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Recueil de La Règlementation Technique TOME 2

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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL,


DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

- Habitat et Politique de la Ville -


Secrétariat Général
Direction de la Qualité et des Affaires Techniques

Recueil de la Règlementation Technique


relative à la Construction
Tome 2 : Exécution et exploitation des bâtiments

Edition 1
Version 2020
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

INTRODUCTION

Recueil de la Règlementation Technique


relative à la Construction

Tome 2 : Exécution et exploitation des bâtiments

Le Maroc a connu la promulgation d’une multitude de textes juridiques


portant sur différents aspects lies à la construction, accompagnant en cela
le rythme assez important de l’urbanisation du pays engendré par
l’accroissement de la démographie et l’augmentation de la demande en
logements. Aussi, le lancement des grands projets structurants et l’évolution
des connaissances scientifiques et techniques, ont nécessité l’élaboration,
l’adaptation, ou l’actualisation de nombreux règlements, lois et décrets.
Les enjeux majeurs associés à la construction exigent un cadre juridique
précis et clair qui doit être maîtrisé et appliqué par les différents intervenants
dans l’acte de bâtir (structures et personnes chargées des études, de la
réalisation et de l’exploitation des bâtiments, institutionnels, Départements
Ministériels...).
A cet effet, la Direction de la Qualité et des Affaires Techniques du Ministère
de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de
la Politique de la Ville a dressé un recueil de la réglementation technique
visant les finalités suivantes :
⚫ Disposer d’un référentiel complet de la législation technique existante ;
⚫ Mettre en avant les exigences applicables afin de renforcer la
conformité à la législation technique en vigueur ;
⚫ Contribuer activement à améliorer la maîtrise et les compétences
autour de cette législation ;
⚫ Créer les conditions favorables à l’évolution et à l’amélioration continue
de la législation technique de la construction.

Le présent document, constituant le 2ème tome de l’édition 1 du recueil, traite


de l’exécution et de l’exploitation des bâtiments. Il est organisé en six volets
relatifs aux autorisations et contrôles, aux marchés publics, aux bases
d’exécution des travaux, à la vie dans les immeubles en copropriété, aux
assurances et aspects fiscaux spécifiquement applicables ainsi qu’à la
conservation des monuments historiques, aux bâtiments menaçant ruine et
à l’organisation des opérations de rénovation urbaine.
Version

~2~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE GENERAL
DU TOME 2

Volet 1 : Autorisations et contrôles ..........................................................................................................5


Loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992),
telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au contrôle et à la répression des
infractions en matière d’urbanisme et de construction, promulguée par dahir n° 1-16-124 du 21 kaada
1437 (25 août 2016) ..................................................................................................................................... 11
Loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par dahir
n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) ), telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative
au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction, promulguée
par dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437 (25 août 2016) .......................................................................... 29
Décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de construction
fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et
morcellements ainsi que des textes pris pour son application ............................................................. 43
Arrêté conjoint de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat
et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Intérieur n° 337-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier
2020) fixant les pièces constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et
morcellements ainsi que des textes pris pour son application ............................................................. 90
Arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur, de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de
l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Industrie, du Commerce et
de l’Economie Verte et Numérique n° 338-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020) portant mise en
œuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des
demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à leur
délivrance .................................................................................................................................................. 151
Décret n° 2.19.409 du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif aux modalités de contrôle et de répression
des infractions en matière d’urbanisme et de construction ................................................................ 153

Volet 2 : Marchés publics ....................................................................................................................... 154


Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics ....................... 160
Décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de travaux......................................................... 164
Décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise
d'œuvre passés pour le compte de l'Etat ............................................................................................... 198
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars
2016) abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée à l'arrêté du secrétaire d'Etat
auprès du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et
de l'Habitat, chargé de l'Habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999) étendant au Département
chargé de l'Habitat les dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994),
instituant, pour le compte du ministère des travaux publics, un système de qualification et de
classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics ....................................................... 215
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars
2016) fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics
correspondant à chaque secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque
catégorie ainsi que le montant maximum annuel d'un marché pour lequel une entreprise d'une
catégorie donnée peut être admise à soumissionner .......................................................................... 219
Liste des Cahiers des Prescriptions Communes .................................................................................. 222

~3~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 3 : Bases d’exécution des travaux ............................................................................................ 225


Décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967) rendant applicable à tous les travaux à usage
administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics et du bâtiment, le devis
général d’architecture approuvé le 27 février 1956 ............................................................................... 234
Devis géneral d’architecture.................................................................................................................... 235
Arrêté du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique
n° 1679-14 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux modalités de mise en œuvre des obligations
liées à l’obligation générale de sécurité des produits et services ...................................................... 388
Loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats promulgée par dahir n° 1-11-140
du 16 ramadan 1432 (17 août 20011) ...................................................................................................... 391
Liste des normes d’application obligatoire ........................................................................................... 407

Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété ......................................................................418


Loi n° 18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis, promulguée par dahir n° 1-02-
298 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002), telle que modifiée et complétée par la loi n° 106-12,
promulguée par dahir n° 1-16-49 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016)....................................................... 421
Dahir du 1er rebia II 1357 (31 mai 1938) sur les associations syndicales de propriétaires de
lotissements ............................................................................................................................................. 441
Dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles
et à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation ................................................ 447
Décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du dahir portant loi
n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif l’entretien des immeubles et à l’installation
de conciergeries dans les immeubles d’habitation .............................................................................. 450
Autres textes sur l’exploitation des immeubles bâtis .......................................................................... 452

Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux ....................................................................................453


Loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances assurant l’obligation
des assurances relatives à la construction, à savoir la « tous risques chantier » (TRC) et la
responsabilité civile décennale (RCD) prévu par l'article 769 du dahir formant code des obligations
et contrats.................................................................................................................................................. 456
Aspects fiscaux ........................................................................................................................................ 463
Exonération de la TVA du logement social avec bénéfice du droit à déduction ............ 463
Avantages accordés aux bailleurs de logements à faible valeur immobilière................ 466
Avantages accordés aux bailleurs de logements sociaux................................................ 467
Avantages accordés aux acquéreurs de logements destinés à la classe moyenne ...... 468
Contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction
d’habitation personnelle ....................................................................................................... 469
Avantages accordés aux promoteurs immobiliers ............................................................ 471
Décret n° 2-14-323 du 1er hija 1435 (26 septembre 2014) désignant les autorités gouvernementales
pour conclure au nom de l'Etat, les conventions relatives aux avantages fiscaux accordés aux
promoteurs immobiliers et les bailleurs ................................................................................................ 472

Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation


des opérations de rénovation urbaine .......................................................................................473
Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques, promulguée par dahir n° 1- 80-
341 du 17 safar 1401 (25 Décembre 1980), telle que modifiée et complétée par la loi n°19.05,
promulguée par dahir n° 1-06-102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006) ............................................. 478
Décret n° 2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n° 22-80 relative
à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité .................................................................................................................................................. 486
Loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation
urbaine promulguée par dahir n° 1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016) ........................................ 492
Décret n° 2-17-586 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) pris pour l’application de la loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine. 503

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 1 : Autorisations
et contrôles

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 1 : Autorisations et contrôles

Le réalisation d’un projet de construction reste subordonnée à l’obtention des


autorisations nécessaires, dont le permis de construire pour un nouveau bâtiment
ou le permis de réfection pour un bâtiment existant, lorsque ceux-ci sont localisés
dans des lotissements autorisés, et ce en application de la législation relative aux
lotissements, morcellements et groupes d'habitations.
Pour ce qui est du permis de construire, il est délivré lorsque la construction projetée
est reconnue satisfaire aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur,
notamment, celles concernant les plans de zonage et les plans d'aménagement. A
cet effet, la forme et les conditions de délivrance des autorisations et la liste des
pièces exigibles découlent du décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019)
et de l’arrêté n° 337-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020). Concernant sa
gestion dématérialisée, les procédures applicables sont définies dans l’arrêté
n° 338-20 promulgué à la même date que le précédent.
En outre, une multitude d’exigences administratives doit être observée aussi bien
avant le démarrage des travaux, qu’au cours de leur exécution qu’à leur fin. Pour
veiller à leur respect, deux types d’intervenants sont prévus :
▪ Les professionnels qualifiés mandatés par le maître d’ouvrage, dont
l’architecte, l’ingénieur géomètre - topographe et les autres ingénieurs
spécialisés et intervenants (bureau de contrôle, laboratoire…) ;
▪ Les contrôleurs d’urbanisme et de construction, revêtant la qualité d’officier
de police judiciaire, dont les modalités de contrôle et de répression des
infractions en matière d’urbanisme et de construction découlent de la loi n° 66-
12 du 21 kaada 1437 (25 août 2016) et du décret n° 2.19.409 du 9 safar 1441
(8 octobre 2019).

Version

~6~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 1 : Autorisations et contrôles


Loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle
que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en
matière d’urbanisme et de construction, promulguée par dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437
(25 août 2016) .................................................................................................................................................. 11
Dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992)
[Préambule et décision]
Loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au contrôle
et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction
TITRE PREMIER - DEFINITIONS PRELIMINAIRES ............................................................................................................... 11
[Article Premier]
TITRE II - DES DOCUMENTS D'URBANISME ...................................................................................................................... 12
Chapitre premier : Du schéma directeur d'aménagement urbain ................................................................... 12
Section première : Champ d'application - Définition
[Articles 2 et 3]
Section 2 : Objet
[Articles 4 et 5]
Section 3 : Etude du schéma directeur d’aménagement urbain - Procédure d'instruction et d'approbation
[Articles 6, 7 et 8]
Section 4 : Effets du schéma directeur d'aménagement urbain
[Articles 9, 10 et 11]
Section 5 : Dispositions diverses
[Article 12]
Chapitre II : Du plan de zonage ................................................................................................................................ 14
Section première : Objet
[Articles 13 et 14]
Section 2 : Etude, procédure d'instruction et d'approbation et effets du plan de zonage
[Articles 15, 16 et 17]
Chapitre III : Du plan d’aménagement .................................................................................................................... 15
Section première : Champ d'application
[Article 18]
Section 2 : Objet du plan d'aménagement
[Articles 19 et 20]
Section 3 : Etude du plan d'aménagement - Procédure d'instruction et d'approbation
[Articles de 21 à 26]
Section 4 : Des effets du plan d'aménagement
[Articles de 27 à 30]
Section 5 : De la mise en œuvre du plan d'aménagement
[Article 31]
Chapitre IV : Des arrêtés d'alignement - des arrêtés d'alignement emportant cessibilité ........................ 18
Section première : Etude - Procédure d'instruction et d'approbation
[Articles de 32 à 36]
Section 2 : De la contribution des riverains à la réalisation de la voirie communale
[Articles 37, 38 et 39]
TITRE III - DES CONSTRUCTIONS ..................................................................................................................................... 19
Chapitre Premier : Du permis de construire ......................................................................................................... 19
[Articles de 40 à 49]

~7~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre II : De l'intervention de l'architecte et de sa mission ......................................................................... 21


[Articles de 50 à 54]
Chapitre II bis : De l'organisation du chantier ...................................................................................................... 22
[Articles des 54-1 à 54-2]
Chapitre III : Du permis d'habiter et du certificat de conformité...................................................................... 22
[Articles de 55 à 58]
Chapitre 4 : Des règlements de construction ....................................................................................................... 23
[Articles de 59 à 62]
Chapitre 5 : Dispositions diverses .......................................................................................................................... 24
[Articles 63 et 63-1]
TITRE IV - DES DISPOSITIONS REPRESSIVES ................................................................................................................... 24
Chapitre Premier : De l’enquête et de la constatation des infractions .......................................................... 24
[Articles de 64 à 70]
Chapitre II : Des sanctions ........................................................................................................................................ 26
[Articles de 71 à 80 et 80-1]
TITRE V - DISPOSITIONS DIVERSES ET MESURES TRANSITOIRES.................................................................................... 27
Chapitre Premier : Dispositions diverses des décrets et des arrêtés de reconnaissance ....................... 27
[Articles de 81 à 88]
Chapitre II : Mesures transitoires ............................................................................................................................ 28
[Articles de 89 à 93]
Loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par dahir
n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) , telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au
contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction, promulguée par
dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437 (25 août 2016) ..................................................................................... 29
Dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992)
[Préambule et décision]
Loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements
TITRE PREMIER - DU LOTISSEMENT .................................................................................................................................. 29
[Articles premier et 2]
Chapitre premier : De l'autorisation de lotir .......................................................................................................... 29
[Articles de 3 à 11]
Chapitre II : Des obligations et droits du lotisseur ............................................................................................. 31
Section première. - Du dépôt à la conservation foncière du dossier approuvé
[Article 12]
Section 2. - De l'intervention de l'architecte, des ingénieurs spécialisés et du géomètre
[Articles de 13 à 17]
Section II bis. - De l'organisation du chantier
[Articles 17-1 et 17-2]
Section 3. - Des travaux d'équipement
[Articles de 18 à 29]
Section 4. - Des Servitudes qui peuvent être imposées au lotisseur
[Articles 30 et 31]
Section 5. - Des opérations de bornage et d'inscription sur les livres fonciers
[Article 32]
Chapitre III : Des actes de vente, location et partage afférents aux lotissements ...................................... 35
[Articles de 33 à 36]
Chapitre IV : Dispositions spéciales applicables aux lotissements dont les travaux sont réalisés par
tranches ......................................................................................................................................................................... 35
[Articles de 37 à 42]
Chapitre V : Des constructions réalisées dans les lotissements .................................................................... 36
[Articles 43 et 44]
Chapitre VI : Du règlement de copropriété ............................................................................................................ 36
[Article 45]
~8~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre VII : De la publicité ...................................................................................................................................... 37


[Articles 46, 47 et 48]
TITRE II - DE LA RESTRUCTURATION DES LOTISSEMENTS IRREGULIERS ........................................................................ 37
[Articles de 49 à 55]
TITRE III - DU GROUPE D'HABITATIONS ........................................................................................................................... 38
[Articles 56 et 57]
TITRE IV - DES MORCELLEMENTS .................................................................................................................................... 38
[Articles de 58 à 62]
TITRE V - SANCTIONS....................................................................................................................................................... 39
Chapitre premier : Des dispositions répressives ................................................................................................ 39
Section première. - De l’enquête et de la constatation des infractions
[Articles 63, 63-1, 63-2, 63-3, 63-4, 63-5, 63-6 et 64]
Section 2. - Des dispositions répressives
[Articles de 65 à 71 et 71-1, 71-2 et 71-3]
Chapitre II : Nullité des actes passés en infraction à la loi ............................................................................... 41
[Article 72]
TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES ................................................................................................................................ 41
[Articles de 73 à 78]
Décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de construction
fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application
de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements
ainsi que des textes pris pour son application ........................................................................................... 43
[Préambule]
[Articles premier, 2, 3 et 4]
TITRE I : OBJET ET CHAMP D’APPLICATION ..................................................................................................................... 44
[Articles premier, 2, 3, 4 et 5]
TITRE II : DE LA NOTE DE RENSEIGNEMENTS URBANISTIQUES ....................................................................................... 45
[Articles 6, 7, 8 et 9]
TITRE III : DES STRUCTURES EN CHARGE DE L’INSTRUCTION DES DOSSIERS DE DEMANDES D’AUTORISATION ........... 45
Chapitre I : Du guichet unique des autorisations d’urbanisme ....................................................................... 45
[Articles de 10 à 14]
Chapitre II : Du comité provincial ou préfectoral d’urbanisme ........................................................................ 46
[Articles 15 et 16]
TITRE IV : DES PROCEDURES D’EXAMEN DES DOSSIERS DE DEMANDES D’AUTORISATION ........................................... 47
[Articles de 17 à 20]
TITRE V : DE LA DELIVRANCE DES AUTORISATIONS DE LOTISSEMENT, DE CREATION DE GROUPES D’HABITATIONS ET DE
MORCELEMENT ET DES PERMIS DE CONSTRUCTION, DE REFECTION, DE REGULARISATION ET DE DEMOLITION ........... 47
Chapitre I : Des autorisations de lotissement, de création de groupes d’habitations et de morcèlement
et des permis de construction, de régularisation et de démolition ................................................................ 47
Section I. - Des commissions d’instruction des dossiers de demandes d’autorisation
[Articles de 21 à 33]
Section II. - Du dépôt et des pièces constitutives des dossiers de demandes d’autorisation
[Articles de 34 à 37]
Section III . - De l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation
[Articles de 38 à 42]
Section IV . - De la délivrance de l’autorisation
[Articles 43 et 44]
Chapitre II : Du permis de réfection relatif aux bâtiments existants .............................................................. 50
[Articles 45, 46 et 47]
TITRE VI : DU PERMIS D’HABITER ET DU CERTIFICAT DE CONFORMITE........................................................................... 51
[Articles de 48 à 52]
TITRE VII : DES PROCEDURES DEMATERIALISEES .......................................................................................................... 52
[Articles 53 et 54]
~9~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE VIII : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................................... 52


[Article 55]
ANNEXES .......................................................................................................................................................................... 53
- Annexe 1 : Modèle de la note de renseignements urbanistiques
- Annexe 2 : Liste des « Grands projets »
- Annexe 3 : Liste des « Petits projets »
- Annexe 4 : Liste des « Projets de réfection »
- Annexe 5 :
• Modèle de la demande d’autorisation de lotir
• Modelé de la demande d’autorisation de création de groupes d’habitations
• Modèle de la demande du permis de construire
• Modelé de la demande d’autorisation de morcellement
• Modèle de la demande du permis de réfection de bâtiments existants
• Modèle de la demande du permis de démolition d’un bâtiment
• Modèle de la demande du permis de régularisation de bâtiments non réglementaires
- Annexe 6 : Modèle du procès-verbal des travaux de la commission d’instruction
- Annexe 7 :
• Modèle de la décision portant permis de construire
• Modèle de la décision portant autorisation de création d'un lotissement ou d'un groupe
d'habitations
• Modèle de la décision portant autorisation de morcellement
• Modèle de la décision portant permis de réfection relatif aux bâtiments existants
• Modèle de la décision portant permis de démolition d’un bâtiment
• Modèle de la décision portant permis de régularisation des bâtiments non règlementaires
- Annexe 8 : Modèle du procès verbal de la commission de récolement des travaux
- Annexe 9 :
• Modèle de la déclaration de fermeture du chantier et d'achèvement des travaux
• Modèle du permis d’habiter
• Modèle du certificat de conformité
Arrêté conjoint de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et
de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Intérieur n° 337-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020)
fixant les pièces constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation en application de
la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ainsi
que des textes pris pour son application..................................................................................................... 90
[Préambule]
[Article premier]
1. Demande d’autorisation de lotir ..................................................................................................... 90
2. Demande d’autorisation de créer des groupes d’habitations .................................................... 92
3. Demande d’autorisation de morceler ............................................................................................ 94
4. Demande de permis de construire................................................................................................. 95
5. Demande de permis de réfection des bâtiments existants ........................................................ 96
6. Demande de permis de démolition ................................................................................................ 96
7. Demande de permis de régularisation de bâtiments non réglementaires ............................... 97
[Articles 2 et 3]
Annexes : Modèles de notice de sécurité incendie ............................................................................... 98
Arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur, de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de
l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de
l’Economie Verte et Numérique n° 338-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020) portant mise en œuvre
des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes des
autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à leur délivrance ................... 151
[Préambule]
[Articles premier, 2, 3, 4, 5 et 6]
Décret n° 2.19.409 du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif aux modalités de contrôle et de répression
des infractions en matière d’urbanisme et de construction .................................................................... 153
[Se référer au recueil en langue arabe ou au bulletin officiel en langue arabe n° 6859 du
29 joumada II 1441 (24/02/2020)]

~ 10 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17
juin 1992), telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au contrôle et à la
répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction, promulguée par
dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437 (25 août 2016))
Bulletins officiels n° 4159 du 14 moharrem 1413 (15 juillet 1992) et n° 6770 du 12 chaabane 1440 (18 avril 2019)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand sceau de sa majesté Hassan II)
Que l'on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et fortifier la teneur !
Que notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment son article 26,
A DECIDE CE QUI SUIT :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n°12 -90 relative à
l'urbanisme adoptée par la Chambre des représentants le 29 hija 1411 (12 juillet 1991).
Fait à Rabat, le 15 hija 1412 (17 juin 1992)
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
Dr AZEDDINE LARAKI
*
* *

Loi n° 12-90
relative à l'urbanisme
TITRE PREMIER
DEFINITIONS PRELIMINAIRES
Article premier
Pour l'application des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, on entend
par :
- " Communes urbaines " : les municipalités et centres dotés de la personnalité morale et de l'autonomie
financière dits " centres autonomes " ;
- " Centres délimités " : une partie du territoire d'une commune rurale, dont les limites sont fixées par voie
réglementaire ;
- " Zones périphériques des communes urbaines et des centres délimités " : des territoires ruraux
avoisinant ces agglomérations. Les zones périphériques des villes s'étendent sur quinze kilomètres à compter
du périmètre municipal ; celles des centres délimités sont définies dans chaque cas par l'acte réglementaire
qui fixe le périmètre du centre.
Dans le cas de chevauchement de deux zones périphériques, le décret qui les institue ou à défaut un
décret spécial fixe la limite de chacune d'elles ;
- " Groupement d'urbanisme " : un ensemble territorial comprenant en tout ou en partie une ou plusieurs
communes urbaines ou centres délimités, leur zone périphérique et éventuellement des territoires ruraux
avoisinants en étroite relation économique avec lesdits communes ou centres et dont le développement
rationnel est lié à la réalisation d'un aménagement d'ensemble et/ou à la réalisation d'équipements communs.
Les limites du groupement d'urbanisme sont fixées par voie réglementaire.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE II
DES DOCUMENTS D'URBANISME
Chapitre Premier
DU SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT URBAIN
Section première
Champ d'application - Définition
Article 2
Le schéma directeur d'aménagement urbain s'applique à un territoire dont le développement doit faire
l'objet d'une étude globale par suite de l'interdépendance sur les plans économique, commercial et social des
différentes composantes de ce territoire.
Ledit territoire peut comprendre une ou plusieurs communes urbaines et/ou un ou plusieurs centres
délimités et éventuellement partie ou totalité d'une ou plusieurs communes rurales avoisinantes.

Article 3
Le schéma directeur d'aménagement urbain planifie, pour une durée ne pouvant excéder 25 ans,
l'organisation générale du développement urbain du territoire auquel il s'applique.
Il coordonne les actions d'aménagement entreprises par tous les intervenants, notamment par l'Etat, les
collectivités locales, les établissements publics et les organismes bénéficiant du concours ou de la participation
financière de ces personnes morales de droit public.

Section 2
Objet
Article 4
Le schéma directeur d'aménagement urbain a pour objet notamment :
1° - de déterminer les choix et les options d'aménagement qui doivent régir le développement harmonieux
économique et social du territoire concerné.
2° - de déterminer les zones nouvelles d'urbanisation et les dates à compter desquelles elles pourront
être ouvertes à l'urbanisation en préservant notamment les terres agricoles et les zones forestières dont les
limites sont fixées par voie réglementaire.
3° - de fixer la destination générale des sols en déterminant la localisation :
- des zones agricoles et forestières ;
- des zones d'habitat avec leur densité ;
- des zones industrielles ;
- des zones commerciales ;
- des zones touristiques ;
- des zones grevées de servitudes telles que les servitudes non aedificandi, non altius tollendi et les
servitudes de protection des ressources en eau ;
- des sites naturels, historiques ou archéologiques à protéger et/ou à mettre en valeur ;
- des principaux espaces verts à créer, à protéger et/ou à mettre en valeur ;
- des grands équipements tels que le réseau principal de voirie, les installations aéroportuaires, portuaires
et ferroviaires, les principaux établissements sanitaires, sportifs et d'enseignement ;
- des zones dont l'aménagement fait l'objet d'un régime juridique particulier.
4° - de déterminer les secteurs à restructurer et/ou à rénover.
5° - de définir les principes d'assainissement et les principaux points de rejet des eaux usées et les
endroits devant servir de dépôt aux ordures ménagères.
6° - de définir les principes d'organisation des transports ;
7° - d'arrêter la programmation des différentes phases de sa mise en œuvre et de préciser les actions
prioritaires à mener, en particulier d'ordre technique, juridique et institutionnel.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 5
Le schéma directeur d'aménagement urbain comprend :
- des documents graphiques constitués notamment par des cartes d'utilisation des sols dont celles
définissant les zones agricoles et forestières et éventuellement un plan de sauvegarde et de mise en valeur
du patrimoine historique ;
- un rapport justifiant et explicitant le parti d'aménagement tel qu'il est figuré sur les cartes d'utilisation des
sols, déterminant les mesures à mettre en œuvre pour la réalisation des objectifs arrêtés par ledit parti et
indiquant les phases d'exécution des dispositions prévues, notamment celles auxquelles les zones
concernées seront dotées de plans de zonage, plans d'aménagement et plans de développement.

Section 3
Etude du schéma directeur d’aménagement urbain
Procédure d'instruction et d'approbation
Article 6
Le projet de schéma directeur d'aménagement urbain est établi à l'initiative de l'administration avec la
participation des collectivités locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par un décret
réglementaire.

Article 7
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de schéma directeur d'aménagement
urbain est soumis à l'examen des conseils communaux et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté
urbaine, conformément aux dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale.
Lesdits conseils peuvent formuler, dans le délai de trois mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les conseils communaux
intéressés.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.

Article 8
Le schéma directeur d'aménagement urbain est révisé dans les formes et conditions prévues pour son
établissement et son approbation.

Section 4
Effets du schéma directeur d'aménagement urbain
Article 9
L'Etat, les collectivités locales, les établissements publics et les personnes morales de droit privé dont le
capital est souscrit entièrement par les personnes publiques précitées sont tenus de respecter les dispositions
du schéma directeur d'aménagement urbain.

Article 10
Tout projet de lotissement ou de groupe d'habitations et tout projet de construction ne peuvent être
autorisés en l'absence d'un plan d'aménagement ou d'un plan de zonage s'ils ne sont pas compatibles avec
les dispositions édictées par le schéma directeur d'aménagement urbain concernant les zones nouvelles
d'urbanisation et la destination générale des sols.

Article 11
Les plans de zonage, les plans d'aménagement et les plans de développement prévus par le dahir n° 1-
60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales, doivent respecter
les dispositions des schémas directeurs d'aménagement urbain, prévues en application des 1°, 2°, 3° et 4° de
l'article 4 ci-dessus.

Section 5
Dispositions diverses
Article 12
Les plans d'aménagement, les plans de zonage et les plans de développement applicables à des
territoires faisant l'objet d'un schéma directeur d'aménagement urbain et homologués à la date de publication
~ 13 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

du texte approuvant ce schéma directeur, continuent à produire leurs effets sous réserve que leurs dispositions
soient compatibles avec les options dégagées par ledit schéma directeur.
Au cas où les dispositions des plans d'aménagement ou des plans de zonage visés à l'alinéa qui précède,
contrarieraient les orientations fondamentales arrêtées par le schéma directeur d'aménagement urbain, une
décision de mise à l'étude est prise par le président du conseil communal, après délibération de ce conseil
dans un délai maximum d'un mois à compter de la date d'approbation dudit schéma, conformément aux
dispositions de l'article 21 de la présente loi, afin de définir les zones à doter de nouveaux plans
d'aménagement.

Chapitre II
DU PLAN DE ZONAGE
Section première
Objet
Article 13
Le plan de zonage a pour objet de permettre à l'administration et aux collectivités locales de prendre les
mesures conservatoires nécessaires à la préparation du plan d'aménagement et à préserver les orientations
du schéma directeur d'aménagement urbain.
A cette fin :
- il définit l'affectation des différentes zones suivant l'usage principal qui doit en être fait telles que zone
d'habitat, zone industrielle, zone commerciale, zone touristique, zone agricole et zone forestière ;
- il délimite les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
- il localise les emplacements réservés aux équipements principaux et sociaux tels que voies principales,
dispensaires, écoles et espaces verts ;
- il définit les zones à l'intérieur desquelles un sursis à statuer peut être opposé par le président du conseil
communal à toute demande d'autorisation de lotir, de créer un groupe d'habitations et à toute demande de
permis de construire.

Article 14
Le plan de zonage comprend :
- un document graphique ;
- un règlement définissant les règles d'utilisation du sol.

Section 2
Etude, procédure d'instruction et d'approbation et effets du plan de zonage
Article 15
Le projet de plan de zonage est établi à l'initiative de l'administration avec la participation des collectivités
locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par décret réglementaire.

Article 16
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de plan de zonage est soumis à l'examen
des conseils communaux intéressés et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté urbaine,
conformément aux dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif
à l'organisation communale.
Lesdits conseils peuvent formuler dans le délai de deux mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les collectivités locales
intéressées.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.

Article 17
Les plans de zonage ont effet pendant une période maximum de deux ans à partir de la date de
publication du texte d'approbation.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre III
DU PLAN D'AMENAGEMENT
Section première
Champ d'application
Article 18
Le plan d'aménagement est établi :
a) Pour tout ou partie d'un des territoires désignés au premier alinéa de l'article premier ci-dessus.
Toutefois un plan d'aménagement ne pourra être établi pour partie d'un groupement d'urbanisme que si ledit
groupement est doté d'un schéma directeur d'aménagement urbain.
b) Pour tout ou partie du territoire d'une ou plusieurs communes rurales, ayant une vocation spécifique
telle que touristique, industrielle ou minière et dont le développement urbain prévisible justifie un
aménagement contrôlé par l'administration ; ces zones sont délimitées par l'administration sur proposition des
conseils communaux compétents ou à défaut à la demande du gouverneur de la préfecture ou de la province
concernée.

Section 2
Objet du plan d'aménagement
Article 19
Le plan d'aménagement a pour objet de définir tout ou partie des éléments énumérés ci-après :
1° - L'affectation des différentes zones suivant l'usage principal qui doit en être fait ou la nature des
activités dominantes qui peuvent y être exercées telles que zone d'habitat, zone industrielle, zone
commerciale, zone touristique, zone maraîchère, zone agricole et zone forestière ;
2° - Les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
3° - Les limites de la voirie (voies, places, parkings) à conserver, à modifier ou à créer ;
4° - Les limites des espaces verts publics (boisements, parcs, jardins), des terrains de jeux et des espaces
libres divers tels que les espaces destinés aux manifestations culturelles et folkloriques, à conserver, à modifier
ou à créer ;
5° - Les limites des espaces destinés aux activités sportives à créer conformément aux dispositions de
l'article 61 de la loi n° 06-87 relative à l'éducation physique et aux sports promulguée par le dahir n° 1-88-
172 du 13 chaoual 1409 (19 mai 1989), et les limites des mêmes espaces à conserver ou à modifier ;
6° - Les emplacements réservés aux équipements publics tels que les équipements ferroviaires et leurs
dépendances, les équipements sanitaires, culturels et d'enseignement ainsi que les bâtiments administratifs,
les mosquées et les cimetières ;
7° - Les emplacements réservés aux équipements collectifs et installations d'intérêt général dont la
réalisation incombe au secteur privé tels que centres commerciaux, centres de loisirs ;
8° - Les quartiers, monuments, sites historiques ou archéologiques, sites et zones naturelles telles que
zones vertes publiques ou privées à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre esthétique,
historique, culturel, et éventuellement les règles qui leur sont applicables ;
9° - Les règles d'utilisation des sols et les règles applicables à la construction, notamment les hauteurs
minima ou maxima du bâtiment et de chacune des parties, le mode de clôture, les conditions d'implantation et
d'orientation des immeubles, les parkings couverts ou non, les distances des bâtiments entre eux, le rapport
entre la surface constructible et la surface totale du terrain, les servitudes architecturales ;
10° - Les servitudes établies dans l'intérêt de l'hygiène, de la circulation, de l'esthétique, de la sécurité et
de la salubrité publique et éventuellement les servitudes découlant de législations particulières ;
11° - Les zones à ouvrir à l'urbanisation suivant une périodicité déterminée ;
12° - Les périmètres des secteurs à restructurer et des secteurs à rénover ;
13° - Les zones dont l'aménagement fait l'objet d'un régime juridique particulier.
Le plan d'aménagement indique éventuellement celles de ses dispositions prévues en application des
paragraphes 1°, 9° et 11° du présent article qui peuvent à l'occasion d'une demande de création d'un
lotissement ou d'un groupe d'habitations, faire l'objet d'une modification particulière. Il fixe à cet effet les
conditions dans lesquelles cette modification peut être apportée.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 20
Le plan d'aménagement comprend :
- un ou plusieurs documents graphiques ;
- un règlement définissant les règles d'utilisation du sol, les servitudes et autres obligations imposées en
vue de la réalisation d'un aménagement ordonné et cohérent ainsi que les règles de construction applicables
à la zone concernée.

Section 3
Etude du plan d'aménagement - Procédure d'instruction et d'approbation
Article 21
Préalablement à l'établissement d'un plan d'aménagement, un arrêté dit " arrêté de mise à l'étude du plan
d'aménagement " peut fixer les limites du territoire pour lequel l'étude du plan d'aménagement est envisagée.
Le président du conseil communal édicte de sa propre initiative ou sur demande de l'administration l'arrêté
de mise à l'étude après délibération dudit conseil.
Cet arrêté a effet pendant six mois à compter de la date de sa publication au " Bulletin officiel ", et peut
être renouvelé une seule fois pour une période d'égale durée.

Article 22
Dès la publication de l'arrêté visé à l'article précédent, le président du conseil communal surseoir à statuer
sur toutes les demandes d'autorisation de lotir, de créer un groupe d'habitations ou de construire dans le
territoire concerné. Toutefois, il peut délivrer des autorisations de lotir, de créer des groupes d'habitations ou
de construire, après accord de l'administration, si le projet est compatible avec les dispositions du schéma
directeur d'aménagement urbain prises en application de l'article 4 ci-dessus, 2° et 3° et, à défaut d'un schéma
directeur, s'il est compatible avec la vocation de fait du secteur concerné.

Article 23
Le projet de plan d'aménagement est établi à l'initiative de l'administration avec la participation des
collectivités locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par un décret réglementaire.

Article 24
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de plan d'aménagement est soumis à
l'examen du ou des conseils communaux intéressés et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté
urbaine.
Lesdits conseils peuvent formuler dans le délai de deux mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les collectivités locales
intéressées.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.

Article 25
Le projet de plan d'aménagement donne lieu à une enquête publique d'un mois qui se déroule
concomitamment à l'examen du projet par le ou les conseils communaux intéressés.
Cette enquête a pour objet de permettre au public de prendre connaissance du projet et de formuler
d'éventuelles observations.
Les moyens de publication et de publicité sont assurés par le président du conseil communal avant la
date du début de l'enquête.
Les observations formulées au cours de cette enquête sont étudiées par le conseil communal, lors de
l'examen par ses soins du projet de plan d'aménagement, avant d'être soumises à l'administration.

Article 26
La modification du plan d'aménagement est effectuée dans les formes et conditions prévues pour son
établissement et son approbation.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section 4
Des effets du plan d'aménagement
Article 27
A compter de la date de clôture de l'enquête publique visée à l'article 25 ci-dessus et jusqu'à la parution
du texte d'approbation du projet de plan d'aménagement, ne peuvent être autorisés les travaux de construction
et de plantation ainsi que les créations de lotissements ou de groupes d'habitations, qui ne sont pas conformes
aux prescriptions dudit projet.
A compter de la même date, les dispositions du plan d'aménagement ou de zonage, s'il en existe un,
cessent d'être applicables.
Toutefois, si la publication du texte, visé au premier alinéa du présent article n'intervient pas dans le délai
de douze mois à compter de la date de clôture de l'enquête publique, le projet de plan cesse d'être opposable.

Article 28
Le texte d'approbation du plan d'aménagement vaut déclaration d'utilité publique des opérations
nécessaires à la réalisation des équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°, 5°, 6° et 12° de l'article 19 ci-
dessus.
Les effets de la déclaration d'utilité publique cessent à l'expiration d'un délai de 10 ans à compter de la
date de publication au " Bulletin officiel " du texte d'approbation du plan d'aménagement et aucune nouvelle
déclaration d'utilité publique poursuivant le même objet ne peut intervenir sur les zones réservées auxdits
équipements avant un délai de 10 ans.
Lorsque les propriétaires reprennent la disposition de leurs terrains à la cessation des effets de la
déclaration d'utilité publique, l'utilisation desdits terrains doit alors être conforme à l'affectation de la zone dans
laquelle ils sont situés.
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, les terrains réservés aux affectations prévues par les
paragraphes 3°, 4°, 5° et 6° de l'article 19 ci-dessus peuvent recevoir à titre provisoire une destination autre
que celle prévue par le plan d'aménagement, après autorisation de la commune. Cette autorisation n'est
délivrée que si l'affectation provisoire ne compromet pas la réalisation de l'équipement prévu par le plan. Dans
tous les cas le propriétaire est tenu de remettre les lieux en état au moment de la réalisation dudit équipement.

Article 29
Le plan d'aménagement peut également valoir acte de cessibilité des terrains nécessaires à la réalisation
des équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°,5° et 6° de l'article 19 ci-dessus.
A cette fin il désigne les propriétés frappées de cessibilité en mentionnant leur consistance, leur superficie
et le nom des propriétaires présumés.
Les dispositions prévues par la loi n° 7-81 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à
l'occupation temporaire, promulguée par le dahir n° 1-81-254 du 11 rejeb 1402 (6 mai 1982), sont applicables
au plan d'aménagement valant cessibilité, en ce qui concerne les formalités auxquelles il est soumis et ses
effets. Toutefois la durée de l'enquête prévue à l'article 10 de la loi précitée, est limitée à un mois comme il est
dit à l'article 25 ci-dessus.

Article 30
Les indemnités auxquelles donnera lieu l'acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des
équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°, 5° et 6° de l'article 19 ci-dessus sont fixées en ce qui concerne :
- la voirie, en tenant compte des éléments définis par les articles 37 et 38 ci-après ;
- les équipements autres que la voirie, conformément aux dispositions prévues par la loi précitée n° 7-81
relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à l'occupation temporaire.

Section 5
De la mise en œuvre du plan d'aménagement
Article 31
Les conseils communaux et, le cas échéant, le conseil de la communauté urbaine prennent toutes
mesures nécessaires en concertation avec l'administration pour la réalisation et le respect des dispositions du
plan d'aménagement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IV
DES ARRETES D'ALIGNEMENT - DES ARRETES D'ALIGNEMENT EMPORTANT CESSIBILITE
Section première
Etude - Procédure d'instruction et d'approbation
Article 32
Des arrêtés des présidents des conseil communaux après délibération desdites conseil peuvent décider
des voies communales, places et parkings publics communaux, la modification de leur tracé ou de leur largeur
ou leur suppression totale ou partielle. Ils sont assortis d'un plan indiquant de ladite voirie.
Ces arrêtés peuvent également valoir actes de cessibilité des terrains nécessaires à la réalisation des
opérations qu'ils fixent.
A cette fin ils désignent les propriétés frappées de cessibilité en mentionnant leur consistance, leur
superficie et le nom des propriétaires présumés.

Article 33
Les arrêtés d'alignement ainsi que les arrêtés d'alignement emportant cessibilité sont pris après avis
conforme de l'administration qui examine la compatibilité du projet avec le schéma directeur d'aménagement
urbaine et/ou le plan d'aménagement s'ils existent.
Ces arrêtés doivent recueillir les visas prévus par la réglementation en vigueur, préalablement à
l'ouverture d'une enquête publique. La durée de cette enquête est fixée à un mois pour les arrêtés d'alignement
et à deux mois pour les arrêtés d'alignement emportant cessibilité.
Pendant toute la durée de l'enquête et jusqu'à la publication de l'arrêté au " Bulletin officiel ", aucune
autorisation de construire ne sera accordée sur les terrains frappés d'alignement ou d'alignement et de
cessibilité. Cette interdiction ne peut avoir une durée supérieure à six mois.

Article 34
Les arrêtés d'alignement valent déclaration d'utilité publique des opérations qu'ils fixent. Ils produisent
effet pendant une durée de dix ans. Cette durée est ramenée à deux ans pour les arrêtés d'alignement
emportant cessibilité.
A dater de la publication d'un arrêté d'alignement ou d'un arrêté d'alignement emportant cessibilité,
aucune construction nouvelle ne peut être élevée, aucun abaissement ni exhaussement du sol de nature à
modifier l'état des lieux ne peuvent être effectués sur les terrains englobés dans la voirie publique en vertu du
plan prévu à l'article 32 ci-dessus et il ne peut être fait aux constructions existantes sur les mêmes terrains
que les réparations d'entretien autorisées par le président du conseil communal selon les formes et les
conditions prescrites par le litre III de la présente loi.
Toutefois, les terrains frappés uniquement d'alignement peuvent recevoir à titre provisoire une destination
autre que celle prévue par l'arrêté d'alignement après autorisation du président du conseil communal. Cette
autorisation n'est délivrée que si l'affectation provisoire ne compromet pas la réalisation de l'équipement prévu
par le plan.
Dans tous les cas le propriétaire est tenu de remettre les lieux en état au moment de la réalisation dudit
équipement.

Article 35
Les dispositions prévues par la loi précitée n° 7-81 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique
et à l'occupation temporaire, sont applicables aux arrêtés d'alignement emportant cessibilité, à l'exception de
celles auxquelles il est dérogé par la présente loi.

Article 36
La modification de l'arrêté d'alignement et de l'arrêté d'alignement emportant cessibilité est effectuée dans
les formes prévues pour leur établissement.
La durée de validité de tout arrêté portant modification d'un arrêté d'alignement ou d'un arrêté
d'alignement emportant cessibilité est celle de l'arrêté objet de ladite modification.

~ 18 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section 2
De la contribution des riverains à la réalisation de la voirie communale
Article 37
La commune procède soit à l'amiable, soit par voie d'expropriation à l'acquisition des immeubles tombant
dans les emprises de la voirie communale en faisant application des règles particulières suivantes :
- le propriétaire de toute parcelle devenant ou demeurant riveraine de la voirie communale projetée, est
tenu de contribuer gratuitement à la création de cette voirie jusqu'à concurrence de la valeur d'une portion de
son terrain équivalente à un rectangle d'une largeur de dix mètres et d'une longueur égale à la longueur de
façade dont disposera la parcelle sur ladite voirie. Cette contribution ne saurait toutefois dépasser la valeur du
quart de la parcelle ;
- sur la demande du propriétaire, toute portion de terrain laissée hors des emprises de la voirie
communale, mais devenant inconstructible au regard des règlements en vigueur, est obligatoirement acquise
par la commune ;
- le propriétaire de chaque parcelle est en conséquence, après prélèvement sur la parcelle des emprises
de la voirie et en outre, s'il y a lieu, des portions inconstructibles, soit créancier, soit redevable d'une indemnité
différentielle, selon que la valeur des surfaces prélevées sera supérieure ou inférieure à la contribution ci-
dessus définie qui lui est imposée.

Article 38
L'indemnité due aux riverains en vertu de l'article 37 ci-dessus est fixée conformément aux dispositions
de la loi précitée n° 7-81 sur l'expropriation pour cause d'utilité publique et sur l'occupation temporaire, en
tenant compte des limites qu'avait l'immeuble au moment de l'ouverture de l'enquête préalable à l'acte
déclaratif d'utilité publique.
En aucun cas il ne sera tenu compte pour la fixation de l'indemnité des dépenses afférentes aux travaux
qui auraient pu être autorisés en application des dispositions du troisième alinéa de l'article 34 ci-dessus.
Le recouvrement des sommes dues par les propriétaires est poursuivi comme en matière d'impôts directs,
l'état de recouvrement est établi par l'ordonnateur concerné.

Article 39
Des voies spécialisées.- Les propriétés riveraines des voies non ouvertes à la circulation générale,
notamment des chemins de piétons ou des pistes pour cyclistes, ne jouissent pas des droits d'accès et de
stationnement reconnus aux riverains des voies publiques.
Les dispositions applicables auxdites voies, notamment les conditions dans lesquelles l'exercice de
certains droits peut être accordé aux riverains sont déterminées soit par l'acte déclarant d'utilité publique
l'ouverture de la voie (plan d'aménagement, arrêté d'alignement ou arrêté d'alignement emportant cessibilité),
soit par un arrêté du président du conseil communal.
La cession des emprises des voies spécialisées où les droits des riverains définis ci-dessus sont
supprimés ou restreints, donne lieu à indemnité pour la totalité de la superficie.

TITRE III
DES CONSTRUCTIONS
Chapitre premier
DU PERMIS DE CONSTRUIRE
Article 40
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Il est interdit de procéder à aucune construction sans qu'ait été obtenu un permis de construire :
- dans les périmètres désignés à l'article premier ci-dessus et dans les zones à vocation spécifique
justifiant un aménagement contrôlé, visées au b) de l'article 18 de la présente loi ;
- à l'extérieur des périmètres visés au paragraphe qui précède et des agglomérations rurales dotées d'un
plan de développement : le long des voies de communication ferroviaires et routières autres que les
communales, sur une profondeur de un kilomètre à compter de l'axe desdites voies, et le long des limites du
domaine public maritime sur une profondeur de cinq kilomètres ;
- dans les lotissements autorisés en application de la législation relative aux lotissements, morcellements
et groupes d'habitations.

~ 19 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le permis de construire est également exigible dans le cas de modification aux constructions existantes,
si elles portent sur des points visés par les règlements.
Le permis de construire est également exigible pour toute modification, de quelque nature qu’elle soit,
portant sur la façade d’un bâtiment.
Dans les zones où le permis de construire est obligatoire, le permis de réfection est exigible pour effectuer
les travaux non soumis au permis de construire ou de modifier prévus par cet article. Le permis de réfection
est délivré par le président du conseil communal sans recourir aux autres autorisations prévues par des
législations particulières et sans obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.
Le permis de réfection est délivré selon les procédures et modalités fixées par voie réglementaire.
Le président du conseil communal peut, sur demande de l’intéressé, lui délivrer un permis de
régularisation des constructions non réglementaires. Le permis de régularisation est délivré, après accord de
l’agence urbaine concernée, selon les procédures et modalités fixées par voie réglementaire.

Article 41
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Le permis de construire est délivré par le président du conseil communal.
Le président du conseil communal adresse, à l’autorité administrative locale concernée, une copie du
permis de construire immédiatement après sa délivrance à l’intéressé.

Article 42
En dehors des périmètres visés à l'article 40 ci dessus, le permis de construire peut être rendu obligatoire
pour tout ou partie du Royaume ou pour certaines catégories de constructions définies par décret qui fixe
également les règles et servitudes notamment d'implantation auxquelles devront satisfaire les constructions
dans l'intérêt de la salubrité, de la commodité, de la circulation, de la sécurité et de l'esthétique.

Article 43
Le permis de construire est délivré lorsque la construction projetée est reconnue satisfaire aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, notamment aux dispositions des plans de zonage et des
plans d'aménagement.
Ledit permis est délivré sous réserve des autorisations prévues par des législations particulières et après
obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.

Article 44
En outre, dans les communes urbaines et les centres délimités pour la construction de :
- tout immeuble, quel qu'en soit la nature ou l'usage, comportant au moins, soit quatre niveaux, soit trois
niveaux comprenant six logements ;
- tout immeuble à usage commercial ou industriel d'une surface au sol égale ou supérieure à 500 m2, le
permis de construire doit être refusé si le projet ne prévoit pas l'installation des lignes nécessaires au
raccordement desdits immeubles au réseau général des télécommunications publiques.
Ces installations réalisées sous la responsabilité et le contrôle des services compétents en matière de
télécommunications, dans les conditions fixées par décision réglementaire, devront satisfaire aux exigences
de sécurité et assurer l'usager et l'Etat contre tout risque d'utilisation illégale des lignes de télécommunications.

Article 45
Lorsque l'affectation des terrains n'est pas définie par un plan d'aménagement ou par un plan de zonage,
le président du conseil communal peut dans les périmètres des communes urbaines, des centres délimités et
des zones à vocation spécifique, après avis de l'administration chargée de l'urbanisme :
- soit surseoir à statuer sur les demandes de permis de construire ; le sursis doit être motivé et ne peut
excéder deux années ;
- soit délivrer le permis de construire si la construction projetée est compatible avec les dispositions du
schéma directeur d'aménagement urbain, prises en application de l'article 4 (2° et 3°) ci-dessus et, à défaut
d'un schéma directeur, si elle est compatible avec la vocation de fait du secteur concerné.

Article 46
En dehors des périmètres visés à l'article 45 ci-dessus, et lorsque l'affectation des terrains n'est pas
définie par un plan d'aménagement ou par un plan de zonage, le président du conseil communal délivre le
permis de construire si le projet satisfait aux dispositions prévues par voie réglementaire, relatives à la

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

superficie minimale de la parcelle de terrain sur laquelle doit être édifiée la construction, à la superficie
constructible et à la hauteur de la construction.
La construction doit respecter une zone de recul de 10 m par rapport à la limite d'emprise de la voie
publique riveraine et de 5 m par rapport aux limites séparatives de propriété.
Ces dispositions ne sont pas applicables à la construction des bâtiments publics.

Article 47
Le permis de construire est refusé si le terrain concerné n'est pas raccordé à un réseau d'assainissement
ou de distribution d'eau potable.
Toutefois, des dérogations peuvent être accordées si les modes d'assainissement et d'alimentation en
eau présentent les garanties exigées par l'hygiène et la salubrité, après avis des services compétents en la
matière.

Article 48
Dans le cas de silence du président du conseil communal, le permis de construire est censé accordé à
l'expiration d'un délai de deux mois à compter de la date du dépôt de la demande.

Article 49
Le permis de construire, qu'il soit exprès ou tacite, est périmé si les travaux relatifs aux fondations de
l'ouvrage prévus au plan autorisé, n'ont pas débuté à l'expiration d'un délai d'un an qui court à partir de la date
de la délivrance du permis ou de l'expiration du délai de deux mois visé à l'article 48 ci-dessus.

Chapitre II
DE L'INTERVENTION DE L'ARCHITECTE ET DE SA MISSION
Article 50
Dans les communes urbaines, les centres délimités et leurs zones périphériques, ainsi que dans les
zones à vocation spécifique définies au b) de l'article 18 ci-dessus, le recours à un architecte exerçant à titre
libéral et à des ingénieurs spécialisés est obligatoire pour :
- toute construction nouvelle ;
- toute modification apportée à une construction existante qui nécessite l'octroi du permis de construire ;
- tous travaux de restauration des monuments.
Le recours à un architecte exerçant à titre libéral et inscrit au tableau de l'ordre des architectes constitue
une condition pour l'obtention du permis de construire.

Article 51
En dehors des périmètres visés à l'article 50 ci-dessus, le concours d'un architecte exerçant à titre libéral
et d'ingénieurs spécialisés est obligatoire pour toute construction de bâtiments publics ou à usage du public.

Article 52
Dans le cas où le recours à l'architecte et aux ingénieurs spécialisés est obligatoire en application des
articles 50 et 51 ci-dessus, ceux-ci peuvent assumer la mission que leur confie le maître d'ouvrage sous
réserve des dispositions prévues à l'article 53 ci-après.

Article 53
Pour une opération de construction ou de modification d'une construction existante :
a) l'architecte est obligatoirement chargé de :
- la conception ou la modification architecturale de l'œuvre ;
- l'établissement de tous documents architecturaux graphiques et écrits relatifs à la conception ou la
modification de la construction en particulier ceux à fournir à la commune pour l'obtention du permis de
construire conformément à la réglementation en vigueur ;
- veiller à la conformité des études techniques réalisées par les ingénieurs spécialisés en construction
avec la conception architecturale ;
- suivre l'exécution des travaux de construction et en contrôler la conformité avec les plans architecturaux
et les indications de l'autorisation de construire et ce, jusqu'à la délivrance du permis d'habiter ou du certificat
de conformité ;

~ 21 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

b) les ingénieurs spécialisés sont obligatoirement chargés de :


- l'étude et l'établissement des documents techniques nécessaires relatifs à la conception de la
construction ;
- suivre la réalisation des travaux se rapportant aux études techniques effectuées par eux.

Article 54
Nonobstant les dispositions de l'article 53 ci-dessus, le recours à l'architecte n'est obligatoire que pour la
conception ou la modification architecturale de l'œuvre lorsqu'il s'agit de constructions dont la superficie
cumulée des planchers est égale ou inférieure à 150 mètres carrés.

Chapitre II bis
De l'organisation du chantier
(complété en vertu de l’article 2 de la loi n° 66-12)
Article 54-1. - Le permis de construire doit prévoir l’obligation du bénéficiaire de procéder à ce qui suit :
a) avant l’ouverture du chantier :
- le dépôt au siège de la commune d’une déclaration d’ouverture du chantier signée par l’architecte en
charge du chantier, contre accusé de réception daté, signé et portant le numéro d’ordre, et ce avant le
commencement des travaux relatifs aux projets soumis à l’obligation de recourir à un architecte.
La commune adresse une copie de la même déclaration et du même accusé de réception à l’autorité
administrative locale.
- l’installation d’une palissade autour du chantier et d’un panneau à son entrée indiquant le numéro du
permis ainsi que la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le nom du maître
d’ouvrage et l’architecte chargé du suivi des travaux ;
b) durant la période de réalisation des travaux :
le dépôt, au chantier, des documents autorisés portant les visas des services compétents et la mention
« ne varietur » ainsi que des documents techniques établis par un ingénieur spécialisé, conformément aux
textes législatifs et réglementaires en vigueur en matière d'urbanisme.
c) à la fin des travaux :
- le dépôt, au siège de la commune, contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d'ordre,
d'une déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux, par laquelle l'architecte en charge du chantier,
relatif aux projets soumis à l'obligation de recourir à un architecte, atteste que les travaux ont été réalisés
conformément aux plans autorisés.
La commune concernée adresse une copie de ladite déclaration et dudit accusé de réception à l'autorité
administrative locale et à l'agence urbaine.
Article 54-2. - L'architecte chargé de la direction des travaux doit tenir, dans le chantier, et durant toute la
période de réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l'Administration
compétente.
Le cahier de chantier contient notamment :
- tous les éléments relatifs à l'identification du projet ;
- la nature des travaux ;
- l'identification des entreprises selon la nature de leurs activités ;
- l'avis d'ouverture du chantier ;
- les dates, notes, ordres, procès-verbaux, observations et visites des différents intervenants concernés,
notamment l'architecte chargé du projet, l'ingénieur spécialisé et l'ingénieur géomètre topographe ;
- l'attestation de la déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux.

Chapitre III
DU PERMIS D'HABITER ET DU CERTIFICAT DE CONFORMITE
Article 55
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Le propriétaire ne peut utiliser la construction une fois les travaux achevés, que s'il obtient le permis
d'habiter ou, s'il s'agit d'immeuble à usage autre que d'habitation, un certificat de conformité.
Ces pièces sont délivrées, dans les formes et conditions fixées par voie réglementaire, par le président
du conseil communal sur demande du propriétaire qui doit obligatoirement déclarer l'achèvement de la

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

construction. Elles sont établies après récolement des travaux. Toutefois, si ceux-ci ont été dirigés par un
architecte, le récolement peut être remplacé par une attestation de l'architecte.
Dans le cas où les travaux sont dirigés par un architecte, le président du conseil communal doit, pour
délivrer le permis d’habiter ou le certificat de conformité, se contenter d’une attestation délivrée par ledit
architecte, certifiant que les travaux ont été réalisés conformément aux plans autorisés. L’attestation
mentionnée remplace le récolement.
A défaut de délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité dans le délai d'un mois à compter
de la date de la déclaration d'achèvement de la construction, le pétitionnaire peut demander au gouverneur
d’exercer son droit de substitution au président du conseil communal concerné pour obtenir lesdits permis
d’habiter ou certificat de conformité après épuisement des procédures prévues par l’article 76 de la loi
organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(7 juillet 2015).
Le président du conseil communal adresse, à l’autorité administrative locale concernée une copie du
permis d’habiter ou du certificat de conformité immédiatement après sa délivrance à l’intéressé.
Le permis de régularisation, visé à l’article 40 ci-dessus, se substitue au permis d’habiter ou le certificat
de conformité prévus par la législation en vigueur.

Article 56
Le permis d'habiter ou le certificat de conformité des immeubles désignés à l'article 44 ci-dessus ne
peuvent être délivrés qu'après vérification par les services compétents en matière de télécommunications, de
l'existence des lignes dont l'installation est imposée en application dudit article.
Cette vérification doit être faite dans le mois suivant la déclaration d'achèvement de la construction, visée
à l'article 55 ci-dessus. Faute de vérification à l'expiration dudit délai, celle-ci est réputée favorable.

Article 57
Lorsque dans un lotissement les constructions sont réalisées par le lotisseur lui-même conformément aux
dispositions de la législation relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements, le permis
d'habiter et le certificat de conformité ne peuvent être délivrés avant la réception provisoire dudit lotissement.

Article 58
L'affectation de toute construction qui a donné lieu à la délivrance du permis de construire et du permis
d'habiter ou du certificat de conformité, ne peut être changée.
Toutefois, le président du conseil communal peut, après accord de l'administration chargée de
l'urbanisme, autoriser un changement d'affectation après s'être assuré que ledit changement est conforme
avec la vocation du secteur concerné et avec la conception de la construction et qu'il ne peut être cause de
nuisance ni à l'égard des habitants ni des usagers des constructions avoisinantes.

Chapitre 4
DES REGLEMENTS DE CONSTRUCTION
Article 59
Des règlements dits " règlements généraux de construction " fixent :
- la forme et les conditions de délivrance des autorisations et de toutes autres pièces exigibles en
application de la présente loi et de la législation aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi
que des textes pris pour leur application ;
- les règles de sécurité que doivent respecter les constructions ainsi que les conditions auxquelles elles
doivent satisfaire dans l'intérêt de l'hygiène, de la circulation, de l'esthétique et de la commodité publique,
notamment :
* les normes de stabilité et de solidité de la construction ;
* la superficie, le volume ou les dimensions des locaux ;
* les conditions d'aération des locaux et, particulièrement, les dimensions et dispositifs intéressant
l'hygiène et la salubrité ;
* les droits de voirie dont peuvent bénéficier les riverains de la voirie publique ;
* les matériaux et procédés de construction interdits d'une manière permanente ;
* les mesures destinées à prévenir l'incendie ;
* les modes d'assainissement ainsi que les modes d'alimentation en eau potable ;
* les obligations d'entretien des propriétés foncières et des constructions.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 60
Les règlements généraux de construction sont approuvés par décret réglementaire.
Ces règlements sont applicables, dans les conditions qu'ils fixent ou qui sont fixées par leur acte
d'approbation, à l'ensemble du territoire sauf dispositions contraires contenues soit dans lesdits règlements
soit dans leur acte d'approbation.

Article 61
Le président du conseil communal peut fixer, par arrêtés dits " règlements communaux de construction ",
celles des dispositions définies à l'article 59 ci-dessus qui ne sont pas prévues par les règlements généraux
de construction ou par les plans d'aménagement.
Ces règlements sont pris après délibération du conseil communal approuvée conformément aux
dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif à l'organisation
communale. Ils ne doivent pas contredire les dispositions des règlements généraux de construction ou celles
des règlements d'aménagement.

Article 62
Les dispositions des règlements généraux de construction se substituent de plein droit aux dispositions
contraires ou divergentes des règlements communaux de construction.

Chapitre 5
DISPOSITIONS DIVERSES
(complété en vertu de l’article 3 de la loi n° 66-12)

Article 63
Les dispositions du titre III de la présente loi ne sont pas applicables aux ouvrages d'art (ponts, tunnels.)
ainsi qu'aux équipements d'infrastructure tels que barrages, digues...
Article 63-1.- Toute démolition, totale ou partielle d'un bâtiment, dépend de l'obtention d'un permis de
démolition. Ledit permis est délivré par le président du conseil communal dans un délai d'un mois.
Les procédures et les modalités de l'octroi dudit permis sont fixées par voie réglementaire.

TITRE IV
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 4 de la loi n° 66-12)

DES DISPOSITIONS REPRESSIVES


Chapitre premier
De l'enquête et de la constatation des infractions
Article 64. - Les actes commis et cités ci-après, constituent des infractions à la législation en vigueur en
matière d'urbanisme :
- la construction d'un bâtiment ou le commencement de sa construction :
• sans permis préalable ;
• sans respecter les dispositions des documents écrits et graphiques objet des permis délivrés à cet
effet ;
• dans une zone non susceptible de les accueillir en vertu des règlements en vigueur ;
• sur une propriété relevant du domaine public ou privé de l'état et des collectivités territoriales ainsi que
sur les terrains appartenant aux collectivités ethniques, sans autorisation préalable exigible auprès
des autorités ayant la tutelle sur la gestion des dites propriétés ;
- l'usage d'un bâtiment sans l'obtention d'un permis d'habiter ou d'un certificat de conformité ;
- l'accomplissement des actes interdits en vertu du 2ème alinéa de l'article 34 de la présente loi.
- tout manquement aux dispositions du premier alinéa de l'article 54-2 ci-dessus relatives à la tenue du
cahier de chantier.
Article 65. - Les infractions mentionnées à l'article 64 ci-dessus sont constatées et font l'objet de procès-
verbaux, dressés par :
- les officiers de la police judiciaire ;
- les contrôleurs de l'urbanisme, relevant du wali, du gouverneur ou de l'administration, ayant la qualité
d'officier de police judiciaire ;

~ 24 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les contrôleurs, relevant du wali, du gouverneur ou de l'administration ont, lors de l'exercice de leurs
missions, le droit à requérir le concours de la force publique.
La qualité d'officier de police judiciaire est attribuée aux contrôleurs visés ci-dessus, relevant du wali, du
gouverneur ou de l'administration, et ce conformément aux procédures et modalités fixées par voie
réglementaire.
Le représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme est convoqué, le cas échéant, aux
audiences des tribunaux statuant sur les infractions prévues par l'article 64 de la présente loi. ledit représentant
se présente, une fois convoqué, pour éclaircir le tribunal sur la gravité des infractions commises ;
Les voies et les modalités d'exercice de la fonction des contrôleurs de l'urbanisme, relevant du wali, du
gouverneur ou de l'Administration, visés par le présent article ainsi que le ressort territorial de l'exercice de
leurs missions sont fixés par voie réglementaire.
Article 66. - Le contrôleur exerce ses missions d'office, ou à la demande de l'autorité administrative locale,
du président du conseil communal ou du directeur de l'Agence urbaine, informés de l'infraction par les agents
chargés de cette mission et relevant de ces autorités, ou à la demande de toute personne ayant porté plainte.
L'officier de la police judiciaire ou le contrôleur peut constater une infraction commise dans des locaux
occupés, et ce sur la base d'une autorisation écrite du ministère public compétent, dans un délai n'excédant
pas trois (3) jours.
Le contrôleur ayant constaté l'une des infractions mentionnées dans l'article 64 ci- dessus en rédige un
procès-verbal, conformément aux dispositions de l'article 24 du code de la procédure pénale, et en l'original
au procureur du Roi dans un délai maximum de trois (3) jours à compter de la date de la constatation de
l'infraction, joint de deux copies certifiées conformes audit procès-verbal ainsi que l'ensemble des pièces et
documents relatifs à l'infraction.
Une copie du procès-verbal de la constatation de l'infraction est adressée à l'autorité administrative locale,
au président du conseil communal et au directeur de l'agence urbaine, ainsi qu'au contrevenant.
Article 67. - Dès la constatation de l'infraction, et si les travaux de construction constitutifs de ladite
infraction sont en cours de réalisation, le contrôleur ou l'officier de la police judiciaire ordonne l'arrêt immédiat.
Il fait joindre ledit ordre adressé au contrevenant, d'une copie du procès-verbal de la constatation.
L'ordre d'arrêt immédiat des travaux est notifié, immédiatement à l'autorité administrative locale, au
président du conseil communal et au directeur de l'agence urbaine.
Si le contrevenant n'exécute pas l'ordre qui lui a été notifié , le contrôleur peut procéder à la saisie des
outils, du matériel et des matériaux de construction, ainsi qu'à la fermeture du chantier, et y'appose des scellés
de fermeture. Il en rédige un procès-verbal détaillé qu'il transmet au procureur du Roi.
Le contrevenant peut demander à l'instance judiciaire compétente la réouverture du chantier et la levée
de la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction.
En cas de condamnation, le tribunal ordonne la confiscation des biens saisis en préservant les droits des
personnes de bonne foi.
Article 68. - Si les faits constitutifs de l'infraction peuvent être rapportés car ils ne constituent pas une
violation grave aux règlements d'urbanisme et de construction le contrôleur, ayant constaté l'infraction, donne
l'ordre au contrevenant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'infraction dans un délai qui ne
peut être inférieur à dix (10) jours ni supérieur à un mois, et en fait notification à l'autorité administrative locale,
au président du conseil communal et au directeur de l'Agence urbaine.
S'il est constaté qu'à l'expiration du délai visé au premier alinéa ci-dessus, le contrevenant n’a pas exécuté
les ordres qui lui ont été notifiés, l’autorité administrative locale ordonne la démolition des ouvrages ou
constructions objet de l’infraction.
L'ordre de démolition est notifié au contrevenant en lui fixant un délai pour effectuer les travaux de
démolition. Si la démolition n’est pas effectuée dans le délai fixé, une commission administrative y procède,
aux frais du contrevenant, dans un délai n’excédant pas quarante-huit (48) heures.
La commission administrative, visée à l'alinéa ci-dessus, est composée, en plus des représentants des
autorités gouvernementales dont la liste est fixée par voie réglementaire, du :
- Wali de la région ou le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son représentant, en sa qualité
de président ;
- Président du conseil communal ou son représentant.
Tous les frais découlant de la démolition visés au troisième alinéa de cet article sont recouverts par un
ordre de recouvrement, conformément aux dispositions de la loi n°15-97, formant code de recouvrement des
créances publiques.

~ 25 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les voies et les modalités d'exécution de l'opération de la démolition ainsi que les conditions et les
mesures d'évacuation des constructions objet d'infractions de leurs occupants sont fixées par voie
réglementaire.
Article 69. - La démolition des travaux ou de la construction non réglementaire n'entrave pas le
déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 70. - Les dispositions des deuxième, troisième et quatrième alinéas de l’article 68 ci-dessus
s’appliquent si l'infraction consiste en la construction d'un bâtiment sans l'obtention préalable du permis de
construction , ou si le bâtiment est non conforme au permis délivré à cet effet, par le non-respect de la hauteur
permise, en ajoutant ou en procédant à l'ajout d'un ou plusieurs étages supplémentaires, ou des implantations
autorisées ou de la surface à construire, ou des normes relatives à la solidité et à la stabilité du bâtiment, ou
par l'utilisation des matériaux ou procédés prohibés en matière de construction, ou de l'affectation de la
construction.
Toutefois, si les travaux consistent en la construction, sans permis exigible au préalable, d'un bâtiment,
sur une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales, ainsi que sur
des terrains appartenant aux collectivités ethniques, ou sur une zone non susceptible, en vertu des documents
d'urbanisme, d'être construit, l'autorité administrative locale doit procéder d'office, à la démolition desdits
travaux aux frais du contrevenant. La démolition de la construction n'entrave pas le déclenchement de l'action
publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.

Chapitre II
Des sanctions

Article 71. - Est puni d'une amende de 10.000 à 100.000 dirhams, quiconque entreprend ou édifie un
bâtiment, sans l'obtention préalable du permis, ou dans une zone non susceptible, en vertu des règlements
en vigueur, d’accueillir le bâtiment édifiée ou en cours d’édification.
En cas de récidive, dans un délai d'un an qui suit la date à laquelle le jugement prononcé pour la première
infraction a acquis la force de la chose jugée, l'auteur de l'infraction est puni d'un (1) mois à trois (3) mois
d’emprisonnement.
Est puni de l'amende visée au premier alinéa ci-dessus, quiconque ayant introduit des modifications à un
bâtiment existant sans l'obtention d'un permis de construire.
Article 72. - Est puni d'une amende de 10.000 à 50.000 dirhams, quiconque édifie un bâtiment non
conforme au permis qui lui a été délivré, et ce par la modification de la hauteur permise, des volumes et des
implantations autorisées, ou de la surface à construire, ou de l'affectation de la construction.
Est puni d'un (1) mois à trois (3) mois d'emprisonnement et d'une amende de 50.000 à 100.000 dirhams
ou seulement de l'une des deux sanctions, quiconque édifie un bâtiment non conforme au permis de construire
qui lui a été délivré, et ce par l'ajout d'un ou plusieurs étages.
Article 73. - Est puni d'une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, toute modification, sans permis de
construire, portant sur la façade d'un bâtiment de quelque nature qu'elle soit.
Article 74. - Est puni d'une amende de 10.000 à 100.000 dirhams quiconque enfreint les dispositions de
la deuxième alinéa de l'article 34 de la présente loi.
Article 75. - Est puni d'une amende de 2.000 à 10.000 dirhams, tout propriétaire d'un bâtiment qui en fait
usage lui-même, sans obtenir le permis d'habiter ou le certificat de conformité.
Toutefois, le propriétaire d'un bâtiment qui le met à la disposition des tiers, pour en faire usage avant
l’obtention du permis d’habiter ou du certificat de conformité, est puni d'une amende de 10.000 à
100.000 dirhams.
Article 76. - Est puni d'une amende de 5.000 à 10.000 dirhams, tout manquement aux dispositions du
premier alinéa de l’article 54-2 ci-dessus relatives à la tenue du cahier de chantier.
Ladite amende est portée au double, au cas où l’infraction porte atteinte aux tissus anciens ou aux
monuments historiques et leur périmètre, qui sont fixés par la législation en vigueur.
Article 77. - Est puni d'une amende de 100.000 à 200.000 dirhams, toute construction d'un bâtiment sur
une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur les
terrains appartenant aux collectivités ethniques, sans obtention des autorisations prévues par les textes
législatives et réglementaires en vigueur.
Article 78. - Outre les cas prévus par l'article 129 du code pénal, est réputé co-auteur des infractions aux
dispositions de la présente loi et des règlements d'urbanisme ou de construction généraux ou communaux,

~ 26 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

selon le cas, et puni de la même sanction que l'auteur de l’infraction : le maître d’ouvrage, l’entrepreneur qui
a réalisé les travaux, l'architecte, l'ingénieur spécialisé, et l'ingénieur géomètre topographe, en cas de non
dénonciation de leur part de l'infraction dans les quarante-huit (48) heures, après en avoir pris connaissance,
et quiconque a donné des ordres qui sont à l'origine de l'infraction et les personnes qui ont facilité ou contribué
à une opération de construction non réglementaire.
Les co-auteurs cités ci-dessus sont punis des mêmes sanctions applicables aux auteurs principaux des
infractions, à moins qu'il ne s'agisse d'une infraction plus grave.
Article 79. - Le cumul des infractions entraîne le cumul des amendes prononcées par jugement.
Article 80. - En cas de récidive, dans le délai d'un an suivant la date à partir de laquelle le jugement
prononcé pour la première infraction a acquis la force de la chose jugée, les sanctions prévues dans ce
chapitre sont portées au double si l'auteur de l'infraction a commis une infraction similaire.
Article 80-1. - Sans préjudice des sanctions prévues ci-dessus, le tribunal doit, en cas de condamnation,
ordonner, aux frais du contrevenant, la démolition des constructions, objet de l’infraction et la remise en l’état
des lieux.
La commission administrative prévue par l'article 68 ci-dessus procède, après avoir reçu le jugement
judiciaire définitif, à la démolition aux frais du contrevenant.

TITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES ET MESURES TRANSITOIRES
Chapitre premier
DISPOSITIONS DIVERSES DES DECRETS ET DES ARRETES DE RECONNAISSANCE
Article 81
Dans tout le Royaume, il peut être procédé à la reconnaissance des routes, chemins, pistes, ou rues
utilisés en vue de confirmer leur domanialité publique et de fixer leur limite.
Cette reconnaissance est prononcée par arrêté du président du conseil communal après délibération
dudit conseil en ce qui concerne la voirie communale et par décret en ce qui concerne les autres voies de
communications routières.
Les décrets et les arrêtés de reconnaissance sont assortis d'un plan fixant le tracé de la voirie publique.
Ils ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation passé le délai d'un an à partir de leur publication au "
Bulletin officiel ".

Article 82
Les dispositions de la section 2 du chapitre IV du titre II de la présente loi sont également applicables
pour la réalisation des voies de communication routières.

Article 83
Les dispositions visées à l'article 39 ci-dessus sont fixées pour les voies spécialisées d'Etat, notamment
les autoroutes, soit par l'acte déclarant d'utilité publique l'ouverture desdites voies, soit par décret.

Article 84
N'ouvrent droit à aucune indemnité les servitudes instituées en application de la présente loi et des textes
réglementaires pris pour son application, en matière de sécurité, d'hygiène et d'esthétique.
Toutefois une indemnité est due s'il résulte de ces servitudes une atteinte à des droits acquis ou une
modification à l'état antérieur des lieux déterminant un dommage direct, matériel et certain ; cette indemnité à
défaut d'accord amiable est fixée par le tribunal.

Article 85
Les attributions reconnues par la présente loi aux présidents des conseils communaux sont exercées
dans les communes urbaines de Rabat-Hassan et du Méchouar de Casablanca par les autorités désignées
respectivement aux articles 67 et 67 bis du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale, tel qu'il a été modifié et complété notamment par le dahir portant loi
n° 1-84-165 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984).

Article 86
Demeurent applicables dans l'intégralité de leurs dispositions :
- le dahir portant loi n° 1-84-188 du 13 moharrem 1405 (9 octobre 1984) relatif à l'agence urbaine de
Casablanca ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- le dahir portant loi n° 1-84-17 du 21 rebia II 1404 (25 janvier 1984) relatif au schéma directeur
d'aménagement urbain du Grand Casablanca.

Article 87
Est abrogé le dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme, tel qu'il a été modifié et
complété.

Article 88
Les références faites par les textes législatifs et réglementaires aux dispositions du dahir du 7 kaada 1371
(30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme s'appliquent de plein droit aux dispositions correspondantes édictées par
la présente loi.

Chapitre II
MESURES TRANSITOIRES
Article 89
Par dérogation aux dispositions du chapitre 1er du titre II de la présente loi et jusqu'à l'établissement de
nouveaux schémas directeurs d'aménagement urbain, les schémas directeurs établis antérieurement à la date
de publication de ladite loi et dont la liste sera arrêtée par voie réglementaire produisent les effets prévus à la
section 4 du chapitre précité.
Toutefois, la date d'engagement des consultations entre les différentes personnes morales visées à
l'article 9 ci-dessus, au sujet de ces schémas directeurs, ne doit pas être antérieure à plus de dix ans à la date
de publication de la présente loi.

Article 90
Les plans d'aménagement approuvés à la date de publication de la présente loi continuent à produire les
effets prévus par le dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme jusqu'à la date de publication
du texte d'approbation des nouveaux plans d'aménagement qui leur seront substitués.

Article 91
Les procédures d'instruction et d'approbation des plans d'aménagement dont les conseils communaux
auront été saisis à la date de publication de la présente loi, seront menées à leur terme conformément aux
dispositions du dahir précité du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952).

Article 92
La modification des plans d'aménagement approuvés en application du dahir précité du 7 kaada 1371
(30 juillet 1952) interviendra dans les formes et conditions prévues par la présente loi.

Article 93
Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux projets de construction qui, à la date de
sa publication, ont fait l'objet d'un dossier régulièrement constitué, déposé au siège du conseil communal en
vue de l'obtention du permis de construire.

Le texte en langue arabe de la loi n° 12-90 a été publié dans le Bulletin officiel n° 4159 du 14 moharrem 1413
(15 juillet 1992) et le texte en langue arabe de la loi n° 66-12 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6501 du
17 hija 1437 (19 septembre 2016).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements


promulguée par dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle que modifiée et complétée par la loi
n° 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de
construction, promulguée par dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437 (25 août 2016)
Bulletins officiels n° 4159 du 14 moharrem 1413 (15 juillet 1992) et n° 6770 du 12 chaabane 1440 (18 avril 2019)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa majesté Hassan II)
Que l'on sache par les présentes -- puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne, Vu la Constitution, notamment son article 26,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :


Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel à la suite du présent dahir, la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements, adoptée par la Chambre des représentants le
19 joumada II 1412 (26 décembre 1991).
Fait à Rabat, le 15 hija 1412 (17 juin 1992).
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
Dr AZEDDINE LARAKI.

*
* *
Loi n° 25-90
relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements

TITRE PREMIER
DU LOTISSEMENT

Article premier
Constitue un lotissement toute division par vente, location ou partage d'une propriété foncière, en deux
ou plusieurs lots destinés à la construction d'immeubles à usage d'habitation, industriel, touristique,
commercial ou artisanal, quelle que soit la superficie des lots.

Article 2
La création d'un lotissement est subordonnée à l'obtention d'une autorisation administrative préalable
délivrée dans les conditions prévues au présent titre.

Chapitre premier
De l'autorisation de lotir

Article 3
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
L'autorisation de lotir visée à l'article 2 ci-dessus est délivrée par le président du conseil communal.
Dans le cas où l'immeuble intéressé est situé dans deux ou plusieurs communes l'autorisation est
accordée par le ministre de l'intérieur ou sur délégation par le wali ou le gouverneur concerné, après avis des
présidents des conseils communaux concernés.
Le président du conseil communal adresse une copie de l'autorisation de lotir à l'autorité administrative
locale concernée, immédiatement, après sa délivrance à l'intéressé.

Article 4
L'autorisation visée à l'article 2 ci-dessus est délivrée sur demande du pétitionnaire à laquelle sont joints :
1° Un plan topographique établi sur la base des points calculés du périmètre à lotir figurant au plan foncier ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

2° Les documents relatifs à la conception urbanistique du lotissement (composition du lotissement et son


intégration dans le secteur) ;
3° Les documents techniques afférents à la réalisation de la voirie et des réseaux divers (eau -
assainissement - électricité.) ;
4° Le cahier des charges mentionnant notamment les servitudes de route nature grevant l'immeuble, le
volume et les conditions d'implantation des constructions ainsi que les équipements dont la réalisation
incombe à la commune et ceux qui seront réalisés par le lotisseur.

Article 5
La demande visée à l'article 4 ci-dessus est irrecevable si le terrain n'est pas immatriculé ou en cours
d'immatriculation. Dans ce dernier cas, pour que la demande soit acceptée, le délai fixé pour le dépôt des
oppositions doit être expiré et il ne doit pas avoir été formulé d'opposition.
Cette demande est également irrecevable si le dossier qui l'accompagne ne comporte pas toutes les
pièces énumérées à l'article 4 ci-dessus.

Article 6
L'autorisation de lotir est délivrée lorsque le lotissement projeté est reconnu satisfaire aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur notamment aux dispositions des plans de zonage et des plans
d'aménagement.
Ladite autorisation est délivrée sous réserve des autorisations prévues par des législations particulières
et après obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.

Article 7
Le refus de l'autorisation de lotir doit être motivé.
L'autorisation de lotir est refusée notamment si le lotissement n'est pas raccordé aux réseaux de voirie,
d'assainissement, de distribution d'eau potable et d'électricité, sous réserve des dispositions de l'article 21 ci-
après.

Article 8
Lorsque l'affectation des terrains est définie par un plan de zonage ou un plan d'aménagement, le silence
de l'administration vaut autorisation de lotir à l'expiration d'un délai de trois mois à compter du dépôt de la
demande. Le lotissement réalisé dans ces conditions doit satisfaire aux réglementations en vigueur
notamment aux dispositions des plans de zonage et des plans d'aménagement.
Toute demande de modification formée par l'administration interrompt le cours du délai ci-dessus fixé.

Article 9
Lorsque l'affectation des terrains n'est pas définie par un plan de zonage ou un plan d'aménagement,
l'autorité compétente pour la délivrance de l'autorisation peut, après avis de l'administration :
1° Dans les périmètres des communes urbaines, des centres délimités et des zones à vocation
spécifique :
- soit surseoir à statuer sur les demandes d'autorisation de lotir ;
- soit délivrer l'autorisation de lotir si le lotissement projeté est compatible avec les dispositions du schéma
directeur d'aménagement urbain et à défaut d'un schéma directeur, s'il est compatible avec la vocation
de fait du secteur concerné.
2° En dehors des périmètres visés au 1° du présent article, délivrer l'autorisation de lotir, si le lotissement
est réservé à des constructions destinées à l'habitat dispersé, aux activités touristiques ou aux activités liées
à l'agriculture et à condition que chaque lot ait une superficie minimale d'un hectare.

Article 10
A la demande du lotisseur, l'autorisation de lotir précisera que pour la réalisation des travaux prévus à
l'article 18, I de la présente loi le lotissement est divisé en secteurs.

Article 11
L'autorisation de lotir, qu'elle soit expresse ou tacite, est périmée si le lotisseur n'a pas réalisé les travaux
d'équipement, visés à l'article 18 de la présente loi, à l'expiration d'un délai de trois ans qui court à partir de la
date de la délivrance de l'autorisation ou de celle de l'expiration du délai de trois mois visé à l'article 8 ci-
dessus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre II
Des obligations et droits du lotisseur

Section première. - Du dépôt à la conservation foncière du dossier approuvé

Article 12
Dès l'obtention de l'autorisation de lotir, le lotisseur doit déposer à la conservation foncière un exemplaire
du dossier objet de ladite autorisation.

Section 2. - De l'intervention de l'architecte, des ingénieurs spécialisés et du géomètre

Article 13
Le recours à un architecte exerçant à titre libéral et régulièrement inscrit à l'ordre est obligatoire pour :
- la conception urbanistique du projet de lotissement ;
- l'établissement des documents relevant de la conception architecturale, à fournir à l'autorité compétente
pour obtenir l'autorisation de lotir.

Article 14
Le recours à un géomètre est obligatoire pour l'établissement du plan topographique sur la base duquel
l'architecte concevra le projet de lotissement.

Article 15
Le recours à des ingénieurs spécialisés est obligatoire pour · l'établissement des documents techniques
(plans et études) afférents à la réalisation de la voirie, de l'assainissement, des réseaux d'eau et d'électricité.

Article 16
Les documents fournis à l'appui de la demande d'autorisation de lotir et énumérés aux 2° et 4° de l'article
4 ci-dessus doivent être établis et signés par l'architecte.
Le plan topographique désigné au 1° dudit article 4 et à l'article 14 ci-dessus doit être établi et signé par
un géomètre agréé conformément à la réglementation fixant les conditions d'agrément et de contrôle des
géomètres privés et des sociétés exécutant des travaux topographiques pour le compte des administrations
publiques et de certaines personnes.
Les documents désignés au 3° de l'article 4 ci-dessus doivent être établis et signés par des ingénieurs
spécialisés.

Article 17
Le lotisseur est tenu de désigner soit un architecte, soit un ingénieur spécialisé, soit un géomètre comme
coordonnateur chargé de veiller à la bonne exécution des travaux.

Section II bis . - De l'organisation du chantier


(complété en vertu de l’article 6 de la loi n° 66-12)
Article 17-1. - L'autorisation de lotir ainsi que l'autorisation de création d'un groupe d'habitations doivent
prévoir l’obligation du bénéficiaire de procéder à ce qui suit :
a) Avant l'ouverture du chantier :
- le dépôt, au siège de la commune, contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d'ordre
d'une déclaration d'ouverture du chantier signée par le coordonnateur désigné à l'article 17 ci-dessus, et
ce avant le commencement des travaux.
La commune adresse une copie de ladite déclaration et une copie dudit accusé de réception à l’autorité
administrative locale.
- l'installation d'une palissade autour du chantier, et d'un panneau à son entrée indiquant le numéro de
l'autorisation, ainsi que la date de sa délivrance, le nom du maitre d'ouvrage et les lieux ou sont mis les
documents relatifs au lotissement ;
b) Durant la période de réalisation des travaux :
- le dépôt, au chantier, des documents autorisés portant les visas des services compétents et la mention
«ne varietur», ainsi que des documents techniques établis par un ingénieur spécialisé, conformément
aux textes législatifs et réglementaires en vigueur en matières d'urbanisme, de lotissements et de groupes
d'habitations ;

~ 31 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

c) A la fin des travaux :


le dépôt au siège de la commune, contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d'ordre,
d'une déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux, par laquelle le coordonnateur,
susmentionné, atteste la fin de la réalisation des travaux conformément aux documents autorisés et aux
dispositions des autorisations relatives à la création des lotissements ou des groupes d'habitations.
Une copie de ladite déclaration et une copie dudit accusé de réception doivent être adressées à l'autorité
administrative locale et à l'agence urbaine.
Article 17-2. - Le coordonnateur du projet doit tenir dans le chantier, et durant toute la période de
réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l'administration compétente.
Le cahier de chantier comprend notamment :
- tous les éléments relatifs à l'identification du projet ;
- la nature des travaux ;
- l'identification des entreprises selon la nature de leurs activités ;
- l'avis de l'ouverture du chantier ;
- les dates, notes, ordres, procès-verbaux, observations et visites des différents intervenants concernés,
spécialisé et l'ingénieur géomètre topographe ;
- l'attestation de la déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux.

Section 3. - Des travaux d'équipement

Article 18
Ne peuvent être autorisés que les projets de lotissement prévoyant :
I. - Les travaux d'équipement suivants :
- la construction des voies de desserte intérieure et des parkings ;
- la distribution d'eau et d'électricité, l'évacuation des eaux et matières usées ;
- l'aménagement des espaces libres tels que places, espaces verts, terrains de jeux ;
- le raccordement de chaque lot aux divers réseaux internes au lotissement ;
- le raccordement des voies et réseaux divers internes aux réseaux principaux correspondants ;
- la construction des voies et raccordements permettant le libre accès au rivage de la mer lorsque le
lotissement est riverain du domaine public maritime.
II. - Les réserves d'espaces destinés aux équipements collectifs et installations d'intérêt général
correspondant aux besoins du lotissement tels que centre commercial, mosquée, hammam, four,
établissement scolaire, dispensaire, et espaces destinés aux activités sportives à créer conformément aux
dispositions de l'article 62 de la loi n° 06-87 relative à l'éducation physique et aux sports, promulguée par le
dahir no 1-88-172 du 13 chaoual 1409 (19 mai 1989).

Article 19
Dans les communes urbaines et les centres délimités, pour les projets de lotissements destinés à
recevoir :
- soit des villas ;
- soit des immeubles quels qu'en soient la nature ou l'usage, comportant au moins ou quatre niveaux, ou
trois niveaux et six logements ;
- soit des immeubles à usage industriel ou commercial, l'autorisation de lotir doit être refusée si le projet
ne prévoit pas, outre les travaux d'équipement et les réserves d'espaces désignés à l'article 18 ci-dessus,
l'installation des lignes nécessaires au raccordement desdits lotissements au réseau général des
télécommunications publiques.
Ces installations réalisées sous la responsabilité et le contrôle des services compétents en matière de
télécommunication dans les conditions fixées par voie réglementaire, devront satisfaire aux exigences de
sécurité notamment assurer l'usager et l'Etat contre tout risque d'utilisation illégale des lignes de
télécommunication.

Article 20
Le lotisseur qui se substitue à la commune pour réaliser les réseaux principaux de voirie et
d'assainissement peut, sur la base d'un accord conclu avec la commune, percevoir des propriétaires de
terrains bénéficiant de ces nouveaux réseaux, une indemnité calculée comme en matière de taxe de premier
établissement. Cette indemnité sera recouvrée par la commune selon les modalités prévues pour ladite taxe,
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

auprès desdits propriétaires et reversée au lotisseur à concurrence du montant des travaux qu'il a effectués
aux lieu et place de la commune.

Article 21
Les projets ne prévoyant pas tout ou partie des travaux énumérés au § I de l'article 18 ci-dessus
peuvent, toutefois, être autorisés après avis conforme de l'administration :
- lorsque du fait de la destination ou de la situation du lotissement l'exécution de ces travaux ne se justifie
pas ;
- lorsque ces travaux ne peuvent être réalisés pour des raisons techniques telles que l'absence du réseau
principal correspondant.

Article 22
Le lotisseur doit obligatoirement déclarer l'achèvement des travaux d'équipement prévus par le projet de
lotissement.
Les travaux ainsi achevés feront l'objet d'une réception provisoire et d'une réception définitive.

Article 23
La réception provisoire permet à l'administration communale de s'assurer que les travaux
d'aménagement, de viabilité et d'assainissement exécutés, sont conformes à ceux prévus au projet autorisé.
Cette réception doit être faite dans les quarante-cinq jours suivant la déclaration d'achèvement des
travaux d'équipement, visée à l'article 22 ci-dessus.

Article 24
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
La réception provisoire des travaux est effectuée par une commission groupant les représentants de la
commune et ceux de l'administration dont le nombre et la qualité sont fixés par voie réglementaire ainsi qu'un
représentant des services chargés de la distribution de l'eau et de l'électricité.
Le lotisseur, l'entrepreneur, l'architecte, l'ingénieur spécialisé et le géomètre sont convoqués à la réunion
de la commission.
A l'issue de la réunion, il est dressé, suivant le cas, soit un procès-verbal de réception provisoire des
travaux, soit le constat prévu à l'article 26 ci-après.
Le président du conseil communal adresse une copie du procès-verbal de réception provisoire des
travaux à l'autorité administrative locale concernée et à l'agence urbaine.

Article 25
Pour les lotissements visés à l'article 19 ci-dessus, la réception provisoire des travaux est subordonnée
à la vérification par les services compétents en matière de télécommunications, de l'existence des lignes dont
l'installation est imposée en application dudit article.
Cette vérification doit être faite dans le mois suivant la déclaration d'achèvement des travaux
d'équipement, visée à l'article 22 ci-dessus. Faute de vérification à l'expiration dudit délai, les services
compétents sont réputés n'avoir aucune observation en la matière.

Article 26
Au cas où la commission constaterait un défaut de conformité entre les travaux effectués et les documents
approuvés, elle en dresse constat.
Si après notification de ce constat, il n'est pas procédé par le lotisseur dans le délai imparti par ledit
constat à la régularisation de la situation existante, par modification, démolition ou réalisation de travaux
complémentaires, l'autorité locale fait procéder d'office aux frais du propriétaire à la démolition des ouvrages
entrepris irrégulièrement ou à l'exécution des ouvrages nécessaires.

Article 27
Un an après la date de l'établissement du procès-verbal de réception provisoire des travaux visé à l'article
24 ci-dessus, il est procédé par la commission visée audit article à la réception définitive des travaux
d'équipement.
Le lotisseur, l'entrepreneur, l'architecte et les ingénieurs spécialisés sont convoqués à cette réception.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 28
La réception définitive a pour objet de déterminer si la voirie et les réseaux divers ne présentent aucune
malfaçon.
Au cas où des malfaçons seraient relevées lors des opérations de réception définitives le lotisseur est
invité à prendre les dispositions nécessaires pour y remédier.

Article 29
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
La réception définitive lieu à la délivrance par le président du conseil communal d'un certificat établi
suivant l'avis conforme de la commission désigner à l'article 24 ci-dessus, attestant que la voirie et les réseaux
divers sont en état.
La remise au domaine public communal de la voirie du lotissement, du groupe d'habitations, des réseaux
d'eau, d'égoût et d'électricité et des espaces libres plantes demeure subordonnée à la délivrance du certificat
prévu à l'alinéa ci-dessus.
Ladite remise est constatée par un procès-verbal à inscrire sur le titre foncier originel du lotissement, au
nom de la commune. Cette inscription est effectuée gratuitement à la diligence de la commune intéressée.
Le président du conseil communal adresse, à l'autorité administrative locale concernée, une copie du
certificat prévu au premier alinéa ci-dessus et du procès-verbal de la remise au domaine public communal de
la voirie du lotissement ou du groupe d'habitations, des réseaux d'eau, d'égout et d'électricité et des surfaces
non bâties et plantés.

Section 4. - Des servitudes qui peuvent être imposées au lotisseur

Article 30
L'autorité compétente pour la délivrance de l'autorisation de lotir peut subordonner celle-ci à toutes
modifications du projet qu'elle juge utiles. Elle peut notamment :
- imposer l'établissement de servitudes dans l'intérêt de la sécurité publique, de l'hygiène, de la circulation
et de l'esthétique ;
- imposer le maintien des plantations existantes ;
- imposer la rectification des limites du lotissement ;
- imposer des réserves d'espaces supplémentaires pour les équipements collectifs et les installations
d'intérêt général dont l'implantation est rendue nécessaire par suite de la création du lotissement.

Article 31
Les servitudes instaurées en application de l'article précédent, à l'exception de celles imposées dans
l'intérêt de la sécurité publique, de l'hygiène, de la circulation et de l'esthétique et pour le maintien des
plantations existantes, ouvrent droit à indemnité.
Toutefois, les servitudes de réserve d'espaces supplémentaires et de voirie n'ouvrent droit à indemnité
que si la superficie réservée représente :
- Plus de 25% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est gale ou supérieure à 1.000
mètres carrés ;
- Plus de 30% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 1.000 mètres
carrés et égale ou supérieure à 600 mètres carrés ;
- Plus de 35% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à x mètres carrés
et égale ou supérieure à 350 mètres carrés ;
- Plus de 40% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 350 mètres
carrés et égale ou supérieure à 200 mètres carrés ;
- Plus de 45% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 200 mètres
carrés et égale ou supérieure à 100 mètres carrés ;
- Plus de 50% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 100 mètres
carrés.
Les indemnités prévues au présent article ne sont dues que pour la superficie réservée excédant celle
résultant de l'application des taux fixés ci-dessus.
Les indemnités sont fixées soit à l'amiable, soit à défaut, par le juge, sur la base de la valeur du terrain à
la date de la réception provisoire visée à l'article 23 ci-dessus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section 5. - Des opérations de bornage et d'inscription sur les livres fonciers

Article 32
La mention au titre foncier de l'immeuble objet du lotissement avec report sur le plan foncier du plan de
lotissement ne peut être effectuée qu'après établissement du levé consécutif résultant des opérations de
bornage et sur production de la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception provisoire et, le cas
échéant, du règlement de copropriété prévu à l'article 45 de la présente loi.
Dès le report sur le plan foncier du plan de lotissement, le lotisseur est tenu de requérir auprès de la
Conservation foncière la création d'un titre foncier par lot.

Chapitre III
Des actes de vente, location et partage afférents aux lotissements

Article 33
Les actes afférents aux opérations de vente, location et partage, visées à l'article premier ci-dessus, ne
peuvent être passés qu'après réception provisoire par la commune, des travaux d'équipement du lotissement.

Article 34
Lorsque les travaux d'équipement du lotissement ont été réalisés par secteurs en application de l'article
10 ci-dessus, les actes visés à l'article précédent peuvent être passés pour les opérations concernant les
secteurs dont les travaux d'équipement ont fait l'objet de la réception provisoire.

Article 35
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
Les Adoul, notaires et les conservateurs de la propriété foncière ainsi que les receveurs de
l'enregistrement ainsi que les instances compétentes pour légaliser les signatures doivent refuser de dresser,
de recevoir, d'enregistrer ou de légaliser la signature de tous actes afférents opérations de vente, location ou
partage visées à l'article premier ci-dessus s'il n'est pas fourni :
- soit la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception provisoire ;
- soit la copie certifiée conforme de l'attestation délivrée par le président du conseil communal certifiant
que l'opération ne tombe pas sous le coup de la présente loi.

Article 36
Les actes de vente, de location et de partage doivent se référer au cahier des charges du lotissement,
dont l'objet est fixé à l'article 4 ci-dessus et au règlement de copropriété prévu à l'article 45 de la présente loi.
A ces actes doit être obligatoirement annexée la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception
provisoire ou de l'attestation prévue à l'article 35 ci-dessus.

Chapitre IV
Dispositions spéciales applicables aux lotissements dont les travaux sont réalisés par tranches

Article 37
Le lotisseur peut être autorisé à réaliser l'équipement du lotissement par tranches successives dans les
conditions fixées ci-après.

Article 38
Pour obtenir l'autorisation visée à l'article 2 ci-dessus, le lotisseur doit fournir à l'appui de sa demande un
dossier comprenant, outre les documents énumérés à l'article 4 ci-dessus :
- un programme d'échelonnement des travaux assorti de leur estimation et désignant les lots pour
lesquels l'autorisation de vente ou de location sera sollicitée dès l'achèvement de chaque tranche de
travaux ;
- une déclaration légalisée fournissant tous renseignements utiles sur les modalités de financement des
tranches successives des travaux et sur les garanties produites pour assurer ledit financement telles
que caution personnelle, caution bancaire et nantissement.

Article 39
La garantie visée à l'article précédent doit couvrir le montant prévisible de l'estimation des travaux
d'équipement dont l'exécution n'aura pas été réalisée au moment de la vente des premiers lots.

~ 35 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 40
Dans le cas où le lotisseur ne respecte pas le programme d'échelonnement des travaux d'équipement
visé à l'article 38 ci-dessus, le président du conseil communal lui adresse une sommation d'exécuter les
travaux prévus dans un délai qu'il fixe.
Si les travaux n'ont pas été réalisés dans ledit délai, la garantie prévue à l'article 38 ci-dessus, joue au
profit de la commune à charge par elle ou par la personne qu'elle déléguera à cette fin, d'exécuter les travaux
nécessaires.

Article 41
La réception provisoire est opérée à l'achèvement de chaque tranche de travaux. Le procès-verbal de
réception provisoire est assorti d'une attestation du président du conseil communal désignant les lots dont la
vente ou la location peut être conclue.
La réception définitive intervient un an après l'établissement du procès-verbal de réception provisoire
afférent aux travaux de la dernière tranche.

Article 42
Lorsque la garantie visée à l'article 38 ci-dessus est constituée par une immobilisation de fonds dans un
compte, celui-ci doit être ouvert à la Trésorerie générale ou dans un établissement bancaire. Ce compte est
alimenté dès l'achèvement des travaux de la première tranche, par le montant du prix des cessions des lots
qui interviennent après la réception provisoire de chaque tranche de travaux.
Le déblocage progressif desdits fonds peut être opéré au fur et à mesure de l'exécution des travaux,
après vérification de l'état d'avancement desdits travaux, sur présentation d'une attestation délivrée par le
président du conseil communal, sur avis conforme de la commission visée à l'article 24 ci-dessus.
La vérification prévue à l'alinéa qui précède permet à l'administration communale de s'assurer que l'état
d'avancement des travaux réalisés est conforme aux prévisions du programme d'échelonnement des travaux
faisant partie du dossier constitué en vue d'obtenir l'autorisation de lotir ou de créer un groupe d'habitations.
L'attestation délivrée par le président du conseil communal précise le montant des fonds qui pourront être
débloqués.

Chapitre V
Des constructions réalisées dans les lotissements

Article 43
Les constructions à édifier dans les lotissements, sont subordonnées à la délivrance d'un permis de
construire même lorsque lesdits lotissements sont situés en dehors des territoires où est exigible ledit permis.

Article 44
Lorsque dans un lotissement, les constructions sont à réaliser par le lotisseur lui-même, l'autorisation de
construire peut être délivrée avant l'achèvement des travaux d'équipement.

Chapitre VI
Du règlement de copropriété

Article 45
Pour les lotissements dont les parties communes telles que voirie, espaces verts, terrains de jeux, restent
propriété privée, un règlement de copropriété doit être obligatoirement établi par le lotisseur.
Ce règlement a pour objet de définir notamment :
- les parties du lotissement qui sont détenues par les copropriétaires en indivision ;
- les obligations des copropriétaires ;
- les conditions de nomination du représentant des copropriétaires.
Ce règlement doit être déposé au siège de la commune avant la réception provisoire des travaux
d'équipement du lotissement.

~ 36 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre VII
De la publicité

Article 46
Dès l'obtention de l'autorisation de lotir, il est obligatoirement mis à la disposition du public au siège de la
commune et de la conservation foncière intéressée :
- les documents visés aux 2, 3 et 4 paragraphes de l'article 4 ci-dessus ;
- le cas échéant, le programme d'échelonnement des travaux prévu à l'article 38 ci-dessus.
Le règlement de copropriété visé à l'article 45 ci-dessus est soumis à la publicité prévue au premier alinéa
du présent article, avant la réception provisoire des travaux d'équipement du lotissement.
Les documents prévus ci-dessus doivent comporter les références de l'autorisation de lotir.
Ils peuvent, à la diligence de la commune et aux frais du lotisseur, être affichés sur les lieux du
lotissement.

Article 47
Les affiches, annonces et tous autres moyens de publicité doivent mentionner les lieux où les documents
visés à l'article 46 ci-dessus ont été déposés ainsi que les références de l'autorisation. Il ne doit y figurer
aucune indication non conforme aux dispositions desdits documents susceptibles d'induire les acquéreurs en
erreur.

Article 48
La date et le numéro de l'autorisation de lotir doivent être inscrits en caractères lisibles sur un panneau
placé sur le chantier de façon très apparente. Ledit panneau doit y rester jusqu'à l'établissement du procès-
verbal de réception provisoire.

TITRE II
DE LA RESTRUCTURATION DES LOTISSEMENTS IRRÉGULIERS

Article 49
On entend par lotissement irrégulier au sens de la présente loi, les lotissements qui ont été réalisés sans
autorisation préalable et les lotissements dont les travaux d'équipement n'ont pas été exécutés en conformité
avec les documents ayant permis l'obtention de l'autorisation de lotir visée à l'article 2 ci-dessus.

Article 50
Dans les lotissements d'habitat irréguliers à restructurer, l'Etat ou les collectivités locales peuvent
procéder à l'expropriation des terrains nécessaires aux opérations de redressement poursuivies dans l'intérêt
de l'hygiène, de la sécurité et de la commodité publique, conformément aux dispositions de la loi n" 7-81
relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et l'occupation temporaire, promulguée par le dahir no 1-
81-254 du 11 rejeb 1402 (6 mai 1982).

Article 51
Dans les lotissements d'habitat irréguliers à restructurer, le lotisseur et les propriétaires de lots participent
aux dépenses d'exécution des équipements non réalisés.
Cette participation est répartie et calculée conformément aux dispositions des articles 52, 53 et 54 ci-
après.

Article 52
Le financement des travaux visés à l'article ci-dessus est réparti par moitié entre le lotisseur et les
acquéreurs de lots.

Article 53
Le montant de la contribution due par chaque acquéreur de lot pour la réalisation des réseaux d'eau,
d'assainissement et d'électricité est calculé sur la base de la superficie cumulée des planchers de la
construction que peut recevoir le lot.

Article 54
Le montant de la contribution due par chaque acquéreur de lot pour la réalisation de la voirie est calculé
sur la base de la longueur de façade du lot.

~ 37 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 55
Les poursuites pour le recouvrement des contributions visées aux articles précédents sont effectuées, s'il
y a lieu, conformément aux règles prévues en matière de recouvrement des créances de l'Etat et des
collectivités locales.

TITRE III
DU GROUPE D'HABITATIONS

Article 56
Constituent un groupe d'habitations les immeubles individuels ou collectifs à usage d'habitation édifiés
sur une seule ou sur plusieurs parcelles contigües ou voisines, simultanément ou successivement par le
propriétaire ou les copropriétaires indivis de la ou des parcelles en cause.

Article 57
Sont applicables aux groupes d'habitations les dispositions prévues par le titre premier de la présente loi.

TITRE IV
DES MORCELLEMENTS

Article 58
Dans les communes urbaines, les centres délimités, leurs zones périphériques, les groupements
d'urbanisme, les zones à vocation spécifique, et toute autre partie du territoire couverte par un document
d'urbanisme approuvé tel que le schéma directeur d'aménagement urbain et le plan de développement d'une
agglomération rurale, sont soumises à autorisation préalable de morcellement :
- toute opération de vente ou de partage ayant pour objet ou pour effet la division d'une propriété foncière
en deux ou plusieurs lots non destinés à la construction ;
- toute vente en indivision d'une propriété foncière qui aurait pour effet d'attribuer à l'un au moins des
acquéreurs des droits de copropriété dont l'équivalence en superficie serait inférieure à la superficie prévue
pour les lots de terrain par les documents d'urbanisme et à défaut de superficie ainsi prévue, à 2.500 mètres
carrés.

Article 59
L'autorisation visée à l'article 58 ci-dessus est délivrée par le président du conseil communal après avis
de l'administration, sur la base d'un dossier dont la composition est fixée par voie réglementaire.
Elle est réputée accordée si le président du conseil communal n'a pas statué dans un délai de 2 mois à
compter du dépôt de la demande.

Article 60
La demande formulée en vue d'obtenir l'autorisation prévue à l'article 58 ci-dessus est irrecevable si le
terrain concerné est situé dans une zone constructible en application d'un document d'urbanisme.
Dans ce cas l'opération ne peut être autorisée qu'aux conditions prévues au titre premier de la présente
loi.

Article 61
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
Les Adoul, notaires et les conservateurs de la propriété foncière ainsi que les receveurs de
l'enregistrement que les instances compétentes pour légaliser les signatures doivent refuser de dresser, de
recevoir ou d'enregistrer tous actes afférents aux opérations de vente ou de partage visées à l'article 58 ci-
dessus non assortis de l'autorisation prévue audit article ou d'une attestation du président du conseil communal
certifiant que l'opération ne tombe pas sous le coup de la présente loi.

Article 62
L'acte de vente ou de partage doit faire mention de l'autorisation de morcellement ou de l'attestation visée
à l'article précédent.

~ 38 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE V
SANCTIONS
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 7 de la loi n° 66-12)

Chapitre premier
Des dispositions répressives

Section première . - De l'enquête et de la constatation des infractions


Article 63. - Les actes commis et cités ci-après, constituent des infractions aux dispositions de la présente
loi :
- la création des lotissements, des groupes d'habitations ou de morcellement :
• sans autorisation préalable ;
• sans respecter les dispositions des documents écrits et graphiques, objet des autorisations délivrées
à cet effet ;
• dans une zone non susceptible de les accueillir en vertu des règlements en vigueur ;
• sur une propriété relevant du domaine public ou privé de l'état et des collectivités territoriales ainsi que
sur des terrains appartenant aux collectivités ethniques, sans autorisation exigible au préalable ;
- l'usage d'un bâtiment sans l'obtention d'un permis d'habiter ou d'un certificat de conformité prévus par
la loi n°12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) ;
- l'accomplissement des actes interdits en vertu du deuxième alinéa de l'article 34 de la loi mentionnée
n°l2-90 relative à l'urbanisme ;
- tout manquement aux dispositions du premier alinéa de l'article 17-2 ci-dessus relatives à la tenue du
cahier de chantier ;
- la vente ou la location ou le partage ou la mise en vente ou en location d'un lot dans un lotissement ou
d'un logement dans un groupe d'habitations, lorsque le lotissement ou le groupe d'habitations n'est pas
autorisé, ou n'a pas fait l'objet d'un procès-verbal de réception provisoire des travaux, sous réserve des
dispositions de la loi n° 44-00 relative à la vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement.
Article 63-1. - Les infractions mentionnées dans l'article 63 ci-dessus sont constatées et font l'objet de
procès-verbaux dressés par :
- les officiers de la police judiciaire ;
- les contrôleurs de l'urbanisme, relevant du wali du gouverneur, de l'administration, ayant la qualité
d'officier de la police judiciaire.
Les contrôleurs relevant du wali, du gouverneur ou de l'administration, ont, lors de l'exercice de leurs
missions, le droit à requérir le concours de la force publique.
La qualité d'officier de police judiciaire est attribuée aux contrôleurs visés ci-dessus, relevant du wali ou
du gouverneur ou de l'Administration, conformément aux procédures et modalités fixées par voie
réglementaire.
Les voies et les modalités d'exercice de la fonction des contrôleurs de l'urbanisme, relevant du wali, du
gouverneur ou de l'Administration, visés par le présent article ainsi que le ressort territorial de l'exercice de
leurs missions sont fixés par voie réglementaire.
Article 63-2. - Le contrôleur exerce ses missions d’office, ou à la demande de l’autorité administrative
locale ou du président du conseil communal ou du directeur de l’Agence urbaine, informés de l’infraction par
les agents chargés de cette mission, et relevant de ces autorités, ou à la demande de toute personne ayant
porté plainte.
Le contrôleur ayant constaté l'une des infractions mentionnées dans l’article 63 ci-dessus en rédige un
procès-verbal, conformément aux dispositions de l’article 24 du code de la procédure pénale, et en transmet
l’original au procureur du Roi dans un délai maximum de trois (3) jours à compter de la date de constatation
de l’infraction, joint de deux copies certifiées conformes dudit procès-verbal, ainsi que d’une photo numérique
du chantier ou ou des travaux de construction ou de réfection objet de l’infraction, ou de tout autre moyen
permettant de déterminer l’état de l’infraction, et de tous les autres pièces et pièces et documents relatifs à
l'infraction.
Une copie du procès-verbal de la constatation de l'infraction est adressée à l'autorité administrative locale,
au président du conseil communal et au directeur de l'agence urbaine, ainsi qu'au contrevenant.
Article 63-3. - Dès la constatation de l'infraction, et si les travaux d'équipement ou de construction
constitutifs de ladite infraction sont en cours de réalisation, le contrôleur ou l'officier de la police judiciaire
ordonne l'arrêt immédiat des travaux. Il fait joindre ledit ordre adressé au contrevenant, d'une copie du procès-

~ 39 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

verbal de ladite constatation et en fait notification à l'autorité administrative locale, au président du conseil
communal et au directeur de l'agence urbaine.
Si le contrevenant n'exécute pas l'ordre de l'arrêt immédiat des travaux, qui lui a été notifié, le contrôleur
peut procéder à la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction ainsi qu'à la fermeture du
chantier, et y appose des scellés de fermeture et en rédige un procès-verbal détaillé qu'il transmet au procureur
du Roi.
Le contrôleur peut désigner le contrevenant gardien des choses saisies ou ordonner leur déplacement
vers un entrepôt dédié à cet effet.
Le contrevenant peut demander à l'instance judiciaire compétente la réouverture du chantier et la levée
de la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction soit en cas de règlement de l’infraction
soit en cas d’une décision du tribunal administratif annulant les mesures prises à son égard.
En cas de condamnation, le tribunal ordonne la confiscation des biens saisis en préservant les droits des
personnes de bonne foi.
Article 63-4. - Si les faits constitutifs de l'infraction peuvent être rapportés car ils ne constituent pas une
violation grave aux dispositions relatives aux lotissements et aux groupes d'habitations et au morcellement, le
contrôleur ayant constaté l'infraction, donne l'ordre au contrevenant de prendre les mesures nécessaires pour
mettre fin à l'infraction dans un délai qui ne peut être inférieur à dix (10) jours ni supérieur à un mois, et en fait
notification à l'autorité administrative locale, au président du conseil communal et au directeur de l'Agence
urbaine.
S'il est constaté qu'à l'expiration du délai mentionné au premier alinéa ci-dessus, le contrevenant n'a pas
exécuté les ordres qui lui ont été notifiés, l'autorité administrative locale ordonne la démolition des ouvrages
ou des constructions relatifs à la création du lotissement ou du groupe d'habitations non réglementaires.
L'ordre de démolir est notifié au contrevenant en lui fixant un délai pour effectuer les travaux de
démolition. Si les travaux de démolition ne sont pas effectués dans le délai qui lui a été fixé, une commission
administrative y procède, aux frais du contrevenant, dans un délai n'excédant pas quarante-huit (48) heures.
La commission administrative, visée à l'alinéa ci-dessus, est composée, en plus des représentants des
autorités gouvernementales dont la liste est fixée par voie réglementaire, du :
- Wali de la région ou le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son représentant, en sa qualité
de président ;
- Président du conseil communal ou son représentant ;
Tous les frais découlant de la démolition visés au troisième alinéa de cet article sont recouverts par un
ordre de recouvrement, conformément aux dispositions de la loi n°15-97 formant code de recouvrement des
créances publiques.
Les voies et les modalités d'exécution de l'opération de démolition sont fixées par voie réglementaire.
Article 63-5. - La démolition des travaux ou de la construction non réglementaires n'entrave pas le
déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 63-6. - Les dispositions des deuxième et troisième et quatrième alinéas de l’article 63-4 ci-dessus
s’appliquent si l’infraction consiste en la création d’un lotissement ou d’un groupe d’habitations ou en la
construction d’un bâtiment sans autorisation préalable.
Toutefois, si les travaux consistent en la création d’un lotissement ou d’un groupe d’habitations sur une
propriété relevant du domaine public ou privé de l’Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur des terrains
appartenant aux collectivités ethniques, ou sur une zone non susceptible en vertu des règlements en vigueur
d’accueillir le bâtiment construit ou en cours de construction, sans autorisation exigible au préalable, l’autorité
administrative doit procéder d'office, à la démolition desdits travaux aux frais du contrevenant. La démolition
n'entrave pas le déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 64 . - Le représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme est convoqué, le cas
échéant, pour assister aux audiences des tribunaux statuant sur les infractions prévues par l'article 63 de la
présente loi.

Section 2 . -Des dispositions répressives


Article 65. - Est puni d'une amende de 100.000 à 5.000.000 de dirhams, quiconque procède :
- à la création d'un lotissement ou d'un groupe d'habitations, sans autorisation préalable ;
- à un morcellement, contrairement aux dispositions de l'article 58 de la présente loi.
Article 66. - Est puni, d'un (1) an à cinq (5) ans d'emprisonnement et d'une amende de 100.000 à 200.000
dirhams, quiconque procède à la création d'un lotissement ou d'un groupe d'habitations dans une zone non
susceptible de les accueillir en vertu des règlements en vigueur.
~ 40 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 67 . - Est puni d'une amende de 100.000 à 200.000 dirhams, quiconque a procédé à la création
d'un lotissement ou d'un groupe d'habitations ou a effectué un morcellement ou a édifié une construction sur
une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur des
terrains appartenant aux collectivités ethniques sans l'obtention des autorisations prévues par les textes
législatifs et règlementaires en vigueur.
Article 68. - Est puni d'un (1) an à cinq (5) ans d'emprisonnement et d'une amende de 100.000 à 200.000
dirhams, quiconque procède à la vente ou à la location ou au partage ou à la mise en vente ou en location
des lots d'un lotissement ou des logements d'un groupe d'habitations ou en a fait l'intermédiation, lorsque le
lotissement ou le groupe d'habitations est créé sans autorisation ou n'a pas fait l'objet d'une réception
provisoire des travaux, sous réserve des dispositions de la loi n° 44-00 relative à la vente d'immeuble en l'état
futur d'achèvement.
Article 69. - Toute vente ou location d'un lot dans un lotissement ou d’un logement dans un groupe
d’habitations créés sans autorisation ou n'ayant pas fait l'objet d'une réception provisoire des travaux, constitue
une infraction indépendante.
Article 70. - Est puni d'une amende de 5.000 à 10.000 dirhams, tout manquement aux dispositions du
premier alinéa de l'article 17-2 ci-dessus relatives à la tenue du cahier du chantier.
Article 71 .- En cas de récidive, dans un délai d'un an qui suit la date à partir de laquelle le jugement
prononcé pour la première infraction n'est susceptible à aucune voie de recours, les sanctions prévues dans
ce chapitre sont portées au double.
Article 71-1.- Sans préjudice des sanctions prévues ci-dessus, et en cas de condamnation, le tribunal
ordonne, aux frais du contrevenant, la démolition des constructions et des équipements réalisés pour la
création du lotissement ou du groupe d'habitations, objet de l'infraction et la remise en état des lieux.
Article 71-2. - Le tribunal peut, dans le cas d'un lotissement ou d’un groupe d’habitations non
réglementaire, ordonner, selon le cas et aux frais des contrevenants, la restructuration du lotissement ou du
groupe d'habitations, objet de l'infraction.
Article 71-3.- Outre les cas prévus par l'article 129 du code pénal, est réputé co-auteur des infractions
aux dispositions de la présente loi et des règlements d'urbanisme ou de construction généraux ou communaux,
selon le cas, et puni de la même sanction que l'auteur de l'infraction : le maître d'ouvrage, l'entrepreneur qui a
réalisé les travaux, l'architecte, l'ingénieur spécialisé, et l'ingénieur géomètre topographe, en cas de non
dénonciation de leur part de l'infraction dans les quarante-huit (48) heures, après en avoir pris connaissance,
et quiconque a donné des ordres qui sont à l'origine de l'infraction et les personnes qui ont facilité ou contribué
à une opération de lotissement ou de groupe d'habitation non réglementaire.

Chapitre II
NULLITÉ DES ACTES PASSÉS EN INFRACTION A LA LOI

Article 72
Sont frappés de nullité absolue les actes de vente, de location ou de partage passés en infraction aux
dispositions de la présente loi.
Les actions en nullité sont intentées par tout intéressé ou par l'administration.

TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES

Article 73
Les références à la présente loi se substituent de plein droit aux références au dahir du 20 moharrem
1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et morcellements contenues dans les textes législatifs et
réglementaires.

Article 74
Les attributions reconnues par la présente loi aux présidents des conseils communaux sont exercées
dans les communes urbaines de Rabat-Hassan et du méchouar de Casablanca par les autorités désignées
respectivement aux articles 67 et 67 bis du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale, tel qu'il a été modifié et complété notamment par le dahir portant loi
n° 1-84-165 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984).

~ 41 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 75
Demeure applicable dans l'intégralité de ses dispositions le dahir portant loi n° 1-84-188 du 13 moharrem
1405 (9 octobre 1984) relatif à l'agence urbaine de Casablanca.

Article 76
Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux lotissements, groupes d'habitations et
opérations visées à l'article 4 du dahir du 20 moharrem 1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et
morcellements qui, à la date de sa publication au « Bulletin officiel » ont fait l'objet d'un dossier régulièrement
constitué, déposé au siège de l'autorité communale en vue de l'obtention de l'autorisation nécessaire.

Article 77
Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente loi les lotissements à réaliser dans les agglomérations
rurales dotées d'un plan de développement en application du dahir no 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960)
relatif au développement des agglomérations rurales.

Article 78
Est abrogé le dahir du 20 moharrem 1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et morcellements.

Le texte en langue arabe de la loi n° 25-90 a été publié dans le Bulletin officiel n° 4159 du 14 moharrem 1413
(15 juillet 1992) et le texte en langue arabe de la loi n° 66-12 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6501 du
17 hija 1437 (19 septembre 2016).

~ 42 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de
construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces
exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes
d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application
Bulletin officiel n° 6874 du 22 chaabane 1441 (16 avril 2020)

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 90 et 92 ;
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan
1436 (7 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin
1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, promulguée par le
dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations
rurales, tel qu’il a été modifié et complété ;
Vu le dahir portant loi n° 1-93-51 du 22 rabii I 1414 (10 septembre 1993) instituant les agences urbaines ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rabii II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l’application de la loi n° 12-90
relative à l’urbanisme ;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rabii II 1414 (12 octobre 1993) pris pour l’application de la loi n° 25-90
relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-475 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) fixant les procédures et modalités de
délivrance des permis de réfection, de régularisation et de démolition ;
Vu le décret n° 2-18-64 du 8 joumada I 1439 (26 janvier 2018) relatif aux attributions du ministre de
l’aménagement, du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville ;
Sur proposition du ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et après avis du ministre de l’intérieur et du ministre de l’équipement, du transport de la
logistique et de l’eau ;
Et après délibérations en Conseil du gouvernement, réuni le 19 rabii II 1439 (27 décembre 2018),

DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé le règlement général de construction, joint au présent décret.
ART. 2. - sous réserve des dispositions de l’article 3 ci-dessous, est abrogé le décret n° 2-13-424 du 13
rejeb 1434 (24 mai 2013) approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application.
ART. 3. - Les dispositions du présent décret entrent en vigueur six mois à compter de la date de sa
publication au « Bulletin officiel ».
ART. 4. - Le ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique
de la ville, le ministre de l’intérieur et le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 8 chaoual 1440 (12 juin 2019).
SAAD DINE EL OTMANI.
Pour contreseing :
Le ministre de l’aménagement du territoire national, de
l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville,
ABDELAHAD EL FASSI ALFIHRI.
Le ministre de l’intérieur,
ABDELOUAFI LAFTIT.
Le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique
et de l’eau,
ABDELKADER AMARA.
Le texte en langue arabe du décret n° 2-18-577 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6793 du 5 Dhu Al-Qi'dah
1440 (08 juin 2019).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Règlement général de construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations
et des pièces exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements,
groupes d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application

TITRE I
Objet et champ d’application
ARTICLE PREMIER
Conformément à l’article 59 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et
complétée, le présent règlement général de construction fixe la forme et les conditions de dépôt, d’examen
des demandes et de délivrance des autorisations relatives à la création de lotissements, groupes d’habitations
et morcellements, des permis de construire, de réfection, de régularisation et de démolition et du permis
d’habiter et du certificat de conformité.
Article 2
Conformément aux lois et règlements en vigueur, les dispositions du présent règlement général de
construction s’appliquent à l’ensemble des territoires dans lesquels sont exigibles :
- l’autorisation de lotir, de créer un groupe d’habitations et de morceler en application des dispositions
de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, telle qu’elle a été
modifiée et complétée ;
- le permis de construire en application des dispositions de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme, telle
qu’elle a été modifiée et complétée ;
- l’autorisation de lotir et le permis de construire en application des dispositions du dahir n° 1-60-063 du
30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales, tel qu’il a été modifié
et complété ;
- les permis de réfection, de régularisation et de démolition en application des dispositions de la loi n°12-
90 relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
- le permis d’habiter et le certificat de conformité, conformément aux dispositions de la loi n°12-90
relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et complétée, de la loi n° 25-90 relative aux
lotissements, groupes d’habitations et morcellements, telle qu’elle a été modifiée et complétée et du
dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales,
tel qu’il a été modifié et complété.
Article 3
Les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas à :
- la zone d’aménagement de la vallée du Bouregreg fixée par la loi n° 16-04 relative à l’aménagement
et à la mise en valeur de la vallée du Bouregreg, promulguée par le dahir n° 1-05-70 du 20 chaoual
1426 (23 novembre 2005) ;
- la zone d’aménagement du site de la lagune de Marchica fixée par la loi n° 25-10 relative à
l’aménagement et la mise en valeur du site de la lagune de Marchica promulguée par le dahir n° 1-10-
144 du 3 chaabane 1431 (16 juillet 2010).
Article 4
Les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas aux demandes d’autorisation relatives aux
bâtiments et installations militaires, vu leur nature sécuritaire et militaire, et aux édifices affectés au culte
musulman régies par la loi n° 29-04 promulguée par le dahir n° 1-07-56 du 3 rabii I 1428 (23 mars 2007)
modifiant et complétant le dahir portant loi n° 1-84-150 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984) relatif aux
édifices affectés au culte musulman.
Article 5
Pour l’application des dispositions du présent règlement, on entend par :
- « Autorisation » :
* l’autorisation de lotir prévue par l’article 2 de la loi n° 25-90 précitée ;
* l’autorisation de lotir prévue par l’article 10 du dahir n° 1-60-063 précité ;
* l’autorisation de créer un groupe d’habitation prévue par l’article 57 de la loi n° 25-90 précitée ;
* l’autorisation de morceler prévue par l’article 58 de la loi n° 25-90 précitée ;
* le permis de construire prévu par l’article 40 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, précitée ;
* le permis de construire prévu par l’article 7 du dahir n° 1-60-063 précité ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

* le permis de réfection relatif aux bâtiments existants, prévu par l’article 40 de la loi n° 12-90 précitée ;
* le permis de démolition d’une construction prévu par l’article 63-1 de la loi n° 12-90 précitée ;
* le permis de régularisation relatif aux constructions non réglementaires prévu par l’article 40 de la loi
n° 12-90 précitée ;
- « Projet » : tous projets de construction de réfection, de régularisation, et de démolition, ainsi que les
projets de lotissements, de groupes d’habitations et de morcellements, entrepris par toute personne
physique ou morale, privée ou publique, et dont la réalisation est soumise à l’obtention préalable des
autorisations et permis prévus par le présent règlement ;
- « Pétitionnaire » : toute personne physique ou morale ayant présenté une demande d’autorisation
afférente à un projet. Ladite demande ne peut être présentée que par le propriétaire concerné ou par
toute personne présentant l’accord de ce dernier ou présentant un document la justifiant, tel qu’un acte
déclaratif d’utilité publique.

TITRE II
De la note de renseignements urbanistiques
Article 6
L’agence urbaine délivre à toute personne qui en fait la demande, une note de renseignements
urbanistiques, dont le modèle est joint en annexe n° 1 du présent règlement, précisant l’utilisation qui peut être
faite d’une propriété foncière en application des documents d’urbanisme dont les effets juridiques découlant
de la déclaration d’utilité publique sont toujours en vigueur.
La demande de la note de renseignements urbanistiques est déposée auprès de l’agence urbaine contre
récépissé dûment daté et signé par le pétitionnaire.
Ladite demande peut émaner de tout intéressé lorsque le document d’urbanisme est homologué. A défaut
d’un tel document, elle ne peut émaner que du propriétaire du terrain concerné ou d’une personne qui fournit
un accord de ce dernier ou tout document justifiant l’obtention de ladite note, tel qu’un acte déclaratif d’utilité
publique.
Article 7
La note de renseignements urbanistiques est délivrée par l’agence urbaine dans un délai ne dépassant
pas les deux jours ouvrables suivant la demande visée à l’article 6 ci-dessus.
La note de renseignements urbanistiques est délivrée sur la base des données fournies par le
pétitionnaire et ne peut, donc, attester de leur véracité et n’équivaut, en aucun cas, à un accord de principe
sur la réalisation d’un projet quelconque.
Article 8
La note de renseignements urbanistiques doit indiquer pour la propriété foncière objet de la demande :
- le document d’urbanisme : plan d’aménagement ou plan de développement de l’agglomération rurale ;
- les dispositions principales du document d’urbanisme concerné, notamment la définition de
l’affectation de la zone, les utilisations interdites, les types d’utilisations soumis à des conditions
spéciales, les possibilités maximales d’occupation et d’utilisation du sol, les conditions d’implantation
des Immeubles par rapport aux limites séparatives ou mitoyennes, l’implantation de plusieurs
constructions sur une même propriété foncière, la hauteur maximale des constructions et les conditions
d’accès afférentes à la voirie et aux parkings.
Article 9
La durée de validité de la note de renseignements urbanistiques correspond à la durée des effets
juridiques découlant de la déclaration d’utilité publique en vertu du document d’urbanisme en vigueur.

TITRE III
Des structures en charge de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation
Chapitre I
Du guichet unique des autorisations d’urbanisme
Article 10
Est institué, un guichet unique des autorisations d’urbanisme, auprès des communes dont la population
est supérieure à 50.000 habitants et auprès des arrondissements prévus par le titre VI relatif aux dispositions
particulières aux communes soumises au régime d’arrondissements, de la loi organique n°113-14 relative aux
communes. Est pris en considération, le nombre de la population issue du dernier recensement général officiel.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 11
Le guichet unique des autorisations d’urbanisme prévu à l’article 10 qui précède, est créé par arrêté
conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’urbanisme et de l’intérieur.
Article 12
Sous réserve des dispositions de l’article 46 ci-après, le guichet unique des autorisations d’urbanisme est
l’interlocuteur unique des pétitionnaires. A cet effet, il met à leur disposition l’ensemble des renseignements
utiles concernant :
- les pièces constituant les dossiers de demandes d’autorisation ;
- les circuits et procédures de délivrance des autorisations ;
- l’état d’avancement des demandes d’autorisation en cours d’instruction.

Article 13
Le guichet unique des autorisations d’urbanisme, cité à l’article 10 qui précède, étudie les demandes
d’autorisation portant sur les projets fixés par l’article 5 ci-dessus, à l’exception du permis de réfection relatif
aux bâtiments existants.
Il accomplit toutes les démarches nécessaires pour recueillir les avis et visas exigés par la législation et
la réglementation en vigueur, et qui sont nécessaires à la délivrance des autorisations.
II prépare, également, les décisions administratives, à soumettre à la signature du président du conseil
de la commune.
Article 14
Les autorisations visées à l’article 5 ci-dessus, sont retirées, dès leur établissement, auprès du guichet
unique des autorisations d’urbanisme en tenant compte des dispositions des articles 43 et 44 ci-dessous.

Chapitre II
Du comité provincial ou préfectoral d’urbanisme
Article 15
Pour l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation dans les communes, dont la population est
inférieure ou égale à 50.000 habitants, il est institué auprès de la préfecture ou la province, un ou plusieurs
comités préfectoraux ou provinciaux d’urbanisme chargés d’accomplir toutes les démarches préalables à la
délivrance des autorisations en recueillant les avis et visas exigés en vertu de la législation et de la
réglementation en vigueur.
Est pris en considération, le nombre de la population issue du dernier recensement général officiel.
Le siège dudit comité est fixé par arrêté du gouverneur de la préfecture ou de la province concerné.
Article 16
Par dérogation aux dispositions de l’article 15 ci-dessus, et en accord avec les administrations
concernées, et à la demande du président du conseil de la commune, il peut être institué, dans les communes,
dont la population est inférieure ou égale à 50.000 habitants, un guichet unique des autorisations d’urbanisme,
conformément à l’article 11 précité.

TITRE IV
Des procédures d’examen des dossiers de demandes d’autorisation
Article 17
L’instruction des demandes d’autorisation, définie à l’article 5 précité, s’opère selon les procédures
suivantes :
- procédure des « grands projets » ;
- procédure des « petits projets » ;
- procédure des « projets de réfection ».
Article 18
On entend par « grands projets », tout projet figurant à l’annexe n° 2 du présent règlement.
Dès le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation au bureau d’ordre de la commune concernée,
celle-ci les transmet aux commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessous, dans un délai n’excédant
pas trois jours ouvrables, à compter de la date de la réception desdits dossiers par la commune concernée.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les membres de ladite commission statuent sur les dossiers de demandes d’autorisation qui leur sont
soumis dans un délai n’excédant pas 15 jours ouvrables, à compter de la date de la réception desdits dossiers
par la commune concernée.
La programmation des travaux de la commission d’instruction est établie, selon le cas, par le guichet
unique des autorisations d’urbanisme ou par le comité préfectoral ou provincial d’urbanisme.

Article 19
On entend par « petits projets », tout projet figurant dans l’annexe n° 3 du présent règlement.
Les dossiers de demandes d’autorisation relevant de la procédure des petits projets sont soumis aux
commissions d’instruction prévues à l’article 21 ci-dessous, et ce dès leur dépôt au bureau d’ordre de la
commune concernée. La délibération s’effectue séance tenante.

Article 20
On entend par « projets de réfection » tout projet ayant pour objet la réalisation de menus travaux sur des
bâtiments existants ou des travaux pour l’installation des ouvrages saisonniers ou occasionnels,
conformément à ce qui est prévu à l’annexe n° 4 jointe au présent règlement, et qui ne nécessitent pas
l’obtention du permis de construire ou de modification prévus par l’article 40 de la loi n°12.90 précitée.
Dès le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation soumis à la procédure des projets de réfection au
bureau d’ordre de la commune, ils sont transmis directement au service communal chargé de l’urbanisme pour
examen et prise de décision à son sujet.

TITRE V
De la délivrance des autorisations de lotissement, de création de groupes d’habitations et de morcèlement et
des permis de construction, de réfection, de régularisation et de démolition

Chapitre I
Des autorisations de lotissement, de création de groupes d’habitations et de morcèlement et des permis de
construction, de régularisation et de démolition
Section I. - Des commissions d’instruction des dossiers de demandes d’autorisation

Article 21
L’instruction des dossiers de demandes d’autorisation, au sein des guichets uniques des autorisations
d’urbanisme visés à l’article 10 ci-dessus et des comités préfectoraux et provinciaux d’urbanisme visés à
l’article 15 ci-dessus, est confiée à des commissions d’instruction.
Les commissions d’instruction sont composées de membres permanents visés à l’article 22 ci-après et
de membres non permanents visés à l’article 26 ci-dessous.

Article 22
Les commissions d’instruction, visées à l’article 21 ci-dessus, se composent des membres représentant :
- la préfecture ou la province ;
- la commune ;
- l’agence urbaine.
Dans le cas de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation relevant de la procédure des «
grands projets », prévue à l’article 17 ci-dessus, les membres permanents précités s’adjoignent les
représentants des services compétents en matière de réseaux de télécommunications et des organismes
chargés de la gestion des réseaux divers.
Les membres dont les domaines d’intervention sont régis par des textes réglementaires ne sont associés
aux travaux de la commission, que sur demande expresse du président du conseil de la commune, en cas de
difficulté de compréhension ou de divergence d’avis quant aux modalités d’application desdites
réglementations.

Article 23
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci-dessus, les membres permanents des commissions
d’instruction des demandes d’autorisation de morcellement sont les représentants de :
- la préfecture ou de la province ;
- la commune ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- l’agence urbaine ;
- l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie.

Article 24
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci-dessus, les membres permanents des commissions
d’instruction des dossiers de demandes des permis de démolition des constructions sont les représentants
de :
- La préfecture ou la province ;
- La commune.

Article 25
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci- dessus, les commissions d’instruction ne peuvent, lors de
l’examen des demandes des autorisations relatives aux projets situés dans des lotissements autorisés et dont
les travaux d’équipement sont réceptionnés provisoirement, recourir à l’assistance des établissements publics
et des organismes chargés de la gestion des réseaux divers.
Cependant, et avant la délivrance des autorisations, les documents techniques afférents à la réalisation
de la voirie et des réseaux divers relatifs aux demandes d’autorisation concernant les projets de lotissements
et de groupes d’habitations doivent porter le visa des administrations, des établissements publics et des
organismes chargés de la gestion des réseaux divers.
Les administrations, les établissements publics et les organismes susmentionnés peuvent également
accréditer des ingénieurs spécialisés pour viser lesdits documents techniques.

Article 26
Compte tenu des spécificités des dossiers de demandes d’autorisation soumis à l’examen des
commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus, les membres non permanents desdites commissions
d’instruction sont limités aux seuls représentants des administrations dont l’avis ou le visa est requis par la
législation en vigueur.

Article 27
Outre les membres visés à l’article 22 ci-dessus, le président du conseil de la commune peut inviter, à
titre consultatif, toute personne dont il juge l’avis utile pour s’adjoindre à la commission d’instruction.

Article 28
Le secrétariat de la commission d’instruction, visée à l’article 21 ci-dessus, est assuré au niveau du
guichet unique des autorisations d’urbanisme par les services communaux compétents en matière
d’urbanisme, et au niveau des comités préfectoraux ou provinciaux d’urbanisme par les services compétents
en matière d’urbanisme relevant des préfectures ou provinces.

Article 29
Les administrations, les établissements publics et les organismes chargés de la gestion des réseaux
divers, dont l’avis ou le visa sont requis lors de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation, sont
tenus de prendre les dispositions nécessaires pour qu’ils soient représentés au sein de la commission
d’instruction visée à l’article 21 ci-dessus, par des personnes dûment habilitées à formuler un avis.

Article 30
Les différentes entités dont l’avis est requis au sujet de l’examen des divers dossiers de demandes
d’autorisation sont tenues de se prononcer, dans la limite de leurs compétences, dans les délais impartis ou,
au plus tard, au cours de la réunion des commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus, et ce dans
le respect des lois et règlements en vigueur, en évitant la succession d’avis.

Article 31
Les avis prononcés ne doivent nullement être conditionnés par le règlement préalable des rémunérations
pour services rendus. Toutefois, l’acquittement de ces rémunérations peut avoir lieu après obtention des avis
et visas et ce préalablement à la délivrance des autorisations aux pétitionnaires.

Article 32
Le concepteur du projet peut, à sa demande ou à celle du président du conseil de la commune, assister
aux travaux de la commission d’instruction visée à l’article 21 ci-dessus, pour présenter le projet et apporter

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

les éclaircissements nécessaires y afférents, chaque fois que les membres de ladite commission le demandent
à condition de se retirer lors de la délibération de la commission en question.

Article 33
Pour calculer les taxes communales et les rémunérations pour les services rendus, prescrites au profit
des autres intervenants conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, pour l’octroi des
permis de construire, de régularisation des constructions non réglementaires et de création de groupes
d’habitations, l’architecte concepteur du projet établit une attestation fixant les superficies exploitées et
construites ainsi que toutes les données techniques nécessaires.

Section II. - Du dépôt et des pièces constitutives des dossiers de demandes d’autorisation

Article 34
Le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation s’effectue auprès du bureau d’ordre de la commune,
contre accusé de réception, numéroté et daté.
L’accusé de réception vaut attestation de recevabilité du dossier. Cette recevabilité reste, toutefois,
conditionnée par la présentation des documents principaux visés à l’article 37 ci-après.
Ledit dépôt se fait par le pétitionnaire, par l’architecte concepteur du projet ou toute autre personne
dûment mandatée à cet effet, et ce, conformément au modèle fixé en annexe n°5 du présent règlement.
En cas d’existence d’un guichet unique des autorisations d’urbanisme, le dépôt des dossiers s’effectue
conformément aux modalités fixées par le présent article, au bureau d’ordre dudit guichet. Dans ce cas,
l’accusé de réception mentionne la date de la réunion de la commission d’instruction prévue à l’article 21 ci-
dessus.

Article 35
Dans le cas où un lotissement est situé dans deux ou plusieurs communes, et par dérogation aux
dispositions de l’article 34 ci-dessus, le dossier de la demande d’autorisation de lotir est déposé au siège de
la préfecture ou de la province concernée.

Article 36
Les pièces constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation sont fixées par arrêté
conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’urbanisme et de l’intérieur.

Article 37
Les pièces constitutives des dossiers de demandes d’autorisation se composent de documents principaux
et de documents complémentaires. Tout dossier ne comportant pas la totalité des documents principaux est
irrecevable.
Les documents complémentaires visés à l’alinéa ci-dessus peuvent être joints, avant la délivrance des
autorisations. L’absence d’un des documents complémentaires ne peut, en aucun cas, constituer un motif de
rejet des demandes, ni au niveau de leur dépôt, ni au niveau de leur instruction.

Section III . - De l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation

Article 38
A l’issue des travaux des commissions d’instruction visées à l’article 21 précité, un procès-verbal
formalisant les avis individuels des membres desdites commissions, est établi, conformément au modèle fixé
en annexe n° 6 jointe au présent règlement.
Les membres des commissions doivent consigner leurs avis sur les documents écrits et graphiques des
dossiers de demandes d’autorisations qui leur sont soumis.
Le procès-verbal des travaux des commissions d’instruction, accompagné des pièces écrites et
graphiques est transmis au président du conseil de la commune pour prendre une décision à son sujet, dans
un délai n’excédant pas trois jours ouvrables à compter de la date de la réunion de la commission d’instruction.

Article 39
Le président du conseil de la commune décide de la suite à réserver à la demande d’autorisation, à la
lumière des avis et visas prononcés par les membres des commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-
dessus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L’autorisation ne peut, en aucun cas, être délivrée sans l’obtention de l’avis obligatoire émis par l’agence
urbaine au sein de la commission d’instruction. Le président du conseil de la commune doit obligatoirement
consulter ledit avis et respecter son contenu.

Article 40
En cas de refus de l’octroi de l’autorisation, le président du conseil de la commune est tenu de motiver sa
décision et d’en informer le pétitionnaire.

Article 41
Le président du conseil de la commune est tenu, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à
compter de la date de réception du procès-verbal des travaux de la commission d’instruction visé à l’article 38
ci-dessus, d’adresser au pétitionnaire une lettre recommandée avec accusé de réception, pour introduire les
modifications requises à la lumière des avis formulés.
Dans ce cas, les délais prévus par la législation et la réglementation en vigueur pour la délivrance des
autorisations, ne commencent, à courir de nouveau, qu’à compter de la date du dépôt par le pétitionnaire, des
plans ou autres documents modificatifs ou complémentaires, contre récépissé dûment daté et signé par le
pétitionnaire tel que prévu à l’article 34 ci-dessus.

Article 42
Nonobstant les dispositions de l’article 39 ci-dessus, et lorsque l’instruction d’un dossier soulève des
observations consistant en la remise de pièces complémentaires ou en la levée de réserves jugées sans
incidence sur les avis et visas prononcés par les membres des commissions d’instruction, visées à l’article 21
ci-dessus, lesdites observations sont notifiées au concepteur du projet, en lui accordant un délai
supplémentaire n’excédant pas cinq jours ouvrables, à compter de la date de la notification, afin d’apporter les
rectifications et les compléments nécessaires.

Section IV . - De la délivrance de l’autorisation

Article 43
Le président du conseil de la commune délivre l’autorisation, conformément au modèle fixé en annexe n°
7 du présent règlement, et ce après avoir apposé la mention «ne varietur» sur les pièces graphiques et écrites
du dossier portant avis et signature des membres de la commission d’instruction, mentionnées à l’article 38
ci-dessus.
Une copie de la décision d’autorisation est transmise, dans un délai de deux jours ouvrables à compter
de la date de sa délivrance, à l’autorité administrative locale, ainsi qu’aux membres des commissions
d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus.

Article 44
Le président du conseil de la commune informe le pétitionnaire de la suite réservée à sa demande
d’autorisation. La décision d’autorisation est notifiée au pétitionnaire, par lettre recommandée avec accusé de
réception, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date de la prise de la décision.
La décision de délivrance de l’autorisation est jointe d’une copie des pièces graphiques et écrites, portant
la mention « ne varietur », visées à l’article 43 ci-dessus.

Chapitre II
Du permis de réfection relatif aux bâtiments existants

Article 45
Le dépôt de la demande du permis de réfection relatif aux bâtiments existants s’effectue auprès du bureau
d’ordre de la commune, contre accusé de réception numéroté et daté. L’accusé de réception vaut attestation
de recevabilité du dossier.
Ledit dépôt se fait par le pétitionnaire conformément au modèle fixé en annexe n°5 du présent règlement.
En cas d’existence d’un guichet unique des autorisations d’urbanisme, le dépôt des dossiers s’effectue
conformément aux modalités fixées par le présent article, au bureau d’ordre dudit guichet.

Article 46
La demande du permis de réfection relatif aux bâtiments existants est transmise, dès son dépôt au bureau
d’ordre, directement au service communal chargé de l’urbanisme pour l’instruire et prendre une décision à son
sujet dans un délai n’excédant pas cinq jours à compter de la date du dépôt de la demande.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le permis de réfection relatif aux bâtiments existants est délivré par le président de la commune, sans
recourir aux autres autorisations prévues par des législations particulières et sans obtention des avis et visas
prévus par les réglementations en vigueur, dans un délai de dix jours ouvrables à compter de la date du dépôt
de la demande dudit permis.
Le président du conseil de la commune est tenu d’adresser une lettre recommandée contre accusé de
réception au pétitionnaire dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables, à compter de la date de
réception du procès-verbal d’instruction de la demande du permis effectuée par les services communaux
chargés de l‘urbanisme.
En cas de refus de l’octroi dudit permis, le président du conseil de la commune est tenu de motiver sa
décision et d’en informer le pétitionnaire.

Article 47
Le président du conseil de la commune délivre ledit permis, conformément au modèle fixé en annexe n°
7 du présent règlement.
Une copie de la décision de délivrance dudit permis est transmise à l’autorité administrative locale, et ce
dans un délai de trois jours ouvrables à compter de la date de sa délivrance au pétitionnaire.
Le président du conseil de la commune informe le pétitionnaire de la suite réservée à sa demande
d’autorisation. Il lui notifie la décision de délivrance de l’autorisation par lettre recommandée avec accusé de
réception, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date de la prise de ladite
décision.
La durée de validité du permis de réfection relatif aux bâtiments existants est fixée à six mois non
renouvelable, à compter de la date de sa délivrance.

TITRE VI
Du permis d’habiter et du certificat de conformité

Article 48
Le permis d’habiter et le certificat de conformité sont délivrés par le président du conseil de la commune,
sur demande du pétitionnaire.
Le dépôt du dossier de demande de permis d’habiter et de certificat de conformité s’effectue, contre
accusé de réception numéroté et daté auprès du bureau d’ordre de la commune concernée ou le cas échéant,
du guichet unique des autorisations d’urbanisme.
Le dossier, prévu à l’alinéa précédent, comprend :
- une demande adressée par le pétitionnaire au président du conseil de la commune portant déclaration
d’achèvement des travaux ;
- l’attestation de conformité des travaux délivrée par les services compétents en matière de
télécommunications, dans les cas prévus par les lois et règlements en vigueur.

Article 49
Le permis d’habiter et le certificat de conformité sont établis après récolement des travaux.
Le récolement des travaux consiste à vérifier la conformité des travaux réalisés aux plans architecturaux
et techniques et aux indications du permis de construire.
Le récolement des travaux est effectué par une commission composée des représentants de :
- la préfecture ou de la province ;
- la commune.
Outre les représentants de ladite commission, et compte tenu des spécificités des dossiers à traiter, le
président du conseil de la commune peut faire appel, à titre consultatif, à toute personne dont l’avis est jugé
utile.
Dans le cas où les travaux de construction sont dirigés par un architecte, le récolement doit être remplacé
par une attestation dudit architecte, certifiant la conformité des travaux réalisés aux plans architecturaux et
aux indications du permis de construire.
Dans ce cas, ladite attestation est jointe au dossier de la demande visée à l’article 48 ci-dessus.

~ 51 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 50
Le président du conseil de la commune est tenu de notifier au pétitionnaire, dans un délai n’excédant pas
trois jours ouvrables à compter de la date du dépôt du dossier visé à l’article 48 précité, la date de la tenue
des travaux de la commission de récolement prévue à l’article 49 ci-dessus.
Une convocation est transmise aux membres de ladite commission, par le président du conseil de la
commune, dans un délai n’excédant pas 10 jours ouvrables à compter de la date du dépôt de la demande.

Article 51
A l’issue des travaux de la commission de récolement prévue à l’article 49 ci-dessus, un procès-verbal
formalisant les avis individuels des membres de la commission est établi conformément au modèle fixé en
annexe n° 8 jointe au présent règlement.
Ledit procès-verbal est soumis dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date
de la tenue des travaux de la commission de récolement susvisée, au président du conseil de la commune,
pour décision dans le même délai susvisé, et ce à compter de la date de réception du procès-verbal des
travaux de ladite commission.

Article 52
La déclaration de fermeture du chantier et d’achèvement des travaux, délivrée par l’architecte concepteur
du projet, ainsi que le permis d’habiter et le certificat de conformité susvisés, sont établis conformément aux
modèles fixés en annexe n° 9 du présent règlement.

TITRE VII
Des procédures dématérialisées

Article 53
Des procédures dématérialisées de dépôt, d’instruction des demandes et de délivrance des autorisations,
permis d’habiter et certificats de conformité sont mises en œuvre par arrêté conjoint des autorités
gouvernementales chargées de l’urbanisme, de l’intérieur et de l’économie numérique.

Article 54
Les modalités de mise en œuvre des procédures de la gestion dématérialisée, ainsi que les mesures à
prendre par les administrations, les communes, les établissements publics, les organismes chargés de la
gestion de réseaux divers et les professionnels concernés, pour mettre en place des bases de données
numériques interactives communes, pour assurer un meilleur suivi des dossiers de demandes d’autorisation,
depuis la date de leurs dépôts jusqu’à l’obtention des autorisations et permis d’habiter et certificats de
conformité, sont fixées par l’arrêté conjoint prévu à l’article 53 ci-dessus.

TITRE VIII
Dispositions générales

Article 55
Les gouverneurs des préfectures et provinces veillent à ce que les communes, les administrations et les
établissements publics exercent leurs prérogatives, dans le respect des délais fixés par les lois et règlements
en vigueur, pour la délivrance des autorisations.
Lorsqu’un retard est constaté, lors de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation ou de leur
délivrance, les gouverneurs des préfectures et provinces incitent la ou les parties concernées à se conformer
aux lois et règlements en vigueur, dans un délai qu’ils fixent à cet effet, et prennent les mesures qui s’imposent
en cas de persistance du retard, conformément aux dispositions de l’article 76 de la loi organique n° 113-14
relative aux communes.

~ 52 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Annexe 1

MODELE DE LA NOTE DE RENSEIGNEMENTS URBANISTIQUES

Royaume du Maroc
Le Ministère de l’Aménagement du Territoire
National de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la
Politique de la Ville
Agence Urbaine de ...........

A
M/Mme ..............................
(Adresse du pétitionnaire)

Objet : Note de renseignements urbanistiques relative au terrain objet du TF n°............. /Réquisition n°


.............../ Non immatriculé .......... sis à la commune de ................. Préfecture ou Province de
.....................

Réf : Votre demande n°................ du ..................

En réponse à votre demande citée en référence, j'ai l'honneur de vous faire connaître que d'après les
dispositions du plan d'aménagement/ de développement de l'agglomération rurale de ...............................
approuvé par décret/arrêté n° ...... du .....................(BO n°...... du ........) ou en cours d'approbation (la période
de douze (12) mois prévue à l’article 27 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme ), le terrain en question est
affecté comme suit :
- situé en zone ..................................................... ;
- situé en zone ..................................................... ;
- grevé par ............................................................

Par ailleurs, il convient de signaler qu'un nouvel alignement est à respecter le long de la voie d'aménagement
n° ................. de ......... m d'emprise.

De même, vous trouverez ci-joint une copie de la réglementation urbanistique applicable aux zones susvisées
ainsi qu'un extrait du document d'urbanisme (plan d'aménagement / plan de développement des
agglomérations rurales).

Par ailleurs, il est à préciser que la présente note ayant une validité de .....................mois est délivrée sur la
base des données fournies par le demandeur et ne peut, donc attester de leur véracité et n'équivaut, en aucun
cas, à un accord de principe pour la réalisation d'un quelconque projet, lequel doit respecter :
- Les dispositions de la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par le dahir n° 1-92- 31 du 15 hija 1412
(17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée, et son décret d'application ;
- Les dispositions de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements,
promulguée par le dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée et
son décret d'application ;
- Les dispositions du dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des
agglomérations rurales, tel qu’il a été modifié et complété ;
- Les arrêtés d’alignements communaux ;
- Les lotissements et les groupes d'habitations approuvés et leurs cahiers des charges.
- et de manière générale, satisfaire aux lois et règlements en vigueur.

Veuillez agréer, M./Mme, l'expression de mes salutations distinguées.

Signature et cachet de l'agence urbaine

~ 53 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Annexe 2

LISTE DES " GRANDS PROJETS "

La liste de "grands projets" comprend :


- Les projets de lotissements et de groupes d’habitations ;
- Les projets de morcellements ;
- Les projets de construction à réaliser par ou pour les administrations, les collectivités, les établissements
et les entreprises publiques, qu'il s'agisse de projets destinés à l'exercice de leurs activités principales ou
de projets à caractère secondaire par rapport à leurs activités principales. Entrent dans cette rubrique, à
titre indicatif et non limitatif, les projets de construction suivants :
- Les bâtiments administratifs affectés à l'exercice d’activité du service public;
- Les bâtiments affectés à l'exercice d'activité des établissements dans lesquels l'Etat détient directement
ou indirectement une participation ou sur lesquels exerce un contrôle quelconque.
- Les projets de construction d'établissements privés à usage du public ou recevant du public tels :
• Les établissements et équipements touristiques ;
• Les équipements sportifs et de loisirs ;
• Les établissements d'enseignement, de santé, et sociaux et culturels…
- Les projets de construction de bâtiments destinés aux diverses activités économiques (commerciales, de
services, industrielles, logistiques,…) ;
- Les projets de construction de bâtiments dont la hauteur est supérieure à 15.50 m et dont les niveaux
dépassent (R+3), toute superstructure confondue, et toute opération de surélévation d’un bâtiment existant
qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux susmentionnés.
- Par ailleurs, s’inscrit également dans ladite liste, les projets de construction situés dans des lotissements
dont les travaux d’équipement sont réceptionnés ou dans un lotissement non réglementaire ayant fait
l’objet de restructuration, conformément aux dispositions du chapitre II de la loi n° 25-90 relative aux
lotissements, groupes d'habitations et morcellements, dont la hauteur est supérieure à 18.50m et dont les
niveaux dépassent (R+4), toute superstructure confondue, et toute opération de surélévation d’un bâtiment
existant qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux susmentionnés.
- Les projets de construction situés en dehors d'un lotissement dont les travaux d’équipement sont
réceptionnés et en dehors d’un lotissement non réglementaire ayant fait l’objet de restructuration
conformément aux dispositions du chapitre II de la loi n° 25-90 susmentionnée, lorsque l’affectation des
terrains n’est pas définie par le plan d’aménagement ou le plan de zonage ou le plan de développement
de l'agglomération rurale ;
- Les projets de construction situés dans des tissus anciens (médinas intra-muros, ksour et kasbahs) ainsi
que les bâtiments objet d’inscription ou de classement, conformément à la réglementation en vigueur ;
- Les modifications portant sur des constructions existantes entrant dans la catégorie des projets
mentionnés ci- dessus ;
- Les projets de régularisation de bâtiments non réglementaires, quel que soit leur nature, dont les travaux
sont effectués sans l’obtention préalable du permis de construire ou sans respect des documents servant
de base pour sa délivrance;
- Les opérations de démolition relatives aux projets soumis à la procédure « des grands projets »
mentionnés ci-dessus ;
- Et de manière générale, tous les projets non soumis à la procédure des « petits projets ».

~ 54 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Annexe 3

LISTE DES « PETITS PROJETS »

Sous réserve de la liste des « grands projets » figurant à la l’annexe n° 2, la liste des « petits projets »
comprend ce qui suit :
- Les projets de construction de bâtiments affectés à l’habitation dont la hauteur est inférieure ou égale à
15.50 m et dont les niveaux sont inférieurs ou égaux à (R+3), toute superstructure confondue, et toute
opération de surélévation d’un bâtiment existant qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux
susmentionnés ;
- Par ailleurs, s’inscrit également dans ladite liste, les projets de construction situés dans des lotissements
dont les travaux d’équipement sont réceptionnés ou dans un lotissement non réglementaire ayant fait
l’objet de restructuration, conformément aux dispositions du chapitre II de la loi n° 25-90 relative aux
lotissements, groupes d'habitations et morcellements, dont la hauteur inférieure ou égale à 18.50m et
dont les niveaux sont inférieurs ou égaux à (R+4), toute superstructure confondue, et toute opération de
surélévation d’un bâtiment existant qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux susmentionnés ;
- Les modifications portant sur des constructions existantes entrant dans la catégorie des projets
mentionnés ci- dessus ;
- Les opérations de démolition portant sur les projets figurant au 1er paragraphe ci-dessus.

~ 55 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Annexe 4

LISTE DES « PROJETS DE REFECTION »

La liste des « projets de réfection » comprend ce qui suit :


- les menus travaux portant sur des bâtiments existants, qui n’engendrent pas de changement d’affectation ;
- les menus travaux portant sur des bâtiments existants, n’engendrant pas des modifications portant sur les
points visés par les règlements en vigueur, notamment sur les parties indivises, les structures porteuses,
les façades et la distribution intérieure ;
- la réalisation des travaux pour la mise en place des installations saisonnières ou occasionnelles.

~ 56 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE D’AUTORISATION DE LOTIR

Le,…………….......

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande d’autorisation de lotir.


PJ : Pièces constitutives du dossier.

Nature de l’autorisation

Nouveau projet Projet modificatif

Renseignements sur le Projet

Maitre d’ouvrage : Nom et prénom ou dénomination commerciale de la société………….


……………………………………………………………………...
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société,
......................................
C.I.N/Registre de commerce :…………………………………………………………………………
Adresse :…………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :…………………………………………………………………………
Consistance du projet : …………………………………………………………………………
Situation géographique : …………………………………………………………………………
Références foncières :………………………………………………………………………….
Superficie :………………………………………………………………………….
Maître d’œuvre du : …………………………………………………………………………
projet

Pièces constitutives du dossier


Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-

14

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA COMMISSION
D’INSTRUCTION :

~ 57 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ...
Commune de ...

ACCUSE DE RECEPTION

Réservé au B.O Renseignement sur le projet


Date de dépôt:
Numéro du dossier (1):
Date de la réunion de la commission
d'instruction:

(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web
dédié à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)

~ 58 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE D’AUTORISATION DE CREATION DE GROUPES D’HABITATIONS

Le,…………….......

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande d’autorisation de création d'un groupe d’habitation.


PJ : Pièces constitutives du dossier.

Nature de l’autorisation

Nouveau projet Projet modificatif

Renseignements sur le Projet

Maitre d’ouvrage : Nom et prénom ou dénomination Commerciale de la société………….


.…………………………………………………………………………………
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société, ......................................
C.I.N/Registre de commerce :………………………………………………………………………………
Adresse :………………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :………………………………………………………………………………
Situation géographique :………………………………………………………………………………
Références foncières :………………………………………………………………………………
Superficie :………………………………………………………………………………
Concepteur du projet :………………………………………………………………………………

Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
-
4-

14

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :

~ 59 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ....
Commune de ...
ACCUSE DE RECEPTION

Réservé au B.O Renseignement sur le projet


Date de dépôt:
Numéro du dossier (1) :
Date de la réunion de la commission
d'instruction:

(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)

~ 60 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE DU PERMIS DE CONSTRUIRE

Le,…………….......

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande du permis de construire. PJ :


Pièces constitutives du dossier.

Nature du permis

Nouveau projet Projet modificatif

Renseignements sur le Projet

Maitre d’ouvrage : Nom et prénom ou dénomination Commerciale de la société………….


.…………………………………………………………………………………
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société, ......................................
C.I.N/Registre de commerce :………………………………………………………………………………
Adresse :………………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :………………………………………………………………………………
Consistance du projet :………………………………………………………………………………
Situation géographique :………………………………………………………………………………
Références foncières :………………………………………………………………………………
Superficie :………………………………………………………………………………
Maitre d'œuvre concepteur
du projet :
Nom et prénom ou dénomination Commerciale de la société………….
.…………………………………………………………………………………
Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-

14

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :

~ 61 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de .... ACCUSE DE RECEPTION
Commune de ...

Réservé au B.O Renseignement sur le projet


Date de dépôt:
Numéro du dossier (1) :
Date de la réunion de la commission
d'instruction :

(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)

~ 62 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE D’AUTORISATION DE MORCELLEMENT

Le,…………….......

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande du permis de morcellement.


PJ : Pièces constitutives du dossier.

Nature du permis

Nouveau projet Projet modificatif

Renseignements sur le Projet

Maitre d’ouvrage : Nom et prénom ou dénomination Commerciale de la société………….


.…………………………………………………………………………………
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société, ......................................
C.I.N/Registre de commerce :………………………………………………………………………………
Adresse :………………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :………………………………………………………………………………
Consistance du projet :………………………………………………………………………………
Situation géographique :………………………………………………………………………………
Références foncières :………………………………………………………………………………
Superficie :………………………………………………………………………………
Concepteur du projet : Nom et prénom ou dénomination Commerciale de la société………….
.…………………………………………………………………………………

Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-

14

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :

~ 63 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de .... ACCUSE DE RECEPTION
Commune de ...

Réservé au B.O Renseignement sur le projet


Date de dépôt :
Numéro du dossier (1) :
Date de la réunion de la commission
d'instruction :

(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)

~ 64 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE DU PERMIS DE REFECTION DE BATIMENTS EXISTANTS

Le,……………..............................
A
Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande du permis de réfection de bâtiments existants.


PJ : Pièces constitutives du dossier.

Renseignements sur la demande du permis

Pétitionnaire : Nom et prénom ou dénomination commerciale de la société………….


c
…………………………………………………………………...
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société,
.................................
C.I.N/Registre de commerce :………………………………………………………………………………
Adresse :…………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :…………………………………………………………………………
Type et usage du bâtiment :…………………………………………………………………………
Situation géographique :…………………………………………………………………………
Références foncières :…………………………………………………………………………
Superficie :…………………………………………………………………………
Délai proposé pour la :………………………………………………………………………………
réalisation des travaux

Description des travaux

………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….…
………………………………………………………………………………………………………………………

Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-
Je m’engage à respecter strictement le contenu de ladite demande et à faciliter la mission des
contrôleurs de l’urbanisme chargés de la constatation des infractions en matière de construction et à
déclarer la fin des travaux dès leur achèvement.

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :

~ 65 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ....
ACCUSE DE RECEPTION DE LA DEMANDE DU
Commune de ...
PERMIS DE REFECTION DE BATIMENTS
EXISTANTS

Réservé au B.O Renseignements sur le projet

Date de dépôt : Nature du bâtiment :


Numéro du dossier :
Situation du bâtiment :
Références foncières :

~ 66 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE DU PERMIS DE DEMOLITION D’UN BATIMENT

Le,…………….......
A

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………


Objet : Demande du permis de démolition d’un bâtiment.
PJ : Pièces constitutives du dossier.

Nature de la démolition
Démolition totale Démolition partielle

Renseignements sur la demande du permis

Pétitionnaire : Nom et prénom ou dénomination commerciale de la société………….


C
.………………………………………………………………………………
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société, ......................................
C.I.N/Registre de commerce :…………………………………………………………………………
Adresse :…………………………………………………………………………
Téléphone/Fax/e-mail :…………………………………………………………………………
Type et usage du bâtiment :…………………………………………………………………………
Situation géographique :…………………………………………………………………………
Références foncières :…………………………………………………………………………
Superficie globale du : …………………………………………………………………………
bâtiment
Superficie à démolir :……………………………………………………………………….…………
Délai proposé pour la : …………………………………………………………………………………
réalisation des travaux
Ingénieur spécialisé :…………………………………………………………………………………

Description des travaux


………………………………………………………………………………………………………………………
Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-
Je m’engage à respecter strictement le contenu de ladite demande et à faciliter la mission des
contrôleurs de l’urbanisme chargés de la constatation des infractions en matière de construction et à
déclarer la fin des travaux dès leur achèvement.

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :

~ 67 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …
Préfecture ou Province …
Commune… ACCUSE DE RECEPTION DE LA
DEMANDE DU PERMIS DE
DEMOLITION D’UN BATIMENT

Réservé au B.O Renseignements sur le projet

Date de dépôt : Nature du bâtiment :


(1) :
Numéro du dossier situation du bâtiment :
Date de la réunion de la commission Références foncières :
d’instruction :

(1) : le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours d’examen du projet à travers le site web
dédié à cet effet (préciser l’adresse électronique)

~ 68 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 5

MODELE DE LA DEMANDE DU PERMIS DE REGULARISATION DE BATIMENTS NON


REGLEMENTAIRES

Le,…………….......

Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………

Objet : Demande du permis de régularisation de bâtiments non règlementaires.


PJ : Pièces constitutives du dossier.

Nature du permis
Bâtiment construit sans permis.

Bâtiment construit en violation du permis délivré.

Bâtiment construit dans un lotissement non réglementaire objet de restructuration

Renseignements sur la demande du permis

Pétitionnaire : Nom et prénom ou dénomination commerciale de la société………….


C
.………………………………………………………………………………..
En qualité de : Propriétaire, locataire, gérant de la société, .......................................
C.I.N/Registre de commerce :………………………………………………………………………………..
Adresse :………………………………………………………………………………..
Téléphone/Fax/e-mail :………………………………………………………………………………..
Type et usage du bâtiment :…………………………………………………………………………………
Situation géographique :…………………………………………………………………………………
Références foncières :…………………………………………………………………………………
Superficie :…………………………………………………………………………………
Architecte :…………………………………………………………………………………
Ingénieur spécialisé :…………………………………………………………………………………

Pièces constitutives du dossier

Désignation des pièces Nombre de copies Case à cocher par le BO

1-
2-
3-
4-

RESERVE AU BUREAU D’ORDRE SIGNATURE DU PETITIONNAIRE

DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :

~ 69 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …
Préfecture ou Province … ACCUSE DE RECEPTION DE LA
Commune… DEMANDE
DU PERMIS DE REGULARISATION
DE BATIMENTS NON
REGLEMENTAIRES

Réservé au B.O Renseignements sur le projet

Date de dépôt : Nature du bâtiment :


(1)
Numéro du dossier : Situation du bâtiment :
Date de la réunion de la Références foncières :
commission d’instruction :

(1) : le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours d’examen du projet à travers le site
web dédié à cet effet (préciser l’adresse électronique)

~ 70 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 6

MODELE DU PROCES-VERBAL DES TRAVAUX DE LA COMMISSION D’INSTRUCTION

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de ……
Préfecture ou Province .....
Commune……

GUICHET UNIQUE DES AUTORISATIONS D’URBANISME OU


COMITE PREFECTORAL OU PROVINCIAL D’URBANISME
PROCES-VERBAL DES TRAVAUX DE LA COMMISSION D’INSTRUCTION
REUNIE, LE ……………

IDENTIFICATION DU PROJET

Préfecture ou province :…………………………………………………………………………


Commune :…………………………………………………………………………
Pétitionnaire :…………………………………………………………………………
Objet du projet :…………………………………………………………………………
Date de dépôt du projet :…………………………………………………………………………
Dossier n° :…………………………………………………………………………
Références foncières :…………………………………………………………………………
maître d'œuvre concepteur :……………………………………………………………………………
du projet
document d’urbanisme de :……………………………………………………………………………
référence
Etat d’avancement du :……………………………………………………………………………
document d’urbanisme
Affectations urbanistiques :……………………………………………………………………….…
Historique du projet

Avis des membres de la commission d’instruction

~ 71 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Services de la préfecture ou de la province

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Agence urbaine

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Commune

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 72 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Services en charge des télécommunications

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Services en charge de la gestion des réseaux d’eau potable et d’assainissement liquide

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Services en charge de la gestion du réseau d’électricité

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 73 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Services de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Autres membres (selon la spécificité du dossier)

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Autres membres (selon la spécificité du dossier)

Observations Noms /émargements

………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 74 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Autres membres (selon la spécificité du dossier)

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 75 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT PERMIS DE CONSTRUIRE


Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION

N° ……………..,EN DATE DU …………………..…..

PORTANT PERMIS DE CONSTRUIRE

Le président du Conseil de la commune………………………………………………………………...... ;

Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n°1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992),
telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le …………………..…….; Suite à
l'arrêté fixant les droits et taxes n° ……………… en date du ……………………..…….;
Et suite à la demande de M/Mme …………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre de la
commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le n°..………….……..,
en date du ..……………. pour la réalisation de ……………………………….. sur le terrain objet des références
foncières suivantes :………………….

décide ce qui suit :


Article premier: Il est autorisé à M/Mme …………………………………..………………,suite à sa demande et
selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués.
A :………………………………………………sur le terrain situé à ………………………………………...et ce
conformément aux dispositions spécifiques indiquées ci-après.

Article deux: Le pétitionnaire est tenu, lors de l'exécution des travaux de construction, de respecter les plans
portant la mention «ne varietur» annexés à la présente décision ainsi que les règlements et les règles en
vigueur en matière de construction, d’hygiène et de sécurité.
Article trois :Le pétitionnaire est tenu de déposer, 48 heures avant le commencement des travaux, au siège
de la commune, contre récépissé daté, signé et portant un numéro d’ordre, une déclaration d’ouverture du
chantier signée par l’architecte en charge du chantier, et ce concernant les projets soumis à l’obligation de
recourir à un architecte.
Article quatre: Le pétitionnaire est tenu de veiller à l’installation d’une clôture autour du chantier (de deux
mètres de hauteur et en matériaux de qualité, respectant les conditions de sécurité, et à la mise en place de
la signalétique du chantier et son éclairage nocturne le cas échéant) ainsi qu'un panneau à son entrée
indiquant le numéro du permis, la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le
nom du maitre d’ouvrage et du maitre d'oeuvre chargé du suivi des travaux.
Article cinq: Le pétitionnaire est tenu de déposer au chantier, durant la période de réalisation des travaux et
jusqu’à l’obtention du permis d’habiter ou du certificat de conformité, les documents autorisés portant les visas

~ 76 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

des services compétents et la mention «ne varietur», ainsi que des documents techniques établis par un
ingénieur spécialisé, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur en matière d’urbanisme.
Article six: L’architecte chargé du suivi des travaux doit tenir, dans le chantier, et durant toute la période de
réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l’administration compétente.
Article sept: Le pétitionnaire est tenu de veiller au dépôt, au siège de la commune (ou auprès du guichet
unique des autorisations d’urbanisme), contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d’ordre,
d’une déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux par laquelle l’architecte, concepteur du projet,
atteste que les travaux ont été réalisés conformément aux plans autorisés.
Article huit: Le pétitionnaire est tenu de respecter l’alignement existant sur le terrain ainsi que l’alignement
prévu par les plans annexés à la présente décision.
Article neuf :Le pétitionnaire est tenu de veiller à la propreté du chantier objet de l'autorisation et de ses
abords jusqu'à l'obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article dix: Il est strictement interdit d'exploiter le domaine public sans autorisation préalable et sans
acquittement des taxes et redevances prévues conformément aux lois et règlements en vigueur. Article onze:
Il est strictement interdit de procéder au raccordement du bâtiment, objet de la décision portant permis de
construire, aux différents réseaux sans autorisations préalables des services en charge de leur exploitation et
de leur gestion.
Article douze: Le pétitionnaire est tenu d'adresser à la commune ou au guichet unique des autorisations
d'urbanisme une demande portant déclaration d'achèvement des travaux en vue de l'obtention du permis
d'habiter ou du certificat de conformité. Il est strictement interdit d'exploiter les immeubles réalisés
préalablement à l'obtention du permis ou du certificat sus visés.
Article treize: Toute modification du projet autorisé objet de la décision portant permis de construire doit faire
l'objet d'une nouvelle demande d'autorisation conformément aux procédures en vigueur.
Article quatorze: Le permis de construire est réputé caduc si les travaux relatifs aux fondations du bâtiment
prévus aux plans autorisés n'ont pas débuté à l'expiration d'un délai d'un an qui court à partir de la date de la
délivrance du permis.
Article Quinze: Le pétitionnaire est tenu de veiller au respect de l'arrêté communal n°…………………... pris
en date du …………… fixant les couleurs de façades autorisées. (ou mentionner tout autre arrêté communal).
Article seize: Le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant des taxes et redevances
indiquées sur le quitus annexé à la présente décision.
Article dix-sept: Les droits de l'Administration et des tiers demeurent préservés.

Fait à …………………………….. le,………………………………………..


Le président du conseil de la commune

~ 77 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT AUTORISATION DE CREATION


D'UN LOTISSEMENT OU D'UN GROUPE D'HABITATIONS

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION

N° …………….... EN DATE DU ………………………..

PORTANT AUTORISATION DE CREATION D'UN LOTISSEMENT OU D'UN GROUPE


D'HABITATIONS

Le président du Conseil de la commune ……………………………………………………………..…. ;

Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du
20 ramadan 1436 (07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992),
telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par le
dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) , telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l'application de la loi
n° 12-90 relative à l'urbanisme;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rebia II 1414 (12 octobre 1993) pris pour l'application de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et
les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation
relative à l'urbanisme et aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris
pour son application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le
………………….…….;
Suite à l’arrêté communal fixant les droits et taxes n°................. en date du ............................ ;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre
de la commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le
n°..………….…….., en date du ..……………. pour la réalisation de …………………………………….. sur
le terrain objet des références foncières suivantes :………………….

décide ce qui suit :


Article premier : Il est autorisé à M/Mme …………………………………..………………, suite à sa demande et
selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués.
A :……………………………………………………………………………………sur le terrain situé à
……………………………………………………………………………………... et ce conformément aux
dispositions spécifiques indiquées ci-après.
Article deux : Le pétitionnaire doit faire appel soit à un architecte ou à un ingénieur spécialisé ou à un
ingénieur géomètre topographe comme coordonnateur chargé de veiller à la bonne réalisation des travaux. A
cet effet, il doit notifier aux services compétents de la commune les renseignements afférents au
coordonnateur avant le démarrage des travaux.
Article trois : Le maitre d'ouvrage doit déposer, dès l'obtention de l’autorisation de création d’un lotissement
ou d’un groupe d’habitation, une copie du dossier objet de ladite autorisation à l’Agence nationale de la
conservation foncière, du cadastre et de la cartographie compétente conformément à la réglementation en
vigueur.

~ 78 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article quatre : le pétitionnaire est tenu de déposer, 48 heures avant le commencement des travaux, au siège
de la commune, contre récépissé daté, signé et portant un numéro d’ordre, une déclaration d’ouverture du
chantier signée par le coordonnateur des travaux du projet.
Article cinq : Le pétitionnaire est tenu de déposer au chantier, de manière permanente jusqu’à l’obtention de
la réception provisoire et du permis d’habiter ou du certificat de conformité, des copies de la décision portant
autorisation et les plans y annexés, portant la mention «ne varietur».
Article six: le coordonnateur des travaux du projet doit tenir, au chantier, et durant toute la période de
réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l’Administration compétente.
Article sept: Le pétitionnaire est tenu de veiller à l’installation d’une clôture du chantier (de deux mètres de
hauteur et en matériaux de qualité, respectant les conditions de sécurité, et à la mise en place de la
signalétique du chantier et son éclairage nocturne le cas échéant) ainsi qu'un panneau à son entrée indiquant
le numéro de l'autorisation, la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le nom
du maitre d’ouvrage et des professionnels intervenants.
Article huit: Le pétitionnaire est tenu de veiller à la propreté du chantier objet de l'autorisation et de ses
abords, jusqu'à l'obtention de la réception provisoire et du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article neuf: Le pétitionnaire doit déclarer, auprès de la commune, contre accusé de réception daté, signé et
portant un numéro d’ordre, la fermeture du chantier et la fin l'achèvement des travaux, par laquelle le
coordonnateur des travaux atteste que ces derniers sont réalisés conformément aux plans autorisés. Lesdits
travaux ainsi achevés font l'objet d'une réception provisoire ou définitive conformément aux lois et règlements
en vigueur. Dans le cas de groupes d'habitations, et outre les dispositions précitées, le pétitionnaire est tenu
de déposer une demande portant déclaration d'achèvement des travaux à la commune concernée en vue de
l'obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité. Il est strictement interdit, dans les deux cas,
d’exploiter les bâtiments réalisés préalablement à l’obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article dix: Le maitre d'ouvrage ne peut procéder aux opérations de vente ou de location qu'après réception
provisoire des travaux d'équipement conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Outre les
dispositions qui précèdent, et dans le cas de la création d'un groupe d'habitations, aucune vente ou location
d'immeuble ne peut être opérée avant l'obtention préalable du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article onze :Il est strictement interdit de procéder au raccordement hors site du lotissement ou du groupe
d'habitations, objet de l'autorisation, aux différents réseaux sans autorisations des services en charge de leur
exploitation et de leur gestion.
Article douze : Il est strictement interdit d'exploiter le domaine public sans autorisation préalable et sans
acquittement des taxes et redevances prévues par les lois et règlements en vigueur.
Article treize : L'autorisation de .................................... est réputée caduque à l'expiration d'un délai de trois
ans qui courent à partir de la date de la délivrance de l'autorisation si les travaux d'équipement prévus par la
législation et la réglementation en vigueur et par le cahier des charges annexé à la décision portant autorisation
de lotir ou de créer un groupe d'habitations ne sont pas réalisés.
Article quatorze :Toute modification du projet approuvé, objet de la décision portant autorisation doit faire
l'objet de dépôt d'une nouvelle demande d'autorisation conformément aux procédures en vigueur.
Article quinze : Le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant des taxes, indiqué sur le
quitus annexé à la présente décision.
Article seize: Le pétitionnaire est tenu de veiller au respect de l'arrêté communal n°…………………... pris en
date du …………… relatif à ………………………. (ou mentionner d’autres arrêtés communaux).
Article dix-sept: Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.

Fait à …………………………….. le,………………………………………..

Le président du conseil de la commune

~ 79 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT AUTORISATION DE MORCELLEMENT


Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION
N° …………….... EN DATE DU ………………………..
PORTANT AUTORISATION DE MORCELLEMENT
Le président du Conseil de la Commune……………………………………………………………….… ;
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par le dahir
n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) , telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rebia II 1414 (12 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le …………………..…….;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre
de la commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le
n°..………….…….., en date du ..……………. pour l’obtention de l’autorisation de morcellement du terrain objet
des références foncières suivantes :………………….

décide ce qui suit :

Article premier : Il est autorisé à M/Mme …………………………………..………………suite à sa demande et


selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués. A extraire un lot de terrain d’une superficie de
:……………………tel qu’il est indiqué au plan topographique y’annexé.
Article deux : Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.

Fait à …………………………….. le,………………………………………..

Le président du conseil de la commune.

~ 80 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT PERMIS DE REFECTION RELATIF AUX BATIMENTS


EXISTANTS

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION

N° …………….... EN DATE DU ………………………..

PORTANT PERMIS DE REFECTION RELATIF AUX BATIMENTS EXISTANTS


Le président du Conseil de la commune …………………………………………………………………….;
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1 92-31 du 15 hija 1412
(17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour application ;
Vu le décret n° 2-18-475 fixant les procédures et les modalités de délivrance des permis de réfection, de
régularisation et de démolition ;
Et suite à la demande de M/Mme……………………………………. enregistrée au bureau d'ordre de la
commune, sous le n°..………….…….., en date du ..……………. pour procéder aux travaux de réfection du
bâtiment objet des références foncières suivantes ........................................................ sis
à………………………………………………….. .

décide ce qui suit :

Article premier : Il est autorisé à M/Mme …………………………………..…………………, suite à sa demande


et selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués, à procéder aux travaux de réfection
suivants…………………………………………………………………………………………. portant
sur le bâtiment objet du présent permis de réfection des bâtiments existants, et ce selon les dispositions
particulières prévues ci-après, dans un délai de …………………….. .
Article deux : Le pétitionnaire est tenu d’installer un panneau dans un endroit apparent du bâtiment, contenant
des renseignements indiquant le numéro du permis de réfection des bâtiments existants, la date de sa
délivrance, l’étage ou le local objet des travaux de réfection, la nature des travaux, la durée de leur réalisation
et la date de leur commencement.
Article trois :Le pétitionnaire est tenu, après l'achèvement des travaux, de libérer le domaine public et
d’évacuer les gravats et déchets résultants des travaux de réfection et les acheminer vers les endroits qui leur
sont dédiés.
Article quatre :En cas de non achèvement des travaux dans le délai fixé par le présent permis, le pétitionnaire
est tenu de présenter une nouvelle demande.
Article cinq: le permis de réfection devient caduc, après expiration de six mois à compter de sa date de
délivrance, en cas de non commencement des travaux de réfection objet du présent permis.
Article six: Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.

Fait à …………………………….. le,………………………………………..


Le président du conseil de la commune

~ 81 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT PERMIS DE DEMOLITION D’UN BATIMENT

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION

N° …………….... EN DATE DU ………………………..

PORTANT PERMIS DE DEMOLITION D’UN BATIMENT

Le président du Conseil de la Commune……………………………………………………………….… ;


Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle
qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
Vu le décret n° 2-18-475 fixant les procédures et les modalités de délivrance des permis de réfection, de
régularisation et de démolition ;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre
de la commune, sous le n°..………….…….., en date du ..……………. pour procéder aux travaux de démolition
du bâtiment objet des références foncières suivantes :………………………
…., sis à………………………………………………….. .

décide ce qui suit :

Article premier : Il est autorisé à M/Mme …………………………………..…………………, suite à sa demande


et selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués, à procéder, dans un délai de ……………………..,
à compter de la date de la délivrance dudit permis, aux travaux de démolition suivants
:………………………………. du bâtiment sis à…………………………………………………, et ce selon les
dispositions particulières prévues ci-dessous.
Article deux :Le pétitionnaire est tenu d’installer un panneau à l’entrée du chantier, indiquant le numéro du
permis de démolition du bâtiment ,la date de sa délivrance, la nature de la démolition, les noms des
professionnels chargés du suivi et d’exécution des travaux de démolition, la date de son commencement et la
durée de son exécution.
Article trois :Le pétitionnaire est tenu d’installer une clôture autour du chantier, et ce lorsque les travaux de
démolition l’exigent. Il est tenu également de veiller à la mise en place de la signalétique du chantier et son
éclairage nocturne, le cas échéant.
Article quatre : Il est interdit au pétitionnaire d’exploiter le domaine public sans autorisation préalable et sans
acquittement des taxes et redevances fixées par les lois et règlements en vigueur.
Article cinq: Le pétitionnaire est tenu, d’adresser au président du conseil de la commune, contre accusé de
réception daté, signé et portant un numéro d’ordre, une notification signée par l’ingénieur spécialisé, et ce
quinze (15) jours ouvrables, au moins, avant la date fixée pour le commencement des travaux de démolition.

~ 82 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article six :En cas de non achèvement des travaux de démolition dans le délai fixé par ledit permis, le
pétitionnaire est tenu de présenter une nouvelle demande.
Article sept : Le présent permis devient caduc, après expiration de six (6) mois à compter de sa délivrance,
et ce en cas de commencement des travaux de démolition ou en cas de non achèvement desdits travaux dans
le délai fixé.
Article huit : Après l’achèvement des travaux de démolition, le pétitionnaire est tenu de déposer, auprès de
la commune concernée, contre accusé de réception, une déclaration d'achèvement des travaux, de la
libération du domaine public, le cas échéant, et l’évacuation des gravats résultants de la démolition vers les
décharges publiques dédiées à cet effet. Il est tenu également de joindre ladite déclaration d’une attestation,
délivrée par l’ingénieur spécialisé, chargé du suivi des travaux de démolition, attestant, photographies à
l'appui, que l’opération de démolition a été réalisée sans impacter ni causer préjudices aux bâtiments
avoisinants.
Article neuf : Avant la délivrance dudit permis, le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant
des taxes, indiqué sur le quitus annexé à la présente décision.
Article dix : Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.

Fait à …………………………….. le,………………………………………..

Le président du conseil de la commune

~ 83 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 7

MODELE DE LA DECISION PORTANT


PERMIS DE REGULARISATION DES BATIMENTS NON REGLEMENTAIRES

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECISION

N° …………….... EN DATE DU ………………………..

PORTANT PERMIS DE REGULARISATION DES BATIMENTS NON REGLEMENTAIRES

Le président du Conseil de la commune …………………………………………………………………….;

Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1 92-31 du 15 hija 1412
(17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour application ;
Vu le décret n° 2-18-475 fixant les procédures et les modalités de délivrance des permis de
réfection, de régularisation et de démolition ;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau
d'ordre de la commune, sous le n°..………….…….., en date du ..……………. pour procéder à la
régularisation du bâtiment objet des références foncières
suivantes :……………………………………., sis à : ………………………………………………………

décide ce qui suit :


Article premier : Il est autorisé à M/Mme …………………………………..…………………, suite à sa
demande et selon les conditions prévues par les textes sus-indiqués, à procéder à la régularisation
du bâtiment sis à : ……………………………………….............……, et ce selon les dispositions
législatives et réglementaires en vigueur.

Article deux : Le permis de régularisation des bâtiments non réglementaires se substitue au permis
d’habiter ou au certificat de conformité prévus par la législation en vigueur.
Article trois : Avant la délivrance dudit permis, le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du
montant des taxes, indiqué sur le quitus annexé à la présente décision.

Article quatre : Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.

- Fait à …………………………….. le,………………………………………..

Le président du conseil de la commune

~ 84 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 8

MODELE DU PROCES VERBAL DE LA COMMISSION DE RECOLEMENT DES TRAVAUX

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

PROCES VERBAL DE LA COMMISSION DE RECOLEMENT DES TRAVAUX

FAIT LE,……………………….

RENSEIGNEMENTS SUR LE PROJET

Préfecture ou province : ………………………………………………………………………………………….


Commune: ……………………………………………………………………………………………..…………
Situation du projet : ………………………………………………………………………………….……………
Type du projet : …………………………………………………………….………………………..……………
Références foncières : ………………………………………………………………….…………………………
Pétitionnaire : ……………………………………………………………..……………………………….………
Architecte concepteur du projet : ……………………………………….………………………………………
Ingénieur géomètre topographe en charge du projet : ……………………………………………………..…
Ingénieur spécialisé en charge du projet : ……………………………………………………………………
Références relatives à la décision d'autorisation : ………………………………………………….…………
Date d'autorisation : ………………………………………………………………………………………………
Autres informations: ……………………………………………………………………………..………………

Avis des membres de la commission

Services de la préfecture ou province

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 85 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Commune

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Autres membres (selon les spécificités du dossier)

Observations Noms /émargements


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

~ 86 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 9

MODELE DE LA DECLARATION DE FERMETURE DU CHANTIER ET D'ACHEVEMENT DES


TRAVAUX

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

DECLARATION DE FERMETURE DU CHANTIER ET D'ACHEVEMENT DES TRAVAUX(1)

Permis de construire n° ……………….…..…………en date du ……………………..…………


Le nom complet du déclarant ………………………………………………….……………………………..
Numéro de carte d'Identité nationale : ………………………………………..………………………...
Adresse personnelle :…………….......………………………………………………………..…………….….
Nom de l'architecte (2): ……………………………………………………………………………..……….…
Adresse professionnelle : …………………………………………………………………………….………….
Nom de l'ingénieur spécialisé (2)………………………………………………………………..…………….
Adresse professionnelle : ………………………………………………………………………………….…….
Nom de l’ingénieur géomètre topographe(2): ………………………………………………………..
Adresse professionnelle : ………………………………………………………………………………….…….
Descriptif des travaux : …………………………………………………………………………………………...
Lieu des travaux : ……………………………………………………………………………………………….

Je déclare que les travaux de construction ont été achevés depuis le,……………………………et que les
travaux réalisés sont conformes aux plans autorisés et aux indications du permis de construire et aux règles
de l'art en vigueur.

J'atteste de l'exactitude des informations sus-indiquées.

Fait à………………..…… le,………………………….

Signature de l’architecte ou
du coordonnateur des travaux du chantier

(1) La déclaration est à présenter en 3 exemplaires à la Commune concernée.

(2) Dans le cas où le recours à ce professionnel est obligatoire.

~ 87 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 9

MODELE DU PERMIS D’HABITER

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

PERMIS D’HABITER

DECISION n° ……………………..……

Le président du conseil de la commune …………………………………………………….…………. ;

- Suite à la demande de M/Mme :………………………….…………..en date du………………………en vue de


l'obtention du permis d'habiter de l'immeuble construit conformément au permis de construire n°
…………….en date du ………………… ;
- Considérant les dispositions de l'article 55 de la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir
n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée;
- Considérant le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant le forme et les
conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à
l'urbanisme et aux lotissements, groupe d'habitations et morcellement et les textes pris pour son application;
- Considérant le procès-verbal de la commission de récolement des travaux réunie le ……………………ou
considérant l'attestation de l'architecte ayant dirigé les travaux délivrée le,……………………….. .

décide ce qui suit :


Il est autorisé à M/Mme…………………………………………………………………….. d'occuper l’immeuble
objet du permis de construire susvisé, et ce à partir de …………………………

Fait à : ……………………… le,……………………………..

Signature du président du conseil de la commune

~ 88 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXE 9

MODELE DU CERTIFICAT DE CONFORMITE

Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..

CERTIFICAT DE CONFORMITE

DECISION n° ……………………..……

Le président du conseil de la commune……………………………………………………..………… ;


- Suite à la demande de M/Mme :………………………….…………..en date du……………………… en vue de
l'obtention du certificat de conformité de l'immeuble construit conformément au permis de construire n°
…………….en date du ………………… ;
- Considérant les dispositions de l'article 55 de la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par dahir n°
1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
- Considérant le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les
conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à
l'urbanisme et aux lotissements, groupe d'habitations et morcellement et les textes pris pour son application;
- Considérant le procès-verbal de la commission de récolement des travaux réunie le ……………………ou
considérant l'attestation de l'architecte ayant dirigé les travaux délivrée le,……………………….. .

décide ce qui suit :


Il est autorisé à M/Mme…………………………………………………………………….. d'occuper l’immeuble
objet du permis de construire susvisé, et ce à partir de …………………………

Fait à : ……………………… le, ……………………………..

Signature du président du conseil de la commune

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6793 du 5 kaada 1440
(8 juillet 2019)

~ 89 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Arrêté conjoint de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat


et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Intérieur n° 337-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier
2020) fixant les pièces constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et
morcellements ainsi que des textes pris pour son application
Bulletin officiel n° 6874 du 22 chaabane 1441 (16 avril 2020)

LA MINISTRE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA


POLITIQUE DE LA VILLE,

LE MINISTRE DE L’INTERIEUR,

Vu le décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de
construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements
ainsi que des textes pris pour son application, notamment son article 36 ;
Vu le décret n° 2-18-475 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) fixant les procédures et les modalités d’octroi
des permis de réfection, de régularisation et de démolition,

ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. – En application des dispositions de l’article 36 du règlement général de construction
joint au décret susvisé n° 2-18-577, et sous réserve des dispositions de ses articles 53 et 54, la liste des pièces
constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisations d’urbanisme est fixée comme suit :
1. - Demande d’autorisation de lotir :

1.1.- Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande d’autorisation de lotir.
Le dossier de la demande d’autorisation de lotir doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
1. une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou toute autre personne dûment
mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n° 2-18-577 ;
2. un certificat délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
attestant que le terrain à lotir est immatriculé ou en cours d’immatriculation et que, dans ce dernier cas, le
délai fixé pour le dépôt des oppositions est expiré sans qu’aucune opposition n’ait été formulée ;
3. un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites du terrain objet du lotissement ;
4. un plan topographique établi à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 lorsque la superficie du lotissement
projeté dépasse 25 hectares, indiquant notamment :
– les limites du terrain avec les numéros des bornes et des titres fonciers riverains :
– les distances entre les bornes ;
– les points côtés et courbes de niveau ;
– les plantations et les constructions existantes, le cas échéant.
5. les documents relatifs à la conception urbanistique du lotissement comprenant :
– un plan de conception urbanistique du lotissement à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000, établi sur la
base du plan topographique de l’immeuble objet du lotissement, indiquant :
• les côtes principales du projet ;
• les côtes de seuils ;
• le tracé et la largeur des voies avec tous les aménagements projetés notamment les chaussées,
bordures de trottoirs, emplacements réservés au stationnement et autres ;
• les voies et places qui sont soumises à un ordonnancement architectural ;
• les limites, les superficies et les dimensions des lots dont le numérotage doit être continu et
progressif même si la réalisation du lotissement est faite par secteurs ;

~ 90 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

• les emplacements réservés aux équipements d’enseignement, de santé, de sport et aux


équipements culturels, cultuels, administratifs, commerciaux et de services ;
• les emplacements réservés aux espaces verts et la nature des plantations prévues ;
• le raccordement du lotissement avec les voies publiques et les voies des lotissements limitrophes
et, le cas échéant, avec la zone située aux abords des lotissements projetés conformément aux
indications du plan d’aménagement de ladite zone.
– un plan de situation de la parcelle concernée à l’échelle de 1/2000 ou de 1/5000 comportant
l’orientation du terrain, les voies de desserte avec leur dénomination et des points de repère
permettant de localiser ledit terrain.
6. les documents techniques afférents à la réalisation de la voirie et des réseaux divers d’eau,
d’assainissement et d’électricité comprenant :
– les points de raccordement du lotissement avec les réseaux d’égout et de distribution d’eau potable
et d’énergie électrique situés à proximité, s’il y a lieu ;
– les points de raccordement du lotissement au réseau général des télécommunications publiques
pour les projets de lotissements destinés à recevoir soit des villas, soit des immeubles quels qu’en
soient la nature ou l’usage, comportant au moins quatre niveaux ou trois niveaux comprenant six
logements, soit des immeubles à usage industriel ou commercial ;
– les bouches d’incendie ;
– l’emplacement des bornes fontaines, le cas échéant.
7. le cahier des charges mentionnant ce qui suit :
– les servitudes de toute nature grevant l’immeuble, notamment celles imposées par les plans et
règlements d’aménagement, telles que la nature des constructions à édifier, les plantations à
conserver ou à créer, les zones de recul à respecter, ainsi que celles créées en application de la
législation et la réglementation relatives à la conservation des monuments historiques et des sites
naturels ;
– le nombre et la superficie des lots par catégorie de construction suivant leur destination ;
– le volume des constructions à édifier ;
– les emplacements à réserver aux établissements commerciaux, aux équipements publics et
collectifs et leur superficie ;
– la voirie (rue, chemins, places, parkings...) et les espaces non bâtis plantés dont la réalisation et
l’aménagement incombent au lotisseur et tous les autres travaux d’équipement qui sont à sa charge ;
– la voirie et les espaces non bâtis dont la réalisation et l’aménagement incombent à la commune ;
– les conditions de réalisation des fosses septiques, le cas échéant.
8. une copie des contrats conclus avec la maîtrise d’oeuvre du projet.

1.2. - Les pièces complémentaires exigibles avant la remise des documents portant mention « ne
varietur »
Le dossier de la demande d’autorisation de lotir doit comporter, avant la remise des documents portant
la mention « ne varietur », les pièces complémentaires suivantes :
1. les documents complémentaires relatifs à la conception urbanistique du lotissement :
– un document contenant les prescriptions architecturales applicables aux places et aux voies grevées
de la servitude d’ordonnancement architectural et aux espaces publics ouverts ;
– les dessins des ouvrages au minimum à l’échelle de 1/50, le cas échéant.
2. les documents techniques complémentaires :
– un ou plusieurs plans de la conception des infrastructures à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 établis sur
la base du plan topographique, indiquant :
• le schéma de distribution d’eau, d’électricité et d’éclairage public ;
• le tracé du réseau d’égout ;
• la position des ouvrages spéciaux ;
• le raccordement de chaque lot aux divers réseaux internes du lotissement ;
• le réseau de télécommunications nécessaire au raccordement au réseau général des
télécommunications publiques.
– les profils en long des chaussées, égouts et canalisations d’eau (section de toutes les canalisations
avec justificatif des calculs). Ces profils doivent être établis à des échelles appropriées à la bonne lecture
et à la bonne compréhension des dessins tant pour les hauteurs que pour les longueurs ;
– les profils en travers-type des voies dans toute leur emprise et débordement dans le cas de remblais
ou déblais importants (talus) avec en particulier l’indication :

~ 91 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

• des largeurs des chaussées, dimension de bordures et pentes ;


• des positions des différentes canalisations souterraines.
– les dessins des ouvrages au minimum à l’échelle de 1/50, le cas échéant ;
– des copies du récépissé d’acquittement des rémunérations pour services rendus ;
– un cahier de chantier conforme au modèle fixé par l’administration compétente ;
– une fiche de renseignements, en double exemplaire, portant la signature légalisée du pétitionnaire.

1.3. - Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande d’autorisation de lotir, visées aux points 1.1 et 1.2 ci-dessus, sont
fournies en sept exemplaires. Toutefois, et selon l’importance et la situation du lotissement, il peut être
demandé au pétitionnaire de fournir un nombre d’exemplaires supplémentaires sans dépasser quatorze
copies.

2. Demande d’autorisation de créer des groupes d’habitations

2.1. - Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande d’autorisation de créer
des groupes d’habitations :
Le dossier de la demande d’autorisation de créer un groupe d’habitations doit comporter, les pièces
principales suivantes :
1. une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou toute autre personne dûment
mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n° 2-18-577 ;
2. un certificat délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
attestant que le terrain objet de création d’un groupe d’habitations est immatriculé ou en cours
d’immatriculation et que, dans ce dernier cas, le délai fixé pour le dépôt des oppositions est expiré sans
qu’aucune opposition n’ait été formulée ;
3. un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété objet de création d’un groupe d’habitations ;
4. un plan topographique établi à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 lorsque la superficie du groupe
d’habitations projeté dépasse 25 hectares, indiquant notamment :
– les limites de la propriété avec les numéros des bornes et des titres fonciers riverains :
– les distances entre les bornes ;
– les points côtés et courbes de niveau ;
– les plantations et les constructions existantes, le cas échéant.
5. les documents relatifs à la conception urbanistique du groupe d’habitations comprenant :
– un plan de conception urbanistique du groupe d’habitations à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 établi sur
la base du plan topographique de l’immeuble objet du groupe d’habitation, indiquant :
• les côtes principales du projet ;
• les côtes de seuils ;
• le tracé et la largeur des voies avec tous les aménagements projetés : chaussées, bordures de trottoirs,
emplacements réservés au stationnement et autres ;
• les voies et places qui sont soumises à un ordonnancement architectural ;
• les limites, la contenance et les dimensions des unités d’habitation dont le numérotage doit être continu
et progressif même si la réalisation du groupe d’habitations est faite par secteurs ;
• les emplacements réservés aux équipements d’enseignement, de santé, de sport et aux équipements
culturels, cultuels, administratifs, commerciaux et de services ;
• les emplacements réservés aux espaces verts et la nature des plantations prévues ;
• le raccordement du groupe d’habitations avec les voies publiques et les voies des lotissements et
groupes d’habitations limitrophes, et, le cas échéant, avec la zone située aux abords des lotissements
et groupes d’habitations projetés conformément aux indications du plan d’aménagement de ladite zone.
– un plan de situation de la parcelle concernée à l’échelle de 1/2000 ou de 1/5000 comportant l’orientation
du terrain, les voies de desserte avec leur dénomination et les points de repère permettant de localiser
ledit terrain.
6. les documents techniques afférents à la réalisation de la voirie et des réseaux divers d’eau,
d’assainissement et d’électricité comprenant :
– les points de raccordement du groupe d’habitations avec les réseaux d’égout et de distribution d’eau
potable et d’énergie électrique situés à proximité, s’il y a lieu ;
– les points de raccordement du groupe d’habitations au réseau général des télécommunications
publiques pour les projets de création de groupes d’habitations destinés à recevoir soit des villas, soit des
~ 92 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

immeubles quels qu’en soient la nature ou l’usage, comportant au moins quatre niveaux ou trois niveaux
et six logements, soit des immeubles à usage industriel ou commercial ;
– les bouches d’incendie ;
– l’emplacement des bornes fontaines, le cas échéant.
7. le cahier des charges mentionnant ce qui suit :
– les servitudes de toute nature grevant l’immeuble, notamment celles imposées par les plans et
règlements d’aménagement, telles que la nature des constructions à édifier, les plantations à conserver
ou à créer, les zones de recul à respecter, ainsi que celles créées en application de la législation et la
réglementation relatives à la conservation des monuments historiques et des sites naturels ;
– le nombre et la superficie des unités d’habitation par catégorie de construction suivant leur destination ;
– le volume des constructions à édifier ;
– les emplacements à réserver aux établissements commerciaux, aux équipements publics et collectifs
et leur superficie ;
– la voirie (rue, chemins, places, parking) et les espaces non bâtis plantés, dont la réalisation et
l’aménagement incombent au maître d’ouvrage et tous les autres travaux d’équipement qui sont à sa
charge ;
– la voirie et les espaces non bâtis dont la réalisation et l’aménagement incombent à la commune ;
– les conditions de réalisation des fosses septiques, le cas échéant.
8. un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-chaussée
doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites extérieures du terrain,
le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions permettant de les contrôler.
Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse des unités d’habitations ou des bâtiments à édifier, les profils et coupes
intérieures nécessaires à l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle des constructions au niveau du
groupe d’habitations, les plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
9. l’ancien plan autorisé du groupe d’habitations, lorsque la demande se rapporte à une modification des
constructions au niveau du groupe d’habitations existant ou lorsqu’il s’agit d’un renouvellement d’autorisation,
qu’il s’agisse de modification ou non, ou de construction nouvelle au niveau d’un groupe d’habitations ayant
déjà été autorisé. A défaut de présentation dudit plan autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de
l’existant.
10. une copie des contrats conclus avec la maîtrise d’oeuvre du projet ;
11. une notice technique indiquant la conformité des plans architecturaux et techniques, objet de la
demande d’autorisation, aux dispositions du règlement général de construction fixant les règles de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique dans les constructions et instituant le comité national de la
prévention des risques d’incendie et de panique dans les constructions, approuvé par le décret n° 2-14-499
du 20 hija 1435 (15 octobre 2014), et ce conformément aux modèles annexés au présent arrêté conjoint.
Ladite notice technique et les plans y annexés doivent être visés par l’architecte, quant aux normes
dimensionnelles et fonctionnelles, par l’ingénieur spécialisé, quant à la nature des matériaux utilisés et par un
bureau de contrôle technique, chacun en ce qui le concerne.
12. une note technique élaborée par l’architecte concepteur du projet, indiquant la conformité des
constructions à édifier aux règles de performance énergétique, et ce conformément au modèle annexé au
règlement général de construction fixant les règles de performance énergétique des constructions et instituant
le comité national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, approuvé par le décret n° 2-13-874 du 20 hija
1435 (15 octobre 2014).

2.2. - Les pièces complémentaires exigibles avant la remise des documents portant mention « ne
varietur »
Le dossier de la demande d’autorisation de créer des groupes d’habitations doit comporter, avant la
remise des documents portant mention « ne varietur », les pièces complémentaires suivantes :
1. les documents complémentaires relatifs à la conception urbanistique du groupe d’habitations :
– un document contenant les prescriptions architecturales applicables aux places, placettes et aux voies
grevées de la servitude d’ordonnancement architectural ;
~ 93 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

– les dessins des ouvrages au minimum à l’échelle de 1/50, le cas échéant.


2. les documents techniques complémentaires :
– un ou plusieurs plans de la conception des infrastructures à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 établis sur
la base du plan topographique, indiquant :
• le schéma de distribution d’eau, d’électricité et d’éclairage public ;
• le tracé du réseau d’égout ;
• la position des ouvrages spéciaux ;
• le réseau des télécommunications nécessaire au raccordement du groupe d’habitations au réseau
général des télécommunications publiques ;
• le raccordement de chaque unité du groupe d’habitations aux divers réseaux internes du groupe
d’habitations.
– les profils en long des chaussées, égouts et canalisations d’eau (section de toutes les canalisations
avec justificatif des calculs). Ces profils doivent être établis à des échelles appropriées à la bonne lecture
et à la bonne compréhension des dessins tant pour les hauteurs que pour les longueurs ;
– les profils en travers-type des voies dans toute leur emprise et débordement dans le cas de remblais
ou déblais importants (talus) avec en particulier l’indication :
• des largeurs des chaussées, dimensions de bordures et pentes ;
• des positions des différentes canalisations souterraines.
– les dessins des ouvrages au minimum à l’échelle de 1/50, le cas échéant ;
– les plans techniques réalisés par les ingénieurs spécialisés relatifs à la structure et la stabilité des
constructions et à leur solidité conformément aux règlements en vigueur ;
– des copies du récépissé d’acquittement des rémunérations pour services rendus ;
– un cahier de chantier conforme au modèle fixé par l’administration compétente ;
– une fiche de renseignements, en double exemplaire, portant la signature légalisée du pétitionnaire.

2.3. - Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande d’autorisation de créer des groupes d’habitations, visées aux points
2.1 et 2.2 ci-dessus, sont fournies en nombre d’exemplaires fixés pour les demandes d’autorisation de lotir,
visées au point 1.3 et en nombre d’exemplaires fixés pour les demandes de permis de construire visées au
point 4.3 ci-dessous.

3. Demande d’autorisation de morceler

3.1. - Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande d’autorisation de


morceler
Le dossier de la demande d’autorisation de morceler doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par l’ingénieur géomètre-topographe ou par toute autre
personne dûment mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret n°
2-18-577 susvisé ;
– un plan de situation de la parcelle concernée, établi par un ingénieur géomètre-topographe à l’échelle
de 1/2000 ou de 1/5000, rattaché au réseau géodésique, le cas échéant, et comportant l’orientation, les
voies de desserte avec leurs dénominations et les points de repère permettant, de localiser le terrain ;
– un certificat délivrée par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la
cartographie faisant ressortir la nature et la consistance de l’immeuble, le nom du propriétaire, les droits
réels immobiliers et les charges foncières existants sur l’immeuble et dans le cas où il s’agit d’une
copropriété, la part indivise revenant à chaque copropriétaire, si la propriété est immatriculée, ou une
copie certifiée conforme de l’acte de propriété de la parcelle en cause dans le cas où elle n’est pas
immatriculée ;
– un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété objet de morcellement dans le cas où la propriété est immatriculée ;
– un plan de masse faisant apparaître les bâtiments existants, éventuellement ;
– le plan du projet de morcellement régulier établi à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 lorsqu’il ne s’agit pas
d’une vente en indivision ;
– une copie du contrat conclu avec l’ingénieur géomètre-topographe.

3.2. - Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande d’autorisation de morceler, visées au point 3.1 sont fournies en quatre
exemplaires.

~ 94 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

4. Demande de permis de construire

4.1. - Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande du permis de construire
Le dossier de la demande du permis de construire doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou par toute autre personne
dûment mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n°2-
18-577 ;
– un certificat de propriété de la parcelle ou de la construction existante ou de la construction à modifier
ou à défaut tout autre titre justifiant la propriété de l’immeuble ou permettant au pétitionnaire de procéder
à la construction ou à la modification projetée ;
– un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété dans le cas où la propriété est immatriculée ou un levé topographique
dans le cas où la propriété n’est pas immatriculée ;
– un plan de situation de la parcelle concernée, le cas échéant, comportant l’orientation, les voies de
desserte avec leur dénomination et les points de repère permettant de localiser le terrain ;
– un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-
chaussée doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites
extérieures du terrain, le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions
permettant de les contrôler. Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse de l’immeuble à édifier, les profils et coupes intérieures nécessaires à
l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle d’une construction existante, les
plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
– l’ancien plan autorisé et le permis de construire ou l’autorisation de lotir précédente, lorsque la
demande se rapporte à une modification d’une construction existante ou à un renouvellement du permis,
qu’il s’agisse de modification ou non ou de construction nouvelle au niveau d’un lotissement ayant déjà
été autorisé. A défaut de présentation dudit plan autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de
l’existant ;
– une copie du contrat d’architecte dans les cas où le recours à ce dernier est obligatoire conformément
aux lois en vigueur ;
– une notice technique indiquant la conformité des plans architecturaux et techniques, objet de de la
demande du permis, aux dispositions du règlement général de construction fixant les règles de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique dans les constructions et instituant le comité national de la
prévention des risques d’incendie et de panique dans les constructions, approuvé par le décret n° 2-14-
499 du 20 hija 1435 (15 octobre 2014), et ce conformément aux modèles annexés au présent arrêté
conjoint.
Ladite notice technique et les plans y annexés doivent être visés par l’architecte quant aux normes
dimensionnelles et fonctionnelles, par l’ingénieur spécialisé quant à la nature des matériaux utilisés et
par un bureau de contrôle technique, chacun en ce qui le concerne.
– une note technique élaborée par l’architecte concepteur du projet, indiquant la conformité des
constructions à édifier aux règles de performance énergétique, et ce conformément au modèle annexé
au règlement général de construction fixant les règles de performance énergétique des constructions
et instituant le comité national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, approuvé par le décret n° 2-
13-874 du 20 hija 1435 (15 octobre 2014).

4.2. - Les pièces complémentaires exigibles avant la délivrance du permis de construire


Le dossier de la demande du permis de construire doit comporter, avant sa délivrance, les pièces
complémentaires suivantes :
– une fiche de renseignements portant la signature légalisée du pétitionnaire ;
– un dossier technique afférent au raccordement des constructions au réseau général des
télécommunications publiques, lorsqu’il s’agit d’un immeuble, quels qu’en soient la nature ou l’usage,
comportant au moins quatre niveaux ou trois niveaux comprenant six logements, ou d’un immeuble à
usage commercial ou industriel d’une surface au sol égale ou supérieure à 500 m² ;

~ 95 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

– les plans techniques réalisés par les ingénieurs spécialisés relatifs à la structure et à la stabilité des
constructions et à leur solidité conformément aux règlements en vigueur ;
– un exemplaire du constat d’alignement si la construction est projetée en bordure d’une voie publique ;
– un cahier de chantier conforme au modèle fixé par l’administration compétente ;
– des copies du récépissé d’acquittement des rémunérations pour services rendus.

4.3. - Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande du permis de construire visées aux points 4.1 et 4.2 ci-dessus sont
fournies en huit exemplaires.

5. Demande de permis de réfection des bâtiments existants

5.1- Les pièces exigibles au dépôt du dossier de la demande du permis de réfection


Le dossier de la demande du permis de réfection doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par toute autre personne dûment mandatée à cet effet, et
ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret n° 2-18-577 susvisé ;
– tout titre justifiant la propriété ou permettant au pétitionnaire de procéder aux travaux de réfection
projetés ;
– le cas échéant, une attestation administrative délivrée par les services déconcentrés relevant de
l’autorité gouvernementale chargée de la culture, certifiant que le bâtiment objet des travaux de réfection
ne fait pas l’objet d’une inscription ou d’un classement conformément à la loi n° 22-80 relative à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité
promulguée par le dahir n° 1- 80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980).

5.2 - Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande du permis de réfection visées au point 5.1 ci-dessus sont fournies en
un seul exemplaire.

6. Demande de permis de démolition

6.1- Les pièces exigibles au dépôt du dossier de la demande du permis de démolition


Le dossier de la demande du permis de démolition doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par toute autre personne dûment mandatée à cet effet, et
ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret n° 2-18-577 susvisé ;
– tout titre justifiant la propriété ou permettant au pétitionnaire de procéder à la démolition projetée ;
– une copie du contrat conclu avec une entreprise spécialisée en matière de démolition ;
– une copie du contrat conclu avec un ingénieur spécialisé ;
– des photographies du bâtiment à démolir et, le cas échéant, celles des bâtiments avoisinants ;
– une étude technique réalisée par un ingénieur spécialisé, présentant un diagnostic de l’état du bâtiment,
le procédé technique et les mesures préventives, publicitaires et signalétiques à mettre en oeuvre lors de
l’opération de démolition, ainsi que les étapes de son exécution et les mesures garantissant la sécurité
et la stabilité des bâtiments avoisinants, sauf en cas de bâtiments à usage d’habitation individuelle non
contigus et dont la hauteur ne dépasse pas 8 mètres ;
– le calendrier des étapes d’exécution de la démolition ;
– le cas échéant, une attestation administrative délivrée par les services déconcentrés relevant de
l’autorité gouvernementale chargée de la culture, certifiant que le bâtiment objet des travaux de démolition
ne fait pas l’objet d’une inscription ou d’un classement conformément à la loi n° 22-80 relative à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité
promulguée par le dahir n° 1- 80-341 du 17 safar 1401 (25 décembre 1980).

6.2-Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande du permis de démolition visées au point 6.1 ci-dessus sont fournies
en six exemplaires.

~ 96 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

7. demande de permis de régularisation de bâtiments non réglementaires

7.1- Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier du permis de régularisation de bâtiments
non réglementaires
Le dossier de la demande du permis de régularisation doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par toute autre personne dûment mandatée à cet effet, et
ce, conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret n° 2-18-577 susvisé ;
– tout titre justifiant la propriété ou permettant au pétitionnaire de procéder à la régularisation projetée ;
– un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété dans le cas où la propriété est immatriculée ou un levé topographique
dans le cas où la propriété n’est pas immatriculée ;
– un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-
chaussée doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites
extérieures du terrain, le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions
permettant de les contrôler. Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse du bâtiment à régulariser, les profils et coupes intérieures nécessaires à
l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle d’une construction existante, les
plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
– l’ancien plan autorisé et le permis de construire ou l’autorisation de lotir précédente, lorsque la demande
se rapporte à une modification ou non de la construction existante autorisée. A défaut de l’ancien plan
autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de l’existant ;
– un certificat délivré par un ingénieur spécialisé attestant que le bâtiment objet de la régularisation répond
aux exigences de sécurité, de solidité et de stabilité et aux règles en vigueur en matière de de prévention
contre les risques d’incendie.

7.2 - Les pièces complémentaires exigibles avant la délivrance du permis de régularisation de


bâtiments non réglementaires
Le dossier de la demande du permis de régularisation doit comporter, avant sa délivrance, les pièces
complémentaires suivantes :
– une fiche de renseignements portant la signature légalisée du pétitionnaire ;
– des copies du récépissé d’acquittement des rémunérations pour services rendus.

7.3– Le nombre des pièces exigibles


Les pièces exigibles à la demande du permis de régularisation de bâtiments non réglementaires visées
aux points 7.1 et 7.2 ci-dessus sont fournies en six exemplaires.

ART. 2. – Est abrogé l’arrêté conjoint du ministre de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire et du


ministre de l’intérieur n° 3214-13 du 10 moharrem 1435 (14 novembre 2013) fixant les pièces constitutives
des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation en application de la législation relative à l’urbanisme et
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application.

ART. 3. – Le présent arrêté conjoint est publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020).


La ministre de l’aménagement du Le ministre de l’intérieur,
territoire national, de l’urbanisme, de ABDELOUAFI LAFTIT.
l’habitat et de la politique de la ville,
NOUZHA BOUCHAREB.

Le texte en langue arabe de l’arrêté conjoint de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de


l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Intérieur n° 337-20 a été publié dans
le Bulletin officiel n° 6874 du 22 chaabane 1441 (16 avril 2020).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ANNEXES

Modèles de notice de sécurité incendie

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 128 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 132 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 133 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 134 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 135 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 136 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 137 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 138 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 139 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 142 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 143 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 144 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 145 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 146 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 147 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 148 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 149 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

~ 150 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Arrêté conjoint du Ministre de l’Intérieur, de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de


l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de
l’Economie Verte et Numérique n° 338-20 du 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020) portant mise en
oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes
des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à leur délivrance
Bulletin officiel n° 6874 du 26 chaabane 1437 (02 juin 2016)

LE MINISTRE DE L’INTERIEUR,
LA MINISTRE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA
POLITIQUE DE LA VILLE,

LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ECONOMIE VERTE ET NUMERIQUE,


Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan
1436 (7 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques promulguée par le dahir n° 1-
07-129 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) ;
Vu la loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données
à caractère personnel promulguée par le dahir n° 1-09-15 du 22 safar 1430 (18 février 2009) ;
Vu le décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de
construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements
ainsi que des textes pris pour son application,

ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. – En application des dispositions des articles 53 et 54 du règlement général de
construction annexé au décret susvisé n° 2-18-577, le présent arrêté conjoint fixe les modalités de mise en
oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes des
autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à leur délivrance, ainsi que les mesures
devant être prises par les communes, les administrations, les établissements publics, les organismes chargés
de la gestion des divers réseaux et les professionnels concernés.
ART. 2. – II est créé une plateforme numérique interactive et unifiée au niveau de l’ensemble du territoire
du Royaume du Maroc, dédiée à la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au
dépôt et à l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité
et à leur délivrance.
La gestion de ladite plateforme s’effectue dans un cadre partenarial avec le secteur privé.
ART. 3. – II est créé un comité central de mise en oeuvre et de suivi, chargé de :
• fixer les modalités de mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée et proposer les
mesures devant être prises par les communes, les administrations, les établissements publics, les
organismes chargés de la gestion des divers réseaux et les professionnels pour la création de la
plateforme numérique interactive visée à l’article 2 ci-dessus ;
• évaluer la mise en application des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à
l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à
leur délivrance ;
• étudier les modifications et proposer les améliorations à apporter aux procédures de gestion
dématérialisée.
Le comité susmentionné dont la présidence des travaux est confiée au wali, directeur général des
collectivités territoriales, se compose des membres suivants :
• le secrétaire général du Département gouvernemental chargé de l’urbanisme ou son représentant ;
• le directeur général de l’Agence de développement numérique ou son représentant.
Le président peut inviter, à participer à titre consultatif aux travaux dudit comité, tout organisme public ou
privé et toute personne dont il juge la présence utile.
~ 151 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ART. 4. – II est créé au niveau de chaque région, sous la présidence du wali de la région concernée, un
comité régional d’exécution et de suivi, chargé de :
• veiller à la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à
l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à
leur délivrance ;
• présenter des propositions et superviser les mesures pour l’exécution des procédures de la gestion
dématérialisée ;
• élaborer régulièrement des rapports sur la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée ;
• élaborer des programmes de formation au profit des utilisateurs de la plateforme numérique interactive
susmentionnée, travaillant dans les communes, les administrations, les établissements publics, les
organismes chargés de la gestion des divers réseaux et les professionnels concernés.
Les membres du comité régional susmentionné sont fixés par arrêté du wali de la région concernée.
ART. 5. – II est créé, sous la présidence du gouverneur de la préfecture, de la préfecture d’arrondissement
ou de la province concernée, un comité local chargé :
• d’accompagner les communes dans la mise en oeuvre et le suivi des procédures de la gestion
dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter
et des certificats de conformité et à leur délivrance ;
• d’assurer le suivi de l’élaboration des programmes de formation susmentionnés.
Les membres du comité local sont fixés par arrêté du gouverneur de la préfecture, de la préfecture
d’arrondissement ou de la province.
ART. 6. – Le présent arrêté conjoint est publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 25 joumada I 1441 (21 janvier 2020).

La ministre de
l’aménagement du
territoire national, de
Le ministre de l’intérieur, l’urbanisme, de l’habitat et
ABDELOUAFI LAFTIT. de la politique de la ville,
NOUZHA BOUCHAREB.

Le ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie


verte et numérique,
MLY HAFID EL ALAMY.

Le texte en langue arabe de l’arrêté conjoint de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de


l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Ministre de l’Intérieur n° 337-20 a été publié dans
le Bulletin officiel n° 6874 du 22 chaabane 1441 (16 avril 2020).

~ 152 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2.19.409 du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif aux modalités de contrôle et de
répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction

Bulletin officiel en langue arabe n° 6859 du 29 joumada II 1441 (24/02/2020)

Ci-après, une présentation générale du décret n° 2.19.409 à caractère non officiel :


Le décret n° 2.19.409 constitue un texte d’application prévu par la loi n° 66-12 sur le contrôle et la
répression des infractions en matière d'urbanisme et de construction. Il fixe, notamment, les conditions d’octroi
de la qualité d’officiers de la police judiciaire aux contrôleurs d’urbanisme ainsi que les modalités avec
lesquelles ce contrôle doit être effectué.
Selon l’article 3 du décret, la qualité d’officier de police judiciaire pour exercer les missions de contrôleur
d'urbanisme et de construction est accordée aux fonctionnaires relevant des walis ou gouverneurs dont les
noms sont définis par décision conjointe des ministères de l’intérieur et de la justice ainsi qu’aux fonctionnaires
opérant dans les services décentralisés relevant de l’autorité gouvernementale chargée de l’urbanisme et dont
les noms sont définis par décision conjointe des ministères de l’urbanisme et de la justice. Pour ce qui est des
compétences, l’article 4 du décret précise que ceux-ci doivent remplir une des conditions suivantes :
- Avoir un diplôme leur permettant d’accéder à l’échelle 10 au moins, avec une expérience de 4 ans ;
- Avoir un diplôme spécialisé dans le domaine de l’urbanisme et la construction, l’architecture, l’ingénierie
civile, la topographie, avec une expérience de 4 ans ;
- Avoir un diplôme leur permettant d’accéder à l’échelle 8 au moins, avec une expérience de 8 ans.
Le périmètre territorial de l’exercice de fonction de chaque contrôleur doit être précisé dans le cadre de la
décision conjointe mentionnée dans l’article 3 du décret.
Par ailleurs, une carte professionnelle est mise en place et doit être portée et mise en évidence par les
contrôleurs. Cette carte comporte une photo, les nom et prénom, la qualité et le périmètre territorial de
l’exercice de fonction.
Pour ce qui est des modalités d'exercice de la fonction, l’article 10 dispose que les contrôleurs doivent exercer
leurs fonctions de façon continue et doivent par conséquent préparer des rapports mensuels au sujet
des différentes infractions constatées.
Les contrôleurs ont également l’obligation de tenir un registre numéroté qui contient les dates, heures et lieu
des contrôles, les références des procès-verbaux, décisions, et les renvois aux parties concernées. Les pages
de ce registre doivent être visées par le procureur du roi.
En outre, le décret fixe la composition de la commission administrative chargée de la destruction des
constructions objet d'infraction comme suit : Le wali ou le gouverneur ou leurs représentants (président), le
président de la commune ou son représentant, le représentant du service décentralisé relevant de l’autorité
gouvernementale chargée de l’urbanisme et, en cas de besoin, celui chargé de la culture ainsi que le
représentant de la protection civile.
Enfin, dans les articles 19 à 25, le décret détaille le processus d’exécution de l’opération de démolition des
bâtiments. Ainsi, l’autorité administrative locale doit notifier le contrevenant (celui qui a refusé d’exécuter
l’ordre de démolition dans les délais impartis) par tous les moyens légaux, qu’il dispose d’un délai de 48
heures pour quitter les lieux. Si ce délai passe sans que le contrevenant s’exécute, l’autorité administrative
locale procède alors à la rédaction d’un procès-verbal de refus. Ce PV doit contenir les dates et références
des différentes notifications ordonnant la démolition des travaux et constructions objet de l’infraction, ainsi que
les notifications ordonnant de vider le lieu de ses habitants et contenants. Le PV doit être adressé dans les
plus bref délais aux autorités judiciaires compétentes qui enclencheront les procédures en fonction des
textes législatifs en vigueur.
La commission précitée doit avant toute destruction prendre les mesures suivantes :
- Préparer un rapport technique contenant une description du bien à démolir, et une définition des
méthodes adéquates pour sa démolition, ainsi que les mesures préventives pour protéger les
constructions attenantes ;
- Rédiger un PV avec les noms des habitants du bien ;
- Informer les propriétaires des biens attenants de la date de démarrage de l’opération de démolition ;
- Vider la construction et sécuriser la zone de démolition.
La commission peut confier la mission de démolition à une entreprise privée en fonction de la taille, du type et
de la nature de la construction.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 2 : Marchés publics

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 2 : Marchés publics

Les marchés publics offrent un cadre étoffé pour l’encadrement technique des
projets de construction, et ce grâce à un ensemble de composantes :
▪ Le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif
aux marchés publics qui fournit les définitions de base et énonce des règles
applicables concernant, en particulier, la détermination des besoins,
l’estimation du coût des prestations et la rédaction des marchés ;
▪ Le décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) qui approuve le
cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de
travaux (CCAG-T). Ce dernier énonce une série d’exigences, dont celles liées
aux obligations générales de l'entrepreneur, à la préparation, à l’exécution et
à l’interruption des travaux et celles liées aux réceptions et aux garanties ;
▪ Le décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) qui approuve le cahier
des clauses administratives générales applicables aux marchés de services
portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'œuvre passés pour le
compte de l'Etat (CCAG-EMO) ;
▪ Le système de qualification et de classification des entreprises de bâtiment et
de travaux publics, découlant en particulier, des arrêtés du Ministre de
l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 et n° 620-16 du 29 joumada I
1437 (9 mars 2016). Il constitue alors un outil de présélection des entreprises
nationales participant aux appels d’offres des marchés de travaux et permet
au maître d’ouvrage d’avoir une assurance raisonnable sur leurs capacités à
réaliser les projets auxquels elle pourrait concourir ;
▪ Les Cahiers des Prescriptions Communes (CPC) qui fixent les dispositions
techniques applicables à des marchés portant, notamment, sur une même
nature de travaux, de fournitures ou de services.

Ainsi, les principales composantes de la réglementation technique de la construction


liée aux marchés publics sont données dans la suite.
Version

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 2 : Marchés publics


Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics [Extrait] ..............160
Article 4- Définitions
Article 5 : Détermination des besoins et estimation du coût des prestations
Article 13 : Forme et contenu des marchés

Décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de travaux ........................................................................................164
[Préambule]
[Articles Premier, 2, 3, 4 et 5]

CCAG-T
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................ 167
Article premier- Champ d'application
Article 2- Dérogations
Article 3- Définitions
Article 4- Dévolution des attributions
Article 5- Documents constitutifs du marché
Article 6- Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Article 7- Droits de timbre
Article 8- Délais d'exécution
Article 9- Communications
Article 10- Documents à fournir par l'entrepreneur en cas d'audits et de contrôles
Article 11- Ordres de service
Article 12- Avenants
Article 13- Pièces à délivrer à l'entrepreneur- Nantissement
CHAPITRE II : GARANTIES DU MARCHE ......................................................................................................................... 172
Article 14- Garanties pécuniaires
Article 15- Cautionnement définitif
Article 16- Retenue de garantie
Article 17- Cautions personnelles et solidaires
Article 18- Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
Article 19- Restitution des garanties pécuniaires ou libération des cautions
CHAPITRE III : OBLIGATIONS GENERALES DE L'ENTREPRENEUR ................................................................................. 173
Article 20- Domicile de l'entrepreneur
Article 21- Présence de l'entrepreneur sur les lieux des travaux
Article 22- Choix des collaborateurs de l'entrepreneur
Article 23- Protection des employés de l'entrepreneur
Article 24- Matériel de l'entrepreneur
Article 25- Assurances et responsabilités
Article 26- Propriété industrielle ou commerciale
Article 27- Cession du marché
Article 28- Organisation de police des chantiers
Article 29- Protection du secret
Article 30- Protection de l'environnement
Article 31- Gestion des déchets du chantier
Article 32- Relations entre divers entrepreneurs sur le même chantier
Article 33- Mesures de sécurité et d'hygiène
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 34- Soins, secours aux ouvriers et employés


Article 35- Action de formation et d'alphabétisation dans les chantiers
Article 36- Transports
Article 37- Démontage des équipements et démolition de constructions
Article 38- Découvertes en cours de travaux
CHAPITRE IV : PREPARATION ET EXECUTION DES TRAVAUX ........................................................................................ 180
Article 39- Préparation des travaux
Article 40- Commencement de l'exécution des travaux
Article 41- Documents à établir par l'entrepreneur
Article 42- Origine, qualité et mise en œuvre des matériaux et produits
Article 43- Dimensions et dispositions des ouvrages
Article 44- Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi
Article 45- Vices de construction
Article 46- Sujétions d'exécution- Pertes- Avaries
Article 47- Cas de force majeure
CHAPITRE V : INTERRUPTION DES TRAVAUX ................................................................................................................. 182
Article 48- Ajournements de l'exécution des travaux
Article 49- Cessation des travaux
Article 50- Décès de l'entrepreneur
Article 51- Incapacité civile ou d'exercice et incapacité physique ou mentale de l'entrepreneur
Article 52- Liquidation ou redressement judiciaire
CHAPITRE VI : PRIX ET REGLEMENT DES COMPTES ...................................................................................................... 184
Article 53- Prix du marché
Article 54- Révision des prix du marché
Article 55- Ouvrages ou travaux supplémentaires
Article 56- Changement de la provenance des matériaux
Article 57- Augmentation dans la masse des travaux
Article 58- Diminution dans la masse des travaux
Article 59- Changement dans les quantités du détail estimatif
Article 60- Bases de règlement des travaux
Article 61- Attachements
Article 62- Décomptes provisoires
Article 63- Avances
Article 64- Acomptes- retenue de garantie
Article 65- Pénalités et retenues en cas de retard dans l'exécution des travaux
Article 66- Pénalités particulières
Article 67- Retard dans le règlement des sommes dues
Article 68- Décompte définitif- Décomptes partiels définitifs -Décompte général définitif
Article 69- Résiliation du marché
Article 70- Constatation des ouvrages exécutés et reprise du matériel et des matériaux en cas de
résiliation du marché
Article 71- Calcul des indemnités
Article 72- Dépenses mises à la charge de l'entrepreneur
CHAPITRE VII : RECEPTIONS ET GARANTIES ................................................................................................................. 192
Article 73- Réception provisoire
Article 74- Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d'ouvrages
Article 75- Garanties contractuelles
Article 76- Réception définitive
Article 77- Réceptions partielles
Article 78- Responsabilité de l'entrepreneur après la réception définitive
CHAPITRE VIII : MESURES COERCITIVES....................................................................................................................... 195
Article 79- Constatation du défaut d'exécution imputable à l'entrepreneur
Article 80- Cas d'un marché passé avec un groupement d'entrepreneurs
CHAPITRE IX : REGLEMENT DES DIFFERENDS ET LITIGES ............................................................................................ 197
Article 81- Réclamations

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 82- Recours à la médiation ou à l'arbitrage


Article 83- Recours juridictionnel
Article 84- Règlement des différends et litiges en cas de groupement d'entrepreneurs

Décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise
d'œuvre passés pour le compte de l'Etat...................................................................................................198
[Préambule]
[Articles Premier et 2]

CCAG-EMO
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................ 198
Article Premier : Champ d'application
Article 2 : Définitions
Article 3 : Objet du marché
Article 4 : Pièces constitutives du marché
Article 5 : Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Article 6 : Droits de timbre et d'enregistrement
Article 7 : Délais
Article 8 : Communications
Article 9 : Ordres de service
Article 10 : Avenants
Article 11 : Pièces à délivrer au titulaire - Nantissement
CHAPITRE IL : GARANTIES DU MARCHE ........................................................................................................................ 202
Article 12 : Cautionnements provisoire et définitif
Article 13 : Autres garanties
Article 14 : Cautions personnelles et solidaires
Article 15 : Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
Article 16 : Restitution du cautionnement provisoire et du cautionnement définitif - Paiement de la retenue
de garantie
CHAPITRE III : OBLIGATIONS GENERALES DU TITULAIRE............................................................................................. 203
Article 17 : Domicile du titulaire
Article 18 : Moyens en personnel et en matériel du titulaire
Article 19 : Protection de la main d'oeuvre - Conditions de travail - Immigration au Maroc
Article 20 : Assurances et responsabilités
Article 21 : Utilisation de brevets d'invention et licences
Article 22 : Obligations de discrétion
Article 23 : Protection du secret
Article 24 : Mesures de sécurité
Article 25 : Cession du marché
Article 26 : Indépendance du titulaire
CHAPITRE IV : INTERRUPTION DES PRESTATIONS ........................................................................................................ 206
Article 27 : Ajournements de l'exécution du marché
Article 28 : Arrêt de l'exécution du marché
Article 29 : Décès du titulaire
Article 30 : Incapacité civile ou physique du titulaire
Article 31 : Liquidation ou redressement judiciaire
Article 32 : Force majeure
Article 33 : Dispositions en cas de résiliation
CHAPITRE V : PRIX ET REGLEMENT DES COMPTES ...................................................................................................... 208
Article 34 : Caractère des prix
Article 35 : Révision des prix
Article 36 : Modification des prestations en cours d'exécution
Article 37 : Bases de règlement des comptes
Article 38 : Avances
Article 39 : Acomptes

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 40 : Retenue de garantie


Article 41 : Décomptes provisoires
Article 42 : Pénalités pour retard
Article 43 : Délai de paiement - intérêts moratoires
Article 44 : Décompte général et définitif
Article 45 : Calcul des indemnités
CHAPITRE VI : RECEPTIONS ET GARANTIES ................................................................................................................. 211
Article 46 : Présentation de rapports, documents et produits
Article 47 : Modalités de vérification des prestations et d'approbation des rapports, documents ou produits
Article 48 : Garantie technique
Article 49 : Réceptions
Article 50 : Droits et obligations des contractants sur l'utilisation des résultats
Article 51 : Responsabilité du titulaire après la réception définitive
CHAPITRE VII : MESURES COERCITIVES ET REGLEMENT DES DIFFERENDS ET LITIGES ............................................. 213
Article 52 : Mesures coercitives
Article 53 : Intervention de l'autorité compétente
Article 54 : Intervention du ministre
Article 55 : Règlement judiciaire des litiges

Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée à l'arrêté du Secrétaire d'Etat auprès
du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat,
chargé de l'Habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999) étendant au Département chargé de l'Habitat
les dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994), instituant, pour le compte
du ministère des travaux publics, un système de qualification et de classification des entreprises de
bâtiment et de travaux publics ....................................................................................................................215

Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics correspondant à
chaque secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie ainsi que le
montant maximum annuel d'un marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être
admise à soumissionner ..............................................................................................................................219

Liste des Cahiers des Prescriptions Communes ......................................................................................222

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics

Bulletin officiel n° 6140 du 23 joumada II 1434 (04 avril 2013)

[Extrait]

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 72 et 90 ;
Vu la loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l'Etat sur les entreprises publiques et autres organismes,
promulguée par le dahir n° 1-03-195 du 16 ramadan 1424 (11 novembre 2003), telle que modifiée et
complétée ;

Article 4. - Définitions
Au sens du présent décret, on entend par :
1 - Attributaire : concurrent dont l'offre a été retenue avant la notification de l'approbation du marché ;
2 - Autorité compétente : l'ordonnateur ou la personne déléguée par lui pour approuver le marché ou
toute autre personne habilitée à cet effet par un texte législatif ou réglementaire ;
3 - Bordereau des prix : document qui contient une décomposition par poste des prestations à exécuter
et indique, pour chacun des postes, le prix applicable ;
4 - Bordereau des prix des approvisionnements : document qui indique la liste des matériaux à
approvisionner sur le chantier et les prix unitaires correspondants ;
5 - Bordereau du prix global : document qui, pour un marché à prix global, indique la prestation à réaliser
et le prix forfaitaire correspondant ;
6 - Concurrent : toute personne physique ou morale qui propose une offre en vue de la conclusion d'un
marché ;
7 - Conventions ou contrats de droit commun : sont des conventions ou des contrats qui ont pour objet
soit la réalisation de prestations déjà définies quant aux conditions de leur fourniture et de leur prix et que le
maître d'ouvrage ne peut modifier ou qu'il n'a pas intérêt à modifier soit la réalisation de prestations qui en
raison de leur nature particulière peuvent être passées selon les règles de droit commun.
La liste des prestations qui peuvent faire l'objet de contrats ou de conventions de droit commun est prévue
à l'annexe 1 du présent décret. Cette liste peut être modifiée ou complétée par arrêté du ministre chargé des
finances sur proposition du ministre concerné et après avis de la commission des marchés.
8 - Décomposition du montant global : document qui, pour un marché à prix global, contient une répartition
des prestations à exécuter par poste, effectuée sur la base de la nature de ces prestations ; ce document peut
indiquer les quantités forfaitaires pour les différents postes ;
9 - Détail estimatif : document qui, pour un marché à prix unitaires, contient une décomposition des
prestations à exécuter par poste et indique, pour chaque poste, la quantité présumée et le prix unitaire
correspondant du bordereau des prix ; le détail estimatif et le bordereau des prix peuvent constituer un
document unique dit " bordereau des prix-détail estimatif " ;
10 - Groupement : deux ou plusieurs concurrents qui souscrivent un engagement unique dans les
conditions prévues à l'article 157 ci-dessous ;
11 - Maître d'ouvrage : autorité qui au nom de l'un des organismes publics visés à l'article 2 ci-dessus
passe le marché avec l'entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de services.
12 - Maître d'ouvrage délégué : administration publique, établissement public, société d'Etat ou filiale
publique auxquels sont confiées certaines missions du maître d'ouvrage dans les conditions prévues à l'article
161 ci-dessous ;
13 - Marché : contrat à titre onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et, d'autre part, une
personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet

~ 160 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

l'exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la réalisation de prestations de services tels que définis
ci-après :
a) Marchés de travaux : contrats ayant pour objet l'exécution de travaux relatifs notamment à la
construction, à la reconstruction, à la démolition, à la réparation ou à la rénovation, à l'aménagement et à
l'entretien d'un bâtiment, d'un ouvrage ou d'une structure ainsi que les travaux de reboisements.
Les marchés de travaux comprennent également les prestations accessoires aux travaux tels que les
sondages, les forages, les levées topographiques, la prise de photographie et de film, les études sismiques
ou études géotechniques et les services similaires fournis dans le cadre du marché ;
b) Marchés de fournitures : contrats ayant pour objet l'achat ou la location avec option d'achat de produits
ou de matériels. Ces marchés englobent également à titre accessoire des travaux de pose et d'installation
nécessaires à la réalisation de la prestation. La notion de marchés de fournitures recouvre notamment :
- les marchés de fournitures courantes ayant pour objet l'acquisition par le maître d'ouvrage de produits
existant dans le commerce et qui ne sont pas fabriqués sur spécifications techniques particulières exigées
par le maître d'ouvrage ;
- les marchés de fournitures non courantes qui ont pour objet principal l'achat de produits qui ne se
trouvent pas dans le commerce et que le titulaire doit réaliser sur spécifications techniques propres au
maître d'ouvrage ;
- les marchés de location avec option d'achat qui ont pour objet la location de biens d'équipement, de
matériel ou d'outillage qui, donne au locataire la possibilité d'acquérir, à une date préalablement fixée,
tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu tenant compte, au moins pour partie, des
versements effectués à titre de loyers.
La notion de marchés de fournitures ne recouvre pas l'acquisition et la location avec option d'achat
relatives à des biens immobiliers.
c) Marchés de services : contrats ayant pour objet la réalisation de prestations de services qui ne peuvent
être qualifiés ni de travaux ni de fournitures. La notion de marché de services recouvre notamment :
- les marchés de prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre qui comportent le cas échéant, des
obligations spécifiques liées à la notion de propriété intellectuelle ;
- les marchés de services courants qui ont pour objet la réalisation de services pouvant être fournis sans
spécifications techniques particulières exigées par le maître d'ouvrage ;
- les marchés de location, sans option d'achat, notamment, la location d'équipements, de matériels, de
logiciels, de mobiliers, de véhicules et d'engins. La notion de marchés de location ne recouvre pas la
location de biens immobiliers ;
- les marchés portant sur les prestations d'entretien et de maintenance des équipements, des installations
et de matériel, de nettoyage et de gardiennage des locaux administratifs et des prestations de jardinage ;
- les marchés portant sur les prestations d'assistance au maître d'ouvrage ; - les marchés portant sur les
prestations de formation ;
- les marchés de prestations de laboratoires de bâtiment et travaux publics relatives aux essais, contrôles
de qualité des matériaux et essais géotechniques ; - les contrats portant sur les prestations
architecturales.
14 - Prestations : travaux, fournitures ou services ;
15 - Prestataire : entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ;
16 - Signataire au nom du maître d'ouvrage : l'ordonnateur, son délégué ou le sous-ordonnateur désigné
conformément à la réglementation en vigueur ;
17 - Sous détail des prix : document qui fait apparaître, pour chacun des prix du bordereau, ou seulement
pour ceux d'entre eux désignés dans le cahier des prescriptions spéciales, les quantités et le montant des
matériaux et fournitures, de la main-d'oeuvre, des frais de fonctionnement du matériel, des frais généraux,
taxes et marges ; ce document n'a pas de valeur contractuelle sauf disposition contraire prévue dans le cahier
de prescriptions spéciales ;
18 - Titulaire : attributaire auquel l'approbation du marché a été notifiée.

Article 5. - Détermination des besoins et estimation du coût des prestations


1 - Les prestations qui font l'objet des marchés doivent répondre exclusivement à la nature et à l'étendue
des besoins à satisfaire.
Le maître d'ouvrage est tenu, avant tout appel à la concurrence ou toute négociation, de déterminer aussi
exactement que possible les besoins à satisfaire, les spécifications techniques et la consistance des
prestations.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La détermination des besoins doit être définie par référence à des normes marocaines homologuées ou,
à défaut, à des normes internationales.
Les spécifications techniques doivent être basées sur des caractéristiques portant notamment sur la
performance, la capacité et la qualité requises.
Les spécifications techniques ne doivent pas mentionner de marque commerciale, de références au
catalogue, appellation, brevet, conception, type, origine ou producteurs particuliers, à moins qu'il n'y ait aucun
autre moyen suffisamment précis et intelligible de décrire les caractéristiques des prestations requises et à
condition que l'appellation utilisée soit suivie des termes "ou son équivalent". Dans ce cas, si une telle
référence est mentionnée, elle inclut les prestations ayant des caractéristiques équivalentes et qui présentent
une performance et qualité au moins égales à celles qui sont exigées.
La définition des spécifications techniques ne doit pas avoir pour effet de créer des obstacles au libre jeu
de la concurrence.
Si le concurrent propose une marque répondant aux spécifications techniques exigées par le maître
d'ouvrage, cette marque doit être mentionnée dans le marché.
2 - Le maître d'ouvrage établit, avant tout appel à la concurrence ou toute négociation, une estimation
des coûts des prestations à réaliser sur la base de la définition et de la consistance des prestations objet du
marché et des prix pratiqués sur le marché en tenant compte de toutes les considérations et sujétions
concernant notamment les conditions et le délai d'exécution.
L'estimation est établie sur la base des différents prix contenus, selon le cas, dans le bordereau des prix-
détail estimatif, le bordereau des prix, le détail estimatifs, le bordereau du prix global. Le montant total de
l'estimation s'entend toutes taxes comprises. Elle est consignée sur un support écrit et signé par le maître
d'ouvrage.
Lorsque le marché est alloti, le maître d'ouvrage établit une estimation pour chaque lot.

Article 13. - Forme et contenu des marchés


A. - Les marchés sont des contrats écrits dont les cahiers des charges précisent les conditions de leur
passation et de leur exécution. Les cahiers des charges comprennent les cahiers des clauses administratives
générales (CCAG), les cahiers des prescriptions communes (CPC) et les cahiers des prescriptions spéciales
(CPS).
1 - Les cahiers des clauses administratives générales fixent les dispositions administratives applicables
à tous les marchés de travaux, fournitures ou services ou à une catégorie particulière de ces marchés. Ces
cahiers sont approuvés par décret.
Si un marché comporte plusieurs catégories de prestations, le cahier des clauses administratives
générales applicable est celui correspondant à la catégorie prépondérante de ces prestations.
En cas d'absence d'un cahier des clauses administratives générales propre aux prestations objet du
marché, celui-ci est régi par l'un des cahiers des clauses administratives générales en vigueur le plus adapté
en procédant aux ajustements nécessaires.
2 - Les cahiers des prescriptions communes fixent essentiellement les dispositions techniques
applicables à tous les marchés portant sur une même nature de travaux, de fournitures ou de services ou à
tous les marchés passés par un même département ministériel ou par un même service spécialisé ou par un
établissement public.
Les cahiers des prescriptions communes peuvent cependant :
- contenir, dans le respect des prescriptions du cahier des clauses administratives générales, toutes
prescriptions communes, autres que techniques, à tous les marchés de la catégorie à laquelle ils sont
applicables ou au département ministériel ou service qu'ils concernent ;
- déterminer, en particulier, les clauses financières communes qui concernent la nature des prestations,
notamment, la définition des prix et les formules de révision des prix, et ce conformément à la
réglementation en vigueur.
Ces cahiers sont approuvés par arrêté du ministre concerné et visés, le cas échéant, par le ministre
chargé des finances lorsque lesdits cahiers comportent des clauses ayant une incidence financière.
Les cahiers des prescriptions communes propres à un département ministériel ou à un établissement
public peuvent être étendus à d'autres départements ministériels ou établissements publics, selon le cas, par
arrêté du ministre concerné ou par décision du conseil d'administration de l'établissement public concerné.
3 - Les cahiers des prescriptions spéciales fixent les clauses propres à chaque marché et comportent la
référence aux textes généraux applicables et l'indication des articles des cahiers des prescriptions communes
et, le cas échéant, de ceux des cahiers des clauses administratives générales auxquels il est éventuellement
dérogé en vertu des dispositions desdits cahiers sans toutefois, reprendre les clauses du cahier des clauses
administratives générales ou du cahier des prescriptions communes auxquelles ils ne dérogent pas.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les cahiers des prescriptions spéciales sont signés par le maître d'ouvrage avant le lancement de la
procédure de passation du marché. Cette signature prend la forme d'une signature scannée ou électronique
pour le cahier des prescriptions spéciales publié dans le portail des marchés publics.
B. - Les cahiers des prescriptions spéciales doivent contenir, au moins les mentions suivantes :
a) le mode de passation ;
b) la référence expresse aux alinéas, paragraphes et articles du présent décret en vertu desquels le
marché est passé ;
c) l'indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au nom du maître
d'ouvrage et du cocontractant ;
d) l'objet et la consistance des prestations avec indication de la ou des préfectures ou provinces ou
localités du lieu d'exécution des prestations ;
e) l'énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
f) le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ;
g) le délai d'exécution ou la date d'achèvement du marché ;
h) les conditions de réception et, éventuellement, de livraison des prestations ;
i) les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
j) les clauses de nantissement ;
k) les conditions de résiliation ;
l) l'approbation du marché par l'autorité compétente.
Les cahiers des prescriptions spéciales doivent contenir également les autres mentions obligatoires
prévues par les cahiers des clauses administratives générales.
En outre, les cahiers des prescriptions spéciales peuvent comporter, selon les cas, une clause relative à
la compensation industrielle et ce dans le respect des engagements internationaux du Royaume du Maroc.
C. - Les engagements réciproques que les marchés constatent sont conclus sur la base de l'acte
d'engagement souscrit par l'attributaire du marché et sur la base du cahier des prescriptions spéciales.

Fait à Rabat, le 8 joumada I 1434 (20 mars 2013).


ABDEL-ILAH BENKIRAN.

Pour contreseing :
Le ministre de l’économie
et des finances,

NIZAR BARAKA.

Le texte en langue arabe du décret n° 2-12-349 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6140 du 23 Joumada I
1441 (04 avril 2013).

~ 163 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de travaux
Bulletin officiel n° 6470 du 26 chaabane 1437 (02 juin 2016)

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada 1 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics, notamment
son article 13 ;
Après avis de la commission nationale de la commande publique en date du 6 avril 2016 ;
Après délibération en Conseil du gouvernement, réuni le 27 rejeb 1437 (5 mai 2016),

DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent décret, le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés publics relatif aux travaux.
ART.2.- Le cahier des clauses administratives générales mentionné à l'article premier du présent décret
est applicable aux marchés de travaux passés conformément aux dispositions du décret n" 2-12-349 du 8
joumada 1 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics.
ART.3.- Un arrêté conjoint du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'équipement, du
transport et de la logistique, après avis de la Commission nationale de la commande publique, fixe notamment
les modèles des pièces suivantes :
a) l'ordre de service ;
b) le procès-verbal de réception provisoire ;
c) le procès-verbal de réception définitive ;
d) le décompte provisoire ;
e) le décompte définitif ;
f) le décompte partiel définitif ;
g) le décompte général définitif ;
h) la décision d'augmentation dans la masse des travaux ;
i) la lettre de mise en demeure ;
j) la décision de résiliation.
ART.4.- Le présent décret est publié au Bulletin officiel et entre en vigueur à compter du 1er octobre
2016.
ART.5.- Est abrogé le décret n° 2-99-1087 du 29 moharrem 1421 (4 mai 2000) approuvant le cahier des
clauses administratives générales applicables aux marchés de travaux exécutés pour le compte de l'Etat, à
compter de la date d'entrée en vigueur du présent décret.
Toutefois, les marchés de travaux conclus ou dont l'avis de publicité a été antérieurement à la date d'entrée
en vigueur prévue à l'article 4 du présent décret resteront soumis aux stipulations du cahier des clauses
administratives générales approuvé par le décret n° 2-99-1087 mentionné au paragraphe ci-dessus.

Fait à Rabat, le 6 chaabane 1437 (13 mai 2016).

ABDEL-LLAH BENKIRAN.
Pour contreseing :
Le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique,
AZIZ RABBAH.

Le ministre de l'économie et des finances,


MOHAMMED BOUSSAID.

Le texte en langue arabe du décret n° 2-14-394 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6140 du 26 chaabane
1437 (02 juin 2016).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

*
* *
ANNEXE
CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES APPLICABLES
AUX MARCHES DE TRAVAUX (CCAG-T)

Articles Contenu des articles


Chapitre premier : Dispositions Générales
Article premier Champ d'application
Article 2 Dérogations
Article 3 Définitions
Article 4 Dévolution des attributions
Article 5 Documents constitutifs du marché
Article 6 Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Article 7 Droits de timbre
Article 8 Délais d'exécution
Article 9 Communications
Article 10 Documents à fournir par l'entrepreneur en cas d'audits et de contrôles
Article 11 Ordres de service
Article 12 Avenants
Article 13 Pièces à délivrer à l'entrepreneur- Nantissement
Chapitre II : Garanties du marché
Article 14 Garanties pécuniaires
Article 15 Cautionnement définitif
Article 16 Retenue de garantie
Article 17 Cautions personnelles et solidaires
Article 18 Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
Article 19 Restitution des garanties pécuniaires ou libération des cautions
Chapitre III : Obligations générales de l'entrepreneur
Article 20 Domicile de l'entrepreneur
Article 21 Présence de l'entrepreneur sur les lieux des travaux
Article 22 Choix des collaborateurs de l'entrepreneur
Article 23 Protection des employés de l'entrepreneur
Article 24 Matériel de l'entrepreneur
Article 25 Assurances et responsabilités
Article 26 Propriété industrielle ou commerciale
Article 27 Cession du marché
Article 28 Organisation de police des chantiers
Article 29 Protection du secret
Article 30 Protection de l'environnement
Article 31 Gestion des déchets du chantier
Article 32 Relations entre divers entrepreneurs sur le même chantier
Article 33 Mesures de sécurité et d'hygiène
Article 34 Soins, secours aux ouvriers et employés
Article 35 Action de formation et d'alphabétisation dans les chantiers
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Articles Contenu des articles


Article 36 Transports
Article 37 Démontage des équipements et démolition de constructions
Article 38 Découvertes en cours de travaux
Chapitre IV : Préparation et exécution des travaux
Article 39 Préparation des travaux
Article 40 Commencement de l'exécution des travaux
Article 41 Documents à établir par l'entrepreneur
Article 42 Origine, qualité et mise en œuvre des matériaux et produits
Article 43 Dimensions et dispositions des ouvrages
Article 44 Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi
Article 45 Vices de construction
Article 46 Sujétions d'exécution- Pertes- Avaries
Article 47 Cas de force majeure
Chapitre V : Interruption des travaux
Article 48 Ajournements de l'exécution des travaux
Article 49 Cessation des travaux
Article 50 Décès de l'entrepreneur
Article 51 Incapacité civile ou d'exercice et incapacité physique ou mentale de l'entrepreneur
Article 52 Liquidation ou redressement judiciaire
Chapitre VI : Prix et règlement des comptes
Article 53 Prix du marché
Article 54 Révision des prix du marché
Article 55 Ouvrages ou travaux supplémentaires
Article 56 Changement de la provenance des matériaux
Article 57 Augmentation dans la masse des travaux
Article 58 Diminution dans la masse des travaux
Article 59 Changement dans les quantités du détail estimatif
Article 60 Bases de règlement des travaux
Article 61 Attachements
Article 62 Décomptes provisoires
Article 63 Avances
Article 64 Acomptes- retenue de garantie
Article 65 Pénalités et retenues en cas de retard dans l'exécution des travaux
Article 66 Pénalités particulières
Article 67 Retard dans le règlement des sommes dues
Article 68 Décompte définitif- Décomptes partiels définitifs -Décompte général définitif
Article 69 Résiliation du marché
Article 70 Constatation des ouvrages exécutés et reprise du matériel et des matériaux en cas
de résiliation du marché
Article 71 Calcul des indemnités
Article 72 Dépenses mises à la charge de l'entrepreneur
Chapitre VII : Réceptions et garanties
Article 73 Réception provisoire

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Articles Contenu des articles


Article 74 Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d'ouvrages
Article 75 Garanties contractuelles
Article 76 Réception définitive
Article 77 Réceptions partielles
Article 78 Responsabilité de l'entrepreneur après la réception définitive
Chapitre VII : Réceptions et garanties
Article 73 Réception provisoire
Article 74 Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d'ouvrages
Article 75 Garanties contractuelles
Article 76 Réception définitive
Article 77 Réceptions partielles
Article 78 Responsabilité de l'entrepreneur après la réception définitive
Chapitre VIII : Mesures coercitives
Article 79 Constatation du défaut d'exécution imputable à l'entrepreneur
Article 80 Cas d'un marché passé avec un groupement d'entrepreneurs
Chapitre IX : Règlement des différends et litiges
Article 81 Réclamations
Article 82 Recours à la médiation ou à l'arbitrage
Article 83 Recours juridictionnel
Article 84 Règlement des différends et litiges en cas de groupement d'entrepreneurs

* * *
CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES
APPLICABLES AUX MARCHES DE TRAVAUX CCAG-T

Chapitre premier
Dispositions générales
Article premier
Champ d'application
Le présent cahier des clauses administratives générales, dit CCAG-T, fixe les conditions d'exécution des
marchés de travaux et arrête les droits et les obligations du maître d'ouvrage et de l'entrepreneur.
Il s'applique à tous les marchés de travaux qui se référent expressément audit CCAG-T dans les cahiers
de prescriptions spéciales qui leur sont afférents.
Article 2
Dérogations
Il ne peut être dérogé aux stipulations du présent cahier que dans les cas qui y sont prévus. Toute
dérogation qui n'est pas prévue par le présent CCAG-T est réputée nulle.
Le cahier des prescriptions spéciales afférent au marché concerné doit indiquer les articles du présent
cahier auxquels il est éventuellement dérogé.
Article 3
Définitions
Au sens du présent cahier, on entend par :
- Agent chargé du suivi de l'exécution du marché : toute personne désignée par le maître d'ouvrage pour
assurer le suivi de l’exécution du marché ;
- Cahier du chantier : registre mis à la disposition du maître d'ouvrage par l'entrepreneur où sont consignés,
au fur et à mesure, notamment :
• les opérations relatives à l'exécution du marché ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

• les incidents survenus au cours de l'exécution du marché ;


• les ajournements et leurs causes ;
• les contrôles effectués ;
• la traçabilité de rejet des déchets du chantier.
Ce registre peut être accompagné de photos, de croquis, des résultats des essais effectués, des copies
des attachements, des procès-verbaux des réunions de chantier et de tout document relatif à l'exécution du
marché.
Les informations consignées dans ce registre doivent être datées et signées par l'entrepreneur ou son
représentant et, éventuellement, par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et par le maître d'œuvre
le cas échéant ;
- Entrepreneur : titulaire du marché au sens de la définition prévue par l'article 4 du décret n° 2-12-349 du
8joumada 1 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics ;
- Maître d’œuvre : personne physique ou morale désignée par le maître d'ouvrage pour assurer la
conception et le suivi de l'exécution des travaux et, le cas échéant, leur contrôle ;
- Maître d'ouvrage : le maître d'ouvrage ou le maître d'ouvrage délégué au sens de la définition prévue par
l'article 4 du décret n° 2-12-349 précité ;
- Mémoire technique d'exécution : document établi par l'entrepreneur présentant une description détaillée
des dispositions organisationnelles, des travaux objet du marché ainsi que des modes de leur exécution.
Il définit, entre autres, dans le détail, l'organisation du chantier, les moyens humains et matériels qui seront
affectés au chantier, le planning d'exécution des travaux, ainsi que la provenance, la préparation, le
transport et les modes de mise en œuvre des matériaux ;
- Ouvrage : toute construction, installation, édifice, assemblage et, d'une façon générale, tout bien créé ou
transformé par l'exécution des travaux objet du marché ;
- Plan d’assurance qualité : document établi par l'entrepreneur qui définit les dispositions qu'il propose de
mettre en œuvre pour assurer le maître d'ouvrage de la conformité des prestations aux stipulations
contractuelles ;
- Plan d'implantation de l’ouvrage : plan orienté qui précise la position des ouvrages en planimétrie et en
altimétrie, par rapport à des repères fixes ; ce plan est inclus dans le marché ; à défaut il est notifié à
l'entrepreneur avec l'ordre de service prescrivant le commencement d'exécution des travaux ;
- Registre du marché : registre tenu par le maître d'ouvrage où sont répertoriés tous les documents émis
ou reçus par le maître d'ouvrage concernant l'exécution du marché.
Article 4
Dévolution des attributions
Le maître d'ouvrage notifie, par ordre de service, à l'entrepreneur dans les quinze (15) jours qui suivent la
date de notification de l'ordre de service prescrivant le commencement de l’exécution des travaux, le nom, la
qualité et les missions :
- de l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché ;
- du maître d'œuvre, le cas échéant ;
Il lui notifie également le cas échéant, par ordre de service, les noms des organismes chargés du contrôle
technique, du contrôle de qualité et d'assistance technique dès qu'ils soient connus.
Toute modification ultérieure relative à la désignation des intervenants précités est communiquée à
l'entrepreneur par ordre de service du maître d'ouvrage.
Article 5
Documents constitutifs du marché
1) Les documents constitutifs du marché comprennent :
a) l'acte d'engagement, sous réserve du cas prévu par les dispositions du paragraphe b) de l'article 87 du
décret n" 2-12-349 précité ;
b) le cahier des prescriptions spéciales, sous réserve du cas prévu par les dispositions du paragraphe b)
de l'article 87 du décret précité n° 2-12-349 ;
c) le bordereau des prix pour les marchés à prix unitaires ;
d) le détail estimatif pour les marchés à prix unitaires ; le bordereau des prix et le détail estimatif peuvent
constituer un seul document ;
e) le bordereau des prix des approvisionnements lorsqu'il est exigé ;
f) la décomposition du montant global pour les marchés à prix global et/ou le sous-détail des prix, lorsque
ces documents sont mentionnés comme pièces contractuelles dans le cahier des prescriptions
spéciales ;
g) l'offre technique lorsqu'elle est exigée ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

h) les plans, notes de calcul, dossier de sondage, dossier géotechnique, mémoire technique d'exécution,
le plan assurance qualité et tout autre document mentionné comme pièces contractuelles dans le cahier
des prescriptions spéciales, le cas échéant ;
i) le cahier des prescriptions communes auquel il est fait référence dans le cahier des prescriptions
spéciales ;
j) le présent cahier des clauses administratives générales.
2) En cas de discordance ou de contradiction entre les documents constitutifs du marché, autres que celles
se rapportant à l'offre financière telle que décrite par l'article 27 du décret précité n° 2-12-349 et en tenant
compte des stipulations de l'article 2 du présent cahier, ceux-ci prévalent dans l'ordre où ils sont énumérés ci-
dessus.
Article 6
Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Les pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché comprennent :
- Les ordres de service ;
- Les avenants éventuels ;
- La décision prévue à l'article 57 du présent cahier, le cas échéant.
Article 7
Droits de timbre
L'entrepreneur acquitte les droits de timbre dus au titre du marché conformément à la législation en vigueur.
Article 8
Délais d'exécution
A -Stipulations générales
1- Le délai d'exécution global contractuel est le délai prévu pour l'exécution de toutes les prestations objet
du marché. Il correspond à la période comprise entre la date de commencement de l'exécution fixée par ordre
de service et la date d'expiration du délai prévu contractuellement.
Le délai d'exécution partiel contractuel est le délai prévu pour l'exécution d'une partie ou d'une phase des
ouvrages objet du marché. Il correspond à la période comprise entre la date de commencement de l'exécution,
fixée par ordre de service, de ladite partie ou phase de l'ouvrage et la date d'expiration du délai prévu
contractuellement prévu pour son exécution.
2- Le délai d'exécution est immuable.
3- Le cahier des prescriptions spéciales fixe, pour chaque marché, le délai d'exécution ou la date limite
pour l'achèvement des travaux.
Le cahier des prescriptions spéciales peut fixer, éventuellement, dans le cadre du délai visé à l'alinéa
précédent, des délais partiels d'exécution de certains ouvrages ou parties d'ouvrages.
4- Le délai d'exécution des travaux fixé par le cahier des prescriptions spéciales s'applique à l'achèvement
de tous les travaux prévus incombant à l'entrepreneur, y compris, sauf stipulation différente du cahier des
prescriptions spéciales, le repliement des installations de chantier et la remise en état des terrains et des lieux.
5- Le délai d'exécution court à partir de la date prévue par l'ordre de service prescrivant le commencement
de l'exécution des travaux.
6- Si le cahier des prescriptions spéciales fixe une date limite pour l'achèvement des travaux, cette date
n'a de valeur contractuelle que si ledit cahier des prescriptions spéciales fixe en même temps une date limite
pour le commencement des travaux.
7- Tout délai imparti par le marché au maître d'ouvrage ou à l'entrepreneur commence à courir le lendemain
du jour où s'est produit l'acte ou le fait générateur dudit délai à zéro (0) heure.
8- Le délai est exprimé en jours ou en mois.
Lorsque le délai est fixé en jours, il s'entend en jours de calendrier et il expire à la fin du dernier jour de la
durée prévue.
Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième du mois de début au quantième du dernier
mois. S'il n'existe pas de quantième correspondant dans le mois où se termine ce délai, celui-ci expire à la fin
du dernier jour du mois.
Le délai est prolongé jusqu'à la fin du premier jour ouvrable qui suit, lorsque le dernier jour d'un délai est
un jour déclaré férié ou chômé.
B- Délais d'exécution supplémentaires
Des délais supplémentaires peuvent être pris en considération dans les cas suivants :
- Force majeure ;
- Ajournements partiels des travaux ;
- Augmentation dans la masse des travaux ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- Travaux supplémentaires.
Les délais supplémentaires doivent se limiter strictement aux besoins nécessaires pour faire face aux cas
précités.
C -Diminution du délai d'exécution
Le délai d'exécution peut être réduit en cas de passation d'un avenant pour diminution dans la masse des
travaux dans les conditions prévues par le paragraphe 2 de l'article 58 du présent cahier.
Article 9
Communications
1- Les communications relatives à l'exécution du marché entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur se font
par écrit.
Elles sont notifiées ou déposées à l'adresse indiquée dans le marché.
2- Les écrits prévus ci-dessus entre les deux parties sont soit déposés contre récépissé, soit adressés par
lettre recommandée avec accusé de réception et ce dans le délai imparti, s'il en est prévu un. La date du
récépissé ou de l'accusé de réception fait foi pour la détermination du calcul du délai.
Ces écrits peuvent également être expédiés, à titre complémentaire, par fax confirmé, ou par courrier
électronique.
3- Les écrits échangés entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur doivent être consignés à leur envoi ou à
leur réception sur le registre du marché.
Article 10
Documents à fournir par l'entrepreneur en cas d'audits et de contrôles
Lorsqu'en application des dispositions de l'article 165 du décret n° 2-12-349 précité, le marché et ses
avenants sont soumis à des contrôles ou audits, l'entrepreneur doit mettre à la disposition des personnes
chargées desdits contrôles ou audits tout document ou renseignement nécessaire à l'exercice de leurs
missions.
Les documents ou renseignements dont il s'agit doivent se rapporter exclusivement au marché et son
avenant objet du contrôle ou audit.
Article 11
Ordres de service
1- L'ordre de service est un document émis par le maître d'ouvrage qui a pour objet de notifier à
l'entrepreneur des décisions ou des informations concernant le marché.
2- Les ordres de service sont écrits et signés par le maître d'ouvrage. Ils sont datés, numérotés et
enregistrés dans le registre du marché.
3- Les ordres de service sont établis en deux exemplaires et notifiés par courrier porté contre récépissé ou
par lettre recommandée avec accusé de réception à l'entrepreneur. Celui-ci renvoie dans les trois (3) jours
suivants, au maître d'ouvrage l'un des deux exemplaires après l'avoir signé et y avoir porté la date à laquelle
il l'a reçu ; à défaut, l'ordre de service est réputé être reçu à la date de sa notification.
4- L'entrepreneur doit se conformer aux prescriptions des ordres de service qui lui sont notifiés.
5- Lorsque l'entrepreneur estime que les prescriptions d'un ordre de service dépassent les obligations
découlant de son marché ou soulèvent de sa part des réserves, il doit retourner au maître d'ouvrage un
exemplaire de l'ordre de service signé sur lequel il indique la date et la mention manuscrite « signé avec
réserve ». Il doit, ensuite, expliciter ses réserves ou ses observations par écrit au maître d'ouvrage, sous peine
de forclusion, dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de notification de cet ordre de service.
L'entrepreneur suspend, sous sa responsabilité, l'exécution des prescriptions de l'ordre de service à moins
que le maître d'ouvrage lui ordonne de les exécuter par un autre ordre de service qu'il doit lui adresser dans
un délai maximum de sept (7)jours à compter de la date de réception des explications sur les dites réserves
ou observations de l'entrepreneur.
Toutefois, l'entrepreneur doit refuser d'exécuter le deuxième ordre de service, en retournant au maître
d'ouvrage un exemplaire dudit ordre portant la mention « signé avec les mêmes réserves » si son exécution :
- présente un danger évident d'effondrement de l'ouvrage ou constitue une menace pour la sécurité.
L'entrepreneur doit présenter à cet effet les justifications nécessaires, fournies par un expert, organe de
contrôle technique ou tout autre organisme compétent en la matière ;
- n'a aucun lien avec l'objet du marché, modifie ledit objet ou change le lieu d'exécution du marché tel que
prévu par le cahier des prescriptions spéciales ;
- entraîne une augmentation dans la masse des travaux ou des travaux supplémentaires au-delà des taux
prévus par les articles 55 et 57 du présent cahier.
Si le désaccord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur au sujet de l'ordre de service en question
persiste, il est fait application des dispositions de l'article 81 du présent cahier.
6- En cas de difficultés de notification de 1'ordre de service ou si l'entrepreneur refuse de le recevoir, le

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

maître d'ouvrage peut recourir aux services d'un huissier de justice pour lui notifier ledit ordre de service.
7- En cas de difficulté de notification de l'ordre de service par l'huissier de justice à l'entrepreneur ou si ce
dernier refuse de le recevoir, le maître d'ouvrage dresse un procès-verbal de carence qui tient lieu de
notification de l'ordre de service
8- En cas de groupement d'entreprises, les notifications des ordres de service sont faites au mandataire
qui a, seul, qualité pour présenter des réserves au nom du groupement.
Article 12
Avenants
1- L'avenant est un contrat additif au marché initial constatant un accord de volonté des parties et ayant
pour objet de modifier ou de compléter une ou plusieurs stipulations dudit marché, sans toutefois en modifier
l'objet ni son lieu d'exécution et dans le respect des stipulations du présent cahier.
2- Le maître d'ouvrage et l'entrepreneur peuvent conclure des avenants dans les cas suivants :
a) pour constater des modifications dans la personne du maître d'ouvrage, la raison sociale ou la
dénomination de l'entrepreneur et la domiciliation bancaire de l’entrepreneur ;
b) pour redresser des erreurs manifestes relevées dans les documents du marché en cours
d'exécution ;
c) en cas de cession du marché dans les conditions prévues par l'article 27 du présent cahier ;
d) en cas de modifications des dimensions et dispositions des ouvrages prévues au dernier alinéa
de l'article 43 du présent cahier ;
e) en cas de force de majeure pour prévoir un délai supplémentaire d'exécution dans les conditions
prévues par l'article 47 du présent cahier ;
f) en cas d'ajournement partiel de l'exécution prévu au § 10 de l'article 48 du présent cahier ;
g) pour continuer l'exécution du marché par les héritiers ou les ayants droit en cas de décès de
l'entrepreneur lorsque le marché est confié à une ou à plusieurs personnes physiques tel que
prévu à l'article 50 du présent cahier.
h) pour l'exécution des ouvrages ou travaux supplémentaires tel que prévu à l'article 55 du présent
cahier ;
i) en cas de changement de la provenance des matériaux tel que prévu à l'article 56 du présent
cahier ;
j) pour tenir compte des délais correspondant à l'augmentation dans la masse des travaux tel que
prévu à l'article 57 du présent cahier ;
k) en cas de diminution dans la masse des travaux de plus de vingt-cinq pour cent (25 %) dans les
conditions prévues par l'article 58 du présent cahier;
l) pour réviser les conditions des marchés-cadre ou des marchés reconductibles, conformément aux
articles 6 et 7 du décret n° 2-12-349 précité ;
m) pour la désignation d'un nouveau mandataire du groupement en cas de défaillance du mandataire
initial conformément à l'article 80 du présent cahier ;
n) pour constater des modifications affectant le comptable assignataire ou les conditions de
règlement du marché en application des dispositions de l'article 7 de la loi n° 112-13 relative au
nantissement des marchés publics promulguée par le dahir n° 1-15-05 du 29 rabii 1 1436 (19
février 2015).
3- Les avenants ne sont valables et définitifs qu'après leur approbation par l'autorité compétente.
4- Le maître d'ouvrage notifie copies des avenants à l'entrepreneur par ordre de service.
Article 13
Pièces à délivrer à l'entrepreneur - Nantissement
1- Le maître d'ouvrage remet gratuitement à l'entrepreneur par ordre de service, contre décharge, un
exemplaire vérifié et certifié conforme de l'acte d'engagement, du cahier des prescriptions spéciales et des
pièces mentionnées comme pièces constitutives du marché, et ce dans un délai maximum de cinq (5) jours
ouvrables à compter de la date de notification de l'approbation du marché.
2- Le maître d'ouvrage mentionne, dans le cahier des prescriptions spéciales, les documents qui peuvent,
en outre être, mis à la disposition de l'entrepreneur, à sa demande. Ces documents sont remis à l'entrepreneur
par ordre de service et contre décharge.
3- L'entrepreneur est tenu de faire connaître au maître d'ouvrage ses observations éventuelles sur les
documents qui ont été mis à sa disposition et ce dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la
date de remise de ces documents.
Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales peut, en raison du volume et de la complexité desdits
documents, prévoir à cet effet un autre délai qui ne peut dépasser trente (30) jours.
Passé ce délai, l'entrepreneur est réputé avoir vérifié la conformité desdits documents par rapport à ceux

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

qui ont servi de base à la passation du marché et qui sont conservés par le maître d'ouvrage pour servir à la
réception des travaux.
Le maître d'ouvrage précise, éventuellement, dans le cahier des prescriptions spéciales la période et les
conditions de restitution de ces documents au maître d'ouvrage.
4 - Lorsque l'entrepreneur établit, en présentant les justifications nécessaires dans le délai prévu au
paragraphe 3 du présent article, que les stipulations techniques des documents qui lui sont notifiés, notamment
les plans «bon pour exécution», peuvent mettre les ouvrages ou les personnes en danger ou sont en
contradiction avec les spécifications du marché, il doit surseoir à leur exécution et en informer le maître
d'ouvrage dans les conditions prévues par l'article 1l du présent cahier.
Le maître d'ouvrage dispose d'un délai de sept (7) jours pour :
- soit, établir le bien-fondé de la réaction de l'entrepreneur et il est alors procédé aux corrections
nécessaires ; le délai est alors régularisé en conséquence ;
- soit, confirmer par un deuxième ordre de service la régularité des stipulations techniques prévues par
lesdits documents ou celle des plans notifiés« bon pour exécution», dans ce cas l'entrepreneur devra s'y
conformer et le délai d'interruption des travaux n'est pas pris en considération.
Dans le cas où l'entrepreneur maintient sa position, il est fait application des dispositions de l'article 81 du
présent cahier.
5 - En application de l'article 4 de la loi précitée n° 112-13 relative au nantissement des marchés publics,
le maître d'ouvrage délivre à l'entrepreneur, sur sa demande et contre récépissé, un exemplaire spécial du
marché portant la mention «exemplaire unique» destiné à former titre et, lorsque les nécessités de la défense
nationale ou de la sécurité publique exigent que les travaux objet du marché soient tenus secrets, l'exemplaire
unique destiné à former titre est constitué par un extrait officiel dudit marché revêtu de la mention prévue à
l'alinéa précédent.

Chapitre II
Garanties du marché
Article 14
Garanties pécuniaires
Conformément à l'article premier du dahir n° 1-56-211 du 8 joumada 1 1376 (1l décembre 1956) relatif aux
garanties pécuniaires exigées des soumissionnaires et adjudicataires des marchés publics, les garanties
pécuniaires à produire au titre du marché sont les cautionnements provisoire et définitif ainsi que la retenue
de garantie. Le cahier des prescriptions spéciales détermine l'importance des garanties pécuniaires à produire
à cet effet. Il peut, le cas échéant, dispenser l'entrepreneur de la constitution desdites garanties pécuniaires
en totalité ou en partie.
Article 15
Cautionnement définitif
1- Sauf stipulations contraires du cahier des prescriptions spéciales, le montant du cautionnement définitif
est fixé à trois pour cent (3 %) du montant initial du marché arrondi au dirham supérieur.
2- Lorsque le marché est alloti, le maître d'ouvrage fixe un cautionnement définitif correspondant à chaque
lot.
3- En cas de groupement, le cautionnement définitif doit être constitué dans les conditions prévues au
paragraphe C de l'article 157 du décret n° 2-12-349 précité.
4- Le cautionnement définitif doit être constitué dans les vingts (20) jours qui suivent la notification de
l'approbation du marché. Il reste affecté à la garantie des engagements contractuels de l'entrepreneur jusqu'à
la réception définitive des travaux.
Article 16
Retenue de garantie
A défaut de stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie est
prélevée sur les acomptes délivrés à l'entrepreneur et ce dans les conditions prévues par l'article 64 du présent
cahier.
Article 17
Cautions personnelles et solidaires
1- Les cautionnements et la retenue de garantie peuvent être remplacés par des cautions personnelles et
solidaires s'engageant avec l'entrepreneur à verser selon le cas, à l'Etat, aux collectivités territoriales et aux
établissements publics concernés, jusqu'à concurrence des garanties stipulées au cahier des prescriptions
spéciales, les sommes dont il viendrait à être reconnu débiteur à l'occasion du marché conclu.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

2- Les cautions personnelles et solidaires doivent être choisies parmi les établissements agréés à cet effet
conformément à la législation en vigueur.
3- Dans le cas où l'agrément donné auxdits établissements habilités à se porter caution viendrait à être
retiré, l'entrepreneur, sans pouvoir prétendre de ce chef à aucune indemnité, est tenu, dans les vingts (20)
jours qui suivent la notification qui lui est faite du retrait de l'agrément et de la mise en demeure qui
l'accompagne, soit de réaliser le cautionnement définitif, soit de constituer une autre caution choisie parmi les
autres établissements agréés.
Faute par lui de ce faire, il est fait d'office, sur les décomptes des sommes dues à l'entrepreneur, une
retenue égale au montant du cautionnement définitif, sans préjudice des droits à exercer contre lui en cas
d'insuffisance.
Article 18
Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
1- Le cautionnement provisoire reste acquis selon le cas, à l'Etat, aux collectivités territoriales ou aux
établissements publics concernés, dans les cas suivants :
- si le concurrent retire son offre pendant le délai de validité des offres prévu par le décret n° 2-12-349
précité ;
- si l'attributaire refuse de signer le marché ;
- si le titulaire refuse de recevoir l'approbation du marché qui lui est notifiée dans le délai fixé par l'article
153 du décret n° 2-12-349 précité ;
- si l'entrepreneur ne constitue pas le cautionnement définitif dans le délai prévu au paragraphe 4 de l'article
15 du présent cahier.
2- Le cautionnement définitif peut être saisi éventuellement dans les cas prévus par le présent cahier.
3- Lorsque le cahier des prescriptions spéciales ne prévoit pas un cautionnement provisoire, alors que le
cautionnement définitif est exigé, et que l'entrepreneur ne réalise pas ce cautionnement dans le délai prévu
au paragraphe 4 de l'article 15 du présent cahier, il est appliqué à l'entrepreneur une pénalité d'un pour cent
(1%) du montant initial du marché.
4- Toute saisie du cautionnement fait l'objet d'une décision prise dans les conditions prévues par l'article 1l
du dahir n° 1-56-211 du 8 joumada I 1376 (1l décembre 1956) précité. Le maître d'ouvrage notifie à
l'entrepreneur, par ordre de service, copie de cette décision. Il la consigne dans le registre du marché.
Article 19
Restitution des garanties pécuniaires ou libération des cautions
1- Le cautionnement provisoire est restitué à l'entrepreneur ou la caution qui en tient lieu est libérée après
que ce dernier ait réalisé le cautionnement définitif. Le maître d'ouvrage procède à l'inscription de la restitution
du cautionnement provisoire ou de la libération de ladite caution dans le registre du marché.
2- Le cautionnement définitif est restitué, sauf les cas d'application de l'article 79 du présent cahier, et le
paiement de la retenue de garantie est effectué, ou bien les cautions qui les remplacent sont libérées à la suite
d'une mainlevée délivrée par le maître d'ouvrage, dès la signature du procès-verbal de la réception définitive
des travaux.
3- Si le cahier des prescriptions spéciales prévoit des délais partiels donnant lieu à des réceptions
définitives partielles, le cautionnement définitif et la retenue de garantie sont restitués à l'entrepreneur au
prorata des travaux réceptionnés par le maître d'ouvrage.

Chapitre III
Obligations générales de l'entrepreneur
Article 20
Domicile de l'entrepreneur
1- L'entrepreneur est tenu d'élire domicile au Maroc qu'il doit indiquer dans l'acte d'engagement ou le faire
connaître au maître d'ouvrage dans le délai de quinze (15) jours à partir de la notification, qui lui est faite, de
l'approbation de son marché en application des dispositions de l'article 153 du décret n° 2-12-349 précité.
Faute par lui d'avoir satisfait à cette obligation, toutes les notifications qui se rapportent au marché sont
valables lorsqu'elles ont été faites au siège de l'entreprise dont l'adresse est indiquée dans le cahier des
prescriptions spéciales.
2- En cas de changement de domicile, l'entrepreneur est tenu d'en aviser le maître d'ouvrage, par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans les quinze (15) jours suivant la date d'intervention de ce
changement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 21
Présence de l'entrepreneur sur les lieux des travaux
1- Pendant la durée des travaux, l'entrepreneur doit être présent en permanence sur le lieu d'exécution des
travaux ou se faire représenter par un de ses collaborateurs désigné par lui et accepté par le maître d'ouvrage.
Ce représentant doit disposer des pouvoirs nécessaires pour assurer l'exécution des travaux objet du
marché et prendre les décisions nécessaires de manière qu'aucune opération ne puisse être retardée ou
suspendue en raison de l'absence de l'entrepreneur.
A cet effet, l'entrepreneur adresse au maître d'ouvrage, avant le commencement de l'exécution des travaux,
une demande écrite en vue de l'acceptation de son représentant.
Cette demande doit contenir toutes les références concernant ce représentant et faire connaître
exactement l'étendue des pouvoirs qui lui sont conférés par l'entrepreneur au point de vue tant de la conduite
des travaux que du règlement des comptes. Cette demande doit être consignée au registre du marché ainsi
que la réponse du maître d'ouvrage qui lui a été réservée.
Le silence du maître d'ouvrage au-delà de l'expiration de dix (10) jours après la réception de la demande
équivaut à l'acceptation du représentant proposé.
2- L'entrepreneur ou son représentant est tenu de répondre aux convocations qui lui sont adressées pour
se rendre soit dans les bureaux du maître d'ouvrage soit sur les lieux des travaux, toutes les fois qu'il en est
requis. Des procès- verbaux écrits doivent être établis à l'issue de chaque réunion ou de visite de chantier,
effectués en présence de l'entrepreneur ou son représentant.
Ces procès-verbaux doivent enregistrer toutes les observations formulées par les participants aux réunions
et visites et être signés par chacun d'eux. Ils sont consignés dans le cahier du chantier.
Article 22
Choix des collaborateurs de l'entrepreneur
1- L'entrepreneur doit prendre des collaborateurs qualifiés pour l'exécution des travaux.
2- Le maître d'ouvrage a le droit d'exiger de l'entrepreneur le changement de ses collaborateurs pour
incapacité professionnelle ou défaut de probité.
3- L'entrepreneur demeure responsable des fraudes ou malfaçons qui seraient commises par ses
collaborateurs dans l'exécution des travaux.
Article 23
Protection des employés de l'entrepreneur
L'entrepreneur ainsi que ses sous-traitants sont soumis aux obligations prévues par les lois et règlements
en vigueur régissant notamment :
- le recrutement et le paiement des ouvriers ;
- les droits sociaux, l'hygiène, la sécurité des ouvriers et la couverture des accidents de travail ;
- la couverture médicale de son personnel ;
- l'immigration au Maroc ;
- la protection des mineurs et des femmes.
Article 24
Matériel de l'entrepreneur
L'entrepreneur doit utiliser le matériel approprié pour la bonne exécution des prestations objet du marché
selon les règles de l'art, il doit affecter au chantier le matériel qu'il a prévu dans son offre ou, éventuellement,
le matériel présentant des performances au moins similaires.
L'entrepreneur ne peut retirer du chantier le matériel affecté à l'exécution des travaux conformément à ses
engagements. Toutefois, lorsqu'il envisage de retirer une partie du matériel avant l'achèvement des travaux
auxquels il est destiné, il doit au préalable en informer par écrit le maître d'ouvrage en précisant la nature et
la consistance du matériel à retirer et les raisons du retrait demandé, et en s'engageant à ce que ledit retrait
n'ait aucune conséquence sur la réalisation des travaux.
Le maître d'ouvrage dispose d'un délai de dix (10) jours à compter de la date de réception de la demande
susvisée pour exprimer son accord ou son refus concernant ledit retrait par ordre de service motivé. Passé ce
délai, l'entrepreneur peut procéder au retrait du matériel concerné.
La demande de l'entrepreneur et la réponse du maître d'ouvrage doivent être consignées dans le registre
du marché et dans le cahier du chantier.
L'accord du maître d'ouvrage ne dégage pas l'entrepreneur de ses engagements et des conséquences
découlant de ce retrait.
Article 25
Assurances et responsabilités
1- Avant tout commencement des travaux, l'entrepreneur doit adresser au Maître d'ouvrage, une ou
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

plusieurs attestations délivrées par un ou plusieurs établissements agréés à cet effet justifiant la souscription
d'une ou de plusieurs polices d'assurances pour couvrir les risques inhérents à l'exécution du marché et
précisant leurs dates de validité, à savoir ceux se rapportant :
a) aux véhicules automobiles et engins utilisés sur le chantier qui doivent être assurés conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur ;
b) aux accidents de travail pouvant survenir au personnel de l'entrepreneur qui doit être couvert par une
assurance conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Le maître d'ouvrage ne peut être tenu pour responsable des dommages ou indemnités légales à payer en
cas d'accidents survenus aux ouvriers ou employés de l'entrepreneur ou de ses sous-traitants. A ce titre, les
dommages intérêts ou indemnités contre toute réclamation, plainte, poursuite, frais, charge et dépense de
toute nature, relatifs à ces accidents sont à la charge de l'entrepreneur.
L'entrepreneur est tenu d'informer par écrit le maître d'ouvrage de tout accident survenu sur son chantier
et le consigner sur le cahier de chantier.
c) à la responsabilité civile incombant :
- à l'entrepreneur, en raison des dommages causés aux tiers par les ouvrages objet du marché, jusqu'à
la réception définitive notamment, par les matériaux, le matériel, les installations, le personnel de
l'entrepreneur, quand il est démontré que ces dommages résultent d'un fait de l'entrepreneur, de ses
agents ou d'un défaut de ses installations ou de ses matériels ;
- à l'entrepreneur, en raison des dommages causés sur le chantier et ses dépendances aux agents du
maître d'ouvrage ou de ses représentants ainsi qu'aux tiers autorisés par le maître d'ouvrage à
accéder aux chantiers, jusqu'à la réception provisoire des travaux ;
- au maître d'ouvrage, en raison des dommages causés au tiers sur le chantier et ses dépendances
notamment par ses ouvrages, son matériel, ses marchandises, ses installations, ses agents. Le
contrat d'assurance correspondant à cette responsabilité doit contenir une clause de renonciation de
recours contre le maître d’ouvrage ;
- au maître d'ouvrage, en raison des dommages causés au personnel de l'entrepreneur et provenant,
soit du fait de ses agents, soit du matériel ou des tiers dont il serait responsable, et qui entraîneraient
un recours de la victime ou de l'assurance « Accidents du travail » ;
d) si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, aux dommages à l'ouvrage ; à ce titre doivent être garantis
par l'entrepreneur, pendant la durée des travaux et jusqu'à la réception provisoire, les ouvrages provisoires
objet du marché, les ouvrages et installations fixes ou mobiles du chantier, les matériels, matériaux et
approvisionnements divers contre les risques d'incendie, vol, détérioration pour quelque cause que ce soit,
sauf cataclysmes naturels.
2- Lorsque l'ordre de service notifiant l'approbation du marché à l'entrepreneur prescrit également le
commencement des travaux, le démarrage ne doit avoir lieu que si l'entrepreneur a produit les attestations
d'assurances prévues au paragraphe 1 du présent article.
3- L'entrepreneur est tenu de renouveler les assurances prévues au paragraphe 1 du présent article de
manière à ce que la période d'exécution des travaux soit constamment couverte par les assurances prévues
par le marché.
L'entrepreneur est tenu de présenter au maître d'ouvrage, la justification du renouvellement des
assurances prévues ci- dessus.
Les copies des attestations de souscription des polices d'assurances doivent être conservées par le maître
d'ouvrage.
4- Si l'entrepreneur n'a pas respecté les stipulations des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article, il est fait
application des mesures coercitives prévues par l'article 79 du présent cahier.
5- Sous peine de l'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier, aucune
modification concernant les polices d'assurance ne peut être introduite sans l'accord préalable écrit du maître
d'ouvrage.
Aucune résiliation des polices d'assurances ne peut être effectuée sans la souscription préalable d'une
police d'assurance de portée équivalente acceptée par le maître d'ouvrage.
6- Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, l'entrepreneur est tenu de présenter, à ses frais et au
plus tard à la réception définitive du marché, la police d'assurance couvrant les risques liés à la responsabilité
décennale de l'entrepreneur telle que celle-ci est définie à l'article 769 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août
1913) formant code des obligations et contrats. A cet effet et avant le commencement des travaux,
l'entrepreneur est tenu de présenter au maître d'ouvrage l'engagement auprès d'une compagnie d'assurance
et de réassurance de lui délivrer ladite assurance.
Le maître d'ouvrage ne doit exiger cette garantie que pour les ouvrages neufs pour lesquels ladite
assurance peut être délivrée.
La période de validité de cette assurance court depuis la date de réception définitive jusqu'à la fin de la

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

dixième année qui suit la date de cette réception.


Le prononcé de la réception définitive du marché est conditionné par l'accord du maître d'ouvrage sur les
termes et l'étendue de cette police d'assurance.
7- Les stipulations des alinéas a) et b) du paragraphe 1 du présent article s'appliquent également aux sous-
traitants de l'entrepreneur.
Article 26
Propriété industrielle ou commerciale
1- Du seul fait de la signature du marché, l'entrepreneur garantit le maître d'ouvrage contre toutes les
revendications concernant les fournitures ou matériaux, procédés et moyens utilisés pour l'exécution des
travaux et émanant des titulaires de brevets d'invention, licences d'exploitation, dessins et modèles industriels,
marques de fabrique de commerce ou de service ou les schémas de configuration (topographie) de circuit
intégré. Il appartient à l'entrepreneur le cas échéant, d'obtenir les cessions, licences d'exploitation ou
autorisations nécessaires et de supporter la charge des frais et des redevances y afférentes.
2- En cas d'actions dirigées contre le maître d'ouvrage par des tiers titulaires de brevets, licences, modèles,
dessins, marques de fabrique de commerce ou de service, ou des schémas de configuration utilisés par
l'entrepreneur pour l'exécution des travaux, ce dernier doit intervenir à l'instance et est tenu d'indemniser le
maître d'ouvrage de tous dommages- intérêts prononcés à son encontre ainsi que des frais supportés par lui.
3- Sous réserve des droits des tiers, le maître d'ouvrage a la possibilité de réparer lui-même ou de faire
réparer les appareils brevetés utilisés ou incorporés dans les travaux, au mieux de ses intérêts.
4- Sauf autorisation expresse du maître d'ouvrage, l'entrepreneur s'interdit de faire usage à d'autres fins
que celles du marché des renseignements et documents qui lui sont fournis par le maître d'ouvrage.
Article 27
Cession du marché
La cession du marché est interdite sauf dans les cas de cession de la totalité ou d'une partie du patrimoine
de l'entrepreneur à l'occasion d'une fusion ou d'une scission. Dans ces cas le marché ne peut être cédé que
sur autorisation expresse de l'autorité compétente. Sur la base de cette autorisation, un avenant doit être
conclu.
Les cessionnaires doivent satisfaire aux conditions requises des concurrents prévues à l'article 24 du
décret n° 2-12-349 précité.
Article 28
Organisation de police des chantiers
1- L'entrepreneur doit reconnaître les emplacements réservés aux chantiers ainsi que les moyens d'accès
et s'informer de tous les règlements auxquels il doit se conformer pour l'exécution des travaux.
2- L'entrepreneur est tenu de respecter tous les règlements et consignes des autorités concernées du lieu
où sont effectués les travaux et ce, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
3- L'entrepreneur se conforme aux ordres qui sont donnés par le maître d'ouvrage pour la police des
chantiers.
4- Il assure, à ses frais, l'exécution des mesures de police ou autres qui sont ou seront prescrites par les
autorités concernées.
5- L'entrepreneur est responsable de tout dommage résultant, pour les propriétés publiques ou
particulières, du mode d'organisation et de fonctionnement de ses chantiers. Dans le cas d'accident, comme
dans celui de dommages, la surveillance des agents du maître d'ouvrage ne décharge en rien l'entrepreneur
de cette responsabilité. Il n'aura pas de recours contre le maître d'ouvrage ou ses agents.
6- Si l'entrepreneur a été informé, soit par une stipulation du cahier des prescriptions spéciales, soit par
l'avis d'appel à la concurrence que les travaux intéressent la défense, il doit se conformer, en plus des
prescriptions des paragraphes 1 à 5 du présent article, des clauses suivantes :
a - Lorsqu'il l'estime nécessaire, le maître d'ouvrage peut exiger le renvoi du chantier d'ouvriers ou de préposés
de l'entrepreneur, sans que selon le cas, l'Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics
concernés puissent être rendus responsables des conséquences de ces renvois ;
b- Lorsque l'entrepreneur et ses sous-traitants ont découvert un acte de malveillance caractérisé, ils sont tenus
d'aviser immédiatement le maître d'ouvrage sous peine de poursuites éventuelles, sans préjudice, soit
d'une mise en régie sans mise en demeure préalable, soit de la résiliation du marché, avec le cas échéant,
la passation, suivant la procédure que jugera utile le maître d'ouvrage, d'un nouveau marché à leurs frais
et risques. Dans tous les cas, l'application de ces sanctions est décidée par l'autorité compétente.
c- Si, à la suite d'un acte de malveillance caractérisé, le maître d'ouvrage estime que des mesures de sécurité
doivent être prises visant notamment le personnel, l'entrepreneur et ses sous-traitants s'engagent à les
appliquer sans délai. Ils ne peuvent s'en prévaloir pour réclamer une indemnité.
L'entrepreneur doit aviser ses sous-traitants, sous sa propre responsabilité, des obligations qui résultent

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

des stipulations des alinéas qui précèdent.


Article 29
Protection du secret
1 - Lorsque le marché présente en tout ou partie un caractère secret, ou lorsque les travaux doivent être
exécutés en des lieux où des précautions particulières sont prises en permanence en vue de la protection du
secret ou de la protection des points sensibles, le maître d'ouvrage invite l'entrepreneur à prendre
connaissance, dans ses bureaux, des instructions relatives à la protection du secret.
En tout état de cause, l'entrepreneur ainsi avisé est réputé avoir pris connaissance de ces instructions.
2- Le maître d'ouvrage notifie à l'entrepreneur les éléments du marché considérés comme secrets et les
mesures de précaution particulières à adopter.
3- L'entrepreneur et ses sous-traitants doivent prendre toutes dispositions pour assurer la conservation et
la protection des documents secrets qui leur sont confiés et aviser sans délai le maître d'ouvrage de toute
disparition et de tout incident. Ils doivent maintenir secrets tous renseignements dont ils peuvent avoir
connaissance à l'occasion du marché.
4- L'entrepreneur est soumis à toutes les obligations relatives au contrôle du personnel et à la protection
du secret et du point sensible ou résultant des mesures de précaution prescrites. Il est tenu de faire respecter
par ses sous-traitants ces instructions et prescriptions. Il ne peut s'en prévaloir pour réclamer une indemnité
à un titre quelconque.
5- Au cas où l'entrepreneur et ses sous-traitants viendraient à méconnaître les obligations prévues par les
quatre alinéas qui précèdent, il est fait application des mesures coercitives prévues par l'article 79 du présent
cahier.
Article 30
Protection de l'environnement
L'entrepreneur prend les mesures permettant de maîtriser les éléments susceptibles de porter atteinte à
l'environnement, notamment les déchets produits en cours d'exécution des travaux, les émissions de
poussières, les fumées, les émanations de produits polluants, le bruit, les impacts sur la faune et sur la flore,
la pollution des eaux superficielles et souterraines, et de garantir la sécurité et la santé des personnes ainsi
que la préservation du voisinage.
Sur demande expresse du maître d'ouvrage, l'entrepreneur doit être en mesure, en cours d'exécution des
travaux, d'apporter la preuve que les prestations effectuées dans le cadre du marché satisfont aux exigences
environnementales fixées dans le cahier des prescriptions spéciales le cas échéant.
Lorsque les prestations sont à exécuter dans un lieu où des mesures environnementales spécifiques
s'appliquent, notamment dans des lieux qualifiés de site sensible ou zone protégée d'un point de vue
environnemental, en application des dispositions législatives et réglementaires, l'entrepreneur doit se
soumettre à ces exigences particulières.
Article 31
Gestion des déchets du chantier
L'élimination des déchets générés par les travaux objet du marché est de la responsabilité de l'entrepreneur
pendant l'exécution des travaux.
L'entrepreneur se charge des opérations de collecte, transport, stockage, éventuels tris et traitements
nécessaires et de l'évacuation des déchets générés par les travaux objet du marché vers les lieux susceptibles
de les recevoir, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Le maître d'ouvrage remet à l'entrepreneur toute information qu'il juge utile pour permettre à celui-ci
d'éliminer lesdits déchets conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Afin que le maître d'ouvrage puisse s'assurer de la traçabilité des déchets et matériaux issus du chantier,
le titulaire lui fournit les éléments de cette traçabilité, notamment grâce à l'usage de bordereaux de suivi des
déchets de chantier.
Pour les déchets dangereux, l'usage d'un bordereau de suivi est obligatoire conformément à la législation
et à la réglementation en vigueur.
Article 32
Relations entre divers entrepreneurs sur le même chantier
Lorsque plusieurs entrepreneurs interviennent sur le même chantier, le cahier des prescriptions spéciales
désigne l'un des entrepreneurs, qui prendra les mesures nécessaires à la coordination des travaux, au bon
ordre du chantier, à la sécurité sur le chantier des travailleurs ainsi que toute mesure de caractère commun
précisée le cas échéant par ledit cahier.
A cet effet, un planning général portant sur l'ensemble des travaux est établi par le maître d'ouvrage et

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

l'ensemble des entrepreneurs.


En vertu des clauses prévues par ledit cahier des prescriptions spéciales, les dépenses correspondantes
font l'objet d'un prix spécifique au niveau du bordereau des prix.
Article 33
Mesures de sécurité et d'hygiène
Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales définit les mesures que
l'entrepreneur doit prendre pour assurer la sécurité et l'hygiène dans le chantier.
Ces mesures se rapportent notamment :
- aux conditions de logement du personnel de chantier ;
- au ravitaillement et au fonctionnement des chantiers ;
- à l’hygiène : services de nettoyage quotidien, d'entretien du réseau d'égouts et d'alimentation,
d'évacuation des ordures ménagères ;
- au service médical : soins médicaux, fournitures pharmaceutiques, etc. ;
- au gardiennage et à la police du chantier : propreté, discipline, règlement de chantier ;
- aux conditions de sécurité et de protection du personnel du chantier et des tiers ;
- à la protection de l'environnement.
L'entrepreneur est tenu de faire porter par son personnel, dans l'enceinte du chantier et en permanence,
un dispositif d'identification de chaque personne et de son employeur. Il est tenu de faire appliquer cette
obligation à ses sous-traitants.
L'accès au chantier est réservé à toute personne identifiée. L'entrepreneur est tenu d'établir une liste
exhaustive de toutes les personnes qu'il emploie sur le chantier. Cette liste est tenue à jour et mise à la
disposition du maître d'ouvrage et de toute autre autorité concernée.
Ces mesures doivent être prévues en rapport avec la nature du chantier et des dangers que comportent
les produits et matériel employés, en matière de prévention des accidents, d'établissement de voies de
circulation, d'entretien des pistes d'accès provisoires sûres pour les chantiers telles que les échelles et les
passerelles de circulation et d'équipements de sécurité tels que casques, gants, bottes, lunettes, dispositifs
de secourisme, de signalisation des abords des chantiers, des tranchées, des sorties d'engins, des dépôts de
matériaux, etc.
Pour les ouvrages provisoires, les échafaudages et les coffrages, outre les références aux cahiers des
prescriptions communes, des clauses doivent être insérées explicitement dans le cahier des prescriptions
spéciales prévoyant l'établissement de plans, de dessins et notes de calcul détaillés ainsi que l'obligation de
leur approbation et si nécessaire leur contrôle par des organismes compétents aux frais de l'entrepreneur.
Le cahier des prescriptions spéciales doit en particulier contenir des dispositions spécifiques que
l'entrepreneur doit prendre lorsque les travaux sont exécutés à l'intérieur ou à proximité d'une agglomération
pour réduire la gêne et les nuisances causées aux usagers et aux riverains.
Le maître d'ouvrage ou le maître d'œuvre doit veiller au respect, par l'entrepreneur, des textes législatifs et
réglementaires relatifs à la sécurité et des stipulations complémentaires prévues dans le cahier des
prescriptions spéciales.
Il doit inscrire toute remarque en la matière sur le cahier de chantier et en aviser immédiatement
l'entrepreneur ou éventuellement son représentant sur le chantier, chaque fois que nécessaire.
Il doit ordonner l'arrêt du chantier s'il considère que les mesures prises sont insuffisantes pour assurer la
sécurité en général et une bonne protection du personnel du chantier ou des tiers en particulier. La période
d'interruption qui en découle est comprise dans le délai contractuel et donnera lieu, le cas échéant, à
l'application des pénalités de retard, prévues à l'article 65 du présent cahier.
Il doit appliquer les mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier, si l'entrepreneur ne se
conforme pas aux clauses du marché et aux ordres de service en la matière.
Article 34
Soins, secours aux ouvriers et employés
1- L'entrepreneur est tenu d'organiser le service médical de ses chantiers conformément aux textes en
vigueur et d'assurer, à ses frais, les soins médicaux et les fournitures pharmaceutiques aux ouvriers et
employés victimes d'accidents ou de maladies survenues du fait des travaux.
2- L'entrepreneur doit prendre à ses frais toutes les mesures indiquées par les services compétents, pour
assurer la salubrité de ses chantiers, y prévenir les épidémies et, notamment, faire pratiquer des vaccinations,
apporter à ses installations et campements les modifications ordonnées à des fins d'hygiène.
3- Lorsque l'entrepreneur ne se conforme pas aux prescriptions des ordres de service qui lui sont notifiés
pour l'application des mesures prévues par le présent article, le maître d'ouvrage doit ordonner l'arrêt du
chantier s'il considère que les mesures prises sont insuffisantes pour assurer la sécurité en général et une
bonne protection du personnel du chantier ou des tiers en particulier. La période d'interruption qui en découle
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

sera comprise dans le délai contractuel et donnera lieu, le cas échéant, à l'application des pénalités pour
retard, prévues à l'article 65 du présent cahier.
Article 35
Action de formation et d'alphabétisation dans les chantiers
Lorsque le délai d'exécution du marché est inférieur à dix-huit (18) mois, l'entrepreneur peut, à titre
bénévole et à sa charge, assurer, au profit de ses ouvriers, des séances de formation et d'alphabétisation
dans des locaux à l'intérieur du chantier, aménagés et équipés à cet effet.
Lorsque le délai d'exécution du marché est égal ou supérieur à dix-huit (18) mois, l'entrepreneur doit
procéder à l'organisation de cours de formation et d'alphabétisation sur le chantier. A cet effet, il doit :
- organiser des séances d'alphabétisation totalisant au moins quatre (4) heures par semaine ;
- affecter des locaux aménagés et équipés à cet effet sur le site du chantier ou à proximité immédiate ;
- veiller à ce que les agents chargés des cours d'alphabétisation utilisent des manuels conçus et élaborés
à cet effet ;
- veiller à la délivrance à la fin du cycle d'alphabétisation d'un certificat signé par ses soins.
Si l'entrepreneur ne se conforme pas aux dispositions du présent article, il s'exposera à l'application des
mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier.
Article 36
Transports
L'entrepreneur doit se conformer à la législation et à la réglementation en vigueur en matière de transport
de matériaux et matériel et pour l'utilisation du matériel roulant durant toute la période d'exécution du marché.
Le transport de matériaux, matériel, déblais ou autres produits, nécessaires à l'exécution des travaux objet
du marché, est à la charge de l'entrepreneur. Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir que
ce transport sera effectué par les moyens dont dispose le maître d'ouvrage.
Article 37
Démontage des équipements et démolition des constructions
L'entrepreneur ne peut démonter des équipements ou démolir des constructions, situés dans les emprises
ou l'enceinte des chantiers, qu'après en avoir fait la demande au maître d'ouvrage huit (8) jours à l’avance ; le
défaut de réponse dans ce délai vaut accord du maître d'ouvrage.
Tous les frais relatifs à leur transport et à leur mise en dépôt et les frais de stockage, à l'endroit indiqué par
le maître d'ouvrage, sont, durant la période d'exécution du marché, à la charge de l'entrepreneur pour toute
distance fixée par le cahier des prescriptions spéciales.
Lorsque le marché comporte des travaux de démolition de construction ou de démontage d'équipements,
les matériaux, produits ou équipements qui en proviennent sont la propriété du maître d'ouvrage. Le cahier
des prescriptions spéciales peut prévoir le réemploi desdits matériaux, produits ou équipements provenant de
démolition ou de démontage.
Sauf dérogation précisée dans le cahier des prescriptions spéciales, l'entrepreneur enlève au fur et à
mesure les produits de démolition, gravats et débris en se conformant aux instructions du maître d'ouvrage.
Article 38
Découvertes en cours de travaux
En cas de découverte d'objets d'art, d'antiquité, d'histoire naturelle, de numismatique ou tous autres objets
offrant un intérêt scientifique, artistique, archéologique ou historique de même que les objets rares ou en
matière précieuse, trouvés dans les fouilles ou lors des démolitions effectuées dans les terrains appartenant
au maître d'ouvrage, l'entrepreneur doit le signaler sur le champ au maître d'ouvrage et en faire la déclaration
aux autorités concernées de la localité où cette découverte a été faite.
Ces découvertes sont la propriété de l'Etat.
Sans préjudice des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, l'entrepreneur ne doit pas
déplacer ces découvertes sans autorisation préalable du maître d'ouvrage. Il doit mettre en lieu sûr celles qui
auraient été détachées fortuitement du sol ou des fouilles.
Si le maître d'ouvrage demande à l'entrepreneur d'extraire lesdites découvertes ou de les conserver avec
des soins particuliers ou si elles entraînent pour l'entrepreneur des sujétions d'exécution, il a droit à être
indemnisé pour le préjudice subi dûment justifié.
En cas de découverte de restes humains, l'entrepreneur informe immédiatement le maître d'ouvrage et les
autorités concernées de la localité où cette découverte a été faite.
L'entrepreneur ne doit extraire aucun objet ou matériau provenant des ruines ou tombes, sans avoir reçu
au préalable l'autorisation écrite du maître d'ouvrage.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IV
Préparation et exécution des travaux
Article 39
Préparation des travaux
1- Avant le commencement des travaux, le maître d'ouvrage délivre à l'entrepreneur, suite à sa demande,
les autorisations administratives nécessaires à la réalisation des ouvrages faisant l'objet du marché : permis
de construire, permission de voirie, autorisation d'occupation temporaire du domaine public ou privé.
Pour les besoins exclusifs du chantier, le maître d'ouvrage peut également lui apporter son concours pour
l'obtention des autres autorisations administratives dont il aurait besoin pour disposer :
- des emplacements nécessaires à ses installations de chantiers ;
- des lieux pour les dépôts des déblais provenant du chantier ;
- des carrières.
2- Les lieux des travaux sont mis gratuitement à la disposition de l'entrepreneur avant tout commencement
des travaux. L'entrepreneur se procure à ses frais et risques les terrains dont il peut avoir besoin pour
l'installation de ses chantiers dans la mesure où les lieux de travaux que le maître d'ouvrage a mis à sa
disposition ne sont pas suffisants.
3- Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, lorsque les travaux sont réalisés au
droit ou au voisinage d'ouvrages souterrains ou enterrés tels que canalisations et câbles dépendant du maître
d'ouvrage ou d'une autre administration, il appartient au maître d'ouvrage de recueillir toute information sur la
nature et la position de ces ouvrages et de les fournir à l'entrepreneur, avant tout commencement des travaux,
en vue de leur matérialisation sur le terrain par un piquetage spécial. L'entrepreneur doit, dix (10) jours avant
tout commencement des fouilles, prévenir l'administration responsable des ouvrages souterrains ou enterrés
concernés.
4- L'entrepreneur reçoit gratuitement du maître d'ouvrage, au cours de l'exécution des travaux et suivant
le calendrier de remise des documents prévu par le cahier des prescriptions spéciales, une copie certifiée et
visée « Bon pour exécution» de chacun des plans relatifs aux dispositions imposées par le projet et des autres
documents nécessaires à l'exécution des travaux.
5- Si le cahier des prescriptions spéciales exige de l'entrepreneur de présenter un mémoire technique
d'exécution, le maître d'ouvrage est tenu de mettre à sa disposition les documents nécessaires à cet effet.
6- En cas d'inobservation par le maître d'ouvrage des dispositions des paragraphes 1 à 5 du présent article,
celui-ci est tenu d'ajourner les travaux par ordre de service pour la durée pendant laquelle leur exécution a été
entravée.
7- L'entrepreneur est tenu de donner récépissé de tous les dessins et documents qui lui sont notifiés.
8- L'entrepreneur est tenu d'installer à l'entrée du le chantier un panneau de signalisation indiquant le maître
d'ouvrage, les noms, qualité et adresse de l'ensemble des intervenants dans la conception, l'exécution et le
contrôle des travaux ainsi que les renseignements concernant le marché notamment le délai, le montant, les
mesures de sécurité et autres indications nécessaires.
Article 40
Commencement de l'exécution des travaux
Le commencement des travaux intervient sur ordre de service du maître d'ouvrage qui doit être donné dans
un délai maximum de trente (30) jours qui suit la date de la notification de l'approbation du marché, sauf
application des stipulations des§ 3 et 4 de l'article 13 du présent cahier et après constitution du cautionnement
définitif lorsqu'il est exigé.
L'entrepreneur doit commencer les travaux à la date fixée par l'ordre de service du maître d'ouvrage qui ne
peut, sauf cas d'urgence, être inférieure à dix (10) jours à compter de la date de notification de l'ordre de
service prescrivant le commencement des travaux.
L'ordre de service notifiant l'approbation du marché peut également prescrire le commencement de
l'exécution des travaux dans le respect du délai de dix (10) jours précité.
Lorsque l'ordre de service de commencement des travaux n'est pas notifié à l'entrepreneur dans le délai
prévu au 2ème paragraphe du présent article, l'entrepreneur a droit à la résiliation du marché s'il y a demande
sous peine de forclusion dans les trente (30) jours qui suivent l'expiration du délai de notification de l'ordre de
service de commencement des travaux.
Article 41
Documents à établir par l'entrepreneur
Le cahier des prescriptions spéciales définit, le cas échéant, les délais dans lesquels l'entrepreneur doit, à
compter de la date de notification de l'approbation du marché ou du commencement des travaux, soumettre

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

à l'agrément du maître d'ouvrage, d'une part le planning d'exécution des travaux et les mesures générales
qu'il entend prendre à cet effet, d'autre part, les dessins ou tout autre document dont l'établissement lui
incombe, tel que mémoire technique d'exécution, assortis de toutes justifications utiles. Il lui soumet également
un modèle de cahier de chantier.
Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, le maître d'ouvrage dispose d'un délai de
quinze (15) jours pour donner cet agrément ou formuler ses remarques sur les documents fournis. Passé ce
délai, le silence du maître d'ouvrage vaut agrément desdits documents.
Dans les mêmes conditions, le maître d'ouvrage peut aussi subordonner le commencement de certaines
natures d'ouvrages à la présentation ou à l'agrément de tout ou partie de ces documents sans que, pour
autant, le délai d'exécution puisse être modifié.
Article 42
Origine, qualité et mise en œuvre des matériaux et produits
1- Conformément aux dispositions de l'article 5 du décret n° 2-12-349 précité, les matériaux et produits
doivent être conformes à des spécifications techniques ou à des normes marocaines homologuées, ou à
défaut, aux normes internationales.
2- Dans chaque espèce, catégorie ou choix, les matériaux et produits doivent être de bonne qualité,
travaillés et mis en œuvre conformément aux règles de l'art et aux spécifications du cahier des prescriptions
spéciales. Ils ne peuvent être employés qu'après avoir été vérifiés et provisoirement acceptés par le maître
d'ouvrage ou la ou les personnes désignées par lui à cet effet.
3- Nonobstant cette acceptation-et jusqu'à la réception définitive des travaux, ils peuvent, en cas de
mauvaise qualité ou de malfaçon, être refusés par le maître d'ouvrage et ils sont alors remplacés par
l'entrepreneur et à ses frais.
L'entrepreneur doit, à toute réquisition, justifier de la provenance des matériaux et produits par tous
documents probants dont notamment les factures, les bons de livraison et les certificats d'origine.
Article 43
Dimensions et dispositions des ouvrages
L'entrepreneur ne peut, de lui-même, apporter aucun changement aux stipulations techniques prévues par
le marché.
Sur injonction du maître d'ouvrage par ordre de service et dans le délai fixé par cet ordre, il est tenu de
reconstruire les ouvrages qui ne sont pas conformes aux stipulations contractuelles.
Toutefois, si le maître d'ouvrage reconnaît que les changements techniques faits par l'entrepreneur ne sont
pas contraires aux régies de l'art, il peut les accepter et les dispositions suivantes sont alors appliquées pour
le règlement des prestations :
- si les dimensions ou les caractéristiques des ouvrages sont supérieures à celles que prévoit le marché,
les métrés restent fondés sur les dimensions et caractéristiques prescrites par le marché et
l'entrepreneur n'a droit à aucune augmentation de prix ;
- si elles sont inférieures, les métrés sont fondés sur les dimensions constatées des ouvrages et à défaut
de prix prévus au marché, ces derniers font l'objet d'une nouvelle détermination par avenant.
Article 44
Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi
1- Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, l'entrepreneur doit procéder à ses frais au dégagement,
au nettoiement et à la remise en état des emplacements mis à sa disposition par le maître d'ouvrage pour
l'exécution des travaux. L'entrepreneur se conforme pour ce dégagement, ce nettoiement et cette remise en
état à l'échelonnement et aux stipulations du cahier des prescriptions spéciales.
2- A défaut d'exécution de tout ou partie de ces opérations dans les conditions prescrites par le cahier des
prescriptions spéciales, le maître d'ouvrage met en demeure l'entrepreneur de réaliser ces opérations. Si
l'entrepreneur ne les réalise pas dans un délai maximum de trente (30) jours à compter de la date de la
réception de la mise en demeure, il est appliqué une pénalité journalière, dont le montant est fixé par le cahier
des prescriptions spéciales, sans préjudice de l'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du
présent cahier.
Le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir un délai inférieur au délai de trente (30) jours prévu ci-
dessus.
Article 45
Vices de construction
Lorsque le maître d'ouvrage présume qu'il existe un vice de construction dans un ouvrage, il peut, jusqu'à
l'expiration du délai de garantie, prescrire par ordre de service motivé les mesures de nature à permettre de
déceler ce vice. Ces mesures peuvent comprendre, le cas échéant, la démolition partielle ou totale de
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

l'ouvrage présumé vicieux.


Le maître d'ouvrage peut également exécuter ces mesures lui-même ou les faire exécuter par un tiers,
mais ces mesures ne doivent être exécutées qu'après avoir convoqué l'entrepreneur. Toutefois si ce dernier
ne défère pas à la convocation qui lui a été adressée, lesdites mesures peuvent être exécutées même en son
absence.
Si un vice de construction est constaté, les dépenses correspondant au rétablissement de l'intégralité de
l'ouvrage ou à sa mise en conformité avec les règles de l'art et les stipulations du marché, ainsi que les
dépenses résultant des opérations éventuelles ayant permis de mettre le vice en évidence, sont à la charge
de l'entrepreneur.
Si aucun vice de construction n'est constaté, l'entrepreneur est remboursé des dépenses définies au
paragraphe précédent s'il les a supportées, sans prétendre à aucune indemnité.
Article 46
Sujétions d'exécution- Pertes- Avaries
1- Sous réserve des prescriptions du paragraphe 6 de l'article 39 du présent cahier, l'entrepreneur ne peut
se prévaloir, ni pour éluder les obligations de son marché ni pour élever toute réclamation, des sujétions qui
peuvent être occasionnées par :
a) l'exploitation normale du domaine public et des services publics et notamment par la présence et le
maintien de canalisations, conduites, câbles de toute nature ainsi que par les chantiers nécessaires au
déplacement ou à la transformation de ces installations ;
b) l'exécution simultanée d'autres travaux expressément désignés dans le cahier des prescriptions
spéciales et dans le respect du planning d'exécution des travaux.
2- Il n'est alloué à l'entrepreneur aucune indemnité au titre des pertes, avaries ou dommages causés par
sa négligence, son imprévoyance, son défaut de moyens ou ses fausses manœuvres.
3- L'entrepreneur doit prendre, à ses frais et risques, les dispositions nécessaires pour que les
approvisionnements, le matériel et les installations de chantier ainsi que les ouvrages en construction ne
puissent être enlevés ou endommagés par les tempêtes, les crues, la houle et les autres phénomènes naturels
qui sont normalement prévisibles dans les circonstances où sont exécutés les travaux.
Article 47
Cas de force majeure
En cas de survenance d'un événement de force majeure, l'entrepreneur a droit à une augmentation
raisonnable des délais d'exécution qui doit faire l'objet d'un avenant. Aucune indemnité ne peut être accordée
à l'entrepreneur pour perte totale ou partielle de son matériel, les frais d'assurance de ce matériel étant réputés
compris dans les prix du marché.
Le cahier des prescriptions spéciales définit, en tant que de besoin, le seuil des intempéries et autres
phénomènes naturels qui sont réputés constituer un événement de force majeur au titre du marché.
L'entrepreneur qui invoque le cas de force majeure devra aussitôt après l'apparition d'un tel cas, et dans
un délai maximum de sept (7) jours, adresser au maître d'ouvrage une notification par lettre recommandée
établissant les éléments constitutifs de la force majeure et ses conséquences probables sur la réalisation du
marché.
Dans tous les cas, l'entrepreneur doit prendre toutes dispositions utiles pour assurer, dans les plus brefs
délais, la reprise normale de l'exécution des obligations affectées par le cas de force majeure.
Si, par la suite de cas de force majeure, l'entrepreneur ne peut plus exécuter les prestations telles que
prévues au marché pendant une période de trente (30) jours, il doit examiner dans les plus brefs délais avec
le maître d'ouvrage les incidences contractuelles desdits événements sur l'exécution du marché, les délais et
les obligations respectives de chacune des parties.
Quand une situation de force majeure persiste pendant une période de soixante (60) jours au moins, le
marché peut être résilié à l'initiative du maître d'ouvrage ou à la demande de l'entrepreneur.

Chapitre V
Interruption des travaux
Article 48
Ajournements de l'exécution des travaux
1- L'ajournement de l'exécution des travaux est une suspension totale ou partielle de l'exécution des
travaux décidée par le maître d'ouvrage pour une période déterminée.
L'ajournement de l'exécution des travaux est prescrit par ordres de service motivés d'arrêt et de reprise de
l'exécution. L'ordre prescrivant l'ajournement doit fixer la date d'arrêt et, le cas échéant, la durée de
l'ajournement. Toutefois, la reprise de l'exécution doit être prescrite par ordre de service fixant la date exacte
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

pour la reprise. Ces ordres de services sont consignés au registre du marché et au cahier du chantier.
La durée de l'ajournement total des travaux n'est pas prise en compte pour le calcul du délai d'exécution
contractuel.
2- Le maître d'ouvrage peut prescrire l'ajournement de l'exécution de l'ensemble des travaux ou seulement
d'une partie soit avant soit après le commencement d'exécution des travaux.
3- Si l'ajournement intervient après le commencement des travaux, il peut être procédé, si nécessaire, à la
constatation des ouvrages et parties d'ouvrage exécutés et des matériaux approvisionnés, ainsi que
l'inventaire descriptif des matériels et des installations de chantier de l'entrepreneur. Il est dressé un état à cet
effet signé contradictoirement par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et le maître d'œuvre le cas
échéant et l'entrepreneur.
4- L'entrepreneur peut requérir qu'il soit procédé immédiatement à la réception provisoire des ouvrages
exécutés s'ils peuvent être utilisés par le maître d'ouvrage.
5 - Pendant toute la durée de l'ajournement, l'entrepreneur conserve la garde du chantier.
6- L'entrepreneur a droit à être indemnisé des frais que lui impose la garde du chantier et du préjudice qu'il
aurait subi du fait de cet ajournement s'il en fait la demande au maître d'ouvrage en présentant, à l'appui de
sa demande, les documents justifiant ce préjudice et les frais engendrés par la garde du chantier.
7- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés est inférieure ou égale à
douze (12) mois, l'entrepreneur doit présenter sa demande d'indemnité au maître d'ouvrage, par écrit, sous
peine de forclusion dans les quarante (40) jours au maximum qui suivent la date de la notification de l'ordre
de service invitant l'entrepreneur à prendre connaissance du décompte définitif tel que prévu au § 3 de l'article
68 du présent cahier.
8- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés dépasse douze (12) mois,
l'entrepreneur peut présenter la demande d'indemnité autant de fois qu'il le juge nécessaire, et ce, à tout
moment entre la date d'écoulement de douze (12) mois d'ajournement(s) et au terme du délai de quarante
(40) jours à compter de la date de la réception de l'ordre de service invitant l'entrepreneur à prendre
connaissance du décompte définitif tel que prévu au § 3 de l'article 68 du présent cahier.
9- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés dépasse douze (12) mois,
l'entrepreneur a le droit d'obtenir la résiliation du marché s'il la demande par écrit, sous peine de forclusion,
dans un délai de quarante (40) jours à compter :
- de la date de notification de l'ordre de service prescrivant l'ajournement des travaux pour toute période
de plus de douze (12) mois ;
- du lendemain où l'ajournement atteint une période de douze (12) mois si l'ordre de service ne prévoit
que la date d'arrêt des travaux.
10- Le maître d'ouvrage prescrit l'ajournement partiel lorsque, pour une raison qui n'est pas du fait de
l'entrepreneur, le planning général des travaux se trouve perturbé, notamment en cas de :
- non remise à l'entrepreneur, dans les délais impartis, des plans ou documents techniques ou
administratifs nécessaires à l'exécution de la partie des travaux concernée;
- contraintes empêchant l'exécution de la partie concernée.
L'ajournement partiel de l'exécution des travaux donne lieu à un délai supplémentaire d'exécution sur
demande de l'entrepreneur justifiée par un mémoire technique. Le délai supplémentaire fait l'objet d'un
avenant.
Article 49
Cessation des travaux
1- La cessation est un arrêt définitif de l'exécution des travaux, elle est décidée par ordre de service du
maître d'ouvrage soit avant soit après le commencement de l'exécution des travaux.
2- Lorsque le maître d'ouvrage prescrit la cessation des travaux, le marché est immédiatement résilié ;
l'entrepreneur a droit à une indemnité, à sa demande, s'il a subi un préjudice dûment constaté de ce fait. La
demande de l'entrepreneur n'est recevable que si elle est présentée par écrit, dans un délai de quarante (40)
jours à dater de la notification de l'ordre de service prescrivant la cessation des travaux.
3- Si les travaux ont reçu un commencement d'exécution, il est procédé immédiatement à la réception
provisoire des ouvrages ou parties d'ouvrages exécutés puis à leur réception définitive après l'expiration du
délai de garantie.
L'ordre de service prescrivant la cessation des travaux doit être consigné dans le registre du marché.
Article 50
Décès de l'entrepreneur
1- Lorsque le marché est confié à une personne physique, il est résilié de plein droit et sans indemnité si
celle-ci vient à décéder.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Toutefois, le maître d'ouvrage examine la proposition des héritiers ou des ayants droit si ceux-ci lui ont fait
part de leur intention de continuer le marché.
La décision de l'autorité compétente est notifiée aux intéressés dans le délai de trente (30) jours à compter
de la réception de cette proposition.
2- Lorsque le marché est confié à plusieurs personnes physiques et que l'une ou plusieurs d'entre elles
viennent à décéder, il est dressé un état contradictoire de l'avancement des travaux et l'autorité compétente
décide s'il y a lieu de résilier sans indemnité ou de continuer le marché suivant l'engagement des survivants
et éventuellement des héritiers ou des ayants droit.
3- Dans les cas prévus aux paragraphes 1 et 2 du présent article, les personnes qui s'offrent à continuer
l'exécution du marché en informent le maître d'ouvrage par lettre recommandée avec accusé de réception,
dans les quinze (15) jours qui suivent le jour du décès.
Lorsqu'il s'agit de plusieurs personnes qui s'offrent à continuer d'exécuter le marché, l'engagement qu'elles
souscrivent dans le cadre d'un groupement, tel qu'il est défini aux articles 4 et 157 du décret précité n° 2-12-
349, doit être signé par chacun des membres du groupement.
La continuation du marché qui doit être précédée par la conclusion d'un avenant est soumise notamment
à l'obligation de la constitution du cautionnement ou de l'engagement de la caution personnelle et solidaire
prévus respectivement par les articles 15 et 17 du présent cahier.
4- Si la résiliation est prononcée en application des paragraphes 1 et 2 du présent article, elle prend effet
à compter de la date du décès de l'entrepreneur.
Article 51
Incapacité civile ou d'exercice et incapacité physique ou mentale de l'entrepreneur
1- Si l'entrepreneur est frappé d'une incapacité civile ou d'une interdiction d'exercer la profession, il doit
arrêter l'exécution des travaux et en informer immédiatement le maître d'ouvrage. Dans ce cas, la résiliation
du marché est prononcée de plein droit par l'autorité compétente et n'ouvre droit à aucune indemnité.
La résiliation prend effet à compter de la date de l'incapacité civile ou de l'interdiction d'exercer la
profession.
2- En cas d'incapacité physique ou mentale manifeste et durable de l'entrepreneur, l'empêchant d'assumer
ses engagements contractuels, l'autorité compétente peut résilier le marché sans que l'entrepreneur puisse
prétendre à indemnité.
La résiliation prend effet à compter de la date de la déclaration de ladite incapacité.
Article 52
Liquidation ou redressement judiciaire
1- En cas de liquidation judiciaire des biens de l'entrepreneur, le marché est résilié de plein droit sans
indemnité, sauf si l'autorité compétente accepte, dans l'éventualité où le syndic aurait été autorisé par l'autorité
judiciaire compétente à continuer l'exploitation de l'entreprise, les offres qui peuvent être faites par ledit syndic
dans les conditions prévues par le code de commerce pour la continuation du marché sans qu'il soit nécessaire
de conclure un avenant.
2- En cas de redressement judiciaire, le marché est également résilié de plein droit sans indemnité, si
l'entrepreneur n'est pas autorisé par l'autorité judiciaire compétente à continuer l'exploitation de son entreprise.
3- En tout état de cause, les mesures conservatoires et de sécurité dont l'urgence apparaît, en attendant
une décision définitive du tribunal, sont prises d'office par le maître d'ouvrage et mises à la charge de
l'entrepreneur.
4- La résiliation prend effet à compter de la date de la liquidation ou du redressement judiciaire.

