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Biogaz & Potentiel

Le document décrit le biogaz, sa production par méthanisation de matières organiques, et ses utilisations potentielles comme source d'énergie renouvelable. Il explique le processus de méthanisation et la composition typique du biogaz, principalement du méthane et du dioxyde de carbone.

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Biogaz & Potentiel

Le document décrit le biogaz, sa production par méthanisation de matières organiques, et ses utilisations potentielles comme source d'énergie renouvelable. Il explique le processus de méthanisation et la composition typique du biogaz, principalement du méthane et du dioxyde de carbone.

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Energie renouvelable

Biogaz & potentiel


Schéma de fonctionnement de la filière méthanisation
C’est quoi le Biogaz

On appelle biogaz les effluents gazeux, le préfixe bio (vivant) indique sa provenance : les
matières organiques, qui libèrent le biogaz lors de leur décomposition selon un processus de
fermentation de ces matières organiques « animales ou végétales » en l’absence d’oxygène.
On l’appelle aussi gaz naturel “renouvelable”, par opposition au gaz naturel d’origine fossile.

Cette fermentation est appelé aussi méthanisation. Celle-ci se produit dans des digesteurs
pour traiter des boues d’épuration, des déchets organiques industriels ou agricoles….

Le processus « fermentation » produit également un extraordinaire fertilisant vert appelé


digestat. Il représente une formidable opportunité de développement tant aux niveaux
économique qu’environnemental notamment pour le milieu agricole

Le biogaz est un gaz combustible, mélange composé essentiellement : - de méthane


(typiquement 50 à 70%) et - de gaz carbonique, avec des quantités variables d’eau, d’hydrogène
sulfuré (H2S).
Le biogaz est utilisé pour produire de l’électricité, de la chaleur, des biocarburants …

Le biogaz carburant est du biogaz ou du biométhane utilisé comme carburants verts pour
véhicules. Sa partie énergétique est du méthane biologique, il s’agit donc tout simplement de
GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) renouvelable.
Schéma des sources et utilisations du Biogaz
historique

Jean Laigret. (1863-1966) est un médecin et un biologiste français. Il est né le


17 août 1893, à Blois dans le Loir et Cher. Il est élève de l’Ecole principale du
service de Santé de la Marine. De 1921 à 1923, il est médecin de l’Hôpital
Indigène du Moyen-Congo,à Brazzaville. En 1923, il suit le cours de
microbiologie de l’Institut Pasteur. Des 1943, il est chargé par le gouvernement
d’étudier des bactéries qui interviennent dans la fabrication de fumier. Il
travaille sur la fabrication d’hydrocarbure à partir de bactéries anaérobies du
sol, de type perfringens. Les bacilles anaérobies sont des microorganismes
capables de vivre dans un milieu privé d’oxygène. Le perfringens possède déjà
une certaine notoriété: c’est en effet l’un des microbes les plus importants de
la grangrène gazeuse; d’autre part, son action de ferment destructeur de la
matière organique aux dépens de laquelle il produit du gaz carbonique et de
l’hydrogène Un article de Jean Lagarde à été publié dans science et vie en
Juillet 1949 intitulé « le pétrole de fermentation peut être produite partout ».
Extrait de l’article : A Tunis, le Dr Jean Laigret vient d’obtenir du pétrole par
l’action d’un ferment, le bacille « perfringens » sur les matières organiques les
plus diverses.
Historique de la production du Biogaz:

La méthanisation est ensuite étudiée dans le cas du fumier, dont la production


spontanée de Biogaz ou « gaz fumier » à partir des déchets animaux est aussi vieille
que l’élevage. En 1884, l’agronome Ulysse gayon y observe la présence de « gaz
carburés forméniques » et démontre leur pouvoir énergétique pour des
applications au chauffage et à l’éclairage.

Développée initialement pour traiter les pollutions, la digestion anaérobie allait


ainsi progressivement être associée à la valorisation énergétique du Biogaz produit.

