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UNITE DE RECHERCHE
MATERIAUX ET ENERGIES RENOUVELABLES
Remerciements
Le travail présenté dans ce mémoire a été effectué à l’unité de recherche
de Matériaux et Energies Renouvelables (URMER) du département de Physique
de la faculté des Sciences de l’université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen.
Enfin Je remercie tous ceux qui m’ont aidé de prés ou de loin à réaliser
ce travail.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Sommaire
Introduction générale 01
Introduction 03
2- Génération de la chaleur : 05
2- 2- Géothermie 06
2-3- Biomasse 07
3- Génération d’électricité 08
3-1 Photovoltaïque 08
3-2 Hydraulique 08
Conclusion : 10
Références bibliographiques 11
Chapitre II Le Photovoltaïque
Introduction : 12
1- Cellule photovoltaïque : 13
3- Le panneau solaire :
22
4- Champ photovoltaïque : 26
30
Conclusion : 33
Références bibliographiques 34
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
1-Introduction : 35
4-1-1 but : 38
Conclusion : 54
Références bibliographiques 55
1- Introduction : 56
3-1 Introduction : 60
Conclusion : 86
Références bibliographiques 88
Conclusion générale 90
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Introduction générale
Dans le système électrique actuel, la majorité de l'énergie est injectée à partir des centrales de
grandes puissances (de la centaine aux milliers de MW) sur le réseau, et une exploitation centralisée
permet d'optimiser la gestion de la production pour le bénéfice des clients. Les réseaux de distribution ne
sont pas conçus pour accueillir de la production d'énergie, leurs structures et leurs exploitations sont
fortement marquées part le fait que l'énergie y est transportée des niveaux de tension les plus hauts vers le
plus bas.
La production de l’électricité a partir des énergies renouvelables peut se faire par plusieurs façons
que nous citons a titre d’exemple :
L’énergie produite par le photovoltaïque est de nature continue ce qui n’est pas adéquat dans le
cas où on veut raccorder ce dernier avec le réseau de distribution. Pour cela il faut concevoir un système
capable de transformer l’énergie continue en énergie alternatif, cette conversion se passe par le biais d’un
onduleur commandé en modulation de largeur d’impulsion afin de contrôler l’amplitude, la fréquence et la
phase du courant injecté dans le réseau.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Dans le premier chapitre, on va donner quelques définitions concernant les énergies renouvelables
où on va parler brièvement des différents types de ces derniers.
Le troisième chapitre, fera l’étude théorique des convertisseurs statiques où on va voir comment
décrire et modéliser les convertisseurs afin de pouvoir les commander.
Chapitre I
Introduction :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
L’épuisement proche des ressources énergétiques fossiles ainsi que les problèmes posés vis a vis du
respect de l’environnement, incitent au développement des énergies renouvelables.
Une source d'énergie est renouvelable, si le fait d'en consommer ne limite pas son utilisation
future. C'est le cas de l'énergie du soleil, du vent, des cours d'eau, de la terre et généralement de la
biomasse humide ou sèche, à l’échelle de la durée de vie de l’humanité. Ce qui n’est pas le cas pour les
combustibles fossiles et nucléaires.
Aujourd’hui plus de 85% de l’énergie produite est obtenue à partir des matières fossiles comme le
pétrole, le charbon, le gaz naturel ou l’énergie nucléaire. La Figure (1.1) montre la répartition en termes
d’énergie primaire dans le monde pour toutes les ressources actuelles *8+.
Un argument qui milite à l’avantage des sources renouvelables est lié à la pérennité des ressources
en ce type d’énergies. Au cours du 21ème siècle, le paysage énergétique va radicalement changer car
plusieurs ressources fossiles risquent de disparaître [9]. De nouvelles ressources associées à des
technologies performantes et fiables sont indispensables pour tenter de maintenir le niveau de la
production énergétique mondiale.
courants marins, la géothermie et la biomasse. Ces ressources en énergie sont pratiquement inépuisables
et propres.
Une des propriétés qui limite l’utilisation de l’énergie renouvelable est lié au fait que la matière
première (source de l’énergie) n’est pas transportable dans la majorité des cas contrairement aux sources
traditionnelles comme le pétrole ou l’uranium. Par contre, le lieu de « l’extraction » de l’énergie
renouvelable est déterminant pour le lieu de transformation. Seule la biomasse semble avoir les propriétés
les moins restrictives. Par exemple un site éolien doit être précisément déterminé en choisissant les lieux
géographiques les plus régulièrement ventés, les panneaux solaires doivent évidemment être placés dans
les zones bien ensoleillées. Dans les zones où le réseau existe, il est donc pratique et dans la majorité des
cas il est nécessaire de transformer l’énergie renouvelable en énergie électrique qui est transportable via
les lignes électriques.
La production énergétique est alors centralisée et mise en réseau entre plusieurs sites de production
et de consommation.
Les énergies renouvelables peuvent êtres réparties en trois grandes familles [8] :
La figure suivante montre la production mondiale d’électricité basée sur les énergies renouvelables
(photovoltaïque, éolien,….) *3+ :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Figure (1.2) : la production mondiale d’électricité basée sur les énergies renouvelables
2- Génération de la chaleur :
Une grande partie de l’énergie consommée par l’humanité est sous la forme de chaleur (chauffage,
procédés industriels…). Cette énergie est majoritairement obtenue par la transformation de l’électricité en
provenance du nucléaire, gaz ou du pétrole. Il existe des moyens de remplacer ces sources
conventionnelles par des sources renouvelables. Les sources d’énergies renouvelables permettent de
produire de l’énergie thermique, ainsi le bois, le biogaz, le soleil et la géothermie sont largement exploités
pour cela.
L’énergie émise par le soleil peut être exploitée pour le chauffage direct des capteurs thermiques.
Ils se comportent comme une serre où les rayons du soleil cèdent leur énergie à des absorbeurs qui à leur
tour réchauffent le fluide circulant dans l’installation de chauffage. La température du fluide peut atteindre
jusqu’à 60 à 80°C *8+.
Ce système est totalement écologique, très peu cher et la durée de vie des capteurs est élevée. Une
autre propriété qui rend ce type des capteurs universels est que l’ensoleillement ne doit pas forcément être
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
direct, ce qui signifie que, même dans les zones couvertes de nuages (peu denses évidemment) le
fonctionnement reste correct. L’inconvénient majeur est l’impossibilité de transporter l’énergie ainsi
captée à grande distance. Cette source est donc à utilisation locale (principalement chauffage individuel,
piscines…).
Une autre application de la technique thermo solaire est la production d’eau douce par distillation
qui est très intéressante du point de vue des pays en voie de développement. La technologie thermo solaire
plus évoluée utilisant des concentrateurs optiques (jeu de miroirs) permet d’obtenir les températures très
élevées du fluide chauffé. Une turbine permet alors de transformer cette énergie en électricité à l’échelle
industrielle. Cette technologie est néanmoins très peu utilisée et demande un ensoleillement direct et
permanent [11].
2- 2- Géothermie
La géothermie est l'extraction d'énergie contenue dans le sol. Partout, la température croît depuis
la surface vers le centre de la Terre. Selon les régions géographiques, l'augmentation de la température
avec la profondeur est plus ou moins forte, et varie de 3 °C par 100 m en moyenne jusqu'à 15 °C ou même
30 °C. Cette chaleur est produite pour l'essentiel par la radioactivité naturelle des roches constitutives de la
croûte terrestre. Elle provient également, pour une faible part, des échanges thermiques avec les zones
internes de la Terre dont les températures s’étagent de 1 000 °C à 4 300 °C. Cependant, l'extraction de
cette chaleur n'est possible que lorsque les formations géologiques constituant le sous-sol sont poreuses
ou perméables et contiennent des aquifères [12].
La haute (>180°C)
moyenne (>100°C)
basse (>30°C)
et très basse énergie
Les deux premiers types favorisent la production de l’énergie électrique. La géothermie basse
énergie permet de couvrir une large gamme d'usages : chauffage urbain, chauffage de serres, utilisation de
chaleur dans les processus industriels... La géothermie très basse énergie nécessite l’utilisation des pompes
à chaleur et donc une installation particulière [10].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
En 1995 la puissance installée dans le monde était de l’ordre de 7000 MW (il s’agit de production
de l’électricité donc de la géothermie grande et moyenne énergie). En 2004 ce chiffre est passé à près de
8500 MW. En Europe, les installations utilisant les pompes à chaleur permettent d’extraire théoriquement
environ 1000MW de puissance sous forme de la chaleur. Ce chiffre augmente chaque année d’environ
50MW installés [4].
2-3- Biomasse
La biomasse désigne toute la matière vivante d'origine végétale ou animale de la surface terrestre.
Généralement, les dérivés ou déchets sont également classés dans la biomasse. Différents types sont à
considérer tel que le bois – énergie, les biocarburants, le biogaz.
* Le bois – énergie est une ressource très abondante. C’est la ressource la plus utilisée au monde.
En Europe, c’est 51% de la part de l’énergie renouvelable qui appartient à ce mode de production d’énergie
*5+. Elle se concentre sur l’utilisation destinée au chauffage. On peut utiliser toutes les ressources du bois :
les chutes ou déchets de production des industries de transformation du bois (bois d'élagage, le bois
forestier provenant de l'entretien des espaces boisés ou le bois de rebut provenant d'emballages, de
palettes etc.). L’utilisation va de petites chaufferies individuelles jusqu’à la production de la chaleur
industrielle de plus de 15 MW.
