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Chimie. - Chimie Physique

Ce document présente une analyse physico-chimique de l'eau de la source Toumia de Sebaa-Ayoune en Algérie. Il contient des informations sur la composition, les propriétés et le cycle de l'eau, ainsi que sur la classification et la répartition de l'eau sur Terre. Le document décrit également les méthodes utilisées pour analyser l'eau de la source, notamment des tests physico-chimiques en laboratoire.

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Chimie. - Chimie Physique

Ce document présente une analyse physico-chimique de l'eau de la source Toumia de Sebaa-Ayoune en Algérie. Il contient des informations sur la composition, les propriétés et le cycle de l'eau, ainsi que sur la classification et la répartition de l'eau sur Terre. Le document décrit également les méthodes utilisées pour analyser l'eau de la source, notamment des tests physico-chimiques en laboratoire.

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE 08 MAI 45 GUELMA


Faculté des mathématiques et de l’informatique et des sciences de la matière
Département des sciences de la matière

Mémoire de fin d’études


Master II

Spécialité : Chimie Physique

Présenté Par : MERZOUG Nada

BENRAZEK Selma

Analyse de l’eau de la source Toumia de Sebaa-Ayoune

Sous la Direction de :

Dr. STITI Maamar

Septembre 2020
‫)قرآن كريم(‬
Remerciements

Ce travail a été effectué au sein du laboratoire de chimie appliquée (LCA)


et de chimie physique, à l'université 8 mai 1945 de Guelma, Faculté des
Mathématique, informatique et science de la matière.

Avant tout nous remercions Dieu tout puissant de nous avoir donné santé et
sérénité afin de réaliser ce modeste travail.

Nos remerciements les plus chaleureux et les plus profonds s’adressent à


notre encadreur : Monsieur le Dr. STITI Maamar qui nous a guidées par
ses précieux conseils, ses encouragements et ses orientations, ainsi que pour
l’intérêt scientifique qu’il a portés à ce travail, pour l’aide et le temps qu’il
n’a jamais manqué de nous apporter tout au long de l’élaboration de ce
travail.

Nous exprimons notre gratitude à madame Dr. BOUZIT Habiba pour le


soutien et l’aide qu’elle nous a apporté durant notre stage au labo LCA.

Nos remerciements les plus vifs s’adressent également aux membres de jury
pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre travail en acceptant son évaluation.

En particulier, J’adresse mes remerciements au Pr. SERIDI Achour pour


l’honneur qu’il nous a fait d’avoir accepté de présider le jury de cette
soutenance.

Je remercie également Dr. LARGATE Leila d’avoir acceptée de juger et


critiquer ce mémoire.

Nous tenons aussi à exprimer nos sincères remerciements au chef de


département et à tous les enseignants du département des sciences de la
matière.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce mémoire…
Dédicace
Je dédie ce modeste travail qui est le
fruit de plusieurs années d’études à
mes chers parents ;
À ma mère Samia qui m’a encouragé durant toutes mes
études, et qui sans elle, ma réussite n’aura pas eu lieu.
Qu’elle trouve ici mon amour et mon affection ;
À mon père Boudjemââ qui est toujours disponible pour
nous et prêt à nous aider, je lui confirme mon attachement
et mon profond respect.
À mes points de force qui m’ont toujours accompagné et
encouragé, mes sœurs Darine, Sadjida et Mawada.
À mes grands-parents, cousines, voisines et toute ma
famille qui m’ont donné beaucoup d’espoir, courage, et qui
sont restés toujours serviables surtout aux moments
difficiles tout au long de mon cursus universitaire.
À vous également mon amie et mon binôme SELMA. Merci
pour la confiance que vous m’avez accordée et pour votre
accord de réaliser ce mémoire ensemble.
Sans oublier tous les enseignants et collègues de Master II,
sciences de la matière promotion 2020.
À tous ceux qui, par un mot, m’ont donné la force de
continuer.
NADA
Dédicace
Je dédie ce mémoire à :
A notre cher encadreur : le docteur
STITI Maamar, un remerciement
particulier et sincère pour tous vos efforts fournis. Que ce
travail soit un témoignage de ma gratitude et mon profond
respect.
Au Docteur NIGRI Soria, notre aimable enseignante.
À mon mari et à mes chers parents, pour tous leurs
sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur soutien tout au
long de mes études.
À mes chères sœurs, Ghalia, Nerdjis, Chahinez, et A mes
chers frères, Khaled, Seif El Dine, pour leurs
encouragements permanents, et leur soutien moral.
À vous également mon amie et mon binôme NADA. Merci
pour la confiance que vous m’avez accordée et pour votre
accord de réaliser ce mémoire ensemble.
À toute ma famille pour leur soutien tout au long de
Mon parcours universitaire. Que ce travail soit
l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de
votre soutien infaillible,
Merci d’être toujours là pour moi.

SELMA
Liste des figures

Liste des figures

Figure I.I.1 : schéma d’une molécule d’eau……………………………….4


Figure I.I.2: Variation de la masse volumique en fonction de la
température………………………………………………………………....5
Figure I.I.3 : hydratation de NaCl………………………………………..8
Figure I.I.4 : arrangement tridimensionnel des molécules d’eau………….9
Figure I.I.5 : Structures chimiques des différents états de l’eau…………11

Figure I.I.6 : les différents changements d’état possible d’eau…………..11


Figure I.I.7 : cycle d’eau sur la terre……………………………………..12
Figure I.I.8 : répartition de l’eau à la surface de la terre…………………13
Figure I.I.9 : schéma d’une nappe phréatique et d’une nappe
alluviale…………………………………………………………………...15
Figure I.I.10 : schéma d’une nappe captive……………………………..15
Figure I.I.11: schéma d’une Nappe active……………………………….16
Figure I.I.12 : schéma des différents types de sources…………………...22
Figure I.II.1 : Coliformes totaux…………………………………………32
Figure I.II.2 : Coliformes fécaux………………………………………...33
Figure I.II.3 : Streptocoques fécaux……………………………………...33
Figure I. II.4 : Spores anaérobies sulfito-réducteurs……………………..34
Figure I.II.5 : Chaîne de traitement………………………………………35
Figure I. II.6 : Coagulation-Floculation………………………………….38
Figure I.III.1 : les trois grandes sources de pollution……………………47
Figure II.I.1 : Carte de situation géographique de la wilaya…………….60
Figure II.I.2 : Carte de situation géographique de la commune………....61
Figure II.I.3 : Dessin à main levé de la commune d'Ain Sandal et la
position de la source Toumia ……………………………………………62
Liste des figures