Pour preuve, en 1897 en inde, un premier digesteur fut construit par les anglais sur
une léproserie à matunga, prés de Bombay, avec l’objectif de produire du
carburant véhicule. Ce fut finalement un petit moteur qui fut installé sur le site en
1907 pour produire un peu d’électricité et de chaleur.

Mais c’est surtout entre les deux guerres que de nombreux travaux font progresser
la digestion anaérobie des boues des stations d’épuration, en particulier en
Grande-Bretagne, en Allemagne et aux états unis.
De nombreux digesteurs entrent en service dans les années 1930-40 sur des stations
d’épuration, avec le souci d’optimisation énergétique du Biogaz produit, souligné
par les nombreuses études sur la réinjection du méthane en réseau.

En France, la récupération du Biogaz à la ferme date de la fin des années 1930 avec
la mise au point par les enseignants Isman et Ducellier d’un digesteur breveté basé
sur un système rechargeable avec un pré-fermentation aérobie, pour éviter
l’acitogénése lors du démarrage de la réaction biologique.

Dans les années 1980, c’est sur la base du brevet déposé par Isman et Ducellier que
les premiers essais de digestion anaérobie des ordures ménagères furent conduits
en France.

De nos jours, le Biogaz est produit industriellement de trois manières différentes qui
vont êtres décrites de façon un peu approfondie:
1. Par extraction des gaz de décharge des ordures ménagères
2. Par fermentation anaérobie de matières organiques diverses
3. Ou par gazéification des matières premières organiques et production
catalytique de syngaz
À température et pression ambiante, le biogaz se présente sous forme
gazeuse.

Chimiquement, il se compose principalement de méthane (environ deux


tiers de l’ensemble) et d’un tiers de gaz carbonique. D’autres substances
sont aussi présentes sous forme de traces – eau, azote, soufre, oxygène,
éléments organo-halogénés –, qui le rendent moins pur et plus corrosif
que le gaz naturel fossile.

Enfin, la composition du biogaz varie en fonction de la nature des déchets


et des conditions de fermentation. Sa combustion produit 30 à 50 % de
moins de CO2 que les énergies fossiles.
Risques d’explosion :
Dans la majorité des installations, le stockage du biogaz est réalisé à la
pression atmosphérique (quelques millibars). S’il peut y avoir une fuite
de gaz sur le stockage, les conditions afin d’avoir un risque d’explosions
sont quasiment inexistantes. De plus le stockage est réalisé en hauteur
sous une membrane souple, ce qui diminue fortement les risques de
projection en cas d’explosions.
Taille des installations:
Il n’y a pas de règle, de taille standard. Certaines unités peuvent très bien
être de très petite taille (±20 kW). Les unités comme agricoles « à la
ferme » sont généralement de taille moyenne (≤200 kW) alors que les
unités décentralisées peuvent aller jusque plusieurs MW. Un projet de
petite taille sera motivé par un besoin énergétique local, un projet de
taille plus importante aura plutôt vocation à l’injection dans les réseaux.
La réalisation et la réussite d’un projet de valorisation du biogaz s’articule
autour des questions clés:

Des connaissances complètes et multidisciplinaires de la part des


exploitants agricoles, des investisseurs et des futurs opérateurs,
Un savoir faire en matière de technologie agricole et énergétique,
La maîtrise des aspects réglementaires, environnementaux,
administratifs, organisationnels et logistiques du problème.
Étapes de production du biogaz
La décomposition de la matière organique (biomasse) se déroule en deux
étapes essentielles. La première étape est aérobie et la seconde anaérobie.

La décomposition aérobie se produit dès l’enfouissement des déchets, en présence


d’oxygène, suivie de la décomposition anaérobie en absence d’oxygène, pendant
une période de temps plus longue.
La dégradation aérobie de la matière organique: cette étape, durant quelques
semaines ou mois, implique la décomposition aérobie avec la consommation de
l’oxygène présent dans des déchets au moment du dépôt. La matière organique
polymérique est d’abord décomposée par des microorganismes en oligomères et
monomères qui sont ensuite dégradés avec production de CO2 , d’H2O et
d’énergie. L’énergie libérée pendant cette étape est utilisée pour l’accroissement
exponentiel du nombre de microorganismes.

