprenants que le individuel/groupe de vérité,
vérité.
langage est moyen d’expression de langage.
Les rapports entre le
la vérité -Internet
langage et la vérité.
-Amènera les apprenants à montrer Brainstorming -Manuel
Les limites du langage
les limites du langage dans -Cahier
dans l’expression de la
l’expression de la vérité. d’activités
vérité.
-Le professeur amènera les Sujets de
apprenants à produire une réflexion
réflexion critique sur la valeur du
langage

Leçon 2 : La connaissance scientifique

Exemple de situation d’apprentissage :

Des élèves de la TD2 du Lycée Moderne de Songon engagent un débat dans la cour de récréation
sur la connaissance scientifique. Certains soutiennent que l’avenir appartient à la science et à la
technique. D’autres rétorquent que toutes les disciplines se valent et que d’ailleurs la science semble
limitée sur certaines préoccupations de l’homme. Pour être situés, les élèves entreprennent
d’identifier les différentes formes de connaissances, les caractéristiques de la connaissance
scientifique, son processus d’élaboration et d’apprécier le pouvoir et les limites de la connaissance
scientifique.

115
Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
-Le professeur : - Echange verbal -Situation ;
-amènera l’apprenant à (questions -Textes de
caractériser les différentes formes /réponses) préférence en
de connaissance (connaissances rapport avec les
vulgaire, philosophique, notions
scientifique) -Travail suivantes:
-amènera l’apprenant à définir la individuel/groupe L’idée de
Les différentes formes
connaissance scientifique science,
de connaissance.
(formelle, expérimentale, Théorie et
Les caractéristiques de
humaine) Brainstorming Expérience,
la connaissance
-amènera l’apprenant à décrire le Logique et
scientifique.
mode d’élaboration de la Mathématique,
Le processus
connaissance scientifique Perception,
d’élaboration de la
(raisonnement, expérimentation) Connaissance
connaissance
-amènera l’apprenant à établir les du vivant,
scientifique.
limites de la démarche Sciences de
Les limites de la
expérimentale : l’homme,
démarche scientifique.
*dans l’approche et du vivant. Vérité
*dans les sciences humaines -Internet
*dans les sciences formelles -Manuel
- amènera l’apprenant à produire -Cahier
une réflexion critique sur les d’activités
limites de la connaissance -Sujets de
scientifique et la relativité de la réflexion
vérité.

116
III- L’EXEMPLE DE FICHE DE LEÇON

COMPETENCE 2 LEÇON 2 : LA VIE EN SOCIETE

PLAN DE COURS

INTRODUCTION

I- L’HOMME, UN ÊTRE SOCIAL.

A- La sociabilité naturelle de l’homme.

B- La société, l’émanation d’un contrat.

II- ETAT ET NATION, FORMES D’ORGANISATION SOCIALE.

C- L’Etat, garant de la liberté et de la sécurité.

D- La Nation, garante de l’unité sociale.

III- DROIT ET JUSTICE COMME FONDEMENT ET FINALITE DE L’ETAT.

E- Le Droit, fondement de l’Etat.

F- La Justice, finalité de l’Etat.

IV- L’OMNIPRESENCE DE LA VIOLENCE DANS L’ESPACE SOCIAL.

G- L’Etat, un mal nécessaire.

H- Les relations controversées/complexes avec les autres.

CONCLUSION

117
Leçon 2 : La vie en société

Exemple de situation d’apprentissage


Dans le cadre de ses activités socio-culturelles le club de philosophie du Lycée Moderne 1
d’Agboville organise une conférence sur la vie en société à laquelle participent les élèves de la
Terminale A2. Etonnés par les arguments du conférencier sur la complexité de la vie en société, les
élèves de retour en classe, cherchent à connaître la nature sociale de l’homme, les fondements de la
société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et montrer le rôle des autres dans la
manifestation de la liberté.

Moyens et
Consignes pour conduire les Techniques
Contenus supports
activités pédagogiques
didactiques
Le professeur : - Echange verbal
-Amènera l’apprenant à (questions -Situation ;
caractériser l’homme comme un /réponses) -Textes en
être social. rapport avec
La nature sociale de - Amènera l’apprenant à identifier les notions de
l’homme. le droit les fondements de l’Etat. -Travail Société, l’Etat
Le droit comme -Amènera l’apprenant à distinguer individuel/groupe Nation, droit
fondement de l’Etat. l’ l’Etat de la Nation. et justice
L’Etat et la Nation. -Amènera l’apprenant à montrer - Brainstorming liberté,
La justice comme les finalités de l’Etat et de la Autrui,
finalité de l’Etat et de la Nation ; Violence.
Nation. -Amènera l’apprenant à montrer Internet
L’apport d’autrui dans la l’apport d’autrui dans la -Manuels
manifestation de la manifestation de la liberté ; -Cahier
liberté. * l’omniprésence de la violence d’activités
Les conditions de la dans l’espace social. -internet
liberté en société. Le professeur amènera les Sujets de
apprenants à produire une réflexion réflexion
critique sur les conditions de la
liberté.

118
Moment Didactique / Stratégies Activités de
Activités de l’élève Trace écrite
Durée Pédagogiques l’enseignant

L’homme peut-il vivre -Les élèves répondent aux


isolé ? questions
Echange verbal Pour une vie
LA PHASE DE harmonieuse, où vit-il ?
(questions/
PRESENTATION Au cours de cette leçon,
réponses)
nous allons nous
pencher sur la vie en
société.
Enoncé de la situation -Les élèves découvrent, COMPETENCE 2 LECON 2: La vie en société.
d’apprentissage : lisent et expliquent la INTRODUCTION
situation d’apprentissage. De tous les êtres vivant sur la terre, l’homme est le
Dans le cadre de ses
-identifient les tâches à plus démuni à sa naissance. Cette situation de
activités réaliser qui sont connaître précarité le pousse à aller vers ses semblables afin
socioculturelles le club la nature sociale de de bénéficier de leurs services et de leurs secours.
de philosophie du l’homme, connaître les Ainsi tout homme quel qu’il soit fait l’expérience
Lycée Moderne 1 fondements de la société, de la vie en société. Mais, très souvent cette vie en
Echange verbal expliquer l’omniprésence société ne va pas sans susciter des inquiétudes.
d’Agboville organise
LA PHASE DE de la violence dans la D’où l’interrogation sur son sens et ses fondements.
(questions ou une conférence sur la
DEVELOPPEMENT consignes/répon société et montrer le rôle Qu’est-ce la société ? Quels en sont les
vie en société à des autres dans la fondements ? Et comment peut-on expliquer
ses) laquelle participent les manifestation de la liberté. l’omniprésence de la violence en son sein?
élèves de la Terminale
A2. Etonnés par les I-L’HOMME, UN ÊTRE SOCIAL.
arguments du A- La sociabilité naturelle de l’homme.
conférencier sur la -Les élèves répondent Aussi longtemps que l’on puisse remonter dans
l’histoire, l’homme a toujours vécu en société. Cette
complexité de la vie en
-Les élèves répondent thèse qui a l’avantage de la popularité est partagée
société, les élèves de par ARISTOTE pour qui il est inconcevable
119
retour en classe, d’imaginer l’homme hors de la société. C’est
cherchent à connaître pourquoi écrit-il dans le Politique «A l’évidence la
la nature sociale de cité fait partie des choses naturelles, et l’homme
est par nature un animalpolitique ». Ainsi, il est
l’homme, les
naturellement disposé à vivre en société. C’est donc
fondements de la au sein de celle-ci qu’il réalise son humanité. A
société, expliquer travers la vie en société, il ne fait que développer
l’omniprésence de la des facultés naturelles. En dépit de la véracité de la
violence dans la thèse d’Aristote, des penseurs à la recherche des
société et montrer le fondements de la société vont postuler un état de
rôle des autres dans la nature qui aurait précéder la société.
manifestation de la
B- La Société, fruit / produit d’un contrat.
liberté Selon des penseurs comme Thomas Hobbes, John
-Lisez la situation Locke, J-J Rousseau, ou Hegel, avant son insertion
-Expliquez la situation dans la société, l’homme a vécu à l’état de nature.
-Identifiez les tâches à Mais cet état de nature qui est une simple hypothèse
réaliser. de travail, ne remplissait pas les conditions d’une
vie harmonieuse. En effet, aux dires de Thomas
-Comment appelle-t-on Hobbes, cet état consacre le règne de la violence, de
un être qui vit en l’insécurité, et de l’injustice, puisque l’homme n’y
est soumis à aucune loi. Seule la menace et la loi du
société ?
plus fort y prévalaient. Ainsi que le confesse
-Le fait pour l’homme Hobbes, à l’état de nature : « l’homme est un loup
pour l’homme ». Il fallait dans ces conditions, selon
d’avoir toujours vécu
J-J Rousseau : « Trouver une forme d’association
en société fait de lui qui défende et protège de toute la force commune la
quel type d’homme ? personne et les biens de chaque associé, et par
laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse
Activité d’application pourtant qu’à lui-même, et reste aussi libre
N°1 qu’auparavant » Du Contrat social. En clair, l’Etat
Choisis la bonne est l’émanation de la volonté des citoyens de vivre
réponse. en paix et en sécurité. Il est fondé sur un pacte
Selon Aristote : social appelé contrat. Son existence est nécessaire
120
- L’homme à l’origine pou sortir l’homme de la violence et le protéger
était un être solitaire. contre lui-même et contre les autres.
- L’homme a toujours II- ETAT ET NATION, FORMES
D’ORGANISA-TION SOCIALE.
vécu avec les autres.
- L’homme à l’origine A-L ’Etat, garant de la liberté et de la sécurité.
vivait isolé. L’Etat est une forme d’organisation politico-
administrative et juridique exerçant une autorité sur
un territoire défini. Avec son avènement les
Activité d’application hommes sortent de l’état de nature en aliénant leur
N°2 liberté individuelle afin d’obtenir l’assurance de
1-Cite trois penseurs leur droit ainsi que l’assurance de la justice. A
ayant postulé travers le respect des lois, elle garantit la liberté et
l’existence d’un état de la sécurité des individus. C’est d’ailleurs ce qu’en
pense SPINOZA dans le Traité Théologico-
nature.
politique : « Non, je le répète, la fin de l’Etat
2- Décris la situation de n’est pas de faire passer les hommes de la
l’homme à l’état de condition d’êtres raisonnables à celle de bêtes
nature. brutes ou d’automates, (…). La fin de l’Etat est
3-Donne trois raisons donc en réalité la liberté ». En définitive la fin
pour lesquelles la vie à raisonnable de tout peuple est de vivre libre dans un
Etat libre.
l’état de nature ne
B- La Nation garante de l’unité sociale
pouvait perdurer. La Nation est à distinguer de l’Etat. En effet, l’idée
de Nation implique une idée de spontanéité, celle
d’Etat relève d’une organisation qui peut être plus
Dites le nom de l’entité ou moins artificielle. Une Nation peut survivre
qui est chargé même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs Etats.
d’organiser la vie des De même, un Etat peut comprendre plusieurs
individus en société et Nations. Toute société prise spontanément n’est pas
définissez-la. une Nation. Pour que le fait national se produise,
deux conditions sont nécessaires: D’une part, la
nation est une unité organique dont les liens sont
multiples. Ils sont à la fois géographiques,
121
Activité d’application ethniques, linguistiques, politiques et même
N°3 religieux. D’autre part elle doit son existence à la
formation d’une conscience nationale. C’est ce
1-Explique cette qu’en pense RENAN (E.), pour qui une Nation est
pensée : avant tout : « Une âme, un principe spirituel. »
« la liberté est le droit Cette âme se résume à deux choses, l’une est dans
le passé, c’est « la possession en commun d’un
de faire ce que les lois
riche legs de souvenirs » heureux ou malheureux.
permettent ». L’autre est dans l’avenir : « C’est le consentement
2-Dis de qui est cette actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de
pensée : « L’obéissance continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu
à la loi qu’on s’est indivis ». Comme on le voit, la Nation doit être
prescrite est liberté ». enracinée dans l’histoire. Elle
est : « l’aboutissement d’un long passé ». pour que
la Nation soit une réalité, il faut qu’elle parvienne à
Activité d’application
la pleine conscience de soi. Ecoutons à cet effet
N°4 RENAN : « Cette conscience de groupe que
suppose nécessairement toute Nation constituée
et vivante, n’est nullement une force aveugle et
inconsciente, mais elle est conscience et volonté
dans le groupe au même titre et de la même
façon que dans l’individu ».
- Interrogations
écrites Consolidation des Exécution des consignes
LA PHASE - Devoirs de la situation d’évaluation
acquis (situation
surveillés Corrigé
D’EVALUATION d’évaluation)
-Devoirs de
maison

Observations du professeur sur le déroulement du cours :


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………......

122
MODULE 2
LA MAITRISE DE LA CONDUITE DE LA CLASSE

123
LA MAITRISE DE LA CONDUITE DE LA CLASSE

INTRODUCTION

Conduire une classe, c’est enseigner cette classe, c’est-à dire accomplir dans cette classe un
acte pédagogique. Tout acte pédagogique relève pour une part de l’art de communiquer les
connaissances. Cet art, est un ensemble de principes empiriques et singuliers difficilement
explicables et transmissibles. Mais l’acte pédagogique émane aussi et pour une grande part des
techniques pédagogiques. Ces techniques naissent de la pratique de la classe, s’affinent au prix d’un
travail de remise en question et d’amélioration, se renforcent et se perfectionnent au fil du temps et
par l’expérience. C’est pourquoi, c’est en termes de maîtrise qu’il faut appréhender la conduite de la
classe. Cette maîtrise comporte six (06) principales composantes.

I- LA MAITRISE DES CONNAISSANCES.

L’enseignant, nous l’avons déjà dit est celui qui sait et il est perçu comme tel par la classe.
Il est perçu surtout comme le maître, le Magister, celui qui possède un savoir et qui est capable de le
transmettre, même s’il est difficilement communicable. C’est justement de l’acte de communiquer
que naît le problème de la maîtrise de nos connaissances.
Maîtriser les connaissances dans un domaine déterminé, c’est être à même de les
organiser, de les exploiter, de les transmettre aux autres de façon simple, méthodique, claire, de
manière à ce qu’elles soient facilement accessibles, compréhensibles, appropriables et
enregistrables.
Mais il est difficile de bien communiquer ce qu’on ne sait vraiment pas.
La formation universitaire ne nous donnant que le minimum exigible, l’enseignant doit, au cours de
ses diverses préparations, approfondir ses connaissances en revoyant à fond les théories, doctrines
et systèmes qu’il avait, au cours de ses études, effleurés, survolés, bachotés ou mal compris.
L’expérience nous prouve d’ailleurs que c’est en enseignant qu’on apprend le mieux.
Plus que tout autre, puisque sa discipline empiète sur le terrain des autres et pour éviter de
donner à ses élèves des informations erronées, ce qui peut être préjudiciable à son image, le
professeur de philosophie doit parfaire ses connaissances et les tenir à jour. Il doit surtout, au niveau
de certaines théories scientifiques auxquelles certains de ses cours se réfèrent, s’informer très
amplement et avec modestie.
Pour bien maîtriser ses connaissances et faire de son enseignement une véritable source de
savoir, le professeur de philosophie doit en permanence et méthodiquement s’informer, se remettre
en question.

II- LA MAITRISE DE LA LANGUE DE COURS

La langue de cours est un merveilleux outil de communication, mais un outil très dangereux
à manier. Bien maîtrisée, elle transmet aisément les informations. Mal maîtrisée, elle les déforme et
les trahit. C’est pourquoi, l’enseignant doit absolument bien maîtriser la langue qu’il utilise pour
faire son cours quelle que soit cette langue.
Maitriser une langue, c’est la parler et l’écrire correctement, c’est-à-dire s’en servir
parfaitement avec un respect scrupuleux et une conformité rigoureuse à ses règles essentielles. Si le
124
professeur de philosophie (parce qu’il n’utilise la langue que comme simple instrument de pensée),
n’est pas censé la connaitre dans tous ses méandres, tous ses raffinements et toutes ses subtilités, au
même titre que son collègue de français, il est cependant tenu de la parler et de l’écrire
correctement.
C’est justement parce qu’elle est, pour nous, enseignants de philosophie, un instrument de
pensée que la langue joue, au plan de notre enseignement, un rôle capital. C’est indéniable, en effet,
comme l’écrit Nicolas BOILEAU dans L’Art poétique (chant 1) que
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. »
La véritable pensée, reconnaissons-le, s’élabore, s’édifie et s’exprime dans et par la langue.
Sa bonne organisation, sa parfaite extériorisation et son ample communication sont toujours le fait
de la langue. C’est pourquoi, il est généralement artificiel d’opérer une radicale séparation de la
forme et du fond, de la manière de dire et de ce qui est dit. Une forme défectueuse rejaillit
nécessairement sur le fond. Le fond a besoin, pour être solide, d’une forme parfaite.
Aussi, le professeur de philosophie qui veut que son travail d’enseignant participe de la
pensée doit-il constamment parfaire sa langue de cours afin de pouvoir la manier aisément et
l’adapter au niveau de la classe, sa maîtrise étant presque toujours le gage d’un bon enseignement.

III- LA MAITRISE DE LA METHODE DE COURS

Une méthode est un ensemble de procédés, de techniques agencées que l’on déploie, met en
œuvre en vue de l’exécution d’une tâche, d’une opération donnée. Qu’elle soit empirique ou
hautement et techniquement organisée, la méthode constitue toujours un moyen, un instrument
indispensable à toute production matérielle ou intellectuelle.
Comme on le voit, le processus de conduite de la classe ne peut échapper à la règle.
Mieux, puisqu’il s’agit pour l’enseignant de communiquer des informations organisées, des
connaissances analysées, un savoir élaboré, il ne peut se passer de méthode. La nature même du
travail qu’il accomplit le lui impose. Que ce soit pour l’analyse d’une notion, la présentation d’une
œuvre, l’étude d’un texte, l’exposé d’un cours de méthodologie ou un compte rendu de devoir, le
professeur a nécessairement besoin d’une méthode de travail : la méthode active qui repose
essentiellement sur un échange avec la classe.

IV- LA MAITRISE DE LA CLASSE

La classe, ce n’est pas seulement la salle dans laquelle le cours se déroule, mais aussi et
surtout l’ensemble des élèves qui y participent aux cours. On l’appelle aussi “le groupe classe“ en
termes de Sciences de l’Education. C’est en interaction avec ce “groupe classe“ qui présente une
cohésion, une dynamique interne (il a la conscience des buts à atteindre) que le professeur travaille.
C’est ce « groupe classe » qu’il est appelé à conduire. Pour bien le conduire, il doit absolument le
maîtriser. Cette exigence de maitrise impose au professeur ce qui suit :

A- LA CONNAISSANCE DE LA CLASSE

Le professeur doit absolument connaître la classe avec laquelle il travaille. Cette


connaissance doit commencer par celle de tous les élèves qui la constituent (si bien sûr, son effectif
le permet). Il est en effet malaisé de travailler dans l’anonymat. Le message pédagogique passe

125
mieux quand, de n’importe quelle position en classe, le professeur peut nommément interpeller
chaque élève.
La connaissance d’une classe suppose aussi la détermination de son niveau d’ensemble, la
compréhension de ses attentes, la prévision de ses réactions et la disposition à satisfaire ses besoins.

B- LA SOLLICITATION DE LA CLASSE

Un cours fait sans la moindre participation des élèves, quelque intéressant fût-il, est toujours
un monologue. Tout monologue est généralement pénible à écouter pendant un certain temps.
Quand le professeur monologue, la classe ne se sent pas souvent concernée par son discours. Le
cours perd alors tout son intérêt, la classe n’étant pas motivée. Il faut donc l’associer très
étroitement au déroulement du cours en la sollicitant de façon méthodique, organisée et constante.
Une classe bien sollicitée réagit toujours par des interventions qu’il faut canaliser. C’est le lieu de
faire usage des questions prévues à l’avance et notées au stylo vert lors de la préparation du cours.

C- LA CANALISATION DES INTERVENTIONS DE LA CLASSE.

On n’interroge pas les élèves pendant le déroulement d’un cours pour “sacrifier à la
tradition“. On les interroge en vue de les associer au cours qui se fait afin qu’ils se sentent
impliqués dans ce qui se fait et se dit en classe. Ils réagissent alors par des interventions plus ou
moins désordonnées. Il appartient donc au professeur de les organiser, de les canaliser :
1- En limitant leur nombre. Par exemple, ne pas dépasser plus de trois (3) réponses
ou points de vue par question.
2- En rejetant les fausses réponses ou en les rectifiant.
3- En acceptant, en encourageant et en s’appropriant les bonnes réponses.

D- LE MAINTIEN DE LA DISCIPLINE EN CLASSE.

On ne peut convenablement conduire une classe dans le bruit et le désordre, surtout quand
son effectif excède la norme. La maîtrise d’une classe exige aussi et surtout le maintien de la
discipline. Mais on ne maintient pas la discipline en classe à l’aide d’un gourdin. Le professeur n’en
a d’ailleurs pas le droit et la capacité.
La véritable discipline s’impose en classe aisément de par l’intérêt que le cours suscite chez
les élèves, le sérieux de l’analyse, l’ascendance et la présence du Professeur, l’attention qu’il porte à
la classe et l’importance qu’il accorde lui-même à son cours. Une classe est bien maîtrisée quand
elle est connue du professeur, quand elle est constamment sollicitée et associée au cours, quand ses
interventions sont méthodiquement organisées et orientées, quand enfin il y règne l’ordre.
En plus des tâches pédagogiques, le professeur est tenu de remplir certaines tâches
administratives : vérifier les présences des élèves et bien tenir les cahiers de texte et de notes.

V- LA MAITRISE DU TABLEAU.

Le tableau n’est point un ornement de la classe, quelque beau puisse-t-il être. Il n’est pas
non plus tout à fait un “brouillon“. Comme la voix, c’est un précieux instrument dont dispose le
professeur pour communiquer avec la classe.

126
Dans son état actuel en effet, notre message pédagogique s’adresse à la fois à l’audition et à
la vue de nos élèves. Au-delà de ces facultés, c’est à la mémoire auditive et à la mémoire visuelle
qu’il s’adresse. L’instrument dont nous nous servons pour établir le contact avec la mémoire
auditive, c’est la voix. Un professeur aphone est un enseignant improductif. De même, un
professeur qui ne sait pas écrire au tableau est un enseignant handicapé car l’instrument qui nous
met en relation avec la mémoire visuelle, c’est l’écriture et l’écriture a pour support matériel en
classe le tableau. Il faut donc savoir utiliser méthodiquement le tableau. Cette utilisation consiste à :
1- écrire très lisiblement au tableau de manière à ce que tout ce qui y figure soit bien
visible de n’importe quelle position en classe.
2- y mentionner le titre du cours de manière qu’il soit bien centré.
3- le diviser en trois colonnes en réservant à la première la bibliographie (si
nécessaire), à la deuxième le plan progressif du cours et à la troisième le
“ brouillon“ (termes nouveaux, expressions difficiles, schéma etc.).
4- éviter d’y écrire en parlant (dispersion de l’attention).
5- effacer régulièrement tout ce qu’on y écrit et qui n’est plus utile, à l’exception du
plan. Le tableau ainsi utilisé est maîtrisé.

VI- LA MAITRISE DU TEMPS

Ce n’est ni par caprice, ni par fantaisie qu’on demande par exemple au professeur, pendant
les examens pédagogiques, d’analyser une notion ou d’expliquer un texte en un temps limité. Cette
exigence a pour but de l’amener à maîtriser le facteur temps au plan de la pratique pédagogique.
Le programme scolaire est généralement vaste ; l’année, elle, n’est pas élastique. Elle est
bien limitée. C’est pourquoi le professeur doit, en un temps donné, apprendre à accomplir un travail
pédagogique déterminé. Il doit par conséquent maîtriser le temps d’enseignement.

CONCLUSION

Comme on le voit, la maîtrise de la conduite de la classe est indispensable à tout véritable


processus d’enseignement. Cette maîtrise passe nécessairement par celle de ses différentes
composantes que nous avons analysées : les connaissances, la langue, la méthode, le tableau, la
classe et le temps. Il n’y a pas de véritable prestation pédagogique sans une véritable maîtrise de
chacune de ces composantes. Mais cette maîtrise ne surgit pas comme par génération spontanée.
Elle est le fruit d’un travail constant, soutenu et de longue haleine.

127
MODULE 3

LA PREPARATION D’UNE LEÇON DE PHILOSOPHIE

128
LA PREPARATION D’UNE LEÇON DE PHILOSOPHIE

INTRODUCTION

Un cours bien fait est indubitablement lié à une bonne préparation. Préparer une leçon, c’est
organiser d’avance, de façon méthodique des connaissances en vue de leur réinvestissement dans
l’espace classe.
Apprendre à l’enseignant tous les rudiments nécessaires à une bonne préparation de cours afin
de lui permettre d’exercer sa science avec art, tel est l’objectif que vise ce travail.

I- PRINCIPES GENERAUX

A - PRECAUTIONS A PRENDRE

1. Éviter absolument de copier servilement un corrigé-type, une œuvre, un manuel, un recueil.


Il n’est jamais aisé de transmettre ce qu’on n’a pas conçu soi-même.
2. Se garder d’improviser un cours quel qu’il soit.
3. Relire le cours autant de fois que nécessaire avant la classe tout en évitant le par cœur.

B- RECHERCHE DE LA DOCUMENTATION

Il faut se documenter à des sources très variées :


 En consultant les C.D.I. des différents établissements scolaires.
 En consultant la bibliothèque de la Coordination Nationale (Tour A, 4è étage, P.5,
CITAD) ou de la Coordination Régionale proche.
 En consultant internet.
 En échangeant des documents entre enseignants.
 En créant un embryon de bibliothèque propre à la discipline au sein de
l’établissement.
 En créant sa propre bibliothèque.

II- PRINCIPES SPECIFIQUES

A- LES EXAMENS PEDAGOGIQUES

Si une leçon est abordée dans le cadre d’un examen pédagogique, il faut :
1- Choisir la notion à examiner.
2- Déterminer avec précision le problème à analyser.
3- Préciser l’objectif du cours et en faire le plan détaillé.
4- Elaborer le plan détaillé.
5- Rédiger entièrement la leçon sous forme d’analyse cohérente et méthodique.

B- LE PROGRAMME EN EXECUTION (OPERATIONNALISE)

129
Si la leçon est abordée dans le cadre routinier des cours classiques, le professeur se conformera aux
consignes contenues dans le document du programme en exécution,(opérationnalisé).
Il y trouvera, déjà déterminées, les différentes compétences(problématiques), les différentes leçons
et habiletés à installer(problèmes, les différents objectifs etc).

III- CONCEPTION D’UN PLAN DE COURS

Tout bon cheminement d’une pensée organisée comporte des phrases méthodiquement
organisées et méticuleusement reliées entre elles. C’est l’ensemble de ces phrases qui constitue la
structure d’un cours.
La structure de l’étude de notion comprend trois (3) phases ou étapes :
- L’introduction
- L’analyse
- La conclusion

A- L’INTRODUCTION

 Par rapport aux examens pédagogiques, dans l’introduction, on donne une définition
précise de la notion à étudier ; on pose le problème à résoudre. Il est avantageux que dans la
formulation du problème, la notion choisie soit mise en relation avec une autre.
 Par rapport au programme en exécution(opérationnalisé), en explicitant les concepts, il
faut permettre la compréhension du ou des tâches énoncées dans la situation (problème,
poser celui-ci et montrer l’objectif à atteindre).

B- L’ANALYSE

L’analyse doit être un exposé cohérent et rigoureux des connaissances organisées avec
définitions, explications, citations, références et exemples précis.
Tous les auteurs évoqués dans l’analyse doivent être situés dans l’espace et dans le temps.
Le plan est fonction du problème et de l’objectif à atteindre ; il est variable. Le nombre de
parties n’est pas connu a priori. Le principe qui doit présider à l’élaboration du plan est la cohérence
et la rigueur. Toutefois, dans le cadre du programme opérationnalisé, il faut se référer aux objectifs
spécifiques intermédiaires pour la construction du plan du cours et la formulation des titres des axes
d’analyse.
Lors de la préparation des leçons, il faut prévoir des parties du plan qu’on pourrait appeler
tiroirs. Ces parties du plan (tiroirs) sont des éléments de la préparation du cours que l’enseignant
doit s’attacher à noter en rouge. Ces éléments peuvent être donnés ou non aux apprenants, en
fonction du temps.
Il faut également prévoir des questions à noter en vert par exemple pour une bonne relation
pédagogique avec la classe.
Pour la résolution du problème posé, l’analyse doit se faire selon un cheminement
méthodique comportant des divisions et subdivisions (avec des lettres et des chiffres).
La nomenclature de la structure d’une leçon se présente ainsi, à titre d’exemple :

130
TITRE DE LA LECON
Introduction
I
A
1
a
b
2
a
b
B
1
a
b
2
a
b
II
III
Conclusion
*NB : on n’est pas obligé d’observer de façon catéchistique cette structuration.
Toutes les subdivisions du plan ont valeur d’exemple. Elles ne s’imposent pas
nécessairement.

C- LA CONCLUSION
Phase finale de l’analyse, la conclusion montre comment l’objectif proposé a été
atteint ou comment la résolution du problème posé en appelle d’autres.

131
MODULE 4
LA PREPARATION D’UNE ETUDE DE TEXTE

132
LA PREPARATION D’UNE ETUDE DE TEXTE

INTRODUCTION

Les différentes inspections aux examens pédagogiques du CAPES, de la titularisation des


professeurs licenciés et les différentes visites de classe ont laissé entrevoir que la méthode
d’approche de l’étude de texte n’est pas généralement maîtrisée. Cette tare peut s’expliquer, en
partie, par le fait que la préparation de l’étude de texte n’est pas toujours faite avec toute la rigueur
requise. Aussi, ce travail vise-t-il à rappeler aux enseignants les écueils à éviter et les étapes à suivre
dans la préparation de l’étude de texte.

I-PRINCIPES GENERAUX

A – PRECAUTIONS A PRENDRE

1- Éviter absolument de copier servilement un corrigé-type, une œuvre, un manuel, un


recueil. Il n’est jamais aisé de transmettre ce qu’on n’a pas conçu soi-même.
2- Se garder d’improviser un cours quel qu’il soit.
3- Relire le cours autant de fois que nécessaire avant la classe tout en évitant le par
cœur.

B-RECHERCHE DE LA DOCUMENTATION

Il faut se documenter à des sources très variées :


 En consultant la bibliothèque la plus proche.
 En consultant internet.
 En échangeant des documents entre enseignants.
 En créant un embryon de bibliothèque propre à la discipline au sein de
l’établissement.
 En créant sa propre bibliothèque.

II-PRINCIPES SPECIFIQUES

A- La préparation de l’étude de texte commence toujours par la numérotation des lignes


de l’extrait de texte choisi et sa lecture. Il faut lire le texte de manière studieuse et
autant de fois que nécessaire en assignant à chaque lecture une fonction précise.
Les différentes lectures pourraient par exemple conduire à :
1- Avoir une idée générale du texte.
2- Rechercher les mots ou expressions difficiles et/ ou essentiels et les souligner.
3- Repérer les mouvements du texte à partir des connecteurs logiques ou non.
B- Relever et expliquer tous les termes et expressions difficiles et /ou essentiels ainsi
que les images, les allusions, les renvois, ou tout élément à même d’aider à la
compréhension du texte.
C- Dégager la problématique du texte (application de la grille de lecture au texte).

133
D- Faire à partir de la structure logique du texte, l’explication d’ensemble de celui-ci.
*NB : ne pas confondre structure logique du texte et démarche argumentative.

E- Faire une critique méthodique et justifiée du texte.

II-PLAN D’UNE ETUDE DE TEXTE


Le plan ou la structure de l’étude de texte comprend cinq (05) étapes :
 L’introduction.
 La compréhension littérale.
 La problématique du texte.
 L’explication d’ensemble du texte.
 La critique du texte.

A- L’INTRODUCTION
Dans l’introduction de l’étude de texte, on présente sommairement mais avec précision
l’auteur ; on indique l’origine du texte et on le situe dans son contexte si possible.
*Ici, par origine du texte, il faut dire s’il s’agit d’un article de journal, d’un conte,
d’une légende, d’une critique d’art ou d’une vulgarisation de sciences etc.

B- LA COMPREHENSION LITTERALE
Elle consiste, à relever tous les termes et expressions difficiles et /ou essentiels du
texte et à les expliquer de façon contextuelle. Elle consiste aussi à repérer les connecteurs logiques
et à déterminer leur fonction.

C- LA PROBLEMATIQUE DU TEXTE
C’est l’ensemble des items de la grille de lecture (thème, problème, thèse, antithèse,
intention, enjeu, et structure logique du texte). Chaque fois que cela sera possible, professeur
donnera les indices des réponses proposées.

