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BEng
“at AW RRACOURT
VICTOIRE TACTIOUE Tn Meanie u
La bataille d’Arracourt — du nom d’un petit village mosellan de 350 habitants (250 aujourd'hui)
— figure parmi les épisodes les plus fameux de la campagne de 'Quest de 1944, en ce quelle
Ferre Recut Rea en eee ae ues eee cud
eee Coe Oa ere a ea Cee eae Cues
Pees toe eee ey Cite et ets oe Sere eee cas
profiter d'une pause imposée dans I'offensive de la Third Army de Patton sur la rive orientale de
ere ten eed ee ee nee Pere ead |
téte de pont établie devant Nancy.
Cea eer}
TEDsoptomore 1944, du fat
e d'une avance extrémement
tepde dons le nov dela
cere ae Sot
au général Eisenhower que d’arbitrer entre ses deux
alles marchantes visant le Rhin :le 2th Army Group de
‘Montgomery remontant la cote beige et le 12¢h Army
Group améticain, tout particulrement la Third Army dy
{général Patton en pointe en Lorraine. Protité est donnée
au promier, cari s'appeéte & lancer la grande offensive
‘« MarketGarden » devant, espére--on alors, permettre
de déboucher dans la pine alleriande au-dld du Rhin et
d’achever la guerre en quelques semaines. Du cdté dela
Thin Army, le XI Corps (général Manton Edd), avec en
son sein la 4th Armored Division (4th AD) du général John
SS. Wood ~ surnommé « P » Wood (pour Professor) ~,
Vie déjd Nancy aprés une cavalcade entamée le 21 aott
depuis Oriéens. En quelques bonds, toujours en pointe,
souvent ravitailée par avions ou grace aux stocks pris
’ Fennemi, la division de Wood a avancé de plusieurs
Centaines de kilometres en quelques jours, franchissant la
Seine, la Marne, lbérant Sens, Troyes, Vitry, Commercy,
atteignantla Moselle et a région de Nancy avant de devo
stopper, au bord de la panne séche ot afin de laisser &
Vinfanterie le temps de rejcindre. Impensable toutefois
de laiseet la Wohemache se rétablir aux portes memes
du Reichl. Plusieurs tentatives de traversée en force
de la 80th Infantry Division (80th 1D) sont refoulées et
féchouent avec de lourdes pertes au cours des premiers
jours de septembre. Mais, le 11 septembre, le Combat
Command 8 de Ia 4th AD prend finalement pied sur ls
rive Est, les tankistes du 8th Tank Battalion parvenant
Contre toute atente @ traverse & gué la riviére, mais aussi
le canal de Est attenant. En quelques jours, plusieurs
ponts sont jets surlarvigre, et une solide téte de pont
fet graduellement étencdue sur la rive Est. Celle-i est
toutefois encore précaite et leravitailement compté, car
le reste du Xi Army Corps s'écoule lentement depuis
ariére, alors méme que les Allemands tentent plusieurs
Contre-attaques, notamment le long de la Meurthe, dans le
secteur de Lundvil. Le 13, le Cornbat Command A (CCA)
du colonel Bruce C. Clarke entre en scéne, renantlereais
dela 80% 1D dans la tte de pont de Dieviouard, au nord
deNancy. De lb, face une faible opposition, reuse un
saillant sure flane Sud de la 7. Armee jusqu’s Arracourt.
Ce mouvement pacachéve la manceuve en pince visant &
Isoler Nancy, ot le 553. Grenadler-DivsionEl est mens-
66 d'encerclement et delle tente de sfextraire. Les
vile combats d'arcére-garde qui s’ensuivent face a la
18. Panzer-Grenadier-Division au cours des journées
suivantes déciment des dizaines de blindés allemands
ainsi que plusieurs millers de Lander et font 1 900 pri-
sonniers. Le 15 septembre, Nancy tombe. Dans I esprit
de Patton et d'Eddy, la tate de pont aifficiement établie
Test de la Moselle dot eve consolidée pour reprendre
lun mouvement offensif en direction du Phin.
En face, aprés des semaines d'une désastrouse retraite,
les forces épuisées de la Hesresgruppe C appa
reissent incspables de s‘opposer & la progression allée.
I1LAesco ot a Mosati sontéannostes par
le Rich apes 1940 a promo fermant fe Gay
‘Sberein avec pay de Bade eta eaconce
“Gav Weetrancavecia Sore sila Patna
[21 Appatenat a vague Suis cre au cous de ts,
‘lees souvent apple Vols-Grenale-DUision dans
les rts dela bate En alte ces unis ne prentent
{ate denomination qu pati du mcs toe 1848,
Arracourt - Victoire tactique, échec opératif ?