La dégradation anaérobie de la matière organique: cette étape est le métabolisme


prédominant dans les décharges parce que la pénétration d’oxygène dans la masse
de déchets est très faible surtout après leur recouvrement. On peut distinguer
quatre phases dans la dégradation anaérobie : l’hydrolyse, l’acidogénèse,
l’acétogénèse et la méthanogénèse.
Pré traitement des substrat

Souvent chaque types de déchets nécessite un pré-traitement soit pour enlever les
matériaux indésirables soit pour broyer le substrat.

Les différents pré-traitements

Il existe deux types de pré-traitement :


◦ Le pré-traitement à sec
◦ Le pré-traitement humide
Le pré-traitement à sec :

Cette première méthode consiste à éliminer les matériaux indésirables par le tri
manuel, le tri magnétique ou par tamisage. Généralement, le tamisage s’effectue
en premier avec une granulométrie de 40mm, il est ensuite complété par un tri
manuel. Le tri magnétique se fait si besoin. Après ce premier tri, les substrats
doivent être ensuite broyés pour cela on utilise des moulins équipés de marteaux
ou de couteaux.
Le pré-traitement humide :

Cette deuxième méthode consiste à extraire du substrat la matière organique


soluble digestible grâce à un désintégrateur de matériaux, nommée encore
pulpeur.
Le pulpeur est rempli d’eau et de déchets à traiter. Grâce à des hélices rapides,
les cellules sont éclatées, on obtient une suspension dans laquelle les matières
fermentescibles sont dissoutes. Les déchets lourds décantent au fond du pulpeur
et sont évacués par un sas. Les déchets légers sont éliminés par flottation et
extraits à l’aide d’un peigne hydraulique.
Compositions du biogaz

Biogaz:

Provenant de la fermentation anaérobie de la matière organique, le gaz de


décharge est composé principalement du méthane et du gaz carbonique , il
contient également d’autres gaz issus de la fermentation présents en traces,
(H2S, H2, mercaptans, …) ou les composés qui se trouvent dans des déchets et
qui sont aspirés avec le biogaz (hydrocarbures aliphatiques et aromatiques,
composés halogénés, siloxanes, métaux sous forme volatile, …) :
Méthane (CH4) – c’est un gaz inodore et incolore, plus léger que l’air. Il est
inflammable : le mélange gazeux est explosif.
Dioxyde de carbone (CO2) – c’est un gaz inodore et incolore, plus lourd que l’air. Il
n’est ni inflammable ni toxique.
Hydrogène sulfuré (H2S) – c’est un gaz avec une odeur caractéristique dite « d’oeuf
pourri » plus lourd que l’air. Il est inflammable et très toxique. Il provoque nausées,
céphalées et vomissements. il affecte le système nerveux central et provoque la mort.
Mercaptans (SxHy) – ce sont des composées organiques soufrés qui sont très
malodorants et souvent toxiques.
Composés organiques volatils (COV : hydrocarbures aliphatiques et aromatiques,
composés halogénés) – certains COV sont toxiques, en particulier le benzène qui est
cancérigène.

En ce qui concerne l’influence sur l’environnement, les composés


halogénés sont les composants traces les plus nocifs. Les composés
chlorés provoquent la corrosion accélérée des moteurs.
Le biogaz est principalement constitué de
méthane combustible et de gaz carbonique
inerte. D'autres gaz peuvent venir s'ajouter de
façon minoritaire dans la composition du
biogaz: le sulfure d'hydrogène. La teneur de
ces gaz dépend étroitement du déchet traité
et du degré d'avancement de la méthanisation.
Avantages
Le méthane, représentant 50 à 80% du volume de biogaz produit, est utilisable
comme source d'énergie:
•Production d'une énergie renouvelable à partir de sous produits agricoles.