Figure II.I.4 : Photo prise par satellite (Google Erth2020) du village Sebaa
Ayoune abritant la source Toumia.….........................................................62
Figure II.I.5 :Village de Sebaa Ayoune en printemps. ………...……….63
Figure II.I.6 : Village de Sebaa Ayoune en été (à gauche) et en période
d’hivers (à droite)………............................................................................63
Figure II.I.7 : Photos personnelles de la source Toumia………………...64

Figure II.II.1 : photos réelles d’échantillons prélevés …………………..67


Figure II.II.2 : photos réelles des tests d’identification………………….70
Figure II .II.3 : Détermination du résidu sec…………………………….71
Figure II .II.4 : Turbidimètre……………………………………………73
Figure II.II.5 : Mesure de pH……………………………………………75
Figure II.II.6 : Le conductimètre utilisé dans notre analyse ……………76
Figure II.II.7 : dosage de la dureté………………………………………80
Figure II.II.8 : dosage de calcium………………………………………..82
Figure II. II.9 : détermination de TA…………………………………….84
Figure II. II.10 : détermination de TAC………………………………....86
Figure II. II.11 : dosage des chlorures…………………………………...87
Figure II. II.12: représentations schématiques de spectrophotomètres de
type double faisceau………………………………………………………90
Figure II. II.13 : photos de spectrophotomètre UV-Vis utilisé………....91
Figure II.II.14 : Préparation des solutions étalons (Si) …………………92

Figure II.II.15 : Tracé des courbes A=f(λ) qui donne (λmax)


d’absorption….............................................................................................92
Figure II.II.16 : Courbe d’étalonnage pour le dosage de l’élément
fer(Fe2+)………………………………………………………………..…93
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Tableau I.I.1 : principales différences entre eaux de surface et eaux


souterraines………………………………………………………………..18
Tableau I.II.1 : Les paramètres physicochimiques d’une eau potable selon
l’OMS et le journal officiel Algérien…………………………………..…25

Tableau I.II.2 : Classification des eaux d’après leur PH………………...26

Tableau I.II.3 : classification des eaux en fonction de leurs duretés…….27

Tableau I.II.4: Relation entre la conductivité et la minéralisation des eaux


naturelles……………………………………………………………….…28

Tableau II.II.1: Période de prélèvement…………………………………67


Tableau II.II.2 : Tests d’identification des ions présents dans l’eau
analysée…………………………………………………………………...69
Tableau II.II.3: Résultats servant au traçage de la courbe
d’étalonnage……………………………………………………………....92

Tableau II.II.4 : Résultats de l’analyse de l’eau étudiée .………………94


Liste d’abréviations

Liste d’abréviations

°C : Degré Celsius.

CO2 : Le dioxyde de carbone.

CaCO3 : Carbonate de calcium.

COT : Cyclooctatétraène.

E-coli : Escherichia coli.

EDTA : L'acide éthylène diamine tétra-acétique.

F : degrés français.

H3O+: L'ion hydronium.

KCl: Chlorure de potassium.

Km: Le kilomètre.

KMnO4 : Le permanganate de potassium.

L: litre.

Log: logarithme décimal.

M: molarité.

mg/l: milligramme par litre.

mol/l: mole par litre.

Mn: Le manganèse.

MES: Matières en suspension.

MTH : Maladies à transmission hydrique.


Liste d’abréviations

N/m: Le newton par mètre.

NH3: l’ammoniac (gazeux).

NaCl: Chlorure de sodium.

Ni :Nickel.

N.E.T : Le Noir Ériochrome T.

N: normalité.

OH-: L'hydroxyde.

O2-: l’ion oxyde.

OMS : L'Organisation mondiale de la santé.

S/cm: Siemens par centimètre.

SO2 : Le dioxyde de soufre.

SOES : Service de l’Observation et des Statistiques.

TH : Titre hydrométrique.

TA: Titre alcalimétrique.

TAC: Titre alcalimétrique complet.

µs/cm: Micro-siemens par centimètre.


Sommaire
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

I.I.1. Définition de l’eau :…………………………………3


I.I.2. Composition, propriétés et structure de l’eau :……..3
I.I.2.1. Composition de l’eau :………………………………………………..…………………………………………………3
I.I.2.2. Propriétés de l’eau :……………………………………………………………………………………………………….4

I.I.3. Différente état et le cycle d’eau :………………….10


I.I.3.1. Etat de l’eau :………………………………………………………………………………………………………………10

I.I.4. Répartition de l'eau sur la terre:……………………13


I.I.5. Classification des eaux :…………………………14
I.I.5.1. Les eaux naturelles :……………………………………………………………………………………………………14
I.I.5.2. Les eaux usées :…………………………………………………………………………………………………………..19
I.I.5.3. Les eaux de consommation :……………………………………………………………………………………….19

I.I.6. L'importance et le besoin en eau :…………………22


Conclusion :……………………………………………………………………………………………………………………………23

I.II. Introduction…………………………………………24
I.II.1. L’eau potable :……………………………………24
I.II.2. Qualité de l’eau etNorme de potabilité :……….24
I.II.2.1. Qu’est-ce qu'une norme :……………………………………………………………………………………………24

I.II.3. Caractéristiques d’une eau potable :……………25


I.II.3.1. Paramètres physico-chimiques :…………………………………………………………………………………26
I.II.3.2. Caractères organoleptiques :………………………………………………………………………………………29
I.II.3.3. Paramètres indésirables ou toxiques :…………………………………………………………………………30

I.II.4. Qualité d’eau :…………………………………….31


I.II.5. Principaux germes d’eau :………………………...32
I.II.5.1. Coliformes :………………………………………………………………………………………………………………32
I.II.5.2. Streptocoques fécaux :……………………………………………………………………………………………….33
I.II.5.3. Spores anaérobies sulfito-réducteurs :………………………………………………………………………..34

I.II.6. Traitement des eaux :……………………………34


I.II.6.1. Processus de potabilisation des eaux de surface :……………………………………………………….34
I.II.6.2.Traitement de l’eau de source :……………………………………………………………………………………40
I.II.6.4. Traitement des eaux souterraines :……………………………………………………………………………..41
Conclusion :……………………………………………………………………………………………………………………………41