*Le développement des biocarburants est souvent corrélé aux cycles de variation des prix du baril
de pétrole. Aujourd’hui éthanol (betterave, blé…) et biodiesel (colza, tournesol…) offrent des avantages
environnementaux appréciables dans le contexte de la lutte contre l’effet de serre. La principale
motivation qui pousse à la production du biogaz est environnementale. La production de l’énergie, peut
être vue seulement comme une méthode d’élimination des gaz polluants, mais elle représente une
ressource renouvelable très importante. Quelle que soit l’origine, le biogaz non valorisé contribue, du fait
de ses fortes teneurs en méthane, à l’effet de serre, mais c’est le bilan global du cycle qui doit être
considéré. Il peut être utilisé comme source brute ou après le processus d’épuration injecté dans les
réseaux de distribution.
Longtemps le biogaz ne servait qu’à la production de la chaleur. De nos jours la filière carburant
ainsi que la génération de l’électricité est en pleine expansion. En 1993, 6 millions de m3 ont été utilisés
dans le monde. 80% provenait des décharges d'ordure ménagères [13].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
L’utilisation du biogaz n’est pas encore à son maximum : une croissance de cette technologie est donc à
prévoir.
3- Génération d’électricité
3-1 Photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque est obtenue directement à partir du rayonnement du soleil. Les panneaux
photovoltaïques composés des cellules photovoltaïques à base de silicium ont la capacité de transformer
les photons en électrons. L’énergie sous forme de courant continu est ainsi directement utilisable. En raison
des caractéristiques électriques fortement non linéaires des cellules et de leurs associations, le rendement
des systèmes photovoltaïques peut être augmenté par les solutions utilisant les techniques de recherche
du point de puissance maximale (techniques dites MPPT).
La technique photovoltaïque malgré sa complexité est aussi en très forte croissance. En 2001, en
Europe on comptait environ 250 MW installés et en 2003 ce chiffre est monté jusqu’au 560 MW de
puissance installée. La Figure (1.3) montre l’évolution mondiale de cette ressource qui est en très nette
progression depuis le début du siècle (la production est équivalente à la puissance installée) [6].
3-2 Hydraulique
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
L’eau, comme l’air est en perpétuelle circulation. Sa masse importante est un excellent vecteur
d’énergie. Les barrages sur les rivières ont une capacité importante pour les pays riches en cours d’eau qui
bénéficient ainsi d’une source d’énergie propre et stockable.
Cette source représentait en 1998 environ 20% de la production mondiale de l’énergie électrique
[1].
Les vagues créées par le vent à la surface des mers et des océans transportent de l’énergie.
Lorsqu’elles arrivent sur un obstacle elles cèdent une partie de cette énergie qui peut être transformée en
courant électrique Un des exemples très innovateur est le projet de Système Electrique Autonome pour la
Récupération de l’Energie des Vagues (SEAREV) *8+.
Une autre façon de récupération de l’énergie de la mer est la production grâce à la marée qui est
due à l’action de la lune sur les eaux. Les barrages ou des hydroliennes installées dans les endroits
fortement touchés par ce phénomène peuvent être une source de l’énergie substantielle comme c’est le
cas de l’usine de la Rance ou bien celle d’Annapolis au Canada.
L’énergie en provenance du mouvement des eaux de la mer est une énergie très difficilement
récupérable bien qu’elle représente un potentiel immense. Les investissements sont très lourds dans un
environnement hostile et imprévisible. Cette énergie est à exploiter dans l’avenir et ne représente qu’une
toute petite quantité de l’énergie produite à ce jour par rapport aux autres ressources exploitées [8].
Parmi toutes les énergies renouvelables contribuant à la production d’électricité, l’énergie éolienne
tient actuellement le rôle de vedette. Elle est l’une des plus prometteuses, en termes d’écologie, de
compétitivité, de champ d’application et de création d’emplois et de richesses. Son potentiel est énorme, il
est estimé à 30.1015 kWh pour l’ensemble du globe et entre 5 et 50.1012 kWh/an pour la part terrestre
exploitable [2].
La ressource éolienne provient du déplacement des masses d’air qui sont dues indirectement à
l’ensoleillement de la Terre. Par le réchauffement de certaines zones de la planète et le refroidissement
d’autres une différence de pression est créée et les masses d’air sont en perpétuel déplacement. Après
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
avoir pendant longtemps oublié cette énergie pourtant exploitée depuis l’antiquité, elle connaît depuis
environ 30 ans un essor sans précédent dû notamment aux premiers chocs pétroliers. Dans l’échelle
mondiale, l’énergie éolienne maintient depuis une dizaine d’années, une croissance de 30% par an *8+.
La figure (1.4) suivante représente la Puissance éolienne cumulée dans le monde en MW [7]
Conclusion :
Dans ce qui précède, nous avons énoncé, de manière générale, les différentes ressources
énergétiques permettant de produire de la chaleur et de l’électricité par sources d’énergie renouvelables.
Ces derniers représentent une véritable solution vis-à-vis de l’épuisement des ressources énergétique
fossiles. Cependant dans le chapitre suivant on faire une étude détaillée concernant l’énergie
photovoltaïque.
Références bibliographiques
[5] Wood Energy Barometer. Systèmes solaires n°158. Décembre 2003. EurObserv’ER.
Avril 2004.
[8] Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à une éolienne de petite
puissance, A.Mirecki thèse de doctorat ENSEEIHT 2005
Chapitre II
L’énergie Photovoltaïque
Introduction :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Le Soleil rayonne sur la Terre une puissance moyenne de 340 Watt par mètre carré (avec
un maximum 1KW/m²) soit 16.1015 kWh par an, dans toutes les longueurs d'onde du spectre de la
lumière visible. Du fait de sa nature et de sa puissance très variable à la surface de la Terre en un
point donné, il est difficile d'exploiter ou de stocker l'énergie solaire sans la transformer au
préalable.
1- Cellule photovoltaïque :
Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet
photovoltaïque qui consiste à établir une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule
est exposée à la lumière. La tension générée peut varier entre 0.3 V et 0.7 V en fonction du
matériau utilisé et de sa disposition ainsi que de la température de la cellule et du vieillissement
de la cellule [12]. La figure (2.1) illustre une cellule PV typique.
Les atomes de silicium possèdent 4 électrons. Deux couches vont être dopées afin d’être
polarisées. Pour rendre l’une des couches positive (couche P) on lui incorpore un certain nombre
d’atomes de Bore ; celui ci possède 1 électron de moins par rapport aux atomes de silicium (3
électrons). Pour rendre l’autre couche négative (couche N) on lui incorpore un certain nombre
d’atomes de phosphore ; celui-ci possède quant à lui 1 électron de plus par rapport aux atomes de
silicium (5 électrons). On crée ainsi une barrière de potentiel. Lorsque nous nous superposons les 2
types de couches, elles se neutralisent mutuellement jusqu’au point où se crée un champ électrique
qui exerce une répulsion et qui maintient les différentes charges (+ et -) dans leurs champs
respectifs. Les atomes de bores et de phosphore ne sont pas mobiles et définissent les deux couches,
contrairement aux atomes de silicium.
Lorsque les photons ayant suffisamment d’énergie sont absorbés par ce semi-conducteur, ils
produisent la rupture d’une liaison de valence (liaison entre les électrons et l’atome) pour chacun
des atomes de silicium, les atomes de silicium libèrent donc chacun un électron. C’est ce que l’on
appelle l’effet voltaïque : c’est la différence de potentiel entre ces deux couches. Grâce au champ
électrique de répulsion, cet électron ira inévitablement du côté négatif et les atomes de silicium
ayant perdu un électron ( Si+) du côté positif. En reliant ces couches on obtient un mouvement des
électrons qui passent d’une couche à l’autre et créent ainsi un courant électrique.
Le Schéma du circuit équivalent simple d’une cellule photovoltaïque est représenté dans la
figure suivante [17]:
2kT
qV
I I ph I s e 1 (2.1)
Avec :
I ph : Le photo-courant produit
2kT
qV
I d I s e 1 (2.2)
T : la température
A partir de ce modèle, on peut dire que la caractéristique I-V d'une cellule photovoltaïque
peut être assimilé à celle d'une diode normale. La différence est l'existence de la tension Voc de
circuit ouvert qui mène au courant I sc de court-circuit comme le courant d'offset de la courbe.
Une cellule photovoltaïque dans l'obscurité totale se comportera comme une diode normale.
Les mesures réelles sur de vraies cellules dans des conditions de fonctionnement diverses
montrent cependant le besoin de modèles plus sophistiqués. En particulier la résistance interne
du dispositif doit être prise en compte. Ceci mène au modèle représenté par la figure (2.3) [12],
[17] :
Figure (2.3): circuit équivalent à une diode d'une cellule photovoltaïque réelle
La figure (2.3) est une représentation du le circuit équivalent pour une cellule photovoltaïque,
d’où on peut écrire l’équation suivant [12], [17]:
I I ph I d I r (2.3)
Avec :
q (VnkT
I . Rs )
I d I 0 e 1 (2.4)
V IR s
Ir (2.5)
Rsh
Donc :
q (VnkT
I . Rs )
V IRs
I I ph I 0 e 1
Rsh (2.6)
Avec :
nkT
VT : Le potentiel thermodynamique.
q
La Figure (2.4) montre la caractéristique courant - tension pour une cellule photovoltaïque.
