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La Fiche de Séquence N°1
Classes : T S Eco Durée : ……. Heures
Unité d’Apprentissage : U.A 1
1- Domaine : SH Discipline : Economie
2- Compétences :
Comprendre l’environnement humain.
Se situer dans le temps et dans l’espace
- Composantes :
Exercer son esprit critique
Analyser les complexités des rapports entre les humains
- Manifestations :
S’interroger sur une question, un problème
Interroger de façon critique les représentations du savoir, de la société, de l’espace, de la culture,
de l’économie
Relever les forces et les faiblesses d’une pensée ou d’une théorie
Porter un jugement
3- Contenus : LA NOTION DE CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
4- Ressources éducatives :
Ressources humaines : Professeur, élèves,
Ressources matérielles : Tableau, craies (blanches, et couleurs), règles, chiffon, les bancs,
manuels etc.
Ressources financières : R.A.S
5- Stratégie d’Animation :
Technique de pédagogie active : Travail de groupe
Envoie des groupes en atelier pendant 30 à 45 mn
En plénière, chaque groupe présente sa production
6- Déroulement des activités :
- Pré-évaluation Avec quoi évalue-t-on la production d’un pays ?
- Situation problème : La production d’un pays X s’élève à 120 milliards de franc en 2011 et 430
milliards en 2012. Que représentent ces chiffres pour ce pays ?
-
Activités :
- Activité 1 : Croissance économique : définition et mesure
Document1 :
La croissance est généralement définie comme l’augmentation soutenue, pendant une période longue de la production
d’un pays. Il faut la différencier de l’expansion qui se produit en courte période. Plusieurs indicateurs permettent
d’évaluer la croissance : le PIB (produit intérieur brut) et le PNB (produit national brut) ou éventuellement le PIB (ou
le PNB) par tête. Généralement, on retient comme indicateur de croissance le PIB à prix constants (dit aussi PIB réel
ou PIB en volume). Ce dernier est plus pertinent que le PIB à prix courants (dit aussi PIB nominal ou PIB en valeur)
pour mesurer la croissance économique. Cependant l’utilisation du PIB ou du PNB pose un certain nombre de
problèmes tels que : le PIB est un indicateur monétaire, le PIB n’enregistre pas l’économie souterraine (ou l’économie
invisible ou encore le secteur informel), le PIB n’est pas un bon signe extérieur du niveau de vie et le PIB ne prend pas
en compte le coût des nuisances. La croissance économique dépend de l’utilisation des facteurs de production. Ces
facteurs de production sont les ressources naturelles, le capital, le travail, les facteurs techniques ou la technologie.
Consigne : A l’aide du document ci-dessus et tes propres connaissances,
1- Définis la croissance économique, l’expansion économique.
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2- Quel instrument sert à mesurer la croissance économique ?
3- Cet instrument présente-t-il des limites ?
4- Enumère les facteurs de la croissance économique.
Synthèse partielle :
1-Définitions :
-La croissance économique désigne l’augmentation de la production d’un pays pendant une longue durée
-L’expansion indique l’augmentation de la production pendant une courte période.
2-Le PIB ou le PNB/habitant sert à mesurer la croissance économique.
3-Les limites du PIB : le PIB n’enregistre pas l’économie souterraine (ou l’économie invisible ou encore le secteur
informel), le PIB n’est pas un bon signe extérieur du niveau de vie et le PIB ne prend pas en compte le coût des
nuisances, toute variation de la valeur de la monnaie (par dévaluation ou surévaluation ; par dépréciation ou
appréciation) faussera la valeur du PIB.
4-Les facteurs de production sont : les ressources naturelles, le capital, le travail et les facteurs techniques.
Activité 2 : Développement économique et durable.
