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A Malin Malin Et Demi Tome 1

Transféré par

Mario Koulibaly
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A MALIN,

MALIN ET
DEMI

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


TOME I
A MALIN,
MALIN ET
DEMI

SANDRA B. – CHRONIQUE D’UNE RENCONTRE DANGEREUSE


© Sandra B. , 2018
Tous droits réservés
ISBN numérique : 98523680168
Composition numérique réalisée par CRD
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage du client. Toute
représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement e l’auteur ou de ses
ayants droit ou ayant cause, est illicite (alinéa 1er de l’article L. 122-4). L’éditeur se réserve le droit
de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou
pénales.
A MALIN,
MALIN ET
DEMI
1.

Tout ce que ma soi distante famille avait demandé pour la cérémonie de la


dote était bien la, posée à même le sol dans la maison que Baby et moi
nous avions loué pour pouvoir reproduire encore et encore notre
mascarade.

Cette famille savait exactement quoi faire car ils avaient déjà l'habitude de
jouer ce rôle, chacun devait passer récupérer sa paie le lendemain et après
ni vu ni connu.

Des régimes de plantains, des porcs, des tines d'huile, sel, sacs de macabo
il y'avait de tout.

Maman et moi on variait d'ethnie selon l'ethnie de notre "client" et on


recrutait les membres de notre famille en fonction de l'ethnie qu'on s'était
attribué.

C'était quasiment une fois tous les six mois qu'on avait ce genre de
cérémonie, la préparation psychologique du client prenait souvent plus de
temps que prévu, emmener un homme a doter une femme était un exercice
très difficile au Cameroun, vu comment les hommes fuyaient de plus en
plus les engagements et le mariage. Mais on s'assurait chaque fois que
c'était un gros coup, un homme riche, un héritier, un divorcé, un veuf,
parfois c'était maman la mariée, plus souvent elle en fait ,sauf que cette
fois-ci c'était moi qui était la mariée.

Il faisait un peu froid et dans ma tenue en pagne et raphia, j'avais hâte de


me couvrir dans mon canapé chez moi.
Dieu merci mon "mari" et sa famille vite pris congé ce jour là.

- Bébé on va partir ma famille et moi, je reviens te chercher?

- Oui mon cœur, je finis la réunion avec ma famille et je t'appelle. Je suis


tellement épuisée

Il m'a regardé en souriant

- Ne t'inquiètes pas, je vais te laisser te reposer ce soir mais demain...

ses yeux se sont mis à briller

Je me suis demandée à cet instant là si j'aurais été heureuse d'être la


femme de Soleil

J'ai embrassé mes beaux-parents et ma belle famille, qui avaient été super,
tout s'était bien passé.

Ils sont partis et on a chargé la voiture avec tout ce qu'il fallait, on avait de
toute façon l'habitude.

La deuxième étape consistait à faire en sorte que le mariage s'arrête là.

- Tania, en voiture.

Baby, c'était comme ca que j'appelais maman depuis que j'étais petite, car
on avait vécu, je dirais même grandi ensemble chez ma grande tante, et
c'est comme ca qu'on l'appelait là-bas. A l'époque je pensais qu'elle était
ma grande sœur et que ma grande tante était ma maman.

Baby m'a déposé chez moi et on a peaufiné le reste du plan avant de se


partager le butin.

Mon "père acteur" avait carrément exigé une somme en espèce de


plusieurs millions, et Soleil mon fiancé en avait les moyens, il avait donné
tout ce qu'il fallait. Il m'aimait à la folie et je me demandais si maman
allait facilement le séduire. Ca marchait chez mes prétendants comme
chez les siens, parce qu'on se ressemblait et elle était tout aussi en forme
que moi.

On ne manquait jamais d'aller à la salle de sport trois fois par semaine, on


avait une alimentation plus que saine, on faisait des soins, elle buvait toute
sorte de potion jeunesse, du coup elle était sublime et on s'aimait
beaucoup.

Elle était ma meilleur amie, car je n'en avais pas, on se disait tout.

Cette amitié était née quand on avait été chassée de chez ma grande tante,
et dans la rue on avait du développer tout genre de stratégie pour pouvoir
nous en sortir.

Elle m'a appris à mentir pour nous protéger, à toujours chercher à tirer
quelque chose de ceux qui nous approchaient pour qu'on puisse avoir à
manger, et puis finalement, elle a rencontré un blanc qui a pris soin de
nous et l'a fait voyager;

A son départ malgré toute la haine que ma tante avait de maman elle a
tout de même accepté de me reprendre, je n'avais pas le choix, maman
m'avait tout simplement dit de retourner là bas et ma tante savait que les
euros allaient suivre, ce qui fut le cas.

J'ai vécu les deux ans les plus difficiles de ma vie dans cette maison, du
coup quand j'ai appris que ma mère avait écourté son séjour et rentrait au
Cameron deux ans plus tard, au grand désespoir de ma tante qui recevait
de l'argent tous les mois, j'ai jubilé, j'avais hâte de sortir de cette maison
là.

J'évitais de raconter à Baby tout ce que je subissais pour ne pas l'inquiéter,


je ne lui avais pas dit que l'argent qu'elle envoyait là, ne me servait pas
beaucoup car j'étais tout le temps entrain d'être mise à la porte de l'école,
parfois je ne trouvais même pas mon plat de nourriture en rentrant de
l'école et je dormais affamée.

Baby ne m'a donné aucune explication quant à son retour soudain de la


France, mais elle avait mis un peu de sous de côté pour que je puisse
suivre une formation et travailler rapidement.

- Ma fille ton vrai mari sera ton travail, il faut que tu sois indépendante

C'était ca sa chanson de tous les jours pendant ma formation en


secrétariat bureautique.

Quand ma formation s'est achevé, elle a joué de ses relations pour que je
trouve un travail très bien rémunéré dans une société d'import export qui
était basée à Douala mais avait un bureau à Yaoundé.

Derrière son apparence d'aventurière, Baby s'assurait que j'ai tout, et que
je ne me compromette pas. Elle ne cessait de me donner des conseils, de
refuser que je puisse sortir avec des hommes pour de l'argent, elle m'a
même aidé a acheter mes meubles quand je me suis installée.

Pour pouvoir lancer l'arnaque qu'on faisait, elle m'a enseigné comment
emmener les hommes à m'épouser dans céder, sans coucher avec eux.
voila pourquoi ils se précipitaient pour m'épouser, je les séduisais, les
aguichais mais je ne libérais pas, pas de mariage pas de sexe.

Elle savait aussi quoi me donner, je ne sais pas si c'était vraiment ca qui
marchait, mais elle avait chaque fois une poudre d'une couleur différente,
un parfum qui me rendait irrésistible et les mettais à mes pieds.

Au début, on avait peur que ca foire mais après quelques années on avait
réussi à bien roder notre scenario.

Selon le plan, Baby devait ranger les vivres et l'argent chez elle, ensuite
retourner dans la maison où Soleil pensait qu'on vivait ensemble.
Je devais éteindre mon téléphone et las de m'appeler sans succès, il allait
s'y rendre pour me chercher et là elle était sensée, le séduire, le droguer et
je devais atterrir et les surprendre entrain de commencer à s'amouracher
alors là je devais faire un scandale, mettre fin à la relation malgré toutes
ses supplications.

J'ai profité des deux heures de répit qui se présentaient devant moi pour
m'allonger sur mon sofa, j'ai mis de la musique et j'ai soufflé.

J'aimais beaucoup cette atmosphère de confort que j'avais bâti chez moi.

J'habitais dans un immeuble en bordure de route à Etoa Meki, c'était


sécurisé par une caméra de surveillance et un gardien.

Baby m'avait aidé à payer le loyer pour un an et je me la coulais


franchement douce.

Je n'avais pas vraiment de petit copain à cause de déception sur déception.

Chaque fois que je tombais amoureuse ca finissait en queue de poisson,


soit ils avaient d'autres copines, soit il venait juste profiter de mon corps,
soit des menteurs ou des frappeurs. Bref, de ces kankan histoires.

Un jour Baby m'a dit que ma grand-mère paternel l'avait maudit, quand
elle avait quitté mon père, que ni elle ni aucune de ses filles n'allaient être
heureuse en mariage. Mais comme d'habitude elle n'avait donné aucun
détail.

J'ai entendu mon téléphone sonner pendant que je somnolais.

Oh zut j'avais oublié d'éteindre mon téléphone et Soleil m'appelait déjà.

J'ai éteint mes deux téléphones. J'avais une ligne fixe sur laquelle Baby
allait me faire signe comme à l'accoutumée.
Dès qu'elle m'a appelé j'ai compris que le client était déjà tombé dans son
piège.

Je suis sortie dans un jean et un T-shirt avec mon blouson en cuir marron
et une paire de tennis au pied.

J'ai pris un dépôt pour la quartier Nkolfoulou là ou la maison était, c'était


un quartier reculé de la ville de Yaoundé.

Le trajet laissait le temps à maman de bien embrouiller Soleil.

Quand je suis arrivée j'ai ressentie une peur, je la ressentais toujours à


chaque fois car quelque chose me disait qu'un jour ca pouvait dégénérer.
C'est Baby qui avait confiance à 100% ou elle tirait même ca d'ou ooh

J'ai poussé le portail et je suis entrée, la porte centrale était fermée à clé,
j'ai ouvert avec ma clé. On s'était assurée qu'aucune de nos portes, ni
serrure ne fasse du bruit et puis je savais comment les ouvrir.

Quand je suis arrivée au salon, j'ai trouvé Baby dans une petite robe son
verre à la main, assise sur lui et curieusement, il avait les mains posés sur
sa cuisse, et il caressait même hein.

Mon cœur a fait quelque chose, les hommes étaient salaud en vrai, même
si on l'avait soulé ou drogué ou marabouté, il n'avait pas son pouvoir de
décision propre?

Quand elle m'a vu elle a baissé la tête pour l'embrasser et j'ai sorti mon
téléphone, j'ai filmé avant de pousser un cri terrible.

- Mon Dieu Soleil qu'est ce que tu fais???

Mama a vite sauté de là car la dernière fois elle s'était faite limite
brutalisé, c'était avec Eric, un gars Nanga. A sa réaction il fallait être bête
pour croire qu'il était consentant, mais moi j'avais fait mon cinéma, et il
m'avait limite promis la mort quand je lui avais dit que je ne voulais plus
de ce mariage.

Mais Soleil m'a semblé plus tempéré.

Il a essayé de se justifier

- Ma tête tourne, je ne sais pas ce qui se passe, j'ai rien fait, elle a essayé
de me séduire, Flore ta mère , je te jure....

Il s'est mis à pleurer et Baby l'a plutôt engueulé

- Moi je ne t'ai rien fait, je venais te dire d'attendre ta femme ici et tu m'as
tiré de force dans tes bras, je me débattais même

- C'est vrai j'ai fait ca???

Mince le gars ci était mou mou quoi comme ça non?

Il s'est mis à pleurer et j'ai eu pitié.

C'était un sale boulot qu'on faisait honnêtement, à détruire la vie des gens,
à leur briser le cœur, mais ahh!!!

Je l'ai chassé de la maison, et je lui ai demandé de ne plus m'appeler.

Ca allait prendre au moins un ou deux mois, pour qu'on se sépare


définitivement, j'allais changer de puce pour couper les ponts
définitivement.

Sauf que contrairement aux cas précédents mama le lendemain matin, ou


quelle malchance avait fait qu'on dorme dans la maison là au lieu de
rentrer chez nous oooh

La sonnerie a fait tout un vacarme, ping pong ping pong ping pong!!!!!

J'ai tout de suite su que ca c'était les problèmes... Je n'avais d'ailleurs pas
pu fermer l'oeil de la nuit.
Je me suis dirigée vers le portail. Baby avait le sang chaud, si c'était un
mauvais retour, mieux j'essayais d'étouffer ca la bas.
2.

- Bonjour qui est ce?

- C'est Madame Assoumbang

C'était la maman de Soleil, mais elle avait parlé calmement.

J'ai pris un bol d'air et j'ai ouvert.

- Bonjour maman

- Bonjour ma fille, je peux entrer?

- Oui oui

Elle est entrée mais je me suis arrêtée à la véranda, elle a compris que je
ne voulais pas qu'on avance plus.

On s'est assis sur les chaises en rotin qui étaient là.

- Soleil m'a expliqué quelque chose au téléphone là que je ne comprends


pas, que qu'est ce qui s'est passé avec ta mère hier?

- Elle dit qu'il a essayé de l'embrasser de force et je les ai trouvé pendant


qu'elle essayait de le repousser

- Attends, on parle de qui? Soleil? mon fils?

- Oui madame

- C'est déjà madame ce n'est plus maman hein, mon fils ne ferait rien de
tel à moins qu'il soit devenu fou, je voulais essayé de comprendre moi
même parce que cette histoire nous semble très suspecte, ta maman est la?
- Elle est sous le choc, je préfère même ne plus en parler, parce que ce
que j'ai vu vraiment, je suis choquée

- Et tu penses que Soleil va juste accepter que celle qu'il a aimé au point
de se décider à se marier va disparaitre de sa vie comme ça? il doit avoir
eu un problème, ou il a trop bu, mais tu ne peux pas prendre une décision
catégorique comme ca, je vais repasser voir ta maman, mais je suis très
déçue de la tournure des évènements.

Je ne pouvais pas imaginer que mon fils allai retrouver le bonheur, après
que sa femme blanche soit repartie avec les enfants, ne lui donnant aucune
nouvelle, et avec toi il avait enfin repris goût à la vie...

La elle s'est mise à pleurer franchement, mais ma sorcellerie n'avait pas


atteint le niveau ou après l'avoir poignardé je pouvais la consoler, je l'ai
laissé partir. Je pouvais lui semblé insensible mais j'avais mal.

Quand je suis rentrée, Baby nous guettait à travers la vitre.

- Elle te disait quoi?

- Elle pleurait parce qu'elle ne comprend pas comment son fils a pu faire
ça. Baby ca craint!!!

Ma mère a fait une grimace un peu coupable

- Je t'ai dit qu'on va bientôt arrêté ça, dès qu'on a ce qu'il faut pour les
papiers de voyage et tout on part une fois, encore une personne seulement,
ou deux pour renflouer nos fonds et après on arrête tout.

Soleil a tout fait pour qu'on reprenne ensemble, il s'était arrangé pour
trainer devant ma société à la sortie du travail.

Je l'ai repoussé, mais régulièrement il s'assurait de me croiser, d'essayer de


me convaincre de lui donner une autre chance.
Finalement un soir toujours derrière moi pendant je rentrais il m'a proposé

- Ecoute s'il te plait, juste un dîner, je voudrais qu'on parle, même si c'est
la dernière fois qu'on se verra, je t'en prie.

Ou qu'est ce qui m'a pris ooh, j'ai accepté.

Baby avait rencontré un "ami à elle" selon ce qu'elle m'avait dit qui avait
un réseau pour nous faire voyager et au départ on était sensé vivre chez lui
en France avant de pouvoir se débrouiller, j'avais hâte qu'on change de vie
parce que même marcher à Yaoundé là devenait dangereux.

Je me demandais toujours qui j'allais croiser, quelle belle-mère? quel


fiancé? quel beau-père? j'avais un foulard que je lançais autour de mon
visage pour faire les courses, et rentrer du boulot.

- Baby je voudrais la voiture pour jeudi soir

- Hmmmm, tu as un nouveau client?

Hier hier qu'on avait même pas encore fini avec Soleil la?

- Non, un dîner entre collègues juste

- Ok pas de souci, tu passeras la prendre non? moi je n'ai pas prévu sortir
de toute façon, mais il faudrait qu'on cherche rapidement le reste d'argent
du voyage, donc habille toi bien pour séduire.

Nous voilà Soleil et moi à la Plazza, un restaurant chic à l'hippodrome.

Soleil était très fin et aimait les bonnes choses.

Je n'avais fait aucun effort vestimentaire spécial, j'avais une robe toue
simple, rien de sexy, ni de cintré, j'avais juste relevé avec un collier avec
des petits diamants qu'un de mes prétendants m'avaient offert.

Je ne le mettais que dans les grandes occasions, on ne pouvait même pas


savoir que c'était du diamant car c'était juste de très petits cailloux.
J'ai mis une gourmette en or que Baby m'avait offerte et des escarpins.

J'étais en retard comme d'habitude et j'ai trouvé Soleil devant une


bouteille bien engagée.

- Tu as commencé fort, ou alors tu as commandé une demi-bouteille?

- Non, une pleine, mais je suis de bonne humeur, donc je peux me le


permettre; j'ai eu une promotion et je suis content que tu aies accepté de la
célébrer avec moi

- Heu, je ne savais pas qu'on célébrai ta promotion, tu as dit que tu


voulais me parler

- Oui oui, on va faire les deux, je te sers?

- Tu sais que je ne bois pas d'alcool

je n'aimais pas ca, sous aucune forme.

Il a commandé un cocktail non alcoolisé pour moi, et s'est servi un autre


rasade de whisky.

On a parlé de son travail, de sa promotion et puis on a commandé des


cotes de veau.

Après avoir mangé, il est allé aux toilettes et j'ai constaté qu'il titubait
légèrement et son dos semblait plus vouté que d'habitude.

J'ai suivi sa silhouette pendant qu'il s'éloignait et mon regard est tombé sur
quelqu'un qui m'observait.

Il était assis seul au bar, et avait aussi un verre de Whisky à la main. Il


avait une chemise fleurie, enfilée dans un pantalon noir, vraiment à
distance son corps semblait être fait pour cet habit, ou c'est l'habit qui était
fait pour le corps ooooh???
Seulement il était noir, noir jusquààààà, la lumière était tamisée et je ne
pouvais même pas bien voir, il semblait grand, e pas le genre beau beau
là...

Je l'ai tellement regardé que j'ai oublié que lui même me regardait, c'es
quand j'ai vu des dents parfaitement alignées et super blanches sortir de sa
bouche que j'ai compris qu'il m'avait vu l'observer.

J'ai sursauté et j'ai plongé dans mon téléphone, parcourant mon mur
Facebook en vitesse sans vraiment rien regarder.

Soleil est venu, sauf qu'il est revenu différent.

Le soleil qui étai parti était différent de celui qui est revenu.

Dès qu'il s'est assis il a directement passé la main sur mon bras

- Chéri, il faut qu'on se fasse du bien ce soir, tu m'avais dit d'attendre la


dote, j'ai attendu, maintenant tu me le dois

- Mais tu t'es tapé ma mère

- Nooonn, je n'ai rien fait, c'était peut-être une erreur, ou je ne sais pas
une manipulation, quand je me rappelle même bien, elle est venue vers
moi

- Quoi???? tu accuses ma mère de t'avoir séduit?? Ca a été une erreur, ce


restau, adieu

Je me suis levée j'ai pris ma pochette et j'ai pris la route de la sortie, sauf
que Soleil ne l'entendait pas de cette oreille.

il m'a attrapé par la main et m'a tiré

- Non non, on va finir cette conversation ici et décider comment réparer


les choses.

Le gars sentaient la cigarette, pourtant je ne l'avais jamais vu fumer.


- Ecoute tu me fais mal, tu es saoul, s'il te plait laisse moi partir,
n'aggrave pas tout.

- Ha bon? je suis ton mari et de ce fait tu feras ce que je dis

- Sinon quoi?

Ca attirait un peu l'attention, mais j'essayais de parler bas pour que les
gens ne se rendent compte de rien.

- S'il te plait sortons Soleil on est entrain de s'afficher.

Il a lâché mon bras et on est sorti, sauf que dehors ca ne s'est pas du tout
bien passé.

Quand j'ai refusé de le suivre, Soleil a perdu le contrôle.

Gifles, chandelles, hypercut, clé 14, j'étais déjà au sol prête à recevoir un
coup de pied dans les côtes quand j'ai entendu une voix

- Je vais t'apprendre à me respecter comme ton mari et à accomplir ton


devoir conjugal même par la force.

- Monsieur arrêtez ca!!!

- De quoi je me mêle?

On était dans le noir, mais la voix était très grave.

La personne a empoigné Soleil et j'ai entendu un bruit au sol, j'ai regardé


et j'ai vu ma gourmette.

Je l'ai ramassé et j'ai ramassé mon sac, j'ai vérifié mon collier, il y était,
j'ai pris les marathons, je suis entrée dans ma voiture.

S'ils voulaient ils se tuaient là bas.

Plus jamais je ne pouvais refaire cette erreur.

J'ai garé plus loin et je me suis examinée.


Je venais de passer un sale quart d'heure.

Ma robe était déchirée en bas, mon front gonflé, œil au beurre noir, il
m'avait même griffé dans le cou. J'avais très mal au coude à cause de ma
chute quand il m'avait coupé la chandelle. J'avais atterri sur le coude.

Mince.....

La pire des choses quand je me suis regardée au miroir a été de constater


que je n'avais plus ma perruque.

Quand j'ai vu ca j'ai seulement éclaté en sanglots

J'ai composé le numéro de Baby, ca a sonné plusieurs fois mais elle n'a
pas décroché.

J'ai pris la route de chez elle en larmes.

J'avais terriblement mal.

J'ai garé en bas de chez elle, elle aussi avait son appartement, mais plutôt
du côté d'Olezoa vers la Mobil. Elle me disait toujours que l'ambassade de
France n'était pas loin, donc elle se sentait en sécurité dans ce quartier.

Quand je suis arrivée, je suis montée directement, à son palier on


entendait sa voix à distance. Elle aimait trop parler fort, je le lui
reprochais tout le temps, mais c'était sa voix.

Ses voisins connaissaient toutes ses conversation j'en étais sure.

- Mais je vais trouver toute cette somme en si peu de temps comment? tu


m'avais dit que ton réseau était fiable non?

- Baby le réseau va bientôt fermé n'est pas le contraire de fiable hein

- Tu me prends trop d'argent pour cette histoire


- Alors que mon ami va t'héberger dans notre appartement toi et ta petite
fille là bas?

- Oui mais depuis je ne fais qu'ajouter l'argent encore et encore

- Vous aurez les passeports français, avec des visas même dedans, les
passeports sont déjà prêts, il faut qu'on termine l'argent pour récupérer

- Bernard ta part de chose est toujours un genre, si tu ne m'avais pas un


peu aidé quand j'étais là bas c'est que je ne traitais même rien avec toi.

- Tu es ma femme à vie, donc un jour un jour on va se marier, je t'assure

- aka, quitte moi là. je vais t'appeler pour prendre le reste d'ici la fin du
mois

- Ne traine pas donc.

J'ai compris qu'ils se séparaient déjà.

- On peut quand même s'embrasser avant que je ne parte?

- Bernard ne m'énerve même pas

Je ne pouvais pas me présenter à son étranger dans cette tenue, j'ai couru
en descendant les escaliers, malgré mon corps tout endolori.

Je suis restée dans la voiture et je l'ai vu accompagner son étranger, sauf


que quand il est sorti la ressemblance m'a beaucoup frappé.

Quand il es parti je suis rapidement descendu de la voiture et je l'ai


rejoint.

- Tu es la depuis?

- Oui Baby assez pour voir avec qui tu étais, tu n'as pas quelque chose à
me dire??
- Bon ca va, de toue façon j'allais te le dire, mais ce qui est important c'est
qu'on doit trouvé environ trois millions d'ici la fin du mois, donc raconte
moi ta soirée, attends... ca c'est quoi??? Elle avait cette même manie que
moi, on regardait les gens avec un temps de retard, elle venait de constater
que j'avais mes vieilles nattes de la greffes et que ma robe était déchirée.

- J'ai rencontré Soleil au hasard, et il m'a agressé!!!

- Agressé comment?? maaaama regarde toi!!! Seigneur, devant tes


collègues?

- Non, quand je rentrais déjà, c'est comme s'il a reconnu la voiture garée.

- Mama il faut qu'on parte d'ici tout ca devient déjà dangereux

- En vrai, j'ai mal partout

- Attends je vais te masser.

Elle a posé l'eau au feu et est revenu

- Je suppose qu'en regardant Bernard tu as du comprendre qui c'est...

Et c'était qui?
3.

- Quand tu vois la face la tu ne vois pas que c'est ta même même face?

- Je n'ai pas trop fait attention

- C'est ton vaurien de père

- Ekié, tu m'avais dit qu'il était parti, que vous n'aviez plus de contact
parce qu'il avait refusé cette paternité non?

- Oui oui, il avait dit que je mens, je n'étais pas enceinte de lui, sa famille
m'a rejeté parce qu'il allait en Europe, je l'ai revu en Europe quand j'étais
partie là, il m'avait aidé à revenir et maintenant il a le réseau pour qu'on
reparte

- Et tu n'avais pas essayé de le contacter après ma naissance pour qu'il


voit même la ressemblance?

- Quoi?? lors d'un de ses séjours ici au Cameroun je t'ai même pris pour
qu'on aille le voir, façon qu'on nous a repoussé la bas, j'ai dit que plus
jamais, on ne force pas l'enfant sur le père, ou tu est chaud pour assumer,
ou tu laisses. Donc continuons notre vie comme s'il n y'a rien.

- Même comme vous traitez là, il ne me demande pas??

Elle s'est rendue compte que j'avais un certain intérêt pour cet homme

elle a soupiré

- Mon bébé je sais que c'est difficile, mais il ne m'en a pas parlé, oublions
le et cherchons comment faire pour voyager le plus vite possible.
C'était très difficile d'être de ces enfants rejeté par leur père. Normalement
l'idée de ne devait pas passer dans la tête d'un père de refuser la paternité
d'un enfant, l'enfant n'a pas demandé à être là, et quelques instant j'avais
cru que lui et moi on pourrait....

- Tania!!!! tu rêves encore quand je te parle

Elle m'a réveillé en posant une serviette chaude sur mon coude, j'ai crié de
douleur...

Le lendemain Baby avait réussi à faire baisser les bosses qui menaçaient
mon visage, sauf que le pourtour de mon œil était encore sombre, j'ai
essayé de mettre du fond de teint clair, ca a masqué sa quantité, mais je ne
pouvais pas rester à la maison.

Au bureau on était sur un dossier très important, je l'avais saisi et je devais


arriver très tôt pour faire des corrections et transmettre au client. Ma
patronne comptait beaucoup sur moi et il n'était pas question que je la
déçoive.

Tout le monde a remarqué au bureau que j'avais une mine bizarre derrière
mes lunettes de soleil en plein bâtiment, mais je n'ai salué personne ni
répondu à aucune salutation.

Même quand ma patronne est arrivée je n'ai pas levé la tête.

Je l'ai uniquement affronté quand il a fallu qu'elle signe l'offre qu'on


préparait.

- Ma fille tout va bien??

- Oui madame, je suis juste un peu malade madame

- Je vois ca, écoute, finis, tu vas avec Abadoma déposer le courrier et


après tu peux rentrer te soigner
Maaama si elle savait comment elle me sauvait Seigneur.

Je ne rêvais que de m'enfermer dans une pièce noire et de rester couchée


pendant tout le reste de la journée, à essayer de me dire que demain serait
meilleur.

Le soleil de ce vendredi a frappé sur mon visage quand je sortais du


bureau et ca m'a remonté le moral... Il faisait beau, les gens vaquaient à
leur occupations, personne ne savait ce que l'autre avait dans son ventre
comme chagrin, peine, difficulté, mais on se souriait tous les uns les
autres, c'était ca la vie.

J'ai pensé à ce moment que je pouvais faire un tour chez mon bijoutier à
Anne Rouge, juste à l'entrée de la rue hippodrome là.

Dans mon sac j'avais encore mon bijou qui s'était cassé.

J'ai marché jusque là-bas et quand je suis arrivée j'ai trouvé devant moi
une silhouette qui me semblait familière.

Elle cachait carrément le vendeur et conversait en une langue que je ne


maitrisais pas trop.

Piquée par la curiosité je me suis avancée et j'ai penché ma tête pour voir
qui était cette personne

Il s'est arrêté et s'est tourné vers moi.

C'était le monsieur de la veille au restaurant, celui qui était venu me


défendre quand Soleil me violentait.

Il avait une large cicatrice sur la joue, comme si on l'avait attaqué avec un
objet contendant. Ca quittait presque des yeux pour la bouche.

De près il était plus beau que je ne pouvais l'avoir pensé la veille mais pas
assez pour être classé dans la catégorie des hommes beaux.
- Haaaaa vous ne me reconnaissez plus alors? Après que j'ai failli mourir
pour vous défendre

- Je m'excuse monsieur, vraiment pardonnez moi, je ne savais pas que ca


pouvait arriver à ce niveau.

- Vous êtes venue arranger votre bijou cassé?

- Oui oui

- He bien moi aussi, votre mari est actuellement en cellule où il devra


répondre de ses actes

- Ce n'est pas mon mari, je ne suis pas mariée

Il a baissé les yeux sur mes mains et je l'ai attrapé.

- Ce n'est pas ce qu'il a dit quand les policiers nous entendait, mais bon
bref, c'est votre vie à vous deux, je n'aurais peut-être pas du m'en mêler

- Non Monsieur, vous m'avez sauvé la vie, je ne sais pas comment faire
pour vous remerciez, menacez le juste et laissez-le partir

Il m'a regardé un genre mais il n'a rien demandé d'autre.

Pendant que je parlais, j'ai constaté que la salle était rempli d'un parfum
qui semblait émané de lui, c'était incontestablement un parfum genre les
Dior, Armani et autre.

- Accepterez vous de prendre un café avec moi?

- La tout de suite?

- Oui la toute de suite, je dois prendre mon vol dans deux heures de
temps
Il avait un accent pas Camerounais du tout, je l'avais remarqué depuis le
jour de la bagarre quand il avait demandé à Soleil d'arrêter de me frapper.
Mais je ne pouvais dire de quel pays il était.

Sénégalais j'ai pensé parce mon bijoutier l'était et ils parlaient un patois
ensemble.

Je n'ai pas pu résister et je lui ai posé la question pendant qu'on prenait le


dit café dans un café non loin de la bijouterie.

- Je ne suis pas sénégalais mais j'ai vécu au Sénégal donc je parle


effectivement le wolof. Puis je te tutoyer?

- Bien sur

- Pourquoi tu laisses un homme lever la main sur toi?

- Je n'ai pas laissé, je ne savais même pas qu'il allait le faire, c'est la
première fois

- Mais c'est ton mari tu le connais non?

- Honnêtement c'est une relation et une histoire compliquée, mais c'est


terminé

- Ecoute je vais prendre mon vol, on peut échanger de contact, je n'en ai


que pour quelques jours et puis je serais de retour.

Je me sentais redevable et on a échangé de contact.

Là ou il a tout gâté c'est qu'il a payé deux café avec dix mille et il a laissé
la monnaie. J'ai cherché comment faire demi-tour pour ramasser la
monnaie là mais il n y'a pas eu moyen.

On s'est dirigé vers sa voiture et là j'ai été bluffé.

Voiture hyper nyang nyan, avec un chauffeur bien habillé.


Mince qui était ce mec riche non? Ce serait un excellent client, le genre
qu'il n'était même pas Camerounais là, ca allait passer.

Et puis il semblait intéressé par moi.

Mais il me fallait jouer à celle qui n'était bluffée par rien du tout.

- On te dépose ou?

- Je vis avec ma mère

J'ai donné l'adresse et son chauffeur a pris la route.

Dans la voiture on ne s'est vraiment pas parlé, il avait l'air concentré sur
son téléphone et moi j'en ai profité pour texter la mater.

- Baby quand je vais te faire signe tiens toi ou tu peux me voir arriver, tu
guettes seulement la voiture qui va me déposer

- C'est qui?

- je t'en parle quand on arrive. guette juste discrètement

C'est comme ca que j'ai trouvé Baby dans un de ces accoutrements de


Bayam en bas de chez elle, elle exagérait même seulement, moins un
j'éclatais de rire.

- Bon monsieur merci

- Appelle moi Koffi, c'est mon nom, tu vis avec qui ici

- C'est ma maman

- ok attends un instant Tania

Il a ouvert une mallette, mama l'argent de ca!!!

Il a sorti un montant qu'il a mis dans l'enveloppe


- Tu vas te faire plaisir toi et ta maman en attendant que je rentre, je
t'appelle dès que j'arrive

J'ai pris l'enveloppe sous le regard attentif de Baby, dont la tête était
couverte par un vieux pagne.

Dès qu'il est parti sans même parler Baby et moi on s'est regardé les yeux
brillant et on a crié comme des petites filles.