•Faibles rejets de méthane dans l'atmosphère (la combustion rejette seulement


de l'eau et du CO2 issu de la biomasse).

•Le biogaz est un réel avantage pour l’environnement, en effet face à


l’augmentation du volume des déchets rejetés par la population, il devient
nécessaire de recycler ou bien de réutiliser nos ordures. De plus les énergies
fossiles (pétrole, gaz naturel…) s’épuisent donc il fallait trouver une nouvelle
énergie renouvelable. On a donc trouver le biogaz, s’est une énergie durable
qui est majoritairement constitué de méthane.

•La production de biogaz permet de valoriser les déchets organiques et donc


d’éviter la pollution de notre environnement.

•le biogaz est une énergie propre qui pourrait contribuer à une baisse de la
pollution de l’air à l’intérieur des habitations, L’utilisation de biogaz
permettrait de réduire la fumée à l’intérieur des habitations.
•Le biogaz contient en effet du méthane. Le méthane est un gaz a effet de serre, il
est donc important de récupérer le méthane produit, aujourd’hui, la récupération
du biogaz est obligatoire dans les décharges. Le méthane produit est donc utilisé
comme combustible, son utilisation libère du dioxyde de carbone qui est moins
nocif pour la couche d’ozone.

•La combustion du pétrole libère du méthane alors que la combustion du biogaz


libère du CO2, sachant que le méthane a un pouvoir réchauffant 23 fois plus
élevés que celui du CO2, il est donc conseiller d’utiliser du biogaz. Certes le biogaz
pollue, mais il pollue beaucoup moins que le pétrole.

•Nous aurions donc une baisse de la pollution car le biogaz provient


essentiellement des déchets de cuisine et de jardin donc si nous les collectons
pour en faire du biogaz, nous aurions une baisse de la quantité de déchet.
Inconvénients

•Les installations coûtent excessivement chères.

•L'odeur du stockage des déchets

•La production de biogaz est onéreuse. Les techniques de méthanisation


sont souvent méconnues. Les biogaz sont produit loin des lieux de
consommation et Donc difficile à valoriser.
Potentiel biogaz au Monde

• Ces dernières décennies ont été marquées par la préoccupation des pouvoirs
publics du monde à trouver des solutions concernant le réchauffement
climatique, l’épuisement des énergies fossiles, l’atteinte à la biodiversité…

• Après plusieurs rencontres mondiales, les pays s’accordent à passer à des


économies vertes et durables affectant tous les secteurs, notamment celui des
énergies.

• De ce fait, la mise en place de nouvelles technologies et des pratiques


innovantes pour faciliter le passage des sociétés consommatrices d’énergies
fossiles, à des sociétés plus écologiques et plus sobres. C’est la transition
énergétique.

• Pour faire des économies d’énergie, réduire l’impact néfaste de la production


d’énergie sur la planète et augmenter l’efficacité énergétique, il faut
diversifier les sources d’énergies (le mix énergétique) et utiliser le plus
possible les énergies renouvelables.
Potentiel au monde
• A l’heure actuelle, la France ne figure qu’au 4e rang des producteurs
européens de biogaz derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie mais
dispose d’un fort potentiel de développement.

• Selon une étude de l’Institut pour l’énergie et l’environnement de Leipzig, la


production potentielle de biogaz en Europe pourrait en théorie atteindre 500
milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 166 Mtep (contre environ 5,9 Mtep
par an aujourd’hui).

• En Allemagne, la croissance de la production d’énergie à partir du biogaz est


essentiellement attribuable au cadre administratif existant et plus
particulièrement aux prix de l’électricité provenant de sources d’énergies
renouvelables spécifiés dans la loi sur les énergies renouvelables (EEG). Cela a
donné lieu à une demande forte et soutenue qui a elle-même contribué à la
création d’un nombre considérable d’entreprises de fabrication de centrales
de valorisation du biogaz et d’entreprises de fourniture de composants, ce qui
a permis à l’Allemagne de devenir un leader du marché dans le domaine de
la planification et la construction de telles centrales
Potentiel du biogaz au Maroc

• Dans ce sens, le Maroc s’est fixer pour objectif de porter la part des
énergies renouvelables à 42% du mix énergétique d'ici 2020, puis à 52% à
l’horizon 2030.