Document 2 :
Le développement correspond à la transformation des structures démographiques, économiques, sociales et culturelles
qui accompagne généralement la croissance. C’est en ce sens une notion qui entend décrire l’ensemble des
changements de tous ordres observés dans la durée. La banque mondiale mesure le développement à partir du PNB par
habitant. Les deux termes, croissance et développement ne sont évidemment pas équivalents. Il peut y avoir croissance
sans développement, développement sans la croissance, mais souvent il y a croissance et développement à la fois.
Quand au développement durable, est un développement qui permet à la génération présente de satisfaire à ses besoins
sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.
Consigne : A l’aide du document2 et de tes propres connaissances
1- Définis le développement économique et le développement durable.
2- Etablis le lien entre la croissance et le développement.
Synthèse partielle :
1- Définition :
Le développement économique désigne l'ensemble des mutations (changements) économiques et sociales.
Le développement durable est un développement qui permet à la génération présente de satisfaire à ses besoins sans
compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.
2- Le lien entre croissance et développement
Le développement est un objectif à atteindre pour de nombreux pays et la croissance économique est un des moyens
pour y parvenir. Ces deux phénomènes vont parfois ensemble mais peuvent exister souvent l’un sans l’autre.
Activité 3: définition et calcul d’IDH
Doc3 : L’indice de développement est un instrument qui permet d’évaluer le développement humain à travers certaines
dimensions. Il est composé de trois éléments considérés comme essentiels dans l’estimation du bonheur de l’homme à
savoir : l’espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation et le
niveau du revenu/habitant.
Consigne : A travers le document et de tes propres connaissances ;
1- Définis l’IDH.
2- Cite les différentes composantes de l’IDH.
3- Donne la formule des dimensions et de l’IDH.
4- Donne quelques critiques qui portent sur l’IDH.
Synthèse partielle :
1- L’IDH est un instrument qui permet d’évaluer le développement humain à travers certaines dimensions.
2- Les dimensions de l’IDH sont :
- L’espérance de vie à la naissance exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé.
- La durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation expriment la capacité à acquérir des
connaissances.
- Le revenu national brut par habitant exprime la capacité à avoir un niveau de vie décent.
3- Les formules :
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Vr é el−Vmin
- Formule générale des dimensions est : ID¿
Vmax−Vmin
- La formule de l’IDH est : IDH=√ IEV × IE × IR
3
4- Les critiques de l’IDH : l’IDH est critiqué car si les richesses du pays sont moins tournées vers la satisfaction
des besoins humains (éducation, santé…) le niveau de vie sera faible, le savoir est mal pris dans son calcul car
le savoir de certains pays ne se limite pas à l’instruction scolaire et seulement un nombre limité d’indicateur
rentre dans son calcul.
7- Synthèse générale :
I- La croissance économique : définition et mesure
1- Définition :
Selon François PERROUX, la croissance économique est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues
périodes d’un indicateur de dimension pour une nation, le produit global net en terme réel.
Autrement dit, la croissance économique est l’augmentation soutenue sur le long terme de la production d’un pays.
Le terme croissance économique revêt un aspect quantitatif.
Il y’a lieu de distinguer ces différents termes
-L’expansion économique est l’augmentation de la production pendant une courte période ;
-La récession qui s’oppose à l’expansion désigne le ralentissement de l’activité économique à court terme ou si la
croissance économique est négative pendant au moins trois mois ;
-Le progrès économique : il y a progrès économique lorsqu’on assiste à la fois à l’augmentation de la production suivit
d’une amélioration du genre de vie se traduisant par une meilleur efficacité (productivité, progrès technique,
organisation du travail, etc.). On parle du progrès économique lorsqu’une collectivité atteint ou se rapproche des
objectifs qu’elle s’est fixé.
2- Mesure de la croissance:
Le PIB ou le PNB à prix constant est généralement retenu comme indicateur de croissance économique. Le PIB est la
somme des valeurs ajoutées réalisées par les agents résidents dans un pays. Pour évaluer la croissance économique, on
PIBt 1−BIPt 0
calcule la variation du PIB appelé taux d’accroissement (Tv= ∗100). Quand on le peut, on prend en
PIBt 0
compte la croissance du PIB par tête ou PIB par habitant (PIB/hbt ou PIB/tête) qui est bien plus significatif que celle
du PIB global.