Il venait de me donner 250.000 FCFA juste pour qu'on se fasse plaisir, ca


veut dire que s'il était question de me doter il pouvait même sortir 15
millions.

Waouhhhh, enfin le voyage était proche, adieu le Cameroun, bonjour la


France.

Nul n'aurait été les courbatures que je ressentais c'est que ce soir là on
serait allée en boite pour s'amuser comme demandé, mais j'ai plutôt passé
la soirée avec Koffi au téléphone.

Je lui sortait tout le grand jeu, de la fille sérieuse, chrétienne, dont le cœur
est fragile etc....

Lui ne parlait pas tellement de lui, il était dans les affaires, lesquels il ne
m'a pas dit, il vivait parfois au Bénin, parfois au Cameroun, parfois à
Dakar selon les rendez-vous qu'il avait, il était célibataire et sans enfant, il
avait 34 ans.

Les choses étaient très bien engagé, et je me suis préparée à lui sortir le
grand jeu à son retour de voyage.
4.

Koffi a été le client le plus facile de toute notre histoire de frappeuse.

Il était agréable, très très généreux, à chaque rendez vous, j'avais droit a
une enveloppe que je devais partager avec Baby selon lui.

Il ne m'emmenait que dans de grands endroits et n'essayait jamais rien, ni


de m'embrasser, ni de coucher avec rien, rien rien.

Baby et moi en moins de deux semaine avons pu mettre près d'un million
sur l'argent du voyage.

Un soir Koffi m'a invité à une fête à l'ambassade du Bénin au Cameroun.

C'était leur fête nationale, et il m'a offert un magnifique Boubou qu'il avait
ramené d'un de ses voyages.

Mama le respect de ce gars, les manières, la façon dont les convives m'ont
accueilli, il m'a présenté ses tontons, ses amis, ses confrères.

On nous a installé sur une table où une maman ne faisait que nous
regarder curieusement, un genre bizarre bizarre.

Puis je l'ai vu parlé à la femme qui était à côté d'elle et quelques temps
après celle-ci a sorti son téléphone comme si elle voulait se filmer, mais
un coeur m'a dit que la femme là nous filmait.

- Koffi la maman d'en face me regarde bizarrement et elle a causé avec


celle ci qui a son téléphone là, c'est comme si elle nous filme

Il a éclaté de rire
- Je la connais très bien, c'est une femme très mégère de chez nous, on est
du même village et elle connait mes parents. Après la soirée elle va
surement faire son rapport preuve à l'appui.

- Chez ta mère?

- A qui elle veut je m'en fous, viens on va danser

Je ne savais pas danser leur danse mais pour une fois dans mes
dégagements avec les hommes, je me suis amusée.

Il dansait bien et j'essayait de l'imiter.

Après ca, je n'ai pas voulu rentrer, du coup on est allé en boîte de nuit, et
les portiers de la Sanza l'ont reconnu

- Monsieur Koffi bienvenu

- Merci mon grand

je l'ai vu glisser quelque chose dans la main des gars.

Il savait que je ne prenais pas d'alcool donc il m'a acheté du coca pendant
lui commandait du champagne pour lui.

La fin de soirée a été plus que parfaite et c'est au petit matin qu'il ma
raccompagné.

Quand le chauffeur a garé on était encore dans un débat concernant le


collant panthère que plusieurs filles dans la boite portait.

- Nnnooooonn vous les camerounaises quoi? vous êtes des serpents?

- Rhhhooo Koffi il faut nous laisser, je suis dans un groupe de vente sur
facebook avec les béninoises même elles portent ca

- Mais vous exagérez, ne porte jamais ca pitié, je vais t'acheter tous les
collants en cuir que tu veux
- Aka moi je veux seulement le panthère transparent

- Tania

- Oui?

Il était redevenu sérieux

- Est ce que je peux te faire confiance? J'ai une très mauvaise expérience
avec les femmes précisément avec les Camerounaises, je ne veux pas
d'une fille intéressée qui au fond n'éprouve rien, car moi je suis entrain de
tomber amoureux de toi et c'est un sentiment qui me fait peur surtout que
tu te livres très peu

il me regardait dans les yeux et moi j'avais honte.

Honte parce que je ne savais pas où je me situais entre la fiction et la


réalité. Je ne maitrisais pas trop ce jeu là, car avec lui j'étais moi même, on
avait pas essayé de l'emmener dans une maison où on allait fuir, je lui
avais donné mon prénom Tania, et je n'utilisais aucune des pommades de
maman, je profitais juste de ses largesses, malgré que Baby avait
commencé à me mettre la pression pour conclure.

- Koffi, je n'ai pas eu beaucoup de belles histoires d'amour, les hommes


m'ont toujours déçu

- Dans ma tribu au Bénin, nous sommes honnêtes, et nous respectons les


femmes, n'aie pas peur, je ne te trahirais pas

- Il me faudra du temps

- Je sais que tu as été lié à ce monsieur et que dans votre culture ici au
Cameroun, tu dois rembourser la dot pour pouvoir prendre une femme,
combien aviez vous pris chez lui

Maaaaaaama,Koffi c'était le rêve éveillé, chez lui ca allait vite massa!


L'argent qu'on espérait là, il venait de nous donner une clé.

Imaginez la joie de Baby quand je lui ai parlé de cette conversation???

On a du coup nous commencer à faire nos bagages et à voir ce qu'on


pouvait vendre pour avoir un peu d'argent de poche en arrivant en France.

Le montant était donné à Koffi, je n'attendais que le décaissement pour


qu'on finisse.

Les choses se sont accélérées à une de ces vitesse.

Déjà Koffi était quelqu'un qui faisait ce qu'il disait et disait ce qu'il
comptait faire.

Ca ne lui a pris que quelques jours pour rencontrer maman et lui remettre
tout ce que Soleil était sensé avoir dépense sur moi.

Façon Baby le regardait hein, c'est comme si elle même cherchait une
chance d'épouser le type là et de gâter une fois notre jeu.

Le genre qui te dit que non oohh, je ne joue plus, je ne me sépare plus.

Du coup quand j'ai même essayé de le saboter qu'il est laid, elle a acheté
le problème.

- Laid ou? regarde comment il s'habille, regarde son parfum, ses


chaussures, sa montre, ses lunettes, sa cicatrice

Baby sa cicatrice????? c'était pour ajouter la beauté ou pour gâter???

Dès qu'on a reçu les sous, Baby a donné l'argent à mon père, et j'ai mis
mes affaires et celles de Baby en vente.

Koffi a de nouveau voyagé cette fois-ci pour l'Egypte, du coup j'ai pu faire
mes courses sans avoir à me justifier sur mon emploi du temps surtout
qu'il voulait que son chauffeur m'accompagne partout quite à ce que lui
même aille en taxi.
On a vendu les meubles, apprêter la nourriture camerounaise, fais des
achats.

J'ai déposé ma démission au boulot, on a acheté nos billets d'avion.

Les passeports français nous ont été remis une semaine avant le voyage,
Baby les a gardé.

Normalement la date prévue pour le retour de Koffi a été repoussé et il


était question qu'il arrive après mon départ pour le France.

C'était mieux ainsi.

Le jour du départ je me suis réveillée le cœur lourd, malheureuse même je


dirais.

J'avais libéré mon appartement et j'étais chez Baby.

J'ai entendu des bruits au salon et après m'être brossé les dents je suis
sortie.

Elle était en discussion avec mon père et je n'avais pas fait attention, lui et
moi on ne s'était pas vu après ce que Baby m'avait raconté, elle le tenait à
distance. Quand il m'a vu sa mine a changé un instant.

- Bonjour

- Baby c'est ma fille là?

- Tu n'as même pas honte, mek mek mek mek mek

- Baby, où as tu rangé les épices, on devait les emballer ce matin

- Dans le seau noir à la cuisine Tania

- Bonjour Tania, je suis ton père et tu ressembles énormément à ta grand-


mère
Là ou il me gagnait c'est qu'il ne chargeait ce moment d'aucune émotion,
aucune intensité. C'était comme une sorte de formalité, le genre que dès
qu'il va sortir il va continuer comme si de rien n'était, Baby le savait, voilà
pourquoi elle ne voulait pas que je me projette trop

- Merci Monsieur

Ca m'a fait mal mais je n'ai rien laissé transparaitre.

Je suis allée à la cuisine et lui a continué ses trucs avec Baby.

Quand j'ai fini d'emballer il était déjà parti. On en a plus parlé.

- Il va venir avec une voiture 6 h pour qu'on aille à l'aéroport, l'heure


d'embarquement est de 8h30. Mon Dieu on a réussi ma chérie, on a réussi

Elle et moi on s'est embrassé en criant comme des petites filles toutes
excitées. C'était un rêve qui se réalisait comme ça, finis la sale vie, finis la
frappe, bonjour la neige.

Mon père et la voiture sont arrivés en retard après que Baby l'ai bien
engueulé au téléphone, on était debout depuis 4 heures du matin.

- Tu prends tout à la légère, on dépense presque dix millions et toi tu


viens faire tout rater en nous mettant en retard, si tu ne viens pas nous on
va aller en taxi, franchement qui m'a même envoyé traiter avec toi, un
vaurien même...

Il s'est fait engueuler jusqu'à ce qu'il klaxonne à 7h au palier.

On a fait descendre les bagages à trois et on pris la route de l'aéroport.

Sur le chemin ils n'arrêtaient pas de se disputer, de se lancer de ces


kankan insultes que même moi à mon âge je ne pouvais même pas oser
proférer.
- Quand tu vas arriver là bas ne pars pas faire ta bordellerie chez moi là
bas, mon ami n'aime pas les vieilles

- "Elang" tu as compris non?? tu as finis ta part de gigolisme là bas, je


ressemble à une prostitué??

Baby avait toute sorte d'insulte en toute langue.

La mère de ma mère était Douala, son papa était béti.

Moi elle m'avait dit que mon papa était Bamiléké, mais je ne savais pas si
c'était vrai vu qu'elle cachait beaucoup son passé.

Quand nous sommes arrivés à l'aéroport, je ne sais pas pourquoi j'ai senti
l'atmosphère se tendre, j'ai ressenti une angoisse un genre, comme la peur
que tout ne se passe pas bien.

Pire encore quand mon père nous a annoncé qu'il n'allait pas faire les
formalités avec nous, il nous a remis nos carnets de vaccination jaunes
qu'il avait fait faire.

- Je ne vais pas continuer avec vous, mon ami vous attendra demain à
Roissy Charles de Gaulles.

- Mais comment nous on ne sait pas comment faire

- Renseignez vous à l'intérieur, si on me voit, on saura qu'il y'à un truc


suspect, mais c'est un réseau sûr, les gens voyagent chaque jour grâce à ce
réseau là.

- Bernard, je ne te fais pas confiance, tu m'avais dit que tu allais voyager


avec nous, mais façon que tu as changé là, je ne veux pas de problème
ooohh
J'ai descendu les affaires avec les gars qui aident à décharger pendant
qu'ils finissaient de se chamailler et finalement, c'est ce gars qui nous a
expliqué comment on devait marcher.

Baby et moi on s'arrêtait les mains priant pour que tout se passe bien.

On a fait emballer et peser nos bagages, tout s'est bien passé.

Puis on s'est assise pour attende que le guichet d'embarquement s'ouvre.

Pendant qu'on était assise, j'ai vu le chauffeur de Koffi entrer.

J'ai d'abord essayé de me cacher, mais il me fallait savoir pourquoi il était


là.

Il ne m'avait pas vu et semblait chercher quelqu'un

- Bonjour

Il s'est retourné

- Bonjour madame

- Votre patron arrive?

- Non madame, je suis plutôt venu chercher une collaborateur

- Moi je suis venue accompagner ma mère, elle voyage

- D'accord madame

- Et votre patron rentre quand

- Je ne sais pas encore madame

Il n'était pas du tout bavard, je suis rentrée en priant que la personne qu'il
cherchait apparaisse le plus tôt possible.
Finalement notre heure est arrivée et nous nous sommes levées, première
étape faire embarquer les bagages. Tous s'est bien passé, Baby et moi on
s'est regardé du genre que ouffff. On nous a conduit dans un autre endroit
où on devait remplir la carte d'embarquement et s'aligner pour prendre
photo, emprunte et faire contrôler le visa je crois.

Comme on était déjà passé en ce qui concerne les bagages Baby et moi
étions relax, on s'est présenté chacune de nous devant un box et on a
commencé les vérifications en cours.

Sauf que quand ils ont finis pour nous, au lieu qu'on commence la longue
marche que les autres faisaient on nous a poliment demandé d'attendre

- Madame il y'a un problème?

- Non non, juste quelques vérifications.

Vérifications ha??? et la police qui venait en force par les escaliers là


venait derrière qui?????
5.

Baby et moi on s'est retrouvé dans un bureau, ou il y'avait deux gars assis
à même le sol, mais nous on nous a donné des chaises.

Sauf que personne ne nous a posé de question. Ils sont ressortis continuer
leur travail pendant qu'une femme traitait des dossiers et recevait des
coups de fil sur un bureau dans la pièce.

Quand tout a été calme Baby a pris son courage pour s'adresser à elle

- Madame s'il vous plait excusez nous, qu'est ce qui se passe

- Quand vous faites le faux vous vous attendez à quoi? vous pensez que
la police camerounaise est trop bête n'est ce pas, paris à tout prix

- Mais madame on a juste demandé à quelqu'un de nous aider pour la


procédure et nos bagages sont même déjà dans l'avion

- Il fallait y penser avant de venir nous blaguer ici

- Madame je vous jure qu'on ne le savait pas...

Elle nous a coupé les yeux que ambong hein???? puis elle a replongé dans
ses dossiers

Baby a encore pris l'élan quelques minutes

- Euh... s'il vous plait madame, qu'est ce qui va nous arriver, on attend
quoi?

- Vous allez tout simplement aller en prison, la loi est claire, vous avez
fait du faux et vous allez devoir dénoncer comment ca s'est passer.
On a contacté la Police judiciaire, ils sont en chemin pour venir vous
embarquer, on va vous interroger et même vous torturez s'il le faut. Ces
réseaux doivent être démantelé, ca va oui!!!! Après vous allez accuser le
président de la république, regardez vos comportements

J'ai juste senti une larme couler sur mes joues. On avait joué et on avait
perdu. La prison???

Baby même a commencé à paniquer, elle a voulu proposer à cette dame


de l'argent pour nous laisser partir, mon frère ça a tout empirer, la dame a
appelé son chef

- Boss vient un peu s'il te plait, voici la dame qui me propose de l'argent
ici après ils vont dire que les policiers sont corrompus....

Papapapapa, la situation a pris une autre tournure.

Il est arrivé en colère, menaces, intimidations, on nous a même finalement


menotté pendant que Baby essayait de supplier.

- Non chef ce n'est pas ca je vous en supplie, on ne savait pas que ce


n'était pas réglementaire

- Vous ne saviez pas quoi? vous êtes passées à l'ambassade vous et votre
fille?

- Ils nous ont dit qu'ils vont envoyer d'autres personnes qui connaissent
mieux répondre aux questions pour nous, je vous en supplie, on ne va
même plus essayer de voyager, libérez nous

- Madame ca ne se passe malheureusement pas comme ça, ces réseaux


seront démantelés et vous allez coopérer si vous voulez que votre peine
soit légèrement allégée mais vous allez faire la prison de toutes les façons.
C'est comme ça que pendant qu'il parlait ceux qui étaient dépêchés pour
venir nous chercher sont arrivés et sans nous poser de questions, Baby et
moi toujours menottées nous somme passées avec eux devant touuuus les
autres passagers.

La honte de ça, Baby et moi on cachait notre face dans nos longues
greffes jusqu'aux fesses, en évitant les gens qui prenaient des selfies en
cachette.

Direction la PJ où des notre arrivée on nous a installé au sol dans un


bureau sale même.

- Madame ce qui pourra faire avancer votre dossier c'est de nous dire
exactement qui vous a fait ces papiers et comment retrouver ces personnes

- Monsieur c'est mon ex, je ne sais même pas où il habite, c'est lui qui
venait souvent nous trouver.

C'est lui qui nous a aider par ses relations à avoir les passeports que vous
voyez là

- Donc vous ne savez pas ou vit votre x mais vous lui donnez votre argent

- En fait, il vit souvent en Europe, donc je voulais partir par son propre
réseau

- Madame ca n'a pas de sens; je veux nom, numéro de téléphone et là ou


on peut le trouver.

Baby a juré qu'elle n'en savait pas plus, elle a donné son nom et son
numéro de téléphone, elle pleurait et essayait d'expliquer en même temps.

Ca tourné en rond comme ca pendant toute l'après-midi, on nous


demandait d'autres informations que nous n'avions pas, finalement on
nous a mis en cellule.
J'avais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps, regretté tout le mal que
j'avais déjà fait un jour dans ma vie, mais quelque part au fond je me
disais qu'on payait pour tout ce mal là.

Baby et moi assise là comme des vulgaires bandits, menottées. Aucune de


nous n'avait même demandé à faire pipi de toute la journée tellement on
était tétanisées par la peur.

C'est quand on s'est retrouvé face à une cellule sombre, sale, qui sentait
les urines, avec à côté une autre cellule où on attendait des voix d'hommes
lançaient n'importe quoi que chacune de nous a eu envie de se faire pipi
dessus.

- S'il vous plait je voudrais aller aux toilettes.

Le policier a éclaté de rire

- Tu te crois dans ton palais ici? tu as construit les toilettes la quand?


entre là bas dis donc, tu penses que ca sent les pipis pourquoi?

Il était hors de question qu'on fasse pipi où on était sensé dormir, mieux je
mourrais.

Je ne saurais décrire la peur et le désarroi que je ressentais.

Il a torché la pièce pour qu'on puisse au moins voir à quoi elle


ressemblait. Il y'avait un banc contre le mur et bcp de saleté au sol. Je ne
pouvais même pas quitter de l'entrée en question et c'est là que je suis
restée pendant que Baby s'est assise.

- Tania vient t'asseoir, tu ne peux pas rester la toute la nuit

- Elle n'a qu'a rester debout ou venir nous sucer ici

La voix venait de la cellule voisine où il semblait avoir plusieurs hommes.


Cette nuit a été indescriptible, Baby s'est un peu endormie sur le fameux
banc et moi je me suis assise à même le sol le nez toujours entre les
barreau, cherchant à respirer une air pur et espérant que quelqu'un pourrait
venir nous ouvrir la porte.

Pendant ce temps de somnolence on a été réveillé par les cris d'un jeune
qui ne parlait apparemment pas bien français et qui apparemment se
faisait violer par un de ses compagnons de cellules, mais bizarrement
personne n'est venu l'aider, rien rien.

Après silence total jusqu'à ce que au petit matin, du moins je le présumais,


on est venu ouvrir notre cellule.

- Le chef est arrivé, et il veut vous voir

On nous a fait sortir de cette cellule et enfin j'ai pu respirer de l'air frais.

Dans le passage qui nous menait chez le chef j'ai pu constater qu'il faisait
même encore nuit dehors.

On avait rien sur nous permettant de lire l'heure et nos sacs avaient été
confisqués. On a monté des escaliers et puis on s'est retrouvé dans un
premier bureau où il n y'avait personne, c'était le secrétariat du dit chef,
puis le policier a toqué à la porte, et on a suivi une grosse voix nous
demander d'entrer.

Baby serrait ma main à en broyer les os tellement elle avait peur.

Le bureau était hyper climatisé pourtant il ne faisait pas chaud, le chef


était en civil, un homme grand, d'un certain âge, très brun et en face de lui
était assis quelqu'un.

Dès que nous sommes entrés, j'ai senti un parfum, différent de celui de
Koffi mais c'était dans le même style, et puis le bout de tête qui débordait
du dossier de la chaise aussi
- Koffi?

je voulais l'appeler à autre voix mais j'avais trop peur, j'ai juste prononcé
son nom dans mon cœur, avec un sentiment de peur et de honte.

Certainement son chauffeur nous avait vu à l'aéroport et avait appelé son


patron.

Il ne s'est pas retourné et le policier nous laissant la est sorti et a refermé


la porte en partant.

Nous sommes restées la debout, face au dit chef

- Mesdames bonjour

- Bonjour Monsieur

- Comme ça vous voulez voyager dans le faux et aller devenir des sans
papiers qui vont devoir miserez et faire la prostitution pour vous en sortir
là-bas?

Baby n'avait pas constaté que c'était Koffi en face mais moi j'en étais
certaine.

- En tout cas vous avez de la chance pour cette fois-ci, vous avez une
autre famille béninoise et c'est elle qui a intervenu pour vous, rentrez
tranquillement chez vous et si le Cameroun vous dépasse ben allez au
Bénin. Monsieur elles sont à vous

Le temps que Baby réalise, là j'ai appelé le nom

- Koffi

Sauf que la personne sui s'est levé lui ressemblait, sentait bon comme lui
mais n'était pas lui. Pourtant lui ressemblait vraiment beaucoup, les même
même têtes.

- Ce n'est pas Koffi, bonjour à vous.


- Bonjour

il avait dit que c'était la famille, du coup on devait faire comme si on se


connaissait, Baby a voulu dire quelque chose là, moi j'ai appuyé sa main
fort en brouyant les pistes

- Comment va la famille?

- Ca va bien ca va bien par la grâce de Dieu

Il est sorti et nous l'avons suivi.

C'est quand on est sorti qu'elle n'a pas pu supporter

- Tania, c'est le frère de Koffi

Elle m'avait parlé à voix basse, mais il a entendu.

- Oui je suis son frère, je m'appelle Arnaud et c'est lui qui m'envoie, vous
prenez un vol pour Cotonou tout de suite, le vol est à Douala à 10h, donc
dépêchons nous, vous avez une heure et demi devant vous

- S'il vous plait comment le vol?

- Oui oui le vol, Koffi a demandé que je vous libère et je vous fasse
voyager pour le retrouver

- Et comment? on a dit à personne qu'on allait au Bénin

- Hé bien ils penseront que vous être à Paris qu'est ce que ca change, ne
vous inquiétez pas, le Bénin est un pays tout aussi accueillant et agréable
qu'au Cameroun.

- On vous a remis nos téléphones?

- Ah oui, excusez moi, il les a enlevé de ses poches et nous les a remis,
puis on a récupéré nos sacs à main à la sortie, vérification faites, tout était
nickel.
J'étais tellement contente d'être sortie de prison que je n'ai pas réalisé ce
qui se passait réellement.

Le téléphone d'Arnaud a sonné, il a eu une conversation avec son frère, je


l'ai su aux réponses qu'il donnait, il s'est arrêté certainement selon son
instruction à la boulangerie Acropole où il nous de demandé quelles
étaient nos préférences.

Je n'ai même pas répondu, c'est Baby qui lui a dit quoi acheter.

Après on s'est arrêté devant un hôtel à Mvan, il a négocié une heure pour
qu'on ai le temps de faire une toilette

- Dépêchez vous car vous risquez d'arriver en retard pour le vol.

Baby et moi on s'est carrément lavé, et 30 minutes plus tard, on a repris la


route.

On a mangé croissants et pains au chocolat avant chacune de plonger dans


un sommeil profond.

Destination Cotonou, ville que je n'avais même jamais espéré visité, pour
rencontrer un Koffi dont j'ignorais la réaction avec ce que je lui avais fait
comme sale coup.
6.

Nous sommes arrivés après avoir fait une escale de quelques minutes au
Gabon, bien entendu Koffi ne nous attendait pas à l'aéroport.

- Baby on va faire comment ? tu sais qu'on a pris son argent pour


rembourser la dot, il va prendre ca comment? Et pourquoi veux t-il qu'on
vienne dans son pays? Moi j'ai peur

- Hum Tania l'affaire ci la moi même me dépasse déjà, je vais d'abord


découper ton père là en deux, je vais le retrouver qu'il ne s'inquiète pas,
gérons seulement d'abord, on va essayer de lui parler et de s'excuser c'est
tout. Au moins on ne lui a pas collé un faux mariage coutumier sur le dos!

On a attendu car la personne qui devait nous prendre à l'aéroport était en


retard, mais ca n'a pas trainé. Ils ont parlé en langue maternelle avant
qu'on ne prenne la route. Lui aussi avait quelques traits de ressemblance
avec Koffi et s'est présenté comme M. Kouakou.

On avait zéro bagage à part nos sacs en main, même les bagages en main
qu'on avait étaient calés quelques part entre l'aéroport et la PJ.

Cotonou était une belle ville, de ce qu'on voyait, mais beaucoup de moto
par rapport à Yaoundé, le climat semblait moins humide que chez nous.

Ils nous a conduit dans un hôtel en plein centre ville et nous avons été
logés, Baby et moi chacune dans sa chambre.
- Vous pourrez commander à manger autant que vous voulez, Koffi est
dans la région et reviendra d'ici demain. S'il vous plait quelle est votre
taille d'habit, il a demandé qu'on vous achète quelques petits nécessaires.

- Non non, vous n'allez pas nous acheter des habits, nous même on veut
choisir ce qu'on va porter, sinon laissez nous comme ça.

La c'est moi qui venait d'intervenir, donc celui là allait acheter nos
caleçons??

- Ok, le chauffeur va vous emmener d'ici 17h au marché, et vous allez


vous même vous en occuper. Merci et aurevoir

A Cotonou, les gens avaient un accent différent mais s'exprimaient


parfaitement en Français. Donc il a été facile pour nous d'avoir les
renseignements qu'on voulait, de commander à manger, mais quand on a
voulu sortir avant l'arrivée du chauffeur la réception de l'hôtal nous a
transmise les instructions de Koffi, refus de sortir de l'hôtel sans guide.

- Baby l'affaire ci sent le roussi je t'assure, j'attends aussi demain pour


voir l'affaire ci, mais je sens que ca a cuit. Où on va laver les assiettes su
type ci même pendant 5 ans ohhh, attendons seuulement.

Quoiqu'angoissée, le confort a eu raison de nous, on a commandé des


plats différents, une bouteille de vin blanc, on s'est prélassé dans les
baignoires de nos salles de bains.

Après avoir mangé dans la chambre de Baby, un sommeil terrible nous a


envahi et on a dormi les deux sur son lit.

Quand on s'est réveillé il était déjà 21h

- Baby réveille-toi, on est même plus allé pour nos habits, on va porter
encore les même trucs ci demain?
- Ohhh la, je suis tellement fatiguée, sure que le chauffeur nous a appelé
mais on dormait

J'ai allumé mon téléphone qui était déjà complètement déchargé, je l'avais
mis à la charge à mon arrivée, je me suis connectée au Wifi de l'hôtel et je
suis tombée sur le message de Koffi.

- Bonjour mon amour, j'espère que tu es bien installée ainsi que ta mère,
demain soir on va manger ensemble, cherche toi une belle tenue, et sois
bien coiffée, ta mère aussi doit être là, le chauffeur va passer vous
prendre.

J'ai montré le message à Baby

- Ah tu sais que les étrangers ont chacun leur cœur, peut-être que lui n'a
pas mal pris il a compris que tu voulais voyager pour te chercher, n'aie pas
peur, s'il t'appelle mon amour c'est que ca va. On va parler avec lui et
quand on va rentrer au Cameroun on saura comment se ressaisir et
recommencer à zéro.

L'optimisme de Baby était au top, surtout qu'on était aux petits soins dans
cet hôtel de luxe, mais moi je sentais un piège.

Le lendemain soir, on a porté des robes achetée en magasin en journée, on


avait fait des soins, changer de vernis, on était maquillée, elle avait réussi
à me convaincre et je me sentais légère. Surtout que j'avais discuté de tout
et de rien avec Koffi toute la journée, j'essayais même de le sonder pour
savoir s'il m'en voulait mais rien, il ne laissait rien transparaitre.

Nous sommes arrivées dans le dit restaurant, c'était plus une petite salle
aménagée en buffet qu'un restaurant, et il y'avait déjà plusieurs personnes.

Koffi était la, chaud comme d'habitude, il est venu et m'a pris la taille
avant de me faire une centrale bien appuyée, puis il a embrassé ma mère.
- Prenez une coupe de champagne, c'est la fête ce soir.

- On fête quoi?

- Tu le sauras d'ici peu, reste près de moi, on doit se parler.

Malheureusement on a pas pu se parler car il discutait ca et là avec des


groupes de personnes

- Hum Tania quand je vois l'affaire ci c'est plus une fête hein, tu ne vois
pas ça?

- Certainement parce qu'il semblait connaître tout ceux qui étaient là, et
que les serveurs passaient n'attendaient pas que tu commandes pour te
proposer un jus de fruit, où une vin rouge, ou même du champagne.

Pendant qu'on réfléchissait, une maman est entrée avec d'autres mamans
qui semblait être ses sœurs et parmi elles j'ai reconnu la dame qui nous
guettait Koffi et moi à l'ambassade, c'est comme ça que j'ai su que c'était
la maman de Koffi qui venait d'entrer.

Je suis allée vers lui

- Koffi c'est ta maman là-bas?

- Ah oui oui, c'est elle que j'attendais

- C'est une fête ou alors un repas au restaurant avec tes amis

- Mais bébé ce sont nos fiançailles, et notre mariage aura lieu dès la
semaine prochaine

- Hein? Ekie, comment?

- Comme tu entends la; Tu as déjà dit oui en acceptant que je rembourse


ta dot, donc je vais payer la nouvelle et tu seras à moi
Le gars parlait avec un ton bizarre même, mais pas le genre romantique,
amoureux là, mais un genre vengeance même

- Votre attention s'il vous plait.

Il fait tapé son verre avec un couteau.

- Il a cité le nom de plusieurs familles, honorables invités, je vous ai réuni


ce soir c'est pour vous présenter ma fiancé, et pour vous annoncer que
nous allons célébrer le mariage au village la semaine prochaine, elle est
Camerounaise, elle s'appelle Tania.

Effet de surprise, maman en premier, toute la salle les waouh, les


wouoohh, la réaction la plus surprenante a été la maman de Koffi, elle a a
fronçé les sourcils en le regardant puis moi tout à tour.

Elle a commencé à parler dans leur langue maternelle, moi je n'entendais


rien.

- Madame souris

Il venait de me tirer près de lui et me glissant ça dans les oreilles.

J'ai forcé un sourire en voyant Baby se rapprocher de nous

- Euh... Félicitations à vous

Mais ca se voyait que c'était le modèle, quand elle s'est rapproché elle lui
a demandé toujours en souriant

- Quelle est cette histoire Koffi, le minimum aurait été de nous en parler
et de demander notre avis, tu veux prendre ma fille de force?

- Ha bon, comme vous avez demandé mon avis en m'escroquant non?

- On pourra rembourser quand on sera au Cameroun


- Remboursez aussi les 5 millions que j'ai versé à la brigade pour qu'on
vous relâche, en plus des 6 millions de la dote et tout ce que j'ai eu à
dépenser

Hein....

Tout ca les deux souriaient comme s'il était dans une conversation très
amicale, et moi on me regardait des pieds à la tête, les femmes béninoises
qui étaient dans la salle surtout. On se demandait certainement pourquoi
Koffi avait choisi une étrangère, lui qui était apparemment la star de la
famille.

Je me suis tournée vers lui et discrètement je l'ai toisé.

- Tu peux me regarder des pieds à la tête si tu veux, mais vous allez


arrêter cette malhonnêteté et tu vas apprendre à vivre une vie d'adulte
responsable et tu vas assumer ce que tu as essayé de me faire, au lieu de
suivre tous les coup foireux de ta mère madame...

- Tsuiiippppp

La soirée est finit, si je pouvais je serais rentrée avant mais j'ignorais


comment arriver à l'hôtel, je ne connaissais pas la ville.

J'ai attendu sagement qu'on nous raccompagne, mais Koffi a décidé que
Baby allait rentrer et que lui et moi allions continuer ailleurs pour parler.

He bien il avait raison, j'avais deux mots à lui dire.

Sa mère ne m'a même pas salué en partant, ni ses sœurs, mais la plupart
des personnes présentes à cette fête ont été adorable avec moi.

- Koffi les gens sont partis, vraiment je te remercie pour l'aide que tu
nous apporté Baby et moi et je m'excuse si on t'a donné l'impression de
vouloir te duper, mais ce n'était pas le cas, j'allais te rembourser et
t'expliquer, mais ca ne te donne pas le droit sur ma personne ou celle de
ma mère. Tu ne peux pas décider de nous emmener de force ici au Bénin,
on vit comme des fugitives et tu annonces devant tout le monde qu'on va
se marier, qui t'a dit que je veux t'épouser? Même ma mère vient
apprendre ça publiquement

- Parce que la mienne a appris ca avant n'est ce pas?