ae
tay
14. L083 photos
‘ion qu ae cision binséos ot mecanieeos stoma soint on df matt
‘vongue apts Ia deat ble ore dea bata Je Nommano, Hider oon la reaton
Bresue ot nl, do tusours Panzer-ngaden absorbant une bern part dala reduction
‘tial do chars moyons, tou parelrement dee psiaux Panhor Aus. G.OFFENSIVE ALLEMANDE EN LORRAINE - 10 SEPTEMBRE 1944
Offensive allemande
Et pourtant, comme il avait fait début acot
‘au moment de loffensive « Cobra » en
Normandie, Hitler ordonne une contre-at-
taque blindée afin d’écraser la téte de pont
de Moselle. Avec quoi ? A peine rappelé de
Osttron, le général Manteutfel doit prendre
les rénes de état-major de a9. Panzer-Armec
tout juste ramende de Hollande pour « tapie-
ser» la hernie creusée dans le front parla chute
de Nancy. Celle-ci doit hériter de quelques
Panzer-Brigaden constituées dans I'urgence
dos désastres de!'été, chacuno tres fortement
dotée en chars, et recevoir des diéments de
renfort de la 19, Armee en retraite sur les
Vosges. L'objectf est de prendre par surprise
le Xi! Corps américain en pointe de 'armée de
Patton ulinfiger une lourde défate et rétablir
Une ligne de défense sur la Mosell. I s‘agit
d'un plan offensifétendu sur plusieurs dizaines
de kilométres et devant, dans esprit de ses,
Promoteurs & FOKW, bénéticier de Fetfet de
surprise. A gauche, le XLVI, Panzer-Korps
(von Luttwitz) attaquera vers le nord-ouest
pour dégager Lunévilleetfxerles troupes amé-
Tieaines. Au centre, lesrestes del 15. Panzer-
Grenadier Division doivent tenir et assurer les
liaisons entre les deux ales. A droite, enfin,
D pi ite
= aa 0 deny 03 sees
sane Bore
> overs
>on
oe,
le LVI. Panzer Korps (Kiger), détaché de
la 79. Armee, doit effectuer une puissante
‘ontre-attaque plein ousst, lelong du canal de
le Marne au Rin, jusqu’a la Moselle.
Comme on peut s'y attend, la constemation
regne a tous les échelons de '08 West lorsque
ce plan est impose par Bertin. Certes, le ter-
rain choisi a est de Nancy est favorable aux
biindés, et Manteuffel est un spéciaiste incon
‘testé, encore & la téte d'une Panzer-Division
(P20) sur le front de Est quelques jours plus
‘ot. Bien str, sur le papier, les dénominations.
ronflantes des untés et les chiffres bruts des
Imatérels alignés peuvent faire ilusion, et la
promesse dune intervention de la Luftwaffe
sonne bien, Mais les réalités du terrain sont
idemment bien différentes: von Fundetedt
‘ente désespérément de rétabir une figne de
défense cohérente protégeant les frontigres
du Reich, proteste d'une exécution impos
sible et refuse den endosser la responsebi-
lite. A la Heeresgruppe G, Blaskowitz n’en
pense pas moins, mais acquiesce. Bien que
on dectement impliqué dans le complot du.
20 juillet contre Hitler, il se sait sur la sel-
lette,trainant depuis la Pologne une longue
réputation de « tiédeur » qui li @ costé son
> Ensoptombre 1944,
es Mem Tank
‘Sherman fo'see ong
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sen near argoment doe
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(Saracen
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baton de maréchal, Enfin, en dépit d'une
fideité au Fuhrer que personne ne remet en
question, fe technicien éprouvé des biindés
u’est Manteuffel lureméme est parfaitement
Cconscient que les forces mises 8 sa dispos*
ton sont tout a fait insutfisantes pour une
offensive d'une telle ampleur, Von Lattwitz
Vavertit notamment que son Panzer-Korps
‘expose son flanc gauche totalement ouvert
fen direction de la Moselle, que ses 7717. et
712, Panzer Brigaden sont dores et dé enge-
(962s face la 2° DB francaise, que la seconde
fest exsangue et que, en dépit d'un récent en
fort de 24 chars, sa 27. PeD n’a quasiment
plus d'nfanterie. La 19. Armee est censée lu
our des moyens d'ertllerie, mais a perdu
la majorite de ses tubes au cours de sa longue
retraite depuis|ls Provence, et sa 17. PeD, rote
lement épuisée par une longue et spre batalle
de retardement, mérte 4 peine le quaificatit
de division bide... Quant au général Krger
‘et son Vil. Panzer-Korps devant interven au
‘nord du canal, les maigres moyens qui li sont
alloués sont totalement dispersés. Ce quireste
de la 15. Panzer-Grenadier-Division est ainsi
éparpillé sur 30 km jusau‘a Lunville, tenant
‘une mince ligne défensive dans ia dense forétde Paroy, tandis que la Panzer Brigade 113 débarque
® peine, un seul de ses deux batallons blindés ayant
rallé pour Iassaut imminent. Qu'importe | A OKW, les
rds du Fuhrer sont, perticulérement depuis attentat
‘du 20 ult, inciscutables: le général Manteutel se voit
Confirmat expressaément la mission de contre-attaquer la
téte de pont & partir du 18 septembre en coordination
avec la 1. Armee. Les dés sont jetés. Pour le reste,
fn fera avec ce que 'on a, comme d'habitude mais en
pire : clesta-dire avec quelques débrs de vieills div
sions blindées et mécanisées, aux personnels compétents
et éprouvés mais quasiment dépourvus de matériels,
‘assaciés & une poignde de Panzer-Brigaden aux engin
flambant neufs et aux équipages nombreux, mais sans
la moindre expérience.
SEPTEMBRE :
LEVER DE RIDEAU A LUNEVILLE
Le 17 septembre est une joumée cruciale. Dans les deux
‘camps, es renseignements sont parcelaires et confus.