D- L’EXPLICATION D’ENSEMBLE DU TEXTE


Elle consiste, à partir des items de la grille de lecture et particulièrement à partir de sa
structure, à expliquer le texte, mouvement par mouvement.
-Il faudra s’attacher à montrer les liens qui existent entre les différents mouvements
du texte de sorte que le texte constitue un tout bien structuré et non une superposition d’idées
éparses.
Une bonne explication de texte n’est pas sa paraphrase, c’est-à-dire une répétition
approximative, maladroite, banale et superficielle. La véritable explication de texte consiste à le
déplier, à l’étirer de façon intelligente, à l’expliciter afin de le rendre limpide et compréhensible.
Un concept, une expression peut, par son importance, favoriser la compréhension d’ensemble d’un
mouvement. Il faudra alors l’exploiter.

E- LA CRITIQUE DU TEXTE
Elle comprend deux (02) aspects :
 La critique interne
 La critique externe
134
1- LA CRITIQUE INTERNE

Elle consiste à faire ressortir les qualités ou les insuffisances éventuelles du texte pris
exclusivement en lui-même. Il faut absolument éviter la facilité en tombant dans les travers qui
consistent à écrire par exemple : «Le texte est beau, facile ou difficile, long ou court etc. »
Il faut plutôt formuler la critique interne :
- En analysant la rigueur de l’argumentation.
- En analysant la cohérence entre l’intention et le mode d’argumentation.
- En mettant en évidence une éventuelle contradiction interne.

2- LA CRITIQUE EXTERNE

Elle consiste à juger de la valeur philosophique de la position soutenue par l’auteur dans le
texte. Une telle démarche exige naturellement une certaine culture puisque la référence à d’autres
positions philosophiques est nécessaire. Toute bonne critique d’un texte doit être justifiée. A défaut
de trouver des auteurs pour justifier une position, on peut juger de l’enjeu du texte soit en
actualisant le problème, soit en montrant son aspect paradoxal.

CONCLUSION

Dans la conclusion, il faut :


 Fixer les apports philosophiques du texte
Montrer leur congruence avec l’objectif du cours (si le texte est étudié comme
support de cours).
 Annoncer les perspectives de réflexion philosophique qui suivront la progression du
cours.

135
ANNEXE : L’ETUDE D’ŒUVRES ET LES QUESTIONS AU CHOIX

I- BREF HISTORIQUE POUR MIEUX COMPRENDRE L’ETUDE D’ŒUVRE ET


LES QUESTIONS AU CHOIX

L’étude d’œuvres tout comme les questions au choix tire son origine de l’oral du baccalauréat. Les
candidats appelés à se présenter à cette épreuve y allaient avec une liste d’œuvres : trois pour les
séries A, deux pour les séries B et une pour les séries C-D-E. A cette liste d’œuvres s’ajoutaient,
pour la série A, deux questions au choix, pour les séries B-H une seule et pour les séries C-D-E
une question facultative. En règle générale, ces questions consistaient dans l’approfondissement de
notions du programme. Et une étude sérieuse de ces œuvres et de ces questions au choix
constituaient pour les candidats une excellente préparation pour l’écrit, car cette étude visait à
connaître une œuvre dans son intégralité et sa richesse propre. C’est du reste dans cet esprit que se
faisaient ces deux activités. Voici donc présenté l’ancien décor des questions au choix et de l’étude
d’œuvres. Qu’en est-il dans sa forme actuelle ?

II- L’ETUDE D’ŒUVRES ET LES QUESTIONS AU CHOIX SOUS LEUR FORME


ACTUELLE

A- Phase théorique de l’étude d’œuvres.

Le nombre d’œuvres à étudier varie d’une série à une autre. Ainsi, en Tle A, deux (02) œuvres sont
à étudier, dont l’une dans son intégralité et l’autre dans ses parties essentielles. En Tles B-H, une
œuvre est à étudier dans son ensemble. En Tles C-D-E, une œuvre est à étudier, mais dans ses
parties essentielles. En Tles F-G, l’étude d’œuvre est adaptée à l’horaire de la classe. Elle ne
prendra pas nécessairement la forme d’une analyse suivie et systématique.

1- Le choix de l’œuvre. Comment et quand s’opère ce choix ?


Il se fait en CE et/ou en UP et obéit aux critères suivants :
 L’œuvre doit être d’un auteur au programme.
 Elle doit être disponible sur le marché.
 Elle doit présenter des affinités avec les notions au programme.
 En série A, si les deux œuvres sont choisies dans la même période, l’une d’entre
elles doit être d’un auteur dont le nom est précédé d’un astérisque(*).
 Le contenu de l’œuvre doit être accessible au niveau des apprenants.

2- La méthode d’étude de l’œuvre.


L’étude d’œuvres se fait de façon conjointe avec celle des notions. Et conformément
au programme opérationnalisé elle répond à des objectifs qu’il convient de rappeler :
 Objectif général
Il peut se décliner en trois points :
- Amener l’élève à comprendre l’œuvre.
- Développer chez lui le goût de la lecture.
- Développer chez lui l’esprit critique.
 Objectif spécifique terminal
136
- Amener l’élève à expliquer une œuvre philosophique.
- L’amener à présenter l’auteur et son œuvre.
- L’amener à dégager le sens de l’œuvre.
- L’amener à porter un jugement critique sur l’œuvre.

3- Moyens et stratégies pour atteindre les objectifs.


 Lecture de l’œuvre.
 Explication de textes.
 Exposés et résumés.
Ces moyens sont utilisés en vue de :
- Faire la bibliographie de l’auteur.
- Le situer par rapport à l’histoire de la philosophie, au contexte historique et
philosophique de son époque.
- Découvrir son courant de pensée.
- Situer l’œuvre choisie dans l’ensemble des œuvres de l’auteur.

A- Phase pratique de l’étude d’œuvre.


1- Les grandes étapes.
 Dégager l’idée principale de l’œuvre.
 Faire la bibliographie de l’auteur
 Présenter le résumé de l’œuvre.
 Faire une explication des passages significatifs de l’œuvre.
2- Etude d’un extrait de texte.
 Situer l’extrait de texte.
 Dégager le sens de l’extrait de texte.
 Porter un jugement critique sur l’extrait de texte.

B- Les Questions au choix


A l’instar de l’étude d’œuvre l’exécution des questions au choix est fonction des
séries :

Une question dans la série A


● Une question dans les séries B - H
● Une question facultative dans les séries C-D-E.

Les questions au choix constituent en un certain sens un approfondissement de l’étude des notions
du programme. (Dans les séries à programme léger, telles F et G, la question choisie peut être sans
rapport direct avec le programme des notions.)

Toutefois, il n’est pas exclu qu’elles prennent en compte d’autres préoccupations


comme :
 L’étude analytique et critique d’un certain nombre de concepts et de thèmes
métaphysiques (à savoir : l’être et le néant, l’essence et l’existence, l’absolu,
Dieu…).

137
 La réflexion critique concernant quelques théories et quelques concepts
fondamentaux d’ordre scientifique ou épistémologiques étudiés en eux-mêmes et,
le cas échéant, dans leur histoire (par exemple : le nombre, les ensembles, la
matière, l’évolution, le comportement, la parenté, le modèle, la structure…).
 La réflexion critique concernant quelques concepts fondamentaux d’ordre
esthétique (par exemple : imitations, créations …)
 La réflexion critique sur les problèmes fondamentaux de l’éducation (par
exemple : les modèles éducatifs, école et société …)
 L’étude d’œuvres non philosophiques à caractère religieux ou littéraire (par
exemple : la Bible, les tragiques grecs …) ou scientifiques (texte de Galilée ou de
Darwin, de Mauss ou Lévi-Strauss …) pouvant intéresser la réflexion
philosophique.
 L’étude d’une doctrine, d’un courant ou d’un moment de la pensée ayant joué un
rôle majeur dans l’histoire de la culture (par exemple : le stoïcisme, le libéralisme,
les Lumières).
 L’étude analytique et critique de notions et de thèmes ne figurant pas au
programme, mais en liaison directe avec celui-ci (par exemple : en liaison avec
l’espace : le corps ; en liaison avec le travail : les loisirs ; en liaison avec la
société : l’idéologie …).
 L’étude de questions propres au monde contemporain dans leur rapport avec une
problématique philosophique.

Dans chaque série, le temps réservé à l’étude de ces questions sera proportionné au nombre
d’heures dont dispose l’enseignement de la philosophie ; il n’excédera pas un cinquième de ce
nombre dans l’ensemble de l’année scolaire.

PROPOSEZ LA PREPARATION DE L’ETUDE DE CES TEXTES

TEXTE N°1

Si un philosophe malpropre, négligé et horrible comme un criminel qui sort du cachot, me débite de
belles maximes, comment m’attirerait-il ? Comment me fera-t-il aimer la philosophie qui laisse un
homme en cet état ? Je ne puis me décider à l’entendre, et pour rien au monde je ne m’attacherais à
lui. Ayons donc de la propreté et de la décence.
Je dis la même chose des disciples. Pour moi, j’aime mieux qu’un jeune homme qui veut
s’adonner à la philosophie vienne m’entendre bien propre et mis décemment, que s’il y venait
malpropre, les cheveux gras et mal peignés. Car par là je juge qu’il a quelque idée du beau et qu’il
se porte à ce qui est séant et honnête. Il a soin de la beauté qu’on lui fera connaître, de cette beauté
intérieure qui consiste à faire usage de sa raison, et auprès de laquelle la beauté du corps n’est que
laideur.
Epictète, Maximes et Pensées, Ed. A. Silvaire, 1962.pp.151-152.

138
TEXTE N° 2

Toute opposition au pouvoir législatif suprême, toute révolte destinée à traduire en acte le
mécontentement des sujets, tout soulèvement qui éclate en rébellion est, dans une république, le
crime le plus grave et le plus condamnable, car il en ruine le fondement même. Et cette interdiction
est inconditionnelle, au point que quand bien même ce pouvoir ou son agent, le chef de l’Etat, ont
violé jusqu’au contrat originaire et se sont par là destitués, aux yeux du sujet, de leur droit à être
législateurs, puisqu’ils ont donné licence au gouvernement de procéder de manière tout à fait
violente (tyrannique), il n’en demeure pas moins qu’il n’est absolument pas permis au sujet de
résister en opposant la violence à la violence. En voici la raison : c’est que dans une constitution
civile déjà existante le peuple n’a plus le droit de continuer à statuer sur la façon dont cette
constitution doit être gouvernée. Car, supposé qu’il en ait le droit, et justement le droit de s’opposer
à la décision du chef réel de l’Etat, qui doit décider de quel côté est le droit ? Ce ne peut être aucun
des deux, car il serait juge dans sa propre cause. Il faudrait donc qu’il y eût un chef au-dessus du
chef pour trancher entre ce dernier et le peuple, ce qui se contredit.

Emmanuel KANT, Sur l’expression courante : il se peut que se soit juste en théorie, mais en
pratique, cela ne vaut rien (1793), traduction de L. Guillermit, Ed. Vrin, 1980, pp. 42-43.

139
MODULE 5
L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES

140
 Qu’est-ce qu’évaluer ?
 A quel moment évalue-t-on ?
 Quelles sont les formes d’évaluations que vous connaissez ?
 Quels sont les outils d’évaluation en vigueur que vous connaissez ?
 Qu’est-ce qu’un test objectif ? Donnez-en quelques exemples.
 Qu’est-ce qu’un test subjectif ? Donnez-en quelques exemples.
 A qui profite l’évaluation ?

Lorsque l'on conçoit une évaluation, il convient de se poser six questions :

 Pourquoi évaluer ? Connaitre, comprendre, analyser... ?


 Pour qui évaluer ? Pour l'apprenant, pour le commanditaire de la formation, pour le futur
employeur, etc. ?
 Comment évaluer ? Par la forme, le contenu... ?
 Selon quel moyen évaluer ? questionnaire à choix multiples (QCM), vrai/faux, question ouverte,
examen oral, avec ou sans temps de préparation, etc. ?
 Qui évaluer ? L'apprenant, le formateur, la formation, etc. ?
 Quoi évaluer ? Les connaissances, les pratiques, les attitudes, les objectifs... ?
 Quand évaluer ? En début de cycle, en fin de cycle, de façon permanente... ?

L’EVALUATION DES APPRENTISSAGES

1- Généralités sur l’évaluation


Étymologiquement, le terme évaluation signifie « déterminer la valeur de quelque chose ».
« Opération qui consiste à estimer, à apprécier, à porter un jugement de valeur ou à accorder une
importance à une personne, à un processus, à un événement, à une institution ou à tout objet à partir
d’informations qualitatives et/ou quantitatives et de critères précis en vue d’une prise de décision.
Évaluer, c’est comprendre, éclairer l’action de façon à pouvoir décider avec justesse de la suite des
événements. » (Renald LEGENDRE - Dictionnaire actuel de l’éducation, 1993 - GUÉRIN / ESKA).
« Démarche ou processus conduisant au jugement et à la prise de décision. Jugement qualitatif ou
quantitatif sur la valeur d’une personne, d’un objet, d’un processus, d’une situation ou d’une
organisation, en comparant les caractéristiques observables à des normes établies, à partir de
critères explicites, en vue de fournir des données utiles à la prise de décision dans la poursuite d’un
but ou d’un objectif. » (Renald LEGENDRE - Dictionnaire actuel de l’éducation, 1993 - GUÉRIN /
ESKA).
Pour François Muller, l'évaluation est un « processus (1) par lequel on définit (2), obtient (3) et
fournit (4) des informations (5) utiles (6) permettant de juger les décisions possibles (7).

1. processus = activité continue


2. on définit = identifier les informations pertinentes
3. on obtient = collecte, analyse, mesure des données
4. on fournit = communiquer ces données
5. des informations = faits à interpréter
141
6. informations utiles = qui satisfont aux critères de pertinence
7. décisions possibles = actions d'enseignement, d'orientation etc.
« L’évaluation pédagogique peut être définie comme le processus systématique visant à
déterminer dans quelle mesure des objectifs éducatifs sont atteints par des élèves ». (D.E.R.P,
Dictionnaire de l’évaluation et de la recherche pédagogique)
L’évaluation fait partie intégrante du processus d’apprentissage et du développement des
compétences. Sa fonction est de soutenir l’apprentissage et de fournir des informations sur l’état de
développement d’une ou de plusieurs compétences.

2- Les moments de l'évaluation


Avant, pendant, à la fin de l’apprentissage/formation

3- les types d’évaluation

3.1- L’évaluation formative


Elle aide/concourt à l'apprentissage.
« Evaluation continue des processus d’apprentissage, elle a pour but d’informer l’apprenant puis
l’enseignant sur le degré d’atteinte des objectifs. » (Rieunier, Pédagogie, dictionnaire des concepts
clés, 1978)
L'évaluation formative « est une évaluation intervenant, en principe, au terme de chaque tâche
d’apprentissage et ayant pour objet d’informer du degré de maîtrise atteint et / ou découvrir où, et
en quoi, un, des, les élèves éprouvent des difficultés d’apprentissage non sanctionnées comme
erreurs ; en vue de proposer ou de faire découvrir des stratégies susceptibles de permettre une
progression (remédiations). » (Vandervelde)
L’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation ne sont pas envisagés en séquence, comme des
moments distincts de la démarche pédagogique, mais plutôt dans leur interaction dynamique au sein
de cette démarche.
L’évaluation est considérée comme partie intégrante du processus d’apprentissage. Sa fonction
principale n’est pas de sanctionner la réussite ou l’échec, mais de soutenir la démarche
d’apprentissage des élèves et d’orienter ou de réorienter les interventions pédagogiques de
l’enseignant ou de l’enseignante; elle permet la prise de décision pour ce qui concerne la conduite
du professeur et la démarche de l’élève.
L'évaluation formative s'inscrit dans une approche constructiviste de l'apprentissage et s'apparente à
un processus d'accompagnement. Elle représente toutes les formes d’évaluation pédagogique
proposées pendant une séquence d’apprentissage et qui ont vocation à donner un feedback, à
l’apprenant et à l’enseignant, sur le déroulement de l’apprentissage et le processus d'apprentissage,
en fournissant des informations pertinentes pour la régulation des conditions de l’apprentissage et
l’adaptation, l'ajustement des activités pédagogiques aux caractéristiques des élèves.
Cette évaluation est donc profitable :
 à l'apprenant : pour lui indiquer les étapes qu'il a franchies, les difficultés qu'il rencontre,
ses acquis, ses lacunes, ses forces, ses faiblesses, les connaissances à ajuster, pour l'aider à
repérer, comprendre, interpréter, corriger ses erreurs.
 à l'enseignant : pour lui indiquer comment se déroule son programme pédagogique et quels
sont les obstacles auxquels il se heurte, pour lui permettre de vérifier la compréhension des
142
notions qui viennent d’être abordées. Pour savoir ce que l’apprenant a compris, acquis, sur
quoi il bute, comment il apprend, ce qui l’aide ou le perturbe, l’intéresse ou l’ennuie, etc.
Ce type d'évaluation s'intéresse donc davantage aux démarches de l’apprenant et/ou de réalisation
des produits plutôt qu’aux critères de performance de l’apprenant et/ou de réussite des produits.
« Pendant la totalité d’une période consacrée à une unité de formation, les procédures d’évaluation
formative sont intégrées aux activités d’enseignement et d’apprentissage. Par l’observation des
élèves en cours d’apprentissage, on cherche à identifier les difficultés dès qu’elles apparaissent, à
diagnostiquer les facteurs qui sont à l’origine des difficultés de chaque élève et à formuler, en
conséquence, des adaptations individualisées des activités pédagogiques.
Dans cette optique, toutes les interactions de l’élève (avec le maître, avec d’autres élèves, avec un
matériel pédagogique) constituent des occasions d’évaluation (ou d’auto-évaluation) qui permettent
des adaptations de l’enseignement et de l’apprentissage. La régulation de ces activités est donc de
nature interactive. Le but est d’offrir une « guidance » individualisée en cours d’apprentissage
plutôt qu’une remédiation a posteriori. » (L.Allal, J.Cardinet& P. Perrenoud, 1979)
Dans une approche formative, l'erreur n'est plus considérée comme une lacune ou un manque, mais
« permet de comprendre la logique de l'élève. Elle devient le moteur de l'apprentissage par le travail
qu'elle suscite. L'enseignant peut ainsi amener l'élève à prendre conscience des procédures et des
connaissances utilisées et l'aider à construire de nouvelles stratégies ». (Pierrette Jalbert et Joanne
Munn)
Dans le processus enseignement-apprentissage, et pour une bonne évaluation, il est important que
soient définis précisément les objectifs poursuivis. Différents systèmes de classification d’objectifs
existent comme, par exemple, la taxonomie des objectifs pédagogiques de Bloom.

3.2- Évaluation sommative - Évaluation certificative


Reconnaissance des compétences.
Évaluation intervenant au terme d'un ensemble de tâches d'apprentissage constituant un tout, à la fin
d’un enseignement, à la fin d'un cycle. Elle permet aux enseignants de dresser un bilan des
apprentissages (où l'élève se situe-t-il ?) ou de prendre une décision d'orientation ou de sélection en
fonction des acquis.
« L'évaluation sommative attribue une note chiffrée à une performance jugée représentative de
l'apprentissage terminé, et ceci aux fins de classer ou de sélectionner les élèves. La procédure ne
poursuit donc plus, en théorie, aucun dessein pédagogique, mais répond à des exigences
administratives, institutionnelles et sociales.» (M. Minder)
Cette évaluation bilan s’intéresse aux résultats et aux produits qu’on appréhende avec un référentiel
élaboré au préalable afin de répondre à une demande de vérification et/ou de contrôle de la
progression de l’élève. Cette évaluation permet à l'enseignant de s’assurer que le travail des élèves
correspond aux exigences préétablies par lui et par le programme pédagogique. Elle permet de
situer les performances de l’élève par rapport à une norme.
L'évaluation certificative est une évaluation sommative qui vise la délivrance d’un diplôme, d’un
certificat attestant des capacités et compétences de l'apprenant.

143
4- Les outils pour l’évaluation des acquis des apprenants en situation de classe

La mise en œuvre de l’évaluation dans l’un ou l’autre de ses deux grands systèmes n’est possible
que par l’utilisation d’outils ou d’instruments.

4.1- Quelques tests objectifs (questions à réponses choisies)

Il s’agit d’items ou sujets d’exercices, d’interrogations écrites et de devoirs dont les libellés
contiennent les réponses aux questions posées / consignes données. Ces tests dits objectifs ont des
réponses univoques qui ne peuvent en général être soumises ni à des discussions, ni à des
développements.
 La question à choix multiples ou QCM (au moins deux réponses justes à choisir parmi
plusieurs réponses proposées).
 La question à choix unique ou QCU (une seule réponse juste à choisir parmi plusieurs
réponses proposées).
 Le réarrangement (Regroupement ou classification à thème / organisation chronologique à
établir à partir d’une proposition non ordonnée).
 L’appariement (Etablissement d’une correspondance / Association de données par paire et
quelquefois par triplets).
 L’alternative (Item invitant à choisir une réponse tranchée entre deux propositions possibles
oui/non ; vrai/faux).
 Le test de closure (texte composé avec des parties vides à combler par des mots proposés
préalablement).

4.2- Les tests subjectifs (questions à réponse construite)

Il s’agit d’items ou sujets d’exercices, d’interrogations écrites et de devoirs, d’examens dont les
réponses ne sont pas connues d’avance. Ici les réponses font l’objet d’une activité de construction.
Les tests subjectifs se présentent sous trois (03) grandes formes :

 La question à réponse courte (question brève / réponse brève)


 La question directe (exemples qu’est-ce qu’un détroit ? Quel est le nom du
Secrétaire Général de l’O.N.U ?)
 La phrase à compléter.
 La question à court développement (En quoi consiste la reformulation d’un sujet ?)
 La question à réponse élaborée
 La dissertation
 Le commentaire

N.B. : Les tests objectifs et les tests subjectifs sont des outils qui peuvent servir à conduire des
évaluations formatives et des évaluations sommatives.

5- EXEMPLE DE SITUATION D’EVALUATION

A la fin de la leçon sur la méthode de lecture de texte, des élèves de la 1ère A2 du Lycée Tiapani de
Dabou, expriment des difficultés de compréhension. Tu es invité à les aider à partir de ce texte de
René Descartes.

« J'aurais voulu premièrement y expliquer ce que c'est que la philosophie, en commençant


par les choses les plus vulgaires, comme sont que ce mot de philosophie signifie l'étude de la

144
sagesse, et que parla sagesse on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une
parfaite connaissance de toutes les choses que l'homme peut savoir tant pour la conduite de sa vie
que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts ; et qu’afin que cette
connaissance soit telle, il est nécessaire qu’elle soit déduite des premières causes, en sorte que pour
étudier à l'acquérir, ce qui se nomme proprement philosopher, il faut commencer par la recherche de
ces premières causes, c'est-à-dire des principes; et que ces principes doivent avoir deux conditions :
l'une, qu'ils soient si clairs et si évidents que l'esprit humain ne puisse douter de leur vérité, lorsqu'il
s'applique avec attention à les considérer; l'autre, que ce soit d'eux que dépende la connaissance des
autres choses, en sorte qu'ils puissent être connus sans elles, mais non pas réciproquement elles sans
eux; et qu'après cela il faut tâcher de déduire tellement de ces principes la connaissance des choses
qui en dépendent, qu'il n'y ait rien dans la suite des déductions qu'on en fait qui ne soit très
manifeste.(...) J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu'elle
s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir, on doit croire que c'est elle seule qui nous distingue
des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d'autant plus civilisée et polie que les
hommes y philosophent mieux; et ainsi que c'est le plus grand bien qui puisse être dans un État que
d'avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n'est pas
seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais qu'il est incomparablement
meilleur de s'y appliquer soi-même; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses
propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière,
que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d'un autre; mais ce dernier est encore meilleur
que les tenir fermés et n'avoir que soi pour se conduire. Or, c'est proprement avoir les yeux fermés
sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ».

René DESCARTES, Préface aux principes de la philosophie, (1644)

Contexte :A la fin de la leçon sur la méthode de lecture de texte, des élèves de la 1 ère A2 du Lycée
Tiapani de Dabou, expriment des difficultés de compréhension.

Circonstance :Tu es invité(e) à les aider à partir de ce texte de René Descartes.

Consignes :
1- Enumère les différents items de la grille de lecture de texte ;
2- Dégage la problématique de ce texte de Descartes ;
3-Apprécie la position de l’auteur

145
MODULE 6

LE COMPTE-RENDU, LA CORRECTION DE DEVOIR ET


LE BAREME CHIFFRE

146
LA CORRECTION ET LE COMPTE RENDU DE DEVOIR

I- Généralités sur la correction et le compte rendu de devoir

Faites-vous une distinction entre une correction et un compte-rendu de devoir ?

II- Déroulement de la correction et du compte rendu de devoir

1-Les objectifs de l’évaluation


Quel(s) objectif(s) visez-vous à travers le sujet choisi ?
*Vérifier la maîtrise des connaissances ?
*Vérifier la maîtrise d’une méthode ?
*Vérifier le niveau des apprenants (Ex : les prérequis) ?

2- La correction des copies


a) Elaborez-vous des critères d’évaluation ?
b) Alternez-vous la correction des copies avec d’autres occupations dans le même temps ?
c) Corrigez-vous les copies en tenant compte exclusivement de l’objectif de l’épreuve ?
d) Pensez-vous qu’il soit important de faire des observations sur les copies ?
e) Profitez-vous de la correction des copies pour identifier les difficultés des apprenants ?

3- La correction de l’évaluation en classe


a) Proposez-vous un corrigé type? Un corrigé partiel ? Ou vous contentez-vous de donner
oralement et rapidement les grandes orientations ou réponses de l’épreuve ?
b) Prenez-vous en compte les difficultés constatées ?

4- La remise des copies


a) Classez-vous les copies par nature de difficultés ?
b) Procédez-vous à un commentaire global ou individuel des copies ?
c) Faites-vous ce commentaire avant, après ou lors de la remise de chaque copie ?
d) Diffusez-vous les notes à haute voix ?
e) Rendez-vous les copies par ordre de mérite ?
f) Portez-vous sur chaque copie une appréciation d’ensemble ?
g) Faites-vous une remédiation en : Proposant une autre évaluation ? En proposant à nouveau la
même épreuve ou une autre épreuve différente de la précédente?

147
PHILOSOPHIE : BAREME CHIFFRE
PHILOSOPHIE : BAREME
COMMENTAIRE DE TEXTE
CHIFFRE
DISSERTATION
Introduction : 04 points
Etude ordonnée : 06 points
Introduction : 05 points
Intérêt philosophique : 08 points
Développement : 12 points
Conclusion : 02 points
Conclusion : 03 points
INTRODUCTION INTRODUCTION
Démarche conduisant au 01 Thème 01
problème point point
Problème pertinent et bien 03 Problème 01
posé points point
Cohérence et style 01 Thèse 01
point point
DEVELOPPEMENT Cohérence et style 01
point
Pertinence des axes 02 ETUDE ORDONNEE
points
Pertinence des arguments 04 Structure logique et maîtrise de la technique 02
points d’explication de texte points
Culture philosophique 04 Fidélité à la pensée de l’auteur 03
points points
Transition 01 Cohérence et style 01 point
point
Cohérence et style 01 INTERET PHILOSOPHIQUE
point
CONCLUSION Critique interne 02
points
Cohérence et style 01 Critique externe 05
point points
Bilan et pertinence de la 02 Cohérence et style 01 point
réponse points
CONCLUSION
Point de vue clairement exprimé 02
points

148
PHILOSOPHIE : BAREME PHILOSOPHIE : BAREME CHIFFRE
CHIFFRE

DISSERTATION COMMENTAIRE DE TEXTE

Introduction : 05 points Introduction : 04 points


Développement : 12 points Etude ordonnée : 06 points
Conclusion : 03 points Intérêt philosophique : 08 points
Conclusion : 02 points

INTRODUCTION INTRODUCTION
Démarche conduisant au 01 Thème 01
problème point point
Problème pertinent et bien posé 03 Problème 01
points point
Cohérence et style 01 Thèse 01
point point
DEVELOPPEMENT Cohérence et style 01
point
Pertinence des axes 02 ETUDE ORDONNEE
points
Pertinence des arguments 04 Structure logique et maîtrise de la technique 02
points d’explication de texte points
Culture philosophique 04 Fidélité à la pensée de l’auteur 03
points points
Transition 01 Cohérence et style 01
point point
Cohérence et style 01 INTERET PHILOSOPHIQUE
point
CONCLUSION Critique interne 02
points
Cohérence et style 01 Critique externe 05
point points
Bilan et pertinence de la 02 Cohérence et style 01
réponse points point
CONCLUSION
Point de vue clairement exprimé 02
points

149
MODULE 7
LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE

150
LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE

INTRODUCTION
L’institution de l’école obligatoire par l’Etat est un tournant décisif dans l’évolution du
système éducatif ivoirien.
En effet, par cet acte, la Côte d’Ivoire veut se donner les moyens d’offrir à chaque enfant
l’opportunité d’aller à l’école. Toutefois, cette bonne volonté appelle d’autres défis à relever, entre
autres, garantir à chacun des apprenants des chances de réussite tangible. C’est dans cette quête
d’une école ivoirienne inclusive, garante d’une réussite à la portée de tous que s’inscrit la prise en
compte de la pédagogie différenciée dans la formation des enseignants contractuels 2019. Il s’agit
d’une pédagogie qui s’appuie sur l’appréhension des difficultés qui expliquent l’insuffisance des
résultats de l’apprenant. Dès lors, elle contribue à faire en sorte que l’école obligatoire n’apparaisse
pas comme un simple slogan mais une réalité.
D’où l’impérieuse nécessité pour les enseignants de se l’approprier. Cette appropriation
s’articulera autour des points suivants :
- Sens, justification et exemples de pédagogie différenciée
- Mise en œuvre du PEC en Côte d’Ivoire
- Quelques principes et préalables du recours à la pédagogie différenciée.

SEQUENCE 1: SENS, JUSTIFICATION ET EXEMPLES DE PEDAGOGIE


DIFFERENCIEE
1) Sens
La pédagogie différenciée est la pratique de l’enseignement/ apprentissage/ évaluation qui prend en
compte les particularités des apprenants face à l’objet de l’apprentissage pour améliorer les
acquisitions.
Elle permet d’adapter l’enseignement à la diversité des élèves.
Ainsi, selon Louis LEGRAND, c’est « un effort de diversification méthodologiquesusceptible de
répondre à la diversité des élèves. »
Et A. de Péretti de dire : « Face à des élèves très hétérogènes, il est indispensable de mettre
enœuvre une pédagogie à la fois variée, diversifiée, concertée et compréhensible. »
La pédagogie différenciée est alors une pédagogie qui :
 privilégie l’enfant, ses besoins et ses possibilités.
 lui propose des situations d’apprentissage et des outils variés.
 ouvre à un maximum d’enfants les portes du savoir, du savoir-faire, du savoir-être.

Cette pédagogie se distingue donc des pratiques habituelles. Mais qu’est-ce qui justifie le choix de
cette pédagogie?

2) Justification

Un bref historique permettra de comprendre le bien-fondé de la pédagogie différenciée.


Jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’enseignement n’était basé que sur l’homogénéité dans les classes
où seuls le sexe et l’âge constituaient les critères de différenciation. Cette époque était celle des

151
méthodes dites traditionnelles, définies dans le dictionnaire pédagogique comme un «enseignement
frontal (un maître face à une classe en rangs alignés...), de l'enseignement collectif, du dialogue
sous forme d'interrogations - réponses entre maître et élèves (peu entre élèves), du silence, de
l'obéissance de l'autorité magistrale...».
C’est dans ce sens que P. Meirieu affirme : «l’on a pu un temps s’imaginer qu’un ensemble d’élèves
alignés étaient susceptibles de recevoir en même temps les mêmes connaissances, d’effectuer les
mêmes opérations intellectuelles, sur les mêmes supports, avec les mêmes rythmes».
Mais, à partir du 20ème siècle, précisément en 1973, apparait le terme de "pédagogie différenciée"
sous la plume de Louis LEGRAND. Le développement des écoles, la scolarisation accrue, le
constat de l'hétérogénéité des classes et les difficultés de certains enfants ont conduit à remettre en
cause cette façon d'enseigner. Et même si cet enseignement dit traditionnel est encore relativement
répandu de nos jours, de nombreuses recherches théoriques et pratiques ont essayé de mieux
comprendre et aider les enfants en difficultés.
En remettant en cause l'ancien système de succession de classes, on essaie donc de mettre plus
résolument l'enfant au cœur du système éducatif et de permettre une adaptation plus fine à chaque
cas particulier.
Pour ce faire, des spécialistes de la pédagogie vont définir un certain nombre de critères de
différenciation.