- Non mais on demande la main d'une fille, tu devais avoir le ok de ma


mère

- Ta mère n'est pas une femme digne et honnête pour son âge, et tu le
sais, et elle t'entraîne dans une vie bizarre. Tu sais ce qui aurait pu vous
arriver?

- Tu es un sorcier!! ou est le rapport entre ce que ma mère a fait et le


mariage avec toi? Sincèrement voilà pourquoi moi j'évite de marcher avec
les étrangers, Dieu a créé chacun avec sa part, sache donc que je ne
t'épouserais pas, si tu veux tu fais ce que tu veux, ma mère et moi on
rentre au Cameroun, point final. Vois moi même un laid type, tu penses
que le mariage est forçé? je ne connais pas vos aliments, votre langue, je
ne connais même rien de vous, si vous n'êtes même pas des grands
sorciers, c'est sur que tu donnes même le porte monnaie magique avec la
chance en amour, sorcier.

Je n'ai même pas attendu qu'il réponde, je suis allée vers Baby

- Baby on rentre au Cameroun

- Moi même je commence à avoir peur de ton type ci, si tu vois même
son regard ca donne froid dans le dos.
J'ai réussi à avoir le nom de l'hôtel allons prendre nos affaires, on se cache
quelque part on attend le matin, comme ca on achète nos billets et on
rentre. On peut se renseigner pour savoir comment arriver à l'aéroport

- Baby quelles affaires même? on a déjà nos sacs ici, partons tout de suite

- Attend il est entrain de nous regarder, faisons comme si on parle d'autre


chose

Une peur s'est mise à nous gagner peu à peu, on se rendait compte qu'on
avait été piégée, Koffi savait exactement ce qu'il faisait et avait un plan
tout traçé.

- Tania vérifie un peu ton passeport dans ton sac, parce que je ne vois
plus le mien.

Maaaama j'ai fouillé de tous les côtés rien

Je suis allée vers Koffi comme il jouait au beau là, je l'ai attrapé par sa
chemise violemment, un bouton a même sauté

- Remets nous nos passeports, tu n'as pas honte de séquestrer les gens par
force???

Le reste des gens qui trainaient dans la salle a eu la même réaction.

Tout le monde s'est arrêté pour regarder la scène, et Koffi avec eux.

Il m'a regardé sans bouger

- Je dis que je veux mon passeport, et celui de ma mère, tu es un


kidnappeur, il nous garde par force aidez nous..

Les yeux étaient juste là à me fixer

- Tania, laisse sa chemise, on ne doit pas attirer l'attention, on est chez


eux et non chez nous, je vais lui parler calmement.
Baby m'a calmé et j'ai lâché sa chemise et le deuxième bouton est calé
dans mes mains.

- Koffi, s'il vous plaît écoutez...

- Je n'aurais aucune autre conversation en publique si votre fille ne peut


pas se maitriser, je vous attends dans la voiture pour l'hôtel.

Je n'ai pas toussé pendant tout le trajet, Baby non plus ni Koffi mais
quand nous sommes arrivés, elle m'a demandé de monter pendant qu'elle
discuterait avec lui.

Je suis montée mais je n'étais pas rassurée, c'est comme si plus le temps
passait plus je comprenais que je n'allais pas partir de ce pays, que j'allais
payer chacun des francs que j'avais escroquer, que je n'aurais plus de vie,
une voix parlait en moi et me disait bienfait pour toi mais j'avais une lueur
d'espoir, ma mère.

Ma mère avait toujours été là pour moi, elle avait assez de ressource pour
nous sortir de tout types de situations, elle était loyale et prenait les
décisions pour nous deux, et comme ca marchait toujours je ne m'étais
jamais interrogée sur ce que serait ma vie si c'est moi qui avait pris les
décisions...

Et puis Zut!!!

Pourquoi cette réflexion venait dans ma tête la la la??? Je l'ai chassé et je


me suis servie un jus de fruit dans le frigo et j'ai attendu, attendu et
attendu...

Quand maman est revenue je dormais même déjà sur le lit chaussures aux
pieds, elle avait une mine grave.

- Baby il dit quoi?


- C'est compliqué Tania, je ne sais pas quoi faire, il est catégorique

- Compliqué comment, tu n'as pas pris nos passeports? C'est lui qui les a
je suis sure

- Noon il m'a remis les passeports, ca ce n'est même pas un problème, on


peut partir si on le veut

- Mais quel est donc le problème? Pourquoi tu fais cette tête??

- Tania si on part on va faire la prison, il a négocié en expliquant que


nous allions vivre au Bénin, mais il dit qu'il peut encore avoir la faveur
que moi je rentre mais pas toi

- Et tu l'as cru? ca n'a pas de sens!!! il veut me piéger

- Vraiment Tania, je suis tout sauf bête, je le sais, mais il a la capacité de


nous faire enfermer et tu le sais, je ne sais plus quoi penser

- Donc on va rester dans ce pays inconnu??

- Je ne sais pas, normalement il veut que tu restes et moi je partes, ou alors


on accepte d'aller purger notre prison là bas, jusqu'à ce qu'on nous relâche.

- Maaammnn!!!

Les larmes avaient déjà remplies mes yeux

- Je ne t'oblige pas à vivre malheureuse ici, Tania rentrons, peut-être


qu'on pourra trouver de l'aider au pays pour qu'on nous libère.

On a donc décidé de tenter l'aventure de rentrer et on s'est couché sur cette


décision.

On faisait l'effort de ne pas réaliser ceux à quoi on allait s'exposer et


Baby cachait son désespoir mais je la connaissais bien.
Elle n'a pas fermé l'œil de la nuit, et moi non plus car je comprenais qu'au
fond je n'avais pas le choix. Baby ne pouvait pas survivre en prison ni moi
d'ailleurs, je ne comprenais pas bien l'ampleur de la décision que j'allais
prendre, mais je l'ai quand même prise.

Et dès le lendemain je l'ai annoncé à Koffi par message

- Koffi, ok, laisse Baby rentrer librement, je vais rester.

C'est vrai que quelque part au fond je comptais m'échapper, mais il fallait
d'abord que maman soit en sécurité.

Quand je l'ai dit à Baby, elle a pleuré toute la journée refusant de manger

- Ma petite chérie, je vais rentrer me préparer pour que tu puisses rentrer


en cachette rapidement, ta maman ne t'abandonnera pas, on a toujours été
soudée en tout et je te promets de ne pas te lâcher.

Voila la dernière chose que Baby et moi on s'est dite avant de se séparer
en larmes...

Si seulement elle avait su ce qui m'attendait dans ce pays je ne suis pas


sure qu'elle aurait accepté de me laisser.
7.

La séparation fut déchirante, depuis que Baby était rentrée de l'Europe on


avait plus jamais été séparées, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.

J'avais interdit à Koffi de se pointer pour soi disant dire Aurevoir à ma


mère , il venait faire l'hypocrisie avec qui?

Quand finalement elle est partie, M. Kouakou qui nous avait accompagné
à l'aéroport m'a annoncé que j'allais m'installer chez Koffi.

Il m'a conduit à l'hôtel, j'y ai pris tout ce que j'avais et nous sommes allés
dans un joli quartier, il a garé devant une maison ou il y'avait un jardin
devant et des barrières en grille.

Belle Villa avec piscine, beau et vaste jardin, confort et modernité de haut
niveau, sous d'autres cieux j'aurais appelé cet endroit un petit paradis. Je
n'avais jamais rêvé de vivre dans un tel confort de toute ma vie, comment
Koffi pouvait être aussi riche non?

Son frère a garé dans un parking ou il y'avait plusieurs autres voitures tout
aussi nyan les unes que les autres.

Je suis descendue pendant que Koffi s'avançait vers nous.

Ils se sont mis à se parler en patois puis il m'a demandé de le suivre.

- Tania tu viens?

- Aurevoir Madame

- Aurevoir M. Kouakou
Son frère repartait.

Il me parlait avec beaucoup de respect pourtant il était bien plus âgé que
moi.

J'ai suivi Koffi et il m'a conduit dans un salon immensément grand, décoré
avec harmonie, le soleil y entrait franchement. Nous l'avons traversé pour
se retrouvé dans un couloir et pris des escaliers qui nous ont mené à une
belle chambre.

Soit le gars là avait une autre femme, soit il avait eu recours aux services
d'un décorateur.

Quand il m'a montré la chambre ma première crainte a été de voir qu'on


allait partager la même chambre.

Mais Dieu merci l'armoire entrouverte semblait vide et cette chambre


inhabitée.

- Si tu as faim il y'a un cuisinier, tu ne connais pas trop les mets de chez


nous donc tu peux lui demander de te faire des mets occidentaux que tu
connais et qui te plaisent, la piscine est fonctionnelle, si tu ne sais pas
nager demanda a Salomé d'appeler le maître nageur, Salomé est la
gouvernante de la maison, elle pourra te répondre concernant toutes les
questions que tu poseras par rapport à la gestion de la maison. Elle est
allée faire des courses mais sais que tu seras là. Je dois partir très tôt
demain au Gabon encore et je serais de retour la veille du mariage, donc je
vais te laisser des sous pour toutes les courses relatives à ta tenue, le
traiteur sera géré par Salomé, on a l'habitude de traiter avec eux pour nos
cérémonies, c'est une cousine à moi qui s'en occupe, la décoration et le
reste par mon assistante locale bref voilà.
J'étais debout, avec mes quelques affaires dans un sac de boutique en
papier, l'écoutant réciter rapidement comment il avait organisé ma vie.

- Attends, attends d'abord Koffi

- Oui?

- Donc tu étais sérieux?

- Complètement, dis ce soir, je voulais te faire découvrir un restaurant, si


tu n'as pas de quoi t'habiller, voila une enveloppe, il y'a un chauffeur qui
sera à ta disposition pour ces quelques jours. Euh, on pourra parler plus en
détail et tu me poseras les questions que tu veux.

Il a un peu baissé les yeux embarrassé, donc lui même était conscient de
son mauvais cœur.

J'ai d'abord vite pris l'enveloppe là, Baby m'avait appris que l'argent on ne
refuse pas, même si il y'a quoi.

- Je n'ai aucun restaurant à gérer avec quelqu'un qui me séquestre dans


son pays

- Mais tu as quand même un argent à prendre hein

- Elan

S'il pouvait savoir ce que ca voulait dire, je l'ai planté là et je suis partie
dans ma chambre dont j'ai fermé la porte à clef.

Je me suis allongée pour réfléchir, j'avais encore mon passeport, Baby


m'avait laissé l'argent qu'on avait sur nous pour la France, donc je pouvais
m'échapper et j'allais seulement le faire.

Satisfaite de mon plan, je suis sortie pour visiter la maison et demander


qu'on me fasse à manger.
Je pouvais quand même profiter de ce luxe pendant quelques temps
encore non?

J'ai mangé du poisson grillé à la poelle, je me suis prélassée au bord de la


piscine et j'ai quand même cédé à la tentation de mettre mes pieds dans
l'eau. Honnêtement je comprenais ces filles qui choisissaient des hommes
riches pour avoir ce type de vie, il n y'avait que du bon, genre tu ne
travailles pas, l'homme fait tout pour toi...

Une voix m'a demandé si je pouvais vivre cette vie, j'ai réfléchis cinq
secondes, non je ne pouvais pas, j'allais m'ennuyer, et surtout je ne
pouvais pas la vivre avec un homme que je n'aimais pas, moi j'aimais bien
aller aussi au travail, me sentir utile. Pas le genre de prison que ma mère
était au Cameroun moi enfermée dans une maison à Cotonou.

Koffi m'a quasiment forcé pour que je puisse assister au dîner dans le
fameux restaurant, j'affichais une humeur exécrable, et je ne répondais à
aucune de ses questions. quand il disait d'aller à gauche je m'assurais
d'aller à droite.

Finalement on a écourter la soirée et nous sommes rentrés

- J'aurais souhaité mieux t'expliquer pourquoi j'ai pris cette décision, bon,
tu fais ta tête et tu rends tout désagréable

- Mais si tu sais que c'est désagréable ,libère moi et fiche moi la paix

- Je te donne une porte de sortie, après le mariage on fait un mois et on se


sépare, considère aussi que tu me rends service comme moi même je
t'avas rendu service, ne rend pas les choses pires qu'elles ne sont déjà. Par
rapport à ma famille j'ai choisi d'épouser une femme étrangère alors ne
complique rien!

On était déjà arrivé à la maison et il garait la voiture


- Tu donnes les ordres à qui? Quand tu embarquais les gens dans ton film
là quelqu'un t'avait demandé? vos histoires de famille, tu viens mélanger
un étrangère dedans, Tsuiiipppp, tu es sorcier, marabout même.

Il m'a regardé choqué

- Hum! à part toi je ne connais pas une autre fille qui peut me répondre
comme ça, ta part de têtutesse là, jusqu'à me traiter de marabout? j'ai déjà
fait quelque chose qui te semble être une pratique ici?

Il avait pris ca au premier degré, selon les pays la portée des mots était
différente

Avec son accent étrange là , j'ai failli éclater de rire mais je l'ai plutôt toisé
sans rien dire.

Nous sommes rentrés à la véranda, Koffi m'a retenu par le bras, et il m'a
attiré contre lui.

- Ecoute Tania, sincèrement je m'excuse de te mettre sous pression, mais


je ne tolère pas que tu me parles n'importe comment, tu me dois le respect
tout comme moi je te respecte

- hum!! c'est ca même, tu verras!!!

Il a éclaté de rire pendant que nous nous rapprochions de la véranda.

- Seigneur!!! La camerounaise têtue ci hein...

- Et c'est ça là bas que tu veux épouser, ce que toi même la tu appelles


têtue tchhhrrrrrrrrrrrrrrr.

On a sursauté tous les deux à la voix de la maman de Koffi dissimulée sur


un banc dans le jardin venait de résonner comme le cri d'un hibou en une
nuit de pleine lune. J'ai senti un froid glacial parcourir mon corps.
8.

Sa mère avait bel et bien décidé de venir s'installer pour les préparatifs du
mariage selon elle, mais elle ne cessait de lancer toutes sortes de piques en
français comme en patois.

Koffi et moi on a été contraint de dormir dans la même chambre pour


donner le sentiment à sa mère que nous nous aimions réellement.

Mon Dieu, ca faisait longtemps que je n'avais pas dormi avec un homme
sur le même lit. La dernière fois que ca m'était arrivé j'étais partie en
catastrophe parce que le gars n'avait pas jugé bon de me dire qu'il était
mariée et que sa femme était en formation. Elle avait débarqué un matin à
6h, le scandale de ça!!!

Sa chambre était vaste et tout aussi jolie que le reste de la maison, il y


avait un bureau avec son ordinateur, une télé suspendue au mur, un
camapé, un mini frigo, et une toilette avec baignoire.

Koffi était très à l'aise et voir même content

- comment tu chantonnes seulement comme-ça? C'est comme si tu es


même content?

J'étais assise sur un canapé dans un coin de la chambre

- Ben, je suis content, qui ne serait pas content d'avoir une femme comme
toi dans son lit

- Quel lit? Tu rêves si tu penses que tu vas me toucher


- Je n'ai pas parlé de te toucher, moi je ne touche que les femmes qui me
désire, et puis on sait tous que c'est une mascarade donc tu n'as aucun
souci à te faire, je n'ai pas de problème de sexe avec un tel corps

Il m'a même fait j'ai guetté son corps qu'il disait là.

Il avait juste un démembré sur une poitrine puissante, bien tracé bien
noire. et il avait enlevé son pantalon contre un short

- toi même tu as vu non?

- aka tu n'as rien, j'en ai vu des beaux corps

- donc tu as connu beaucoup d'hommes?

Je n'ai pas répondu, je pouvais donner l'impression d'être expérimentée


mais ce n'était pas le cas, mes relations avaient foiré très tôt à chaque fois,
et je ne sentais même pas trop mon corps dans ces choses là, surtout que
j'avais été déviergée trop brutalement, donc le sexe me semblait toujours
douloureux après 5 minutes. Je séchais vite et ca me blessait.

- Viens on va se coucher, tu peux prendre un de mes T-shirt dans


l'armoire ou même une robe de chambre

- Je ne veux pas, je vais dormir avec mes habits sur ce canapé

- Ok, sans souci

Il a tiré un drap sur le lit et me l'a lancé négligemment avant d'éteindre la


lumière et se coucher.

- Bonne nuit Tania

- Ekie, tu dors comme ça?

- Comment?
- Je veux savoir pourquoi ta maman est là, moi je ne comprends pas votre
patois et elle me regarde toujours un genre

- Elle est contre ce mariage c'est un fait, mais elle dit être là pour voir de
ses propres yeux si je suis heureux avec toi et comment tu te comportes, et
si tu n'as pas de mauvaises intention, et si tu n'es pas une croqueuse de
diamants et elle va demander aux dieux de lui dire si tu es la bonne?

- Popopopo, toujours moi ci? facilite lui la tâche non? Libère moi, que
j'aille croquer ma galère à Yaoundé, comme ca elle va laisser les dieux là
en paix

- La galère?

- Oui la pauvreté

- Ha d'accord, j'avais pas compris, tu n'as pas de souci à te faire de ce côté,


je t'aiderais du mieux que je peux

Il avait l'air sincère, Koffi était quelqu'un de très honnête et ca se voyait


dans ses traits.

- Parfois on entend des histoires bizarres dans les familles à cause de la


richesse du fils d'autrui, je n'ai pas de vie de rechange à Yaoundé, moi je
te dis, qu'on ne me tue pas à cause de ton argent

Il a failli mourir de rire alors que moi j'étais sérieuse

- Ne t'inquiète pas, je ferais tout pour qu'elle parte le plus tôt possible, et
après qu'on se marie tu n'auras plus de problème, après quelques temps tu
pourras même rentrer dans ton pays.

Mama le canapé où j'avais dit que j'allais dormir la hein... Dieu seul sait

C'était dur comme le cailloux, sur que c'était un vieux canapé qu'on avait
enlevé du salon avant d'acheter de nouveaux, aïe!
Je me suis couchée, tourné à gauche, tourné à droite rien!! j'avais même
un espèce de peur comme ca, c'est comme s'il y'avait des gens invisibles
qui nous regardaient. Finalement je me suis levée et je suis allée me
coucher à l'autre bout libre du lit, c'était grand et on avait très peu de
chance de se toucher. Surtout que Koffi dormait déjà, sa respiration
régulière résonnait dans la pièce.

J'ai eu de la peine à m'endormir pendant quelques minutes parce que


j'avais peur qu'il se rende compte de ma présence et me touche, mais
finalement un sommeil réparateur m'a gagné, je me suis plongée dans les
bras de Morphée dans ce lit douillet.

Sauf qu'en plein milieu de la nuit noire, j'ai eu une sorte de sensation
bizarre, un peu comme quand on se sent étouffé dans la nuit, impossible
de bouger, je respirais à peine, c'était comme si quelque chose
m'immobilisait sur le lit.

J'ai essayé de regarder en direction de Koffi mais tout semblait aller bien,
sa respiration semblait régulière.

J'ai essayé de l'appeler mais ma voix n'est pas sortie, j'ai eu la peur de ma
vie. Je pouvais percevoir dans cet environnement si bizarre un son
guttural sortir du couloir, bref de quelque part dans la maison, comme si
quelqu'un faisait sa prière ou ses incantations.

Pendant que je regardais Koffi pour essayer de lui faire signe, priant pour
qu'il réagisse, j'ai vu comme une forme dans l'obscurité se rapprocher de
lui, l'ombre l'a couverte complètement et après c'est comme si une main
s'est levé pour l'attraper.

Entre temps la pression que je ressentais est remontée vers mon cou, je ne
respirais même plus bien
- Baby je meurs, j'ai peur oooh. Koffi!!!

J'ai essayé de toute mes forces de prononcer des mots et j'ai quand même
pu pousser une sorte de gémissement

Ca a du réveiller Koffi car il a bougé, Il s'est tourné.

Débandade générale, la forme a disparu, les mains qui m'étranglaient ont


arrêté instantanément.

- Koffi réveille-toi

Il a marmonné dans son sommeil, essayant de prendre une autre position


pour se rendormir.

- Koffi réveille-toi, écoute!!! il y'a quelqu'un qui fait des bruits bizarres
dans la maison

Des grognements s'entendaient d'en bas.

- Que, quoi?

Il s'est réveillé

J'avais peur que le bruit cesse net quand j'allais le réveiller mais ca a
continué

- tu entends?

- Oui mais c'est rien de grave, maman doit être entrain de faire sa prière

Quelle prière comme ça? jusqu'à ca lui semblait normale

- C'est quel genre de prière Koffi

- Maman a été consacrée à servir le Vaudou depuis sa plus tendre enfance


et à travers ca, elle nous a beaucoup protégé dans la famille et tout le
monde la respecte.
Le gars parlait de ça comme s'il parlait du catholicisme, donc tranquille un
genre là, je n'ai même pas eu le courage de lui dire ce que j'avais ressenti,
c'est à maman qu'il fallait que je parle, mais elle ne m'avait pas encore
donné son nouveau numéro.

Le matin c'est avec ca que j'ai réveillé Koffi

- Je voudrais un numéro par lequel joindre ma mère urgemment.

- Bonjour Tania

- Je ne veux pas de bonjour, je veux parler à ma mère

- Elle va prendre un numéro aujourd'hui je pense, Arnaud va l'aider pour


ça et lui donner ton numéro locale

- Koffi, si je ne parle pas à ma mère tout de suite, je vais rentrer au


Cameroun même à pieds des que tu vas sortir d'ici, je veux parler à ma
mère.

Il m'a regardé complètement perdu, il fallait me voir

La panique se lisait sur mon visage, l'effroyable nuit que je venais de


passer c'était la goutte d'eau.

- D'accord.

C'est tout ce qu'il a dit.

Il s'est levé pour aller aux toilettes pendant que moi je m'installais sur son
canapé pour attendre la suite.

Il a pris sa douche et il est ressorti tout mouillé en me tendant son


téléphone

- La voilà parle-lui

- Allo maman
Je pensais qu'il bluffait mais c'était bien elle

- Tania mon bébé c'est comment? J'attendais que les choses ouvrent pour
aller prendre une puce, héé ma fille c'est comment?

- Ca va Baby, tu as encore mon numéro d'ici la qu'on avait pris?

- Oui oui ne t'inquiète pas, dès que j'ai ma puce je te fais signe.

- Ok j'attends ton appel, Baby s'il te plait fais vite

J'ai remis le téléphone de Koffi et il est retourné finir sa douche.

- Bon j'ai des trucs à faire, je vais faire l'effort de ne pas traine pour qu'on
essaie de voir ce qu'il y'a à faire. Toi qu'est ce que tu vas faire

- Je ne sortirais pas de cette chambre, je veux le crédit dans mon


téléphone, j'attends le numéro de Baby.

- Tu ne vas même pas prendre de petit-déjeuner?

- Je ne veux rien!!!

Quand il a fini de se laver, il s'est approché de moi

- Tania, c'est la prière de ma mère qui t'a fait peur? Elle n'est pas
méchante, n'aie pas peur, les cultures, les traditions diffèrent, tu ne dois
pas avoir peur de découvrir

- Koffi, je ne veux pas en parler je t'en prie. Je veux rentrer chez moi dans
mon pays.

Je tremblais littéralement et j'essayais de le cacher.

- Ok, je vais aller voir maman et je vais m'assurer qu'elle parte et qu'on se
retrouve juste au mariage, je te prie de m'aider, je t'en supplie.

Sa voix a tremblé et j'ai senti que c'était vraiment une étape qui pouvait
changer quelque chose
- Pourquoi ca doit être obligatoirement moi, je peux chercher une autre
Camerounaise que tu vas payer, et elle te rend service, tu en penses quoi?
Je ne partirais que si j'en ai trouvé, tu es d'accord?

- Euh... Ok Tania, allons-y, tu connais des Camerounaise ici à Cotonou?

- Je vais me débrouiller, mets moi du crédit, je vais me renseigner.

- D'accord, à tout à l'heure alors

- Tu as dit que tu faisais partir ta maman non?

Il m'a encore regardé quelques secondes, il a hoché la tête et il est sorti.

J'avais un échappatoire, je ne pouvais pas le laisser passer.

Dès qu'il est sorti je me suis changée et je suis sortie.

Je suis calée dans le couloir à cause des voix au salon. Il était en


conversation avec sa maman et j'entendais la voix, d'un autre homme dont
la voix ressemblait à celle de son frère. Tous élevaient la voix en parlant.

Ca chauffait tellement que je mourrais d'envie de comprendre leur


langue...

- Je m'en vais chez moi et je n'assisterais pas à ce mariage dans ce cas.

J'ai entendu des pas qui se rapprochaient et je suis retournée rapidement


dans la chambre, sauf que quelques secondes plus tard la porte de la
chambre s'est ouverte, c'était sa maman.

- Tu te réjouis d'avoir convaincu mon fils de me chasser n'est ce pas. Qui


est tu vraiment dans sa vie? est ce que ton rôle est de séparer une famille,
mais ca ne se passera pas comme ça crois moi!!!

Elle a laissé ma porte ouverte et s'en est allé.


9.

Elle allait d'abord me voir ou.

J'ai attendu qu'elle prenne ses affaires et ressortent pour sortir.

Dieu merci il n y'avait plus personne au salon.

Salomé était là et faisait le ménage

- Salomé tout le monde est parti?

Elle ne m'a pas entendu, pourtant j'avais parlé fort, j'ai répété mais elle ne
m'a pas répondu. Elle ignorait volontairement ce que je lui disais. C'est le
cuisinier qui est sorti des cuisines pour me répondre

- Oui madame tout le monde est parti.

Puis il a repris la fille en patois et il s'en est suivi un échange un peu


houleux.

J'aurais pourtant espéré que Salomé m'aiderait à trouver le secteur ou


vivait les Camerounais, ou alors même le contact de quelques
Camerounais.

J'ai attendu qu'elle sorte pour faire des courses afin d'avoir une
conversation avec le cuisinier;

- S'il vous plait comment vous appelez vous?

Ma question a du lui plaire car il m'a gratifié d'un large sourire.


- Moi Madame? C'est Etienne, le meilleur cuisinier de Cotonou, même la
cuisine européenne, je connais, même le Ndolè des Camerounais, je
connais, vous voulez manger quoi?

- Etienne en fait je voudrais te demander si tu connais où les


Camerounais habitent ici

- Euh, les Camerounais madame

- Oui oui, mes compatriotes

- Oui, je veux rencontrer certains, je ne connais personne dans ce pays, et


je veux quand même inviter certains à mon mariage

- Madame hum, le mariage là, faites attention à vous, soyez très prudente
et demandez à votre famille de consulter beaucoup les marabouts pour
vous parce que chez nous ici quand une belle-mère est fâchée ca peut mal
tourner.

Il a guetté à gauche et à droite

- Votre belle-maman là, elle est très fachée dèèè!!! mais je vais demander
à ma femme, elle connait une Camerounaise, elle va nous aider et demain
je vous dirais

- Merci Etienne

je voulais m'en aller mais j'ai quand même demandé.

- De quoi parliez vous avec Salomé, et pourquoi elle a refusé de vous


répondre.

- Ah elle m'a dit qu'elle n'est pas obligée et ensuite qu'elle n'a pas bien
compris avec votre accent. Qu'elle a ses problèmes. Et puis elle était une
parenté de l'ex amie du patron, donc peut-être c'est pour ça qu'elle ne vous
aime pas.
- Merci Etienne.

Pendant qu'on parlait un numéro du Cameroun m'a appelé, c'était Baby,


j'ai couru dans la chambre

- Allo Baby

- Oui mon bébé ca va la bas?

- Assez bien et toi, c'est comment?

- Maaaama, hum, on dirait que ton mari s'était préparé ooh, il m'a acheté
une maison, bien équipée, j'ai une voiture, je ne manque de rien, petit
compte bancaire, et je suis entrain d'ouvrir une petite superette, vraiment,
il a très bon coeur ce Koffi, très bon coeur même et toi? tu semblais un
genre ce matin

- Hum Baby je ne sais même pas quoi te dire, la mère de ce gars était la
ces jours ci, Baby la nuit je ne dors pas, elle fait des prière bizarres, je
sens comme si on m'étrangle, comme si on m'appuie, et puis je vois aussi
comme si quelqu'un veux tuer ou c'est faire quoi à Koffi oohh

- Quoi?? Et tu es encore dans la maison là?? Pardon, tu connais même les


béninois et leur puissance là? Tu restes que tu comptes sur quoi? la prière
nous on est pas là, les marabouts on ne connait pas à part quelques
poudres de séduction que je prenais chez les femmes wadjo de la brique
kà, on est sans côté, le genre ci on fuit avec nos pieds, il faut partir.

- Il a fait partir sa mère et m'a demandé de trouver une autre


Camerounaise qui pourrait l'aider pour ce mariage, bref, j'ai dit que je vais
chercher dès que je trouve, je te retrouve, je t'appelle quand je prend le
vol.
- L'aider comment? il ne veut plus t'épouser?

- Il me dit qu'il voulait qu'on se marie pour régler certains soucis


familiaux et qu'après un moi je pouvais divorcer et rentrer au Cameroun,
donc pourquoi pas une autre? je cherche une autre pour me remplacer et je
les laisse se démerder.

- Ok Tania, sois sage, rappelle toi de tout ce que je t'ai appris, la sagesse
ooh, la sagesse en tout ce que tu fais. Tu es la pour ta position donc tu ne
dois faire confiance ne rien ni personne et ne cherche pas de problème en
terre étrangère, on est fort que chez soi.

C'était bien là mon problème, je ne savais pas soupçonner les gens comme
m mère. Pour elle tout le monde était d'abord suspect avant de prouver son
bon coeur.

Koffi n'a pas pu rentrer comme prévu et m'a appelé pour m'annoncer qu'il
voyageait.

J'ai fait les courses prévues avec son frère.

Je ne pouvais pas choisir des tenues liées au mariage car je ne connaissais


pas encore la corpulence de la fille qui accepterait de s'unir à lui, du coup
j'ai acheté des choses pour moi, et un sac, un bouquets et des accessoires
pour la mariée.

En soirée j'ai passé plus d'une heure avec Baby au téléphone et j'ai passé
une nuit assez paisible.

Le lendemain très tôt on a cogné à la porte.

J'avais dormi dans la chambre de Koffi vu qu'il n'était pas là

- Madame Patron, c'est Etienne.

- Oui Etienne bonjour


j'ai enfilé une robe de chambre que j'avais acheté et je suis sortie

- J'ai apporté la camerounaise qui est l'amie de ma copine là, si vous


pouvez alors la voir pour l'inviter. Elle connait d'autres camerounais aussi

- Hann Ok

Je suis descendue et je suis tombée sur une jeune femme en âge quand
même avancée, donc le genre qui pouvait être mon ainée même de 10 ans
mais elle avait un petit corps sec.

Elle m'a salué très gentiment et m'a demandé ce que j'attendais d'elle.

Elle pensait que je voulais que je mobilise notre communauté pour la fête
mais je lui ai rapidement dit ce que j'attendais d'elle.

- Ecoutez ce que je vais vous demander doit rester entre nous. Je voudrais
que vous me trouvez une de nos sœurs qui peut faire un mariage, elle ne
va pas rester mariée longtemps, juste pendant deux semaines et je vais la
payer.

Dieu merci ma demande ne lui a pas semblé bizarre. Elle m'a posé des
questions à savoir comment c'était sensé se passer, à quoi la fille devait
ressembler, combien j'allais payer, quand et ou aurait lieu le mariage, qui
était le marié.

Je n'ai pas donné trop de détail sur Koffi, je ne lui ai même pas dit que
c'était le propriétaire de la maison. J'avais une idée précise de comment je
voulais que la substitution se passe pour que ca fasse réelle.

Elle m'a promis de chercher rapidement une fille qui pourrait avoir le
profil en question d'organiser une rencontre.

Elle a pris mon numéro et dès le même soir elle m'a appelé pour me dire
que sa petite sœur correspondait au profil, elle s'appelait Hélène.
Elle m'a indiqué comment prendre le taxi et le soir on s'est retrouvé.

Cette fille avait ma corpulence et quelques de mes traits, seulement


légèrement plus petite.

Hélène a été très réceptive, surtout que ce n'est pas son nom qui allait
apparaitre sur le papier de mariage mais le mien, elle n'avait vraiment
aucune obligation à part celle de se présenter le matin du mariage très tôt
pour la coiffure et le maquillage et tout.