Ainsi, si une résistance variable R est connectée aux bornes de la cellule PV, le point de
fonctionnement est déterminé par l’intersection de la caractéristique I=f(V) de la cellule avec la
courbe de la charge. Pour une charge résistive, la courbe de charge est une droite avec la pente
1/R. Par conséquent, si la résistance R est petite, le point de fonctionnement est situé dans la
région AB de la courbe. Le courant I varie peu en fonction de la tension (il est presque égal au
courant de court-circuit). La cellule se comporte comme un générateur de courant. D'autre part, si
la résistance R est grande, la cellule fonctionne dans la région CD. Dans cette zone, la tension de la
cellule varie peu en fonction du courant I : la cellule se comporte comme une source de tension
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
qui est presque égale à la tension de fonctionnement à vide. Dans la région BC sur la courbe, la
cellule PV ne peut être caractérisée ni par une source de courant, ni par une source de tension.
C’est dans cette zone que se trouve le point pour lequel la puissance fournie est maximale dans
des conditions fixées d’éclairement et de température *13].
A 1/Ropt
Icc
B
Imax M
1/R
D
V
Vmax
Vco
Vco
Ces paramètres peuvent être déterminés à partir des courbes I-V, ou de l'équation
caractéristique (2.7). Les plus usuels sont les suivants :
* Courant de court-circuit :
C'est le courant pour lequel la tension aux bornes de la cellule ou du générateur PV est nulle. Dans
le cas idéal ( Rs nulle, Rsh infinie) ce courant se confond avec le photo - courant Iph .
(V VRs Icc ) V RI
I cc I ph I 0 e T 1 s cc (2.7)
Rsh Rsh
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
En court circuit V=0, et pour la plupart des photopiles (dont la résistance série est faible),
on peut négliger le terme I d devant Iph . L'expression approchée du courant de court-circuit est
alors :
I ph
I cc
Rs (2.8)
1
R sh
I cc I ph
D’où :
C'est la tension Vco pour laquelle le courant débité par le générateur PV est nul (la tension
maximale d'une photopile ou d'un générateur PV). Son expression est déduite de l'équation
suivante:
VVco V
0 I ph I 0 e T 1 co
Rsh (2.9)
I ph
Vco VT ln 1
I0 (2.10)
soit :
Im dI
(2.11)
Vm dV m
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Quant au facteur de forme FF, dit aussi facteur de courbe ou facteur de remplissage, ou fill
factor, il est défini par :
Vm I m
FF (2.12)
Vco I cc
Ce facteur montre la déviation de la courbe I =f (V) par rapport à un rectangle (de longueur
Vco et largeur Icc) qui correspond à la photopile idéale. Les valeurs de Im et Vm s'obtiennent à
partir des équations (2.6) et (2.11). Pour cela, on distingue deux cas :
* Le rendement :
La puissance P = I.V est nulle en court-circuit et en circuit ouvert. Elle passe par un
maximum quand on parcourt la caractéristique I-V. Ce maximum Pm peut être déterminé en
portant sur le même graphique la caractéristique I-V et les hyperboles de puissance constante. Le
point de fonctionnement optimal correspond au point de tangence des deux courbes comme le
montre la figure (2.5)
Pm
Le rendement est où Po est la puissance incidente. Elle est égale au produit de
P0
l'éclairement et de la surface totale des photopiles. Pour le silicium le rendement est inférieur à
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
14%. La droite passant par l'origine et le point de puissance maximale a une pente qui correspond
à la charge optimale de la photopile comme le montre la figure (2.5).
Les performances d'une cellule photovoltaïque sont d'autant plus dégradées que la
résistance série est grande ou que la résistance shunt est faible. Cependant, il est possible, sous
certaines hypothèses, de dégager des valeurs limites acceptables (Rsl ; Rshl) [2]. En effet, si on
suppose que la cellule est en régime optimal, et si les pertes sont attribuées à la résistance série,
le rapport de la puissance dissipée dans celle-ci à la puissance délivrée par la cellule est donné
par :
2
RI R Icc
QRs s m s (2.13)
I mVm Vco
De même, si on attribue toutes les pertes à la résistance shunt, et en supposant qu'on est
au point de fonctionnement optimal, on aura :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
2
Vm
R Vco
QRs sh (2.14)
I mVm Icc
La figure 2.6 (a) montre l'influence de la résistance série sur la caractéristique I f(V) de la cellule.
La courbe en pointillé correspond à une valeur non nulle de Rs. Cette influence se traduit par une
diminution de la pente de la courbe I f(V) dans la zone où la cellule fonctionne comme source
de tension (à droite du point M de la figure (2.5)). La chute de tension correspondante est liée au
courant généré par la cellule.
Figure (2.6) : Influence des résistances série et shunt sur les caractéristiques
Quant à la résistance shunt, elle est liée directement au processus de fabrication, et son
influence ne se fait sentir que pour de très faibles valeurs du courant. La figure 2.6 (b) montre que
cette influence se traduit par une augmentation de la pente de la courbe de puissance de la cellule
dans la zone correspondant à un fonctionnement comme source de courant (à gauche du point M
de la figure (2.5)). Ceci provient du fait qu'il faut soustraire du photo - courant, outre le courant
direct de diode, un courant supplémentaire variant linéairement avec la tension développée.
obscurité, est normalement non modifié. Ceci n'est valable que pour des cellules n'utilisant pas la
concentration du rayonnement solaire ou travaillant sous de faible concentration. En effet, la
densité des porteurs de charge et donc le courant de saturation sont modifiés par la variation de la
température et de la concentration de l'éclairement.
Le photo - courant créé dans une cellule photovoltaïque est aussi proportionnel à la surface
S de la jonction soumise au rayonnement solaire ; par contre la tension de circuit ouvert n'en
dépend pas et n'est fonction que de la qualité du matériau et du type de jonction considérée.
La figure (2.7) représente les caractéristiques I = f (V) d'une cellule photovoltaïque (jonction
p - n sur du silicium monocristallin de 57 mm de diamètre) à 280 C et sous diverses valeurs de
l'éclairement. A chacune de ces valeurs du flux lumineux correspond une puissance électrique
maximale que pourrait fournir la cellule solaire. Notons aussi la légère diminution de la tension du
circuit ouvert Vco suite à une chute du flux lumineux [12].
V VRsI V Rs.I
I I sc T Tref I 0
e T
1
(2.15)
1000 Rsh
3- Le panneau solaire :
La puissance disponible aux bornes d'une cellule est très faible. Il est donc nécessaire
d'associer en série et en parallèle de telles cellules (figure (2.9)) pour obtenir des panneaux de
puissance compatible avec le matériel électrique usuel. Les puissances des modules disponibles
sur le marché s'échelonnent entre quelques watts - crête et quelques dizaines de watts - crête (1
m2 de cellules PV produit de l'ordre de 100W) [12].
Le groupement de cellules cité ci-dessus obéit à des règles strictes à respecter [12] :
Il ne faut connecter en série que des cellules ayant le même courant de court-circuit Iph.
Il ne faut connecter en parallèle que des cellules ayant la même tension de circuit ouvert
Vco.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Si les paramètres électriques des cellules associées sont dispersés et si les règles précédentes
ne sont pas respectées, certaines de ces photopiles vont se comporter en récepteur, en
polarisation directe ou inverse. Elle entraîne une élévation de la température de ces photopiles et
peut entraîner la détérioration du module entier. Pour éviter ce problème, on procède souvent à
[12]:
V p Vi
i 1
Ip Ij
j 1 (2.16)
Pp . .P
Pour obtenir des puissances supérieures, il est donc nécessaire d'associer en série et en
parallèle plusieurs modules. Pour certaines applications (individuelles), il est possible d'utiliser un
à plusieurs modules de quelques dizaines de cellules (Puissance crête 40 W, 50 W ou 60 W). Pour
des utilisations plus importantes, les générateurs photovoltaïques sont groupés dans un champ de
plusieurs modules (quelques centaines voir quelques milliers) [12].
La courbe de fonctionnement I =f (V) d'un module de base est une courbe se déduisant de
la courbe de fonctionnement d'une cellule élémentaire par changement d'échelle sur l'axe des
abscisses. Une association série - parallèle de modules solaires aura de même une courbe de
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
fonctionnement semblable à la courbe de la cellule de base, obtenue en modifiant les échelles sur
les deux axes. Les performances d'un générateur photovoltaïque sont déterminées à partir de ces
courbes. La connaissance du profil de ces courbes caractéristiques, pour une gamme d'éclairement
la plus large possible, permet d'évaluer les puissances maximales délivrées ainsi que les
rendements correspondants. Pour appliquer les caractéristiques courant tension d'un groupement
de cellules qui sera en tout point homothétique de la courbe I = f (V) d'une seule cellule PV
caractéristique, quelques hypothèses sont nécessaires [9] [6] :
La courbe de puissance d'un groupement série - parallèle est donc analogue à la courbe de
puissance d'une cellule élémentaire. Ainsi tout ce qui a été dit pour une cellule élémentaire,
concernant son comportement en fonction du flux lumineux et de la température ou l'influence
des résistances série et shunt, ou concernant son interaction avec la charge est directement
transposable au cas du groupement.