La situation autourde Lunévile est emblématique : apres
avoir refoulé plusieurs reconnaissances en force améri-
Caines, les Allornands pencent la ville encore entiérement
sous lur contre, alors quele 2nd Cavalry Group, assu-
rantla laison ent les X!/et XV Corps, a établ de soles
positions dans le sud-ouest de la localité. De son cote,
inconscient des velléités enemies de contre-attaque,
le général Eddy, commandant le Xi! Corps, prévoit toujours de reprendre offensive
le 18.8 partir du sallant @'Arracourt: la 4th AD et la 35th ID doivent se former
en colonne et reprendre leur marche vers le nord-est, dégager chateau Salins et
sour es routes de Sarrequemines et de Sarrebourg, Au-dela, « P » Wood ronge
son frein et brile de continuer en direction du Rin, regardant toute autre mission
comme un facheux contretemps. Les premiers signes d'une évolution inattendue
de la situation commencent cependant & remonter : depuis trois jours, des prison
nis rapportent I'arrivée de nombreux Panzer face au flanc Sud du corps dames.
Deméme, surleflanc Nord, la 35th D, engagée au nord-est de Nancy, ainsi que le
(CCB Igénéral H. Dager! font face & une résistance inattendue, particulérement sur
la route de Chateau Salins, 00, pourtant, quatre jours plus t0, le CCA avait tout
balayé sur son passage, ne rencontrant que quelques éléments ennemis en retraite,Si plutot que de recur, les Allemands se repositionnent
dans le secteur et renforcent leurs défenses, peut re pré-
parents quelque chose ? Quoi quilen sit, la météo exé-
‘rable compcomet les possibilités dappui aérien et oblige
' repousser les perspectives de reprise de Fottensive.
Lorsque, le 18, & 07h00, les Panther de la Panzer-
Brigade 111 tentent de déboucher de Lunéville en direc-
tion de le Moselle, inaugurant la grande contre-offensive
cordonnée par Berlin, is se heurtent tout abord aux cava-
lies américain, dont Ia présence était ianorde. Malgré
la perte de trois canons automoteurs GMC 75 mm sur
six, courageusement lancés au-devant des « fauves »
mais incapables de percer leurs biindages frontaux, les
cavalierss‘acerochent par petits groupes la localité en
attendants renforts et parviennent&retarder la progres:
sion allemande jusqu'a la fn dela matinée. Le danger est
toutefois si pressant dans ce secteur qu’Eddy ordonne
2u CCB de la 6th AD, de méme qu’ un détachement
du CCA de la 4th AD, de s'y précipter. Sur le terrain,
Conformément aux creintes exprimées par von Luttwitz
et elayées par Mantutfl,'afaie est déja entendue
‘avec son flanc gauche « en fir» et incapable de débou-
cher rapidement de Lunévll, le XLVI. Panzer-Korps est
ddébord parle sud per un XV Corps amdricain poursuivant
son avance. Que faire ? Dés le miliou de la journée, le
général Blaskowitz demande & Manteuffel de modifier
son axe offenst. La pince Sud étant compromise, I'axe
offensif Nord intilement prévu sur Chateau-Salins est
bbasoulé vers le centre et le front du LVM. Panzer Korps.
Les Panzer Brigaden 11 et 173 doivent immédiaterment
tre dégagées de impose de Lunévile et sttaquer depuis
la forét de Paroy vers le norc-ouest, avec pour abjectt
Nancy via Arracourt.
19 SEPTEMBRE :
LEGON DE COMBAT BLINDE A ARRACOURT
Manteuffel ordonne done immédiatement de « sorrer »
son dispositif au cantre pour attaquer le lendemain ot
‘ouvir a route de Nancy en frappant le Xi/ Corps en plein
conur plutdt que sur sas flancs. A minut, assortissant
808 ordres de menaces & peine voilées en cas de retard,
| Fiancee
‘iene gin
unatt quad
2m Fskwarr L Flak
‘ature amo oxvanole
Sia Panzerwato en
‘sombre 154, race
suuntquinemawase
iste, ace 8 casero
‘Sipe criormo tion
‘Tank DesteyerGMC (Gun
sor Camape) M18 teat
‘nacion on orrane. Co
‘user do chore ape ae
(0 aur rout) coma
Sor eon peor engagarent
Saryiaur brace
‘9 saptembve 1044 Le Toth
Tank Destroyer ation
(dt amare Ove) so ite
Soper du ten ans fatten
‘18 Panther por pore oo
auomert 3 aes ss
i ordonne au général Krlger de faire traverser le canal
{la Panzer Brigade 173 a une dizaine de kilometres &
rest d’Arracourt pour lancer, dis O6R0O, les 45 Panther
de son Panzer-Abteilng 1/730 en t8te, par colonnes de
‘compagnies appuyées par des sections de Grenadier
Lis PanzerBrigade 117 alors en cours de dégagement de
LLunéville doit reindre dans la journée et permetire de
redoublerIattaque. Traduisant une indéniable réactvité
‘opérative du commandement allemand, la éorientaion de
axe offensif conduite surle front méme de''ennemin‘en
‘est pas moins extrémement difficile & éaliser et augure
‘surtout bien mal de efet de surprise que OKW espera.
La vitesse prime désormais sur la discrétion, &t tout au
long de la rut du 18 au 19, les intenses signes d'actvité
‘allemand dans tout le secteur alimentent ls inquistudes.
