Recueil de La Règlementation Technique TOME 2
Recueil de La Règlementation Technique TOME 2
Edition 1
Version 2020
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
INTRODUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE GENERAL
DU TOME 2
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~4~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Volet 1 : Autorisations
et contrôles
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
Version
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17
juin 1992), telle que modifiée et complétée par la loi n° 66-12 relative au contrôle et à la
répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction, promulguée par
dahir n° 1-16-124 du 21 kaada 1437 (25 août 2016))
Bulletins officiels n° 4159 du 14 moharrem 1413 (15 juillet 1992) et n° 6770 du 12 chaabane 1440 (18 avril 2019)
Loi n° 12-90
relative à l'urbanisme
TITRE PREMIER
DEFINITIONS PRELIMINAIRES
Article premier
Pour l'application des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application, on entend
par :
- " Communes urbaines " : les municipalités et centres dotés de la personnalité morale et de l'autonomie
financière dits " centres autonomes " ;
- " Centres délimités " : une partie du territoire d'une commune rurale, dont les limites sont fixées par voie
réglementaire ;
- " Zones périphériques des communes urbaines et des centres délimités " : des territoires ruraux
avoisinant ces agglomérations. Les zones périphériques des villes s'étendent sur quinze kilomètres à compter
du périmètre municipal ; celles des centres délimités sont définies dans chaque cas par l'acte réglementaire
qui fixe le périmètre du centre.
Dans le cas de chevauchement de deux zones périphériques, le décret qui les institue ou à défaut un
décret spécial fixe la limite de chacune d'elles ;
- " Groupement d'urbanisme " : un ensemble territorial comprenant en tout ou en partie une ou plusieurs
communes urbaines ou centres délimités, leur zone périphérique et éventuellement des territoires ruraux
avoisinants en étroite relation économique avec lesdits communes ou centres et dont le développement
rationnel est lié à la réalisation d'un aménagement d'ensemble et/ou à la réalisation d'équipements communs.
Les limites du groupement d'urbanisme sont fixées par voie réglementaire.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE II
DES DOCUMENTS D'URBANISME
Chapitre Premier
DU SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT URBAIN
Section première
Champ d'application - Définition
Article 2
Le schéma directeur d'aménagement urbain s'applique à un territoire dont le développement doit faire
l'objet d'une étude globale par suite de l'interdépendance sur les plans économique, commercial et social des
différentes composantes de ce territoire.
Ledit territoire peut comprendre une ou plusieurs communes urbaines et/ou un ou plusieurs centres
délimités et éventuellement partie ou totalité d'une ou plusieurs communes rurales avoisinantes.
Article 3
Le schéma directeur d'aménagement urbain planifie, pour une durée ne pouvant excéder 25 ans,
l'organisation générale du développement urbain du territoire auquel il s'applique.
Il coordonne les actions d'aménagement entreprises par tous les intervenants, notamment par l'Etat, les
collectivités locales, les établissements publics et les organismes bénéficiant du concours ou de la participation
financière de ces personnes morales de droit public.
Section 2
Objet
Article 4
Le schéma directeur d'aménagement urbain a pour objet notamment :
1° - de déterminer les choix et les options d'aménagement qui doivent régir le développement harmonieux
économique et social du territoire concerné.
2° - de déterminer les zones nouvelles d'urbanisation et les dates à compter desquelles elles pourront
être ouvertes à l'urbanisation en préservant notamment les terres agricoles et les zones forestières dont les
limites sont fixées par voie réglementaire.
3° - de fixer la destination générale des sols en déterminant la localisation :
- des zones agricoles et forestières ;
- des zones d'habitat avec leur densité ;
- des zones industrielles ;
- des zones commerciales ;
- des zones touristiques ;
- des zones grevées de servitudes telles que les servitudes non aedificandi, non altius tollendi et les
servitudes de protection des ressources en eau ;
- des sites naturels, historiques ou archéologiques à protéger et/ou à mettre en valeur ;
- des principaux espaces verts à créer, à protéger et/ou à mettre en valeur ;
- des grands équipements tels que le réseau principal de voirie, les installations aéroportuaires, portuaires
et ferroviaires, les principaux établissements sanitaires, sportifs et d'enseignement ;
- des zones dont l'aménagement fait l'objet d'un régime juridique particulier.
4° - de déterminer les secteurs à restructurer et/ou à rénover.
5° - de définir les principes d'assainissement et les principaux points de rejet des eaux usées et les
endroits devant servir de dépôt aux ordures ménagères.
6° - de définir les principes d'organisation des transports ;
7° - d'arrêter la programmation des différentes phases de sa mise en œuvre et de préciser les actions
prioritaires à mener, en particulier d'ordre technique, juridique et institutionnel.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 5
Le schéma directeur d'aménagement urbain comprend :
- des documents graphiques constitués notamment par des cartes d'utilisation des sols dont celles
définissant les zones agricoles et forestières et éventuellement un plan de sauvegarde et de mise en valeur
du patrimoine historique ;
- un rapport justifiant et explicitant le parti d'aménagement tel qu'il est figuré sur les cartes d'utilisation des
sols, déterminant les mesures à mettre en œuvre pour la réalisation des objectifs arrêtés par ledit parti et
indiquant les phases d'exécution des dispositions prévues, notamment celles auxquelles les zones
concernées seront dotées de plans de zonage, plans d'aménagement et plans de développement.
Section 3
Etude du schéma directeur d’aménagement urbain
Procédure d'instruction et d'approbation
Article 6
Le projet de schéma directeur d'aménagement urbain est établi à l'initiative de l'administration avec la
participation des collectivités locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par un décret
réglementaire.
Article 7
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de schéma directeur d'aménagement
urbain est soumis à l'examen des conseils communaux et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté
urbaine, conformément aux dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale.
Lesdits conseils peuvent formuler, dans le délai de trois mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les conseils communaux
intéressés.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.
Article 8
Le schéma directeur d'aménagement urbain est révisé dans les formes et conditions prévues pour son
établissement et son approbation.
Section 4
Effets du schéma directeur d'aménagement urbain
Article 9
L'Etat, les collectivités locales, les établissements publics et les personnes morales de droit privé dont le
capital est souscrit entièrement par les personnes publiques précitées sont tenus de respecter les dispositions
du schéma directeur d'aménagement urbain.
Article 10
Tout projet de lotissement ou de groupe d'habitations et tout projet de construction ne peuvent être
autorisés en l'absence d'un plan d'aménagement ou d'un plan de zonage s'ils ne sont pas compatibles avec
les dispositions édictées par le schéma directeur d'aménagement urbain concernant les zones nouvelles
d'urbanisation et la destination générale des sols.
Article 11
Les plans de zonage, les plans d'aménagement et les plans de développement prévus par le dahir n° 1-
60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales, doivent respecter
les dispositions des schémas directeurs d'aménagement urbain, prévues en application des 1°, 2°, 3° et 4° de
l'article 4 ci-dessus.
Section 5
Dispositions diverses
Article 12
Les plans d'aménagement, les plans de zonage et les plans de développement applicables à des
territoires faisant l'objet d'un schéma directeur d'aménagement urbain et homologués à la date de publication
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
du texte approuvant ce schéma directeur, continuent à produire leurs effets sous réserve que leurs dispositions
soient compatibles avec les options dégagées par ledit schéma directeur.
Au cas où les dispositions des plans d'aménagement ou des plans de zonage visés à l'alinéa qui précède,
contrarieraient les orientations fondamentales arrêtées par le schéma directeur d'aménagement urbain, une
décision de mise à l'étude est prise par le président du conseil communal, après délibération de ce conseil
dans un délai maximum d'un mois à compter de la date d'approbation dudit schéma, conformément aux
dispositions de l'article 21 de la présente loi, afin de définir les zones à doter de nouveaux plans
d'aménagement.
Chapitre II
DU PLAN DE ZONAGE
Section première
Objet
Article 13
Le plan de zonage a pour objet de permettre à l'administration et aux collectivités locales de prendre les
mesures conservatoires nécessaires à la préparation du plan d'aménagement et à préserver les orientations
du schéma directeur d'aménagement urbain.
A cette fin :
- il définit l'affectation des différentes zones suivant l'usage principal qui doit en être fait telles que zone
d'habitat, zone industrielle, zone commerciale, zone touristique, zone agricole et zone forestière ;
- il délimite les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
- il localise les emplacements réservés aux équipements principaux et sociaux tels que voies principales,
dispensaires, écoles et espaces verts ;
- il définit les zones à l'intérieur desquelles un sursis à statuer peut être opposé par le président du conseil
communal à toute demande d'autorisation de lotir, de créer un groupe d'habitations et à toute demande de
permis de construire.
Article 14
Le plan de zonage comprend :
- un document graphique ;
- un règlement définissant les règles d'utilisation du sol.
Section 2
Etude, procédure d'instruction et d'approbation et effets du plan de zonage
Article 15
Le projet de plan de zonage est établi à l'initiative de l'administration avec la participation des collectivités
locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par décret réglementaire.
Article 16
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de plan de zonage est soumis à l'examen
des conseils communaux intéressés et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté urbaine,
conformément aux dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif
à l'organisation communale.
Lesdits conseils peuvent formuler dans le délai de deux mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les collectivités locales
intéressées.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.
Article 17
Les plans de zonage ont effet pendant une période maximum de deux ans à partir de la date de
publication du texte d'approbation.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre III
DU PLAN D'AMENAGEMENT
Section première
Champ d'application
Article 18
Le plan d'aménagement est établi :
a) Pour tout ou partie d'un des territoires désignés au premier alinéa de l'article premier ci-dessus.
Toutefois un plan d'aménagement ne pourra être établi pour partie d'un groupement d'urbanisme que si ledit
groupement est doté d'un schéma directeur d'aménagement urbain.
b) Pour tout ou partie du territoire d'une ou plusieurs communes rurales, ayant une vocation spécifique
telle que touristique, industrielle ou minière et dont le développement urbain prévisible justifie un
aménagement contrôlé par l'administration ; ces zones sont délimitées par l'administration sur proposition des
conseils communaux compétents ou à défaut à la demande du gouverneur de la préfecture ou de la province
concernée.
Section 2
Objet du plan d'aménagement
Article 19
Le plan d'aménagement a pour objet de définir tout ou partie des éléments énumérés ci-après :
1° - L'affectation des différentes zones suivant l'usage principal qui doit en être fait ou la nature des
activités dominantes qui peuvent y être exercées telles que zone d'habitat, zone industrielle, zone
commerciale, zone touristique, zone maraîchère, zone agricole et zone forestière ;
2° - Les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
3° - Les limites de la voirie (voies, places, parkings) à conserver, à modifier ou à créer ;
4° - Les limites des espaces verts publics (boisements, parcs, jardins), des terrains de jeux et des espaces
libres divers tels que les espaces destinés aux manifestations culturelles et folkloriques, à conserver, à modifier
ou à créer ;
5° - Les limites des espaces destinés aux activités sportives à créer conformément aux dispositions de
l'article 61 de la loi n° 06-87 relative à l'éducation physique et aux sports promulguée par le dahir n° 1-88-
172 du 13 chaoual 1409 (19 mai 1989), et les limites des mêmes espaces à conserver ou à modifier ;
6° - Les emplacements réservés aux équipements publics tels que les équipements ferroviaires et leurs
dépendances, les équipements sanitaires, culturels et d'enseignement ainsi que les bâtiments administratifs,
les mosquées et les cimetières ;
7° - Les emplacements réservés aux équipements collectifs et installations d'intérêt général dont la
réalisation incombe au secteur privé tels que centres commerciaux, centres de loisirs ;
8° - Les quartiers, monuments, sites historiques ou archéologiques, sites et zones naturelles telles que
zones vertes publiques ou privées à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre esthétique,
historique, culturel, et éventuellement les règles qui leur sont applicables ;
9° - Les règles d'utilisation des sols et les règles applicables à la construction, notamment les hauteurs
minima ou maxima du bâtiment et de chacune des parties, le mode de clôture, les conditions d'implantation et
d'orientation des immeubles, les parkings couverts ou non, les distances des bâtiments entre eux, le rapport
entre la surface constructible et la surface totale du terrain, les servitudes architecturales ;
10° - Les servitudes établies dans l'intérêt de l'hygiène, de la circulation, de l'esthétique, de la sécurité et
de la salubrité publique et éventuellement les servitudes découlant de législations particulières ;
11° - Les zones à ouvrir à l'urbanisation suivant une périodicité déterminée ;
12° - Les périmètres des secteurs à restructurer et des secteurs à rénover ;
13° - Les zones dont l'aménagement fait l'objet d'un régime juridique particulier.
Le plan d'aménagement indique éventuellement celles de ses dispositions prévues en application des
paragraphes 1°, 9° et 11° du présent article qui peuvent à l'occasion d'une demande de création d'un
lotissement ou d'un groupe d'habitations, faire l'objet d'une modification particulière. Il fixe à cet effet les
conditions dans lesquelles cette modification peut être apportée.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 20
Le plan d'aménagement comprend :
- un ou plusieurs documents graphiques ;
- un règlement définissant les règles d'utilisation du sol, les servitudes et autres obligations imposées en
vue de la réalisation d'un aménagement ordonné et cohérent ainsi que les règles de construction applicables
à la zone concernée.
Section 3
Etude du plan d'aménagement - Procédure d'instruction et d'approbation
Article 21
Préalablement à l'établissement d'un plan d'aménagement, un arrêté dit " arrêté de mise à l'étude du plan
d'aménagement " peut fixer les limites du territoire pour lequel l'étude du plan d'aménagement est envisagée.
Le président du conseil communal édicte de sa propre initiative ou sur demande de l'administration l'arrêté
de mise à l'étude après délibération dudit conseil.
Cet arrêté a effet pendant six mois à compter de la date de sa publication au " Bulletin officiel ", et peut
être renouvelé une seule fois pour une période d'égale durée.
Article 22
Dès la publication de l'arrêté visé à l'article précédent, le président du conseil communal surseoir à statuer
sur toutes les demandes d'autorisation de lotir, de créer un groupe d'habitations ou de construire dans le
territoire concerné. Toutefois, il peut délivrer des autorisations de lotir, de créer des groupes d'habitations ou
de construire, après accord de l'administration, si le projet est compatible avec les dispositions du schéma
directeur d'aménagement urbain prises en application de l'article 4 ci-dessus, 2° et 3° et, à défaut d'un schéma
directeur, s'il est compatible avec la vocation de fait du secteur concerné.
Article 23
Le projet de plan d'aménagement est établi à l'initiative de l'administration avec la participation des
collectivités locales et approuvé dans les formes et conditions fixées par un décret réglementaire.
Article 24
Préalablement à son approbation par l'administration, le projet de plan d'aménagement est soumis à
l'examen du ou des conseils communaux intéressés et, le cas échéant, à celui du conseil de la communauté
urbaine.
Lesdits conseils peuvent formuler dans le délai de deux mois à compter de la date à laquelle ils ont été
saisis, des propositions qui sont étudiées par l'administration en liaison avec les collectivités locales
intéressées.
A défaut de faire connaître leur opinion dans ce délai, lesdits conseils sont censés ne pas avoir de
propositions à émettre.
Article 25
Le projet de plan d'aménagement donne lieu à une enquête publique d'un mois qui se déroule
concomitamment à l'examen du projet par le ou les conseils communaux intéressés.
Cette enquête a pour objet de permettre au public de prendre connaissance du projet et de formuler
d'éventuelles observations.
Les moyens de publication et de publicité sont assurés par le président du conseil communal avant la
date du début de l'enquête.
Les observations formulées au cours de cette enquête sont étudiées par le conseil communal, lors de
l'examen par ses soins du projet de plan d'aménagement, avant d'être soumises à l'administration.
Article 26
La modification du plan d'aménagement est effectuée dans les formes et conditions prévues pour son
établissement et son approbation.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Section 4
Des effets du plan d'aménagement
Article 27
A compter de la date de clôture de l'enquête publique visée à l'article 25 ci-dessus et jusqu'à la parution
du texte d'approbation du projet de plan d'aménagement, ne peuvent être autorisés les travaux de construction
et de plantation ainsi que les créations de lotissements ou de groupes d'habitations, qui ne sont pas conformes
aux prescriptions dudit projet.
A compter de la même date, les dispositions du plan d'aménagement ou de zonage, s'il en existe un,
cessent d'être applicables.
Toutefois, si la publication du texte, visé au premier alinéa du présent article n'intervient pas dans le délai
de douze mois à compter de la date de clôture de l'enquête publique, le projet de plan cesse d'être opposable.
Article 28
Le texte d'approbation du plan d'aménagement vaut déclaration d'utilité publique des opérations
nécessaires à la réalisation des équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°, 5°, 6° et 12° de l'article 19 ci-
dessus.
Les effets de la déclaration d'utilité publique cessent à l'expiration d'un délai de 10 ans à compter de la
date de publication au " Bulletin officiel " du texte d'approbation du plan d'aménagement et aucune nouvelle
déclaration d'utilité publique poursuivant le même objet ne peut intervenir sur les zones réservées auxdits
équipements avant un délai de 10 ans.
Lorsque les propriétaires reprennent la disposition de leurs terrains à la cessation des effets de la
déclaration d'utilité publique, l'utilisation desdits terrains doit alors être conforme à l'affectation de la zone dans
laquelle ils sont situés.
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, les terrains réservés aux affectations prévues par les
paragraphes 3°, 4°, 5° et 6° de l'article 19 ci-dessus peuvent recevoir à titre provisoire une destination autre
que celle prévue par le plan d'aménagement, après autorisation de la commune. Cette autorisation n'est
délivrée que si l'affectation provisoire ne compromet pas la réalisation de l'équipement prévu par le plan. Dans
tous les cas le propriétaire est tenu de remettre les lieux en état au moment de la réalisation dudit équipement.
Article 29
Le plan d'aménagement peut également valoir acte de cessibilité des terrains nécessaires à la réalisation
des équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°,5° et 6° de l'article 19 ci-dessus.
A cette fin il désigne les propriétés frappées de cessibilité en mentionnant leur consistance, leur superficie
et le nom des propriétaires présumés.
Les dispositions prévues par la loi n° 7-81 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à
l'occupation temporaire, promulguée par le dahir n° 1-81-254 du 11 rejeb 1402 (6 mai 1982), sont applicables
au plan d'aménagement valant cessibilité, en ce qui concerne les formalités auxquelles il est soumis et ses
effets. Toutefois la durée de l'enquête prévue à l'article 10 de la loi précitée, est limitée à un mois comme il est
dit à l'article 25 ci-dessus.
Article 30
Les indemnités auxquelles donnera lieu l'acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des
équipements prévus aux paragraphes 3°, 4°, 5° et 6° de l'article 19 ci-dessus sont fixées en ce qui concerne :
- la voirie, en tenant compte des éléments définis par les articles 37 et 38 ci-après ;
- les équipements autres que la voirie, conformément aux dispositions prévues par la loi précitée n° 7-81
relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à l'occupation temporaire.
Section 5
De la mise en œuvre du plan d'aménagement
Article 31
Les conseils communaux et, le cas échéant, le conseil de la communauté urbaine prennent toutes
mesures nécessaires en concertation avec l'administration pour la réalisation et le respect des dispositions du
plan d'aménagement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre IV
DES ARRETES D'ALIGNEMENT - DES ARRETES D'ALIGNEMENT EMPORTANT CESSIBILITE
Section première
Etude - Procédure d'instruction et d'approbation
Article 32
Des arrêtés des présidents des conseil communaux après délibération desdites conseil peuvent décider
des voies communales, places et parkings publics communaux, la modification de leur tracé ou de leur largeur
ou leur suppression totale ou partielle. Ils sont assortis d'un plan indiquant de ladite voirie.
Ces arrêtés peuvent également valoir actes de cessibilité des terrains nécessaires à la réalisation des
opérations qu'ils fixent.
A cette fin ils désignent les propriétés frappées de cessibilité en mentionnant leur consistance, leur
superficie et le nom des propriétaires présumés.
Article 33
Les arrêtés d'alignement ainsi que les arrêtés d'alignement emportant cessibilité sont pris après avis
conforme de l'administration qui examine la compatibilité du projet avec le schéma directeur d'aménagement
urbaine et/ou le plan d'aménagement s'ils existent.
Ces arrêtés doivent recueillir les visas prévus par la réglementation en vigueur, préalablement à
l'ouverture d'une enquête publique. La durée de cette enquête est fixée à un mois pour les arrêtés d'alignement
et à deux mois pour les arrêtés d'alignement emportant cessibilité.
Pendant toute la durée de l'enquête et jusqu'à la publication de l'arrêté au " Bulletin officiel ", aucune
autorisation de construire ne sera accordée sur les terrains frappés d'alignement ou d'alignement et de
cessibilité. Cette interdiction ne peut avoir une durée supérieure à six mois.
Article 34
Les arrêtés d'alignement valent déclaration d'utilité publique des opérations qu'ils fixent. Ils produisent
effet pendant une durée de dix ans. Cette durée est ramenée à deux ans pour les arrêtés d'alignement
emportant cessibilité.
A dater de la publication d'un arrêté d'alignement ou d'un arrêté d'alignement emportant cessibilité,
aucune construction nouvelle ne peut être élevée, aucun abaissement ni exhaussement du sol de nature à
modifier l'état des lieux ne peuvent être effectués sur les terrains englobés dans la voirie publique en vertu du
plan prévu à l'article 32 ci-dessus et il ne peut être fait aux constructions existantes sur les mêmes terrains
que les réparations d'entretien autorisées par le président du conseil communal selon les formes et les
conditions prescrites par le litre III de la présente loi.
Toutefois, les terrains frappés uniquement d'alignement peuvent recevoir à titre provisoire une destination
autre que celle prévue par l'arrêté d'alignement après autorisation du président du conseil communal. Cette
autorisation n'est délivrée que si l'affectation provisoire ne compromet pas la réalisation de l'équipement prévu
par le plan.
Dans tous les cas le propriétaire est tenu de remettre les lieux en état au moment de la réalisation dudit
équipement.
Article 35
Les dispositions prévues par la loi précitée n° 7-81 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique
et à l'occupation temporaire, sont applicables aux arrêtés d'alignement emportant cessibilité, à l'exception de
celles auxquelles il est dérogé par la présente loi.
Article 36
La modification de l'arrêté d'alignement et de l'arrêté d'alignement emportant cessibilité est effectuée dans
les formes prévues pour leur établissement.
La durée de validité de tout arrêté portant modification d'un arrêté d'alignement ou d'un arrêté
d'alignement emportant cessibilité est celle de l'arrêté objet de ladite modification.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Section 2
De la contribution des riverains à la réalisation de la voirie communale
Article 37
La commune procède soit à l'amiable, soit par voie d'expropriation à l'acquisition des immeubles tombant
dans les emprises de la voirie communale en faisant application des règles particulières suivantes :
- le propriétaire de toute parcelle devenant ou demeurant riveraine de la voirie communale projetée, est
tenu de contribuer gratuitement à la création de cette voirie jusqu'à concurrence de la valeur d'une portion de
son terrain équivalente à un rectangle d'une largeur de dix mètres et d'une longueur égale à la longueur de
façade dont disposera la parcelle sur ladite voirie. Cette contribution ne saurait toutefois dépasser la valeur du
quart de la parcelle ;
- sur la demande du propriétaire, toute portion de terrain laissée hors des emprises de la voirie
communale, mais devenant inconstructible au regard des règlements en vigueur, est obligatoirement acquise
par la commune ;
- le propriétaire de chaque parcelle est en conséquence, après prélèvement sur la parcelle des emprises
de la voirie et en outre, s'il y a lieu, des portions inconstructibles, soit créancier, soit redevable d'une indemnité
différentielle, selon que la valeur des surfaces prélevées sera supérieure ou inférieure à la contribution ci-
dessus définie qui lui est imposée.
Article 38
L'indemnité due aux riverains en vertu de l'article 37 ci-dessus est fixée conformément aux dispositions
de la loi précitée n° 7-81 sur l'expropriation pour cause d'utilité publique et sur l'occupation temporaire, en
tenant compte des limites qu'avait l'immeuble au moment de l'ouverture de l'enquête préalable à l'acte
déclaratif d'utilité publique.
En aucun cas il ne sera tenu compte pour la fixation de l'indemnité des dépenses afférentes aux travaux
qui auraient pu être autorisés en application des dispositions du troisième alinéa de l'article 34 ci-dessus.
Le recouvrement des sommes dues par les propriétaires est poursuivi comme en matière d'impôts directs,
l'état de recouvrement est établi par l'ordonnateur concerné.
Article 39
Des voies spécialisées.- Les propriétés riveraines des voies non ouvertes à la circulation générale,
notamment des chemins de piétons ou des pistes pour cyclistes, ne jouissent pas des droits d'accès et de
stationnement reconnus aux riverains des voies publiques.
Les dispositions applicables auxdites voies, notamment les conditions dans lesquelles l'exercice de
certains droits peut être accordé aux riverains sont déterminées soit par l'acte déclarant d'utilité publique
l'ouverture de la voie (plan d'aménagement, arrêté d'alignement ou arrêté d'alignement emportant cessibilité),
soit par un arrêté du président du conseil communal.
La cession des emprises des voies spécialisées où les droits des riverains définis ci-dessus sont
supprimés ou restreints, donne lieu à indemnité pour la totalité de la superficie.
TITRE III
DES CONSTRUCTIONS
Chapitre premier
DU PERMIS DE CONSTRUIRE
Article 40
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Il est interdit de procéder à aucune construction sans qu'ait été obtenu un permis de construire :
- dans les périmètres désignés à l'article premier ci-dessus et dans les zones à vocation spécifique
justifiant un aménagement contrôlé, visées au b) de l'article 18 de la présente loi ;
- à l'extérieur des périmètres visés au paragraphe qui précède et des agglomérations rurales dotées d'un
plan de développement : le long des voies de communication ferroviaires et routières autres que les
communales, sur une profondeur de un kilomètre à compter de l'axe desdites voies, et le long des limites du
domaine public maritime sur une profondeur de cinq kilomètres ;
- dans les lotissements autorisés en application de la législation relative aux lotissements, morcellements
et groupes d'habitations.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le permis de construire est également exigible dans le cas de modification aux constructions existantes,
si elles portent sur des points visés par les règlements.
Le permis de construire est également exigible pour toute modification, de quelque nature qu’elle soit,
portant sur la façade d’un bâtiment.
Dans les zones où le permis de construire est obligatoire, le permis de réfection est exigible pour effectuer
les travaux non soumis au permis de construire ou de modifier prévus par cet article. Le permis de réfection
est délivré par le président du conseil communal sans recourir aux autres autorisations prévues par des
législations particulières et sans obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.
Le permis de réfection est délivré selon les procédures et modalités fixées par voie réglementaire.
Le président du conseil communal peut, sur demande de l’intéressé, lui délivrer un permis de
régularisation des constructions non réglementaires. Le permis de régularisation est délivré, après accord de
l’agence urbaine concernée, selon les procédures et modalités fixées par voie réglementaire.
Article 41
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Le permis de construire est délivré par le président du conseil communal.
Le président du conseil communal adresse, à l’autorité administrative locale concernée, une copie du
permis de construire immédiatement après sa délivrance à l’intéressé.
Article 42
En dehors des périmètres visés à l'article 40 ci dessus, le permis de construire peut être rendu obligatoire
pour tout ou partie du Royaume ou pour certaines catégories de constructions définies par décret qui fixe
également les règles et servitudes notamment d'implantation auxquelles devront satisfaire les constructions
dans l'intérêt de la salubrité, de la commodité, de la circulation, de la sécurité et de l'esthétique.
Article 43
Le permis de construire est délivré lorsque la construction projetée est reconnue satisfaire aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, notamment aux dispositions des plans de zonage et des
plans d'aménagement.
Ledit permis est délivré sous réserve des autorisations prévues par des législations particulières et après
obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.
Article 44
En outre, dans les communes urbaines et les centres délimités pour la construction de :
- tout immeuble, quel qu'en soit la nature ou l'usage, comportant au moins, soit quatre niveaux, soit trois
niveaux comprenant six logements ;
- tout immeuble à usage commercial ou industriel d'une surface au sol égale ou supérieure à 500 m2, le
permis de construire doit être refusé si le projet ne prévoit pas l'installation des lignes nécessaires au
raccordement desdits immeubles au réseau général des télécommunications publiques.
Ces installations réalisées sous la responsabilité et le contrôle des services compétents en matière de
télécommunications, dans les conditions fixées par décision réglementaire, devront satisfaire aux exigences
de sécurité et assurer l'usager et l'Etat contre tout risque d'utilisation illégale des lignes de télécommunications.
Article 45
Lorsque l'affectation des terrains n'est pas définie par un plan d'aménagement ou par un plan de zonage,
le président du conseil communal peut dans les périmètres des communes urbaines, des centres délimités et
des zones à vocation spécifique, après avis de l'administration chargée de l'urbanisme :
- soit surseoir à statuer sur les demandes de permis de construire ; le sursis doit être motivé et ne peut
excéder deux années ;
- soit délivrer le permis de construire si la construction projetée est compatible avec les dispositions du
schéma directeur d'aménagement urbain, prises en application de l'article 4 (2° et 3°) ci-dessus et, à défaut
d'un schéma directeur, si elle est compatible avec la vocation de fait du secteur concerné.
Article 46
En dehors des périmètres visés à l'article 45 ci-dessus, et lorsque l'affectation des terrains n'est pas
définie par un plan d'aménagement ou par un plan de zonage, le président du conseil communal délivre le
permis de construire si le projet satisfait aux dispositions prévues par voie réglementaire, relatives à la
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
superficie minimale de la parcelle de terrain sur laquelle doit être édifiée la construction, à la superficie
constructible et à la hauteur de la construction.
La construction doit respecter une zone de recul de 10 m par rapport à la limite d'emprise de la voie
publique riveraine et de 5 m par rapport aux limites séparatives de propriété.
Ces dispositions ne sont pas applicables à la construction des bâtiments publics.
Article 47
Le permis de construire est refusé si le terrain concerné n'est pas raccordé à un réseau d'assainissement
ou de distribution d'eau potable.
Toutefois, des dérogations peuvent être accordées si les modes d'assainissement et d'alimentation en
eau présentent les garanties exigées par l'hygiène et la salubrité, après avis des services compétents en la
matière.
Article 48
Dans le cas de silence du président du conseil communal, le permis de construire est censé accordé à
l'expiration d'un délai de deux mois à compter de la date du dépôt de la demande.
Article 49
Le permis de construire, qu'il soit exprès ou tacite, est périmé si les travaux relatifs aux fondations de
l'ouvrage prévus au plan autorisé, n'ont pas débuté à l'expiration d'un délai d'un an qui court à partir de la date
de la délivrance du permis ou de l'expiration du délai de deux mois visé à l'article 48 ci-dessus.
Chapitre II
DE L'INTERVENTION DE L'ARCHITECTE ET DE SA MISSION
Article 50
Dans les communes urbaines, les centres délimités et leurs zones périphériques, ainsi que dans les
zones à vocation spécifique définies au b) de l'article 18 ci-dessus, le recours à un architecte exerçant à titre
libéral et à des ingénieurs spécialisés est obligatoire pour :
- toute construction nouvelle ;
- toute modification apportée à une construction existante qui nécessite l'octroi du permis de construire ;
- tous travaux de restauration des monuments.
Le recours à un architecte exerçant à titre libéral et inscrit au tableau de l'ordre des architectes constitue
une condition pour l'obtention du permis de construire.
Article 51
En dehors des périmètres visés à l'article 50 ci-dessus, le concours d'un architecte exerçant à titre libéral
et d'ingénieurs spécialisés est obligatoire pour toute construction de bâtiments publics ou à usage du public.
Article 52
Dans le cas où le recours à l'architecte et aux ingénieurs spécialisés est obligatoire en application des
articles 50 et 51 ci-dessus, ceux-ci peuvent assumer la mission que leur confie le maître d'ouvrage sous
réserve des dispositions prévues à l'article 53 ci-après.
Article 53
Pour une opération de construction ou de modification d'une construction existante :
a) l'architecte est obligatoirement chargé de :
- la conception ou la modification architecturale de l'œuvre ;
- l'établissement de tous documents architecturaux graphiques et écrits relatifs à la conception ou la
modification de la construction en particulier ceux à fournir à la commune pour l'obtention du permis de
construire conformément à la réglementation en vigueur ;
- veiller à la conformité des études techniques réalisées par les ingénieurs spécialisés en construction
avec la conception architecturale ;
- suivre l'exécution des travaux de construction et en contrôler la conformité avec les plans architecturaux
et les indications de l'autorisation de construire et ce, jusqu'à la délivrance du permis d'habiter ou du certificat
de conformité ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 54
Nonobstant les dispositions de l'article 53 ci-dessus, le recours à l'architecte n'est obligatoire que pour la
conception ou la modification architecturale de l'œuvre lorsqu'il s'agit de constructions dont la superficie
cumulée des planchers est égale ou inférieure à 150 mètres carrés.
Chapitre II bis
De l'organisation du chantier
(complété en vertu de l’article 2 de la loi n° 66-12)
Article 54-1. - Le permis de construire doit prévoir l’obligation du bénéficiaire de procéder à ce qui suit :
a) avant l’ouverture du chantier :
- le dépôt au siège de la commune d’une déclaration d’ouverture du chantier signée par l’architecte en
charge du chantier, contre accusé de réception daté, signé et portant le numéro d’ordre, et ce avant le
commencement des travaux relatifs aux projets soumis à l’obligation de recourir à un architecte.
La commune adresse une copie de la même déclaration et du même accusé de réception à l’autorité
administrative locale.
- l’installation d’une palissade autour du chantier et d’un panneau à son entrée indiquant le numéro du
permis ainsi que la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le nom du maître
d’ouvrage et l’architecte chargé du suivi des travaux ;
b) durant la période de réalisation des travaux :
le dépôt, au chantier, des documents autorisés portant les visas des services compétents et la mention
« ne varietur » ainsi que des documents techniques établis par un ingénieur spécialisé, conformément aux
textes législatifs et réglementaires en vigueur en matière d'urbanisme.
c) à la fin des travaux :
- le dépôt, au siège de la commune, contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d'ordre,
d'une déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux, par laquelle l'architecte en charge du chantier,
relatif aux projets soumis à l'obligation de recourir à un architecte, atteste que les travaux ont été réalisés
conformément aux plans autorisés.
La commune concernée adresse une copie de ladite déclaration et dudit accusé de réception à l'autorité
administrative locale et à l'agence urbaine.
Article 54-2. - L'architecte chargé de la direction des travaux doit tenir, dans le chantier, et durant toute la
période de réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l'Administration
compétente.
Le cahier de chantier contient notamment :
- tous les éléments relatifs à l'identification du projet ;
- la nature des travaux ;
- l'identification des entreprises selon la nature de leurs activités ;
- l'avis d'ouverture du chantier ;
- les dates, notes, ordres, procès-verbaux, observations et visites des différents intervenants concernés,
notamment l'architecte chargé du projet, l'ingénieur spécialisé et l'ingénieur géomètre topographe ;
- l'attestation de la déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux.
Chapitre III
DU PERMIS D'HABITER ET DU CERTIFICAT DE CONFORMITE
Article 55
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 66-12)
Le propriétaire ne peut utiliser la construction une fois les travaux achevés, que s'il obtient le permis
d'habiter ou, s'il s'agit d'immeuble à usage autre que d'habitation, un certificat de conformité.
Ces pièces sont délivrées, dans les formes et conditions fixées par voie réglementaire, par le président
du conseil communal sur demande du propriétaire qui doit obligatoirement déclarer l'achèvement de la
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
construction. Elles sont établies après récolement des travaux. Toutefois, si ceux-ci ont été dirigés par un
architecte, le récolement peut être remplacé par une attestation de l'architecte.
Dans le cas où les travaux sont dirigés par un architecte, le président du conseil communal doit, pour
délivrer le permis d’habiter ou le certificat de conformité, se contenter d’une attestation délivrée par ledit
architecte, certifiant que les travaux ont été réalisés conformément aux plans autorisés. L’attestation
mentionnée remplace le récolement.
A défaut de délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité dans le délai d'un mois à compter
de la date de la déclaration d'achèvement de la construction, le pétitionnaire peut demander au gouverneur
d’exercer son droit de substitution au président du conseil communal concerné pour obtenir lesdits permis
d’habiter ou certificat de conformité après épuisement des procédures prévues par l’article 76 de la loi
organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(7 juillet 2015).
Le président du conseil communal adresse, à l’autorité administrative locale concernée une copie du
permis d’habiter ou du certificat de conformité immédiatement après sa délivrance à l’intéressé.
Le permis de régularisation, visé à l’article 40 ci-dessus, se substitue au permis d’habiter ou le certificat
de conformité prévus par la législation en vigueur.
Article 56
Le permis d'habiter ou le certificat de conformité des immeubles désignés à l'article 44 ci-dessus ne
peuvent être délivrés qu'après vérification par les services compétents en matière de télécommunications, de
l'existence des lignes dont l'installation est imposée en application dudit article.
Cette vérification doit être faite dans le mois suivant la déclaration d'achèvement de la construction, visée
à l'article 55 ci-dessus. Faute de vérification à l'expiration dudit délai, celle-ci est réputée favorable.
Article 57
Lorsque dans un lotissement les constructions sont réalisées par le lotisseur lui-même conformément aux
dispositions de la législation relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements, le permis
d'habiter et le certificat de conformité ne peuvent être délivrés avant la réception provisoire dudit lotissement.
Article 58
L'affectation de toute construction qui a donné lieu à la délivrance du permis de construire et du permis
d'habiter ou du certificat de conformité, ne peut être changée.
Toutefois, le président du conseil communal peut, après accord de l'administration chargée de
l'urbanisme, autoriser un changement d'affectation après s'être assuré que ledit changement est conforme
avec la vocation du secteur concerné et avec la conception de la construction et qu'il ne peut être cause de
nuisance ni à l'égard des habitants ni des usagers des constructions avoisinantes.
Chapitre 4
DES REGLEMENTS DE CONSTRUCTION
Article 59
Des règlements dits " règlements généraux de construction " fixent :
- la forme et les conditions de délivrance des autorisations et de toutes autres pièces exigibles en
application de la présente loi et de la législation aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi
que des textes pris pour leur application ;
- les règles de sécurité que doivent respecter les constructions ainsi que les conditions auxquelles elles
doivent satisfaire dans l'intérêt de l'hygiène, de la circulation, de l'esthétique et de la commodité publique,
notamment :
* les normes de stabilité et de solidité de la construction ;
* la superficie, le volume ou les dimensions des locaux ;
* les conditions d'aération des locaux et, particulièrement, les dimensions et dispositifs intéressant
l'hygiène et la salubrité ;
* les droits de voirie dont peuvent bénéficier les riverains de la voirie publique ;
* les matériaux et procédés de construction interdits d'une manière permanente ;
* les mesures destinées à prévenir l'incendie ;
* les modes d'assainissement ainsi que les modes d'alimentation en eau potable ;
* les obligations d'entretien des propriétés foncières et des constructions.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 60
Les règlements généraux de construction sont approuvés par décret réglementaire.
Ces règlements sont applicables, dans les conditions qu'ils fixent ou qui sont fixées par leur acte
d'approbation, à l'ensemble du territoire sauf dispositions contraires contenues soit dans lesdits règlements
soit dans leur acte d'approbation.
Article 61
Le président du conseil communal peut fixer, par arrêtés dits " règlements communaux de construction ",
celles des dispositions définies à l'article 59 ci-dessus qui ne sont pas prévues par les règlements généraux
de construction ou par les plans d'aménagement.
Ces règlements sont pris après délibération du conseil communal approuvée conformément aux
dispositions du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif à l'organisation
communale. Ils ne doivent pas contredire les dispositions des règlements généraux de construction ou celles
des règlements d'aménagement.
Article 62
Les dispositions des règlements généraux de construction se substituent de plein droit aux dispositions
contraires ou divergentes des règlements communaux de construction.
Chapitre 5
DISPOSITIONS DIVERSES
(complété en vertu de l’article 3 de la loi n° 66-12)
Article 63
Les dispositions du titre III de la présente loi ne sont pas applicables aux ouvrages d'art (ponts, tunnels.)
ainsi qu'aux équipements d'infrastructure tels que barrages, digues...
Article 63-1.- Toute démolition, totale ou partielle d'un bâtiment, dépend de l'obtention d'un permis de
démolition. Ledit permis est délivré par le président du conseil communal dans un délai d'un mois.
Les procédures et les modalités de l'octroi dudit permis sont fixées par voie réglementaire.
TITRE IV
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 4 de la loi n° 66-12)
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les contrôleurs, relevant du wali, du gouverneur ou de l'administration ont, lors de l'exercice de leurs
missions, le droit à requérir le concours de la force publique.
La qualité d'officier de police judiciaire est attribuée aux contrôleurs visés ci-dessus, relevant du wali, du
gouverneur ou de l'administration, et ce conformément aux procédures et modalités fixées par voie
réglementaire.
Le représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme est convoqué, le cas échéant, aux
audiences des tribunaux statuant sur les infractions prévues par l'article 64 de la présente loi. ledit représentant
se présente, une fois convoqué, pour éclaircir le tribunal sur la gravité des infractions commises ;
Les voies et les modalités d'exercice de la fonction des contrôleurs de l'urbanisme, relevant du wali, du
gouverneur ou de l'Administration, visés par le présent article ainsi que le ressort territorial de l'exercice de
leurs missions sont fixés par voie réglementaire.
Article 66. - Le contrôleur exerce ses missions d'office, ou à la demande de l'autorité administrative locale,
du président du conseil communal ou du directeur de l'Agence urbaine, informés de l'infraction par les agents
chargés de cette mission et relevant de ces autorités, ou à la demande de toute personne ayant porté plainte.
L'officier de la police judiciaire ou le contrôleur peut constater une infraction commise dans des locaux
occupés, et ce sur la base d'une autorisation écrite du ministère public compétent, dans un délai n'excédant
pas trois (3) jours.
Le contrôleur ayant constaté l'une des infractions mentionnées dans l'article 64 ci- dessus en rédige un
procès-verbal, conformément aux dispositions de l'article 24 du code de la procédure pénale, et en l'original
au procureur du Roi dans un délai maximum de trois (3) jours à compter de la date de la constatation de
l'infraction, joint de deux copies certifiées conformes audit procès-verbal ainsi que l'ensemble des pièces et
documents relatifs à l'infraction.
Une copie du procès-verbal de la constatation de l'infraction est adressée à l'autorité administrative locale,
au président du conseil communal et au directeur de l'agence urbaine, ainsi qu'au contrevenant.
Article 67. - Dès la constatation de l'infraction, et si les travaux de construction constitutifs de ladite
infraction sont en cours de réalisation, le contrôleur ou l'officier de la police judiciaire ordonne l'arrêt immédiat.
Il fait joindre ledit ordre adressé au contrevenant, d'une copie du procès-verbal de la constatation.
L'ordre d'arrêt immédiat des travaux est notifié, immédiatement à l'autorité administrative locale, au
président du conseil communal et au directeur de l'agence urbaine.
Si le contrevenant n'exécute pas l'ordre qui lui a été notifié , le contrôleur peut procéder à la saisie des
outils, du matériel et des matériaux de construction, ainsi qu'à la fermeture du chantier, et y'appose des scellés
de fermeture. Il en rédige un procès-verbal détaillé qu'il transmet au procureur du Roi.
Le contrevenant peut demander à l'instance judiciaire compétente la réouverture du chantier et la levée
de la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction.
En cas de condamnation, le tribunal ordonne la confiscation des biens saisis en préservant les droits des
personnes de bonne foi.
Article 68. - Si les faits constitutifs de l'infraction peuvent être rapportés car ils ne constituent pas une
violation grave aux règlements d'urbanisme et de construction le contrôleur, ayant constaté l'infraction, donne
l'ordre au contrevenant de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'infraction dans un délai qui ne
peut être inférieur à dix (10) jours ni supérieur à un mois, et en fait notification à l'autorité administrative locale,
au président du conseil communal et au directeur de l'Agence urbaine.
S'il est constaté qu'à l'expiration du délai visé au premier alinéa ci-dessus, le contrevenant n’a pas exécuté
les ordres qui lui ont été notifiés, l’autorité administrative locale ordonne la démolition des ouvrages ou
constructions objet de l’infraction.
L'ordre de démolition est notifié au contrevenant en lui fixant un délai pour effectuer les travaux de
démolition. Si la démolition n’est pas effectuée dans le délai fixé, une commission administrative y procède,
aux frais du contrevenant, dans un délai n’excédant pas quarante-huit (48) heures.
La commission administrative, visée à l'alinéa ci-dessus, est composée, en plus des représentants des
autorités gouvernementales dont la liste est fixée par voie réglementaire, du :
- Wali de la région ou le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son représentant, en sa qualité
de président ;
- Président du conseil communal ou son représentant.
Tous les frais découlant de la démolition visés au troisième alinéa de cet article sont recouverts par un
ordre de recouvrement, conformément aux dispositions de la loi n°15-97, formant code de recouvrement des
créances publiques.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les voies et les modalités d'exécution de l'opération de la démolition ainsi que les conditions et les
mesures d'évacuation des constructions objet d'infractions de leurs occupants sont fixées par voie
réglementaire.
Article 69. - La démolition des travaux ou de la construction non réglementaire n'entrave pas le
déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 70. - Les dispositions des deuxième, troisième et quatrième alinéas de l’article 68 ci-dessus
s’appliquent si l'infraction consiste en la construction d'un bâtiment sans l'obtention préalable du permis de
construction , ou si le bâtiment est non conforme au permis délivré à cet effet, par le non-respect de la hauteur
permise, en ajoutant ou en procédant à l'ajout d'un ou plusieurs étages supplémentaires, ou des implantations
autorisées ou de la surface à construire, ou des normes relatives à la solidité et à la stabilité du bâtiment, ou
par l'utilisation des matériaux ou procédés prohibés en matière de construction, ou de l'affectation de la
construction.
Toutefois, si les travaux consistent en la construction, sans permis exigible au préalable, d'un bâtiment,
sur une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales, ainsi que sur
des terrains appartenant aux collectivités ethniques, ou sur une zone non susceptible, en vertu des documents
d'urbanisme, d'être construit, l'autorité administrative locale doit procéder d'office, à la démolition desdits
travaux aux frais du contrevenant. La démolition de la construction n'entrave pas le déclenchement de l'action
publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Chapitre II
Des sanctions
Article 71. - Est puni d'une amende de 10.000 à 100.000 dirhams, quiconque entreprend ou édifie un
bâtiment, sans l'obtention préalable du permis, ou dans une zone non susceptible, en vertu des règlements
en vigueur, d’accueillir le bâtiment édifiée ou en cours d’édification.
En cas de récidive, dans un délai d'un an qui suit la date à laquelle le jugement prononcé pour la première
infraction a acquis la force de la chose jugée, l'auteur de l'infraction est puni d'un (1) mois à trois (3) mois
d’emprisonnement.
Est puni de l'amende visée au premier alinéa ci-dessus, quiconque ayant introduit des modifications à un
bâtiment existant sans l'obtention d'un permis de construire.
Article 72. - Est puni d'une amende de 10.000 à 50.000 dirhams, quiconque édifie un bâtiment non
conforme au permis qui lui a été délivré, et ce par la modification de la hauteur permise, des volumes et des
implantations autorisées, ou de la surface à construire, ou de l'affectation de la construction.
Est puni d'un (1) mois à trois (3) mois d'emprisonnement et d'une amende de 50.000 à 100.000 dirhams
ou seulement de l'une des deux sanctions, quiconque édifie un bâtiment non conforme au permis de construire
qui lui a été délivré, et ce par l'ajout d'un ou plusieurs étages.
Article 73. - Est puni d'une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, toute modification, sans permis de
construire, portant sur la façade d'un bâtiment de quelque nature qu'elle soit.
Article 74. - Est puni d'une amende de 10.000 à 100.000 dirhams quiconque enfreint les dispositions de
la deuxième alinéa de l'article 34 de la présente loi.
Article 75. - Est puni d'une amende de 2.000 à 10.000 dirhams, tout propriétaire d'un bâtiment qui en fait
usage lui-même, sans obtenir le permis d'habiter ou le certificat de conformité.
Toutefois, le propriétaire d'un bâtiment qui le met à la disposition des tiers, pour en faire usage avant
l’obtention du permis d’habiter ou du certificat de conformité, est puni d'une amende de 10.000 à
100.000 dirhams.
Article 76. - Est puni d'une amende de 5.000 à 10.000 dirhams, tout manquement aux dispositions du
premier alinéa de l’article 54-2 ci-dessus relatives à la tenue du cahier de chantier.
Ladite amende est portée au double, au cas où l’infraction porte atteinte aux tissus anciens ou aux
monuments historiques et leur périmètre, qui sont fixés par la législation en vigueur.
Article 77. - Est puni d'une amende de 100.000 à 200.000 dirhams, toute construction d'un bâtiment sur
une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur les
terrains appartenant aux collectivités ethniques, sans obtention des autorisations prévues par les textes
législatives et réglementaires en vigueur.
Article 78. - Outre les cas prévus par l'article 129 du code pénal, est réputé co-auteur des infractions aux
dispositions de la présente loi et des règlements d'urbanisme ou de construction généraux ou communaux,
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
selon le cas, et puni de la même sanction que l'auteur de l’infraction : le maître d’ouvrage, l’entrepreneur qui
a réalisé les travaux, l'architecte, l'ingénieur spécialisé, et l'ingénieur géomètre topographe, en cas de non
dénonciation de leur part de l'infraction dans les quarante-huit (48) heures, après en avoir pris connaissance,
et quiconque a donné des ordres qui sont à l'origine de l'infraction et les personnes qui ont facilité ou contribué
à une opération de construction non réglementaire.
Les co-auteurs cités ci-dessus sont punis des mêmes sanctions applicables aux auteurs principaux des
infractions, à moins qu'il ne s'agisse d'une infraction plus grave.
Article 79. - Le cumul des infractions entraîne le cumul des amendes prononcées par jugement.
Article 80. - En cas de récidive, dans le délai d'un an suivant la date à partir de laquelle le jugement
prononcé pour la première infraction a acquis la force de la chose jugée, les sanctions prévues dans ce
chapitre sont portées au double si l'auteur de l'infraction a commis une infraction similaire.
Article 80-1. - Sans préjudice des sanctions prévues ci-dessus, le tribunal doit, en cas de condamnation,
ordonner, aux frais du contrevenant, la démolition des constructions, objet de l’infraction et la remise en l’état
des lieux.
La commission administrative prévue par l'article 68 ci-dessus procède, après avoir reçu le jugement
judiciaire définitif, à la démolition aux frais du contrevenant.
TITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES ET MESURES TRANSITOIRES
Chapitre premier
DISPOSITIONS DIVERSES DES DECRETS ET DES ARRETES DE RECONNAISSANCE
Article 81
Dans tout le Royaume, il peut être procédé à la reconnaissance des routes, chemins, pistes, ou rues
utilisés en vue de confirmer leur domanialité publique et de fixer leur limite.
Cette reconnaissance est prononcée par arrêté du président du conseil communal après délibération
dudit conseil en ce qui concerne la voirie communale et par décret en ce qui concerne les autres voies de
communications routières.
Les décrets et les arrêtés de reconnaissance sont assortis d'un plan fixant le tracé de la voirie publique.
Ils ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation passé le délai d'un an à partir de leur publication au "
Bulletin officiel ".
Article 82
Les dispositions de la section 2 du chapitre IV du titre II de la présente loi sont également applicables
pour la réalisation des voies de communication routières.
Article 83
Les dispositions visées à l'article 39 ci-dessus sont fixées pour les voies spécialisées d'Etat, notamment
les autoroutes, soit par l'acte déclarant d'utilité publique l'ouverture desdites voies, soit par décret.
Article 84
N'ouvrent droit à aucune indemnité les servitudes instituées en application de la présente loi et des textes
réglementaires pris pour son application, en matière de sécurité, d'hygiène et d'esthétique.
Toutefois une indemnité est due s'il résulte de ces servitudes une atteinte à des droits acquis ou une
modification à l'état antérieur des lieux déterminant un dommage direct, matériel et certain ; cette indemnité à
défaut d'accord amiable est fixée par le tribunal.
Article 85
Les attributions reconnues par la présente loi aux présidents des conseils communaux sont exercées
dans les communes urbaines de Rabat-Hassan et du Méchouar de Casablanca par les autorités désignées
respectivement aux articles 67 et 67 bis du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale, tel qu'il a été modifié et complété notamment par le dahir portant loi
n° 1-84-165 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984).
Article 86
Demeurent applicables dans l'intégralité de leurs dispositions :
- le dahir portant loi n° 1-84-188 du 13 moharrem 1405 (9 octobre 1984) relatif à l'agence urbaine de
Casablanca ;
~ 27 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- le dahir portant loi n° 1-84-17 du 21 rebia II 1404 (25 janvier 1984) relatif au schéma directeur
d'aménagement urbain du Grand Casablanca.
Article 87
Est abrogé le dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme, tel qu'il a été modifié et
complété.
Article 88
Les références faites par les textes législatifs et réglementaires aux dispositions du dahir du 7 kaada 1371
(30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme s'appliquent de plein droit aux dispositions correspondantes édictées par
la présente loi.
Chapitre II
MESURES TRANSITOIRES
Article 89
Par dérogation aux dispositions du chapitre 1er du titre II de la présente loi et jusqu'à l'établissement de
nouveaux schémas directeurs d'aménagement urbain, les schémas directeurs établis antérieurement à la date
de publication de ladite loi et dont la liste sera arrêtée par voie réglementaire produisent les effets prévus à la
section 4 du chapitre précité.
Toutefois, la date d'engagement des consultations entre les différentes personnes morales visées à
l'article 9 ci-dessus, au sujet de ces schémas directeurs, ne doit pas être antérieure à plus de dix ans à la date
de publication de la présente loi.
Article 90
Les plans d'aménagement approuvés à la date de publication de la présente loi continuent à produire les
effets prévus par le dahir du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952) relatif à l'urbanisme jusqu'à la date de publication
du texte d'approbation des nouveaux plans d'aménagement qui leur seront substitués.
Article 91
Les procédures d'instruction et d'approbation des plans d'aménagement dont les conseils communaux
auront été saisis à la date de publication de la présente loi, seront menées à leur terme conformément aux
dispositions du dahir précité du 7 kaada 1371 (30 juillet 1952).
Article 92
La modification des plans d'aménagement approuvés en application du dahir précité du 7 kaada 1371
(30 juillet 1952) interviendra dans les formes et conditions prévues par la présente loi.
Article 93
Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux projets de construction qui, à la date de
sa publication, ont fait l'objet d'un dossier régulièrement constitué, déposé au siège du conseil communal en
vue de l'obtention du permis de construire.
Le texte en langue arabe de la loi n° 12-90 a été publié dans le Bulletin officiel n° 4159 du 14 moharrem 1413
(15 juillet 1992) et le texte en langue arabe de la loi n° 66-12 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6501 du
17 hija 1437 (19 septembre 2016).
~ 28 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
*
* *
Loi n° 25-90
relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements
TITRE PREMIER
DU LOTISSEMENT
Article premier
Constitue un lotissement toute division par vente, location ou partage d'une propriété foncière, en deux
ou plusieurs lots destinés à la construction d'immeubles à usage d'habitation, industriel, touristique,
commercial ou artisanal, quelle que soit la superficie des lots.
Article 2
La création d'un lotissement est subordonnée à l'obtention d'une autorisation administrative préalable
délivrée dans les conditions prévues au présent titre.
Chapitre premier
De l'autorisation de lotir
Article 3
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
L'autorisation de lotir visée à l'article 2 ci-dessus est délivrée par le président du conseil communal.
Dans le cas où l'immeuble intéressé est situé dans deux ou plusieurs communes l'autorisation est
accordée par le ministre de l'intérieur ou sur délégation par le wali ou le gouverneur concerné, après avis des
présidents des conseils communaux concernés.
Le président du conseil communal adresse une copie de l'autorisation de lotir à l'autorité administrative
locale concernée, immédiatement, après sa délivrance à l'intéressé.
Article 4
L'autorisation visée à l'article 2 ci-dessus est délivrée sur demande du pétitionnaire à laquelle sont joints :
1° Un plan topographique établi sur la base des points calculés du périmètre à lotir figurant au plan foncier ;
~ 29 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 5
La demande visée à l'article 4 ci-dessus est irrecevable si le terrain n'est pas immatriculé ou en cours
d'immatriculation. Dans ce dernier cas, pour que la demande soit acceptée, le délai fixé pour le dépôt des
oppositions doit être expiré et il ne doit pas avoir été formulé d'opposition.
Cette demande est également irrecevable si le dossier qui l'accompagne ne comporte pas toutes les
pièces énumérées à l'article 4 ci-dessus.
Article 6
L'autorisation de lotir est délivrée lorsque le lotissement projeté est reconnu satisfaire aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur notamment aux dispositions des plans de zonage et des plans
d'aménagement.
Ladite autorisation est délivrée sous réserve des autorisations prévues par des législations particulières
et après obtention des avis et visas prévus par les réglementations en vigueur.
Article 7
Le refus de l'autorisation de lotir doit être motivé.
L'autorisation de lotir est refusée notamment si le lotissement n'est pas raccordé aux réseaux de voirie,
d'assainissement, de distribution d'eau potable et d'électricité, sous réserve des dispositions de l'article 21 ci-
après.
Article 8
Lorsque l'affectation des terrains est définie par un plan de zonage ou un plan d'aménagement, le silence
de l'administration vaut autorisation de lotir à l'expiration d'un délai de trois mois à compter du dépôt de la
demande. Le lotissement réalisé dans ces conditions doit satisfaire aux réglementations en vigueur
notamment aux dispositions des plans de zonage et des plans d'aménagement.
Toute demande de modification formée par l'administration interrompt le cours du délai ci-dessus fixé.
Article 9
Lorsque l'affectation des terrains n'est pas définie par un plan de zonage ou un plan d'aménagement,
l'autorité compétente pour la délivrance de l'autorisation peut, après avis de l'administration :
1° Dans les périmètres des communes urbaines, des centres délimités et des zones à vocation
spécifique :
- soit surseoir à statuer sur les demandes d'autorisation de lotir ;
- soit délivrer l'autorisation de lotir si le lotissement projeté est compatible avec les dispositions du schéma
directeur d'aménagement urbain et à défaut d'un schéma directeur, s'il est compatible avec la vocation
de fait du secteur concerné.
2° En dehors des périmètres visés au 1° du présent article, délivrer l'autorisation de lotir, si le lotissement
est réservé à des constructions destinées à l'habitat dispersé, aux activités touristiques ou aux activités liées
à l'agriculture et à condition que chaque lot ait une superficie minimale d'un hectare.
Article 10
A la demande du lotisseur, l'autorisation de lotir précisera que pour la réalisation des travaux prévus à
l'article 18, I de la présente loi le lotissement est divisé en secteurs.
Article 11
L'autorisation de lotir, qu'elle soit expresse ou tacite, est périmée si le lotisseur n'a pas réalisé les travaux
d'équipement, visés à l'article 18 de la présente loi, à l'expiration d'un délai de trois ans qui court à partir de la
date de la délivrance de l'autorisation ou de celle de l'expiration du délai de trois mois visé à l'article 8 ci-
dessus.
~ 30 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre II
Des obligations et droits du lotisseur
Article 12
Dès l'obtention de l'autorisation de lotir, le lotisseur doit déposer à la conservation foncière un exemplaire
du dossier objet de ladite autorisation.
Article 13
Le recours à un architecte exerçant à titre libéral et régulièrement inscrit à l'ordre est obligatoire pour :
- la conception urbanistique du projet de lotissement ;
- l'établissement des documents relevant de la conception architecturale, à fournir à l'autorité compétente
pour obtenir l'autorisation de lotir.
Article 14
Le recours à un géomètre est obligatoire pour l'établissement du plan topographique sur la base duquel
l'architecte concevra le projet de lotissement.
Article 15
Le recours à des ingénieurs spécialisés est obligatoire pour · l'établissement des documents techniques
(plans et études) afférents à la réalisation de la voirie, de l'assainissement, des réseaux d'eau et d'électricité.
Article 16
Les documents fournis à l'appui de la demande d'autorisation de lotir et énumérés aux 2° et 4° de l'article
4 ci-dessus doivent être établis et signés par l'architecte.
Le plan topographique désigné au 1° dudit article 4 et à l'article 14 ci-dessus doit être établi et signé par
un géomètre agréé conformément à la réglementation fixant les conditions d'agrément et de contrôle des
géomètres privés et des sociétés exécutant des travaux topographiques pour le compte des administrations
publiques et de certaines personnes.
Les documents désignés au 3° de l'article 4 ci-dessus doivent être établis et signés par des ingénieurs
spécialisés.
Article 17
Le lotisseur est tenu de désigner soit un architecte, soit un ingénieur spécialisé, soit un géomètre comme
coordonnateur chargé de veiller à la bonne exécution des travaux.
~ 31 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 18
Ne peuvent être autorisés que les projets de lotissement prévoyant :
I. - Les travaux d'équipement suivants :
- la construction des voies de desserte intérieure et des parkings ;
- la distribution d'eau et d'électricité, l'évacuation des eaux et matières usées ;
- l'aménagement des espaces libres tels que places, espaces verts, terrains de jeux ;
- le raccordement de chaque lot aux divers réseaux internes au lotissement ;
- le raccordement des voies et réseaux divers internes aux réseaux principaux correspondants ;
- la construction des voies et raccordements permettant le libre accès au rivage de la mer lorsque le
lotissement est riverain du domaine public maritime.
II. - Les réserves d'espaces destinés aux équipements collectifs et installations d'intérêt général
correspondant aux besoins du lotissement tels que centre commercial, mosquée, hammam, four,
établissement scolaire, dispensaire, et espaces destinés aux activités sportives à créer conformément aux
dispositions de l'article 62 de la loi n° 06-87 relative à l'éducation physique et aux sports, promulguée par le
dahir no 1-88-172 du 13 chaoual 1409 (19 mai 1989).
Article 19
Dans les communes urbaines et les centres délimités, pour les projets de lotissements destinés à
recevoir :
- soit des villas ;
- soit des immeubles quels qu'en soient la nature ou l'usage, comportant au moins ou quatre niveaux, ou
trois niveaux et six logements ;
- soit des immeubles à usage industriel ou commercial, l'autorisation de lotir doit être refusée si le projet
ne prévoit pas, outre les travaux d'équipement et les réserves d'espaces désignés à l'article 18 ci-dessus,
l'installation des lignes nécessaires au raccordement desdits lotissements au réseau général des
télécommunications publiques.
Ces installations réalisées sous la responsabilité et le contrôle des services compétents en matière de
télécommunication dans les conditions fixées par voie réglementaire, devront satisfaire aux exigences de
sécurité notamment assurer l'usager et l'Etat contre tout risque d'utilisation illégale des lignes de
télécommunication.
Article 20
Le lotisseur qui se substitue à la commune pour réaliser les réseaux principaux de voirie et
d'assainissement peut, sur la base d'un accord conclu avec la commune, percevoir des propriétaires de
terrains bénéficiant de ces nouveaux réseaux, une indemnité calculée comme en matière de taxe de premier
établissement. Cette indemnité sera recouvrée par la commune selon les modalités prévues pour ladite taxe,
~ 32 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
auprès desdits propriétaires et reversée au lotisseur à concurrence du montant des travaux qu'il a effectués
aux lieu et place de la commune.
Article 21
Les projets ne prévoyant pas tout ou partie des travaux énumérés au § I de l'article 18 ci-dessus
peuvent, toutefois, être autorisés après avis conforme de l'administration :
- lorsque du fait de la destination ou de la situation du lotissement l'exécution de ces travaux ne se justifie
pas ;
- lorsque ces travaux ne peuvent être réalisés pour des raisons techniques telles que l'absence du réseau
principal correspondant.
Article 22
Le lotisseur doit obligatoirement déclarer l'achèvement des travaux d'équipement prévus par le projet de
lotissement.
Les travaux ainsi achevés feront l'objet d'une réception provisoire et d'une réception définitive.
Article 23
La réception provisoire permet à l'administration communale de s'assurer que les travaux
d'aménagement, de viabilité et d'assainissement exécutés, sont conformes à ceux prévus au projet autorisé.
Cette réception doit être faite dans les quarante-cinq jours suivant la déclaration d'achèvement des
travaux d'équipement, visée à l'article 22 ci-dessus.
Article 24
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
La réception provisoire des travaux est effectuée par une commission groupant les représentants de la
commune et ceux de l'administration dont le nombre et la qualité sont fixés par voie réglementaire ainsi qu'un
représentant des services chargés de la distribution de l'eau et de l'électricité.
Le lotisseur, l'entrepreneur, l'architecte, l'ingénieur spécialisé et le géomètre sont convoqués à la réunion
de la commission.
A l'issue de la réunion, il est dressé, suivant le cas, soit un procès-verbal de réception provisoire des
travaux, soit le constat prévu à l'article 26 ci-après.
Le président du conseil communal adresse une copie du procès-verbal de réception provisoire des
travaux à l'autorité administrative locale concernée et à l'agence urbaine.
Article 25
Pour les lotissements visés à l'article 19 ci-dessus, la réception provisoire des travaux est subordonnée
à la vérification par les services compétents en matière de télécommunications, de l'existence des lignes dont
l'installation est imposée en application dudit article.
Cette vérification doit être faite dans le mois suivant la déclaration d'achèvement des travaux
d'équipement, visée à l'article 22 ci-dessus. Faute de vérification à l'expiration dudit délai, les services
compétents sont réputés n'avoir aucune observation en la matière.
Article 26
Au cas où la commission constaterait un défaut de conformité entre les travaux effectués et les documents
approuvés, elle en dresse constat.
Si après notification de ce constat, il n'est pas procédé par le lotisseur dans le délai imparti par ledit
constat à la régularisation de la situation existante, par modification, démolition ou réalisation de travaux
complémentaires, l'autorité locale fait procéder d'office aux frais du propriétaire à la démolition des ouvrages
entrepris irrégulièrement ou à l'exécution des ouvrages nécessaires.
Article 27
Un an après la date de l'établissement du procès-verbal de réception provisoire des travaux visé à l'article
24 ci-dessus, il est procédé par la commission visée audit article à la réception définitive des travaux
d'équipement.
Le lotisseur, l'entrepreneur, l'architecte et les ingénieurs spécialisés sont convoqués à cette réception.
~ 33 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 28
La réception définitive a pour objet de déterminer si la voirie et les réseaux divers ne présentent aucune
malfaçon.
Au cas où des malfaçons seraient relevées lors des opérations de réception définitives le lotisseur est
invité à prendre les dispositions nécessaires pour y remédier.
Article 29
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
La réception définitive lieu à la délivrance par le président du conseil communal d'un certificat établi
suivant l'avis conforme de la commission désigner à l'article 24 ci-dessus, attestant que la voirie et les réseaux
divers sont en état.
La remise au domaine public communal de la voirie du lotissement, du groupe d'habitations, des réseaux
d'eau, d'égoût et d'électricité et des espaces libres plantes demeure subordonnée à la délivrance du certificat
prévu à l'alinéa ci-dessus.
Ladite remise est constatée par un procès-verbal à inscrire sur le titre foncier originel du lotissement, au
nom de la commune. Cette inscription est effectuée gratuitement à la diligence de la commune intéressée.
Le président du conseil communal adresse, à l'autorité administrative locale concernée, une copie du
certificat prévu au premier alinéa ci-dessus et du procès-verbal de la remise au domaine public communal de
la voirie du lotissement ou du groupe d'habitations, des réseaux d'eau, d'égout et d'électricité et des surfaces
non bâties et plantés.
Article 30
L'autorité compétente pour la délivrance de l'autorisation de lotir peut subordonner celle-ci à toutes
modifications du projet qu'elle juge utiles. Elle peut notamment :
- imposer l'établissement de servitudes dans l'intérêt de la sécurité publique, de l'hygiène, de la circulation
et de l'esthétique ;
- imposer le maintien des plantations existantes ;
- imposer la rectification des limites du lotissement ;
- imposer des réserves d'espaces supplémentaires pour les équipements collectifs et les installations
d'intérêt général dont l'implantation est rendue nécessaire par suite de la création du lotissement.
Article 31
Les servitudes instaurées en application de l'article précédent, à l'exception de celles imposées dans
l'intérêt de la sécurité publique, de l'hygiène, de la circulation et de l'esthétique et pour le maintien des
plantations existantes, ouvrent droit à indemnité.
Toutefois, les servitudes de réserve d'espaces supplémentaires et de voirie n'ouvrent droit à indemnité
que si la superficie réservée représente :
- Plus de 25% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est gale ou supérieure à 1.000
mètres carrés ;
- Plus de 30% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 1.000 mètres
carrés et égale ou supérieure à 600 mètres carrés ;
- Plus de 35% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à x mètres carrés
et égale ou supérieure à 350 mètres carrés ;
- Plus de 40% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 350 mètres
carrés et égale ou supérieure à 200 mètres carrés ;
- Plus de 45% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 200 mètres
carrés et égale ou supérieure à 100 mètres carrés ;
- Plus de 50% de la superficie totale, lorsque la surface moyenne des lots est inférieure à 100 mètres
carrés.
Les indemnités prévues au présent article ne sont dues que pour la superficie réservée excédant celle
résultant de l'application des taux fixés ci-dessus.
Les indemnités sont fixées soit à l'amiable, soit à défaut, par le juge, sur la base de la valeur du terrain à
la date de la réception provisoire visée à l'article 23 ci-dessus.
~ 34 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 32
La mention au titre foncier de l'immeuble objet du lotissement avec report sur le plan foncier du plan de
lotissement ne peut être effectuée qu'après établissement du levé consécutif résultant des opérations de
bornage et sur production de la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception provisoire et, le cas
échéant, du règlement de copropriété prévu à l'article 45 de la présente loi.
Dès le report sur le plan foncier du plan de lotissement, le lotisseur est tenu de requérir auprès de la
Conservation foncière la création d'un titre foncier par lot.
Chapitre III
Des actes de vente, location et partage afférents aux lotissements
Article 33
Les actes afférents aux opérations de vente, location et partage, visées à l'article premier ci-dessus, ne
peuvent être passés qu'après réception provisoire par la commune, des travaux d'équipement du lotissement.
Article 34
Lorsque les travaux d'équipement du lotissement ont été réalisés par secteurs en application de l'article
10 ci-dessus, les actes visés à l'article précédent peuvent être passés pour les opérations concernant les
secteurs dont les travaux d'équipement ont fait l'objet de la réception provisoire.
Article 35
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
Les Adoul, notaires et les conservateurs de la propriété foncière ainsi que les receveurs de
l'enregistrement ainsi que les instances compétentes pour légaliser les signatures doivent refuser de dresser,
de recevoir, d'enregistrer ou de légaliser la signature de tous actes afférents opérations de vente, location ou
partage visées à l'article premier ci-dessus s'il n'est pas fourni :
- soit la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception provisoire ;
- soit la copie certifiée conforme de l'attestation délivrée par le président du conseil communal certifiant
que l'opération ne tombe pas sous le coup de la présente loi.
Article 36
Les actes de vente, de location et de partage doivent se référer au cahier des charges du lotissement,
dont l'objet est fixé à l'article 4 ci-dessus et au règlement de copropriété prévu à l'article 45 de la présente loi.
A ces actes doit être obligatoirement annexée la copie certifiée conforme du procès-verbal de réception
provisoire ou de l'attestation prévue à l'article 35 ci-dessus.
Chapitre IV
Dispositions spéciales applicables aux lotissements dont les travaux sont réalisés par tranches
Article 37
Le lotisseur peut être autorisé à réaliser l'équipement du lotissement par tranches successives dans les
conditions fixées ci-après.
Article 38
Pour obtenir l'autorisation visée à l'article 2 ci-dessus, le lotisseur doit fournir à l'appui de sa demande un
dossier comprenant, outre les documents énumérés à l'article 4 ci-dessus :
- un programme d'échelonnement des travaux assorti de leur estimation et désignant les lots pour
lesquels l'autorisation de vente ou de location sera sollicitée dès l'achèvement de chaque tranche de
travaux ;
- une déclaration légalisée fournissant tous renseignements utiles sur les modalités de financement des
tranches successives des travaux et sur les garanties produites pour assurer ledit financement telles
que caution personnelle, caution bancaire et nantissement.
Article 39
La garantie visée à l'article précédent doit couvrir le montant prévisible de l'estimation des travaux
d'équipement dont l'exécution n'aura pas été réalisée au moment de la vente des premiers lots.
~ 35 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 40
Dans le cas où le lotisseur ne respecte pas le programme d'échelonnement des travaux d'équipement
visé à l'article 38 ci-dessus, le président du conseil communal lui adresse une sommation d'exécuter les
travaux prévus dans un délai qu'il fixe.
Si les travaux n'ont pas été réalisés dans ledit délai, la garantie prévue à l'article 38 ci-dessus, joue au
profit de la commune à charge par elle ou par la personne qu'elle déléguera à cette fin, d'exécuter les travaux
nécessaires.
Article 41
La réception provisoire est opérée à l'achèvement de chaque tranche de travaux. Le procès-verbal de
réception provisoire est assorti d'une attestation du président du conseil communal désignant les lots dont la
vente ou la location peut être conclue.
La réception définitive intervient un an après l'établissement du procès-verbal de réception provisoire
afférent aux travaux de la dernière tranche.
Article 42
Lorsque la garantie visée à l'article 38 ci-dessus est constituée par une immobilisation de fonds dans un
compte, celui-ci doit être ouvert à la Trésorerie générale ou dans un établissement bancaire. Ce compte est
alimenté dès l'achèvement des travaux de la première tranche, par le montant du prix des cessions des lots
qui interviennent après la réception provisoire de chaque tranche de travaux.
Le déblocage progressif desdits fonds peut être opéré au fur et à mesure de l'exécution des travaux,
après vérification de l'état d'avancement desdits travaux, sur présentation d'une attestation délivrée par le
président du conseil communal, sur avis conforme de la commission visée à l'article 24 ci-dessus.
La vérification prévue à l'alinéa qui précède permet à l'administration communale de s'assurer que l'état
d'avancement des travaux réalisés est conforme aux prévisions du programme d'échelonnement des travaux
faisant partie du dossier constitué en vue d'obtenir l'autorisation de lotir ou de créer un groupe d'habitations.
L'attestation délivrée par le président du conseil communal précise le montant des fonds qui pourront être
débloqués.
Chapitre V
Des constructions réalisées dans les lotissements
Article 43
Les constructions à édifier dans les lotissements, sont subordonnées à la délivrance d'un permis de
construire même lorsque lesdits lotissements sont situés en dehors des territoires où est exigible ledit permis.
Article 44
Lorsque dans un lotissement, les constructions sont à réaliser par le lotisseur lui-même, l'autorisation de
construire peut être délivrée avant l'achèvement des travaux d'équipement.
Chapitre VI
Du règlement de copropriété
Article 45
Pour les lotissements dont les parties communes telles que voirie, espaces verts, terrains de jeux, restent
propriété privée, un règlement de copropriété doit être obligatoirement établi par le lotisseur.
Ce règlement a pour objet de définir notamment :
- les parties du lotissement qui sont détenues par les copropriétaires en indivision ;
- les obligations des copropriétaires ;
- les conditions de nomination du représentant des copropriétaires.
Ce règlement doit être déposé au siège de la commune avant la réception provisoire des travaux
d'équipement du lotissement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre VII
De la publicité
Article 46
Dès l'obtention de l'autorisation de lotir, il est obligatoirement mis à la disposition du public au siège de la
commune et de la conservation foncière intéressée :
- les documents visés aux 2, 3 et 4 paragraphes de l'article 4 ci-dessus ;
- le cas échéant, le programme d'échelonnement des travaux prévu à l'article 38 ci-dessus.
Le règlement de copropriété visé à l'article 45 ci-dessus est soumis à la publicité prévue au premier alinéa
du présent article, avant la réception provisoire des travaux d'équipement du lotissement.
Les documents prévus ci-dessus doivent comporter les références de l'autorisation de lotir.
Ils peuvent, à la diligence de la commune et aux frais du lotisseur, être affichés sur les lieux du
lotissement.
Article 47
Les affiches, annonces et tous autres moyens de publicité doivent mentionner les lieux où les documents
visés à l'article 46 ci-dessus ont été déposés ainsi que les références de l'autorisation. Il ne doit y figurer
aucune indication non conforme aux dispositions desdits documents susceptibles d'induire les acquéreurs en
erreur.
Article 48
La date et le numéro de l'autorisation de lotir doivent être inscrits en caractères lisibles sur un panneau
placé sur le chantier de façon très apparente. Ledit panneau doit y rester jusqu'à l'établissement du procès-
verbal de réception provisoire.
TITRE II
DE LA RESTRUCTURATION DES LOTISSEMENTS IRRÉGULIERS
Article 49
On entend par lotissement irrégulier au sens de la présente loi, les lotissements qui ont été réalisés sans
autorisation préalable et les lotissements dont les travaux d'équipement n'ont pas été exécutés en conformité
avec les documents ayant permis l'obtention de l'autorisation de lotir visée à l'article 2 ci-dessus.
Article 50
Dans les lotissements d'habitat irréguliers à restructurer, l'Etat ou les collectivités locales peuvent
procéder à l'expropriation des terrains nécessaires aux opérations de redressement poursuivies dans l'intérêt
de l'hygiène, de la sécurité et de la commodité publique, conformément aux dispositions de la loi n" 7-81
relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et l'occupation temporaire, promulguée par le dahir no 1-
81-254 du 11 rejeb 1402 (6 mai 1982).
Article 51
Dans les lotissements d'habitat irréguliers à restructurer, le lotisseur et les propriétaires de lots participent
aux dépenses d'exécution des équipements non réalisés.
Cette participation est répartie et calculée conformément aux dispositions des articles 52, 53 et 54 ci-
après.
Article 52
Le financement des travaux visés à l'article ci-dessus est réparti par moitié entre le lotisseur et les
acquéreurs de lots.
Article 53
Le montant de la contribution due par chaque acquéreur de lot pour la réalisation des réseaux d'eau,
d'assainissement et d'électricité est calculé sur la base de la superficie cumulée des planchers de la
construction que peut recevoir le lot.
Article 54
Le montant de la contribution due par chaque acquéreur de lot pour la réalisation de la voirie est calculé
sur la base de la longueur de façade du lot.
~ 37 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 55
Les poursuites pour le recouvrement des contributions visées aux articles précédents sont effectuées, s'il
y a lieu, conformément aux règles prévues en matière de recouvrement des créances de l'Etat et des
collectivités locales.
TITRE III
DU GROUPE D'HABITATIONS
Article 56
Constituent un groupe d'habitations les immeubles individuels ou collectifs à usage d'habitation édifiés
sur une seule ou sur plusieurs parcelles contigües ou voisines, simultanément ou successivement par le
propriétaire ou les copropriétaires indivis de la ou des parcelles en cause.
Article 57
Sont applicables aux groupes d'habitations les dispositions prévues par le titre premier de la présente loi.
TITRE IV
DES MORCELLEMENTS
Article 58
Dans les communes urbaines, les centres délimités, leurs zones périphériques, les groupements
d'urbanisme, les zones à vocation spécifique, et toute autre partie du territoire couverte par un document
d'urbanisme approuvé tel que le schéma directeur d'aménagement urbain et le plan de développement d'une
agglomération rurale, sont soumises à autorisation préalable de morcellement :
- toute opération de vente ou de partage ayant pour objet ou pour effet la division d'une propriété foncière
en deux ou plusieurs lots non destinés à la construction ;
- toute vente en indivision d'une propriété foncière qui aurait pour effet d'attribuer à l'un au moins des
acquéreurs des droits de copropriété dont l'équivalence en superficie serait inférieure à la superficie prévue
pour les lots de terrain par les documents d'urbanisme et à défaut de superficie ainsi prévue, à 2.500 mètres
carrés.
Article 59
L'autorisation visée à l'article 58 ci-dessus est délivrée par le président du conseil communal après avis
de l'administration, sur la base d'un dossier dont la composition est fixée par voie réglementaire.
Elle est réputée accordée si le président du conseil communal n'a pas statué dans un délai de 2 mois à
compter du dépôt de la demande.
Article 60
La demande formulée en vue d'obtenir l'autorisation prévue à l'article 58 ci-dessus est irrecevable si le
terrain concerné est situé dans une zone constructible en application d'un document d'urbanisme.
Dans ce cas l'opération ne peut être autorisée qu'aux conditions prévues au titre premier de la présente
loi.
Article 61
(modifié et complété par l’article 5 de la loi n° 66-12)
Les Adoul, notaires et les conservateurs de la propriété foncière ainsi que les receveurs de
l'enregistrement que les instances compétentes pour légaliser les signatures doivent refuser de dresser, de
recevoir ou d'enregistrer tous actes afférents aux opérations de vente ou de partage visées à l'article 58 ci-
dessus non assortis de l'autorisation prévue audit article ou d'une attestation du président du conseil communal
certifiant que l'opération ne tombe pas sous le coup de la présente loi.
Article 62
L'acte de vente ou de partage doit faire mention de l'autorisation de morcellement ou de l'attestation visée
à l'article précédent.
~ 38 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE V
SANCTIONS
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 7 de la loi n° 66-12)
Chapitre premier
Des dispositions répressives
~ 39 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
verbal de ladite constatation et en fait notification à l'autorité administrative locale, au président du conseil
communal et au directeur de l'agence urbaine.
Si le contrevenant n'exécute pas l'ordre de l'arrêt immédiat des travaux, qui lui a été notifié, le contrôleur
peut procéder à la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction ainsi qu'à la fermeture du
chantier, et y appose des scellés de fermeture et en rédige un procès-verbal détaillé qu'il transmet au procureur
du Roi.
Le contrôleur peut désigner le contrevenant gardien des choses saisies ou ordonner leur déplacement
vers un entrepôt dédié à cet effet.
Le contrevenant peut demander à l'instance judiciaire compétente la réouverture du chantier et la levée
de la saisie des outils, du matériel et des matériaux de construction soit en cas de règlement de l’infraction
soit en cas d’une décision du tribunal administratif annulant les mesures prises à son égard.
En cas de condamnation, le tribunal ordonne la confiscation des biens saisis en préservant les droits des
personnes de bonne foi.
Article 63-4. - Si les faits constitutifs de l'infraction peuvent être rapportés car ils ne constituent pas une
violation grave aux dispositions relatives aux lotissements et aux groupes d'habitations et au morcellement, le
contrôleur ayant constaté l'infraction, donne l'ordre au contrevenant de prendre les mesures nécessaires pour
mettre fin à l'infraction dans un délai qui ne peut être inférieur à dix (10) jours ni supérieur à un mois, et en fait
notification à l'autorité administrative locale, au président du conseil communal et au directeur de l'Agence
urbaine.
S'il est constaté qu'à l'expiration du délai mentionné au premier alinéa ci-dessus, le contrevenant n'a pas
exécuté les ordres qui lui ont été notifiés, l'autorité administrative locale ordonne la démolition des ouvrages
ou des constructions relatifs à la création du lotissement ou du groupe d'habitations non réglementaires.
L'ordre de démolir est notifié au contrevenant en lui fixant un délai pour effectuer les travaux de
démolition. Si les travaux de démolition ne sont pas effectués dans le délai qui lui a été fixé, une commission
administrative y procède, aux frais du contrevenant, dans un délai n'excédant pas quarante-huit (48) heures.
La commission administrative, visée à l'alinéa ci-dessus, est composée, en plus des représentants des
autorités gouvernementales dont la liste est fixée par voie réglementaire, du :
- Wali de la région ou le gouverneur de la préfecture ou de la province ou son représentant, en sa qualité
de président ;
- Président du conseil communal ou son représentant ;
Tous les frais découlant de la démolition visés au troisième alinéa de cet article sont recouverts par un
ordre de recouvrement, conformément aux dispositions de la loi n°15-97 formant code de recouvrement des
créances publiques.
Les voies et les modalités d'exécution de l'opération de démolition sont fixées par voie réglementaire.
Article 63-5. - La démolition des travaux ou de la construction non réglementaires n'entrave pas le
déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 63-6. - Les dispositions des deuxième et troisième et quatrième alinéas de l’article 63-4 ci-dessus
s’appliquent si l’infraction consiste en la création d’un lotissement ou d’un groupe d’habitations ou en la
construction d’un bâtiment sans autorisation préalable.
Toutefois, si les travaux consistent en la création d’un lotissement ou d’un groupe d’habitations sur une
propriété relevant du domaine public ou privé de l’Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur des terrains
appartenant aux collectivités ethniques, ou sur une zone non susceptible en vertu des règlements en vigueur
d’accueillir le bâtiment construit ou en cours de construction, sans autorisation exigible au préalable, l’autorité
administrative doit procéder d'office, à la démolition desdits travaux aux frais du contrevenant. La démolition
n'entrave pas le déclenchement de l'action publique en justice et ne met pas fin à celle en cours.
Article 64 . - Le représentant de l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme est convoqué, le cas
échéant, pour assister aux audiences des tribunaux statuant sur les infractions prévues par l'article 63 de la
présente loi.
Article 67 . - Est puni d'une amende de 100.000 à 200.000 dirhams, quiconque a procédé à la création
d'un lotissement ou d'un groupe d'habitations ou a effectué un morcellement ou a édifié une construction sur
une propriété relevant du domaine public ou privé de l'Etat et des collectivités territoriales ainsi que sur des
terrains appartenant aux collectivités ethniques sans l'obtention des autorisations prévues par les textes
législatifs et règlementaires en vigueur.
Article 68. - Est puni d'un (1) an à cinq (5) ans d'emprisonnement et d'une amende de 100.000 à 200.000
dirhams, quiconque procède à la vente ou à la location ou au partage ou à la mise en vente ou en location
des lots d'un lotissement ou des logements d'un groupe d'habitations ou en a fait l'intermédiation, lorsque le
lotissement ou le groupe d'habitations est créé sans autorisation ou n'a pas fait l'objet d'une réception
provisoire des travaux, sous réserve des dispositions de la loi n° 44-00 relative à la vente d'immeuble en l'état
futur d'achèvement.
Article 69. - Toute vente ou location d'un lot dans un lotissement ou d’un logement dans un groupe
d’habitations créés sans autorisation ou n'ayant pas fait l'objet d'une réception provisoire des travaux, constitue
une infraction indépendante.
Article 70. - Est puni d'une amende de 5.000 à 10.000 dirhams, tout manquement aux dispositions du
premier alinéa de l'article 17-2 ci-dessus relatives à la tenue du cahier du chantier.
Article 71 .- En cas de récidive, dans un délai d'un an qui suit la date à partir de laquelle le jugement
prononcé pour la première infraction n'est susceptible à aucune voie de recours, les sanctions prévues dans
ce chapitre sont portées au double.
Article 71-1.- Sans préjudice des sanctions prévues ci-dessus, et en cas de condamnation, le tribunal
ordonne, aux frais du contrevenant, la démolition des constructions et des équipements réalisés pour la
création du lotissement ou du groupe d'habitations, objet de l'infraction et la remise en état des lieux.
Article 71-2. - Le tribunal peut, dans le cas d'un lotissement ou d’un groupe d’habitations non
réglementaire, ordonner, selon le cas et aux frais des contrevenants, la restructuration du lotissement ou du
groupe d'habitations, objet de l'infraction.
Article 71-3.- Outre les cas prévus par l'article 129 du code pénal, est réputé co-auteur des infractions
aux dispositions de la présente loi et des règlements d'urbanisme ou de construction généraux ou communaux,
selon le cas, et puni de la même sanction que l'auteur de l'infraction : le maître d'ouvrage, l'entrepreneur qui a
réalisé les travaux, l'architecte, l'ingénieur spécialisé, et l'ingénieur géomètre topographe, en cas de non
dénonciation de leur part de l'infraction dans les quarante-huit (48) heures, après en avoir pris connaissance,
et quiconque a donné des ordres qui sont à l'origine de l'infraction et les personnes qui ont facilité ou contribué
à une opération de lotissement ou de groupe d'habitation non réglementaire.
Chapitre II
NULLITÉ DES ACTES PASSÉS EN INFRACTION A LA LOI
Article 72
Sont frappés de nullité absolue les actes de vente, de location ou de partage passés en infraction aux
dispositions de la présente loi.
Les actions en nullité sont intentées par tout intéressé ou par l'administration.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 73
Les références à la présente loi se substituent de plein droit aux références au dahir du 20 moharrem
1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et morcellements contenues dans les textes législatifs et
réglementaires.
Article 74
Les attributions reconnues par la présente loi aux présidents des conseils communaux sont exercées
dans les communes urbaines de Rabat-Hassan et du méchouar de Casablanca par les autorités désignées
respectivement aux articles 67 et 67 bis du dahir portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre
1976) relatif à l'organisation communale, tel qu'il a été modifié et complété notamment par le dahir portant loi
n° 1-84-165 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 75
Demeure applicable dans l'intégralité de ses dispositions le dahir portant loi n° 1-84-188 du 13 moharrem
1405 (9 octobre 1984) relatif à l'agence urbaine de Casablanca.
Article 76
Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux lotissements, groupes d'habitations et
opérations visées à l'article 4 du dahir du 20 moharrem 1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et
morcellements qui, à la date de sa publication au « Bulletin officiel » ont fait l'objet d'un dossier régulièrement
constitué, déposé au siège de l'autorité communale en vue de l'obtention de l'autorisation nécessaire.
Article 77
Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente loi les lotissements à réaliser dans les agglomérations
rurales dotées d'un plan de développement en application du dahir no 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960)
relatif au développement des agglomérations rurales.
Article 78
Est abrogé le dahir du 20 moharrem 1373 (30 septembre 1953) relatif aux lotissements et morcellements.
Le texte en langue arabe de la loi n° 25-90 a été publié dans le Bulletin officiel n° 4159 du 14 moharrem 1413
(15 juillet 1992) et le texte en langue arabe de la loi n° 66-12 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6501 du
17 hija 1437 (19 septembre 2016).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de
construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces
exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes
d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application
Bulletin officiel n° 6874 du 22 chaabane 1441 (16 avril 2020)
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 90 et 92 ;
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan
1436 (7 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin
1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, promulguée par le
dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations
rurales, tel qu’il a été modifié et complété ;
Vu le dahir portant loi n° 1-93-51 du 22 rabii I 1414 (10 septembre 1993) instituant les agences urbaines ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rabii II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l’application de la loi n° 12-90
relative à l’urbanisme ;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rabii II 1414 (12 octobre 1993) pris pour l’application de la loi n° 25-90
relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-475 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) fixant les procédures et modalités de
délivrance des permis de réfection, de régularisation et de démolition ;
Vu le décret n° 2-18-64 du 8 joumada I 1439 (26 janvier 2018) relatif aux attributions du ministre de
l’aménagement, du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville ;
Sur proposition du ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et après avis du ministre de l’intérieur et du ministre de l’équipement, du transport de la
logistique et de l’eau ;
Et après délibérations en Conseil du gouvernement, réuni le 19 rabii II 1439 (27 décembre 2018),
DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé le règlement général de construction, joint au présent décret.
ART. 2. - sous réserve des dispositions de l’article 3 ci-dessous, est abrogé le décret n° 2-13-424 du 13
rejeb 1434 (24 mai 2013) approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application.
ART. 3. - Les dispositions du présent décret entrent en vigueur six mois à compter de la date de sa
publication au « Bulletin officiel ».
ART. 4. - Le ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique
de la ville, le ministre de l’intérieur et le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 8 chaoual 1440 (12 juin 2019).
SAAD DINE EL OTMANI.
Pour contreseing :
Le ministre de l’aménagement du territoire national, de
l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville,
ABDELAHAD EL FASSI ALFIHRI.
Le ministre de l’intérieur,
ABDELOUAFI LAFTIT.
Le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique
et de l’eau,
ABDELKADER AMARA.
Le texte en langue arabe du décret n° 2-18-577 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6793 du 5 Dhu Al-Qi'dah
1440 (08 juin 2019).
~ 43 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Règlement général de construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations
et des pièces exigibles en application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements,
groupes d’habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour son application
TITRE I
Objet et champ d’application
ARTICLE PREMIER
Conformément à l’article 59 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et
complétée, le présent règlement général de construction fixe la forme et les conditions de dépôt, d’examen
des demandes et de délivrance des autorisations relatives à la création de lotissements, groupes d’habitations
et morcellements, des permis de construire, de réfection, de régularisation et de démolition et du permis
d’habiter et du certificat de conformité.
Article 2
Conformément aux lois et règlements en vigueur, les dispositions du présent règlement général de
construction s’appliquent à l’ensemble des territoires dans lesquels sont exigibles :
- l’autorisation de lotir, de créer un groupe d’habitations et de morceler en application des dispositions
de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, telle qu’elle a été
modifiée et complétée ;
- le permis de construire en application des dispositions de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme, telle
qu’elle a été modifiée et complétée ;
- l’autorisation de lotir et le permis de construire en application des dispositions du dahir n° 1-60-063 du
30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales, tel qu’il a été modifié
et complété ;
- les permis de réfection, de régularisation et de démolition en application des dispositions de la loi n°12-
90 relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
- le permis d’habiter et le certificat de conformité, conformément aux dispositions de la loi n°12-90
relative à l’urbanisme, telle qu’elle a été modifiée et complétée, de la loi n° 25-90 relative aux
lotissements, groupes d’habitations et morcellements, telle qu’elle a été modifiée et complétée et du
dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales,
tel qu’il a été modifié et complété.
Article 3
Les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas à :
- la zone d’aménagement de la vallée du Bouregreg fixée par la loi n° 16-04 relative à l’aménagement
et à la mise en valeur de la vallée du Bouregreg, promulguée par le dahir n° 1-05-70 du 20 chaoual
1426 (23 novembre 2005) ;
- la zone d’aménagement du site de la lagune de Marchica fixée par la loi n° 25-10 relative à
l’aménagement et la mise en valeur du site de la lagune de Marchica promulguée par le dahir n° 1-10-
144 du 3 chaabane 1431 (16 juillet 2010).
Article 4
Les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas aux demandes d’autorisation relatives aux
bâtiments et installations militaires, vu leur nature sécuritaire et militaire, et aux édifices affectés au culte
musulman régies par la loi n° 29-04 promulguée par le dahir n° 1-07-56 du 3 rabii I 1428 (23 mars 2007)
modifiant et complétant le dahir portant loi n° 1-84-150 du 6 moharrem 1405 (2 octobre 1984) relatif aux
édifices affectés au culte musulman.
Article 5
Pour l’application des dispositions du présent règlement, on entend par :
- « Autorisation » :
* l’autorisation de lotir prévue par l’article 2 de la loi n° 25-90 précitée ;
* l’autorisation de lotir prévue par l’article 10 du dahir n° 1-60-063 précité ;
* l’autorisation de créer un groupe d’habitation prévue par l’article 57 de la loi n° 25-90 précitée ;
* l’autorisation de morceler prévue par l’article 58 de la loi n° 25-90 précitée ;
* le permis de construire prévu par l’article 40 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme, précitée ;
* le permis de construire prévu par l’article 7 du dahir n° 1-60-063 précité ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
* le permis de réfection relatif aux bâtiments existants, prévu par l’article 40 de la loi n° 12-90 précitée ;
* le permis de démolition d’une construction prévu par l’article 63-1 de la loi n° 12-90 précitée ;
* le permis de régularisation relatif aux constructions non réglementaires prévu par l’article 40 de la loi
n° 12-90 précitée ;
- « Projet » : tous projets de construction de réfection, de régularisation, et de démolition, ainsi que les
projets de lotissements, de groupes d’habitations et de morcellements, entrepris par toute personne
physique ou morale, privée ou publique, et dont la réalisation est soumise à l’obtention préalable des
autorisations et permis prévus par le présent règlement ;
- « Pétitionnaire » : toute personne physique ou morale ayant présenté une demande d’autorisation
afférente à un projet. Ladite demande ne peut être présentée que par le propriétaire concerné ou par
toute personne présentant l’accord de ce dernier ou présentant un document la justifiant, tel qu’un acte
déclaratif d’utilité publique.
TITRE II
De la note de renseignements urbanistiques
Article 6
L’agence urbaine délivre à toute personne qui en fait la demande, une note de renseignements
urbanistiques, dont le modèle est joint en annexe n° 1 du présent règlement, précisant l’utilisation qui peut être
faite d’une propriété foncière en application des documents d’urbanisme dont les effets juridiques découlant
de la déclaration d’utilité publique sont toujours en vigueur.
La demande de la note de renseignements urbanistiques est déposée auprès de l’agence urbaine contre
récépissé dûment daté et signé par le pétitionnaire.
