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Ce chapitre présente les conseils d'Isocrate à un jeune homme nommé Démonique il y a plus de 2000 ans, mettant en garde contre les dangers de l'ego et de l'orgueil dans la poursuite de ses aspirations. Il souligne l'importance de la modération, de l'humilité et du bon sens. Ces conseils ont ensuite été repris par Shakespeare dans sa pièce Hamlet, et ont inspiré le général américain William Tecumseh Sherman.

Transféré par

Anabelle PETION
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Ce chapitre présente les conseils d'Isocrate à un jeune homme nommé Démonique il y a plus de 2000 ans, mettant en garde contre les dangers de l'ego et de l'orgueil dans la poursuite de ses aspirations. Il souligne l'importance de la modération, de l'humilité et du bon sens. Ces conseils ont ensuite été repris par Shakespeare dans sa pièce Hamlet, et ont inspiré le général américain William Tecumseh Sherman.

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RYA N H O L I D AY

L’EGO
EST
L’ENNEMI
Maîtrisez votre
plus grand adversaire

Traduit de l’anglais (États-Unis)


par Cécile Capilla

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SOMMAIRE

Le prologue qui fait mal 11


Introduction 17

PREMIÈRE PARTIE : L’ASPIRATION 25


Quelles que soient vos aspirations, l’ego est votre ennemi… 27
Parler, parler et parler encore 35
Être ou faire ? 41
L’éternel étudiant 47
Éviter de s’emballer 55
La stratégie de la toile vierge 61
Se retenir 69
Sortir de sa tête 75
Le danger de l’orgueil précoce 81
Travailler, travailler et travailler encore 87
Pour toute la suite, l’ego est l’ennemi… 93

DEUXIÈME PARTIE : LA RÉUSSITE 97


Quelle que soit votre réussite, l’ego en est l’ennemi 99
Toujours apprendre 107
Ne pas se raconter d’histoires 113
Qu’est-ce qui est important à vos yeux ? 119
Droit, contrôle et paranoïa 125
Se gérer 131
Gare à la maladie du moi 137

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Méditer sur l’immensité 143
Rester sobre 149
Pour ce qui arrive souvent par la suite, l’ego est l’ennemi… 155

TROISIÈME PARTIE : L’ÉCHEC 159


De tous les échecs et défis que vous rencontrerez,
l’ego est l’ennemi 161
Temps vif ou temps mort ? 171
L’effort est suffisant 177
Les moments Fight Club 183
Fixer les limites 189
Tenir un tableau des résultats 195
Aimer toujours 199
Pour toute la suite, l’ego est l’ennemi… 205
Épilogue 207
Pour aller plus loin 213
Bibliographie choisie 215
Remerciements 221

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PREMIÈRE PARTIE

L’ASPIRATION

Là, on s’apprête à faire quelque chose. On a un but, une vocation, un


nouveau départ. Chaque grand voyage commence ici ‒ et pourtant,
nous sommes trop nombreux à ne jamais atteindre notre destina-
tion. La plupart du temps, l’ego est le coupable. On se construit en se
racontant des histoires fantaisistes, on prétend qu’on a tout compris,
on laisse l’étoile briller puis s’éteindre et on ne sait pas pourquoi. Ce
sont des symptômes de l’ego, contre lequel l’humilité et la réalité
sont les remèdes.

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QUELLES QUE
SOIENT VOS
ASPIRATIONS,
L’EGO EST VOTRE
ENNEMI…
« On dit que c’est un chirurgien téméraire, que sa main ne
tremble pas quand il s’opère lui-même ; et qu’il est souvent
également téméraire en n’hésitant pas à soulever le voile
mystérieux de l’aveuglement qui lui masque les difformités
de sa propre conduite. »
Adam Smith

Vers 374 av. J.-C., Isocrate, l’un des plus célèbres professeurs de


rhétorique d’Athènes, a écrit une lettre à un jeune homme dénommé
Démonique. Isocrate était l’ami du père récemment disparu du
garçon et voulait lui prodiguer des conseils sur la façon de suivre
l’exemple paternel, des conseils pratiques et moraux ‒ communi-
qués sous forme de « maximes nobles », selon Isocrate. Il s’agissait
« de préceptes pour les années à venir », d’après ses termes. Comme
beaucoup d’entre nous, Démonique était ambitieux. C’est pour cette
raison qu’Isocrate lui avait écrit, pour le mettre en garde des dangers
sur le chemin de l’ambition. Isocrate a commencé par informer le
jeune homme que « ce qui [lui] convient surtout, c’est la décence,

27

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L’ASPIRATION

la modestie, la justice, la modération ; car c’est en toutes ces choses


que paraît consister le mérite des jeunes gens ».