Chapitre VI
Prix et règlement des comptes
Article 53
Prix du marché
1- Les prix du marché comprennent toutes les dépenses résultant de l'exécution des travaux y compris
tous les droits, impôts, taxes, frais généraux, faux frais et assurent à l'entrepreneur une marge pour bénéfice
et risques.
2- Ces prix comprennent également les dépenses et marges relatives :
- à la construction et à l'entretien des moyens d'accès et des chemins de service nécessaires pour les
parties communes du chantier ;
- à l'établissement, au fonctionnement et à l'entretien des clôtures, des dispositifs de sécurité et
installations d'hygiène intéressant les parties communes du chantier ;

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Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- au gardiennage, à l'éclairage et au nettoyage des parties communes du chantier ainsi qu'à leur
signalisation extérieure ;
- à l'installation et à l'entretien du bureau mis à la disposition du maître d'ouvrage si le cahier des
prescriptions spéciales le prévoit.
3- Dans le cas de marché passé avec un groupement, les prix afférents sont réputés comprendre outre les
prix prévus aux paragraphes 1 et 2 du présent article, les dépenses et marges de chaque membre du
groupement y compris éventuellement les charges qu'il peut être appelé à rembourser au mandataire ainsi
que les dépenses relatives :
- aux mesures propres à pallier d'éventuelles défaillances des autres membres du groupement et les
conséquences de ces défaillances ;
- et à toute autre sujétion induite par le fait du groupement.
Article 54
Révision des prix du marché
1- Le cahier des prescriptions spéciales précise que le marché est passé à prix révisables conformément
aux dispositions de l'article 12 du décret n° 2-12-349 précité et prévoit la ou les formules de révision des prix.
La date d'exigibilité de la révision des prix est :
- la date limite de remise des offres en cas d'appel à la concurrence ;
- la date de la signature du marché par l'entrepreneur lorsqu'il s'agit de la procédure négociée.
2- Si pendant le délai contractuel du marché, les prix des travaux subissent, suite à l'application de la ou
des formules de révision des prix définies dans le cahier des prescriptions spéciales, une variation telle que le
montant total des travaux restant à exécuter se trouve, à un instant donné, augmenté ou diminué de plus de
cinquante pour cent (50%) par rapport au montant de ces mêmes travaux établi sur la base des prix initiaux
du marché, l'autorité compétente peut résilier le marché d'office.
3- De son côté l'entrepreneur peut demander par écrit, la résiliation du marché, sauf dans le cas où le
montant non révisé des travaux restant à exécuter n'excède pas dix pour cent (10%) du montant initial du
marché.
4- En tout état de cause, l'entrepreneur doit continuer l'exécution des travaux jusqu'à la décision de l'autorité
compétente qui doit lui être notifiée dans un délai maximum de soixante (60) jours à compter de la date de
réception de la demande de résiliation.
Article 55
Ouvrages ou travaux supplémentaires
1- On entend par« ouvrages ou travaux supplémentaires» des ouvrages ou travaux qui ne figurent pas au
marché initial que le maître d'ouvrage prescrit à l'entrepreneur par ordre de service immédiatement exécutable,
lorsque sans changer l'objet du marché :
- ces travaux ou ouvrages, imprévus au moment de sa passation, sont considérés comme l'accessoire
dudit marché ;
- il y a intérêt au point de vue délai d'exécution ou de la bonne marche de l'exécution du marché à ne pas
introduire un nouvel entrepreneur ;
- l'exécution de ces ouvrages ou travaux supplémentaires implique un matériel déjà occupé ou utilisé sur
place par l'entrepreneur.
- le montant desdits ouvrages ou travaux supplémentaires ne dépasse pas dix pour cent (10%) du
montant du marché initial auquel ils se rattachent.
2- Ces ouvrages ou travaux supplémentaires sont constatés par avenant qui fixe leur nature, leurs prix et,
le cas échéant, le délai de leur exécution.
3- Les prix des ouvrages ou travaux supplémentaires peuvent être soit des prix unitaires soit des prix
globaux soit des prix mixtes, ils sont fixés :
a) soit sur la base des prix du marché initial, dans ce cas, les valeurs de référence des index à prendre en
considération pour la révision des prix de ces ouvrages ou travaux supplémentaires sont les valeurs de
référence du mois de :
- la date limite de remise des offres pour l'attribution du marché initial ;
- la date de la signature du marché par l'entrepreneur lorsque ce dernier est négocié.
b) soit sur la base des prix négociés avec l'entrepreneur par référence aux prix courants au moment de la
conclusion de l'avenant, lorsqu'il s'agit de prix non prévus dans le marché.
Les valeurs des références des index à prendre en considération pour la révision des prix de ces ouvrages ou
travaux supplémentaires sont celles du mois de la date de signature de l'avenant par l'entrepreneur ;
c) Soit sur la base de prix comprenant, à la fois, des prix du marché initial et des prix nouveaux négociés.
Dans ce cas, la révision des prix correspondante se fait proportionnellement en fonction de la nature des prix
tel que stipulé aux alinéas a) et b) de ce paragraphe
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

4- A défaut d'accord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur sur la fixation des prix prévus à l'alinéa b)
du §3 du présent article, il est fait application des prescriptions de l'article 81 du présent cahier. Toutefois, les
prestations concernées sont réglées provisoirement sur la base des prix fixés par le maître d'ouvrage.
Article 56
Changement de la provenance des matériaux
1- Le maître d'ouvrage peut en cours d'exécution du marché prescrire à l'entrepreneur la modification de
la provenance des matériaux si le lieu de la provenance a été fixé par le cahier des prescriptions spéciales
notamment dans les cas suivants :
- il s'est avéré que les matériaux concernés ne sont pas conformes aux règles de l'art ;
- les carrières sont fermées ou épuisées ;
- les quantités à extraire s'avèrent insuffisantes eu égard aux besoins du marché.
2- Le changement de la provenance des matériaux fait l'objet d'un avenant qui fait ressortir le nouveau lieu
de provenance ainsi que la moins-value ou la plus-value résultant de ce changement.
3- A défaut d'accord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur sur la fixation de la plus-value ou de la
moins- value, il est fait application des prescriptions de l'article 81 du présent cahier.
Article 57
Augmentation dans la masse des travaux
Au sens du présent cahier, on entend par :
- la masse initiale des travaux : le montant contractuel des travaux tel que prévu au marché initial.
- la masse des travaux : le montant des travaux exécutés et évalués à un moment donné à partir des prix
initiaux du marché. La masse des travaux ne tient pas compte des travaux supplémentaires visés à
l'article 55 du présent cahier, du montant résultant de la révision des prix et des indemnités accordées à
l'entrepreneur ainsi que le montant des intérêts moratoires pour retard de paiement ou des pénalités
encourues.
1- L'entrepreneur est tenu de réaliser toutes les prestations prévues par le marché. Il est tenu, en outre,
d'aviser le maître d'ouvrage, vingt (20) jours au moins à l'avance, de la date probable à laquelle la masse des
travaux atteindra la masse initiale.
2- Lorsque la masse des travaux atteint la masse initiale, l'entrepreneur doit arrêter les travaux s'il n'a pas
reçu un ordre de service lui notifiant la décision du maître d'ouvrage de les poursuivre.
La décision de poursuivre les travaux doit préciser le montant limite jusqu'où les travaux pourront être
poursuivis. Cette décision doit intervenir dans un délai de vingt (20) jours à compter de la date de réception
de la lettre de l'entrepreneur prévue au paragraphe 2 du présent article, une copie de ladite décision est notifiée
à l'entrepreneur par ordre de service et doit être inscrite au registre du marché.
Lorsque le maître d'ouvrage n'est pas en mesure de notifier ladite décision dans le délai précité, il doit soit
prescrire à l'entrepreneur un ordre d'arrêt de l'exécution des travaux dès que la masse initiale des travaux a
été atteinte, soit procéder à la réception des travaux réalisés.
Les augmentations cumulées dans la masse des travaux ne doivent en aucun cas dépasser dix pour cent
(10%) de la masse initiale du marché.
En ce qui concerne les marchés reconductibles prévus à l'article 7 du décret n° 2-12-349 précité, la limite
de dix pour cent (10%) prévue ci-dessus est appréciée pour la durée totale du marché.
3- Un délai supplémentaire peut être prévu, par avenant, pour tenir compte des travaux correspondant à
l'augmentation dans la masse des travaux prévue par la décision du maître d'ouvrage.
Article 58
Diminution dans la masse des travaux
1- Si la diminution dans la masse des travaux est supérieure à vingt-cinq pour cent (25%) de la masse
initiale, l'entrepreneur a droit à être indemnisé en fin de compte du préjudice, dûment constaté, qu'il a subi du
fait de cette diminution au-delà de la diminution limite de vingt-cinq pour cent (25%).
2- Si le fait générateur ayant entraîné une diminution dans la masse initiale des travaux de plus de vingt-
cinq pour cent (25%) est connu avant le commencement des travaux, le marché peut être résilié à la demande
de l'entrepreneur. Dans le cas où l'entrepreneur ne demande pas la résiliation du marché, il doit, s'il en est
requis par le maître d'ouvrage, signer un avenant fixant le nouveau montant du marché et modifiant
éventuellement le délai d'exécution.
En ce qui concerne les marchés reconductibles prévu à l'article 7 paragraphe 4 du décret n° 2-12-349
précité, la limite de vingt-cinq pour cent (25%) prévue ci-dessus est appréciée pour la durée totale du marché.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 59
Changement dans les quantités du détail estimatif
En cas de modification des quantités relatives à un ou plusieurs prix unitaires du détail estimatif, en raison
de sujétions techniques, surestimation ou sous-estimation desdites quantités, l'entrepreneur doit poursuivre
l'exécution des travaux. Toutefois, l'entrepreneur est tenu d'aviser, par écrit, le maître d'ouvrage lorsque les
deux conditions suivantes sont réunies :
a) la variation de cette quantité dépasse, en plus ou en moins, cinquante pour cent (50%) celle prévue
initialement dans le détail estimatif ;
b) le montant correspondant à la nouvelle quantité des travaux réellement exécutés, du fait de cette variation,
représente plus de dix pour cent (10%) du montant initial du marché.
En cas de variation des quantités en plus, le maître d'ouvrage notifie à l'entrepreneur un ordre de service
pour poursuivre l'exécution des travaux au-delà des quantités sus mentionnées.
L'entrepreneur a droit à une indemnisation dont le montant est fixé par décision de l'Autorité compétente,
s'il la demande en fin de compte, du préjudice, dûment constaté et justifié, que lui ont causé ces variations si
lesdites variations dépassent de cinquante pour cent (50%) les quantités initiales et représentent plus de dix
pour cent (10%) du montant initial du marché.
Cette indemnisation ne doit en aucun cas dépasser quinze pour cent (15%) du prix unitaire concerné
rapporté à la quantité exécutée au-delà de cinquante pour cent (50%).
Les stipulations du présent article s'appliquent en tenant compte des augmentations dans la masse des
travaux.
Article 60
Bases de règlement des travaux
Les décomptes sont établis comme indiqué ci-après :
A - Marché à prix unitaires
Le décompte est établi en appliquant aux quantités d'ouvrages réellement exécutées et régulièrement
constatées, les prix unitaires du bordereau des prix-détail estimatif, en tenant compte, s'il y a lieu, du montant
résultant de la révision des prix.
B - Marché à prix global
1- La décomposition du montant global sert à établir les décomptes provisoires et à calculer, s'il y a lieu,
les révisions des prix.
2- Le prix global est dû dès lors que l'ensemble des prestations objet du marché a été exécuté.
Chaque prix forfaitaire figurant dans la décomposition du montant global est dû dès que la prestation à
laquelle il se rapporte a été exécutée.
Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales, peut prévoir des stipulations complémentaires pour le
mode du règlement de chacun de ces prix forfaitaires figurant dans cette décomposition.
Les divergences éventuellement constatées entre les quantités réellement exécutées et les quantités
indiquées dans la décomposition de ce prix global, même dans le cas où celle-ci a valeur contractuelle, ne
peuvent conduire à aucune modification dudit prix global ; il en est de même pour les erreurs que pourrait
comporter cette décomposition.
En cas de résiliation du marché, la décomposition du montant global sert de base pour le règlement du
montant des prestations exécutées.
C - Marché à tranches conditionnelles
Dans le cas des marchés à tranches conditionnelles, le règlement des comptes s'effectue conformément
aux dispositions de l'article 8 du décret précité n° 2-12-349.
D - Dispositions communes
L'entrepreneur ne peut en aucun cas, invoquer en sa faveur les us et coutumes pour les comptages,
mesurages et pesages.
Article 61
Attachements
1- L'attachement est le relevé des travaux effectués par l'entrepreneur. C'est un document qui constate
l'exécution des travaux. Il sert de base à l'établissement des décomptes.
Les attachements comprennent, s'il y a lieu, pour chaque ouvrage et partie d'ouvrage les numéros de poste
du bordereau des prix-détail estimatif. Ils sont décomposés en trois parties : travaux terminés, travaux non
terminés et approvisionnements. Ils mentionnent sommairement à titre de récapitulation les travaux terminés
des attachements précédents.
Lorsque les ouvrages seront ultérieurement cachés ou inaccessibles et que les quantités exécutées y
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

afférentes ne seront plus susceptibles de vérifications, l'entrepreneur doit en assurer le relevé


contradictoirement avec l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et le maître d'œuvre le cas échéant.
2- Les attachements sont établis par l'entrepreneur au fur et à mesure de l'avancement des travaux et au
moins à la fin de chaque mois au plus tard, à partir des constatations faites sur le chantier, des éléments
qualitatifs et quantitatifs relatifs aux travaux exécutés et des approvisionnements réalisés.
Les attachements sont remis contre accusé de réception, au maître d'ouvrage , qui les fait vérifier et signer
par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et par le maître d'œuvre le cas échéant, et y apporte les
rectifications qu'il juge nécessaires et ce, dans un délai de quinze (15) jours. L'entrepreneur doit alors, dans
un délai de quinze (15) jours renvoyer les attachements rectifiés revêtus de son acceptation ou formuler par
écrit ses observations. Passé ce délai, ces attachements rectifiés sont censés être acceptés par l'entrepreneur.
Si l'entrepreneur n'accepte pas les rectifications ou les accepte avec réserves, il est dressé procès-verbal
de carence par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché. Ce procès" verbal qui relate les circonstances
du refus ou des réserves relevées par l'entrepreneur est annexé aux attachements. Le décompte provisoire
correspondant est alors établi sur la base des attachements tels que validés par le maître d'ouvrage.
Toutefois, pour la partie des attachements contestée, l'entrepreneur peut faire application de l'article 81 du
présent cahier.
3- Le maître d'ouvrage doit faire connaître par écrit son accord à l'entrepreneur dans un délai maximum de
trente (30) jours à compter de la date de la remise des attachements ou présenter, le cas échéant, contre
accusé de réception, les attachements rectifiés. Les rectifications demandées par le maître d'ouvrage doivent
faire l'objet d'un seul envoi.
Passé ce délai, ces attachements sont réputés être acceptés par le maître d'ouvrage et la constatation du
service fait prend effet à compter du lendemain de l'expiration du délai de trente (30) jours précité.
4- La date de signature des attachements par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et par le
maître d'œuvre le cas échéant, vaut date de constatation du service fait, sous réserve des stipulations du
paragraphe 3 du présent article.
5- Une copie des attachements dûment signés est transmise à l'entrepreneur par le maître d'ouvrage.
Article 62
Décomptes provisoires
1- L'agent chargé du suivi de l'exécution du marché dresse chaque fois qu'il est nécessaire et au moins
une fois par mois, à partir des attachements, un décompte provisoire, qu'il soumet à la vérification du maître
d'œuvre, le cas échéant, et à la signature du maître d'ouvrage indiquant la date d'acceptation des
attachements telle que prévue à l'article 61 ci-dessus et servant de base aux versements d'acomptes à
l'entrepreneur.
2- Une copie de ce décompte est communiquée à l'entrepreneur dans un délai n'excédant pas dix (10)
jours à partir de la date de sa signature par le maître d'ouvrage.
3- En attendant l’approbation du décompte définitif, le dernier décompte provisoire établi sur la base des
attachements et les éléments acceptés par le maître d'ouvrage et l'entrepreneur, doit lui être réglé.
4- En cas d'omission ou d'erreurs sur les éléments constituant le dernier décompte provisoire, un décompte
provisoire rectificatif est établi pour tenir compte des omissions ou des erreurs précitées.
Article 63
Avances
Une avance est accordée à l'entrepreneur conformément aux dispositions du décret n• 2-14-272 du 14
rejeb 1435 (14 mai 2014) relatif aux avances en matière de marchés publics.
Article 64
Acomptes- retenue de garantie
1- Le paiement des acomptes s'effectue au même rythme que celui fixé pour l'établissement des décomptes
provisoires sauf retenue d'un dixième (1/10) pour garantie, Toutefois, le paiement des acomptes pourra être
effectué sans retenue de garantie si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit expressément.
2- A défaut de stipulation particulière du cahier des prescriptions spéciales, la retenue de garantie cesse
de croître lorsqu'elle atteint sept pour cent (7%) du montant initial du marché augmenté, le cas échéant, des
montants des avenants.
3- Si la retenue de garantie est remplacée par une caution personnelle et solidaire, celle-ci peut être
constituée soit par tranches successives d'un montant égal à la valeur de la retenue de garantie de chaque
décompte, soit en totalité.
4- Lorsque le cahier des prescriptions spéciales prévoit la présentation d'un bordereau des prix des
approvisionnements, il est délivré des acomptes sur les prix des matériaux approvisionnés sur les chantiers

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

jusqu'à concurrence des quatre cinquième (4/5) de leur valeur.


Les approvisionnements ne peuvent être portés aux décomptes que s'ils ont été acquis en toute propriété
et effectivement payés par l'entrepreneur. Les montants des approvisionnements sont réglés au fur et à
mesure de l'avancement des travaux en fonction des besoins y afférents et suivant le planning d'exécution
prévu à l'article 41 du présent cahier.
En tout état de cause, les approvisionnements :
- doivent faire partie intégrante des travaux à exécuter ;
- doivent avoir un prix inférieur au montant correspondant après leur mise en œuvre ;
- ne doivent pas dépasser les quantités nécessaires à la réalisation des ouvrages prévus au marché
initial, modifié ou complété éventuellement par les avenants intervenus et ou par les augmentations
dans la masse des travaux.
Le montant correspondant aux approvisionnements s'obtient en appliquant aux quantités à prendre en
compte, les prix relatifs aux matériaux ou produits à mettre en œuvre dans les travaux qui figurent au
bordereau des prix des approvisionnements inséré dans le marché.
5- Sauf stipulation contraire du cahier des prescriptions spéciales, les approvisionnements ayant donné
lieu à paiement d'acomptes demeurent la propriété de l'entrepreneur, mais celui-ci ne peut les enlever du
chantier sans avoir, au préalable, obtenu l'autorisation du maître d'ouvrage et remboursé les acomptes perçus
à leur sujet.
Article 65
Pénalités et retenues en cas de retard dans l'exécution des travaux
A-Pénalités :
1- En cas de retard dans l'exécution des travaux, il est appliqué une pénalité par jour calendaire de retard
à l'encontre de l'entrepreneur si le retard affecte le délai global du marché.
Sauf stipulations différentes du cahier de prescriptions spéciales, le montant de cette pénalité est fixée à
un pour mille (1/1000) du montant du marché.
2- Ledit montant est celui du marché initial, éventuellement majoré par les montants correspondants aux
travaux supplémentaires et à l'augmentation dans la masse des travaux.
3- En cas de retard dans l'exécution des travaux d'une tranche ou d'une partie d'ouvrage pour laquelle un
délai d'exécution partiel ou une date limite a été fixé, le cahier des prescriptions spéciales fixe le montant des
pénalités journalières pour chaque tranche ou partie d'ouvrage considérée si le retard affecte un délai
d'exécution partiel.
4- Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d'ouvrage qui, sans
préjudice de toute autre méthode de recouvrement, déduit d'office le montant de ces pénalités de toutes les
sommes dont l'entrepreneur est redevable. L'application de ces pénalités ne libère en rien l'entrepreneur de
l'ensemble des autres obligations et responsabilités qu'il a souscrites au titre du marché.
5- Dans le cas de résiliation suite à la défaillance de l'entrepreneur, les pénalités sont appliquées jusqu'au
jour de la signature de la décision de résiliation par l'autorité compétente. Dans le cas de résiliation de plein
droit, les pénalités sont appliquées jusqu'au jour de la date d'effet de la résiliation.
6- Les journées de repos hebdomadaire ainsi que les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le
calcul des montants des pénalités.
7- Le montant des pénalités est plafonné à huit pour cent (8%) du montant initial du marché éventuellement
majoré par les montants correspondants aux travaux supplémentaires et à l'augmentation dans la masse des
travaux.
8- Lorsque le plafond des pénalités est atteint, l'autorité compétente est en droit de résilier le marché dans
les conditions prévues par l'article 79 du présent cahier.
B- Retenues :
Pour les marchés comportant des délais partiels d'exécution, relatifs à des tranches ou parties d'ouvrage,
assortis de pénalités pour retard dans l'exécution, il est appliqué une retenue provisoire à titre de pénalité,
fixée à un pour mille (1/1000) du montant du marché pour chaque jour de retard.
Cette retenue peut être restituée à l'entrepreneur, si d'une part le cahier des prescriptions spéciales le
prévoit et d'autre part si l'entrepreneur a respecté le délai global d'exécution du marché. Dans le cas contraire,
cette retenue est transformée en pénalité en sus de celle prévue au paragraphe A du présent article.
Article 66
Pénalités particulières
Le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir des pénalités particulières en cas de retard de
l'entrepreneur dans la remise de certains documents ou rapports ou pour défaut de réalisation de certaines de
ses obligations.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L'ensemble des montants de ces pénalités est plafonné à deux pour cent (2%) du montant initial du marché
éventuellement complété par les montants correspondant aux travaux supplémentaires et à l'augmentation
dans la masse des travaux.
Elles sont prélevées dans les mêmes conditions que celles prévues pour les pénalités pour retard dans
l'exécution des travaux.
Article 67
Retard dans le règlement des sommes dues
Le retard dans le règlement des sommes dues ouvre droit à l'entrepreneur à des intérêts moratoires, à
l'ajournement des travaux et à la résiliation du marché dans les conditions ci-après.
A- Droit aux intérêts moratoires
En cas de retard dans le règlement des sommes dues à l'entrepreneur, des intérêts moratoires lui sont
payés conformément à la réglementation en vigueur.
B - Droit à l'ajournement des travaux
Lorsque le retard dans le règlement des sommes dues au titre du marché dépasse quatre (4) mois à
compter de la date de signature des attachements par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et/ou
par le maître d'œuvre le cas échéant, l'entrepreneur a droit, en plus des intérêts moratoires, à l'ajournement
s'il le demande.
Dans ce cas, le maître d'ouvrage procède à la notification à l'entrepreneur de l'ordre de service prescrivant
l'ajournement de l'exécution des travaux sollicité. Le paiement de l'acompte en retard donne lieu à
l'établissement d'un ordre de service de reprise de l'exécution des travaux.
C -Droit à la résiliation du marché
Lorsque le retard dans le règlement des sommes dues au titre ·du marché dépasse huit (08) mois,
l'entrepreneur peut, en plus du droit aux intérêts moratoires, demander au maître d'ouvrage de procéder à la
résiliation du marché. Dans ce cas, l'autorité compétente procède immédiatement à la résiliation du marché
sans accorder à l'entrepreneur aucune autre indemnité.
Article 68
Décompte définitif- Décomptes partiels définitifs- Décompte général définitif
1- Le décompte définitif est un document contractuel établissant le montant total résultant de l'exécution
du marché. Il récapitule en détail l'ensemble des éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché,
à savoir la nature et les quantités d'ouvrages exécutées dont le métré est arrêté définitivement et les prix qui
leur sont appliqués ainsi que, le cas échéant, les autres éléments pris en compte pour le règlement définitif du
marché tels que les montants résultant de la révision des prix, les indemnités accordées, les pénalités
encourues, les intérêts moratoires, les réfactions, et toute autre retenue. Il est établi lorsque le marché ayant
fait l'objet d'une seule réception provisoire des travaux.
Le décompte partiel définitif est un décompte définitif qui concerne les travaux d'une partie d'ouvrage
réceptionnée partiellement. Il est établi lorsque le maître d'ouvrage use du droit de prendre possession de
certaines parties d'ouvrages avant l'achèvement complet des travaux, cette prise de possession est précédée
d'une réception provisoire partielle.
Le décompte général définitif est un récapitulatif des décomptes partiels définitifs.
2- Le décompte définitif, les décomptes partiels définitifs ainsi que le décompte général définitif sont établis
par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et signés par le maître d'ouvrage. Ils doivent comporter
la signature de l'architecte et/ou de l'ingénieur spécialisé lorsque le recours à ces derniers est requis.
3- L'entrepreneur est invité par le maître d'ouvrage, par un ordre de service, à venir dans ses bureaux pour
prendre connaissance, selon le cas, du décompte définitif, des décomptes partiels définitifs ou du décompte
général définitif, et à signer ceux-ci pour acceptation. Cet ordre de service lui est notifié dans un délai maximum
d'un (1) mois à partir de la date de réception provisoire ou de la réception provisoire partielle ou de la dernière
réception provisoire partielle.
4- L'acceptation desdits décomptes par l'entrepreneur et leur approbation par l'autorité compétente lient le
maître d'ouvrage et l'entrepreneur définitivement pour l'ensemble des éléments pris en compte pour le
règlement définitif du marché.
5- Si l'entrepreneur ne défère pas à l'ordre de service prévu au paragraphe 3 du présent article ou refuse
de signer lesdits décomptes, le maître d'ouvrage dresse un procès-verbal relatant les conditions de
présentation de ces décomptes et les circonstances ayant accompagné cette présentation et dans ce cas,
aucune réclamation n'est recevable.
6- Si l'entrepreneur signe lesdits décomptes en faisant des réserves, il doit, par écrit, adresser au maître
d'ouvrage un mémoire de réclamation exposant en détail les motifs de ses réserves et précisant le montant
correspondant et ce dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de la signature du décompte
définitif avec réserve. Il est alors fait application de l'article 81 du présent cahier.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Passé ce délai, le décompte est censé être accepté par l'entrepreneur et un procès-verbal est établi par le
maître d'ouvrage à cet effet.
7- Si le bienfondé des réserves de l'entrepreneur est avéré par le maître d'ouvrage ou par l'autorité
compétente tel que prévu par l'article 81 ci-dessous, un décompte définitif rectificatif est établi sur la base des
montants acceptés.
8- Une copie desdits décomptes est communiquée à l'entrepreneur dans un délai n'excédant pas dix (JO)
jours à partir de la date de sa signature par le maître d'ouvrage.

Article 69
Résiliation du marché
La résiliation est une fin anticipée du marché avant l'achèvement total des travaux. Elle est prise par une
décision de l'autorité compétente dûment motivée, dont une copie est notifiée à l'entrepreneur. La décision de
résiliation est consignée dans le registre du marché.
Le marché peut être résilié soit en ouvrant droit à indemnité soit sans indemnité dans les cas suivants :
A- Cas de résiliation ouvrant droit à indemnité
L'entrepreneur a droit à une indemnité s'il la demande par écrit, justificatifs à l'appui, suite à une résiliation
du marché décidée par 1'autorité compétente dans les cas suivants :
- lorsque l'ordre de service prescrivant le commencement des travaux n'a pas été notifié à l'entrepreneur
dans les délais prévus par l'article 40 du présent cahier ;
- dans le cas d'ajournement dans les conditions prévues à l'article 48 du présent cahier ;
- dans le cas de cessation des travaux prévus à l'article 49 du présent cahier.
B- Cas de résiliation n'ouvrant pas droit à indemnité
L'entrepreneur n'a droit à aucune indemnité dans les cas suivants :
- en cas de force majeure rendant l'exécution des travaux impossible en application de l'article 47 du
présent cahier ;
- en cas de décès de l'entrepreneur en application de l'article 50 du présent cahier ;
- en cas d'incapacité civile ou d'interdiction d'exercice de la profession ou d'incapacité physique ou
mentale de l'entrepreneur en application de l'article 51 du présent cahier ;
- en cas de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire des biens de l'entrepreneur en application
de l'article 52 du présent cahier ;
- en cas de révision des prix des travaux restant à exécuter dépassant de plus ou de moins de cinquante
pour cent (50%) par rapport au montant de ces mêmes travaux établi sur la base des prix initiaux du
marché en application de l'article 54 du présent cahier ;
- en cas de diminution dans la masse des travaux de plus de vingt-cinq pour cent (25%) en application de
l'article 58 ci-dessus;
- en cas de retard dans l'exécution dans les conditions prévues à l'article 65 du présent cahier ;
- en cas de retard dans le paiement des sommes dues de plus de huit (08) mois en application de l'article
67 du présent cahier ;
- en cas d'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier.
Article 70
Constatation des ouvrages exécutés et reprise du matériel et des matériaux en
cas de résiliation du marché
A- Constatation des ouvrages exécutés en cas de résiliation
1- En cas de résiliation du marché, le maître d'ouvrage convoque l'entrepreneur ou ses ayants droit
présents dans un délai ne dépassant pas quinze (15) jours à compter de la date de notification de la décision
de la résiliation pour procéder à la constatation des ouvrages exécutés, à l'inventaire des matériaux
approvisionnés, ainsi qu'à l'inventaire descriptif du matériel et des installations de chantier de l'entrepreneur,
en présence du maître d'œuvre le cas échéant. Il est dressé procès­ verbal de ces opérations. Ce procès-
verbal comporte l'avis du maître d'œuvre sur la conformité des ouvrages ou parties d'ouvrages exécutés par
rapport aux stipulations du marché.
Le maître d'ouvrage fixe à l'entrepreneur, par ordre de service, les mesures qui doivent être prises avant
la fermeture du chantier pour assurer la conservation et la sécurité des ouvrages ou parties d'ouvrages
exécutés. Ces mesures peuvent comporter la démolition de certaines parties d'ouvrages. L'entrepreneur
dispose d'un délai de dix (10) jours pour exécuter lesdites mesures.
En tout état de cause, l'entrepreneur est tenu d'évacuer les chantiers, magasins et emplacements utiles à
l'exécution des travaux et d'en retirer son matériel et équipements, dans un délai fixé par le maître d'ouvrage.
Après réalisation des opérations précitées, la ou les personnes désignées par le maître d'ouvrage

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

procèdent à la réception provisoire des ouvrages exécutés.


2- A défaut d'exécution par l'entrepreneur des mesures prévues par le paragraphe 1 alinéa 2 du présent
article, dans le délai imparti, le maître d'ouvrage les fait exécuter d'office à la charge de l'entrepreneur.
3- Si l'entrepreneur n'évacue pas les chantiers, magasins et emplacements utiles à l'exécution des travaux
ou n'y retire pas son matériel et équipements, une pénalité de cinq pour dix mille (5/10000) du montant initial
du marché, augmenté, le cas échéant du montant correspondant aux travaux supplémentaires et à
l'augmentation dans la masse des travaux, lui est applicable par jour de retard jusqu'au jour de l'évacuation
totale des lieux précités.
Le montant de cette pénalité est prélevé dans les mêmes conditions que celles prévues pour les pénalités
pour retard dans l'exécution des travaux.
L'application de cette pénalité à l'encontre de l'entrepreneur ne fait pas obstacle au droit du maître
d'ouvrage de faire exécuter l'évacuation aux frais et risques de l'entrepreneur. Les attachements, suivant le
cas, sont établis dans les conditions prévues par l'article 61 du présent cahier.
4- Dans le cas où l'entrepreneur ne diffère pas à la convocation prévue au paragraphe 1, alinéa 1 du
présent article la ou les personnes, précitées, désignées par le maître d'ouvrage, dressent un procès-verbal
de carence et procèdent aux opérations prévues ci-dessus à la charge de l'entrepreneur.
B- Reprise du matériel et des matériaux en cas de résiliation du marché
1- En cas de résiliation du marché, le maître d'ouvrage a la faculté de racheter, en totalité ou en partie :
a) les ouvrages provisoires dont les dispositions ont été agréées par le maître d'ouvrage ;
b) les matériaux de construction, équipements et outillages approvisionnés, acquis ou réalisés pour les
besoins du marché, dans la limite où il en a besoin pour le chantier ;
c) le matériel spécialement construit pour l'exécution des travaux objet du marché et non susceptible
d'être réemployé d'une manière courante sur les chantiers de travaux publics.
2- Le prix de rachat des ouvrages provisoires et du matériel susvisés est égal à la partie non amortie des
dépenses exposées par l'entrepreneur, ces dépenses étant limitées, s'il en est besoin, à celles correspondant
à une exécution normale.
3- Sauf stipulations contraires du cahier des prescriptions spéciales, les matériaux approvisionnés
remplissant les conditions fixées par le cahier des prescriptions spéciales, les équipements et outillages acquis
ou réalisés pour les besoins du marché sont rachetés par le maître d'ouvrage aux prix figurant au bordereau
des approvisionnements ou à défaut sur la base des prix négociés.
4- Les rachats prévus par le présent article sont présentés dans un mémoire et récapitulés dans une
situation à intégrer au dernier décompte provisoire et au décompte définitif. Ces décomptes sont établis
conformément aux prescriptions des articles 62 et 68 du présent cahier.
Article 71
Calcul des indemnités
Lorsque l'octroi d'une indemnité est décidé par l'autorité compétente au bénéfice de l'entrepreneur, cette
indemnité est déterminée soit sur les bases définies au cahier des prescriptions spéciales soit, en l'absence
d'indication de ce dernier, fixée à l'amiable. A défaut d'entente à son sujet, il est fait application de la procédure
prévue par les articles 81 à 83 du présent cahier.
Article 72
Dépenses mises à la charge de l'entrepreneur
Lorsqu'il est décidé, en vertu des stipulations du présent cahier, de faire exécuter des prestations aux frais
et risques de l'entrepreneur, les dépenses correspondantes sont prélevées sur les sommes qui peuvent lui
être dues et sont précomptées sur le décompte du mois de leur réalisation. En cas de leur insuffisance, elles
sont prélevées sur son cautionnement et sur la retenue de garantie et, le cas échéant, elles sont récupérées
par tout moyen de recouvrement suite à des ordres de recette conformément à la législation en vigueur.

Chapitre VI
Réceptions et garanties
Article 73
Réception provisoire
1- Les ouvrages ne sont réceptionnés qu'après avoir subi les contrôles de conformité des travaux avec
l'ensemble des obligations du marché et, en particulier, avec les spécifications techniques.
La réception provisoire entraîne le transfert de la propriété et des risques au profit du maître d'ouvrage et
constitue le point de départ de l'obligation de garantie contractuelle conformément aux stipulations de l'article
75 du présent cahier.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L'entrepreneur avise, par écrit, le maître d'ouvrage de l'achèvement des travaux.


Le maître d'ouvrage désigne la ou les personnes pour procéder aux opérations préalables à la réception
provisoire, en précisant la date prévue pour ces opérations, qui doit se situer dans un délai maximum de dix
(10) jours à compter de la réception de l'avis mentionné ci-dessus. Il convoque à cet effet l'entrepreneur.
2- Les opérations préalables à la réception sont effectuées par la ou les personnes désignées par le maître
d'ouvrage en présence de l'entrepreneur. En cas d'absence de ce dernier, il en est fait mention au procès-
verbal qui lui est notifié.
Ces opérations doivent être réalisées et porter sur :
a) la reconnaissance des ouvrages exécutés ;
b) les épreuves éventuellement prévues par le cahier des prescriptions communes ou le cahier des
prescriptions spéciales ;
c) la constatation éventuelle de l'inexécution des prestations prévues au marché ;
d) la constatation éventuelle d'imperfections ou malfaçons ;
e) la constatation du repliement des installations de chantier et de la remise en état des terrains et des lieux,
sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales ;
f) les constatations relatives à l'achèvement des travaux et à l'état du bon fonctionnement des ouvrages et des
installations, le cas échéant ;
g) le cas échéant, la remise au maître d'ouvrage des plans des ouvrages conformes à l'exécution des travaux
dans les conditions précisées au cahier des prescriptions communes ou au cahier des prescriptions
spéciales.
3- A l'issue de ces opérations préalables, trois situations peuvent se présenter :
a) les travaux sont conformes aux prescriptions des cahiers des charges, dans ce cas, la ou les personnes
désignées à cet effet par le maître d'ouvrage, déclarent la réception provisoire des travaux qui prend effet
à compter de la date de l'avis de l'entrepreneur pour l'achèvement des travaux. Cette réception provisoire
donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal, signé par la ou les personnes désignées et par
l'entrepreneur dont copie est remise à ce dernier.
b) s'il apparaît que certaines prestations prévues au marché comportent des imperfections ou malfaçons, ou
nécessitent des interventions pour leur parachèvement, la ou les personnes désignées à cet effet
établissent un rapport relatant les anomalies constatées, qu'elles signent et transmettent au maître
d'ouvrage. Ce dernier notifie à l'entrepreneur par ordre de service les anomalies constatées. Il lui fixe à cet
effet un délai, en fonction de l'importance des anomalies relevées, pour y remédier.
Après avoir remédié aux anomalies constatées dans le délai fixé, l'entrepreneur avise, par écrit, le maître
d'ouvrage pour procéder à la réception provisoire des travaux. Ce dernier dispose d'un délai de quinze (15)
jours pour effectuer, par la ou les personnes désignées, les vérifications nécessaires constatant la levée
des anomalies indiquées dans le rapport précité. En cas de levée des anomalies, la ou les personnes
désignées, déclarent la réception provisoire des travaux qui prend effet à compter de la date du dernier
avis de l'entrepreneur.
Dans le cas contraire, le maître d'ouvrage fait application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du
présent cahier à l'encontre de l'entrepreneur.
c) s'il apparaît que certaines prestations prévues au marché comportent des anomalies mineures qui ne
mettent pas en cause la fonctionnalité des ouvrages, la ou les personnes désignées prononcent la
réception provisoire des travaux et établissent un rapport, relatant les anomalies constatées, qu'elles
signent et transmettent au maître d'ouvrage qui notifie à l'entrepreneur par ordre de service lesdites
anomalies. Il lui fixe un délai n'excédant pas un mois pour remédier à ces anomalies, sous peine de faire
application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier à son encontre.
4- Le délai se rapportant aux opérations préalables à la réception provisoire prévue par le paragraphe 2
du présent article n'est pas pris en compte pour le calcul du délai d'exécution contractuel.
5- A l'issue de la réception provisoire des travaux, l'entrepreneur peut être autorisé par le maître
d'ouvrage à conserver sur le site du chantier jusqu'à la fin du délai de garantie, tous les équipements,
fournitures, matériels, matériaux et ouvrages provisoires dont il a besoin pour remplir ses obligations au cours
de la période de garantie.
6- Toute prise de possession des ouvrages par le maître d'ouvrage doit être précédée de leur réception.
Toutefois, s'il y a urgence, la prise de possession peut intervenir sans la réception, sous réserve de
l'établissement préalable d'un état contradictoire des lieux. Dans ce cas, le maître d'ouvrage doit aussitôt que
possible prononcer leur réception provisoire dans les conditions prévues par le présent article.
Article 74
Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d'ouvrages
1- Le maître d'ouvrage peut prescrire à l'entrepreneur, par ordre de service, de mettre à sa disposition, et
sans en prendre possession, certains ouvrages ou parties d'ouvrages non encore achevés pour une période

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

déterminée, afin notamment de lui permettre d'exécuter ou de faire exécuter, par d'autres entrepreneurs, des
travaux autres que ceux qui font l'objet du marché.
Le maître d'ouvrage prescrit à l'entrepreneur, le cas échéant, par le même ordre de service, l'ajournement de
l'exécution des travaux pour la période correspondant à la durée de la mise à sa disposition des ouvrages ou
parties d'ouvrages en cause.
2- Avant la mise de ces ouvrages ou parties d'ouvrages à la disposition du maître d'ouvrage, un état des
lieux est dressé contradictoirement entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur.
L'entrepreneur a le droit de suivre les travaux non compris dans son marché qui intéressent les ouvrages
ou parties d'ouvrages ainsi mis à la disposition du maître d'ouvrage. Il peut faire des réserves s'il estime que
les caractéristiques des ouvrages ne permettent pas ces travaux ou que lesdits travaux risquent de les
détériorer. Ces réserves doivent être motivées par écrit et adressées au maître d'ouvrage.
Lorsque la période de mise à disposition est terminée, un nouvel état des lieux contradictoire est dressé.
3- Sous réserve des conséquences des malfaçons qui lui sont imputables, l'entrepreneur n'est pas
responsable de la garde des ouvrages ou parties d'ouvrages pendant toute la durée où ils sont mis à la
disposition du maître d'ouvrage.
Article 75
Garanties contractuelles
A -Délai de garantie
1- Le délai de garantie est égal à la durée comprise entre la réception provisoire et la réception définitive
des travaux. Pendant le délai de garantie, l'entrepreneur est tenu à l'obligation de parfait achèvement
indépendamment des obligations qui peuvent résulter de l'application de l'article 78 du présent cahier.
Le délai de garantie est de douze (12) mois à compter de la date du procès-verbal de la réception provisoire
des travaux, sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales ou prorogation en application des
prescriptions de l'alinéa 2 du paragraphe A du présent article.
Au titre de cette obligation de parfait achèvement, l'entrepreneur doit, à ses frais :
a) remédier à toutes les imperfections ou malfaçons signalées par le maître d'ouvrage ;
b) procéder, le cas échéant, aux travaux confortatifs ou modificatifs jugés nécessaires par le
maître d'ouvrage et présentés par lui au cours de la période de garantie.
2- Le maître d'ouvrage peut adresser à l'entrepreneur, à tout moment au cours du délai de garantie, les
listes détaillées des imperfections ou malfaçons relevées, à l'exception de celles résultant de l'usure normale,
d'un abus d'usage ou de dommages causés par des tiers.
Les dépenses correspondant aux travaux prescrits par le maître d'ouvrage ayant pour objet de remédier
aux déficiences énoncées aux a) et b) de l'alinéa 1 du présent article ne sont à la charge de l'entrepreneur
que si la cause de ces déficiences lui est imputable.
Les imperfections ou les malfaçons constatées par le maître d'ouvrage durant le dernier mois du délai de
garantie doivent être réparées par l'entrepreneur dans un délai fixé par ordre de service. Toutefois, le délai
fixé à cet effet ne doit pas dépasser deux mois après l'expiration du délai de garantie.
3- Si l'entrepreneur répare les imperfections et malfaçons relevées conformément aux clauses .du marché,
la ou les personnes désignées par le maître d'ouvrage, après vérification, prononcent la réception définitive
des travaux.
Si à la fin dudit délai de garantie et sous réserve de l'application de l'alinéa 2 du paragraphe 2 du présent
article, l'entrepreneur n'a pas remédié aux imperfections ou malfaçons, il est fait application des mesures
prévues par l'article 79 du présent cahier.
4- L'obligation pour l'entrepreneur de réaliser les travaux de parfait achèvement à ses frais ne s'étend pas
aux travaux nécessaires pour remédier aux effets de l'usage ou de l'usure normale, la propreté et l'entretien
courant de l'ouvrage incombent au maître d'ouvrage.
B-Garanties particulières
En plus des garanties prévues ci-dessus, le cahier des prescriptions spéciales peut, pour certains ouvrages
ou certaines catégories de travaux, exiger de l'entrepreneur des garanties particulières s'étendant au-delà du
délai de garantie fixé au paragraphe A du présent article.
L'existence de ces garanties particulières n'a pas pour effet de retarder l'application des dispositions de
l'article 78 du présent cahier, au-delà de la réception définitive.
Article 76
Réception définitive
1- La réception définitive des travaux marque la fin de l'exécution du marché et libère l'entrepreneur de
tous ses engagements vis-à-vis du maître d'ouvrage.
2- L'entrepreneur demande, par écrit, vingt (20) jours au plus tard avant l'expiration du délai de garantie

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

prévu à l'article 75 du présent cahier, au maître d'ouvrage de procéder à la réception définitive des travaux.
Le maître d'ouvrage désigne la ou les personnes pour procéder à la réception définitive au plus tard dans
les dix (10) jours qui suivent l'expiration du délai de garantie. Il convoque à cet effet l'entrepreneur.
La réception définitive des travaux est prononcée si l'entrepreneur :
- a rempli à la date de la réception définitive toutes ses obligations vis-à-vis du maître d'ouvrage ;
- a justifié du paiement des indemnités dont il serait redevable en application de la loi n° 7-81 relative à
l'expropriation pour cause d'utilité publique et à l'occupation temporaire promulguée par le dahir n° 1-81-
254 du 1l rejeb 1402 (6 mai 1982) à raison des dommages causés à la propriété privée par l'exécution
des travaux ;
- a effectivement remis les plans de récolement des ouvrages exécutés.
3- La réception définitive des travaux donne lieu à l'élaboration d'un procès-verbal signé par la ou les
personnes désignées par le maître d'ouvrage, par l'entrepreneur et le cas échéant par le maître d'œuvre. Une
copie dudit procès-verbal est remise à l'entrepreneur.
Dans ce cas, le montant de la retenue de garantie et le cautionnement définitif, éventuellement constitués,
sont restitués à l'entrepreneur dans les conditions prévues à l'article 19 du présent cahier.
Si l'entrepreneur n'a pas rempli à la date de la réception définitive des travaux les obligations prévues par
le présent article, il est fait application des mesures prévues par l'article 79 du présent cahier.
Article 77
Réceptions partielles
Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, une réception provisoire partielle, assortie d'une prise de
possession, peut être prononcée pour des ouvrages ou parties d'ouvrages pour lesquels des délais partiels
d'achèvement ont été fixés. Dans ce cas, c'est la dernière réception partielle qui tient lieu de réception
provisoire du marché.
Pour les ouvrages ou parties d'ouvrages ayant donné lieu à une réception provisoire partielle, le délai de
garantie court à compter de la date d'effet de cette réception provisoire partielle.
La dernière réception partielle définitive des ouvrages ou parties d'ouvrages marque la réception définitive
du marché.
Les stipulations des articles 73, 74 et 75 du présent cahier s'appliquent aux réceptions provisoires
partielles.
Article 78
Responsabilité de l'entrepreneur après la réception définitive
Après la réception définitive des travaux, l'entrepreneur est dégagé de ses obligations contractuelles vis-
à-vis du maître d'ouvrage, à l'exception des garanties particulières mentionnées au paragraphe B de l'article
75 du présent cahier.
La date de la réception définitive de l'ouvrage ou partie d'ouvrage marque, le cas échéant, le début de la
période de garantie pour responsabilité décennale de l'entrepreneur, définie par l'article 769 du dahir du 9
ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et contrats.

Chapitre VIII
Mesures coercitives
Article 79
Constatation du défaut d'exécution imputable à l'entrepreneur
1- L'entrepreneur est constitué en défaut d'exécution lorsqu'il ne se conforme pas :
- soit aux stipulations du marché ;
- soit aux ordres de service qui lui sont ordonnés par le maître d'ouvrage, sauf application des stipulations
du paragraphe 5 de l'article 1l du présent cahier.
Le maître d'ouvrage adresse à l'entrepreneur une lettre de mise en demeure qui lui est notifiée par un ordre
de service en lui précisant exactement les manquements relevés et le délai dans lequel il doit remédier à ces
manquements.
Ce délai, sauf si le maître d'ouvrage juge qu'il y a urgence, n'est pas inférieur à quinze (15) jours à dater
de la notification de la mise en demeure.
Passé le délai prévu ci-dessus, si l'entrepreneur n'a pas exécuté les dispositions prescrites dans la mise
en demeure, l'autorité compétente doit, au plus tard dans les trente (30) jours qui suivent la fin du délai fixé
dans la mise en demeure prononcer l'une des mesures suivantes selon la gravité des manquements :
a) la résiliation du marché qui peut être :
- soit une résiliation pure et simple ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- soit une résiliation assortie de la confiscation du cautionnement définitif et le montant correspondant à la


réparation des imperfections ou malfaçons constatées est prélevé, au prorata, sur le montant de la
retenue de garantie et le cas échéant, sur les sommes qui peuvent être encore dues à l'entrepreneur
sans préjudice des droits à exercer contre lui par tout autre moyen de recouvrement ;
- soit une résiliation suivie de la passation d'un nouveau marché avec un autre entrepreneur ou un
groupement d'entrepreneurs aux risques et frais de l'entrepreneur initial pour l'achèvement des travaux
conformément aux dispositions de l'article 86 du décret n° 2-12-349 précité.
La résiliation du marché peut être suivie par l'exclusion temporaire ou définitive de l'entrepreneur défaillant
de la participation des marchés publics dans les conditions prévues par l'article 159 du décret précité n° 2-12-
349.
b) l'établissement d'une régie aux frais et risques de l'entrepreneur ; dans ce cas l'autorité compétente
substitue provisoirement, à entrepreneur défaillant, un régisseur, soit le maître d'ouvrage lui-même soit un
autre entrepreneur, pour superviser aux frais et risques du premier entrepreneur, l'achèvement les travaux
objet du marché en utilisant les moyens matériels et humains de ce dernier. Les fournitures et matériaux
nécessaires à l'exécution de la régie sont achetés par le maître d'ouvrage et mis à la charge de l'entrepreneur
défaillant. La régie ne peut être que partielle.
Pendant la durée de la régie, l'entrepreneur est autorisé à en suivre les opérations sans qu'il puisse
toutefois entraver l'exécution des ordres du maître d'ouvrages.
Avant de commencer l'exécution en régie, il est procédé, contradictoirement dans un délai fixé par le maître
d'ouvrage, à l'établissement de l'inventaire descriptif du matériel de l'entrepreneur et à la remise entre les
mains de celui-ci de la partie de ce matériel qui n'est pas utilisée par le maître d'ouvrage pour l'achèvement
des travaux.
L'entrepreneur peut être relevé de la régie s'il justifie des moyens nécessaires pour reprendre l'exécution
des travaux et les mener à bonne fin.
La mise en régie peut être suivie par la résiliation du marché et par l'exclusion temporaire ou définitive de
l'entrepreneur défaillant de la participation des marchés publics dans les conditions prévues par l'article 159
du décret précité n° 2-12-349.
2- Dans les cas d'une résiliation suivie de la passation d'un nouveau marché ou de mise en régie, il est
procédé immédiatement, en présence de l'entrepreneur, à la constatation des ouvrages exécutés et des
matériaux approvisionnés.
3- L'ordonnancement des sommes dues à l'entrepreneur est suspendu jusqu'à la réalisation des travaux
d'achèvement.
Les excédents de dépenses qui résultent de la passation du nouveau marché ou de la régie sont prélevés
sur les sommes qui peuvent être dues à l'entrepreneur et, à défaut, sur son cautionnement et sur la retenue
de garantie le cas échéant, sans préjudice des droits à exercer contre lui en cas d'insuffisance par tout autre
moyen de recouvrement.
Si le nouveau marché ou la régie entraîne une diminution dans les dépenses, l'entrepreneur ne peut
réclamer aucune part de cette diminution qui reste acquise au maître d'ouvrage.
Article 80
Cas d'un marché passé avec un groupement d'entrepreneurs
1- Dans le cas d'un marché passé avec un groupement conjoint ou solidaire, si le mandataire ne se
conforme pas aux obligations qui lui incombent, le maître d'ouvrage lui adresse une lettre de mise en demeure
qui lui est notifiée par un ordre de service en lui précisant exactement les manquements relevés et le délai
dans lequel il doit remédier à ces manquements.
Ce délai, sauf si le maître d'ouvrage juge qu'il y a urgence, n'est pas inférieur à quinze (15) jours à dater
de la notification de la mise en demeure.
Si cette mise en demeure reste sans effet, le maître d'ouvrage invite les autres membres du groupement à
désigner un autre mandataire dans le délai de dix (10) jours ; le nouveau mandataire, une fois désigné se
substitue à l'ancien dans tous ses droits et obligations. Cette désignation doit faire l'objet d'un additif à la
convention du groupement et d'un avenant signé par le nouveau mandataire et approuvé par l'autorité
compétente.
Faute de cette désignation, l'autorité compétente applique, à l'encontre de l'ensemble des membres du
groupement, les mesures prévues par l'article 79 du présent cahier.
2- En cas de groupement conjoint, si l'un des membres, autre que le mandataire, est défaillant, le maître
d'ouvrage met en demeure ce dernier dans les conditions prévues au paragraphe 1 du présent article pour
pallier la défaillance constatée en invitant le membre défaillant à honorer ses engagements ou le cas échéant,
soit se substituer au membre défaillant dans ses engagements, soit proposer au maître d'ouvrage un autre
membre ou un sous-traitant dans le respect des conditions prévues à l'article 158 du décret n°2-12-349 précité.
Le substitut du membre défaillant ou le sous-traitant doit répondre aux conditions requises pour réaliser les
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

prestations concernées.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente applique, à l'encontre de l'ensemble des
membres du groupement, les mesures prévues par 1'article 79 du présent cahier.
3- En cas de groupement solidaire, si l'un des membres, autre que le mandataire, est défaillant, le maître
d'ouvrage met en demeure le mandataire et l'ensemble des membres du groupement, dans les conditions
prévues au paragraphe 1 du présent article, pour pallier la défaillance constatée.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente applique, à l'encontre des membres du
groupement, les mesures prévues par l'article 79 du présent cahier.

Chapitre IX
Règlement des différends et litiges
Article 81
Réclamations
1- Lorsqu'un différend, de quelque nature que ce soit, survient lors de l'exécution du marché, l'entrepreneur
doit établir une réclamation décrivant le différend, les incidences sur l'exécution du marché et le cas échéant
les conséquences sur le délai d'exécution et sur les prix à laquelle il joint un mémoire de ses revendications.
La réclamation est adressée au maître d'ouvrage par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le maître d'ouvrage fait connaître sa réponse dans le délai de trente (30) jours à partir de la date de
réception de la réclamation de l'entrepreneur.
2- Si la réponse du maître d'ouvrage satisfait l'entrepreneur, le différend est réglé.
3- Si le maître d'ouvrage ne répond pas dans le délai prévu au paragraphe 1 du présent article ou si
l'entrepreneur n'est pas satisfait de la réponse qui lui faite, celui-ci dispose d'un délai de trente (30) jours à
compter soit de la date de la réponse du maître d'ouvrage, soit le cas échéant de la date d'expiration du délai
prévu au paragraphe 1 du présent article, pour faire parvenir à l'autorité compétente, par lettre recommandée
avec accusé de réception, une réclamation et un mémoire indiquant les motifs et le cas échéant, le montant
de sa réclamation.
L'autorité compétente dispose d'un un délai de quarante-cinq (45) jours à partir de l'accusé de réception
de la réclamation de l'entrepreneur, pour répondre à ce dernier.
Si la réponse de l'autorité compétente satisfait l'entrepreneur, le différend est réglé. Dans le cas contraire
ou en cas de silence de l'autorité compétente, le règlement du différend relève alors des procédures prévues
par les articles 82 et 83 du présent cahier.
Dans ce cas, le recours de l'entrepreneur doit se limiter aux seuls motifs énoncés dans son mémoire de
réclamation adressé à l'autorité compétente.
Article 82
Recours à la médiation ou à l'arbitrage
Dans un délai de trente (30)jours à compter soit de la date de réponse de l'autorité compétente, soit de la
date d'expiration du délai de 45 jours prévu à l'article 81 du présent cahier, le maître d'ouvrage et l'entrepreneur
peuvent, d'un commun accord, recourir soit à la médiation, soit à l'arbitrage et ce conformément aux
dispositions du chapitre VIII du titre V du code de procédure civile approuvé par le dahir portant loi n° 1-74-
447 du 11 ramadan 1394 (28 septembre 1974), tel qu'abrogé et remplacé par la loi n° 08-05 promulguée par
le dahir n° 1-07-169 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007).
Article 83
Recours juridictionnel
Dans le délai de soixante (60) jours à compter soit de la date de la réception de la réponse de l'autorité
compétente, soit de la date d'expiration du délai de quarante (45) jours prévu à l'article 81 du présent cahier,
l'entrepreneur peut porter le litige devant la juridiction administrative compétente.
Passé ce délai, l'entrepreneur est réputé avoir accepté la décision de l'autorité compétente et toute
réclamation se trouve éteinte.
Article 84
Règlement des différends et litiges en cas de groupement d'entrepreneurs
Lorsque le marché est passé avec un groupement d'entrepreneurs conjoint ou solidaire, le mandataire
représente chacun des membres pour l'application des stipulations des articles 81 à 83 du présent cahier
jusqu'à la date de la réception définitive des travaux. Au-delà de cette date, chaque membre du groupement
poursuit les litiges qui le concernent.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations
d'études et de maîtrise d'œuvre passés pour le compte de l'Etat
Bulletin officiel n° 5010 du 24 rabii I 1423 (06 juin 2002)

LE PREMIER MINISTRE
Vu le décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) fixant les conditions et les formes de
passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines dispositions relatives à leur contrôle et à leur gestion,
notamment son article 10 ;
Après avis de la commission des marchés ;
Après examen par le conseil des ministres réuni le 10 rabii I 1423 (23 mai 2002),

DECRETE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent décret, le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations d'études et de
maîtrise d'oeuvre, passés pour le compte de l'Etat.
ART. 2. - Le présent décret sera publié au Bulletin officiel. Il entrera en vigueur après expiration d'un délai
de six (6) mois à compter de la date de sa publication.
Toutefois, les marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre lancés
antérieurement à cette date d'entrée en vigueur demeurent régis par les dispositions qui leur étaient
applicables au moment de leur lancement.

Fait à Rabat, le 22 rabii I 1423 (4 juin 2002).


ABDERRAHMAN YOUSSOUFI.

Pour contreseing :
Le ministre de l'équipement,
BOUAMOR TAGHOUAN.

Le ministre de l'économie, des


finances, de la privatisation
et du tourisme,
FATHALLAH OUALALOU.

Le texte en langue arabe du décret n° 2-01-2332 a été publié dans le Bulletin officiel n° 5010 du 24 Rabii I
1423 (06 juin 2002).

*
**

CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES APPLICABLES AUX


MARCHES DE SERVICES PORTANT SUR LES PRESTATIONS D'ETUDES ET DE
MAITRISE D'OEUVRE PASSES POUR LE COMPTE DE L'ETAT (CCAG -EMO)

Chapitre Premier
DISPOSITIONS GENERALES
Article Premier
Champ d'application
Les marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre passés pour le compte
de l'Etat, conformément aux dispositions du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998)
fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines dispositions relatives
à leur contrôle et à leur gestion, sont soumis, pour leur exécution, aux stipulations du présent cahier des
clauses administratives générales (CCAG -EMO).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Sont également soumis au présent cahier les marchés de services portant sur les prestations de contrôle
technique, d'essais et analyses de laboratoire de bâtiment et de travaux publics.
Toutefois, le maître d'ouvrage peut décider de se référer au présent cahier des clauses administratives
générales pour l'exécution de tout autre marché de services. Dans ce cas, les stipulations du présent cahier
s'appliquent, tant qu'il n'est pas dérogé expressément à certaines de ses dispositions par le cahier des
prescriptions spéciales.
Le présent cahier ne s'applique pas aux prestations devant être confiées aux architectes conformément à
la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 2
Définitions
Au sens du présent cahier, on entend par :
- Marché de services portant sur des prestations d'études et de maîtrise d'œuvre : tout contrat à
titre onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et, d'autre part, une personne physique ou
morale, et ayant pour objet notamment ce qui suit :
- études de définition ;
- études prospectives et de faisabilité ;
- études de reconnaissances ;
- études sectorielles et industrielles, jusqu'à la maquette ou jusqu'au prototype inclus ;
- études économiques, socio-économiques et financières ;
- études d'impact ;
- études techniques relatives aux projets de bâtiment, d'infrastructure, d'industrie ;
- études agro-alimentaires ;
- études de projets de mise en valeur agricole ;
- études relatives à la moyenne et petite hydraulique ;
- études de remembrement ;
- études de méthodologie ;
- études d'exploitation ;
- études socioculturelles, prestations de formation, d'animation, de sensibilisation et de
vulgarisation ;
- études, assistance technique et conseils en informatique et systèmes d'information,
développement de logiciels et progiciels ;
- études de recherches ;
- assistance technique, contrôle, suivi et pilotage, conseils en organisation, évaluation,
post-évaluation des projets, expertise, audit ;
- assistance à la maintenance et à l'entretien des ouvrages ;
- essais, contrôle, expérimentation et analyse de laboratoire ;
- prestations topographiques et cartographiques ;
- prestations de communication, conception, réalisation et diffusion de films, spots, plaquettes,
affiches et autres ;
- consultations et assistance juridiques.
- Titulaire : attributaire auquel a été notifiée l'approbation du marché. Il peut être désigné par le maître
d'ouvrage pour assurer la mission de maître d'oeuvre.
- Maître d'oeuvre : tout organisme public habilité à cet effet ou toute personne morale ou physique de
droit privé désigné par le maître d'ouvrage et qui a la responsabilité de la conception et/ou du suivi de
l'exécution et de la réception d'un projet à réaliser.
- Représentant du titulaire : toute personne désignée par le titulaire du marché et ayant qualité pour
le représenter vis-à- vis du maître d'ouvrage pour l'exécution du marché.
- Avenant : contrat additif à un marché constatant un accord de volonté des parties et ayant pour objet
de modifier et/ou de compléter une ou plusieurs stipulations de l'accord antérieur.
Les termes utilisés dans le présent cahier et ayant déjà une définition donnée par un texte législatif ou
réglementaire conservent la même définition.
Article 3
Objet du marché
Le cahier des prescriptions spéciales fixe l'objet du marché, compte tenu du programme à réaliser et
détermine les missions qui sont confiées au titulaire ainsi qu'éventuellement les moyens à mettre en oeuvre
par celui-ci.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

A cet égard, il fixe la nature, l'étendue et, le cas échéant, les différentes parties ou phases d'exécution des
prestations objet du marché.
Il indique le genre, le contenu et le nombre d'exemplaires des rapports, mémoires, plans, calculs, métrés,
estimations et de tout autre document ou produit que le titulaire doit établir au cours de l'exécution de la
prestation et/ou à l'achèvement de celle-ci.
Article 4
Pièces constitutives du marché
1) Enumération des pièces constitutives du marché
Les pièces constitutives du marché comprennent :
- l'acte d'engagement sous réserve des cas prévus par les dispositions des paragraphes b) et c) de l'article
70 du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) précité ;
- le cahier des prescriptions spéciales complété, le cas échéant, par l'offre technique de l'attributaire ;
- tout document mentionné comme pièce constitutive dans le cahier des prescriptions spéciales ou dans le
cahier des prescriptions communes tels que plans, notes méthodologiques, notes de calcul, dossier de
sondage, dossier géotechnique, liste et curriculum vitae du personnel affecté à la réalisation de la
prestation ;
- le bordereau des prix pour les marchés à prix unitaires ;
- le détail estimatif pour les marchés à prix unitaires. Le bordereau des prix et le détail estimatif peuvent
constituer un document unique ;
- la décomposition du montant global pour les marchés à prix global et/ou le sous-détail des prix, lorsque
ces documents sont mentionnés comme pièces contractuelles dans le cahier des prescriptions spéciales
ou dans le cahier des prescriptions communes ;
- le cahier des prescriptions communes auquel il est fait référence dans le cahier des prescriptions
spéciales ;
- le présent cahier des clauses administratives générales.
2) En cas de contradiction ou de différence entre les pièces constitutives du marché, ces pièces
prévalent dans l'ordre où elles sont énumérées ci-dessus.
Article 5
Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Les pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché comprennent :
- les ordres de services ;
- les avenants éventuels ;
- la décision prévue au paragraphe 3 de l'article 36 ci-après.
Article 6
Droits de timbre et d'enregistrement
Le titulaire acquitte les droits auxquels peuvent donner lieu le timbre et l'enregistrement du marché, tels
que ces droits résultent des lois et règlements en vigueur.
Article 7
Délais
1 - Le cahier des prescriptions spéciales fixe, pour chaque marché, le délai d'exécution ou la date
d'achèvement des prestations.
Le cahier des prescriptions spéciales peut fixer éventuellement, dans le cadre du délai visé à l'alinéa
précédent, des délais partiels d'achèvement d'une ou plusieurs parties ou phases d'exécution du marché.
2 - Le cahier des prescriptions spéciales fixe les délais d'examen par le maître d'ouvrage des dossiers
remis par le titulaire à l'issue de l'exécution des prestations. Sauf stipulation différente du cahier des
prescriptions spéciales, ces délais ne sont pas inclus dans le délai global d'exécution du marché.
3 - Tout délai imparti par le marché au maître d'ouvrage ou au titulaire commence à courir le lendemain du
jour où s'est produit l'acte ou le fait générateur du délai.
4 - Le délai d'exécution des prestations fixé par le cahier des prescriptions spéciales s'applique à
l'achèvement de toutes les prestations prévues incombant au titulaire.
5 - Le délai est exprimé en jours ou en mois.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Lorsque le délai est fixé en jours, il s'entend en jours de calendrier et il expire à la fin du dernier jour de la
durée prévue. Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième à quantième. S'il n'existe pas de
quantième correspondant dans le mois où se termine ce délai, celui-ci expire à la fin du dernier jour du mois.
6 - Lorsque le dernier jour d'un délai est un jour déclaré férié ou chômé, le délai est prolongé jusqu'à la fin
du premier jour ouvrable qui suit.
Article 8
Communications
1 - Lorsque dans les cas prévus par le présent cahier des clauses administratives générales, le titulaire
adresse au maître d'ouvrage, à l'autorité compétente ou au ministre un document écrit, il doit dans le délai
imparti, s'il en est prévu un, soit le déposer contre récépissé auprès du destinataire, soit le lui faire parvenir
par lettre recommandée avec accusé de réception. La date du récépissé ou de l'accusé de réception fait foi
en matière de délai.
2 - Lorsqu'en application des dispositions de l'article 86 du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30
décembre 1998) précité, les marchés et leurs avenants sont soumis à des contrôles et audits, le titulaire est
tenu de mettre à la disposition des personnes chargées desdits contrôles ou audits tout document ou
renseignement nécessaire à l'exercice de leur mission.
Les documents ou renseignements dont il s'agit doivent se rapporter exclusivement aux marchés et
avenants objet du contrôle ou audit.
Article 9
Ordres de service
1 - Les ordres de service sont écrits. Ils sont signés par le maître d'ouvrage et ils sont datés, numérotés et
enregistrés.
2 - Les ordres de service sont établis en deux exemplaires et notifiés au titulaire ; celui-ci renvoie
immédiatement au maître d'ouvrage l'un des deux exemplaires après l'avoir signé et y avoir porté la date à
laquelle il l'a reçu, et ce dans un délai maximum de huit (8) jours à compter de la date de réception de l'ordre
de service.
3 - Le titulaire doit se conformer strictement aux ordres de service qui lui sont notifiés.
4 - Le titulaire se conforme aux changements qui lui sont prescrits pendant l'exécution du marché, mais
seulement lorsque le maître d'ouvrage les ordonne par ordre de service et sous sa responsabilité. Il ne lui est
tenu compte de ces changements qu'autant qu'il justifie de cet ordre de service pris dans le cadre de l'article
36 ci-après.
5 - Les notifications peuvent être faites par courrier porté contre récépissé ou par lettre recommandée avec
accusé de réception.
6 - Si le titulaire refuse de recevoir notification des ordres de service ou d'en donner récépissé ou ne renvoie
pas l'un des deux exemplaires de l'ordre de service dans le délai prévu au paragraphe 2 du présent article, il
est dressé un procès- verbal de carence par le maître d'ouvrage.
7 - En cas de groupement, les notifications sont faites au mandataire qui a, seul, qualité pour présenter
des réserves au nom du groupement.
8 - Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d'un ordre de service dépassent les obligations de son
marché, il doit, sous peine de forclusion, en présenter l'observation écrite et motivée au maître d'ouvrage dans
un délai de dix (10) jours à compter de la date de notification de cet ordre de service. La réclamation ne
suspend pas l'exécution de l'ordre de service à moins qu'il en soit ordonné autrement par le maître d'ouvrage.
Si le maître d'ouvrage donne raison au titulaire, il est fait application des dispositions des articles 36 et/ou 45.
Article 10
Avenants
1 - En plus des cas prévus par les stipulations du présent cahier des clauses administratives générales qui
nécessitent la conclusion d'un avenant et sous réserve des dispositions du dernier alinéa de l'article 3 du dahir
du 28 chaoual 1367 (28 août 1948) relatif au nantissement des marchés publics, il peut être passé également
des avenants pour constater des modifications dans :
a) la personne du maître d'ouvrage ;
b) la raison sociale ou la dénomination du titulaire du marché ;
c) la domiciliation bancaire du titulaire du marché.
2 - En vertu du paragraphe 4 de l'article 5 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre
1998), il peut être conclu des avenants pour concrétiser la révision des conditions des marchés-cadre.
3 - Les avenants ne sont valables et définitifs qu'après leur approbation par l'autorité compétente.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 11
Pièces à délivrer au titulaire - Nantissement
1 - Aussitôt après la notification de l'approbation du marché, le maître d'ouvrage remet gratuitement au
titulaire, contre décharge de ce dernier, un exemplaire vérifié et certifié conforme de l'acte d'engagement, du
cahier des prescriptions spéciales et des pièces expressément désignées comme constitutives du marché à
l'exception du cahier des prescriptions communes applicable et du présent cahier des clauses administratives
générales.
2 - Le cahier des prescriptions spéciales mentionne les documents, les renseignements et les données qui
peuvent en outre être mis à la disposition du titulaire, sur sa demande, pour faciliter son travail.
3 - Le titulaire est tenu de faire connaître au maître d'ouvrage ses observations éventuelles sur les
documents qui ont été mis à sa disposition et ce dans le délai de quinze (15) jours après la remise de ces
documents.
Passé ce délai, le titulaire est réputé en avoir vérifié la conformité à ceux qui ont servi de base à la passation
du marché et qui sont conservés par le maître d'ouvrage pour servir à la réception des prestations.
Le titulaire a l'obligation de vérifier les données fournies par le maître d'ouvrage ou recueillies avec l'accord
de celui-ci. De ce fait, il est responsable en cas d'utilisation de données comportant des erreurs ou omissions.
Le cahier des prescriptions spéciales précise éventuellement le délai et les conditions de restitution de ces
documents au maître d'ouvrage.
4 - Le maître d'ouvrage ne peut délivrer ces documents préalablement à la constitution du cautionnement
définitif s'il est exigé par le cahier des prescriptions spéciales.
5 - En cas de nantissement du marché, le maître d'ouvrage délivre sans frais, au titulaire, sur sa demande
et contre récépissé, un exemplaire spécial du marché portant la mention « exemplaire unique » et destiné à
former titre conformément aux dispositions du dahir du 28 chaoual 1367 (28 août 1948) relatif au nantissement
des marchés publics.
Lorsque les nécessités de la défense nationale ou de la sécurité publique exigent que les prestations objet
du marché soient tenues secrètes, l'exemplaire unique destiné à former titre est constitué par un extrait officiel
dudit marché revêtu de la mention prévue à l'alinéa précédent.

Chapitre Il
GARANTIES DU MARCHE
Article 12
Cautionnements provisoire et définitif
1 - Les cautionnements sont constitués dans les conditions fixées par les textes en vigueur au moment de
la passation du marché. Le cahier des prescriptions spéciales détermine l'importance des garanties
pécuniaires à produire :
- par chaque concurrent, à titre de cautionnement provisoire, étant précisé que le montant de ce dernier
doit être exprimé en valeur et non pas en pourcentage du montant de l'acte de l'engagement ;
- par le titulaire du marché, à titre de cautionnement définitif.
2 - A défaut de stipulations particulières dans le cahier des prescriptions spéciales et sous réserve de la
réglementation particulière à certaines catégories de soumissionnaires, le montant du cautionnement définitif
est fixé à trois pour cent (3%) du montant initial du marché.
3 - Le cautionnement définitif doit être constitué dans les trente (30) jours qui suivent la notification de
l'approbation du marché.
Le cautionnement définitif reste affecté à la garantie des engagements contractuels du titulaire jusqu'à la
réception définitive des prestations. Toutefois, lorsque le cahier des prescriptions spéciales prévoit la réception
provisoire partielle de l'une ou plusieurs parties ou phases de la prestation à réaliser, le maître d'ouvrage peut
restituer une partie du cautionnement définitif à hauteur du taux prévu à cet effet par le cahier des prescriptions
spéciales et correspondant à la part des prestations réalisées et réceptionnées.
4 - Conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, le cahier des prescriptions spéciales
peut, s'il y a lieu, dispenser les concurrents et les titulaires de la constitution des cautionnements prévus par
le présent article.
Article 13
Autres garanties
A défaut de stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie est
prélevée sur les acomptes délivrés au titulaire et ce dans les conditions prévues par l'article 40 ci-après.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales peut, pour certaines
prestations, exiger du titulaire des garanties particulières s'étendant, au-delà de la réception des prestations,
sur une durée fixée par le cahier des prescriptions spéciales.
Article 14
Cautions personnelles et solidaires
1 - Le cautionnement provisoire, le cautionnement définitif et la retenue de garantie peuvent être remplacés
par des cautions personnelles et solidaires s'engageant avec le concurrent ou le titulaire à verser à l'Etat,
jusqu'à concurrence des garanties stipulées au cahier des prescriptions spéciales, les sommes dont il viendrait
à être reconnu débiteur envers l'Etat à l'occasion des marchés.
2 - Les cautions personnelles et solidaires doivent être choisies parmi les établissements agréés à cet effet
par le ministre chargé des finances.
3 - Dans le cas où, au cours de l'exécution du marché, le ministre chargé des finances viendrait à retirer
l'agrément donné auxdits établissements habilités à se porter caution, le titulaire, sans pouvoir prétendre de
ce chef à aucune indemnité, est tenu, dans les vingt (20) jours qui suivent la notification qui lui est faite du
retrait de l'agrément et de la mise en demeure qui l'accompagne, soit de réaliser le cautionnement définitif,
soit de constituer une autre caution choisie parmi les autres établissements agréés.
Faute par lui de ce faire, il est fait d'office, sur les décomptes des sommes dues au titulaire, une retenue
égale au montant du cautionnement définitif, sans préjudice des droits à exercer contre lui en cas
d'insuffisance.
4 - Les attestations des cautions personnelles et solidaires visées au paragraphe 1 du présent article
doivent être conformes aux modèles prescrits par circulaire du Premier ministre.
Article 15
Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
1 - Les cautionnements provisoires restent acquis à l'Etat notamment dans les cas suivants :
- si le soumissionnaire retire son offre pendant le délai fixé aux articles 34 et 74 du décret précité n° 2-
98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) ;
- si le soumissionnaire n'accepte pas la correction du montant de l'acte d'engagement conformément à
l'article 40 du décret précité n° 2-98-482 ;
- si le titulaire refuse de signer le marché ;
- si le titulaire ne réalise pas le cautionnement définitif dans le délai prévu au paragraphe 3 de l'article
12 ci-dessus.
2 - Le cautionnement définitif peut être saisi dans les cas prévus par le présent cahier, et ce conformément
à la législation en vigueur.
3 - Lorsque le cahier des prescriptions spéciales ne prévoit pas un cautionnement provisoire, alors que le
cautionnement définitif est exigé et que le titulaire ne réalise pas ce cautionnement dans le délai prévu au
paragraphe 3 de l'article 12 ci- dessus, il est appliqué au titulaire une pénalité dont le taux est fixé à un pour
cent (1 %) du montant initial du marché.
Article 16
Restitution du cautionnement provisoire et du cautionnement définitif - Paiement de la retenue de garantie
Le cautionnement provisoire est restitué au titulaire du marché ou la caution qui le remplace est libérée
d'office après que le titulaire ait réalisé le cautionnement définitif, sauf application des dispositions prévues au
paragraphe 1 de l'article 15 ci- dessus.
Le cautionnement définitif est restitué, sauf les cas d'application de l'article 52, et le paiement de la retenue
de garantie est effectué ou bien les cautions qui les remplacent sont libérées à la suite d'une mainlevée
délivrée par le maître d'ouvrage dans un délai maximum de trois (3) mois suivant la date de la réception
définitive des prestations dans les conditions prévues à l'article 49.

Chapitre III
OBLIGATIONS GENERALES DU TITULAIRE
Article 17
Domicile du titulaire
1 - Les notifications du mettre d'ouvrage sont valablement faites au domicile élu ou au siège social du
titulaire mentionné dans l'acte d'engagement, sauf si le cahier des prescriptions spéciales lui fait obligation
d'élire domicile en un autre lieu.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

2 - En cas de changement de domicile, le titulaire est tenu d'en aviser le maître d'ouvrage, par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans les quinze (15) jours suivant la date d'intervention de ce
changement.
Article 18
Moyens en personnel et en matériel du titulaire
1 - Le titulaire est tenu d'affecter à l'exécution des prestations objet du marché les moyens en personnel et
en matériel qu'il a proposés dans son offre sur la base de laquelle le marché lui a été attribué.
2 - Sauf dans le cas où le mettre d'ouvrage en aurait décidé autrement, le titulaire ne peut apporter aucun
changement au personnel proposé dans son offre.
Si pour des raisons indépendantes de la volonté du titulaire, il s'avère nécessaire de remplacer un des
membres du personnel, le titulaire présentera à l'agrément du maître d'ouvrage, une personne de qualification
égale ou supérieure à celle dont le remplacement est demandé.
3 - Si le maître d'ouvrage découvre qu'un des membres du personnel du titulaire s'est rendu coupable d'un
manquement sérieux et/ou poursuivi pour délit ou crime ou s'il a des raisons suffisantes de n'être pas satisfait
de la performance d'un des membres du personnel, le titulaire devra, sur demande motivée du maître
d'ouvrage, fournir immédiatement un remplaçant dont les qualifications et l'expérience doivent, au moins, être
égales à celles de la personne à remplacer.
4 - Le titulaire ne peut prétendre à aucune indemnité du fait de ces changements.
5 - Le titulaire est tenu de soumettre à l'agrément du maître d'ouvrage tout changement dans le planning
d'intervention de son personnel affecté à l'exécution des prestations objet du marché.
6 - Le titulaire ne peut opérer aucune modification dans la composition du matériel affecté à l'exécution du
marché sans avoir obtenu au préalable l'accord écrit du maître d'ouvrage.
Article 19
Protection de la main d'oeuvre - Conditions de travail - Immigration au Maroc
Le titulaire est soumis aux obligations résultant des lois et règlements en vigueur relatifs à la protection de
la main d'oeuvre et aux conditions de travail.
Le titulaire peut demander au maître d'ouvrage de lui transmettre, avec son avis, les demandes de
dérogations, prévues par les lois et règlements en vigueur, que le titulaire formule du fait des conditions
particulières du marché.
Si le titulaire a l'intention de recruter du personnel en dehors du Maroc pour l'exécution du marché, il doit
se conformer aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière d'immigration au Maroc.
Le titulaire doit aviser ses sous-traitants que les obligations énoncées au présent article leur sont également
applicables. Il reste responsable à l'égard du maître d'ouvrage du respect de celles-ci.
Si le titulaire ne respecte pas les obligations du présent article, il est fait application des mesures prévues
à l'article 52.
Article 20
Assurances et responsabilités
1 - Dans les trois semaines qui suivent la notification de l'approbation du marché, le titulaire est tenu de
contracter une assurance auprès d'une entreprise d'assurance agréée par le ministre chargé des finances
couvrant dès le début de l'exécution du marché et pendant toute la durée de celui-ci :
- la responsabilité découlant de l'utilisation des véhicules automobiles pour les besoins de l'exécution du
marché conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
- la responsabilité d'accident du travail survenant à ses agents conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
Le maître d'ouvrage ne peut être tenu pour responsable des dommages ou indemnités légales à payer en
cas d'accidents survenus aux ouvriers ou employés du titulaire ou de ses sous-traitants.
A ce titre, le titulaire garantira le mettre d'ouvrage contre toute demande de dommages-intérêts ou
indemnités et contre toute réclamation, plainte, poursuite, frais, charges et dépenses de toute nature relative
à ces accidents.
Le titulaire est tenu d'informer par écrit le maître d'ouvrage de tout accident survenu pendant l'exécution
du marché et de le consigner sur le document de suivi s'il en est prévu un par le cahier des prescriptions
communes ou le cahier des prescriptions spéciales.
Dans les mêmes conditions prévues aux alinéas ci-dessus, le cahier des prescriptions spéciales peut
également exiger du titulaire une assurance couvrant :
- la responsabilité civile en cas d'accident survenant à des tiers ou au maître d'ouvrage ou aux
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

agents de ce dernier par le fait de l'exécution du marché ;


- la perte ou la détérioration du matériel utilisé pour l'exécution du marché.
2 - Ces dispositions ne sont pas applicables si le titulaire a déjà souscrit une police d'assurance couvrant
de tels risques.
3 - Aucun règlement ne sera effectué tant que le titulaire n'aura pas adressé au maître d'ouvrage copies
certifiées conformes des attestations des assurances contractées pour la couverture des risques énumérés
au paragraphe 1 du présent article.
Le titulaire est tenu, chaque fois qu'il en est requis, de présenter sans délai la justification du paiement
régulier des primes d'assurance prévues ci-dessus.
4 - Toutes les polices d'assurance mentionnées au paragraphe 1 du présent article doivent comporter une
clause interdisant leur résiliation sans aviser au préalable le maître d'ouvrage.
Article 21
Utilisation de brevets d'invention et licences
1 - Du seul fait de la signature du marché, le titulaire garantit le maître d'ouvrage contre toutes les
revendications concernant les fournitures, procédés et moyens utilisés pour l'exécution des prestations et
émanant des titulaires de brevets d'invention, licences d'exploitation, dessins et modèles industriels, marques
de fabrique de commerce ou de service ou les schémas de configuration (topographie) de circuit intégré.
2 - Il appartient au titulaire, sauf dispositions contraires du cahier des prescriptions spéciales, d'obtenir les
cessions, licences d'exploitation ou autorisations nécessaires et de supporter la charge des frais et des
redevances y afférents.
En cas d'actions dirigées contre le maître d'ouvrage par des tiers titulaires de brevets, licences, modèles,
dessins, marques de fabrique de commerce ou de service ou des schémas de configuration utilisés par le
titulaire pour l'exécution des prestations objet du marché, ce dernier doit intervenir à l'instance et est tenu
d'indemniser le maître d'ouvrage de tous dommages-intérêts prononcés à son encontre ainsi que des frais
supportés par lui.
3 - Sauf autorisation expresse du maître d'ouvrage, le titulaire s'interdit de faire usage, à d'autres fins que
celles du marché, des renseignements et documents qui lui sont fournis par le maître d'ouvrage.
Article 22
Obligations de discrétion
1 - Le titulaire qui, soit avant la notification du marché, soit au cours de son exécution, a reçu
communication, à titre confidentiel, de renseignements, documents ou objets quelconques, est tenu de
maintenir confidentielle cette communication. Ces renseignements, documents ou objets quelconques ne
peuvent, sans autorisation, être communiqués à d'autres personnes que celles qui ont qualité pour en
connaître.
2 - Le maître d'ouvrage s'engage à maintenir confidentielles les informations, signalées comme telles, qu'il
aurait pu recevoir du titulaire du marché.
Article 23
Protection du secret
1 - Lorsque le marché indique qu'il présente, en tout ou en partie, un caractère secret, soit dans son objet
soit dans ses conditions d'exécution, les stipulations des paragraphes 2 à 4 du présent article lui sont
applicables.
2 - Le maître d'ouvrage doit notifier au titulaire, par un document spécial, les éléments à caractère secret
du marché.
3 - Le titulaire est soumis aux obligations générales relatives à la protection du secret, notamment à celles
qui concernent le contrôle du personnel, ainsi qu'aux mesures de protection particulières à observer pour
l'exécution du marché. Ces obligations et mesures lui sont notifiées par le document spécial mentionné au
paragraphe 2 du présent article.
4 - Le titulaire doit prendre toutes dispositions pour assurer la conservation et la protection des éléments
du marché qui revêtent un caractère secret, y compris ledit document spécial, et aviser sans délai le maître
d'ouvrage de toute disparition ainsi que tout incident pouvant révéler un risque de violation du secret.
Il doit, en outre, maintenir secret tout renseignement intéressant la défense nationale dont il peut avoir eu
connaissance, de quelque manière que ce soit, à l'occasion du marché.
5 - En cours d'exécution, le maître d'ouvrage est en droit de soumettre le marché, en tout ou en partie, à
l'obligation de secret. Dans ce cas, les stipulations des paragraphes 2 et 3 du présent article sont applicables.
6 - Le titulaire ne peut prétendre, du chef des dispositions du présent article, ni à prolongation du délai
d'exécution ni à indemnité.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 24
Mesures de sécurité
Lorsque les prestations sont à exécuter dans un point sensible ou une zone protégée, le titulaire doit
observer les dispositions particulières qui lui sont communiquées par le maître d'ouvrage.
Le titulaire ne peut prétendre, de ce chef, ni à une prolongation du délai d'exécution ni à une indemnité.
Article 25
Cession du marché
La cession du marché est interdite sauf dans les cas de cession de la totalité ou d'une partie du patrimoine
du titulaire à l'occasion d'une fusion ou d'une scission. Dans ces cas, le marché ne peut être cédé que sur
autorisation expresse de l'autorité compétente. Sur la base de cette autorisation, un avenant doit être conclu.
Les cessionnaires doivent satisfaire aux conditions requises des concurrents prévues à l'article 25 du
décret précité n° 2- 98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
Article 26
Indépendance du titulaire
1 - Le titulaire est tenu de garder une indépendance d'action absolue vis-à-vis des attributaires des marchés
de travaux, de fournitures ou de services qui interviennent dans le cadre de l'exécution du projet sur lequel
portent les prestations objet du marché qui lui est confié.
A cet effet, il ne doit accepter de ces attributaires aucun avantage et s'abstenir d'entretenir avec eux toute
relation qui serait de nature à compromettre son objectivité ou celle de ses agents.
Sauf autorisation expresse du maître d'ouvrage, le titulaire ne peut recevoir, ni directement ni indirectement,
aucune redevance, gratification ou commission sur un article ou un procédé utilisé pour l'exécution du marché.
2 - En cas d'inobservation par le titulaire des obligations prévues par le paragraphe 1 du présent article, il
est fait application des mesures coercitives prévues à l'article 52.

Chapitre IV
INTERRUPTION DES PRESTATIONS
Article 27
Ajournements de l'exécution du marché
1 - Le maître d'ouvrage peut à tout moment prescrire, par ordre de service motivé, l'ajournement de
l'exécution du marché ou de l'une de ses phases d'exécution.
2 - Lorsque le délai d'ajournement dépasse six (6) mois, le titulaire a droit à la résiliation du marché s'il la
demande par écrit au maître d'ouvrage sans qu'il puisse prétendre à aucune indemnité. La demande de
résiliation n'est recevable que si elle est présentée dans un délai de trente (30) jours à partir de la date de la
notification de l'ordre de service prescrivant l'ajournement de l'exécution des prestations pour plus de six (6)
mois.
3 - En cas d'ajournements successifs dont le cumul dépasse six (6) mois, le délai de trente (30) jours prévu
au paragraphe 1 du présent article court à partir de la date où les ajournements ont atteint six (6) mois.
Article 28
Arrêt de l'exécution du marché
1 - Conformément à l'article 75 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998), le
cahier des prescriptions spéciales doit prévoir la possibilité d'arrêter l'étude soit à l'issue d'un délai déterminé
soit lorsque les dépenses atteignent un montant fixé.
En outre, lorsque les prestations sont scindées en phases, assorties chacune d'un prix, le cahier des
prescriptions spéciales peut prévoir l'arrêt de l'exécution du marché au terme de chacune de ces phases.
Lorsque l'un des deux cas précités se présente, le marché est immédiatement résilié sans que le titulaire
puisse prétendre à indemnité.
2 - En dehors des cas prévus dans le paragraphe 1 du présent article, le maître d'ouvrage peut ordonner
la cessation de l'exécution du marché. Dans ce cas, le marché est immédiatement résilié et le titulaire a droit,
sur sa demande, à être indemnisé du préjudice, dûment justifié, qu'il aurait éventuellement subi du fait de la
cessation.
La demande du titulaire n'est recevable que si elle est présentée par écrit, dans un délai de quarante (40)
jours à dater de la notification de l'ordre de service prescrivant la cessation du marché.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 29
Décès du titulaire
1 - Lorsque le marché est confié à une personne physique, il est résilié de plein droit si celle-ci vient à
décéder et il est fait application des dispositions prévues à l'article 33.
Toutefois, le maître d'ouvrage examine la proposition des héritiers ou des ayants droit si ceux-ci lui ont fait
part de leur intention de continuer l'exécution du marché. La décision de l'autorité compétente est notifiée aux
intéressés dans un délai d'un mois à compter de la réception de cette proposition.
2 - Lorsque le marché est confié à plusieurs personnes physiques et que l'une ou plusieurs d'entre elles
viennent à décéder, il est dressé un état contradictoire de l'avancement des prestations et l'autorité
compétente décide s'il y a lieu de résilier sans indemnité ou de continuer l'exécution du marché suivant
l'engagement des survivants et éventuellement des héritiers ou des ayants droit.
3 - Dans les cas prévus aux paragraphes 1 et 2 ci-dessus, la ou les personnes qui s'offrent à continuer
l'exécution du marché en informent le maître d'ouvrage, par lettre recommandée avec accusé de réception,
dans les quinze (15) jours qui suivent le jour du décès.
Lorsqu'il s'agit de plusieurs personnes qui s'offrent à continuer d'exécuter le marché, l'engagement qu'elles
souscrivent dans le cadre d'un groupement tel qu'il est défini à l'article 3 du décret précité n° 2-98-482 du 11
ramadan 1419 (30 décembre 1998) doit être consigné par chacun des membres du groupement.
La continuation du marché qui doit être précédée par la conclusion d'un avenant est soumise notamment
à l'obligation de la constitution du cautionnement définitif ou de l'engagement de la caution personnelle et
solidaire prévus respectivement par les articles 12 et 14 ci-dessus.
4 - La résiliation, si elle est prononcée comme prévu par les paragraphes 1 et 2 ci-dessus, prend effet à la
date du décès du titulaire.
Article 30
Incapacité civile ou physique du titulaire
1 - En cas d'incapacité civile du titulaire, la résiliation du marché est prononcée de plein droit par l'autorité
compétente. La résiliation prend effet à la date de l'incapacité civile et n'ouvre droit pour le titulaire à aucune
indemnité.
2 - En cas d'incapacité physique, manifeste et durable du titulaire, l'empêchant d'assumer ses
engagements contractuels, l'autorité compétente peut résilier le marché sans que le titulaire puisse prétendre
à indemnité.
Article 31
Liquidation ou redressement judiciaire
1 - En cas de liquidation judiciaire des biens du titulaire, le marché est résilié de plein droit sans indemnité,
sauf si l'autorité compétente accepte, dans l'éventualité où le syndic aurait été autorisé par l'autorité judiciaire
compétente à continuer l'exploitation de l'activité dudit titulaire, les offres qui peuvent être faites par ledit syndic
pour la continuation des prestations.
2 - En cas de redressement judiciaire, le marché est également résilié de plein droit sans indemnité si le
titulaire n'est pas autorisé par l'autorité judiciaire compétente à continuer l'exploitation de son activité.
3 - En tout état de cause, les mesures conservatoires ou de sécurité dont l'urgence apparaît en attendant
une décision définitive du tribunal sont prises d'office par le maître d'ouvrage et mises à la charge du titulaire.
Article 32
Force majeure
Lorsque le titulaire justifie être dans l'impossibilité d'exécuter le marché par la survenance d'un événement
de force majeure telle que définie par les articles 268 et 269 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913)
formant code des obligations et contrats, il peut en demander la résiliation.
Article 33
Dispositions en cas de résiliation
1 - La résiliation prend effet à la date indiquée dans la décision de résiliation ou à défaut d'une telle date, à
la date de notification de cette décision.
2 - En cas de résiliation du marché le titulaire est tenu de remettre au maître d'ouvrage :
- les rapports, documents ou produits relatifs aux prestations réalisées et réceptionnées ou en cours
d'exécution ;
- les matières, objets ou moyens matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution
du marché ;
- les documents et moyens qui lui ont été remis par le maître d'ouvrage pour l'exécution du marché.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

3 - La résiliation donne lieu à l'établissement des décomptes provisoires et du décompte général et définitif
prévus respectivement aux articles 41 et 44.
4 - En cas de résiliation par le fait du maître d'ouvrage, la liquidation du marché tient compte de la valeur
des prestations fournies et réceptionnées suivant les prescriptions du marché ainsi que de celles entamées et
non encore terminées à la date de notification de la décision de résiliation.
Le maître d'ouvrage prendra en compte les valeurs des matières et des objets ou de moyens matériels
spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché.
5 - En cas de résiliation aux torts du titulaire, la liquidation du marché tient compte de la valeur des seules
prestations réceptionnées suivant les prescriptions du marché à la date de la décision de résiliation.
Le maître d'ouvrage peut ne pas prendre en compte les valeurs des matières et des objets ou de moyens
matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché.
6 - Les valeurs des prestations entamées et non encore terminées ainsi que celles des matières, objets et
moyens matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché, lorsqu'elles sont
prises en compte, sont exposées dans un mémoire et récapitulées dans une situation à intégrer au dernier
décompte provisoire et au décompte général et définitif.
7 - En cas de résiliation à la suite du décès du titulaire, les prescriptions énoncées aux paragraphes 1, 2,
3 et 6 du présent article sont applicables vis-à-vis des héritiers ou ayants droit du titulaire.

Chapitre V
PRIX ET REGLEMENT DES COMPTES
Article 34
Caractère des prix
1 - Sous réserve des dispositions de l'article 35 et du paragraphe 2 de l'article 36 ci-après, les prix du
marché ne peuvent sous aucun prétexte être modifiés.
2 - Les prix du marché comprennent le bénéfice ainsi que tous droits, impôts, taxes, frais généraux, faux
frais et d'une façon générale toutes les dépenses qui sont la conséquence nécessaire et directe du travail.
3 - Dans le cas de marché passé avec un groupement conjoint, les prix afférents à chaque lot sont réputés
comprendre outre, les prix prévus au paragraphe 2 ci-dessus, les dépenses et marges du titulaire pour
l'exécution de ce lot, y compris éventuellement les charges qu'il peut être appelé à rembourser au mandataire
ainsi que les dépenses relatives :
- aux mesures propres à pallier d'éventuelles défaillances des autres membres du groupement et les
conséquences de ces défaillances ;
- et à toute autre sujétion induite par le fait de ce groupement conjoint.
Article 35
Révision des prix
Le cahier des prescriptions spéciales précise si le marché est à prix ferme ou s'il est à prix révisable
conformément aux dispositions des articles 16 et 17 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30
décembre 1998).
Lorsque le marché est passé à prix révisable et si pendant le délai contractuel du marché les prix des
prestations subissent, suite à l'application des formules de révision des prix définies au cahier des prescriptions
communes ou au cahier des prescriptions spéciales, une variation telle que le montant des prestations restant
à réaliser se trouve, à un instant donné, augmenté ou diminué de plus de vingt-cinq pour cent (25 %) par
rapport au montant de ces mêmes prestations, établi sur la base des prix initiaux du marché, ce dernier peut
être résilié par décision de l'autorité compétente sur proposition du maître d'ouvrage ou à la demande du
titulaire.
Article 36
Modification des prestations en cours d'exécution
1 - Au cours de l'exécution du marché, le maître d'ouvrage peut, après consultation du titulaire, apporter
des modifications au marché initial, pour autant qu'il n'en modifie pas l'objet.
2 - Lorsque ces modifications nécessitent l'introduction de prestations supplémentaires imprévues au
moment de la passation du marché initial, le maître d'ouvrage, en accord avec le titulaire du marché, arrête
de nouveaux prix pour ces prestations par analogie aux méthodes de calcul du prix du marché initial.
Ces nouveaux prix font l'objet d'un avenant dans la limite prévue par les dispositions du paragraphe 7 de
l'article 69 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
3 - Lorsque les modifications apportées par le maître d'ouvrage entraînent des augmentations dans les
quantités des prestations rémunérées sur la base de prix unitaires, une décision à leur sujet est établie par le
maître d'ouvrage et notifiée au titulaire du marché avant l'expiration du délai d'exécution. Cette décision doit
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

indiquer le montant maximum de l'augmentation dans la limite de 10% du montant initial du marché et ce
préalablement au commencement de leur exécution.
4 - Dans le cas où les modifications apportées par le maître d'ouvrage entraîneraient une diminution des
prestations de plus de 25 % par rapport au montant initial du marché, les parties peuvent négocier les
nouvelles conditions du marché et passer à cet effet un avenant. A défaut d'accord, le marché est résilié et
dans ce cas, le titulaire peut demander en fin de compte une indemnité basée sur le préjudice subi dûment
justifié.
L'indemnité pour diminution prévue dans le présent article n'est pas accordée dans les cas d'arrêt de l'étude
prévus au paragraphe 1 de l'article 28 ci-dessus.
Article 37
Bases de règlement des comptes
Les comptes sont établis comme suit :
1 - Pour les prestations rémunérées par des prix unitaires, le décompte est établi en appliquant aux
prestations réellement exécutées et régulièrement constatées, les prix du bordereau des prix, modifiés s'il y a
lieu par application des clauses de révision des prix que le marché pourrait comporter et affectés
éventuellement du rabais (ou de la majoration) indiqué dans le marché.
Toutefois, lorsque la valeur des prestations réalisées est supérieure à celle des prestations prescrites par
le cahier des prescriptions spéciales ou les ordres de service, les comptes sont établis sur la valeur de ces
dernières prestations.
2 - Pour les prestations rémunérées par un prix global, la valeur de la prestation est due lorsque l'ensemble
de ses composantes a été réalisé. Les divergences éventuellement constatées, pour chaque prestation, entre
les composantes réellement exécutées et les éléments indiqués dans la décomposition du prix, même si celle-
ci a valeur contractuelle, ne peuvent donner lieu à aucune modification dudit prix global ; il en est de même
des erreurs que pourrait comporter cette décomposition.
Le règlement des prestations en plus ou en moins prescrites par ordres de service du maître d'ouvrage est
effectué à l'aide de nouveaux prix fixés suivant les modalités prévues au paragraphe 2 de l'article 36 ci-dessus.
Article 38
Avances
1 - Aucune avance ne peut être consentie au titulaire, sauf si le cahier des prescriptions communes ou le
cahier des prescriptions spéciales en prévoit. Dans ce cas, les avances ne peuvent être faites au titulaire que
dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
2 - Le remboursement des avances est effectué par déduction sur les acomptes dus au titulaire, selon les
modalités qui sont prévues au cahier des prescriptions communes ou au cahier des prescriptions spéciales,
en application de la réglementation en vigueur.
3 - En cas de résiliation du marché, quelle qu'en soit la cause, une liquidation des comptes d'avances est
immédiatement effectuée.
Article 39
Acomptes
1 - Les prestations qui ont donné lieu à un commencement d'exécution du marché peuvent ouvrir droit à
des acomptes dans les conditions fixées par le cahier des prescriptions communes ou le cahier des
prescriptions spéciales selon les modalités ci-après.
2 - Le montant d'un acompte ne doit en aucun cas excéder la valeur des prestations auxquelles il se
rapporte, une fois déduites les sommes à la charge du titulaire en application du présent cahier des clauses
administratives générales.
3 - Dans le cas d'un marché d'études, les prestations effectuées pour l'exécution des différentes parties ou
phases de l'étude donnent lieu à versement d'acomptes au fur et à mesure de leur réalisation. Il ne peut être
prévu d'acompte que pour un service fait.
La périodicité du paiement des acomptes est fixée par le cahier des prescriptions communes ou le cahier
des prestations spéciales. Ces cahiers peuvent prévoir le versement d'acomptes soit mensuellement, soit au
fur et à mesure de l'achèvement des parties ou phases de l'étude.
4 - Dans le cas d'un acompte versé en fonction de parties ou phases préétablies d'exécution et non de
l'exécution physique des prestations, le marché peut fixer forfaitairement le montant de chaque acompte sous
forme de pourcentage du montant initial du marché.
5 - Pour les marchés prévoyant une rémunération mensuelle, les prestations effectuées donnent lieu au
versement d'acomptes au fur et à mesure de leur réalisation.
Les parties de mois sont rémunérées sur la base journalière de 1/30 du prix unitaire mensuel
correspondant.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

6 - Pour les marchés comportant un mode de rémunération autre que ceux prévus aux paragraphes 1 et 2
ci-dessus, le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prestations spéciales doit prévoir les
modalités devant servir pour l’octroi d’acomptes.
7 - Dans tous les cas et sauf stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, le montant des
acomptes est déterminé par le maître d'ouvrage sur demande du titulaire et après production par celui-ci d'un
compte rendu d'avancement des prestations.
La demande d'acompte doit être accompagnée par une facture ou par une note d'honoraires arrêtant le
montant des prestations réalisées. Elle doit être justifiée par la présentation du rapport, du document ou du
produit tel que prévu par le cahier des prescriptions spéciales.
8 - Dans un délai d'un (1) mois à compter de la remise de la demande d'acompte, le maître d'ouvrage doit
notifier par écrit son accord ou, le cas échéant, les rectifications que le titulaire doit apporter à la demande
d'acompte.
A compter du lendemain de la date à laquelle les rectifications ont été notifiées au titulaire, celui-ci dispose
d'un délai de quinze (15) jours pour retourner au maître d'ouvrage la demande rectifiée revêtue de son
acceptation ou formuler par écrit ses observations. Passé ce délai, les rectifications demandées par le maître
d'ouvrage sont considérées comme étant acceptées par le titulaire du marché.
Article 40
Retenue de garantie
Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie d'un dixième
(1/10e ) est effectuée sur chaque acompte.
A défaut de stipulations particulières du cahier des prescriptions spéciales, la retenue de garantie cesse
de croître lorsqu'elle atteint sept pour cent (7%) du montant initial du marché augmenté, le cas échéant, du
montant des avenants.
La caution personnelle et solidaire remplaçant la retenue de garantie prévue à l'article 14 ci-dessus peut
être constituée par tranches successives d'un montant égal à la valeur de la retenue de garantie de chaque
décompte.
Article 41
Décomptes provisoires
1 - Selon la cadence prévue pour le versement des acomptes, le maître d'ouvrage établit des décomptes
provisoires dans un délai n'excédant pas un (1) mois à partir de la date de la demande d'acompte présentée
par le titulaire.
2 - Le décompte provisoire a valeur de procès-verbal de service fait et sert de base aux versements
d'acomptes au titulaire du marché.
3 - Une copie du décompte provisoire est transmise au titulaire du marché dans un délai n'excédant pas
quinze (15) jours à partir de la date de sa signature par le maître d'ouvrage ; lorsque le marché est nanti, cette
copie est accompagnée d'une attestation de droits constatés signée par le maître d'ouvrage conformément à
la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 42
Pénalités pour retard
1 - En cas de retard dans l'exécution des prestations, qu'il s'agisse de l'ensemble du marché ou d'une
tranche pour laquelle un délai d'exécution partiel ou une date limite a été fixée, il est appliqué, une pénalité
journalière à l'encontre du titulaire. Cette pénalité fixée par le cahier des prescriptions spéciales est égale à
une fraction de millième du montant de l'ensemble du marché ou de la tranche considérée. Ce montant est
celui du marché initial éventuellement modifié ou complété par les avenants intervenus.
Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d'ouvrage qui, sans
préjudice de toute autre méthode de recouvrement, déduit d'office le montant de ces pénalités de toutes les
sommes dues au titulaire. L'application de ces pénalités ne libère en rien le titulaire de l'ensemble des autres
obligations et responsabilités qu'il a souscrites au titre du marché.
Dans le cas de résiliation, les pénalités sont appliquées jusqu'au jour inclus de la notification de la décision
de résiliation ou jusqu'au jour d'arrêt de l'activité du titulaire si la résiliation résulte d'un des cas prévus aux
articles 29 à 32 ci-dessus.
2 - Les journées de repos hebdomadaire ainsi que les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le
calcul des pénalités.
3 - Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, le montant des pénalités est plafonné
à dix pour cent (10 %) du montant initial du marché éventuellement modifié ou complété par les avenants
intervenus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

4 - Lorsque le plafond des pénalités est atteint, l'autorité compétente est en droit de résilier le marché après
mise en demeure préalable du titulaire et sans préjudice de l'application des autres mesures coercitives
prévues à l'article 52 ci- après.
Article 43
Délai de paiement - intérêts moratoires
Le titulaire peut demander l'application du dahir du 22 rejeb 1367 (1er juin 1948) autorisant le paiement
d'intérêts moratoires aux titulaires des marchés de l'Etat en cas de retard dans le paiement des sommes dues
au titre de ces marchés.
Article 44
Décompte général et définitif
1 - Le montant définitif résultant de l'exécution du marché est arrêté par un décompte général et définitif.
Celui-ci récapitule en détail l'ensemble des éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché.
2 - Le titulaire est invité, par un ordre de service, à venir dans les bureaux du maître d'ouvrage prendre
connaissance du décompte général et définitif et à le signer pour acceptation.
3 - Si le titulaire du marché refuse de signer le décompte général et définitif, le maître d'ouvrage dresse
procès -verbal relatant les conditions de présentation de ce décompte et les circonstances ayant accompagné
cette présentation.
4 - L'acceptation du décompte général et définitif, par le titulaire, lie celui-ci définitivement en ce qui
concerne tant la nature et les quantités des prestations exécutées que les prix qui leur sont appliqués, ainsi
que les autres éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché tels que les montants résultant
de la révision des prix, les indemnités accordées le cas échéant, les pénalités encourues, les réfactions et
toute autre retenue.
5 - Si le titulaire ne défère pas à l'ordre de service prévu au paragraphe 3 ci-dessus, refuse d'accepter le
décompte général et définitif qui lui est présenté ou signe celui-ci en faisant des réserves, il doit par écrit
exposer en détail les motifs de ses réserves et préciser le montant de ses réclamations au maître d'ouvrage
et ce dans un délai de quarante (40) jours à compter de la date de notification de l'ordre de service précité. Il
est alors procédé comme il est stipulé aux articles 53 et 54 ci-après.
6 - Il est expressément stipulé que le titulaire n'est plus admis, après expiration du délai indiqué au
paragraphe 5 ci- dessus, à élever de réclamations au sujet du décompte général et définitif dont il a été invité
à prendre connaissance. Passé ce délai le décompte est censé être accepté par lui, quand bien même il ne
l'aurait signé qu'avec des réserves dont les motifs ne seraient pas spécifiés comme il est stipulé au paragraphe
5 ci-dessus.
7 - L'ordre de service invitant le titulaire à prendre connaissance du décompte général et définitif lui est
notifié dans un délai maximum de trois (3) mois à partir de la date de la réception provisoire ou de la dernière
réception provisoire partielle le cas échéant.
8 - Le décompte général est définitif ne lie le maître d'ouvrage qu'après avoir été approuvé par l'autorité
compétente. Cette approbation est notifiée au titulaire dans un délai maximum d'un (1) mois à compter de la
date d'approbation.
Article 45
Calcul des indemnités
Lorsque l'octroi d'une indemnité est décidé par l'autorité compétente au bénéfice du titulaire, cette
indemnité est déterminée soit sur les bases définies au cahier des prescriptions spéciales, soit, en l'absence
d'indication de ce dernier, fixée à l'amiable ou à défaut d'entente à son sujet, selon la procédure prévue par
les articles 53 à 55 ci-après.

Chapitre VI
RECEPTIONS ET GARANTIES
Article 46
Présentation de rapports, documents et produits
Le titulaire est tenu de remettre au maître d'ouvrage les rapports, documents ou produits dans les formes,
les délais et les quantités prévus au cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions
spéciales.
Lorsque le marché s'exécute par partie ou par phase, l'exécution de chaque partie ou phase est
subordonnée à l'approbation par le maître d'ouvrage de la partie ou de la phase précédente, sauf dans le cas
où les parties ou phases peuvent être exécutées concomitamment. Chaque partie ou phase des prestations
donne lieu à l'établissement par le titulaire d'un rapport, document ou produit, sauf stipulation contraire du
cahier des prescriptions spéciales.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 47
Modalités de vérification des prestations et d'approbation des rapports, documents ou produits
1 - Les prestations faisant l'objet du marché sont soumises à des vérifications destinées à constater qu'elles
répondent aux stipulations prévues dans le marché. Ces vérifications sont effectuées par le maître d'ouvrage
suivant les modalités prévues au présent cahier des clauses administratives générales, au cahier des
prescriptions communes ou au cahier des prescriptions spéciales.
2 - Le titulaire avise par écrit le maître d'ouvrage de la date à laquelle les prestations seront présentées en
vue de ces vérifications.
3 - Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales prévoit, le cas échéant,
les rapports, documents ou produits à soumettre à l'approbation du maître d'ouvrage.
4 - Lorsque le marché porte sur l'exécution d'une prestation en une seule traite, le titulaire soumet le rapport,
document ou produit, établi sous sa forme finale, à l'approbation du maître d'ouvrage.
A compter de la date de la remise de ce rapport, document ou produit, le maître d'ouvrage doit, dans le
délai fixé par le cahier des prescriptions spéciales :
- soit accepter le rapport, document ou produit sans réserve ;
- soit inviter le titulaire à procéder à des corrections ou améliorations pour les rendre conformes aux
exigences du cahier des prescriptions spéciales et aux règles de l'art ;
- soit, le cas échéant, prononcer un refus motivé du rapport, document ou produit pour insuffisance grave
dûment justifiée. Si le maître d'ouvrage invite le titulaire à procéder à des corrections ou des
améliorations, celui-ci dispose du délai fixé au cahier des prescriptions spéciales pour remettre le
rapport, document ou produit en sa forme définitive.
En cas de refus pour insuffisance grave, le titulaire est tenu de soumettre à l'approbation du maître
d'ouvrage un nouveau rapport, document ou produit et la procédure décrite ci-dessus est réitérée, et ce sans
préjudice de l'application éventuelle des dispositions de l'article 42 ci-dessus.
Dans tous les cas, les frais de reprise du rapport, document ou produit sont entièrement à la charge du
titulaire.
5 - Lorsque le marché comporte des prestations scindées en deux ou plusieurs parties ou phases, il est
procédé à l'approbation des rapports, documents ou produits relatifs à chaque partie ou phase selon les
conditions prévues au paragraphe 4 du présent article.
6 - L'approbation par le maître d'ouvrage des rapports, documents ou produits prévus par l'article 46 ci-
dessus et remis par le titulaire vaut attestation de leur conformité au regard des prescriptions du marché.
Cette approbation ne dégage pas le titulaire de sa responsabilité contractuelle telle qu'elle résulte des
clauses du marché.
7 - Le dépassement par le maître d'ouvrage du délai fixé pour l'approbation des rapports, documents ou
produits prévus par le cahier des prescriptions spéciales, donne lieu à un ajournement de l'exécution du
marché tel que prévu au paragraphe 1 de l'article 27 ci-dessus. Le titulaire peut demander l'application des
dispositions des paragraphes 2 et 3 de l'article 27 précité.
Article 48
Garantie technique
Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir une garantie
technique pour les prestations fournies. Cette garantie doit être assortie d'un délai compté à partir de la date
de la réception provisoire.
Pendant la période de garantie, le titulaire est tenu de remédier, dans les délais qui lui sont impartis, à toute
imperfection ou anomalie qui lui est signalée par le maître d'ouvrage par ordre de service et se rapportant aux
prestations réalisées dans le cadre du marché.
Article 49
Réceptions
1 - A l'issue de la procédure de vérification et/ou d'approbation des rapports, documents ou produits prévue
à l'article 47 ci- dessus, le maître d'ouvrage prononce la réception du marché.
Cette réception est dite définitive sauf si le marché comporte une garantie technique telle que prévue à
l'article 48 et dans ce cas, la réception est dite provisoire. Une réception définitive est prononcée par le maître
d'ouvrage à la date d'expiration du délai de garantie technique, si le titulaire a rempli à cette date toutes les
obligations mises à sa charge par le marché en matière de garantie.
2 - Les imperfections ou anomalies qui pourraient être constatées pendant le délai de garantie sont notifiées
au titulaire par le maître d'ouvrage qui lui fixe le délai nécessaire pour y remédier.
Si le titulaire ne remédie pas aux imperfections ou anomalies à la date d'expiration du délai de garantie,
celui-ci est prolongé pour une période qui ne peut dépasser deux (2) mois. Dans le cas où le titulaire n'a pas
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

remédié à ces imperfections ou anomalies pendant ce délai supplémentaire, le maître d'ouvrage prononcera
néanmoins la réception définitive avec réfaction d'un montant correspondant au coût nécessaire pour remédier
à ces imperfections ou anomalies. Ce montant sera prélevé sur les sommes qui peuvent être dues au titulaire,
sur le montant du cautionnement définitif et sur le montant de la retenue de garantie sans préjudice des droits
à exercer contre lui en cas d'insuffisance.
3 - Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, la réception peut être prononcée partiellement pour
chaque partie ou phase de prestations. Dans ce cas, c'est la dernière réception qui tient lieu de réception du
marché.
4 - La réception, qu'elle soit partielle, provisoire ou définitive, donne lieu à l'établissement par le maître
d'ouvrage d'un procès-verbal dont une copie est notifiée au titulaire.
Article 50
Droits et obligations des contractants sur l'utilisation des résultats
A. - Droits et obligations du maître d'ouvrage
1 - Le maître d'ouvrage peut librement utiliser les résultats, même partiels, des prestations.
2 - Le maître d'ouvrage a le droit de reproduire, c'est-à-dire de fabriquer ou faire fabriquer, des objets,
matériel ou constructions sur la base des résultats des prestations ou de certains éléments de ces résultats.
Le maître d'ouvrage peut communiquer à des tiers les résultats des prestations, notamment les dossiers
d'études, rapports d'essais, documents et renseignements de toute autre nature provenant de l'exécution du
marché.
3 - Le maître d'ouvrage peut librement publier les résultats des prestations ; cette publication doit
mentionner le titulaire. Si le marché prévoit que le droit de publier certains résultats n'est ouvert qu'après un
délai déterminé, celui-ci court, sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, à partir de la
date de la remise des documents contenant les résultats. L'existence d'une telle clause ne fait pas obstacle à
la publication d'informations générales sur l'existence du marché et la nature des résultats obtenus.
B. - Droits et obligations du titulaire
1 - Le titulaire doit recevoir l'accord préalable du maître d'ouvrage avant de procéder à la publication des
résultats de la prestation. Sauf stipulation contraire de cet accord, la publication doit mentionner que l'étude a
été financée par le maître d'ouvrage.
2 - Le titulaire ne peut faire aucun usage commercial des résultats des prestations sans l'accord préalable
du maître d'ouvrage.
3 - Le titulaire ne peut communiquer les résultats des prestations à des tiers, à titre gratuit ou onéreux,
qu'avec l'autorisation du maître d'ouvrage.
4 - Le maître d'ouvrage s'engage à considérer les méthodes et le savoir-faire du titulaire comme
confidentiels, sauf si ces méthodes et ce savoir-faire sont compris dans l'objet du marché.
5 - Les droits de propriété industrielle qui peuvent naître à l'occasion ou au cours de l'exécution des
prestations sont acquis au titulaire, sauf dans le cas où le maître d'ouvrage se réserve tout ou partie de ces
droits par une stipulation du cahier des prescriptions spéciales.
Article 51
Responsabilité du titulaire après la réception définitive
1 - Dans les cas où le marché porte sur une étude de construction et après réception définitive du marché,
la responsabilité du titulaire, qui est fonction de la mission qui lui a été confiée, est déterminée conformément
aux dispositions législatives en vigueur et notamment celle prévue par l'article 769 du dahir du 9 ramadan
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et contrats.
2 - Lorsque le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales prévoit
l'établissement de l'estimation du coût prévisionnel du projet, le titulaire est tenu pour responsable en cas de
constat d'écart important avec le coût effectif si cet écart ne provient d'aucun facteur du fait du maître d'ouvrage
ou du domaine de l'imprévision.

Chapitre VII
MESURES COERCITIVES ET REGLEMENT DES DIFFERENDS ET LITIGES
Article 52
Mesures coercitives
1 - Lorsque le titulaire ne se conforme pas, soit aux stipulations du marché, soit aux ordres de service qui
lui sont donnés par le maître d'ouvrage, l'autorité compétente le met en demeure d'y satisfaire dans un délai
déterminé par une décision qui lui est notifiée par un ordre de service.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

2 - Ce délai, sauf le cas d'urgence dont l'autorité compétente est seule juge, ne peut être inférieur à quinze
(15) jours à dater de la notification de la mise en demeure.
3 - Passé ce délai, si le titulaire n'a pas exécuté les dispositions prescrites, l'autorité compétente peut
prononcer la résiliation pure et simple du marché assortie ou non de la confiscation du cautionnement définitif
et de la retenue de garantie, le cas échéant. La décision de résiliation doit préciser que cette dernière est
prononcée aux torts du titulaire.
La résiliation du marché ne fait pas obstacle à l'exercice, le cas échéant, des actions civiles ou pénales
contre le titulaire.
4 - Dans le cas d'un marché passé avec un groupement, si le mandataire ne se conforme pas aux
obligations qui lui incombent, il est mis en demeure d'y satisfaire sous peine de se voir appliquer les mesures
prévues aux paragraphes 1 à 3 du présent article.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente invite les autres membres du groupement
à désigner un autre mandataire dans le délai d'un (1) mois. Le nouveau mandataire, une fois désigné, se
substitue à l'ancien mandataire dans tous ses droits et obligations.
Faute de cette désignation, l'autorité compétente désigne par décision une personne physique ou morale
pour coordonner l'action des divers membres du groupement aux frais et risques dudit groupement. Cette
décision est notifiée par ordre de service aux membres du groupement.
5 - Lorsque des actes frauduleux, des infractions réitérées aux conditions de travail ou des manquements
graves aux engagements pris ont été relevés à la charge du titulaire, il est fait application des dispositions
prévues à l'article 79 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
Article 53
Intervention de l'autorité compétente
Si, dans le cours de l'exécution du marché, des difficultés s'élèvent avec le titulaire, celui-ci adresse à
l'autorité compétente un mémoire de réclamations présentant ses griefs. L'autorité compétente fait connaître
sa réponse dans un délai maximum de deux (2) mois.
Article 54
Intervention du ministre
1 - Si la réponse prévue à l'article 53 ci-dessus ne satisfait pas le titulaire, celui-ci peut, dans un délai
maximum de soixante (60) jours comptés à partir de la notification de la réponse de l'autorité compétente, faire
parvenir à celle-ci par lettre recommandée avec accusé de réception pour être transmis avec son avis au
ministre, un mémoire où il indique les motifs et le montant de ses réclamations.
2 - La réponse du ministre doit intervenir dans un délai de soixante (60) jours à partir de la remise de
mémoire à l'autorité compétente.
3 - Passé le délai prévu au paragraphe 1 ci-dessus, les réclamations du titulaire sont réputées irrecevables.
Dans ce cas comme dans celui où ses réclamations ne seraient pas admises, le titulaire peut saisir desdites
réclamations la juridiction compétente. Il n'est admis à porter devant cette juridiction que les griefs énoncés
dans le mémoire remis à l'autorité compétente.
4 - Si, dans le délai de soixante (60) jours à dater de la notification de la décision du ministre intervenue
sur les réclamations auxquelles aura donné lieu le décompte général et définitif, le titulaire n'a pas porté ses
réclamations devant le tribunal compétent, il sera considéré comme ayant adhéré à ladite décision, et toute
réclamation se trouvera alors éteinte.
5 - Si le titulaire ne donne pas son accord à la décision prise par le ministre dans les conditions prévues au
paragraphe 3 ci-dessus, les modalités fixées par cette décision sont appliquées à titre de règlement provisoire
du différend, le règlement définitif relève alors de la juridiction compétente.
6 - Lorsque le marché est passé avec un groupement, le mandataire représente chacun des membres du
groupement pour l'application des dispositions du présent article jusqu'à la date de la réception définitive
définie à l'article 49 ci-dessus à laquelle prennent fin les obligations contractuelles, chaque membre du
groupement est ensuite seul habilité à poursuivre les litiges qui le concernent.
Article 55
Règlement judiciaire des litiges
Tout litige entre le maître d'ouvrage et le titulaire est soumis aux tribunaux compétents du Maroc.

~ 214 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée à l'arrêté du Secrétaire d'Etat auprès du
Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, chargé
de l'Habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999) étendant au Département chargé de l'Habitat les
dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994), instituant, pour le compte du ministère
des travaux publics, un système de qualification et de classification des entreprises de bâtiment et de
travaux publics
Bulletin officiel n° 6462 du 24 rabii I 1423 (05 mai 2002)

LE MINISTRE DE L'HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE,

Vu le décret n°2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994) instituant, pour le compte du ministère des
travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des cadres, un système de qualification et
de classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics, tel qu'il a été modifié et complété,
notamment son article 17 ;
Vu le décret n° 2-14-196 du 4 joumada II 1435 (4 avril 2014) définissant les attributions du ministère de
l'habitat et de la politique de la ville ;
Vu l'arrêté du secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de l'aménagement du territoire, de
l'environnement, de l'urbanisme et de l'habitat, chargé de l'habitat no 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999)
étendant au département chargé de l'habitat les dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16
juin 1994), instituant, pour le compte du ministère des travaux publics, un système de qualification et de
classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics, tel qu'il a été modifié ;
Sur proposition de la commission de qualification et de classification réunie en date du 16 et 23 février et
6 juillet 2015,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - La liste des secteurs d'activités annexée à l'arrêté susvisé no 934-99 du 5 safar 1420
(21 mai 1999), tel qu'il a été modifié, est abrogée et remplacée par la liste annexée au présent arrêté.
ART. 2. - Les certificats de qualification et de classification délivrés avant l'entrée en vigueur du présent
arrêté, demeurent valables jusqu'à leur date d'expiration.
ART. 3. - Le présent arrêté prendra effet trois (3) mois après la date de sa publication au Bulletin officiel.

Rabat, le 29 joumada I 1437 (9 mars 2016).


MOHAMMED NABIL BENABDALLAH.

Le texte en langue arabe de l’arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 a été publié
dans le Bulletin officiel n° 6462 du 27 Rajab 1437 (05 mai 2016).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

*
* *

ANNEXE
Secteurs d'activité de qualification et de classification des entreprises intervenant dans le secteur du
bâtiment
Secteur 1 : Terrassements
1.1 - Qualification : travaux de terrassements généraux en masse ;
1.2 - Qualification : travaux de terrassements spéciaux;
1.3 - Qualification : travaux de minage et déroctage ;
1.4 - Qualification : travaux d'enrochement et de drainage;
1.5 - Qualification : travaux de fouilles souterraines.
Secteur 2 : Travaux de voirie
2.1 - Qualification : assises non traitées et enduits superficiels;
2.2 - Qualification : assises traitées en enrobés;
2.3 - Qualification : travaux de bétonnage et de dallage de trottoirs et de chemins piétons ;
2.4 - Qualification : ouverture et entretien de pistes.
Secteur 3 : Assainissement - Pose de conduites
3.1 - Qualification : travaux simples d'assainissement liquide et de voirie (conduites et ouvrages annexes) ;
3.2 - Qualification : travaux souterrains d'assainissement (ovoïdes, galeries) ;
3.3 - Qualification : travaux de réalisation de stations de traitement et de rejet ;
3.4 - Qualification : travaux d'assainissement autonome (fosses septiques, épandage...);
3.5 - Qualification : travaux de réfection et de remise en état de chaussées.
Secteur 4 : Travaux d'électrification
4.1 - Qualification : réalisation de réseau électrique : M et B tension (aérien et souterrain);
4.2 - Qualification : pose de poteaux électriques ;
4.3 - Qualification : installation de postes de transformation.
Secteur 5 : Eau potable
5.1 - Qualification : travaux courants d'adduction d'eau potable (conduites et ouvrages annexes);
5.2 - Qualification : travaux d'installation des équipements de surpression et de génie civil;
5.3 - Qualification : réfection et remise en état de chaussées.
Secteur 6 : Réseaux téléphoniques
6.1 - Qualification : travaux simples de réseaux téléphoniques (poteaux et câblages) ;
6.2 - Qualification : pose de conduites, chambres de tirage et ouvrages annexes.
Secteur 7 : Jardins - espaces verts
7.1 - Qualification : apports de terres végétales et travaux de plantations ;
7.2 - Qualification : entretien et maintenance des jardins ;
7.3 - Qualification : installation du matériel et systèmes d'arrosage.
Secteur 8 : Réalisation d'ouvrages d'art
8.1 - Qualification : ouvrages d'art en béton armé ou maçonnerie ;
8.2 - Qualification : ouvrages d'art en acier ;
8.3 - Qualification : ouvrages d'art en béton pré ou post-contraint;
8.4 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en béton armé ou maçonnerie ;
8.5 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en acier ;
8.6 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en béton pré ou post-contraint ;

~ 216 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

8.7 - Qualification : ouvrages d'art souterrains en béton armé et maçonnerie;


8.8 - Qualification : construction de châteaux et réservoirs d'eau de capacité <100𝑚3 ;
8.9 - Qualification : construction de châteaux et réservoirs d'eau de capacité 100𝑚3 << 500𝑚3 ;
8.10 - Qualification : construction de châteaux et réservoirs d'eau de capacité > 500𝑚3 .
Secteur 9 : Gros-oeuvres
9.1 - Qualification : travaux courants en béton armé et maçonnerie;
9.2 - Qualification : travaux exceptionnels en béton armé et maçonnerie;
9.3 - Qualification : travaux de réparation des structures et de travaux en sous oeuvre;
9.5 - Qualification : préfabrication et mise en oeuvre d'éléments de construction.
Secteur 10 : Menuiserie bois - charpente
10.1 - Qualification : fabrication et pose de menuiseries bois ;
10.2 - Qualification : fabrication et pose de volets roulants en bois ;
10.3 - Qualification : charpente en bois ;
10.4 - Qualification : travaux et mise en ouvre de parquets en bois.
Secteur 11 : Menuiserie aluminium, pvc et ferronnerie
11.1 - Qualification : travaux de menuiserie en aluminium ;
11.2 - Qualification : travaux de fourniture et de pose de volets roulants en aluminium ;
11.3 - Qualification : travaux de façaderie et murs rideaux en aluminium ;
11.4 - Qualification : travaux de menuiserie en PVC;
11.5 - Qualification : travaux de fourniture et de pose de volets roulants en PVC;
11.6 - Qualification : travaux de ferronnerie;
11.7 - Qualification : travaux de charpente métallique ;
11.8 - Qualification : travaux d'installation de cloisons amovibles.
Secteur 12 : Ascenseurs - monte charges
12.1 - Qualification : travaux de monte-charges et d'ascenseurs.
Secteur 13 : Plomberie - chauffage - climatisation
13.1 - Qualification : travaux simples de plomberie sanitaire ;
13.2 - Qualification : travaux de haute technicité de plomberie sanitaire ;
13.3 - Qualification : travaux d'installation et d'équipement des bassins et des fontaines ;
13.4 - Qualification : travaux d'installation de systèmes de chauffe-eau solaire ;
13.5 - Qualification : travaux d'installation de gaz et d'air comprimé;
13.6 - Qualification : travaux simples de climatisation ;
13.7 - Qualification : travaux de haute technicité de climatisation ;
13.8 - Qualification : travaux d'installation de chauffage central et production d'eau chaude ;
13.9 - Qualification : travaux de haute technicité de chauffage central et de production d'eau chaude.
Secteur 14 : Électricité
14.1 - Qualification : travaux d'installations électriques à usage domestique ;
14.2 - Qualification : travaux d'installations électriques de grands ensembles;
14.3 - Qualification : travaux d'installations électriques à usage industriel.
Secteur 15 : Téléphone - sonorisation
15.1 - Qualification : travaux d'installations téléphoniques dans les bâtiments :
15.2 - Qualification : travaux de sonorisation ;
15.3 - Qualification : travaux d'isolation et de traitements acoustiques ;
15.4 - Qualification : travaux de gestion technique centralisée ;
~ 217 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

15.5 - Qualification : travaux de précâblage informatique ;


15.6 - Qualification : travaux de détection et protection incendie automatisée.
Secteur 16 : Peinture - vitrerie
16.1 - Qualification : travaux de peinture générale de bâtiment ;
16.2 - Qualification : travaux de vitrerie.
Secteur 17 : Etanchéité - isolation
17.1 - Qualification : travaux simples d'étanchéité ;
17.2 - Qualification : travaux d'étanchéité de haute technicité ;
17.3 - Qualification : travaux d'isolation thermique et acoustique ;
17.4 - Qualification : travaux d'isolation thermique et acoustique de haute technicité.
Secteur 18 : Carrelages - revêtements
18.1 - Qualification : travaux de revêtement courant ;
18.2 - Qualification : travaux de faux planchers et faux plafonds industriels;
18.3- Qualification : travaux de revêtements spéciaux (revêtements industriels) ;
18.4 - Qualification : travaux de taille et de pose de revêtements en pierre.
Secteur 19 : Plâtrerie
19.1 - Qualification : travaux de maçonnerie en plâtre ;
19.2 - Qualification : travaux d'enduits en plâtre ;
19.3 - Qualification : travaux de faux plafonds en plâtre.
Secteur 20 : Construction en matériaux locaux
20.1 - Qualification : travaux de construction traditionnelle en pierre;
20.2 - Qualification : travaux de construction traditionnelle en terre banchée (pisé) ;
20.3 - Qualification : travaux de construction traditionnelle en brique de terre stabilisée (BTS);
20.4 - Qualification : travaux de construction en voûtage en BTS.
Secteur 21 : Equipement intérieur
21.1 - Qualification : travaux d'installation de cuisines;
21.2 - Qualification : travaux d'ameublement et agencement ;
21.3 - Qualification : travaux de revêtement en bois et ébénisterie;
21.4 - Qualification : travaux de ferronnerie d'art.
Secteur 22 : Isolation frigorifique et chambres froides
22.1 - Qualification : travaux d'installation de chambres froides.
Secteur 23 : Professions artisanales
23.1 - Qualification : travaux de pose de carreaux et de zellij traditionnels ;
23.2 - Qualification : travaux de plâtre sculpté traditionnel :
23.3 - Qualification : travaux de tadellakt;
23.4 - Qualification : travaux traditionnels de revêtement en bois peints;
23.5 - Qualification : travaux de dinanderie et lustrerie traditionnelles.
Secteur 24 : Réhabilitation de bâtiments anciens
24.1 - Qualification : travaux simples de réhabilitation;
24.2 - Qualification : travaux complexes de réhabilitation ;
24.3 - Qualification : travaux de restauration et réhabilitation du patrimoine bâti.

~ 218 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics correspondant à chaque
secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie ainsi que le montant maximum
annuel d'un marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être admise à soumissionner
Bulletin officiel n° 6462 du 24 rabii I 1423 (05 mai 2002)

LE MINISTRE DE L'HABITAT ET DE LA POLITIQUE DE LA VILLE.


Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics ;
Vu le décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994) instituant, pour le compte du ministère des
travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des cadres, un système de qualification et
de classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics, tel qu'il a été modifié et complété,
notamment son article 17 ;
Vu le décret n° 2-14-196 du 4 joumada II 1435 (4 avril 2014) définissant les attributions du ministère de
l'habitat et de la politique de la ville ;
Vu l'arrêté du secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de l'aménagement du territoire, de
l'environnement, de l'urbanisme et de l'habitat, chargé de l'habitat no 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999)
étendant au département chargé de l'habitat les dispositions du décret précité no 2-94-223 du 6 moharrem
1415 (16 juin 1994), tel qu'il a été modifié par l'arrêté du ministre de l'habitat et de la politique de la ville n°
619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016) abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée
à l'arrêté du secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de l'aménagement du territoire, de l'environnement,
de l'urbanisme et de l'habitat chargé de l'habitat;
Sur proposition de la commission de qualification et de classification réunie en date du 16 et 23 février et
6 juillet 2015,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics intervenant
dans le secteur de l'habitat correspondant à chacun des secteurs figurant au tableau annexé à l'arrêté du
secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de l'aménagement du territoire, de l'environnement, de l'urbanisme
et de l'habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999), tel qu'il a été abrogé et remplacé par le tableau annexé
à l'arrêté susvisé n° 619-16, sont fixées comme suit, en fonction du chiffre d'affaires annuel des entreprises et
de leur encadrement :
- les seuils des chiffres d’affaires pris en considération dans l’octroi des classes sont comme suit :
1*
Secteur / 2* 3*** 4**** 5***** 6******
C.A. en
Catégorie C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH
MDH
Secteur 1 : 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Terrassements <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 2 : Travaux 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
de voirie <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 3 :
1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Assainissement -
<2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Pose de conduites
Secteur 4 : Travaux 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
d'éléctrification <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 5 : Eau 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Potable <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 6 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Réseaux
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Téléphoniques
Secteur 7 : Jardins 2** 3*** 4**** 5***** 6******
- Espaces verts <1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Secteur 8 : 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Réalisation <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh

~ 219 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

1*
Secteur / 2* 3*** 4**** 5***** 6******
C.A. en
Catégorie C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH
MDH
d'ouvrages d'art
Secteur 9 : Gros - 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
œuvres <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 10 :
1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Menuiserie
<2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh 20 ≤≤ 30 MDh >30 MDh
Bois - Charpente
Secteur 11 :
Menuiserie 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
aluminium, pvc et <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh 20 ≤≤ 30 MDh >30 MDh
ferronnerie
Secteur 12 : 4****
2** 3*** 5***** 6******
Ascenseurs
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Monte charges
Secteur 13 :
Plomberie - 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Chauffage - <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Climatisation
Secteur 14 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Électricité <1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Secteur 15 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Téléphone -
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
Sonorisation
Secteur 16 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Peinture -
< 1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Vitrerie
Secteur 17 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Etanchéité
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Isolation
Secteur 18 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Carrelages
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Revêtements
Secteur 19 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Plâtrerie <1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Secteur 20 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Construction en
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
matériaux locaux
Secteur 21 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Equipement
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
Intérieur
Secteur 22 :
Isolation 2** 3*** 4**** 5***** 6******
frigorifique et <1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
chambres
Secteur 23 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Professions
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >10 MDh
Artisanales
Secteur 24 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Réhabilitation de
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
bâtiments anciens

~ 220 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- Les quotas minima en cadres et techniciens exigibles pour chaque classe sont fixés dans le
tableau suivant :
Catégorie/ 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Secteur C T C T C T Ct/C T Ct/C T Ct/C Tt/T
1 1 - 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
2 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
3 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
4 1 1 1 2 1/2 2 1/3 3 2/3 4
5 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
6 1 1 1 2 1/2 2 2/3 3 2/4 4
7 1 1 1 0 1 1 1 2 2 1/2
8 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
9 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
10 1 1 1 2 1 3 1/2 3 1/2 4
11 1 1 1 2 1/2 3 1/3 3 1/4 4
12 1 1 1 3 1/2 3 1/2 4 1/2 5
13 1 1 1 3 1/2 3 1/2 4 1/2 5
14 1 1 1 2 1/2 2 1/3 3 2/3 4
15 1 1 1 2 1 3 1/2 3 2/3 4
16 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
17 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
18 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
19 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
20 1 1 1 0 1 - 1 1 1 2
21 1 1 1 0 1 1 1 2 1 3
22 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
23 1 1 1 0 1 - 1 1 1 2
24 1 - 1 1 1 1 2 1 3 1/2 3
C : cadre
T : technicien
Ct : cadre technique
Tt : technicien technique
ART. 2. - Pour les secteurs et pour les catégories arrêtés ci-dessus, le montant maximum annuel d'un
marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être admise à soumissionner est :
a) illimité pour les entreprises de la sixième catégorie ;
b) fixé à 51% de la limite supérieure des autres catégories.
ART. 3. - Les certificats de qualification et de classification délivrés avant l'entrée en vigueur du présent
arrêté, demeurent valables jusqu'à leur date d'expiration.
ART. 4. - Est abrogé l'arrêté du ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace n°
529-11 du 5 rejeb 1432 (8 juin 2011) fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux
publics correspondant à chaque secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie
ainsi que le montant maximum annuel d'un marché pour le lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut
être admise à soumissionner, dès l'entrée en vigueur du présent arrêté.
ART. 5. - Le présent arrêté prendra effet trois (3) mois à compter de la date de sa publication au Bulletin
officiel.
Rabat, le 29 joumada I 1437 (9 mars 2016).

MOHAMMED NABIL BENABDALLAH.

Le texte en langue arabe de l’arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 a été publié
dans le Bulletin officiel n° 6462 du 27 Rajab 1437 (05 mai 2016).

~ 221 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Liste des Cahiers des Prescriptions Communes

N°du Date de Date de


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B.O publication publication Hijri

Arrêté du ministre de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau


CPC Travaux de ventilation Arrêté
n°1674-18 du 15 ramadan 1439 (31 mai 2018) approuvant les cahier de
mécanique contrôlée dans les d'approbation 6784 06/06/2019 2 chaoual 1440 1054
prescriptions communes applicables aux marchés des travaux de
constructions publiques de CPC
ventilation mécanique contrôlée dans les constructions publiques
Arrêté du ministre de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau
Arrêté
CPC Travaux de construction n°3522-18 du 11 rabii I 1440 (19 novembre 2018 approuvant le approuvant
d'approbation 6784 06/06/2019 2 chaoual 1440 1093
en béton les cahier de prescriptions communes applicables aux travaux de
de CPC
construction en béton
Arrêté du ministre de l'équipement et des transports n°714-11 du 22 rabii II
CPC Acoustique Arrêté
1432 (27 mars 2011) portant approbation du cahier des prescriptions
environnementale de tout d'approbation 5944 19/05/2011 15 joumada II 1432 1641
communes (CPC) applicables à l'acoustique environnementale de tout
établissement ouvert au public de CPC
établissement ouvert au public
Arrêté du ministre de l'équipement et des transports n°715-11 du 22 rabii II
Arrêté
CPC Acoustique et 1432 (27 mars 2011) portant approbation du cahier des prescriptions
d'approbation 5944 19/05/2011 15 joumada II 1432 1641
électroacoustique des stades communes (CPC) applicables à l'acoustique et à l'électroacoustique des
de CPC
stades
Arrêté du ministre de l'équipement et des transports n°714-11 du 22 rabii II
CPC Acoustique et Arrêté
1432 (27 mars 2011) portant approbation du cahier des prescriptions
électroacoustique des salles de d'approbation 5944 19/05/2011 15 joumada II 1432 1641
communes (CPC) applicables à l'acoustique et à l'électroacoustique des
conférences de CPC
salles de conférences
Arrêté du ministre de l'équipement et du transport n° 1221-05 du 28 rabii II
Arrêté
1426 (06/06/2005) portant approbation du cahier des prescriptions
CPC Travaux de climatisation d'approbation 5340 04/08/2005 28 joumada II 1426 588
communes (CPC) applicables aux marchés de travaux relatifs aux
de CPC
systèmes de climatisation
Arrêté du ministre de l’équipement n° 1678-02 du 16 chaabane 1423
Arrêté
CPC Travaux d’installations (23/10/2002) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 5058 21/11/2002 16 ramadan 1423 1488
téléphoniques intérieures (CPC) applicables aux marchés de travaux des installations téléphoniques
de CPC
intérieurs
Arrêté du ministre de l’équipement n° 1362-02 du 21 joumada II 1423
Arrêté
CPC Travaux d’installation des (30/08/2002) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 5048 17/10/2002 10 chaabane 1423 1103
ascenseurs et monte-charges (CPC) applicables aux marchés de travaux d’installation des ascenseurs et
de CPC
monte-charges

~ 222 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N°du Date de Date de


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CPC Travaux d’installation des Arrêté du ministre de l’équipement n° 459-01 du 13 hija 1421 (09/03/2001)
Arrêté
cuisines, équipements de portant approbation du cahier des prescriptions communes (CPC)
d'approbation 4914 05/07/2001 11 rabii II 1422 685
cuisine, buanderies et applicables aux marchés de travaux d’installation des cuisines,
de CPC
chambres froides équipements de cuisine, buanderies et chambres froides
Arrêté du ministre de l'équipement n° 1395-00 du 29 joumada Il 1421 Arrêté
CPC Travaux de précâblage
(28/09/2000) portant approbation du cahier des prescriptions communes d'approbation 4882 15/03/2001 19 hija 1421 348
informatique
(CPC) applicables aux marchés de travaux de précâblage informatique de CPC
Arrêté du ministre de l'équipement n° 306-00 du 22 kaada 1420 (25 février
CPC Travaux d'installations de Arrêté
2000) portant approbation du cahier des prescriptions communes (CPC.)
chauffage et production d'eau d'approbation 4792 04/05/2000 29 moharrem 1421 315
applicables aux marchés des travaux d'installations de chauffage et
chaude sanitaire de CPC
production d'eau chaude sanitaire
Arrêté du ministre de l’équipement n° 1582-99 du 10 rejeb 1420
Arrêté
CPC Travaux de revêtements (20/10/1999) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 4752 16/12/1999 7 ramadan 1420 964
en pierre attachée (CPC) applicables aux marchés de travaux de revêtements en pierre
de CPC
attachée passés pour le compte du ministère de l’équipement
Arrêté du ministre de l'équipement n° 28-99 du 20 ramadan 1419
Arrêté
(08/01/1999) portant approbation du cahier des prescriptions communes
CPC Travaux d'électricité d'approbation 4688 06/05/1999 19 moharrem 1420 245
(CPC) applicable aux marchés passés pour le compte du ministère de
de CPC
l'équipement relatifs à l'exécution des travaux d'électricité
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
n°1098-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du cahier Arrêté
CPC conduites d'alimentation
des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés passés pour d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 941
en eau potable
le compte du département de l'équipement relatives aux conduites de CPC
d'alimentation en eau potable
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
CPC Travaux de revêtements n° 1097-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du
Arrêté
de sol en carreaux céramiques, cahier des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés
d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 941
pierres naturelles ou passés pour le compte du département de l'équipement relatives à
de CPC
reconstituées l'exécution des travaux de revêtements de sol en carreaux céramiques,
pierres naturelles ou reconstituées
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
n°1098-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du cahier Arrêté
CPC Travaux de plomberie des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés passés pour d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 942
le compte du département de l'équipement relatives à l'exécution des de CPC
travaux de plomberie

~ 223 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N°du Date de Date de


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Arrêté du ministre des travaux publics n° 18-97 du 22 chaabane 1417


Arrêté
CPC Travaux des enduits (02/01/1997) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 4466 20/03/1997 10 kaada 1417 283
muraux (CPC) applicables aux marchés passés pour le compte du ministère des
de CPC
travaux publics relatifs aux travaux des enduits muraux
Arrêté du ministre des travaux publics n° 17-97 du 22 chaabane 1417
CPC Travaux de revêtements
(02/011997) portant approbation du cahier des prescriptions communes Arrêté
muraux en carreaux
(CPC) applicables aux marchés passés pour le compte du ministère des d'approbation 4466 20/03/1997 10 kaada 1417 283
céramiques, pierres calcaires et
travaux publics relatifs aux travaux de revêtements muraux en carreaux de CPC
marbres
céramiques, pierres calcaires et marbres
CPC Etudes missions réalisées Arrêté du ministre des travaux publics n° 2470-96 du 1 er chaabane 1417
Arrêté
par les BET dans le domaine (12/12/1996) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 4458 20/02/1997 12 chaoual 1417 160
du bâtiment et d'équipements (CPC) applicables aux missions réalisées par les bureaux d'études
de CPC
publics techniques dans le domaine du bâtiment et d'équipements publics
Arrêté du ministre des travaux publics n° 2437-95 du 3 joumada I 1416 (29
Arrêté
CPC Travaux menuiserie bois- septembre 1995) portant approbation du cahier des prescriptions
d'approbation 4340 03/01/1996 12 chaabane 1416 13
quincaillerie communes relatives à l’exécution des travaux du lot : menuiserie bois-
de CPC
quincaillerie
CPC Travaux d’étanchéité des Arrêté du ministre des travaux publics n° 2439-95 du 3 joumada I 1416 (29
Arrêté
toitures terrasses par feuilles septembre 1995) portant approbation du cahier des prescriptions
d'approbation 4340 03/01/1996 12 chaabane 1416 14
d’étanchéité à base de bitume communes relatives à l’exécution des travaux d’étanchéité des toitures
de CPC
oxydé terrasses par feuilles d’étanchéité à base de bitume oxydé
Arrêté du ministre des travaux publics n° 2436-95 du 3 joumada I 1416 (29 Arrêté
CPC Travaux de béton armé septembre 1995) portant approbation du cahier des prescriptions d'approbation 4340 03/01/1996 12 chaabane 1416 13
communes relatives à l’exécution des travaux de béton armé de CPC
Arrêté du ministre des travaux publics n° 2438-95 du 3 joumada I 1416 (29 Arrêté
CPC Travaux peinture en
septembre 1995) portant approbation du cahier des prescriptions d'approbation 4340 03/01/1996 12 chaabane 1416 13
bâtiment
communes relatives à l’exécution des travaux de peinture en bâtiment de CPC
Arrêté du ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 1126-73 du 14
chaoual 1393 (10/11/1973) portant approbation du cahier des prescriptions Arrêté
CPC Travaux topographiques communes applicables aux marchés de travaux topographiques passés d'approbation 3199 20/02/1974 27 moharrem 1394 237
par la direction de la conservation foncière et des travaux topographiques de CPC
(fascicule 2)
Arrêté du ministre de l'agriculture et de la réforme agraire n° 606-72 du
Arrêté
3/07/1972 (03/08/1972) portant approbation du cahier des prescriptions
CPC Travaux topographiques d'approbation 3118 02/08/1972 22 joumada II 1392 1071
communes applicables aux marchés de travaux topographiques passés
de CPC
par la direction de la conservation foncière et des travaux topographiques

~ 224 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 3 : Bases d’exécution des


travaux

~ 225 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 3 : Bases d’exécution des travaux

Le Devis Général d’Architecture (DGA) a été rendu applicable à tous les travaux à
usage administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics
et du bâtiment par décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967). Celui-
ci a le mérite de couvrir plusieurs aspects de la construction malgré le fait de
remonter à plus de six décennies et les renvois faits aux normes françaises, dont
une grande partie est dépassée. Ainsi, il traite, notamment, les aspects suivants :
▪ La provenance, la qualité et la préparation des matériaux ainsi que les
caractéristiques des produits de différents natures et de leurs produits
dérivés : Liants hydrauliques et hydrocarbonés, mortiers, bétons, briques,
bois, produits sidérurgiques, produits de carrière et de dragage, agrégats
divers, produits céramiques, métaux non ferreux, peinture, vitrerie…
▪ La mise en œuvre des matériaux et le mode d’exécution des ouvrages :
Fondations, gros-œuvre, toitures, installations sanitaires, chauffage,
ventilation, électricité, ouvrages métalliques, ferronnerie, peinture, vitrerie,
équipements divers…
▪ Les bases de règlement des ouvrages.

Par ailleurs, la loi n° 24-09 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011) relative à la sécurité
des produits et des services énonce des obligations générales de sécurité s’y
appliquant, des conditions de leur mise à disposition sur le marché et des modalités
d’évaluation de leur conformité. Elle est complétée, notamment, par l’arrêté du
Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie
Numérique n°1679-14 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux modalités de mise
en œuvre des obligations liées à l’obligation générale de sécurité des produits et
services.

Toutes ces composantes sont traitées dans ce troisième volet.


Version

~ 226 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 3 : Bases d’exécution des travaux


Décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967) rendant applicable à tous les travaux à usage
administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics et du bâtiment, le devis
général d’architecture approuvé le 27 février 1956...................................................................................234
[Préambule]
[Articles Premier, 2, 3 et 4]

DEVIS GENERAL D’ARCHITECTURE ...........................................................................................................235


[Sommaire]
TITRE PREMIER - GENERALITES .................................................................................................................................... 239
Chapitre unique - Généralités ................................................................................................................................. 239
Article Premier. - Normalisation
Article 2. - Dessins
Article 3. - Hypothèses de calcul des ouvrages
TITRE II - DES MATERIAUX ............................................................................................................................................. 240
Chapitre premier - Provenance, qualité, préparation ....................................................................................... 241
Article 4. - Provenance des matériaux - Qualité - Préparation
Chapitre II. - Produit de carrière, de dragage et agrégats divers .................................................................. 242
Article 5. - Classement granulométrique des agrégats
Article 6. - Sables
Article 7. - Pouzzolanes
Article 8. - Agrégats pour bétons de construction
Article 9. - Pavés de carrière - Pavés mosaïque - Bordures de trottoirs
Article 10. - Qualités générales des moellons de toute espèce et des pierres diverses
Article 11. - Moellons ordinaires pour maçonnerie
Article 12. - Moellons tétués
Article 13. - Moellons smillés
Article 14. - Moellons parementés et moellons piqués
Article 15. - Pierres de taille
Article 16. - Pierres polies et marbres
Article 17. - Mâchefer
Chapitre III. - Produits céramiques........................................................................................................................ 246
Article 18. - Briques en terre cuite
Article 19. - Tuiles en terre cuite
Article 20. - Briques réfractaires
Article 21. - Carreaux et plinthes - Produits cuits
Article 22. - Tuyaux en grès vernissé
Article 23. - Tuyaux, boisseaux, mitres ou lanternes en terre cuite
Chapitre IV. - Liants hydrauliques ......................................................................................................................... 253
Article 24. - Chaux grasse
Article 25. - Plâtres
Article 26. - Liants hydrauliques - Classification
Article 27. - Commandes des liants hydrauliques normalisés ou non
Article 28. - Emmagasinage des liants hydrauliques
Article 29. - Essais des liants hydrauliques
Chapitre V. - Mortiers et bétons ............................................................................................................................. 259
Article 30. - Mortier de chaux grasse
Article 31. - Composition et emploi des mortiers hydrauliques

~ 227 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 32. - Composition et emploi des bétons de ciment


Article 33. - Composition des bétons de terre pour construction
Article 34. - Composition des bétons d’argile pour chemins et cours
Article 35. - Composition des bétons légers
Article 36. - Composition des bétons de plâtre
Chapitre VI. - Bois et produits semi-finis dérives du bois .............................................................................. 263
Article 37. - Bois - Généralités
Article 38. - Bois de charpente
Article 39. - Bois de menuiserie
Article 40. - Bois contreplaqués
Article 41. - Panneaux en fibre de bois
Article 42. - Parquets en bois
Article 43. - Lattes à plafond
Article 44. - Pavés en bois
Article 45. - Liège aggloméré
Chapitre VII. - Liants hydrocarbonés et produits dérivés semi-finis............................................................ 268
Article 46. - Liants hydrocarbonés - Généralités
Article 47. - Ciment Volcanique
Article 48. - Asphalte, mastic d’asphalte, asphalte coulé, asphalte sablé
Article 49. - Chape souple ou bitume armé
Article 50. - Feutre bitumé
Article 51. - Feutres goudronnés
Chapitre VIII. - Produits sidérurgiques et produits dérivés semi-finis......................................................... 271
Article 52. - Produits sidérurgiques - Généralités
Article 53. - Fonte
Article 54. - Aciers moulés
Article 55. - Aciers pour pièces de forge
Article 56. - Aciers laminés à chaud ou à froid pour constructions rivées
Article 57. - Aciers laminés à chaud ou à froid pour constructions soudées
Article 58. - Métal d’apport pour soudure
Article 59. - Tôles
Article 60. - Aciers pour rivets et boulons
Article 61. - Aciers ronds pour béton armé
Article 62. - Tubes en acier sans soudure
Article 63. - Marques distinctives des aciers
Chapitre IX. - Métaux non ferreux et produits dérivés semi-finis.................................................................. 275
Article 64. - Zinc
Article 65. - Plomb
Article 66. - Aluminium et alliages
Article 67. - Cuivre - Laiton - Bronze
Chapitre X. - Peinture, vitrerie, tentures et produits dérivés semi-finis ...................................................... 278
Article 68. - Peinture - Vernis - Classification - Qualité des matières premières
Article 69. - Peintures - Badigeons - Qualités des produits finis
Article 70. - Mastic
Article 71. - Peintures - Vernis - Badigeons - Mastics - Essais - Contrôle des qualités
Article 72. - Verre à vitres - Glaces
Chapitre XI. - Produits divers manufacturés ou semi-finis ............................................................................ 281
Article 73. - Briques silico-calcaires
Article 74. - Blocs de béton manufacturé pour maçonnerie
Article 75. - Hourdis et bardeaux
Article 76. - Carreaux et plinthes - Produits non cuits
Article 77. - Panneaux en fibre de bois
Article 78. - Lattis divers
Article 79. - Ardoises
Article 80. - Amiante-Ciment
Article 81. - Plaques et ardoises en amiante-ciment
Article 82. - Produits spéciaux d’étanchéité

~ 228 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 83. - Tuyaux en béton pour collecteurs d’évacuation


Article 84. - Tuyaux pour canalisations en charge
Article 85. - Tuyaux en amiante-ciment
Article 86. - Robinetterie
Article 87. - Appareils sanitaires
TITRE III - MISE EN ŒUVRE DES MATERIAUX - MODE D’EXECUTION DES OUVRAGES ................................................... 291
Chapitre premier - Généralités ............................................................................................................................... 292
Article 88. - Généralités
Article 89. -Tracé des ouvrages - Piquetage - Percements
Chapitre II. - Fondations........................................................................................................................................... 293
Article 90. - Assèchements
Article 91. - Profils des terrassements - Dressement des surfaces
Article 92. - Déblais à la mine dans les terrains rocheux
Article 93. - Remblais
Article 94. - Fouilles pour fondations d’ouvrages
Article 95. - Dépôts et emprunts
Article 96. - Pieux et palplanches
Article 97. - Démolitions
Chapitre III. - Chaussées, Cours, Trottoirs......................................................................................................... 296
Article 98. - Encaissement et fondation de chaussée
Article 99. - Empierrement en macadam ordinaire - Matière d’agrégation
Article 100. - Empierrement avec liant bitumeux
Article 101. - Pavage
Article 102. - Trottoirs
Article 103. - Asphaltage des trottoirs et sols
Chapitre IV. - Maçonneries diverses et gros-œuvre ......................................................................................... 299
Article 104. - Maçonneries - Prescriptions communes à toutes les maçonneries
Article 105. - Pose et vérification de la première assise
Article 106. - Isolement des maçonneries contre les remontées capillaires
Article 107. - Fabrication des mortiers hydrauliques
Article 108. - Bétons de pouzzolane
Article 109. - Bétons de ciment
Article 110. - Exécution des ouvrages en béton de ciment
Article 111. - Exécution des ouvrages en béton armé
Article 112. - Epreuves des ouvrages en béton armé
Article 113. - Béton translucide
Article 114. - Maçonneries de moellons ordinaires
Article 115. - Maçonnerie de moellons tétués ou smillés
Article 116. - Maçonnerie de pierres de taille et de moellons piqués
Article 117. - Maçonnerie de pierres sèches
Article 118. - Hourdis
Article 119. - Parements
Article 120. - Maçonnerie de briques ou d’agglomérés
Article 121. - Cloisonnements
Article 122. - Enduits au mortier de ciment
Article 123. - Enduits au plâtre
Article 124. - Plâtrerie
Article 125. - Conduits de fumée
Article 126. - Scellements
Article 127. - Revêtement mosaïque
Article 128. - Carrelages
Article 129. - Dallages
Article 130. - Revêtement sans joint
Article 131. - Revêtements verticaux ou inclinés en marbre
Article 132. - Tolérances d’exécution applicables à tous les types de revêtements horizontaux ou verticaux
Article 133. - Branchements et collecteurs d’eaux pluviales et d’eaux usées
Article 134. - Isolants divers
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre V. - Charpente et menuiserie bois, quincaillerie............................................................................... 317


Article 135. - Charpente
Article 136. - Escaliers
Article 137. - Parquets
Article 138. - Menuiserie - Prescriptions générales
Article 139. - Bois moulurés
Article 140. - Lambris
Article 141. - Portes
Article 142. - Volets et persiennes
Article 143. - Croisées - Châssis vitrés - Impostes
Article 144. - Rideaux roulants
Article 145. - Quincailleries
Chapitre VI. - Ouvrages métalliques, ferronnerie .............................................................................................. 322
Article 146. - Dessins d’exécution des ouvrages métalliques
Article 147. - Usinage des pièces en acier laminé
Article 148. - Usinage des pièces moulées et forgées
Article 149. - Exécution des soudures
Article 150. - Galvanisation - Métallisation
Article 151. - Montage
Article 152. - Menuiseries métalliques
Article 153. - Ferronnerie -Serrurerie
Article 154. - Épreuves des ouvrages métalliques
Chapitre VII. - Toitures : terrasses, couvertures diverses, etc. ..................................................................... 328
Article 155. - Gros-œuvre des toitures - Terrasses
Article 156. - Revêtements d’étanchéité des terrasses - Aire de pose, solins, généralités
Article 157. - Étanchéités multicouche par ciment volcanique
Article 158. - Étanchéité par asphalte coulé
Article 159. - Étanchéité multicouche par bitume armé (Chape souple)
Article 160. - Étanchéité multicouche par feutre bitumé
Article 161. - Étanchéité multicouche par produit plastique
Article 162. - Terrasses exécutées d’après les procédés locaux
Article 163. - Revêtements minima d’étanchéité définitive sur les toitures inclinées
Article 164. - Essais d’étanchéité
Article 165. - Procédés spéciaux d’étanchéité
Article 166. - Couverture - Généralités - Conditions minima d’exécution
Article 167. - Couvertures métalliques
Article 168. - Couverture en ardoise
Article 169. - Couvertures en tuile
Article 170. - Couvertures en amiante-ciment
Article 171. - Couvertures sur bois en poutre-toiture bitumé ou goudronné
Article 172. - Conduites d’évacuation - Descentes d’eau
Chapitre VIII. - Peinture - Vitrerie - Tenture ......................................................................................................... 338
Article 173. - Modèles - Echantillons - Surfaces témoins
Article 174. - Préparation des surfaces à peindre
Article 175. - Vitrerie
Article 176. - Papiers peints - Tentures
Chapitre IX. - Prescriptions générales communes aux installations sanitaires, chauffage, ventilations,
électricité, équipements divers .............................................................................................................................. 342
Article 177. - Prescriptions générales communes aux installations sanitaires, chauffage, ventilations,
électricité, équipement divers
Chapitre X. - Installations sanitaires ..................................................................................................................... 343
Article 178. - Installations sanitaires
Article 179. - Robinetterie, appareils sanitaires
Chapitre XI. - Chauffage - Ventilation ................................................................................................................... 346
Article 181. - Chaufferie
Article 182. - Cheminées
Article 183. - Chaudières et adoucisseurs d’eau

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 184. - Tuyauteries, robinetteries


Article 185. - Pompes de circulation
Article 186. - Radiateurs
Article 187. - Essais
Article 188. - Chauffage par air chaud - Conditionnement d’air - Ventilation
Article 189. - Spécifications particulières à l’entreprise de chauffage
Chapitre XII. - Installations électriques ................................................................................................................ 353
Article 190. - Installations électriques
Chapitre XIII. - Équipements divers (ascenseurs, téléphone, T.S.F., télévision) ..................................... 354
Article 191. - Ascenseurs - Monte-charges
Article 192. - Téléphone
Article 193. - T.S.F - Télévision
TITRE IV - REGLEMENT DES OUVRAGES ........................................................................................................................ 357
Chapitre I - Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises .................................................... 358
Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux
Article 197. - Précautions contre les accidents
Article 198. - Frais généraux - Faux frais
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages
Article 201. - Locaux réservés
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie
Chapitre II. - Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises ...................................................... 360
Article 203. - Terrassements - Démolition - Chaussées et trottoirs - Maçonneries - Gros œuvre - Hygiène
Article 204. - Charpentes et menuiseries en bois ou métalliques ouvrages métalliques - Quincaillerie
Article 205. - Toitures - Terrasses - Etanchéité garantie
Article 206. - Couverture
Article 207. - Peinture. - Vitrerie - Tenture
Article 208. - Équipements divers - Chauffage
Article 209. - Ascenseurs - Monte-charges
Chapitre III. - Modes de mesurage et d’évaluation des travaux.................................................................... 363
Article 210. - Frais divers compris dans les prix
Article 211. - Fouilles de fondations - Déblais - Remblais
Article 212. - Pieux et palplanches
Article 213. - Démolitions
Article 214. - Encaissement et blocage
Article 215. - Empierrements en macadam ordinaire
Article 216. - Revêtements de chaussées ou de trottoirs
Article 217. - Bordures et contre bordures de trottoirs
Article 218. - Asphaltage des trottoirs et sols
Article 219. - Maçonneries diverses
Article 220. - Revêtements divers
Article 221. - Collecteurs - Tuyaux d’évacuation
Article 222. - Produits isolants divers
Article 223. - Charpente en bois
Article 224. - Chevrons, lambourdes, solives, chevêtres, linçoirs en bois pour planchers
Article 225. - Escaliers en bois
Article 226. - Planchers et parquets
Article 227. - Huisseries, baguettes d’angles, couvre-joints et chambranles, plinthes, corniches, cimaises,
bâtis dormants et menus bois
Article 228. - Croisées, châssis vitrés, impostes et pores vitrées
Article 229. - Lambris, portes pleines, volets et persiennes
Article 230. - Rideaux roulants
Article 231. - Dépose des menuiseries
Article 232. - Quincaillerie
Article 233. - Ouvrage métalliques, ferronnerie, serrurerie
~ 231 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 234. - Menuiseries métalliques, rideaux métalliques


Article 235. - Revêtements des toitures-terrasses
Article 236. - Couvertures et accessoires
Article 237. - Peinture
Article 238. - Vitrerie
Article 239. - Papiers peints - Tentures
Article 240. - Sanitaire, chauffage central, ventilation, ascenseur, électricité, équipements divers

Arrêté du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique


n° 1679-14 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux modalités de mise en œuvre des obligations liées
à l’obligation générale de sécurité des produits et services ...................................................................388
[Préambule]
[Article Premier]
CHAPITRE PREMIER - DES OBLIGATIONS DU PRODUCTEUR, ET DE L’IMPORTATEUR DE PRODUITS ET DU PRESTATAIRE
DE SERVICE ................................................................................................................................ 388
[Articles 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8]
CHAPITRE II - DES OBLIGATIONS DU DISTRIBUTEUR ..................................................................................................... 390
[Articles 9, 10 et 11]
CHAPITRE III - MESURES DE TRAÇABILITE DES PRODUITS ET DES SERVICES .............................................................. 390
[Article 12]
CHAPITRE IV - DISPOSITION FINALE .............................................................................................................................. 390
[Article 13]

Loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services, complétant le dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats, promulguée par le dahir n° 1-11-140 du
16 ramadan 1432 (17 août 2011) .................................................................................................................391
Dahir n°1-11-140 du 16 ramadan 1432 (17 août 20011)
[Préambule et décision]
Loi n°24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats
TITRE PREMIER - DE LA SECURITE DES PRODUITS ET DES SERVICES .......................................................................... 391
Chapitre Premier : Objet, champ d’application et définitions ........................................................................ 391
[Articles Premier, 2 et 3]
Chapitre II : De l’obligation générale de sécurité .............................................................................................. 393
[Article 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9]
Chapitre III : Des conditions de mise à disposition sur le marché des produits et des services ......... 394
Section I. - Des produits et services non soumis à une réglementation
[Article 10]
Section II. - Des produits et services soumis à une réglementation
[Article 11]
Section III. - Des produits soumis à une réglementation technique particulière
Sous-section 1. - Dispositions générales
[Article 12]
Sous-section 2. - Respect de la réglementation technique particulière
[Article 13]
Sous-section 3. - Déclaration de conformité
[Article 14]
Sous-section 4. - Procédure d’évaluation de la conformité
[Article 15]
Sous-section 5. - Documentation technique
[Articles 16 et 17]
Sous-section 6. - Marquage de conformité
[Article 18]
Sous-section 7. - Présomption de conformité
[Article 19]

~ 232 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IV : Organismes d’évaluation de la conformité................................................................................. 397


[Articles 20, 21, 22, 23, 24, 25 et 26]
Chapitre V : Obligation liées à l’obligation générale de sécurité .................................................................. 398
Section I. - Obligations des producteurs et des importateurs de produits ou des prestataires de services
[Articles 27, 28, 29, 30 et 31]
Section II. - Obligations des distributeurs
[Article 32]
Chapitre VI : Surveillance du marché ................................................................................................................... 399
Section I. - Organisation de la surveillance du marché
[Article 33]
Section II. - Mesures de surveillance du marché
[Articles 34, 35, 36 et 37]
Section III. - Recherche et constatation des infractions
[Article 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48 et 49]
Chapitre VII : Sanctions ........................................................................................................................................... 402
Section I. - Sanctions pénales
[Articles 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59 et 60]
Section II. - Transaction administrative
[Articles 61, 62 et 63]
Chapitre VIII : Entrée en vigueur ............................................................................................................................ 405
[Article 64]
TITRE II - DISPOSITION COMPLETANT LE DAHIR DU 9 RAMADAN 1331 (12 AOUT 1913) FORMANT CODES DES
OBLIGATIONS ET DES CONTRATS ............................................................................................................... 405
[Article 65]

Liste des normes d’application obligatoire ...............................................................................................407

~ 233 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967) rendant applicable à tous les travaux à
usage administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics et du bâtiment,
le devis général d’architecture approuvé le 27 février 1956
Bulletin officiel n° 2856 du 26 juillet 1967

LOUANGE A DIEU SEUL !


