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Cours Génie Génétique

Le document décrit le rôle du plasmide Ti dans la formation de la galle du collet chez les plantes infectées par la bactérie Agrobacterium tumefaciens. Le plasmide Ti contient un fragment d'ADN, appelé ADN-T, qui est transféré de la bactérie vers la plante et provoque la transformation de la cellule végétale et la formation d'une tumeur.

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Cours Génie Génétique

Le document décrit le rôle du plasmide Ti dans la formation de la galle du collet chez les plantes infectées par la bactérie Agrobacterium tumefaciens. Le plasmide Ti contient un fragment d'ADN, appelé ADN-T, qui est transféré de la bactérie vers la plante et provoque la transformation de la cellule végétale et la formation d'une tumeur.

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Chapitre 3 : l’information génétique : Ses manipulations en génie génétique :

Un caractère héréditaire est déterminé par une information génétique localisée sur un chromosome,
au niveau de l’ADN. Donc la modification du gène permet de modifier un caractère.

I. la transformation génétique :

1 . La mise en evidence de la transformation (modification génétique)

Document 1 : La galle du collet


Certaines bactéries infectent les cellules végétales et provoquent des tumeurs (proliférations cellulaires
= galle du collet) chez les plantes infectées. (Figure 1)

En 1907, Smith et Townsend ont montré que la galle du collet est causée par une bactérie
Agrobacterium tumefaciens (Figure2).
Cette bactérie héberge, en plus de l’ADN chromosomique, plasmide représenté par un ADN circulaire
extra-chromosomique, autonomie de réplication, appelé plasmide Ti.
Figure 2
Figure 1

Dans le but de comprendre le mécanisme de formation de galle du collet nous proposons l’analyse des
expériences suivantes :

Conditions de l’expérience Résultats


1 Cellule végétales + Agrobacterium tumefaciens. Formation de la galle
2 Cellule végétales + hormones végétales en grande quantité Formation de la galle

3 Cellule végétales + hormones végétales en faible quantité Pas de formation de la galle

4 Cellule végétales de la galle Formation de la galle


5 Cellule végétales + Ti Formation de la galle
6 Cellule végétales + Agrobacterium tumefaciens (sans Pas de formation de la galle
plasmide Ti).
Une bactérie A caractérisée par une membrane épaisse et ne Apparition d’une bactérie C
7 contient pas de plasmide + Une bactérie B caractérisée par caractérisée par une membrane
une membrane fine et contient de plasmide épaisse et contient de plasmide

Que peut-on déduire à partir des résultats des :


a) Expériences 1, 2 et 3 ?
b) Expériences 4 ?
c) Expérience 5 et 6?
d) Expérience 7 ?
a) Agrobacterium tumefaciens est capable d’induire la sécrétion des hormones végétales en
grande quantité et alors, la formation d’une galle.
b) Les cellules issues de galles du collet sont des cellules cancéreuses. Débarrassées de la présence
d'Agrobacterium, elles prolifèrent facilement et indéfiniment sur des milieux de culture. Les
cellules végétales ont acquis donc, le caractère de prolifération c’est à dire il ya un transfert
d'informations génétiques entre la bactérie et la plante. (on parle d’une plante transformée) .
c) Le plasmide Ti est indispensable pour la formation de la galle.
d) Le plasmide Ti peut se transmettre d’une bactérie à une autre, donc c’est la partie du matériel
génétique qui se transmet de la bactérie (AT) vers la cellule végétale en provoquant sa
transformation (Acquisition de la capacité de multiplication importante et non contrôlée).

Conclusion :

La galle du collet est du au transfert d’un plasmide Ti de la bactérie AT vers une cellule végétale ce
qui provoque sa transformation.

2. Rôle du plasmide Ti :
Document 2 : Le rôle du plasmide Ti
Le plasmide Ti regroupe environ 200 gènes. Il est composé de plusieurs régions qui en font un plasmide-
mosaïque (Figure 1):
. L’ADN-T est la partie transférée de la
bactérie vers la plante,
 L’ADN-T porte des gènes responsables
de la synthèse d'hormones végétales
(auxine et cytokinines) dont
l'expression conduit à la formation des
galles, ainsi que des gènes responsables
de la synthèse de composés appelés des
opines;
 Les gènes de virulence, impliqués dans
les mécanismes de transfert de
l’ADN-T
 Les gènes de dégradation des opines;
 Les gènes permettant le transfert du
plasmide;
 Les gènes de réplication du plasmide
dans les cellules bactériennes. Figure 1

La figure 2 illustre les étapes de la formation de la galle du collet.