Ladite demande peut émaner de tout intéressé lorsque le document d’urbanisme est homologué. A défaut
d’un tel document, elle ne peut émaner que du propriétaire du terrain concerné ou d’une personne qui fournit
un accord de ce dernier ou tout document justifiant l’obtention de ladite note, tel qu’un acte déclaratif d’utilité
publique.
Article 7
La note de renseignements urbanistiques est délivrée par l’agence urbaine dans un délai ne dépassant
pas les deux jours ouvrables suivant la demande visée à l’article 6 ci-dessus.
La note de renseignements urbanistiques est délivrée sur la base des données fournies par le
pétitionnaire et ne peut, donc, attester de leur véracité et n’équivaut, en aucun cas, à un accord de principe
sur la réalisation d’un projet quelconque.
Article 8
La note de renseignements urbanistiques doit indiquer pour la propriété foncière objet de la demande :
- le document d’urbanisme : plan d’aménagement ou plan de développement de l’agglomération rurale ;
- les dispositions principales du document d’urbanisme concerné, notamment la définition de
l’affectation de la zone, les utilisations interdites, les types d’utilisations soumis à des conditions
spéciales, les possibilités maximales d’occupation et d’utilisation du sol, les conditions d’implantation
des Immeubles par rapport aux limites séparatives ou mitoyennes, l’implantation de plusieurs
constructions sur une même propriété foncière, la hauteur maximale des constructions et les conditions
d’accès afférentes à la voirie et aux parkings.
Article 9
La durée de validité de la note de renseignements urbanistiques correspond à la durée des effets
juridiques découlant de la déclaration d’utilité publique en vertu du document d’urbanisme en vigueur.
TITRE III
Des structures en charge de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation
Chapitre I
Du guichet unique des autorisations d’urbanisme
Article 10
Est institué, un guichet unique des autorisations d’urbanisme, auprès des communes dont la population
est supérieure à 50.000 habitants et auprès des arrondissements prévus par le titre VI relatif aux dispositions
particulières aux communes soumises au régime d’arrondissements, de la loi organique n°113-14 relative aux
communes. Est pris en considération, le nombre de la population issue du dernier recensement général officiel.
~ 45 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 11
Le guichet unique des autorisations d’urbanisme prévu à l’article 10 qui précède, est créé par arrêté
conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’urbanisme et de l’intérieur.
Article 12
Sous réserve des dispositions de l’article 46 ci-après, le guichet unique des autorisations d’urbanisme est
l’interlocuteur unique des pétitionnaires. A cet effet, il met à leur disposition l’ensemble des renseignements
utiles concernant :
- les pièces constituant les dossiers de demandes d’autorisation ;
- les circuits et procédures de délivrance des autorisations ;
- l’état d’avancement des demandes d’autorisation en cours d’instruction.
Article 13
Le guichet unique des autorisations d’urbanisme, cité à l’article 10 qui précède, étudie les demandes
d’autorisation portant sur les projets fixés par l’article 5 ci-dessus, à l’exception du permis de réfection relatif
aux bâtiments existants.
Il accomplit toutes les démarches nécessaires pour recueillir les avis et visas exigés par la législation et
la réglementation en vigueur, et qui sont nécessaires à la délivrance des autorisations.
II prépare, également, les décisions administratives, à soumettre à la signature du président du conseil
de la commune.
Article 14
Les autorisations visées à l’article 5 ci-dessus, sont retirées, dès leur établissement, auprès du guichet
unique des autorisations d’urbanisme en tenant compte des dispositions des articles 43 et 44 ci-dessous.
Chapitre II
Du comité provincial ou préfectoral d’urbanisme
Article 15
Pour l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation dans les communes, dont la population est
inférieure ou égale à 50.000 habitants, il est institué auprès de la préfecture ou la province, un ou plusieurs
comités préfectoraux ou provinciaux d’urbanisme chargés d’accomplir toutes les démarches préalables à la
délivrance des autorisations en recueillant les avis et visas exigés en vertu de la législation et de la
réglementation en vigueur.
Est pris en considération, le nombre de la population issue du dernier recensement général officiel.
Le siège dudit comité est fixé par arrêté du gouverneur de la préfecture ou de la province concerné.
Article 16
Par dérogation aux dispositions de l’article 15 ci-dessus, et en accord avec les administrations
concernées, et à la demande du président du conseil de la commune, il peut être institué, dans les communes,
dont la population est inférieure ou égale à 50.000 habitants, un guichet unique des autorisations d’urbanisme,
conformément à l’article 11 précité.
TITRE IV
Des procédures d’examen des dossiers de demandes d’autorisation
Article 17
L’instruction des demandes d’autorisation, définie à l’article 5 précité, s’opère selon les procédures
suivantes :
- procédure des « grands projets » ;
- procédure des « petits projets » ;
- procédure des « projets de réfection ».
Article 18
On entend par « grands projets », tout projet figurant à l’annexe n° 2 du présent règlement.
Dès le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation au bureau d’ordre de la commune concernée,
celle-ci les transmet aux commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessous, dans un délai n’excédant
pas trois jours ouvrables, à compter de la date de la réception desdits dossiers par la commune concernée.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les membres de ladite commission statuent sur les dossiers de demandes d’autorisation qui leur sont
soumis dans un délai n’excédant pas 15 jours ouvrables, à compter de la date de la réception desdits dossiers
par la commune concernée.
La programmation des travaux de la commission d’instruction est établie, selon le cas, par le guichet
unique des autorisations d’urbanisme ou par le comité préfectoral ou provincial d’urbanisme.
Article 19
On entend par « petits projets », tout projet figurant dans l’annexe n° 3 du présent règlement.
Les dossiers de demandes d’autorisation relevant de la procédure des petits projets sont soumis aux
commissions d’instruction prévues à l’article 21 ci-dessous, et ce dès leur dépôt au bureau d’ordre de la
commune concernée. La délibération s’effectue séance tenante.
Article 20
On entend par « projets de réfection » tout projet ayant pour objet la réalisation de menus travaux sur des
bâtiments existants ou des travaux pour l’installation des ouvrages saisonniers ou occasionnels,
conformément à ce qui est prévu à l’annexe n° 4 jointe au présent règlement, et qui ne nécessitent pas
l’obtention du permis de construire ou de modification prévus par l’article 40 de la loi n°12.90 précitée.
Dès le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation soumis à la procédure des projets de réfection au
bureau d’ordre de la commune, ils sont transmis directement au service communal chargé de l’urbanisme pour
examen et prise de décision à son sujet.
TITRE V
De la délivrance des autorisations de lotissement, de création de groupes d’habitations et de morcèlement et
des permis de construction, de réfection, de régularisation et de démolition
Chapitre I
Des autorisations de lotissement, de création de groupes d’habitations et de morcèlement et des permis de
construction, de régularisation et de démolition
Section I. - Des commissions d’instruction des dossiers de demandes d’autorisation
Article 21
L’instruction des dossiers de demandes d’autorisation, au sein des guichets uniques des autorisations
d’urbanisme visés à l’article 10 ci-dessus et des comités préfectoraux et provinciaux d’urbanisme visés à
l’article 15 ci-dessus, est confiée à des commissions d’instruction.
Les commissions d’instruction sont composées de membres permanents visés à l’article 22 ci-après et
de membres non permanents visés à l’article 26 ci-dessous.
Article 22
Les commissions d’instruction, visées à l’article 21 ci-dessus, se composent des membres représentant :
- la préfecture ou la province ;
- la commune ;
- l’agence urbaine.
Dans le cas de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation relevant de la procédure des «
grands projets », prévue à l’article 17 ci-dessus, les membres permanents précités s’adjoignent les
représentants des services compétents en matière de réseaux de télécommunications et des organismes
chargés de la gestion des réseaux divers.
Les membres dont les domaines d’intervention sont régis par des textes réglementaires ne sont associés
aux travaux de la commission, que sur demande expresse du président du conseil de la commune, en cas de
difficulté de compréhension ou de divergence d’avis quant aux modalités d’application desdites
réglementations.
Article 23
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci-dessus, les membres permanents des commissions
d’instruction des demandes d’autorisation de morcellement sont les représentants de :
- la préfecture ou de la province ;
- la commune ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- l’agence urbaine ;
- l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie.
Article 24
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci-dessus, les membres permanents des commissions
d’instruction des dossiers de demandes des permis de démolition des constructions sont les représentants
de :
- La préfecture ou la province ;
- La commune.
Article 25
Nonobstant les dispositions de l’article 22 ci- dessus, les commissions d’instruction ne peuvent, lors de
l’examen des demandes des autorisations relatives aux projets situés dans des lotissements autorisés et dont
les travaux d’équipement sont réceptionnés provisoirement, recourir à l’assistance des établissements publics
et des organismes chargés de la gestion des réseaux divers.
Cependant, et avant la délivrance des autorisations, les documents techniques afférents à la réalisation
de la voirie et des réseaux divers relatifs aux demandes d’autorisation concernant les projets de lotissements
et de groupes d’habitations doivent porter le visa des administrations, des établissements publics et des
organismes chargés de la gestion des réseaux divers.
Les administrations, les établissements publics et les organismes susmentionnés peuvent également
accréditer des ingénieurs spécialisés pour viser lesdits documents techniques.
Article 26
Compte tenu des spécificités des dossiers de demandes d’autorisation soumis à l’examen des
commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus, les membres non permanents desdites commissions
d’instruction sont limités aux seuls représentants des administrations dont l’avis ou le visa est requis par la
législation en vigueur.
Article 27
Outre les membres visés à l’article 22 ci-dessus, le président du conseil de la commune peut inviter, à
titre consultatif, toute personne dont il juge l’avis utile pour s’adjoindre à la commission d’instruction.
Article 28
Le secrétariat de la commission d’instruction, visée à l’article 21 ci-dessus, est assuré au niveau du
guichet unique des autorisations d’urbanisme par les services communaux compétents en matière
d’urbanisme, et au niveau des comités préfectoraux ou provinciaux d’urbanisme par les services compétents
en matière d’urbanisme relevant des préfectures ou provinces.
Article 29
Les administrations, les établissements publics et les organismes chargés de la gestion des réseaux
divers, dont l’avis ou le visa sont requis lors de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation, sont
tenus de prendre les dispositions nécessaires pour qu’ils soient représentés au sein de la commission
d’instruction visée à l’article 21 ci-dessus, par des personnes dûment habilitées à formuler un avis.
Article 30
Les différentes entités dont l’avis est requis au sujet de l’examen des divers dossiers de demandes
d’autorisation sont tenues de se prononcer, dans la limite de leurs compétences, dans les délais impartis ou,
au plus tard, au cours de la réunion des commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus, et ce dans
le respect des lois et règlements en vigueur, en évitant la succession d’avis.
Article 31
Les avis prononcés ne doivent nullement être conditionnés par le règlement préalable des rémunérations
pour services rendus. Toutefois, l’acquittement de ces rémunérations peut avoir lieu après obtention des avis
et visas et ce préalablement à la délivrance des autorisations aux pétitionnaires.
Article 32
Le concepteur du projet peut, à sa demande ou à celle du président du conseil de la commune, assister
aux travaux de la commission d’instruction visée à l’article 21 ci-dessus, pour présenter le projet et apporter
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
les éclaircissements nécessaires y afférents, chaque fois que les membres de ladite commission le demandent
à condition de se retirer lors de la délibération de la commission en question.
Article 33
Pour calculer les taxes communales et les rémunérations pour les services rendus, prescrites au profit
des autres intervenants conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, pour l’octroi des
permis de construire, de régularisation des constructions non réglementaires et de création de groupes
d’habitations, l’architecte concepteur du projet établit une attestation fixant les superficies exploitées et
construites ainsi que toutes les données techniques nécessaires.
Section II. - Du dépôt et des pièces constitutives des dossiers de demandes d’autorisation
Article 34
Le dépôt des dossiers de demandes d’autorisation s’effectue auprès du bureau d’ordre de la commune,
contre accusé de réception, numéroté et daté.
L’accusé de réception vaut attestation de recevabilité du dossier. Cette recevabilité reste, toutefois,
conditionnée par la présentation des documents principaux visés à l’article 37 ci-après.
Ledit dépôt se fait par le pétitionnaire, par l’architecte concepteur du projet ou toute autre personne
dûment mandatée à cet effet, et ce, conformément au modèle fixé en annexe n°5 du présent règlement.
En cas d’existence d’un guichet unique des autorisations d’urbanisme, le dépôt des dossiers s’effectue
conformément aux modalités fixées par le présent article, au bureau d’ordre dudit guichet. Dans ce cas,
l’accusé de réception mentionne la date de la réunion de la commission d’instruction prévue à l’article 21 ci-
dessus.
Article 35
Dans le cas où un lotissement est situé dans deux ou plusieurs communes, et par dérogation aux
dispositions de l’article 34 ci-dessus, le dossier de la demande d’autorisation de lotir est déposé au siège de
la préfecture ou de la province concernée.
Article 36
Les pièces constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisation sont fixées par arrêté
conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’urbanisme et de l’intérieur.
Article 37
Les pièces constitutives des dossiers de demandes d’autorisation se composent de documents principaux
et de documents complémentaires. Tout dossier ne comportant pas la totalité des documents principaux est
irrecevable.
Les documents complémentaires visés à l’alinéa ci-dessus peuvent être joints, avant la délivrance des
autorisations. L’absence d’un des documents complémentaires ne peut, en aucun cas, constituer un motif de
rejet des demandes, ni au niveau de leur dépôt, ni au niveau de leur instruction.
Article 38
A l’issue des travaux des commissions d’instruction visées à l’article 21 précité, un procès-verbal
formalisant les avis individuels des membres desdites commissions, est établi, conformément au modèle fixé
en annexe n° 6 jointe au présent règlement.
Les membres des commissions doivent consigner leurs avis sur les documents écrits et graphiques des
dossiers de demandes d’autorisations qui leur sont soumis.
Le procès-verbal des travaux des commissions d’instruction, accompagné des pièces écrites et
graphiques est transmis au président du conseil de la commune pour prendre une décision à son sujet, dans
un délai n’excédant pas trois jours ouvrables à compter de la date de la réunion de la commission d’instruction.
Article 39
Le président du conseil de la commune décide de la suite à réserver à la demande d’autorisation, à la
lumière des avis et visas prononcés par les membres des commissions d’instruction visées à l’article 21 ci-
dessus.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L’autorisation ne peut, en aucun cas, être délivrée sans l’obtention de l’avis obligatoire émis par l’agence
urbaine au sein de la commission d’instruction. Le président du conseil de la commune doit obligatoirement
consulter ledit avis et respecter son contenu.
Article 40
En cas de refus de l’octroi de l’autorisation, le président du conseil de la commune est tenu de motiver sa
décision et d’en informer le pétitionnaire.
Article 41
Le président du conseil de la commune est tenu, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à
compter de la date de réception du procès-verbal des travaux de la commission d’instruction visé à l’article 38
ci-dessus, d’adresser au pétitionnaire une lettre recommandée avec accusé de réception, pour introduire les
modifications requises à la lumière des avis formulés.
Dans ce cas, les délais prévus par la législation et la réglementation en vigueur pour la délivrance des
autorisations, ne commencent, à courir de nouveau, qu’à compter de la date du dépôt par le pétitionnaire, des
plans ou autres documents modificatifs ou complémentaires, contre récépissé dûment daté et signé par le
pétitionnaire tel que prévu à l’article 34 ci-dessus.
Article 42
Nonobstant les dispositions de l’article 39 ci-dessus, et lorsque l’instruction d’un dossier soulève des
observations consistant en la remise de pièces complémentaires ou en la levée de réserves jugées sans
incidence sur les avis et visas prononcés par les membres des commissions d’instruction, visées à l’article 21
ci-dessus, lesdites observations sont notifiées au concepteur du projet, en lui accordant un délai
supplémentaire n’excédant pas cinq jours ouvrables, à compter de la date de la notification, afin d’apporter les
rectifications et les compléments nécessaires.
Article 43
Le président du conseil de la commune délivre l’autorisation, conformément au modèle fixé en annexe n°
7 du présent règlement, et ce après avoir apposé la mention «ne varietur» sur les pièces graphiques et écrites
du dossier portant avis et signature des membres de la commission d’instruction, mentionnées à l’article 38
ci-dessus.
Une copie de la décision d’autorisation est transmise, dans un délai de deux jours ouvrables à compter
de la date de sa délivrance, à l’autorité administrative locale, ainsi qu’aux membres des commissions
d’instruction visées à l’article 21 ci-dessus.
Article 44
Le président du conseil de la commune informe le pétitionnaire de la suite réservée à sa demande
d’autorisation. La décision d’autorisation est notifiée au pétitionnaire, par lettre recommandée avec accusé de
réception, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date de la prise de la décision.
La décision de délivrance de l’autorisation est jointe d’une copie des pièces graphiques et écrites, portant
la mention « ne varietur », visées à l’article 43 ci-dessus.
Chapitre II
Du permis de réfection relatif aux bâtiments existants
Article 45
Le dépôt de la demande du permis de réfection relatif aux bâtiments existants s’effectue auprès du bureau
d’ordre de la commune, contre accusé de réception numéroté et daté. L’accusé de réception vaut attestation
de recevabilité du dossier.
Ledit dépôt se fait par le pétitionnaire conformément au modèle fixé en annexe n°5 du présent règlement.
En cas d’existence d’un guichet unique des autorisations d’urbanisme, le dépôt des dossiers s’effectue
conformément aux modalités fixées par le présent article, au bureau d’ordre dudit guichet.
Article 46
La demande du permis de réfection relatif aux bâtiments existants est transmise, dès son dépôt au bureau
d’ordre, directement au service communal chargé de l’urbanisme pour l’instruire et prendre une décision à son
sujet dans un délai n’excédant pas cinq jours à compter de la date du dépôt de la demande.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le permis de réfection relatif aux bâtiments existants est délivré par le président de la commune, sans
recourir aux autres autorisations prévues par des législations particulières et sans obtention des avis et visas
prévus par les réglementations en vigueur, dans un délai de dix jours ouvrables à compter de la date du dépôt
de la demande dudit permis.
Le président du conseil de la commune est tenu d’adresser une lettre recommandée contre accusé de
réception au pétitionnaire dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables, à compter de la date de
réception du procès-verbal d’instruction de la demande du permis effectuée par les services communaux
chargés de l‘urbanisme.
En cas de refus de l’octroi dudit permis, le président du conseil de la commune est tenu de motiver sa
décision et d’en informer le pétitionnaire.
Article 47
Le président du conseil de la commune délivre ledit permis, conformément au modèle fixé en annexe n°
7 du présent règlement.
Une copie de la décision de délivrance dudit permis est transmise à l’autorité administrative locale, et ce
dans un délai de trois jours ouvrables à compter de la date de sa délivrance au pétitionnaire.
Le président du conseil de la commune informe le pétitionnaire de la suite réservée à sa demande
d’autorisation. Il lui notifie la décision de délivrance de l’autorisation par lettre recommandée avec accusé de
réception, dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date de la prise de ladite
décision.
La durée de validité du permis de réfection relatif aux bâtiments existants est fixée à six mois non
renouvelable, à compter de la date de sa délivrance.
TITRE VI
Du permis d’habiter et du certificat de conformité
Article 48
Le permis d’habiter et le certificat de conformité sont délivrés par le président du conseil de la commune,
sur demande du pétitionnaire.
Le dépôt du dossier de demande de permis d’habiter et de certificat de conformité s’effectue, contre
accusé de réception numéroté et daté auprès du bureau d’ordre de la commune concernée ou le cas échéant,
du guichet unique des autorisations d’urbanisme.
Le dossier, prévu à l’alinéa précédent, comprend :
- une demande adressée par le pétitionnaire au président du conseil de la commune portant déclaration
d’achèvement des travaux ;
- l’attestation de conformité des travaux délivrée par les services compétents en matière de
télécommunications, dans les cas prévus par les lois et règlements en vigueur.
Article 49
Le permis d’habiter et le certificat de conformité sont établis après récolement des travaux.
Le récolement des travaux consiste à vérifier la conformité des travaux réalisés aux plans architecturaux
et techniques et aux indications du permis de construire.
Le récolement des travaux est effectué par une commission composée des représentants de :
- la préfecture ou de la province ;
- la commune.
Outre les représentants de ladite commission, et compte tenu des spécificités des dossiers à traiter, le
président du conseil de la commune peut faire appel, à titre consultatif, à toute personne dont l’avis est jugé
utile.
Dans le cas où les travaux de construction sont dirigés par un architecte, le récolement doit être remplacé
par une attestation dudit architecte, certifiant la conformité des travaux réalisés aux plans architecturaux et
aux indications du permis de construire.
Dans ce cas, ladite attestation est jointe au dossier de la demande visée à l’article 48 ci-dessus.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 50
Le président du conseil de la commune est tenu de notifier au pétitionnaire, dans un délai n’excédant pas
trois jours ouvrables à compter de la date du dépôt du dossier visé à l’article 48 précité, la date de la tenue
des travaux de la commission de récolement prévue à l’article 49 ci-dessus.
Une convocation est transmise aux membres de ladite commission, par le président du conseil de la
commune, dans un délai n’excédant pas 10 jours ouvrables à compter de la date du dépôt de la demande.
Article 51
A l’issue des travaux de la commission de récolement prévue à l’article 49 ci-dessus, un procès-verbal
formalisant les avis individuels des membres de la commission est établi conformément au modèle fixé en
annexe n° 8 jointe au présent règlement.
Ledit procès-verbal est soumis dans un délai n’excédant pas deux jours ouvrables à compter de la date
de la tenue des travaux de la commission de récolement susvisée, au président du conseil de la commune,
pour décision dans le même délai susvisé, et ce à compter de la date de réception du procès-verbal des
travaux de ladite commission.
Article 52
La déclaration de fermeture du chantier et d’achèvement des travaux, délivrée par l’architecte concepteur
du projet, ainsi que le permis d’habiter et le certificat de conformité susvisés, sont établis conformément aux
modèles fixés en annexe n° 9 du présent règlement.
TITRE VII
Des procédures dématérialisées
Article 53
Des procédures dématérialisées de dépôt, d’instruction des demandes et de délivrance des autorisations,
permis d’habiter et certificats de conformité sont mises en œuvre par arrêté conjoint des autorités
gouvernementales chargées de l’urbanisme, de l’intérieur et de l’économie numérique.
Article 54
Les modalités de mise en œuvre des procédures de la gestion dématérialisée, ainsi que les mesures à
prendre par les administrations, les communes, les établissements publics, les organismes chargés de la
gestion de réseaux divers et les professionnels concernés, pour mettre en place des bases de données
numériques interactives communes, pour assurer un meilleur suivi des dossiers de demandes d’autorisation,
depuis la date de leurs dépôts jusqu’à l’obtention des autorisations et permis d’habiter et certificats de
conformité, sont fixées par l’arrêté conjoint prévu à l’article 53 ci-dessus.
TITRE VIII
Dispositions générales
Article 55
Les gouverneurs des préfectures et provinces veillent à ce que les communes, les administrations et les
établissements publics exercent leurs prérogatives, dans le respect des délais fixés par les lois et règlements
en vigueur, pour la délivrance des autorisations.
Lorsqu’un retard est constaté, lors de l’instruction des dossiers de demandes d’autorisation ou de leur
délivrance, les gouverneurs des préfectures et provinces incitent la ou les parties concernées à se conformer
aux lois et règlements en vigueur, dans un délai qu’ils fixent à cet effet, et prennent les mesures qui s’imposent
en cas de persistance du retard, conformément aux dispositions de l’article 76 de la loi organique n° 113-14
relative aux communes.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Annexe 1
Royaume du Maroc
Le Ministère de l’Aménagement du Territoire
National de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la
Politique de la Ville
Agence Urbaine de ...........
A
M/Mme ..............................
(Adresse du pétitionnaire)
En réponse à votre demande citée en référence, j'ai l'honneur de vous faire connaître que d'après les
dispositions du plan d'aménagement/ de développement de l'agglomération rurale de ...............................
approuvé par décret/arrêté n° ...... du .....................(BO n°...... du ........) ou en cours d'approbation (la période
de douze (12) mois prévue à l’article 27 de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme ), le terrain en question est
affecté comme suit :
- situé en zone ..................................................... ;
- situé en zone ..................................................... ;
- grevé par ............................................................
Par ailleurs, il convient de signaler qu'un nouvel alignement est à respecter le long de la voie d'aménagement
n° ................. de ......... m d'emprise.
De même, vous trouverez ci-joint une copie de la réglementation urbanistique applicable aux zones susvisées
ainsi qu'un extrait du document d'urbanisme (plan d'aménagement / plan de développement des
agglomérations rurales).
Par ailleurs, il est à préciser que la présente note ayant une validité de .....................mois est délivrée sur la
base des données fournies par le demandeur et ne peut, donc attester de leur véracité et n'équivaut, en aucun
cas, à un accord de principe pour la réalisation d'un quelconque projet, lequel doit respecter :
- Les dispositions de la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme, promulguée par le dahir n° 1-92- 31 du 15 hija 1412
(17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée, et son décret d'application ;
- Les dispositions de la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements,
promulguée par le dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée et
son décret d'application ;
- Les dispositions du dahir n° 1-60-063 du 30 hija 1379 (25 juin 1960) relatif au développement des
agglomérations rurales, tel qu’il a été modifié et complété ;
- Les arrêtés d’alignements communaux ;
- Les lotissements et les groupes d'habitations approuvés et leurs cahiers des charges.
- et de manière générale, satisfaire aux lois et règlements en vigueur.
~ 53 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Annexe 2
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Annexe 3
Sous réserve de la liste des « grands projets » figurant à la l’annexe n° 2, la liste des « petits projets »
comprend ce qui suit :
- Les projets de construction de bâtiments affectés à l’habitation dont la hauteur est inférieure ou égale à
15.50 m et dont les niveaux sont inférieurs ou égaux à (R+3), toute superstructure confondue, et toute
opération de surélévation d’un bâtiment existant qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux
susmentionnés ;
- Par ailleurs, s’inscrit également dans ladite liste, les projets de construction situés dans des lotissements
dont les travaux d’équipement sont réceptionnés ou dans un lotissement non réglementaire ayant fait
l’objet de restructuration, conformément aux dispositions du chapitre II de la loi n° 25-90 relative aux
lotissements, groupes d'habitations et morcellements, dont la hauteur inférieure ou égale à 18.50m et
dont les niveaux sont inférieurs ou égaux à (R+4), toute superstructure confondue, et toute opération de
surélévation d’un bâtiment existant qui permet d’atteindre la hauteur et les niveaux susmentionnés ;
- Les modifications portant sur des constructions existantes entrant dans la catégorie des projets
mentionnés ci- dessus ;
- Les opérations de démolition portant sur les projets figurant au 1er paragraphe ci-dessus.
~ 55 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Annexe 4
~ 56 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
Nature de l’autorisation
1-
2-
3-
4-
14
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA COMMISSION
D’INSTRUCTION :
~ 57 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ...
Commune de ...
ACCUSE DE RECEPTION
(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web
dédié à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)
~ 58 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
Nature de l’autorisation
1-
2-
-
4-
14
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :
~ 59 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ....
Commune de ...
ACCUSE DE RECEPTION
(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)
~ 60 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
Nature du permis
1-
2-
3-
4-
14
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :
~ 61 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de .... ACCUSE DE RECEPTION
Commune de ...
(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)
~ 62 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
Nature du permis
1-
2-
3-
4-
14
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :
~ 63 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de .... ACCUSE DE RECEPTION
Commune de ...
(1): le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours de son examen à travers le site web dédié
à cet effet (préciser l'adresse électronique du site)
~ 64 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,……………..............................
A
Monsieur le Président du conseil de la commune de …………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….…
………………………………………………………………………………………………………………………
1-
2-
3-
4-
Je m’engage à respecter strictement le contenu de ladite demande et à faciliter la mission des
contrôleurs de l’urbanisme chargés de la constatation des infractions en matière de construction et à
déclarer la fin des travaux dès leur achèvement.
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
~ 65 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l'intérieur
Wilaya de la région de ....
Préfecture ou Province de ....
ACCUSE DE RECEPTION DE LA DEMANDE DU
Commune de ...
PERMIS DE REFECTION DE BATIMENTS
EXISTANTS
~ 66 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
A
Nature de la démolition
Démolition totale Démolition partielle
1-
2-
3-
4-
Je m’engage à respecter strictement le contenu de ladite demande et à faciliter la mission des
contrôleurs de l’urbanisme chargés de la constatation des infractions en matière de construction et à
déclarer la fin des travaux dès leur achèvement.
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
DATE DE LA REUNION DE LA
COMMISSION D’INSTRUCTION :
~ 67 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …
Préfecture ou Province …
Commune… ACCUSE DE RECEPTION DE LA
DEMANDE DU PERMIS DE
DEMOLITION D’UN BATIMENT
(1) : le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours d’examen du projet à travers le site web
dédié à cet effet (préciser l’adresse électronique)
~ 68 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 5
Le,…………….......
Nature du permis
Bâtiment construit sans permis.
1-
2-
3-
4-
DATE DE DEPOT :
N° DU DOSSIER :
~ 69 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …
Préfecture ou Province … ACCUSE DE RECEPTION DE LA
Commune… DEMANDE
DU PERMIS DE REGULARISATION
DE BATIMENTS NON
REGLEMENTAIRES
(1) : le numéro du dossier peut être utilisé pour suivre le parcours d’examen du projet à travers le site
web dédié à cet effet (préciser l’adresse électronique)
~ 70 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 6
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de ……
Préfecture ou Province .....
Commune……
IDENTIFICATION DU PROJET
~ 71 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Agence urbaine
Commune
~ 72 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 73 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Date :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
~ 74 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 75 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
DECISION
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n°1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992),
telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le …………………..…….; Suite à
l'arrêté fixant les droits et taxes n° ……………… en date du ……………………..…….;
Et suite à la demande de M/Mme …………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre de la
commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le n°..………….……..,
en date du ..……………. pour la réalisation de ……………………………….. sur le terrain objet des références
foncières suivantes :………………….
Article deux: Le pétitionnaire est tenu, lors de l'exécution des travaux de construction, de respecter les plans
portant la mention «ne varietur» annexés à la présente décision ainsi que les règlements et les règles en
vigueur en matière de construction, d’hygiène et de sécurité.
Article trois :Le pétitionnaire est tenu de déposer, 48 heures avant le commencement des travaux, au siège
de la commune, contre récépissé daté, signé et portant un numéro d’ordre, une déclaration d’ouverture du
chantier signée par l’architecte en charge du chantier, et ce concernant les projets soumis à l’obligation de
recourir à un architecte.
Article quatre: Le pétitionnaire est tenu de veiller à l’installation d’une clôture autour du chantier (de deux
mètres de hauteur et en matériaux de qualité, respectant les conditions de sécurité, et à la mise en place de
la signalétique du chantier et son éclairage nocturne le cas échéant) ainsi qu'un panneau à son entrée
indiquant le numéro du permis, la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le
nom du maitre d’ouvrage et du maitre d'oeuvre chargé du suivi des travaux.
Article cinq: Le pétitionnaire est tenu de déposer au chantier, durant la période de réalisation des travaux et
jusqu’à l’obtention du permis d’habiter ou du certificat de conformité, les documents autorisés portant les visas
~ 76 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
des services compétents et la mention «ne varietur», ainsi que des documents techniques établis par un
ingénieur spécialisé, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur en matière d’urbanisme.
Article six: L’architecte chargé du suivi des travaux doit tenir, dans le chantier, et durant toute la période de
réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l’administration compétente.
Article sept: Le pétitionnaire est tenu de veiller au dépôt, au siège de la commune (ou auprès du guichet
unique des autorisations d’urbanisme), contre accusé de réception daté, signé et portant un numéro d’ordre,
d’une déclaration de fermeture du chantier et de fin des travaux par laquelle l’architecte, concepteur du projet,
atteste que les travaux ont été réalisés conformément aux plans autorisés.
Article huit: Le pétitionnaire est tenu de respecter l’alignement existant sur le terrain ainsi que l’alignement
prévu par les plans annexés à la présente décision.
Article neuf :Le pétitionnaire est tenu de veiller à la propreté du chantier objet de l'autorisation et de ses
abords jusqu'à l'obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article dix: Il est strictement interdit d'exploiter le domaine public sans autorisation préalable et sans
acquittement des taxes et redevances prévues conformément aux lois et règlements en vigueur. Article onze:
Il est strictement interdit de procéder au raccordement du bâtiment, objet de la décision portant permis de
construire, aux différents réseaux sans autorisations préalables des services en charge de leur exploitation et
de leur gestion.
Article douze: Le pétitionnaire est tenu d'adresser à la commune ou au guichet unique des autorisations
d'urbanisme une demande portant déclaration d'achèvement des travaux en vue de l'obtention du permis
d'habiter ou du certificat de conformité. Il est strictement interdit d'exploiter les immeubles réalisés
préalablement à l'obtention du permis ou du certificat sus visés.
Article treize: Toute modification du projet autorisé objet de la décision portant permis de construire doit faire
l'objet d'une nouvelle demande d'autorisation conformément aux procédures en vigueur.
Article quatorze: Le permis de construire est réputé caduc si les travaux relatifs aux fondations du bâtiment
prévus aux plans autorisés n'ont pas débuté à l'expiration d'un délai d'un an qui court à partir de la date de la
délivrance du permis.
Article Quinze: Le pétitionnaire est tenu de veiller au respect de l'arrêté communal n°…………………... pris
en date du …………… fixant les couleurs de façades autorisées. (ou mentionner tout autre arrêté communal).
Article seize: Le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant des taxes et redevances
indiquées sur le quitus annexé à la présente décision.
Article dix-sept: Les droits de l'Administration et des tiers demeurent préservés.
~ 77 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
DECISION
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du
20 ramadan 1436 (07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992),
telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par le
dahir n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) , telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre 1993) pris pour l'application de la loi
n° 12-90 relative à l'urbanisme;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rebia II 1414 (12 octobre 1993) pris pour l'application de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et
les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation
relative à l'urbanisme et aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris
pour son application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le
………………….…….;
Suite à l’arrêté communal fixant les droits et taxes n°................. en date du ............................ ;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre
de la commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le
n°..………….…….., en date du ..……………. pour la réalisation de …………………………………….. sur
le terrain objet des références foncières suivantes :………………….
~ 78 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article quatre : le pétitionnaire est tenu de déposer, 48 heures avant le commencement des travaux, au siège
de la commune, contre récépissé daté, signé et portant un numéro d’ordre, une déclaration d’ouverture du
chantier signée par le coordonnateur des travaux du projet.
Article cinq : Le pétitionnaire est tenu de déposer au chantier, de manière permanente jusqu’à l’obtention de
la réception provisoire et du permis d’habiter ou du certificat de conformité, des copies de la décision portant
autorisation et les plans y annexés, portant la mention «ne varietur».
Article six: le coordonnateur des travaux du projet doit tenir, au chantier, et durant toute la période de
réalisation des travaux, un cahier de chantier dont le modèle est établi par l’Administration compétente.
Article sept: Le pétitionnaire est tenu de veiller à l’installation d’une clôture du chantier (de deux mètres de
hauteur et en matériaux de qualité, respectant les conditions de sécurité, et à la mise en place de la
signalétique du chantier et son éclairage nocturne le cas échéant) ainsi qu'un panneau à son entrée indiquant
le numéro de l'autorisation, la date de sa délivrance, le nombre des étages et la superficie couverte, le nom
du maitre d’ouvrage et des professionnels intervenants.
Article huit: Le pétitionnaire est tenu de veiller à la propreté du chantier objet de l'autorisation et de ses
abords, jusqu'à l'obtention de la réception provisoire et du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article neuf: Le pétitionnaire doit déclarer, auprès de la commune, contre accusé de réception daté, signé et
portant un numéro d’ordre, la fermeture du chantier et la fin l'achèvement des travaux, par laquelle le
coordonnateur des travaux atteste que ces derniers sont réalisés conformément aux plans autorisés. Lesdits
travaux ainsi achevés font l'objet d'une réception provisoire ou définitive conformément aux lois et règlements
en vigueur. Dans le cas de groupes d'habitations, et outre les dispositions précitées, le pétitionnaire est tenu
de déposer une demande portant déclaration d'achèvement des travaux à la commune concernée en vue de
l'obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité. Il est strictement interdit, dans les deux cas,
d’exploiter les bâtiments réalisés préalablement à l’obtention du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article dix: Le maitre d'ouvrage ne peut procéder aux opérations de vente ou de location qu'après réception
provisoire des travaux d'équipement conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Outre les
dispositions qui précèdent, et dans le cas de la création d'un groupe d'habitations, aucune vente ou location
d'immeuble ne peut être opérée avant l'obtention préalable du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
Article onze :Il est strictement interdit de procéder au raccordement hors site du lotissement ou du groupe
d'habitations, objet de l'autorisation, aux différents réseaux sans autorisations des services en charge de leur
exploitation et de leur gestion.
Article douze : Il est strictement interdit d'exploiter le domaine public sans autorisation préalable et sans
acquittement des taxes et redevances prévues par les lois et règlements en vigueur.
Article treize : L'autorisation de .................................... est réputée caduque à l'expiration d'un délai de trois
ans qui courent à partir de la date de la délivrance de l'autorisation si les travaux d'équipement prévus par la
législation et la réglementation en vigueur et par le cahier des charges annexé à la décision portant autorisation
de lotir ou de créer un groupe d'habitations ne sont pas réalisés.
Article quatorze :Toute modification du projet approuvé, objet de la décision portant autorisation doit faire
l'objet de dépôt d'une nouvelle demande d'autorisation conformément aux procédures en vigueur.
Article quinze : Le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant des taxes, indiqué sur le
quitus annexé à la présente décision.
Article seize: Le pétitionnaire est tenu de veiller au respect de l'arrêté communal n°…………………... pris en
date du …………… relatif à ………………………. (ou mentionner d’autres arrêtés communaux).
Article dix-sept: Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.
~ 79 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
DECISION
N° …………….... EN DATE DU ………………………..
PORTANT AUTORISATION DE MORCELLEMENT
Le président du Conseil de la Commune……………………………………………………………….… ;
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements promulguée par le dahir
n° 1-92-7 du 15 hija 1412 (17 juin 1992) , telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-833 du 25 rebia II 1414 (12 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour leur application ;
Suite au procès-verbal des travaux de la commission d'instruction, réunie le …………………..…….;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau d'ordre
de la commune ou au bureau d'ordre du guichet unique des autorisations d'urbanisme, sous le
n°..………….…….., en date du ..……………. pour l’obtention de l’autorisation de morcellement du terrain objet
des références foncières suivantes :………………….
~ 80 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
DECISION
~ 81 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
DECISION
~ 82 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article six :En cas de non achèvement des travaux de démolition dans le délai fixé par ledit permis, le
pétitionnaire est tenu de présenter une nouvelle demande.
Article sept : Le présent permis devient caduc, après expiration de six (6) mois à compter de sa délivrance,
et ce en cas de commencement des travaux de démolition ou en cas de non achèvement desdits travaux dans
le délai fixé.
Article huit : Après l’achèvement des travaux de démolition, le pétitionnaire est tenu de déposer, auprès de
la commune concernée, contre accusé de réception, une déclaration d'achèvement des travaux, de la
libération du domaine public, le cas échéant, et l’évacuation des gravats résultants de la démolition vers les
décharges publiques dédiées à cet effet. Il est tenu également de joindre ladite déclaration d’une attestation,
délivrée par l’ingénieur spécialisé, chargé du suivi des travaux de démolition, attestant, photographies à
l'appui, que l’opération de démolition a été réalisée sans impacter ni causer préjudices aux bâtiments
avoisinants.
Article neuf : Avant la délivrance dudit permis, le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du montant
des taxes, indiqué sur le quitus annexé à la présente décision.
Article dix : Les droits de l'administration et des tiers demeurent préservés.
~ 83 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 7
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
DECISION
Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes, promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(07 juillet 2015) ;
Vu la loi n° 12-90 relative à l'urbanisme promulguée par le dahir n° 1 92-31 du 15 hija 1412
(17 juin 1992), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Vu le décret n° 2-92-832 du 27 rebia II 1414 (14 octobre1993) pris pour l'application de la loi n° 12-90 relative
à l'urbanisme ;
Vu le décret n° 2-18-577 approuvant le règlement général de construction fixant la forme et les conditions de
délivrance des autorisations et des pièces exigibles en application de la législation relative à l'urbanisme et
aux lotissements, groupes d'habitations et morcellements ainsi que des textes pris pour application ;
Vu le décret n° 2-18-475 fixant les procédures et les modalités de délivrance des permis de
réfection, de régularisation et de démolition ;
Et suite à la demande de M/Mme ……………………………………………………, enregistrée au bureau
d'ordre de la commune, sous le n°..………….…….., en date du ..……………. pour procéder à la
régularisation du bâtiment objet des références foncières
suivantes :……………………………………., sis à : ………………………………………………………
Article deux : Le permis de régularisation des bâtiments non réglementaires se substitue au permis
d’habiter ou au certificat de conformité prévus par la législation en vigueur.
Article trois : Avant la délivrance dudit permis, le pétitionnaire est tenu de s'acquitter du paiement du
montant des taxes, indiqué sur le quitus annexé à la présente décision.
~ 84 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 8
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
FAIT LE,……………………….
~ 85 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Commune
~ 86 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 9
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
Je déclare que les travaux de construction ont été achevés depuis le,……………………………et que les
travaux réalisés sont conformes aux plans autorisés et aux indications du permis de construire et aux règles
de l'art en vigueur.
Signature de l’architecte ou
du coordonnateur des travaux du chantier
~ 87 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 9
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
PERMIS D’HABITER
DECISION n° ……………………..……
~ 88 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXE 9
Royaume du Maroc
Ministère de l’Intérieur
Wilaya de la Région de …………………….……..
Préfecture ou Province …………………………...
Commune…………………………………………..
CERTIFICAT DE CONFORMITE
DECISION n° ……………………..……
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6793 du 5 kaada 1440
(8 juillet 2019)
~ 89 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
LE MINISTRE DE L’INTERIEUR,
Vu le décret n° 2-18-577 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) approuvant le règlement général de
construction fixant la forme et les conditions de délivrance des autorisations et des pièces exigibles en
application de la législation relative à l’urbanisme et aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements
ainsi que des textes pris pour son application, notamment son article 36 ;
Vu le décret n° 2-18-475 du 8 chaoual 1440 (12 juin 2019) fixant les procédures et les modalités d’octroi
des permis de réfection, de régularisation et de démolition,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. – En application des dispositions de l’article 36 du règlement général de construction
joint au décret susvisé n° 2-18-577, et sous réserve des dispositions de ses articles 53 et 54, la liste des pièces
constitutives des dossiers exigibles aux demandes d’autorisations d’urbanisme est fixée comme suit :
1. - Demande d’autorisation de lotir :
1.1.- Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande d’autorisation de lotir.
Le dossier de la demande d’autorisation de lotir doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
1. une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou toute autre personne dûment
mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n° 2-18-577 ;
2. un certificat délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
attestant que le terrain à lotir est immatriculé ou en cours d’immatriculation et que, dans ce dernier cas, le
délai fixé pour le dépôt des oppositions est expiré sans qu’aucune opposition n’ait été formulée ;
3. un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites du terrain objet du lotissement ;
4. un plan topographique établi à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 lorsque la superficie du lotissement
projeté dépasse 25 hectares, indiquant notamment :
– les limites du terrain avec les numéros des bornes et des titres fonciers riverains :
– les distances entre les bornes ;
– les points côtés et courbes de niveau ;
– les plantations et les constructions existantes, le cas échéant.
5. les documents relatifs à la conception urbanistique du lotissement comprenant :
– un plan de conception urbanistique du lotissement à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000, établi sur la
base du plan topographique de l’immeuble objet du lotissement, indiquant :
• les côtes principales du projet ;
• les côtes de seuils ;
• le tracé et la largeur des voies avec tous les aménagements projetés notamment les chaussées,
bordures de trottoirs, emplacements réservés au stationnement et autres ;
• les voies et places qui sont soumises à un ordonnancement architectural ;
• les limites, les superficies et les dimensions des lots dont le numérotage doit être continu et
progressif même si la réalisation du lotissement est faite par secteurs ;
~ 90 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
1.2. - Les pièces complémentaires exigibles avant la remise des documents portant mention « ne
varietur »
Le dossier de la demande d’autorisation de lotir doit comporter, avant la remise des documents portant
la mention « ne varietur », les pièces complémentaires suivantes :
1. les documents complémentaires relatifs à la conception urbanistique du lotissement :
– un document contenant les prescriptions architecturales applicables aux places et aux voies grevées
de la servitude d’ordonnancement architectural et aux espaces publics ouverts ;
– les dessins des ouvrages au minimum à l’échelle de 1/50, le cas échéant.
2. les documents techniques complémentaires :
– un ou plusieurs plans de la conception des infrastructures à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 établis sur
la base du plan topographique, indiquant :
• le schéma de distribution d’eau, d’électricité et d’éclairage public ;
• le tracé du réseau d’égout ;
• la position des ouvrages spéciaux ;
• le raccordement de chaque lot aux divers réseaux internes du lotissement ;
• le réseau de télécommunications nécessaire au raccordement au réseau général des
télécommunications publiques.
– les profils en long des chaussées, égouts et canalisations d’eau (section de toutes les canalisations
avec justificatif des calculs). Ces profils doivent être établis à des échelles appropriées à la bonne lecture
et à la bonne compréhension des dessins tant pour les hauteurs que pour les longueurs ;
– les profils en travers-type des voies dans toute leur emprise et débordement dans le cas de remblais
ou déblais importants (talus) avec en particulier l’indication :
~ 91 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
2.1. - Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande d’autorisation de créer
des groupes d’habitations :
Le dossier de la demande d’autorisation de créer un groupe d’habitations doit comporter, les pièces
principales suivantes :
1. une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou toute autre personne dûment
mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n° 2-18-577 ;
2. un certificat délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
attestant que le terrain objet de création d’un groupe d’habitations est immatriculé ou en cours
d’immatriculation et que, dans ce dernier cas, le délai fixé pour le dépôt des oppositions est expiré sans
qu’aucune opposition n’ait été formulée ;
3. un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété objet de création d’un groupe d’habitations ;
4. un plan topographique établi à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 lorsque la superficie du groupe
d’habitations projeté dépasse 25 hectares, indiquant notamment :
– les limites de la propriété avec les numéros des bornes et des titres fonciers riverains :
– les distances entre les bornes ;
– les points côtés et courbes de niveau ;
– les plantations et les constructions existantes, le cas échéant.
5. les documents relatifs à la conception urbanistique du groupe d’habitations comprenant :
– un plan de conception urbanistique du groupe d’habitations à l’échelle de 1/500 ou de 1/1000 établi sur
la base du plan topographique de l’immeuble objet du groupe d’habitation, indiquant :
• les côtes principales du projet ;
• les côtes de seuils ;
• le tracé et la largeur des voies avec tous les aménagements projetés : chaussées, bordures de trottoirs,
emplacements réservés au stationnement et autres ;
• les voies et places qui sont soumises à un ordonnancement architectural ;
• les limites, la contenance et les dimensions des unités d’habitation dont le numérotage doit être continu
et progressif même si la réalisation du groupe d’habitations est faite par secteurs ;
• les emplacements réservés aux équipements d’enseignement, de santé, de sport et aux équipements
culturels, cultuels, administratifs, commerciaux et de services ;
• les emplacements réservés aux espaces verts et la nature des plantations prévues ;
• le raccordement du groupe d’habitations avec les voies publiques et les voies des lotissements et
groupes d’habitations limitrophes, et, le cas échéant, avec la zone située aux abords des lotissements
et groupes d’habitations projetés conformément aux indications du plan d’aménagement de ladite zone.
– un plan de situation de la parcelle concernée à l’échelle de 1/2000 ou de 1/5000 comportant l’orientation
du terrain, les voies de desserte avec leur dénomination et les points de repère permettant de localiser
ledit terrain.
6. les documents techniques afférents à la réalisation de la voirie et des réseaux divers d’eau,
d’assainissement et d’électricité comprenant :
– les points de raccordement du groupe d’habitations avec les réseaux d’égout et de distribution d’eau
potable et d’énergie électrique situés à proximité, s’il y a lieu ;
– les points de raccordement du groupe d’habitations au réseau général des télécommunications
publiques pour les projets de création de groupes d’habitations destinés à recevoir soit des villas, soit des
~ 92 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
immeubles quels qu’en soient la nature ou l’usage, comportant au moins quatre niveaux ou trois niveaux
et six logements, soit des immeubles à usage industriel ou commercial ;
– les bouches d’incendie ;
– l’emplacement des bornes fontaines, le cas échéant.
7. le cahier des charges mentionnant ce qui suit :
– les servitudes de toute nature grevant l’immeuble, notamment celles imposées par les plans et
règlements d’aménagement, telles que la nature des constructions à édifier, les plantations à conserver
ou à créer, les zones de recul à respecter, ainsi que celles créées en application de la législation et la
réglementation relatives à la conservation des monuments historiques et des sites naturels ;
– le nombre et la superficie des unités d’habitation par catégorie de construction suivant leur destination ;
– le volume des constructions à édifier ;
– les emplacements à réserver aux établissements commerciaux, aux équipements publics et collectifs
et leur superficie ;
– la voirie (rue, chemins, places, parking) et les espaces non bâtis plantés, dont la réalisation et
l’aménagement incombent au maître d’ouvrage et tous les autres travaux d’équipement qui sont à sa
charge ;
– la voirie et les espaces non bâtis dont la réalisation et l’aménagement incombent à la commune ;
– les conditions de réalisation des fosses septiques, le cas échéant.
8. un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-chaussée
doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites extérieures du terrain,
le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions permettant de les contrôler.
Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse des unités d’habitations ou des bâtiments à édifier, les profils et coupes
intérieures nécessaires à l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle des constructions au niveau du
groupe d’habitations, les plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
9. l’ancien plan autorisé du groupe d’habitations, lorsque la demande se rapporte à une modification des
constructions au niveau du groupe d’habitations existant ou lorsqu’il s’agit d’un renouvellement d’autorisation,
qu’il s’agisse de modification ou non, ou de construction nouvelle au niveau d’un groupe d’habitations ayant
déjà été autorisé. A défaut de présentation dudit plan autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de
l’existant.
10. une copie des contrats conclus avec la maîtrise d’oeuvre du projet ;
11. une notice technique indiquant la conformité des plans architecturaux et techniques, objet de la
demande d’autorisation, aux dispositions du règlement général de construction fixant les règles de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique dans les constructions et instituant le comité national de la
prévention des risques d’incendie et de panique dans les constructions, approuvé par le décret n° 2-14-499
du 20 hija 1435 (15 octobre 2014), et ce conformément aux modèles annexés au présent arrêté conjoint.
Ladite notice technique et les plans y annexés doivent être visés par l’architecte, quant aux normes
dimensionnelles et fonctionnelles, par l’ingénieur spécialisé, quant à la nature des matériaux utilisés et par un
bureau de contrôle technique, chacun en ce qui le concerne.
12. une note technique élaborée par l’architecte concepteur du projet, indiquant la conformité des
constructions à édifier aux règles de performance énergétique, et ce conformément au modèle annexé au
règlement général de construction fixant les règles de performance énergétique des constructions et instituant
le comité national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, approuvé par le décret n° 2-13-874 du 20 hija
1435 (15 octobre 2014).
2.2. - Les pièces complémentaires exigibles avant la remise des documents portant mention « ne
varietur »
Le dossier de la demande d’autorisation de créer des groupes d’habitations doit comporter, avant la
remise des documents portant mention « ne varietur », les pièces complémentaires suivantes :
1. les documents complémentaires relatifs à la conception urbanistique du groupe d’habitations :
– un document contenant les prescriptions architecturales applicables aux places, placettes et aux voies
grevées de la servitude d’ordonnancement architectural ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
4.1. - Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier de la demande du permis de construire
Le dossier de la demande du permis de construire doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par le concepteur du projet ou par toute autre personne
dûment mandatée à cet effet, et ce conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret susvisé n°2-
18-577 ;
– un certificat de propriété de la parcelle ou de la construction existante ou de la construction à modifier
ou à défaut tout autre titre justifiant la propriété de l’immeuble ou permettant au pétitionnaire de procéder
à la construction ou à la modification projetée ;
– un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété dans le cas où la propriété est immatriculée ou un levé topographique
dans le cas où la propriété n’est pas immatriculée ;
– un plan de situation de la parcelle concernée, le cas échéant, comportant l’orientation, les voies de
desserte avec leur dénomination et les points de repère permettant de localiser le terrain ;
– un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-
chaussée doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites
extérieures du terrain, le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions
permettant de les contrôler. Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse de l’immeuble à édifier, les profils et coupes intérieures nécessaires à
l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle d’une construction existante, les
plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
– l’ancien plan autorisé et le permis de construire ou l’autorisation de lotir précédente, lorsque la
demande se rapporte à une modification d’une construction existante ou à un renouvellement du permis,
qu’il s’agisse de modification ou non ou de construction nouvelle au niveau d’un lotissement ayant déjà
été autorisé. A défaut de présentation dudit plan autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de
l’existant ;
– une copie du contrat d’architecte dans les cas où le recours à ce dernier est obligatoire conformément
aux lois en vigueur ;
– une notice technique indiquant la conformité des plans architecturaux et techniques, objet de de la
demande du permis, aux dispositions du règlement général de construction fixant les règles de sécurité
contre les risques d’incendie et de panique dans les constructions et instituant le comité national de la
prévention des risques d’incendie et de panique dans les constructions, approuvé par le décret n° 2-14-
499 du 20 hija 1435 (15 octobre 2014), et ce conformément aux modèles annexés au présent arrêté
conjoint.
Ladite notice technique et les plans y annexés doivent être visés par l’architecte quant aux normes
dimensionnelles et fonctionnelles, par l’ingénieur spécialisé quant à la nature des matériaux utilisés et
par un bureau de contrôle technique, chacun en ce qui le concerne.
– une note technique élaborée par l’architecte concepteur du projet, indiquant la conformité des
constructions à édifier aux règles de performance énergétique, et ce conformément au modèle annexé
au règlement général de construction fixant les règles de performance énergétique des constructions
et instituant le comité national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, approuvé par le décret n° 2-
13-874 du 20 hija 1435 (15 octobre 2014).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
– les plans techniques réalisés par les ingénieurs spécialisés relatifs à la structure et à la stabilité des
constructions et à leur solidité conformément aux règlements en vigueur ;
– un exemplaire du constat d’alignement si la construction est projetée en bordure d’une voie publique ;
– un cahier de chantier conforme au modèle fixé par l’administration compétente ;
– des copies du récépissé d’acquittement des rémunérations pour services rendus.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
7.1- Les pièces principales exigibles au dépôt du dossier du permis de régularisation de bâtiments
non réglementaires
Le dossier de la demande du permis de régularisation doit comporter, au moment du dépôt, les pièces
principales suivantes :
– une demande signée par le pétitionnaire ou par toute autre personne dûment mandatée à cet effet, et
ce, conformément au modèle fixé en annexe n° 5 du décret n° 2-18-577 susvisé ;
– tout titre justifiant la propriété ou permettant au pétitionnaire de procéder à la régularisation projetée ;
– un plan délivré par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie
précisant les limites de la propriété dans le cas où la propriété est immatriculée ou un levé topographique
dans le cas où la propriété n’est pas immatriculée ;
– un plan architectural comprenant tous les étages du bâtiment, le rez-de-chaussée, le sous-sol, ainsi
que les terrasses et les plafonds à une échelle qui ne peut être inférieure à 1/100. Le plan du rez-de-
chaussée doit indiquer clairement l’alignement de la rue et comporter toutes les côtes des limites
extérieures du terrain, le niveau du trottoir, les superficies des cours et courettes ainsi que les dimensions
permettant de les contrôler. Toutes ces indications doivent obligatoirement figurer sur les plans.
Les documents graphiques doivent également présenter toutes les façades du bâtiment et celles
avoisinantes, le plan de masse du bâtiment à régulariser, les profils et coupes intérieures nécessaires à
l’identification du projet.
Lorsque la demande se rapporte à une modification totale ou partielle d’une construction existante, les
plans doivent être présentés avec les teintes conventionnelles suivantes :
• les parties existantes à conserver : teinte neutre ;
• les parties à construire : teinte rouge ;
• les parties à démolir : teinte jaune.
– l’ancien plan autorisé et le permis de construire ou l’autorisation de lotir précédente, lorsque la demande
se rapporte à une modification ou non de la construction existante autorisée. A défaut de l’ancien plan
autorisé, le pétitionnaire doit fournir un relevé de l’existant ;
– un certificat délivré par un ingénieur spécialisé attestant que le bâtiment objet de la régularisation répond
aux exigences de sécurité, de solidité et de stabilité et aux règles en vigueur en matière de de prévention
contre les risques d’incendie.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ANNEXES
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
LE MINISTRE DE L’INTERIEUR,
LA MINISTRE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL, DE L’URBANISME, DE L’HABITAT ET DE LA
POLITIQUE DE LA VILLE,
ARRÊTENT :
ARTICLE PREMIER. – En application des dispositions des articles 53 et 54 du règlement général de
construction annexé au décret susvisé n° 2-18-577, le présent arrêté conjoint fixe les modalités de mise en
oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes des
autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à leur délivrance, ainsi que les mesures
devant être prises par les communes, les administrations, les établissements publics, les organismes chargés
de la gestion des divers réseaux et les professionnels concernés.
ART. 2. – II est créé une plateforme numérique interactive et unifiée au niveau de l’ensemble du territoire
du Royaume du Maroc, dédiée à la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au
dépôt et à l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité
et à leur délivrance.
La gestion de ladite plateforme s’effectue dans un cadre partenarial avec le secteur privé.
ART. 3. – II est créé un comité central de mise en oeuvre et de suivi, chargé de :
• fixer les modalités de mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée et proposer les
mesures devant être prises par les communes, les administrations, les établissements publics, les
organismes chargés de la gestion des divers réseaux et les professionnels pour la création de la
plateforme numérique interactive visée à l’article 2 ci-dessus ;
• évaluer la mise en application des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à
l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à
leur délivrance ;
• étudier les modifications et proposer les améliorations à apporter aux procédures de gestion
dématérialisée.
Le comité susmentionné dont la présidence des travaux est confiée au wali, directeur général des
collectivités territoriales, se compose des membres suivants :
• le secrétaire général du Département gouvernemental chargé de l’urbanisme ou son représentant ;
• le directeur général de l’Agence de développement numérique ou son représentant.
Le président peut inviter, à participer à titre consultatif aux travaux dudit comité, tout organisme public ou
privé et toute personne dont il juge la présence utile.
~ 151 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ART. 4. – II est créé au niveau de chaque région, sous la présidence du wali de la région concernée, un
comité régional d’exécution et de suivi, chargé de :
• veiller à la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée relatives au dépôt et à
l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter et des certificats de conformité et à
leur délivrance ;
• présenter des propositions et superviser les mesures pour l’exécution des procédures de la gestion
dématérialisée ;
• élaborer régulièrement des rapports sur la mise en oeuvre des procédures de la gestion dématérialisée ;
• élaborer des programmes de formation au profit des utilisateurs de la plateforme numérique interactive
susmentionnée, travaillant dans les communes, les administrations, les établissements publics, les
organismes chargés de la gestion des divers réseaux et les professionnels concernés.
Les membres du comité régional susmentionné sont fixés par arrêté du wali de la région concernée.
ART. 5. – II est créé, sous la présidence du gouverneur de la préfecture, de la préfecture d’arrondissement
ou de la province concernée, un comité local chargé :
• d’accompagner les communes dans la mise en oeuvre et le suivi des procédures de la gestion
dématérialisée relatives au dépôt et à l’instruction des demandes des autorisations, des permis d’habiter
et des certificats de conformité et à leur délivrance ;
• d’assurer le suivi de l’élaboration des programmes de formation susmentionnés.
Les membres du comité local sont fixés par arrêté du gouverneur de la préfecture, de la préfecture
d’arrondissement ou de la province.
ART. 6. – Le présent arrêté conjoint est publié au Bulletin officiel.
La ministre de
l’aménagement du
territoire national, de
Le ministre de l’intérieur, l’urbanisme, de l’habitat et
ABDELOUAFI LAFTIT. de la politique de la ville,
NOUZHA BOUCHAREB.
~ 152 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 1 : Autorisations et contrôles
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2.19.409 du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif aux modalités de contrôle et de
répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction
~ 154 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
Les marchés publics offrent un cadre étoffé pour l’encadrement technique des
projets de construction, et ce grâce à un ensemble de composantes :
▪ Le décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif
aux marchés publics qui fournit les définitions de base et énonce des règles
applicables concernant, en particulier, la détermination des besoins,
l’estimation du coût des prestations et la rédaction des marchés ;
▪ Le décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) qui approuve le
cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de
travaux (CCAG-T). Ce dernier énonce une série d’exigences, dont celles liées
aux obligations générales de l'entrepreneur, à la préparation, à l’exécution et
à l’interruption des travaux et celles liées aux réceptions et aux garanties ;
▪ Le décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) qui approuve le cahier
des clauses administratives générales applicables aux marchés de services
portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'œuvre passés pour le
compte de l'Etat (CCAG-EMO) ;
▪ Le système de qualification et de classification des entreprises de bâtiment et
de travaux publics, découlant en particulier, des arrêtés du Ministre de
l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 et n° 620-16 du 29 joumada I
1437 (9 mars 2016). Il constitue alors un outil de présélection des entreprises
nationales participant aux appels d’offres des marchés de travaux et permet
au maître d’ouvrage d’avoir une assurance raisonnable sur leurs capacités à
réaliser les projets auxquels elle pourrait concourir ;
▪ Les Cahiers des Prescriptions Communes (CPC) qui fixent les dispositions
techniques applicables à des marchés portant, notamment, sur une même
nature de travaux, de fournitures ou de services.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
Décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de travaux ........................................................................................164
[Préambule]
[Articles Premier, 2, 3, 4 et 5]
CCAG-T
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................ 167
Article premier- Champ d'application
Article 2- Dérogations
Article 3- Définitions
Article 4- Dévolution des attributions
Article 5- Documents constitutifs du marché
Article 6- Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Article 7- Droits de timbre
Article 8- Délais d'exécution
Article 9- Communications
Article 10- Documents à fournir par l'entrepreneur en cas d'audits et de contrôles
Article 11- Ordres de service
Article 12- Avenants
Article 13- Pièces à délivrer à l'entrepreneur- Nantissement
CHAPITRE II : GARANTIES DU MARCHE ......................................................................................................................... 172
Article 14- Garanties pécuniaires
Article 15- Cautionnement définitif
Article 16- Retenue de garantie
Article 17- Cautions personnelles et solidaires
Article 18- Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
Article 19- Restitution des garanties pécuniaires ou libération des cautions
CHAPITRE III : OBLIGATIONS GENERALES DE L'ENTREPRENEUR ................................................................................. 173
Article 20- Domicile de l'entrepreneur
Article 21- Présence de l'entrepreneur sur les lieux des travaux
Article 22- Choix des collaborateurs de l'entrepreneur
Article 23- Protection des employés de l'entrepreneur
Article 24- Matériel de l'entrepreneur
Article 25- Assurances et responsabilités
Article 26- Propriété industrielle ou commerciale
Article 27- Cession du marché
Article 28- Organisation de police des chantiers
Article 29- Protection du secret
Article 30- Protection de l'environnement
Article 31- Gestion des déchets du chantier
Article 32- Relations entre divers entrepreneurs sur le même chantier
Article 33- Mesures de sécurité et d'hygiène
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise
d'œuvre passés pour le compte de l'Etat...................................................................................................198
[Préambule]
[Articles Premier et 2]
CCAG-EMO
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................ 198
Article Premier : Champ d'application
Article 2 : Définitions
Article 3 : Objet du marché
Article 4 : Pièces constitutives du marché
Article 5 : Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Article 6 : Droits de timbre et d'enregistrement
Article 7 : Délais
Article 8 : Communications
Article 9 : Ordres de service
Article 10 : Avenants
Article 11 : Pièces à délivrer au titulaire - Nantissement
CHAPITRE IL : GARANTIES DU MARCHE ........................................................................................................................ 202
Article 12 : Cautionnements provisoire et définitif
Article 13 : Autres garanties
Article 14 : Cautions personnelles et solidaires
Article 15 : Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
Article 16 : Restitution du cautionnement provisoire et du cautionnement définitif - Paiement de la retenue
de garantie
CHAPITRE III : OBLIGATIONS GENERALES DU TITULAIRE............................................................................................. 203
Article 17 : Domicile du titulaire
Article 18 : Moyens en personnel et en matériel du titulaire
Article 19 : Protection de la main d'oeuvre - Conditions de travail - Immigration au Maroc
Article 20 : Assurances et responsabilités
Article 21 : Utilisation de brevets d'invention et licences
Article 22 : Obligations de discrétion
Article 23 : Protection du secret
Article 24 : Mesures de sécurité
Article 25 : Cession du marché
Article 26 : Indépendance du titulaire
CHAPITRE IV : INTERRUPTION DES PRESTATIONS ........................................................................................................ 206
Article 27 : Ajournements de l'exécution du marché
Article 28 : Arrêt de l'exécution du marché
Article 29 : Décès du titulaire
Article 30 : Incapacité civile ou physique du titulaire
Article 31 : Liquidation ou redressement judiciaire
Article 32 : Force majeure
Article 33 : Dispositions en cas de résiliation
CHAPITRE V : PRIX ET REGLEMENT DES COMPTES ...................................................................................................... 208
Article 34 : Caractère des prix
Article 35 : Révision des prix
Article 36 : Modification des prestations en cours d'exécution
Article 37 : Bases de règlement des comptes
Article 38 : Avances
Article 39 : Acomptes
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée à l'arrêté du Secrétaire d'Etat auprès
du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat,
chargé de l'Habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999) étendant au Département chargé de l'Habitat
les dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994), instituant, pour le compte
du ministère des travaux publics, un système de qualification et de classification des entreprises de
bâtiment et de travaux publics ....................................................................................................................215
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics correspondant à
chaque secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie ainsi que le
montant maximum annuel d'un marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être
admise à soumissionner ..............................................................................................................................219
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics
[Extrait]
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 72 et 90 ;
Vu la loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l'Etat sur les entreprises publiques et autres organismes,
promulguée par le dahir n° 1-03-195 du 16 ramadan 1424 (11 novembre 2003), telle que modifiée et
complétée ;
…
Article 4. - Définitions
Au sens du présent décret, on entend par :
1 - Attributaire : concurrent dont l'offre a été retenue avant la notification de l'approbation du marché ;
2 - Autorité compétente : l'ordonnateur ou la personne déléguée par lui pour approuver le marché ou
toute autre personne habilitée à cet effet par un texte législatif ou réglementaire ;
3 - Bordereau des prix : document qui contient une décomposition par poste des prestations à exécuter
et indique, pour chacun des postes, le prix applicable ;
4 - Bordereau des prix des approvisionnements : document qui indique la liste des matériaux à
approvisionner sur le chantier et les prix unitaires correspondants ;
5 - Bordereau du prix global : document qui, pour un marché à prix global, indique la prestation à réaliser
et le prix forfaitaire correspondant ;
6 - Concurrent : toute personne physique ou morale qui propose une offre en vue de la conclusion d'un
marché ;
7 - Conventions ou contrats de droit commun : sont des conventions ou des contrats qui ont pour objet
soit la réalisation de prestations déjà définies quant aux conditions de leur fourniture et de leur prix et que le
maître d'ouvrage ne peut modifier ou qu'il n'a pas intérêt à modifier soit la réalisation de prestations qui en
raison de leur nature particulière peuvent être passées selon les règles de droit commun.
La liste des prestations qui peuvent faire l'objet de contrats ou de conventions de droit commun est prévue
à l'annexe 1 du présent décret. Cette liste peut être modifiée ou complétée par arrêté du ministre chargé des
finances sur proposition du ministre concerné et après avis de la commission des marchés.
8 - Décomposition du montant global : document qui, pour un marché à prix global, contient une répartition
des prestations à exécuter par poste, effectuée sur la base de la nature de ces prestations ; ce document peut
indiquer les quantités forfaitaires pour les différents postes ;
9 - Détail estimatif : document qui, pour un marché à prix unitaires, contient une décomposition des
prestations à exécuter par poste et indique, pour chaque poste, la quantité présumée et le prix unitaire
correspondant du bordereau des prix ; le détail estimatif et le bordereau des prix peuvent constituer un
document unique dit " bordereau des prix-détail estimatif " ;
10 - Groupement : deux ou plusieurs concurrents qui souscrivent un engagement unique dans les
conditions prévues à l'article 157 ci-dessous ;
11 - Maître d'ouvrage : autorité qui au nom de l'un des organismes publics visés à l'article 2 ci-dessus
passe le marché avec l'entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de services.
12 - Maître d'ouvrage délégué : administration publique, établissement public, société d'Etat ou filiale
publique auxquels sont confiées certaines missions du maître d'ouvrage dans les conditions prévues à l'article
161 ci-dessous ;
13 - Marché : contrat à titre onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et, d'autre part, une
personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet
~ 160 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
l'exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la réalisation de prestations de services tels que définis
ci-après :
a) Marchés de travaux : contrats ayant pour objet l'exécution de travaux relatifs notamment à la
construction, à la reconstruction, à la démolition, à la réparation ou à la rénovation, à l'aménagement et à
l'entretien d'un bâtiment, d'un ouvrage ou d'une structure ainsi que les travaux de reboisements.
Les marchés de travaux comprennent également les prestations accessoires aux travaux tels que les
sondages, les forages, les levées topographiques, la prise de photographie et de film, les études sismiques
ou études géotechniques et les services similaires fournis dans le cadre du marché ;
b) Marchés de fournitures : contrats ayant pour objet l'achat ou la location avec option d'achat de produits
ou de matériels. Ces marchés englobent également à titre accessoire des travaux de pose et d'installation
nécessaires à la réalisation de la prestation. La notion de marchés de fournitures recouvre notamment :
- les marchés de fournitures courantes ayant pour objet l'acquisition par le maître d'ouvrage de produits
existant dans le commerce et qui ne sont pas fabriqués sur spécifications techniques particulières exigées
par le maître d'ouvrage ;
- les marchés de fournitures non courantes qui ont pour objet principal l'achat de produits qui ne se
trouvent pas dans le commerce et que le titulaire doit réaliser sur spécifications techniques propres au
maître d'ouvrage ;
- les marchés de location avec option d'achat qui ont pour objet la location de biens d'équipement, de
matériel ou d'outillage qui, donne au locataire la possibilité d'acquérir, à une date préalablement fixée,
tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu tenant compte, au moins pour partie, des
versements effectués à titre de loyers.
La notion de marchés de fournitures ne recouvre pas l'acquisition et la location avec option d'achat
relatives à des biens immobiliers.
c) Marchés de services : contrats ayant pour objet la réalisation de prestations de services qui ne peuvent
être qualifiés ni de travaux ni de fournitures. La notion de marché de services recouvre notamment :
- les marchés de prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre qui comportent le cas échéant, des
obligations spécifiques liées à la notion de propriété intellectuelle ;
- les marchés de services courants qui ont pour objet la réalisation de services pouvant être fournis sans
spécifications techniques particulières exigées par le maître d'ouvrage ;
- les marchés de location, sans option d'achat, notamment, la location d'équipements, de matériels, de
logiciels, de mobiliers, de véhicules et d'engins. La notion de marchés de location ne recouvre pas la
location de biens immobiliers ;
- les marchés portant sur les prestations d'entretien et de maintenance des équipements, des installations
et de matériel, de nettoyage et de gardiennage des locaux administratifs et des prestations de jardinage ;
- les marchés portant sur les prestations d'assistance au maître d'ouvrage ; - les marchés portant sur les
prestations de formation ;
- les marchés de prestations de laboratoires de bâtiment et travaux publics relatives aux essais, contrôles
de qualité des matériaux et essais géotechniques ; - les contrats portant sur les prestations
architecturales.
14 - Prestations : travaux, fournitures ou services ;
15 - Prestataire : entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ;
16 - Signataire au nom du maître d'ouvrage : l'ordonnateur, son délégué ou le sous-ordonnateur désigné
conformément à la réglementation en vigueur ;
17 - Sous détail des prix : document qui fait apparaître, pour chacun des prix du bordereau, ou seulement
pour ceux d'entre eux désignés dans le cahier des prescriptions spéciales, les quantités et le montant des
matériaux et fournitures, de la main-d'oeuvre, des frais de fonctionnement du matériel, des frais généraux,
taxes et marges ; ce document n'a pas de valeur contractuelle sauf disposition contraire prévue dans le cahier
de prescriptions spéciales ;
18 - Titulaire : attributaire auquel l'approbation du marché a été notifiée.
~ 161 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La détermination des besoins doit être définie par référence à des normes marocaines homologuées ou,
à défaut, à des normes internationales.
Les spécifications techniques doivent être basées sur des caractéristiques portant notamment sur la
performance, la capacité et la qualité requises.
Les spécifications techniques ne doivent pas mentionner de marque commerciale, de références au
catalogue, appellation, brevet, conception, type, origine ou producteurs particuliers, à moins qu'il n'y ait aucun
autre moyen suffisamment précis et intelligible de décrire les caractéristiques des prestations requises et à
condition que l'appellation utilisée soit suivie des termes "ou son équivalent". Dans ce cas, si une telle
référence est mentionnée, elle inclut les prestations ayant des caractéristiques équivalentes et qui présentent
une performance et qualité au moins égales à celles qui sont exigées.
La définition des spécifications techniques ne doit pas avoir pour effet de créer des obstacles au libre jeu
de la concurrence.
Si le concurrent propose une marque répondant aux spécifications techniques exigées par le maître
d'ouvrage, cette marque doit être mentionnée dans le marché.
2 - Le maître d'ouvrage établit, avant tout appel à la concurrence ou toute négociation, une estimation
des coûts des prestations à réaliser sur la base de la définition et de la consistance des prestations objet du
marché et des prix pratiqués sur le marché en tenant compte de toutes les considérations et sujétions
concernant notamment les conditions et le délai d'exécution.
L'estimation est établie sur la base des différents prix contenus, selon le cas, dans le bordereau des prix-
détail estimatif, le bordereau des prix, le détail estimatifs, le bordereau du prix global. Le montant total de
l'estimation s'entend toutes taxes comprises. Elle est consignée sur un support écrit et signé par le maître
d'ouvrage.
Lorsque le marché est alloti, le maître d'ouvrage établit une estimation pour chaque lot.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les cahiers des prescriptions spéciales sont signés par le maître d'ouvrage avant le lancement de la
procédure de passation du marché. Cette signature prend la forme d'une signature scannée ou électronique
pour le cahier des prescriptions spéciales publié dans le portail des marchés publics.
B. - Les cahiers des prescriptions spéciales doivent contenir, au moins les mentions suivantes :
a) le mode de passation ;
b) la référence expresse aux alinéas, paragraphes et articles du présent décret en vertu desquels le
marché est passé ;
c) l'indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au nom du maître
d'ouvrage et du cocontractant ;
d) l'objet et la consistance des prestations avec indication de la ou des préfectures ou provinces ou
localités du lieu d'exécution des prestations ;
e) l'énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
f) le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ;
g) le délai d'exécution ou la date d'achèvement du marché ;
h) les conditions de réception et, éventuellement, de livraison des prestations ;
i) les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
j) les clauses de nantissement ;
k) les conditions de résiliation ;
l) l'approbation du marché par l'autorité compétente.
Les cahiers des prescriptions spéciales doivent contenir également les autres mentions obligatoires
prévues par les cahiers des clauses administratives générales.
En outre, les cahiers des prescriptions spéciales peuvent comporter, selon les cas, une clause relative à
la compensation industrielle et ce dans le respect des engagements internationaux du Royaume du Maroc.
C. - Les engagements réciproques que les marchés constatent sont conclus sur la base de l'acte
d'engagement souscrit par l'attributaire du marché et sur la base du cahier des prescriptions spéciales.
…
Pour contreseing :
Le ministre de l’économie
et des finances,
NIZAR BARAKA.
Le texte en langue arabe du décret n° 2-12-349 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6140 du 23 Joumada I
1441 (04 avril 2013).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-14-394 du 6 chaabane 1437 (13 mai 2016) approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de travaux
Bulletin officiel n° 6470 du 26 chaabane 1437 (02 juin 2016)
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu le décret n° 2-12-349 du 8 joumada 1 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics, notamment
son article 13 ;
Après avis de la commission nationale de la commande publique en date du 6 avril 2016 ;
Après délibération en Conseil du gouvernement, réuni le 27 rejeb 1437 (5 mai 2016),
DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent décret, le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés publics relatif aux travaux.
ART.2.- Le cahier des clauses administratives générales mentionné à l'article premier du présent décret
est applicable aux marchés de travaux passés conformément aux dispositions du décret n" 2-12-349 du 8
joumada 1 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics.
ART.3.- Un arrêté conjoint du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'équipement, du
transport et de la logistique, après avis de la Commission nationale de la commande publique, fixe notamment
les modèles des pièces suivantes :
a) l'ordre de service ;
b) le procès-verbal de réception provisoire ;
c) le procès-verbal de réception définitive ;
d) le décompte provisoire ;
e) le décompte définitif ;
f) le décompte partiel définitif ;
g) le décompte général définitif ;
h) la décision d'augmentation dans la masse des travaux ;
i) la lettre de mise en demeure ;
j) la décision de résiliation.
ART.4.- Le présent décret est publié au Bulletin officiel et entre en vigueur à compter du 1er octobre
2016.
ART.5.- Est abrogé le décret n° 2-99-1087 du 29 moharrem 1421 (4 mai 2000) approuvant le cahier des
clauses administratives générales applicables aux marchés de travaux exécutés pour le compte de l'Etat, à
compter de la date d'entrée en vigueur du présent décret.
Toutefois, les marchés de travaux conclus ou dont l'avis de publicité a été antérieurement à la date d'entrée
en vigueur prévue à l'article 4 du présent décret resteront soumis aux stipulations du cahier des clauses
administratives générales approuvé par le décret n° 2-99-1087 mentionné au paragraphe ci-dessus.
ABDEL-LLAH BENKIRAN.
Pour contreseing :
Le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique,
AZIZ RABBAH.
Le texte en langue arabe du décret n° 2-14-394 a été publié dans le Bulletin officiel n° 6140 du 26 chaabane
1437 (02 juin 2016).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
*
* *
ANNEXE
CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES APPLICABLES
AUX MARCHES DE TRAVAUX (CCAG-T)
~ 166 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
* * *
CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GENERALES
APPLICABLES AUX MARCHES DE TRAVAUX CCAG-T
Chapitre premier
Dispositions générales
Article premier
Champ d'application
Le présent cahier des clauses administratives générales, dit CCAG-T, fixe les conditions d'exécution des
marchés de travaux et arrête les droits et les obligations du maître d'ouvrage et de l'entrepreneur.
Il s'applique à tous les marchés de travaux qui se référent expressément audit CCAG-T dans les cahiers
de prescriptions spéciales qui leur sont afférents.
Article 2
Dérogations
Il ne peut être dérogé aux stipulations du présent cahier que dans les cas qui y sont prévus. Toute
dérogation qui n'est pas prévue par le présent CCAG-T est réputée nulle.
Le cahier des prescriptions spéciales afférent au marché concerné doit indiquer les articles du présent
cahier auxquels il est éventuellement dérogé.
Article 3
Définitions
Au sens du présent cahier, on entend par :
- Agent chargé du suivi de l'exécution du marché : toute personne désignée par le maître d'ouvrage pour
assurer le suivi de l’exécution du marché ;
- Cahier du chantier : registre mis à la disposition du maître d'ouvrage par l'entrepreneur où sont consignés,
au fur et à mesure, notamment :
• les opérations relatives à l'exécution du marché ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
h) les plans, notes de calcul, dossier de sondage, dossier géotechnique, mémoire technique d'exécution,
le plan assurance qualité et tout autre document mentionné comme pièces contractuelles dans le cahier
des prescriptions spéciales, le cas échéant ;
i) le cahier des prescriptions communes auquel il est fait référence dans le cahier des prescriptions
spéciales ;
j) le présent cahier des clauses administratives générales.
2) En cas de discordance ou de contradiction entre les documents constitutifs du marché, autres que celles
se rapportant à l'offre financière telle que décrite par l'article 27 du décret précité n° 2-12-349 et en tenant
compte des stipulations de l'article 2 du présent cahier, ceux-ci prévalent dans l'ordre où ils sont énumérés ci-
dessus.
Article 6
Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Les pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché comprennent :
- Les ordres de service ;
- Les avenants éventuels ;
- La décision prévue à l'article 57 du présent cahier, le cas échéant.
Article 7
Droits de timbre
L'entrepreneur acquitte les droits de timbre dus au titre du marché conformément à la législation en vigueur.
Article 8
Délais d'exécution
A -Stipulations générales
1- Le délai d'exécution global contractuel est le délai prévu pour l'exécution de toutes les prestations objet
du marché. Il correspond à la période comprise entre la date de commencement de l'exécution fixée par ordre
de service et la date d'expiration du délai prévu contractuellement.
Le délai d'exécution partiel contractuel est le délai prévu pour l'exécution d'une partie ou d'une phase des
ouvrages objet du marché. Il correspond à la période comprise entre la date de commencement de l'exécution,
fixée par ordre de service, de ladite partie ou phase de l'ouvrage et la date d'expiration du délai prévu
contractuellement prévu pour son exécution.
2- Le délai d'exécution est immuable.
3- Le cahier des prescriptions spéciales fixe, pour chaque marché, le délai d'exécution ou la date limite
pour l'achèvement des travaux.
Le cahier des prescriptions spéciales peut fixer, éventuellement, dans le cadre du délai visé à l'alinéa
précédent, des délais partiels d'exécution de certains ouvrages ou parties d'ouvrages.
4- Le délai d'exécution des travaux fixé par le cahier des prescriptions spéciales s'applique à l'achèvement
de tous les travaux prévus incombant à l'entrepreneur, y compris, sauf stipulation différente du cahier des
prescriptions spéciales, le repliement des installations de chantier et la remise en état des terrains et des lieux.
5- Le délai d'exécution court à partir de la date prévue par l'ordre de service prescrivant le commencement
de l'exécution des travaux.
6- Si le cahier des prescriptions spéciales fixe une date limite pour l'achèvement des travaux, cette date
n'a de valeur contractuelle que si ledit cahier des prescriptions spéciales fixe en même temps une date limite
pour le commencement des travaux.
7- Tout délai imparti par le marché au maître d'ouvrage ou à l'entrepreneur commence à courir le lendemain
du jour où s'est produit l'acte ou le fait générateur dudit délai à zéro (0) heure.
8- Le délai est exprimé en jours ou en mois.
Lorsque le délai est fixé en jours, il s'entend en jours de calendrier et il expire à la fin du dernier jour de la
durée prévue.
Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième du mois de début au quantième du dernier
mois. S'il n'existe pas de quantième correspondant dans le mois où se termine ce délai, celui-ci expire à la fin
du dernier jour du mois.
Le délai est prolongé jusqu'à la fin du premier jour ouvrable qui suit, lorsque le dernier jour d'un délai est
un jour déclaré férié ou chômé.
B- Délais d'exécution supplémentaires
Des délais supplémentaires peuvent être pris en considération dans les cas suivants :
- Force majeure ;
- Ajournements partiels des travaux ;
- Augmentation dans la masse des travaux ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- Travaux supplémentaires.
Les délais supplémentaires doivent se limiter strictement aux besoins nécessaires pour faire face aux cas
précités.
C -Diminution du délai d'exécution
Le délai d'exécution peut être réduit en cas de passation d'un avenant pour diminution dans la masse des
travaux dans les conditions prévues par le paragraphe 2 de l'article 58 du présent cahier.
Article 9
Communications
1- Les communications relatives à l'exécution du marché entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur se font
par écrit.
Elles sont notifiées ou déposées à l'adresse indiquée dans le marché.
2- Les écrits prévus ci-dessus entre les deux parties sont soit déposés contre récépissé, soit adressés par
lettre recommandée avec accusé de réception et ce dans le délai imparti, s'il en est prévu un. La date du
récépissé ou de l'accusé de réception fait foi pour la détermination du calcul du délai.
Ces écrits peuvent également être expédiés, à titre complémentaire, par fax confirmé, ou par courrier
électronique.
3- Les écrits échangés entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur doivent être consignés à leur envoi ou à
leur réception sur le registre du marché.
Article 10
Documents à fournir par l'entrepreneur en cas d'audits et de contrôles
Lorsqu'en application des dispositions de l'article 165 du décret n° 2-12-349 précité, le marché et ses
avenants sont soumis à des contrôles ou audits, l'entrepreneur doit mettre à la disposition des personnes
chargées desdits contrôles ou audits tout document ou renseignement nécessaire à l'exercice de leurs
missions.
Les documents ou renseignements dont il s'agit doivent se rapporter exclusivement au marché et son
avenant objet du contrôle ou audit.
Article 11
Ordres de service
1- L'ordre de service est un document émis par le maître d'ouvrage qui a pour objet de notifier à
l'entrepreneur des décisions ou des informations concernant le marché.
2- Les ordres de service sont écrits et signés par le maître d'ouvrage. Ils sont datés, numérotés et
enregistrés dans le registre du marché.
3- Les ordres de service sont établis en deux exemplaires et notifiés par courrier porté contre récépissé ou
par lettre recommandée avec accusé de réception à l'entrepreneur. Celui-ci renvoie dans les trois (3) jours
suivants, au maître d'ouvrage l'un des deux exemplaires après l'avoir signé et y avoir porté la date à laquelle
il l'a reçu ; à défaut, l'ordre de service est réputé être reçu à la date de sa notification.
4- L'entrepreneur doit se conformer aux prescriptions des ordres de service qui lui sont notifiés.
5- Lorsque l'entrepreneur estime que les prescriptions d'un ordre de service dépassent les obligations
découlant de son marché ou soulèvent de sa part des réserves, il doit retourner au maître d'ouvrage un
exemplaire de l'ordre de service signé sur lequel il indique la date et la mention manuscrite « signé avec
réserve ». Il doit, ensuite, expliciter ses réserves ou ses observations par écrit au maître d'ouvrage, sous peine
de forclusion, dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de notification de cet ordre de service.
L'entrepreneur suspend, sous sa responsabilité, l'exécution des prescriptions de l'ordre de service à moins
que le maître d'ouvrage lui ordonne de les exécuter par un autre ordre de service qu'il doit lui adresser dans
un délai maximum de sept (7)jours à compter de la date de réception des explications sur les dites réserves
ou observations de l'entrepreneur.
Toutefois, l'entrepreneur doit refuser d'exécuter le deuxième ordre de service, en retournant au maître
d'ouvrage un exemplaire dudit ordre portant la mention « signé avec les mêmes réserves » si son exécution :
- présente un danger évident d'effondrement de l'ouvrage ou constitue une menace pour la sécurité.
L'entrepreneur doit présenter à cet effet les justifications nécessaires, fournies par un expert, organe de
contrôle technique ou tout autre organisme compétent en la matière ;
- n'a aucun lien avec l'objet du marché, modifie ledit objet ou change le lieu d'exécution du marché tel que
prévu par le cahier des prescriptions spéciales ;
- entraîne une augmentation dans la masse des travaux ou des travaux supplémentaires au-delà des taux
prévus par les articles 55 et 57 du présent cahier.
Si le désaccord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur au sujet de l'ordre de service en question
persiste, il est fait application des dispositions de l'article 81 du présent cahier.
6- En cas de difficultés de notification de 1'ordre de service ou si l'entrepreneur refuse de le recevoir, le
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
maître d'ouvrage peut recourir aux services d'un huissier de justice pour lui notifier ledit ordre de service.
7- En cas de difficulté de notification de l'ordre de service par l'huissier de justice à l'entrepreneur ou si ce
dernier refuse de le recevoir, le maître d'ouvrage dresse un procès-verbal de carence qui tient lieu de
notification de l'ordre de service
8- En cas de groupement d'entreprises, les notifications des ordres de service sont faites au mandataire
qui a, seul, qualité pour présenter des réserves au nom du groupement.
Article 12
Avenants
1- L'avenant est un contrat additif au marché initial constatant un accord de volonté des parties et ayant
pour objet de modifier ou de compléter une ou plusieurs stipulations dudit marché, sans toutefois en modifier
l'objet ni son lieu d'exécution et dans le respect des stipulations du présent cahier.
2- Le maître d'ouvrage et l'entrepreneur peuvent conclure des avenants dans les cas suivants :
a) pour constater des modifications dans la personne du maître d'ouvrage, la raison sociale ou la
dénomination de l'entrepreneur et la domiciliation bancaire de l’entrepreneur ;
b) pour redresser des erreurs manifestes relevées dans les documents du marché en cours
d'exécution ;
c) en cas de cession du marché dans les conditions prévues par l'article 27 du présent cahier ;
d) en cas de modifications des dimensions et dispositions des ouvrages prévues au dernier alinéa
de l'article 43 du présent cahier ;
e) en cas de force de majeure pour prévoir un délai supplémentaire d'exécution dans les conditions
prévues par l'article 47 du présent cahier ;
f) en cas d'ajournement partiel de l'exécution prévu au § 10 de l'article 48 du présent cahier ;
g) pour continuer l'exécution du marché par les héritiers ou les ayants droit en cas de décès de
l'entrepreneur lorsque le marché est confié à une ou à plusieurs personnes physiques tel que
prévu à l'article 50 du présent cahier.
h) pour l'exécution des ouvrages ou travaux supplémentaires tel que prévu à l'article 55 du présent
cahier ;
i) en cas de changement de la provenance des matériaux tel que prévu à l'article 56 du présent
cahier ;
j) pour tenir compte des délais correspondant à l'augmentation dans la masse des travaux tel que
prévu à l'article 57 du présent cahier ;
k) en cas de diminution dans la masse des travaux de plus de vingt-cinq pour cent (25 %) dans les
conditions prévues par l'article 58 du présent cahier;
l) pour réviser les conditions des marchés-cadre ou des marchés reconductibles, conformément aux
articles 6 et 7 du décret n° 2-12-349 précité ;
m) pour la désignation d'un nouveau mandataire du groupement en cas de défaillance du mandataire
initial conformément à l'article 80 du présent cahier ;
n) pour constater des modifications affectant le comptable assignataire ou les conditions de
règlement du marché en application des dispositions de l'article 7 de la loi n° 112-13 relative au
nantissement des marchés publics promulguée par le dahir n° 1-15-05 du 29 rabii 1 1436 (19
février 2015).
3- Les avenants ne sont valables et définitifs qu'après leur approbation par l'autorité compétente.
4- Le maître d'ouvrage notifie copies des avenants à l'entrepreneur par ordre de service.
Article 13
Pièces à délivrer à l'entrepreneur - Nantissement
1- Le maître d'ouvrage remet gratuitement à l'entrepreneur par ordre de service, contre décharge, un
exemplaire vérifié et certifié conforme de l'acte d'engagement, du cahier des prescriptions spéciales et des
pièces mentionnées comme pièces constitutives du marché, et ce dans un délai maximum de cinq (5) jours
ouvrables à compter de la date de notification de l'approbation du marché.
2- Le maître d'ouvrage mentionne, dans le cahier des prescriptions spéciales, les documents qui peuvent,
en outre être, mis à la disposition de l'entrepreneur, à sa demande. Ces documents sont remis à l'entrepreneur
par ordre de service et contre décharge.
3- L'entrepreneur est tenu de faire connaître au maître d'ouvrage ses observations éventuelles sur les
documents qui ont été mis à sa disposition et ce dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la
date de remise de ces documents.
Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales peut, en raison du volume et de la complexité desdits
documents, prévoir à cet effet un autre délai qui ne peut dépasser trente (30) jours.
Passé ce délai, l'entrepreneur est réputé avoir vérifié la conformité desdits documents par rapport à ceux
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
qui ont servi de base à la passation du marché et qui sont conservés par le maître d'ouvrage pour servir à la
réception des travaux.
Le maître d'ouvrage précise, éventuellement, dans le cahier des prescriptions spéciales la période et les
conditions de restitution de ces documents au maître d'ouvrage.
4 - Lorsque l'entrepreneur établit, en présentant les justifications nécessaires dans le délai prévu au
paragraphe 3 du présent article, que les stipulations techniques des documents qui lui sont notifiés, notamment
les plans «bon pour exécution», peuvent mettre les ouvrages ou les personnes en danger ou sont en
contradiction avec les spécifications du marché, il doit surseoir à leur exécution et en informer le maître
d'ouvrage dans les conditions prévues par l'article 1l du présent cahier.
Le maître d'ouvrage dispose d'un délai de sept (7) jours pour :
- soit, établir le bien-fondé de la réaction de l'entrepreneur et il est alors procédé aux corrections
nécessaires ; le délai est alors régularisé en conséquence ;
- soit, confirmer par un deuxième ordre de service la régularité des stipulations techniques prévues par
lesdits documents ou celle des plans notifiés« bon pour exécution», dans ce cas l'entrepreneur devra s'y
conformer et le délai d'interruption des travaux n'est pas pris en considération.
Dans le cas où l'entrepreneur maintient sa position, il est fait application des dispositions de l'article 81 du
présent cahier.
5 - En application de l'article 4 de la loi précitée n° 112-13 relative au nantissement des marchés publics,
le maître d'ouvrage délivre à l'entrepreneur, sur sa demande et contre récépissé, un exemplaire spécial du
marché portant la mention «exemplaire unique» destiné à former titre et, lorsque les nécessités de la défense
nationale ou de la sécurité publique exigent que les travaux objet du marché soient tenus secrets, l'exemplaire
unique destiné à former titre est constitué par un extrait officiel dudit marché revêtu de la mention prévue à
l'alinéa précédent.
Chapitre II
Garanties du marché
Article 14
Garanties pécuniaires
Conformément à l'article premier du dahir n° 1-56-211 du 8 joumada 1 1376 (1l décembre 1956) relatif aux
garanties pécuniaires exigées des soumissionnaires et adjudicataires des marchés publics, les garanties
pécuniaires à produire au titre du marché sont les cautionnements provisoire et définitif ainsi que la retenue
de garantie. Le cahier des prescriptions spéciales détermine l'importance des garanties pécuniaires à produire
à cet effet. Il peut, le cas échéant, dispenser l'entrepreneur de la constitution desdites garanties pécuniaires
en totalité ou en partie.
Article 15
Cautionnement définitif
1- Sauf stipulations contraires du cahier des prescriptions spéciales, le montant du cautionnement définitif
est fixé à trois pour cent (3 %) du montant initial du marché arrondi au dirham supérieur.
2- Lorsque le marché est alloti, le maître d'ouvrage fixe un cautionnement définitif correspondant à chaque
lot.
3- En cas de groupement, le cautionnement définitif doit être constitué dans les conditions prévues au
paragraphe C de l'article 157 du décret n° 2-12-349 précité.
4- Le cautionnement définitif doit être constitué dans les vingts (20) jours qui suivent la notification de
l'approbation du marché. Il reste affecté à la garantie des engagements contractuels de l'entrepreneur jusqu'à
la réception définitive des travaux.
Article 16
Retenue de garantie
A défaut de stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie est
prélevée sur les acomptes délivrés à l'entrepreneur et ce dans les conditions prévues par l'article 64 du présent
cahier.
Article 17
Cautions personnelles et solidaires
1- Les cautionnements et la retenue de garantie peuvent être remplacés par des cautions personnelles et
solidaires s'engageant avec l'entrepreneur à verser selon le cas, à l'Etat, aux collectivités territoriales et aux
établissements publics concernés, jusqu'à concurrence des garanties stipulées au cahier des prescriptions
spéciales, les sommes dont il viendrait à être reconnu débiteur à l'occasion du marché conclu.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
2- Les cautions personnelles et solidaires doivent être choisies parmi les établissements agréés à cet effet
conformément à la législation en vigueur.
3- Dans le cas où l'agrément donné auxdits établissements habilités à se porter caution viendrait à être
retiré, l'entrepreneur, sans pouvoir prétendre de ce chef à aucune indemnité, est tenu, dans les vingts (20)
jours qui suivent la notification qui lui est faite du retrait de l'agrément et de la mise en demeure qui
l'accompagne, soit de réaliser le cautionnement définitif, soit de constituer une autre caution choisie parmi les
autres établissements agréés.
Faute par lui de ce faire, il est fait d'office, sur les décomptes des sommes dues à l'entrepreneur, une
retenue égale au montant du cautionnement définitif, sans préjudice des droits à exercer contre lui en cas
d'insuffisance.