Nous, Amir Al Mouminine, Roi du Maroc
Vu le décret royal n° 136-65 du 7 safar 1385 (7 juin 1965) proclamant l’état d’exception ;
Vu la décision du ministre de l’urbanisme et de l'habitat, du 27 février 1956 approuvant le devis général
d’architecture ;
Considérant l’intérêt qui s’attache à ce que soient soumis aux mêmes prescriptions les travaux concernant
les bâtiments à usage administratif, industriel ou d’habitat ainsi que les marchés de construction de bâtiments
exécutés par certains organismes publics ;
Sur la proposition du ministre des travaux publics et des communications,

DÉCRÉTONS :

ARTICLE PREMIER. — Le devis général d’architecture approuvé par la décision susvisée du ministre
de l’urbanisme et de l’habitat du 27 février 1956 et annexé à l’original du présent décret royal, est rendu
applicable à tous les travaux exécutés par les services des ministères du Royaume et concernant les bâtiments
à usage administratif, industriel ou d’habitat ainsi qu’à leurs dépendances.

ART. 2. — Le devis précité est également rendu applicable dans tous les marchés de construction de
bâtiments exécutés par les organismes placés respectivement sous la tutelle de ces ministères ainsi que par
les collectivités locales, les offices et établissements “publics, les sociétés concessionnaires ou gérantes de
services publics.

ART. 3. — Des dérogations ou additions pourront être apportées dans les devis particuliers aux
prescriptions du devis général d’architecture lorsque les dispositions spéciales de l’immeuble ou des
circonstances exceptionnelles l’exigeront.
Les dérogations ou additions ne pourront toutefois être accordées que par le ministre intéressé ou par
l’autorité de tutelle administrative.

ART. 4. — Les ministres, secrétaires d’État et sous-secrétaires d’État sont chargés, chacun en ce qui
le concerne, de l’exécution du présent décret royal qui sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967).

EL HASSAN BEN MOHAMMED.

Le texte en langue arabe du Décret royal n° 406-67 a été publié dans le Bulletin officiel n° 2856 du 18 Rabii II
1387 (26 juillet 1967).

~ 234 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

DEVIS GENERAL
D’ARCHITECTURE

EDITION 1956

~ 235 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le texte de l’Edition I 956 du « Devis Général d’ Architecture »


a été élaboré par une commission dont faisaient partie :

MM. . BARS - Inspecteur général des Ponts et Chaussées,


président.
PARIENT - Ingénieur des Ponts et Chaussées, Vice-Président.
MOURIES - Ingénieur des Ponts et Chaussées
Rapporteur.
RASCLE - Ingénieur des Travaux Publics, Rapporteur.
HERVIO - Ingénieur des Ponts et Chaussées, Membre.
Grenard - Ingénieur des Travaux Publics,
Membre.
COURTOIS - Président d’honneur de l’ordre des Architectes
Membre.
MICHAUD - Membre de l’ordre des architectes, Membre.
FLEURANT - Membre de L’ordre des Architectes, Membre.
PRIER - Vice-président de la Chambre Syndicale des Entrepreneurs du Maroc,
Membre.
GUILLOT - Délégué de la Chambre syndicale des Entrepreneurs du Maroc,
Membre.
SAUSSE - Président de la Chambre Syndicale des Métreurs-vérificateurs du Maroc,
Membre.

Avec le concours de :
MM. DELARUE - Directeur du Laboratoire Public d’essais et d’études à Casablanca ;
DESPEYROUX - Directeur du Bureau Sécuritas à Casablanca.

~ 236 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Sommaire

TITRE I. - Généralités

TITRE II. - Des matériaux

TITRE III. - Mise en œuvre des matériaux. -


Mode d’exécution des ouvrage

TITRE IV.- Règlement des ouvrages

ANNEXE. - Nomenclature des normes françaises dans le Devis Général.

~ 237 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

DEVIS GENERAL
D’ARCHITECTURE

EDITION 1956

Les prescriptions du présent Devis Général s’appliquent à l’exécution


de tous les travaux concernant les bâtiments administratifs de tout ordre et
leurs dépendances.

Néanmoins des dérogations ou additions pourront être apportées à ces


prescriptions par le Devis Particulier de chaque entreprise.

~ 238 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE PREMIER

Chapitre unique

Généralités
ARTICLES 1 à 3

Chapitre unique

Généralités
ARTICLE PREMIER. – NORMALISATION.
Le présent Devis général d’architecture se réfère, lorsque cela est possible, aux normes établies par
l’association Française de Normalisation (A.F.N.O.R.).

Il ne reproduit pas le détail des déférentes normes dont l’application est prescrite, mais rappelle le cas
échéant leurs dispositions principales et cite les références de la norme visée.

Les utilisateurs du Devis Général d’architecture sont, par suit, tenus de se reporter aux normes
indiquées.

ARTICLE 2. – DESSINS.
La présentation des dessins sera unifiée selon les prescriptions et les conventions des normes
françaises de la série p .02.

Le format des dessins pliés sera : 297 mm x 210 mm.

Il sera fait, le cas échéant, usage des couleurs conventionnelles pour différencier les conduites.

ARTICLE 3. – HYPOTHESES DE CALCUL DES OUVRAGES.


Sauf spécification contraires du Devis Particulier, les valeurs des charges permanentes et des
surcharges à prendre en compte pour le calcul des différentes parties d’ouvrages sont celles définies par la
norme française P 06-001.

En ce qui concerne les surcharges climatiques, neige et vent, on appliquera les «Règles N.V.1946» ; la
« pression dynamique de base » à prendre en compte sera celle donnée par le Devis Particulier.

~ 239 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE II

Des matériaux

CHAPITRE I. - Provenance – Qualité – Préparation


CHAPITRE II. - Produit de carrière, de dragage et agrégats divers
CHAPITRE III. - Produits céramiques
CHAPITRE IV. - Liants hydrauliques
CHAPITRE V. - Mortiers et bétons
CHAPITRE VI. - Bois et produits semi-finis dérivés du bois
CHAPITRE VII. - Liants hydrocarbones et produits dérivés semi-finis
CHAPITRE VIII. - Produits sidérurgique et produits dérivés semi-Finis
CHAPITRE IX. - Métaux non ferreux et produits dérivés semi-finis
CHAPITRE X. - Peintures - Vitrerie, Produits dérivés semi-finis
CHAPITRE XI. - Produits divers manufacturés ou semi-finis

~ 240 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

CHAPITRE PREMIER
Provenance, qualité, préparation
ARTICLE 4
Titre II

CHAPITRE PREMIER
ARTICLE 4. – PROVENANCE DES MATERIAUX. - QUALITE. - PREPARATION.
§ 1 – Définition- Seront considérés comme matériaux, tous les produits naturels, semi-finis, ou
manufacturés, utilisés dans la construction.

§ 2 – Provenance – la provenance des matériaux à mettre en œuvre sera indiquée au Devis particulier,
mais ces matériaux devront être pris parmi les meilleurs produits que sont susceptibles de fourni les carrières,
gravières, usines, etc… et tous autres lieux d’extraction ou de fabrication désignés ou agréés.
Certains produits manufacturés, dont le présent Devis Général ne préciserait pas les conditions de
réception pourront être définis au Devis Particulier par la désignation d’une marque servant de type et
permettant de la sorte d’exiger de la fourniture à faire, un minimum de qualité.
L’agrément de l’architecte pour l’emploi d’un matériau non désigné au présent Devis sera subordonné
à la production de toutes justifications, références, échantillons, analyses ou essais de laboratoires officiels.
Les caractéristiques et les qualités pour obtenir cet agrément devront être respectées en tous point
dans l’exécution des travaux.
L’architecte pourra, en outre, subordonner son agrément à des conditions spéciales de garantie.

§ 3 – Essais – Des essais sont prévus afin de préciser et de reconnaître les qualités auxquelles doivent
répondre un certain nombre de matériaux définis au présent titre.
Il appartiendra à l’architecte de recourir aux essais, dans les conditions de prélèvement spécifiées aux
articles les concernant, avec toute la mesure désirable.
Les échantillons seront fournis gratuitement par l’entrepreneur.
Sauf spécifications contraires du présent Devis Général ou du Devis Particulier, les frais d’essai des
matériaux seront à la charge de l’entrepreneur pour toute fourniture qui n’aura pas satisfait aux conditions
imposées par le présent titre et seront à la charge de l’administration dans le cas contraire.

~ 241 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE II
Produits de carrière, de dragage et agrégats divers
ARTICLES 5 A 17

ARTICLE 5. – CLASSEMENT GRANULOMETRIQUE DES AGREGATS


Il est fait mention dans le reste de l’exposé des modules définissant le classement granulométrique des
agrégats.
Le tableau ci-dessous résume ce classement et donne la correspondance des modules et des
ouvertures des tamis et passoires.

TAMIS PASSOIRES
MODULES Diamètre des
Ouvertures
APPELLATION Des tamis et trous
de mailles En
passoires En mm (1)
mm
Correspondant aux tamis d’ouvertures de mailles
Farines ou fillers………………. inférieures à 0,080
20 0,08 (0,1)
Fins ………….……. 23 0,16 (0,2)
26 0,315 (0,4)
Sables
Moyens…………. 29 0,63 0,80
32 1,25 1,60
Gros …………….. 35 2,5 3,15
38 5 6,3
39 8
Petits……………….
40 10
Gravillons 41 12,5
Moyens …………
42 16
Gros …………...….. 43 20
44 25

Petits ……………… 45 31,5


46 40

47 50
Pierres cassées Moyens ...……... 48 63
(Matériaux de
concassage) et
cailloux (Matériaux
roulés)
Gros ……………. 49 80
50 100
Moellons
(Matériaux de concassage) Correspondant aux passoires de diamètres de trous
Et galets supérieur à 100
(Matériaux roulés)
(I) les nombres mis entre parenthèses désignent les passoires « virtuelles » dont les tôles n’existent
pas dont les tôles n’existent pas dans le commerce.

~ 242 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Nota I. – Il est rappelé que les tamis sont désignés par l’ouverture de leurs mailles, ou par leur module.
Les passoires sont désignées par le diamètre de leurs trous ou par leur module (norme française X II-50I).
On appelle « module algébrique arrondi » un nombre représentant à très peut de chose près, le produit
par I0 du logarithme décimal de l’ouverture normale des mailles d’un tamis ou du diamètre des trous passoire
exprimés en microns.
Toutefois dans la pratique, on emploie le mot « module », sans épithète, qui désigne : un nombre
conventionnel supérieur d’une unité au module algébrique arrondi, dans le cas des tamis, ce module
algébrique arrondi lui-même dans le cas des passoires.
Nota II. – Les différentes appellations de la colonne I du tableau peuvent ne pas correspondre à tous
les usages locaux. Mais elles devront servir à la rédaction des cahiers des charges ainsi se généraliseront
peu à peu.
Nota III. – L’emploi des passoires ayant les trous aux diamètres indiqués ci-après est à éviter pour les
agrégats de bétons de construction : 8-12,5 –20-31,5-50-80.

ARTICLE 6. – SABLES.
§ I – Spécifications – Sont appelés les éléments minéraux de dimensions telles qu’ils puissent passer
au tamis (ou à la passoire) de module 38 et être retenus sur le tamis (ou la passoire) de module 20.
§ 2 – Forme – Propreté – Essais – Les grains seront sensiblement cubiques ou arrondis, sans fragments
plats et sans aiguilles, sous réserve que ces conditions soient pratiquement réalisables avec les éléments des
lieux de provenance fixées au devis particulier. Ils seront inaltérables sous l’influence de l’eau ou des agents
atmosphériques.
Ils seront exempts d toute matière terreuse, gypseuse, schisteuse ou marneuse, bien criant à la main
et ne s’y attachant pas ; ils ne contiendront aucune matière susceptible d’altérer le liant et le cas échéant, les
armatures métalliques ou autres, avec lesquelles ils pourraient avoir les contacts.
Si l’architecte en reconnaît la nécessité, le lavage d sable pourra être exigé et il sera procédé aux essais
définis par la norme française P. 18-301.
Le sable pour enduit devra être exempt de sels.
§ 3 – Granulométrie – La granulométrie sera définie en conformité avec la norme française P. 18-304
Si le Devis particulier ne fixe pas la composition granulométrique du sable, celui-ci devra répondre aux
conditions ci-après, selon l’usage prévu :
Sables pour mortiers et bétons de ciment :
Fins – éléments compris entre les passoires (ou tamis) des modules 20 (0,1 mm) et 26 (0,4 mm) 20 à
30% en poids.
Moyens – éléments compris entre les passoires (ou tamis) des modules 26 (0,4 mm) et 32 (1,6 mm)
environ 10% en poids.
Gros – éléments compris entre les passoires (ou tamis) les modules 32 (1,6 mm) et 38 (6,3 mm) 70 à
60% en poids.
Sables pour enduits :
Eléments passant la passoire (ou tamis) du module 35 (3,15 mm) 100 %
Lorsque des effets particuliers seront recherchés tels que porosité, compacité, résistance, étanchéité,
la proportion des différents éléments fins, moyens et gros sera déterminée d’après les résultats de l’analyse
granulométrique qui sera présentée à l’architecte.

ARTICLE 7. – POUZZOLANES
Les pouzzolanes sont des roches ayant des propriétés leur permettant de fixer la chaux, élément soluble
des ciments mortiers et bétons.
Cette propriété est particulièrement utile dans les constructions souterraines ou sous-marines ou
l’exosmose de la chaux soluble affaiblit la résistance de l’ouvrage. Les pouzzolanes peuvent être de natures
chimiques très variée et sont d’origine naturelle ou artificielle : cendres volcaniques, laves pulvérisées, gaize
(roche tendre silicieuse qui acquiert les propriétés pouzzolanique par torréfaction vers 800° C) argile calcinée
(entre 600 et 800° C) et broyée, latérites (calcinées à 800° C) tuileau (obtenu par pulvérisation de tuiles et de
briques cuites).
Le Devis Particulier prescrira les dimensions et l’origine de la pouzzolane à mettre en œuvre.

~ 243 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 8. – AGREGATS POUR BETONS DE CONSTRUCTION.


§ I – Spécification générales – Les bétons de construction usuels sont classés en trois types caractérisés
par leur qualité d’emploi essentielle :
- type A : Béton à résistance mécanique très élevée (ouvrage en béton armé).
- type B : Béton à faible perméabilité (barrages, réservoirs, tuyaux, ouvrage à la mer, radiers, etc. …)
- type C : Béton peu ou armé (massifs de fondation, dallages, etc. ….)
§ 2 – Caractéristiques générale – Les agrégats devront satisfaire selon leur usage aux spécifications
des formes françaises P. 18.301 et P. 18.304 qui définissent les dimensions, les conditions de forme, de
porosité, de propreté, à respecter ainsi que la technique des essais à faire subir s’il y a lieu aux matériaux.
§ 3 – Granulométrie – Le Devis Particulier fixe la composition granulométrique à respecter. A défaut
d’indications, la composition granulométrique devra être proposée par l’entrepreneur et devra correspondre à
des conditions de résistance au moins égales à celles exigées par le présent Devis Général (Article 109, §4)

ARTICLE 9. – PAVES DE CARRIERE. – PAVES MOSAÏQUE. – BORDURES DE TROTTOIRS.


§ I – Spécifications – Les pavés de carrières sont classés selon qu’ils sont destinés :
- à être posés en arc de cercle : en pavés mosaïque ;
- à être posés en bordures : en granit ou en grès ;
- à être posés par rangs : en pavés d’échantillon, en pavés à longueur variable, en boutisses.
Leurs diverses dimensions et les tolérances à observer sont fixées par la norme française P. 98-401.
§ 2 – Caractéristiques physiques-
a) Texture : Les pavés et les boutisses seront d’un grain fin, serré et homogène, ils ne contiendront, ni
fil, ni parties tenders, ni délits, ils ne seront pas gélifs et devront rendre un son clair sous le marteau.
b) Densité : La densité sera égale o supérieure à 2,5
c) Porosité : La porosité relative doit être inférieure à 1,5% en poids.
d) Résistance à l’écrasement : La résistance doit être supérieure à I 700 kg/cm²
Le Devis particulier fait connaître la nature et la provenance des pavés à fournir, ainsi que les
dimensions limites de chaque échantillon. Il détermine aussi, s’il y a lieu, les épreuves auxquelles les pavés
seront soumis, épreuves qui seront effectuées conformément aux prescriptions de la norme française P. 98-
301.
e) Dureté : La dureté, mesurée par l’essai de Deval, devra faire apparaître un coefficient de Deval
supérieur à 9.

ARTICLE 10. – QUALITES GENERALES DES MOELLONS DE TOUTE ESPECE


ET DES PIERRES DIVERSES.
Les moellons de toute espèce seront durs, bien gisants, sans fils ni bousins, dégagés de toute gangue
ou terre, propres, en outre, pour les usages exposés aux gels, les moellons ne devront pas être gélifs. Si
l’architecte en reconnaît la nécessité, il pourra en exiger de lavage.
Les moellons devront rendre un son clair sous le choc du marteau. Ceux qui rendraient un son sourd,
qui contiendraient des parties tendres ou s’écraseraient en grains sablonneux au lieu de se briser en éclats, à
arêtes vives, seront rejetés.
Un échantillon type de chacune des natures de pierres employées sera déposé, aux frais de
l’entrepreneur, au bureau de l’architecte ; sur chaque échantillon sera indiquée la provenance exacte.
Les moellons ne seront employés en parement qu’après avoir perdu leur eau de carrière.
Les moellons et pierres diverses devront satisfaire aux prescriptions de la norme française B. 10-001

ARTICLE 11. – MOELLONS ORDINAIRES POUR MAÇONNERIE.


Les moellons seront ébousinés à vif, leur préparation se fera sur le tas et consistera à faire disparaître,
au marteau, les irrégularités qui s’opposeraient à une bonne liaison
Ils auront au mois dix centimètres d’épaisseur (0,10 m)sur vingt-cinq centimètres de queue (0,25) pour
les massifs, et trente centimètres (0,30) de longueur pour les parements ; pour les murs en élévation la
longueur de queue sera comprise entre un tiers (I/3) et deux tiers (2/3) de l’épaisseur du mur et la superficie
de la face destinée à être vue ne sera jamais inférieure à trois décimètres carrés (0,03 m² ) ; les faces des

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

moellons employés en parements ne devront présenter, ni saillie, ni flache de plus de trois centimètres (0,03
m), par rapport au nu des parements.
Le Devis Particulier fixe les conditions auxquelles devront satisfaire les moellons pour voûtes.

ARTICLE 12. – MOELLONS TETUES.


Les moellons têtués auront des arêtes sensiblement rectilignes. Les joints seront retournés d’équerre
sur une profondeur de quinze centimètres (0,15 m), sur les lits et dix centimètres (0,10 m) sur les joints, leur
queue variera entre vingt centimètres (0,20 m) et trente centimètres (0,30 m).
Les moellons tétués employés en parements vus, ne devront pas présenter de flache ou de saillie de
plus de deux centimètres (0,02 m) par rapport au plan du parement de l’ouvrage.
La hauteur d’assise ne sera pas inférieure à seize centimètres (0,16 m). La plus petite longueur de face
d’un moellon sera une fois et demie sa hauteur. Les moellons tétués destinés aux voûtes seront dressés en
coupe sans démaigrissement sur toute la longueur de leur queue.

ARTICLE 13. – MOELLONS SMILLES.


Les moellons smillés auront des arêtes vives et parfaitement dressées sans comporter, toutefois, le
relevage d’arête au ciseau. Les joints seront retournés d’équerre sur une profondeur de sept à dix centimètres
(0,07 à 0,10 m) leur queue variera entre vingt centimètres et trente-cinq centimètres.
Les moellons smillés employés en parements ne devront pas présenter de flaches ou de saillies de plus
d’un centimètre (0,01 m) par rapport au plan du parement de l’ouvrage.
Ils devront présenter exactement les dimensions prévues aux dessins.
S’ils sont destinés aux voûtes, ils seront dressés en coupe sans démaigrissement, sur toute la longueur
de leur queue.

ARTICLE 14. – MOELLONS PAREMENTES ET MOELLONS PIQUES.


Les moellons piqués ou parementés diffèreront des moellons smillés, en ce que les parements, les lits
et les joints seront parfaitement dressés suivant les prescriptions indiquées pour la pierre de taille.

ARTICLE 15. PIERRES DE TAILLE.


Les pierres de taille seront homogènes, d’un grain égal et auront toutes les qualités requises pour offrir,
après la taille, un parement très régulier.
Elles auront les formes et les dimensions indiquées par les dessins d’appareils. La taille sera faite
exactement suivant les panneaux ; les lits seront retournés d’équerre, et dressés sans démaigrissement
sensible sur toute leur étendu ; les joints seront bien dressés d’équerre, sur le tiers au moins, à partir du
parement et au minimum sur 0,25 m à partir du parement vu.
Les parements vus des pierres dures seront entourés d’une ciselure régulière sur les arêtes vives, ils
seront dressés à la fin boucharde entre ciselures.
La taille et les moulures des marches, contre-marches, limons, balustrades, perrons et escaliers, seront
particulièrement soignées, les marches devront, autant que possible, être faites d’une seul pierre ; elles ne
devront présenter aucun joint parallèle au nez de la marche faites d’une seule pierre ; elles ne devront
présenter aucun joint parallèle au nez de la marche

ARTICLE 16. PIERRES POLIES ET MARBRES.


Les pierres polies et marbres pour revêtement seront parfaitement homogènes, de grain et d’aspect
uniformes, sans fils, parties tendres, écornures ou éraflures, entièrement conformes aux échantillons agréés
par l’architecte.
Les dimensions seront fixées par les dessins ‘exécution en conformité avec les prescriptions de la
norme française B. 10-001, chapître III
Les revêtements destines aux marches et aux contremarches devront, autant que possible, être faits,
d’une seule pièce. Ils ne devront présenter sur la marche ou sur la contremarche, aucun joint parallèle au nez
de la marche.

ARTICLE 17. MACHEFER.


Le mâchefer proviendra uniquement des résidus de la combustion dans les fourneaux domestiques ou
industriels du charbon sous ses diverses formes, charbon gras ou anthraciteux, coke, etc.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Ces résidus ne devront pas être souillés par des produits chimiques de provenance des usines qui les
auront fournis et des précautions devront être prises également, pendant le stockage pour éviter le contact,
soit d’ordures ménagères, soit de matières organiques ou de déchets divers. Il ne devra pratiquement pas
contenir d’imbrûlés. L’emploi de résidus d’incinération d’ordures ménagères est interdit.
Le mâchefer ne contiendra aucune partie friable ou adhérant ou adhérant mal au liant.
La teneur du mâchefer en sulfate, exprimée en SO3, ne devra pas être supérieure à 1%.
Le teneur du mâchefer en sulfure, exprimée en S ne devra pas être supérieure à 0,5%.
La teneur en sels solubles devra être inférieure à 0,001.
Seuls seront employés les mâchefers stockés à l’aire depuis plus de trois mois.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE III
Produits céramiques
ARTICLES 18 A 23

ARTICLE 18. – BRIQUES EN TERRE CUITE.

§ I – Généralités – Définitions – Le Devis Particulier fixera la catégorie des briques et leur provenance
selon l’usage prévu. Le modèle employé devra répondre aux caractéristiques de qualité données par la norme
française P. 13301 et avoir les dimensions fixées au § 3 ci-après :
La terminologie employée sera la suivante :
Brique pleine : une brique non perforée ni percée de canaux.
Brique pleine, perforée : une brique percée de trous perpendiculaires au plan de pose, la surface des
vides étant inférieure à celle des pleins.
Brique creuse : une brique percée de canaux généralement parallèles au plan de pose, et dont la surface
des vides est supérieure à celle des pleins.
Briques pour parement : briques entrant dans la constitution des parements vus.
Briques pour maçonneries intérieures : briques destinées à la construction des parties non apparentes.
Briques pour murs portants : briques destinées à la construction de murs (ou parties de mur, ou trumeaux,
etc…) sur lesquels des charges, autres que leur propre poids, sont reportées.

§ 2 – Qualités – Les briques devront être cuites sans être vitrifiées, dures non friables, sonores, sans
fêlures, sans parties siliceuses ou calcaires (notamment nodules de chaux).
Celles pour parement seront exemptes de gerçures au moins sur deux faces de parement. Celles à
pâte fine devront en outre sur ces mêmes faces être à arêtes nettes et exemptes d’arrachement.
L’essai de gélivité sera effectué sur les briques destinées à être utilisées en murs extérieurs porteurs
ou non, dans les régions où la température descend au-dessus de – 5°.
Leur porosité en poids qui, en aucun cas, ne devra dépasser 18%, sera fixée au Devis particulier,
compté tenu des conditions climatiques de la région (pluies), de l’exposition des façades, etc…
Leur résistance à l’écrasement ne devra pas être inférieure à celle définie dans les tableaux ci-dessous :

I. – Briques pleines ou perforées :


Résistance en Kg/cm²
Catégorie
Moyenne Minima
Briques pour murs portants :
Catégorie A…………………........ 125 60
Briques pour remplissage :
Catégorie B…………………........ 60 40

II. – Briques creuses :


Résistance en Kg/cm²
Catégorie
Moyenne Minima
Briques pour murs portants :
Catégorie A…………………........ 35 25
Briques pour remplissage :
Catégorie B…………………........ 15 12

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§3 – Dimensions – Le tableau ci-dessous donne les dimensions exprimées en mm des différents types
de briques.
Type Epaisseur Largeur Longueur
Briques pleines ou perforées……………...... 50 105 220
Briques creuses……………. 45 110
150
70 110
150 Libre
110 110
150
150 200
NOTA : Les dimensions soulignées seront obligatoires à compter du 1-1-1958, les autres sont
recommandées.
Tolérance. – La tolérance sur toutes les dimensions (sauf la longueur des brique creuses est de ± 2,5
mm La tolérance sur la longueur des briques creuses est de ± 3%.
§ 4 – Prélèvements - Frais d’essais – En vue des essais à effectuer, chaque fourniture sera répartie en
lots de 10.000 briques, toute fraction supplémentaire ou toute fourniture inférieure à 10.000 briques étant
comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 briques dans chaque lot.
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.

ARTICLE 19. – TUILES EN TERRE CUITE.


§ I – Spécifications – Le Devis Particulier fixe le type des tuiles, le choix demandé, leur provenance et
leurs dimensions. Le modèle employé devra toujours être agréé au préalable par l’architecte. Tuile plate, tuile
creuse, tuile à simple emboîtement, à simple recouvrement, à double emboîtement, à double recouvrement,
etc.
Les tuiles en terre cuite pour couverture seront de texture homogène, exemptes de fissures et de plans
de feuillage, visibles ou décelables au son, bien résistantes, bien moulées et bien cuites, entières, sonores et
sans gerçures, gauchissements ni bavures. Elles seront exemptes de grains de chaux qui, par leurs
dimensions ou leur nombre, augmenteraient la perméabilité des tuiles par rapport à la moyenne du lot soumis
à l’essai.
On rejettera toute tuile qui, immergée pendant 2 heures dans l’eau, se ramollirait ou se détériorerait
dans les 24 heures suivant cette épreuve, ainsi que les tuiles vitrifiées, gauches, friables, et celles qui ne
rendraient pas un son plein et vif sous le choc du marteau.
Les tuiles mécaniques Ier choix devront être conformes aux spécifications de la norme française P. 31-
301 ; elles seront notamment de dimensions telles que leur nombre au mètre carré soit de 13, 14, 15 ou 22.

§ 2 – Essais – Les tuiles pourront être soumises à des essais en vue de reconnaître leurs qualités de
fabrication et d’en effectuer la réception, par classe de choix.
I. – PRELEVEMENTS.
A cet effet, chaque fourniture sera répartie en lots de dix mille tuiles (10.000), toute fraction
supplémentaire ou toute fourniture inférieure à 10.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 tuiles dans chaque lot.
II. – METHODES D’ESSAIS
A. – Vérifications de chantier.
Les tuiles quel que soit leur type devront avoir des dimensions ne s’écartant pas de plus de 3% de celles
indiquées au Devis Particulier ; toutefois dans un même lot les différences entre les dimensions
correspondantes de la plus petite à la plus grande tuile ne devront pas dépasser 4%.
Les tuiles mécanique devront en outre être assez planes pour que l’emboîtement et le recouvrement
avec les tuiles avoisinantes puissent se réaliser sur les 2/3 au moins de la hauteur de l’emboîtement et les 2/3
du recouvrement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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B. – Essais de laboratoire.
Quel que soit le type de tuile livré, les essais de perméabilité, et e flexion seront obligatoirement
effectués, en conformité avec les prescriptions de l’alinéa III de la norme française P. 31-301
L’essai de gélivité, sera effectué sur les tuiles destinées à être utilisées dans les régions où la
température descend au-dessous de – 5°.
Leurs résultats seront consignés dans un procès-verbal de réception.
III. – FRAIS D’ESSAIS.
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.

ARTICLE 20. – BRIQUES REFRACTAIRES.


§ I – Spécifications – Ces briques devront présenter les même qualités d’homogénéité et de régularité
que les briques cuites. Elles seront classées en conformité avec les prescriptions de la norme française B.
40.001. Elles doivent être susceptible selon les prescriptions du devis Particulier, de supporter des
températures de I.500 à 1.800° C. tout :
• en résistant à l’affaissement par pression ;
• en ayant une susceptibilité très réduite du point de vue dilatation ;
• en résistant à la corrosion des produits acides ou basiques ;
• en résistant au vieillissement (imperméabilité aux liquides et au gaz chaud) ;
Les briques réfractaires peuvent être à base de magnésie, corindon, carborundum, bauxite, graphite.
§ 2 – Essais – Les produits réfractaires devront obligatoirement faire l’objet d’essais prévus au Devis
particulier et exécutés en conformité des prescriptions des normes françaises B. 49-101, B. 49-102, B. 49-
103, B. 49-104, B. 49-105.
S’il y a lieu, l’analyse chimique des produits constitutifs des briques réfractaires sera effectuée en
conformité des normes françaises :
• B. 49-401 : pour les produits à teneur en silice comprise entre 85 et 93%, pour les produits à base d’argile
dont la teneur en alumine est comprise entre 15 et 40%, pour les produits spéciaux à base de corindon,
cyanite, bauxite
• B. 49-431 : pour les produits à teneur en silice supérieur à 9I%.
• B. 49-441 : pour les produits à ase de dolomie, magnésie et silicate de magnésie.
• B. 49-442 : pour les produits à base d’oxyde de chrome et de minerai de chrome.

ARTICLE 21. CARREAUX ET PLINTHES. – PRODUITS CUITS


I. – SPECIFICATIONS.
Les carreaux et plinthes seront bien cuits, sonores, sans fentes ni gerçures, leur surface sera
parfaitement plane et leurs arêtes vives et parfaitement dressées leur couleur devra être bien uniforme, sans
taches ou irrégularités.
On rejettera les carreaux ou les plinthes dont les dimensions ne seraient pas régulières, les carreaux
gauches, écornés, tachés, bombés, creux ou hors d’équerre et ceux qui ne rendraient pas un son plein et vif
sous le choc du marteau.
Le Devis Particulier fixera les dimensions des carreaux et plinthes ainsi que les essais qui seront
prescrits pour la réception de la fourniture : écrasement, porosité, usure, etc.….
§ 1 – Grès-cérame – Ces carreaux constitués par un mélange d’argile vitrifiable et de fondants alcalins
(roches feldspathique) cuits à haute température (environ 1.300° C), devront être imperméables, non poreux,
durs, inaltérables et vitrifiés. Leurs dimensions devront être conformes aux prescriptions de la norme française
P.61-401.
§ 2 – Les carreaux de grès émaillé devront satisfaire aux prescriptions de la norme française P. 61-403.
§ 3 – Produits céramiques ou demi-grès – Ces carreaux sont constitués par un mélange d’argiles et
d’un fondant calcaire (le laitier des hauts fourneaux) cuits à la température moyenne de 1.000 à 1.200° C.
Ils devront être imperméables, non poreux, durs, inaltérables et non vitrifiés.
§ 4 – Produits en terre cuite – Ces carreaux sont constitués par un mélange d’argile cuit à la température
de 900 à 1.100° C.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 5 – Produits en faïence – Les produits en faïence fine sont constitués par un mélange d’argile ou de
sable siliceux et de fondants alcalins (Feldspaths) cuits une première fois à une température de 1.200 à 1.250°
C, sur les faces destinées à rester apparents après pose et recuits à une température d’environ 250° C.
Les dimensions des carreaux et plinthes en faïence devront être conformes aux prescriptions de la
norme française P. 61-402.
§ 6 – Produits en verre – Ils sont obtenus par fusion d’un sable siliceux mêlé de potasse et de soude,
d’aspect et de contexture très variés, pouvant servir, soit de carrelage transparent, soit de cloison ou
d’éléments de mosaïque, notamment les éléments d’or.

II. – ESSAIS
Prélèvement – La fourniture de chaque produit sera répartie par lots de 1.000 unités, toute fourniture
inférieure à 1.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 6 éléments dans chaque lot.
La vérification aura lieu sur des prélèvements effectués au chantier.

III. – METHODE D’ESSAI.


I°) Porosité : Trois carreaux subiront l’essai de porosité tel qu’il est défini à la norme française
P. 13-301, article 10.
L’augmentation de poids rapportée au poids sec ne devra pas dépasser les proportions ci-après :
carreaux et plinthes en grès cérame blancs, gris, bleus et verts……. 0,4%
Rouges, marrons et noirs………………………………………………… 2,1%
Jaunes ……………………………………………………………………… 2,5%
Carreaux de terre cuite……………………………………………..……. 9,5%
Autres carreaux…………………………………………………………… 5,5%
2°) Résistance à l’usure des carreaux de grès et de demi-grès :
L’essai d’usure se fera à la machine Dory sur 3 plaques de section rectangulaire de 6 x 4 cm (section
frottante).
Les plaques seront maintenues sous une charge totale calculée à raison de 250 g/cm² de surface
frottante, soit 6 kg par plaque.
Pendant la marche de l’appareil tournant à une vitesse moyenne de 2 000 t/h correspondant à une
vitesse périphérique de 3.250 m à l’heure, la plaque sera saupoudrée de sable sec provenant de grès pulvérisé
(passant entièrement au tamis du module n° 27 et retenu au tamis du module n° 27, à raison de I litre par
plaque et par demi-heure.
Après 2 heures environ de fonctionnement correspondant à un chemin périphérique de 6.500 m ; la
perte de hauteur due à l’usure ne devra pas être, en mm supérieure aux valeurs ci-après :
grès cérame : 9
demi grès : 12
3°) Résistance à l’usure des carreaux de terre cuite :
La charge sera de 250 g/cm²
Les trois éprouvettes auront une surface de frottement de 6,5 x 4,5 cm ; la réduction d’épaisseur sera
mesurée après un parcours de 250 m à la vitesse de 50 m/minute sur une piste rectiligne sèche recouverte
d’une toile au corborandum n°5.
La réduction de hauteur devra être inférieure à 2,5 mm.
4°) Interprétation des essais – Si les essais sont satisfaisants, la fourniture sera acceptée.
Si les essais ne font pas apparaître un résultat en concordance avec les valeurs prescrites, il sera
procédé à deux prélèvements complémentaires dans les mêmes conditions que le prélèvement initial.
Le lot ne sera reçu que si les deux essais complémentaires sont satisfaisants.

ARTICLE 22. TUYAUX EN GRES VERNISSE.


§ I – Spécifications – Les tuyaux de grès, faits d’une pâte céramique cuite au four et vernis au sel, seront
du système à emboîtement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Ils devront être bien cuits, sonores, sans fêlures ; leurs parois ne devront présenter ni bosses, ni
méplats, ni arrachements, ni cavités ; ils seront imperméables et inattaquables aux acides : le vernis devra
faire intimement corps avec le tuyau.
La section de ces tuyaux après cuisson devra rester parfaitement circulaire à un vingtième près du
diamètre intérieur. Les diamètres minimum et maximum du lotissage ne devront pas différer de plus de 5% du
diamètre moyen. L’emboîtement aura une longueur de cinq centimètres (0,5 m) mesurée intérieurement.
L’extérieur du bout mâle et l’intérieur de la tulipe comporteront des stries profondes.
Les indications de diamètre se rapportent au diamètre intérieur.
L’entrepreneur devra soumettre à l’agrément de l’architecte l’usine de fabrication des tuyaux.
§ 2 - Essais – Des essais pourront être prescrits par l’architecte à l’effet de reconnaître les qualités
physiques et mécaniques des produits.

I. – PRELEVEMENTS.
Il sera prélevé contradictoirement 3 tuyaux par lot de 500 mètres de tuyaux, toute fourniture à 500 étant
comptée pour un lot. Ces tuyaux seront soumis aux divers essais ci-après :
II. – ESSAIS.
Perméabilité.
Après être restés immergés dans l’eau pendant 48 heures, trois éléments de 1 m 00 seront scellés
verticalement sur une plate-forme imperméable l’about inférieur étant rendu étanche par un coulis au mortier
très gras, puis remplis d’eau claire. La perte d’eau par perméabilité ne devra pas faire baisser le niveau de
plus de 0 m 05 dans chacun des tuyaux essayés, au quatrième jour de l’essai.
Pression intérieure.
L’essai sera effectué sur trois éléments soumis par une presse hydraulique à une pression
régulièrement croissante. Les tuyaux devront résister sans aucun suintement à une pression minimum de
deux Kg par cm², appliquée pendant une minute.
Résistance à l’écrasement.
Les essais seront réalisés sur trois (3) éléments de tuyau d’un mètre (1 m 00) de langueur à l’aide d’une
presse hydraulique ou d’une presse à levier. Les efforts seront exercés dans un plan vertical sur les
génératrices supérieures t inférieures des tuyaux avec interposition à l’appui inférieur et sous le barres de la
presse d’un chevron de 0 m 08 x 0 m 08 et de quatre-vingt centimètres de longueur (0 m 8 0) pour réaliser
une égale répartition des charges appliquées.
L’accroissement de la charge sera de 50 kg par 4 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une presse
hydraulique et de 100 kg par 30 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une presse à levier.
Lorsque la charge atteindra 500 kg ou une valeur multiple de 500 kg la charge sera maintenue
constante pendant 20 secondes.
L’écrasement ne devra pas se produire pour les charges indiquées ci-après :
D = 300 mm : 2 T
Pour D = 300 mm : 2 T
D =400 mm : 2,2 T
Porosité.
L’essai sera effectué sur des débris de tuyaux, dont les assures seront paraffinées, des séchés à la
température de trente degrés (30°) centigrades pendant 48 heures. Les débris pesés, puis immergés
entièrement pendant 24 heures ne devront pas augmenter de poids de plus de 15 millièmes.
Corrosion aux acides
Des tessons prélevés e après étuvage pendant 48 heures, entre 100° et 110° C, seront immergés dans
chacun des bains acides ci-après indiqués :
• acide chlorhydrique pur du commerce à 22° Baumé.
• acide chlorhydrique pur du commerce dilué au 1/10.
• acide nitrique pur du commerce à 36° baumé.
• acide nitrique pur du commerce dilué au 1/10
• acide sulfurique pur du commerce à 66° baumé.
• acide sulfurique pur du commerce dilué au 1/10

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Après cinq jours d’immersion à température comprise entre 15° et 25° C, les éprouvettes seront retirées
des bains, lavées à l’eau courante, puis séchées et pesées à nouveau ; elles ne devront laisser apparaître
aucune trace d’altération ni présenter de variation de poids excédant I%.
Interprétation des essais.
Lorsque l’un ou plusieurs des trois tuyaux essayés n’auront pas satisfait à l’un des essais, on procèdera
aux essais sur trois autres tuyaux.
Si le résultat de la contre épreuve est encore défavorable le lot sera rejeté ; s’il est favorable on
procèdera à une dernière contre épreuve en prélevant trois nouveaux tuyaux. Si le résulta de celle-ci est
favorable le lot sera accepté ; dans le cas contraire le lot sera définitivement rejeté et les tuyaux du lot seront
immédiatement marqués à la peinture blanche puis enlevés du chantier dans les plus bref délais.

ARTICLE 23. – TUYAUX, BOISSEAUX, MITRES OU LANTERNES EN TERRE CUITE


Les tuyaux, boisseaux, mitres ou lanternes en terre cuite seront bien moulés, sonores, sans gerçures,
bavures, épaufrures et autres défectuosités, bien cuits mais non vitrifiés, non friables. Ils devront rendre un
son plein, vif, sous le choc du marteau. Leurs dimensions, formes, dispositions et toutes caractéristiques,
devront être exactement conformes aux échantillons agréés par l’architecte et aux plans fournis par lui.

~ 252 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE IV
Liants hydrauliques
ARTICLES 24 A 29

ARTICLE 24. – CHAUX GRASSE.


§ I – Spécifications – La chaux grasse devra être livrée à l’état vif, en fragments consistants et sans
aucun mélange de parties réduites en poudre par un commencement d’extinction.
Elle sera blanche, homogène, sans incuits ou traces de cendres ; sa densité apparente ne devra pas
être inférieure à 0,5
§ 2 – Extinction – L’extinction se pratiquera au moyen de deux bassins imperméables et étagés,
communiquant entre eux par une petite vanne munie d’une toile métallique à mailles d’un centimètre (0,01)
La chaux vive sera étendu dans le bassin supérieur par couches de vingt-cinq centimètres (0,25 m) et
arrosée pour la faire fuser ; lorsqu’elle sera tombée en poudre, on ajoutera de l’eau et on brassera le mélange
au moyen de rabots pour la dissoudre en un lait de chaux épais ; la qualité d’eau sera de huit cents litres (800
I) en moyenne pour un mètre cube de chaux en pierre (1 m)
On laissera reposer jusqu’à ce que les paries non dissoutes se soient déposées, puis on décantera le
liquide dans le bassin inférieur en ouvrant la vanne grillagée.
Quand la chaux aura pris la consistance de pâte ferme, on la couvrira d’une couche de sable pour éviter
la dessiccation. Elle ne pourra être employée moins de vingt-quatre heures après l’extinction ainsi pratiquée.

ARTICLE 25. - PLATRES.


§ I – Classification – Les plâtres seront classé et utilisés conformément aux spécifications de la norme
B.12.001.
§ 2 – Essais – Le Devis Particulier fixera s’il y a lieu les différentes valeurs intéressant le plâtre dans
l’emploi prévu et telles que : temps de prise, indice de rupture à la flexion, composition chimique.
Les essais devant permettre la vérification de ces valeurs seront effectués en conformité avec les
prescriptions des titres II et III de la norme française : B. 12-001
§ 3 – Composés à base de plâtre.
On appelle stuc de produit obtenu avec du plâtre gâché avec de l’eau à la colle fort, à la gélatine ou à la
caséine ; on peut y ajouter de l’alun ;
On appelle staff un plâtre armé avec de l’étoupe ;
On appelle plasterboard un produit à base de plâtre comprimé antre deux feuilles de carton, livré en panneaux.

ARTICLE 26. – LIANTS HYDRAULIQUES. – CLASSIFICATION.


Les liants hydrauliques appelés ciments sont classés en produits normalisés et en produits non
normalisés. Leurs principales caractéristiques sont indiquées dans les tableaux ci après :

~ 253 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

I. – Liants normalisés.
Résistance Minimum
Norme Appellation Symbole de marquage (mortier normal)
Française garantie a la compression en kg/cm²
applicable
A 7 jours A 28 jours
P. I5.302 Ciment Portland Artificiel
C. P. A I60.250 I60 250

- d°- C. P. B I60.250 160 250


- d°- C. P. A 250.3I5 250 315
- d°- C. P. B. 250.3I5 250 315

Haute résistance initiale H. R .I 315 400


superciment Super 355 500
P. 15.303 Ciment de fer C. F. 160.250 160 250
- d°- C. F. 250.315 250 315
P. 15. 311 Ciment métallurgique
Mixte C. M. M. 160.250 160 250
- d°-
C. M. M. 250.315 250 315
P. 15. 304 Ciment de haut-
fourneau C.H.F. 100.160 100 160
- d°- C.H.F. 160.250 160 250
P. 15.305 Ciment de laitier au
clinker C. L. K. 100.250 100 160
- d°- C. L. K. 160.250 160 250
- d°- C. L. K. 250.315 250 315
P.15.306 Ciment de laitier à la C. L. X. 50.100 50 100
chaux
- d°- C. L. X. 100.160 I00 160
P. 15.307 Ciment à maçonner C. M. 100.160 100 160
- d°- C. M. 160.250 160 250
P. 15.308 Ciment naturel C. N 100 160

P.15.309 Liant à maçonner L.M. 50 100

P. 15.310 Chaux éminemment


Hydraulique X. E. H. 30. 60 30 60
- d°- X. E. H. 50.100 50 100
chaux hydraulique
Lourde X. H 10 30
P. 15.313 Ciment sur sulfaté C. S. S. 250.315 250 315
- d°- C. S.S. 315.400 315 400

~ 254 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Teneur en
Principales contre- indications
laitier Emploi habituel
Et précautions d’emploi
En %
Néant Béton armé – maçonnerie.
≤10 Béton armé – maçonnerie. Contre-indiqué pour les travaux en eaux
Néant Béton armé – ouvrage d’art. nocives : eaux salines, eaux séléniteuses,
etc.
≤10 Béton armé – ouvrage d’art.
Néant Travaux spéciaux de béton armé, Fort retrait.
Néant ouvrages de mise en service rapide. Contrôle rigoureux de la granulométrie des
Précontrainte. agrégats, de la teneur en eau, de la
température, du traitement des bétons après
mise en place.
20 à 30 Mêmes emplois que le ciment Prendre quelques précautions contre la
20 à 30 Portland artificiel. dessiccation pour les ouvrages exposés à
l’air. Taches possibles.
20 à 30 Mêmes emplois que le ciment Prendre quelques précautions contre la
20 à 30 Portland artificiel dessiccation pour les ouvrages exposés à
l’air. Taches possibles.
≤ 50 Travaux en élévation de caractère Maintenir en état d’humidité pendant son
≤ 50 massif. Ouvrages hydrauliques ou durcissement et protéger contre le soleil ou
souterrains dans les milieux les vents desséchants. Observer un délai
modérément agressifs. Travaux en assez long avant le décoffrage et la mise en
fondation en contact avec l’eau. charge. Taches apparentes.
65 à 75 Ouvrages armés ou non de Eviter la dessiccation superficielle pour les
65 à 75 caractère massif. Ouvrages travaux aériens de faible épaisseur,
hydrauliques en grande masse ou maintenir assez longtemps les coffrages en
souterrains en contact avec les eaux les arrosant.Taches apparentes.
plus ou moins aggressives.
≥ 80 Fondation, travaux hydrauliques et Mêmes précautions que pour les ciments de
≥ 80 souterrains, à utiliser en présence haut-fourneau.
des milieux agressifs divers. Eviter l’action du froid.
≥ 70 Travaux de fondation en béton ou en Les bétons durcissent lentement et sont très
≥ 70 maçonnerie : murs de cave, égouts, sensibles à l’action du froid.
fosses, sols d’étables.

≤ 50 Travaux du bâtiment à l’exclusion du


≤ 50 béton armé – agglomérés – enduits.

Néant Mêmes usages que les ciments à


maçonner.
Petits travaux de bâtiment,
briquetage, etc.
≤ 40 Mortier gras, plastique – liants de Les murs construits avec ces mortiers sont
≤ 40 maçonnerie. perméables à l’eau. Jointoyer avec un mortier
Béton de mâchefer ou parpaings. de ciment les façades exposées aux vents de
≤ 40
pluie
Bétons armés ou non. Bétons en Dosage soigné de l’eau. Coffrages étanches.
milieux nocifs à l’exclusion des Eviter contact avec des produits riches en
acides minéraux. chaux et les mélanges avec les portlands, les
ciments de fer et métallurgiques mixtes ; peut
être mélangé avec le ciment e laitier au
clinker ou le ciment de haut-fourneau.
Précautions contre la dessiccation.

~ 255 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

II. – Principaux liants non normalisés.


Composition, fabrication
Appellation
Principales caractéristiques
Ciment dont les éléments actifs essentiels sont identiques aux éléments
constitutifs du ciment Portland artificiel et qui comporte l’addition d’une certaine
Ciment local 20/25 proportion de roches broyées à l finesse du ciment. Ce ciment correspond à
un excellent 16/250. Sa résistance à la compression (mortier normal)
dépasse couramment 200 kg. à 7 jours et 300 kg. A 28 jours.
Ciment résultant de la cuisson poussée jusqu’à fusion d’un mélange de bauxite
et de calcaire.
Teneur en aluminium très élevée de l’ordre de 40%. Prise lente, durcissement
Ciment alumineux rapide.
Résistance : 315 kg. A 2 jours ;
355 kg. A 7 jours ;
400 kg. A 28 jours.
Ciment obtenus par mélange de ciment artificiel et de pouzzolane autre que le
laitier.
Ciments pouzzolaniques Le ciment à la gaize résulte du mélange de 2/3 de ciment Portland à 1/3 de
gaize cuite.
Résistance : 80/160
Ces ciments prennent au cours de leur durcissement un certain gonflement
Ciments expansifs, qu’il est possible de régler de façon, soit à compenser le retrait qui se produira
Ciments sans retrait lors du séchage du béton (ciment sans retrait), soit à donner une augmentation
de volume permanente (ciment expansif).
Ciments naturels ou artificiels obtenus par la cuisson de matières premières
très pures et exemptes en particulier d’oxyde de fer.
Ciments blancs
Les ciments naturels ont une résistance modeste.
Les ciments artificiels ont une résistance de 160/ 250 ou 250/315.
Ciment obtenus par la cuisson à température modérée de certains calcaires
Ciments prompts
naturels.
Ciment à prise rapide
Le début de prise se manifeste avant 8 minutes.

Emploi habituel Principales précautions d’emploi


Même précautions d’emploi que le ciment Portland
artificiel.
Comme pour les ciments 160/250, ce ciment ne doit
pas être utilisé sans essai de contrôle dans les
bétons travaillant à plus de 50 kg/cm² ou 56 kg/cm²
Même emplois que le ciment Portland artificiel. suivant dosage (cf. règles B. A. 45, art. 2,242).
Travaux nécessitant des résistances très Très forte chaleur de prise.
élevées, des mises en service rapides. Dosage soigné de l ‘eau.
Travaux par temps de gelée. Coffrages étanches.
Travaux en présence de certains milieux nocifs.
Eviter le mélange avec d’autres ciments ou chaux
Béton réfractaire.
(sauf pour le cachetage).
En mélange avec le ciment Portland, constitue
un ciment à prise très rapide utilisable pour le La circulaire du Ministère des travaux Publics de
cachetage. France du 5 janvier 1943, applicable au Maroc,
interdit jusqu’à nouvel ordre, l’emploi du ciment
alumineux dans la construction de tous les ouvrages
définitifs.
Eaux nocives
Travaux à la mer en eaux nocives.

~ 256 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Emploi habituel Principales précautions d’emploi


Leur emploi nécessite la collaboration de
spécialistes avertis
Fabrication de carreaux ou de moulages Forte aptitude au retrait.
Revêtement des façades. Forte aptitude au retrait.
Fabrication de pierres artificielles
Travaux d’aveuglement de voie d’eau. Certains
moulages. Cachetages, scellements, etc.

ARTICLE 27. COMMANDES DES LIANTS HYDRAULIQUES NORMALISES OU NON.


§ I. – Emballage – Marquage.

a) LIANTS NORMALISES.
Le mode de fermeture et les garanties d’origine, les caractéristiques de marquage sont définis à
l’annexe aux normes P. 15.301 à 310.

b) LIANTS NON NORMALISES.


Les scellements des sacs et les fonds de barils porteront la marque du fabricant, l’indication du produit
et l’indication de la classe de résistance de ce dernier, exprimée en kg/cm²
Dans le cas de sacs en papier à valve, ces indications pourront être imprimées sur le sac même, soit
avant remplissage, soit postérieurement, à l’aide d’un timbre humide.
§2 Réception – Le Devis Particulier indique le lieu du prélèvement des échantillons à essayer (usine,
gare, magasin, chantier, etc.…).
Dans le délai de cinq jours qui suivra le prélèvement, les échantillons seront envoyés aux frais de
l’entrepreneur, au Laboratoire désigné par le Devis Particulier pour procéder à la réception du liant.
Les sacs et les barils devront être en parfait état au moment de la livraison. Tout sac ou baril dont le
contenu aurait été altéré par l’humidité ou dont les enveloppes seraient avariées, sera rebuté.

ARTICLE 28. – EMMAGASINAGE DES LIANTS HYDRAULIQUES.


§ I – Fournitures assurées par l’entrepreneur – Le Devis Particulier spécifiera les conditions auxquelles
devront satisfaire, quant à leur contenance, les locaux affectés à l’emmagasinage des liants hydrauliques sur
les chantiers.
§ 2 Fournitures assurées par l’administration – L’entrepreneur prendra livraison de ces produits aux
endroits désignés par le devis Particulier, en présence d’un agent de l’administration ; à partir de ce moment,
il sera responsable de leur conservation.
Il en effectuera les chargement, transport et déchargement, ainsi que l’arrimage dans les magasins,
qu’il sera tenu de construire à ses frais, à proximité des ateliers de fabrication du mortier ou du béton. Ces
magasins seront bien clos, planchetés et fermés par deux clefs distincts, dont l’une rester entre les mains d’un
agent de l’administration.
L’entrepreneur sera responsable de la conservation des emballages consignés et devra, quand ils
seront ils seront vides les remettre aux endroits indiqués par le Devis Particulier, entre les mains de l’agent
préposé à cet effet.
Il sera pratiqué, par emballage non rendu, sur les sommes dues à l’entrepreneur, une retenue égale à
celle que le fournisseur du liant fera payer à l’administration, cette retenue n’étant pas passible du rabais de
l’adjudication.

ARTICLE 29. – ESSAIS DES LIANTS HYDRAULIQUES.


I. – Généralités.
Aucun liant ne pourra être employé avant d’avoir été soumis aux essais imposés par le Devis particulier
ou définis ci-après et avant d’avoir été reçu provisoirement. Par dérogation à l’article 4 ces essais sont à la
charge de l’entrepreneur.
Toutefois si le produit livré est couvert par la marque NEVP autorise par l’A.F.N.O.R ou par certificat de
qualité reconnu par l’administration, ces essais ne seront pas obligatoires.

~ 257 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Pendant toute la durée du séjour en magasin des liants reçus provisoirement , l’architecte aura le droit
de refaire les essais susvisés et de rebuter les lots qui ne satisferaient plus au moment de la délivrance pour
emploi ou de réception définitive, aux conditions exigées.
Les frais des essais effectués sur les produits couverts par la marque NFVP ou par un certificat de
qualité reconnu par l’administration ainsi que les frais des essais effectués pendant la durée du séjour en
magasin, sur des liants reçus provisoirement seront à la charge de l’entrepreneur pour toute fourniture qui
n’aura par satisfait aux conditions exigées et à la charge de l’administration dans le cas contraire.

II. - PRELEVEMENTS.
I°) Epreuves. Les échantillons à soumettre aux épreuves seront prélevés contradictoirement à des
profondeurs et en des points différents dans plusieurs sacs, barils ou tas.
A défaut de spécifications au Devis Particulier, il sera fait un prélèvement par vingt tonnes ou fraction
de vingt tonnes. Les échantillons provenant de prélèvements effectués sur des lots différents ne devront pas
être mélangés
2° Coutre-épreuves. Lorsque les épreuves faites auront donné des résultats défavorables,
l’entrepreneur pourra demander qu’on les recommence.
Si un seul des nouveaux essais donne des résultats défavorables, l’ensemble du lot de fourniture sera
rebuté, à l’exclusion de tout classement dans une catégorie inférieure
III. - METHODES D’ESSAIS.
Les essais seront ceux définis par la norme française P.15.301.
IV. - ENLEVEMENT DES LIANTS REBUTES.
Les liants rebutés seront enlevés des magasins par les soins et aux frais de l’entrepreneur, dans un
délai de dix jours à dater de la notification du procès-verbal de rebut.
Faute par l’entrepreneur de se conformer à cette prescription, il sera procédé d’office et sans mise en
demeure préalable, sur l’ordre je l’architecte, à l’enlèvement des liants rebutés, qui seront transportés et
déposés aux frais, risques et périls de l’entrepreneur, ans des magasins loués à son compte.

~ 258 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE V
Mortiers et bétons
ARTICLES 30 A 36

ARTICLE 30. - MORTIER DE CHAUX GRASSE.


Dosage et fabrication - Pour la fabrication des mortiers, le mesurage du sable et de chaux à incorporer
sera effectué au moyen de caisses ou de brouettes de dosage dont le volume sera exactement déterminé par
arasement au moyen d’une règle.
Sauf indication contraire du Devis Particulier, le dosage sera, pour le mortier ordinaire, de trois volumes
de sable pour un volume de chaux en pâte.
La chaux sera répondue sur une aire en planches jointives, corroyée et triturée, on y ajoutera le sable,
et progressivement ensuite, la quantité d’eau nécessaire pour produire une pâte ferme
Le mélange sera malaxé jusqu’à ce que le mortier soit bien lié, parfaitement homogène et non adhérent
à la pelle de fer

ARTICLE 31. - COMPOSITION ET EMPLOI DES MORTIERS HYDRAULIQUES.


§ I - Spécifications - Le Devis Particulier fixera le dosage pour chaque nature d’ouvrage, c’est- à-dire le
poids du liant hydraulique en poudre qui sera mélangé à un mètre cube de sable pour former le mortier.
Le sable sera mesuré dans des caisses ou des brouettes à dosage fournies par l’entrepreneur, et dont
la capacité sera déterminée de manière à présenter un rapport simple avec le nombre de sacs de liant à
mélanger.
L’emploi des brouettes ordinaires est interdit pour cet usage.
§ 2 - Dosage - Les dosages de mortiers-types, à défaut de spécifications au Devis Particulier, seront
ceux définis ci-dessous, selon la nature du liant employé.
chaux hydraulique, liant à ciment portland artificiel
Qualité maçonner normal ciment de fer (kg.
(kg. par 𝒎𝟑 de sable) par 𝒎𝟑 de sable)
a) .... mortier maigre……………………… 250 250
b) .... mortier moyen……………………… 350 350
c) .... mortier gras………………………… 450 450
d) .... mortier très gras…………………… 550 600
e) .... mortier bâtard……………………… 250 (chaux grasse) avec 100
S’il y a lieu l’entrepreneur devra modifier les dosages ci-dessus indiqués pour tenir compte de la
composition granulométrique du sable employé, et obtenir une compacité satisfaisante.
§ 3 - Emploi.
a) mortier de chaux hydraulique et de liants à maçonner :
mortier maigre : maçonnerie en élévation ou fondation lorsque la fatigue n’est pas élevée ;
mortier moyen : I° maçonnerie en fondation ou en élévation pour les constructions ordinaires ;
2° crépis et enduits ;
mortier gras : I° maçonnerie soumise à des pressions élevées ;
2° jointoiement.
b) mortier de ciment portland normal ou de ciment de fer :
mortier maigre : maçonneries diverses, fourme d’arasement sans fatigue d’usure ;
mortier moyen :
I° maçonneries en fondation ou en élévation chargées et maçonneries de briques,
2° enduits aériens ;
3° chapes ordinaires sans fatigue d’usure ;

~ 259 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

mortier gras :
I° maçonneries fortement chargées ;
2° enduits étanches mouillés ;
3° chapes étanches ;
4° chapes de dallage ;
5° jointoiement ;
mortier très gras :
I° enduits étanches sous charge hydraulique
2° coulis divers ;
3° maçonnerie de pierre de taille dure.
c) mortier bâtard : remplace le mortier maigre et le mortier moyen de chaux hydraulique et de liant à
maçonner à l’exclusion de leur emploi en fondation.

ARTICLE 32. - COMPOSITION ET EMPLOI DES BETONS DE CIMENT.


§ 1- Généralités - Définition - Le dosage d’un béton est la qualité de ciment incorporée à I mètre cube
de béton mise en œuvre.
Les bétons sont classés d’après les dimensions de leurs agrégats et leur plasticité, conformément au
tableau ci-contre.
§ 2 - Composition de bétons types :
Gros bétons de cailloux (matériaux roulés ou matériaux concassés)
Sable 0,08/6,3 - gravillon 6,3/25.
Cailloux 25/63.
Dosage en ciment, de 150, 200, 250, 300 kg, selon sa quantité et selon la résistance escomptée.

béton « coulé » Béton « ferme »


Béton « plastique »
Agrégats consistance fluide mise en pour serrage
serrage moyen
œuvre sans serrage puissant
Cailloux………………….. 650 l. 700 l. 750 l.
Gravillon…………………. 350 l. 350 l. 350 l.
Sable…………………….. 450 l. 450 l. 450 l.
1450 l. 1500 l. 1550 l.

Bétons de gravillons (matériaux roulés).


Sable 0,08/6,3 - gravillon 6,2/25.
Dosage 200, 250, 300,350 ou 400 kg selon résistance escomptée.
béton « coulé »
Béton «
consistance fluide Béton « ferme » pour
Mise en oeuvre Agrégat plastique »
mise en œuvre serrage puissant
serrage moyen
sans serrage
En masse indéfinie sans Gravillon 800l. 850 I. 900 I.
effet de parois Sable 350 I. 350 I. 350 I.
Ossature usuelle de béton Gravillon 750 I. 800 I. 850 I.
armé sans armature
excessive Sable 400 I. 400 I. 400 I.

Ossature de béton armé Gravillon 700 I. 750 I. 800 I.


très ferraillé Sable 500 I. 500 I. 500 I.

Lorsqu’il est fait emploi d’agrégats concassés (quartzite ou calcaire dunaire), les quantités d’agrégats
du tableau ci-dessus doivent être modifiées dans le sens d’une augmentation pouvant atteindre 20% pour le
gravillon et Io% pour le sable.
Bétons cyclopéens (pour fondations en pleine fouille, en puits ou en rigoles. Pour murs massifs).
- Sable 0,08/6 : 350 à 400 I.
~ 260 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- gravillon 6,3/25 : 800 à 900 I.


- dosage en ciment : 250 à 450 kgs par m3 de béton de gravillon selon la résistance escomptée.
- moellons : de dimensions correspondant à l’emploi, la plus grande dimension doit être inférieure
aux 8/10 de la dimension la plus faible de l’ouvrage à exécuter, sans excéder 0 m 30. Les moellons ajoutés
doivent être : mouillés au préalable, parfaitement enrobés et répartis régulièrement dans la masse de
l’ouvrage. Leur volume final ne doit pas être supérieur à la moitié du volume final de la partie d’ouvrage
construite avec ce type de béton.
§ 3 - Les quantités et les dimensions des agrégats entrant dans la composition des bétons seront
proposées par l’entrepreneur à l’architecte, après essais de laboratoire et compte tenu des conditions de mie
en oeuvre.
Les mesures seront faites en volume dans des caisses étalonnées.
La quantité d’eau nécessaire à la fabrication du béton sera déterminée compte tenu de l’eau du sable
employé.

ARTICLE 33. - COMPOSITION DES BETONS DE TERRE POUR CONSTRUCTION .


§ I - Généralités - Le béton de terre peut servir à l’édification de constructions de faible hauteur, murs
de clôture, cloison intérieurs, moyennant certaines précautions ; il peut être utilisé sous forme d’agglomérés,
de blocs moulés ou de béton planché.
§ 2 - Composition.
I. - Matériaux : Le gravier employé passera entièrement à l’anneau de 25 mm. (tamis ou passoire de
module 44).
La proportion en poids restera inférieure à 40 % de la masse.
Le sable peut être du sable pur ou du sable argileux, il ne doit pas être trop fin.
Les éléments fins doivent être argileux en quantité suffisante pour apporter 25 à 30%, en poids, d’argile
dans le mortier.
Les argiles et marnes susceptibles d’être employées ne doivent pas êtres trop riches en calcaire.
L’eau ne doit pas être chargée en sels ou en matières organiques. La teneur en eau permettant d’obtenir
la meilleure résistance finale après séchage est celle qui correspond au maximum de densité sèche.
2. - Proportions : Un mélange type peut être constitué comme suit :
• mortier : 100 I de sable sec non tassé dont les éléments sont compris entre les tamis (ou passoires) des
modules 20 à 38.
• 30 I argile fine - 15 l d’eau qui donnent environ 80 l de mortier.
• béton : 100 l gravier - 150 l sable dont les éléments sont compris entre les tamis (ou passoires) des
modules 20 à 38.
• 50 l argile- 25 l d’eau.
3. - Adjonction de liant hydraulique : Le béton de terre est amélioré par stabilisation au ciment à raison
par exemple de 150 kg de ciment 160/250 par mètre cube de mortier, ou 100 kgs de ciment 160/250 et 50 kgs
de chaux grasse.

ARTICLE 34. - COMPOSITION DES BETONS D’ARGILE POUR CHEMINS ET COURS.


§ I - Généralités - Le béton d’argile peut servir de matériaux pour fondation de chaussée, s’il peut être
rendu insensible à l’action des eaux superficielles ou souterraines.
Il sera protégé, s’il y a lieu, en temps opportun par un revêtement bitumineux superficiel, selon le trafic
qu’il devra supporter.
§ 2. - Composition.
I. - Matériaux : Le choix des matériaux est à faire d’après les caractéristiques physiques à déterminer
par un laboratoire spécialisé : limite de liquidité, limite de plasticité, indice de plasticité, limite de retrait.
Argile : les argiles doivent avoir des éléments compris entre la passoire (ou tamis) de modules 20 à 29.
Les sables de broyage sont les meilleurs.
Graviers : Les graviers ou gravillons sont de dimension inférieure à 25 mm tamis (ou passoires) de
module 44.
2. - Proportions : Les proportions des divers éléments sont à fixer par le laboratoire d’après les argiles,
sables, graviers dont la mise en œuvre est prévue au Devis Particulier.

~ 261 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Un béton-type a la composition ci-après en poids :


6% < argile < 18%
9% < limon < 18%
11% < sable < 15 %
le complément étant en gravillons ou graviers.

ARTICLE 35. - COMPOSITION DES BETONS LEGERS.


§ I - Définition - Généralités - On appelle bétons légers ceux dans lesquels les propriétés de légèreté,
d’isolation thermique ou acoustique priment les qualités habituellement recherchées de résistance et de
compacités.
Ces bétons peuvent être obtenus :
I°) en employant au gâchage des agrégats de faible densité (ponce, scorie, granulé schistes calcaires,
pouzzolanes).
2°) en incorporant à ce mortier ordinaire es subsistances qui provoquent par action physico-chimique,
la formations de pores.
§ 2 - Composition d’un béton pouzzolaniques type, léger.
1.250 litres de pouzzolanes
250 kgs de ciment
125 litres d’eau
La résistance des bétons pouzzolaniques étant réduite par gel, les maçonneries exécutées avec ce
matériau, en contact avec les intempéries, doivent être soigneusement protégées par un enduit étanche.
§ 3 - Qualité - Le Devis Particulier prescrira les qualités de résistance nécessaires u béton prescrit.
Les essais porteront sur la porosité, la résistance à la compression et la gélivité ; ils seront effectués en
conformité avec les prescriptions de la norme française P. 14-301 sur les agglomérés en maçonnerie.
La résistance à la compression des bétons pouzzolaniques sur cubes de 14,1 x 14,1 cm ne doit pas
être inférieure à 27 kg/cm² à 28 jours.
Le poids spécifique des bétons pouzzolaniques ne doit pas être inférieur à 1.100 kg/m3.

ARTICLE 36. - COMPOSITION DES BETONS DE PLATRE.


On appelle béton de plâtre un béton préparé à partir du plâtre (350 kgs), du gravier sans sable, ou du
mâchefer (1𝑚3 ). Ce béton est utilisé pour les ouvrages légers et à l’abri de l’humidité.

~ 262 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE VI
Bois et produits semi-finis dérivés du bois
ARTICLES 37 A 45

ARTICLE 37. - BOIS. GENERALITES.


BOIS. GENERALITES
La nomenclature et la terminologie des bois seront en conformité avec la prescription des normes
françaises B.50-001, B.50-002, B. 50-003.
§ I - Nomenclature - Les principaux bois employés en usage courant, dans la construction au Maroc,
sont indiqués dans le tableau ci-après :

Noms commerciaux
N° Repère de Dénomination
(à faire figurer dans le Devis Observations
La Norme officielle
particulier)
A - BOIS DE FRANCE
Bois résineux
3 Epicéa. Faux sapin, pesse. Qualité médiocre.
6 Pin d’Alep. Pin blanc.
10 Pin maritime. Pin des Landes. Pin noir. arbres gemmés
donnent un bois de
Pin du Maine. meilleure qualité
Pin noir. mécanique.
13 Pin sylvestre. Pin du pays d’Auvergne De meilleure qualité s’il
a poussé en altitude
15 Sapin. Sapin blanc des Vosges, du Jura. - d°-
Bois feuillus
24 Charme. Charmille.
27 Chêne pédonculé. Chêne blanc.
Les différences de
50 Peuplier blanc. Peuplier de Hollande.
qualités tiennent de
51 Peuplier de culture. Peuplier de Caroline, la provenance.
De champagne,
De bourgogne.

B - BOIS DE LA FRANCE D’OUTRE-MER


Bois résineux Provenance
62 Cèdre de l’Atlas Cèdre de l’Atlas Afrique du Nord.
Bois feuillus
68 Acajou d’Afrique. Acajou de Grand Bassam Côte d’Afrique
77 Azobé. Bongossi. Cameroun
167 Okoumé. Okoumé. Gabon.

~ 263 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Noms commerciaux
N° Repère de Dénomination
(à faire figurer dans le Devis Observations
la Norme officielle
particulier)
A - BOIS D’IMPORTATION
Bois résineux
222 Eastern red Cedar Cèdre à crayon.
225 Epicéa Sapin blanc du Nord, European Est et Sud Scandinavie,
spruce, norway spruce, sapin Europe Central
rouge.
229 Douglas Fir. Pin d’Oregon, sapin de Douglas, Ouest des Etats-Unis,
pin jaune. Canada.
230 Pin sylvestre. Sapin rouge du Nord, Pin d’Arkangel, Scandinavie, Pays
de Datizig de Memel Riga, de Stottin Baltes, Europe Central
231 White Pine. Pin blanc du Nord, Pin blanc de Canada,
l’Est, Pin de Québec, Pin jaune. Est des Etats-Unis.
232 Southern yellow pine. Pitchpin. Est et Sud-Est des
Etats-Unis.
Comparable au pin de
Laricio de Corse.
234 Sapin. Sapin blanc. Côte pacifique des
Etats- Unis.
Bois feuillus
253 Chêne chevelu. Chêne chevelu. Europe Centrale.
272 Hêtre. Hêtre. Europe Centrale.
280 Noyer. Noyer d’Europe, du Caucase, Asie Mineure, Europe
Circassie, de Turquie. Méridional, U.R.S.S
§ 2 - Qualité des bois - Il sera fait application des prescriptions des normes françaises B. 51-001, B.1-
002.
- Caractéristiques technologiques : Le Devis Particulier déterminera les essences à employer et leur
provenance et indiquera les défauts à proscrire, compte-tenu de l’usage prévu et s’il y a lieu les traitements à
leur faire subir.
Les bois seront droits, sains, unis, sans roulures, gélivures, nœuds vicieux, ils proviendront d’arbres
vivants abattus hors sève, et auront en principe un an ‘abattage au moins.
Sont proscrites en toutes circonstances les altérations suivantes :
- la veine rouge des résineux,
- la lunure ou double aubier du chêne,
- la pourriture ou échauffure,
Sont admis, sauf prescriptions contraires au Devis Particulier :
- L’abattage d’été pour les résineux,
- Le bleuissement des résineux, le gemmage du pin maritime,
- L’étuvage et le séchage artificiels.
§ 3 - Essais - Des essais afin de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques, pourront être
prescrits par le Devis Particulier ou effectués en cas de contestation sur la qualité des bois.
Ils seront exécutés par un laboratoire agréé par les deux parties, conformément aux prescriptions des normes
françaises B. 51-002 à B. 51-013. Les résultats obtenus devront être en conformité avec ceux indiqués par la
norme française B. 52-001 dont un extrait est donné dans le tableau ci-après :

~ 264 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Nature des bois


Conditions
CHÊNE RÉSINEUX
normales
d’humidité : 15%
I II III I II III
Catégorie : Bois de choix Bois de choix Bois sain Bois de choix Bois de choix Bois sain
Sapin - Epicéa
Essence : Chêne rouvré Sapin Pin sylvestre
Pin sylvestre
ou pédonculé Epicéa Pin maritime
Pin laricio
Epaisseur
moyenne des Inférieur ou Inférieure ou Inférieure ou égale
supérieure à 7 mm supérieure 4 mm quelconque
accroissements égale à 3 mm égale à 5 mm à 10 mm
annuels :

Densité minimum : 0,8 0,750 Quelconque 0,5 0,450 Quelconque

Pente maximum du En En
fil sur l’axe des En général Locale Locale Locale En général Locale En général Locale En général Locale
général générale
pièces : 0,07 0,10 0,20 0,25 0,07 0,10 0,12 0,20 0,18 0,25
0,12 0,18
Compression Kg/cm² Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum à
axiale : pour le à rupture pour le à rupture pour le à rupture pour le à rupture pour le à pour le rupture
calcul 440 calcul 400 calcul 400 calcul 440 calcul rupture calcul 350
110 100 80 110 90 400 70

Flexion Kg/cm² 120 480 110 440 85 425 110 440 100 400 75 350
Fracture parallèle
Kg/cm² 130 520 120 480 90 450 120 480 110 440 80 375
aux plis :

Cisaillement : Kg/cm² 15 60 15 60 12 48 12 48 12 48 10 400

Compression
Kg/cm² 30 30 15 15 40
transversale :

~ 265 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 4 - réception des bois - Les bois bruts seront reçus au lieu spécifié au Devis Particulier.
L’Entrepreneur sera tenu de fournir, à ses frais, des ouvriers en nombre suffisant pour toutes les
manutentions et réceptions.
Les tolérances admises sont indiquée au Devis Particulier, en ce qui concerne les flaches, mais aucune
tolérance en moins ne sera admise pour les dimensions.
Une tolérance en plus, de 5 centimètres, sera admise sur la longueur. La largeur devra être uniforme
d’une extrémité à l’autre, avec tolérance de 5 millimètres en plus. L’épaisseur devra être également uniforme
avec tolérance de 5 millimètres en plus.
Il ne sera pas tenu compte des excédents de dimensions résultant des tolérances dans le calcul du
cube des pièces reçues.
Les pièces présentant des défauts ou altérations localisés pourront être recoupées et reçues avec une
longueur moindre si l’architecte le juge convenable, e si l’entrepreneur y consent.
Les bois seront marqués au marteau, d’une empreinte convenue, en présence de l’architecte. Les
dimensions des pièces seront inscrites en chiffres apparents sur chacun d’elles. Ces opérations seront faites
par l’entrepreneur et à ses frais. Une pièce dépourvue de la marque au marteau pourra être refusée.
Les bois acceptés devront être empilés avant emploi, de telle sorte que les pièces de la base soient
isolées du sol et que les pièces soient séparées les unes des autres par des intervalles assez larges pour
permettre une facile circulation d’air. Les piles devront être couvertes.

ARTICLE 38. - BOIS DE CHARPENTE


Sauf prescriptions du Devis Particulier ou des dessins d’exécution, les dimensions des poutres,
madriers, chevrons, seront conformes, selon l’essence du bois employé, aux normes françaises B. 53-001 à
B. 53-014

ARTICLE 39. - BOIS DE MENUISERIE.


Spécifications - Le Devis Particulier indique l’essence des bois, à utiliser et leur classement d’aspect tel
que défini par la norme française B. 53-501.
Les bois employés en menuiserie devront être débités de telle manière que le cœur de l’arbre ne soit
apparent sur aucune des faces vues ; ils seront droits, sains, unis.
Ils devront supporter sans se voiler les alternatives de sécheresse et d’humidités, et les différences de
température.
Ils seront secs (degré d’humidité inférieur à 15 %).

ARTICLE 40. - BOIS CONTREPLAQUES.


§ 1 - Généralités - Les panneaux de contreplaqué sont constitués par un nombre impaire de feuilles de
placage (ou plis) fortement pressés et collés les unes aux autres, le fil de chaque pli étant disposé suivant des
angles symétrique par rapport au fil du pli central.
Le pli central est appelé « âme » s’il plus de 5 mm d’épaisseur.
§ 2 - Classification - Les panneaux sont classés :
en panneaux à plis : tous les plis sont des plis minces,
en panneaux à « âme » épaisse : l’âme est constituée par un pli de plus de 5 mm.
en panneaux complexes : dont l’âme est constituée par un aggloméré, une matière de remplissage (amiante,
liège) renforcée par des armatures,
en panneaux métal : dont l’une o les deux faces sont revêtues d’une feuille de métal.
§ 3 - Classification d’aspect et dimensionnelle - Le Devis Particulier indiquera la clase d’aspect prescrite
pour les panneaux de contreplaqué, conformément aux prescriptions de la norme française B. 53-504, et s’il
y a lieu les démentions des panneaux à mettre en œuvre conformément à la norme française B. 54-006.
§ 4 - Essais - Résistance à l’eau - Un échantillon placé dans l’eau froide pendant deux journées
consécutives et séché ensuite, ne devra pas présenter de trace de décollements, il devra être de même pour
un échantillon plongé pendant deux (2) heure dans l’eau bouillante puis sorti et séché.

~ 266 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 41. - PANNEAUX EN FIBRE DE BOIS.


§ I - Généralités - Les panneaux en fibre de bois sont fabriqués à partir du bois défibré par broyage,
aggloméré par une matière de collage ou de liaison, telles que des résines, additionnée de réactifs divers
suivant la nature du produit désiré : panneaux tendres, mi durs, durs ou extra-durs.
§ 2 - Essais - Les essais, analogues à ceux du bois, seront définis par le Devis Particulier et seront
effectués en conformité avec les normes françaises B. 51-100 à 51-108.

ARTICLE 42. - PARQUETS EN BOIS.


Le Devis Particulier indiquera l’essence prescrite e la classe choisie en conformité des prescriptions des
normes françaises B. 54-001, B. 54-002 et B. 54-003.
ARTICLE 43. - LATTES A PLAFOND
Les lattes à plafonds seront en bois sec, très sain ; elles auront en moyenne trois centimètres (0,03 m)
de largeur, cinq millimètres (0,005 m) d’épaisseur et devront être espacée à intervalles de un centimètre (0,01
m) au minimum.

ARTICLE 44. - PAVES EN BOIS.


Sauf spécifications du Devis Particulier, les pavés seront de bois de pin « sylvestre », de pin « maritime
», de pin « laricio » ou de «mélèze ».
Le bois composant chaque fourniture devra être homogène. La largeur des couches annuelles, mesurée
sur un échantillon quelconque, ne devra pas différer de plus de 25% de la largeur moyenne du lot considéré.
L’aubier sera admis à la condition d’être entièrement sain.
Le bois devra être exempt de gélivures et de roulures. Les nœuds de toutes dimensions seront tolérés
à la condition qu’ils soient entièrement sains et adhérents. Le bois devra être complètement sain et exempt
de tout trace de pourriture, ou d’échauffement.
Les dimensions des pavés et la nature du produit d’imprégnation seront fixées par le Devis Particulier.
Les essais seront effectués conformément aux prescriptions des normes françaises B. 51-001 à B. 51-
013. Le Devis Particulier fixera le cas échant les caractéristiques minima à obtenir, notamment pour la
rétractibilité, la compression axiale, la flexibilité dynamique, la dureté.

ARTICLE 45. - LIEGE AGGLOMERE.


Le liège aggloméré est le produit obtenu par l’agglutination à l’étuve (ou à la presse) du liège trituré ou
granulé, soit avec adjonction d’un liant (caséine, brai), soit sans liant (expansé pur).
Le liège expansé pur a un pouvoir isolant très grand, tant du point de vue thermique que du point de
vue phonique (coefficient de conductibilité 0,036 contre 1,700 pour la brique).
L’aggloméré d’expansé pur ne doit pas se désagréger à la main.
Le Devis Particulier précisera s’il doit être employé en plaques, panneaux ou briques, ainsi que la
dimension des éléments dont l’employé en plaques, panneaux ou briques, ainsi que la dimension des
éléments dont l’emploi est prévu.
La résistance minimum à l’écrasement ne doit pas être inférieure à 4 kg/cm².
Le poids spécifique ne doit pas descendre au-dessous de 150 kg/m3.

~ 267 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE VII
Liants hydrocarbonés et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 46 A 51

ARTICLE 46. - LIANTS HYDROCARBONES. - GENERALITES.


A. - Bitumes.
Le Devis Particulier définira la qualité du bitume exigé ainsi que les essais de réception à faire tels que
perte au chauffage ductilité, cohésion, vieillissement, teneur en parafine, asphaltène, malthène, etc.… en plus
des essais obligatoires ci-après : pénétration, volatilité, point de ramollissement, solubilité.
Les essais seront effectués en conformité avec les prescriptions de la norme française T. 66-001.
B. - Goudrons et brais de houille.
Le Devis Particulier précisera l’origine et la qualité du liant dont l’emploi est prescrit ainsi que les essais
prescrits.
Ceux-ci seront effectués conformément aux règles en usage au Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées, à Paris.
C. - Produits pâteux d’étanchéité.
On appelle produit pâteux un produit d’étanchéité constitué par un mélange de produits bitumineux,
goudronneux ou résineux avec un produit fluidifiant hydrocarboné et généralement incorporation de fibres
inertes (amiante par exemple) jouant le rôle d’armature. La teneur en base pure (soluble dans CS2) pour les
produits à base de bitume et dans l’huile moyenne de houille pour les produits à base de goudron devra être
supérieure ou égale à 60%
La perte au chauffage à 163° C pendant 5 h sera ≤ 7% de la base pure.
D. - Produits en solution.
Ce sont des solutions liquides de produits bitumineux dans un solvant. Ils jouent le rôle de couche
d’apprêt avant l’application d’un revêtement étanche. Ils doivent contenir au moins 60% de bitume.
La viscosité mesurée à l’appareil BRTA et à 25° avec ajutage de Ф 4 mm sera de :
- pour les produits de 1re application 8S-25S
- pour les produits de 2me application 20S-40S.

ARTICLE 47. - CIMENT VOLCANIQUE.


Le ciment volcanique est composé essentiellement, de brai de goudron de houille avec addition de
soufre, de résine et de certaines huiles anthracéniques.
Il devra avoir les caractéristiques suivantes :
- Point de ramollissement. Bille et anneau : 40° C.
- Ductilité après chauffage à 60° C pendant 72 h :
Ductilité à I5° C > 500 mm
Ductilité à 0° C > 2 mm
- Perte au chauffage à 163° C pendant 5 h > 5% de la matière soluble dans l’huile moyenne de houille.
Il sera parfaitement régulier et uni, sans granulation et ne laissera pas de trace huileuse sur le doigt.
Tout produit dérivé du pétrole sera rigoureusement proscrit d’un système d’étanchéité employant le
ciment volcanique.

ARTICLE 48. - ASPHALTE, MASTIC D’ASPHALTE, ASPHALTE COULE, ASPHALTE SABLE.


§ I - Définitions - Composition - Qualités - Les asphaltes sont des roches naturellement imprégnées de
bitume et amenées ou non à l’état pulvérulent, contenant au minimum 6 pour cent (6%) de leur poids de bitume
pur.
Les asphaltes peuvent être calcaires, siliceux ou argileux.
L’emploi de l’asphalte régénéré est rigoureusement interdit dans les travaux d’étanchéité de toiture-
terrasse.
~ 268 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Sauf avis contraire de la commission prévue à l’article 165 l’emploi de l’asphalte synthétique est interdit
dans les travaux d’étanchéité.
a) Asphalte en roche : L’asphalte employé aura une provenance unique sans mélange. La teneur en
bitume pur sera au minimum de 6%
b) Asphalte en poudre : l’asphalte en poudre est constitué par des mélanges de plusieurs roches
asphaltique, tels que la teneur en bitume pur soit comprise entre 6% et 13 %, la teneur en argile ne devra pas
être supérieure à 3%. La finesse de mouture sera telle qu’il ne devra rester aucun déchet sur le tamis de
module 35 et que le déchet sur le tamis de module 31 soit inférieur ou égal à 20% au poids du produit tamisé.
c) Le mastic d’asphalte est un mélange de poudre d’asphalte et de bitume formant après cuisson une
pâte homogène que l’on coule en pains d’environ 25 khs ayant une teneur minimum en bitume comprise entre
12 et 18%
d) L’asphalte coulé est un mélange de mastic d’asphalte et de bitume pur ou de bitume naturel raffiné
et fluxé. Ce mélange se fera à chaud au moment de l’emploi à une température comprise entre 180° et 230° ;
il devra être parfaitement homogène.
La teneur en bitume sera au minimum de 17% en poids du mélange.
e) l’asphalte coulé sablé est un asphalte coulé contenant une certaine proportion de sable ajoutée au
moment du malaxage, de façon que la teneur en bitume pur soit au minimum de 11%.
Le sable sera d’une granulométrie échelonnée entre I et 5 mm suivant l’épaisseur du revêtement ; il
sera parfaitement sec avant le mélange. Le sable de mer ne sera pas employé.
Le mélange sera fait comme pour l’asphalte coulé et aussi intime que possible.
§ 2 - Normes et essais.
Selon que les produits employés seront utilisés pour une technique routière ou une technique
d’étanchéité, ils seront soumis respectivement aux prescriptions des normes françaises T.66-002 ou P. 84-
305. Les essais étant faits en conformité avec les prescriptions de la norme française T. 66-001.

ARTICLE 49. - CHAPE SOUPLE OU BITUME ARME.


§ I - Définition - Le bitume armé est constitué par une feuille d’étanchéité obtenue par enrobage d’une
armature à l’aide d’une masse bitumineuse éventuellement fillerisée et dont l’épaisseur totale est supérieure
à celle de l’armature.
L’armature est constituée par une toile ou un carton feutré préalablement fillerisée et dont l’épaisseur
totale est supérieure à celle de l’armature.
L’armature est constituée par une toile ou un carton feutré préalablement imprégné à refus.
§ 2 - Classification - Les bitumes armés sont classés en quatre types :

Types et poids au mètre carré en Kilogrammes


Produits
30 40 50 60
-Bitume armé terminé (poids moyens)… 3 4 5 6
Armature :
(Poids minima avant imprégnation.)
- Toile jute……………………………………………… 0,205 0,307 0,307 0,307
- Carton feutré…………………………………………. 0,450 0,450 0,560 0,506
La chape souple doit pouvoir constituer une étanchéité définitive.
Les produits devront répondre aux spécifications de la norme française P. 84-301.
Le Devis Particulier spécifiera le type à employer.

ARTICLE 50. - FEUTRE BITUME.


§ I - Définition - Le feutre goudronné imprégné (I) est constitué par une feuille de carton feutré (base
80% minimum de laine, coton ou jute mélangés) parfaitement imprégné de goudron en usine
Le feutre bitumé surfacé (S) est constitué par un carton feutré bitumé imprégné, recouvert en usine sur
les deux faces par une couche de bitume calendré et protégé par une matière minérale inerte.

~ 269 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 2 - Classification - les feutres bitumés sont classés en quatre types définis ci-après :
Types et poids au mètre carré en
Produits
Kilogrammes
18 27 36 45
((Poids moyens)
- Feutre imprégné (I)………………………………….. 0,450 0,700 1,100 1,300
- Feutre goudronné surfacé (S) …………………….. 0,900 1,350 1,800 2,250
- Carton feutré…………………………………………. 0,224 0,320 0,500 0,640

Les produits devront répondre aux spécifications de la norme française P. 84-302.


Le Devis Particulier spécifiera le type à employer.

ARTICLE 51. - FEUTRES GOUDRONNES.


§ I - Définition - Le feutre goudronné imprégné (I) est constitué par une feuille de carton feutré (base
80% minimum de laine, coton ou jute mélangés) parfaitement imprégné de goudron en usine.
Le feutre goudronné surfacé (S) est constitué par un carton de feutre goudronné imprégné, recouvert
en usine sur une ou deux face par une couche de brai gras de goudron de houille calendrée, avec protection
superficielle par une couche de matériaux granulés tels que sable, paillettes d’ardoise, briques pilées, granulé
de liège, etc….
§ 2 - Classification - Les feutres goudronnés sont classés en quatre types définis ci-après :
Types et poids au mètre carré en
Produits
Kilogrammes
18 27 36 45
(Poids moyens)
- Feutre goudronné imprégné (I)…………………….. 0,450 0,700 1,100 1,300
- Feutre goudronné surfacé (S) …………………….. 0,900 1,350 1,800 2,250
- Carton feutré…………………………………………. 0,224 0,320 0,500 0,640
Les produits devront répondre aux spécifications de la norme française P. 84-306. le Devis Particulier
spécifiera le type à employer.

~ 270 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE VIII
Produits sidérurgiques et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 52 A 63

ARTICLE 52. - PRODUITS SIDERURGIQUES. - GENERALITES.


Le devis Particulier définira les produits et leurs nuances en conformité avec les prescriptions des
normes françaises de la série A. 02, A. 3…
Pour les ouvrages courants, le Devis Particulier définira les essais auxquels devront satisfaire les
produits sidérurgiques dont l’emploi est prévu :
Essais mécaniques, dynamiques, statiques de déformation, physiques, physicochimiques, chimiques,
mais qui ne seront pas exigés. Il définira pour chaque nature de métal le nombre des épreuves obligatoirement
exigées pour chaque catégorie, s’il y a lieu de déroger même coulée et ayant subi les même traitements.
A défaut d’indication particulier le nombre d’épreuves variera avec l’importance du lot, conformément
au tableau ci après :

Importance du lot Nombre d’épreuves de chaque catégorie


Inférieur à 5 tonnes…………………………………. 5
De 5 à 10 tonnes incluses…………………………. 7
De 10 à 15 tonnes incluses………………………… 9
De 15 à 20 tonnes incluses……………………….. 10
De 20 à 25 tonnes incluses……………………….. 11
Supérieur à 25 tonnes……………………………… 12

Toutefois pour le métal d’apport des soudures, le nombre d’épreuves sera en ce qui concerne les essais
de traction et de résilience sur éprouvette de 3 par 50 tonnes de métal de base ou fraction de 50 tonnes et en
ce qui concerne les essais de traction et de pliage sur assemblage soudé, de 2 par 50 tonnes de métal de
base ou fraction de 50 tonnes.
Les pièces dans les essais, une éprouvette ne présentant pas de défaut local apparent, ne remplit pas
les conditions prescrites, toutes les pièces comprises dans le même lot seront refusées sans autre examen.
Si, dans les essais, une éprouvette ne présentant pas de défaut local apparent, ne remplit pas les
conditions prescrites, toutes les pièces comprises dans le même lot seront refusées sans autre examen.

ARTICLE 53. - FONTE.


La fonte présentera dans sa cassure un grain gris serré régulier avec arrachements. Elle sera exempte
de gerçures, gravelures, soufflures, gouttes froides et autres défauts, susceptibles d’altérer sa résistance et la
netteté de forme des pièces.
Sauf pour les pièces coulées en coquille, elle devra être à la fois douce et tenace, facile à entamer au
burin et à la lime, susceptible d’être refoulée au marteau.
Les pièces devront satisfaire aux conditions des normes françaises A. 30-010 et A. 32-811.

ARTICLE 54. - ACIERS MOULES.


Les pièces en acier moulé devront être saines et de formes bien nettes. Toute pièce présentant des
soufflures, susceptibles d’en compromettre la solidité ou le bon aspect, sera rebutée.
Les pièces devront satisfaire aux conditions des normes françaises A. 30-010 et A. 32-051.

ARTICLE 55. - ACIERS POUR PIECES DE FORGE.


Ces aciers supporteront les mêmes essais et devront satisfaire aux mêmes conditions que les aciers
plats et profilés laminés.
Ils seront en outre soumis à des essais de pliage à chaud tels que définis ci-après :

~ 271 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Quand il s’agira de barres rondes de 16 mm de diamètre et au-dessous, les éprouvettes seront


détachées des barres à essayer.
Dans les autres cas, on emploiera comme éprouvettes des morceaux façonnées à la forge à une de
leur extrémité de manière à présenter sur 200 mm de longueur une section circulaire de 16 mm de diamètre.
Chaque éprouvette sera chauffée à blanc puis repliée de manière à former, à 100 mm de l’extrémité un
crochet à angle droit. L’éprouvette sera alors redressée et on formera un crochet analogue dans le sens
opposé. L’éprouvette sera redressée de nouveau et on continuera la même opération jusqu’à la rupture.
Quelle que soit la température à laquelle l’opération se terminera, la rupture ne devra se produire
qu’après huit redressements au moins.

ARTICLE 56. - ACIERS LAMINES A CHAUD OU A FROID POUR CONSTRUCTIONS RIVEES .


§ I - Généralités - Les aciers laminés ne devront être ni aigres, ni cassants, mais malléables, exempts
de pailles, criques, stries, fissures, gerçures ou soufflures.
Les têtes et les plats ainsi que les âmes et ailes des profilés auront des surfaces régulières, nettes et
planes. Les défauts superficiels pourront avoir été enlevés au burin ou à la meule, sous la réserve que dans
la région correspondante les dimensions prévues soient respectées, aux tolérances près.
Les tranches cisaillées à froid devront être unies sans déchirures ni éclats de métal.
On refusera les pièces qui se fendront ou s’ouvriront sous le poinçon, qui se déchireront et donneront
des cirques quand on voudra les courber, ployer ou cisailler, ou y exécuter un travail quelconque de forage ou
de rivure. Les conditions minima de résistance et d’allongement auxquelles devront satisfaire toutes les
éprouvettes, tant en long, c’est-à-dire, dans le sens de laminage, qu’en travers, c’est-à-dire, dans le sens
perpendiculaire au laminage, sont définies aux normes françaises visées au paragraphe 3 ci-après : Essais.
Pour chaque type de laminé les tolérances admises par rapport aux dimensions portées sur les
commandes ou aux dessins d’exécution seront celles fixées par les normes françaises des séries A. 40, A.
43, A. 45, A. 46, A. 47, A. 48.
§ 2 - Dispositions particulières aux aciers à haute résistance - La teneur en cuivre des aciers à haute
résistance (dits A. C. 54) sera d’au moins 0,25%.
Leurs teneurs en soufre et en phosphore ne devront pas respectivement dépasser 0,06% et 0,07 % et
la somme de ces deux teneurs ne devra pas être supérieure à 0,12%.
L’entrepreneur devra fournir à l’architecte le procès-verbal d’analyse de chaque coulée, certifié par le
Directeur de l’usine productrice.
§ 3 - Essais - Les résultats des essais devront être en conformité avec les prescriptions des normes
françaises des séries A. 35, A. 36, A. 38.
Sont obligatoires :
I°) pour tous les aciers laminés
a)les essais de traction (en conformité avec la norme française A. 03-101).
b) les essais de pliage à froid (en conformité avec la norme française A. 03-107).
2°) pour les aciers laminés de la nuance A. C. 54, autres que les ronds pour bétons armés : les essais
de flexion par choc sur barreau entaillé (norme française A. 03-106)
3°) Pour les profilés :
Les essais de pliage à chaud qui seront exécutés comme suit : essai de pliage exécuté à la température
du rouge clair, en une seul chaude, sur des bouts en forme de cornière découpés à froid dans les barres à
essayer :
- un bout, prélevé sur une barre, sera ouvert jusqu’à ce que les faces extérieures des deux branches
soient dans le même plan.
- un bout, prélevé sur une barre, sera fermé jusqu’à ce que les deux branches soient en contact sur
toute leur surface.
Les morceaux ainsi essayés ne devront comporter, ni déchirures, ni fentes longitudinales, ni gerçures.

ARTICLE 57. - ACIERS LAMINES A CHAUD OU A FROID POUR CONSTRUCTIONS SOUDEES .


Les aciers destinés à être assemblés par soudure électrique seront soit des aciers A.C.42, Martin ou
Thomas, soit des aciers A.C.54, Martin, au chrome ou au cuivre.
Ils devront satisfaire aux conditions de l’article ci-dessus.
~ 272 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le Devis Particulier précisera que les laminés devront être soudables.


Les caractéristiques chimiques et les essais devront être selon la nature du produit, en conformité avec
les prescriptions des normes françaises des séries A.35 et A. 36.

ARTICLE 58. - METAL D’APPORT POUR SOUDURE.


Le métal d’apport pour soudure sera présenté à la vérification en paquets cachetés portant la marque
du fabricant et les indications correspondant à la qualité prescrite par le Devis Particulier, conformément à la
norme française A. 81-309.
Les électrodes nues devront présenter une surface lisse exempte de rouille et d’impuretés et devront
répondre aux spécifications de la norme française A. 81-321.
Les électrodes devront permettre d’obtenir un arc facile à amorcer et sable. Le métal déposé devra être
exempt de défectuosités et le laitier peu abondant devra pouvoir s’enlever sans difficultés.
Le métal d’apport sera soumis sur les chantiers à des essais de traction sur éprouvette, à des essais
de traction sur assemblages soudés et à des essais de pliage sur assemblages soudés.
Les opérations d’essai seront conduites conformément aux prescriptions des normes françaises A. 81-
302, A. 81-303.

ARTICLE 59. - TOLES.


Les tôles devront satisfaire aux prescriptions des normes française A. 36-203 ; A. 36-204 ; A. 36-205,
selon les qualités fixées par le Devis Particulier (tôles construction, tôles coque, tôles chaudières et appareils
sous pression, voir norme française A. 36-208)
Les tôles chaudières devront le cas échéant être soumises aux dérogations à ces normes, édictées par
les règlements déterminant les conditions de surveillance des machines à vapeur.
A défaut de prescriptions contraires au Devis Particulier, sont obligatoires pour ces dernières :
- Les essais de flexion par choc sur barreau entaillé (norme française A. 03-106).
- La vérification de la teneur en soufre et en phosphore (normes françaises A. 06-204 et A. 06- 205).
- Les essais macroscopiques (norme française A. 05-101)

ARTICLE 60.- ACIERS POUR RIVETS ET BOULONS.


Les aciers pour rivets et boulons seront conformes aux spécifications des normes françaises A. 35-002,
A. 35-003, A. 35-007.
Le Devis Particulier prescrit s’il y a lieu les essais supplémentaires à effectuer.
Sont obligatoires les essais de traction, les essais de pliage et de redressement à froid et s’il s’agit
d’acier A. C. 42 les essais de confection de tête de rivets.
Essais de confection de tête de rivets.
Avec des morceaux bruts d’environ 150 mm de longueur, on confectionnera deux tête de rivets, à froid
jusqu’au diamètre de 12 mm et à chaud pour les diamètres supérieurs à 12 mm.
- pour l’épreuve à froid, l’extrémité du morceau sera façonnée en goutte de suif au marteau à main et à
petits coups de façon à donner à la tête un diamètre au moins égal à une fois et demie le diamètre de la barre
et une hauteur au plus égale au 2/3 du même diamètre.
- l’épreuve à chaud s’effectuera en une seule chauffée. Le morceau à essayer sera chauffé à l’un des
bouts, puis refoulé au marteau à main et bouterollé de façon à produire une tête de rivet ayant un diamètre
égal à deux fois et demi le diamètre de la barre et une hauteur égale à la moitié de ce diamètre.
Dans les deux ces les têtes devront être obtenues sans criques ni autres défauts.

ARTICLE 61. - ACIERS RONDS POUR BETON ARME.


Les armatures seront constituées par des ronds en acier, lisses ou crénelés, satisfaisant aux conditions
définies par la norme française A. 35-008.
Le Devis Particulier définira la nuance de l’acier dont l’emploi est prévu, ainsi que les conditions de
livraison sur chantier.

ARTICLE 62. - TUBES EN ACIER SANS SOUDURE.


Les tubes sont classés en trois catégories conformément aux normes françaises A. 48-001, A. 48-002,
A.48-003, E. 29-025 et E. 29-027.

~ 273 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

I°) tube en acier sans soudure, étiré à froid pour transport de fluides ;
2°) tube en acier sans soudure, laminé à chaud pour transport de fluides ;
3°) tube en acier sans soudure, étiré à froid pour usages mécaniques.
Le Devis Particulier définit la qualité du tube et les tolérances dimensionnelles (courante, réduite ou de
précision) pour les tubes à usages mécaniques, ainsi que les essais d’aplatissement, de retournement,
d’évasement, de collerette ou d’écrasement qui seront obligatoires et exécutés conformément aux normes
françaises A. 03-801 à 03-805.
Si les éprouvettes essayées font apparaître des déchirures de métal, le lot correspondant sera rejeté.

ARTICLE 63. - MARQUES DISTINCTIVES DES ACIERS.


Pour éviter que les pièces en acier A.C. 42 et A.C 54 ne soient employées dans des ouvrages pour un
acier d’autres nuances et inversement les précautions suivantes seront prises en usine :
- Les barres pour rivets A.C 42, seront peintes aux deux extrémités à la peinture aluminium.
- Les plats et profils en A. C. 54 seront poinçonnés à la marque A. C. 54, et sur toute leur longueur on
passera un trait de peinture d’aluminium blanc brillant. Les tôles recevront également au poinçon la marque
A. C. 54 et par la suite on inscrira ou tracera à la peinture d’aluminium l’inscription A. C. 54.
- Les coupes en acier ACR. 42 ou 54, susceptibles d’être rentrées en magasin seront poinçonnées et
marquées à la peinture d’aluminium comme indiqué ci-dessus.
- Les têtes préparées d’avance des rivets en acier A.C.R. 42 seront matricées, de telle sorte qu’elles
présentent à leur sommet une partie circulaire plane de 12 mm de diamètre sur laquelle la matrice imprimera
l’indication R.42 en creux de 0,7 mm, lettres et chiffres ayant au moins 5 mm de hauteur.
Les contre-bouterolles seront disposées pour laisser subsister cette marque, après rivetage.
Lorsqu’il y aura doute sur la nature d’une pièce, on procèdera sur elle à des essais à la dureté Brinell,
conformément à la norme française A. 03-102.

~ 274 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE IX
Métaux non ferreux et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 64 A 67

ARTICLE 64. - ZINC.


§ I - Pureté - Le zinc employé en feuilles ou en bandes devra renfermer au moins quatre-vingt-dix-huit
et demi pour cent (98,5%) de métal pur. Il ne devra pas contenir plus de :
1,25% de plomb
0,08% de fer
0,25% de cadmium
0,01% de tout autre élément
Le total des impuretés ne devra pas dépasser 1,5 %. Il ne devra contenir aucune trace d’aluminium.
Selon le degré de pureté du métal, celui-ci forme, plus ou moins aisément, un couple électrique lorsqu’il
est au contact d’autres métaux tels que le cuivre, ou encore est attaqué par les acides.
§ 2 - Aspect - Les feuilles ou bandes devront être exemptes de soufflures, pailles, criques, cendrures,
gerçures, stries ou autres défauts pouvant nuire à leur emploi ou à leur solidité. Elles devront être bien planes
et coupées d’équerre.
§ 3 - Epaisseurs - Il ne sera fait usage en couverture que de feuilles ou de bandes du n° 12 de jauge
continentale, c’est-à-dir d’une épaisseur nominale de 0,660 mm ou de feuille d’épaisseur supérieure.
L’épaisseur en un point quelconque d’une feuille ou d’une bande sera comprise entre 0,580 mm (n°11)
et 0,740 mm (n°13).
En outre, la différence d’épaisseur entre deux points quelconque d’une même feuille ou bande ne
dépassera pas 0,13 mm.
Le poids moyen des feuilles ou bandes sera de 4,620 kgs au mètre carré, à cinq pour cent près en plus
ou en moins. La pesée des feuilles ou bandes s’opérera par vingt à la fois au plus.
§ 4 - Essais - Des essais pourront être prescrits à l’effet de connaître les qualités du produit, en
conformité avec les prescriptions de la norme française A. 55-101.
I. -Prélèvements.
On prélèvera par lot d’au plus 100 feuilles, une lamelle de 80 mm de côté dans un angle pour les essais
de pliage ou de poinçonnage et si l’essai chimique était rendu indispensable, quatre échantillons de deux
cents grammes (0,200 kgs) chacun.
II. -Méthodes d’essais.
Essais de pliage - chaque lamelle prélevée devra pouvoir être pliée à bloc sans criques, ni gerçures, le
pli étant amorcé sur une machine son arrondi aura un rayon égal à deux fois l’épaisseur de la feuille. Cet essai
sera fait à une température supérieure à 15° C.
Essais de poinçonnage - Cet essai sera effectué sur l’une des branches des lamelles ayant servi à
l’essai de pliage, qui sera placée sur une plaque de plomb ou sur un morceau de bois dur. On percera un trou
de cinq millimètres (0,005 m) de diamètre à l’aide d’un poinçon à bords tranchants, dont le diamètre de deux
millimètres (0,002 m) au petit bout atteindra cinq millimètre (0,005 m) à une distance de cinq millimètres (0,005
m) de la pointe.
Ce trou devra être fait de façon que son bord soit à une distance de trois millimètres (0,003 m) du bord
extérieur de la feuille supérieure.
Il ne devra se produire aucune crique dans cette opération.
Essais chimique - Deux des échantillons seront soumis à l’analyse dont les résultats devront satisfaire
au paragraphe 1er ci-dessus. Les deux échantillons étant réservés pour le cas où une contre-analyse serait
nécessaire.
L’analyse sera effectuée conformément aux prescriptions de la norme française A. 06-554.
§ 5 - Marquage - Chaque feuille portera poinçonnés dans un angle le numéro de jauge 12 ainsi que la
marque du fournisseur et l’indice de catégorie.

~ 275 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 6 - Conservation du zinc - Le zinc sera toujours isolé du bois de chêne, du fer, du plâtre ou du ciment
frais.
§ 7 - Zinc pour galvanisation - Dans les pièces galvanisées, la couche de zinc devra être nette et lisse,
sans empâtement, sans granulations, ni tâches d’oxyde ; elle devra protéger efficacement le métal contre
quatre immersions successives d’une minute chacune dans une dissolution d’une partie en poids de sulfate
de cuivre pour cinq parties d’eau distillée.

ARTICLE 65. - PLOMB


§ 1 - Plomb en saumon - Les plombs en saumon sont classés en deux catégories :
- ceux de 1re fusion provenant du traitement direct du minerai ;
- ceux de 2me fusion provenant de la refonte de vieux plombs ou déchets ;
Les plombs de 1re fusion sont répartis selon leur composition chimique, conformément au tableau
suivant :
Total des
Teneur minimum Total maximum impuretés
Produits
en plomb pur des impuretés autres que le
bismuth
-Plomb doux extra-raffiné………………. 99,985 0,015 0,01
-Plomb deux raffiné à 99,94…………….. 99,94 0,06 0,01
-Plomb deux raffiné à 99,9……………… 99,9 0,1 0,01
-Plomb deux non raffiné………………… 99,9 0,1

Les plombs de seconde fusion sont répartis selon leur composition chimique, conformément au
tableau suivant :
Minimum de la teneur en Total maximum des
Produits
plomb pur impuretés
-Plomb refondu dulcifié…………………. 99,9 0,1
-Plomb refondu brut…………………….. 99,5 0,5
Le Devis Particulier indiquera la qualité du plomb à employer.
Le métal devra satisfaire aux prescriptions de la norme française A. 55-105.
§ 2 - Plomb en bande et en feuille - Les bandes de plomb sont des demi-produits de largeur égale ou
inférieure à 630 mm et d’épaisseur supérieure à 0,05 mm.
Les tables de plomb sont des demi-produits de largeur supérieure à 630 mm ou de longueur supérieure
ou égale à cinq fois la largeur et l’épaisseur.
Les tables et bandes sont laminés exclusivement avec des plombs de 1er fusion.
Le devis Particulier indiquera la qualité du plomb prescrite et la désignation des éléments dont l’emploi
est prescrit.
Les dimensions des tables et bandes ainsi que les tolérances à y apporter seront conformes aux
prescriptions des normes françaises A. 67-501 et A. 67-521.
Pour que le produit puisse être réceptionné, il devra être en conformité avec la norme française A. 55-
405.
§ 3 - Plomb en tuyaux - Les tuyaux en plomb sont exécutés soit avec les plombs de 1re fusion, soit avec
le plomb refondu dulcifié, à l’exclusion du plomb refondu brut.
Le Devis Particulier indiquera la qualité du plomb prescrit, la pression de service et les essais particuliers
autres que ceux obligatoires de pression, de collerette et d’analyse chimique.
Les essais seront exécutés en conformité avec les prescriptions des normes françaises A. 03-801 à A.
03-805.
Les tuyaux devront répondre aux spécifications de la norme française A. 55-505.
§ 4 - Conservation du plomb - Le plomb devra être protégé des contacts avec le ciment, le chêne, le
châtaignier vert ou le fer dans un milieu électrolytique.

~ 276 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 66. - ALUMINIUM ET ALLIAGES.


L’aluminium peut être employé soit pur, soit à l’état d’alliage sous forme de tôle, bande, profilés divers,
produits caractérisés par une grande légèreté accompagnée de propriétés mécaniques se rapprochant de
celles des aciers.
Cependant il y a lieu de prendre certaines précautions dans le choix de l’alliage et dans son emploi
lorsque la corrosion est à craindre (voisinage du cuivre et du plomb, de l’aire salin, atmosphère à proximité
d’usines dégageant des vapeurs d’acide chlorhydrique, etc.).
Les alliages se classent en deux groupes selon qu’ils nécessitent ou non un traitement thermique.
Les différents produits à base d’aluminium doivent avoir une qualité satisfaisant aux prescriptions des
normes françaises de la série A. 57, et des dimensions satisfaisant aux prescriptions des normes françaises
série A. 65, A. 66, A. 67, A. 68.
Le Devis Particulier précisera les normes applicables selon la nature du produit prescrit, étant bien
spécifié que l’emploi d’aluminium à moins de 99,5% de titre est proscrit.

ARTICLE 67. - CUIVRE. - LAITON. - BRONZE.


Le cuivre peut être employé soit pur, soit à l’état d’alliage sous forme de tôles, bandes tuyauteries.
Les différents produits à base de cuivre doivent avoir une qualité satisfaisant aux prescriptions des
normes française de la série A. 53, et des dimensions satisfaisant aux prescriptions des normes des séries A.
65, A. 66, A. 67, A. 68.
Le Devis Particulier précisera les normes applicables selon la nature du produit prescrit.

~ 277 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE X
Peinture, vitrerie, tentures et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 68 A 72

ARTICLE 68. - PEINTURE. - VERNIS.


CLASSIFICATION. QUALITE DES MATIERES PREMIERES.
§ 1 - Définitions - La peinture diffère du vernis par l’incorporation à une résine plastifiée et fluidifiée de
matière pulvérulente (pigments) spécialement choisie, à grande finesse, et destinée à lui donner du corps et
en même des propriétés chimiques.
La terminologie se rapportant aux peintures est donnée par la norme française T. 30-001
§ 2. - Classification.
Peintures - La Classification des peintures est donnée par la norme française T. 30-003.
Pigments - La classification des pigments est donnée par la norme française T. 30-002.
Huiles - Les huiles employées varient selon la nature des résines avec lesquelles elles doivent être employées
et suivant le résultat recherché.
Solvants - Le solvant diffère selon la nature résineuse ou huileuse de base du vernis ou de la peinture.
Siccatifs - Les siccatifs sont des catalyseurs d’oxydation des huiles grasses incorporées dans les peintures et
vernis ; les plus classiques sont la litharge et le bioxyde de manganèse. L’huile de lin voit ses qualités
siccatives améliorées par cuisson avec des siccatifs choisis.
§ 3 - Qualités des matières premières.
Matières colorantes - pigments : Les matières colorantes sont livrées en Pâte ou en poudre selon les
spécifications du Devis Particulier.
- les blancs broyés, à l’huile de lin, répondront aux spécifications de la norme française T. 31-001
- les ocres répondront aux spécifications de la norme française T. 31-002.
- le bleu d’outre-mer répondra aux spécifications de la norme française T. 31-003, il ne doit comprendre
aucune matière organique.
- Le minium de plomb, à l’exclusion de la mine orange dont l’emploi est prohibé, répondra aux
spécifications de la norme française T. 31-004.
- la poudre d’aluminium répondra aux spécifications de la norme française T. 31-008
- la pâte d’aluminium répondra aux spécifications de la norme française T. 31-009
- Noir de fumée : il devra provenir de la combustion incomplète de matières oléagineuses, de goudron,
de bois ou de houille, etc.…
Il devra être impalpable au toucher, n’être additionné d’aucune matière minérale et laisser à la
calcination un résidu au plus égal à 0,1%.
- oxyde de fer (Minium de fer) son emploi est prohibé.
- vermillon : c’est un pigment artificiel qui devra être en poudre impalpable.
Il devra être complètement insoluble dans les acides.
Il sera constitué essentiellement par du sulfure rouge de mercure
Il ne devra pas contenir de matières étrangères.
Solvants.
- essence térébenthine : Ses caractéristique devront être conformes aux prescriptions de la norme
française T. 33-001.
- Le « White Spirit » employé en remplacement de l’essence de térébenthine sera d’une marque agréée
par l’architecte.
Le Devis Particulier précisera le solvant à employer.
Huile de lin.
L’huile de lin devra être parfaitement limpide, de couleur jaune d’or.
Elle devra avoir l’odeur caractéristique de la graine de lin et une saveur à peine amère.
Elle ne devra pas être additionnée, ni de résine, ni de colophane, ni d’aucune espèce d’huile (huile
minérale, huile de résine, de colza, de coton, de poisson, de bois de chine etc.…)
~ 278 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Elle devra être très siccative, l’indice ne sera pas inférieur à 170. la densité sera de 0,93 environ à 25°
centigrade.

ARTICLE 69. - PEINTURES. - BADIGEONS.


QUALITES DES PRODUITS FINIS.
§ 1 - Peinture à l’huile - Les pigments seront fins, solides ; ils seront broyés à la machine ou à la molette
(et non infusés) avec une partie de l’huile jusqu’à ce que la mixtion devienne parfaite et que les matières soient
tellement triturées qu’on ne puisse y trouver aucun grain palpable ou visible, en l’étendant sur une vitre.
L’huile pour broyer et détremper des matières colorantes sera l’huile de lin pure, sauf pour les couleurs
claires, telles que blanc, gris perle, etc., où l’on fera usage de l’huile d’œillette mais pour le broyage seulement.
Les couleurs ainsi préparées et réduites en pâte seront délayées avec de l’huile et du solvant pour leur
donner le degré de fluidité convenable, au moment de l’emploi et dans les proportions agréées par l’architecte.
L’emploi des White-spirits est exclu pour la préparation des peintures mates appliquées à la brosse,
des peintures de boiserie exposées au soleil, des couches à donner successivement en peu de temps.
On ajoutera pour chaque kilogramme de couleur les quantités de siccatif à fixer suivant les saisons, la
nature des surfaces et leur emplacement, et selon qu’il s’agira d’une couche d’impression ou d’une deuxième
ou troisième couche.
L’entrepreneur sera tenu de se prêter à tous les essais qui lui seront demandés en vue de la
détermination des proportions des quantités ci-dessus et des teintes à adopter dans chaque cas.
§ 2. - Peintures spéciales - L’entrepreneur ne pourra utiliser d’autres peintures que celles prévues sans
en avoir, au préalable, obtenu l’agrément de l’architecte, après essais.
Il restera d’ailleurs entièrement responsable des travaux réalisés.
§ 3. - Peinture silicatée -
La peinture silicatée devra être d’un blanc un peu jaunâtre. Elle devra être en emploi mate, dure et très
résistant.
Lorsqu’elle sera préparée par l’entrepreneur, la proportion de mélange sera 800 à 1.000 grammes de
poudre oxyde de zinc pierreux pour un litre de liquide (silicate préparé). Pour la première couche, elle ne devra
pas dépasser 500 grammes de poudre.
La préparation sera faite au fur et à mesure des besoins et seulement pour la quantité à employer dans
la journée.
§ 4. - Peinture à la détrempe ou à la colle -
Les gélatineux tout préparés, devront être suffisamment encollés et d’une qualité au moins équivalente
à celle prévue par le Devis Particulier.
§ 5.- Badigeons -
Le badigeon sera composé d’un lait de chaux grasse ou de chaux en poudre dans lequel on aura fait
entrer :
pour la première couche un kg d’huile de lin pour 100 litres de lait de chaux ;
pour la seconde couche un kg d’alun pour 100 litres de lait de chaux.
Les ocres et autres couleurs minérales nécessaires pour obtenir les teintes voulues seront ajoutées à
la demande.
Lorsque le Devis Particulier le prévoiera, il pourra être incorporé des produits spéciaux hydrofuges, dont
les dosages seront fixés dans chaque cas par l’architecte.

ARTICLE 70. - MASTIC.


a) Mastic pour rebouchage des menuiseries : Le mastic à employer pour le rebouchage des menuiseries
sera composé de trois parties de blanc de Meudon ou similaire mélangé avec deux parties de blanc de zinc
et avec de l’huile de lin en quantité suffisante pour obtenir après broyage sur le marbre, une pâte ferme et
homogène.
b) Mastic pour vitrerie : Le mastic pour vitrerie sera composé de blanc de Meudon, ou similaire et d’huile
de lin bien épurée, mélangés en proportions convenablement choisies.
Ces matières seront broyées ensemble jusqu’à ce qu’elles forment une pâte homogène grasse,
onctueuse, liante et de bonne consistance ; on y ajoutera les pigments convenables.

~ 279 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 71. - PEINTURES. - VERNIS. - BADIGEONS. - MASTICS.


ESSAIS. CONTROLE DES QUALITES.
Des essais de produits prélevés sur le stock ou sur le chantier pourront être exigés par l’architecte afin
de vérifier que les produits et leur mode d’application permettent d’obtenir les résultats recherchés. L’architecte
pourra notamment prévoir les essais indiqués ci-après :
§ 1 - Peintures -
a) intérieures.
- résistance au lavage et au lessivage.
- stabilité de la couleur.
- pouvoir opacifiant.
b) extérieures.
- vieillissement accéléré.
- pouvoir opacifiant.
§ 2. - Mastics -
- résistance à l’eau.
- suage.
Ces essais seront effectués par le Laboratoire Public d’essais et d’études de Casablanca suivant les
méthodes habituellement employées par cet organisme.

ARTICLE 72. - VERRE A VITRES. - GLACES.


§ 1. - Définitions - On appelle verre à vitre un produit qui n’a reçu aucun travail de surface après
refroidissement. Ce verre à vitre peut être transparent, translucide…
On appelle glace, un produit qui a subi un travail mécanique (doucissage) destiné à dresser ses deux
faces pour les rendre pratiquement planes et parallèles.
§ 2. - Dimensions et tolérances - Les dimensions et tolérances sont celles fixées ci-dessous :
Catégories Caractéristiques Tolérances 1
Epaisseurs Poids Epaisseurs Epaisseurs
Désignation commerciale nominales nominaux minima maxima
en mm Kg au m² en mm en mm
Verres courants simple 1,8 4,5 1,7 2,1
dits verres à demi-double 2,5 6,25 2,4 2,9
vitres” double 3,2 8 3,1 3,5
4 mm 4,2 10,5 4 4,5
Verres épais dits
5 mm 5 12,5 4,6 5,5
“Triples”
6 mm 6 15 5,6 6,5
§ 3. - Qualité - Sauf spécifications contraires du Devis Particulier le verre à vitre sera de qualité
de 2° choix à la norme P. 78-301.

1
L’épaisseur de chaque feuille d’une livraison doit être comprise entre l’épaisseur minimum et l’épaisseur maximum
correspondant à la classe choisie.
On appelle épaisseur d’une feuille la moyenne des mesures prises au milieu des quatre côtés.
La différence entre deux quelconques de ces mesures doit être inférieur à
- 0,4 mm pour les verres courants,
- 0,55 mm pour les verres épais.
~ 280 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre II
CHAPITRE XI
Produits divers manufacturés ou semi-finis
ARTICLES 73 A 87

ARTICLE 73. - BRIQUES SILICO -CALCAIRES.


§1. - Spécification - Les briques silico-calcaires (au sable, schiste, mâchefer, laitier) devront avoir une
texture homogène et des faces régulières.
§ 2. - Caractéristiques -
- géométriques : Leurs dimensions devront être conformes aux prescriptions de la norme française P.
14-403.
- physiques et mécaniques : devront être conformes aux prescriptions de la norme française P. 14-302.
§ 3. - Essais - Seront exécutés conformément aux prescriptions de la norme française P. 14-302.

ARTICLE 74. BLOCS DE BETON MANUFACTURE POUR MAÇONNERIE.


§ 1. - Spécifications -
Sont compris sous cette appellation les blocs de béton manufacturé pour maçonnerie de murs et
cloisons, pleins ou creux, de forme quelconque et d’agrégats composés de graviers ou sables naturels ou
pierre naturelle concassée.
§ 2. - Dimensions - Tolérances -
Les dimensions nominales des blocs s’entendent d’axe en axe des joints et de nu à nu des ouvrages
terminés.
Toutefois, les dimensions réelles des blocs ne seront pas inférieures de plus de 1 cm aux dimensions
nominales.
Les dimensions nominales recommandées exprimées en centimètres sont les suivantes :
- Longueur 40 - 20 -10.
- Hauteur 20 - 10.
- Largeur 30 - 20 -15 -10 -7,5 - 5.
Les tolérances de fabrication sont uniformément fixées à ± 3 mm.
§ 3. - Caractéristiques techniques.
A) Durcissement.
Au moment de leur mise en œuvre les agglomérés devront avoir dépassé les âges suivants :
- agglomérés non étuvés 28 jours
- agglomérés étuvés 12 jours
B) Caractéristiques mécaniques.
La porosité et les résistances à l’écrasement exprimées en kg/cm² doivent répondre aux caractéristiques
ci-dessous indiquées, qui s’appliquent à des blocs présentant les conditions définies en A (moyenne sur 3
éléments au moins, le nombre variant selon l’importance de la fourniture selon les prescriptions du paragraphe
5 ci-dessous) :
- la porosité totale en poids sera inférieure à 15%.
- La résistance à l’écrasement sera supérieure aux chiffres suivants :

Section nette (vides


Section brute
déduits)
Catégorie A. - Blocs porteurs…………………… 90 kg/cm² 45 kg/cm²
Catégorie B. -Blocs pour remplissage…………. 60 kg/cm²

~ 281 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 4. - Technique des essais -


Les essais seront conduits conformément aux prescriptions de la norme P. 14-301 sons réserve des
modifications suivantes :
a) porosité : la température d’étuvage sera de 70°.
b) compression : l’essai à l’écrasement sera exécuté sur des blocs entiers et sur la totalité de la surface.
L’effort sera exercé sur les faces de pose.
§ 5. - Prélèvements -
Selon l’importance de la fourniture, il sera prélevé contradictoirement un nombre de blocs défini par le
barême ci-dessous :
Nombre de blocs de la fourniture Nombre d’échantillons à prélever
Jusqu’à 5 000……………………………… 5
Au-dessus de 5 000 2 blocs supplémentaires par lot de 5 000

§ 6. - Frais d’essais -
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.

ARTICLE 75. - HOURDIS ET BARDEAUX.


Les hourdis et bardeaux devront satisfaire aux conditions de réception des produits qui les constituent,
qu’ils soient en terre cuite, céramique, verre, agglomérés divers, béton, etc.
Ils seront parfaitement réguliers, homogènes, imputrescibles, sans aucune trace de détérioration,
fêlures, cassures, etc. résistants, propres à remplir leur destination et entièrement conformes aux échantillons
agréés et déposés dans les bureaux de l’architecte.
Ils devront satisfaire selon leur nature aux prescriptions des normes françaises P. 10.301 P.
13.402.Cependant les dimensions normalisées ne sont pas imposées mais leur emploi est recommandé.
Leur porosité devra être inférieure à 18 % de leur poids sec.
La résistance à l’écrasement des hourdis pour planchers en B.A. sera telle qu’ils puissent résister à une
charge concentrée de 200 kgs appliquée selon les prescriptions des normes françaises visées ci-dessus.
Prélèvements - Frais d’essais -
Les conditions définies ci-avant pour les blocs de béton manufacturé (article 74) en ce qui concerne les
prélèvements et les frais d’essais sont applicables à ces produits.

ARTICLE 76. - CARREAUX ET PLINTHES. - PRODUITS NON CUITS.


§ 1. - Pierre naturelle ou marbre - Ces produits seront obtenus par la taille de la matière suivant les
dessins d’exécution établis ou agréés par l’architecte. Si le Devis Particulier n’impose pas le polissage, la face
apparente devra être absolument nette.
L’épaisseur ne devra pas différer de plus ou moins 1/10 de celle prescrite par le Devis Particulier ou par
les dessins notifiés à l’entrepreneur.
A défaut de prescriptions particulières sur les tolérances applicables aux autres dimensions, les
tolérances admises seront celles prescrites au Chapitre III, Section I de la norme française B. 10-001.
§ 2. - Produits en ciment - Les carreaux en ciment obtenus par agglomération à la presse d’un mélange
de ciment et de sable, devront être plans et exempts de stries ou d’yeux ; les couleurs seront franches,
inaltérables. Les carreaux devront avoir au moins deux moins de stockage avant l’emploi ou avoir subi un
traitement en usine donnant un résultat équivalent. Ils devront présenter une même nuance dans le même
carrelage.
Sauf spécifications contraires du Devis Particulier les carreaux seront à deux couches. La couche
d’usure sera liquide.
Les carreaux de granito sont de même composition que les carreaux en ciment, mais la couche d’usure
apparente doit comporter des granulés en roches naturelles colorées susceptibles de prendre le poli (marbres,
etc.).
L’épaisseur de carreaux doit être au moins égale au 8/100 de la longueur du plus grand côté, et la
couche d’usure doit avoir au moins 4 mm d’épaisseur pour les carreaux granito et 3 mm pour les carreaux de
ciment.
La marque du fabricant doit être apposée en creux ou en relief sur la face de pose.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 3. - Prélèvements et essais - Chaque fourniture sera répartie en lots de 10.000 carreaux, toute
fourniture inférieure à 10.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 carreaux dans chaque lot qui seront soumis aux essais suivant :
1°) Tolérance sur les dimensions.
Hors équerre : inférieur à 0,5 mm.
Epaisseur : ± 6% sur l’épaisseur nominale.
Longueur ou largeur : ± < 0,5 mm sur les dimensions prescrites.
Planitude : flèche inférieure à 0,5% du plus grand côté.
2°) Porosité.
Trois carreaux seront desséchés à l’étuve pendant 48 heures à 60° C., puis pesés. Ils seront ensuite
immergés graduellement dans de l’eau douce à 15 C. et pesés. L’augmentation de poids rapportée au poids
du carreau desséché, multiplié par 100, donne la porosité.
Cette valeur devra être inférieur à :
5% pour la pierre naturelle ou le marbre.
10%pour le carreau de ciment.
3°) Usure - (voir norme française B.10-001, article 7).
Quatre éprouvettes de 65x45 mm, prélevées chacune sur un carreau, seront essayées à sec à la
machine « Dory » sous une charge de 250 g/cm².
La diminution d’épaisseur, rapportée à 500 m du parcours de la meule, effectué à la vitesse de 3.060 m
à l’heure, le sable s’écoulant raison e 750 g pour 500 m de parcours, devra être en moyenne inférieure à :
2 mm pour la pierre naturelle ou le marbre.
2 mm pour les carreaux de ciment.
Le sable employé devra être quartzeux, passant en totalité au tamis de module 24, 30% restant sur le
tamis de module 21.

ARTICLE 77. - PANNEAUX EN FIBRE DE BOIS


§ 1. - Spécification - Le panneau est obtenu par compression et durcissement d’un mélange de fibres
de bis à feuille tendre et d’un liant (ciment ou plâtre).
§ 2. - Désignation - Un panneau est identifié par :
- Le terme « fibragglo ».
- La désignation de la nature du liant.
- Son épaisseur en millimètres, sa longueur et sa largeur en mètres.
Norme de référence : norme française B. 54-007.

§ 3. - Marquage - Le panneau peut porter la marque au nom du fabricant qui est apposée en lettres de
8 cm de hauteur.

ARTICLE 78. - LATTIS DIVERS.


Les lattis mécaniques, lattis « christin », nattes de bambou ou similaire, lattis « Francer », métal déployé
; etc.… devront provenir de fabriques préalablement agréées ; ils devront être parfaitement confectionnés,
secs, sans aucune trace de détérioration, de rouille ou de moisissure, résistants et propres à remplir leur
destination et entièrement conformes aux échantillons agréés et déposés dans les bureaux de l’architecte.

ARTICLE 79. - ARDOISES


§ 1. - Spécifications - Le Devis Particulier fixe la catégorie des ardoises et leur provenance ; le modèle
employé devra toujours être agréé, au préalable, par l’architecte.
Les ardoises naturelles seront planes, régulières de forme, dures, sonores, non fendues ni ébréchées,
bien saines, enfin exemptes d’exfoliations ou de points jaunes brillants. Elles seront de texture et de teinte
homogènes.
§ 2. - Essais - Les ardoises seront soumises à des essais en vue de reconnaître leurs qualités et d’en
effectuer la réception.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

I. - Prélèvements.
A cet effet, chaque fourniture sera répartie en lots de cinq mille ardoises (5.000), toute fraction au-
dessus ou toute fourniture inférieure sera comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement sept (7) ardoises dans chaque lot.
II. -Méthodes d’essais.
A. - Vérification sur chantier.
Les ardoises ne devront pas contenir de pyrite de fer sous fourme de grains dont l’épaisseur dépasse
les deux tiers (2/3) de celle de l’ardoise et situés à plus de trois centimètres (3) des bords ni sous forme de
bandes (rafles transversales ou longitudinales).
Elles auront les dimensions fixées par le Devis Particulier, sous réserve des tolérances suivantes, en
plus ou moins.
- Pour les hauteurs et les largeurs : 5 mm ; les différences entre les dimensions correspondantes de 2
ardoises d’un même lot ne devant pas dépasser 5 mm.
- Pour l’épaisseur 1 millimètre.
Leur flexibilité devra être telle, qu’en plaçant une pièce de monnaie marocaine de cinquante francs en
bronze d’aluminium entre deux plaquettes de 5 x 22, ou puisse faire toucher sans rupture, les bords extrêmes
correspondant aux côtés de 5 cm.
B. - Essais de laboratoire.
Il sera procédé obligatoirement aux essais de gélivité, porosité, définis par la norme française P. 14-
302, à l’essai de perméabilité défini par la norme française P. 31-301, à l’essai de flexion et à la vérification
d’absence de chaux comme il est indiqué ci-après :
Les résultats minima à obtenir sont :
- gélivité : perte de poids inférieur ou égale à 3 % du poids initiale ;
- porosité : inférieur à 1%.
- perméabilité : volume d’eau recueilli en 24 h inférieur à 10 cm3
- flexion : chaque plaquette sera placée sur deux couteaux distants de vingt centimètres (0,20 m) et
chargée en son milieu par un troisième couteau. L’application de la charge se fera d’une façon continue sans
choc, ni à-coup, jusqu’à la rupture.
L’essai sera fait sur quatre plaquettes à l’état sec et sur trois plaquettes complètement immergées
pendant quarante-huit heures (48 h) avant l’essai.
La charge de rupture ne devra pas être inférieure aux valeurs ci-dessous :
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 4,5 mm, échantillon sec : 20 kg 25
échantillon imbibé : 13 kg 50
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 3,8 mm, échantillon sec : 15 kg 50
échantillon imbibé : 6 kg 25
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 2,5 mm, échantillon sec : 6 kg 25
échantillon imbibé : 4 kg
- absence de chaux : en déposant une goutte d’acide chlorhydrique sur une ardoise prélevée, on ne
devra pas constater d’effervescence.

ARTICLE 80. - AMIANTE-CIMENT.


L’amiante-ciment sera imputrescible, inaltérable et imperméable, résistera parfaitement aux gels, aux
vapeurs et fumées industrielles et aux moisissures, sera de texture homogène d’épaisseur régulière et de
teinte uniforme.
Elle devra pouvoir se scier, se couper ou se percer facilement et se polir.

ARTICLE 81. - PLAQUES ET ARDOISES EN AMIANTE-CIMENT.


§ 1. - Spécifications.
Les plaques ondulées et les ardoises d’amiante-ciment devront répondre aux conditions définies ci-
dessus. Elles seront de la provenance indiquée au Devis Particulier et du modèle agréé par l’architecte. Elles

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

seront régulières, dures non fendues, ni ébréchées, bien saines et exemptes de tout défaut, bien sonnantes
et de tente uniforme, sans aucun gauchissement.
§ 2. - Essais.
Les plaques ondulées et les ardoises d’amiante-ciment seront soumises à des essais en vue de
reconnaître leurs qualités de fabrication et d’en effectuer la réception.
I. - Prélèvements
Chaque fourniture sera répartie en lots de trois mille (3.000) éléments, toute fraction supplémentaire ou
toute fourniture inférieure à 3.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 éléments dans chaque lot.
II. -Méthodes d’essais.
A. - Vérification sur chantier.
Les plaques et ardoises devront avoir des dimensions ne s’écartant pas de plus de 3 % de celles
indiquées au Devis Particulier ; toutefois, dans un même lot, la différence entre les dimensions de la plus petite
et de la plus grande plaque ne devra pas dépasser 4%.
L’épaisseur des ardoises d’amiante-ciment ne devra pas être inférieur à quatre millimètres, celle des
plaques ondulées ne sera pas inférieure à six millimètres.
Pour les plaques ondules, la hauteur et la longueur d’onde devront être déterminées de façon à assurer
dans les meilleures conditions, l’écoulement des eaux de pluies, l’étanchéité des recouvrements et la
résistance aux essais définis ci-après.
B. - Essais de laboratoire.
Il sera procédé obligatoirement aux essais de gélivité, définis par la norme française P. 14-302 qui
devront conduire à une perte de poids inférieure à 1% poids initial.
Il sera également effectué des essais obligatoires de perméabilité et de flexion tels que définis ci-après :
a) Essais de perméabilité :
L’éprouvette de perméabilité constitue le fond d’une cuvette dont les bords sont réalisés à l’aide d’un
mastic approprié (mastic bitumineux par exemple) : la cuvette est disposée horizontalement dans un local dont
L’hygrométrie est voisine de 50 à 60 %. Elle est remplie d’eau de façon que toute partie de l’éprouvette
soit recouverte d’au moins 1 cm dans le cas d’une plaque ondulée et d’au moins 3 cm dans le cas d’une
ardoise. Au bout de 24 heures l’éprouvette ne devra laisser apparaître aucune formation, de goutte d’eau sous
la face inférieure.
b) Essais de flexion :
1) Ardoises d’amiante-ciment : l’ardoise essayée reposera sur eux appuis parallèles espacés de 20 cm
et elle devra recevoir sans se rompre une charge de 50 kgs uniformément répartie sur toute la surface
comprise entre les appuis.
2) plaque ondulées : Chaque plaque essayée reposera sur deux appuis parallèles espacés de 1,10 m,
ces appuis étant placés perpendiculairement à la direction des ondes. Elle ne devra pas se rompre sous une
charge atteignant progressivement 300 kgs par mètre linéaire répartie sur une planche de 20 cm de largeur,
dont la longueur correspondra à la largeur de la plaque placée au milieu de la portée.
§ 3. - Interprétation des essais.
Lorsqu’un ou plusieurs des sept éléments prélevés dans un lot n’auront pas satisfait à l’un des essais,
ou procèdera dans les mêmes conditions que ci-dessus, à un nouveau prélèvement des sept éléments qui
seront soumis aux essais dont les résultats auront été défectueux.
Si le résultat de la première contre-épreuve est encore défavorable, le lot sera rejeté, s’il est favorable,
on procèdera à une deuxième contre-épreuve. Si celle-ci est favorable, le lot sera accepté, dans le cas
contraire, le lot sera rejeté.

ARTICLE 82. - PRODUITS SPECIAUX D’ETANCHEITE.


Les produits d’étanchéité, non normalisés, seront considérés comme des produits spéciaux
Leur emploi sera subordonné à l’agrément de la commission visée à l’article 165.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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ARTICLE 83. TUYAUX EN BETON POUR COLLECTEURS D’EVACUATION.


§ 1. - Spécifications.
Le Devis Particulier fixera dans chaque cas les types de tuyaux et le type de joint.
Les tuyaux comprimés ou vibrés seront à emboîtement à mi-épaisseur.
Les tuyaux devront être parfaitement cylindriques. La surface intérieure ne devra présenter ni aspérités,
ni vides quelconques (cloques, fendillements ou vagues), l’épaisseur sera uniforme. Les tuyaux seront
compacts, sans félures ni défaut d’aucune sorte. La tolérance sur le diamètre intérieur, sera de deux pour cent
(2%)
§ 2. Essais.
Des essais pourront être prescrits par l’architecte à l’effet de reconnaître les qualités physiques et
mécaniques des produits.
I. - Prélèvements
Il sera prélevé contradictoirement trois tuyaux par lot de 500 mètres de tuyaux, toute fourniture inférieure
à 500 mètres étant comptée pour un lot. Ces tuyaux seront essayés à la perméabilité, à l’écrasement et à la
porosité, le béton des tuyaux étant âge de plus de 28 jours et parfaitement sec.
II. - Méthodes d’essais. - Caractéristiques à respecter.
Sauf spécifications contraires du Devis Particulier, notamment pour les tuyaux fabriqués sur chantier,
les tuyaux devront présenter les caractéristiques suivantes :
a) Perméabilité :
Après être restés immergés dans l’eau pendant 48 heures trois éléments de 1,00 m seront scellés
verticalement sur une surface imperméable, l’about inférieur étant rendu étanche par une coulée au mortier
très gras, puis remplis d’eau claire. La perte d’eau par perméabilité dans les tuyaux ne devra pas faire baisser
le niveau après 24 heures de plus de :
Diamètre inférieur du tuyau Tuyau non armé Tuyau armé
0,15 0,28 0,10
0,20 0,22 0,07
0,30 0,14 0,04
0,40 0,10 0,03
0,50 0,07 0,02
0,60 0,06 0,015
0,70 0,04 0,01
0,80 0,03 0,01
Cet essai sera effectué à l’abri du soleil et le tuyau sera couvert après avoir été rempli d’eau.
b) Résistance à l’écrasement et à la fissuration.
Les essais seront réalisés sur (3) éléments de tuyau à l’aide d’une presse hydraulique ou d’une presse
à levier. Les efforts seront exercés dans un plan vertical sur les génératrices supérieures et inférieures des
tuyaux avec interposition à l’appui inférieur et sous le bars de la presse d’un chevron de 0,08 m x 0,08 m d’une
longueur égale à celle du tuyau moins dix centimètres (10) à chaque extrémité, pour réaliser une égale
répartition des charge appliquées.
L’accroissement de la charge sera au maximum de 50 kgs par 4 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une
presse hydraulique et de 100 kgs par 30 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une presse à levier.
Lorsque la charge atteindra 500 kgs ou une valeur multiple de 500 kgs la charge sera maintenue
constante pendant 20 secondes.
Dès l’apparition des premières fissures les charges augmenteront de 200 en 200 kilogrammes,
l’intervalle entre deux charges successives de 200 kgs, étant de cinq (5) minutes. Le dernier accroissement
sera le complément pour obtenir la charge d’essais prévue.
La rupture sera atteinte lorsque le tuyau ne sera plus susceptible de supporter une charge supérieure.
La rupture ne devra pas se produire pour les charges ci-après :

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Tuyaux en béton non armé :


Diamètre intérieur en cm Charges en kg
(Par mètre linéaire de tuyau essayé)
15 1600
20 1600
25 1600
30 1600
40 1800
50 2000
60 2220
Tuyaux en béton armé :
Diamètre intérieur en cm Charges en kg
(Par mètre linéaire de tuyau essayé)
30 2000
40 2300
50 2600
60 2900
70 3250
80 3500
De plus, des fissures de 0,25 mm d’ouverture sur trente centimètres (0,30 m) de longueur ne devront
pas se produire, dans les tuyaux en béton armé, pour les charges indiquées ci-dessus pour l’écrasement des
tuyaux non armés de 0,30 m à 0,60 m de diamètre intérieur et pour 2.500 kgs au mètre linaire de tuyau pour
le tuyau de 0,70 m et 2,700 kgs au mètre linaire de tuyau pour le tuyau de 0,80 m.
c) Porosité.
L’essais sera effectué sur des débris de tuyaux dont les cassures seront paraffinées et desséchées à
la température de trente degré (30°) centigrades pendant 48 heures. Les débris pesés puis immergés
entièrement pendant 24 heures ne devront pas augmenter de poids de plus de 10%.
Interprétation des essais.
Lorsque l’un ou plusieurs des trois tuyaux essayés n’aura pas satisfait à l’un des trois essais, on
procèdera aux essais sur trois autres tuyaux prélevés.
Si le résultat de la contre-épreuve est encore défavorable le lot sera rejeté ; s’il est favorable on
procèdera à une dernière contre-épreuve en prélevant trois nouveaux tuyaux. Si le résultat de celle-ci est
favorable le lot sera accepté, dans le cas contraire le lot sera définitivement rejeté et les tuyaux du lot seront
immédiatement marqués à la peinture rouge puis enlevés du chantier dans le plus bref délai.
Frais d’essais
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.

ARTICLE 84. - TUYAUX POUR CANALISATIONS EN CHARGE.


§.1.- Nature des conduites - Quelle que soit la nature des conduites prévues, tous les tuyaux devront
répondre aux caractéristiques et aux conditions de pression fixées par le Devis Particulier.
Les tuyaux proviendront d’usines agrées par l’architecte après que celui-ci aura pu juger sur
échantillons, si la nature, le mode de fabrication, la longueur, l’épaisseur, le poids et la résistance conviennent
à l’usage envisagé.
§ 2. - Essais des tuyaux - L’architecte pourra faire essayer les tuyaux en usine à la pression prévue au
Devis Particulier, dans la limite de 10 % du nombre de tuyaux à fournir. Ces essais seront à la charge de
l’entrepreneur ils ne dispenseront nullement des épreuves ultérieures des conduites comme prévu au présent
Devis Général.
§ 3. - Réception - On rebuter toute pièce dont la surface présenterait des fissures, fêlures ou pailles, ou
dont les défauts auraient été cachés par un artifice quelconque, ainsi que les tuyaux qui ne seraient pas
parfaitement rectilignes, les pièces présentant des aplatissements ou dépressions provenant de choc ou de
tout autre cause et les pièces dont les dimensions présenteraient par rapport à celles prévues au Devis, des
différences en moins pour le diamètre intérieur, ou des épaisseurs inférieurs de 15 % à celles prévues.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L’entrepreneur devra fournir la preuve que les tuyaux ont été essayés en usine à la pression prévue au
Devis Particulier et dans la proportion prescrite par l’architecte, sans avoir été endommagés par des jets d’eau
ou des suintements quelconque.

ARTICLE 85. - TUYAUX EN AMIANTE-CIMENT.


§ I. - Spécifications.
Les canalisations en amiante-ciment comprennent :
- les tuyaux à bouts lisses,
- les joints comprimés indépendants,
- les pièces de raccord.
fabriqués pour des canalisations sans pression ou sous pression de 5, 10, 15, 20, 25 kg/cm²
Les caractéristiques physiques et mécaniques devront satisfaire aux conditions imposées par les
normes P. 41-301 (tuyaux sous pression) et P. 16-301 (tuyaux sans pression) et les normes auxquelles celles-
ci se réfèrent, à l’exception de elles imposant des caractéristiques dimensionnelles.
§ 2. -Essais.
Des essais pourront être prescrits par l’architecte à l’effet de reconnaître les qualités physiques et
mécaniques des produits.
I- Prélèvements.
Il sera prélevé contradictoirement 1 tuyau par lot de 500 unités, toute fourniture inférieure à 500 étant
comptée pour un lot.
II. - Méthodes d’essais- Caractéristiques à respecter.
Sauf spécifications contraires du Devis Particulier les tuyaux devront présenter les caractéristiques
définies aux normes susvisées.

ARTICLE 86. - ROBINETTERIE.


§ 1. - Alliage employé - Le métal employé pour les fabrications de robinetteries sera en principe l’un de
ceux définis ci-après :
Désignation chimique Normes françaises
Nature
conventionnelle de références
Bronze normalisé……………… U E 10 A. 53-012 et A. 53-707
Laiton normalisé………………. U Z 40 A. 53-013 et A. 53-703
Maillechort normalisé…………. U SN 18 A. 53-014 et A. 53-705
Cupro-aluminium……………… U AY 300 (65) A. 53-015 et A. 53-709
L’emploi d’autres métaux ou alliages ne sera admis par l’architecte qu’après essais en laboratoire
faisant apparaître la susceptibilité de l’alliage à la corrosion.
§ 2. - Conditions de réception - Tous les systèmes de fabrication seront admis à condition de satisfaire
aux essais de réception suivants :
1°) le système de fermeture ne devra pas s’ouvrir seul ;
2°) le système de fermeture devra être étanche et la garniture hermétique ;
3°) le métal employé ne devra donner lieu à aucun suintement ni corrosion ;
4°) les manœuvres d’ouverture et de fermeture ne devront produire aucun bruit, son d’orgue ou
vibrations.
Les conditions ci-dessus devront être remplies sous les pressions suivantes ;
a) Pression d’épreuve de 10 kg/cm² si la pression de service ne dépasse pas 5 kg/cm².
b) Pression d’épreuve de 15 kg/cm² si la pression de service est comprise entre 5 et 10 kg/cm²
Ces essais ne s’appliqueront, ni aux robinets de vidage, ni aux objets qui ne sont pas des tinés à recevoir
l’eau sous pression (bouchons de dégorgement, siphons, etc.…) ; ceux-ci devront être étanches et sans
défauts apparents.
Les robinets devront porter, venant de fonte ou marqués d’une façon ostensible, l’indication de la
catégorie de pression de service pour laquelle ils sont prévus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

5°) Dans les robinets à deux eaux, d’arrêt ou barrage, la surface d’une section en un endroit quelconque
de la veine liquide ne devra pas être inférieure de plus de 10% à la surface de l’orifice d’arrivée. L’indication
du diamètre de ces robinets sera apparente.
6°) le système de fermeture ne devra pas provoquer, sur la canalisation à laquelle il est destiné, de coup
de bélier susceptible de faire monter la pression au double de la pression de service fixé.
7°) les robinets devront avoir l’extérieur poli, limé ou blanchi, et, s’ils sont simplement fondus, ils seront
parfaitement ébarbés, sans rugosité, ni cavité.
Les parties travaillantes devront être parfaitement usinées et fonctionner sans jeu appréciable.
§ 3. - Nickelage, chromage - Le chromage sera effectué après nickelage. L’épaisseur du dépôt
électrolytique sera celle définie dans le tableau ci-après :
- Nickelage normal
Epaisseur nominale en microns
Symbole Revêtement
Du revêtement total Du dépôt nickel sur cuivre
N2 Nickel Supérieur à 2,5
N5 Nickel —5
N 10 Nickel — 10
N C 10 Nickel sur cuivre — 10 Au moins égale à 5
N 20 Nickel — 20
N C 20 Nickel sur cuivre — 20 10
N 30 Nickel — 30
N C 30 Nickel sur cuivre — 30 15
N 40 (1) Nickel — 40
N C 40 (1) Nickel sur cuivre — 40 20
N 50 (1) Nickel — 50
N C 50 (1) Nickel sur cuivre — 50 25
les dépôts de 40 à 50 microns sont utilisés lorsqu’on désire avoir des nickelages exceptionnellement soignés.
- Chromage normal
Symbole Valeur minimum de l’épaisseur moyenne en microns
Cr 1 0,1
Cr 2 0,2
Cr 3 0,3
Cr 5 0,5
Cr 10 0,10
Le Devis Particulier précisera le symbole correspondant aux dépôts prévus pour l’appareillage à fournir,
ainsi que les essais autres que ceux obligatoires : d’adhérence, de dissolution de chromage, de dissolution de
nickelage. Il précisera la référence du type prescrit par rapport aux catalogues des fabricants agréés.
Les prélèvements en vue des essais se feront par des lots de pièces parmi lesquelles l’architecte en
choisira une.
Les essais et les résultats devront être en conformité avec les prescriptions de la norme française A.
91-101.

ARTICLE 87. - APPAREILS SANITAIRES.


§ 1. - Aspect - Les appareils seront définis par rapport aux indications données sur les catalogues des
fabricants agréés.
Ils seront émaillés sur la totalité des parties apparentes et de celles qui, même non apparentes, sont en
contact avec les liquides.
Ils ne devront présenter dans aucune de leurs dimensions des déformations supérieures à un et demi
pour cent (1,5%)
Ils ne devront présenter aucune trace de tressaillage, d’écaillage ou de porosité, même à l’état de vice
caché ; tout appareil qui présenterait l’un des défauts ci-dessus pendant le délai de garantie serait remplacé.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L’émail recouvrant les appareils devra être lisse et présenter un brillant convenable et uniforme ; sa
couleur devra être régulière.
Les appareils devront être exempts, dans les parties en contact avec l’eau, de fêlures ou de gerçures,
de grains ou d’éclats. Les parties moulurées que les trous pratiqués dans la masse devront présenter des
surfaces bien régulières et sans empâtement.
Les appareils devront être exempts dans leurs parties visibles, de tâches de couleur foncée, verte, bleue
ou brune.
§ 2. - Essais - Les appareils sanitaires pourront être soumis à des essais A cet effet, il sera effectué une
série d’essais sur une pièce par lot d’appareils identiques, chaque lot ne pouvant contenir plus de 50 appareils.
Toute épreuve qui ne remplirait pas complètement les conditions fixées ci-après donnera lieu au rebut
du lot correspondant.
1°) vérification de la résistance aux variations de température :
La pièce d’essai sera soumise à quatre immersions :
— la première dans l’eau bouillante,
— la seconde dans l’eau à 15° C,
— la troisième dans l’eau bouillante,
— la quatrième dans l’eau à 15° C.
La durée de chaque immersion variera de 5 à 15 minutes, suivant les dimensions de la pièces à essayer
; le passage d’une immersion à l’autre sera fait immédiatement.
Aucune craquelure ou fente de doit se manifester.
2°) Essai de sonorité : les pièces seront rapées sur les parois les plus minces à l’aide d’un objet
métallique ; le son rendu devra être clair et prolongé pour ceux en faïence ; mat pour les pièces en grès.
3°) Dureté de l’émail : une partie émaillée sera frottée à la main au moyen de papier de verre neuf, n°
0. Après plusieurs va-et-vient l’émail ne devra présenter aucune rayure et le brillant ne devra pas être terni
4°) Continuité de la couche émail : un pinceau imprégné d’éosine diluée à un pour mille sera passé sur
la totalité de la surface émaillée. On essuiera au chiffon humide après quelques instants de séchage à l’air
libre.
L’éosine ne devra laisser aucune trace permanente de coloration sur les surfaces éprouvées.
Tout appareil non conforme aux spécifications ou présentant un défaut quelconque, dans sa forme, sa
qualité, sa pose ou son fonctionnement, sera immédiatement déposé aux frais de l’entrepreneur qui devra
procéder, sans délai et à ses frais, à son remplacement.

~ 290 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE III

Mise en œuvre des matériaux


Mode d’exécution des ouvrages

CHAPITRE I. - Généralités

CHAPITRE II. - Fondations

CHAPITRE III. - Chaussées, cours, trottoirs

CHAPITRE IV. - Maçonneries diverses et gros-oeuvre

CHAPITRE V. - Charpente et menuiserie Bois, quincaillerie

CHAPITRE VI. - Ouvrages métalliques, ferronnerie

CHAPITRE VII. - Toitures : terrasses, couvertures diverses, etc.

CHAPITRE VIII. - Peinture - vitrerie - tenture

CHAPITRE IX. - Prescriptions générales communes aux installations sanitaires


chauffage, ventilations, électricité, équipements divers

CHAPITRE X. - Installations sanitaires

CHAPITRE XI. - Chauffage - Ventilation

CHAPITRE XII. - Installations électriques

CHAPITRE XII. - Équipements divers (ascenseurs, téléphone, T.S.F.,

télévision)

~ 291 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE PREMIER
Généralités
ARTICLES 88 A 89

ARTICLE 88. - GENERALITES


Tous les travaux devront être exécutés suivant les règles de l’art et selon les normes françaises
homologuées visées au présent DGA, pour satisfaire aux exigences de leur destination ; ils devront être
exécutés avec le plus grand soin et correspondez exactement comme formes, dimensions, qualité, aspects
ou dispositions aux ordres donnés par l’architecte ainsi qu’aux plans, dessins, échantillons, modèles agréés
par l’architecte et déposés par l’entrepreneur dans les bureaux de ce dernier, jusqu’à la réception provisoire
des ouvrages.

ARTICLE 89. -TRACE DES OUVRAGES. - PIQUETAGE. - PERCEMENTS.


A. - Pour toutes les entreprises.
1°) Dès que l’ordre de service prescrivant de commencer les travaux aura été notifié à l’entrepreneur,
le piquetage sera fait sous la responsabilité de l’architecte, par l’Entrepreneur.
L’Entrepreneur sera tenu, en outre, de veiller à la conservation des piquets ou repères implantés et de
les rétablir ou de les remplacer au besoin, soit à leur emplacement primitif, soit en un autre point, si
l’avancement des travaux l’exige.
2°) Percements : Aucun percement de mur ou de plancher ne sera exécuté sans l’autorisation préalable
de l’Architecte, notamment dans les parties en béton armé, s’il n’est indiqué sur les plans approuvés..
Toutes dégradations faites aux constructions par suite de percements exécutés sans autorisation seront
réparées sans délai aux frais de l’Entrepreneur responsable.
B. - Pour l’entrepreneur du gros- œuvre seulement.
Deux piquets maçonnés devant servir de repères seront placés de façon à demeurer en tout temps
accessibles jusqu’ à réception des travaux et dans la position où ils figurent sur le plan remis à l’Entrepreneur.
La cote de l’un de ces points sera mesurée au cours des opérations de piquetage pour servir de repère
de nivellement.
Procès-verbal des opérations sera établi par l’Architecte et notifié à l’Entrepreneur par ordre de service.
Dans le cas où des modifications seraient apportées au plan d’implantation, il serait dressé, par l’architecte,
un additif au procès-verbal de piquetage initial, dans lequel seront indiquées toutes les opérations faites au
cours du piquetage complémentaire.
Cet additif sera notifié comme le procès-verbal lui-même.

~ 292 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE II
Fondations
ARTICLES 90 A 97

ARTICLE 90. - ASSECHEMENTS


L’Entrepreneur sera tenu d’exécuter à ses frais les travaux et ouvrages provisoires nécessaires pour
assurer l’évacuation des eaux de pluies tombant pendant l’exécution des travaux.

ARTICLE 91. - PROFILS DES TERRASSEMENTS. - DRESSEMENT DES SURFACES.


Dans les tranchées, l’Entrepreneur pourra réaliser du premier coup le profil provisoire, élargi et
surhaussé, conformément aux indications qui lui seront données en cours d’exécution, et il ne devra dresser
les surfaces suivant les formes indiquées aux dessins d’exécution qu’après tassement et sur l’ordre de
l’Architecte.
Lorsque le dressement des surfaces des talus, des banquettes, des couronnements de remblais, des
plafonds de tranchées et des plates-formes de toute nature sera prescrit, il sera exécuté suivant les profils des
dessins d’exécution.
Les surfaces ne devront présenter à l’œil ni bosses, ni irrégularités d’aucune espèce.
L’Entrepreneur devra réparer toutes les dégradations qui pourraient survenir, de manière que tout soit
en parfait état de réception.
Si l’Entrepreneur excède les tracés de déblais, il ne lui sera tenu compte que de la partie qui lui avait
été indiquée, et il sera obligé de remblayer à ses frais le vide excédent en terre damée ou de toute autre
manière ordonnée par l’architecte.

ARTICLE 92. - DEBLAIS A LA MINE DANS LES TERRAINS ROCHEUX.


Le fond de la plate-forme sera seulement dégrossi sous la condition qu’on ne laissera subsister aucune
saillie sur la ligne du profil ; les talus seront simplement formés par arrachements en redans ou échelons, étant
entendu que l’on abattra et enlèvera les parties détachées ou ébranlées.
L’Entrepreneur prendra à ses frais toutes les précautions nécessaires pour qu’il ne résulte du tirage des
mines aucun danger pour les ouvriers ou les autres personnes, ni aucun dommage pour les propriétés
voisines.
Il sera soumis, pour tout ce qui concerne la sécurité des ouvriers et du public, aux règlements en vigueur
sur l’emploi des explosifs dans les carrières.
Il sera tenu de faire visiter fréquemment, notamment après le tirage des mines, les terrains avoisinants,
afin de faire tomber les parties de rocher qui pourraient être ébranlées par les mines ou pour toute autre cause.
La responsabilité de l’entrepreneur reste entière pour les dégâts que pourrait occasionner l’utilisation
de ce moyen d’extraction.
Si l’Entrepreneur ne se conforme pas aux prescriptions précédentes, l’administration se réserve le droit
d’interdire l’emploi des explosifs sans que l’entrepreneur puisse prétendre à une indemnité quelconque.

ARTICLE 93. - REMBLAIS.


Les terre-pleins destinés à supporter un revêtement seront exécutés par couches de 0,20 m au
maximum et compactés convenablement pour réduire tout tassement ultérieur.
Les remblais, ainsi que le terrain à remblayer, seront débarrassés de toutes racines, souches, débris
végétaux, déchets de plâtre, etc.…
Lorsque le terrain aura une inclination transversale atteignant 0,20 m par mètre, il y sera pratiqué des
redans.
Les vases, terres fluantes et tourbes ne seront jamais employées dans les remblais ; elles seront
transportées hors du chantier.

ARTICLE 94. - FOUILLES POUR FONDATIONS D’OUVRAGES.


Le Devis Particulier indiquera les résultats des sondages exécutés par l’administration.
Les fouilles de fondation d’ouvrages seront creusées suivant les formes et aux profondeurs prescrites,
le fond en sera bien nivelé. Après l’achèvement des fondations, les vides devront être remblayés avec soin
~ 293 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

par un corroi bien pilonné.


L’Entrepreneur sera responsable de la tenue du terrain qu’il devra, le cas échéant, étrésillonner ou
étayer.
Si l’Entrepreneur outrepasse les dimensions prescrites, il ne lui sera tenu aucun compte des excédents.
Si les fouilles sont descendues plus bas qu’il n’est prescrit, l’entrepreneur fera partir les maçonneries
de la cote ainsi atteinte et il ne lui sera tenu aucun compte des excédents.
Sauf indication contraire donnée par l’Architecte, les terrassements de fondations seront exécutés à
sec.
Lorsqu’ un procédé de fondation aura été proposé par l’entrepreneur, et agréé par l’architecte,
l’entrepreneur restera entièrement responsable de toutes les conséquences des dispositions adoptées. Les
modification prescrites par l’architecte ne pourront avoir pour effet de dégager la responsabilité de
l’entrepreneur, sauf en ce qui concerne les inconvénients ou les dangers résultant de ces modifications qui
auront été signalés par observations écrites et motivées avant tout commencement d’exécution et dans un
délai de 10 jours au plus après notification de l’ordre de service correspondant
L’Entrepreneur sera tenu de donner à tout moment aux agents de l’administration chargés de la
surveillance, accès ans les chantiers ou les chambres de travail ; il devra tenir constamment l’architecte au
courant de la marche des travaux et lui donner toute facilité pour procéder aux expériences que celui-ci jugerait
nécessaires afin de se renseigner sur la nature et le degré de résistance du sol et du sous-sol, les résultats
obtenus, etc. il mettra à sa disposition, pour ces expériences, le personnel et le matériel courant de chantier
nécessaires.
Les échafaudages et les étais employés s’il y a lieu, devront être disposés de manière à ne pas entraver
la bonne exécution des maçonneries, ils devront faire l’objet d’une étude à soumettre à l’agrément préalable
de l’Architecte.
Le Devis particulier indique, s’il y a lieu, les mesures de sécurité et d’hygiène qui devront être prises,
indépendamment de celles qui sont prescrites par les lois, dahirs ou règlements en vigueur concernant les
chantiers de travaux notamment pour les travaux à l’air comprimé.
Il est expressément interdit de commencer les maçonneries sans que l’architecte n’en ait donné
l’autorisation écrite, après vérification du fond de fouille.
Lorsque le Devis Particulier le prescrira, seront exécutés, aux frais de l’entreprise, et par un laboratoire
spécialisé, les essais permettant de déterminer les charges compatibles au fond de fouille avec la nature du
terrain rencontré.