3- Les limites du PIB :
L’utilisation du PIB ou du PNB pose un certain nombre de problèmes :
a°) Le PIB est un indicateur monétaire : Il est exprimé en monnaie. Dans ce cas, toute variation de la valeur de cette
monnaie (par dévaluation ou surévaluation ; par dépréciation ou appréciation) faussera la valeur du PIB.
b°) Le PIB n’enregistre pas l’économie souterraine(ou l’économie invisible ou encore le secteur informel) : Il
s’agit de l’ensemble des activités qui sont dissimulées, ignorées de la comptabilité nationale afin d’échapper aux
impôts. Ces activités représentent pour certains pays un élément important dans l’activité économique : 8% du PNB en
GB, 10% en Suède et 20% en Italie. . Elles emploient environ 78,6% de la population active malienne, 75% en
Mauritanie, 74,9% en Guinée et 70% au Burkina Faso. On peut par exemple dire que le PIB du Mali n’est que l’œuvre
de moins de 22% de la population active, ce qui n’est pas un PIB qui reflète les réalités du Mali. C’est pourquoi le Mali
est un pays pauvre pendant que les maliens sont riches.
c°) Le PIB n’est pas un bon signe extérieur du niveau de vie : L’élévation du niveau du PIB ne se traduit pas
forcement par une amélioration du bien-être des populations. Dans certains PED, le niveau du PIB est relativement
élevé (environ un TAAM de 5%) pendant que la pauvreté est très présente en raison de la mauvaise gouvernance et de
l’explosion démographique.
d°) Le PIB ne prend pas en compte le coût des nuisances dont sa réalisation provoque, au cours de l’activité
économique, beaucoup de dégâts tels que la pollution et la dégradation de l’environnement, le pillage et le gaspillage
des ressources, les maladies, le réchauffement climatique, etc. Ces éléments négatifs sont appelés « déséconomies
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externes ou externalités négatives » qui dégradent les conditions de vie de l’homme et entraînent des coûts pour la
société. La prise en compte de ces coûts doit se traduire par une diminution du PIB, ce qui n’est pas le cas, d’où la
surestimation du PIB.
4- Les facteurs de la croissance économique : ce sont des éléments qui sont au centre de l’amélioration des
activités économiques. Ce sont entres autres :
a°) Les ressources naturelles :
Ce sont des richesses naturelles existantes dans un pays. Exemple : or, argent, pétrole etc.
L’accès à la mer, la présence du relief facilitent l’installation des infrastructures de transport. La présence du climat
doux et généreux, l’abondance des ressources forestières et minières… constituent un stimulant précieux pour la
croissance économique. Cependant le milieu naturel n’est pas une condition suffisante pour obtenir une croissance car
comparativement à la France certains pays africains sont mieux dotés en ressource naturelle mais qui sont moins
développés que la France. En plus, la disponibilité des ressources naturelles peut être néfaste sur la croissance
économique d’un pays : sa mauvaise exploitation entraine la pollution de l’environnement, elle augmente les inégalités
et est source de nombreux conflits militaire…
Par contre l’absence de ressources naturelles représente un frein à la croissance économique, mais néanmoins
surmontable.
b- Le facteur capital :
Le capital est, selon G. Becker, l’ensemble des ressources dont dispose un individu et qui sont susceptibles de
fournir des revenus futurs. Par capital technique, on entend l’ensemble des biens de production durables (les
machines, les équipements, les outillages…) qui permettent d’accroitre la productivité du travail de l’homme. Toute
augmentation du capital technique jusqu’à un niveau souhaitable peut entrainer l’augmentation de la production, ainsi
la croissance économique.
c- Le facteur humain ou facteur travail :
Le facteur travail est l’ensemble des activités humaines qui permettent la production de biens et services.