Article 18
Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
1- Le cautionnement provisoire reste acquis selon le cas, à l'Etat, aux collectivités territoriales ou aux
établissements publics concernés, dans les cas suivants :
- si le concurrent retire son offre pendant le délai de validité des offres prévu par le décret n° 2-12-349
précité ;
- si l'attributaire refuse de signer le marché ;
- si le titulaire refuse de recevoir l'approbation du marché qui lui est notifiée dans le délai fixé par l'article
153 du décret n° 2-12-349 précité ;
- si l'entrepreneur ne constitue pas le cautionnement définitif dans le délai prévu au paragraphe 4 de l'article
15 du présent cahier.
2- Le cautionnement définitif peut être saisi éventuellement dans les cas prévus par le présent cahier.
3- Lorsque le cahier des prescriptions spéciales ne prévoit pas un cautionnement provisoire, alors que le
cautionnement définitif est exigé, et que l'entrepreneur ne réalise pas ce cautionnement dans le délai prévu
au paragraphe 4 de l'article 15 du présent cahier, il est appliqué à l'entrepreneur une pénalité d'un pour cent
(1%) du montant initial du marché.
4- Toute saisie du cautionnement fait l'objet d'une décision prise dans les conditions prévues par l'article 1l
du dahir n° 1-56-211 du 8 joumada I 1376 (1l décembre 1956) précité. Le maître d'ouvrage notifie à
l'entrepreneur, par ordre de service, copie de cette décision. Il la consigne dans le registre du marché.
Article 19
Restitution des garanties pécuniaires ou libération des cautions
1- Le cautionnement provisoire est restitué à l'entrepreneur ou la caution qui en tient lieu est libérée après
que ce dernier ait réalisé le cautionnement définitif. Le maître d'ouvrage procède à l'inscription de la restitution
du cautionnement provisoire ou de la libération de ladite caution dans le registre du marché.
2- Le cautionnement définitif est restitué, sauf les cas d'application de l'article 79 du présent cahier, et le
paiement de la retenue de garantie est effectué, ou bien les cautions qui les remplacent sont libérées à la suite
d'une mainlevée délivrée par le maître d'ouvrage, dès la signature du procès-verbal de la réception définitive
des travaux.
3- Si le cahier des prescriptions spéciales prévoit des délais partiels donnant lieu à des réceptions
définitives partielles, le cautionnement définitif et la retenue de garantie sont restitués à l'entrepreneur au
prorata des travaux réceptionnés par le maître d'ouvrage.
Chapitre III
Obligations générales de l'entrepreneur
Article 20
Domicile de l'entrepreneur
1- L'entrepreneur est tenu d'élire domicile au Maroc qu'il doit indiquer dans l'acte d'engagement ou le faire
connaître au maître d'ouvrage dans le délai de quinze (15) jours à partir de la notification, qui lui est faite, de
l'approbation de son marché en application des dispositions de l'article 153 du décret n° 2-12-349 précité.
Faute par lui d'avoir satisfait à cette obligation, toutes les notifications qui se rapportent au marché sont
valables lorsqu'elles ont été faites au siège de l'entreprise dont l'adresse est indiquée dans le cahier des
prescriptions spéciales.
2- En cas de changement de domicile, l'entrepreneur est tenu d'en aviser le maître d'ouvrage, par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans les quinze (15) jours suivant la date d'intervention de ce
changement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 21
Présence de l'entrepreneur sur les lieux des travaux
1- Pendant la durée des travaux, l'entrepreneur doit être présent en permanence sur le lieu d'exécution des
travaux ou se faire représenter par un de ses collaborateurs désigné par lui et accepté par le maître d'ouvrage.
Ce représentant doit disposer des pouvoirs nécessaires pour assurer l'exécution des travaux objet du
marché et prendre les décisions nécessaires de manière qu'aucune opération ne puisse être retardée ou
suspendue en raison de l'absence de l'entrepreneur.
A cet effet, l'entrepreneur adresse au maître d'ouvrage, avant le commencement de l'exécution des travaux,
une demande écrite en vue de l'acceptation de son représentant.
Cette demande doit contenir toutes les références concernant ce représentant et faire connaître
exactement l'étendue des pouvoirs qui lui sont conférés par l'entrepreneur au point de vue tant de la conduite
des travaux que du règlement des comptes. Cette demande doit être consignée au registre du marché ainsi
que la réponse du maître d'ouvrage qui lui a été réservée.
Le silence du maître d'ouvrage au-delà de l'expiration de dix (10) jours après la réception de la demande
équivaut à l'acceptation du représentant proposé.
2- L'entrepreneur ou son représentant est tenu de répondre aux convocations qui lui sont adressées pour
se rendre soit dans les bureaux du maître d'ouvrage soit sur les lieux des travaux, toutes les fois qu'il en est
requis. Des procès- verbaux écrits doivent être établis à l'issue de chaque réunion ou de visite de chantier,
effectués en présence de l'entrepreneur ou son représentant.
Ces procès-verbaux doivent enregistrer toutes les observations formulées par les participants aux réunions
et visites et être signés par chacun d'eux. Ils sont consignés dans le cahier du chantier.
Article 22
Choix des collaborateurs de l'entrepreneur
1- L'entrepreneur doit prendre des collaborateurs qualifiés pour l'exécution des travaux.
2- Le maître d'ouvrage a le droit d'exiger de l'entrepreneur le changement de ses collaborateurs pour
incapacité professionnelle ou défaut de probité.
3- L'entrepreneur demeure responsable des fraudes ou malfaçons qui seraient commises par ses
collaborateurs dans l'exécution des travaux.
Article 23
Protection des employés de l'entrepreneur
L'entrepreneur ainsi que ses sous-traitants sont soumis aux obligations prévues par les lois et règlements
en vigueur régissant notamment :
- le recrutement et le paiement des ouvriers ;
- les droits sociaux, l'hygiène, la sécurité des ouvriers et la couverture des accidents de travail ;
- la couverture médicale de son personnel ;
- l'immigration au Maroc ;
- la protection des mineurs et des femmes.
Article 24
Matériel de l'entrepreneur
L'entrepreneur doit utiliser le matériel approprié pour la bonne exécution des prestations objet du marché
selon les règles de l'art, il doit affecter au chantier le matériel qu'il a prévu dans son offre ou, éventuellement,
le matériel présentant des performances au moins similaires.
L'entrepreneur ne peut retirer du chantier le matériel affecté à l'exécution des travaux conformément à ses
engagements. Toutefois, lorsqu'il envisage de retirer une partie du matériel avant l'achèvement des travaux
auxquels il est destiné, il doit au préalable en informer par écrit le maître d'ouvrage en précisant la nature et
la consistance du matériel à retirer et les raisons du retrait demandé, et en s'engageant à ce que ledit retrait
n'ait aucune conséquence sur la réalisation des travaux.
Le maître d'ouvrage dispose d'un délai de dix (10) jours à compter de la date de réception de la demande
susvisée pour exprimer son accord ou son refus concernant ledit retrait par ordre de service motivé. Passé ce
délai, l'entrepreneur peut procéder au retrait du matériel concerné.
La demande de l'entrepreneur et la réponse du maître d'ouvrage doivent être consignées dans le registre
du marché et dans le cahier du chantier.
L'accord du maître d'ouvrage ne dégage pas l'entrepreneur de ses engagements et des conséquences
découlant de ce retrait.
Article 25
Assurances et responsabilités
1- Avant tout commencement des travaux, l'entrepreneur doit adresser au Maître d'ouvrage, une ou
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
plusieurs attestations délivrées par un ou plusieurs établissements agréés à cet effet justifiant la souscription
d'une ou de plusieurs polices d'assurances pour couvrir les risques inhérents à l'exécution du marché et
précisant leurs dates de validité, à savoir ceux se rapportant :
a) aux véhicules automobiles et engins utilisés sur le chantier qui doivent être assurés conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur ;
b) aux accidents de travail pouvant survenir au personnel de l'entrepreneur qui doit être couvert par une
assurance conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Le maître d'ouvrage ne peut être tenu pour responsable des dommages ou indemnités légales à payer en
cas d'accidents survenus aux ouvriers ou employés de l'entrepreneur ou de ses sous-traitants. A ce titre, les
dommages intérêts ou indemnités contre toute réclamation, plainte, poursuite, frais, charge et dépense de
toute nature, relatifs à ces accidents sont à la charge de l'entrepreneur.
L'entrepreneur est tenu d'informer par écrit le maître d'ouvrage de tout accident survenu sur son chantier
et le consigner sur le cahier de chantier.
c) à la responsabilité civile incombant :
- à l'entrepreneur, en raison des dommages causés aux tiers par les ouvrages objet du marché, jusqu'à
la réception définitive notamment, par les matériaux, le matériel, les installations, le personnel de
l'entrepreneur, quand il est démontré que ces dommages résultent d'un fait de l'entrepreneur, de ses
agents ou d'un défaut de ses installations ou de ses matériels ;
- à l'entrepreneur, en raison des dommages causés sur le chantier et ses dépendances aux agents du
maître d'ouvrage ou de ses représentants ainsi qu'aux tiers autorisés par le maître d'ouvrage à
accéder aux chantiers, jusqu'à la réception provisoire des travaux ;
- au maître d'ouvrage, en raison des dommages causés au tiers sur le chantier et ses dépendances
notamment par ses ouvrages, son matériel, ses marchandises, ses installations, ses agents. Le
contrat d'assurance correspondant à cette responsabilité doit contenir une clause de renonciation de
recours contre le maître d’ouvrage ;
- au maître d'ouvrage, en raison des dommages causés au personnel de l'entrepreneur et provenant,
soit du fait de ses agents, soit du matériel ou des tiers dont il serait responsable, et qui entraîneraient
un recours de la victime ou de l'assurance « Accidents du travail » ;
d) si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, aux dommages à l'ouvrage ; à ce titre doivent être garantis
par l'entrepreneur, pendant la durée des travaux et jusqu'à la réception provisoire, les ouvrages provisoires
objet du marché, les ouvrages et installations fixes ou mobiles du chantier, les matériels, matériaux et
approvisionnements divers contre les risques d'incendie, vol, détérioration pour quelque cause que ce soit,
sauf cataclysmes naturels.
2- Lorsque l'ordre de service notifiant l'approbation du marché à l'entrepreneur prescrit également le
commencement des travaux, le démarrage ne doit avoir lieu que si l'entrepreneur a produit les attestations
d'assurances prévues au paragraphe 1 du présent article.
3- L'entrepreneur est tenu de renouveler les assurances prévues au paragraphe 1 du présent article de
manière à ce que la période d'exécution des travaux soit constamment couverte par les assurances prévues
par le marché.
L'entrepreneur est tenu de présenter au maître d'ouvrage, la justification du renouvellement des
assurances prévues ci- dessus.
Les copies des attestations de souscription des polices d'assurances doivent être conservées par le maître
d'ouvrage.
4- Si l'entrepreneur n'a pas respecté les stipulations des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article, il est fait
application des mesures coercitives prévues par l'article 79 du présent cahier.
5- Sous peine de l'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier, aucune
modification concernant les polices d'assurance ne peut être introduite sans l'accord préalable écrit du maître
d'ouvrage.
Aucune résiliation des polices d'assurances ne peut être effectuée sans la souscription préalable d'une
police d'assurance de portée équivalente acceptée par le maître d'ouvrage.
6- Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, l'entrepreneur est tenu de présenter, à ses frais et au
plus tard à la réception définitive du marché, la police d'assurance couvrant les risques liés à la responsabilité
décennale de l'entrepreneur telle que celle-ci est définie à l'article 769 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août
1913) formant code des obligations et contrats. A cet effet et avant le commencement des travaux,
l'entrepreneur est tenu de présenter au maître d'ouvrage l'engagement auprès d'une compagnie d'assurance
et de réassurance de lui délivrer ladite assurance.
Le maître d'ouvrage ne doit exiger cette garantie que pour les ouvrages neufs pour lesquels ladite
assurance peut être délivrée.
La période de validité de cette assurance court depuis la date de réception définitive jusqu'à la fin de la
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Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
sera comprise dans le délai contractuel et donnera lieu, le cas échéant, à l'application des pénalités pour
retard, prévues à l'article 65 du présent cahier.
Article 35
Action de formation et d'alphabétisation dans les chantiers
Lorsque le délai d'exécution du marché est inférieur à dix-huit (18) mois, l'entrepreneur peut, à titre
bénévole et à sa charge, assurer, au profit de ses ouvriers, des séances de formation et d'alphabétisation
dans des locaux à l'intérieur du chantier, aménagés et équipés à cet effet.
Lorsque le délai d'exécution du marché est égal ou supérieur à dix-huit (18) mois, l'entrepreneur doit
procéder à l'organisation de cours de formation et d'alphabétisation sur le chantier. A cet effet, il doit :
- organiser des séances d'alphabétisation totalisant au moins quatre (4) heures par semaine ;
- affecter des locaux aménagés et équipés à cet effet sur le site du chantier ou à proximité immédiate ;
- veiller à ce que les agents chargés des cours d'alphabétisation utilisent des manuels conçus et élaborés
à cet effet ;
- veiller à la délivrance à la fin du cycle d'alphabétisation d'un certificat signé par ses soins.
Si l'entrepreneur ne se conforme pas aux dispositions du présent article, il s'exposera à l'application des
mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier.
Article 36
Transports
L'entrepreneur doit se conformer à la législation et à la réglementation en vigueur en matière de transport
de matériaux et matériel et pour l'utilisation du matériel roulant durant toute la période d'exécution du marché.
Le transport de matériaux, matériel, déblais ou autres produits, nécessaires à l'exécution des travaux objet
du marché, est à la charge de l'entrepreneur. Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir que
ce transport sera effectué par les moyens dont dispose le maître d'ouvrage.
Article 37
Démontage des équipements et démolition des constructions
L'entrepreneur ne peut démonter des équipements ou démolir des constructions, situés dans les emprises
ou l'enceinte des chantiers, qu'après en avoir fait la demande au maître d'ouvrage huit (8) jours à l’avance ; le
défaut de réponse dans ce délai vaut accord du maître d'ouvrage.
Tous les frais relatifs à leur transport et à leur mise en dépôt et les frais de stockage, à l'endroit indiqué par
le maître d'ouvrage, sont, durant la période d'exécution du marché, à la charge de l'entrepreneur pour toute
distance fixée par le cahier des prescriptions spéciales.
Lorsque le marché comporte des travaux de démolition de construction ou de démontage d'équipements,
les matériaux, produits ou équipements qui en proviennent sont la propriété du maître d'ouvrage. Le cahier
des prescriptions spéciales peut prévoir le réemploi desdits matériaux, produits ou équipements provenant de
démolition ou de démontage.
Sauf dérogation précisée dans le cahier des prescriptions spéciales, l'entrepreneur enlève au fur et à
mesure les produits de démolition, gravats et débris en se conformant aux instructions du maître d'ouvrage.
Article 38
Découvertes en cours de travaux
En cas de découverte d'objets d'art, d'antiquité, d'histoire naturelle, de numismatique ou tous autres objets
offrant un intérêt scientifique, artistique, archéologique ou historique de même que les objets rares ou en
matière précieuse, trouvés dans les fouilles ou lors des démolitions effectuées dans les terrains appartenant
au maître d'ouvrage, l'entrepreneur doit le signaler sur le champ au maître d'ouvrage et en faire la déclaration
aux autorités concernées de la localité où cette découverte a été faite.
Ces découvertes sont la propriété de l'Etat.
Sans préjudice des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, l'entrepreneur ne doit pas
déplacer ces découvertes sans autorisation préalable du maître d'ouvrage. Il doit mettre en lieu sûr celles qui
auraient été détachées fortuitement du sol ou des fouilles.
Si le maître d'ouvrage demande à l'entrepreneur d'extraire lesdites découvertes ou de les conserver avec
des soins particuliers ou si elles entraînent pour l'entrepreneur des sujétions d'exécution, il a droit à être
indemnisé pour le préjudice subi dûment justifié.
En cas de découverte de restes humains, l'entrepreneur informe immédiatement le maître d'ouvrage et les
autorités concernées de la localité où cette découverte a été faite.
L'entrepreneur ne doit extraire aucun objet ou matériau provenant des ruines ou tombes, sans avoir reçu
au préalable l'autorisation écrite du maître d'ouvrage.
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Chapitre IV
Préparation et exécution des travaux
Article 39
Préparation des travaux
1- Avant le commencement des travaux, le maître d'ouvrage délivre à l'entrepreneur, suite à sa demande,
les autorisations administratives nécessaires à la réalisation des ouvrages faisant l'objet du marché : permis
de construire, permission de voirie, autorisation d'occupation temporaire du domaine public ou privé.
Pour les besoins exclusifs du chantier, le maître d'ouvrage peut également lui apporter son concours pour
l'obtention des autres autorisations administratives dont il aurait besoin pour disposer :
- des emplacements nécessaires à ses installations de chantiers ;
- des lieux pour les dépôts des déblais provenant du chantier ;
- des carrières.
2- Les lieux des travaux sont mis gratuitement à la disposition de l'entrepreneur avant tout commencement
des travaux. L'entrepreneur se procure à ses frais et risques les terrains dont il peut avoir besoin pour
l'installation de ses chantiers dans la mesure où les lieux de travaux que le maître d'ouvrage a mis à sa
disposition ne sont pas suffisants.
3- Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, lorsque les travaux sont réalisés au
droit ou au voisinage d'ouvrages souterrains ou enterrés tels que canalisations et câbles dépendant du maître
d'ouvrage ou d'une autre administration, il appartient au maître d'ouvrage de recueillir toute information sur la
nature et la position de ces ouvrages et de les fournir à l'entrepreneur, avant tout commencement des travaux,
en vue de leur matérialisation sur le terrain par un piquetage spécial. L'entrepreneur doit, dix (10) jours avant
tout commencement des fouilles, prévenir l'administration responsable des ouvrages souterrains ou enterrés
concernés.
4- L'entrepreneur reçoit gratuitement du maître d'ouvrage, au cours de l'exécution des travaux et suivant
le calendrier de remise des documents prévu par le cahier des prescriptions spéciales, une copie certifiée et
visée « Bon pour exécution» de chacun des plans relatifs aux dispositions imposées par le projet et des autres
documents nécessaires à l'exécution des travaux.
5- Si le cahier des prescriptions spéciales exige de l'entrepreneur de présenter un mémoire technique
d'exécution, le maître d'ouvrage est tenu de mettre à sa disposition les documents nécessaires à cet effet.
6- En cas d'inobservation par le maître d'ouvrage des dispositions des paragraphes 1 à 5 du présent article,
celui-ci est tenu d'ajourner les travaux par ordre de service pour la durée pendant laquelle leur exécution a été
entravée.
7- L'entrepreneur est tenu de donner récépissé de tous les dessins et documents qui lui sont notifiés.
8- L'entrepreneur est tenu d'installer à l'entrée du le chantier un panneau de signalisation indiquant le maître
d'ouvrage, les noms, qualité et adresse de l'ensemble des intervenants dans la conception, l'exécution et le
contrôle des travaux ainsi que les renseignements concernant le marché notamment le délai, le montant, les
mesures de sécurité et autres indications nécessaires.
Article 40
Commencement de l'exécution des travaux
Le commencement des travaux intervient sur ordre de service du maître d'ouvrage qui doit être donné dans
un délai maximum de trente (30) jours qui suit la date de la notification de l'approbation du marché, sauf
application des stipulations des§ 3 et 4 de l'article 13 du présent cahier et après constitution du cautionnement
définitif lorsqu'il est exigé.
L'entrepreneur doit commencer les travaux à la date fixée par l'ordre de service du maître d'ouvrage qui ne
peut, sauf cas d'urgence, être inférieure à dix (10) jours à compter de la date de notification de l'ordre de
service prescrivant le commencement des travaux.
L'ordre de service notifiant l'approbation du marché peut également prescrire le commencement de
l'exécution des travaux dans le respect du délai de dix (10) jours précité.
Lorsque l'ordre de service de commencement des travaux n'est pas notifié à l'entrepreneur dans le délai
prévu au 2ème paragraphe du présent article, l'entrepreneur a droit à la résiliation du marché s'il y a demande
sous peine de forclusion dans les trente (30) jours qui suivent l'expiration du délai de notification de l'ordre de
service de commencement des travaux.
Article 41
Documents à établir par l'entrepreneur
Le cahier des prescriptions spéciales définit, le cas échéant, les délais dans lesquels l'entrepreneur doit, à
compter de la date de notification de l'approbation du marché ou du commencement des travaux, soumettre
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
à l'agrément du maître d'ouvrage, d'une part le planning d'exécution des travaux et les mesures générales
qu'il entend prendre à cet effet, d'autre part, les dessins ou tout autre document dont l'établissement lui
incombe, tel que mémoire technique d'exécution, assortis de toutes justifications utiles. Il lui soumet également
un modèle de cahier de chantier.
Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, le maître d'ouvrage dispose d'un délai de
quinze (15) jours pour donner cet agrément ou formuler ses remarques sur les documents fournis. Passé ce
délai, le silence du maître d'ouvrage vaut agrément desdits documents.
Dans les mêmes conditions, le maître d'ouvrage peut aussi subordonner le commencement de certaines
natures d'ouvrages à la présentation ou à l'agrément de tout ou partie de ces documents sans que, pour
autant, le délai d'exécution puisse être modifié.
Article 42
Origine, qualité et mise en œuvre des matériaux et produits
1- Conformément aux dispositions de l'article 5 du décret n° 2-12-349 précité, les matériaux et produits
doivent être conformes à des spécifications techniques ou à des normes marocaines homologuées, ou à
défaut, aux normes internationales.
2- Dans chaque espèce, catégorie ou choix, les matériaux et produits doivent être de bonne qualité,
travaillés et mis en œuvre conformément aux règles de l'art et aux spécifications du cahier des prescriptions
spéciales. Ils ne peuvent être employés qu'après avoir été vérifiés et provisoirement acceptés par le maître
d'ouvrage ou la ou les personnes désignées par lui à cet effet.
3- Nonobstant cette acceptation-et jusqu'à la réception définitive des travaux, ils peuvent, en cas de
mauvaise qualité ou de malfaçon, être refusés par le maître d'ouvrage et ils sont alors remplacés par
l'entrepreneur et à ses frais.
L'entrepreneur doit, à toute réquisition, justifier de la provenance des matériaux et produits par tous
documents probants dont notamment les factures, les bons de livraison et les certificats d'origine.
Article 43
Dimensions et dispositions des ouvrages
L'entrepreneur ne peut, de lui-même, apporter aucun changement aux stipulations techniques prévues par
le marché.
Sur injonction du maître d'ouvrage par ordre de service et dans le délai fixé par cet ordre, il est tenu de
reconstruire les ouvrages qui ne sont pas conformes aux stipulations contractuelles.
Toutefois, si le maître d'ouvrage reconnaît que les changements techniques faits par l'entrepreneur ne sont
pas contraires aux régies de l'art, il peut les accepter et les dispositions suivantes sont alors appliquées pour
le règlement des prestations :
- si les dimensions ou les caractéristiques des ouvrages sont supérieures à celles que prévoit le marché,
les métrés restent fondés sur les dimensions et caractéristiques prescrites par le marché et
l'entrepreneur n'a droit à aucune augmentation de prix ;
- si elles sont inférieures, les métrés sont fondés sur les dimensions constatées des ouvrages et à défaut
de prix prévus au marché, ces derniers font l'objet d'une nouvelle détermination par avenant.
Article 44
Enlèvement du matériel et des matériaux sans emploi
1- Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, l'entrepreneur doit procéder à ses frais au dégagement,
au nettoiement et à la remise en état des emplacements mis à sa disposition par le maître d'ouvrage pour
l'exécution des travaux. L'entrepreneur se conforme pour ce dégagement, ce nettoiement et cette remise en
état à l'échelonnement et aux stipulations du cahier des prescriptions spéciales.
2- A défaut d'exécution de tout ou partie de ces opérations dans les conditions prescrites par le cahier des
prescriptions spéciales, le maître d'ouvrage met en demeure l'entrepreneur de réaliser ces opérations. Si
l'entrepreneur ne les réalise pas dans un délai maximum de trente (30) jours à compter de la date de la
réception de la mise en demeure, il est appliqué une pénalité journalière, dont le montant est fixé par le cahier
des prescriptions spéciales, sans préjudice de l'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du
présent cahier.
Le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir un délai inférieur au délai de trente (30) jours prévu ci-
dessus.
Article 45
Vices de construction
Lorsque le maître d'ouvrage présume qu'il existe un vice de construction dans un ouvrage, il peut, jusqu'à
l'expiration du délai de garantie, prescrire par ordre de service motivé les mesures de nature à permettre de
déceler ce vice. Ces mesures peuvent comprendre, le cas échéant, la démolition partielle ou totale de
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre V
Interruption des travaux
Article 48
Ajournements de l'exécution des travaux
1- L'ajournement de l'exécution des travaux est une suspension totale ou partielle de l'exécution des
travaux décidée par le maître d'ouvrage pour une période déterminée.
L'ajournement de l'exécution des travaux est prescrit par ordres de service motivés d'arrêt et de reprise de
l'exécution. L'ordre prescrivant l'ajournement doit fixer la date d'arrêt et, le cas échéant, la durée de
l'ajournement. Toutefois, la reprise de l'exécution doit être prescrite par ordre de service fixant la date exacte
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
pour la reprise. Ces ordres de services sont consignés au registre du marché et au cahier du chantier.
La durée de l'ajournement total des travaux n'est pas prise en compte pour le calcul du délai d'exécution
contractuel.
2- Le maître d'ouvrage peut prescrire l'ajournement de l'exécution de l'ensemble des travaux ou seulement
d'une partie soit avant soit après le commencement d'exécution des travaux.
3- Si l'ajournement intervient après le commencement des travaux, il peut être procédé, si nécessaire, à la
constatation des ouvrages et parties d'ouvrage exécutés et des matériaux approvisionnés, ainsi que
l'inventaire descriptif des matériels et des installations de chantier de l'entrepreneur. Il est dressé un état à cet
effet signé contradictoirement par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et le maître d'œuvre le cas
échéant et l'entrepreneur.
4- L'entrepreneur peut requérir qu'il soit procédé immédiatement à la réception provisoire des ouvrages
exécutés s'ils peuvent être utilisés par le maître d'ouvrage.
5 - Pendant toute la durée de l'ajournement, l'entrepreneur conserve la garde du chantier.
6- L'entrepreneur a droit à être indemnisé des frais que lui impose la garde du chantier et du préjudice qu'il
aurait subi du fait de cet ajournement s'il en fait la demande au maître d'ouvrage en présentant, à l'appui de
sa demande, les documents justifiant ce préjudice et les frais engendrés par la garde du chantier.
7- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés est inférieure ou égale à
douze (12) mois, l'entrepreneur doit présenter sa demande d'indemnité au maître d'ouvrage, par écrit, sous
peine de forclusion dans les quarante (40) jours au maximum qui suivent la date de la notification de l'ordre
de service invitant l'entrepreneur à prendre connaissance du décompte définitif tel que prévu au § 3 de l'article
68 du présent cahier.
8- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés dépasse douze (12) mois,
l'entrepreneur peut présenter la demande d'indemnité autant de fois qu'il le juge nécessaire, et ce, à tout
moment entre la date d'écoulement de douze (12) mois d'ajournement(s) et au terme du délai de quarante
(40) jours à compter de la date de la réception de l'ordre de service invitant l'entrepreneur à prendre
connaissance du décompte définitif tel que prévu au § 3 de l'article 68 du présent cahier.
9- Lorsque la durée de l'ajournement ou des ajournements successifs cumulés dépasse douze (12) mois,
l'entrepreneur a le droit d'obtenir la résiliation du marché s'il la demande par écrit, sous peine de forclusion,
dans un délai de quarante (40) jours à compter :
- de la date de notification de l'ordre de service prescrivant l'ajournement des travaux pour toute période
de plus de douze (12) mois ;
- du lendemain où l'ajournement atteint une période de douze (12) mois si l'ordre de service ne prévoit
que la date d'arrêt des travaux.
10- Le maître d'ouvrage prescrit l'ajournement partiel lorsque, pour une raison qui n'est pas du fait de
l'entrepreneur, le planning général des travaux se trouve perturbé, notamment en cas de :
- non remise à l'entrepreneur, dans les délais impartis, des plans ou documents techniques ou
administratifs nécessaires à l'exécution de la partie des travaux concernée;
- contraintes empêchant l'exécution de la partie concernée.
L'ajournement partiel de l'exécution des travaux donne lieu à un délai supplémentaire d'exécution sur
demande de l'entrepreneur justifiée par un mémoire technique. Le délai supplémentaire fait l'objet d'un
avenant.
Article 49
Cessation des travaux
1- La cessation est un arrêt définitif de l'exécution des travaux, elle est décidée par ordre de service du
maître d'ouvrage soit avant soit après le commencement de l'exécution des travaux.
2- Lorsque le maître d'ouvrage prescrit la cessation des travaux, le marché est immédiatement résilié ;
l'entrepreneur a droit à une indemnité, à sa demande, s'il a subi un préjudice dûment constaté de ce fait. La
demande de l'entrepreneur n'est recevable que si elle est présentée par écrit, dans un délai de quarante (40)
jours à dater de la notification de l'ordre de service prescrivant la cessation des travaux.
3- Si les travaux ont reçu un commencement d'exécution, il est procédé immédiatement à la réception
provisoire des ouvrages ou parties d'ouvrages exécutés puis à leur réception définitive après l'expiration du
délai de garantie.
L'ordre de service prescrivant la cessation des travaux doit être consigné dans le registre du marché.
Article 50
Décès de l'entrepreneur
1- Lorsque le marché est confié à une personne physique, il est résilié de plein droit et sans indemnité si
celle-ci vient à décéder.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Toutefois, le maître d'ouvrage examine la proposition des héritiers ou des ayants droit si ceux-ci lui ont fait
part de leur intention de continuer le marché.
La décision de l'autorité compétente est notifiée aux intéressés dans le délai de trente (30) jours à compter
de la réception de cette proposition.
2- Lorsque le marché est confié à plusieurs personnes physiques et que l'une ou plusieurs d'entre elles
viennent à décéder, il est dressé un état contradictoire de l'avancement des travaux et l'autorité compétente
décide s'il y a lieu de résilier sans indemnité ou de continuer le marché suivant l'engagement des survivants
et éventuellement des héritiers ou des ayants droit.
3- Dans les cas prévus aux paragraphes 1 et 2 du présent article, les personnes qui s'offrent à continuer
l'exécution du marché en informent le maître d'ouvrage par lettre recommandée avec accusé de réception,
dans les quinze (15) jours qui suivent le jour du décès.
Lorsqu'il s'agit de plusieurs personnes qui s'offrent à continuer d'exécuter le marché, l'engagement qu'elles
souscrivent dans le cadre d'un groupement, tel qu'il est défini aux articles 4 et 157 du décret précité n° 2-12-
349, doit être signé par chacun des membres du groupement.
La continuation du marché qui doit être précédée par la conclusion d'un avenant est soumise notamment
à l'obligation de la constitution du cautionnement ou de l'engagement de la caution personnelle et solidaire
prévus respectivement par les articles 15 et 17 du présent cahier.
4- Si la résiliation est prononcée en application des paragraphes 1 et 2 du présent article, elle prend effet
à compter de la date du décès de l'entrepreneur.
Article 51
Incapacité civile ou d'exercice et incapacité physique ou mentale de l'entrepreneur
1- Si l'entrepreneur est frappé d'une incapacité civile ou d'une interdiction d'exercer la profession, il doit
arrêter l'exécution des travaux et en informer immédiatement le maître d'ouvrage. Dans ce cas, la résiliation
du marché est prononcée de plein droit par l'autorité compétente et n'ouvre droit à aucune indemnité.
La résiliation prend effet à compter de la date de l'incapacité civile ou de l'interdiction d'exercer la
profession.
2- En cas d'incapacité physique ou mentale manifeste et durable de l'entrepreneur, l'empêchant d'assumer
ses engagements contractuels, l'autorité compétente peut résilier le marché sans que l'entrepreneur puisse
prétendre à indemnité.
La résiliation prend effet à compter de la date de la déclaration de ladite incapacité.
Article 52
Liquidation ou redressement judiciaire
1- En cas de liquidation judiciaire des biens de l'entrepreneur, le marché est résilié de plein droit sans
indemnité, sauf si l'autorité compétente accepte, dans l'éventualité où le syndic aurait été autorisé par l'autorité
judiciaire compétente à continuer l'exploitation de l'entreprise, les offres qui peuvent être faites par ledit syndic
dans les conditions prévues par le code de commerce pour la continuation du marché sans qu'il soit nécessaire
de conclure un avenant.
2- En cas de redressement judiciaire, le marché est également résilié de plein droit sans indemnité, si
l'entrepreneur n'est pas autorisé par l'autorité judiciaire compétente à continuer l'exploitation de son entreprise.
3- En tout état de cause, les mesures conservatoires et de sécurité dont l'urgence apparaît, en attendant
une décision définitive du tribunal, sont prises d'office par le maître d'ouvrage et mises à la charge de
l'entrepreneur.
4- La résiliation prend effet à compter de la date de la liquidation ou du redressement judiciaire.
Chapitre VI
Prix et règlement des comptes
Article 53
Prix du marché
1- Les prix du marché comprennent toutes les dépenses résultant de l'exécution des travaux y compris
tous les droits, impôts, taxes, frais généraux, faux frais et assurent à l'entrepreneur une marge pour bénéfice
et risques.
2- Ces prix comprennent également les dépenses et marges relatives :
- à la construction et à l'entretien des moyens d'accès et des chemins de service nécessaires pour les
parties communes du chantier ;
- à l'établissement, au fonctionnement et à l'entretien des clôtures, des dispositifs de sécurité et
installations d'hygiène intéressant les parties communes du chantier ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- au gardiennage, à l'éclairage et au nettoyage des parties communes du chantier ainsi qu'à leur
signalisation extérieure ;
- à l'installation et à l'entretien du bureau mis à la disposition du maître d'ouvrage si le cahier des
prescriptions spéciales le prévoit.
3- Dans le cas de marché passé avec un groupement, les prix afférents sont réputés comprendre outre les
prix prévus aux paragraphes 1 et 2 du présent article, les dépenses et marges de chaque membre du
groupement y compris éventuellement les charges qu'il peut être appelé à rembourser au mandataire ainsi
que les dépenses relatives :
- aux mesures propres à pallier d'éventuelles défaillances des autres membres du groupement et les
conséquences de ces défaillances ;
- et à toute autre sujétion induite par le fait du groupement.
Article 54
Révision des prix du marché
1- Le cahier des prescriptions spéciales précise que le marché est passé à prix révisables conformément
aux dispositions de l'article 12 du décret n° 2-12-349 précité et prévoit la ou les formules de révision des prix.
La date d'exigibilité de la révision des prix est :
- la date limite de remise des offres en cas d'appel à la concurrence ;
- la date de la signature du marché par l'entrepreneur lorsqu'il s'agit de la procédure négociée.
2- Si pendant le délai contractuel du marché, les prix des travaux subissent, suite à l'application de la ou
des formules de révision des prix définies dans le cahier des prescriptions spéciales, une variation telle que le
montant total des travaux restant à exécuter se trouve, à un instant donné, augmenté ou diminué de plus de
cinquante pour cent (50%) par rapport au montant de ces mêmes travaux établi sur la base des prix initiaux
du marché, l'autorité compétente peut résilier le marché d'office.
3- De son côté l'entrepreneur peut demander par écrit, la résiliation du marché, sauf dans le cas où le
montant non révisé des travaux restant à exécuter n'excède pas dix pour cent (10%) du montant initial du
marché.
4- En tout état de cause, l'entrepreneur doit continuer l'exécution des travaux jusqu'à la décision de l'autorité
compétente qui doit lui être notifiée dans un délai maximum de soixante (60) jours à compter de la date de
réception de la demande de résiliation.
Article 55
Ouvrages ou travaux supplémentaires
1- On entend par« ouvrages ou travaux supplémentaires» des ouvrages ou travaux qui ne figurent pas au
marché initial que le maître d'ouvrage prescrit à l'entrepreneur par ordre de service immédiatement exécutable,
lorsque sans changer l'objet du marché :
- ces travaux ou ouvrages, imprévus au moment de sa passation, sont considérés comme l'accessoire
dudit marché ;
- il y a intérêt au point de vue délai d'exécution ou de la bonne marche de l'exécution du marché à ne pas
introduire un nouvel entrepreneur ;
- l'exécution de ces ouvrages ou travaux supplémentaires implique un matériel déjà occupé ou utilisé sur
place par l'entrepreneur.
- le montant desdits ouvrages ou travaux supplémentaires ne dépasse pas dix pour cent (10%) du
montant du marché initial auquel ils se rattachent.
2- Ces ouvrages ou travaux supplémentaires sont constatés par avenant qui fixe leur nature, leurs prix et,
le cas échéant, le délai de leur exécution.
3- Les prix des ouvrages ou travaux supplémentaires peuvent être soit des prix unitaires soit des prix
globaux soit des prix mixtes, ils sont fixés :
a) soit sur la base des prix du marché initial, dans ce cas, les valeurs de référence des index à prendre en
considération pour la révision des prix de ces ouvrages ou travaux supplémentaires sont les valeurs de
référence du mois de :
- la date limite de remise des offres pour l'attribution du marché initial ;
- la date de la signature du marché par l'entrepreneur lorsque ce dernier est négocié.
b) soit sur la base des prix négociés avec l'entrepreneur par référence aux prix courants au moment de la
conclusion de l'avenant, lorsqu'il s'agit de prix non prévus dans le marché.
Les valeurs des références des index à prendre en considération pour la révision des prix de ces ouvrages ou
travaux supplémentaires sont celles du mois de la date de signature de l'avenant par l'entrepreneur ;
c) Soit sur la base de prix comprenant, à la fois, des prix du marché initial et des prix nouveaux négociés.
Dans ce cas, la révision des prix correspondante se fait proportionnellement en fonction de la nature des prix
tel que stipulé aux alinéas a) et b) de ce paragraphe
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
4- A défaut d'accord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur sur la fixation des prix prévus à l'alinéa b)
du §3 du présent article, il est fait application des prescriptions de l'article 81 du présent cahier. Toutefois, les
prestations concernées sont réglées provisoirement sur la base des prix fixés par le maître d'ouvrage.
Article 56
Changement de la provenance des matériaux
1- Le maître d'ouvrage peut en cours d'exécution du marché prescrire à l'entrepreneur la modification de
la provenance des matériaux si le lieu de la provenance a été fixé par le cahier des prescriptions spéciales
notamment dans les cas suivants :
- il s'est avéré que les matériaux concernés ne sont pas conformes aux règles de l'art ;
- les carrières sont fermées ou épuisées ;
- les quantités à extraire s'avèrent insuffisantes eu égard aux besoins du marché.
2- Le changement de la provenance des matériaux fait l'objet d'un avenant qui fait ressortir le nouveau lieu
de provenance ainsi que la moins-value ou la plus-value résultant de ce changement.
3- A défaut d'accord entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur sur la fixation de la plus-value ou de la
moins- value, il est fait application des prescriptions de l'article 81 du présent cahier.
Article 57
Augmentation dans la masse des travaux
Au sens du présent cahier, on entend par :
- la masse initiale des travaux : le montant contractuel des travaux tel que prévu au marché initial.
- la masse des travaux : le montant des travaux exécutés et évalués à un moment donné à partir des prix
initiaux du marché. La masse des travaux ne tient pas compte des travaux supplémentaires visés à
l'article 55 du présent cahier, du montant résultant de la révision des prix et des indemnités accordées à
l'entrepreneur ainsi que le montant des intérêts moratoires pour retard de paiement ou des pénalités
encourues.
1- L'entrepreneur est tenu de réaliser toutes les prestations prévues par le marché. Il est tenu, en outre,
d'aviser le maître d'ouvrage, vingt (20) jours au moins à l'avance, de la date probable à laquelle la masse des
travaux atteindra la masse initiale.
2- Lorsque la masse des travaux atteint la masse initiale, l'entrepreneur doit arrêter les travaux s'il n'a pas
reçu un ordre de service lui notifiant la décision du maître d'ouvrage de les poursuivre.
La décision de poursuivre les travaux doit préciser le montant limite jusqu'où les travaux pourront être
poursuivis. Cette décision doit intervenir dans un délai de vingt (20) jours à compter de la date de réception
de la lettre de l'entrepreneur prévue au paragraphe 2 du présent article, une copie de ladite décision est notifiée
à l'entrepreneur par ordre de service et doit être inscrite au registre du marché.
Lorsque le maître d'ouvrage n'est pas en mesure de notifier ladite décision dans le délai précité, il doit soit
prescrire à l'entrepreneur un ordre d'arrêt de l'exécution des travaux dès que la masse initiale des travaux a
été atteinte, soit procéder à la réception des travaux réalisés.
Les augmentations cumulées dans la masse des travaux ne doivent en aucun cas dépasser dix pour cent
(10%) de la masse initiale du marché.
En ce qui concerne les marchés reconductibles prévus à l'article 7 du décret n° 2-12-349 précité, la limite
de dix pour cent (10%) prévue ci-dessus est appréciée pour la durée totale du marché.
3- Un délai supplémentaire peut être prévu, par avenant, pour tenir compte des travaux correspondant à
l'augmentation dans la masse des travaux prévue par la décision du maître d'ouvrage.
Article 58
Diminution dans la masse des travaux
1- Si la diminution dans la masse des travaux est supérieure à vingt-cinq pour cent (25%) de la masse
initiale, l'entrepreneur a droit à être indemnisé en fin de compte du préjudice, dûment constaté, qu'il a subi du
fait de cette diminution au-delà de la diminution limite de vingt-cinq pour cent (25%).
2- Si le fait générateur ayant entraîné une diminution dans la masse initiale des travaux de plus de vingt-
cinq pour cent (25%) est connu avant le commencement des travaux, le marché peut être résilié à la demande
de l'entrepreneur. Dans le cas où l'entrepreneur ne demande pas la résiliation du marché, il doit, s'il en est
requis par le maître d'ouvrage, signer un avenant fixant le nouveau montant du marché et modifiant
éventuellement le délai d'exécution.
En ce qui concerne les marchés reconductibles prévu à l'article 7 paragraphe 4 du décret n° 2-12-349
précité, la limite de vingt-cinq pour cent (25%) prévue ci-dessus est appréciée pour la durée totale du marché.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 59
Changement dans les quantités du détail estimatif
En cas de modification des quantités relatives à un ou plusieurs prix unitaires du détail estimatif, en raison
de sujétions techniques, surestimation ou sous-estimation desdites quantités, l'entrepreneur doit poursuivre
l'exécution des travaux. Toutefois, l'entrepreneur est tenu d'aviser, par écrit, le maître d'ouvrage lorsque les
deux conditions suivantes sont réunies :
a) la variation de cette quantité dépasse, en plus ou en moins, cinquante pour cent (50%) celle prévue
initialement dans le détail estimatif ;
b) le montant correspondant à la nouvelle quantité des travaux réellement exécutés, du fait de cette variation,
représente plus de dix pour cent (10%) du montant initial du marché.
En cas de variation des quantités en plus, le maître d'ouvrage notifie à l'entrepreneur un ordre de service
pour poursuivre l'exécution des travaux au-delà des quantités sus mentionnées.
L'entrepreneur a droit à une indemnisation dont le montant est fixé par décision de l'Autorité compétente,
s'il la demande en fin de compte, du préjudice, dûment constaté et justifié, que lui ont causé ces variations si
lesdites variations dépassent de cinquante pour cent (50%) les quantités initiales et représentent plus de dix
pour cent (10%) du montant initial du marché.
Cette indemnisation ne doit en aucun cas dépasser quinze pour cent (15%) du prix unitaire concerné
rapporté à la quantité exécutée au-delà de cinquante pour cent (50%).
Les stipulations du présent article s'appliquent en tenant compte des augmentations dans la masse des
travaux.
Article 60
Bases de règlement des travaux
Les décomptes sont établis comme indiqué ci-après :
A - Marché à prix unitaires
Le décompte est établi en appliquant aux quantités d'ouvrages réellement exécutées et régulièrement
constatées, les prix unitaires du bordereau des prix-détail estimatif, en tenant compte, s'il y a lieu, du montant
résultant de la révision des prix.
B - Marché à prix global
1- La décomposition du montant global sert à établir les décomptes provisoires et à calculer, s'il y a lieu,
les révisions des prix.
2- Le prix global est dû dès lors que l'ensemble des prestations objet du marché a été exécuté.
Chaque prix forfaitaire figurant dans la décomposition du montant global est dû dès que la prestation à
laquelle il se rapporte a été exécutée.
Toutefois, le cahier des prescriptions spéciales, peut prévoir des stipulations complémentaires pour le
mode du règlement de chacun de ces prix forfaitaires figurant dans cette décomposition.
Les divergences éventuellement constatées entre les quantités réellement exécutées et les quantités
indiquées dans la décomposition de ce prix global, même dans le cas où celle-ci a valeur contractuelle, ne
peuvent conduire à aucune modification dudit prix global ; il en est de même pour les erreurs que pourrait
comporter cette décomposition.
En cas de résiliation du marché, la décomposition du montant global sert de base pour le règlement du
montant des prestations exécutées.
C - Marché à tranches conditionnelles
Dans le cas des marchés à tranches conditionnelles, le règlement des comptes s'effectue conformément
aux dispositions de l'article 8 du décret précité n° 2-12-349.
D - Dispositions communes
L'entrepreneur ne peut en aucun cas, invoquer en sa faveur les us et coutumes pour les comptages,
mesurages et pesages.
Article 61
Attachements
1- L'attachement est le relevé des travaux effectués par l'entrepreneur. C'est un document qui constate
l'exécution des travaux. Il sert de base à l'établissement des décomptes.
Les attachements comprennent, s'il y a lieu, pour chaque ouvrage et partie d'ouvrage les numéros de poste
du bordereau des prix-détail estimatif. Ils sont décomposés en trois parties : travaux terminés, travaux non
terminés et approvisionnements. Ils mentionnent sommairement à titre de récapitulation les travaux terminés
des attachements précédents.
Lorsque les ouvrages seront ultérieurement cachés ou inaccessibles et que les quantités exécutées y
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 188 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L'ensemble des montants de ces pénalités est plafonné à deux pour cent (2%) du montant initial du marché
éventuellement complété par les montants correspondant aux travaux supplémentaires et à l'augmentation
dans la masse des travaux.
Elles sont prélevées dans les mêmes conditions que celles prévues pour les pénalités pour retard dans
l'exécution des travaux.
Article 67
Retard dans le règlement des sommes dues
Le retard dans le règlement des sommes dues ouvre droit à l'entrepreneur à des intérêts moratoires, à
l'ajournement des travaux et à la résiliation du marché dans les conditions ci-après.
A- Droit aux intérêts moratoires
En cas de retard dans le règlement des sommes dues à l'entrepreneur, des intérêts moratoires lui sont
payés conformément à la réglementation en vigueur.
B - Droit à l'ajournement des travaux
Lorsque le retard dans le règlement des sommes dues au titre du marché dépasse quatre (4) mois à
compter de la date de signature des attachements par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et/ou
par le maître d'œuvre le cas échéant, l'entrepreneur a droit, en plus des intérêts moratoires, à l'ajournement
s'il le demande.
Dans ce cas, le maître d'ouvrage procède à la notification à l'entrepreneur de l'ordre de service prescrivant
l'ajournement de l'exécution des travaux sollicité. Le paiement de l'acompte en retard donne lieu à
l'établissement d'un ordre de service de reprise de l'exécution des travaux.
C -Droit à la résiliation du marché
Lorsque le retard dans le règlement des sommes dues au titre ·du marché dépasse huit (08) mois,
l'entrepreneur peut, en plus du droit aux intérêts moratoires, demander au maître d'ouvrage de procéder à la
résiliation du marché. Dans ce cas, l'autorité compétente procède immédiatement à la résiliation du marché
sans accorder à l'entrepreneur aucune autre indemnité.
Article 68
Décompte définitif- Décomptes partiels définitifs- Décompte général définitif
1- Le décompte définitif est un document contractuel établissant le montant total résultant de l'exécution
du marché. Il récapitule en détail l'ensemble des éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché,
à savoir la nature et les quantités d'ouvrages exécutées dont le métré est arrêté définitivement et les prix qui
leur sont appliqués ainsi que, le cas échéant, les autres éléments pris en compte pour le règlement définitif du
marché tels que les montants résultant de la révision des prix, les indemnités accordées, les pénalités
encourues, les intérêts moratoires, les réfactions, et toute autre retenue. Il est établi lorsque le marché ayant
fait l'objet d'une seule réception provisoire des travaux.
Le décompte partiel définitif est un décompte définitif qui concerne les travaux d'une partie d'ouvrage
réceptionnée partiellement. Il est établi lorsque le maître d'ouvrage use du droit de prendre possession de
certaines parties d'ouvrages avant l'achèvement complet des travaux, cette prise de possession est précédée
d'une réception provisoire partielle.
Le décompte général définitif est un récapitulatif des décomptes partiels définitifs.
2- Le décompte définitif, les décomptes partiels définitifs ainsi que le décompte général définitif sont établis
par l'agent chargé du suivi de l'exécution du marché et signés par le maître d'ouvrage. Ils doivent comporter
la signature de l'architecte et/ou de l'ingénieur spécialisé lorsque le recours à ces derniers est requis.
3- L'entrepreneur est invité par le maître d'ouvrage, par un ordre de service, à venir dans ses bureaux pour
prendre connaissance, selon le cas, du décompte définitif, des décomptes partiels définitifs ou du décompte
général définitif, et à signer ceux-ci pour acceptation. Cet ordre de service lui est notifié dans un délai maximum
d'un (1) mois à partir de la date de réception provisoire ou de la réception provisoire partielle ou de la dernière
réception provisoire partielle.
4- L'acceptation desdits décomptes par l'entrepreneur et leur approbation par l'autorité compétente lient le
maître d'ouvrage et l'entrepreneur définitivement pour l'ensemble des éléments pris en compte pour le
règlement définitif du marché.
5- Si l'entrepreneur ne défère pas à l'ordre de service prévu au paragraphe 3 du présent article ou refuse
de signer lesdits décomptes, le maître d'ouvrage dresse un procès-verbal relatant les conditions de
présentation de ces décomptes et les circonstances ayant accompagné cette présentation et dans ce cas,
aucune réclamation n'est recevable.
6- Si l'entrepreneur signe lesdits décomptes en faisant des réserves, il doit, par écrit, adresser au maître
d'ouvrage un mémoire de réclamation exposant en détail les motifs de ses réserves et précisant le montant
correspondant et ce dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de la signature du décompte
définitif avec réserve. Il est alors fait application de l'article 81 du présent cahier.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Passé ce délai, le décompte est censé être accepté par l'entrepreneur et un procès-verbal est établi par le
maître d'ouvrage à cet effet.
7- Si le bienfondé des réserves de l'entrepreneur est avéré par le maître d'ouvrage ou par l'autorité
compétente tel que prévu par l'article 81 ci-dessous, un décompte définitif rectificatif est établi sur la base des
montants acceptés.
8- Une copie desdits décomptes est communiquée à l'entrepreneur dans un délai n'excédant pas dix (JO)
jours à partir de la date de sa signature par le maître d'ouvrage.
Article 69
Résiliation du marché
La résiliation est une fin anticipée du marché avant l'achèvement total des travaux. Elle est prise par une
décision de l'autorité compétente dûment motivée, dont une copie est notifiée à l'entrepreneur. La décision de
résiliation est consignée dans le registre du marché.
Le marché peut être résilié soit en ouvrant droit à indemnité soit sans indemnité dans les cas suivants :
A- Cas de résiliation ouvrant droit à indemnité
L'entrepreneur a droit à une indemnité s'il la demande par écrit, justificatifs à l'appui, suite à une résiliation
du marché décidée par 1'autorité compétente dans les cas suivants :
- lorsque l'ordre de service prescrivant le commencement des travaux n'a pas été notifié à l'entrepreneur
dans les délais prévus par l'article 40 du présent cahier ;
- dans le cas d'ajournement dans les conditions prévues à l'article 48 du présent cahier ;
- dans le cas de cessation des travaux prévus à l'article 49 du présent cahier.
B- Cas de résiliation n'ouvrant pas droit à indemnité
L'entrepreneur n'a droit à aucune indemnité dans les cas suivants :
- en cas de force majeure rendant l'exécution des travaux impossible en application de l'article 47 du
présent cahier ;
- en cas de décès de l'entrepreneur en application de l'article 50 du présent cahier ;
- en cas d'incapacité civile ou d'interdiction d'exercice de la profession ou d'incapacité physique ou
mentale de l'entrepreneur en application de l'article 51 du présent cahier ;
- en cas de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire des biens de l'entrepreneur en application
de l'article 52 du présent cahier ;
- en cas de révision des prix des travaux restant à exécuter dépassant de plus ou de moins de cinquante
pour cent (50%) par rapport au montant de ces mêmes travaux établi sur la base des prix initiaux du
marché en application de l'article 54 du présent cahier ;
- en cas de diminution dans la masse des travaux de plus de vingt-cinq pour cent (25%) en application de
l'article 58 ci-dessus;
- en cas de retard dans l'exécution dans les conditions prévues à l'article 65 du présent cahier ;
- en cas de retard dans le paiement des sommes dues de plus de huit (08) mois en application de l'article
67 du présent cahier ;
- en cas d'application des mesures coercitives prévues à l'article 79 du présent cahier.
Article 70
Constatation des ouvrages exécutés et reprise du matériel et des matériaux en
cas de résiliation du marché
A- Constatation des ouvrages exécutés en cas de résiliation
1- En cas de résiliation du marché, le maître d'ouvrage convoque l'entrepreneur ou ses ayants droit
présents dans un délai ne dépassant pas quinze (15) jours à compter de la date de notification de la décision
de la résiliation pour procéder à la constatation des ouvrages exécutés, à l'inventaire des matériaux
approvisionnés, ainsi qu'à l'inventaire descriptif du matériel et des installations de chantier de l'entrepreneur,
en présence du maître d'œuvre le cas échéant. Il est dressé procès verbal de ces opérations. Ce procès-
verbal comporte l'avis du maître d'œuvre sur la conformité des ouvrages ou parties d'ouvrages exécutés par
rapport aux stipulations du marché.
Le maître d'ouvrage fixe à l'entrepreneur, par ordre de service, les mesures qui doivent être prises avant
la fermeture du chantier pour assurer la conservation et la sécurité des ouvrages ou parties d'ouvrages
exécutés. Ces mesures peuvent comporter la démolition de certaines parties d'ouvrages. L'entrepreneur
dispose d'un délai de dix (10) jours pour exécuter lesdites mesures.
En tout état de cause, l'entrepreneur est tenu d'évacuer les chantiers, magasins et emplacements utiles à
l'exécution des travaux et d'en retirer son matériel et équipements, dans un délai fixé par le maître d'ouvrage.
Après réalisation des opérations précitées, la ou les personnes désignées par le maître d'ouvrage
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre VI
Réceptions et garanties
Article 73
Réception provisoire
1- Les ouvrages ne sont réceptionnés qu'après avoir subi les contrôles de conformité des travaux avec
l'ensemble des obligations du marché et, en particulier, avec les spécifications techniques.
La réception provisoire entraîne le transfert de la propriété et des risques au profit du maître d'ouvrage et
constitue le point de départ de l'obligation de garantie contractuelle conformément aux stipulations de l'article
75 du présent cahier.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
déterminée, afin notamment de lui permettre d'exécuter ou de faire exécuter, par d'autres entrepreneurs, des
travaux autres que ceux qui font l'objet du marché.
Le maître d'ouvrage prescrit à l'entrepreneur, le cas échéant, par le même ordre de service, l'ajournement de
l'exécution des travaux pour la période correspondant à la durée de la mise à sa disposition des ouvrages ou
parties d'ouvrages en cause.
2- Avant la mise de ces ouvrages ou parties d'ouvrages à la disposition du maître d'ouvrage, un état des
lieux est dressé contradictoirement entre le maître d'ouvrage et l'entrepreneur.
L'entrepreneur a le droit de suivre les travaux non compris dans son marché qui intéressent les ouvrages
ou parties d'ouvrages ainsi mis à la disposition du maître d'ouvrage. Il peut faire des réserves s'il estime que
les caractéristiques des ouvrages ne permettent pas ces travaux ou que lesdits travaux risquent de les
détériorer. Ces réserves doivent être motivées par écrit et adressées au maître d'ouvrage.
Lorsque la période de mise à disposition est terminée, un nouvel état des lieux contradictoire est dressé.
3- Sous réserve des conséquences des malfaçons qui lui sont imputables, l'entrepreneur n'est pas
responsable de la garde des ouvrages ou parties d'ouvrages pendant toute la durée où ils sont mis à la
disposition du maître d'ouvrage.
Article 75
Garanties contractuelles
A -Délai de garantie
1- Le délai de garantie est égal à la durée comprise entre la réception provisoire et la réception définitive
des travaux. Pendant le délai de garantie, l'entrepreneur est tenu à l'obligation de parfait achèvement
indépendamment des obligations qui peuvent résulter de l'application de l'article 78 du présent cahier.
Le délai de garantie est de douze (12) mois à compter de la date du procès-verbal de la réception provisoire
des travaux, sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales ou prorogation en application des
prescriptions de l'alinéa 2 du paragraphe A du présent article.
Au titre de cette obligation de parfait achèvement, l'entrepreneur doit, à ses frais :
a) remédier à toutes les imperfections ou malfaçons signalées par le maître d'ouvrage ;
b) procéder, le cas échéant, aux travaux confortatifs ou modificatifs jugés nécessaires par le
maître d'ouvrage et présentés par lui au cours de la période de garantie.
2- Le maître d'ouvrage peut adresser à l'entrepreneur, à tout moment au cours du délai de garantie, les
listes détaillées des imperfections ou malfaçons relevées, à l'exception de celles résultant de l'usure normale,
d'un abus d'usage ou de dommages causés par des tiers.
Les dépenses correspondant aux travaux prescrits par le maître d'ouvrage ayant pour objet de remédier
aux déficiences énoncées aux a) et b) de l'alinéa 1 du présent article ne sont à la charge de l'entrepreneur
que si la cause de ces déficiences lui est imputable.
Les imperfections ou les malfaçons constatées par le maître d'ouvrage durant le dernier mois du délai de
garantie doivent être réparées par l'entrepreneur dans un délai fixé par ordre de service. Toutefois, le délai
fixé à cet effet ne doit pas dépasser deux mois après l'expiration du délai de garantie.
3- Si l'entrepreneur répare les imperfections et malfaçons relevées conformément aux clauses .du marché,
la ou les personnes désignées par le maître d'ouvrage, après vérification, prononcent la réception définitive
des travaux.
Si à la fin dudit délai de garantie et sous réserve de l'application de l'alinéa 2 du paragraphe 2 du présent
article, l'entrepreneur n'a pas remédié aux imperfections ou malfaçons, il est fait application des mesures
prévues par l'article 79 du présent cahier.
4- L'obligation pour l'entrepreneur de réaliser les travaux de parfait achèvement à ses frais ne s'étend pas
aux travaux nécessaires pour remédier aux effets de l'usage ou de l'usure normale, la propreté et l'entretien
courant de l'ouvrage incombent au maître d'ouvrage.
B-Garanties particulières
En plus des garanties prévues ci-dessus, le cahier des prescriptions spéciales peut, pour certains ouvrages
ou certaines catégories de travaux, exiger de l'entrepreneur des garanties particulières s'étendant au-delà du
délai de garantie fixé au paragraphe A du présent article.
L'existence de ces garanties particulières n'a pas pour effet de retarder l'application des dispositions de
l'article 78 du présent cahier, au-delà de la réception définitive.
Article 76
Réception définitive
1- La réception définitive des travaux marque la fin de l'exécution du marché et libère l'entrepreneur de
tous ses engagements vis-à-vis du maître d'ouvrage.
2- L'entrepreneur demande, par écrit, vingt (20) jours au plus tard avant l'expiration du délai de garantie
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
prévu à l'article 75 du présent cahier, au maître d'ouvrage de procéder à la réception définitive des travaux.
Le maître d'ouvrage désigne la ou les personnes pour procéder à la réception définitive au plus tard dans
les dix (10) jours qui suivent l'expiration du délai de garantie. Il convoque à cet effet l'entrepreneur.
La réception définitive des travaux est prononcée si l'entrepreneur :
- a rempli à la date de la réception définitive toutes ses obligations vis-à-vis du maître d'ouvrage ;
- a justifié du paiement des indemnités dont il serait redevable en application de la loi n° 7-81 relative à
l'expropriation pour cause d'utilité publique et à l'occupation temporaire promulguée par le dahir n° 1-81-
254 du 1l rejeb 1402 (6 mai 1982) à raison des dommages causés à la propriété privée par l'exécution
des travaux ;
- a effectivement remis les plans de récolement des ouvrages exécutés.
3- La réception définitive des travaux donne lieu à l'élaboration d'un procès-verbal signé par la ou les
personnes désignées par le maître d'ouvrage, par l'entrepreneur et le cas échéant par le maître d'œuvre. Une
copie dudit procès-verbal est remise à l'entrepreneur.
Dans ce cas, le montant de la retenue de garantie et le cautionnement définitif, éventuellement constitués,
sont restitués à l'entrepreneur dans les conditions prévues à l'article 19 du présent cahier.
Si l'entrepreneur n'a pas rempli à la date de la réception définitive des travaux les obligations prévues par
le présent article, il est fait application des mesures prévues par l'article 79 du présent cahier.
Article 77
Réceptions partielles
Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, une réception provisoire partielle, assortie d'une prise de
possession, peut être prononcée pour des ouvrages ou parties d'ouvrages pour lesquels des délais partiels
d'achèvement ont été fixés. Dans ce cas, c'est la dernière réception partielle qui tient lieu de réception
provisoire du marché.
Pour les ouvrages ou parties d'ouvrages ayant donné lieu à une réception provisoire partielle, le délai de
garantie court à compter de la date d'effet de cette réception provisoire partielle.
La dernière réception partielle définitive des ouvrages ou parties d'ouvrages marque la réception définitive
du marché.
Les stipulations des articles 73, 74 et 75 du présent cahier s'appliquent aux réceptions provisoires
partielles.
Article 78
Responsabilité de l'entrepreneur après la réception définitive
Après la réception définitive des travaux, l'entrepreneur est dégagé de ses obligations contractuelles vis-
à-vis du maître d'ouvrage, à l'exception des garanties particulières mentionnées au paragraphe B de l'article
75 du présent cahier.
La date de la réception définitive de l'ouvrage ou partie d'ouvrage marque, le cas échéant, le début de la
période de garantie pour responsabilité décennale de l'entrepreneur, définie par l'article 769 du dahir du 9
ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et contrats.
Chapitre VIII
Mesures coercitives
Article 79
Constatation du défaut d'exécution imputable à l'entrepreneur
1- L'entrepreneur est constitué en défaut d'exécution lorsqu'il ne se conforme pas :
- soit aux stipulations du marché ;
- soit aux ordres de service qui lui sont ordonnés par le maître d'ouvrage, sauf application des stipulations
du paragraphe 5 de l'article 1l du présent cahier.
Le maître d'ouvrage adresse à l'entrepreneur une lettre de mise en demeure qui lui est notifiée par un ordre
de service en lui précisant exactement les manquements relevés et le délai dans lequel il doit remédier à ces
manquements.
Ce délai, sauf si le maître d'ouvrage juge qu'il y a urgence, n'est pas inférieur à quinze (15) jours à dater
de la notification de la mise en demeure.
Passé le délai prévu ci-dessus, si l'entrepreneur n'a pas exécuté les dispositions prescrites dans la mise
en demeure, l'autorité compétente doit, au plus tard dans les trente (30) jours qui suivent la fin du délai fixé
dans la mise en demeure prononcer l'une des mesures suivantes selon la gravité des manquements :
a) la résiliation du marché qui peut être :
- soit une résiliation pure et simple ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
prestations concernées.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente applique, à l'encontre de l'ensemble des
membres du groupement, les mesures prévues par 1'article 79 du présent cahier.
3- En cas de groupement solidaire, si l'un des membres, autre que le mandataire, est défaillant, le maître
d'ouvrage met en demeure le mandataire et l'ensemble des membres du groupement, dans les conditions
prévues au paragraphe 1 du présent article, pour pallier la défaillance constatée.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente applique, à l'encontre des membres du
groupement, les mesures prévues par l'article 79 du présent cahier.
Chapitre IX
Règlement des différends et litiges
Article 81
Réclamations
1- Lorsqu'un différend, de quelque nature que ce soit, survient lors de l'exécution du marché, l'entrepreneur
doit établir une réclamation décrivant le différend, les incidences sur l'exécution du marché et le cas échéant
les conséquences sur le délai d'exécution et sur les prix à laquelle il joint un mémoire de ses revendications.
La réclamation est adressée au maître d'ouvrage par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le maître d'ouvrage fait connaître sa réponse dans le délai de trente (30) jours à partir de la date de
réception de la réclamation de l'entrepreneur.
2- Si la réponse du maître d'ouvrage satisfait l'entrepreneur, le différend est réglé.
3- Si le maître d'ouvrage ne répond pas dans le délai prévu au paragraphe 1 du présent article ou si
l'entrepreneur n'est pas satisfait de la réponse qui lui faite, celui-ci dispose d'un délai de trente (30) jours à
compter soit de la date de la réponse du maître d'ouvrage, soit le cas échéant de la date d'expiration du délai
prévu au paragraphe 1 du présent article, pour faire parvenir à l'autorité compétente, par lettre recommandée
avec accusé de réception, une réclamation et un mémoire indiquant les motifs et le cas échéant, le montant
de sa réclamation.
L'autorité compétente dispose d'un un délai de quarante-cinq (45) jours à partir de l'accusé de réception
de la réclamation de l'entrepreneur, pour répondre à ce dernier.
Si la réponse de l'autorité compétente satisfait l'entrepreneur, le différend est réglé. Dans le cas contraire
ou en cas de silence de l'autorité compétente, le règlement du différend relève alors des procédures prévues
par les articles 82 et 83 du présent cahier.
Dans ce cas, le recours de l'entrepreneur doit se limiter aux seuls motifs énoncés dans son mémoire de
réclamation adressé à l'autorité compétente.
Article 82
Recours à la médiation ou à l'arbitrage
Dans un délai de trente (30)jours à compter soit de la date de réponse de l'autorité compétente, soit de la
date d'expiration du délai de 45 jours prévu à l'article 81 du présent cahier, le maître d'ouvrage et l'entrepreneur
peuvent, d'un commun accord, recourir soit à la médiation, soit à l'arbitrage et ce conformément aux
dispositions du chapitre VIII du titre V du code de procédure civile approuvé par le dahir portant loi n° 1-74-
447 du 11 ramadan 1394 (28 septembre 1974), tel qu'abrogé et remplacé par la loi n° 08-05 promulguée par
le dahir n° 1-07-169 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007).
Article 83
Recours juridictionnel
Dans le délai de soixante (60) jours à compter soit de la date de la réception de la réponse de l'autorité
compétente, soit de la date d'expiration du délai de quarante (45) jours prévu à l'article 81 du présent cahier,
l'entrepreneur peut porter le litige devant la juridiction administrative compétente.
Passé ce délai, l'entrepreneur est réputé avoir accepté la décision de l'autorité compétente et toute
réclamation se trouve éteinte.
Article 84
Règlement des différends et litiges en cas de groupement d'entrepreneurs
Lorsque le marché est passé avec un groupement d'entrepreneurs conjoint ou solidaire, le mandataire
représente chacun des membres pour l'application des stipulations des articles 81 à 83 du présent cahier
jusqu'à la date de la réception définitive des travaux. Au-delà de cette date, chaque membre du groupement
poursuit les litiges qui le concernent.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-01-2332 du 22 rabii I 1423 (4 juin 2002) approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations
d'études et de maîtrise d'œuvre passés pour le compte de l'Etat
Bulletin officiel n° 5010 du 24 rabii I 1423 (06 juin 2002)
LE PREMIER MINISTRE
Vu le décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) fixant les conditions et les formes de
passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines dispositions relatives à leur contrôle et à leur gestion,
notamment son article 10 ;
Après avis de la commission des marchés ;
Après examen par le conseil des ministres réuni le 10 rabii I 1423 (23 mai 2002),
DECRETE :
ARTICLE PREMIER. - Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent décret, le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de services portant sur les prestations d'études et de
maîtrise d'oeuvre, passés pour le compte de l'Etat.
ART. 2. - Le présent décret sera publié au Bulletin officiel. Il entrera en vigueur après expiration d'un délai
de six (6) mois à compter de la date de sa publication.
Toutefois, les marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre lancés
antérieurement à cette date d'entrée en vigueur demeurent régis par les dispositions qui leur étaient
applicables au moment de leur lancement.
Pour contreseing :
Le ministre de l'équipement,
BOUAMOR TAGHOUAN.
Le texte en langue arabe du décret n° 2-01-2332 a été publié dans le Bulletin officiel n° 5010 du 24 Rabii I
1423 (06 juin 2002).
*
**
Chapitre Premier
DISPOSITIONS GENERALES
Article Premier
Champ d'application
Les marchés de services portant sur les prestations d'études et de maîtrise d'oeuvre passés pour le compte
de l'Etat, conformément aux dispositions du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998)
fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines dispositions relatives
à leur contrôle et à leur gestion, sont soumis, pour leur exécution, aux stipulations du présent cahier des
clauses administratives générales (CCAG -EMO).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Sont également soumis au présent cahier les marchés de services portant sur les prestations de contrôle
technique, d'essais et analyses de laboratoire de bâtiment et de travaux publics.
Toutefois, le maître d'ouvrage peut décider de se référer au présent cahier des clauses administratives
générales pour l'exécution de tout autre marché de services. Dans ce cas, les stipulations du présent cahier
s'appliquent, tant qu'il n'est pas dérogé expressément à certaines de ses dispositions par le cahier des
prescriptions spéciales.
Le présent cahier ne s'applique pas aux prestations devant être confiées aux architectes conformément à
la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 2
Définitions
Au sens du présent cahier, on entend par :
- Marché de services portant sur des prestations d'études et de maîtrise d'œuvre : tout contrat à
titre onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et, d'autre part, une personne physique ou
morale, et ayant pour objet notamment ce qui suit :
- études de définition ;
- études prospectives et de faisabilité ;
- études de reconnaissances ;
- études sectorielles et industrielles, jusqu'à la maquette ou jusqu'au prototype inclus ;
- études économiques, socio-économiques et financières ;
- études d'impact ;
- études techniques relatives aux projets de bâtiment, d'infrastructure, d'industrie ;
- études agro-alimentaires ;
- études de projets de mise en valeur agricole ;
- études relatives à la moyenne et petite hydraulique ;
- études de remembrement ;
- études de méthodologie ;
- études d'exploitation ;
- études socioculturelles, prestations de formation, d'animation, de sensibilisation et de
vulgarisation ;
- études, assistance technique et conseils en informatique et systèmes d'information,
développement de logiciels et progiciels ;
- études de recherches ;
- assistance technique, contrôle, suivi et pilotage, conseils en organisation, évaluation,
post-évaluation des projets, expertise, audit ;
- assistance à la maintenance et à l'entretien des ouvrages ;
- essais, contrôle, expérimentation et analyse de laboratoire ;
- prestations topographiques et cartographiques ;
- prestations de communication, conception, réalisation et diffusion de films, spots, plaquettes,
affiches et autres ;
- consultations et assistance juridiques.
- Titulaire : attributaire auquel a été notifiée l'approbation du marché. Il peut être désigné par le maître
d'ouvrage pour assurer la mission de maître d'oeuvre.
- Maître d'oeuvre : tout organisme public habilité à cet effet ou toute personne morale ou physique de
droit privé désigné par le maître d'ouvrage et qui a la responsabilité de la conception et/ou du suivi de
l'exécution et de la réception d'un projet à réaliser.
- Représentant du titulaire : toute personne désignée par le titulaire du marché et ayant qualité pour
le représenter vis-à- vis du maître d'ouvrage pour l'exécution du marché.
- Avenant : contrat additif à un marché constatant un accord de volonté des parties et ayant pour objet
de modifier et/ou de compléter une ou plusieurs stipulations de l'accord antérieur.
Les termes utilisés dans le présent cahier et ayant déjà une définition donnée par un texte législatif ou
réglementaire conservent la même définition.
Article 3
Objet du marché
Le cahier des prescriptions spéciales fixe l'objet du marché, compte tenu du programme à réaliser et
détermine les missions qui sont confiées au titulaire ainsi qu'éventuellement les moyens à mettre en oeuvre
par celui-ci.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
A cet égard, il fixe la nature, l'étendue et, le cas échéant, les différentes parties ou phases d'exécution des
prestations objet du marché.
Il indique le genre, le contenu et le nombre d'exemplaires des rapports, mémoires, plans, calculs, métrés,
estimations et de tout autre document ou produit que le titulaire doit établir au cours de l'exécution de la
prestation et/ou à l'achèvement de celle-ci.
Article 4
Pièces constitutives du marché
1) Enumération des pièces constitutives du marché
Les pièces constitutives du marché comprennent :
- l'acte d'engagement sous réserve des cas prévus par les dispositions des paragraphes b) et c) de l'article
70 du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) précité ;
- le cahier des prescriptions spéciales complété, le cas échéant, par l'offre technique de l'attributaire ;
- tout document mentionné comme pièce constitutive dans le cahier des prescriptions spéciales ou dans le
cahier des prescriptions communes tels que plans, notes méthodologiques, notes de calcul, dossier de
sondage, dossier géotechnique, liste et curriculum vitae du personnel affecté à la réalisation de la
prestation ;
- le bordereau des prix pour les marchés à prix unitaires ;
- le détail estimatif pour les marchés à prix unitaires. Le bordereau des prix et le détail estimatif peuvent
constituer un document unique ;
- la décomposition du montant global pour les marchés à prix global et/ou le sous-détail des prix, lorsque
ces documents sont mentionnés comme pièces contractuelles dans le cahier des prescriptions spéciales
ou dans le cahier des prescriptions communes ;
- le cahier des prescriptions communes auquel il est fait référence dans le cahier des prescriptions
spéciales ;
- le présent cahier des clauses administratives générales.
2) En cas de contradiction ou de différence entre les pièces constitutives du marché, ces pièces
prévalent dans l'ordre où elles sont énumérées ci-dessus.
Article 5
Pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché
Les pièces contractuelles postérieures à la conclusion du marché comprennent :
- les ordres de services ;
- les avenants éventuels ;
- la décision prévue au paragraphe 3 de l'article 36 ci-après.
Article 6
Droits de timbre et d'enregistrement
Le titulaire acquitte les droits auxquels peuvent donner lieu le timbre et l'enregistrement du marché, tels
que ces droits résultent des lois et règlements en vigueur.
Article 7
Délais
1 - Le cahier des prescriptions spéciales fixe, pour chaque marché, le délai d'exécution ou la date
d'achèvement des prestations.
Le cahier des prescriptions spéciales peut fixer éventuellement, dans le cadre du délai visé à l'alinéa
précédent, des délais partiels d'achèvement d'une ou plusieurs parties ou phases d'exécution du marché.
2 - Le cahier des prescriptions spéciales fixe les délais d'examen par le maître d'ouvrage des dossiers
remis par le titulaire à l'issue de l'exécution des prestations. Sauf stipulation différente du cahier des
prescriptions spéciales, ces délais ne sont pas inclus dans le délai global d'exécution du marché.
3 - Tout délai imparti par le marché au maître d'ouvrage ou au titulaire commence à courir le lendemain du
jour où s'est produit l'acte ou le fait générateur du délai.
4 - Le délai d'exécution des prestations fixé par le cahier des prescriptions spéciales s'applique à
l'achèvement de toutes les prestations prévues incombant au titulaire.
5 - Le délai est exprimé en jours ou en mois.
~ 200 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Lorsque le délai est fixé en jours, il s'entend en jours de calendrier et il expire à la fin du dernier jour de la
durée prévue. Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième à quantième. S'il n'existe pas de
quantième correspondant dans le mois où se termine ce délai, celui-ci expire à la fin du dernier jour du mois.
6 - Lorsque le dernier jour d'un délai est un jour déclaré férié ou chômé, le délai est prolongé jusqu'à la fin
du premier jour ouvrable qui suit.
Article 8
Communications
1 - Lorsque dans les cas prévus par le présent cahier des clauses administratives générales, le titulaire
adresse au maître d'ouvrage, à l'autorité compétente ou au ministre un document écrit, il doit dans le délai
imparti, s'il en est prévu un, soit le déposer contre récépissé auprès du destinataire, soit le lui faire parvenir
par lettre recommandée avec accusé de réception. La date du récépissé ou de l'accusé de réception fait foi
en matière de délai.
2 - Lorsqu'en application des dispositions de l'article 86 du décret n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30
décembre 1998) précité, les marchés et leurs avenants sont soumis à des contrôles et audits, le titulaire est
tenu de mettre à la disposition des personnes chargées desdits contrôles ou audits tout document ou
renseignement nécessaire à l'exercice de leur mission.
Les documents ou renseignements dont il s'agit doivent se rapporter exclusivement aux marchés et
avenants objet du contrôle ou audit.
Article 9
Ordres de service
1 - Les ordres de service sont écrits. Ils sont signés par le maître d'ouvrage et ils sont datés, numérotés et
enregistrés.
2 - Les ordres de service sont établis en deux exemplaires et notifiés au titulaire ; celui-ci renvoie
immédiatement au maître d'ouvrage l'un des deux exemplaires après l'avoir signé et y avoir porté la date à
laquelle il l'a reçu, et ce dans un délai maximum de huit (8) jours à compter de la date de réception de l'ordre
de service.
3 - Le titulaire doit se conformer strictement aux ordres de service qui lui sont notifiés.
4 - Le titulaire se conforme aux changements qui lui sont prescrits pendant l'exécution du marché, mais
seulement lorsque le maître d'ouvrage les ordonne par ordre de service et sous sa responsabilité. Il ne lui est
tenu compte de ces changements qu'autant qu'il justifie de cet ordre de service pris dans le cadre de l'article
36 ci-après.
5 - Les notifications peuvent être faites par courrier porté contre récépissé ou par lettre recommandée avec
accusé de réception.
6 - Si le titulaire refuse de recevoir notification des ordres de service ou d'en donner récépissé ou ne renvoie
pas l'un des deux exemplaires de l'ordre de service dans le délai prévu au paragraphe 2 du présent article, il
est dressé un procès- verbal de carence par le maître d'ouvrage.
7 - En cas de groupement, les notifications sont faites au mandataire qui a, seul, qualité pour présenter
des réserves au nom du groupement.
8 - Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d'un ordre de service dépassent les obligations de son
marché, il doit, sous peine de forclusion, en présenter l'observation écrite et motivée au maître d'ouvrage dans
un délai de dix (10) jours à compter de la date de notification de cet ordre de service. La réclamation ne
suspend pas l'exécution de l'ordre de service à moins qu'il en soit ordonné autrement par le maître d'ouvrage.
Si le maître d'ouvrage donne raison au titulaire, il est fait application des dispositions des articles 36 et/ou 45.
Article 10
Avenants
1 - En plus des cas prévus par les stipulations du présent cahier des clauses administratives générales qui
nécessitent la conclusion d'un avenant et sous réserve des dispositions du dernier alinéa de l'article 3 du dahir
du 28 chaoual 1367 (28 août 1948) relatif au nantissement des marchés publics, il peut être passé également
des avenants pour constater des modifications dans :
a) la personne du maître d'ouvrage ;
b) la raison sociale ou la dénomination du titulaire du marché ;
c) la domiciliation bancaire du titulaire du marché.
2 - En vertu du paragraphe 4 de l'article 5 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre
1998), il peut être conclu des avenants pour concrétiser la révision des conditions des marchés-cadre.
3 - Les avenants ne sont valables et définitifs qu'après leur approbation par l'autorité compétente.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 11
Pièces à délivrer au titulaire - Nantissement
1 - Aussitôt après la notification de l'approbation du marché, le maître d'ouvrage remet gratuitement au
titulaire, contre décharge de ce dernier, un exemplaire vérifié et certifié conforme de l'acte d'engagement, du
cahier des prescriptions spéciales et des pièces expressément désignées comme constitutives du marché à
l'exception du cahier des prescriptions communes applicable et du présent cahier des clauses administratives
générales.
2 - Le cahier des prescriptions spéciales mentionne les documents, les renseignements et les données qui
peuvent en outre être mis à la disposition du titulaire, sur sa demande, pour faciliter son travail.
3 - Le titulaire est tenu de faire connaître au maître d'ouvrage ses observations éventuelles sur les
documents qui ont été mis à sa disposition et ce dans le délai de quinze (15) jours après la remise de ces
documents.
Passé ce délai, le titulaire est réputé en avoir vérifié la conformité à ceux qui ont servi de base à la passation
du marché et qui sont conservés par le maître d'ouvrage pour servir à la réception des prestations.
Le titulaire a l'obligation de vérifier les données fournies par le maître d'ouvrage ou recueillies avec l'accord
de celui-ci. De ce fait, il est responsable en cas d'utilisation de données comportant des erreurs ou omissions.
Le cahier des prescriptions spéciales précise éventuellement le délai et les conditions de restitution de ces
documents au maître d'ouvrage.
4 - Le maître d'ouvrage ne peut délivrer ces documents préalablement à la constitution du cautionnement
définitif s'il est exigé par le cahier des prescriptions spéciales.
5 - En cas de nantissement du marché, le maître d'ouvrage délivre sans frais, au titulaire, sur sa demande
et contre récépissé, un exemplaire spécial du marché portant la mention « exemplaire unique » et destiné à
former titre conformément aux dispositions du dahir du 28 chaoual 1367 (28 août 1948) relatif au nantissement
des marchés publics.
Lorsque les nécessités de la défense nationale ou de la sécurité publique exigent que les prestations objet
du marché soient tenues secrètes, l'exemplaire unique destiné à former titre est constitué par un extrait officiel
dudit marché revêtu de la mention prévue à l'alinéa précédent.
Chapitre Il
GARANTIES DU MARCHE
Article 12
Cautionnements provisoire et définitif
1 - Les cautionnements sont constitués dans les conditions fixées par les textes en vigueur au moment de
la passation du marché. Le cahier des prescriptions spéciales détermine l'importance des garanties
pécuniaires à produire :
- par chaque concurrent, à titre de cautionnement provisoire, étant précisé que le montant de ce dernier
doit être exprimé en valeur et non pas en pourcentage du montant de l'acte de l'engagement ;
- par le titulaire du marché, à titre de cautionnement définitif.
2 - A défaut de stipulations particulières dans le cahier des prescriptions spéciales et sous réserve de la
réglementation particulière à certaines catégories de soumissionnaires, le montant du cautionnement définitif
est fixé à trois pour cent (3%) du montant initial du marché.
3 - Le cautionnement définitif doit être constitué dans les trente (30) jours qui suivent la notification de
l'approbation du marché.
Le cautionnement définitif reste affecté à la garantie des engagements contractuels du titulaire jusqu'à la
réception définitive des prestations. Toutefois, lorsque le cahier des prescriptions spéciales prévoit la réception
provisoire partielle de l'une ou plusieurs parties ou phases de la prestation à réaliser, le maître d'ouvrage peut
restituer une partie du cautionnement définitif à hauteur du taux prévu à cet effet par le cahier des prescriptions
spéciales et correspondant à la part des prestations réalisées et réceptionnées.
4 - Conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, le cahier des prescriptions spéciales
peut, s'il y a lieu, dispenser les concurrents et les titulaires de la constitution des cautionnements prévus par
le présent article.
Article 13
Autres garanties
A défaut de stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie est
prélevée sur les acomptes délivrés au titulaire et ce dans les conditions prévues par l'article 40 ci-après.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales peut, pour certaines
prestations, exiger du titulaire des garanties particulières s'étendant, au-delà de la réception des prestations,
sur une durée fixée par le cahier des prescriptions spéciales.
Article 14
Cautions personnelles et solidaires
1 - Le cautionnement provisoire, le cautionnement définitif et la retenue de garantie peuvent être remplacés
par des cautions personnelles et solidaires s'engageant avec le concurrent ou le titulaire à verser à l'Etat,
jusqu'à concurrence des garanties stipulées au cahier des prescriptions spéciales, les sommes dont il viendrait
à être reconnu débiteur envers l'Etat à l'occasion des marchés.
2 - Les cautions personnelles et solidaires doivent être choisies parmi les établissements agréés à cet effet
par le ministre chargé des finances.
3 - Dans le cas où, au cours de l'exécution du marché, le ministre chargé des finances viendrait à retirer
l'agrément donné auxdits établissements habilités à se porter caution, le titulaire, sans pouvoir prétendre de
ce chef à aucune indemnité, est tenu, dans les vingt (20) jours qui suivent la notification qui lui est faite du
retrait de l'agrément et de la mise en demeure qui l'accompagne, soit de réaliser le cautionnement définitif,
soit de constituer une autre caution choisie parmi les autres établissements agréés.
Faute par lui de ce faire, il est fait d'office, sur les décomptes des sommes dues au titulaire, une retenue
égale au montant du cautionnement définitif, sans préjudice des droits à exercer contre lui en cas
d'insuffisance.
4 - Les attestations des cautions personnelles et solidaires visées au paragraphe 1 du présent article
doivent être conformes aux modèles prescrits par circulaire du Premier ministre.
Article 15
Droits du maître d'ouvrage sur les cautionnements
1 - Les cautionnements provisoires restent acquis à l'Etat notamment dans les cas suivants :
- si le soumissionnaire retire son offre pendant le délai fixé aux articles 34 et 74 du décret précité n° 2-
98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998) ;
- si le soumissionnaire n'accepte pas la correction du montant de l'acte d'engagement conformément à
l'article 40 du décret précité n° 2-98-482 ;
- si le titulaire refuse de signer le marché ;
- si le titulaire ne réalise pas le cautionnement définitif dans le délai prévu au paragraphe 3 de l'article
12 ci-dessus.
2 - Le cautionnement définitif peut être saisi dans les cas prévus par le présent cahier, et ce conformément
à la législation en vigueur.
3 - Lorsque le cahier des prescriptions spéciales ne prévoit pas un cautionnement provisoire, alors que le
cautionnement définitif est exigé et que le titulaire ne réalise pas ce cautionnement dans le délai prévu au
paragraphe 3 de l'article 12 ci- dessus, il est appliqué au titulaire une pénalité dont le taux est fixé à un pour
cent (1 %) du montant initial du marché.
Article 16
Restitution du cautionnement provisoire et du cautionnement définitif - Paiement de la retenue de garantie
Le cautionnement provisoire est restitué au titulaire du marché ou la caution qui le remplace est libérée
d'office après que le titulaire ait réalisé le cautionnement définitif, sauf application des dispositions prévues au
paragraphe 1 de l'article 15 ci- dessus.
Le cautionnement définitif est restitué, sauf les cas d'application de l'article 52, et le paiement de la retenue
de garantie est effectué ou bien les cautions qui les remplacent sont libérées à la suite d'une mainlevée
délivrée par le maître d'ouvrage dans un délai maximum de trois (3) mois suivant la date de la réception
définitive des prestations dans les conditions prévues à l'article 49.
Chapitre III
OBLIGATIONS GENERALES DU TITULAIRE
Article 17
Domicile du titulaire
1 - Les notifications du mettre d'ouvrage sont valablement faites au domicile élu ou au siège social du
titulaire mentionné dans l'acte d'engagement, sauf si le cahier des prescriptions spéciales lui fait obligation
d'élire domicile en un autre lieu.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
2 - En cas de changement de domicile, le titulaire est tenu d'en aviser le maître d'ouvrage, par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans les quinze (15) jours suivant la date d'intervention de ce
changement.
Article 18
Moyens en personnel et en matériel du titulaire
1 - Le titulaire est tenu d'affecter à l'exécution des prestations objet du marché les moyens en personnel et
en matériel qu'il a proposés dans son offre sur la base de laquelle le marché lui a été attribué.
2 - Sauf dans le cas où le mettre d'ouvrage en aurait décidé autrement, le titulaire ne peut apporter aucun
changement au personnel proposé dans son offre.
Si pour des raisons indépendantes de la volonté du titulaire, il s'avère nécessaire de remplacer un des
membres du personnel, le titulaire présentera à l'agrément du maître d'ouvrage, une personne de qualification
égale ou supérieure à celle dont le remplacement est demandé.
3 - Si le maître d'ouvrage découvre qu'un des membres du personnel du titulaire s'est rendu coupable d'un
manquement sérieux et/ou poursuivi pour délit ou crime ou s'il a des raisons suffisantes de n'être pas satisfait
de la performance d'un des membres du personnel, le titulaire devra, sur demande motivée du maître
d'ouvrage, fournir immédiatement un remplaçant dont les qualifications et l'expérience doivent, au moins, être
égales à celles de la personne à remplacer.
4 - Le titulaire ne peut prétendre à aucune indemnité du fait de ces changements.
5 - Le titulaire est tenu de soumettre à l'agrément du maître d'ouvrage tout changement dans le planning
d'intervention de son personnel affecté à l'exécution des prestations objet du marché.
6 - Le titulaire ne peut opérer aucune modification dans la composition du matériel affecté à l'exécution du
marché sans avoir obtenu au préalable l'accord écrit du maître d'ouvrage.
Article 19
Protection de la main d'oeuvre - Conditions de travail - Immigration au Maroc
Le titulaire est soumis aux obligations résultant des lois et règlements en vigueur relatifs à la protection de
la main d'oeuvre et aux conditions de travail.
Le titulaire peut demander au maître d'ouvrage de lui transmettre, avec son avis, les demandes de
dérogations, prévues par les lois et règlements en vigueur, que le titulaire formule du fait des conditions
particulières du marché.
Si le titulaire a l'intention de recruter du personnel en dehors du Maroc pour l'exécution du marché, il doit
se conformer aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière d'immigration au Maroc.
Le titulaire doit aviser ses sous-traitants que les obligations énoncées au présent article leur sont également
applicables. Il reste responsable à l'égard du maître d'ouvrage du respect de celles-ci.
Si le titulaire ne respecte pas les obligations du présent article, il est fait application des mesures prévues
à l'article 52.
Article 20
Assurances et responsabilités
1 - Dans les trois semaines qui suivent la notification de l'approbation du marché, le titulaire est tenu de
contracter une assurance auprès d'une entreprise d'assurance agréée par le ministre chargé des finances
couvrant dès le début de l'exécution du marché et pendant toute la durée de celui-ci :
- la responsabilité découlant de l'utilisation des véhicules automobiles pour les besoins de l'exécution du
marché conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
- la responsabilité d'accident du travail survenant à ses agents conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
Le maître d'ouvrage ne peut être tenu pour responsable des dommages ou indemnités légales à payer en
cas d'accidents survenus aux ouvriers ou employés du titulaire ou de ses sous-traitants.
A ce titre, le titulaire garantira le mettre d'ouvrage contre toute demande de dommages-intérêts ou
indemnités et contre toute réclamation, plainte, poursuite, frais, charges et dépenses de toute nature relative
à ces accidents.
Le titulaire est tenu d'informer par écrit le maître d'ouvrage de tout accident survenu pendant l'exécution
du marché et de le consigner sur le document de suivi s'il en est prévu un par le cahier des prescriptions
communes ou le cahier des prescriptions spéciales.
Dans les mêmes conditions prévues aux alinéas ci-dessus, le cahier des prescriptions spéciales peut
également exiger du titulaire une assurance couvrant :
- la responsabilité civile en cas d'accident survenant à des tiers ou au maître d'ouvrage ou aux
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 24
Mesures de sécurité
Lorsque les prestations sont à exécuter dans un point sensible ou une zone protégée, le titulaire doit
observer les dispositions particulières qui lui sont communiquées par le maître d'ouvrage.
Le titulaire ne peut prétendre, de ce chef, ni à une prolongation du délai d'exécution ni à une indemnité.
Article 25
Cession du marché
La cession du marché est interdite sauf dans les cas de cession de la totalité ou d'une partie du patrimoine
du titulaire à l'occasion d'une fusion ou d'une scission. Dans ces cas, le marché ne peut être cédé que sur
autorisation expresse de l'autorité compétente. Sur la base de cette autorisation, un avenant doit être conclu.
Les cessionnaires doivent satisfaire aux conditions requises des concurrents prévues à l'article 25 du
décret précité n° 2- 98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
Article 26
Indépendance du titulaire
1 - Le titulaire est tenu de garder une indépendance d'action absolue vis-à-vis des attributaires des marchés
de travaux, de fournitures ou de services qui interviennent dans le cadre de l'exécution du projet sur lequel
portent les prestations objet du marché qui lui est confié.
A cet effet, il ne doit accepter de ces attributaires aucun avantage et s'abstenir d'entretenir avec eux toute
relation qui serait de nature à compromettre son objectivité ou celle de ses agents.
Sauf autorisation expresse du maître d'ouvrage, le titulaire ne peut recevoir, ni directement ni indirectement,
aucune redevance, gratification ou commission sur un article ou un procédé utilisé pour l'exécution du marché.
2 - En cas d'inobservation par le titulaire des obligations prévues par le paragraphe 1 du présent article, il
est fait application des mesures coercitives prévues à l'article 52.
Chapitre IV
INTERRUPTION DES PRESTATIONS
Article 27
Ajournements de l'exécution du marché
1 - Le maître d'ouvrage peut à tout moment prescrire, par ordre de service motivé, l'ajournement de
l'exécution du marché ou de l'une de ses phases d'exécution.
2 - Lorsque le délai d'ajournement dépasse six (6) mois, le titulaire a droit à la résiliation du marché s'il la
demande par écrit au maître d'ouvrage sans qu'il puisse prétendre à aucune indemnité. La demande de
résiliation n'est recevable que si elle est présentée dans un délai de trente (30) jours à partir de la date de la
notification de l'ordre de service prescrivant l'ajournement de l'exécution des prestations pour plus de six (6)
mois.
3 - En cas d'ajournements successifs dont le cumul dépasse six (6) mois, le délai de trente (30) jours prévu
au paragraphe 1 du présent article court à partir de la date où les ajournements ont atteint six (6) mois.
Article 28
Arrêt de l'exécution du marché
1 - Conformément à l'article 75 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998), le
cahier des prescriptions spéciales doit prévoir la possibilité d'arrêter l'étude soit à l'issue d'un délai déterminé
soit lorsque les dépenses atteignent un montant fixé.
En outre, lorsque les prestations sont scindées en phases, assorties chacune d'un prix, le cahier des
prescriptions spéciales peut prévoir l'arrêt de l'exécution du marché au terme de chacune de ces phases.
Lorsque l'un des deux cas précités se présente, le marché est immédiatement résilié sans que le titulaire
puisse prétendre à indemnité.
2 - En dehors des cas prévus dans le paragraphe 1 du présent article, le maître d'ouvrage peut ordonner
la cessation de l'exécution du marché. Dans ce cas, le marché est immédiatement résilié et le titulaire a droit,
sur sa demande, à être indemnisé du préjudice, dûment justifié, qu'il aurait éventuellement subi du fait de la
cessation.
La demande du titulaire n'est recevable que si elle est présentée par écrit, dans un délai de quarante (40)
jours à dater de la notification de l'ordre de service prescrivant la cessation du marché.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 29
Décès du titulaire
1 - Lorsque le marché est confié à une personne physique, il est résilié de plein droit si celle-ci vient à
décéder et il est fait application des dispositions prévues à l'article 33.
Toutefois, le maître d'ouvrage examine la proposition des héritiers ou des ayants droit si ceux-ci lui ont fait
part de leur intention de continuer l'exécution du marché. La décision de l'autorité compétente est notifiée aux
intéressés dans un délai d'un mois à compter de la réception de cette proposition.
2 - Lorsque le marché est confié à plusieurs personnes physiques et que l'une ou plusieurs d'entre elles
viennent à décéder, il est dressé un état contradictoire de l'avancement des prestations et l'autorité
compétente décide s'il y a lieu de résilier sans indemnité ou de continuer l'exécution du marché suivant
l'engagement des survivants et éventuellement des héritiers ou des ayants droit.
3 - Dans les cas prévus aux paragraphes 1 et 2 ci-dessus, la ou les personnes qui s'offrent à continuer
l'exécution du marché en informent le maître d'ouvrage, par lettre recommandée avec accusé de réception,
dans les quinze (15) jours qui suivent le jour du décès.
Lorsqu'il s'agit de plusieurs personnes qui s'offrent à continuer d'exécuter le marché, l'engagement qu'elles
souscrivent dans le cadre d'un groupement tel qu'il est défini à l'article 3 du décret précité n° 2-98-482 du 11
ramadan 1419 (30 décembre 1998) doit être consigné par chacun des membres du groupement.