« Pratique la modération » écrivit-il, conseillant à Démonique de ne


pas tomber sous l’emprise « de la colère, du plaisir et de la douleur ».
Et « Hais ceux qui flattent autant que ceux qui trompent, car les uns
et les autres, quand on les écoute, font tort à ceux qui les croient ».
Il écrivit « sois affable envers ceux qui t’approchent, et n’aie point
de fierté. Le poids de l’orgueil est à peine supportable, même pour
des esclaves » et « Sois lent dans tes délibérations, mais prompt à
exécuter ce que tu auras arrêté ». Il poursuivit : « Le meilleur en
chacun de nous est notre bon sens. » L’orateur lui recommandait
d’exercer constamment son esprit, car « c’est ce qu’il y a de plus
grand dans ce qu’il y a de plus petit, qu’un esprit bien orné dans le
corps d’un homme ».

Certains conseils vous disent sans doute quelque chose. Ils ont été
repris deux millénaires plus tard par William Shakespeare, qui a
souvent prévenu des délires de l’ego. En fait, dans Hamlet, en se
servant de cette lettre comme modèle, Shakespeare place les mots
d’Isocrate dans la bouche de son personnage Polonius lorsqu’il
s’adresse à son fils, Laërte. Ce discours, si vous l’avez déjà entendu,
se conclut par ces lignes :

Avant tout, envers toi-même sois loyal ;


et aussi sûr que la nuit succède au jour,
tu ne sauras être déloyal envers quiconque.
Adieu ! Que ma bénédiction porte ses fruits en toi.

Les mots de Shakespeare ont touché un jeune officier de l’Armée


américaine dénommé William Tecumseh Sherman, qui allait deve-
nir le plus grand général et stratège militaire de l’Amérique. Sans
doute n’avait-il jamais entendu parler d’Isocrate, mais il aimait beau-
coup la pièce de Shakespeare et en citait souvent des extraits dans
ses allocutions.

Comme Démonique, le père de Sherman était décédé lorsqu’il était


encore enfant. Comme Démonique, un sage plus âgé l’avait pris

28

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Quelles que soient vos aspirations, l’ego est votre ennemi…

sous son aile. Pour Sherman, il s’agissait de Thomas Ewing, futur


sénateur et ami de la famille, qui adopta le garçon et l’éleva comme
son propre fils.

Ce qui est intéressant dans le cas de Sherman, c’est que, malgré les
relations de son père, personne n’aurait prédit qu’il dépasserait le
niveau régional et encore moins qu’il refuserait de prendre la prési-
dence des États-Unis, un geste sans précédent. Contrairement à
Napoléon qui a surgi de nulle part et qui a disparu tout aussi rapide-
ment une fois défait, l’ascension de Sherman a été lente et progressive.
Il fit ses classes à West Point, puis s’engagea dans l’armée. Au cours
de ses premières années de régiment, Sherman traversa quasiment
l’intégralité de l’Amérique à dos de cheval, apprenant à chacun de ses
postes. Les rumeurs de guerre de Sécession grandissant, ­Sherman
partit vers l’est proposer ses services. Il fut brièvement appelé à la
rescousse à la bataille de Bull Run, une défaite plutôt cuisante pour
l’armée de l’Union. Profitant d’une pénurie de chefs, Sherman fut
promu brigadier général et convoqué pour rencontrer le président
Lincoln et son premier conseiller militaire. À plusieurs occasions,
Sherman avait parlé librement de stratégies et de plans d’action avec
le président, mais au terme de cette rencontre, il fit une demande
étonnante : il acceptait la promotion à condition qu’il n’ait pas à
assumer de commandement supérieur. Est-ce que Lincoln pouvait
le lui promettre ? Avec tous les autres généraux réclamant plus de
statut et de pouvoir, Lincoln s’empressa d’accepter. À ce moment
de ­l’histoire, Sherman se sentait plus à son aise en tant que numéro
deux. Il savait qu’il avait une estimation honnête de ses propres
capacités et que le rôle secondaire lui convenait mieux. Vous imagi-
nez ? Quelqu’un d’ambitieux qui ne saisit pas la chance d’avoir plus
de responsabilités parce qu’il voulait se sentir prêt à les assumer ?
C’est vraiment si fou que ça ?

Pour autant, Sherman n’a pas toujours été un exemple de discipline


et de retenue. Au début de la guerre, chargé de défendre le Kentucky
avec un nombre d’hommes insuffisant, il manque d’assurance, ses
manies et sa tendance à douter lui jouent des tours.

