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Chapitre 1

Ce chapitre présente une introduction à la construction métallique en décrivant ses domaines d'utilisation et ses principaux avantages. Il décrit ensuite les matériaux utilisés, notamment les différents produits sidérurgiques classés en produits longs et produits plats. Finalement, il introduit les phénomènes d'instabilité élastique pouvant survenir dans les éléments comprimés.

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Chapitre 1

Ce chapitre présente une introduction à la construction métallique en décrivant ses domaines d'utilisation et ses principaux avantages. Il décrit ensuite les matériaux utilisés, notamment les différents produits sidérurgiques classés en produits longs et produits plats. Finalement, il introduit les phénomènes d'instabilité élastique pouvant survenir dans les éléments comprimés.

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Construction Métallique

Notes de cours :

Construction Métallique
Cycle Ingénieur: GM

El Haouzi Ahmed
Enseignant chercheur à l’ENSAM de Casablanca, Maroc
[email protected]

Année Universitaire : 2018/2019


Sommaire

 CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GÉNÉRALE ET PRINCIPES DE BASE

 CHAPITRE 2 : CLASSIFICATION DES SECTIONS TRANSVERSALES


SELON EUROCODES 3

 CHAPITRE 3 : DIMENSIONNEMENT VIS-À-VIS DES PHENOMENES


D’INSTABILITE ELASTIQUE

 CHAPITRE 4 : RÉSISTANCE DES SECTIONS TRANSVERSALES

 CHAPITRE 5 : ENVELOPPES ET ÉLÉMENTS DE STRUCTURES

Année Universitaire : 2018/2019


2
CHAPITRE 1 :

INTRODUCTION GÉNÉRALE ET PRINCIPES DE BASE

Année Universitaire: 2018/2019 3


1- DOMAINES D’UTILISATION

• Bâtiments industriels : bâtiments de grandes hauteurs et portées (avec ou


sans ponts roulants)

4
DOMAINES D’UTILISATION
• Couvertures des bâtiments de grandes portées : constructions sportives,
marchés, hangars, ateliers d’aviation, grandes surfaces …

5
DOMAINES D’UTILISATION

• Ossatures des bâtiments à plusieurs étages

6
DOMAINES D’UTILISATION

• Ponts et passerelles : à poutre, en arc, suspendu, à haubans …

7
DOMAINES D’UTILISATION

• Les tours et les mâts : pylônes des lignes électriques, de télécommunication …

8
DOMAINES D’UTILISATION

• Les constructions métalliques en tôle : réservoirs, silos, châteaux d’eau……


9
2- PRINCIPAUX AVANTAGES DES CONSTRUCTIONS EN ACIER

 La légèreté :
Les constructions en acier sont, en général, plus légères que celles en
béton armé ou précontraint, en bois, en pierre ….
Elle peut être caractérisée par le rapport entre le poids volumique et la
résistance (appelé rendement).

 La solidité :
Grâce à l’homogénéité des matériaux utilisés en construction métallique.

 La résistance mécanique :
 Grande résistance à la traction .
 Bonne tenue aux séismes (ductilité).

10
2- PRINCIPAUX AVANTAGES DES CONSTRUCTIONS EN ACIER

 L’industrialisation :
La préparation et la mise en forme des éléments de structures en acier se
font en atelier. Ces éléments arrivent sur le chantier prêts à être montés et
assemblés. Cela nécessite des techniques et des équipements modernes.

 L’imperméabilité :
L’acier se caractérise par son imperméabilité (fluides: liquide + gaz).

 Les possibilités architecturales:


Beaucoup plus étendues qu’en béton.

 Les modifications:
Aisément réalisables.

11
3- QUELQUES INCONVÉNIENTS DES CONSTRUCTIONS EN ACIER

 La corrosion :
L’acier tend à s’oxyder et à se corroder lorsqu’il est soumis à des
atmosphères humides, à des agressions chimiques, à la condensation,
qu’il est en contact avec l’eau ou les sols.
La protection contre la corrosion peut se faire par:
 l’ajout d’additifs à l’acier.
 Le revêtement périodique de la surface d’acier (galvanisation,
métallisation au pistolet, électozinguage …) avec peinture ou vernis.