La continuation du marché qui doit être précédée par la conclusion d'un avenant est soumise notamment
à l'obligation de la constitution du cautionnement définitif ou de l'engagement de la caution personnelle et
solidaire prévus respectivement par les articles 12 et 14 ci-dessus.
4 - La résiliation, si elle est prononcée comme prévu par les paragraphes 1 et 2 ci-dessus, prend effet à la
date du décès du titulaire.
Article 30
Incapacité civile ou physique du titulaire
1 - En cas d'incapacité civile du titulaire, la résiliation du marché est prononcée de plein droit par l'autorité
compétente. La résiliation prend effet à la date de l'incapacité civile et n'ouvre droit pour le titulaire à aucune
indemnité.
2 - En cas d'incapacité physique, manifeste et durable du titulaire, l'empêchant d'assumer ses
engagements contractuels, l'autorité compétente peut résilier le marché sans que le titulaire puisse prétendre
à indemnité.
Article 31
Liquidation ou redressement judiciaire
1 - En cas de liquidation judiciaire des biens du titulaire, le marché est résilié de plein droit sans indemnité,
sauf si l'autorité compétente accepte, dans l'éventualité où le syndic aurait été autorisé par l'autorité judiciaire
compétente à continuer l'exploitation de l'activité dudit titulaire, les offres qui peuvent être faites par ledit syndic
pour la continuation des prestations.
2 - En cas de redressement judiciaire, le marché est également résilié de plein droit sans indemnité si le
titulaire n'est pas autorisé par l'autorité judiciaire compétente à continuer l'exploitation de son activité.
3 - En tout état de cause, les mesures conservatoires ou de sécurité dont l'urgence apparaît en attendant
une décision définitive du tribunal sont prises d'office par le maître d'ouvrage et mises à la charge du titulaire.
Article 32
Force majeure
Lorsque le titulaire justifie être dans l'impossibilité d'exécuter le marché par la survenance d'un événement
de force majeure telle que définie par les articles 268 et 269 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913)
formant code des obligations et contrats, il peut en demander la résiliation.
Article 33
Dispositions en cas de résiliation
1 - La résiliation prend effet à la date indiquée dans la décision de résiliation ou à défaut d'une telle date, à
la date de notification de cette décision.
2 - En cas de résiliation du marché le titulaire est tenu de remettre au maître d'ouvrage :
- les rapports, documents ou produits relatifs aux prestations réalisées et réceptionnées ou en cours
d'exécution ;
- les matières, objets ou moyens matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution
du marché ;
- les documents et moyens qui lui ont été remis par le maître d'ouvrage pour l'exécution du marché.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
3 - La résiliation donne lieu à l'établissement des décomptes provisoires et du décompte général et définitif
prévus respectivement aux articles 41 et 44.
4 - En cas de résiliation par le fait du maître d'ouvrage, la liquidation du marché tient compte de la valeur
des prestations fournies et réceptionnées suivant les prescriptions du marché ainsi que de celles entamées et
non encore terminées à la date de notification de la décision de résiliation.
Le maître d'ouvrage prendra en compte les valeurs des matières et des objets ou de moyens matériels
spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché.
5 - En cas de résiliation aux torts du titulaire, la liquidation du marché tient compte de la valeur des seules
prestations réceptionnées suivant les prescriptions du marché à la date de la décision de résiliation.
Le maître d'ouvrage peut ne pas prendre en compte les valeurs des matières et des objets ou de moyens
matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché.
6 - Les valeurs des prestations entamées et non encore terminées ainsi que celles des matières, objets et
moyens matériels spécialement fabriqués ou approvisionnés pour l'exécution du marché, lorsqu'elles sont
prises en compte, sont exposées dans un mémoire et récapitulées dans une situation à intégrer au dernier
décompte provisoire et au décompte général et définitif.
7 - En cas de résiliation à la suite du décès du titulaire, les prescriptions énoncées aux paragraphes 1, 2,
3 et 6 du présent article sont applicables vis-à-vis des héritiers ou ayants droit du titulaire.
Chapitre V
PRIX ET REGLEMENT DES COMPTES
Article 34
Caractère des prix
1 - Sous réserve des dispositions de l'article 35 et du paragraphe 2 de l'article 36 ci-après, les prix du
marché ne peuvent sous aucun prétexte être modifiés.
2 - Les prix du marché comprennent le bénéfice ainsi que tous droits, impôts, taxes, frais généraux, faux
frais et d'une façon générale toutes les dépenses qui sont la conséquence nécessaire et directe du travail.
3 - Dans le cas de marché passé avec un groupement conjoint, les prix afférents à chaque lot sont réputés
comprendre outre, les prix prévus au paragraphe 2 ci-dessus, les dépenses et marges du titulaire pour
l'exécution de ce lot, y compris éventuellement les charges qu'il peut être appelé à rembourser au mandataire
ainsi que les dépenses relatives :
- aux mesures propres à pallier d'éventuelles défaillances des autres membres du groupement et les
conséquences de ces défaillances ;
- et à toute autre sujétion induite par le fait de ce groupement conjoint.
Article 35
Révision des prix
Le cahier des prescriptions spéciales précise si le marché est à prix ferme ou s'il est à prix révisable
conformément aux dispositions des articles 16 et 17 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30
décembre 1998).
Lorsque le marché est passé à prix révisable et si pendant le délai contractuel du marché les prix des
prestations subissent, suite à l'application des formules de révision des prix définies au cahier des prescriptions
communes ou au cahier des prescriptions spéciales, une variation telle que le montant des prestations restant
à réaliser se trouve, à un instant donné, augmenté ou diminué de plus de vingt-cinq pour cent (25 %) par
rapport au montant de ces mêmes prestations, établi sur la base des prix initiaux du marché, ce dernier peut
être résilié par décision de l'autorité compétente sur proposition du maître d'ouvrage ou à la demande du
titulaire.
Article 36
Modification des prestations en cours d'exécution
1 - Au cours de l'exécution du marché, le maître d'ouvrage peut, après consultation du titulaire, apporter
des modifications au marché initial, pour autant qu'il n'en modifie pas l'objet.
2 - Lorsque ces modifications nécessitent l'introduction de prestations supplémentaires imprévues au
moment de la passation du marché initial, le maître d'ouvrage, en accord avec le titulaire du marché, arrête
de nouveaux prix pour ces prestations par analogie aux méthodes de calcul du prix du marché initial.
Ces nouveaux prix font l'objet d'un avenant dans la limite prévue par les dispositions du paragraphe 7 de
l'article 69 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
3 - Lorsque les modifications apportées par le maître d'ouvrage entraînent des augmentations dans les
quantités des prestations rémunérées sur la base de prix unitaires, une décision à leur sujet est établie par le
maître d'ouvrage et notifiée au titulaire du marché avant l'expiration du délai d'exécution. Cette décision doit
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
indiquer le montant maximum de l'augmentation dans la limite de 10% du montant initial du marché et ce
préalablement au commencement de leur exécution.
4 - Dans le cas où les modifications apportées par le maître d'ouvrage entraîneraient une diminution des
prestations de plus de 25 % par rapport au montant initial du marché, les parties peuvent négocier les
nouvelles conditions du marché et passer à cet effet un avenant. A défaut d'accord, le marché est résilié et
dans ce cas, le titulaire peut demander en fin de compte une indemnité basée sur le préjudice subi dûment
justifié.
L'indemnité pour diminution prévue dans le présent article n'est pas accordée dans les cas d'arrêt de l'étude
prévus au paragraphe 1 de l'article 28 ci-dessus.
Article 37
Bases de règlement des comptes
Les comptes sont établis comme suit :
1 - Pour les prestations rémunérées par des prix unitaires, le décompte est établi en appliquant aux
prestations réellement exécutées et régulièrement constatées, les prix du bordereau des prix, modifiés s'il y a
lieu par application des clauses de révision des prix que le marché pourrait comporter et affectés
éventuellement du rabais (ou de la majoration) indiqué dans le marché.
Toutefois, lorsque la valeur des prestations réalisées est supérieure à celle des prestations prescrites par
le cahier des prescriptions spéciales ou les ordres de service, les comptes sont établis sur la valeur de ces
dernières prestations.
2 - Pour les prestations rémunérées par un prix global, la valeur de la prestation est due lorsque l'ensemble
de ses composantes a été réalisé. Les divergences éventuellement constatées, pour chaque prestation, entre
les composantes réellement exécutées et les éléments indiqués dans la décomposition du prix, même si celle-
ci a valeur contractuelle, ne peuvent donner lieu à aucune modification dudit prix global ; il en est de même
des erreurs que pourrait comporter cette décomposition.
Le règlement des prestations en plus ou en moins prescrites par ordres de service du maître d'ouvrage est
effectué à l'aide de nouveaux prix fixés suivant les modalités prévues au paragraphe 2 de l'article 36 ci-dessus.
Article 38
Avances
1 - Aucune avance ne peut être consentie au titulaire, sauf si le cahier des prescriptions communes ou le
cahier des prescriptions spéciales en prévoit. Dans ce cas, les avances ne peuvent être faites au titulaire que
dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
2 - Le remboursement des avances est effectué par déduction sur les acomptes dus au titulaire, selon les
modalités qui sont prévues au cahier des prescriptions communes ou au cahier des prescriptions spéciales,
en application de la réglementation en vigueur.
3 - En cas de résiliation du marché, quelle qu'en soit la cause, une liquidation des comptes d'avances est
immédiatement effectuée.
Article 39
Acomptes
1 - Les prestations qui ont donné lieu à un commencement d'exécution du marché peuvent ouvrir droit à
des acomptes dans les conditions fixées par le cahier des prescriptions communes ou le cahier des
prescriptions spéciales selon les modalités ci-après.
2 - Le montant d'un acompte ne doit en aucun cas excéder la valeur des prestations auxquelles il se
rapporte, une fois déduites les sommes à la charge du titulaire en application du présent cahier des clauses
administratives générales.
3 - Dans le cas d'un marché d'études, les prestations effectuées pour l'exécution des différentes parties ou
phases de l'étude donnent lieu à versement d'acomptes au fur et à mesure de leur réalisation. Il ne peut être
prévu d'acompte que pour un service fait.
La périodicité du paiement des acomptes est fixée par le cahier des prescriptions communes ou le cahier
des prestations spéciales. Ces cahiers peuvent prévoir le versement d'acomptes soit mensuellement, soit au
fur et à mesure de l'achèvement des parties ou phases de l'étude.
4 - Dans le cas d'un acompte versé en fonction de parties ou phases préétablies d'exécution et non de
l'exécution physique des prestations, le marché peut fixer forfaitairement le montant de chaque acompte sous
forme de pourcentage du montant initial du marché.
5 - Pour les marchés prévoyant une rémunération mensuelle, les prestations effectuées donnent lieu au
versement d'acomptes au fur et à mesure de leur réalisation.
Les parties de mois sont rémunérées sur la base journalière de 1/30 du prix unitaire mensuel
correspondant.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
6 - Pour les marchés comportant un mode de rémunération autre que ceux prévus aux paragraphes 1 et 2
ci-dessus, le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prestations spéciales doit prévoir les
modalités devant servir pour l’octroi d’acomptes.
7 - Dans tous les cas et sauf stipulations différentes du cahier des prescriptions spéciales, le montant des
acomptes est déterminé par le maître d'ouvrage sur demande du titulaire et après production par celui-ci d'un
compte rendu d'avancement des prestations.
La demande d'acompte doit être accompagnée par une facture ou par une note d'honoraires arrêtant le
montant des prestations réalisées. Elle doit être justifiée par la présentation du rapport, du document ou du
produit tel que prévu par le cahier des prescriptions spéciales.
8 - Dans un délai d'un (1) mois à compter de la remise de la demande d'acompte, le maître d'ouvrage doit
notifier par écrit son accord ou, le cas échéant, les rectifications que le titulaire doit apporter à la demande
d'acompte.
A compter du lendemain de la date à laquelle les rectifications ont été notifiées au titulaire, celui-ci dispose
d'un délai de quinze (15) jours pour retourner au maître d'ouvrage la demande rectifiée revêtue de son
acceptation ou formuler par écrit ses observations. Passé ce délai, les rectifications demandées par le maître
d'ouvrage sont considérées comme étant acceptées par le titulaire du marché.
Article 40
Retenue de garantie
Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, une retenue de garantie d'un dixième
(1/10e ) est effectuée sur chaque acompte.
A défaut de stipulations particulières du cahier des prescriptions spéciales, la retenue de garantie cesse
de croître lorsqu'elle atteint sept pour cent (7%) du montant initial du marché augmenté, le cas échéant, du
montant des avenants.
La caution personnelle et solidaire remplaçant la retenue de garantie prévue à l'article 14 ci-dessus peut
être constituée par tranches successives d'un montant égal à la valeur de la retenue de garantie de chaque
décompte.
Article 41
Décomptes provisoires
1 - Selon la cadence prévue pour le versement des acomptes, le maître d'ouvrage établit des décomptes
provisoires dans un délai n'excédant pas un (1) mois à partir de la date de la demande d'acompte présentée
par le titulaire.
2 - Le décompte provisoire a valeur de procès-verbal de service fait et sert de base aux versements
d'acomptes au titulaire du marché.
3 - Une copie du décompte provisoire est transmise au titulaire du marché dans un délai n'excédant pas
quinze (15) jours à partir de la date de sa signature par le maître d'ouvrage ; lorsque le marché est nanti, cette
copie est accompagnée d'une attestation de droits constatés signée par le maître d'ouvrage conformément à
la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 42
Pénalités pour retard
1 - En cas de retard dans l'exécution des prestations, qu'il s'agisse de l'ensemble du marché ou d'une
tranche pour laquelle un délai d'exécution partiel ou une date limite a été fixée, il est appliqué, une pénalité
journalière à l'encontre du titulaire. Cette pénalité fixée par le cahier des prescriptions spéciales est égale à
une fraction de millième du montant de l'ensemble du marché ou de la tranche considérée. Ce montant est
celui du marché initial éventuellement modifié ou complété par les avenants intervenus.
Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d'ouvrage qui, sans
préjudice de toute autre méthode de recouvrement, déduit d'office le montant de ces pénalités de toutes les
sommes dues au titulaire. L'application de ces pénalités ne libère en rien le titulaire de l'ensemble des autres
obligations et responsabilités qu'il a souscrites au titre du marché.
Dans le cas de résiliation, les pénalités sont appliquées jusqu'au jour inclus de la notification de la décision
de résiliation ou jusqu'au jour d'arrêt de l'activité du titulaire si la résiliation résulte d'un des cas prévus aux
articles 29 à 32 ci-dessus.
2 - Les journées de repos hebdomadaire ainsi que les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le
calcul des pénalités.
3 - Sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, le montant des pénalités est plafonné
à dix pour cent (10 %) du montant initial du marché éventuellement modifié ou complété par les avenants
intervenus.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
4 - Lorsque le plafond des pénalités est atteint, l'autorité compétente est en droit de résilier le marché après
mise en demeure préalable du titulaire et sans préjudice de l'application des autres mesures coercitives
prévues à l'article 52 ci- après.
Article 43
Délai de paiement - intérêts moratoires
Le titulaire peut demander l'application du dahir du 22 rejeb 1367 (1er juin 1948) autorisant le paiement
d'intérêts moratoires aux titulaires des marchés de l'Etat en cas de retard dans le paiement des sommes dues
au titre de ces marchés.
Article 44
Décompte général et définitif
1 - Le montant définitif résultant de l'exécution du marché est arrêté par un décompte général et définitif.
Celui-ci récapitule en détail l'ensemble des éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché.
2 - Le titulaire est invité, par un ordre de service, à venir dans les bureaux du maître d'ouvrage prendre
connaissance du décompte général et définitif et à le signer pour acceptation.
3 - Si le titulaire du marché refuse de signer le décompte général et définitif, le maître d'ouvrage dresse
procès -verbal relatant les conditions de présentation de ce décompte et les circonstances ayant accompagné
cette présentation.
4 - L'acceptation du décompte général et définitif, par le titulaire, lie celui-ci définitivement en ce qui
concerne tant la nature et les quantités des prestations exécutées que les prix qui leur sont appliqués, ainsi
que les autres éléments pris en compte pour le règlement définitif du marché tels que les montants résultant
de la révision des prix, les indemnités accordées le cas échéant, les pénalités encourues, les réfactions et
toute autre retenue.
5 - Si le titulaire ne défère pas à l'ordre de service prévu au paragraphe 3 ci-dessus, refuse d'accepter le
décompte général et définitif qui lui est présenté ou signe celui-ci en faisant des réserves, il doit par écrit
exposer en détail les motifs de ses réserves et préciser le montant de ses réclamations au maître d'ouvrage
et ce dans un délai de quarante (40) jours à compter de la date de notification de l'ordre de service précité. Il
est alors procédé comme il est stipulé aux articles 53 et 54 ci-après.
6 - Il est expressément stipulé que le titulaire n'est plus admis, après expiration du délai indiqué au
paragraphe 5 ci- dessus, à élever de réclamations au sujet du décompte général et définitif dont il a été invité
à prendre connaissance. Passé ce délai le décompte est censé être accepté par lui, quand bien même il ne
l'aurait signé qu'avec des réserves dont les motifs ne seraient pas spécifiés comme il est stipulé au paragraphe
5 ci-dessus.
7 - L'ordre de service invitant le titulaire à prendre connaissance du décompte général et définitif lui est
notifié dans un délai maximum de trois (3) mois à partir de la date de la réception provisoire ou de la dernière
réception provisoire partielle le cas échéant.
8 - Le décompte général est définitif ne lie le maître d'ouvrage qu'après avoir été approuvé par l'autorité
compétente. Cette approbation est notifiée au titulaire dans un délai maximum d'un (1) mois à compter de la
date d'approbation.
Article 45
Calcul des indemnités
Lorsque l'octroi d'une indemnité est décidé par l'autorité compétente au bénéfice du titulaire, cette
indemnité est déterminée soit sur les bases définies au cahier des prescriptions spéciales, soit, en l'absence
d'indication de ce dernier, fixée à l'amiable ou à défaut d'entente à son sujet, selon la procédure prévue par
les articles 53 à 55 ci-après.
Chapitre VI
RECEPTIONS ET GARANTIES
Article 46
Présentation de rapports, documents et produits
Le titulaire est tenu de remettre au maître d'ouvrage les rapports, documents ou produits dans les formes,
les délais et les quantités prévus au cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions
spéciales.
Lorsque le marché s'exécute par partie ou par phase, l'exécution de chaque partie ou phase est
subordonnée à l'approbation par le maître d'ouvrage de la partie ou de la phase précédente, sauf dans le cas
où les parties ou phases peuvent être exécutées concomitamment. Chaque partie ou phase des prestations
donne lieu à l'établissement par le titulaire d'un rapport, document ou produit, sauf stipulation contraire du
cahier des prescriptions spéciales.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 47
Modalités de vérification des prestations et d'approbation des rapports, documents ou produits
1 - Les prestations faisant l'objet du marché sont soumises à des vérifications destinées à constater qu'elles
répondent aux stipulations prévues dans le marché. Ces vérifications sont effectuées par le maître d'ouvrage
suivant les modalités prévues au présent cahier des clauses administratives générales, au cahier des
prescriptions communes ou au cahier des prescriptions spéciales.
2 - Le titulaire avise par écrit le maître d'ouvrage de la date à laquelle les prestations seront présentées en
vue de ces vérifications.
3 - Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales prévoit, le cas échéant,
les rapports, documents ou produits à soumettre à l'approbation du maître d'ouvrage.
4 - Lorsque le marché porte sur l'exécution d'une prestation en une seule traite, le titulaire soumet le rapport,
document ou produit, établi sous sa forme finale, à l'approbation du maître d'ouvrage.
A compter de la date de la remise de ce rapport, document ou produit, le maître d'ouvrage doit, dans le
délai fixé par le cahier des prescriptions spéciales :
- soit accepter le rapport, document ou produit sans réserve ;
- soit inviter le titulaire à procéder à des corrections ou améliorations pour les rendre conformes aux
exigences du cahier des prescriptions spéciales et aux règles de l'art ;
- soit, le cas échéant, prononcer un refus motivé du rapport, document ou produit pour insuffisance grave
dûment justifiée. Si le maître d'ouvrage invite le titulaire à procéder à des corrections ou des
améliorations, celui-ci dispose du délai fixé au cahier des prescriptions spéciales pour remettre le
rapport, document ou produit en sa forme définitive.
En cas de refus pour insuffisance grave, le titulaire est tenu de soumettre à l'approbation du maître
d'ouvrage un nouveau rapport, document ou produit et la procédure décrite ci-dessus est réitérée, et ce sans
préjudice de l'application éventuelle des dispositions de l'article 42 ci-dessus.
Dans tous les cas, les frais de reprise du rapport, document ou produit sont entièrement à la charge du
titulaire.
5 - Lorsque le marché comporte des prestations scindées en deux ou plusieurs parties ou phases, il est
procédé à l'approbation des rapports, documents ou produits relatifs à chaque partie ou phase selon les
conditions prévues au paragraphe 4 du présent article.
6 - L'approbation par le maître d'ouvrage des rapports, documents ou produits prévus par l'article 46 ci-
dessus et remis par le titulaire vaut attestation de leur conformité au regard des prescriptions du marché.
Cette approbation ne dégage pas le titulaire de sa responsabilité contractuelle telle qu'elle résulte des
clauses du marché.
7 - Le dépassement par le maître d'ouvrage du délai fixé pour l'approbation des rapports, documents ou
produits prévus par le cahier des prescriptions spéciales, donne lieu à un ajournement de l'exécution du
marché tel que prévu au paragraphe 1 de l'article 27 ci-dessus. Le titulaire peut demander l'application des
dispositions des paragraphes 2 et 3 de l'article 27 précité.
Article 48
Garantie technique
Le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales peut prévoir une garantie
technique pour les prestations fournies. Cette garantie doit être assortie d'un délai compté à partir de la date
de la réception provisoire.
Pendant la période de garantie, le titulaire est tenu de remédier, dans les délais qui lui sont impartis, à toute
imperfection ou anomalie qui lui est signalée par le maître d'ouvrage par ordre de service et se rapportant aux
prestations réalisées dans le cadre du marché.
Article 49
Réceptions
1 - A l'issue de la procédure de vérification et/ou d'approbation des rapports, documents ou produits prévue
à l'article 47 ci- dessus, le maître d'ouvrage prononce la réception du marché.
Cette réception est dite définitive sauf si le marché comporte une garantie technique telle que prévue à
l'article 48 et dans ce cas, la réception est dite provisoire. Une réception définitive est prononcée par le maître
d'ouvrage à la date d'expiration du délai de garantie technique, si le titulaire a rempli à cette date toutes les
obligations mises à sa charge par le marché en matière de garantie.
2 - Les imperfections ou anomalies qui pourraient être constatées pendant le délai de garantie sont notifiées
au titulaire par le maître d'ouvrage qui lui fixe le délai nécessaire pour y remédier.
Si le titulaire ne remédie pas aux imperfections ou anomalies à la date d'expiration du délai de garantie,
celui-ci est prolongé pour une période qui ne peut dépasser deux (2) mois. Dans le cas où le titulaire n'a pas
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
remédié à ces imperfections ou anomalies pendant ce délai supplémentaire, le maître d'ouvrage prononcera
néanmoins la réception définitive avec réfaction d'un montant correspondant au coût nécessaire pour remédier
à ces imperfections ou anomalies. Ce montant sera prélevé sur les sommes qui peuvent être dues au titulaire,
sur le montant du cautionnement définitif et sur le montant de la retenue de garantie sans préjudice des droits
à exercer contre lui en cas d'insuffisance.
3 - Si le cahier des prescriptions spéciales le prévoit, la réception peut être prononcée partiellement pour
chaque partie ou phase de prestations. Dans ce cas, c'est la dernière réception qui tient lieu de réception du
marché.
4 - La réception, qu'elle soit partielle, provisoire ou définitive, donne lieu à l'établissement par le maître
d'ouvrage d'un procès-verbal dont une copie est notifiée au titulaire.
Article 50
Droits et obligations des contractants sur l'utilisation des résultats
A. - Droits et obligations du maître d'ouvrage
1 - Le maître d'ouvrage peut librement utiliser les résultats, même partiels, des prestations.
2 - Le maître d'ouvrage a le droit de reproduire, c'est-à-dire de fabriquer ou faire fabriquer, des objets,
matériel ou constructions sur la base des résultats des prestations ou de certains éléments de ces résultats.
Le maître d'ouvrage peut communiquer à des tiers les résultats des prestations, notamment les dossiers
d'études, rapports d'essais, documents et renseignements de toute autre nature provenant de l'exécution du
marché.
3 - Le maître d'ouvrage peut librement publier les résultats des prestations ; cette publication doit
mentionner le titulaire. Si le marché prévoit que le droit de publier certains résultats n'est ouvert qu'après un
délai déterminé, celui-ci court, sauf stipulation différente du cahier des prescriptions spéciales, à partir de la
date de la remise des documents contenant les résultats. L'existence d'une telle clause ne fait pas obstacle à
la publication d'informations générales sur l'existence du marché et la nature des résultats obtenus.
B. - Droits et obligations du titulaire
1 - Le titulaire doit recevoir l'accord préalable du maître d'ouvrage avant de procéder à la publication des
résultats de la prestation. Sauf stipulation contraire de cet accord, la publication doit mentionner que l'étude a
été financée par le maître d'ouvrage.
2 - Le titulaire ne peut faire aucun usage commercial des résultats des prestations sans l'accord préalable
du maître d'ouvrage.
3 - Le titulaire ne peut communiquer les résultats des prestations à des tiers, à titre gratuit ou onéreux,
qu'avec l'autorisation du maître d'ouvrage.
4 - Le maître d'ouvrage s'engage à considérer les méthodes et le savoir-faire du titulaire comme
confidentiels, sauf si ces méthodes et ce savoir-faire sont compris dans l'objet du marché.
5 - Les droits de propriété industrielle qui peuvent naître à l'occasion ou au cours de l'exécution des
prestations sont acquis au titulaire, sauf dans le cas où le maître d'ouvrage se réserve tout ou partie de ces
droits par une stipulation du cahier des prescriptions spéciales.
Article 51
Responsabilité du titulaire après la réception définitive
1 - Dans les cas où le marché porte sur une étude de construction et après réception définitive du marché,
la responsabilité du titulaire, qui est fonction de la mission qui lui a été confiée, est déterminée conformément
aux dispositions législatives en vigueur et notamment celle prévue par l'article 769 du dahir du 9 ramadan
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et contrats.
2 - Lorsque le cahier des prescriptions communes ou le cahier des prescriptions spéciales prévoit
l'établissement de l'estimation du coût prévisionnel du projet, le titulaire est tenu pour responsable en cas de
constat d'écart important avec le coût effectif si cet écart ne provient d'aucun facteur du fait du maître d'ouvrage
ou du domaine de l'imprévision.
Chapitre VII
MESURES COERCITIVES ET REGLEMENT DES DIFFERENDS ET LITIGES
Article 52
Mesures coercitives
1 - Lorsque le titulaire ne se conforme pas, soit aux stipulations du marché, soit aux ordres de service qui
lui sont donnés par le maître d'ouvrage, l'autorité compétente le met en demeure d'y satisfaire dans un délai
déterminé par une décision qui lui est notifiée par un ordre de service.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
2 - Ce délai, sauf le cas d'urgence dont l'autorité compétente est seule juge, ne peut être inférieur à quinze
(15) jours à dater de la notification de la mise en demeure.
3 - Passé ce délai, si le titulaire n'a pas exécuté les dispositions prescrites, l'autorité compétente peut
prononcer la résiliation pure et simple du marché assortie ou non de la confiscation du cautionnement définitif
et de la retenue de garantie, le cas échéant. La décision de résiliation doit préciser que cette dernière est
prononcée aux torts du titulaire.
La résiliation du marché ne fait pas obstacle à l'exercice, le cas échéant, des actions civiles ou pénales
contre le titulaire.
4 - Dans le cas d'un marché passé avec un groupement, si le mandataire ne se conforme pas aux
obligations qui lui incombent, il est mis en demeure d'y satisfaire sous peine de se voir appliquer les mesures
prévues aux paragraphes 1 à 3 du présent article.
Si cette mise en demeure reste sans effet, l'autorité compétente invite les autres membres du groupement
à désigner un autre mandataire dans le délai d'un (1) mois. Le nouveau mandataire, une fois désigné, se
substitue à l'ancien mandataire dans tous ses droits et obligations.
Faute de cette désignation, l'autorité compétente désigne par décision une personne physique ou morale
pour coordonner l'action des divers membres du groupement aux frais et risques dudit groupement. Cette
décision est notifiée par ordre de service aux membres du groupement.
5 - Lorsque des actes frauduleux, des infractions réitérées aux conditions de travail ou des manquements
graves aux engagements pris ont été relevés à la charge du titulaire, il est fait application des dispositions
prévues à l'article 79 du décret précité n° 2-98-482 du 11 ramadan 1419 (30 décembre 1998).
Article 53
Intervention de l'autorité compétente
Si, dans le cours de l'exécution du marché, des difficultés s'élèvent avec le titulaire, celui-ci adresse à
l'autorité compétente un mémoire de réclamations présentant ses griefs. L'autorité compétente fait connaître
sa réponse dans un délai maximum de deux (2) mois.
Article 54
Intervention du ministre
1 - Si la réponse prévue à l'article 53 ci-dessus ne satisfait pas le titulaire, celui-ci peut, dans un délai
maximum de soixante (60) jours comptés à partir de la notification de la réponse de l'autorité compétente, faire
parvenir à celle-ci par lettre recommandée avec accusé de réception pour être transmis avec son avis au
ministre, un mémoire où il indique les motifs et le montant de ses réclamations.
2 - La réponse du ministre doit intervenir dans un délai de soixante (60) jours à partir de la remise de
mémoire à l'autorité compétente.
3 - Passé le délai prévu au paragraphe 1 ci-dessus, les réclamations du titulaire sont réputées irrecevables.
Dans ce cas comme dans celui où ses réclamations ne seraient pas admises, le titulaire peut saisir desdites
réclamations la juridiction compétente. Il n'est admis à porter devant cette juridiction que les griefs énoncés
dans le mémoire remis à l'autorité compétente.
4 - Si, dans le délai de soixante (60) jours à dater de la notification de la décision du ministre intervenue
sur les réclamations auxquelles aura donné lieu le décompte général et définitif, le titulaire n'a pas porté ses
réclamations devant le tribunal compétent, il sera considéré comme ayant adhéré à ladite décision, et toute
réclamation se trouvera alors éteinte.
5 - Si le titulaire ne donne pas son accord à la décision prise par le ministre dans les conditions prévues au
paragraphe 3 ci-dessus, les modalités fixées par cette décision sont appliquées à titre de règlement provisoire
du différend, le règlement définitif relève alors de la juridiction compétente.
6 - Lorsque le marché est passé avec un groupement, le mandataire représente chacun des membres du
groupement pour l'application des dispositions du présent article jusqu'à la date de la réception définitive
définie à l'article 49 ci-dessus à laquelle prennent fin les obligations contractuelles, chaque membre du
groupement est ensuite seul habilité à poursuivre les litiges qui le concernent.
Article 55
Règlement judiciaire des litiges
Tout litige entre le maître d'ouvrage et le titulaire est soumis aux tribunaux compétents du Maroc.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
abrogeant et remplaçant la liste des secteurs d'activité annexée à l'arrêté du Secrétaire d'Etat auprès du
Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, chargé
de l'Habitat n° 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999) étendant au Département chargé de l'Habitat les
dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994), instituant, pour le compte du ministère
des travaux publics, un système de qualification et de classification des entreprises de bâtiment et de
travaux publics
Bulletin officiel n° 6462 du 24 rabii I 1423 (05 mai 2002)
Vu le décret n°2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994) instituant, pour le compte du ministère des
travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des cadres, un système de qualification et
de classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics, tel qu'il a été modifié et complété,
notamment son article 17 ;
Vu le décret n° 2-14-196 du 4 joumada II 1435 (4 avril 2014) définissant les attributions du ministère de
l'habitat et de la politique de la ville ;
Vu l'arrêté du secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de l'aménagement du territoire, de
l'environnement, de l'urbanisme et de l'habitat, chargé de l'habitat no 934-99 du 5 safar 1420 (21 mai 1999)
étendant au département chargé de l'habitat les dispositions du décret n° 2-94-223 du 6 moharrem 1415 (16
juin 1994), instituant, pour le compte du ministère des travaux publics, un système de qualification et de
classification des entreprises de bâtiment et de travaux publics, tel qu'il a été modifié ;
Sur proposition de la commission de qualification et de classification réunie en date du 16 et 23 février et
6 juillet 2015,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - La liste des secteurs d'activités annexée à l'arrêté susvisé no 934-99 du 5 safar 1420
(21 mai 1999), tel qu'il a été modifié, est abrogée et remplacée par la liste annexée au présent arrêté.
ART. 2. - Les certificats de qualification et de classification délivrés avant l'entrée en vigueur du présent
arrêté, demeurent valables jusqu'à leur date d'expiration.
ART. 3. - Le présent arrêté prendra effet trois (3) mois après la date de sa publication au Bulletin officiel.
Le texte en langue arabe de l’arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 619-16 a été publié
dans le Bulletin officiel n° 6462 du 27 Rajab 1437 (05 mai 2016).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
*
* *
ANNEXE
Secteurs d'activité de qualification et de classification des entreprises intervenant dans le secteur du
bâtiment
Secteur 1 : Terrassements
1.1 - Qualification : travaux de terrassements généraux en masse ;
1.2 - Qualification : travaux de terrassements spéciaux;
1.3 - Qualification : travaux de minage et déroctage ;
1.4 - Qualification : travaux d'enrochement et de drainage;
1.5 - Qualification : travaux de fouilles souterraines.
Secteur 2 : Travaux de voirie
2.1 - Qualification : assises non traitées et enduits superficiels;
2.2 - Qualification : assises traitées en enrobés;
2.3 - Qualification : travaux de bétonnage et de dallage de trottoirs et de chemins piétons ;
2.4 - Qualification : ouverture et entretien de pistes.
Secteur 3 : Assainissement - Pose de conduites
3.1 - Qualification : travaux simples d'assainissement liquide et de voirie (conduites et ouvrages annexes) ;
3.2 - Qualification : travaux souterrains d'assainissement (ovoïdes, galeries) ;
3.3 - Qualification : travaux de réalisation de stations de traitement et de rejet ;
3.4 - Qualification : travaux d'assainissement autonome (fosses septiques, épandage...);
3.5 - Qualification : travaux de réfection et de remise en état de chaussées.
Secteur 4 : Travaux d'électrification
4.1 - Qualification : réalisation de réseau électrique : M et B tension (aérien et souterrain);
4.2 - Qualification : pose de poteaux électriques ;
4.3 - Qualification : installation de postes de transformation.
Secteur 5 : Eau potable
5.1 - Qualification : travaux courants d'adduction d'eau potable (conduites et ouvrages annexes);
5.2 - Qualification : travaux d'installation des équipements de surpression et de génie civil;
5.3 - Qualification : réfection et remise en état de chaussées.
Secteur 6 : Réseaux téléphoniques
6.1 - Qualification : travaux simples de réseaux téléphoniques (poteaux et câblages) ;
6.2 - Qualification : pose de conduites, chambres de tirage et ouvrages annexes.
Secteur 7 : Jardins - espaces verts
7.1 - Qualification : apports de terres végétales et travaux de plantations ;
7.2 - Qualification : entretien et maintenance des jardins ;
7.3 - Qualification : installation du matériel et systèmes d'arrosage.
Secteur 8 : Réalisation d'ouvrages d'art
8.1 - Qualification : ouvrages d'art en béton armé ou maçonnerie ;
8.2 - Qualification : ouvrages d'art en acier ;
8.3 - Qualification : ouvrages d'art en béton pré ou post-contraint;
8.4 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en béton armé ou maçonnerie ;
8.5 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en acier ;
8.6 - Qualification : ouvrages d'art exceptionnels en béton pré ou post-contraint ;
~ 216 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 218 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 du 29 joumada I 1437 (9 mars 2016)
fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux publics correspondant à chaque
secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie ainsi que le montant maximum
annuel d'un marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être admise à soumissionner
Bulletin officiel n° 6462 du 24 rabii I 1423 (05 mai 2002)
~ 219 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
1*
Secteur / 2* 3*** 4**** 5***** 6******
C.A. en
Catégorie C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH C.A. en MDH
MDH
d'ouvrages d'art
Secteur 9 : Gros - 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
œuvres <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Secteur 10 :
1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Menuiserie
<2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh 20 ≤≤ 30 MDh >30 MDh
Bois - Charpente
Secteur 11 :
Menuiserie 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
aluminium, pvc et <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh 20 ≤≤ 30 MDh >30 MDh
ferronnerie
Secteur 12 : 4****
2** 3*** 5***** 6******
Ascenseurs
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Monte charges
Secteur 13 :
Plomberie - 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Chauffage - <2 MDh 2 ≤≤ 5MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 25 MDh 25 ≤≤ 50 MDh >50 MDh
Climatisation
Secteur 14 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Électricité <1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Secteur 15 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Téléphone -
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
Sonorisation
Secteur 16 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Peinture -
< 1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Vitrerie
Secteur 17 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Etanchéité
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Isolation
Secteur 18 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Carrelages
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
- Revêtements
Secteur 19 : 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Plâtrerie <1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >20 MDh
Secteur 20 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Construction en
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
matériaux locaux
Secteur 21 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Equipement
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
Intérieur
Secteur 22 :
Isolation 2** 3*** 4**** 5***** 6******
frigorifique et <1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
chambres
Secteur 23 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Professions
<1 MDh 1 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh 10 ≤≤ 20 MDh >10 MDh
Artisanales
Secteur 24 :
2** 3*** 4**** 5***** 6******
Réhabilitation de
<1 MDh 1 ≤≤ 3 MDh 3 ≤≤ 5 MDh 5 ≤≤ 10 MDh >10 MDh
bâtiments anciens
~ 220 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- Les quotas minima en cadres et techniciens exigibles pour chaque classe sont fixés dans le
tableau suivant :
Catégorie/ 1* 2** 3*** 4**** 5***** 6******
Secteur C T C T C T Ct/C T Ct/C T Ct/C Tt/T
1 1 - 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
2 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
3 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
4 1 1 1 2 1/2 2 1/3 3 2/3 4
5 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
6 1 1 1 2 1/2 2 2/3 3 2/4 4
7 1 1 1 0 1 1 1 2 2 1/2
8 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
9 1 1 1 2 1/2 3 2/3 3 3/5 5
10 1 1 1 2 1 3 1/2 3 1/2 4
11 1 1 1 2 1/2 3 1/3 3 1/4 4
12 1 1 1 3 1/2 3 1/2 4 1/2 5
13 1 1 1 3 1/2 3 1/2 4 1/2 5
14 1 1 1 2 1/2 2 1/3 3 2/3 4
15 1 1 1 2 1 3 1/2 3 2/3 4
16 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
17 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
18 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
19 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
20 1 1 1 0 1 - 1 1 1 2
21 1 1 1 0 1 1 1 2 1 3
22 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5
23 1 1 1 0 1 - 1 1 1 2
24 1 - 1 1 1 1 2 1 3 1/2 3
C : cadre
T : technicien
Ct : cadre technique
Tt : technicien technique
ART. 2. - Pour les secteurs et pour les catégories arrêtés ci-dessus, le montant maximum annuel d'un
marché pour lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut être admise à soumissionner est :
a) illimité pour les entreprises de la sixième catégorie ;
b) fixé à 51% de la limite supérieure des autres catégories.
ART. 3. - Les certificats de qualification et de classification délivrés avant l'entrée en vigueur du présent
arrêté, demeurent valables jusqu'à leur date d'expiration.
ART. 4. - Est abrogé l'arrêté du ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace n°
529-11 du 5 rejeb 1432 (8 juin 2011) fixant le nombre de catégories des entreprises de bâtiment et de travaux
publics correspondant à chaque secteur d'activité, les seuils de classification à l'intérieur de chaque catégorie
ainsi que le montant maximum annuel d'un marché pour le lequel une entreprise d'une catégorie donnée peut
être admise à soumissionner, dès l'entrée en vigueur du présent arrêté.
ART. 5. - Le présent arrêté prendra effet trois (3) mois à compter de la date de sa publication au Bulletin
officiel.
Rabat, le 29 joumada I 1437 (9 mars 2016).
Le texte en langue arabe de l’arrêté du Ministre de l'Habitat et de la Politique de la Ville n° 620-16 a été publié
dans le Bulletin officiel n° 6462 du 27 Rajab 1437 (05 mai 2016).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 222 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
CPC Travaux d’installation des Arrêté du ministre de l’équipement n° 459-01 du 13 hija 1421 (09/03/2001)
Arrêté
cuisines, équipements de portant approbation du cahier des prescriptions communes (CPC)
d'approbation 4914 05/07/2001 11 rabii II 1422 685
cuisine, buanderies et applicables aux marchés de travaux d’installation des cuisines,
de CPC
chambres froides équipements de cuisine, buanderies et chambres froides
Arrêté du ministre de l'équipement n° 1395-00 du 29 joumada Il 1421 Arrêté
CPC Travaux de précâblage
(28/09/2000) portant approbation du cahier des prescriptions communes d'approbation 4882 15/03/2001 19 hija 1421 348
informatique
(CPC) applicables aux marchés de travaux de précâblage informatique de CPC
Arrêté du ministre de l'équipement n° 306-00 du 22 kaada 1420 (25 février
CPC Travaux d'installations de Arrêté
2000) portant approbation du cahier des prescriptions communes (CPC.)
chauffage et production d'eau d'approbation 4792 04/05/2000 29 moharrem 1421 315
applicables aux marchés des travaux d'installations de chauffage et
chaude sanitaire de CPC
production d'eau chaude sanitaire
Arrêté du ministre de l’équipement n° 1582-99 du 10 rejeb 1420
Arrêté
CPC Travaux de revêtements (20/10/1999) portant approbation du cahier des prescriptions communes
d'approbation 4752 16/12/1999 7 ramadan 1420 964
en pierre attachée (CPC) applicables aux marchés de travaux de revêtements en pierre
de CPC
attachée passés pour le compte du ministère de l’équipement
Arrêté du ministre de l'équipement n° 28-99 du 20 ramadan 1419
Arrêté
(08/01/1999) portant approbation du cahier des prescriptions communes
CPC Travaux d'électricité d'approbation 4688 06/05/1999 19 moharrem 1420 245
(CPC) applicable aux marchés passés pour le compte du ministère de
de CPC
l'équipement relatifs à l'exécution des travaux d'électricité
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
n°1098-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du cahier Arrêté
CPC conduites d'alimentation
des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés passés pour d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 941
en eau potable
le compte du département de l'équipement relatives aux conduites de CPC
d'alimentation en eau potable
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
CPC Travaux de revêtements n° 1097-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du
Arrêté
de sol en carreaux céramiques, cahier des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés
d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 941
pierres naturelles ou passés pour le compte du département de l'équipement relatives à
de CPC
reconstituées l'exécution des travaux de revêtements de sol en carreaux céramiques,
pierres naturelles ou reconstituées
Arrêté du ministre de l'agriculture, de l'équipement et de l'environnement
n°1098-97 du 2 joumada I 1418 (05/09/1997) portant approbation du cahier Arrêté
CPC Travaux de plomberie des prescriptions communes (CPC) applicables aux marchés passés pour d'approbation 4526 16/10/1997 13 joumada II 1418 942
le compte du département de l'équipement relatives à l'exécution des de CPC
travaux de plomberie
~ 223 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 224 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 2 : Marchés publics
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 225 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
Le Devis Général d’Architecture (DGA) a été rendu applicable à tous les travaux à
usage administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics
et du bâtiment par décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967). Celui-
ci a le mérite de couvrir plusieurs aspects de la construction malgré le fait de
remonter à plus de six décennies et les renvois faits aux normes françaises, dont
une grande partie est dépassée. Ainsi, il traite, notamment, les aspects suivants :
▪ La provenance, la qualité et la préparation des matériaux ainsi que les
caractéristiques des produits de différents natures et de leurs produits
dérivés : Liants hydrauliques et hydrocarbonés, mortiers, bétons, briques,
bois, produits sidérurgiques, produits de carrière et de dragage, agrégats
divers, produits céramiques, métaux non ferreux, peinture, vitrerie…
▪ La mise en œuvre des matériaux et le mode d’exécution des ouvrages :
Fondations, gros-œuvre, toitures, installations sanitaires, chauffage,
ventilation, électricité, ouvrages métalliques, ferronnerie, peinture, vitrerie,
équipements divers…
▪ Les bases de règlement des ouvrages.
Par ailleurs, la loi n° 24-09 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011) relative à la sécurité
des produits et des services énonce des obligations générales de sécurité s’y
appliquant, des conditions de leur mise à disposition sur le marché et des modalités
d’évaluation de leur conformité. Elle est complétée, notamment, par l’arrêté du
Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie
Numérique n°1679-14 du 12 rejeb 1435 (12 mai 2014) relatif aux modalités de mise
en œuvre des obligations liées à l’obligation générale de sécurité des produits et
services.
~ 226 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
~ 227 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 228 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 230 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services, complétant le dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats, promulguée par le dahir n° 1-11-140 du
16 ramadan 1432 (17 août 2011) .................................................................................................................391
Dahir n°1-11-140 du 16 ramadan 1432 (17 août 20011)
[Préambule et décision]
Loi n°24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats
TITRE PREMIER - DE LA SECURITE DES PRODUITS ET DES SERVICES .......................................................................... 391
Chapitre Premier : Objet, champ d’application et définitions ........................................................................ 391
[Articles Premier, 2 et 3]
Chapitre II : De l’obligation générale de sécurité .............................................................................................. 393
[Article 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9]
Chapitre III : Des conditions de mise à disposition sur le marché des produits et des services ......... 394
Section I. - Des produits et services non soumis à une réglementation
[Article 10]
Section II. - Des produits et services soumis à une réglementation
[Article 11]
Section III. - Des produits soumis à une réglementation technique particulière
Sous-section 1. - Dispositions générales
[Article 12]
Sous-section 2. - Respect de la réglementation technique particulière
[Article 13]
Sous-section 3. - Déclaration de conformité
[Article 14]
Sous-section 4. - Procédure d’évaluation de la conformité
[Article 15]
Sous-section 5. - Documentation technique
[Articles 16 et 17]
Sous-section 6. - Marquage de conformité
[Article 18]
Sous-section 7. - Présomption de conformité
[Article 19]
~ 232 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 233 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret royal n° 406-67 du 9 rebia II 1387 (17 juillet 1967) rendant applicable à tous les travaux à
usage administratif, industriel ou d’habitat et à tous les marchés de travaux publics et du bâtiment,
le devis général d’architecture approuvé le 27 février 1956
Bulletin officiel n° 2856 du 26 juillet 1967
DÉCRÉTONS :
ARTICLE PREMIER. — Le devis général d’architecture approuvé par la décision susvisée du ministre
de l’urbanisme et de l’habitat du 27 février 1956 et annexé à l’original du présent décret royal, est rendu
applicable à tous les travaux exécutés par les services des ministères du Royaume et concernant les bâtiments
à usage administratif, industriel ou d’habitat ainsi qu’à leurs dépendances.
ART. 2. — Le devis précité est également rendu applicable dans tous les marchés de construction de
bâtiments exécutés par les organismes placés respectivement sous la tutelle de ces ministères ainsi que par
les collectivités locales, les offices et établissements “publics, les sociétés concessionnaires ou gérantes de
services publics.
ART. 3. — Des dérogations ou additions pourront être apportées dans les devis particuliers aux
prescriptions du devis général d’architecture lorsque les dispositions spéciales de l’immeuble ou des
circonstances exceptionnelles l’exigeront.
Les dérogations ou additions ne pourront toutefois être accordées que par le ministre intéressé ou par
l’autorité de tutelle administrative.
ART. 4. — Les ministres, secrétaires d’État et sous-secrétaires d’État sont chargés, chacun en ce qui
le concerne, de l’exécution du présent décret royal qui sera publié au Bulletin officiel.
Le texte en langue arabe du Décret royal n° 406-67 a été publié dans le Bulletin officiel n° 2856 du 18 Rabii II
1387 (26 juillet 1967).
~ 234 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
DEVIS GENERAL
D’ARCHITECTURE
EDITION 1956
~ 235 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Avec le concours de :
MM. DELARUE - Directeur du Laboratoire Public d’essais et d’études à Casablanca ;
DESPEYROUX - Directeur du Bureau Sécuritas à Casablanca.
~ 236 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Sommaire
TITRE I. - Généralités
~ 237 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
DEVIS GENERAL
D’ARCHITECTURE
EDITION 1956
~ 238 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE PREMIER
Chapitre unique
Généralités
ARTICLES 1 à 3
Chapitre unique
Généralités
ARTICLE PREMIER. – NORMALISATION.
Le présent Devis général d’architecture se réfère, lorsque cela est possible, aux normes établies par
l’association Française de Normalisation (A.F.N.O.R.).
Il ne reproduit pas le détail des déférentes normes dont l’application est prescrite, mais rappelle le cas
échéant leurs dispositions principales et cite les références de la norme visée.
Les utilisateurs du Devis Général d’architecture sont, par suit, tenus de se reporter aux normes
indiquées.
ARTICLE 2. – DESSINS.
La présentation des dessins sera unifiée selon les prescriptions et les conventions des normes
françaises de la série p .02.
Il sera fait, le cas échéant, usage des couleurs conventionnelles pour différencier les conduites.
En ce qui concerne les surcharges climatiques, neige et vent, on appliquera les «Règles N.V.1946» ; la
« pression dynamique de base » à prendre en compte sera celle donnée par le Devis Particulier.
~ 239 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE II
Des matériaux
~ 240 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
CHAPITRE PREMIER
Provenance, qualité, préparation
ARTICLE 4
Titre II
CHAPITRE PREMIER
ARTICLE 4. – PROVENANCE DES MATERIAUX. - QUALITE. - PREPARATION.
§ 1 – Définition- Seront considérés comme matériaux, tous les produits naturels, semi-finis, ou
manufacturés, utilisés dans la construction.
§ 2 – Provenance – la provenance des matériaux à mettre en œuvre sera indiquée au Devis particulier,
mais ces matériaux devront être pris parmi les meilleurs produits que sont susceptibles de fourni les carrières,
gravières, usines, etc… et tous autres lieux d’extraction ou de fabrication désignés ou agréés.
Certains produits manufacturés, dont le présent Devis Général ne préciserait pas les conditions de
réception pourront être définis au Devis Particulier par la désignation d’une marque servant de type et
permettant de la sorte d’exiger de la fourniture à faire, un minimum de qualité.
L’agrément de l’architecte pour l’emploi d’un matériau non désigné au présent Devis sera subordonné
à la production de toutes justifications, références, échantillons, analyses ou essais de laboratoires officiels.
Les caractéristiques et les qualités pour obtenir cet agrément devront être respectées en tous point
dans l’exécution des travaux.
L’architecte pourra, en outre, subordonner son agrément à des conditions spéciales de garantie.
§ 3 – Essais – Des essais sont prévus afin de préciser et de reconnaître les qualités auxquelles doivent
répondre un certain nombre de matériaux définis au présent titre.
Il appartiendra à l’architecte de recourir aux essais, dans les conditions de prélèvement spécifiées aux
articles les concernant, avec toute la mesure désirable.
Les échantillons seront fournis gratuitement par l’entrepreneur.
Sauf spécifications contraires du présent Devis Général ou du Devis Particulier, les frais d’essai des
matériaux seront à la charge de l’entrepreneur pour toute fourniture qui n’aura pas satisfait aux conditions
imposées par le présent titre et seront à la charge de l’administration dans le cas contraire.
~ 241 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE II
Produits de carrière, de dragage et agrégats divers
ARTICLES 5 A 17
TAMIS PASSOIRES
MODULES Diamètre des
Ouvertures
APPELLATION Des tamis et trous
de mailles En
passoires En mm (1)
mm
Correspondant aux tamis d’ouvertures de mailles
Farines ou fillers………………. inférieures à 0,080
20 0,08 (0,1)
Fins ………….……. 23 0,16 (0,2)
26 0,315 (0,4)
Sables
Moyens…………. 29 0,63 0,80
32 1,25 1,60
Gros …………….. 35 2,5 3,15
38 5 6,3
39 8
Petits……………….
40 10
Gravillons 41 12,5
Moyens …………
42 16
Gros …………...….. 43 20
44 25
47 50
Pierres cassées Moyens ...……... 48 63
(Matériaux de
concassage) et
cailloux (Matériaux
roulés)
Gros ……………. 49 80
50 100
Moellons
(Matériaux de concassage) Correspondant aux passoires de diamètres de trous
Et galets supérieur à 100
(Matériaux roulés)
(I) les nombres mis entre parenthèses désignent les passoires « virtuelles » dont les tôles n’existent
pas dont les tôles n’existent pas dans le commerce.
~ 242 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Nota I. – Il est rappelé que les tamis sont désignés par l’ouverture de leurs mailles, ou par leur module.
Les passoires sont désignées par le diamètre de leurs trous ou par leur module (norme française X II-50I).
On appelle « module algébrique arrondi » un nombre représentant à très peut de chose près, le produit
par I0 du logarithme décimal de l’ouverture normale des mailles d’un tamis ou du diamètre des trous passoire
exprimés en microns.
Toutefois dans la pratique, on emploie le mot « module », sans épithète, qui désigne : un nombre
conventionnel supérieur d’une unité au module algébrique arrondi, dans le cas des tamis, ce module
algébrique arrondi lui-même dans le cas des passoires.
Nota II. – Les différentes appellations de la colonne I du tableau peuvent ne pas correspondre à tous
les usages locaux. Mais elles devront servir à la rédaction des cahiers des charges ainsi se généraliseront
peu à peu.
Nota III. – L’emploi des passoires ayant les trous aux diamètres indiqués ci-après est à éviter pour les
agrégats de bétons de construction : 8-12,5 –20-31,5-50-80.
ARTICLE 6. – SABLES.
§ I – Spécifications – Sont appelés les éléments minéraux de dimensions telles qu’ils puissent passer
au tamis (ou à la passoire) de module 38 et être retenus sur le tamis (ou la passoire) de module 20.
§ 2 – Forme – Propreté – Essais – Les grains seront sensiblement cubiques ou arrondis, sans fragments
plats et sans aiguilles, sous réserve que ces conditions soient pratiquement réalisables avec les éléments des
lieux de provenance fixées au devis particulier. Ils seront inaltérables sous l’influence de l’eau ou des agents
atmosphériques.
Ils seront exempts d toute matière terreuse, gypseuse, schisteuse ou marneuse, bien criant à la main
et ne s’y attachant pas ; ils ne contiendront aucune matière susceptible d’altérer le liant et le cas échéant, les
armatures métalliques ou autres, avec lesquelles ils pourraient avoir les contacts.
Si l’architecte en reconnaît la nécessité, le lavage d sable pourra être exigé et il sera procédé aux essais
définis par la norme française P. 18-301.
Le sable pour enduit devra être exempt de sels.
§ 3 – Granulométrie – La granulométrie sera définie en conformité avec la norme française P. 18-304
Si le Devis particulier ne fixe pas la composition granulométrique du sable, celui-ci devra répondre aux
conditions ci-après, selon l’usage prévu :
Sables pour mortiers et bétons de ciment :
Fins – éléments compris entre les passoires (ou tamis) des modules 20 (0,1 mm) et 26 (0,4 mm) 20 à
30% en poids.
Moyens – éléments compris entre les passoires (ou tamis) des modules 26 (0,4 mm) et 32 (1,6 mm)
environ 10% en poids.
Gros – éléments compris entre les passoires (ou tamis) les modules 32 (1,6 mm) et 38 (6,3 mm) 70 à
60% en poids.
Sables pour enduits :
Eléments passant la passoire (ou tamis) du module 35 (3,15 mm) 100 %
Lorsque des effets particuliers seront recherchés tels que porosité, compacité, résistance, étanchéité,
la proportion des différents éléments fins, moyens et gros sera déterminée d’après les résultats de l’analyse
granulométrique qui sera présentée à l’architecte.
ARTICLE 7. – POUZZOLANES
Les pouzzolanes sont des roches ayant des propriétés leur permettant de fixer la chaux, élément soluble
des ciments mortiers et bétons.
Cette propriété est particulièrement utile dans les constructions souterraines ou sous-marines ou
l’exosmose de la chaux soluble affaiblit la résistance de l’ouvrage. Les pouzzolanes peuvent être de natures
chimiques très variée et sont d’origine naturelle ou artificielle : cendres volcaniques, laves pulvérisées, gaize
(roche tendre silicieuse qui acquiert les propriétés pouzzolanique par torréfaction vers 800° C) argile calcinée
(entre 600 et 800° C) et broyée, latérites (calcinées à 800° C) tuileau (obtenu par pulvérisation de tuiles et de
briques cuites).
Le Devis Particulier prescrira les dimensions et l’origine de la pouzzolane à mettre en œuvre.
~ 243 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 244 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
moellons employés en parements ne devront présenter, ni saillie, ni flache de plus de trois centimètres (0,03
m), par rapport au nu des parements.
Le Devis Particulier fixe les conditions auxquelles devront satisfaire les moellons pour voûtes.
~ 245 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Ces résidus ne devront pas être souillés par des produits chimiques de provenance des usines qui les
auront fournis et des précautions devront être prises également, pendant le stockage pour éviter le contact,
soit d’ordures ménagères, soit de matières organiques ou de déchets divers. Il ne devra pratiquement pas
contenir d’imbrûlés. L’emploi de résidus d’incinération d’ordures ménagères est interdit.
Le mâchefer ne contiendra aucune partie friable ou adhérant ou adhérant mal au liant.
La teneur du mâchefer en sulfate, exprimée en SO3, ne devra pas être supérieure à 1%.
Le teneur du mâchefer en sulfure, exprimée en S ne devra pas être supérieure à 0,5%.
La teneur en sels solubles devra être inférieure à 0,001.
Seuls seront employés les mâchefers stockés à l’aire depuis plus de trois mois.
~ 246 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE III
Produits céramiques
ARTICLES 18 A 23
§ I – Généralités – Définitions – Le Devis Particulier fixera la catégorie des briques et leur provenance
selon l’usage prévu. Le modèle employé devra répondre aux caractéristiques de qualité données par la norme
française P. 13301 et avoir les dimensions fixées au § 3 ci-après :
La terminologie employée sera la suivante :
Brique pleine : une brique non perforée ni percée de canaux.
Brique pleine, perforée : une brique percée de trous perpendiculaires au plan de pose, la surface des
vides étant inférieure à celle des pleins.
Brique creuse : une brique percée de canaux généralement parallèles au plan de pose, et dont la surface
des vides est supérieure à celle des pleins.
Briques pour parement : briques entrant dans la constitution des parements vus.
Briques pour maçonneries intérieures : briques destinées à la construction des parties non apparentes.
Briques pour murs portants : briques destinées à la construction de murs (ou parties de mur, ou trumeaux,
etc…) sur lesquels des charges, autres que leur propre poids, sont reportées.
§ 2 – Qualités – Les briques devront être cuites sans être vitrifiées, dures non friables, sonores, sans
fêlures, sans parties siliceuses ou calcaires (notamment nodules de chaux).
Celles pour parement seront exemptes de gerçures au moins sur deux faces de parement. Celles à
pâte fine devront en outre sur ces mêmes faces être à arêtes nettes et exemptes d’arrachement.
L’essai de gélivité sera effectué sur les briques destinées à être utilisées en murs extérieurs porteurs
ou non, dans les régions où la température descend au-dessus de – 5°.
Leur porosité en poids qui, en aucun cas, ne devra dépasser 18%, sera fixée au Devis particulier,
compté tenu des conditions climatiques de la région (pluies), de l’exposition des façades, etc…
Leur résistance à l’écrasement ne devra pas être inférieure à celle définie dans les tableaux ci-dessous :
~ 247 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§3 – Dimensions – Le tableau ci-dessous donne les dimensions exprimées en mm des différents types
de briques.
Type Epaisseur Largeur Longueur
Briques pleines ou perforées……………...... 50 105 220
Briques creuses……………. 45 110
150
70 110
150 Libre
110 110
150
150 200
NOTA : Les dimensions soulignées seront obligatoires à compter du 1-1-1958, les autres sont
recommandées.
Tolérance. – La tolérance sur toutes les dimensions (sauf la longueur des brique creuses est de ± 2,5
mm La tolérance sur la longueur des briques creuses est de ± 3%.
§ 4 – Prélèvements - Frais d’essais – En vue des essais à effectuer, chaque fourniture sera répartie en
lots de 10.000 briques, toute fraction supplémentaire ou toute fourniture inférieure à 10.000 briques étant
comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 briques dans chaque lot.
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.
§ 2 – Essais – Les tuiles pourront être soumises à des essais en vue de reconnaître leurs qualités de
fabrication et d’en effectuer la réception, par classe de choix.
I. – PRELEVEMENTS.
A cet effet, chaque fourniture sera répartie en lots de dix mille tuiles (10.000), toute fraction
supplémentaire ou toute fourniture inférieure à 10.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 tuiles dans chaque lot.
II. – METHODES D’ESSAIS
A. – Vérifications de chantier.
Les tuiles quel que soit leur type devront avoir des dimensions ne s’écartant pas de plus de 3% de celles
indiquées au Devis Particulier ; toutefois dans un même lot les différences entre les dimensions
correspondantes de la plus petite à la plus grande tuile ne devront pas dépasser 4%.
Les tuiles mécanique devront en outre être assez planes pour que l’emboîtement et le recouvrement
avec les tuiles avoisinantes puissent se réaliser sur les 2/3 au moins de la hauteur de l’emboîtement et les 2/3
du recouvrement.
~ 248 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
B. – Essais de laboratoire.
Quel que soit le type de tuile livré, les essais de perméabilité, et e flexion seront obligatoirement
effectués, en conformité avec les prescriptions de l’alinéa III de la norme française P. 31-301
L’essai de gélivité, sera effectué sur les tuiles destinées à être utilisées dans les régions où la
température descend au-dessous de – 5°.
Leurs résultats seront consignés dans un procès-verbal de réception.
III. – FRAIS D’ESSAIS.
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.
~ 249 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 5 – Produits en faïence – Les produits en faïence fine sont constitués par un mélange d’argile ou de
sable siliceux et de fondants alcalins (Feldspaths) cuits une première fois à une température de 1.200 à 1.250°
C, sur les faces destinées à rester apparents après pose et recuits à une température d’environ 250° C.
Les dimensions des carreaux et plinthes en faïence devront être conformes aux prescriptions de la
norme française P. 61-402.
§ 6 – Produits en verre – Ils sont obtenus par fusion d’un sable siliceux mêlé de potasse et de soude,
d’aspect et de contexture très variés, pouvant servir, soit de carrelage transparent, soit de cloison ou
d’éléments de mosaïque, notamment les éléments d’or.
II. – ESSAIS
Prélèvement – La fourniture de chaque produit sera répartie par lots de 1.000 unités, toute fourniture
inférieure à 1.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 6 éléments dans chaque lot.
La vérification aura lieu sur des prélèvements effectués au chantier.
~ 250 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Ils devront être bien cuits, sonores, sans fêlures ; leurs parois ne devront présenter ni bosses, ni
méplats, ni arrachements, ni cavités ; ils seront imperméables et inattaquables aux acides : le vernis devra
faire intimement corps avec le tuyau.
La section de ces tuyaux après cuisson devra rester parfaitement circulaire à un vingtième près du
diamètre intérieur. Les diamètres minimum et maximum du lotissage ne devront pas différer de plus de 5% du
diamètre moyen. L’emboîtement aura une longueur de cinq centimètres (0,5 m) mesurée intérieurement.
L’extérieur du bout mâle et l’intérieur de la tulipe comporteront des stries profondes.
Les indications de diamètre se rapportent au diamètre intérieur.
L’entrepreneur devra soumettre à l’agrément de l’architecte l’usine de fabrication des tuyaux.
§ 2 - Essais – Des essais pourront être prescrits par l’architecte à l’effet de reconnaître les qualités
physiques et mécaniques des produits.
I. – PRELEVEMENTS.
Il sera prélevé contradictoirement 3 tuyaux par lot de 500 mètres de tuyaux, toute fourniture à 500 étant
comptée pour un lot. Ces tuyaux seront soumis aux divers essais ci-après :
II. – ESSAIS.
Perméabilité.
Après être restés immergés dans l’eau pendant 48 heures, trois éléments de 1 m 00 seront scellés
verticalement sur une plate-forme imperméable l’about inférieur étant rendu étanche par un coulis au mortier
très gras, puis remplis d’eau claire. La perte d’eau par perméabilité ne devra pas faire baisser le niveau de
plus de 0 m 05 dans chacun des tuyaux essayés, au quatrième jour de l’essai.
Pression intérieure.
L’essai sera effectué sur trois éléments soumis par une presse hydraulique à une pression
régulièrement croissante. Les tuyaux devront résister sans aucun suintement à une pression minimum de
deux Kg par cm², appliquée pendant une minute.
Résistance à l’écrasement.
Les essais seront réalisés sur trois (3) éléments de tuyau d’un mètre (1 m 00) de langueur à l’aide d’une
presse hydraulique ou d’une presse à levier. Les efforts seront exercés dans un plan vertical sur les
génératrices supérieures t inférieures des tuyaux avec interposition à l’appui inférieur et sous le barres de la
presse d’un chevron de 0 m 08 x 0 m 08 et de quatre-vingt centimètres de longueur (0 m 8 0) pour réaliser
une égale répartition des charges appliquées.
L’accroissement de la charge sera de 50 kg par 4 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une presse
hydraulique et de 100 kg par 30 secondes lorsqu’il sera fait usage d’une presse à levier.
Lorsque la charge atteindra 500 kg ou une valeur multiple de 500 kg la charge sera maintenue
constante pendant 20 secondes.
L’écrasement ne devra pas se produire pour les charges indiquées ci-après :
D = 300 mm : 2 T
Pour D = 300 mm : 2 T
D =400 mm : 2,2 T
Porosité.
L’essai sera effectué sur des débris de tuyaux, dont les assures seront paraffinées, des séchés à la
température de trente degrés (30°) centigrades pendant 48 heures. Les débris pesés, puis immergés
entièrement pendant 24 heures ne devront pas augmenter de poids de plus de 15 millièmes.
Corrosion aux acides
Des tessons prélevés e après étuvage pendant 48 heures, entre 100° et 110° C, seront immergés dans
chacun des bains acides ci-après indiqués :
• acide chlorhydrique pur du commerce à 22° Baumé.
• acide chlorhydrique pur du commerce dilué au 1/10.
• acide nitrique pur du commerce à 36° baumé.
• acide nitrique pur du commerce dilué au 1/10
• acide sulfurique pur du commerce à 66° baumé.
• acide sulfurique pur du commerce dilué au 1/10
~ 251 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Après cinq jours d’immersion à température comprise entre 15° et 25° C, les éprouvettes seront retirées
des bains, lavées à l’eau courante, puis séchées et pesées à nouveau ; elles ne devront laisser apparaître
aucune trace d’altération ni présenter de variation de poids excédant I%.
Interprétation des essais.
Lorsque l’un ou plusieurs des trois tuyaux essayés n’auront pas satisfait à l’un des essais, on procèdera
aux essais sur trois autres tuyaux.
Si le résultat de la contre épreuve est encore défavorable le lot sera rejeté ; s’il est favorable on
procèdera à une dernière contre épreuve en prélevant trois nouveaux tuyaux. Si le résulta de celle-ci est
favorable le lot sera accepté ; dans le cas contraire le lot sera définitivement rejeté et les tuyaux du lot seront
immédiatement marqués à la peinture blanche puis enlevés du chantier dans les plus bref délais.
~ 252 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE IV
Liants hydrauliques
ARTICLES 24 A 29
~ 253 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
I. – Liants normalisés.
Résistance Minimum
Norme Appellation Symbole de marquage (mortier normal)
Française garantie a la compression en kg/cm²
applicable
A 7 jours A 28 jours
P. I5.302 Ciment Portland Artificiel
C. P. A I60.250 I60 250
~ 254 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Teneur en
Principales contre- indications
laitier Emploi habituel
Et précautions d’emploi
En %
Néant Béton armé – maçonnerie.
≤10 Béton armé – maçonnerie. Contre-indiqué pour les travaux en eaux
Néant Béton armé – ouvrage d’art. nocives : eaux salines, eaux séléniteuses,
etc.
≤10 Béton armé – ouvrage d’art.
Néant Travaux spéciaux de béton armé, Fort retrait.
Néant ouvrages de mise en service rapide. Contrôle rigoureux de la granulométrie des
Précontrainte. agrégats, de la teneur en eau, de la
température, du traitement des bétons après
mise en place.
20 à 30 Mêmes emplois que le ciment Prendre quelques précautions contre la
20 à 30 Portland artificiel. dessiccation pour les ouvrages exposés à
l’air. Taches possibles.
20 à 30 Mêmes emplois que le ciment Prendre quelques précautions contre la
20 à 30 Portland artificiel dessiccation pour les ouvrages exposés à
l’air. Taches possibles.
≤ 50 Travaux en élévation de caractère Maintenir en état d’humidité pendant son
≤ 50 massif. Ouvrages hydrauliques ou durcissement et protéger contre le soleil ou
souterrains dans les milieux les vents desséchants. Observer un délai
modérément agressifs. Travaux en assez long avant le décoffrage et la mise en
fondation en contact avec l’eau. charge. Taches apparentes.
65 à 75 Ouvrages armés ou non de Eviter la dessiccation superficielle pour les
65 à 75 caractère massif. Ouvrages travaux aériens de faible épaisseur,
hydrauliques en grande masse ou maintenir assez longtemps les coffrages en
souterrains en contact avec les eaux les arrosant.Taches apparentes.
plus ou moins aggressives.
≥ 80 Fondation, travaux hydrauliques et Mêmes précautions que pour les ciments de
≥ 80 souterrains, à utiliser en présence haut-fourneau.
des milieux agressifs divers. Eviter l’action du froid.
≥ 70 Travaux de fondation en béton ou en Les bétons durcissent lentement et sont très
≥ 70 maçonnerie : murs de cave, égouts, sensibles à l’action du froid.
fosses, sols d’étables.
~ 255 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 256 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
a) LIANTS NORMALISES.
Le mode de fermeture et les garanties d’origine, les caractéristiques de marquage sont définis à
l’annexe aux normes P. 15.301 à 310.
~ 257 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Pendant toute la durée du séjour en magasin des liants reçus provisoirement , l’architecte aura le droit
de refaire les essais susvisés et de rebuter les lots qui ne satisferaient plus au moment de la délivrance pour
emploi ou de réception définitive, aux conditions exigées.
Les frais des essais effectués sur les produits couverts par la marque NFVP ou par un certificat de
qualité reconnu par l’administration ainsi que les frais des essais effectués pendant la durée du séjour en
magasin, sur des liants reçus provisoirement seront à la charge de l’entrepreneur pour toute fourniture qui
n’aura par satisfait aux conditions exigées et à la charge de l’administration dans le cas contraire.
II. - PRELEVEMENTS.
I°) Epreuves. Les échantillons à soumettre aux épreuves seront prélevés contradictoirement à des
profondeurs et en des points différents dans plusieurs sacs, barils ou tas.
A défaut de spécifications au Devis Particulier, il sera fait un prélèvement par vingt tonnes ou fraction
de vingt tonnes. Les échantillons provenant de prélèvements effectués sur des lots différents ne devront pas
être mélangés
2° Coutre-épreuves. Lorsque les épreuves faites auront donné des résultats défavorables,
l’entrepreneur pourra demander qu’on les recommence.
Si un seul des nouveaux essais donne des résultats défavorables, l’ensemble du lot de fourniture sera
rebuté, à l’exclusion de tout classement dans une catégorie inférieure
III. - METHODES D’ESSAIS.
Les essais seront ceux définis par la norme française P.15.301.
IV. - ENLEVEMENT DES LIANTS REBUTES.
Les liants rebutés seront enlevés des magasins par les soins et aux frais de l’entrepreneur, dans un
délai de dix jours à dater de la notification du procès-verbal de rebut.
Faute par l’entrepreneur de se conformer à cette prescription, il sera procédé d’office et sans mise en
demeure préalable, sur l’ordre je l’architecte, à l’enlèvement des liants rebutés, qui seront transportés et
déposés aux frais, risques et périls de l’entrepreneur, ans des magasins loués à son compte.
~ 258 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE V
Mortiers et bétons
ARTICLES 30 A 36
~ 259 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
mortier gras :
I° maçonneries fortement chargées ;
2° enduits étanches mouillés ;
3° chapes étanches ;
4° chapes de dallage ;
5° jointoiement ;
mortier très gras :
I° enduits étanches sous charge hydraulique
2° coulis divers ;
3° maçonnerie de pierre de taille dure.
c) mortier bâtard : remplace le mortier maigre et le mortier moyen de chaux hydraulique et de liant à
maçonner à l’exclusion de leur emploi en fondation.
Lorsqu’il est fait emploi d’agrégats concassés (quartzite ou calcaire dunaire), les quantités d’agrégats
du tableau ci-dessus doivent être modifiées dans le sens d’une augmentation pouvant atteindre 20% pour le
gravillon et Io% pour le sable.
Bétons cyclopéens (pour fondations en pleine fouille, en puits ou en rigoles. Pour murs massifs).
- Sable 0,08/6 : 350 à 400 I.
~ 260 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 261 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 262 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE VI
Bois et produits semi-finis dérivés du bois
ARTICLES 37 A 45
Noms commerciaux
N° Repère de Dénomination
(à faire figurer dans le Devis Observations
La Norme officielle
particulier)
A - BOIS DE FRANCE
Bois résineux
3 Epicéa. Faux sapin, pesse. Qualité médiocre.
6 Pin d’Alep. Pin blanc.
10 Pin maritime. Pin des Landes. Pin noir. arbres gemmés
donnent un bois de
Pin du Maine. meilleure qualité
Pin noir. mécanique.
13 Pin sylvestre. Pin du pays d’Auvergne De meilleure qualité s’il
a poussé en altitude
15 Sapin. Sapin blanc des Vosges, du Jura. - d°-
Bois feuillus
24 Charme. Charmille.
27 Chêne pédonculé. Chêne blanc.
Les différences de
50 Peuplier blanc. Peuplier de Hollande.
qualités tiennent de
51 Peuplier de culture. Peuplier de Caroline, la provenance.
De champagne,
De bourgogne.
~ 263 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Noms commerciaux
N° Repère de Dénomination
(à faire figurer dans le Devis Observations
la Norme officielle
particulier)
A - BOIS D’IMPORTATION
Bois résineux
222 Eastern red Cedar Cèdre à crayon.
225 Epicéa Sapin blanc du Nord, European Est et Sud Scandinavie,
spruce, norway spruce, sapin Europe Central
rouge.
229 Douglas Fir. Pin d’Oregon, sapin de Douglas, Ouest des Etats-Unis,
pin jaune. Canada.
230 Pin sylvestre. Sapin rouge du Nord, Pin d’Arkangel, Scandinavie, Pays
de Datizig de Memel Riga, de Stottin Baltes, Europe Central
231 White Pine. Pin blanc du Nord, Pin blanc de Canada,
l’Est, Pin de Québec, Pin jaune. Est des Etats-Unis.
232 Southern yellow pine. Pitchpin. Est et Sud-Est des
Etats-Unis.
Comparable au pin de
Laricio de Corse.
234 Sapin. Sapin blanc. Côte pacifique des
Etats- Unis.
Bois feuillus
253 Chêne chevelu. Chêne chevelu. Europe Centrale.
272 Hêtre. Hêtre. Europe Centrale.
280 Noyer. Noyer d’Europe, du Caucase, Asie Mineure, Europe
Circassie, de Turquie. Méridional, U.R.S.S
§ 2 - Qualité des bois - Il sera fait application des prescriptions des normes françaises B. 51-001, B.1-
002.
- Caractéristiques technologiques : Le Devis Particulier déterminera les essences à employer et leur
provenance et indiquera les défauts à proscrire, compte-tenu de l’usage prévu et s’il y a lieu les traitements à
leur faire subir.
Les bois seront droits, sains, unis, sans roulures, gélivures, nœuds vicieux, ils proviendront d’arbres
vivants abattus hors sève, et auront en principe un an ‘abattage au moins.
Sont proscrites en toutes circonstances les altérations suivantes :
- la veine rouge des résineux,
- la lunure ou double aubier du chêne,
- la pourriture ou échauffure,
Sont admis, sauf prescriptions contraires au Devis Particulier :
- L’abattage d’été pour les résineux,
- Le bleuissement des résineux, le gemmage du pin maritime,
- L’étuvage et le séchage artificiels.
§ 3 - Essais - Des essais afin de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques, pourront être
prescrits par le Devis Particulier ou effectués en cas de contestation sur la qualité des bois.
Ils seront exécutés par un laboratoire agréé par les deux parties, conformément aux prescriptions des normes
françaises B. 51-002 à B. 51-013. Les résultats obtenus devront être en conformité avec ceux indiqués par la
norme française B. 52-001 dont un extrait est donné dans le tableau ci-après :
~ 264 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Pente maximum du En En
fil sur l’axe des En général Locale Locale Locale En général Locale En général Locale En général Locale
général générale
pièces : 0,07 0,10 0,20 0,25 0,07 0,10 0,12 0,20 0,18 0,25
0,12 0,18
Compression Kg/cm² Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum Admissible Minimum à
axiale : pour le à rupture pour le à rupture pour le à rupture pour le à rupture pour le à pour le rupture
calcul 440 calcul 400 calcul 400 calcul 440 calcul rupture calcul 350
110 100 80 110 90 400 70
Flexion Kg/cm² 120 480 110 440 85 425 110 440 100 400 75 350
Fracture parallèle
Kg/cm² 130 520 120 480 90 450 120 480 110 440 80 375
aux plis :
Compression
Kg/cm² 30 30 15 15 40
transversale :
~ 265 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 4 - réception des bois - Les bois bruts seront reçus au lieu spécifié au Devis Particulier.
L’Entrepreneur sera tenu de fournir, à ses frais, des ouvriers en nombre suffisant pour toutes les
manutentions et réceptions.
Les tolérances admises sont indiquée au Devis Particulier, en ce qui concerne les flaches, mais aucune
tolérance en moins ne sera admise pour les dimensions.
Une tolérance en plus, de 5 centimètres, sera admise sur la longueur. La largeur devra être uniforme
d’une extrémité à l’autre, avec tolérance de 5 millimètres en plus. L’épaisseur devra être également uniforme
avec tolérance de 5 millimètres en plus.
Il ne sera pas tenu compte des excédents de dimensions résultant des tolérances dans le calcul du
cube des pièces reçues.
Les pièces présentant des défauts ou altérations localisés pourront être recoupées et reçues avec une
longueur moindre si l’architecte le juge convenable, e si l’entrepreneur y consent.
Les bois seront marqués au marteau, d’une empreinte convenue, en présence de l’architecte. Les
dimensions des pièces seront inscrites en chiffres apparents sur chacun d’elles. Ces opérations seront faites
par l’entrepreneur et à ses frais. Une pièce dépourvue de la marque au marteau pourra être refusée.
Les bois acceptés devront être empilés avant emploi, de telle sorte que les pièces de la base soient
isolées du sol et que les pièces soient séparées les unes des autres par des intervalles assez larges pour
permettre une facile circulation d’air. Les piles devront être couvertes.
~ 266 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 267 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE VII
Liants hydrocarbonés et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 46 A 51
Sauf avis contraire de la commission prévue à l’article 165 l’emploi de l’asphalte synthétique est interdit
dans les travaux d’étanchéité.
a) Asphalte en roche : L’asphalte employé aura une provenance unique sans mélange. La teneur en
bitume pur sera au minimum de 6%
b) Asphalte en poudre : l’asphalte en poudre est constitué par des mélanges de plusieurs roches
asphaltique, tels que la teneur en bitume pur soit comprise entre 6% et 13 %, la teneur en argile ne devra pas
être supérieure à 3%. La finesse de mouture sera telle qu’il ne devra rester aucun déchet sur le tamis de
module 35 et que le déchet sur le tamis de module 31 soit inférieur ou égal à 20% au poids du produit tamisé.
c) Le mastic d’asphalte est un mélange de poudre d’asphalte et de bitume formant après cuisson une
pâte homogène que l’on coule en pains d’environ 25 khs ayant une teneur minimum en bitume comprise entre
12 et 18%
d) L’asphalte coulé est un mélange de mastic d’asphalte et de bitume pur ou de bitume naturel raffiné
et fluxé. Ce mélange se fera à chaud au moment de l’emploi à une température comprise entre 180° et 230° ;
il devra être parfaitement homogène.
La teneur en bitume sera au minimum de 17% en poids du mélange.
e) l’asphalte coulé sablé est un asphalte coulé contenant une certaine proportion de sable ajoutée au
moment du malaxage, de façon que la teneur en bitume pur soit au minimum de 11%.
Le sable sera d’une granulométrie échelonnée entre I et 5 mm suivant l’épaisseur du revêtement ; il
sera parfaitement sec avant le mélange. Le sable de mer ne sera pas employé.
Le mélange sera fait comme pour l’asphalte coulé et aussi intime que possible.
§ 2 - Normes et essais.
Selon que les produits employés seront utilisés pour une technique routière ou une technique
d’étanchéité, ils seront soumis respectivement aux prescriptions des normes françaises T.66-002 ou P. 84-
305. Les essais étant faits en conformité avec les prescriptions de la norme française T. 66-001.
~ 269 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 2 - Classification - les feutres bitumés sont classés en quatre types définis ci-après :
Types et poids au mètre carré en
Produits
Kilogrammes
18 27 36 45
((Poids moyens)
- Feutre imprégné (I)………………………………….. 0,450 0,700 1,100 1,300
- Feutre goudronné surfacé (S) …………………….. 0,900 1,350 1,800 2,250
- Carton feutré…………………………………………. 0,224 0,320 0,500 0,640
~ 270 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE VIII
Produits sidérurgiques et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 52 A 63
Toutefois pour le métal d’apport des soudures, le nombre d’épreuves sera en ce qui concerne les essais
de traction et de résilience sur éprouvette de 3 par 50 tonnes de métal de base ou fraction de 50 tonnes et en
ce qui concerne les essais de traction et de pliage sur assemblage soudé, de 2 par 50 tonnes de métal de
base ou fraction de 50 tonnes.
Les pièces dans les essais, une éprouvette ne présentant pas de défaut local apparent, ne remplit pas
les conditions prescrites, toutes les pièces comprises dans le même lot seront refusées sans autre examen.
Si, dans les essais, une éprouvette ne présentant pas de défaut local apparent, ne remplit pas les
conditions prescrites, toutes les pièces comprises dans le même lot seront refusées sans autre examen.
~ 271 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 273 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
I°) tube en acier sans soudure, étiré à froid pour transport de fluides ;
2°) tube en acier sans soudure, laminé à chaud pour transport de fluides ;
3°) tube en acier sans soudure, étiré à froid pour usages mécaniques.
Le Devis Particulier définit la qualité du tube et les tolérances dimensionnelles (courante, réduite ou de
précision) pour les tubes à usages mécaniques, ainsi que les essais d’aplatissement, de retournement,
d’évasement, de collerette ou d’écrasement qui seront obligatoires et exécutés conformément aux normes
françaises A. 03-801 à 03-805.
Si les éprouvettes essayées font apparaître des déchirures de métal, le lot correspondant sera rejeté.
~ 274 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE IX
Métaux non ferreux et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 64 A 67
~ 275 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 6 - Conservation du zinc - Le zinc sera toujours isolé du bois de chêne, du fer, du plâtre ou du ciment
frais.
§ 7 - Zinc pour galvanisation - Dans les pièces galvanisées, la couche de zinc devra être nette et lisse,
sans empâtement, sans granulations, ni tâches d’oxyde ; elle devra protéger efficacement le métal contre
quatre immersions successives d’une minute chacune dans une dissolution d’une partie en poids de sulfate
de cuivre pour cinq parties d’eau distillée.
Les plombs de seconde fusion sont répartis selon leur composition chimique, conformément au
tableau suivant :
Minimum de la teneur en Total maximum des
Produits
plomb pur impuretés
-Plomb refondu dulcifié…………………. 99,9 0,1
-Plomb refondu brut…………………….. 99,5 0,5
Le Devis Particulier indiquera la qualité du plomb à employer.
Le métal devra satisfaire aux prescriptions de la norme française A. 55-105.
§ 2 - Plomb en bande et en feuille - Les bandes de plomb sont des demi-produits de largeur égale ou
inférieure à 630 mm et d’épaisseur supérieure à 0,05 mm.
Les tables de plomb sont des demi-produits de largeur supérieure à 630 mm ou de longueur supérieure
ou égale à cinq fois la largeur et l’épaisseur.
Les tables et bandes sont laminés exclusivement avec des plombs de 1er fusion.
Le devis Particulier indiquera la qualité du plomb prescrite et la désignation des éléments dont l’emploi
est prescrit.
Les dimensions des tables et bandes ainsi que les tolérances à y apporter seront conformes aux
prescriptions des normes françaises A. 67-501 et A. 67-521.
Pour que le produit puisse être réceptionné, il devra être en conformité avec la norme française A. 55-
405.
§ 3 - Plomb en tuyaux - Les tuyaux en plomb sont exécutés soit avec les plombs de 1re fusion, soit avec
le plomb refondu dulcifié, à l’exclusion du plomb refondu brut.
Le Devis Particulier indiquera la qualité du plomb prescrit, la pression de service et les essais particuliers
autres que ceux obligatoires de pression, de collerette et d’analyse chimique.
Les essais seront exécutés en conformité avec les prescriptions des normes françaises A. 03-801 à A.
03-805.
Les tuyaux devront répondre aux spécifications de la norme française A. 55-505.
§ 4 - Conservation du plomb - Le plomb devra être protégé des contacts avec le ciment, le chêne, le
châtaignier vert ou le fer dans un milieu électrolytique.
~ 276 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 277 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE X
Peinture, vitrerie, tentures et produits dérivés semi-finis
ARTICLES 68 A 72
Elle devra être très siccative, l’indice ne sera pas inférieur à 170. la densité sera de 0,93 environ à 25°
centigrade.
~ 279 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
1
L’épaisseur de chaque feuille d’une livraison doit être comprise entre l’épaisseur minimum et l’épaisseur maximum
correspondant à la classe choisie.
On appelle épaisseur d’une feuille la moyenne des mesures prises au milieu des quatre côtés.
La différence entre deux quelconques de ces mesures doit être inférieur à
- 0,4 mm pour les verres courants,
- 0,55 mm pour les verres épais.
~ 280 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre II
CHAPITRE XI
Produits divers manufacturés ou semi-finis
ARTICLES 73 A 87
~ 281 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 6. - Frais d’essais -
Par dérogation aux dispositions de l’article 4, les essais seront à la charge de l’entrepreneur pour les
produits non couverts par un certificat de qualité reconnu par l’administration.
~ 282 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 3. - Prélèvements et essais - Chaque fourniture sera répartie en lots de 10.000 carreaux, toute
fourniture inférieure à 10.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 carreaux dans chaque lot qui seront soumis aux essais suivant :
1°) Tolérance sur les dimensions.
Hors équerre : inférieur à 0,5 mm.
Epaisseur : ± 6% sur l’épaisseur nominale.
Longueur ou largeur : ± < 0,5 mm sur les dimensions prescrites.
Planitude : flèche inférieure à 0,5% du plus grand côté.
2°) Porosité.
Trois carreaux seront desséchés à l’étuve pendant 48 heures à 60° C., puis pesés. Ils seront ensuite
immergés graduellement dans de l’eau douce à 15 C. et pesés. L’augmentation de poids rapportée au poids
du carreau desséché, multiplié par 100, donne la porosité.
Cette valeur devra être inférieur à :
5% pour la pierre naturelle ou le marbre.
10%pour le carreau de ciment.
3°) Usure - (voir norme française B.10-001, article 7).
Quatre éprouvettes de 65x45 mm, prélevées chacune sur un carreau, seront essayées à sec à la
machine « Dory » sous une charge de 250 g/cm².
La diminution d’épaisseur, rapportée à 500 m du parcours de la meule, effectué à la vitesse de 3.060 m
à l’heure, le sable s’écoulant raison e 750 g pour 500 m de parcours, devra être en moyenne inférieure à :
2 mm pour la pierre naturelle ou le marbre.
2 mm pour les carreaux de ciment.
Le sable employé devra être quartzeux, passant en totalité au tamis de module 24, 30% restant sur le
tamis de module 21.
§ 3. - Marquage - Le panneau peut porter la marque au nom du fabricant qui est apposée en lettres de
8 cm de hauteur.
I. - Prélèvements.
A cet effet, chaque fourniture sera répartie en lots de cinq mille ardoises (5.000), toute fraction au-
dessus ou toute fourniture inférieure sera comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement sept (7) ardoises dans chaque lot.
II. -Méthodes d’essais.
A. - Vérification sur chantier.
Les ardoises ne devront pas contenir de pyrite de fer sous fourme de grains dont l’épaisseur dépasse
les deux tiers (2/3) de celle de l’ardoise et situés à plus de trois centimètres (3) des bords ni sous forme de
bandes (rafles transversales ou longitudinales).
Elles auront les dimensions fixées par le Devis Particulier, sous réserve des tolérances suivantes, en
plus ou moins.
- Pour les hauteurs et les largeurs : 5 mm ; les différences entre les dimensions correspondantes de 2
ardoises d’un même lot ne devant pas dépasser 5 mm.
- Pour l’épaisseur 1 millimètre.
Leur flexibilité devra être telle, qu’en plaçant une pièce de monnaie marocaine de cinquante francs en
bronze d’aluminium entre deux plaquettes de 5 x 22, ou puisse faire toucher sans rupture, les bords extrêmes
correspondant aux côtés de 5 cm.
B. - Essais de laboratoire.
Il sera procédé obligatoirement aux essais de gélivité, porosité, définis par la norme française P. 14-
302, à l’essai de perméabilité défini par la norme française P. 31-301, à l’essai de flexion et à la vérification
d’absence de chaux comme il est indiqué ci-après :
Les résultats minima à obtenir sont :
- gélivité : perte de poids inférieur ou égale à 3 % du poids initiale ;
- porosité : inférieur à 1%.
- perméabilité : volume d’eau recueilli en 24 h inférieur à 10 cm3
- flexion : chaque plaquette sera placée sur deux couteaux distants de vingt centimètres (0,20 m) et
chargée en son milieu par un troisième couteau. L’application de la charge se fera d’une façon continue sans
choc, ni à-coup, jusqu’à la rupture.
L’essai sera fait sur quatre plaquettes à l’état sec et sur trois plaquettes complètement immergées
pendant quarante-huit heures (48 h) avant l’essai.
La charge de rupture ne devra pas être inférieure aux valeurs ci-dessous :
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 4,5 mm, échantillon sec : 20 kg 25
échantillon imbibé : 13 kg 50
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 3,8 mm, échantillon sec : 15 kg 50
échantillon imbibé : 6 kg 25
- Pour une épaisseur de l’ardoise de 2,5 mm, échantillon sec : 6 kg 25
échantillon imbibé : 4 kg
- absence de chaux : en déposant une goutte d’acide chlorhydrique sur une ardoise prélevée, on ne
devra pas constater d’effervescence.
~ 284 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
seront régulières, dures non fendues, ni ébréchées, bien saines et exemptes de tout défaut, bien sonnantes
et de tente uniforme, sans aucun gauchissement.
§ 2. - Essais.
Les plaques ondulées et les ardoises d’amiante-ciment seront soumises à des essais en vue de
reconnaître leurs qualités de fabrication et d’en effectuer la réception.
I. - Prélèvements
Chaque fourniture sera répartie en lots de trois mille (3.000) éléments, toute fraction supplémentaire ou
toute fourniture inférieure à 3.000 étant comptée pour un lot.
Il sera prélevé contradictoirement 7 éléments dans chaque lot.
II. -Méthodes d’essais.
A. - Vérification sur chantier.
Les plaques et ardoises devront avoir des dimensions ne s’écartant pas de plus de 3 % de celles
indiquées au Devis Particulier ; toutefois, dans un même lot, la différence entre les dimensions de la plus petite
et de la plus grande plaque ne devra pas dépasser 4%.
L’épaisseur des ardoises d’amiante-ciment ne devra pas être inférieur à quatre millimètres, celle des
plaques ondulées ne sera pas inférieure à six millimètres.
Pour les plaques ondules, la hauteur et la longueur d’onde devront être déterminées de façon à assurer
dans les meilleures conditions, l’écoulement des eaux de pluies, l’étanchéité des recouvrements et la
résistance aux essais définis ci-après.
B. - Essais de laboratoire.
Il sera procédé obligatoirement aux essais de gélivité, définis par la norme française P. 14-302 qui
devront conduire à une perte de poids inférieure à 1% poids initial.
Il sera également effectué des essais obligatoires de perméabilité et de flexion tels que définis ci-après :
a) Essais de perméabilité :
L’éprouvette de perméabilité constitue le fond d’une cuvette dont les bords sont réalisés à l’aide d’un
mastic approprié (mastic bitumineux par exemple) : la cuvette est disposée horizontalement dans un local dont
L’hygrométrie est voisine de 50 à 60 %. Elle est remplie d’eau de façon que toute partie de l’éprouvette
soit recouverte d’au moins 1 cm dans le cas d’une plaque ondulée et d’au moins 3 cm dans le cas d’une
ardoise. Au bout de 24 heures l’éprouvette ne devra laisser apparaître aucune formation, de goutte d’eau sous
la face inférieure.
b) Essais de flexion :
1) Ardoises d’amiante-ciment : l’ardoise essayée reposera sur eux appuis parallèles espacés de 20 cm
et elle devra recevoir sans se rompre une charge de 50 kgs uniformément répartie sur toute la surface
comprise entre les appuis.
2) plaque ondulées : Chaque plaque essayée reposera sur deux appuis parallèles espacés de 1,10 m,
ces appuis étant placés perpendiculairement à la direction des ondes. Elle ne devra pas se rompre sous une
charge atteignant progressivement 300 kgs par mètre linéaire répartie sur une planche de 20 cm de largeur,
dont la longueur correspondra à la largeur de la plaque placée au milieu de la portée.
§ 3. - Interprétation des essais.
Lorsqu’un ou plusieurs des sept éléments prélevés dans un lot n’auront pas satisfait à l’un des essais,
ou procèdera dans les mêmes conditions que ci-dessus, à un nouveau prélèvement des sept éléments qui
seront soumis aux essais dont les résultats auront été défectueux.
Si le résultat de la première contre-épreuve est encore défavorable, le lot sera rejeté, s’il est favorable,
on procèdera à une deuxième contre-épreuve. Si celle-ci est favorable, le lot sera accepté, dans le cas
contraire, le lot sera rejeté.
~ 285 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 286 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L’entrepreneur devra fournir la preuve que les tuyaux ont été essayés en usine à la pression prévue au
Devis Particulier et dans la proportion prescrite par l’architecte, sans avoir été endommagés par des jets d’eau
ou des suintements quelconque.
~ 288 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
5°) Dans les robinets à deux eaux, d’arrêt ou barrage, la surface d’une section en un endroit quelconque
de la veine liquide ne devra pas être inférieure de plus de 10% à la surface de l’orifice d’arrivée. L’indication
du diamètre de ces robinets sera apparente.
6°) le système de fermeture ne devra pas provoquer, sur la canalisation à laquelle il est destiné, de coup
de bélier susceptible de faire monter la pression au double de la pression de service fixé.
7°) les robinets devront avoir l’extérieur poli, limé ou blanchi, et, s’ils sont simplement fondus, ils seront
parfaitement ébarbés, sans rugosité, ni cavité.
Les parties travaillantes devront être parfaitement usinées et fonctionner sans jeu appréciable.
§ 3. - Nickelage, chromage - Le chromage sera effectué après nickelage. L’épaisseur du dépôt
électrolytique sera celle définie dans le tableau ci-après :
- Nickelage normal
Epaisseur nominale en microns
Symbole Revêtement
Du revêtement total Du dépôt nickel sur cuivre
N2 Nickel Supérieur à 2,5
N5 Nickel —5
N 10 Nickel — 10
N C 10 Nickel sur cuivre — 10 Au moins égale à 5
N 20 Nickel — 20
N C 20 Nickel sur cuivre — 20 10
N 30 Nickel — 30
N C 30 Nickel sur cuivre — 30 15
N 40 (1) Nickel — 40
N C 40 (1) Nickel sur cuivre — 40 20
N 50 (1) Nickel — 50
N C 50 (1) Nickel sur cuivre — 50 25
les dépôts de 40 à 50 microns sont utilisés lorsqu’on désire avoir des nickelages exceptionnellement soignés.