La quantité et la qualité du travail de l’homme sont aussi déterminantes dans l’accroissement des richesses d’un pays.
La contribution quantitative de la population active dépend de son effectif, de la durée et du nombre d’années de
travail. Les périodes de forte croissance économique ont coïncidé avec une augmentation de la population active.
La contribution qualitative de la population active dépend de la productivité du travail qui, à son tour est liée à l’âge
de la population active, au niveau de formation et de qualification des actifs, aux conditions de travail.
Selon le sociologue français du XVIè siècle Jean BODIN : « Il n’y a de forces et de richesses que d’hommes ».
Autrement dit l’homme serait le dénominateur commun à toute création de richesses.
d- Le progrès technique :
Progrès technique désigne l’ensemble des innovations qui entraînent un perfectionnement des moyens et méthodes de
production, de l’organisation du travail. Ce dernier concerne :
- La façon de produire : Il permet un accroissement de la productivité ou des rendements des facteurs
- La nature des produits : il permet essentiellement la production de biens nouveaux assurant une meilleure ou une plus
large satisfaction des besoins.
La productivité globale des facteurs ou résidu permet d’évaluer l’importance du progrès technique. Grâce aux
innovations apportées par le progrès technique la production mondiale a fortement augmenté.
II-Développement économique et développement durable :
A°) Développement économique :
1°) Définitions :
-Selon François PERROUX, le développement est la combinaison des changements économiques, mentaux et
sociaux d’une population qui la rend apte à faire accroître cumulativement et durablement son produit réel global.
-Le développement est l’ensemble des transformations économiques, sociales, démographiques et culturelles qui
accompagnent la croissance économique.
Le développement économique revêt un aspect qualitatif.
2°) Le lien entre croissance et développement économique :
La croissance et le développement économique sont deux phénomènes liés : ils peuvent être à la fois cause et
conséquence l’un pour l’autre.
-En effet, il peut y avoir croissance économique sans développement économique : dans ce cas, les quantités
produites augmentent, mais sans qu’il y ait une amélioration du niveau de vie de la majorité de la population, sans que
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les structures se transforment de manière à ce que le fonctionnement de l’économie satisfasse de plus en plus de
citoyens du pays.
-Il peut y avoir développement économique sans croissance économique : dans ce cas, les quantités produites sont
stables, mais une répartition différente des richesses produites permet à plus d’habitants de satisfaire leurs besoins
vitaux ou à l’État d’augmenter les consommations collectives profitant à tous (infrastructures de transport ou de
télécommunication, instruction, santé, par exemple).
-Mais souvent, il peut y avoir à la fois croissance et développement : les quantités produites augmentent et la
société parvient à utiliser ces richesses pour améliorer le bien-être du plus grand nombre, réduire les inégalités,
transformer ses structures de manière à ce que la croissance économique puisse se poursuivre.
Il est évidemment plus facile pour un pays de se développer quand les quantités produites augmentent que quand elles
sont stables ou, encore pire diminuent.
Le développement est un objectif à atteindre pour de nombreux pays et la croissance économique est un des moyens
pour y parvenir.
B°) Développement durable :
1°) Définition :
Selon la définition donnée dans le rapport de la commission mondiale sur l’environnement et le développement de
l’organisation des nations unies, dit rapport Brundtland, où cette expression est apparue pour la première fois en 1987,
« le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux leurs ».
2°) Les trinômes du développement durable :
Le développement durable s’étend sur trois dimensions majeures et interdépendantes : l’économie, l’environnement et
le social.
a°) La dimension économique : Le développement économique doit permettre la diminution de l’extrême pauvreté et
l’exercice par le plus grand nombre d’une activité économique dignement rémunérée.
b°) La dimension environnementale : Le développement des activités humaines doit se faire de façon à ne pas nuire à
la capacité de renouvellement des ressources naturelles ou au bon fonctionnement des services écosystémiques.
c°) La dimension sociale : Le développement harmonieux de la société humaine passe par la cohésion sociale
garantissant à tous l’accès à des ressources et services sociaux de base (la santé, l’éducation).