I.III. Introduction :………………………………………42


I.III.1. Définition de la pollution :……………………….42
I.III.2. La pollution de l’eau :……………………………42
I.III.3. Les différentes formes de pollution :……………43
I.III.4. Les différents types de pollution des eaux :……43
I.III.4.1.La pollution physique :………………………………………………………………………………………………43
I.III.4.2. La pollution chimique :…………………………………………………………………………………………….44

I.III.5.Les sources de pollution :………………………...46


I.III.5.1. Les rejets domestiques :…………………………………………………………………………………………….46
I.III.5.2. Les rejets agricoles :………………………………………………………………………………………………….47
I.III.5.3. Les rejets industriels :……………………………………………………………………………………………….47

I.III.6.Impact de la pollution des eaux :…………………48


I.III.6.1. Impact de la pollution des eaux sur l’environnement :………………………………………………48
I.III.6.2.Impact de la pollution de l’eau sur la santé humaine:…………………………………………………48
I.III.6.3. Impact de la pollution de l’eau sur l’économie :………………………………………………………..49

I.III.7. Les différents types de maladies hydriques :……49


I.III.7.1. Maladies d’origine bactérienne :………………………………………………………………………………50
I.III.7.2. Maladies d’origine virale :………………………………………………………………………………………..51
I.III.7.3. Maladies d’origine parasitaire :…………………………………………………………………………………51
I.III.7.4. Maladies attribuées à l'eau d'origine chimique :…………………………………………………………52
Conclusion :……………………………………………………………………………………………………………………………53

Références:………………………………………………55
Partie expérimentale

Motivation………………………………………………54
II.I. Présentation de la région d’étude :………………….60
II.I.1. Description du site de la wilaya :……………………………………………………………………………..……60
II.I.2. Commune Ain Sandal :…………………………………………………………………………………………………60
II.I.3. Source de Toumia« SebaaAyoune » :……………………………………………………………………………61

II.II.1. Rappel : Normes de potabilité d’une eau :………65


II.II.2.Analyse de l'eau potable de la source « Toumia » :65
II.II.2.1.Échantillonnage :……………………………….65
II.II.2.1.1. Matériel d'échantillonnage :……………………………………………………………………………………65
II.II.2.1.2.Mode de prélèvement:…………………………………………………………………………………………….66
II.II.2.1.3.Enregistrement et étiquetage des échantillons:………………………………………………………..66
II.II.2.1.4.Transport et conservation de l'échantillon avant l'analyse:………………………………………66

II.II.3. Choix des points de prélèvement :………………67


II.II.4. Types d’analyses :……………………………….67
II.II.4.1. Analyse organoleptique :………………………………………………………….………………………………67
II.II.4.2. La température :…………………………………………………………………….…………………………………68

II.II.4.3. Analyse qualitative :Identification des ions présents dans l’eau


analysée ………………………………………………………………………………………………………………….68
II.II.4.4. Détermination du résidu sec :……………………………………………………………………………………71
II.II.4.5. Détermination des matières en suspension (MES)…………………………………………………….72
II.II.4.6. Turbidité :…………………………………………………………………………………………………………………73
II.II.4.7. Analyses physico-chimiques :…………………………………………………………………………………..74
1) Mesure de PH :……………………………………………………………………………………………………………….74
2) Détermination de la conductivité :…………………………………………………………………………………..75
3) Détermination de solides(Sels) totaux dissous (TDS) :……………………………………………………76
4) Mesure de la salinité :……………………………………………………………………………………………………..77
5) Dosage de l'oxygène dissous :…………………………………………………………………………………………77
6) Mesure de la dureté ou titre hydrométrique (TH) :………………………………………………………….78
7) Détermination de la dureté calcique (TH Ca+) :………………………………………………………………..80
8) Détermination de la dureté magnésienne (TH Mg2+) :……………………………………………………….82
9) Titre Alcalimétrique Simple TA :……………………………………………………………………………………83
10) Le titre alcalimétrique complet (TAC) :………………………………………………………………………85
11) Dosages des chlorures :……………………………………………………………………………………………….86
12) Détermination des bicarbonates :…………………………………………………………………………………88
13) Détermination de fer :…………………………………………………………………………………………………91
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………..95

Conclusion générale :……………………………………96


Références :……………………………………………………………………………………………………………………………98

Annexe …. ………………………………………………………………101
Résumé
Résumé

Résumé

L’eau douce constitue une denrée de plus en plus rare et précieuse. La gestion qualitative
et quantitative permanent de cette eau reste un sujet essentiel et perpétuel, car la vie de
l’homme sur terre en est complètement dépendante. Cette eau nous provient de glaciers,
de nappes souterraines ou encore de sources.
La région de Guelma est caractérisée par la présence de plusieurs sources naturelles ;
C’est ainsi que l’eau de la source dite "Toumia" représente une ressource importante pour
l’alimentation en eau potable pour les habitants du village "Sebaa Ayoune" situé à la
commune d’Ain Sandel.
Ce travail vise principalement à la détermination des différents paramètres physico-
chimiques et bactériologiques de cette source d’eau potable.
Du point de vue physico-chimique, et en première estimation, les résultats obtenus
montrent que l’eau analysée est de bonne qualité, car conforme aux normes algériennes,
et peut donc être utilisée sans risque pour la santé du consommateur.
Mot clés : Village Sebaa Ayoune, Source Toumia, eau souterraine, eau potable, analyse
physico-chimique, Analyse bactériologique.
:‫ملخص‬

‫ تظل المراقبة المستمرة النوعية والكمية لهذه المياه موضو ًعا أساسيًا‬.‫المياه العذبة سلعة نادرة وثمينة بشكل متزايد‬
‫تأتي هذه المياه إلينا من األنهار الجليدية أو طبقات‬. ‫ ألن حياة اإلنسان على األرض تعتمد عليها اعتمادًا كليًا‬،‫ودائ ًما‬
.‫المياه الجوفية أو حتى من الينابيع‬
‫تتميز منطقة قالمة بوجود عدة ينابيع طبيعية ؛ حيث يعتبر منبع التوميا " موردا هاما للتزويد بالمياه الصالحة للشرب‬
. "‫لسكان قرية" سبع عيون" الواقعة في بلدية "عين صندل‬
.‫يهدف هذا العمل بشكل أساسي إلى تحديد العوامل الفيزيوكيميائية و البكتريولوجية المختلفة لهذا المنبع‬
‫ تظهر النتائج التي تم الحصول عليها أن المياه التي تم تحليلها‬،‫ وكتقدير أولي‬،‫الكيميائية‬-‫من وجهة النظر الفيزيائية‬
.‫ وبالتالي يمكن استهالكها دون المخاطرة بصحة المستهلك‬،‫ألنها تتوافق مع المعايير الجزائرية‬، ‫هي ذات نوعية جيدة‬
‫التحليل‬, ‫كيميائي‬-‫ تحليل فيزيائي‬، ‫ مياه شرب‬، ‫ مياه جوفية‬،‫منبع التوميا‬، ‫ قرية سبع عيون‬:‫ المفتاحية‬-‫الكلمات‬
.‫البكتريولوجي‬
Résumé