- Chromage normal
Symbole Valeur minimum de l’épaisseur moyenne en microns
Cr 1 0,1
Cr 2 0,2
Cr 3 0,3
Cr 5 0,5
Cr 10 0,10
Le Devis Particulier précisera le symbole correspondant aux dépôts prévus pour l’appareillage à fournir,
ainsi que les essais autres que ceux obligatoires : d’adhérence, de dissolution de chromage, de dissolution de
nickelage. Il précisera la référence du type prescrit par rapport aux catalogues des fabricants agréés.
Les prélèvements en vue des essais se feront par des lots de pièces parmi lesquelles l’architecte en
choisira une.
Les essais et les résultats devront être en conformité avec les prescriptions de la norme française A.
91-101.
~ 289 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L’émail recouvrant les appareils devra être lisse et présenter un brillant convenable et uniforme ; sa
couleur devra être régulière.
Les appareils devront être exempts, dans les parties en contact avec l’eau, de fêlures ou de gerçures,
de grains ou d’éclats. Les parties moulurées que les trous pratiqués dans la masse devront présenter des
surfaces bien régulières et sans empâtement.
Les appareils devront être exempts dans leurs parties visibles, de tâches de couleur foncée, verte, bleue
ou brune.
§ 2. - Essais - Les appareils sanitaires pourront être soumis à des essais A cet effet, il sera effectué une
série d’essais sur une pièce par lot d’appareils identiques, chaque lot ne pouvant contenir plus de 50 appareils.
Toute épreuve qui ne remplirait pas complètement les conditions fixées ci-après donnera lieu au rebut
du lot correspondant.
1°) vérification de la résistance aux variations de température :
La pièce d’essai sera soumise à quatre immersions :
— la première dans l’eau bouillante,
— la seconde dans l’eau à 15° C,
— la troisième dans l’eau bouillante,
— la quatrième dans l’eau à 15° C.
La durée de chaque immersion variera de 5 à 15 minutes, suivant les dimensions de la pièces à essayer
; le passage d’une immersion à l’autre sera fait immédiatement.
Aucune craquelure ou fente de doit se manifester.
2°) Essai de sonorité : les pièces seront rapées sur les parois les plus minces à l’aide d’un objet
métallique ; le son rendu devra être clair et prolongé pour ceux en faïence ; mat pour les pièces en grès.
3°) Dureté de l’émail : une partie émaillée sera frottée à la main au moyen de papier de verre neuf, n°
0. Après plusieurs va-et-vient l’émail ne devra présenter aucune rayure et le brillant ne devra pas être terni
4°) Continuité de la couche émail : un pinceau imprégné d’éosine diluée à un pour mille sera passé sur
la totalité de la surface émaillée. On essuiera au chiffon humide après quelques instants de séchage à l’air
libre.
L’éosine ne devra laisser aucune trace permanente de coloration sur les surfaces éprouvées.
Tout appareil non conforme aux spécifications ou présentant un défaut quelconque, dans sa forme, sa
qualité, sa pose ou son fonctionnement, sera immédiatement déposé aux frais de l’entrepreneur qui devra
procéder, sans délai et à ses frais, à son remplacement.
~ 290 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE III
CHAPITRE I. - Généralités
télévision)
~ 291 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE PREMIER
Généralités
ARTICLES 88 A 89
~ 292 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE II
Fondations
ARTICLES 90 A 97
~ 294 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
3°) En béton armé : les prescriptions ci-dessus sont complétées par celles afférentes au béton armé et
indiquées à l’article 111 ci-après.
~ 295 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE III
Chaussées, Cours, Trottoirs
ARTICLES 98 A 103
~ 296 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
rangées et les hauteurs des queues varient progressivement, conformément aux ordres de l’Architecte.
On commencera par poser les boutisses et pavés destinés à limiter le pavage, suivant les alignements
et pentes fixés, ils seront affermis au marteau et leurs joints seront garnis de sable. Les pavés seront ensuite
posé, par rangées, en liaison d la moitié de leur longueur d’une rangée à l’autre, et de six centimètres (0,06
m) au moins. Les joints à la surface n’auront pas moins de dix millimètres (0,010 m), ni plus de vingt-cinq
millimètres (0,025 m).
On placera les pavés à la main sur la forme de sable sans la pioche et on les assujettira solidement à
l’aide du marteau de paveur.
Quand les pavés auront été posés une longueur de dix mètres, on jettera sur leur face du sable avec
lequel on remplira les joints, soit à l’aide de la fiche soit au moyen du balai et de l’arrosage à pleine eau.
Lorsque les joints seront bien garnis, on balaiera la surface du pavage et les pavés seront battus au
refus au moyen d’une hie de vingt kilogrammes (20 kg) tombant de trente centimètres (0,30 m) de hauteur.
Les pavés qui s’écraseraient ou se fendraient par l’effet du battage devront être remplacés par
l’entrepreneur, à ses frais.
Le profil du pavage sera ensuite vérifié à la cerce.
Tout pavés qui serait en contre-bas ou en contre-haut du profil de plus de cinq millimètres (0,005 m)
sera relevé puis remis en place et battu, après addition ou enlèvement de la quantité de sable nécessaire pour
le ramener au niveau voulu.
Après la vérification du battage, l’entrepreneur répandra sur la surface du pavage, une couche de sable
d’un centimètre d’épaisseur (0,01 m) et pendant les huit jours qui suivront, il arrosera ou fichera le pavage de
manière à faciliter l’introduction du sable dans les joints, il balaiera et enlèvera le sable restant à l’expiration
de ce délai.
b) Avec joints au mortier : Quand les pavés devront être rejointoyés au mortier, on aura soin de ne garnir
de sable que les deux tiers de la hauteur des joints, on mouillera les pavés et on y introduira le mortier avec
la tranche de la truelle ; les pavés seront ensuite battus avant que le mortier ait fait prise ; on garnira au besoin
les joints et on les resserrera fortement à la truelle.
La surface sera recouverte d’une couche de sable d’un centimètre (0,01 m) d’épaisseur.
c) Avec joints à l’asphalte : On procèdera comme pour le rejointement au mortier pour la pose des
pavés. Puis on chauffera les pavés et on coulera dans les joints le mastic bitumineux en lui laissant dépasser
l’arête des pavés. On resserrera ensuite les joints d’abord à la spatule de bois, puis avec un fer chaud, de
manière à supprimer tout bourrelet ou ressaut.
§ 2. — Pavés mosaïque.
Le pavage sera constitué par des bandes juxtaposées formées elle-mêmes par des « ranges » de pavés
disposées suivant des arcs de cercles orthogonaux qui auront un rayon de 1 m environ et une corde d’environ
1 m 50 (cette code donne la largeur de la bande). D’une « range » à l’autre la découpe des pavés sera bien
assurée.
Les « ranges » d’une bande recouperont celles des bandes placées à droite et à gauche sous un angle
droit ou légèrement obtus.
La surface à paver sera partagée en bandes de façon que le long des caniveaux le pavage se termine
par des demi-ranges.
En principe, le long des bordures elles seront arrêtées par deux rangs de pavés ‘échantillon placés
longitudinalement.
Le pavage sera exécuté sur une forme de 0 m 15 moins d’épaisseur posée sur sol bien draîné.
Cette forme sera en béton sec à consistance de terre humide du tableau figurant à l’art. 32, dosé à 200
kg de ciment (CLK 160-250 de préférence), soigneusement damée et profilée suivant les pentes à obtenir.
Sur prescription du Devis Particulier la forme en béton pourra être remplacée par une forme posée à la
main (hérisson) de 0,15 m d’épaisseur fortement cylindrée.
Les pavés seront posés sur la forme par l’intermédiaire d’une couche de sable fin tamisé. Si la forme
est en béton, cette couche de sable aura l’épaisseur prescrite par le Devis Particulier, elle sera arrosée et
fortement damée.
Les pavés seront ensuite battus à la hie ou cylindrés avec un cylindre léger puis, dans le cas où les
joints sont prévus au sable, les pavés seront sablés, balayés et arrosés jusqu’à ce que les joints soient bien
garnis, ces joints ayant une largeur aussi réduite que possible et que en tout cas ne devra pas dépasse 0,01 m.
~ 297 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Suivant les prescriptions du Devis Particulier les joints pourront aussi être remplis avec une coulée de
mortier de ciment Portland à 650 kg/m3 ou avec une émulsion de bitume de 5 à 6 litres par m².
B. — Revêtement
Les revêtements des trottoirs seront s’il y a lieu exécutés suivant les prescriptions du Devis Particulier :
— soit en dallage en pierre, — soit en béton bitumineux,
— soit en carreaux de ciment comprimé, — soit par tout autre procédé.
— soit en asphalte,
~ 298 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE IV
Maçonneries diverses et gros-œuvre
ARTICLES 104 A 134
~ 299 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 300 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chaque couche sera fortement comprimée, de manière que la masse soit bien compacte et bien
homogène et qu’elle épouse tous les angles des coffrages après son exécution ; pendant la durée fixée par
l’architecte, le béton sera recouvert de sable, de paillassons ou de sacs jointifs qu’on arrosera aussi
fréquemment qu’il sera nécessaire pour entretenir une humidité constante, ou protégé par une couche de
peinture spéciale s’opposant à l’évaporation de l’eau du béton.
Après achèvement, le béton devra présenter des arêtes vives, des profils bien nets, conforme aux
dessins.
Les parements vus devront être parfaitement réguliers, sans vides, ne laissant apparaître aucune pierre
qui ne soit enrobée de mortier. Les surfaces défectueuses seront recouvertes en totalité par les soins de
l’entrepreneur et à ses frais, d’un enduit au mortier gras de ciment.
c) Mise en œuvre dans l’eau : on procèdera d’abord à l’aide de racloirs en fer, au nettoyage du fond de
fouille de façon à amener à l’extrémité de celle-ci les vases qui seront enlevés avec des écopes ou à la drague
à main.
Lorsque la hauteur de béton sera inférieure à 0,80 m l’immersion du béton se fera à talus coulant.
On déchargera sur le bord une masse de béton qu’on pressera de manière à la glisser doucement sur
l’eau. On chargera ensuite le bord du massif, de manière à ce que le bourrelet obtenu épande le talus, par
mouvements doux, jusqu’au parfait remplissage de la fouille.
Chaque couche de béton devra s’avancer régulièrement comme d’une seul pièce, en présentant un
talus sur lequel les vases et laitances lisseront jusqu’au fond de la fouille. Le travail devra être conduit
rapidement.
En avant de l’atelier d’immersion, ou placera des ouvriers qui, avec des raclettes et de larges balais,
nettoieront avec soin et par des mouvements doux le sol es fondations au pied du béton, et entraîneront les
vases et les laitances que les dragueurs enlèveront en dehors de l’enceinte es fondations. Au commencement
de chaque reprise, des ouvriers munis de balais nettoieront de la même façon la surface du béton
précédemment coulé.
Quand la hauteur d’eau excèdera 0,80 m on évitera le délavage du béton en procédant à l’immersion
au moyen de caisses dont le modèle aura été agréé par l’architecte et qui seront descendues par un treuil
jusque sur le fond.
Le béton pourra être également immergé au moyen de trémies ou de tubes, à charge par l’entrepreneur
de faire agréer les dispositifs et le mode d’emploi de ces appareils.
d) Décoffrage : Il ne sera procédé au décoffrage et aux enlèvements des étais qu’à l’expiration des
délais déterminés par l’entrepreneur, sous sa responsabilité, pour chacune des opérations, en tenant compté
des résistances du béton fabriqué, du taux de travail adopté dans les calculs et de la destination des travaux.
Ces détails devront être approuvés, au préalable par l’architecte. Les opérations seront effectuées sans chocs.
Si au décoffrage, il se produit des fissures et des déformations de nature à compromettre l’aspect et la
solidité de l’ouvrage, l’entrepreneur sera tenu de procéder d’urgence, à ses frais, risques et périls, aux
réparations nécessaires si elles sont possibles ou, sinon, à la démolition et à la reconstruction de l’ouvrage.
Dans ce dernier cas, l’Entrepreneur sera tenu de présenter de nouveaux plans rectifiés accompagnés des
notes de calculs correspondantes ; ces plans et notes de calculs seront adressés à l’Architecte dans les
mêmes conditions que précédemment et l’Architecte pourra se réserver le même délai pour les approuver ou
faire connaître ses nouvelles observations ; les retards qui pourraient être ainsi apportés à l’approbation des
plans d’exécution ne pourront en aucun cas être imputables à l’administration et l’Entrepreneur en subira seul
toutes les conséquences, Pendant la période de vérification des plans d’exécution, l’Entrepreneur pourra être
invité à fournir toutes explications orales ou écrites que l’architecte jugera bon de lui demander.
Lorsque l’Entrepreneur aura reçu notification de l’approbation d’un plan d’exécution, il devra, dans un
délai de cinq jours, faire parvenir à l’Architecte, trois exemplaires de ce plan établi en conventionnelles de la
normalisation.
Le visa donné aux dessins d’exécution n’atténuera en rien la responsabilité de l’entrepreneur
§ 3. - Coffrage et échafaudages - Les coffrages et échafaudages seront exécutés comme il est spécifié
ci-dessus pour les ouvrages en béton de ciment.
§ 4. - Façonnage et arrimage des armatures - Les armatures constituées par des aciers définis au
Chapitre 1 ci-dessus, seront façonnées à froid ou à chaud pour les aciers de nuance dure seulement et dans
ce dernier cas, on prendra toutes dispositions pour éviter la surchauffe.
Les armatures auront exactement les formes prescrites ; à la mise en place, elles seront propres, sans
trace de rouille adhérente, de graisse, ou de peinture.
Elles occuperont exactement, les emplacements prévus aux d’exécution.
Les écarts tolérés dans la position de chaque armature ne dépasseront pas la moitié de son diamètre
ou de son épaisseur et ne devront, en aucun cas, être supérieurs à six millimètres (0,006 m). L’entrepreneur
devra établir, à ses frais, les liaisons et les cales de béton nécessaires pour obtenir ce résultat. Les cales en
béton seront tolérées au contact des coffrages.
Les armatures longitudinales seront autant que possible d’une seule longueur.
Lorsqu’on emploiera, comme armature, des aciers profilés, l’Entrepreneur prendra des précautions
spéciales pour obtenir un enrobage et une adhésion parfaite sur tout le périmètre et notamment dans les
angles rentrants.
Les sabots des pieux et les fourrures diverses seront solidement reliés au corps de la pièce.
§ 5. - Vérification des armatures - Pour permettre à l’architecte de constater la mise en place convenable
des armatures et d’établir le procès-verbal correspondant, l’Entrepreneur devra prévenir l’architecte de la date
du coulage du béton au moins 5 jours à l’avance.
§ 6. - Mise en place du béton - Lorsque le mode de mise en place du béton n’aura pas été fixé par le
Devis Particulier, l’entrepreneur, aura le libre choix, du système à appliquer ; bétons simplement pilonnés,
tassés mécaniquement, coulés, vibrés, pervibrés etc. il devra préalablement à toute commande de matériel et
à tout commencement d’exécution, faire connaître les dispositions qu’il se propose d’adopter, par un mémoire
détaillé remis à l’architecte dans les délais qui seront fixés par le Devis Particulier.
L’Entrepreneur sera tenu de fournir, soit au début, soit au cours des travaux, toutes les justifications
supplémentaires qui seraient requises par l’Architecte.
Nonobstant l’acceptation de ces propositions, et nonobstant aussi la surveillance de l’Architecte et de
ses délégués, l’entrepreneur restera responsable de toutes les conséquences des dispositions adoptées. Les
modifications prescrites par l’Architecte ne pourront avoir pour effet de dégager le responsabilité de
l’Entrepreneur sauf en ce qui concerne les inconvénients et les dangers résultant de ces modifications qui
auront été signalés par observations écrites et motivées avant tout commencement d’exécution et dans un
délai de dix jours au plus, après notification de l’ordre de service correspondant.
L’Entrepreneur prendra les précautions nécessaires pour que les armatures ne se dérangent pas
pendant la mise en place du béton et pendant son pillonnage.
Le béton devra être parfaitement lisses, sans creux ni saillies.
Les parements désignés sous le nom de parements fins seront sur l’épaisseur indiquée par le Devis
Particulier, confectionnés avec un béton spécial qui sera mis en place en même temps que le béton ordinaire
formant corps des pièces.
On réduira le plus possible les interruptions de travail pendant le bétonnage.
Les surfaces de reprise que la marche normale du travail permet de prévoir seront disposées
méthodiquement et pourvues, s’il y a lieu, des armatures spéciales qui leur seraient nécessaires. Pour les
reprises accidentelles, on s’efforcera de disposer les surfaces de raccords dans les régions et suivant les
~ 303 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
directions pour lesquelles les efforts de traction demandés au béton sont les plus faibles.
A chacune des reprises, on nettoiera à vif la surface de l’ancien béton, on y fera au besoin des
repiquages et on mouillera très longtemps et très abondamment afin que le béton ancien soit bien imbibé
avant d’être mis en contact avec du béton frais.
En temps de gelée, le bétonnage sera interrompu, si l’on ne dispose pas de moyens efficaces pour
prévenir les effets nuisibles du froid. A la reprise du travail, on opérera la démolition de tout ce qui aura été
endommagé, puis on procèdera comme dans le cas d’une reprise après interruption de travail.
Le béton sera tenu à l’abri de la pluie et du soleil jusqu’à ce qu’il ait suffisamment durci. On y entretiendra
pendant le temps fixé par l’architecte l’humidité nécessaire pour assurer la prise dans de bonnes conditions,
soit par arrosage, protection par sacs, nattes, etc. ou par l’application d’une couche de peinture spéciale
s’apposant à l’évaporation de l’eau du béton. Pour le béton de ciment sur sulfaté ces précautions ont une
importance particulière.
Les pièces qui seraient moulées à part devront, une fois mises en place, se relier parfaitement avec les
parties voisines.
§ 7. - Prescriptions particulières pour les pieux de béton armé - Les pieux et palplanches en béton armé
ne devront présenter aucune surface de reprise, chaque pieux et palplanche portera une marque indiquant la
date de la fin de sa fabrication.
Les pieux et palplanches ne pourront être battus qu’après vérification par l’architecte, et après
l’expiration d’un délai qui sera fixé par l’Architecte.
Après battage, les têtes des pieux et palplanches seront s’il y a lieu recépées et dégarnies de béton sur
la longueur nécessaire pour assurer une liaison parfaite avec les autres parties de la construction.
main, de manière à les faire glisser jusqu’à ce qu’ils rencontrent un appui résistant, puis frappés et tassés
avec le manche du marteau jusqu’à ce qu’ils aient une assiette solide et que le mortier reflue dans les joints.
Les intervalles qui resteraient sur parements cachés entre les moellons, seront garnis avec des éclats
noyés dans le mortier et solidement assujettis. Les joints ne devront pas avoir plus de 0,03 m d’épaisseur.
Il sera exécuté pour liaison des parements un lancis de 0,40 m de queue, par carré de parement.
L’assise correspondant à une retraite ou devant recevoir une assiette de nature différente ou une dalle
armée, devra toujours être formée, dans le voisinage des parements, de larges moellons plats, on ne tolèrera
pas de débris de remplissage.
Les parements de murs en élévation seront montés d’aplomb bien parallèle entre eux et bien dégauchis
dans toute leur étendue.
Les angles saillants ou rentrants seront nets.
Les arêtes seront formées par des moellons sont deux faces contigües seront parementées ; elles ne
devront jamais présenter de flèche supérieure à deux centimètres (0,02 m).
Pour tous les parements destinés à être appuyés aux terres et dans les maçonneries exécutées en
pleine fouille, les joints du côté des terres seront, au fur et à mesure de l’exécution des maçonneries, garnis
avec soin de mortier bien serré de telle sorte qu’il n’existe aucun vide.
Pour les murs d’épaisseur inférieure à 0,40 m il sera placé trois parpaings par mètre carré de parement.
~ 305 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L’Architecte pourra autoriser la pose de la pierre de taille sur cales ; dans ce dernier cas, les lits seront
remplis de mortier à la fiche et les cales devront être enlevées immédiatement après la pose, pour laisser les
pierres reposer sur le mortier.
~ 306 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 307 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
longueur appliquée en tous sens ne fasse pas ressortir de flaches de plus de 0,015 m.
b) Enduit dressé (exécuté au bouclier et dressé à la règle).
La surface obtenue devra être d’apparence régulière, bien unie et d’une planitude telle qu’une règle de
2 m de longueur, appliquée suivant toutes les directions ne fasse pas ressortir de flaches d’une profondeur
supérieur à 0,01 m.
c) Enduit parfaitement dressé et de teinte sensiblement uniforme.
La surface obtenue, de teinte sensiblement uniforme, devra être sans gauchissement et d’une planitude
telle qu’une règle de 2 m de long appliquée suivant les directions ne permette pas de constater de flaches ou
bosses de plus de 0,0025 m. les arêtes seront bien droites.
d) Traitement spécial après dressement.
S’il y a lieu, le traitement de la couche de finition après dressement sera exécuté suivant l’apparence
finale à obtenir, définie au Devis Particulier.
C) Couche de finition des enduits granuleux.
a) Crépi tyrolien (ou mouchetis).
L’application du mortier de finition sera faite en trois passes successives au minimum, à l’aide d’un balai
ou d’une machine spéciale.
b) Crépi rustique à la truelle.
Même exécution que ci-dessus, le mortier de finition étant projetée à la truelle.
§ 3. - Enduit de mignonnette lavée et enduits analogues.
L’application sera faite par panneaux d’une surface telle qu’il ne puisse se produire de fissures dues au
retrait. Ces panneaux seront déterminés par des joints intéressant l’épaisseur totale de l’enduit (sous-couche
et couche de finition) et qui seront ménagés au moyen de règles servant également au dressement de la
surface, ces règles ayant la dépouille nécessaire à leur enlèvement ultérieur.
L’épaisseur totale de l’enduit, y compris la sous-couche, sera de 0,03 m environ, la couche de finition
ayant une épaisseur de 0,015 à 0,020 m suivant le grain de la mignonnette qui peut être pris de 0,005 à 0,015
m.
Après dressement, la couche de finition sera frappée au bouclier, puis traitée par lavage suivant
l’apparence finale recherchée.
Les arêtes des joints ne devront présenter ni écorchures, ni épaufrures.
Des enduits analogues pourront être exécutés, suivant les mêmes principes, avec des grains de
dimensions supérieures (gravillons jusqu’à 0,025 et même cailloux de grosseurs différentes).Toutes indication
utiles étant alors fixées au Devis Particulier.
§ 4.- Mortiers pour enduits.
Le Devis Particulier fixera la composition des mortiers (nature et provenance du liant, dosage, etc…)
Les liants pour couches de finition des enduits sur parements extérieurs vus seront choisis parmi ceux
de teinte claire et ne tachant pas la pierre ; l’emploi de ciment de laitier C.L.K. ou C.L.X., de fer C.F. , de haut-
fourneau C.H.F. , est interdit pour les parements vus.
Dans le cas où le Devis Particulier n’aurait pas fixé la nature et la provenance du liant, l’entrepreneur
soumettra à l’acceptation de l’architecte, avant toute exécution, le produit qu’il se propose d’employer.
~ 308 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La surface sera terminée par enduit au plâtre fin, gâché serré, passé à la truelle sur le dressage déjà
exécuté, ou sur la paroi brute.
Les surfaces des parements vus seront parfaitement planes, bien dégauchies, d’aplomb et bien lisses.
Les arêtes d’intersection des surfaces planes seront vives et parfaitement rectilignes.
L’addition dans le plâtre de sable, de débris de mortier ou de détritus quelconques est formellement
interdite et entraînera le refus des travaux.
§ 2. - Sur plafonds.
1°) Plafond sur lattis bois ou roseaux : le lattis bois comportera des lattes clouées à intervalle minimum
de 0,01 m sur les solives ou sur les lambourdes que l’on délardera pour obtenir une surface régulière.
Le lattis roseaux comportera des roseaux entiers ou refendus, assemblés par fils galvanisés, cloués par
panneaux sur les solives ou lambourdes.
Sur le lattis ainsi préparé et préalablement mouillé, on projettera au bali ou à la taloche, sur toute
l’étendue du plafond, du plâtre gros gâché clair. Sur ce gobetage ou appliquera en une ou deux fois une
première couche de plâtre gros, en ayant soin d’appuyer très fortement sur la taloche de manière à faire
remonter le plâtre dans les joints pour forment bourrelet au-dessus du lattis. Cette couche devra présenter
une épaisseur de 0,01 m sur la face inférieure du lattis, elle sera parfaitement dressée avant la prise avec le
champ de la truelle de manière à offrir à la vue un parement de niveau dans tous les sens, sans tache ni
gerçure ; les angles formés avec les murs ou cloisons devront être d’une régularité parfaite.
Dès que cette première couche de plâtre gros sera sèche on appliquera une couche de plâtre fini, de 3
mm d’épaisseur. Le parement sera bien uni, d’un blanc uniforme, sans tâche, fissure, ni apparence de reprise.
2°) Plafonds sur lattis divers :
a) Métal déployé, grillage gantois, etc. les treillis devront être parfaitement tendus et fixés. L’exécution
du plafond sera la même que celle sur plafond lattis bois, sauf le gobetage qui sera exécuté au mortier de
ciment avec tout le soin voulu pour éviter tout contact du métal et du plâtre.
b) Lattis mécanique, lattis « christin » nattes en bambou et similaires, lattis « francer », etc. ces
matériaux devront être également posés parfaitement tendus et fixés. L’exécution du plafond sera la même
que celle du plafond sur lattis bois.
3°) Plafonds sur hourdis et sur béton armé. Les plafonds seront exécutés comme les enduits au plâtre.
Dans tous les cas ci-dessus, les parties courbes, congé, quart de cercle de raccordement, accords divers, etc.
devront être de profil parfaitement net et régulier.
§ 2.- Ornements en plâtre et stuc - On exécutera pour chaque ornement ou partie d’ornement à réaliser
un modèle en plâtre soigneusement conforme au dessin remis à l’entrepreneur. On passera ce modèle à
l’huile, puis au talc, de façon à faciliter le démoulage ultérieur.
Le modèle ainsi préparé sera enfermé dans une chape également en plâtre, armée de bois, pouvant
s’ouvrir facilement et de dimensions telles qu’un intervalle de quelques centimètres subsiste partout entre ses
parois intérieures et la surface du susdit modèle ; puis par des trous aménagés à sa partie supérieure, on
laissera couler de la gélatine bouillante de façon qu’elle s’adapte à toutes les cavités du moule.
Une fois cette gélatine refroidie, la chape sera retournée et le modèle retiré, et sur la surface de gélatine
on étendra d’abord une première couche de plâtre à mouler de haut millimètres (0,008 m) d’épaisseur qui sera
passée au balai, soigneusement étalée, enfin une seconde couche de plâtre identique à la première, la filasse
placée entre les deux couches de plâtre constituant une armature, cette armature sera complétée quand
l’architecte estimera que les dimensions de l’ornement l’exigent, par de petites traverses en bois ligaturées
d’étoupes et noyée dans le plâtre.
La pose des ornements ainsi obtenus sera faite à l’aide de clous galvanisés, les joints étant calfeutrés
au plâtre, puis on lissera les surfaces de manière à faire disparaître les aspérités, bavures et traces de raccords
et à la rendre parfaitement polies et régulières.
~ 309 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 310 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
sans jarrets ni flaches ; ils seront ajustés d’onglet dans les angles vifs et présenteront des formes très
régulières dans les parties en courbes sans former de joints supérieurs à deux millimètres (0,002 m).
Une fois le revêtement terminé, on procèdera au nettoyage en enlevant d’abord au balai et à grande
eau les souillures, après avoir gratté et enlevé les gravois ou les dépôts à la pierre de grès tendre, par petites
parties et en lavant à l’eau claire jusqu’à obtenir une surface nette, on répandra de la sciure de sapin humide
que l’on fera circuler sur tout le revêtement puis on balaiera et sèchera avec un ligne. On n’emploiera à aucun
moment de l’eau acidulée.
~ 312 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
2
La forme flottante est constituée par une dalle de béton maigre de 4cm d’épaisseur au moins séparée du support par une
couche de sable fin de 1 cm d’épaisseur.
~ 313 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
m x 0,40 m jusqu’à profondeur maximum de 0,50 m) leurs dispositions (constitution, étanchéité, dimension,
fermeture, etc.) seront soumis à l’agrément de l’Architecte avant tout commencement d’exécution, afin de
réserver le cas échéant les possibilités de visite et le nettoyage facile des canalisations.
Le radier des regards ne comportera pas de chambre à sable, mais une ou plusieurs cunettes hemi-
cylindriques ou tronconiques, raccordant les différentes canalisations et assurant un écoulement sans
stagnation.
§ 3. - Exécution des fouilles et pose des tuyaux - Les tranchées pour la pose des canalisations
d’évacuation des eaux seront établies d’après les profondeurs fixées au Devis Particulier ou aux plans
approuvés par l’Architecte, compte tenu de la fondation et du lit de pose.
Les parois seront descendues verticalement et les fouilles seront étayées, s’il y lieu, au fur et à mesure
de leur approfondissement.
Le fond de la tranchée sera réglé exactement suivant la pente prévue et en réservant les niches
nécessaires à la confection des joints ; s’il est déblayé au-delà des dimensions prescrites les vides seront
remplis avec du sable compacté. Avant de mettre les tuyaux en place, leur assise sera préparée de la manière
suivante :
1°) Si le sol est constitué par des sables ou des terrains sableux non boulants, il ne sera procédé à
l’interposition d’aucun matériau.
2°) Si le sol est constitué par des terrains non sableux, non boulants, il sera établi sur le fond de la fouille
un lit de pose en sable. L’épaisseur de ce lit arasé au niveau du fil d’eau du tuyau sera égale à l’épaisseur du
tuyau plus cinq centimètres.
Les différents lits de pose définis ci-dessus régneront sur toute la largeur de la tranchée.
Au droit de chaque joint, le fond de la fouille sera approfondi de façon que le tuyau porte sur toute la
longueur de la génératrice inférieure et il sera ménagé une niche suffisamment spacieuse pour assurer la
bonne exécution du joint.
§ 4.- Exécution des joints- Le Devis Particulier spécifiera le type de joint exigé, lequel sera exécuté
conformément aux prescriptions ci-après :
a) Joints à collets : les joints entre tuyaux et collets seront exécutés au mortier gras de ciment.
L’emboîtement et le bout mâle étant garnis de mortier, l’emboutage sera réalisé en ayant soin de caler
l’extrémité du bout mâle, de façon que les tuyaux soient parfaitement centrés.
Les bavures de ciment à l’intérieur de la canalisation seront enlevées à l’aide d’un écouvillon.
Le joint sera terminé en refoulant dans l’emboîtement une quantité de mortier un peu plus grande que
celle nécessaire pour le remplir ; l’excédent formera à l’arrière de l’emboîtement un petit solin que sera lissé
soigneusement pour parer le joint.
En aucun cas, ces joints ne devront être « coulés ».
b) Joints à bagues mobiles préfabriquées : les joints seront exécutés dans les mêmes conditions que
les joints à collets fixes en ayant soin centrer parfaitement la bague par un calage provisoire.
c) Joints lissés : ils seront exécutés par un lutage au mortier gras de ciment. Ils seront bien remplis et
lissée avec soin à l’intérieur.
En aucun cas, ces joints ne seront « coulés ».
La largeur du bourrelet sera de cinq centimètres (0,05 m) suivant génératrice du tuyau ; son épaisseur
sera au moins égale à celle du tuyau, sans toutefois, pouvoir être inférieur à 3 centimètres (0,03 m).
d) Joints à bagues coulées en fouille : L’armature métallique de la bague étant enfilée autour des abouts
de tuyaux avant leur mise à joint, et les tuyaux accolés, on ramènera l’armature à chevale sur joint et on la
centrera parfaitement.
Après montage sur l’ensemble d’un moule formant coquille, on coulera dans ce moule un mortier gras
de ciment en prenant la précaution d’assurer le tassement du mortier, et l’enrobement satisfaisant de
l’armature par vibration du moule, au maillet ou par tout autre moyen.
e) Joints à la corde et aux produits bitumineux : le bout mâle du tuyau sera engagé à fond dans
l’emboîtement de celui que le précède et sera calé pour que l’intervalle compris entre la surface extérieure et
la parois intérieure de l’emboîtement soit régulier et qu’ainsi le joint ait une épaisseur constante.
Ce même bout, badigeonné au préalable, de goudron ou de bitume sera entouré avec la corde
imprégnée de goudron ou de bitume que sera matée soigneusement à refus dans le fond de l’emboîtement,
au fur et à mesure de son enroulement et ce que le tiers environ de l’emboîtement soit garni (le vide ainsi
aménagé est destiné à recevoir le mastic bitumineux).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Ce mastic sera préalablement chauffé pour être rendu fluide et sera ensuite coulé en une seule fois.
Les principales caractéristiques du mastic bitumineux employé seront les suivantes :
- point de fusion de 80 à 90° C.
- proportion de bitume pur : 95 %.
f) Joints à la corde et au mortier de ciment : la mise en place des tuyaux étant effectuée comme indiquée
ci-dessus (paragraphe e) la corde sera matée soigneusement à refus dans le fond de l’emboîtement et de vide
restant sera rempli au mortier gras de ciment sec et soigneusement mâté.
g) Tout autre type de joint devra être soumis à l’agrément de l’Architecte.
Tous les joints devront être protégés pendant la prise contre une dessiccation trop rapide.
§ 5.- Essais d’étanchéité de la canalisation en place - Le Devis Particulier indiquera la pression
maximum à laquelle seront effectués les essais d’étanchéité de la canalisation en place, essais qui seront
effectués avant remblaiement.
Les essais seront opérés à l’eau sur des tronçons de canalisation allant de regard à regard. Les essais
des collecteurs porteront sur des tronçons d’une longueur totale au plus égale au dixième de la longueur totale
de la canalisation. Si un essai révèle des fuites, l’entrepreneur devra refaire les joints défectueux puis procéder
à un nouvel essai du tronçon éprouvé. Si plus d’un essai sur cinq révèle des fuites les essais pourront être
multipliés au gré de l’architecte, jusqu’à parfait étanchéité.
A défaut de prescription du Devis Particulier pour fixer la valeur de la charge d’essai, les deux extrémités
du tronçon à essayer étant tamponnées et un regarde étant compris dans le tronçon on appliquera par
l’intermédiaire du regard une charge maximum de 0,50 m d’eau ; aucune fuite apparente ne devra être
constatée.
Les essais seront effectués en présence de l’architecte ou de son délégué.
§ 6. -Remblaiement des fouilles - La tranchée de canalisation ne pourra être remblayée qu’après
autorisation de l’Architecte.
Ce remblaiement sera exécuté :
a) à la partie inférieure des tranchées et jusqu’à vingt centimètres (0,20 m) au-dessus de la canalisation
avec de la terre meuble tamisée, arrosée et soigneusement, notamment sur les flancs des tuyaux de manière
à réaliser un bourrage complet entre le fond de la fouille, ses parois et le tuyau.
b) au-dessus, le remblaiement pourra être effectué soit par couches de vingt centimètres (0,20 m)
arrosées et compactées, soit par déversement sur la hauteur de la fouille sans pilonnage avec arrosage massif
exécuté suivant les ordres de l’Architecte. L’eau destinée à l’arrosage sera fournie par l’entrepreneur chargé
de l’amener à pied d’ouvre et de la répandre.
Dans le cas où le tuyau devrait être posé à une profondeur supérieur à quatre mètres ou serait soumis
à des pressions exceptionnelles, le remblaiement devrait être effectué avec un soin particulier. Tout
déversement brutal à la benne, sur le tuyau, sera interdit et l’on devra laisser couler le remblai après avoir
exécuté un bourrage.
L’outil de compactage sera la dame de dix kg (10 kg) de tout autre dispositif donnant un résultat
équivalent.
Le Devis Particulier pourra prévoir un remblaiement soigné par couches de trente centimètres (0,30 m)
maximum, avec utilisation d’un outil de compactage mécanique agréé par l’Architecte.
Les mottes de terre seront brisées et les déblais pierreux répartis à la main, de manière à ne laisser
aucun vide. Les déblais rocheux ou graveleux seront réservés pour être utilisés dans la partie supérieure des
tranchées ou servir de dépôt sur l’ordre de l’Architecte.
Si les déblais extraits ne sont pas de qualité suffisante pour être utilisés, le remblaiement sera réalisé
sur ordre de l’Architecte, avec des matériaux d’apport dont la fourniture à pied d’œuvre ainsi que l’enlèvement
des déblais qu’ils sont destinés à remplacer, seront payés à l’entrepreneur dans des conditions à débattre par
l’Architecte.
Sauf prescription contraire du Devis Particulier la réfection de l’empierrement et du revêtement
superficiel des chaussées ou trottoirs non situés non sur les voies publiques, restent à la charge de
l’entrepreneur.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE V
Charpente et menuiserie bois, quincaillerie
ARTICLES 135 A 145
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Dans les ouvrages d’assemblage, les mortaises et les tenons seront bien ajustés et affleurés, aux
parties d’angle les coupes devront être franches, parfaitement raccordées et à joints parfaits.
Tous les travaux de menuiserie devront être exécutés et parachevés de manière à ne présenter de
trace de bavures sur aucune de leurs parties. Le ponçage pourra être prescrit au besoin pour faire disparaître
les légères bavures qui se présenteraient dans les raccords des moulures.
Dans les différents ouvrages assemblés, à joints plats ou à rainures et languettes, les lames devront
être de largeur uniforme sur toute leur longueur et se joindre d’une manière parfaite sur toute leur étendue.
Les têtes des clous, s’il vient à en être placés, devront être, sur les parements vus, chassées sur une
profondeur de 2 mm.
Au droit des conduits de fumée, les menuiseries devront être à 0,20 m au moins de la face intérieure
du conduit.
Il ne sera jamais toléré, dans les ouvrage de menuiserie, l’emploi de pièces rapportées, de cales,
pointes, vis ou mastic pour cacher des vices ou es malfaçons.
Les menuiseries devront être présentées à l’examen de l’Architecte avant la pose de la couche de
peinture d’impression.
Après cet examen, elles recevront à l’atelier une couche d’impression si elles sont destinées à être
peintes.
Ces travaux sont à la charge de l’entrepreneur de menuiserie.
La mise en place des menuiseries sera faite par l’entrepreneur de menuiserie avec précaution de telle
sorte que les enduits et parements voisins ne soient ne soient pas dégradés. Les pièces seront parfaitement
fixées. Les parties mobiles présenteront un jeu suffisant pour permettre un fonctionnement correct.
Les bâtis, poteaux, contre-bâtis, huisseries, semelles, etc. seront livrés sur le chantier par le menuisier
à l’entrepreneur de maçonnerie, munis de tous les repères nécessaires à leur mise en place, des dispositifs
de scellement (pattes, broches etc.) et des dispositifs de protection. Le réglage et le scellement seront
exécutés par les soins et sous l’entière responsabilité de l’entrepreneur de maçonnerie.
Tous les ouvrages ou parties d’ouvrage qui présenteraient des vices de construction ou des défauts
dans la qualité du bois, seront refusés et refaits au compte du menuisier même s’ils étaient déjà posés au
moment où l’architecte les découvrirait, et ce sur simple ordre de service de l’architecte.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE VI
Ouvrages métalliques, ferronnerie
ARTICLES 146 A 154
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
IV. - Scellements.
Les ouvrages seront fixés dans un aplomb parfait et avec soin, de manière à ne pouvoir se déplacer
pendant l’exécution des scellements assurés par l’entrepreneur de maçonnerie.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
III-Spécifications particulières aux rideaux métalliques. Persiennes en fer ou alliages légers et rideaux
roulants.
§ 1.- Les rideaux métalliques en tôle plate, ondulée ou striée seront d’épaisseur uniforme, d’un bel
aspect, sans criques, ni bavures, parfaitement plans.
Les tôles ondulées, galvanisées ou non, répondront aux spécifications de la norme française A. 46-320.
L’acier mis en œuvre sera un acier de qualité spéciale dite « pour fermeture roulante ».
Les systèmes de mouvement et leurs accessoires seront conformes dans toutes leurs dispositions aux
dessins notifiés par l’architecte ou agréés par lui.
§ 2 - Les persiennes en fer et alliage seront également sans criques ni bavures, parfaitement planes et
conformes aux prescriptions du Devis Particulier ; les épaisseurs prévues seront rigoureusement observées
et il ne sera accordé aucune tolérance pour les différences de poids en moins. Les systèmes de fermeture à
la main ou à la manivelle, seront préalablement agréés par l’architecte, d’après les échantillons déposés dans
ses bureaux.
Seront refusées toutefois les soudures qui présenteraient l’un des défauts suivants : manque de
pénétration, amorce de cassure, collage, caniveaux sur les bords des soudures, dénivellation des bords,
surcharge ou manque de métal, oxydation du carburation.
Les coupes des pièces métalliques au chalumeau seront nettes, sans reprises, sans fusion des arêtes,
ni oxyde soudé à la base, ni creux, ni affouillement.
§ 4. - Les ouvrages seront exécutés avec le plus grand soin. Les assemblages seront parfaitement
ajustés ; les profilés seront bien dressés, sans jarrets ni cassures ; les tôles et plats seront bien plans.
Les profils seront exactement ceux demandés. Le nombre et le diamètre des rivets, les dispositions des
soudures seront en rapport avec les efforts qu’elles subissent.
Dans les ouvrages de ferronnerie et sur les parements des ouvrages de serrurerie devant présenter un
caractère soigné ou décoratif, les têtes des rivets seront fraisées.
Les tête des rivets fraisés et les soudures seront blanchis à la lime et parfaitement affleurées.
§ 5. - Les ouvrages seront exécutés suivant les indications des dessins et les prescriptions du Devis
Particulier d’après les plans d’exécution dûment approuvés par l’Architecte.
Ces plans seront produits dans les conditions fixées à l’article 146 ci-dessus.
§ 6. - L’Architecte pourra exiger pour les assemblages, pliages, soudures, rivetages, des échantillons
de constructeur, ainsi que des modèles des différentes parties d’ouvrages et jusqu’à concurrence d’une valeur
de 2% du prix correspondant du détail estimatif, le surplus étant facturé à l’administration aux prix prévus au
bordereau des prix pour ces ouvrages.
§ 7. - Pose - L’Architecte ne permettra pas la pose des ouvrages dont le poids serait inférieur à celui
agréé ou qui présenteraient des différences de dimensions ou des défauts de matière.
Les ouvrages seront fixés dans un aplomb parfait et avec soin, de manière à ne pouvoir se déplacer
pendant l’exécution des scellements assurés par l’entrepreneur de maçonnerie.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE VII
Toitures : Terrasses, couvertures diverses, etc.
ARTICLES 155 A 172
A. -Définitions.
Les terrasses accessibles seront celles susceptibles de recevoir une circulation courante.
Les terrasses inaccessibles seront celles susceptibles de recevoir une circulation accidentelle et
discontinue, à l’occasion de nettoyage ou de menus entretiens (cheminées, gargouilles, etc.) En particulier les
conditions d’accès devront être telles qu’il ne soit possible d’entreposer des corps lourds ou susceptibles de
tracer des empreintes.
Le Devis Particulier précisera la nature de la terrasse à réaliser.
B. - Protection.
a) Terrasses accessibles - Le revêtement devra être protégé :
- soit par des dalles de béton de 0,03 d’épaisseur minimum coulées sur un lit de sable fin de 0,02
d’épaisseur ; le béton sera au minimum à 300 kgs de ciment CPA (ou CPB) 160/250 pour 400 1 de sable et
800 de petits gravillons.
- soit par un carrelage posé à bains de mortier sur un lit de sable fin de 0,02 d’épaisseur.
- soit par des dalles d’asphalte comprimé d’épaisseur minimum 0,025 m, posées à bain de mortier de
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ciment Portland de 0,01 d’épaisseur avec joints de 10 mm garnis d’asphalte lissé au fer.
- soit par tout autre procédé proposé par l’entrepreneur et agréé par l’architecte offrant une protection
mécanique au moins équivalente aux procédés précédents.
b) Terrasses inaccessibles.
Les revêtements en asphalte coulé type A et B définis à l’article 158 ci-après pourront convenir sans
protection spéciale en plat. Toutefois une protection de ces types d’étanchéité est recommandée dans
l’intérieur du pays.
Les revêtements multicouches et les revêtements d’alphalte coulé type C devront être protégés selon
les cas par un des dispositifs suivants :
- surfaçage minéral à base de produits bitumineux et de gravette (0,01 à 0,015) Le dernier élément de
l’étanchéité devra alors être au minimum un feutre type 27 S.
- sur ce surfaçage l’architecte pourra prescrire la pose de 0,04 m de gravillon roulé.
- sable fin (0,02 m) et béton poreux (0,04), le béton poreux étant constitué par du gravillon aggloméré à
de la laitance de ciment (sans adjonction de sable.
- mortier bitumineux (0,015) qui devra alors être isolé de l’étanchéité par un feutre bitumé surface
supplémentaire.
- aluminium apparent en feuilles (épaisseur minimum 8/100, pureté minimum 99,5 %)
- sable fin (0,03 m) et gravillon (0,03 m) en couches superposées (ce mode de protection nécessite un
contrôle périodique : enlèvement des mousses et végétation s’il y a lieu). Le sable terreux ou argileux doit être
proscrit.
L’Entrepreneur pourra soumettre à l’agrément de l’architecte tout autre procédé offrant des garanties
équivalentes.
Les reliefs devront être protégés par un enduit de ciment grillagé formant solin et éventuellement dans
le cas des multicouches par une feuille d’aluminium.
§ 3.- Le revêtement d’étanchéité devra se présenter sous forme d’une surface ayant une résistance
égale en tous points ; ses qualités seront constantes.
Les raccords entre le revêtement d’étanchéité et les différentes parties de l’ouvrage sur lequel il est
appliqué devront être établis de telle sort qu’aucune infiltration ne puisse se produire, en aucun point, sous
l’effet des causes atmosphériques normales, ou des mouvements normaux de l’ouvrage, tels que retraits,
tassements, dilatations, etc.
L’Entrepreneur devra notamment prendre toutes les précautions voulues pour obtenir une étanchéité
effective et durable, en tenant complet de l’état des lieux, des dispositions de détail (relief, joints de dilatation,
accès de passage, buée, vapeur d’eau chaud, gaz, etc.). la protection sera posée immédiatement après
l’exécution du revêtement d’étanchéité, et la réalisation des essais de mise en eau. Elle sera établie de façon
à déceler et réparer facilement les fuites accidentelles.
§ 4. - Normalisation - Seront applicables les prescriptions de la norme française P. 84-201, fixant les
différente conditions minima d’exécution des travaux d’étanchéité, qui seront éventuellement complétées par
les spécifications du Devis Particulier.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 2. - Chape - L’enduit étanche sera constitué par une chape au mortier de chaux éteinte en poudre, et
de sable (de dune ou de rivière) passant au tamis de module 37 et retenu sur le tamis de modèle 34 ; avant
mélange avec le sable, la chaux aura été passée entièrement au tamis de module 34, les éléments retenus
étant éliminés.
Le sable et la chaux seront mélangé sec, intiment, en volumes égaux et il sera procédé au criblage du
mélange, au tamis de module 38.
Le mortier sec sera répandu sur la forme en une épaisseur régulière de 0,10 m, puis compacté avec la
dame en bois de 5 kg au plus, les irrégularités de surface étant corrigées et la vérification faite à la règle de 2
mètres.
Lorsque la dame ne laissera plus d’empreinte dans le mortier (épaisseur ramenée à 0,05 m environ) le
compactage sera poursuivi après aspersion du mortier avec du lait e chaux très clair, jusqu’à ce que la terrasse
« sonne plein ».
La chape recevra ensuite trois couches de lait de chaux, clair.
Les solins seront exécutés, avec une dame arrondie, sur un minimum de 0,10 m de hauteur et engravés
dans l’acrotère.
ARTICLE 163. - REVETEMENTS MINIMA D’ETANCHEITE DEFINITIVE SUR LES TOITURES INCLINEES .
Les revêtements minima d’étanchéité définitive sur toiture en béton, à pente générale supérieure à 8 %
(voutes, sheds, etc.) devront être réalisés comme suit :
Etanchéité par bitume armé.
• Procédé collé.
• Couche adhésive,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Bitume armé type 30 recouvert en usine d’un ardoisage bien adhérent ou d’une feuille métallique mince
(aluminium de 5/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum).
• Poids total au mètre carré : 5 Kg environ.
Procédé soudé (intégralement ou partiellement) :
• Couche adhésive,
• Bitume armé type 40 recouvert en usine d’un ardoisage bien adhérent ou d’une feuille mince d’aluminium
de 5/100 d’épaisseur et de 99,5 % de pureté minimum.
• Poids total au mètre carré : 4,5 kg environ.
• Etanchéité par feutre bitumé.
• Couche adhésive,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Feutre bitume 27 S,
• Couche d’enduit d’application à chaud,
• Feutre bitumé 36 S protégé par ardoisage bien adhérent préparé en usine ou par une feuille mince
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La pose de couverture ne devra se faire qu’après celle des lambrequins, costières, chéneaux et
gouttières et autres ouvrages préparatoires prescrits.
Toutes les couvertures devront être parfaitement étanches
Les conditions minima d’exécution seront celles définies à la norme française P. 30-201.
A titre indicatif les pentes préconisées correspondant aux principaux systèmes de couverture sont celle
indiquées au tableau ci-après :
Régions
Montagneuse
(Altitude supérieur à 500 m)
Plaine
ou Maritime
Type
(Jusqu’à 15 km du littoral)
Pentes exprimées en mètres Pentes exprimées en mètres
par mètre de protection par mètre de protection
Minima Maxima Minima Maxima
Tuiles
à emboîtement :
grand moule ………………………………… 0,50 1,75 0,70 1,75
petit moule ………………………………….. 0,60 1,75 0,80 1,75
romaines ou creuses ………………………. 0,25 0,40 0,25 0,40
plates (grand moule) ………………………. 0,85 1,75 1,00 1,75
plates (petit moule) ………………………… 1,00 1,75 1,25 1,75
Zinc, cuivre en feuille, aluminium
A double agrafure ou à recouvrement ……. 0,11 0,19 0,15 0,29
A ressauts (1) ………………………………. 0,05 0,10 0,05 0,14
Plaques ondulées
Zinc, tôle, amiante-ciment ………………… 0,30 verticale 0,50 verticale
Feutres - Toitures
Bitumés ……………………………………... 0,08 verticale 0,08 verticale
Goudronnés ………………………………… 0,08 0,20 0,08 0,20
Pente prise sur le chevron avant l’établissement du ressaut.
Toutefois, pour les toitures à forte pente, la forme sera en bois de sapin ou de peuplier.
Le contacte plomb-fer est à éviter dans tous les cas.
§ 4. - Couverture en aluminium - Les dispositions prévues pour la couverture en zinc sont applicables.
Aux systèmes adoptés ci-dessus, il convient d’ajouter, dans le cas de l’aluminium, celui des bacs autoportants
de grande longueur.
L’épaisseur sera au minimum de 0,0007 m. le titre du métal devra être supérieur ou égal à 99,5 %
d’aluminium.
Il y aura lieu d’éviter le voisinage du cuivra et de plomb, ainsi que le contact direct avec du fer non
protégé. On utilisera des tirefonds ou des crochets en acier galvanisé ou cadmié ; les clous devront être
également galvanisés ou cadmiés, ou mieux, en alliage légers.
§ 5. - Tôles galvanisées ou non.
a) Planes : toutes les prescriptions relatives à la couverture en zinc sont valables. L’épaisseur de la tôle
ne sera jamais inférieure à 0,00052 m après galvanisation.
b) Ondulées : l’épaisseur de la tôle ne sera jamais inférieure à 0,00062 m après galvanisation.
Les feuilles se recouvriront latéralement d’une onde et demie pour les petites ondes et d’une demi-onde
pour les grandes ondes.
Transversalement, le recouvrement ne sera pas inférieur à 0,10 m ; le recouvrement latéral se fera dans
le sens opposé aux vents et pluies habituels.
La pénétration des points de fixation se fera au sommet des ondes.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les tuiles mécaniques dans leur panneton et serrées par porision autant que possible sans le détériorer,
ou par un système équivalent agréé par l’architecte.
III. - Tuiles creuses.
Les tuiles seront posées soit sur un volieage jointif de 0,026 m d’épaisseur, soit sur des bardeaux en
terre cuite, hourdis, dalles en béton armé, ou chevronnage triangulaire selon les prescriptions du Devis
Particulier.
Les rives d’égouts seront garnies d’une chanlatte en chêne, bisautée, de 3 à 4 centimètres de manière
à relever la première tuile d’une hauteur telle que les rangs supérieurs de tuiles portent, dans toute leur étendu,
sur les rangs inférieurs.
Sur la forme, on établira les files de tuiles suivant la ligne de la plus grande pente du toit, et de telle
sorte que l’intervalle entredeux files de tuiles formant canal soit recouvert par une file de tuiles formant couvre-
joint.
Les tuiles dans toutes les files, s’emboîteront les unes dans les autres du tiers de leur longueur. Toutes
les tuiles d’une même file supérieure seront en découpe de la moitié par rapport aux joints des files inférieures.
Les tuiles formant canal seront calées par des tuileaux, celles forant égouts, rives, arêtiers et faitâges,
seront posées sur un lit de mortier ; les joints et les extrémités seront garni de centimètres (0,10 m).
La pose définitive des tuiles ne devra se faire qu’après celle des lambrequins, costières, chéneaux et
gouttières, et autres ouvrages préparatoires prescrits.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE VIII
Peinture - Vitrerie - Tenture
ARTICLES 173 A 176
ARTICLE 174.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- sur bois : impression, en plus de la couche déjà appliquée en atelier par menuisier rebouchage,
enduits, brûlage des nœuds, ponçage et huile 2 couches ;
b) Les surfaces des peintures anciennes, à repeindre, supporteront : grattage, ou décapage (avec
lessivage et brûlage si l’architecte le prescrit) enduits, ponçage, huile à 2 couches ou colle à 2 couches (dont
1 d’encollage).
II. - PEINTURES.
a) Règles d’application - durée minimum de séchage : Une fois que les surfaces à peindre reconnues
parfaitement sèches auront été préparées, on procèdera à l’application de la peinture de la façon suivante,
l’emploi de la pulvérisation faisant l’objet d’une autorisation préalable de l’Architecte :
- les couches successives seront de tons légèrement différents déterminés d’après le choix de
l’Architecte et appliquées après léger ponçage et brossage de la couche précédente ;
- ces tons pris à partir du support, iront du moins clair au plus clair,
- le ton définitif devra être régulier et conforme à la surface témoin, ou à l’échantillon agréé ;
- la peinture de chaque couche devra être correctement croisée, sauf pour les peinture vernissées ;
- la couche finale sera réalisée selon les instructions de l’Architecte ;
Avant l’application d’une nouvelle couche, toute révision sera faite, les gouttes de couleurs grattées,
toutes irrégularités effacées.
Une couche ne devra être appliquée qu’après séchage complet de la couche précédente c’est-à dire
après un délai de l’ordre de :
- 48 heures dans le cas général ;
- 1 semaine, en cas d’emploi de peintures ou vernis à base de produits bitumineux ;
- 3 semaines en cas d’emploi de peintures à l’huile au minium ;
- la durée fixée par le fabricant en cas d’emploi de produits spéciaux.
Les peintures ne seront appliquées sur les mastics des vitreries qu’après séchage suffisant de ceux-ci.
Après l’achèvement et le séchage de la dernière couche :
- le support devra être totalement masqué,
- les arêtes et parties moulurées devront être bien dégagées,
- en cas d’application sur solins de vitrerie, la peinture recouvrira entièrement ces solins en débordant
légèrement sur la glace ou la vitre, mais dépasser le bord de la feuillure,
- les reprises ne devront pas être visibles,
- l’application des peintures ne devra donner lieu à aucune surépaisseur anormale dans les feuillures.
En outre les tranches horizontales inférieures des portes et volets ouvrant vers l’extérieur ainsi que les
jets d’eau des menuiseries, recevront une couche intermédiaire supplémentaire étant supposé que le jeu
nécessaire à été donné.
b) Badigeons : les badigeons à la chaux seront faits par couches successives. Le nombre de es
couches, au minimum de deux, sera augmenté autant que de besoin pour couvrir plètement les enduits sous-
jacents ;
c) Peinture à l’huile : la peinture à l’huile sera étendue avec soin de manière qu’elle pénètre dans toutes
les parties creuses et recouvre parfaitement les surfaces à peindre sans laisser voir les traces du pinceau.
La première couche dite d’impression exécutée obligatoirement à l’hile sera assez fluide pour bien
teinter le subjectile ; la deuxième sera plus épaisse afin de bien recouvrir la première, la troisième couche aura
la consistance prescrite par l’architecte
La couche d’impression exécutée par le menuisier sur les différentes menuiseries neuves pourra être
faite à l’huile cuite si le Devis Particulier le prescrit.
Sur les menuiseries neuves, la peinture sera faite à deux couches en plus d’une seconde couche
d’impression ; cependant, si l’architecte le jugeait nécessaire, l’entrepreneur serait tenu d’exécuter à ses frais
et autant que de besoin, les couches nécessaire pour que la surface définitive soit d’un brillant parfait, sans
parties mates et non couvrantes .
d) Peinture en détrempe (à la colle ou à la gélatine) : La peinture à la colle sera appliquée tiède sur
couche d’impression à l’huile ou sur encollage selon les prescriptions de Devis Particulier. Toute couche qui
après pose, et lorsqu’elle sera parfaitement sèche, pourra être enlevée par le frottement de la main, sera refait
aux frais de l’Entrepreneur.
~ 339 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
e) Peintures spéciales : L’emploi des procédés nouveaux et des peintures spéciales telles que les
peintures au silicone et aux résines synthétiques, devra être autorisé par l’architecte avant tout
commencement d’exécution soit sur références, soit sur échantillons ; mais l’entrepreneur sera entièrement
responsable de ses travaux qu’il devra, en outre, garantir comme teinte, tenu, résistance aux agents auto
sphériques, etc., en s’engageant à refaire à ses frais les travaux qui laisseraient à désirer tant au point de vue
de l’aspect que des qualités promises.
III. - VERNIS.
§ 1. - Vernis au pinceau : Le vernis sera passé en deux couches, sur impression à l’huile de lin, pure ou
teintée. Cette opération se fera à l’abri de la poussière, le vernis étant appliqué avec soin et très lentement.
Les surfaces traitées seront uniformément brillantes, sans traces de coups de brosse, le vernis couvrant
complètement le bois.
Le vernis qui n’atteindrait pas ce résultat sera considéré comme de mauvaise qualité et rejeté.
§ 2. - Vernis au tampon : Le bois, préparé comme pour la peinture, sera mastiqué à la gomme laque,
puis raclé et poncé au papier de verre. La surfaces sera enduite d’une couche d’huile d’arachide, puis poncée
à la pierre ponce en poudre. L’emploi du blanc d’Espagne est formellement interdit.
Les imperfections seront rebouchées à la poudre de pierre ponce et à l’huile d’arachide jusqu’à
obtention d’une surface nette qui sera frottée au tampon.
On passera enfin le vernis à la gomme laque, composée de 150 grammes au minimum de gomme
laque, en paillettes ou pierre, par litre d’alcool à brûler, et on frottera au tampon jusqu’à ce que la surface soit
glacée.
IV. - ENCAUSTICAGE.
L’encausticage sera passé sur les parquets ou panneaux nettoyés et mastiqués. Une fois sec, il sera
énergiquement frotté avec une brosse de chiendent puis avec des chiffons de drap ; on répètera cette
opération jusqu’à obtention d’une surface unie parfaitement brillante et entièrement recouverte.
~ 340 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Préalablement à la pose des papiers peints sur enduits, il sera posé une couche d’encollage sur toute
la surface des murs.
Les pièces de bois apparentes seront recouvertes aux frais de l’Entrepreneur d’une toile de jute avant
l’application du papier.
Les papiers peints seront distribués avec symétrie et bien raccordés. Toute papier mal raccordé ou
restant tâché après séchage sera remplacé aux frais de l’Entrepreneur.
L’Entrepreneur sera toujours entièrement responsable des papiers qui se décolleraient par suite de
mauvais encollage préalable sur les enduits. Cette responsabilité sera cependant limitée au remplacement
pur et simple, mais à ses frais, des parties défectueuses, y compris les raccordements des papiers adjacents.
II. -Tentures. - Toiles. - Divers.
Les toiles seront tendues avec le plus grand soin et solidement clouées sur des menuiseries ou des
châssis. Quand elles seront à recouvrir de papiers peints, elles seront recouvertes d’un papier ordinaires sur
lequel sera ensuit collé le papier de tenture.
Quand elles devront rester apparentes, elles seront cousues ou disposées par panneaux de façon à
dissimuler les joints et les raccords.
Les tentures en produits divers seront toujours placées avec le plus grand soin sur des surfaces
parfaitement saines et sèches, et débarrassées de touts matières étrangères et, sauf avis contraires de
l’Architecte, conformément aux recommandations des maisons spécialisées ayant effectué la fourniture,
l’entrepreneur restera toujours entièrement responsable de la bonne tenue et e la bonne conservation de la
tenture posée.
~ 341 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE IX
Prescriptions générales communes aux installations sanitaires,
chauffage, ventilations, électricité, équipements divers.
ARTICLE 177
~ 342 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE X
Installations sanitaires
ARTICLES 178 ET 179
ARTICLE 178. - INSTALLATIONS SANITAIRES.
A. - Spécifications.
Les travaux d’installations sanitaires comprennent :
1°) l’adduction d’eau entre le compteur général d’eau posé (ou à poser) par le distributeur de la ville (ou
du centre) et les robinets d’alimentation des installations sanitaires, en tuyaux d’acier galvanisé sauf
dérogation prévue au Devis Particulier.
2°) La fourniture et la pose des appareils sanitaires proprement dits avec tous leurs accessoires et leur
branchement aux conduites d’amenée d’eau.
3°) l’évacuation des eaux usées, des appareils sanitaires jusqu’aux collecteurs ou aux regards établis
par l’Entrepreneur de maçonnerie tels qu’ils sont indiqués sur les plans.
B. - Projet.
L’Entrepreneur soumettra à l’Architecte le projet d’installation qu’il compte réalise.
Ce projet, établi d’après les plans délivrés par l’Architecte et les spécifications du Devis programme,
devra être en entière conformité avec les prescriptions des normes françaises p. 41-201, P. 41-202, P. 41-
203, P. 41-204 qui fixent respectivement les conditions minima d’exécution des travaux de plomberie et
installations sanitaires urbaines, les conditions que doivent remplir les canalisations d’eaux usées, les débits
de base ainsi que les hypothèses de simultanéité, le Devis Programme définissant les conditions de pression
de la conduite urbaine d’alimentation, à l’emplacement prévu pour le compteur général de l’installation.
Les appareils sanitaires étant « situés » par l’architecte sur le dessin coté en plan et en élévation joint
au Devis Programme, l’entrepreneur portera sur ces dessins les tracés des tuyauteries horizontales et
verticales (colonnes montantes), avec l’indication des parties démontables et de la place des branchements
des conduites secondaires. Ces tracés devront tenir compte des possibilités et des commodités de
percements de murs, ainsi que de l’emplacement des autres canalisations : ils indiqueront les diamètres et les
passages des tuyaux, les cotes, les obstacles rencontrés et toutes dispositions nécessaires à la parfaite
compréhension du projet.
Les canalisations d’évacuation des éviers, lavabos, vidoirs, salles de bains, etc. seront en principe
indépendantes des descentes d’eaux pluviales.
Si les appareils sanitaires sont descentes avec ceux des W.C. l’occlusion sera établie comme pour ces
derniers, et toutes dispositions utiles seront prises pour éviter le désamorçage des siphons (ventilations
secondaires).
Pour obtenir une présentation uniforme des projets et faciliter leur lecture rapide, on adoptera pour les
tracés des diverses canalisations les tintes suivantes :
Eau naturelle potable : bleu, anneaux gris
en conformité
Eau non potable : rouge
avec la norme française
Eau d’extinction d’incendie : bleu, anneaux rouges
P. 02-009
Eau polluées et vidange : bleu, anneaux brun noir
Le tracé proposé devra satisfaire aux règlements d’hygiène
ou de voirie en vigueur au moment de la construction.
C. - Canalisations d’alimentation ou de vidange.
I. - Canalisations enterrées.
§ 1. - Fouilles - Les tranchées pour la pose des canalisations seront établies d’après les profondeurs
fixées au Devis Particulier ou aux plans approuvés par l’architecte, compte-tenu si nécessaire d’une couche
de fondation de sable ou de terre meuble tamisée de dix centimètres (0,10 m) d’épaisseur.
Les parois seront descendues verticalement et boisées s’il y a lieu, en vue de prévenir les éboulements ;
l’Entrepreneur sera tenu de défendre la fouille contre l’invasion des eaux ou de l’assécher par des
épuisements.
~ 343 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le fond de la tranchée sera réglé exactement suivant la pente fixée, et obtenue au déblai les irrégularités
du fond seront réparées au moyen de terre mouillée et pilonnée. Le fond recevra ensuite une couche de sable
ou de terre meuble tamisée et pilonnée de dix centimètres (0,10 m) d’épaisseur.
Au droit de chaque joint, il sera aménagé une niche suffisamment spacieuse pour assurer la bonne
exécution du joint.
§ 2. - Mise en place des canalisations - Les canalisations seront descendues avec précaution dans la
tranchée ; on s’assurera qu’elles sont intérieurement propres et ne renferment caution dans la tranchée ; on
s’assurera qu’elles sont intérieurement propres et ne renferment aucun élément étranger ; qu’elles sont
correctement alignées et calées.
On veillera à ce que les pentes soient bien continues, sans points hauts ou points bas autres que ceux
spécialement prévus aux plans approuvés.
Les canalisations en ciment, ou grès, seront mises en œuvre conformément aux spécifications de
l’article 133 ci dessus.
§ 3. - Confection des joints - Les joints seront mis en œuvre par des ouvriers qualifiés.
Pour les tuyaux comportant une protection extérieure spéciale contre la corrosion, cette protection devra
obligatoirement être établie au droit des oints de façon à assurer la continuité de l’enveloppe de protection.
De même les pièces métalliques utilisées dans la confection des joints seront protégées efficacement contre
la corrosion.
§ 4. - Remblayage de la canalisation - il sera effectué conformément aux prescriptions de l’article 133
ci-dessus.
II. - Canalisations en élévation.
§ 1. - La pente des canalisations sera réglée de façon à permettre de vidanger absolument tous les
tuyaux et complètement, soit par les divers robinets ou appareils, soit une vidange générale. La disposition de
cette vidange, sera recherchée pour que en cas de fuite, les eaux puisent être écoulées dans la canalisation
d’évacuation, sans craint d’inondations.
§ 2. - Brides - Colliers - Les tuyaux seront maintenus par des colliers avec brides à boulons scellés dans
la maçonnerie, facilement démontables et placés de façon à maintenir une distance minimum de un centimètre
(0,01 m) des parois finies.
§ 3. - Les raccords des différentes canalisations seront exécutés en conformité avec les normes
françaises de la série E. 29.
§ 4. - Passage des murs et planchers - Des fourreaux de protection métalliques ou en matières
plastiques de résistance équivalente seront placés dans les passages de maçonneries ainsi que dans les
endroits où les tuyaux risqueraient d’être atteints par des chocs.
III. - Spécifications particulières aux canalisations de vidange.
A tous les changements de directions, aux jonctions, et tous les dix mètres au maximum dans les parties
en ligne droite, il sera prévu des regards ou des points de visite destinés, au dégorgement éventuel des
canalisations de vidange ou à leur nettoyage.
Les vidanges des appareils seront établies de manière à assurer la bonne évacuation des matières
solides et liquides à recevoir. Leurs communications avec l’extérieur seront établies de telle sorte qu’aucun
retour de liquides, de matières ou de gaz nocifs ne puisse se produire dans l’intérieur des habitations.
Les joints seront hermétiques.
Les canalisations seront munies de tuyaux d’évents. Ces tuyaux prolongés au-dessus es parties les
plus élevées de la construction, seront établis de façon à ne jamais déboucher soit au-dessous, soit à proximité
des fenêtres ou des réservoirs.
IV. - Essais divers, réception des canalisations.
§ 1. - Essais de pression - Indépendamment des conditions de pression auxquelles devront répondre
les canalisations éprouvées en usine, ainsi que la robinetterie et les accessoires, les canalisations seront
essayées à la pompe hydraulique par tronçons dont la longueur et la pression d’épreuve seront fixées au
Devis Particulier.
Si le Devis Particulier ne fixe pas la pression d’épreuve celle-ci ne devra en aucun ces être inférieure
pour les canalisations d’alimentation en eau à la pression statique de la distribution publique à l’endroit où doit
être branchée la canalisation majorée de 50 % avec minimum de 5 kg par centimètre carré. La réception sera
prononcée si les conditions suivantes sont remplies :
a) La pression d’épreuve ne devra pas baisser de plus de 5 % en 15 minutes.
~ 344 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
b) sous la pression d’épreuve, il ne devra être constaté dans le tronçon, n fissure, ni fuite apparente.
§ 2. - Essais de débit - les appareils sanitaires et les robinets d’alimentation devront pouvoir fonctionner
isolément ou simultanément (le nombre d’appareils à faire fonctionner simultanément devant être fixé compte
tenu du coefficient de simultanéité défini par la norme P. 41-204), sans provoquer le manque d’eau en un point
quelconque de l’installation) les différents débits mesurés restant dans la limite des hypothèses de calcul du
projet.
§ 3. - Bruits - L’installation devra être prévue et établie de façon à ne donner lieu ni à coupes de béliers,
ni à vibrations, bruits de trompe, etc. quelle que soit la rapidité de fermeture des différent robinets ou leur
situation dans l’immeuble.
~ 345 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE XI
Chauffage - Ventilation
ARTICLES 180 A 189
aux cheminées seront du ressort des entrepreneurs, ainsi que l’aménagement sur ces carneaux, des trappes
de ramonage et tampons anti-déflagras.
§ 2. - Construction - les gaines de fumée traversant les locaux devront être construites en briques ou
matière réfractaires de très bonne qualité, mais jamais en poterie.
Les gaines métalliques ne seront tolérées qu’à l’intérieur de la chaufferie.
Les carneaux de fumée souterrains seront parfaitement étanches et imperméables aux gaz.
Toutes les gaines devront pouvoir être facilement visitées et entretenues en bon état ; on prévoira des
trappes de ramonage aux changements de direction et à la base de cheminée.
l’eau chaussé par l’excès de pression dans la boîte coiffant l’appareil fasse retour à la chaudière par l’effet de
la gravité et que les projections d’eau ou de vapeur ne puissent causer des dommages matériels ou des
accidents aux personnes.
Les diamètres à donner au tube de dégagement d’eau et de vapeur auront les valeurs minima indiquées
ci-dessous :
Pour une puissance de 56 000 calories…………………………33 mm
″ ″ 82 000 ″ …………………………40 mm
″ ″ 130 000 ″ ……………………….…50 mm
″ ″ 185 000 ″ …………………………60 mm Dimensions
norminales
″ ″ 225 000 ″ …………………………66 mm
″ ″ 270 000 ″ …………………………72 mm
″ ″ 330 000 ″ …………………………80 mm
″ ″ 540 000 ″ ……………………..…102 mm
~ 348 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
§ 2. - Les tuyaux, dont la qualité sera celle prescrite au Devis Particulier (tube soudé chauffage ou tubé
étiré « chauffage ou bouilleur »). Auront des dimensions agréées par l’architecte, calculées de façon à obtenir
le meilleur rendement de l’installation. Les parties démontables des tuyauteries seront raccordées
conformément aux prescriptions des normes françaises de la série E. 29 et les jonctions seront disposées sur
les canalisations de manière à rendre aisé un démontage éventuel, par joint à bride ou raccord « Union ».
§ 3. - Les tuyauteries seront façonnées et posées avec le plus grand soin et en tenant compte du souci
de l’esthétique, leur jonction pourra être faite par soudure, mais néanmoins il devra être ménagé des parties
démontables.
Le montage sera fait de façon qu’aucun claquement ou bruit provenant de la circulation de la vapeur
d’eau ne se produise pendant le fonctionnement.
Pour les tuyauteries franchissant plusieurs étages, il sera posé un raccord « Union » ou jeu de brides
accessibles par étage.
Toutes précautions seront prises pour pallier à l’allongement des tuyaux, en particulier pour les
conduites principales par étage.
Toutes précautions seront prises pour pallier à l’allongement des tuyaux, en particulier pour les
conduites principales et aux points de raccordement des radiateurs
Les supports permettront le libre jeu des dilatations ; ils seront scellés ou fixés sur trous tamponnés et
comprendront toujours une contre-partie démontable.
Les colliers seront placés de façon à éviter toute flèche nuisible ou inesthétique ; à cette dernière fin, ils
seront autant que possible placés symétriquement.
§ 4. - Robinetterie - La robinetterie respectera les prescriptions de normes françaises de la série E. 29.
§ 5. - Peintures et repérage des tuyauteries - Chaque fois que possible, les tuyauteries seront peintes
aux teintes conventionnelles définies par les normes françaises P. 02-009 et E. 04-054, selon la nature du
fluide transporté, eau froide, eau potable, service incendie, eau chaude, vapeur, etc.
§ 6. - Calorifugeage - Le calorifugeage, si le Devis Particulier en prescrit l’emploi, sera de toute première
qualité, non détériorable par la chaleur, l’humidité ou les chocs ; son efficacité mesurée, au laboratoire, et
compte tenu de sa conductibilité et de son épaisseur, ne sera jamais inférieure à 75 % par rapport à la
déperdition du tuyau nu.
Sa nature sera soumise à l’agrément de l’architecte.
Si le calorifuge est formé de coquilles de liège, celles-ci seront posées à joints croisés, avec ligature en
fil de fer galvanisé et enrobage de toile. Les arrêts seront faits par manchettes en zinc et les embouts
soigneusement finis et égalisés au mastic d’amiante.
~ 349 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 351 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE XII
Installations électriques
ARTICLE 190
B. - Spécifications Particulières.
§ 1. - Etudes.
Sauf stipulation contraire du Devis Particulier, les éclairements minima calculés à l’emplacement où
s’exerce l’activité dans chacun des locaux seront les suivants :
- vestibules, escaliers, dégagements, débarras, caves etc. ............................... 20 lux
- antichambres, galeries, chambres à coucher .................................................. 40 lux
- salons ............................................................................................................... 60 lux
- salles à manger, cuisines ................................................................................ 80 lux
- Bureaux, salles de bains, cabinets de toilette .................................................. 150 lux
§ 2. - Réception.
a) Matériel utilisé.
- Le matériel muni des estampilles NF-USE-APEL, ne nécessite aucun accord préalable
- Le matériel muni des estampilles devra recevoir l’approbation du Ministre des travaux Publics, après
avis de la commission consultative pour l’agrément du matériel électrique au Maroc. Cette commission est en
droit d’exiger des épreuves par les laboratoires officiels aux frais du demandeur.
b) Réception des installations
La réception provisoire sera prononcée par l’architecte lorsque les vérifications prévues à la norme
française C.II (Titre IV) auront été effectuées par l’organisme chargé de la distribution d’électricité ces
vérifications étant nécessaires pour la mise sous tension des installations ; elles n’engagent toutefois pas la
responsabilité du secteur.
Le procès-verbal de réception provisoire de l’installation qui sera dressé par l’architecte et remis au
maître de l’œuvre, indiquera notamment :
- Les conditions dans lesquelles sont effectuées les vérifications.
- Les résultats des mesures d’isolement e l’installation.
- Les valeurs des résistances des prises de terre dont le maximum devra être compris entre 5 et 12
ohms selon la nature du sol.
~ 353 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
CHAPITRE XIII
Equipements divers (ascenseurs, téléphone, T.S.F., télévision)
ARTICLES 191 A 193
§ 3. - Essais et vérifications.
Dès achèvement des travaux, il pourra être procédé à la demande de l’entreprise, avant que que celle-
ci ait quitté le chantier et en présence de l’architecte à des essais et vérifications ayant pour objet :
- De vérifier que les mesures de sécurité prévues par les normes et règlements en vigueur ont bien été
~ 354 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
observées.
- De s’assurer que le ou les appareils présentent les qualités technique requises par ces normes et
règlements.
- De contrôler que l’installation est en tous points conforme aux prescriptions du Devis Particulier, qu’elle
peut assurer le service demandé dans les conditions fixées par le Devis Particulier et que les engagements
des constructeurs ont été exactement remplis.
Ces essais et vérifications seront valables pour la réception provisoire.
Ils auront lieu sous la responsabilité de l’entreprise qui devra fournir le personnel et les appareils
nécessaires.
Les essais comprennent :
- Un essai statique.
- Un essai de fonctionnement.
- Un essai des parachutes.
- Eventuellement un essai de consommation de courant.
a) Essai statique.
La cabine étant à l’arrêt, au niveau inférieur, doit recevoir pendant 30 minutes une charge d’essai
uniformément répartie dont la valeur compte-tenu des caractéristiques imposées par le Devi Particulier est
fixée de la façon suivante :
Charge utile charge d’essai
Inférieure à 500 kg. Charge utile x 2.
Comprise entre 500 et 1500 kg. Charge utile + 500 kg.
Supérieure à 1500 kg. Charge utile x 1,33.
A l’expiration de cette période d’essai de 30 minutes durant laquelle le contrepoids doit être immobilisé,
aucun organe de l’appareil ne doit avoir subi de déformation permanente.
b) Essai de fonctionnement :
Cet essai comporte deux phases :
- un essai de fonctionnement en vue de mesurer la vitesse.
- un essai de fonctionnement en vue de vérifier le nivelage.
Mesure de la vitesse - La cabine étant arrêtée au palier de départ reçoit une charge égale à la charge
utile. Après envoi de la cabine vers le niveau le plus élevé desservi, la vitesse est mesurée entre le premier
niveau au-dessus du palier de départ et l’avant-dernier niveau desservi.
La vitesse mesurée dans ces conditions, ne doit pas différer de plus ou moins 5 %de la vitesse fixée
par le Devis Particulier ou garantie par le Constructeur.
Vérification du nivelage - La cabine étant arrêtées successivement à chaque niveau tant à la montée
qu’à la descente, on mesure la dénivellation existant entre le seuil des portes palières et le plancher de la
cabine
Pour les appareils munis d’un dispositif d’iso nivelage cette dénivellation doit être inférieure à 1 cm, la
charge d’essai utilisée pour cette vérification étant égale à la charge utile.
Pour les appareils ne comportant pas de dispositif d’isonivelage, et sauf spécifications contraires du
Devis Particulier, les dénivellations maxima admises seront du dixième de la vitesse exprimée en centimètre.
L’essai doit avoir lieu d’abord à vide ensuite avec une charge d’essai égale à la charge utile.
Bruits - Parasites - si les bruits produits par les moteurs étaient de nature à gêner les occupants de
l’immeuble, l’Entrepreneur serait tenu d’y apporter un remède immédiat avec l’agrément de l’architecte
Il en sera de même pour les autres organes de l’installation
Les installations ne devront pas amener de perturbations dans la marche des appareils récepteurs de
TSF du voisinage : l’Entrepreneur devra prendre toutes mesures nécessaires pour obvier à cet inconvénient.
c) Essais de parachute :
Cet essai est fait après avoir réparti uniformément dans la cabine une charge d’essai égale à la charge
utile.
Si les parachutes sont du type à régulateur de vitesse, la cabine est mise en descente et la vitesse du
~ 355 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
moteur est accélérée3 . La prise de parachute doit avoir lieu quand le rapport de la vitesse atteinte à la vites
de régime atteint une valeur comprise entre les limites indiquées par la norme P. 82-201.
Si les parachutes sont du type à rupture de câbles l’essai est fait en calant la cabine et en donnant du
mou aux câbles e suspension.
La prise de parachute doit avoir lieu aussitôt et après suppression du calage de la cabine, celle-ci doit
rester maintenue entre les guides.
La prise de parachute ne doit pas entraîner une inclinaison du plancher de la cabine supérieur à 5 %
dans une direction quelconque.
Après cet essai les empreintes sur les guides ne doivent en aucune façon apporter un trouble
quelconque au fonctionnement de l’appareil et aucune déformation permanente ne doit être observée.
d) Essai de consommation de courant :
Si une consommation de courant est garantie, celle-ci doit être mesurée pendant 10 voyages aller et
retour du niveau inférieur au niveau supérieur, la cabine ayant reçu au préalable une charge d’essai égale à
la charge utile.
La consommation effectivement mesurée ne doit être supérieure de plus de 10 % à la consommation
garantie.
§ 4. - Dossier d’installation.
Avant la date prévue pour la réception provisoire ou au plus tard le jour de cette réception, l’entrepreneur
devra remettre à l’Architecte, qui en accusera réception, deux exemplaires d’un dossier d’installation
comprenant :
- Une notice donnant les caractéristiques des appareils fournis.
- Des consignes de principe relatives à l’entretien courant.
- Un schéma électrique multifilaire sur lequel toutes les bornes de connexion aux différents appareils
auront les mêmes repères que celles de l’installation.
§ 5. - Réception provisoire.
La réception provisoire ne pourra être prononcée sans réserve si les essais et vérifications prévus au
paragraphe 3 ont été satisfaisants.
Si la réception provisoire ne peut être prononcée qu’avec des réserves, l’installation pourra toutefois
être mise en service, mais à la condition formelle que les prescriptions relatives à la sécurité soient observées.
Cette mise en service devra être autorisée, par écrit, par l’Architecte.
3
Dans cette hypothèse, l’essai de parachute, ne sera exécuté que si la vitesse du moteur peut être accélérée.
~ 356 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE IV
~ 357 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre IV
CHAPITRE I
Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises
ARTICLE 194 A 202
~ 359 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre IV
CHAPITRE II
Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises
ARTICLES 203 A 209
~ 360 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
4
Le mot « subjectiles » est le terme général qui désigne toute surface destinée à recevoir les enduits et peintures.
~ 361 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
réserves éventuelles (par exemple au sujet e plâtres morts, de défauts de dressage, de l’humidité, de
l’alcalinité ou de toute autre particularité des subjectiles).
§ 2. - Précautions - Nettoyage.
L’Entrepreneur devra couvrir et protéger au moyen de papier ou de toile les planchers, sols murs,
meubles et objet divers, de manière à prévenir toute tache ou détérioration dont il sera, du reste, réputé
entièrement responsable.
Partout où il aura à travailler, l’entrepreneur fera à ses frais le balayage et le nettoyage général avant
et après l’exécution de ses travaux, ainsi que la descente et l’enlèvement des déchets provenant de ses
travaux.
Après l’achèvement des travaux, l’entrepreneur sera tenu de faire laver et nettoyer à ses frais les
carrelages, planchers, vitres, faïences, évier, etc. ainsi que les locaux et les meubles qui auraient été tachés
par sa faute.
§ 3. - Obligations pendant le délai de garantie.
L’Entrepreneur sera responsable de toutes les imperfections provenant d’insuffisances dans la qualité
des produits ou dans leurs conditions de mise en œuvre.
Il devra notamment refaire à ses frais toutes les peintures écaillée ou ternies, ainsi que les peintures qui
auraient été faites trop tôt dans des endroits soumis à l’humidité en cours de construction, et réparer toute
imperfection découlant de l’inobservation du paragraphe 1 ci-dessus
~ 362 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre IV
CHAPITRE III
Modes de mesurage et d’évaluation des travaux
ARTICLES 210 A 240
ARTICLE 210 - FRAIS DIVERS COMPRIS DANS LES PRIX.
Il est expressément spécifié que tous les prix des matériaux fournitures ou travaux comprennent :
1°) Tous les frais relatifs aux opérations topographiques, tracés, piquetages, attachements, pesages,
mesurages et vérifications.
2°) Tous les frais de panneaux, calibres, échantillons.
3°) Tous les frais nécessités par les essais, épreuve ou retouches imposés par le Devis Général ou par
le Devis Particulier.
4°) Tous les droits de douane, de porte, régies, brevets, patentes, taxes de transaction et en général
tous les impôts ou taxes, assurances, etc. imposés par les règlements de l’état ou des Municipalités.
5°) Toutes les indemnités dues pour occupation de terrains pour une cause quelconque.
6°) Tous les frais résultant des aménagements nécessaires au maintien des accès aux propriétés
riveraines et de la circulation publique ainsi que tous les frais résultant de la clôture, de l’éclairage et du
gardiennage des chantiers.
7°) Tous les frais de transport, chargements déchargements, bardage et coltinage divers, résultant de
la disposition des lieux et des obligations de passage imposés par les règlements d’administration publique
ou les prescriptions de l’architecte, ainsi que les échafaudages nécessaires.
8°) Tous les frais généraux ou frais d’entreprise tels qu’ils sont définis, pour chaque corps de métier, au
titre des charges générales ou spéciales.
9°) Tous les traitements du personnel, les frais de surveillance, les intérêts de fond de roulement, les
faux frais et divers et enfin le bénéfice.
10°) Tous les frais nécessités par l’entretien de tous les travaux jusqu’à l’expiration du délai de garantie
que leur est particulier.
11°) Tous les frais nécessités par le nettoyage, l’enlèvement des matériaux, accessoires, divers et
décombres et leur transport hors du chantier.
12°) Les frais, faux-frais d’études et de plans, incombant à l’entreprise, ainsi que les sujétions dues pour
dégradations ou défauts causés par les ouvriers ou les travaux aux bâtiments ou installations déjà existantes,
les charges consécutives à des accidents causés à des tiers sur le chantier ; et d’une manière générale tous
les frais entraînés par l’application des prescriptions du Devis Particulier et du présent Devis Général.
ci-après :
1°) dimension maximum en plan, inférieure à deux mètres (2,00 m)
2°) Profondeur supérieure à deux mètres (2,00 m).
Toutefois les fouilles dont une dimension en plan est supérieure à deux mètres seront considérées
comme fouilles en puits lorsque leur profondeur sera supérieure au double de la plus grande dimension en
plan.
Chacun des prix établi forfaitairement au mètre cube comprend la fouille proprement dite, avec
fourniture d’explosifs s’il y a lieu, le blindage, l’épuisement, l’assèchement, l’extraction, les jets de pelle (1), la
charge, le transportes, la décharge, le réglage ainsi que le dessouchage, le triage des pierres, toutes les
fournitures, façon, mais d’œuvre et sujétions concernant l’exécution des déblais et leur emploi en remblai ou
leur transport et leur mise en dépôt.
Particulier.
Mesurage : Les matériaux emmétrés seront mesurés contradictoirement entre l’entrepreneur et
l’Architecte.
La surface de la chaussée sera déterminée en prenant pour base les dimensions fixé par les dessins
ou indiquées en cours d’exécution par l’Architecte. Il ne sera pas tenu compte des sur largeurs provenant de
malfaçons ou d’erreurs de l’Entrepreneur, non plus que des bavures de la forme prévue.
Le comptage du tonnage pour le cylindrage, sera effectué suivant le mode fixé par le Devis Particulier.
Paiement : Les prix établis comprennent toutes les fournitures, façons et main-d’œuvre pour l’exécution
des travaux dans les conditions prévues ci-dessus ainsi que le passage à la claie et le nettoyage des
matériaux, et l’emmétrage ainsi que le mesurage suivant les conditions prescrites au Devis Particulier, les frais
divers, etc.
~ 365 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Semelles en Jusqu'à 4 m De 6 à 8 m
fondation, béton de De 4 à 6 m de de
massif, béton Longueur longueur d’étai longueur
sans étais d’étai d’étai
Coffrage plan vertical ou
horizontal pour poteaux, 0,8 1 1,2 1,7
cloisons, nervures, etc. ……….
Coffrage analogue mais à 1 1,4 1,7 2,4
simple courbure………………
Coffrage analogue mais à double
1,2 1,7 2,2 3,1
courbure………………
Paiement :
a) Plusieurs prix pourront être établis pour le béton suivant le dosage, la nature et les difficultés
d’exécution des travaux, le mode de serrage appliqué : (vibration, pervibration), la hauteur de mise en œuvre,
etc. pour chaque article du bordereau, le prix s’entend pour des travaux complètement terminés y compris
toutes fournitures, mise en place et serrage du béton, frais de démoulage, de rangement et d’enlèvement des
matériaux inemployé, de calculs d’épreuves.
b) Plusieurs prix pourront être établis pour les armatures suivant leur nature et leur difficulté d’exécution.
Pour chaque article du bordereau, le prix s’entend pour des armatures fournies, façonnées et posées.
c) Le prix des coffrages sera unique et appliqué aux quantités résultant de la convention de mesurage
définie ci-dessus : il comprend toutes fournitures et main-d’œuvre nécessaires pour le montage des étais, des
moules et appareillage divers, le décoffrage et l’enlèvement des matériaux restés sans emploi
§ 2. - Bétons translucides.
Mesurage : Le béton translucide sera selon les prescriptions du Devis Particulier, au mètre carré ou au
mètre cube.
Paiement : Le prix comprend toutes fournitures, main-d’œuvre et sujétions.
II. - Maçonnerie de moellons ordinaires.
Mesurage : les Maçonneries de moellons pour fondations, murs en élévation ou voûtes, seront
mesurées tous vides déduits.
Toutefois les vides ayant au moins 0,05 m² de section, les tuyaux de fumée ou les abouts de poutres
ou solives prenant appui sur les murs ne seront pas déduits du cube.
Le cube sera déterminé d’après les dimensions réelles imposées par les dessins ou agréées par
l’architecte, sans tenir compte des surépaisseurs, provenant du fait de l’entrepreneur et sans plus value
d’aucune sorte. Les dimensions seront comptées en déduisant quinze millimètres (0,015 m) pour chaque
surface enduite. Seront comptées en maçonneries de fondations celles exécutées au-dessous du niveau du
sol fini rez-de-chaussée.
On distinguera :
- Les maçonneries au-dessous de 0,50 m d’épaisseur, enduits compris ;
- Les maçonneries de 0,50 m d’épaisseur et plus, enduits compris ;
- Les maçonneries de voûtes s’appliquant seulement au rouleau appareillé et non au remplissage des
reins ;
- Les maçonneries cintrées en plan sous la même remarque que ci-dessus.
- Les maçonneries comportant un fruit.
Paiement : Le prix au mètre cube, pour chaque sorte de maçonnerie comprend toutes sujétions pour
angles, courbures des murs fruits ou parements, raccords aux autres maçonneries ou aux pièces diverses de
construction enfin toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
Pour les maçonneries de voûtes, les frais de cintre et le décintrement y compris toutes sujétions, seront
compris dans les prix unitaires.
III. - Maçonnerie de pierre de taille.
Mesurage : La maçonnerie de pierre de taille sera mesurée au mètre cube.
Chaque pierre sera comptée pour le plus petit parallélépipède rectangle circonscrit à la forme définitive
de la pierre après taille et ravalement.
Paiement : il pourra être établi des pris au mètre cube de maçonnerie de pierre de taille en élévation et
des prix pour la maçonnerie en voûte.
Les prix comprennent la fourniture à pied d’œuvre de la pierre ainsi que les déchets pour équarrissage,
~ 366 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
abattage, évidements, ou refouillements pour donner aux pierres les profils d’épannelage, le sciage ou la taille
des joint et lits, le bardage et l’approche des pierres, la pose avec roulage sur le tas, le fichage du mortier,
l’enlèvement des déchets et gravois, ainsi que toutes les fournitures, façons , main ‘œuvre et sujétions.
IV. - Maçonnerie de pierres sèches.
Mesurage : les quantités prises en compte seront mesurées au mètre cube d’après les dessins
d’exécution sans déduction es vides et sans plus pour calages.
Paiement : Le prix au mètre cube tient compte de toutes sujétions de fournitures, transport et mise en
œuvre.
V. - Hourdis.
Mesurage : Les hourdis de planchers seront mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface de remplissage totale, vides déduits, sans aucune déduction pour
les nervures incorporées, lorsque ces nervures ne font pas l’office de poutres ou de poitrails.
Le béton armé, le bois ou les fers profilés entrant dans la composition du plancher seront payés à part,
sauf spécifications du Devis Particulier.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend toutes les fournitures, coffrage, façons, main d’œuvre et
sujétions.
VI. - Parements. - Ragrément.- Rejointoiement. - Parements vus de pierre de taille, de moellons smillés,
tétués ou parementés.
Mesurage : Le ragrément, le rejointoiement, et les parements vus de pierre de taille, de moellons smillés,
tétués ou parements, seront mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface réelle des parements destinés à rester vus après l’achèvement
des travaux sans plus value pour les parties courbes, en pentes ou irrégulières, non plus pour les parties
destinées à être cachées par les terres.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend tous les éléments préparatoires, toutes les fournitures,
façons, main d’œuvre et sujétions.
VII. - Moulure Taillées.
Mesurage : Les moulures taillées de toutes sortes, seront payées au mètre carré.
La surface à compter sera celle obtenue en prenant comme largeur le développement du profil des
moulures, et comme longueur, la longueur de la partie saillante, sans aucune plus value pour coupes, mais
sans déduction des parties tombées par onglets.
Paiement : Le prix, au mètre carré, comprend toutes les fournitures, façons, main d’œuvre et sujétions.
VIII. - Maçonnerie de briques ou agglomérés, cloisonnements.
Mesurage : On distinguera pour les maçonneries de briques :
a) Les murs en maçonnerie de briques ou aggloméré dont l’épaisseur dépassera la plus grande
dimension de la brique employée ou de l’aggloméré et qui seront mesurés au mètre grande dimension de la
brique employée ou de l’aggloméré et qui seront mesurés au mètre cube, le cube étant obtenu exactement
comme pour les maçonneries de moellons ordinaires, déduction faites des enduits.
b) Les murettes en briques ou aggloméré employé dont l’épaisseur correspond à l’une des dimensions
de la brique ou de l’aggloméré employé et qui seront mesurées au mètre carré.
La surface sera la surface réellement exécutée suivant les ordres de l’architecte, déduction faite de tous
vides, bois ou matériaux engagés, sans plus-value pour raccords aux maçonneries adjacentes.
Paiement : Le prix au mètre cube pour les murs en maçonnerie de briques ou agglomérés en élévation,
le prix du mètre cube pour les maçonneries de briques ou agglomérés en voûte, le prix au mètre carré pour
les murettes en briques ou agglomérés en voûte, le prix au mètre carré pour les murettes en briques ou
agglomérés, sont établis pour des travaux complètement terminés, avec les fournitures, façon, mais d’œuvre
et sujétions.
IX. - Crépis. - Enduits. - Crépis tyroliens.
Mesurage : Les crépis et les enduits de toutes sortes sur plafonds, sur murs, cloisons, etc. seront
mesurés au mètre carré.
La surface à compter sera la surface réelle, tous vides déduits sans aucune majoration pour congés,
quarts de cercle, feuillures, parties courbes, inclinées ou irrégulières.
Les surfaces occupées par les corniches, moulures, encadrements, etc. ne seront pas déduites.
~ 367 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
sans déduction des parties occupées par les cubes de grès destinés à l’ornementation ou à la dilatation.
Lorsque le revêtement du sol sera relevé le long d’une paroi pour former plinthe, ce revêtement sera
décompté au mètre linéaire de partie relevée.
Les filets en grès cérame, ou autres produits, seront mesurés au mètre linéaire.
Paiement : Les prix comprennent la façon de la surface sur laquelle se placent les revêtements ou filets
ainsi que tous les éléments préparatoires, toutes fournitures, main-d’œuvre, façons et sujétions définis au
présent Devis Général.
IV. - Revêtements des escaliers en maçonnerie.
Mesurage :
a) Les marches d’escalier en ciment, pierre, granito, carrelage dallage, etc. seront mesurées sur le nez
développé, entre enduits, les parties courbes étant comptées pour une fois et demie leur longueur sauf pour
le marbre où la partie courbe sera comptée pour trois fois et demi leur longueur.
b) Les mains courantes seront mesurées au mètre linéaire, les parties courbes étant développées sur
leur convexité.
c) Les plinthes, rampants, crémaillères, limons, faux limons, seront mesurés au mètre linéaire.
Paiement :
a) Le prix au mètre linéaire de marche comprend les marches, contre-marches, le ragrément,
l’encastrement, toutes fournitures, main-d’œuvre et sujétions.
b) Le prix au mètre linéaire de main courante, plinthe, rampant, limon, etc. , comprend toutes fournitures,
main-d’œuvre et sujétions.
~ 369 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
des assemblages, les moulures seront payées à part si elles ont été ordonnées.