Les figures suivantes montrent les caractéristiques d’un panneau Siemens SP1502 avec une
puissance de 150 W, ces caractéristiques sont tracées pour différentes valeurs d’éclairement, pour
une valeur constante de la température ambiante (a T = 20 °C) [14].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Figure (2.11) : Caractéristiques du panneau Siemens SP1502 sous une température constante
Les figures suivantes présentes les mêmes caractéristiques, tracées cette fois-ci pour
différentes valeurs de la température ambiante, la valeur de l’éclairement restant constante (1000
W/m2) [14].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
4- Champ photovoltaïque :
Remarque:
NOCT (Nominal Operating Cell Temperature) Température réelle des cellules d’un module
fonctionnant aux conditions suivantes:
– vitesse de vent de 1 m/ s;
Le montage d’un champ de panneaux photovoltaïques sur une structure existante (toit,
terrasse…) entraîne une charge pondérale supplémentaire de l’ordre de 15 kg/m2 de module.
Cette masse ne devrait pas dépasser 15% de la charge maximale admise pour le toit ou la terrasse
en question [8].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Les effets du vent sont également considérables surtouts si les panneaux sont distants et
non intégrés au bâtiment.
La mise en série des modules permet d’augmenter la tension du champ. Pour déterminer le
nombre de panneaux à connecter en série, il faut connaître la tension nominale nécessaire et la
tension de fonctionnement des modules.
Pour des systèmes autonomes chargeant des batteries, la tension nominale est le plus
souvent un multiple de 12 V, tension de charge prévue pour les panneaux ayant de 33 à 40
cellules. Le choix dans ce cas dépend de la température ambiante du site qui détermine le choix du
module, les panneaux à grand nombre de cellules pour les pays chauds, à nombre de cellules plus
faible pour les pays tempérés. Ensuite on connecte en série le même nombre de panneaux que de
batteries 12 V en série.
Pour les installations reliées au réseau, la tension nominale du champ devra se trouver si
possible au milieu de la plage de fonctionnement de l’onduleur. Cette plage de tension correspond
aux limites de fonctionnement du MPT (Max Power Tracker) de l’onduleur. Par exemple, un
onduleur fonctionnant entre 80 et 120 V de tension d’entrée déterminera une tension nominale
de 100 V. Ces 100 V de tension nominale devraient correspondre à la tension de puissance
maximale des panneaux en série à NOCT, qui est proche de la valeur moyenne de fonctionnement
sous nos latitudes. Un autre facteur est à considérer lorsqu’on connecte plusieurs modules en
série: en première approximation, le courant obtenu sera limité par le courant du «plus mauvais
panneau» de la chaîne. Il est donc intéressant, avant de monter un champ, de trier les panneaux
et de connecter en série ceux ayant des courants à la puissance maximale le plus proche possible
[8].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
La mise en parallèle des modules ne pose pas de problème particulier. Plusieurs panneaux
connectés en parallèle vont travailler à la même tension, leurs courants respectifs s’additionnant.
(a) (b)
Figure (2.14) : mise série et en parallèle de plusieurs panneaux
La conception de systèmes photovoltaïques optimisée est par nature difficile. En effet, coté
source, pour un générateur photovoltaïque, la production de puissance varie fortement en
fonction de l'éclairement, de la température, mais aussi du vieillissement global du système. Coté
charge, que ce soit de nature continue (DC), ou bien alternative (AC), comme le réseau électrique.
Pour que le générateur fonctionne le plus souvent possible dans son régime optimal, la solution
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
communément adoptée est alors d'introduire un convertisseur statique qui jouera le rôle
d'adaptateur source - charge.
Le convertisseur utilisé est un hacheur survolteur, son schéma électrique est présenté dans
la figure (3.6).
1
Vs .V pv (2.17)
1
I s (1 ). I pv (2.18)
Où :
photovoltaïque.
Donc grâce au rapport cyclique on peut facilement fixer la tension de sortie du convertisseur selon
les applications.
Les méthodes analogiques sont souvent simples à réaliser et à bas prix. Parmi ces
dernières, nous citons quelques méthodes souvent utilisées :
_ Non prise en compte des dérives des caractéristiques du générateur PV dues aux paramètres
extérieurs (vieillissement, vent, température, poussières).
_ Dépendance totale de la cellule étalon qui peut subir des modifications ou anomalies.
_ nécessité de dériver le signal analogique P (t) ce qui engendre des bruits et des dérives
importantes difficiles à filtrer,
Les deux premières méthodes nécessitent un modèle de la source PV ainsi que des mesures de la
température et de l'éclairement. Quant à la troisième, on n'a besoin ni du modèle de la source ni
de la température ni de l'éclairement. Cependant cette dernière méthode nécessite la mesure de
la tension et du courant du générateur PV en temps réel. Une procédure de commande micro
programmée calcule la puissance délivrée par le générateur PV ainsi que sa dérivée puis élabore
une commande du système qui ne se stabilise que dans le cas d'une dérivée nulle de la puissance
correspondant à une puissance maximale [5]
Pour ceux qui veulent raccorder leurs champs de production photovoltaïque ils doivent
impérativement choisir l’une de ces deux options de raccordement *15+ (voire le tableau):
Schéma
de
principe
Avantages Une relative indépendance vis à Vous lisez les chiffres de votre
vis de la hausse du tarif d'achat production et de votre
dans les 20 ans à venir consommation
Conclusion :
Comme il est montré dans la Figure (2.5), il existe un seul point sur la caractéristique
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
I-V d'un panneau photovoltaïque pour lequel la puissance maximale est produite. La puissance
délivrée par les panneaux PV dépend de l’éclairement, de la température et de la tension aux
bornes. Pour optimiser le rendement énergétique du système PV, une solution est l’utilisation
d’un MPPT (Maximum Power Point Tracker). Celui-ci permet de suivre le point de puissance
maximale.
De plus l’énergie produite par le photovoltaïque est de nature continue donc pour quelle
soit compatible avec le réseau dans le cas où on veut injecter cette électricité dans ce dernier il
insérer un onduleur entre le camp de production et le réseau, notons que la modélisation et la
simulation de l’onduleur vont être présentées dans le chapitre VI.
Références bibliographiques
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
[1] Starting and steady-state characteristics of dc motors powered by solar cell generators. J.
Appelbaum. EEE Transaction on Energy Conversion, EC-1(No 1), 1986.
[2] Influence de la température sur les paramètres électrique, caractéristique des photopiles
au silicium polycristallin : modélisation et analyse par thermographie infrarouge. N. Saïd.
Thèse de doctorat d’Aix-Marseille, 1986
[3] Gestion optimale de l'énergie de systèmes basés sur les énergies renouvelables, étude et
réalisation.N. Ben Slama. Thèse ENSET de Tunis, 1986.
[4] Integrated photovoltaic maximum power point tracking converter. H. Johan and R. Enslin..
[5] Onduleur autonome triphasé compact asservi pour des générateurs de puissance finie. L.
Hamdi. Thèse de doctorat d'Aix-Marseille, 1991.
[8] Centrale PV, guide pour le dimmentionnement et la realisation de projet, PCER, 1996
[11] A simulation model for predicting the performance of a solar photovoltaic system with
alternating current loads. Renewable energy, Y. Sukamongkol, S. Chungpaibulpatana, and
W. Ongsakul. 2002.
[16] Intégration d’un Nouveau Système d’Anti-Îlotage Dans la Commande de Système Photovoltaïque
Connecté au Réseau, R. Kadri, Mohamed Mostefaï, 4th International Conférence on Computer
Integrated Manufacturing, 2007
Chapitre III
1-Introduction :
Les convertisseurs de l’électronique de puissance on pour rôle de convertir l’énergie électrique sous
différentes formes, cela se fait par connexion et déconnexion de circuits électriques des générateurs et des
récepteurs.
Depuis la fin du XIX éme siècle, des machines ont été inventées pour réaliser les différentes
conversions possibles des formes d’énergie électrique *7+.
Pour convertir l’énergie issus d’une source de tension continue U (dynamo ou batterie
d’accumulateurs) en une source de tension U’ réglable on utilise une association de machines
tournantes moteurs à C-C – dynamo.
Pour convertir l’énergie provenant d’une source de tension continue U en une source de tension
alternative monophasée ou triphasée de valeur efficace réglable, on utilise une association de
machines tournantes moteur à courant continu – alternateur.
Pour convertir l’énergie provenant d’une source de tension alternative monophasée ou triphasée
de valeur efficace V en une tension continue U, on utilise une association de machines tournantes
moteur asynchrone - dynamo.
Pour convertir l’énergie provenant d’une source de tension alternative monophasée ou triphasée
de valeur efficace V fixe en une source de tension alternative de même frequence mais de valeur
efficace réglable V’, on utilise une machine non tournante (transformateur ou autotransformateur)
.
Pour convertir l’énergie issus d’une source de tension alternative monophasée ou triphasée de
valeur efficace fixe V en une source de tension alternative de fréquence f’ et de valeur efficace V’
réglable on utilise deux groupes de machines tournantes :
1. un groupe ward-Léonard o’u la dynamo fournit une tension continue réglable U’.
2. un groupe o’u le moteur à courant continu alimenté (à l’induit) par une tension U’, est à
vitesse réglable, il entraîne un alternateur.
On obtient ainsi par le groupe tournant ward-Léonard et le groupe tournant moteur à courant continu –
alternateur un générateur alternatif à valeur efficace V’ et à fréquence f’ réglable.