ABSTRACT:

Fresh water is an increasingly rare and precious commodity. The ongoing qualitative and
quantitative management of this water remains an essential and perpetual subject ,
because human life on earth is completely dependent on it. This water comes to us from
glaciers, underground aquifers or even sources.
Thus, the water from the so-called "Toumia" source represents an important resource for
the drinking water supply for the inhabitants of the village "Sebaa Ayoune" located in the
commune of Ain Sandel.
This work mainly aims to determine the various physical-chemical and bacteriological
parameters of this water.
From a physical-chemical point of view, and as a first estimate, the results obtained show
that the water analyzed is of good quality, since it complies with Algerian standards, and
can therefore be used without risk to the health of the consumer.
Keywords: Sebaa Ayoune village, Toumia source, underground water, drinking water,
physical-chemical analysis, Bacteriological analysis.

,
Introduction générale

Introduction générale

L’eau a sur nous un pouvoir magique, c’est une ressource précieuse pour les êtres vivants.
Son importance pour la vie ainsi que son rôle important dans l’écosystème mondial ne
sont plus à démontrer, mais il pourrait devenir une source de mort si la pollution
l’emporte.

Le thème de l'eau est l'un des plus importants en ce début du XXIème siècle car, au fur et
à mesure que la population de la terre augmente, la demande en eau s'accroît. Notamment,
on constate de plus en plus un déséquilibre entre les quantités disponibles et la
consommation par l'Homme [1]. En Algérie, la croissance démographique, le
développement des secteurs industriels et agricoles, a entraîné un accroissement
spectaculaire des besoins en eau. Cet accroissement plus important par rapport aux
quantités mobilisées, a généré un déficit entre l’offre et la demande en eau, ce qui va créer
à long terme, un handicap insurmontable au développement et un impact négatif sur le
plan socio-économique [2].

Les eaux douces, qui constituent une source potentielle d'approvisionnement en eau
potable, particulièrement les eaux de sources, sont destinées à la consommation humaine
lorsqu’elles sont exemptées d’éléments chimiques et biologiques susceptibles à plus ou
moins long terme de nuire à la santé des individus.

C’est pour ça, Il faut faire une étude complète et différentes analyses permettant d’évaluer
la qualité de ces eaux douces, et permettre de savoir l’impact indésirable sur la santé des
consommateurs.

Notre présent travail a mis l'accent sur la détermination de la qualité physico-chimique et


bactériologique d’eau de la source « Toumia » de la région de Sebaa Ayoune, commune
Ain Sandel (Wilaya de Guelma) afin d'évaluer leur potabilité et leur origine.

Cette étude est structurée en deux parties qui commencent par une introduction générale
et se terminent par une conclusion.

La première partie présente une mise au point bibliographie scindée en trois chapitres :
le premier chapitre rappellera quelques généralités sur les eaux naturelles,

Page 1
Introduction générale

Le deuxième chapitre s'intéresse aux paramètres de qualité d'une eau potable et le


troisième chapitre sera consacré à la pollution des eaux et son impact sur la qualité de
l’eau.

La deuxième partie est axée sur l’expérimentation, et elle est présentée en deux
chapitres :

Le premier chapitre expose la région d'étude. Le deuxième chapitre est réservé à la


description de l’appareillage et matériels utilisés ainsi que les protocoles théoriques et
expérimentaux suivis, et les résultats obtenus avec leurs discussions.

Le mémoire sera clôturé par une conclusion et des perspectives à venir.

Page 2
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

I.I. Introduction :

L’eau est un élément indispensable aux êtres vivants. Sans eau il n’y aurait pas de vie sur
terre. Elle est très présente sur notre planète bleue car les océans recouvrent près des trois
quarts de la surface terrestre (70%). On peut le trouver sous différentes formes : liquide,
solide ou gazeuse.

L’eau potable est une eau qu’elle respecte les valeurs imposées de la norme de
potabilité. Le traitement de cette eau est nécessaire pour être utilisée dans différents
usages quotidiens (consommation, cuisine, refroidissement, jardinage…).

I.I.1. Définition de l’eau :


Nom féminin : en latin aqua, qui a donné aquatique, et en Grec hydro qui a donné
hydrique. L’eau est un corps incolore, inodore, insipide, sous forme liquide à la
température ordinaire et un excellent solvant. Selon les anciens, c’est l’un des quatre
éléments de base avec le feu, l’air et la terre.

I.I.2. Composition, propriétés et structure de l’eau :

I.I.2.1. Composition de l’eau :


Dans son parcours naturel, l’eau se charge de sels minéraux et de micro-organismes
présents dans la nature.

 Le calcium : est indispensable dans la constitution de nos os et nos dents.


 Le magnésium : combat la fatigue, lutte contre les spasmes digestifs et la
constipation.
 Le sodium : contrôle l’équilibre en eau de nos tissus et aide à transmettre l’influx
nerveux.
 Le potassium : agit positivement sur les contractions musculaires.
 Le bicarbonate ou hydrogénocarbonate est vital dans le maintien de l’équilibre
acido-basique et du pH de nos cellules.
 Les chlorures : sont présents dans nos liquides intracellulaires.
 Le sulfate : favorise l’élimination des toxines. C’est aussi un élément essentiel des
cartilages, cheveux, vaisseaux sanguins et tissus conjonctifs.

Page 3
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

 Les oligo-éléments : disent également (éléments-traces) parce qu’ils existent en


quantité infinitésimale : Certains sont reconnus comme essentiels pour la santé . On
peut citer :
 Le fluor : Pour l’anti - carie par excellence.
 Le cuivre : qui intervient dans le fonctionnement de nombreuses enzymes ainsi
que la synthèse des protéines.
 Le fer : constituant de l’hémoglobine.
 L’iode : entre dans la composition d’hormones de la glande thyroïde, et bien
d’autres encore [3].