Tous les bois d charpente seront mesurés au mètre cube, le cube étant celui des ouvrages mis en place
tel qu’il sera calculé d’après les dessins notifiés en cours d’exécution sans aucune majoration pour les
entailles, tenons, coins, refouillements ou déchets, cales, fourrures, chevilles, percements de trous, pose de
boulons, délardements de faîtages, panes et pièces droites.
Les bois cintrés, élégis et délardés seront mesurés suivant les dimensions du plus petit parallélépipède
rectangle circonscrit.
Paiement : Les prix, au mètre cube pour chaque catégorie a), c), définie ci-dessus, comprennent toutes
les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions de préparation, d’assemblages, de levage et de mise en
place, avec encastrement dans les maçonneries s’il y a lieu.
ARTICLE 224. - CHEVRONS, LAMBOURDES, SOLIVES. CHEVETRES. LINÇOIRS EN BOIS POUR PLANCHERS.
Mesurage : Les chevrons, lambourdes etc. seront mesurés au mètre linéaire.
Les longueurs sont celles des bois mis en place tels qu’ils sont exécutés d’après les dessins notifiés,
sans aucune majoration pour assemblages intermédiaires, coupes, entailles, pose avec clous ou avec
crochets, sauf dans le cas où les pièces de bois sont fixées sur pannes de fer et pour lequel les pattes ou
agrafes seront comptées à part.
Paiement : le prix au mètre linéaire comprend toutes les fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
cent (2%) le poids total résultant des dessins, ce dernier poids étant obtenu en admettant les poids spécifiques
suivants au mètre cube :
Acier laminé ou forgé ............................ : sept mille huit cents kilogrammes (7800 kg/m3) ;
Acier moulé ............................................ : sept mille six cents kilogrammes (7600 kg/m3) ;
Fonte....................................................... : sept mille deux cents kilogrammes (7200 kg/m3) ;
En ce qui concerne la ferronnerie le Devis Particulier prescrira éventuellement le mesurage à l’unité
d’ouvrage.
Paiement : Les prix comprennent tous déchets, fournitures, transports, main-d’œuvre, montage
provisoires, montage définitif, mise en place et réglages, échafaudages, ponts de service, frais d’épreuves et
toutes sujétions. Les prix ne comprennent pas les trous et scellements.
~ 372 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Aucune majoration n’est comptée pour faîtage, égout, battellements, basculements, bardelis, tranchés,
raccord de noues ou d’arêtiers, dériveurs, filets, raccords de lucarnes, lucarnes, lanterneaux ou souches.
Paiement : Les prix au mètre carré comprennent les lattes de support, les fils pour ligatures, le mortier
pour rejointement, les vis et rondelles de serrage, tasseaux, pattes, agrafes et clous, toutes fournitures, façons,
main-d’œuvre et sujétions.
B. - Chéneaux, coutières, tuyaux de descente, dauphins, gargouilles en plomb, encadrement de souche,
etc.
Mesurage : Ces accessoires seront décomptés au mètre linéaire ou à l’unité. On comptera en outre,
une plus value de quinze centimètres (0,15 m) de longueur pour chaque coude, embranchement, retour
d’équerre ou moignon de tuyaux de descente.
Paiement : Les prix comprennent les brides, tasseaux, colliers, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre
et sujétions.
~ 373 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
pour deux (2) sauf pour les grilles en ferronnerie de style local qui seront décomptées à raison de deux (2)
faces pour une (1).
- Grilles extensibles : Les dimensions de la grille seront prises aux arêtes extérieures de la grille
déployée et la surface sera décomptée sans déduction des vides, à raison de trois (3) faces pour une (1).
E - Radiateurs :
Pour les radiateurs la surface peinte sera évaluée selon la convention suivante :
- On multipliera le périmètre du rectangle exinscrit enveloppant la section droite de chaque élément, par
la hauteur de l’élément, puis par le nombre d’éléments ;
- On majorera la surface ainsi calculée sans tenir compte des vides, bases, supports, tubulures et
raccords, de :
- 50 % pour les radiateurs à éléments simples, jusqu’à 4 tubes non compris,
- 100 % pour les radiateurs à éléments de 4 à 6 tubes non compris,
- 150 % pour les radiateurs de 6 tubes et au-dessus,
- 200 % pour les radiateurs à ailettes.
F - Divers :
Les tuyaux, canalisations, moulures, barreaudages isolés, fers de profils divers, plinthes, cimaises,
jusqu’à 0,15 m de développement seront décomptés à raison de 0,5 m² par mètre linéaire.
Pour un développement supérieur à 0,15 m² ils seront décomptés par leur surface vraie.
- Les accessoires tels que réservoirs de chausse, support de lavabos, baignoires anglaises ou plaques
de propreté, pièces de ferrure seront décomptés à l’unité.
- Lorsque les menuiseries seront exécutées en deux tons nécessitant le rechampissage supplémentaire
des battants et traverses ou des panneaux, la surface de menuiserie ainsi traitée sera majorée de 15 %.
- Les peintures de largeur égale ou inférieure à deux centimètres (0,02 m) telles que filets, galons, etc.
de tons différents séparant deux natures de peinture (filets sur moulure, coulisses de volets roulants, etc.)
nécessitant deux rives rechampies seront décomptées au mètre linéaire en plus de la peinture principale.
Paiement : Les prix comprennent les rechampissages, la peinture des encadrements y compris poteaux
le cas échéant, toutes fournitures, façons, main-d’œuvre et sujétions.
~ 374 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
A Fondations
Chaussées, cours, trottoirs
Maçonneries
B Ouvrages en Bois.
Quincaillerie.
Ouvrages métalliques.
C Serrurerie.
D Toitures.
Installations Sanitaires.
F Chauffage, ventilation.
Installations électriques.
Equipements Divers.
~ 375 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre Unique.
Généralités.
Article Premier.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses de calcul des ouvrages.
~ 376 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements
Chapitre II : Fondations
Article 90. - Assèchements
Article 91. - Profils des terrassements. - Dressement des surfaces.
Article 92. - Déblais à la mine dans les terrains rocheux.
Article 93. - Remblais.
Article 95. - Dépôts et emprunts.
Article 96. - Pieux et palplanches.
Article 97. - Démolitions.
~ 377 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre IV
Règlement Des Ouvrages
B
Ouvrage En Bois - Quincaillerie
~ 379 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III
Mise En Œuvre Des Matériaux Mode D’exécution Des Ouvrages
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.
Titre IV
Règlement Des Ouvrages
Titre I
Chapitre Unique - Généralités
Article 1.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
Article 3. - Hypothèses De Calcul Des Ouvrages.
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités
Article 89. -Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.
~ 381 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre IV
Règlement des ouvrages
TOITURES
Titre I
Chapitre Unique - Généralités
Article 1.- Normalisation.
Article 2. - Dessins.
~ 382 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre VII
Liants hydrocarbonés et produits dérivés semi-finis
Article 46. - Liants hydrocarbonés. - Généralités.
Article 47. - Ciment volcanique.
Article 48. - Asphalte, mastic d’asphalte, asphalte coulé, asphalte sablé.
Article 49. - Chape souple ou bitume armé.
Article 50. - Feutre bitumé.
Article 51. - Feutres goudronnés
Chapitre IX
Métaux Non Ferreux Et Produits Dérivés Semi-Finis
Article 64. - Zinc.
Article 65. - Plomb.
Article 66. - Aluminium et alliages.
Article 67. - Cuivre. - Laiton. Bronze
Chapitre XI
Produits Divers Manufactures Ou Semi-Finis
Article 79. - Ardoises.
Article 80. - Amiante-Ciment.
Article 81. - Plaques et ardoises en amiante - Ciment.
Article 82. - Produits spéciaux d’étanchéité.
Titre III
Mise En Œuvre Des Matériaux Mode D’exécution Des Ouvrage
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.
Article 163. - Revêtements minima d’étanchéité définitive sur les toitures inclinées.
Article 164. - Essais d’étanchéité.
Article 165. - Procédés spéciaux d’étanchéités.
Article 166. - Couverture. Généralités. Conditions minima d’exécution.
Article 167. - Couvertures métalliques.
Article 168. - Couverture en ardoise.
Article 169. - Couvertures en tuile.
Article 170. - Couvertures en amiante-ciment.
Article 171. - Couvertures sur bois en poutre - Toiture bitume ou goudronné.
Article 172. - Conduites d’évacuation -Descentes d’eau
Titre IV
Règlement des ouvrages
Chapitre I
Prescriptions diverses communes à toutes les entreprises
Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.
Chapitre II
Prescriptions diverses spéciales à certaines entreprises
Article 205. - Toitures. - Terrasses. - Etanchéité garantie.
Article 206. - Couverture
Chapitre III
Modes De Mesurage Et D’évaluation Des Travaux
Article 210 - Frais divers compris dans les prix.
Article 235. - Revêtements des toitures-Terrasses.
Article 236. - Couvertures et accessoires.
~ 384 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Titre III - Mise en œuvre des matériaux mode d’exécution des ouvrages
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des ouvrages. - Piquetage. - Percements.
Chapitre I
Prescriptions Diverses Communes A Toutes Les Entreprises
Article 194. - Vérification avant l’exécution des travaux.
Article 195. - Installations des chantiers d’entreprise.
Article 196. - Maintien des communications et de l’écoulement des eaux.
Article 197. - Précautions contre les accidents.
Article 198. - Frais généraux. - Faux frais.
Article 199. - Enlèvement des matériaux refusés.
Article 200. - Prises de possession anticipées de certains ouvrages.
Article 201. - Locaux réservés.
Article 202. - Obligations pendant le délai de garantie.
Titre III - Mise en œuvre des matériaux mode d’exécution des ouvrages
Chapitre I : Généralités
Article 88. - Généralités.
Article 89. - Tracé des Ouvrages. - Piquetage. - Percements.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. - Conformément aux dispositions des articles premier, 4, 8 et 9 du décret susvisé n° 2-
12-502 du 2 rejeb 1434 (13 mai 2013), le présent arrêté fixe les mesures permettant la traçabilité des produits
et les modalités selon lesquelles les producteurs, les importateurs, les distributeurs des produits et les
prestataires de services doivent s'acquitter de leurs obligations en lien avec l'obligation générale de sécurité
des produits et des services prévue par la loi susvisée n° 24-09.
Chapitre premier
Des obligations du producteur, et de l'importateur de produits
et du prestataire de services
ART. 2. - Le producteur et l'importateur de produits ainsi que le prestataire de services, appelés
« responsable de la mise sur le marché » s'assure, lorsqu'il met un produit ou un service à disposition sur le
marché, que celui-ci a été fabriqué, conçu ou accompli conformément aux exigences de sécurité applicables
audit produit ou service.
A cet effet, il peut procéder ou faire procéder, par un organisme d'évaluation de la conformité, à une
évaluation de la sécurité de son produit ou service.
ART. 3. - Le responsable de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service est tenu, eu égard aux
caractéristiques de ce produit ou service et des risques encourus, d'adopter toutes les mesures nécessaires
pour maîtriser ces risques.
Ces mesures comprennent des informations aux distributeurs et, en cas de non-conformité du produit ou
service, des rappels de produits et des suspensions de service ainsi que l'examen des réclamations dont ces
responsables tiennent compte pour assurer une meilleure sécurité de leur produit ou service. Elles peuvent
également consister, pour les produits concernés, en des essais par sondage.
Lorsque le responsable de la mise sur le marché constate ou vient à savoir que son produit ou service
présente un risque, il prend, sans délai, les mesures correctives nécessaires pour le mettre en conformité et
en notifie la direction de la qualité et de la surveillance du marché et le cas échéant, le ministère concerné par
le produit ou le service, dans les formes prévues par la réglementation en vigueur.
ART. 4. - Lors de la mise sur le marché d'un produit ou d'un service, le responsable de cette mise à
disposition sur le marché doit s'assurer que :
- l'étiquetage du produit ou l'information relative au service est conforme aux dispositions de l'article 5 ci-
dessous et, le cas échéant, de la réglementation particulière ou de la norme obligatoire qui lui est applicable ;
- le produit est accompagné de toute la documentation nécessaire rédigée de manière claire et précise pour
en permettre l'utilisation dans des conditions adéquates;
- les emballages sont adéquats et permettent la manutention, le transport et le stockage du produit, en
sécurité ;
- le document relatif à l'évaluation de la sécurité du produit, visé à l'article 2 ci-dessus accompagne ce dernier,
le cas échéant.
En outre, dans le cas d'un produit soumis à une réglementation technique particulière, ce responsable de
la mise sur le marché s'assure que :
- les dispositions de cette réglementation particulière sont respectées ;
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le responsable de la mise sur le marché ne peut pas transférer à son mandataire ses obligations relatives
aux procédures d'évaluation de la conformité d'un produit et à l'établissement de la documentation technique
applicable au produit.
Chapitre II
Des obligations du distributeur
ART. 9. – Avant de mettre un produit à disposition sur le marché, le distributeur s'assure que ce produit
porte le ou les marquages de conformité requis conformément à la réglementation en vigueur et qu'il est
accompagné des documents nécessaires ainsi que des instructions et des informations de sécurité
nécessaires à son utilisation par un consommateur final.
ART. 10. – Aussi longtemps qu'un produit est sous sa responsabilité, le distributeur s'assure que les
conditions de stockage, de manutention et de transport du produit respectent les dispositions de la
réglementation en vigueur qui lui est applicable ainsi que celles indiquées par le producteur, le cas échéant.
ART. 11. - Lorsque le distributeur considère ou a des raisons de croire qu'un produit n'est pas conforme
aux conditions de mise à disposition sur le marché qui lui sont applicables, il ne fournit ce produit qu'après sa
mise en conformité.
En outre, si le produit présente un risque, le distributeur en informe immédiatement le producteur ou
l'importateur dudit produit ainsi que la direction de la qualité et de la surveillance du marché et, le cas échéant,
le ministère concerné par le produit, conformément à la règlementation en vigueur. Il leur transmet toutes les
informations dont il dispose concernant le produit et les avise des mesures mises en oeuvre en vue d'éliminer
les risques présentés par ledit produit.
Chapitre III
Mesures de traçabilité des produits et des services
ART. 12. - Les producteurs, les importateurs, les prestataires de service, les mandataires et les
distributeurs établissent et tiennent à jour les documents permettant d'identifier :
1) tout producteur, mandataire, importateur, prestataire de service ou distributeur qui leur a fourni un produit
ou un service;
2) tout producteur, mandataire, importateur, prestataire de service ou distributeur auquel ils ont fourni un
produit ou un service et tout bénéficiaire de ce produit ou service.
Ces documents sont établis en tenant compte de la nature du produit ou du service concerné et des risques
encourus. Ils doivent être présentés à toute réquisition des agents visés à l'article 38 de la loi précitée n° 24-
09.
Chapitre IV
Disposition finale
ART. 13. - Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Loi n°24-09 relative à la sécurité des produits et des services et complétant le dahir du 9 ramadan
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats promulgée par dahir n°1-11-140
du 16 ramadan 1432 (17 août 20011)
Bulletin officiel n° 5984 du 8 kaada 1432 (06/10/2011)
*
* *
Loi n° 24-09 relative à la sécurité des produits et des services
et complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913)
formant code des obligations et des contrats
TITRE PREMIER
DE LA SECURITE DES PRODUITS ET DES SERVICES
Chapitre premier
Objet, champ d'application et définitions
Article premier
Le présent titre a pour objet d'établir les exigences de sécurité que tous les produits et services mis à
disposition, fournis ou utilisés sur le marché doivent respecter.
A cette fin, il définit les obligations respectives des différents responsables de la mise à disposition sur le
marché des produits et des services, ainsi que les diverses mesures administratives permanentes,
temporaires ou d'urgence nécessaires à la prévention et à l'élimination des risques présentés par les produits
et les services.
Article 2
Les dispositions du présent titre ne s'appliquent pas, lorsqu'existent, dans le cadre de dispositions
législatives ou réglementaires particulières à certains produits ou services, des dispositions spécifiques ayant
le même objet notamment pour les :
- produits entrant dans le champ d'application de la loi no 25-08 portant création de l'office national de la
sécurité sanitaire des produits alimentaires et la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits
alimentaires ;
- médicaments et spécialités pharmaceutiques ; produits sanguins, fournitures médicales, réactifs à
usage in-vitro, matériel médical contenant des sources de rayonnements ionisants, régis par les
dispositions législatives et réglementaires les concernant ;
- immeubles en général.
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 3
Au sens du présent titre, on entend par :
Consommateur : Toute personne physique ou morale qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses
besoins non professionnels des produits ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial;
Distributeur : Toute personne physique ou morale de la chaîne de commercialisation d'un produit dont
l'activité n'a pas d'incidence sur les caractéristiques de sécurité du produit;
Exigences essentielles de sécurité : Ensemble de prescriptions générales relatives à la sécurité d'un produit
ou d'un service;
Importateur : Toute personne physique ou morale responsable de l'introduction d'un produit sur le territoire
national ;
Marquage de conformité : Apposition, par le producteur, d'un marquage matérialisant la conformité du
produit aux dispositions du présent titre et aux dispositions réglementaires qui lui sont applicables et qui
concernent sa sécurité ;
Mise à disposition sur le marché : Mise à disposition d'un produit par un producteur ou un importateur ou
d'un service par un prestataire de services, sur le marché national, à titre onéreux ou à titre gratuit, en vue de
sa distribution, de sa transformation de son conditionnement ou de son utilisation ;
Organisme d'évaluation de la conformité : Organisme dont la principale tâche consiste à fournir des
services en matière d'évaluation de la conformité d'un produit ou d'un service aux prescriptions qui lui sont
applicables en matière de sécurité ;
Prestataire de service : Toute personne physique ou morale qui fournit un service;
Procédures d'évaluation de la conformité : Procédures qui permettent d'évaluer la conformité d'un produit
soumis à une réglementation technique particulière aux exigences essentielles de sécurité prévues par cette
réglementation;
Procédure de traçabilité : Procédure permettant de suivre le mouvement d'un produit à travers son
processus de production, de transformation, de conditionnement, de distribution et d'utilisation et d'identifier,
à l'aide de documents dont la tenue est rendue obligatoire, le producteur du produit, les différents intervenants
dans la commercialisation du produit ainsi que les personnes en ayant fait l'acquisition ;
Producteur :
• Le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une matière première, le fabricant d'une partie composante,
ou son mandataire établi au Maroc, ou toute personne qui se présente comme fabricant en apposant
sur le produit son nom, sa marque ou un autre signe distinctif, ou celle qui procède à la transformation
ou au reconditionnement du produit ;
• Les autres professionnels de la chaîne de commercialisation, dans la mesure où leurs activités peuvent
affecter la sécurité du produit.
• L'importateur du produit, lorsque le producteur n'est pas situé sur le territoire du Royaume du Maroc,
ou lorsqu'il ne peut être identifié.
Produit : Tout produit fourni ou mis à disposition dans le cadre d'une activité professionnelle ou
commerciale, à titre onéreux ou gratuit, à l'état neuf ou d'occasion, consomptible ou non, qu'il ait fait l'objet ou
non d'une transformation ou d'un conditionnement ;
Produit dangereux : Tout produit qui ne répond pas à la définition du produit sûr prévue à l'article 5, du
présent titre.
Rappel : Toute mesure visant à obtenir le retour d'un produit dangereux que le producteur, l'importateur ou
le distributeur a déjà fourni & l'utilisateur ou mis à sa disposition ;
Réglementation technique particulière : Réglementation prise en application du II de l'article 9 du présent
titre, qui définit les exigences essentielles de sécurité d'un produit ainsi que les spécifications techniques qui
lui sont applicables ;
Responsable de la mise à disposition sur le marché : Le producteur ou l'importateur de produits ou le
prestataire de services, tels que définis par le présent article ;
Retrait : Toute mesure visant à empêcher ou annuler la mise à disposition sur le marché ou la fourniture
d'un produit dangereux ;
Risque : La possibilité qu'un dommage résulte de l'utilisation ou de la présence d'un produit ou d'un service
dangereux ;
Risque grave : Tout risque, y compris ceux dont les effets ne sont pas immédiats, qui nécessite une
intervention rapide des autorités compétentes ;
Service : Toute activité professionnelle ou commerciale mise à disposition sur le marché ;
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Service dangereux : Tout service qui ne répond pas à la définition du service sur prévue à l'article 6 du
présent titre.
Spécifications techniques : Spécifications relatives aux caractéristiques requises d'un produit au plan de
sa sécurité, telles que sa composition, ses conditions de production, d'assemblage, d'installation, de
distribution, d'emploi, d'entretien, de réemploi et de recyclage, son niveau de qualité, ses dimensions, y
compris les prescriptions qui concernent la dénomination, la présentation, le conditionnement, l'emballage, le
marquage, l'étiquetage, la traçabilité ainsi que les procédures d'évaluation de la conformité du produit.
Les spécifications techniques comprennent la référence aux normes, nationales ou internationales,
applicables au produit.
Surveillance du marché : Opérations effectuées et mesures prises par les autorités publiques pour garantir
que les produits ou les services mis à disposition ou utilisés sur le marché sont sûrs au sens des articles 5 et
6 du présent titre.
Utilisateur : Tout consommateur ou toute autre personne physique ou morale qui, soit acquiert ou utilise un
produit ou un service, soit est susceptible d'être affecté dans sa santé ou sa sécurité par un produit ou un
service.
Chapitre II
De l'obligation générale de sécurité
Article 4
Les producteurs et les importateurs de produits ainsi que les prestataires de services sont tenus de ne
mettre à disposition sur le marché que des produits ou des services sûrs, tels que définis conformément aux
dispositions du présent chapitre.
Article 5
Est sur le produit qui, dans des conditions d'utilisation normales ou raisonnablement prévisibles, y compris
de durée, d'installation et de besoins d'entretien, ne présente aucun risque ou seulement des risques réduits,
compatibles avec l'utilisation du produit, et considérés comme acceptables dans le respect d'un niveau élevé
de protection de la santé et de la sécurité des personnes, des animaux domestiques, des biens ou de
l'environnement.
Dans l'évaluation du caractère sûr d'un produit, il est notamment tenu compte
a) des caractéristiques du produit, dont sa composition, son emballage, son conditionnement, ses
conditions d'assemblage, d'installation, d'utilisation et d'entretien ;
b) de l'effet du produit sur d'autres produits si l'on peut raisonnablement prévoir l'utilisation du premier avec
les seconds;
c) de la présentation du produit, de son étiquetage, des avertissements et des instructions éventuels
concernant son utilisation et son élimination ainsi que de toute autre indication ou information relative au
produit;
d) des catégories d'utilisateurs se trouvant dans des conditions de risque au regard de l'utilisation du
produit.
Dans tous les cas, la possibilité d'atteindre un niveau supérieur de sécurité ou de se procurer d'autres
produits présentant un risque moindre ne constitue pas une raison suffisante pour considérer un produit
comme dangereux.
Article 6
Est sûr le service qui, dans des conditions d'utilisation normales ou raisonnablement prévisibles, y compris
de durée, ne présente aucun risque ou seulement des risques réduits, compatibles avec l'utilisation du service,
et considérés comme acceptables dans le respect d'un niveau élevé de protection de la santé et de la sécurité
des personnes, des animaux domestiques, des biens ou de l'environnement.
Dans l'évaluation du caractère sûr d'un service, il est notamment tenu compte :
a) des caractéristiques du service, dont ses conditions d'utilisation ;
b) de l'effet du service sur le voisinage ;
c) de la présentation du service, des avertissements et des instructions éventuelles concernant son
utilisation ainsi que de toute autre indication ou information relative au service ;
d) des catégories d'utilisateurs se trouvant dans des conditions de risque au regard de l'utilisation du
service.
Dans tous les cas, la possibilité d'atteindre un niveau supérieur de sécurité ou de se procurer d'autres
services présentant un risque moindre ne constitue pas une raison suffisante pour considérer un service
comme dangereux.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 7
Un produit ou un service est considéré comme sûr quand il est conforme aux exigences de sécurité
auxquelles ledit produit ou service doit répondre pour pouvoir être mis à disposition, telles que prévues par le
présent titre et le cas échéant par les textes pris pour son application.
Dans tous les cas, un produit ou un service est présumé sûr, pour les spécifications techniques et les
risques couverts par les normes concernées, quand il est conforme aux normes, nationales ou internationales,
dont les références sont publiées au « Bulletin officiel ».
Cette présomption de sécurité confère au producteur ou à l'importateur du produit ou au prestataire du
service le droit de mettre à disposition sur le marché le produit ou le service présumé sûr sans autres preuves
que les documents justifiant la conformité du produit ou du service aux normes concernées.
Article 8
Dans les cas autres que ceux prévus à l'article 7 ci-dessus, la sécurité d'un produit ou d'un service est
évaluée en prenant en compte notamment les éléments suivants :
a) lorsqu'elles existent, les normes nationales ou, à défaut, internationales, pertinentes;
b) lorsqu'ils existent, les guides de bonnes pratiques en matière de sécurité des produits ou des services
en vigueur dans le secteur concerné édités par l'Institut marocain de normalisation ;
c) l'état actuel des connaissances et de la technique ;
d) la sécurité à laquelle les consommateurs et les utilisateurs peuvent normalement s'attendre.
Article 9
I.- L'administration compétente fixe par voie réglementaire, en tant que de besoin, pour les produits ou
catégories de produits non soumis à une réglementation technique particulière mentionnée dans le présent
titre :
• les caractéristiques du produit au plan de sa sécurité, dont notamment sa composition, ses conditions
de production, d'assemblage, d'installation, d'emploi, d'entretien, de réemploi, de recyclage, de
transport, de distribution et d'entreposage ainsi que sa dénomination, sa présentation, son
conditionnement, son emballage et son étiquetage;
• la nature, la forme et la présentation de l'information devant accompagner les produits et destinées à
réduire les risques présentés par leur utilisation, telles que des avertissements ou des précautions
d'emploi ;
• les conditions d'hygiène que doivent observer les lieux qui servent à la production et les personnes qui
y travaillent ;
• les mesures visant à établir une procédure de traçabilité du produit;
• les mesures relatives à l'évaluation de la conformité du produit aux exigences de sécurité qui lui sont
applicables.
II - Pour certains produits ou catégories de produits, l'administration compétente édicte, par voie
réglementaire, une réglementation technique particulière qui comprend les exigences essentielles de sécurité
et les spécifications techniques qui leur sont applicables, telles que définies à l'article 3 ci-dessus.
III.- Pour les services ou les catégories de services qu'elle désigne, l'administration compétente fixe, par
voie réglementaire, en tant que de besoin :
- les caractéristiques du service au plan de sa sécurité et de ses conditions de mise à disposition ;
- la nature, la forme et la présentation de l'information devant accompagner les services et destinées à réduire
les risques présentés par leur usage, telles que des avertissements ou des précautions d'emploi ;
- les conditions d'hygiène que doivent observer les lieux qui servent à l'offre des services et les personnes qui
y travaillent.
Chapitre III
Des conditions de mise à disposition sur le marché des produits et des services
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 11
Lors de la mise à disposition sur le marché d'un produit ou d'un service faisant l'objet d'une réglementation
prise en application des dispositions du l ou III de l'article 9 du présent titre, le producteur ou l'importateur du
produit ou le prestataire d'un service est tenu de respecter l'obligation générale de sécurité qui lui incombe en
vertu des dispositions du présent titre ainsi que les prescriptions prévues par ladite réglementation.
Article 12
Pour mettre à disposition sur le marché un produit faisant l'objet d'une réglementation technique particulière
prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou l'importateur dudit produit
est tenu de respecter les dispositions prévues par la présente section.
Sous-section 2.- Respect de la réglementation technique particulière
Article 13
Lors de la mise à disposition sur le marché d'un produit faisant l'objet d'une réglementation technique
particulière prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou l'importateur du
produit est tenu de respecter l'obligation générale de sécurité qui lui incombe en vertu des dispositions du
présent titre ainsi que les exigences essentielles de sécurité et les spécifications techniques prévues par ladite
réglementation.
Article 14
Au moment de la première mise à disposition sur le marché d'un produit faisant l'objet d'une réglementation
technique particulière prise en application des dispositions du II de l'article 9 ci-dessus, le producteur ou
l'importateur est tenu de rédiger une déclaration de conformité par laquelle il atteste, sous sa seule
responsabilité, que le produit répond aux exigences essentielles de sécurité prévues par la réglementation
technique particulière applicable audit produit.
La déclaration de conformité doit contenir :
- toutes les informations appropriées en vue d'identifier la réglementation technique particulière applicable ;
- les données sur le producteur ou l'importateur, le produit et, le cas échéant, l'organisme d'évaluation de la
conformité agréé qui est intervenu ;
- ainsi que, le cas échéant, la référence aux normes appliquées.
Chaque réglementation technique particulière établit le modèle et le contenu de la déclaration de conformité
que doit rédiger le producteur ou l'importateur.
La déclaration de conformité doit être conservée et tenue à la disposition de l'administration compétente à
la demande de celle-ci pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la dernière date de fabrication du
produit.
Une copie de la déclaration de conformité doit être tenue par le producteur ou l'importateur à la disposition
du distributeur du produit qui en fait la demande.
La réglementation technique particulière peut prévoir qu'une copie de la déclaration de conformité
accompagne le produit concerné.
Article 15
Le producteur ou l'importateur est tenu d'appliquer les procédures d'évaluation de la conformité du produit
que prévoit la réglementation technique particulière applicable.
Chaque réglementation technique particulière définit la gamme, le contenu et les exigences des procédures
d'évaluation de la conformité qui s'appliquent aux produits concernés.
Les procédures d'évaluation de la conformité se rapportent à la phase de conception des produits, à leur
phase de production ou aux deux.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Elles varient en fonction des produits et des risques concernés et peuvent comprendre un simple contrôle
interne de la production par le producteur, ou des examens, essais et vérifications effectués par un organisme
d'évaluation de la conformité agréé, ainsi que la mise en place de systèmes d'assurance de la qualité.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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Chapitre IV
Organismes d'évaluation de la conformité
Article 20
Lorsqu'il est fait appel aux services d'un organisme d'évaluation de la conformité afin d'évaluer la conformité
d'un produit ou d'un service aux exigences de sécurité applicables, cette conformité doit être effectuée par un
organisme agréé par l'administration compétente.
Article 21
L'agrément prévu à l'article 20 ci-dessus n'est octroyé qu'aux organismes remplissant les conditions
suivantes :
- être une personne morale, de droit privé ou public;
- disposer des compétences techniques, matérielles et professionnelles nécessaires à l'évaluation de la
conformité du produit aux exigences essentielles de sécurité ainsi qu'aux spécifications techniques qui lui
sont applicables ;
- établir et garantir l'indépendance et l'impartialité dans les décisions envers toute entreprise ou groupe
d'entreprises exerçant une activité de production, d'importation ou de commercialisation de produits dans
le secteur pour lequel l'agrément est sollicité.
Tout rejet d'une demande d'agrément doit être dûment motivé et notifié à l'intéressé, dans un délai de 15
jours à compter de la date de prise de la décision du rejet.
La procédure et les modalités d'octroi, d'extension ou de maintien de l'agrément prévu à l'article 20 ci-
dessus, ainsi que les modalités de dépôt et le contenu des demandes d'agrément, sont fixés par voie
réglementaire.
La procédure d'octroi de l'agrément donne lieu à la perception d'un droit à acquitter par le demandeur selon
un tarif dont le montant et les modalités de recouvrement sont fixés par voie réglementaire.
Article 22
Un numéro d'identification unique est attribué à chaque organisme d'évaluation de la conformité agréé.
La liste des organismes d'évaluation de la conformité agréés est fixée par l'administration et publiée au «
Bulletin officiel ».
Article 23
Lorsqu'un organisme d'évaluation de la conformité agréé sous-traite une partie de ses prestations auprès
d'un autre organisme, ce dernier doit être agréé pour lesdites prestations conformément aux dispositions de
l'article 21 ci-dessus.
Article 24
Lorsqu'une ou plusieurs des conditions prévues à l'article 21 ci-dessus pour l'octroi de l'agrément ne sont
plus respectées, celui-ci est suspendu par l'administration compétente pour une période déterminée par voie
réglementaire au cours de laquelle le bénéficiaire de l'agrément doit prendre les mesures nécessaires pour
que la ou les conditions de l'agrément soient de nouveau remplies.
Il est interdit pour l'organisme suspendu d'assurer pendant la période de suspension les prestations pour
lesquelles il a été agréé.
Lorsque les mesures nécessaires ont été prises par l'organisme concerné afin de respecter les conditions
prévues à l'article 21 ci-dessus, constat en est fait par l'administration compétente.
Si à l'issue de la période de suspension, les mesures nécessaires n'ont pas été prises afin de respecter les
conditions prévues à l'article 21 ci-dessus, ou si l'organisme concerné a continué à exercer des prestations
pour lesquelles il a été agréé pendant la durée de suspension, l'agrément est retiré.
Article 25
Les organismes d'évaluation de la conformité agréés sont astreints au secret professionnel pour les faits,
actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs missions, sous peine de
sanctions prévues dans l'article 58 ci-dessous.
Article 26
Les organismes d'évaluation de la conformité agréés doivent limiter leurs interventions aux contrôles,
vérifications et procédures ayant un lien direct avec l'évaluation de la conformité du produit aux exigences
essentielles de sécurité et aux éventuelles spécifications techniques applicables.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
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Chapitre V
Obligations liées à l'obligation générale de sécurité
Section 1.- Obligations des producteurs et des importateurs de produits ou des prestataires de
services
Article 27
Le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services fournit à l'utilisateur les informations
utiles qui lui permettent d'évaluer les risques inhérents à un produit ou à un service pendant sa durée
d'utilisation normale ou raisonnablement prévisible et de s'en prémunir, lorsque ces risques ne sont pas
immédiatement perceptibles par l'utilisateur sans avertissement adéquat.
La présence d'un tel avertissement ne dispense pas du respect des autres obligations prévues par le
présent titre.
Le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services est tenu, eu égard aux
caractéristiques des produits ou des services qu'il met sur le marché, d'adopter des mesures pour se tenir
informé des risques que ces produits ou services peuvent présenter, et d'engager les actions nécessaires
pour maîtriser ces risques, y compris le retrait du marché, la mise en garde adéquate et efficace des
utilisateurs, le rappel auprès des utilisateurs des produits mis à disposition sur le marché ou la suspension du
service.
Ces mesures comprennent, par exemple :
- la réalisation d'essais par sondage sur les produits commercialisés ;
- l'indication sur le produit ou son emballage de l'identité et de l'adresse du responsable de la mise à
disposition sur le marché, de la référence du produit ou du lot de produits auquel il appartient ;
- l'examen des réclamations reçues des utilisateurs et, le cas échéant, la tenue d'un registre des
réclamations ;
- ainsi que l'information des distributeurs sur le suivi de ces produits
Article 28
Lorsque le producteur ou l'importateur de produits ou le prestataire de services vient à savoir ou doit savoir,
notamment au terme d'une évaluation des risques ou sur la base des informations en sa possession, qu'un
produit ou un service qu'il a mis à disposition sur le marché ne répond pas aux exigences de sécurité, il notifie
immédiatement l'administration compétente.
Il communique au moins les informations suivantes :
1 - les données permettant une identification exacte du produit ou du lot de produits ou du service en cause;
2 - une description complète du risque ;
3 - toutes les informations disponibles permettant de tracer le produit ;
4- une description des opérations et des mesures prises ou prévues pour réduire, prévenir ou éliminer le
risque pour les utilisateurs.
Le producteur, l'importateur ou le prestataire de services ne peut s'exonérer de son obligation en soutenant
n'avoir pas eu connaissance des risques qu'il ne pouvait raisonnablement ignorer.
Les modalités de l'obligation de notifier prévue à l'alinéa ler sont précisées par voie réglementaire.
Article 29
Les producteurs ou importateurs de produits ou les prestataires de services sont tenus de collaborer avec
l'administration compétente, à la requête de cette dernière, pour les actions engagées afin de maîtriser les
risques que présentent des produits ou services qu'ils mettent à disposition ou ont mis à disposition sur le
marché.
Article 30
Les modalités relatives aux obligations qui incombent aux producteurs, aux importateurs et aux prestataires
de services en lien avec l'obligation générale de sécurité sont fixées par voie réglementaire.
Article 31
Toutes les mentions destinées à l'information des utilisateurs, telles que l'étiquetage, le marquage, les
modes d'emploi et les avertissements, et qui sont rendues obligatoires par le présent titre et des textes pris
pour son application, sont libellées au moins en langue arabe.
Lorsqu'elles sont obligatoires, les mentions indiquées ci-dessus doivent être utilisées sous la forme et avec
le contenu fixé par le présent titre ou les textes pris pour son application.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Elles doivent être apparentes et lisibles et nettement distinctes de la publicité. En aucun cas, elles ne
peuvent induire l'utilisateur en erreur.
autoriser l'importateur, aux frais de celui-ci et dans le délai indiqué, à mettre le produit en conformité.
L'importateur dont le produit n'a pas été mis en conformité dans le délai indiqué est tenu de le détruire ou de
le refouler à ses frais dans un délai imposé par l'administration compétente.
Article 36
Lorsqu'un produit mis à disposition sur le marché présente un risque grave pour la santé et la sécurité des
personnes, des animaux domestiques, des biens ou de l'environnement, l'administration compétente peut
suspendre, pour une durée n'excédant pas un an, la fabrication, l'importation, la distribution, le transport, la
détention ou la mise à disposition sur le marché, à titre gratuit ou onéreux, du produit et faire procéder à son
retrait en tous lieux où il se trouve ou à sa destruction lorsque celle ci constitue le seul moyen de prévenir le
risque. Elle a également la possibilité d'ordonner la diffusion, via les moyens d'information, de mises en garde
ou de précautions d'emploi ainsi que le rappel en vue d'un échange ou d'une modification ou d'un
remboursement total ou partiel.
Les modalités selon lesquelles un retrait ou un rappel imposé par l'administration compétente en application
de l'alinéa 1er doit être exécuté sont fixées par voie réglementaire.
L'administration compétente peut, dans les mêmes conditions, suspendre la prestation d'un service.
Les produits et services concernés peuvent être remis à disposition sur le marché lorsqu'ils ont été
reconnus conformes aux dispositions du présent titre et le cas échéant des textes pris pour son application,
L'administration compétente entend sans délai les producteurs, les importateurs ou les prestataires de
services concernés et au plus tard quinze jours après qu'une décision de suspension ait été prise.
Elle fixe également, par voie réglementaire les conditions selon lesquelles seront mis à la charge des
producteurs, importateurs, distributeurs ou prestataires de services, les frais afférents aux mesures prises en
application du présent article.
La suspension peut être reconduite, selon la même procédure, pour des périodes supplémentaires dont
chacune ne dépasse pas un an.
Article 37
1 - Les mesures décidées en vertu des articles 9 et 34 à 36 du présent titre doivent être proportionnées au
risque présenté par les produits et les services concernés.
2 - Toute décision prise par l'administration compétente en application des dispositions du présent titre et
des textes pris pour son application et conduisant à restreindre la mise à disposition sur le marché d'un produit
ou d'un service doit être motivée de façon précise. Elle est notifiée, dans un délai de 15 jours après la date à
laquelle la collecte des informations nécessaires à la motivation de ladite décision est terminée, à la partie
concernée, avec l'indication des voies de recours qui lui sont ouvertes et des délais dans lesquels ceux-ci
peuvent être exercés.
Section III - Recherche et constatation des infractions
Article 38
Outre les officiers de police judiciaire, les agents désignés à cet effet procèdent à la recherche et à la
constatation des infractions aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son application.
Ils doivent être habilités et assermentés et porteurs d'une carte professionnelle délivrée à cet effet par
l'administration compétente conformément à la législation et la réglementation en vigueur,
Dans l'exercice de leurs fonctions, les agents précités peuvent requérir l'assistance des agents de l'autorité
publique.
Article 39
Les agents visés à l'article 38 ci-dessus sont astreints au secret professionnel, sous peine des sanctions
prévues à l'article 446 du Code pénal, concernant les faits dont ils ont eu connaissance dans l'exercice de
leurs fonctions, sauf si la divulgation des faits est de nature à prévenir un risque grave pour la santé ou la
sécurité des utilisateurs.
Article 40
Pour rechercher et constater les infractions à la présente loi et aux textes pris pour son application, les
agents visés à l'article 38 ci-dessus peuvent :
a) pénétrer à tout moment dans tous les lieux quelconques utilisés à des fins professionnelles. Cependant,
si ces lieux sont utilisés comme habitations les opérations de perquisition se font conformément aux
dispositions des articles 59, 60 et 62 du code de procédure pénale ;
b) faire, le cas échéant et suivant les informations à leur disposition, sur la voie publique et dans les lieux
mentionnés au a) ci-dessus, toutes les constatations utiles, contrôler tous les véhicules utilisés comme moyens
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
de transport du produit et entendre les différents responsables de la mise à disposition sur le marché du produit
ou du service, se faire produire les livres, factures, titres de chargement ou tout autre document professionnel,
y compris le dossier technique visé à l'article 16 ci-dessus, propres à faciliter l'accomplissement de leur
mission, en faire prendre copie, recueillir les renseignements et justifications et exiger la mise à leur disposition
des moyens indispensables pour effectuer ces recherches.
Ils peuvent notamment requérir l'ouverture de tous colis et bagages lors de leur expédition, transport ou
livraison en présence du transporteur, de l'expéditeur, du destinataire ou de leurs mandataires.
A défaut, l'ouverture des colis et bagages s'effectue sur autorisation du ministère public ;
c) consulter tout document nécessaire à l'accomplissement de leur mission auprès des administrations
publiques, des établissements et organismes placés sous le contrôle de l'Etat, ainsi que dans les entreprises
ou les établissements chargés des services concédés par l'Etat ;
d) saisir, contre récépissé, les documents visés au b) ci-dessus qui sont nécessaires pour faire la preuve
d'une infraction ou pour rechercher les coauteurs ou complices ;
e) consigner, dans l'attente des résultats des contrôles nécessaires, les produits susceptibles d'être non
conformes aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son application ;
f) saisir à titre provisoire, après l'obtention des résultats des analyses et des essais et en attendant l'avis
du procureur du Roi, les produits susceptibles d'être non conformes aux dispositions du présent titre et des
textes pris pour son application, ainsi que tout bien corporel, matériel, appareil ou moyen de transport aidant
à l'exécution de l'infraction et ce, dans le respect des dispositions du code de la procédure pénale ;
g) prélever, selon les modalités fixées par voie réglementaire, des échantillons du produit en vue de leur
évaluation aux exigences de sécurité par un organisme d'évaluation de la conformité agréé repris sur la liste
prévue à l'article 22 du présent titre ;
h) utiliser les constatations pertinentes et le résultat des analyses faites par d'autres institutions.
Article 41
Pour s'assurer de la conformité des produits et des services, les agents visés à l'article 38 ci-dessus
procèdent à la totalité ou à une partie des opérations de contrôle suivantes :
1 - analyser les documents relatifs au produit ou au service et notamment le dossier technique;
2 - réaliser une vérification rigoureuse sur place des produits et, pour les services, à vérifier sur place les
modalités d'exécution de la prestation de service ;
3 - prélever des échantillons afin de soumettre le produit à des essais et à des analyses réalisés par un
organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Article 42
Les agents visés à l'article 38 ci-dessus rédigent des procès-verbaux des opérations qu'ils ont effectuées
conformément aux formalités de l'article 24 du code de procédure pénale.
Les originaux des procès-verbaux sont transmis directement au procureur du Roi compétent, accompagnés
de deux copies attestées conformes aux originaux ainsi que de tous documents et pièces y afférents dès
réception de ces derniers.
Sont joints aux procès-verbaux des spécimens d'emballage ou d'étiquetage, des documents commerciaux
ainsi qu'un échantillon du produit, servant de pièces à conviction.
Les produits saisis sont mis à la disposition du Procureur Général du Roi.
Article 43
La saisie des produits non conformes aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son
application ou douteux quant à leur sécurité, peut être faite par les agents désignés à l'article 38 ci-dessus à
la suite des constatations opérées sur place ou après l'obtention des résultats des analyses ou des essais
d'un échantillon du produit par un organisme d'évaluation de la conformité agréé.
Les produits saisis sont laissés à la garde de leur détenteur ou à défaut, déposés dans un local désigné
par les agents.
Les agents dressent un procès-verbal de saisie qui mentionne l'indication du ou des produits qui font l'objet
de la saisie. Le procès-verbal de saisie, ainsi que tous documents et pièces afférents aux produits, sont
transmis au procureur du Roi dans le ressort duquel les produits sont saisis si la transaction n'a pas eu lieu ou
une sanction administrative n'a pas été prononcée conformément à l'article 61 ci-dessous.
Article 44
Le procureur du Roi, au vu des procès-verbaux qui lui sont transmis, peut ordonner la saisie des produits
non conformes ainsi que de toute chose, appareil ou moyen de transport ayant aidé à l'exécution de l'infraction.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 45
Le procureur du Roi, s'il estime à la suite des procès-verbaux et des documents et pièces afférents aux
produits ou aux services qui lui sont transmis, et au besoin après enquête préalable, qu'une poursuite doit être
engagée, saisit, suivant le cas, le tribunal compétent.
Article 46
La suspension de la mise à disposition sur le marché des produits ou des services qui ont donné lieu à des
poursuites pour infraction aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application peut être
ordonnée par le tribunal saisi des poursuites.
La décision est exécutoire nonobstant toute voie de recours exercée.
Article 47
En cas de litige sur les résultats de l'expertise et à la demande du prévenu de procéder à une nouvelle
expertise, le tribunal compétent ordonne d'y procéder.
Ladite expertise doit être confiée à l'un des experts inscrits au tableau des experts judiciaires ou au
responsable de l'organisme d'évaluation de la conformité qui a réalisé la première évaluation de la conformité,
en qualité d'expert.
Les experts désignés doivent utiliser la méthode ou les méthodes suivies par l'organisme d'évaluation de
la conformité et effectuer les mêmes analyses ou essais. Néanmoins, ils peuvent utiliser d'autres méthodes
complémentaires.
Article 48
Les échantillons et copies des procès verbaux des prélèvements ainsi que les résultats de la première
évaluation de la conformité sont remis à l'expert. Les parties peuvent déposer auprès du tribunal dans un délai
de 15 jours à partir de la date de désignation de l'expert, sous peine de forclusion, les informations, les notes
ou pièces qu'ils jugent susceptibles d'éclairer l'expert.
L'expert peut demander aux parties tous les éclaircissements à même de lui permettre d'accomplir dûment
sa mission ou à défaut il le demande par l'intermédiaire du tribunal.
Article 49
Le rapport de la contre expertise est transmis directement au tribunal dans le délai qu'il a fixé. Le tribunal
en informe, avant de statuer sur l'affaire, l'organisme ayant effectué la première évaluation de la conformité et
lui fixe, le cas échéant, un délai pour présenter ses remarques sauf dans le cas où le responsable de
l'organisme de l'évaluation de la conformité a participé en tant qu'expert à la contre expertise.
Chapitre VII
Sanctions
Section I.- Sanctions pénales
Article 50
Sans préjudice de sanctions pénales plus graves, le fait d'exposer directement autrui à un risque de mort
ou de blessures de nature à entraîner un handicap ou une incapacité dépassant 21 jours ou une infirmité
permanente ou un préjudice matériel par la violation manifestement délibérée de l'obligation de sécurité prévue
par le présent titre ou les textes pris pour son application, est puni d'un emprisonnement de 6 mois à 5 ans et
d'une amende de 10.000 à 60.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.
Article 51
Sans préjudice de sanctions pénales plus graves, sont punis d'un emprisonnement de 3 mois à 2 ans et
d'une amende de cinquante mille à un million de dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui:
1 - mettent à disposition sur le marché des produits ou des services dont ils savent ou dont ils auraient dû
savoir qu'ils ne sont pas conformes a l'obligation générale de sécurité prévue au présent titre ;
2 - fabriquent, importent, ou mettent à disposition sur le marche un produit ou un service qui ne respectent
pas les prescriptions d'une réglementation ou d'une réglementation technique particulière prise en application
de l'article 9 ci-dessus ;
3-assurent les prestations concernant l'évaluation de la conformité visées à l'article 15 ci-dessus, sans avoir
obtenu l'agrément prévu à l'article 20 ci-dessus ou alors que cet agrément a été suspendu ou retiré dans les
conditions prévues par l'article 24 du présent titre ;
4- ne communiquent pas à l'administration compétente les informations mentionnées à l'article 28 ci-
dessus ;
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
5- fabriquent, importent, ou mettent à disposition sur le marché un produit ou un service qui fait l'objet d'une
mesure de suspension, de retrait ou de rappel prise en application de l'article 36 ci-dessus ;
6 - refusent de donner suite dans le délai indiqué à la mise en garde ou aux prescriptions reçues de
l'administration compétente en application des alinéas 1 et 2 de l'article 34 du présent titre ;
7-mettent sur le marché un produit dont l'importation est interdite ou conditionnée en vertu des articles 17
et 35 du présent titre ;
8 - ne détruisent pas ou ne refoulent pas dans le délai imposé par l'administration compétente, les produits
dont la destruction ou le refoulement est ordonné en vertu des articles 17 et 35 du présent titre;
9-offrent un produit saisi sans attendre les résultats des essais ou les analyses ;
10 - offrent un produit saisi en vertu des articles 43 et 44 du présent titre.
Article 52
Toute personne responsable de la disparition d'un produit ayant fait l'objet d'une saisie conformément aux
dispositions des articles 43 et 44 du présent titre, est puni des peines prévues à l'article 524 du code pénal.
Article 53
Sont punis d'un emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une amende de cinq mille à cinquante mille
dirhams, ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui :
1- n'ont pas tenu la déclaration de conformité requise par une réglementation technique particulière, prise
en application du 11 de l'article 9 ci-dessus, à la disposition de l'administration compétente à la demande de
celle-ci conformément à l'article 14 ci-dessus ;
2- n'ont pas tenu la déclaration de conformité requise par une réglementation technique particulière, prise
en application du Il de l'article 9 ci-dessus, à la disposition du distributeur qui en fait la demande conformément
à l'article 14 ci-dessus ;
3- n'ont pas conserve le dossier technique requis par une réglementation technique particulière, prise en
application du II de l'article 9 ci-dessus, pendant la période prescrite et de la tenir disposition de l'administration
compétente à la demande de celle-ci conformément à l'article 16 ci-dessus ;
4- ont manqué en violation des dispositions du dernier alinéa de l'article 16 ci-dessus, a leur obligation de
transmettre le dossier technique prévu par une réglementation technique particulière à certaines catégories
de produits à l'administration compétente ou de l'y déposer ;
5- n'ont pas apposé, en violation des dispositions de l'article 18 ci-dessus, le marquage de conformité,
apposent le marquage de conformité alors que le produit n'a pas été soumis à la procédure d'évaluation de
conformité ou en violation des conditions fixées dans la réglementation technique particulière, ou apposent le
marquage de conformité de manière invisible, illisible, délébile ou en créant la confusion avec d'autres signes
distinctifs ;
6- ne se sont pas conformés aux obligations relatives à l'information de l'administration compétente
prévues, à l'alinéa 1 de l'article 28 du présent titre ;
7- n'ont pas adopté les mesures leur permettant de se tenir informés des risques que les produits ou les
services qu'ils mettent sur le marché peuvent présenter et n'ont pas engagé les actions nécessaires pour
maîtriser ces risques, conformément aux dispositions des alinéas 3 et 4 de l'article 27 du présent titre ;
8- n'ont pas collaboré avec l'administration compétente dans les circonstances visées à l'article 29 du
présent titre pour les actions visant à maîtriser les risques que présentent des produits ou des services qu'ils
mettent ou qu'ils ont mis à disposition sur le marché ;
9- ne participent pas, en tant que distributeurs, au suivi de la sécurité des produits dans les conditions
prévues par l'alinéa 2 de l'article 32 du présent titre.
Article 54
Le fait de falsifier la documentation technique, la déclaration de conformité et le marquage de conformité,
requis par une réglementation technique particulière prise en application de l'article 9 visé au présent titre, est
puni conformément aux dispositions du code pénal.
Article 55
Lorsque l'auteur des infractions prévues aux articles 50, 51, 52, 53 et 54 du présent titre est une personne
morale, l'amende est portée du double au triple.
En outre, le tribunal peut prononcer la dissolution de la personne morale.
Article 56
Ceux qui font obstacle à l'exercice des fonctions des agents visés à l'article 38 ci-dessus sont punis d'un
emprisonnement de un mois à un an et d'une amende de 10.000 à 30.000 dirhams ou de l'une de ces deux
peines seulement.
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Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 57
En cas de récidive, les peines prévues aux articles 50, 51, 52, 53 et 54 du présent titre sont portées au
double.
Article 58
Les organismes d'évaluation de la conformité qui violent leur obligation de tenir le secret professionnel
encourent, outre le retrait des agréments, les peines édictées à l'article 446 du code pénal.
Sont punis des mêmes peines les personnes travaillant dans ces organismes qui révèlent le secret
professionnel pour les faits, actes ou renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leur
mission.
Article 59
Le tribunal peut prononcer en plus des sanctions prévues par cette section :
1- le rappel, aux frais du contrevenant, des produits en vue de leur modification ou leur échange ou de
refournir le service faisant objet de l'infraction on en vue du remboursement total ou partiel des produits ou
des services.
2 - le retrait, aux frais du contrevenant, des produits faisant l'objet de l'infraction;
3 - la destruction, aux frais du contrevenant, des produits faisant l'objet de l'infraction;
4 - la cessation des services sur lesquels a porté l'infraction ;
5 - la diffusion, aux frais du condamné, d'une annonce informant le public de la décision rendue ;
6 - la confiscation des objets qui ont servi ou devaient servir à l'infraction ;
7 - la fermeture de l'établissement qui a servi à commettre l'infraction.
Article 60
la juridiction peut aussi ordonner l'affichage du jugement ou de son résumé tel que repris en son dispositif
pendant un délai maximum d'un mois aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du ou des établissements du
contrevenant, de même que sa diffusion par la voie des journaux ou de toute autre manière,
Les frais des mesures de publicité sont à la charge du contrevenant sans toutefois que la valeur de cette
publicité ne puisse dépasser la valeur maximum de l'amende prononcée.
En cas de suppression, de dissimulation ou de lacération totale ou partielle des affiches ordonnées par le
tribunal, il est procédé à nouveau à l'exécution intégrale des dispositions du jugement relatives à l'affichage.
Lorsque la suppression, la dissimulation ou la lacération totale ou partielle a été effectuée volontairement
par le contrevenant, à son instigation ou sous ses ordres, elle entraîne contre celui-ci l'application d'une peine
d'amende de 1.000 à 10.000 dirhams. En cas de récidive, il est puni d'un emprisonnement d'un mois à six
mois et l'amende est portée au double.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 63
La décision administrative ne peut porter sur des faits commis depuis plus de 5 ans, sauf s'il a été accompli
dans ce délai un acte tendant à leurs recherches ou à leurs constatations.
Chapitre VIII
Entrée en vigueur
Article 64
Les dispositions du présent titre entrent en vigueur à compter de la date de publication au « Bulletin officiel »
des textes réglementaires devant être pris pour leur application et au plus tard 6 mois après la publication de
cette loi au Bulletin officiel.
TITRE II
DISPOSITIONS COMPLETANT LE DAHIR DU 9 RAMADAN 1331 (12 AOUT 1913) FORMANT CODE
DES OBLIGATIONS ET DES CONTRATS
Article 65
Le Titre premier du Livre premier du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations
et des contrats est complété par un Chapitre IV ainsi qu'il suit :
Chapitre IV
De la Responsabilité civile du fait des produits défectueux
Article 106-1.-Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit.
Article 106-2. - Le terme «produit» désigne tout produit mis à disposition sur le marché dans le cadre d'une
activité professionnelle, commerciale ou artisanale, à titre onéreux ou gratuit, à l'état neuf ou d'occasion,
consomptible ou non, ayant fait ou non l'objet d'une transformation ou d'un conditionnement, même s'il est
incorporé dans un autre meuble ou dans un immeuble.
Sont compris les produits du sol, de l'élevage, de la chasse et de la pêche.
L'électricité est considérée comme un produit.
Article 106-3. - Un produit présente un défaut lorsqu'il n'offre pas la sécurité à laquelle on peut s'attendre
légitimement compte tenu de toutes les circonstances, et notamment :
a) de la présentation du produit ;
b) de l'usage attendu du produit ;
c) du moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Un produit ne peut être considéré comme présentant un défaut par le seul fait qu'un produit plus
perfectionné a été mis à disposition sur le marché postérieurement à lui.
Article 106-4. - Par mise à disposition sur le marché, il faut entendre la mise à disposition du produit sur le
marché par le producteur, à titre onéreux ou à titre gratuit, en vue de sa distribution, de sa transformation, de
son conditionnement ou de son utilisation sur le territoire national.
Article 106-5. - Est producteur, le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une matière première, le
fabricant d'une partie composante, toute personne qui agit à titre professionnel et :
1 - Qui se présente comme producteur en apposant sur le produit son nom, sa marque ou un autre signe
distinctif ;
2- Qui importe un produit dans le territoire national en vue d'une vente, d'une location avec ou sans
promesse de vente, ou de toute autre forme de distribution.
Article 106-6. - Si le producteur du produit ne peut être identifié, chaque distributeur en est considéré
comme producteur, à moins qu'il n'indique à la victime ou à qui de droit, dans un délai de 15 jours, l'identité
du producteur ou de celui qui lui a fourni le produit.
Il en est de même dans le cas d'un produit importé, si ce produit n'indique pas l'identité de l'importateur,
même si le nom du producteur est indiqué.
Article 106-7. - Pour avoir droit à réparation, la victime est tenue d'apporter la preuve du dommage qui lui
a été cause par le produit défectueux.
Article 106-8. - Le producteur peut être responsable du défaut alors même que le produit a été fabriqué
dans le respect des règles de l'art ou de normes existantes ou qu'il a fait l'objet d'une autorisation
administrative.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 106-9. - Le producteur n'est pas responsable en application du présent chapitre s'il prouve :
a - qu'il n'a pas mis le produit à disposition sur le marché,
b - que le défaut qui a causé le dommage n'existait pas au moment où le produit a été mis en circulation
ou que ce défaut est né postérieurement,
c - que le produit n'a été ni fabriqué en vue de la vente ou de toute autre forme de distribution à des fins
commerciales, ni fabriqué ou distribué dans le cadre de son activité commerciale,
d - que le défaut est dû à la conformité du produit avec des règles obligatoires émanant des pouvoirs
publics, ou
e - que le défaut ne pouvait pas être décelé dans l'état des connaissances scientifiques et techniques au
moment de la mise à disposition du produit sur le marché.
Le fabricant d'un composant ou d'une partie composante du produit n'est pas responsable en application
du présent chapitre s'il prouve qu'il a respecté les instructions ou le cahier des charges du producteur du
produit ou les caractéristiques affichées dudit composant ou ladite partie composante.
Article 106-10. - La personne responsable est tenue de réparer l'intégralité des dommages causés à la
victime.
Article 106-11. - La responsabilité du producteur peut être réduite ou supprimée, compte tenu de toutes les
circonstances, lorsque le dommage est causé conjointement par un défaut du produit et par la faute de la
victime ou d'une personne dont la victime est responsable.
Article 106-12. - La responsabilité du producteur envers la victime n'est pas réduite par le fait d'un tiers
ayant concouru à la réalisation du dommage.
Article 106-13. - La responsabilité du producteur ou de l'importateur en application des dispositions du
présent chapitre ne peut être réduite ou écartée à l'égard de la victime par une clause limitative ou exonératoire
de responsabilité.
Article 106-14. - Les dispositions du présent chapitre ne portent pas atteinte aux droits dont la victime d'un
dommage peut se prévaloir au titre du droit commun de la responsabilité contractuelle, délictuelle et d'un
régime particulier de responsabilité en vigueur pour des produits ou des services spécifiques.
Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du « Bulletin officiel » n° 5980 du 23 chaoual 1432
(22 septembre 2011).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Produits sidérurgiques Fil machine en aciers non alliés pour treillis soudé et fils à haute
NM 01.4.080-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
adhérence
NM 01.4.095-2006 Produits sidérurgiques - Ronds lisses pour béton armé 5480 27/11/2006 15 kaada 1427 2040
Produits sidérurgiques - Armatures pour béton armé - Barres et couronnes à haute
NM 01.4.096 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
adhérence non soudables
Produits sidérurgiques - Armatures pour béton armé - Barres et couronnes à haute
NM 01.4.097 6202 07/11/2013 3 moharrem 1435 2475
adhérence - Soudables
Tôles et bandes en acier pour service sous pression - Conditions techniques de livraison
NM ISO 9328-2-2001 Partie 2 : Aciers non alliés et faiblement alliés à propriétés spécifiées à températures 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
ambiante et élevée
Tôles et bandes en acier pour service sous pression - Conditions techniques de livraison
NM ISO 9328-3-2001 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
Partie 3 : Aciers alliés au nickel à propriétés spécifiées à basses températures
NM 01.4.220-2011 Armatures pour béton armé Treillis soudés et éléments constitutifs 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Tôles en acier au carbone laminées à froid, revêtues en continu d’un dépôt électrolytique
NM ISO 5950-2003 6088 04/10/2012 17 kaada 1433 2658
d’étain de qualité commerciale et pour emboutissage
Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-2-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Conditions de livraison des aciers obtenus par laminage thermomécanique
Produits plats laminés à chaud en aciers à haute limite d'élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-3-2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Conditions de livraison des aciers à l'état normalisé ou laminage normalisant
Produits plats laminés à froid à haute limite d'élasticité pour formage à froid - Conditions
NM EN 10268 - 2011 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
techniques de livraison
Produits plats laminés à froid, non revêtus ou revêtus de zinc ou du zinc-nickel par voie
NM EN 10131 électrolytiqueen acier à bas carbone et en acier à haute limite d'élasticité pour formage à 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
froid - Tolérances sur les dimensions et sur la forme
Produits plats laminés à froid, en acier à bas carbone pour formage à froid - Conditions
NM EN 10130 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
techniques de livraison
Produits plats en acier à bas carbone revêtus en continu par immersion à chaud -
NM EN 10346 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Conditions techniques de livraison
NM 03.2.140-2000 Allumettes - Exigences de sécurité 4870 01/02/2001 7 kaada 1421 196
NM 03.3.124-1993 Peintures - Enduits de peinture pour travaux intérieurs - Spécifications 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
~ 407 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Peintures et vernis - Anticorrosion des structures en acier par systèmes de peinture -
NM ISO 12944-6-2004 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Partie 6 : Essai de performance en laboratoire
Peintures et vernis - Systèmes de peinture pour la protection des ouvrages métalliques -
NM 03.3.254-2005 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Spécifications
NM 03.3.255-2005 Peintures et vernis - Spécifications des peintures de finition pour pièces sèches 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 03.3.256-2005 Peintures et vernis - Spécifications des peintures de finition pour pièces humides 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 03.4.002-1988 Bitumes purs - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
NM 03.4.003-1998 Liants hydrocarbonés Bitumes fluidifiés - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
NM 03.4.158-2010 Bitumes et liants bitumineux - Spécifications des bitumes routiers 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM ISO 4641 Tuyaux en caoutchouc pour aspiration et refoulement d'eau - Spécifications 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Garnitures d'étanchéité en caoutchouc - Spécification des matériaux pour garnitures
NM EN 681-1 d'étanchéité pour joints de canalisations utilisées dans le domaine de l'eau et de 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
l'évacuation - partie 1 : Caoutchouc vulcanisé
Joints toriques en caoutchouc -Désignation, dimensions et tolérances - Joints de haute
NM 05.2.020-1999 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
précision
Joints toriques en caoutchouc - Caractéristiques des matériaux pour les joints toriques
NM 05.2.022-1999 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
les plus couramment utilisés
Tuyaux et flexibles en caoutchoucs et en plastiques - Rapports des pressions d’épreuve
NM ISO 7751 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
et d’éclatement à la pression de service
Systèmes de canalisations multicouches pour installations d'eau chaude et froide à
NM ISO 21003-2-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
l'intérieur des bâtiments - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15877-2 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Poly(chlorure de vinyle) chloré (PVC-C) - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15877-3 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Poly(chlorure de vinyle) chloré (PVC-C) - Partie 3 : raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15876-2 -2010 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polybutène (PB) - Partie 2 : tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15876-3-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Polybutène (PB) - Partie 3 : raccords
Plastiques - Systèmes de canalisation en CPVC ou PVCC pour le transport des eaux
NM 05.6.027-1999 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
chaudes et froides avec pression Spécifications - Tubes
Plastiques - Systèmes de canalisation en CPVC ou PVCC pour le transport des eaux
NM 05.6.028-1999 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
chaudes et froides avec pression Spécifications - Raccords
~ 408 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Plastiques - Tubes et raccords en polychlorure de vinyle non plastifié (PVC-U) pour la
NM 05.6.046-2005 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
conduite de liquides avec pression - Spécifications
Plastiques - Raccords moulés en polychlorure de vinyle non plastifié - Série pression -
NM 05.6.057-1996 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
Spécification
Plastiques - Tubes en polychlorure de vinyle allégé pour installations d’évacuation sans
NM 05.6.102-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Tubes et raccords en polychlorure de vinyle non plastifié pour installations
NM 05.6.103-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
d’évacuation sans pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Raccords moulés en polychlorure de vinyle non plastifié pour installations
NM 05.6.104-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
d’évacuation sans pression des eaux domestiques - Spécifications
Plastiques - Eléments de canalisation en polychlorure de vinyle non plastifié -
NM 05.6.107-2000 Assemblages à bagues d’étanchéité pour installation d’évacuation sans pression des 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
eaux domestiques -Aptitude à l’emploi - Spécifications
Plastiques - Tubes et raccords en polypropylène (PP) pour installations d’évacuation
NM 05.6.108-2000 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
sans pression des eaux domestiques -Spécifications
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-2 + A1 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-3 + A1 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
Raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour l’alimentation en eau et pour les
NM EN 12201-4 branchements et les colleteurs d’assainissement avec pression - Polyéthylène (PE) - 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
partie 4 : Robinets pour les systèmes d’alimentation en eau
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15874-2-2006 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polypropylène (PP) - Partie 2 : Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15874-3 6248 17/04/2014 17 joumada II 1435 2989
Polypropylène (PP) - Partie 3 : Raccords
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15875-2 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Polyéthylène rétivulé (PE-X) - Partie 2 : Tubes
Systèmes de canalisations en plastique pour les installations d'eau chaude et froide -
NM ISO 15875-3 -2009 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Polyéthylène réticulé (PE-X) - Partie 3 : Raccords
Plastiques alvéolaires rigides - Mousse de polyuréthanne projetée utilisée dans l’isolation
NM ISO 8873-2006 5992 03/11/2011 6 hija 1432 2388
thermique des bâtiments - Spécifications
Matériel pour réseaux à courant alternatif à haute tension Coordination des isolements -
NM 06.1.002 -1976 3330 25/08/1976 28 chaabane 1396 963
Règles
~ 409 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM EN 60269-1 Fusibles basse tension -Partie 1: Exigences générales 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
Conducteurs et câbles isolés pour installations - Essais de classification des conducteurs
NM 06.3.003-2006 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
et câbles du point de vue de leur comportement au feu
Conducteurs et câbles isolés pour installations - Câbles rigides isolés au polyéthylène
NM 06.3.006 réticulé sous gaine de protection en polychlorure de vinyle - Séries U-1000 R2V et U- 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
1000 AR2V
Conducteurs et câbles pour installations - Conducteurs pour câblage interne isolés au
NM 06.3.032-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
polychlorure de vinyle
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles souples méplats isolés et gainés au
NM 06.3.033-2006 5410 06/04/2006 7 rabii I 1427 563
polychlorure de vinyle pour guirlandes lumineuses de la classe II
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles rigides isolés au polyéthylène réticulé
NM 06.3.034-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
sous gaine de polychloroprène
Conducteurs et câbles pour installations - Conducteurs et Câbles comportant un
NM 06.3.035-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
revêtement métallique - Règles
Conducteurs et fils entrant dans la construction électrique - Fils cuivre émaillés, de section
NM 06.3.040-1997 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
circulaire, à haute propriétés mécaniques
Conducteurs et câbles pour installations - Câbles rigides 0,6/1 kV, sans halogènes à
NM 06.3.041 comportement au feu amélioré, de catégorie C1, à isolation synthétique réticulée et avec 6162 20/06/2013 11 chaabane 1434 2062
gaine de protection synthétique extrudée
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.080-2000 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.111-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Prescriptions générales
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.113-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Conducteurs isolés au silicone résistant à la chaleur
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.114-2001 4922 02/08/2001 12 joumada I 1422 754
450/750 V - Câbles souples
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.116-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles de soudage à l'arc
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.117-2001 450/750 V - Conducteurs présentant une résistance accrue à la chaleur, pour une 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
température de l'âme de 110 °C, pour filerie interne
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.118-2001 450/750 V - Câbles sous gaine en polychloroprène ou élastomère synthétique équivalent 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
pour guirlandes lumineuses
~ 410 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.119-2001 450/750 V - Câbles mono conducteurs sans gaine pour installation fixe, ayant une 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
émission de fumée et de gaz corrosifs
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.120-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EPR et gaine polyuréthane
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.121-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EVA
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.122-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles souples à isolation EPR résistant à la chaleur
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.123-2001 450/750 V - Câbles souples mono conducteurs et multiconducteurs, sous gaine et 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
isolation polymère réticulée, à faible émission de fumées et de gaz corrosifs
Conducteurs et câbles isolés au caoutchouc, de tension assignée au plus égale à
NM 06.3.124-2001 5096 03/04/2003 30 moharrem 1424 273
450/750 V - Câbles pour applications nécessitant une flexibilité élevée
Conducteurs et câbles isolés avec des matériaux thermoplastiques de tension assignée
NM 06.3.271-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
au plus égale à 450/750 V - Prescriptions générales
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.272-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Méthodes d'essais
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.273-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Conducteurs pour installations fixes
Conducteurs et câbles isolés au polychlorure de vinyle, de tension assignée au plus égale
NM 06.3.275-2008 5622 17/04/2008 10 rabii 1429 248
à 450/750 V - Câbles souples
NM 06.5.020-2004 Transformateurs de séparation des circuits et transformateurs de sécurité - Règles 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Interrupteurs pour installation électriques fixes domestiques et analogues - Prescriptions
NM 06.6.001 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
générales
Matériel pour installations domestiques et analogues Interrupteurs et commutateurs de
NM 06.6.002-1990 courant nominal supérieur à 10 A - Interrupteurs et commutateurs à plus de deux pôles - 4071 07/11/1990 18 rebia II 1411 500
Interrupteurs et commutateurs pour tableaux
NM 06.6.007-1976 Matériel de pose des canalisations, conduits-Normes générales 3330 25/08/1976 28 chaabane 1396 963
Petit appareillage électrique - Disjoncteurs pour la protection contre les surintensités pour
NM 06.6.018 -2010 installations domestiques et analogues - Disjoncteurs pour le fonctionnement en courant 6010 05/01/2012 11 safar 1433 95
alternatif
Disjoncteurs différentiels pour tableaux de contrôle des installations de première
NM 06.6.022 6326 15/01/2015 23 rabii I 1436 607
catégorie
Culots de lampes et douilles ainsi que calibres pour le contrôle de l’interchangeabilité et
NM 06.6.027-2005 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
de la sécurité - Douilles
~ 411 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM 06.6.030-2008 Douilles à baïonnette 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
NM 06.6.032-2007 Douilles à vis Edison pour lampes 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
Interrupteurs automatiques à courant différentiel résiduel avec protection contre les
NM 06.6.071-2001 surintensités incorporées pour installations domestiques et analogues (DD) - Règles 4936 20/09/2001 2 rejeb 1422 947
générales
NM 06.6.090-2008 Prises de courant pour usages domestiques et analogues - Systèmes 6 A / 250 V 16 A 5670 02/10/2008 2 chaoual 1429 690
Fusibles basse tension - Règles supplémentaires pour les fusibles destinés à être utilisés
NM 06.6.117-2006 par des personnes habilités (fusibles pour usages essentiellement industriels) - Sections 5844 03/06/2010 19 joumada II 1431 1386
I à VI : Exemples de fusibles normalisés
Matériel pour installations domestiques et analogues - Prises de courant et prolongateurs
NM 06.6.126-2004 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
de courant nominal 20 A et 32 A - Règles
NM 06.6.250-2007 Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles générales 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles particulières - Systèmes de
NM 06.6.252-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
conduits cintrables
Systèmes de conduits pour la gestion du câblage - Règles particulières - Systèmes de
NM 06.6.253-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
conduits souples
Appareils électrodomestiques chauffants - Chauffe-eau fixes non instantanés - Règles
NM 06.7.003-2005 5306 07/04/2005 27 safar 1426 373
générales de sécurité
Source d’éclairage électrique - Prescriptions de sécurité pour lampes à filament de
NM 06.7.006-1992 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
tungstène pour usage domestique et éclairage général similaire
NM 06.7.009-1991 Source d’éclairage électrique - Lampes tubulaires à fluorescence pour l’éclairage général 4496 03/07/1997 27 safar 1418 713
NM 06.7.014-1998 Lampes à ballast intégré pour l’éclairage général - Prescriptions de performance 5558 03/09/2007 23 chaabane 1428 1026
NM 06.7.015-1998 Lampes à fluorescence à deux culots - Prescriptions de sécurité 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
NM 06.7.017-1998 Lampes à fluorescence à culot unique - Prescriptions de sécurité 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
NM EN 60921-2012 Ballasts pour lampes tubulaires à fluorescence : Exigences de performances 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
Appareils électrodomestiques chauffants - Appareils de chauffage des locaux à
NM 06.7.040-1993 4708 15/07/1999 1 rabii II 1420 486
accumulation - Règles de sécurité
NM EN 60335-1-2011 Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Prescriptions générales 6110 20/12/2012 6 safar 1434 2943
Prescriptions de sécurité pour lampes à incandescence - Lampes tungstène-halogène
NM 06.7.065-2003 5204 15/04/2004 24 safar 1425 582
pour usage domestique et éclairage général similaire
Appareils auxiliaires pour lampes - Ballasts pour lampes à décharge (à l’exclusion des
NM 06.7.070-2000 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
lampes tubulaires à fluorescence) - Prescriptions générales et prescriptions de sécurité
Appareils pour lampes - Ballasts pour lampes à décharge (à l’exclusion des lampes
NM EN 60923 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
tubulaires à fluorescence) - Exigences de performance
~ 412 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Lampes à filaments de tungstène pour usage domestique et éclairage similaire -
NM 06.7.077-2007 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Prescriptions de performances
NM EN 60598-1 - 2012 Luminaires - Partie 1 : Prescriptions générales et essais 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
NM 06.7.081--2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires fixes à usage général 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.082-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires encastrés 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.083-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires d’éclairage public 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.084-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires portatifs à usage général 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.085-2003 Luminaires - Règles particulières - Projecteurs 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Luminaires à transformateur intégré pour lampes à
NM 06.7.086-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
filament de tungstène
NM 06.7.088-2003 Luminaires - Règles particulières - Baladeuses 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour prises de vues photographiques et
NM 06.7.089-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
cinématographiques (non professionnels)
NM 06.7.090-2003 Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour piscines et usage analogues 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
NM 06.7.091-2007 Luminaires - Règles particulières - Luminaires à circulation d’air ( règles de sécurité)- 5566 04/10/2007 21 ramdan 1428 1139
NM 06.7.092-2003 Luminaires - Règles particulières - Guirlandes lumineuses 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
Luminaires - Règles particulières - Système d’éclairage à très basse tension pour lampes
NM 06.7.093-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
à filament
Luminaires - Règles particulières - Luminaires pour les unités de soins des hôpitaux et
NM 06.7.094-2003 5462 05/10/2006 12 ramadan 1427 1345
les maisons de santé
NM 06.7.102-2003 Lampes à ballast intégré pour l’éclairage général - Prescriptions de sécurité 5204 15/04/2004 24 safar 1425 582
Equipement de réception de la Télévision Numérique Terrestre - Exigences générales et
NM 06.9.071 6374 02/07/2015 15 ramadan 1436 3180
marquage
NM 10.1.004-2003 Liants hydrauliques - Ciments - Composition, spécifications et critères de conformité 5114 05/06/2003 4 rabii II1424 482
NM 10.1.005-2008 Liants hydrauliques - Techniques des essais 5610 03/03/2008 27 safar 1429 171
NM 10.1.008-2009 Bétons - Spécification, performances, production et conformité 5740 04/06/2009 10 joumada II 1430 929
NM 10.1.616-2011 Fibres pour béton - Fibres d'acier - Définitions, spécifications et conformité 6110 20/12/2012 6 safar 1434 2943
NM 10.2.002-1988 Fenêtres en bois ou en métal - Spécifications 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Robinetterie sanitaire - Robinets simples et mélangeurs de dimension nominale ½ et de
NM 10.4.004-2005 5892 11/11/2010 11 hija 1431 2056
PN 10 - Spécifications techniques générales
NM 10.4.005-1991 Robinetterie sanitaires - Mitigeurs mécaniques - Spécifications techniques générales 5892 11/11/2010 11 hija 1431 2056
NM 10.4.064-2005 Appareils sanitaires en céramique émaillée - Caractéristiques d’hygiène et de sécurité 5292 17/02/2005 8 moharrem 1426 195
~ 413 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
NM 10.4.216-2003 Flexibles de douche pour robinetterie sanitaire (PN 10 ) 5966 04/08/2011 3 ramadan 1432 1932
Carreaux et dalles céramiques pour sols et murs - Définition, classification,
NM ISO 13006-2002 5230 09/08/2004 27 joumada I 1425 1902
caractéristiques et marquage
Verre dans la construction -Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Définitions
NM 10.7.003-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
et propriétés physiques et mécaniques générales
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.005-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
armé poli
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.008-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
imprimé armé
Verre dans la construction - Produits de base : Verre de silicate sodo-calcique : Verre
NM 10.7.009-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
profilé armé ou non armé
NM 10.7.013-2000 Verre feuilleté pour le vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
NM 10.7.014-2001 Verre trempé pour vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Vitrerie - Miroiterie : Classification et méthodes d’essai des vitrages destinés aux usages
NM 10.7.015-2000 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
de sécurité dans le bâtiment au regard de l’effraction et du vandalisme
Verre dans la construction - Ensembles vitrés comportant du verre transparent ou
NM ISO 9051-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
translucide, résistant au feu, pour utilisation dans le bâtiment
NM 10.7.028-2001 Verre armé plan pour vitrage de bâtiment 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Verre dans la construction - Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité - Verre feuilleté
NM ISO 12543-2-2004 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
de sécurité
Verre dans la construction - Verre feuilleté et verre feuilleté de sécurité - Partie 3 :
NM ISO 12543-3-2001 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Verre feuilleté
NM 10.7.076-2005 Verre dans la construction - Produits de base spéciaux - Vitrocéramiques 5932 07/04/2011 3 joumada I 1432 378
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses empêchant les remontées
NM 10.8.902-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
d'humidité du sol - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses utilisées comme pare-vapeur -
NM 10.8.903-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
Définitions et caractéristiques
Plaques de bardeaux bitumes à armature en feutre cellulosique dites "bardeaux bitumes
NM 10.8.912-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
cellulosiques" - Spécifications
Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en
NM 10.8.913-2013 6162 20/06/2013 11 chaabane 1434 2062
maçonnerie
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles d'étanchéité de toiture plastiques et élastomères
NM 10.8.964-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
- Définitions et caractéristiques
~ 414 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles plastiques et élastomères empêchant les
NM 10.8.965-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
remontées capillaires du sol - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles plastiques et élastomères utilisées dans les murs
NM 10.8.966-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
contre les remontées d'humidité - Définitions et caractéristiques
Feuilles souples d'étanchéité - Feuilles bitumineuses contre les remontées capillaires
NM 10.8.967-2010 5940 05/05/2011 1 joumada II 1432 1601
dans les murs - Définitions et caractéristiques
NM 13.6.116-2012 Contreplaqué - Exigences 6092 18/10/2012 2 hija I 1433 2706
Régulateurs de pression et dispositifs de sécurité associés pour appareils à gaz - Partie
NM EN 88-1-2012 6132 07/03/2013 24 rabii II 1434 1562
1 : Régulateurs de pression pour pression amont inférieure ou égale à 500 mbar
Brûleurs séquentiels équipant les tables des appareils de cuisson domestiques utilisant
NM 14.2.005-1991 4103 19/06/1991 6 hija 1411 220
les combustibles gazeux
NM 14.2.008-1992 Appareils de cuisson domestiques encastrés utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Appareils de cuisson domestiques utilisant les combustibles gazeux - Partie 1-1 : Sécurité
NM EN 30-1-1-2012 6124 07/02/2013 26 Rabii I 1434 1322
- Généralités
Spécifications pour les appareils fonctionnant exclusivement aux gaz de pétrole liquéfiés
NM EN 449+A1 - Appareils de chauffage domestiques non raccordés (y compris les appareils de 6362 21/05/2015 2 chaabane 1436 3000
chauffage à combustion catalytique diffusive)
Appareils mobiles de chauffage à combustion catalytique fonctionnant au butane
NM 14.2.014-1992 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
commercial - Appareils non raccordés à un dispositif spécial d’évacuation
Appareils de production instantanée d'eau chaude pour usages sanitaires équipés de
NM 14.2.016 6628 07/12/2017 18 rabii I 1439 1329
brûleurs atmosphériques utilisant les combustibles gazeux
Appareils de production instantanée d’eau chaude pour usages sanitaires utilisant les
NM 14.2.017-1993 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
combustibles gazeux à variation automatique de puissance
Appareils de réfrigération à usage ménager - Conservateurs de denrées congelées et
NM ISO 5155-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
congélateurs - Caractéristiques et méthodes d’essai
Appareils de réfrigération ménager - Réfrigérateurs ménagers avec ou sans
NM ISO 7371-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
compartiment basse température - Caractéristiques et méthodes d’essai
Réfrigérateur à usage ménager - Réfrigérateurs-congélateurs - Caractéristiques et
NM ISO 8187-2001 4874 15/02/2001 21 kaada 1421 255
méthodes d’essai
NM 14.2.040-1994 Four à pain à usage domestique utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.093-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
machines de cuisine
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.094-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
appareils de chauffage des liquides
~ 415 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.097-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
chauffe-eau instantanés
Détendeurs à réglage fixe, à pression de détente maximale inférieure ou égale à 200
NM 14.2.120-2010 mbar, de débit inférieur ou égal à 4 kg/h, et leurs dispositifs de sécurité associés pour 5874 16/09/2010 7 chaoual 1431 1699
butane, propane ou leurs mélanges
Détendeur à basse pression pour propane commercial à usage domestique: Construction
NM 14.2.121-2002 4980 21/02/2002 8 hija 1422 126
- Fonctionnement - Marquage - Essais
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.137-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
aspirateurs et les appareils de nettoyage à aspiration d’eau
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.138-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
essoreuses centrifuges
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.139-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
lave-vaisselle
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.146-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
friteuses électrique à usage collectif.
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.147-2004 cuisinières, les fours, les tables de cuisson et foyers de cuisson électriques à usage 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.148-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
plaques à griller électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.149-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
sauteuses électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.152-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
grilles et grille-pain électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.153-2004 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
lave-vaisselle électriques à usage collectif
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.154-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
appareils de chauffage à accumulation
Sécurité des appareils électrodomestiques et analogues - Règles particulières pour les
NM 14.2.155-2005 5706 05/02/2009 9 safar 1430 86
machines de cuisine électriques à usage collectif.
NM 14.3.001-1992 Appareils de grande cuisine utilisant les combustibles gazeux 4325 20/09/1995 24 rabii II 1416 665
Bitumes et liants bitumineux - cadre de spécifications pour les bitumes routiers spéciaux-
NM 03.4.190 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
Bitumes routiers de grade dur
Produits plats laminès à chaud en aciers à haute limite d élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-2 Partie 2 : Conditions techniques de livraison des aciers obtenus par laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
thermomécanique
~ 416 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
N° du Date de Date de
Numéro Titre Page
B.O publication publication Hijri
Produits plats laminès à chaud en aciers à haute limite d élasticité pour formage à froid -
NM EN 10149-3 Partie 3 : Conditions techniques de livraison des aciers à l’état normalisé ou laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
normalisant
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 1 : Conditions techniques
NM 10025-1 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
générales de livraison
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 2 : Conditions techniques de
NM 10025-2 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
livraison pour les aciers de construction non alliés
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 3 : Conditions de livraison
NM 10025-3 pour les aciers de construction soudables à grains fins à l'état normalisé/laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
normalisé
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 4 : Conditions livraison pour
NM 10025-4 les aciers de construction soudables à grains fins obtenus par laminage 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
thermomécanique
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 5 : Conditions techniques de
NM 10025-5 livraison pour les aciers de construction à résistance améliorée à la corrosion 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
atmosphérique
Produits laminés à chaud en aciers de construction - Partie 6 : Conditions techniques de
NM 10025-6 6718 18/10/2018 8 safar 1440 1752
livraison pour produits plats des aciers à haute limite d'élasticité à l'état trempé et revenu
Eléments et batteries d accumulateurs au lithium pour applications portables - Partie 1 :
NM CEI 61960-1 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
Eléments d accumulateurs au lithium
Eléments et batteries d’accumulateurs au lithium pour applications portables - Partie 2 :
NM CEI 61960-2 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
Batteries d’accumulateurs au lithium
Accumulateurs alcalins et autres accumulateurs à électrolyte non acide - accumulateurs
NM CEI 61960-3 au lithium pour applications portables - Partie 3 : Eléments et batteries d’accumulateurs 6726 15/11/2018 7 rabii I 1440 1846
au lithium, parallélépipédiques et cylindriques
Accumulateurs alcalins et autres accumulateurs à électrolyte non acide - Exigences de
NM CEI 62133 sécurité pour les accumulateurs portables étanches, et pour les batteries qui en sont 6726 15/11/2018 8 safar 1440 1846
constituées, destinés à l’utilisation dans des applications portables
~ 417 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 3 : Bases d’exécution des travaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 418 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
Le dahir du 1er rebia II 1357 (31 mai 1938) sur les associations syndicales de
propriétaires de lotissements énonce les dispositions applicables aux associations
syndicales de propriétaires en distinguant entre l’entretien des lotissements et le
redressement des lotissements défectueux.
Version
~ 419 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
~ 420 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
[Articles de 11 à 14]
V : Ressources de l’association syndicale ......................................................................................................... 442
[Articles de 15 à 19]
VI : Dispositions spéciales ...................................................................................................................................... 443
[Articles de 20 à 22]
VI : Recours ................................................................................................................................................................. 443
[Article 23]
TITRE II : ASSOCIATIONS SYNDICALES DE PROPRIETAIRES POUR LE REDRESSEMENT DES LOTISSEMENTS DEFECTUEUX
[Article 24]
I : Constitution des associations syndicales ...................................................................................................... 443
[Articles de 25 à 29]
II : Effets de la constitution de l’association syndicale ................................................................................... 444
[Articles 30 et 31]
III : Commission syndicale et comité syndical ................................................................................................... 444
[Articles de 32 à 34]
IV : Opération de la commission syndicale......................................................................................................... 444
[Articles de 35 à 41]
V : Dispositions spéciales au comité syndical ................................................................................................... 445
[Articles 42 et 43]
VI : Ressources de l’association syndicale ........................................................................................................ 446
[Articles de 42 à 47]
VII : Dispositions diverses ....................................................................................................................................... 446
[Articles 48 et 49]
TITRE TROISIEME : DISPOSITIONS COMMUNES .............................................................................................................. 446
[Articles de 50 à 57]
Dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et
à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation .........................................................447
TITRE PREMIER : CHAMP D’APPLICATION ..................................................................................................................... 447
[Article premier]
TITRE II : ENTRETIEN DES IMMEUBLES .......................................................................................................................... 447
[Article 2]
TITRE III : INSTALLATION DE CONCIERGERIE ............................................................................................................... 447
[Articles de 3 à 6]
TITRE IV : DISPOSITIONS COMMUNES ........................................................................................................................... 448
[Articles 7 et 8]
TITRE V : DISPOSITIONS SPECIALES AUX IMMEUBLES D’HABITAT ECONOMIQUE ........................................................ 448
[Articles de 9 à 11]
TITRE VI : CONCIERGE ET PREPOSES A L’ENTRETIEN .................................................................................................. 448
Chapitre Premier : Statut des concierges............................................................................................................ 448
[Articles de 12 à 15]
Chapitre II : Statut des préposés à l’entretien .................................................................................................... 449
[Article 16]
TITRE VII : CONSTATATION DES INFRACTIONS - SANCTIONS ........................................................................................ 449
[Articles de 17 à 21]
Décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du dahir portant loi n° 1-
76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif l’entretien des immeubles et à l’installation des
conciergerie dans les immeubles d’habitation .........................................................................................450
CHAPITRE PREMIER : CHAMPS D’APPLICATION ............................................................................................................ 450
[Article Premier]
CHAPITRE II : MODALITES RELATIVES A L’ENTRETIEN .................................................................................................. 450
[Article 2]
CHAPITRE III : EMBAUCHAGE DES CONCIERGES ET PREPOSES A L’ENTRETIEN .......................................................... 450
[Articles de 3 à 10]
Autres textes sur l’exploitation des immeubles bâtis ..............................................................................452
~ 421 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Que l’on sache par les présentes - puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Le texte en langue arabe de la loi n°18-00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis été publié
dans le Bulletin officiel n° 6465 du 9 Chaaban 1437 (16 mai 2016) et de la loi n° 106-12 a été publié dans le
Bulletin officiel n° 5054 du 2 Ramadan 1423 (07 novembre 2002).
~ 422 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article premier
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les dispositions de la présente loi s'appliquent à la propriété des immeubles bâtis divisés par
appartements ou étages ou locaux et dont la propriété appartenant à plusieurs personnes est répartie
par lots comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes.
Elles sont applicables également aux ensembles immobiliers bâtis constitués d’immeubles, villas ou
locaux, contigus ou séparés, répartis en parties privatives et parties communes appartenant dans
l’indivision à l’ensemble des copropriétaires.
Les présentes dispositions s’appliquent aux immeubles immatriculés ou en cours d’immatriculation
ou non immatriculés.
Article 2
(complété par l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont considérées comme parties privatives des immeubles, les parties bâties ou non bâties
appartenant à chaque copropriétaire dans le but d’en jouir individuellement et personnellement. Elles
sont la propriété exclusive de chaque copropriétaire.
Sont également considérés comme parties privatives le sol sur lequel est édifié le bâtiment et les
jardins qui lui sont annexés le cas échéant, réservé aux villas ou aux locaux disposant d’un titre foncier
unique lorsqu’un ensemble de villas ou de locaux est soumis à la présente loi.
Article 3
Sont considérées comme parties communes des immeubles, les parties bâties ou non bâties destinées à
l’usage et à la jouissance de l’ensemble des copropriétaires ou de certains d’entre eux.
Article 4
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont réputées parties communes :
- le sol sous réserve de l’alinéa 2 de l’article 2 ci-dessus ;
- les gros œuvres de l’immeuble, les fondations et les murs porteurs ;
- les caves quelle que soit leur profondeur si elles sont destinées à l’usage commun ;
- la façade de l’immeuble ;
- les toits destinés à l’usage commun ;
- les escaliers, les passages et les corridors destinés à l’usage commun ;
- les entrées, les sous-sols et les ascenseurs destinés à l’usage commun ;
- les murs et cloisons séparant deux parties privatives ;
- les équipements communs, y compris les paries y afférentes qui traversent les parties privatives ;
- Les coffres, les têtes de cheminée et les bouches d’aération destinés à l’usage commun ;
- Les lieux destinés au dépôt des ordures ménagères.
Sont considérées également comme parties communes, sauf stipulation dans les titres de propriété ou en
cas de contradiction entre ces titres :
- les cours et les jardins ;
- les locaux destinés à l’usage commun.
Et, d’une manière générale, toute partie considérée comme telle ou que la nature de l'immeuble exige
qu’elle soit destinée à l’usage commun.
Article 4 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les murs et les cloisons, non porteurs de bâtiment, séparant deux fractions divises ou plus, sont considérés
comme parties communes entre lesdites fractions uniquement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 5
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sous réserve des dispositions des articles 22, 44 et 45 bis ci-dessous, sont considérés comme droits
accessoires aux parties communes :
- le droit de surélévation de l’immeuble destiné à l’usage commun ;
- le droit d’édifier de nouvelles constructions dans les cours ou dans les jardins et dans leurs sous-sols;
- le droit d’excavation.
Article 6
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sauf disposition contraire des titres de propriété ou que l’assemblée générale en décide autrement, la
quote-part de chaque copropriétaire dans les parties communes est fixée en fonction de l’étendue de sa partie
individuelle par rapport à l’étendue de l’ensemble des parties individuelles de l’immeuble au moment de
l’établissement de la copropriété.
S’il s’agit d’un projet immobilier réalisé en étapes consécutives, la quote-part de chaque propriétaire dans
les parties communes peut être fixée de manière provisoire, dans le règlement de copropriété, pour la partie
dont les travaux sont achevés, à charge de la fixer définitivement à l’achèvement du projet immobilier. Mention
en est faite dans le règlement de copropriété, dans le titre foncier originel et dans les titres fonciers partiels
lorsque l’immeuble est immatriculé ou en cours d’immatriculation.
Article 7
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les parties communes et les droits y afférents ne doivent faire l’objet ni d’une répartition, d’une saisie ou
d’une cession entre l’ensemble des copropriétaires ou certains d’entre eux, ni d’une vente forcée
indépendamment des parties individuelles. Aucun copropriétaire ne peut ni user de sa fraction divise ni la louer
ou l’hypothéquer indépendamment de sa fraction indivise.
Article 8
Tout immeuble en copropriété soumis aux dispositions de la présente loi est régi par un règlement de
copropriété.
Le propriétaire initial ou les copropriétaires d’un commun accord sont tenus d’élaborer un règlement de
copropriété dans le respect des dispositions de la présente loi et notamment de ses articles 9 et 51. Une copie
doit en être remise à tout copropriétaire.
En cas d’absence du règlement de copropriété, un règlement de copropriété type leur est applicable. Ce
règlement est élaboré par voie réglementaire.
Les copropriétaires peuvent prescrire des conditions spéciales ou des obligations déterminées dans le
règlement de copropriété sous réserve des dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus.
Article 9
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le règlement de copropriété comporte obligatoirement les éléments suivants :
- la destination des parties privatives et communes et les conditions de leur usage ;
- la définition des règles relatives à l’administration des parties communes et le droit de jouissance y
afférent ;
- la répartition des quotes-parts d’indivisions relatives aux parties communes à chaque fraction divise ;
- la définition des règles de gestion du syndicat et de la tenue de l’assemblée générale des
copropriétaires et ses attributions ;
- les règles et les critères de désignation du syndic et de son adjoint ;
- la fixation des charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration de la copropriété ;
- la fixation des charges relatives au fonctionnement et à l’entretien des équipements communs ;
- la fixation des charges de chaque service collectif décidé par le syndicat ;
- la fixation de la part de chaque propriétaire dans les charges, selon la quote-part indivise
correspondant à chaque partie privative.
Est considérée comme nulle, toute condition contraignante au droit des copropriétaires d’user de leurs
fractions individuelles, à l’exception de l’affectation, de la caractéristique et de l’emplacement de l’immeuble
en copropriété.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le règlement de copropriété est signé par le propriétaire initial ou les copropriétaires ou leurs mandataires,
sous réserve des dispositions de l’article 21 ci-dessous.
Article 10
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Est annexé au règlement de copropriété, un dossier technique établi selon les conditions et les modalités
prévues par voie législative et réglementaire, notamment l’article 17 du décret n° 2-13-18 du 16 ramadan 1435
(14 juillet 2014) relatif aux formalités de l’immatriculation foncière.
Si l’immeuble est non immatriculé, le règlement de copropriété doit être accompagné des documents
suivants :
- les plans d’architecture portant la mention « ne varietur » ;
- les plans topographiques indiquant la situation, les limites, la superficie, la hauteur et le contenu des
parties privatives et des parties communes à chaque niveau de la construction ;
- le permis de construire ;
- le cahier des charges, le cas échéant ;
- le procès-verbal de division signé par le propriétaire, indiquant la situation, les limites, la superficie, la
hauteur et le contenu des parties privatives et communes, ainsi que la superficie de la parcelle de
terrain sur laquelle a été construit le bâtiment soumis au règlement de copropriété ;
- le procès-verbal de la première assemblée générale du syndicat des copropriétaires, le cas échéant.