Les types de convertisseurs peuvent être représentés selon le schéma de la figure (3.1) Suivant [7] :
Sources « primaires »
Redresseur
Source à courant Source
à diodes
alternatif V et f fixes Onduleur
assisté à à courant continu U
thyristors fixe
Redresseur à Onduleur
Gradateur à thyristors ou à autonome à Hacheur à
thyristors ou à découpage transistors ou à thyristors ou à
triacs thyristors transistors/
(réversible) Alimentation à
Changeur de
découpage à
fréquence
transistors
Hacheur
réversible
Source à
courant
alternatif V ' Source à courant Source
réglable et f alternatif V ' et f '
à courant continu U '
fixe réglables
fixe
Sources « secondaires »
Figure (3.1) : Diagramme des divers types de convertisseurs statiques en électronique de puissance.
4-1-1 but :
Le rendement soit le plus proche possible de l’unité. Pour cela, on utilise des interrupteurs parfaits.
Le contrôle du transfert de puissance soit le plus efficace possible. On cherche la souplesse de la
commande et sa fiabilité. En particulier, vu la fragilité des convertisseurs de puissance, il est
possible, par une commande électronique appropriée de le protéger efficacement contre les court-
circuits et les surtensions.
Le principe fondamental du transfert idéal de puissance consiste à associer, grâce à des interrupteurs,
des sources électriques de nature différentes. (Une ou plusieurs sources (s) de tension avec une ou
plusieurs sources (s) de courant).
Remarque :
Dans le cas du fonctionnement entièrement commandé, les changements d’état des interrupteurs
sont imposés par les signaux de commande extérieurs indépendamment de l’évolution temporelle des
tensions et des courants aux accès du convertisseur [6].
La Partie Commande met en évidence les conditions d'ouverture et de fermeture des semi-
conducteurs. Ces conditions dépendent de [5]:
Remarque :
Cette Partie Commande est un Système à Evènements Discrets (SED) qui peut donc être décrit au
moyen d'un réseau de Petri.
La Partie Commande du modèle permet d'établir si des connexions entre phases sont établies ou
non. A ce niveau de modélisation, on peut alors raisonner en considérant un convertisseur équivalent
constitué uniquement d'interrupteurs idéaux. La connexion établie par ces derniers est décrite par une
fonction dite de connexion (notée f) affectant respectivement aux états ouvert et fermé les valeurs
numériques 0 et 1.
La Partie Opérative se décompose elle-même en une Partie Opérative Discontinue et une partie
opérative continue [5], [4]:
Elle décrit l'effet des connexions sur la conversion des grandeurs électriques (que l'on nommera par
la suite grandeurs modulées). Cette conversion électrique est quantifiée par une matrice de conversion
notée M.
Par définition, un interrupteur est un dipôle permettant d’établir une connexion binaire (ouvert -
fermé) dans le circuit électrique où il est inséré. La tension à ses bornes à l’état ouvert, le courant qui le
traverse à l’état fermé caractérisent son fonctionnement statique et ses directionnalités. Les conditions de
ses changements d’état caractérisent son fonctionnement dynamique et sa commandabilité.
La figure (3.4) montre les représentations statiques et dynamiques de l’interrupteur idéalisé qui
sont respectivement le référentiel d’axes u, i non borné et un réseau de Petri d’état à deux places *1+.
L’interrupteur idéalisé apparaît donc comme un élément énergétiquement neutre puisqu’il n’est le siège
d’aucune perte d’énergie ; pratiquement, on admet ainsi la chute de tension nulle (courant nul) à l’état
passant (ouvert) quel que soit le signe du courant (de la tension) et les commutations (changement d’état)
sont supposées instantanées (durées nulles).
La figure (3.5) visualise la dégradation imposée par la technologie ; il apparaît des pentes à l’état
passant et à l’état bloqué traduisant la présence de résistances internes (Rb : résistance à l’état bloqué, Rp :
résistance à l’état passant) *4+. Les caractéristiques statiques sont détachées des axes du référentiel (u, i) et
la représentation dynamique doit être enrichie de deux places (ou macroplaces) traduisant globalement le
mécanisme des changements d’état.
Comme on a déjà vu précédemment, les convertisseurs ont une partie opérative discontinue qui
correspond à une distribution des interrupteurs sous forme d’une matrice.
Deux conditions sont imposées par les lois de l’électricité [7], [5], [4]:
Les sources connectées a chaque coté de cette matrice doivent être de nature différentes.
t , les interrupteurs doivent être dans des états qui ne conduisent pas au court-circuit
des sources de tension ni à l’ouverture des sources de courant.
Il s’ensuit la relation impérative suivante :
c 1,....... C , on a : f
l 1
lc 1 (3.1)
Un convertisseur matriciel L phasé en tension / C phasé en courant est représenté par une matrice
d’interrupteurs reliant les L source de tension alignées verticalement et les C sources de courant alignées
horizontalement.
Représentation formelle :
i s1 ,......... ........, i sC : les courants commutés issus des sources de courant, leurs somme est
supposée nulle.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Cette fonction permet de lier les grandeurs propres à l’interrupteur u m , im aux grandeurs
Il vient :
im (t ) f (t ).is (t )
um (t ) (1 f (t )).u s (t )
(3.2)
Où :
is , u s : Grandeurs commutée
im , u m : Grandeurs modulée
Pour un interrupteur idéalisé et bidirectionnel, la fonction de connexion est une copie exacte de la
commande externe. Dans tous les autre cas (unidimentionnalité, commandabilité réduite), la fonction de
connexion représente d’un point de vu fonctionnel la partie idéalisée de l’élément considéré.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
On note [F] la matrice de connexion regroupant l’ensemble de toutes les fonctions de connexion, elle est
donnée par [4], [5] :
Pour maintenir la continuité des courants délivrés par les sources de courant, on doit fermer au
moins un interrupteur relié à cette source. De même, pour éviter le court-circuit d’une source de tension,
on ne peut fermer au plus qu’un seul interrupteur relié à cette source de courant. L'application de ces deux
conditions a pour conséquence la fermeture systématique d'un seul interrupteur appartenant ainsi à une
cellule de commutation verticale, cela conduit à l’équation (3.1) précédente.
possède une fonction de commutation ayant L valeurs numériques. Chaque configuration se distingue par
la localisation de l’interrupteur fermé ; c’est la raison pour laquelle nous choisissons comme valeur
numérique pour FCc l’indice de la ligne l correspondant à cet élément [4].
Les courant modulé ( i1 ,......... , il ,........, iL ) circulant dans les sources de tension sont liés à
l’état des cellules de commutation et au courants ( is1 ,......... ........, isC ). La conversion appliquée sur les
sources de courant peut être exprimée par [4], [5], [7] :
I m [ F ][ I s ] (3.4)
Avec :
[ I s ] [is1 ,......... , isc ........, isC ]T : est un vecteur contenant les C courants commutés.
[ I m ] [im1 ,......... , iml ........, imL ]T : est un vecteur contenant les L courants modulés
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
La somme ces courants issus des sources est nulle (loi des noeuds), ce qui donne :
i
c 1
sc 0 (3.5)
La connaissance des (C-1) courants des sources de courant et des (L-1) courants des sources de
tension suffit donc à caractériser la conversion effectuée sur les courants. On convient d’éliminer dans les
vecteurs la dernière composante à l’aide des relations suivantes :
L 1
imL iml (3.6)
l 1
C 1
i sC i sc (3.7)
c 1
On obtient :
im1 is1
. .
. M . .
. . (3.9)
i
m ( L1) i
s ( C 1)
[M] : est matrice de conversion et est de dimension (L-1). (C-1).
Tout comme [F], [M] est une matrice fonctionnelle dont les éléments mlc sont appelés fonctions
de conversion. Elles sont liées aux fonctions de connexion par :
mlc f lc f lC (3.10)
im1
.
imL (im1 im 2 ....... im ( L 1) ) [ 1 1 .............. 1]. . (3.11)
.
i m ( L 1)
Et on obtient ainsi :
i s1
.
i L [ 1 1 .............. 1].M . . (3.13)
.
i s (C 1)
Remarque :
Dans le cas d’un convertisseur monophasé, la matrice de connexion est une matrice de dimension
2x 2 et la matrice de conversion se réduit à un scalaire.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
De même, les tensions modulées aux bornes des sources de courant sont liées à l’état des cellules
de commutation et aux tensions commutées délivrées par les sources de tensions.
Puisque le convertisseur ne dissipe pas de l’énergie et qu’il ne contient pas d’éléments de stockage,
on peut écrire l’égalité des puissances instantanées sur les variables d’entrée et de sortie on obtient :
um1 u s1
. .
T
. M . .
. .
(3.13)
u (C 1)
u s ( L 1)
Des variables discrètes qui sont les ordres d’ouverture et de fermeture appliqués aux interrupteurs
correspondant à la commande externe.
Des variables issues des sources dont l’état généralisé constitue la commande interne.
Dés lors, le modèle de connaissance de ce convertisseur peut se décomposer en deux parties distinctes
(figure (3.7)) :
1. une partie commande qui met en évidence les conditions d’ouverture et de fermeture des
interrupteurs et établit la relation entre les fonctions de connexion et de conversion.
2. une partie opérative qui détermine l’évolution des variables continues affectées par la
fonction de conversion.
Cette partie se décompose alors en in bloc discontinu décrivant l’effet des fonctions de conversion
sur les grandeurs électriques et un bloc continu contenant les équations d’états associées aux sources et
aux éléments passifs.
On regroupe toutes les variables dans des vecteurs et des matrices de la manière suivante [4], [5] :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
-[UC+ le vecteur contenant l’ensemble des variables commutées (*Us] et [Is]), UC Us
T
T
Is
T
- [UM] le vecteur contenant l’ensemble des variables modulées ([U] et [I]) et correspondant au vecteur de
commande. Ce vecteur généralise l’ensemble des conversions effectuées. En effet, on a :
. [Us]
[ M ]T . [0] .