À long terme, il n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace, socialement équitable
et écologiquement tolérable.
III°) Indice de Développement Humain (IDH) :
1°) Les caractéristiques de l’IDH :
Le fait qu’une augmentation du PIB n’entraine pas obligatoirement celle du bien-être social a poussé certains tels que
le club de Rome à remettre en cause la croissance économique ou même à préconiser la croissance zéro (qui n’est pas
suivie d’une dégradation de l’environnement).
Faut-il effectivement remettre en cause la croissance économique ?
Ne faut-il pas rechercher de nouveau type de croissance économique qui serait mesuré par de nouveaux indicateurs
sociaux et qui prennent en compte les phénomènes quantitatifs et qualitatifs ?
Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) dans sa recherche du bien-être a découvert l’IDH
(Indicateur du Développement Humain) en 1990.
L’IDH est composé de trois éléments qui sont considérés comme essentiels pour le développement. Il s’agit de :
-La longévité
-Le savoir
-Le niveau de vie.
L’IDH n’a pas la prétention de refléter tous les aspects de l’espérance humaine. Il vise seulement à donner un moyen
d’évaluer les progrès accomplis dans les domaines jugés prioritaires ainsi qu’à permettre de faire les comparaisons
entre les pays. Chaque variable reçoit une note allant de 0 à 1.
2°) Calcul de l’IDH
a°) Suivant la note technique 2011 du PNUD : L’IDH est une mesure synthétique du développement humain. Les
trois (3) indices retenus pour l’étude de l’IDH :
- L’indice de longévité est représenté par l’espérance de vie à la naissance
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- L’indice de savoir ou de l’éducation est calculé à partir de deux variables : Indice de la durée moyenne de
scolarité (IDMS) et de l’indice de la durée attendue de scolarisation (IDAS)
- L’indice de niveau de vie ou de revenu est calculé à partir du revenu national brut par habitant, calculé pour
égaliser les parités de pouvoir d’achat (PPA).
1ère étape : création des indices dimensionnels
Valeurs extrêmes de l’indice de développement humain 2011
Indicateurs Valeur maximale Valeur minimale observée
observée
Espérance de vie à la naissance 83,4 20
Durée moyenne de scolarisation 13,1 0
Durée attendue de scolarisation 18 0
Indice combiné de l’éducation 0 ,978 0
Revenu national brut par habitant 10772,1 100
(PPA en $)
Une fois définies les valeurs minimales et maximales, nous calculons les sous-indices de la manière suivante :
2ème étape : cumul des sous-indices pour obtenir l’IDH
Valeurréel−Valeur min imal
Indice dimensionnel = Valeur max i−Valeur min i
V . réelle−V . minimale V . réelle−20
- Indice d’espérance de vie (IEV)=
V . max−V .minimale
=
83,4−20
V . r é elle−V . minimale V . réelle−0
Indice de la durée moyenne de la scolarisation (IDMS)= ¿
V . max −V .minimale 13,1−0
V . r é elle−V . minimale V . réelle−0
Indice de la durée attendue de scolarisation (IDAS)= =
V . max −V .minimale 18−0
moyenne g é om é trique−minimale
Inde de l’éducation (IE)= =
max de l ' indicecombi n é −minimale
√ IDMS × IDAS−min = √ IDMS × IDAS −0
'
Max de l indice combi é −min 0,978−0
ln ( V .r é elle )−ln (min) ln ( V . réelle )−ln(100)
- Indice de revenu (IR)=
ln ( max )−ln (min)
¿
ln ¿ ¿ ¿
L’IDH représente la moyenne géométrique des trois indices
1 /3
3
IDH = IEV * IE * IR ou IDH = √ IEVxIExIR
Application : soient les données d’un Pays X
Indicateurs Valeur réel Valeur maximale Valeur minimale observée
observée
Espérance de vie à la naissance 47,8 83,4 20
Durée moyenne de scolarité 6 13,1 0
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Durée attendue de scolarité 9 18 0
Indice combiné de l’éducation 0 ,978 0
Revenu national brut par habitant 2900 10772,1 100
Consigne :
Calcules l’IDH puis fais une interprétation :
Synthèse
Calcul de l’IDH puis l’interprétation selon les aspects suivants :
47,8−20
Indice d’espérance de vie (IEV)= =0,438
83,4−20
6−0
Indice de la durée moyenne de scolarité (IDMS)= =0,458
13,1−0
9−0
Indice de la durée attendue de scolarisation (IDAS)= =0,5
18−0
Indice de l’éducation (IE)=
√ 0,458× 0,5−0 =0,489
0,978−0
ln (2900)−ln (100)
Indice de revenu (IR)= 719
ln ¿ ¿
IDH=√ 3
0,438 ×0,489 ×0,719
IDH== √ 3
0,1539=0,535
Le pays X est un pays à développement humain moyen.