ARTICLE 95. - DEPOTS ET EMPRUNTS.


Si le Devis Particulier n’indique pas les lieux de dépôts ou d’emprunts, l’entrepreneur les choisira sous
sa propre responsabilité. Aucune fouille ne pourra être commencée avant notification écrite et acceptation par
l’Architecte de ces lieux. Les indemnités de toute nature dues aux propriétaires ou au tiers, du fait de
l’occupation du terrain, seront entièrement à la charge de l’Entrepreneur qui effectuera toutes les démarches
préalables.

ARTICLE 96. - PIEUX ET PALPLANCHES.


L’Entrepreneur soumettra à l’architecte les conditions dans lesquelles il proposera la réalisation des
battages.
1°) Pieux et palplanches en bois : les pieux seront munis d’un sabot à leur partie inférieure et d’une
frette leur partie supérieur ; ils seront battus avec les soins nécessaires pour les maintenir à la place qu’ils
doivent occuper et pour leur faire atteindre le refus ou la fiche prescrite au Devis Particulier.
Les moises entre lesquelles seront battues les palplanches seront solidement fixées aux pieux.
Les palplanches seront présentées ensemble dans chaque intervalle et maintenues solidement. On les
battra ensuite avec précaution en passant de l’une à l’autre pour les enfoncer dans un même plan vertical et
sans gauchissement.
Les pieux et les palplanches qui se briseraient au battage seront arrachés et remplacés aux frais de
l’entrepreneur.
Le recépage en fera bien de niveau, à la cote prescrite.
2°) Métalliques : les règles de mise en place seront les mêmes que celles ci-dessus. Toutefois il n’y a
pas lieu de prévoir de sabot et la frette sera remplacée par un casque de battage qui sera nécessairement
déplacé sur chaque palplanche.

~ 294 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

3°) En béton armé : les prescriptions ci-dessus sont complétées par celles afférentes au béton armé et
indiquées à l’article 111 ci-après.

ARTICLE 97. - DEMOLITIONS.


Toutes les démolitions, soit grand, soit en sous-œuvre, soit pour percements, seront exécutées avec le
plus grand soin de manière à faciliter la récupération des matériaux ; elles seront exécutées sous la garantie
et la responsabilité de l’entrepreneur lequel sera tenu de prendre toutes les mesures utiles pour assurer la
sécurité.
Dans le cas où l’importance es reprises en sous-œuvre exigerait des mesures exceptionnelles, ou des
procédés spéciaux l’Entrepreneur serait tenu de faire approuver, avant tout commencement d’exécution, les
dispositions qu’il compte adopter en fournissant à l’Architecte les calculs ou les références propres à lui
permettre de juger de l’opportunité de l’emploi de méthode envisagée.
Les matériaux jugés susceptibles d’être réemployés seront rangés et disposés aux lieux prescrits par
l’Architecte.

~ 295 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE III
Chaussées, Cours, Trottoirs
ARTICLES 98 A 103

ARTICLE 98.- ENCAISSEMENT ET FONDATION DE CHAUSSEE .


L’encaissement et l’accotement des chaussées, terre-pleins ou plate formes, seront exécutés suivant
les prescriptions du Devis Particulier et les indications des plans. Le fond sera dressé et suffisamment
compacté pour être rendu ferme et uni.
Quand l’Architecte aura vérifié l’inclinaison des pentes et rampes et se sera assuré que l’encaissement
est préparé à la profondeur et suivant les formes prescrites et qu’il aura jugé qu’aucun tassement n’est à
craindre, on déposera au fond de l’encaissement ainsi ménagé, les pierres dont les dimensions auront été
indiquées au Devis Particulier, suivant la méthode prescrite par le dit Devis.
Il sera procédé ensuite à leur compression par des rouleaux de 8 à 12 tonnes, à traction mécanique, à
raison de 3 à 7 tonnes-kilométriques par mètre cube de matériau en place, selon la nature de celui-ci

ARTICLE 99. - EMPIERREMENT EN MACADAM ORDINAIRE


Sur la fondation constituée comme il est dit à l’article ci-dessus, les matériaux d’empierrement seront
répandus, à l’exclusion de matière d’agrégation et cylindrés par couche de 0,15 m au maximum de manière à
ce que l’épaisseur de l’empierrement défini au Devis Particulier puisse être réalisée.
Les cylindres employés seront des rouleaux mécaniques de 8 à 12 tonnes ; le taux de compression à
atteindre variera de 6 à 8 tonnes-kilométriques par mètre cube de matériau en place, selon la nature de celui-
ci.
La matière d’agrégation sera constituée par du sable grenu légèrement argileux, qui ne doit pas adhérer
même détrempé aux jantes du cylindre.
Elle doit compter :
— 100% de matériaux passant au tamis (ou passoire) de module 41.
— de 50 à 80% de matériaux passant au tamis (ou passoire) de module 38.
— de 5 à 10% de matériaux passant au tamis (ou passoire) de module 23.
Les lieux d’emprunt de la matière d’agrégation seront définis au Devis Particulier, ou à défaut de
spécification, seront soumis par l’Entrepreneur à l’agrément de l’Architecte.
Le répandage de la matière d’agrégation sera commencé quand la face supérieure sera bien dressée,
les matériaux occupant leur place définitive, il sera fait par très petites quantités à la fois au fur et à mesure
de l’avancement de la compression de façon seulement à remplir les interstices subsistant entre les pierres ;
on effectuera en même temps les arrosages nécessaires pour assurer la prise complète.
Le cylindrage une fois terminé, et la partie supérieure de la chaussée affectant le bombement et le profil
prescrits, on procèdera au règlement des accotements et la chaussée sera recouverte d’une couche de
matière d’agrégation de 5 mm d’épaisseur.
Les empierrements de trottoirs seront exécutés dans les mêmes conditions mais ils seront pilonnés ou
compressés avec des cylindres à traction mécanique d’un poids inférieur à 4 tonnes

ARTICLE 100. - EMPIERREMENT AVEC LIANT BITUMEUX.


Le Devis Particulier précisera, le cas échéant, si les chaussés ou terre-pleins doivent être exécutés par
des procédés obtenant la fixation des matériaux par l’emploi de liants bitumineux — béton bitumineux,
pénétration, semi-pénétration etc. — ou doivent être revêtus.
ARTICLE 101. - PAVAGES.
§ I— Pavés d’échantillons.
a) Avec joints au sable : L’encaissement ayant été préparé comme il a été dit ci-dessus on le recouvrira
d’une couche de sable de l’épaisseur prescrite par le Devis Particulier.
Le sable sera arrosé abondamment et fortement damé. L’Architecte fixera le profil, suivant lequel la
surface sera dressée à l’aide d’une cerce qui devra toujours rester sur le chantier.
Les divers échantillons de pavés seront employés séparément, de manière à ce que la largeur des

~ 296 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

rangées et les hauteurs des queues varient progressivement, conformément aux ordres de l’Architecte.
On commencera par poser les boutisses et pavés destinés à limiter le pavage, suivant les alignements
et pentes fixés, ils seront affermis au marteau et leurs joints seront garnis de sable. Les pavés seront ensuite
posé, par rangées, en liaison d la moitié de leur longueur d’une rangée à l’autre, et de six centimètres (0,06
m) au moins. Les joints à la surface n’auront pas moins de dix millimètres (0,010 m), ni plus de vingt-cinq
millimètres (0,025 m).
On placera les pavés à la main sur la forme de sable sans la pioche et on les assujettira solidement à
l’aide du marteau de paveur.
Quand les pavés auront été posés une longueur de dix mètres, on jettera sur leur face du sable avec
lequel on remplira les joints, soit à l’aide de la fiche soit au moyen du balai et de l’arrosage à pleine eau.
Lorsque les joints seront bien garnis, on balaiera la surface du pavage et les pavés seront battus au
refus au moyen d’une hie de vingt kilogrammes (20 kg) tombant de trente centimètres (0,30 m) de hauteur.
Les pavés qui s’écraseraient ou se fendraient par l’effet du battage devront être remplacés par
l’entrepreneur, à ses frais.
Le profil du pavage sera ensuite vérifié à la cerce.
Tout pavés qui serait en contre-bas ou en contre-haut du profil de plus de cinq millimètres (0,005 m)
sera relevé puis remis en place et battu, après addition ou enlèvement de la quantité de sable nécessaire pour
le ramener au niveau voulu.
Après la vérification du battage, l’entrepreneur répandra sur la surface du pavage, une couche de sable
d’un centimètre d’épaisseur (0,01 m) et pendant les huit jours qui suivront, il arrosera ou fichera le pavage de
manière à faciliter l’introduction du sable dans les joints, il balaiera et enlèvera le sable restant à l’expiration
de ce délai.
b) Avec joints au mortier : Quand les pavés devront être rejointoyés au mortier, on aura soin de ne garnir
de sable que les deux tiers de la hauteur des joints, on mouillera les pavés et on y introduira le mortier avec
la tranche de la truelle ; les pavés seront ensuite battus avant que le mortier ait fait prise ; on garnira au besoin
les joints et on les resserrera fortement à la truelle.
La surface sera recouverte d’une couche de sable d’un centimètre (0,01 m) d’épaisseur.
c) Avec joints à l’asphalte : On procèdera comme pour le rejointement au mortier pour la pose des
pavés. Puis on chauffera les pavés et on coulera dans les joints le mastic bitumineux en lui laissant dépasser
l’arête des pavés. On resserrera ensuite les joints d’abord à la spatule de bois, puis avec un fer chaud, de
manière à supprimer tout bourrelet ou ressaut.
§ 2. — Pavés mosaïque.
Le pavage sera constitué par des bandes juxtaposées formées elle-mêmes par des « ranges » de pavés
disposées suivant des arcs de cercles orthogonaux qui auront un rayon de 1 m environ et une corde d’environ
1 m 50 (cette code donne la largeur de la bande). D’une « range » à l’autre la découpe des pavés sera bien
assurée.
Les « ranges » d’une bande recouperont celles des bandes placées à droite et à gauche sous un angle
droit ou légèrement obtus.
La surface à paver sera partagée en bandes de façon que le long des caniveaux le pavage se termine
par des demi-ranges.
En principe, le long des bordures elles seront arrêtées par deux rangs de pavés ‘échantillon placés
longitudinalement.
Le pavage sera exécuté sur une forme de 0 m 15 moins d’épaisseur posée sur sol bien draîné.
Cette forme sera en béton sec à consistance de terre humide du tableau figurant à l’art. 32, dosé à 200
kg de ciment (CLK 160-250 de préférence), soigneusement damée et profilée suivant les pentes à obtenir.
Sur prescription du Devis Particulier la forme en béton pourra être remplacée par une forme posée à la
main (hérisson) de 0,15 m d’épaisseur fortement cylindrée.
Les pavés seront posés sur la forme par l’intermédiaire d’une couche de sable fin tamisé. Si la forme
est en béton, cette couche de sable aura l’épaisseur prescrite par le Devis Particulier, elle sera arrosée et
fortement damée.
Les pavés seront ensuite battus à la hie ou cylindrés avec un cylindre léger puis, dans le cas où les
joints sont prévus au sable, les pavés seront sablés, balayés et arrosés jusqu’à ce que les joints soient bien
garnis, ces joints ayant une largeur aussi réduite que possible et que en tout cas ne devra pas dépasse 0,01 m.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Suivant les prescriptions du Devis Particulier les joints pourront aussi être remplis avec une coulée de
mortier de ciment Portland à 650 kg/m3 ou avec une émulsion de bitume de 5 à 6 litres par m².

ARTICLE 102. - TROTTOIRS.


A. — Bordures et contrebordures
L’encaissement étant préparé suivant les alignements et pentes fixés, on répondra sur quinze
centimètres (0,15 m) d’épaisseur une couche de sable, arrosé et fortement tassé. On procèdera à la pose des
bordures ou contre bordures que l’on stabilisera convenablement en opérant les relevages nécessaires pour
que les faces vues se raccordent sans saillies ni brisures. On collera ensuite du mortier gras (voir art. 31) de
ciment dans les joints qui auront de dix à quinze millimètres (0,01 m à 0,015 m) et dont la surface rejointoyée
avec soin sera tenue à un centimètre (0,01 m) en arrière de celle des parements.
On enlèvera enfin, à la pointe ou au ciseau, les irrégularités qui pourraient subsister à la surface des
parements.
Devant les portes cochères, le relief du trottoir sur le fond du caniveau sera de cinq centimètres (0,05
m) raccordé au niveau général du trottoir par deux rampants de un mètre de longueur au minimum de manière
à former « bâteau ».

B. — Revêtement
Les revêtements des trottoirs seront s’il y a lieu exécutés suivant les prescriptions du Devis Particulier :
— soit en dallage en pierre, — soit en béton bitumineux,
— soit en carreaux de ciment comprimé, — soit par tout autre procédé.
— soit en asphalte,

ARTICLE 103. - ASPHALTAGE DES TROTTOIRS ET SOLS.


§ 1. — Au fond de l’encaissement, préparé suivant les dimensions fixées on répandra une couche de
béton maigre (voir art. 31) de ciment, fortement comprimé, de 0,075 m on la talochera de façon à obtenir une
surface supérieur unie et résistante.
Sur cette forme bien dressée et parfaitement sèche l’application d’asphalte coulé sablé sera faite en
une seul couche de 0,015 m d’épaisseur.
§ 2. — Le dosage au mètre carré sera le suivant : 12 kg de mastic d’asphalte d’une teneur moyenne en
bitume pur de 15% en poids, pour 1,5 kg de bitume raffiné e 15 litres de sable de 1 à 5 mm.
Le produit sera coulé par bandes de la largeur du trottoir ou lorsque cette largeur excède 2,50 m par
bandes de 1,50 m à 2 m, entre les règles ou des cerces en fer, il sera étendu et comprimé, serré et lissé au
frottoir.
Les coulées successives devront être parfaitement soudées.
On incrustera dans la face supérieure, avant refroidissement des gravillons très fins et très secs de
dimensions comprises entre 3 mm et 5 mm.
§ 3. — La surface devra être souple mais résistante à l’usure et à la pénétration : elle devra être unie,
régulière, sans bosses ni crevasses et se raccorder avec les abords sans ressauts, bavures ou flaches.

~ 298 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE IV
Maçonneries diverses et gros-œuvre
ARTICLES 104 A 134

ARTICLE 104. - MAÇONNERIES.


PRESCRIPTIONS COMMUNES A TOUTES LES MAÇONNERIES.
Une demi-heure au moins avant l’emploi, les briques seront complètement immergées. Les
maçonneries seront arrosées légèrement mais fréquemment pour prévenir une dessiccation trop prompte,
elles seront abritées au moyen de paillassons ou de nattes.
L’Architecte pourra prescrire la suspension des travaux chaque fois que la température, ou l’état
hygrométrique, le nécessiterait.
Le mortier devra être déposé dans es auges sur les chantiers et non à même les maçonneries. Il est
interdit de le ramollir en y ajoutant de l’eau.
Il est interdit de faire pénétrer des boulins d’échafaudage dans les murs ou parois comportant une face
traitée en parement.
Aucune saillie ne sera tolérée, en dehors de celles prescrites par l’architecte, sur le nu de la maçonnerie
; il ne sera pas toléré en dedans de ce nu de dépressions supérieures à deux centimètres (0,02 m) si les
moellons doivent rester apparents, u à quatre centimètres (0,04 m) s’ils doivent recevoir un enduit.
L’entrepreneur devra, autant que possible, monter toutes les parties d’un ouvrage en même temps afin
d’éviter les lézardes ; en cas d’impossibilité, il ménagera à l’extrémité des maçonneries exécutées, des
amarres ou harpes inclinées 45° environ.
Au moment où le travail cessera, les surfaces devront être disposées de manière que les eaux de pluie
ne puissent les dégrader.
Toutes précautions devront être prise pour éviter l’ébranlement des maçonneries, soit par des chocs de
boulins, madriers, matériaux, etc. , soit par le roulement des brouettes sans interposition de madriers.
Les pierres ou matériaux ébranlés, ou ma placés seront enlevés et, avant d’être replacés, ils seront
dégarnis du vieux mortier, puis reposés avec du mortier frais.
Aucune pierres ne devra se trouver en contact direct avec ne autre pierre sans interposition de mortier.
Quand on reprendra une maçonnerie sur une partie ancienne, on aura soin de gratter, balayer et arroser
la surface avant de lier le nouveau mortier avec l’ancien. Si la reprise a lieu sur u vieux mur, on devra, avant
toutes chose, enlever entièrement les enduits existants, et procéder comme ci-dessus avec en, outre, des
arrachements nombreux.
Il ne devra jamais y avoir dans les maçonneries, de pierres ou moellons posés en délit.

ARTICLE 105. - POSE ET VERIFICATION DE LA PREMIERE ASSISE .


La première assise d’un ouvrage de maçonnerie sera posée, soit sur le sol du fond des fouilles soit sur
une couche de béton placée préalablement, et qui aura fait complètement prise.
Dans le premier cas, le fond de la fouille étant dressé suivant un plan horizontal ou par ressauts, on
étendra sur le sol une couche de mortier avant de poser la première assise de pierre qui sera formée par les
moellons les plus gros ayant un lit plat.
Dans le second cas, la surface du béton sera balayée, grattée et parfaitement avivée, puis recouverte
d’une couche de mortier sur laquelle seront posées les pierres de la première assise.
En posant la première assise, l’entrepreneur vérifiera avec le plus grand soin les parements, les arêtes,
les angles et la surface supérieure de cette assise, pour s’assurer qu’ille est bien rigoureusement implantée
dans toutes ses parties suivant les directions, positions, contours, aplombs, fruits et niveaux prescrits.
Toutes les distances aux repères seront vérifiées avec la plus rigoureuse exactitude.
L’Entrepreneur sera responsable de toutes les conséquences résultant d’erreurs de tracé.

ARTICLE 106. - ISOLEMENT DES MAÇONNERIES CONTRE LES REMONTEES CAPILLAIRES.


Le joint horizontal destiné à empêcher les remontes d’eau consécutives à l’humidité du terrain de
fondation, sera réalisé dans les maçonneries de soubassement ou de fondation, suivant les prescriptions du

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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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Devis Particulier qui fixera la nature et la position de ce joint.

ARTICLE 107.- FABRICATION DES MORTIERS HYDRAULIQUES .


A - Procédé de fabrication à la main.
§ 1 - Mortier de chaux hydraulique ou de ciment à prise lent. - L’aire sur laquelle est préparé le mortier
sera constituée par un béton maigre de ciment ou par un plancher jointif et rigide ; elle sera d’une superficie
suffisante pour éviter toute projection des matières hors de cette aire, qui devra rester toujours très propre.
Pour la fabrication du mortier à la main, le liant en poudre sera mélangé à sec avec le sable, dans les
proportions prévues au Devis particulier, et jusqu’à ce que l’on ait obtenu un mélange parfait.
On ajoutera ensuite, progressivement, la quantité d’eau strictement nécessaire pour former pâte et on
malaxera au robot aussi longtemps qu’il le faudra pour obtenu un mortier parfaitement homogène et bien liant,
assez ferme pour qu’en l’agitant dans la main, il forme une boule légèrement humide à la surface, mais ne se
laissant pas écouler entre les doigts.
Après sa fabrication, le mortier sera préservé de la pluie et du soleil. Il sera employé aussitôt après sa
fabrication et toujours avant tout commencement de prise.
Celui qui serait desséché ou qui aurait commencé à durcir sera rejeté hors du chantier.
§ 2 - Le mortier de ciment alumineux sera exécuté dans les mêmes conditions que les mortiers de chaux
hydrauliques, mais en prenant en outre, les précautions supplémentaires suivantes :
On évitera tout mélange de ciment alumineux avec des liants de nature différente, et les outils ou
récipients employés à la fabrication ou au transport du mortier, seront particulièrement propres et débarrassés
de tout liant étranger.
On évitera de fabriquer les mortiers à l’eau de mer ou avec des matériaux échauffés par le soleil et de
les employer à une température élevée.
Les dosages prévus au Devis Particulier ne devront pas être dépassés.
Le mélange à sec devra être soigné ; le malaxage sera énergique, à consistance un peu molle ; mais
sans excès d’eau (23 à 30 %).
Les mortiers seront maintenus mouillés pendant la prise.
§ 3 - Mortier de ciment à prise rapide. - Ce mortier sera fait dans des auges, le mélange du ciment et
du sable étant fait à sec dans les proportions prévues au Devis Particulier, on ajoutera la quantité d’eau
nécessaire et on gâchera rapidement la masse, de manière à constituer une pâte homogène et ferme.
Toutes gâchée qui aurait commencé à faire prise avant l’emploi sera rejetée.
B. - Procédé de fabrication mécanique.
L’Entrepreneur devra faire agréer par l’architecte le mode de fabrication mécanique qu’il se propose
d’employer. L’appareillage devra comporter obligatoirement un dispositif de mesure de l’eau du gâchage.
La fabrication du mortier sera effectuée dans les mêmes conditions et avec les mêmes dosages que
dans la fabrication à la main.

ARTICLE 108. - BETONS DE POUZZOLANE.


Le béton de pouzzolane peut-être léger ou ordinaire.
Le béton léger sera fabriqué à la bétonnière, comme suit :
1°) Le ciment est malaxé dans la bétonnière avec son eau d’hydratation (20 % en poids) jusqu’à
obtention d’une pâte homogène.
2°) La pouzzolane abondamment mouillée et égouttée est ensuite introduite dans la bétonnière,
maintenue en mouvement jusqu’à enrobage complet de l’agrégat.
Le béton obtenu est versé dans les moules et serré par piquage (la vibration directe est proscrite).
- le béton ordinaire sera fabriqué comme le béton ordinaire de ciment, la pouzzolane remplaçant
l’agrégat usuel.

ARTICLE 109. - BETONS DE CIMENT.


§ 1 - Fabrication.
1°) à la main - L’agrégat et le liant seront mélangés à sec, à l’aide de pelles et de rabots ou de griffes
de fer jusqu’à obtenir un mélange parfait ; on ajoutera ensuite l’eau nécessaire en continuant le malaxage et

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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

le brassage jusqu’à ce qu’on ne distingue plus aucune partie constitutive de la masse.


Ces opérations s’effectueront sur les aires en planches, en tôles ou en béton maigre, disposées à l’abri
du soleil et de la pluie, constamment propres et étanches
2°) mécanique - Le type et la capacité des machines à employer seront soumis à l’agrément de
l’architecte
Les machines comporteront obligatoirement un dispositif de mesure de l’eau de gâchage.
Le mélange des matériaux sera commencé à sec et sera poursuivi en ajoutant progressivement la
quantité d’eau fixée.
Les produits obtenus devront être homogènes et présenter des agrégats parfaitement enrobés de liant,
la durée de malaxage devant être suffisante pour obtenir se résultat.
Les quantités de matériaux mis en ouvre par gâchée devront correspondre, si le ciment employé est
livré en sacs, à un nombre de sacs entiers.
§ 2 - Plasticité - Le devis Particulier fixera la consistance et la qualité du béton à mettre en œuvre,
laquelle sera vérifiée à la sortie des bétonnières par l’essai ci-après :
On remplira de béton pris à la sortie de la bétonnière un moule en tôle, sans fond, posé sur une plaque
de tôle.
Ce moule qui aura la forme d’un tronc de cône droit à la base circulaire, aura trente centimètres (0,30
m) de hauteur ; ses bases, inférieure et supérieure, auront respectivement vingt centimètres (0,20 m) et dix
centimètres (0,10 m) de diamètre. On fera le remplissage en quatre fois en ayant soin chaque fois de tasser
le béton avec une tige pointue de douze millimètres (0,012 m) de diamètre. Trois minutes après l’achèvement
de remplissage, on ôtera le moule en le soulevant avec précaution. On mesurera la hauteur de l’affaissement
éprouvé par le tas de béton après l’enlèvement du moule. Cet affaissement devra être compris entre :
- 15 et 10 cm pour les bétons coulés,
- 10 et 13 cm pour les bétons plastiques,
- inférieur à 1 cm pour les bétons secs.
§ 3- Vibration - Préparation - Lorsque le Devis Particulier le stipulera, ou si l’entrepreneur propose
l’emploi des vibrateurs mécaniques, l’entrepreneur sera tenu de fournir toutes indications concernant le
système envisagé (pervibration, vibration superficielle, vibration externe, etc.)le nombre d’appareils et le type
proposé, le mode d’attache et les points prévus, et toutes précisions demandées par l’architecte qui devra
donner son agrément préalablement à tout commencement d’exécution.
§ 4 - Epreuves et contrôle de la résistance du béton - Pour des ouvrages de faible importance,
l’architecte pourra dispenser l’entrepreneur des essais de résistance.
Les résultats des essais devront être en conformité avec les valeurs indiquées au Devis Particulier ou
à défaut, de celles proposées par l’entrepreneur admises par l’architecte.
Les essais de traction et de flexion seront effectués en conformité avec les prescriptions des règles
d’utilisation du béton armé visées ci-après à 2, 7, 28 et 90 jours, et ce chaque fois que l’architecte le prescrira.

ARTICLE 110 - EXECUTION DES OUVRAGES EN BETON DE CIMENT .


Spécifications - Le béton sera mis en œuvre aussitôt après sa fabrication et, au besoin, remalaxé avant
l’emploi.
Le béton desséché, ou qui aura fait un commencement de prise sera rejeté hors du chantier.
a) Coffrages et échafaudages : Les coffrages et échafaudages présenteront une rigidité suffisante pour
résister sans déformation sensible aux charges et aux chocs qu’ils seront exposés à subir pendant l’exécution
du travail jusqu’au décoffrage et au décalage inclusivement.
Les coffrages destinés à l’exécution du béton vibré devront rester parfaitement jointifs.
Lorsqu’ils seront exécutés en bois, les coffrages des pièces dites à parements fins, seront composés
d’éléments assemblés à rainures et à languettes. Ils seront rabotés intérieurement et recevront, s’il y a lieu,
un badigeon convenable avant le moulage. Ils pourront aussi être faits en contreplaqué.
Les coffrages bois (sauf contreplaqués) seront mouillés abondamment avant tout commencement
d’exécution.
b) Mise en œuvre hors de l’eau : Après décapage à vif du fond de fouille ou de la surface destinée à
recevoir le béton, celui-ci sera répandu et pilonné, ou vibré, par couches de quinze centimètres (0.15 m)
d’épaisseur se suivant d’assez près pour qu’une couche n’ait pas fait prise avant d’être recouverte par la
suivante.
Les reprises seront faites aux endroits où elles présenteront le moins d’inconvénients pour la résistance
de l’ouvrage. A chaque reprise, les surfaces de béton qui seraient desséchées, seront soigneusement ravivées
avant la pose du nouveau béton.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chaque couche sera fortement comprimée, de manière que la masse soit bien compacte et bien
homogène et qu’elle épouse tous les angles des coffrages après son exécution ; pendant la durée fixée par
l’architecte, le béton sera recouvert de sable, de paillassons ou de sacs jointifs qu’on arrosera aussi
fréquemment qu’il sera nécessaire pour entretenir une humidité constante, ou protégé par une couche de
peinture spéciale s’opposant à l’évaporation de l’eau du béton.
Après achèvement, le béton devra présenter des arêtes vives, des profils bien nets, conforme aux
dessins.
Les parements vus devront être parfaitement réguliers, sans vides, ne laissant apparaître aucune pierre
qui ne soit enrobée de mortier. Les surfaces défectueuses seront recouvertes en totalité par les soins de
l’entrepreneur et à ses frais, d’un enduit au mortier gras de ciment.
c) Mise en œuvre dans l’eau : on procèdera d’abord à l’aide de racloirs en fer, au nettoyage du fond de
fouille de façon à amener à l’extrémité de celle-ci les vases qui seront enlevés avec des écopes ou à la drague
à main.
Lorsque la hauteur de béton sera inférieure à 0,80 m l’immersion du béton se fera à talus coulant.
On déchargera sur le bord une masse de béton qu’on pressera de manière à la glisser doucement sur
l’eau. On chargera ensuite le bord du massif, de manière à ce que le bourrelet obtenu épande le talus, par
mouvements doux, jusqu’au parfait remplissage de la fouille.
Chaque couche de béton devra s’avancer régulièrement comme d’une seul pièce, en présentant un
talus sur lequel les vases et laitances lisseront jusqu’au fond de la fouille. Le travail devra être conduit
rapidement.
En avant de l’atelier d’immersion, ou placera des ouvriers qui, avec des raclettes et de larges balais,
nettoieront avec soin et par des mouvements doux le sol es fondations au pied du béton, et entraîneront les
vases et les laitances que les dragueurs enlèveront en dehors de l’enceinte es fondations. Au commencement
de chaque reprise, des ouvriers munis de balais nettoieront de la même façon la surface du béton
précédemment coulé.
Quand la hauteur d’eau excèdera 0,80 m on évitera le délavage du béton en procédant à l’immersion
au moyen de caisses dont le modèle aura été agréé par l’architecte et qui seront descendues par un treuil
jusque sur le fond.
Le béton pourra être également immergé au moyen de trémies ou de tubes, à charge par l’entrepreneur
de faire agréer les dispositifs et le mode d’emploi de ces appareils.
d) Décoffrage : Il ne sera procédé au décoffrage et aux enlèvements des étais qu’à l’expiration des
délais déterminés par l’entrepreneur, sous sa responsabilité, pour chacune des opérations, en tenant compté
des résistances du béton fabriqué, du taux de travail adopté dans les calculs et de la destination des travaux.
Ces détails devront être approuvés, au préalable par l’architecte. Les opérations seront effectuées sans chocs.
Si au décoffrage, il se produit des fissures et des déformations de nature à compromettre l’aspect et la
solidité de l’ouvrage, l’entrepreneur sera tenu de procéder d’urgence, à ses frais, risques et périls, aux
réparations nécessaires si elles sont possibles ou, sinon, à la démolition et à la reconstruction de l’ouvrage.

ARTICLE 111. - EXECUTION DES OUVRAGES EN BETON ARME.


§ 1. - Vérification des appuis - Avant l’exécution d’un ouvrage en béton armé, l’entrepreneur devra s
»assurer de l’exactitude de l’implantation et des niveaux d’arasement des maçonneries sur lesquelles
l’ouvrage reposera.
Il sera tenu de se soumettre, quant aux dispositions des poutres et des appuis, aux indications prévues
dans les dessins délivrés par l’architecte, sauf à rechercher avec celui-ci des dispositions plus favorables.
§ 2.- Calculs - Dessins d’exécutions - L’Entrepreneur devra soumettre à l’architecte d’après les dessins
d’ensemble qui lui seront remis, les dessins d’exécution de toutes les parties des ouvrages en béton armé
entièrement côtés et comportant la nuance de l’acier, le nombre des longueurs développées et le diamètre
des armatures. Il devra faire sur place s’il y a lieu, le relevé de toutes les dimensions nécessaires et sera tenu
responsable des conséquences de toute erreur de mesure.
Il devra signaler à l’architecte toutes dispositions qui lui paraîtraient impropres à leur destination, soit
par leur forme, soit par leurs dimensions.
Il devra fournir les calculs de stabilité et de résistance des ouvrages en se conformant aux règles
d’utilisation du béton armé applicables aux travaux dépendant du Ministère de la Reconstruction et de
l’urbanisme (édition 1945 modifiée en mars 1945).
Ces calculs ou justifications accompagnés de dessins d’exécution, cotés avec le plus grand soin,
devront parvenir à l’Architecte dans le délai prescrit par le Devis Particulier.
L’Architecte se réserve dix jours francs à dater de la réception de chacun des plans et notes de calculs
l’accompagnant pour faire connaître à l’Entrepreneur son approbation ou éventuellement ses observations.
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Dans ce dernier cas, l’Entrepreneur sera tenu de présenter de nouveaux plans rectifiés accompagnés des
notes de calculs correspondantes ; ces plans et notes de calculs seront adressés à l’Architecte dans les
mêmes conditions que précédemment et l’Architecte pourra se réserver le même délai pour les approuver ou
faire connaître ses nouvelles observations ; les retards qui pourraient être ainsi apportés à l’approbation des
plans d’exécution ne pourront en aucun cas être imputables à l’administration et l’Entrepreneur en subira seul
toutes les conséquences, Pendant la période de vérification des plans d’exécution, l’Entrepreneur pourra être
invité à fournir toutes explications orales ou écrites que l’architecte jugera bon de lui demander.
Lorsque l’Entrepreneur aura reçu notification de l’approbation d’un plan d’exécution, il devra, dans un
délai de cinq jours, faire parvenir à l’Architecte, trois exemplaires de ce plan établi en conventionnelles de la
normalisation.
Le visa donné aux dessins d’exécution n’atténuera en rien la responsabilité de l’entrepreneur
§ 3. - Coffrage et échafaudages - Les coffrages et échafaudages seront exécutés comme il est spécifié
ci-dessus pour les ouvrages en béton de ciment.
§ 4. - Façonnage et arrimage des armatures - Les armatures constituées par des aciers définis au
Chapitre 1 ci-dessus, seront façonnées à froid ou à chaud pour les aciers de nuance dure seulement et dans
ce dernier cas, on prendra toutes dispositions pour éviter la surchauffe.
Les armatures auront exactement les formes prescrites ; à la mise en place, elles seront propres, sans
trace de rouille adhérente, de graisse, ou de peinture.
Elles occuperont exactement, les emplacements prévus aux d’exécution.
Les écarts tolérés dans la position de chaque armature ne dépasseront pas la moitié de son diamètre
ou de son épaisseur et ne devront, en aucun cas, être supérieurs à six millimètres (0,006 m). L’entrepreneur
devra établir, à ses frais, les liaisons et les cales de béton nécessaires pour obtenir ce résultat. Les cales en
béton seront tolérées au contact des coffrages.
Les armatures longitudinales seront autant que possible d’une seule longueur.
Lorsqu’on emploiera, comme armature, des aciers profilés, l’Entrepreneur prendra des précautions
spéciales pour obtenir un enrobage et une adhésion parfaite sur tout le périmètre et notamment dans les
angles rentrants.
Les sabots des pieux et les fourrures diverses seront solidement reliés au corps de la pièce.
§ 5. - Vérification des armatures - Pour permettre à l’architecte de constater la mise en place convenable
des armatures et d’établir le procès-verbal correspondant, l’Entrepreneur devra prévenir l’architecte de la date
du coulage du béton au moins 5 jours à l’avance.
§ 6. - Mise en place du béton - Lorsque le mode de mise en place du béton n’aura pas été fixé par le
Devis Particulier, l’entrepreneur, aura le libre choix, du système à appliquer ; bétons simplement pilonnés,
tassés mécaniquement, coulés, vibrés, pervibrés etc. il devra préalablement à toute commande de matériel et
à tout commencement d’exécution, faire connaître les dispositions qu’il se propose d’adopter, par un mémoire
détaillé remis à l’architecte dans les délais qui seront fixés par le Devis Particulier.
L’Entrepreneur sera tenu de fournir, soit au début, soit au cours des travaux, toutes les justifications
supplémentaires qui seraient requises par l’Architecte.
Nonobstant l’acceptation de ces propositions, et nonobstant aussi la surveillance de l’Architecte et de
ses délégués, l’entrepreneur restera responsable de toutes les conséquences des dispositions adoptées. Les
modifications prescrites par l’Architecte ne pourront avoir pour effet de dégager le responsabilité de
l’Entrepreneur sauf en ce qui concerne les inconvénients et les dangers résultant de ces modifications qui
auront été signalés par observations écrites et motivées avant tout commencement d’exécution et dans un
délai de dix jours au plus, après notification de l’ordre de service correspondant.
L’Entrepreneur prendra les précautions nécessaires pour que les armatures ne se dérangent pas
pendant la mise en place du béton et pendant son pillonnage.
Le béton devra être parfaitement lisses, sans creux ni saillies.
Les parements désignés sous le nom de parements fins seront sur l’épaisseur indiquée par le Devis
Particulier, confectionnés avec un béton spécial qui sera mis en place en même temps que le béton ordinaire
formant corps des pièces.
On réduira le plus possible les interruptions de travail pendant le bétonnage.
Les surfaces de reprise que la marche normale du travail permet de prévoir seront disposées
méthodiquement et pourvues, s’il y a lieu, des armatures spéciales qui leur seraient nécessaires. Pour les
reprises accidentelles, on s’efforcera de disposer les surfaces de raccords dans les régions et suivant les

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

directions pour lesquelles les efforts de traction demandés au béton sont les plus faibles.
A chacune des reprises, on nettoiera à vif la surface de l’ancien béton, on y fera au besoin des
repiquages et on mouillera très longtemps et très abondamment afin que le béton ancien soit bien imbibé
avant d’être mis en contact avec du béton frais.
En temps de gelée, le bétonnage sera interrompu, si l’on ne dispose pas de moyens efficaces pour
prévenir les effets nuisibles du froid. A la reprise du travail, on opérera la démolition de tout ce qui aura été
endommagé, puis on procèdera comme dans le cas d’une reprise après interruption de travail.
Le béton sera tenu à l’abri de la pluie et du soleil jusqu’à ce qu’il ait suffisamment durci. On y entretiendra
pendant le temps fixé par l’architecte l’humidité nécessaire pour assurer la prise dans de bonnes conditions,
soit par arrosage, protection par sacs, nattes, etc. ou par l’application d’une couche de peinture spéciale
s’apposant à l’évaporation de l’eau du béton. Pour le béton de ciment sur sulfaté ces précautions ont une
importance particulière.
Les pièces qui seraient moulées à part devront, une fois mises en place, se relier parfaitement avec les
parties voisines.
§ 7. - Prescriptions particulières pour les pieux de béton armé - Les pieux et palplanches en béton armé
ne devront présenter aucune surface de reprise, chaque pieux et palplanche portera une marque indiquant la
date de la fin de sa fabrication.
Les pieux et palplanches ne pourront être battus qu’après vérification par l’architecte, et après
l’expiration d’un délai qui sera fixé par l’Architecte.
Après battage, les têtes des pieux et palplanches seront s’il y a lieu recépées et dégarnies de béton sur
la longueur nécessaire pour assurer une liaison parfaite avec les autres parties de la construction.

ARTICLE 112. - EPREUVES DES OUVRAGES EN BETON ARME.


Les épreuves d’ouvrages seront effectuées en conformité avec les règles d’utilisation du béton armé
(M.R.U.) visées ci-dessus.
Elles seront exécutées sur ordre de service, qui indiquera les parties d’ouvrages à vérifier, en présence
de l’architecte et de l’entrepreneur.
L’Entrepreneur fournira à ses frais la main d’œuvre et le matériel nécessaire à la réalisation des
épreuves , la main d’œuvre nécessaire pour l’installation des appareils de mesure de flèches, et les
échafaudages ou passerelles nécessaires pour visiter les différentes parties des ouvrages au cours des
essais.

ARTICLE 113. - BETON TRANSLUCIDE.


Les ouvrages en béton translucide seront réalisés au moyen de pavés de verre trempé, exclusivement.
L’ouvrage en béton translucide doit être indépendant de l’ossature porteuse avec laquelle toute liaison
rigide est exclue.
Les dallages devront être fractionnés par surfaces de 10 m² environ par des joints de dilatation ou de
rupture, à prévoir dans l’axe des poutres porteuses de l’ossature ; ils compteront de grandes surfaces de verre
plutôt que de grandes surfaces bétonnées.
Les coupoles et voûtes en béton translucide ne devront transmettre à leurs appuis que des charges
rigoureusement verticales, la poussée étant annulée par des dispositifs de ceinture ou cadres, faisant partie
intégrante de l’ouvrage en béton translucide.
Ces ouvrages s’ils sont utilisés comme couverture de locaux, comporteront des dispositifs de ventilation
permanente, de collecte et d’évacuation des condensations et éventuellement de chauffage.
L’emploi des ciments alumineux et H.R.I. est à proscrire. Est à utiliser le ciment CPA (ou CPB) 160/250
au dosage maximum de 300 KGS par m3, mis en œuvre, avec la plus faible quantité d’eau possible.
Les armatures devront constituer autour de chaque pavé un maillage fermé, l’enrobage en béton étant
toujours supérieur à 5 mm entre l’acier et le verre. Extérieurement les surfaces libres du béton d’enrobage
pourront éventuellement recevoir une étanchéité spéciale ou une chape au mortier gras de ciment CPA (ou
CPB) 160/250.

ARTICLE 114.- MAÇONNERIES DE MOELLONS ORDINAIRES.


La maçonnerie sera conduite par assises horizontales non réglées, en évitant le plus possible les
décrochements et en embrassant toute la largeur du massif avec liaison en tous sens.
Les moellons seront posés sur leur lit de carrière, à bain soufflant de mortier, pressés obliquement à la
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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main, de manière à les faire glisser jusqu’à ce qu’ils rencontrent un appui résistant, puis frappés et tassés
avec le manche du marteau jusqu’à ce qu’ils aient une assiette solide et que le mortier reflue dans les joints.
Les intervalles qui resteraient sur parements cachés entre les moellons, seront garnis avec des éclats
noyés dans le mortier et solidement assujettis. Les joints ne devront pas avoir plus de 0,03 m d’épaisseur.
Il sera exécuté pour liaison des parements un lancis de 0,40 m de queue, par carré de parement.
L’assise correspondant à une retraite ou devant recevoir une assiette de nature différente ou une dalle
armée, devra toujours être formée, dans le voisinage des parements, de larges moellons plats, on ne tolèrera
pas de débris de remplissage.
Les parements de murs en élévation seront montés d’aplomb bien parallèle entre eux et bien dégauchis
dans toute leur étendue.
Les angles saillants ou rentrants seront nets.
Les arêtes seront formées par des moellons sont deux faces contigües seront parementées ; elles ne
devront jamais présenter de flèche supérieure à deux centimètres (0,02 m).
Pour tous les parements destinés à être appuyés aux terres et dans les maçonneries exécutées en
pleine fouille, les joints du côté des terres seront, au fur et à mesure de l’exécution des maçonneries, garnis
avec soin de mortier bien serré de telle sorte qu’il n’existe aucun vide.
Pour les murs d’épaisseur inférieure à 0,40 m il sera placé trois parpaings par mètre carré de parement.

ARTICLE 115. - MAÇONNERIE DE MOELLONS TETUES OU SMILLES.


Exception faite pour les voûtes ou massifs d’une épaisseur inférieure ou égale à 0,40 m, où ils devront
tous former parpaings, les moellons destinés à constituer des parements continus devront être posés par
carreaux et boutisses ; les joints de deux assises superposées devront se découper d’au moins dix centimètres
(0,10 m)
Pour les moellons tétués, si les hauteurs d’assises ne sont pas déterminées par celles des bandeaux
ou chaînes d’angles, la différence de hauteur de deux assises superposées ne devra pas exécuter 15 % de
la hauteur de l’assise la plus faible.
La différence entre la plus petite et la plus grande des assises n’excèdera pas 30 % da la hauteur de la
plus petite.
Les joints verticaux devront être en découpe d’au moins 0,10 m ; l’épaisseur des lits et joints devra être
inférieure à 0,015 m (quinze millimètres).
Pour les moellons smillés et parementés, les appareils devront se raccorder aux chaînes ou bandeaux,
conformément aux dessins ; ils seront exécutés dans les mêmes conditions que ceux prévus dans la
maçonnerie de pierre de taille.
Pour les moellons mosaïqués, les sommets de polygones se correspondront exactement, les polygones
auront 4 ou 5 ou 6 côtés. Le contour de la face en parement ne devra présenter ni angles aigus inférieurs à
soixante degrés (60°), ni angles rentrants.

ARTICLE 116. - MAÇONNERIE DE PIERRES DE TAILLE ET DE MOELLONS PIQUES .


L’appareil et la pose seront faits avec le plus grand soin, conformément aux calepins d’appareils et aux
ordres donnés par l’Architecte.
Les pierres auront une longueur de parement au moins à deux fois leur hauteur.
La pose sera faite au bain de mortier refluant. On commencera par présenter la pierre, on la retirera
pour la ragréer au besoin ; on nettoiera et on humectera les surfaces de pose qui doivent être en contact avec
le mortier, on étendra sur le lit inférieur, et autant que possible doivent être en contact avec le mortier, on
étendra sur le lit inférieur, et autant que possible sur les joints des pierres voisines, une couche de mortier de
vingt-cinq millimètres (0,025 m) d’épaisseur. La pierre sera ensuite tassée en tous sens à coups de masse de
bois, de manière que le mortier reflue et garnisse exactement les joints et lits ; la largeur des joints et lits sera
réduite à un centimètre (0,01 m).
Les joints montants seront remplis de mortier avec la fiche à dents.
Les joints se recouperont de quinze à vingt centimètres (0,15 à 0,20 m) au moins. La plus courte
distance entre un joint vertical et un angle rentrant sera d’au moins vingt centimètres (0,20 m) entre un joint
vertical et un angle saillant elle sera d’au moins trente-cinq centimètres (0.35 m).
Pendant les travaux et jusqu’à réception définitive toute pierre qui serait écornée ou épaufrée, sera
enlevée et remplacée par l’entrepreneur à ses frais.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L’Architecte pourra autoriser la pose de la pierre de taille sur cales ; dans ce dernier cas, les lits seront
remplis de mortier à la fiche et les cales devront être enlevées immédiatement après la pose, pour laisser les
pierres reposer sur le mortier.

ARTICLE 117. MAÇONNERIE DE PIERRES SECHES.


Les moellons seront posés en contact par leur plus grand face, assujettis à coups de marteau, et
fortement serrés les uns contre les autres au moyen d’éclats de pierre chaussés au marteau dans les vides et
les joints de manière à obtenir un massif plein que possible les joints des parements vus ne comporteront pas
d’éclats et devront ne pas avoir plus de 0,03 m d’épaisseur. Les blocs les plus gros et les plus réguliers seront
réservés pour les parements vus.

ARTICLE 118.- HOURDIS.


Les hourdis seront toujours arrosés pour éviter l’absorption de l’eau du béton ou du mortier employé.
Les hauteurs des hourdis devront être régulières. Les faces finies devront être planes, sans ressauts,
creux ou voilement.
L’Entrepreneur devra tenir compte des épaisseurs des produits divers, isolants ou imperméables, ainsi
que des aires ou enduits prévus au Devis Particulier de chaque construction pour obtenir exactement la cote
d’altitude du sol fini portée aux dessins d’exécution.

ARTICLE 119. - PAREMENTS.


§1. - Ragrément - Lorsque le parement ne devra pas être rejointoyé, les joints seront bien garnis avec
le mortier de pose ; le mortier refluant par les lits et joints sera proprement relevé sans bavures et lissé
fortement à la truelle.
Le ragrément consistera à tailler sur place les saillies et les irrégularités résultant d’imperfections, de
manière à obtenir des surfaces parfaitement dégauchies sur lesquelles l’application d’une règle ou d’un gabarit
n’accuse pas de dépressions supérieures aux tolérances fixées par le Devis Particulier.
§ 2. - Rejointoiement - Dans les maçonneries qui devront être rejointoyées, on refouillera les joints avant
la prise du mortier sur 3 centimètres de profondeur. Avant de procéder au rejointoiement on mouillera les
surfaces avec une brosse ; on appliquera ensuit du mortier moyen de ciment ou du mortier bâtard fait avec du
sable fin qu’on serrera fortement contre la pierre. On enlèvera toutes les bavures, on laissera le mortier prendre
une certaine consistance, puis on le refoulera et on le lissera à plusieurs reprises différentes avec un fer,
jusqu’à ce que le retrait occasionné par la dessiccation ne donne plus lieu à gerçure.
Les surfaces de rejointoiement seront tenues en retrait d’environ un centimètre (0,01m) sur le plan des
arêtes des moellons et cinq millimètres (0,005) sur les parements de pierre de taille et de briques.
§ 3. - Spécifications relatives à la pierre de taille - Le parement vu sera effectué sur le chantier après
achèvement des maçonneries, ragrément et rejointoiement.
Toute surface plane devra être parfaitement dégauchie et dressée. Les arêtes parfaitement nettes.
Le grain terminé devra correspondre aux prescriptions Devis Particulier.
§ 4. - Spécifications relatives aux moulures - Les moulures en pierre seront exécutées suivant les profils
agréés par l’architecte. Elles seront vérifiées à l’aide d’un calibre en fer, dont les ouvriers devront être toujours
munis ; elles seront parfaitement dressées, bien galbées et sans jarrets, avec retour d’angles très nets et
réguliers.

ARTICLE 120. - MAÇONNERIE DE BRIQUES OU D’AGGLOMERES.


§1. - Briques - Pour l’exécution des maçonneries ou étendra d’abord à la truelle une couche de mortier
sur le lit de pose, puis on y placera les briques mouillées au préalable que l’on fera glisser en les prenant à la
main pour les presser de manière à faire souffler le mortier de toutes parts ; on les frappera avec le manche
de la truelle jusqu’à ce qu’elles aient pris leur position définitive.
Les briques qui se casseront dans cette opération seront remplacées ; chaque fois qu’une brique sera
déplacée, le mortier devra être renouvelé.
Les joints de deux assises consécutives devront se recouper d’au moins cinq centimètres (0,05 m) ; les
assises seront parfaitement de niveau et d’appareil bien régulier et conforme aux dispositions indiquées par
les dessins donnés par l’architecte ; l’épaisseur des lits et joints sera de dix millimètres (0,010 m) au plus.
Les murs et murettes en briques devront être montés parfaitement d’aplomb à parements bien parallèles
entre eux et bien dégauchis sur toutes les faces. Aucune saillie ne sera tolérée sur le nu de la maçonnerie. Il
ne sera pas toléré en dedans de ce nu de dépression de plus de un centimètre (,01 m) si le parement doit être

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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caché, et de quatre millimètres (0,004 m) s’il reste nu.


Aucune brique creuse ne pourra être disposée en boutisse.
Dans les voûtes, les briques seront disposées de telle sorte qu’à l’intrados les joints n’aient pas plus de
six millimètres (0,06 m), les joints de l’extrados pouvant atteindre au maximum quinze millimètres (0,015 m)
Les briques émaillées devront être placées de façon à reproduire exactement les dessins figurés au
projet d’exécution.
§ 2. - Agglomérés - Les agglomérés de toute nature (ciment, liège etc..) seront mis en œuvre comme
les briques, pleines ou creuses, les charges qu’ils supporteront doivent être inférieures au 1/6° de la charge
de rupture à la compression qui résultera des essais de réception des agglomérés, tel qu’ils ont été défini ci-
dessus l’article 74.

ARTICLE 121. - CLOISONNEMENTS.


La liaison avec un mur ou une autre cloison se fera par pénétration continue ou discontinue. Dans ce
dernier cas, le nombre de briques (ou d’agglomérés) de liaison ne devra pas être inférieur à trois par mètre
linéaire.
La liaison avec le bois au moyen de rainures pratiquées dans les huisseries, sera complétée par des
crampons en fer fixés au poteaux et placés dans les joints des briques ou agglomérés.
Les briques ou agglomérés servant à mortier les cloisons seront trempés dans l’eau avant l’emploi, et
seront hourdés au plâtre gros ou au mortier de ciment, suivant les indications du Devis Particulier ; ils seront
serrés et posés en liaison, à la règne et au cordeau, les parements seront parfaitement dégauchis dans tous
les sens.
On ne gâchera le plâtre qu’au fur et à mesure de l’avancement du travail, et seulement la quantité
nécessaire pour être employée sur le champ. Toute partie de plâtre gâché en excès sera rejetée.

ARTICLE 122. - ENDUITS AU MORTIER DE CIMENT.


§ 1. - Généralités -Préparation des supports - Aspects - Précautions.
Les surfaces à recouvrire devront être débarrassées de toute partie adhérent mal, préparées
convenablement pour obtenir un bon accrochage de l’enduit et suffisamment humidifiées pour que le support
n’absorbe pas l’eau du mortier.
Le garnissage des trous de boulins d’échafaudage, ménagés au moment de la construction, sera
effectué en temps utile pour que le mortier en soit sec et ne puise provoquer de taches. Lors de l’exécution, il
ne devra être pratiqué dans les supports aucune cavité pour le logement des extrémités de pièces
d’échafaudage.
Les joints de rupture, les joints de dilation et de retrait devront intéresser toutes les couches de l’enduit.
Les enduits devront avoir un aspect régulier et soigné, ils devront être exempts de soufflures, cloques,
gerçures, fissures, être bien adhérents ; sous le choc du marteau, ils ne devront pas sonner le « creux ». Ceux
des parements vus ne présenteront ni taches, ni traces de reprises.
Les arêtes seront sans écornures, ni épaufrures.
Les précautions nécessaires devront être prises pour parer à l’action desséchante du soleil et du vent.
§ 2. - Enduits traditionnels exécutés à la main
Les enduits traditionnels exécutés à la main auront une épaisseur totale de 0,015 m à 0,025 m et seront
exécutés en deux couches :
Une sous-couche ou crépi gobeté de dégrossissage,
Une couche de finition,
Cette dernière n’étant appliquée qu’après prise suffisante de la sous-couche.
A) Sous-couche (ou crépi gobeté de dégrossissage).
Cette sous-couche grossièrement dressée devra présenter une surface rugueuse, la rugosité étant
accentuée, si nécessaire, par des stries.
B) Couche de finition des enduits unis.
a) Enduit ordinaire non dressé (ou à la truelle).
La surface obtenue devra être à peu près régulière et unie ; elle pourra laisser apparaître des traces de
coups de truelle ainsi que des bosses et creux peu marqués et tels qu’une règle bien dressée de 2 m de

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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longueur appliquée en tous sens ne fasse pas ressortir de flaches de plus de 0,015 m.
b) Enduit dressé (exécuté au bouclier et dressé à la règle).
La surface obtenue devra être d’apparence régulière, bien unie et d’une planitude telle qu’une règle de
2 m de longueur, appliquée suivant toutes les directions ne fasse pas ressortir de flaches d’une profondeur
supérieur à 0,01 m.
c) Enduit parfaitement dressé et de teinte sensiblement uniforme.
La surface obtenue, de teinte sensiblement uniforme, devra être sans gauchissement et d’une planitude
telle qu’une règle de 2 m de long appliquée suivant les directions ne permette pas de constater de flaches ou
bosses de plus de 0,0025 m. les arêtes seront bien droites.
d) Traitement spécial après dressement.
S’il y a lieu, le traitement de la couche de finition après dressement sera exécuté suivant l’apparence
finale à obtenir, définie au Devis Particulier.
C) Couche de finition des enduits granuleux.
a) Crépi tyrolien (ou mouchetis).
L’application du mortier de finition sera faite en trois passes successives au minimum, à l’aide d’un balai
ou d’une machine spéciale.
b) Crépi rustique à la truelle.
Même exécution que ci-dessus, le mortier de finition étant projetée à la truelle.
§ 3. - Enduit de mignonnette lavée et enduits analogues.
L’application sera faite par panneaux d’une surface telle qu’il ne puisse se produire de fissures dues au
retrait. Ces panneaux seront déterminés par des joints intéressant l’épaisseur totale de l’enduit (sous-couche
et couche de finition) et qui seront ménagés au moyen de règles servant également au dressement de la
surface, ces règles ayant la dépouille nécessaire à leur enlèvement ultérieur.
L’épaisseur totale de l’enduit, y compris la sous-couche, sera de 0,03 m environ, la couche de finition
ayant une épaisseur de 0,015 à 0,020 m suivant le grain de la mignonnette qui peut être pris de 0,005 à 0,015
m.
Après dressement, la couche de finition sera frappée au bouclier, puis traitée par lavage suivant
l’apparence finale recherchée.
Les arêtes des joints ne devront présenter ni écorchures, ni épaufrures.
Des enduits analogues pourront être exécutés, suivant les mêmes principes, avec des grains de
dimensions supérieures (gravillons jusqu’à 0,025 et même cailloux de grosseurs différentes).Toutes indication
utiles étant alors fixées au Devis Particulier.
§ 4.- Mortiers pour enduits.
Le Devis Particulier fixera la composition des mortiers (nature et provenance du liant, dosage, etc…)
Les liants pour couches de finition des enduits sur parements extérieurs vus seront choisis parmi ceux
de teinte claire et ne tachant pas la pierre ; l’emploi de ciment de laitier C.L.K. ou C.L.X., de fer C.F. , de haut-
fourneau C.H.F. , est interdit pour les parements vus.
Dans le cas où le Devis Particulier n’aurait pas fixé la nature et la provenance du liant, l’entrepreneur
soumettra à l’acceptation de l’architecte, avant toute exécution, le produit qu’il se propose d’employer.

ARTICLE 123. - ENDUITS AU PLATRE.


Lorsque le plâtre mis en œuvre aura une trop grande rapidité de prise, il pourra être fait, après accord
de l’architecte adjonction au plâtre gâché, de borax, élément retardateur de prise, et ce dans la proportion de
0,5% du poids du plâtre sec, la proportion exacte étant fixé par l’expérience.
§ 1.- Sur murs ou cloisons - Les enduits au plâtre appliqués sur murs ou cloisons seront exécutés soit
directement sur parois brutes, soit sur parois dressées au plâtre gros ou sur crépis préalable au mortier de
ciment (ou mortier bâtard), suivant les prescriptions du Devis Particulier.
Dans le cas du dressage au plâtre, celui-là sera exécuté comme suit :
- on gâchera clair du plâtre gros qui sera projeté vivement dès que la prise commencera, sur la paroi à
enduire ;
- puis on projettera, ensuite à la truelle ou à la taloche du plâtre gros, gâché serré dont la surface sera
dressée à la truelle brettée.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La surface sera terminée par enduit au plâtre fin, gâché serré, passé à la truelle sur le dressage déjà
exécuté, ou sur la paroi brute.
Les surfaces des parements vus seront parfaitement planes, bien dégauchies, d’aplomb et bien lisses.
Les arêtes d’intersection des surfaces planes seront vives et parfaitement rectilignes.
L’addition dans le plâtre de sable, de débris de mortier ou de détritus quelconques est formellement
interdite et entraînera le refus des travaux.
§ 2. - Sur plafonds.
1°) Plafond sur lattis bois ou roseaux : le lattis bois comportera des lattes clouées à intervalle minimum
de 0,01 m sur les solives ou sur les lambourdes que l’on délardera pour obtenir une surface régulière.
Le lattis roseaux comportera des roseaux entiers ou refendus, assemblés par fils galvanisés, cloués par
panneaux sur les solives ou lambourdes.
Sur le lattis ainsi préparé et préalablement mouillé, on projettera au bali ou à la taloche, sur toute
l’étendue du plafond, du plâtre gros gâché clair. Sur ce gobetage ou appliquera en une ou deux fois une
première couche de plâtre gros, en ayant soin d’appuyer très fortement sur la taloche de manière à faire
remonter le plâtre dans les joints pour forment bourrelet au-dessus du lattis. Cette couche devra présenter
une épaisseur de 0,01 m sur la face inférieure du lattis, elle sera parfaitement dressée avant la prise avec le
champ de la truelle de manière à offrir à la vue un parement de niveau dans tous les sens, sans tache ni
gerçure ; les angles formés avec les murs ou cloisons devront être d’une régularité parfaite.
Dès que cette première couche de plâtre gros sera sèche on appliquera une couche de plâtre fini, de 3
mm d’épaisseur. Le parement sera bien uni, d’un blanc uniforme, sans tâche, fissure, ni apparence de reprise.
2°) Plafonds sur lattis divers :
a) Métal déployé, grillage gantois, etc. les treillis devront être parfaitement tendus et fixés. L’exécution
du plafond sera la même que celle sur plafond lattis bois, sauf le gobetage qui sera exécuté au mortier de
ciment avec tout le soin voulu pour éviter tout contact du métal et du plâtre.
b) Lattis mécanique, lattis « christin » nattes en bambou et similaires, lattis « francer », etc. ces
matériaux devront être également posés parfaitement tendus et fixés. L’exécution du plafond sera la même
que celle du plafond sur lattis bois.
3°) Plafonds sur hourdis et sur béton armé. Les plafonds seront exécutés comme les enduits au plâtre.
Dans tous les cas ci-dessus, les parties courbes, congé, quart de cercle de raccordement, accords divers, etc.
devront être de profil parfaitement net et régulier.

ARTICLE 124. - PLATRERIE.


§ 1.- Corniches et moulures - Les corniches et moulures seront traînées et poussées au calibre sur
plâtre fin ou à mouler, selon les prescriptions du Devis Particulier ; ces calibres seront ferrés, leur profils seront
découpés avec soin les dessins d’exécution et vérifiés au préalable par l’architecte.
Les corniches et moulures seront massées au plâtre gros, gâché, serré ; si la saillie est trop forte, on
exécutera tous les relancis de moellons ou de briques, tous rapointis ou pattes pour assurer la liaison avec
les maçonneries.
Les corniches et moulures seront au profil correct, sans engorgement ; les arêtes devront être
parfaitement nettes et régulières, sans flaches ni saillis, bavures, ni épaufrures.

§ 2.- Ornements en plâtre et stuc - On exécutera pour chaque ornement ou partie d’ornement à réaliser
un modèle en plâtre soigneusement conforme au dessin remis à l’entrepreneur. On passera ce modèle à
l’huile, puis au talc, de façon à faciliter le démoulage ultérieur.
Le modèle ainsi préparé sera enfermé dans une chape également en plâtre, armée de bois, pouvant
s’ouvrir facilement et de dimensions telles qu’un intervalle de quelques centimètres subsiste partout entre ses
parois intérieures et la surface du susdit modèle ; puis par des trous aménagés à sa partie supérieure, on
laissera couler de la gélatine bouillante de façon qu’elle s’adapte à toutes les cavités du moule.
Une fois cette gélatine refroidie, la chape sera retournée et le modèle retiré, et sur la surface de gélatine
on étendra d’abord une première couche de plâtre à mouler de haut millimètres (0,008 m) d’épaisseur qui sera
passée au balai, soigneusement étalée, enfin une seconde couche de plâtre identique à la première, la filasse
placée entre les deux couches de plâtre constituant une armature, cette armature sera complétée quand
l’architecte estimera que les dimensions de l’ornement l’exigent, par de petites traverses en bois ligaturées
d’étoupes et noyée dans le plâtre.
La pose des ornements ainsi obtenus sera faite à l’aide de clous galvanisés, les joints étant calfeutrés
au plâtre, puis on lissera les surfaces de manière à faire disparaître les aspérités, bavures et traces de raccords
et à la rendre parfaitement polies et régulières.

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ARTICLE 125. - CONDUITS DE FUMEE.


A - Conduits de fumée individuels.
La section intérieure des conduits de fumée devra être proportionnelle à l’importance des foyers qu’ils
desservent.
Les conduits de fumée desservant des foyers ordinaires à feu ouvert ne pourront avoir moins de 0,18
m sur 0,22 m ou de 0,20 m sur 0,20 m de section intérieure s’ils sont rectangulaires, moins de 0,22 m de
diamètre s’ils sont de section circulaire, et moins de 0,20 m sur 0,25 m s’ils sont de section elliptique.
La section intérieure des conduits des conduits de fumée desservant des foyers ordinaires dits fermés
comportant admission d’air réglable dont la puissance n’excède pas 20.000 millithermies par heure pourra
être réduite à 250 cm².
Si ces conduits de section réduite sont déviés de la verticale comme il est dit ci-après, le nombre des
changements de leur aplomb par rapport à la verticale sera limité à un pour les conduits de section
rectangulaire et à deux pour ceux de section carrée ou circulaire (non compris le raccordement du conduit
avec le foyer).
Les conduits de fumée ne devront pas être interrompus au passage des planchers. Ils ne devront pas
pouvoir communiquer entre-eux intérieurement ni extérieurement, et être établis de manière à éviter les
siphonnements. Chaque conduit ne devra desservir qu’un seul foyer. Les conduits seront éloignés de 0,20 au
minimum de toute pièce de charpente ou de menuiserie, mesure prise de la paroi intérieure du conduit.
Les consyuits dévoyés ne devront pas faire un angle supérieur à 30° avec la verticale.
1°) - Conduits incorporés.
Les conduits incorporés dans les murs en maçonnerie de moellons seront construits en briques pleines,
parois de 0,11 d’épaisseur, languette entre conduits de 0,06 d’épaisseur, enduits en plâtre intérieurement avec
angles arrondis.
Ils devront être montés en même temps que la maçonnerie avec laquelle ils seront intimement
liaisonnés par des arrachements.
2°) - Conduits adossés.
Sur une hauteur minimum de 2 m à partir du foyer, les conduits de fumée seront construits en briques
pleines, parois de 0,11 d’épaisseur, languette de 0,06 d’épaisseur dans le cas de conduits accolés, enduits
en plâtre intérieurement, angles arrondis. Cette construction ne nécessitera pas de murette d’adossement.
Au-dessus du niveau précité, les conduits seront ensuite montés, suivant prescription à fixera par le
Devis Particulier, soit de la même manière, soit en boisseaux.
S’il est fait emploi de boisseaux, ces derniers auront une épaisseur minimum de 0,30 et seront
obligatoirement à emboîtement à feuillure. La murette d’adossement sera construite en briques pleines ou
creuses d’une épaisseur minimum de 0,11, à défaut de mur en maçonnerie.
Les conduits en boisseaux rejointoyés au plâtre et ne pourront être accolés entre eux à moins de 0,04.
cet intervalle sera garni en plâtre. Ils seront scellés au plâtre sur la paroi d’adossement et parfaitement
jointoyés.
Les conduits en boisseaux seront chemisés du côté opposé à la murette d’adossement par une cloison
en briques pleines ou creuses de 0,04 d’épaisseur minima, liaisonnée avec la murette d’adossement.
Les parois des conduits en matériaux autres que la terre cuite devront être d’une épaisseur conférant à
ces parois une étanchéité, une résistance aux températures, au choc thermique et à la corrosion au moins
équivalentes à celles des boisseaux en terre cuite de 0,03 d’épaisseur.
B.- Conduits de fumée unitaires.
Le Devis Particulier pourra prescrire la construction de conduits de fumée unitaires (systèmes à gaine
commune comportant des départs individuels) ainsi que tous autre systèmes non traditionnels, dans la mesure
où ces modes seront agrées par les règlements municipaux.

ARTICLE 126. - SCELLEMENTS.


Les scellements de toute nature devront être exécutés proprement et avec soin, de manière à ne laisser
aucun vide à l’intérieur. Ils ne devront présenter aucune bavure ou aucune flache sur le plan général des
maçonneries sur lesquelles ils seront pratiqués. L’emploi de bois est formellement interdit pour le remplissage.
Les scellements exposés aux intempéries seront toujours exécutés au mortier de ciment ; seuls les
scellements intérieurs pourront être exécutés au plâtre.
Pour les scellements au plomb, on aura soin de bien assécher les parois de pierre, le plomb sera porté
à une température convenable pour être coulé liquide et sans discontinuité jusqu’à parfait remplissage. Après

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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refroidissement, le plomb sera fortement refoulé au maillet et au matoir.

ARTICLE 127. - REVETEMENT MOSAÏQUE.


§ 1.- Spécification - Les éléments utilisés pour la réalisation des mosaïques se présentent soit sous
formé de baguettes en grès cérame, soit en cubes de 20 x 20 mm ou 14 x 14 mm, en grès cérame, verre ou
pâte de verre, soit en hexagones de 20 mm en grès cérame, soit en galettes de verre, pâte de verre ou zelliges.
On les découpera aux dimensions désirées au moyen de tranchoirs, et les arêtes devront être
parfaitement vives, après dressage à la rape ou à à la lime s’il y a lieu.
§ 2. - Revêtements de sols - Le sol destiné à recevoir le revêtement en mosaïque sera constitué par un
béton maigre ayant au moins deux jours de prise, et très soigné quant à la régularité de la surface finie.
§ 3.- Revêtement de murs - Les murs devront être préparés comme indiqué à l’article 122 ci-dessus, en
multipliant les rugosités de la surface pour faciliter l’adhérence du ciment.
§ 4.- Pose - La mosaïque sera posée sans interposition d’un lit de sable sur le support.
Les éléments ne devront jamais se toucher, les joints devront avoir au minimum 2 mm de largeur et au
plus 6 mm. Le mortier employé (de ciment Portland et sable fin) sera très gras et devra avoir 2 cm d’épaisseur
minimum après pose.
La mosaïque devra être bien tassée et solide, bien plane et exempte de bourrelets de mortier de pose
; les éléments devront être posés avec des joints d’épaisseur uniforme pour un même ensemble.
Pour les revêtements de murs la pose se fera en commençant par le bas.

ARTICLE 128.- CARRELAGES.


§ 1.- Revêtements de sols.
Les carrelages en carreaux de grès, ciment, marbre ou asphalte seront réalisés sur une arase en béton
armé ou non. Suivant spécifications du Devis Particulier ils seront soit directement sur l’arase, soit par
l’intermédiaire d’un lit de sable moyen de 1 à 2 cm d’épaisseur (cette dernière solution étant préconisée pour
les carreaux au-dessus de 10 x 10).
Dans le cas de carrelages posés sur terre-plein, la forme en béton (qui sera supportée par un lit de
cailloux) aura 8 cm d’épaisseur minimum et sera dosée à 300 kg de ciment pour 1 m3 de béton mis en ouvre.
§ 2.- Revêtements verticaux.
Il y aura lieu de préparer comme il suit les surfaces verticales destinées à être revêtues :
- suppression éventuelle des traces de plâtre,
-murs en pierre ou briques, ciment armé, etc… dressage et arrosage puis gobetage au ciment gâché
assez clair
- cloisons en liège, léger enduit sans arroser,
- tôles en fer : fixer un grillage puis faire un enduit au ciment.
§ 3.- Pose des carreaux.
a) Mortier de pose :
- Mortier de ciment - Dosage : 600 kg de ciment pour un mètre cube de sable fin.
- Mortier spéciaux - Les carreaux posés sur un devant de cheminée ou aux endroits devant supporter
une température relativement élevée, seront posés au plâtre ou au mortier composé d’un volume d’amiante
en poudre pour trois volumes de ciment bien mélangés à ses ; la pose étant faite à joints vides.
b) Méthode d’exécution - Avant tout commencement de pose, il y aura lieu de procéder au triage des
carreaux pour les nuances, les calibres et les dessins.
Les carreaux devront être trempés dans un baquet d’eau très propre, puis essuyés à l’abri du soleil et
des courants d’air.
La surface étant préparée avec soin, les points de niveau exactement établais et les dispositions
prescrites par l’Architectes nettement comprises et arrêtées, la pose sera effectuée à bain soufflant de mortier,
sauf dans le cas où une méthode déterminée serait imposée par l’architecte, à l’exclusion toutefois de la
méthode dite à « la boulette » formellement prohibée ; l’épaisseur de la couche de mortier ne devra pas être,
après pose, inférieur à 0,01 m.
Les joints devront être d’une largeur maximum de deux millimètres (0,002 m) et répartis conformément
aux dessins notifiés (1) la surface de carrelage devra être absolument plane et régulière.
Les plinthes, baguettes, moulures, coins, angles et tous accessoires pour revêtement seront profilés

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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sans jarrets ni flaches ; ils seront ajustés d’onglet dans les angles vifs et présenteront des formes très
régulières dans les parties en courbes sans former de joints supérieurs à deux millimètres (0,002 m).
Une fois le revêtement terminé, on procèdera au nettoyage en enlevant d’abord au balai et à grande
eau les souillures, après avoir gratté et enlevé les gravois ou les dépôts à la pierre de grès tendre, par petites
parties et en lavant à l’eau claire jusqu’à obtenir une surface nette, on répandra de la sciure de sapin humide
que l’on fera circuler sur tout le revêtement puis on balaiera et sèchera avec un ligne. On n’emploiera à aucun
moment de l’eau acidulée.

ARTICLE 129. - DALLAGES.


§ 1. - Fondations - Sur le sol à revêtir, préalablement dressé et damé, ou sur le blocage, si le Devis
Particulier en prescrit la pose, on répandra une couche de béton maigre de ciment que l’on pilonnera fortement
et dont l’épaisseur minimum sera de huit centimètres (0,08 m) après pilonnage ; la face supérieure sera bien
dressée.
§ 2. - Couche d’usure.
- en dalles en pierre, ou de béton comprimé : on placera les dalles suivant les dispositions prévues au
Devis Particulier et on les assujettira fortement à la hie ou à la dame en bois la surface du dallage sera
soigneusement réglée ses joints convenablement découpés seront garnis à la fiche de sable, de mortier de
ciment ou de produits hydrofuges suivant les prévisions du Devis Particulier.
- en briques - Sur la forme de béton, on répandra une couche de deux centimètres (0,02 m) de sable
tamisé que l’on tassera en l’arrosant puis on placera des briques, suivant les indications du Devis Particulier,
après les avoir choisies au calibre. On les assurera à la hie ou au maillet. Les joints seront garnis de ciment
Portland pur, lavés, nettoyés, séchés à la sciure de bois, frottés et lissés jusqu’à siccité.
Les surfaces des dallages terminées devront être parfaitement planes et présenter les pentes et contre-
pentes indiquées aux plans.
En mortier de ciment : sur la forme de béton préparée comme ci-dessus et qui aura une consistance
suffisante, on appliquera un enduit au mortier gras de ciment aussi peu humide que possible d’une épaisseur
de trois centimètres (0,03 m).
Cette couche d’enduit sera parfaitement égalisée, lissée à la truelle battue avec un battoir en bois de
façon à fermer toutes gerçures, et bien dégauchie suivant les niveaux ou pentes voulues. Quand la prise sera
presque terminée on procèdera au bouchardage à l’aide d’un rouleau en cuivre ; on tracera à l’aide de règles
et d’une lame en fer des joints dont la distance ne devra pas être supérieure à quatre vingt centimètres (0,80
m).
Le revêtement sera exécuté sans interruption si possible. Les reprises seront en tout cas exécutées
avec le plus grand soin, piquées et mouillées au préalable.
Enfin, ou le maintiendra humide pendant une durée de trois jours au moyen de sacs ou de lignes
humides ; l’emploi de sable sera interdit.

ARTICLE 130.- REVETEMENT SANS JOINT.


§ 1.- Granito - Le granito est constitué par mélange, dans les proportions fixées au Devis Particulier ou
agréées après essai par l’architecte, de pierres, de verres et de marbres cassés aux dimensions prévues au
Devis Particulier (de 2 à 8 mm) avec du mortier de ciment Portland CPA (ou CPB) 250-315, coloré ou non.
La proportion adoptée pour l’enduit formant granito sera de 50 kgs de ciment pour 130 kgs de grains
concassés pour les sols et de 65 kgs de ciment pour 130 kgs de grains concassés pour les bordures, les solins
ou les revêtements de murs.
Le granito ne devra contenir aucune poussière.
Les pigments colorant le ciment seront de qualité supérieure, d’origine minérale, ne se décomposant
pas par action chimique du ciment.
Les tons et les dessins, les dispositions des joints de dilation des cubes de grès formant filets ou
bordures seront déterminés par le Devis Particulier ou les dessins d’exécution notifiés à l’entrepreneur.
Le granito sera posé soit sur murs, soit sur planchers rigides, soit sur forme en béton maigre de ciment
de hit centimètres (0,08 m) d’épaisseur minimum exécutée comme pour les revêtements de sol (article ci-

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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dessus concernant les carrelages) soit sur forme flottante 2


Sur les parties à revêtir, on exécutera une chape de trois centimètres (0,03 m) minimum d’épaisseur au
mortier moyen de ciment, fortement battu de manière à offrir une surface parfaitement dressée.
Le granito sera plein, les grains de marbre très serrés, ne laissant apparaître que le minimum de ciment
en surface (8 à 12 %).
Son épaisseur minimum sera quinze millimètres (0,015 m) pour les parements verticaux vingt
millimètres (0,020 m) pour les sols et les contre-marches, trente millimètres (0,030 m) pour les marches
d’escalier.
Après la prise la surface sera polie mécaniquement à la meule de carborandum. Entre deux opérations
sera répétée en employant des abrasifs de finesse graduée et en procédant entre deux opérations à un
rebouchage au coulis de ciment pour les vides ou pour manque de matière.
Le granito devra avoir une surface polie comme le marbre, bien dressée, d’une grande uniformité de
teinte, finement grésée et poncée, les cubes de grès ne devront présenter ni saillie ni flache.
Le Devis Particulier précisera si le raccordement du sol et des plinthes s’effectuera à gorge ou à arête
vive.
§ 2.- Revêtements spéciaux - (dallages magnésiens et autres). Ces revêtements devront être employés
sur des sols secs ne contenant ni chaux, ni ciment à prise rapide, ni déchets d’aucune sorte.
Il faudra notamment éviter tout contact, des revêtements magnésiens, avec le plâtre et avec des
éléments métalliques.
La surface poli et bien dressée, d’une grande uniformité de teinte et conforme à l’échantillon agréé, sera
raccordée par des gorges aux surfaces verticales sauf indication contraire du Devis Particulier. Il sera
aménagé des joints de dilatation ou de retrait en nombre suffisant.
L’Entrepreneur sera tenu de refaire à ses frais, pendant le délai de garantie, toute partie défectueuse
provenant de l’altération du produit, de cassures, soufflures etc..

ARTICLE 131. - REVETEMENTS VERTICAUX OU INCLINES EN MARBRE.


Le procédé de mise en place des revêtements verticaux ou inclinés sera défini au Devis particulier ainsi
qu’au monde de liaison des panneaux aux parois qui les supportent (vis en laiton, agrafes en laiton, etc.). A
défaut de stipulation l’entrepreneur soumettra à l’agrément de l’architecte le procédé qu’il se propose
d’employer.

ARTICLE 132. - TOLERANCES D’EXECUTION APPLICABLES A TOUS LES TYPES DE REVETEMENTS


HORIZONTAUX OU VERTICAUX.
a) Planimétrie : une règle métallique rectiligne de deux mètres de long, posée sur sa tranche et en tous
sens ne devra pas accuser de flèches supérieures à 1 millimètres (0,001 m).
b) Alignement des joints : la même règle posée à plat ne devra accuser de différences d’alignement
supérieure à un millimètre et demi (0,0015).

ARTICLE 133. - BRANCHEMENTS ET COLLECTEURS D’EAUX PLUVIALES ET D’EAUX USEES.


§ 1.- Généralités - les collecteurs et branchements seront exécutés suivant les plans approuvés par
l’Architecte en conformité avec les règlements d’hygiène locaux, compte tenu des prescriptions Particulières
qui seraient nécessitées par la proximité des canalisations d’eau, de gaz, d’électricité ou de téléphone.
Les collecteurs seront établis avec une pente assurant l’auto-curage sans brisure de pentes entre deux
regards consécutifs. Les branchements aux égouts publics auront une pente minimum de 0,03 m par mètre,
leurs dimensions seront déterminées sauf prescriptions du Devis Particulier pour un débit de 3 litres-minute
par mètre carré mesuré en plan, de la surface imperméable de l’immeuble et des dépendances.
Le diamètre intérieur de 0,15 m sera pris comme minimum pour les branchements.
§ 2. - Regards - seront disposés aux jonctions, aux changements de pente ou de direction, et en
alignement ils seront à une distance qui sera fixée par le Devis Particulier.
Leurs emplacements, leurs dimensions variables avec la profondeur (section intérieure minimum 0,40

2
La forme flottante est constituée par une dalle de béton maigre de 4cm d’épaisseur au moins séparée du support par une
couche de sable fin de 1 cm d’épaisseur.
~ 313 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

m x 0,40 m jusqu’à profondeur maximum de 0,50 m) leurs dispositions (constitution, étanchéité, dimension,
fermeture, etc.) seront soumis à l’agrément de l’Architecte avant tout commencement d’exécution, afin de
réserver le cas échéant les possibilités de visite et le nettoyage facile des canalisations.
Le radier des regards ne comportera pas de chambre à sable, mais une ou plusieurs cunettes hemi-
cylindriques ou tronconiques, raccordant les différentes canalisations et assurant un écoulement sans
stagnation.
§ 3. - Exécution des fouilles et pose des tuyaux - Les tranchées pour la pose des canalisations
d’évacuation des eaux seront établies d’après les profondeurs fixées au Devis Particulier ou aux plans
approuvés par l’Architecte, compte tenu de la fondation et du lit de pose.
Les parois seront descendues verticalement et les fouilles seront étayées, s’il y lieu, au fur et à mesure
de leur approfondissement.
Le fond de la tranchée sera réglé exactement suivant la pente prévue et en réservant les niches
nécessaires à la confection des joints ; s’il est déblayé au-delà des dimensions prescrites les vides seront
remplis avec du sable compacté. Avant de mettre les tuyaux en place, leur assise sera préparée de la manière
suivante :
1°) Si le sol est constitué par des sables ou des terrains sableux non boulants, il ne sera procédé à
l’interposition d’aucun matériau.
2°) Si le sol est constitué par des terrains non sableux, non boulants, il sera établi sur le fond de la fouille
un lit de pose en sable. L’épaisseur de ce lit arasé au niveau du fil d’eau du tuyau sera égale à l’épaisseur du
tuyau plus cinq centimètres.
Les différents lits de pose définis ci-dessus régneront sur toute la largeur de la tranchée.
Au droit de chaque joint, le fond de la fouille sera approfondi de façon que le tuyau porte sur toute la
longueur de la génératrice inférieure et il sera ménagé une niche suffisamment spacieuse pour assurer la
bonne exécution du joint.
§ 4.- Exécution des joints- Le Devis Particulier spécifiera le type de joint exigé, lequel sera exécuté
conformément aux prescriptions ci-après :
a) Joints à collets : les joints entre tuyaux et collets seront exécutés au mortier gras de ciment.
L’emboîtement et le bout mâle étant garnis de mortier, l’emboutage sera réalisé en ayant soin de caler
l’extrémité du bout mâle, de façon que les tuyaux soient parfaitement centrés.
Les bavures de ciment à l’intérieur de la canalisation seront enlevées à l’aide d’un écouvillon.
Le joint sera terminé en refoulant dans l’emboîtement une quantité de mortier un peu plus grande que
celle nécessaire pour le remplir ; l’excédent formera à l’arrière de l’emboîtement un petit solin que sera lissé
soigneusement pour parer le joint.
En aucun cas, ces joints ne devront être « coulés ».
b) Joints à bagues mobiles préfabriquées : les joints seront exécutés dans les mêmes conditions que
les joints à collets fixes en ayant soin centrer parfaitement la bague par un calage provisoire.
c) Joints lissés : ils seront exécutés par un lutage au mortier gras de ciment. Ils seront bien remplis et
lissée avec soin à l’intérieur.
En aucun cas, ces joints ne seront « coulés ».
La largeur du bourrelet sera de cinq centimètres (0,05 m) suivant génératrice du tuyau ; son épaisseur
sera au moins égale à celle du tuyau, sans toutefois, pouvoir être inférieur à 3 centimètres (0,03 m).
d) Joints à bagues coulées en fouille : L’armature métallique de la bague étant enfilée autour des abouts
de tuyaux avant leur mise à joint, et les tuyaux accolés, on ramènera l’armature à chevale sur joint et on la
centrera parfaitement.
Après montage sur l’ensemble d’un moule formant coquille, on coulera dans ce moule un mortier gras
de ciment en prenant la précaution d’assurer le tassement du mortier, et l’enrobement satisfaisant de
l’armature par vibration du moule, au maillet ou par tout autre moyen.
e) Joints à la corde et aux produits bitumineux : le bout mâle du tuyau sera engagé à fond dans
l’emboîtement de celui que le précède et sera calé pour que l’intervalle compris entre la surface extérieure et
la parois intérieure de l’emboîtement soit régulier et qu’ainsi le joint ait une épaisseur constante.
Ce même bout, badigeonné au préalable, de goudron ou de bitume sera entouré avec la corde
imprégnée de goudron ou de bitume que sera matée soigneusement à refus dans le fond de l’emboîtement,
au fur et à mesure de son enroulement et ce que le tiers environ de l’emboîtement soit garni (le vide ainsi
aménagé est destiné à recevoir le mastic bitumineux).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Ce mastic sera préalablement chauffé pour être rendu fluide et sera ensuite coulé en une seule fois.
Les principales caractéristiques du mastic bitumineux employé seront les suivantes :
- point de fusion de 80 à 90° C.
- proportion de bitume pur : 95 %.
f) Joints à la corde et au mortier de ciment : la mise en place des tuyaux étant effectuée comme indiquée
ci-dessus (paragraphe e) la corde sera matée soigneusement à refus dans le fond de l’emboîtement et de vide
restant sera rempli au mortier gras de ciment sec et soigneusement mâté.
g) Tout autre type de joint devra être soumis à l’agrément de l’Architecte.
Tous les joints devront être protégés pendant la prise contre une dessiccation trop rapide.
§ 5.- Essais d’étanchéité de la canalisation en place - Le Devis Particulier indiquera la pression
maximum à laquelle seront effectués les essais d’étanchéité de la canalisation en place, essais qui seront
effectués avant remblaiement.
Les essais seront opérés à l’eau sur des tronçons de canalisation allant de regard à regard. Les essais
des collecteurs porteront sur des tronçons d’une longueur totale au plus égale au dixième de la longueur totale
de la canalisation. Si un essai révèle des fuites, l’entrepreneur devra refaire les joints défectueux puis procéder
à un nouvel essai du tronçon éprouvé. Si plus d’un essai sur cinq révèle des fuites les essais pourront être
multipliés au gré de l’architecte, jusqu’à parfait étanchéité.
A défaut de prescription du Devis Particulier pour fixer la valeur de la charge d’essai, les deux extrémités
du tronçon à essayer étant tamponnées et un regarde étant compris dans le tronçon on appliquera par
l’intermédiaire du regard une charge maximum de 0,50 m d’eau ; aucune fuite apparente ne devra être
constatée.
Les essais seront effectués en présence de l’architecte ou de son délégué.
§ 6. -Remblaiement des fouilles - La tranchée de canalisation ne pourra être remblayée qu’après
autorisation de l’Architecte.
Ce remblaiement sera exécuté :
a) à la partie inférieure des tranchées et jusqu’à vingt centimètres (0,20 m) au-dessus de la canalisation
avec de la terre meuble tamisée, arrosée et soigneusement, notamment sur les flancs des tuyaux de manière
à réaliser un bourrage complet entre le fond de la fouille, ses parois et le tuyau.
b) au-dessus, le remblaiement pourra être effectué soit par couches de vingt centimètres (0,20 m)
arrosées et compactées, soit par déversement sur la hauteur de la fouille sans pilonnage avec arrosage massif
exécuté suivant les ordres de l’Architecte. L’eau destinée à l’arrosage sera fournie par l’entrepreneur chargé
de l’amener à pied d’ouvre et de la répandre.
Dans le cas où le tuyau devrait être posé à une profondeur supérieur à quatre mètres ou serait soumis
à des pressions exceptionnelles, le remblaiement devrait être effectué avec un soin particulier. Tout
déversement brutal à la benne, sur le tuyau, sera interdit et l’on devra laisser couler le remblai après avoir
exécuté un bourrage.
L’outil de compactage sera la dame de dix kg (10 kg) de tout autre dispositif donnant un résultat
équivalent.
Le Devis Particulier pourra prévoir un remblaiement soigné par couches de trente centimètres (0,30 m)
maximum, avec utilisation d’un outil de compactage mécanique agréé par l’Architecte.
Les mottes de terre seront brisées et les déblais pierreux répartis à la main, de manière à ne laisser
aucun vide. Les déblais rocheux ou graveleux seront réservés pour être utilisés dans la partie supérieure des
tranchées ou servir de dépôt sur l’ordre de l’Architecte.
Si les déblais extraits ne sont pas de qualité suffisante pour être utilisés, le remblaiement sera réalisé
sur ordre de l’Architecte, avec des matériaux d’apport dont la fourniture à pied d’œuvre ainsi que l’enlèvement
des déblais qu’ils sont destinés à remplacer, seront payés à l’entrepreneur dans des conditions à débattre par
l’Architecte.
Sauf prescription contraire du Devis Particulier la réfection de l’empierrement et du revêtement
superficiel des chaussées ou trottoirs non situés non sur les voies publiques, restent à la charge de
l’entrepreneur.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 134. - ISOLANTS DIVERS.


Leur mise en place devra être effectuée de façon obtenir après pose du carrelage, l’épaisseur indiquée
aux dessins ou prévue au Devis Particulier, elle sera exécutée en ayant soin d’envelopper ou de recouvrir de
produit isolant tous les hourdis ou supports de façon à rendre efficace l’emploi du procédé.
L’Entrepreneur qui proposera l’emploi d’un produit spécialisé garanti contre tout défaut de fabrication,
sera également entièrement responsable de toute détérioration provenant des effets chimiques de ce produit
ou de sa bonne conservation et de l’efficacité de son emploi.
L’Entrepreneur devra faire connaître à l’architecte avant emploi, la durée de garantie d’usage
susceptible de couvrir le produit, ainsi que les moyens de faire jouer cette garantie. Si ceux-ci sont jugés
inopérants par l’Architecte le produit ne sera pas accepté.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE V
Charpente et menuiserie bois, quincaillerie
ARTICLES 135 A 145

ARTICLE 135. - CHARPENTE.


§ 1. - Généralités - La charpente en bois sera composée par l’entrepreneur d’après les règles de l’art,
suivant les dispositions du projet.
Tous les calculs ou épures nécessaire, les dessins d’ensemble à 1/20 et de détails à 1/10 seront
présentés à l’agrément de l’architecte avec le tableau donnant toutes les sections des pièces de charpente,
avec les efforts correspondants.
Les différentes pièces et les assemblages devront répondre aux prescriptions des normes françaises
P.12-2002 et P. 06-001.
Les chevilles et clefs nécessaires à la consolidation des charpentes seront toujours en chêne ou en bois
sur de résistance équivalente et de droit fils, les trous pour les chevilles, sans être trop petits, seront d’une
dimension telle que la cheville ne puisse entrer qu’à coups de marteau, sans faire fendre.
Le charpentier aura à charge les fournitures des plus petites pièces, tasseaux, chanlattes,
échantignolles, etc. sauf le lattis sur chevron qui sera posé par le couvreur.
Le soutien des cheneaux dans la forme et l’encaissement seront laissés au couvreur, mais le
charpentier devra tous les ferments nécessaires au maintien et aux assemblages de tous ses ouvrages,
équerres, étriers, harpons, plates-bandes, tirants, boulons et vis de toutes sortes, pointes, broches, etc. partout
où le besoin s’en fera sentir.
Lorsque des ouvrages de charpente se trouvent à proximité de conduits de fumée, les bois de ces
ouvrages devront être placés à 0,20 m au moins de la face intérieure des conduites, et an aucun cas ne
devront être en contact avec la maçonnerie de la gaine.
§ 2. - Levage des charpentes - Le levage des charpente sera fait avec les plus grandes précautions de
manière à ce que leur différentes pièces s’alignent parfaitement en occupant exactement les positions définies
par les dessins ; aucune d’elles ne devra, au cours du levage, rester isolée sans être assujettie par des appuis
solides, ou contreventée provisoirement s’il y a lieu.
Quand une pièce reposera sur un mur, ou s’y encastrera, l’entrepreneur devra tenue compte des
tassements à prévoir par suit de la compression des joints de maçonnerie, et procéder, au besoin, à tous les
relèvements, abaissements nécessaires pour que les appuis soient exactement placés aux niveaux voulus.
§ 3.- Pannes, chevrons, solives, lambourdes, chevêtres - Les faces supérieurs de ces pièces seront
rigoureusement dans les places indiquées par les dessins.
Les pannes seront maintenus en place par des échantignolles clouées (ou embrevées) sur l’arbalétrier
si le Devis Particulier le prescrit.
Les joints d’assemblage des pannes devront être placés sur les arbalétriers ou sur les murs de refend.
Les chevrons seront en général d’une seule pièce. S’il y a lieu à raccordements, ceux-ci seront effectués
au droit des pannes, par chevauchement avec débordement supérieur ou égal à 0,05 m.
Les lambourdes seront encastrées de la moitié au moins de leur largeur dans les murs qu’elles longent
et en tenant compte, comme il est dit au paragraphe 2 ci-dessus, des tassements possibles.
Les assemblages des solives avec les lambourdes, chevêtres etc., devront être à tenons et à mortaises.
Toute extrémité d’un linçoir ou d’un chevêtre portant sur un mur devra être ferrée d’une queue de carpe
pour scellement dans la maçonnerie.
Toute partie de pièce de charpente enrobée par la maçonnerie devra recevoir au préalable une peinture
au carbonyl ou produit similaire.
§ 4. - Dépose d’ouvrages.
La dépose prescrite pour certains ouvrages, devra être opérée avec tous les soins voulus pour
conserver dans leur meilleur état les ouvrages susceptibles d’être réemployés.
L’Architecte agréera le réemploi éventuel des ouvrages déposés.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 136. - ESCALIERS.


Le tracé des escaliers sera fait par l’entrepreneur d’après les mesures prises sur place des
emplacements réservés et d’après les plans établis par l’architecte à l’échelle de 1/10.
Ce tracé sera vérifié par l’architecte.
Les marches et contre-marches seront toujours d’un seul morceau. Toutefois, pour les escaliers
balancés, les marches pourront être en plusieurs morceaux raccordés par des joints bouvetés parallèles au
nez de marche.
Leurs surfaces apparentes seront parfaitement dressées ; il en sera de même de celles des limons et
des crémaillères dont les parties courbes devront être débillardées avec le plus grand soin.
Les limons seront taillés dans des bois suffisamment larges pour qu’il subsiste toujours une distance
minimum de 0,12 m entre le fond de l’entaille et la sous-face rampante.
Pendant toute la durée des travaux et jusqu’à la réception provisoire, les nez et rives des marches
seront protégés par des liteaux en bois brut de sciage.

ARTICLE 137. - PARQUETS.


A. - Planchers.
Le terme plancher désigne les revêtements de sols exécutés en planches posées jointées, quelles qu’en
soient les largeurs. Il désigne, également, le revêtement de sols exécuté en planches assemblées à rainures
et languettes d’une largeur supérieur à 150 mm.
Les assemblages seront exécutés avec la plus grande précision.
Les parements bruts devront être bien affleurés, les parements blanchis au rabot ou à la machine seront
parfaitement dressés, les rives droites et sans épaufrures.
Le clouage s’effectuera sur la joue des planches portant la languette, de sorte qu’aucune pointe ne soit
apparente ; les pointes auront au moins 0,06 m de longueur ; elles seront fixées, d’abord à coups de marteau
à une inclinaison convenable puis, lorsqu’elles atteindront le niveau supérieur des lames elles seront
enfoncées au chasse-pointe.
Le replanissage définitif ne sera effectué qu’après complet achèvement des plâtres et application des
dernières couches de peinture ; il sera exécuté au rabot, sauf dans les parties inaccessibles où l’on emploiera
le racloir bien affûté, dans les sens des fibres de bois
Tout plancher dont les joints viendraient à s’ouvrir de plus de 0,0035 m ou dont le bois se courbe, soit
par l’effet du dessèchement soit par suite de malfaçon, pendant le délai de garantie, sera démoli et refait aux
frais de l’entrepreneur sur l’ordre de l’architecte.
B. - Parquets.
Le terme parquet désigne le revêtement des sols exécuté en lames de bois d’une largeur uniforme
inférieur à 105 mm et assemblées sur leurs quatre côtés : la lame est appelée « frise ».
Les divers éléments des parquets seront assemblés partie à rainure et languette, partie à tenons et
mortaises suivant les détails approuvés, les assemblages par bouts devant toujours correspondre à une solive
ou à une lambourde.
Le coulage et le replanissage s’effectueront comme pour les planchers.
Le Devis Particulier indiquera les types de parquet à réaliser : à l’anglaise, à point de Hongrie, à bâton
rompu, à panneaux, à mosaïque, à découpe de pierre, à joint sur lambourde, tels que indiqués par les normes
françaises B. 54-001, B. 54-002, B. 54-003.

ARTICLE 138. - MENUISERIE. - PRESCRIPTIONS GENERALES.


§ 1. - Dessins d’exécution - L’Entrepreneur ne pourra commencer à exécuter les menuiseries qu’après
avoir reçu le bon à exécuter. Les dessins d’exécution à l’échelle minimum du 1/20 et les dessins de détails en
varie grandeur seront établis par l’architecte.
Les différents ouvrages devront en principe répondre aux spécifications des normes françaises des
séries P. 20 et P. 23. Toutefois le Devis Particulier précisera les dérogations aux normes qui seraient admises
par l’architecte.
§ 2. - Conditions d’exécution - Les assemblage seront exécutés avec la plus précision,
Les parements bruts devront être bien affleurés, les parements blanchis au rabot ou à la machine seront
parfaitement dressés, les rives droites et sans épaufrures.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Dans les ouvrages d’assemblage, les mortaises et les tenons seront bien ajustés et affleurés, aux
parties d’angle les coupes devront être franches, parfaitement raccordées et à joints parfaits.
Tous les travaux de menuiserie devront être exécutés et parachevés de manière à ne présenter de
trace de bavures sur aucune de leurs parties. Le ponçage pourra être prescrit au besoin pour faire disparaître
les légères bavures qui se présenteraient dans les raccords des moulures.
Dans les différents ouvrages assemblés, à joints plats ou à rainures et languettes, les lames devront
être de largeur uniforme sur toute leur longueur et se joindre d’une manière parfaite sur toute leur étendue.
Les têtes des clous, s’il vient à en être placés, devront être, sur les parements vus, chassées sur une
profondeur de 2 mm.
Au droit des conduits de fumée, les menuiseries devront être à 0,20 m au moins de la face intérieure
du conduit.
Il ne sera jamais toléré, dans les ouvrage de menuiserie, l’emploi de pièces rapportées, de cales,
pointes, vis ou mastic pour cacher des vices ou es malfaçons.
Les menuiseries devront être présentées à l’examen de l’Architecte avant la pose de la couche de
peinture d’impression.
Après cet examen, elles recevront à l’atelier une couche d’impression si elles sont destinées à être
peintes.
Ces travaux sont à la charge de l’entrepreneur de menuiserie.
La mise en place des menuiseries sera faite par l’entrepreneur de menuiserie avec précaution de telle
sorte que les enduits et parements voisins ne soient ne soient pas dégradés. Les pièces seront parfaitement
fixées. Les parties mobiles présenteront un jeu suffisant pour permettre un fonctionnement correct.
Les bâtis, poteaux, contre-bâtis, huisseries, semelles, etc. seront livrés sur le chantier par le menuisier
à l’entrepreneur de maçonnerie, munis de tous les repères nécessaires à leur mise en place, des dispositifs
de scellement (pattes, broches etc.) et des dispositifs de protection. Le réglage et le scellement seront
exécutés par les soins et sous l’entière responsabilité de l’entrepreneur de maçonnerie.
Tous les ouvrages ou parties d’ouvrage qui présenteraient des vices de construction ou des défauts
dans la qualité du bois, seront refusés et refaits au compte du menuisier même s’ils étaient déjà posés au
moment où l’architecte les découvrirait, et ce sur simple ordre de service de l’architecte.

ARTICLE 139. - BOIS MOULURES.


§ 1.- Huisseries, bâtis dormants - Les huisseries, bâtis dormants et traverses intermédiaires, seront en
principe d’équarrissage conforme aux spécifications des normes françaises de la série P. 23 et aux dimensions
définies à la norme P. 01-004 ; ils seront corroyés et à arêtes vives sur toutes leurs faces et rabotés sur les
faces vues. Ils seront posés parfaitement d’aplomb et de niveau, dégauchis entre eux et avec les cloisons, ils
seront rainés sur dix à quinze millimètres (0,010 m à 0,015 m) de profondeur pour recevoir les briques. Les
huisseries recevant les portes auront, en outre, une feuillure de dix-huit millimètres (0,018) de profondeur sur
la largeur correspondant à l’épaisseur des ports.
Les assemblages des poteaux et traverses seront à tenons et mortaises ou à enfourchement et fixés
par chevilles bois ou métallique.
Les poteaux placés dans les planchers et charpentes seront fixés à tenons et mortaises. Ceux fixés
dans le sol en maçonnerie ou béton, seront scellés au ciment sur une longueur minimum de cinq centimètres
(0,05 m).
Les huisseries et les bâtis dormants seront aux cloisons ou aux murs par des pattes à scellement
vissées dans le champ (ou des broches), de dimensions convenables, dont le nombre sera fixé au Devis
Particulier.
Tout bâti placé en feuillure dans un mur devra avoir une saillie d’au moins au centimètre (0,01 m) sur le
nu du tableau.
§ 2.- Moulures diverses.
a) Baguettes ‘angles : les baguettes d’angles seront parfaitement ajustées, soit à leur angle de jonction,
soit leur joint de contacte avec lesquelles elles devront bien se raccorder ; elles seront solidement fixés sur
des tampons en bois enfoncés dans des trous réalisés dans les maçonneries au tamponnoir.
b) Couvre-joints et chambranles : les couvre-joints et les chambranles seront d’une seul pièce, et seront
sur une seule rive de joint afin de pouvoir suivre le mouvement des bois.
Les moulures de ces différents ouvrages seront bien évidées et pratiquées dans l’épaisseur des bois.

~ 319 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les assemblages devront être faits à l’équerre ou à onglet.


c) Plinthes, corniches, cimaises : Elles seront exactement profilées, sans jarrets ni flaches dans leurs
arêtes et surfaces, ajustées d’onglet dans les angles restés vifs ; elles présenteront des formes très régulières
dans les raccords en courbes et épouseront parfaitement la forme des parties qu’elles devront revêtir.
Elles seront fixées au mur à l’aide de vis pénétrant dans des tampons en bois enfoncés dans des trous
réalisés dans les maçonneries au tamponnoir.
d) Mais courantes : Elles seront exactement profilées sans jarrets ni flaches dans leurs arêtes et leurs
surfaces, assemblées avec précision à leurs raccordements.
Elles seront solidement vissées sur la lisse de la rampe, poncées et polies.

ARTICLE 140. - LAMBRIS.


Les lambris d’assemblage seront formé d’un bâti d’encadrement recevant un panneau plein. Les lambris
à glace se composent d’un bâti en saillie sur les panneaux, à arêtes vives et sans moulures. Le lambris arasés
se composent d’un bâti et de panneaux de même épaisseur ou sur un même plan que le bâti.
Les lambris à petits cadres portent des moulures poussées sur l’épaisseur des bâtis et les panneaux
sont entourés d’une plate-bande.
Les lambris à grand cadre se composent d’un bâti principal formant l’encadrement d’un deuxième bâti,
ce dernier bâti formant lui même encadrement du panneau.
Les bâtis seront assemblés à tenons et à mortaises, bien serrés, chevillés et coincé.
Les panneaux seront assemblés, collés et embrevés avec soin ; ils s’engageront à languettes d’au
moins quinze millimètres (0,0115 m) dans les bâtis qui les encadrent. Dans les parties à grand cadre, les bâtis
et les cadres seront toujours assemblés entre eux à doubles rainures et languettes, et collés.
Les lambris seront fixés au mur à l’aide de vis pénétrant dans des tampons en bois dur enfoncés à force
dans les maçonneries. Ils ne devront jamais être en contact avec celles ci ; à cet effet, on placera des cales
et des ferrures de l’épaisseur convenable.

ARTICLE 141.- PORTES.


Les portes sont rangées en deux catégories :
- Les portes dits « courantes » destinées à être recouvertes de peinture,
- Les portes dites « ébénisterie » destinées à recevoir une finition bois apparent (vernis, ciré, etc.).
Le Devis Particulier précisera les catégories prescrites, en se référant aux types normalisés, les
dimensions prévues étant en principe celles définies à la norme française P. 01-005.

ARTICLE 142. -VOLETS ET PERSIENNES


Sauf prescriptions contraires du Devis Particulier les volets et persiennes seront en conformité avec les
prescriptions des normes françaises P. 23-445 et P. 23-446.

ARTICLE 143. -CROISEES. - CHASSIS VITRES. - IMPOSTES.


Sauf prescriptions contraires du Devis Particulier, les menuiseries seront en conformité avec les
prescriptions des normes françaises de la série P.23.
Le Devis Particulier prescrira, s’il y lieu, la fourniture de pare closes de vitrerie qui sera à la charge du
menuisier ainsi que la pose provisoire, la pose définitive incombant au vitrier. Il précisera si les croisées et
châssis seront à simple ou double feuillures.

ARTICLE 144. - RIDEAUX ROULANTS.


Le Devis Particulier indiquera le type de rideau roulant et le choix en sera fait, par l’Architecte, d’après
les échantillons présentés par l’Entrepreneur.
Le profil des lames devra permettre leur emboîtement vertical tout en évitant le passage de l’eau ; les
lames seront assemblées par agrafes ou charnières imputrescibles et inoxyadables.
L’axe et les poulies devront être facilement accessibles ; un caisson sera aménagé à cet effet dans la
maçonnerie avec cadre et châssis ouvrant.
Les scellements nécessaires seront exécutés par l’Entrepreneur de maçonnerie sur les indications du
menuisier qui mettra en place règlera et calera tous les appareils.
Le Devis Particulier indiquera le genre de manœuvre des rideaux ainsi la nature des coulisses.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 145.- QUINCAILLERIES.


§ 1. - Qualité - Les objet de quincaillerie constituant des accessoires de menuiserie répondront aux
spécifications des normes françaises des séries P. 23, P. 26, et P. 27, et seront de provenance et de
caractéristiques agréées par l’Architecte. Ils seront, avant la pose, démontés, vérifiés et soigneusement
graissés par l’Entrepreneur, qui devra s’assurer de leur partait état de fonctionnement.
Les objets de quincaillerie en aluminium devront avoir été oxydés anodiquement.
Le Devis Particulier précisera la qualité A ou B de la fourniture (serrures, crémones, etc.)
§ 2.- Pose - Tous les articles de quincaillerie seront posés avec le plus grand soin, les entailles
nécessaires auront les formes et dimensions exactes de la ferrure, de telle sorte qu’un affleurement
satisfaisant ait lieu avec le bois sur toutes les parties et que les têtes de vis ne dépassent pas le niveau des
fers.
Les vis seront posées avec le plus grand soin et une parfait régularité au moyen de tournevis et non par
percussion ; elles seront toujours de force en rapport avec l’importance des objets qu’elles seront destinées à
fixer
Tous les objets de quincaillerie servant au développement des vantaux devront, après la pose, laisser
un mouvement franc aux menuiseries sur lesquelles ils seront fixés.
Les ouvrages de quincaillerie qui auraient été posés sans être conformes aux dessins ou indications de
l’Architecte, qui s’écarteraient de l’échantillon agréé déposé dans les bureaux de l’architecte, ou qui ne
porteraient pas les marques de fabrique agréées, seront immédiatement enlevés et remplacés par
l’entrepreneur qui sera également responsable des vices de pose, même si ces vices entraînaient le
remplacement des menuiseries supportant les quincailleries.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE VI
Ouvrages métalliques, ferronnerie
ARTICLES 146 A 154

ARTICLE 146. - DESSINS D’EXECUTION DES OUVRAGES METALLIQUES.


L’Entrepreneur devra soumettre à l’architecte, d’après les dessins d’ensemble qui lui seront remis, les
dessins d’exécution détaillés de toutes les parties des ouvrages métalliques, en y annexant le calcul des poids
des différentes pièces de métal.
Il devra signaler à l’architecte toutes dispositions qui lui paraîtraient impropres à leur destination, soit
par leur forme, soit par leur dimension.
Il devra fournir les calculs de stabilité et de résistance des ouvrages en se conformant aux règles
d’utilisation de l’acier applicable aux travaux dépendant du Ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme,
(règles C.M. 46)
Les dessins d’exécution seront cotés avec le plus grand soin ; ils indiqueront nettement, par les teintes
conventionnelles, les métaux de diverses natures à mettre en œuvre.
Ces dessins et les calculs de stabilité devront parvenir à l’Architecte, en une seule expédition, dans le
délai prescrit par le Devis Particulier.
L’Architecte se réservera dix jours francs à dater de la réception de chacun de ces dessins et de note
de calculs l’accompagnant, pour faire connaître à l’Entrepreneur son approbation ou éventuellement ses
observations. Dans ce dernier cas, l’Entrepreneur sera tenu de présenter de nouveaux plans rectifiés,
accompagnés es notes de calculs correspondantes ; ces plans et notes de calculs seront adressés dans les
mêmes conditions qui précédemment à l’Architecte qui pourra se réserver le même délai pour les approuver
ou faire connaître ses observations. Les retards qui pourraient être ainsi apportés à l’approbation des plans
d’exécution ne pourront en aucun cas être imputables à l’administration et l’entrepreneur en subira toutes les
conséquences.
Pendant toute cette période de vérification, l’Entrepreneur pourra être invité à fournir toutes explications
orales ou écrites que l’Architecte jugera bon de lui demander.
Lorsque l’Entrepreneur aura reçu notification de l’approbation d’un plan d’exécution, il devra, dans un
délai de cinq jours, faire parvenir à l’architecte trois exemplaires de ce plan.
Le visa donné aux dessins d’exécution par l’Architecte n’atténuera en rien la responsabilité de
l’Entrepreneur.
Sont à la charge de l’entrepreneur, tous les frais d’établissement et de reproduction des dessins
d’exécution et de leurs annexes

ARTICLE 147. - USINAGE DES PIECES EN ACIER LAMINE.


§ 1. - Dressage, planage et découpage - Les tôles seront planées et coupées carrément. Les barres et
tôles seront adressées à froid.
Le dressage et planage seront, autant que possible, faits à la machine, par pression et non par choc.
Les tranches des côtés découvertes des tôles et couvre-joints présenteront des lignes régulières. Elles
seront franches sur tout leur épaisseur et ne devront présenter ni déchirure ni manque de matière.
Les tranches de toutes les pièces, dans les parties où les jonctions bout à bout devront avoir lieu, seront
dressées de manière à assurer le contacte sur toute la surface du joint. Le travail sera particulièrement soigné
dans les parties où il y aura transmission d’efforts par contacte.
Les angles vifs seront chanfreinés ou adoucis.
§ 2.- Façonnage à la forage - On évitera l’emploi de plats et de profilés coudés dans les pièces qui
auront à résister à des efforts d’une certaine importance.
Les pièces courbes seront façonnées à chaud au rouge vif, le travail sera arrêté dès que les pièces ne
seront plus rouges. On veillera à ce que le refroidissement se fasse lentement. L’architecte pourra prescrire
le recuit des pièces, aux frais de l’entrepris, si cette opération est reconnue nécessaire.
§ 3.- Perçage - les aciers percés seront complètement ébarbés des deux côtés, de telle sorte, qu’ils
puissent s’appliquer parfaitement les uns sur les autres.
Les trous devront être préparés avec un diamètre supérieur d’un dixième (1/10) à celui des rivets, sans
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

que le jeu puisse dépasser un millimètre (0,001 m).


La tolérance pour l’irrégularité du perçage des trous sera au maximum d’un millimètre (0,001 m) pour
la distance d’un trou au suivant et de deux millimètres (0,002 m) pour la distance des trous extrêmes d’une
même ligne.
Les alignements de trous devront être exactement parallèles aux tranches avec tolérance d’un
millimètre (0,001 m).
§ 4. - Rivure - Les trous relatifs à un même rivet, dans les pièces superposées devront se correspondre
exactement d’une pièce à l’autre. Il sera accordé une tolérance d’un millimètre (0,001 m) au plus d’excentricité
à la condition de faire disparaître cette différence à l’alésoir di le Devis Particulier le prescrit.
La rivure devra être précédée du serrage des parties superposées ; elle devra être opérée de manière
qu’aucun déversement ne produise dans le corps du rivet.
Les cavités destinées à recevoir les têtes de rivets à tête fraisée devront avoir exactement les mêmes
dimensions que ces têtes.
A l’atelier, les rivets seront chauffés au four à flamme réductrice ou électriquement par effet Joule.
Les fours seront placés près des ouvriers, de manière à éviter le refroidissement pendant le transport
des fours à l’ouvrage.
A l’atelier, les rivures seront exécutées au moyen de machines agissant par pression sous la réserve
spécifiée à l’alinéa suivant. La pression devra être maintenue jusqu’à ce que les têtes soient noires ; elle sera
d’au moins quatre-vingt-dix kilogrammes (90 Kg) par millimètre carré de la section du corps du rivet. On pourra
utiliser le marteau pneumatique.
Pour les rivets que la machine ne pourrait atteindre, la rivure sera faite à la main ou au marteau
pneumatique en maintenant les têtes de rivets avec des tas bien appuyés. Les rivets devront être portés à une
température telle que, à la fin de la pose, ils soient encoure au rouge sombre. La rivure sera terminée à la
bouterolle et non par écrasement direct au marteau.
Les rivets devront remplir leur trou sans aucun jeu ; les têtes devront faire parfaitement corps avec le
reste du rivet, porter sur toute leur étendue, être bien centrées, bien nourries à la naissance, courbées avec
soin et ne présenter ni gerçures ni déchirures.
§ 5.- Matage - Dans les paries d’ouvrage où une étanchéité permanent sera nécessaire, les abouts des
pièces seront chanfreinés et les joints seront matés après le rivetage. Ces opérations seront conduites avec
toutes les précautions nécessaires pour obtenir un contacte parfait et pour ne pas déchirer le métal.

ARTICLE 148. - USINAGE DES PIECES MOULEES ET FORGEES.


Les pièces seront soigneusement moulées sur modèles spéciaux à la charge de l’entrepreneur ; elles
seront après le démoulage, ébarbées avec le plus grand soin. Les trous de boulons ne devront pas venir de
fonderie mais être forés.
Les pièces de forge en acier seront chauffées uniformément, sur toute la longueur de la partie à
travailler, à la température du rouge cerise, au four et non à la forge. On aura soin de n’exécuter aucune façon
à une température inférieure au rouge sombre. On fera subir aux pièces de forge le moins possible de
soudures. Toute soudure devra être faite par le procédé dit « par amorce et chaude portée » ; la soudure par
encollage est absolument interdite
Les pièces forgées seront soigneusement façonnées, limées et alésées ; leur ajustage sera fait avec la
plus grande précision. Les pièces d’épaisseur ou de largeur variable et les pièces portant des saillies, telles
que tête de boulons, embases, épaulement, etc. seront obtenues par refoulement ou par amincissement des
parties voisines, et non par vois de soudure. On n’admettra pas les écrous qui serraient découpés dans les
plates-bandes laminées.
Toute pièce moulé ou ayant subi un forgeage sera soumise dans le four à un recuit avec chut brusque
de température jusqu’au roue sombre. On la lissera ensuite refroidir lentement dans le four.
Les pièces qui devront s’appliquer l’une contre l’autre seront, lorsque les prescriptions particulières le
prescriront, soigneusement ajustées dans les parties de contact et sur toute l’étendue de ces parties. Les
surfaces de frottement seront dressées de manière à réaliser un contact parfait.
Les tiges des boulons rempliront exactement les trous destinés à les recevoir.
Le filetage sera fait sur une longueur suffisante pour assurer un bon serrage. Les filets seront nets, bien
uniformes et à arêtes vives.
Les mécanismes devront être ajustés de façon à obtenir des mouvements doux et réguliers et à assurer
la manœuvre aisée des appareils.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 149. - EXECUTION DES SOUDURES.


a) Choix des ouvriers : les ouvriers employés aux travaux de soudure devront justifier d’une pratique
suffisante de ce genre de travaux ; ils seront soumis périodiquement à la demande de l’architecte et en sa
présence à un examen d’essai dont les épreuves seront fixées par ce dernier.
b) Matériel : le matériel employé pour la soudure électrique devra être construit en conformité avec les
prescriptions des normes françaises et la série A. 85 et devra subir les essais et vérifications diverses prévus
à ces normes.
c) Courant électrique : Le courant employé sera soit du courant soit du courant alternatif à une tension
effective inférieur à 70 volts.
Le débit en ampères absorbé par chaque soudeur devra, pour chaque diamètre et chaque type
d’électrode, pouvoir être réglé à la valeur optimum déterminée en fonction de l’épaisseur à souder et des
conditions de travail. Les variations de débit par rapport à la valeur optimum devront pouvoir être limitée à
15% jusqu’à 100 ampères et 10 % au-dessus.
L’entreprise fournira les appareils de mesure nécessaire aux vérifications. Lorsque les appareils
comporteront des résistances de réglage, celles-ci devront être en métal inoxydable dont la résistance ne
charge pas avec la température.
d) Préparation des pièces : les bords des pièces à souder sont dressés avec soin suivant les formes
prévues par les dessins. L’emploi du chalumeau coupeur à main pourra être admis à condition que les surfaces
de coupe soient reprises à l’outil ou à la meule jusqu’à disparition des irrégularités de coupe : les stries
généralement observées dans le travail de coupe n’étant pas considérées comme des irrégularités. Les
surfaces des pièces destinées à recevoir de la soudure devront être très propres, exemptes de corps
étrangers, de rouille, de pellicules de laminage, de peinture, de crasses provenant de l’emploi du chalumeau
coupeur ; à cet effet, elles seront soigneusement nettoyées.
e) Exécution des soudures : Les pièces à souder seront préalablement assemblées dans la position
exacte qu’elles doivent occuper d’après le projet, au moyen de serre-joints.
Le diamètre et la nature des électrodes seront appropriés au travail à exécuter.
La surface de chaque passe sera soigneusement débarrassée de scories et du laitier par piquage au
marteau
f) pointe et nettoyage à la brosse avant exécution de la passe suivante ; la même précaution sera prise
lorsqu’il faudra continuer une soudure ou raccorder deux soudures.
Les parties à souder et l’électrode devront être bien sèches.
Les surfaces des cordons de soudeur devront être bien aussi régulières que possible et débarrassées
des scories et du laitier.
Une grande attention sera portée sur l’ordre d’exécution des soudures de manière à réduire au minimum
les tensions et déformations dues aux effets calorifiques.
Toute pièce déformée sera remplacée aux frais de l’entreprise si l’architecte n’autorise pas son
redressement.
Les travaux de soudure seront effectués à l’abri des intempéries et seront arrêtés si la température au
poste de travail s’abaisse au-dessous de -5° C. lorsque le Devis Particulier le le prescrira chaque ouvrier
soudeur sera muni d’un poinçon distinctif qui lui sera particulier et chaque soudure sera marquée au dit
poinçon, aussitôt exécutée.
g) Réception des soudures : Les soudures seront réceptionnées par l’architecte ou son délégué ; elles
ne seront pas peintes, avant réception.
Les pièces soudées en atelier ne pourront être envoyées sur chantier avant réception. Toute pièce bien
que réceptionnée, qui serait reconnue défectueuse sur chantier sera refusée et remplacée aux frais de
l’entreprise.
La vérification des soudures à l’usine et sur chantier sera effectuée avec un éclairage spécial fourni par
l’entreprise ; elle portera sur la régularité des surfaces, sur la concordance des dimensions des cordons avec
les dimensions prévues. Les soudures ne devront comporter ni incrustations de scories, ni pores, ni trous, ni
défauts. Le réceptionnaire contrôlera les soudures au son, en les frappant avec un marteau et en auscultant
au stéthoscope la vibration produite.
Il pourra faire pratiquer les sondages à la fraise dans la partie qui lui paraîtrait défectueuse ; les
ouvertures ainsi faites seront refermées avec de la soudure, les frais n’étant à la charge de l’entreprise que si
les soudures ont été reconnues défectueuses. Le Devis Particulier pourra prescrire d’autres moyens de

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

contrôle (Magnétographie, potentiomètre, rayon X ou Gamma, densimétrie, stéréométrie, contrôle électrique,


etc…)
Le contrôle aux rayons X ou Gamma ne sera fait que pour les soudures bout à bout travaillant à la
traction pure ou à la traction par flexion. Sauf spécification contraire au Devis Particulier, le nombre de
radiographies sera de trois (3) pour dix (10) tonnes de métal mis en œuvre. Toute soudure défectueuse devra
être enlevée au burin et refaite avec soin, aux frais de l’entreprise.

ARTICLE 150. – GALVANISATION. – METALLISATION.


Les pièces à galvaniser seront, d’abord, nettoyées à la brosse métallique et à la brosse douce, puis
décapées à l’eau acidulée jusqu’à ce qu’elles soient débarrassées de toute trace d’oxyde. Elles seront ensuite
séchées à l’étuve, puis plongées dans un bain de zinc.
L’opération sera conduite de telle sorte que les qualités des métaux ne soient nullement altérées, que
la couche de zinc soit d’épaisseur uniforme, qu’elle adhère bien aux pièces et qu’elle recouvre touts les parties
sans fendiller.
Après la galvanisation, les surfaces des pièces seront bien nettoyées et débarrassées de tous
grumeaux.
La galvanisation répondra aux prescriptions de la norme française A. 36-320.
La métallisation au pistolet pour le zinc, l’aluminium et le plomb, répondre aux prescriptions de la norme
française A. 91-201.

ARTICLE 151. - MONTAGE.


I. - A l’atelier.
Si le Devis Particulier le prescrit, on procèdera à l’atelier de construction à un montage provisoire auquel
sera convoqué l’architecte, ce montage, sera conduit de façon qu’aucune pièce ne sorte de l’atelier sans avoir
été, au préalable, assemblée avec toutes les pièces voisines.
Le Devis Particulier indique, s’il y a lieu, les conditions spéciales auxquelles les opérations doivent
satisfaire.
Le montage provisoire terminé, on numérotera les pièces pour bien fixer leur position respective, on les
démontera, on les peindra, on les pèsera et les poinçonnera.
Dans les opérations de tracé, d’usinage et de montage, toutes précautions seront prises pour qu’après
mise en place définitive, les pièces exposées à fléchir sous l’action du poids mort, présentent une contre flèche
compensant cette flexion.

II.- A pied- d’œuvre.


L’entrepreneur soumettra à l’architecte, dans le délai fixé par le Devis Particulier, son projet de mise en
place des ouvrages métalliques. Il joindra les calculs indiquant que toutes conditions de sécurité sont remplies.
Cette formalité n’aura d’ailleurs pas pour résultat de diminuer sa responsabilité.
Le montage et la rivure de pied d’ouvre seront exécutés par des ouvriers qualifiés, habitués à ce genre
de travail.
Pour les pièces reposant sur un mur, on s’y encastrant, les précautions voulues seront prise pour
prévenir le tassement des joints de maçonnerie.
Par la mise en place des pièces, l’Entrepreneur sera réputé avoir vérifié la bonne constitution et la
solidité de leur assises.
Les rivets nécessaires pour le montage à pied d’ouvre seront chauffés au moyen de fours à vent : ils
seront posés au moyen de riveuses mécaniques, de marteaux pneumatiques ou à la main, selon l’importance
des ouvrages et les prescriptions du Devis Particulier.

III.-Poutres et solives pour planchers.


Les poutres et solives devront être tranchées et assemblées dans les mêmes conditions et avec les
mêmes soins que les pièces de ferrures et charpentes. Elles présenteront, dans le sens longitudinal, une
flèche de 1/200 à 1/300 dont la convexité sera tournée vers le haut.
Quand elles reposeront sur un mur, les encadrements seront une profondeur de 0,20 au moins.

IV. - Scellements.
Les ouvrages seront fixés dans un aplomb parfait et avec soin, de manière à ne pouvoir se déplacer
pendant l’exécution des scellements assurés par l’entrepreneur de maçonnerie.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 152.- MENUISERIES METALLIQUES.


I.- Généralités.
Les huisseries, bâtis, contre -bâti, couvre-joints, baguettes, d’angles, pare-closes, les châssis en fer et
alliage légers, fixes et ouvrants, les vantaux, volets roulants etc. seront exactement conformes en tant que
dispositions et sections de leurs différentes pièces d’assemblage, de fixation, accessoires, etc. aux dessins
d’ensemble qui seront notifiés par l’architecte, ainsi qu’aux dessins de détails, échantillons ou profils spéciaux
proposés par le constructeur et agréés par l’Architecte.
Les profilés divers auront en principe les dimensions prescrites par les normes françaises de la série P.
24.
Les arêtes des pièces seront parfaitement vives et leur profil absolument régulier, notamment en ce qui
concerne les feuillures destinées à recevoir les vitres et glaces, qui devront être de largeur et de profondeur
uniforme et fixées e façon parfait.
Les assemblages des pièces, soit entre elles, soit avec les fermes ou poteaux destinés à les supporter,
seront assurés à l’aide de boulons, vis rivets, ou soudures, mais toujours conformes aux modèles agréés par
l’architecte et aux échantillons déposés dans ses bureaux.

II.- Exécution et pose.


§ 1.- L’Entrepreneur de menuiserie métallique devra donner à temps, à l’architecte, tous les dessins à
l’échelle du 1/10, portant toutes les cotes et indications nécessaires à tous les corps d’état dont il peut avoir
besoin pour la pose de ses ferrures.
L’Entrepreneur de menuiserie métallique est seul responsable de toute erreur provenant des indications
qu’il aurait fournies, il ne pourra exécuter les travaux avant d’avoir reçu de l’architecte l’approbation des
dessins de détails.
§ 2. - les dormants des croisées, bâtis, poteaux, huisseries, supports de volets roulants ou systèmes
divers etc. seront mis en place, réglés et calés par l’entrepreneur de menuiserie métallique et, au moyen de
pattes vissées ou soudées, scellées par l’entrepreneur de maçonnerie.
§ 3. -Les menuiseries métalliques, rideaux et persiennes en acier recevront à l’atelier une couche de
peinture antirouille.
Les menuiseries métalliques, rideaux et persiennes en alliage léger pourront être laissées simplement
polices ou traitées par oxydation anodique.
Dans le cas où elles seraient peintes, elles recevraient en atelier une couche de chromate de zinc. Le
minium de plomb est formellement prohibé. Dans le cas de construction mixte alliages-acier, l’acier et,
éventuellement l’alliage léger seront peints au chromate de zinc à l’exclusion du minium de plomb.

III-Spécifications particulières aux rideaux métalliques. Persiennes en fer ou alliages légers et rideaux
roulants.
§ 1.- Les rideaux métalliques en tôle plate, ondulée ou striée seront d’épaisseur uniforme, d’un bel
aspect, sans criques, ni bavures, parfaitement plans.
Les tôles ondulées, galvanisées ou non, répondront aux spécifications de la norme française A. 46-320.
L’acier mis en œuvre sera un acier de qualité spéciale dite « pour fermeture roulante ».
Les systèmes de mouvement et leurs accessoires seront conformes dans toutes leurs dispositions aux
dessins notifiés par l’architecte ou agréés par lui.
§ 2 - Les persiennes en fer et alliage seront également sans criques ni bavures, parfaitement planes et
conformes aux prescriptions du Devis Particulier ; les épaisseurs prévues seront rigoureusement observées
et il ne sera accordé aucune tolérance pour les différences de poids en moins. Les systèmes de fermeture à
la main ou à la manivelle, seront préalablement agréés par l’architecte, d’après les échantillons déposés dans
ses bureaux.

ARTICLE 153. - FERRONNERIE. -SERRURERIE.


§ 1. - Les prescriptions édictées pour l’exécution des ouvrages métalliques s’appliquent à l’exécution
des ouvrages de ferronnerie et de serrurerie, sous réserve des modifications ci-après
§ 2.- L’exécution de la rivure à la main sera tolérée.
On tolèrera de même l’exécution à froid de cette rivure pour les rivets dont le diamètre serait au plus
égal huit millimètres (0,008 m). Les surfaces de contact des pièces assemblées par rivure à froid ou par
boulons seront enduites avant assemblage d’une couche de peinture au minium de plomb.
§ 3.- Les assemblages par soudure oxyacétyiénique sont autorisés.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Seront refusées toutefois les soudures qui présenteraient l’un des défauts suivants : manque de
pénétration, amorce de cassure, collage, caniveaux sur les bords des soudures, dénivellation des bords,
surcharge ou manque de métal, oxydation du carburation.
Les coupes des pièces métalliques au chalumeau seront nettes, sans reprises, sans fusion des arêtes,
ni oxyde soudé à la base, ni creux, ni affouillement.
§ 4. - Les ouvrages seront exécutés avec le plus grand soin. Les assemblages seront parfaitement
ajustés ; les profilés seront bien dressés, sans jarrets ni cassures ; les tôles et plats seront bien plans.
Les profils seront exactement ceux demandés. Le nombre et le diamètre des rivets, les dispositions des
soudures seront en rapport avec les efforts qu’elles subissent.
Dans les ouvrages de ferronnerie et sur les parements des ouvrages de serrurerie devant présenter un
caractère soigné ou décoratif, les têtes des rivets seront fraisées.
Les tête des rivets fraisés et les soudures seront blanchis à la lime et parfaitement affleurées.
§ 5. - Les ouvrages seront exécutés suivant les indications des dessins et les prescriptions du Devis
Particulier d’après les plans d’exécution dûment approuvés par l’Architecte.
Ces plans seront produits dans les conditions fixées à l’article 146 ci-dessus.
§ 6. - L’Architecte pourra exiger pour les assemblages, pliages, soudures, rivetages, des échantillons
de constructeur, ainsi que des modèles des différentes parties d’ouvrages et jusqu’à concurrence d’une valeur
de 2% du prix correspondant du détail estimatif, le surplus étant facturé à l’administration aux prix prévus au
bordereau des prix pour ces ouvrages.
§ 7. - Pose - L’Architecte ne permettra pas la pose des ouvrages dont le poids serait inférieur à celui
agréé ou qui présenteraient des différences de dimensions ou des défauts de matière.
Les ouvrages seront fixés dans un aplomb parfait et avec soin, de manière à ne pouvoir se déplacer
pendant l’exécution des scellements assurés par l’entrepreneur de maçonnerie.

ARTICLE 154.- EPREUVES DES OUVRAGES METALLIQUES.


Les ouvrages métalliques seront soumis aux épreuves définies par le Devis Particulier. Ces épreuves
seront exécutées sur ordre de service et en présence de l’architecte ou de son représentant.
Les dépenses seront à la charge de l’entrepreneur qui fournira, à ses frais outre le matériel et la main
d’œuvre nécessaires à la réalisation des épreuves, la main d’ouvre nécessaire pour l’installation des appareils
de mesure de flèches, et les échafaudages ou les passerelles nécessaires pour visiter les différentes parties
des ouvrages au cours des essais.
Le devis Particulier indique, s’il y a lieu, les flèches maxima que les différentes parties des constructions
ne devront pas dépasser aux épreuves.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE VII
Toitures : Terrasses, couvertures diverses, etc.
ARTICLES 155 A 172

ARTICLE 155. -GROS-ŒUVRE DES TOITURES. - TERRASSES.


Le gros-œuvre des toitures-terrasses en béton armé sera exécuté de telle sorte que le revêtement
d’étanchéité ne soit soumis qu’à des efforts auxquels il est capable de résister normalement sans rupture.
Les enduits appliqués sur toutes les facs des murs d’acrotère devront avoir une composition
granulométrique particulièrement étudiée, de manière à obtenir la compacité maximum et une imperméabilité
susceptible de s’opposer aux inférieurs de 0,15 m à la sous-face de la dalle.

ARTICLE 156. - REVETEMENTS D’ETANCHEITE DES TERRASSES.


AIRE DE POSE, SOLINS, GENERALITES.
§ 1. - Préparation de l’aire de pose.
La forme de pente sera constituée par un béton de gravillon dosé à 150 kgs de ciment 160 x 250 (CPA).
Ce béton sera convenablement damé et présentera les dispositions voulues pour permettre l’écoulement des
eaux vers les gargouilles avec une pente minimum de deux centimètres par mètre (0,02 P. m).
La forme de pente sera correctement dressée sans aspérité et sans flache, notamment au voisinage
des tuyaux de descente.
Elle sera complétée par une chape au mortier maigre de ciment dosée à 250 kgs de ciment 160 x 250
(CPA), parfaitement dressée et lissée.
Au moment de l’application du revêtement d’étanchéité, l’aire devra être absolument propre, solide,
débarrassée de toutes balèvres ou matières qui seraient susceptibles de modifier la forme ou la qualité de ce
revêtement.
L’aire devra être absolument sèche pour éviter les dégradations à la forme qu’elle supporte, ainsi que
les soufflures ou la désagrégation du revêtement d’étanchéité. L’Entrepreneur sera seul responsable des
conséquences qu’entraînerait l’exécution des travaux d’étanchéité aux heures où la rosée recouvre l’aire à
protéger.
Toutes les précautions devront être prise pour préparer les raccords divers du revêtement d’étanchéité
tels que conduits de ventilation ou d’évacuation d’air chaud, descentes d’eux pluviales, trop pleins, gargouilles,
scellement, seuils, joints de dilatations etc.
L’Entrepreneur devra soumettre, avant tout commencement d’exécution, à l’agrément de l’Architecte,
un projet indiquant très exactement les dispositions envisagées pour obtenir un résultat satisfaisant ; il devra
modifier les dispositions défavorables qui lui seraient signalées si elles portent atteinte, de l’avis de l’architecte,
aux dispositions déjà exécutées du gros œuvre et des autres corps de métier ; mais il demeurera toujours
responsable de l’étanchéité qu’il aura assuré.

§ 2.- Terrasses accessibles -Terrasses inaccessibles - Terrasses inaccessibles

A. -Définitions.
Les terrasses accessibles seront celles susceptibles de recevoir une circulation courante.
Les terrasses inaccessibles seront celles susceptibles de recevoir une circulation accidentelle et
discontinue, à l’occasion de nettoyage ou de menus entretiens (cheminées, gargouilles, etc.) En particulier les
conditions d’accès devront être telles qu’il ne soit possible d’entreposer des corps lourds ou susceptibles de
tracer des empreintes.
Le Devis Particulier précisera la nature de la terrasse à réaliser.

B. - Protection.
a) Terrasses accessibles - Le revêtement devra être protégé :
- soit par des dalles de béton de 0,03 d’épaisseur minimum coulées sur un lit de sable fin de 0,02
d’épaisseur ; le béton sera au minimum à 300 kgs de ciment CPA (ou CPB) 160/250 pour 400 1 de sable et
800 de petits gravillons.
- soit par un carrelage posé à bains de mortier sur un lit de sable fin de 0,02 d’épaisseur.
- soit par des dalles d’asphalte comprimé d’épaisseur minimum 0,025 m, posées à bain de mortier de
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ciment Portland de 0,01 d’épaisseur avec joints de 10 mm garnis d’asphalte lissé au fer.
- soit par tout autre procédé proposé par l’entrepreneur et agréé par l’architecte offrant une protection
mécanique au moins équivalente aux procédés précédents.
b) Terrasses inaccessibles.
Les revêtements en asphalte coulé type A et B définis à l’article 158 ci-après pourront convenir sans
protection spéciale en plat. Toutefois une protection de ces types d’étanchéité est recommandée dans
l’intérieur du pays.
Les revêtements multicouches et les revêtements d’alphalte coulé type C devront être protégés selon
les cas par un des dispositifs suivants :
- surfaçage minéral à base de produits bitumineux et de gravette (0,01 à 0,015) Le dernier élément de
l’étanchéité devra alors être au minimum un feutre type 27 S.
- sur ce surfaçage l’architecte pourra prescrire la pose de 0,04 m de gravillon roulé.
- sable fin (0,02 m) et béton poreux (0,04), le béton poreux étant constitué par du gravillon aggloméré à
de la laitance de ciment (sans adjonction de sable.
- mortier bitumineux (0,015) qui devra alors être isolé de l’étanchéité par un feutre bitumé surface
supplémentaire.
- aluminium apparent en feuilles (épaisseur minimum 8/100, pureté minimum 99,5 %)
- sable fin (0,03 m) et gravillon (0,03 m) en couches superposées (ce mode de protection nécessite un
contrôle périodique : enlèvement des mousses et végétation s’il y a lieu). Le sable terreux ou argileux doit être
proscrit.
L’Entrepreneur pourra soumettre à l’agrément de l’architecte tout autre procédé offrant des garanties
équivalentes.
Les reliefs devront être protégés par un enduit de ciment grillagé formant solin et éventuellement dans
le cas des multicouches par une feuille d’aluminium.

§ 3.- Le revêtement d’étanchéité devra se présenter sous forme d’une surface ayant une résistance
égale en tous points ; ses qualités seront constantes.
Les raccords entre le revêtement d’étanchéité et les différentes parties de l’ouvrage sur lequel il est
appliqué devront être établis de telle sort qu’aucune infiltration ne puisse se produire, en aucun point, sous
l’effet des causes atmosphériques normales, ou des mouvements normaux de l’ouvrage, tels que retraits,
tassements, dilatations, etc.
L’Entrepreneur devra notamment prendre toutes les précautions voulues pour obtenir une étanchéité
effective et durable, en tenant complet de l’état des lieux, des dispositions de détail (relief, joints de dilatation,
accès de passage, buée, vapeur d’eau chaud, gaz, etc.). la protection sera posée immédiatement après
l’exécution du revêtement d’étanchéité, et la réalisation des essais de mise en eau. Elle sera établie de façon
à déceler et réparer facilement les fuites accidentelles.

§ 4. - Normalisation - Seront applicables les prescriptions de la norme française P. 84-201, fixant les
différente conditions minima d’exécution des travaux d’étanchéité, qui seront éventuellement complétées par
les spécifications du Devis Particulier.

ARTICLE 157. - ETANCHEITES MULTICOUCHE PAR CIMENT VOLCANIQUE.


Les produits de base sont dérivés de la houille.
L’application se fait selon le système « indépendant » employé uniquement pour les travaux neufs, ou
système « collé » employé pour les réparations.
Le système « indépendant « comporte :
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Masse moyenne de 8,5 kg au mortier carré.


Le système « collé » comporte :
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
• un feutre goudronné imprégné type 27 1,
• une couche de ciment volcanique,
Masse moyenne de 8 kg au mortier carré.
Reliefs. Comme pour la chape souple.

ARTICLE 158. - ETANCHEITE PAR ASPHALTE COULE.


Le produit de base est le mastic d’asphalte pour étanchéité.
L’application se fait selon le système « indépendant » obligatoirement.
Trois types peuvent être employés :
Le type A comportant :
• un papier isolant genre bisulfite,
• une couche d’asphalte coulé pour étanchéité d’une épaisseur minimum de 5 mm,
• une couche d’asphalte coulé sablé pour étanchéité d’une épaisseur minimum de 15 mm
Masse moyenne environ 47 kg au m².
Produit de base : 34 kg de mastic d’asphalte au m²
Le type B comportant :
• un papier isolant genre bisulfite,
• une couche d’asphalte coulé pour étanchéité d’une épaisseur minimum de 5 mm,
• une couche de carreaux d’asphalte comprime de 20 mm d’épaisseur, scellés à bain d’asphalte coulé sablé,
pour étanchéité.
Masse moyenne environ 65 kg/m² ;
Produit de base 25 kg de mastic d’asphalte au m² ;
Le type C comportant :
• un papier isolant genre bisulfite,
• une couche d’asphalte coulé pour étanchéité d’une épaisseur minimum de 5 mm,
• une couche d’asphalte coulé sablé, pour étanchéité d’une épaisseur minimum de 10 mm.
Masse moyenne environ 35 kg/m² ;
Produit de base 26 kg d’asphalte au m² ;
Les reliefs sont constitués de la même manière pour les trois types, selon les prescriptions de la norme
française. P. 84-201.

ARTICLE 159. - ETANCHEITE MULTICOUCHE PAR BITUME ARME (CHAPE SOUPLE).


§1. - Le produit de basse est le bitume asphaltique (dérivé du pétrole). L’application se fait selon le
système « indépendant » ou le système « collé ».
§ 2. - Le système « indépendant » comporte :
• un bitume armé type 40 ;
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud ;
• un feutre bitumé imprégné type 17 I ;
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud ;
Masse moyenne du complese 7,7 kg au mètre carré.
§ 3. - Le système « collé » comporte :
• une couche adhésive ;
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud ;
• un bitume armé type 30 ;
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

• un feutre bitumé imprégné type 27 1 ;


• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud ;
Masse moyenne du complexe 8,7 kg au mètre carré.
§ 4. - Reliefs - les reliefs sont constitués par des éléments en feuilles, distincts de ceux des parties
courantes, type 30 ou 40, la pose se faisant par collage sur le support.
A défaut de prescriptions du Devis Particulier, le système indépendant sera exécuté.

ARTICLE 160. - ETANCHEITE MULTICOUCHE PAR FEUTRE BITUME.


Le produit de base utilisé est le bitume asphaltique.
Le système « indépendant » comprend :
• un feutre bitumé surfacé du type 27 S,
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
• un feutre bitumé surfacé du type 27 S,
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
• un feutre bitumé surfacé du type 27 S,
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
Masse moyenne 8,6 kg/m² pour le complexe.
Le système « collé » comprend :
• une couche adhésive,
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
• un feutre bitumé imprégné de type 27 1
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
• un feutre bitumé imprégné de type 27 1
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
• un feutre bitumé imprégné de type 27 1
• une couche d’enduit d’accompagnement à chaud,
Masse moyenne e 8,6 kg/m² pour le complexe.
Reliefs - Les reliefs sont constitués par des éléments en feuilles, distincts de ceux des parties courantes.
Système « indépendant » :
Le premier feutre est collé à chaud en relies après application d’une couche adhésive.
Système « collé » :
Le relief est constitué comme en partie courante.

ARTICLE 161. - ETANCHEITE MULTICOUCHE PAR PRODUIT PLASTIQUE.


Les produits de base sont le bitume asphaltique ou les dérivés de la houille, les uns excluant des dérivés
des autres.
Le système « indépendant » comporte :
• un feutre bitume (ou goudronné) surfacé type 36 S,
• un couche produit pâteux à 65 % (1 kg au m²)
• un feutre bitume (ou goudronné) surfacé type 36 S,
• un couche produit liquide à froid.
Masse moyenne 8 kg/m² pour le complexe.
Le système « collé » comporte :
• une couche adhésive,
• une couche de produit pâteux à 65 % (3 kg au m²),
• un feutre bitumé (ou goudronné) surfacé type 36 S,
• une couche de produit pâteux à 65 % (3 kg au m²),
• un feutre bitumé (ou goudronné) surfacé type 36 S,
• une couche de produit liquide à froid.
Masse moyenne 10 kg/m² pour le complexe.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Reliefs - les reliefs sont constitués par :


• Une couche adhésive,
• Une couche de produit pâteux (2,5 kg au m²),
• Une feuille de métal (cuivre 0,01 mm), aluminium 0,08 mm tenue en tête par une bande de toile collée
froid, Une couche de produit pâteux (2,5 kg au m²).

ARTICLE 162. - TERRASSES EXECUTEES D’APRES LES PROCEDES LOCAUX.


§ 1. – Aire de pose.
- support : Le support sera une dalle en béton armé (sur nervure ou hourdis) selon les prescriptions du
Devis Particulier, à l’exclusion des planchers à poutrelles et voûtains.
- forme : les pentes minima devront être supérieures à 3 %.
Lorsque le Devis Particulier aura prescrit la réalisation des pentes par une forme, celle-ci sera constituée
par des déchets calcaires, passant entièrement au tamis de module 41 et additionnés le cas échéant de tuf
maigre, compactés après humidification, avec une dame en bois d’un poids ne dépassant pas 5 kg, jusqu’à
ce qu’elle ne laisse plus de trace.
- dimensions : il est recommandé de diviser la terrasse en petites surfaces pour éviter les risques de
fissuration.

§ 2. - Chape - L’enduit étanche sera constitué par une chape au mortier de chaux éteinte en poudre, et
de sable (de dune ou de rivière) passant au tamis de module 37 et retenu sur le tamis de modèle 34 ; avant
mélange avec le sable, la chaux aura été passée entièrement au tamis de module 34, les éléments retenus
étant éliminés.
Le sable et la chaux seront mélangé sec, intiment, en volumes égaux et il sera procédé au criblage du
mélange, au tamis de module 38.
Le mortier sec sera répandu sur la forme en une épaisseur régulière de 0,10 m, puis compacté avec la
dame en bois de 5 kg au plus, les irrégularités de surface étant corrigées et la vérification faite à la règle de 2
mètres.
Lorsque la dame ne laissera plus d’empreinte dans le mortier (épaisseur ramenée à 0,05 m environ) le
compactage sera poursuivi après aspersion du mortier avec du lait e chaux très clair, jusqu’à ce que la terrasse
« sonne plein ».
La chape recevra ensuite trois couches de lait de chaux, clair.
Les solins seront exécutés, avec une dame arrondie, sur un minimum de 0,10 m de hauteur et engravés
dans l’acrotère.

ARTICLE 163. - REVETEMENTS MINIMA D’ETANCHEITE DEFINITIVE SUR LES TOITURES INCLINEES .
Les revêtements minima d’étanchéité définitive sur toiture en béton, à pente générale supérieure à 8 %
(voutes, sheds, etc.) devront être réalisés comme suit :
Etanchéité par bitume armé.
• Procédé collé.
• Couche adhésive,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Bitume armé type 30 recouvert en usine d’un ardoisage bien adhérent ou d’une feuille métallique mince
(aluminium de 5/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum).
• Poids total au mètre carré : 5 Kg environ.
Procédé soudé (intégralement ou partiellement) :
• Couche adhésive,
• Bitume armé type 40 recouvert en usine d’un ardoisage bien adhérent ou d’une feuille mince d’aluminium
de 5/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum.
• Poids total au mètre carré : 4,5 kg environ.
• Etanchéité par feutre bitumé.
• Couche adhésive,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Feutre bitume 27 S,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Feutre bitumé 36 S protégé par ardoisage bien adhérent préparé en usine ou par une feuille mince
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

d’aluminium de 5/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum.


• Poids total au mètre carré : 6,5 kg environ.
Etanchéité par enduit plastique.
• Couche adhésive,
• Couche de produit pâteux fixé à 65 % (2,5 kg environ).
• Feuille d’aluminium recuit de 8/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum,
• Couche de produit pâteux fluxé à 65 % (2,5 kg environ).
• Poids total au mètre carré : 5 kg environ.
• Etanchéité par asphalte spécial.
• Revêtement étanche de 8 mm d’épaisseur en asphalte spécial appliqué à chaud, représentant un poids
moyen de 15 kg/ m². (Le mastic d’asphalte sera toujours la base de ce matériau qui sera en outre armé
de fiches imputrescibles (amiante, verre, , etc.) qui en éviteront le coulage dans les conditions normales
d’emploi).
• Surfaçage de protection pelliculaire parfaitement adhérente à l’élément étanche.

ARTICLE 164. - ESSAIS D’ETANCHEITE.


Des essais de mise en eau seront effectués obligatoirement sauf dans le cas de toitures inclinées pour
vérifier la tenue du revêtement d’étanchéité. A cet effet, on placera une hausse sur les tuyaux de descente
pour servir e trop plein et on établira le niveau d’eau à quelques centimètres au-dessous des points hauts des
solins. On maintiendra le niveau pendant soixante douze heures. Aucune fuite ou trace d’adumidité ne devra
pouvoir être constatée sur les plafonds ou sur les murs.
Indépendamment de ces essais, l’architecte pourra prescrire des prélèvements destinés effectuer des
essais de laboratoire pour le contrôle des qualité, résistance, souplesse, etc. prévus au Titre II, chapitre VII du
présent Devis Général. A cet effet, en présence de l’Entrepreneur ou découpera dans le revêtement
d’étanchéité, des échantillons de 0,30 m de longueur sur 0,15 m à 0,20 m de largeur.
Les prélèvements devront être effectués au plus tard le jour de la terminaison des travaux d’étanchéité
proprement dits, et en tous cas, avant l’exécution de la protection.
Les prélèvements à la charge de l’entrepreneur seront limités à un échantillon par terrasse d’une
superficie inférieur à 500 m², deux échantillons par terrasse d’une superficie comprise entre 500 et 1 000 m²,
et ainsi e suite.
Le rebouchage sera effectué immédiatement.
Les frais de prélèvement, d’essais et de rebouchage seront entièrement à la charge de l’entrepreneur,
dans les limites fixée ci-dessus.

ARTICLE 165. - PROCEDES SPECIAUX D’ETANCHEITE.


Les dérogations aux procédés prescrits par la norme française des conditions minima P. 84-201 ainsi
que les produits et procédés spéciaux proposés par les Entrepreneurs (asphalte synthétique, caoutchouc
synthétique) devront recevoir l’approbation préalable d’une commission dont la composition sera fixé par
arrêté du Ministre de l’urbanisme et de l’habitat.
En aucun cas, ne pourront être acceptés des procédés dont les qualités d’imperméabilité, de tenue,
d’élasticité, ne seront pas au moins aussi efficaces et sures que celles des procédés défini plus haut déjà
consacrés par l’expérience.
Sous les réserves énoncées ci-dessus, le Devis Particulier précisera les conditions d’emploi du procédé
adopté.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux produits et procédés d’étanchéité pour
lesquels, en raison de circonstances particulières (constructions ou étanchéités provisoires etc.) il n’est pas
exigé de garantie décennale.

ARTICLE 166. - COUVERTURE. GENERALITES. CONDITIONS MINIMA D’EXECUTION.


Les couvertures devront présentent, une fois terminées, des surfaces parfaitement régulières et bien
dégauchies dans tous les sens.
Les arêtes, faîtage, noues, etc. devront être bien rectilignes, sans inflexions ni irrégularités d’aucunes
espèces.
Toutes les rencontres de lucarnes, cheminées, etc. ainsi que les pénétrations de croupes seront
parfaitement raccordées avec les revers de couvertures.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La pose de couverture ne devra se faire qu’après celle des lambrequins, costières, chéneaux et
gouttières et autres ouvrages préparatoires prescrits.
Toutes les couvertures devront être parfaitement étanches
Les conditions minima d’exécution seront celles définies à la norme française P. 30-201.
A titre indicatif les pentes préconisées correspondant aux principaux systèmes de couverture sont celle
indiquées au tableau ci-après :
Régions
Montagneuse
(Altitude supérieur à 500 m)
Plaine
ou Maritime
Type
(Jusqu’à 15 km du littoral)
Pentes exprimées en mètres Pentes exprimées en mètres
par mètre de protection par mètre de protection
Minima Maxima Minima Maxima
Tuiles
à emboîtement :
grand moule ………………………………… 0,50 1,75 0,70 1,75
petit moule ………………………………….. 0,60 1,75 0,80 1,75
romaines ou creuses ………………………. 0,25 0,40 0,25 0,40
plates (grand moule) ………………………. 0,85 1,75 1,00 1,75
plates (petit moule) ………………………… 1,00 1,75 1,25 1,75
Zinc, cuivre en feuille, aluminium
A double agrafure ou à recouvrement ……. 0,11 0,19 0,15 0,29
A ressauts (1) ………………………………. 0,05 0,10 0,05 0,14
Plaques ondulées
Zinc, tôle, amiante-ciment ………………… 0,30 verticale 0,50 verticale
Feutres - Toitures
Bitumés ……………………………………... 0,08 verticale 0,08 verticale
Goudronnés ………………………………… 0,08 0,20 0,08 0,20
Pente prise sur le chevron avant l’établissement du ressaut.

ARTICLE 167. - COUVERTURES METALLIQUES.


§ 1. - Couverture en zinc - Le zinc, en feuille de 0,65 m de largeur en général sera de zinc n° 12 ou plus
épais, selon les spécifications du Devis Particulier qui prescrira le système adopté :
à agrafure simple,
à grande agrafure simple,
à recouvrement à double agrafure,
à ressauts.
La forme, en bois de peuplier ou de sapin, sera constituée par des voliges ou frises d’au moins 0,012
m d’épaisseur, fixées sur les chevrons et écartées de 0,005 m à 0,010 m.
On évitera rigoureusement l’emploi du zinc dans les couvertures qui risqueraient d’être soumises à des
agents chimiques, ainsi que e contact du zinc et du chêne humide, non flotté, du fer rouillé, du plâtre frais.
§ 2. - Couverture en cuivre - les dispositions prévues pour la couverture en zinc sont applicables.
L’épaisseur des feuilles de cuivre ne sera jamais inférieur à 0,0004 m (4/10 de mm) ; pour une épaisseur
de 0,0005 m et au-dessous il sera interposé un feutre toiture entre le métal et le voliges.
Les voliges seront fixées par des clous en cuivre, sauf lorsque la couverture comportera une sous-
couche de feutre toiture, auquel cas ou pourra utiliser des pointes en fer.
§ 3. - Couverture en plomb - L’épaisseur du plomb mis en œuvre ne devra pas être inférieure à 2,5 mm
pour les couvertures et balcons et 1,5 mm pour les bandes de recouvrement.
La forme sera en plâtre, en principe, et, en aucun cas, le plomb ne reposera sur une forment en ciment
ou en chaux.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Toutefois, pour les toitures à forte pente, la forme sera en bois de sapin ou de peuplier.
Le contacte plomb-fer est à éviter dans tous les cas.
§ 4. - Couverture en aluminium - Les dispositions prévues pour la couverture en zinc sont applicables.
Aux systèmes adoptés ci-dessus, il convient d’ajouter, dans le cas de l’aluminium, celui des bacs autoportants
de grande longueur.
L’épaisseur sera au minimum de 0,0007 m. le titre du métal devra être supérieur ou égal à 99,5 %
d’aluminium.
Il y aura lieu d’éviter le voisinage du cuivra et de plomb, ainsi que le contact direct avec du fer non
protégé. On utilisera des tirefonds ou des crochets en acier galvanisé ou cadmié ; les clous devront être
également galvanisés ou cadmiés, ou mieux, en alliage légers.
§ 5. - Tôles galvanisées ou non.
a) Planes : toutes les prescriptions relatives à la couverture en zinc sont valables. L’épaisseur de la tôle
ne sera jamais inférieure à 0,00052 m après galvanisation.
b) Ondulées : l’épaisseur de la tôle ne sera jamais inférieure à 0,00062 m après galvanisation.
Les feuilles se recouvriront latéralement d’une onde et demie pour les petites ondes et d’une demi-onde
pour les grandes ondes.
Transversalement, le recouvrement ne sera pas inférieur à 0,10 m ; le recouvrement latéral se fera dans
le sens opposé aux vents et pluies habituels.
La pénétration des points de fixation se fera au sommet des ondes.

ARTICLE 168. - COUVERTURE EN ARDOISE.


Le Devis Particulier précisera le système adopté parmi les suivants :
• couverture à pureau entier,
• couverture à pureau découpé,
• couverture à pureau développé,
• couverture en modèles carrés en diagonale,
• couverture à claire-voie, ordinaire ou développée.
Les ardoises reposeront sur une forme en sapin ou en peuplier, laquelle, selon le mode de fixation de
l’ardoise, sera constituée en :
• voligeage : pose au clou ou au crochet à pointe,
• litonnage : pose au crochet, ou chevilles au plomb,
• chanlattage : ardoises épaisses posée au crochet ou au clou.
Le dispositif des noues du faitage sera soumis par l’entrepreneur à l’agrément de l’architecte avant tout
commencement de réalisation.

ARTICLE 169. - COUVERTURES EN TUILE.


1. - Tuiles plates.
Les tuiles plates comporteront un ou deux talons pour accrochage ou fixation aux liteux et deux trous
pour clouage sur liteaux. Elles se recouvriront de 0,08 m au minimum.
Elles reposeront sur un lattis en chêne ou châtaignier, ou un litonnage en sapin, fixé à l’aide d’un clou
par chevron.
En plein comble, la pose des tuiles gauches ou gambardières sera évitée, celles-ci étant employées
aux raccordements.
II. -Tuiles à emboîtement.
La pente minimum et l’écartement des liteaux seront indiqués par le fournisseur. En tout état de cause,
le minimum de pente ne sera jamais inférieur à celui figurant au tableau 7,1 de la norme P. 30-201.
Les tuiles reposeront sur liteaux en sapin ou en chêne. Tout liteau fendu sera remplacé.
Dans les auvents ou les avant-toits, un lambris sera toujours prévu afin d’empêcher que les tuiles ne
soient soulevées par le vent.
Le premier rang de tuiles formant égout sera posé sur un basculement en chêne ou en sapin, relevant
la tuile de toute son épaisseur pour lui donner une pente égale à celle des rangs de plein comble.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les tuiles mécaniques dans leur panneton et serrées par porision autant que possible sans le détériorer,
ou par un système équivalent agréé par l’architecte.
III. - Tuiles creuses.
Les tuiles seront posées soit sur un volieage jointif de 0,026 m d’épaisseur, soit sur des bardeaux en
terre cuite, hourdis, dalles en béton armé, ou chevronnage triangulaire selon les prescriptions du Devis
Particulier.
Les rives d’égouts seront garnies d’une chanlatte en chêne, bisautée, de 3 à 4 centimètres de manière
à relever la première tuile d’une hauteur telle que les rangs supérieurs de tuiles portent, dans toute leur étendu,
sur les rangs inférieurs.
Sur la forme, on établira les files de tuiles suivant la ligne de la plus grande pente du toit, et de telle
sorte que l’intervalle entredeux files de tuiles formant canal soit recouvert par une file de tuiles formant couvre-
joint.
Les tuiles dans toutes les files, s’emboîteront les unes dans les autres du tiers de leur longueur. Toutes
les tuiles d’une même file supérieure seront en découpe de la moitié par rapport aux joints des files inférieures.
Les tuiles formant canal seront calées par des tuileaux, celles forant égouts, rives, arêtiers et faitâges,
seront posées sur un lit de mortier ; les joints et les extrémités seront garni de centimètres (0,10 m).
La pose définitive des tuiles ne devra se faire qu’après celle des lambrequins, costières, chéneaux et
gouttières, et autres ouvrages préparatoires prescrits.

ARTICLE 170. - COUVERTURES EN AMIANTE-CIMENT.


I. - Couvertures en plaques ondulées.
Les plaques ondulées se placeront le côté à l’extérieur, avec recouvrement sur une demi-onde dans le
sens parallèle aux génératrices pour les grandes ondes et une onde et demie pour les ondes moyennes et les
petites ondes. Dans le sens transversal, le recouvrement sera de quatorze centimètres (0,14 m) au moins,
pour des pentes supérieures ou égales à 30 % et de vingt centimètres (0,20 m) pour des pentes inférieures à
30 %.
Pour la fixation des plaques sur pannes en bois, on emploiera des tirefonds munis d’une rondelle
plastique. Pour a fixation des plaques sur pannes métalliques, on emploiera des boulons-crochets, de profil
convenables, munis de rondelles de fixation et d’étanchéité, ou des attaches spéciales à articulation, de
modèle agréé par l’architecte, sur proposition de l’entrepreneur.
II. - Couverture en ardoises d’amiante-ciment.
Les ardoises en amiante-ciment employées pour les couvertures seront posées comme les ardoises
ordinaires.

ARTICLE 171. - COUVERTURES SUR BOIS EN PEUTRE-TOITURE BITUME OU GOUDRONNE.


L’épaisseur utilisée sera du type 36 ou 45 en 1 feuille ou du type 18 et 27 en plusieurs feuilles ; selon
les prescriptions du Devis Particulier. A défaut de spécifications, il sera mis en œuvre 1 feuille du type 45.
Les feuilles de plus de 10 mètres de longueur ne seront pas utilisées.
Les feuilles reposeront sur une forme en bois ou en matériaux permettant le clouage.

ARTICLE 172. - CONDUITES D’EVACUATION -DESCENTES D’EAU.


Les dispositions, modèles, échantillons ou maquettes seront toujours, avant tout commencement
d’exécution présentés à l’Architecte qui jugera s’ils sont conforme aux prescriptions du Devis Particulier, du
plan, et aux prescriptions des normes françaises des séries P. 36 et P. 37. L’Entrepreneur leur apportera les
modifications ou aménagement nécessaires jusqu’à l’agrément définitif de l’architecte.
§ 1. - Chéneaux, gouttières : les chéneaux et gouttières seront en zinc, plomb, aluminium, amiante-
ciment, selon les prescriptions du Devis Particulier ; ils devront être établis de telle sorte que les eaux pluviales
soient rapidement conduites aux tuyaux de descente. Les sections d’écoulement seront déterminées en
fonction de la surface en plan de la partie de toiture desservie, sur la base de 3 litres-minute par mètre carré.
La forme sur laquelle reposeront les chéneaux en plomb sera de préférence en plâtre.
Les joints des chéneaux en amiante-ciment seront constitués par un cordon en caoutchouc comprimé
entre deux éléments assemblés au moyen d’agrafes spéciales. Toutes précautions seront prises pour la
circulation, notamment les chéneaux en amiante-ciment devront être signalés par des écriteaux très visibles
placés évidence à tous les points d’accès, indiquant la nature du matériau dont ils sont constitués ainsi que le
danger qui existe à y poser le pied.

~ 336 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

A défaut de spécification les chéneaux seront exécutés en zinc.


§ 2. - Tuyaux de descente-dauphins - les tuyaux de descente seront en zinc, fonte, fer, plomb, cuivre,
aluminium, amiante-ciment, selon les prescriptions du Devis Particulier.
A défaut de prescriptions, ils seront exécutés en zinc jusqu’à 1 mètre du sol et en fonte salubre au-
dessous.
§ 3. - Gargouilles en plomb - les eaux des terrasses s’écouleront vers les tuyaux de descente par
l’intermédiaire de gargouilles en plomb placée dans les points les plus bas des terrasses et traversant les murs
au moyen de pipes ;
Elles seront d’une seule pièce.
Elles seront munies d’une crapaudine en grillage métallique à larges mailles ou de tout autre dispositif
inoxydable.
L’épaisseur minimum du plomb sera de deux millimètres (0,002 m).
L’emploi des gargouilles en zinc ou en métal susceptible d’être attaqué par les mortiers est subordonné
à la réalisation d’une protection. Le plomb en particulier devra être protégé du contact du mortier par une
couche de feutre bitumé ou une application de produit asphaltique.