Quelques exemples de critères de différenciation

 Les signes d’alerte

Déficiences Signes d’alerte


- un ou plusieurs membres amputés ;
- un membre ou une partie du corps manquant à la naissance ;
- des déformations aux bras, aux doigts, aux jambes et à d’autres parties du corps
Déficience
(tête trop grosse ou trop petite) ;
physique
- la marche difficile : qui se penche d’un côté à chaque pas, marche les genoux
(motrice)
serrés, avec les chevilles fléchies,… ;
- une paralysie d’une jambe ou des deux jambes (paraplégie), de la moitié du
corps (hémiplégie), des jambes et des bras (tétraplégie).
- indicateurs physiques : des yeux rouges, des croûtes sur les paupières …
Déficience
- des indicateurs comportementaux : l’élève se frotte les yeux souvent quand il lit,
visuelle
il rapproche ou éloigne le support de lecture.
- l’élève tourne sa tête d’un côté ou tend le cou pour mieux entendre ;
- l’élève regarde ce que font les autres élèves avant de commencer son travail
- l’élève observe ses camarades ou le maitre pour comprendre la situation ;
- l’élève est distrait et perturbateur.
Déficience Remarque :
auditive Un élève présentant un ou plusieurs de ces signes peut cependant ne pas
présenter de déficience auditive. Il se peut qu’il y ait d’autres raisons qui
expliquent le comportement de l’enfant et qu’il vous faudra considérer.
Vous devriez également faire part des constats aux parents. Ils peuvent fournir
d’autres informations susceptibles de confirmer vos soupçons ou de vous rassurer

152
sur les capacités auditives de l’enfant.

Les signes de déficience intellectuelle sont répartis en six domaines, pour


lesquels le développement de l’enfant peut être ralenti, par rapport à d’autres
enfants du même âge. Il s’agit de l’/le/la :
- Acquisition de la parole ;
Déficience
- compréhension du langage (comprendre des consignes par exemple) ;
intellectuelle
- pratique du jeu (ne joue pas, etc.) ;
- acquisition du mouvement (marcher, coordination motrice) ;
- développement du comportement (faible attention, hyperactif, apathique) ;
- apprentissage de la lecture et de l’écriture (copier des cercles ou carrés).
Cf Module de formation du CAFOP 2017

 Les postulats de Burns


Il n’y a pas deux apprenants qui :
- progressent à la même vitesse ;
- soient prêts à apprendre en même temps ;
- utilisent les mêmes techniques d’étude ;
- résolvent les problèmes exactement de la même manière ;
- possèdent le même répertoire de comportements ;
- possèdent le même profil d’intérêt ;
- soient motivés pour atteindre les mêmes buts.

3) Types de pédagogie différenciée

3.1. La différenciation institutionnelle

Il s’agit de la prise en compte des différences entre enfants au niveau de l’organisation de


l’institution scolaire : enseignement ordinaire et enseignement spécialisé.

3.2. La différenciation successive


Elle consiste pour l’enseignant à utiliser successivement diverses méthodes, divers supports,
différentes situations et démarches d’apprentissage pour que chacun ait un maximum de chance de
trouver, au moins régulièrement, une méthode qui lui convient.

3.3. La différenciation chronologique


Elle consiste à construire une séquence d’apprentissage, une journée scolaire, une semaine à partir
de groupements différents d’élèves : alternant entre le grand groupe, les sous-groupes et l’élève seul
devant sa tâche.
L’enseignant décidera du pourquoi de tel ou tel groupement.

3.4. La différenciation transdisciplinaire


Cette forme de différenciation consiste à établir une liste de travaux que les élèves doivent réaliser
(une fiche de lecture, un dossier, un travail écrit de synthèse, etc.) et ils choisissent dans quelle
discipline ils vont effectuer ces travaux ou quel langage ils vont utiliser (le texte narré, la bande
dessinée, le conte) ou quel point de vue ils vont prendre, etc.

153
3.5. La différenciation simultanée
Les élèves effectuent dans le même temps des activités différentes (choisies par eux en fonction de
leurs intérêts ou désignées par l’enseignant(e) sur la base de besoins constatés) ou réalisent de
façons diverses des tâches identiques (avec des ressources ou contraintes personnalisées, en utilisant
des démarches variées, etc.).

3.6. La différenciation par les procédés


Il s'agit pour l'enseignant d'accepter et de valoriser le fait que, dans certaines activités, chacun des
apprenants réponde librement, avec sa propre solution, ses propres procédés.

3.7. La différenciation par les ressources disponibles et les contraintes imposées


Ce type de différenciation vise à adapter la situation, qui est la même au départ pour tous les
apprenants, à leurs capacités et à leurs besoins d'apprentissage actuel, en choisissant soigneusement
les valeurs données à certaines variables de la situation, en proposant des consignes différentes pour
certains.

3.8. La différenciation par les rôles


Dans certaines activités, les élèves jouent des rôles différents. On peut donc répartir les rôles en
tenant compte des compétences et des besoins d'apprentissage de chacun.
3.9. La différenciation par la tâche
On propose dans ce cas de mettre en place des ateliers de soutien, de besoin ou de choix,
d'entraînement ou d'approfondissement dans lesquels les activités personnalisées et adaptées sont
proposées en fonction des besoins évalués de chacun.

SEQUENCE 2 : LA MISE EN ŒUVRE DU MODELE PEC EN COTE D’IVOIRE

Définition

Le Programme d’Enseignement Ciblé (PEC) est une approche pédagogique pour aider les
apprenants à maîtriser les compétences en adaptant l’enseignement /apprentissage/évaluation à leur
niveau réel. Il est recommandé dans les classes où les élèves ont des capacités, des aptitudes et des
compétences hétérogènes.

1) Caractéristiques du PEC
Le PEC se caractérise par ses composantes et ses piliers

1.1. Les composantes


Les composantes clés du PEC sont :
- L’évaluation du niveau de compétence des élèves au début de l’année scolaire, du
programme ou à la fin d’un apprentissage ;
- Le regroupement des élèves selon leur niveau réel de compétence ;
- L’enseignement/apprentissage axé sur des activités adaptées au niveau des apprenants.

1.2. Les piliers du PEC


En Côte d’Ivoire, il en existe cinq :

154
- Une évaluation du niveau des apprenants : à l’aide de tests simples, des groupes de niveau sont
constitués en fonction des résultats de chaque apprenant.
- Des outils didactiques adaptés : des supports d’apprentissage sont élaborés et adaptés au
contexte.
- Une formation des enseignants et des encadreurs pédagogiques : cette formation leur permettra
de s’approprier les fondements et les exigences du programme.
- Un enseignement entièrement orienté vers l’apprenant : l’enseignement / apprentissage /
évaluation tient compte des aptitudes des apprenants par des cours interactifs et progressifs.
- Un encadrement pédagogique très régulier : l’encadrement pédagogique vise à aider les
enseignants à surmonter leurs difficultés dans la mise en œuvre du programme.

2) Mise en œuvre du PEC

2.1. Modèles de mise en œuvre du PEC


Trois choix s’offrent à l’enseignant pour la mise en œuvre du PEC :
- le modèle avec les enseignants pendant les heures de classe.
- le modèle avec des volontaires formés, en dehors des heures de classe.
- le modèle intégrant les deux premiers.

2.2. Choix de la Côte d’Ivoire


En Côte d’Ivoire, le modèle choisi et mis en œuvre est celui où les enseignants interviennent
pendant les heures de classe.

2.2.1. Les moments d’utilisation du PEC


Le PEC est utilisé :
- En début d’apprentissage pour harmoniser les acquis antérieurs.
- En cours d’apprentissage pour réguler les acquisitions.
- En fin d’apprentissage pour amener les apprenants à maîtriser les compétences visées.

2.2.2. Les phases du PEC


Ce modèle s’appuie sur trois phases essentielles :
- Evaluation du niveau des apprenants au moyen d’un test simple ;
- Regroupement des apprenants en fonction de leurs performances au test.
- Implication des apprenants dans des activités appropriées pour l’acquisition des
compétences visées.

N.B. Il existe une relation de complémentarité entre l’APC et le PEC. Le PEC est une approche
pédagogique de soutien. Il facilite l’application de la pédagogie différenciée.
Au total le PEC est une approche pédagogique de soutien bénéfique aux enseignants et aux
apprenants. Grâce à ses outils, il contribue au développement des capacités pédagogiques des
enseignants pour conduire tous les apprenants à la réussite.

155
SEQUENCE 3 : QUELQUES PRINCIPES ET PREALABLES DU RECOURS A LA
PEDAGOGIE DIFFERENCIEE

1) PRINCIPES DU RECOURS A LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE


- Mettre en avant le principe d’éducabilité de tout enfant dans l’action pédagogique.

- Prendre en compte l’hétérogénéité de la classe qui est un fait majeur dans


l’enseignement/apprentissage (La pédagogie différenciée se fonde sur le principe selon lequel
l’acte pédagogique doit tenir compte du fait que chaque élève est différent de l’autre).

- Ouvrir à tous les enfants, les portes du savoir, du savoir-faire, du savoir-être (La
différenciation profite à tous les élèves, qu’ils soient particulièrement doués ou en grande
difficulté).

- Proposer des situations d’apprentissage et des outils variés (Multiplier les itinéraires
d’apprentissage en fonction des différences existant entre les élèves, tant sur le plan de leurs
connaissances antérieures, de leurs profils pédagogiques, de leurs rythmes d’assimilation, que de
leurs cultures propres et de leurs centres d’intérêt. L’enseignant ne devra plus se contenter de
transmettre des savoirs mais, il devra désormais planifier, organiser des situations
d’apprentissages variées, mettre à disposition une diversité de moyens, de démarches et de choix
pour accéder aux objectifs à atteindre.).

- Accorder une place importante à l’évaluation (L’évaluation et l’enseignement sont


inséparables. Mettre en place des évaluations diagnostiques pour repérer les apprenants ayant des
besoins particuliers ; privilégier l’évaluation formative et la considérer comme un outil de
progrès…).

- Etablir une collaboration soutenue entre les apprenants et l’enseignant dans le processus
d’apprentissage.

- Permettre à tous les apprenants d’atteindre les mêmes objectifs par des voies différentes (La
prise en compte de la diversité dans le processus d’appropriation des connaissances n’exclut en
rien la poursuite d’objectifs communs ; elle en est, au contraire, la condition. C’est pourquoi la
différenciation, si elle doit s’appuyer sur les ressources propres de chacun, ne doit pas renoncer à
élargir celles-ci).

- Veiller à ne pas seulement s’intéresser aux contenus pédagogiques mais aussi et surtout à la
façon de dispenser l’enseignement aux élèves.

- Veiller à la connaissance du profil des élèves en vue des intérêts de chaque élève, du profil
d’apprentissage et de l’état de préparation pour l’apprentissage d’un concept particulier (Cette
connaissance du profil des élèves par le recueil de données d’observation va conduire à la mise
en œuvre de stratégies qui auront des effets mesurables et positifs sur le rendement des élèves).

156
- Inscrire la connaissance du profil des élèves dans un processus (L’enseignant doit observer le
comportement des élèves en classe : leur implication dans les activités, leur prise de parole, leur
posture d’écoute et la gestion du matériel de classe).

- Pratiquer la pédagogie différenciée en équipe (Pour l’enseignant ou l’équipe éducative, ce


sont les observations des élèves en activités, l’échange en équipe, les constats de réussite ou de
difficultés qui aideront à mettre en œuvre des pratiques de différenciations dans les propositions
de situations d’apprentissage, dans la recherche d’outils, dans la diversité des moyens de
communication avec l’enfant, dans l’organisation de la classe, des groupes d’enfants).

- Faire progresser l’élève aux niveaux psychique, cognitif et socioculturel en vue de sa réussite
(l’amener à se faire confiance, à mobiliser son énergie à travers la motivation, à préciser son
projet. La pédagogie différenciée conduit l’élève à une meilleure connaissance de lui-même, à
être plus conscient de ses forces, de ses faiblesses, de ses manières de faire, de ses
comportements face à l’erreur ou à la réussite. De même, elle encourage l’enseignant(e) à se
focaliser sur une meilleure connaissance de l’élève, de ses comportements, de ses réactions).

La pédagogie différenciée est une pédagogie des processus : elle met en œuvre un cadre souple où
les apprentissages sont suffisamment explicités et diversifiés pour que les élèves puissent travailler
selon leurs propres itinéraires d’appropriation tout en restant dans une démarche collective
d’acquisition des savoirs et savoir-faire communs exigés.
Ainsi pour être efficiente, la différenciation doit prendre en compte :

- Le sujet apprenant (Travail individuel, sous-groupe, classe, groupes de niveaux, groupes de


besoins, échanges externes ou impliquant des tiers…).

- Des agents (Enseignants, enseignants spécialisés, duo, monitorat, activités libres…).

- Le contexte (Temps imparti, supports matériels utilisés, lieux, organisation de l’espace…).

- Des contenus et activités (Les programmes, les compétences disciplinaires et transversales…).

- Les modes de production qui rendent compte des apprentissages réalisés (Epreuves, exposés,
schémas, graphiques).

- Des démarches et processus (Démarche inductive, déductive, expérimentale, contrat, grille


d’auto-évaluation…).

- Le mode de communication (Orale, écrite, image, pictogramme…).

157
2) QUELQUES PREALABLES AU RECOURS A LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE

2.1 Au plan institutionnel

- Adopter des textes spécifiques pour la prise en compte efficace de la pédagogie différenciée.
- Renforcer les structures et infrastructures indispensables à la mise en œuvre de l’approche
éducation inclusive (Structures d’encadrement et personnels, réseaux électriques, infrastructures
de communication, internet…).
- Mettre à disposition des moyens financiers, matériels et logistiques conséquents pour une
mise en place efficace de la pédagogie différenciée.
- Renforcer les effectifs des acteurs par des recrutements conséquents.
- Veiller à alléger les programmes éducatifs.

2.2 Au plan pédagogique

- Assurer des formations conséquentes et continues de tous les acteurs, en particulier les
Enseignants et les Encadreurs pédagogiques.

- Avoir une nouvelle vision de l’élève et de l’apprentissage (Il s’agira : d’offrir dans la classe, à
chaque élève, la possibilité d’apprendre à son rythme et selon son style ; de se laisser interpeller
par l’apprenant ; d’avoir le souci de la personne ; de prendre en compte les différents
comportements des élèves).

- Concevoir et mettre à la disposition des Enseignants des emplois du temps souples.

- Veiller à la disponibilité, à la variété des supports et des documents pédagogiques adéquats.

- Faire de l’évaluation un préalable essentiel à la différenciation : c’est elle qui permet


d’adopter une démarche appropriée et d’intervenir opportunément dans une progression
(L’évaluation diagnostique par exemple vise à déterminer les acquis d’un élève avant d'entamer
un apprentissage. L’évaluation formative proposée en cours d’apprentissage permet à
l’enseignant de positionner l’élève, de constater ses erreurs, ses difficultés, d’ajuster les outils
qui font obstacle. Il est alors possible d’intervenir et d’ajuster la démarche. Elle permet
également à l’élève de prendre lui-même conscience de ses difficultés, de ses erreurs et de
pouvoir y remédier. L’évaluation sommative ou terminale intervenant en fin de séquence
d’apprentissage permet de vérifier la bonne appropriation des notions et apprentissages).

- Veiller à la connaissance des enfants en vue de les regrouper selon les besoins afin de
construire les situations d’apprentissage adéquates.

2.3 Au plan social et culturel


- Veiller à la prise en compte de toutes les situations sociales et catégories d’enfants
(Handicapés, valides, pauvres ou riches,).
- Inculquer la prise en compte et l’acceptation de la différence.

158
CONCLUSION

La pédagogie différenciée privilégie l'individualisation de l'enseignement. Elle permet de créer


des conditions qui maximisent, pour chaque élève, ses chances de maîtriser les objectifs
d'apprentissage poursuivis, parce que tenant compte de ses acquis préalables et lui permettant
d'aménager lui-même en bonne partie ses activités d'apprentissage dans l'espace et dans le temps,
d'y procéder librement à son rythme et d'obtenir facilement, en quantité et en qualité, la rétroaction
qui lui est utile. Il s’agira pour l’enseignant d’adopter une “démarche qui cherche à mettre en œuvre
un ensemble diversifié de moyens et de procédures d’enseignement et d’apprentissage afin de
permettre à des élèves d’aptitudes, de comportements et de savoir-faire hétérogènes d’atteindre par
des voies différentes des objectifs communs. L’enjeu n’est pas d’effacer les différences entre les
individus mais de faire en sorte que l’enseignement les prenne en compte afin de permettre à chacun
de progresser vers les objectifs d’apprentissage qui ont été définis. La réussite pour tous étant au
final le gain inestimable visé.

TEST

1) Coche les affirmations justes

La pédagogie différenciée est la pratique de l’enseignement qui ne prend en compte que le


groupe classe
La pédagogie différenciée est l’approche pédagogique par les compétences
La pédagogie différenciée est la pratique pédagogique qui prend en compte les particularités
des apprenants face à l’objet de l’apprentissage pour améliorer les acquisitions.
Le PEC est le Programme d’Enseignement Ciblé.
Le PEC est l’ensemble des Procédés Educatifs Cohérents

2) Ecris vrai si la proposition est juste ou faux dans le cas contraire.

Le PEC est incompatible avec l’APC


Dans une classe, tous les apprenants progressent à la même vitesse selon Burns
Tous les enfants passent par le même stade de développement mais pas au même moment.
La pédagogie différenciée permet à tous les apprenants d’atteindre les mêmes objectifs par
les mêmes voies.
Au cours de la mise en œuvre du PEC, l’enseignant n’est pas un facilitateur.
La pédagogie inclusive est un moyen de faire progresser l’élève aux niveaux psychique,
cognitif et socioculturel en vue de sa réussite.
Dans la pédagogie différenciée l’évaluation n’est pas un préalable essentiel à la
différenciation.
Le PEC est recommandé dans les classes où les élèves ont des capacités, des aptitudes et des
compétences hétérogènes.
Le PEC s’oppose à l’application de la pédagogie différenciée.

159
3) Classe les caractéristiques du PEC dans le tableau suivant :

-Une évaluation du niveau des apprenants


-L’évaluation du niveau de compétence des élèves au début de l’année scolaire, du programme ou à
la fin d’un apprentissage.
- Un enseignement entièrement orienté vers l’apprenant
-Le regroupement des élèves selon leur niveau réel de compétence.
- Des outils didactiques adaptés
- L’enseignement/apprentissage axé sur des activités adaptées au niveau des apprenants.
- Une formation des enseignants et des encadreurs pédagogiques
- Un encadrement pédagogique très régulier

Les composantes du PEC Les piliers du PEC

160
Bibliographie et sitographie :

-Le document de référence du Laboratoire d’action de lutte contre la pauvreté (J-PAL 2003 USA)
- Le manuel d’apprentissage du PECS (Frost & Bondy 1994)
- Manuel PEC mathématiques du MENETFP-CI
- Le Rapport de la mission d’observation de la délégation du MENETFP-CI relative au Programme
d’Enseignement Ciblé (PEC) en Inde du 29 octobre au 04 novembre 2017
Module de formation 1ère année CAFOP, 2018,[Côte d’Ivoire]
- Auzeloux, G. (2008), cité dans :
caen.fr/ecauge/pedag/JeanChristophe/AnimDifferenciation/Definitions.pdf
- ou dans Différenciation dans la classe, animation du 17 décembre 2008, PowerPoint PPT
présentation
- Legrand, L. (1995), Les différenciations de la pédagogie. PUF
- Meirieu, P., Hameline, D. [préf.] (2004). L’école, mode d’emploi : des « méthodes actives » à la
pédagogie différenciée ; Postface : la pédagogie différenciée est-elle dépassée ? - (Pédagogies). -
& Issy-les-Moulineaux : ESF
- Meirieu, P. (1996), La pédagogie différenciée : enfermement ou ouverture ? (pp. 1-32). La
pédagogie différenciée : quelle actualité aujourd’hui ?
Site de Philippe Meirieu. [En ligne].
- Philippe Perrenoud, 2005, La pédagogie différenciée entre exigence d’égalité et droit à la
différence
- Th. BUSSY, conseiller pédagogique - CHALLANS – 2010, Pistes de différenciation - [Comment
différencier les apprentissages ? Et comment articuler les différentes aides aux élèves en difficulté
(aide en classe, aide personnalisée, aide spécialisée) ?]
- Véronique Jobin, La pédagogie différenciée : nature, évolution et analyse des études ayant pour
objet les effets de cette pratique pédagogique sur la réussite des élèves

- http://www.etab.ac-
- http://www.slideserv.com/hall/diff-renciation-dans-la-classe-animation-du-17-decembre-2008
- http://www.meirieu.com/ARTICLES/pedadif.pdf
- http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Articles

- http://differenciationpedagogique.com/questceque/questceque

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Diff%C3%A9renciation_p%C3%A9dagogique

161
MODULE 8
L’UTILISATION DES SUPPORTS DIDACTIQUES ET
NUMERIQUES

162
L’UTILISATION DES SUPPORTS DIDACTIQUES ET NUMERIQUES

INTRODUCTION

De nos jours, à l’instar des supports didactiques classiques et traditionnels (manuels, romans, livrets
et cahiers d’exercices, d’activités ou d’habiletés) dont la valeur et l’importance ne sont plus à
démontrer, le numérique entre progressivement et de manière très variable dans le quotidien de
l’enseignement / apprentissage dans les institutions scolaires ou extrascolaires suivant les régions du
monde ; ceci en raison de l’accès plus ou moins facile à Internet, aux technologies ou tout
simplement à l’électricité, ou encore en fonction des moyens financiers disponibles pour les
investissements ou la maintenance des équipements.

En côte d’ivoire, le numérique occupe une place importante dans le quotidien des citoyens. L'Ecole
qui est appelée à s’adapter aux différentes innovations doit se saisir des outils numériques pour
former les citoyens à leurs usages raisonnés, accomplissant ainsi ses missions fondamentales
d’instruction, d’éducation et d’émancipation. Il y a là, pour toutes les disciplines, un véritable défi à
relever de la maternelle au lycée.
Face donc à ces nouvelles approches pédagogiques qui intègrent de plus en plus, l’usage des
supports numériques et les difficultés liées à sa mise en œuvre eu égard à leur caractère technique et
au coût élevé du matériel informatique, des questions méritent d’être posées et traitées pour une
appropriation plus accrue desdits supports : Que faut-il entendre par support pédagogique
numérique ? Quel est l’impact de l’usage des supports pédagogiques numériques sur le processus
d’enseignement -apprentissage-évaluation ? Comment peut-on utiliser de façon efficace les supports
pédagogiques numériques pour accroître le rendement des enseignants et améliorer les résultats
scolaires ? Telles sont autant de questions auxquelles ce module de formation se propose de
répondre.

I. LES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES : SENS ET TYPOLOGIE


I.1. DEFINITIONS
I.1.1. RESSOURCE PEDAGOGIQUE NUMERIQUE

Une ressource pédagogique numérique est un matériel didactique élaboré à l’aide d’outils
numériques tels que : ordinateurs, logiciels, scanneurs, Smartphones, appareils photo numériques,
photocopieuses, …
La ressource numérique est l’ensemble des productions faites à partir d’outils numériques
Exemples de ressources numériques:
 un fichier numérique, une photo, une vidéo, des polycopiés ;
 un fichier Excel ;
 YouTube ; …
 WhatsApp
Les ressources numériques ont presque toutes vocation à être utilisées en complément des supports
traditionnels (méthode papier, photocopies, etc.) et non à les remplacer. II devient aisément
163
concevable de combiner dans une même séquence, à partir d’un support audiovisuel, une activité
d’écoute et de visionnage avec une consigne écrite au tableau, puis de passer à une activité sur
support papier et d’enchaîner sur une activité de production orale ou écrite sur ordinateur, tablette
ou smartphone.
Dans le cadre scolaire, ces outils révolutionnent certains aspects de l’enseignement et
l’apprentissage : la recherche d’informations et d’idées, l’accès à une infinité de documents en
langue cible, la traduction, la possibilité d’échanger entre pairs, la production, le partage, la
publication et la diffusion de documents, le prolongement du cours par des échanges ou des travaux
planifiés hors classe et en ligne, etc.

I.1.2. SUPPORT PEDAGOGIQUE NUMERIQUE


Un support numérique pédagogique est un dispositif informatique qui met des ressources
éducatives à la disposition de l'apprenant dans le cadre d'une activité d'enseignement,
d'apprentissage ou d’évaluation.
Exemple :
 les plates-formes de formation telles que : Mobile Learning, UNESCO-CFIT, MOOC;
 la visioconférence
 les tutoriels en ligne ;
 les CD de formation ;
 un fichier Open-Sankoré ;
 des pages html créées à l’aide de logiciel de création de contenus pédagogiques expositifs tel
Opale ; …
Certains auteurs ne font pas de distinction entre « ressource numérique pédagogique » et « support
numérique pédagogique ». Voici à cet effet une définition des ressources numériques pédagogiques
quia été proposée par Robert Bibeau1 en 2005 :
« Les ressources numériques pour l'éducation correspondent à l'ensemble des services en ligne, des
logiciels de gestion, d'édition et de communication (portails, logiciels outils, plates-formes de
formation, moteurs de recherche, applications éducatives, portfolios) ainsi qu'aux données
(statistiques, géographiques, sociologiques, démographiques, etc.), aux informations (articles de
journaux, émissions de télévision, séquences audio, etc.) et aux œuvresnumérisées (documents de
références générales, œuvres littéraires, artistiques ou éducatives, etc.) utiles à l'enseignant ou à
l'apprenant dans le cadre d'une activité d'enseignement ou d'apprentissage utilisant les TIC,
activité ou projet pouvant être présenté dans le cadre d'un scénario pédagogique. »
L’important est de bien choisir son support ou sa ressource et de l’adapter à ses objectifs, son
contenu et sa cible. Un support pédagogique est généralement associé à un objet ou du matériel,
utilisés pendant un cours ou une formation.
Le choix d’un support pédagogique se fait en fonction :
 L’élément à illustrer
 Le moment d’utilisation
 Le temps d’utilisation
 La réutilisation prévisible
 Les contraintes liées au matériel à utiliser
 La compétence et le goût personnels.

Source : Les TIC à l'école : proposition de taxonomie et analyse des obstacles à leur intégration,
Robert Bibeau, 2005
164
I.2. RAISONS DE L’UTILISATION DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES
I.2.1. L’IMPACT DE L’UTILISATION DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES SUR LES
APPRENTISSAGES DES ELEVES : QU’EN DIT LA SCIENCE ?

Jean Heutte(Maître de conférences en Sciences de l’éducation au sein de l’équipe Trigone-CIREL


(EA 4354) de l’université de Lille) a publié une étude dans la revue Spirale en 2008.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/04/Ass_JHeutte.aspx
Cette recherche scientifique (respectant les principes méthodologiques issus de la démarche
expérimentale) est l’une des rares concernant l’impact de ces technologies sur les résultats des
élèves. De plus, il semble bien qu’elle soit la première (et la seule) en France concernant l'école
primaire...
Les principaux résultats remarquables de l’étude sont les suivantes :
- Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe réussissent significativement un meilleur
apprentissage à long terme et ce indépendamment du type de support.
- Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils
lisent.
- Les connaissances et les résultats scolaires ont significativement progressé pour les élèves
habitués à l'usage du numérique.
- Cette étude met donc bien en évidence que l’usage du numérique en classe participe à une
amélioration des résultats scolaires des élèves [de l’école primaire].
Il faut également noter que les supports numériques favorisent le prolongement de la classe hors
temps scolaire, la continuité des savoirs, de la pédagogie, des supports et des techniques. Les temps
« avant classe » et « après classe » sont enrichis et la présence de l’école dans les foyers augmentée.
Ils peuvent également contribuer au soutien scolaire des élèves ayant des difficultés d’apprentissage
ou ayant des retards sur leurs apprentissages.

I.2.2. QUELLES RAISONS MILITENT POUR LE CHOIX DE L’UTILISATION DES SUPPORTS NUMERIQUES
POUR L’ENSEIGNANT ?

L’observation des apports bénéfiques de l’usage des supports numériques pour l’enseignant doit
être analysée sur deux points :
 L’exercice du métier d’enseignant ;
 La formation continue de l’enseignant.

a) L’exercice du métier d’enseignant


Les TICE, dans leur ensemble, offrent une flexibilité et une interactivité intéressante pour tout
enseignant quelle que soit sa discipline. Le numérique apparait comme une opportunité d’évolution,
de développement de nouvelles approches pédagogiques et d’une nouvelle organisation des
enseignements. Il permet de repenser l’enseignement en plaçant l’activité et l’exploration des
ressources pédagogiques au centre du processus d’acquisition des connaissances. Voyons cela à
travers deux outils numériques :

 L’ordinateur et l’Internet
Les ordinateurs et Internet sont en premier lieu des outils d’information et de diffusion. Ils
permettent à l’enseignant de diversifier ses ressources, les supports et les activités d’apprentissage,
enrichissant ainsi ses pratiques pédagogiques. Ils modernisent l’enseignement et redonne au
professeur la fierté d’enseigner.
165
Les TICE facilitent sa tâche d’enseignement, rend l’enseignant plus créatif.
Beaucoup d’enseignants demandent à leurs élèves de faire des recherches d’informations sur
Internet, mais les possibilités d’activités qu’offrent ces outils sont beaucoup plus nombreuses :
 la recherche et la gestion documentaire permet à l’élève d’apprendre à analyser, interpréter
ou résumer des documents et donc forme son esprit d’analyse, Internet rend l’élève acteur de
son propre apprentissage, grâce à la résolution de problèmes ;
 les activités de de groupes permettent de s’exercer au co-apprentissage (mise en commun et
constitution de banques de données, confrontation d’idées, échange…),
En donnant à l’enseignant la possibilité de scénarios diversifiés, l’ordinateur devient un « partenaire
».
 Tableau Numérique Interactif
Si le tableau vert ou noir est un espace à deux dimensions et présente les objets dans un plan, la
troisième dimension devient aujourd’hui accessible grâce au tableau numérique interactif (TNI ou
TBI, tableau blanc interactif). C’est un atout important, notamment en mathématiques, en physique-
chimie ou en sciences de la vie et de la Terre : à partir d’un dessin, l’enseignant peut accéder à une
sphère, une molécule d’ADN, une coupe géologique… les faire pivoter, les manipuler, les
annoter…
Pour l’enseignant, l’interactivité du tableau donne accès à tous les médias (son, vidéo, image,
texte…). Ils peuvent être manipulés et intégrés dans un tout cohérent, sans manipulation complexe
ni fastidieuse. Le travail sur un film ou une bande son devient plus aisé. L’enseignant peut
également intégrer des liens hypertextes dans le déroulement de sa séance de cours : le TNI facilite
donc l’utilisation de supports pédagogiques d’une grande diversité, et la variation des stimuli :
chaque élève peut ainsi trouver, selon son mode de fonctionnement intellectuel, son propre moyen
de mémorisation et d’intégration de nouvelles connaissances.
Les enseignants qui ont un TNI ne veulent plus revenir en arrière !
b) La formation continu e de l’enseignant
Beaucoup de supports pédagogiques numériques sont dédiés à l’auto-formation et à la formation
continue des enseignants. Outre les supports numériques classiques de formations que sont les CD
de formation et autres, on a les plateformes de formation et les visioconférences.
 Les plateformes dédiées à la formation continue des enseignants
Une plateforme pédagogique est un dispositif technologique et humain qui intègre des outils
informatisés à des fins d’enseignement et d’apprentissage.
Le MENETFP dispose d’un certain nombre de plateformes dédiées à la formation continue des
enseignants. On peut citer entre autres :
 la plateforme Mobile Learning ;
 la plateforme UNESCO-CFIT.

