Fiche pédagogique
A. Phase pré-pédagogique:
Classe : 1ére année Baccalauréat
Activité : Lecture méthodique
Support : Le Dernier Jour d'un Condamné de Victor Hugo Chapitre 26
L’extrait : Tout le chapitre.
Objectifs: Identifier l'argumentation contre la peine de mort dans un discours fictif du condamné à sa fille.
Durée : 1h
B. Phase pédagogique:
I. Identification :
Lecture :
L’enseignant fera une lecture magistrale, et demandera par la suite à un élève de relire le même passage
tout en s’arrêtant sur l’explication de quelques mots difficiles qui sera notée, si nécessaire, au tableau :
Immonde : Répugnant, repoussant Mouler : reproduire un modèle pour en reprendre les
Amphithéâtre : Morgue, colisée ou salle de contours.
cours en gradins dans une faculté étrennes : cadeaux du jour de l'an ou noël
Bière : Coffre de bois, où l'on enferme un Vile : Méprisable, repoussante, infâme, ignoble
mort ; cercueil. Bourreau : Personne qui exécute la peine de mort
Disséquer : découper minutieusement
Situation du passage :
Q : d’où est extrait ce texte ?
R : Il est extrait du roman à thèse de Victor Hugo, Le Dernier Jour d'un Condamné
Q : Où se trouve le condamné ?
R : Le condamné se trouve dans une cellule de la conciergerie, avec un gendarme à coté de lui pour
l'empêcher de se suicider.
Q : à qui parle le condamné dans ce chapitre ?
R : Le condamné adresse une lettre imaginaire à sa fille.
Q : Que représente cet extrait pour le roman ? Pourquoi ?
R : L'extrait représente un discours fictif adressé à sa fille Marie, dans lequel le condamné présente sous forme
d'argumentaire, des arguments pour abolir la peine capitale, cette fois-ci en mettant sa fille en avant, et le
fait qu'elle devra vivre sa vie sans lui.
Trace écrite de la situation de passage :
Installé dans une cellule de la conciergerie, le condamné écrit un discours fictif destiné à sa fille, dans lequel il
persuade le lecteur de la souffrance morale que cause la peine capitale, surtout pour la famille des condamnés,
mais aussi sur l'état d'esprit du condamné lui même.
II. Hypothèses :
Q : que remarquez-vous sur les temps utilisés dans ce chapitre ?
R : nous remarquons qu'il y a des temps du futur et des temps du passé
Q : quel effet est produit par chacun des temps ?
R : le futur proche et futur simple nous projettent dans le futur pour illustrer le sort qui l'attend et l'effet de
son exécution sur sa fille, alors que les temps du passé nous plongent dans son passé et son vécu avec sa fille.
Q: que remarquez vous à propos du texte ? qu'essaye t'il de faire au lecteur ?
R : le texte ressemble à un texte argumentatif, dans lequel l'auteur essaye de persuader et d'émouvoir le
lecteur .
III. Axes d’analyse :
I-Entre un passé calme et un futur angoissant :
Q : quelle est la valeur du futur dans les deux premiers paragraphes ?
R : Dans les 2 premiers paragraphes, le condamné imagine sa mort, et ce qu'on fera de son cadavre après son
exécution.
Q: Quel est le champs lexical dominant dans ces 2 paragraphes ? justifiez votre réponse.
R : le champ lexical de la mort avec des mots et verbes comme : mort / tête / tronc / disséquer / bière / tuer /
sang froid
Q : Pourquoi utilisera-t-il le futur par la suite ? (paragraphe 4 et 6)
R : le condamné usera du futur par la suite pour se projeter dans l'avenir de sa fille, et voir la conséquence de
son exécution sur elle.
Q : Quel temps du passé remarquez vous dans le chapitre ? dans quel paragraphe ? et pour quel but ?
R : le condamné use de l'imparfait itératif (ou d'habitude) dans le troisième paragraphe, pour plonger dans
le passé et se rappeler des souvenirs de sa fille, et ce qu'il avait l'habitude de faire pour lui montrer a quel
point il l'aime.
Q : pourquoi évoque-t-il ces souvenirs ? et quels effets cherche-t-il à produire chez le lecteur ?
R : il évoque ces souvenirs pour se rappeler de son passé heureux en compagnie de sa fille, et le bonheur
qu'elle lui procurait, et cherche donc à émouvoir le lecteur.
Trace écrite de l’axe I :
Le narrateur dans ce chapitre adresse des plaintes à sa fille, il évoque des souvenirs de son passé merveilleux en sa
compagnie et le bonheur qu'elle lui procurait, cela a pour effet de lui faire oublier sa souffrance actuelle et le sort
inexorable qui l'attend, le condamné se projette également dans le futur, pour imaginer la conséquence du verdict
prononcé contre lui sur sa fille, et sur le reste de sa vie, il s'apitoie sur son sort dans le but d'émouvoir et persuader
le lecteur de l'impact de la peine de mort non seulement sur le condamné mais aussi sa famille et ses enfants.
II-Une argumentation bien structurée contre la peine de mort :
Q : quel est le type de la focalisation dans ce chapitre ? et quel effet produit-elle ?
R : Une focalisation interne, et l'utilisation des pronoms personnels et possessifs à la première personne renvoie
vers le lecteur pour l'impliquer dans le sort du condamné.
Q : que remarquez vous à propos de la ponctuation dans ce chapitre ? et quel est l'effet recherché ?
R : interjections, questions rhétoriques, phrases exclamatives pour illustrer les émotions du narrateur ce qui
donne à ce chapitre une forte expressivité surtout sentimentale.
Q : quel est donc le registre dominant dans le texte ? et que provoque-t-il chez le lecteur ?
R : le registre dominant dans le texte, est le registre pathétique, et il suscite la compassion du lecteur et touche
la sensibilité du lecteur.
Q : Quelle figure de style s’agit-il "ton père qui ... qui ... " ? et "méprisée, repoussée, vile ? "toutes les
tendresses de mon cœur" ? de quel type de figures de style s’agit-il ?
R : une anaphore ; hyperbole ... des figures d'amplification.
Q : quels sont les arguments que vous pouvez trouver dans le chapitre ? et à quoi servent-ils ?
R : il ne faut pas tuer le père d'une fille de 3 ans ... l'exécution d'un condamné à des conséquences sur l'avenir
de son enfant, et servent à pointer du doigt la cruauté de la peine de mort.
Trace écrite de l’axe II :
Le condamné avance des arguments qui s'appuient sur sa fille, et elle semble être dans ce chapitre la seule raison
pour laquelle il ne faut pas le tuer, il avance ces arguments pour dénoncer la cruauté de la peine de mort, et la
justice qui condamne sa famille et sa fille de 3 ans avec lui, il cherche dans ce chapitre de toucher les sentiments du
lecteur pour le faire adhérer à sa thèse.
IV. Synthèse :
Trace écrite de la synthèse :
Six heures avant son exécution, le narrateur s'adresse à sa fille Marie à travers un discours imaginaire, il écrit ses
angoisses et par un contraste passé/futur il se souvient de son bonheur perdu et se montre soucieux de l'avenir de sa
fille. Ce chapitre prend un aspect pathétique et tragique, dans lequel l'auteur dénonce la cruauté de la peine de
mort dont les conséquences s'étendent sur la vie de sa famille, et surtout des enfants.