• Plusieurs projets ont vu le jour. Parmi ces projets, la réalisation de centrale


biomasse qui contribue non seulement au mix énergétique mais prend
également en compte la protection de l’environnement. L’un des sites
phare de ces centrales est la décharge contrôlée de Fès, première dans ce
domaine à être construite au Maroc et gérée par la société ECOMED.

• Depuis sa création en 2004, c’est près de 3.354.000 Tonne de déchets


collectés sur toute l’étendue de la préfecture de Fès et celle de Moulay
Yacoub qui y ont été enfouis. Déchets qui, après enfouissement, sont sujets
au processus biologique de méthanisation.
Potentiel du biogaz au Maroc

Nous avons estimé le nombre potentiel d’installations de biogaz au Maroc selon :

Le nombre d’installations en Europe,


La disponibilité des flux de déchets au Maroc,
Les particularités des différents secteurs et provinces du Maroc.

200 installations possibles.


Potentiel du biogaz au Maroc

Nombre d’installations de biogaz en Europe.

Il existe plus de 15 000 unités de production de biogaz en Europe : 1 500 en


Italie, 600 à 700 en France et en Suisse, 400 en Autriche, 400 au Royaume-Uni
ou encore 200 en Pologne. L’Allemagne avec plus de 9 000 unités est un cas
d’exception ne pouvant servir d’exemple pour le Maroc ni d’autres pays.

Dans le cas de l’Allemagne, la production de biogaz est souvent basée sur des
produits agricoles frais, tel que le maïs, mélangé avec du fumier, ce qui fait
des unités de biogaz un outil efficace pour la gestion des effluents des
élevages.

Au Maroc, nous considérons exclusivement l’utilisation des déchets et des


résidus. Nous ne visons pas les produits agricoles frais.

Le Maroc compte près de 34 millions d’habitants soit la moitié de la


population française et trois fois celle de l’Autriche.
Potentiel du biogaz au Maroc

Les flux de déchets organiques au Maroc.


5-6 Mio de tonnes de déchets organiques ménagers (à 70 % d’humidité, bien adaptés
à la digestion anaérobie liquide).

3 Mio de tonnes de déchets liquides et solides provenant de l’agro-industrie, des


abattoirs, des laiteries, des producteurs de jus, des brasseries, des caves, des
huileries, des conserveries de fruits et légumes, de l’industrie du poisson.

52 Mio de tonnes provenant de l’agriculture ; dont 19 Mio de tonnes de résidus


agricoles, 33 Mio de tonnes de fumier (dont 15 Mio de tonnes du bétail et 11 millions
des volailles)

Boues provenant des STation d’ÉPuration (STEP) des eaux usées (2 grandes stations
dont une à Marrakech et une à Fès). Dans le cadre d’un effort national visant à
recycler davantage les eaux usées pour les municipalités et l’agriculture, les villes
font de plus en plus recours aux systèmes de boues activées et créent ainsi des
opportunités pour la valorisation énergétique des boues.
Potentiel du biogaz au Maroc

Approche sectorielle et provinciale au Maroc..

Nous considérons quatre secteurs prêts pour le biogaz :

élevage bovin et sa transformation.


agriculture et sa transformation
fraction organique des déchets municipaux solides.
stations d’épuration des eaux usées.
Potentiel du biogaz au Maroc

Approche sectorielle et provinciale au Maroc..

Secteur de l’élevage au Maroc.

Il existe un potentiel réel de 20 digesteurs anaérobie/installations biogaz pour


15 Mio de tonnes de fumier et de lisier. Celles-ci ne pouvant pas être collectées
intégralement, il faut d’abord viser les grandes exploitations et les abattoirs
modernes.

Fermes laitières et laiteries. 10 installations de biogaz alimentées par la ferme


et les effluents laitiers.