Figure 2

En exploitant les données précédentes, décrivez les étapes de la formation de la galle du collet.
La galle du collet est caractérisée par la formation d'une tumeur selon les étapes suivantes :

 A la faveur d'une blessure au niveau du collet, la bactérie du sol (Agrobacterium tumefaciens) entre en
contact avec une cellule de la plante.
 Transfert de la partie ADN-T du plasmide Ti de la bactérie et incorporation dans le matériel génétique
(chromosome) situé dans le noyau de la cellule végétale.
 Une séquence d'événements programmés par la "fonction de virulence" (VIR) du plasmide Ti débute.
 L'expression de l'ADN-T dans la cellule végétale se traduit par deux conséquences :

 multiplication continue et incontrôlée de la cellule végétale et développement de la tumeur ;


 synthèse de substances spécifiques appelées opines.

 Libération des opines dans le milieu extracellulaire.


 Utilisation des opines par la bactérie pour sa propre croissance.

3 . L’intérêt du génie génétique


Document 3 : L’intérêt du génie génétique
 Quelques exemples d’utilisation du génie génétique.

o Chez l’organisme normal, l’hypophyse secrète l’hormone de croissance (GH). Chez certaines
personnes, cette production est insuffisante ou absente ce qui provoque un arrêt de la croissance et
conduit à des personnes naines. Pour remédier au nanisme, on traite les jeunes atteints
d’insuffisance d’hormones de croissance par des injections régulières d’hormones extraites
d’hypophyse de cadavres humaines (les hormones animales sont inefficaces). Mais ces extraits
hormonaux ne sont pas toujours suffisamment purifiés : les extraits d’hormones de croissance
peuvent parfois être contaminés par des virus pathogènes. Grâce au génie génétique, la production
de l’hormone de croissance humaine se fait par des bactéries : des colibacilles transgéniques.
o Les diabétiques insulinodépendants doivent être traités à vie par des injections régulières d’insuline.
Cette hormone est extraite du pancréas de porc ou de bœuf. Depuis 1979 l’insuline humaine est
produite grâce au génie génétique par des bactéries : des colibacilles. Actuellement le génie
génétique permet la production de protéines thérapeutiques. Quatre protéines médicamenteuses
sont commercialisées depuis quelques dizaines d’années : l’insuline, l’hormone de croissance,
l’interféron et un vaccin de l’hépatite B.
o En 1990 , on a pu corriger un déficit immunitaire sévère chez une fillette de 4 ans qui doit être isolée
dans une enceinte stérile « bulle » pour éviter des infections microbiennes qui peuvent être
mortelles. Ce déficit immunitaire est lié à l’incapacité de produire une enzyme : l’adénosine
désaminase “ADA”. Cette enzyme est normalement codée par un gène qui est absent ou modifié
chez cette malade. En 1990, on a cultivé des lymphocytes (cellules de défense de l’organisme)
prélevés chez la fillette malade. On a introduit ensuite le gène normal dans les lymphocytes en
culture qui sont par la suite réinjectés à la malade. Cette opération, appelée « THÉRAPIE
GÉNIQUE » a permis de corriger le déficit enzymatique et d’améliorer les défenses immunitaires de
la personne malade.

 La production de l’insuline ou de l’hormone de croissance humaine par des colibacilles


génétiquement modifiés comporte cinq étapes qui sont indiquées ci-dessous mais en désordre.

A. Introduire le gène codant dans le génome (ou l’ADN) de colibacille.


B. Faire exprimer le gène dans la cellule hôte transformée et récolter la protéine synthétisée.
C. Obtenir in vitro le gène impliqué dans la synthèse de la protéine visée : c’est le gène codant.
D. Cloner des colibacilles transformés ce qui correspond au clonage du gène
E. Repérer les colibacilles transformés portant le gène étranger.

1. Dégagez l’intérêt du génie génétique dans le domaine médical.


2. Imaginez des manipulations génétiques permettant de faire produire des substances utiles
par “des microorganismes” ou d’améliorer des plantes et des animaux.
3. Déterminez l’ordre chronologique des étapes du génie génétique.
1. Le génie génétique et la médecine
 Permet la production des médicaments, des hormones et des enzymes utilisées dans le traitement de
plusieurs maladies.
 Certaines maladies causées par des défauts génétiques sont traitées à l'aide de la thérapie génique. Au
cours de cette thérapie, des gènes intacts sont introduits dans les cellules malades, y assurant ainsi la
fonction des gènes défectueux.