Reste que, autour d'Arracourt, obi établ son PC depuis
plus de 4 jours, le colonel Clarke, dirigeant lo CCA de
la division Wood, ne s‘attond pas 8 une attaque depuis
la route de Sarrebourg et tient ses positions comme
‘un avant-poste offensif plutdt que comme un secteur &
étendte, avec ses bindés en pointe et 'essentiel de sesBataille d’Arracourt
19-septembre 1944
+ Pasion dni sland
asad 1 soptobre
moyens ¢'infantene déployés en protection de ses tlancs.
Tanta la division qu‘au corps d'armée, on pense d’ailours
quo a contre-attaque de Lunuille est une opération locale
désormais contenue et que les Allemands ne disposent
pas assez de moyens pour multiplier ce genre d'action.
‘Sans méme consider sa Task Foreo « Hunter» détachée
vers Lunévile autour dela A Company du 37th Armored
Batation (AB) eta A Company di 83rd Armored Infantry
Battalion (AIB}, le CCA est dispersé sur un vaste arc de
Cercle. Son alle gauche (Task Force « Oden » avec le gos
(du 53nd AIB et la 8 Company du 37th AB sur chars MA
‘Sherman| est étendue 'Arracourtjusqu'a Chambrey, au
sud de Chateau-Salins, Suale droite, e 766th Engineer
Battalion, rattaché 8 la division et rentoreé dune com-
pagnie du génie blindé, est échelonné en deux lignes
Ccouvrant les approches du canal de la Mame au Phin.
‘ Arracourt méme, Clarks tient on résorve une compagnie
«du 704nd Tank Destroyer Battafon sur M18 Hellcat ainsi
que sa puissante artilre, avec deux batallons bindés sur
canons automoteurs M7 Priest (105 mm) et les obusiers
lourds de 185 mm du 197st Field Artilry Battalion.
Enfin, en avant poste & quelques klométres 2 est ot au
rnord-est dArracoun, la Task Force « Hunter » couvte le
fond du sallant, d’0d, pense-ton alors, doit reprendre
>> Trensormer es binds, ass ass cane,
‘ne blesons usr» ot oseonte pour so
amour aux yeux do pute do Jaboe » Ce
‘Viroawind, on pause sir une outs mela,
s'échappo pas 3 cate rgle emote do sure.
Vottensive ; la compagnie Lamison (C Company du 37th ABI est notamment établie
{en position avancée au village de Lezey, oi $9 eroisent les routes de Nancy et de
Chateau-Salins les chars légors M6 de la D Company surveliant les hauteurs au
sud-est de Bezange jusqu’a Moncourt.
(GUID La promidee alerte survient devant Lezey quand est cairement entendu par
les observatours avancés le brut earactéristique de nombreuses cheniles sur la
route de Sarrebourg. Un appuid‘antilerieimmédiaterment demandé déchire soudain
Vrobscurité. Etrangement, on en reste la. Sans doute s‘agissait-il des colonnes en
retraite de Lunéville aprés les combats de la vileLa surprise est done de tail
‘quand, sous un épais brouilard matin,
Un officir de liaison roulant sur la route
de Bezange (le capitaine Dwight) se
heurte soudain 8 la queue d'une colonne
de chars, qu'il identifi, sans aucun
doute possible, comme de redoutables
Panther. Parvenant & s‘esquiver sans se
foire cepécer, lofficier avert par radio &
Lezey le colonel Abrams(H, commandant
le 37th Armored Battaton, evant de fer
vers Artacourt rendre compte au PC de
Clarke. Au méme moment, & Moncourt,
les MS sont surpris per une autre colonne
de Panther et doivent se retier. La situa
tion apparat confuse, mais il est désor:
mais 6vident que les Allemands attaquent
ln force sur plusieurs axes entre Lezoy ot
Bezanjge, tatant les défenses et cherchant
8 s'infitror vers Mouest. Seule quelques
rmodestas M4 et MB sine! qu'une poignée
de Jeep et d’automitrallouses sont en
mesure de s'y opposer.
ielere est générale, et par un
temps pareil, inutile 'espérer demander
intervention des « Jabos » pour clover
Vrattague ennemie sur place. Pourtant,
si le broullad interdlt es interventions
aériennes, il empéche également aux
Panther de bénéficier de leur meilleur
atout face aux plus fragils mais véloces
‘4. Un So Propated Gun (canon aot 185m Gun Maly Carag
[Mi2o 188 rm fat eu sre for do Mosel. Tiés pussaeo, coo machine
sagt dn att
{etranston, die dun place ascerancierne, 2 strana mbe au pant
(4uRH0 GMC arms cu pus redome 98 rr Long Ta US
"Yun goupe oe Lanse red place suri else un Pantor est, ute de
anspor tins en nome sin maroon «las » 8
fs sont enptoyoe conse omar Se Panzorencate anne 186
[B1 Creghion We Abrae
Goreto74) rin aos
‘mollou oficer se
Bindos et uur enet
Féatinae de embe
aneaine (1872.