b°) Suivant l’ancienne formule de 1990 de PNUD :
Le mode de calcul de l’IDH se fait de la façon suivante : pour chaque pays on calcule la moyenne arithmétique des
trois variables spécifiques. La valeur 0 pour l’une ou l’autre de ces variables qui composent l’IDH correspond à la
valeur minimale observée au cours des 30 dernières années et la valeur maximale qui correspond à 1 est celle attendue
au cours des 30 prochaines années. Aucun pays n’atteint donc aujourd’hui ces valeurs maximales.
À partir des données de 1990, le principe du calcul de l’IDH se présente ainsi qu’il suit. Entre temps, il a évolué en
fonction des efforts consentis ou difficultés rencontrées par les différents pays.
-L’indice de longévité (IL) : la variable en est l’espérance de vie à la naissance. La valeur minimale est 25 ans et la
valeur maximale est 85 ans.
On attribue à la valeur minimale la note 0 et à la valeur maximale la note 1. En réalité, ces notes vont de 0,885 pour
l’Islande et 0,290 pour la Sierra Leone.
Espérance de vie−min
Sa formule est : IL¿ ; avec max = 85 ans et min = 25 ans
max−min
Exemple : pour la France, l’espérance de vie moyenne étant de 76,6 ans. Calcule l’indice de longévité.
Synthèse
Calculons l’indice de longévité
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Espéran ce de vie−min 76,6−25
IL¿ IL¿ = 0,86
max−min 85−25
-L’indice de savoir (IS) : il est calculé à partir de deux variables : le taux d’alphabétisation des adultes comptant pour
2 1
et le nombre moyen d’années d’étude comptant pour . Les valeurs extrêmes sont 0% et 100% pour le taux
3 3
d’alphabétisation des adultes ; 0 et 15 ans pour le nombre moyen d’années d’études correspondant respectivement aux
notes 0 et 1.
Pour le taux d’alphabétisation, les valeurs extrêmes sont de 0,99 (pays les plus industrialisés) et 0,19 (Djibouti) ; pour
le nombre moyen d’années d’études de 0,83 (Union européenne) et 0,01 (Niger et Burkina Faso)
Formule :
TAA−0 TAA
Calcul de la note affectée au taux d’alphabétisation des adultes : TA= TA =
100−0 100
DE−0 DE
Calcul de la note affectée aux études : TE = TE =
15−0 15
D’où l’indice de savoir est :
TA ×2+TE ×1
IS =
3
Exemple : Pour la France, le taux d’alphabétisation est de 99% et le nombre moyen d’années d’études est de 12 ans.
Calcule l’indice de savoir.