On a conclu l'affaire et je suis rentrée satisfaite.

J'avais trouvé ma remplaçante.

Je ne peux vous décrire ma joie quand Koffi est rentré de voyage, j'avais
apprêté tout ce que je devais faire, et il ne me restait qu'à le mettre en
contact avec la fille en question et partir retrouver Baby dans le petit
paradis qu'il nous avait offert par sa gentillesse, mais peu importe tout ce
que j'ai dit pour le convaincre il a insisté pour que je ne parte que quand le
mariage serait célébré.

- Le mariage est dans quelques jours, alors je ne vois pas quel est le
problème, et le prochain vol ASKY pour Yaoundé est prévu Lundi.

Dans ce cas, j'étais obligé d'attendre le jour J.

Comme je n'avais plus aucune pression, j'ai décidé donc de profiter des
quelques jours qui me restaient à Cotonou

- Koffi je voudrais que tu me balades un peu, et me montres de belle


choses dans ta ville

- Maintenant tu n'es plus fâchée façon que tu veux rentrer chez toi?
- Ah, c'est déjà réglé, je suis de meilleure humeur, et euh.. je voudrais te
remercier de m'avoir défendu devant ta mère et de nous avoir aidé Baby et
moi malgré tout ce qu'on t'a fait.

Je lui étais honnêtement reconnaissante, il avait un très très bon cœur, il


fallait le reconnaître et il me l'a encore prouvé pendant les quelques jours
qui restaient avant le mariage.

Koffi s'est complètement libéré juste pour me faire découvrir la ville, les
environs, le marché, les restaurants, sa culture. On a fait les courses qui
restaient ensemble, on a confirmer traiteur et autre ensemble, comme un
vrai couple, il était agréable et je ne cessais de rire. Il m'a même proposé
de prendre des trucs pour Baby et moi, pour la déco de la maison etc...

La vendredi veille du mariage, Koffi m'a proposé un dîner spécial.

- Tu es mon invitée et bientôt tu vas repartir, alors je voudrais t'offrir


cette belle soirée avant ton départ, demain ce sera compliqué, il faudra
faire semblant tout le long et tu ne pourras même pas assister.

Je ne sais pas si c'est parce que je ne savais pas bien interpréter les
différents expressions de son visage mais j'ai vu une lueur de tristesse
passer sur son visage.

- Koffi je veux bien honorer ton invitation, on part à quelle heure?

- Sois prête à 20h alors

J'ai sorti la préparation de ca, j'avais plusieurs belles robes dans mes
affaires que j'avais achetée, j'ai choisi une que je trouvais très belle, elle
était un peu osée, mais trop belle. Une robe couleur argent, j'ai envoyé le
gardien m'acheter des coiffes, j'ai essayé mis une perruque que j'ai relevé
un genre un genre, maquillage ooh, parfum ohh, talon ooh, c'est seulement
le collier ou la chaîne qui me manquait ah mes tant pis J'allais seulement
me débrouiller comme ca. J'avais envie de plaire à Koffi, c'était bizarre
mais j'étais d'humeur, surtout que lui était toujours sur son 31.

Quand je suis sortie j'ai trouvé le frère de Koffi, Kouakou avec une jeune
femme qui plus tard s'est révélée être sa femme, on est sortis ce soir la
tous ensemble. Tout le monde était d'humeur joyeuse, et même son frère a
été surprise de constater que je l'étais aussi.

Koffi s'assurait de me montrer chaque endroit où nous allions.

La maison de Koffi était à Haie Vive, un quartier parallèle à l'aéroport, il


n y'avait de que belle maison, et plusieurs maisons de blancs. Il y'avait un
aussi un hôtel dont le quartier portait le nom.

On est allé manger dans un restaurant qui faisait de la cuisine locale et


africaine, c'était le Maquis du Port, à Guinkomey. J'y ai mangé de
l'attieke, des brochettes de filet et du poisson grillé. Kouakou était très
agréable, surtout après une verre de vin, il m'a parlé de leur expérience
quand ils étaient plus jeunes, il me racontait des vannes sur les ex de Koffi
et tout le monde était plié de rire, même comme Koffi le suppliait
d'arrêter. Madame Kouakou était très observatrice, une fille ébène, calme
posée mais blagueuse. Elle ne parlait pas beaucoup mais nous observait.
Koffi de temps en posait la main sur la mienne pendant la conversation, ca
ne me semblait pas bizarre, mais de la voir noter ce geste à chaque fois a
commencé à m'interpeller.

Dès qu'elle a eu une occasion pour me parler c'était pour me dire

- Koffi est vraiment attiré par vous, je ne sais même pas si vous le
réalisez
A ce moment je ne savais pas si elle savait que ce mariage était une
mascarade, ou si elle pensait que nous étions réellement amoureux, mais
j'ai été curieuse

- Pourquoi le dites-vous?

- Parce qu'il n'est pas souvent comme ca, il vous regarde différemment, il
est content comme un enfant ce soir, je ne sais pas...

Ca m'a trottiné toute la soirée, car après un petite verre de vin que j'avais
goûté pour leur faire plaisir, je sentais une certaine attirance, quand il m'a
arrêté la main pour qu'on entre dans la voiture, j'en était fière.

Il a demandé si nous voulons rentrer, mais moi je ne voulais pas rentrer,


résultat on a fait deux cabarets, plus boîte de nuit. J'étais excitée comme
une petite fille le dernier jour de ses vacances. Moi qui ne buvait jamais,
je me suis laissée allée a gouter des liqueurs comme le Baileys et le
Martini

- Koffi je ne bois pas souvent.

- Goûte juste

C'est les goûte juste qui ont fait que j'ai dansé des rythmes que je ne
connaissais même pas, Koffi et Kouakou était mort de rire.

Finalement sans même que nos bouteilles soient à moitié Koffi est venu
me faire signe

- Tu es fatiguée, il faut qu'on parte

- Nooonnn, je veux encore danser, on s'amuse bien.

Pendant qu'il essayait de me convaincre, un Nga moulée comme une


sirène, sur des talons extrêmement hauts, pourtant elle était déjà très
grande a débarqué sur notre table, elle semblait connaitre leur famille, car
elle a fait la bise a tout le monde, et il n y'a qu'à moi qu'elle a tendu la
main froidement. Puis elle a murmuré quelque chose à Koffi. Il s'est
excusé et l'a suivi dehors.

Mon frère 15 minutes, Koffi était toujours dehors, 25 minutes pas de


Koffi, pourtant c'est lui qui disait que j'étais fatigué. donc je n'étais plus
fatiguée?

- Excusez moi, je vais aux toilettes.

Je me suis levée et je me suis mis à sa recherche.

Je l'ai trouvé dans un coin de la salle entrain de discuter avec la fille.

La fille la tirait de ces kankan airs devant lui comme si elle cherchait
seulement à le posséder. Ca se sentait qu'il y'avait quelque chose entre
eux, ce n'était pas simple.

J'ai pris le temps de bien observer, elle expliquait des trucs, lui caressait le
bras, souriait, faisait tout genre de niaiseries.

- Koffi on s'en va, je suis fatiguée

J'ai parlé fort pour que les deux puissent me comprendre malgré le bruit
qu'il faisait dans la boite

Il s'est penché vers moi et a murmuré dans mon oreille

- Ok, laisse moi deux minutes, je lui dis aurevoir et on part

Je l'ai tiré par sa chemise noire pour qu'il se penche et m'écoute

- Je n'ai pas deux minutes à te laisser, dis lui aurevoir la la la et on part la


tout de suite

- Hey la Camerounaise!!!

Il voulait blaguer, il a vu que ca ne m'amusait même pas un peu


La fille a commencé à s'agiter comme si elle voulait s'échauffer

- Tidj, je vais te laisser, je suis avec des gens et on s'en va

- C'est qui celle là?

En parlant elle a fouillait son sac et en a sorti une cigarette et un briquet


pour l'allumer.

Regardez moi le genre de question qu'elle pose même devant moi.

Il voulait bricoler un truc là

- Je suis sa fiancée et on se marie demain.

Maaaaam ou la fille là apprenait seulement à fumer, ou c'est le choc ooh,


elle a commencé à tousser et cracher la fumée.

J'ai tiré la main de Koffi sans même regarder la tête qu'il faisait.

Le chemin du retour était dans les nerfs, les nerfs. Personne ne parlait plus
à personne, apparemment même le couple Kouakou avait choqué derrière
moi.

On les a déposé et après on a pris la route de la résidence.

Je voyais comment il me guettait de temps en temps, moi j'étais


concentrée devant, le vent tapait mon visage et me faisait beaucoup de
bien.

- Tania

Je n'ai même pas répondu

- Tu es fâchée?

La question la m'a même fait réfléchir que bon en vrai je me fâchais


même pourquoi? Il avait le droit d'avoir sa vie, son passé, quelqu'un qu'il
aimait, mais ca ne me plaisait pas, spécialement ce soir là...
Quand nous sommes arrivés, il m'a aidé à marcher parce que j'avais
carrément le tournis.

- Je n'aurais jamais du te faire goûter ces trucs

- aka fous moi le camp, c'est pour ça que tu parlais avec le long serpent
là? et tu me chantais même mariage que c'est comme ça que tu allais te
comporter avec moi si j'étais ta femme?

- Parle doucement, le gardien t'entend

- Koffi laisse-moi tranquille

Je ne faisais pas exprès de parler mais dès que j'ouvrais la bouche ca criait
seulement.

Koffi m'a emmené en haut et au lieu de m'installer dans ma chambre il


m'a emmené dans sa chambre

- Hey hey voila ma porte

- non, je vais te couler un bain et puis tu iras mieux, si tu te couches


comme ca demain tu ne te sentiras pas du tout bien.

Il m'a posé sur son lit ou je me suis affalée une fois.

Puis il est revenu me réveiller

- Viens tu vas entrer dans l'eau, c'est un peu froid, mais pas trop.

Koffi m'a porté et m'a plongé dans sa baignoire pleine d'une eau un peu
glacée et parfumée.

Ca a eu de l'effet car je sentais la pièce tourner de moins en moins, et mon


corps prenait la température de l'eau.

Koffi est entré dans la toilette avec une tasse fumante en main
J'ai sursauté pour qu'il ne me voit pas nu avant de constater qu'il m'avait
plongé dans l'eau toute habillée.

Il m'a donné une tasse d'une infusion que je ne connaissais pas, j'ai juste
reconnu du citron de la menthe et du sucre...

Puis il a posé un peignoir sur le lavabo.

- Dès que tu finis enfiles le, tu te sentiras nettement mieux après ça.

- Merci Koffi

Il a souri

- ça se voit que tu vas vraiment mieux

Je lui ai aussi souri en cachant mes yeux, du coup ca nous a créé un


moment bizarre là, où on s'est regardé, Koffi a fait demi-tour sans que
mes yeux ne se décollent des siens, puis il s'est penché vers moi et moi j'ai
tendu la tête vers lui, il m'a embrassé...

Hééé Seigneur, on aurait dit que le séchoir était tombé dans l'eau là, mon
corps a vibré comme si on avait gouté le citron à un enfant. zik zik zik...

- Tu as froid?

Il avait décollé sa bouche de la mienne pour me poser la question.... Ca a


un peu cassé la magie.

- Non ca va, je bois mon thé et je sors de la douche.

- Ok, je suis dehors...

J'ai baissé la tête, et le souvenir de ce baiser m'a envahit au plus profond


de mon être...

L'affaire du Bénin ci.. Hum!!!


10.

J'ai encore mis un bon moment dans ce bain et quand j'en suis sortie on
aurait dit que je n'avais jamais bu une goutte d'alcool.

Koffi était déjà couché , en pantalon de jogging, torse nu, on aurait dit que
le sommeil l'avait surpris car son lit n'était même pas défait.

J'ai cherché un drap pour le recouvrir. Je ne le trouvais pas beau au départ,


mais plus je le regardais plus ce teint noir le fascinait, sa cicatrice sur le
visage... je l'ai un peu caressé puis j'ai éteint la lumière et je suis sortie.

Ma chambre ne souffrait de rien et il ne me restait que quelques heures de


sommeil avant le mariage que je devais organiser en back back.

Dès que j'ai touché le lit, directement le sommeil m'a pris...

Pour que finalement le même scénario de la dernière fois se reproduise,


étranglement, immobilisation. Je me suis mise à chanter un petit cantique
qu'on apprenait au culte d'enfant quand j'étais toute petite et qu'avec les
petits enfants du quartier on allait à la paroisse.

L'amour de Dieu est si merveilleux, L'amour de Dieu est si merveilleux...

L'amour de Dieu est si merveilleux ooh quel amour.

Plus je chantais plus je sentais la force de cette chose me lâcher.

Au même moment j'ai entendu dans un cri dans la chambre venant du côté
de Koffi.

J'ai bondi du lit prise de peur et j'ai foncé.


Je l'ai trouvé lui même éveillé

- Il y'a quoi, j'ai entendu quelqu'un crier

- ekié moi aussi

- Ca vient de dehors, Jean!!! Jean!!

De sa fenêtre il essayait de crier le nom du gardien mais c'était assez mal


placé et la maison était grande.

- Attends moi ici, je vais vérifier si tout va bien

- Heyié tu me laisses seule ici que si ca vient me trouver ici la je fais


comment?

- Bon ca va, allons mais tu restes derrière moi.

Entre temps dans ma tête j'essayais de chercher le rapport entre mon rêve
le cri de dehors et tout mais je ne voyais rien.

Nous sommes descendus et quand Koffi a ouvert la porte et nous sommes


sortis effrayés.

- Jean!! Jean!!!

- Oui Patron!!

Jean a débarqué devant nous le sommeil plein les yeux

- Tu dors quoi? qui a crié ici?

- Monsieur crier??? Moi je n'ai pas crié oohh

Ils ont continué la conversation dans le dialecte et il semblait se justifier

- Il dit quoi?

- Que surement ce cri vient de chez les voisins, que si on criait ici il allait
entendre, mais il part fouiller partout.
C'est comme ca qu'on a attendu qu'il fasse le tour et il est revenu nous dire
qu'il n y'avait personne dans la propriété.

- Tu en penses quoi?

- Je ne sais pas, probablement le voisinage vu qu'il n y'a personne dedans.

C'est sur cette note que nous sommes rentrés et avons refermé la porte.

- Koffi moi j'ai un peu peur hein

- Je te comprends, attends je vais aller inspecter ta chambre avant que tu


n'ailles te coucher.

En parlant il a baissé les yeux sur mon corps et on a réalisé ensemble que
j'avais une très petite nuisette qui m'avait plus dans les courses de la
mariée.

- Tania

Il m'a appelé tout doucement

- Oui...

- Les camerounaises sont magnifiques

- Je ne suis pas les camerounaises

- Tu es magnifique

Il m'a pris la main et m'a tiré sans force vers lui, il n'en avait même
d'ailleurs pas besoin parce que mes pieds ont seulement couru dans ses
bras.

Il m'a serré fort contre lui en soupirant.

son odeur m'achevait seulement ce gars... ash

Si je pouvais seulement me fondre


Il a collé son front contre le mien...

- Tu ne veux vraiment pas m'épouser même pour deux semaines?? Je


ferais de toi la plus heureuse des épouses et après 14 jours on fêterait nos
noce de poussière.

- Noces de poussière?

- Oui petit court mariage c'est poussière...

En finissant de parler ses lèvres étaient déjà collées aux miennes.

On s'est embrassé.

Sa langue était douce et n'agressait en aucun cas mon palais. sa main


faisait des petits cercles sur ma taille et m'agrippait de temps en temps un
peu plus fort.

je voulais me laisser aller genre à un peu plus mais en même temps ma


tête calculait. Si je cède, sa va ressembler à quoi? Et si j'attendais pour
voir s'il est le genre qui veut nyass le premier jour là, et est ce que je suis
prête à coucher avec quelqu'un sans lendemain?

Finalement les 500 milles questions là on même gâté le feeling du baiser


là, il a du le sentir, vu qu'il s'est arrêté.

- Il y'a un problème?

- non non, juste que je ne sais pas si c'est une bonne idée, je dois repartir
d'ici lundi, et...

- Ca va, j'ai compris, viens!

Il m'a prise par la main et on est allé dans ma chambre.

- Attends je vérifie
Il a ouvert la porte. Il me souvenait que j'avais laissé la lumière allumée
alors pourquoi c'était éteint?

J'ai dû oublier me suis je dit

J'ai quand même fait quelques pas en arrière de peur de voir un truc
surgir, sauf qu'il a allumé et est entré, il n y'avait rien à signaler.

- C'est bon tu peux aller te coucher il n y'a rien, bonne nuit à toi

- Koffi?

- Oui?

Parle alors je ne sais même pas ce que je voulais dire, je voulais qu'il reste
quand même, ou qu'il essaie même

- J'ai peur de dormir seule

- Ne fais pas ca Tania, tu vas finalement le regretter et m'en vouloir.

Il est parti, mais dès qu'il s'est couché pam! j'ai reçu son message
Whatsapp

- Tu as encore peur?

- Oui toujours, hum, Koffi explique moi encore bien, quelle est la raison
pour laquelle tu veux absolument te marier

- Honnêtement je voudrais stopper les calculs que ma maman fait sur


moi, mon père était chef, il est décédé et je ne suis pas prêt à rentrer au
village pour assurer une quelconque succession, en plus tout le monde me
harcèle pour que je me marie

- Et pourquoi moi? tu pouvais prendre une fille ici non. tu connais pleine
de fille étrangère

- Tu veux que je sois sincère Tania


- Oui oui

- Quand je t'ai vu au Cameroun c'était différent, je pense que je suis


tombé amoureux de toi après notre première sortie, même si très vite j'ai
su que toi c'était par intérêt

- Tu as vite su comment ?

- comme ca, je fais des affaires et je vois des réactions intéressées à


distance

- Mais tu nous as quand même donné ton argent?

Il n'a pas répondu à cette question

- et demain tu ne connais pas la fille que tu vas épouser, vous allez


dormir et marcher ensemble devant les gens

- C'est toi non?

- Moi qui ai fait quoi?

- Qui me met avec une inconnu pour qu'on fasse mariage, en tout cas si
elle est belle je vais tomber amoureux d'elle

- Koffi!!! tu déranges

Le petit échange valait mille fois ce qu'on aurait pu faire dans la chambre
à deux, je lui ai posé des questions sur son passé, ses études, lui aussi me
demandait des choses, de lui parler de mes ex, mes rêves, mes projets, il
m'a reproché de ne pas être fervente croyante, bref on a parlé jusqu'au
petit matin. Je me suis même endormie le téléphone sur le ventre sans
m'en rendre compte.

J'ai été réveillée en cascade, on tapait très fort à ma porte.

Madame!!! Madame!!!! oon vous cherche en bas.


J'ai sursauté, il était 6h et je tombais de sommeil.

J'avais donné rendez vous à Hélène à 6h pour qu'on se rende à l'hôtel pour
les préparatifs.

Même les gens de Koffi allaient bien se rendre compte que ce mariage
était bizarre, pas de traditionnel, pas de famille, même pas d'amis rien rien

Quand je lui avais demandé il m'avait répondu qu'on allait gérer ca


comme ça.

Ma deuxième inquiétude sur la route de l'hôtel avec le chauffeur ce jour


était que certains se rendent compte de la supercherie, le plan là semblait
même bizarre.

Son frère et sa mère me connaissait bien, les employés, et puis les invités
de la fête où il m'avait présenté. C'est vrai qu'il pouvait douter en voyant
Hélène mais bon.

Quand nous sommes arrivés à l'hôtel au moment où il était question que la


coiffeuse commence la coiffure, Hélène m'a demandé de lui donner son
argent.

Je n'ai même pas d'abord apprécié le fait qu'elle fasse comme si j'allais
l'escroquer mais j'ai quand même donné ce qu'on avait convenu.

Après ca a changé, sa sœur voulait une part aussi pour avoir joué les
intermédiaire, elles avaient toute un comportement bizarre, pourtant elle
se faisait du beurre sans stress.

- Tu nous mets dans un plan douteux où quelque chose de mal peut même
nous arriver mais tu nous flattes avec les miettes, on n'est plus là. La soeur
même parlait plus fort qu'Hélène, je n'ai pas supporté leur insolence, j'ai
arraché mon argent et je leur ai demandé de partir.
J'ai appelé Koffi en catastrophe car les filles menaçaient même d'appeler
leur grand-frère pour venir m'intimider.

- Dis aux filles là que si elle ne dégage pas de cette chambre, dans les 5
minutes qui suivent, et sans même prendre 5 francs, que je vais les faire
enfermer pour au moins 10 ans dans ce pays

- Tu appelles que tu crois nous aussi on ne sait pas qui appeler? on va


vous afficher sur facebook.

- Stp redis encore ce que tu as dit

j'ai mis le haut parleur et il a répété la même chose.

Mon ami le commissaire Kouadjo sera là bas d'ici peu, fais moi signe dès
qu'il arrive.

Tout leur courage là a commencé à baisser, elle sont pris leur babouches,
genre elle s'en vont

Quand elles sont partie, la coiffeuse m'a fixé, moi même je me suis fixée...

L'heure avançait, on devait venir nous prendre pour la mairie à 9h30.

Quelle solution trouver là maintenant en urgence?

- Madame finalement qui est la mariée alors?

- Ma sœur pardon laisse comme ça...


11.

C'est un parrain de Koffi qui tenait la main de la mariée pour son entrée à
la mairie, et la mariée, sachant pourtant que ce n'était qu'un leurre était
émue.

J'en étais émue jusqu'au larmes, c'était moi que le destin avait finalement
choisi pour venir épouser Koffi, je lui avait dit que j'avais trouvé une autre
fille en urgence mais je voulais lui faire la surprise.

Grande a été sa surprise quand il s'est tourné et il a vu que c'était moi.

Il a sorti toutes ses dents blanches là!!!

C'est Baby qui m'avait convaincu de me lancer moi même, elle le trouvait
tellement responsable et bon qu'il en valait la peine selon elle, et je
pensais comme elle.

Je lui avais dit que je n'avais plus le choix et surtout que Koffi m'avait
montré qu'il valait la peine de faire ce petit sacrifice

- Tania, moi même quand je vois hein, je suis sure qu'en l'aidant comme
ca demain lui aussi s'en souviendra, si tu sais comment je suis aux petits
soins ici, ma boutique ouvre bientôt.

- Hum Baby gère seulement bien parce que le genre de grâce là on ne sait
jamais ca peut s'arrêter un jour un jour
- Ne t'inquiète pas, je te promets de faire attention ici, sois juste brave et
dis toi que le bonheur ne vient pas toujours où et comme on l'attend.

C'est ce que j'ai lu dans les yeux de Koffi quand il a m'a vu, un bonheur
inattendu, contagieux.

La peur de l'inconnu, le fait de ne pas être sure de savoir dans quoi je


m'embarquais m'empêchait de ressentir une émotion dans sa totalité, mais
il a su me rassurer par son regard.

Il y'avait du monde, je ne savais même pas comment il avait fait pour


inviter tous ces gens, de la même façon je me demandais pourquoi inviter
tout ce monde à un mariage de convenance sachant que c'était pour se
séparer après.

On nous a demandé de nous asseoir, et j'en ai profité pour regarder les


visages, j'ai vu ses frères, quelques tantes que j'avais aperçu à la
cérémonie de fiançailles, j'ai vu quelques personnes qu'il avait salué
pendant le temps passé ensemble.

Normalement la cérémonie devait commencer mais il y'a eu un


mouvement un peu curieux, un type sorti de nulle part est venu murmurer
quelque chose dans les oreilles de Monsieur le Maire qui s'apprêtait à
célébrer notre mariage, après ça il est retourné murmurer quelque chose
dans les oreilles du vieille maman qui était assise derrière, puis il est
revenu murmurer aussi dans les oreilles de Koffi qui lui aussi s'est levé, il
est allé vers le maire, ils ont discuté et après il est sorti.

les gens murmuraient à voix basse, et puis sa maman s'est levée, elle était
assise derrière moi et c'est pourquoi je ne l'avais pas vu, la face bien
attachée.
Finalement après quelques minutes on est aussi venu m'appeler pour que
je retrouve Koffi bien embarrassé dehors.

- Euh finalement tu n'as plus trouvé quelqu'un?

- C'est pour ca que tu m'appelles?

- Euh non, c'est que... On doit faire les cérémonies traditionnelles à tout
prix sinon ce mariage ne sera pas célébré, c'est ainsi que ma grand-mère a
décidé.

Quelle cartouche il sortait encore là?

- Et ca veux dire quoi exactement? ma famille n'est pas là, on va donc


faire avec qui?

- Ta maman m'avait donné une liste de dote d'un montant de 6 millions


que vous aviez demandé à ton ex mari là, , comme ta famille n'est pas là
on va remettre l'enveloppe et tu vas lui envoyer et on va faire quelques
rituels, et on doit se dépêcher pour que le maire puisse célébrer
aujourd'hui, il va nous suivre

- Ce n'était pas mon mari, je t'ai déjà dit ca, c'est quoi avec toi non?

- Ok, j'ai compris

Pendant qu'il parlait tout semblait être organisé car quelques personnes
ont commencé à sortir, et dans la voiture qui m'a emmené on nous a
conduit Koffi et moi vers le lieu des dites cérémonies.

- Ta grand-mère vit encore? C'est la maman de ton père c'est ça?

- Non, c'est la dernière petite sœur de mon grand-père.

- C'est elle qui a exigé ca?

- Oui, pourtant elle savait, je ne sais pas pourquoi elle insiste au point de
dire que pas célébration.
Me retrouver dans un cercle familiale sans avoir ne serait qu'une de mes
connaissance, ne faisait que compléter la longue liste de choses bizarres
que je faisais ca ce pays.

Nous sommes arrivée dans une cour ou il y'avait plusieurs maisons, on


nous a fait descendre et on nous a fait traverser la cour pour nous installer
dans un salon, le salon de sa grand-mère.

Ca reflétait l'âge de la personne qui y vivait, c'était de vieux meubles,


plusieurs photos au mur, mais on sentait que c'était à l'époque le luxe.

En une heure il y'avait des danses traditionnelles dehors, tente, chaises et


tout.

Des femmes sont venus nous chercher, mais Koffi lui ne s'est pas levé

- En fait il faut que tu partes avec elle, elles t'emmènent chez grand-mère,
elles vont s'occuper de toi.

Nous sommes allées a l'arrière de la maison, on y a traversé une autre cour


pour tomber dans une chambre, dans la quelle était assise plusieurs
femmes âgées, elles étaient assises à même le sol et m'attendaient.

Dès que je suis entrée, elles se sont jetées sur moi, m'ont déshabillée en
parlant uniquement le patois. J'ai vu qu'elles commentaient mon corps.
Elles ont enlevé jusqu'à mes sous-vêtements. C'était surréaliste.

Elles se sont mise à m'embaumer avec une sorte d'huile parfumée, la


femme qui le faisait me touchait sa pudeur, jusqu'à mettre ca dans mes
fesses, j'en était terriblement gênée.

Après ça elles ont entonné un chant de joie pendant que la grand-mère


s'est levée avec une autre calebasse. Elle a massé mon ventre, puis a
craché dessus une herbe qu'elle mâchouillait en déclarant des choses,
ensuite elle a pris mes mains et a fait la même chose, elle a tapé l'intérieur
de mes cuisses en parlant en patois, mais ca semblait vouloir dire écarte
les jambes.

J'avais les larmes aux yeux tellement j'étais horrifiée par tout ce qui se
passait, je ne savais même pas quelle était la signification de tout ca.

Elle a insisté pour que j'ouvre les jambes et elle a passé la pâte qui était
dans la calebasse la sur mon sexe.

J'ai voulu avoir un mouvement de retrait, mais la façon qu'elle m' a


regardé j'ai juste laissé tomber. Après ca, elles ne m'ont plus remis la
même tenue blanche cassé que j'avais prévu mais plutot un boubou
magnifique. Elles ont attaché un foulard du même tissu sur la perruque
que j'avais et elles m'ont remis mes chaussures.

Tout le monde est sorti et on m'a laissé seule avec la grand-mère. Elle m'a
tenu la main et elle s'est mise à parler, c'était comme des paroles de
bénédictions, ou des conseils pour le mariage, elle a beaucoup parlé puis
elle a enlevé un colier en peau avec une sorte de talisman qu'elle avait au
cou et elle l'a passé dans ma tenue. Elle m'a ensuite embrassée, c'est là ou
j'ai même su que la mère là venait en paix, façon elle m'avait frotté partout
la.

Elle a appelé les autres femmes et elles ont engagé des chants et des
danses de victoire. J'ai eu l'impression au sortir de cette pièce que j'étais
réellement prête à être la femme de Koffi, j'avais une attache, un lien qui
venait d'être créée en quelques minutes. J'ai même fait des pas de danse
pendant qu'on m'escortait sous la tente ou le mariage devait avoir lieu.

Je sentais le parfum là a des kilomètres, il sentait la lavande, ou les mères


là avait trouvé la lavande ou oooh??? l'Afrique et ses richesses cachées...
On dépensait des centaines de mille pour acheter des parfums dont
l'essence était pris dans nos forêts, nos plantes.

Quand Koffi m'a vu dans la tenue traditionnelle il a souri, sa longue


cicatrice s'est étirée pour laisser place à sa belle dentition.

Motivée par les femmes qui venaient m'embrasser j'ai fait semblant de
faire quelques pas de danses, mama le sac d'argent est sorti de je ne sais
d'où dans la chemise de Koffi et de plusieurs invités. Le farotage
oooohhh, je guettais seulement mon argent se verser à terre pendant que je
sortais les dernière cartouches d'une danse que j'avais triché chez les
mamans qui m'accompagnaient. C'est la maman de Koffi qui comme par
hasard s'est retrouvée dans la commission ramassage d'argent, je disais
seulement bye bye a mon gombo de scène.

Après ca, on m'a installé toute transpirante à côté de Koffi, il ma passé ma


pochette dans laquelle j'ai pris des mouchoirs pour me sécher.

Leur Chef de famille a pris la parole, Koffi essayait de traduire. quand il a


fini de parler, un conseil de plusieurs papa ont tiré Koffi a côté, et celui ci
a fait signe à son frère de le suivre.

Puis ils sont revenus et officiellement une enveloppe m'a été remise qui
devait certainement représenter le prix de ma dot.

Après ca, directement le Maire a pris le relais, on l'avait fait déplacé avec
ses assistants, une table était installée en face de nous.

Mince Tania tu te maries pour de vrai, ou c'est toujours le modèle la??

J'écoutais les conseils du maire, je devais respecter mon mari, prendre


soin de lui, être soumise, il espérait que les Camerounaises étaient des
femmes soumises. Je devais remplir mon devoir conjugal autan que
l'appétit de mon mari le nécessitait et lui devait s'occuper de moi et de nos
enfants.

Après ca, on a passé les alliances, chacun avec un discours.

La je suis retombée dans cette forme d'émotion qui venait et partait, un


peu comme si je clignotais entre la conscience et l'inconscience.

- Tania... puisse ce rêve devenir une réalité, parce qu'au fond si je suis
honnête je te dirais que je l'ai souhaité. On est pas la pour les même
raisons, quelque part il y'a eu une certaine contrainte mais je préfère
profiter de ces instants sans trop me poser de question.

Ce qu'il disait même le maire en face essayait de tendre l'oreille pour


saisir une partie, il murmurait mais moi j'entendais tout.

- Laisse moi être ton mari pendant le temps que ca prendra et si toi tu
m'oublieras parce que le temps finit par effacer même les cicatrices plus
vieilles, moi je ne suis pas sure de vouloir qu'il efface ton souvenir.

Il tenait ma main et cette main chaude, douce, n'avait rien avoir avec son
physique. On aurait pensé que sa peau était plus dure que ça.

- Koffi pourquoi tu fais ca?

En le disant ma vue s'est brouillée, ma voix a tremblé...

- Je peux l'embrasser?

- Oui oui embrassez vous, je vous déclare Mari et Femme.

Koffi a relevé mon visage et a posé ses lèvres sur mes yeux pleins de
larmes, un baiser sur chaque oeil puis il a posé ses lèvres salées par mes
larmes et on s'est embrassé, pas qu'un peu, j'ai franchement répondu à son
baiser et ce sont les cris de la foule qui nous ont réveillé.
Après ca tout le monde a pris la direction de la salle de fête qui devait
accueillir le repas de noces. Je suis rentrée à l'hôtel, douche, nouveau
maquillage, retouche coiffure, robe de soirée prévue à cet effet, mon
bouquet à la main, j'ai pris le chemin de la salle des fêtes.