~ 337 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE VIII
Peinture - Vitrerie - Tenture
ARTICLES 173 A 176

ARTICLE 173. - MODELES. - ECHANTILLONS - SURFACES TEMOINS.


L’entrepreneur fera à ses frais tous les échantillons ou modèles de peinture sur surface témoin, mobile
ou fixe, de filage, de tenture ou autres et fournira tous modèles et échantillons de vitrerie.
Les échantillons seront déposés au bureau de l’architecte et conservés comme type de qualité,
d’épaisseur, de poids ou d’aspect de la fourniture ou des travaux exécuter, jusqu’à la réception définitive des
travaux.

ARTICLE 174.

I - PREPARATION DES SURFACES A PEINDRE


§ 1. - Définitions.
- Egrenage : l’égrenage consiste à enlever des parois à peindre (enduits divers au mortier ou au
plâtre) les grains et efflorescences apparaissant à la surface. Ce travail s’exécute avec le couteau à
reboucher et une brosse dure.
- Brossage : le brossage consiste à faire tomber des parois à peindre les poussières et éléments non
adhérents aux parois.
- Décapage : le décapage consiste à aviver les surfaces à peindre (métalliques ou autres) ou enlever
les substances diverses qui peuvent y adhérer (oxydes, graisse, etc.)
- Rebouchage : le rebouchage consiste à obturer ou corriger avec du mastic les irrégularités ou
fissures des surfaces jugées trop rugueuses pour recevoir une couche de peinture.
- Ponçage : le ponçage consiste à passer au papier de verre ou à la pierre ponce les surfaces qui
doivent recevoir une couche de peinture.
- Encollage : L’encollage est l’application d’une couche de colle non teinté avant application de la
peinture à la détrempe.
- Impression : le rôle de l’impression est :
a) de déconsolider la surface (bois ou plâtre)
b) de diminuer ou supprimer la succion qui serait de décomposer la peinture future.
- Enduit : L’enduit consiste à appliquer au couteau, sur les parois à peindre préalablement
imprimées, une couche mince d’un enduit composé sauf spécifications contraires du Devis Particulier de 50
% de blanc de zinc et 50 % de blanc de Meudon.
- Pochage à la brosse : le pochage est l’opération qui consiste au moyen de brosse en soie de porc
à graniter la couche finale de peinture (huile ou détrempe).
- Brûlage des nœuds : le brûlage des nœuds est l’opération qui consiste à éliminer la résine des
nœuds par l’action de la flamme d’une lampe à souder ; la partie brûlée est passée à la gomme laque,
mastiquée par deux ou trois couches de peinture dure, puis poncée pour être raccordée à la surface de la
boiserie.
- Lessivage : le lessivage consiste à faciliter le grattage des peintures par le lavage des surface (à
l’eau froide, à l’eau bouillante, à l’eau seconde) lequel ramollit ou dissout les couches du pigment.
- Brûlage : le brûlage consiste à faire passer la flamme d’une lampe à souder sur la surface peinte pour
faciliter le grattage au couteau de l’ancien liant ramolli par la chaleur.
- Grattage : le grattage consiste à enlever les peinture anciennes des surfaces à peindre à neuf ;
§ 2. - Préparation des surfaces - les surfaces à peindre seront égrenées, brossées, grattées, lessivées,
rebouchées, poncées, imprégnées, enduites ou encollées d’après les spécifications du Devis Particulier, selon
la nature des parois à traiter et le soin à apporter à l’exécution du travail. A défaut de spécifications :
a) Les surfaces neuves supporteront :
- sur murs, plafonds, cloisons : égrenage, ponçage, brossage, impression, enduit ou en duit repassé, et
huile à 2 couches ou colle à une couche ;
- sur fers, fontes, canalisations métalliques autres que celles du chauffage ou de l’eau chaude :
décapage, brossage, masticage, impression au minium et vernis ou huile 2 couches ;
- sur radiateurs et tuyauteries de chauffage ou d’eau chaude : décapage, brossage, impression à la
peinture spécial pour radiateur et 2 couches peinture spéciale ;

~ 338 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- sur bois : impression, en plus de la couche déjà appliquée en atelier par menuisier rebouchage,
enduits, brûlage des nœuds, ponçage et huile 2 couches ;
b) Les surfaces des peintures anciennes, à repeindre, supporteront : grattage, ou décapage (avec
lessivage et brûlage si l’architecte le prescrit) enduits, ponçage, huile à 2 couches ou colle à 2 couches (dont
1 d’encollage).

II. - PEINTURES.
a) Règles d’application - durée minimum de séchage : Une fois que les surfaces à peindre reconnues
parfaitement sèches auront été préparées, on procèdera à l’application de la peinture de la façon suivante,
l’emploi de la pulvérisation faisant l’objet d’une autorisation préalable de l’Architecte :
- les couches successives seront de tons légèrement différents déterminés d’après le choix de
l’Architecte et appliquées après léger ponçage et brossage de la couche précédente ;
- ces tons pris à partir du support, iront du moins clair au plus clair,
- le ton définitif devra être régulier et conforme à la surface témoin, ou à l’échantillon agréé ;
- la peinture de chaque couche devra être correctement croisée, sauf pour les peinture vernissées ;
- la couche finale sera réalisée selon les instructions de l’Architecte ;
Avant l’application d’une nouvelle couche, toute révision sera faite, les gouttes de couleurs grattées,
toutes irrégularités effacées.
Une couche ne devra être appliquée qu’après séchage complet de la couche précédente c’est-à dire
après un délai de l’ordre de :
- 48 heures dans le cas général ;
- 1 semaine, en cas d’emploi de peintures ou vernis à base de produits bitumineux ;
- 3 semaines en cas d’emploi de peintures à l’huile au minium ;
- la durée fixée par le fabricant en cas d’emploi de produits spéciaux.
Les peintures ne seront appliquées sur les mastics des vitreries qu’après séchage suffisant de ceux-ci.
Après l’achèvement et le séchage de la dernière couche :
- le support devra être totalement masqué,
- les arêtes et parties moulurées devront être bien dégagées,
- en cas d’application sur solins de vitrerie, la peinture recouvrira entièrement ces solins en débordant
légèrement sur la glace ou la vitre, mais dépasser le bord de la feuillure,
- les reprises ne devront pas être visibles,
- l’application des peintures ne devra donner lieu à aucune surépaisseur anormale dans les feuillures.
En outre les tranches horizontales inférieures des portes et volets ouvrant vers l’extérieur ainsi que les
jets d’eau des menuiseries, recevront une couche intermédiaire supplémentaire étant supposé que le jeu
nécessaire à été donné.
b) Badigeons : les badigeons à la chaux seront faits par couches successives. Le nombre de es
couches, au minimum de deux, sera augmenté autant que de besoin pour couvrir plètement les enduits sous-
jacents ;
c) Peinture à l’huile : la peinture à l’huile sera étendue avec soin de manière qu’elle pénètre dans toutes
les parties creuses et recouvre parfaitement les surfaces à peindre sans laisser voir les traces du pinceau.
La première couche dite d’impression exécutée obligatoirement à l’hile sera assez fluide pour bien
teinter le subjectile ; la deuxième sera plus épaisse afin de bien recouvrir la première, la troisième couche aura
la consistance prescrite par l’architecte
La couche d’impression exécutée par le menuisier sur les différentes menuiseries neuves pourra être
faite à l’huile cuite si le Devis Particulier le prescrit.
Sur les menuiseries neuves, la peinture sera faite à deux couches en plus d’une seconde couche
d’impression ; cependant, si l’architecte le jugeait nécessaire, l’entrepreneur serait tenu d’exécuter à ses frais
et autant que de besoin, les couches nécessaire pour que la surface définitive soit d’un brillant parfait, sans
parties mates et non couvrantes .
d) Peinture en détrempe (à la colle ou à la gélatine) : La peinture à la colle sera appliquée tiède sur
couche d’impression à l’huile ou sur encollage selon les prescriptions de Devis Particulier. Toute couche qui
après pose, et lorsqu’elle sera parfaitement sèche, pourra être enlevée par le frottement de la main, sera refait
aux frais de l’Entrepreneur.

~ 339 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

e) Peintures spéciales : L’emploi des procédés nouveaux et des peintures spéciales telles que les
peintures au silicone et aux résines synthétiques, devra être autorisé par l’architecte avant tout
commencement d’exécution soit sur références, soit sur échantillons ; mais l’entrepreneur sera entièrement
responsable de ses travaux qu’il devra, en outre, garantir comme teinte, tenu, résistance aux agents auto
sphériques, etc., en s’engageant à refaire à ses frais les travaux qui laisseraient à désirer tant au point de vue
de l’aspect que des qualités promises.

III. - VERNIS.
§ 1. - Vernis au pinceau : Le vernis sera passé en deux couches, sur impression à l’huile de lin, pure ou
teintée. Cette opération se fera à l’abri de la poussière, le vernis étant appliqué avec soin et très lentement.
Les surfaces traitées seront uniformément brillantes, sans traces de coups de brosse, le vernis couvrant
complètement le bois.
Le vernis qui n’atteindrait pas ce résultat sera considéré comme de mauvaise qualité et rejeté.
§ 2. - Vernis au tampon : Le bois, préparé comme pour la peinture, sera mastiqué à la gomme laque,
puis raclé et poncé au papier de verre. La surfaces sera enduite d’une couche d’huile d’arachide, puis poncée
à la pierre ponce en poudre. L’emploi du blanc d’Espagne est formellement interdit.
Les imperfections seront rebouchées à la poudre de pierre ponce et à l’huile d’arachide jusqu’à
obtention d’une surface nette qui sera frottée au tampon.
On passera enfin le vernis à la gomme laque, composée de 150 grammes au minimum de gomme
laque, en paillettes ou pierre, par litre d’alcool à brûler, et on frottera au tampon jusqu’à ce que la surface soit
glacée.

IV. - ENCAUSTICAGE.
L’encausticage sera passé sur les parquets ou panneaux nettoyés et mastiqués. Une fois sec, il sera
énergiquement frotté avec une brosse de chiendent puis avec des chiffons de drap ; on répètera cette
opération jusqu’à obtention d’une surface unie parfaitement brillante et entièrement recouverte.

ARTICLE 175. - VITRERIE


§ 1. - Coupe - Les carreaux devront être coupés de manière à s’ajuster avec un jeu de deux millimètres
(0,002 m) minimum dans le fond des feuillures et à occuper les deux tiers au moins de la largeur de la feuillure.
Avant la pose d’un carreau de verre, les feuillures seront nettoyées à vif ; elle recevront une couche de
peinture à l’huile si elles sont en bois.
§ 2. - Pose.
- Pose au mastic : la pose au mastic sera faite en engagement les verres dans les feuillures
préalablement garnies de mastic mou, puis en les fixant par des pointes, dans les châssis en bois, ou par des
goupilles ou agrafes, dans les châssis métalliques. Ils seront ensuite scellés par un solin de mastic de vitrier,
serré et lissé contre le verre et le châssis.
Chaque carreau sera retenu dans les feuillures au moyen de quatre pointes au moins, si sa surface
n’atteint pas huit centimètres carrés, et de huit centimètres carrés, et de huit pointes au moins s’il est plus
grand.
Dans la pose des carreaux dépolis au grès, on encollera la partie de verre entrant dans la feuillure et
recouverte par mastic, afin que l’huile ne puisse tâcher le verre.
- Pose par parcloses : La pose par parcloses sera faite à bain de mastic par l’Entrepreneur de vitrerie,
au moyen de parcloses fournies par l’Entrepreneur de menuiserie.
- Pose par procédés spéciaux : La pose par procédés spéciaux notamment pour châssis de couverture,
lanterneaux, châssis en béton armé, etc. devra être éprouvée, elle fera l’objet d’une autorisation spéciale de
l’Architecte.
§ 3. - Réception - Toutes les vitreries extérieures devront être d’une imperméabilité parfaite ;
l’entrepreneur devra faire agréer au préalable le procédé qu’il désir employer pour obtenir cette fin.
Les vitrages seront nettoyés aussitôt après la pose.

ARTICLE 176. - PAPIERS PEINTS. - TENTURES.


I. - Papiers peints.
Les papiers peints seront collés avec le plus grand soin soit sur papier ou sur toile soit sur les enduits,
selon les prescriptions du Devis Particulier.

~ 340 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Préalablement à la pose des papiers peints sur enduits, il sera posé une couche d’encollage sur toute
la surface des murs.
Les pièces de bois apparentes seront recouvertes aux frais de l’Entrepreneur d’une toile de jute avant
l’application du papier.
Les papiers peints seront distribués avec symétrie et bien raccordés. Toute papier mal raccordé ou
restant tâché après séchage sera remplacé aux frais de l’Entrepreneur.
L’Entrepreneur sera toujours entièrement responsable des papiers qui se décolleraient par suite de
mauvais encollage préalable sur les enduits. Cette responsabilité sera cependant limitée au remplacement
pur et simple, mais à ses frais, des parties défectueuses, y compris les raccordements des papiers adjacents.
II. -Tentures. - Toiles. - Divers.
Les toiles seront tendues avec le plus grand soin et solidement clouées sur des menuiseries ou des
châssis. Quand elles seront à recouvrir de papiers peints, elles seront recouvertes d’un papier ordinaires sur
lequel sera ensuit collé le papier de tenture.
Quand elles devront rester apparentes, elles seront cousues ou disposées par panneaux de façon à
dissimuler les joints et les raccords.
Les tentures en produits divers seront toujours placées avec le plus grand soin sur des surfaces
parfaitement saines et sèches, et débarrassées de touts matières étrangères et, sauf avis contraires de
l’Architecte, conformément aux recommandations des maisons spécialisées ayant effectué la fourniture,
l’entrepreneur restera toujours entièrement responsable de la bonne tenue et e la bonne conservation de la
tenture posée.

~ 341 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE IX
Prescriptions générales communes aux installations sanitaires,
chauffage, ventilations, électricité, équipements divers.
ARTICLE 177

ARTICLE 177. PRESCRIPTIONS GENERALES COMMUNES AUX INSTALLATIONS SANITAIRES , CHAUFFAGE,


VENTILATIONS, ELECTRICITE, EQUIPEMENTS DIVERS.
§ 1. - Notes de calcul et dessins d’exécution.
Les dessins d’exécution accompagnés des notes de calculs justificatives, devront parvenir à l’Architecte
dans le délai prévu au Devis Particulier, en un seul exemplaire.
L’Architecte se réserve dix jours francs à dater de la réception de ces documents pour faire connaître à
l’entrepreneur son approbation ou ses observations ainsi que les instructions afférentes aux modifications et
améliorations à apporter. Dans ce dernier cas l’entrepreneur sera tenu de présenter de nouveaux plans
rectifiés, accompagnés des notes de calculs correspondantes, documents qui seront fournis dans les même
conditions que précédemment à l’architecte qui pourra se réserver un nouveau délai de dix jours pour donner
son accord ou formuler de nouvelles observations.
Les retards qui pourraient être ainsi apportés à l’approbation des plans d’exécutions, ne pourront en
aucun cas être imputables à l’architecte et l’entrepreneur en subira toutes les conséquences.
Pendant la période de vérification de son projet, l’Entrepreneur est tenu e fournir toutes les explications
orales ou écrits qui lui seront demandées par l’Architecte.
Lorsque l’Entrepreneur aura reçu la notification de l’approbation de son projet, il devra dans les dix jours
faire parvenir à l’Architecte 3 (trois) exemplaires des plans et documents approuvés, établis en conformité
avec la représentation conventionnelle normalisée. L’approbation donnée au projet d’exécution n’atténuera en
rien la responsabilité de l’Entrepreneur.
§ 2. - Percements.
Les percements seront exécutés avec soin et de façon à ne pas dégrader ou diminuer la résistance des
maçonneries et du béton armé.
Les emplacements et les conditions de réalisation des percements dans le béton armé, quel que soit
leur diamètre et des percements dans les maçonneries diverses d’un diamètre supérieur à 0,10 m seront
soumis à l’agrément de l’Architecte.
§ 3. - Réception de l’installation.
Si les essais obligatoires ou non, auxquels il sera procédé pour constater la qualité du matériel ou la
marche de l’installation ne sont pas jugés satisfaisants par l’architecte, les modifications nécessaires seront
aussitôt apportées par l’Entrepreneur, à ses frais, jusqu’à ce que l’installation soit parfait sous tous les rapports.
Les diverses épreuves ou essais auront lieu en présence de l’architecte ; l’entrepreneur devra y
procéder en temps opportun pour ne pas abîmer ou retarder les autres travaux du bâtiment.
La réception provisoire des diverses installations ne pourra être prononcée que lorsque les essais
auront été reconnus satisfaisants.
Le procès-verbal de réception provisoire fera mention des résultats obtenus aux différents essais.

~ 342 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE X
Installations sanitaires
ARTICLES 178 ET 179
ARTICLE 178. - INSTALLATIONS SANITAIRES.
A. - Spécifications.
Les travaux d’installations sanitaires comprennent :
1°) l’adduction d’eau entre le compteur général d’eau posé (ou à poser) par le distributeur de la ville (ou
du centre) et les robinets d’alimentation des installations sanitaires, en tuyaux d’acier galvanisé sauf
dérogation prévue au Devis Particulier.
2°) La fourniture et la pose des appareils sanitaires proprement dits avec tous leurs accessoires et leur
branchement aux conduites d’amenée d’eau.
3°) l’évacuation des eaux usées, des appareils sanitaires jusqu’aux collecteurs ou aux regards établis
par l’Entrepreneur de maçonnerie tels qu’ils sont indiqués sur les plans.
B. - Projet.
L’Entrepreneur soumettra à l’Architecte le projet d’installation qu’il compte réalise.
Ce projet, établi d’après les plans délivrés par l’Architecte et les spécifications du Devis programme,
devra être en entière conformité avec les prescriptions des normes françaises p. 41-201, P. 41-202, P. 41-
203, P. 41-204 qui fixent respectivement les conditions minima d’exécution des travaux de plomberie et
installations sanitaires urbaines, les conditions que doivent remplir les canalisations d’eaux usées, les débits
de base ainsi que les hypothèses de simultanéité, le Devis Programme définissant les conditions de pression
de la conduite urbaine d’alimentation, à l’emplacement prévu pour le compteur général de l’installation.
Les appareils sanitaires étant « situés » par l’architecte sur le dessin coté en plan et en élévation joint
au Devis Programme, l’entrepreneur portera sur ces dessins les tracés des tuyauteries horizontales et
verticales (colonnes montantes), avec l’indication des parties démontables et de la place des branchements
des conduites secondaires. Ces tracés devront tenir compte des possibilités et des commodités de
percements de murs, ainsi que de l’emplacement des autres canalisations : ils indiqueront les diamètres et les
passages des tuyaux, les cotes, les obstacles rencontrés et toutes dispositions nécessaires à la parfaite
compréhension du projet.
Les canalisations d’évacuation des éviers, lavabos, vidoirs, salles de bains, etc. seront en principe
indépendantes des descentes d’eaux pluviales.
Si les appareils sanitaires sont descentes avec ceux des W.C. l’occlusion sera établie comme pour ces
derniers, et toutes dispositions utiles seront prises pour éviter le désamorçage des siphons (ventilations
secondaires).
Pour obtenir une présentation uniforme des projets et faciliter leur lecture rapide, on adoptera pour les
tracés des diverses canalisations les tintes suivantes :
Eau naturelle potable : bleu, anneaux gris
en conformité
Eau non potable : rouge
avec la norme française
Eau d’extinction d’incendie : bleu, anneaux rouges
P. 02-009
Eau polluées et vidange : bleu, anneaux brun noir
Le tracé proposé devra satisfaire aux règlements d’hygiène
ou de voirie en vigueur au moment de la construction.
C. - Canalisations d’alimentation ou de vidange.
I. - Canalisations enterrées.
§ 1. - Fouilles - Les tranchées pour la pose des canalisations seront établies d’après les profondeurs
fixées au Devis Particulier ou aux plans approuvés par l’architecte, compte-tenu si nécessaire d’une couche
de fondation de sable ou de terre meuble tamisée de dix centimètres (0,10 m) d’épaisseur.
Les parois seront descendues verticalement et boisées s’il y a lieu, en vue de prévenir les éboulements ;
l’Entrepreneur sera tenu de défendre la fouille contre l’invasion des eaux ou de l’assécher par des
épuisements.

~ 343 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le fond de la tranchée sera réglé exactement suivant la pente fixée, et obtenue au déblai les irrégularités
du fond seront réparées au moyen de terre mouillée et pilonnée. Le fond recevra ensuite une couche de sable
ou de terre meuble tamisée et pilonnée de dix centimètres (0,10 m) d’épaisseur.
Au droit de chaque joint, il sera aménagé une niche suffisamment spacieuse pour assurer la bonne
exécution du joint.
§ 2. - Mise en place des canalisations - Les canalisations seront descendues avec précaution dans la
tranchée ; on s’assurera qu’elles sont intérieurement propres et ne renferment caution dans la tranchée ; on
s’assurera qu’elles sont intérieurement propres et ne renferment aucun élément étranger ; qu’elles sont
correctement alignées et calées.
On veillera à ce que les pentes soient bien continues, sans points hauts ou points bas autres que ceux
spécialement prévus aux plans approuvés.
Les canalisations en ciment, ou grès, seront mises en œuvre conformément aux spécifications de
l’article 133 ci dessus.
§ 3. - Confection des joints - Les joints seront mis en œuvre par des ouvriers qualifiés.
Pour les tuyaux comportant une protection extérieure spéciale contre la corrosion, cette protection devra
obligatoirement être établie au droit des oints de façon à assurer la continuité de l’enveloppe de protection.
De même les pièces métalliques utilisées dans la confection des joints seront protégées efficacement contre
la corrosion.
§ 4. - Remblayage de la canalisation - il sera effectué conformément aux prescriptions de l’article 133
ci-dessus.
II. - Canalisations en élévation.
§ 1. - La pente des canalisations sera réglée de façon à permettre de vidanger absolument tous les
tuyaux et complètement, soit par les divers robinets ou appareils, soit une vidange générale. La disposition de
cette vidange, sera recherchée pour que en cas de fuite, les eaux puisent être écoulées dans la canalisation
d’évacuation, sans craint d’inondations.
§ 2. - Brides - Colliers - Les tuyaux seront maintenus par des colliers avec brides à boulons scellés dans
la maçonnerie, facilement démontables et placés de façon à maintenir une distance minimum de un centimètre
(0,01 m) des parois finies.
§ 3. - Les raccords des différentes canalisations seront exécutés en conformité avec les normes
françaises de la série E. 29.
§ 4. - Passage des murs et planchers - Des fourreaux de protection métalliques ou en matières
plastiques de résistance équivalente seront placés dans les passages de maçonneries ainsi que dans les
endroits où les tuyaux risqueraient d’être atteints par des chocs.
III. - Spécifications particulières aux canalisations de vidange.
A tous les changements de directions, aux jonctions, et tous les dix mètres au maximum dans les parties
en ligne droite, il sera prévu des regards ou des points de visite destinés, au dégorgement éventuel des
canalisations de vidange ou à leur nettoyage.
Les vidanges des appareils seront établies de manière à assurer la bonne évacuation des matières
solides et liquides à recevoir. Leurs communications avec l’extérieur seront établies de telle sorte qu’aucun
retour de liquides, de matières ou de gaz nocifs ne puisse se produire dans l’intérieur des habitations.
Les joints seront hermétiques.
Les canalisations seront munies de tuyaux d’évents. Ces tuyaux prolongés au-dessus es parties les
plus élevées de la construction, seront établis de façon à ne jamais déboucher soit au-dessous, soit à proximité
des fenêtres ou des réservoirs.
IV. - Essais divers, réception des canalisations.
§ 1. - Essais de pression - Indépendamment des conditions de pression auxquelles devront répondre
les canalisations éprouvées en usine, ainsi que la robinetterie et les accessoires, les canalisations seront
essayées à la pompe hydraulique par tronçons dont la longueur et la pression d’épreuve seront fixées au
Devis Particulier.
Si le Devis Particulier ne fixe pas la pression d’épreuve celle-ci ne devra en aucun ces être inférieure
pour les canalisations d’alimentation en eau à la pression statique de la distribution publique à l’endroit où doit
être branchée la canalisation majorée de 50 % avec minimum de 5 kg par centimètre carré. La réception sera
prononcée si les conditions suivantes sont remplies :
a) La pression d’épreuve ne devra pas baisser de plus de 5 % en 15 minutes.
~ 344 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

b) sous la pression d’épreuve, il ne devra être constaté dans le tronçon, n fissure, ni fuite apparente.
§ 2. - Essais de débit - les appareils sanitaires et les robinets d’alimentation devront pouvoir fonctionner
isolément ou simultanément (le nombre d’appareils à faire fonctionner simultanément devant être fixé compte
tenu du coefficient de simultanéité défini par la norme P. 41-204), sans provoquer le manque d’eau en un point
quelconque de l’installation) les différents débits mesurés restant dans la limite des hypothèses de calcul du
projet.
§ 3. - Bruits - L’installation devra être prévue et établie de façon à ne donner lieu ni à coupes de béliers,
ni à vibrations, bruits de trompe, etc. quelle que soit la rapidité de fermeture des différent robinets ou leur
situation dans l’immeuble.

ARTICLE 179. - ROBINETTERIE, APPAREILS SANITAIRES.


Sauf spécification contraire du Devis Particulier :
1°) La robinetterie aura ses dimensions en conformité avec les normes françaises D. 18-101 à 18-105,
et celles de la Série E. 29.
2°) Les appareils sanitaires auront leurs dimensions en conformité avec les normes françaises de la
série D. 11 et seront de la meilleure qualité dans la marque choisie.

~ 345 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE XI
Chauffage - Ventilation
ARTICLES 180 A 189

ARTICLE 180. - CHAUFFAGE.


§ 1. - Projet.
Le projet établi par l’Entrepreneur d’après les dessins d’ensemble et les dossiers d’études fournis par
l’Architecte devra tenir compte de toutes les considérations relatives à l’économie d’installation et à l’économie
d’exploitation, aux facilités d’entretien, au confort et à l’esthétique des locaux.
Il précisera la position et la hauteur de la gaine et de la souche de cheminée répondant aux meilleures
conditions de tirage, les dispositions et les emplacements les plus rationnels pour les appareils, tuyaux et
accessoires de façon que, s’il y a discordance avec les plans d’Architecte, l’Architecte ait la possibilité de
modifier ses plans en temps voulu, s’il le juge utile.
Il donnera, pour chaque pièce, les calculs justificatifs de l’obtention à tout instant de la température
exigée par le programme.
Il indiquera de façon exacte le mode de fonctionnement prévu pour l’installation, les durées de mise en
train après arrêt, la nature du combustible et la dépense prévisible par année de fonctionnement, ainsi que la
surpuissance de bas et les dispositions prises pour la lutte contre l’incendie.
Il donnera avec précision les marques et les numéros des appareils ainsi que toutes les caractéristiques,
le timbre, les références des catalogues ou les modèles permettant à l’Architecte de juger avec discernement.
§ 2. - Réalisation des travaux.
L’installation devra être livrée complètement terminée en ordre de marche, répondant aux données du
Devis Particulier imposé et en conformité avec les textes administratifs réglementant le stockage du carburant.

ARTICLE 181. - CHAUFFERIE.


§ 1. - Le Devis Particulier précisera l’emplacement de la chaufferie, ses accès, sa ventilation et tous
éléments utiles (pompage des eaux etc...)
Le sol sera suffisamment résistant pour supporter le poids des chaudières ou réservoirs prévus ; il sera
disposé en pente vers un siphon destiné à évacuer les eaux de ruissellement ou e lavage ; le dit siphon recevra
également la vidange des chaudières qui devra pouvoir être effectuée de façon visible. Les eaux s’écouleront
ensuite dans un égout, soit par gravité, soit par pompage.
Le sol sera exécuté en matériaux insensibles à l’action de la chaleur des scories.
Les parois et le sol de la chaufferie seront étanches aux eaux souterraines.
§ 2. - Dimensions - Les chaufferies auront des dimensions telles que le personnel chargé de
l’exploitation et des réparations puisse y travailler facilement.
Il y aura lieu :
1°) De laisser entre le plafond et les chaudières à chargement par-dessus, un passage d’au mois 1,80
m de hauteur ;
2°) De laisser un passage libre d’au moins 0,75 m entre les parois et les façades latérales et arrière des
chaudières ;
3°) De laisser pour le ringardage, un espace égal à la profondeur du foyer majoré de 0,75 m au moins.
Il sera prévu des prises d’eau de forte section tant pour l’alimentation des chaudières que pour le lavage
et pour les secours en cas d’incendie.
L’Entrepreneur de chauffage établira en conséquence un plan coté de la chaufferie et du dépôt de
combustible indiquant notamment les emplacements des divers massifs à réaliser pour recevoir les divers
appareils à installer : chaudières, réservoirs, pompes, etc. ainsi que les charges correspondantes.

ARTICLE 182. - CHEMINEES.


§ 1. - Emplacement.
Les emplacements de gaines de fumée et leur section seront précisées au Devis Particulier.
Par contre, la construction des carneaux en maçonnerie ou en tôle qui doivent relier les générateurs
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

aux cheminées seront du ressort des entrepreneurs, ainsi que l’aménagement sur ces carneaux, des trappes
de ramonage et tampons anti-déflagras.
§ 2. - Construction - les gaines de fumée traversant les locaux devront être construites en briques ou
matière réfractaires de très bonne qualité, mais jamais en poterie.
Les gaines métalliques ne seront tolérées qu’à l’intérieur de la chaufferie.
Les carneaux de fumée souterrains seront parfaitement étanches et imperméables aux gaz.
Toutes les gaines devront pouvoir être facilement visitées et entretenues en bon état ; on prévoira des
trappes de ramonage aux changements de direction et à la base de cheminée.

ARTICLE 183. - CHAUDIERES ET ADOUCISSEURS D’EAU


§ 1. - Lorsque le degré hydrotimétrique de l’eau employé sera supérieur à 30, l’installation comportera
obligatoirement un système adoucisseur d’eau.
§ 2. - Les chaudières seront calculées de façon à fournir aux corps de chauffage les calories nécessaires
pour obtenir dans les locaux destinés à être chauffées simultanément et par les plus grands froids, la
température imposée par le Devis Particulier.
On prévoira de préférence plusieurs chaudières et en vue d’éviter une surcharge, chaque chaudière
aura une puissance telle que, en cas d’arrêt de l’une d’elles, les autres puissent développer les deux tiers de
la puissance prévue pour l’immeuble dans les conditions de température de base du Devis Particulier.
La puissance des chaudières, si elle n’est pas garantie par un procès-verbal d’essais officiels, sera
basée sur une production horaire de 8.000 calories par mètre carré de surface de chauffe mouillée.
§ 3. - Les chaudières devront pouvoir supporte les pressions d’essai et de marche à effectuer, à la
réception de l’installation. Elles seront munies de robinetterie d’alimentation et de vidange ainsi que touts les
dispositifs de sécurité tels que les suivants :
Pour les chaudières à eau chaude :
a) thermomètre plongeant et sa gaine en cuivre,
b) dispositif efficace indiquant exactement la hauteur d’eau dans le vase d’expansion ;
c) régulateur de température et de combustion ;
d) registre d’entée d’air ;
e) registre de départ de fumée, percé d’un orifice non obturable, de dimension ou dispositions telles que
l’évacuation des gaz soit toujours assurée ;
f) tube de sécurité piqué sur le départ avant la vanne d’arrêt aboutissant au vase d’expansion et d’un
diamètre en rapport avec la puissance de la chaudière. Pour la détermination de ce diamètre il y aura lieu de
se référer aux prescriptions du Congrès de chauffage de 1927 avec minimum imposé de 25 mm ;
g) Vase d’expansion.
Ce vase devra avoir un volume en rapport avec celui de l’eau contenue dans l’installation pour permettre
le libre jeu de la variation de volume par l’échauffement du liquide. Le volume du vase d’expansion sera calculé
en se basant sur une capacité minimum de 1,5 litre par 1.000 calories-heure, avec minimum de 20 litres.
Il sera calorifugé et placé dans un local facilement accessible, il devra éventuellement être mis en
circulation si les conditions climatiques du lieu l’exigent et être muni d’un trop plein débouchant de préférence
en chaufferie.
Pour les chaudières à vapeur à basse pression :
a) Manomètre à mercure ou à cadran placé sur la chaudière muni d’un robinet d contrôle, toujours lisible
et bien éclairé, conforme aux prescriptions des normes françaises de la série E. 15.
b) Niveau d’eau facile à remplacer et dans le cas de niveau à tube, muni des robinets de contrôles,
toujours très lisible et bien éclairé ;
c) Régulateur de pression et de combustion, gradué de façon très lisible en correspondance avec le
tableau de marche à fournir par l’entrepreneur ;
d) deux robinets de jauge, robinetterie d’alimentation et de vidange ;
e) avertisseur d’excès de pression et de manque d’eau disposé de façon qu’il ne soit pas possible, en
cas de fonctionnement de la signalisation, de la faire cesser, sans avoir remédié à la cause qui l’aura
déclenchée ;
f) Appareil de sécurité du type hydrostatique placé à proximité de la chaudière et disposé de façon que
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

l’eau chaussé par l’excès de pression dans la boîte coiffant l’appareil fasse retour à la chaudière par l’effet de
la gravité et que les projections d’eau ou de vapeur ne puissent causer des dommages matériels ou des
accidents aux personnes.
Les diamètres à donner au tube de dégagement d’eau et de vapeur auront les valeurs minima indiquées
ci-dessous :
Pour une puissance de 56 000 calories…………………………33 mm
″ ″ 82 000 ″ …………………………40 mm
″ ″ 130 000 ″ ……………………….…50 mm
″ ″ 185 000 ″ …………………………60 mm Dimensions
norminales
″ ″ 225 000 ″ …………………………66 mm
″ ″ 270 000 ″ …………………………72 mm
″ ″ 330 000 ″ …………………………80 mm
″ ″ 540 000 ″ ……………………..…102 mm

Pour les chaudières à vapeur haut pression.


On se rapportera à la réglementation en vigueur du Service des Mines du Maroc.
Les chaudières seront placées sur socles d’un moins six centimètres d’épaisseur (0,06 m) ; le cendrier
règnera sur toute la surface de la grille et sera disposé de façon à laisser un vide suffisant pour éviter la
détérioration de la grille et sera disposé de façon à laisser un vide suffisant pour éviter la détérioration de la
grille par rayonnement du cendrier (0,50 m environ).
Equipements spéciaux des Chaudières.
a) Pour brûler les grains d’anthracite de 5 à 15 mm.
Les chaudières destinées à brûler ce combustible devront être construites spécialement pour cet usage
ou équipées d’un dispositif approprié comportant notamment un électro-ventilateur de soufflage commandé
automatiquement par un aquastat ou un manostat placé sur la chaudière.
b) Pour brûler les combustible liquides
Les chaudières destinées à brûler ce combustible devront être soit construites spécialement pour cet
usage soit garanties par le constructeur comme pouvant y être adaptées de façon rationnelle. L’équipement
comportera notamment les revêtements intérieurs réfractaires et les dispositifs de contrôle et de sécurité
nécessaires à un bon fonctionnement.
Pour les combustibles lourds ces équipements comporteront en outre les dispositifs de réchauffage
nécessaires à une mise en route facile et un fonctionnement correct quelle que soit la température extérieure.

ARTICLE 184. - TUYAUTERIES, ROBINETTERIES.


§ 1. - Les tuyauteries principales seront placées hors des parois des murs ou planchers, dans des
gaines ou caniveaux facilement visitables et non inondables. Toutes dispositions seront prises, d’accord avec
l’Architecte, pour qu’aucun dommage ne puisse résulter, soit de fissurations quelconques, soit de la condition
de l’eau, soit de la dilatation des métaux ; aucun joint ne devra être inaccessible, la purge des canalisations
sera parfaitement assurée en des points judicieusement choisis.
Les traversées de planchers, murs et cloisons, se feront sous fourreaux métalliques (ou de matière
plastique de résistance équivalente) d’un diamètre inférieur légèrement supérieur au diamètre extérieur des
tuyaux qu’ils protègent, affleurant les parois, sauf dans les parties susceptibles d’être lavées, où ils
dépasseront de 3 à 5 centimètres.
On évitera le voisinage des conduites entre elles, notamment afin que les conduites d’eau froides ne
soient réchauffées inopportunément par les arrivées d’eau chaude, ou que les condensations accumulées ne
tombent sur des calorifuges et ne causent de dégâts.
On évitera le voisinage des conduites d’électricité et des conduites de téléphone et de gaz notamment
dans le cas où des condensations ou des fuites risqueraient de provoquer des dégâts ou des accidents.
Les tuyaux ne devront jamais obstruer les passages ni réduire les aérations en sous-sol. Ils seront
placés de façon à n’occasionner que les moindres dégâts en cas de fuite ou de condensation.
Lees robinets d’arrêt et de vidange des colonnes, ainsi que les robinets d’arrêt de distribution seront
placés dans des locaux connus et facilement accessibles.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

§ 2. - Les tuyaux, dont la qualité sera celle prescrite au Devis Particulier (tube soudé chauffage ou tubé
étiré « chauffage ou bouilleur »). Auront des dimensions agréées par l’architecte, calculées de façon à obtenir
le meilleur rendement de l’installation. Les parties démontables des tuyauteries seront raccordées
conformément aux prescriptions des normes françaises de la série E. 29 et les jonctions seront disposées sur
les canalisations de manière à rendre aisé un démontage éventuel, par joint à bride ou raccord « Union ».
§ 3. - Les tuyauteries seront façonnées et posées avec le plus grand soin et en tenant compte du souci
de l’esthétique, leur jonction pourra être faite par soudure, mais néanmoins il devra être ménagé des parties
démontables.
Le montage sera fait de façon qu’aucun claquement ou bruit provenant de la circulation de la vapeur
d’eau ne se produise pendant le fonctionnement.
Pour les tuyauteries franchissant plusieurs étages, il sera posé un raccord « Union » ou jeu de brides
accessibles par étage.
Toutes précautions seront prises pour pallier à l’allongement des tuyaux, en particulier pour les
conduites principales par étage.
Toutes précautions seront prises pour pallier à l’allongement des tuyaux, en particulier pour les
conduites principales et aux points de raccordement des radiateurs
Les supports permettront le libre jeu des dilatations ; ils seront scellés ou fixés sur trous tamponnés et
comprendront toujours une contre-partie démontable.
Les colliers seront placés de façon à éviter toute flèche nuisible ou inesthétique ; à cette dernière fin, ils
seront autant que possible placés symétriquement.
§ 4. - Robinetterie - La robinetterie respectera les prescriptions de normes françaises de la série E. 29.
§ 5. - Peintures et repérage des tuyauteries - Chaque fois que possible, les tuyauteries seront peintes
aux teintes conventionnelles définies par les normes françaises P. 02-009 et E. 04-054, selon la nature du
fluide transporté, eau froide, eau potable, service incendie, eau chaude, vapeur, etc.
§ 6. - Calorifugeage - Le calorifugeage, si le Devis Particulier en prescrit l’emploi, sera de toute première
qualité, non détériorable par la chaleur, l’humidité ou les chocs ; son efficacité mesurée, au laboratoire, et
compte tenu de sa conductibilité et de son épaisseur, ne sera jamais inférieure à 75 % par rapport à la
déperdition du tuyau nu.
Sa nature sera soumise à l’agrément de l’architecte.
Si le calorifuge est formé de coquilles de liège, celles-ci seront posées à joints croisés, avec ligature en
fil de fer galvanisé et enrobage de toile. Les arrêts seront faits par manchettes en zinc et les embouts
soigneusement finis et égalisés au mastic d’amiante.

ARTICLE 185 - POMPES DE CIRCULATION.


Ces pompes ou accélérateurs dont les caractéristiques seront précisées par Devis Particulier (débit,
vitesse, hauteur manométrique, puissance absorbée) seront silencieux et d’un type dont l’Entrepreneur
garantira le bon fonctionnement en régimes de marche normale.
Ils seront protégés par un disjoncteur étalonné par le fournisseur pour l’intensité maximum à faire subir
au moteur.
Le presse-étoupe (s’il existe) sera suffisamment étanche pour réduire les fuites dues à un léger goutte
et ne pas donner de résistance mécanique appréciable au mouvement.
La fuite du presse-étoupe sera recueillie et évacuée au puisard si l’installation en comporte
La mise en marche des pompes ne devra produire aucune dénivellation gênant aux points ouverts à
l’air libre et l’ensemble de l’installation devra, pendant la marche, se trouver à une pression supérieure à la
pression atmosphérique.

ARTICLE 186. - RADIATEURS.


§ 1. - Le nombre et l’emplacement des corps de chauffe seront indiqués pour chaque pièce par le Devis
Particulier et sur le plan de montage agréé par l’Architecte.
Les radiateurs seront placés de préférence le long des parois extérieures et dans les allèges des
fenêtres ou au point où la ventilation permettra le plus grand brassage de l’air ; mais toujours de façon à ne
pas gêner les ouvertures des baies ; ils seront toujours écartés des murs de quatre centimètres (0,04 m) au
moins.
Les habillages des radiateurs seront facilement démontables, avec des sections de passage et de

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

dégagement de l’aire, largement ménagées.


§ 2. - Calculs - les émissions par mètre carré de surface des radiateurs prises en considération seront
celles reconnues dans les procès-verbaux d’essais officiels.
a) Chauffage à eau chaude.
Dans les pièces d’habitation chauffées par radiateurs, les calories apportées par les tuyaux de
canalisation ne devront jamais atteindre 15 % du total des calories nécessaires au chauffage de ces pièces.
Dans les locaux de service, les tuyaux de canalisation pourront être utilisés pour chauffage de ces
pièces.
Dans les locaux de service, les tuyaux de canalisation pourront être utilisés pour le chauffage jusqu’à
concurrence des calories qui leur sont nécessaires
Dans les deux cas, l’excédent sera résorbé au moyen d’un calorifuge approprié.
b) Chauffage par vapeur à basse pression.
Dans les pièces habitées, les canalisations ne devront contribuer au chauffage que dans les proportions
ci-dessus, elles seront calorifugées pour que leur action soit réduite s’il y a lieu.
§ 3. - Installation - Les radiateurs seront raccordés aux tuyaux par des raccords démontables, en bronze
ou fonte malléable, à joints rodés, et de telle sorte que le radiateur reste toujours horizontal, et posant sur ses
supports, la dilatation des tuyaux ayant lieu librement.
Les radiateurs recevront chacune un robinet de commande avec volant et éventuellement un robinet de
purge d’aire avec clef spéciale.
Les robinets des radiateurs seront en bronze, très robustes, de première qualité, à double réglage ; l’un
de ces réglages devra être susceptible d’échapper d’une façon efficace à la manœuvre des occupants.
Les robinets devront pouvoir absorber les excédents de charge entre les pressions limites pour
lesquelles le réglage central peut-être obtenu, au cas où le chauffage est à la vapeur à basse pression.
Tous les robinets seront à raccords normalisés, à joint rodés, munis d’une poignée de manœuvre à
index indiquant sans ambiguïté les positions d’ouverture et de fermeture.

ARTICLE 187. - ESSAIS.


Les essais seront effectués sous la direction d’un organisme qualifié si l’administration l’exige. Ils
donneront lieu à l’établissement d’un procès-verbal consignant les résultats obtenus.
La rétribution de l’ingénieur ou de l’organisme est à la charge de l’administration si les essais sont
couronnés de succès, à la charge de l’entrepreneur dans le cas contraire.
§ 1. - L’installation étant terminée, l’entrepreneur procèdera à un rinçage abondant pour la débarrasser
de tous les corps étrangers qui s’y seraient introduits, ainsi que des corps gras.
Il effectuera un réglage des robinets à double réglage de tous les radiateurs
Il précèdera à des essais obligatoires d’étanchéité, de dilatation et de fonctionnement.
§ 2. - Essais d’étanchéité et de dilatation - Les installations à eau chaude devront supporter pendant
huit heures (8 h) consécutives une épreuve hydraulique à la pression de marche. Pendant cette épreuve les
vases d’expansion seront isolés par joints gibbeux.
Aucune fuite ne devra être constatée. Les installations à vapeur seront soumises pendant une durée de
huit heures consécutives à la pression maximum de marche, la vapeur pénétrant dans les canalisations de
retour et crachant légèrement par les évents.
Les chaudières en fonte ou en tôle seront essayes au minimum à la pression de deux kg/cm², les
appareils de contrôle et de sécurité hydraulique étant éliminés des essais.
Aucune fuite ne devra être constatée.
§ 3. - Essais de fonctionnement - les essais de fonctionnement seront reconnus satisfaisants si les
résultats suivants ont été obtenus, le temps nécessité après l’allumage pour leur réalisation étant noté.
a) Pour les installations à eau chaude.
La circulation s’établira à partir de 45° à la chaudière, et tous les radiateurs s’échaufferont régulièrement.
Cet essai pourra s’effectuer par n’importe quelle température extérieure.
b) Pour les installations à vapeur.
A pression réduite, tous les radiateurs seront chauds ; à pression maximum il ne passera pas de vapeur
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

dans les retours.


Cet essai ne pourra s’effectuer que lorsque la température extérieure sera inférieure à celle que devra
être obtenue dans les locaux les moins chauffés.
Si les essais visés aux paragraphes 2 et 3 ci-dessus donnent satisfaction, l’installation sera reçue
provisoirement sous réserve des essais de température que ne pourront avoir lieu qu’à la saison froide.
§ 4. - Essai de température - A la mise en service des appareils, il sera procédé à une constatation
contradictoire des températures obtenues, en présence de l’architecte et du constructeur, ou de leurs
représentants. Tous les locaux de l’immeuble chauffé seront clos, secs, meublés et occupés suivant leur
destination.
Dans le cas où les essais auraient lieu avant l’occupation et l’aménagement des locaux, les
températures promises seraient diminuées de 3° C.
Le chauffage devra avoir fonctionné portes et fenêtres closes d’une façon continue, pendant un temps
suffisant, variable suivant la température extérieure et la nature des locaux pour établir le régime. A cet effet,
on devra vérifier que dans les 24 heures qui précèdent, au moins la température intérieure contractuelle n’a
pas été dépassée.
Les locaux non chauffées adjacents à une pièce chauffée sont supposés être à une température au
moins égale à +5° C.
Au début des essais, les chaudières seront misses en marche et réglées pour fonctionner au maximum
de leur puissance, définie au Devis Particulier sous forme de température ou de pression maxima.
La marche sera maintenue à cette allure pendant le nombre d’heures fixé au Devis Particulier. En
l’absence de spécification au Devis Particulier, ce délai sera de 8 heures.
Les températures intérieures seront constatées à la fin du délai précisé ci-dessus. Elles seront prises
au milieu de la pièce, à 1 m 50 du sol.
La température extérieure servant de base aux essais sera la température minimum constatée
officiellement dans la localité pendant les 24 heures précédent la fin des essais.
Cette température sera celle indiquée au Bulletin quotidien du Service de Météorologie du Maroc. Dans
le cas où il n’y a pas d’observatoire dans la région considérée, on prendra sauf spécifications contraires du
Devis Particulier l’observatoire le plus voisin.
Les essais pourront être faits tant que la température extérieure minimum officiellement constatée ne
sera pas supérieure à +7 C°. ni inférieure de plus de 2° C. à la température minimum prévue. Le Devis
Particulier pourra prescrire qu’ils aient lieu la nuit.
Pendant la durée de l’essai à puissance maximum, la variation de la température extérieure ne devra
pas être supérieure à 4° C.
Les constatations ne seront valables que pour les locaux qui au cours e cet essais, n’auront pas été
soumis à une insolation directe pendant plus quart du temps de l’essai.
Si la température extérieure constatée officiellement est inférieure à celle prévue au Devis Particulier,
l’installation devra donner un demi degré en moins par degré d’écart entre le minimum prévu et celui constaté.
Si la température minimum extérieure constatée officiellement est supérieure à celle prévue au Devis
Particulier, l’installation devra donner un quart de degré en plus par degré d’écart entre le minimum constaté
et celui prévu.

ARTICLE 188. - CHAUFFAGE PAR AIR CHAUD. CONDITIONNEMENT D’AIR. - VENTILATION.


Les prescriptions ci-dessus stipulées pour le chauffage sont applicables aux installations de ventilation
dans la mesure où les dispositions de celles-ci peuvent être assimilées à celles de chauffage.
Le Devis Programme établi par l’architecte se rapportant au projet de ventilation indiquera :
- la température de l’aire soufflé ;
- le taux de renouvellement de l’atmosphère (de 1 à 15 fois le volume des locaux selon la saison) ;
- la hauteur et la disposition des plafonds, les dimensions des locaux et l’emplacement des parois
chaudes et des parois froides ;
- la durée maximum de mise au régime de l’installation ;
- le traitement à faire subir à l’air, (filtrage, humidification etc.) étant bien précisé que l’Entrepreneur
aura la faculté de proposer les variantes qui lui paraîtront convenir au but proposé.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 189. - SPECIFICATIONS PARTICULIERES A L’ENTREPRISE DE CHAUFFAGE.


L’Entrepreneur est tenu :
1°) de placer à la disposition de l’administration un chauffeur ou un ouvrier expérimenté en mesure de
mettre au courant le chauffeur de l’établissement pendant un délai de 8 jours.
2°) de remettre toutes instructions spéciales et schémas détaillés tant ^pour la marche des appareils de
la chaufferie que pour l’emplacement et les dispositions des tuyauteries, robinets divers et appareils de
sécurité.
3°) de placer sur les robinets d’arrêts ou à proximité, à demeure sur les murs, une étiquette résistante,
ou plaque émaillée, très lisible indiquant le service de chacun d’eau.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE XII
Installations électriques
ARTICLE 190

ARTICLE 190. - INSTALLATIONS ELECTRIQUES.


A. - Spécifications générales.
Les installation et appareils électriques de sécurité ou de distribution devront être conformes :
1°) aux prescriptions en vigueur, déterminant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les
distributions d’énergie électrique
2°) en ce qui concerne les installations à exécuter à l’intérieur des immeuble, à l’arrêté du Ministre des
travaux Publics portant règlement sur les installations électriques dans les immeubles et leurs dépendances
et ses additifs.
Pour tous les cas non prévus dans les dits règlements et à défaut de stipulation du Devis Particulier, les
normes françaises de la Classe C visées au répertoire annexé au présent Devis Général, seront appliquées.

B. - Spécifications Particulières.

§ 1. - Etudes.
Sauf stipulation contraire du Devis Particulier, les éclairements minima calculés à l’emplacement où
s’exerce l’activité dans chacun des locaux seront les suivants :
- vestibules, escaliers, dégagements, débarras, caves etc. ............................... 20 lux
- antichambres, galeries, chambres à coucher .................................................. 40 lux
- salons ............................................................................................................... 60 lux
- salles à manger, cuisines ................................................................................ 80 lux
- Bureaux, salles de bains, cabinets de toilette .................................................. 150 lux

§ 2. - Réception.
a) Matériel utilisé.
- Le matériel muni des estampilles NF-USE-APEL, ne nécessite aucun accord préalable
- Le matériel muni des estampilles devra recevoir l’approbation du Ministre des travaux Publics, après
avis de la commission consultative pour l’agrément du matériel électrique au Maroc. Cette commission est en
droit d’exiger des épreuves par les laboratoires officiels aux frais du demandeur.
b) Réception des installations
La réception provisoire sera prononcée par l’architecte lorsque les vérifications prévues à la norme
française C.II (Titre IV) auront été effectuées par l’organisme chargé de la distribution d’électricité ces
vérifications étant nécessaires pour la mise sous tension des installations ; elles n’engagent toutefois pas la
responsabilité du secteur.
Le procès-verbal de réception provisoire de l’installation qui sera dressé par l’architecte et remis au
maître de l’œuvre, indiquera notamment :
- Les conditions dans lesquelles sont effectuées les vérifications.
- Les résultats des mesures d’isolement e l’installation.
- Les valeurs des résistances des prises de terre dont le maximum devra être compris entre 5 et 12
ohms selon la nature du sol.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre III
CHAPITRE XIII
Equipements divers (ascenseurs, téléphone, T.S.F., télévision)
ARTICLES 191 A 193

ARTICLE 191. - ASCENSEURS. - MONTE-CHARGES.


§1.- Etude et projet.
Les installations seront étudiées par les Entrepreneurs spécialisés en conformité avec les prescriptions
des arrêtés des Travaux Publics du 9 avril 1953 et 7 septembre 1954 et les textes ultérieurs réglementant
l’installations, le fonctionnement et l’entretien des ascenseurs et monte-charge accompagnés.
Les projets seront établis avec le plus de précision possible et devront répondre exactement aux
données imposées pour permettre l’examen comparatif des diverses solutions soumises à l’architecte ou à la
Commission du concours.
Ils devront tenir compte de toutes les conditions susceptibles d’être prises en considération, tant pour
les calculs des dimensions à adopter pour les divers appareils que pour les précautions concernant la sécurité,
le confort, l’esthétique, l’économie, la dépense de premier établissement, les dépenses de fonctionnement,
celles de l’entretien, etc.
Ils préciseront l’emplacement des charges sur les maçonneries et l’importance des réactions de tous
les organes essentiels ; les dimensions du local réservé à l’appareil élévatoire, des fosses ou cuvettes
destinées à recevoir la partie inférieure de la cabine et les amortisseurs de cabine et de parachute.
Ils donneront une description exacte ainsi que les détails d’exécution ou de fonctionnement de toute
l’installation comprenant notamment :
a) Machinerie.
- moteurs : type - puissance -température maximum de fonctionnement accessoires de commande - de
sécurité - de fixation- régulateur etc.
- treuils : types - systèmes de poulies - de freinage etc.
- contrepoids : compensation -appareils de sécurité - parachute - amortisseurs ;
- câbles : constitution - coefficient de sécurité ;
- manœuvre : mise à niveau automatique - dépannage à main ;
- consommation d’énergie.
b) Gaine.
- parois : protection - portes palières - fonctionnement -fosse ;
- éclairage.
c) Cabine.
- arcades - plateformes -coulisseau -guidage - parois -portes - accessoires ;
- appareils de sécurité et de manœuvre - parachute - éclairage ;

§ 2. - Mise en œuvre du matériel.


La mise en œuvre devra être faite après approbation du plan d’installation, avec le plus grand soin tant
pour assurer une réalisation correcte que pour éviter toute détérioration aux ouvrages des autres corps de
métiers.
Toutes dispositions devront être prises pendant la mise en œuvre du matériel et au cours des essais
de l’installation prévus ci-après, pour assurer la sécurité non seulement du personnel de montage et d’essais,
mais également des autres ouvriers travaillant sur le chantier au voisinage des installations d’ascenseurs et
de monte-charges.
Il appartiendra à l’entreprise d’attirer en temps utile l’attention de l’architecte sur les répercussions que
peuvent avoir certains de ses travaux ou installations sur la marche générale du chantier, et de signaler, le
cas échéant, les modifications qu’il conviendrait d’apporter aux dispositions arrêtées pour les autres
corporations.

§ 3. - Essais et vérifications.
Dès achèvement des travaux, il pourra être procédé à la demande de l’entreprise, avant que que celle-
ci ait quitté le chantier et en présence de l’architecte à des essais et vérifications ayant pour objet :
- De vérifier que les mesures de sécurité prévues par les normes et règlements en vigueur ont bien été
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

observées.
- De s’assurer que le ou les appareils présentent les qualités technique requises par ces normes et
règlements.
- De contrôler que l’installation est en tous points conforme aux prescriptions du Devis Particulier, qu’elle
peut assurer le service demandé dans les conditions fixées par le Devis Particulier et que les engagements
des constructeurs ont été exactement remplis.
Ces essais et vérifications seront valables pour la réception provisoire.
Ils auront lieu sous la responsabilité de l’entreprise qui devra fournir le personnel et les appareils
nécessaires.
Les essais comprennent :
- Un essai statique.
- Un essai de fonctionnement.
- Un essai des parachutes.
- Eventuellement un essai de consommation de courant.
a) Essai statique.
La cabine étant à l’arrêt, au niveau inférieur, doit recevoir pendant 30 minutes une charge d’essai
uniformément répartie dont la valeur compte-tenu des caractéristiques imposées par le Devi Particulier est
fixée de la façon suivante :
Charge utile charge d’essai
Inférieure à 500 kg. Charge utile x 2.
Comprise entre 500 et 1500 kg. Charge utile + 500 kg.
Supérieure à 1500 kg. Charge utile x 1,33.
A l’expiration de cette période d’essai de 30 minutes durant laquelle le contrepoids doit être immobilisé,
aucun organe de l’appareil ne doit avoir subi de déformation permanente.
b) Essai de fonctionnement :
Cet essai comporte deux phases :
- un essai de fonctionnement en vue de mesurer la vitesse.
- un essai de fonctionnement en vue de vérifier le nivelage.
Mesure de la vitesse - La cabine étant arrêtée au palier de départ reçoit une charge égale à la charge
utile. Après envoi de la cabine vers le niveau le plus élevé desservi, la vitesse est mesurée entre le premier
niveau au-dessus du palier de départ et l’avant-dernier niveau desservi.
La vitesse mesurée dans ces conditions, ne doit pas différer de plus ou moins 5 %de la vitesse fixée
par le Devis Particulier ou garantie par le Constructeur.
Vérification du nivelage - La cabine étant arrêtées successivement à chaque niveau tant à la montée
qu’à la descente, on mesure la dénivellation existant entre le seuil des portes palières et le plancher de la
cabine
Pour les appareils munis d’un dispositif d’iso nivelage cette dénivellation doit être inférieure à 1 cm, la
charge d’essai utilisée pour cette vérification étant égale à la charge utile.
Pour les appareils ne comportant pas de dispositif d’isonivelage, et sauf spécifications contraires du
Devis Particulier, les dénivellations maxima admises seront du dixième de la vitesse exprimée en centimètre.
L’essai doit avoir lieu d’abord à vide ensuite avec une charge d’essai égale à la charge utile.
Bruits - Parasites - si les bruits produits par les moteurs étaient de nature à gêner les occupants de
l’immeuble, l’Entrepreneur serait tenu d’y apporter un remède immédiat avec l’agrément de l’architecte
Il en sera de même pour les autres organes de l’installation
Les installations ne devront pas amener de perturbations dans la marche des appareils récepteurs de
TSF du voisinage : l’Entrepreneur devra prendre toutes mesures nécessaires pour obvier à cet inconvénient.
c) Essais de parachute :
Cet essai est fait après avoir réparti uniformément dans la cabine une charge d’essai égale à la charge
utile.
Si les parachutes sont du type à régulateur de vitesse, la cabine est mise en descente et la vitesse du

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

moteur est accélérée3 . La prise de parachute doit avoir lieu quand le rapport de la vitesse atteinte à la vites
de régime atteint une valeur comprise entre les limites indiquées par la norme P. 82-201.
Si les parachutes sont du type à rupture de câbles l’essai est fait en calant la cabine et en donnant du
mou aux câbles e suspension.
La prise de parachute doit avoir lieu aussitôt et après suppression du calage de la cabine, celle-ci doit
rester maintenue entre les guides.
La prise de parachute ne doit pas entraîner une inclinaison du plancher de la cabine supérieur à 5 %
dans une direction quelconque.
Après cet essai les empreintes sur les guides ne doivent en aucune façon apporter un trouble
quelconque au fonctionnement de l’appareil et aucune déformation permanente ne doit être observée.
d) Essai de consommation de courant :
Si une consommation de courant est garantie, celle-ci doit être mesurée pendant 10 voyages aller et
retour du niveau inférieur au niveau supérieur, la cabine ayant reçu au préalable une charge d’essai égale à
la charge utile.
La consommation effectivement mesurée ne doit être supérieure de plus de 10 % à la consommation
garantie.

§ 4. - Dossier d’installation.
Avant la date prévue pour la réception provisoire ou au plus tard le jour de cette réception, l’entrepreneur
devra remettre à l’Architecte, qui en accusera réception, deux exemplaires d’un dossier d’installation
comprenant :
- Une notice donnant les caractéristiques des appareils fournis.
- Des consignes de principe relatives à l’entretien courant.
- Un schéma électrique multifilaire sur lequel toutes les bornes de connexion aux différents appareils
auront les mêmes repères que celles de l’installation.

§ 5. - Réception provisoire.
La réception provisoire ne pourra être prononcée sans réserve si les essais et vérifications prévus au
paragraphe 3 ont été satisfaisants.
Si la réception provisoire ne peut être prononcée qu’avec des réserves, l’installation pourra toutefois
être mise en service, mais à la condition formelle que les prescriptions relatives à la sécurité soient observées.
Cette mise en service devra être autorisée, par écrit, par l’Architecte.

ARTICLE 192. - TELEPHONE.


Le devis Particulier indiquera s’il y à lieur de réserver des gaines et remplacements pour canalisations
et appareillages téléphoniques.
L’installation téléphonique doit être agréée par les services des P.T.T.
Le Devis Particulier précisera la durée maximum du délai de garantie imposé à l’installateur.

ARTICLE 193. - T.S.F. -TELEVISION.


Le Devis Particulier indiquera, s’il y a lieu, les emplacements des antennes de radiodiffusion et des
antennes de télévision ainsi que les emplacements prévus pour les canalisations diverses afférentes à ces
équipements.

3
Dans cette hypothèse, l’essai de parachute, ne sera exécuté que si la vitesse du moteur peut être accélérée.
~ 356 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE IV

Règlement des ouvrages

CHAPITRE I. - Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises

CHAPITRE II. - Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises

CHAPITRE III. - Modes de mesurage et d’évaluation des travaux

~ 357 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre IV
CHAPITRE I
Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises
ARTICLE 194 A 202

ARTICLE 194. - VERIFICATION AVANT L’EXECUTION DES TRAVAUX.


Chaque Entrepreneur devra, avant toute exécution, faire d’après les documents fournis par l’Architecte,
la comparaison et la vérification des cotes des dessins d’exécution ou de détails, rechercher si les dispositions
prévues n’entraînement aucune impossibilité matérielle d’exécution et signaler par écrit les erreurs ou les
divergences qu’il aurait cru rencontrer, afin de permettre la vérification, la révision ou la mise au point exacte
des documents notifiés.

ARTICLE 195. - INSTALLATIONS DES CHANTIERS D’ENTREPRISE


Le Devis Particulier désigne, s’il y a lieu, les emplacements dont l’entrepreneur pourra dispose pour
l’installation de ses chantiers, le stationnement de son matériel, le dépôt des matériaux d’approvisionnement,
ainsi que les parcours que doivent suivre les ouvriers et les équipages pour les transports divers.
Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, ces emplacements devront être dégagés et nettoyés
aux frais de chaque Entrepreneur.
Le Devis Particulier fixe, s’il y a lieu, le délai dans lequel l’Entrepreneur devra soumettre à l’architecte
le projet de ses installations de chantier.

ARTICLE 196. - MAINTIEN DES COMMUNICATIONS ET DE L’ECOULEMENT DES EAUX.


L’Entrepreneur devra conduire les travaux de telle sorte que les accès aux propriétés riveraines, ainsi
que la circulation publique et les écoulements des eaux soient convenablement assurés en tous temps
Sont à sa charge les ouvrages provisoires qu’il serait nécessaire d’établir à cet effet.

ARTICLE 197. - PRECAUTIONS CONTRE LES ACCIDENTS.


L’Entrepreneur prendra toutes les mesures d’ordre et de sûreté propres à prévenir les accidents sur les
chantiers, notamment aux passages des routes. Il se conformera strictement, à cet effet, soit aux ordres de
l’Architecte, soit aux ordres et observations des représentants qualifiés des diverses administrations
intéressées.
Il assurera également la clôture, et éventuellement le gardiennage et l’éclairage de ses chantiers.
Si l’Architecte le juge nécessaire, un service de garde permanent, aussi bien de jour que de nuit sera
organisé par les soins de l’entrepreneur pendant toute la durée de ses travaux.
L’Entrepreneur sera réputé seul responsable des conséquences que pourraient avoir sa négligence et
celle de ses préposés

ARTICLE 198. - FRAIS GENERAUX. - FAUX FRAIS.


L’Entrepreneur devra mettre à la disposition de l’architecte les instrumentes, l’outillage, les aides et les
matériaux nécessaires aux opérations topographiques, vérification et prise d’attachements, ainsi qu’aux
épreuves prévues au Devis Particulier ou au présent Devis Général.
Il effectuera, s’il y a lieu, en temps opportun toutes les formalités exigées pour l’occupation temporaire
des terrains, (emprunts, décharges, carrières, etc.) ainsi que pour le règlement des droits de douane, porte,
régies, brevets, patentes et en général tous impôts au taxes, assurances, etc., tous transports, chargements,
déchargements, bardages et coltinages divers dus aux dispositions des lieux.

ARTICLE 199. - ENLEVEMENT DES MATERIAUX REFUSES.


Les matériaux, métaux et appareils refusés, seront enlevés du chantier par l’entrepreneur et à ses frais,
dans les vingt-quatre heures qui suivront le refus. En cas d’inexécution de la présente condition, l’enlèvement
sera fait d’office aux frais d l’Entrepreneur, sur l’ordre écrit de l’Architecte.

ARTICLE 200. - PRISES DE POSSESSION ANTICIPEES DE CERTAINS OUVRAGES .


Le Devis Particulier désigne, s’il y a lieu, les ouvrages u parties d’ouvrage dont la prise de possession
pourra être effectuée avent l’achèvement complet des travaux.
Cette prise de possession sera précédée ‘une réception provisoire partielle qui aura, à l’égard des
ouvrages auxquels elle s’appliquera, les même effets que la réception provisoire prévue à l’article 39 du Cahier
des Clauses et Conditions générales imposées aux Entrepreneurs des travaux exécutés pour le compte d’une
Administration publique.
~ 358 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 201. - LOCAUX RESERVES.


Le Devis Particulier - et à défaut de prescriptions, l’Architecte - désignera les locaux susceptibles en
cours de construction d’être mis gratuitement à la disposition de l’Entrepreneur et destinés à servir de remise
pour les vêtements des ouvriers, les outils et le matériel.
Ces locaux seront utilisés uniquement dans l’intérêt de la bonne marche des travaux et dans le temps
prévu comme délai d’exécution des installations.
Les lieux seront remis en parfait état à la cessation de l’occupation.

ARTICLE 202. - OBLIGATIONS PENDANT LE DELAI DE GARANTIE.


L’Entrepreneur devra faire à ses frais toutes les réparations qui pourraient résulter de l’imperfection de
ses ouvrages ou de la qualité des matériaux et des fournitures. Il sera entièrement responsable du bon
fonctionnement de tous les appareils qu’il aura posés.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre IV
CHAPITRE II
Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises
ARTICLES 203 A 209

ARTICLE 203. - TERRASSEMENTS. - DEMOLITION. - CHAUSSEES ET TROTTOIRS. - MAÇONNERIES. - GROS


ŒUVRE. - HYGIENE.
§ 1. - Si, étant donné l’emplacement ou l’importance d’un chantier de construction, le Devis Particulier
ou les règlements administratifs en vigueur imposent l’installation d’un poste d’assainissement, comprenant
WC, douches, salles de visites, etc., c’est l’entrepreneur de terrassements et de maçonnerie qui en sera seul
chargé.
Il devra se conformer à tous les plans, détails d’exécution, ordres divers, émanant de l’architecte ou du
service de santé intéressé.
Il devra également assurer le nettoyage, la désinfection et l’entretien de cette installation pendant toute
la durée de l’exécution des travaux.
Il assurera, en outre, la démolition et la remise en état, après enlèvement des installations.
§ 2. - Bureau - L’Entrepreneur de terrassements et de maçonneries aménagera et entretiendra sur le
chantier, suivant les indications de l’architecte, un bureau complètement isolé de tout local et d’accès facile
de la rue, qui sera à l’entière disposition de l’architecte et d ses représentants.
§ 3. - Alignement - L’Entrepreneur sera tenu de se conformer à toutes les ordonnances et obligations
édictées par les services compétents en ce qui concerne les alignements, dépôts de matériaux, délais
d’occupation de la voie publique, éclairage, servitudes d’échafaudages, clôtures provisoires, égouts, etc.
§ 4. - Eau - L’Entrepreneur de maçonnerie sera tenu d’assurer l’approvisionnement en eau pour tous
les besoins du chantier.
§ 5. - Echafaudages - l’Entrepreneur devra installer à ses frais tous les échafaudages nécessaires à
ses travaux.
Il devra en laisser gratuitement la jouissance aux autres corps d’état, sous leur entières responsabilité,
et ce, pendant la durée d’une période qui prendra fin au plus tard à l’expiration du délai contractuel d’exécution
du gros œuvre.
Dans le cas où les autres corps de métier utiliseraient ces équipements, après le délai défini ci-dessus,
une indemnité fixé par le Devis Particulier ou à défaut par l’architecte, sera payée par l’entrepreneur intéressé
à l’entrepreneur de maçonnerie.
Après l’exécution des travaux, l’Entrepreneur devra enlever à ses frais, les décombres et les
échafaudages, boucher les trous faits pour les établir et livrer les ouvrages complètement propres et prêts à
remplir leur destination.
§ 6. - Traits de niveau - l’Entrepreneur de maçonnerie fera exécuter, à chacun des étages, et à un mètre
au-dessus du niveau du sol fini, un trait de niveau qui servira à tous les corps d’état ; ce trait sera visible et
tracé sur tous les murs et cloisons sur fur et à mesure de l’avancement des travaux, l’Entrepreneur de
maçonnerie sera entièrement responsable de l’exactitude de ce tracé.
§ 7. - Réserves de passage, percements, scellements
L’Entrepreneur de maçonnerie devra réserver les ouvertures nécessaires pour le passage des tubes,
tuyaux et canalisations aux emplacements et dans les conditions fixées par l’Architecte.
Sauf prescriptions contraires du Devis Particulier, l’entrepreneur de maçonnerie exécutera la mise en
place er le scellement des menuiseries métalliques, ferronnerie, rideaux roulants.
§ 8. - Garantie.
Pendant la durée du délai de garantie, l’entrepreneur de maçonnerie devra, à ses frais exclusifs, assurer
la conservation suivant les profils d’exécution, des plates-formes, talus, fossés, banquettes, maintenir les
profils des chaussées, relever les pavages et trottoirs.
Il devra réparer les maçonneries de toutes nature fissurées ou disloquées, remplacer les pierres
écornées, écrasées, etc., procéder au remplacement de toute partie de carrelage défectueuse ; procéder aux
recherches nécessaires demandées et dirigées par l’architecte, refaire les enduits avariés et en général toutes
les parties qui auraient paru de mauvaise tenu, de façon à maintenir en parfait état, jusqu’au jour de la
réception définitive, tous les ouvrages qu’il aurait exécutés.

~ 360 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ARTICLE 204. - CHARPENTES ET MENUISERIES EN BOIS OU METALLIQUES. - OUVRAGES METALLIQUES. -


QUINCAILLERIE
§ 1. - Hangars - S’il est nécessaire d’établir des chantiers ou hangars pour le tracé des épures ou pour
toutes autres opérations relatives aux travaux, leurs constructions, leur aménagement et leur entretien
incombent à l’Entrepreneur, ainsi que toutes sujétions diverses frais de location ou taxes, démolition,
enlèvement des décombres et mise en état des lieux.
§ 2. - Obligations pendant le délai de garantie - L’Entrepreneur sera tenu pendant le délai de garantie
et jusqu’à la réception définitive, de remplacer à ses frais les objets qui seraient détériorés, autrement que par
usage normal.
Il sera tenu de donner aux portes, fenêtres, volets, rideaux roulants, etc., le jeu nécessaire pour assurer
leur bon fonctionnement.
Il devra faire toutes retouches ou réparations qui pourraient résulter, soit du travail de la matière
première (bois, fer, etc.), soit de l’imperfection des ouvrages ou des matériaux. Il devra assurer l’étanchéité
parfaite des menuiseries extérieures. Il pourvoira au besoin, au remplacement de la menuiserie, de la
quincaillerie et de toutes pièces défectueuses.
Il supportera également tous les frais de dépose et repose des ferrures, quincaillerie, raccords divers et
réfection des peintures, enduits, etc., que ces entretiens rendraient indispensables.

ARTICLE 205. - TOITURES. - TERRASSES. - ETANCHEITE GARANTIE.


L’Entrepreneur est responsable pendant dix années à compter de la réception provisoire, de l’étanchéité
complète contre toute infiltration provoquée par une mauvaise qualité des produits employés ou par une
mauvaise exécution des travaux, et notamment par dessiccation, fissuration, soufflures, retrait du produit,
décollement des solins, déchirures consécutives au retrait ou à la dilatation du support etc.
Cette garantie comprend la remise en état du produit d’étanchéité et de la protection avec les mêmes
produits que ceux qui ont servi à l’établissement de l’étanchéité ou avec tout autre produit de qualité au moins
équivalente préalablement agrée par l’Architecte, ainsi que la réparation des dommages causés à la
construction par les infiltrations sous réserve que l’Entrepreneur ait été informé de ces infiltrations dès leur
apparition.
L’Entrepreneur doit intervenir dès la réception de l’avis de défaut d’étanchéité qui lui est donné par le
maître d’œuvre et prendre toutes mesures utiles.
La durée de la période de garantie couvrant les travaux d’étanchéité exécutés conformément à l’article
162 du présent devis général (procédés locaux) sera prescrite par le Devis Particulier.

ARTICLE 206. COUVERTURE.


§ 1. - Précautions - L’Entrepreneur doit tous bâchages partiels nécessaires, il déplacera et remplacera
autant de fois qu’il le faudra les conduites provisoires assurant l’écoulement des eaux au cours de la
construction de manière à préserver les ouvrages des autres corps d’état si les descentes définitives n’ont pu
être établies avant la couverture.
Il sera responsable des dégâts qui seraient produits par la pluie
Il sera tenu de livrer passage sur la couverture et les chéneaux aux ouvriers des autres corps d’état et
de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les dégradations qui pourraient en résulter, et dont
il sera réputé entièrement responsable.
Après l’achèvement des travaux de couverture, l’entrepreneur fera balayer et nettoyer les toits, les
gouttières et les chéneaux, dégorger les tuyaux de descente, mettre en état de propreté les combles ou
greniers, enlever les gravois tombés au pied des bâtiments.
§ 2. - Obligations pendant le délai de garantie - L’Entrepreneur sera responsable de tous ses travaux,
de toutes les dégradations et de toutes les conséquences provenant d’une mauvaise exécution. Il devra
remplacer toute pièce défectueuse, refaire toute soudure, tout solin, et en général tout travail désigné par
l’architecte pour rendre sa couverture parfaitement étanche.

ARTICLE 207. - PEINTURE. - VITRERIE. - TENTURE.


§ 1. - Reconnaissance préalable des subjectiles4
Avant tout commencement d’exécution, l’entrepreneur procédera à un examen des subjectiles tant pour
en tirer tous renseignements utiles à la bonne marche du travail que pour vérifier leur état et présenter ses

4
Le mot « subjectiles » est le terme général qui désigne toute surface destinée à recevoir les enduits et peintures.
~ 361 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

réserves éventuelles (par exemple au sujet e plâtres morts, de défauts de dressage, de l’humidité, de
l’alcalinité ou de toute autre particularité des subjectiles).
§ 2. - Précautions - Nettoyage.
L’Entrepreneur devra couvrir et protéger au moyen de papier ou de toile les planchers, sols murs,
meubles et objet divers, de manière à prévenir toute tache ou détérioration dont il sera, du reste, réputé
entièrement responsable.
Partout où il aura à travailler, l’entrepreneur fera à ses frais le balayage et le nettoyage général avant
et après l’exécution de ses travaux, ainsi que la descente et l’enlèvement des déchets provenant de ses
travaux.
Après l’achèvement des travaux, l’entrepreneur sera tenu de faire laver et nettoyer à ses frais les
carrelages, planchers, vitres, faïences, évier, etc. ainsi que les locaux et les meubles qui auraient été tachés
par sa faute.
§ 3. - Obligations pendant le délai de garantie.
L’Entrepreneur sera responsable de toutes les imperfections provenant d’insuffisances dans la qualité
des produits ou dans leurs conditions de mise en œuvre.
Il devra notamment refaire à ses frais toutes les peintures écaillée ou ternies, ainsi que les peintures qui
auraient été faites trop tôt dans des endroits soumis à l’humidité en cours de construction, et réparer toute
imperfection découlant de l’inobservation du paragraphe 1 ci-dessus

ARTICLE 208. - ÉQUIPEMENTS DIVERS.- CHAUFFAGE.


L’Entrepreneur n’est pas responsable des conséquences e l’usure, normal, telle pour les chaudières :
le remplacement des grilles ou barreaux de grilles, des tubes de chaudière, des tubes de niveau d’eau et des
revêtements réfractaires ou autres, des foyers.
L’Entrepreneur devra, une fois les déposes et d’appareils nécessitées par leur peinture pendant
l’exécution des travaux, ainsi que pendant le délai de garantie, les déposes et poses qui seraient nécessaires
pour la mise au point de l’installation.

ARTICLE 209. - ASCENSEURS.- MONTE-CHARGES.


Pendant la période de garantie l’entreprise sera tenu de procéder à ses frais au remplacement ou à la
réparation immédiats de tous les éléments qui seraient reconnus défectueux tant au point de vue matière
qu’au point de vue construction, installation ou fonctionnement. La garantie ne s’appliquera pas aux
détériorations provenant d’un usage anormal ou irrationnel, de négligence, d’un défaut d’entretien ou de
surveillance ou d’un cas de force majeure, ni aux détériorations causées par des tiers.

~ 362 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre IV
CHAPITRE III
Modes de mesurage et d’évaluation des travaux
ARTICLES 210 A 240
ARTICLE 210 - FRAIS DIVERS COMPRIS DANS LES PRIX.
Il est expressément spécifié que tous les prix des matériaux fournitures ou travaux comprennent :
1°) Tous les frais relatifs aux opérations topographiques, tracés, piquetages, attachements, pesages,
mesurages et vérifications.
2°) Tous les frais de panneaux, calibres, échantillons.
3°) Tous les frais nécessités par les essais, épreuve ou retouches imposés par le Devis Général ou par
le Devis Particulier.
4°) Tous les droits de douane, de porte, régies, brevets, patentes, taxes de transaction et en général
tous les impôts ou taxes, assurances, etc. imposés par les règlements de l’état ou des Municipalités.
5°) Toutes les indemnités dues pour occupation de terrains pour une cause quelconque.
6°) Tous les frais résultant des aménagements nécessaires au maintien des accès aux propriétés
riveraines et de la circulation publique ainsi que tous les frais résultant de la clôture, de l’éclairage et du
gardiennage des chantiers.
7°) Tous les frais de transport, chargements déchargements, bardage et coltinage divers, résultant de
la disposition des lieux et des obligations de passage imposés par les règlements d’administration publique
ou les prescriptions de l’architecte, ainsi que les échafaudages nécessaires.
8°) Tous les frais généraux ou frais d’entreprise tels qu’ils sont définis, pour chaque corps de métier, au
titre des charges générales ou spéciales.
9°) Tous les traitements du personnel, les frais de surveillance, les intérêts de fond de roulement, les
faux frais et divers et enfin le bénéfice.
10°) Tous les frais nécessités par l’entretien de tous les travaux jusqu’à l’expiration du délai de garantie
que leur est particulier.
11°) Tous les frais nécessités par le nettoyage, l’enlèvement des matériaux, accessoires, divers et
décombres et leur transport hors du chantier.
12°) Les frais, faux-frais d’études et de plans, incombant à l’entreprise, ainsi que les sujétions dues pour
dégradations ou défauts causés par les ouvriers ou les travaux aux bâtiments ou installations déjà existantes,
les charges consécutives à des accidents causés à des tiers sur le chantier ; et d’une manière générale tous
les frais entraînés par l’application des prescriptions du Devis Particulier et du présent Devis Général.

ARTICLE 211 - FOUILLES DE FONDATIONS. DEBLAIS. REMBLAIS.


Mesurage - Les déblais et remblais de toute nature seront mesurés au mètre cube.
Le volume des terrassements, déblais, fouilles, remblais, sera calculé d’après les vides des fouilles à
exécuter conformément aux projets approuvés par l’Architecte ou aux changements prescrits en cours de
travaux par ordre de service, sans tenir compte d’aucun foisonnements ni des cubes supplémentaires
exécutés, pour quelque raison que soit par l’Entrepreneur ou sur son initiative.
Pour les tranchées de canalisation la largeur maximum prise en compte sera celle du diamètre extérieur
de la canalisation majoré de 0,30 m sans que la largeur prise en compte soit inférieur à 0,50 m ; cube
supplémentaire exécutés pour confection des joint ne sera pas pris en compte.
Le métré des fouilles sera fait d’après les attachements représentant l’état des lieux avant et après les
fouilles. Aucune fouille ne sera commencée avant que le relief du sol n’ait été relevé et fait l’objet d’un
attachement pris ou vérifié contradictoirement par l’Entrepreneur et l’Architecte.
Pendant - Plusieurs prix pourront être établis suivant la nature et les difficultés d’exécution des fouilles,
ou suivant leur profondeur.
Il sera distingué :
- Les fouilles en excavation ou déblais.
- Les fouilles en tranchées ou en rigoles, lorsque la largeur au fond de la fouille n’excède pas deux
mètres (2,00 m).
- Les fouilles en puits, quelle qu’en soit la forme en plan, qui répondront aux deux conditions simultanées
~ 363 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ci-après :
1°) dimension maximum en plan, inférieure à deux mètres (2,00 m)
2°) Profondeur supérieure à deux mètres (2,00 m).
Toutefois les fouilles dont une dimension en plan est supérieure à deux mètres seront considérées
comme fouilles en puits lorsque leur profondeur sera supérieure au double de la plus grande dimension en
plan.
Chacun des prix établi forfaitairement au mètre cube comprend la fouille proprement dite, avec
fourniture d’explosifs s’il y a lieu, le blindage, l’épuisement, l’assèchement, l’extraction, les jets de pelle (1), la
charge, le transportes, la décharge, le réglage ainsi que le dessouchage, le triage des pierres, toutes les
fournitures, façon, mais d’œuvre et sujétions concernant l’exécution des déblais et leur emploi en remblai ou
leur transport et leur mise en dépôt.

ARTICLE 212. - PIEUX ET PALPLANCHES.


1° Fournitures.
Mesurage : les pieux et palplanches seront évalués au mètre cube, (pieux et palplanches en bois ou en
béton) ou au kg (palplanches métalliques) dans la limite des sections et longueurs maxima prévues aux ordres
de service, la longueur prise en compte étant la longueur totale mesurée avant le battage.
Paiement : Les prix comprennent toutes sujétions de fournitures à pied d’œuvre y compris le recepage
à a cote prévue, et éventuellement, les sabots, frettes, etc.
2° Battage.
Mesurage : les battages seront évalués au mètre linéaire d fiche pour les pieux et au mètre carré de
rideau fiché pour les palplanches, les longueurs étant décomptés depuis l’extrémité inférieure des pieux et
palplanches, jusqu’au niveau du sol après battage.
Paiement : Les prix comprennent toutes fournitures et sujétions consécutives à l’emploi des frettes,
sabots, fax pieux, préparation et assemblage des panneaux, déjoutement éventuel, percement de trous,
boulonnage, location, démontage du matériel de battage, des ponts de service et d’il y a lieu la location,
installation et frais d’emploi du matériel d’injection d’eau sous la pointe des pieux ou palplanches.

ARTICLE 213. - DEMOLITIONS.


Mesurage : les démolitions de maçonneries seront mesurées au mètre cube en place.
Le volume des démolitions sera relevé d’après attachements pris et vérifiés contradictoirement par
l’entrepreneur et l’architecte. Il sera tenu compte des volumes calculés avec déduction des pièces de bois ou
de fer incorporées dans le gros œuvre.
Paiement : On pourra établir un prix pour la démolition ordinaire du gros œuvre, c’est-à-dire sans
sujétions particulières, et un prix pour la démolition en sujétion, soit pour des reprises en sous-œuvre, soit
dans l’embarras des étais.
Les prix au mètre cube comprennent le tirage des matériaux, leur transport jusqu’ au lieu de réemploi
ou de dépôt, le rangement des matériaux à réemployer, la descente des décombres et leurs transports aux
décharges publiques etc.

ARTICLE 214. - ENCAISSEMENT ET BLOCAGE.


Mesurage : L’encaissement et le blocage des chaussées seront mesurés au mètre carré. La surface
sera celle résultant des indications ou ordres de l’architecte, sans tenir compte des surfaces en plus, dues des
erreurs ou à des malfaçons de l’entrepreneur.
Paiement : il sera établi un prix au mètre carré pour l’encaissement et un prix distinct au mètre carré
pour le blocage.
Ces prix comprennent le creusement de la fouille, la fourniture du blocage aux dimensions imposées
par le Devis Particulier, la mise en œuvre, etc.

ARTICLE 215. - EMPIERREMENTS EN MACADAM ORDINAIRE.


Les empierrements et les cylindrages seront évalués de la façon suivant :
1°) Les matériaux destinés à l’empierrement seront comptée au mètre cube, emmétré à pied d’œuvre.
2°) La matière d’agrégation sera également comptée au mètre cube, emmétré à pied d’œuvre.
3°) Le répandage et la mise en œuvre des matériaux d’empierrement et de la matière d’agrégation,
dans les conditions prévues au Devis Particulier seront comptés au mètre carré.
Le cylindrage sera compté à la tonne Kilométrique ou à la tonne heure selon les prescriptions du Devis
~ 364 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Particulier.
Mesurage : Les matériaux emmétrés seront mesurés contradictoirement entre l’entrepreneur et
l’Architecte.
La surface de la chaussée sera déterminée en prenant pour base les dimensions fixé par les dessins
ou indiquées en cours d’exécution par l’Architecte. Il ne sera pas tenu compte des sur largeurs provenant de
malfaçons ou d’erreurs de l’Entrepreneur, non plus que des bavures de la forme prévue.
Le comptage du tonnage pour le cylindrage, sera effectué suivant le mode fixé par le Devis Particulier.
Paiement : Les prix établis comprennent toutes les fournitures, façons et main-d’œuvre pour l’exécution
des travaux dans les conditions prévues ci-dessus ainsi que le passage à la claie et le nettoyage des
matériaux, et l’emmétrage ainsi que le mesurage suivant les conditions prescrites au Devis Particulier, les frais
divers, etc.

ARTICLE 216. - REVETEMENTS DE CHAUSSEES OU DE TROTTOIRS (LES EMPIERREMENT AVEC LIANTS


BITUMINEUX, RELEVES A BOUT, PAVAGES)
Mesurage : Les revêtements seront mesurés au mètre carré pour la surface terminée suivant les
dimensions fixées par les dessins ou indiquées en cours d’exécution, sans tenir compte des surlargeurs
provenant de malfaçons ou d’erreurs de l’entrepreneur.
Paiement : Le prix du mètre carré comprend toutes les fournitures, façon, main d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 217. - BORDURES ET CONTRE BORDURES DE TROTTOIRS.


Mesurage : Les bordures et contre bordures de trottoirs (droites ou courbes) seront mesurée
séparément au mètre linéaire.
La mesure sera prise sur le chanfrein de la bordure.
Paiement : Les prix au mètre linéaire comprennent toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et
sujétions.

ARTICLE 218. - ASPHALTAGE DES TROTTOIRS ET SOLS.


Mesurage : Les travaux d’asphaltage seront mesurés au mètre carré. La surface à compter sera la
surface réelle, tous vides déduits, sans plus-value d’aucune sorte pour parties courbes, bateaux, dessus de
tampons, etc.
Paiement : Les prix pour asphaltage comprennent la forme y compris la préparation de l’encaissement
ainsi que toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 219. - MAÇONNERIES DIVERSES.


I. - Bétons
§1. - Bétons de ciment armés ou non armés.
Mesurage : Le béton, armé ou non, sera mesuré au mètre cube en place, les armatures, s’il y a lieu,
étant comptées à part et au poids, les coffrages étant comptés à part au mètre carré :
a) Le cube du béton sera évalué d’après les dimensions des ouvrages tels qu’ils sont figurés sur les
dessins notifiés en cours d’exécution des travaux ou approuvés au préalable par l’architecte ; aucune
déduction ne sera effectuée pour l’emplacement occupé par les armatures dans ce volume.
Il ne sera compté aucune plus-value pour les parties courbes, en pente ou de forme irrégulière, non
plus que pour les repiquages qu’exigerait la mise du béton à la forme définitive prescrite, au cas où elle n’aurait
pas été convenablement obtenue au moulage.
b) Le poids des armatures pris en compte sera calculé en appliquant les poids linéaires fixés à la norme
A. 45-002 aux longueurs des barres indiquées aux dessins d’exécution établis en conformité des prescriptions
du paragraphe 2 de l’article 111 sans aucune majoration pour chutes, ligatures, cales etc.
Les coffrages seront évalués au mètre carré de paiement de béton et affectés d’une plus ou moins value
définie par les coefficients du tableau ci-après, selon leurs difficultés d’exécution et la longueur théorique des
étais, prise du niveau d’appui à la sous face de la dalle ou de la poutre.

~ 365 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Semelles en Jusqu'à 4 m De 6 à 8 m
fondation, béton de De 4 à 6 m de de
massif, béton Longueur longueur d’étai longueur
sans étais d’étai d’étai
Coffrage plan vertical ou
horizontal pour poteaux, 0,8 1 1,2 1,7
cloisons, nervures, etc. ……….
Coffrage analogue mais à 1 1,4 1,7 2,4
simple courbure………………
Coffrage analogue mais à double
1,2 1,7 2,2 3,1
courbure………………
Paiement :
a) Plusieurs prix pourront être établis pour le béton suivant le dosage, la nature et les difficultés
d’exécution des travaux, le mode de serrage appliqué : (vibration, pervibration), la hauteur de mise en œuvre,
etc. pour chaque article du bordereau, le prix s’entend pour des travaux complètement terminés y compris
toutes fournitures, mise en place et serrage du béton, frais de démoulage, de rangement et d’enlèvement des
matériaux inemployé, de calculs d’épreuves.
b) Plusieurs prix pourront être établis pour les armatures suivant leur nature et leur difficulté d’exécution.
Pour chaque article du bordereau, le prix s’entend pour des armatures fournies, façonnées et posées.
c) Le prix des coffrages sera unique et appliqué aux quantités résultant de la convention de mesurage
définie ci-dessus : il comprend toutes fournitures et main-d’œuvre nécessaires pour le montage des étais, des
moules et appareillage divers, le décoffrage et l’enlèvement des matériaux restés sans emploi
§ 2. - Bétons translucides.
Mesurage : Le béton translucide sera selon les prescriptions du Devis Particulier, au mètre carré ou au
mètre cube.
Paiement : Le prix comprend toutes fournitures, main-d’œuvre et sujétions.
II. - Maçonnerie de moellons ordinaires.
Mesurage : les Maçonneries de moellons pour fondations, murs en élévation ou voûtes, seront
mesurées tous vides déduits.
Toutefois les vides ayant au moins 0,05 m² de section, les tuyaux de fumée ou les abouts de poutres
ou solives prenant appui sur les murs ne seront pas déduits du cube.
Le cube sera déterminé d’après les dimensions réelles imposées par les dessins ou agréées par
l’architecte, sans tenir compte des surépaisseurs, provenant du fait de l’entrepreneur et sans plus value
d’aucune sorte. Les dimensions seront comptées en déduisant quinze millimètres (0,015 m) pour chaque
surface enduite. Seront comptées en maçonneries de fondations celles exécutées au-dessous du niveau du
sol fini rez-de-chaussée.
On distinguera :
- Les maçonneries au-dessous de 0,50 m d’épaisseur, enduits compris ;
- Les maçonneries de 0,50 m d’épaisseur et plus, enduits compris ;
- Les maçonneries de voûtes s’appliquant seulement au rouleau appareillé et non au remplissage des
reins ;
- Les maçonneries cintrées en plan sous la même remarque que ci-dessus.
- Les maçonneries comportant un fruit.
Paiement : Le prix au mètre cube, pour chaque sorte de maçonnerie comprend toutes sujétions pour
angles, courbures des murs fruits ou parements, raccords aux autres maçonneries ou aux pièces diverses de
construction enfin toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
Pour les maçonneries de voûtes, les frais de cintre et le décintrement y compris toutes sujétions, seront
compris dans les prix unitaires.
III. - Maçonnerie de pierre de taille.
Mesurage : La maçonnerie de pierre de taille sera mesurée au mètre cube.
Chaque pierre sera comptée pour le plus petit parallélépipède rectangle circonscrit à la forme définitive
de la pierre après taille et ravalement.
Paiement : il pourra être établi des pris au mètre cube de maçonnerie de pierre de taille en élévation et
des prix pour la maçonnerie en voûte.
Les prix comprennent la fourniture à pied d’œuvre de la pierre ainsi que les déchets pour équarrissage,
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

abattage, évidements, ou refouillements pour donner aux pierres les profils d’épannelage, le sciage ou la taille
des joint et lits, le bardage et l’approche des pierres, la pose avec roulage sur le tas, le fichage du mortier,
l’enlèvement des déchets et gravois, ainsi que toutes les fournitures, façons , main ‘œuvre et sujétions.
IV. - Maçonnerie de pierres sèches.
Mesurage : les quantités prises en compte seront mesurées au mètre cube d’après les dessins
d’exécution sans déduction es vides et sans plus pour calages.
Paiement : Le prix au mètre cube tient compte de toutes sujétions de fournitures, transport et mise en
œuvre.
V. - Hourdis.
Mesurage : Les hourdis de planchers seront mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface de remplissage totale, vides déduits, sans aucune déduction pour
les nervures incorporées, lorsque ces nervures ne font pas l’office de poutres ou de poitrails.
Le béton armé, le bois ou les fers profilés entrant dans la composition du plancher seront payés à part,
sauf spécifications du Devis Particulier.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend toutes les fournitures, coffrage, façons, main d’œuvre et
sujétions.
VI. - Parements. - Ragrément.- Rejointoiement. - Parements vus de pierre de taille, de moellons smillés,
tétués ou parementés.
Mesurage : Le ragrément, le rejointoiement, et les parements vus de pierre de taille, de moellons smillés,
tétués ou parements, seront mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface réelle des parements destinés à rester vus après l’achèvement
des travaux sans plus value pour les parties courbes, en pentes ou irrégulières, non plus pour les parties
destinées à être cachées par les terres.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend tous les éléments préparatoires, toutes les fournitures,
façons, main d’œuvre et sujétions.
VII. - Moulure Taillées.
Mesurage : Les moulures taillées de toutes sortes, seront payées au mètre carré.
La surface à compter sera celle obtenue en prenant comme largeur le développement du profil des
moulures, et comme longueur, la longueur de la partie saillante, sans aucune plus value pour coupes, mais
sans déduction des parties tombées par onglets.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend toutes les fournitures, façons, main d’œuvre et sujétions.
VIII. - Maçonnerie de briques ou agglomérés, cloisonnements.
Mesurage : On distinguera pour les maçonneries de briques :
a) Les murs en maçonnerie de briques ou aggloméré dont l’épaisseur dépassera la plus grande
dimension de la brique employée ou de l’aggloméré et qui seront mesurés au mètre grande dimension de la
brique employée ou de l’aggloméré et qui seront mesurés au mètre cube, le cube étant obtenu exactement
comme pour les maçonneries de moellons ordinaires, déduction faites des enduits.
b) Les murettes en briques ou aggloméré employé dont l’épaisseur correspond à l’une des dimensions
de la brique ou de l’aggloméré employé et qui seront mesurées au mètre carré.
La surface sera la surface réellement exécutée suivant les ordres de l’architecte, déduction faite de tous
vides, bois ou matériaux engagés, sans plus-value pour raccords aux maçonneries adjacentes.
Paiement : Le prix au mètre cube pour les murs en maçonnerie de briques ou agglomérés en élévation,
le prix du mètre cube pour les maçonneries de briques ou agglomérés en voûte, le prix au mètre carré pour
les murettes en briques ou agglomérés en voûte, le prix au mètre carré pour les murettes en briques ou
agglomérés, sont établis pour des travaux complètement terminés, avec les fournitures, façon, mais d’œuvre
et sujétions.
IX. - Crépis. - Enduits. - Crépis tyroliens.
Mesurage : Les crépis et les enduits de toutes sortes sur plafonds, sur murs, cloisons, etc. seront
mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface réelle, tous vides déduits sans aucune majoration pour congés,
quarts de cercle, feuillures, parties courbes, inclinées ou irrégulières.
Les surfaces occupées par les corniches, moulures, encadrements, etc. ne seront pas déduites.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

X. - Plâtrerie.- Corniches ou moulures.


Mesurage : Les corniche et moulures en plâtre seront mesurées au mètre linéaire selon le profil de la
moulure.
Paiement : Le prix au mètre linéaire comprend tous les renformis, clous e rapointis, tous les éléments
préparatoires, toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
Ornements en plâtre et stuc.
Mesurage : Les ornements en plâtre et stuc seront mesurés :
a) Pour les motifs isolés : à l’unité.
b) Pour les motifs se répétant le long d’une paroi : au mètre carré.
La surface à compter sera la surface réelle, tous vides déduits sans majoration d’aucune sorte pour
coupes, chutes, raccords, etc.
Paiement : Les prix comprennent les fournitures diverses concernant le moulage, les fournitures des
matériaux et des armatures constituant les ornements et celles destinées à la pose et à la préparation des
surfaces portantes, enfin toutes façons, main-d’œuvre et sujétions.
XI. - Gaines de fumée.
Mesurage : Les gaines de fumée seront mesurées au mètre linéaire. La longueur à compter sera, pour
chaque nature de gaine, celle comprise entre le point le plus bas de la gaine et le dessus de la couverture de
l’immeuble au-delà duquel se trouve la souche de cheminée.
Paiement : Le prix au mètre linéaire, établi pour chaque section dans le bordereau ou la série des prix,
comprend tous les éléments préparatoires, toutes les fournitures, façon, main-d’œuvre et sujétions.
XII. - Réserves de passage, trous et scellements.
Mesurage : Les réserves de passage, trous et scellements, dont l’exécution n’est pas comprise dans le
prix d’autres ouvrages seront décomptés à l’unité.
Paiement : Les prix comprennent toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 220. - REVETEMENTS DIVERS.


I. - Revêtements en mosaïque ou en zelliges.
a) Revêtements des sols.
Mesurage : Les carrelages de toutes sortes destinés aux revêtements de sols seront mesurés au mètre
carré. La surface à compter est la surface réelle, tous vides déduits, sans majorations ou déchets pour
recoupe, congés, parties courbes, inclinées ou irrégulières.
Paiement : Le prix au mètre carré, comprend tous les éléments préparatoires, ainsi que l’aire de
fondation, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
b) Revêtements des murs.
Mesurage : Les carreaux posés en revêtements de murs seront mesurés au mètre carré. La surface à
compter st la surface réelle tous vides déduits, sans majorations pour recoupes, parties courbes, inclinées ou
irrégulières.
Les baguettes, angles, coins et toutes pièces spéciales, seront mesurées au mètre linéaire.
Paiement : Les prix ne comprennent pas la façon de la surface sur laquelle se placent les revêtements,
mais ils comprennent tous les éléments préparatoires toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
II. - Carrelages divers. - Dallages. -Revêtements en marbre.
Mesurage : Les carrelages, dallages et revêtements en marbre de toutes sortes seront mesurés au
mètre carré. La surface à compter est la surface réelle, tous vides déduits, sans majoration pour déchets ou
recoupes, congés. Parties courbes, inclinées, irrégulières ou joints.
Pour les revêtements en marbre, escaliers exclus, il sera fait application de la convention suivante :
- Les revêtements cylindriques à taille convexe ou concave seront comptés pour trois fois leur surface.
- Les revêtements cylindriques à facettes planes seront comptés pour une fois et demi leur surface.
Paiement : Le prix du mètre carré comprend tous les éléments préparatoires, ainsi que l’aire de
fondation toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
III. - Revêtements sans joints. - Granito et autres.
Mesurage : Les revêtements sans joint seront mesurés au mètre carré. La surface à compter est la
surface réelle tous vides déduits, sans majoration pour recoupes, parties courbes, inclinées ou irrégulières
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

sans déduction des parties occupées par les cubes de grès destinés à l’ornementation ou à la dilatation.
Lorsque le revêtement du sol sera relevé le long d’une paroi pour former plinthe, ce revêtement sera
décompté au mètre linéaire de partie relevée.
Les filets en grès cérame, ou autres produits, seront mesurés au mètre linéaire.
Paiement : Les prix comprennent la façon de la surface sur laquelle se placent les revêtements ou filets
ainsi que tous les éléments préparatoires, toutes fournitures, main-d’œuvre, façons et sujétions définis au
présent Devis Général.
IV. - Revêtements des escaliers en maçonnerie.
Mesurage :
a) Les marches d’escalier en ciment, pierre, granito, carrelage dallage, etc. seront mesurées sur le nez
développé, entre enduits, les parties courbes étant comptées pour une fois et demie leur longueur sauf pour
le marbre où la partie courbe sera comptée pour trois fois et demi leur longueur.
b) Les mains courantes seront mesurées au mètre linéaire, les parties courbes étant développées sur
leur convexité.
c) Les plinthes, rampants, crémaillères, limons, faux limons, seront mesurés au mètre linéaire.
Paiement :
a) Le prix au mètre linéaire de marche comprend les marches, contre-marches, le ragrément,
l’encastrement, toutes fournitures, main-d’œuvre et sujétions.
b) Le prix au mètre linéaire de main courante, plinthe, rampant, limon, etc. , comprend toutes fournitures,
main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 221. - COLLECTEURS. - TUYAUX D’EVACUATION.


Mesurage : Les égouts collecteurs, ainsi que les tuyaux d’évacuation en ciment ou en grès seront
mesurés au mètre linéaire. La longueur à compter sera la longueur réelle mesurée sur l’axe après construction,
sans majoration pour joints ou pièces spéciales, raccords, parties courbes, inclinées mais sans séduction des
vides provenant des pénétrations, des amenées des canalisations diverses, regards, etc.
Les pièces spéciales ou accessoires seront comptés à l’unité.
Paiement : Les prix au mètre linéaire comprennent tous les éléments préparatoires, toutes les
fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
Ils ne comprennent pas les fouilles et le remblaiement après construction qui sont payés dans les
conditions prévues à l’article 211 du présent Devis Général.

ARTICLE 222. - PRODUITS ISOLANTS DIVERS.


Mesurage : Les produits isolants seront mesurés au mètre carré. La surface à compter sera la surface
exacte prévue au projet ou ordonnée par l’architecte et réellement exécutée, sans aucune plus-value pour les
parties cachées, Les surfaces courbes, en pente ou irrégulières.
Paiement : Le prix au mètre carré comprend toutes les sujétions provenant de a disposition même des
emplacements devant recevoir les produits, soit pour l’approche, soit pour l’opportunité de l’emploi ; il
comprend toutes les fournitures, façon, main-d’œuvre et sujétions

ARTICLE 223. - CHARPENTE EN BOIS.


Mesurage : Les bois de charpente seront divisés en trois classes :
a) Les charpentes sans assemblage : qui sont celles dont les bois sont posés jointivement, bord à bord,
à sifflet, à entaille droite ou biaisée, à entaille d’équerre ou à mi-bois, élégies ou délardées sur les arêtes,
percées ou entaillées pour recevoir des ferrures et en général, toutes pièces simplement réunies par boulons,
goujons, étriers.
b) Les charpentes avec assemblages : qui sont celles dont les bois exigent la confection de tenons,
doubles tenons, mortaises, embrèvements, queue d’aronde, traits de Jupiter, et tous assemblage autres que
ceux énumérés à l’alinéa précédent quelle qu’en soit la forme, quel qu’en soit le nombre, sans que
l’entrepreneur puisse réclamer plus values pour le plus ou moins de sujétions des assemblages. On
comprendra dans cette classe les lambourdes, les sablières entaillées pour recevoir le pied des chevrons, les
arêtes et les faîtages délardés sur deux faces, les moises entaillées.
c) Les charpentes de sujétion : qui sont celles dont les pièces présentent des difficultés particulières
d’exécution, d’ajustement et d’assemblage, comme les limons droits d’escaliers ; marches d’un seul morceau,
pièces de lucarnes, bâtis et châssis de portes avec rainures et feuillures (compris les rainures à briques),
pièces délardées sur deux faces opposées et autres ouvrages analogues. Ces charpentes seront toujours
rabotées ; on pourra exiger que les arêtes soient abattues par un chanfrein jusqu’à trois centimètres (0,03 m)

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

des assemblages, les moulures seront payées à part si elles ont été ordonnées.
Tous les bois d charpente seront mesurés au mètre cube, le cube étant celui des ouvrages mis en place
tel qu’il sera calculé d’après les dessins notifiés en cours d’exécution sans aucune majoration pour les
entailles, tenons, coins, refouillements ou déchets, cales, fourrures, chevilles, percements de trous, pose de
boulons, délardements de faîtages, panes et pièces droites.
Les bois cintrés, élégis et délardés seront mesurés suivant les dimensions du plus petit parallélépipède
rectangle circonscrit.
Paiement : Les prix, au mètre cube pour chaque catégorie a), c), définie ci-dessus, comprennent toutes
les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions de préparation, d’assemblages, de levage et de mise en
place, avec encastrement dans les maçonneries s’il y a lieu.

ARTICLE 224. - CHEVRONS, LAMBOURDES, SOLIVES. CHEVETRES. LINÇOIRS EN BOIS POUR PLANCHERS.
Mesurage : Les chevrons, lambourdes etc. seront mesurés au mètre linéaire.
Les longueurs sont celles des bois mis en place tels qu’ils sont exécutés d’après les dessins notifiés,
sans aucune majoration pour assemblages intermédiaires, coupes, entailles, pose avec clous ou avec
crochets, sauf dans le cas où les pièces de bois sont fixées sur pannes de fer et pour lequel les pattes ou
agrafes seront comptées à part.
Paiement : le prix au mètre linéaire comprend toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 225. - ESCALIERS EN BOIS.


Mesurage :
a) Escaliers : Les marches d’escalier seront mesurées sur le nez développé.
Les marches palières seront comptées comme les marches ordinaires sans tenir compte du jour.
Aucune majoration ne sera comptée ni pour les maches de départ, ni pour les marches courbes, ni pour
les marches d’arrivée.
b) Rampes et mains courantes : Les rampes et mains courantes seront mesurées au mètre linéaire, les
parties courbes étant développées sur leur convexité.
Paiement :
a) Escaliers : Le prix au mètre linéaire de la marche comprend les limons, volutes, échiffres,
crémaillères, quartiers tournants, marches et contre-marches, à l’exclusion seulement des rampes et des
mains courantes, il comprendra les boulons de jonction et d’écartement, les plates-bandes, le ragrément des
encastrements, tous scellements, enfin, toutes les fournitures façons, main-d’œuvre, sujétions.
b) Rampes et mains courantes : le prix du mètre linéaire comprend toutes les fournitures, façons, main-
d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 226. - PLANCHERS ET PARQUETS.


Mesurage : Les planchers et parquets seront mesurés au mètre carré tous vides déduits. La surface
sera mesurée entre le nu des murs. Aucune majoration ne sera appliquée pour les encadrements de foyers,
passages de portes, plinthes, etc.
Paiement : Le prix du mètre carré comprend tours les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 227. - HUISSERIES, BAGUETTES D’ANGLES. COUVRE-JOINTS ET CHAMBRANLES, PLINTHES,


CORNICHES, CIMAISES, BATIS DORMANTS ET MENUS BOIS.
Mesurage : Ces ouvrages seront mesurés au mètre linéaire. La longueur des pièces assemblées sera
mesurée jusqu’à l’extrémité des assemblages, sans aucune majoration pour déchets, coupes, congés sur
dormants, congés pour fiches ou paumelles, feuillures, etc.
Les ouvrages cintrés donneront lieu à une plus value au mètre linaire de partie cintrée, celle-ci- étant
comptée pour deux fois et demi la longueur réelle.
Paiement : Les prix comprennent toutes sujétions et notamment les fournitures, main-d’œuvre, façon
d’assemblage droit, biais et circulaire, la pose, les scellements et l’ajustage à l’exception toutefois des travaux
dont l’exécution par l’entrepreneur de maçonnerie est expressément prévue au titre III, chapitre V.

ARTICLE 228. - CROISEES, CHASSIS VITRES, IMPOSTES ET PORTES VITREES.


Mesurage : Les croisées, châssis-vitrés, impostes, portes vitrées seront mesurés au mètre superficiel,
au fond de la feuillure de l’huisserie ou du cadre dormant, sans développement des moulures. Aucune plus
value ne sera comptée pour les jets d’eau ou pour les assemblages moulurés, feuillures à verre, larmiers sur
le jet d’eau, non plus que pour la surépaisseur des battants ou meneaux formant saillie. Aucune déduction ne
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

sera faite pour les parties vitrées.


Pour les ouvrages qui dans leur plan comportent des parties courbes la surface prise en compte sera
conventionnellement celle d’un rectangle ayant les dimensions suivantes :
- largeur : celle du plus petit rectangle circonscrit.
- longueur : celle du plus petit rectangle circonscrit
L’une ou autre seulement de ces deux dimensions étant majorée de la longueur de la flèche qui lui est
parallèle.
Les ouvrages dont la projection en plan st curviligne seront décomptés pour le triple de leur surface
développée.
L’unité d’ouvrage de surface inférieur à 0,50 m² sera décomptée pour 0,50 m².
Paiement : Les prix comprennent toutes les fournitures, main-d’œuvre, façons d’assemblages droits,
biais et circulaires, la pose et l’ajustage tels que prévus au titre III, chapitre V et d’une façon générale toutes
sujétions.

ARTICLE 229. - LAMBRIS, PORTES PLEINES, VOLETS ET PERSIENNES.


Mesurage : Les lambris, portes pleines, volets et persiennes seront payés au mètre carré. D’après leur
surface réelle, sans développement des moulures. Aucune plus value ne sera comptée pour les jets d’eau ni
pour les assemblages. Pour les ouvrages évidés ou chantournés, la mesure sera prise suivant les plus petits
rectangles circonscrits et comptée pour le double de sa valeur.
Les menuiseries dont la projection en plan est curviligne seront décomptées pour le triple de leur surface
développée.
L’unité d’ouvrage de surface inférieure à 0,50 m² sera décomptée pour 0,50 m².
Les bâtis dormants, les traverses d’imposte et les huisseries seront payés à part, ainsi que les
chambranles, baguettes, moulures, etc.
Paiement : Les prix comprennent toutes les fournitures, main-d’œuvre, façons d’assemblages droits,
biais et circulaires, la pose et l’ajustage tels que prévus au titre II, chapitre V, et d’une façon générale toutes
sujétions.

ARTICLE 230. - RIDEAUX ROULANTS.


Mesurage : Les rideaux roulants seront mesurés au mètre superficiel, la surface du tablier étant
décomptée d’après la largeur mesurée à fond de coulisse et la distance entre l’axe du rouleau et la butée
inférieure du volet, majorée de 0,15 m. Toute unité d’ouvrage de surface inférieure à 1,75 m² sera comptée
pour 1,75 m².
Paiement : Le prix au mètre carré comprend toutes les fournitures (y compris les coulisses sans
projection, les axes, poulies, supports et tous accessoires) toute main-d’œuvre et sujétions et notamment la
mise en place et le calage. Il ne comprend pas :
- les trous et scellements,
- le système de manœuvre qui sera payé à part à l’unité ainsi que la projection s’il y a lieu,
- le caisson.

ARTICLE 231. - DEPOSE DES MENUISERIES.


Mesurage : Les ouvrages seront comptés comme pour la charpente ou la menuiserie neuve, soit au
mètre cube, soit au mètre carré, soit au mètre linéaire suivant leur nature.
Paiement : Les prix comprennent l’arrimage et le classement des bois en déférentes catégories,
l’arrachement des clous restés adhérents, le transport et le rangement dans les locaux réservés à cet effet,
toutes façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 232. - QUINCAILLERIE.


Mesurage : Les objets de quincaillerie seront décomptés à l’unité posée.
Paiement : Le prix unitaire comprend tous les accessoires, encastrements, entailles, fixations : enfin
toutes fournitures, façons, main d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 233. - OUVRAGE METALLIQUES, FERRONNERIE, SERRURERIE.


Mesurage : Les ouvrages seront décomptés au poids. Ils seront posés contradictoirement avant mise
en place, aux frais de l’entrepreneur, lequel fournira les engins nécessaires.
Il sera accordé pour chaque pesée, une tolérance d’augmentation de trois pour cent (3%) sur les poids
prévus d’après les dessins d’exécution mais sans que cette tolérance puisse augmenter de plus de deux pour
~ 371 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

cent (2%) le poids total résultant des dessins, ce dernier poids étant obtenu en admettant les poids spécifiques
suivants au mètre cube :
Acier laminé ou forgé ............................ : sept mille huit cents kilogrammes (7800 kg/m3) ;
Acier moulé ............................................ : sept mille six cents kilogrammes (7600 kg/m3) ;
Fonte....................................................... : sept mille deux cents kilogrammes (7200 kg/m3) ;
En ce qui concerne la ferronnerie le Devis Particulier prescrira éventuellement le mesurage à l’unité
d’ouvrage.
Paiement : Les prix comprennent tous déchets, fournitures, transports, main-d’œuvre, montage
provisoires, montage définitif, mise en place et réglages, échafaudages, ponts de service, frais d’épreuves et
toutes sujétions. Les prix ne comprennent pas les trous et scellements.

ARTICLE 234. - MENUISERIES METALLIQUES. RIDEAUX METALLIQUES.


Mesurage :
a) Les huisseries, poteaux, couvre-joints, plinthes, bâtis, seront mesurés au mètre linéaire.
La longueur des pièces sera mesurée jusqu’à l’extrémité des assemblages, sans aucune majoration
pour déchets, coupes, onglets, soudures, rivets, etc.
Les ouvrages cintrés donneront lieu à une plus value au mètre linéaire de la partie cintrée, celle-là étant
comptée pour deux fois et demie la longueur réelle.
b) Les vantaux ouvrants, ou fixe, avec ou sans feuillures, pour glaces, seront mesurés au mètre carré
cadre, sans plus value pour les jets d’eau, battants, parecloses posés, etc. Aucune déduction ne sera faite
pour tenir compte des parties vitrées ; la fixation définitive des parecloses, après mise en place de la virerie
est à la charge de l’entrepreneur de vitrerie.
Pour les ouvrages qui dans leur plan comportent des parties courbes, la surface prise en compte sera
conventionnellement celle d’un rectangle ayant les dimensions suivantes :
- Longueur : celle du plus petit rectangle circonscrit
- Largeur : celle du plus petit rectangle circonscrit ;
l’une ou l’autre de ces deux longueurs étant majorée de la longueur de la flèche qui lui est parallèle.
Les ouvrages dont la projection en plan est curviligne seront décomptés pour le triple de leur surface
développée.
L’unité de surface inférieure ou égale à 0,50 m² sera décomptée pour 0,50 m²
c) Les rideaux métalliques, rideaux roulants et persiennes en fer, seront mesurés au mètre carré d’après
la surface réelle du tablier, les systèmes de manœuvre des rideaux étant comptés à part et ‘unité.
Paiement : Les prix comprennent tous déchets, fournitures, transports, main-d’œuvre, montages
provisoires, montage définitif, mise en place et réglage, échafaudages, ponts de service, frais d’épreuves et
toutes sujétions.
Les prix ne comprennent pas les trous et scellements.

ARTICLE 235. - REVETEMENTS DES TOITURES - TERRASSES.


Mesurage : Les revêtements des toitures-terrasses de toutes sortes, seront mesurés au mètre carré.
La surface à compter est la surface réelle mesurée entre parois intérieures des murs acrotères, tous
vides déduits, sauf s’ils ont une surface inférieure à 0,20 m², sans majoration pour déchets ou découpes,
congés, parties courbes, inclinées ou irrégulières.
Lorsque le revêtement du sol sera relevé le long d’une paroi pour former plinthe ou solin, celui-ci sera
décompté au mètre linéaire, mesuré sans déduction des parties tombées par onglets, sur la partie la plus
élevée du solin ou de la plinthe.
Paiement : Ces prix comprennent tous les éléments préparatoires autres que l’aire de pose et le béton
de pente, notamment l’exécution de l’engravure et toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions ainsi
que les charges correspondantes à la garantie décennale s’il y a lieu

ARTICLE 236. - COUVERTURES ET ACCESSOIRES.


A. - Couvertures.
Mesurage : Les couvertures, quelle que soit leur nature : tuiles, ardoises, fibro-ciment, tôle ondulée,
zinc, cuivre, plomb, aluminium, etc. seront mesurées au mètre carré, suivant leur surface réelle, mesurée de
l’arête supérieure du faîtage jusqu’à la rive d’égout sans tenir compte des recouvrements.
Tous les vides, cheminées, châssis, etc. seront déduits.

~ 372 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Aucune majoration n’est comptée pour faîtage, égout, battellements, basculements, bardelis, tranchés,
raccord de noues ou d’arêtiers, dériveurs, filets, raccords de lucarnes, lucarnes, lanterneaux ou souches.
Paiement : Les prix au mètre carré comprennent les lattes de support, les fils pour ligatures, le mortier
pour rejointement, les vis et rondelles de serrage, tasseaux, pattes, agrafes et clous, toutes fournitures, façons,
main-d’œuvre et sujétions.
B. - Chéneaux, coutières, tuyaux de descente, dauphins, gargouilles en plomb, encadrement de souche,
etc.
Mesurage : Ces accessoires seront décomptés au mètre linéaire ou à l’unité. On comptera en outre,
une plus value de quinze centimètres (0,15 m) de longueur pour chaque coude, embranchement, retour
d’équerre ou moignon de tuyaux de descente.
Paiement : Les prix comprennent les brides, tasseaux, colliers, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre
et sujétions.

ARTICLE 237. - PEINTURE.


Mesurage : Les peintures et les badigeons seront décomptés au mètre carré.
A - Badigeons : Les badigeons, teintés ou non, à la chaux ou à la colle lisse, seront comptés pour la
surface brute sans tenir compte des embrasures, ni des vides des baies, ni des saillies n’excédant pas 0,30
m sur le nu du mur, déduction faite des claustras.
Le badigeon sur crépis tyrolien sera compté à trois faces pour une.
Le badigeon sur claustra sera compté à part pour la surface de la baie circonscrite aux claustras.
B - Peinture sur murs ou plafonds : pour le décompte des surfaces traitées autrement que par badigeons
tels que définis au paragraphe A ci-dessus, la surface comptée sera la surface réelle, déduction faite de tous
les vides, les moulures et saillies étant développées.
C - Peintures sur menuiseries (bois ou fer) ;
a) Cadres dormants : La surface à compter sera le produit de la longueur extérieures de ces cadres par
le développement de leur profil correspondant aux parties peintes, y compris chambranles.
b) Menuiseries pleines (portes, volets pleins, persiennes pleines) : La surface à compter sera la surface
plane, comprise entre fonds de feuillure, de l’huisserie ou du cadre dormant, avec mesure des épaisseurs de
champ et avec majoration de 10 % pour moulures pour les portes à panneaux ou à lames bouvetées.
c) Menuiseries vitrées : (portes vitrées, portes-fenêtres, fenêtres, châssis, impostes, etc.) : La surface
mesurée sera comptée comme pour les menuiseries pleines, sans aucune majoration pour les moulures et
feuillures, sans déduction des parties vitrées sauf lorsque celle-ci auront plus de 2 m de périmètre, les mesures
effectives de la surface à déduire étant celles des portes vitrées réduites de 0,20 m sur chacune des deux
dimensions.
d) Parties lamées des persiennes ou volets : La surface correspondant sera comptée sans
développement, ni épaisseur et sera majorée d’une face pour deux.
e) Volets roulants : Les dimensions prises en compte correspondent aux parties effectivement peintes
du tablier du volet roulant ; la surface mesurée sera majorée de 25 %. Les ferrures des projections à l’italienne
seront comptées pour 0,50 m² par projection.
f) Rideaux métalliques : Les dimensions prises en compte correspondent aux parties effectivement
peintes du rideau et la surface mesurée sera majorée de 50 %
g) Quincailleries : la peinture des quincailleries sera comprise dans celle des menuiseries qui les
supportent sauf le cas ou les dites quincailleries recevraient une peinture d’un ton différent, pour lequel la
peinture serait compté à l’unité.
h) Treillages et grillages divers (bois ou métal déployé) : Les dimensions seront prises aux arêtes
extérieures des panneaux.
Il sera compté deux faces (2) pour une (1) si les mailles ont leur plus grande dimension inférieure ou
égale à 0,05 m.
Il sera compté une face et demie (1,5) pour une (1) si les mailles ont leur plus grande dimension
comprise entre 0,05 m. et 0,10 m.
Il sera compté une face (1) pour une (1) si les mailles ont leur plus grande dimension égale ou supérieure
à 0,10 m.
D. - Peinture sur ferronnerie :
- Grilles de protection, balcons garde-corps, rampes métalliques etc. les dimensions seront prises aux
arêtes extérieures des panneaux et la surface décomptée, sans déduction de vides, à raison de trois (3) faces

~ 373 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

pour deux (2) sauf pour les grilles en ferronnerie de style local qui seront décomptées à raison de deux (2)
faces pour une (1).
- Grilles extensibles : Les dimensions de la grille seront prises aux arêtes extérieures de la grille
déployée et la surface sera décomptée sans déduction des vides, à raison de trois (3) faces pour une (1).
E - Radiateurs :
Pour les radiateurs la surface peinte sera évaluée selon la convention suivante :
- On multipliera le périmètre du rectangle exinscrit enveloppant la section droite de chaque élément, par
la hauteur de l’élément, puis par le nombre d’éléments ;
- On majorera la surface ainsi calculée sans tenir compte des vides, bases, supports, tubulures et
raccords, de :
- 50 % pour les radiateurs à éléments simples, jusqu’à 4 tubes non compris,
- 100 % pour les radiateurs à éléments de 4 à 6 tubes non compris,
- 150 % pour les radiateurs de 6 tubes et au-dessus,
- 200 % pour les radiateurs à ailettes.
F - Divers :
Les tuyaux, canalisations, moulures, barreaudages isolés, fers de profils divers, plinthes, cimaises,
jusqu’à 0,15 m de développement seront décomptés à raison de 0,5 m² par mètre linéaire.
Pour un développement supérieur à 0,15 m² ils seront décomptés par leur surface vraie.
- Les accessoires tels que réservoirs de chausse, support de lavabos, baignoires anglaises ou plaques
de propreté, pièces de ferrure seront décomptés à l’unité.
- Lorsque les menuiseries seront exécutées en deux tons nécessitant le rechampissage supplémentaire
des battants et traverses ou des panneaux, la surface de menuiserie ainsi traitée sera majorée de 15 %.
- Les peintures de largeur égale ou inférieure à deux centimètres (0,02 m) telles que filets, galons, etc.
de tons différents séparant deux natures de peinture (filets sur moulure, coulisses de volets roulants, etc.)
nécessitant deux rives rechampies seront décomptées au mètre linéaire en plus de la peinture principale.
Paiement : Les prix comprennent les rechampissages, la peinture des encadrements y compris poteaux
le cas échéant, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 238. - VITRERIE.


Mesurage : La vitrerie sera mesurée au mètre carré quelle que soit la spécification du verre posé.
On comptera la surface réellement mise en œuvre, les carreaux irréguliers étant mesurés au plus petit
rectangle circonscrit, les dimensions non multiples de 3 centimètres (0,03 m) étant prises pour la dimension
multiple de 3 centimètres (0,03 m) immédiatement supérieure.
Les verres de moins de 0,10 m² de surface seront comptés pour 0,10 m².
Paiement : Les prix comprennent toutes les coupes et déchets, toutes les fournitures, façons, main-
d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 239. - PAPIERS PEINTS. - TENTURES.


Mesurage : Les papiers peints et tentures seront mesurés au mètre carré. La surface à compter sera la
surface réalisée, déduction faite de tous vides et sans tenir compte des recouvrements.
Paiement : Le prix comprend tous les déchets, coupes, recouvrements, toutes les fournitures, façons,
main-d’œuvre et sujétions.

ARTICLE 240. SANITAIRE, CHAUFFAGE CENTRAL. VENTILATION, ASCENSEUR,


ELECTRICITE, EQUIPEMENTS DIVERS.
Mesurage : Les diverses canalisations de l’installation, les diverses tuyauteries, etc. seront mesurées
au mètre linaire sur l’axe, sans plus value pour les pénétrations, emboîtements, déchets de pose,
embranchements, dérivations, boîtes ou coffres de jonction, etc.
- la robinetterie sera décomptée à l’unité,
- les chaudières avec tous leurs accessoires seront décomptées à l’unité,
- les radiateur avec tous leurs accessoires seront décomptés à l’unité,
- les appareils divers seront décomptés à l’unité.
Paiement : Les prix comprennent tous percements, scellements, appareils de fixation, raccords divers,
tous travaux de maçonnerie, terrassements, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre, déchets et sujétions
pour des ouvrages mis en état de fonctionnement parfait ainsi que les sujétions résultant de dégradations ou
défauts causés par les ouvriers ou les travaux aux bâtiments ou aux installations déjà existants.

~ 374 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Table des Matières

A Fondations
Chaussées, cours, trottoirs
Maçonneries

B Ouvrages en Bois.
Quincaillerie.

Ouvrages métalliques.

C Serrurerie.

D Toitures.

E Peintures, Vitrerie, Tentures

Installations Sanitaires.

F Chauffage, ventilation.
Installations électriques.
Equipements Divers.

G Répertoire des normes françaises citées.

~ 375 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Fondations - Chaussés - Cours - Trottoirs


Maçonneries

Chapitre Unique.
Généralités.
Article Premier.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses de calcul des ouvrages.

Chapitre Premier : Provenance, qualité, préparation


Article 4. - Provenance des matériaux - Qualité. - Préparation.

Chapitre II : Produit de carrière, de dragage et agrégats divers


Article 5. - Classement granulométrique des agrégats.
Article 6. - Sables.
Article 7. - Pouzzolanes.
Article 8. - Agrégats pour bétons de construction.
Article 9. - Pavés de carrière. - Pavés mosaïque. - Bordures de trottoirs.
Article 10. - Qualités générales des moellons de toute espèce et des pierres diverses.
Article 11. - Moellons ordinaires pour maçonnerie.
Article 12. - Moellons têtues.
Article 13. - Moellons smilles.
Article 14. - Moellons parementés et moellons piqués.
Article 15. - Pierres de taille.
Article 16. - Pierres polies et marbres.
Article 17. - Mâchefer.

Chapitre III : Produits céramiques


Article 18. - Briques en terre cuite.
Article 19. - Tuiles en terre cuite.
Article 20. - Briques réfractaires.
Article 21. - Carreaux et plinthes. - Produits cuits.
Article 22. - Tuyaux en grès vernisse.
Article 23. - Tuyaux, boisseaux, mitres ou lanternes en terre cuite.
Chapitre IV : Liants hydrauliques
Article 24. - Chaux grasse.
Article 25. - Plâtres.
Article 26. - Liants hydrauliques. - Classification.

~ 376 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 27. - Commandes des liants hydrauliques normalises ou non.


Article 28. - Emmagasinage des liants hydrauliques.
Article 29. - Essais des liants hydrauliques.

Chapitre V : Mortiers et bétons


Article 30. - Mortier de chaux grasse.
Article 31. - Composition et emploi des mortiers hydrauliques.
Article 32. - Composition et emploi des bétons de ciment.
Article 33. - Composition des bétons de terre pour construction.
Article 34. - Composition des bétons d’argile pour chemins et cours.
Article 35. - Composition des bétons légers.
Article 36. - Composition des bétons de plâtre.

Chapitre XI : Produits divers manufacturés ou semi-finis


Article 73. - Briques silico -Calcaires.
Article 74. - Blocs de béton manufacture pour maçonnerie.
Article 75. - Hourdis et bardeaux.
Article 76. - Carreaux et plinthes. - Produits non cuits.
Article 83. - Tuyaux en béton pour collecteurs d’évacuation.
Article 84. - Tuyaux pour canalisations en charge.
Article 85. - Tuyaux en amiante-Ciment.

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements

Chapitre II : Fondations
Article 90. - Assèchements
Article 91. - Profils des terrassements. - Dressement des surfaces.
Article 92. - Déblais à la mine dans les terrains rocheux.
Article 93. - Remblais.
Article 95. - Dépôts et emprunts.
Article 96. - Pieux et palplanches.
Article 97. - Démolitions.

Chapitre III : Chaussées, Cours, Trottoirs


Article 98. - Encaissement et fondation de chaussée.
Article 99. - Empierrement en macadam ordinaire.
Article 100. - Empierrement avec liant bitumeux.
Article 101. - Pavages.
Article 102. - Trottoirs.
Article 103. - Asphaltage Des Trottoirs Et Sols.

Chapitre IV : Maçonneries diverses et gros-œuvre


Article 104. - Maçonneries. Prescriptions communes à toutes les maçonneries.
Article 105. - Pose et vérification de la première assise.

~ 377 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 106. - Isolement des maçonneries contre les remontées capillaires.


Article 107. - Fabrication des mortiers hydrauliques.
Article 108. - Bétons de pouzzolane
Article 109. - Bétons de ciment
Article 110. - Exécution des ouvrages en béton de ciment.
Article 111. - Exécution des ouvrages en béton armé.
Article 112. - Epreuves des ouvrages en béton armé.
Article 113. - Béton translucide.
Article 114. - Maçonneries de moellons ordinaires.
Article 115. - Maçonnerie de moellons têtues ou smillés.
Article 116. - Maçonnerie de pierres de taille et de moellons piques.
Article 117. - Maçonnerie de pierres sèches.
Article 118. - Hourdis.
Article 119. - Parements.
Article 120. - Maçonnerie de briques ou d’agglomérés.
Article 121. - Cloisonnements.
Article 122. - Enduits au mortier de ciment.
Article 123. - Enduits au plâtre.
Article 124. - Plâtreries
Article 125. - Conduits de fumée.
Article 126. - Scellements.
Article 127. - Revêtement mosaïque
Article 128. - Carrelages.
Article 129. - Dallages.
Article 130. - Revêtement sans joint.
Article 131. - Revêtements verticaux ou inclinés en marbre.
Article 132. - Tolérances d’exécution applicables à tous les types de revêtements horizontaux ou verticaux.
Article 133. - Branchements et collecteurs d’eaux pluviales et d’eaux usées.
Article 134. - Isolants Divers.

Chapitre VII : Toitures : Terrasses, Couvertures Diverses, Etc.


Article 155. - Gros-Œuvre des toitures. - Terrasses.

Titre IV
Règlement Des Ouvrages

Chapitre I : Prescriptions Diverses Communes A Foutes Les Entreprises


Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.
~ 378 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre II : Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises


Article 203. - Terrassements. - Démolition. Chaussées Et Trottoirs. - Maçonneries. - Gros- Œuvre. -
Hygiène.

Chapitre III : Modes de mesurage et d’évaluation des travaux


Article 210. - Frais divers compris dans les prix.
Article 211. - Fouilles de fondations. Déblais. Remblais.
Article 212. - Pieux et palplanches.
Article 213. - Démolitions.
Article 214. - Encaissement et blocage.
Article 215. - Empierrements en macadam ordinaire.
Article 216. - Revêtements de chaussées ou de trottoirs
Article 217. - Bordures et contre-bordures de trottoirs.
Article 218. - Asphaltage des trottoirs et sols.
Article 219. - Maçonneries diverses.
Article 220. - Revêtements divers
Article 221. - Collecteurs. - Tuyaux d’évacuation.
Article 222. - Produits isolants divers.

B
Ouvrage En Bois - Quincaillerie

Chapitre Unique : Généralités


Article 1. - Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses De Calcul Des Ouvrages.

Titre II - Des Matériaux.


Chapitre I : Provenance, Qualité, Préparation
Article 4. - Provenance Des Matériaux - Qualité. -Réparation

Chapitre VI : Bois et produits semi-finis dérivés du bois


Article 37. - Bois. généralités.
Article 38. - Bois de menuiserie.
Article 39. - Bois de menuiserie.
Article 40. - Bois contreplaques.
Article 41. - Panneaux en fibre de bois.
Article 42. - Parquets en bois.
Article 43. - Lattes à plafond.
Article 44. - Paves en bois.
Article 45. - Liège aggloméré.

~ 379 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre XI : Produits divers manufacturés ou semi-finis


Article 77. - Panneaux en fibre de bois
Article 78. - Lattis divers.

Titre III
Mise En Œuvre Des Matériaux Mode D’exécution Des Ouvrages

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.

Chapitre V : Charpente Et Menuiserie Bois, Quincaillerie


Article 135. - Charpente.
Article 136. - Escaliers.
Article 137. - Parquets.
Article 138. - Menuiserie. - Prescriptions Générales.
Article 139. - Bois Moulures.
Article 141. - Portes.
Article 142. - Volets Et Persiennes
Article 143. - Croisées. - Châssis Vitres. - Impostes.
Article 144. - Rideaux Roulants.
Article 145. - Quincailleries

Titre IV
Règlement Des Ouvrages

Chapitre I : Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises


Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.

Chapitre II : Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises


Article 204. - Charpentes Et Menuiseries En Bois Ou Métalliques Ouvrages Métalliques. - Quincaillerie

Chapitre III : Modes de mesurage et d’évaluation des travaux


Article 210. - Frais Divers Compris Dans Les Prix
Article 223. - Charpente En Bois.
Article 224. - Chevrons, lambourdes, solives. chevêtres. Linçoirs en bois pour planchers.
Article 225. - Escaliers En Bois.
~ 380 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 226. - Planchers Et Parquets.


Article 227. - Huisseries, Baguettes D’angles. Couvre-Joints Et Chambranles, Plinthes, Corniches,
Cimaises, Bâtis Dormants Et Menus Bois.
Article 228. - Croisées, Châssis Vitres, Impostes Et Portes Vitrées.
Article 229. - Lambris, Portes Pleines, Volets Et Persiennes.
Article 230. - Rideaux Roulants.
Article 231. - Dépose Des Menuiseries.
Article 232. - Quincaillerie

OUVRAGE METALLIQUES - SERRURERIE

Titre I
Chapitre Unique - Généralités
Article 1.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses De Calcul Des Ouvrages.

Titre II - Des Matériaux.


Chapitre I : Provenance, Qualité, Préparation
Article 4. - Provenance des matériaux - Qualité. -Réparation

Chapitre VIII : Produits Sidérurgique Et Produits Dérivés Semi-Finis


Article 52. - Produits sidérurgiques. - Généralités.
Article 53. - Fonte.
Article 54. - Aciers moulés.
Article 55. - Aciers pour pièces de forge.
Article 56. - Aciers laminés à chaud ou à froid pour constructions rivées.
Article 57. - Aciers laminés à chaud ou à froid pour constructions soudées.
Article 58. - Métal d’apport pour soudure.
Article 59. - Tôles.
Article 60.- Aciers pour rivets et boulons.
Article 61. - Aciers ronds pour béton armé.
Article 62. - Tubes en acier sans soudure.
Article 63. - Marques distinctives des aciers.
Titre III
Mise en œuvre des matériaux mode d’exécution des ouvrages

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités
Article 89. -Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.
~ 381 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre VI : Ouvrages Métalliques, Ferronnerie


Article 146. - Dessins d’exécution des ouvrages métalliques.
Article 147. - Usinage des pièces en acier lamine.
Article 148. - Usinage des pièces moulées et forgées.
Article 149. - Exécution des soudures.
Article 150. - Galvanisation. - Métallisation.
Article 151. - Montage.
Article 152.- Menuiseries métalliques.
Article 153. - Ferronnerie. -Serrurerie.
Article 154.- Epreuves des ouvrages métalliques.

Titre IV
Règlement des ouvrages

Chapitre I : Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises


Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.

Chapitre II : Rescriptions diverses spéciales à certaines entreprises


Article 204. - Charpentes et menuiseries en bois ou métalliques ouvrages métalliques. - Quincaillerie

Chapitre III : Modes de mesurage et d’évaluation des travaux


Article 210 - Frais divers compris dans les prix.
Article 233. - Ouvrage métalliques, ferronnerie, serrurerie.
Article 234. - Menuiseries métalliques. Rideaux métalliques.

TOITURES

Titre I
Chapitre Unique - Généralités
Article 1.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
~ 382 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 3. -Hypothèses de calcul des ouvrages.

Titre II - Des matériaux.


Chapitre I - Provenance, Qualité, Préparation
Article 4. -Provenance des matériaux - Qualité. -Préparation

Chapitre VII
Liants hydrocarbonés et produits dérivés semi-finis
Article 46. - Liants hydrocarbonés. - Généralités.
Article 47. - Ciment volcanique.
Article 48. - Asphalte, mastic d’asphalte, asphalte coulé, asphalte sablé.
Article 49. - Chape souple ou bitume armé.
Article 50. - Feutre bitumé.
Article 51. - Feutres goudronnés

Chapitre IX
Métaux Non Ferreux Et Produits Dérivés Semi-Finis
Article 64. - Zinc.
Article 65. - Plomb.
Article 66. - Aluminium et alliages.
Article 67. - Cuivre. - Laiton. Bronze

Chapitre XI
Produits Divers Manufactures Ou Semi-Finis
Article 79. - Ardoises.
Article 80. - Amiante-Ciment.
Article 81. - Plaques et ardoises en amiante - Ciment.
Article 82. - Produits spéciaux d’étanchéité.

Titre III
Mise En Œuvre Des Matériaux Mode D’exécution Des Ouvrage

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.

Chapitre VII : Toitures : Terrasses, couvertures diverses, etc.


Article 155. - Gros-œuvre des toitures. - Terrasses.
Article 156. - Revêtements d’étanchéité des terrasses. Aire de pose, solins, généralités.
Article 157. - Etanchéités multicouche par ciment volcanique.
Article 158. - Etanchéité par asphalte coulé.
Article 159. - Etanchéité multicouche par bitume armé (Chape souple).
Article 160. - Etanchéité multicouche par feutre bitume.
Article 161. - Etanchéité multicouche par produit plastique.
~ 383 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 163. - Revêtements minima d’étanchéité définitive sur les toitures inclinées.
Article 164. - Essais d’étanchéité.
Article 165. - Procédés spéciaux d’étanchéités.
Article 166. - Couverture. Généralités. Conditions minima d’exécution.
Article 167. - Couvertures métalliques.
Article 168. - Couverture en ardoise.
Article 169. - Couvertures en tuile.
Article 170. - Couvertures en amiante-ciment.
Article 171. - Couvertures sur bois en poutre - Toiture bitume ou goudronné.
Article 172. - Conduites d’évacuation -Descentes d’eau

Titre IV
Règlement des ouvrages

Chapitre I
Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises
Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.

Chapitre II
Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises
Article 205. - Toitures. - Terrasses. - Etanchéité garantie.
Article 206. - Couverture

Chapitre III
Modes De Mesurage Et D’évaluation Des Travaux
Article 210 - Frais divers compris dans les prix.
Article 235. - Revêtements des toitures-Terrasses.
Article 236. - Couvertures et accessoires.

PEINTURE - VITRERIE - TENTURES

~ 384 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Titre I - Chapitre unique - Généralités


Article 1.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses de calcul des ouvrages.

Titre II - Des matériaux.

Chapitre I : Provenance, Qualité, Préparation


Article 4. - Provenance des matériaux - Qualité. -Préparation

Chapitre X : Peinture, Vitrerie, Tentures Et Produits Dérivés Semi-Finis


Article 68. - Peinture. - Vernis. Classification. Qualité des matières premières.
Article 69. - Peintures. - Badigeons. Qualités des produits finis.
Article 70. - Mastic.
Article 71. - Peintures. - Vernis. - Badigeons. - Mastics. Essais. Contrôle des qualités.
Article 72 . - Verre à vitres. - Glaces.

Titre III - Mise en œuvre des matériaux mode d’exécution des ouvrages

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.

Chapitre VII : Peinture - Vitrerie - Tenture


Article 173. - Modèles. échantillons - Surfaces témoins.
Article 174. - Préparation des surfaces à peindre
Article 175. - Vitrerie.
Article 176. - Papiers peints. -Tentures.

Titre IV - Règlement Des Ouvrages

Chapitre I
Prescriptions Diverses Communes A Toutes Les Entreprises
Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise.
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.

Chapitre II : Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises


Article 207. - Peinture. - Vitrerie. - Tenture.
~ 385 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre III : Modes de mesurage et d’évaluation des travaux


Article 210. - Frais divers compris dans les prix.
Article 237. - Peinture.
Article 238. - Vitrerie.
Article 239. - Papiers Peints. - Tentures.

INSTALLATION SANITAIRE - CHAUFFAGE - VENTILATION


INSTALLATIONS ELECTRIQUE
EQUIPEMENTS DIVERS : ASCENSEURS - TÉLÉPHONE T. S. F. -TELEVISION

Titre I - Chapitre unique - Généralités


Article 1. - Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses de calcul des ouvrages.

Titre II - Des Matériaux.


Chapitre I : Provenance, Qualité, Préparation
Article 4. - Provenance des matériaux - Qualité. -Préparation

Chapitre IX : Métaux non ferreux et produits dérivés semi-finis


Article 64. - Zinc.
Article 65. - Plomb.
Article 66. - Aluminium Et Alliages.
Article 67. - Cuivre. - Laiton. -Bronze.

Chapitre XI : Produits divers manufacturés ou semi-finis


Article 84. - Tuyaux pour canalisations en charge.
Article 85. - Tuyaux en amiante-ciment.
Article 87. - Appareils sanitaires.

Titre III - Mise en œuvre des matériaux mode d’exécution des ouvrages

Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des Ouvrages. - Piquetage. - Percements.

Chapitre VII : Toitures : Terrasses, Couvertures Diverses, Etc.


Article 172. - Conduites d’évacuation -Descentes d’eau.

~ 386 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IX - Prescriptions générales communes aux installations sanitaires, chauffage,


ventilations, électricité, équipements divers.
Article 177. - Prescriptions générales communes aux installations sanitaires, chauffage, ventilations,
électricité, équipements divers.

Chapitre X : Installations sanitaires


Article 178. - Installations sanitaires.
Article 179. - Robinetterie, appareils sanitaires.

Chapitre XI : Chauffage - Ventilation


Article 180. - Chauffage.
Article 181. - Chaufferie.
Article 182. - Cheminées.
Article 183. - Chaudières et adoucisseurs d’eau.
Article 184. - Tuyauteries, robinetteries.
Article 185 - Pompes de circulation.
Article 186. - Radiateurs.
Article 187. - Essais.
Article 188. - Chauffage par air chaud. conditionnement d’air. - Ventilation.
Article 189. - Spécifications particulières à l’entreprise de chauffage.

Chapitre XII : Installations électriques


Article 190. - Installations électriques.

Chapitre XIII : Equipements divers (Ascenseurs, Téléphone, T.S.F., Télévision)


Article 191. - Ascenseurs. -Monte-Charges.
Article 192. - Téléphone.
Article 193 . - T.S.F. -Télévision.

Titre IV - Règlement des ouvrages

Chapitre I : Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises


Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197.- Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.

Chapitre II : Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises


Article 208. - Equipements divers.- Chauffage.
Article 209. - Ascenseurs.- Monte-Charges.

Chapitre III : Modes de mesurage et d’évaluation des travaux


Article 210 - Frais divers compris dans les prix.
Article 240. - Sanitaire, chauffage central. ventilation, ascenseur, électricité, équipements divers.

~ 387 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Arrêté du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique


n°1679-14 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux modalités de mise en œuvre des obligations
liées à l’obligation générale de sécurité des produits et services
Bulletin officiel n° 6274 du 19 ramadan 1435 (17 juillet 2014)

LE MINISTRE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE, DE L'INVESTISSEMENT ET DE L'ECONOMIE NUMERIQUE,


Vu le titre premier de la loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir
du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats ;
Vu le décret n°2-12-502 du 2 rejeb 1434 (13 mai 2013) pris pour l'application du titre premier de la loi n°
24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août
1913) formant code des obligations et des contrats, notamment ses articles premier, 4, 8 et 9,

ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Conformément aux dispositions des articles premier, 4, 8 et 9 du décret susvisé n° 2-
12-502 du 2 rejeb 1434 (13 mai 2013), le présent arrêté fixe les mesures permettant la traçabilité des produits
et les modalités selon lesquelles les producteurs, les importateurs, les distributeurs des produits et les
prestataires de services doivent s'acquitter de leurs obligations en lien avec l'obligation générale de sécurité
des produits et des services prévue par la loi susvisée n° 24-09.

Chapitre premier
Des obligations du producteur, et de l'importateur de produits
et du prestataire de services
ART. 2. - Le producteur et l'importateur de produits ainsi que le prestataire de services, appelés
« responsable de la mise sur le marché » s'assure, lorsqu'il met un produit ou un service à disposition sur le
marché, que celui-ci a été fabriqué, conçu ou accompli conformément aux exigences de sécurité applicables
audit produit ou service.
A cet effet, il peut procéder ou faire procéder, par un organisme d'évaluation de la conformité, à une
évaluation de la sécurité de son produit ou service.
ART. 3. - Le responsable de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service est tenu, eu égard aux
caractéristiques de ce produit ou service et des risques encourus, d'adopter toutes les mesures nécessaires
pour maîtriser ces risques.
Ces mesures comprennent des informations aux distributeurs et, en cas de non-conformité du produit ou
service, des rappels de produits et des suspensions de service ainsi que l'examen des réclamations dont ces
responsables tiennent compte pour assurer une meilleure sécurité de leur produit ou service. Elles peuvent
également consister, pour les produits concernés, en des essais par sondage.
Lorsque le responsable de la mise sur le marché constate ou vient à savoir que son produit ou service
présente un risque, il prend, sans délai, les mesures correctives nécessaires pour le mettre en conformité et
en notifie la direction de la qualité et de la surveillance du marché et le cas échéant, le ministère concerné par
le produit ou le service, dans les formes prévues par la réglementation en vigueur.
ART. 4. - Lors de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service, le responsable de cette mise à
disposition sur le marché doit s'assurer que :
- l'étiquetage du produit ou l'information relative au service est conforme aux dispositions de l'article 5 ci-
dessous et, le cas échéant, de la réglementation particulière ou de la norme obligatoire qui lui est applicable ;
- le produit est accompagné de toute la documentation nécessaire rédigée de manière claire et précise pour
en permettre l'utilisation dans des conditions adéquates;
- les emballages sont adéquats et permettent la manutention, le transport et le stockage du produit, en
sécurité ;
- le document relatif à l'évaluation de la sécurité du produit, visé à l'article 2 ci-dessus accompagne ce dernier,
le cas échéant.
En outre, dans le cas d'un produit soumis à une réglementation technique particulière, ce responsable de
la mise sur le marché s'assure que :
- les dispositions de cette réglementation particulière sont respectées ;

~ 388 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- la déclaration de conformité correspondante a été rédigée et accompagne le produit concerné si cette


réglementation particulière le prévoit ;
- les procédures d'évaluation de la conformité ont été appliquées ;
- les documents relatifs aux opérations de vérification et de contrôle sont conservés dans le dossier technique ;
- le marquage de conformité a été apposé et respecte les conditions de forme et d'apparence réglementaires ;
- le dossier technique est conservé et communiqué à la direction de la qualité et de la surveillance du marché
et au ministère concerné par le produit, le cas échéant.
ART. 5. - Outre les mentions obligatoires prévues par toute autre réglementation générale ou spécifique
au produit ou service, le responsable de la mise sur le marché de ce produit ou service s'assure que
l'étiquetage du produit ou l'information donnée sur le service porte les mentions nécessaires pour assurer sa
traçabilité notamment :
- dans le cas des produits, qu'un numéro de type, de lot ou de série ou un code ou un marquage permette son
identification ;
- en cas de prestation d'un service, que les informations données précisent les conditions dans lesquelles le
service sera rendu.
Ce responsable indique son nom, sa raison sociale ou sa marque déposée ainsi que l'adresse à laquelle il
peut être contacté. Cette adresse doit préciser un lieu unique où il peut être contacté.
ART. 6. - Tout responsable de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service veille à ce que ce produit
ou ce service soit accompagné des informations nécessaires permettant au consommateur ou à l'utilisateur
d'évaluer les risques présentés et de s'en prémunir.
Ces informations concernent notamment, selon la nature du produit ou du service :
1) les mentions des composants, des constituants, de la stabilité et la réactivité du produit ;
2) les modalités de prestation du service;
3) le mode d'utilisation ;
4) l'identification des dangers ;
5) les précautions d'emploi ou de prestation et les premières mesures à prendre en cas d'évènement ;
6) les propriétés physiques et chimiques du produit ;
7) les informations toxicologiques ;
8) les informations écologiques ;
9) les considérations relatives à l'élimination du produit;
10) les informations relatives au transport, à la manutention et au stockage ;
11) les informations relatives à la réglementation appliquée, le cas échéant ;
12) toutes autres mentions utiles.
Le responsable de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service s'assure que ces informations sont
aisément compréhensibles, visibles, lisibles et indélébiles, et qu'elles sont présentées de manière claire et
apparente. Elles sont fournies au moins en langue arabe et dans une ou plusieurs langues étrangères et, si
nécessaire, sous forme de pictogrammes standardisés, apposés sur le produit ou sur son emballage ou dans
un document accompagnant ledit produit ou service.
ART. 7.- Lorsque le responsable de la mise sur le marché d'un produit est un importateur, celui-ci s'assure,
aussi longtemps que ce produit est sous sa responsabilité, que les conditions de stockage, de manutention et
de transport dudit produit respectent les dispositions de la réglementation en vigueur qui lui est applicable
ainsi que celles indiquées par le producteur, le cas échéant.
ART. 8. - Tout mandat donné par le responsable de la mise sur le marché d'un produit doit permettre de
confier à son mandataire au minimum les tâches suivantes :
1) la tenue des déclarations de conformité et de la documentation technique requises et leur mise à la
disposition de la direction de la qualité du marché et de la surveillance et du ministère concerné par le produit,
le cas échéant, pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la dernière date de fabrication dudit
produit ;
2) la communication, à la demande de la direction de la qualité et de la surveillance du marché ou du
ministère concerné par le produit des informations utiles et des documentations nécessaires pour démontrer
la conformité du produit aux conditions de mise à disposition sur le marché applicables audit produit ;
3) la mise en oeuvre de toute mesure demandée par la direction de la qualité et de la surveillance du
marché ou du ministère concerné par le produit en vue d'éliminer les risques présentés par le produit couvert
par son mandat.

~ 389 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le responsable de la mise sur le marché ne peut pas transférer à son mandataire ses obligations relatives
aux procédures d'évaluation de la conformité d'un produit et à l'établissement de la documentation technique
applicable au produit.

Chapitre II
Des obligations du distributeur
ART. 9. – Avant de mettre un produit à disposition sur le marché, le distributeur s'assure que ce produit
porte le ou les marquages de conformité requis conformément à la réglementation en vigueur et qu'il est
accompagné des documents nécessaires ainsi que des instructions et des informations de sécurité
nécessaires à son utilisation par un consommateur final.
ART. 10. – Aussi longtemps qu'un produit est sous sa responsabilité, le distributeur s'assure que les
conditions de stockage, de manutention et de transport du produit respectent les dispositions de la
réglementation en vigueur qui lui est applicable ainsi que celles indiquées par le producteur, le cas échéant.
ART. 11. - Lorsque le distributeur considère ou a des raisons de croire qu'un produit n'est pas conforme
aux conditions de mise à disposition sur le marché qui lui sont applicables, il ne fournit ce produit qu'après sa
mise en conformité.
En outre, si le produit présente un risque, le distributeur en informe immédiatement le producteur ou
l'importateur dudit produit ainsi que la direction de la qualité et de la surveillance du marché et, le cas échéant,
le ministère concerné par le produit, conformément à la règlementation en vigueur. Il leur transmet toutes les
informations dont il dispose concernant le produit et les avise des mesures mises en oeuvre en vue d'éliminer
les risques présentés par ledit produit.

Chapitre III
Mesures de traçabilité des produits et des services
ART. 12. - Les producteurs, les importateurs, les prestataires de service, les mandataires et les
distributeurs établissent et tiennent à jour les documents permettant d'identifier :
1) tout producteur, mandataire, importateur, prestataire de service ou distributeur qui leur a fourni un produit
ou un service;
2) tout producteur, mandataire, importateur, prestataire de service ou distributeur auquel ils ont fourni un
produit ou un service et tout bénéficiaire de ce produit ou service.
Ces documents sont établis en tenant compte de la nature du produit ou du service concerné et des risques
encourus. Ils doivent être présentés à toute réquisition des agents visés à l'article 38 de la loi précitée n° 24-
09.

Chapitre IV
Disposition finale
ART. 13. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 12 rejeb 1435 (12 mai 2014)


MOULAY HAFID EL ALAMY.

Le texte en langue arabe de l’arrêté du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de


l'Economie Numérique n°1679-14 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6274 du 19 Ramadan 1435 (17 juillet
2014).

~ 390 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n°24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats promulgée par dahir n°1-11-140
du 16 ramadan 1432 (17 août 20011)
Bulletin officiel n° 5984 du 8 kaada 1432 (06/10/2011)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI Que l'on sache par les présentes – puisse Dieu en élever et
en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne, Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :


Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n° 24-09 relative à la
sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code
des obligations et des contrats, telle qu'adoptée par la Chambre des représentants et la Chambre des
conseillers.
Fait à Casablanca, le 16 ramadan 1432 (17 août 2011).
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement,
ABBAS EL FASSI.
Le texte en langue arabe de la Loi n°24-09 relative à la sécurité des produits et des services a été publié dans
le Bulletin officiel n° 5980 du 23 Chaoual 1432 (22 septembre 2011).

*
* *
Loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services
et complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913)
formant code des obligations et des contrats

TITRE PREMIER
DE LA SECURITE DES PRODUITS ET DES SERVICES

Chapitre premier
Objet, champ d'application et définitions

Article premier
Le présent titre a pour objet d'établir les exigences de sécurité que tous les produits et services mis à
disposition, fournis ou utilisés sur le marché doivent respecter.
A cette fin, il définit les obligations respectives des différents responsables de la mise à disposition sur le
marché des produits et des services, ainsi que les diverses mesures administratives permanentes,
temporaires ou d'urgence nécessaires à la prévention et à l'élimination des risques présentés par les produits
et les services.

Article 2
Les dispositions du présent titre ne s'appliquent pas, lorsqu'existent, dans le cadre de dispositions
législatives ou réglementaires particulières à certains produits ou services, des dispositions spécifiques ayant
le même objet notamment pour les :
- produits entrant dans le champ d'application de la loi no 25-08 portant création de l'office national de la
sécurité sanitaire des produits alimentaires et la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits
alimentaires ;
- médicaments et spécialités pharmaceutiques ; produits sanguins, fournitures médicales, réactifs à
usage in-vitro, matériel médical contenant des sources de rayonnements ionisants, régis par les
dispositions législatives et réglementaires les concernant ;
- immeubles en général.
~ 391 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 3
Au sens du présent titre, on entend par :
Consommateur : Toute personne physique ou morale qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses
besoins non professionnels des produits ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial;
Distributeur : Toute personne physique ou morale de la chaîne de commercialisation d'un produit dont
l'activité n'a pas d'incidence sur les caractéristiques de sécurité du produit;
Exigences essentielles de sécurité : Ensemble de prescriptions générales relatives à la sécurité d'un produit
ou d'un service;
Importateur : Toute personne physique ou morale responsable de l'introduction d'un produit sur le territoire
national ;
Marquage de conformité : Apposition, par le producteur, d'un marquage matérialisant la conformité du
produit aux dispositions du présent titre et aux dispositions réglementaires qui lui sont applicables et qui
concernent sa sécurité ;
Mise à disposition sur le marché : Mise à disposition d'un produit par un producteur ou un importateur ou
d'un service par un prestataire de services, sur le marché national, à titre onéreux ou à titre gratuit, en vue de
sa distribution, de sa transformation de son conditionnement ou de son utilisation ;
Organisme d'évaluation de la conformité : Organisme dont la principale tâche consiste à fournir des
services en matière d'évaluation de la conformité d'un produit ou d'un service aux prescriptions qui lui sont
applicables en matière de sécurité ;
Prestataire de service : Toute personne physique ou morale qui fournit un service;
Procédures d'évaluation de la conformité : Procédures qui permettent d'évaluer la conformité d'un produit
soumis à une réglementation technique particulière aux exigences essentielles de sécurité prévues par cette
réglementation;
Procédure de traçabilité : Procédure permettant de suivre le mouvement d'un produit à travers son
processus de production, de transformation, de conditionnement, de distribution et d'utilisation et d'identifier,
à l'aide de documents dont la tenue est rendue obligatoire, le producteur du produit, les différents intervenants
dans la commercialisation du produit ainsi que les personnes en ayant fait l'acquisition ;
Producteur :
• Le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une matière première, le fabricant d'une partie composante,
ou son mandataire établi au Maroc, ou toute personne qui se présente comme fabricant en apposant
sur le produit son nom, sa marque ou un autre signe distinctif, ou celle qui procède à la transformation
ou au reconditionnement du produit ;
• Les autres professionnels de la chaîne de commercialisation, dans la mesure où leurs activités peuvent
affecter la sécurité du produit.
• L'importateur du produit, lorsque le producteur n'est pas situé sur le territoire du Royaume du Maroc,
ou lorsqu'il ne peut être identifié.
Produit : Tout produit fourni ou mis à disposition dans le cadre d'une activité professionnelle ou
commerciale, à titre onéreux ou gratuit, à l'état neuf ou d'occasion, consomptible ou non, qu'il ait fait l'objet ou
non d'une transformation ou d'un conditionnement ;
Produit dangereux : Tout produit qui ne répond pas à la définition du produit sûr prévue à l'article 5, du
présent titre.
Rappel : Toute mesure visant à obtenir le retour d'un produit dangereux que le producteur, l'importateur ou
le distributeur a déjà fourni & l'utilisateur ou mis à sa disposition ;
Réglementation technique particulière : Réglementation prise en application du II de l'article 9 du présent
titre, qui définit les exigences essentielles de sécurité d'un produit ainsi que les spécifications techniques qui
lui sont applicables ;
Responsable de la mise à disposition sur le marché : Le producteur ou l'importateur de produits ou le
prestataire de services, tels que définis par le présent article ;
Retrait : Toute mesure visant à empêcher ou annuler la mise à disposition sur le marché ou la fourniture
d'un produit dangereux ;
Risque : La possibilité qu'un dommage résulte de l'utilisation ou de la présence d'un produit ou d'un service
dangereux ;
Risque grave : Tout risque, y compris ceux dont les effets ne sont pas immédiats, qui nécessite une
intervention rapide des autorités compétentes ;
Service : Toute activité professionnelle ou commerciale mise à disposition sur le marché ;

~ 392 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Service dangereux : Tout service qui ne répond pas à la définition du service sur prévue à l'article 6 du
présent titre.
Spécifications techniques : Spécifications relatives aux caractéristiques requises d'un produit au plan de
sa sécurité, telles que sa composition, ses conditions de production, d'assemblage, d'installation, de
distribution, d'emploi, d'entretien, de réemploi et de recyclage, son niveau de qualité, ses dimensions, y
compris les prescriptions qui concernent la dénomination, la présentation, le conditionnement, l'emballage, le
marquage, l'étiquetage, la traçabilité ainsi que les procédures d'évaluation de la conformité du produit.
Les spécifications techniques comprennent la référence aux normes, nationales ou internationales,
applicables au produit.
Surveillance du marché : Opérations effectuées et mesures prises par les autorités publiques pour garantir
que les produits ou les services mis à disposition ou utilisés sur le marché sont sûrs au sens des articles 5 et
6 du présent titre.
Utilisateur : Tout consommateur ou toute autre personne physique ou morale qui, soit acquiert ou utilise un
produit ou un service, soit est susceptible d'être affecté dans sa santé ou sa sécurité par un produit ou un
service.
Chapitre II
De l'obligation générale de sécurité
Article 4
Les producteurs et les importateurs de produits ainsi que les prestataires de services sont tenus de ne
mettre à disposition sur le marché que des produits ou des services sûrs, tels que définis conformément aux
dispositions du présent chapitre.
Article 5
Est sur le produit qui, dans des conditions d'utilisation normales ou raisonnablement prévisibles, y compris
de durée, d'installation et de besoins d'entretien, ne présente aucun risque ou seulement des risques réduits,
compatibles avec l'utilisation du produit, et considérés comme acceptables dans le respect d'un niveau élevé
de protection de la santé et de la sécurité des personnes, des animaux domestiques, des biens ou de
l'environnement.
Dans l'évaluation du caractère sûr d'un produit, il est notamment tenu compte
a) des caractéristiques du produit, dont sa composition, son emballage, son conditionnement, ses
conditions d'assemblage, d'installation, d'utilisation et d'entretien ;
b) de l'effet du produit sur d'autres produits si l'on peut raisonnablement prévoir l'utilisation du premier avec
les seconds;
c) de la présentation du produit, de son étiquetage, des avertissements et des instructions éventuels
concernant son utilisation et son élimination ainsi que de toute autre indication ou information relative au
produit;
d) des catégories d'utilisateurs se trouvant dans des conditions de risque au regard de l'utilisation du
produit.
Dans tous les cas, la possibilité d'atteindre un niveau supérieur de sécurité ou de se procurer d'autres
produits présentant un risque moindre ne constitue pas une raison suffisante pour considérer un produit
comme dangereux.
Article 6
Est sûr le service qui, dans des conditions d'utilisation normales ou raisonnablement prévisibles, y compris
de durée, ne présente aucun risque ou seulement des risques réduits, compatibles avec l'utilisation du service,
et considérés comme acceptables dans le respect d'un niveau élevé de protection de la santé et de la sécurité
des personnes, des animaux domestiques, des biens ou de l'environnement.
Dans l'évaluation du caractère sûr d'un service, il est notamment tenu compte :
a) des caractéristiques du service, dont ses conditions d'utilisation ;
b) de l'effet du service sur le voisinage ;
c) de la présentation du service, des avertissements et des instructions éventuelles concernant son
utilisation ainsi que de toute autre indication ou information relative au service ;
d) des catégories d'utilisateurs se trouvant dans des conditions de risque au regard de l'utilisation du
service.
Dans tous les cas, la possibilité d'atteindre un niveau supérieur de sécurité ou de se procurer d'autres
services présentant un risque moindre ne constitue pas une raison suffisante pour considérer un service
comme dangereux.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 7
Un produit ou un service est considéré comme sûr quand il est conforme aux exigences de sécurité
auxquelles ledit produit ou service doit répondre pour pouvoir être mis à disposition, telles que prévues par le
présent titre et le cas échéant par les textes pris pour son application.
Dans tous les cas, un produit ou un service est présumé sûr, pour les spécifications techniques et les
risques couverts par les normes concernées, quand il est conforme aux normes, nationales ou internationales,
dont les références sont publiées au « Bulletin officiel ».
Cette présomption de sécurité confère au producteur ou à l'importateur du produit ou au prestataire du
service le droit de mettre à disposition sur le marché le produit ou le service présumé sûr sans autres preuves
que les documents justifiant la conformité du produit ou du service aux normes concernées.
Article 8
Dans les cas autres que ceux prévus à l'article 7 ci-dessus, la sécurité d'un produit ou d'un service est
évaluée en prenant en compte notamment les éléments suivants :
a) lorsqu'elles existent, les normes nationales ou, à défaut, internationales, pertinentes;
b) lorsqu'ils existent, les guides de bonnes pratiques en matière de sécurité des produits ou des services
en vigueur dans le secteur concerné édités par l'Institut marocain de normalisation ;
c) l'état actuel des connaissances et de la technique ;
d) la sécurité à laquelle les consommateurs et les utilisateurs peuvent normalement s'attendre.
Article 9
I.- L'administration compétente fixe par voie réglementaire, en tant que de besoin, pour les produits ou
catégories de produits non soumis à une réglementation technique particulière mentionnée dans le présent
titre :
• les caractéristiques du produit au plan de sa sécurité, dont notamment sa composition, ses conditions
de production, d'assemblage, d'installation, d'emploi, d'entretien, de réemploi, de recyclage, de
transport, de distribution et d'entreposage ainsi que sa dénomination, sa présentation, son
conditionnement, son emballage et son étiquetage;
• la nature, la forme et la présentation de l'information devant accompagner les produits et destinées à
réduire les risques présentés par leur utilisation, telles que des avertissements ou des précautions
d'emploi ;
• les conditions d'hygiène que doivent observer les lieux qui servent à la production et les personnes qui
y travaillent ;
• les mesures visant à établir une procédure de traçabilité du produit;
• les mesures relatives à l'évaluation de la conformité du produit aux exigences de sécurité qui lui sont
applicables.
II - Pour certains produits ou catégories de produits, l'administration compétente édicte, par voie
réglementaire, une réglementation technique particulière qui comprend les exigences essentielles de sécurité
et les spécifications techniques qui leur sont applicables, telles que définies à l'article 3 ci-dessus.
III.- Pour les services ou les catégories de services qu'elle désigne, l'administration compétente fixe, par
voie réglementaire, en tant que de besoin :
- les caractéristiques du service au plan de sa sécurité et de ses conditions de mise à disposition ;
- la nature, la forme et la présentation de l'information devant accompagner les services et destinées à réduire
les risques présentés par leur usage, telles que des avertissements ou des précautions d'emploi ;
- les conditions d'hygiène que doivent observer les lieux qui servent à l'offre des services et les personnes qui
y travaillent.
Chapitre III
Des conditions de mise à disposition sur le marché des produits et des services

Section I.- Des produits et services non soumis à une réglementation


Article 10
Le producteur ou l'importateur d'un produit ou le prestataire d'un service non soumis à une réglementation
prise en application de l'article 9 ci-dessus est tenu de ne mettre à disposition sur le marché qu'un produit ou
un service sûr au sens des dispositions des articles 5 à 8 du présent titre.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section II . -Des produits et services soumis à une réglementation

Article 11
Lors de la mise à disposition sur le marché d'un produit ou d'un service faisant l'objet d'une réglementation
prise en application des dispositions du l ou III de l'article 9 du présent titre, le producteur ou l'importateur du
produit ou le prestataire d'un service est tenu de respecter l'obligation générale de sécurité qui lui incombe en
vertu des dispositions du présent titre ainsi que les prescriptions prévues par ladite réglementation.