4974); Neonaera son
oma Man Bate
Tank emda ct‘Sherman : engagement longue portée. De
plus, & courte distance, les pidces américaines
de 75 et 76 mm trent des obus spéciaux sont
lun danger autant plus motel pourles fauves
‘que les tankistes allemands montrent vite leurs
lacunes tactiques, progressantlourdement et
sans imagination face & des équipages amé-
Fieains vétérans de deux mois de campagne
ct de multiples engagements. Ainsi, lorsque,
au sud de Lezey, les premiers Panther émer-
gent du brouilard & moins de 100 m d'une
paire de M4 embusqués, cell-ci en exécute
trois & bout portant et en quelques secondes
avant que les auttes ne parviennent ase déiler
vers le sud, De son edté, chargé aprés son
quipée de aube de porter secours& la Task
Force « Abrams » & la t8te d'un peloton de
Tank Destroyers (7D), Yinfatigable capitaine
Dwight se heurte juste & Fouest de Bezange
‘une colonne biindée émergeant du broullrd
‘moins de 160 mde lu. instantanément, les
TD sedefilent en proftant d'une petite dépres-
sion sur le bord de la route et ouvrent un feu
rapide et nourri sur les Panther & découvert,
ui, cette fois, répliquent de leurs redoutables
tubes longs. L'échange estintens» et témoigne
[a encore du différentiol de qualité des équi-
pages. En quelques instants, les quatre chers
Hellcat parviennent a mettre en flammes ou
® neutraliser pas moins de sept adversares,
brisant net Iassaut. Le prix & payer est cepen-
dant lourd un seul 70 survit a'engagement,
Pendant toute la matinée, les acerochages
se succédent & mesure que les colonnes ale-
‘mandes tentent de progresser par bonds et
‘que Clarke remeute ses forces de Chambrey
= obtenant au passage du général Eddy le
retour d'urgence de son détachement de
Lunévale - ot dépoie& Arracourt ses M7 Priest
comme une ultime ligne de défense préte &
tengager l'adversaire en tic direct. Alors que
le brouillard se lave, la mancsuvrabilité des
bindés américains opérant par petites unités
et le sens tactique des équipages donnent
tout lour rendement face & des Allemands
ayant le plus grand mal & coordonner leurs
efforts, Une fois assaut sur Lezey repoussé,
le capitaine Lamison fonce ainsi plein sud a ia
téte d'un peloton de M4 pour prendre par sur
prise et de flane les blinds menacant toujours
Bezange. La encore, la manoeuvre surprend
des équipages inexpérimentés, et lorsque les
Panther débouchent du village, quatre sont
‘mis hors de combat avant mame d'avoir eu le
loisr de répliquer. Pour les quatre survivants,
le sort n’est pas plus enviable. Veyant leurs
adversaires disparaitre derriére une créte et
incapables de réagir efficacement, ils sont
leur tour mis en flamme lorsque Lamison
surgit de nouveau dans leur dos quelques
‘minutes plus tard, Pertout, le méme scénario
se répate, Parvenue s‘inflter presque aux
abords d’Aracaur une colonne allemande se
voit sechement accueil par les Priest faisant
feu depuis la créte avec leurs 108 mm a obus
explsits, avant d’tre vrtuellernent achevée
paar un peloton de TD du 704th Battalion
ui neutralise huit blindés. Parachevant ce
spectacular succés, Clarke ayant récupées
Arracourt - Victoire tactique, échec opératif ? +
la ia tas a
au fil des heures ensemble de ses chars,
‘eit contre-attaquer ses compagnies A et 8
‘groupées sous los ordres de Hunter. Meme
‘motif, méme punition : la manceuvre réussit
admirablement et prend Iennemi de flanc
prés de Réchicourcla Petite, exécutant encore
neuf Panther, cette fois pour la perte de trois
engins, avant 4’obliger les poches o’intan-
terie a se replier en ordre dispersé autour
de Moncourt. En fin d’aprés-midi, alors que
la Panzer-Brigade 117, 6garée sur la route
toute la journée par de faux renseignements
fournis par un habitant, commence & peine
2 franchir le canal, la « 113 », litéraloment
décapitée et instalide défensivement autour
de Moncourt est déja vituellement incapable
de repartir 'assaut.
*
He
(B.
Ai jar rioi
Betonspanzer Vs Komamanaeu e a Panzer
‘Brgaco 111. La numero tachquew 508 » de
engin tvemen peta ain, oes
‘uo apport avec son afectaton. En eotombe
‘04 ta Ponzorwafe fa Nhs do tut toe pour
compliterlor effects do ces novos ones.
-¥ Compliant es Panther au sin des Panzer
Began 4 nson un belaiion Sind ees
‘kndrables Panza dnt ls prema oddlen
font combat en 1930 sont dane aus vorsons Ins
plus rbcatos (ut Hu) os adioraares la
dos Ma Sharman gro our pico longue
do 7.Sem, don le peace perforant sont capables
49 parer fa pupa dos nage omromis.20 SEPTEMBRE : FAUX DEPARTS
Piteux échec que cette offensive du 19 sep:
tembre, doubiée par une veritable humiliation
tactique en matiére de combat bling, Du point
dde vue allemand, ls journée est un incériable
fiasco qui, de aveu méme du Panzer Korps,
Vient de cotter une cinquantaine d'engins et
‘anéantrviruelement un précieux bataillon
de Panther sans aucun ésultat;précisément lo
genre de perte que la Wehvmacht est incapable
dese permettre en cette fin d'été 1944 | Vude
la Third Army, il ne s'agit encore que d'un
incident local, mais le G-2, officer chargé du
renseignement, revoit néarmoins & la hausse
ses estimations des moyens ennemis li faisant
face, soit un total de 13 divisions affaiblies
(@ en ligne et 5 en réserve) du front de Metz
‘au nord pina, ensemble étant appuyé par
plus ce 300 chars et canons d’assaut. Face au
il Corps précisément, le G-2 préte bl'ennemi
20 000 hommes et 70 blindés en premiere
ligne, avec une résorve de 10 000 Landser et
dune cinquantaine de Panzer. De son c6té, a
défense mobile du CCA, et tout particuiére-
ment du batailon de chars du colonel Abrams,
‘a montré une remarquable efficacté maloré
des moyens dispersés ot parcimonioux. On
(Ce Maat Sherman sont
delateter dela 6h US
‘armored Dvsion
Seatisis dons
Pluseurs hangars de
Farportde Nancy. La
capsct® brometire
Fapldement on eit os
‘motte endommagee
etuno gardotoreo
{Un Ma Sherman deta
‘Bh US Armored
fans fost lan,
fs par «Voodoo»,
Sirnom donne t point
‘hac dole mimo uni
Un Partner la
Parzerdrigade 111
hotograni le
PO septembve 19444
proomts do sures @
Feat sarrseaur
Blindéantarien 37om
Fk aut Fogested
Panzetarptagen 1V
(St) Mobatnagen En
184, otopoement
de oe ype de materia
festacoira mais laa
producon ne satsera
Jamas os Besoin de
Fanmée allemande
confonte ala menace
es chosseurs
procorpne een
es Panthereradent on
Dleijoureurune rove
{de Loreino sont
Sore amore soe
Commen.