I.I.2.2. Propriétés de l’eau :


L'eau ne représente pas la même chose pour tout le monde. Elle possède des propriétés
physiques et chimiques uniques et d’autres propriétés : on peut la faire geler, fondre,
évaporer ou chauffer et la mélanger.

I.I.2.2.1. Structure de la molécule d’eau :

Rappelons que la molécule est la plus petite quantité d’un corps pur qui puisse exister à
l’état libre. C’est un assemblage d’atomes. La molécule conserve toutes les propriétés
physiques et chimiques de ce corps [4].

À première vue, l’eau est une substance chimique très simple, constituée d’un atome
d’oxygène O et deux atomes d’hydrogène H, on la note H2O. Une molécule d’eau peut
être représentée sous la forme tétraèdre déformée. Elle comporte deux liaisons covalentes
O-H et deux doublets non appariés sur l'atome d’oxygène [5], dont la distance entre
l'atome d'oxygène et les atomes d'hydrogène est 96 pm, l'angle entre les atomes
d'hydrogène est 104,5°.

Figure I.I.1 : Structure d’une molécule d’eau.

Page 4
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

La structure de cette molécule dépond de son état physique :

 À l'état gazeux (vapeur), cette structure correspond exactement à la formule H2O


avec le modèle angulaire 105°.
 À l'état solide, quatre molécules d'eau périphériques entourent une molécule d'eau
centrale pour former une structure tétraédrique.
 À l'état liquide, les molécules s'associent entre elles par des liaisons faibles, de
type « liaison hydrogène », pour former les mêmes structures tétraédriques, mais
qui sont plus stables [6].

I.I.2.2.2. Propriétés physiques :

a) Température d’ébullition :

La température d’ébullition dépend de la pression, l’eau peut être conservée à l’état


liquide à des températures supérieures à 100 °C à condition d’opérer sous vide partiel [7].

b) Masse volumique :

La masse volumique (ρ) de l’eau varie avec la température. Elle augmente de 0 à 4°C,
puis décroit. Le maximum est situé à 3,98°C avec ρ =0.999973 g/ml [8].

Figure I.I.2: Variation de masse volumique en fonction de la température.

c) Viscosité :

Page 5
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Elle diminue lorsque la température croît ; en revanche, elle augmente avec la teneur en
sels dissous. Contrairement aux autres liquides, une pression modérée, rend l'eau moins
visqueuse aux basses températures [9]. Ce phénomène est particulièrement important
pour la continuité des grands courants océaniques qui règlent le climat planétaire [10].

d) Tension superficielle :

Elle est définie comme une force de traction qui s’exerce à la surface du liquide en tendant
toujours à réduire le plus possible l’étendue de cette surface. La tension superficielle de
l’eau très élevée : égale à 72.7.10-3N/m à 20°C.

e) La conductivité électrique :

La conductivité électrique d’eau représente sa capacité à conduire le courant électrique.


Cette conductivité très faible car elle ne contient que très peu de particules chargées
électriquement (ions), susceptibles de se déplacer dans un champ électrique. L’unité de
mesure communément utilisée est le Siemens (S/cm)[11].

f) pression osmotique :

La pression osmotique traduit un phénomène qui s’établit entre des phases liquides de
concentration différentes séparées par une membrane semi-perméable.

𝜫=ΔC x R x T

ΔC = Différence de concentration (mol /m³)

R = Constant de gaz parfaits : 8 ,314J /mol. K

T = Température en °K

Π= pression osmotique en J/m³[12].

g) Propriétés thermodynamiques :

 Chaleur massique : 4,18 Kj /Kg.C° (1Kcal /kg.C°) à 0°C. Elle varie avec la
température en présentent un minimum à + 35°C[12].

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Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

 Les chaleurs latentes de transformation :

Sont pour la fusion de 330Kj/Kg (ou 79 Kcal /Kg) et pour la vaporisation 2250 kj /kg
(539 Kcal/Kg) à la pression normale et à 100°C.

L’importance de la chaleur massique et de la chaleur latente de vaporisation fait que les


grandes étendues d’eau à la surface de la terre constituent de véritables volants
thermiques. C’est également la raison de l’utilisation de l’eau comme fluide
caloporteur[12].

 Capacité calorifique :

La plus grande capacité calorifique de tous les fluides (75,366 J/Kmol à 20°C) [13].

 Enthalpie d’évaporation :

La plus grande enthalpie d’évaporation de tous les liquides (2281,9 KJ /mol) [13].

h) Propriétés optiques :

La transparence de l'eau dépend de la longueur d'onde de la lumière qui la traverse.


Si l'ultraviolet passe bien, l'infrarouge, si utile au point de vue physique et biologique,
pénètre à peine. L'eau absorbe fortement l'orange et le rouge dans le visible, d'où la
couleur bleue de la lumière transmise en couche épaisse. Cette transparence est
souvent utilisée pour apprécier certaines formes de pollution et, en conséquence,
l'efficacité des traitements d'épurations[12].

I.I.2.2.3. Propriétés chimiques :

a) La solvatation (l’hydratation) :

L'eau est, par ses propriétés électriques et sa constitution moléculaire, un formidable


solvant polaire particulièrement apte à la mise en solution de nombreux corps gazeux,
liquides polaires, et surtout solides. La solvatation (ou action hydratante de l’eau) est le
résultat d’une destruction complète ou partielle des divers liens électrostatiques entre les
atomes et les molécules du corps à dissoudre, pour les remplacer par de nouveaux liens
avec les molécules d’eau, et forger ainsi des nouvelles structures : il se produit une
véritable réaction chimique (une solvatation complète est une dissolution)[9].

Page 7
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Figure I.I.3 : Hydratation de NaCl dissolution de NaCl

b) L'auto-ionisation de l'eau :

L’eau liquide pure est très faiblement dissociée en H3O+ et OH- par l'auto ionisation ; par
conséquent tous les composés qui augmentent la concentration des ions positifs H3O+ sont
acides et les composés augmentant la concentration des ions négatifs OH - sont basiques
de ce fait l’eau porte en elle la fameuse notion du pH (grandeur sans unité) par la
relation[14]:

pH = - log [H3O+] = 7

c) Polarité :

L'eau est un liquide très particulier à anomalies physico-chimiques causées


principalement par le caractère dipolaire de la molécule d'eau. Dans cette dernière, l'atome
d'oxygène est sous forme d'ion O2- qui accapare les 2 électrons des atomes d'hydrogène.
Il en résulte une polarité négative des atomes d'oxygène et positive des atomes
d'hydrogène du fait de leur assemblage particulier. La disposition géométrique de cet
assemblage dissocie le centre de gravité des charges positives de celui des charges
négatives[15].
La polarité de la molécule permet à la molécule d'eau de réaliser des liaisons hydrogènes
intermoléculaires.