2. Les utilisations possibles du génie génétique


 Création des microorganismes capables de produire substances et des molécules d’intérêt (hormones,
vaccins, vitamines et enzymes …)
 Création des variétés végétales résistantes aux maladies avec une forme, une couleur et un rendement
désirées.
 Création des races animales résistantes aux maladies et avec une productivité importante.

3. L’ordre d’obtention des OGM

a) Obtenir in vitro le gène impliqué dans la synthèse de la protéine visée : c’est le gène codant.
b) Introduire le gène codant dans le génome (ou l’ADN) de colibacille.
c) Repérer les colibacilles transformés portant le gène étranger.
d) Cloner des colibacilles transformés ce qui correspond au clonage du gène
e) Faire exprimer le gène dans la cellule hôte transformée et récolter la protéine synthétisée.

II. Les techniques du génie génétique

1. les étapes de l’obtention d’un organisme génétiquement modifié


Document 4 : Les étapes de l’obtention d’un organisme génétiquement modifié
 La figure 1 illustre les étapes de l’obtention d’un gène d’intérêt.
 La figure 2 présente les étapes de l’insertion d’un gène dans le génome d’une bactérie.
 La figure 3 montre la technique de repérage des bactéries transformées
1. Décrivez les techniques utilisées pour obtenir des bactéries transformées.

L’ensemble des techniques du transfert d’un gène peut être résumé en cinq étapes :

1) Obtention du gène à transférer :

Pour obtenir le gène sous forme pure, on utilise deux méthodes :

 Soit à partir de l’ADN chromosomique, dans ce cas l’ADN est extrait des cellules puis fragmenté grâce à
des enzymes de restriction spécifiques.
 Soit à partir de l’ARNm qui correspond au polypeptide dont la synthèse est gouvernée par le gène
recherché. Dans ce cas on synthétise une copie de l’ADN ou ADNc à partir de l’ARNm en utilisant une
enzyme appelée la transcriptase reverse d’origine virale.

2) Introduction du gène dans une bactérie :

Le vecteur le plus souvent utilisé est un plasmide ou de l’ADN viral. Ce plasmide est ouvert grâce à une
enzyme de restriction (ciseaux moléculaire). L’insertion du gène à transférer dans le vecteur se fait grâce à
une autre enzyme appelée la ligase (colle moléculaire).

Le résultat de cette étape est l’obtention des molécules d’ADN recombinées.

La cellule hôte la plus utilisée pour recevoir l’ADN recombiné est une bactérie : Eschérichia Coli. Elle est
choisie car elle est facile à se procurer, à cultiver et se caractérise par une multiplication rapide. Les bactéries
sont placées dans un milieu de culture en présence de plasmides recombinés. Les bactéries cultivées
intègrent le plasmide recombiné et se multiplient en donnant des bactéries transformées.
3) Repérage des cellules transformées :

Ce repérage se fait le plus souvent en utilisant un marqueur qui est généralement un gène de résistance à un
antibiotique inséré avec le gène transféré.
En ajoutant l’antibiotique au milieu de culture, on peut alors sélectionner les bactéries transformées ayant
incorporé le gène cloné grâce à la résistance à l’antibiotique.

4) Expression du gène :

Les bactéries transformées sont placées dans des fermenteurs où règnent des conditions optimales pour leur
multiplication. Ceci favorise l’expression du gène greffé. Le vecteur recombiné permet à la cellule hôte
d’exprimer le gène et aussi de transmettre cette propriété à sa nombreuse descendance.

2. Exemples d’utilisation du génie génétique

Document 5: La production de l’insuline humaine

Aujourd’hui le génie génétique


permet la production, par des
microorganismes, des substances
biologiques comme l’insuline,
l’hormone de croissance, les
interférons.

Présentez les étapes de la


synthèse d’une substance
comme l’insuline en
considérant la voie
par l’ARN messager.

On isole de l’ARNm à partir des cellules humaines.

A l'aide des enzymes de restriction appropriées, on sépare le gène de l'insuline qui sera plus tard introduit
dans une bactérie.