. .
[U ] .
... ...... .
.......
. .
[I ]
. .
[0] . [ M ] .
.
[ Is]
D’où :
.
[ M ]T . [0] (3.14)
.
.
[UM ] ...... .......[UC ]
.
.
[0] . [ M ]
.
-[W] le vecteur contenant les sources d’énergie fournies par le réseau qui correspond dans le domaine de
l’automatique à un vecteur de perturbation. Il a été présenté *3+ comme un vecteur contenant les
grandeurs électriques externes au convertisseur.
Ces variables sont liées entre elles par les équations d’état qui nécessitent la définition des matrices
(considérées constantes) :
- [B1] et [B2+ les matrices d’application des variables modulées et des sources d’énergie;
- [D1] et [D2+ les matrices d’incidence des variables modulées et des sources d’énergie sur les sorties *4+,
[5].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Nous allons maintenant appliquer les relations théoriques obtenues sur deux exemples de
structures usuelles.
A partir de la représentation du convertisseur, on sait qu’il faut faire correspondre aux deux
colonnes de la matrice de connexion deux fonctions de commutation dont leurs indices sont les numéros
de chaque colonne : FC1 et FC2.
Tableau 3.1: Correspondance entre les fonctions de connexion et les fonctions de commutation
Etant donné que le convertisseur est monophasé en tension (L=2) / monophasé en courant (C=2),
la matrice [F+ est donc une matrice (2x2) qui s’écrit :
M ( f11 f12 )
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
Les conversions entre tensions composées sont données par la relation (3.13):
u m ( f11 f 12 ).u s
Avec :
M ( f11 f12 )
Figure (3.14): Représentation du convertisseur monophasé en tension / triphasé en courant (L=2 / C=3)
C’est un convertisseur qui possède trois cellules de commutation à deux interrupteurs. Le tableau
3.3 récapitule les valeurs des fonctions de commutation correspondant aux différentes valeurs des
fonctions de connexion.
Les courants issus des sources sont convertis selon la relation (2.4) donne :
i s1
im1 f11 f12 f13
i f f 23
. is 2
m 2 211 f 22
i s 3
i
D’où : im1 f11 f13 f12 f13 . s1
is 2
Les conversions entre tensions composées sont exprimées par la relation (3.13) :
u m1 m11
u M T
.u s1 m .u s1
m2 12
Conclusion :
Les outils fournis par la théorie établie précédemment, vont nous permettre d’étudier et de
modéliser les différents convertisseurs afin de les concevoir.
une conversion te type continu / continu : cette conversion est assurée par un
convertisseur monophasé en courant / monophasé en tension appelé hacheur
une conversion de type continu / alternatif : cette conversion est assurée soit par un
convertisseur monophasé en tension / monophasé en courant soit par un convertisseur
monophasé en tension / triphasé en courant appelé onduleur
Ces deux types de convertisseur vont être traités dans le chapitre suivant.
Références bibliographiques
[1] Contribution à la conception des commandes dans les systèmes à convertisseurs statiques .J.P.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
[2] Concepts pour la synthèse des commandes de convertisseurs, G.D.R. Conception de dispositifs et
systèmes électrotechniques, Modélisation des convertisseurs statiques. J.P. Hautier, C. Rombaut, X.
Guillaud, J.P. Cambronne, Ph. Lemoigne, B. Francois, 1993
[3] Concepts de modélisation pour la commande des convertisseurs statiques, X. Guillaud, J.P.Hautier,
Journal de physique III, Avril 1994.
[4] Formalisme de modélisation et de synthèse des commandes appliqué aux convertisseurs statiques à
structure matricielle, B.Francois, Thèse de doctorat, université de Lille, 1996
[5] Conception des dispositifs de commande des convertisseurs de puissance par modulation directe
des conversions Perspectives pour l’insertion de production d’énergie dispersée dans les réseaux
électriques , B.Francois, habilitation a diriger des recherches, université de Lille, 2003
[6] Modélisation des systèmes électroniques de puissance à commande MLI Application aux
actionnements électriques, S.Gusia, Université catholique de Louvain, 2005
Chapitre IV
1- Introduction :
Au niveau mondial, le marché des systèmes photovoltaïques connaît, depuis maintenant plus de 10
ans, un taux de croissance très élevé, de l’ordre de 30 à 40% par an. Cette croissance exceptionnelle, due
principalement aux systèmes photovoltaïques raccordés au réseau de distribution d’électricité, se traduit
bien évidemment par des innovations technologiques et une baisse de coûts des modules photovoltaïques
mais aussi à des efforts importants de recherche et développement dans le domaine de l’électronique de
puissance.
En effet, les performances techniques et la fiabilité des onduleurs utilisés pour le raccordement des
modules photovoltaïques au réseau de distribution d’électricité, sont des paramètres qui peuvent très
fortement faire varier la production d’énergie électrique annuelle et donc la rentabilité financière d’un
système.
L’objectif dans ce chapitre est de mieux faire connaître ces appareils d’électronique de puissance en
présentant leur principe de fonctionnement, leur commande ainsi que le filtrage des harmoniques.
Le dispositif présenté est le plus simple, car il comporte le moins de composants possibles.
L’association de plusieurs modules photovoltaïques en série à pour but l’obtention d’une tension continue
suffisamment grande. Cette solution est une alternative à un hacheur élévateur de tension. La tension
continue obtenue alimente directement un onduleur central, qui fournit la tension sinusoïdale désirée. On
pourra aussi insérer un transformateur pour isoler le système photovoltaïque du réseau.
La figure (4.2) montre un onduleur associé à un circuit de commande qui est directement connecté
au module photovoltaïque. La tension en sortie de ce dernier est transformée en une tension alternative de
fréquence 50 Hz. Cette tension est transportée grâce à un bus alternatif vers un transformateur central qui
l'élève au niveau désiré. Le faible niveau de tension dans le bus est l'avantage majeur de ce type de
montage, puisqu'il assure la sécurité du personnel. Cependant, la distance entre le transformateur et le
module doit être faible à cause du courant important qui traverse les câbles et qui génère des pertes
Joules. Il y a un compromis à faire au niveau de la tension du bus alternatif. D'une part, il faut que sa valeur
crête soit inférieure à celle délivrée par le module (même avec un faible ensoleillement). D'autre part, une
tension faible dans ce bus diminue le rendement.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau électrique
La figure (4.3) présente un convertisseur forward qui est capable d'augmenter la tension en sortie
du module photovoltaïque à la tension désirée. L'utilisation d'un transformateur pour la connexion au
réseau n'est donc plus nécessaire, la conversion continue - alternative se fait de façon relativement simple,
grâce à un onduleur centralisé. Les inconvénients majeurs de ce montage sont :
* La capacité doit être relativement importante, à cause des ondulations du courant en sortie du module,
* Le bus continu supportera un signal en créneaux qui induira une grande émission d'ondes
électromagnétiques et éventuellement des pertes de fuite ; l'induction du transformateur compris dans le
convertisseur générera des pertes de fuite,
* La tension élevée qui traverse le bus continu réduit la sécurité du personnel d'entretien.
La figure (4.4) montre une structure à base d'un convertisseur de type fly-back qui élève la tension
de sortie du module photovoltaïque au niveau de tension désirée. La caractéristique principale du fly-back
se situe au niveau du transformateur qui agit comme l'inducteur principal et qui assure l'isolation
galvanique. Le hacheur est contrôlé pour obtenir un maximum d'énergie du module photovoltaïque et
l'onduleur assure une tension constante Vac1 et le transfert de puissance vers le réseau. L'inconvénient du
transformateur est qu'il génère des pertes et qu'il augmente le coût de l'installation.
La figure (4.5) représente un hacheur qui élève la tension en sortie du module photovoltaïque. Avec
le hacheur, il est difficile d'élever la tension de sortie des modules plus de 4 à 5 fois pour obtenir une
tension continue suffisamment grande, en raison de la résistance de l'inductance. On adjoint un onduleur
pour avoir une sortie sinusoïdale, puis un transformateur pour élever cette tension au niveau désiré (selon
le réseau) et pour assurer l'isolation entre la partie " production " et la partie " utilisation ". L'avantage de
ce système c’est que les batteries peuvent être facilement connectées au bus continu pour obtenir un
système autonome.
3-1 Introduction :
La plupart des onduleurs sont des structures en pont, constituées le plus souvent d’interrupteurs
électroniques comme des IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) et d’un régulateur. Grâce à un
jeu de commutation approprié, réalisé souvent par MLI, l’énergie électrique continue est modulée
afin d’obtenir un signal alternatif à la fréquence du réseau [11].
3-3 Structure de connexion avec trois onduleurs monophasés :
(a) (b)
Comme on a déjà vu dans le chapitre deux, ce convertisseur peut être représenté sous la
forme matricielle représentée par la figure (4.8.b).