Koffi avait mis les petits plats dans les grands, superbe déco, très belle
salle, excellent buffet.

Pendant toute la cérémonie j'aurais aimé que Koffi soit plus attentionné,
mais il était plutôt porté sur bien recevoir les invités, il ne me gérait pas
du tout, et comme je n'étais pas assez adapté je n'ai pas pu m'amuser.

On a coupé le gâteau assez rapidement avant de laisser la piste libre aux


invités

Quand Koffi a enfin daigner me regarder

- Ca va?

- Je suis fatiguée, j'ai mal à la tête.

Il a fait comme il avait l'habitude de faire, il m'a regardé et a vite compris


ce qui se passait

- Je m'excuse d'avoir été si distant, j'essayais de recevoir les amis et la


famille, et faire un peu de conversation. Pendant qu'il essayait de
m'expliquer ce qu'il expliquait la longue fille de la boite de nuit là est
entrée dans la salle et s'est directement dirigée vers la table sur laquelle
était le frère de Koffi et sa femme.

- Koffi ce n'est pas ta copine de la boite de nuit là? Qu'est ce qu'elle fout
la à ton mariage?

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas invité


Pendant qu'on parlait elle a déposé son sac et est venue avec de faux airs
de félicitations.

Elle a fait semblant de célébrer avec Koffi et directement s'est mise a


causer en patois avec lui comme si je n'existait pas.

Où elle pensait que j'étais le genre de femme béni oui oui du village là.

- Madame, là ou vous êtes placée là; porter votre longue colonne


vertébrale vous quittez devant nous.

- Pardon?

- Comme tu as entendu là, Koffi si la fille ci ne déguerpi pas de la tout de


suite je vais me lever et je vais m'occuper d'elle

- Ahahahahaha, vois moi cette étrangère qui veux venir jouer les fortes,
tu es chez dans mon pays et toutes cette famille me connait, il ne t'a pas
parlé de moi?

- Tidjanie je t'en prie ceci est mon mariage et elle est ma femme, je ne te
permettrais pas de semer le désordre ici

Il l'a regardé avec un air menaçant. Elle a essayé de le défier du regard


quelques secondes mais elle a réalise qu'il était très sérieux, limite au bord
de la colère

- Je m'excuse, je t'appelle

Elle a tourné le dos elle est partie.

Koffi a regardé l'heure

- J'ai une surprise pour toi, on va faire semblant de danser et on va sortir


discrètement, ok?

Koffi et moi trente minutes plus tard étions dans un petit avion dans une
direction inconnue.
- Waouh, je ne pouvais jamais imaginer entrer dans ce genre d'avion, c'est
le tien?

- Non juste une location

- Ca fait peur!! on va ou?

- C'est une surprise

- Je n'ai même pas mon passeport, pas d'habit

- Tu oublies que tu as mis ton passeport dans ta pochette? tu n'as aucun


souci à te faire

On était assis dans un espèce de petit salon, intimité totale.

On nous a servi du champagne et l'hôtesse a disparu

Koffi nous a servi et m'a donné mon verre

- A nous

On a trinqué et j'ai bu un peu...

J'ai eu envie de me coucher contre lui et me rapprochant j'ai posé ma tête


contre sa poitrine, il a passé son bras pour m'entourer

- Je vis des moments magiques, des choses que je ne connaissais pas, et


je me suis même mariée

- Ahahahaha, ainsi est faite la vie, je te la rendrais la plus belle possible je


te le promets.

J'ai levé la tête pour le regarder et nos lèvres se sont rencontrés...

Cette fois ci ce n'était pas le genre un peu doux des blancs comme avant,
c'était un baiser chaud passionné, le genre que les dents choc même là!!!
J'ai ressenti une excitation terrible. une sensation que je ne connaissais pas
du tout, même avec mes quelques petits amis là c'était du genre tu couches
pour satisfaire l'homme, je ne ressentais pas trop de plaisir dans l'acte
sexuel, une fois j'avais abordé cette question avec maman qui m'avait
affirmé avoir eu le même problème de frigidité.

Koffi a continué à m'embrasser et il s'est mis à effleurer mes tétons, à faire


des tours dessus...

- Koffi, il y'a les hotesses

- Non non, c'est complètement privé, elle ne peuvent revenir que si je


sonne.

Il a appuyé sur un bouton pour baisser la lumière et a lancé une couverture


sur nos jambes.

Dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé vivre ce que j'ai
vécu dans ce tout petit avion.
12.

- N'aie pas peur Tania, tu es vierge?

- Euh non pourquoi? je n'ai pas peur

J'avais frissonné en le voyant venir vers moi

- Attends

Il a fait quelques chose que je n'attendais pas du tout

il a passé sa main sous la couverture, a légèrement ouvert mes pieds, et a


décalé mon slip, il a juste légèrement caressé puis il a retiré sa main

- Ca va je pensais que tu n'aimais pas, laisse-moi m'occuper de toi

Il était différent...

koffi a passé les mains sur mes hanches et m'a tiré, mes fesses ont coulissé
sur la chaise, je me suis retrouvée assise juste sur le rebord du la chaise.
Entre temps le vol coulait doucement, je n'en avais même pas tellement
conscience, je ne comprenais pas ou Koffi voulait en venir, c'est quand il
a passé la tête sous la couverture que j'ai su ce qu'il voulait faire.

Il a écarté mes jambes

- Koffi on va nous voir

- Personne ne va entrer, ne t'inquiète pas.


Il a carrément retiré la couverture que j'avais sur moi, en me regardant
dans les yeux il m'a fait soulevé les fesses pour que mon slip puisse
passer...

- Ecarte mon coeur

Ashhhh

J'ai ouvert les pieds sans comprendre ma tête là, le coeur battant.

Au lieu donc de faire ce qu'il avait à faire, il s'est plutôt relevé, et il m'a
embrassé en me serrant fort contre lui, mon sexe était collé contre le sien,
façon ca avait l'air dur là. Moi je n'étais pas une experte oohh, donc il ne
fallait pas qu'il s'attende à des prouesses de ma part.

Pendant qu'il m'embrassait, iil a glissé la main au milieu de nous, et il s'est


mis à me caresser tout en bas, il passait la main en cercle sur mon clitoris,
j'ai commecé à manquer d'air, mais il avait sa langue dans la mienne et me
tenait fermement contre lui de telle sorte que je suffoquais contre lui.

j'ai renversé ma tête en arrière pour prendre de l'air et gémir...

Il en a profité pour introduire ses doigts en moi...

il faisait des aller retour sauf que le plaisir était plutôt dans l'acte en
général que dans cet acte en particulier.

Il observait chacune de mes réactions comme à la recherche de quelque


chose...

Il a posé son pouce sur mon clitoris et pendant que ses doigts faisaient des
va et vient son pouce roulait dessus, là ca a pris une autre tournure. Mes
fesses ont commencé à danser sur la chaise...

- Oui oui oui oui...

- Tania
J'avais les yeux fermés et j'étais déjà partie, il m'a rappelé.

- Ouvre les yeux et regarde moi

j'ai obéi, je l'ai regardé

- Tu sais que je t'aime?

- Oui, et moi aussi, je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à ce qu'on se
parle pendant le mariage

En parlant il avait ralenti complètement son geste mais il bougeait


toujours lentement.

Mais quand j'ai dit que je l'aimais aussi, une joie immense l'a envahit,
Koffi a souri, et il s'est mis à m'embrasser de nouveau en caressant mon
corps, tout mon corps, j'ai déboutonné sa chemise, pour le sentir plus
proche de moi, j'ai enlevé son démembré et j'ai défait la ceinture de son
pantalon.

Il a fini mon geste et sans enlever son pantalon, il a retiré son sexe.

Dans la pénombre je n'ai pas osé baisser la tête.

J'avais eu une expérience terrible qui m'avait traumatisé. J'étais sortie avec
un gars du nord, et il avait un sexe long mais ne savait pas que ca
demandait une certaine maitrise. Il avait failli me décrocher l'utérus,
j'avais fuit le jour là sans même le laisser jouir.

Donc quand j'ai senti le sexe de Koffi sur ma cuisse, j'ai commencé à prier
comme je le faisais toujours, Seigneur fasse que ce ne soit pas long...

- Caresse moi!!!

Koffi était tellement excité que sa voix me grondait limite...

J'ai fermé les yeux et j'ai trouvé son sexe à tatons. Maaaamma, ou était le
commencement ou était la fin? yiééééééééé
J'ai respiré un bon coup d'air et j'ai cherché la base de départ sur son
pubis, puis j'ai essayé de prolonger jusqu'au bout.

Non seulement il était gros, mais n'était pas court, pas aussi trop trop long,
mais suffisamment pour que j'ai peur de mes intestins.

Si je continuais à le toucher j'allais fuir l'affaire ci

- Koffi, je ne suis pas trop expérimenté tu sais, apprend-moi

- Ne t'inquiète pas, pendant notre lune de miel tu auras le meilleur des


enseignant, je vais te faire l'amour maintenant, n'aie pas peur, je ne te
ferais pas mal.

Il savait que j'avais peur

Il s'est placé entre mes jambes, à genoux devant moi, et je l'ai vu se placer
à mon entrée.

Mon vagin s'est contracté de peur l'empêchant ainsi d'entrer...

- Heyyyy n'aie pas peur je t'ai dit, fais moi confiance.

Il s'est penché et il a posé sa langue sur mon sexe...

Comme je ne suis pas morte hein...

D'autres personnes même en faisant ca, faisait plusieurs gestes et dans ces
gestes il y'avait un qui donnait net net, mais dès qu'il a collé sa bouche sa
langue a été précise, j'ai senti un autre niveau de plaisir, Koffi m'a léché
de la plus belle des manières, je tenait sa tête en écartant encore plus les
jambes.

A un moment il a voulu se lever, peut être pour revenir encore mais je


voulais qu'il continue, j'ai bloqué sa tête avec mes deux mains, l'obligeant
à rester dans la même position...

Je sentais déjà que j'étais proche de quelque chose.


J'avais déjà connu l'orgasme avant, mais ca prenait du temps et
uniquement par cunnilingus, donc je savais quand ca arrivait déjà et là
c'est comme si ce n'était pas loin

- Continue s'il te plait, ne me laisse pas.

Je le suppliais sans même m'en rendre compte.

Pendant que je parlais Koffi a fait quelque chose que je n'ai pas bien
compris, en fait il a enfoncé des doigts dans mon vagin et son pouce s'est
plutôt mis a caresser mon anus, il stimulait mon sexe à trois niveau au
même moment, j'ai seulement commencé à pleurer, avec les larmes une
fois, j'ai posé la main sur ma tête oubliant que j'avais la perruque j'ai tiré
ça une fois, pendant que l'éclair qui monte souvent la sortait de quelque
part derrière les reins pour monter par devant.

Le cri que j'ai poussé.. Koffi a bouché ma bouche rapidement avec la


sienne j'ai tremblé comme une feuille pendant au moins 5 minutes
pendant qu'il continuait de me pénétrer de ses doigts très lentement

- Notre avions va attérir... Arrange toi tu attaches ta ceinture.

Il a tiré des mouchoirs dans une boîte posée sur un table et il s'est mis à
me nettoyer comme un petite fille.

Puis il m'a remis mon slip.

- Je ne sais pas comment remettre ta perruque là

Il a souri

- Tu te moques de moi hein...

Je venais de réaliser que le chapeau était déjà tombé à côté.

J'ai rapidement ramassé et j'ai remis sur ma tête.

Il s'est penché et il a attaché ma ceinture, puis il s'est rhabillé lui aussi .


- Tania ca va? ton regard a l'air perdu

- Noooonnn ca ne va pas!!!

J'avais sommeil, plus de force dans les bras, cet orgasme m'avait
seulement achevé, je somnolais même, finalement je me suis endormie
pour être réveillée quelques minutes plus tard

- Bébé nous sommes déjà arrivé on descend.

Une hôtesse était devant nous, façon elle souriait là, akha tous le monde
avait entendu mon cri.

- Bienvenu à Dakar Madame Koffi...

Koffi avait organisé tout un séjour à Gorée, une île où il y'avait des site
vestiges de l'esclavage...

- On va dormir ici à Dakar et demain nous prendrons le Ferry pour nous


rendre à l'île, ok?

- Super...

Je découvrais un deuxième pays d'Afrique en moins d'un mois, je venais


de faire un vol en jet privé, moi qui ne connaissais pas l'avion il y'a de
cela quelques semaines.

Je n'avais même pas eu le temps d'appeler Baby tellement les enjoy


avaient pris ma tête.

Arrivés à l'hôtel, je me suis mise au balcon pour l'appeler.

Je lui ai raconté le mariage, elle a été surprise que je lui dise que nous
étions à Dakar en lune de miel

- Hum , Tania on peut blaguer comme ca tu tombes amoureuse de lui


hei,, je t'ai dit que cet homme n'est pas mal et il a tellement bon cœur
- Baby je pense que je le suis même déjà, je l'aime. C'est le genre de
personne avec qui dès que tu passes du temps il est difficile de ne pas
ressentir quelque chose.

Ce qui m'a encouragé c'est que Baby m'a conforté, elle m'a encouragé a
laisser couler les sentiments et voir jusqu'ou ca allait arriver, mais elle m'a
posé la condition que même si je devais voir quelque chose avec lui je
devais lui demander à vivre au Cameroun et venir au Bénin de temps en
temps, pas y demeurer. Je la comprenais, j'étais son unique et elle avait
tout de même peur.

J'ai décidé d'en parler avec Koffi mais après notre voyage de noces.

Il m'a fait la surprise d'avoir fait constitué une petite valisette avec de
nouvelles tenues

- Chez nous l'homme habille sa femme complètement après le mariage,


j'espère ne pas m'être trompé sur les tailles et tes goûts.

- Tu as acheté toi même?

- Yep, jusqu'au slip. Je me disais que comme je n'allais rien voir, au


moins je pouvais deviner ce que tu portes

- Et si ce n'est pas moi que tu épousais?

- Je comptais tout de même essayer de t'inviter à ce voyage et essayer de


coucher avec toi

- Mouf!!!

il a éclaté de rire.

Il m'a proposé de sortir pour manger des grillades et prendre un peu d'air...

Pourquoi pas? J'ai pris ma douche pendant qu'il est descendu gérer
quelques petits trucs, je ne sais pas trop quoi, quand il est revenu j'étais en
sous-vêtement, j'essayais de découvrir dans la valise ce qu'il avait acheté.
tout était très beau, très luxueux. Jusqu'aux foulards tout était de marque
un genre un genre.

- Tu es revenu?

- Oui j'ai finis

Il m'a regardé, c'était la première fois qu'il me voyait presque nue.

- Tu es sublime

- J'ai honte...

J'ai cherché à tirer le drap pour me cacher mais les lits dur durs la, rien n'a
bougé

- Tu n'as pas besoin d'avoir honte, viens là!!!

Il a ouvert ses bras et je me suis dirigée dedans.

- La tu es bien cachée non?

- Oui oui

- J'adore t'avoir dans mes bras, tu es bien douce... Et j'ai juste envie de te
faire l'amour

Pourquoi pas? j'ai pris mon courage et j'ai défait sa chemise, en


l'embrassant moi même la première...

En quelques secondes on s'est retrouvé sur le lit...

Koffi a recommencé sa magie là, tout ce qu'il me faisait voulait me tuer, et


dès que je gémissais un genre quand il passait sur une partie il calait là
pour bien m'exciter, finalement il m'a pris et m'a fait monter sur lui..

Il m'a porté et m'a fait passer sur lui...

- Mets moi en toi Tania


Le truc là allait entrer tout???

je me suis relevée et je l'ai mis puis j'ai commencé à descendre doucement


doucement. Il me caressait le clitoris en même temps du coup ca me
relaxait et j'était très bien lubrifié.

Il m'a laissé donner moi même le rythme... Finalement de quoi avais-je


peur? mes intestins étaient en place, mes ovaires et tout...

Je me suis mise à remontrer et descendre...

Il s'est redressé et nous nous sommes retrouvés face à face

Dans cette position, on s'est embrassé tout le long, ca m'excitait


d'embrasser en faisant l'amour et automatiquement mon corps a mieux
réagit. Il n'était pas du tout brutal, très doux même je dirais, mais il
s'assurait d'entrer le plus profondément possible comme si c'est tout au
fond que ce qu'il cherchait résidait.

Je ne peux pas dire combien de temps j'ai passé dans les bras de Koffi,
mais ca semblait ne pas s'arrêter, je ne voulais d'ailleurs pas que ca s'arrête
et lui non plus. Koffi était infatigable, nous avons fait l'amour pendant
près de deux heures de temps...

Quand il a joui pour sa troisième fois j'étais épuisée.

je l'ai poussé de sur moi

- Ekié bébé

- Yaaaa, mon frère, tu veux seulement me tuer? il y'a quoi?

Il a éclaté de rire

- J'adore faire l'amour

- Je vois ca...
- Je peux encore te faire plaisir avant qu'on ne sorte

- Qui? pardon mes jambes font même déjà mal, je ne peux même plus
sortir là ou tu me vois la

Il a fronçé les sourcils

- Je t'ai fait mal?

- Non non pas du tout, mais les courbatures non? les pieds écartés
pendant des heures là, je ne suis pas très sportive.

J'étais versée là sur le lit, il s'est levé.

Je l'ai vu marcher nu de dos, j'avais un superbe mari, propre, doux, riche,


généreux, attentionné.

Pendant que je méditais encore, il est revenu avec un carré de serviette,


une petite bassine d'eau chaude et du gel douche.

Il en a mis un peu sur la serviette et il a commencé à me nettoyer

- Je n'ai pas dit que je ne vais pas aller au toilette ooh

- Femme!!! tais-toi!

- Papa je me tais

- C'est mieux

Il a fait ma toilette s'assurant d'y aller avec douceur parce que mes fesses
chauffaient

- Voilà tu es toute nickel

- Merci chérie

Il m'a fait un bisous sur le front


- Je souffre comme ça là parce que je t'aime hein, tu me mets au travail la
Camerounaise ci

- Oui oui il faut mériter ta place monsieur

Je parlais comme ça le sommeil aux yeux , même manger là je n'avais pas


faim... Ca a été la dernière chose que je me souviens avoir dite avant de
tomber dans un sommeil profond....

Même chose s'est reproduit la nuit, une sorte d'oppression, quand j'ai pu
me lever, tout était calme, Koffi lui dormait paisiblement.

Je ne comprenais pas du tout d'ou tout ca provenait et qu'est ce qu'il fallait


faire pour m'en débarrasser. Quand je me suis recouchée, ce sont les
couches de nuit que vous voulez voir? jusqu'à c'est moi même qui
suppliait le gars là dans les rêves que n'arrête pas, n'arrête pas, je me suis
levée toute mouillée le matin.

J'étais seule dans le lit, Koffi n'était pas là.

- Koffi????

J'ai cru qu'il était dans les toilettes mais rien, il n y était pas.

Je me suis levée le corps endolori, et je me suis trainée pour prendre une


douche.

Quand j'ai fermé l'eau j'ai entendu Koffi qui parlait au téléphone.

Quand je suis sortie de la douche je l'ai embrassé pour lui dire bonjour et
il m'a serré contre lui

- Ca va mon bébé

- Oui ma chérie, je suis sorti très tôt

- Pourquoi?
- Tu sais je fais des dons au orphelins chaque fois que je viens ici et je
voulais faire des courses pour eux, on ira de retour de Goré les voir avant
de partir, ok?

- Bien sûr, tu as un très bon cœur

- Tout ce que j'ai vient de Dieu et c'est pour aider, c'est comme ça que je
vois les choses.

- chéri dis moi, tu causais avec qui au téléphone

- Avec mon frère...

- Il va bien?

- Oui oui tout va bien


13.

Gorée était une île magnifique, nous sommes descendu à la Villa Castel,
un hôtel avec une très belle terrasse de laquelle on pouvait voir la mer.
Koffi m'avait mis des vêtement de plage, un large chapeau, des sandales,
foulard léger.

En ferry, nous avons fait un voyage de moins de 30 minutes. J'avais très


peur car c'était ma première fois de voyager en bateau, donc j'ai passé le
voyage collé sur Koffi, même comme il se moquait de moi.

C'est avec une grande joie que j'ai débarqué de ce bateau.

Koffi m'a expliqué que l'île de Gorée avait ceci de particulier que c'était
un lieu ou on parquait les esclaves prêt à être embarqué dans l'atlantique.

Dans cet île tout avait été laissé intacte et on pouvait voir la Maison des
esclaves, qui selon les dire étaient un lieu ou les esclaves étaient stockés
attendant leur départ ou alors pour être vendu pendant le marché
périodique des esclaves, ce lieu était en face d'un musée que lui et moi
avons aussi visité appelé le Musée de la Femme Henriette-Bathily.

Nous avions un guide qui dès notre arrivée s'est assuré que nous ne
perdions aucune miette de toute l'histoire de cette île, il racontait dans les
détails, jusqu'aux dates.

A un point quand il décrivait la souffrance des esclaves, quand il nous a


montré le long couloir au bout duquel il y'avait une porte pour le voyage
sans retour, le dernier couloir que parcourait les esclaves pour embarquer
dans des bateaux où ils étaient entassés comme des sac de farine, il nous
racontait comment beaucoup tombait malade, beaucoup mourait, certains
étaient jeté à l'eau en raison de leur fébrilité, de leur était de santé, certains
aussi dès que possible préférait se noyer de faire ce voyage vers l'inconnu
et vers une souffrance certaine.

Pendant cette visite, beaucoup pleuraient tellement l'histoire semblait


réelle, nos ancêtres avaient vécu et subit des choses horribles, et ce fût un
grand combat pour avoir la liberté, d'exister de penser et de vivre
librement qui est la nôtre aujourd'hui. Ils avaient payé le prix fort.

- Koffi je ne sais même pas si je vais encore manger après toute l'histoire
ci, je peux tuer un blanc avec mes mains si je le croise je t'assure

- Noooonn tu sais, ca va passer, j'ai ressenti la même chose la première


fois, maintenant leur forme de racisme à changer et c'est à nous et à nos
gouvernants d'Afrique d'avoir la sagesse et l'intelligence pour discerner
leur ruse, j'ai des amis blancs et je peux t'assurer que beaucoup ne sont
plus dans cette logique de ségrégation et de racisme. Il fait chaud viens on
va aller prendre une limonade glacée, on pourra manger en soirée le temps
que ta haine passe...

Moment fabuleux, exquis, je ne saurais les décrire. Quand on est rentré à


l'hôtel on a encore fait l'amour, avant de sortir le soir pour manger, le gars
me gratte encore le dos

- Yaaa Koffi, tu veux seulement me finir? est ce que mes fesses vont fuir

- Rhhooo viens là, je veux seulement te toucher, je ne veux rien faire

Rien faire là, le gars m'a bouffé comme si c'était ca son dîner, sa langue
entrait jusque dans mon vagin, mon anus, mon clitoris, il me mordillait les
fesses, j'ai de nouveau crié, comme c'était mon travail là. Chaque fois qu'il
commençait je jurais de ne pas crier mais en jouissant je n'arrivais pas à
me contrôler.

En soirée on a mangé dans un restaurant à la plage, j'ai pris tous les selfies
possibles.

Moyen d'appeler même Baby j'avais encore? j'étais tellement heureuse


que quand on est rentrée j'ai parlé à Koffi.

- Tu sais Baby et moi nous nous sommes renfermés pendant des années
parce qu'elle n'avait pas eu une belle expérience avec les hommes et moi
non plus je n'ai réellement jamais aimé.

On a escroqué beaucoup d'hommes pour pouvoir avoir la vie qu'on a eu,


mais elle s'est toujours assurée de m'inculquer des valeurs tel que le
travail, l'effort, le respect et de l'amour aussi. Et en très peu de temps tu
m'as fait découvrir qu'un homme pouvait m'aimer au delà de mes erreurs,
connaissant même que j'étais une escroc et ce qui me touche le plus c'est
que tu as pris soin de ma mère et ce n'est pas par contrainte mais par
amour, alors je voudrais te remercier.

En lui parlant je me suis mise à pleurer

- Et puis je ne connaissais pas ce bonheur, je n'avais jamais espéré qu'un


homme puisse prendre soin de moi comme ça, j'ai peur que tout ca s'arrête
comme dans un rêve et que ce ne soit plus aussi beau

- Pourquoi le penser? non!!!! je serais toujours le Koffi que tu as connu,


que tu vois là, avec toi je me sens bien et je suis tout naturel. Devant
beaucoup de fille je ne peux pas me laisser aller parce qu'elles ne voient
que l'argent en moi, elles voient la star mais toi tu me vois tel quel. Tu
aurais pu sauter sur l'occasion de m'épouser pour revendiquer un héritage,
ou pour te vanter d'avoir épouser un homme marié, mais jusqu'au dernier
jour, tu as cherché l'occasion de ne pas m'épouser et de rentrer chez toi, ca
c'est de l'honnêteté, voilà pourquoi je crois pleinement en tes sentiments,
et je te prie de croire aux miens. Je n'ai jamais été quelqu'un de changeant,
d'instable moralement, tu ne dois pas avoir peur! si un jour ca change,
sache que ce n'est pas Koffi que tu as en face de toi, même mes
collaborateurs et mes partenaires d'affaires le savent, je ne change pas et
je t'aime. Pour moi tu n'es pas ma femme de contrat, aussi longtemps que
tu voudras rester mon épouse, tu le seras et moi je serais ton mari, mon
cœur et ma vie sont dans tes mains.

Accord scellé, nous avons passé notre séjour dans la bonne humeur et de
retour à Dakar, j'ai accompagné Koffi à l'orphelinat, on leur a de nouveau
apporté des sacs de riz; de sucre, de l'huile, et pleins d'autres vivres.

Ils étaient super contents de le voir, les bébés lui sautaient dessus, les
petites filles le regardaient avec une petite moue, les petits garçon
voyaient en lui une figure paternelle, un modèle. Ces enfants étaient
adorables, propre, polis, et ne demandaient qu'à être aimé. Il suffisait de
voir comment ils étaient content de notre arrivée. Il y'a une petite fille de
deux ans qui dès qu'il est entrée et montée sur lui et n'a plus voulu le
quitter jusqu'à ce qu'on parte. Le deuil qu'elle a fait quand on partait m'a
fendu le cœur. C'est là que je me suis demandé si Koffi pensait à avoir des
enfants. Elle s'appelait Aïcha.

Des enfants? Mon Dieu, je n'avais même pas pris de pilule et on avait
tellement fait l'amour que hein... Dieu merci ca ne tombait pas quand
même dans une période délicate.

Sur le chemin du retour il m'a raconté que même au Cameroun il faisait


des dons et qu'un jour il m'emmènerait dans tous ces endroits pour que je
puisse le faire même en mon absence.
- Pourquoi la petite Aïcha est autant attachée à toi?

- C'est parce que depuis qu'elle est bébé je ne manque pas de la porter
chaque fois que j'arrive là, j'ai un attachement particulier pour elle et je
souhaiterais l'adopter.... Enfin si tu es d'accord.

- Je n'ai pas de problème avec mais on doit vraiment réfléchir, car tu es


dans plusieurs pays à la fois, et régulièrement au Cameroun, et maman me
manque, je ne refuse pas de vivre parfois ici, mais je voudrais qu'on ai
aussi une maison au Cameroun.

- On en reparlera, j'y pense, ne t'inquiète pas...

C'est sur cette note que nous sommes rentrée au Bénin. Koffi s'était libéré
pour au moins un mois pour que je me sente pas dépaysé.

Il m'a offert une voiture, mais je ne pouvais pas la conduire car je ne


maitrisais pas le chemin et il me fallait refaire un permis local.

- Certes tu auras un chauffeur mais c'est mieux d'avoir ton permis


béninois

En même temps on a rendu visite à plusieurs de ses amis, j'ai assisté à un


dîner avec le personnel de sa compagnie, quelques membres de la famille
sont aussi venus me voir et me saluer.

A la maison, j'essayais d'apprendre leur cuisine et parfois je faisais des


plats comme le poisson braisé que Koffi adorait. En soirée quand le
personnel partait nous même on descendait faire nos bricolages, ce sont
des moments merveilleux qu'on partageait ensemble.

A l'approche de la fin de ses congés, Koffi m'a proposé d'aller dans sa


ville natale ou vivaient presque tous les membres de sa famille, car bon
nombres n'avait pas assisté au mariage. Une fête était sensée être
organisée en mon honneur et surtout sa grand-mère souffrante avait
demandé à me voir.

Je fût ravie d'être présentée à sa famille, mais où était la sagesse, le


discernement pour comprendre que c'était le plus grand piège qui m'était
tendu et que j'allais y tomber comme un enfant???
13.

Le peuple Ngoun, ethnie de Koffi et sa famille vivait à Porto-Novo,


capitale du bénin, enfin il avait dit Porto-Novo mais en fait c'était à 15km
de là-bas plus précisément à habitants.

Le voyage nous a pris environs 1h30 pour arriver devant leur concession
familiale qui elle était construite dans un style différent de ce que je
pensais.

C'était une espèce de barrière interminable mais pas trop haute, quelqu'un
de dehors pouvais voir l'intérieur s'il était grand, mais à l'intérieur il
y'avait des maisons différentes, beaucoup de maison, et beaucoup de gens
aussi dans la concession. C'est du genre les grand-mère, les cousins, les
oncles, les tantes, les enfants, toute la grande famille y vivait, mais je ne
savais pas exactement comment c'était reparti. Koffi m'avait quand même
confirmé qu'il était issu de la lignée royale pendant le trajet mais avait
esquivé le sujet quand j'ai voulu entrer dans trop de détails.

A notre arrivée nous avons été accueilli par sa maman elle même, mama,
l'accueil de ça, elle est tombée sur moi pour m'embrasser, kho bonjour ma
belle fille, bienvenue chez nous

Dja?

La maman ci avait changé comme ça pourquoi non?

Bien entendu dans toutes les petites maisons là, Koffi avait la sienne,
après avoir embrassé toute la famille nous y sommes allés.
il me fallait du temps pour savoir qui est qui, mais il y'avait les sœurs de
son papa, avec leurs enfants, les frères et sœurs consanguins de Koffi, son
père aurait eu plusieurs femmes, l'histoire était longue et Koffi m'a promis
de me raconter.

Il était question de se changer et ressortir d'abord pour aller vois sa grand-


mère, la même qui était au mariage

- Bébé elle n'habite pas Cotonou?

- Ce n'est pas la même, celle-là aussi sera là, mais celle ci c'est du côté de
ma feu mère, c'est celle qui l'a élevé.

- Ta Feu-mère? Tu as une mère non?

- Oui en fait celle que j'appelle maman aujourd'hui est la femme de papa,
celle qui nous a élevé, la première femme de mon père, ma mère était la
deuxième.

- Mais Koffi pourquoi tu me donnes les informations au détail ou alors


chaque fois qu'un évènement se produit, je constate que je ne connais rien
de toi, ni de ta famille.

- C'est parce qu'on a pas eu le temps de parler de nous, on a pas vraiment


eu de temps de fiançailles, mais je vais profiter de ce séjour pour tout
t'expliquer et te présenter à tous.

- Et des enfants de ta mère même, vous êtes combien?

- On était trois, on est même toujours trois sauf que ma sœur est malade,
elle souffre de schizophrénie et elle s'échappe parfois et disparait pendant
des mois, il ne reste que mon frère, Arnaud qui vit au Cameroun, celui qui
est allé vous prendre à l'aéroport et moi.

- Et celui avec qui on est allé en boîte là?


- C'est un de mes frères consanguins. Beaucoup travaille avec moi, il
seront là pour les cérémonies.

- Les cérémonies?

- Oui oui, nous avons la fête du Vaudou à Porto-Novo cette année et ce


sera l'occasion pour toi de découvrir et de participer.

- Tu n'es pas chrétien?

- Euh, disons que ma famille sert le Dieu vaudou de génération en


génération depuis toujours, et chaque enfant y est initié.

- Donc toi aussi

- Oui oui

Voilà, l'affaire d'épouser les gens sans les connaître, ce n'est que
maintenant que j'apprenais qu'il n'était ni protestant, ni Catholique, ni
Musulman, mais "Vaudouman" ou je ne sais quoi..

Nous sommes arrivés dans la concession de sa grand-mère, Elle était


couché dans un lit, et semblait malade ou très fatiguée.