On prélève alors sur la bactérie un petit anneau de matériel génétique, appelé plasmide, que l'on sectionne à
l'aide des mêmes enzymes de restriction à un endroit précis.
Le plasmide bactérien et le gène de l'insuline sont alors mis dans une éprouvette, où ils sont « recollés » par
des ligases qui soudent les deux morceaux d'ADN ensemble.

Finalement, le nouveau plasmide est réintroduit dans la bactérie où il se multiplie. En cas de transfert réussi,
la bactérie produit de la protéine sous forme d'insuline humaine grâce au gène supplémentaire de l'insuline.
Pour la production de grandes quantités, la multiplication des bactéries se fait dans de grandes cuves
appelées fermenteurs. Or, insuline mise à part, nombre d'autres protéines se trouvent à l'intérieur de la
bactérie. De cette « soupe protéique », on doit repêcher l'insuline et l'épurer. Après plusieurs étapes de
purification, l'insuline est suffisamment propre pour être utilisée dans le traitement du diabète.
Document 6 : Le Maïs Bt
La pyrale est un insecte qui cause jusqu'à 30 % de pertes dans les récoltes de maïs. Sa larve est le
ravageur le plus redouté dans la culture du maïs.
A peine éclose, la larve de la pyrale s'introduit dans la tige du maïs et progresse dans la plante en se
nourrissant de ses tissus : le maïs ainsi affaibli ne se développe plus normalement.
Pour combattre la pyrale, les agriculteurs consacrent un budget important aux produits
phytosanitaires ; mais leur efficacité reste limitée car une fois dans la tige, la larve est protégée des
insecticides.
Trouver des solutions efficaces à la lutte contre la pyrale correspond donc à une réelle demande de la
filière agricole. Dès les années 80, des recherches ont été engagées en ce sens. Elles ont abouti à la
création du maïs Bt, dont la particularité est d'être résistante à ces insectes ravageurs.
La pyrale succombe en effet au Bacillus thuringiensis (d'où Bt), bactérie naturellement présente en très
grande quantité dans le sol. Elle possède un mode d'action bien spécifique des insectes ciblés et les
informations médicales acquises jusqu'à aujourd'hui, ont démontré son innocuité pour l'homme.
Cette bactérie produit une protéine insecticide affectant la pyrale.
En intégrant le gène codant de cette protéine dans le capital génétique du maïs, la plante s'auto-protège.
La production de cette toxine insecticide par la plante transgénique est constante, tout au long du cycle
de vie de celle-ci. Dès que la pyrale dévore la feuille, la protéine Bt attaque irrémédiablement son
système digestif et l'insecte meurt rapidement.

Les étapes de la construction du Maïs transgénique résistant à la pyrale sont illustrées dans la figure
suivante.

Décrivez la technique utilisée pour obtenir le Maïs transgénique.


Le caractère souhaité est porté par le gène d’intérêt Bt, capable de produire les toxines. L’isolement
du gène d’intérêt se fait à l’aide des enzymes de restriction spécifiques (qui ont la capacité de couper
l’ADN de l’organisme donneur à des sites spécifiques. Les sites de coupures se situent en aval et en
amont du gène Bt).

Le gène d’intérêt est inséré par la suite dans un plasmide qui contient un gène de résistance à un
antibiotique et qui sera introduit dans une bactérie hôte.

Le plasmide est ensuite multiplié par culture bactérienne grâce à Escherichia coli afin d’amplifier le
gène d’intérêt Bt.

Le transfert du gène d’intérêt dans les cellules receveuses peut se faire de deux manières :

 Le transfert par transformation biologique : Il consiste à utiliser Agrobactérium tumifaciens


capable de transformation, pour transférer le gène d’intérêt Bt dans les cellules végétales.
Dans un premier temps, la culture E. coli contenant le gène Bt (de l’étape précédente) est mise
en culture avec les bactéries Agrobactérium pour une première transformation. Puis,
Agrobactérium est transférée avec des cellules végétales où le gène Bt sera introduit dans
l’ADN des cellules receveuses par transformation.

 Le transfert direct : Le gène Bt est d’abord associé à des microbilles de tungstène. Puis, ces
billes sont insérées dans un canon à particules, qui va projeter le gène Bt dans les cellules
végétales receveuses.

Les cellules végétales transformées sont cultivées par la suite dans un milieu de culture afin d’obtenir
une plante transformée qui contient le gène Bt et résistante à la pyrale.

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