Ainsi la matrice de connexion qui lie la tension modulée noter Um a la tension commutée
(source) notée Us (Udc) est donnée par :
f f12
[ F ] 11
f 22
(4.1)
f 21
Les interrupteurs doivent être dans des états qui ne conduisent pas au court-circuit des
sources de tensions ni à l’ouverture des sources de courants, ce qui nous amène à écrire les deux
relations suivantes :
Pour C1 : f11 f 21 1
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Pour C2 : f 21 f 22 1
Donc pour chaque cellule si un interrupteur est à l’état ouvert l’autre doit être à l’état fermé.
connexion peut être réduite en introduisant la matrice de conversion, pour l’onduleur monophasé on
a une seul tension modulée d’où la matrice de conversion qui se réduit à un scalaire, à partir de
l’équation (3.10), vue dans la chapitre (3), la fonction de conversion s’écrit :
im m.is
um m.us
(4.2)
De plus cette matrice de conversion caractérise aussi une modulation réalisée par la
connexion des interrupteurs, cette propriété est intéressante pour considérer le transfert de
puissance active P dans les onduleurs, c’est ainsi que l’on peut écrire :
Donc le transfert de puissance ne dépend que d’une seule variable m peut valoir {+1, 0, -1}.
Plusieurs types de commande peuvent être envisagés pour pouvoir commander l’onduleur.
On peut citer [10] :
Fermer les interrupteurs T11 et T22 pendant la première période, ensuite fermer T21 et T12, ainsi
on récupère une tension alternative dans la sortie de l’onduleur avec une période déterminée selon
le temps de conduction de chaque paire d’interrupteurs, cela est illustré par la figure suivant :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Um
+
T t
-
+ β+π 2π-β
β β−π 2π t
-
Justification :
Notre but est d’obtenir une tension modulée sinusoïdale d’amplitude, de fréquence et de phase
parfaitement compatible avec le réseau électrique. Pour cela, le signal de référence choisi, est
sinusoïdale appelé aussi la fonction génératrice de période T, ce signal est donné par :
x(t ) X . 2 . sin(.t ) où 0 X 1/ 2 .
Avec X est appelé taux de modulation, qui est une grandeur de réglage de la valeur efficace du
fondamentale de la tension de sortie de l’onduleur.
Le signal porteur est de type triangulaire de période Te, il est donné par :
fe T
Et M appelé indice de modulation, c’est un nombre entier très élevé.
f Te
La commande imposée à chaque interrupteur peut être écrite sous la forme figure (3.12) [10]:
f (t )
1
signx(t ) tri(t ) 1 (4.5)
2
La figure suivante est le schéma de simulation de la commande MLI réalisée sous MATLAB -
Simulink :
Pour un onduleur de tension monophasé les commandes, externes sont confondues avec les
fonctions de connexions, donc on peut écrire :
f11 (t ) signx(t ) tri (t ) 1
1
2 (4.6)
f (t ) f (t )
21 11
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
f12 (t ) sign x(t ) tri (t ) 1
1
2 (4.7)
f (t ) f (t )
22 12
Application :
Pour avoir une tension de sortie de l’onduleur de 220 v efficace en branche en séries 18
panneaux photovoltaïques où leurs caractéristiques sont données par le tableau suivant :
L’association de 18 panneaux en séries, donne : 18×17.4 ≈ 314 volte, cette tension va être
considérée comme la tension d’entrée du convertisseur.
* le taux de modulation X 1 / 2
Le schéma de simulation de l’onduleur ainsi que la commande MLI sont donnés par la figure
suivante :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Et nous obtenons finalement la tension modulée ou convertie, qui est représentée par la
figure suivante :
Mais le problème qui se pose à présent est le problème de superposition des harmoniques
indésirables sur la fondamentale de 50 Hz.
supérieur le seront encor plus. Pour une commande MLI sinus triangle, on considère alors k m M ,
Nous pouvons remarquer que la fondamentale de la tension modulée est d’amplitude 314.9
voltes et de fréquence 50 Hz et les harmoniques de termes géants commence de 500 Hz qui varient
en sinus cardinal, avec un taux de distorsion harmonique de 30.97 %.
Le tableau suivant regroupe quelques harmoniques géantes ainsi que leurs amplitudes :
Fréquences 500 525 625 825 1075 1175 1300 1375 1475
(Hz)
Amplitudes 3.26 6.25 22.83 7.25 6.73 14.80 8.96 14.55 15.33
(%)
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Notons que cette réponse spectrale peut être améliorée en variant la fréquence de la
porteuse, pour fe = 1KHz on a le spectre suivant :
Le tableau suivant regroupe quelques harmoniques géantes ainsi que leurs amplitudes :
Fréquences 1175 1275 1375 2525 2625 2825 3750 3950 4050
(Hz)
Amplitudes 6.42 4.61 7.31 15.78 14.79 15.11 6.74 10.46 10.69
(V)
Et là, nous remarquons bien l’amélioration du spectre, cela par éloignement du premier
terme vers les hautes fréquences (environ 1175 Hz), réduction du nombre d’harmonique et la
diminution de 3.77 % du THD.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Figure (4.18) : Schéma équivalent d’un onduleur de tension monophasé muni d’un filtre LC
di(t ) 1
r.i (t ) L
dt
C i (t ).dt u m
(4.9)
1 dvs (t )
C
vs (t ) i (t ).dt i (t ) C . (4.10)
dt
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
d 2 v s (t ) dvs (t )
LC rC v s (t ) u m (4.11)
dt 2 dt
L’équation (4.11) peut s’écrire sous forme d’une équation d’un système du deuxième ordre
avec second membre :
d 2 v s (t ) dvs (t )
2
2. . 0 02 .v s (t ) U m (t ) (4.12)
dt dt
Vs ( p ) 1
F ( p)
U m ( p) LCp rCp 1
2
(4.113)
On peut écrire cette fonction sous forme d’une fonction de transfert d’un système du deuxième
ordre :
Vs ( p) 1
F ( p) (4.14)
U m ( p) 1 2.
p2 p 1
0 2
0
filtre.
1
LC 2
0
2. (4.15)
rC
1
Avec : 0 , elle représente la pulsation de propre du filtre LC.
LC
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Etude du filtre :
Dans cette étude, on se contente seulement de la réponse indicielle et de la réponse
fréquentielle du filtre, afin d’enduire la stabilité et les performances, cela nous aide a bien choisir
l’amortissement du filtre et la pulsation de coupure.
* Pour la réponse indicielle, l’entrée est un échelon unitaire qui s’écrit de la manière suivante :
e(t) = 1 pour t ≥0
e(t) = 0 ailleurs
p
Vs ( p ) (4.16)
1 2.
p 2
p 1
2
0 0
* Pour la réponse fréquentielle l’entrée est un signal sinusoïdal qui s’écrit de la manière suivante :
e(t ) e'.sin .t
E ( p ) e'.
p2 2
La fréquence de coupure (fc) est définie quand le module de la transmittance diminue de 3 db, le
filtre ne doit faire passer que la fondamentale et élimine toutes les autres harmoniques par
atténuation de leurs amplitudes, d’après la FFT de tension modulée une fc = 65 Hz suffit pour fixer la
bande passante, ce qui nous reste, est le choix du coefficient d’amortissement, pour cela on va faire
3 essais :
A partir de cette réponse, on peut distinguer deux régimes, il y’a le régime transitoire et le régime
permanent.
Et la réponse fréquentielle est illustrée par le digramme de BODE, elle est représentée par la figure
suivante :
Les figures suivantes représentent les réponses indicielles, les diagrammes de BODES du filtre
et tensions filtrées de l’onduleur pour deux valeurs du coefficient d’amortissement.
Le tableau suivant regroupe les valeurs du temps de réponses tr, les dépassements D, erreur
statique ε, les fréquences de coupures du filtre fc, ainsi la valeur crête de la tension filtrée Umc-c.
Pour ξ = 0.6 la pulsation de coupure se trouve dans une zone critique qui peut engendrer
une sur tension car la tension crête est supérieur a la tension de la fondamentale, pour cela
cette valeur est rejetée.
Pour ξ = 1 nous remarquons qu’il y a une atténuation importante dans la tension de sortie,
donc cette valeur est rejetée.
Pour ξ = 0.7 l’amplitude de la tension de sortie est proche de la fondamentale ainsi, cette
valeur est acceptée.
D’où les valeurs retenues du coefficient d’amortissement et la fréquence de coupure du filtre sont :
ξ = 0.7 et fc = 102 Hz
On voit très bien que le filtre a pu éliminer tous les harmoniques et garde seulement la
fondamentale. De plus la valeur crête de la tension de sortie peut facilement être contrôlée par
l’amplitude du signal de référence, voir tableau suivant :
0.7 216.7
0.8 247.5
0.9 278.5
1 309.3
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Ce travail a été fait pour un seul onduleur monophasé de tension, où on a pu obtenir une
tension de 309.3v crête avec une fréquence de 50 Hz . Dans le cas où on veut raccorder le champ de
production photovoltaïque à un réseau électrique triphasé on doit disposer de 3 onduleurs
monophasés formant un système triphasé équilibré. Pour cela on doit générer trois signaux de
références donnés par le système (3.17):
x1 (t ) X . 2 . sin(.t )
2
x 2 (t ) X . 2 . sin(.t ) (4.17)
3
x (t ) X . 2 . sin(.t 2 )
2
3
Le schéma de simulation des trois onduleurs ainsi dotés de leurs commandes MLI, est donné
par la figure suivante :
Figure (4.23) : Le schéma de simulation des trois onduleurs ainsi que leurs filtres
Les tensions fournies par chaque onduleur sont illustrées par la figure suivant :
En insérant un filtre LC ayant les mêmes paramètres utilisés précédemment, nous obtenons
trois tensions sinusoïdales qui forment ainsi le système représenté par la figure suivante :
Pour que ces trois tensions forment un système triphasé, équilibré, il faut que la somme des
trois tensions soit nulle :
U m1 (t ) U m 2 (t ) U m3 (t ) 0 (4.18)
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
D’après cette figure, on peut remarquer que la somme des trois tensions varie entre -1.5 v et
1.5 v ce qui veut dire que les tensions modulées filtrées forment un système quasi-équilibré.