attetement es
‘Alemenes petorert
ftfecuerles ret da
Taison donut mai
brssion exer pat bs
Alls impose cate rise
Gerscun
‘compte au total 43 Panther mis hors de com
bat dans lajournée pour la perted'peine 3 7D
fet 8 Sherman (6 tués et 13 biessée). Lorsque,
2 Arracour, « Georgie » Patton débarque en
personne de son quanier général d'Etain dans
la soirée pour féiciter Clarke et ciscuter de la
suite des opérations avec le général Wood,
la situation parait lmpide : bien qu’inatten-
due, la tentative ennemie a lamentablement
Schous, et, au vu des pertes allemandes,
la route est désormais grande ouverte. Dans
la nuit, on attend & Arracourt le renfort de
deux compagnies de chars du 35th AB et le
{08 du 10th AIB, argement de quoi prendreVinitnive vers e nord-est afin de débordor le nonud
de résistance de Chateau-Salins qui tient toujours
téte au CCB. De son cBté, Manteutfel en 9
' son supérieur Blaskowite pour faire cesser I
taque. Ine recoiten retour que réprimendes a pro-
pos de son « manque a
‘exige Ia poursuite des opérations en di
(que sur une carte, et malgré le
3té canal. En outre, on promet & 5. Panzer-Armmoe
ce qui reste dela 17. Panzer Division, la tamause
«« Gespenster-Division » du Generalletnant Wend
von Wiertersheim, certes en grave sous-effectif
‘aprés sa retraite de I'été mais autrement plus expé:
rimentée que les « bleus » j
ature aux tankistes de Wood
GUND Le CCA s'ébranie donc
et Dieuze. I doit étre couvert et relaye dans le
secteur d’Arracourt par les éléments du Combat
Command Reserve de la division, et notamment
par le 320th Infantry Regiment en train de monter
depuis a Meurthe et qui li est provisoirement atta-
cché. Soudain, enfin de matinée, 'ordre de stopper
parvient en téte des colonnes. Que s'est: pase
Un message de Wood indique qu'une colonne blin-
Varrigre-garde du CCA et en particulier le 19 Feld
Ariilery Batiaon en win dstoler ses pies.
auxe, mais heureusement sans canséquences
‘185 réactits, les artileurs ont remis en bat
terie et engagé les Panzer a moins de 150m de leur
positon, recevant!appuidesrares char et 7D presents.Bilan : 8 Panzer de plus au tapis. Mais cotte premidre
tentative en préfigure peut-éte d autres... Orde est donc
donné au gros des éléments du CCA de faire dem tour
pour parer la menace. Une nouvelle fois, Abrams et
‘888 hommes sant sur la bréche. En début d'aprés-mid,
ln groupement de trois compagnies de Sherman du
37th AB et deux d'infanterie portée du 10th A/B est
de retour & Lezey afin d'attaquer comme la veille les
colonnes allemandes de flanc. Dans le méme temps,
le major Kimsey, a la tate de blindés, a repris position jl
dans le secteur d’Arracourt pour « nettoyer » la rive
Nord du canal jusqu’a Bures, dol est parte attaque du
‘matin, Tout débute pour le mieux lorsque cing Panther en
‘maraude sont surpris ot rapidement mis hors de combat.
Mais alors que Kimsey tente de pousser son avantage
jusqu/au vilage de Bures, i est cette fois accueil par des
tis antichars nour, provenant notamment de Panzer IV
fembusqueés, et doit renoncer.
GED Les choses ne vont quire mieux pour Abrams.
Qui, aprés ses éclatamts succes de la velle, rencontre
lui aussi des cifficultés. I! lance son groupement vers
le sud par Ley et Moncourt dans Iidée de prendre I'en-
semble du dispostit allemand & revers. Cette fois, le
Vin. Panzer-Koros ne se lsisse pas surprendre. Détacheé
la Panzer-Brigade 171, la Kampfgruppe « Junghannis »
‘2 déi pris position sur es hauteurs & ouest o! Ommeray
avec plusiours Zige de Panzer/Vet un groupe de Pak 43
de 8,8cm. Bien quiinfligeant des pertes sensibles aux
Panzer, la compagnie C/37 couvrant le flanc gauche
4. Un Tooniat Sere
ois) oosene
pe
(1000 te sous.d’Abrams tombe dans le pidge et perd plusieurs chars
en trois minutes, A la téte de la 8/37, Abrams fonce &
son secours et réengage les Allemands dans un duel aux
résultats partagés quise prolongejusqu'en fin de joumée.
