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Correction Du Devoir D'analyse I MPI 2013-2014

Ce document contient les corrections d'un devoir d'analyse en mathématiques portant sur plusieurs exercices: définitions de fonctions trigonométriques, identités trigonométriques, suites adjacentes et convergence de suites.

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Université Polytechnique de Bobo Dioulasso Année académique 2013-2014

UFR/ST Première année MPI Durée : 3h

Document non autorisé,


Les réponses doivent être soigneusement justifiées,
La rédaction entrera pour une part importante dans l’appréciation de la copie,

«L’idée est que l’essence de Dieu implique nécessairement son existence


de la même façon que l’existence du triangle est contenue dans sa définition.
Du moment que je dis “Dieu”, je dis qu’il existe.»
Emmanuel KANT

Correction du Devoir d’Analyse I

Exercice 1 (10pts)

1) Rappeler la définition de la fonction arctan, sa parité, l’expression de sa dérivée, son tableau de variation (avec les limites) et
l’allure de la courbe représentative.
Réponse :
– (i) Définition de la fonction Arctan
 
La fonction arctan est définie de R vers ] − π2 ; π2 [ qui à x associe arctan(x) = y tel que y ∈] − π2 ; π2 [, tan(y) = x
 
– (ii) Parité
On a tan(−arctan(x)) = −tan(arctan(x)) = −x = tan(arctan(−x)), d’où

arctan(−x) = −arctan(x)

la fonction arctan est impaire.


– (iii) Cette fonction est dérivable sur R et pour tout x,
1
arctan0 (x) =
1 + x2
– (iv) Tableau de variation

– (v) Représentation graphique

1
2) Écrire sous forme d’expression algébrique : sin(Arccos x), cos(Arcsin x), sin(3 Arctan x).
Réponse : p √
– (i) sin2 y = 1 − cos2 y, donc sin y = ± 1 − cos2 y. Avec y = Arccos x, il vient sin(Arccos x) = ± 1 − x2 . Or
Arccos x ∈ [0, π], donc sin(Arccos x) est positif et finalement
 p 
sin(Arccos x) = 1 − x2
 
– (ii) Commençons par calculer sin(Arctan x), cos(Arctan x). On utilise l’identité
1
1 + tan2 y =
cos2 y

1 x2
avec y = Arctan x, ce qui donne cos2 y = 2
et sin2 y = 1 − cos2 y = . Il reste à déterminer les signes
1+x 1 + x2
1 x
de cos(Arctan x) = ± √ et sin(Arctan x) = ± √ Or y = Arctan x donc y ∈] − π2 , π2 [ et y a le même signe
1+x 2 1 + x2
que x : ainsi cos y > 0, et sin y a le même signe que y et donc que x. Finalement, on a
1 x
cos(Arctan x) = √ et sin(Arctan x) = √
1+x2 1 + x2
Il ne reste plus qu’à linéariser sin(3y) :

sin(3y) = sin(2y + y) = cos(2y) sin(y) + cos(y) sin(2y)


= (2 cos2 y − 1) sin y + 2 sin y cos2 y
= 4 sin y cos2 y − sin y

Finalement
 
sin(3 Arctan x) = sin(3y) = 4 sin y cos2 y − sin y
x x x(3 − x2 )
= 4 3/2
−√ = 3/2
(1 + x2 ) 1 + x2 (1 + x2 )
 
3) Soient 0 < a < b, (un )n≥0 et (vn )n≥0 , les suites définies par :
√ un + vn
u0 = a v0 = b et ∀n ≥ 0, un+1 = un vn et vn+1 = . Démontrer que les deux suites sont adjacentes.
2
Réponse :
– (i) Montrons d’abord par récurrence que vn ≥ un
• La relation est vraie pour le premier terme, car u0 ≤ v0
• Supposons que la relation est vraie à l’ordre n et montrons qu’elle est vraie à l’ordre n + 1.
√ √ 2
un − vn
vn+1 − un+1 = ≥0
2
La relation est donc vraie à l’ordre n + 1.
• D’après le principe de récurrence la relation est donc vraie à l’ordre n
– (ii) Montrons par récurrence que un ≥ 0 et vn ≥ 0
• La relation est vraie pour le premier terme, car u0 = a, et v0 = b sont tous positifs.
• Supposons que la relation est vraie à l’ordre n et montrons qu’elle est vraie à l’ordre n + 1. On a alors
u n + vn √
vn+1 = ≥0 et un+1 = un vn ≥ 0
2
La relation est donc vraie à l’ordre n + 1.
• D’après le principe de récurrence la relation est donc vraie à l’ordre n
– (iii) La suite vn est décroissante
En effet pour tout n ≥ 0 on a
un − vn
vn+1 − vn = ≤0
2
– (iv) La suite un est croissante
En effet pour tout n ≥ 0 on a
√ √ √ 
un+1 − un = un vn − un ≥ 0

2
– (v) Les deux suites sont toutes convergentes
En effet on a : u0 ≤ un ≤ vn ≤ v0 .