29

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L’ASPIRATION

Tempêtant contre le manque de ravitaillement, incapable de sortir


de sa tête, se montrant paranoïaque sur les mouvements ennemis,
il se défila et parla avec un manque de discernement à des jour-
nalistes. Dans la controverse qui s’ensuivit, il fut temporairement
démis de ses fonctions. Il lui fallut plusieurs semaines de repos pour
s’en remettre. Ce fut l’un des rares moments catastrophiques de sa
carrière autrement en progression constante.

Après cet épisode malencontreux ‒ dont il tira leçon ‒, ­Sherman


prit réellement ses marques. Par exemple, lors du siège de Fort
­Donelson, Sherman occupait techniquement un rang supérieur à
celui du général Ulysses S. Grant. Alors que les autres généraux
de Lincoln se querellaient pour obtenir pouvoir personnel et recon-
naissance, Sherman renonça à son grade, préférant soutenir Grant
au lieu de donner des ordres.

« C’est vous le chef, lui rappela Sherman dans une note qui accom-
pagnait un ravitaillement. N’hésitez pas à faire appel à moi en cas
de besoin. »

Ensemble, ils remportèrent l’une des premières victoires de l’Union


dans la guerre.

Fort de ses réussites, Sherman commença à défendre sa fameuse


idée de marcher vers l’océan ‒ un plan audacieux et stratégiquement
intrépide qui n’était pas un simple coup de génie mais qui était étayé
par une topographie précise qu’il avait étudiée en tant que jeune offi-
cier dans ce qui semblait alors un avant-poste dans un coin perdu.

Là où Sherman avait montré de la prudence, il avait maintenant


acquis de la confiance, mais contrairement à tant d’autres personnes
très ambitieuses, il l’avait méritée. En se frayant un chemin de
­Chattanooga à Atlanta, puis d’Atlanta à l’océan, il évita de s’en-
gager dans les séries de batailles traditionnelles. Tout étudiant en
histoire militaire peut imaginer comment la même invasion, menée
par l’ego au lieu d’une motivation sans faille, aurait connu une fin
totalement différente.

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Quelles que soient vos aspirations, l’ego est votre ennemi…

Son sens des réalités lui a permis d’entrevoir un passage à travers le


Sud que d’autres pensaient impossible. Toute sa théorie de manœuvres
guerrières reposait sur l’évitement de combats de front ou de démons-
tration de force sous forme de batailles rangées, en ignorant les
critiques visant à le faire réagir. Lui, il suivait son plan.

Vers la fin de la guerre, Sherman était une célébrité en Amérique


et pourtant il ne visait pas de fonction publique. Il n’avait pas de
goût prononcé pour la politique. Il voulait simplement faire son
travail et prendre sa retraite en temps voulu. Rejetant les incessan-
tes louanges et l’attention qui viennent avec ce genre de réussite, il
écrivit comme un avertissement à son ami Ulysses Grant : « Soyez
naturel, restez vous-même et toute cette flatterie sera comme la brise
marine un jour d’été. »

L’un des biographes de Sherman a résumé l’homme et ses accomplis-


sements uniques en quelques phrases remarquables. C’est pour cette
raison qu’il est notre exemple dans cette phase de notre ascension.

Parmi les hommes qui atteignent la célébrité et deviennent leaders,


deux types ont été identifiés ‒ ceux qui sont nés en croyant en eux et
ceux chez qui le leadership s’est progressivement acquis en fonction
de leurs accomplissements. Pour ces derniers, leur propre réussite
est toujours une surprise. Ses fruits en sont encore plus délicieux,
mais il faut y goûter avec prudence, en se demandant si tout cela
n’est pas qu’un rêve. C’est dans ce doute que se cache la véritable
modestie, pas le simulacre d’un autodénigrement hypocrite, mais la
modestie de la « modération », dans le sens grec du terme. Il s’agit
d’assurance, pas de pose.

On se demande alors : si croire en soi ne dépend pas de véritables


réussites, alors, de quoi cela dépend-il ? La réponse qui revient trop
souvent alors qu’on est juste en train de démarrer est « rien ».

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L’ASPIRATION

L’ego. C’est pour cela qu’on est souvent témoin d’ascensions verti-
gineuses suivies de chutes calamiteuses.

Alors, quel type de personne serez-vous ?

Comme chacun de nous, Sherman devait trouver un équilibre entre


talent, ambition et intensité, surtout dans sa jeunesse. C’est grâce
à cela qu’il a pu gérer les réussites exceptionnelles qu’il a connues.