 Mauvaise tenue au feu :


Le module d’élasticité de l’acier commence à diminuer à partir de la
température T=200°C. L’acier perd sa capacité portante et passe à l’état
plastique à partir de la température T=600°C.

 Susceptibilité aux phénomènes d’instabilité élastique:


En raison de la minceur des profils.
12
4- LE MATÉRIAU ACIER

 L’acier est un matériau issu de la réduction du minerai de fer


ou du recyclage de ferrailles.

 Les aciers de construction sont constitués essentiellement de


fer. Ils contiennent en général de 0,1 à 1% de carbone +des
additions variables (manganèse, silicium, molybdène, chrome,
nickel, titane, tungstène...).

 Les aciers de construction peuvent être laminés, étirés ou


tréfilés.

13
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

 Les produits en acier peuvent être classés en 2 grandes


catégories :

• Les produits longs qui sont obtenus par laminage à chaud,


étirage ou tréfilage (poutrelles, câbles, fils, ronds à béton...)

• Les produits plats qui subissent en général un laminage à froid


supplémentaire, à l’exception des tôles de forte épaisseur
(tôles, bardages, profils minces, profils creux...).

14
5-CLASSIFICATION
CLASSIFICATIONDES
DESPRODUITS
PRODUITSSIDÉRURGIQUES
SIDÉRURGIQUES

5-1 : Les produits longs

5-1-1- Les laminés marchands : on distingue :

a) Les ronds pleins


b) Les carrés pleins
c) Les hexagones pleins
d) Les plats
e) Les cornières (L) à ailes égales
f) Les cornières (L) à ailes inégales
g) Les fers en T
h) Les petits U

15
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-1 : Les produits longs


5-1-2- Les poutrelles laminées:

Elles peuvent avoir différentes sections, en I, en U, ou en H. Les


longueurs maximales varient de 18 à 33m suivant le profilé.

 Les poutrelles en I sont de deux sortes :


- IPN : poutrelles en I normales. Les ailes sont d’épaisseur
variable , ceci entraîne des petites difficultés pour les attaches.
- IPE : poutrelles en I européennes. Les ailes présentent des
bords parallèles.

16
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

IPN : poutrelles en I normales

17
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

IPE : poutrelles en I européennes

18
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

IPE : poutrelles en I européennes

19
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-1 : Les produits longs


5-1-2- Les poutrelles laminées:

 Les poutrelles en U souvent utilisées comme éléments


secondaires. On distingue :

– UPN : les faces internes des ailes sont inclinées.

– UPE : l’épaisseur des ailes est constante.

20
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

UPE UPN

21
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-1 : Les produits longs


5-1-2- Les poutrelles laminées:

 Les poutrelles en HE se décomposent en trois séries suivant


l’épaisseur relative de leur âme et de leurs ailes
– HEA

– HEB

– HEM

22
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-2- Les produits Plats


5-2-1- Les tôles et les larges plats :

 Les tôles sont fabriquées sous forme de bobines.

 Elles sont livrées en largeurs standards ou à la demande, mais


les largeurs sont en général limitées à 1800 mm.

 L’épaisseur ne dépasse pas 16 à 20mm pour les tôles laminées


à chaud et 3 mm pour les tôles laminées à froid.

 Celles-ci peuvent être mises en forme par profilage, pliage ou


emboutissage.
23
Profilage
Pliage

Emboutissage

24
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-2- Les produits Plats


5-2-2- Les profils creux :

 Les tubes de constructions ont appelés «profils creux».Ils sont


fabriqués en continu à partir de tôles minces dans le sens de leur
longueur.

25
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-2- Les produits Plats

5-2-3- Les plaques :

 On parle de plaques lorsque l’épaisseur dépasse 20 mm.


On peut obtenir des plaques jusqu’à 400 mm d’épaisseur et
5200 mm de largeur. Les plaques sont principalement
utilisées pour les ouvrages d’art. Leur assemblage par
soudure peut être complexe. Il existe aussi des plaques à
épaisseur variable pour les ouvrages d’art.