Article 11
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le règlement de copropriété auquel sont annexées les pièces jointes et les modifications éventuelles faites
conformément à la loi doit faire l’objet, pour les immeubles immatriculés, d’un dépôt et d’un enregistrement au
registre foncier auprès de la conservation foncière du lieu de situation de l’immeuble.
Le vendeur doit mettre à la disposition de l’acquéreur une copie du règlement de copropriété, des copies
des plans architecturaux portant la mention «ne varietur » et des plans topographiques relatifs à la partie
acquise, mentionnés à l’article 10 ci-dessus ainsi que les autres pièces qui lui sont jointes.
L’acte de vente doit mentionner obligatoirement que l’acquéreur a accédé et pris connaissance des
dispositions du règlement de copropriété, des plans architecturaux et topographiques.
Si l’immeuble est non immatriculé, le règlement de copropriété avec les modifications portées
éventuellement sur lui, accompagné le cas échéant des pièces prévues à l’article 10 ci-dessus, est déposé au
secrétariat- greffe du tribunal de première instance de la circonscription dont relève l’immeuble.
Article 12
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sous peine de nullité, tout acte relatif au transfert de la copropriété ou de la constitution, du transfert, de la
modification d’un droit réel ou de l’extinction dudit droit, doit être établi par acte authentique ou par acte à date
certaine dressé par un professionnel appartenant à une profession légale et réglementée autorisée à dresser
ces actes par la loi régissant ladite profession.
La liste nominative des professionnels agréés pour dresser lesdits actes est fixée annuellement par le
ministre de la justice.
Sont inscrits sur cette liste les avocats agréés près la Cour de Cassation5 conformément à la loi régissant
la profession d’avocat6.
Les conditions d’inscription des autres professionnels agréés à dresser ces actes7 sont fixées par voie
réglementaire.
5
L’expression « cour de cassation » a substituée à l’appellation antérieure à la « cour suprême » en vertu de l’article unique du
dahir n° 1.11.170 du 27 kaada 1432 (25 octobre 2011) portant promulgation de la loi n° 58.11 relative à la Cour de cassation
modifiant le dahir n°1.57.223 du 2 rabii I 1377 (27 septembre 1957) relatif à la Cour suprême; Ce texte a été publié uniquement
en langue arabe dans l’édition générale du Bulletin Officiel n° 5989 bis du 28 kaada 1432 (26 octobre 2011), p. 5228
6
Sont abrogées les dispositions du dahir n° 1.93.162 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993) portant loi organisant l’exercice de
la profession d’avocat, tel qu’il a été modifié, en vertu de l’article 103 de la loi n° 28.08 qui a modifié la loi organisant l’exercice de
la profession d’avocat; Ce texte a été publié uniquement en langue arabe dans l’édition générale n° 5680 du 7 kaada 1429 (6
novembre 2008),p. 4044.
7
Décret n° 2-03-852 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) pris pour l’application de l’article 12 de la loi n° 18-00 relative au statut de la
copropriété des immeubles bâtis; Bulletin Officiel n° 5222 du 28 rabii II 1425 (17 juin 2004), p. 904.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L’acte doit être signé et paraphé en toutes ses pages par les parties et par celui qui l’a dressé.
Les signatures des parties sont légalisées auprès des autorités compétentes. Celle de l’avocat qui a dressé
l’acte est déposée, auprès du chef du secrétariat-greffe du tribunal de première instance dans le ressort duquel
exerce ledit avocat, dans un registre spécial fixé par arrêté du ministre de la justice.
Sont exclus de l’application des dispositions du présent article les immeubles relevant du domaine privé
de l’Etat.
Les dispositions du présent article sont appliquées sous réserve des dispositions rendant obligatoire de
dresser certains actes sous forme authentique.
Article 13
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tous les copropriétaires des immeubles visés à l’article premier de la présente loi, se trouvent de plein
droit groupés dans un syndicat doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, à compter de la
date de l’inscription de la première cession concernant ces immeubles.
Le syndicat a pour objet la conservation, l’entretien et l’administration des parties communes et, le cas
échéant, la fourniture de services collectifs aux copropriétaires en relation avec la gestion de la copropriété.
Le syndicat a droit, faute de conciliation, d’ester en justice même contre l’un des copropriétaires de manière
individuelle ou collective avec les copropriétaires lésés.
Le syndicat est administré par une assemblée générale et géré par un syndic et son adjoint.
Le syndicat est tenu responsable de tout préjudice dû à la négligence dans la gestion et l’entretien des
parties communes. Il est tenu responsable également des réparations de l’immeuble et des travaux effectués
pour sa maintenance.
Le syndicat peut se retourner contre l’auteur du préjudice.
Article 14
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire est, de plein droit, membre du syndicat. Il est tenu de participer aux activités du syndicat
notamment au vote des décisions prises par l’assemblée générale et ce, sous réserve des dispositions de
l’alinéa 2 de l’article 16 quinquies ci-dessous.
Chaque copropriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à l’importance de ses droits sur sa
partie divise dans l’immeuble.
Le règlement de copropriété précise le nombre de voix pour chaque partie privative.
Si plusieurs copropriétaires possèdent une seule partie, ils doivent désigner leur représentant auprès du
syndicat. En cas de désaccord, il est désigné par le président du tribunal de première instance, en sa qualité
de juge des référés, conformément aux procédures légales en vigueur, à la demande de l’un d’eux.
Article premier
« En vertu de l'article 12 de la loi n° 18-00 susvisée sont habilités à dresser les actes relatifs au transfert de la copropriété ou de
la constitution, du transfert, de la modification d'un droit réel ou l'extinction dudit droit les notaires, les adouls et les avocats agréés
près la Cour suprême.
Sont fixées par arrêté conjoint du ministre de la justice, du ministre de l'agriculture et du développement rural et du ministre
délégué auprès du Premier ministre chargé de l'habitat et de l'urbanisme la liste des autres professions juridiques et réglementées
autorisées à dresser les actes visés au 1er alinéa ainsi que les conditions d'inscription des membres desdites professions sur la
liste nominative fixée annuellement ».
Art. 2
« Les ministres de la justice, de l'agriculture et du développement rural et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé
de l'habitat et de l'urbanisme sont chargés de l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel ».
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 14 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les ressources du syndicat se composent, notamment :
- des contributions des copropriétaires aux charges telles que fixées par l’assemblée générale et dans
le règlement de copropriété ;
- des sommes provenant de la cession ou la location de l’un des biens du syndicat, le cas échéant.
Le syndicat a droit d’acquérir des fractions divises sans que celles-ci perdent leur caractère privatif.
Article 15
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale procède à la gestion de l’immeuble en copropriété conformément à la loi et au
règlement de copropriété et prend des décisions dont l’exécution est confiée à un syndic ou à son adjoint.
Article 16
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale tient sa première réunion sur convocation faite par l’un ou plusieurs copropriétaires.
Les copropriétaires ont convoqués par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice
ou par tout moyen légal de notification, quinze (15) jours avant la date fixée pour la réunion. La convocation
doit indiquer la date, l’heure, le lieu et l’objet de la réunion.
Ladite réunion de l’assemblée générale est annoncée par voie d’affiches, comprenant la liste des
copropriétaires. Il est procédé à cet affichage dans des endroits visibles du bâtiment commun.
Article 16 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale, procède, lors de sa première réunion, à l’établissement du règlement de copropriété
s’il n’est pas élaboré, ou à sa modification le cas échéant. Elle procède également à la désignation du syndic
et de son adjoint, conformément aux dispositions de la présente loi, ainsi qu’à l’approbation du budget
prévisionnel et la fixation de la quote-part de chaque copropriétaire dans le syndicat, si celle-ci n’est pas fixée
dans le règlement de copropriété.
Article 16 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale ordinaire se réunit au moins une fois par an dans un délai n’excédant pas trente
(30) jours de la fin de l’année courante. Une assemblée générale extraordinaire peut être tenue chaque fois
qu’il est nécessaire. Tous les copropriétaires sont convoqués aux assemblées générales.
Le syndic convoque l’assemblée générale ordinaire ou extraordinaire. La convocation indique le lieu, la
date, l’heure et le projet de l’ordre du jour de la réunion.
Article 16 quater
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Si le syndic ne convoque pas l’assemblée générale ordinaire, une demande peut lui être adressée à ce
sujet, par le tiers (1/3) des copropriétaires précisant les questions à inscrire à l’ordre du jour de ladite
assemblée générale.
A défaut de réponse à la demande mentionnée au 1er alinéa ci-dessus, l’assemblée générale peut être
tenue sur convocation d’un seul copropriétaire, conformément aux conditions prévues à l’article 16 quinquies
ci-après et ce, à l’expiration d’un délai de huit (8) jours à compter de la date à laquelle une mise en demeure
a été adressée au syndic par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice ou par
tout moyen légal de notification.
Article 16 quinquies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
La convocation à l’assemblée générale est notifiée à tout copropriétaire par lettre recommandée avec
accusé de réception, par huissier de justice ou par tout moyen légal de notification à la dernière adresse
personnelle ou professionnelle communiquée au syndic, et ce quinze (15 jours) au moins avant la date fixée
pour la réunion.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La convocation indique le lieu, la date et l’heure de la réunion ainsi que les questions inscrites à l’ordre du
jour pour délibérations de l’assemblée générale ainsi que les projets sur lesquels elle est appelée à statuer, le
cas échéant. Il est rappelé dans ladite convocation qu’à défaut de paiement des charges communes par le
copropriétaire, la présence de ce dernier à la réunion ne sera pas acceptée.
L’assemblée générale se tient à l’intérieur du ressort territorial de la commune du lieu de situation de
l’immeuble en copropriété.
Si l’assemblée générale est appelée à statuer sur les comptes annuels et à approuver le projet du budget
prévisionnel, la convocation doit indiquer les modalités d’accès aux documents justifiants les charges fixées
par l’assemblée générale.
Le syndic doit, dans un délai minimum de trois (3) jours avant la date de la tenue de l’assemblée générale,
mettre à la disposition des propriétaires tous les contrats, notamment les contrats de fourniture et d’exploitation
en cours, et leur avenants ainsi que les documents justifiant les dépenses relatives à chaque catégorie des
charges dues.
Article 16 sexies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire peut soumettre directement au syndic les questions qu’il désire inscrire à l’ordre du jour
de l’assemblée générale au moins vingt quatre (24) heures avant la tenue de l’assemblée générale, en cas de
refus du syndic, l’assemblée générale peut délibérer sur lesdites questions.
Article 16 septies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Sont mis à la disposition de chaque copropriétaire quinze (15) jours avant la date fixée pour la réunion, les
documents suivants :
- l’état de situation financière du syndicat et le compte de gestion général approuvés de l’année écoulée,
dans le cas de convocation de l’assemblée générale aux fins d’approbation des comptes ;
- le projet du budget prévisionnel accompagné d’un exemplaire du dernier budget prévisionnel voté par
l’assemblée générale ;
- les clauses principales des contrats ou les contrats proposés dans le cadre d’une mise en
concurrence, en cas d’une convocation de l’assemblée générale pour approuver les contrats ou les
relevés de compte, s’il s’agit de réaliser des travaux.
Article 16 octies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les décisions prises par l’assemblée générale ne sont valables que si elles portent sur les questions
inscrites à l’ordre du jour et que les convocations sont adressées aux copropriétaires conformément aux
dispositions de la présente loi.
Toutefois, l’assemblée générale peut en cas d’urgence, statuer sur une question non inscrite à l’ordre du
jour, sous réserve des dispositions des articles 21, 22 et 24.
Article 16 nonies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Une feuille de présence est établie et doit indiquer le nom de chaque propriétaire ou son représentant ainsi
que le nombre et la proportion de fractions indivises et divises qui lui reviennent.
Une copie de cette feuille accompagnée de celle du procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale,
signé par le président et le secrétaire de l’assemblée générale, est remise à chaque propriétaire ou à chaque
propriétaire ou à son représentant.
Le syndic doit notifier, à tous les copropriétaires, le procès-verbal de l’assemblée générale contenant toutes
les décisions prises, dans un délai n’excédant pas huit (8) jours à compter de la date de prise desdites
décisions.
Article 16 decies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Chaque propriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à sa quote-part dans la fraction divise qui
lui revient. Toutefois, si un propriétaire dispose d’un nombre de voix correspondant à sa quote-part dans la
fraction divise qui lui revient. Toutefois, si un propriétaire dispose d’un nombre de voix supérieur à la moitié de
la somme des voix revenant au reste des propriétaires, le nombre de voix dont il dispose est réduit à la moitié
des voix dont dispose l’ensemble des propriétaires.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le règlement de copropriété définit le nombre de voix pour chaque partie privative conformément aux
dispositions du premier alinéa ci- dessus.
Le copropriétaire peut mandater un tiers pour voter en son nom, qu’il soit membre ou nom du syndicat, à
condition que le mandataire ne représente pas plus de trois (3) copropriétaires, dont le total des quotes-parts
ne dépassant pas 10 % des voix de l’ensemble des copropriétaires. Ce mandat doit être fait par écrit.
Article 16 undecies
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
En cas de fixation des charges des copropriétaires concernant les dépenses d’entretien d’une partie de
l’immeuble en copropriété ou celles relatives à un équipement déterminé, réservé à l’usage exclusif de certains
copropriètaires, il peut être prévu dans le règlement de copropriété que seuls les copropriétaires concernés
prennent part au vote relatif à ces dépenses.
Chaque propriétaire vote, dans ce cas, en fonction du nombre de voix qui lui revient.
Article 17
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale élit parmi ses membres, lors de chaque réunion, son président pour en diriger les
travaux, désigne un secrétaire pour dresser le procès-verbal de la réunion et délibère sur les points inscrits à
l’ordre du jour après son approbation.
Le syndic ou son adjoint ne peuvent présider l’assemblée générale soit directement ou par l’intermédiaire
d’une autre personne déléguée par eux.
Toutefois, le syndic peut être désigné secrétaire de la réunion après accord de l’assemblée générale.
Article 18
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
La réunion de l’assemblée générale du syndicat est valable si la moitié au moins des copropriétaires ou
de leurs représentants sont présents. Si ce quorum n’est pas atteint, une seconde réunion est tenue dans un
délai de 30 jours, quel que soit le nombre des copropriétaires présents ou représentés, et prend ses décisions
à la majorité.
L’assemblée générale prend, à l’unanimité ou à la majorité des voix des copropriétaires présents ou
représentés, selon le cas et conformément aux articles 20, 21, 24, et 39 de la présente loi, les décisions et
mesures relatives à la gestion de l’immeuble en copropriété.
Article 19
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale désigne parmi les propriétaires présents ou représentés, un syndic ainsi que son
adjoint, à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires.
Le syndic peut être désigné, à la même majorité, parmi les tiers et peut être une personne physique ou
morale exerçant à titre libéral la profession de gestion des immeubles.
A défaut de la désignation d’un syndic et de son adjoint, ils sont désignés à la demande d’un ou plusieurs
copropriétaires par le président du tribunal de première instance.
L’assemblée générale fixe les honoraires du syndic et, le cas échéant, sa rémunération ; à défaut, ils sont
fixés par l’ordonnance de nomination.
Le syndic et son adjoint sont nommés pour une durée de deux ans renouvelable.
Le syndic et son adjoint sont révoqués à la même majorité prévue aux 1er et 2e alinéas du présent article.
L’autorité administrative locale compétente est informée de la désignation des organes de gestion de la
copropriété.
Article 20
(abrogé et remplacé en vertu de la loi n° 106-12)
Sont prises à la majorité relative des voix des copropriétaires présents ou représentés, les décisions
suivantes :
- entretenir l’immeuble en copropriété et assurer la sécurité et la quiétude de ses habitants ;
- autoriser certains copropriétaires à réaliser, à leur frais, des travaux affectant les parties communes
de l’immeuble ou son aspect extérieur, sans porter préjudice à destination initiale ;
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- installer des antennes et des paraboles communes et tous équipements ou installations similaires ;
- aménager les lieux destinés aux rituels religieux sacrificiels ;
- prendre les dispositions qui s’imposent afin de faciliter l’accessibilité des personnes en situation
d’handicap ;
- désigner, révoquer et définir les conditions de travail du concierge ainsi que la mise à sa disposition
d’une loge sans préjudice des dispositions du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8
octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et à l’installation de conciergeries dans les immeubles
d’habitation.
Article 21
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
L’assemblée générale statue, à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires, sur les questions
suivantes :
- élaboration du règlement de copropriété s’il n’est pas établi ou son amendement, le cas échéant,
notamment pour les parties communes, les conditions de leur usage et jouissance ;
- réalisation des travaux d’amélioration de l’immeuble tels que le changement ou l’addition d’un ou
de plusieurs appareils d’équipement ;
- désignation et révocation du syndic et de son adjoint ;
- révision de la répartition des charges communes telle que stipulée à l’article 37 de la présente loi
en raison du changement de la destination d’une ou plusieurs parties privatives ;
- fixation des émoluments du syndic et de son salaire le cas échéant ;
- approbation du budget du syndicat, fixation des charges, du plafond des dépenses et de réserve
pour la prise en charge des grands travaux d’entretien ;
- réalisation des grands travaux d’entretien ;
- souscription à une assurance collective contre tout risque pouvant affecter l’immeuble tel que
l’incendie, l’explosion, les fuites d’eau et autres ;
- mandater le syndic ou des tiers pour prendre certaines mesures ;
- institution d’un droit de préférence pour tous les actes emportant transfert de propriété à titre
onéreux en indiquant les modalités d’exercice de ce droit et ses délais dans le règlement de
copropriété ;
- démolition partielle de l’immeuble.
Article 22
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Sont prises à l’unanimité des copropriétaires les décisions concernant les questions suivantes :
- édification d’un nouveau bâtiment, ou réalisation de travaux de surélévation d’ancien bâtiment ou
création de locaux à usage individuel ;
- cession du droit de surélévation ou aménagement de nouveaux espaces pour la réalisation de
nouveaux édifices dans les parties dont les travaux sont achevés lorsqu’il s’agit des immeubles prévus
au deuxième alinéa de l’article 1er ci-dessus ;
- réalisation de travaux devant apporter des transformations aux parties communes ;
- transformation de parties communes en parties privatives à usage privé, à l’exception des parties
communes prévues à l’article 4 ci- dessus ;
- droit de surélévation ou d’excavation ;
- démolition totale de l’immeuble.
Article 23
L’assemblée générale ne doit, en aucun cas, obliger un copropriétaire à changer la destination ou les
conditions d’usage et de jouissance de sa partie individuelle.
Article 24
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Pour faire aux dépenses mentionnées à l’article 36 ci-dessus, l’assemblée générale des copropriétaires
vote chaque année, un budget prévisionnel et une provision pour la prise en charge des grands travaux
d’entretien. A cette fin, elle est réunie dans un délai de six mois à compter du dernier jour de l’exercice
comptable précédent. Elle prend ses décisions selon les modalités prévues à l’article 21 ci-dessus.
Les copropriétaires versent au syndicat des provisions pour le financement du budget voté. L’assemblée
générale peut fixer le montant et les modalités de versement. La provision est exigible le premier jour de
chaque trimestre ou le premier jour de la période fixée par l’assemblée générale.
~ 430 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
En cas de nécessité, le syndic peut demander aux copropriétaires de verser une contribution
supplémentaire lors de l’année en cours à charge de la soumettre à l’approbation de l’assemblée générale
suivante.
Les comptes du syndicat comprenant le budget prévisionnel, les charges et produits de l’exercice, la
situation de trésorerie, ainsi que les annexes au budget prévisionnel sont établis conformément à des règles
comptables spécifiques fixées par voie réglementaire. Les comptes sont présentés avec comparatif des
comptes de l’exercice précédent approuvé.
Les charges et les produits du syndicat, prévus au plan comptable, sont enregistrés dès leur engagement
par le syndicat indépendamment de leur règlement ou dès réception par lui des produits. L’engagement est
soldé par le règlement.
Article 25
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic recouvre les contributions exigibles et n’a besoin d’aucune autorisation préalable de l’assemblée
générale pour les réclamer par voie de justice.
A défaut du versement à sa date d’exigibilité de la provision prévue aux articles 24 et 36 de la présente loi,
les autres provisions prévues à ce même article et non encore échues deviennent immédiatement exigibles
après mise en demeure par lettre recommandée, avec accusé de réception, restée infructueuse pendant plus
de trente jours à compter du lendemain du jour de la première présentation de la lettre recommandée au
domicile de son destinataire.
Si le copropriétaire débiteur reçoit la mise en demeure réclamant le paiement sans y donner suite, le syndic
engage la procédure d’injonction de payer prévue à l’article 25 bis ci-après.
Après avoir constaté le vote du budget prévisionnel par l’assemblée générale des copropriétaires ainsi que
la déchéance du terme, le président du tribunal de première instance peut ordonner le versement des
provisions exigibles. L’ordonnance est assortie de l’exécution provisoire malgré l’appel.
Article 25 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Par dérogation aux dispositions de l’article 155 et suivant du Code de procédure civile, le président du
tribunal de première instance compétent prononce l’injonction de payer sur la base des documents suivants :
- Le procès-verbal de l’assemblée générale en vertu duquel est approuvé le montant des charges de
l’année concernée ;
- Le relevé de compte de dettes du propriétaire débiteur approuvé par le syndic ;
- Le certificat de propriété prouvant la quote-part revenant au propriétaire débiteur dans les parties
communes ;
- Une attestation justifiant la mise en demeure du propriétaire tel que visé à l’article 25 ci-dessus.
Cette injonction est assortie de l’exécution provisoire.
Article 26
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic est chargé notamment :
- d’exécuter les dispositions du règlement de copropriété dont il est assigné ;
- de collecter les participations des copropriétaires aux charges contre récépissé ;
- de délivrer un récépissé de décharge au copropriétaire en cas de vente s’il n’est pas débiteur à l’égard
du syndicat ;
- d’établir de manière régulière le budget du syndicat et la tenue d’une comptabilité faisant apparaître
la situation de trésorerie du syndicat et de chaque copropriétaire ;
- d’informer les copropriétaires de la situation de la trésorerie du syndicat, au moins tous les six mois ;
- de tenir les archives et les registres relatifs à l’immeuble et au syndicat et faciliter à tous les
copropriétaires l’accès à ces documents et notamment avant la tenue de l’assemblée générale dont
l’ordre du jour porte sur l’examen de la comptabilité du syndicat ;
- d’entreprendre les démarches administratives qui lui sont reconnues et celles qui lui sont déléguées ;
- d’ouvrir un compte bancaire au nom du syndicat et y déposer immédiatement les sommes et les
valeurs perçues au profit du syndicat ;
- de représenter le syndicat en justice.
~ 431 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 26 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les fonctions du syndic prennent fin dans les cas suivants :
- la démission ;
- l’expiration du mandat sauf s’il est renouvelé conformément au règlement de copropriété ;
- la révocation ;
- la dissolution dans le cas où le syndic est une personne morale ;
- le décès.
Article 26 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le syndic qui désire démissionner, doit en informer préalablement tous les propriétaires et les inviter à une
assemblée générale tenue dans un délai de trente (30) jours à partir de la date de la notification, selon les
modalités et les conditions prévues à l’article 16 quinquies de la présente loi.
L’assemblée générale statue sur la gestion du syndic démissionnaire, au cours de la durée de son mandat
et désigne un nouveau syndic.
Le syndic démissionnaire est tenu, dans le même délai prévu au premier alinéa du présent article, de
remettre à son adjoint tous les documents, archives et registres du syndicat et de l’immeuble, ainsi que la
situation de trésorerie et tous les biens du syndicat y compris les liquidités.
Lorsque la passation des consignes susmentionnée, n’est pas effectuée, l’adjoint du syndic peut demander
au président du tribunal de première instance statuant en référé, d’ordonner à l’ancien syndic de s’y plier sous
astreinte.
Article 27
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de décès du syndic, de sa révocation ou de sa démission, le syndic adjoint exerce les mêmes
attributions que le syndic.
Le syndic adjoint exerce provisoirement les mêmes attributions en cas de refus du syndic de remplir son
rôle ou lorsqu’il l’informe de son absence ou de sa volonté de cesser ses fonctions.
En cas de différend, le syndic et son adjoint doivent se référer à une assemblée générale qui se réunit
d’urgence.
Le syndic ou son adjoint sont tenus responsables du nom accomplissement des tâches qui leurs sont
dévolues.
Article 27 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le syndic, son adjoint ou les deux à la fois sont révoqués à la même majorité prévue à l’article 21 ci-
dessus.
Article 27 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
En cas de démission de l’adjoint du syndic, le syndic adresse une convocation aux copropriétaires pour la
tenue d’une assemblée générale dans un délai d’un mois (30 jours) à compter de la date de la démission, en
vue de désigner un nouvel adjoint.
Article 28
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le syndic ou son adjoint sont adjoint doivent présenter un rapport sur le bilan de leurs activités à
l’assemblée générale.
A l’expiration de sa mission, le syndic ou son adjoint est tenu, dans un délai maximum de 15 jours à partir
de la nomination du nouveau syndic, de remettre à celui-ci tous les documents, archives, registres du syndicat
et de l’immeuble, la situation de trésorerie et tous les biens du syndicat y compris les liquidités.
Après expiration de ce délai et sans que la passation des consignes ne soit effectuée, le nouveau syndic
demande au président du tribunal de première instance, en sa qualité de juge des référés, d’ordonner à
l’ancien syndic de s’y plier sous astreinte.
~ 432 ~
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Article 29
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Lorsqu’il s’agit d’un ensemble immobilier géré par plusieurs syndicats de copropriétaires, il est créé, de
plein droit, un conseil syndical ayant pour mission d’assurer la gestion des parties communes, conformément
au règlement de copropriété de l’ensemble des syndicats et aux décisions prises par les assemblées
générales de ces syndicats.
Le conseil syndical est composé d’office des syndics et leurs adjoints de tous les syndicats des
copropriétaires de l’ensemble immobilier.
Le conseil syndical désigne à la majorité absolue parmi ses membres, et lors de sa première réunion, un
syndic et son adjoint pour un mandant de deux ans renouvelable.
Il tient ses réunions à la demande de deux ou plusieurs de ses membres, au moins une fois tous les six
mois, et toutes les fois qu’il est jugé nécessaire.
Les convocations et la tenue de l’assemblée générale du conseil syndical sont effectuées selon les mêmes
modalités prévues pour le syndicat des copropriétaires.
Le syndic du conseil syndical est révoqué à la majorité absolue des syndics et de leurs adjoints présents
ou représentés dans l’assemblée générale.
Article 29 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les décisions du conseil syndical sont prises à la majorité absolue des syndics de l’ensemble immobilier
et de leurs adjoints présents ou représentés à l’assemblée générale.
Article 29 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
La fonction des membres du conseil syndical ne donne pas droit rémunération et ils sont responsables à
titre personnel en cas de manquement à leurs obligations.
Article 29 quater
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les dépenses de gestion et d’entretien des parties communes de l’ensemble immobilier sont à la charge
des syndicats des copropriétaires de l’ensemble immobilier.
Article 30
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Dans un délai maximum de huit jours suivant la date de prise des décisions par l’assemblée générale, le
syndic ou le syndic du conseil syndical prévu à l’article 29 ci-dessus, doivent, chacun en ce qui le concerne,
notifier à tous les copropriétaires ces décisions accompagnées des procès-verbaux de réunions.
La notification est effectuée, soit par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par huissier de
justice ou par tout moyen légal de notification.
Toute personne lésée peut avoir recours au président du tribunal de première instance dans le ressort
territorial duquel se trouve l’immeuble pour contester les décisions précitées si elles sont contraires aux textes
législatifs et réglementaires en vigueur. Il est statué sur le recours en référé.
Le syndic ou le syndic du conseil syndical peuvent, selon le cas, demander au président du tribunal de
première instance d’ordonner l’exécution des décisions de l’assemblée générale en les faisant assortir de la
formule exécutoire.
~ 433 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 31
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Tout copropriétaire a le droit d’user, d’exploiter et de disposer de la partie divise qui lui revient dans
l’immeuble selon son affectation.
Le copropriétaire ou l’occupant, locataire ou autre, doivent user des parties indivises dont les travaux sont
achevés qui concernent les immeubles mentionnés à l’article premier ci-dessus, selon leur affectation, à
condition de ne pas porter préjudice aux autres copropriétaires et à la destination de l’immeuble.
Le copropriétaire ayant mis en location sa fraction divise est tenu de remettre au locataire une copie du
règlement de copropriété. Le locataire s’engage à respecter son contenu et les décisions du syndicat des
copropriétaires.
Article 32
Tout copropriétaire a droit d’accès aux archives, registres du syndicat, notamment ceux relatifs à la
situation de la trésorerie.
Article 33
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le copropriétaire, ses ayants droit ou l’occupant ne doivent pas interdire les travaux relatifs aux parties
indivises décidés par l’assemblée générale même s’ils se réalisent à l’intérieur des parties divises.
Le syndic est tenu d’informer le copropriétaire ou l’occupant, de la nature des travaux huit jours avant leur
démarrage, à moins qu’il ne s’agisse de travaux revêtant un caractère d’urgence visant à préserver la sécurité
de l’immeuble en copropriété et celle de ses occupants.
En cas de refus par l’un des copropriétaires, le litige peut être porté devant le juge des référés pour y
statuer.
Article 34
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le copropriétaire ou toute personne ayant subi un préjudice par suite d’exécution des travaux prévus à
l’article précédent a droit d’être indemnisé par le syndicat des copropriétaires. Ce dernier a le droit de se
retourner contre l’auteur du préjudice.
Article 35
Chaque copropriétaire a droit d’ester en justice pour préserver ses droits dans l’immeuble en copropriété
ou réparer le préjudice causé à l’immeuble ou aux parties communes par un des membres du syndicat ou par
un tiers.
Article 35 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Le propriétaire ayant subi un préjudice par suite d’exécution des travaux prévus à l’article 33 ci-dessus, a
droit d’être indemnisé par le syndicat des copropriétaires. Ce dernier a droit de se retourner contre l’auteur du
préjudice.
Article 35 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsqu’un copropriétaire considère que sa participation aux charges est supérieure à sa quote-part, il peut
porter le litige devant le tribunal compétent pour en demander la révision.
Dans ce cas, le procès est intenté, contre le syndicat des copropriétaires en présence, le cas échéant, du
syndic.
~ 434 ~
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Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 36
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Chacun des copropriétaires est tenu de participer aux charges relatives à la conservation, l’entretien et la
gestion des parties communes.
Chaque copropriétaire doit également participer aux charges des services collectifs relatifs à la gestion de
la copropriété et des équipements communs selon l’utilité de ces services et équipements pour chaque partie
divise.
Article 36 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Au cas où l’un des copropriétaires ne s’acquitte pas du paiement des charges et dépenses décidées par
le syndicat dans le délai déterminé, le président du tribunal de première instance prononce une ordonnance
d’injonction de payer conformément à l’article 25 bis ci-dessus dans un délai ne dépassant pas trois (3) mois.
Article 37
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
La modification de la répartition des charges communes ne peut être effectuée que sur décision de
l’assemblée générale conformément aux dispositions des articles 21 et 24 de la présente loi. A défaut, elle est
fixée par le tribunal compétent, à la demande de l’un des copropriétaires.
Article 37 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Un compte de réserve peut être créé pour couvrir les dépenses inhabituelles ou urgentes. Il est
approvisionné périodiquement par tous les copropriétaires, au moyen de contributions supplémentaires, dont
la valeur et les modalités d’utilisation sont fixées par l’assemblée générale, conformément aux dispositions de
l’article 21 ci-dessus.
En cas d’urgence, le syndic peut utiliser le compte de réserve, à condition d’en informer chaque
copropriétaire par écrit.
Article 37 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Les copropriétaires sont tenus de verser au syndic leurs contributions au compte de réserve, à la date
fixée, sauf accord contraire.
Article 38
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Au cas où un copropriétaire considère que sa participation aux charges est supérieure à son dû, il peut
porter le litige devant le tribunal compétent pour en demander la révision.
Article 39
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Les copropriétaires des immeubles constitués au maximum, de vingt (20) titres fonciers distincts peuvent,
à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires présents ou représentés, instituer entre eux un droit
de préférence en ce qui concerne tous les actes emportant transfert de propriété à titre onéreux.
Ce droit ne peut être exercé par les copropriétaires sur l’immeuble faisant l’objet d’un crédit-bail ou de tout
autre crédit similaire, après sa cession au locataire ayant pris possession de l’immeuble.
Il ne peut être exercé, également, en ce qui concerne les cessions à titre onéreux, par l’un des
copropriétaires à son conjoint, ses descendants, ses ascendants ou ses frères et sœurs.
~ 435 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 40
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les créances du syndicat à l’égard de l’un de ses membres bénéficient de l’hypothèque forcée sur sa partie
privative et sa quote-part dans les parties indivises conformément aux dispositions de l’article 171 de la loi n°
39-08 portant code des droits réels.
L’hypothèque est levée et radiée par ordonnance du président du tribunal s’il constate que le copropriétaire
débiteur s’est acquitté de sa dette et l’a déposée à la caisse du tribunal compétent en faveur du créancier
hypothécaire.
Celui qui a constitué l’hypothèque peut la lever.
Article 40 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsque le copropriétaire s’abstient d’inscrire une hypothèque conventionnelle au profit du syndicat, le
syndic établit un état indiquant le montant de la dette exigible, accompagné d’une copie certifiée conforme à
l’originale de la décision de l’assemblée générale fixant le montant du budget et la répartition des dépenses.
Ces documents sont envoyés par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice
ou par tout moyen légal de notification, à l’adresse du propriétaire dans l’immeuble en copropriété ou à
l’adresse de correspondance déclarée au syndic.
Le président du tribunal de première instance compétent, après expiration d’un délai de huit (8) jours de la
réception de la correspondance précitée et sur demande du syndic, ordonne l’inscription d’une hypothèque
forcée sur le titre foncier distinct du propriétaire débiteur.
Le syndic peut demander la mainlevée de l’hypothèque forcée ou sa radiation, à l’extinction de la dette et
ce, sans aucune restriction particulière.
Article 40 ter
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Il est procédé à la mainlevée et à la radiation de l’hypothèque par ordonnance du président du tribunal
compétent, s’il constate que le copropriétaire débiteur s’est acquitté de sa dette et l’a déposée à la caisse du
tribunal en faveur du créancier hypothécaire.
Article 41
Les créances du syndicat bénéficient d’un privilège sur les meubles se trouvant dans l’appartement ou le
local et sur la valeur locative conformément aux dispositions de l’article 1250 du dahir du 9 ramadan 1331 (12
août 1913) formant code des obligations et contrats.
Article 42
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de cession d’une partie divise, le cessionnaire est solidairement responsable avec le cédant à
l’égard du syndicat pour garantir le paiement des créances du syndicat dues au membre cédant.
Le syndicat peut intenter une action en remboursement des créances exigibles au cessionnaire
conformément aux procédures prévues aux articles 25 et 25 bis ci-dessus.
Article 43
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Les créances du syndicat relatives aux charges communes à l’encontre des copropriétaires sont prescrites
si elles ne sont pas réclamées, dans les cinq(5) ans à compter de leur approbation par l’assemblée générale.
Article 44
Le droit de surélévation ou le droit d’excavation ne peut être fondé que s’il est expressément autorisé par
les lois en vigueur et approuvé à l’unanimité par les copropriétaires.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 45
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de destruction totale de l’immeuble, la décision de sa reconstruction est prise à l’unanimité des
copropriétaires. Lorsqu’il s’agit d’une destruction partielle, la décision de la remise en état de la partie
endommagée est prise à la majorité des trois quarts des voix des copropriétaires.
En cas de litige, le tribunal de première instance compétent est saisi.
Les fonds générés par la destruction de l’immeuble doivent être affectés à sa reconstruction ou à sa
rénovation.
Les copropriétaires dont les équipements ou les constructions ont subi des dommages doivent participer
aux frais des travaux au prorata de leurs droits.
Article 45 bis
(ajouté par l’article 3 de la loi n° 106-12)
Lorsque la majorité des copropriétaires concernés par les parties détruites de l’immeuble, décident la non
reconstruction, ils peuvent demander au syndicat des copropriétaires la liquidation de leurs droits dans la
copropriété et leur indemnisation dans la limite des sommes perçues suite à la destruction. En cas de litige, le
président du tribunal de première instance compétent est saisi.
Article 46
La présente loi s’applique aux coopératives et associations d’habitat en tenant compte des dispositions
8
suivantes.
Article 47
Conformément aux dispositions de la présente loi, les coopératives et les associations d’habitat sont
tenues d’élaborer un règlement de copropriété.
Article 48
En cas de dissolution de la coopérative ou de l’association, un syndicat composé des membres de la
coopérative ou de l’association est créé de plein droit, en raison de l’existence des parties communes affectées
à l’usage commun.
Article 49
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Il est établi par le conservateur de la propriété foncière un titre foncier distinct qui se compose de la fraction
divise avec la quote-part qui s’y rattache dans les parties communes. Mention y est faite également des
clauses principales du règlement de copropriété.
Toutes les charges inscrites dans le titre foncier originel sont portées sur les titres fonciers distincts, et sont
radiées d’office du titre foncier originel. En cas de copropriété réalisée en étapes, il est sursis à cette radiation
d’office jusqu’à établissement du dernier titre foncier distinct.
Article 50
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Doit être publié par une inscription sur les livres fonciers et sur le titre foncier originel et son duplicata, le
règlement de copropriété auquel doivent être annexés les documents visés aux articles 10 et 11 ci-dessus.
8
Dahir n° 1-83-226 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) portant promulgation de la loi n° 24-83 fixant le statut général des
coopératives et les missions de l’Office du développement de la coopération ; Bulletin Officiel n° 3773 du 29 joumada I 1405
(20 février 1985), p. 98. tel qu’il a été modifié.
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Article 51
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Outre les renseignements prévus par l’article 9 ci-dessus, le règlement de copropriété doit contenir :
- l’intention du propriétaire de se conformer au statut de la copropriété et de son inscription sur les livres
fonciers ;
- la description de l’immeuble et ses références foncières ;
- la description sommaire de la division de l’immeuble par étages, appartements, locaux ou villas et
l’indication de la liste des fractions divises et indivises, leur situation dans le bâtiment, leurs superficies,
leurs hauteurs et leurs contenus ;
- un tableau de répartition des quotes-parts relatives à chaque partie divise.
Article 52
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Le conservateur de la propriété foncière procède, au besoin, à l’établissement d’un titre foncier spécial au
nom du bénéficiaire de l’un des droits réels, dérivés du droit de propriété, prévu à l’article 9 de la loi n° 39- 08
portant code des droits réels promulguée par le dahir n° 1-11-178 du 25 hija 1432 (22 novembre 2011), tel
qu’elle a été complétée.
Article 53
Le titre originel, lorsqu’il ne s’applique plus qu’à des parties communes est porté d’office au nom du
syndicat des copropriétaires immédiatement après l’établissement des titres fonciers relatifs aux parties
divises.
Article 54
(abrogé et remplacé en vertu de l’article 2 de la loi n° 106-12)
Le titre foncier originel comporte toutes les parties communes, avec indication de leurs numéros prévus
dans le règlement de copropriété, leur emplacement, leur superficie et le nombre de niveaux de l’immeuble
divisé, ainsi que le numéro du titre foncier relatif à chaque fraction divise.
Sont également portés sur le titre foncier originel, le cas échéant, les fractionnements des parties divises.
Article 55
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
Le duplicata du titre foncier est délivré, le cas échéant, au syndic après accord de l’assemblée générale.
Le syndic peut également, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, obtenir les
documents suivants :
- le plan topographique indiquant les limites et la superficie du sol sur lequel est érigée la copropriété ;
- le plan ou les plans topographiques de toutes les parties communes indiquant leurs superficies ;
- les plans topographiques des parties privatives dans la copropriété.
Article 56
Les titres fonciers distincts comportent la description des fractions divises qui les composent avec
indication de leur surface et leur hauteur et la description sommaire des parties indivises les intéressant. Les
clauses principales du règlement de copropriété y sont explicitement mentionnées.
Article 57
Lorsque plusieurs fractions de l’immeuble deviennent la propriété d’une même personne, la fusion des
titres fonciers distincts peut être requise.
Le titre foncier originel portera le nom de la personne qui est devenue propriétaire de l’ensemble des
fractions divises de l’immeuble et que de ce fait le syndicat des copropriétaires n’existe plus et les titres
parcellaires sont fusionnés avec le titre original.
Article 58
Tout fractionnement d’une partie divise doit être autorisé par le syndicat des copropriétaires à la majorité
des trois quarts des voix.
~ 438 ~
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Article 59
(modifié et complété en vertu de l’article premier de la loi n° 106-12)
En cas de destruction totale de l’immeuble, régi par les dispositions de la présente loi, le conservateur
peut, à la demande des ayants droit, radier les titres fonciers des parties divises et inscrire le titre foncier
originel des parties communes au nom de l’ensemble des copropriétaires dans l’indivision en fonction des
quotes-parts indiquées dans le règlement de copropriété, tout en procédant obligatoirement au transfert des
droits et charges inscrits au titre foncier originel.
Article 59 bis
Lorsque le syndicat des copropriétaires est incapable de s’acquitter des dettes exigibles ou de conserver
la copropriété, le président du tribunal de première instance, statuant en référé, peut désigner un
administrateur provisoire à la demande du syndic ou de 10% de l’ensemble des copropriétaires.
Le syndic, son conjoint, ses ascendants, ses descendants ou ses employés ne peuvent être administrateur
provisoire.
Article 59 ter
L’ordonnance du président du tribunal, fixe la mission de l’administration provisoire et sa durée qui ne doit
pas dépasser une année. Elle peut la modifier, la proroger ou y mettre fin.
Article 59 quater
L’administrateur provisoire prend les mesures susceptibles de redresser la situation de la copropriété. A
cet effet, il est investi des mêmes pouvoirs que le syndic.
Dans ce cas, le mandat du syndic et de son adjoint et la tenue de l’assemblée générale, cessent de plein
droit, sous réserve de l’article 59 nonies.
Toutefois, la désignation de l’administration provisoire ne met pas fin aux attributions du conseil syndical
des ensembles immobiliers.
Article 59 quinquies
La décision de désignation de l’administrateur provisoire est notifiée aux copropriétaires soit par le syndic
soit par l’administrateur provisoire lui-même, par lettre recommandée avec accusé de réception, par huissier
de justice ou par tout moyen légal de notification, dans un délai d’un mois à compter de la date de la décision
du tribunal de première instance.
Article 59 sexies
L’administrateur provisoire accomplit lui-même la mission qui lui est assignée ou se fait assister par toute
autre personne désignée par le président du tribunal, sur sa proposition, si la continuité du syndicat l’exige.
Article 59 septies
La désignation de l’administrateur provisoire suspend de plein droit, pour la durée de son mandat, toute
action en justice intentée par les créanciers avant la décision relative à la désignation de l’administrateur
provisoire, tendant à :
- condamner le syndicat au paiement d’une somme d’argent ;
- résilier des contrats, notamment ceux de fourniture ou d’assurance faute de paiement d’une somme
d’argent.
Il est également interdit de plein droit, pendant la durée mentionnée au premier alinéa ci-dessus, toute voie
d’exécution de la part desdits créanciers à l’encontre du syndicat ainsi que les délais impartis sous peins de
déchéance.
Article 59 octies
Sauf en cas d’urgence, l’administrateur provisoire est tenu, avant de prendre les décisions qu’il juge
nécessaires pour l’accomplissement de sa mission, de consulter le conseil syndical, comme il peut convoquer
les copropriétaires pour information et pour avis.
Il doit à cet effet, fixer le mode de financement pour la mise en œuvre de la ou des décisions à prendre.
~ 439 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les décisions prises sont notifiées aux copropriétaires par l’administrateur provisoire, par lettre
recommandée avec accusé de réception, par huissier de justice ou par tout moyen légal de notification, dans
un délai de huit (8) jours à compter de leur date d’adoption. Elles sont inscrites sur un registre numéroté établi
à cet effet, visé par le président du tribunal compétent.
Article 59 nonies
L’administrateur provisoire est tenu, avant la fin de son mandat, de convoquer l’assemblée générale
conformément aux conditions énoncées à l’article 16 quinquies ci-dessus, en vue d’approuver le projet du
budget prévisionnel et désigner un nouveau syndic et son adjoint.
Article 59 decies
L’administrateur provisoire rend un rapport écrit concernant sa mission, sur ordonnance du président du
tribunal de première instance compétent et, dans tous les cas, à l’expiration de son mandat.
L’administrateur provisoire dépose le rapport au greffe du tribunal de première instance compétent et
informe les copropriétaires du lieu et des modalités de consultation dudit rapport.
Article 59 undecies
Le tribunal de première instance du lieu de la copropriété est compétent pour statuer sur tout litige se
rapportant à l’application des dispositions de la présente loi.
Article 59 duodecies
Les recours contre les décisions de l’assemblée générale doivent être introduits, sous peine de
prescription, dans un délai de deux mois à compter de la date de leur notification, par le syndic ou toute autre
personne concernée.
Article 59 terdecies
Le président du tribunal de première instance, dans le ressort duquel se situe la copropriété, est compétent
pour rendre les ordonnances judiciaires suivantes :
- les injonctions de payer des contributions exigibles dans le cadre du budget prévisionnel ;
- les ordonnances rendues suite aux demandes d’inscription d’hypothèque en garantie du paiement des
charges ;
- l’ordonnance obligeant le syndic au terme de son mandat, à remettre les documents comptables, les
archives et les liquidités à son successeur ;
- l’ordonnance obligeant le copropriétaire à autoriser la réalisation de travaux relatifs aux parties
indivises qui interviennent en totalité ou en partie à l’intérieur de sa partie divise ;
- les ordonnances en référés relatives aux demandes de désignation de l’administrateur provisoire pour
les copropriétés en difficulté de gestion.
Article 60
La présente loi entre en vigueur dans un délai d’un an courant à compter de la date de sa publication au
Bulletin officiel.
Article 61
A compter de la même date, sont abrogées les dispositions du dahir du 21 hija 1365 (16 novembre 1946)
réglant le statut de la copropriété des immeubles divisés par appartements, tel qu’il a été modifié et complété.
~ 440 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article Premier : Des associations syndicales peuvent être constituées entre propriétaires dans les
conditions déterminées ci-après, en vue soit de l'entretien des lotissements, soit du redressement des
lotissements défectueux.
Titre Premier : Associations syndicales de propriétaires pour l'entretien des lotissements
Article 2 : Des associations syndicales peuvent être constituées pour assurer l'entretien des lotissements.
Par entretien, on entend, au sens du présent dahir, les travaux de nettoiement, de réfection et de réparation
des lotissements ; les travaux complémentaires d'aménagement ; la création et l'exploitation d'ouvrages
nécessaires à ces travaux ; l'achat ou la location de biens meubles destinés à leur exécution pour la partie
des opérations pouvant être effectuées par les associations.
Des associations de même nature peuvent être constituées aux mêmes fins dans des fractions de
lotissement ou dans des groupes de lotissements.
I : Constitution des associations syndicales
Article 3 : La constitution de ces associations est volontaire ou obligatoire.
Article 4 : L'association syndicale volontaire est constituée suivant les formes et conditions prévues aux
articles 2, 3, 4 et 5 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336) sur les associations syndicales de
propriétaires urbains, tel qu'il a été modifié par le dahir du 20 octobre 1937 (14 chaabane 1356).
Toutefois à l'appui des demandes adressées en vue de la constitution d'une association syndicale, les
intéressés doivent présenter un projet d'entretien du lotissement comprenant le plan périmétral et le projet de
statuts.
Article 5 : A défaut d'association syndicale volontaire, une association syndicale obligatoire peut être formée
à la diligence de l'Administration, par arrêté de Notre Grand Vizir.
Celle-ci peut, avec l'agrément de l'autorité locale, être transformée en association volontaire, lorsque
l'assemblée générale des propriétaires, convoquée à la diligence du comité syndical prévu à l'article 9, réunit
à cet effet la majorité prescrite à l'article 4 du dahir précité du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336).
~ 441 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Par autorité locale, on entend, au sens du présent dahir, le chef des services municipaux ou l'autorité locale
de contrôle, suivant le cas.
Il : Effets de la constitution de l'association syndicale
Article 6 : A compter du jour de la publication au Bulletin officiel de l'arrêté viziriel portant constitution de
l'association, celle-ci est seule chargée d'assurer l'entretien du lotissement.
Article 7 : En cas de défaillance dans l'entretien du lotissement, l'autorité locale peut adresser une mise en
demeure à l'association syndicale.
Dans ce cas et à l'expiration d'un délai de quinze jours à compter de cette mise en demeure (délai qui, en
cas d'urgence, peut être réduit à deux jours), l'Administration dresse un procès-verbal de carence qu'elle notifie
à l'association et fait procéder directement à l'exécution des travaux. Le montant des dépenses est recouvré
au moyen de taxes établies dans les conditions fixées à l'article 13.
III : Commission syndicale et comité syndical
Article 8 : L'association syndicale volontaire est représentée par une commission syndicale, composée de
4 à 8 membres élus par l'assemblée générale constitutive suivant les modalités fixées par les statuts ; cette
commission élit un président choisi parmi ses membres.
Article 9 : L'association syndicale obligatoire est représentée par un comité syndical présidé par l'autorité
locale et dont les membres, désignés par cette autorité, peuvent être choisis en dehors de l'association. La
décision de nomination doit être notifiée à chacun des propriétaires.
Le comité a les mêmes droits que les assemblées générales et les commissions syndicales des
associations volontaires.
Article 10 : Dans le cas où une association syndicale volontaire ne peut fonctionner, I'autorité locale en
dresse procès-verbal et nomme le comité prévu à l'article 9.
L'association devient alors obligatoire, après approbation du directeur des affaires politiques, sans qu'il y
ait lieu à autres formalités.
IV : Opérations de la commission syndicale
Article 11 : La commission syndicale règle par ses délibérations les affaires intéressant l'association.
Article 12 : Dans le mois qui suit sa constitution et chaque année, au mois de novembre, la commission
syndicale établit le budget des dépenses à effectuer au cours de la fraction d'année restant à courir ou de
l'année suivante.
Ce budget est soumis par l'autorité locale à l'approbation de l'autorité régionale.
Article 13 : Au cas où, en cours d'exercice, il est nécessaire d'effectuer des dépenses urgentes non prévues
au budget, la commission syndicale doit provoquer sans délai une inscription additionnelle.
Sont inscrites d'office les dépenses effectuées par l'Administration en vertu de l'article 7.
Article 14 : Sauf dispositions statutaires, la commission syndicale est chargée de l'exécution du budget;
elle peut déléguer ses pouvoirs à l'un de ses membres.
V : Ressources de l'association syndicale
Article 15 : La commission syndicale peut créer des taxes frappant les membres de l'association. Elle établit
à cet effet des rôles soumis au visa de l'autorité locale.
Le recouvrement de ces taxes est poursuivi conformément au dahir du 21 août 1935 (20 joumada I 1354)
portant règlement sur les poursuites en matière d'impôts directs, taxes assimilées, produits et revenus
domaniaux et autres créances recouvrées par les percepteurs. La contrainte administrative aux fins de
commandement comprenant l'ordre de procéder à la saisie est visée par l'autorité locale et décernée par le
chef du service des perceptions et recettes municipales. La vente des meubles des redevables ne peut être
effectuée qu'en vertu d'une autorisation spéciale donnée par le directeur général des finances, après avis
conforme de l'autorité locale.
Les taxes et, en général, toutes les sommes dues, sont garanties par un privilège qui porte sur les
immeubles des redevables, compris dans le périmètre syndical. Ce privilège prend rang après celui qui garantit
les créances des associations syndicales de propriétaires urbains, constituées dans les villes municipales, en
vertu du dahir du 10 novembre 1917 (26 moharrem 1336) ou dans les centres urbains, en vertu du dahir du
17 novembre 1936 (2 ramadan 1355), et après celui des associations syndicales prévues au titre Il du présent
dahir.
Article 16 : Les taxes destinées à l'exécution de travaux analogues à ceux qu'exécute l'Administration à
l'aide des taxes publiques prévues par le dahir du 16 avril 1914 (20 joumada I 1332) sur l'aménagement des
villes et par les règlements pris pour son exécution, sont établies, quant à leur assiette, conformément aux
règles édictées par lesdits dahir et règlements.
~ 442 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 17 : Les taxes destinées à l'exécution de travaux autres que ceux visés à l'article précédent, et,
d'une manière générale, celles destinées à faire face à toutes les autres dépenses de l'association syndicale,
sont réparties entre les membres de l'association proportionnellement à la superficie, à l'étendue en façade et
à la situation des immeubles bâtis ou non, compris dans le périmètre syndical.
Article 18 : Au cas où le lotisseur aurait pris à sa charge par convention particulière, tout ou partie des frais
d'entretien, les taxes imposées aux lotis seront supportées par le lotisseur jusqu'à concurrence des
engagements souscrits par lui.
Article 19 : L'entretien des voies ou ouvrages publics compris dans le périmètre syndical demeure à la
charge de l'Administration.
Vl : Dispositions spéciales
Article 20 : Tous les travaux à réaliser avec le concours technique des agents de l'Etat ou des municipalités
devront être soumis à l'autorité locale, pour l'étude, la préparation et la rédaction des projets de travaux et de
marchés y afférents, la surveillance de l'exécution, la réception et le règlement desdits travaux. Cette autorité
fixera la redevance due de ce chef par l'association syndicale.
Article 21 : Si l'autorité locale y consent, et après avis des commissions d'intérêts locaux ou des
commissions municipales, l'assemblée générale de l'association syndicale volontaire, convoquée à la
diligence de la commission syndicale, peut donner mandat à ladite commission pour proposer la remise
gratuite à l'Etat ou à la municipalité intéressée, aux fins de classement au domaine public, des entreprises et
ouvrages de voirie compris dans le périmètre de l'association.
A dater de ce classement, l'Etat, ou, suivant le cas, la municipalité intéressée, demeure seul chargé de
l'entretien des voies et ouvrages qui lui sont remis.
Article 22 : L'Administration conserve toujours le droit d'imposer aux propriétaires de voies privés les
mesures qu'elle juge nécessaires dans l'intérêt de la salubrité publique, de la sécurité et de la liberté ou
commodité des passages.
VII : Recours
Article 23 : Les intéressés peuvent se pourvoir devant le tribunal de première instance, aux fins
d'indemnisation dans le cas d'exagération prétendue de leurs charges ou de dommage direct et certain. La
réclamation doit être présentée dans le délai d'un mois, augmenté des délais de distance, qui suit le fait ou la
décision incriminé, ou, s'il s'agit d'une décision soumise à publication ou à notification, dans le mois qui suit
cette publication ou cette notification.
L'Administration ne peut être mise en cause ; les indemnités sont, selon le cas, supportées directement
par les propriétaires intéressés, ou comprises dans les dépenses de l'association.
~ 443 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
convoquée à la diligence du comité syndical, réunit à cet effet la majorité prescrite à l'article 4 du dahir du 10
novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Article 29 : Sont substitués aux propriétaires avec les mêmes obligations et droits, les locataires de lots
qui, bénéficiaires d'une promesse de vente, s'engagent à les acheter, à condition toutefois que cet
engagement soit notifié au propriétaire et à l'autorité locale.
~ 444 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La commission syndicale peut toujours racheter au prix d'estimation fixé par elle, sous réserve du recours
indiqué à l'article 48, tout ou partie des voies et places pour les répartir entre les membres de l'association
suivant les règles qui précèdent.
Elle peut, au surplus, si l'autorité locale y consent et après avis des commissions d'intérêts locaux ou des
commissions municipales, proposer la remise gratuite à l'Etat ou à la municipalité intéressée des emprises et
ouvrages de voirie compris dans le périmètre de l'association.
Article 39 : Les mutations de propriété et de bail doivent être notifiées par les intéressés au président de la
commission syndicale.
Article 40 : Après exécution des formalités prescrites par le premier alinéa de l'article 38, la commission
syndicale requiert, s'il y a lieu, l'immatriculation des immeubles dans les conditions prévues au dahir du 10 juin
1922 (12 chaoual 1340) sur l'immatriculation des immeubles urbains soumis au régime du dahir du 10
novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Après l'établissement du titre foncier, s'il ressort que le propriétaire d'un lot n'est pas le propriétaire
apparent, membre de l'association syndicale, ce dernier a un recours contre le vrai propriétaire en
remboursement de l'intégralité des frais et taxes qui auraient été mis à sa charge pour le redressement du
lotissement.
Article 41 : Les opérations de la commission syndicale sont homologuées par un dahir qui produit les effets
prévus aux articles 11 et 13 du dahir du 10 novembre 1917 (25 moharrem 1336).
Elles sont exonérées des droits de timbre et d'enregistrement dans les conditions de l'article 17 du même
dahir.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
en matière d'impôts directs, taxes assimilés, produits et revenus domaniaux et autres créances recouvrés par
les percepteurs.
La contrainte administrative aux fins de commandement, comprenant l'ordre de procéder à la saisie, est
visée par l'autorité locale et décernée par le chef du service des perceptions et recettes municipales.
La vente des meubles des redevables ne peut être effectuée qu'en vertu d'une autorisation spéciale donnée
par le directeur général des finances, après avis conforme de l'autorité locale.
Les créances de l'association sont garanties par le privilège immobilier institué par l'article 12 du dahir du
10 novembre 1917 (25 moharrem 1336), ledit privilège pouvant faire l'objet de la subrogation prévue au même
article.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles
et à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation
Bulletin officiel n° 3388-bis du 26 chaoual 1397 (10 octobre 1977)
TITRE PREMIER
CHAMP D’APPLICATION
ARTICLE PREMIER. -- Les dispositions du présent dahir sont applicables aux immeubles situés à l’intérieur
du périmètre des communes urbaines dont la liste est fixée par décret.
TITRE II
ENTRETIEN DES IMMEUBLES
ART. 2. -- Sous réserve des dispositions de l’article 3, l’entretien des immeubles quels que soient leur nature
ou leur usage et le nombre d’appartements ou de locaux qu’ils comportent, doit être assuré par des préposés
non logés ou des entreprises spécialisées.
Les modalités d’application du présent article, notamment les prescriptions relatives à l’entretien, sont
fixées par décret.
TITRE III
INSTALLATION DE CONCIERGERIE
ART. 3. -- Tout immeuble ou groupe d’immeubles à usage d’habitation comprenant au moins dix
appartements doit comporter un local à usage de conciergerie soit dans l’immeuble, soit dans ses cours ou
annexes, et être pourvu d’un concierge pour en assurer la garde et l’entretien.
L’aménagement d’un nouveau local à usage de conciergerie et le recours à un autre concierge sont
obligatoires chaque fois que le nombre d’appartements dépasse un multiple de dix.
Est considérée comme concierge toute personne salariée employée par le propriétaire ou, le cas échéant,
par le responsable de la gestion de l’immeuble et logée dans ledit immeuble ou dans ses cours et annexes,
pour en assurer la surveillance et l’entretien.
ART. 4. -- Les propriétaires des immeubles bâtis avant la date d’entrée en vigueur du présent dahir
disposent d’un délai d’un an à compter de cette date pour se conformer à ses dispositions.
Si une construction nouvelle est nécessaire, l’autorisation de construire doit être demandée dans le délai
de six mois à dater de l’entrée en vigueur du présent dahir et la construction Etre réalisée dans le délai d’un
an à compter de la date du permis de construire, ce délai pouvant être porté au double par l’autorité qui délivre
le permis si la construction présente des difficultés particulières.
ART. 5. -- Sont dispensés de l’obligation prévue par l’article 3 les immeubles ou groupes d’immeubles dans
lesquels l’aménagement d’une conciergerie est techniquement impossible ou entraînerait pour l’année qui suit
la date de publication du présent dahir une réduction du montant annuel brut des loyers de plus de 33%.
La valeur locative des locaux, prise en considération, est celle qui est déterminée par le service des impôts
urbains.
ART. 6. -- Les logements de concierge doivent satisfaire aux normes déterminées par la réglementation en
vigueur en matière d’urbanisme et d’habitat et à toutes autres prescriptions fixées, le cas échéant, par décret.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE IV
DISPOSITIONS COMMUNES
ART. 7. -- La charge d’embaucher le concierge ou le préposé à l’entretien incombe au propriétaire ou, le
cas échéant, au responsable de gestion de l’immeuble, dans des conditions qui seront fixées par décret.
ART. 8. -- Nonobstant toutes dispositions légales ou contractuelles contraires ou tout usage contraire, le
montant des salaires et des charges sociales résultant de l’application du présent dahir est supporté pour un
tiers par le propriétaire de l’immeuble et, pour les deux tiers, par les occupants de celui-ci par incorporation
aux charges locatives.
Dans les immeubles en copropriété, la totalité des salaires et des charges résultant de l’installation de la
conciergerie et de l’entretien est répartie entre les copropriétaires au prorata de leurs droits.
TITRE V
DISPOSITIONS SPECIALES AUX IMMEUBLES D’HABITAT ECONOMIQUE
ART. 9. -- Tout immeuble ou groupe d’immeubles d’habitat économique comprenant de vingt à quarante
appartements, situé dans le champ d’application du présent dahir, doit comporter un local à usage de
conciergerie soit dans l’immeuble, soit dans ses cours ou annexes et être pourvu d’un concierge, pour en
assurer la garde et l’entretien.
Si le nombre d’appartements de l’immeuble ou du groupe d’immeubles dépasse quarante, l’aménagement
d’un nouveau local à usage de conciergerie et le recours à un autre concierge sont obligatoires.
Il en est de même chaque fois que le nombre d’appartements dépasse un multiple de quarante.
ART. 10. -- La surface utile du local à usage de conciergerie ne doit pas être inférieure à :
– 30 m² pour une consistance d’une pièce, cuisine et salle d’eau, dans tout immeuble ou groupe
d’immeubles ne comportant pas plus de trente appartements ;
– 45 m² pour une consistance de deux pièces, cuisine et salle d’eau, dans tout immeuble ou groupe
d’immeubles comportant de trente et un à quarante appartements.
Pour toute tranche supplémentaire au-delà de quarante et comportant soit moins de trente appartements,
soit de trente à quarante appartements, la surface utile du local doit être celle définie ci-dessus pour le nombre
d’appartements correspondant.
ART. 11. -- Est considéré comme immeuble d’habitat économique, au sens du présent dahir, tout immeuble
ou groupe d’immeubles :
– soit situé dans les zones d’habitat économique créées dans les conditions prévues par le décret n° 2-64-
445 du 21 chaabane 1384 (26 décembre 1964) définissant les zones d’habitat économique et approuvant le
règlement général de construction applicable à ces zones ou définies par les plans d’aménagement et construit
en application de la réglementation approuvée par ce décret ;
– soit ayant une valeur immobilière totale ne dépassant pas les seuils fixés par la réglementation se
rapportant à l’octroi des prêts à la construction et à l’acquisition des logements économiques.
TITRE VI
CONCIERGES ET PREPOSES A L’ENTRETIEN
Chapitre Premier
Statut des concierges
ART. 12. -- Les dispositions de la législation du travail et de la sécurité sociale sont applicables aux
concierges, sous réserve des dispositions de l’article 13.
ART. 13. -- Le salaire est librement fixé par entente entre les parties. Le logement du concierge constitue
une partie de sa rémunération.
Les avantages en nature accordés aux concierges entrent en ligne de compte pour la détermination du
salaire. En aucun cas, ils ne peuvent, à eux seuls, tenir lieu de salaire. La part du salaire en nature,
représentée, notamment, par la valeur locative de la conciergerie ne peut, en aucun cas, dépasser les 33 %
du salaire brut du concierge.
La valeur locative prise en considération est celle qui est déterminée par le service des impôts urbains.
ART. 14. -- Le congé annuel payé dont bénéficient les concierges est soumis aux dispositions du chapitre
XIV du dahir du 5 safar 1365 (9 janvier 1946) relatif aux congés annuels payés, tel qu’il a été modifié et
complété.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ART. 15. -- Le concierge congédié par l’employeur ne peut être obligé de quitter son logement avant un
délai de trois mois ou sans le paiement d’une indemnité égale au prix de la location trimestrielle d’un logement
équivalent à celui qu’il occupe.
En cas de faute grave commise par le concierge dans l’exercice de ses fonctions, son renvoi immédiat
ainsi que l’évacuation du logement peuvent être ordonnés, sur demande de l’employeur, par le juge des
référés de la situation de l’immeuble.
Chapitre II
Statut des préposés à l’entretien
ART. 16. -- Les dispositions de la législation du travail et de la sécurité sociale sont applicables aux préposés
à l’entretien.
TITRE VII
CONSTATATION DES INFRACTIONS - SANCTIONS
ART. 17. -- Les infractions aux dispositions du présent dahir sont constatées, suivant le cas, par les officiers
de police judiciaire ainsi que par les inspecteurs et contrôleurs du travail et le personnel des communes
urbaines commissionné à cet effet.
ART. 18. -- Quiconque, tenu d’aménager ou de construire un logement de concierge, n’a pas exécuté ces
obligations dans les délais prévus à l’article 4, est puni d’une amende de 500 à 2 000 DH.
ART. 19. -- Quiconque, tenu d’engager un concierge ou un préposé à l’entretien, commet l’une des
infractions ci-après, est puni d’une amende de 2 000 à 5 000 DH :
1° défaut de déclaration de l’emploi vacant dans les délais prescrits ;
2° vacance de l’emploi pendant une durée supérieure à deux mois, sauf cas de force majeure prouvé ;
3° embauchage d’une personne en infraction aux dispositions du décret d’application prévu à l’article 21.
L’autorité locale, dans le cas visé au paragraphe 2°, peut pourvoir d’office à l’emploi aux frais des personnes
tenues de l’obligation d’engager un concierge ou un préposé à l’entretien.
Est nul et de nul effet le contrat conclu dans les conditions visées au paragraphe 3.
ART. 20. -- Les modalités d’application du présent dahir seront fixées par décret pris sur proposition du
ministre de l’intérieur.
ART. 21. -- Le présent dahir portant loi sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 24 Chaoual 1397 (8 Octobre 1977)
Pour contreseing :
Le Premier ministre,
AHMED OSMAN.
Le texte en langue arabe du dahir portant la loi n° 1-76-258 a été publié dans le Bulletin officiel n° 3388 bis
du 26 Chaoual 1397 (10 octobre 1977).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-76-69 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) pris pour l’application du dahir portant loi
n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles et à
l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation
Bulletin officiel n° 3392 du 19 kaada 1397 (2 novembre 1977)
LE PREMIER MINISTRE,
Vu le dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977) relatif à l’entretien des immeubles
et à l’installation de conciergeries dans les immeubles d’habitation, notamment ses articles 1 et 2 ;
Sur proposition du ministre d’Etat chargé de l’intérieur ;
Après examen par le conseil des ministres, réuni le 6 safar 1397 (27 janvier 1977),
DECRETE :
Chapitre Premier
Champ d’application
ARTICLE PREMIER. -- Les dispositions du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977)
susvisé, sont applicables aux immeubles situés dans le périmètre des communes urbaines ci-après :
Aïn-Diab, Aïn-Chock, Aïn-es-Sebaâ, Agadir, Al Hoceima, Asilah, Azemmour, Beni-Mellal, Ben-M’sik,
Berkane, Chaouèn, El-Jadida, Essaouira, Es-Semara, Fès, Ifrane, Ifni, Inezgane, Khemissèt, Kenitra,
Khenifra, Khouribga, Ksar-EI-Kebir, Larache, Laâyoune, Marrakech, Mers-Sultan, Meknès, Mohammedia,
Nador, Oued-Zem, Ouazzane, Oujda, Rabat, Safi, Salé, Sefrou, Settat, Sidi-Kacem, Sidi-Slimane, Tanger,
Taza, Tétouan.
Chapitre II
Modalités relatives à l’entretien
ART. 2. -- L’entretien des immeubles soumis à l’application du dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual
1397 (8 octobre 1977) précité doit satisfaire aux prescriptions ci-après :
Le nettoyage humide des passages communs notamment, escaliers, couloirs, cours, halls, cages
d’escaliers, doit être opéré quotidiennement. Il devra être procédé à la désinfection de ces lieux et, le cas
échéant, à leur dératisation ;
Les fenêtres de cages d’escaliers doivent être lavées au moins une fois par quinzaine ;
Les mesures nécessaires doivent être prises pour éviter, dans les cours et sur les terrasses, la formation
de collection d’eau stagnante provenant, notamment, des eaux de pluie, de lavage ou d’arrosage et pouvant
donner lieu au développement de moustiques. De même, des mesures doivent être prises pour la suppression
de toute cause d’exhalaisons nuisibles ;
Les vide-ordures et, en particulier, les pièces réservées à la collecte des ordures ménagères doivent être
tenus constamment en état de propreté. Les récipients à ordures doivent être munis de couvercles. Après
l’évacuation des ordures, ces récipients doivent être lavés, désinfectés ou désinsectisés quotidiennement ;
L’obligation de nettoiement et de balayage est étendue aux trottoirs sis au regard de l’immeuble.
Les autorités compétentes prendront, dans le cadre du règlement sanitaire, des arrêtés déterminant les
mesures complémentaires propres à assurer l’hygiène et la salubrité publiques.
Chapitre III
Embauchage des concierges et préposés à l’entretien
ART. 3. -- Les candidats ayant la qualité d’ancien résistant ou ancien membre de l’armée de libération ainsi
que leurs ayants droit bénéficient de la priorité pour l’embauchage dans les emplois de concierge et de préposé
à l’entretien.
ART. 4. -- Sont considérés comme ayants droit des anciens résistants et anciens membres de l’armée de
libération nationale, pour l’application du dahir portant loi précité n° 1-76-258 du 24 chaoual 1397 (8 octobre
1977) :
Les descendants directs au premier degré, le conjoint survivant et les ascendants de l’ancien résistant ou
de l’ancien membre de l’armée de libération décédé au cours de la lutte pour l’indépendance ;
~ 450 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les descendants directs au premier degrés, le conjoint survivant et les ascendants de l’ancien résistant ou
de l’ancien membre de l’armée de libération invalide décédé ;
Les descendants directs au premier degré ou le conjoint de l’ancien résistant ou de l’ancien membre de
l’armée de libération invalide ou inapte à exercer toute activité lucrative.
ART. 5. -- Les employeurs soumis aux obligations prévus par le dahir portant loi n° 1-76-258 du 24 chaoual
1397 (8 octobre 1977) précité, sont tenus de déclarer à l’autorité locale des emplois vacants et de les pourvoir
en priorité par les candidats présentés par cette autorité conformément aux dispositions de l’article 3.
ART. 6. -- Les offres d’emploi doivent être adressées à l’autorité locale dans un délai n’excédant pas quinze
jours à compter de la date de création ou de vacance de l’emploi.
Ces offres doivent préciser la nature de l’emploi (conciergerie ou entretien), le salaire offert, les conditions
particulières de travail et la consistance de l’immeuble et de la loge de conciergerie.
ART. 7. -- L’autorité locale dispose d’un délai d’un mois pour communiquer à l’employeur les noms des
candidats au poste.
A défaut de réponse à l’expiration de ce délai, l’employeur peut embaucher toute personne de son choix
ou une entreprise spécialiste sans être tenu par les dispositions de l’article 3.
ART. 8. -- Les conditions de travail sont discutées librement entre les parties conformément à la législation
en vigueur. Leur accord doit être constaté par contrat écrit dont copie est adressée à l’autorité locale.
ART. 9. -- Sans préjudice, le cas échéant, des poursuites qui peuvent être engagées contre l’employeur,
tout licenciement avant l’expiration du contrat en cours doit être signalé dans les quarante-huit heures à
l’autorité locale qui proposera dans le délai, prévu à l’article 7, les noms d’autres ressortissants, candidats à
l’embauchage.
ART. 10. -- Le ministre d’Etat chargé de l’intérieur et le ministre de l’urbanisme, de l’habitat, du tourisme et
de l’environnement sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera
publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 24 chaoual 1397 (8 octobre 1977)
AHMED OSMAN.
Pour contreseing :
Le ministre d’Etat
chargé de l’intérieur :
DR. MOHAMED BENHIMA.
Le ministre de l’urbanisme, de
l’habitat, du tourisme et de
l’environnement :
HASSAN ZEMMOURI.
Le texte en langue arabe du Décret n° 2-76-69 a été publié dans le Bulletin officiel n° 3392 du 19 kaada 1397
(02 novembre 1977).
~ 451 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Autres textes sur l’exploitation des immeubles bâtis (liste non exhaustive)
Date de
N°du Date de
Titre générique Objet complet Catégorie publication Page
B.O publication
Hijri
Location
Locaux à usage d'habitation ou à
Loi n° 07-03 relative à la révision du montant du loyer des locaux à usage
usage professionnel, commercial,
d'habitation ou à usage professionnel, commercial, industriel ou artisanal Loi 5588 20/12/2007 9 hija 1428 1719
industriel ou artisanal - Révision du
promulguée par le dahir n° 1-07-134 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007)
montant du loyer
Propriété immobilière -Location- Loi n° 51-00 du 16 ramadan 1424 (11 Novembre 2003) relative à la location-
Loi 5178 15/01/2004 22 kaada 1424 118
accession accession à la propriété immobilière promulguée par le dahir n° 1-03-202
Locaux d'habitation ou à usage
Loi n° 6-79 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les
professionnel - Rapports
locataires des locaux d'habitation ou à usage professionnel promulguée par le Loi 3560 21/01/1981 14 rebia I 1401 16
contractuels entre les bailleurs et les
dahir n° 1-80-315 (17 safar 1401)
locataires
Locaux d'habitation ou à usage
Loi n° 12-67 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les
professionnel - Rapports
locataires des locaux destinés à l’habitation ou à l’usage professionnel Loi 6208 _ _ _
contractuels entre les bailleurs et les
promulguée par le dahir n° 1-13-111 du 15 moharrem 1435 (19 novembre 2013)
locataires
Vente en l'Etat Futur d'Achèvement (VEFA)
Décret n° 2-04-143 du 14 kaada 1425 (27 décembre 2004) fixant les tarifs
VEFA - Tarifs d'établissement du
relatifs à l'établissement des actes concernant les contrats préliminaire et Décret 5280 06/01/2005 24 kaada 1425 15
contrat préliminaire
définitif de vente d'immeubles en l'état futur d'achèvement
Loi n° 107-12 modifiant et complétant la loi n° 44-00 relative à la vente 17/09/2016 en
d'immeuble en l'état futur d'achèvement complétant le dahir du 9 ramadan 1331 français et
VEFA - loi n° 107-12 Loi 6518 17 safar 1438 1717
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats promulguée par le 18/02/2016 en
dahir n° 1-16-05 du 23 rabii II 1437 (3 février 2016) arabe
Décret n° 2-03-853 du 18 rabii II 1425 (7 juin 2004) pris pour l'application des
VEFA - n° 2-03-853 articles 618-3 et 618-16 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant Décret 5222 17/06/2004 28 rabii II 1425 904
code des obligations et des contrats
Loi n° 44-00 complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant
VEFA - loi n° 44-00 code des obligations et des contrats promulguée par le dahir n° 1-02-309 du 25 Loi 5054 07/11/2002 2 ramadan 1423 1223
rejeb 1423 (3 octobre 2002)
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 4 : Vie dans les immeubles en copropriété
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
La loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n°17-99 portant code des assurances
a défini les obligations liées aux assurances relatives à la construction, à savoir la
« Tous Risques Chantier » (TRC) et la « Responsabilité Civile Décennale » (RCD).
Tous les aspects précités sont ainsi développés dans ce cinquième volet.
Version
~ 454 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
Décret n° 2-14-323 du 1er hija 1435 (26 septembre 2014) désignant les autorités gouvernementales pour
conclure au nom de l'Etat, les conventions relatives aux avantages fiscaux accordés aux promoteurs
immobiliers et les bailleurs .........................................................................................................................472
~ 455 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-99 portant
code des assurances.
(Bulletin Officiel n° 5054 du 2 ramadan 1423 (7 novembre 2002))
_________
Complété et modifié par le dahir n° 1-06-17 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant
promulgation de la loi n° 39-05 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 5404 du 15 safar 1427 (16 mars 2006))
__________
Complété et modifié par le dahir n° 1-07-165 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant
promulgation de la loi n° 03-07 relative à l'assurance maladie obligatoire de base pour certaines
catégories de professionnels du secteur privé et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code
des assurances.
(Bulletin officiel n° 5588 du 9 hija 1428 (20 décembre 2007))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation
de la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance
sociale.
(Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20 mars 2014))
__________
Article 339 abrogé par le dahir n° 1-14-10 du 4 joumada I 1435 (6 mars 2043) portant promulgation de
la loi n° 64-12 portant création de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale.
(Bulletin officiel n° 6240 du 18 joumada I 1435 (20 mars 2014))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-09-59 du 6 rejeb 143 (29 juin 2009) portant promulgation de la
loi n° 12-09 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 5752 du 23 rejeb 1430 (16 juillet 2009))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-16-129 du 14 kaada 1437 (25 août 2016) portant promulgation de
la loi n° 59-13 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 6506- 4 moharrem 1438 (6 octobre 2016))
__________
Modifié et complété par le dahir n° 1-16-152 du 21 kaada 1437 (25 août 2016) portant promulgation de
la loi n° 110-14 instituant un régime de couverture des conséquences d’événements catastrophiques
et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
(Bulletin officiel n° 6506- 4 moharrem 1438 (6 octobre 2016))
~ 456 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
LIVRE PREMIER :
LE CONTRAT D'ASSURANCE
Article 157-1
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le maitre de l’ouvrage qui réalise ou fait réaliser des travaux de construction doit être couvert, pendant
la durée du chantier, par une assurance garantissant les dommages affectant l’ouvrage.
L’architecte, l’ingénieur ainsi que toute personne physique ou morale ayant conclu avec ledit maitre de
l’ouvrage un contrat de louage d’ouvrage au sens du 2ème alinéa de l’article 723 du dahir du 9 ramadan 1331
(12 août 1913) formant code des obligations et des contrats ou un contrat de prestation de service autre qu’un
contrat de travail, doivent être couverts par une assurance garantissant, pendant la durée du chantier, leur
responsabilité civile en raison des dommages causés aux tiers ou à l’ouvrage du fait ou à l’occasion des
travaux dans le chantier et ce, sous réserve des dispositions du 1er alinéa de l’article 39 de la présente loi. Le
maitre de l’ouvrage doit également être couvert par une assurance garantissant, dans les mêmes conditions,
sa responsabilité civile en raison des dommages causés aux tiers.
La garantie visée au 1er alinéa ci-dessus est dénommée « garantie dommages à l’ouvrage » et la
garantie visée au 2ème alinéa ci-dessus est dénommée « garantie responsabilité civile chantier ».
Article 157-2 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L’obligation d’assurance, pour « la garantie dommages à l’ouvrage », s’applique à la réparation des
dommages à l’ouvrage ainsi qu’aux matériaux de construction et aux matériels destinés à être incorporés dans
l’ouvrage, à l’exclusion :
1° des dommages et pertes occasionnés par les tremblements de terre, les ouragans, les éruptions
volcaniques, les crues ou les inondations ;
2° des dommages et pertes occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes et
mouvements populaires ou les actes de terrorisme ou de sabotage;
3° des dommages et pertes dus aux risques atomiques ou nucléaires ;
4° des dommages et pertes résultant de la corrosion, de l’oxydation ou de l’usure ;
5° des dommages et pertes occasionnés par une tempête ou par des dégâts des eaux survenus en
rapport avec la tempête ;
~ 457 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
6° des dommages et des pertes occasionnés par les réparations provisoires pour lesquelles l’assureur
n’a pas donné son accord préalable ;
7° des manquants constatés à l’occasion d’un inventaire des matériaux et matériels de construction
autres que ceux résultant du vol par effraction.
Le contrat d’assurance peut stipuler d’autres exclusions de garantie dont la liste est fixée par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.
Article 157-3 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le contrat d’assurance peut comporter un plafond pour « la garantie dommages à l’ouvrage ». Le
montant minimum dudit plafond est fixé par voie réglementaire sur proposition de l’Autorité en fonction
notamment du montant des travaux de construction, de la nature de l’ouvrage ou de sa destination. « La
garantie dommages à l’ouvrage » peut être assortie d’une franchise. Les conditions de détermination de cette
franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité.
Article 157-4 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L’obligation d’assurance s’applique, pour « la garantie responsabilité civile chantier », à la réparation
des dommages causés à toute personne, à l’exclusion :
1° des dommages consécutifs aux caractéristiques du sol, lorsque l’étude de sol n’a pas été effectuée
avant le démarrage des travaux ou lorsque ces dommages résultent du non- respect des recommandations
figurant dans ladite étude ;
2° des dommages résultant des vibrations, de la suppression ou de l’affaiblissement des points d’appui
des ouvrages mitoyens à l’ouvrage assuré comportant cinq (5) étages ou plus et ayant un niveau de sous-sol
inférieur aux niveaux des sous-sol des ouvrages mitoyens, lorsque l’étude de mitoyenneté n’a pas été
effectuée ou lorsque ces dommages résultent du non-respect des recommandations de ladite étude ;
3° des dommages causés par un véhicule soumis à l’obligation d’assurance prévue à l’article 120 ci-
dessus, autres que ceux :
- résultant du fonctionnement de bennes basculantes, grues et autres appareils dont est muni le
véhicule, lorsqu’il est immobilisé pour effectuer des travaux de chantier ;
- causés par tout véhicule spécialement construit ou adapté pour réaliser des travaux de chantier à
l’occasion de son utilisation pour effectuer de tels travaux.
Article 157-5 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
On entend par tiers visé au 2 ème
alinéa de l’article 157-1 ci-dessus, toute personne à l’exclusion :
1° du maitre de l’ouvrage ;
2° de l’ingénieur, de l’architecte et de toute personne intervenant sur le chantier et ayant conclu avec le
maitre de l’ouvrage un contrat de louage d’ouvrage ou un contrat de prestation de service autre qu’un contrat
de travail ainsi que les sous-traitants intervenant sur le chantier ;
3° des représentants légaux des personnes morales visées aux 1° et 2° du présent article ;
4° pendant leur service, des salariés ou préposés des personnes visées aux 1° et 2° du présent article
pour les dommages corporels
Article 157-6 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le montant, par chantier et par événement, de « la garantie responsabilité civile chantier » ne peut être
inférieur à un montant qui varie entre quatre millions (4.000.000) de dirhams et quarante millions (40.000.000)
de dirhams. Les modalités de détermination du montant minimum de garantie sont fixées par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.
« La garantie responsabilité civile chantier » peut être assortie d’une franchise. Les conditions de
détermination de cette franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité. En aucun cas,
cette franchise ne peut être opposée ni aux tiers ni au maître de l’ouvrage en ce qui concerne les dommages
causés à l’ouvrage.
~ 458 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 157-7 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Sous réserve des dispositions prévues par le livre premier de la présente loi et par le présent chapitre,
est nulle et sans effet toute clause du contrat d’assurance ayant pour objet ou pour effet de réduire l’étendue
des garanties objet de l’assurance tous risques chantier, telle que déterminée par ledit chapitre.
Article 157-8 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Tout contrat d’assurance tous risques chantier doit être souscrit pour une durée correspondant à la
durée du chantier.
En cas de suspension ou de résiliation du contrat d’assurance visé au 1er alinéa ci- dessus, l’assureur
est tenu d’en faire notification, par lettre recommandée, à l’Administration dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de ladite suspension ou résiliation en vue de s’assurer de la satisfaction de l’obligation
d’assurance visée à l’article 157-1 ci-dessus.
Article 157-9 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d'une amende égale à six (6) dirhams multiplié par le nombre de mètres carrés de la
superficie couverte déterminé par le permis de construire, tout maitre de l’ouvrage qui n'aura pas satisfait à
l’obligation d’assurance visée au 1er alinéa de l’article 157-1 ci-dessus. Cette amende ne peut être appliquée
qu’une seule fois au titre d’un même chantier. Est passible d'une amende de cinq mille (5.000) à cent mille
(100.000) dirhams, toute personne assujettie à l’obligation d’assurance visée au 2ème alinéa de l’article 157-
1 ci-dessus qui n'aura pas satisfait à ladite obligation. Cette amende ne peut être appliquée qu’une seule fois
par personne au titre d’un même chantier.
Article 157-10 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute personne physique ou morale dont la responsabilité civile décennale peut être engagée en vertu
de l'article 769 du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats, doit
être couverte par un contrat d’assurance garantissant cette responsabilité.
Article 157-11 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
L'obligation d'assurance responsabilité civile décennale s'applique à la réparation de tous les
dommages à l'ouvrage à l’exclusion :
- des dommages et pertes occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile, les émeutes et
mouvements populaires ou les actes de terrorisme ou de sabotage ;
- des dommages et pertes résultant de l'inobservation des réserves d’ordre technique émises par le
bureau de contrôle et dûment notifiées au maître de l’ouvrage, lorsque lesdites réserves n’ont pas été levées.
Le contrat d’assurance peut stipuler d’autres exclusions de garantie dont la liste est fixée par voie
réglementaire sur proposition de l’Autorité.
Article 157-12 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le contrat d'assurance responsabilité civile décennale peut comporter un plafond de garantie. Le
montant minimum dudit plafond est fixé par voie réglementaire sur proposition de l’Autorité en fonction
notamment du montant des travaux de construction, de la nature de l’ouvrage ou de sa destination.
Le contrat d'assurance responsabilité civile décennale peut également stipuler une franchise. Les
conditions de détermination de cette franchise sont fixées par l’Administration sur proposition de l’Autorité. En
aucun cas, cette franchise ne peut être opposée aux bénéficiaires des indemnités.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 157-13 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Nonobstant toute stipulation contraire prévue par le contrat, tout contrat d'assurance responsabilité civile
décennale est réputé comporter une clause assurant le maintien de la garantie pour la même durée de la
responsabilité civile prévue par l’article 769 du dahir formant code des obligations et des contrats précité.
En cas de suspension ou de résiliation du contrat d’assurance visé au 1er alinéa ci-dessus, l’assureur
est tenu d’en faire notification, par lettre recommandée, à l’Administration dans un délai de trente (30) jours à
compter de la date de ladite suspension ou résiliation en vue de s’assurer de la satisfaction de l’obligation
d’assurance visée à l’article 157-10 ci-dessus.
Article 157-14 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Sous réserve des dispositions prévues par le livre premier de la présente loi et par le présent chapitre,
est nulle et sans effet toute clause du contrat d'assurance responsabilité civile décennale ayant pour objet ou
pour effet de réduire l'étendue de la garantie telle que déterminée par ledit chapitre.
Article 157-15 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute demande de permis d’habiter ou de certificat de conformité concernant un ouvrage auquel
s’applique l’obligation d'assurance responsabilité civile décennale, doit être accompagnée d'une attestation
d’assurance datant de moins de trois (3) mois délivrée par une entreprise d'assurances et de réassurance,
faisant présumer que ladite obligation d’assurance a été satisfaite.
A défaut de production de l’attestation d’assurance précitée, le Président du conseil de la commune en
dresse un procès-verbal qu’il transmet au Procureur du Roi compétent pour en apprécier la suite à donner et
notamment pour procéder ou faire procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et à la poursuite des
auteurs des infractions aux dispositions du présent titre.
Article 157-16 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d'une amende de dix mille (10.000) à cent mille (100.000) dirhams, toute personne
assujettie à l’obligation d’assurance responsabilité civile décennale qui n'aura pas satisfait à ladite obligation.
Cette amende ne peut être appliquée qu’une seule fois par personne au titre d’un même ouvrage.
Article 157-17 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Tout acte de transfert de propriété ou de jouissance d'un ouvrage auquel s’applique l'obligation
d'assurance responsabilité civile décennale, intervenant avant l'expiration du délai de dix (10) ans prévu à
l'article 769 du dahir formant code des obligations et des contrats précité, doit faire mention de l'existence ou
de l'absence de ladite assurance.
Article 157-18 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus s’appliquent à toute
construction destinée à :
1° l’habitation lorsque cette construction comporte plus de 3 étages ou lorsque sa superficie couverte
totale dépasse 800 m² ;
2° l’habitation et en même temps à un ou plusieurs usages visés aux 3° à 7° du présent alinéa, lorsque
cette construction comporte plus de 3 étages ou que sa superficie couverte totale dépasse 800 m² ou lorsque
la superficie couverte destinée aux usages visés aux 3° à 7° du présent alinéa dépasse 400 m² ;
3° l’usage hôtelier, à l’hébergement ou en tant que centre d’estivage ;
4° l’usage industriel, commercial, artisanal, de bureaux, de services ou en tant que parc de
stationnement ;
~ 460 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 157-19 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les obligations d’assurance visées à l’article 157-18 ci-dessus ne s'appliquent pas :
1° à tout ouvrage construit pour le compte de l’Etat ou des collectivités territoriales ;
2° aux ouvrages maritimes, fluviaux et lacustres ;
3° aux équipements d’infrastructure, aux ouvrages d’art ou de génie civile notamment les routes, les
autoroutes, les ponts, les barrages, les digues, les châteaux et réservoirs d'eau ;
4° aux ouvrages d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, héliportuaires, ferroviaires ou de
voiries, aux ouvrages piétonniers, aux ouvrages de télécommunication, aux ouvrages souterrains ainsi qu’aux
ouvrages de transport, de production, de stockage ou de distribution d’énergie ;
5° à toute modification apportée aux constructions existantes.
En outre, l’obligation d’assurance responsabilité civile décennale prévue à l’article 157-10 ci-dessus ne
s'applique pas :
- aux ouvrages n’ayant pas une structure porteuse en béton et/ou en béton armé et/ou en béton
précontraint et/ou en acier et/ou en maçonnerie en moellons ;
- aux silos, aux stations d’épuration des eaux usées, aux éoliennes et aux usines chimiques ou
pétrochimiques.
Article 157-20:
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les contrats d’assurance tous risques chantier et responsabilité civile décennale peuvent stipuler des
clauses de déchéance. Toutefois, les déchéances ne sont opposables ni aux tiers ou à leurs ayants droit, ni
au maitre de l’ouvrage en ce qui concerne « la garantie responsabilité civile chantier ».
Dans ce cas, l'assureur procède au règlement de l'indemnité pour le compte du responsable et peut
exercer contre ce dernier une action en remboursement pour toutes les sommes qu'il a ainsi payées.
Toutefois, est opposable aux victimes ou à leurs ayants droit la déchéance résultant de la suspension
régulière de la garantie pour non-paiement de prime ou de cotisation.
Article 157-21:
(ajouté par la loi n° 59-13)
Le maitre de l’ouvrage qui réalise ou fait réaliser des travaux de construction d’un ouvrage auquel
s’appliquent les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus, peut soit exiger de
toute personne accomplissant des travaux dans le chantier, assujettie à l’une ou aux obligations précitées, de
lui produire la ou les attestations d’assurance faisant présumer que l’une ou les obligations mentionnées ont
été satisfaites sous peine de résiliation du contrat conclu avec ladite personne, soit souscrire pour le compte
de cette personne le ou les contrats d’assurances prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus. Dans ce
dernier cas, il peut exercer contre la personne concernée une action en remboursement de la prime qu’il a
payée pour son compte au titre desdits contrats.
~ 461 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 157-22 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les attestations d’assurance, délivrées par une entreprise d’assurances et de réassurance faisant
présumer que les obligations d’assurance prévues aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus ont été satisfaites,
doivent être présentées par le maitre de l’ouvrage ou toute personne déléguée par lui à cet effet aux agents
chargés de constater les infractions à la législation et à la réglementation relatives à l’urbanisme ; lesquels
s’assurent de la satisfaction des obligations d’assurance précitées.
L’agent ayant constaté le défaut de présentation de l’une desdites attestations d’assurance ou la non
satisfaction de l’une des obligations d’assurance précitées en établit un procès-verbal conformément aux
dispositions de l’article 24 de la loi relative à la procédure pénale, qu’il transmet au Procureur du Roi compétent
dans un délai maximum de trois (3) jours, à compter de la date de la constatation de l’infraction.
Une copie du procès-verbal de l’infraction est adressée au président du Conseil de la commune et au
contrevenant.
Article 157-23 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Est passible d’une amende de cinq cent (500) à mille (1000) dirhams, le maitre de l’ouvrage qui n’aura
pas été en mesure de présenter l’une des attestations d’assurance prévues à l’article 157-22 ci-dessus.
Article 157-24 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Les entreprises d’assurances et de réassurance agréées pour pratiquer les opérations d’assurances
construction sont tenues de garantir les risques prévus aux articles 157-1 et 157-10 ci-dessus.
Article 157-25 :
(ajouté par la loi n° 59-13)
Toute personne assujettie aux obligations d'assurance prévues aux « articles 157-1 et 157-10 ci-dessus
qui se voit opposer un refus de la part d'une entreprise d'assurances et de réassurance agréée pour pratiquer
les opérations d'assurances construction, peut saisir l’Autorité qui fixe le montant de la prime moyennant
laquelle l'entreprise d'assurances et de réassurance concernée est tenue de garantir le risque qui lui a été
proposé.
~ 462 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
A cet effet, l’acquéreur ne doit pas être assujetti à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers, à la taxe
d’habitation et à la taxe des services communaux assises sur les immeubles soumis à la taxe d’habitation.
Toutefois, peut également acquérir ce type de logement, le co-indivisaire dans le cas de propriété dans
l’indivision soumis, à ce titre, à la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux.
Le notaire doit déposer, auprès du service local des impôts dont dépend le logement social, une demande
d’éligibilité à l’exonération, selon un imprimé modèle établi par l’administration, comportant le nom, le prénom
et le numéro de la carte nationale d’identité du futur acquéreur.
L’inspecteur compétent établit et remet au notaire un document attestant l’éligibilité ou non de la personne
concernée.
~ 463 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le notaire est tenu de déposer au service local des impôts dont relève le logement social objet de l’exonération,
une demande du bénéfice de la taxe sur la valeur ajoutée au profit de l’acquéreur éligible selon un imprimé
modèle établi par l’administration accompagnée des documents suivants :
- une copie du compromis de vente ;
- un engagement de produire une copie du contrat de vente définitif précité ;
- une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B).
Au vu desdits documents, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet procède
à l’établissement d’un ordre de paiement au nom du notaire du montant de la taxe sur la valeur ajoutée indiqué
dans le compromis de vente, et au virement des montants correspondants avec envoi audit notaire d’un état
individuel ou collectif comportant le ou les noms des bénéficiaires ainsi que les montants y afférents.
4°- Le notaire est tenu d’établir le contrat définitif dans un délai de trente (30) jours maximum à partir de la
date du virement du montant prévu par le paragraphe 2 ci-dessus et d’accomplir la formalité d’enregistrement
dudit contrat dans le délai légal.
Au cas où la vente n’a pas abouti, le notaire est tenu d’adresser au service local des impôts une lettre avec
accusé de réception, attestant de la non réalisation de la vente, accompagnée du chèque de récupération du
montant de la taxe sur la valeur ajoutée, établi au nom du receveur de l’administration fiscale.
Au vu de cette lettre, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet établit un
ordre de recette au nom du notaire accompagné du chèque cité ci-dessus permettant au receveur de
l’administration fiscale la récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée.
5°- La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé des documents
justifiant que le logement social a été affecté à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans.
Ces documents sont :
- une demande de mainlevée ;
- une copie du contrat de vente ;
- une copie de la carte nationale d’identité comportant l’adresse du logement objet de l’hypothèque ou un
certificat administratif indiquant la durée d’habitation effective ;
- des copies des quittances de paiement de la taxe de services communaux.
Si l’acquéreur ne demande pas la levée de l’hypothèque après la quatrième année suivant la date
d’acquisition, il est invité par l’inspecteur des impôts par lettre notifiée dans les formes prévues à l’article 219
ci-dessous, à produire lesdits documents dans un délai de trente (30) jours sous peine de mettre en
recouvrement par état de produits, conformément aux dispositions de l’article 177 ci-dessous, le montant de
la taxe sur la valeur ajoutée précité ainsi que des pénalités et majorations y afférentes prévues à l’article 191-
IV ci-dessous.
B- Les établissements de crédit et les organismes assimilés peuvent acquérir le logement social exonéré de
la taxe sur la valeur ajoutée en vertu de l’article 92-I-28° ci-dessus, pour le compte de leurs clients, dans le
cadre des contrats « Mourabaha », conformément aux conditions prévues au «A» ci-dessus.
Dans ce cas, il faut produire les documents requis pour l’établissement desdits contrats.
C- Les établissements de crédit et les organismes assimilés peuvent acquérir le logement social visé à l’article
92-I-28° ci-dessus, pour le compte de leurs clients, dans le cadre des contrats « Ijara Mountahia Bitamlik ».
