0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
93 vues1 page

Pour Une Poétique de La Voix

Le document discute de la poésie orale et écrite, notant que la poésie orale a une consistance sensorielle et mémorielle due à la présence réelle de la voix, tandis que la poésie écrite n'est jamais saturée et convoque toujours de nouvelles significations. L'outil suggère que les instruments d'analyse développés pour la poésie écrite ne sont pas entièrement adaptés à la poésie orale.

Transféré par

Olliver Mariano Rosa
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
93 vues1 page

Pour Une Poétique de La Voix

Le document discute de la poésie orale et écrite, notant que la poésie orale a une consistance sensorielle et mémorielle due à la présence réelle de la voix, tandis que la poésie écrite n'est jamais saturée et convoque toujours de nouvelles significations. L'outil suggère que les instruments d'analyse développés pour la poésie écrite ne sont pas entièrement adaptés à la poésie orale.

Transféré par

Olliver Mariano Rosa
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 1

524 Paul Zumthor

La consistance du poeme oral est donnée d' emblée, car elle résulte de la situation
d'énonciation-présence, c'est-à-dire de la réalité concrete de la voix. C'est une
consistance à la fois sensorielle (mon corps entend le tien) et mémorielle, tenant à
Poétique X, 1979
l'évidence de la fragmentarité du message.
Le texte littéraire écrit n'est jamais saturé : il ne cesse de convoquer des signifi-
cations, des associations, des réminiscences sonores même, autres que celles qu'il
inscrit conventionnellement sur la page 19• Le poeme oral, lui aussi, ignore la satu-
ration; mais pour une raison différente et qui lui est propre : parce que, dans la
chaleur de la présence, jamais la parole, même chantée, ne peut s'identifier à la Index
plénitude de la voix.

On pourrait assez aisément poursuivre ce parallele. Je n'entends ici que suggérer


une hypothese de travail : la coexistence, dans la plupart des traditions culturelles,
de deux types de poéticité, irréductibles l'un à l'autre, autrement articulés sur l'his-
toire et déterminés par des modes différents d'être au monde. Du moins, d'ores Jean-Michel Adam, Encore « Les Chats » (37) 43-55
et déjà, apparait-il que, pour traiter de la poésie orale, les instruments d'analyse Jeanne Bem, Corneille à l'épreuve du désir ,r,kl (37) 83-90
mis au point à l'intention de l'écrit sont d'utilité limitée, tant le changement d'objet Jean-Claude Bonnet, « L' héroi"sme de la valeur » (40) 388-394
les rend équivoques. Ils contraignent à poser pour acquis ce dont il conviendrait Ross Chambers, Parole et poésie (37) 56-62
de prouver d'abord l'existence, ou bien présupposent une dialectique irréalisée Michel Charles, Liminaire (40) 385-387
hors du champ de l'écriture. A quelques conclusions que l'on doive parvenir un Michel Charles, Digression, régression (40) 395-407
Hélene Cixous, L'approche de Clarice Lispector (40) 408-419
jour, la tâche initiale sera de construire un petit nombre de concepts adéquats et
_\. Lucien Dãllenbach, Actualité de la recherche allemande (39) 258-260
une terminologie appropriée. (40) 420-431
> · Lucien Dãllenbach, Du fragment au cosmos
Michel Deguy, L'infini et sa diction (40) 432-444
Université de Montréal Béatrice Didier, L'inscription musica/e dans l'écriture autobiogra-
phique (37) 91-101
Serge Doubrovsky, Faire catleya (37) 111-125
Monique Dubanton, L'ovale du portrait (37) 102-110
Gérard Genette, Ecrire catleia (37) 126-128
Gérard Genette, Cat(t)lei/ya, suite ( et fin?) (38) 254
Gérard Genette, Andromaque, je pense à vous ... (40) 445-452
Hans Ulrich Gumbrecht, Persuader ceux qui pensent comme vous (39) 363-384
Philippe Hamon, Narrativité et lisibilité (40) 453-464
Wolfgang lser, Lafiction en ejfet (39) 275-298
Hans Robert Jauss, La jouissance esthétique (39) 261-274
Abd El-Fattah Kilito, Sur le métalangage métaphorique des poéti-
ciens arabes (38) 162-174
Philippe Lacoue-Labarthe, Holderlin et les Grecs (40) 465-474
Philippe Lejeune, La Côte-Verte et le Tartaret (40) 475-486
Benito Pelegrfn, La rhétorique élargie au plaisir (38) 198-228
Jean Pellegrin, Les Ineffables (37) 1-9
Marie-Claude Porcher, Systématique de la comparaison dans la
poétique sanskrite (38) 175-197
Jean-Pierre Richard, Le sang de la complainte (40) 487-495
Michael Riffaterre, La syllepse intertextuelle (40) 496-501
Judith Robinson, L'architecture ouverte de« La Jeune Parque» (37) 63-82
Hamadi Sammoud, Rachid Ghozzi, La définition de la poésie dans
l' ancienne poétique arabe (38) 149-161
Wolf-Dieter Stempel, Aspects génériques de la réception (39) 353-362
19. M. Calle-Gruber, « Effets d'un texte non saturé », Poétique 35, 1978, p. 325-335. Karlheinz Stierle, Réception et fiction (39) 299-320

Vous aimerez peut-être aussi