Les enseignants peuvent s’auto former ou bien acquérir de nouvelles formations sur d’autres
plateformes comme par exemple les MOOC.
MOOC signifie en anglais Massive Open Online Course. On le traduit généralement en français
par Cours en Ligne Ouvert et Massif (abrégé en CLOM) ou Formation en Ligne Ouverte à
Tous (abrégé en FLOT). Le terme anglophone étant passé dans la langue courante, c’est le terme de
MOOC qui reste le plus utilisé de nos jours.
Pour mieux comprendre les MOOC, voici l’explication de chaque lettre de cet acronyme :
 Massive : un nombre illimité d’étudiants peut assister au cours en même temps. Par exemple,
un cours en 2012 sur l’Intelligence Artificielle a vu s’inscrire plus de 150 000 personnes !
166
 Open : un MOOC doit être accessible à tous, quel que soit le niveau d’étude. Ils doivent être
gratuits ou à coup très faible pour qu’un maximum de catégorie de population ait accès au
savoir.
 Online : les étudiants peuvent avoir accès au cours et interagir avec ce dernier où qu’ils se
trouvent dans le monde.
 Courses : un MOOC n’est pas simplement un fichier audio ou vidéo, il doit être interactif, et
permettre à ceux qui le suivent de progresser, grâce à l’appui des nouvelles technologies.
Concrètement, un MOOC est un cours en ligne donné sur internet ou un grand nombre de
personnes peuvent participer. Certains MOOC anglophones réputés peuvent ainsi attirer facilement
plus de 100 000 personnes.
C’est donc un outil de formation à distance qui est utilisé via internet, ce qui permet à tout un
chacun de pouvoir suivre les cours, peu importe sa situation géographique.
Les cours sont généralement gratuits mais l’obtention d’un certificat qui permet de valider les
compétences acquises est le plus souvent payant. Ils permettent de déboucher sur un diplôme
reconnu, que cela soit comme formation initiale ou dans le cadre de la formation continue.
Toutes les matières et apprentissages sont possibles : cours de français en ligne, cours
d’informatique en ligne, cours de mathématiques online, cours d’anglais en ligne etc… Certains
domaines comme l’apprentissage des langues ou tout ce qui touche au numérique remportent
cependant un plus grand succès.
Le principe d’un MOOC, c’est que les cours doivent être en ligne et accessibles à tous. Il n’y a donc
normalement pas de niveau d’étude ou de diplôme requis pour suivre un MOOC.
Les MOOC proposent généralement des ressources gratuites sur le web, que cela soit des textes, des
vidéos, des forums où échanger entre étudiants, des questionnaires en ligne etc… Les outils
numériques sont ainsi devenus des supports efficaces et variés pour faciliter l’apprentissage et le
savoir.
L’un des avantages principaux de la formation en ligne est de pouvoir suivre les cours à son propre
rythme et de pouvoir réellement choisir ses cours à la carte. Ce qui permet une acquisition plus
facile et progressive des compétences.
Les MOOC se démocratisent depuis plusieurs années. Ils ont révolutionné les cours à distance grâce
à des fondations simples qui reposent sur 4 principes : Massive, Open, Online, Courses. Définition
de cette nouvelle façon d’apprendre.
 Visioconférence
La visioconférence est un outil de communication qui permet l’organisation de réunions de travail,
conférences, formations ou autres réunions à distance, etc., tout en donnant l’impression d’être tous
présents dans une même salle.
La visioconférence permet une plus grande réactivité en évitant les déplacements, en réduisant les
coûts et en gagnant du temps.
Les échanges ont lieu à travers une connexion sécurisée : un réseau haut-débit garanti, des écrans et
un son HD, la possibilité de partager des documents...
C’est l’une des solutions fiables et qualitatives retenues par le MENETFP pour résoudre le
problème de la formation continue des enseignants vue que les encadreurs pédagogiques ne sont pas
en nombre suffisant pour assurer cette formation en présentiel.
Le CNMS, situé à Cocody Saint-Jean, dispose d’une salle de visioconférence financée par
UNESCO-CFIT.
I.3. TYPOLOGIE

167
Les supports pédagogiques numériques sont de plusieurs types ;
a) Matériels (Hardwares)
 Vidéo projecteurs ;
 Tableau numériques interactifs ;
 Scanneurs ;
 Ordinateurs ; …
b) Logiciels (Softwares)
 Logiciels de présentations interactives et non interactives
 Tutoriels
 CD de formations, …
c) Plateforme d’apprentissage en ligne
 MOOC
 UNESCO-CFIT
 Mobile Learning Cote d’Ivoire, …
d) Réseau sociaux
 YouTube
 Facebook ;
 WhatsApp
 …

II. L’ELABORATION ET L’APPROPRIATION DE SUPPORTS PEDAGOGIQUES


NUMERIQUES
La conception et la diffusion des ressources numériques sont menées par des acteurs très divers
allant d’opérateurs publics officiels à des acteurs de la société civile, du milieu universitaire, du
secteur privé et jusqu’à des initiatives personnelles d’enseignants passionnés.
Il y a plusieurs logiciels servant à l’élaboration de supports pédagogiques numériques et de
plateformes numériques pédagogiques.

II.1. MOODLE
Moodle est une plateforme numérique pédagogique permettant d’accompagner les formateurs et les
stagiaires tout au long de leur formation qu’elle soit présentielle ou à distance. Cette plateforme
permet la gestion des ressources pédagogiques et d’y associer des activités d’apprentissages
interactives et des possibilités d’évaluation des stagiaires.
Moodle est une des plateformes d’apprentissage en ligne les plus utilisées dans le monde. C’est
la plus grosse plateforme. Moodle compte près de 20 000 cours et 5 millions d’usagers. Il est traduit
en plus de 120 langues.
C’est une plateforme gratuite et open source, et il est beaucoup apprécié pour l’approche
pédagogique « socioconstructiviste » qui a déterminé sa conception : c’est une plateforme où tout
est fait pour que les apprenants puissent apprendre en mode « collaboratif ».
Ans Moodle formateurs et stagiaires disposent de plusieurs outils :
 Outils pédagogiques : gestionnaire de ressources, éditeur en ligne, blogs, flux rss, leçons,…
 Outils de communication synchrones ou asynchrones : forums de discussion, chat, sondages…
 Outils de travail collaboratifs : groupes, wiki, atelier, journal, glossaire, base de données…
 Outils d’évaluation : dépôt de devoirs, tests en ligne avec mutualisation de questions…
Moodle est aussi personnalisable à vos goûts à l’aide l’ajout de blocs fonctionnels.
168
Les rôles dans Moodle Selon les profils attribués, vous disposez de plus ou moins de droits d’accès
ou de modification.
 L’administrateur : L’administrateur contrôle la totalité de la plateforme, qui va de l’ajout
d’utilisateurs à l’ajout de cours en passant par la gestion des droits.
 Le gestionnaire de cours : Le gestionnaire de cours ou aussi nommé créateur de cours dispose
des droits du formateur. Il initie, maintient, anime, gère et supervise le cours. Il est le premier à
en fixer les paramètres et réglages. Il gère aussi les suppressions de cours. Il(s) sera
l’administrateur de ses cours et est considéré comme un « référant pédagogique ».
 Le formateur(Enseignant dans Moodle) : Le formateur a le contrôle d’un cours spécifique
(paramétrage, réglage, édition) et des activités des étudiants qui y sont inscrits. Il ne peut pas
ajouter de ressources, ni d’activités d’apprentissage au cours. Il n’accède, dans le bloc
administration, qu’aux fonctionnalités suivantes : la notation, la consultation des rapports
d’activités et l’importation de cours. Il peut voir et évaluer les activités (devoirs, test, forums)
des stagiaires.
 Le stagiaire(Etudiant dans Moodle) : Le stagiaire peut consulter les ressources du cours et
participe aux activités d’apprentissages. Il n’accède, dans le bloc administration, qu’à ses notes.
Le stagiaire peut s’inscrire en ligne à un cours (seulement si l’auto inscription est activée).

II.2. OPALE SCENARI


SCENARI est une suite logicielle libre de conception et d'utilisation de chaînes éditoriales pour la
création de documents multimédia (édition structurée et publication des documents).
SCENARI est l'acronyme de Système de conception de Chaînes Éditoriales pour des contenus
Numériques, Adaptables, Réutilisables et Interactifs.
Il permet de générer plusieurs supports de publication (web, papier, SCORM...) adaptés à de
multiples contextes d'usage.
Dans ce contexte, la chaîne éditoriale SCENARI peut apporter quelques réponses à ces
problématiques. Elle permet en effet de :
- Editer un polycopié de cours et sa version web ;
- Adapter ce cours selon les besoins des apprenants par simple recombinaison des contenus et
tout en évitant leur duplication ;
- Enrichir les contenus produits avec des ressources multimédia : vidéos, animations, son,
images... ;
- Enrichir les cours avec des activités pédagogiques gérées automatiquement : question à choix
unique, question à choix multiple, glisser-déposer, question fermée ou ouverte, texte à trous ;
- Apporter à tous les supports de formation une structure de présentation et une interface
graphique / ergonomique homogènes ;
- Promouvoir la formation à distance dans une organisation ;
- Echanger les contenus produits avec d'autres organisations.

II.3. OPEN-SANKORE
Open Sankoré est un logiciel de Tableau blanc interactif. Il fonctionne avec le stylet du TBI, mais il
peut être également utilisé avec un simple vidéoprojecteur et une souris comme moyen de pointage.
Il combine la simplicité des outils d’enseignements traditionnels avec les avantages qu’apportent les
TICE.
Il permet également de faire des présentations interactives où l’interaction entre les élèves peut être
au 1er plan.

169
Grâce à l’insertion de textes, d’images, d’animations multimédias ou simplement avec des
annotations, il devient très simple de demander aux élèves d’expliciter une procédure, de faire un
compte rendu d’un travail de groupe à l’ensemble de la classe si elle est équipée d’un moyen de
projection.
Sur un PC au fond de la classe, avec Open Sankoré, il est possible de proposer des exercices
personnalisés ou adaptés à un élève qui en aura besoin à un moment précis.

III. L’UTILISATION OPTIMALE DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES NUMERIQUES


Qu’entendons-nous par « utilisation optimale » ?
Une utilisation optimale des supports pédagogiques numériques est une utilisation qui :
- facilite la compréhension des cours
- rend les apprenants plus actifs
- guide le travail personnel des apprenants
- permet d’évaluer les apprenants
- favorise le travail en équipes pédagogiques
Le tableau ci-dessous détaille les points essentiels d’une utilisation optimale des supports
pédagogiques numériques.

OBJECTIFS EXEMPLES DE SOLUTIONS TICE


- Faciliter la prise de notes - Supports de cours adaptés déposés en
Faciliter la - Améliorer la compréhension des ligne sur un Espace Pédagogique
compréhension concepts Interactif (EPI) avant les cours
des cours - Favoriser l’acquisition des - Conception, élaboration, utilisation
compétences pédagogique des supports visuels
(images, vidéos, animations, frises
- Stimuler l’attention
Rendre les chronologiques,
- Provoque du feedback
apprenants plus - Tableaux numériques interactifs (TNI),
- Développer les interactions
actifs tablettes tactiles, …
- Exercer les compétences
- Prises de notes collaboratives en ligne
- Développer des documents du cours en
ligne
- Documents de cours déposés en ligne
Guider le travail - Organiser des travaux collaboratifs en
sur un EPI après les cours
personnel des ligne
- Forum, classe virtuelle, wiki,…
apprenants - Optimiser le travail des tuteurs
- Ressources documentaires en ligne
- Proposer une remédiation ciblée en
ligne
- Récupérer et/ou évaluer les copies en
- Remise des copies en ligne et prévention
ligne
de plagiat
- Permettre aux apprenants de se
- Exercices interactifs, tests de
Evaluer les positionner
positionnement
apprenants - Evaluer par compétences avec un
- Fonctionnalités de suivi
référentiel
groupe/individuel à partir des résultats à
- Visualiser les difficultés d’un groupe
un exercice
d’apprenants
- Partager des ressources pédagogiques
Travailler en - Espace partagé en ligne
- Elaborer un projet, préparer des
équipes - Wiki, éditeur de textes collaboratifs
réunions, …
pédagogiques - Web conférence
- Organiser des réunions de travail en
170
ligne
- Fédérer les formateurs

CONCLUSION
Le monde évolue et l’école est condamnée à s’adapter sinon elle sera inefficace. Nous sommes à
l’ère des TICE, les nouveaux analphabètes sont ceux qui ne sauront pas les utiliser. L’école, cadre
de formation par excellence doit intégrer les TICE à la fois comme supports de formation et
discipline à enseigner. Pour réussir sa mission elle devra utiliser toutes les occasions appropriées
pour recycler les anciens enseignants et former les nouveaux pour les rendre opérationnels et
efficaces. C’est donc un défi que la côte d’ivoire entend relever en créant les conditions et les
plates-formes pour assurer la formation initiale et continue des enseignants. L’école de qualité est à
ce prix.

171
MODULE 9
LA TENUE DES DOCUMENTS OU AUXILIAIRES
PEDAGOGIQUES ET ADMINISTRATIFS

172
LA TENUE DES DOCUMENTS OU AUXILIAIRES PEDAGOGIQUES ET
ADMINISTRATIFS

INTRODUCTION

Les documents ou auxiliaires pédagogiques et administratifs désignent l’ensemble des


éléments qui permettent d’enregistrer et d’archiver la traçabilité de toutes les activités dans le
processus Enseignement-Apprentissage-Evaluation. Ce sont : Le cahier de textes, le registre
d’appel, le registre des notes et le cahier de bord de l’enseignant. Ils jouent et remplissent plusieurs
rôles et fonctions

I- LE CAHIER DE TEXTES

A- Définition : Le cahier de textes est un document administratif mis à la disposition des


enseignants dans lequel sont consignées les activités administratives et pédagogiques ayant une
relation avec la progression. Il est similaire au Tableau de bord du navire ou aux boîtes noires de
l’avion.

B- Fonctions du cahier de textes : elles sont de deux (2) ordres :


1-Fonctions administratives :
Le cahier de textes permet de :
-Vérifier l’effectivité de la présence de l’enseignant en classe (sa régularité aux cours).
-Vérifier le suivi du programme et de la progression (par les responsables administratifs,
Pédagogiques.)
- Apprécier le sens de responsabilité de l’enseignant.
- Apprécier la rigueur, le sérieux dans le travail de l’enseignant.
2- Fonctions pédagogiques
Il permet de :
- Vérifier le suivi et la bonne exécution de la progression et du programme
(Adéquation entre les leçons et le programme, la nature et le rythme des évaluations, le
contenu des évaluations, le respect des consignes pédagogiques.)
- Vérifier la qualité de l’enseignement dispensé.

C-Tenue du cahier de textes


Tenir le cahier de textes signifie s’en approprier, en prendre soin ; être conscient de son
importance et en être responsable. La tenue du cahier de textes incombe exclusivement à
l’enseignant.
- Dans un 1er temps, lire les instructions (qui sont comme le mode d’emploi, la notice) du
cahier de textes.
- Remplir le tableau réservé aux jours et heures de réception.
- La 1ère feuille de la portion réservée à la discipline doit comporter au recto le programme et
au verso la progression.
- A l’intérieur des pages suivantes ; il y a cinq (5) colonnes :
*Cours du jour : L’enseignant doit indiquer le jour, le mois, l’année et si possible l’heure
de la séance du jour sans déborder la colonne indiquée ou prévue à cet effet.
*Prochain cours : Comme son nom l’indique, c’est le jour, le mois, l’année, si possible
l’heure de la séance suivante.
*A rendre ou à corriger le : Valable pour toutes sortes d’évaluation (devoirs, exercices
de maison, interrogations) elle doit préciser la date à laquelle se fera la correction et/ou le compte
rendu de l’évaluation.

173
*Textes (plan du cours, texte devoir, exercice) : Il s’agit de faire figurer le plan et/ou le
résumé de la séance en ses points essentiels. Y faire figurer les sujets d’évaluation (date, durée,
nature de l’épreuve), les corrections. Concernant les textes, il faut les coller avec soin, avec toutes
les précisions sus mentionnées, après les avoir numérotés.
Tout événement ayant une incidence sur la progression doit y être mentionné.
*Emargement : Cette colonne est réservée exclusivement à la signature de l’enseignant.
L’émargement n’est pas facultatif, il est une preuve juridique, morale de la responsabilité de
son auteur.

D -Numérotation du plan de cours et usage des couleurs dans le cahier de textes.


Pour la numérotation, le schéma classique est le suivant:
I-
A-
1-
a-
Il est souhaitable de n’utiliser que trois(3) couleurs : le rouge et le bleu ou le noir et le vert.
La problématique en caractère d’imprimerie, soulignée en rouge, l’énoncé en rouge, caractère
d’imprimerie, encadré.
Le problème, en caractère d’imprimerie, souligné ; l’énoncé en majuscule, en rouge.
Les notions soit en majuscule, soit juste la première lettre en majuscule et le reste en minuscule,
mais en bleu ou noir. Les chapitres en majuscule et soulignés en rouge, les sous titres en bleu ou
noir avec juste la première lettre en majuscule et soulignée, alors que les «A», les «a ou b» ne
doivent pas être soulignés.

NB : Les introductions et conclusions ne sont pas à souligner.


Les corrections des évaluations mentionnées en vert et bien soulignées. Le titre des évaluations en
vert (la nature).
La date de l’épreuve et celle de la correction en bleu ou noir ; et le libellé en bleu ou noir

II Ŕ LE REGISTRE D’APPEL
C’est un document administratif, un registre permettant de vérifier la présence ou
l’absence des élèves (leur régularité ou leur irrégularité). Il est tenu par l’enseignant et doit être
signé au quotidien (à chaque séance de cours).
Il permet le suivi de l’assiduité des élèves et favorise la maîtrise des noms des élèves.
Il représente une couverture juridique pour l’enseignant et pour l’administration en cas d’incident
concernant les élèves absents.

Comment organiser l’appel ?


Eventuellement (dans la mesure du possible), avoir un plan de la classe afin d’identifier aisément
ses apprenants.

174
III- LE REGISTRE DE NOTES
C’est un registre dans lequel sont consignés la nature des évaluations, les notes, les
moyennes et le rang des élèves. Il doit être soigneusement rempli par l’enseignant.
Il est important, car même en l’absence de l’enseignant, il peut servir d’archive et de preuve pour
ou contre lui.

175
MODULE 10
LES DISPOSITIFS, LES STRUCTURES DE FORMATION
ET LA LETTRE DE MISSION DES UNITES
PEDAGOGIQUES ET DES CONSEILS D’ENSEIGNEMENT

176
LES DISPOSITIFS, LES STRUCTURES DE FORMATION ET LA LETTRE DE MISSION
DES UNITES PEDAGOGIQUES ET DES CONSEILS D’ENSEIGNEMENT

INTRODUCTION
Le souci premier de tout Etat est d’avoir des citoyens bien formés. Cette tâche de formation est
dévolue aux enseignants, premiers leviers de tout changement dans un système éducatif.
Or, de façon récurrente, les enseignants sont confrontés aux changements qu’impliquent les
nouveaux programmes, les nouvelles approches pédagogiques, les nouveaux formats de
l’évaluation, les technologies de l’information et de la communication, etc.
C’est pourquoi, dans le cadre de la formation des enseignants contractuels, la Direction de la
Pédagogie et de la Formation Continue (D.P.F.C) a introduit, en plus des modules
classiques/pédagogiques, un module de formation relatif au développement professionnel.
Et, afin de maximiser l’efficacité de ces enseignants à la tâche, un accent particulier sera mis sur le
développement professionnel, c'est-à-dire sur un apprentissage permanent permettant de développer
le potentiel de l’enseignant dans l’exercice de ses fonctions en cohérence avec ses aspirations
personnelles et professionnelles.

JUSTIFICATION
Les raisons suivantes justifient le module sur le développement professionnel.
- Le besoin de contrôle de la carrière :
L’enseignant a besoin de savoir ce qu’il fait dans sa carrière, et de celle-ci, c'est-à-dire avoir un
regard rétrospectif sur ce qui a été accompli et mieux se projeter dans l’avenir.
- Le besoin de formation personnelle continue :
L’enseignant a besoin de s’assurer un apprentissage personnel tout au long de sa vie
professionnelle.
- Le besoin de construire des liens professionnels :
L’enseignant doit profiter au mieux des compétences des collègues.

I- SENS ET PROCESSUSDU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

I-1 APPROCHE DEFINITIONNELLE

La formation initiale ne peut préparer à toutes les situations auxquelles il faudra faire face au cours
de la vie professionnelle. Il est donc nécessaire de s’inscrire dans une démarche de développement
professionnel tout au long de la carrière.
Le développement professionnel dans l’enseignement revêt un caractère polysémique, de par la
multitude d’expressions plus ou moins équivalentes utilisées dans les écrits. En privilégiant les deux
voies essentielles que sont l’autoformation et la formation à travers le dispositif institutionnel, qui
mènent au développement professionnel, les deux définitions suivantes ont été retenues.
Selon certains auteurs comme BUTLER-KISBER et CREPO, le développement professionnel est
un ensemble d’ « activités planifiées en dehors du système éducatif, qui aide à maintenir, à
améliorer et à élargir les connaissances et les compétences, et à développer les qualités
personnelles pour accroître la performance dans l’exécution des obligations et des
responsabilités professionnelles ».

177
Pour d’autres comme CLEMENT et VANDENBERG, le développement professionnel est le
« processus de modification selon lequel l’enseignant sort progressivement de son isolement
pour s’engager dans une démarche collaborative qui doit être à la fois collégiale et autonome
et qui lui permet d’augmenter sa confiance en soi ».

Michelle DESCHËNES, le Web social, un levier de développement professionnel ? Consulté le


28/04/2019 à 18h17

I-2 LES ETAPES DU DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

I-2-1La formation initiale

La formation initiale sert d’abord à donner les acquis (académiques et pédagogiques) de base pour
exercer la profession, puis à engager le personnel enseignant dans la voie du développement
continu.
Elle ne constitue pas la fin de la formation, mais bien la première étape dans l’apprentissage de la
profession, étape au cours de laquelle sont jetées les bases d’un développement professionnel
continu. L’enseignant débutant doit se préparer dès la formation initiale à construire
progressivement son métier d’enseignant en apprenant à réfléchir sur ce qu’il fait effectivement et
sur ce qu’il mobilise quand il enseigne.

I-2-2 Les débuts dans la profession, une période intense d’apprentissage

Aussi complète que soit la formation initiale reçue, certaines aptitudes professionnelles ne peuvent
s’acquérir qu’à la pratique, dans des situations réelles. L’exercice même de la profession est
indispensable au développement des compétences professionnelles.
La plupart des qualités professionnelles des enseignants ne s’expriment que lorsque ceux-ci sont en
situation de classe. Par exemple, la gestion de classe est le besoin de formation le plus souvent
formulé par les nouveaux enseignants, et ce, malgré les cours universitaires suivis et les stages
pratiques réalisés dans le cadre de leur formation initiale.

I-2-3 La maîtrise de la profession d’enseignant, un objectif à poursuivre tout au long de la


Carrière

La maîtrise de la profession d’enseignant exige de l’enseignant une connaissance approfondie des


facteurs internes et externes liés à l’environnement scolaire.

 Variabilité interne liée à l’École comme institution sociale


L’évolution constante de la profession parallèlement à la société dans laquelle elle s’inscrit suppose
de la part du personnel enseignant une actualisation permanente de ses compétences et de ses
connaissances pour s’adapter aux nombreux changements dont il sera témoin au fil de sa carrière.
Le personnel enseignant devra, par exemple :
• s’approprier de nouveaux programmes lorsque le curriculum sera révisé ;
• veiller à maintenir son expertise du domaine disciplinaire ;
• être attentif aux besoins et aux aspirations des nouvelles générations d’élèves ;
• composer avec les innovations technologiques qui peuvent avoir une incidence majeure sur les
modalités d’apprentissage et d’enseignement ainsi que sur le rapport au savoir des acteurs scolaires
(élèves, personnel enseignant, parents, etc.) ;
• composer avec l’expansion des connaissances ;
• tenir compte, dans sa pratique, des résultats de la recherche et des expérimentations pédagogiques.
178
 Variabilité externe liée à l’environnement scolaire
L’exercice de la profession enseignante est sujet à de nombreuses incertitudes et complexités
d’ordre social. Par conséquent, le personnel enseignant doit composer avec ces variables au nombre
desquelles les violences syndicales, les perturbations de cours, l’insuffisance des infrastructures et
des moyens au regard des besoins exprimés. Ces paramètres sont autant de facteurs qui exigent du
personnel enseignant un développement constant de ses compétences.

En définitive, la maîtrise de la profession d’enseignant conduit à une phase de socialisation et de


croissance qui se caractérise par des promotions, l’obtention de statuts clairs dans la hiérarchie,
l’élargissement des compétences et la recherche d’un équilibre entre vie privée et vie
professionnelle. Les illusions propres à la période d’apprentissage disparaissent progressivement
après une série d’essais pour laisser place à une certaine confiance en soi dans une fonction qui
correspond à son identité : il s’agit de trouver sa « niche ». On a alors le sentiment de mieux
contrôler son environnement et de mieux gérer son stress.

I-2-4 La maintenance ou la routine

Lorsque l’enseignant a fait sa place et qu’il est reconnu pour la maîtrise de son emploi, le
développement se ralentit, il y a moins de découverte et il entre souvent dans une phase de routine,
de « maintenance » qui remet en cause la confiance en soi gagnée en phase de maîtrise. Bien
souvent, l’enseignant a atteint le maximum de ses compétences et il n’évolue plus ou presque plus.
En parallèle, il arrive que des jeunes qui embrassent la profession, qui maîtrisent de nouvelles
techniques, le poussent à se considérer comme « dépassé ». Des troubles au niveau de la santé
comme au niveau familial, fréquents à cette période, peuvent le conduire à ressentir un stress assez
fort pouvant aller jusqu’à des formes de dépression. Cette étape qui suit la mi-carrière est souvent
synonyme de plafonnement, mais parfois, certains se découvrent d’autres compétences et
poursuivent la phase ascendante avec une forte réussite. D’autres au contraire vivent une stagnation
qui entraine une faible implication dans le travail.

I-2-5 Le désengagement

L’étape de désengagement correspond à un investissement de plus en plus faible dans le travail pour
se consacrer à d’autres activités, un retrait progressif avec une prise de recul sur les étapes passées.
Dans cette étape, les individus, peu impliqués, ont tendance à préférer les activités familières aux
innovations pédagogiques.

En somme, le développement professionnel est un processus de changement, de transformation par


lequel les enseignants parviennent peu à peu à améliorer leurs pratiques, à maîtriser leur travail et
opérer les adaptations nécessaires pour être efficaces dans leurs pratiques.
Ils doivent cependant être soutenus par les autres acteurs du système scolaire.

179
II- DE L’AUTOFORMATION AUX CE ET UP
II-1 APPROCHE DEFINITIONNELLE
L'autoformation est le fait pour une personne de se former elle-même, dans un cadre qui lui est
propre, en dehors des structures et institutions enseignantes et formatives. L’individu, par lui-même,
détermine ses objectifs, construit son parcours de formation et choisit ses ressources et méthodes
pédagogiques.L'autoformation apparaît ainsi comme un mode d'auto-développement des
connaissances et des compétences par le sujet social, selon son rythme, à l'aide de ressources
éducatives et de médiation sociale les plus adéquates. L’aide à l’autoformation permanente tend à
devenir l’axe majeur de l’apprentissage dans toutes les institutions éducatives scolaires et
extrascolaires.

À l'inverse, l'autodidaxie est habituellement présentée comme une démarche solitaire qui consiste à
s’instruire sans prendre de leçon auprès d’un maître. Il est de plus en plus facile de trouver des
ressources d’autoformation collective telles que les groupes d'échange de savoirs, les réseaux
sociaux d'apprentissage.
Philippe Carré définit l’autoformation comme étant un processus d’apprentissage autonome, « par
soi-même ». Afin d’éclairer la notion, il présente les cinq grandes approches issues de la « galaxie
de l’autoformation » : l’approche éducative (apprendre dans des dispositifs ouverts), l’approche
cognitive (apprendre à apprendre), l’approche sociale (apprendre dans et par le groupe), l’approche
existentielle (apprendre à être) et l’approche autodidacte (apprendre hors des systèmes éducatifs
institués).

II-2- LES COURANTS D’AUTOFORMATION

II-2-1 L’autoformation intégrale


L’autoformation intégrale est synonyme d’autodidaxie. Elle est le fait d’apprendre en dehors de tout
système éducatif organisé, de toute institution formelle. Une des formes de l’autoformation
intégrale, c’est la formation basée sur sa propre expérience. Ainsi, une personne qui a suivi une
formation pour un CAP mécanique automobile ne peut prétendre être autodidacte dans son métier
puisqu’elle a été formée.
II-2-2 L’autoformation existentielle
Elle fait référence à l’histoire de vie. À la différence de l’autodidaxie qui consiste à apprendre dans
un rapport d’utilité extérieure (apprendre un métier, un savoir-faire…), l’autoformation existentielle
vise à user de sa propre expérience pour son développement personnel. Elle dépasse donc le cadre
de la formation professionnelle.
II-2-3 L’autoformation éducative
Tout en développant son autonomie, il s’agit d’apprendre au sein d’un dispositif de formation tels
que : Formation Ouverte et À Distance (FOAD) ; Atelier de Pédagogie Personnalisée (APP) ;
Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maîtres (IFADEM)… L’enseignant-
formateur n’intervient alors qu’à titre ponctuel comme un guide, un facilitateur dans l’accession au
savoir. Plusieurs termes existent pour qualifier ce genre d’autoformation : l'autoformation assistée
(Bertrand Schwartz), l'autoformation tutorée (Philippe Carré). A ce niveau, les institutions
180
éducatives peuvent être organisées de telle sorte qu’elles laissent une place maximale à l’autonomie
des acteurs.
II- 2-4 L’autoformation sociale
Il s’agit de toute forme de formation que les sujets sociaux développent par eux-mêmes et par des
groupes organisés (syndicats, entreprises, association, etc). Ces groupes organisés ne sont pas des
institutions d’éducation mais des lieux où les sujets développent des apprentissages et des
formations. L’autoformation est réalisée grâce au caractère collectif des échanges et des interactions
sociales.

II-2-5 L’autoformation cognitive


Il s’agit d’« apprendre à apprendre » ( la métacognition). L’intérêt est porté sur la manière dont la
personne réalise son propre apprentissage. C’est une sorte de méthodologie de l’apprentissage
individuel. Cette conception renvoie à tous les mécanismes qu’on utilise consciemment pour
apprendre avec ses propres moyens.

II-3 LES AVANTAGES DE L’AUTOFORMATION POUR L’ENSEIGNANT


Les apprentissages par soi-même présentent plusieurs avantages :
- le renforcement des capacités de l’enseignant
- le développement de la confiance en soi
- le développement de l’esprit de créativité
- le développement de l’esprit d’ouverture et de partage
- le développement de l’esprit critique
- le développement de la personnalité
- etc.

Pour être efficace, l’enseignant, en plus de la formation continue institutionnelle (de l’APFC), doit
s’autoformer. C’est ce que relève Emmanuel KANT dans Traité de Pédagogie (1803) :« Ce que
l'on apprend le plus solidement et ce que l'on retient le mieux, c'est ce que l'on apprend en quelque
sorte par soi-même ».

III- LE DISPOSITIF DE SUIVI ET D’ENCADREMENT DES ENSEIGNANTS

Dans le but d’aider les enseignants à améliorer certains aspects fondamentaux de leur métier, lequel
demande des compétences multiples et complexes afin d’assurer la qualité de la formation offerte
aux apprenants, un dispositif de suivi et d’encadrement pédagogiques est nécessaire. C’est à cette
exigence que répondent les Antennes de la Pédagogie et de la Formation Continue(APFC), les
Unités Pédagogiques(UP), les Conseils d’Enseignement(CE), les Coordinations Pédagogiques (CP),
les Conseils Pédagogiques (CP) ou Animation Pédagogique de Secteur (APS) dans le système
éducatif ivoirien.

181
III-1 LES ANTENNES DE LA PÉDAGOGIE ET DE LA FORMATION CONTINUE

Les Antennes de la Pédagogie et de la Formation Continue (APFC) sont les structures


déconcentrées de la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue(DPFC), chargées de
l’encadrement pédagogique, du recyclage et du perfectionnement des enseignants. Elles ont pour
missions d’appliquer dans leurs zones d’influence les directives de la DPFC, en matière de
pédagogie et de formation continue des personnels enseignants des établissements Préscolaires,
Primaires, Secondaires publics et privés ainsi que les Centres d’Animation et de Formation
Pédagogique(CAFOP) d’une Région administrative appelée zone d’influence de l’APFC.

Les APFC sont placées sous l’autorité administrative des Directions Régionales de l’Education
Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. Elles sont organisées en
Coordinations Régionales Disciplinaires (CRD).

III-1-1 En matière de pédagogie


Elles ont pour missions :
- de contribuer à l’élaboration des programmes éducatifs et de favoriser leur implantation dans les
établissements scolaires ;
- d’organiser le suivi etl’encadrement pédagogique des enseignants des établissements publics et
privés à travers des visites de classes, des ateliers de formation, des stages, des séminaires, des
journées pédagogiques, etc. ;
- d’œuvrer à l’amélioration des performances des enseignants par la maîtrise des contenus, des
méthodes et des approches pédagogiques au sein des Unités Pédagogiques (UP), des Conseils
d’Enseignement (CE) et des Secteurs Pédagogiques ;
- de superviser la désignation des Animateurs des Unités Pédagogiques, l’élaboration des plans
d’actions et des progressions d’apprentissage.

III-1-2 En matière de Formation Continue


Les APFCont pour missions :
- d’œuvrer au renforcement des capacités des personnels enseignants des établissements scolaires
publics et privés laïcs et confessionnels de la zone d’influence ;
-d’élaborer un plan régional de formation prenant en compte les besoins exprimés par ces
personnels ;

- d’organiser des sessions de formation au bénéfice des personnels enseignants et d’encadrement


pédagogique en relation avec leurs besoins exprimés ;

- d’intervenir de façon spéciale au profit des stagiaires des centres de formation pédagogique, des
enseignants candidats à des examens et concours pédagogiques ou professionnels, des Conseillers
Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire et des Directeurs d’écoles.

182
III-2 MISSIONS DES CELLULES DE REGULATION PEDAGOGIQUE DANS LES
ETABLISSEMENTS ET GROUPEMENTS D’ETABLISSEMENTS SCOLAIRES

Pour offrir aux enseignants un encadrement de proximité, l’Etat a prévu dans les établissements
scolaires des structures institutionnelles que sont les Coordinations Pédagogiques (CP), les Conseils
Pédagogiques (CP) ou Animations Pédagogiques de Secteur (APS), les Unités Pédagogiques (UP), les
Conseils d’Enseignement (CE).