On était dans sa chambre assis sur des bancs installés pour les visiteurs
vers la porte.

Il l'a appelé Dada et l'a salué en patois avant de me présenter.

Elle a pleuré en l'embrassant, puis elle a tendu la main vers moi pour que
je me lève. Je l'ai aussi embrassé.

Elle s'est mise à me parler en patois.

- Elle demande comment tu as trouvé le Bénin

- Dis lui que très bien


- Elle veut savoir comment va la famille de l'autre côté, ton papa, ta
maman

- Tout le monde va bien dis lui.

- Elle dit que Dieu nous bénisse, et bénisse cette union, et nous donne la
force de nous aimer peu importe les situations, jusqu'à la fin. Et qu'il faut
que tu apprennes notre langue, tu es un Goun maintenant

- Dis lui merci, s'il te plait. Dis lui aussi que je vais apprendre, si tu veux
bien m'apprendre

Quand elle a fini, elle a commencé une longue conversation, je peux dire
qu'elle parlait même seule, c'est comme si elle lui donnait plusieurs
conseils, elle a parlé pendant plusieurs minutes puis Koffi s'est levé.

Je voulais aussi me lever pensant qu'on partait

- Non, elle veut que tu restes, elle veut te parler

- Ekie , seule?

- Oui oui

- Je vais comprendre comment?

- Elle a dit que je ne lui pose pas de question, que je sorte t'attendre dans
la voiture, on se verra demain, elle sera là

Dès qu'il est sorti Dada a fait l'effort de s'asseoir sur le lit, puis elle s'est
tourné vers moi et m'a fait signe de venir m'agenouiller devant elle.

J'ai lancé l'enregistrement sur mon téléphone pour que Koffi puisse
m'expliquer ce dont-elle parlait.

Elle a commencé à parler avec un visage très grave, vous savez les
visages que les grand-mère ont quand l'heure est grave. Je paniquais parce
que j'avais peur de ne rien comprendre
Mais dès qu'elle a fini sa première longue phrase j'ai entendu une autre
voix sortir du rideau qui était au fond de la pièce, je ne sais pas si c'était
une porte qui donnait au toilette, ou dehors.

- Elle dit que tu ne dois pas avoir peur, et tu ne dois pas penser que tu es
dans un pays de sorcier, car il y'a beaucoup de mauvaises choses c'est vrai
mais Dieu aussi est beaucoup présent, il ne faut pas que tu l'oublies dans
tout ce qui pourra t'arriver dans ce pays, ne l'oublie jamais

J'ai sursauté en guettant par où la voix de femme la sortait, car c'était la


voix d'une femme.

Elle s'est encore remise à parler, après l'interprète a pris

- Tu es venue innocemment, un cœur pur, et je vois dans ton cœur


l'amour pour mon petit-fils, voilà ce qui va te protéger et qui va vous
sauver, un cœur pur, des mains purs, vous n'avez pas versé le sang, ni ta
mère ni toi, et votre sang ne doit pas être versé, mais ceux qui versent le
sang, leur fin est proche

Je ne comprenais rien, mais j'essayais de tout retenir pour aller bien


écouter.

Elle a encore parlé cette fois ci en pleurant

- J'ai perdu ma fille a cause de cette même méchanceté humaine, ma


petite fille, là voila qui n'a pas tous ses sens, Dieu merci, elle revient
toujours pour que je sache qu'elle est en vie, et ils en veulent aussi à mon
petit fils, pourtant il s'occupe d'eux tous, ils te diront qu'ils t'ont choisi, il
diront que c'est au nom d'un de nos Dieu, mais si un Dieu prône le mal
est-il encore Dieu, les dieux ne sont pas sensés faire du bien? Je prierais
pour toi, et je ne sais pas comment ca va se terminer, mais n'accepte
jamais de servir ce Dieu de la méchanceté que je l'ai vu vénérer pendant
des années, elle m'a tout pris, et elle n'est pas rassasié. Koffi ne peut rien
comprendre mais toi avec le temps tu comprendras. Même si je ne suis
plus car il ne me reste plus longtemps à vivre, si je vis encore c'est pour
prendre soin d'elle, mais quand je mourrais, assure toi qu'elle ai toujours à
manger tu as compris?

Quand elle a traduit j'ai seulement répondu oui sans même savoir de quoi
il était question

- Et puis surtout même quand il ne pourra pas donner, aider les démunis,
même quand il sera occupé, continue de les aider, dans notre famille on a
toujours eu ce fardeau pour les délaissés, c'est tout ce que je peux te dire,
vas!!!!!

Elle m'a littéralement poussé. Je me suis levée, et le rideau a bougé.

Comme je n'ai pas couru en voyant le rideau la bougé c'est parce que j'ai
rassemblé tout mon courage.

Mais derrière, est sortie une femme d'un certain âge, elle portait des
vêtements sales et déchirés, elle était nu pied et sa tête n'était pas très
propre.

Comme elle voulait aussi sortir j'ai seulement accéléré de peur qu'elle ne
m'atteigne. J'avais toujours eu peur des fous, me faisant toute sorte de film
à leur sujet.

Mais Koffi lui n'a pas eu peur d'elle, c'était sa sœur.

Il l'a embrassé très fort, malgré sa saleté, sa mauvaise odeur et tout, il en


avait les larmes aux yeux.

Koffi a sorti de l'argent, il en a donné à sa sœur et à sa grand-mère.


Puis malgré qu'elle regardait ailleurs il m'a présenté à sa sœur, mais avant
qu'il ai pu dire autre chose, elle avait déjà traversé la route pour entrer
dans une route entre deux maisons.

J'ai senti Koffi triste sur tout le chemin du retour, il n'a pas dit mot.

A peine nous sommes arrivés, qu'on nous a informé d'une fête de


bienvenue pour moi en soirée.

J'ai proposé mon aide mais comme j'étais l'invité d'honneur et que c'était
comme un autre mariage tout ce que j'avais à faire était de me reposer et
de me préparer pour l'évènement.

Dans notre appartement, Koffi s'est assis devant la télé et il ne m'a pas
parlé même pendant 30 minutes.

J'ai repassé ma tenue de la soirée

- Bébé tu vas porter quoi ce soir?

Silence total

haaabbbaaa

Je suis venue vers lui et je me suis assise sur le canapé à côté de lui

- Dis moi ce qui ne va pas? Tu sais que je ne t'ai jamais vu fâché

- Je ne suis pas fâché

- C'est quoi alors?

Mama j'ai tout fait Koffi n'a rien dit

Ca m'a dérangé jusqu'ààà, j'étais mal à l'aise, je suis allée me coucher, je


suis revenue au salon, je suis allée à la cuisine, je suis encore revenue.

J'ai pris mon téléphone et j'ai commencé à taper les divers sur Whatsapp
avec quelques anciens collègue, des amis, quelques faux dragueurs de
Yaoundé pour chasser le stress. Depuis que maman était active, elle
n'avait plus trop le temps d'être sur Whatsapp en journée, donc j'attendais
souvent le soir même pour l'appeler.

Finalement je suis revenue

- Ecoute c'est quelle façon ça? C'est toi qui disait que non on doit faire le
vrai mariage, si tu as un problème et que tu me considères comme ta
femme tu dois me dire, sinon ca ne vaut pas la peine je ne vais même pas
assister à votre fête de bienvenue là, je suis d'abord ta femme même?

Je lui ai parlé comme ça et je suis allée me coucher.

Je l'ai entendu quelques minutes plus tard se lever, il a défait la valise, il


cherchait des vêtements. J'avais les yeux fermés comme si je dormais.

Il est entré dans la toilette et a pris une douche.

Après ca, au lieu que j'entends comment il s'habille, j'ai plutôt senti une
pression de l'autre côté du lit, j'ai ouvert les yeux pour guetter, il était
venu se coucher tout nu, puis en quelques secondes il m'a fait roulé contre
lui, je voulais protesté que non mon frère, tu ne peux pas m'ignorer et
subitement tu viens me tirer, tu crois que quoi? Mais moi même j'étais
déjà entrain de me coller contre lui en profitant de l'odeur de son gel
douche et du contact frais de sa peau..

Les temps difficiles s'annonçaient, pourquoi ne pas profiter de l'instant


présent.
14.

A peine Koffi m'a embrassé qu'il était déjà couché sur moi, de ses pieds, il
a ouvert mes jambes et de sa main s'est assuré que j'étais déjà assez
lubrifié, en quelques secondes il s'est retrouvé entrain de me pénétrer. J'ai
eu un peu mal parce que je n'avais pas été asse préparé mais je sentais
qu'il en avait besoin, il tremblait littéralement contre moi. Après quelques
mouvements de va et vient, ca a commencé à être plus confortable pour
moi, je me suis relaxée et je l'ai serré contre moi.

Il s'est relevé et s'est mis à me regarder pendant qu'il me prenait, il me


regardait juste, avec ses yeux malheureux, son visage fermé. tout un grand
chef d'entreprise, avait l'air d'un enfant entre mes pieds, j'ai eu le cœur
fendu et des larmes ont rempli mes yeux

- Ne pleure pas, si tu pleures, je vais craquer

en parlant sa voix a dansé comme si lui même avait envie de pleurer.

- Ne t'inquiète pas bébé, je suis là pour toi, je suis là, tu ne vois pas
comment je te réchauffe? je suis ta femme, je suis la maintenant.

Il a niché sa tête au creux de mon cou

- Tu es sure que toi tu ne vas pas partir? tu es sure

- Je te promets

je le serrais de toutes mes forces, il ne cessait de bouger ses reins en moi,


pendant qu'on se parlait.

- Tu vas me laisser tomber, je le sais, maman est partie, ma sœur est


partie, Dada m'a dit aurevoir, il ne me reste que toi, tu vas aussi partir je le
sais, ne me laisse pas, je te donne ce que tu veux, je t'offrirais la vie que tu
veux, mais ne me brise pas le cœur. Je vais te donner tout ce que tu veux,
des maisons, des voitures

- Nooonn ce n'est pas ce que je veux, je veux juste que tu sois sincère
avec moi, que tu m'ouvres ton cœur et partage tes peines avec moi

- Elle m'a fait penser à maman, elle lui ressemble tellement, arrrghhhhhh
c'est tellement bon, tu vas me faire jouir, tu vas me faire jouir putain!!!

- Non pas encore, arrête toi. Je l'ai bloqué entre mes pieds.

- On a pas fini de se parler, dis moi tout

- hey bébé, assshhhhh, tout ce que tu dois savoir c'est que je t'aime, je
veux faire des enfants avec toi, ma vie, je l'ai remis entre tes mains

Il ne pouvait pas se retenir, mon corps s'était habitué à lui, il s'est mis à
accélérer en begayant, en pleurant presque.

- Maman ne me quitte pas, je t'aime maman

Il m'a serré fort en criant, lui qui était champion en silence, j'ai vu un tout
autre Koffi fragile dans mes bras.

Quand on a fini mon bébé m'a signé un chèque de 8 millions pour que
j'aille moi même chercher une voiture dès notre retour à Cotonou

- Si celle que tu veux coûte plus cher tu m'appelleras.

Il était détendu, je l'avais complètement transformé par l'affection, l'amour


et le plaisir que je lui avais apporté.

On a passé la fin d'après-midi dans les bras l'un de l'autre devant la télé. Je
vivais des moments magiques, franchement rien à redire. J'aimais Koffi de
tout mon cœur, comme je n'avais jamais aimé.

En soirée on est venu nous appeler pour nous demander de nous préparer.
Ce qu'on a fait et nous sommes sortis vers 20h.

La fête était organisée dans la cour de la concession, on avait mis des


chaises, mais pas de tentes car c'était pas la saison pluvieuse. Il y'avait
beaucoup de monde, des musiciens traditionnelles, étaient déjà entrain de
jouer, il y'avait jusqu'à un groupe de danse avec eux.

On nous a installé pendant que on continuait la mise en place. La table de


service, les boissons.

Il y'a eu l'arrivée de certaines élites, et puis des autorités réligieuses aussi


car elles avaient des tenues un peu compliquées, je demandais chaque fois
à Koffi et il me disait qui est qui.

Finalement la famille s'est réuni et la mère de Koffi est sorti avec une
tenue aussi particulière que les autorités religieuses.

Elle s'est assise parmi elles, il y'avait environs 3 femmes et 6 hommes


d'entre eux.

N'est ce pas voilà la fête qui commence?

Discours, des patriarches, discours d'un des frères de Koffi, tout le monde
acclame. Koffi me traduisait ca comme il pouvait.

une des nièces de Koffi nous a servi à manger et l'assemblée aussi a été
servie.

Je n'arrivais pas encore à m'habitué à leur cuisine, du coup je mangeais


moi uniquement riz et viande ou poulet.

Après donc que tout le monde ai mangé, on a débarassé un espace pour


les danses traditionnelles.

J'étais contente de découvrir leur danse, leur façon de taper les mains, les
mamans, les jeunes filles se sont joints et ont commencé à danser. Elles
sont venues me tirer et moi aussi j'ai esquissé ma quantité de pas de danse
que je pouvais.

Pendant que je dansais comme ça, je calculais même déjà comment


retourner ma soeur, une petite fille est quitté de je ne sais d'ou, la voilà qui
s'est mise à crier, elle est entrée en transe et s'est jeté au sol, les gens ont
eu un mouvement de recul pour lui faire un certain espace et les prêtre et
prêtresses la se sont tous levé...

Haaaapaaaa

J'étais la dans les affaires des villages des gens, je n'avais aucune idée de
quoi faire, net quand j'ai voulu aussi fuir pour aller en direction de Koffi,
la petite là a attrapé mon pied étant au sol et elle s'est mise à dire des
choses en me pointant un genre là, dès que mes yeux ont croisé le regard
des gens là, ca a été le trou noir.

Quand je me suis réveillée j'étais au sol dans leur cour, apparemment


j'avais eu la même scène que la petite fille qui m'avait touché et
apparemment on ne touchait pas ces personnes.

Quand j'ai ouvert les yeux, sa maman est venu au dessus de moi.

Elle a crié en français

- Le Vaudou l'a choisi

Tout le monde a crié waaaaaahhh

J'ai bondi du sol là comme si on m'avait seulement piqué, mes habits


étaient déchirés, j'avais mal partout, blessée au genoux, au coude et je ne
sais ou.

Les larmes aux yeux je suis allée vers un Koffi qui semblait perdu

- Je veux rentrer à la maison


- Noooonn, elle ne peut pas partir Koffi, tu sais que je dois la préparer
pour l'initiation, puis elle a continué à parler en patois

- Quelle initiation, bébé ramène moi, je t'en prie j'ai peur

- Ma fille, c'est un honneur que le Vaudou te choisisse, je prendrais la


nuit pour t'expliquer ce qui se passe, ca va aller, je vais te masser aussi à
l'eau chaude, tu deviendras une grande prêtresse vaudou de renommée.

Tu as été accepté par les Dieux de cette famille

Avant qu'elle ne finisse sa phrase, je l'ai ramassé

- Je vous en prie, je suis chrétienne protestante, ne me mélangez pas à vos


choses, Koffi si tu ne te lèves pas de cette chaise, je vais te laisser ici je
m'en vais.

Elle a voulu me retenir de force et Koffi s'est interposé en ma faveur,


maaaama soulèvement général.

C'est devenu comme si c'est moi qui commande l'homme, il a renié sa


famille pour choisir sa femme, c'est parti dans tous les sens.

Elle s'est mise avec d'autres femmes a lancé des paroles qui semblait
énerver sérieusement Koffi, ca a pris une autre tournure au point où Koffi
a giflé un des messieurs qui lui parlait mal à cause de ce problème, lui
aussi marchait avec les prêtre là mais n'avait pas leur tenue;

Scandale général sa mère s'est approché de moi

- Tu as jusqu'à demain soir pour venir me trouver ici et répondre à l'appel


des Dieux, si après la fête ci tu n'as pas réagis, tu verras la souffrance.

- Tania on s'en va, on prend nos affaires et on rentre à Cotonou ce soir, je


ne resterais pas ici une nuit de plus, je sais ou tout ça va finir, j'ai déjà vu
ça, mais plus jamais la même erreur.
Il m'a tiré par le bras qui me faisait même d'abord mal, mais il ne s'en
rendait pas compte.

On a tchouké nos affaires en catastrophe dans les sacs et on a traversé tout


ce monde pour prendre notre voiture garée dehors en pleine nuit.

Silence total pendant tout le trajet, ce n'est que quand on est arrivé chez
nous que Koffi m'a raconté une histoire qui m'a glacé jusqu'au plus
profond de mon être.
15.

Tu sais Tania, moi je suis née dans une famille qui sert le Vaudou et
automatiquement, j'ai fait une initiation qui devra être complétée le jour
où je voudrais.

En fait mon père avait passé une alliance avec le dieu de notre famille, et
il avait décidé que toutes ses femmes devaient le servir pour assurer la
sécurité et le bien du village, ca c'est ce qu'on m'a raconté, et contre cette
alliance, cette divinité devait lui donner le royaume qu'il combattait contre
un de ces frères rebelle qui était plus fort que lui et mieux armés.

Alors après cette alliance ce dieu lui a donné la victoire sur tous ses
ennemis, et une longue vie, beaucoup de richesses et du succès, mais ma
mère a refusé, elle n'a pas été seule, les autres femmes aussi ont refusé, et
toutes celles qui ont refusé ont vu toutes sortes de calamité frapper leur
famille, seule Maman, sa première femme a accepté et c'est elle qui porte
l'esprit de ce dieu là, c'est elle qui l'invoque et qui consulte les esprits,
dans les autres maisons, certains ont accepté pour arrêter ce malheur,
comme la petite fille qui s'est couché à tes pieds, elle est issue de l'autre
femme décédée et le dieu l'a choisit et elle a été initiée dans le dernier
groupe d'initiation, et demain il y'aura une autre vague qui entrera en
initiation.

- Et comme ta maman a refusé là, c'est pour ca qu'elle est décédée?

- Oui, avant de mourir elle a commencé à entendre des voix, à voir des
esprits, elle voyait les "Egunguns", ce sont des morts qui reviennent dans
des tissus brodés et la tête est couverte par des masques, parfois à
certaines cérémonies ou dans la rue ils sortent, et si tu ne fuis pas ils te
fouettent en passant près de toi. Chez nous on dit que si tu les touche, tu
t'évanouis. Parfois elle disait voir les "Zangbetos" qui sont les gardiens de
la nuit, tu les aurais vu demain si on assistait à la fête du Vaudou, elle a
lieu normalement tous les mous de Janvier, le 10, mais cette année pour
des raisons de politique et de sécurité avec la rébellion on a attendu que ca
se calme pour que l'Etat permette la célébration de cette fête.

En effet la colère du Vaudoun s'est abattu dans la famille du président et


de plusieurs autorité pour avoir décaler cette fête et les grands marabouts
leur ont demandé de rapidement organisé et financer cette fête donc cette
année ce sera grandiose.

J'était complètement subjuguée par l'histoire, par le mysticisme qui


dégageait de ce qu'il me racontait, je ne voulais pas qu'il s'arrête, du coup
je le motivais à continuer avec d'autres questions encore;

- Et elle voyait quoi d'autres ta maman, dans sa maladie elle vous


racontait?

- Ouiii, elle me racontait tout, ce n'était pas comme une vraie folie, en
tout cas pour les autres, mais moi je communiquais avec elle, et j'avais
appris à comprendre ses signes, ses visions, ses peurs, ses douleurs.

Quelques temps avant sa mort, elle a eu une conversation avec "PAPA


LEGBA" c'est une divinité les plus importantes du Vaudou, il est le
gardien entre le monde des morts et des vivants et est le messager du "tout
puissant" entre les morts et les vivants. Et il était venu lui dire que mon
père lui demandait de se plier ou de le rejoindre, et elle avait refusé de
céder.

Elle est morte quelques jours après ça. Mais avant de mourir, elle m'a
demandé de ne jamais céder et de ne laisser personne chez nous céder
parce qu'elle voulait qu'on découvre autre chose de la spiritualité. Des
pasteurs étaient venu lui parler d'un autre Dieu et parce qu'elle avait cru à
cela, le Vaudou s'était mis en colère. Mais jusqu'à sa mort, elle avait
refusé et faisait une autre prière, celle de l'église chrétienne.

Ses derniers jours furent énormément pénible, elle a été la moquerie du


village, on lui demandait ce que ce nouveau Dieu avait comme force pour
qu'elle soit dans d'aussi grandes souffrance. Elle s'est mise à manger sa
chair, on a du fermer sa bouche avec ce truc qu'on utilise pour les chiens,
on l'attachait, parfois des fourmis en masse s'agglutinait sur ses plaies,
pour peu que la personne qui la surveillait perde un peu vigilance, ce sont
les esprits qui la punissait de sa désobéissance.

Et une autre chose qu'elle m'ai dit c'est que si l'un de nous était frappé
après elle, qu'on ne remette plus jamais les pieds dans la concession de
peur de finir comme elle, voilà pourquoi ma sœur dans sa maladie n'a plus
jamais mis ses pieds dans notre concession, même quand on l'a retrouve
c'est chez ma grand-mère qu'on a toujours essayé de la soigner avant
qu'elle ne finisse par repartir dans la forêt.

Chaque fois elle me dit qu'elle y est avec maman et qu'elles veillent sur
moi, mais maman m'avait dit que le Dieu qu'elle choisi va finir par
consoler sa famille, peu importe le temps que ca prendra. Voila tu sais
tout. Et si l'esprit t'a choisi c'est toujours a cause de la même alliance!!
voilà pourquoi tu as vu maman faire tout un problème hier, au point de
dire que j'ai pris ton camp au détriment de ma famille, elle voulait que la
malédiction s'arrête mais ma mère avait dit que personne n'accepte et
jusqu'à ma mort je serais toujours fidèle à cette promesse que je lui avais
faite.

- Et ca veux dire que moi aussi bientôt ma tête va lâcher?


Je commençais à avoir sincèrement peur de ces choses, merdeu!!!! le
piège de ça Seigneur. Héééémmméééé j'étais entré dans quoi comme ça?
Patate!!!!

- Je ne laisserais jamais personne te faire du mal, tu n'auras rien crois


moi.

J'étais tout sauf rassurée. Mais comme il se faisait déjà tard, on a plus trop
discuté et je me suis endormie.

Le lendemain très très tôt, presqu'à 5h du matin, on a été réveillé par du


bruit.

C'était des voix, maman était là et insistait pour nous parler sans attendre
qu'on se réveille.

J'ai eu peur

- Koffi, c'est maman, et elle parle fort en bas, j'ai peur, tu peux aller voir?

- Ok, n'aie pas peur, elle ne te fera jamais de mal, c'est elle qui a toujours
pris soin de moi.

Il a porté un pantalon, et torse nu il est descendu.

- Bonjour maman, c'est ce que je l'ai entendu dire depuis le couloir, et elle
a baissé le ton.

Je n'ai pas entendu leur voix environ pendant 20 minutes, pourtant j'étais
collée à la porte. Je n'ai même pas entendu Koffi remonter et quand il a
ouvert brusquement la porte ca a coincé mon pieds et ca m'a poussé en
arrière.

- Aïe!!!!

- Désolée bb, tu étais ou?

- J'écoutais pour voir s'il y'avait un problème en bas


- Ohh non non

il a souri

- Elle est venue en paix et elle veut te parler, ne t'inquiète pas, on a


discuté.

- Hum!!!!

Je suis descendue et je l'ai salué, elle m'a répondu gentiment.

- Ma fille, je suis venue te demander pardon pour ce qui s'est passé hier,
car tu es une étrangère et c'est tout à fait normal que tu aies eu peur et que
tu refuses de servir notre Dieu et après votre départ j'ai compris qu'on en
t'avait pas vraiment bien accueilli, tu ne sais même pas qui nous sommes,
tu ne connais rien de notre culture, de nos croyances et c'est par là que je
devais commencer, te laisser te faire ta propre opinion, mais je me suis
laissée emportée; Alors je voudrais que vous assistiez au moins aux
festivités aujourd'hui comme ça, tu pourras voir comment nous on fête,
c'est beaucoup de choses à découvrir. Tu n'es pas obligée d'accepter de
devenir adepte ou prêtresse, ca a été une erreur pour nous et nous l'avons
compris hier. Nous saurons calmer notre dieu et toi tu seras libre de servir
comme tu veux qui tu veux. Je te prie d'accepter cette invitation comme
un signe de paix.

Elle m'a tenu la main en s'excusant vraiment, elle s'est mise à pleurer et
moi j'ai été émue de compassion.

J'ai regardé Koffi pour obtenir son aval et je lui ai dit

- Belle-maman tu peux retourner, on sera là et je serais ravie d'assister à


tes côtés.
- Tu es une bonne fille

Puis elle a caressé mon ventre

- Et je bénis le ciel pour les petits-enfants que nous aurons dans cette
maison bientôt, je viendrais vous rendre visite d'ici peu.

Cette visite m'a plu parce qu'elle venait de me rassurer. Façon j'avais mal
dormi ayant peur de devenir folle là, même l'étrangleur de mes nuits
avaient démissionné cette nuit, pareille pour celui qui couchait avec moi
dans les rêves. Eux même avaient senti que le grand-frère était derrière
moi le tour ci.

Nous sommes arrivés à Porto-Novo vers 9h du matin, j'avais porté un


boubou en bazin et un foulard pour me mêler à la foule.

Quand nous sommes arrivés à l'entrée de la ville il y'avait un objet fait


d'argile, une sorte d'objet rituel planté.

- C'est Tô-Legba, c'est la pour protéger les populations, et apporter la


chance, la fertilité et l'abondance.

- Qui place ça là?

- C'est le Chef Vaudou qui le place au cours d'une cérémonie, en bas on y


enterre des feuilles sacrées et il fait des incantation pour que l'objet aie du
pouvoir, tu vois autour il y'a du sang des sacrifices, de l'huile de palme
versé, regarde, chaque année il y'a une cérémonie où on fait des sacrifices
pour lui dire merci de garder la population.

Quand tu viens avec le Chef Vaudou pour lui demander une faveur, tu
t'engages à revenir faire des sacrifices quand tu auras obtenu ce que tu as
demandé, si tu rompes ta part du contrat, la divinité va te frapper et ut vas
subir des représailles, tu peux perdre ce que tu avais demandé, avoir des
problèmes de santé, ou même perdre un proche, quand tu fais un pacte
avec elle, ne blague pas.

Il avait ralenti pour m'expliquer ça, puis nous nous sommes rendus à la
place de fête, rien à voir avec la ville que j'avais vu la veille, c'était animé,
plusieurs personnes déambulant dans les rues, des touristes venus assister
à cette grande fête, des femmes portant sur leur têtes des plateaux
d'ananas, d'autres vendant des sachets d'eaux.

Quelque part non loin un groupe d'hommes avec plusieurs animaux


supposés servir pour sacrifices au Vaudou.

Il y'avait des vendeurs d'objet d'art en périphérie de la place des fêtes,


avec plusieurs masques Vaudous, je me suis demandée si c'est masques
avaient un quelconque pouvoir où c'était seulement pour effrayer les
enfants des gens, parce que façon ca avait l'air sale et laid là hein!!!
d'autres avaient de ces kankan cheveux, tres effrayant.

On avait mis des tentes et des chaises pour protéger les spectateurs du
soleil et il y'avait des organisateurs avec des badges et des hôtesses en
tenue traditionnelles avec des foulards et un maquillage traditionnel.

Au milieu il y'avait un petite podium sur lequel se tenait le présentateur de


l'évènement, celui là même qui commentait pour nous autres étrangers les
différentes articulation de la fête.

Les tam-tams avaient déjà commencé à bercer la ville des sonorités locale,
les enfants couraient ca et là. Un vieil homme sorti de nulle part asperge
de temps en temps un fétiche d'huile rouge pendant que la foule arrive en
masse. En quelques secondes la placé de fête s'est remplie.
A certains endroits, les tams tams étaient accompagné d'un groupe qui
dansait et puis subitement il y'a eu rassemblement.

L'animateur qui était celui qui me sauvait de mon ignorance a annoncé en


français l'arrivée des membres du culte de Mami Wata, une divinité
déesse des eaux et de la mer

- Koffi ekié vous connaissez aussi le Mami Wata içi?

- Oui, cette divinité réside dans l'eau, et comme l'eau relie tous les pays
c'est normal qu'elle soit dans tous les pays

- Ca c'est la pure sorcellerie massa

- Parle doucement parce que certains de ces adeptes sont là et elle est leur
dieu.

Quand je me suis retournée, j'ai vu une femme qui m'avait suivi, mama
c'est le toisage de ca, elle était assise juste derrière moi, et j'avais plutôt
parlé fort pour couvrir un peu le bruit des sons des tam-tams.

Mes yeux se sont reportés vers le groupe de Mami Wata qui arrivait, les
adeptes étaient vêtus de blanc, et devant eux deux femmes au torse nu, le
corps peint de motif blanc, elle avaient toutes sorte de bijoux, et une
coiffure soignée, avec un objet rituel chacune en main.

Leur cortège s'est mis a entonner un chant particuliers et les tam-tams les
ont suivi pendant qu'ils exécutaient leur danse rituelle.

Koffi a essayé de m'expliquer ce qui se passait

- Mami Wata ici c'est une des divinités principale du culte Vaudou, il y'a
des cérémonies qu'on lui dédie à la mer.

C'est elle qui est responsable de la jalousie dans les couples et elle veut
tous les hommes pour elle. Elle est représentée par une belle sirène aux
cheveux longs et entourées d'un serpent. Les pêcheurs chez nous
l'entendent souvent et la voie parfois la nuit. Elle aime les bijoux, c'est
pour ca que beaucoup de personnes qui entrent dans la mer perdent
souvent un ou plusieurs bijoux.

Pendant qu'on parlait on a lancé les offrandes, et ils ont fait des sacrifices
de plusieurs animaux sur une place prévue à cet effet puis les danses et les
chant ont repris. Après ca, on a annoncé l'arrivée des Zangbetos, la foule
s'est écartée, prête à détaler si ceux ci venaient vers eux.

C'était impressionnant, c'était de grosse motte de paille qui tournaient et


dansaient devant une foule ébahies, moi même j'étais impressionnée.

Puis on a annoncé la danse des Egunguns , ils étaient tout autant effrayant
pour moi C'était comme un jeu car parfois il attrapait un jeune qu'ils
fouettaient pendant que d'autre fuyaient.

Ils ont ainsi exécuté leur danse pendant plusieurs minutes.

La cérémonie battait son plein quand ma belle mère est venu avec un
groupe de femmes, elle me les a présenté comme les mamans de la
famille, et elles m'ont entraîné pour danser.

J'ai juste eu le temps de faire un signe à Koffi pour lui dire que j'arrivais et
je me suis retrouvée au milieu d'une danse inconnu ou elles
applaudissaient surprise que je puisse imiter aussi rapidement. Sauf que
tout a dégénéré quand un groupe de danseurs traditionnels en masque sont
venus comme un vent un genre et je me suis retrouvée entraînée dans la
mêlée sans trop savoir ou cette mêlée était entrain de me conduire. C'était
comme si le torrent m'emportait et me séparait des gens avec qui je
nageait dans la mer, et eux ne me voyaient pas partir, elles continuaient
leur danse en riant et chantant.
16.

La poussière dans les yeux, la chaleur, la lumière du soleil, la peur, le


bruit, le fait d'être dans un tout petit espace, je suffoquait littéralement au
milieu de ces gens, en même temps j'essayais de crier de toutes mes forces
en cherchant un espace entre eux pour me sortir de là, mais rien, il
continuait leur procession comme s'il ne me voyait même pas.

Là ou j'ai su qu'ils me voyaient piang c'est quand je me suis retrouvée


dans le feu de l'action dans un enclos avec d'autre personnes, certains
chantaient, certains priaient et plusieurs étaient en transe le genre que tu
cours partout, tu tombes, tu écumes, tu te tords là.

Ca m'était arrivé la veille et ca ne devait plus m'arriver.

Quand ils m'ont laissé là, il sont retourné et deux gardiens habillés en
blanc, se sont placé à l'entrée interdisant à quiconque de sortir.

J'ai voulu expliquer que c'était une erreur, les gars ne me géraient même
pas.

J'entendais seulement le bruit de la fête à l'extérieur.

- Je suis une Camerounais, je suis venue seulement pour la fête, je vous


en prie laissez moi partir

Niet.
Dieu merci j'étais pleinement consciente mais leur chants et leur prière là
faisait comme si ca voulait me donner le vertige.