Section III. - Des produits soumis à une réglementation technique particulière


Sous-section 1. - Dispositions générales

Article 12
Pour mettre à disposition sur le marché un produit faisant l'objet d'une réglementation technique particulière
prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou l'importateur dudit produit
est tenu de respecter les dispositions prévues par la présente section.
Sous-section 2.- Respect de la réglementation technique particulière

Article 13
Lors de la mise à disposition sur le marché d'un produit faisant l'objet d'une réglementation technique
particulière prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou l'importateur du
produit est tenu de respecter l'obligation générale de sécurité qui lui incombe en vertu des dispositions du
présent titre ainsi que les exigences essentielles de sécurité et les spécifications techniques prévues par ladite
réglementation.

Sous-section 3.- Déclaration de conformité

Article 14
Au moment de la première mise à disposition sur le marché d'un produit faisant l'objet d'une réglementation
technique particulière prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou
l'importateur est tenu de rédiger une déclaration de conformité par laquelle il atteste, sous sa seule
responsabilité, que le produit répond aux exigences essentielles de sécurité prévues par la réglementation
technique particulière applicable audit produit.
La déclaration de conformité doit contenir :
- toutes les informations appropriées en vue d'identifier la réglementation technique particulière applicable ;
- les données sur le producteur ou l'importateur, le produit et, le cas échéant, l'organisme d'évaluation de la
conformité agréé qui est intervenu ;
- ainsi que, le cas échéant, la référence aux normes appliquées.
Chaque réglementation technique particulière établit le modèle et le contenu de la déclaration de conformité
que doit rédiger le producteur ou l'importateur.
La déclaration de conformité doit être conservée et tenue à la disposition de l'administration compétente à
la demande de celle-ci pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la dernière date de fabrication du
produit.
Une copie de la déclaration de conformité doit être tenue par le producteur ou l'importateur à la disposition
du distributeur du produit qui en fait la demande.
La réglementation technique particulière peut prévoir qu'une copie de la déclaration de conformité
accompagne le produit concerné.

Sous-section 4 .- Procédures d'évaluation de la conformité

Article 15
Le producteur ou l'importateur est tenu d'appliquer les procédures d'évaluation de la conformité du produit
que prévoit la réglementation technique particulière applicable.
Chaque réglementation technique particulière définit la gamme, le contenu et les exigences des procédures
d'évaluation de la conformité qui s'appliquent aux produits concernés.
Les procédures d'évaluation de la conformité se rapportent à la phase de conception des produits, à leur
phase de production ou aux deux.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Elles varient en fonction des produits et des risques concernés et peuvent comprendre un simple contrôle
interne de la production par le producteur, ou des examens, essais et vérifications effectués par un organisme
d'évaluation de la conformité agréé, ainsi que la mise en place de systèmes d'assurance de la qualité.

Sous-section 5.- Documentation technique


Article 16
Le producteur ou l'importateur d'un produit soumis à une réglementation technique particulière prise en
application des dispositions du ll de l'article 9 ci-dessus est tenu de constituer un dossier technique comportant
ce qui est nécessaire, du point de vue technique, pour pouvoir démontrer la conformité du produit aux
exigences essentielles de sécurité prévues par la réglementation concernée et, si des normes ont été
appliquées, à ces dernières
Chaque réglementation technique particulière fixe le contenu du dossier technique à constituer pour que
celui-ci puisse être considéré comme complet.
Chaque réglementation technique particulière précise les conditions relatives à la présentation du dossier
technique.
Les documents, sur lesquels les opérations de vérification et de contrôle sont effectuées dans le cadre des
procédures d'évaluation de la conformité prévues par la réglementation technique particulière, doivent être
conservés dans le dossier technique aux fins d'établir la preuve de l'exécution desdites opérations.
Le dossier technique complet doit être conservé et tenu à la disposition de l'administration compétente à
la demande de celle-ci pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la dernière date de fabrication du
produit.
Toutefois, la réglementation technique particulière à certaines catégories de produits peut prévoir
l'obligation de communiquer le dossier technique à l'administration compétente ou de l'y déposer.
Article 17
Lorsque l'importateur d'un produit soumis à une réglementation technique particulière n'est pas en mesure
de produire un dossier technique complet, l'entrée du produit sur le territoire marocain est interdite.
Toutefois, l'importateur peut être autorisé, à ses frais et dans un délai indiqué par l'administration
compétente, à faire procéder à une évaluation de la conformité du produit auprès d'un organisme d'évaluation
de la conformité agréé conformément aux dispositions du chapitre IV du présent titre.
À défaut de compléter le dossier technique dans le délai indiqué, l'importateur est tenu, à ses frais et dans
un délai imposé par l'administration compétente, de détruire le produit ou de le refouler.

Sous-section 6.- Marquage de conformité


Article 18
Lorsque la réglementation technique particulière le prévoit, le producteur ou l'importateur est tenu
d'apposer sur le produit un marquage de conformité.
Il est interdit d'apposer sur un produit le marquage prévu par une réglementation technique particulière si
le produit n'a pas été soumis à la procédure d'évaluation de la conformité prévue par cette réglementation.
Le marquage doit respecter les conditions de forme, d'apparence et de présentation fixées dans la
réglementation technique particulière.
Lorsqu’un organisme d'évaluation de la conformité agréé intervient dans la procédure d'évaluation de la
conformité, le marquage de conformité est suivi du numéro d'identification de l'organisme concerné.
Le marquage est apposé de manière visible, lisible et indélébile sur le produit ou, lorsque la nature du
produit ne le permet pas, sur son emballage, si celui-ci existe, et sur les documents accompagnant le produit,
lorsque la réglementation technique particulière le prévoit.
Le marquage de conformité ne doit pas être confondu avec d'autres signes distinctifs.
Sous-section 7.- Présomption de conformité
Article 19
Le respect des exigences prévues par la réglementation technique particulières crée une présomption de
conformité du produit aux exigences essentielles de sécurité prévues par la réglementation concernée.
Cette présomption de conformité confère au producteur ou à l'importateur le droit de mettre à disposition
sur le marché le produit présumé conforme.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IV
Organismes d'évaluation de la conformité
Article 20
Lorsqu'il est fait appel aux services d'un organisme d'évaluation de la conformité afin d'évaluer la conformité
d'un produit ou d'un service aux exigences de sécurité applicables, cette conformité doit être effectuée par un
organisme agréé par l'administration compétente.
Article 21
L'agrément prévu à l'article 20 ci-dessus n'est octroyé qu'aux organismes remplissant les conditions
suivantes :
- être une personne morale, de droit privé ou public;
- disposer des compétences techniques, matérielles et professionnelles nécessaires à l'évaluation de la
conformité du produit aux exigences essentielles de sécurité ainsi qu'aux spécifications techniques qui lui
sont applicables ;
- établir et garantir l'indépendance et l'impartialité dans les décisions envers toute entreprise ou groupe
d'entreprises exerçant une activité de production, d'importation ou de commercialisation de produits dans
le secteur pour lequel l'agrément est sollicité.
Tout rejet d'une demande d'agrément doit être dûment motivé et notifié à l'intéressé, dans un délai de 15
jours à compter de la date de prise de la décision du rejet.
La procédure et les modalités d'octroi, d'extension ou de maintien de l'agrément prévu à l'article 20 ci-
dessus, ainsi que les modalités de dépôt et le contenu des demandes d'agrément, sont fixés par voie
réglementaire.
La procédure d'octroi de l'agrément donne lieu à la perception d'un droit à acquitter par le demandeur selon
un tarif dont le montant et les modalités de recouvrement sont fixés par voie réglementaire.
Article 22
Un numéro d'identification unique est attribué à chaque organisme d'évaluation de la conformité agréé.
La liste des organismes d'évaluation de la conformité agréés est fixée par l'administration et publiée au «
Bulletin officiel ».
Article 23
Lorsqu'un organisme d'évaluation de la conformité agréé sous-traite une partie de ses prestations auprès
d'un autre organisme, ce dernier doit être agréé pour lesdites prestations conformément aux dispositions de
l'article 21 ci-dessus.
Article 24
Lorsqu'une ou plusieurs des conditions prévues à l'article 21 ci-dessus pour l'octroi de l'agrément ne sont
plus respectées, celui-ci est suspendu par l'administration compétente pour une période déterminée par voie
réglementaire au cours de laquelle le bénéficiaire de l'agrément doit prendre les mesures nécessaires pour
que la ou les conditions de l'agrément soient de nouveau remplies.
Il est interdit pour l'organisme suspendu d'assurer pendant la période de suspension les prestations pour
lesquelles il a été agréé.
Lorsque les mesures nécessaires ont été prises par l'organisme concerné afin de respecter les conditions
prévues à l'article 21 ci-dessus, constat en est fait par l'administration compétente.
Si à l'issue de la période de suspension, les mesures nécessaires n'ont pas été prises afin de respecter les
conditions prévues à l'article 21 ci-dessus, ou si l'organisme concerné a continué à exercer des prestations
pour lesquelles il a été agréé pendant la durée de suspension, l'agrément est retiré.
Article 25
Les organismes d'évaluation de la conformité agréés sont astreints au secret professionnel pour les faits,
actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs missions, sous peine de
sanctions prévues dans l'article 58 ci-dessous.
Article 26
Les organismes d'évaluation de la conformité agréés doivent limiter leurs interventions aux contrôles,
vérifications et procédures ayant un lien direct avec l'évaluation de la conformité du produit aux exigences
essentielles de sécurité et aux éventuelles spécifications techniques applicables.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre V
Obligations liées à l'obligation générale de sécurité

Section 1.- Obligations des producteurs et des importateurs de produits ou des prestataires de
services
Article 27
Le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services fournit à l'utilisateur les informations
utiles qui lui permettent d'évaluer les risques inhérents à un produit ou à un service pendant sa durée
d'utilisation normale ou raisonnablement prévisible et de s'en prémunir, lorsque ces risques ne sont pas
immédiatement perceptibles par l'utilisateur sans avertissement adéquat.
La présence d'un tel avertissement ne dispense pas du respect des autres obligations prévues par le
présent titre.
Le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services est tenu, eu égard aux
caractéristiques des produits ou des services qu'il met sur le marché, d'adopter des mesures pour se tenir
informé des risques que ces produits ou services peuvent présenter, et d'engager les actions nécessaires
pour maîtriser ces risques, y compris le retrait du marché, la mise en garde adéquate et efficace des
utilisateurs, le rappel auprès des utilisateurs des produits mis à disposition sur le marché ou la suspension du
service.
Ces mesures comprennent, par exemple :
- la réalisation d'essais par sondage sur les produits commercialisés ;
- l'indication sur le produit ou son emballage de l'identité et de l'adresse du responsable de la mise à
disposition sur le marché, de la référence du produit ou du lot de produits auquel il appartient ;
- l'examen des réclamations reçues des utilisateurs et, le cas échéant, la tenue d'un registre des
réclamations ;
- ainsi que l'information des distributeurs sur le suivi de ces produits
Article 28
Lorsque le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services vient à savoir ou doit savoir,
notamment au terme d'une évaluation des risques ou sur la base des informations en sa possession, qu'un
produit ou un service qu'il a mis à disposition sur le marché ne répond pas aux exigences de sécurité, il notifie
immédiatement l'administration compétente.
Il communique au moins les informations suivantes :
1 - les données permettant une identification exacte du produit ou du lot de produits ou du service en cause;
2 - une description complète du risque ;
3 - toutes les informations disponibles permettant de tracer le produit ;
4- une description des opérations et des mesures prises ou prévues pour réduire, prévenir ou éliminer le
risque pour les utilisateurs.
Le producteur, l'importateur ou le prestataire de services ne peut s'exonérer de son obligation en soutenant
n'avoir pas eu connaissance des risques qu'il ne pouvait raisonnablement ignorer.
Les modalités de l'obligation de notifier prévue à l'alinéa ler sont précisées par voie réglementaire.
Article 29
Les producteurs ou importateurs de produits ou les prestataires de services sont tenus de collaborer avec
l'administration compétente, à la requête de cette dernière, pour les actions engagées afin de maîtriser les
risques que présentent des produits ou services qu'ils mettent à disposition ou ont mis à disposition sur le
marché.
Article 30
Les modalités relatives aux obligations qui incombent aux producteurs, aux importateurs et aux prestataires
de services en lien avec l'obligation générale de sécurité sont fixées par voie réglementaire.
Article 31
Toutes les mentions destinées à l'information des utilisateurs, telles que l'étiquetage, le marquage, les
modes d'emploi et les avertissements, et qui sont rendues obligatoires par le présent titre et des textes pris
pour son application, sont libellées au moins en langue arabe.
Lorsqu'elles sont obligatoires, les mentions indiquées ci-dessus doivent être utilisées sous la forme et avec
le contenu fixé par le présent titre ou les textes pris pour son application.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Elles doivent être apparentes et lisibles et nettement distinctes de la publicité. En aucun cas, elles ne
peuvent induire l'utilisateur en erreur.

Section II .- Obligations des distributeurs


Article 32
Les distributeurs sont tenus d'agir diligemment pour contribuer au respect des obligations de sécurité
applicables, en particulier en ne fournissant pas des produits dont ils savent ou auraient dû estimer, sur la
base des informations en leur possession et en tant que professionnels, qu'ils ne satisfont pas à ces
obligations.
En outre, dans les limites de leurs activités respectives, ils participent au suivi de la sécurité des produits
mis à disposition sur le marché, en particulier par la transmission des informations concernant les risques des
produits, par la tenue et la fourniture des documents nécessaires pour tracer l'origine des produits, ainsi que
par la collaboration aux actions engagées par les producteurs ou les importateurs et l'administration
compétente afin de maîtriser les risques.
Les modalités relatives aux obligations qui incombent aux distributeurs en lien avec l'obligation générale
de sécurité sont précisées par voie réglementaire.
Chapitre VI
Surveillance du marché
Section I.- Organisation de la surveillance du marché
Article 33
L’administration chargée d'assurer l'exécution des dispositions du présent titre et des textes pris pour son
application est désignée par voie réglementaire.
L'administration compétente doit assurer la coordination des activités de surveillance du marché avec les
autres administrations chargées du contrôle du marché et les douanes. Elle doit aussi assurer une consultation
avec les associations de protection des consommateurs et les professionnels. Les structures et les modalités
de cette coordination et de cette consultation ainsi que les structures mises en place pour y veiller sont prévues
par voie réglementaire.
Section II - Mesures de surveillance du marché
Article 34
L'administration compétente peut adresser aux producteurs, importateurs ou prestataires de service des
mises en garde et leur demander de mettre les produits ou services qu'ils mettent à disposition sur le marché
en conformité avec les exigences de sécurité et les soumettre ensuite au contrôle et à leurs frais, dans un
délai déterminé par voie réglementaire d'un organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Lorsque, pour un produit ou un service déjà commercialisé, il existe des indices suffisants d'un risque ou
quand les caractéristiques d'un produit ou service nouveau justifient cette précaution, elle peut prescrire au
producteur, à l'importateur ou au prestataire de service de soumettre, dans un délai déterminé et à leur frais,
les produits ou services qu'ils mettent à disposition sur le marché au contrôle d'un organisme d'évaluation de
la conformité agréé que l'administration désigne.
Lorsqu'un produit ou service n'a pas été soumis au contrôle prescrit en application du présent article, il est
réputé ne pas répondre aux exigences de sécurité, sauf si la preuve contraire en est rapportée.
Lorsqu'elle conclut à l'existence d'un risque ou à la non conformité du produit ou du service aux conditions
de mise à disposition sur le marché qui lui sont applicables, l'administration compétente peut prendre les
mesures destinées à prévenir, à réduire ou à éliminer le risque ou à assurer la mise en conformité du produit
ou du service avec les conditions de mise à disposition sur le marché qui lui sont applicables.
Article 35
En la présence d'un produit ou d'un lot de produits importé présentant des caractéristiques de nature à
faire croire à l'existence d'un risque, l'administration compétente peut conditionner la libération du produit
concerné à la réalisation, à ses frais et dans un délai raisonnable prenant en compte la nature du produit et la
nature des essais et analyses nécessaires, d'un contrôle par un organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Lorsque ce contrôle confirme l'existence d'un risque, la mise à disposition du produit sur le marché est
interdite.
L'importateur dont le produit ne peut être mis à disposition sur le marché est tenu de le détruire ou de le
refouler à ses frais dans un délai imposé par l'administration compétente. Il doit également s'acquitter des frais
des évaluations effectuées.
Lorsque le contrôle prévu à l'alinéa ler du présent article conclut à la non conformité du produit aux
conditions de mise à disposition sur le marché qui lui sont applicables, l'administration compétente peut
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

autoriser l'importateur, aux frais de celui-ci et dans le délai indiqué, à mettre le produit en conformité.
L'importateur dont le produit n'a pas été mis en conformité dans le délai indiqué est tenu de le détruire ou de
le refouler à ses frais dans un délai imposé par l'administration compétente.
Article 36
Lorsqu'un produit mis à disposition sur le marché présente un risque grave pour la santé et la sécurité des
personnes, des animaux domestiques, des biens ou de l'environnement, l'administration compétente peut
suspendre, pour une durée n'excédant pas un an, la fabrication, l'importation, la distribution, le transport, la
détention ou la mise à disposition sur le marché, à titre gratuit ou onéreux, du produit et faire procéder à son
retrait en tous lieux où il se trouve ou à sa destruction lorsque celle ci constitue le seul moyen de prévenir le
risque. Elle a également la possibilité d'ordonner la diffusion, via les moyens d'information, de mises en garde
ou de précautions d'emploi ainsi que le rappel en vue d'un échange ou d'une modification ou d'un
remboursement total ou partiel.
Les modalités selon lesquelles un retrait ou un rappel imposé par l'administration compétente en application
de l'alinéa 1er doit être exécuté sont fixées par voie réglementaire.
L'administration compétente peut, dans les mêmes conditions, suspendre la prestation d'un service.
Les produits et services concernés peuvent être remis à disposition sur le marché lorsqu'ils ont été
reconnus conformes aux dispositions du présent titre et le cas échéant des textes pris pour son application,
L'administration compétente entend sans délai les producteurs, les importateurs ou les prestataires de
services concernés et au plus tard quinze jours après qu'une décision de suspension ait été prise.
Elle fixe également, par voie réglementaire les conditions selon lesquelles seront mis à la charge des
producteurs, importateurs, distributeurs ou prestataires de services, les frais afférents aux mesures prises en
application du présent article.
La suspension peut être reconduite, selon la même procédure, pour des périodes supplémentaires dont
chacune ne dépasse pas un an.
Article 37
1 - Les mesures décidées en vertu des articles 9 et 34 à 36 du présent titre doivent être proportionnées au
risque présenté par les produits et les services concernés.
2 - Toute décision prise par l'administration compétente en application des dispositions du présent titre et
des textes pris pour son application et conduisant à restreindre la mise à disposition sur le marché d'un produit
ou d'un service doit être motivée de façon précise. Elle est notifiée, dans un délai de 15 jours après la date à
laquelle la collecte des informations nécessaires à la motivation de ladite décision est terminée, à la partie
concernée, avec l'indication des voies de recours qui lui sont ouvertes et des délais dans lesquels ceux-ci
peuvent être exercés.
Section III - Recherche et constatation des infractions
Article 38
Outre les officiers de police judiciaire, les agents désignés à cet effet procèdent à la recherche et à la
constatation des infractions aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son application.
Ils doivent être habilités et assermentés et porteurs d'une carte professionnelle délivrée à cet effet par
l'administration compétente conformément à la législation et la réglementation en vigueur,
Dans l'exercice de leurs fonctions, les agents précités peuvent requérir l'assistance des agents de l'autorité
publique.
Article 39
Les agents visés à l'article 38 ci-dessus sont astreints au secret professionnel, sous peine des sanctions
prévues à l'article 446 du Code pénal, concernant les faits dont ils ont eu connaissance dans l'exercice de
leurs fonctions, sauf si la divulgation des faits est de nature à prévenir un risque grave pour la santé ou la
sécurité des utilisateurs.
Article 40
Pour rechercher et constater les infractions à la présente loi et aux textes pris pour son application, les
agents visés à l'article 38 ci-dessus peuvent :
a) pénétrer à tout moment dans tous les lieux quelconques utilisés à des fins professionnelles. Cependant,
si ces lieux sont utilisés comme habitations les opérations de perquisition se font conformément aux
dispositions des articles 59, 60 et 62 du code de procédure pénale ;
b) faire, le cas échéant et suivant les informations à leur disposition, sur la voie publique et dans les lieux
mentionnés au a) ci-dessus, toutes les constatations utiles, contrôler tous les véhicules utilisés comme moyens

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

de transport du produit et entendre les différents responsables de la mise à disposition sur le marché du produit
ou du service, se faire produire les livres, factures, titres de chargement ou tout autre document professionnel,
y compris le dossier technique visé à l'article 16 ci-dessus, propres à faciliter l'accomplissement de leur
mission, en faire prendre copie, recueillir les renseignements et justifications et exiger la mise à leur disposition
des moyens indispensables pour effectuer ces recherches.
Ils peuvent notamment requérir l'ouverture de tous colis et bagages lors de leur expédition, transport ou
livraison en présence du transporteur, de l'expéditeur, du destinataire ou de leurs mandataires.
A défaut, l'ouverture des colis et bagages s'effectue sur autorisation du ministère public ;
c) consulter tout document nécessaire à l'accomplissement de leur mission auprès des administrations
publiques, des établissements et organismes placés sous le contrôle de l'Etat, ainsi que dans les entreprises
ou les établissements chargés des services concédés par l'Etat ;
d) saisir, contre récépissé, les documents visés au b) ci-dessus qui sont nécessaires pour faire la preuve
d'une infraction ou pour rechercher les coauteurs ou complices ;
e) consigner, dans l'attente des résultats des contrôles nécessaires, les produits susceptibles d'être non
conformes aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son application ;
f) saisir à titre provisoire, après l'obtention des résultats des analyses et des essais et en attendant l'avis
du procureur du Roi, les produits susceptibles d'être non conformes aux dispositions du présent titre et des
textes pris pour son application, ainsi que tout bien corporel, matériel, appareil ou moyen de transport aidant
à l'exécution de l'infraction et ce, dans le respect des dispositions du code de la procédure pénale ;
g) prélever, selon les modalités fixées par voie réglementaire, des échantillons du produit en vue de leur
évaluation aux exigences de sécurité par un organisme d'évaluation de la conformité agréé repris sur la liste
prévue à l'article 22 du présent titre ;
h) utiliser les constatations pertinentes et le résultat des analyses faites par d'autres institutions.
Article 41
Pour s'assurer de la conformité des produits et des services, les agents visés à l'article 38 ci-dessus
procèdent à la totalité ou à une partie des opérations de contrôle suivantes :
1 - analyser les documents relatifs au produit ou au service et notamment le dossier technique;
2 - réaliser une vérification rigoureuse sur place des produits et, pour les services, à vérifier sur place les
modalités d'exécution de la prestation de service ;
3 - prélever des échantillons afin de soumettre le produit à des essais et à des analyses réalisés par un
organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Article 42
Les agents visés à l'article 38 ci-dessus rédigent des procès-verbaux des opérations qu'ils ont effectuées
conformément aux formalités de l'article 24 du code de procédure pénale.
Les originaux des procès-verbaux sont transmis directement au procureur du Roi compétent, accompagnés
de deux copies attestées conformes aux originaux ainsi que de tous documents et pièces y afférents dès
réception de ces derniers.
Sont joints aux procès-verbaux des spécimens d'emballage ou d'étiquetage, des documents commerciaux
ainsi qu'un échantillon du produit, servant de pièces à conviction.
Les produits saisis sont mis à la disposition du Procureur Général du Roi.
Article 43
La saisie des produits non conformes aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son
application ou douteux quant à leur sécurité, peut être faite par les agents désignés à l'article 38 ci-dessus à
la suite des constatations opérées sur place ou après l'obtention des résultats des analyses ou des essais
d'un échantillon du produit par un organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Les produits saisis sont laissés à la garde de leur détenteur ou à défaut, déposés dans un local désigné
par les agents.
Les agents dressent un procès-verbal de saisie qui mentionne l'indication du ou des produits qui font l'objet
de la saisie. Le procès-verbal de saisie, ainsi que tous documents et pièces afférents aux produits, sont
transmis au procureur du Roi dans le ressort duquel les produits sont saisis si la transaction n'a pas eu lieu ou
une sanction administrative n'a pas été prononcée conformément à l'article 61 ci-dessous.
Article 44
Le procureur du Roi, au vu des procès-verbaux qui lui sont transmis, peut ordonner la saisie des produits
non conformes ainsi que de toute chose, appareil ou moyen de transport ayant aidé à l'exécution de l'infraction.

~ 401 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 45
Le procureur du Roi, s'il estime à la suite des procès-verbaux et des documents et pièces afférents aux
produits ou aux services qui lui sont transmis, et au besoin après enquête préalable, qu'une poursuite doit être
engagée, saisit, suivant le cas, le tribunal compétent.
Article 46
La suspension de la mise à disposition sur le marché des produits ou des services qui ont donné lieu à des
poursuites pour infraction aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application peut être
ordonnée par le tribunal saisi des poursuites.
La décision est exécutoire nonobstant toute voie de recours exercée.
Article 47
En cas de litige sur les résultats de l'expertise et à la demande du prévenu de procéder à une nouvelle
expertise, le tribunal compétent ordonne d'y procéder.
Ladite expertise doit être confiée à l'un des experts inscrits au tableau des experts judiciaires ou au
responsable de l'organisme d'évaluation de la conformité qui a réalisé la première évaluation de la conformité,
en qualité d'expert.
Les experts désignés doivent utiliser la méthode ou les méthodes suivies par l'organisme d'évaluation de
la conformité et effectuer les mêmes analyses ou essais. Néanmoins, ils peuvent utiliser d'autres méthodes
complémentaires.
Article 48
Les échantillons et copies des procès verbaux des prélèvements ainsi que les résultats de la première
évaluation de la conformité sont remis à l'expert. Les parties peuvent déposer auprès du tribunal dans un délai
de 15 jours à partir de la date de désignation de l'expert, sous peine de forclusion, les informations, les notes
ou pièces qu'ils jugent susceptibles d'éclairer l'expert.
L'expert peut demander aux parties tous les éclaircissements à même de lui permettre d'accomplir dûment
sa mission ou à défaut il le demande par l'intermédiaire du tribunal.
Article 49
Le rapport de la contre expertise est transmis directement au tribunal dans le délai qu'il a fixé. Le tribunal
en informe, avant de statuer sur l'affaire, l'organisme ayant effectué la première évaluation de la conformité et
lui fixe, le cas échéant, un délai pour présenter ses remarques sauf dans le cas où le responsable de
l'organisme de l'évaluation de la conformité a participé en tant qu'expert à la contre expertise.

Chapitre VII
Sanctions
Section I.- Sanctions pénales
Article 50
Sans préjudice de sanctions pénales plus graves, le fait d'exposer directement autrui à un risque de mort
ou de blessures de nature à entraîner un handicap ou une incapacité dépassant 21 jours ou une infirmité
permanente ou un préjudice matériel par la violation manifestement délibérée de l'obligation de sécurité prévue
par le présent titre ou les textes pris pour son application, est puni d'un emprisonnement de 6 mois à 5 ans et
d'une amende de 10.000 à 60.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.
Article 51
Sans préjudice de sanctions pénales plus graves, sont punis d'un emprisonnement de 3 mois à 2 ans et
d'une amende de cinquante mille à un million de dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui:
1 - mettent à disposition sur le marché des produits ou des services dont ils savent ou dont ils auraient dû
savoir qu'ils ne sont pas conformes a l'obligation générale de sécurité prévue au présent titre ;
2 - fabriquent, importent, ou mettent à disposition sur le marche un produit ou un service qui ne respectent
pas les prescriptions d'une réglementation ou d'une réglementation technique particulière prise en application
de l'article 9 ci-dessus ;
3-assurent les prestations concernant l'évaluation de la conformité visées à l'article 15 ci-dessus, sans avoir
obtenu l'agrément prévu à l'article 20 ci-dessus ou alors que cet agrément a été suspendu ou retiré dans les
conditions prévues par l'article 24 du présent titre ;
4- ne communiquent pas à l'administration compétente les informations mentionnées à l'article 28 ci-
dessus ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

5- fabriquent, importent, ou mettent à disposition sur le marché un produit ou un service qui fait l'objet d'une
mesure de suspension, de retrait ou de rappel prise en application de l'article 36 ci-dessus ;
6 - refusent de donner suite dans le délai indiqué à la mise en garde ou aux prescriptions reçues de
l'administration compétente en application des alinéas 1 et 2 de l'article 34 du présent titre ;
7-mettent sur le marché un produit dont l'importation est interdite ou conditionnée en vertu des articles 17
et 35 du présent titre ;
8 - ne détruisent pas ou ne refoulent pas dans le délai imposé par l'administration compétente, les produits
dont la destruction ou le refoulement est ordonné en vertu des articles 17 et 35 du présent titre;
9-offrent un produit saisi sans attendre les résultats des essais ou les analyses ;
10 - offrent un produit saisi en vertu des articles 43 et 44 du présent titre.
Article 52
Toute personne responsable de la disparition d'un produit ayant fait l'objet d'une saisie conformément aux
dispositions des articles 43 et 44 du présent titre, est puni des peines prévues à l'article 524 du code pénal.
Article 53
Sont punis d'un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de cinq mille à cinquante mille
dirhams, ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui :
1- n'ont pas tenu la déclaration de conformité requise par une réglementation technique particulière, prise
en application du 11 de l'article 9 ci-dessus, à la disposition de l'administration compétente à la demande de
celle-ci conformément à l'article 14 ci-dessus ;
2- n'ont pas tenu la déclaration de conformité requise par une réglementation technique particulière, prise
en application du Il de l'article 9 ci-dessus, à la disposition du distributeur qui en fait la demande conformément
à l'article 14 ci-dessus ;
3- n'ont pas conserve le dossier technique requis par une réglementation technique particulière, prise en
application du II de l'article 9 ci-dessus, pendant la période prescrite et de la tenir disposition de l'administration
compétente à la demande de celle-ci conformément à l'article 16 ci-dessus ;
4- ont manqué en violation des dispositions du dernier alinéa de l'article 16 ci-dessus, a leur obligation de
transmettre le dossier technique prévu par une réglementation technique particulière à certaines catégories
de produits à l'administration compétente ou de l'y déposer ;
5- n'ont pas apposé, en violation des dispositions de l'article 18 ci-dessus, le marquage de conformité,
apposent le marquage de conformité alors que le produit n'a pas été soumis à la procédure d'évaluation de
conformité ou en violation des conditions fixées dans la réglementation technique particulière, ou apposent le
marquage de conformité de manière invisible, illisible, délébile ou en créant la confusion avec d'autres signes
distinctifs ;
6- ne se sont pas conformés aux obligations relatives à l'information de l'administration compétente
prévues, à l'alinéa 1 de l'article 28 du présent titre ;
7- n'ont pas adopté les mesures leur permettant de se tenir informés des risques que les produits ou les
services qu'ils mettent sur le marché peuvent présenter et n'ont pas engagé les actions nécessaires pour
maîtriser ces risques, conformément aux dispositions des alinéas 3 et 4 de l'article 27 du présent titre ;
8- n'ont pas collaboré avec l'administration compétente dans les circonstances visées à l'article 29 du
présent titre pour les actions visant à maîtriser les risques que présentent des produits ou des services qu'ils
mettent ou qu'ils ont mis à disposition sur le marché ;
9- ne participent pas, en tant que distributeurs, au suivi de la sécurité des produits dans les conditions
prévues par l'alinéa 2 de l'article 32 du présent titre.
Article 54
Le fait de falsifier la documentation technique, la déclaration de conformité et le marquage de conformité,
requis par une réglementation technique particulière prise en application de l'article 9 visé au présent titre, est
puni conformément aux dispositions du code pénal.
Article 55
Lorsque l'auteur des infractions prévues aux articles 50, 51, 52, 53 et 54 du présent titre est une personne
morale, l'amende est portée du double au triple.
En outre, le tribunal peut prononcer la dissolution de la personne morale.
Article 56
Ceux qui font obstacle à l'exercice des fonctions des agents visés à l'article 38 ci-dessus sont punis d'un
emprisonnement de un mois à un an et d'une amende de 10.000 à 30.000 dirhams ou de l'une de ces deux
peines seulement.
~ 403 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 57
En cas de récidive, les peines prévues aux articles 50, 51, 52, 53 et 54 du présent titre sont portées au
double.
Article 58
Les organismes d'évaluation de la conformité qui violent leur obligation de tenir le secret professionnel
encourent, outre le retrait des agréments, les peines édictées à l'article 446 du code pénal.
Sont punis des mêmes peines les personnes travaillant dans ces organismes qui révèlent le secret
professionnel pour les faits, actes ou renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leur
mission.
Article 59
Le tribunal peut prononcer en plus des sanctions prévues par cette section :
1- le rappel, aux frais du contrevenant, des produits en vue de leur modification ou leur échange ou de
refournir le service faisant objet de l'infraction on en vue du remboursement total ou partiel des produits ou
des services.
2 - le retrait, aux frais du contrevenant, des produits faisant l'objet de l'infraction;
3 - la destruction, aux frais du contrevenant, des produits faisant l'objet de l'infraction;
4 - la cessation des services sur lesquels a porté l'infraction ;
5 - la diffusion, aux frais du condamné, d'une annonce informant le public de la décision rendue ;
6 - la confiscation des objets qui ont servi ou devaient servir à l'infraction ;
7 - la fermeture de l'établissement qui a servi à commettre l'infraction.
Article 60
la juridiction peut aussi ordonner l'affichage du jugement ou de son résumé tel que repris en son dispositif
pendant un délai maximum d'un mois aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du ou des établissements du
contrevenant, de même que sa diffusion par la voie des journaux ou de toute autre manière,
Les frais des mesures de publicité sont à la charge du contrevenant sans toutefois que la valeur de cette
publicité ne puisse dépasser la valeur maximum de l'amende prononcée.
En cas de suppression, de dissimulation ou de lacération totale ou partielle des affiches ordonnées par le
tribunal, il est procédé à nouveau à l'exécution intégrale des dispositions du jugement relatives à l'affichage.
Lorsque la suppression, la dissimulation ou la lacération totale ou partielle a été effectuée volontairement
par le contrevenant, à son instigation ou sous ses ordres, elle entraîne contre celui-ci l'application d'une peine
d'amende de 1.000 à 10.000 dirhams. En cas de récidive, il est puni d'un emprisonnement d'un mois à six
mois et l'amende est portée au double.

Section II.- Transaction administrative


Article 61
L'administration compétente peut, soit de sa propre initiative, soit à la demande du contrevenant, procéder
à une transaction au sujet des contraventions prévues aux paragraphes 1, 2, 3, 4, 6 et 8 de l'article 51 du
présent titre, si aucun dommage n'a été causé à autrui. Dans ce cas, l'administration compétente peut
demander au contrevenant, par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice ou par
tout moyen permettant de justifier la réception, de présenter dans un délai de 15 jours sa défense, assisté, le
cas échéant, d'un avocat ou d'un expert, après qu'elle lui notifie les griefs retenus contre lui et qu'elle le mette
en mesure de consulter son dossier.
Passé ce délai, l'administration compétente peut, au vu du procès-verbal et des moyens de défense
soulevés par l'intéressé, soit transmettre le dossier au procureur du Roi compétent soit ordonner, par décision
motivée, au concerné de payer une amende administrative, dont le montant est de 3.000 à 40.000 dirhams
pour les personnes physiques et de 10.000 à 200.000 dirhams pour les personnes morales. En cas de récidive,
ces amendes sont portées au double.
Article 62
La conclusion de la transaction déchoit l'administration compétente de son droit à la poursuite.
L'administration compétente transmet le dossier au procureur du Roi, si la transaction n'a pas été conclue
ou si la peine administrative n'a pas été exécutée.
La transaction ne peut être exercée après transmission du dossier au procureur du Roi.

~ 404 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 63
La décision administrative ne peut porter sur des faits commis depuis plus de 5 ans, sauf s'il a été accompli
dans ce délai un acte tendant à leurs recherches ou à leurs constatations.

Chapitre VIII
Entrée en vigueur
Article 64
Les dispositions du présent titre entrent en vigueur à compter de la date de publication au « Bulletin officiel »
des textes réglementaires devant être pris pour leur application et au plus tard 6 mois après la publication de
cette loi au Bulletin officiel.
TITRE II
DISPOSITIONS COMPLETANT LE DAHIR DU 9 RAMADAN 1331 (12 AOUT 1913) FORMANT CODE
DES OBLIGATIONS ET DES CONTRATS
Article 65
Le Titre premier du Livre premier du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations
et des contrats est complété par un Chapitre IV ainsi qu'il suit :

Chapitre IV
De la Responsabilité civile du fait des produits défectueux
Article 106-1.-Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit.
Article 106-2. - Le terme «produit» désigne tout produit mis à disposition sur le marché dans le cadre d'une
activité professionnelle, commerciale ou artisanale, à titre onéreux ou gratuit, à l'état neuf ou d'occasion,
consomptible ou non, ayant fait ou non l'objet d'une transformation ou d'un conditionnement, même s'il est
incorporé dans un autre meuble ou dans un immeuble.
Sont compris les produits du sol, de l'élevage, de la chasse et de la pêche.
L'électricité est considérée comme un produit.
Article 106-3. - Un produit présente un défaut lorsqu'il n'offre pas la sécurité à laquelle on peut s'attendre
légitimement compte tenu de toutes les circonstances, et notamment :
a) de la présentation du produit ;
b) de l'usage attendu du produit ;
c) du moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Un produit ne peut être considéré comme présentant un défaut par le seul fait qu'un produit plus
perfectionné a été mis à disposition sur le marché postérieurement à lui.
Article 106-4. - Par mise à disposition sur le marché, il faut entendre la mise à disposition du produit sur le
marché par le producteur, à titre onéreux ou à titre gratuit, en vue de sa distribution, de sa transformation, de
son conditionnement ou de son utilisation sur le territoire national.
Article 106-5. - Est producteur, le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une matière première, le
fabricant d'une partie composante, toute personne qui agit à titre professionnel et :
1 - Qui se présente comme producteur en apposant sur le produit son nom, sa marque ou un autre signe
distinctif ;
2- Qui importe un produit dans le territoire national en vue d'une vente, d'une location avec ou sans
promesse de vente, ou de toute autre forme de distribution.
Article 106-6. - Si le producteur du produit ne peut être identifié, chaque distributeur en est considéré
comme producteur, à moins qu'il n'indique à la victime ou à qui de droit, dans un délai de 15 jours, l'identité
du producteur ou de celui qui lui a fourni le produit.
Il en est de même dans le cas d'un produit importé, si ce produit n'indique pas l'identité de l'importateur,
même si le nom du producteur est indiqué.
Article 106-7. - Pour avoir droit à réparation, la victime est tenue d'apporter la preuve du dommage qui lui
a été cause par le produit défectueux.
Article 106-8. - Le producteur peut être responsable du défaut alors même que le produit a été fabriqué
dans le respect des règles de l'art ou de normes existantes ou qu'il a fait l'objet d'une autorisation
administrative.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 106-9. - Le producteur n'est pas responsable en application du présent chapitre s'il prouve :
a - qu'il n'a pas mis le produit à disposition sur le marché,
b - que le défaut qui a causé le dommage n'existait pas au moment où le produit a été mis en circulation
ou que ce défaut est né postérieurement,
c - que le produit n'a été ni fabriqué en vue de la vente ou de toute autre forme de distribution à des fins
commerciales, ni fabriqué ou distribué dans le cadre de son activité commerciale,
d - que le défaut est dû à la conformité du produit avec des règles obligatoires émanant des pouvoirs
publics, ou
e - que le défaut ne pouvait pas être décelé dans l'état des connaissances scientifiques et techniques au
moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Le fabricant d'un composant ou d'une partie composante du produit n'est pas responsable en application
du présent chapitre s'il prouve qu'il a respecté les instructions ou le cahier des charges du producteur du
produit ou les caractéristiques affichées dudit composant ou ladite partie composante.
Article 106-10. - La personne responsable est tenue de réparer l'intégralité des dommages causés à la
victime.
Article 106-11. - La responsabilité du producteur peut être réduite ou supprimée, compte tenu de toutes les
circonstances, lorsque le dommage est causé conjointement par un défaut du produit et par la faute de la
victime ou d'une personne dont la victime est responsable.
Article 106-12. - La responsabilité du producteur envers la victime n'est pas réduite par le fait d'un tiers
ayant concouru à la réalisation du dommage.
Article 106-13. - La responsabilité du producteur ou de l'importateur en application des dispositions du
présent chapitre ne peut être réduite ou écartée à l'égard de la victime par une clause limitative ou exonératoire
de responsabilité.
Article 106-14. - Les dispositions du présent chapitre ne portent pas atteinte aux droits dont la victime d'un
dommage peut se prévaloir au titre du droit commun de la responsabilité contractuelle, délictuelle et d'un
régime particulier de responsabilité en vigueur pour des produits ou des services spécifiques.

Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du « Bulletin officiel » n° 5980 du 23 chaoual 1432
(22 septembre 2011).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Liste des normes d’application obligatoire

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Produits sidérurgiques Fil machine en aciers non alliés pour treillis soudé et fils à haute
NM 01.4.080-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
adhérence
NM 01.4.095-2006 Produits sidérurgiques - Ronds lisses pour béton armé 5480 27/11/2006 15 kaada 1427 2040
Produits sidérurgiques - Armatures pour béton armé - Barres et couronnes à haute
NM 01.4.096 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
adhérence non soudables
Produits sidérurgiques - Armatures pour béton armé - Barres et couronnes à haute
NM 01.4.097 6202 07/11/2013 3 moharrem 1435 2475
adhérence - Soudables
Tôles et bandes en acier pour service sous pression - Conditions techniques de livraison
NM ISO 9328-2-2001 Partie 2 : Aciers non alliés et faiblement alliés à propriétés spécifiées à températures 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
ambiante et élevée
Tôles et bandes en acier pour service sous pression - Conditions techniques de livraison
NM ISO 9328-3-2001 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
Partie 3 : Aciers alliés au nickel à propriétés spécifiées à basses températures
NM 01.4.220-2011 Armatures pour béton armé Treillis soudés et éléments constitutifs 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Tôles en acier au carbone laminées à froid, revêtues en continu d’un dépôt électrolytique
NM ISO 5950-2003 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
d’étain de qualité commerciale et pour emboutissage
Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-2-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Conditions de livraison des aciers obtenus par laminage thermomécanique
Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-3-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Conditions de livraison des aciers à l'état normalisé ou laminage normalisant
Produits plats laminés à froid à haute limite d'élasticité pour formage à froid - Conditions
NM EN 10268 - 2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
techniques de livraison
Produits plats laminés à froid, non revêtus ou revêtus de zinc ou du zinc-nickel par voie
NM EN 10131 électrolytiqueen acier à bas carbone et en acier à haute limite d'élasticité pour formage à 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
froid - Tolérances sur les dimensions et sur la forme
Produits plats laminés à froid, en acier à bas carbone pour formage à froid - Conditions
NM EN 10130 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
techniques de livraison
Produits plats en acier à bas carbone revêtus en continu par immersion à chaud -
NM EN 10346 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Conditions techniques de livraison
NM 03.2.140-2000 Allumettes - Exigences de sécurité 4870 01/02/2001 7 kaada 1421 196
NM 03.3.124-1993 Peintures - Enduits de peinture pour travaux intérieurs - Spécifications 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Peintures et vernis - Anticorrosion des structures en acier par systèmes de peinture -
NM ISO 12944-6-2004 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Partie 6 : Essai de performance en laboratoire
Peintures et vernis - Systèmes de peinture pour la protection des ouvrages métalliques -
NM 03.3.254-2005 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Spécifications
NM 03.3.255-2005 Peintures et vernis - Spécifications des peintures de finition pour pièces sèches 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 03.3.256-2005 Peintures et vernis - Spécifications des peintures de finition pour pièces humides 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 03.4.002-1988 Bitumes purs - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
NM 03.4.003-1998 Liants hydrocarbonés Bitumes fluidifiés - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
NM 03.4.158-2010 Bitumes et liants bitumineux - Spécifications des bitumes routiers 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM ISO 4641 Tuyaux en caoutchouc pour aspiration et refoulement d'eau - Spécifications 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Garnitures d'étanchéité en caoutchouc - Spécification des matériaux pour garnitures
NM EN 681-1 d'étanchéité pour joints de canalisations utilisées dans le domaine de l'eau et de 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
l'évacuation - partie 1 : Caoutchouc vulcanisé
Joints toriques en caoutchouc -Désignation, dimensions et tolérances - Joints de haute
NM 05.2.020-1999 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
précision
Joints toriques en caoutchouc - Caractéristiques des matériaux pour les joints toriques
NM 05.2.022-1999 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
les plus couramment utilisés
Tuyaux et flexibles en caoutchoucs et en plastiques - Rapports des pressions d’épreuve
NM ISO 7751 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
et d’éclatement à la pression de service
Systèmes de canalisations multicouches pour installations d'eau chaude et froide à
NM ISO 21003-2-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
l'intérieur des bâtiments - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15877-2 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Poly(chlorure de vinyle) chloré (PVC-C) - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15877-3 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Poly(chlorure de vinyle) chloré (PVC-C) - Partie 3 : raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15876-2 -2010 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polybutène (PB) - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15876-3-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Polybutène (PB) - Partie 3 : raccords
Plastiques - Systèmes de canalisation en CPVC ou PVCC pour le transport des eaux
NM 05.6.027-1999 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
chaudes et froides avec pression Spécifications - Tubes
Plastiques - Systèmes de canalisation en CPVC ou PVCC pour le transport des eaux
NM 05.6.028-1999 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
chaudes et froides avec pression Spécifications - Raccords

~ 408 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Plastiques - Tubes et raccords en polychlorure de vinyle non plastifié (PVC-U) pour la
NM 05.6.046-2005 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
conduite de liquides avec pression - Spécifications
Plastiques - Raccords moulés en polychlorure de vinyle non plastifié - Série pression -
NM 05.6.057-1996 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
Spécification
Plastiques - Tubes en polychlorure de vinyle allégé pour installations d’évacuation sans
NM 05.6.102-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Tubes et raccords en polychlorure de vinyle non plastifié pour installations
NM 05.6.103-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
d’évacuation sans pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Raccords moulés en polychlorure de vinyle non plastifié pour installations
NM 05.6.104-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
d’évacuation sans pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Eléments de canalisation en polychlorure de vinyle non plastifié -
NM 05.6.107-2000 Assemblages à bagues d’étanchéité pour installation d’évacuation sans pression des 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
eaux domestiques -Aptitude à l’emploi - Spécifications
Plastiques - Tubes et raccords en polypropylène (PP) pour installations d’évacuation
NM 05.6.108-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
sans pression des eaux domestiques -Spécifications
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-2 + A1 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-3 + A1 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-4 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
partie 4 : Robinets pour les systèmes d’alimentation en eau
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15874-2-2006 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polypropylène (PP) - Partie 2 : Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15874-3 6248 17/04/2014 17 joumada II 1435 2989
Polypropylène (PP) - Partie 3 : Raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15875-2 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polyéthylène rétivulé (PE-X) - Partie 2 : Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15875-3 -2009 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Polyéthylène réticulé (PE-X) - Partie 3 : Raccords
Plastiques alvéolaires rigides - Mousse de polyuréthanne projetée utilisée dans l’isolation
NM ISO 8873-2006 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
thermique des bâtiments - Spécifications
Matériel pour réseaux à courant alternatif à haute tension Coordination des isolements -
NM 06.1.002 -1976 3330 25/08/1976 28 chaabane 1396 963
Règles

~ 409 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM EN 60269-1 Fusibles basse tension -Partie 1: Exigences générales 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
Conducteurs et câbles isolés pour installations - Essais de classification des conducteurs
NM 06.3.003-2006 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
et câbles du point de vue de leur comportement au feu
Conducteurs et câbles isolés pour installations - Câbles rigides isolés au polyéthylène
NM 06.3.006 réticulé sous gaine de protection en polychlorure de vinyle - Séries U-1000 R2V et U- 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
1000 AR2V
Conducteurs et câbles pour installations - Conducteurs pour câblage interne isolés au
NM 06.3.032-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
polychlorure de vinyle
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles souples méplats isolés et gainés au
NM 06.3.033-2006 5410 06/04/2006 7 rabii I 1427 563
polychlorure de vinyle pour guirlandes lumineuses de la classe II
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles rigides isolés au polyéthylène réticulé
NM 06.3.034-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
sous gaine de polychloroprène
Conducteurs et câbles pour installations - Conducteurs et Câbles comportant un
NM 06.3.035-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
revêtement métallique - Règles
Conducteurs et fils entrant dans la construction électrique - Fils cuivre émaillés, de section
NM 06.3.040-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
circulaire, à haute propriétés mécaniques
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles rigides 0,6/1 kV, sans halogènes à
NM 06.3.041 comportement au feu amélioré, de catégorie C1, à isolation synthétique réticulée et avec 6162 20/06/2013 11 chaabane 1434 2062
gaine de protection synthétique extrudée
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.080-2000 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.111-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Prescriptions générales
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.113-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Conducteurs isolés au silicone résistant à la chaleur
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.114-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Câbles souples
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.116-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles de soudage à l'arc
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.117-2001 450/750 V - Conducteurs présentant une résistance accrue à la chaleur, pour une 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
température de l'âme de 110 °C, pour filerie interne
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.118-2001 450/750 V - Câbles sous gaine en polychloroprène ou élastomère synthétique équivalent 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
pour guirlandes lumineuses

~ 410 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.119-2001 450/750 V - Câbles mono conducteurs sans gaine pour installation fixe, ayant une 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
émission de fumée et de gaz corrosifs
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.120-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EPR et gaine polyuréthane
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.121-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EVA
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.122-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EPR résistant à la chaleur
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.123-2001 450/750 V - Câbles souples mono conducteurs et multiconducteurs, sous gaine et 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
isolation polymère réticulée, à faible émission de fumées et de gaz corrosifs
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.124-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles pour applications nécessitant une flexibilité élevée
Conducteurs et câbles isolés avec des matériaux thermoplastiques de tension assignée
NM 06.3.271-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
au plus égale à 450/750 V - Prescriptions générales
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.272-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Méthodes d'essais
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.273-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Conducteurs pour installations fixes
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.275-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Câbles souples
NM 06.5.020-2004 Transformateurs de séparation des circuits et transformateurs de sécurité - Règles 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Interrupteurs pour installation électriques fixes domestiques et analogues - Prescriptions
NM 06.6.001 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
générales
Matériel pour installations domestiques et analogues Interrupteurs et commutateurs de
NM 06.6.002-1990 courant nominal supérieur à 10 A - Interrupteurs et commutateurs à plus de deux pôles - 4071 07/11/1990 18 rebia II 1411 500
Interrupteurs et commutateurs pour tableaux
NM 06.6.007-1976 Matériel de pose des canalisations, conduits-Normes générales 3330 25/08/1976 28 chaabane 1396 963
Petit appareillage électrique - Disjoncteurs pour la protection contre les surintensités pour
NM 06.6.018 -2010 installations domestiques et analogues - Disjoncteurs pour le fonctionnement en courant 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
alternatif
Disjoncteurs différentiels pour tableaux de contrôle des installations de première
NM 06.6.022 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
catégorie
Culots de lampes et douilles ainsi que calibres pour le contrôle de l’interchangeabilité et
NM 06.6.027-2005 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
de la sécurité - Douilles
~ 411 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM 06.6.030-2008 Douilles à baïonnette 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
NM 06.6.032-2007 Douilles à vis Edison pour lampes 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Interrupteurs automatiques à courant différentiel résiduel avec protection contre les
NM 06.6.071-2001 surintensités incorporées pour installations domestiques et analogues (DD) - Règles 4936 20/09/2001 2 rejeb 1422 947
générales
NM 06.6.090-2008 Prises de courant pour usages domestiques et analogues - Systèmes 6 A / 250 V 16 A 5670 02/10/2008 2 chaoual 1429 690
Fusibles basse tension - Règles supplémentaires pour les fusibles destinés à être utilisés
NM 06.6.117-2006 par des personnes habilités (fusibles pour usages essentiellement industriels) - Sections 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
I à VI : Exemples de fusibles normalisés
Matériel pour installations domestiques et analogues - Prises de courant et prolongateurs
NM 06.6.126-2004 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
de courant nominal 20 A et 32 A - Règles
NM 06.6.250-2007 Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles générales 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles particulières - Systèmes de
NM 06.6.252-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
conduits cintrables
Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles particulières - Systèmes de
NM 06.6.253-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
conduits souples
Appareils électrodomestiques chauffants - Chauffe-eau fixes non instantanés - Règles
NM 06.7.003-2005 5306 07/04/2005 27 safar 1426 373
générales de sécurité
Source d’éclairage électrique - Prescriptions de sécurité pour lampes à filament de
NM 06.7.006-1992 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
tungstène pour usage domestique et éclairage général similaire
NM 06.7.009-1991 Source d’éclairage électrique - Lampes tubulaires à fluorescence pour l’éclairage général 4496 03/07/1997 27 safar 1418 713
NM 06.7.014-1998 Lampes à ballast intégré pour l’éclairage général - Prescriptions de performance 5558 03/09/2007 23 chaabane 1428 1026
NM 06.7.015-1998 Lampes à fluorescence à deux culots - Prescriptions de sécurité 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 06.7.017-1998 Lampes à fluorescence à culot unique - Prescriptions de sécurité 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
NM EN 60921-2012 Ballasts pour lampes tubulaires à fluorescence : Exigences de performances 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
Appareils électrodomestiques chauffants - Appareils de chauffage des locaux à
NM 06.7.040-1993 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
accumulation - Règles de sécurité
NM EN 60335-1-2011 Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Prescriptions générales 6110 20/12/2012 6 safar 1434 2943
Prescriptions de sécurité pour lampes à incandescence - Lampes tungstène-halogène
NM 06.7.065-2003 5204 15/04/2004 24 safar 1425 582
pour usage domestique et éclairage général similaire
Appareils auxiliaires pour lampes - Ballasts pour lampes à décharge (à l’exclusion des
NM 06.7.070-2000 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
lampes tubulaires à fluorescence) - Prescriptions générales et prescriptions de sécurité
Appareils pour lampes - Ballasts pour lampes à décharge (à l’exclusion des lampes
NM EN 60923 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
tubulaires à fluorescence) - Exigences de performance

~ 412 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Lampes à filaments de tungstène pour usage domestique et éclairage similaire -
NM 06.7.077-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Prescriptions de performances
NM EN 60598-1 - 2012 Luminaires - Partie 1 : Prescriptions générales et essais 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
NM 06.7.081--2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires fixes à usage général 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.082-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires encastrés 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.083-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires d’éclairage public 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.084-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires portatifs à usage général 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.085-2003 Luminaires - Règles particulières - Projecteurs 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Luminaires à transformateur intégré pour lampes à
NM 06.7.086-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
filament de tungstène
NM 06.7.088-2003 Luminaires - Règles particulières - Baladeuses 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour prises de vues photographiques et
NM 06.7.089-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
cinématographiques (non professionnels)
NM 06.7.090-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour piscines et usage analogues 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.091-2007 Luminaires - Règles particulières - Luminaires à circulation d’air ( règles de sécurité)- 5566 04/10/2007 21 ramdan 1428 1139
NM 06.7.092-2003 Luminaires - Règles particulières - Guirlandes lumineuses 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Système d’éclairage à très basse tension pour lampes
NM 06.7.093-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
à filament
Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour les unités de soins des hôpitaux et
NM 06.7.094-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
les maisons de santé
NM 06.7.102-2003 Lampes à ballast intégré pour l’éclairage général - Prescriptions de sécurité 5204 15/04/2004 24 safar 1425 582
Equipement de réception de la Télévision Numérique Terrestre - Exigences générales et
NM 06.9.071 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
marquage
NM 10.1.004-2003 Liants hydrauliques - Ciments - Composition, spécifications et critères de conformité 5114 05/06/2003 4 rabii II1424 482
NM 10.1.005-2008 Liants hydrauliques - Techniques des essais 5610 03/03/2008 27 safar 1429 171
NM 10.1.008-2009 Bétons - Spécification, performances, production et conformité 5740 04/06/2009 10 joumada II 1430 929
NM 10.1.616-2011 Fibres pour béton - Fibres d'acier - Définitions, spécifications et conformité 6110 20/12/2012 6 safar 1434 2943
NM 10.2.002-1988 Fenêtres en bois ou en métal - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Robinetterie sanitaire - Robinets simples et mélangeurs de dimension nominale ½ et de
NM 10.4.004-2005 5892 11/11/2010 11 hija 1431 2056
PN 10 - Spécifications techniques générales
NM 10.4.005-1991 Robinetterie sanitaires - Mitigeurs mécaniques - Spécifications techniques générales 5892 11/11/2010 11 hija 1431 2056
NM 10.4.064-2005 Appareils sanitaires en céramique émaillée - Caractéristiques d’hygiène et de sécurité 5292 17/02/2005 8 moharrem 1426 195

~ 413 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM 10.4.216-2003 Flexibles de douche pour robinetterie sanitaire (PN 10 ) 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Carreaux et dalles céramiques pour sols et murs - Définition, classification,
NM ISO 13006-2002 5230 09/08/2004 27 joumada I 1425 1902
caractéristiques et marquage
Verre dans la construction -Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Définitions
NM 10.7.003-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
et propriétés physiques et mécaniques générales
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.005-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
armé poli
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.008-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
imprimé armé
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.009-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
profilé armé ou non armé
NM 10.7.013-2000 Verre feuilleté pour le vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
NM 10.7.014-2001 Verre trempé pour vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Vitrerie - Miroiterie : Classification et méthodes d’essai des vitrages destinés aux usages
NM 10.7.015-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
de sécurité dans le bâtiment au regard de l’effraction et du vandalisme
Verre dans la construction - Ensembles vitrés comportant du verre transparent ou
NM ISO 9051-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
translucide, résistant au feu, pour utilisation dans le bâtiment
NM 10.7.028-2001 Verre armé plan pour vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Verre dans la construction - Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité - Verre feuilleté
NM ISO 12543-2-2004 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
de sécurité
Verre dans la construction - Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité - Partie 3 :
NM ISO 12543-3-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Verre feuilleté
NM 10.7.076-2005 Verre dans la construction - Produits de base spéciaux - Vitrocéramiques 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses empêchant les remontées
NM 10.8.902-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
d'humidité du sol - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses utilisées comme pare-vapeur -
NM 10.8.903-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Définitions et caractéristiques
Plaques de bardeaux bitumes à armature en feutre cellulosique dites "bardeaux bitumes
NM 10.8.912-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
cellulosiques" - Spécifications
Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en
NM 10.8.913-2013 6162 20/06/2013 11 chaabane 1434 2062
maçonnerie
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles d'étanchéité de toiture plastiques et élastomères
NM 10.8.964-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
- Définitions et caractéristiques

~ 414 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles plastiques et élastomères empêchant les
NM 10.8.965-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
remontées capillaires du sol - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles plastiques et élastomères utilisées dans les murs
NM 10.8.966-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
contre les remontées d'humidité - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses contre les remontées capillaires
NM 10.8.967-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
dans les murs - Définitions et caractéristiques
NM 13.6.116-2012 Contreplaqué - Exigences 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Régulateurs de pression et dispositifs de sécurité associés pour appareils à gaz - Partie
NM EN 88-1-2012 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
1 : Régulateurs de pression pour pression amont inférieure ou égale à 500 mbar
Brûleurs séquentiels équipant les tables des appareils de cuisson domestiques utilisant
NM 14.2.005-1991 4103 19/06/1991 6 hija 1411 220
les combustibles gazeux
NM 14.2.008-1992 Appareils de cuisson domestiques encastrés utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Appareils de cuisson domestiques utilisant les combustibles gazeux - Partie 1-1 : Sécurité
NM EN 30-1-1-2012 6124 07/02/2013 26 Rabii I 1434 1322
- Généralités
Spécifications pour les appareils fonctionnant exclusivement aux gaz de pétrole liquéfiés
NM EN 449+A1 - Appareils de chauffage domestiques non raccordés (y compris les appareils de 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
chauffage à combustion catalytique diffusive)
Appareils mobiles de chauffage à combustion catalytique fonctionnant au butane
NM 14.2.014-1992 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
commercial - Appareils non raccordés à un dispositif spécial d’évacuation
Appareils de production instantanée d'eau chaude pour usages sanitaires équipés de
NM 14.2.016 6628 07/12/2017 18 rabii I 1439 1329
brûleurs atmosphériques utilisant les combustibles gazeux
Appareils de production instantanée d’eau chaude pour usages sanitaires utilisant les
NM 14.2.017-1993 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
combustibles gazeux à variation automatique de puissance
Appareils de réfrigération à usage ménager - Conservateurs de denrées congelées et
NM ISO 5155-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
congélateurs - Caractéristiques et méthodes d’essai
Appareils de réfrigération ménager - Réfrigérateurs ménagers avec ou sans
NM ISO 7371-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
compartiment basse température - Caractéristiques et méthodes d’essai
Réfrigérateur à usage ménager - Réfrigérateurs-congélateurs - Caractéristiques et
NM ISO 8187-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
méthodes d’essai
NM 14.2.040-1994 Four à pain à usage domestique utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.093-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
machines de cuisine
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.094-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
appareils de chauffage des liquides

~ 415 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.097-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
chauffe-eau instantanés
Détendeurs à réglage fixe, à pression de détente maximale inférieure ou égale à 200
NM 14.2.120-2010 mbar, de débit inférieur ou égal à 4 kg/h, et leurs dispositifs de sécurité associés pour 5874 16/09/2010 7 chaoual 1431 1699
butane, propane ou leurs mélanges
Détendeur à basse pression pour propane commercial à usage domestique: Construction
NM 14.2.121-2002 4980 21/02/2002 8 hija 1422 126
- Fonctionnement - Marquage - Essais
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.137-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
aspirateurs et les appareils de nettoyage à aspiration d’eau
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.138-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
essoreuses centrifuges
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.139-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
lave-vaisselle
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.146-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
friteuses électrique à usage collectif.
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.147-2004 cuisinières, les fours, les tables de cuisson et foyers de cuisson électriques à usage 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.148-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
plaques à griller électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.149-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
sauteuses électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.152-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
grilles et grille-pain électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.153-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
lave-vaisselle électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.154-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
appareils de chauffage à accumulation
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.155-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
machines de cuisine électriques à usage collectif.
NM 14.3.001-1992 Appareils de grande cuisine utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Bitumes et liants bitumineux - cadre de spécifications pour les bitumes routiers spéciaux-
NM 03.4.190 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
Bitumes routiers de grade dur
Produits plats laminès à chaud en aciers à haute limite d élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-2 Partie 2 : Conditions techniques de livraison des aciers obtenus par laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
thermomécanique
~ 416 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Produits plats laminès à chaud en aciers à haute limite d élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-3 Partie 3 : Conditions techniques de livraison des aciers à l’état normalisé ou laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
normalisant
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 1 : Conditions techniques
NM 10025-1 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
générales de livraison
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 2 : Conditions techniques de
NM 10025-2 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
livraison pour les aciers de construction non alliés
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 3 : Conditions de livraison
NM 10025-3 pour les aciers de construction soudables à grains fins à l'état normalisé/laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
normalisé
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 4 : Conditions livraison pour
NM 10025-4 les aciers de construction soudables à grains fins obtenus par laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
thermomécanique
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 5 : Conditions techniques de
NM 10025-5 livraison pour les aciers de construction à résistance améliorée à la corrosion 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
atmosphérique
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 6 : Conditions techniques de
NM 10025-6 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
livraison pour produits plats des aciers à haute limite d'élasticité à l'état trempé et revenu
Eléments et batteries d accumulateurs au lithium pour applications portables - Partie 1 :
NM CEI 61960-1 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
Eléments d accumulateurs au lithium
Eléments et batteries d’accumulateurs au lithium pour applications portables - Partie 2 :
NM CEI 61960-2 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
Batteries d’accumulateurs au lithium
Accumulateurs alcalins et autres accumulateurs à électrolyte non acide - accumulateurs
NM CEI 61960-3 au lithium pour applications portables - Partie 3 : Eléments et batteries d’accumulateurs 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
au lithium, parallélépipédiques et cylindriques
Accumulateurs alcalins et autres accumulateurs à électrolyte non acide - Exigences de
NM CEI 62133 sécurité pour les accumulateurs portables étanches, et pour les batteries qui en sont 6726 15/11/2018 8 safar 1440 1846
constituées, destinés à l’utilisation dans des applications portables

~ 417 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 4 : Vie dans les immeubles


en copropriété

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété

La vie dans les immeubles en copropriété est juridiquement encadrée.

La loi n° 18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis du 25 rejeb


1423 (3 octobre 2002), telle que modifiée et complétée par la loi n° 106-12, du 19
rejeb 1437 (27 avril 2016), a, entre autres, définit les droits et obligations particuliers
des copropriétaires (dont celle de participer aux charges relatives à la conservation,
l’entretien et la gestion des parties communes), le droit de surélévation, d’excavation
et de reconstruction de l’immeuble (Cas de destruction totale ou partielle), les règles
régissant les coopératives et les associations d’habitat et les dispositions spéciales
relatives aux immeubles immatriculés (indication sur le titre foncier de la fraction
divise avec la quote-part qui s’y rattache dans les parties communes et des clauses
principales du règlement de copropriété…).

Le dahir du 1er rebia II 1357 (31 mai 1938) sur les associations syndicales de
propriétaires de lotissements énonce les dispositions applicables aux associations
syndicales de propriétaires en distinguant entre l’entretien des lotissements et le
redressement des lotissements défectueux.

Le décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du


dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) consacre
justement son chapitre II aux modalités relatives à l’entretien. Toutefois, l’attention
est davantage portée sur l’entretien courant (nettoyage, balayage, évaluation des
ordures, mesures d’hygiène et de salubrité publiques...).

Version

~ 419 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété


Loi n° 18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis, promulguée par dahir n° 1-02-298
du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002), telle que modifiée et complétée par la loi n° 106-12, promulguée par
dahir n° 1-16-49 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016) .......................................................................................421
CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES ...................................................................................................................... 423
[Articles de premier à 12]
CHAPITRE II : DE L’ADMINISTRATION DE LA GESTION DE LA COPROPRIETE ................................................................. 426
Section première : Le syndicat des copropriétaires
[Articles 13, 14 et 14bis]
Section II : L’assemblée générale
[Articles de 15 à 25bis]
Section III : Le syndic et son adjoint
[Articles de 26 à 28]
Section IV : Le conseil syndical
[Articles de 29 à 30]
CHAPITRE II BIS : DES DROITS ET OBLIGATIONS PARTICULIERS DES COPROPRIETAIRES ............................................ 434
Section première : les droits des copropriètaires
[Articles de 31 à 35 ter]
Section II : les obligations des copropriétaires
[Articles 36 et 36 bis]
Section III : les droits et obligations du syndicat
[Articles de 37 à 43]
CHAPITRE III : DROIT DE SURELEVATION, D’EXCAVATION ET RECONSTRUCTION DE L’IMMEUBLE .............................. 436
[Articles de 44 à 45bis]
CHAPITRE IV : LES COOPERATIVES ET LES ASSOCIATIONS D’HABITAT ....................................................................... 437
[Articles de 46 à 48]
CHAPITRE V : DISPOSITIONS SPECIALES RELATIVES AUX IMMEUBLES IMMATRICULES ............................................... 437
[Articles de 49 à 59]
CHAPITRE V BIS : LES PROCEDURES DE TRAITEMENT DES DIFFICULTES DE GESTION DE LA COPROPRIETE .............. 439
[Articles de 59 bis à 59 decies]
CHAPITRE V TER : LE CONTENTIEUX RELATIF A LA COPROPRIETE ............................................................................... 440
[Articles de 59 undecies à 59 terdecies]
CHAPITRE VI : DISPOSITIONS FINALES .......................................................................................................................... 440
[Articles 60 et 61]
Dahir du 1er rebia II 1357 (31 mai 1938) sur les associations syndicales de propriétaires de lotissements
........................................................................................................................................................................441
[Article premier]
TITRE PREMIER : ASSOCIATIONS SYNDICALES DE PROPRIETAIRES POUR L’ENTRETIEN DES LOTISSEMENTS ............ 441
[Article 2]
I : Constitution des associations syndicales ...................................................................................................... 441
[Articles de 3 à 5]
II : Effets de la constitution de l’association syndicale ................................................................................... 442
[Articles 6 et 7]
III : Commission syndicale et comité syndical ................................................................................................... 442
[Articles de 8 à 10]
IV : Opération de la commission syndicale......................................................................................................... 442

~ 420 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

[Articles de 11 à 14]
V : Ressources de l’association syndicale ......................................................................................................... 442
[Articles de 15 à 19]
VI : Dispositions spéciales ...................................................................................................................................... 443
[Articles de 20 à 22]
VI : Recours ................................................................................................................................................................. 443
[Article 23]
TITRE II : ASSOCIATIONS SYNDICALES DE PROPRIETAIRES POUR LE REDRESSEMENT DES LOTISSEMENTS DEFECTUEUX
[Article 24]
I : Constitution des associations syndicales ...................................................................................................... 443
[Articles de 25 à 29]
II : Effets de la constitution de l’association syndicale ................................................................................... 444
[Articles 30 et 31]
III : Commission syndicale et comité syndical ................................................................................................... 444
[Articles de 32 à 34]
IV : Opération de la commission syndicale......................................................................................................... 444
[Articles de 35 à 41]
V : Dispositions spéciales au comité syndical ................................................................................................... 445
[Articles 42 et 43]
VI : Ressources de l’association syndicale ........................................................................................................ 446
[Articles de 42 à 47]
VII : Dispositions diverses ....................................................................................................................................... 446
[Articles 48 et 49]
TITRE TROISIEME : DISPOSITIONS COMMUNES .............................................................................................................. 446
[Articles de 50 à 57]
Dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et
à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation .........................................................447
TITRE PREMIER : CHAMP D’APPLICATION ..................................................................................................................... 447
[Article premier]
TITRE II : ENTRETIEN DES IMMEUBLES .......................................................................................................................... 447
[Article 2]
TITRE III : INSTALLATION DE CONCIERGERIE ............................................................................................................... 447
[Articles de 3 à 6]
TITRE IV : DISPOSITIONS COMMUNES ........................................................................................................................... 448
[Articles 7 et 8]
TITRE V : DISPOSITIONS SPECIALES AUX IMMEUBLES D’HABITAT ECONOMIQUE ........................................................ 448
[Articles de 9 à 11]
TITRE VI : CONCIERGE ET PREPOSES A L’ENTRETIEN .................................................................................................. 448
Chapitre Premier : Statut des concierges............................................................................................................ 448
[Articles de 12 à 15]
Chapitre II : Statut des préposés à l’entretien .................................................................................................... 449
[Article 16]
TITRE VII : CONSTATATION DES INFRACTIONS - SANCTIONS ........................................................................................ 449
[Articles de 17 à 21]
Décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du dahir portant loi n° 1-
76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif l’entretien des immeubles et à l’installation des
conciergerie dans les immeubles d’habitation .........................................................................................450
CHAPITRE PREMIER : CHAMPS D’APPLICATION ............................................................................................................ 450
[Article Premier]
CHAPITRE II : MODALITES RELATIVES A L’ENTRETIEN .................................................................................................. 450
[Article 2]
CHAPITRE III : EMBAUCHAGE DES CONCIERGES ET PREPOSES A L’ENTRETIEN .......................................................... 450
[Articles de 3 à 10]
Autres textes sur l’exploitation des immeubles bâtis ..............................................................................452
~ 421 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n° 18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis,


promulguée par dahir n° 1-02-298 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002), telle que modifiée et
complétée par la loi n° 106-12, promulguée par dahir n° 1-16-49 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016)
Bulletins officiels n° 5054 du 2 ramadan 1423 (07 novembre 2002) et n° 6514 du 3 safar 1438 (03 septembre 2016)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)

Que l’on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,


Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et 58,

A DÉCIDÉ CE QUI SUIT :


Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n° 18-00 relative au statut
de la copropriété des immeubles bâtis, telle qu’adoptée par la Chambre des conseillers et la Chambre des
représentants.

Fait à Marrakech, le 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002). Pour contreseing :


Le Premier ministre,
ABDERRAHMAN YOUSSOUFI.

Le texte en langue arabe de la loi n°18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis été publié
dans le Bulletin officiel n° 6465 du 9 Chaaban 1437 (16 mai 2016) et de la loi n° 106-12 a été publié dans le
Bulletin officiel n° 5054 du 2 Ramadan 1423 (07 novembre 2002).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

LOI N° 18-00 RELATIVE AU STATUT DE LA


COPROPRIETE DES IMMEUBLES BATIS

Chapitre Premier : Dispositions générales

Article premier
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les dispositions de la présente loi s'appliquent à la propriété des immeubles bâtis divisés par
appartements ou étages ou locaux et dont la propriété appartenant à plusieurs personnes est répartie
par lots comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes.
Elles sont applicables également aux ensembles immobiliers bâtis constitués d’immeubles, villas ou
locaux, contigus ou séparés, répartis en parties privatives et parties communes appartenant dans
l’indivision à l’ensemble des copropriétaires.
Les présentes dispositions s’appliquent aux immeubles immatriculés ou en cours d’immatriculation
ou non immatriculés.

Article 2
(complété par l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont considérées comme parties privatives des immeubles, les parties bâties ou non bâties
appartenant à chaque copropriétaire dans le but d’en jouir individuellement et personnellement. Elles
sont la propriété exclusive de chaque copropriétaire.
Sont également considérés comme parties privatives le sol sur lequel est édifié le bâtiment et les
jardins qui lui sont annexés le cas échéant, réservé aux villas ou aux locaux disposant d’un titre foncier
unique lorsqu’un ensemble de villas ou de locaux est soumis à la présente loi.

Article 3
Sont considérées comme parties communes des immeubles, les parties bâties ou non bâties destinées à
l’usage et à la jouissance de l’ensemble des copropriétaires ou de certains d’entre eux.

Article 4
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont réputées parties communes :
- le sol sous réserve de l’alinéa 2 de l’article 2 ci-dessus ;
- les gros œuvres de l’immeuble, les fondations et les murs porteurs ;
- les caves quelle que soit leur profondeur si elles sont destinées à l’usage commun ;
- la façade de l’immeuble ;
- les toits destinés à l’usage commun ;
- les escaliers, les passages et les corridors destinés à l’usage commun ;
- les entrées, les sous-sols et les ascenseurs destinés à l’usage commun ;
- les murs et cloisons séparant deux parties privatives ;
- les équipements communs, y compris les paries y afférentes qui traversent les parties privatives ;
- Les coffres, les têtes de cheminée et les bouches d’aération destinés à l’usage commun ;
- Les lieux destinés au dépôt des ordures ménagères.
Sont considérées également comme parties communes, sauf stipulation dans les titres de propriété ou en
cas de contradiction entre ces titres :
- les cours et les jardins ;
- les locaux destinés à l’usage commun.
Et, d’une manière générale, toute partie considérée comme telle ou que la nature de l'immeuble exige
qu’elle soit destinée à l’usage commun.

Article 4 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les murs et les cloisons, non porteurs de bâtiment, séparant deux fractions divises ou plus, sont considérés
comme parties communes entre lesdites fractions uniquement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 5
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sous réserve des dispositions des articles 22, 44 et 45 bis ci-dessous, sont considérés comme droits
accessoires aux parties communes :
- le droit de surélévation de l’immeuble destiné à l’usage commun ;
- le droit d’édifier de nouvelles constructions dans les cours ou dans les jardins et dans leurs sous-sols;
- le droit d’excavation.

Article 6
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sauf disposition contraire des titres de propriété ou que l’assemblée générale en décide autrement, la
quote-part de chaque copropriétaire dans les parties communes est fixée en fonction de l’étendue de sa partie
individuelle par rapport à l’étendue de l’ensemble des parties individuelles de l’immeuble au moment de
l’établissement de la copropriété.
S’il s’agit d’un projet immobilier réalisé en étapes consécutives, la quote-part de chaque propriétaire dans
les parties communes peut être fixée de manière provisoire, dans le règlement de copropriété, pour la partie
dont les travaux sont achevés, à charge de la fixer définitivement à l’achèvement du projet immobilier. Mention
en est faite dans le règlement de copropriété, dans le titre foncier originel et dans les titres fonciers partiels
lorsque l’immeuble est immatriculé ou en cours d’immatriculation.

Article 7
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les parties communes et les droits y afférents ne doivent faire l’objet ni d’une répartition, d’une saisie ou
d’une cession entre l’ensemble des copropriétaires ou certains d’entre eux, ni d’une vente forcée
indépendamment des parties individuelles. Aucun copropriétaire ne peut ni user de sa fraction divise ni la louer
ou l’hypothéquer indépendamment de sa fraction indivise.

Article 8
Tout immeuble en copropriété soumis aux dispositions de la présente loi est régi par un règlement de
copropriété.
Le propriétaire initial ou les copropriétaires d’un commun accord sont tenus d’élaborer un règlement de
copropriété dans le respect des dispositions de la présente loi et notamment de ses articles 9 et 51. Une copie
doit en être remise à tout copropriétaire.
En cas d’absence du règlement de copropriété, un règlement de copropriété type leur est applicable. Ce
règlement est élaboré par voie réglementaire.
Les copropriétaires peuvent prescrire des conditions spéciales ou des obligations déterminées dans le
règlement de copropriété sous réserve des dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus.

Article 9
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le règlement de copropriété comporte obligatoirement les éléments suivants :
- la destination des parties privatives et communes et les conditions de leur usage ;
- la définition des règles relatives à l’administration des parties communes et le droit de jouissance y
afférent ;
- la répartition des quotes-parts d’indivisions relatives aux parties communes à chaque fraction divise ;
- la définition des règles de gestion du syndicat et de la tenue de l’assemblée générale des
copropriétaires et ses attributions ;
- les règles et les critères de désignation du syndic et de son adjoint ;
- la fixation des charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration de la copropriété ;
- la fixation des charges relatives au fonctionnement et à l’entretien des équipements communs ;
- la fixation des charges de chaque service collectif décidé par le syndicat ;
- la fixation de la part de chaque propriétaire dans les charges, selon la quote-part indivise
correspondant à chaque partie privative.
Est considérée comme nulle, toute condition contraignante au droit des copropriétaires d’user de leurs
fractions individuelles, à l’exception de l’affectation, de la caractéristique et de l’emplacement de l’immeuble
en copropriété.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le règlement de copropriété est signé par le propriétaire initial ou les copropriétaires ou leurs mandataires,
sous réserve des dispositions de l’article 21 ci-dessous.

Article 10
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Est annexé au règlement de copropriété, un dossier technique établi selon les conditions et les modalités
prévues par voie législative et réglementaire, notamment l’article 17 du décret n° 2-13-18 du 16 ramadan 1435
(14 juillet 2014) relatif aux formalités de l’immatriculation foncière.
Si l’immeuble est non immatriculé, le règlement de copropriété doit être accompagné des documents
suivants :
- les plans d’architecture portant la mention « ne varietur » ;
- les plans topographiques indiquant la situation, les limites, la superficie, la hauteur et le contenu des
parties privatives et des parties communes à chaque niveau de la construction ;
- le permis de construire ;
- le cahier des charges, le cas échéant ;
- le procès-verbal de division signé par le propriétaire, indiquant la situation, les limites, la superficie, la
hauteur et le contenu des parties privatives et communes, ainsi que la superficie de la parcelle de
terrain sur laquelle a été construit le bâtiment soumis au règlement de copropriété ;
- le procès-verbal de la première assemblée générale du syndicat des copropriétaires, le cas échéant.

Article 11
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le règlement de copropriété auquel sont annexées les pièces jointes et les modifications éventuelles faites
conformément à la loi doit faire l’objet, pour les immeubles immatriculés, d’un dépôt et d’un enregistrement au
registre foncier auprès de la conservation foncière du lieu de situation de l’immeuble.
Le vendeur doit mettre à la disposition de l’acquéreur une copie du règlement de copropriété, des copies
des plans architecturaux portant la mention «ne varietur » et des plans topographiques relatifs à la partie
acquise, mentionnés à l’article 10 ci-dessus ainsi que les autres pièces qui lui sont jointes.
L’acte de vente doit mentionner obligatoirement que l’acquéreur a accédé et pris connaissance des
dispositions du règlement de copropriété, des plans architecturaux et topographiques.
Si l’immeuble est non immatriculé, le règlement de copropriété avec les modifications portées
éventuellement sur lui, accompagné le cas échéant des pièces prévues à l’article 10 ci-dessus, est déposé au
secrétariat- greffe du tribunal de première instance de la circonscription dont relève l’immeuble.

Article 12
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sous peine de nullité, tout acte relatif au transfert de la copropriété ou de la constitution, du transfert, de la
modification d’un droit réel ou de l’extinction dudit droit, doit être établi par acte authentique ou par acte à date
certaine dressé par un professionnel appartenant à une profession légale et réglementée autorisée à dresser
ces actes par la loi régissant ladite profession.
La liste nominative des professionnels agréés pour dresser lesdits actes est fixée annuellement par le
ministre de la justice.
Sont inscrits sur cette liste les avocats agréés près la Cour de Cassation5 conformément à la loi régissant
la profession d’avocat6.
Les conditions d’inscription des autres professionnels agréés à dresser ces actes7 sont fixées par voie
réglementaire.

5
L’expression « cour de cassation » a substituée à l’appellation antérieure à la « cour suprême » en vertu de l’article unique du
dahir n° 1.11.170 du 27 kaada 1432 (25 octobre 2011) portant promulgation de la loi n° 58.11 relative à la Cour de cassation
modifiant le dahir n°1.57.223 du 2 rabii I 1377 (27 septembre 1957) relatif à la Cour suprême; Ce texte a été publié uniquement
en langue arabe dans l’édition générale du Bulletin Officiel n° 5989 bis du 28 kaada 1432 (26 octobre 2011), p. 5228
6
Sont abrogées les dispositions du dahir n° 1.93.162 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993) portant loi organisant l’exercice de
la profession d’avocat, tel qu’il a été modifié, en vertu de l’article 103 de la loi n° 28.08 qui a modifié la loi organisant l’exercice de
la profession d’avocat; Ce texte a été publié uniquement en langue arabe dans l’édition générale n° 5680 du 7 kaada 1429 (6
novembre 2008),p. 4044.
7
Décret n° 2-03-852 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) pris pour l’application de l’article 12 de la loi n° 18-00 relative au statut de la
copropriété des immeubles bâtis; Bulletin Officiel n° 5222 du 28 rabii II 1425 (17 juin 2004), p. 904.
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Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L’acte doit être signé et paraphé en toutes ses pages par les parties et par celui qui l’a dressé.
Les signatures des parties sont légalisées auprès des autorités compétentes. Celle de l’avocat qui a dressé
l’acte est déposée, auprès du chef du secrétariat-greffe du tribunal de première instance dans le ressort duquel
exerce ledit avocat, dans un registre spécial fixé par arrêté du ministre de la justice.
Sont exclus de l’application des dispositions du présent article les immeubles relevant du domaine privé
de l’Etat.
Les dispositions du présent article sont appliquées sous réserve des dispositions rendant obligatoire de
dresser certains actes sous forme authentique.

Chapitre II : De l’administration de la gestion de la copropriété


(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Section première : Le syndicat des copropriétaires

Article 13
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tous les copropriétaires des immeubles visés à l’article premier de la présente loi, se trouvent de plein
droit groupés dans un syndicat doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, à compter de la
date de l’inscription de la première cession concernant ces immeubles.
Le syndicat a pour objet la conservation, l’entretien et l’administration des parties communes et, le cas
échéant, la fourniture de services collectifs aux copropriétaires en relation avec la gestion de la copropriété.
Le syndicat a droit, faute de conciliation, d’ester en justice même contre l’un des copropriétaires de manière
individuelle ou collective avec les copropriétaires lésés.
Le syndicat est administré par une assemblée générale et géré par un syndic et son adjoint.
Le syndicat est tenu responsable de tout préjudice dû à la négligence dans la gestion et l’entretien des
parties communes. Il est tenu responsable également des réparations de l’immeuble et des travaux effectués
pour sa maintenance.
Le syndicat peut se retourner contre l’auteur du préjudice.

Article 14
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire est, de plein droit, membre du syndicat. Il est tenu de participer aux activités du syndicat
notamment au vote des décisions prises par l’assemblée générale et ce, sous réserve des dispositions de
l’alinéa 2 de l’article 16 quinquies ci-dessous.
Chaque copropriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à l’importance de ses droits sur sa
partie divise dans l’immeuble.
Le règlement de copropriété précise le nombre de voix pour chaque partie privative.
Si plusieurs copropriétaires possèdent une seule partie, ils doivent désigner leur représentant auprès du
syndicat. En cas de désaccord, il est désigné par le président du tribunal de première instance, en sa qualité
de juge des référés, conformément aux procédures légales en vigueur, à la demande de l’un d’eux.

Article premier
« En vertu de l'article 12 de la loi n° 18-00 susvisée sont habilités à dresser les actes relatifs au transfert de la copropriété ou de
la constitution, du transfert, de la modification d'un droit réel ou l'extinction dudit droit les notaires, les adouls et les avocats agréés
près la Cour suprême.
Sont fixées par arrêté conjoint du ministre de la justice, du ministre de l'agriculture et du développement rural et du ministre
délégué auprès du Premier ministre chargé de l'habitat et de l'urbanisme la liste des autres professions juridiques et réglementées
autorisées à dresser les actes visés au 1er alinéa ainsi que les conditions d'inscription des membres desdites professions sur la
liste nominative fixée annuellement ».
Art. 2
« Les ministres de la justice, de l'agriculture et du développement rural et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé
de l'habitat et de l'urbanisme sont chargés de l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel ».
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Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
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Article 14 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les ressources du syndicat se composent, notamment :
- des contributions des copropriétaires aux charges telles que fixées par l’assemblée générale et dans
le règlement de copropriété ;
- des sommes provenant de la cession ou la location de l’un des biens du syndicat, le cas échéant.
Le syndicat a droit d’acquérir des fractions divises sans que celles-ci perdent leur caractère privatif.

Section II : L’assemblée générale


(ajouté par l’article premier de la loi n° 106-12)

Article 15
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale procède à la gestion de l’immeuble en copropriété conformément à la loi et au
règlement de copropriété et prend des décisions dont l’exécution est confiée à un syndic ou à son adjoint.

Article 16
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale tient sa première réunion sur convocation faite par l’un ou plusieurs copropriétaires.
Les copropriétaires ont convoqués par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice
ou par tout moyen légal de notification, quinze (15) jours avant la date fixée pour la réunion. La convocation
doit indiquer la date, l’heure, le lieu et l’objet de la réunion.
Ladite réunion de l’assemblée générale est annoncée par voie d’affiches, comprenant la liste des
copropriétaires. Il est procédé à cet affichage dans des endroits visibles du bâtiment commun.

Article 16 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale, procède, lors de sa première réunion, à l’établissement du règlement de copropriété
s’il n’est pas élaboré, ou à sa modification le cas échéant. Elle procède également à la désignation du syndic
et de son adjoint, conformément aux dispositions de la présente loi, ainsi qu’à l’approbation du budget
prévisionnel et la fixation de la quote-part de chaque copropriétaire dans le syndicat, si celle-ci n’est pas fixée
dans le règlement de copropriété.

Article 16 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale ordinaire se réunit au moins une fois par an dans un délai n’excédant pas trente
(30) jours de la fin de l’année courante. Une assemblée générale extraordinaire peut être tenue chaque fois
qu’il est nécessaire. Tous les copropriétaires sont convoqués aux assemblées générales.
Le syndic convoque l’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire. La convocation indique le lieu, la
date, l’heure et le projet de l’ordre du jour de la réunion.

Article 16 quater
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Si le syndic ne convoque pas l’assemblée générale ordinaire, une demande peut lui être adressée à ce
sujet, par le tiers (1/3) des copropriétaires précisant les questions à inscrire à l’ordre du jour de ladite
assemblée générale.
A défaut de réponse à la demande mentionnée au 1er alinéa ci-dessus, l’assemblée générale peut être
tenue sur convocation d’un seul copropriétaire, conformément aux conditions prévues à l’article 16 quinquies
ci-après et ce, à l’expiration d’un délai de huit (8) jours à compter de la date à laquelle une mise en demeure
a été adressée au syndic par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice ou par
tout moyen légal de notification.

Article 16 quinquies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
La convocation à l’assemblée générale est notifiée à tout copropriétaire par lettre recommandée avec
accusé de réception, par huissier de justice ou par tout moyen légal de notification à la dernière adresse
personnelle ou professionnelle communiquée au syndic, et ce quinze (15 jours) au moins avant la date fixée
pour la réunion.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La convocation indique le lieu, la date et l’heure de la réunion ainsi que les questions inscrites à l’ordre du
jour pour délibérations de l’assemblée générale ainsi que les projets sur lesquels elle est appelée à statuer, le
cas échéant. Il est rappelé dans ladite convocation qu’à défaut de paiement des charges communes par le
copropriétaire, la présence de ce dernier à la réunion ne sera pas acceptée.
L’assemblée générale se tient à l’intérieur du ressort territorial de la commune du lieu de situation de
l’immeuble en copropriété.
Si l’assemblée générale est appelée à statuer sur les comptes annuels et à approuver le projet du budget
prévisionnel, la convocation doit indiquer les modalités d’accès aux documents justifiants les charges fixées
par l’assemblée générale.
Le syndic doit, dans un délai minimum de trois (3) jours avant la date de la tenue de l’assemblée générale,
mettre à la disposition des propriétaires tous les contrats, notamment les contrats de fourniture et d’exploitation
en cours, et leur avenants ainsi que les documents justifiant les dépenses relatives à chaque catégorie des
charges dues.

Article 16 sexies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire peut soumettre directement au syndic les questions qu’il désire inscrire à l’ordre du jour
de l’assemblée générale au moins vingt quatre (24) heures avant la tenue de l’assemblée générale, en cas de
refus du syndic, l’assemblée générale peut délibérer sur lesdites questions.

Article 16 septies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Sont mis à la disposition de chaque copropriétaire quinze (15) jours avant la date fixée pour la réunion, les
documents suivants :
- l’état de situation financière du syndicat et le compte de gestion général approuvés de l’année écoulée,
dans le cas de convocation de l’assemblée générale aux fins d’approbation des comptes ;
- le projet du budget prévisionnel accompagné d’un exemplaire du dernier budget prévisionnel voté par
l’assemblée générale ;
- les clauses principales des contrats ou les contrats proposés dans le cadre d’une mise en
concurrence, en cas d’une convocation de l’assemblée générale pour approuver les contrats ou les
relevés de compte, s’il s’agit de réaliser des travaux.

Article 16 octies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les décisions prises par l’assemblée générale ne sont valables que si elles portent sur les questions
inscrites à l’ordre du jour et que les convocations sont adressées aux copropriétaires conformément aux
dispositions de la présente loi.
Toutefois, l’assemblée générale peut en cas d’urgence, statuer sur une question non inscrite à l’ordre du
jour, sous réserve des dispositions des articles 21, 22 et 24.

Article 16 nonies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Une feuille de présence est établie et doit indiquer le nom de chaque propriétaire ou son représentant ainsi
que le nombre et la proportion de fractions indivises et divises qui lui reviennent.
Une copie de cette feuille accompagnée de celle du procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale,
signé par le président et le secrétaire de l’assemblée générale, est remise à chaque propriétaire ou à chaque
propriétaire ou à son représentant.
Le syndic doit notifier, à tous les copropriétaires, le procès-verbal de l’assemblée générale contenant toutes
les décisions prises, dans un délai n’excédant pas huit (8) jours à compter de la date de prise desdites
décisions.

Article 16 decies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Chaque propriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à sa quote-part dans la fraction divise qui
lui revient. Toutefois, si un propriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à sa quote-part dans la
fraction divise qui lui revient. Toutefois, si un propriétaire dispose d’un nombre de voix supérieur à la moitié de
la somme des voix revenant au reste des propriétaires, le nombre de voix dont il dispose est réduit à la moitié
des voix dont dispose l’ensemble des propriétaires.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le règlement de copropriété définit le nombre de voix pour chaque partie privative conformément aux
dispositions du premier alinéa ci- dessus.
Le copropriétaire peut mandater un tiers pour voter en son nom, qu’il soit membre ou nom du syndicat, à
condition que le mandataire ne représente pas plus de trois (3) copropriétaires, dont le total des quotes-parts
ne dépassant pas 10 % des voix de l’ensemble des copropriétaires. Ce mandat doit être fait par écrit.

Article 16 undecies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
En cas de fixation des charges des copropriétaires concernant les dépenses d’entretien d’une partie de
l’immeuble en copropriété ou celles relatives à un équipement déterminé, réservé à l’usage exclusif de certains
copropriètaires, il peut être prévu dans le règlement de copropriété que seuls les copropriétaires concernés
prennent part au vote relatif à ces dépenses.
Chaque propriétaire vote, dans ce cas, en fonction du nombre de voix qui lui revient.

Article 17
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale élit parmi ses membres, lors de chaque réunion, son président pour en diriger les
travaux, désigne un secrétaire pour dresser le procès-verbal de la réunion et délibère sur les points inscrits à
l’ordre du jour après son approbation.
Le syndic ou son adjoint ne peuvent présider l’assemblée générale soit directement ou par l’intermédiaire
d’une autre personne déléguée par eux.
Toutefois, le syndic peut être désigné secrétaire de la réunion après accord de l’assemblée générale.

Article 18
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
La réunion de l’assemblée générale du syndicat est valable si la moitié au moins des copropriétaires ou
de leurs représentants sont présents. Si ce quorum n’est pas atteint, une seconde réunion est tenue dans un
délai de 30 jours, quel que soit le nombre des copropriétaires présents ou représentés, et prend ses décisions
à la majorité.
L’assemblée générale prend, à l’unanimité ou à la majorité des voix des copropriétaires présents ou
représentés, selon le cas et conformément aux articles 20, 21, 24, et 39 de la présente loi, les décisions et
mesures relatives à la gestion de l’immeuble en copropriété.

Article 19
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale désigne parmi les propriétaires présents ou représentés, un syndic ainsi que son
adjoint, à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires.
Le syndic peut être désigné, à la même majorité, parmi les tiers et peut être une personne physique ou
morale exerçant à titre libéral la profession de gestion des immeubles.
A défaut de la désignation d’un syndic et de son adjoint, ils sont désignés à la demande d’un ou plusieurs
copropriétaires par le président du tribunal de première instance.
L’assemblée générale fixe les honoraires du syndic et, le cas échéant, sa rémunération ; à défaut, ils sont
fixés par l’ordonnance de nomination.
Le syndic et son adjoint sont nommés pour une durée de deux ans renouvelable.
Le syndic et son adjoint sont révoqués à la même majorité prévue aux 1er et 2e alinéas du présent article.
L’autorité administrative locale compétente est informée de la désignation des organes de gestion de la
copropriété.

Article 20
(abrogé et remplacé en vertu de la loi n° 106-12)
Sont prises à la majorité relative des voix des copropriétaires présents ou représentés, les décisions
suivantes :
- entretenir l’immeuble en copropriété et assurer la sécurité et la quiétude de ses habitants ;
- autoriser certains copropriétaires à réaliser, à leur frais, des travaux affectant les parties communes
de l’immeuble ou son aspect extérieur, sans porter préjudice à destination initiale ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- installer des antennes et des paraboles communes et tous équipements ou installations similaires ;
- aménager les lieux destinés aux rituels religieux sacrificiels ;
- prendre les dispositions qui s’imposent afin de faciliter l’accessibilité des personnes en situation
d’handicap ;
- désigner, révoquer et définir les conditions de travail du concierge ainsi que la mise à sa disposition
d’une loge sans préjudice des dispositions du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8
octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et à l’installation de conciergeries dans les immeubles
d’habitation.

Article 21
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale statue, à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires, sur les questions
suivantes :
- élaboration du règlement de copropriété s’il n’est pas établi ou son amendement, le cas échéant,
notamment pour les parties communes, les conditions de leur usage et jouissance ;
- réalisation des travaux d’amélioration de l’immeuble tels que le changement ou l’addition d’un ou
de plusieurs appareils d’équipement ;
- désignation et révocation du syndic et de son adjoint ;
- révision de la répartition des charges communes telle que stipulée à l’article 37 de la présente loi
en raison du changement de la destination d’une ou plusieurs parties privatives ;
- fixation des émoluments du syndic et de son salaire le cas échéant ;
- approbation du budget du syndicat, fixation des charges, du plafond des dépenses et de réserve
pour la prise en charge des grands travaux d’entretien ;
- réalisation des grands travaux d’entretien ;
- souscription à une assurance collective contre tout risque pouvant affecter l’immeuble tel que
l’incendie, l’explosion, les fuites d’eau et autres ;
- mandater le syndic ou des tiers pour prendre certaines mesures ;
- institution d’un droit de préférence pour tous les actes emportant transfert de propriété à titre
onéreux en indiquant les modalités d’exercice de ce droit et ses délais dans le règlement de
copropriété ;
- démolition partielle de l’immeuble.

Article 22
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont prises à l’unanimité des copropriétaires les décisions concernant les questions suivantes :
- édification d’un nouveau bâtiment, ou réalisation de travaux de surélévation d’ancien bâtiment ou
création de locaux à usage individuel ;
- cession du droit de surélévation ou aménagement de nouveaux espaces pour la réalisation de
nouveaux édifices dans les parties dont les travaux sont achevés lorsqu’il s’agit des immeubles prévus
au deuxième alinéa de l’article 1er ci-dessus ;
- réalisation de travaux devant apporter des transformations aux parties communes ;
- transformation de parties communes en parties privatives à usage privé, à l’exception des parties
communes prévues à l’article 4 ci- dessus ;
- droit de surélévation ou d’excavation ;
- démolition totale de l’immeuble.

Article 23
L’assemblée générale ne doit, en aucun cas, obliger un copropriétaire à changer la destination ou les
conditions d’usage et de jouissance de sa partie individuelle.

Article 24
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Pour faire aux dépenses mentionnées à l’article 36 ci-dessus, l’assemblée générale des copropriétaires
vote chaque année, un budget prévisionnel et une provision pour la prise en charge des grands travaux
d’entretien. A cette fin, elle est réunie dans un délai de six mois à compter du dernier jour de l’exercice
comptable précédent. Elle prend ses décisions selon les modalités prévues à l’article 21 ci-dessus.
Les copropriétaires versent au syndicat des provisions pour le financement du budget voté. L’assemblée
générale peut fixer le montant et les modalités de versement. La provision est exigible le premier jour de
chaque trimestre ou le premier jour de la période fixée par l’assemblée générale.

~ 430 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

En cas de nécessité, le syndic peut demander aux copropriétaires de verser une contribution
supplémentaire lors de l’année en cours à charge de la soumettre à l’approbation de l’assemblée générale
suivante.
Les comptes du syndicat comprenant le budget prévisionnel, les charges et produits de l’exercice, la
situation de trésorerie, ainsi que les annexes au budget prévisionnel sont établis conformément à des règles
comptables spécifiques fixées par voie réglementaire. Les comptes sont présentés avec comparatif des
comptes de l’exercice précédent approuvé.
Les charges et les produits du syndicat, prévus au plan comptable, sont enregistrés dès leur engagement
par le syndicat indépendamment de leur règlement ou dès réception par lui des produits. L’engagement est
soldé par le règlement.

Article 25
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic recouvre les contributions exigibles et n’a besoin d’aucune autorisation préalable de l’assemblée
générale pour les réclamer par voie de justice.
A défaut du versement à sa date d’exigibilité de la provision prévue aux articles 24 et 36 de la présente loi,
les autres provisions prévues à ce même article et non encore échues deviennent immédiatement exigibles
après mise en demeure par lettre recommandée, avec accusé de réception, restée infructueuse pendant plus
de trente jours à compter du lendemain du jour de la première présentation de la lettre recommandée au
domicile de son destinataire.
Si le copropriétaire débiteur reçoit la mise en demeure réclamant le paiement sans y donner suite, le syndic
engage la procédure d’injonction de payer prévue à l’article 25 bis ci-après.
Après avoir constaté le vote du budget prévisionnel par l’assemblée générale des copropriétaires ainsi que
la déchéance du terme, le président du tribunal de première instance peut ordonner le versement des
provisions exigibles. L’ordonnance est assortie de l’exécution provisoire malgré l’appel.

Article 25 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Par dérogation aux dispositions de l’article 155 et suivant du Code de procédure civile, le président du
tribunal de première instance compétent prononce l’injonction de payer sur la base des documents suivants :
- Le procès-verbal de l’assemblée générale en vertu duquel est approuvé le montant des charges de
l’année concernée ;
- Le relevé de compte de dettes du propriétaire débiteur approuvé par le syndic ;
- Le certificat de propriété prouvant la quote-part revenant au propriétaire débiteur dans les parties
communes ;
- Une attestation justifiant la mise en demeure du propriétaire tel que visé à l’article 25 ci-dessus.
Cette injonction est assortie de l’exécution provisoire.

Section III : Le syndic et son adjoint


(ajouté par l’article premier de la loi n° 106-12)

Article 26
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic est chargé notamment :
- d’exécuter les dispositions du règlement de copropriété dont il est assigné ;
- de collecter les participations des copropriétaires aux charges contre récépissé ;
- de délivrer un récépissé de décharge au copropriétaire en cas de vente s’il n’est pas débiteur à l’égard
du syndicat ;
- d’établir de manière régulière le budget du syndicat et la tenue d’une comptabilité faisant apparaître
la situation de trésorerie du syndicat et de chaque copropriétaire ;
- d’informer les copropriétaires de la situation de la trésorerie du syndicat, au moins tous les six mois ;
- de tenir les archives et les registres relatifs à l’immeuble et au syndicat et faciliter à tous les
copropriétaires l’accès à ces documents et notamment avant la tenue de l’assemblée générale dont
l’ordre du jour porte sur l’examen de la comptabilité du syndicat ;
- d’entreprendre les démarches administratives qui lui sont reconnues et celles qui lui sont déléguées ;
- d’ouvrir un compte bancaire au nom du syndicat et y déposer immédiatement les sommes et les
valeurs perçues au profit du syndicat ;
- de représenter le syndicat en justice.

~ 431 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 26 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les fonctions du syndic prennent fin dans les cas suivants :
- la démission ;
- l’expiration du mandat sauf s’il est renouvelé conformément au règlement de copropriété ;
- la révocation ;
- la dissolution dans le cas où le syndic est une personne morale ;
- le décès.

Article 26 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le syndic qui désire démissionner, doit en informer préalablement tous les propriétaires et les inviter à une
assemblée générale tenue dans un délai de trente (30) jours à partir de la date de la notification, selon les
modalités et les conditions prévues à l’article 16 quinquies de la présente loi.
L’assemblée générale statue sur la gestion du syndic démissionnaire, au cours de la durée de son mandat
et désigne un nouveau syndic.
Le syndic démissionnaire est tenu, dans le même délai prévu au premier alinéa du présent article, de
remettre à son adjoint tous les documents, archives et registres du syndicat et de l’immeuble, ainsi que la
situation de trésorerie et tous les biens du syndicat y compris les liquidités.
Lorsque la passation des consignes susmentionnée, n’est pas effectuée, l’adjoint du syndic peut demander
au président du tribunal de première instance statuant en référé, d’ordonner à l’ancien syndic de s’y plier sous
astreinte.

Article 27
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de décès du syndic, de sa révocation ou de sa démission, le syndic adjoint exerce les mêmes
attributions que le syndic.
Le syndic adjoint exerce provisoirement les mêmes attributions en cas de refus du syndic de remplir son
rôle ou lorsqu’il l’informe de son absence ou de sa volonté de cesser ses fonctions.
En cas de différend, le syndic et son adjoint doivent se référer à une assemblée générale qui se réunit
d’urgence.
Le syndic ou son adjoint sont tenus responsables du nom accomplissement des tâches qui leurs sont
dévolues.

Article 27 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le syndic, son adjoint ou les deux à la fois sont révoqués à la même majorité prévue à l’article 21 ci-
dessus.

Article 27 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
En cas de démission de l’adjoint du syndic, le syndic adresse une convocation aux copropriétaires pour la
tenue d’une assemblée générale dans un délai d’un mois (30 jours) à compter de la date de la démission, en
vue de désigner un nouvel adjoint.

Article 28
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic ou son adjoint sont adjoint doivent présenter un rapport sur le bilan de leurs activités à
l’assemblée générale.
A l’expiration de sa mission, le syndic ou son adjoint est tenu, dans un délai maximum de 15 jours à partir
de la nomination du nouveau syndic, de remettre à celui-ci tous les documents, archives, registres du syndicat
et de l’immeuble, la situation de trésorerie et tous les biens du syndicat y compris les liquidités.
Après expiration de ce délai et sans que la passation des consignes ne soit effectuée, le nouveau syndic
demande au président du tribunal de première instance, en sa qualité de juge des référés, d’ordonner à
l’ancien syndic de s’y plier sous astreinte.

~ 432 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section IV : Le conseil syndical


(ajouté par l’article 2 de la loi n° 106-12)

Article 29
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Lorsqu’il s’agit d’un ensemble immobilier géré par plusieurs syndicats de copropriétaires, il est créé, de
plein droit, un conseil syndical ayant pour mission d’assurer la gestion des parties communes, conformément
au règlement de copropriété de l’ensemble des syndicats et aux décisions prises par les assemblées
générales de ces syndicats.
Le conseil syndical est composé d’office des syndics et leurs adjoints de tous les syndicats des
copropriétaires de l’ensemble immobilier.
Le conseil syndical désigne à la majorité absolue parmi ses membres, et lors de sa première réunion, un
syndic et son adjoint pour un mandant de deux ans renouvelable.
Il tient ses réunions à la demande de deux ou plusieurs de ses membres, au moins une fois tous les six
mois, et toutes les fois qu’il est jugé nécessaire.
Les convocations et la tenue de l’assemblée générale du conseil syndical sont effectuées selon les mêmes
modalités prévues pour le syndicat des copropriétaires.
Le syndic du conseil syndical est révoqué à la majorité absolue des syndics et de leurs adjoints présents
ou représentés dans l’assemblée générale.

Article 29 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les décisions du conseil syndical sont prises à la majorité absolue des syndics de l’ensemble immobilier
et de leurs adjoints présents ou représentés à l’assemblée générale.

Article 29 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
La fonction des membres du conseil syndical ne donne pas droit rémunération et ils sont responsables à
titre personnel en cas de manquement à leurs obligations.

Article 29 quater
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les dépenses de gestion et d’entretien des parties communes de l’ensemble immobilier sont à la charge
des syndicats des copropriétaires de l’ensemble immobilier.

Article 30
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Dans un délai maximum de huit jours suivant la date de prise des décisions par l’assemblée générale, le
syndic ou le syndic du conseil syndical prévu à l’article 29 ci-dessus, doivent, chacun en ce qui le concerne,
notifier à tous les copropriétaires ces décisions accompagnées des procès-verbaux de réunions.
La notification est effectuée, soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par huissier de
justice ou par tout moyen légal de notification.
Toute personne lésée peut avoir recours au président du tribunal de première instance dans le ressort
territorial duquel se trouve l’immeuble pour contester les décisions précitées si elles sont contraires aux textes
législatifs et réglementaires en vigueur. Il est statué sur le recours en référé.
Le syndic ou le syndic du conseil syndical peuvent, selon le cas, demander au président du tribunal de
première instance d’ordonner l’exécution des décisions de l’assemblée générale en les faisant assortir de la
formule exécutoire.

~ 433 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre II bis : Des droits et obligations particuliers des copropriétaires


(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)

Section première : les droits des copropriètaires


(ajoutée par l’article 3 de la loi n° 106-12)

Article 31
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire a le droit d’user, d’exploiter et de disposer de la partie divise qui lui revient dans
l’immeuble selon son affectation.
Le copropriétaire ou l’occupant, locataire ou autre, doivent user des parties indivises dont les travaux sont
achevés qui concernent les immeubles mentionnés à l’article premier ci-dessus, selon leur affectation, à
condition de ne pas porter préjudice aux autres copropriétaires et à la destination de l’immeuble.
Le copropriétaire ayant mis en location sa fraction divise est tenu de remettre au locataire une copie du
règlement de copropriété. Le locataire s’engage à respecter son contenu et les décisions du syndicat des
copropriétaires.

Article 32
Tout copropriétaire a droit d’accès aux archives, registres du syndicat, notamment ceux relatifs à la
situation de la trésorerie.

Article 33
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le copropriétaire, ses ayants droit ou l’occupant ne doivent pas interdire les travaux relatifs aux parties
indivises décidés par l’assemblée générale même s’ils se réalisent à l’intérieur des parties divises.
Le syndic est tenu d’informer le copropriétaire ou l’occupant, de la nature des travaux huit jours avant leur
démarrage, à moins qu’il ne s’agisse de travaux revêtant un caractère d’urgence visant à préserver la sécurité
de l’immeuble en copropriété et celle de ses occupants.
En cas de refus par l’un des copropriétaires, le litige peut être porté devant le juge des référés pour y
statuer.

Article 34
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le copropriétaire ou toute personne ayant subi un préjudice par suite d’exécution des travaux prévus à
l’article précédent a droit d’être indemnisé par le syndicat des copropriétaires. Ce dernier a le droit de se
retourner contre l’auteur du préjudice.

Article 35
Chaque copropriétaire a droit d’ester en justice pour préserver ses droits dans l’immeuble en copropriété
ou réparer le préjudice causé à l’immeuble ou aux parties communes par un des membres du syndicat ou par
un tiers.

Article 35 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le propriétaire ayant subi un préjudice par suite d’exécution des travaux prévus à l’article 33 ci-dessus, a
droit d’être indemnisé par le syndicat des copropriétaires. Ce dernier a droit de se retourner contre l’auteur du
préjudice.

Article 35 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsqu’un copropriétaire considère que sa participation aux charges est supérieure à sa quote-part, il peut
porter le litige devant le tribunal compétent pour en demander la révision.
Dans ce cas, le procès est intenté, contre le syndicat des copropriétaires en présence, le cas échéant, du
syndic.

~ 434 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section II : les obligations des copropriétaires


(ajoutée par l’article premier de la loi n° 106-12)

Article 36
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Chacun des copropriétaires est tenu de participer aux charges relatives à la conservation, l’entretien et la
gestion des parties communes.
Chaque copropriétaire doit également participer aux charges des services collectifs relatifs à la gestion de
la copropriété et des équipements communs selon l’utilité de ces services et équipements pour chaque partie
divise.

Article 36 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Au cas où l’un des copropriétaires ne s’acquitte pas du paiement des charges et dépenses décidées par
le syndicat dans le délai déterminé, le président du tribunal de première instance prononce une ordonnance
d’injonction de payer conformément à l’article 25 bis ci-dessus dans un délai ne dépassant pas trois (3) mois.

Section III : les droits et obligations du syndicat


(ajoutée par l’article premier de la loi n° 106-12)

Article 37
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
La modification de la répartition des charges communes ne peut être effectuée que sur décision de
l’assemblée générale conformément aux dispositions des articles 21 et 24 de la présente loi. A défaut, elle est
fixée par le tribunal compétent, à la demande de l’un des copropriétaires.

Article 37 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Un compte de réserve peut être créé pour couvrir les dépenses inhabituelles ou urgentes. Il est
approvisionné périodiquement par tous les copropriétaires, au moyen de contributions supplémentaires, dont
la valeur et les modalités d’utilisation sont fixées par l’assemblée générale, conformément aux dispositions de
l’article 21 ci-dessus.
En cas d’urgence, le syndic peut utiliser le compte de réserve, à condition d’en informer chaque
copropriétaire par écrit.

Article 37 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les copropriétaires sont tenus de verser au syndic leurs contributions au compte de réserve, à la date
fixée, sauf accord contraire.

Article 38
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Au cas où un copropriétaire considère que sa participation aux charges est supérieure à son dû, il peut
porter le litige devant le tribunal compétent pour en demander la révision.
Article 39
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Les copropriétaires des immeubles constitués au maximum, de vingt (20) titres fonciers distincts peuvent,
à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires présents ou représentés, instituer entre eux un droit
de préférence en ce qui concerne tous les actes emportant transfert de propriété à titre onéreux.
Ce droit ne peut être exercé par les copropriétaires sur l’immeuble faisant l’objet d’un crédit-bail ou de tout
autre crédit similaire, après sa cession au locataire ayant pris possession de l’immeuble.
Il ne peut être exercé, également, en ce qui concerne les cessions à titre onéreux, par l’un des
copropriétaires à son conjoint, ses descendants, ses ascendants ou ses frères et sœurs.

~ 435 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 40
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les créances du syndicat à l’égard de l’un de ses membres bénéficient de l’hypothèque forcée sur sa partie
privative et sa quote-part dans les parties indivises conformément aux dispositions de l’article 171 de la loi n°
39-08 portant code des droits réels.
L’hypothèque est levée et radiée par ordonnance du président du tribunal s’il constate que le copropriétaire
débiteur s’est acquitté de sa dette et l’a déposée à la caisse du tribunal compétent en faveur du créancier
hypothécaire.
Celui qui a constitué l’hypothèque peut la lever.

Article 40 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsque le copropriétaire s’abstient d’inscrire une hypothèque conventionnelle au profit du syndicat, le
syndic établit un état indiquant le montant de la dette exigible, accompagné d’une copie certifiée conforme à
l’originale de la décision de l’assemblée générale fixant le montant du budget et la répartition des dépenses.
Ces documents sont envoyés par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice
ou par tout moyen légal de notification, à l’adresse du propriétaire dans l’immeuble en copropriété ou à
l’adresse de correspondance déclarée au syndic.
Le président du tribunal de première instance compétent, après expiration d’un délai de huit (8) jours de la
réception de la correspondance précitée et sur demande du syndic, ordonne l’inscription d’une hypothèque
forcée sur le titre foncier distinct du propriétaire débiteur.
Le syndic peut demander la mainlevée de l’hypothèque forcée ou sa radiation, à l’extinction de la dette et
ce, sans aucune restriction particulière.

Article 40 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Il est procédé à la mainlevée et à la radiation de l’hypothèque par ordonnance du président du tribunal
compétent, s’il constate que le copropriétaire débiteur s’est acquitté de sa dette et l’a déposée à la caisse du
tribunal en faveur du créancier hypothécaire.

Article 41
Les créances du syndicat bénéficient d’un privilège sur les meubles se trouvant dans l’appartement ou le
local et sur la valeur locative conformément aux dispositions de l’article 1250 du dahir du 9 ramadan 1331 (12
août 1913) formant code des obligations et contrats.

Article 42
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de cession d’une partie divise, le cessionnaire est solidairement responsable avec le cédant à
l’égard du syndicat pour garantir le paiement des créances du syndicat dues au membre cédant.
Le syndicat peut intenter une action en remboursement des créances exigibles au cessionnaire
conformément aux procédures prévues aux articles 25 et 25 bis ci-dessus.

Article 43
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les créances du syndicat relatives aux charges communes à l’encontre des copropriétaires sont prescrites
si elles ne sont pas réclamées, dans les cinq(5) ans à compter de leur approbation par l’assemblée générale.

Chapitre III : Droit de surélévation, d’excavation et reconstruction de l’immeuble

Article 44
Le droit de surélévation ou le droit d’excavation ne peut être fondé que s’il est expressément autorisé par
les lois en vigueur et approuvé à l’unanimité par les copropriétaires.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 45
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de destruction totale de l’immeuble, la décision de sa reconstruction est prise à l’unanimité des
copropriétaires. Lorsqu’il s’agit d’une destruction partielle, la décision de la remise en état de la partie
endommagée est prise à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires.
En cas de litige, le tribunal de première instance compétent est saisi.
Les fonds générés par la destruction de l’immeuble doivent être affectés à sa reconstruction ou à sa
rénovation.
Les copropriétaires dont les équipements ou les constructions ont subi des dommages doivent participer
aux frais des travaux au prorata de leurs droits.

Article 45 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsque la majorité des copropriétaires concernés par les parties détruites de l’immeuble, décident la non
reconstruction, ils peuvent demander au syndicat des copropriétaires la liquidation de leurs droits dans la
copropriété et leur indemnisation dans la limite des sommes perçues suite à la destruction. En cas de litige, le
président du tribunal de première instance compétent est saisi.

Chapitre IV : Les coopératives et les associations d’habitat

Article 46
La présente loi s’applique aux coopératives et associations d’habitat en tenant compte des dispositions
8

suivantes.

Article 47
Conformément aux dispositions de la présente loi, les coopératives et les associations d’habitat sont
tenues d’élaborer un règlement de copropriété.

Article 48
En cas de dissolution de la coopérative ou de l’association, un syndicat composé des membres de la
coopérative ou de l’association est créé de plein droit, en raison de l’existence des parties communes affectées
à l’usage commun.

Chapitre V : Dispositions particulières relatives aux biens immatriculés


(Intitulé abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)

Article 49
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Il est établi par le conservateur de la propriété foncière un titre foncier distinct qui se compose de la fraction
divise avec la quote-part qui s’y rattache dans les parties communes. Mention y est faite également des
clauses principales du règlement de copropriété.
Toutes les charges inscrites dans le titre foncier originel sont portées sur les titres fonciers distincts, et sont
radiées d’office du titre foncier originel. En cas de copropriété réalisée en étapes, il est sursis à cette radiation
d’office jusqu’à établissement du dernier titre foncier distinct.

Article 50
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Doit être publié par une inscription sur les livres fonciers et sur le titre foncier originel et son duplicata, le
règlement de copropriété auquel doivent être annexés les documents visés aux articles 10 et 11 ci-dessus.

8
Dahir n° 1-83-226 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) portant promulgation de la loi n° 24-83 fixant le statut général des
coopératives et les missions de l’Office du développement de la coopération ; Bulletin Officiel n° 3773 du 29 joumada I 1405
(20 février 1985), p. 98. tel qu’il a été modifié.
~ 437 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 51
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Outre les renseignements prévus par l’article 9 ci-dessus, le règlement de copropriété doit contenir :
- l’intention du propriétaire de se conformer au statut de la copropriété et de son inscription sur les livres
fonciers ;
- la description de l’immeuble et ses références foncières ;
- la description sommaire de la division de l’immeuble par étages, appartements, locaux ou villas et
l’indication de la liste des fractions divises et indivises, leur situation dans le bâtiment, leurs superficies,
leurs hauteurs et leurs contenus ;
- un tableau de répartition des quotes-parts relatives à chaque partie divise.

Article 52
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Le conservateur de la propriété foncière procède, au besoin, à l’établissement d’un titre foncier spécial au
nom du bénéficiaire de l’un des droits réels, dérivés du droit de propriété, prévu à l’article 9 de la loi n° 39- 08
portant code des droits réels promulguée par le dahir n° 1-11-178 du 25 hija 1432 (22 novembre 2011), tel
qu’elle a été complétée.

Article 53
Le titre originel, lorsqu’il ne s’applique plus qu’à des parties communes est porté d’office au nom du
syndicat des copropriétaires immédiatement après l’établissement des titres fonciers relatifs aux parties
divises.

Article 54
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Le titre foncier originel comporte toutes les parties communes, avec indication de leurs numéros prévus
dans le règlement de copropriété, leur emplacement, leur superficie et le nombre de niveaux de l’immeuble
divisé, ainsi que le numéro du titre foncier relatif à chaque fraction divise.
Sont également portés sur le titre foncier originel, le cas échéant, les fractionnements des parties divises.

Article 55
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le duplicata du titre foncier est délivré, le cas échéant, au syndic après accord de l’assemblée générale.
Le syndic peut également, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, obtenir les
documents suivants :
- le plan topographique indiquant les limites et la superficie du sol sur lequel est érigée la copropriété ;
- le plan ou les plans topographiques de toutes les parties communes indiquant leurs superficies ;
- les plans topographiques des parties privatives dans la copropriété.

Article 56
Les titres fonciers distincts comportent la description des fractions divises qui les composent avec
indication de leur surface et leur hauteur et la description sommaire des parties indivises les intéressant. Les
clauses principales du règlement de copropriété y sont explicitement mentionnées.

Article 57
Lorsque plusieurs fractions de l’immeuble deviennent la propriété d’une même personne, la fusion des
titres fonciers distincts peut être requise.
Le titre foncier originel portera le nom de la personne qui est devenue propriétaire de l’ensemble des
fractions divises de l’immeuble et que de ce fait le syndicat des copropriétaires n’existe plus et les titres
parcellaires sont fusionnés avec le titre original.

Article 58
Tout fractionnement d’une partie divise doit être autorisé par le syndicat des copropriétaires à la majorité
des trois quarts des voix.

~ 438 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 59
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de destruction totale de l’immeuble, régi par les dispositions de la présente loi, le conservateur
peut, à la demande des ayants droit, radier les titres fonciers des parties divises et inscrire le titre foncier
originel des parties communes au nom de l’ensemble des copropriétaires dans l’indivision en fonction des
quotes-parts indiquées dans le règlement de copropriété, tout en procédant obligatoirement au transfert des
droits et charges inscrits au titre foncier originel.

Chapitre V bis : Les procédures de traitement des difficultés de gestion de la copropriété


(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)

Article 59 bis
Lorsque le syndicat des copropriétaires est incapable de s’acquitter des dettes exigibles ou de conserver
la copropriété, le président du tribunal de première instance, statuant en référé, peut désigner un
administrateur provisoire à la demande du syndic ou de 10% de l’ensemble des copropriétaires.
Le syndic, son conjoint, ses ascendants, ses descendants ou ses employés ne peuvent être administrateur
provisoire.

Article 59 ter
L’ordonnance du président du tribunal, fixe la mission de l’administration provisoire et sa durée qui ne doit
pas dépasser une année. Elle peut la modifier, la proroger ou y mettre fin.

Article 59 quater
L’administrateur provisoire prend les mesures susceptibles de redresser la situation de la copropriété. A
cet effet, il est investi des mêmes pouvoirs que le syndic.
Dans ce cas, le mandat du syndic et de son adjoint et la tenue de l’assemblée générale, cessent de plein
droit, sous réserve de l’article 59 nonies.
Toutefois, la désignation de l’administration provisoire ne met pas fin aux attributions du conseil syndical
des ensembles immobiliers.

Article 59 quinquies
La décision de désignation de l’administrateur provisoire est notifiée aux copropriétaires soit par le syndic
soit par l’administrateur provisoire lui-même, par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier
de justice ou par tout moyen légal de notification, dans un délai d’un mois à compter de la date de la décision
du tribunal de première instance.

Article 59 sexies
L’administrateur provisoire accomplit lui-même la mission qui lui est assignée ou se fait assister par toute
autre personne désignée par le président du tribunal, sur sa proposition, si la continuité du syndicat l’exige.

Article 59 septies
La désignation de l’administrateur provisoire suspend de plein droit, pour la durée de son mandat, toute
action en justice intentée par les créanciers avant la décision relative à la désignation de l’administrateur
provisoire, tendant à :
- condamner le syndicat au paiement d’une somme d’argent ;
- résilier des contrats, notamment ceux de fourniture ou d’assurance faute de paiement d’une somme
d’argent.
Il est également interdit de plein droit, pendant la durée mentionnée au premier alinéa ci-dessus, toute voie
d’exécution de la part desdits créanciers à l’encontre du syndicat ainsi que les délais impartis sous peins de
déchéance.

Article 59 octies
Sauf en cas d’urgence, l’administrateur provisoire est tenu, avant de prendre les décisions qu’il juge
nécessaires pour l’accomplissement de sa mission, de consulter le conseil syndical, comme il peut convoquer
les copropriétaires pour information et pour avis.
Il doit à cet effet, fixer le mode de financement pour la mise en œuvre de la ou des décisions à prendre.

~ 439 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les décisions prises sont notifiées aux copropriétaires par l’administrateur provisoire, par lettre
recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice ou par tout moyen légal de notification, dans
un délai de huit (8) jours à compter de leur date d’adoption. Elles sont inscrites sur un registre numéroté établi
à cet effet, visé par le président du tribunal compétent.

Article 59 nonies
L’administrateur provisoire est tenu, avant la fin de son mandat, de convoquer l’assemblée générale
conformément aux conditions énoncées à l’article 16 quinquies ci-dessus, en vue d’approuver le projet du
budget prévisionnel et désigner un nouveau syndic et son adjoint.

Article 59 decies
L’administrateur provisoire rend un rapport écrit concernant sa mission, sur ordonnance du président du
tribunal de première instance compétent et, dans tous les cas, à l’expiration de son mandat.
L’administrateur provisoire dépose le rapport au greffe du tribunal de première instance compétent et
informe les copropriétaires du lieu et des modalités de consultation dudit rapport.

Chapitre V ter : Le contentieux relatif à la copropriété


(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)

Article 59 undecies
Le tribunal de première instance du lieu de la copropriété est compétent pour statuer sur tout litige se
rapportant à l’application des dispositions de la présente loi.

Article 59 duodecies
Les recours contre les décisions de l’assemblée générale doivent être introduits, sous peine de
prescription, dans un délai de deux mois à compter de la date de leur notification, par le syndic ou toute autre
personne concernée.

Article 59 terdecies
Le président du tribunal de première instance, dans le ressort duquel se situe la copropriété, est compétent
pour rendre les ordonnances judiciaires suivantes :
- les injonctions de payer des contributions exigibles dans le cadre du budget prévisionnel ;
- les ordonnances rendues suite aux demandes d’inscription d’hypothèque en garantie du paiement des
charges ;
- l’ordonnance obligeant le syndic au terme de son mandat, à remettre les documents comptables, les
archives et les liquidités à son successeur ;
- l’ordonnance obligeant le copropriétaire à autoriser la réalisation de travaux relatifs aux parties
indivises qui interviennent en totalité ou en partie à l’intérieur de sa partie divise ;
- les ordonnances en référés relatives aux demandes de désignation de l’administrateur provisoire pour
les copropriétés en difficulté de gestion.

Chapitre VI : Dispositions finales

Article 60
La présente loi entre en vigueur dans un délai d’un an courant à compter de la date de sa publication au
Bulletin officiel.

Article 61
A compter de la même date, sont abrogées les dispositions du dahir du 21 hija 1365 (16 novembre 1946)
réglant le statut de la copropriété des immeubles divisés par appartements, tel qu’il a été modifié et complété.

~ 440 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Dahir du 1er rebia II 1357 (31 mai 1938) sur les


associations syndicales de propriétaires de lotissements

Bulletin officiel n° 1348 du 26 août 1938

Exposé Des Motifs


La présente réglementation vise deux objets d'une importance pratique considérable dans la matière des
lotissements.
D'une part, elle tend à régler des conditions dans lesquelles les lotissements seront entretenus, et à offrir
aux intéressés la possibilité de constituer volontairement des associations syndicales à cette fin; à défaut,
l'association pourra être constituée obligatoirement à la requête de l'Administration.
D'autre part, elle tend à fixer les conditions dans lesquelles pourront être redressés les lotissements
défectueux, conformément aux dispositions prévues au titre Vl du dahir du 14 juin 1933. A cet effet, ce dahir
a donné à l'Administration le pouvoir de faire exécuter d'office tous travaux nécessaires pour assurer
l'assainissement et la viabilité des lotissements et a posé le principe d'associations syndicales créées en vue
de pourvoir, le cas échéant, à l'exécution desdits travaux.
Les dispositions ci-après réglementent la création et le fonctionnement des associations qui seront
constituées pour l'un ou l'autre des objets définis ci-dessus, en adaptant au but qu'elles se proposent les règles
fondamentales contenues dans le dahir du 10 novembre 1917 sur les associations syndicales de propriétaires
urbains. Ainsi, elles ne contiennent aucune innovation en la matière, et n'ont essentiellement pour objet que
d'étendre le champ d'application des associations syndicales.
Du reste, dès 1917, la législation sur les associations syndicales de propriétaires urbains prévoyait la
possibilité de confier aux associations syndicales qui seraient créées pour la réalisation des plans
d'aménagement, l'entretien des voies privées (articles 1er et 9 du dahir du 10 novembre 1917), par analogie
avec la loi française du 22 juillet 1912 qui a prévu, dans la métropole, la constitution obligatoire de syndicats
en vue d'assurer l'assainissement des mêmes voies.

Article Premier : Des associations syndicales peuvent être constituées entre propriétaires dans les
conditions déterminées ci-après, en vue soit de l'entretien des lotissements, soit du redressement des
lotissements défectueux.
Titre Premier : Associations syndicales de propriétaires pour l'entretien des lotissements
Article 2 : Des associations syndicales peuvent être constituées pour assurer l'entretien des lotissements.
Par entretien, on entend, au sens du présent dahir, les travaux de nettoiement, de réfection et de réparation
des lotissements ; les travaux complémentaires d'aménagement ; la création et l'exploitation d'ouvrages
nécessaires à ces travaux ; l'achat ou la location de biens meubles destinés à leur exécution pour la partie
des opérations pouvant être effectuées par les associations.
Des associations de même nature peuvent être constituées aux mêmes fins dans des fractions de
lotissement ou dans des groupes de lotissements.
I : Constitution des associations syndicales
Article 3 : La constitution de ces associations est volontaire ou obligatoire.
Article 4 : L'association syndicale volontaire est constituée suivant les formes et conditions prévues aux
articles 2, 3, 4 et 5 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336) sur les associations syndicales de
propriétaires urbains, tel qu'il a été modifié par le dahir du 20 octobre 1937 (14 chaabane 1356).
Toutefois à l'appui des demandes adressées en vue de la constitution d'une association syndicale, les
intéressés doivent présenter un projet d'entretien du lotissement comprenant le plan périmétral et le projet de
statuts.
Article 5 : A défaut d'association syndicale volontaire, une association syndicale obligatoire peut être formée
à la diligence de l'Administration, par arrêté de Notre Grand Vizir.
Celle-ci peut, avec l'agrément de l'autorité locale, être transformée en association volontaire, lorsque
l'assemblée générale des propriétaires, convoquée à la diligence du comité syndical prévu à l'article 9, réunit
à cet effet la majorité prescrite à l'article 4 du dahir précité du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336).

~ 441 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Par autorité locale, on entend, au sens du présent dahir, le chef des services municipaux ou l'autorité locale
de contrôle, suivant le cas.
Il : Effets de la constitution de l'association syndicale
Article 6 : A compter du jour de la publication au Bulletin officiel de l'arrêté viziriel portant constitution de
l'association, celle-ci est seule chargée d'assurer l'entretien du lotissement.
Article 7 : En cas de défaillance dans l'entretien du lotissement, l'autorité locale peut adresser une mise en
demeure à l'association syndicale.
Dans ce cas et à l'expiration d'un délai de quinze jours à compter de cette mise en demeure (délai qui, en
cas d'urgence, peut être réduit à deux jours), l'Administration dresse un procès-verbal de carence qu'elle notifie
à l'association et fait procéder directement à l'exécution des travaux. Le montant des dépenses est recouvré
au moyen de taxes établies dans les conditions fixées à l'article 13.
III : Commission syndicale et comité syndical
Article 8 : L'association syndicale volontaire est représentée par une commission syndicale, composée de
4 à 8 membres élus par l'assemblée générale constitutive suivant les modalités fixées par les statuts ; cette
commission élit un président choisi parmi ses membres.
Article 9 : L'association syndicale obligatoire est représentée par un comité syndical présidé par l'autorité
locale et dont les membres, désignés par cette autorité, peuvent être choisis en dehors de l'association. La
décision de nomination doit être notifiée à chacun des propriétaires.
Le comité a les mêmes droits que les assemblées générales et les commissions syndicales des
associations volontaires.
Article 10 : Dans le cas où une association syndicale volontaire ne peut fonctionner, I'autorité locale en
dresse procès-verbal et nomme le comité prévu à l'article 9.
L'association devient alors obligatoire, après approbation du directeur des affaires politiques, sans qu'il y
ait lieu à autres formalités.
IV : Opérations de la commission syndicale
Article 11 : La commission syndicale règle par ses délibérations les affaires intéressant l'association.
Article 12 : Dans le mois qui suit sa constitution et chaque année, au mois de novembre, la commission
syndicale établit le budget des dépenses à effectuer au cours de la fraction d'année restant à courir ou de
l'année suivante.
Ce budget est soumis par l'autorité locale à l'approbation de l'autorité régionale.
Article 13 : Au cas où, en cours d'exercice, il est nécessaire d'effectuer des dépenses urgentes non prévues
au budget, la commission syndicale doit provoquer sans délai une inscription additionnelle.
Sont inscrites d'office les dépenses effectuées par l'Administration en vertu de l'article 7.
Article 14 : Sauf dispositions statutaires, la commission syndicale est chargée de l'exécution du budget;
elle peut déléguer ses pouvoirs à l'un de ses membres.
V : Ressources de l'association syndicale
Article 15 : La commission syndicale peut créer des taxes frappant les membres de l'association. Elle établit
à cet effet des rôles soumis au visa de l'autorité locale.
Le recouvrement de ces taxes est poursuivi conformément au dahir du 21 août 1935 (20 joumada I 1354)
portant règlement sur les poursuites en matière d'impôts directs, taxes assimilées, produits et revenus
domaniaux et autres créances recouvrées par les percepteurs. La contrainte administrative aux fins de
commandement comprenant l'ordre de procéder à la saisie est visée par l'autorité locale et décernée par le
chef du service des perceptions et recettes municipales. La vente des meubles des redevables ne peut être
effectuée qu'en vertu d'une autorisation spéciale donnée par le directeur général des finances, après avis
conforme de l'autorité locale.
Les taxes et, en général, toutes les sommes dues, sont garanties par un privilège qui porte sur les
immeubles des redevables, compris dans le périmètre syndical. Ce privilège prend rang après celui qui garantit
les créances des associations syndicales de propriétaires urbains, constituées dans les villes municipales, en
vertu du dahir du 10 novembre 1917 (26 moharrem 1336) ou dans les centres urbains, en vertu du dahir du
17 novembre 1936 (2 ramadan 1355), et après celui des associations syndicales prévues au titre Il du présent
dahir.
Article 16 : Les taxes destinées à l'exécution de travaux analogues à ceux qu'exécute l'Administration à
l'aide des taxes publiques prévues par le dahir du 16 avril 1914 (20 joumada I 1332) sur l'aménagement des
villes et par les règlements pris pour son exécution, sont établies, quant à leur assiette, conformément aux
règles édictées par lesdits dahir et règlements.

~ 442 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 17 : Les taxes destinées à l'exécution de travaux autres que ceux visés à l'article précédent, et,
d'une manière générale, celles destinées à faire face à toutes les autres dépenses de l'association syndicale,
sont réparties entre les membres de l'association proportionnellement à la superficie, à l'étendue en façade et
à la situation des immeubles bâtis ou non, compris dans le périmètre syndical.
Article 18 : Au cas où le lotisseur aurait pris à sa charge par convention particulière, tout ou partie des frais
d'entretien, les taxes imposées aux lotis seront supportées par le lotisseur jusqu'à concurrence des
engagements souscrits par lui.
Article 19 : L'entretien des voies ou ouvrages publics compris dans le périmètre syndical demeure à la
charge de l'Administration.
Vl : Dispositions spéciales
Article 20 : Tous les travaux à réaliser avec le concours technique des agents de l'Etat ou des municipalités
devront être soumis à l'autorité locale, pour l'étude, la préparation et la rédaction des projets de travaux et de
marchés y afférents, la surveillance de l'exécution, la réception et le règlement desdits travaux. Cette autorité
fixera la redevance due de ce chef par l'association syndicale.
Article 21 : Si l'autorité locale y consent, et après avis des commissions d'intérêts locaux ou des
commissions municipales, l'assemblée générale de l'association syndicale volontaire, convoquée à la
diligence de la commission syndicale, peut donner mandat à ladite commission pour proposer la remise
gratuite à l'Etat ou à la municipalité intéressée, aux fins de classement au domaine public, des entreprises et
ouvrages de voirie compris dans le périmètre de l'association.
A dater de ce classement, l'Etat, ou, suivant le cas, la municipalité intéressée, demeure seul chargé de
l'entretien des voies et ouvrages qui lui sont remis.
Article 22 : L'Administration conserve toujours le droit d'imposer aux propriétaires de voies privés les
mesures qu'elle juge nécessaires dans l'intérêt de la salubrité publique, de la sécurité et de la liberté ou
commodité des passages.
VII : Recours
Article 23 : Les intéressés peuvent se pourvoir devant le tribunal de première instance, aux fins
d'indemnisation dans le cas d'exagération prétendue de leurs charges ou de dommage direct et certain. La
réclamation doit être présentée dans le délai d'un mois, augmenté des délais de distance, qui suit le fait ou la
décision incriminé, ou, s'il s'agit d'une décision soumise à publication ou à notification, dans le mois qui suit
cette publication ou cette notification.
L'Administration ne peut être mise en cause ; les indemnités sont, selon le cas, supportées directement
par les propriétaires intéressés, ou comprises dans les dépenses de l'association.

Titre II : Associations syndicales de propriétaires pour le redressement des lotissements


défectueux
Article 24 : Des associations syndicales peuvent être constituées en vue d'assurer l'exécution des travaux
nécessaires au redressement, total ou partiel, des lotissements défectueux, conformément aux conditions
d'aménagement, d'assainissement, de viabilité, d'hygiène et d'esthétique qu'exigent la situation, l'importance
et le caractère desdits lotissements.
Des associations de même nature peuvent être constituées aux mêmes fins dans des fractions de
lotissement ou dans des groupes de lotissements.

I : Constitution des associations syndicales


Article 25 : La constitution de ces associations est volontaire ou obligatoire.
Article 26 : L'association syndicale volontaire est constituée suivant les formes et conditions prévues aux
articles 2, 3, 4 et 5 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336), tel qu'il a été modifié par celui du 20
octobre 1937 (14 chaabane 1356).
Toutefois, à l'appui des demandes adressées en vue de la constitution d'une association syndicale, les
intéressés doivent présenter un projet de redressement du lotissement qui est soumis à l'agrément de
l'Administration et aux mêmes mesures de publicité que celles prévues par le dahir du 10 novembre 1917 (25
moharrem 1336), pour le plan périmétral et le projet de statuts.
Article 27 : L'association syndicale obligatoire est constituée d'office, à la diligence de l'Administration, par
arrêté de Notre Grand Vizir, lorsque l'assemblée générale formée dans les conditions prévues aux articles 2
et 3 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336) ne réunit pas la majorité exigée par l'article 4 dudit
dahir.
Article 28 : L'association obligatoire peut, avec l'agrément de l'autorité locale, être transformée en
association volontaire lorsqu'à l'expiration du délai prévu à l'article 43, l'assemblée générale des propriétaires,

~ 443 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

convoquée à la diligence du comité syndical, réunit à cet effet la majorité prescrite à l'article 4 du dahir du 10
novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Article 29 : Sont substitués aux propriétaires avec les mêmes obligations et droits, les locataires de lots
qui, bénéficiaires d'une promesse de vente, s'engagent à les acheter, à condition toutefois que cet
engagement soit notifié au propriétaire et à l'autorité locale.

Il : Effets de la constitution de l'association syndicale


Article 30 : A compter du jour de la publication au Bulletin Officiel de l'arrêté viziriel portant constitution de
l'association, aucune construction nouvelle ne peut être élevée sur les terrains compris dans le périmètre
syndical, sans une autorisation délivrée par l'autorité compétente, après avis conforme de la commission
syndicale.
Article 31 : Si l'association syndicale volontaire n'a pas dressé un an après la date de sa constitution, le
projet définitif de redressement prévu à l'article 37 ou si elle néglige d'en assurer l'exécution, l'autorité locale
peut adresser une mise en demeure à l'association.
Dans ce cas, deux mois après cette mise en demeure, I'Administration dresse un procès-verbal de carence
qu'elle notifie à l'association et fait procéder directement à l'exécution des opérations ou travaux nécessaires.

III : Commission syndicale et comité syndical


Article 32 : L'association syndicale volontaire est représentée par une commission syndicale, composé de
4 à 8 membres élus par l'assemblée générale constitutive, suivant les modalités fixées par les statuts.
Cette commission est présidée par l'autorité locale, ou son délégué.
Article 33 : L'association syndicale obligatoire est représentée par un comité syndical présidé par l'autorité
locale et dont les membres, désignés par cette autorité, peuvent être choisis en dehors de l'association. La
décision de nomination doit être notifiée à chacun des propriétaires apparents.
Le comité a les mêmes droits que les assemblées générales et les commissions syndicales des
associations volontaires.
Article 34 : Dans le cas où une association syndicale volontaire ne peut fonctionner, l'autorité locale en
dresse procès-verbal et nomme le comité prévu à l'article 33.
L'association devient alors obligatoire, après approbation du directeur des affaires politiques, sans qu'il y
ait lieu à autres formalités.

IV : Opérations de la commission syndicale


Article 35 : La commission syndicale règle par ses délibérations les affaires intéressant l'association.
Elle établit le budget de celle-ci, qui est soumis par l'autorité locale à l'approbation de l'autorité régionale.
Article 36 : La commission syndicale peut apporter toute modification qu'elle juge utile au réseau des voies
et places, à la contenance et à la situation des lots, et imposer toutes servitudes nécessaires dans l'intérêt de
la sécurité publique, de l'hygiène, de la circulation ou de l'esthétique.
Elle possède à cet effet, les pouvoirs prévus à l'article 9 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem
1336) en matière de remaniements immobiliers. Elle peut, en outre, demander à l'Administration de lui
déléguer le droit d'exproprier les parcelles de terrains riveraines du périmètres de l'association ou enclavées
dans ledit périmètre qui sont nécessaires à la normalisation ou à l'homogénéité du lotissement, dans les
conditions prévues par le dahir du 31 août 1914 (9 chaoual 1332) sur l'expropriation pour cause d'utilité
publique.
Article 37 : La commission syndicale établit, avec le concours des agents techniques visés à l'article 5 du
dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336), un projet définitif de redressement du lotissement, dans les
conditions prévues aux paragraphes 1er, 2 et 3 de l'article 1er du dahir du 14 juin 1933 (20 safar 1352) sur les
lotissements.
Le projet est approuvé comme il est dit à l'article 2 du même dahir.
Article 38 : Après l'approbation du projet ci-dessus, la commission syndicale dresse l'état de redistribution
des terrains, le programme et le devis des travaux, dans les conditions prévues à l'article 10 du dahir du 10
novembre 1917 (25 moharrem 1336) ; ces documents, joints au mémoire mentionné à l'article 45, font l'objet
des mêmes mesures de publicité que celles prévues à l'article 10 précité du dahir du 10 novembre 1917 (25
moharrem 1336).
Dans l'état de redistribution des terrains, la propriété des voies et places est attribuée aux propriétaires de
lots pour une part divise ou indivise suivant la décision prise par la commission syndicale. Toutefois, lorsque
la réalisation et l'aménagement de certaines voies ou places incombent, en application de l'article 44, au
lotisseur, la propriété desdites emprises de voirie lui est attribuée, à charge pour lui du paiement d'une soulte,
s'il reçoit plus de terrain qu'il n'en possédait de ce chef.

~ 444 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La commission syndicale peut toujours racheter au prix d'estimation fixé par elle, sous réserve du recours
indiqué à l'article 48, tout ou partie des voies et places pour les répartir entre les membres de l'association
suivant les règles qui précèdent.
Elle peut, au surplus, si l'autorité locale y consent et après avis des commissions d'intérêts locaux ou des
commissions municipales, proposer la remise gratuite à l'Etat ou à la municipalité intéressée des emprises et
ouvrages de voirie compris dans le périmètre de l'association.
Article 39 : Les mutations de propriété et de bail doivent être notifiées par les intéressés au président de la
commission syndicale.
Article 40 : Après exécution des formalités prescrites par le premier alinéa de l'article 38, la commission
syndicale requiert, s'il y a lieu, l'immatriculation des immeubles dans les conditions prévues au dahir du 10 juin
1922 (12 chaoual 1340) sur l'immatriculation des immeubles urbains soumis au régime du dahir du 10
novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Après l'établissement du titre foncier, s'il ressort que le propriétaire d'un lot n'est pas le propriétaire
apparent, membre de l'association syndicale, ce dernier a un recours contre le vrai propriétaire en
remboursement de l'intégralité des frais et taxes qui auraient été mis à sa charge pour le redressement du
lotissement.
Article 41 : Les opérations de la commission syndicale sont homologuées par un dahir qui produit les effets
prévus aux articles 11 et 13 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Elles sont exonérées des droits de timbre et d'enregistrement dans les conditions de l'article 17 du même
dahir.

V : Dispositions spéciales au comité syndical


Article 42 : Le comité syndical, après l'établissement du projet prévu à l'article 37 et du devis des travaux
à exécuter pour sa réalisation, est tenu de rédiger un mémoire explicatif de ses travaux.
Article 43 : Le dossier ainsi établi par le comité syndical, auquel est joint un registre destiné à recevoir les
observations des intéressés est déposé pendant quinze jours au siège de l'autorité locale.
Avis de ce dépôt est publié par voie déhanche et notifié, en outre, par avertissement à chaque intéressé.

Vl : Ressources de l'association syndicale


Article 44 : La commission syndicale répartit les dépenses de l'association et établit les taxes.
Lorsque le lotissement a été régulièrement autorisé, les lotisseurs, vendeurs ou bailleurs, sont tenus, outre
les charges communes à tous les membres de l'association en leur qualité de propriétaires de lots, au
paiement des travaux ou opérations prévus aux contrats et plans passés et dressés par eux, à moins qu'il n'ait
été stipulé expressément que lesdits frais seront, pour partie ou en totalité, supportés par les lotis.
La commission syndicale peut mettre aussi à la charge des lotisseurs, vendeurs ou bailleurs, qui ont
entrepris ou poursuivi, sans autorisation régulière, la création, l'extension ou le développement du lotissement,
la vente ou la location de lots, tout ou partie des travaux ou opérations d'aménagement qui pouvaient être
exigés par l'Administration en application de la législation sous l'empire de laquelle a eu lieu la création ou
l'extension du lotissement défectueux. Toutefois, lorsque le prix payé par l'acquéreur d'un lot est en rapport
avec la valeur des terrains nus et non aménagés, les frais engagés pour lotir et le bénéfice légitime du lotisseur,
l'acquéreur est tenu envers le lotisseur au paiement d'une soulte représentant une quote-part des suppléments
de frais mis à la charge de ce dernier, en application des dispositions qui précèdent.
D'une manière générale, des taxes sont perçues sur chaque membre de l'association proportionnellement
à l'intérêt et aux avantages qu'il est susceptible de retirer des travaux projetés.
Article 45 : Les éléments de calcul qui ont servi à l'assiette des taxes et à la répartition des dépenses sont
indiqués dans un mémoire explicatif, accompagné, s'il y a lieu, d'un état de classement des terrains et d'un
tableau faisant connaître la valeur attribuée à chaque classe. Un exemplaire du mémoire visé par l'autorité
locale est déposé pendant quinze jours au siège de cette autorité où tous les intéressés, dûment avisés à cet
effet, peuvent en prendre connaissance et consigner leurs observations sur un registre annexe.
A l'expiration du délai, la commission syndicale se réunit pour apprécier les observations et convoque sur
sa demande, tout intéressé. Elle entend obligatoirement, s'ils en font la demande, les lotisseurs qui ne sont
plus propriétaires dans le lotissement. Elle arrête ensuite les rôles des taxes qui sont soumis au visa de
l'autorité locale ainsi que les bases de répartition des dépenses.
Article 46 : L'association syndicale peut, avec l'autorisation de Notre Grand Vizir, contracter des emprunts.
Elle peut aussi recevoir de l'Etat ou des municipalités des avances à titre de prêt.
Article 47 : Le recouvrement des taxes et, en général, de toutes les sommes dues à l'association, est
poursuivi conformément au dahir du 21 août 1935 (20 joumada I 1354) portant règlement sur les poursuites

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

en matière d'impôts directs, taxes assimilés, produits et revenus domaniaux et autres créances recouvrés par
les percepteurs.
La contrainte administrative aux fins de commandement, comprenant l'ordre de procéder à la saisie, est
visée par l'autorité locale et décernée par le chef du service des perceptions et recettes municipales.
La vente des meubles des redevables ne peut être effectuée qu'en vertu d'une autorisation spéciale donnée
par le directeur général des finances, après avis conforme de l'autorité locale.
Les créances de l'association sont garanties par le privilège immobilier institué par l'article 12 du dahir du
10 novembre 1917 (25 moharrem 1336), ledit privilège pouvant faire l'objet de la subrogation prévue au même
article.

VII : Dispositions diverses


Article 48 : L'article 14 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336) est applicable aux recours
formés par les intéressés aux fins d'indemnisation, dans le cas d'exagération prétendue de leurs charges ou
de dommage direct et certain.
Article 49 : La constitution d'une association syndicale ne préjudicie point à l'application par l'Administration,
des autres mesures prévues par l'article 11 du dahir du 14 juin 1933 (20 safar 1352) pour le redressement des
lotissements défectueux.

Titre III : Dispositions Communes


Article 50 : A défaut de dispositions statutaires, les commissions syndicales sont élues pour une durée de
deux ans. A l'expiration de cette période, l'ancienne commission est maintenue, ou, le cas échéant, une
nouvelle est élue, dans les formes et conditions prévues aux articles 8 et 32.
Des élections complémentaires peuvent également avoir lieu avant l'expiration du délai de deux ans,
lorsque le nombre des commissaires est inférieur aux trois quarts du nombre indiqué aux statuts.
Les fonctions de membres de la commission syndicale et du comité syndical sont gratuites ; l'assemblée
générale peut cependant nommer des employés rétribués pour assurer l'exécution des décisions de la
commission syndicale.
La qualité de membre de la commission syndicale se perd en même temps que celle de propriétaire de lot.
Article 51 : L'autorité locale procède immédiatement au remplacement des membres du comité syndical
décédés ou démissionnaires.
Article 52 : La commission syndicale ou le comité syndical ne peut valablement délibérer que si la moitié
des membres sont présents.
Les délibérations sont prises à la majorité. En cas de partage des voix au cours de deux séances
consécutives, la voix du président est prépondérante.
Les membres de la commission syndicale ou du comité syndical qui ont manqué à trois séances
consécutives, sans excuse reconnue valable, peuvent être déclarés démissionnaires par le président.
Article 53 : Les charges et droits résultant pour les propriétaires vrais ou apparents, de la constitution d'une
association syndicale sont attachés aux immeubles et les suivent entre les mains de propriétaires successifs.
Article 54 : Les notifications et mises en demeure dont il est fait état au présent dahir sont valablement
faites par lettre recommandée.
Article 55 : La dissolution de l'association syndicale est prononcée par arrêté de Notre Grand Vizir, sur la
requête de l'autorité locale.
A défaut de dispositions statutaires réglant la dévolution du patrimoine de l'association dissoute l'actif de
l'association est affecté à des œuvres d'édilité dans le périmètre syndical ou les quartiers voisins et versé à
cet effet, suivant le cas, au budget de l'état ou de la municipalité intéressée.
Article 56 : Les dispositions qui précèdent s'appliquent aux lotissements existant à la date de promulgation
du présent dahir, qu'ils aient été ou non autorisés.
Article 57 : Pour la mise en œuvre des dispositions du présent dahir qui se réfèrent au dahir du 10 novembre
1917 (25 moharrem 1336), il est fait application, en dehors des villes érigées en municipalités, des mesures
spéciales prévues aux articles 2 et 3 du dahir du 17 novembre 1936 (2 ramadan 1355) relatif à l'application à
certains centres urbains et à la banlieue des villes du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Le texte en langue arabe du dahir sur les associations syndicales de propriétaires de lotissements a été publié
dans le Bulletin officiel n° 1385 (26 août 1938).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles
et à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation
Bulletin officiel n° 3388-bis du 26 chaoual 1397 (10 octobre 1977)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II)
Que l’on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la constitution, notamment son article 102,

A DECIDE CE QUI SUIT :

TITRE PREMIER
CHAMP D’APPLICATION
ARTICLE PREMIER. -- Les dispositions du présent dahir sont applicables aux immeubles situés à l’intérieur
du périmètre des communes urbaines dont la liste est fixée par décret.

TITRE II
ENTRETIEN DES IMMEUBLES
ART. 2. -- Sous réserve des dispositions de l’article 3, l’entretien des immeubles quels que soient leur nature
ou leur usage et le nombre d’appartements ou de locaux qu’ils comportent, doit être assuré par des préposés
non logés ou des entreprises spécialisées.
Les modalités d’application du présent article, notamment les prescriptions relatives à l’entretien, sont
fixées par décret.

TITRE III
INSTALLATION DE CONCIERGERIE
ART. 3. -- Tout immeuble ou groupe d’immeubles à usage d’habitation comprenant au moins dix
appartements doit comporter un local à usage de conciergerie soit dans l’immeuble, soit dans ses cours ou
annexes, et être pourvu d’un concierge pour en assurer la garde et l’entretien.
L’aménagement d’un nouveau local à usage de conciergerie et le recours à un autre concierge sont
obligatoires chaque fois que le nombre d’appartements dépasse un multiple de dix.
Est considérée comme concierge toute personne salariée employée par le propriétaire ou, le cas échéant,
par le responsable de la gestion de l’immeuble et logée dans ledit immeuble ou dans ses cours et annexes,
pour en assurer la surveillance et l’entretien.
ART. 4. -- Les propriétaires des immeubles bâtis avant la date d’entrée en vigueur du présent dahir
disposent d’un délai d’un an à compter de cette date pour se conformer à ses dispositions.
Si une construction nouvelle est nécessaire, l’autorisation de construire doit être demandée dans le délai
de six mois à dater de l’entrée en vigueur du présent dahir et la construction Etre réalisée dans le délai d’un
an à compter de la date du permis de construire, ce délai pouvant être porté au double par l’autorité qui délivre
le permis si la construction présente des difficultés particulières.
ART. 5. -- Sont dispensés de l’obligation prévue par l’article 3 les immeubles ou groupes d’immeubles dans
lesquels l’aménagement d’une conciergerie est techniquement impossible ou entraînerait pour l’année qui suit
la date de publication du présent dahir une réduction du montant annuel brut des loyers de plus de 33%.
La valeur locative des locaux, prise en considération, est celle qui est déterminée par le service des impôts
urbains.
ART. 6. -- Les logements de concierge doivent satisfaire aux normes déterminées par la réglementation en
vigueur en matière d’urbanisme et d’habitat et à toutes autres prescriptions fixées, le cas échéant, par décret.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE IV
DISPOSITIONS COMMUNES
ART. 7. -- La charge d’embaucher le concierge ou le préposé à l’entretien incombe au propriétaire ou, le
cas échéant, au responsable de gestion de l’immeuble, dans des conditions qui seront fixées par décret.
ART. 8. -- Nonobstant toutes dispositions légales ou contractuelles contraires ou tout usage contraire, le
montant des salaires et des charges sociales résultant de l’application du présent dahir est supporté pour un
tiers par le propriétaire de l’immeuble et, pour les deux tiers, par les occupants de celui-ci par incorporation
aux charges locatives.
Dans les immeubles en copropriété, la totalité des salaires et des charges résultant de l’installation de la
conciergerie et de l’entretien est répartie entre les copropriétaires au prorata de leurs droits.

TITRE V
DISPOSITIONS SPECIALES AUX IMMEUBLES D’HABITAT ECONOMIQUE
ART. 9. -- Tout immeuble ou groupe d’immeubles d’habitat économique comprenant de vingt à quarante
appartements, situé dans le champ d’application du présent dahir, doit comporter un local à usage de
conciergerie soit dans l’immeuble, soit dans ses cours ou annexes et être pourvu d’un concierge, pour en
assurer la garde et l’entretien.
Si le nombre d’appartements de l’immeuble ou du groupe d’immeubles dépasse quarante, l’aménagement
d’un nouveau local à usage de conciergerie et le recours à un autre concierge sont obligatoires.
Il en est de même chaque fois que le nombre d’appartements dépasse un multiple de quarante.
ART. 10. -- La surface utile du local à usage de conciergerie ne doit pas être inférieure à :
– 30 m² pour une consistance d’une pièce, cuisine et salle d’eau, dans tout immeuble ou groupe
d’immeubles ne comportant pas plus de trente appartements ;
– 45 m² pour une consistance de deux pièces, cuisine et salle d’eau, dans tout immeuble ou groupe
d’immeubles comportant de trente et un à quarante appartements.
Pour toute tranche supplémentaire au-delà de quarante et comportant soit moins de trente appartements,
soit de trente à quarante appartements, la surface utile du local doit être celle définie ci-dessus pour le nombre
d’appartements correspondant.
ART. 11. -- Est considéré comme immeuble d’habitat économique, au sens du présent dahir, tout immeuble
ou groupe d’immeubles :
– soit situé dans les zones d’habitat économique créées dans les conditions prévues par le décret n° 2-64-
445 du 21 chaabane 1384 (26 décembre 1964) définissant les zones d’habitat économique et approuvant le
règlement général de construction applicable à ces zones ou définies par les plans d’aménagement et construit
en application de la réglementation approuvée par ce décret ;
– soit ayant une valeur immobilière totale ne dépassant pas les seuils fixés par la réglementation se
rapportant à l’octroi des prêts à la construction et à l’acquisition des logements économiques.

TITRE VI
CONCIERGES ET PREPOSES A L’ENTRETIEN
Chapitre Premier
Statut des concierges
ART. 12. -- Les dispositions de la législation du travail et de la sécurité sociale sont applicables aux
concierges, sous réserve des dispositions de l’article 13.
ART. 13. -- Le salaire est librement fixé par entente entre les parties. Le logement du concierge constitue
une partie de sa rémunération.
Les avantages en nature accordés aux concierges entrent en ligne de compte pour la détermination du
salaire. En aucun cas, ils ne peuvent, à eux seuls, tenir lieu de salaire. La part du salaire en nature,
représentée, notamment, par la valeur locative de la conciergerie ne peut, en aucun cas, dépasser les 33 %
du salaire brut du concierge.
La valeur locative prise en considération est celle qui est déterminée par le service des impôts urbains.
ART. 14. -- Le congé annuel payé dont bénéficient les concierges est soumis aux dispositions du chapitre
XIV du dahir du 5 safar 1365 (9 janvier 1946) relatif aux congés annuels payés, tel qu’il a été modifié et
complété.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ART. 15. -- Le concierge congédié par l’employeur ne peut être obligé de quitter son logement avant un
délai de trois mois ou sans le paiement d’une indemnité égale au prix de la location trimestrielle d’un logement
équivalent à celui qu’il occupe.
En cas de faute grave commise par le concierge dans l’exercice de ses fonctions, son renvoi immédiat
ainsi que l’évacuation du logement peuvent être ordonnés, sur demande de l’employeur, par le juge des
référés de la situation de l’immeuble.
Chapitre II
Statut des préposés à l’entretien
ART. 16. -- Les dispositions de la législation du travail et de la sécurité sociale sont applicables aux préposés
à l’entretien.