III-2-1 Objectifs et missions des structures relais

III-2-1-1 Les objectifs

- Assurer la formation continue des enseignants.


- Recycler le personnel enseignant.
- Repenser les pratiques pédagogiques des enseignants.
- Harmoniser les méthodes pédagogiques.
- Aider les enseignants à s’approprier les innovations pédagogiques.
- Identifier les difficultés propres à chaque discipline ou à l’école et essayer d’y apporter les solutions
appropriées.
- Favoriser les échanges entre enseignants.
- Harmoniser les progressions.
- Améliorer la qualité des prestations quotidiennes des enseignants dans leurs classes.
- Faire accéder l’enseignant à l’autoformation.
- Faciliter la vie quotidienne professionnelle de l’enseignant en allégeant ses tâches.

III-2-1-2 Les missions

Compte tenu des multiples tâches dont l’enseignant est chargé, l’effort individuel est souvent cause
d’inefficacité et de découragement. Il importe donc que le maximum de travail se fasse en groupe. Il
s’agit d’envisager la constitution de véritables équipes de travail (disciplinaires, interdisciplinaires).
C’est pour cette raison que les structures relais reçoivent pour missions de :
- assurer la réflexion pédagogique, en particulier celle qui concerne la didactique disciplinaire et
interdisciplinaire ;
- constituer une documentation propre à l’UP, au CE, au CP et à l’APS en élaborant des documents à
partir d’une synthèse dynamique des apports documentaires extérieurs et des réflexions propres aux
structures ;
- aider à la formation pédagogique et professionnelle des enseignants ;
- faciliter l’insertion professionnelle et humaine des enseignants ;
- élaborer un programme commun d’activités ;
- réfléchir et aider à trouver des solutions relatives aux problèmes posés par l’évaluation ;
- rendre plus cohérents la nature et le rythme des contrôles de connaissances dans les établissements
(établir un calendrier des devoirs communs).

III-2-2 Au préscolaire et primaire

III-2-2-1 Les structures relais


Dans le Préscolaire et le Primaire, ce sont les Coordinations Pédagogiques (CP), les Conseils
Pédagogiques (CP) ou Animation Pédagogique de Secteur (APS) et les Unités Pédagogiques (UP) qui sont
les structures relais des CRD et des APFC.
183
III-2-2-1-1 L’Unité Pédagogique
L’unité Pédagogique est une structure de gestion, de concertation, de réflexion et d’échange
d’expérience pédagogiques au sein d’une même école. C’est une cellule pédagogique regroupant les
enseignants et le directeur d’une même école. Ce dernier en est le responsable.

III-2-2-1-2 Le Conseil Pédagogique


Un Conseil Pédagogique est présidé par le conseiller pédagogique de secteur ou conseiller pédagogique
du préscolaire et du primaire et regroupe l’ensemble des directeurs d’école d’un secteur pédagogique.

III-2-2-1-3 La Coordination Pédagogique


La Coordination Pédagogique est la structure la plus grande car sa zone de compétence s’étend à toute la
circonscription de l’Enseignement Préscolaire et Primaire. Elle est présidée par l’Inspecteur de
l’Enseignement Préscolaire et Primaire et regroupe l’ensemble des Conseillers Pédagogiques de Secteur.

III-2-2-1-4 Les acteurs des structures relais

a- Les acteurs de la Coordination Pédagogique


Les membres statutaires
- L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire
- Les Conseillers Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire responsables de secteurs
Les partenaires
- Les encadreurs pédagogiques (IP, CPPP)
- L’animateur COGES de l’IEPP.

b- Les acteurs du Conseil Pédagogique


Les membres statutaires
- Le Conseiller Pédagogique du Préscolaire et du Primaire chargé du Secteur Pédagogique
- Les Directeurs des écoles du Secteur Pédagogique

Les partenaires
- L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire (IEPP)
- Les encadreurs pédagogiques (IP, CPPP)
- Le représentant de COGES de l’IEPP

c- Les acteurs d’une Unité Pédagogique


Les membres statutaires
- Le directeur de l’école
- Les enseignants de l’école
Les partenaires
- Les encadreurs pédagogiques (IP, CPPP)
- L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire
- Le Conseiller Pédagogique du Préscolaire et du Primaire chargé du Secteur Pédagogique
- Le représentant du COGES

III-2-2-1-5 Rôle des acteurs des structures relais


a- Le Directeur d’école

Il est le premier responsable du fonctionnement de l’Unité Pédagogique.


- Il initie les rencontres à caractère pédagogique.
184
- Il propose l’ordre du jour.
- Il convoque les réunions.
- Il veille à la participation de tous ses adjoints.
- Il met à la disposition de l’Unité Pédagogique les moyens nécessaires à son fonctionnement.
- Il assure la diffusion des comptes-rendus d’activités au responsable du secteur pédagogiques et à la
Coordination Régionale Disciplinaire de l’APFC.
- Il coordonne les activités pédagogiques.
- Il identifie les difficultés pédagogiques rencontrées par ses adjoints.
- Il inscrit ces difficultés pédagogiques dans un ordre du jour.
- Il anime les réunions.
- Il tient un cahier de bord où il transcrit succinctement les questions soulevées et les activités
menées.
- Il élabore, avec ses adjoints, un plan annuel d’activités avec les thèmes de travail.
- Il veille à la mise en œuvre du plan d’activités.
- Il gère les ressources matérielles et financières de l’UP.
- Il peut mener avec ses adjoints des réflexions visant à améliorer les résultats scolaires.
NB : Le directeur de l’école peut déléguer l’animation de l’UP à un de ses adjoints.

b- Les enseignants de l’école


- Ils participent obligatoirement aux réunions et aux activités.
- Ils prennent une part effective aux séances de travail.
- Ils s’impliquent dans toutes les activités de productions.

c- Le représentant du COGES
- Il est choisi parmi les différents responsables du bureau local.
- Il a pour tâche de recueillir les besoins matériels et financiers qu’il transmet au président du
COGES.

d- Le Conseiller Pédagogique du Préscolaire et du Primaire chargé du Secteur


- Il est le premier responsable du fonctionnement du Conseil Pédagogique.
- Il initie les rencontres à caractère pédagogique.
- Il convoque les réunions.
- Il propose l’ordre du jour.
- Il veille à la participation de tous les Directeurs d’écoles de son Secteur Pédagogique.
- Il met à la disposition des Directeurs d’Ecoles de son secteur pédagogique les moyens nécessaires
au fonctionnement du Conseil Pédagogique.
- Il assure la diffusion des comptes rendus d’activités aux Directeurs d’écoles, à la Circonscription de
l’Enseignement Préscolaire et Primaire et à la Coordination Régionale Disciplinaire de l’APFC.
- Il apprécie les plans d’actions des UP du secteur pédagogiques.

e- L’Encadreur Pédagogique
- L’action des Encadreurs Pédagogiques (IP, CPPP) doit tendre à perfectionner les méthodes de
travail des enseignants afin d’améliorer la qualité et le rendement de leur enseignement.
- Il a pour mission par rapport au Conseil Pédagogique d’une part et des Unités Pédagogiques
d’autre part de :

185
- organiser des visites de classes, des journées pédagogiques, des classes ouvertes ;
- élaborer et diffuser tout document susceptible d’améliorer l’enseignement et de l’adapter aux
exigences locales ;
- apprécier les plans d’actions des Conseils Pédagogiques, des Unités Pédagogiques ;
- sensibiliser les enseignants (réunion d’information, organisation des classes ouvertes).

f- L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire


L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire est le premier responsable du
fonctionnement de la Coordination Pédagogique, des Conseils Pédagogiques et des Unités
Pédagogiques.

 Au niveau de la Coordination Pédagogique


- Il initie les rencontres à caractère pédagogique.
- Il est chargé de la responsabilité administrative de la cellule pédagogique.
- Il convoque les Conseillers Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire chargés de Secteur
aux différentes réunions.
- Il anime les réunions.
- Il reçoit, apprécie et vise les comptes rendus.
- Il adresse une copie de ces comptes rendus aux CPPP.
- Il doit en adresser un rapport en deux exemplaires à l’Antenne de la Pédagogie et de la
Formation Continue.
NB : L’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire doit inciter les CPPP à collaborer
avec l’Antenne de la Pédagogie et de la Formation Continue.

III-2-3 Au secondaire

III-2-3-1 Les structures relais


Le système d’encadrement pédagogique implique dans le secondaire les UP et les CE qui sont les
prolongements ou structures relais des A.P.F.C. Les U.P et C.E. sont des structures de gestion, de
concertation, de réflexion et d’échange d’expériences pédagogiques au sein d’une même discipline.

III-2-3-1-1 L’Unité Pédagogique


L’Unité Pédagogique (U.P) est un regroupement de plusieurs établissements selon des critères bien
définis. Ce sont des critères d’ordre géographique, administratif auxquels il faut ajouter les critères de
niveau (1er cycle ou 2nd cycle) et de discipline.
Chaque U.P est identifiée par un code.

III-2-3-1-2 Le Conseil d’Enseignement


Le Conseil d’Enseignement (C.E) est une cellule pédagogique regroupant les enseignants d’une discipline
ou des disciplines affinitaires au sein d’un même établissement.

III-2-3-2 Les acteurs et partenaires des structures relais

a- Les acteurs de l’Unité Pédagogique


Les membres statutaires
- Les professeurs de la discipline
- L’animateur de l’U.P
186
- Un représentant des Comités de Gestion (COGES)
- Les chefs d’établissements membres de l’U.P
- Le chef d’établissement responsable administratif de l’U.P
Les partenaires
- Les Encadreurs Pédagogiques (I.P)
- Les autres U.P (même discipline ou autres disciplines)

b- Les acteurs d’un Conseil d’Enseignement


Les membres statutaires
- Les professeurs de la même discipline ou des disciplines affinitaires associées
- L’animateur de C.E
- L’inspecteur d’éducation
- Un représentant du COGES
- L’intendant
- Le chef d’établissement et/ou son adjoint

Les partenaires
- Les encadreurs pédagogiques (IP, IPP)
- L’U.P. et les autres C.E

III-2-3-3 Rôle des acteurs des structures relais

a- Les Chefs d’établissement


Ils sont les premiers responsables du fonctionnement des U.P et C.E.

Au niveau des C.E


- Ils initient des rencontres à caractère pédagogique.
- Ils apprécient l’ordre du jour décidés par les C.E.
- Ils veillent à la participation de tous aux réunions.
- Ils mettent à la disposition des C.E les moyens nécessaires à leur fonctionnement.
- Ils participent aux réunions ou se font représenter par leurs adjoints.
- Ils assurent la diffusion des comptes rendus d’activités aux membres du C.E et à la Coordination
Régionale Disciplinaire de l’A.P.F.C

Au niveau des U.P


L’un d’entre eux est chargé de la responsabilité de l’UP (son établissement est dit « établissement
siège »).
- Il informe ses pairs du fonctionnement de l’UP.
- Il apprécie et vise l’ordre du jour des réunions.
- Il veille à la participation de tous aux réunions.
- De concert avec ses pairs, il dégage les moyens nécessaires au fonctionnement de l’UP.
- Il participe aux réunions ou se fait représenter.
- Il reçoit, apprécie et vise les comptes rendus des réunions.
- Il assure la diffusion de ces comptes rendus auprès des différents membres de l’UP et de la
Coordination Régionale Disciplinaire.
- Il organise une réunion bilan de fonctionnement de la structure avec ses pairs.

187
b- L’Animateur de l’Unité Pédagogique (A.U.P) et l’Animateur du Conseil d’Enseignement
(A.C.E)

L’Animateur d’U.P
Elu ou désigné par ses pairs, l’Animateur d’Unité Pédagogique exerce un mandat de deux (02) ans
renouvelable une fois. Il doit être à l’écoute de ses collègues et recueillir leurs suggestions. Il a pour
tâches de :
- suivre, au sein de l’U.P, l’exécution des progressions ;
- élaborer l’ordre du jour des réunions qu’il soumet au Chef d’établissement responsable
administratif de l’U.P (l’A.U.P organise au moins quatre réunions par an) ;
- faire convoquer les réunions par le Chef d’établissement responsable administratif de l’U.P ;
- animer des réunions ;
- remettre à l’issue de chaque réunion au Chef d’établissement responsable de l’U.P, un compte
rendu des travaux avec la liste de présence ;
- organiser des devoirs communs pour l’ensemble des établissements de l’U.P ;
- accueillir les nouveaux professeurs en début d’année, les informer de la marche de l’U.P. Car si
l’intérêt essentiel de l’Unité Pédagogique réside dans son rôle pédagogique, elle se doit aussi de
jouer un rôle humain et dans quelques domaines que ce soit, de lutter contre l’isolement et le
cloisonnement où risquent de sombrer les bonnes intentions entre ses collègues dans l’U.P ;
- assurer l’entente entre ses collègues dans l’U.P ;
- déceler, en relation avec des groupes de travail ou à la demande de l’U.P les personnes ressources
aptes à apporter une aide à l’UP ;
- tenir un cahier de bord où il transcrit succinctement les questions soulevées et les activités menées ;
- élaborer avec les membres de son U.P, un plan d’activités annuelles avec des thèmes de travail
précis par groupes (Exemple : si une partie du programme pose problème, l’Animateur pourra
inciter ses collègues à y réfléchir par une présentation commune ou par groupes de niveau) ;
- coordonner les activités pédagogiques sous la responsabilité du Chef d’établissement responsable
de l’U.P ;
- identifier les difficultés pédagogiques des collègues et organiser des rencontres pour y remédier ;
- veiller à la mise en œuvre du plan d’actions ;
Il s’agit de faire voir en l’U.P un outil qui facilite les tâches du professeur (préparation de cours,
préparation d’exercices ou de devoirs, etc.).

NB : l’animateur de C.E joue le même rôle que l’animateur de l’U.P mais à l’échelle de
l’établissement.

c- L’Encadreur Pédagogique
L’action des Encadreurs Pédagogiques doit tendre à perfectionner les méthodes de travail des
professeurs afin d’augmenter la qualité et le rendement de leur enseignement. Ils ont pour mission par
rapport aux U.P/C.E de :
- superviser la désignation des animateurs d’U.P et C.E ;
- fournir aux U.P et C.E des documents d’accompagnement et des matériels didactiques ;
- faciliter les échanges d’informations entre les U.P et C.E ;
- mettre à la disposition des U.P des informations relatives aux programmes d’enseignement, aux
méthodes et innovations pédagogiques ;

188
- apprécier les plans d’actions des U.P et C.E et contrôler l’exécution des progressions et méthodes
d’enseignement ;
- Coordonner les travaux des U.P et C.E ;
- Prendre connaissance des problèmes rencontrés par l’U.P ou par le C.E et essayer de les résoudre
par un travail de groupe et de concertation. Si une solution en ressort, il en fera bénéficier d’autres
U.P.
- Sensibiliser les professeurs à participer aux activités des U.P et C.E.

d- Les professeurs
Les professeurs sont les membres statutaires des U.P et C.E. Leur participation aux activités de
l’UP ou du C.E est obligatoire. Ils doivent prendre part aux différentes activités et s’impliquer dans les
activités de production. Loin d’être une corvée, elles font partie intégrante de l’exercice de la fonction.
Le rôle premier de l’UP ou du CE est de faciliter la vie aux enseignants grâce à la mise en commun des
expériences des anciens et du dynamisme des plus jeunes. Ces expériences pouvant porter sur :
- la préparation des cours ;
- la résolution d’exercices ;
- la production de fiches et de documents didactiques appropriés ;
- la tenue de classes ouvertes.
e- Le représentant des COGES
Il est choisi parmi les différents responsables des COGES des établissements membres de l’UP.
Il a pour tâche de recueillir les besoins matériels et financiers qu’il transmet aux présidents des COGES.

f- L’Intendant
C’est un membre statutaire. Il intervient au niveau du C.E pour recueillir les commandes en
documents de référence et en matériels nécessaires au fonctionnement des C.E. Il assure, dans la mesure
des moyens de l’établissement, le financement des activités initiées par les CE.

g- Les Inspecteurs d’Education


Leur présence n’est pas obligatoire mais souhaitée. Ils peuvent donc siéger pour s’informer du
comportement des élèves en vue de mener des activités de soutien.

III-2-3-4 Les instruments de pilotage d’une UP et/ou d’un CE


Pour mener à bien sa mission, l’animateur de CE ou d’UP doit disposer d’un certain nombre de
documents :
- la lettre de mission des UP et des CE ;
- un cahier de bord ;
- la liste des établissements membres de l’UP ;
- la liste des Professeurs membres du CE ou de l’UP,
- la fiche d’évaluation des CE et des UP,
- la liste des documents et matériels didactiques ;
- un plan d’actions ;
- un cahier d’entrée et de sortie de documents et de matériels.

189
De tous ces instruments, le plan d’actions élaboré permet à l’animateur de CE ou d’UP de planifier
les activités dans le temps (échéancier d’exécution), dans l’espace (lieu), afin d’évaluer l’efficacité du
fonctionnement de la structure qu’il anime.

III-2-3-5 L’élaboration d’un plan d’actions

a- Le plan d’actions
Le plan d’actions est un document par lequel les principales activités à mettre en œuvre sont
planifiées dans le temps et dans l’espace, et qui indique le public cible ainsi que les moyens nécessaires
pour l’exécution de chacune des activités retenues.
Il se présente sous la forme d’un tableau à plusieurs colonnes.

190
PLAN D’ACTION ANNUEL………………. (Préciser l’année scolaire)

UP N°……../CE DE ……………..

Public Résultats Financement


Activités Nature Nombre Objectifs Lieu Période
Cible Attendus Coût Source
Réunion

Formation

Évaluation

Autres …

b- L’intérêt d’un plan d’actions


C’est un contrat minimum, une boussole qu’adoptent les membres d’une UP ou d’un CE pour
permettre à chacun des acteurs de s’investir de manière effective dans la vie de ces structures.

c- Les activités de l’UP et du CE


Les activités que le CE ou l’UP peut mener au cours d’une année scolaire sont :

 Dès la rentrée scolaire


- réunion d’informations ;
- élaboration des progressions (adaptation) ;
- élaboration du plan d’actions.

 Courant 1er trimestre


- activités de formation (classes ouvertes sur des aspects des programmes qui posent
problème au grand nombre) ;
- production de documents (synthèse des documents d’accompagnement) ;
- organisation de devoirs de niveau.

 Fin 1er trimestre


- réunion bilan des activités du premier trimestre (l’état d’avancement des progressions, le
point des productions et le point des devoirs de niveau).

 Courant 2ème trimestre


- activités de formation pédagogique (ateliers ciblés)
- production de sujets d’examens blancs
- organisation de devoirs de niveau,
- Activités diverses.

191
 Fin 2ème trimestre
- Réunion bilan des activités (l’état des progressions, le point des productions, le point du
contrôle continu et le point des activités diverses).

 Courant 3ème trimestre


- Organisation de devoirs de niveau
- Finalisation des productions documentaires
- Activités diverses.

 Fin 3ème trimestre


- Réunion bilan des activités du 3ème trimestre et de l’année scolaire (état des progressions,
évaluation des activités menées).
- Les CE, au cours de cette réunion bilan peuvent faire des commandes didactiques auprès
de leur administration scolaire en vue de rendre plus performant les enseignements. Le CE
doit faire au chef d’établissement une proposition de répartition des professeurs par
niveaux pour la rentrée prochaine.
- Quant à l’UP, elle formule auprès du chef d’établissement responsable administratif de
l’UP, les observations faites par les enseignants dans le sens du renforcement de
l’efficacité de la structure.
- Elle élabore un projet de plan d’actions de l’année scolaire à venir.

NB : Après chaque réunion, un compte rendu écrit est diffusé à tous les membres pour
information et prise en compte.

III-2-3-6 L’animation d’une réunion pédagogique

a-Préparation d’une réunion de CE ou d’UP


 Les acteurs de la préparation d’une réunion de CE ou d’UP
En fonction de leur degré de responsabilité, l’on peut retenir les personnes ou structures suivantes :
- l’animateur du CE ou de l’UP ;
- le chef d’établissement responsable administratif de l’UP ou du CE ;
- les autres membres de l’administration ;
- les professeurs de la discipline ;
- les personnes ou structures ressources extérieures (encadreurs pédagogiques et autres
spécialistes).

 Les principales phases de la préparation d’une réunion d’UP


- Détermination des objectifs de la réunion
- Elaboration de l’ordre du jour de la réunion (l’animateur d’UP peut prendre l’avis des des
animateurs de CE membres de l’UP).
- Choix du lieu de la réunion. Les réunions d’une UP se tiennent dans l’établissement dont le
chef est le responsable administratif. Toutefois, les réunions d’une UP peuvent se tenir dans
tout autre établissement membre de l’UP. Dans ce cas, le chef de l’établissement responsable
de l’UP prendra soin d’aviser par une correspondance, les autres chefs d’établissement
membres de l’UP.
192
 La conception et la mise en forme de la convocation
Cette phase comporte deux (2) volets :
- Une correspondance administrative du chef d’établissement responsable administratif de l’UP,
en accord avec l’animateur de l’UP à adresser :
 aux autres chefs d’établissement membres de l’UP, pour information ;
 aux encadreurs pédagogiques de la coordination régionale disciplinaire, pour information et/ou
invitation.
- Des convocations destinées aux membres de l’UP qui pourraient se présenter sous deux
formes :
 une convocation individuelle glissée dans les casiers des professeurs membres de l’UP ;
 une affiche d’information placardée en salle de professeurs et/ou dans tout autre endroit
permettant l’accès des enseignants à l’information. Le chef d’établissement responsable
administratif de l’UP veillera à une large diffusion de l’information.

NB : Quelle que soit la forme utilisée, la convocation doit nécessairement comporter l’ordre du
jour, la date, l’heure et le lieu de la réunion. Un délai d’au moins une semaine est indispensable
pour informer tous les acteurs.

b- Les objectifs d’une réunion pédagogique


- Echanger les informations visant à améliorer chez le professeur sa pratique de classe au double plan
pédagogique et didactique.
- Promouvoir la gestion participative des enseignants pour la réalisation des activités de l’UP et du
CE.

c- L’animation d’une réunion pédagogique


L’animateur de l’UP est désigné à titre principal pour animer les réunions pédagogiques.
Toutefois, il peut désigner un animateur de CE ou un professeur pour conduire la réunion. Il peut avoir
recours à une personne extérieure à l’UP (Encadreur Pédagogique ou autres) pour intervenir sur des
points précis inscrits à l’ordre du jour.

d- La conduite d’une réunion de CE ou d’UP


- Ouvrir une liste de présence.
- Désigner un secrétaire de séance (veiller à ce que ce ne soit pas toujours la même personne).
- Lire ou faire lire le compte rendu de la réunion précédente pour amendement éventuel.
- Rappeler l’ordre du jour de la réunion et le soumettre à l’appréciation des participants.
- Aborder les différents points inscrits à l’ordre du jour.
- Souligner la pertinence des points abordés.
- Rechercher les stratégies pour surmonter la ou les difficultés.
- Rechercher la ou les solutions.

NB : Pour le bon déroulement de la réunion, il faut un code de bonne conduite. l’animateur


n’étant qu’un médiateur, il doit être humble, savoir recentrer les débats et faire des synthèses.
Quoiqu’il en soit, tous les participants doivent être courtois et respectueux des règles qui régissent
toute réunion. Il s’agit de faire triompher la force des arguments et jamais le contraire.
193
III-2-3-7 La rédaction d’un compte rendu de réunion d’UP ou de CE

a- Les éléments constitutifs d’un compte rendu de réunion pédagogique


- Identification du CE ou de l’UP
- La date, l’heure et le lieu de la réunion
- L’ordre du jour
- Les éléments pertinents développés
- Les problèmes rencontrés et les solutions envisagées
- Les signatures du secrétaire de séance et du chef d’établissement
b- Les caractéristiques d’un compte rendu de réunion pédagogique
- La fidélité au contenu des débats
- La non personnalisation des interventions et des informations
c- Les destinataires du compte rendu de réunions pédagogiques
- Les chefs d’établissement membres de l’UP, le chef d’établissement du CE
- Les professeurs membres de l’UP ; les professeurs membres du CE
- Le chrono de l’UP ; le chrono du CE
- La Coordination Régionale Disciplinaire (CRD) de l’APFC.

III-2-3-8 Les ententes fonctionnelles

L’entente fonctionnelle est le réseau relationnel qui doit exister entre les structures institutionnelles
pour rendre leurs actions dynamiques, opérationnelles et productives. Il existe plusieurs formes :
a- Entente CE/CE (les différents CE d’une même UP)
Elle repose sur :
- l’organisation des évaluations ;
- la confection de fiches pédagogiques ;
- l’échange de matériels didactiques,
- l’organisation de classes ouvertes, etc.

b- Entente CE/UP
Elle repose sur :
- la répartition des tâches ;
- l’expérimentation des travaux décidés en UP ;
- la recherche documentaire au profit de l’UP ;
- l’exécution des tâches retenues en UP ;
- la mise en réseau des moyens (didactiques, reprographies, communication),
- les classes ouvertes ;
- l’harmonisation des principes de fonctionnement (progressions).

c- Entente UP/UP
Elle repose sur :
- l’échange de supports pédagogiques ;
- l’expérimentation de travaux produits ;
- la conception et la production d’outils d’évaluation ;
- l’échange de compétences.
194
d- Entente UP/CRD
Elle repose sur :
- la validation des travaux produits en UP ;
- l’échange d’informations (au niveau de l’UP : Plan d’actions, productions de l’UP, compte rendu
de réunions d’UP, invitation aux réunions d’UP.

Au niveau de la CRD : Production documentaire de la Coordination, plan de formation continue du


personnel enseignant, visites de classes suivies d’entretiens, instructions officielles, orientations sur les
programmes et les manuels) ;
- l’appui aux activités de formation de l’UP (Ateliers, séminaires) ;
- les réflexions sur les programmes d’enseignement et les évaluations.

e- Entente UP/Partenaires extérieurs à l’école


Elle repose sur :
- l’appui logistique ;
- la recherche d’informations (sur l’environnement immédiat de l’UP)
- l’animation de conférences ou d’ateliers de formation.

NB : Les ententes fonctionnelles UP/CRD et UP/partenaires extérieurs à l’Ecole sont valables pour les
CE.

Structures de formation continue et de régulation pédagogique par excellence, les Antennes de la


Pédagogie et de la Formation Continue constituent un pilier essentiel pour un enseignement de qualité.
Pour assurer le relais de leurs actions dans les établissements scolaires, les Coordinations Pédagogiques,
les Conseils Pédagogiques, les Unités Pédagogiques au préscolaire et au primaire, les Unités
Pédagogiques et les Conseils d’Enseignement au secondaire jouent un rôle de premier rang dans la
recherche de la qualité des prestations quotidiennes des enseignants dans leurs classes. Cela contribue à
l’amélioration des résultats scolaires pour une école performante et compétitive.

195
MODULE 11
LA PARTICIPATION AU RAYONNEMENT CULTUREL,
AUX CLUBS SCOLAIRES ET AUX COOPEERATIVES DE
L’ETABLISSEMENT

196
LA PARTICIPATION AU RAYONNEMENT CULTUREL, AUX CLUBS SCOLAIRES ET
AUX COOPERATIVES DE L’ETABLISSEMENT/VIE ASSOCIATIVE ET RECREATIVE

INTRODUCTION
Dans un établissement scolaire, en plus des enseignements/ apprentissages, d’autres activités
socioculturelles concourent à l’animation et au rayonnement de l’école.
Dans ce module, nous traiterons de l’aspect encadrement des élèves pendant le temps hors classe
à travers les activités socioculturelles ou activités parascolaires en étroite collaboration avec
les enseignants et autres membres animateurs sociaux. Aussi, l’identification des activités
socioculturelles, leurs mécanismes de mise en œuvre ainsi que leur contribution au rayonnement
culturel et récréatif de l’établissement constitueront les axes de réflexion.

I-IDENTIFICATION DES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES

1- Les activités des clubs


Les clubs sont des regroupements d’élèves sous la direction d’un encadreur en vue de promouvoir
la discipline ou un contenu intégré. Leurs activités consistent en des séances d’apprentissage et de
formation sur des thèmes choisis par les élèves sous la supervision de leurs encadreurs. A ces
séances, s’ajoutent les conférences et séminaires à l’endroit des élèves membres de ces clubs.
Exemple : club littéraire, club anglais, club santé, club théâtre…

2- Les activités du Conseil Scolaire des Délégués des Elèves


Un forum réunissant les chefs et sous chefs de classes d’un établissement. Il a pour mission de
veiller à l’application du règlement intérieur, des instructions officielles. Le Conseil scolaire sert de
relais auprès de l’administration. Il est également à l’initiative des fêtes de fin d’année, des sorties -
découvertes.

3- Les activités sportives


Sous la supervision des enseignants d’EPS, les activités sportives contribuent à l’animation sportive
de l’établissement. Ainsi, les activités sportives sont pratiquées par les élèves à travers des
interclasses, des inters promotions, des compétitions OISSU et des compétitions civiles.

4- Les activités d’assainissement de l’environnement scolaire


Ce sont des creusets qui contribuent à la sensibilisation des élèves sur les bienfaits de la salubrité
publique et de l’entretien régulier de l’environnement pour une vie saine. Il s’agit d e la prise en
compte de l’hygiène et de la propriété de notre milieu (balayage, nettoyage, travaux manuels…). On
note aussi les journées de salubrité organisées au sein des établissements scolaires.

5- Les activités organisées par la Direction de la Vie Scolaire (DVS)


Le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle, à travers la Direction de la Vie Scolaire organise chaque année un Festival National
des arts et de la Culture en Milieu Scolaire (FENACMIS). C’est une compétition nationale entre
tous les élèves des établissements scolaires des trente-six Directions Régionales de l’Education
Nationale dans les disciplines artistiques telles que le théâtre, la danse, le chant choral, le conte, la
poésie, le reportage vidéo...

197
6- Les activités coopératives
C’est une initiation des apprenants à l’acquisition des techniques agropastorales, la confection et la
vente d’articles divers. Elle favorise la socialisation des apprenants et suscite le goût à
l’entrepreneuriat dès l’école.

7- Les activités de l’entrepreneuriat scolaire


L’entrepreneuriat scolaire est un projet novateur instauré depuis maintenant trois ans par le
gouvernement ivoirien dans notre système éducatif. Il s’agit de développer des activités permettant
d’inculquer la culture entrepreneuriale à nos élèves à partir d’activités lucratives.

8- Les activités des associations scolaires


Il s’agit d’un regroupement d’élèves liés par des intérêts : ethniques, régionaux, religieux…

II- MISE EN OEUVRE DES ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES

1- Les clubs scolaires


On distingue deux types de clubs : les clubs disciplinaires et les clubs non disciplinaires

a- Les clubs disciplinaires


Ils sont créés par le Personnel d’Education ou des enseignants. Nous pouvons noter les clubs de
littérature, de langues (anglais, espagnol, allemand…), de sciences (mathématiques, physique-
chimie…), de sports (athlétisme, basketball, handball, football), d’expression artistique (théâtre,
peinture, poésie, conte…).

b- Les clubs non disciplinaires


Certains de ces clubs ont été institués par arrêtés ministériels (voir les arrêtés en annexe). Il s’agit
des clubs VIH/SIDA, Hygiène/santé et Messagers de la paix. Ces clubs ont pour vocation de
promouvoir les contenus intégrés life skills, zéro grossesse, ereahbv…

2- Les associations scolaires


Plusieurs associations d’élèves animent nos établissements scolaires. Nous avons entre autres les
associations religieuses comme l’AEEMCI (Association des Elèves et Etudiants Musulmans de
Côte d’Ivoire), la JEC (Jeunesse Etudiante Catholique), l’ACEEPCI (Association Chrétienne des
Elèves et Etudiants Protestants de Côte d’Ivoire) etc. En plus de ces associations religieuses il y’a le
conseil des délégués des élèves.

3- Le Conseil scolaire des Délégués des Elèves (CSDE)


C’est l’entité créée également par arrêté ministériel servant d’interlocuteur entre les élèves et
l’administration. C’est l’institution qui coiffe tous les clubs et associations dans un établissement.
Son président est élu au cours d’une assemblée générale par ses pairs délégués de classes. Son
bureau est donc constitué de délégués de classes. Il a la conduite de plusieurs activités vie scolaire
au sein de l’établissement notamment les fêtes de fin d’année.

198
III- CONTRIBUTION DE L’ENSEIGNANT AU RAYONNEMENT CULTUREL ET
RECREATIF DE L’ETABLISSEMENT

1 - Rôle des enseignants


Plusieurs écrits ont déjà montré que les enseignants jouent un rôle de première importance auprès
de leurs élèves. Ces derniers sont, sans aucun doute, les agents d’exécution qui travaillent le plus
étroitement avec la clientèle scolaire, par leur contact quotidien avec les élèves.
Dans le cadre de sa participation au rayonnement culturel et récréatif de l’établissement
l’enseignant est appelé à jouer un rôle essentiel de régulateur. La réussite des activités dépend du
climat, des pratiques adoptées et des liens tissés avec les élèves.