‘Au soir, écertant I'idée 6’ une aventureuse manoeuvre
de nuit, officer doit se résoudre ® se repier sur Lezey.
Dans les deux camps, on s‘attibuera les honneurs de
ce qui reste un match nul tactique et une bataille de
chars violente et beaucoup plus indécise que celle de la
voile. Abrams et Junghannis seront tous doux cités et
décorés pour cette action du 20 septembre 1944 a Ley.
La, Panzer-Armoe alfichera une estimation des pertes
de 11 chars dans chaque camp, tandis que les rapports
ameéricains divergeront fortement entre eux : a 4th AD
‘6voquera la destruction de 18 Panzer pour seulement
7 Sherman, alors qu’au CCA, on reconnaitra la perte de
12 chars Md pour seulement 8 Panzer.
21-22 SEPTEMBRE :
MANTEUFFEL S'ACHARNE MALGRE LUI
Avelle que soit la réalité des chiffes, cette journée
sfest révdte bien plus disputée que celle dela veil.
lee Americans, trop confiants ot bien que conservant
Vnitative, ont ét6 pris & contre-ied. Les Alemands,
dcidement faci de lous vlitsoffenives, ont agi
avec efficacité et ité un nouveau fiasco tactique. Au
Soir du Second jour, 898 positions prudemmentrepiées
de quelques klométes, le LVIl, Panzer-Korps ne vesce
toutefois de solicit arét de offensive. Manteutel,
arguant du manque de solidi et de competence des
deux Panzer-Brigeden, se voit opposer la méme fin de
non recewor dela part de Blaskowitz, ui, pourtent, pale
Ie prix de 'éohec en étant limogé et remplacé parle
général Back, AI'OKW, ons'cbstine, mals en se préoc-
Cupent désormaisd‘aveugle la bréche ale jonction des
1. Armee et 5. Panzer-Armee qui sest fit jour &Oiewze
lorsque le CCA a entame son mouvement matinl avers
Lobiecif est toujours un rétablssement sur la Mosole,
mais cette fois par une attaque concentique dégageant
Chiteau Sains depuis lenordest tes, avec pour obec:
{i Moyervi, au nord d’Arrcourt Le dla cccasionné le
21 seprombre par ost éaiontationpezmat au CCA, qui DANA Sue ink ns tanande anon espa Sun» Wk
béndfici alors d'une météo plus cémente et de 'appUi —Lerecycage de wna ners et has au seh dune Arde steane
des apparels du XIX Tactice Ar Commend, de dégaper conor’ un mang sae emai, CEcmorercaouam
Bures etl Five Nord canal, en ne wouvant cette O'S un M4 Shemen dele ih US Armored Dirsin« acevé» par un obs aleand dans
qu'une tes mince résistance. Releves au soir par des 2ngtt Shaman dat. US Amored Ovo « aren a unc fend
TD et le 42nd Cavalry Group, les hommes de Clerke ces*notme tanh
reprennent leurs postions de vat-vell, Catt 0, es
‘Alerands semblent bal et bien aoirenoncé Bleu ect:
LX
ALe général Wood accorde 24 houres de repos aux CCA
fet CCB avant de reprendre attaque devant faire sauter
le « bouchon » de Chéteau-Salins
Pourtant, pour la troisiéme fois en 4 jours, les proj
‘amérieains de déooucher du sallant o’Arracourt sont
immédiatement compromis. Au cours de la matinge
du 22 septembre, brumeuse et interdisant donc linter-
vention du XIX Tactical ir Command, les cavalers du
25th Squadron fanquant le gauche du CCA vers Juvelze,
‘aunord de Lezey, voient soudain déboucher 8 quelques
dizaines de metres 'infantere alemande accompagnée
de chars. I s‘agit des restes de la Panzer Brigade 111
renforods d' éléments dela 11. Panzer-Divsion arivés de
‘Sarrebourg. Les malheureux cavalerstentent de résister,
mais perdent sept chars légers MS dans engagement.
Lours positions pourraient étre emportées, mais los TD
tembusqués en seconde ligne ciblent bientOt les Panzer
et en mettent trois en flammes, forcant les eutres &
rebrousser chemin et lisser seule infentere. L'attaque
alemande a calleurs été reportée de trois bonnes heures
2 cause de la lerteur dun batailon d‘assaut. Les consé-
quences de ce retard et de I'action des TD sont catas-
trophiques = alors que le brouilard se dissipe, laissant
tentrevoir un soleil annoneiateur d'appui aéren, la Task
Force « Abrams » s‘est & nouveau mise on mouvement
pour lancer depuis Lezey une contre-attaque de flanc,
Contournant Juvelze par le nord-ouest et interceptant au
lleusdit des Trois Croix la route acces ob se massent les
renforts ennemis quise préparent @attaquer en direction
{de Moyenvic. Surpris en pleine concentration, les Panzer
‘ont guére le temps de répondre au feu précis des M4
let aux ts de antler réglés depuis les hauteurs, et ce
dautant que les premiers chasseurs-bombardiers P-47
ont fait leur apparton et mutipent les passes morteles.