26
5- CLASSIFICATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES

5-2- Les produits Plats

5-2-4- Les profils minces :

Les tôles minces galvanisées (d’épaisseur inférieure à 5 mm)


peuvent être profilées à froid pour réaliser des profils minces. Ils
sont utilisés en serrurerie, en menuiserie métallique et en
ossatures légères : pannes de charpente, ossatures de murs ou de
cloisons.

27
NUANCES PRINCIPALES DES ACIERS DE CONSTRUCTION

28
7- PHENOMENES D’INSTABILITE ELASTIQUE

Les grandes déformations affectent les zones comprimées des pièces ,


qui peuvent présenter trois types de comportements caractéristiques,
dénommés phénomènes d’instabilité élastique, qui sont :

• Flambement

• Déversement

• Voilement

29
8.FLAMBEMENT

 Le flambement affecte :

 Les éléments simplement


comprimés : flambement
simple

Ou

 les éléments comprimés et


fléchis : flambement
flexion

Figure. 1
30
8- FLAMBEMENT

8-1 : Flambement simple

Charge critique d’Euler


Une charge qui, une fois
dépassée, provoque la perte
de stabilité de la forme
initiale des piéces.
Pour assurer la stabilité des
pièces en compression il
faut donc limiter la force de
compression à la force
critique.

Figure. 2
31
8.1.1 Force Critique (Théorie d’Euler)
La Théorie d’Euler est fondée sur :

• La poutre est soumise à un effort normal de compression centré N,


appliqué dans l’axe ox.

• Les dimensions transversale sont faibles en regard de la longueur (grand


élancement )

• Les inerties sont maximales dans le plan zox et minimale dans le plan yox

Figure. 3

32
8- FLAMBEMENT

8-1 : Flambement simple


8.1.1 : Force Critique (Théorie d’Euler)

Considérant une barre de


longueur l et de section A
articulée à ses extrémités et
soumise à un effort de
compression , l’expression de
la force critique NK est
déterminée à partir de l’
équation différentielle de la
déformée de la poutre.

d 2 y x Figure. 4
EI 2
M
dx 33
8-1 : Flambement simple

8.1.1 : Force Critique (Théorie d’Euler)

La force critique :
n2 2 EI
NK 
l2

La force critique fondamentale (Euler) :


 2 EI
N KI 
l2

L’ équation de la déformée:
 n 
y  x   A sin  x
 l  Figure. 5

Avec A=ymax la flèche maximale à ‘’mi-travée’’. 34


8-1 : Flambement simple

8.1.1 : Force Critique (Théorie d’Euler)

Plusieurs cas de comportement de la poutre sont possibles:

 Si N < NK : la poutrelle est en compression simple et


reste droite, elle est dite en équilibre stable.

 Si N = NK : la poutrelle peut rester droite ou fléchir


(flamber)

 Si N > NK : il y a instabilité en position droite (équilibre


instable) avec une forte tendance au flambement.

 Remarque
Le flambement se produit suivant l’axe du moment quadratique le
plus faible.
35
8-1 : Flambement simple

8.1.2 Longueur effective

La force critique d’une poutrelle dépend de modes de


fixation de ses extrémités. Ces modes influent sur la forme
de flambement, on écrit alors l’équation d’Euler sous la
forme :

 2 EI
NK 
lK 2

Avec lK  l : La longueur effective ou longueur libre de flambement

36
8-1 : Flambement simple

8.1.2 Longueur effective

Figure. 6

Figure. 7 37
8-1 : Flambement simple

8.1.3 : Elancement

La question qui se pose est de savoir quand calculer la


poutre en compression simple ou quand prendre en compte
le flambement? Pour cela on va définir un paramètre
d’élancement.

lK
 i

I
Avec i  : Le rayon de giration minimal de la section A
A

38
8-1 : Flambement simple

8.1.4 : Contrainte critique de flambement

La valeur de la contrainte critique de flambement est donnée par


la formule suivante :

NK  2 EI
K  
A Al K2

On intervienne l’expression de l’élancement, on trouve :

 2E
K 
2
39
8-1 : Flambement simple
8.1.5 Elancement critique

Figure. 9

l’élancement critique est donc :

E
K    e : Contraine limite d’élasticité
e 40
8-1 : Flambement simple
8.1.6 Critères de dimensionnement

 Critère de résistance

La vérification de la résistance des poutrelles comprimées est


ramenée à remplir la condition suivante:

e
 
s

e : Contraine limite d’élasticité

s : Coefficient de résistance .