A un moment j'ai entendu quelqu'un parler aux gardes, je ne sais pas ce


que les gardes là ont répondu mais j'ai entendu la voix de Koffi il faisait
presqu'un scandale dehors et j'ai ensuite entendu comment on forçait le
portail avec comme une pierre.

Finalement les gardes là ont ouvert, il leur a parlé en les menaçant


littéralement, puis il a pris son téléphone, j'ai seulement entendu police
dans sa phrase.

Les gardes là ont commencé à paniquer, moi je suis sortie sans qu'ils
n'aient le courage de me retenir.

- Va dans la voiture j'ai garé juste là en bas on s'en va. J'ai accéléré
pendant lui que me suivait.

On courait carrément.

Quand nous sommes entrés dans la voiture on s'est rendus compte que sa
maman venait vers nous.

- Maman qu'est ce que tu as fait comme ça? N'est ce pas tu as dit que tu
ne voulais pas la forcer? Tu voulais l'enlever pour que je ne voie pas?

- Mon fils tu n'es pas fatigué des malheurs? J'ai toujours tout fait pour
vous protéger, tellement de malheur sont arrivés, il faut absolument
qu'elle fasse ça

- Elle ne le fera pas, j'ai dit


- Hé bien, elle en payera les conséquences, tu vas voir la puissance du
Vaudou, et on verra

Voilà la dernière chose qu'elle m'a dite, le regard méchant, puis elle a
tourné le dos.

- Grand-mère est décédée, j'ai fait mettre son corps à la morgue. Je ne


reviendrais dans ce village que pour ses obsèques et après ca ce sera
terminé.

- Donc ta maman venait avec une autre idée ce matin à la maison

- C'est ce que j'ai constaté, quand on m'a appelé pour me dire qu'elle était
décédée et qu'on l'avait mise à la morgue c'est là où je lève les yeux pour
te chercher et t'en informé, au même moment je vois comment ce groupe
t'a emmené, ce sont des adeptes qui rassemblent ne général les nouveau
qui veulent devenir adeptes, ils ont fait semblant d'exécuter une danse
sous l'ordre de ma mère pour te prendre. Mais ca va!!! ile ne te verront
plus ici, toi tu ne viendras pas au deuil, je ne veux plus prendre de risque
en ce qui nous concerne, tu as le droit de servir le Dieu de tes parents et
personnes ne va t'imposer son dieu

Maaaama le Dieu de mes parents étaient alors qui? maman et moi étions
les championnes de la grande lessive avec la musique le dimanche quand
les gens allaient à l'église, on ne priait jamais.

A Cotonou pendant les jours qui ont suivi j'ai eu peur de voir sa maman
débarquer, mais elle n'a pas mis les pieds chez nous, ni un autre membre
de sa famille, pas même ses frères qui régulièrement passait à la maison.

Normal qu'ils prennent le côté de leur mère, si au moins Koffi n'avait pas
demandé à son frère direct de s'installer au Cameroun pour l'aider dans ses
affaires et pour de temps en temps veiller sur maman. Je passais mon
temps à dire à Koffi que Baby n'avait pas besoin de gardien, c'était une
grillée de haut niveau mais lui il s'inquiétait toujours.

Apres une semaine, Koffi et moi avons essayé de prendre un rythme


normal, j'ai acheté ma nouvelle voiture, une Lexus qu'il a insisté pour que
je prenne, elle était magnifique, brillante, full option, j'aurais aimé la
conduire moi même, du coup le chauffeur qu'il a recruté pour moi était
sensé m'emmener à l'auto-école trois fois par semaine pour avoir un
permis local très rapidemment, j'ai aussi engagé avec des cours de la
langue maternelle de Koffi car je suis sure que si je comprenais on allait
pas me manger dans tous les sauces comme on l'avait fait dans son
village.

Comme j'avais trop peur Koffi a repoussé au maximum les voyages qu'il
avait l'habitude de faire de peur de me laisser seule à la maison, il y'avait
aussi le deuil de sa grand-mère a organisé.

On a donc décidé de faire un voyage pour le Cameroun après


l'enterrement.

Financièrement je ne manquais de rien, Koffi avait fait établir une carte


bancaire que j'utilisais pour retirer de l'argent sur notre compte, du moins
son compte où il avait mis mon nom.

Je ne dépensais pas grand-chose car j'avais juste besoin de carburant,


l'argent des courses était fixe, la gouvernante faisait le marché, je savais
que c'était son business et façon elle me répondait à peine là, je ne voulais
pas la vexer d'avantage.
Koffi est allé pour l'enterrement de sa grand-mère quelques jours plus tard
et pendant son absence j'ai découvert que j'étais enceinte. Dans tous ce
stress je n'avais pas fait attention à mes dates ce n'est qu'après son départ
que j'ai constaté que j'avais dépassé ma date d'une semaine. J'ai acheté un
test à la pharmacie et c'était positif.

Je ne savais pas comment il allait prendre la nouvelle, mais il me disait


toujours qu'il aimait beaucoup les enfants et souhaitait en avoir plusieurs.

C'est Baby qui a réagit un genre.

- Toi aussi Tania, tu pars ouvrir tes fesses et tu ne fais même pas attention
à la grossesse que tu as profité de ton mariage quand? tu as mangé son
argent quand? les voyages, les belles tenues, j'espère que tu fais des
économies au moins.

Ah ca!!!! même les 6 millions de dote qu'on m'avait remis je ne lui avais
pas parlé de ca, car je la savais très dépensière. Je gardais ca comme
secours en cas de problème improvisé. En plus j'avais les euros que Baby
m'avait laissé et puis Koffi me donnait au délà de ce dont j'avais besoin, je
gardais tout ca dans ma cachette secrète que je contrôlais matin et soir.

Quand Koffi est rentré de son voyage, c'est avec une petite surprise que je
l'ai accueilli pour lui annoncer que j'étais enceinte.

Si Koffi ne m'a pas acheter tout le bénin, c'est que ce n'était rien, il était
tellement content.

Il m'a raconté comment s'était passé le deuil, sa maman n'avait pas assisté
aux obsèques, tout le village était fâché contre lui, mais il avait vu sa sœur
et ca le réjouissait.
Quelques jours après on a pris le vol pour le Cameroun, première class,
merdeu!!! on a fait un très beau voyage, aux petits soins comme
d'habitude.

Baby nous attendait à l'aéroport avec le frère de Koffi.

J'ai crié en la voyant, puis quand on a enfin pu être proche, mama c'est le
bavardage de ca que tu voulais voir? Koffi n'existait plus, rien n'existait à
part nous deux.

En quelques secondes elle m'avait tout raconté et moi pareil, sauf qu'avec
Koffi on s'était dit que pour ne pas l'inquiéter je ne devais pas trop lui
parler de ce qui s'était passé dans son village et ces histoires de Vaudoun.

- Tu n'as plus à t'inquiéter je te le promets.

Donc je ne lui ai parlé de ca que de façon superficielle.

Elle m'a montré sa belle maison qu'on lui affait offerte à Ngousso, sa jolie
petite voiture aussi

Koffi pensait que j'allais vivre à l'hôtel avec lui mais moi je ne pouvais
pas être à Yaoundé et dormir ailleurs qu'avec Baby, il était arrivé quand
jusqu'à vouloir me priver de ma mère comme ça?

Heureusement qu'il n'a pas compliqué, il m'a comprise.

On en avait pour une semaine, et une semaine là n'a pas suffit pour que
Baby me raconte tout. Et ses mésaventures avec un homme qu'on avait
dupé et qui l'avait croisé dans la rue, et sa bagarre avec mon père pour
qu'il rembourse son argent, et son mini market dans lequel on passait nos
journées.
La semaine est vite passée, Koffi venait nous voir chaque soir et on
mangeait tous ensembles.

Je lui ai quand même dit que de temps en temps je continuais de faire de


mauvais rêves et elle m'a promis de chercher la solution...

La veille de notre départ on a eu une petite réunion à trois où Baby nous a


parlé.

Elle a demandé à Koffi de veiller sur moi comme la prunelle de ses yeux
et puis elle m'a demandé d'être sage, posée, travailleuse, et il faut aussi
prier. Parce que quand je vois les bonnes choses qui nous arrive cette
année je me dis que Dieu a quand même souri dans nos vies. Regarde toi,
tu es femme mariée, heureuse, avec un merveilleux mari, vous allez avoir
un enfant, et moi je n'escroc plus pour vivre, c'est pas bien tout ça? Moi je
le remercie en tout cas. Toi Koffi comme vous êtes ce que vous êtes là, si
un jour tu changes avec ma fille tu vas voir, je dis bien que hein, tu vas
voir le feu!!!

- Ne t'inquiète pas belle-maman, je l'aime plus que tout

- Merci mama

Voila les derniers conseils de Baby que nous avons reçu avant d'entrer
dans l'avions pour notre retour à Cotonou.

Je nageais dans mon bonheur, réalisant à quel point j'aimais cet homme et
j'étais heureuse d'être enceinte de lui. Baby avait raison, il y'avait quand
même de quoi lui dire merci,

- Merci à toi Seigneur..... ai je murmuré en fermant les yeux dans le vol


retour au Bénin
17.

J'en était à deux mois de grossesses, tout semblait bien se dérouler, je


continuais mon apprentissage avec le maître nageur, Koffi m'avait
demandé de commencer des cours en ligne de management, du moins il
m'avait laissé le choix, de m'inscrire dans une école de la place, où de
faire la formation en ligne à condition d'être sérieuse, j'avais choisi en
ligne et ca se passait bien.

On avait nos petites disputes de couple comme tout le monde, sauf que
pour nous ne dormais pas, il aimait tellement faire l'amour qu'il finissait
toujours par venir me flatter pour me sentir.

Sauf qu'un premier incident s'est produit.

Il n'était pas dans la ville, il était en mission à Dakar quand cette nuit là,
j'ai eu un rêve plus intense que les autres.

J'avais régulièrement les couches de nuits et je lisais un peu les secrets que
les filles donnaient sur Facebook, le clou de girofle, l'air, l'huile d'Olive,
des fois ca partait pour deux jours et puis ca revenait, mais cette nuit là ce
fût très difficile parce que ce n'était plus une personne mais un animal qui
est venu coucher avec moi.

Cet animal avait comme la forme de plusieurs animaux à la fois, la tête du


lion, le corps de je ne sais quel animal et son sexe était plutôt comme un
serpent.
J'ai fui dans mon rêve mais finalement il a bondi sur moi, il m'a
immobilisé et il a eu un rapport avec moi où j'ai même jouit.

Le matin j'étais tellement perturbée que je ne suis pas allée à l'auto-école


et l'après-midi, j'ai renvoyé le maître nageur.

A une certaine heure j'ai commencé à ressentir ce que je redoutais le plus,


de violents maux de bas-ventre...

Le vertige, la fatigue, des nausées, j'avais envie de vomir.

J'ai supporté puis finalement je suis allée rejeter tous mon déjeuner.

Premier tour, deuxième tour, au troisième tour j'ai senti quelques chose de
chaud couler sur mes jambes, c'était du sang, du sang rouge foncé, pas le
genre de sang dont tu peux douter.

J'étais seule et je ne voulais alerter personne.

Je me suis assise sur la cuvette des toilettes et j'ai attendu essayant de


gérer la douleur.

Rien ne s'est passé à part le sang qui coulait et c'est à partir de la soirée
que j'ai perdu ma grossesse, mon bébé sortait en petit petit morceau de
chair accompagné de caillots de sang.

J'ai pleuré toute la nuit. Il est tellement difficile de perdre une grossesse

Même si la grossesse la c'est 5 jours, quand tu t'es déjà projeté c'est


tellement difficile
J'avais déjà rencontré un Gynécologue avec Koffi, on avait commencé à
regarder les choses de la layette, il voulait commander la majeure partie
des choses, ou était alors le bébé là?

J'ai passé la nuit à pleurer dans les oreilles de Baby au téléphone, elle a
essayé de me calmer de toutes les manières mais la douleur n'arrivait pas à
partir.

Très tôt je me suis rendue chez le Gynécologue qui a confirmé que la


grossesse s'était interrompue et il m'a prescrit quelque chose pour évacuer.

Je n'ai pas osé en parler à Koffi au téléphone, j'ai préféré lui parler de ça
en face.

Seulement la façon que Koffi a encaissé le coup quand je lui ai annoncé la


nouvelle, j'ai eu tellement mal.

Ses valises étaient pleines de cadeau pour le bébé.

J'ai recommencé mon deuil en sa présence, finalement il m'a calmé.

- bébé ne t'inquiètes pas, dès que tu vas mieux on refait se remet à


chercher un autre en enfant, ne sois pas triste tu as compris nooorr?

Pas triste? je me suis retrouvée dans un engrenage impossible.

Je saigné tellement longtemps qu'on a fini par diagnostiquer que j'avais


des Fibromes, on a fini par m'opérer. Koffi a fait venir Baby pour qu'elle
puisse prendre soin de moi pendant cette période, elle a fait un séjour de
deux semaines puis elle est repartie.
Après ca, le docteur m'a dit qu'il n y'avait plus d'obstacle pour que je porte
un autre enfant, et bonne nouvelle, deux mois plus tard, je suis retombée
enceinte.

J'avais tellement peur que le même problème se reproduise que je l'ai


caché à Koffi jusqu'à ce que je traverse l'étape des deux mois.

Quand j'ai vu que tout allait bien, j'ai commencé mes visites et j'ai
annoncé à mon mari.

Cette nuit on était tellement content, qu'on a fait l'amour toute la nuit.

Cette fois ci, j'étais suivie comme l'œuf, Koffi m'a changé de gynécologue
et je faisais les visites tous les deux semaines.

Au cinquième mois les cauchemars ont commencé, on me poursuivait la


nuit dans les rêves, je revoyais les masques que j'avais vus à la fête du
Vaudou là, il étaient derrière moi chaque soir, et je courais de toutes mes
forces.

J'ai pris peur et j'ai appelé Baby

- allo Baby Bonjour

- Bonjour ma chérie, comment vous allez là-bas

- Bien et toi?

- Ah je suis là, c'est un peu dur ces temps ci, la conjoncture économique
n'est pas trop ça, et ton père a osé se pointer pour m'expliquer un truc là,
comme je ne lui ai pas versé mon bidon de pétrole ici sur sa tête, un perdu
comme ça. Toi raconte
- Baby il faut que tu te renseignes comment on peut régler le problème de
mauvais rêve donc je te parle depuis, comment tu négliges ca comme ca
maman?

- Tania je ne néglige pas, mais la seule chose qu'on me conseille ici c'est
la prière, j'ai même pris rendez-vous avec un pasteur ici pour ce problème,
il faut être prudente dans ton état là, je vais demander à mes copines aussi
ici je vais te dire

Elle m'a rappelé plus tard pour me demander de poser deux bassines d'eau
sous le lit, pendant mon sommeil, et de mettre aussi le clou de girofle dans
mon eau de bain, ensuite de mélanger le clou de girofle dans mon parfum
pour chasser les mauvaises ondes.

J'ai essayé de faire ce que j'ai pu, mais miraculeusement ca a arrêté les
mauvais rêves. J'ai atteint mes 6 mois sans plus jamais voir ces trucs là,
sauf qu'au sixième moi, une nuit dans les bras de Koffi, j'ai senti une
présence dans la pièce.

J'ai entendu un bruit, c'est ca même qui m'a réveillé, les bocaux d'eau en
verre que j'avais mis en bas du lit se sont cassé, c'est ca qui me fait
sursauter.

Koffi aussi a bougé dans le sommeil, mais comme il avait le sommeil


profond il ne s'est pas réveillé.

J'ai allumé la veilleuse de mon côté et j'ai pu constater que l'eau sortait du
bas du lit.

Puis j'ai senti que quelque chose n'allait pas.


Présente force dans la pièce, je sentais un parfum, une chaleur, j'ai poussé
un grand cri.

Quand j'ai crié j'ai vu cette forme physiquement et elle a posé la main sur
mon ventre.

Koffi a sursauté

- Koffi il y'a quelqu'un qui appuie mon ventre, mon bébé, mon bébé,
Koffi réveille-toi

Il s'est réveillé mais il ne voyait pas cette personne, c'était une femme, elle
avait de long cheveux, elle était tellement belle que j'ai directement su que
c'était le mamiwata car elle avait les même allures que les filles qui étaient
venus la représenter à la fête.

- Koffi c'est le MamiWata, je t'assure

- Tania je ne vois rien, mon Dieu, il m'a pris pour me redresser, mais je
ne pouvais pas bouger. Elle m'immobilisait comme s'il lui fallait du temps
pour aspirer ce qu'elle voulait prendre chez moi

- Koffi notre bébé, je sens quelque chose qui sort de moi

- Je n'arrive pas à te lever, mon Dieu, fais des efforts.

Il a mis toutes ses forces, et voyant qu'il pouvait me soulever, elle a


envoyé la main en sa direction et Koffi a été projeté au fond de la pièce.

Il s'est seulement endormi encore et ne s'est réveillé que quand elle a


décidé de me lâcher.
Quand elle est partie j'ai su que c'était fini, j'ai su que je n'avais plus mon
bébé, je l'ai su directement, pourtant mon ventre était toujours gros.

- Tania!!!

Koffi est revenu à ses sens et il a fait un bond vers moi

- Bébé, elle a pris mon bébé

- Ton bébé est la ma chérie, ne t'inquiète pas

- te dis qu'elle a pris merde!!!! Tu ne comprends pas quoi? Cette Mami


Wata c'est elle qui était là, et elle m'a pris mon enfant

- Tu es entrain de délirer ma chérie calme toi, on va aller à l'hôpital et tu


verras que tout va bien,

Là ou il m'étonnait c'est qu'il venait d'être projeté dans l'affaire ci et il me


parlait comme si rien ne s'était passé, et comme pour lui donner raison le
lendemain à l'échographie tout allait bien.

Je me suis rapprochée ce jour d'une amie avec qui j'avais sympathisé à


l'auto-école, pour lui expliquer ce qui n'allait pas, et elle a m'a éclairé sur
ce que je savais déjà. Tout ca venait de ces esprits que j'avais refusé de
servir et ils allaient s'assurer que je souffre énormément.

- Mais Adèle qu'est ce que je dois faire?

- Chez nous on ne combat pas l'appel du vaudou, tu sais que moi aussi
j'adore ce Dieu là, tu dois te soumettre et répondre à son appel, tu dois le
servir, il est bon
- Quel bon? Quelqu'un qui tue tes enfants parce que tu ne le sers pas?
Depuis que tu entends parler de Dieu et Jésus-Christ là tu l'as dejà entendu
tuer quelqu'un parce qu'on ne l'a pas servi??? Ce n'est pas lui même qui
est encore parti mourir sur la croix pour nos péchés? Quand ca va me
dépasser, je vais rentrer chez nous au Cameroun, on a aussi nos Dieux des
villages hein, je ne suis pas venue mourir ici

J'étais tellement en colère qu'elle n'a même plus osé dire quelque chose.

Et comme je m'en doutais, dès que Koffi a fait un petit déplacement, le


même soir j'ai eu des contractions.

Quelque part j'en connaissais l'issue, depuis cette nuit je me sentais


vaincue.

Donc quand on m'a emmené à l'hôpital, on a provoqué l'accouchement


essayant de réanimer le bébé pour le mettre dans une couveuse moi je
savais que le docteur allait se pointer devant moi pour me dire que ca
n'avait pas marché.

Donc quand il est arrivé devant moi tout malheureux je lui ai posé une
question.

- S'il vous plait je peux sortir de l'hôpital quand.

Ca l'a étonné, il a essayé de me convaincre de ci ou de ca, de me remonter


le moral, je le regardais juste, complètement absente, ce petit garçon était
comme parti avec une partie de moi, et à compter de ce jour je n'ai plus
été la même.
18.

Koffi est allé enterrer le petit Evran, c'est comme si j'allais mourir, je me
suis évanouie même 2 fois pendant qu'on apprêtait la voiture. On avait
gardé Evran à la morgue le temps que son père arrive.

Je n'ai adressé la parole à personne dès que je suis sorti de l'hôpital, je ne


pouvais plus parler, j'allais dire quoi? Je ne connaissais pas ce niveau de
douleur, je ne connaissais pas de situation sans solution, avec Baby on
savait toujours comment gérer, je me suis mise à regretter d'être venue
dans ce pays, regretter d'avoir accepté d'aimer et d'épouser Koffi, mon
Dieu que j'avais mal.

Est ce qu'il y'avait seulement un bon Dieu dans tous ces Dieux? Ou était-
il?

- Seigneur Jésus-Christ où es tu?

J'ai pleuré, jusqu'à mes larmes sont finis

Koffi a essayé en vain de me calmer, il masquait sa propre douleur pour


apaiser la mienne,

- Bébé, je te promets on va quitter cette ville, tu vas t'installer ailleurs, ils


n'auront plus aucune emprise sur nous, j'irais parler à ma maman, même
s'il faille payer combien pour que tout ca s'arrête je le ferais, je vais te
consoler je te jure, c'est moi ton mari qui te le dit, je vais te consoler.
J'étais même avec lui? Il m'avait piégé!!

- Koffi tu as détruit ma vie, tu m'as menti que tu voulais qu'on se marie


pour des problèmes familiaux, mais en me rapprochant j'ai réalisé que
c'était faux, toi même tu n'as plus essayé de masquer ta version là, tu
venais me sacrifier ici?

- Non Tanie, j'avais peur de te perdre et j'ai trouvé la première raison pour
te garder parce que je t'aime, je te demande sincèrement pardon, je te
demande pardon, je n'ai pas voulu te faire du mal, je ne savais pas que ces
histoires de Vaudou allaient nous détruire à ce point, dès qu'on enterre
l'enfant je vais régler ça, je te jure!!! et je ferais tout ce que tu veux.

Il pleurait aussi mais ca ne me consolait pas.

Koffi est parti avec mon bout de chou, me plongeant dans le plus grand
des désespoir, j'ai appelé Baby pour lui annoncer la nouvelle et elle m'a
ordonné de rentrer au Cameroun

- Tania ca ce n'est pas un bon mariage, ce n'est pas bien, tu vas même
finir par mourir là-bas, dès que Koffi rentre il te met dans le premier
avion, on a pas vendu ta vie pour de l'argent, il veut il reprend tout ca c'est
quoi ca? Si même avec l'astuce que ma cliente m'a donné tu as encore
perdu l'enfant c'est que ces mauvais esprits prochainement prendront ta
vie, moi je te dis, donc rentre, j'ia déjà vu le pasteur et j'ai donné tes sujets
de prières, mais Tania, comme tu connais être têtue là, moi je ne veux
plus de ce pays, on m'avait déjà bien dit ça ici là.

Elle a bavardé pendant des heures non stop, oubliant même qu'elle devait
même me consoler. Mais son bavardage m'a quand même un peu fait du
bien, car je me sentais aimé et protégé par elle.
Koffi a fait plus de temps que prévu mais il est revenu avec une surprise
incroyable.

Pour honorer sa promesse Koffi s'était plié en quatre.

- Bébé je sais que ca ne peut remplacer nos enfants, mais tu ne seras


désormais plus seule

- Plus seule comment, déjà tu m'as laissé seule pendant une semaine alors
que tu ne partais que pour deux jours

- J'avais des formalités à remplir et voilà ma surprise

Il a tendu la main vers la porte et qui j'ai vu entrer?

La petit Aïcha que nous avions vu à l'orphelinat

Koffi finalement l'avait adopté.

J'ai fondu en larmes et j'ai du aller me cacher pour que l'enfant ne pense
pas que je l'accueillais mal.

Pourtant elle me faisait penser à mes bébés et j'avais le sentiment que


j'allais seulement l'accabler d'amour.

Quand je me suis ressaisie je l'ai serré dans mes bras.

Au début elle avait un peu peur et elle s'accrochait sur Koffi la seule
personne qu'elle reconnaissait, mais après elle s'est habituée à moi.

Moi qui avait planifié repartir au Cameroun avec Baby je n'ai plus eu le
courage de me séparer de mon bébé. Car c'était ma fille, la seule que
j'espérais même avoir de toute ma vie.
Mais avant de plonger dans cette vie de bonheur il y'avait une
conversation sérieuse que je devais avoir avec Koffi et on l'a eu.

- Koffi tu as trouvé une solution pour le problème que nous traversons?


Je voudrais qu'on rentre s'installer au Cameroun, je ne sais pas, tu fais
dans le Cacao, tu produis du ciment, est ce que tes sociétés ne peuvent pas
aussi être installées au Cameroun, puisque tu fournis aussi là-bas et tu as
pleins de partenaires.

Koffi a passé une main dans ses cheveux et sur sa cicatrice, il le faisait
quand il était souvent un peu dépassé.

- Tania, il y'a beaucoup de chose que je ne veux pas te dire pour que tu ne
te sente pas encore plus mal, mais actuellement mes frères avec qui je
travaillais se sont levés contre moi, certains de mes clients ont même déjà
été détournés, il parait que la dernière production a été sabotée, et il faut
que je sois sur place pour régler tout ca.

- Mais Koffi on va perdre notre vie à vouloir insister, qu'est ce qu'on va


faire ?

Je m'étais concentrée sur ma propre vie, mes problèmes d'enfantement


sans même réaliser que Koffi aussi perdait peu à peu sa joie de vivre, il
traversait des moments difficiles et ne pouvait même pas m'en parler
parce qu'il avait peur d'empirer la situation.

C'est ce jour que j'ai décidé que je ne pouvais pas laisser ma famille se
dégrader à ce niveau, j'ai eu comme un déclic et si mes ennemis pouvaient
compter sur le Dieu pourquoi pas moi?

J'ai commencé à prier chaque matin, chaque soir, tous les soirs à minuit.
J'étais réglée comme une horloge, protégeant le petit équilibre que par
notre force nous avions réussi à implanter. Seulement Koffi et moi, depuis
son retour de l'enterrement n'avions plus fait l'amour.

Sans raison particulière, on ne le faisait pas.

Il rentrait à la maison, on mangeait avec bébé Aïcha, on jouait avec elle, le


soir on la couchait dans sa chambre et nous on allait nous coucher, on
dormait dans les bras l'un de l'autre mais rien ne se passait plus.

Je me suis dit que ce sont les épreuves mais qu'il attendait que je fasse le
pas, sauf que quand j'ai essayé un soir de le caresser quelque chose n'a pas
fonctionné. Mais il ne m'a pas laissé aller plus loin. Koffi qui était que
quand je le caressais un peu il était déjà tout excité, je l'ai touché, je savais
ce qu'il aimait, je n'ai pas senti son sexe se dresser, il semblait même
plutôt embarrassé.

- Je suis fatiguée Tania

- Depuis quand? Il y'a un problème?

- Non non je t'assure, juste le stress de tout ce que nous vivons et puis ta
santé, je m'en veux.

Ce soir là quand je me suis réveillée à minuit, j'ai posé mes genoux au sol
et j'ai recommencé à pleurer

- Seigneur est ce que quand j'avais décidé de prier je savais que je gâtais
seulement tout? Rien ne va, mon mariage, ma santé, mes enfants meurent,
je fais de mauvais rêve et je ne sais plus quoi faire, pardon arrange mes
problèmes je t'en prie, je n'ai aucune autre solution, j'ai déjà tout essayé
comme stratégie mais rien. J'ai récité le "Notre père qui est au cieux"
même 5 fois et après je suis allée voir comment Bébé Aïcha allait, elle
dormait paisiblement.

Quand je suis revenir dans la chambre, j'ai constaté que la même ombre
qui venait souvent sur Koffi là, était encore là, mais cette fois-çi elle a
disparu quand je suis entrée.

Le matin, j'ai pris la décision de lui en parler et ca a été la plus grosse


dispute que lui et moi n'avons jamais eu.

- J'en ai marre, marre que tout ce qui se passe tu mettes ca sur le compte
de la sorcellerie, tu vois des choses qui n'existent pas, c'est dans ta tête, je
n'ai aucun problème et ma virilité n'a aucun problème. Si tu essayais de te
simplifier la vie on aurait moins de problème

- Ca veut dire que quoi? que c'est parce que je l'ai compliqué qu'on a eu
des problèmes?

- Je n'ai pas dit ca, mais j'ai besoin de paix, de calme et pas de bavardage,
tout le temps il faut que tu aies vu ceci, que tu aies senti cela, moi je pense
déjà comme maman que c'est la peur et le fait que dans ta tête tous les
béninois sont des sorciers qui te joue des tours. Si tu ne nous as pas
accepté ce n'est pas bon. La sorcellerie n'est pas la source de tout nos
problèmes

- Quoi???? Donc toi même tu ignores le degré de sorcellerie que je vis?


Donc ta maman a déjà voix au chapitre?

- Et pourquoi pas? ce n'est pas ma mère?

- C'est déjà ta mère hein? Bientôt elle va te convaincre que même les
enfants que j'ai perdu ce n'est pas de sa faute
- Réfléchis autrement, peut-être que si tu avais suivi les nettoyages de
chez nous quand une femme est enceinte tu ne les aurais pas perdu, mais
tout pour toi malgré mes efforts de te satisfaire ce sont les plaintes, les
visions bizarre, et tu as réussis à m'entraîner dedans au point où je me suis
retournée contre ma famille

- Mais Koffi tu es un hypocrite, donc c'est ce que tu penses de moi depuis


là?

- Je n'ai rien pensé je te dis ce qui me passe par la tête et ne plus cette
conversation me fatigue.

Il s'est rapidement apprêté et il est parti.

Koffi n'a pas voyagé mais il n'est pas rentré ce soir là.

Pour la première fois de ma vie, j'ai appelé et il n'a pas pris mon appel.

Le lendemain il est revenu et s'est excusé d'avoir dû aller rencontrer un


producteur dans l'arrière pays.

Après trois jours ça a recommencé, Koffi est arrivé à la maison à 2 heures


du matin, je ne lui ai pas demandé où il était, mais j'ai voulu fouiller son
téléphone pour avoir une idée de ce qui le rendait différent. Koffi avait
changé le code qu'il m'avait donné pour son téléphone.

Le lendemain sans mot il est sorti très tôt.

Même Aïcha, ses rapports avec elle n'étaient plus pareil, c'est moi qui la
couvrait d'amour.
Elle savait me consoler dès que je voulais déjà plonger dans une
quelconque tristesse et moi j'étais là pour elle, je lui apprenais ses
premiers mots, lui apprenais la propreté et tout.

Elle et moi on faisait tout ensemble, les courses, on apprenait à nager


ensemble, on allait au parc, ayant obtenu mon permis, je connaissais déjà
le chemin pour la pharmacie, le parc, le glacier, la boulangerie, le
Gynécologue, je n'appelais le chauffeur que quand je voulais faire des
courses compliquées.

Aïcha parlait déjà un peu et c'était amusant d'essayer de déchiffrer ce


qu'elle essayait de me dire, elle avait appris plus le wolof que le français
donc je lui parlais beaucoup pour qu'elle apprenne aussi à communiquer
en Français.

Un soir pendant qu'on attendait son père, je lui ai dit

- Aïcha, je ne comprends plus ton papa, il a beaucoup changé, et je ne


sais même pas quoi faire...

Elle a compris car elle est quitté de sa chaise et est venu monter sur mes
jambes pour me faire un gros câlin. On était au salon en bas et on voyait
la télé.

Elle avait raison de me serrer car la bombe que Koffi m'a lâché quand il
est rentré ce soir là n'avait pas son pareil...

- Maman va venir passer quelques jours ici à la maison, alors je te prie de


la traiter avec respect et je ne veux pas de problèmes

- Non!!

- Non quoi?
- Je ne peux pas accepter ça Koffi, je supporte déjà trop de choses dans
cette maison, je ne peux pas, pas après ce qu'elle m'a fait

- Elle t'a trop fait quoi? Vouloir que tu sois prêtresse c'était te tuer?
depuis là est ce qu'elle t'a manqué de respect?

- Koffi, je ne te comprends plus ce n'est pas ce que tu disais, tu disais que


tu allais me protéger, et tu me comprenais, pourquoi maintenant tu es
bizarre comme ça?

- Tania, j'ai beaucoup de problèmes depuis qu'on s'est marié, et je ferais


ce qu'il faut pour les résoudre. Si ma mère dit qu'elle veut venir, elle
viendra, je t'ai dit que c'est grâce à elle que la famille évoluait, que je
pouvais briller dans mes affaires, essaie aussi d'être compréhensive

- Je dis non Koffi, elle va me traverser sur le corps, je refuse, elle


n'entrera pas ici

- Hé bien, sache donc qu'elle sera là samedi, je ne te demande pas ton


avis

Le gars a claqué la porte de la chambre bam!!!