En quelques minutes, 14 Panzer sont mis hors de com-
bat, les colonnes de fantassins dispersés et Oberst von
SSchellendart, commandant la Panzer-Brigade 171, est
‘mortellement biessé. Le désastre est dé icréméciable-
‘ment consormé quand, la mort dans 'ame et sur les
instances de Balck, Manteuffel tento de faire jouer en
pure perte son ultime réserve : quelques blindés de la
Panzer Brigade 113 encore en état et jusque Id établis
fen bouchon sur la route de Bourdonnay, Une nouvelle
fois, offensive allemande, prometteuse mais exécu:
tée maladroiterment feute d'expérience tactique, s'est
‘A Eenanges dasparence
reyouse one équpoges co
‘hart candor inte
Caraine tute de mou,
‘semble air hi oo
‘ques Bien top grands,
peutee asus des socks
‘Se veux Staetne datont
sotarepie dans e
Seciour de Coutering
heurtée ala vivacité du CCA, et en particulier celle de
la Task Force « Abrams ». Au soir du 22 septembre,
Véchee est entirement consammé, et une attaque pro-
‘grammée de Vinfanterie de la 17. Panzer-Division est
finalement annulée, n’ayant plus rien ou presque pour
Vappuyer. Aprés la Panzer-Brigade 113, 'échelon de
‘combat dela Panzer-Brigade 171, qui, quatre jours plus
10, alignait deux Abteflungen biindées au complet et un
Panzer Grenadier-Regiment, est réduit 8 80 fantassins
volides et 7 chars |
UN ECHEC OPERATIF
‘Au soir du 22 septembre, les combats autour d’Arra-
‘court ne sont pas torminés at vont méme se prolonger
dune semaine, mais en changeant de nature. Quatre
jours d'affrontements intenses & forte dominante bindée
‘au nord du canal ont kttéralement « consommé » deux
Panzer Brigaden puissamment équipées mais inexpér
‘mentées, et ce sans résultat tangible. Pour le CCA ren:
{foroé death AD, le prixn’est pas négigeable non plus21 chars deétruits, dont 14 M4, 25 tués et 88 biessés
{et un peu plus de 600 pour 'ensemible de la division).
Le-37th Tank Battalion revencique lui seul 55 Panther
detrutts. Au total la Thiel Armee évoquera la destruction
de 281 Panzer. Iin'y 8 guére que le 20 que les Allemands
Cont fait preuve d'un vrai sens tactique, mais toutes leurs
vellétés offensives se sont soldées par des échecs hum-
liants au vu des équiibres matériel. Il faut dre qu’avec
des marges de manceuvre extrémement minces, des
effects dénués d'expérionce et l'absence totale de la
Luftwaffe, le meileur des officiers de Panzer ne pouvait
gudre espérer quoi que ce soit, et Manteuffel était le pre:
‘miae & le savoi. I sera ndanmoins maintenu & son poste
et conduira, avec une bien meilleure efficacité initiate,
sa 6. Panzer-Azmoe dans les Ardennes en décembre.
Toutefcis, ces opérations ont indéniablement entravé
‘au niveau opératif les plans d'un Xi Corps, peinant par
aileurs 8 aniculer et coordonner efficacement ses forces.
Felayées par les restes de la 11. Panzer-Divsion et de
la 1, Panzer Grenadier Division incorporant au passage
les débris des Panzer-Brigaden, les attaques vont se
poursuivre mollement, & base dinfanterie appuyée par
‘quelques binds et canons d'assaut, puis basculer vers
le nord et la 559. Grenadier-Division devant Chateau-
‘Sains, manguant d’emporte les défonses du CCB, sauvé
seulement par intervention massive des « Jabos ». Les
dlifécents gcoupements de la 4th AD ajoutent 23 Panzer
® leur tableau de chasse dans la prise de la cote 318,
‘mais sans jamais étre en mesure de reprendre initiative
perdu, Au ina, le 25 septembre, face & une force oppo:
se au Xi! Corps encore estimée 8 45 000 hommes et
240 blindés, Patton doit renancer provisoirement 8 toute
opération offensive et basculer Ia 4th AD en défense.
Ele est harcelée encore pendant plusieurs jours, comme
le reste du corps d'armée, et obigée de repousser quot
diennement de nombreuses attaques locales, agressives
Pletal haa
mais de médiacre qualité et concentrant rarement plus d’un batailon, En cela, la
contre-offensive alemande de Lorraine porte néanmoins ses fruits: certes, elle est
incapable de restaurer la ligne de défense de la Moselle, mais contribue ~ avec les
pineuses questions logistiques ~ & différer de plusiours semaines la reprise d'une
offensive américaine vers le Rhin, qui s‘avére beaucoup plus dificil qu'imaginé ini-
tialement. La division Wood sera relevée quant a elle le 12 octobre, mats ressurgira
dons la légende de la ataile de Ouest au cours de celle des Ardennes, raliant la
premire le « camp retranché » de Bastogne, Quant & Patton luiwméme, ne pourra,
selon ses propres mots, «pisser dans le Rhin » qu’en mars 1945. =
‘Comtat Carman (CCA death Armored
(GecPaDrenetocatu
‘a on pout: Carcass de 4 Panther une Panza gad ot 2 MKASK76) Seman
‘ela at US Armored Ovo. Ais Sof. 97th Armored Baton SARI
‘eendique pas moine 4955 char alone @ on tableau do asee |