41
8-1 : Flambement simple
8.1.6 Critères de dimensionnement

 Critère de stabilité

La vérification de la stabilité des poutrelles comprimées est


ramenée à remplir la condition suivante:

K

ns

K : Contrainte critique de flambement

ns : Coefficient de stabilité.
42
Exemple d’application 1

Considérons une poutrelle en acier de section transversale


rectangulaire (40mm x 50mm), articulée à ses deux
extrémités et soumise à une compression axiale. La longueur
de la poutrelle est égale à 2 m et son module de Young vaut
200 GPa.
- Déterminer la charge critique de flambement en utilisant
l’expression d’Euler.
- Déterminer la contrainte axiale dans la poutrelle.

43
Exemple d’application 2
Un poteau vertical est réalisé avec un profile UAP200. Ses
caractéristiques dimensionnelles principales sont :
Longueur L=6m ; aire de la section S=3315mm2 ; moment
quadratique minimal de la section I=170.104 mm2 ; module d’Young de
l’acier E=2.105MPA ; contrainte limite élastique en compression
:280MPA.
Ce poteau est parfaitement encastré à ses deux extrémités et il
supporte une charge axiale F=65.103N

1- Calculer l’élancement critique pour l’acier utilisé.


2- Calculer l’élancement du poteau .
3-Le poteau doit-il être calculé au flambement ou à la compression
simple ? justifier votre réponse.
4-Calculer la charge critique d’Euler
44
Exemple d’application 3

Considérons une barre en acier de section transversale


rectangulaire (40mm x 50mm), articulée à ses deux
extrémités et soumise à une compression axiale. Si la limite
d’élasticité du matériau est égale à 230 MPa et le module de
Young égal à 200 Gpa.
- Déterminer la longueur minimale pour laquelle la théorie
d’Euler est valable pour déterminer la charge de
flambement.

45
8- FLAMBEMENT

8-2 : Flambement Flexion

Il s’agit dans ce cas, d’une poutrelle rectiligne, soumise


simultanément à un effort normal N et à un moment fléchissant
M0 .

Le moment fléchissant total :


M  x   M 0  x   Ny

La déformée à pour équation :

d 2 y x
EI 2
 Ny  M 0  x 
dx 46
8- FLAMBEMENT

8-2 : Flambement Flexion

Considérons les deux cas les plus courants de moments:


 Moment sous charge concentrée transversale
 Moment sous charge uniformément répartie transversale

A : Sous charge concentrée Q

Après développement sur la base de la RDM on


trouve la déformée maximale pour x=l/2 :

Ql tan t
ymax  
4 t

l l N  N
Avec : t   
2 2 EI 2 NK 47
8- FLAMBEMENT

8-2 : Flambement Flexion

B: Sous charge uniformément repartie:

Après développement sur la base de la RDM on trouve la déformée


maximale :

ql 2 2  1  cos t 
ymax  
8 t 2 cos t

l l N  N
avec : t  
2 2 EI 2 NK

48
9- DÉVERSEMENT

9-1 : Introduction

Ce phénomène d’instabilité élastique se produit, d’une façon générale,


lorsqu’une poutre fléchie présente une faible inertie à la flexion
transversale et à la torsion. La partie comprimée supérieure de la
poutre flambe latéralement

49
9-2 : Moment critique de déversement


Moment critique de déversement : M cr  EIGIt
l
50
10- VOILEMENT

10-1 : Introduction

Les âmes des poutres utilisées en construction métallique sont


généralement minces et donc susceptibles de se voiler sous des efforts
de compression ou de cisaillement excessifs.

51
10- VOILEMENT

10-1 : Introduction

Pour éviter le voilement des âmes des poutres, deux moyens sont
possibles :

 Soit augmenter l’épaisseur de l’âme


 Soit disposer des raidisseurs d’âmes, judicieusement positionnés

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