A cet effet, il doit :


- susciter la création de clubs scolaires ;
- animer ou encadrer l’animateur du club scolaire ;
- s’impliquer volontairement et bénévolement dans le fonctionnement des clubs scolaires ;
- apporter la documentation ;
- faire preuve de professionnalisme ;
- encourager les élèves à la pratique des activités parascolaires ;
- œuvrer à l’amélioration de l’atmosphère générale de l’établissement ;
- etc.

2 ŔDifficultés rencontrées

La pratique des activités parascolaires rencontre quelques difficultés dans sa mise en œuvre. On
peut évoquer :
- la réticence de bon nombre d’enseignants à s’impliquer dans la pratique d’activités
parascolaires ;
- les rapports quelques fois difficiles entre encadreurs et élèves ;
- l’indisponibilité de l’enseignant à encadrer ;
- le manque de motivation des encadreurs ;
- le manque de moyens ;
- le manque d’engouement des élèves ;
- le faible engagement ou implication de l’administration scolaire.

IV- IMPACT DES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES

1 -Club sport
Le sport permet aux élèves de s’évader du canevas scolaire, de se distraire, de se changer les idées
le temps que dure cette activité. Selon les types de sports, les apports peuvent être divers.

199
Par exemple, les sports collectifs permettent de créer des relations, de prendre confiance en soi
comme en l’autre qui est dans la même équipe. Les arts martiaux donnent place au développement
d’une discipline, d’une philosophie de vie, du respect de l’autre, ...

De manière générale, l’élève retire des activités sportives un bien-être physique et mental, de la
confiance en soi, de l’humilité, de l’autodiscipline, de la détermination, ... Sur le plan
psychologique, ces programmes physiques participent beaucoup à l’intégration de l’élève dans sa
vie scolaire, particulièrement s’il est un nouveau venu. En effet, la pratique d’une discipline
sportive, dans laquelle il est excellent, permet à l’enfant d’avoir confiance en lui sur ses
performances et sur ses capacités. Ces valeurs sont par la suite transmises dans sa façon
d’appréhender les cours. L’apprentissage est facilité et l’élève améliore ses résultats en classe.

2- Club jeux

L’éducation par le jeu, aussi connue sous le nom de ludo-éducation n’est autre que l’association de
l’éducation et la distraction. Le concept vise à instruire et socialiser l’enfant en intégrant des leçons
dans des formes de divertissement telles : les programmes de télévision, les jeux vidéo, les
programmes multimédias ou encore par la musique. Quoi qu’il en soit, il est important que l’enfant
n’ait pas la sensation de travailler pendant qu’il s’amuse.

Les activités lors desquelles les enfants jouent permettent de découvrir, de comprendre et de
prendre plaisir aux jeux, de définir les rôles de chacun pendant une partie et de s’y tenir. Les jeux
ont un aspect éducatif et social. Il s’agit effectivement de s’instruire en s’amusant, de lier
apprentissage et divertissement grâce au jeu, de jouer avec d’autres enfants ou adolescents. Le jeu
est source d’éveil. Il peut permettre à l’élève de communiquer avec d’autres, de développer sa
motricité, des logiques et stratégies, d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences.

3- Club arts et culture

Les arts plastiques (peinture, sculpture, dessein, …) restent sans l’ombre d’un doute les activités les
plus accessibles à tous les enfants.

Au même titre que les autres occupations artistiques, les arts plastiques développent
incontestablement la créativité des enfants. Cette activité aiguise en outre leur sens du discernement
et de l’observation, deux grandes qualités nécessaires à leur développement intellectuel.

La création d’une chorale dans l’école permet de favoriser chez l’élève la découverte et
l’exploitation de ses aptitudes, de participer aussi à la vie communautaire. C’est un moment
d’apprentissage et de plaisir, l’élève aura la chance de tenir un rôle important au sein d’un groupe,
ce qui favorisera son adaptation dans son milieu scolaire mais aussi dans sa vie quotidienne.
Comme pour les autres activités, la chorale contribuera à l’épanouissement de l’enfant jusqu’à sa
sortie du lycée et même au-delà.

200
En plus de favoriser l’intégration scolaire d’un élève, les activités artistiques et culturelles offrent à
ceux-ci la possibilité de développer leurs talents, ainsi que leurs aptitudes, en tant qu’artiste,
animateurs ou organisateurs d’événement.

4- Club scout (religieux ou laïque)

Le scoutisme est un bon moyen d'apprend le sens des responsabilités. Être membre d’un
mouvement scout permet d’apprendre une foule de choses :
- être débrouillard ;
- partager la vie avec d'autres ;
- gérer un budget ;
- parler en public ;
- gérer les imprévus ainsi que les relations avec les adultes.

5- Club Presse

Le club Presse de l’établissement est actif et dynamique. Les journaux scolaires sont prisés de tous
et permettent une ouverture de l’établissement sur l'extérieur. C'est également un lieu d'expression
personnelle et collective. Il amène les membres à :
- rédiger des textes cohérents, construits en respectant les consignes imposées ;
- adapter son propos à la situation d'écriture ;
- prendre la parole en public, devant une caméra et des micros ;
- prendre part à et animer un débat ;
- adapter sa prise de parole à la situation de communication.

6- Club VIH/SIDA, club EVF (Education à la Vie Familiale).

Dans ces entités, l’expression artistique notamment la peinture et le théâtre sont utilisés pour faire
passer le message sur les thèmes abordés tels que la santé de la reproduction, les IST-SIDA, les
violences faites aux filles etc…

L’importance du rôle de ces clubs n’est plus à discuter tant pour l’élève que pour ses parents qui
trouvent un moyen de parler aux enfants de sexualité sans le faire vraiment. En fait, le club se
charge de le faire par les professeurs encadreurs et les activités menées avec le soutien
d’organismes non gouvernementaux.

CONCLUSION

Les clubs scolaires sont un excellent moyen de développer le sens de l’entraide, l’esprit d’équipe,
l’esprit d’initiative et la prise de parole. Ils participent à la vie et au rayonnement de l’établissement
en proposant des activités sportives, culturelles et récréatives aux élèves. Ils demeurent un cadre de
promotion de meilleurs résultats scolaires, de développement de qualités et talents personnels et de
consolidation des aspirations scolaires.

201
MODULE 12
L’ETHIQUE ET LA DEONTOLOGIE DE LA FONCTION
ENSEIGNANTE, LES REQUETES ADMINISTRATIVES ET
LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE

202
L’ETHIQUE ET LA DEONTOLOGIE DE LA FONCTION ENSEIGNANTE, LES
REQUETES ADMINISTRATIVES ET LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE

CONTENU 1 : LES DROITS DE L’ENSEIGNANT

INTRODUCTION

Selon les dictionnaires Larousse, Wiktionnaire et la Toupie, le droit est un ensemble de règles, de
normes, de dispositions, de libertés qui régissent les rapports entre les membres d'une même société.
A ce titre le droit définit les prérogatives, les obligations, les autorisations et les interdictions. On
peut de façon sommaire dire que les droits d’un individu sont l’ensemble de tout ce que l’individu
peut légalement réclamer ou avoir pour vivre en harmonie avec les autres composantes de la
société. La légalité étant conférée par la loi nationale ou la constitution et la vie de l’individu étant
subdivisée en des domaines d’activités, la constitution se décline à chacun de ces domaines en
terme de statuts. Ainsi la constitution met en place le statut général de la fonction publique de Côte-
d’Ivoire par la LOI n° 92-570 du 11 septembre 1992. Ce statut est fait pour s’appliquer aux
fonctionnaires parmi lesquels les enseignants recrutés par l’Etat de Côte-d’Ivoire. Il fixe pour le
fonctionnaire, les conditions de recrutement, d’exercice de sa fonction, d’évolution et de promotion
dans la carrière puis ses droits et devoirs. Dans le présent module de formation nous allons nous
intéresser aux droits de l’enseignant en tant que fonctionnaire puis aux droits particuliers de
l’enseignant.

I) LES DROITS DU FONCTIONNAIRE IVOIRIEN

Ces droits sont définis par le statut général de la fonction publique de Côte-d’Ivoire mis en place
par la LOI n° 92-570 du 11 septembre 1992. Ce statut comporte les articles suivants :

ARTICLE 16
La liberté d'opinion est reconnue aux fonctionnaires. Aucune distinction ne peut être faite entre
ceux-ci en raison de leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses.
Toutefois, l'expression de ces opinions ne peut mettre en cause les principes affirmés par la
Constitution et par le présent statut. Elle ne peut être faite qu'en dehors du service, avec la réserve
appropriée aux fonctions qu'exerce l'intéressé.

ARTICLE 17
Le droit syndical est reconnu aux fonctionnaires. Leurs syndicats professionnels régis par le
droit du travail peuvent ester en justice.
Toute organisation syndicale de fonctionnaires est tenue d'effectuer, dans le mois de sa
création, le dépôt de ses statuts et la liste de ses administrateurs, auprès du ministre chargé de
l'Intérieur.
Les syndicats professionnels de fonctionnaires peuvent se pourvoir contre les actes
réglementaires concernant le statut du personnel et contre les décisions individuelles et collectives
portant atteinte aux intérêts collectifs des fonctionnaires.

203
ARTICLE 18
Le droit de grève est reconnu aux fonctionnaires pour la défense de leurs intérêts
professionnels individuels et collectifs. Il s'exerce dans le cadre défini par la loi.

ARTICLE 19
Les fonctionnaires bénéficient, dans l'exercice de leurs fonctions, d'une protection assurée par
la collectivité publique dont ils dépendent, conformément aux règles fixées par le Code pénal et les
lois spéciales.
Lorsqu'un fonctionnaire est poursuivi par un tiers pour faute de service, la collectivité publique
est responsable des condamnations civiles prononcées contre lui, dans la mesure où une faute
personnelle détachable du service ne lui est pas imputable.

ARTICLE 20
La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences,
voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes, dans l'exercice de
leurs fonctions et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.
La collectivité publique est subrogée dans les droits de la victime pour obtenir des auteurs des
faits et actes visés à l'alinéa précédent, la restitution des sommes versées au fonctionnaire intéressé.
Elle dispose en outre, aux mêmes fins, d'une action directe qu'elle peut exercer au besoin par voie
de constitution de partie civile devant la juridiction pénale.

ARTICLE 21
Il est tenu un dossier individuel par fonctionnaire. Il ne peut être fait état dans ce dossier, de même
que dans tout document administratif, des opinions ou des activités politiques, syndicales,
religieuses ou philosophiques de l'intéressé.

Dans la pratique cet article donne au fonctionnaire, le droit de participer aux décisions qui le
concernent. A cet effet le fonctionnaire qui doit passer devant le conseil de discipline a la possibilité
de consulter son dossier individuel pour bien organiser sa défense.

ARTICLE 22
Les fonctionnaires ont droit à :
● Un congé annuel, des autorisations spéciales d'absence et des permissions spéciales pour
événements familiaux ;
● Des congés de maladie
● Des congés de maternité et des périodes de repos pour allaitement, dans les conditions fixées par
la législation du travail s'agissant des femmes fonctionnaires.

Dans la pratique, les dispositions suivantes sont appliquées aux congés :

- le congé de maladie
Il dure au maximum 06 mois renouvelable une seule fois. Il est accordé au vu d’un certificat
médical mais l’administration peut contrôler ce dernier et demander une contre expertise. Pendant
ce congé le fonctionnaire perçoit l’intégralité de sa rémunération.

204
- le congé de longue maladie
Il est accordé après un congé de maladie renouvelé. Il dure 36 mois y compris la durée du congé
maladie. Le fonctionnaire non rétabli perçoit l’intégralité de sa rémunération pendant les 06
premiers mois puis la moitié les autres mois.

- le Congé exceptionnel de maladie


Il dure au maximum 60 mois. Il est accordé à un fonctionnaire victime d’un accident ou d’une
maladie professionnelle dans l’exercice de ses fonctions. Pendant toute la durée du congé
l’enseignant perçoit l’intégralité de sa rémunération. Celle-ci s’accompagne du remboursement des
honoraires et frais médicaux occasionnés par la situation puis si possible d’une allocation
temporaire d’invalidité dont les conditions sont fixées en conseil de Ministres. C’est l’établissement
qui fait la déclaration et s’occupe de toutes les démarches administratives.
- Congé de maternité et périodes de repos
Ce droit est accordé aux enseignantes enceintes et aux enseignantes devenues mères. Il accorde aux
enseignantes enceintes 08 semaines de repos avant l’accouchement et aux enseignantes devenues
mères 06 semaines pour allaitement. L’enseignante perçoit l’intégralité de sa rémunération pendant
cette durée.

- Le congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie


C’est un congé qui peut être accordé sur demande de l’enseignant quand un ascendant, un
descendant ou encore une personne partageant son domicile, fait l’objet de soins palliatifs. Il est
d’une durée de trois mois maximum pendant lesquels l’enseignant perd sa rémunération.

- Le congé de formation syndicale


C’est un droit accordé aux responsables syndicaux pour participer à une formation syndicale.

Le droit aux autorisations spéciales d’absence


Ce droit s’exerce pour les enseignants :
-candidats à des concours ou à des examens professionnels
-candidats à des postes politiques électifs ou faisant partie d’un comité de campagne d’élection à
des postes politiques électifs.
Ces autorisations d’absence durent tout le long des évènements qui les occasionnent.

Le droit aux permissions spéciales d’absence


Ce droit s’exerce pour les enseignants dans des durées variables en fonction de l’évènement qui
l’occasionne. Ces évènements et la durée de la permission sont résumés par le tableau ci-dessous

décès d’un ascendant mariage de l’agent naissance survenue au


Motifs ou d’un descendant en ou d’un enfant de foyer de l’agent
ligne directe l’agent
durée de la
05 02 03
permission (en jours)

205
Droit à la mise en disponibilité

Article. 45. - La disponibilité est la position du fonctionnaire dont l'activité est suspendue
temporairement, à sa demande, pour des raisons personnelles.

Article. 46. - Le fonctionnaire en disponibilité n'a droit à aucune rémunération. Il cesse également
de bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite.

Article. 47. - La disponibilité ne peut être accordée que dans les cas suivants :
- Accident ou maladie grave du conjoint ou d'un enfant. Dans ce cas la durée de la disponibilité
ne peut excéder une année ; mais elle est renouvelable, après avis du Conseil de Santé;
- Pour suivre un conjoint fonctionnaire en service ou affecté à l'étranger; la durée est également
d'une année renouvelable à la demande motivée de l'intéressé ;
- Pour suivre un conjoint non fonctionnaire; la durée est alors d’un an renouvelable une seule
fois;
- Pour convenances personnelles, la durée est d'un an renouvelable une seule fois.

Article. 48.- La femme fonctionnaire, chef de famille placée en disponibilité, pour accident ou
maladie d'un enfant perçoit la totalité des allocations familiales.
Article. 49. - Un décret en Conseil des ministres détermine les modalités de la mise en
disponibilité et de la réintégration des fonctionnaires intéressés.

- De la notation

Article. 52. - Il est attribué chaque année à tout fonctionnaire en activité ou en service détaché, une
note chiffrée, suivie d'une appréciation générale exprimant sa valeur professionnelle. Le pouvoir de
notation appartient au ministre ou au directeur de l'établissement dont dépend l'intéressé. Un
exemplaire du bulletin de notation est remis au fonctionnaire.

Article. 53 - Les modalités de notation des fonctionnaires sont fixées par décret en Conseil des
ministres.

- De l'avancement
Article. 54. - L'avancement des fonctionnaires comprend l'avancement d'échelon et l'avancement
de classe qui ont lieu de façon continue d'échelon à échelon et de classe à classe, à l'intérieur de
l'échelle de traitement. L'avancement d'échelon est fonction à la fois de l'ancienneté et de la
notation. L'avancement de classe a lieu uniquement au choix au profit de fonctionnaires inscrits à
raison de leur mérite à un tableau annuel d'avancement après avis de la Commission administrative
paritaire. La hiérarchie des classes, le nombre d'échelons dans les différentes échelles de traitement
ainsi que l'ancienneté moyenne exigée pour l'avancement sont fixés par décret en Conseil des
ministres.

206
Article. 55. - La durée moyenne de l'avancement d'échelon peut être :
a) Réduite en faveur des fonctionnaires particulièrement méritants ;
b) Majorée pour les fonctionnaires qui reçoivent au cours d'une des deux années de référence
une note inférieure à un niveau fixé par décret. Le fonctionnaire qui reçoit pendant les deux années
consécutives une note inférieure à un niveau fixé par décret ne peut bénéficier d'avancement.

Article. 56. - L'avancement des fonctionnaires placés dans la position de détachement pour
exercer un mandat public électif ou un mandat syndical ou une fonction ministérielle, a lieu sur la
base de l'avancement moyen des fonctionnaires de la catégorie à laquelle ils appartiennent

- De la promotion

Article. 57. - La promotion est le passage du fonctionnaire de son grade à un grade immédiatement
supérieur. Elle est faite par voie de concours internes, sauf dérogations prévues par décret

Article. 58. - Les modalités des concours qui doivent prendre en compte l'ensemble des éléments
d'appréciation de la valeur professionnelle du fonctionnaire, sont fixées par voie réglementaire.

Article. 59. - L'acquisition d'un diplôme, titre, ou attestation par un fonctionnaire en cours de
carrière n'emporte pas automatiquement son reclassement dans le grade supérieur.

- Des distinctions honorifiques

Article. 60. - Les fonctionnaires méritants peuvent recevoir une distinction honorifique. Les
conditions d'attribution de cette distinction sont précisées par décret en Conseil des ministres.

De la rémunération

Article. 61. - En contrepartie du service fait, le fonctionnaire a droit à une rémunération


comportant :
- Le traitement soumis à retenue pour pension ;
- L'indemnité de résidence ;
- Eventuellement des indemnités et prestations diverses instituées par un texte législatif ou
réglementaire. Le montant du traitement est fixé en fonction du grade, de la classe et de l'échelon du
fonctionnaire.

Article. 62. - Le régime de rémunération et des avantages sociaux applicables aux fonctionnaires
est déterminé par la loi des Finances.

Article. 63. - Des prestations familiales sont allouées aux fonctionnaires en considération du
nombre d'enfants. Leurs taux ne sont pas hiérarchisés. Le nombre d'enfants y donnant droit ne peut
être supérieur à six.

207
De l'affiliation à la Caisse générale de Retraite

Article. 72. - Le fonctionnaire est d'office affilié à la Caisse générale de Retraite des Agents de
l'Etat. Il supporte, par prélèvement sur son traitement, les retenues prévues par les règlements en
vigueur, pour le régime des pensions civiles et exigibles en vue de la constitution du droit à pension.

II) LES DROITS PARTICULIERS DES ENSEIGNANTS FONCTIONNAIRES


Dans le cadre professionnel, l’enseignant bénéficie de droits liés aux missions qu’il exerce. Ces
droits sont les suivants :

1) Le statut particulier
Chaque enseignant relève d’un statut particulier propre à son corps d’appartenance et fixé par
décret n0 76-22 du 09 janvier 1976. Ce statut a une incidence sur sa rémunération et ses avantages
sociaux.

2) le droit de grève
Aucune limitation légale sur le droit de grève ne concerne le statut des personnels de l’Éducation
nationale, de ce fait les enseignants ne sont pas réquisitionnables, ils ne sont pas personnels
d’autorité, contrairement aux chefs de bureaux, et chefs d’établissements.

4) Le droit à congés
L’enseignant en activité a droit à plusieurs types de congés. Ils correspondent au calendrier établi
par le ministère de l’Éducation nationale. Les enseignants sont dispensés de leur service
d’enseignement durant les périodes de vacance des classes prévues au calendrier scolaire national
triennal, arrêté par le ministre. Celui-ci fixe également la date de rentrée scolaire des enseignants,
laquelle précède d’une journée celle des élèves. Cette prérentrée est le moment où l’emploi du
temps est remis à chaque professeur. C’est également lors de cette journée que les ultimes mises au
point concernant l’organisation des enseignements durant l’année scolaire sont réalisées.
Le calendrier scolaire prévoit enfin que les enseignants appelés à participer aux opérations liées
aux examens demeurent en service jusqu’à la date retenue pour la clôture de ces épreuves.

6) Le droit à la formation
La formation des personnels enseignants joue un rôle essentiel dans la mise en œuvre de toutes les
politiques pédagogiques. Elle peut être académique ou continue. La formation continue est offerte à
tous par la DPFC par l’entremise des structures d’encadrement. Ces structures sont les APFC, les
coordinations disciplinaires, les unités pédagogiques et les conseils d’enseignement. Les formations
académiques sont dévolues aux structures de l’enseignement supérieur où l’enseignant a la latitude
de s’inscrire selon son profil.

7) Droit à rémunération « après service fait ».


Le service fait est un service que l’enseignant effectue pour l’employeur hors du cadre de sa
fonction. De tels services lui sont rémunérés.

208
8) Droit de retrait
L’enseignant a la latitude de se retirer d’une situation de travail et de cesser le service si celui-ci
devient dangereux. Il doit avoir un motif raisonnable et nécessaire, les conditions d’un danger grave
et imminent. Il en informe sa hiérarchie

CONCLUSION

L’Etat accorde à tout fonctionnaire des droits. Ces droits se présentent comme des obligations de
l’Etat en faveur du fonctionnaire. En retour l’Etat attend de ses agents qu’ils satisfassent ses droits.
Les droits de l’Etat représentent dans ce cas des obligations auxquelles ses agents doivent satisfaire.

Bibliographie

- les dictionnaires Larousse, Wiktionnaire et la Toupie


- La LOI n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant statut général de fonction publique ivoirienne
- Loi no 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code de travail en Côte-d’Ivoire
- Convention collective interprofessionnelle du 19 juillet 1977
- DECRET N° 93-607 du 2 Juillet 1993, portant modalités communes d’applicationdu statut
général de la Fonction Publique.
- Arrêté du 12 mai 2010 portant déontologie, droits et devoirs des enseignants en France
- loi no 95-696 du 07 septembre 1995 relative à l’enseignement
- Droits aux congés, autorisations d’absence et permissions.
- Texte du 24/01/2017 tiré du statut général de la fonction publique de Côte-d’Ivoire intitulé :<<
Quels sont les droits et devoirs des fonctionnaires en Côte d'Ivoire ? >>

209
CONTENU 2: LES DEVOIRS DE L’ENSEIGNANT

INTRODUCTION :

L’obligation ou le devoir est ce à quoi l’on est obligé par la loi et la morale. En contrepartie de tous
les droits que lui garantit l’Etat ivoirien, l’enseignant à l’instar des autres fonctionnaires a
effectivement des devoirs envers l’Etat et la société. La Loi n° 95-696 du 7 septembre 1995
détermine les principes fondamentaux qui régissent le service public de l'Enseignement. En son
Article 14, elle relève succinctement les devoirs de l’enseignant comme suit :
« Les enseignants sont tenus d'assurer l'ensemble des activités d'apprentissage qui leur sont
confiées. Ils apportent une aide au travail des élèves et des étudiants, en assurent le suivi et
procèdent à son évaluation. Ils jouissent dans l'exercice de leurs fonctions, d'une entière liberté de
pensée et d'expression, dans le strict respect de la liberté de conscience et d'opinion des élèves et
des étudiants. Cette liberté ne doit en aucun cas aller à l'encontre des objectifs assignés aux
établissements et des principes de tolérance et d'objectivité. »
Ces obligations peuvent être présentées en cinq parties.

I - Les devoirs d’ordre général :

1- l’obligation d’assurer le service : l’enseignant doit être physiquement présent à son poste de
travail, (en classe) et consacrer son temps à assurer son service et non à régler ses affaires
personnelles, à recevoir des visites, ou à lire des journaux ;

2- l’obligation du remplissage, au début de chaque année scolaire, du certificat de reprise de service


qui atteste qu'il démarre ou poursuit ses activités dans l'établissement.

3- l’obligation d’obéissance hiérarchique : il doit obéir à ses supérieurs hiérarchiques et exécuter les
ordres qui émanent d’eux. Il doit se conformer aux instructions de son chef. (Cependant,
l’enseignant peut refuser d’exécuter un ordre qu’il juge illégal ou dont l’exécution peut constituer
une infraction pénale) ;

4- l’obligation d’obéissance à la loi ;

5- l’obligation de réserve ;

6- l’obligation de désintéressement (aucun intérêt propre);

7- le devoir de respect des Institutions ;

8- le devoir de participation aux affaires publiques ;

9- l’obligation de probité (bonté et honnêteté) ;

11- l’obligation d’amour de la patrie ;

12- l’obligation d’être ponctuel et assidu au travail.

210
II - Les devoirs d’ordre académique

1- l’obligation d’accepter l'emploi du temps confectionné d'abord en tenant compte de l'intérêt bien
compris de l'élève ;

2- l’obligation du respect des horaires d'enseignement, du programme en vigueur et de la


progression annuelle;

3- l’obligation du respect des calendriers des évaluations : devoirs et interrogations ;

4- l’obligation de participer effectivement aux réunions d'Unité Pédagogique, aux Conseils


d'Enseignement et aux Conseils de Classe;

5- l’obligation de se présenter, s'il est élu, aux réunions du Conseil Intérieur et du Conseil de
Discipline.

III - Les devoirs d’ordre pédagogique

Le professeur est chargé de dispenser aux élèves des connaissances dans la discipline de sa
spécialité et de l'éducation générale de ces jeunes qui lui sont confiés. Pendant son cours, il est
entièrement responsable de chacun d'eux. Pour cela, il doit :

1- contrôler à chaque cours la présence de chaque élève en faisant l'appel et en visant le cahier de
présence et d'absence (arrêté n° 2471/ AP du 27 juillet 1968).

2- veiller à une tenue correcte du cahier de textes qui est un véritable cahier de bord attestant qu'il a
effectivement assuré sa tâche suivant toutes les directives pédagogiques.

3- tenir à jour le cahier de notes, document indispensable pour le Chef d'établissement chaque fois
qu'il rencontre un parent d'élève.

4- remplir correctement les bulletins et les livrets scolaires avant les conseils de classes (ne pas y
faire des ratures ou des surcharges) en y donnant des appréciations judicieuses.

5- participer obligatoirement aux activités pédagogiques (journées pédagogiques, visites de classes,


classes ouvertes, stages, séminaires ...).

6- participer effectivement aux jurys d'examens, tâches normales du professeur auxquelles il ne


saurait se soustraire (circulaire n° 03/ MEN/ DGEI du 22 mars 1972).

IV -Les devoirs d’ordre moral

L’enseignant doit avoir une conscience professionnelle. La conscience professionnelle est le fait
d’assumer ses devoirs professionnels avec honnêteté, dévouement et dignité.

1- L’honnêteté

L’enseignant a le devoir de faire son travail dans l’honnêteté à travers :


- la préparation effective des cours ;
- la correction des devoirs ;

211
- le respect des instructions officielles ;
- le renseignement régulier des documents de la classe ;
- le respect du contrat didactique.

2- Le dévouement

L’enseignant doit exercer sa profession avec amour, joie et abnégation (sacrifice) en faisant preuve
d’initiative et de créativité.

3- La dignité

L’enseignant doit être dans sa parole, dans sa tenue, dans sa conduite et dans toute sa personnalité,
un bon modèle pour l’enfant dont l’éducation lui a été confié par l’Etat. Il doit être ouvert avec ses
élèves tout en se gardant de toute familiarité.

Il doit avoir une moralité irréprochable, éviter la drogue, l’alcool, éviter de s’endetter et se
quereller. Il ne doit pas fumer en classe ni dans la cour de l’établissement.

Même en dehors de l’établissement, pour préserver son image de marque, de dispensateur de savoir,
de formateur de la société, il doit avoir toujours un comportement digne.

V - Les devoirs d’ordre juridique

Dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les Nations Unies ont proclamé que
chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés, sans distinction aucune,
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou toute autre
opinion, d’ origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

L’enfant en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection
spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après
la naissance.

Ainsi la nécessité de cette protection spéciale va permettre la création de la convention


Internationale des droits de l’enfant le 20 / 11 /1989. A ce jour 193 pays ont ratifié cette convention
parmi lesquels figure la CÔTE D’IVOIRE depuis le 04 / 02 /1991.
L’enseignant a le devoir de connaître ces droits, notamment les articles 1-2-4 -14-19-28… afin
d’agir en connaissance de cause.

Le futur enseignant, soucieux de l’ordre moral devra appliquer les principes déontologiques
directeurs suivants :

1- Respect de la dignité humaine :

- s’adresse aux apprenants et agit envers eux avec respect et dignité ;


- s’occupe d’eux de manière judicieuse en veillant constamment à respecter la sensibilité de chacun.
- respecte la dignité et les responsabilités de ses pairs, des chefs d’établissement, des parents
d’élèves.

212
2- Respect de la confidentialité et de la vie privée :

- respecte le caractère confidentiel des informations sur les apprenants


- respecte le caractère confidentiel des informations sur l’équipe école
- Il est lié à l’obligation de discrétion professionnelle (conseil de classe, conseil de discipline, jury
d’examen).
3- Respect de l’équité et de la neutralité :

- respecte et reconnaît le droit de chacun à un traitement équitable et juste ainsi que l’importance
d’éviter tout conflit d’intérêt ;

- il doit cultiver l’esprit d’impartialité, de justice et d’équité.

4- Respect de la sécurité de l’apprenant :

L’enseignant respecte le droit de chacun à demander que le futur enseignant adopte des pratiques
qui assurent la sécurité physique, psychologique et émotionnelle de l’apprenant.

CONCLUSION :
La loi ivoirienne contraint l’enseignant à certaines obligations. Celles-ci sont diverses et
touchent tous les domaines qui concourent à la bonne marche de l’école. Elles sont censées faire de
ce travailleur un modèle dans la société dont il a à charge la formation. Aujourd’hui, avec les
problèmes du système éducatif ivoirien, il y a lieu de repenser les devoirs de tous les acteurs,
notamment ceux des enseignants qui en sont les principaux animateurs.

CONTENU 3 : L’ETHIQUE DE LA FONCTION ENSEIGNANTE

INTRODUCTION

Il est évident que le comportement des enseignants a une importance particulière dans une société
quelle qu’elle soit, puisqu’ils forment l’avenir de celle-ci, à travers l’instruction et l’éducation de sa
jeunesse. D’où l’intérêt même du module proposé, à savoir, la déontologie de la fonction
enseignante dont l’un des axes de réflexion est l’éthique de la fonction enseignante : c’est donc
l’avenir de notre nation et le nôtre propre, en tant que nous en sommes membres, qui est en jeu.
C’est pourquoi, il importe que les enseignants qui ont à charge, la formation et l’encadrement du
maillon faible de cette nation que constitue la jeunesse à travers les élèves, soient convenablement
outillés à cette fin. Dès lors, par leur exemplarité professionnelle et morale, les enseignants
pourront, d’une part, instruire et éduquer les élèves et, d’autre part, espérer obtenir leur respect
spontané. On déplore généralement le manque de respect dont font preuve certains élèves vis-à-vis
de leurs enseignants ; mais toute autorité morale, en-dehors d’un rapport de pouvoir arbitraire, se
fonde sur la dignité morale et sur les compétences de la personne qui la revendique, et qui « forcent
» le respect de ceux sur qui elle s’exerce. En d’autres termes, la fonction enseignante exige des

213
vertus et des qualités. De même, elle procède d’un ensemble de principes, c’est-à-dire d’une
déontologie.

Partant, la question de la déontologie et de l’éthique n’a jamais cessé d’être constitutivement liée au
métier d’enseignant.

Que faut-il entendre par les termes de déontologie et d’éthique ? Quelle est la responsabilité de
l’enseignant dans son rapport avec les élèves ?

En quoi réside l’éthique de la fonction enseignante ?


Telles sont les interrogations qui orienteront notre analyse.

I/ Définition des termes

A/ Qu’est-ce que la déontologie ?

La déontologie regroupe l’ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la
conduite de ceux qui l’exercent et les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le public. Le mot
déontologie désigne l’ensemble des devoirs et des obligations imposés aux membres d’un ordre ou
d’une association professionnelle. Comme les règles de droit, les règles déontologiques s’appliquent
de manière identique à tous les membres du groupe, dans toutes les situations de la pratique. Une
autorité (hiérarchique) est chargée de les faire respecter et d’imposer des sanctions en cas de
dérogation.

B/ Qu’est-ce que l’éthique ?

L’éthique porte sur les valeurs qui orientent et motivent nos actions. Elle s’intéresse à nos rapports
avec autrui. Autrement dit, l’éthique fait appel aux valeurs, aux normes ; elle est d’ordre moral.
Au niveau le plus général, la réflexion éthique porte sur les conceptions du bien, du juste et de
l’accomplissement humain. Elle répond alors à des questions comme :

 qu’est-ce qui est le plus important dans la vie?


 que voulons-nous accomplir?
 quels types de rapports voulons-nous entretenir avec les autres?