TITRE VII
CONSTATATION DES INFRACTIONS - SANCTIONS
ART. 17. -- Les infractions aux dispositions du présent dahir sont constatées, suivant le cas, par les officiers
de police judiciaire ainsi que par les inspecteurs et contrôleurs du travail et le personnel des communes
urbaines commissionné à cet effet.
ART. 18. -- Quiconque, tenu d’aménager ou de construire un logement de concierge, n’a pas exécuté ces
obligations dans les délais prévus à l’article 4, est puni d’une amende de 500 à 2 000 DH.
ART. 19. -- Quiconque, tenu d’engager un concierge ou un préposé à l’entretien, commet l’une des
infractions ci-après, est puni d’une amende de 2 000 à 5 000 DH :
1° défaut de déclaration de l’emploi vacant dans les délais prescrits ;
2° vacance de l’emploi pendant une durée supérieure à deux mois, sauf cas de force majeure prouvé ;
3° embauchage d’une personne en infraction aux dispositions du décret d’application prévu à l’article 21.
L’autorité locale, dans le cas visé au paragraphe 2°, peut pourvoir d’office à l’emploi aux frais des personnes
tenues de l’obligation d’engager un concierge ou un préposé à l’entretien.
Est nul et de nul effet le contrat conclu dans les conditions visées au paragraphe 3.
ART. 20. -- Les modalités d’application du présent dahir seront fixées par décret pris sur proposition du
ministre de l’intérieur.
ART. 21. -- Le présent dahir portant loi sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 24 Chaoual 1397 (8 Octobre 1977)
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
AHMED OSMAN.

Le texte en langue arabe du dahir portant la loi n° 1-76-258 a été publié dans le Bulletin officiel n° 3388 bis
du 26 Chaoual 1397 (10 octobre 1977).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du dahir portant loi
n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et à
l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation
Bulletin officiel n° 3392 du 19 kaada 1397 (2 novembre 1977)

LE PREMIER MINISTRE,
Vu le dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles
et à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation, notamment ses articles 1 et 2 ;
Sur proposition du ministre d’Etat chargé de l’intérieur ;
Après examen par le conseil des ministres, réuni le 6 safar 1397 (27 janvier 1977),
DECRETE :

Chapitre Premier
Champ d’application
ARTICLE PREMIER. -- Les dispositions du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977)
susvisé, sont applicables aux immeubles situés dans le périmètre des communes urbaines ci-après :
Aïn-Diab, Aïn-Chock, Aïn-es-Sebaâ, Agadir, Al Hoceima, Asilah, Azemmour, Beni-Mellal, Ben-M’sik,
Berkane, Chaouèn, El-Jadida, Essaouira, Es-Semara, Fès, Ifrane, Ifni, Inezgane, Khemissèt, Kenitra,
Khenifra, Khouribga, Ksar-EI-Kebir, Larache, Laâyoune, Marrakech, Mers-Sultan, Meknès, Mohammedia,
Nador, Oued-Zem, Ouazzane, Oujda, Rabat, Safi, Salé, Sefrou, Settat, Sidi-Kacem, Sidi-Slimane, Tanger,
Taza, Tétouan.

Chapitre II
Modalités relatives à l’entretien
ART. 2. -- L’entretien des immeubles soumis à l’application du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual
1397 (8 octobre 1977) précité doit satisfaire aux prescriptions ci-après :
Le nettoyage humide des passages communs notamment, escaliers, couloirs, cours, halls, cages
d’escaliers, doit être opéré quotidiennement. Il devra être procédé à la désinfection de ces lieux et, le cas
échéant, à leur dératisation ;
Les fenêtres de cages d’escaliers doivent être lavées au moins une fois par quinzaine ;
Les mesures nécessaires doivent être prises pour éviter, dans les cours et sur les terrasses, la formation
de collection d’eau stagnante provenant, notamment, des eaux de pluie, de lavage ou d’arrosage et pouvant
donner lieu au développement de moustiques. De même, des mesures doivent être prises pour la suppression
de toute cause d’exhalaisons nuisibles ;
Les vide-ordures et, en particulier, les pièces réservées à la collecte des ordures ménagères doivent être
tenus constamment en état de propreté. Les récipients à ordures doivent être munis de couvercles. Après
l’évacuation des ordures, ces récipients doivent être lavés, désinfectés ou désinsectisés quotidiennement ;
L’obligation de nettoiement et de balayage est étendue aux trottoirs sis au regard de l’immeuble.
Les autorités compétentes prendront, dans le cadre du règlement sanitaire, des arrêtés déterminant les
mesures complémentaires propres à assurer l’hygiène et la salubrité publiques.

Chapitre III
Embauchage des concierges et préposés à l’entretien
ART. 3. -- Les candidats ayant la qualité d’ancien résistant ou ancien membre de l’armée de libération ainsi
que leurs ayants droit bénéficient de la priorité pour l’embauchage dans les emplois de concierge et de préposé
à l’entretien.
ART. 4. -- Sont considérés comme ayants droit des anciens résistants et anciens membres de l’armée de
libération nationale, pour l’application du dahir portant loi précité n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre
1977) :
Les descendants directs au premier degré, le conjoint survivant et les ascendants de l’ancien résistant ou
de l’ancien membre de l’armée de libération décédé au cours de la lutte pour l’indépendance ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Les descendants directs au premier degrés, le conjoint survivant et les ascendants de l’ancien résistant ou
de l’ancien membre de l’armée de libération invalide décédé ;
Les descendants directs au premier degré ou le conjoint de l’ancien résistant ou de l’ancien membre de
l’armée de libération invalide ou inapte à exercer toute activité lucrative.
ART. 5. -- Les employeurs soumis aux obligations prévus par le dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual
1397 (8 octobre 1977) précité, sont tenus de déclarer à l’autorité locale des emplois vacants et de les pourvoir
en priorité par les candidats présentés par cette autorité conformément aux dispositions de l’article 3.
ART. 6. -- Les offres d’emploi doivent être adressées à l’autorité locale dans un délai n’excédant pas quinze
jours à compter de la date de création ou de vacance de l’emploi.
Ces offres doivent préciser la nature de l’emploi (conciergerie ou entretien), le salaire offert, les conditions
particulières de travail et la consistance de l’immeuble et de la loge de conciergerie.
ART. 7. -- L’autorité locale dispose d’un délai d’un mois pour communiquer à l’employeur les noms des
candidats au poste.
A défaut de réponse à l’expiration de ce délai, l’employeur peut embaucher toute personne de son choix
ou une entreprise spécialiste sans être tenu par les dispositions de l’article 3.
ART. 8. -- Les conditions de travail sont discutées librement entre les parties conformément à la législation
en vigueur. Leur accord doit être constaté par contrat écrit dont copie est adressée à l’autorité locale.
ART. 9. -- Sans préjudice, le cas échéant, des poursuites qui peuvent être engagées contre l’employeur,
tout licenciement avant l’expiration du contrat en cours doit être signalé dans les quarante-huit heures à
l’autorité locale qui proposera dans le délai, prévu à l’article 7, les noms d’autres ressortissants, candidats à
l’embauchage.
ART. 10. -- Le ministre d’Etat chargé de l’intérieur et le ministre de l’urbanisme, de l’habitat, du tourisme et
de l’environnement sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera
publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977)
AHMED OSMAN.

Pour contreseing :
Le ministre d’Etat
chargé de l’intérieur :
DR. MOHAMED BENHIMA.
Le ministre de l’urbanisme, de
l’habitat, du tourisme et de
l’environnement :
HASSAN ZEMMOURI.

Le texte en langue arabe du Décret n° 2-76-69 a été publié dans le Bulletin officiel n° 3392 du 19 kaada 1397
(02 novembre 1977).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Autres textes sur l’exploitation des immeubles bâtis (liste non exhaustive)

Date de
N°du Date de
Titre générique Objet complet Catégorie publication Page
B.O publication
Hijri
Location
Locaux à usage d'habitation ou à
Loi n° 07-03 relative à la révision du montant du loyer des locaux à usage
usage professionnel, commercial,
d'habitation ou à usage professionnel, commercial, industriel ou artisanal Loi 5588 20/12/2007 9 hija 1428 1719
industriel ou artisanal - Révision du
promulguée par le dahir n° 1-07-134 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007)
montant du loyer

Décret n° 2-04-757 du 14 kaada 1425 (27 décembre 2004) pris pour


Location accession Décret 5280 06/01/2005 24 kaada 1425 12
l'application des articles 4 et 16 de la loi n° 51-00 relative à la location accession

Propriété immobilière -Location- Loi n° 51-00 du 16 ramadan 1424 (11 Novembre 2003) relative à la location-
Loi 5178 15/01/2004 22 kaada 1424 118
accession accession à la propriété immobilière promulguée par le dahir n° 1-03-202
Locaux d'habitation ou à usage
Loi n° 6-79 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les
professionnel - Rapports
locataires des locaux d'habitation ou à usage professionnel promulguée par le Loi 3560 21/01/1981 14 rebia I 1401 16
contractuels entre les bailleurs et les
dahir n° 1-80-315 (17 safar 1401)
locataires
Locaux d'habitation ou à usage
Loi n° 12-67 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les
professionnel - Rapports
locataires des locaux destinés à l’habitation ou à l’usage professionnel Loi 6208 _ _ _
contractuels entre les bailleurs et les
promulguée par le dahir n° 1-13-111 du 15 moharrem 1435 (19 novembre 2013)
locataires
Vente en l'Etat Futur d'Achèvement (VEFA)
Décret n° 2-04-143 du 14 kaada 1425 (27 décembre 2004) fixant les tarifs
VEFA - Tarifs d'établissement du
relatifs à l'établissement des actes concernant les contrats préliminaire et Décret 5280 06/01/2005 24 kaada 1425 15
contrat préliminaire
définitif de vente d'immeubles en l'état futur d'achèvement
Loi n° 107-12 modifiant et complétant la loi n° 44-00 relative à la vente 17/09/2016 en
d'immeuble en l'état futur d'achèvement complétant le dahir du 9 ramadan 1331 français et
VEFA - loi n° 107-12 Loi 6518 17 safar 1438 1717
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats promulguée par le 18/02/2016 en
dahir n° 1-16-05 du 23 rabii II 1437 (3 février 2016) arabe
Décret n° 2-03-853 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) pris pour l'application des
VEFA - n° 2-03-853 articles 618-3 et 618-16 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant Décret 5222 17/06/2004 28 rabii II 1425 904
code des obligations et des contrats
Loi n° 44-00 complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant
VEFA - loi n° 44-00 code des obligations et des contrats promulguée par le dahir n° 1-02-309 du 25 Loi 5054 07/11/2002 2 ramadan 1423 1223
rejeb 1423 (3 octobre 2002)

~ 452 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 5 : Assurances et aspects


fiscaux

~ 453 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux

La loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances
a défini les obligations liées aux assurances relatives à la construction, à savoir la
« Tous Risques Chantier » (TRC) et la « Responsabilité Civile Décennale » (RCD).

L’obligation de la TRC doit couvrir toute la durée du chantier. Elle couvre la


réparation des dommages à l’ouvrage, aux matériaux de construction et aux
matériels destinés à être incorporés dans l’ouvrage ainsi qu’à ceux causés à toute
personne, sauf certaines exclusions.

L’assurance responsabilité civile décennale s'applique à la réparation de tous les


dommages à l'ouvrage à l’exclusion des cas définis par le cadre juridique (guerre
étrangère ou civile, émeutes et mouvements populaires, actes de terrorisme ou de
sabotage…) ou le cadre contractuel.

Concernant les aspects fiscaux spécifiquement liés à la construction, ils découlent


des différents lois de finances et sont consolidées dans le Code Général des Impôts.
Ceux-ci couvrent particulièrement les aspects suivants :
▪ Les conditions d’exonération du logement social ;
▪ Les avantages accordés aux bailleurs de logements à faible valeur
immobilière ;
▪ Les avantages accordés aux bailleurs de logements sociaux ;
▪ Les avantages accordés aux acquéreurs de logements destinés à la classe
moyenne ;
▪ La contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de
construction d’habitation personnelle ;
▪ L’octroi d'avantages fiscaux aux promoteurs immobiliers et aux bailleurs ;
▪ Les avantages accordés aux promoteurs immobiliers.

Tous les aspects précités sont ainsi développés dans ce cinquième volet.
Version

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux


Loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances assurant l’obligation
des assurances relatives à la construction, à savoir la « tous risques chantier » (TRC) et la
responsabilité civile décennale (RCD) prévu par l'article 769 du dahir formant code des obligations et
contrats ..........................................................................................................................................................456
[Préambule]
LIVRE PREMIER : LE CONTRAT D'ASSURANCE ................................................................................................................. 11
Titre IV - Assurances construction ......................................................................................................................... 11
Chapitre premier - L’assurance tous risques chantier ..................................................................................... 11
[Articles de 157-1 à 157-9]
Chapitre II - L'assurance responsabilité civile décennale................................................................................ 11
[Articles de 157-10 à 157-17]
Chapitre III - Dispositions communes ................................................................................................................. 11
[Articles de 157-18 à 157-25]

Aspects fiscaux ............................................................................................................................................463


Exonération de la TVA du logement social avec bénéfice du droit à déduction ............. 463
Avantages accordés aux bailleurs de logements à faible valeur immobilière ................. 466
Avantages accordés aux bailleurs de logements sociaux .................................................... 467
Avantages accordés aux acquéreurs de logements destinés à la classe moyenne ...... 468
Contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction
d’habitation personnelle ................................................................................................................. 469
Avantages accordés aux promoteurs immobiliers.................................................................. 471

Décret n° 2-14-323 du 1er hija 1435 (26 septembre 2014) désignant les autorités gouvernementales pour
conclure au nom de l'Etat, les conventions relatives aux avantages fiscaux accordés aux promoteurs
immobiliers et les bailleurs .........................................................................................................................472

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Extrait du code des assurances

Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi


n° 17-99 portant code des assurances, tel que modifié et compété

Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-99 portant
code des assurances.
(Bulletin Officiel n° 5054 du 2 ramadan 1423 (7 novembre 2002))
_________
Complété et modifié par le dahir n° 1-06-17 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant
promulgation de la loi n° 39-05 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 5404 du 15 safar 1427 (16 mars 2006))
__________
Complété et modifié par le dahir n° 1-07-165 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant
promulgation de la loi n° 03-07 relative à l'assurance maladie obligatoire de base pour certaines
catégories de professionnels du secteur privé et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code
des assurances.
(Bulletin officiel n° 5588 du 9 hija 1428 (20 décembre 2007))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation
de la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance
sociale.
(Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20 mars 2014))
__________
Article 339 abrogé par le dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation de
la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale.
(Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20 mars 2014))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-09-59 du 6 rejeb 143 (29 juin 2009) portant promulgation de la
loi n° 12-09 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 5752 du 23 rejeb 1430 (16 juillet 2009))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-16-129 du 14 kaada 1437 (25 août 2016) portant promulgation de
la loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 6506- 4 moharrem 1438 (6 octobre 2016))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-16-152 du 21 kaada 1437 (25 août 2016) portant promulgation de
la loi n° 110-14 instituant un régime de couverture des conséquences d’événements catastrophiques
et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 6506- 4 moharrem 1438 (6 octobre 2016))

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l’on sache par les présentes -puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne, Vu la Constitution, notamment ses articles 26 et 58,

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

A DECIDE CE QUI SUIT :


Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n° 17-99 portant
code des assurances, telle qu’adoptée par la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.
Fait à Marrakech, le 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002).
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
ABDERRAHMAN YOUSSOUFI
*
* *
Loi n° 17-99
portant code des assurances telle qu’elle a été modifiée et complétée

LIVRE PREMIER :
LE CONTRAT D'ASSURANCE

TITRE IV - ASSURANCES CONSTRUCTION


(ajouté par la loi n° 59-13)

CHAPITRE PREMIER - L’ASSURANCE TOUS RISQUES CHANTIER

Article 157-1
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le maitre de l’ouvrage qui réalise ou fait réaliser des travaux de construction doit être couvert, pendant
la durée du chantier, par une assurance garantissant les dommages affectant l’ouvrage.
L’architecte, l’ingénieur ainsi que toute personne physique ou morale ayant conclu avec ledit maitre de
l’ouvrage un contrat de louage d’ouvrage au sens du 2ème alinéa de l’article 723 du dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats ou un contrat de prestation de service autre qu’un
contrat de travail, doivent être couverts par une assurance garantissant, pendant la durée du chantier, leur
responsabilité civile en raison des dommages causés aux tiers ou à l’ouvrage du fait ou à l’occasion des
travaux dans le chantier et ce, sous réserve des dispositions du 1er alinéa de l’article 39 de la présente loi. Le
maitre de l’ouvrage doit également être couvert par une assurance garantissant, dans les mêmes conditions,
sa responsabilité civile en raison des dommages causés aux tiers.
La garantie visée au 1er alinéa ci-dessus est dénommée « garantie dommages à l’ouvrage » et la
garantie visée au 2ème alinéa ci-dessus est dénommée « garantie responsabilité civile chantier ».

Article 157-2 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L’obligation d’assurance, pour « la garantie dommages à l’ouvrage », s’applique à la réparation des
dommages à l’ouvrage ainsi qu’aux matériaux de construction et aux matériels destinés à être incorporés dans
l’ouvrage, à l’exclusion :
1° des dommages et pertes occasionnés par les tremblements de terre, les ouragans, les éruptions
volcaniques, les crues ou les inondations ;
2° des dommages et pertes occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes et
mouvements populaires ou les actes de terrorisme ou de sabotage;
3° des dommages et pertes dus aux risques atomiques ou nucléaires ;
4° des dommages et pertes résultant de la corrosion, de l’oxydation ou de l’usure ;
5° des dommages et pertes occasionnés par une tempête ou par des dégâts des eaux survenus en
rapport avec la tempête ;

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

6° des dommages et des pertes occasionnés par les réparations provisoires pour lesquelles l’assureur
n’a pas donné son accord préalable ;
7° des manquants constatés à l’occasion d’un inventaire des matériaux et matériels de construction
autres que ceux résultant du vol par effraction.
Le contrat d’assurance peut stipuler d’autres exclusions de garantie dont la liste est fixée par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.

Article 157-3 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le contrat d’assurance peut comporter un plafond pour « la garantie dommages à l’ouvrage ». Le
montant minimum dudit plafond est fixé par voie réglementaire sur proposition de l’Autorité en fonction
notamment du montant des travaux de construction, de la nature de l’ouvrage ou de sa destination. « La
garantie dommages à l’ouvrage » peut être assortie d’une franchise. Les conditions de détermination de cette
franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité.

Article 157-4 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L’obligation d’assurance s’applique, pour « la garantie responsabilité civile chantier », à la réparation
des dommages causés à toute personne, à l’exclusion :
1° des dommages consécutifs aux caractéristiques du sol, lorsque l’étude de sol n’a pas été effectuée
avant le démarrage des travaux ou lorsque ces dommages résultent du non- respect des recommandations
figurant dans ladite étude ;
2° des dommages résultant des vibrations, de la suppression ou de l’affaiblissement des points d’appui
des ouvrages mitoyens à l’ouvrage assuré comportant cinq (5) étages ou plus et ayant un niveau de sous-sol
inférieur aux niveaux des sous-sol des ouvrages mitoyens, lorsque l’étude de mitoyenneté n’a pas été
effectuée ou lorsque ces dommages résultent du non-respect des recommandations de ladite étude ;
3° des dommages causés par un véhicule soumis à l’obligation d’assurance prévue à l’article 120 ci-
dessus, autres que ceux :
- résultant du fonctionnement de bennes basculantes, grues et autres appareils dont est muni le
véhicule, lorsqu’il est immobilisé pour effectuer des travaux de chantier ;
- causés par tout véhicule spécialement construit ou adapté pour réaliser des travaux de chantier à
l’occasion de son utilisation pour effectuer de tels travaux.

Article 157-5 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
On entend par tiers visé au 2 ème
alinéa de l’article 157-1 ci-dessus, toute personne à l’exclusion :
1° du maitre de l’ouvrage ;
2° de l’ingénieur, de l’architecte et de toute personne intervenant sur le chantier et ayant conclu avec le
maitre de l’ouvrage un contrat de louage d’ouvrage ou un contrat de prestation de service autre qu’un contrat
de travail ainsi que les sous-traitants intervenant sur le chantier ;
3° des représentants légaux des personnes morales visées aux 1° et 2° du présent article ;
4° pendant leur service, des salariés ou préposés des personnes visées aux 1° et 2° du présent article
pour les dommages corporels

Article 157-6 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le montant, par chantier et par événement, de « la garantie responsabilité civile chantier » ne peut être
inférieur à un montant qui varie entre quatre millions (4.000.000) de dirhams et quarante millions (40.000.000)
de dirhams. Les modalités de détermination du montant minimum de garantie sont fixées par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.
« La garantie responsabilité civile chantier » peut être assortie d’une franchise. Les conditions de
détermination de cette franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité. En aucun cas,
cette franchise ne peut être opposée ni aux tiers ni au maître de l’ouvrage en ce qui concerne les dommages
causés à l’ouvrage.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
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Article 157-7 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Sous réserve des dispositions prévues par le livre premier de la présente loi et par le présent chapitre,
est nulle et sans effet toute clause du contrat d’assurance ayant pour objet ou pour effet de réduire l’étendue
des garanties objet de l’assurance tous risques chantier, telle que déterminée par ledit chapitre.

Article 157-8 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Tout contrat d’assurance tous risques chantier doit être souscrit pour une durée correspondant à la
durée du chantier.
En cas de suspension ou de résiliation du contrat d’assurance visé au 1er alinéa ci- dessus, l’assureur
est tenu d’en faire notification, par lettre recommandée, à l’Administration dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de ladite suspension ou résiliation en vue de s’assurer de la satisfaction de l’obligation
d’assurance visée à l’article 157-1 ci-dessus.

Article 157-9 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d'une amende égale à six (6) dirhams multiplié par le nombre de mètres carrés de la
superficie couverte déterminé par le permis de construire, tout maitre de l’ouvrage qui n'aura pas satisfait à
l’obligation d’assurance visée au 1er alinéa de l’article 157-1 ci-dessus. Cette amende ne peut être appliquée
qu’une seule fois au titre d’un même chantier. Est passible d'une amende de cinq mille (5.000) à cent mille
(100.000) dirhams, toute personne assujettie à l’obligation d’assurance visée au 2ème alinéa de l’article 157-
1 ci-dessus qui n'aura pas satisfait à ladite obligation. Cette amende ne peut être appliquée qu’une seule fois
par personne au titre d’un même chantier.

CHAPITRE II - L'ASSURANCE RESPONSABILITE CIVILE DECENNALE

Article 157-10 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute personne physique ou morale dont la responsabilité civile décennale peut être engagée en vertu
de l'article 769 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats, doit
être couverte par un contrat d’assurance garantissant cette responsabilité.

Article 157-11 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L'obligation d'assurance responsabilité civile décennale s'applique à la réparation de tous les
dommages à l'ouvrage à l’exclusion :
- des dommages et pertes occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes et
mouvements populaires ou les actes de terrorisme ou de sabotage ;
- des dommages et pertes résultant de l'inobservation des réserves d’ordre technique émises par le
bureau de contrôle et dûment notifiées au maître de l’ouvrage, lorsque lesdites réserves n’ont pas été levées.
Le contrat d’assurance peut stipuler d’autres exclusions de garantie dont la liste est fixée par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.

Article 157-12 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le contrat d'assurance responsabilité civile décennale peut comporter un plafond de garantie. Le
montant minimum dudit plafond est fixé par voie réglementaire sur proposition de l’Autorité en fonction
notamment du montant des travaux de construction, de la nature de l’ouvrage ou de sa destination.
Le contrat d'assurance responsabilité civile décennale peut également stipuler une franchise. Les
conditions de détermination de cette franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité. En
aucun cas, cette franchise ne peut être opposée aux bénéficiaires des indemnités.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 157-13 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Nonobstant toute stipulation contraire prévue par le contrat, tout contrat d'assurance responsabilité civile
décennale est réputé comporter une clause assurant le maintien de la garantie pour la même durée de la
responsabilité civile prévue par l’article 769 du dahir formant code des obligations et des contrats précité.
En cas de suspension ou de résiliation du contrat d’assurance visé au 1er alinéa ci-dessus, l’assureur
est tenu d’en faire notification, par lettre recommandée, à l’Administration dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de ladite suspension ou résiliation en vue de s’assurer de la satisfaction de l’obligation
d’assurance visée à l’article 157-10 ci-dessus.

Article 157-14 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Sous réserve des dispositions prévues par le livre premier de la présente loi et par le présent chapitre,
est nulle et sans effet toute clause du contrat d'assurance responsabilité civile décennale ayant pour objet ou
pour effet de réduire l'étendue de la garantie telle que déterminée par ledit chapitre.

Article 157-15 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute demande de permis d’habiter ou de certificat de conformité concernant un ouvrage auquel
s’applique l’obligation d'assurance responsabilité civile décennale, doit être accompagnée d'une attestation
d’assurance datant de moins de trois (3) mois délivrée par une entreprise d'assurances et de réassurance,
faisant présumer que ladite obligation d’assurance a été satisfaite.
A défaut de production de l’attestation d’assurance précitée, le Président du conseil de la commune en
dresse un procès-verbal qu’il transmet au Procureur du Roi compétent pour en apprécier la suite à donner et
notamment pour procéder ou faire procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et à la poursuite des
auteurs des infractions aux dispositions du présent titre.

Article 157-16 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d'une amende de dix mille (10.000) à cent mille (100.000) dirhams, toute personne
assujettie à l’obligation d’assurance responsabilité civile décennale qui n'aura pas satisfait à ladite obligation.
Cette amende ne peut être appliquée qu’une seule fois par personne au titre d’un même ouvrage.

Article 157-17 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Tout acte de transfert de propriété ou de jouissance d'un ouvrage auquel s’applique l'obligation
d'assurance responsabilité civile décennale, intervenant avant l'expiration du délai de dix (10) ans prévu à
l'article 769 du dahir formant code des obligations et des contrats précité, doit faire mention de l'existence ou
de l'absence de ladite assurance.

CHAPITRE III - DISPOSITIONS COMMUNES

Article 157-18 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus s’appliquent à toute
construction destinée à :
1° l’habitation lorsque cette construction comporte plus de 3 étages ou lorsque sa superficie couverte
totale dépasse 800 m² ;
2° l’habitation et en même temps à un ou plusieurs usages visés aux 3° à 7° du présent alinéa, lorsque
cette construction comporte plus de 3 étages ou que sa superficie couverte totale dépasse 800 m² ou lorsque
la superficie couverte destinée aux usages visés aux 3° à 7° du présent alinéa dépasse 400 m² ;
3° l’usage hôtelier, à l’hébergement ou en tant que centre d’estivage ;
4° l’usage industriel, commercial, artisanal, de bureaux, de services ou en tant que parc de
stationnement ;

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Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

5° servir en tant que lieu de culte ou de conférences, d’établissement médical ou paramédical,


d’enseignement ou d’établissement à caractère culturel ou social ;
6° des activités sportives ;
7° l’usage de gradins ou de tribunes de stade définitifs à l’exclusion de toute construction en charpentes
métalliques à caractère provisoire.
Les obligations d'assurance précitées ne s’appliquent, en ce qui concerne les constructions destinées
à un ou plusieurs usages visés aux 3° à 7° ci-dessus, que lorsque la superficie couverte totale dépasse 400 m².
Indépendamment des conditions de superficie et de nombre d'étages prévues ci-dessus, les obligations
d'assurance s'appliquent à tout chantier comportant plusieurs constructions destinées à un ou plusieurs
usages visés aux 1° à 7° ci-dessus et faisant l’objet d’un seul permis de construire.

Article 157-19 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les obligations d’assurance visées à l’article 157-18 ci-dessus ne s'appliquent pas :
1° à tout ouvrage construit pour le compte de l’Etat ou des collectivités territoriales ;
2° aux ouvrages maritimes, fluviaux et lacustres ;
3° aux équipements d’infrastructure, aux ouvrages d’art ou de génie civile notamment les routes, les
autoroutes, les ponts, les barrages, les digues, les châteaux et réservoirs d'eau ;
4° aux ouvrages d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, héliportuaires, ferroviaires ou de
voiries, aux ouvrages piétonniers, aux ouvrages de télécommunication, aux ouvrages souterrains ainsi qu’aux
ouvrages de transport, de production, de stockage ou de distribution d’énergie ;
5° à toute modification apportée aux constructions existantes.
En outre, l’obligation d’assurance responsabilité civile décennale prévue à l’article 157-10 ci-dessus ne
s'applique pas :
- aux ouvrages n’ayant pas une structure porteuse en béton et/ou en béton armé et/ou en béton
précontraint et/ou en acier et/ou en maçonnerie en moellons ;
- aux silos, aux stations d’épuration des eaux usées, aux éoliennes et aux usines chimiques ou
pétrochimiques.

Article 157-20:
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les contrats d’assurance tous risques chantier et responsabilité civile décennale peuvent stipuler des
clauses de déchéance. Toutefois, les déchéances ne sont opposables ni aux tiers ou à leurs ayants droit, ni
au maitre de l’ouvrage en ce qui concerne « la garantie responsabilité civile chantier ».
Dans ce cas, l'assureur procède au règlement de l'indemnité pour le compte du responsable et peut
exercer contre ce dernier une action en remboursement pour toutes les sommes qu'il a ainsi payées.
Toutefois, est opposable aux victimes ou à leurs ayants droit la déchéance résultant de la suspension
régulière de la garantie pour non-paiement de prime ou de cotisation.

Article 157-21:
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le maitre de l’ouvrage qui réalise ou fait réaliser des travaux de construction d’un ouvrage auquel
s’appliquent les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus, peut soit exiger de
toute personne accomplissant des travaux dans le chantier, assujettie à l’une ou aux obligations précitées, de
lui produire la ou les attestations d’assurance faisant présumer que l’une ou les obligations mentionnées ont
été satisfaites sous peine de résiliation du contrat conclu avec ladite personne, soit souscrire pour le compte
de cette personne le ou les contrats d’assurances prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus. Dans ce
dernier cas, il peut exercer contre la personne concernée une action en remboursement de la prime qu’il a
payée pour son compte au titre desdits contrats.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
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Article 157-22 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les attestations d’assurance, délivrées par une entreprise d’assurances et de réassurance faisant
présumer que les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus ont été satisfaites,
doivent être présentées par le maitre de l’ouvrage ou toute personne déléguée par lui à cet effet aux agents
chargés de constater les infractions à la législation et à la réglementation relatives à l’urbanisme ; lesquels
s’assurent de la satisfaction des obligations d’assurance précitées.
L’agent ayant constaté le défaut de présentation de l’une desdites attestations d’assurance ou la non
satisfaction de l’une des obligations d’assurance précitées en établit un procès-verbal conformément aux
dispositions de l’article 24 de la loi relative à la procédure pénale, qu’il transmet au Procureur du Roi compétent
dans un délai maximum de trois (3) jours, à compter de la date de la constatation de l’infraction.
Une copie du procès-verbal de l’infraction est adressée au président du Conseil de la commune et au
contrevenant.

Article 157-23 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d’une amende de cinq cent (500) à mille (1000) dirhams, le maitre de l’ouvrage qui n’aura
pas été en mesure de présenter l’une des attestations d’assurance prévues à l’article 157-22 ci-dessus.

Article 157-24 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les entreprises d’assurances et de réassurance agréées pour pratiquer les opérations d’assurances
construction sont tenues de garantir les risques prévus aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus.

Article 157-25 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute personne assujettie aux obligations d'assurance prévues aux « articles 157-1 et 157-10 ci-dessus
qui se voit opposer un refus de la part d'une entreprise d'assurances et de réassurance agréée pour pratiquer
les opérations d'assurances construction, peut saisir l’Autorité qui fixe le montant de la prime moyennant
laquelle l'entreprise d'assurances et de réassurance concernée est tenue de garantir le risque qui lui a été
proposé.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
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Exonération de la TVA du logement social avec bénéfice du droit à déduction

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

Article 92.- Exonérations avec droit à déduction


I.- Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à l'article 101 ci-
dessous :

28°- les opérations de cession de logements sociaux à usage d'habitation principale dont la superficie couverte
est comprise entre cinquante (50) et quatre-vingt (80) m² et le prix de vente n’excède pas deux cent cinquante
mille (250.000) dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée.
Cette exonération est subordonnée aux conditions prévues à l’article 93- I ci-après ;
Article 93.- Conditions d’exonérations
I.- Conditions d’exonération du logement social
A-La superficie de logement social bénéficiant de l’exonération de la T.V.A. en vertu de l’article 92-I-28° ci-
dessus s’entend des superficies brutes, comprenant outre les murs et les pièces principales, les annexes
suivantes : vestibule, salle de bain ou cabinet de toilette, clôtures et dépendances (cave, buanderie et garage)
que celles-ci soient ou non comprises dans la construction principale.
Lorsqu'il s'agit d'un appartement constituant partie divise d'un immeuble, les superficies comprennent, outre
la superficie des locaux d'habitation telle que définie ci-dessus, la fraction des parties communes affectées à
l'appartement considéré, celle-ci étant comptée au minimum à 10 %.
Le montant de la taxe sur la valeur ajoutée afférente au logement social exonéré en vertu de l’article 92-I-28°
ci-dessus, est versé au bénéfice de l’acquéreur dans les conditions suivantes :
1°- Ledit logement doit être acquis auprès des promoteurs immobiliers, personnes physiques ou morales ayant
conclu une convention avec l’Etat, dans les conditions prévues à l’article 247- XVI ci-dessous ;
2°- Le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être passés par devant notaire.
Le montant précité est versé par le receveur de l’administration fiscale au notaire sous forme d’une partie du
prix égale au montant de la taxe sur la valeur ajoutée indiqué dans le contrat de vente établi sur la base du
compromis de vente ;
3°- Le contrat de vente définitif doit indiquer le prix de vente et le montant de la taxe sur la valeur ajoutée
correspondant, ainsi que l’engagement de l’acquéreur à :
- consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou deuxième rang en garantie du paiement
de la taxe sur la valeur ajoutée versée par l’Etat, ainsi que des pénalités et majorations exigibles en
vertu de l’article 191-IV ci-dessous, en cas de manquement à l’engagement précité ;
- affecter le logement social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) années à
compter de la date de conclusion du contrat d’acquisition définitif.

A cet effet, l’acquéreur ne doit pas être assujetti à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers, à la taxe
d’habitation et à la taxe des services communaux assises sur les immeubles soumis à la taxe d’habitation.
Toutefois, peut également acquérir ce type de logement, le co-indivisaire dans le cas de propriété dans
l’indivision soumis, à ce titre, à la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux.
Le notaire doit déposer, auprès du service local des impôts dont dépend le logement social, une demande
d’éligibilité à l’exonération, selon un imprimé modèle établi par l’administration, comportant le nom, le prénom
et le numéro de la carte nationale d’identité du futur acquéreur.
L’inspecteur compétent établit et remet au notaire un document attestant l’éligibilité ou non de la personne
concernée.

~ 463 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le notaire est tenu de déposer au service local des impôts dont relève le logement social objet de l’exonération,
une demande du bénéfice de la taxe sur la valeur ajoutée au profit de l’acquéreur éligible selon un imprimé
modèle établi par l’administration accompagnée des documents suivants :
- une copie du compromis de vente ;
- un engagement de produire une copie du contrat de vente définitif précité ;
- une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B).
Au vu desdits documents, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet procède
à l’établissement d’un ordre de paiement au nom du notaire du montant de la taxe sur la valeur ajoutée indiqué
dans le compromis de vente, et au virement des montants correspondants avec envoi audit notaire d’un état
individuel ou collectif comportant le ou les noms des bénéficiaires ainsi que les montants y afférents.
4°- Le notaire est tenu d’établir le contrat définitif dans un délai de trente (30) jours maximum à partir de la
date du virement du montant prévu par le paragraphe 2 ci-dessus et d’accomplir la formalité d’enregistrement
dudit contrat dans le délai légal.
Au cas où la vente n’a pas abouti, le notaire est tenu d’adresser au service local des impôts une lettre avec
accusé de réception, attestant de la non réalisation de la vente, accompagnée du chèque de récupération du
montant de la taxe sur la valeur ajoutée, établi au nom du receveur de l’administration fiscale.
Au vu de cette lettre, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet établit un
ordre de recette au nom du notaire accompagné du chèque cité ci-dessus permettant au receveur de
l’administration fiscale la récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée.
5°- La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé des documents
justifiant que le logement social a été affecté à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans.
Ces documents sont :
- une demande de mainlevée ;
- une copie du contrat de vente ;
- une copie de la carte nationale d’identité comportant l’adresse du logement objet de l’hypothèque ou un
certificat administratif indiquant la durée d’habitation effective ;
- des copies des quittances de paiement de la taxe de services communaux.
Si l’acquéreur ne demande pas la levée de l’hypothèque après la quatrième année suivant la date
d’acquisition, il est invité par l’inspecteur des impôts par lettre notifiée dans les formes prévues à l’article 219
ci-dessous, à produire lesdits documents dans un délai de trente (30) jours sous peine de mettre en
recouvrement par état de produits, conformément aux dispositions de l’article 177 ci-dessous, le montant de
la taxe sur la valeur ajoutée précité ainsi que des pénalités et majorations y afférentes prévues à l’article 191-
IV ci-dessous.
B- Les établissements de crédit et les organismes assimilés peuvent acquérir le logement social exonéré de
la taxe sur la valeur ajoutée en vertu de l’article 92-I-28° ci-dessus, pour le compte de leurs clients, dans le
cadre des contrats « Mourabaha », conformément aux conditions prévues au «A» ci-dessus.
Dans ce cas, il faut produire les documents requis pour l’établissement desdits contrats.
C- Les établissements de crédit et les organismes assimilés peuvent acquérir le logement social visé à l’article
92-I-28° ci-dessus, pour le compte de leurs clients, dans le cadre des contrats « Ijara Mountahia Bitamlik ».
Dans ce cas, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée afférent au logement social ci-dessus est versé aux
établissements de crédit et organismes assimilés, sous réserve des dispositions prévues au «A» ci-dessus,
dans les conditions suivantes :

1°- Le compromis de vente, la promesse unilatérale de location, le contrat de vente et le contrat « Ijara
Mountahia Bitamlik » doivent être établis par notaire ;

2°- Le contrat de vente doit indiquer le prix de vente, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée correspondant
et l’engagement de l’établissement de crédit ou l’organisme assimilé de consentir au profit de l’Etat une
hypothèque de premier rang en garantie du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée versée par l’Etat ainsi
que des pénalités et majorations exigibles en vertu de l’article 191-IV ci-dessous, en cas de non-respect des
conditions de cette exonération ;

3°- Le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » doit indiquer l’engagement de l’acquéreur à affecter le logement
social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) années à compter de la date de conclusion
de ce contrat ;

~ 464 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

4°- Le notaire est tenu de déposer au service local des impôts dont dépend le logement social objet de
l’exonération, une demande du bénéfice de la taxe sur la valeur ajoutée au profit de l’acquéreur éligible, selon
un imprimé modèle établi par l’administration, accompagnée des documents suivants :
- une copie de la convention conclue avec l’Etat ;
- une copie du contrat de vente précité, conclu entre le promoteur immobilier et l’établissement de crédit
ou l’organisme assimilé ;
- une copie de la promesse unilatérale de location ;
- l’engagement de l’établissement de crédit ou l’organisme assimilé de produire une copie du contrat
définitif du transfert de propriété ;
- une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B).
Au vu des documents précités, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet,
procède à l’établissement d’un ordre de paiement au nom du notaire du montant équivalent au montant de la
taxe sur la valeur ajoutée indiqué dans le contrat de vente, et au virement du montant correspondant avec
envoi audit notaire d’un état individuel ou collectif mentionnant l’établissement de crédit ou l’organisme
assimilé concerné et le ou les noms des bénéficiaires ainsi que les montants y afférents ;

5°- Le notaire est tenu d’établir le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » dans un délai maximum de trente (30)
jours à compter de la date du virement du montant équivalent au montant de la taxe sur la valeur ajoutée, visé
au «A» ci-dessus.
Lorsque le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » n’est pas conclu, le notaire est tenu d’adresser au service local
des impôts une lettre avec accusé de réception, attestant de la non conclusion du contrat précité,
accompagnée du chèque de récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée, établi au nom du
receveur de l’administration fiscale.
Au vu de cette lettre, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, établit un
ordre de recette au nom du notaire accompagné du chèque cité ci-dessus permettant au receveur de
l’administration fiscale la récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée ;

6°- La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé :
- du contrat définitif du transfert de propriété ;
- des documents justifiant que le logement social a été affecté à l’habitation principale pendant une durée
de quatre (4) ans ;

7°- Dans le cas de résiliation du « contrat Ijara » pendant les quatre (4) premières années, l’établissement de
crédit ou l’organisme assimilé peut conclure dans un délai de soixante (60) jours maximum, un contrat « Ijara
Mountahia Bitamlik » avec un autre bénéficiaire éligible à l’exonération conformément aux conditions prévues
au «A» ci-dessus, à condition d’indiquer dans ledit contrat, l’engagement de ce bénéficiaire à affecter le
logement social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans, à compter de la date de
conclusion du contrat précité ;

8°- Lorsque le « contrat Ijara » est résilié, le contrat de transfert définitif de propriété n’a pas été conclu ou les
conditions de cette exonération n’ont pas été respectées, l’établissement de crédit est invité par l’inspecteur
des impôts ,par lettre notifiée dans les formes prévues à l’article 219 ci-dessous, à produire les documents
précités, dans un délai de trente (30) jours ,sous peine de mettre en recouvrement par état de produits,
conformément aux dispositions de l’article 177 ci-dessous, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée précité
ainsi que des pénalités et majorations y afférentes prévues à l’article 191-IV ci-dessous.

~ 465 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Avantages accordés aux


bailleurs de logements à faible valeur immobilière

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

Article 247.- Dates d’effet et dispositions transitoires (Extrait CGI 2020)



B bis- Avantages accordés aux bailleurs de logements à faible valeur immobilière

Les bailleurs, personnes morales ou personnes physiques, visés au A- 5e alinéa ci-dessus qui concluent une
convention avec l’Etat ayant pour objet l’acquisition d’au moins vingt (20) logements à faible valeur
immobilière, en vue de les affecter pendant une durée minimale de huit (8) ans à la location à usage
d’habitation principale, bénéficient pour une période maximum de huit (8) ans à partir de l’année du premier
contrat de location de :
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de leurs revenus professionnels
afférents à ladite location ;
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de la plus-value réalisée en
cas de cession des logements précités au-delà de la période de huit (8) ans susvisée.
Ces logements doivent être acquis dans un délai n’excédant pas douze (12) mois à compter de la date de la
signature de ladite convention et mis en location dans un délai n’excédant pas six (6) mois à compter de la
date d’acquisition desdits logements.
Nonobstant toutes dispositions contraires, le montant du loyer est fixé au maximum à mille (1000) dirhams.
Le locataire est tenu de fournir au bailleur une attestation délivrée par l’administration fiscale justifiant qu’il
n’est pas assujetti dans la commune considérée à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers, à la taxe
d’habitation et à la taxe de services communaux assise sur les immeubles soumis à la taxe d’habitation.
Toutefois, peut également bénéficier de la location de ce type de logement, le propriétaire dans l’indivision
soumis, à ce titre, à la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux.
En cas de non-respect de ces conditions, la convention précitée est réputée nulle.
Pour bénéficier des exonérations précitées, les bailleurs susvisés sont tenus de tenir une comptabilité séparée
pour l’activité de location et joindre à la déclaration prévue selon le cas, aux articles 20, 82 ou 85 et 150 ci-
dessus :
- un exemplaire de la convention et du cahier des charges, en ce qui concerne la première année ;
- un état faisant ressortir le nombre de logements mis en location, la durée de la location par unité de
logement ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.
A défaut d’affectation de tout ou partie desdits logements à la location dans les conditions précitées, un ordre
de recettes est émis pour le recouvrement de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, sans avoir
recours à la procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application des amendes,
pénalités et majorations y afférentes.

~ 466 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Avantages accordés aux bailleurs de logements sociaux

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

Article 247.- Dates d’effet et dispositions transitoires (Extrait CGI 2020)



B bis - Avantages accordés aux bailleurs de logements sociaux
Les bailleurs, personnes morales ou personnes physiques, visés au A-3e alinéa ci-dessus qui concluent une
convention avec l’Etat ayant pour objet l’acquisition d’au moins vingt-cinq (25) logements sociaux, en vue de
les affecter pendant une durée minimale de huit (8) ans à la location à usage d’habitation principale, bénéficient
pour une période maximum de huit (8) ans à partir de l’année du premier contrat de location de :
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de leurs revenus professionnels
afférents à ladite location ;
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de la plus-value réalisée en
cas de cession des logements précités au-delà de la période de huit (8) ans susvisée.
Ces logements doivent être acquis dans un délai n’excédant pas douze (12) mois à compter de la date de la
signature de ladite convention et mis en location dans un délai n’excédant pas six (6) mois à compter de la
date d’acquisition desdits logements.
Nonobstant toutes dispositions contraires, le montant du loyer est fixé au maximum à deux mille (2000)
dirhams.
Le locataire est tenu de fournir au bailleur une attestation délivrée par l’administration fiscale justifiant qu’il
n’est pas assujetti dans la commune considérée à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers, à la taxe
d’habitation et à la taxe de services communaux assise sur les immeubles soumis à la taxe d’habitation.
Toutefois, peut également bénéficier de la location de ce type de logement, le propriétaire dans l’indivision
soumis, à ce titre, à la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux.
En cas de non-respect de ces conditions, la convention précitée est réputée nulle.
Pour bénéficier des exonérations précitées, les bailleurs susvisés sont tenus de tenir une comptabilité séparée
pour l’activité de location et joindre à la déclaration prévue selon le cas, aux articles 20, 82 ou 85 et 150 ci-
dessus :
- un exemplaire de la convention, en ce qui concerne la première année ;
- un état faisant ressortir le nombre de logements mis en location et la durée de la location par unité de
logement ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.
A défaut d’affectation de tout ou partie desdits logements à la location dans les conditions précitées, un ordre
de recettes est émis pour le recouvrement de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, sans avoir
recours à la procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application des amendes,
pénalités et majorations y afférentes.

~ 467 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Avantages accordés aux


acquéreurs de logements destinés à la classe moyenne

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

Article 247.- Dates d’effet et dispositions transitoires (Extrait CGI 2020)



XXII-A.- Avantages accordés aux acquéreurs de logements destinés à la classe moyenne
Les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes physiques relevant du régime du résultat net
réel, qui réalisent dans le cadre d’un appel d’offres et d’une convention conclue avec l’Etat, assortie d’un cahier
des charges, un programme de construction d’au moins cent cinquante (150) logements tels que définis ci-
après, répartis sur une période maximum de cinq (5) ans à compter de la date de délivrance de la première
autorisation de construire, doivent céder lesdits logements aux acquéreurs qui bénéficient de l’exonération
des droits d’enregistrement et de timbre, dans les conditions suivantes :
1- le prix de vente du mètre carré couvert ne doit pas excéder six mille (6.000) dirhams, hors taxe sur la valeur
ajoutée ;
2- la superficie couverte doit être comprise entre quatre-vingt (80) et cent cinquante (150)1284 mètres carrés.
La superficie s’entend des superficies brutes comprenant, outre les murs et les pièces principales, les annexes
suivantes : vestibule, salle de bain ou cabinet de toilette, clôtures et dépendances (cave, buanderie et garage)
que celles-ci soient ou non comprises dans la construction principale.
Lorsqu'il s'agit d'un appartement constituant partie divise d'un immeuble, la superficie comprend, outre la
superficie des locaux d'habitation telle que définie ci-dessus, la fraction des parties communes affectées à
l'appartement considéré, celle-ci étant comptée au minimum à 10 % ;
3- le logement doit être destiné à des citoyens ou des étrangers résidents au Maroc en situation régulière dont
le revenu mensuel net d’impôt ne dépasse pas vingt mille (20.000) dirhams et affecté à leur habitation
principale pendant une durée de quatre (4) années à compter de la date de conclusion du contrat d’acquisition.
A cet effet, l’acquéreur est tenu de fournir au promoteur immobilier concerné :
- une attestation justifiant le revenu mensuel net d’impôt, qui ne doit pas dépasser vingt mille (20.000)
dirhams ;
- une attestation délivrée par l’administration fiscale justifiant qu’il n’est pas assujetti à l’impôt sur le revenu
au titre des revenus fonciers, la taxe d’habitation et la taxe de services communaux assise sur les
immeubles soumis à la taxe d’habitation ;
Toutefois, peut également acquérir ce type de logement, le propriétaire dans l’indivision soumis, à ce titre, à
la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux ;
4- l’acte d’acquisition du logement dans les conditions visées ci-dessus doit comporter l’engagement de
l’acquéreur de consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou de deuxième rang, en garantie du
paiement des droits simples d’enregistrement au taux de 4% prévu à l’article 133 (I-F) ci-dessus, ainsi que la
pénalité et les majorations prévues à l’article 205-I et à l’article 208 ci-dessus, qui seraient exigibles, au cas
où l’engagement visé ci-dessus n’aurait pas été respecté.
La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée par l’inspecteur des impôts chargé de l’enregistrement
qu’après production par l’intéressé des documents justifiant que le logement précité a été affecté à son
habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans. Ces documents sont :
- une demande de mainlevée ;
- une copie du contrat de vente ;
- une copie de la carte nationale d’identité comportant l’adresse du logement objet de l’hypothèque ou un
certificat de résidence indiquant la durée d’habitation effective à ladite adresse ;
- des copies des quittances de paiement de la taxe de services communaux ;
5- les promoteurs immobiliers visés ci-dessus sont tenus de déposer une demande d’autorisation de construire
auprès des services compétents dans un délai n’excédant pas six (6) mois à compter de la date de conclusion
de la convention. En cas de non-respect de cette condition, la convention est réputée nulle.

~ 468 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction


d’habitation personnelle

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

(Extrait CGI 2020)


Titre IV
Contribution sociale de solidarité sur les livraisons à
soi-même de construction d’habitation personnelle

Chapitre premier
Champ d’application

Article 274.- Personnes imposables


Il est institué une contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d’habitation
personnelle, effectuées par :
1°.- les personnes physiques qui édifient pour leur compte des constructions à usage d’habitation personnelle ;
2°.- les sociétés civiles immobilières constituées par les membres d'une même famille pour la construction
d'une unité de logement destinée à leur habitation personnelle ;
3°.- les coopératives d'habitation constituées et fonctionnant conformément à la législation en vigueur qui
construisent des unités de logement à usage d’habitation personnelle pour leurs adhérents ;
4°.- les associations constituées et fonctionnant conformément à la législation en vigueur dont l’objet est la
construction d’unités de logement pour l’habitation personnelle de leurs membres.

Chapitre II
Liquidation, tarif et exonération
Article 275.- Liquidation et tarifs
Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d’habitation
personnelle est déterminé selon un barème proportionnel fixé, par unité de logement, comme suit :
Superficie couverte Tarif en dirhams
en mètre carré par mètre carré
Inférieure ou égale à 300 exonéré
301 à 400 60
401 à 500 100
Au-delà de 500 150
Par unité de logement, il faut entendre le logement indivisible ayant fait l’objet de délivrance d’une autorisation
de construire.
Article 276.-(abrogé)

Chapitre III
Obligations
Article 277.- Obligations de déclaration
I.- La déclaration du coût de construction
Les personnes visées à l’article 274 ci-dessus, à l’exception des personnes physiques qui édifient pour leur
compte des constructions à usage d’habitation personnelle d’une superficie couverte qui ne dépasse pas 300
mètres carrés, sont tenues de déposer auprès de l’administration fiscale une déclaration annuelle d’après un
imprimé modèle établi par l’administration, avant la fin du mois de février de chaque année, à partir de la date
de début des travaux jusqu’à la date de l’obtention du permis d’habiter.

~ 469 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Cette déclaration doit être accompagnée d’un état détaillé contenant les informations suivantes :
- la référence de la facture ou les états comptables lorsque la construction est édifiée dans le cadre d’un
marché clé en main ;
- les nom et prénom si le fournisseur est une personne physique, et sa raison sociale s’il est une personne
morale ;
- l’identifiant fiscal ;
- l’identifiant commun de l’entreprise ;
- la désignation des marchandises, travaux et services ;
- le montant hors taxe sur la valeur ajoutée ;
- le montant de la taxe mentionné dans la facture ;
- le mode et références de paiement.
Lorsque les travaux ne sont pas effectués dans le cadre d’un marché clé en main, les personnes visées ci-
dessus, doivent obtenir une attestation délivrée par un architecte spécialisé comportant le coût des travaux.
Les personnes concernées sont tenues également de produire une copie du marché ou l’attestation précitée
avec la déclaration déposée au titre de la première année du début des travaux.
II.- La déclaration de la contribution sociale de solidarité
Les personnes visées à l’article 274 ci-dessus sont tenues de déposer auprès du receveur de l’administration
fiscale dont dépend le lieu de l’habitation, la déclaration relative à la contribution sociale de solidarité sur les
livraisons à soi-même de construction d’habitation personnelle, établie sur ou d’après un imprimé modèle
établi par l’administration, précisant la superficie couverte en mètre carré ainsi que le montant de la contribution
y afférente, accompagnée d’une copie :
- de l’autorisation de construire ;
- du permis d’habiter ;
- du plan et de toute pièce précisant la superficie couverte construite en mètre carré pour chaque unité de
logement individuelle ou en copropriété.
La déclaration susvisée doit être déposée dans le délai de quatre-vingt-dix (90) jours suivant la date de
délivrance du permis d’habiter par l’autorité compétente.
Article 278.- Obligations de versement
Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d’habitation
personnelle doit être versé spontanément auprès du receveur de l’administration fiscale du lieu de la
construction de l’habitation, en même temps que le dépôt de la déclaration visée à l’article 277-II ci-dessus.

Chapitre IV
Recouvrement, sanctions et règles de procédures

Article 279.- Recouvrement, contrôle, contentieux, sanctions et prescription


Les dispositions relatives au recouvrement, au contrôle, au contentieux, aux sanctions et à la prescription,
prévues dans le présent code s’appliquent à la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même
de construction d’habitation personnelle.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa ci-dessus, les sanctions pour défaut ou retard dans le dépôt
de la déclaration prévue à l’article 277-I ci-dessus, sont appliquées comme suit :
1°.- une amende de cinq cents (500) dirhams est appliquée dans le cas de dépôt de la déclaration précitée
dans un délai ne dépassant pas trente (30) jours de retard ;
2°.- une majoration de 2% du coût de la construction est appliquée, pour les personnes physiques et les
personnes visées à l’article 274 (2°,3° et 4°), soumis aux obligations prévues à l’article 277-I ci-dessus, dans
le cas de défaut de dépôt de la déclaration précitée ou de dépôt de déclarations qui indiquent un montant
global inférieur au coût de revient contenu dans le marché ou l’attestation de l’architecte visés à l’article 277-I
ci-dessus.

~ 470 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Avantages accordés aux promoteurs immobiliers

(Code Général des Impôts - Edition 2020)

Article 247.- Dates d’effet et dispositions transitoires (Extrait CGI 2020)



XVI.- A- Les avantages accordés aux promoteurs immobiliers
Les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes physiques relevant du régime du résultat net
réel, sont exonérés pour l’ensemble de leurs actes, activités et revenus afférents à la réalisation de logements
sociaux, tels que définis à l’article 92-I-28° ci-dessus, des impôts et droits ci-après :
- l’impôt sur les sociétés ;
- l’impôt sur le revenu ;
- les droits d’enregistrement et de timbre.
Ne peuvent bénéficier de ces exonérations que les promoteurs immobiliers qui réalisent leurs opérations dans
le cadre d’une convention conclue avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges, ayant pour objet la réalisation
d’un programme de construction d’au moins cinq cent (500) logements sociaux, réparti sur une période
maximum de cinq (5) ans à compter de la date de la délivrance de la première autorisation de construire.
Les promoteurs immobiliers peuvent conclure avec l’Etat, dans les mêmes conditions prévues ci-dessus, une
convention pour la réalisation d’un programme de construction d’au moins cent (100) logements sociaux en
milieu rural.
Toutefois, les promoteurs immobiliers précités peuvent céder au prix de vente prévu à l’article 92-I-28° ci-
dessus avec application de la taxe sur la valeur ajoutée, au plus 10% des logements sociaux construits, aux
fins de location à des bailleurs personnes morales ou personnes physiques relevant du régime de résultat net
réel dans les conditions prévues au B bis ci-dessous.
Les promoteurs immobiliers précités sont tenus de déposer une demande d’autorisation de construire auprès
des services compétents dans un délai n’excédant pas six (6) mois à compter de la date de conclusion de la
convention. En cas de non-respect de cette condition, la convention est réputée nulle.
Le programme peut comprendre un ensemble de projets répartis sur un ou plusieurs sites, situés dans une ou
plusieurs villes.
L’exonération des droits d’enregistrement est obtenue pour les terrains acquis à compter du 1 er janvier 2010,
dans les conditions prévues à l’article 130-II ci-dessus.
Cette exonération est également accordée à l’acquisition des terrains dans le cadre d’un contrat
« Mourabaha » conclu à compter du 1er janvier 2020.
Afin de bénéficier de l’exonération prévue au premier alinéa ci-dessus, les promoteurs immobiliers sont tenus
de tenir une comptabilité séparée pour chaque programme et joindre à la déclaration prévue selon le cas, aux
articles 20 et 82 ou 85 et 150 ci-dessus:
- un exemplaire de la convention et du cahier des charges, en ce qui concerne la première année ;
- un état du nombre des logements réalisés dans le cadre de chaque programme ainsi que le montant du
chiffre d’affaires y afférent ;
- un état faisant ressortir, le cas échéant, le nombre de logements cédés aux bailleurs visés ci-dessus aux
fins de location et le montant du chiffre d’affaires y afférent ;
- un état faisant ressortir en ce qui concerne les déclarations de la taxe sur la valeur ajoutée, le chiffre
d’affaires réalisé au titre des cessions de logements précités, la taxe correspondante et les taxes
déductibles afférentes aux dépenses engagées, au titre de la construction desdits logements.
A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme dans les conditions définies par la convention
précitée, un ordre de recettes est émis pour le recouvrement des impôts, droits et taxes exigibles, sans avoir
recours à la procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application des amendes,
pénalités et majorations y afférentes.

~ 471 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n° 2-14-323 du 1er hija 1435 (26 septembre 2014) désignant les autorités gouvernementales
pour conclure au nom de l'Etat, les conventions relatives aux avantages fiscaux accordés aux
promoteurs immobiliers et les bailleurs
Bulletin officiel n° 6306 du 12 moharrem 1436 (06 novembre 2014)

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu l'article 89 de la Constitution ;
Vu le dahir no 1-12-01 du 9 safar 1433 (3 janvier 2012) portant nomination des membres du
gouvernement, tel qu'il a été modifié ;
Vu les articles 6 (II-C-2°), 92 (I-29°), 130 (II) et 247 (XII-XVI et XXII) du code général des impôts institué
par l'article 5 de la loi de finances no 43-06 pour l'année budgétaire 2007, promulguée par le dahir no 1-06-
232 du 10 hija 1427 (31 décembre 2006), tel qu'il a été modifié et complété;
Après délibération en Conseil du gouvernement réuni le 15 kaada 1435 (11 septembre 2014),

DÉCRÈTE :

ARTICLE PREMIER. - Les conventions prévues à l'article 247 (XII-XVI et XXII) du code général des impôts
susvisé sont conclues au nom de l'Etat par le ministre chargé des finances et le ministre chargé de l'habitat
ou les personnes déléguées par eux, à cet effet.
ART. 2. - Les conventions prévues respectivement aux articles 6 (II-C-2°), 92 (1-29°) et 130 (II) du code
général des impôts précité sont conclues au nom de l'Etat par le ministre chargé des finances et le ministre
chargé de l'enseignement supérieur ou les personnes déléguées par eux, à cet effet.
ART. 3. - Le ministre de l'économie et des finances, le ministre de l'habitat et de la politique de la ville et
le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 1er hija 1435 (26 septembre 2014).
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
Pour contreseing :
Le ministre de l'économie
et des finances,
MOHAMMED BOUSSAID.
Le ministre de l'habitat
et de la politique de la ville,
MOHAMMED NABIL BENABDALLAH.
Le ministre de l'enseignement
supérieur, de la recherche scientifique
et de la formation des cadres,
LAHCEN DAOUDI.

Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du « Bulletin officiel » n° 6301 du 25 hija
1435 (20 octobre 2014).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Volet 6 : Conservation des


monuments historiques,
bâtiments menaçant ruine et
organisation des opérations de
rénovation urbaine

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

AVANT-PROPOS

Volet 6 : Conservation des monuments historiques,


bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
Le Maroc dispose d’un patrimoine pluriculturel dont l’originalité, la valeur et la
richesse sont universellement reconnues. Facteur d’identité, il constitue
actuellement un élément fondamental de la conscience nationale et une richesse
transmissible qui porte des valeurs et principes communs aux générations futures.
L’évolution de la société marocaine, l’urbanisation accélérée de ces dernières
décennies et les méfaits d’une mondialisation iconoclaste avaient eu certaines
incidences regrettables sur le patrimoine culturel national. Pour le préserver et le
pérenniser, la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques,
telle que modifiée et complétée par la loi n° 19.05, harmonise le dispositif juridique
national relatif à la protection, la mise en valeur et la transmission du patrimoine
culturel national avec les critères internationaux auquel le Maroc a adhéré et intègre
des concepts internationalement reconnus en matière du patrimoine culturel,
essentiellement en ce qui concerne la création et la protection des ensembles
historiques et traditionnels, les paysages culturels, le patrimoine culturel
subaquatique et le patrimoine culturel immatériel.
Sur un autre registre, la loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à
l'organisation des opérations de rénovation urbaine du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016)
a pour finalités, notamment de :
▪ Protéger de manière préventive les bâtiments menaçant ruine à l'intérieur et
à l'extérieur des tissus anciens ;
▪ Résoudre les dysfonctionnements résultant de la dégradation du paysage
urbanistique afin de préserver le patrimoine architectural des villes et la
valorisation des espaces urbains ;
▪ Préserver les tissus urbains antiques, les vieux quartiers et le patrimoine
architectural et civilisationnel des villes et valoriser les espaces urbains.
Après énoncé de dispositions générales, le traitement des bâtiments menaçant ruine
est défini à travers la formalisation de la responsabilité de leurs propriétaires et la
définition des différentes mesures relatives à leur traitement : Cas ordinaires, cas
urgents, notification des arrêtés… De plus, le plan de rénovation urbaine est
caractérisé : Objet, modalités d’établissement… Enfin, le titre III de la loi traite de
l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments
menaçant ruine est actée puis déclinée : Création, missions, organes
d’administration et de gestion, organisation financière et personnel. Enfin, le titre IV
traite les contrôles et les sanctions.
Le décret n°2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) est pris pour l’application de
la loi n°22-80 précitée. Il détaille, entre autres, la procédure d’inscription des
meubles et immeubles, la procédure de classement et de déclassement des
immeubles et des objets mobiliers, Les effets du classement, le droit de préemption
de l’Etat ainsi que l’autorisation et la gestion des fouilles.
Version

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

SOMMAIRE DETAILLE

Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments


menaçant ruine et organisation des opérations de rénovation
urbaine
Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques, telle que modifiée et complétée par
la loi n°19.05 ..................................................................................................................................................478
[Préambule et décision]
Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques, telle que modifiée et complétée par
la loi n°19.05
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES ............................................................................................................... 478
[Articles Premier et 2]
TITRE II - DE L'INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES .......................................................................................... 478
Chapitre premier : Procédure d'inscription......................................................................................................... 478
[Article 3]
Chapitre II : Effets de l'inscription ......................................................................................................................... 479
[Articles de 4 à 9]
TITRE III - DU CLASSEMENT DES MEUBLES ET IMMEUBLES .......................................................................................... 479
Chapitre premier : Dispositions générales.......................................................................................................... 479
[Articles de 10 à 19]
Chapitre II : Effets du classement.......................................................................................................................... 450
Section I. -- Immeubles
Sous-section I. -- Effets aux immeubles classés
[Articles de 20 à 27]
Sous-section 2. -- Effets quant aux immeubles riverains
[Article 28]
Section II. -- Meubles
[Articles de 29 à 32]
Section III. -- Immeubles et meubles assimilés
[Articles de 33 à 35]
TITRE IV - DU DECLASSEMENT DES MEUBLES ET IMMEUBLES .................................................................................... 482
[Article 36]
TITRE V - DROIT DE PREEMPTION DE L'ETAT ............................................................................................................... 482
[Articles de 37 à 41]
TITRE VI - DE LA PROTECTION DES OBJETS D'ART ET D'ANTIQUITE MOBILIERS .......................................................... 483
[Articles de 42 à 44]
TITRE VII - DES FOUILLES ET DECOUVERTE ................................................................................................................. 483
[Articles de 45 à 50]
TITRE VIII - DE LA CONSTATATION DES INFRACTIONS, DES SANCTIONS ET DE LA TRANSACTION .............................. 483
Section I. -- Constatation des infractions
[Article 51]
Section II. -- Sanctions
[Articles de 52 à 54-2]
Section III. -- De la transaction
[Articles de 55 à 57]
TITRE IX - DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES ............................................................................................... 485
[Articles de 58 à 62]
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Décret n° 2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n° 22-80 relative à
la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité ......................................................................................................................................................486
[Préambule]
[Article Premier]
TITRE PREMIER : PROCEDURE D’INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES ............................................................. 486
[Articles de 2 à 5]
TITRE II : PROCEDURE DE CLASSEMENT ET DE DECLASSEMENT DES IMMEUBLES ET OBJETS MOBILIERS ................. 486
Chapitre premier : Dispositions générales.......................................................................................................... 486
[Articles de 6 à 8]
Chapitre II : Classement des immeubles et objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux
collectivités publiques locales ou ethniques ..................................................................................................... 487
[Articles de 9 à 11]
Chapitre III : Classement des immeubles et objets mobiliers privés ........................................................... 487
Section I. -- Dispositions communes
[Articles de 12 à 16]
Section II. -- Classement des immeubles privés
[Articles de 17 à 21]
Section III. -- Classement des objets mobiliers
[Articles de 22 à 24]
Chapitre IV : Déclassement ..................................................................................................................................... 489
[Articles de 25 à 29]
TITRE III : EFFETS DU CLASSEMENT .............................................................................................................................. 489
[Articles de 30 à 34]
TITRE IV : DROIT DE PREEMPTION DE L’ETAT ............................................................................................................... 489
[Articles de 35 à 36]
TITRE V : FOUILLES ....................................................................................................................................................... 489
[Articles de 37 à 40]
TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES .............................................................................................................................. 490
[Articles de 41 à 45]

Loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation
urbaine promulguée par dahir n° 1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016) ...........................................492
[Préambule]
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES................................................................................................................ 491
[Articles Premier et 2]
TITRE II - TRAITEMENT DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ........................................................................................... 492
Chapitre premier : Responsabilité des propriétaires de bâtiments menaçant ruine ............................... 492
[Articles de 3 à 5]
Chapitre II : Les mesures relatives au traitement des bâtiments menaçant ruine.................................... 493
Section première. - Les procédures et les mesures prises par le président du conseil de la commune
concernant le traitement des bâtiments menaçant ruine
[Articles de 6 à 8]
Section ll. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas ordinaires
[Articles de 9 à 16]
Section III. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas urgents
[Articles de 17 à 19]
Section IV. - Notification des arrêtés
[Articles de 20 à 21]
Chapitre III : Plan de rénovation urbaine ............................................................................................................. 496
Section première. - Objet du plan de rénovation urbaine
[Articles 22 et 23]

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opérations de rénovation urbaine
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Section ll. - Etablissement du plan de rénovation urbaine


[Articles de 24 à 28]
Section III. - La commission provinciale chargée de la fixation des limites des zones concernées par les
bâtiments menaçant ruine et les opérations de rénovation urbaine
[Articles de 29 à 31]
TITRE III - AGENCE NATIONALE POUR LA RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS MENAÇANT
RUINE .............................................................................................................................................................................. 498
Section première. - Création et missions de l’Agence
[Articles de 32 à 35]
Section II. - Organes d’administration et de gestion
[Articles de 38 à 41]
Section III. - Organisation financière
[Articles de 42 à 45]
Section IV. - Le personnel
[Article 46]
TITRE IV - CONTROLE ET SANCTIONS ............................................................................................................................ 501
Section première. - Contrôle des bâtiments menaçant ruine
[Articles de 47 à 50]
Section II. - Les sanctions
[Articles 51 et 52]

Décret n° 2-17-586 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) pris pour l’application de la loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine ....503
[Préambule]
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES................................................................................................................ 503
[Articles Premier et 2]
TITRE II - PROCEDURES ET CONDITIONS D’APPROBATION DU PROJET DE PLAN DE RENOVATION URBAINE ............... 503
[Articles de 3 à 10]
TITRE III - REPRESENTANTS DE L’ADMINISTRATION AU SEIN DE LA COMMISSION PROVINCIALE CHARGEE DE LA FIXATION
DES LIMITES DES ZONES CONCERNEES PAR LES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LES OPERATIONS DE RENOVATION
URBAINE.......................................................................................................................................................................... 504
[Article 11]
TITRE IV - REPRESENTANTS DE L’ETAT AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE NATIONALE POUR LA
RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ..................................................... 504
[Article 12]
TITRE V - CONTROLEURS DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LE CHAMPS D’EXERCICE DE LEURS MISSIONS ........ 505
[Articles de 13 à 24]
TITRE VI - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES ........................................................................................................... 506
[Articles de 25 à 26]

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opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques, promulguée par dahir n° 1- 80-
341 du 17 safar 1401 (25 Décembre 1980), telle que modifiée et complétée par la loi n°19.05,
promulguée par dahir n° 1-06-102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006)
Bulletins officiels n° 3564 du 12 rebia II 1401 (18 février 1981) et n° 5436 du 10 joumada II 1432 (06 juillet 2006)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l’on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté Chérifienne,
Vu la Constitution, notamment son article 26,
A DECIDE CE QUI SUIT :
Article Premier : Est promulguée la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et
des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité, adoptée par la Chambre des représentants le 27
rejeb 1400 (11 juin 1980) et dont la teneur suit :

Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des


sites des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité.

TITRE PREMIER
Dispositions Générales
ARTICLE PREMIER. -- Les immeubles, par nature ou par destination, ainsi que les meubles dont la
conservation présente un intérêt pour l'art, l'histoire ou la civilisation du Maroc, peuvent faire l'objet d'une
inscription ou d'un classement.
ART. 2. -- (modifié par la loi n° 19-05). Sont visés par l'article premier :
1° Au titre des immeubles :
- les monuments historiques ou naturels ;
- les sites à caractère artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du passé
et les sciences humaines en général.
Sont assimilées aux moments historiques et comme telles susceptibles d'être inscrites ou classées,
lorsqu'elles présentent un intérêt artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du
passé et les sciences humaines en général, les gravures et peintures rupestres, les pierres écrites et les
inscriptions monumentales, funéraires ou autres, à quel qu’époque qu'elles appartiennent, en quelque langue
qu'elles soient écrites et quelles que soient les lignes ou formes qu'elles représentent;
2° Au titre des meubles :
- les objets mobiliers, y compris les documents, les archives et les manuscrits, qui constituent par leur
aspect archéologique, historique, scientifique, artistique, esthétique ou traditionnel une valeur nationale ou
universelle.
Ces objets peuvent être constitués d'éléments isolés ou de collections.
Les biens meubles dont la conservation représente un intérêt pour l'histoire militaire sont régis par le dahir
n° 1-99-266 du 28 moharrem 1421 (3 mai 2000) portant création de la Commission marocaine d'histoire
militaire.

TITRE II
De l'inscription des meubles et immeubles

Chapitre Premier
Procédure d'Inscription
ART. 3. -- L'inscription des meubles et immeubles est prononcée conformément à la réglementation en
vigueur.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre II
Effets de l'Inscription
ART. 4. -- Toute documentation afférente à un meuble ou un immeuble inscrit peut être diffusée sans que
le propriétaire puisse se prévaloir d'aucun droit.
ART. 5. -- Les propriétaires d'immeubles et d'objets mobiliers inscrits sont tenus d'en faciliter l'accès et
l'étude aux chercheurs autorisés à cet effet.
ART. 6. -- L'immeuble ou le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit, restauré ou modifié sans
qu'avis n'en ait été donné à l'administration par le ou les propriétaires, six mois avant la date prévue pour le
commencement des travaux.
ART. 7. -- Des subventions peuvent être allouées par l'administration aux propriétaires d'immeubles ou
de meubles inscrits, en vue de la restauration et de la conservation de leurs biens. L'administration peut
entreprendre, à sa charge, en accord avec les propriétaires, tous travaux visant à sauvegarder et mettre en
valeur le bien inscrit.
ART. 8. -- Les propriétaires visés à l'article 5 peuvent dans le cadre de la réglementation en vigueur,
exploiter leurs biens à des fins lucratives dans les conditions fixées par la réglementation précitée.
ART. 9. -- Les immeubles et les meubles inscrits appartenant à des particuliers peuvent être cédés.
Toutefois, cette cession est soumise aux conditions prévues par le titre V relatif au droit de préemption de
l'Etat.

TITRE III
Du classement des meubles et immeubles

Chapitre premier
Dispositions générales
ART. 10. -- Le classement des immeubles et des objets mobiliers est prononcé conformément à la
réglementation en vigueur.
ART. 11. -- Est assimilé à un immeuble ou meuble classé, l'immeuble ou l'objet mobilier qui a fait l'objet
d'une enquête en vue de son classement pendant la durée d'un an à compter de la date de publication au
Bulletin officiel de l'acte administratif portant ouverture de l'enquête précitée. Si, au terme de ce délai, l'acte
administratif prononçant le classement de l'immeuble ou du meuble n'est pas publié, l'enquête est considérée
comme caduque.
Le classement ne peut alors être prononcé qu'après une nouvelle enquête effectuée dans les mêmes
formes que la première. Toutefois, dans ce cas, l'immeuble ou le meuble n'est plus soumis à l'assimilation
prévue à l'alinéa précédent.
ART. 12. -- Le conseil communal du lieu de la situation de l'immeuble doit donner son avis sur le projet
de classement, pendant la durée de l'enquête. Faute d'avoir été exprimé dans ce délai, il est réputé favorable.
L'administration peut demander que son représentant soit appelé à la réunion du conseil communal intéressé
avant que celui-ci ne donne son avis.
ART. 13. -- Le classement des immeubles constitués par des monuments naturels, des sites naturels ou
urbains ayant un caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque ou intéressant les sciences du
passé et les sciences humaines en général et des zones entourant les monuments historiques comporte, s'il
y a lieu, l'établissement de servitudes qui sont définies par l'acte administratif de classement, ainsi que,
éventuellement, l'interdiction des installations visées à l'article 23, dernier alinéa, en vue d'assurer la
protection, soit du style des constructions particulier à une région ou une localité déterminée, soit du caractère
de la végétation ou du sol.
ART. 14. -- Les plans d'aménagement, de développement et autres documents d'urbanisme ou
d'aménagement du territoire national, peuvent modifier les servitudes imposées en application de l'article 13,
dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
ART. 15. -- N'ouvre droit à indemnité que l'établissement de servitudes qui changent la destination, l'usage
et l'état des lieux à la date de publication de l'acte administratif prononçant le classement.
Il ne peut être accordé d'indemnité que pour dommage direct, matériel, certain et actuel, résultant de
l'établissement des servitudes visées au premier alinéa.
ART. 16. -- Ne peuvent demander une indemnité que les particuliers qui ont fait des observations au cours
de l'enquête préalable au classement.

~ 479 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

La demande en indemnité doit être formulée, sous peine de forclusion, dans un délai de six mois à partir
de la publication au Bulletin officiel de l'acte administratif prononçant le classement, dans les conditions fixées
par la réglementation en vigueur.
La demande en indemnité ne suspend pas l'exécution de l'acte administratif prononçant le classement. Il
en est de même, le cas échéant, de l'action ultérieurement intentée devant les tribunaux.
ART. 17. -- Le montant de l'indemnité est fixé soit par accord amiable, soit par le tribunal. L'accord qui
intervient après que la demande a été portée en justice, dessaisit le tribunal.
ART. 18. -- Les servitudes d'alignement et, d'une manière générale, toutes servitudes établies par la loi
et énumérées dans le dahir du 19 rejeb 1333 (2 juin 1915) fixant la législation applicable aux immeubles
immatriculés, qui pourraient entraîner la dégradation des immeubles classés, ne sont pas applicables à ces
derniers.
ART. 19. -- L'acte administratif prononçant le classement est inscrit sur le titre foncier si l'immeuble est
immatriculé ou s'il fait ultérieurement l'objet d'une immatriculation.
Cette inscription est effectuée soit d'office, soit à la demande de l'administration ou à celle du propriétaire
de l'immeuble.
Elle est exempte de tous droits.

Chapitre II
Effets du Classement

Section I. -- Immeubles
Sous-section I. -- Effets aux immeubles classés
ART. 20. -- Un immeuble classé ne peut être démoli, même partiellement, sans avoir été préalablement
déclassé conformément aux dispositions de l'article 36 de la présente loi.
ART. 21. -- Un immeuble classé ne peut être restauré ou modifié qu'après autorisation administrative.
ART. 22. -- Aucune construction nouvelle ne peut être entreprise sur un immeuble classé sauf autorisation
accordée conformément à la réglementation en vigueur. La délivrance par l'autorité communale compétente
du permis de construire éventuellement nécessaire, est subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa
précédent.
ART. 23. -- Il ne peut être apporté de modification, quelle qu'elle soit, notamment par lotissement ou
morcellement, à l'aspect des lieux compris à l'intérieur du périmètre de classement, qu'après autorisation
administrative.
La délivrance de l'autorisation de bâtir, de lotir ou morceler, par l'autorité communale compétente, est
subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa précédent.
Dans les sites et zones grevés de servitudes non aedificandi, les constructions existant antérieurement
au classement peuvent seulement faire l'objet de travaux d'entretien, après autorisation. Il ne peut être élevé
de nouvelles constructions aux lieu et place de celles qui sont démolies.
En outre, toute installation de lignes électriques ou de télécommunications extérieures ou apparentes,
est soumise à autorisation si elle n'est pas interdite expressément par l'acte administratif prononçant le
classement.
ART. 24. -- L'apposition des affiches dites panneaux réclames, affiches-écran ou affiches sur portatif
spécial et, d'une manière générale, de toutes affiches ou enseignes quels qu'en soient la nature et le caractère,
imprimées, peintes ou constituées au moyen de toute autre procédé, est interdite sur les immeubles classés,
sauf autorisation administrative.
ART. 25. -- L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de l'Etat et après en avoir avisé le
propriétaire, tous travaux qu'elle juge utiles à la conservation ou à la sauvegarde de l'immeuble classé.
A cette fin, l'administration peut autoriser l'occupation temporaire dudit immeuble ou des immeubles
voisins. L'autorisation d'occupation temporaire est notifiée aux propriétaires intéressés. L'occupation ne peut
excéder un an.
L'indemnité éventuellement due aux propriétaires est fixée soit par accord amiable, soit, à défaut, par les
tribunaux.
ART. 26. -- Les immeubles classés, domaniaux, habous ou appartenant aux collectivités locales ou aux
collectivités régies par le dahir du 26 rejeb 1337 (27 avril 1919) organisant la tutelle administrative des
collectivités ethniques et réglementant la gestion et l'aliénation des biens collectifs, sont inaliénables et
imprescriptibles.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ART. 27. -- Les immeubles classés appartenant à des particuliers peuvent être cédés. Toutefois, cette
cession est soumise aux conditions prévues par le titre V relatif au droit de préemption de l'Etat.

Sous-section 2. -- Effets quant aux immeubles riverains


ART. 28. -- Aucune construction nouvelle ne peut être adossée à un immeuble classé.
Les constructions existant avant le classement ne doivent plus, lorsqu'elles font l'objet de travaux autres
que des travaux d'entretien, s'appuyer directement contre ledit immeuble. Dans la partie mitoyenne de ce
dernier, les propriétaires devront édifier, sur leur propre terrain, un contremur pour supporter les constructions.
Une indemnité représentative de la servitude d'appui pourra être allouée dans ce cas aux intéressés. Elle
sera fixée ainsi qu'il est prévu au dernier alinéa de l'article 25.
Lors des travaux qu'ils effectuent sur leurs immeubles, les propriétaires riverains sont tenus de prendre
toutes mesures nécessaires pour préserver l'immeuble classé de toute dégradation pouvant résulter des
travaux.
Ces mesures peuvent, le cas échéant, leur être prescrites par l'administration.

Section II. -- Meubles


ART. 29. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05). Les objets mobiliers inscrits ou classés conformément
aux dispositions de la présente loi et qui appartiennent à l'Etat, aux habous, aux établissements publics, aux
collectivités locales et aux collectivités régies par le dahir du 26 rejeb 1337 (27 avril 1919) sont inaliénables et
imprescriptibles.
ART. 30. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05). Les objets mobiliers, appartenant aux particuliers, font
l'objet d'inscription ou de classement avec l'accord de leur propriétaire. A défaut d'accord, l'inscription ou le
classement est prononcé d'office par l'administration selon des modalités prévues par voie réglementaire.
ART. 31. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05). L'acte administratif prononçant l'inscription ou le
classement comporte toutes les informations concernant l'objet mobilier, notamment sa nature, son lieu de
dépôt, son propriétaire et toute autre mention, y compris un support photographique et graphique pouvant, le
cas échéant, l'identifier.
ART. 32. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05). Les objets mobiliers, inscrits ou classés, appartenant à
des particuliers, peuvent être cédés. Toutefois, toute aliénation doit, dans les 15 jours de la date de son
accomplissement, être notifiée par écrit contre récépissé à l'administration par celui qui l'a consentie.
Cette cession est soumise aux conditions prévues par le titre V de la présente loi relatif au droit de
préemption de l'Etat.
Tout particulier qui aliène un objet inscrit ou classé est tenu de faire connaître l'existence de l'inscription
ou du classement de l'objet.
Les effets du classement suivent l'objet, en quelques mains qu'il passe.
ARTICLE 32-1 : (ajouté par la loi n° 19-05). Un objet mobilier inscrit ou classé ne peut être mutilé, détruit,
modifié, dénaturé ou contrefait. Lorsqu'un objet mobilier, public ou privé, est menacé de dégradation, de
défiguration, d'abandon et/ou de perte et de mutilation, l'administration ordonne, après expertise, son
classement d'office. Les objets inscrits ou classés ne peuvent être réparés ou modifiés, restaurés sans
l'autorisation de l'autorité compétente. Les modalités d'octroi de l'autorisation et le délai sont fixés par voie
réglementaire.
ARTICLE 32-2 : (ajouté par la loi n° 19-05). Il sera dressé, par les soins de l'autorité gouvernementale
compétente, un inventaire général des objets mobiliers inscrits, classés et rangés par préfecture et province.
Ledit inventaire est mis à jour annuellement. Un exemplaire de cet inventaire tenu à jour auprès de
l'administration compétente, est déposé au siège de chaque préfecture et province et dans chaque bureau et
poste de douanes aux frontières. Après chaque inscription ou classement d'un nouveau objet mobilier,
l'autorité gouvernementale compétente dépose une copie de ladite inscription ou dudit classement au siège
de chaque préfecture ou province et dans chaque bureau et poste de douanes aux frontières jusqu'à son
insertion l'inventaire général annuel.
ARTICLE 32-3 : (ajouté par la loi n° 19-05). L'exportation hors du territoire du Royaume des objets mobiliers
inscrits ou classés est interdite. Toutefois, des autorisations d'exportation temporaire peuvent être accordées
par l'administration compétente, à l'occasion d'expositions, de restauration ou aux fins d'étude à l'étranger.
ARTICLE 32-4 : (ajouté par la loi n° 19-05). L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de l'Etat et
après en avoir avisé le propriétaire, tous travaux d'entretien qu'elle juge utiles à la conservation de l'objet
mobilier inscrit ou classé. A cette fin, elle peut procéder, par décision motivée notifiée au propriétaire, à la
saisie temporaire de l'objet pendant un délai selon le cas.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

L'administration peut fixer un délai complémentaire qui ne peut, toutefois, excéder le délai prévu par la
décision prononcée.
ARTICLE 32-5 : (ajouté par la loi n° 19-05). Les propriétaires de musées privés doivent tenir un inventaire de
leurs collections y compris celles inscrites ou classées, et en communiquer copie aux services chargés du
patrimoine.
Les détenteurs de biens mobiliers inscrits ou classés doivent tenir un inventaire de leurs collections et en
communiquer copie aux services chargés du patrimoine.
Les propriétaires de musées privés et les détenteurs de biens mobiliers visés aux 1er et 2ème alinéas ci-
dessus sont tenus, en outre, d'autoriser l'accès à ces collections à des fins de recherche et d'étude et chaque
fois que nécessaire, aux services précités ainsi qu'aux chercheurs et aux personnes autorisées.
L'administration peut dans le cadre de conventions apporter aux musées privés et aux particuliers
précités, à leur demande, l'aide technique, scientifique et l'expertise nécessaires pour l'établissement
d'inventaires répondant aux normes internationales.
Tout don d'objets d'art et d'antiquité, fait par des particuliers au profit des musées nationaux, confère au
donateur le droit de faire mention de son nom auprès de sa donation.

Section III. -- Immeubles et meubles assimilés


ART. 33. -- Sont applicables aux immeubles et meubles assimilés à des immeubles ou meubles classés
en application de l'article 11 pendant la durée de l'assimilation, les dispositions des articles 13, 15 à 17 et des
sections I et II du présent chapitre, à l'exclusion de l'article 20 et sous réserve des dispositions ci-après.
ART. 34. -- L'immeuble assimilé ne peut être démoli même partiellement sans autorisation.
ART. 35. -- La durée de l'occupation temporaire prévue par l'article 25, 2e alinéa ne peut excéder la durée
de l'assimilation.

TITRE IV
Du déclassement des meubles et immeubles
ART. 36. -- Le déclassement total ou partiel d'un immeuble ou le déclassement d'un objet mobilier peut
être demandé par les administrations ou personnes qui ont qualité pour en demander le classement.
Il est prononcé conformément à la réglementation en vigueur.

TITRE V
Droit de préemption de l'Etat
ART. 37. -- L'Etat peut exercer un droit de préemption sur tout immeuble ou meuble inscrit ou classé
lorsque lesdits immeubles et meubles font l'objet d'une aliénation. Ce droit de préemption est exercé dans les
conditions fixées ci-après.
ART. 38. -- Toute aliénation volontaire d'un immeuble ou meuble inscrit ou classé, est subordonnée à une
déclaration du propriétaire. Est considérée comme nulle, toute aliénation qui ne respecte pas cette condition.
ART. 39. -- Dans les deux mois à compter de la date de réception de la déclaration, l'administration doit
notifier au propriétaire sa décision soit de poursuivre l'acquisition aux prix et conditions fixés, soit de renoncer
à l'acquisition. Le défaut de réponse à l'expiration du délai de deux mois visé à l'alinéa ci-dessus, vaut
renonciation à l'exercice du droit de préemption. En cas de renonciation expresse ou tacite, l'aliénation peut
être réalisée aux prix et conditions fixés dans la déclaration. Toute modification apportée aux prix et conditions
fixés donne lieu à une nouvelle déclaration.
ART. 40. -- Lorsque le bénéficiaire du droit de préemption entend exercer son droit, si l'acte d'acquisition
n'est pas intervenu dans le délai d'un mois à compter de la date de notification de sa décision au propriétaire,
ce dernier peut réaliser l'aliénation aux prix et conditions fixés dans la déclaration.
ART. 41. -- En cas de vente aux enchères publiques, la préemption est faite au prix de vente en principal
et frais, par une déclaration de volonté adressée au greffier du tribunal de première instance du lieu de
l'immeuble, par lettre recommandée, dans les trente jours après la notification du procès-verbal d'adjudication
faite par ce fonctionnaire à l'administration à l'expiration du délai de surenchère. La vente ne devient définitive
qu'à compter de la date à laquelle l'administration aura fait connaître sa décision au greffier, ou, s'il n'y a pas
eu de décision prise, à l'expiration du délai de trente jours prévu à l'alinéa ci-dessus.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE VI
De la protection des objets d'art et d'antiquité mobiliers
ART. 42. -- En vue d'assurer la conservation de tous objets d'art et d'antiquité mobiliers qui présentent
pour le Maroc, un intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et
les sciences humaines en général, il est interdit de détruire ou de dénaturer ces objets.
ART. 43. -- Les objets mobiliers visés à l'article précédent et appartenant aux catégories énumérées à
l'article 26 sont inaliénables et imprescriptibles.
ART. 44. -- Les objets mobiliers visés à l'article 42 ne peuvent être exportés. Toutefois, des autorisations
d'exportation temporaire peuvent être accordées, notamment à l'occasion des expositions ou aux fins
d'examen et d'étude.

TITRE VII
Des fouilles et découverte
ART. 45. -- Nul ne peut, sans y avoir été autorisé, entreprendre des fouilles, recherches terrestres ou
marines dans le but de mette au jour des monuments ou des objets mobiliers qui présentent pour le Maroc un
intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et les sciences
humaines en général.
La zone marine soumise à cette interdiction est la zone de pêche exclusive définie par l'article 4 du dahir
portant loi n° 1-73-211 du 21 moharrem 1371 (2 mars 1973) fixant la limite des eaux territoriales et de la zone
de pêche exclusive marocaine, ou par les dispositions législatives qui l'auront complété ou modifié.
ART. 46. -- Si, au cours d'un travail quelconque, une fouille entreprise dans un but non archéologique met
au jours des monuments, monnaies ou objets d'art et d'antiquité, la personne qui exécute ou fait exécuter cette
fouille doit aviser immédiatement de sa découverte l'autorité communale compétente qui en informe sans délai
l'administration et remet à l'intéressé un récépissé de sa déclaration en indiquant qu'il ne doit dégrader en
aucune manière ni déplacer, sauf pour les mettre à l'abri, les monuments ou objets découverts. A défaut, la
fouille est réputée faite en violation de l'article précédent.
Du fait de cette déclaration, le travail en cours se trouve assimilé à une fouille autorisée et contrôlée et
peut être poursuivi jusqu'à ce que l'administration ait fixé les conditions définitives auxquelles sera soumis ce
travail, à moins que ne soit décidé l'arrêt provisoire de celui-ci.
ART. 47. -- Les travaux de déblaiement, de nettoyage ou de destruction exécutés dans des ruines non
classées ainsi que l'enlèvement, le bris, l'emploi de pierres et de vestiges antiques, sont assimilés aux fouilles
et soumis à l'autorisation prévue par l'article 45.
ART. 48. -- Quiconque a l'intention d'utiliser ou de détruire des matériaux visés à l'article précédent doit
en demander l'autorisation. Le défaut de réponse dans le délai de trois mois équivaut à autorisation.
Si, au cours d'un des travaux visés à l'article précédent, des monuments, monnaies, inscriptions ou objets
d'art et d'antiquité mobiliers énumérés aux article 2, paragraphe 1er, 3e alinéa et 42 sont découverts, il est fait
application des dispositions du titre VI.
ART. 49. -- Les objets d'art ou d'antiquité mobiliers découverts au cours soit de fouilles autorisées, soit
de travaux quelconques deviennent propriété de l'Etat. Une indemnité est, dans ce cas, versée au possesseur
de ces objets. Elle est fixée soit par accord amiable, soit, à défaut, par les tribunaux.
ART. 50. -- L'autorisation de fouilles archéologiques peut énumérer un certain nombre d'obligations et de
conditions auxquelles le bénéficiaire est tenu de se soumettre. Le non-respect d'une ou plusieurs des
obligations et conditions prévues par l'autorisation entraîne le retrait de cette dernière. Les recherches doivent
cesser dès réception par le bénéficiaire de l'autorisation d'un envoi recommandé lui en notifiant le retrait.

TITRE VIII
De la constatation des infractions, des sanctions et de la transaction

Section I. -- Constatation des Infractions


ART. 51. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05). Outre les officiers de police judiciaire, sont habilités à
constater les infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application :
- les agents de l'administration chargée du patrimoine, désignés parmi le corps des inspecteurs et
conservateurs des monuments historiques et des sites, des conservateurs de musées et les agents chargés
de la police du patrimoine commissionnés à cet effet ;

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RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- les agents habilités par l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme et de l'habitat parmi le corps
des architectes et des agents et techniciens de l'administration de l'urbanisme et de l'habitat ;
- les agents de l'administration des douanes ;
- les agents de l'administration du domaine maritime en ce qui concerne le patrimoine maritime.
ARTICLE 51-1 : (ajouté par la loi n° 19-05). Il est institué au niveau de chaque préfecture et province sous la
présidence du représentant régional ou provincial de l'autorité gouvernementale chargée du patrimoine, une
commission de contrôle du respect des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application,
dont la composition est fixée par voie réglementaire et qui doit comprendre nécessairement un officier de
police judiciaire désigné par le procureur du Roi territorialement compétent et des experts compétents.

Section II. -- Sanctions


ART. 52. -- Les infractions aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, sont
punies d'une amende de deux mille à vingt mille dirhams (2 000 à 20 000 DH). En cas de récidive, le délinquant
sera condamné à une amende qui ne pourra être inférieure au double de celle précédemment prononcée,
sans toutefois qu'elle puisse dépasser quarante mille dirhams (40 000 DH).
ART. 53. -- Sous réserve de l'application des dispositions de l'article précédent, les infractions aux articles
22, 23 et 28, le non-respect des servitudes instituées en application de l'article 13 sont sanctionnés dans les
conditions prévues par les articles 19 à 33 du dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme.
ART. 54. -- (abrogé et remplacé par la loi n° 19-05).
I. - Est passible d'une amende de 5.000 à 20.000 dirhams :
- toute personne qui n'a pas informé le cessionnaire de l'existence d'une inscription ou d'un classement
d'un objet mobilier ;
- tout propriétaire de musée privé ou détenteur de biens inscrits ou classés qui n'a pas dressé d'inventaire
en violation des dispositions de l'article 32-5.
II. - Est passible d'une peine d'emprisonnement de 3 mois à deux ans et d'une amende de 20.000 à
200.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement :
- quiconque aura cédé un objet mobilier inscrit ou classé sans en avoir informé l'administration
compétente en violation des dispositions de l'article 32 ci-dessus ;
- quiconque aura exporté illégalement les objets mobiliers visés aux articles 32- 3, 44 et 58 de la présente
loi ;
- quiconque aura mutilé, détruit, modifié, dénaturé ou contrefait un objet mobilier en violation des
dispositions de l'article 32-1 ci-dessus.
ARTICLE 54-1 : (ajouté par la loi n° 19-05). Outre les sanctions prévues aux articles 52, 53 et 54, peuvent
être prononcées :
- la condamnation à une amende égale à dix fois la valeur de l'objet ayant donné lieu à l'infraction. Cette
amende a le caractère de réparation civile ;
- la confiscation dudit objet.
La confiscation est obligatoire dans le cas d'exportation des objets mobiliers en infraction aux dispositions
des articles 32-3, 44 et 58, de découvertes non déclarées et de fouilles effectuées sans autorisation.
ARTICLE 54-2 : (ajouté par la loi n° 19-05). Quiconque empêche ou entrave les agents visés à l'article 51 ci-
dessus d'accomplir leurs missions telles que prévues par la présente loi est passible d'une peine
d'emprisonnement de six mois à une année et d'une peine d'amende de 10.000 à 20.000 dirhams ou de l'une
de ces deux peines seulement.

Section III. -- De la transaction


ART. 55. -- L'administration a le droit de transiger en matière d'infraction à la présente loi et aux textes
pris pour son application, soit avant, soit après jugement.
ART. 56. -- La transaction doit être passée par écrit, sur timbre, en autant d'originaux qu'il y a de parties
ayant un intérêt distinct.
ART. 57. -- La transaction passée sans réserve éteint l'action du ministère public aussi bien que celle de
l'administration. Elle lie irrévocablement les parties et n'est susceptible d'aucun recours pour quelque cause
que ce soit. Lorsqu'il y a pluralité de délinquants pour une même infraction :
- la transaction passée avant jugement, avec l'un des coauteurs ou des complices produit effet à l'égard
de celui qui l'a effectuée ;

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Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- la transaction passée après jugement, avec l'un des coauteurs ou des complices, produit effet à l'égard
de tous.
Dans les deux cas précités, la transaction produit toujours effet à l'égard du civilement responsable.

TITRE IX
Dispositions diverses et transitoires
ART. 58 . -- (modifié par la loi n° 19-05). Outre les interdictions prévues par les articles 32-1, 32-3 et 44, il
est interdit d'exporter hors du territoire du Royaume sans autorisation tout ou partie des matériaux provenant
de la démolition des immeubles inscrits ou déclassés.
ART. 59. -- Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles 22, 23 et 46 de la présente
loi sont exercés par le gouverneur dans la préfecture de Rabat Salé, conformément à l'article 67 du dahir
portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif à l'organisation communale.
ART. 60. -- Est abrogé le dahir du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945) relatif à la conservation des
monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité et à la protection des villes
anciennes et des architectures régionales, tel qu'il a été modifié.
ART. 61. -- Sont maintenues en vigueur jusqu'à leur remplacement ou abrogation expresse, les
règlements de protection architecturale pris en application de l'article 44 du dahir précité du 11 chaabane 1364
(21 juillet 1945).
ART. 62. -- Les nouvelles dispositions de la présente loi s'appliquent à tous meubles et immeubles se
trouvant placés à la date de sa publication au Bulletin officiel, sous le régime des dispositions du dahir précité
du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945), notamment en ce qui concerne les effets du classement et les
interdictions d'exportation.
ART. 2. -- Le présent dahir sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 17 safar 1401 (25 décembre 1980).


Pour contreseing :
Le Premier ministre,
MAATI BOUABID.

Le texte en langue arabe de la Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques a été publié
dans le Bulletin officiel n° 3564 du 12 Rabii II 1401 (18 février 1981) et la Loi n° 19-05 publié dans le Bulletin
officiel n° 5435 du 10 joumada II 1432 (06 juillet 2006)

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Décret n°2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n°22-80 relative à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité
Bulletin officiel n° 3601 du 6 moharrem 1402 (04 novembre 1981)

LE PREMIER MINISTRE,
Vu la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des
objets d’art et d’antiquité promulguée par le dahir n° 1-80- 341 du 17 Safar 1401 (25 Décembre 1980) ;
Après examen par le conseil des ministres, réuni le 17 Chaoual 1398 (20 Septembre 1978).
DECRETE :
ARTICLE PREMIER .- L’inscription ou le classement des meubles et immeubles visés à l’article premier de
la loi susvisée n° 22-80 peut être proposé à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles par les
administrations publiques, les collectivités locales, le comité national de l’environnement créé par le décret
n° 2-74-361 du 6 Joumada I 1394 (28 Mai 1974), les établissements publics, les syndicats d’initiative et de
tourisme, les sociétés et les associations savantes, les groupements artistiques ou les propriétaires des biens
à inscrire ou classer.

TITRE PREMIER
PROCEDURE D’INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES
ART. 2.-- La demande d’inscription des meubles et immeubles doit être adressée à l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Elle indique l’endroit où se trouve le site, le monument ou l’objet, sa description détaillée, son origine, sa
date ou l’époque à laquelle il appartient et sa situation juridique.
ART. 3.-- Le monument ou l’objet est inscrit après avis d’une commission composée, sous la présidence
d’un représentant de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, d’un représentant de
l’autorité gouvernementale chargée de l'aménagement du territoire et d’un représentant du ministre de
l’intérieur.
ART. 4.-- L’inscription des meubles et immeubles est prononcée par arrêté de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles.
Cet arrêté est publié au Bulletin officiel.
ART. 5.-- Les meubles et immeubles ayant fait l’objet d’un arrêté d’inscription sont immatriculés au registre
de l'inventaire général du patrimoine culturel ou au répertoire national des gravures et peintures rupestres,
des pierres écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère chargé des affaires
culturelles.

TITRE II
PROCEDURE DE CLASSEMENT ET DE DECLASSEMENT DES IMMEUBLES ET OBJETS MOBILIERS

Chapitre premier
Dispositions générales
ART. 6.-- La demande de classement des meubles et immeubles doit être adressée à l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles. Elle indique la situation du lieu où se trouve le site, le
monument ou l’objet, sa description détaillée, son origine, sa date ou l’époque à laquelle il appartient, sa
situation juridique. S’il s’agit d’un immeuble, elle est, en outre, accompagnée d’un plan indiquant les limites de
l’immeuble à classer ainsi que, le cas échéant, le numéro du titre foncier ou de la réquisition d’immatriculation
et tous documents s’y rapportant. Les demandes de classement sont soumises à l’avis de la commission
prévue à l’article 3 ci-dessus.
ART. 7.-- Le classement des immeubles et des objets mobiliers est prononcé par décret sur proposition
de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, après avis du ministre chargé de
l’aménagement du territoire.
Le décret prononçant le classement est assorti d’un plan qui fixe les limites du périmètre de classement
ainsi que, éventuellement, celles de la zone de protection y incluse.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Il définit les servitudes que comporte le classement et précise, le cas échéant, pour la zone de protection,
les servitudes spéciales nécessaires à la protection de l’immeuble ainsi que les dérogations aux servitudes
générales visées par l’article 18 de la loi précitée n° 22-80.
ART. 8.-- Les immeubles classés ou assimilés auxdits immeubles par l’effet des dispositions de l’article
11 de la loi précitée n° 22-80, sont inscrits sur une liste établie par les soins de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles ou sur le répertoire national des gravures et peintures rupestres, des pierres
écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère des affaires culturelles.
En outre, le classement de ces dernières peut donner lieu à l’apposition d’une marque spéciale constituée
par l’étoile à cinq branches entourée de la mention Royaume du Maroc suivie, selon le cas, des mots gravure
classée, peinture classée ou inscription classée.
Les meubles classés sont inscrits sur le répertoire des objets mobiliers classés ou assimilés, dressé par
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

Chapitre II
Classement des immeubles et objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou ethniques
ART. 9.-- Le classement des immeubles Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités publiques
locales ou aux collectivités ethniques régies par le dahir du 26 Rejeb 1337 (27 Avril 1919) organisant la tutelle
administrative des collectivités ethniques et réglementant la gestion et l’aliénation des biens collectifs, est
prononcé, sans enquête, sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, après
avis conforme :
- du ministre de l’équipement pour les immeubles du domaine public de l’Etat ;
- du ministre des finances ou du ministre chargé de l'agriculture, suivant le cas, pour les immeubles du
domaine privé ;
- du ministre de l’intérieur, pour les immeubles du domaine public ou privé communal et les immeubles
collectifs ;
- du ministre chargé des Habous, pour les immeubles Habous.
Le conseil communal de la commune dans laquelle est situé l’immeuble doit donner son avis sur le projet
de classement, après avoir appelé préalablement à sa réunion, le représentant de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles si celle-ci lui en fait la demande.
En outre, l’avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire doit être recueilli lorsque le classement
comporte l’établissement de servitudes ou la modification des servitudes existantes résultant d’un plan
d’aménagement ou de développement ou d’autres documents d'urbanisme ou d’aménagement du territoire.
ART. 10.-- Le classement des objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou aux collectivités ethniques est prononcé, sans enquête, sur proposition de l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles après avis du ministre intéressé.
ART.11.-- Dès sa publication au Bulletin officiel, le décret prononçant le classement est notifié par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles aux services intéressés et à l’autorité communale
compétente du lieu de l'immeuble ou de l’objet classé.

Chapitre III
Classement des immeubles et objets mobiliers privés

Section I
Dispositions communes
ART. 12.-- Le classement des immeubles et objets mobiliers privés est précédé d’une enquête ordonnée
par un arrêté de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, publié au Bulletin officiel.
Cet arrêté fixe la date d’ouverture de l’enquête. Il précise, le cas échéant, les servitudes qu’imposera le
classement. Les documents suivants lui sont annexés :
- pour les immeubles : plans, relevés, croquis de détail et d’ensemble, copies du titre foncier ou de la
réquisition d’immatriculation et, s’il y a lieu, photographies et plan fixant les limites du classement et précisant,
le cas échéant, la zone des servitudes ;
- pour les objets mobiliers : dessins, photographies ainsi que toute documentation y relative.
La durée de l’enquête est de deux mois pour les immeubles et d'un mois pour les meubles.
ART. 13.-- L’autorité communale compétente procède à l’enquête. Elle est saisie par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles qui lui adresse le dossier de classement. Ce dossier
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

comprend l’arrêté ordonnant l’enquête, tel qu’il a été publié au Bulletin officiel, ainsi que les documents qui lui
sont annexés.
ART. 14.-- Tout intéressé peut, pendant la durée de l'enquête, prendre connaissance du dossier de
classement et formuler, sur un registre ouvert à cet effet, ses observations qu’il peut également adresser, sous
pli recommandé, à l’autorité communale compétente.
ART. 15.-- Sur demande de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, son représentant
doit être appelé à la réunion du conseil communal avant que celui-ci ne donne son avis sur le projet de
classement.
ART. 16.-- Dès réception du dossier, l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles propose
au Premier ministre le classement de l’immeuble ou de l’objet mobilier concerné.
Le décret de classement est publié au Bulletin officiel.

Section II
Classement des immeubles privés
ART. 17.-- Dès réception du dossier de classement, l’autorité communale compétente publie un avis
indiquant les dates d’ouverture et de clôture de l'enquête, mentionnant le dépôt du dossier au siège de ladite
autorité et reproduisant un extrait de l’arrêté d’ouverture de l’enquête.
Cet avis doit faire l’objet de deux insertions, à huit jours d’intervalle, dans deux quotidiens autorisés à
recevoir les annonces légales. Il est également affiché dans les bureaux de l’autorité communale compétente.
Pour les immeubles ruraux trois publications, par voie de criées, sont faites, par les soins du président du
conseil communal, sur le souk ou le marché local. Les affichages et publications prévus à l’alinéa précèdent
tiennent lieu de notification aux intéressés.
ART. 18.-- Dès la clôture de l’enquête, l’autorité communale compétente adresse au service régional des
affaires culturelles ou, à défaut, directement à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, le
dossier de la procédure, en double exemplaire, avec les pièces justificatives de l'accomplissement des
formalités prescrites par les articles 12, 13, 14 et 15 ci-dessus ainsi qu’une copie certifiée conforme du registre
des réclamations et de l’avis du conseil communal.
ART. 19.-- Lorsque le classement proposé conformément à l’article 16 diffère de celui prévu par l’arrêté
d'ouverture d’enquête, un nouveau plan déterminant les limites du classement est annexé au décret.
ART. 20.-- Dès la publication du décret de classement, l’autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles ou son représentant régional notifie le classement, sous pli recommandé, aux propriétaires
concernés. Une copie de chaque notification est adressée pour information à l’autorité communale compétente
du lieu de l’immeuble classé.
ART. 21.-- La demande d’inscription sur le titre foncier de l’immeuble du décret de classement, faite par
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles ou par le propriétaire, est adressée à la
conservation foncière du lieu de l’immeuble classé.

Section III
Classement des objets mobiliers
ART. 22.-- Dès réception du dossier de classement l'autorité communale compétente notifie, sous pli
recommandé, au propriétaire de l’objet l’arrêté ordonnant l’enquête. Cette notification, qui mentionne les dates
d’ouverture et de clôture de celle-ci, informe l’intéressé du dépôt du dossier et l’invite à en prendre
connaissance au siège de l’autorité communale compétente. Elle fait, en outre, procéder à l'affichage dans
ses locaux de l’arrêté et d’un avis indiquant les dates d’ouverture et de clôture de l'enquête ainsi que du dépôt
du dossier de classement.
ART. 23.-- Dès la clôture de l’enquête, l’autorité communale compétente adresse, en double exemplaire,
à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles le dossier de la procédure avec les pièces
justificatives des formalités prescrites à l’article précédent ainsi qu’une copie certifiée conforme du registre des
réclamations et de l’avis du conseil communal.
ART. 24.-- Le décret de classement, une fois publié, est notifié aux propriétaires intéressés par l’autorité
communale compétente à la demande de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Chapitre IV
Déclassement
ART. 25.-- La demande de déclassement d’un immeuble ou d’un objet mobilier doit être adressée à
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 26.-- Le déclassement des immeubles Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou aux collectivités ethniques, ainsi que le déclassement des meubles soumis aux mêmes
régimes de propriété, est effectué dans les mêmes formes que leur classement.
ART. 27.-- Le déclassement des immeubles et meus-les privés est prononcé par décret pris sur proposition
de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles après avis du conseil communal du lieu de
l’immeuble ou de l’objet mobilier et des services intéressés. En cas de déclassement partiel d’un immeuble,
un plan déterminant les limites du déclassement est annexé au décret. Le décret de déclassement est publié
au Bulletin officiel.
ART. 28.-- Dès que le décret prononçant le déclassement a été publié au Bulletin officiel, l’autorité
communale compétente, saisie par l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, notifie le
déclassement par correspondance, sous pli recommandé, aux particuliers intéressés et, s’il s’agit d’un
immeuble, au conservateur de la propriété foncière du lieu de situation de l'immeuble.
ART. 29.-- Le déclassement entraîne radiation des immeubles ou objets mobiliers, des listes et répertoires
où ils figuraient.

TITRE III
EFFETS DU CLASSEMENT
ART. 30.-- La restauration ou la modification d’un immeuble classé et la modification de l’aspect des lieux
compris dans le périmètre de classement, une fois autorisées, s’effectuent sous le contrôle d’un inspecteur
des monuments historiques.
ART. 31.-- La modification par les plans d'aménagement, de développement et autres documents
d'urbanisme ou d’aménagement du territoire, des servitudes résultant du classement, est subordonnée à l’avis
conforme de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 32.-- L’établissement d’ouvrages d’intérêt public intéressant tout ou partie des immeubles classés :
monuments historiques ou naturels, sites urbains ou naturels à caractère artistique, historique, légendaire, ou
pittoresque, ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général, zones entourant les
monuments historiques, ne peut être entrepris qu’après autorisation de l’autorité gouvernementale chargée
des affaires culturelles, accordée après avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire.
ART. 33.-- Il ne peut être ouvert d’enquête pour l’expropriation d’un immeuble classé qu'après que
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles a été appelée à présenter ses observations.
ART. 34.-- L’autorisation prévue par les articles 22 et 34 de la loi précitée n° 22-80 est accordée par décret
pris sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles et, pour le décret accordant
l’autorisation prévue par l’article 22, après avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire.

TITRE IV
DROIT DE PREEMPTION DE L’ETAT
ART. 35.--La déclaration du propriétaire préalable à l’aliénation volontaire d’un immeuble ou meuble,
inscrit ou classée, est adressée à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles qui en délivre un
récépissé qui constate la date de réception de la déclaration.
Cette déclaration doit indiquer : la désignation de l’immeuble ou du meuble par son numéro d’inscription
ou de classement, le prix et les conditions de l'aliénation ainsi que la personne de l’acquéreur.
ART. 36.-- La notification prévue à l’article 39 de la loi précitée n° 22-80 est faite par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles par lettre recommandée avec accusé de réception.

TITRE V
FOUILLES
ART. 37.-- Les demandes d’autorisation de fouilles archéologiques ou de travaux assimilés à des fouilles
en application de l’article 47 de la loi précitée n° 22-80 doivent être adressées à l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles six mois au moins avant la date prévue pour le commencement des fouilles
envisagées.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Elles sont établies sur un formulaire prévu à cet effet et tenu à la disposition des intéressés dans les
services culturels régionaux de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 38.-- Les autorisations de fouilles ou travaux assimilés sont accordées :
- par l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles pour les fouilles terrestres et ;
- conjointement par cette autorité et le ministre du commerce et de l‘industrie pour les fouilles marines.
ART. 39.-- Les autorisations visées à l’article précédent sont valables pendant une durée d’un an à
compter de la date d’ouverture du chantier.
Elles sont renouvelables pour des périodes d’égale durée, sur demande de prolongation formulée, dans
les conditions fixées par le 2° alinéa de l'article 37, trois mois avant l’expiration de l’autorisation en cours de
validité.
L’autorisation qui arrive à expiration pendant l’instruction de la demande de prolongation est prorogée de
droit jusqu’à la date de la décision statuant sur cette demande.
ART. 40.-- La demande d’autorisation prévue à l’article 48, 1er alinéa de la loi précitée n° 22-80 est
adressée à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, par lettre recommandée avec accusé
de réception.
Le délai de trois mois prévu audit article court à partir du jour d’envoi de la lettre recommandée.

TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
ART. 41.-- Outre les compétences qu’elle tient du présent décret, l’autorité gouvernementale chargée des
affaires culturelles est compétente pour :
- recevoir les demandes et délivrer les autorisations prévues par les articles 5, 21, 23, 24, 25, 31, 44 et
58 de la loi précitée n° 22-80 ;
- recevoir l’avis préalable aux travaux visés à l’article 6 de ladite loi ;
- recevoir la notification du procès-verbal d'adjudication concernant des meubles ou immeubles inscrits
ou classés et prendre la décision de préemption ou non ;
- aviser le propriétaire dans le cas prévu à l’article 32 de la loi précitée ;
- procéder, le cas échéant, à la diffusion de la documentation afférente à un meuble ou immeuble inscrit ;
- recevoir la demande d’indemnité prévue par l'article 16 de la loi précitée n° 22-80 et passer, avec les
particuliers intéressés, les accords amiables prévus par les articles 17 et 49 de ladite loi ;
- fixer, par décision, les conditions d’exploitation de leurs biens à des fins lucratives, par les propriétaires
d’immeubles ou d’objets mobiliers inscrits ;
- allouer des subventions aux propriétaires de meubles ou immeubles inscrits et entreprendre tous travaux
visant à sauvegarder et mettre en valeur le bien inscrit ;
- dans le cas prévu par l’article 46 de la loi précitée n° 22-80 recevoir de l’autorité communale compétente
l’information concernant la découverte de monuments, monnaies ou objets d’art et d’antiquité ; fixer les
conditions définitives dans lesquelles sera poursuivi le travail de fouilles ou décider son arrêt provisoire ;
- exercer le droit de transaction.
ART. 42.-- L'expression l’administration au sens de l'article 51 de la loi précitée n°22-80 désigne, soit
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, soit le ministre de l’intérieur, soit le ministre chargé
de l’aménagement du territoire, soit le ministre de l'agriculture et de la réforme agraire, soit le ministre chargé
de l’équipement.
ART. 43.-- L’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles peut déléguer les attributions qui
lui sont conférées par le présent décret, aux inspecteurs des monuments historiques et aux chefs des services
culturels régionaux relevant de son département.
ART. 44.-- Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles 11, 13 à 16, 20, 22 à 24, 27
et 28 du présent décret sont exercés par le gouverneur dans la préfecture de Rabat-Salé, conformément à
l’article 67 du dahir portant loi n°1-76- 583 du 5 Chaoual 1395 (30 Septembre 1976) relatif à l'organisation
communale.
ART. 45.-- Le ministre d’Etat chargé des affaires culturelles, le ministre de l’intérieur, le ministre de la
justice, le ministre des finances, le ministre des Habous et des affaires islamiques et le ministre de l’habitat et
de l'aménagement du territoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret
qui sera publié au Bulletin officiel ./.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Fait à Rabat, le 23 Hija 1401 (22 Octobre 1981).


MAATI BOUABID
Pour contreseing :
Le ministre d’Etat chargé des affaires culturelles,
HADJ M’HAMED BAHNINI
Le ministre de l’intérieur,
DRISS BASRI
Le ministre de la justice,
MAATI BOUABID
Le ministre des finances,
ABDELKAMEL RERHAYE
Le ministre des habous et des affaires islamiques,
DR. AHMED RAMZI
Le ministre de l’habitat et de l’aménagement du territoire,
ABBES EL FASSI

Le texte en langue arabe a été publié dans le Bulletin officiel n° 6618 du 13 safar 1439 (2 novembre 2017).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de
rénovation urbaine, promulguée dahir n° 1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016)
Bulletin officiel n° 6466 du 12 chaabane 1437 (19 mai 2016)

LOUANGE A DIEU SEUL !


(Grand Sceau de Sa Majesté Mohammed VI)
Que l’on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !

Que Notre Majesté Chérifienne,


Vu la Constitution, notamment ses articles 42 et 50,
A DECIDE CE QUI SUIT :
Est promulguée et sera publiée au Bulletin officiel, à la suite du présent dahir, la loi n° 94-12 relative aux
bâtiments menaçant ruine et à l‘organisation des opérations de rénovation urbaine, telle qu’adoptée par la
Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.
Fait à Rabat, le 19 rejeb 1437 (27 avril 2016).
Pour contreseing :
Le Chef du gouvernement,
ABDEL-lLAH BENKIRAN.

*
* *

Loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine

TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article premier
Les dispositions de la présente loi ont pour objet d’édicter des mesures relatives au traitement des
bâtiments menaçant ruine et aux opérations de rénovation urbaine ainsi que la création d’un établissement
public à cette fin.

Article 2
Pour l’application des dispositions de la présente loi, on entend par :
- Bâtiment menaçant ruine : toute construction ou installation de quelque type qu’elle soit, dont
l’effondrement total ou partiel peut porter atteinte à la sécurité de ses occupants, de ses exploitants,
à celle des passants ou des bâtiments avoisinants, même non-contigus.
On entend également par bâtiment menaçant ruine, toute construction ou installation ne remplissant
plus les garanties de solidité nécessaires en raison du délabrement d’une de ses composantes principales
intérieures ou extérieures ou du fait de son édification sur un terrain exposé aux risques.
- Rénovation urbaine : opérations visant à prendre soin des tissus urbains anciens et des vieux
quartiers, à préserver le patrimoine architectural et civilisationnel des villes et à valoriser les espaces
urbains, soit par des opérations de démolition et de reconstruction, des opérations de restauration et
de rénovation, le développement des infrastructures , la desserte en équipements de base et la
construction de nouveaux logements, soit par l’aménagement foncier, dans le respect des conditions
de protection de l’environnement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

TITRE II
TRAITEMENT DES BÂTIMENTS MENACANT RUINE

Chapitre premier
Responsabilité des propriétaires de bâtiments menaçant ruine
Article 3
La responsabilité de l’entretien des bâtiments incombe à leurs propriétaires, qu’ils soient des personnes
physiques ou morales, publiques ou privées. Ils sont également responsables du dommage causé par leur
effondrement partiel, si ledit dommage résulte d’un vice dans la construction, d’un défaut d’entretien ou d’une
dégradation, sous réserve des dispositions de l’article 769 du dahir du 9 ramadan l33l (12 août 1913) portant
code des obligations et contrats.

Article 4
Lorsqu’une construction menace ruine, le propriétaire ou l’exploitant doit prendre les mesures
nécessaires et urgentes afin de faire cesser le danger ; il doit également rénover, entretenir et réhabiliter ladite
construction de façon à en garantir la solidité ainsi que la sécurité du voisinage.
Si le bâtiment menaçant ruine est loué et doit être démoli, sur arrêté du président du conseil communal,
le propriétaire peut, nonobstant toute disposition contraire, requérir du tribunal de première instance dans le
ressort territorial duquel se trouve ledit bâtiment, la résiliation du contrat de bail et l’évacuation du locataire ou
de la personne en tenant lieu, sans indemnisation.
Le jugement ordonnant l’évacuation est assorti de l’exécution provisoire.
Toutefois, la priorité est accordée au locataire pour reprendre le bâtiment loué après sa réparation, sa
restauration ou sa reconstruction. Dans ce cas, tous les frais engagés pour le renforcement, l’entretien ou la
reconstruction du bâtiment menaçant ruine sont pris en compte dans la fixation du nouveau montant du loyer.

Article 5
Les locataires, les occupants ou les exploitants d’un bâtiment menaçant ruine doivent prévenir le
propriétaire dudit bâtiment, le président du conseil communal et les autorités locales, par tout moyen légal de
notification, du danger que constitue le bâtiment.

Chapitre II
Les mesures relatives au traitement des bâtiments menaçant ruine
Section première. - Les procédures et les mesures prises par le président du conseil de la commune
concernant le traitement des bâtiments menaçant ruine

Article 6
Le président du conseil de la commune ou la personne déléguée par lui à cet effet prend des arrêtés
relatifs au renforcement ou à la démolition du bâtiment menaçant ruine après s’être assuré par une expertise
technique effectuée par les services de l’administration compétente ou sur la base d’un rapport écrit élaboré
par la commission provinciale, que l’effondrement total ou partiel dudit bâtiment peut porter atteinte à la
sécurité de ses occupants, des passants ou des bâtiments avoisinants, même non contigus.
Toutefois, s’il est constaté que l’état du bâtiment précité au 1er alinéa ci-dessus, exige une intervention
pour conjurer un danger grave et imminent, le président du conseil de la commune doit prendre les mesures
conservatoires d’urgence nécessaires à cette fin, et ce, selon les conditions et modalités prévues dans le
présent chapitre, sous réserve des mesures à prendre par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la
réhabilitation des bâtiments menaçant ruine prévues au titre III de la présente loi.

Article 7
Le président du conseil de la commune peut, le cas échéant, requérir, par écrit, du gouverneur de la
préfecture ou de la province compétent, l’usage de la force publique, pour garantir l’exécution immédiate de
ses arrêtés et la sécurité des personnes chargées de l’exécution des travaux décidés,

Article 8
Si, pour un motif quelconque, le président du conseil de la commune ne peut prendre les mesures qui lui
incombent en vertu de la présente loi ou s’abstient de les prendre, le gouverneur de la préfecture ou de la
province lui demande d’exercer ses fonctions. A l’expiration d’un délai de sept (7) jours à compter de la date
d’envoi de la demande sans que le président n’y donne suite, le gouverneur de la préfecture ou de la province

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

saisit la juridiction des référés près le tribunal administratif en vue de statuer sur l’existence de l’état
d’abstention.
La juridiction des référés statue dans un délai de 48 heures à compter de l’introduction de la saisine
auprès du greffe de ladite juridiction par décision judiciaire définitive et sans convocation des parties, le cas
échéant. Lorsque la décision judiciaire constate ledit état d’abstention, le gouverneur peut se substituer au
président dans l’exercice des actes que ce dernier s’est abstenu d’exercer.

Section ll. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas ordinaires

Article 9
En application des dispositions du 1 alinéa de l’article 6 précité, le président du conseil communal, après
er

réception d’un rapport écrit des contrôleurs visés à l’article 47 ci-dessous ou de la commission provinciale
prévue à l’article 29 ci-après, doit aviser, par arrêté, le propriétaire du bâtiment, ses exploitants, ses occupants
ou le syndic s’il s’agit d’un immeuble soumis au régime de la copropriété, par tout moyen légal de notification.
L’arrêté précité doit déclarer le bâtiment menaçant ruine et déterminer les opérations à accomplir par une
des personnes susmentionnées, afin de conjurer le danger et cela dans un délai déterminé.
Ledit arrêté peut être assorti de l’interdiction provisoire ou définitive d’accéder au bâtiment précité, en
précisant le délai au cours duquel l’interdiction restera en vigueur.

Article 10
Le président du conseil de la commune doit adresser le-dit arrêté aux personnes concernées visées à
l’article 9 ci-dessus, par les moyens de notification prévus à l’article 20 ci-après.

Article 11
La personne concernée par l’arrêté du président du conseil de la commune peut, dans le délai fixé par
ledit arrêté, présenter une déclaration à ce dernier, comportant les mesures d’entretien, de renforcement, de
restauration ou de démolition qu’elle envisage de prendre.
Elle peut également présenter au président du conseil de la commune une nouvelle expertise comportant
un diagnostic différent de l’état du bâtiment, effectuée par un ingénieur spécialisé,
Dans ce cas, le président du conseil de la commune peut modifier son précédent arrêté par un arrêté
motivé qu’il s’agisse des mesures à prendre ou du délai fixé pour leur mise en œuvre.

Article 12
La personne concernée peut exercer un recours contre l’arrêté du président du conseil de la commune,
devant le président du tribunal administratif dans le ressort duquel se trouve le bâtiment, en sa qualité de juge
des référés, dans un délai de dix (10) jours.
Il est statué sur la demande dans un délai de trois (3) jours.
L’exécution de l’arrêté du président du conseil de la commune est suspendue jusqu’à ce qu’il soit statué
sur la demande.

Article 13
Si l’intéressé ne présente aucune opposition à l’arrêté du président du conseil de la commune devant le
tribunal dans le délai prévu au 1er alinéa de l’article 12 ci-dessus ou refuse de réaliser les travaux demandés
dans les délais fixés, l’administration ou l’Agence procèdent, par décision motivée, à l’exécution des travaux,
aux frais du propriétaire ou du syndicat s’il s’agit d’un immeuble soumis au régime de la copropriété.

Article 14
Les montants engagés en lieu et place du propriétaire ou du syndicat des propriétaires qui se sont
abstenus d’exécuter les travaux sont recouvrés conformément aux règles prévues dans le code de
recouvrement des créances publiques.
Si le bâtiment est soumis au régime de la copropriété, le montant à recouvrer est déterminé selon la
quote-part possédée par chaque copropriétaire.
Les montants totaux des travaux ainsi que tous les frais qui leurs sont liés, sont pris en compte à partir
de la date à laquelle la notification est faite par l’administration ou l’Agence de se substituer aux propriétaires
qui se sont abstenus de les exécuter.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 15
Le président du conseil de la commune s’assure de la réalisation et de l’achèvement des travaux requis
sur la base d’une attestation de l’architecte conformément à l’article 55 de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme
pour le renforcement, l’entretien, la restauration ou la reconstruction d’un bâtiment menaçant ruine à la fin
desdits travaux.
Le président du conseil de la commune déclare, par arrêté. la cessation du danger que représente le
bâtiment et permet aux personnes concernées de reprendre l’exploitation de celui-ci, selon son affectation
initiale.
Le président du conseil communal peut également exiger des travaux additionnels, par arrêté motivé.

Article 16
Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section, les bâtiments menaçant ruine qui relèvent
de l’Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics lesquels, doivent être rénovés, entretenus
et réhabilités par les administrations concernées de manière à en garantir la sécurité. la solidité et la propreté.
Le président du conseil de la commune dans le ressort territorial duquel est sis le bâtiment menaçant
ruine ou négligé ou laissé à l’abandon, informe par l’intermédiaire du gouverneur de la préfecture ou de la
province, l’autorité administrative dont relève le bâtiment précité.
Si l’autorité administrative dont relève le bâtiment menaçant ruine ne donne pas suite à la demande du
président du conseil de la commune, l’administration ou l’Agence prend les mesures nécessaires pour
l’exécution des travaux requis, aux frais de l’autorité administrative dont relève le bâtiment menaçant ruine.

Section III. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas urgents

Article 17
Lorsqu’un péril imminent menace la sécurité des occupants d’un bâtiment menaçant ruine, les passants
ou les bâtiments avoisinants, conformément à la définition mentionnée à l’article 2 de la présente loi, le
président du conseil de la commune ordonne, sur la base d’un rapport établi par la commission provinciale
visée à l’article 29 ci- après ou par les contrôleurs prévus à l’article 47 ci-dessous, de prendre les mesures
d’urgence nécessaires pour conjurer le danger, notamment :
- l’information et la sensibilisation des propriétaires, des résidents et passants sur les risques potentiels
liés aux bâtiments menaçants ruine avoisinants ou contigus, et ce par tous les moyens de
signalisation, les panneaux publicitaires et tout autre moyen susceptible d’aider à conjurer le danger ;
- le renforcement du bâtiment ;
- l’évacuation des habitants ou des occupants du bâtiment ou de l’installation;
- l’interdiction provisoire d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- l’interdiction définitive d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- l’interdiction, partielle ou totale, d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- la démolition, totale ou partielle, du bâtiment ou de l’installation.

Article 18
L’arrêté visé à l’article 17 ci-dessus ne peut faire l’objet d’aucune contestation qui pourrait avoir pour effet
de surseoir à l’exécution de ses dispositions.

Article 19
Si les occupants d’un bâtiment menaçant ruine ayant fait l’objet d’un ordre d’évacuation ou d’interdiction
provisoire ou définitive, ne peuvent avoir accès à un logement décent par leurs propres moyens, l’autorité
administrative locale compétente, en coordination avec l’Agence, prennent les mesures nécessaires pour leur
relogement provisoire.
Les exigences sanitaires et environnementales nécessaires sont respectées lors des opérations de
relogement.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section IV. - Notification des arrêtés

Article 20
Les arrêtés pris par le président du conseil de la commune sont notifiés aux personnes visées à l’article
3 ci-dessus, lorsque leur identité et leur lieu de résidence sont identifiés, par l’intermédiaire de l’autorité
administrative locale dans le ressort territorial de laquelle se trouve le bâtiment.
Lorsque leur identité ou leur lieu de résidence ne sont pas identifiés, le président du conseil de la
commune leur notifie les arrêtés pris par les moyens suivants :
- la publication dans deux journaux nationaux autorisés à recevoir les annonces légales, à deux dates
séparées par une période de 5 à 10 jours ;
- le procureur du Roi près le tribunal de première instance du ressort duquel se trouve le bâtiment
concerné ;
- l’affichage au siège de la commune et de l’arrondissement dans le ressort territorial duquel est sis le
bâtiment concerné;
- l’affichage sur la façade du bâtiment concerné et sur les limites de la zone déclarée menaçant ruine.
Le président du conseil de la commune peut également avoir recours à tout autre moyen de publicité
convenable.
Dans tous les cas, l’arrêté est réputé exécutoire à l’expiration du délai d’un mois à compter de la date des
procédures de notification. L’administration ou l’Agence peut, dans ce cas, procéder à son exécution aux frais
du propriétaire.

Article 21
A compter de la notification de l’arrêté du président du conseil de la commune au propriétaire du bâtiment,
à ses occupants, à ses exploitants ou au syndic, le bâtiment dont l’évacuation a été décidée est réputé
impropre à l’habitation ou à tout autre usage quelle qu’en soit la nature.
Dans ce cas, le locataire dont l’évacuation a été décidée cesse de payer le montant du loyer à compter
du premier jour du mois suivant la date de notification de l’arrêté et ce, jusqu’au premier jour du mois suivant
la date de l’achèvement des travaux.
L’arrêté du président du conseil de la commune précité devient caduc, à compter de la publication d’un
nouvel arrêté annonçant la cessation du danger.

Chapitre III
Plan de rénovation urbaine
Section première. - Objet du plan de rénovation urbaine

Article 22
Sous réserve des orientations des documents d’urbanisme en vigueur, le plan de rénovation urbaine vise
à valoriser l’espace urbain et à améliorer les conditions de vie et de logement, notamment par :
- la réhabilitation du tissu bâti et du patrimoine architectural et urbanistique, en vue de sa valorisation
fonctionnelle, esthétique, économique, culturelle et environnementale ;
- la création ou l’amélioration des équipements publics et collectifs ;
- la création ou l’amélioration d’espaces verts ;
- la création ou l’amélioration de bâtiments destinés au commerce ou aux services ;
- la création ou l’amélioration des services publics.
L’opération de rénovation urbaine doit donner la priorité à l’homogénéité sociale chaque fois qu’il s’agit
d’opérations intégrées.

Article 23
Le plan de rénovation urbaine comprend :
- un ou plusieurs documents graphiques ;
- un règlement fixant les règles de rénovation urbaine et les règles selon lesquelles doivent être traités
les bâtiments menaçant ruine ;
- un programme d’exécution des opérations programmées dans le cadre du plan de rénovation urbaine
s’étalant sur une durée maximale de dix (10) ans.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Section ll. - Etablissement du plan de rénovation urbaine

Article 24
Préalablement à l’établissement du plan de rénovation urbaine, le président du conseil de la commune
prend un arrêté par lequel il fixe les limites des zones de rénovation urbaine sur lesquelles porte ledit plan.
L’arrêté précité est pris sur proposition de la commission provinciale visée à l’article 29 ci-dessous, après
avis du conseil de la commune concerné.
Si le périmètre de délimitation est à cheval sur deux ou plusieurs communes, il appartient au gouverneur
de la préfecture ou de la province de prendre un arrêté à ce sujet, après avis des conseils concernés.

Article 25
Le projet de plan des zones de rénovation urbaine est pris à l’initiative de l’administration ou de l’Agence.
A cet effet, toutes les mesures nécessaires sont prises en vue de connaître les attentes des principaux
opérateurs institutionnels, économiques, sociaux et culturels.
Ledit projet est soumis, pour avis, au conseil de la commune ou aux conseils des communes concernés.

Article 26
Le projet du plan des zones de rénovation urbaine est approuvé selon les procédures et conditions fixées
par voie réglementaire. Il est modifié selon les mêmes procédures et conditions.

Article 27
Le texte approuvant le plan des zones de rénovation urbaine vaut déclaration d’utilité publique des
opérations nécessaires à la réalisation des travaux décidés dans le plan.
Les effets de la déclaration d’utilité publique demeurent en vigueur jusqu’à l’achèvement du programme
susvisé, sans toutefois excéder un délai maximum de dix (10) ans.

Article 28
L’Agence assure le suivi de l’exécution des projets prévus dans le plan de rénovation urbaine, en
concertation avec les opérateurs concernés et veille à la conformité desdits projets aux objectifs fixés.

Section III. - La commission provinciale chargée de la fixation des limites des zones concernées par
les bâtiments menaçant ruine et les opérations de rénovation urbaine

Article 29
Il est institué, au niveau de chaque préfecture ou province, sous la présidence du gouverneur de la
préfecture ou province ou de son représentant, une commission provinciale chargée de fixer les limites des
périmètres des zones des bâtiments menaçant ruine et les quartiers concernés par les opérations de
rénovation urbaine.

Article 30
La commission citée à l’article 29 ci-dessus est chargée, notamment, de :
- fixer les zones concernées par les opérations de rénovation urbaine ;
- fixer les opérations de rénovation urbaine nécessaires des quartiers concernés, sur la base d’un
programme d’investissement établi, à cette fin, par l’administration ou par l’Agence;
- désigner les limites des zones de protection dans les quartiers abritant des bâtiments menaçant ruine,
à la lumière des résultats de l’expertise à effectuer ;
- examiner et fixer les mesures techniques, financières et sociales pour la réalisation des opérations de
rénovation urbaine et le traitement des bâtiments menaçant ruine;
- élaborer des rapports sur la situation des bâtiments menaçant ruine et fixer les mesures relatives au
contrôle de la stabilité et de la solidité des bâtiments et la nature des travaux à effectuer selon le cas ;
- proposer les moyens de publicité et d’information adéquats en vue de porter la liste des bâtiments
menaçant ruine à la connaissance du public et des administrations concernées.

Article 31
La commission mentionnée à l’article 29 ci-dessus est composée du gouverneur de la préfecture ou de
la province, président, outre les représentants de l’administration dont la liste est fixée par décret, des
membres suivants :
- le ou les présidents des conseils des communes concernés ;
~ 497 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- le directeur de l’agence urbaine concernée ;


- le conservateur de la propriété foncière concerné ;
- le représentant des services de la protection civile.
Le président de la commission peut inviter aux travaux de celle-ci toute personne physique ou morale
dont il juge l’avis utile.
Le secrétariat permanent de la commission provinciale est assuré par le représentant de l’autorité
gouvernementale chargée de l’habitat.

TITRE III
L’AGENCE NATIONALE POUR LA RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS
MENAÇANT RUINE

Section première. - Création et missions de l’Agence

Article 32
II est créé un établissement public dénommé « l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la
réhabilitation des bâtiments menaçant ruine », dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière,
désignée dans la présente loi par « l’Agence ».

Article 33
L’Agence est soumise à la tutelle de l’Etat, laquelle a pour objet de faire respecter, par les organes de
l’Agence, les dispositions de la présente loi, notamment celles relatives aux missions qui lui sont dévolues et,
de manière générale, de veiller à l’application de la législation et de la réglementation en vigueur relatives aux
établissements publics.
L’Agence est également soumise au contrôle financier de l’Etat applicable aux entreprises publiques et
autres organismes conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Article 34
L’Agence est chargée des missions d’élaboration, d’étude des stratégies, programmes urbains et projets
relatifs à la rénovation urbaine et à la réhabilitation des tissus et des bâtiments menaçant ruine et de
l’élaboration et la supervision de la mise en œuvre des schémas et plans nécessaires à cet effet, ainsi que
des opérations visant à valoriser les différents domaines urbains que ce soit par les opérations de démolition,
de reconstruction ou de rénovation ou à travers le développement des infrastructures, la desserte en
équipements de base, de l’édification de logements ou la réalisation des opérations d’aménagement foncier.
A cet effet, l’Agence est chargée notamment de :
- donner son avis sur les projets relatifs à la rénovation urbaine, au traitement des bâtiments menaçant
ruine et aux tissus anciens qui lui sont soumis;
- participer à la réalisation des études et plans relatifs aux travaux nécessaires pour conjurer le péril
que représentent les bâtiments menaçant ruine, tels les travaux nécessaires de consolidation, de
démolition, de reconstruction et, d’une manière générale, toutes les mesures nécessaires pour assurer
la solidité et la stabilité des bâtiments ;
- procéder, pour son propre compte ou pour le compte de l’Etat, des collectivités territoriales ou de toute
personne publique ou privée, physique ou morale, à sa demande, à l’élaboration et la supervision de
l’exécution des programmes et projets urbains, des projets de rénovation urbaine, visant à la
réhabilitation des tissus anciens et à l’intervention sur les bâtiments menaçant ruine ;
- superviser la réalisation des opérations d’aménagement foncier, d’acquisition de terrains et de biens
immeubles nécessaires à la réalisation des programmes et projets précités ;
- financer et participer au financement des études et des travaux d’expertise relatifs aux projets urbains
et aux projets de rénovation urbaine et de réhabilitation des bâtiments menaçant ruine;
- rechercher les moyens de financement requis pour l’exécution des programmes et projets susvisés ;
- prendre en compte les mesures proposées par l’administration ou la commission provinciale chargée
de la fixation des limites des zones concernées par les bâtiments menaçant ruine et les opérations de
rénovation urbaine ;
- fournir l’assistance technique dans les domaines relevant de ses attributions ;
- mettre à disposition des intéressés des unités de logement ou des centres d’hébergement provisoire ;
- participer à toute activité compatible avec les objectifs et les missions assignés à l’Agence;

~ 498 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- réaliser ou participer à la réalisation des programmes d’accompagnement social de la population


concernée par les projets de rénovation urbaine et les opérations d’intervention sur les bâtiments
menaçant ruine;
- promouvoir la création et le développement des groupements des propriétaires en vue d’accompagner
l’exécution des travaux et des programmes décidés ;
- conclure des partenariats avec toute personne physique ou morale aux fins d’élaboration de projets
et programmes relevant de ses attributions ;
- collecter et diffuser les informations et les statistiques relatives à la rénovation urbaine et à la
réhabilitation des bâtiments menaçant ruine ;
- établir un rapport annuel sur les activités et projets de l’Agence.

Article 35
L’Agence peut, aux fins d’accomplir ses missions, s’approprier les terrains nécessaires par voie
d’expropriation.

Section II. - Organes d’administration et de gestion

Article 36
L’Agence est administrée par un conseil d’administration et gérée par un directeur.

Article 37
L’autorité gouvernementale chargée de l’habitat et de la politique de la ville préside le conseil
d’administration de l’Agence qui comprend, outre les représentants de l’Etat dont la liste est fixée par décret :
- un président de conseil de région proposé par le ministre de l’intérieur parmi les présidents des
conseils des régions, pour un mandat de trois ans ;
- un président de conseil de préfecture ou de province proposé par le ministre de l’intérieur parmi les
présidents des conseils des préfectures et des provinces pour un mandat de trois ans ;
- un président de conseil de commune proposé par le ministre de l’intérieur parmi les présidents des
conseils des communes pour un mandat de trois ans ;
- le directeur de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie ou son représentant ;
- le président de la fédération des chambres d’artisanat ou son représentant ;
- le président de la fédération des chambres du commerce, de l’industrie et des services ou son
représentant.
Le président du conseil d’administration peut inviter aux réunions du conseil, à titre consultatif, toute
personne physique ou morale des secteurs public ou privé, dont il juge la présence utile.

Article 38
Le conseil d’administration est investi de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à l’administration
de l’Agence. A cet effet, il exerce notamment les attributions suivantes :
- arrête le plan d’action annuel de l’Agence ;
- arrête le budget annuel de l’Agence ainsi que les modalités de financement de ses programmes
d’activités et le régime des amortissements ;
- arrête les comptes de l’Agence et décide de l’affectation des résultats ;
- définit les structures d’organisation de l’Agence et leurs attributions;
- établit le règlement intérieur de l’Agence ;
- établit le statut du personnel de l’Agence ;
- établit le règlement fixant les conditions et les formes de passation des marchés ;
- décide de l’acquisition, de la cession ou de la location des biens immeubles par l’Agence ;
- arrête les conditions d’émission des emprunts et de recours aux autres formes de crédits bancaires ;
- fixe le barème des tarifs des prestations de services fournis par l’Agence ;
- approuve la création d’antennes ;
- statue sur l’acquisition d’actions, la création de filiales ou les prises de participations dans toute autre
institution ou organisme dont l’activité est compatible avec les objectifs assignés à l’Agence ;
- approuve les contrats de partenariat et les conventions de coopération conclus avec les organismes
nationaux et étrangers ;

~ 499 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- accepte les dons et legs ;


- approuve le rapport annuel relatif aux activités de l’Agence.
Le conseil d’administration peut donner délégation au directeur de l’Agence pour le règlement d’affaires
déterminées.

Article 39
Le conseil d’administration se réunit sur convocation de son président, aussi souvent que les besoins
l’exigent et au moins une fois par an. Il peut être réuni en session extraordinaire, soit à l’initiative de son
président, soit à la demande du tiers (1/3) de ses membres.
Le conseil d’administration délibère valablement lorsque la moitié au moins de ses membres sont
présents.
Lorsque ce quorum n’est pas atteint lors de la première réunion, une seconde réunion peut être
valablement tenue, à 15 jours d’intervalle, sans condition de quorum.
Toutefois, en cas d’urgence, la réunion peut se tenir dans les 48 heures qui suivent.
Les décisions du conseil sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage
égal des voix, celle du président est prépondérante.

Article 40
Le conseil d’administration peut décider la création de tout comité dont il fixe la composition et les
modalités de fonctionnement et auquel il peut déléguer certains de ses pouvoirs et attributions.

Article 41
Le directeur de l’Agence est nommé conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Il détient tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la gestion de l’Agence. A cet effet, il :
- veille à la gestion de l’Agence et agit en son nom ;
- représente l’Agence vis-à-vis de l’Etat, de toute administration publique ou privée et tous tiers et
accomplit tous les actes conservatoires ;
- exécute les décisions du conseil d’administration et, le cas échéant, des comités créés par ce dernier ;
- assure la gestion de l’ensemble des services de l’Agence, en assure la coordination et nomme aux
emplois de l’Agence conformément au statut de son personnel ;
- représente l’Agence en justice et intente toute action judiciaire ayant pour objet la défense des intérêts
de l’Agence, et en avise immédiatement le président du conseil d’administration ;
- assiste, à titre consultatif, aux réunions du conseil d’administration et comités créés par ce dernier.
Il peut déléguer, sous sa responsabilité, une partie de ses pouvoirs et attributions au personnel de
l’Agence, conformément à son règlement intérieur.

Section III. - Organisation financière

Article 42
Le budget de l’Agence comprend :
a) En recettes :
- la dotation budgétaire annuelle accordée par l’Etat ;
- le produit des rémunérations pour services rendus par l’Agence ;
- les produits et bénéfices provenant de ses opérations et de son patrimoine ;
- les subventions de l’Etat, des collectivités territoriales et de tout autre organisme national ou
international, public ou privé ;
- les avances remboursables de l’Etat et de tout organisme national ou international, public ou privé,
ainsi que les emprunts autorisés conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
- le produit des taxes parafiscales instituées à son profit ;
- les dons, legs et produits divers ;
- toutes autres recettes en rapport avec l’activité de l’Agence pouvant lui être affectées.
b) En dépenses :
- les dépenses d’investissement ;

~ 500 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- les dépenses d’exploitation ;


- les subventions et participations accordées par l’Agence ;
- les dépenses liées aux études et programmes de rénovation urbaine et de traitement des bâtiments
menaçant ruine et des tissus anciens ;
- le remboursement des avances et prêts ;
- toutes autres dépenses en rapport avec l’activité de l’Agence.

Article 43
Une dotation initiale de l’Etat est accordée à l’Agence pour ses frais de premier établissement.
Pour la constitution de son patrimoine foncier, l’Agence bénéficie d’apports immobiliers de l’Etat et des
collectivités territoriales. Elle peut également acquérir lesdits immeubles auprès des collectivités territoriales
ou ethniques ou auprès des particuliers.

Article 44
Le recouvrement forcé des créances de l’Agence qui n’ont pas un caractère commercial est effectué
conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur relatives aux poursuites en matière
d’impôts directs, taxes assimilées et autres créances recouvrées par les agents du Trésor.

Article 45
L’Agence bénéficie d’un droit de préemption sur les cessions d’immeubles situés à l’intérieur des
périmètres délimités, dont l’expertise constate qu’ils menacent ruine ou qu’ils peuvent faire l’objet de projets
intégrés.

Section IV. - Le personnel

Article 46
Le personnel de l’Agence est constitué par :
- des cadres et agents recrutés par ses soins conformément à son statut de personnel ou engagés par
contrat ;
- des fonctionnaires des administrations publiques en détachement auprès des différents services de
l’Agence ou mis à sa disposition.
L’Agence peut, pour la réalisation de certaines recherches à caractère technique, avoir recours, pour une
durée déterminée, à des experts relevant de l’administration publique ou du secteur privé.

TITRE IV
CONTRÔLE ET SANCTIONS

Section première. - Contrôle des bâtiments menaçant ruine

Article 47
Sont habilités à contrôler les bâtiments menaçant ruine et à dresser des procès-verbaux à leur sujet :
- les officiers de police judiciaire ;
- les agents délégués à cet effet par l’administration ou par l’Agence ;
- les fonctionnaires des communes chargés à cet effet par les présidents des conseils des communes
dont ils relèvent ;
- tout expert chargé, à titre exceptionnel, de cette mission par le président du conseil de la commune
concernée, l’administration ou l’Agence.

Article 48
Le contrôleur exerce ses fonctions, conformément à la législation en vigueur, ou à la demande du
président du conseil de la commune, de l’autorité administrative locale, de l’administration ou de l’Agence, et
ce suite à des informations qui leur sont communiquées par leurs agents chargés de cette mission, sur
l’existence d’un bâtiment menaçant ruine ou à la demande de toute personne ayant porté plainte.
A cet effet, les contrôleurs ont accès aux bâtiments menaçant ruine.

Article 49
Les contrôleurs mentionnés à l’article 47 ci-dessus établissent un rapport comportant la description de
l’état du bâtiment et les mesures à prendre pour conjurer le danger.

~ 501 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Article 50
Les voies et les modalités de fonctionnement des contrôleurs visés à l’article 47 ci-dessus ainsi que le
champ d’exercice de leurs missions sont fixés par voie réglementaire.

Section II. - Les sanctions

Article 51
Est puni d’un emprisonnement d’un mois à trois mois et d’une amende de 30.000 à 50.000 dirhams ou
de l’une de ces deux peines seulement :
- tout propriétaire d’un bâtiment menaçant ruine qui, après mise en demeure, refuse, délibérément et
sans motif légitime, d’effectuer les travaux décidés par l’administration ;
- tout occupant d’un bâtiment menaçant ruine qui, après mise en demeure, refuse délibérément et sans
motif légitime, d’évacuer le bâtiment en vue d’effectuer les travaux demandés ;
- quiconque entrave l’action des personnes chargées d’exécuter les travaux décidés.

Article 52
Est puni d’un emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de 50.000 à 300.000 dirhams ou
de l’une de ces deux peines seulement :
- quiconque a mis à la disposition de personnes, à quelque titre que ce soit, un bâtiment ayant été
classé comme menaçant ruine par le président du conseil de la commune concerné ;
- quiconque a commis un acte ayant causé, sous quelque forme que ce soit, la détérioration, la
dégradation ou destruction de bâtiments ou les ayant rendu impropres à l’habitation, ou mis hors
d’usage dans le but de bénéficier indûment d’éventuelles aides ou subventions ou de faire évacuer
les occupants de ces bâtiments.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6465 du 9 chaabane
1437 (16 mai 2016).

~ 502 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Décret n° 2-17-586 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) pris pour l’application de la loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine
Bulletin officiel n° 6648 du 28 joumada I 1439 (15 février 2018)

LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 90 et 92 ;
Vu la loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation
urbaine promulguée par le dahir n°1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016), notamment ses articles 26, 31,
37 et 50 ;
Après délibération en Conseil du gouvernement réuni le 30 hija 1438 (21 septembre 2017),

DÉCRÈTE :
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER. -- En application des articles 26, 31,37 et 50 de la loi n° 94-12 susvisée, le présent
décret fixe :
- les procédures et conditions d’approbation du projet du plan des zones de rénovation urbaine ;
- les représentants de l’administration au sein de la commission provinciale chargée de la fixation des
limites des zones concernées par les bâtiments menaçant ruine et des Opérations de rénovation
urbaine, ci-après désignée par « Commission provinciale » ;
- les représentants de l’Etat au sein du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation
urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, ci-après désignée par « Agence » ;
- les voies et modalités de fonctionnement des contrôleurs des bâtiments menaçant ruine et le champ
d’exercice de leurs missions.
ART. 2. -- Pour l’application des dispositions des articles 6,13, 14, 16, 20, 25, 30, 34, 47 et 48 de la loi n°
94-12 précitée, on entend par « Administration », l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du
territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.

TITRE II
PROCEDURES ET CONDITIONS D’APPROBATION DU PROJET DE PLAN DE RENOVATION URBAINE
ART. 3. -- En application des dispositions de l’article 24 de la loi n°94-12 précitée, le président du conseil
de la commune concernée, prend un arrêté par lequel il fixe les limites de la zone ou des zones sur lesquelles
porte le projet du plan de rénovation urbaine dans le ressort territorial de la commune, sur proposition de la
commission provinciale et sur la base de l’étude réalisée à cet effet par l’Agence.
Si pour l’élaboration du projet de plan de rénovation urbain, le périmètre de délimitation est à cheval sur
deux ou plusieurs communes, ledit arrêté est pris selon les mêmes procédures prévues à l’alinéa ci-dessus,
par le gouverneur de la préfecture ou de la province, dans le ressort territorial duquel se situent lesdites
communes, et ce après avis de leurs conseils.
ART. 4. -- Le président de la commission provinciale transmet au président du conseil concerné, la
proposition de la commission relative à l’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte
le projet du plan de rénovation urbaine, accompagnée de l’étude élaborée à cet effet par l’Agence.
Le président du conseil de la commune concerné élabore le projet de l’arrêté précité, et le soumet pour
avis au conseil, lors de la session qui suit la date de la transmission de la proposition de la commission, ou
lors d’une session extraordinaire tenue à cet effet.
ART. 5. -- L’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le projet de plan de
rénovation urbaine prend effet à compter de la date de sa publication au « Bulletin officiel », et demeure en
vigueur jusqu’à la date du décret, prévu à l’article 10 ci-dessous, portant approbation dudit projet.
ART. 6. -- L’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le projet de plan de
rénovation urbaine est modifié selon les mêmes procédures prises pour son élaboration.

~ 503 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

ART. 7. -- Après l’adoption de l’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le
projet de plan de rénovation urbaine, le projet dudit plan est établi à l’initiative de l’Agence, conformément aux
dispositions de l’article 25 de la loi n°94-12 précitée. A cet effet, l’Agence, pour recueillir les propositions et
projets traduisant les attentes des principaux opérateurs institutionnels, économiques, sociaux et culturels,
procède aux concertations nécessaires par le biais de réunions, entrevues et correspondances et par tout
autre moyen de communication possible.
L’Agence transmet le projet de plan au président de la commission provinciale, qui l’adresse au président
de la commune concernée en vue de le soumettre au conseil de la commune pour avis lors de la session qui
suit la date de transmission du projet de plan ou lors d’une session extraordinaire tenue à cet effet.
ART. 8. -- Le conseil de la commune concernée peut émettre des observations ou propositions au sujet
du projet de plan, consignées dans un procès-verbal adressé au président de la commission provinciale.
La commission provinciale procède à l’examen des observations et propositions du conseil de la commune
concernée, et transmet les conclusions et résultats de ses travaux à l’Agence.
ART. 9. -- L’Agence transmet le projet du plan définitif à l’autorité gouvernementale chargée de
l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.
ART. 10. -- Le projet du plan de rénovation urbaine est approuvé par décret pris sur proposition de l’autorité
gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville, et publié au « Bulletin officiel ».

TITRE III
REPRESENTANTS DE L’ADMINISTRATION AU SEIN DE LA COMMISSION PROVINCIALE CHARGEE DE LA
FIXATION DES LIMITES DES ZONES CONCERNEES PAR LES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LES
OPERATIONS DE RENOVATION URBAINE
ART. 11. -- En application des dispositions de l’article 31 de la loi n°94-12 précitée, la liste des
représentants de l’administration au sein de la commission provinciale est fixée comme suit :
- l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ;
- l’autorité gouvernementale chargée des Habous et des affaires islamiques ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’économie et des finances ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de
l’habitat et de la politique de la ville ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’équipement ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’eau ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la santé ;
- l’autorité gouvernementale chargée du développement durable ;
- l’autorité gouvernementale chargée du tourisme ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’artisanat ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la jeunesse et des sports ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la culture.

TITRE IV
REPRESENTANTS DE L’ETAT AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE NATIONALE POUR LA
RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE
ART. 12. --En application des dispositions de l’article 37 de la loi n° 94-12 précitée, la liste des
représentants de l’Etat au sein du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et
la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, est fixée comme suit :
- l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ;
- l’autorité gouvernementale chargée des Habous et des affaires islamiques ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’économie et des finances ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de
l’habitat et de la politique de la ville ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’équipement ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’eau ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la santé ;

~ 504 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

- l’autorité gouvernementale chargée du développement durable ;


- l’autorité gouvernementale chargée du tourisme ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’artisanat ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la jeunesse et des sports;
- l’autorité gouvernementale chargée de la culture.

TITRE V
LES CONTROLEURS DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LE CHAMPS D’EXERCICE DE LEURS MISSIONS
ART. 13. -- Les contrôleurs visés au 2ème paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont
mandatés par arrêté du ministre chargé de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat
et de la politique de la ville.
Les contrôleurs visés au 3ème paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont chargés par arrêté
du président du conseil de la commune concernée.
La compétence et l’expertise dans le domaine de la construction sont prises en compte pour la
désignation des contrôleurs précités.
Les experts visés au 4éme paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont chargés, selon le
cas par arrêté du président du conseil de la commune concernée ou du ministre chargé de l’aménagement du
territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville ou par décision du directeur de
l’Agence.
ART. 14. -- Le contrôleur exerce ses missions dans le ressort territorial fixé par l’arrêté de son
mandatement ou de sa désignation.
ART. 15. -- Les contrôleurs des bâtiments menaçant ruine doivent porter, lors de l’exercice de leurs
missions, une carte mentionnant, notamment, le nom et prénom, la qualité et la photo du contrôleur, ainsi que
la signature de la partie chargée de son mandatement ou de sa désignation.
ART. 16. -- Le contrôleur procède au constat du bâtiment menaçant ruine, à la demande du représentant
de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et
de la politique de la ville, du directeur de l’Agence, du président du conseil de la commune ou du représentant
de l’autorité administrative locale, et ce suite à des informations qui leur sont communiquées par leurs agents
chargés de cette mission sur l’existence d’un bâtiment menaçant ruine ou à la demande de toute personne
ayant porté plainte.
A cet effet, le contrôleur procède au constat selon un programme fixé par la commission provinciale ou
selon des visites non programmées.
ART. 17. -- Lorsque l’état du bâtiment, objet du constat, ne présente pas un danger grave et imminent,
pour la sécurité de ses occupants, des passants ou des bâtiments avoisinants, le contrôleur en dresse un
procès-verbal daté, numéroté, cacheté, signé, et portant son identité. Il doit y consigner le constat fait par ses
soins ou les déclarations recueillies sur place, du propriétaire, de l’occupant du bâtiment ou des exploitants
des bâtiments avoisinants.
ART. 18. -- L’original du procès-verbal est adressé par le contrôleur au contrôleur chargé de la
coordination, visé à l’article 22 ci-dessous, dans un délai n’excédant pas sept (7) jours à compter de la date
du constat.
Le contrôleur transmet, pour information, une copie du procès-verbal au président de la commission
provinciale, au président du conseil de la commune concernée, au représentant de l’autorité gouvernementale
chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, au
représentant de l’autorité administrative locale, au directeur de l’Agence et au propriétaire ou à l’occupant de
l’immeuble.
ART. 19. -- Si l’état du bâtiment ayant fait l’objet du constat présente un danger grave et imminent pour la
sécurité des occupants du bâtiment menaçant ruine, des passants ou des bâtiments avoisinants, le contrôleur
doit, outre la rédaction du procès-verbal, établir un rapport détaillé et y consigner une description précise de
l’état du bâtiment, les constatations et les déclarations recueillies concernant ce danger. Il propose également
les procédures et les mesures à prendre par l’autorité compétente, parmi celles prévues aux articles 6 et 17
de la loi n° 94-12 précitée.
Le contrôleur transmet les originaux du procès-verbal et du rapport au contrôleur chargé de la
coordination visé à l’article 22 ci-dessous. Il en adresse des copies au président de la commission provinciale,
au président de la commune concernée, au représentant de l’autorité administrative locale, au représentant
de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et
de la politique de la ville et au directeur de l’Agence, dans un délai n’excédant pas 48 heures à compter de la
date du constat.

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION

Le contrôleur transmet, pour information, une copie du procès-verbal et du rapport au procureur du Roi
compétent dans le même délai visé à l’alinéa précédent.
Il transmet également une copie du rapport au propriétaire du bâtiment ou à son occupant.
Les modèles du procès-verbal et du rapport sont fixés par arrêté conjoint de l’autorité gouvernementale
chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et de
l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur.
ART. 20. -- Si le contrôleur ne parvient pas à statuer, uniquement sur la base du constat, sur le degré de
risque menaçant la sécurité des occupants du bâtiment menaçant ruine, des passants ou des bâtiments
avoisinants, il peut solliciter l’Agence aux fins d’effectuer une expertise dont une copie est transmise au
président de la commission provinciale et au président du conseil de la commune concernée.
ART. 21. -- Le contrôleur chargé de la coordination, visé à l’article 22 ci-dessous, transmet sous la
supervision du président de la commission provinciale, les originaux du procès-verbal et du rapport y annexé
le cas échéant, au président de la commune en vue de prendre les procédures et les mesures parmi celles
prévues aux articles 9 et 17 de la loi n° 94-12 précitée. Il en transmet également des copies au représentant
de l’autorité administrative locale, au représentant de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement
du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et au directeur de l’Agence, et ce
dans un délai n’excédant pas sept (7) jours dans le cas prévu à l’article 17 ci-dessus et dans un délai de
quarante huit (48) heures dans le cas cité à l’article 19 ci-dessus.
Les délais courent à compter de la date de réception, par le contrôleur chargé de la coordination, des
originaux du procès-verbal et du rapport susvisés.
ART. 22. -- Un contrôleur chargé de la coordination, exerçant les missions de coordination des
interventions des contrôleurs, peut être désigné au niveau de chaque préfecture ou province, par décision du
président de la commission provinciale, parmi les contrôleurs visés aux paragraphes 2 et 3 de l’article 47 de
la loi n° 94-12 précitée.
ART. 23. -- Le contrôleur chargé de la coordination tient, sous la supervision du président de la
commission provinciale, un registre daté et numéroté dont le modèle est fixé par arrêté conjoint de l’autorité
gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et de l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur, dans lequel sont consignées les
références et les dates des procès-verbaux et des rapports établis par les contrôleurs ainsi que les dates et
les références de leur transmission aux autorités concernées.
ART. 24. -- Les originaux et les copies des procès-verbaux et des rapports visés au présent titre sont
transmis par tout moyen légal de notification.

TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
ART. 25. -- L’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme,
de l’habitat et de la politique de la ville est chargée, le cas échéant, de prendre les procédures et les mesures
prévues aux articles 3, 7 et 9 du présent décret et ce jusqu’a la création des antennes de l’Agence dans les
préfectures et provinces.
ART. 26. -- Le ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et le ministre de l’intérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017).
SAAD DINE EL OTMANI.
Pour contreseing :
Le ministre de l’aménagement du territoire national,
de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville,
MOHAMED NABIL BENABDALLAH.
Le ministre de l’intérieur,
ABDELOUAFI LAFTIT.

Le texte en langue arabe a été publié dans le Bulletin officiel n° 6618 du 13 safar 1439 (2 novembre 2017).

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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
Réalisation : ETIC Consult

Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de


l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville
Habitat et Politique de la Ville
Secrétariat Général
Direction de la Qualité et des Affaires Techniques
Angle rue Al Joumayz et Al Jaouz, Secteur n°16 - Hay Riad - Rabat
10000 - Maroc
Tél : (+212) 05 37 57 75 51/52
Email : [email protected]
Site web : www.mhpv.gov.ma

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