Page 8
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Figure I.I.4 : Arrangement tridimensionnel des molécules d’eau.

d) Oxydoréduction :

Les phénomènes d’oxydoréduction présentent une grande importance dans toutes les
technologies de l’eau. L’eau elle-même peut participer, suivant des conditions
expérimentales, et selon certaines réactions expérimentales et selon certaines réactions
chimiques comme un donneur d’électrons (elle est réductrice) ou un accepteur
d’électrons[15].

2H2O 4H+ + O2 + 4e–

2H2O + 2e- 2OH- + H2

-Dans le premier cas, l'eau est donneuse d'électrons, (réductrice).

-Dans le deuxième cas l'eau est accepteuse d'électrons, (oxydante) [12].

e) L'hydrophilisation :

Une même Corp. présente des solubilités différentes vis-à-vis de divers solvants. Dans
l'eau cette dernière dépend de la nature des groupements caractéristiques, c'est à dire selon
qu'il s'agit d'un groupement hydrophile ou hydrophobe[12].

I.I.2.2.5. Propriétés biologiques de l'eau :

L'eau, l'oxygène et le dioxyde de carbone contribuent à créer des conditions favorables


au développement des êtres vivants, Il existe un cycle biologique, au cours duquel

Page 9
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

s'effectue une série d'échanges grâce à l'eau. Celle-ci est le constituant principal des êtres
vivants et plus particulièrement du protoplasme de toutes les cellules.

Ces propriétés mettent en évidence le rôle de l’eau dans la Vie-Biosphère et dans tous les
fonctionnements des organismes vivants. L’eau est le solvant de la vie, car tout ce qui est
vivant requière de l’eau et tous les organismes sont des systèmes chimiques en phase
aqueuse.
L'eau compose aussi la plus grande partie de nos aliments[16].

I.I.3. Différente état et le cycle d’eau :

I.I.3.1. Etat de l’eau :


L'eau peut se présenter sous trois états physiques : gazeux (c'est la vapeur présente dans
l'atmosphère), liquide, ou solide sous forme de glace :

- L’état de vapeur (état gazeux) : Il est obtenu à partir de 100 °C à la pression


atmosphérique; les molécules sont relativement indépendantes les unes des autres
et correspondent au modèle angulaire[16].
- L’état solide :il est obtenu en dessous de 0 °C sous la pression atmosphérique ;
les molécules sont disposées suivant un tétraèdre avec une molécule d’eau
centrale et quatre autres disposées suivant les quatre sommets d’un tétraèdre
régulier. Le réseau cristallin qui en résulte est hexagonal. Les molécules sont
assemblées par des liaisons hydrogènes, chaque atome d’hydrogène d’une
molécule d’eau étant liée à l’atome d’oxygène de la molécule voisine[16].
- L’état liquide : au cours de la fusion de la glace, les liaisons hydrogène se
rompent, le cristal s’effondre et les molécules se rapprochent les unes des autres,
la masse volumique augmente jusqu’à une valeur maximale correspondant à une
température de 4 °C sous 1 atmosphère. (Masse volumique de l’eau liquide >
masse volumique de la glace) [17].

Page 10
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Figure I.I.5 : Structures chimiques des différents états de l’eau

L’eau peut changer d’état selon la température et sous l’action du soleil et du vent, passant
de celui de vapeur à l’état solide ou liquide, dépendant des conditions atmosphériques :

Figure I.I.6 : Les différents changements d’état possible d’eau.

I.I.3.1. Cycles d’eau :

1) Cycle externe :

Le soleil évapore l’eau qui se transforme en vapeur. Elle monte au ciel puis se
condense sous forme de nuages. Ces nuages déversent leur contenu sur la terre, sous
forme de pluie, neige ou grêle. L’eau de pluie qui tombe ou l’eau de neige fondue
s’infiltrer dans le sol pour former des nappes souterraines qui donnent naissance à des

Page 11
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

sources où il fuit dans les océans et les mers à nouveau pour recommencer le cycle de
l’eau.

Figure I.I.7 : Cycle d’eau sur la terre.

2) Cycle océanique :

Le cycle océanique produit un excès de vapeur d’eau qui est transférée dans la haute
atmosphère vers les continents. Elle alimente ainsi en partie le cycle continental[18].

3) Cycle continental :

Le cycle continental est alimenté d’une part par l’excès du cycle océanique et d’autre
part par l’évapotranspiration. Par le phénomène des précipitations, il produit autant d’eau
qu’il en reçoit. L’eau peut alors s’écouler par ruissellement ou s’infiltrer plus
profondément dans les sols pour alimenter les aquifères. Il y a ensuite un retour de l’excès
d’eau vers le cycle océanique par l’écoulement des cours d’eau et des eaux souterraines
le long des rivages [18].

Page 12
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

I.I.4.Répartition de l'eau sur la terre :


L’eau est présente sous différentes formes et dans différents réservoirs. L’état liquide est
de loin le plus répandu à la surface du globe.
L'eau salée représente 97,2 % de l'eau totale : mers et océans recouvrent plus de 70 % de
la surface de la Terre.
L’eau douce représente environ 2,8 % de l’eau totale présente sur terre. On peut
décomposer cette eau douce de la façon suivante :

- Environ 2,15 % sont contenus dans les glaciers et les neiges éternelles (ce qui
représente environ 77 % de l’eau douce totale) ; les calottes glaciaires des pôles
Nord et Sud sont les plus grands réservoirs d’eau douce de la planète (la quantité
d'eau y est estimée à environ 25 millions de km 3) ; malheureusement, toute cette
eau douce est difficilement accessible pour l’Homme ;
- Environ 0,63 % se retrouve dans les eaux souterraines, soit 22 % de l’eau douce
totale ;
- Environ 0,019 % constitue les eaux de surface, c'est-à-dire les lacs, les rivières,
les fleuves, soit 0,6 % de l’eau douce ;
- Environ 0,001 % de l'eau totale est contenu dans l'atmosphère.
Le volume total d’eau sur la planète est estimé à 1 400 000 000 km3[19].