II/ La dimension déontologique et éthique de la pratique enseignante

L’enseignant est un fonctionnaire qui remplit une mission de « service public ». La notion de «
fonction publique » est définie par celle d’ « intérêt général ». En effet, la fonction publique n’est
pas seulement un statut et son but n’est pas de procurer la sécurité de l’emploi et un revenu régulier
: le fonctionnaire, payé par l’Etat, remplit un rôle qui est reconnu utile pour la collectivité nationale,
il ne poursuit donc pas son intérêt privé comme un commerçant ou toute autre profession privée,
mais il est au service de l’intérêt de tous. En tout état de cause, la primauté du service publique reste
la recherche de l’intérêt général.

214
L’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 indique ceci : « La société a le droit
de demander des comptes à tout agent de son administration ». En effet, dans la mesure où il gère
une autorité qui lui est déléguée par la société, le fonctionnaire ou l’enseignant doit rendre des
comptes de sa gestion. Par exemple, les familles ou les parents d’élèves confient leurs enfants à des
fonctionnaires de l’Education Nationale (les enseignants), qui sont rémunérés par les impôts que
paient ces mêmes parents d’élèves ; le fonctionnaire doit donc pouvoir justifier son salaire en
rendant compte de son travail avec leurs enfants à ceux-ci. C’est précisément le rôle du cahier de
textes de la classe qui, en tant qu’auxiliaire pédagogique, permet aux parents de savoir exactement
ce que reçoivent leurs enfants en termes d’apprentissages au cours de l’année scolaire.

Il est bon de savoir que les règles déontologiques sont posées clairement dans un code. En ce qui
concerne les enseignants, c’est le code de déontologie de la fonction publique (Loi n°92-570 du 11
septembre 1992 portant statut général de la Fonction Publique) qui les régit. Ce code traite
notamment des principes fondamentaux auxquels est soumis l’agent de l’Etat, dont l’enseignant.
Les principes traditionnels du service public ont été mis en place, depuis longtemps ; il s’agit des
principes d’égalité, de continuité et d’adaptabilité. Pour l’Education Nationale, ils sont complétés
ou illustrés par d’autres principes tels par exemple la neutralité, la responsabilité, la mutabilité ou
encore la gratuité.

En ce qui concerne la dimension éthique du travail de l’enseignant, il est bon de noter que
l’éducation se donne tout entière comme un projet essentiellement éthique. L’enseignement est un
travail interactif qui suppose le dialogue et l’accompagnement. On ne peut s’engager dans
l’enseignement sans viser essentiellement le bien-être des élèves. Les enseignants possèdent une
vision du monde qui leur est propre et adoptent en classe des pratiques diverses, mais tous doivent
conjuguer leurs efforts pour atteindre l’objectif de réussite scolaire dans le respect des valeurs
pédagogiques qui sous-tendent le système éducatif.

Aussi, dans le cadre du programme de formation, l’enseignant est-il un guide, un médiateur et un


accompagnateur pour la construction des connaissances et le développement des compétences des
élèves. L’accompagnement de formation met en relation l’enseignant avec des élèves, considérés
individuellement ou collectivement. Ce type de relation où entre une part d’affectivité suppose une
grande lucidité de la part de l’enseignant, parce que cette relation s’effectue entre personnes égales
en droit, mais de statut différent : l’enseignant n’est ni le père, ni le frère, ni le camarade de classe,
ni l’ami de l’élève. Il possède l’autorité que le législateur lui a conférée. Et cela n’est pas rien, car il
s’agit d’une responsabilité qui interpelle l’enseignant dans sa pratique.

La relation interpersonnelle est faite de distance, mais aussi de proximité; distance et proximité
affectives, mais aussi physiques. Le statut de l’enseignant lui accorde un pouvoir sur ses élèves. De
cela, il doit être conscient. Il ne s’agit pas ici de coercition, mais d’une influence morale ou d’une
autorité intellectuelle qui est d’autant plus considérable que l’élève est jeune et sans expérience de
la vie et, donc, plus vulnérable. Les actes d’un enseignant ont souvent une influence insoupçonnée
et imprévisible que même une analyse réflexive approfondie ne permet pas de déceler. Il ne sera
jamais trop bien formé pour exercer un regard éthique vigilant sur sa pratique. Qu’on songe, par
exemple, aux répercussions d’un jugement inapproprié, même fait de bonne foi, ou à une évaluation
erronée ou, même, à certaines maladresses verbales qui blessent un être dans son estime de soi. Le

215
respect des élèves, est assurément au cœur du quotidien de l’enseignant, car il accompagne l’acte
d’enseigner.

Enseigner, c’est mobiliser des compétences professionnelles et s’investir soi-même en tant que
personne dans une relation pédagogique vraie avec tous ses élèves.
L’enseignant est ainsi considéré comme un agent moral. A ce titre, c’est une personne dont le
travail peut être entendu comme un art pratique où la dimension morale est fondamentale.
Le comportement moral de l’enseignant face à son élève réside dans la sollicitude, l’attention et
l’affection.

III/ Les vertus éthiques requises pour enseigner

L’éthique ou la morale de l’enseignant, se noue autour de trois vertus que sont :


La justice qui est reconnaissance des droits et des mérites, la sollicitude, ou bienveillance qui se
présente comme attention à la fragilité, à la vulnérabilité, et le tact qui est la préoccupation, le souci
de la relation elle-même. Pour ce qui est de la bienveillance, autant dire que la bienveillance n’est
pas de la complaisance.

Ainsi, être bienveillant, c’est prendre soin d’autrui, c’est avoir compris qu’autrui est fragile et
vulnérable, et que nous sommes tous finalement fragiles et vulnérables. La bienveillance nous invite
à apporter à l’élève, confronté à l’inquiétude, à la désillusion et parfois même, disons-le, à la
souffrance, une forme de réconfort. L’enseignant n’est pas convié à devenir une assistante sociale
bien évidemment, l’enseignant reste un enseignant. Simplement, il n’a pas en face de lui des sujets
abstraits mais des personnes. L’élève est aussi une personne.

Quant au tact, il est à la fois sens de l’adresse et sens de l’à-propos :


Le sens de l’adresse prend en compte l’individu ou l’apprenant dans sa singularité. Ce qui signifie
que, lorsque je parle à Yao je ne parle pas à Amoin et en parlant à Amoin je ne parle pas à
Mohammed (chaque élève est un cas).
S’agissant du sens de l’à-propos, il renvoie à ce qui doit être dit et comment cela doit être dit, mais
il est aussi et surtout sens de ce qui doit être tu.

Comme on le voit, Le tact n’est pas simple habileté relationnelle, mais bel et bien vertu, car il
s’y manifeste une sensibilité à autrui où s’esquissent les premiers mots, peut-être d’abord les
premiers silences, d’une éthique de la parole.

Dès lors, l’enseignant doit être véritablement un modèle pour les élèves. Cette nécessaire
exemplarité de l’enseignant n’est rien d’autre que la fidélité à ces trois principes ou vertus.
L’exemplarité n’est pas à chercher du côté de la perfection mais, tout au contraire, du côté d’une
fidélité silencieuse à ces quelques grands principes. C’est précisément cette fidélité silencieuse, cet
engagement obstiné qui rend l’enseignant respectable aux yeux de ses élèves. Au demeurant,
l’exemplarité de l’enseignant- et ce n’est pas un paradoxe de dire cela - est une exemplarité
ordinaire. Elle ne lui demande pas d’être un surhomme. Ainsi, tout enseignant peut raisonnablement
souscrire à cette conception de l’exemplarité en mesurant véritablement la charge et le sens de la
responsabilité de sa mission, qui en font l’éducateur par excellence.

216
IV/ Les obligations, les attitudes et les comportements de l’enseignant

A/ Les obligations

 L'obligation d'obéissance hiérarchique


L'enseignant doit toujours se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le
cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt
public. Le refus d'obéissance est considéré comme une faute professionnelle. En outre, l'enseignant
se doit de respecter les lois et règlements de toute nature. La subordination hiérarchique impose
également de se soumettre au contrôle hiérarchique et de faire preuve de loyauté dans l’exercice de
ses fonctions.

 L'obligation d'exercer ses fonctions


La première de ces obligations est bien sûr d'exercer son enseignement conformément aux horaires
de service définis pour chaque corps d'enseignants. Les professeurs doivent effectuer les tâches qui
leur sont confiées : « tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de
l'exécution des tâches qui lui sont confiées »

L’enseignant doit effectuer son service de façon continue (obligation de ponctualité et d'assiduité).

 L'obligation de neutralité
Dans leurs enseignements, les enseignants du primaire et du secondaire public sont tenus au respect
de cette règle qui s'impose à tous. Le principe de laïcité s'applique également à tous les agents du
service public d'enseignement public et fait obstacle à ce qu'ils manifestent leurs croyances
religieuses dans le cadre de leurs enseignements. La neutralité est le devoir de mesurer ses mots et
la forme dans laquelle ils sont exprimés.

 L'obligation de discrétion professionnelle


Nul ne peut faire état de documents « internes » concernant l'établissement dans lequel il exerce. Un
enseignant peut se prêter à une interview sur une question générale mais pas sur le fonctionnement
administratif de l'établissement où il enseigne. La méconnaissance de cette obligation expose
l'enseignant à des sanctions disciplinaires.

B/ Les attitudes et les comportements de l’enseignant

Devenir enseignant, c’est en assumer la posture et en accepter les responsabilités.

 Apparence et attitude

Le respect des élèves s’acquiert aussi par la correction de son comportement :

- Avoir une tenue vestimentaire correcte ;


- Utiliser un langage correct et accessible, et audible (la voix pédagogique) ;
- Garder son portable caché ou éteint ;
- Ne pas manger ou boire devant les élèves.

 Gestion de l’espace classe et des élèves

217
Gérer la classe, c’est avant tout s’en approprier l’espace et avoir la maîtrise des lieux :
- Ne pas rester assis derrière son bureau ;
- Se déplacer calmement dans la classe ;
- Eviter les espaces vides entre l’enseignant et les élèves (chaises et tables vides) ;
- Exiger le silence avant de prendre la parole ;
- Ecrire lisiblement au tableau (attention à l’orthographe). Utiliser rationnellement le tableau ;
- Remettre en l’état la salle en fin de séance (éclairage et mobilier)

 Autorité et maîtrise de soi

La mesure de l’autorité s’évalue à l’adhésion des élèves au contrat qui leur a été clairement fixé par
l’enseignant. Cette autorité découle forcément de :

- La compétence ou la connaissance de la discipline ;


- L’habileté pédagogique (qualité intrinsèque de l’enseignant, les subtilités) ;
- L’usage de sa personnalité au profit de l’enseignement (les atouts personnels)

L’enseignant n’oubliera pas que les élèves méprisent l’incompétence, la démagogie et la familiarité.

N.B : Construire ses cours, ce n’est pas photocopier une partie de manuel, la distribuer et la
commenter ; c’est penser un scénario de formation pour atteindre un objectif identifié dans une
progression. L’élève apprend et l’enseignant enseigne : ce sont deux acteurs ayant deux activités
différentes. Tout enseignement doit être basé sur des objectifs pédagogiques pour lesquels,
l’enseignant utilisera des stratégies en ayant pour seul souci, la transmission adéquate et rigoureuse,
des savoirs à l’élève.

CONCLUSION

Il est impossible de distinguer, dans le cas de l’enseignant, ce qui renverrait à une déontologie
professionnelle et ce qui relève de la morale tout court. Car l’enseignement est peut-être le seul «
métier » où activité publique et vie privée, existence professionnelle et personnelle ne sauraient être
dissociées. Contrairement aux autres travailleurs, le professeur ou l’instituteur est enseignant
toujours et partout, même et surtout hors de la classe. L’enseignant doit pour ainsi dire être
irréprochable dans sa tenue et sa conduite privée.
Celui qui a accepté la mission d’éducateur doit mettre sa conduite en harmonie avec son
enseignement. Son travail est tout entier un don de soi. Il rime avec « vocation », « mission », «
service », « apostolat », toute chose qui signifie clairement le caractère sacerdotal, de l’activité
enseignante. Si la notion de déontologie évoque l’idée de devoirs spécifiques à une pratique
déterminée, celle-ci est habituellement toujours liée à celle de droits corrélatifs de ces devoirs. Or
dans le cas de l’enseignant, il s’agit d’une éthique « sacrificielle » qui l’invite à un sacrifice total et
sans contrepartie de sa personne à sa tâche, à un dévouement sans retour, à un complet oubli de soi-
même.

Dès lors, parler d’une éthique de la fonction enseignante, revient à mettre l’accent sur certaines
valeurs fondamentales qui sont réaffirmées et mises en contexte, à savoir les valeurs de justice,

218
d’égalité et d’équité, auxquelles s’ajoutent les trois valeurs instrumentales, soit la cohérence, la
rigueur et la transparence. D’autres valeurs que sont par exemple, la probité (ne pas utiliser les
moyens du service à des fins personnelles), la patience et la tolérance que certains considèrent
d’abord comme des qualités personnelles, mais qui doivent être partagées par tous les enseignants,
sont aussi essentielles pour un agir éthique dans l’enseignement.

CONTENU 4 : CONNAISSANCE DU SYSTEME EDUCATIF

Mettre en place un système éducatif performant est un défi particulier pour l’Etat et pour les
professionnels en charge du secteur Education/Formation.
La présente contribution aidera les futurs enseignants à :
 reconnaitre les spécificités du système éducatif,
 comprendre les mécanismes du système éducatif,
 traiter des thèmes relatifs au système éducatif.

I- LE SYSTEME EDUCATIF
Mots clés : système éducatif – Contexte – Intrants – Processus – Extrants.

A- LE CONTEXTE : les différentes dimensions du système éducatif

1- Le contexte historique
Le système éducatif a connu plusieurs grands moments d’évolution au cours de l’histoire.
La base du système éducatif ivoirien moderne verra ses fondements posés à l’arrivée du
colonisateur.
a- La période coloniale : 1887-1944

 1887 : Première expérience éducative avec Arthur Verdier dans ses plantations de café à
ELIMA (Sud-Est).

 Ouverture d’une école primaire à Krindjabo (1887) qui sera transférée à Assinie (1890) par
Marcel TREICH-LAPLENE.

 A partir de 1895, avec l’appui des missionnaires catholiques, les ouvertures d’écoles se
multiplient sur le littoral (Grand-Bassam, Jacqueville, Tabou…) et à l’intérieur du pays.

NB :
 Formation des premiers lecteurs africains en langue française
 Formation de moniteurs locaux
 Formation des premiers interprètes pour l’Administration.

219
 En 1911 : la Côte d’Ivoire compte un (1) groupe scolaire central à Bingerville, seize (16)
écoles régionales, vingt-six (26) écoles de village dont deux (2) pour tout le Nord du pays
(Odienné, Korhogo).

NB : Effectifs des élèves

 1924 : 4354 élèves dont 211 filles


 1932 : 6722 élèves dont 627 filles

b- La période néocoloniale : 1944 Ŕ 1960

 En Juillet 1944 : La Conférence de Dakar

 Vulgarisation nécessaire de l’éducation en vue de relever le taux de scolarisation dans


les colonies françaises d’Afrique.
 Passage de l’enseignement colonial à l’enseignement néocolonial caractérisé par une
évolution, un développement des ordres d’enseignement.

 1946 : Aventure 46
Les premiers élèves ivoiriens scolarisés dans des lycées de France.

 1958 : Création du Centre d’Etudes Supérieures qui deviendra par la suite Université
d’Abidjan.

NB : Pendant cette période, on constate :

 Le démarrage de :

- L’Enseignement Secondaire

-L’Enseignement Technique
-L’Enseignement Agricole

 La naissance de l’Enseignement Supérieur.

c- De 1960 à 1976 : Prise en main effective des systèmes éducatifs par les Etats
africains francophones devenus indépendants.

1971 : En Côte d’Ivoire, introduction de la télévision éducative au primaire pour rendre le


système éducatif moderne et dynamique.

NB : Mise en place des programmes dits de Construction Nationale.

d- De 1977 à 1995 : Loi de Réforme du 16 Août 1977.


Mise en œuvre du concept Ecole et Développement basé sur la connaissance
approfondie du milieu local, de l’ouverture sur le monde rural et urbain et de
l’acquisition de savoirs scientifiques, littéraires, artistiques et sportifs.

220
e- De 1995 à nos jours : Loi de Réforme de septembre 1995.
Adoption du concept Ecole-Nation caractérisé par :
 La formation de citoyens responsables imprégnés des réalités de leur pays et ouverts
sur le monde extérieur.
 Le choix d’une formation qui permettra aux jeunes générations de se comporter de
façon consciente face aux problèmes liés à leurs rôles d’acteurs économiques.

2- Le contexte politique
L’Etat définit la politique éducative du moment en se fondant sur les grandes orientations et
en dégageant des intentions générales.

a- Les grandes orientations

Il s’agit :

 des nouvelles évolutions de l’humanité, de la société…


 des avancées culturelles, scientifiques et technologiques constatées dans le monde…

b- Les intentions générales : Finalités de l’Ecole Ivoirienne.

Elles se rattachent à des valeurs et à des principes. Il s’agit pour l’Etat de définir le type
d’hommes et de citoyens à former en se référant aux grandes orientations citées plus haut.

3- Le contexte légal et juridique


Ce sont les normes prises pour encadrer la mise en place et le fonctionnement du système éducatif.

a. Le contexte légal
 Les Traités ratifiés par l’Etat de côte d’ivoire qui réfèrent à l’Education
 La Constitution ivoirienne
 Les lois de Reformes de l’Ecole.

b. Le contexte juridique

 Les Décrets
 Les Arrêtés
 Les Textes règlementaires
 Les Instructions officielles

4- Le contexte démographique
Le nombre de jeunes candidats à la scolarisation dans la population ivoirienne chaque année, à tous
les niveaux et dans les différents ordres d’enseignement :
Maternelle
Préscolaire
Primaire
Secondaire général – technique – professionnel –Supérieur.
221
5- Le Contexte Economique
Les ressources de l’Etat susceptibles d’être mobilisées pour assurer le financement de la
scolarisation des jeunes.
Les Finances publiques // Finances de l’Etat.
Les Appuis financiers et matériels des partenaires.

B – LES INTRANTS : Eléments entrants dans le processus (input)

Les intrants correspondent aux ressources humaines, matérielles, financières et à tous les efforts de
planification et d’organisation injectés dans le système.

1- L’Administration du secteur Education / Formation

a- Les Ministères : deux (02) Ministères ont à charge la gestion du système éducatif.
 Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle (MENET.FP)
 Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS)

b- Les Administrations
 Les Cabinets
 Les Administrations centrales
 Les Administrations régionales
 Les Services rattachés
 Les Services extérieurs
 Les Structures sous tutelle.

2- les Ressources Humaines


 Les personnels administratifs
 Les personnels enseignants
 Les personnels d’encadrement
 Les étudiants
 Les élèves …

3- les Ressources Financières et Matérielles


 Les Budgets
 Les Equipements
 Les Locaux …

222
C – LE PROCESSUS :

Planification – Enseignement – Evaluation des enseignements - Evaluation des apprentissages.


C’est tout ce qui donne vie à l’ensemble des ressources et relie de façon fonctionnelle et dynamique
toutes les activités du système.
Il s’agit :

 de la façon de dispenser l’enseignement


 du fonctionnement pédagogique
 de la mise en œuvre des stratégies éducatives
 des mécanismes d’ajustement mis en place pour corriger les déficiences et prévenir les
causes d’échec.
 des mécanismes de concertation et de contrôle mis en place pour assurer la cohérence et la
complémentarité de toutes les interventions éducatives.

D – LES EXTRANTS : Produits Educatifs (output) - Recherche de l’efficience

Les extrants constituent :

 Les résultats de l’innovation en termes d’apprentissage des élèves / des étudiants.


 Les changements de pratiques des enseignants.
 L’image de l’Institution.
 Les effets produits.
 Les résultats globaux.

II- LE PILOTAGE DU SYSTEME EDUCATIF


Le secteur Education / Formation est sous la tutelle de deux (2) ministères :

 Le MESRS : chargé de l’application de la politique du gouvernement en matière


d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
 Le MENET-FP :
- s’occupe de l’ensemble des niveaux de l’enseignement général ainsi que du
préscolaire et de l’enseignement non formel.
- a en charge les formations techniques et professionnelles de niveau secondaire 1 et
2.

A- Le Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Technique et de la


Formation Professionnelle (MENET-FP)
C’est l’Institution de référence dans la mise en œuvre de la politique éducative de notre pays,
vu :

 La taille de la population scolaire à encadrer


 L’effectif des personnels à gérer
 L’étendue de la carte scolaire à exécuter.

223
Selon le décret n°2017-150 du 1er Mars 2017 portant organisation du Ministère de l’Education
Nationale, le MENET-FP est composé d’un cabinet, de services rattachés, de directions
centrales et de services extérieurs.

1. Le cabinet
Il comprend :

 1 Directeur de cabinet
 1 Directeur de cabinet adjoint
 1 Chef de cabinet
 8 Conseillers techniques
 8 Chargés d’études
 1 Chargé de missions
 1 Chef de secrétariat particulier

2. Le service rattaché au cabinet


C’est le service de la communication, de la documentation et des archives.

3. L’Inspection Générale
Inspection Générale du Ministère (IGEN).

4. Les Directions Centrales


Au nombre de dix-neuf (19). Ce sont :

 La Direction des Ressources Humaines (DRH)


 La Direction des Affaires Financières (DAF)
 La Direction des Affaires Juridiques (DAJ)
 La Direction des Stratégies, de la planification et des statistiques (DSPS)
 La Direction de la pédagogie et de la formation continue (DPFC)
 La Direction des examens et concours (DECO)
 La Direction des écoles, lycées et collèges (DELC)
 La Direction de l'orientation et des bourses (DOB)
 La Direction de la mutualité et des œuvres sociales en milieu scolaire (DMOSS)
 - la Direction de la vie scolaire (DVS)
 - la Direction des technologies et des systèmes d'information (DTSI)
 - la Direction de l'encadrement des établissements privés
 - la Direction d'animation, de promotion et de suivi des comités de gestion des
établissements scolaires (DAPS-COGES)
 - la Direction de la coordination et de l'exécution des projets (DCEP)
 - la Direction des cantines scolaires (DCS)
 - la Direction de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle (DAENF)
 - la Direction de la veille et du suivi des programmes (DVSP)
 - la Direction de l'enseignement technique (DET)
 - la Direction des filières, de l'innovation et de la qualité (DFIQ).

NB: chaque direction centrale comprend des Sous-Directions.


224
5. les services extérieurs :

Ce sont :

 - les Directions Régionales (36).


 - les Directions Départementales (05).

NB : les Directions Régionales et les Directions Départementales gèrent les structures situées dans
leur zone d’influence : Lycées - Collèges - IEPP.

B- Le Fonctionnement d'un Etablissement Scolaire

ex : Lycée / Collège

1. Les acteurs et leurs rôles

Identification des acteurs Leur (s) rôle(s)


Le Chef d'Etablissement Administratif
Financier
Pédagogique
Animateur socio-culturel
Les Adjoints au Chef Administratif
d'Etablissement Pédagogique
Animateur socio-culturel
L'Econome / l'Intendant Comptable
Assistant financier
L'Inspecteur d'Education Encadre les élèves
Reçoit et informe les parents d'élèves
Coordonne les activités des éducateurs
Les Educateurs Travaillent sous la direction de l'Inspecteur d'Education en
fonction de la répartition des tâches.
Le Professeur Principal Coordonne l'action des professeurs d'une même classe.
Fait des propositions et des suggestions au Chef
d'Etablissement.
Installe des compétences chez les apprenants
Le professeur Guide, éduque, évalue les apprenants
Participe aux examens
Participe à la vie de l'Etablissement.
Le chef de classe Représente ses camarades de classe.
Coopère avec l'Administration
Veille à la propreté, à la discipline et au bon fonctionnement
de la classe.
Les élèves Développent des activités d'apprentissage.
Exécutent les consignes.
Participent à la vie de l'établissement.
Les autres personnels : Participent à la vie de l'Etablissement
Secrétaires, laborantins, chacun selon sa qualification et les tâches qui lui sont
bibliothécaires, reprographes.... dévolues.
225
2. les différentes activités au sein de l'Etablissement.

a. les Réunions des Conseils

- Conseil intérieur
- Conseil d'Enseignement
- Conseil de classe
- Conseil de discipline

b. les Réunions d'UP (Unité Pédagogique)

Activités pédagogiques convoquées par les animateurs et les responsables d'UP.

c. autres activités

Culturelles, sportives, amicales des professeurs, associations des élèves ...

3. les moyens de communication au sein de l'Etablissement


- les tableaux d'affichage
- les notes circulaires
- les notes de service
- les convocations
- les cahiers d'information

226
EXERCICES

Exercice I
La formation des futurs enseignants à leurs droits a fait ressortir les dispositions et les statuts
consignés dans le tableau ci-dessous. Pour chaque disposition, mets une croix devant le statut
auquel elle appartient.

Statut général de la Statut particulier des


Disposition
fonction publique enseignants
Droit de grève
Droit de protection
Droit de consulter son bulletin
individuel
Droit à la rémunération
Droit à la notation
Droit de promotion
Droit de retrait
Droit à plusieurs congés annuels
Droit de rémunération après service
fait

Exercice II
Les fonctionnaires enseignants suivants sont dans des situations différentes. M. Akou désire être
momentanément libre pour préparer son diplôme d’ingénieur. Quant à M. Ziza, il souhaite le
prolongement de son congé après un an de traitement. Enfin Veuve Bona sollicite un congé pour
rester auprès de sa fille qui est dans un coma artificiel.
Donne les caractéristiques de la suspension d’activité à laquelle chacun a droit.

Exercice III
M. Ida, titulaire d’une licence d’enseignement a été directement recruté comme professeur de
collège au Lycée Moderne TSF Bouaké. Il veut connaitre les droits spécifiques des enseignants.
Pour l’aider :
1-cite 3 droits spécifiques de l’enseignant fonctionnaire
2-explique chacun de ces droits.

227
Contrôle des connaissances :

Exercice 1 : Relie chaque obligation à l’ordre de devoir auquel il correspond :

Le contrôle de la présence
  Ordre général
de chaque élève

Le désintéressement   Ordre académique

Le dévouement   Ordre pédagogique

Le respect des calendriers


  Ordre moral
des évaluations

  Ordre juridique
le respect de l’équité

 Ordre spécifique

Exercice 2 : Réponds aux questions suivantes :

1- L’enseignant est-il obligé de remplir chaque année un certificat de reprise de service ?


Pourquoi ?
2- L’enseignant peut-il désobéir à un ordre de son supérieur hiérarchique ? Pourquoi ?
3- Pourquoi l’enseignant a-t-il une image de marque à préserver ?

228
Exercice d’accompagnement N°1

Voici une liste de valeurs liées à la pratique enseignante : Mets une croix dans la colonne
correspondante et justifie ta réponse.

TYPES DE VALEURS
Valeurs Ethiques Déontologiques
Rigueur
Equité
Justice
Transparence
Bienveillance
Respect
Egalité
Cohérence
Probité
Tolérance

Exercice d’accompagnement N°2


« On ne naît pas enseignant, on le devient » Que pensez-vous de cette affirmation

Exercice
Voici une liste d'éléments indiqués dans le tableau ci-dessous.
Cochez dans l'une des quatre colonnes de droite selon qu'il s'agit d'un Contexte, d'un Intrant,
d'un Processus ou d'un Extrant.

Context Processu Extran


Eléments Intrant
e s t
1. Approche par les compétences (APC)
2. Civisme fiscal à l'école
3. Enseignants qualifiés
4. Proviseur
5. Méthodes didactiques
6. Cours Normal de Guiglo
7. Apprenants
8. Excellents étudiants
9. Manuels scolaires
10. Cantines scolaires
11. Manuels scolaires pertinents
12. Tables - bancs
13. Décret N°2017-150 du 1er Mars 2017
14. Mission de suivi, d'évaluation, de contrôle
15. Unité pédagogique (UP)
16. Interrogation écrite

229
17. Antenne de la pédagogie et de la formation
continue (APFC)
18. Schémas de cours
19. Laboratoires
20. Taux de réussite aux examens
21. Bibliothèque
22. Enseignants contractuels
23. Enseignement de qualité
24. Scolarisation de la jeune fille
25. Ecole obligatoire de 6 à 16 ans

230
Domaine : Valeurs éthiques et déontologie

Atelier 1 : Droit et devoir de l’enseignant (7 heures)

Connaître une définition de la notion de droit et de devoir.

Durée (1H 50 mn)

Situation d’apprentissage :

Monsieur Kouao est un nouveau professeur affecté dans un Lycée proche de l’Antenne
Pédagogique de Divo.

Avant de prendre fonction, ses parents lui ont conseillé d’observer un respect scrupuleux des droits
et devoirs de l’enseignant.

Préoccupé par la méconnaissance des droits et des devoirs de l’enseignant, il se confie à l’animateur
du conseil d’enseignement.

Ce dernier convoque une réunion au cours de laquelle les enseignants décident de clarifier les
notions de droit et de devoir et de lister ensuite quelques droits et devoirs de l’enseignant.

…………………………………………………………………………………………………………

Consignes :

1) Identifier le problème soulevé par ce texte.

2) En vous appuyant sur vos connaissances antérieures, proposer une définition de la notion de
droit.

3) En vous appuyant sur vos connaissances antérieures, proposer également une définition de la
notion de devoir

Durée :

 travail individuel : (30 mn)


 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe :
(30mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin d’obtenir des définitions consensuelles : (30 mn)
……………………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………

231
Evaluation (20mn)

La loi N°95-696 du 07 Septembre 1995, relative à l’enseignement, dispose en son article 14 : « Les
enseignant(e)s sont tenu(e)s d’assurer l’ensemble des activités d’apprentissage qui leur sont
confiées. Ils (elles) apportent une aide au travail des élèves, en assurent le suivi et procèdent à son
évaluation. Ils (elles) jouissent dans l’exercice de leurs fonctions, d’une entière liberté de pensée et
d’expression, dans le strict respect de la liberté de conscience et d’opinion des élèves. Cette liberté
ne doit en aucun cas aller à l’encontre des objectifs assignés aux établissements et des principes de
tolérance et d’objectivité ».

Souligne en rouge dans cet article la partie du texte correspondant à des devoirs de
l’enseignant et en vert celle qui correspond à des droits.

Identifier les droits et devoirs du professeur en tant que citoyen et en tant qu’enseignant.
Durée : (3H)

Reprendre la situation du module 2

Consignes :

1) Identifier selon vous, les droits de l’enseignant (e).

2) Identifier selon vous, les obligations ou devoirs de l’enseignant (e).

Durée :

 travail individuel : (30 mn)


 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe : (30
mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin d’obtenir des définitions consensuelles : (1H)
La synthèse sera enrichie avec l’apport du formateur

................................................................................................................................................................

232
Evaluation 1 (30 mn)

 Cite deux droits de l’enseignant rattachés aux avantages sociaux.


 Complète le tableau ci-dessous en indiquant dans la première colonne le type de droit
correspondant aux droits mentionnés dans la seconde colonne
Exemple :

Type de droits Droits

Droit professionnel L’enseignant a droit à la formation continue

Type de droits Droits

L’enseignant a le droit d’appartenir à un syndicat

L’enseignant a le droit de sortir de chez lui pour aller faire ses


courses personnelles

L’enseignant a droit à un congé maladie

Evaluation 2 (30 mn)

La liste de mots ou groupes de mots et le tableau ci-dessous sont relatifs aux obligations
administratives et aux obligations de la morale professionnelle de l’enseignant : assurer le service,
discrétion professionnelle, obéissance hiérarchique, réserve, désintéressement, probité.
1) Complète le tableau à l’aide des mots de la liste.
2) Dis ce que signifie « l’obligation de désintéressement »

Obligation (devoir) de Correspondances


Etre physiquement présent à son poste de travail et lui consacrer la
totalité de son temps
Exécuter les ordres de son supérieur en toute intelligence dans les
limites prévues par la loi.
Eviter en toute circonstance dans les limites prévues par la loi de
divulguer les faits, les informations et documents dont il a
connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses
fonctions.
Eviter de solliciter ou de recevoir dans l’exercice ou à l’occasion de
l’exercice de ses fonctions ou même en dehors, des dons, des
gratifications ou avantages quelconques.
Eviter de tirer directement ou indirectement des avantages
personnels de l’exercice de ses fonctions. Eviter la concussion, le
trafic d’influence, les détournements des deniers publics, la
corruption.
S’abstenir de paroles, des opinions de nature à compromettre l’Etat,
l’employeur, la hiérarchie, dans le service et en dehors du service.