• (vn )n est décroissante et minorée par u0 donc converge vers `


• (un )n est décroissante et minorée par v0 donc converge vers `0
– (vi) Montrons que ` = `0
En effet pour tout n ≥ 0 on a
un + vn
vn+1 =
2
et par passage à la limite
`0 + `
`=
2
et donc ` = `0
– (vii) Conclusion : Les deux suites sont adjacentes.
4) Soit (un )n∈N une suite réelle telle que les trois suites (vn )n∈N , (wn )n∈N et (xn )n∈N définies par :

vn = u2n , wn = u2n+1 , xn = u3n , ∀ n ∈ N convergent. Montrer d’une part que les suites (vn )n∈N et (xn )n∈N ont la même limite

et d’autre part que (vn )n∈N et (wn )n∈N ont la même limite . Que peut-on déduire pour (un )n∈N ?
Réponse :
– (i) Les suites (vn )n∈N et (xn )n∈N ont la même limite.
La suite (u6n )n∈N est à la fois une suite extraite de (vn )n∈N (car u6n = v3n ) et une suite extraite de (xn )n∈N
(car u6n = x2n . Une suite extraite d’une suite convergente ayant la même limite, la suite (u6n )n∈N converge
donc vers la limite de (vn )n∈N , et aussi vers la limite de (xn )n∈N . Par unicité de la limite, les suites (vn )n∈N
et (xn )n∈N ont donc même limite.
– (ii) On observe que les suites (xn )n∈N et (wn )n∈N ont également une suite extraite commune, à savoir
(u3(2n+1) )n∈N (car u3(2n+1) = x2n+1 = w3n+1 ), et elles ont donc la même limite. Comme lim(xn ) = lim(vn ),
on a donc lim(wn ) = lim(vn ).
– (iii) D’après un théorème du cours, puisque les deux suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers la même
limite, la suite (un )n∈N converge.
5) Soient a1 ,..., an , b1 ,..., bn des nombres réels. Montrer les inégalités de Cauchy-Schwarz et de Minkowski suivante :
n v n
v
u n
v
u n
v
u n
v
u n
X uu X u X u X u X uX

ak bk ≤
t 2
ak × t 2
bk et en déduire t 2
(ak + bk ) ≤ t 2
ak + t b2k


k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 k=1

. Réponse :
– (i) Si les bk sont tous nuls, l’inégalité est claire.
sinon pour x réel, posons
n n
! n
! n
X X X X
2
f (x) = (ak + xbk ) = b2k 2
x +2 ak bk x+ a2k
k=1 k=1 k=1 k=1

f est un trinôme du second degré de signe constant sur R. Son discriminant réduit est donc négatif ou nul
ce qui fournit :
n
!2 n
! n !
X X X
0 ≥ ∆0 = ak bk − a2k b2k ,
k=1 k=1 k=1

ou encore (en prennant la racine carrée)


n v n
v
u n
X u X uX
u 2
a k bk ≤ ak t b2k
t


k=1 k=1 k=1

qui est l’inégalité de Cauchy-Schwarz.


– (ii) D’autre part
n n n n n
n n
X X X X X X X
2
(ak + bk ) = a2k +2 ak bk + b2k ≤ a2k + 2 ak bk + b2k


k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
v v
n
X
u n
X uX
u n n
X
2
u
≤ ak + 2 t 2
ak t b2k + b2k (Cauchy-Schwarz)
k=1 k=1 k=1 k=1
v v 2
u n u n
uX uX
= t a2k + t b2k 
k=1 k=1

3
et donc, v v v
u n u n u n
uX uX uX
t (ak + bk )2 ≤ t 2
ak + t b2k
k=1 k=1 k=1

qui est l’inégalité de Minkowski.

Exercice 2 (4pts)
Soient a et b deux réels, a < b. On considère la fonction f : [a, b] −→ [a, b] supposée continue et une suite récurrente (un )n définie
par :
u0 ∈ [a, b] et pour tout n ∈ N, un+1 = f (un ).
1) On suppose ici que f est croissante. Montrer que (un )n est monotone et en déduire sa convergence vers une solution de
4un + 5
l’équation f (x) = x. Calculer la limite de la suite définie par : u0 = 4 et pour tout n ∈ N, un+1 = .
un + 3
Réponse :
– (i) Montrons que (un )n est monotone et en déduisons sa convergence vers une solution de l’équation f (x) = x.
• Si u0 ≤ u1 alors comme f est croissante f (u0 ) ≤ f (u1 ) donc u1 ≤ u2 , ensuite f (u1 ) ≤ f (u2 ) soit u2 ≤ u3 ,...
Par récurrence on montre que (un ) est croissante. Comme elle est majorée par b alors elle converge.
• Si u0 ≥ u1 alors la suite (un ) est décroissante et minorée par a donc converge.
Notons ` la limite de (un )n . Comme f est continue alors (f (un )) tend vers f (`). De plus la limite de (un+1 )n
est aussi `. En passant à la limite dans l’expression un+1 = f (un ) nous obtenons l’égalité ` = f (`).
– (ii) Applicationn : Calculer la limite de la suite (un )n .
4x + 5
La fonction f définie par f (x) = est continue et dérivable sur l’intervalle [0, 4] et f ([0, 4]) ⊂ [0, 4]. La
x+3
fonction f est croissante (calculez sa dérivée). Comme u0 = 4 et u1 = 3 alors (un ) est décroissante.
Calculons la valeur de sa limite `. ` est solution de l’équation f (x) = x soit 4x + 5 = x(x + 3). Comme un ≥ 0
pour tout n alors ` ≥ 0. La seule solution positive de l’équation du second degré 4x + 5 = x(x + 3) est
√ 
1 + 21
`= = 2, 7912 . . .