Dans ce cas, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée afférent au logement social ci-dessus est versé aux
établissements de crédit et organismes assimilés, sous réserve des dispositions prévues au «A» ci-dessus,
dans les conditions suivantes :
1°- Le compromis de vente, la promesse unilatérale de location, le contrat de vente et le contrat « Ijara
Mountahia Bitamlik » doivent être établis par notaire ;
2°- Le contrat de vente doit indiquer le prix de vente, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée correspondant
et l’engagement de l’établissement de crédit ou l’organisme assimilé de consentir au profit de l’Etat une
hypothèque de premier rang en garantie du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée versée par l’Etat ainsi
que des pénalités et majorations exigibles en vertu de l’article 191-IV ci-dessous, en cas de non-respect des
conditions de cette exonération ;
3°- Le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » doit indiquer l’engagement de l’acquéreur à affecter le logement
social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) années à compter de la date de conclusion
de ce contrat ;
~ 464 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
4°- Le notaire est tenu de déposer au service local des impôts dont dépend le logement social objet de
l’exonération, une demande du bénéfice de la taxe sur la valeur ajoutée au profit de l’acquéreur éligible, selon
un imprimé modèle établi par l’administration, accompagnée des documents suivants :
- une copie de la convention conclue avec l’Etat ;
- une copie du contrat de vente précité, conclu entre le promoteur immobilier et l’établissement de crédit
ou l’organisme assimilé ;
- une copie de la promesse unilatérale de location ;
- l’engagement de l’établissement de crédit ou l’organisme assimilé de produire une copie du contrat
définitif du transfert de propriété ;
- une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B).
Au vu des documents précités, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet,
procède à l’établissement d’un ordre de paiement au nom du notaire du montant équivalent au montant de la
taxe sur la valeur ajoutée indiqué dans le contrat de vente, et au virement du montant correspondant avec
envoi audit notaire d’un état individuel ou collectif mentionnant l’établissement de crédit ou l’organisme
assimilé concerné et le ou les noms des bénéficiaires ainsi que les montants y afférents ;
5°- Le notaire est tenu d’établir le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » dans un délai maximum de trente (30)
jours à compter de la date du virement du montant équivalent au montant de la taxe sur la valeur ajoutée, visé
au «A» ci-dessus.
Lorsque le contrat « Ijara Mountahia Bitamlik » n’est pas conclu, le notaire est tenu d’adresser au service local
des impôts une lettre avec accusé de réception, attestant de la non conclusion du contrat précité,
accompagnée du chèque de récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée, établi au nom du
receveur de l’administration fiscale.
Au vu de cette lettre, le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, établit un
ordre de recette au nom du notaire accompagné du chèque cité ci-dessus permettant au receveur de
l’administration fiscale la récupération du montant de la taxe sur la valeur ajoutée ;
6°- La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé :
- du contrat définitif du transfert de propriété ;
- des documents justifiant que le logement social a été affecté à l’habitation principale pendant une durée
de quatre (4) ans ;
7°- Dans le cas de résiliation du « contrat Ijara » pendant les quatre (4) premières années, l’établissement de
crédit ou l’organisme assimilé peut conclure dans un délai de soixante (60) jours maximum, un contrat « Ijara
Mountahia Bitamlik » avec un autre bénéficiaire éligible à l’exonération conformément aux conditions prévues
au «A» ci-dessus, à condition d’indiquer dans ledit contrat, l’engagement de ce bénéficiaire à affecter le
logement social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans, à compter de la date de
conclusion du contrat précité ;
8°- Lorsque le « contrat Ijara » est résilié, le contrat de transfert définitif de propriété n’a pas été conclu ou les
conditions de cette exonération n’ont pas été respectées, l’établissement de crédit est invité par l’inspecteur
des impôts ,par lettre notifiée dans les formes prévues à l’article 219 ci-dessous, à produire les documents
précités, dans un délai de trente (30) jours ,sous peine de mettre en recouvrement par état de produits,
conformément aux dispositions de l’article 177 ci-dessous, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée précité
ainsi que des pénalités et majorations y afférentes prévues à l’article 191-IV ci-dessous.
~ 465 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Les bailleurs, personnes morales ou personnes physiques, visés au A- 5e alinéa ci-dessus qui concluent une
convention avec l’Etat ayant pour objet l’acquisition d’au moins vingt (20) logements à faible valeur
immobilière, en vue de les affecter pendant une durée minimale de huit (8) ans à la location à usage
d’habitation principale, bénéficient pour une période maximum de huit (8) ans à partir de l’année du premier
contrat de location de :
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de leurs revenus professionnels
afférents à ladite location ;
- l’exonération de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu au titre de la plus-value réalisée en
cas de cession des logements précités au-delà de la période de huit (8) ans susvisée.
Ces logements doivent être acquis dans un délai n’excédant pas douze (12) mois à compter de la date de la
signature de ladite convention et mis en location dans un délai n’excédant pas six (6) mois à compter de la
date d’acquisition desdits logements.
Nonobstant toutes dispositions contraires, le montant du loyer est fixé au maximum à mille (1000) dirhams.
Le locataire est tenu de fournir au bailleur une attestation délivrée par l’administration fiscale justifiant qu’il
n’est pas assujetti dans la commune considérée à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers, à la taxe
d’habitation et à la taxe de services communaux assise sur les immeubles soumis à la taxe d’habitation.
Toutefois, peut également bénéficier de la location de ce type de logement, le propriétaire dans l’indivision
soumis, à ce titre, à la taxe d’habitation et à la taxe de services communaux.
En cas de non-respect de ces conditions, la convention précitée est réputée nulle.
Pour bénéficier des exonérations précitées, les bailleurs susvisés sont tenus de tenir une comptabilité séparée
pour l’activité de location et joindre à la déclaration prévue selon le cas, aux articles 20, 82 ou 85 et 150 ci-
dessus :
- un exemplaire de la convention et du cahier des charges, en ce qui concerne la première année ;
- un état faisant ressortir le nombre de logements mis en location, la durée de la location par unité de
logement ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.
A défaut d’affectation de tout ou partie desdits logements à la location dans les conditions précitées, un ordre
de recettes est émis pour le recouvrement de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, sans avoir
recours à la procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application des amendes,
pénalités et majorations y afférentes.
~ 466 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre premier
Champ d’application
Chapitre II
Liquidation, tarif et exonération
Article 275.- Liquidation et tarifs
Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d’habitation
personnelle est déterminé selon un barème proportionnel fixé, par unité de logement, comme suit :
Superficie couverte Tarif en dirhams
en mètre carré par mètre carré
Inférieure ou égale à 300 exonéré
301 à 400 60
401 à 500 100
Au-delà de 500 150
Par unité de logement, il faut entendre le logement indivisible ayant fait l’objet de délivrance d’une autorisation
de construire.
Article 276.-(abrogé)
Chapitre III
Obligations
Article 277.- Obligations de déclaration
I.- La déclaration du coût de construction
Les personnes visées à l’article 274 ci-dessus, à l’exception des personnes physiques qui édifient pour leur
compte des constructions à usage d’habitation personnelle d’une superficie couverte qui ne dépasse pas 300
mètres carrés, sont tenues de déposer auprès de l’administration fiscale une déclaration annuelle d’après un
imprimé modèle établi par l’administration, avant la fin du mois de février de chaque année, à partir de la date
de début des travaux jusqu’à la date de l’obtention du permis d’habiter.
~ 469 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Cette déclaration doit être accompagnée d’un état détaillé contenant les informations suivantes :
- la référence de la facture ou les états comptables lorsque la construction est édifiée dans le cadre d’un
marché clé en main ;
- les nom et prénom si le fournisseur est une personne physique, et sa raison sociale s’il est une personne
morale ;
- l’identifiant fiscal ;
- l’identifiant commun de l’entreprise ;
- la désignation des marchandises, travaux et services ;
- le montant hors taxe sur la valeur ajoutée ;
- le montant de la taxe mentionné dans la facture ;
- le mode et références de paiement.
Lorsque les travaux ne sont pas effectués dans le cadre d’un marché clé en main, les personnes visées ci-
dessus, doivent obtenir une attestation délivrée par un architecte spécialisé comportant le coût des travaux.
Les personnes concernées sont tenues également de produire une copie du marché ou l’attestation précitée
avec la déclaration déposée au titre de la première année du début des travaux.
II.- La déclaration de la contribution sociale de solidarité
Les personnes visées à l’article 274 ci-dessus sont tenues de déposer auprès du receveur de l’administration
fiscale dont dépend le lieu de l’habitation, la déclaration relative à la contribution sociale de solidarité sur les
livraisons à soi-même de construction d’habitation personnelle, établie sur ou d’après un imprimé modèle
établi par l’administration, précisant la superficie couverte en mètre carré ainsi que le montant de la contribution
y afférente, accompagnée d’une copie :
- de l’autorisation de construire ;
- du permis d’habiter ;
- du plan et de toute pièce précisant la superficie couverte construite en mètre carré pour chaque unité de
logement individuelle ou en copropriété.
La déclaration susvisée doit être déposée dans le délai de quatre-vingt-dix (90) jours suivant la date de
délivrance du permis d’habiter par l’autorité compétente.
Article 278.- Obligations de versement
Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les livraisons à soi-même de construction d’habitation
personnelle doit être versé spontanément auprès du receveur de l’administration fiscale du lieu de la
construction de l’habitation, en même temps que le dépôt de la déclaration visée à l’article 277-II ci-dessus.
Chapitre IV
Recouvrement, sanctions et règles de procédures
~ 470 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 471 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-14-323 du 1er hija 1435 (26 septembre 2014) désignant les autorités gouvernementales
pour conclure au nom de l'Etat, les conventions relatives aux avantages fiscaux accordés aux
promoteurs immobiliers et les bailleurs
Bulletin officiel n° 6306 du 12 moharrem 1436 (06 novembre 2014)
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu l'article 89 de la Constitution ;
Vu le dahir no 1-12-01 du 9 safar 1433 (3 janvier 2012) portant nomination des membres du
gouvernement, tel qu'il a été modifié ;
Vu les articles 6 (II-C-2°), 92 (I-29°), 130 (II) et 247 (XII-XVI et XXII) du code général des impôts institué
par l'article 5 de la loi de finances no 43-06 pour l'année budgétaire 2007, promulguée par le dahir no 1-06-
232 du 10 hija 1427 (31 décembre 2006), tel qu'il a été modifié et complété;
Après délibération en Conseil du gouvernement réuni le 15 kaada 1435 (11 septembre 2014),
DÉCRÈTE :
ARTICLE PREMIER. - Les conventions prévues à l'article 247 (XII-XVI et XXII) du code général des impôts
susvisé sont conclues au nom de l'Etat par le ministre chargé des finances et le ministre chargé de l'habitat
ou les personnes déléguées par eux, à cet effet.
ART. 2. - Les conventions prévues respectivement aux articles 6 (II-C-2°), 92 (1-29°) et 130 (II) du code
général des impôts précité sont conclues au nom de l'Etat par le ministre chargé des finances et le ministre
chargé de l'enseignement supérieur ou les personnes déléguées par eux, à cet effet.
ART. 3. - Le ministre de l'économie et des finances, le ministre de l'habitat et de la politique de la ville et
le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 1er hija 1435 (26 septembre 2014).
ABDEL-ILAH BENKIRAN.
Pour contreseing :
Le ministre de l'économie
et des finances,
MOHAMMED BOUSSAID.
Le ministre de l'habitat
et de la politique de la ville,
MOHAMMED NABIL BENABDALLAH.
Le ministre de l'enseignement
supérieur, de la recherche scientifique
et de la formation des cadres,
LAHCEN DAOUDI.
Le texte en langue arabe a été publié dans l'édition générale du « Bulletin officiel » n° 6301 du 25 hija
1435 (20 octobre 2014).
~ 472 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 5 : Assurances et aspects fiscaux
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
~ 473 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
AVANT-PROPOS
~ 474 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
SOMMAIRE DETAILLE
Décret n° 2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n° 22-80 relative à
la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et
d’antiquité ......................................................................................................................................................486
[Préambule]
[Article Premier]
TITRE PREMIER : PROCEDURE D’INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES ............................................................. 486
[Articles de 2 à 5]
TITRE II : PROCEDURE DE CLASSEMENT ET DE DECLASSEMENT DES IMMEUBLES ET OBJETS MOBILIERS ................. 486
Chapitre premier : Dispositions générales.......................................................................................................... 486
[Articles de 6 à 8]
Chapitre II : Classement des immeubles et objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux
collectivités publiques locales ou ethniques ..................................................................................................... 487
[Articles de 9 à 11]
Chapitre III : Classement des immeubles et objets mobiliers privés ........................................................... 487
Section I. -- Dispositions communes
[Articles de 12 à 16]
Section II. -- Classement des immeubles privés
[Articles de 17 à 21]
Section III. -- Classement des objets mobiliers
[Articles de 22 à 24]
Chapitre IV : Déclassement ..................................................................................................................................... 489
[Articles de 25 à 29]
TITRE III : EFFETS DU CLASSEMENT .............................................................................................................................. 489
[Articles de 30 à 34]
TITRE IV : DROIT DE PREEMPTION DE L’ETAT ............................................................................................................... 489
[Articles de 35 à 36]
TITRE V : FOUILLES ....................................................................................................................................................... 489
[Articles de 37 à 40]
TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES .............................................................................................................................. 490
[Articles de 41 à 45]
Loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation
urbaine promulguée par dahir n° 1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016) ...........................................492
[Préambule]
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES................................................................................................................ 491
[Articles Premier et 2]
TITRE II - TRAITEMENT DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ........................................................................................... 492
Chapitre premier : Responsabilité des propriétaires de bâtiments menaçant ruine ............................... 492
[Articles de 3 à 5]
Chapitre II : Les mesures relatives au traitement des bâtiments menaçant ruine.................................... 493
Section première. - Les procédures et les mesures prises par le président du conseil de la commune
concernant le traitement des bâtiments menaçant ruine
[Articles de 6 à 8]
Section ll. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas ordinaires
[Articles de 9 à 16]
Section III. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas urgents
[Articles de 17 à 19]
Section IV. - Notification des arrêtés
[Articles de 20 à 21]
Chapitre III : Plan de rénovation urbaine ............................................................................................................. 496
Section première. - Objet du plan de rénovation urbaine
[Articles 22 et 23]
~ 476 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n° 2-17-586 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) pris pour l’application de la loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine ....503
[Préambule]
TITRE PREMIER - DISPOSITIONS GENERALES................................................................................................................ 503
[Articles Premier et 2]
TITRE II - PROCEDURES ET CONDITIONS D’APPROBATION DU PROJET DE PLAN DE RENOVATION URBAINE ............... 503
[Articles de 3 à 10]
TITRE III - REPRESENTANTS DE L’ADMINISTRATION AU SEIN DE LA COMMISSION PROVINCIALE CHARGEE DE LA FIXATION
DES LIMITES DES ZONES CONCERNEES PAR LES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LES OPERATIONS DE RENOVATION
URBAINE.......................................................................................................................................................................... 504
[Article 11]
TITRE IV - REPRESENTANTS DE L’ETAT AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE NATIONALE POUR LA
RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ..................................................... 504
[Article 12]
TITRE V - CONTROLEURS DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LE CHAMPS D’EXERCICE DE LEURS MISSIONS ........ 505
[Articles de 13 à 24]
TITRE VI - DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES ........................................................................................................... 506
[Articles de 25 à 26]
~ 477 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques, promulguée par dahir n° 1- 80-
341 du 17 safar 1401 (25 Décembre 1980), telle que modifiée et complétée par la loi n°19.05,
promulguée par dahir n° 1-06-102 du 18 joumada I 1427 (15 juin 2006)
Bulletins officiels n° 3564 du 12 rebia II 1401 (18 février 1981) et n° 5436 du 10 joumada II 1432 (06 juillet 2006)
TITRE PREMIER
Dispositions Générales
ARTICLE PREMIER. -- Les immeubles, par nature ou par destination, ainsi que les meubles dont la
conservation présente un intérêt pour l'art, l'histoire ou la civilisation du Maroc, peuvent faire l'objet d'une
inscription ou d'un classement.
ART. 2. -- (modifié par la loi n° 19-05). Sont visés par l'article premier :
1° Au titre des immeubles :
- les monuments historiques ou naturels ;
- les sites à caractère artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du passé
et les sciences humaines en général.
Sont assimilées aux moments historiques et comme telles susceptibles d'être inscrites ou classées,
lorsqu'elles présentent un intérêt artistique, historique, légendaire, pittoresque ou intéressant les sciences du
passé et les sciences humaines en général, les gravures et peintures rupestres, les pierres écrites et les
inscriptions monumentales, funéraires ou autres, à quel qu’époque qu'elles appartiennent, en quelque langue
qu'elles soient écrites et quelles que soient les lignes ou formes qu'elles représentent;
2° Au titre des meubles :
- les objets mobiliers, y compris les documents, les archives et les manuscrits, qui constituent par leur
aspect archéologique, historique, scientifique, artistique, esthétique ou traditionnel une valeur nationale ou
universelle.
Ces objets peuvent être constitués d'éléments isolés ou de collections.
Les biens meubles dont la conservation représente un intérêt pour l'histoire militaire sont régis par le dahir
n° 1-99-266 du 28 moharrem 1421 (3 mai 2000) portant création de la Commission marocaine d'histoire
militaire.
TITRE II
De l'inscription des meubles et immeubles
Chapitre Premier
Procédure d'Inscription
ART. 3. -- L'inscription des meubles et immeubles est prononcée conformément à la réglementation en
vigueur.
~ 478 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre II
Effets de l'Inscription
ART. 4. -- Toute documentation afférente à un meuble ou un immeuble inscrit peut être diffusée sans que
le propriétaire puisse se prévaloir d'aucun droit.
ART. 5. -- Les propriétaires d'immeubles et d'objets mobiliers inscrits sont tenus d'en faciliter l'accès et
l'étude aux chercheurs autorisés à cet effet.
ART. 6. -- L'immeuble ou le meuble inscrit ne peut être dénaturé ou détruit, restauré ou modifié sans
qu'avis n'en ait été donné à l'administration par le ou les propriétaires, six mois avant la date prévue pour le
commencement des travaux.
ART. 7. -- Des subventions peuvent être allouées par l'administration aux propriétaires d'immeubles ou
de meubles inscrits, en vue de la restauration et de la conservation de leurs biens. L'administration peut
entreprendre, à sa charge, en accord avec les propriétaires, tous travaux visant à sauvegarder et mettre en
valeur le bien inscrit.
ART. 8. -- Les propriétaires visés à l'article 5 peuvent dans le cadre de la réglementation en vigueur,
exploiter leurs biens à des fins lucratives dans les conditions fixées par la réglementation précitée.
ART. 9. -- Les immeubles et les meubles inscrits appartenant à des particuliers peuvent être cédés.
Toutefois, cette cession est soumise aux conditions prévues par le titre V relatif au droit de préemption de
l'Etat.
TITRE III
Du classement des meubles et immeubles
Chapitre premier
Dispositions générales
ART. 10. -- Le classement des immeubles et des objets mobiliers est prononcé conformément à la
réglementation en vigueur.
ART. 11. -- Est assimilé à un immeuble ou meuble classé, l'immeuble ou l'objet mobilier qui a fait l'objet
d'une enquête en vue de son classement pendant la durée d'un an à compter de la date de publication au
Bulletin officiel de l'acte administratif portant ouverture de l'enquête précitée. Si, au terme de ce délai, l'acte
administratif prononçant le classement de l'immeuble ou du meuble n'est pas publié, l'enquête est considérée
comme caduque.
Le classement ne peut alors être prononcé qu'après une nouvelle enquête effectuée dans les mêmes
formes que la première. Toutefois, dans ce cas, l'immeuble ou le meuble n'est plus soumis à l'assimilation
prévue à l'alinéa précédent.
ART. 12. -- Le conseil communal du lieu de la situation de l'immeuble doit donner son avis sur le projet
de classement, pendant la durée de l'enquête. Faute d'avoir été exprimé dans ce délai, il est réputé favorable.
L'administration peut demander que son représentant soit appelé à la réunion du conseil communal intéressé
avant que celui-ci ne donne son avis.
ART. 13. -- Le classement des immeubles constitués par des monuments naturels, des sites naturels ou
urbains ayant un caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque ou intéressant les sciences du
passé et les sciences humaines en général et des zones entourant les monuments historiques comporte, s'il
y a lieu, l'établissement de servitudes qui sont définies par l'acte administratif de classement, ainsi que,
éventuellement, l'interdiction des installations visées à l'article 23, dernier alinéa, en vue d'assurer la
protection, soit du style des constructions particulier à une région ou une localité déterminée, soit du caractère
de la végétation ou du sol.
ART. 14. -- Les plans d'aménagement, de développement et autres documents d'urbanisme ou
d'aménagement du territoire national, peuvent modifier les servitudes imposées en application de l'article 13,
dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
ART. 15. -- N'ouvre droit à indemnité que l'établissement de servitudes qui changent la destination, l'usage
et l'état des lieux à la date de publication de l'acte administratif prononçant le classement.
Il ne peut être accordé d'indemnité que pour dommage direct, matériel, certain et actuel, résultant de
l'établissement des servitudes visées au premier alinéa.
ART. 16. -- Ne peuvent demander une indemnité que les particuliers qui ont fait des observations au cours
de l'enquête préalable au classement.
~ 479 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
La demande en indemnité doit être formulée, sous peine de forclusion, dans un délai de six mois à partir
de la publication au Bulletin officiel de l'acte administratif prononçant le classement, dans les conditions fixées
par la réglementation en vigueur.
La demande en indemnité ne suspend pas l'exécution de l'acte administratif prononçant le classement. Il
en est de même, le cas échéant, de l'action ultérieurement intentée devant les tribunaux.
ART. 17. -- Le montant de l'indemnité est fixé soit par accord amiable, soit par le tribunal. L'accord qui
intervient après que la demande a été portée en justice, dessaisit le tribunal.
ART. 18. -- Les servitudes d'alignement et, d'une manière générale, toutes servitudes établies par la loi
et énumérées dans le dahir du 19 rejeb 1333 (2 juin 1915) fixant la législation applicable aux immeubles
immatriculés, qui pourraient entraîner la dégradation des immeubles classés, ne sont pas applicables à ces
derniers.
ART. 19. -- L'acte administratif prononçant le classement est inscrit sur le titre foncier si l'immeuble est
immatriculé ou s'il fait ultérieurement l'objet d'une immatriculation.
Cette inscription est effectuée soit d'office, soit à la demande de l'administration ou à celle du propriétaire
de l'immeuble.
Elle est exempte de tous droits.
Chapitre II
Effets du Classement
Section I. -- Immeubles
Sous-section I. -- Effets aux immeubles classés
ART. 20. -- Un immeuble classé ne peut être démoli, même partiellement, sans avoir été préalablement
déclassé conformément aux dispositions de l'article 36 de la présente loi.
ART. 21. -- Un immeuble classé ne peut être restauré ou modifié qu'après autorisation administrative.
ART. 22. -- Aucune construction nouvelle ne peut être entreprise sur un immeuble classé sauf autorisation
accordée conformément à la réglementation en vigueur. La délivrance par l'autorité communale compétente
du permis de construire éventuellement nécessaire, est subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa
précédent.
ART. 23. -- Il ne peut être apporté de modification, quelle qu'elle soit, notamment par lotissement ou
morcellement, à l'aspect des lieux compris à l'intérieur du périmètre de classement, qu'après autorisation
administrative.
La délivrance de l'autorisation de bâtir, de lotir ou morceler, par l'autorité communale compétente, est
subordonnée à l'autorisation visée à l'alinéa précédent.
Dans les sites et zones grevés de servitudes non aedificandi, les constructions existant antérieurement
au classement peuvent seulement faire l'objet de travaux d'entretien, après autorisation. Il ne peut être élevé
de nouvelles constructions aux lieu et place de celles qui sont démolies.
En outre, toute installation de lignes électriques ou de télécommunications extérieures ou apparentes,
est soumise à autorisation si elle n'est pas interdite expressément par l'acte administratif prononçant le
classement.
ART. 24. -- L'apposition des affiches dites panneaux réclames, affiches-écran ou affiches sur portatif
spécial et, d'une manière générale, de toutes affiches ou enseignes quels qu'en soient la nature et le caractère,
imprimées, peintes ou constituées au moyen de toute autre procédé, est interdite sur les immeubles classés,
sauf autorisation administrative.
ART. 25. -- L'administration peut faire exécuter d'office, aux frais de l'Etat et après en avoir avisé le
propriétaire, tous travaux qu'elle juge utiles à la conservation ou à la sauvegarde de l'immeuble classé.
A cette fin, l'administration peut autoriser l'occupation temporaire dudit immeuble ou des immeubles
voisins. L'autorisation d'occupation temporaire est notifiée aux propriétaires intéressés. L'occupation ne peut
excéder un an.
L'indemnité éventuellement due aux propriétaires est fixée soit par accord amiable, soit, à défaut, par les
tribunaux.
ART. 26. -- Les immeubles classés, domaniaux, habous ou appartenant aux collectivités locales ou aux
collectivités régies par le dahir du 26 rejeb 1337 (27 avril 1919) organisant la tutelle administrative des
collectivités ethniques et réglementant la gestion et l'aliénation des biens collectifs, sont inaliénables et
imprescriptibles.
~ 480 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ART. 27. -- Les immeubles classés appartenant à des particuliers peuvent être cédés. Toutefois, cette
cession est soumise aux conditions prévues par le titre V relatif au droit de préemption de l'Etat.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
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opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
L'administration peut fixer un délai complémentaire qui ne peut, toutefois, excéder le délai prévu par la
décision prononcée.
ARTICLE 32-5 : (ajouté par la loi n° 19-05). Les propriétaires de musées privés doivent tenir un inventaire de
leurs collections y compris celles inscrites ou classées, et en communiquer copie aux services chargés du
patrimoine.
Les détenteurs de biens mobiliers inscrits ou classés doivent tenir un inventaire de leurs collections et en
communiquer copie aux services chargés du patrimoine.
Les propriétaires de musées privés et les détenteurs de biens mobiliers visés aux 1er et 2ème alinéas ci-
dessus sont tenus, en outre, d'autoriser l'accès à ces collections à des fins de recherche et d'étude et chaque
fois que nécessaire, aux services précités ainsi qu'aux chercheurs et aux personnes autorisées.
L'administration peut dans le cadre de conventions apporter aux musées privés et aux particuliers
précités, à leur demande, l'aide technique, scientifique et l'expertise nécessaires pour l'établissement
d'inventaires répondant aux normes internationales.
Tout don d'objets d'art et d'antiquité, fait par des particuliers au profit des musées nationaux, confère au
donateur le droit de faire mention de son nom auprès de sa donation.
TITRE IV
Du déclassement des meubles et immeubles
ART. 36. -- Le déclassement total ou partiel d'un immeuble ou le déclassement d'un objet mobilier peut
être demandé par les administrations ou personnes qui ont qualité pour en demander le classement.
Il est prononcé conformément à la réglementation en vigueur.
TITRE V
Droit de préemption de l'Etat
ART. 37. -- L'Etat peut exercer un droit de préemption sur tout immeuble ou meuble inscrit ou classé
lorsque lesdits immeubles et meubles font l'objet d'une aliénation. Ce droit de préemption est exercé dans les
conditions fixées ci-après.
ART. 38. -- Toute aliénation volontaire d'un immeuble ou meuble inscrit ou classé, est subordonnée à une
déclaration du propriétaire. Est considérée comme nulle, toute aliénation qui ne respecte pas cette condition.
ART. 39. -- Dans les deux mois à compter de la date de réception de la déclaration, l'administration doit
notifier au propriétaire sa décision soit de poursuivre l'acquisition aux prix et conditions fixés, soit de renoncer
à l'acquisition. Le défaut de réponse à l'expiration du délai de deux mois visé à l'alinéa ci-dessus, vaut
renonciation à l'exercice du droit de préemption. En cas de renonciation expresse ou tacite, l'aliénation peut
être réalisée aux prix et conditions fixés dans la déclaration. Toute modification apportée aux prix et conditions
fixés donne lieu à une nouvelle déclaration.
ART. 40. -- Lorsque le bénéficiaire du droit de préemption entend exercer son droit, si l'acte d'acquisition
n'est pas intervenu dans le délai d'un mois à compter de la date de notification de sa décision au propriétaire,
ce dernier peut réaliser l'aliénation aux prix et conditions fixés dans la déclaration.
ART. 41. -- En cas de vente aux enchères publiques, la préemption est faite au prix de vente en principal
et frais, par une déclaration de volonté adressée au greffier du tribunal de première instance du lieu de
l'immeuble, par lettre recommandée, dans les trente jours après la notification du procès-verbal d'adjudication
faite par ce fonctionnaire à l'administration à l'expiration du délai de surenchère. La vente ne devient définitive
qu'à compter de la date à laquelle l'administration aura fait connaître sa décision au greffier, ou, s'il n'y a pas
eu de décision prise, à l'expiration du délai de trente jours prévu à l'alinéa ci-dessus.
~ 482 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE VI
De la protection des objets d'art et d'antiquité mobiliers
ART. 42. -- En vue d'assurer la conservation de tous objets d'art et d'antiquité mobiliers qui présentent
pour le Maroc, un intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et
les sciences humaines en général, il est interdit de détruire ou de dénaturer ces objets.
ART. 43. -- Les objets mobiliers visés à l'article précédent et appartenant aux catégories énumérées à
l'article 26 sont inaliénables et imprescriptibles.
ART. 44. -- Les objets mobiliers visés à l'article 42 ne peuvent être exportés. Toutefois, des autorisations
d'exportation temporaire peuvent être accordées, notamment à l'occasion des expositions ou aux fins
d'examen et d'étude.
TITRE VII
Des fouilles et découverte
ART. 45. -- Nul ne peut, sans y avoir été autorisé, entreprendre des fouilles, recherches terrestres ou
marines dans le but de mette au jour des monuments ou des objets mobiliers qui présentent pour le Maroc un
intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et les sciences
humaines en général.
La zone marine soumise à cette interdiction est la zone de pêche exclusive définie par l'article 4 du dahir
portant loi n° 1-73-211 du 21 moharrem 1371 (2 mars 1973) fixant la limite des eaux territoriales et de la zone
de pêche exclusive marocaine, ou par les dispositions législatives qui l'auront complété ou modifié.
ART. 46. -- Si, au cours d'un travail quelconque, une fouille entreprise dans un but non archéologique met
au jours des monuments, monnaies ou objets d'art et d'antiquité, la personne qui exécute ou fait exécuter cette
fouille doit aviser immédiatement de sa découverte l'autorité communale compétente qui en informe sans délai
l'administration et remet à l'intéressé un récépissé de sa déclaration en indiquant qu'il ne doit dégrader en
aucune manière ni déplacer, sauf pour les mettre à l'abri, les monuments ou objets découverts. A défaut, la
fouille est réputée faite en violation de l'article précédent.
Du fait de cette déclaration, le travail en cours se trouve assimilé à une fouille autorisée et contrôlée et
peut être poursuivi jusqu'à ce que l'administration ait fixé les conditions définitives auxquelles sera soumis ce
travail, à moins que ne soit décidé l'arrêt provisoire de celui-ci.
ART. 47. -- Les travaux de déblaiement, de nettoyage ou de destruction exécutés dans des ruines non
classées ainsi que l'enlèvement, le bris, l'emploi de pierres et de vestiges antiques, sont assimilés aux fouilles
et soumis à l'autorisation prévue par l'article 45.
ART. 48. -- Quiconque a l'intention d'utiliser ou de détruire des matériaux visés à l'article précédent doit
en demander l'autorisation. Le défaut de réponse dans le délai de trois mois équivaut à autorisation.
Si, au cours d'un des travaux visés à l'article précédent, des monuments, monnaies, inscriptions ou objets
d'art et d'antiquité mobiliers énumérés aux article 2, paragraphe 1er, 3e alinéa et 42 sont découverts, il est fait
application des dispositions du titre VI.
ART. 49. -- Les objets d'art ou d'antiquité mobiliers découverts au cours soit de fouilles autorisées, soit
de travaux quelconques deviennent propriété de l'Etat. Une indemnité est, dans ce cas, versée au possesseur
de ces objets. Elle est fixée soit par accord amiable, soit, à défaut, par les tribunaux.
ART. 50. -- L'autorisation de fouilles archéologiques peut énumérer un certain nombre d'obligations et de
conditions auxquelles le bénéficiaire est tenu de se soumettre. Le non-respect d'une ou plusieurs des
obligations et conditions prévues par l'autorisation entraîne le retrait de cette dernière. Les recherches doivent
cesser dès réception par le bénéficiaire de l'autorisation d'un envoi recommandé lui en notifiant le retrait.
TITRE VIII
De la constatation des infractions, des sanctions et de la transaction
~ 483 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- les agents habilités par l'autorité gouvernementale chargée de l'urbanisme et de l'habitat parmi le corps
des architectes et des agents et techniciens de l'administration de l'urbanisme et de l'habitat ;
- les agents de l'administration des douanes ;
- les agents de l'administration du domaine maritime en ce qui concerne le patrimoine maritime.
ARTICLE 51-1 : (ajouté par la loi n° 19-05). Il est institué au niveau de chaque préfecture et province sous la
présidence du représentant régional ou provincial de l'autorité gouvernementale chargée du patrimoine, une
commission de contrôle du respect des dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application,
dont la composition est fixée par voie réglementaire et qui doit comprendre nécessairement un officier de
police judiciaire désigné par le procureur du Roi territorialement compétent et des experts compétents.
~ 484 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
- la transaction passée après jugement, avec l'un des coauteurs ou des complices, produit effet à l'égard
de tous.
Dans les deux cas précités, la transaction produit toujours effet à l'égard du civilement responsable.
TITRE IX
Dispositions diverses et transitoires
ART. 58 . -- (modifié par la loi n° 19-05). Outre les interdictions prévues par les articles 32-1, 32-3 et 44, il
est interdit d'exporter hors du territoire du Royaume sans autorisation tout ou partie des matériaux provenant
de la démolition des immeubles inscrits ou déclassés.
ART. 59. -- Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles 22, 23 et 46 de la présente
loi sont exercés par le gouverneur dans la préfecture de Rabat Salé, conformément à l'article 67 du dahir
portant loi n° 1-76-583 du 5 chaoual 1396 (30 septembre 1976) relatif à l'organisation communale.
ART. 60. -- Est abrogé le dahir du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945) relatif à la conservation des
monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d'art et d'antiquité et à la protection des villes
anciennes et des architectures régionales, tel qu'il a été modifié.
ART. 61. -- Sont maintenues en vigueur jusqu'à leur remplacement ou abrogation expresse, les
règlements de protection architecturale pris en application de l'article 44 du dahir précité du 11 chaabane 1364
(21 juillet 1945).
ART. 62. -- Les nouvelles dispositions de la présente loi s'appliquent à tous meubles et immeubles se
trouvant placés à la date de sa publication au Bulletin officiel, sous le régime des dispositions du dahir précité
du 11 chaabane 1364 (21 juillet 1945), notamment en ce qui concerne les effets du classement et les
interdictions d'exportation.
ART. 2. -- Le présent dahir sera publié au Bulletin officiel.
Le texte en langue arabe de la Loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques a été publié
dans le Bulletin officiel n° 3564 du 12 Rabii II 1401 (18 février 1981) et la Loi n° 19-05 publié dans le Bulletin
officiel n° 5435 du 10 joumada II 1432 (06 juillet 2006)
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Décret n°2-81-25 du 23 hija 1401 (22 octobre 1981) pris pour l’application de la loi n°22-80 relative à la
conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité
Bulletin officiel n° 3601 du 6 moharrem 1402 (04 novembre 1981)
LE PREMIER MINISTRE,
Vu la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des
objets d’art et d’antiquité promulguée par le dahir n° 1-80- 341 du 17 Safar 1401 (25 Décembre 1980) ;
Après examen par le conseil des ministres, réuni le 17 Chaoual 1398 (20 Septembre 1978).
DECRETE :
ARTICLE PREMIER .- L’inscription ou le classement des meubles et immeubles visés à l’article premier de
la loi susvisée n° 22-80 peut être proposé à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles par les
administrations publiques, les collectivités locales, le comité national de l’environnement créé par le décret
n° 2-74-361 du 6 Joumada I 1394 (28 Mai 1974), les établissements publics, les syndicats d’initiative et de
tourisme, les sociétés et les associations savantes, les groupements artistiques ou les propriétaires des biens
à inscrire ou classer.
TITRE PREMIER
PROCEDURE D’INSCRIPTION DES MEUBLES ET IMMEUBLES
ART. 2.-- La demande d’inscription des meubles et immeubles doit être adressée à l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Elle indique l’endroit où se trouve le site, le monument ou l’objet, sa description détaillée, son origine, sa
date ou l’époque à laquelle il appartient et sa situation juridique.
ART. 3.-- Le monument ou l’objet est inscrit après avis d’une commission composée, sous la présidence
d’un représentant de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, d’un représentant de
l’autorité gouvernementale chargée de l'aménagement du territoire et d’un représentant du ministre de
l’intérieur.
ART. 4.-- L’inscription des meubles et immeubles est prononcée par arrêté de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles.
Cet arrêté est publié au Bulletin officiel.
ART. 5.-- Les meubles et immeubles ayant fait l’objet d’un arrêté d’inscription sont immatriculés au registre
de l'inventaire général du patrimoine culturel ou au répertoire national des gravures et peintures rupestres,
des pierres écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère chargé des affaires
culturelles.
TITRE II
PROCEDURE DE CLASSEMENT ET DE DECLASSEMENT DES IMMEUBLES ET OBJETS MOBILIERS
Chapitre premier
Dispositions générales
ART. 6.-- La demande de classement des meubles et immeubles doit être adressée à l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles. Elle indique la situation du lieu où se trouve le site, le
monument ou l’objet, sa description détaillée, son origine, sa date ou l’époque à laquelle il appartient, sa
situation juridique. S’il s’agit d’un immeuble, elle est, en outre, accompagnée d’un plan indiquant les limites de
l’immeuble à classer ainsi que, le cas échéant, le numéro du titre foncier ou de la réquisition d’immatriculation
et tous documents s’y rapportant. Les demandes de classement sont soumises à l’avis de la commission
prévue à l’article 3 ci-dessus.
ART. 7.-- Le classement des immeubles et des objets mobiliers est prononcé par décret sur proposition
de l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, après avis du ministre chargé de
l’aménagement du territoire.
Le décret prononçant le classement est assorti d’un plan qui fixe les limites du périmètre de classement
ainsi que, éventuellement, celles de la zone de protection y incluse.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Il définit les servitudes que comporte le classement et précise, le cas échéant, pour la zone de protection,
les servitudes spéciales nécessaires à la protection de l’immeuble ainsi que les dérogations aux servitudes
générales visées par l’article 18 de la loi précitée n° 22-80.
ART. 8.-- Les immeubles classés ou assimilés auxdits immeubles par l’effet des dispositions de l’article
11 de la loi précitée n° 22-80, sont inscrits sur une liste établie par les soins de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles ou sur le répertoire national des gravures et peintures rupestres, des pierres
écrites et des inscriptions monumentales, ouverts et tenus au ministère des affaires culturelles.
En outre, le classement de ces dernières peut donner lieu à l’apposition d’une marque spéciale constituée
par l’étoile à cinq branches entourée de la mention Royaume du Maroc suivie, selon le cas, des mots gravure
classée, peinture classée ou inscription classée.
Les meubles classés sont inscrits sur le répertoire des objets mobiliers classés ou assimilés, dressé par
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
Chapitre II
Classement des immeubles et objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou ethniques
ART. 9.-- Le classement des immeubles Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités publiques
locales ou aux collectivités ethniques régies par le dahir du 26 Rejeb 1337 (27 Avril 1919) organisant la tutelle
administrative des collectivités ethniques et réglementant la gestion et l’aliénation des biens collectifs, est
prononcé, sans enquête, sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, après
avis conforme :
- du ministre de l’équipement pour les immeubles du domaine public de l’Etat ;
- du ministre des finances ou du ministre chargé de l'agriculture, suivant le cas, pour les immeubles du
domaine privé ;
- du ministre de l’intérieur, pour les immeubles du domaine public ou privé communal et les immeubles
collectifs ;
- du ministre chargé des Habous, pour les immeubles Habous.
Le conseil communal de la commune dans laquelle est situé l’immeuble doit donner son avis sur le projet
de classement, après avoir appelé préalablement à sa réunion, le représentant de l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles si celle-ci lui en fait la demande.
En outre, l’avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire doit être recueilli lorsque le classement
comporte l’établissement de servitudes ou la modification des servitudes existantes résultant d’un plan
d’aménagement ou de développement ou d’autres documents d'urbanisme ou d’aménagement du territoire.
ART. 10.-- Le classement des objets mobiliers Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou aux collectivités ethniques est prononcé, sans enquête, sur proposition de l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles après avis du ministre intéressé.
ART.11.-- Dès sa publication au Bulletin officiel, le décret prononçant le classement est notifié par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles aux services intéressés et à l’autorité communale
compétente du lieu de l'immeuble ou de l’objet classé.
Chapitre III
Classement des immeubles et objets mobiliers privés
Section I
Dispositions communes
ART. 12.-- Le classement des immeubles et objets mobiliers privés est précédé d’une enquête ordonnée
par un arrêté de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, publié au Bulletin officiel.
Cet arrêté fixe la date d’ouverture de l’enquête. Il précise, le cas échéant, les servitudes qu’imposera le
classement. Les documents suivants lui sont annexés :
- pour les immeubles : plans, relevés, croquis de détail et d’ensemble, copies du titre foncier ou de la
réquisition d’immatriculation et, s’il y a lieu, photographies et plan fixant les limites du classement et précisant,
le cas échéant, la zone des servitudes ;
- pour les objets mobiliers : dessins, photographies ainsi que toute documentation y relative.
La durée de l’enquête est de deux mois pour les immeubles et d'un mois pour les meubles.
ART. 13.-- L’autorité communale compétente procède à l’enquête. Elle est saisie par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles qui lui adresse le dossier de classement. Ce dossier
~ 487 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
comprend l’arrêté ordonnant l’enquête, tel qu’il a été publié au Bulletin officiel, ainsi que les documents qui lui
sont annexés.
ART. 14.-- Tout intéressé peut, pendant la durée de l'enquête, prendre connaissance du dossier de
classement et formuler, sur un registre ouvert à cet effet, ses observations qu’il peut également adresser, sous
pli recommandé, à l’autorité communale compétente.
ART. 15.-- Sur demande de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, son représentant
doit être appelé à la réunion du conseil communal avant que celui-ci ne donne son avis sur le projet de
classement.
ART. 16.-- Dès réception du dossier, l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles propose
au Premier ministre le classement de l’immeuble ou de l’objet mobilier concerné.
Le décret de classement est publié au Bulletin officiel.
Section II
Classement des immeubles privés
ART. 17.-- Dès réception du dossier de classement, l’autorité communale compétente publie un avis
indiquant les dates d’ouverture et de clôture de l'enquête, mentionnant le dépôt du dossier au siège de ladite
autorité et reproduisant un extrait de l’arrêté d’ouverture de l’enquête.
Cet avis doit faire l’objet de deux insertions, à huit jours d’intervalle, dans deux quotidiens autorisés à
recevoir les annonces légales. Il est également affiché dans les bureaux de l’autorité communale compétente.
Pour les immeubles ruraux trois publications, par voie de criées, sont faites, par les soins du président du
conseil communal, sur le souk ou le marché local. Les affichages et publications prévus à l’alinéa précèdent
tiennent lieu de notification aux intéressés.
ART. 18.-- Dès la clôture de l’enquête, l’autorité communale compétente adresse au service régional des
affaires culturelles ou, à défaut, directement à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, le
dossier de la procédure, en double exemplaire, avec les pièces justificatives de l'accomplissement des
formalités prescrites par les articles 12, 13, 14 et 15 ci-dessus ainsi qu’une copie certifiée conforme du registre
des réclamations et de l’avis du conseil communal.
ART. 19.-- Lorsque le classement proposé conformément à l’article 16 diffère de celui prévu par l’arrêté
d'ouverture d’enquête, un nouveau plan déterminant les limites du classement est annexé au décret.
ART. 20.-- Dès la publication du décret de classement, l’autorité gouvernementale chargée des affaires
culturelles ou son représentant régional notifie le classement, sous pli recommandé, aux propriétaires
concernés. Une copie de chaque notification est adressée pour information à l’autorité communale compétente
du lieu de l’immeuble classé.
ART. 21.-- La demande d’inscription sur le titre foncier de l’immeuble du décret de classement, faite par
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles ou par le propriétaire, est adressée à la
conservation foncière du lieu de l’immeuble classé.
Section III
Classement des objets mobiliers
ART. 22.-- Dès réception du dossier de classement l'autorité communale compétente notifie, sous pli
recommandé, au propriétaire de l’objet l’arrêté ordonnant l’enquête. Cette notification, qui mentionne les dates
d’ouverture et de clôture de celle-ci, informe l’intéressé du dépôt du dossier et l’invite à en prendre
connaissance au siège de l’autorité communale compétente. Elle fait, en outre, procéder à l'affichage dans
ses locaux de l’arrêté et d’un avis indiquant les dates d’ouverture et de clôture de l'enquête ainsi que du dépôt
du dossier de classement.
ART. 23.-- Dès la clôture de l’enquête, l’autorité communale compétente adresse, en double exemplaire,
à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles le dossier de la procédure avec les pièces
justificatives des formalités prescrites à l’article précédent ainsi qu’une copie certifiée conforme du registre des
réclamations et de l’avis du conseil communal.
ART. 24.-- Le décret de classement, une fois publié, est notifié aux propriétaires intéressés par l’autorité
communale compétente à la demande de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Chapitre IV
Déclassement
ART. 25.-- La demande de déclassement d’un immeuble ou d’un objet mobilier doit être adressée à
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 26.-- Le déclassement des immeubles Habous, domaniaux ou appartenant aux collectivités
publiques locales ou aux collectivités ethniques, ainsi que le déclassement des meubles soumis aux mêmes
régimes de propriété, est effectué dans les mêmes formes que leur classement.
ART. 27.-- Le déclassement des immeubles et meus-les privés est prononcé par décret pris sur proposition
de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles après avis du conseil communal du lieu de
l’immeuble ou de l’objet mobilier et des services intéressés. En cas de déclassement partiel d’un immeuble,
un plan déterminant les limites du déclassement est annexé au décret. Le décret de déclassement est publié
au Bulletin officiel.
ART. 28.-- Dès que le décret prononçant le déclassement a été publié au Bulletin officiel, l’autorité
communale compétente, saisie par l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, notifie le
déclassement par correspondance, sous pli recommandé, aux particuliers intéressés et, s’il s’agit d’un
immeuble, au conservateur de la propriété foncière du lieu de situation de l'immeuble.
ART. 29.-- Le déclassement entraîne radiation des immeubles ou objets mobiliers, des listes et répertoires
où ils figuraient.
TITRE III
EFFETS DU CLASSEMENT
ART. 30.-- La restauration ou la modification d’un immeuble classé et la modification de l’aspect des lieux
compris dans le périmètre de classement, une fois autorisées, s’effectuent sous le contrôle d’un inspecteur
des monuments historiques.
ART. 31.-- La modification par les plans d'aménagement, de développement et autres documents
d'urbanisme ou d’aménagement du territoire, des servitudes résultant du classement, est subordonnée à l’avis
conforme de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 32.-- L’établissement d’ouvrages d’intérêt public intéressant tout ou partie des immeubles classés :
monuments historiques ou naturels, sites urbains ou naturels à caractère artistique, historique, légendaire, ou
pittoresque, ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général, zones entourant les
monuments historiques, ne peut être entrepris qu’après autorisation de l’autorité gouvernementale chargée
des affaires culturelles, accordée après avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire.
ART. 33.-- Il ne peut être ouvert d’enquête pour l’expropriation d’un immeuble classé qu'après que
l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles a été appelée à présenter ses observations.
ART. 34.-- L’autorisation prévue par les articles 22 et 34 de la loi précitée n° 22-80 est accordée par décret
pris sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles et, pour le décret accordant
l’autorisation prévue par l’article 22, après avis du ministre chargé de l’aménagement du territoire.
TITRE IV
DROIT DE PREEMPTION DE L’ETAT
ART. 35.--La déclaration du propriétaire préalable à l’aliénation volontaire d’un immeuble ou meuble,
inscrit ou classée, est adressée à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles qui en délivre un
récépissé qui constate la date de réception de la déclaration.
Cette déclaration doit indiquer : la désignation de l’immeuble ou du meuble par son numéro d’inscription
ou de classement, le prix et les conditions de l'aliénation ainsi que la personne de l’acquéreur.
ART. 36.-- La notification prévue à l’article 39 de la loi précitée n° 22-80 est faite par l’autorité
gouvernementale chargée des affaires culturelles par lettre recommandée avec accusé de réception.
TITRE V
FOUILLES
ART. 37.-- Les demandes d’autorisation de fouilles archéologiques ou de travaux assimilés à des fouilles
en application de l’article 47 de la loi précitée n° 22-80 doivent être adressées à l’autorité gouvernementale
chargée des affaires culturelles six mois au moins avant la date prévue pour le commencement des fouilles
envisagées.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Elles sont établies sur un formulaire prévu à cet effet et tenu à la disposition des intéressés dans les
services culturels régionaux de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.
ART. 38.-- Les autorisations de fouilles ou travaux assimilés sont accordées :
- par l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles pour les fouilles terrestres et ;
- conjointement par cette autorité et le ministre du commerce et de l‘industrie pour les fouilles marines.
ART. 39.-- Les autorisations visées à l’article précédent sont valables pendant une durée d’un an à
compter de la date d’ouverture du chantier.
Elles sont renouvelables pour des périodes d’égale durée, sur demande de prolongation formulée, dans
les conditions fixées par le 2° alinéa de l'article 37, trois mois avant l’expiration de l’autorisation en cours de
validité.
L’autorisation qui arrive à expiration pendant l’instruction de la demande de prolongation est prorogée de
droit jusqu’à la date de la décision statuant sur cette demande.
ART. 40.-- La demande d’autorisation prévue à l’article 48, 1er alinéa de la loi précitée n° 22-80 est
adressée à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, par lettre recommandée avec accusé
de réception.
Le délai de trois mois prévu audit article court à partir du jour d’envoi de la lettre recommandée.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
ART. 41.-- Outre les compétences qu’elle tient du présent décret, l’autorité gouvernementale chargée des
affaires culturelles est compétente pour :
- recevoir les demandes et délivrer les autorisations prévues par les articles 5, 21, 23, 24, 25, 31, 44 et
58 de la loi précitée n° 22-80 ;
- recevoir l’avis préalable aux travaux visés à l’article 6 de ladite loi ;
- recevoir la notification du procès-verbal d'adjudication concernant des meubles ou immeubles inscrits
ou classés et prendre la décision de préemption ou non ;
- aviser le propriétaire dans le cas prévu à l’article 32 de la loi précitée ;
- procéder, le cas échéant, à la diffusion de la documentation afférente à un meuble ou immeuble inscrit ;
- recevoir la demande d’indemnité prévue par l'article 16 de la loi précitée n° 22-80 et passer, avec les
particuliers intéressés, les accords amiables prévus par les articles 17 et 49 de ladite loi ;
- fixer, par décision, les conditions d’exploitation de leurs biens à des fins lucratives, par les propriétaires
d’immeubles ou d’objets mobiliers inscrits ;
- allouer des subventions aux propriétaires de meubles ou immeubles inscrits et entreprendre tous travaux
visant à sauvegarder et mettre en valeur le bien inscrit ;
- dans le cas prévu par l’article 46 de la loi précitée n° 22-80 recevoir de l’autorité communale compétente
l’information concernant la découverte de monuments, monnaies ou objets d’art et d’antiquité ; fixer les
conditions définitives dans lesquelles sera poursuivi le travail de fouilles ou décider son arrêt provisoire ;
- exercer le droit de transaction.
ART. 42.-- L'expression l’administration au sens de l'article 51 de la loi précitée n°22-80 désigne, soit
l'autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles, soit le ministre de l’intérieur, soit le ministre chargé
de l’aménagement du territoire, soit le ministre de l'agriculture et de la réforme agraire, soit le ministre chargé
de l’équipement.
ART. 43.-- L’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles peut déléguer les attributions qui
lui sont conférées par le présent décret, aux inspecteurs des monuments historiques et aux chefs des services
culturels régionaux relevant de son département.
ART. 44.-- Les pouvoirs que tiennent les autorités communales des articles 11, 13 à 16, 20, 22 à 24, 27
et 28 du présent décret sont exercés par le gouverneur dans la préfecture de Rabat-Salé, conformément à
l’article 67 du dahir portant loi n°1-76- 583 du 5 Chaoual 1395 (30 Septembre 1976) relatif à l'organisation
communale.
ART. 45.-- Le ministre d’Etat chargé des affaires culturelles, le ministre de l’intérieur, le ministre de la
justice, le ministre des finances, le ministre des Habous et des affaires islamiques et le ministre de l’habitat et
de l'aménagement du territoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret
qui sera publié au Bulletin officiel ./.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le texte en langue arabe a été publié dans le Bulletin officiel n° 6618 du 13 safar 1439 (2 novembre 2017).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de
rénovation urbaine, promulguée dahir n° 1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016)
Bulletin officiel n° 6466 du 12 chaabane 1437 (19 mai 2016)
*
* *
Loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article premier
Les dispositions de la présente loi ont pour objet d’édicter des mesures relatives au traitement des
bâtiments menaçant ruine et aux opérations de rénovation urbaine ainsi que la création d’un établissement
public à cette fin.
Article 2
Pour l’application des dispositions de la présente loi, on entend par :
- Bâtiment menaçant ruine : toute construction ou installation de quelque type qu’elle soit, dont
l’effondrement total ou partiel peut porter atteinte à la sécurité de ses occupants, de ses exploitants,
à celle des passants ou des bâtiments avoisinants, même non-contigus.
On entend également par bâtiment menaçant ruine, toute construction ou installation ne remplissant
plus les garanties de solidité nécessaires en raison du délabrement d’une de ses composantes principales
intérieures ou extérieures ou du fait de son édification sur un terrain exposé aux risques.
- Rénovation urbaine : opérations visant à prendre soin des tissus urbains anciens et des vieux
quartiers, à préserver le patrimoine architectural et civilisationnel des villes et à valoriser les espaces
urbains, soit par des opérations de démolition et de reconstruction, des opérations de restauration et
de rénovation, le développement des infrastructures , la desserte en équipements de base et la
construction de nouveaux logements, soit par l’aménagement foncier, dans le respect des conditions
de protection de l’environnement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE II
TRAITEMENT DES BÂTIMENTS MENACANT RUINE
Chapitre premier
Responsabilité des propriétaires de bâtiments menaçant ruine
Article 3
La responsabilité de l’entretien des bâtiments incombe à leurs propriétaires, qu’ils soient des personnes
physiques ou morales, publiques ou privées. Ils sont également responsables du dommage causé par leur
effondrement partiel, si ledit dommage résulte d’un vice dans la construction, d’un défaut d’entretien ou d’une
dégradation, sous réserve des dispositions de l’article 769 du dahir du 9 ramadan l33l (12 août 1913) portant
code des obligations et contrats.
Article 4
Lorsqu’une construction menace ruine, le propriétaire ou l’exploitant doit prendre les mesures
nécessaires et urgentes afin de faire cesser le danger ; il doit également rénover, entretenir et réhabiliter ladite
construction de façon à en garantir la solidité ainsi que la sécurité du voisinage.
Si le bâtiment menaçant ruine est loué et doit être démoli, sur arrêté du président du conseil communal,
le propriétaire peut, nonobstant toute disposition contraire, requérir du tribunal de première instance dans le
ressort territorial duquel se trouve ledit bâtiment, la résiliation du contrat de bail et l’évacuation du locataire ou
de la personne en tenant lieu, sans indemnisation.
Le jugement ordonnant l’évacuation est assorti de l’exécution provisoire.
Toutefois, la priorité est accordée au locataire pour reprendre le bâtiment loué après sa réparation, sa
restauration ou sa reconstruction. Dans ce cas, tous les frais engagés pour le renforcement, l’entretien ou la
reconstruction du bâtiment menaçant ruine sont pris en compte dans la fixation du nouveau montant du loyer.
Article 5
Les locataires, les occupants ou les exploitants d’un bâtiment menaçant ruine doivent prévenir le
propriétaire dudit bâtiment, le président du conseil communal et les autorités locales, par tout moyen légal de
notification, du danger que constitue le bâtiment.
Chapitre II
Les mesures relatives au traitement des bâtiments menaçant ruine
Section première. - Les procédures et les mesures prises par le président du conseil de la commune
concernant le traitement des bâtiments menaçant ruine
Article 6
Le président du conseil de la commune ou la personne déléguée par lui à cet effet prend des arrêtés
relatifs au renforcement ou à la démolition du bâtiment menaçant ruine après s’être assuré par une expertise
technique effectuée par les services de l’administration compétente ou sur la base d’un rapport écrit élaboré
par la commission provinciale, que l’effondrement total ou partiel dudit bâtiment peut porter atteinte à la
sécurité de ses occupants, des passants ou des bâtiments avoisinants, même non contigus.
Toutefois, s’il est constaté que l’état du bâtiment précité au 1er alinéa ci-dessus, exige une intervention
pour conjurer un danger grave et imminent, le président du conseil de la commune doit prendre les mesures
conservatoires d’urgence nécessaires à cette fin, et ce, selon les conditions et modalités prévues dans le
présent chapitre, sous réserve des mesures à prendre par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la
réhabilitation des bâtiments menaçant ruine prévues au titre III de la présente loi.
Article 7
Le président du conseil de la commune peut, le cas échéant, requérir, par écrit, du gouverneur de la
préfecture ou de la province compétent, l’usage de la force publique, pour garantir l’exécution immédiate de
ses arrêtés et la sécurité des personnes chargées de l’exécution des travaux décidés,
Article 8
Si, pour un motif quelconque, le président du conseil de la commune ne peut prendre les mesures qui lui
incombent en vertu de la présente loi ou s’abstient de les prendre, le gouverneur de la préfecture ou de la
province lui demande d’exercer ses fonctions. A l’expiration d’un délai de sept (7) jours à compter de la date
d’envoi de la demande sans que le président n’y donne suite, le gouverneur de la préfecture ou de la province
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
saisit la juridiction des référés près le tribunal administratif en vue de statuer sur l’existence de l’état
d’abstention.
La juridiction des référés statue dans un délai de 48 heures à compter de l’introduction de la saisine
auprès du greffe de ladite juridiction par décision judiciaire définitive et sans convocation des parties, le cas
échéant. Lorsque la décision judiciaire constate ledit état d’abstention, le gouverneur peut se substituer au
président dans l’exercice des actes que ce dernier s’est abstenu d’exercer.
Section ll. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas ordinaires
Article 9
En application des dispositions du 1 alinéa de l’article 6 précité, le président du conseil communal, après
er
réception d’un rapport écrit des contrôleurs visés à l’article 47 ci-dessous ou de la commission provinciale
prévue à l’article 29 ci-après, doit aviser, par arrêté, le propriétaire du bâtiment, ses exploitants, ses occupants
ou le syndic s’il s’agit d’un immeuble soumis au régime de la copropriété, par tout moyen légal de notification.
L’arrêté précité doit déclarer le bâtiment menaçant ruine et déterminer les opérations à accomplir par une
des personnes susmentionnées, afin de conjurer le danger et cela dans un délai déterminé.
Ledit arrêté peut être assorti de l’interdiction provisoire ou définitive d’accéder au bâtiment précité, en
précisant le délai au cours duquel l’interdiction restera en vigueur.
Article 10
Le président du conseil de la commune doit adresser le-dit arrêté aux personnes concernées visées à
l’article 9 ci-dessus, par les moyens de notification prévus à l’article 20 ci-après.
Article 11
La personne concernée par l’arrêté du président du conseil de la commune peut, dans le délai fixé par
ledit arrêté, présenter une déclaration à ce dernier, comportant les mesures d’entretien, de renforcement, de
restauration ou de démolition qu’elle envisage de prendre.
Elle peut également présenter au président du conseil de la commune une nouvelle expertise comportant
un diagnostic différent de l’état du bâtiment, effectuée par un ingénieur spécialisé,
Dans ce cas, le président du conseil de la commune peut modifier son précédent arrêté par un arrêté
motivé qu’il s’agisse des mesures à prendre ou du délai fixé pour leur mise en œuvre.
Article 12
La personne concernée peut exercer un recours contre l’arrêté du président du conseil de la commune,
devant le président du tribunal administratif dans le ressort duquel se trouve le bâtiment, en sa qualité de juge
des référés, dans un délai de dix (10) jours.
Il est statué sur la demande dans un délai de trois (3) jours.
L’exécution de l’arrêté du président du conseil de la commune est suspendue jusqu’à ce qu’il soit statué
sur la demande.
Article 13
Si l’intéressé ne présente aucune opposition à l’arrêté du président du conseil de la commune devant le
tribunal dans le délai prévu au 1er alinéa de l’article 12 ci-dessus ou refuse de réaliser les travaux demandés
dans les délais fixés, l’administration ou l’Agence procèdent, par décision motivée, à l’exécution des travaux,
aux frais du propriétaire ou du syndicat s’il s’agit d’un immeuble soumis au régime de la copropriété.
Article 14
Les montants engagés en lieu et place du propriétaire ou du syndicat des propriétaires qui se sont
abstenus d’exécuter les travaux sont recouvrés conformément aux règles prévues dans le code de
recouvrement des créances publiques.
Si le bâtiment est soumis au régime de la copropriété, le montant à recouvrer est déterminé selon la
quote-part possédée par chaque copropriétaire.
Les montants totaux des travaux ainsi que tous les frais qui leurs sont liés, sont pris en compte à partir
de la date à laquelle la notification est faite par l’administration ou l’Agence de se substituer aux propriétaires
qui se sont abstenus de les exécuter.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 15
Le président du conseil de la commune s’assure de la réalisation et de l’achèvement des travaux requis
sur la base d’une attestation de l’architecte conformément à l’article 55 de la loi n°12-90 relative à l’urbanisme
pour le renforcement, l’entretien, la restauration ou la reconstruction d’un bâtiment menaçant ruine à la fin
desdits travaux.
Le président du conseil de la commune déclare, par arrêté. la cessation du danger que représente le
bâtiment et permet aux personnes concernées de reprendre l’exploitation de celui-ci, selon son affectation
initiale.
Le président du conseil communal peut également exiger des travaux additionnels, par arrêté motivé.
Article 16
Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section, les bâtiments menaçant ruine qui relèvent
de l’Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics lesquels, doivent être rénovés, entretenus
et réhabilités par les administrations concernées de manière à en garantir la sécurité. la solidité et la propreté.
Le président du conseil de la commune dans le ressort territorial duquel est sis le bâtiment menaçant
ruine ou négligé ou laissé à l’abandon, informe par l’intermédiaire du gouverneur de la préfecture ou de la
province, l’autorité administrative dont relève le bâtiment précité.
Si l’autorité administrative dont relève le bâtiment menaçant ruine ne donne pas suite à la demande du
président du conseil de la commune, l’administration ou l’Agence prend les mesures nécessaires pour
l’exécution des travaux requis, aux frais de l’autorité administrative dont relève le bâtiment menaçant ruine.
Section III. - Traitement des bâtiments menaçant ruine dans les cas urgents
Article 17
Lorsqu’un péril imminent menace la sécurité des occupants d’un bâtiment menaçant ruine, les passants
ou les bâtiments avoisinants, conformément à la définition mentionnée à l’article 2 de la présente loi, le
président du conseil de la commune ordonne, sur la base d’un rapport établi par la commission provinciale
visée à l’article 29 ci- après ou par les contrôleurs prévus à l’article 47 ci-dessous, de prendre les mesures
d’urgence nécessaires pour conjurer le danger, notamment :
- l’information et la sensibilisation des propriétaires, des résidents et passants sur les risques potentiels
liés aux bâtiments menaçants ruine avoisinants ou contigus, et ce par tous les moyens de
signalisation, les panneaux publicitaires et tout autre moyen susceptible d’aider à conjurer le danger ;
- le renforcement du bâtiment ;
- l’évacuation des habitants ou des occupants du bâtiment ou de l’installation;
- l’interdiction provisoire d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- l’interdiction définitive d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- l’interdiction, partielle ou totale, d’utiliser le bâtiment ou l’installation ;
- la démolition, totale ou partielle, du bâtiment ou de l’installation.
Article 18
L’arrêté visé à l’article 17 ci-dessus ne peut faire l’objet d’aucune contestation qui pourrait avoir pour effet
de surseoir à l’exécution de ses dispositions.
Article 19
Si les occupants d’un bâtiment menaçant ruine ayant fait l’objet d’un ordre d’évacuation ou d’interdiction
provisoire ou définitive, ne peuvent avoir accès à un logement décent par leurs propres moyens, l’autorité
administrative locale compétente, en coordination avec l’Agence, prennent les mesures nécessaires pour leur
relogement provisoire.
Les exigences sanitaires et environnementales nécessaires sont respectées lors des opérations de
relogement.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 20
Les arrêtés pris par le président du conseil de la commune sont notifiés aux personnes visées à l’article
3 ci-dessus, lorsque leur identité et leur lieu de résidence sont identifiés, par l’intermédiaire de l’autorité
administrative locale dans le ressort territorial de laquelle se trouve le bâtiment.
Lorsque leur identité ou leur lieu de résidence ne sont pas identifiés, le président du conseil de la
commune leur notifie les arrêtés pris par les moyens suivants :
- la publication dans deux journaux nationaux autorisés à recevoir les annonces légales, à deux dates
séparées par une période de 5 à 10 jours ;
- le procureur du Roi près le tribunal de première instance du ressort duquel se trouve le bâtiment
concerné ;
- l’affichage au siège de la commune et de l’arrondissement dans le ressort territorial duquel est sis le
bâtiment concerné;
- l’affichage sur la façade du bâtiment concerné et sur les limites de la zone déclarée menaçant ruine.
Le président du conseil de la commune peut également avoir recours à tout autre moyen de publicité
convenable.
Dans tous les cas, l’arrêté est réputé exécutoire à l’expiration du délai d’un mois à compter de la date des
procédures de notification. L’administration ou l’Agence peut, dans ce cas, procéder à son exécution aux frais
du propriétaire.
Article 21
A compter de la notification de l’arrêté du président du conseil de la commune au propriétaire du bâtiment,
à ses occupants, à ses exploitants ou au syndic, le bâtiment dont l’évacuation a été décidée est réputé
impropre à l’habitation ou à tout autre usage quelle qu’en soit la nature.
Dans ce cas, le locataire dont l’évacuation a été décidée cesse de payer le montant du loyer à compter
du premier jour du mois suivant la date de notification de l’arrêté et ce, jusqu’au premier jour du mois suivant
la date de l’achèvement des travaux.
L’arrêté du président du conseil de la commune précité devient caduc, à compter de la publication d’un
nouvel arrêté annonçant la cessation du danger.
Chapitre III
Plan de rénovation urbaine
Section première. - Objet du plan de rénovation urbaine
Article 22
Sous réserve des orientations des documents d’urbanisme en vigueur, le plan de rénovation urbaine vise
à valoriser l’espace urbain et à améliorer les conditions de vie et de logement, notamment par :
- la réhabilitation du tissu bâti et du patrimoine architectural et urbanistique, en vue de sa valorisation
fonctionnelle, esthétique, économique, culturelle et environnementale ;
- la création ou l’amélioration des équipements publics et collectifs ;
- la création ou l’amélioration d’espaces verts ;
- la création ou l’amélioration de bâtiments destinés au commerce ou aux services ;
- la création ou l’amélioration des services publics.
L’opération de rénovation urbaine doit donner la priorité à l’homogénéité sociale chaque fois qu’il s’agit
d’opérations intégrées.
Article 23
Le plan de rénovation urbaine comprend :
- un ou plusieurs documents graphiques ;
- un règlement fixant les règles de rénovation urbaine et les règles selon lesquelles doivent être traités
les bâtiments menaçant ruine ;
- un programme d’exécution des opérations programmées dans le cadre du plan de rénovation urbaine
s’étalant sur une durée maximale de dix (10) ans.
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 24
Préalablement à l’établissement du plan de rénovation urbaine, le président du conseil de la commune
prend un arrêté par lequel il fixe les limites des zones de rénovation urbaine sur lesquelles porte ledit plan.
L’arrêté précité est pris sur proposition de la commission provinciale visée à l’article 29 ci-dessous, après
avis du conseil de la commune concerné.
Si le périmètre de délimitation est à cheval sur deux ou plusieurs communes, il appartient au gouverneur
de la préfecture ou de la province de prendre un arrêté à ce sujet, après avis des conseils concernés.
Article 25
Le projet de plan des zones de rénovation urbaine est pris à l’initiative de l’administration ou de l’Agence.
A cet effet, toutes les mesures nécessaires sont prises en vue de connaître les attentes des principaux
opérateurs institutionnels, économiques, sociaux et culturels.
Ledit projet est soumis, pour avis, au conseil de la commune ou aux conseils des communes concernés.
Article 26
Le projet du plan des zones de rénovation urbaine est approuvé selon les procédures et conditions fixées
par voie réglementaire. Il est modifié selon les mêmes procédures et conditions.
Article 27
Le texte approuvant le plan des zones de rénovation urbaine vaut déclaration d’utilité publique des
opérations nécessaires à la réalisation des travaux décidés dans le plan.
Les effets de la déclaration d’utilité publique demeurent en vigueur jusqu’à l’achèvement du programme
susvisé, sans toutefois excéder un délai maximum de dix (10) ans.
Article 28
L’Agence assure le suivi de l’exécution des projets prévus dans le plan de rénovation urbaine, en
concertation avec les opérateurs concernés et veille à la conformité desdits projets aux objectifs fixés.
Section III. - La commission provinciale chargée de la fixation des limites des zones concernées par
les bâtiments menaçant ruine et les opérations de rénovation urbaine
Article 29
Il est institué, au niveau de chaque préfecture ou province, sous la présidence du gouverneur de la
préfecture ou province ou de son représentant, une commission provinciale chargée de fixer les limites des
périmètres des zones des bâtiments menaçant ruine et les quartiers concernés par les opérations de
rénovation urbaine.
Article 30
La commission citée à l’article 29 ci-dessus est chargée, notamment, de :
- fixer les zones concernées par les opérations de rénovation urbaine ;
- fixer les opérations de rénovation urbaine nécessaires des quartiers concernés, sur la base d’un
programme d’investissement établi, à cette fin, par l’administration ou par l’Agence;
- désigner les limites des zones de protection dans les quartiers abritant des bâtiments menaçant ruine,
à la lumière des résultats de l’expertise à effectuer ;
- examiner et fixer les mesures techniques, financières et sociales pour la réalisation des opérations de
rénovation urbaine et le traitement des bâtiments menaçant ruine;
- élaborer des rapports sur la situation des bâtiments menaçant ruine et fixer les mesures relatives au
contrôle de la stabilité et de la solidité des bâtiments et la nature des travaux à effectuer selon le cas ;
- proposer les moyens de publicité et d’information adéquats en vue de porter la liste des bâtiments
menaçant ruine à la connaissance du public et des administrations concernées.
Article 31
La commission mentionnée à l’article 29 ci-dessus est composée du gouverneur de la préfecture ou de
la province, président, outre les représentants de l’administration dont la liste est fixée par décret, des
membres suivants :
- le ou les présidents des conseils des communes concernés ;
~ 497 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE III
L’AGENCE NATIONALE POUR LA RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS
MENAÇANT RUINE
Article 32
II est créé un établissement public dénommé « l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la
réhabilitation des bâtiments menaçant ruine », dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière,
désignée dans la présente loi par « l’Agence ».
Article 33
L’Agence est soumise à la tutelle de l’Etat, laquelle a pour objet de faire respecter, par les organes de
l’Agence, les dispositions de la présente loi, notamment celles relatives aux missions qui lui sont dévolues et,
de manière générale, de veiller à l’application de la législation et de la réglementation en vigueur relatives aux
établissements publics.
L’Agence est également soumise au contrôle financier de l’Etat applicable aux entreprises publiques et
autres organismes conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Article 34
L’Agence est chargée des missions d’élaboration, d’étude des stratégies, programmes urbains et projets
relatifs à la rénovation urbaine et à la réhabilitation des tissus et des bâtiments menaçant ruine et de
l’élaboration et la supervision de la mise en œuvre des schémas et plans nécessaires à cet effet, ainsi que
des opérations visant à valoriser les différents domaines urbains que ce soit par les opérations de démolition,
de reconstruction ou de rénovation ou à travers le développement des infrastructures, la desserte en
équipements de base, de l’édification de logements ou la réalisation des opérations d’aménagement foncier.
A cet effet, l’Agence est chargée notamment de :
- donner son avis sur les projets relatifs à la rénovation urbaine, au traitement des bâtiments menaçant
ruine et aux tissus anciens qui lui sont soumis;
- participer à la réalisation des études et plans relatifs aux travaux nécessaires pour conjurer le péril
que représentent les bâtiments menaçant ruine, tels les travaux nécessaires de consolidation, de
démolition, de reconstruction et, d’une manière générale, toutes les mesures nécessaires pour assurer
la solidité et la stabilité des bâtiments ;
- procéder, pour son propre compte ou pour le compte de l’Etat, des collectivités territoriales ou de toute
personne publique ou privée, physique ou morale, à sa demande, à l’élaboration et la supervision de
l’exécution des programmes et projets urbains, des projets de rénovation urbaine, visant à la
réhabilitation des tissus anciens et à l’intervention sur les bâtiments menaçant ruine ;
- superviser la réalisation des opérations d’aménagement foncier, d’acquisition de terrains et de biens
immeubles nécessaires à la réalisation des programmes et projets précités ;
- financer et participer au financement des études et des travaux d’expertise relatifs aux projets urbains
et aux projets de rénovation urbaine et de réhabilitation des bâtiments menaçant ruine;
- rechercher les moyens de financement requis pour l’exécution des programmes et projets susvisés ;
- prendre en compte les mesures proposées par l’administration ou la commission provinciale chargée
de la fixation des limites des zones concernées par les bâtiments menaçant ruine et les opérations de
rénovation urbaine ;
- fournir l’assistance technique dans les domaines relevant de ses attributions ;
- mettre à disposition des intéressés des unités de logement ou des centres d’hébergement provisoire ;
- participer à toute activité compatible avec les objectifs et les missions assignés à l’Agence;
~ 498 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 35
L’Agence peut, aux fins d’accomplir ses missions, s’approprier les terrains nécessaires par voie
d’expropriation.
Article 36
L’Agence est administrée par un conseil d’administration et gérée par un directeur.
Article 37
L’autorité gouvernementale chargée de l’habitat et de la politique de la ville préside le conseil
d’administration de l’Agence qui comprend, outre les représentants de l’Etat dont la liste est fixée par décret :
- un président de conseil de région proposé par le ministre de l’intérieur parmi les présidents des
conseils des régions, pour un mandat de trois ans ;
- un président de conseil de préfecture ou de province proposé par le ministre de l’intérieur parmi les
présidents des conseils des préfectures et des provinces pour un mandat de trois ans ;
- un président de conseil de commune proposé par le ministre de l’intérieur parmi les présidents des
conseils des communes pour un mandat de trois ans ;
- le directeur de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie ou son représentant ;
- le président de la fédération des chambres d’artisanat ou son représentant ;
- le président de la fédération des chambres du commerce, de l’industrie et des services ou son
représentant.
Le président du conseil d’administration peut inviter aux réunions du conseil, à titre consultatif, toute
personne physique ou morale des secteurs public ou privé, dont il juge la présence utile.
Article 38
Le conseil d’administration est investi de tous les pouvoirs et attributions nécessaires à l’administration
de l’Agence. A cet effet, il exerce notamment les attributions suivantes :
- arrête le plan d’action annuel de l’Agence ;
- arrête le budget annuel de l’Agence ainsi que les modalités de financement de ses programmes
d’activités et le régime des amortissements ;
- arrête les comptes de l’Agence et décide de l’affectation des résultats ;
- définit les structures d’organisation de l’Agence et leurs attributions;
- établit le règlement intérieur de l’Agence ;
- établit le statut du personnel de l’Agence ;
- établit le règlement fixant les conditions et les formes de passation des marchés ;
- décide de l’acquisition, de la cession ou de la location des biens immeubles par l’Agence ;
- arrête les conditions d’émission des emprunts et de recours aux autres formes de crédits bancaires ;
- fixe le barème des tarifs des prestations de services fournis par l’Agence ;
- approuve la création d’antennes ;
- statue sur l’acquisition d’actions, la création de filiales ou les prises de participations dans toute autre
institution ou organisme dont l’activité est compatible avec les objectifs assignés à l’Agence ;
- approuve les contrats de partenariat et les conventions de coopération conclus avec les organismes
nationaux et étrangers ;
~ 499 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 39
Le conseil d’administration se réunit sur convocation de son président, aussi souvent que les besoins
l’exigent et au moins une fois par an. Il peut être réuni en session extraordinaire, soit à l’initiative de son
président, soit à la demande du tiers (1/3) de ses membres.
Le conseil d’administration délibère valablement lorsque la moitié au moins de ses membres sont
présents.
Lorsque ce quorum n’est pas atteint lors de la première réunion, une seconde réunion peut être
valablement tenue, à 15 jours d’intervalle, sans condition de quorum.
Toutefois, en cas d’urgence, la réunion peut se tenir dans les 48 heures qui suivent.
Les décisions du conseil sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage
égal des voix, celle du président est prépondérante.
Article 40
Le conseil d’administration peut décider la création de tout comité dont il fixe la composition et les
modalités de fonctionnement et auquel il peut déléguer certains de ses pouvoirs et attributions.
Article 41
Le directeur de l’Agence est nommé conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Il détient tous les pouvoirs et attributions nécessaires à la gestion de l’Agence. A cet effet, il :
- veille à la gestion de l’Agence et agit en son nom ;
- représente l’Agence vis-à-vis de l’Etat, de toute administration publique ou privée et tous tiers et
accomplit tous les actes conservatoires ;
- exécute les décisions du conseil d’administration et, le cas échéant, des comités créés par ce dernier ;
- assure la gestion de l’ensemble des services de l’Agence, en assure la coordination et nomme aux
emplois de l’Agence conformément au statut de son personnel ;
- représente l’Agence en justice et intente toute action judiciaire ayant pour objet la défense des intérêts
de l’Agence, et en avise immédiatement le président du conseil d’administration ;
- assiste, à titre consultatif, aux réunions du conseil d’administration et comités créés par ce dernier.
Il peut déléguer, sous sa responsabilité, une partie de ses pouvoirs et attributions au personnel de
l’Agence, conformément à son règlement intérieur.
Article 42
Le budget de l’Agence comprend :
a) En recettes :
- la dotation budgétaire annuelle accordée par l’Etat ;
- le produit des rémunérations pour services rendus par l’Agence ;
- les produits et bénéfices provenant de ses opérations et de son patrimoine ;
- les subventions de l’Etat, des collectivités territoriales et de tout autre organisme national ou
international, public ou privé ;
- les avances remboursables de l’Etat et de tout organisme national ou international, public ou privé,
ainsi que les emprunts autorisés conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
- le produit des taxes parafiscales instituées à son profit ;
- les dons, legs et produits divers ;
- toutes autres recettes en rapport avec l’activité de l’Agence pouvant lui être affectées.
b) En dépenses :
- les dépenses d’investissement ;
~ 500 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 43
Une dotation initiale de l’Etat est accordée à l’Agence pour ses frais de premier établissement.
Pour la constitution de son patrimoine foncier, l’Agence bénéficie d’apports immobiliers de l’Etat et des
collectivités territoriales. Elle peut également acquérir lesdits immeubles auprès des collectivités territoriales
ou ethniques ou auprès des particuliers.
Article 44
Le recouvrement forcé des créances de l’Agence qui n’ont pas un caractère commercial est effectué
conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur relatives aux poursuites en matière
d’impôts directs, taxes assimilées et autres créances recouvrées par les agents du Trésor.
Article 45
L’Agence bénéficie d’un droit de préemption sur les cessions d’immeubles situés à l’intérieur des
périmètres délimités, dont l’expertise constate qu’ils menacent ruine ou qu’ils peuvent faire l’objet de projets
intégrés.
Article 46
Le personnel de l’Agence est constitué par :
- des cadres et agents recrutés par ses soins conformément à son statut de personnel ou engagés par
contrat ;
- des fonctionnaires des administrations publiques en détachement auprès des différents services de
l’Agence ou mis à sa disposition.
L’Agence peut, pour la réalisation de certaines recherches à caractère technique, avoir recours, pour une
durée déterminée, à des experts relevant de l’administration publique ou du secteur privé.
TITRE IV
CONTRÔLE ET SANCTIONS
Article 47
Sont habilités à contrôler les bâtiments menaçant ruine et à dresser des procès-verbaux à leur sujet :
- les officiers de police judiciaire ;
- les agents délégués à cet effet par l’administration ou par l’Agence ;
- les fonctionnaires des communes chargés à cet effet par les présidents des conseils des communes
dont ils relèvent ;
- tout expert chargé, à titre exceptionnel, de cette mission par le président du conseil de la commune
concernée, l’administration ou l’Agence.
Article 48
Le contrôleur exerce ses fonctions, conformément à la législation en vigueur, ou à la demande du
président du conseil de la commune, de l’autorité administrative locale, de l’administration ou de l’Agence, et
ce suite à des informations qui leur sont communiquées par leurs agents chargés de cette mission, sur
l’existence d’un bâtiment menaçant ruine ou à la demande de toute personne ayant porté plainte.
A cet effet, les contrôleurs ont accès aux bâtiments menaçant ruine.
Article 49
Les contrôleurs mentionnés à l’article 47 ci-dessus établissent un rapport comportant la description de
l’état du bâtiment et les mesures à prendre pour conjurer le danger.
~ 501 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Article 50
Les voies et les modalités de fonctionnement des contrôleurs visés à l’article 47 ci-dessus ainsi que le
champ d’exercice de leurs missions sont fixés par voie réglementaire.
Article 51
Est puni d’un emprisonnement d’un mois à trois mois et d’une amende de 30.000 à 50.000 dirhams ou
de l’une de ces deux peines seulement :
- tout propriétaire d’un bâtiment menaçant ruine qui, après mise en demeure, refuse, délibérément et
sans motif légitime, d’effectuer les travaux décidés par l’administration ;
- tout occupant d’un bâtiment menaçant ruine qui, après mise en demeure, refuse délibérément et sans
motif légitime, d’évacuer le bâtiment en vue d’effectuer les travaux demandés ;
- quiconque entrave l’action des personnes chargées d’exécuter les travaux décidés.
Article 52
Est puni d’un emprisonnement de trois mois à un an et d’une amende de 50.000 à 300.000 dirhams ou
de l’une de ces deux peines seulement :
- quiconque a mis à la disposition de personnes, à quelque titre que ce soit, un bâtiment ayant été
classé comme menaçant ruine par le président du conseil de la commune concerné ;
- quiconque a commis un acte ayant causé, sous quelque forme que ce soit, la détérioration, la
dégradation ou destruction de bâtiments ou les ayant rendu impropres à l’habitation, ou mis hors
d’usage dans le but de bénéficier indûment d’éventuelles aides ou subventions ou de faire évacuer
les occupants de ces bâtiments.
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 6465 du 9 chaabane
1437 (16 mai 2016).
~ 502 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Décret n° 2-17-586 du 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017) pris pour l’application de la loi n° 94-12
relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine
Bulletin officiel n° 6648 du 28 joumada I 1439 (15 février 2018)
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la Constitution, notamment ses articles 90 et 92 ;
Vu la loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation
urbaine promulguée par le dahir n°1-16-48 du 19 rejeb 1437 (27 avril 2016), notamment ses articles 26, 31,
37 et 50 ;
Après délibération en Conseil du gouvernement réuni le 30 hija 1438 (21 septembre 2017),
DÉCRÈTE :
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE PREMIER. -- En application des articles 26, 31,37 et 50 de la loi n° 94-12 susvisée, le présent
décret fixe :
- les procédures et conditions d’approbation du projet du plan des zones de rénovation urbaine ;
- les représentants de l’administration au sein de la commission provinciale chargée de la fixation des
limites des zones concernées par les bâtiments menaçant ruine et des Opérations de rénovation
urbaine, ci-après désignée par « Commission provinciale » ;
- les représentants de l’Etat au sein du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation
urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, ci-après désignée par « Agence » ;
- les voies et modalités de fonctionnement des contrôleurs des bâtiments menaçant ruine et le champ
d’exercice de leurs missions.
ART. 2. -- Pour l’application des dispositions des articles 6,13, 14, 16, 20, 25, 30, 34, 47 et 48 de la loi n°
94-12 précitée, on entend par « Administration », l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du
territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.
TITRE II
PROCEDURES ET CONDITIONS D’APPROBATION DU PROJET DE PLAN DE RENOVATION URBAINE
ART. 3. -- En application des dispositions de l’article 24 de la loi n°94-12 précitée, le président du conseil
de la commune concernée, prend un arrêté par lequel il fixe les limites de la zone ou des zones sur lesquelles
porte le projet du plan de rénovation urbaine dans le ressort territorial de la commune, sur proposition de la
commission provinciale et sur la base de l’étude réalisée à cet effet par l’Agence.
Si pour l’élaboration du projet de plan de rénovation urbain, le périmètre de délimitation est à cheval sur
deux ou plusieurs communes, ledit arrêté est pris selon les mêmes procédures prévues à l’alinéa ci-dessus,
par le gouverneur de la préfecture ou de la province, dans le ressort territorial duquel se situent lesdites
communes, et ce après avis de leurs conseils.
ART. 4. -- Le président de la commission provinciale transmet au président du conseil concerné, la
proposition de la commission relative à l’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte
le projet du plan de rénovation urbaine, accompagnée de l’étude élaborée à cet effet par l’Agence.
Le président du conseil de la commune concerné élabore le projet de l’arrêté précité, et le soumet pour
avis au conseil, lors de la session qui suit la date de la transmission de la proposition de la commission, ou
lors d’une session extraordinaire tenue à cet effet.
ART. 5. -- L’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le projet de plan de
rénovation urbaine prend effet à compter de la date de sa publication au « Bulletin officiel », et demeure en
vigueur jusqu’à la date du décret, prévu à l’article 10 ci-dessous, portant approbation dudit projet.
ART. 6. -- L’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le projet de plan de
rénovation urbaine est modifié selon les mêmes procédures prises pour son élaboration.
~ 503 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
ART. 7. -- Après l’adoption de l’arrêté fixant les limites de la zone ou des zones sur lesquelles porte le
projet de plan de rénovation urbaine, le projet dudit plan est établi à l’initiative de l’Agence, conformément aux
dispositions de l’article 25 de la loi n°94-12 précitée. A cet effet, l’Agence, pour recueillir les propositions et
projets traduisant les attentes des principaux opérateurs institutionnels, économiques, sociaux et culturels,
procède aux concertations nécessaires par le biais de réunions, entrevues et correspondances et par tout
autre moyen de communication possible.
L’Agence transmet le projet de plan au président de la commission provinciale, qui l’adresse au président
de la commune concernée en vue de le soumettre au conseil de la commune pour avis lors de la session qui
suit la date de transmission du projet de plan ou lors d’une session extraordinaire tenue à cet effet.
ART. 8. -- Le conseil de la commune concernée peut émettre des observations ou propositions au sujet
du projet de plan, consignées dans un procès-verbal adressé au président de la commission provinciale.
La commission provinciale procède à l’examen des observations et propositions du conseil de la commune
concernée, et transmet les conclusions et résultats de ses travaux à l’Agence.
ART. 9. -- L’Agence transmet le projet du plan définitif à l’autorité gouvernementale chargée de
l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.
ART. 10. -- Le projet du plan de rénovation urbaine est approuvé par décret pris sur proposition de l’autorité
gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville, et publié au « Bulletin officiel ».
TITRE III
REPRESENTANTS DE L’ADMINISTRATION AU SEIN DE LA COMMISSION PROVINCIALE CHARGEE DE LA
FIXATION DES LIMITES DES ZONES CONCERNEES PAR LES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LES
OPERATIONS DE RENOVATION URBAINE
ART. 11. -- En application des dispositions de l’article 31 de la loi n°94-12 précitée, la liste des
représentants de l’administration au sein de la commission provinciale est fixée comme suit :
- l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ;
- l’autorité gouvernementale chargée des Habous et des affaires islamiques ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’économie et des finances ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de
l’habitat et de la politique de la ville ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’équipement ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’eau ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la santé ;
- l’autorité gouvernementale chargée du développement durable ;
- l’autorité gouvernementale chargée du tourisme ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’artisanat ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la jeunesse et des sports ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la culture.
TITRE IV
REPRESENTANTS DE L’ETAT AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE NATIONALE POUR LA
RENOVATION URBAINE ET LA REHABILITATION DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE
ART. 12. --En application des dispositions de l’article 37 de la loi n° 94-12 précitée, la liste des
représentants de l’Etat au sein du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et
la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine, est fixée comme suit :
- l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ;
- l’autorité gouvernementale chargée des Habous et des affaires islamiques ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’économie et des finances ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de
l’habitat et de la politique de la ville ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de
l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’équipement ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’eau ;
- l’autorité gouvernementale chargée de la santé ;
~ 504 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
TITRE V
LES CONTROLEURS DES BATIMENTS MENAÇANT RUINE ET LE CHAMPS D’EXERCICE DE LEURS MISSIONS
ART. 13. -- Les contrôleurs visés au 2ème paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont
mandatés par arrêté du ministre chargé de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat
et de la politique de la ville.
Les contrôleurs visés au 3ème paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont chargés par arrêté
du président du conseil de la commune concernée.
La compétence et l’expertise dans le domaine de la construction sont prises en compte pour la
désignation des contrôleurs précités.
Les experts visés au 4éme paragraphe de l’article 47 de la loi n° 94-12 précitée, sont chargés, selon le
cas par arrêté du président du conseil de la commune concernée ou du ministre chargé de l’aménagement du
territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville ou par décision du directeur de
l’Agence.
ART. 14. -- Le contrôleur exerce ses missions dans le ressort territorial fixé par l’arrêté de son
mandatement ou de sa désignation.
ART. 15. -- Les contrôleurs des bâtiments menaçant ruine doivent porter, lors de l’exercice de leurs
missions, une carte mentionnant, notamment, le nom et prénom, la qualité et la photo du contrôleur, ainsi que
la signature de la partie chargée de son mandatement ou de sa désignation.
ART. 16. -- Le contrôleur procède au constat du bâtiment menaçant ruine, à la demande du représentant
de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et
de la politique de la ville, du directeur de l’Agence, du président du conseil de la commune ou du représentant
de l’autorité administrative locale, et ce suite à des informations qui leur sont communiquées par leurs agents
chargés de cette mission sur l’existence d’un bâtiment menaçant ruine ou à la demande de toute personne
ayant porté plainte.
A cet effet, le contrôleur procède au constat selon un programme fixé par la commission provinciale ou
selon des visites non programmées.
ART. 17. -- Lorsque l’état du bâtiment, objet du constat, ne présente pas un danger grave et imminent,
pour la sécurité de ses occupants, des passants ou des bâtiments avoisinants, le contrôleur en dresse un
procès-verbal daté, numéroté, cacheté, signé, et portant son identité. Il doit y consigner le constat fait par ses
soins ou les déclarations recueillies sur place, du propriétaire, de l’occupant du bâtiment ou des exploitants
des bâtiments avoisinants.
ART. 18. -- L’original du procès-verbal est adressé par le contrôleur au contrôleur chargé de la
coordination, visé à l’article 22 ci-dessous, dans un délai n’excédant pas sept (7) jours à compter de la date
du constat.
Le contrôleur transmet, pour information, une copie du procès-verbal au président de la commission
provinciale, au président du conseil de la commune concernée, au représentant de l’autorité gouvernementale
chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, au
représentant de l’autorité administrative locale, au directeur de l’Agence et au propriétaire ou à l’occupant de
l’immeuble.
ART. 19. -- Si l’état du bâtiment ayant fait l’objet du constat présente un danger grave et imminent pour la
sécurité des occupants du bâtiment menaçant ruine, des passants ou des bâtiments avoisinants, le contrôleur
doit, outre la rédaction du procès-verbal, établir un rapport détaillé et y consigner une description précise de
l’état du bâtiment, les constatations et les déclarations recueillies concernant ce danger. Il propose également
les procédures et les mesures à prendre par l’autorité compétente, parmi celles prévues aux articles 6 et 17
de la loi n° 94-12 précitée.
Le contrôleur transmet les originaux du procès-verbal et du rapport au contrôleur chargé de la
coordination visé à l’article 22 ci-dessous. Il en adresse des copies au président de la commission provinciale,
au président de la commune concernée, au représentant de l’autorité administrative locale, au représentant
de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et
de la politique de la ville et au directeur de l’Agence, dans un délai n’excédant pas 48 heures à compter de la
date du constat.
~ 505 ~
TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
RECUEIL DE LA REGLEMENTATION TECHNIQUE RELATIVE A LA CONSTRUCTION
Le contrôleur transmet, pour information, une copie du procès-verbal et du rapport au procureur du Roi
compétent dans le même délai visé à l’alinéa précédent.
Il transmet également une copie du rapport au propriétaire du bâtiment ou à son occupant.
Les modèles du procès-verbal et du rapport sont fixés par arrêté conjoint de l’autorité gouvernementale
chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et de
l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur.
ART. 20. -- Si le contrôleur ne parvient pas à statuer, uniquement sur la base du constat, sur le degré de
risque menaçant la sécurité des occupants du bâtiment menaçant ruine, des passants ou des bâtiments
avoisinants, il peut solliciter l’Agence aux fins d’effectuer une expertise dont une copie est transmise au
président de la commission provinciale et au président du conseil de la commune concernée.
ART. 21. -- Le contrôleur chargé de la coordination, visé à l’article 22 ci-dessous, transmet sous la
supervision du président de la commission provinciale, les originaux du procès-verbal et du rapport y annexé
le cas échéant, au président de la commune en vue de prendre les procédures et les mesures parmi celles
prévues aux articles 9 et 17 de la loi n° 94-12 précitée. Il en transmet également des copies au représentant
de l’autorité administrative locale, au représentant de l’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement
du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et au directeur de l’Agence, et ce
dans un délai n’excédant pas sept (7) jours dans le cas prévu à l’article 17 ci-dessus et dans un délai de
quarante huit (48) heures dans le cas cité à l’article 19 ci-dessus.
Les délais courent à compter de la date de réception, par le contrôleur chargé de la coordination, des
originaux du procès-verbal et du rapport susvisés.
ART. 22. -- Un contrôleur chargé de la coordination, exerçant les missions de coordination des
interventions des contrôleurs, peut être désigné au niveau de chaque préfecture ou province, par décision du
président de la commission provinciale, parmi les contrôleurs visés aux paragraphes 2 et 3 de l’article 47 de
la loi n° 94-12 précitée.
ART. 23. -- Le contrôleur chargé de la coordination tient, sous la supervision du président de la
commission provinciale, un registre daté et numéroté dont le modèle est fixé par arrêté conjoint de l’autorité
gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et de l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur, dans lequel sont consignées les
références et les dates des procès-verbaux et des rapports établis par les contrôleurs ainsi que les dates et
les références de leur transmission aux autorités concernées.
ART. 24. -- Les originaux et les copies des procès-verbaux et des rapports visés au présent titre sont
transmis par tout moyen légal de notification.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
ART. 25. -- L’autorité gouvernementale chargée de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme,
de l’habitat et de la politique de la ville est chargée, le cas échéant, de prendre les procédures et les mesures
prévues aux articles 3, 7 et 9 du présent décret et ce jusqu’a la création des antennes de l’Agence dans les
préfectures et provinces.
ART. 26. -- Le ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la
politique de la ville et le ministre de l’intérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Fait à Rabat, le 19 moharrem 1439 (10 octobre 2017).
SAAD DINE EL OTMANI.
Pour contreseing :
Le ministre de l’aménagement du territoire national,
de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville,
MOHAMED NABIL BENABDALLAH.
Le ministre de l’intérieur,
ABDELOUAFI LAFTIT.
Le texte en langue arabe a été publié dans le Bulletin officiel n° 6618 du 13 safar 1439 (2 novembre 2017).
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TOME 2 : EXECUTION ET EXPLOITATION DES BATIMENTS
Volet 6 : Conservation des monuments historiques, bâtiments menaçant ruine et organisation des
opérations de rénovation urbaine
Réalisation : ETIC Consult