Depuis quand?
19.

Koffi sans m'en informer a tout organisé et un menu bien dressé à


accueilli sa maman le week-end, elle est arrivé avec son fameux frère qui
avait disparu de la circulation et sa femme.

Et tous apparemment s'installaient à la maison.

C'est à peine s'ils m'ont salué, il n y'a que la femme de son frère qui m'a
salué, mais avec une fausse sollicitude là.

- C'est qui ici?

Sa maman a posé la question en pointant Aïcha dans mes bras de la main.

Elle avait eu peur en voyant des étrangers et s'était réfugié dans mes bras.

Koffi a répondu en patois et elle a tourné le dos sans même salué l'enfant

- Incapable de donner des petits enfants dignes de notre famille.

Elle s'est assurée qu'elle le dise en français pour que j'entende.

J'ai regardé Koffi pensant qu'il allait au moins intervenir sachant à quel
point cette remarque m'a blessée mais il n'a pas intervenu, il a fait comme
s'il n'avait rien entendu.
On a fait la table et on a commencé à déjeuner, Koffi était relax, ils
parlaient en patois, j'entendais quelques mots appris en cours, mais rien
qui pouvait me permettre de savoir de quoi on parlait.

C'est Koffi lui même qui leur a montré les chambres qu'ils devaient
occupés et chacun est allé se reposer après le Déjeuner.

J'ai trouvé Koffi dans la chambre et je me suis plainte de son attitude, et


du fait qu'il ai autant changé.

Mama le gars s'est fâché et s'est emporté plus que la dernière fois

- Oh tu me saoules tellement, tu ne peux pas comprendre que je traverse


un moment où j'ai besoin de mes équilibres? En t'épousant c'est parce que
je voulais que tu m'apportes de la paix, mais la je me sens encore plus
troublé, c'est don ma mère qui a raison et.... Je voulais t'en parler

Façon Koffi a baissé les yeux un genre quand il disait ça mon cœur s'est
mis à battre la chamade.

- Koffi je connais cette tête, il y'a quoi?

- Les Dieux ont parlé à maman, et je vais prendre une autre femme, ils
ont choisi une femme pour moi, sinon rien ne va marcher pour moi, ni
pour moi

- Quoi???

Dieu merci on était marié monogamie...

- Mais Koffi, on a signé monogamie communauté des biens je pense, c'est


ce que tu m'avais dit non?
- Non, on en a jamais parlé, on avait signé Polygamie comme tout
homme de ma tribu

- Pardon????? Pardon????

Mes yeux sont sortis de leur orbite, j'ai bondi de ma place et j'ai atteri sur
Koffi qui était assis sur lui, il a fait les bras en croix pour se protéger
pendant que je multipliais les coups et les griffes, je l'ai même mordu mais
c'est comme si ca ne lui faisait pas mal.

J'ai failli mourir la sur place, les pleurs de ça.

- Tu n'as pas honte, tu vois ce que tu m'as fait? tu me chantais l'amour, j'ai
sacrifié mon pays, ma vie, ma mère, mon travail.

- Tu as laissé ton travail pour moi?

- Je pouvais repartir, j'avais juste pris un congé, Koffi tu es méchant, mon


Dieu, quelle erreur!!! Ash mon cœur!!!! C'était pour finir comme ça???
Moi Tania? Ma mère est morte

Je me suis levée du lit là, j'ai descendu les valises que je rangeais en haut
dans le placard, j'ai commencé à faire mes affaires

- Qu'est ce que tu fais

- Je vais te laisser Koffi, ca m'a dépassé, je ne peux plus continuer dans


ce mariage; Marie toi et sois heureux

- Non Tania, tu es ma femme

- Je suis ta quoi?? Elan, je dis bien que Elan, Mebi, imbécile, sapack, idiot
- Ne m'insulte pas en ta langue, je ne comprends rien, et tout ce que je
sais c'est que tu ne partiras nulle part

- Tu auras une nouvelle femme, tu me veux quoi? Je te sers à quoi? Je


suis la nourriture de vos Dieux sorciers n'est ce pas? De ta famille de
vampire

- N'insulte pas ma famille Tania, j'ai mes limites

- Fiche le camp, je m'en vais, même si tu m'arrêtes dans la nuit ou quand


tu seras au travail, je vais partir d'ici, ma fille et moi notre place n'est pas
parmi vous, vos Dieux ont choisi leur prêtresse non? Tout ira bien tu
pourras continuer à gagner tes millions. Tu n'as même pas honte, à cause
de l'argent tu as renié toutes tes valeurs et ton soi disant amour de
pacotille là.

Je l'ai insulté jusqu'à ce que ma dernière valise soit emballé.

Koffi a fermé la porte à clé, gardant les clés dans sa poche.

- Je pense que tu as besoin que je te rappelle qui est l'homme ici.

Un deux trois, Koffi m'a immobilisé et a déchiré mon slip en dessous de


ma robe.

Il m'a plaqué sur le lit et a posé tout son grand corps sur le mine, je
respirais à peine

- Tu vas faire quoi? Espèce d'impuissant, descend de moi Koffi, je ne


veux plus rien avec toi, je ne veux plus

- Tu es ma femme et je t'aime et je vais te faire l'amour


Mince, j'ai rassemblé toute mon énergie pour le pousser mais je n'ai pas
pu.

Bizarrement lui que la tendresse n'avait pas excité s'est placé sur comme
le cailloux à mon entrée, et il était volumineux, moi je ne mouillais pas,
j'étais crispée donc ca contractait mon vagin, j'ai senti que j'allais avoir al
douleur et les brûlures de ma vie.

- Tu vas me faire mal Koffi, pourquoi tu fais ç?

Les larmes ont envahi mes yeux pendant qu'il forçait le passage.

Voyant que ca ne passait pas, il a lui même humidifié sa main de salive et


a mis à l'entrée, j'étais devenu comme une poupée dans ses mains essayant
de respirer profondément pour ne pas suffoquer.

Koffi a abusé de moi à sa guise, il allait lentement, il accélérait sans même


me regarder ni vérifier si ca me plaisait, il ne venait pas me faire plaisir, il
cherchait surtout à puiser son plaisir en moi.

J'ai très vite séché et il l'a senti car j'avais de plus en plus mal.

Il a envoyé la main dans le tiroir et a pris le lubrifiant qu'il a mis sur son
sexe pour que ca se mette à glisser normalement.

Je pleurais bruyamment et lui ca a semblé l'exciter

- Oui pleure bébé, pleure, papa va te consoler hein... Le sexe ce n'est pas
pour faire mal mais pour faire plaisir

Ca c'était même qui sur moi Seigneur, Koffi était possédé, où alors c'était
ca son vrai visage.
Il essuyait mes larmes et accélérait encore plus fort quand il se rendait
compte que mes sanglots baissaient, il voulait me faire mal et j'ai eu mal,
finalement il s'est retiré et m'a tiré par la main pour se retrouver entrain de
jouir sur ma face.

Un liquide chaud et dégoutant s'est mis à gicler sur ma face pendant qu'il
me regardait avec un air bizarrement méchant et satisfait.

Je me suis sentie tellement humiliée que je me suis levée pour aller me


laver en courant.

Je tremblais comme une feuille, je tremblais de peur, d'effroi, je me


sentais prisonnière, prisonnière de Koffi, prisonnière de sa maman,
prisonnière du Vaudou, prisonnière au Bénin.

J'ai massé mon sexe à l'eau chaude, serrant le cœur pendant que ca
piquait, il m'avait blessé, physiquement et moralement, j'ai pleuré pendant
tout le temps où la douche chaude coulait sur moi.

Quand je suis sortie c'était pour appliquer ce que j'avais décidé.

Koffi n'était plus là, mon téléphone sur la table était introuvable.

Je suis descendue, j'ai trouvé Aïcha, elle était à la cuisine avec la


gouvernante et elle prenait son gouter.

- Monsieur est sorti?

- Oui madame, avec toute la famille.

J'ai fouillé mon téléphone en bas mais je n'ai rien trouvé.

Je suis allée à la véranda, rien.


J'ai appelé le gardien pour lui demander à quelle heure Monsieur était
parti, mais il a eu une autre réaction, comme s'il pensait que je voulais
sortir

- Monsieur le patron a dit que madame ne doit pas sortir, je ne peux pas
ouvrir le portail

- Quoi??? moi je demandais à quelle heure il est sorti

- Monsieur est sorti il y'a 30 minutes, il a dit que madame ne doit plus
sortir sans lui

C'est là que j'ai compris qu'il avait confisqué mon téléphone, Koffi
comptait me séquestrer et j'étais complètement à sa merci, sans même
pouvoir appeler ma mère ni demander de l'aide.

Mon humeur a été exécrable toute la soirée, même Aïcha avait peur de
m'approcher, j'étais devant la télé à zapper et à zapper encore, finalement
j'ai mis un dessin animé pour l'enfant.

J'ai pris mon laptop pour voir si je pouvais communiquer, mais je n'ai plus
trouvé la clé internet que j'utilisais.

Alors que je réfléchissais la petite s'est approchée de moi

Pendant que je ruminais encore et encore Aïcha s'est approché de moi

- Mama Mama

- Oui mon bébé

- Erfan t'appelle, Efran appelle maman


Comme je ne me suis pas renversée sur le tapis du sol, c'est que je ne peux
plus jamais tomber.

Elle prononçait mal mais je connaissais quelle était sa phonétique, chez


elle les V étaient remplacés par les F.

Je n'avais jamais prononcé le nom de mon petit bébé devant elle, de quoi
parlait-elle

- Aïcha, c'est qui? il est à la télé?

- noooooonnn, le bébé de mama

Elle avait parlé presqu'agacée comme si elle me disait que mais comment
tu fais pour ne pas savoir de qui je parle?

Mon fils m'appelait pourquoi exactement?

J'ai essayé de poser encore des questions à Aïcha mais elle n'était plus par
rapport à moi.

Plus de connexion, plus de téléphone, plus de sortie, un mari violeur, une


coépouse à venir, un fils mort qui m'appelait en apparaissant à ma fille,
euh... Il manquait quoi par la fin des temps????
20.

Jai déménagé de la chambre de Koffi et j'ai installé dans la chambre où je


dormais qui est devenu la chambre d'Aïcha.

Il sont rentrés tard, et se sont mis à bavarder et rire à haute voix au salon,
je cherchais le sommeil mais je n'ai pas pu trouver.

Alors je me suis de nouveau mise à genoux pour prier et demander à Dieu


d'intervenir, j'ai même demandé qu'il intervienne ou? Je me suis plutôt
fâchée.

Sincèrement il n'était pas obligé d'attendre que ca devienne invivable pour


sortir là comme un super héros, et s'il ne pouvait pas il n'avait qu'à me
dire. Voilà le résumé de ce que je lui ai dit.

Koffi est monté dans la chambre, quand il s'est rendu compte que je n'y
étais pas, il est venu rapidement ouvrir chez l'enfant.

Il m'a vu et il a refermé la porte.

Le lendemain matin, je lui ai demandé mon téléphone

- Je n'ai pas ton téléphone, si tu l'as perdu cherche le

- Koffi ne fais pas ca, pourquoi tu me mets en prison? Je t'ai fait quoi de
mal?

- Tu n'es dans aucun prison, je veux juste que tu arrêtes de te plaindre et


qu'on profite de notre mariage
- Koffi

- Oui

- Tu vas te marier quand?

- Ce Week-end?

- Et ta femme va vivre ou?

- Elle va s'installer ici, nous avons plusieurs chambres disponibles

Mes mains tremblaient pendant qu'il parlait.

Et ce qu'il a dit c'est ce qu'il a fait.

Samedi lui et sa famille sont sorties de très bonne heure, j'ai fait exprès de
ne pas sortir de la chambre, j'avais honte, devant même les employés car
tout le monde semblait être au courant de ce qui allait se passer, j'ai vu on
faisait nettoyer une aile de la maison, certainement ou bonne madame
allait s'installer, je ne savais pas qui c'était, je ne savais pas où il l'avait
rencontré, je ne savais rien de ce qui était prévue. Salomé semblait très
heureuse d'accueillir celle-là vu que moi elle ne m'aimait pas.

Mais j'allais très vite avoir des réponses à mes questions, car le lendemain
vers 5 heures du matin, j'ai été réveillée par des cris, des chants, des
danses, on escortait le nouveau couple dans leur foyer.

Je n'ai pas pu résister, il fallait que je voit ca de mes propres yeux.

Je me suis tenue aux escaliers, on avait allumé les plus grandes lumières
du salon, ils avaient tous de magnifiques pagnes.
La silhouette m'était familière, je n'avais rencontré qu'une seule femme
aussi grande de taille. On lui a enlevé le voile et j'ai constaté que la jeune
femme était enceinte, et que je la connaissais, c'était son ex, celle qu'on
avait croisé en boîte et celle qui avait dit au mariage comment la famille
de Koffi la connaissait bien. Donc ca allait finir comme ca?

J'ai senti que quelqu'un se déplacait pour les escaliers et j'ai fui dans la
chambre.

Ma belle soeur Mme Kouakou est venu m'y trouver

- Tania tu me permets d'entrer?

- Entre

- Je suis venue te chercher, s'il te plait habille-toi et descend chercher ta


coépouse, dans notre tradition elle ne peut pas entrer sa chambre sans que
la première ne l'accueille.

- Ha bon hein? Calez donc là bas, en allant l'épouser j'étais avec vous?

- Ton mari a dit que tu as refusé de venir, c'est un adulte on ne peut pas le
forcer, donc il faut que tu viennes même si ca ne te plait pas, comporte toi
en femme forte, je t'en prie.

- Je ne viendrais pas, je ne mettrais pas mes pieds là-bas, finissez ce que


vous avez commencé.

Elle est allé donner le message et c'est Koffi qui s'est pointé, le visage en
colère.

J'ai eu peur dès qu'il a fait son entrée.


Aïcha dormait déjà et s'il me brutalisait elle allait se réveiller.

- Tania!!!

- Oui!!

- Tu vas descendre...

- Koffi je suis obligée? Pourquoi m'humilier

- Ce n'est pas une humiliation, c'est une coutume, et tu vas danser avec
nous, et après chacun pourra faire sa vie

Il m'a regardé je n'ai pas bougé

- Tania si tu refuses je vais faire repartir Aïcha à Dakar

Maaama avant qu'il ne finisse, j'avais déjà attrapé un boubou dans ma


valise pour descendre.

S'il faisait ca c'est qu'il m'avait tuer. Il fallait juste que je trouve le moyen
de m'échapper, c'était la seule chose que je pouvais faire.

Quand cette fille m'a vu, avec son ventre d'au moins 5 mois de grossesse,
elle a poussé ca devant.

Donc Koffi m'avait trompé avec elle pendant tout ce temps.

Elle se sont mises à chanter, parfois elle chantait en francais comme pour
me provoquer.

Elle est venu avec la preuve qu'elle est fertile, celle-ci ne va pas manger
son enfant.
C'était pour que je me sente comment? Et le toufinga aussi dansait en
riant.

Quand elle est montée dans sa chambre je me suis enfermée et j'ai pleuré
Aïcha contre moi.

Ma mère me manquait tellement, mon pays aussi.

Je me suis levée et j'ai fouillé mon passeport dans mon sac à main.

J'ai constaté que Koffi aussi l'avait retiré.

J'ai essayé de maîtriser ma douleur, ma haine, ma colère, ma frustration.

C'est dans le calme que je pourrais gagner ce combat et surtout il me


fallait ignorer tout ce que cette pétasse et ses alliés allaient essayer contre
moi.

Dès le lendemain quand je me suis réveillée, j'ai trouvé la fameuse


Tidjanie au four et au moulin avec Salomé, elle donnait les directives, elle
voulait changer les rideaux, refaire une décoration que je trouvais parfaite,
c'est elle qui a donné le menu à Etienne.

Koffi lui a fait la grasse matinée surement épuisé par la fin de nuit torride
qu'il avait avec madame.

Quand elle m'a vu elle a alors poussé son ventre devant pour que voie
bien.

Je l'ai esquivé et je suis allée faire le petit-déjeuner d'Aïcha.

Cette fille était belliqueuse à souhait.


- Madame tu pensais que tu étais arrivée, la course n'est pas pour les plus
rapides. Tu as finis de manger tes enfants, tente un peu le mien, incapable
de satisfaire un homme, vous les camerounaise vous êtes nulles.

- Arrête de l'embêter Tidjanie

C'était Koffi

Je n'ai même pas levé la tête pour le regarder, je cachais mes larmes, je ne
voulais pas donner le plaisir à cette fille là de me voir pleurer.

- Mon petit déjeuner est prêt, j'ai tellement faim

- Oui bébé, j'ai fait le petit-déjeuner sur la terrasse...

Elle est allée vers lui et l'a embrassé

J'ai remarqué qu'il a regardé dans ma direction pour voir si j'avais vu le


geste.

J'ai rapidement baissé les yeux pour ne pas lui donner ce plaisir

- Tania tu viens manger?

- Non merci, je donne le petit déjeuner de la petite

- Salomé peut s'en charger non?

- Et puis je n'ai pas très faim

Il a hésité puis ils sont sortis.

Quand nous on a fini j'aurais souhaité qu'on aille faire un tour de piscine
mais avec le couple de l'année dehors je n'osais pas, alors j'ai installé
Aïcha devant la télé et j'ai étudié les matières que j'avais télécharger les
jours précédents.

Koffi et Tidjanie sont remontés après leur repas et je les ai vu sortir,


certainement pour aller faire des courses.

Malgré que je lui en voulais, une jalousie terrible m'a envahi. Je me suis
rappelée comment il était avec moi, comment on se baladait, il était aux
petits soins et quand j'imaginais qu'il pouvait être entrain de lui donner
autant de bonheur... J'ai pensé à notre lune de miel, j'étais folle
amoureuse.

Aujourd'hui c'était du grand n'importe quoi et j'ai réalisé à quel point


beaucoup femme vivait ces situations chez elles.

Un mariage heureux qui au fil du temps et des épreuves s'était tellement


dégradé que la femme était maintenant en position d'endurer et supporter
les écarts, les tromperies, la violence, les humiliations, les viols de leur
conjoint. Comment fallait-il gérer ca?

Moi en tout cas, j'avais choisi la fuite. Je n'avais encore aucun plan, mais
peu importe combien de temps ca allait me prendre, je savais que j'allais
partir.

Mais avant de fuir il fallait que je serre le coeur. Rien que le fait qu'il sorte
dans sa voiture avec elle faire des courses m'achevait seulement.

Moi j'étais interdite de sortie, mais je pouvais quand même nager


rapidement avant leur retour, ce que j'ai fait et j'ai promené Aïcha dans le
jardin avant que le sommeil ne l'emporte.

Je l'ai couché en haut et je suis restée avec elle.


Koffi et Tania sont revenus, et il est venu me demande d'aller dans notre
chambre.

- Assied toi

Je me suis assise sur le fauteuil qui était collé au mur.

- Tania je sais que je t'ai beaucoup déçu et je sais que t'ai énormément
blessé et je voudrais te demander pardon.

Je l'ai regardé surprise.

Pardon ah? pouvait-on pardonner ce niveau de déception?

Où allais je trouver la force?

Il a pris mon téléphone et me l'a remis

- Si tu veux raconter ce qui se passe ici ou si tu veux t'enfuir en


organisant une fuite, sache que je lis en temps réelle tout ce que tu fais
dans ton téléphone et je vais t'enlever Aïcha.

- C'est Aïcha qui est maintenant ton instrument de chantage Koffi

- Notre vie va continuer comme avant, même si vous êtes deux, j'aurais
toujours du temps pour toi, comme tu dors avec la petite, quand je te
ferais signe tu vas venir me trouver dans ma chambre.

Je le regardais dicter ses règles là, mais j'avais envie de bondir sur lui...

Je n'ai même pas pu me retenir

- Koffi c'est toi qui me fait ca aujourd'hui? c'est toi?

- J'ai voulu que certains de nos problèmes soient réglés


- Koffi, même s'il y'avait quel problème est ce qu'on ne pouvait pas
solutionner ca ensemble? Tu m'humilies devant cette fille qui ne rêvait
que de ça, tu me souilles devant ta famille et même le personnel, tu me
gardes prisonnière pendant que toi tu sors avec elle, tu crois que j'ai quel
cœur? Tu vas jusqu'à me violer me faisant mal

En lâchant la dernière phrase ca s'est mélangé à un sanglot.

Il est venu vers moi

- Ne pleure pas, ca va aller

Comme tu es Jésus

Je m'apprêtais déjà a lâcher une série d'insulte quand il s'est approché de


moi kho embrassade.

Je l'ai mordu jusqu'à sentir un goût salé dans ma bouche, sa lèvre venait
de subir quelque chose

- Taniaaaa!!!!

Je ne voulais pas vraiment lui faire de mal mais ca a été un réflexe naturel,
parce que je lui en voulais.

Il m'a tiré de force vers lui et s'est mis a essayer de me déshabiller.

J'ai résisté mais je me suis rappelée à quel point j'avais eu mal dans les
histoires de bagarre

- Koffi si tu penses que c'est par la force que tu vas m'avoir pour ton
plaisir, voilà ca, utilise moi mais sache que je ne suis pas la
- Qui t'a dit que je veux avoir du plaisir, je m'en veux d'avoir perdu le
contrôle et t'avoir fait mal, je te demande pardon et je veux réparer ma
faute.

Il s'est agenouillé devant moi...

Mon cœur battait, car je n'avais pas prévu ce qu'il voulait faire, ca avait
tout l'air de ces choses qu'on voit dans les films de psychopathes.
21.

- Tania je ne te veux pas de mal, je ne savais pas que les choses allaient
tourner comme ça mais je suis un homme et je dois prendre certaines
décisions pour le bien de tous

En parlant il était entrain d'ouvrir la fermeture de la robe que je portais

- Koffi laisse-moi

- Je ne te ferais pas de mal, mais je voudrais que par mes gestes tu puisses
te rappeler que je suis celui qui t'aime, je t'en prie

- Et comment?

- Fais moi juste confiance, je ne veux pas que tu souffres comme tu le fais
en ce moment, si tu veux même l'histoire que tu ne sors pas, je vais aller
dire au gardien d'arrêter de te surveiller, sent toi libre, essaie juste de
t'accrocher à nos souvenirs et ça ira

- Laisse-moi alors Koffi, je ne veux pas partager celui que j'aime avec
une autre, ca je ne peux pas supporter

- Tu apprendras Tania, ou alors laisse-moi du temps de te montrer que ca


n'a pas changé mon amour pour toi

Koffi s'est baissé devant moi et il a retiré mon slip.

Au nom je ne sentais aucune envie d'en arriver là avec lui, j'étais trop
malheureuse pour ca, mais le corps est tellement lâche et sans caractère
que quand il a posé sa langue sur mon slip, net au niveau du clitoris, mon
corps a ignoré tous mes problèmes.

J'ai réussi à maitriser mon corps en pensant à tout ce qui n'allait pas, mais
la qualité qu'il frottait langue et doigt à travers mon slip en dentelle là ca
n'a plus marché.

Deuxième exercice ne pas lui montrer que je ressentais du plaisir, donc j'ai
serré...

Koffi collait complètement sa bouche contre mon sexe suçant et aspirant


mon sexe à travers le tissu, il y'avait un contraste chaud et froid, il a pris
mon pied car j'étais debout et l'a passé contre son épaule, ca m'a
déséquilibré et je suis tombée sur le canapé à la renverse, bien offerte à
lui.

Il en a profité pour décaler mon slip de côté et continuer son travail.

Le truc là était bon ooohh, j'ai commencé a ressentir des maux de tête
tellement la pression était grande, à un niveau je me suis dit mais jouis
alors vite, genre que le gars ci ne te gagne pas pendant longtemps.

Mais il savait le faire putain de merde, et Dieu que je l'aimais.

J'ai seulement commencé à pleurer en sentant le plaisir monter...

J'étais sur le point de jouir et je me sentais désespérée, quand l'orgasme est


arrivé, j'ai éclaté en sanglots à haute voix en criant...

Mince... Je n'avais jamais ressenti ca, mon corps à vibre au point où j'ia
levé le bassin et il a suivi mon geste sa bouche collée contre moi, quand
j'ai fini de trembler, j'ai repoussé sa tête parce que ca me chatouillait, et
m'agaçait un genre en même temps.
Les pleurs ne finissaient pas

- Je t'en prie ne pleure pas, pardon ma mère, ne pleure plus.

Je sais que je t'ai fait du mal, et je m'y suis pris de la mauvais façon, je
vais arranger, attends je vais te montrer à quel point je n'ai pas changé.

Il m'a porté et m'a posé sur le lit, Koffi s'est déshabillé et il s'est placé au
dessus de moi.

Moi j'étais dans mes larmes, je ne le gérais même pas, il m'a serré contre
lui pendant qu'il me pénétrait, je me suis crispée ayant peur d'avoir mal,
mais comme j'avais joui c'était très bien lubrifié...

Koffi a pris son temps et s'est assuré qu'aucun mouvement brusque ne


s'insère dans son ballet.

Il essayait de me convaincre de le serrer contre moi, j'étais même tentée


mais c'était être faible de caractère, je ne digérais pas sa polygamie et il
allait le payer.

Je n'ai consenti à aucun effort, et lui aussi s'est mis à verser dans larmes en
me regardant, mon flot n'avait pas baissé.

- Ma petite camerounaise... Si tu savais comment je suis désolé

Finalement il s'est arrêté net là et est sorti de moi.

Il a roulé sur le côté et est resté tranquille.

Juste calme comme ça.


Mais je voyais qu'il n'allait peut-être pas mieux que moi, il avait perdu de
la superbe qu'il affichait quand sa famille était là, ou quand il était venu
m'annoncer son mariage.

Son courage n'avait vraiment pas mis long, mais il n'était pas l'heure
d'avoir pitié de lui.

Mama, plus le temps passait plus je traçais mes équations.

Dieu merci il était tombé dans mon piège. Téléphone en main, portail
ouvert, il me fallait finir le plan pour fouiller mon passeport, et je savais
ce qui pouvait l'endormir.

Je me suis tournée vers Koffi et je me suis mise à le caresser, j'ai sucé ses
tétons car il adorait ca, chaque fois que je voulais l'exciter rapidement je
passais par là, effet garanti.

Koffi a commencé à gémir en bougeant le bassin, et quand je l'ai senti


déjà chaud, je suis montée sur lui.

Quand il jouissait dans cette position, ca l'achevait seulement.

Il fallait être le plus convaincant possible, j'ai commencé moi même a


gémir le modèle, je tournais mes reins sur lui, en évitant son regard. J'étais
moche avec les gros yeux de pleurs.

Je ressentais un certain pouvoir à le voir se tordre de plaisir, je ressentais


même une victoire face à cette pétasse qui voulait partager mon mari, et
pourquoi ne pas la choquer???

J'ai commencé avec les gémissements

- Aïiieee Ouiiiillle, ouiiiiiiii, oohh yesssssss, assshhhhhhh


En plus Koffi adorait quand je gémissait comme ça, lui aussi s'y est mis

Il me disait comment je l'excitais, il m'a demandé pardon même 100 fois,


il m'a promis de me rendre heureuse et de m'offrir tout le bénin.

Malheureusement la polygamie était au delà de ce que je pouvais


pardonner, et accepter donc quand il a joui, et après qu'il se soit endormi,
j'ai fouillé et j'ai récupéré mon passeport.

Pendant que je remettais ma robe, et je le cachais, on est venu toquer


tellement bruyamment à la porte que Koffi s'est réveillé en sursaut.

Première grande dispute des nouveau amoureux, bonne madame était


venu faire un scandale parce que son gars m'avait baisé pendant leur lune
de miel.

Moi je suis sortie et j'ai refermé la porte pendant qu'ils s'échauffait.

Tout était ok, il ne me restait plus qu'à préparer mon départ et ca


commençait par dire à maman ce qui m'arrivait.

Donc Koffi pensait sincèrement que je pouvais ne pas lui en parler?

Il y'avait un vol le mercredi après-midi.

J'aurais souhaité partir avec la petite Aïcha, d'ailleurs je ne pouvais même


pas la laisser mais je n'avais pas pris ses affaires, pourtant elles étaient
dans la même mallette ou j'avais trouvé mon passeport j'en étais sure.

J'ai attendu le lendemain après le départ de Koffi pour m'isoler dans un


angle mort et appeler Baby pour lui expliquer que je comptais rentrer, je
ne voulais pas l'alerter, mieux je partais lui expliquer tout sur place.
Avec Koffi, j'ai fait semblant de ne plus avoir de problème et nous avons
de nouveau dormi ensemble une nuit.

C'était le mardi soir.

J'ai pris le passeport et l'acte de naissance de la petite, avec quelques


papiers que l'orphelinat avait rempli pour accorder l'adoption de Aïcha à
Koffi.

J'ai tout caché dans un lieu sur dans une poche interne d'un de mes sacs à
mains.

j'évitais la fameuse Tidjanie au maximum, en vrai je ne la calculais même


pas, tout comme je me foutais de voir de temps en temps ces njounjous
revenir dans mes rêves, tout ma part était de me casser.

C'était une erreur et je savais que je payerai cet erreur au prix fort. Je ne
savais pas oublier rapidement, ni tourner facilement le dos à quelqu'un,
donc j'étais parti pour continuer de l'aimer même sans le voir pendant un
bon moment, mais c'était mieux.

Ce mercredi là, j'ai juste attendu qu'il parte, je n'ai même pas pris de valise
pour que rien ne soit suspect, juste un sac dans lequel il y'avait quelques
vêtements pour la petite dont le pull overt, ses biscuits et nos papiers, plus
les 6 millions que j'avais gardé pour la dote et des sous que j'avais
économisé de ce que Koffi me donnait, c'était déjà beaucoup et maman
aurait été fière je pense.

Je suis sortie en disant au Gardien que j'allais consulter avec la petite qui
était enrhumée et nous sommes allés à l'agence de voyage, j'ai pris nos
deux billets et on a filé toujours en taxi à l'aéroport.
En partant de la maison, j'avais mal de tout abandonner et de surtout
abandonner l'homme que j'aimais, mais l'amour était menteur, je m'en
était rendu compte.

Quand je suis arrivée à l'aéroport j'avais une heure d'avance sur le vol.

Aïcha et moi on s'est permis de prendre un déjeuner rapide dans le


restaurant de l'aéroport après plusieurs renseignement et nous nous
sommes dirigés vers la salle d'embarquement.

J'ai commencé à avoir peur, une sorte de pressentiment, j'avais


l'impression que le Vaudou n'allait pas me laisser partir, allait me tuer
dans l'avion, allait créer un incident, je ressentais une bizarre sensation.

Au point où je me suis arrêtée un moment pour prendre mon souffle.

Je suis entrée dans la salle d'embarquement et pendant que les gens


pesaient leur bagage je suis allée pour remplir la carte.

Je me renseignait discrètement pour ne pas aussi faire top villageoise.

Quand on a commencé à déposer dans le box pour la police de


l'immigration prenne nos empreintes j'ai su que là, c'était gagné.

Je rentrais dans mon pays, celui où j'étais en position de force, celui où ma


mère était la pour me protéger, celui où je pourrais fuir le Vaudou et sa
malchance.

Quand nous avons fini les vérifications jusqu'à nous nous apprêtions pour
aller dans l'avions, les policiers m'ont rappelé.

- Madame suivez nous un instant.


Je connaissais ça, c'était à cause de leur suivez nous que je m'étais
retrouvé ici au bénin quittant l'aéroport de Douala

J'ai résisté, mais il a essayé de me tirer, puis après il a pris Aïcha

- Remettez nous ses papiers volés dans les affaires de votre mari s'il vous
plait, elle rentrera chez elle.

Mes pieds ont lâché et je me suis retrouvée au sol mon sac versé de son
côté.

Je ne m'étais pas évanouie mais la force était finie sur moi, partir en
laissant cet enfant entre les mains de cette méchante fille? Qu'est ce que je
devais faire???

- Koffi je t'en supplie ne me l'enlève pas, je t'en supplie!!!!

Koffi était devant moi, les yeux rouges et méchants, à son regard j'ai su
que soit je repartais avec lui et il allait me faire payer ce geste, soit je
rentrais au Cameroun sans mon enfant, quel choix impossible!

FIN TOME 1

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