Figure I.I.8 : Répartition de l’eau à la surface de la terre.

Page 13
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

I.I.5. Classification des eaux :


I.I.5.1. Les eaux naturelles :
I.I.5.1.1. Eaux souterraines :

Les eaux souterraines constituent 20% des réserves d’eaux soit environ 1000 millions de
m3, leur origine est due à l’accumulation des infiltrations dans le sol qui varient en
fonction de sa porosité et de sa structure géologique. Elles sont généralement d’excellente
qualité physico-chimique et bactériologique et se réunissent en nappes[20].

Quand une eau souterraine contient une concentration en certains minéraux dépassant les
normes de potabilité, mais elle représente des propriétés thérapeutiques, on la distribue
en bouteilles avec parfois un traitement bien définit, ces eaux sont dites eaux minérales
[21]. La nature du terrain sous lequel se trouve ces eaux est un déterminant de leurs
compositions chimiques, cependant elles sont appelées aussi les eaux propres car elles
répondent en général aux normes de potabilité. Pourtant, ces eaux sont moins sensibles
aux pollutions accidentelles, elles perdent totalement leur pureté originale dans le cas de
contamination par des polluants [22].

 Les nappes :
 Définition :

« L'aquifère », ou encore la nappe d'eau souterraine est un gisement d'eau souterraine


utilisable comme source d'eau [23]. Une nappe est constituée par l'ensemble de l'eau qui
occupe les interstices de roches poreuses dans un domaine défini par son épaisseur et son
étendue[24].

 Les différents types de nappes :

La porosité et la structure du sol déterminent le type de nappe et le mode de circulation


souterraine[25].

- Nappes phréatiques: lorsque le fond imperméable est pratiquement horizontal et


peu profond, on parle d’une nappe dite phréatique dans laquelle on peut creuser
des puits. Le niveau piézométrique de la nappe phréatique a toujours tendance à
suivre régulièrement les variations de la pluviosité. En période de sécheresse, les
puits se tarissent [12].

Page 14
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

- Nappes alluviales : les plaines alluvionnaires sont souvent formées de matériaux


détritiques, c’est-à-dire de débris, très poreux et gorgés d’eau. Il y a là une réserve
importante à exploiter et qui est presque toujours entretenue par le débit des
rivières ainsi que par les précipitations. Au voisinage de la mer, la nappe peut
recevoir de l’eau salée[12].

Figure I.I.9 : Schéma d’une nappe


phréatique et d’une nappe alluviale [25].

-
- Nappes captives : Plus profondes que les premiers et séparées de la surface par
une couche imperméables, l'alimentation de ces nappes est assurée par
l’infiltration sur leurs bordures[22].

Figure I.I.10 : Schéma d’une nappe captive [26].

- Nappe active (ou nappe libre): c’est une nappe due à la succession d’une couche
imperméable surmontée d’une roche magasin. L’ensemble du dispositif peut être

Page 15
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

affecté d’une pente plus ou moins forte. La nappe est alimentée directement par
l’infiltration des eaux de ruissellement. Le niveau de cette nappe fluctue en
fonction de la quantité d’eau retenue. L’équilibre hydraulique entre pluviométrie
et réserve est assuré par le trop-plein qui constitue les sources. Celles-ci
apparaissent en des points particuliers dus principalement à la topographie de la
couche imperméable. Le niveau supérieur de la nappe piézométrique s’établit
uniquement en fonction de la perméabilité du terrain à travers lequel pénètre l’eau
d’infiltration[12].

Figure I.I.11: Schéma d’une Nappe active [26].

I.I.5.1. 2. Les eaux de surface :

On peut répartir les eaux de surface en trois catégories ; eaux de rivière (partie amont),
eaux de rivière (partie aval) et eaux de lac. La dureté de toutes les eaux de surface est
modérée.

a) Eaux de rivière (partie amont) :

L’amont d’une rivière est en général situé dans une région montagneuse. Où la densité de
population est faible et les industries pratiquement inexistantes. Les principales
caractéristiques de ces eaux sont présentées ci-dessous :

Page 16
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

 Turbidité élevée.
 Contamination bactérienne faible.
 Température froide.
 Indice de couleur faible.

b) Eaux de rivière (partie avale) :

L’aval d’une rivière est en général situé dans une région où la population est dense.
L’agriculture développée et les industries plus ou moins nombreuses. Les eaux y sont
donc habituellement de moins bonne qualité et plus difficiles à traiter qu’en amont. Les
principales caractéristiques de ces eaux sont présentées ci-dessous :

 Contamination bactérienne élevée.


 Contamination organique et inorganique élevée.
 Indice de couleur pouvant être élevée.

c) Eaux de lac :

On peut considérer un lac comme un bassin naturel de décantation dont la période de


rétention est longue. La turbidité de l’eau y est donc faible et la contamination bactérienne
habituellement peu importante. Les caractéristiques des eaux de lac varient très lentement
au cours de l’année, à l’exception de deux courtes périodes au printemps et à l’automne.
Durant ces périodes, la différence de températures entre les eaux de surface et les eaux
profondes peut provoquer un renversement des eaux du lac et en augmenter ainsi
brusquement la turbidité [17].

Page 17
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Tableau I.I.1:Principales différences entre eaux de surface et eaux souterraines[27]

Caractéristique Eaux de surface Eaux souterraines


Température Variable suivant saisons Relativement constante
Couleur Liée surtout aux MES sauf Liée surtout aux matières
dans les eaux très douces en solution (acides
et acides (acides humique…)
humiques)
Minéralisation globale Variable en fonction des Sensiblement constante en
terrains, des précipitations, général nettement plus
des rejets… élevée que dans les eaux
de surface de la même
région
Fer et Manganèse dissous Généralement absents Généralement présents
Nitrates Peu abondants en général Teneur parfois élevée
Micropolluants minéraux Présents dans les eaux de Généralement absents
et organiques pays développés, mais mais une pollution
susceptibles de disparaître accidentelle subsiste
rapidement après beaucoup plus longtemps.
suppression de la source.
Eléments vivants Bactéries, virus Ferro-bactéries fréquentes

I.I.5.1. 3. Les eaux de mers et océans :

Les mers et les océans constituent des énormes réservoirs d’eau. Elles représentent
près de 97.4% du volume d’eau existant actuellement sur notre planète. Le reste est la
part des eaux continentales (eaux souterraines et superficielles). Les eaux de mer sont
caractérisées par une grande salinité. Elles sont dénommées aussi « eaux saumâtres », ce
qui rend leur utilisation difficile. Notamment leur coût très élevé pour leur traitement [9].