2
2) On suppose maintenant que f est décroissante. Montrer que les suites (u2n )n et (u2n+1 )n sont monotones et convergentes.
1
Soit u0 = et pour tout n ∈ N, un+1 = (1 − un )2 . Calculer les limites des suites (u2n )n et (u2n+1 )n
2
Réponse :
– (i) Si f est décroissante alors f ◦ f est croissante (car x 6 y ⇒ f (x) > f (y) ⇒ f ◦ f (x) 6 f ◦ f (y)). Nous
appliquons la première question avec la fonction f ◦ f . La suite
(u0 , u2 = f ◦ f (u0 ), u4 = f ◦ f (u2 ), . . .)
est monotone et convergente. De même pour la suite
(u1 , u3 = f ◦ f (u1 ), u5 = f ◦ f (u3 ), . . .)
– (ii) Application : Calculons les limites des suites (u2n )n et (u2n+1 )n .
La fonction f définie par f (x) = (1 − x)2 est continue et dérivable de [0, 1] dans [0, 1]. Elle est décroissante
sur cet intervalle. Nous avons u0 = 12 , u1 = 14 , u2 = 16 9
, u3 = 0, 19 . . .,... Donc la suite (u2n ) est croissante,
nous savons qu’elle converge et notons ` sa limite. La suite (u2n+1 ) et décroissante, notons `0 sa limite. Les
limites ` et `0 sont des solutions de l’équation f ◦ f (x) = x. Cette équation s’écrit (1 − f (x))2 = x, ou encore
(1 − (1 − x)2 )2 = x soit x2 (2 − x)2 = x. Il y a deux solutions évidentes 0 et 1. Nous factorisons√ le polynôme
x2 (2 − x)2 − x en x(x − 1)(x − λ)(x − µ) avec λ et µ les solutions de l’équation x2 − 3x + 1 : λ = 3−2 5 = 0, 3819 . . .

et µ = 3+2 5 > 1. Les solutions de l’équation f ◦ f (x) = x sont donc {0, 1, λ, µ}.
• Comme (u2n ) est croissante et que u0 = 12 alors (u2n ) converge vers ` = 1 qui est le seul point fixe de [0, 1]
supérieur à 21 .
• Comme (u2n+1 ) est décroissante et que u1 = 14 alors (u2n+1 ) converge vers `0 = 0 qui est le seul point fixe
de [0, 1] inférieur à 14 .

Exercice 3 (6pts)
Soit f la fonction numérique définie par
5
f (x) = 4 ln(ch(x)) +
ch(x)
1) Déterminer Df et étudier les branches infinies de f . Calculer la limite en +∞ de f (x) − 4x + 4 ln(2). Conclure.
Réponse :

4
– (i) Déterminons Df
Pour tout x ∈ R, ch(x) ≥ 1, donc x 7→ 4 ln(ch(x)) est définie, continue et dérivable sur R (par composée de
5
fonctions continues et dérivables) et x 7→ ch(x) est définie, continue et dérivable sur R. Ainsi donc f est
définie, continue et dérivable sur R.
– (ii) f est paire car f (−x) = f (x) compte tenu de la parité de ch. On peut donc l’étudier sur R+ et déduire le
reste par symétrie axiale.
– Étude des branches infinies
5
lim f (x) = +∞ lim f (x) − 4x + 4 ln(2) = lim 4 ln(1 + e−2x ) + =0
x→+∞ x→+∞ x→+∞ ch(x)

On en déduit que la droite d’équation y = 4x − 4 ln(2) est asymptote à la courbe représentative de f en +∞.
2) Déterminer les variations de f et dresser son tableau de variation.
Réponse :
– (i) f est dérivable sur R et sa dérivée est :

sh(x)(4 ch(x) − 5)
f 0 (x) =
ch2 (x)

f 0 (x) = 0 implique que x = 0 ou x = argch( 54 ) = ln(2).


Conclusion : les valeurs positives ou nulle qui annule f 0 sont et x = 0 et x = ln(2).

3) Représenter graphiquement le graphe de f .


Réponse :
En exploitant les différents résultats de l’étude on obtient

Barème détaillé :
Exercice 1 : 2+2+2+2+2=10pts
Exercice 2 : 2+2=4pts
Exercice 3 : 2+2+2=6pts

«La haine n’est pas innée. . . Les hommes apprennent à haïr, et s’ils peuvent apprendre la haine,
alors on peut leur enseigner l’amour, car l’amour gagne plus naturellement
le cœur humain que son contraire . . . »
Nelson MANDELA

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