Synthèse
Calculons l’indice de savoir de la France
-Calculons la note affectée au taux d’alphabétisation
TAA 99
TA= TA = =0,99
100 100
-Calculons la note affectée aux études
DE 12
TE = TE = =0,8
15 15
L’indice de savoir est :
TA ×2+TE ×1 0,99× 2+0,8 ×1
IS = IS = =¿ 0,926
3 3
-Indice du niveau de vie ou de revenu (INV) : il est calculé à partir du PIB réel par habitant exprimé en dollar,
calculé pour égaliser les parités de pouvoir d’achat (PPA). Les valeurs minimales et maximales ajustées sont : 200 $ et
5385 $. Sa formule est :
Revenu ajusté−200
INV =
5385−200
Exemple : Pour la France, à partir d’un PIB par habitant ajusté est 5349 $. Calcule la note attribuée à l’indice de
niveau de vie.
Synthèse
Calculons la note attribuée à l’indice du niveau de vie
Revenu ajusté−200 5349−200
INV = INV = = 0,993
5385−200 5385−200
La formule de l’IDH est :
IL+ IS+ INV
IDH =
3
Exemple : À partir des données de la France ci-dessus, calcule l’IDH
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Synthèse
Calculons l’IDH de la France
IL+ IS+ INV 0,86+0,926+ 0,993 IDH = 0,926
IDH = IDH = d’où
3 3
D’où la France est un pays à développement humain élevé
3- Les limites de l’IDH :
Malgré sa supériorité au PIB, l’IDH n’est pas pour autant un indicateur parfait. En effet on peut constater les
insuffisances suivantes :
Certains pays sont classés parmi les pays à faible revenu mais ils ont un IDH considéré comme élevé. Cela
traduit une mobilisation des ressources en direction de l’éducation et de la santé. C’est le cas notamment de la
Chine, de l’Indochine, de la Colombie, de Cuba et du Viet Nam. Certains pays sont également classés parmi
les pays à revenu intermédiaire mais ils disposent d’un IDH considéré comme faible. Cela est dû au fait que les
ressources de la croissance sont moins tournés vers la satisfaction des besoins humains (éducation et santé). Il
s’agit principalement des pays producteurs de pétrole comme l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes unis (Etats
fédérales d’Asie), le Gabon, le Cameroun, etc.
L’IDH ne tient compte que d’un nombre limité d’indicateur socio économique dans son calcul (la longévité, le
savoir, le niveau de vie).
L’utilisation du taux d’alphabétisation comme instrument de mesure de la connaissance et du savoir d’une
population est forcement discutable. En effet dans les pays en développement, le savoir est de plus en plus
transmis oralement, de génération à génération. Ces connaissances se rapportent généralement à
l’environnement, à l’histoire, etc. Un tel savoir n’est donc pas négligeable en soit.
4- Classification des pays suivant l’IDH :
Dans sa classification on distingue trois groupes de pays :
-Si l’IDH est compris entre 0,800 et 1 (pays à développement humain élevé) ;
IDH compris entre 0,500 et 0,800 (pays à développement humain moyen)
IDH est inférieur à 0,500 (pays à développement faible).
8- Evaluation (formative)
- Définis la croissance économique et le développement économique ;
- Dégage un point commun entre la croissance économique et le développement économique.
9- Appui
- Ré médiation (exercices similaires)
- Enrichissement (exercices complexes)
Lorsque la croissance économique résulte de l’utilisation d’une plus grande quantité de facteurs de production (travail
et capital), on parle de croissance extensive. Exemple : L’entreprise Yollo dispose d’un employé et d’un four. Elle
produit 1 pizza par jour. Si elle souhaite doubler sa production (donc 2 pizzas), on suppose qu’il lui faudra deux
employés et/ou deux fours.
La croissance intensive résulte, quant à elle, de l’augmentation de la productivité des facteurs de production. Ces
derniers peuvent être plus productifs, autrement dit plus efficaces. Cela correspond à une amélioration de la qualité des
facteurs de production. Exemple : L’entreprise Yollo dispose d’un employé et d’un four. Elle produit 1 pizza par jour.
Si elle souhaite doubler sa production (donc 2 pizzas), on suppose qu’il lui faudra former son employé pour le rendre
plus efficace ou investir dans un four plus performant.
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