L’onduleur de tension triphasé est composé de trois cellules de commutations C1, C2 et C3, le
total donne six interrupteurs. Chaque cellule comporte deux interrupteurs K11 et K21 pour la cellule
C1, K12 et K22 pour la cellule C2, K13 et K23 pour la cellule C3. Le schéma de l’onduleur de tension
triphasé raccordé au réseau électrique est le suivant [12]:
La tension Us reste constante pour toute valeur positive ou négative, et toute évolution du
courant im(t).
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
La valeur efficace I des courants i1(t), i2(t), i3(t) reste constante pour toute valeur et toute
En fonctionnement normal, la source Us est génératrice et les sources i1(t), i2(t), i3(t) sont
réceptrices.
Comme on a déjà vu dans le chapitre deux, ce convertisseur peut être représenté sous la
forme matricielle suivant :
(a) (b)
f f12 f13
[ F ] 11
f 33
(4.19)
f 21 f12
Avec : u s u dc
On a :
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
mlc f lc f lC
u m1 m1
u m .[u s ] (4.21)
m2 2
Si le récepteur est câblé en étoile (figure 3.21), les tensions simples (définies par rapport au
potentiel commun vn) vont dépendre des tensions composées modulées qui sont appliquées par la
matrice d’interrupteurs. Ces tensions sont liées par les expressions *1], [5]:
u m1 vm1n vm 3n Et u m 2 v m 2 n v m 3n
(4.22)
Le schéma de simulation de l’onduleur triphasé doté de sa commande est donné par la figure
suivante :
Pour avoir des tensions simples de sortie de l’onduleur de 220 v efficace en branche en séries
36 panneaux photovoltaïques de type I-106 :
Les figures suivantes représentent respectivement les tensions modulées composées et les
tensions simples modulées, cela en fixe la tension du bus continu à 630 voltes et
f 50 hz, f e 1khz .
Si le récepteur est composé de trois impédances de même valeur, alors on obtient le système
des tensions simples modulées suivant [1], [5], [7]:
2 1
v m1n 3 u m1 3 u m 2
1 2
v m 2 n u m1 um2 (4.23)
3 3
v 1 1
m 3n u m1 um2
3 3
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Le tableau suivant regroupe les valeurs crêtes des tensions vm1n, vm2n, vm3n ainsi que
pour f = 1225 Hz
pour f = 1225 Hz
pour f = 1225 Hz
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Les amplitudes des fondamentales pour chaque tension simple sont très proche, la moyenne
De plus ce choix nous permettra de comparer les résultats obtenus pour trois onduleurs
monophasés et l’onduleur triphasé.
D’après cette figure, on peut remarquer que la somme des tensions varie entre
5.10 13 volte et 5.10 13 volte, donc, on peut dire que leurs sommes tendent vers zéro ce qui
implique que les trois tensions modulées et filtrées forment un système équilibré.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Tableau récapitulatif :
fe = 1KHz
fe = 1KHz
ξ = 0.7
Puissance nominale
10 MW
1MW
Tyristor
100 KW TyristorTyristor
GTO
10 KW dual
Transistor
IGBT
1KW
100 W
Triac
10 W
Transistor
1W MOSFET
10 Hz 100 Hz 1 KHz 10 KHz 100 KHz Fréquence fe
Le transistor MOS est rapide et facile à commander, mais les transistors bipolaires ont
une meilleure tenue en tension et présentent une chute de tension à l’état passant plus faible
pour les courants élevés. L’association de ces deux avantages donne naissance à des
composants hybrides nommés IGBT [10].
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Dans notre application notre choix se porte sur un seul composant, c’est l’IGBT car il
nous offre la possibilité de transmettre une puissance supérieure à 100 KW avec une
fréquence de découpage qui peut varier entre 500 Hz et 50 KHz.
Conclusion :
Nous pouvons conclure que les deux types de raccordement offrent pratiquement les
mêmes performances, car les tensions de sortie obtenues sont d’amplitude très proche de 310 v
avec une fréquence qui vaut 50 Hz. Cette sortie est obtenue par ouverture et fermeture des
interrupteurs de chaque onduleur en employant une commande MLI de type sinus- triangle et
d’autre part l’utilisation d’un filtre LC nous a permis d’éliminer toutes les harmonique indésirables et
de garder seulement la fondamentale. De plus les tensions obtenues forment un système quasi-
équilibré dans le cas d’un raccordement utilisant trois onduleurs monophasé et un système équilibré
pour un raccordement utilisant un seul onduleur triphasé ce qui nous amène à dire que la tension
produite est compatible avec le réseau.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Références bibliographiques
[2] Residential photovoltaic energy storage system. IEEE Trans. on Industrial Electronics,S.J.
Chiang, K.T. Chang, and C.Y. Yen. 1998.
[3] Rural south africa and photovoltaic weak grid interface systems.M.N. Mather, M. Malengret,
and J.H Enslin. EPE Lausanne, 1999.
[4] Topology for decentralised solar energy inverters with a low voltage ac bus. B. Lindgren. EPE
Lausanne, 1999
[5] Modèle de Simulation d’une Commande en Temps Réel d’un Onduleur de Tension Triphasé, A.
Chouder , A. Malek et F. Krim , Rev. Energ. Ren., 1999
[7] Conception des dispositifs de commande des convertisseurs de puissance par modulation
directe des conversions Perspectives pour l’insertion de production d’énergie dispersée dans
les réseaux électriques ,B.Francois, habilitation a diriger des recherches, université de Lille,
2003
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Conclusion générale
Nous avons déjà vu que l’épuisement des ressources fossiles, la flambée des cours du brut et
la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre nous poussent vers la recherche d’autres types
d’énergies inépuisables, économiques et non polluantes. Pour cela ont a recours aux énergies
renouvelables qui sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants provoqués
principalement par le Soleil (l'énergie solaire mais aussi hydraulique, éolienne et biomasse...), la Lune
(énergie marémotrice, certains courants : énergie hydrolienne...) et la Terre (géothermique
profonde...).
Les énergies renouvelables nous offrent aussi l’opportunité de produire de l’électricité par
plusieurs façons. Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée sur la
terre et la plus abondante. Pour cela une partie de ce rayonnement peut être exploitée pour
produire directement de la chaleur ou de l’électricité.
De ce qui précède, on peut conclure que l’énergie produite par le photovoltaïque est difficile
a exploiter, cela est dù a la non linéarité de la caractéristique statique, de plus cette caractéristique
change, si la température ou l’éclairement varient. Ce dernier changement entraîne une variation du
point de fonctionnement, d’où la nécessité de concevoir des régulateurs pour le suivi du point de
puissance maximale, quelque soit la valeur de l’éclairement ou de la température.
On a vu aussi dans le chapitre deux que l’électricité produite par le photovoltaïque est de
nature continue. Avec le développement de l’électronique de puissance, cette énergie peut être
transformée par le biais d’un convertisseur appelé onduleur en un courant alternatif à fréquence,
tension et synchronisme de phase, adapté aux caractéristiques du réseau électrique.
Dans le chapitre 3, on a présenté des notions très importantes concernant les convertisseurs
statiques. La représentation matricielle de ces derniers ainsi l’introduction des notions de fonction de
connexion et fonction de conversion, nous a permis de bien comprendre le fonctionnement des
onduleurs de tensions.
L’utilisation d’un filtre LC permet d’éliminer toutes les harmoniques indésirables par
atténuation de leurs amplitudes et de garder seulement la tension fondamentale qu’on désire avoir,
cela se fait par un choix judicieux de fréquence de coupure qui détermine la bande passante et du
coefficient d’amortissement, donc le choix de ces deus paramètres est d’une importance
primordiale.
Les deux types de raccordement offrent pratiquement les mêmes performances, car les
tensions de sortie obtenues sont d’amplitude très proche de 310 v avec une fréquence qui vaut 50
Hz. De plus les tensions obtenues forment un système quasi-équilibré dans le cas d’un raccordement
utilisant trois onduleurs monophasé et un système équilibré pour un raccordement utilisant un seul
onduleur triphasé ce qui nous amène à dire que la tension produite est compatible avec le réseau.
Injection de l’électricité produite par les énergies renouvelables dans le réseau
électrique
Résume :
Abstract:
إن تحُيم انطاقح انشمسيح إنى طاقح كٍشتائيح يعتثش خطُج جذ ٌامح في مجال إوتاج انطاقح:الملخص
ٌُ نكه انتياس انىاتج عثش ٌذي انخاليا. ٌزا انتحُيم يتم عثش خاليا خاصح يذعى تانخاليا انكٍشَضُئيح،انكٍشتائيح
إ را في حانح ما إ را أسدوا َصم حقُل اإلوتاج انكٍشَضُئيح مع شثكح انتُصيع انكٍشتائيح يجة،رَ طثيعح مستمشج
. ٌشتض50 عهيىا استعمال محُالخ تمكىىا مه تحُيا انتياس انمستمش إنى تياس كٍشتائي متىاَب تتشدد
: ًكهماخ مفتاحي
انشثكح، تششيح،PWM ، محُل، َظائف َصالخ َ انتحُيالخ، انكٍشَضُئيح