Exploitations d’engraissement et abattoirs. 5 à 10 installations de biogaz. Le


Plan Maroc Vert prévoit un programme de développement d’unités intégrées de
production de viande (abattoir + usine de transformation + unité
d’engraissement) dont trois ont déjà été mises en place.
Potentiel du biogaz au Maroc
Approche sectorielle et provinciale au Maroc..
Le secteur avicole au Maroc.

Il existe un potentiel réel de 50 à 70 digesteurs anaérobie/installations biogaz.


Beaucoup de ces déchets sont relativement concentrés et utilisables. Les déchets du
secteur avicole (fumier, fientes et déchets d’abattoir)

Le fumier sec de poulets d’élevage (inclus un peu de paille comme matériel de


litière) est estimé à 3-4 Mio de tonnes/an (correspondant à 300 installations biogaz).
Actuellement, ces quantités sont utilisées comme engrais sur les terres agricoles. Nous
estimons que 20 installations seraient réalisables.
Le fumier sec de dindes (inclus un peu de paille comme matériel de litière) est
estimé à 2 Mio de tonnes/an, soit 170 installations théoriques et 20 réalisables.
Les fientes de poules pondeuses (sans paille) estimées à 1,5 Moi de tonnes/an
constituent le plus gros problème environnemental. Potentiel théorique: 80
installations – Installations réalisables : 20
Déchets d’abattoirs de volaille : il existe plusieurs grands abattoirs industriels
produisant des déchets destinés à la décharge. Installations réalisables : 5-10.
Beaucoup de déchets d’abattoir de volaille proviennent des marchés et des abattoirs
traditionnels. Ceux-ci finissent dans les déchets ménagers assimilés et sont
généralement collectés avec les déchets de fruits et légumes des marchés.
Potentiel du biogaz au Maroc

Approche sectorielle et provinciale au Maroc..

Fraction organique des déchets municipaux solides.

Les communes urbaines marocaines et leurs décharges sont confrontées à d’énormes


difficultés liées au lixiviat. Celui-ci provient de la forte proportion de déchets
organiques (60-70 %) humides (à 75 % d’humidité) dans les déchets ménagers. A la
différence de l’Europe où les déchets contiennent seulement 30 % de déchets
organiques, au Maroc chaque tonne de déchets mise en décharge produit environ 250
litres de lixiviat.
Le réacheminement des déchets organiques vers des installations de digestion anaérobie
permettrait d’économiser sur les couts de traitement des lixiviats.
Potentiel du biogaz au Maroc
Approche sectorielle et provinciale au Maroc..

Fraction organique des déchets municipaux solides.

Réalisable dès aujourd’hui !


L’approche est de cibler les flux de déchets organiques « propres et purs » qui sont déjà
séparés à la source et disponible dans les :
Grandes cuisines. restaurants et hôtels, cantines des hôpitaux et universités.
Supermarchés. aliments périmés, dégradés et retournés,
Souks et marchés de gros. déchets des fruits et légumes,
Abattoirs communaux.
Agro-industrie. déchets organiques assimilés.

Approche modulaire, 40-50 tonnes/jour de déchets organiques fermentés dans un grand


digesteur équivalent à 500 kW de puissance électrique ; 70 tonnes/jour pouvant donner
jusqu’à 800 kW.

Progressif.
Estimations du potentiel immédiat des grandes villes : 10 installations de biogaz.
2ème phase jusqu’à 30 installations,
A long terme, ce nombre augmentera au fur et à mesure que le tri des déchets est
introduit au niveau des ménages, ouvrant la voie à plus de possibilités.
Potentiel du biogaz au Maroc

Approche sectorielle et provinciale au Maroc..

STEPs stations d’épuration des eaux usées.

• 30 à 50 digesteurs pour les stations de traitement des eaux usées (STEP).


Vu la croissance de la population, la diminution de l’espace et des ressources
en eau, la technique préférée des STEP deviendra le système de traitement à
boues activées, alliant digestion des boues et cogénération.

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