Tout cela est bien étrange. Alors que Shakespeare et Isocrate souhai-
taient que les individus se comportent avec retenue, soient motivés
et pétris de principes, la plupart d’entre nous ont reçu un enseigne-
ment contraire. Nos valeurs culturelles nous poussent presque à nous
rendre dépendants d’une validation, dirigés que nous sommes par
nos émotions. Pendant toute une génération, parents et enseignants
se sont attachés à renforcer l’estime de soi de chacun. À partir de
là, les thèmes abordés par nos gourous et personnalités ont presque
exclusivement visé à inspirer, encourager et persuader qu’on peut
faire ce qu’on a envie de faire.

En réalité, cela nous rend faibles. Oui, vous, avec tout votre talent
et vos belles promesses de petit garçon merveilleux ou de petite
fille qui ira loin. Je suis persuadé qu’on vous l’a promis. C’est
pour ça que vous avez atterri dans l’école prestigieuse que vous
fréquentez, que vous avez trouvé le financement de votre entre-
prise, que vous avez été embauché ou promu, que l’occasion qui
se présente à vous aujourd’hui est tombée du ciel. Comme l’a dit
Irving Berlin, « le talent n’est que le point de départ ». Mais serez-
vous capable d’en profiter ? Ou serez-vous votre pire ennemi ?
Allez-vous éteindre la flamme qui vient de s’allumer ? Sherman
était un homme profondément ancré dans la réalité. C’était un
homme parti de rien et qui a accompli de grandes choses sans
jamais avoir l’impression qu’il méritait les honneurs qu’il rece-
vait. En fait, il s’en remettait systématiquement aux autres et était
plus que ravi de participer à une équipe gagnante, même si cela
signifiait moins de reconnaissance et de gloire individuelle. C’est
dommage qu’on ait raconté à des générations de petits garçons la
glorieuse charge de Pickett, un assaut de la cavalerie confédérée

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Quelles que soient vos aspirations, l’ego est votre ennemi…

qui s’est soldée par une défaite, mais que l’exemple de S ­ herman,
un homme réaliste, discret, soit passé sous silence ou, pire encore,
diabolisé.

On pourrait dire que la capacité à évaluer sa propre aptitude est le


talent le plus important. Sans cela, tout progrès est impossible. Et
c’est sûr, l’ego n’arrange pas les choses. C’est sûrement plus agréable
de se concentrer sur nos talents et nos forces, mais cela nous mène
à quoi ? L’arrogance et l’égocentrisme inhibent tout développement.
Tout comme les fantasmes et les « visions ».

Au cours de cette phase, exercez-vous à vous contempler en prenant


un peu de recul et cultivez la capacité à sortir de votre tête. Le déta-
chement est un antidote naturel contre l’ego. C’est facile de se sentir
émotionnellement investi et épris de ce que l’on fait. C’est le cas pour
n’importe quel narcissique. Ce qui est plus rare n’est pas le talent
pur, la compétence ou même la confiance, mais l’humilité, l’assi-
duité et la conscience de soi.

Pour que votre travail ait une part de vérité, il doit être sincère. Si
vous voulez être autre chose qu’un feu de paille, vous devez vous
préparer à vous concentrer sur le long terme.

Même si nous voyons grand, nous apprendrons que nous devons agir
et vivre modestement pour pouvoir réaliser nos ambitions. Puisque
nous nous concentrerons sur l’action et l’apprentissage, et renonce-
rons à la reconnaissance et au statut, nos ambitions ne seront pas
grandioses mais itératives ‒ un pas après l’autre, on apprend, on se
développe, on prend le temps.

Nos concurrents, avec toute leur agressivité, intensité, égocen-


trisme, cherchant sans cesse à se mettre en avant, ne comprennent
pas comment ils compromettent leurs efforts (sans parler de leur
lucidité). Nous défierons le mythe du génie plein d’assurance pour
qui le doute et l’introspection sont complètement étrangers, ainsi
que le mythe de l’artiste torturé qui sacrifie sa santé au profit de
son œuvre. S’ils sont séparés de la réalité et des autres, nous reste-
rons profondément connectés, conscients et en tirerons des leçons.

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L’ASPIRATION

Les faits sont mieux que les rêves, comme aurait dit Churchill.
Même si nous partageons avec tant d’autres des rêves de grandeur,
nous comprenons que notre chemin pour l’atteindre est tout autre.
En suivant les préceptes d’Isocrate et de Sherman, nous compre-
nons que l’ego est notre ennemi sur ce chemin. Ainsi, lorsque nous
réussirons, il ne nous plombera pas, et nous serons plus forts.

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