233
Résoudre un problème lié à la méconnaissance des droits et devoirs de l’enseignant dans son
établissement. Durée : 2 h

Situation d’évaluation
Monsieur KEITA est depuis quatre ans le proviseur d’un lycée de 3120 élèves. Nonobstant
quelques grèves d’enseignants et d’élèves observés au début de l’année dernière, le climat scolaire
dans cet établissement est assez bon. Les résultats aux derniers examens de fin d’année sont au-
dessus de la moyenne nationale. Pour cette année scolaire, le proviseur a le souci de faire mieux en
faisant travailler tout le personnel de l’établissement dans un climat emprunt de convivialité, de
solidarité et du goût du travail bien fait.

Cependant, un groupe de professeurs d’Éducation Physique et Sportive, estime que cette année, la
vente des tenues de sport dans l’établissement est de leur prérogative. Il souhaite engranger les
bénéfices issus de ces ventes. Le Proviseur les informe que conformément aux dispositions légales
en vigueur, cette activité qui consiste pour le personnel de l’établissement à vendre des articles aux
élèves est interdite. Ces enseignants contestent cette information donnée par le proviseur et se
mettent en grève.

Un autre groupe d’enseignants d’origines et de formations diverses, nouvellement affectés dans


l’établissement s’absente régulièrement à leurs heures de cours. Parmi eux, deux ont été aperçus en
état d’ivresse le Weekend dernier dans un bar en compagnie de certains élèves de l’établissement.
Ils ne remplissent pas régulièrement les documents pédago-administratifs (cahiers d’appel, cahier de
textes et cahiers de notes). Ils infligent très souvent des punitions corporelles à leurs élèves et
utilisent une partie des heures de cours pour parler des activités de leurs partis politiques. Tout
récemment, en raison de son mauvais comportement, le proviseur a refusé d’accorder une
autorisation d’absence à l’un d’eux qui souhaitait se rendre dans un hôpital pour des soins.

Les résultats de l’établissement déclinent. Le proviseur et les parents d’élèves s’inquiètent.

Consignes :

1) Relever dans ce texte, les problèmes majeurs qui minent le fonctionnement régulier de cet
établissement.

2) Classer ces manquements en termes de droits ou de devoirs pour les acteurs de l’établissement.

3) En vous appuyant sur les connaissances que vous avez acquises, dresser un plan d’actions que
vous pourrez proposer au proviseur et qui soit susceptible d’assurer le fonctionnement régulier de
cet établissement.

Durée :

 travail individuel : (30 mn)


 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe : (30
mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin de construire un plan d’action consensuelle : (1H)
La synthèse sera enrichie avec l’apport du formateur

Fin de l’atelier 1
234
ATELIER 2 : L’ETHIQUE DE LA FONCTION ENSEIGNANTE ET CONNAISSANCE DU
SYSTEME ETHIQUE EDUCATIVE.

Durée:7H

Situation d’apprentissage :

Lors d’une discussion entre des professeurs de ton établissement, l’un d’eux affirme qu’il ne voyait
aucune différence entre la morale, l’éthique et la déontologie dans le domaine de l’éducation.

Cette discussion a éveillé votre curiosité de jeune enseignant. Vous en parlez à un de vos collègues
ayant plus d’expérience que vous.

Ensemble, vous décidez de faire des recherches sur ces termes afin de les clarifier.

Consignes :

1) Comment définissez-vous la notion de morale, d’éthique et de déontologie ?

2) Voyer-vous une différence entre ces termes ? Justifier votre réponse

Durée : Durée :

 travail individuel : (30 mn)


 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe :
(30mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin d’obtenir des définitions consensuelles : (1H)
…………………………………………………………………………………………………………

Evaluation (20 minutes)

Complète les phrases suivantes à l’aide des mots « éthique », « morales » « déontologie de son
métier »

1) l’aide apportée à un malade et partager un repas avec un pauvre sont des valeurs …………….. .

2) Je suis un enseignant de mathématique. Dois-je attribuer la note qu’il mérite à cet élève qui a
tenté de me voler hier nuit ?

Je suis confronté à un dilemme ………………………..

3) Le médecin propose d’entretenir avec sa patiente des relations sexuelles.

Il contrevient à ………………………………..

Situation d’apprentissage :

Dans sa pratique éducative, Monsieur Gueu, jeune enseignant au Collège Moderne est confronté à
plusieurs problèmes d’ordre éthique. Il décide d’en parler au Conseiller Pédagogique de l’antenne.

Ce dernier l’invite à son bureau. Ensemble, ils mènent une réflexion pour identifier en fonction des
types de relation, les préoccupations éthiques auxquels le jeune enseignant est souvent confronté.

235
Consignes.

1) Détermine les principales relations qu’un enseignant peut avoir au cours de sa pratique éducative.
2) Identifie les préoccupations éthiques auxquels chacune de ces relations l’expose.
3) Propose une solution à chacune de ses préoccupations.
Durée :
 travail individuel : (30 mn)
 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe :
(30mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin d’obtenir une production consensuelle : (1H )
…………………………………………………………………………………………………………

Evaluation (30 minutes)


1) Citer deux préoccupations éthiques dans la relation entre le professeur et les élèves.
2) Citer deux préoccupations éthiques dans la relation entre le professeur et ses collègues
3) Indique le lieu d’émergence de chacune des préoccupations éthiques citées
………………………………………………………………………………………………………

RESOUDRE UN DILEMME ETHIQUE DANS SA CLASSE OU DANS SON


ETABLISSEMENT
(2 H)
Situation d’évaluation :
Vous êtes professeur dans un établissement secondaire de la ville de Divo.
Vous avez été instruit au cours de votre formation sur les droits et devoirs du professeur et
notamment ses obligations en matière de neutralité et d’impartialité.
Mais contre toute attente, votre chef d’établissement vous signale la présence d’une de ses filles
dans votre classe. Cette dernière a obtenu respectivement 08 et 07 de moyenne dans votre discipline
au cours du premier et du deuxième trimestre. Elle risque l’exclusion de l’établissement si vous ne
lui octroyez pas 11 de moyenne au lieu de 09 qu’elle vient d’avoir pour ce dernier trimestre dans
votre discipline.
Le chef d’établissement vous approche et vous demande de bien vouloir l’aider en octroyant la
moyenne nécessaire à sa fille afin qu’elle puisse reprendre sa classe.

Consignes :
1) Identifie le dilemme éthique auquel vous êtes confronté.
2) A l’aide d’arguments, explique comment comptes-tu résoudre ce dilemme éthique.
3) D’une façon générale, propose une démarche à suivre pour résoudre un dilemme éthique.
Durée :
 travail individuel : (30 mn)
 Confrontation des travaux individuels en vue de la production d’un travail d’équipe :
(30mn)
 Synthèse des travaux d’équipe afin d’obtenir une production consensuelle : (1H )
…………………………………………………………………………………………………………

Fin des ateliers

236
BIBLIOGRAPHIE

-Statut de la Fonction Publique de Côte d’Ivoire.

-Document de formation des professeurs du privé.

-Documents de formation des professeurs à distance (Mobile Learning)

-Cours ingénierie de la formation GSE Université Senghor d’Alexandrie

-Webographie :

https://pnmvh.org/wp-content/pnmvh_uploads/044K8W_Gaul-Aubertin-Dilemmeethique.pd

http://www.ethique.gouv.qc.ca/fr/ethique/quest-ce-que-lethique/quest-ce-quun-dilemme-
ethique.html

237
REQUÊTES ADMINISTRATIVES ET LEURS MODALITES

L’Administration est l’ensemble des services de l’Etat chargés d’exécuter les décisions des
pouvoirs publics.
Pour le bon fonctionnement d’une Administration, la communication entre les agents et leur
hiérarchie est essentielle. Les requêtes administratives sont un moyen de communication. Une
requête administrative est une demande écrite qui peut être émise par la hiérarchie ou par l’agent
mais également entre deux Administrations. Celle-ci provient des besoins liés à l’amélioration des
conditions de travail des différents acteurs d’une administration. La formulation de ces requêtes doit
obéir à des conditions ou modalités prévues dans le Statut et Règlements intérieurs de la Fonction
Publique.
Dans le cadre de la formation des enseignants contractuels, une présentation de certaines requêtes
sera faite en prenant en compte différents types de requérants, l’objet et les modalités de la requête.

I-Présentation de requêtes administratives

a-Format d’une requête


De façon générale, la présentation d’une requête, certaines mentions sont obligatoires:
- les noms, prénoms, profession et domicile du requérant
-l’objet de la demande :
-le corps de la requête :
 La phrase introductive
 l’exposé sommaire des moyens invoqués
 l’énonciation des pièces dont on entend se servir
 la conclusion : faire la synthèse de la requête et terminer par la formule finale de politesse
-La signature.

238
b-Quelques requêtes administratives

Requérants Objet Modalités


Chef Le Certificat de prise de C’est le document qui atteste que l’agent démarre l’activité dans le service.
d’Etablissement service ou première prise Ce document peut être délivré suite à la présentation d’une décision d’affectation émise par la
de service Direction des Ressources Humaines.
C’est le document qui atteste que l’agent poursuit l’activité dans le service.
Le Certificat de reprise de
Ce document peut être délivré à un agent déjà en poste. L’outil CODIPOST permet de suivre
service
l’occupation effective d’un poste par un agent.

C’est une demande écrite adressée à un fonctionnaire fautif par l’autorité hiérarchique dont il relève.
La Demande d’explication
Le fonctionnaire est ainsi appelé à s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés.

C’est un document essentiel par lequel l’autorité hiérarchique envoie un agent en mission officielle.
L’ordre de mission justifie la présence de l’agent dans le lieu indiqué pour la réalisation de la
L’Ordre de mission
mission. Il peut être demandé par les autorités de police ou de gendarmerie si la mission s’effectue
dans un véhicule de service ou non.
La Demande de sanction Le supérieur hiérarchique direct peut demander à sa hiérarchie (DRENETFP-Préfet-Ministre) une
sanction disciplinaire contre un agent fautif.
L’action pénale est différente de l’action disciplinaire.
Il existe deux sortes de sanctions disciplinaires :

Les Sanctions disciplinaires de premier degré :


-l’avertissement
-le blâme
-le déplacement d’office
Les sanctions disciplinaires de premier degré sont prononcées par le Ministre dont relève l’agent
fautif, le Préfet ou le Directeur Régional, ce après une demande d’explication écrite adressée à celui-
ci.

Les Sanctions disciplinaires de second degré :


-la radiation au tableau d’avancement
239
-la réduction du traitement dans la proportion maximum de 25% et pour une durée ne pouvant
excéder 30 jours.
-l’exclusion temporaire pour une durée ne pouvant excéder 6 mois, cette exclusion entraine la perte
de toute rémunération à l’exception des prestations familiales.
- l’abaissement d’échelon
-l’abaissement de classe
-la révocation avec ou sans suspension des droits à la pension

Les sanctions disciplinaires de second degré sont de la compétence du Président de la République


mais particulièrement du Ministre chargé de la Fonction Publique après avis du conseil de discipline.
Le fonctionnaire suspendu de ses fonctions ne peut prétendre qu’à la moitié de sa rémunération ;
toutefois il continue de percevoir la totalité de ses prestations familiales.
Il existe des voies de recours administratifs pour l’agent victime de sanctions. Ce recours peut être
un recours gracieux (adressé à l’auteur de l’acte) ou un recours hiérarchique (adressé à un supérieur
hiérarchique de l’auteur de l’acte).
En cas de non satisfaction, il peut engager le recours juridictionnel (chambre administrative de la
cour suprême)
Le fonctionnaire fautif peut également demander la grâce du Président de la République (grâce
présidentielle)

Le licenciement
C’est une mesure administrative qui met fin aux fonctions de l’agent de l’Etat pour des motifs non
disciplinaires :
-inaptitude physique ou mentale (lorsque le fonctionnaire qui bénéficie des congés de maladie ne
peut plus reprendre le service)
-Insuffisance professionnelle notoire (quand l’agent fait preuve d’incompétence)
-perte de la nationalité ivoirienne

240
Requérants Objet Modalités
L’admission à la retraite C’est l’acte administratif qui détermine la fin normale de la carrière du fonctionnaire (Lettre de
radiation).
Le Professeur La Demande de congés Ce sont des dispositions ou documents par lesquels l’autorité accorde une absence momentanée du
(congé de paternité, congé service à un agent. Deux types de congés :
de maternité, congé de Congés administratifs et Congés pour raison de santé
maladie, congé annuel…)
Congés administratifs :

1-Permissions spéciales d’absence pour événements familiaux : En cas de décès d’un ascendant ou
d’un descendant en ligne directe durée 5 jours ouvrables
-en cas de mariage de l’agent ou d’un enfant de l’agent- durée deux jours ouvrables
-en cas de naissance survenue au foyer de l’agent, durée 3 jours ouvrables

2-autorisation (spéciale) d’absence avec traitement :


-aux représentants dûment mandatés des syndicats de fonctionnaires, à l’occasion de convocation
des congrès syndicaux, fédéraux, confédéraux et internationaux ainsi que des organismes directeurs
dont ils sont membres.
-aux fonctionnaires membres du comité consultatif de la fonction publique ou membres des
commissions administratives paritaires pendant les sessions de ces organismes ;
-aux fonctionnaires candidats à des concours ou examens professionnels ;
-aux fonctionnaires occupant des fonctions publiques électives, dans la limite des sessions des
assemblées dont ils font partie.

2-autorisation d’absence sans traitement


-aux fonctionnaires candidats à des élections politiques pendant la durée de la campagne.

3-congé annuel :
C’est le congé acquis par le fonctionnaire après douze mois consécutifs d’activité. D’une durée de
30 jours calendaires avec rémunération, l’ordre et dates de départ en congé sont fixés par le
241
supérieur hiérarchique compétent compte-tenu des nécessités de service et, dans la mesure du
possible, des désirs du fonctionnaire.

L’Administration peut pour les mêmes motifs, s’opposer à tout fractionnement du congé après une
année de travail.
NB : L’enseignant bénéficie des congés scolaires et des grandes vacances au même titre que les
élèves.

Congé pour raison de santé


Le fonctionnaire en activité a droit à un congé de maladie et un congé pour couche et allaitement
(14 semaines)
1-congé de maladie :
Il existe plusieurs types de congés de maladies :
Le congé de maladie de longue durée et le congé exceptionnel de maladie

Le congé de maladie : il est accordé un congé de maladie de 6 mois maximum à un fonctionnaire,


atteint d’une maladie dûment constatée et qui le met dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions, s’il
a accompli une période de douze mois consécutifs de service. Si le congé de maladie n’excède pas
15 jours, il peut être accordé par le supérieur hiérarchique.
Dans cette situation, il perçoit l’intégralité de sa rémunération.

Le congé de maladie de longue durée :si après 6 mois de congés de maladie, l’état du
fonctionnaire exige la poursuite de soins, sur proposition du conseil de santé, il est mis en congé de
maladie de longue durée et perçoit l’intégralité de sa rémunération pendant encore 6 mois.

A l’issue de ce temps (une année), la rémunération est réduite à moitié.


Si au terme de 36 mois y compris les 6 premiers mois de congé de maladie, l’état de santé du
fonctionnaire ne lui permet toujours pas de reprendre le service, il est déclaré invalide sur avis du
conseil de santé et admis d’office à la retraite.
Pour bénéficier d’un congé de maladie, le fonctionnaire doit adresser une demande écrite
accompagnée d’un certificat médical délivré par le médecin de l’Administration à l’autorité dont il
dépend.

L’autorisation d’un congé de maladie au-delà de 15 jours est de la compétence du Ministère chargé
242
de la fonction publique après avis du Conseil de santé.

Le bénéficiaire d’un congé de maladie ne doit exercer aucune activité lucrative. Il est tenu en outre
de signaler ses changements éventuels de résidence au Ministre chargé de la fonction publique.
Il doit, après reprise de service se soumettre aux visites et contrôles éventuels du Conseil de santé.

Congé exceptionnel de maladie :


Il est accordé un congé exceptionnel de maladie à un fonctionnaire victime d’un accident de travail
ou d’une maladie professionnelle dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions
jusqu’à son admission à la retraite.
Le congé exceptionnel de maladie est limité à 60 mois ; au cours desquels le fonctionnaire perçoit
l’intégralité de sa rémunération et le remboursement des honoraires et des frais médicaux pour la
maladie ou l’accident.
Au terme de cette période, le fonctionnaire bénéficiaire du congé exceptionnel de maladie qui ne
peut reprendre son service est admis à faire valoir ses droits à la retraite après avis du conseil de
santé et de la commission de réforme.

Congé pour couches et allaitement :


Le congé pour couche et allaitement est accordé à la femme fonctionnaire, à sa demande, appuyée
d’un certificat médical délivré par un médecin de l’Administration. Le congé pour couche et
allaitement a une durée de 14 semaines dont 8 avant l’accouchement et 6 après.
Si à l’expiration de ce congé, l’intéressée n’est pas en état de reprendre son service, elle est placée
en congé de maladie après avis du conseil de santé.
Demande de mutation Formulée par un agent qui éprouve le besoin de changer de lieu de travail, ce dernier précise les
motifs de sa demande.
Lorsqu’un agent pense avoir été lésé par rapport à une situation donnée (notation, mutation, emploi
Demande de réclamation du temps…), il demande réparation de façon courtoise.

243
Requérants Objet Modalités
Demande de détachement Le détachement est la position du fonctionnaire autorisé à interrompre temporairement ses fonctions
pour exercer un emploi ou un mandat public national ou international, un mandat syndical, ou
exercer une fonction ministérielle,

Deux types de détachement :


-le détachement de courte durée, ne peut excéder 6 mois et ne peut être renouvelé mais peut être
porté à un an pour une mission d’enseignement à l’étranger
-le détachement de longue durée, 5ans au maximum, dans ce cas le fonctionnaire peut être remplacé
dans sa fonction.
Au terme du détachement de courte ou de longue durée, le fonctionnaire est obligatoirement
réintégré dans un emploi de son grade par le ministère chargé de la Fonction Publique à la demande
du fonctionnaire par arrêté du Ministre chargé de la fonction publique après avis favorable du
ministère technique de l’ intéressé.

Le détachement auprès d’un Etat étranger, d’un organisme international requiert l’accord préalable
du Conseil des Ministres.
Demande de mise en La disponibilité est la position du fonctionnaire dont l’activité est suspendue temporairement à sa
disponibilité demande pour des raisons personnelles et dans les cas suivants :
-accident ou maladie grave du conjoint ou d’un enfant ; la durée ne peut dans ce cas excéder une
année. Elle est renouvelable une seule fois après avis du conseil de santé ;
-pour suivre son conjoint fonctionnaire en service ou affecté à l’étranger en raison de sa profession,
dans ce cas la disponibilité ne peut excéder une année, elle peut cependant être renouvelée dans les
conditions requises pour l’obtention ;
-pour suivre un conjoint non fonctionnaire hors du lieu d’affectation du fonctionnaire, la durée de la
disponibilité est une année renouvelable une seule fois ;
-pour convenance personnelle, la durée est d’un an renouvelable une seule fois.

NB : La mise en disponibilité est accordée de droit à la femme fonctionnaire, et à sa demande, en cas


de maladie grave du conjoint ou d’un enfant.
244
Le fonctionnaire placé en position de disponibilité n’a droit à aucune rémunération.
Le fonctionnaire placé en position de disponibilité doit solliciter sa réintégration auprès du Ministre
chargé de la Fonction Publique, deux mois au moins avant la période de disponibilité en cours.
Le fonctionnaire qui a formulé une demande de réintégration anticipée est maintenu en disponibilité
jusqu’à la fin de sa période de mise en disponibilité si un poste ne peut lui être proposé.
Demande de démission C’est une demande écrite du fonctionnaire marquant sa volonté non équivoque de quitter
l’Administration.
-Elèves Certificat de fréquentation C’est un certificat pour justifier le passage de l’élève dans un établissement scolaire. Les motifs de
-Parents d’élèves cette demande doivent être précisés.
Certificat de scolarité C’est une attestation pour retracer le parcours de l’élève et les résultats obtenus dans un
établissement scolaire.
Demande d’autorisation
Demande formulée en cas d’événements familiaux ou pour des raisons de santé.
d’absence

245
II-Impact des requêtes sur l’environnement scolaire

Au niveau de l’Administration :
Les requêtes administratives sont de bons indicateurs du fonctionnement d’un établissement
scolaire.
Elles permettent le suivi des agents et favorisent au besoin, des décisions motivées dans la carrière
des Administrés.
Ces moyens de contrôle et de gestion permettent de mieux apprécier les aptitudes et
l’environnement familial des agents.

Au niveau des agents:


Les requêtes administratives :
- couvrent les agents en activité et permettent de sauvegarder leur sérénité au travail,
-favorisent une gestion humaine des administrés,
-font prendre conscience des devoirs des administrés pour qu’ils deviennent plus engagés, plus
disponibles donc plus efficaces dans leurs tâches professionnelles.
-accompagnent et soutiennent les administrés à la survenue d’événements familiaux et dans la
promotion de leur carrière.

Au niveau des élèves et des parents d’élèves


Les requêtes administratives:
- permettent un bon suivi du parcours scolaire,
- favorisent la communication entre Administration, élèves et parents.

Au total, les requêtes administratives permettent aux requérants d’obtenir de l’administration


certains avantages relatifs à leur situation du moment. Elles sont des moyens dont dispose
l’Administration pour mieux encadrer les administrés et garantir le bon fonctionnement de la
structure.

246
LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE

INTRODUCTION
I- LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE DECOTE D’IVOIRE
I.1 Définition des symboles de la République
I.2 Les différents symboles
I.2.1 Le drapeau national
I.2.2 L’hymne national
I.2.3 Les armoiries de la République
I.2.4 La devise nationale
I.2.5 Le portrait du Chef de l’Etat
II- LES VALEURS DEMOCRATIQUES
II.1 Définition de la démocratie et ses valeurs
II.2 Quelques autres valeurs démocratiques
I.3 L’importance des valeurs démocratiques
III- L’ESPRIT CRITIQUE
III.1 Définition
III.2 Les étapes de l’esprit critique
III.2.1 Aiguiser sa capacité à remettre les choses en question
III.2.2 Ajuster son point de vue
III.2.3 Réunir le tout (Donner son point de vue, se prononcer)
III.3 L’importance de l’esprit critique
CONCLUSION

247
INTRODUCTION
Toute République se fonde sur des valeurs. C’est ainsi que la République de Côte d’Ivoire s’appuie
sur des valeurs qui constituent le socle de la Nation. Ces valeurs sont stipulées dans la Constitution
ivoirienne, la loi fondamentale de la République, d’où leur importance.

Il apparait de ce fait nécessaire de faire connaitre ces valeurs à tous les citoyens, notamment les
enseignants et les élèves et de les faire partager.
Quelles sont les valeurs de la République de Côte d’Ivoire ?
Quelles sont leurs importances ?

I- LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE DECOTE D’IVOIRE


I.1 Définition des symboles de la République
Les symboles sont un ensemble de signes et d’indices qui traduisent les attributs de la souveraineté
de l’Etat. Comme expression de l’identité d’un Etat, ils permettent la mobilisation des citoyens.

I.2 Les différents symboles


I.2.1Le drapeau national
Selon l’article 48, alinéa 1 de la loi n° 2016-886 du 8 novembre 2016, portant constitution de la
République de Côte d’Ivoire, l’emblème national est le drapeau tricolore Orange, Blanc et Vert, en
bandes verticales et de dimensions égales.

Il est la carte d’identité visuelle de la République. Il doit être magnifié, honoré et respecté par tous
les citoyens. La couleur Orange désigne la richesse et la générosité de la terre, le Blanc incarne la
paix, le Vert renvoie à la certitude d’un devenir meilleur.

I.2.2L’hymne national

L’hymne national de la République de Côte d’Ivoire est l’Abidjanaise. Adopté par la loi n°60-207
du 27 juillet 1960, son caractère d’hymne national est affirmé par l’article 29 de la Constitution de
la Deuxième République ivoirienne. La musique a été composée par l’Abbé Pierre-Michel PANGO.
Les paroles sont de l’Abbé Pierre-Marie COTY, paroles auxquelles le Ministre VANGAH Mathieu
Ekra rajouta quelques modifications.
L’hymne se présente sous forme d’un poème lyrique et très patriotique, exprimant des images
exaltant les valeurs de la terre ivoirienne, telles que l’espérance, la paix, la dignité et la fraternité.
L’hymne peut être joué lors d’occasions solennelles ou de célébrations, mais il accompagne
obligatoirement toutes les cérémonies officielles de l’État et clos les interventions télévisées
solennelles du Président de la République.
Lors de la diffusion de l’hymne national, tous les hommes et femmes doivent se lever, se tourner
vers le drapeau ivoirien, si présent, et se tenir droit, les bras le long du corps, la paume des mains
orientée vers la jambe. La tête doit être levée et le regard doit suivre le drapeau lors de sa montée
jusqu’à la fin de l’hymne. Les personnes en uniforme doivent faire un salut militaire dès l’exécution
des premières notes de l’hymne national.

248
I.2.3Les armoiries de la République

Les actuelles armoiries de la Côte d’Ivoire furent adoptées en 2011. Son élémentprincipal,
l’Eléphant de la savane d’Afrique, est un important symbole du pays.
Historiquement, les concepteurs des armoiries se sont inspirés des éléments naturels symbolisant les
principaux partis politiques opposés pendant la période coloniale. À savoir l’éléphant pour le Parti
Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le palmier pour le Parti Progressiste de Côte d’Ivoire
(PPCI).
Les armoiries de Côte d’Ivoire sont composées de six éléments à savoir l’éléphant, le soleil levant
doré, les deux palmiers dorés, le blason de couleur verte (sinople) (à la création des armoiries le
8 février 1960, le blason était azur), le listel doré, l’inscription argentée « République de Côte
d’Ivoire ».
Les armoiries ont une fonction d’identification de la République. A ce titre, ce symbole doit être
placé sur les documents officiels au milieu ou du côté droit, en timbre. Il est le cachet de la
République. Ils ont également une fonction d’éducation en tant qu’appel à l’union et à la solidarité
devant toute adversité.

I.2.4La devise nationale


La devise est une formule qui accompagne l’écu des armoiries. Elle est conçue comme une maxime,
une petite phrase, un mot qui est gravé sur un cachet, une médaille. La devise de la République de
Côte d’Ivoire est composée de trois mots, Union-Discipline-Travail.

L’Union traduit la solidarité et la force du peuple.


La Discipline est le renforcement de l’union des peuples par le respect des règles prescrites.
Le Travail crée la richesse et libère les peuples de toute dépendance.

Cette devise résume notre idéal commun et notre volonté d’œuvrer ensemble à la construction de la
nation. Aussi à l’évocation de chacun de ces mots, tout ivoirien doit se sentir interpellé et réagir en
conséquence.

I.2.5 Le portrait du Chef de l’Etat

L’article 54 de la Constitution précise les attributs du Président de la République. Il est le chef de


l’Etat, il incarne l’unité nationale, il veille au respect de la Constitution, il assure la continuité de
l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des accords
internationaux.

249
Le chef de l’Etat est donc le gardien des institutions de la République. Il est le symbole garant de la
cohésion nationale et de l’unité nationale. Ce symbole est représenté par son portrait.

II- LES VALEURS DEMOCRATIQUES


II.1 Définition de la démocratie etses valeurs

Ladémocratie vient du grec demos, peuple et kratos, pouvoir, autorité, légitimé. Elle désigne selon
la célèbre définition d’Abraham Lincoln : le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le
peuple »
La démocratie se définit également comme :
- un gouvernement qui est dirigé avec le consentement du peuple.
- un système de gouvernement dont l’autorité suprême appartient au peuple.
- un gouvernement dans lequel le contrôle politique est exercée par tous les citoyens, soit
directement ou par l’entremise de leur représentants élus.
- c’est un système où les individus peuvent changer de dirigeants de façon pacifique et où le
gouvernement a le droit de gouverner parce ce que le peuple lui a conféré ce droit.

La démocratie véhicule des valeurs qui reposent sur le respect de la Constitution, la primauté du
droit, la défense des droits et libertés de la personne et l'acceptation de la responsabilité de favoriser
le développement social et économique.
De toutes ces valeurs, deux sont primordiales : la liberté et l’égalité. Elles sont proclamées dans
toutes les déclarations des Droits de l’Homme (1789 et 1948) et dans la Constitution Ivoirienne.

II.2 Quelques autres valeurs démocratiques


Fraternité, Union, Solidarité, Paix, Prospérité, Stabilité politique, Respect de la diversité, Tolérance,
Pardon, Dialogue, Pluralisme, Laïcité de l'Etat, État de droit, Droit de l'Homme, Dignité de la
personne humaine, Bonne gouvernance.

II.3 L’importance des valeurs démocratiques


- Discipliner la conduite des citoyens ;
- Créer une nation ;
- Favoriser le vivre ensemble, la cohésion sociale ;
- Favoriser un développement économique et social harmonieux.

III- L’ESPRIT CRITIQUE


III.1 Définition

L’esprit critique est une attitude intellectuelle qui consiste à n’accepter pour vraie ou réelle aucune
affirmation ou information sans l’examiner attentivement au moyen de la raison, sans se
documenter à son sujet et sans la soumettre à l’épreuve de la démonstration.
L’esprit critique participe des valeurs de la République.

Ainsi, la loi d’orientation n° 95-696 du 7 septembre 1995 relative à l’enseignement stipule dans son
article 3 que « le service public de l’enseignement est conçu et organisé en vue de permettre
l’acquisition des savoir, savoir-faire et savoir-être, des méthodes de travail et d’assimilation des
250
connaissances, la formation de l’esprit critique et le développement de la sensibilité et de la
curiosité ». La Constitution du 1er août 2000 en son article 7 consacre l’obligation pour l’Etat
d’assurer un accès égal à l’éducation pour tous les enfants du pays. Et depuis 2015, un Décret (N°
95-696 du 07/09/2015) a été signé rendant l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans.

III.2 Les étapes de l’esprit critique


Avoir l'esprit critique demande de la discipline. Ce parcours demande une combinaison de
développement intellectuel, de motivation et de capacité à analyser son propre raisonnement de
façon honnête.

L’esprit critique s’articule autour de trois moments :


- Aiguiser sa capacité à remettre les choses en question ;
- Ajuster son point de vue ;
- Réunir le tout (Donner son point de vue, se prononcer).

III.2.1 Aiguiser sa capacité à remettre les choses en question


 Remettez vos suppositions en question.
Nos suppositions peuvent se révéler fausses ou tout au moins, pas entièrement justes.

 Ne considérez pas une information comme vraie avant de l'avoir étudiée vous-
même.
Il serait préférable de vérifier toutes les informations auxquelles nous sommes confrontés, quelle
qu'en soit la source.

 Remettez les choses en question.


Se poser des questions est la clé de l'esprit critique.

III.2.2 Ajuster son point de vue


 Comprenez vos propres biais.
Le jugement humain peut être subjectif, fragile et malveillant. Comprendre quels sont vos
biais et la façon dont ils affectent votre jugement vous aidera à appréhender au mieux les
informations.
 Ayez plusieurs longueurs d'avance.
Ne vous contentez pas d'avoir une longueur d'avance. Essayez d'imaginer les évolutions futures qui
pourraient affecter les problèmes auxquels vous faites face.
 Lisez de bons livres.
Rien ne pourra remplacer tout ce que vous apportera un bon livre.
 Mettez-vous à la place des autres.
Se mettre à la place des autres vous aidera à imaginer leurs motivations, leurs aspirations et leurs
problèmes.

III.2.3 Réunir le tout (Donner son point de vue, se prononcer)


 Comprenez toutes vos options.
Face à une préoccupation, toutes les options qui s’offrent à nous doivent être analysées.
 Demandez conseil autour de vous.
Il faut fréquenter et profiter des personnes plus avisées que vous.
251
 Donnez votre point de vue.
Après l’analyse des options et après les conseils auprès des sachants, il faut se prononcer, donner
son point de vue sur le problème posé en ayant à l’esprit que vous pouvez ne pas être dans le vrai.

III.3 L’importance de l’esprit critique


Exercer l’esprit critique permet de :
- éviter les préjugés, les idées préconçues, les a priori ;
- éviter de prendre des décisions absurdes, dangereuses pour soi et son entourage, voire pour
l’humanité ;
- contribuer à la formation de la personne et du citoyen pour la transmission de valeurs
fondamentales et de principes inscrits dans la Constitution ;
- apprendre à croiser des données, à en évaluer la fiabilité, à remonter aux sources ;
- percevoir et comprendre son environnement ;
- garantir la démocratie dans la mesure où comprendre permet de mieux décider ;
- vivre de façon harmonieuse en acceptant l’hétérogénéité.

CONCLUSION
Les valeurs de la République sont un fondement de la stabilité de toute nation. Aussi tout
citoyen soucieux de l’harmonie de son pays se doit de les intégrer et de les mettre en œuvre au
quotidien. Elles visent donc à faire de chaque ivoirien un citoyen à part entière.

Références
-https://fr.wikihow.com/am%C3%A9liorer-son-esprit-critique;
- Manuel de référence de la CEDEAO ;
- Site officiel de la République de Côte d’Ivoire
- Les Constitutions Ivoiriennes (2000-2016)
-Programme éducatif et Guide d’Exécution du CAFOP (EDHC)

252

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