Page 18
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

I.I.5.1.4. Les eaux de pluie :

Les eaux de pluie sont des eaux de bonne qualité pour l’alimentation humaine. Elles sont
saturées en oxygène et en azote et ne contiennent aucun sel dissous, comme le sel de
magnésium et de calcium ; elles sont donc très douces. Dans les régions industrialisées,
les eaux de pluie peuvent être contaminées par des poussières atmosphériques. La
distribution des pluies dans le temps ainsi que les difficultés de captage font que peu de
municipalités utilisent cette source d’eau [28].

I.I.5.2. Les eaux usées :


Les eaux usées sont des liquides de composition hétérogène, chargées en matières
minérales ou organiques, pouvant être en suspension ou en solution, et dont certains
peuvent avoir un caractère toxique [29]. Elles ont deux origines : il peut s'agir d'activités
domestiques (aller aux toilettes, prendre une douche, faire la vaisselle, se laver les
mains…) ou industrielles (fabriquer du yaourt, tenir un garage automobile …) [30].

I.I.5.3. Les eaux de consommation :


Plusieurs terminologies existent pour désigner un même produit : eau de robinet, eau
potable, eau du réseau public, eau distribuée, eau de boisson, eau d’alimentation…. etc.
Les principaux types d’eaux destinées à la consommation humaine sont celles fournies
par un réseau de distribution et les eaux commercialisées [2].

I.I.5.3.1. Eau potable :

La définition d’une eau potable repose sur des normes établies par une réglementation.
Cette dernière varie d’une communauté économique ou d’un pays à l’autre et est
évolutive.

L’eau potable est une eau douce propre à la consommation humaine qui peut être utilisée
sans restriction pour boire ou préparer la nourriture. La potabilité permet la survie des
êtres vivants et les activités humaines fondamentales, car l’eau subit un traitement qui
élimine les agents pathogènes (objets entrant en contact avec les denrées alimentaires[2].

I.I.5.3.2. Eau naturelle :

Différentes de l’eau pure en ce qu’elles renferment diverses matières en solution et en


suspension: impuretés minérales ou organiques. Les eaux de sources et de puits, ayant

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Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

traversées le sol, contiennent des substances organiques et minérales, elles sont filtrées
par les sols. La réglementation algérienne définit les eaux minérales naturelles et/ou les
eaux de source conformément à leurs caractéristiques et leurs propriétés qui les
distinguent des autres eaux potables destinées à la consommation humaine, comme suit
[30] :

1) Eau minérale :

Une eau minérale naturelle doit avoir une origine souterraine ou géologique et une
composition chimique stable, et ne doit subir aucun traitement chimique, qui désigne une
catégorie d’eau vendue en bouteille. Elle est définie par un certain nombre de
caractéristiques selon les réglementations. Elle se distingue nettement des autres eaux
destinées à la consommation humaine par sa nature caractérisée par sa pureté, et par sa
teneur spécifique en sels minéraux, oligo-éléments ou autres constitutions. Les eaux
minérales naturelles et /ou les eaux de source telles qu’elles se présentent à l’émergence
ne peuvent faire l’objet d’aucune adjonction autre que l’incorporation ou la
réincorporation de gaz carbonique [30].

2) Eau de source :

Selon le journal officiel, une eau de source est une eau d'origine souterraine,
microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution. A l'émergence et
au cours de la commercialisation, elle respecte ou satisfait les limites ou références de
qualité, portant sur des paramètres microbiologiques et physico-chimiques, définies par
arrêté des ministres chargés de la consommation et de la santé. Toutefois, lorsque les
éléments instables ou les constituants indésirables doivent être séparés d'une eau de
source à l'aide de traitement autorisés pour cette eau conformément à l'article R.1321-85,
le respect des caractéristiques de qualité chimique mentionnées à l'alinéa précédent
s'applique à l'eau de source conditionnée. Une eau de source est exploitée par une ou
plusieurs émergences naturelles ou forées. Elle doit être extraite de la source dans des
récipients autorisés destinés à la livraison au consommateur [31].

Page 20
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

 Les différents types de sources:

Les principaux types de sources sont les suivants:

a) Sources d'affleurement :

Lorsque la couche imperméable inférieure d'une nappe aquifère affleure le sol d'une
vallée, l'eau de cette nappe apparaît à la surface sous forme d'un chapelet de sources. Elles
apparaissent surtout dans des terrains calcaires ou cristallins, les sources thermo-
minérales appartiennent à cette catégorie [32].

b) Sources de déversement :

Ce type de sources se rencontre dans les terrains fissurés en surface, calcaires et surtout
granites (le réseau de fissures vient rencontrer la surface du sol, avec une pente qui permet
d'y - conduire l'eau). Généralement leur débit est faible, pratiquement constant elles
peuvent facilement tarir, aussi n'envisagera-t-on leur captage qu'en l'absence d'autres
possibilité[32].

c) Sources d'émergence:

Bien que la couche perméable soit fissurée en direction de sol, on peut avoir un débit
alimentant un trou d'eau, souvent envahi de végétation par une ou plusieurs fractures ou
l'on peut voir l'eau bouillonner. Le débit localisé de ces sources est souvent important,
leur risque de tarissement est inégal [32].

Page 21
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Figure I.I.12: Schéma des différents types de sources [33].

I.I.6. L'importance et le besoin en eau :


L’eau est un élément clef de la vie terrestre. Elle est indispensable au fonctionnement de
l’organisme. L’eau est vitale pour l’être humain et constitue 70% de son poids. Notre
organisme en a besoin pour digérer les aliments que nous mangeons. Plus vous
consommez de calories et plus vous avez besoin d’eau pour vous aider à les éliminer.
Seulement pour bien assimiler les aliments, notre organisme brasse entre 10 et 11 litres
d’eau par jour et en moyenne, on en élimine 2.5 litres. Presque tous les aliments qui
existent contiennent de l’eau, cela nous donne environ la moitié de ce dont nous avons
besoin par jour, le reste se trouve dans ce que nous buvons. L'eau est indispensable à
l'organisme. On estime qu'à température modérée, la suppression d'apport hydrique
provoque la mort en 2 à 3 jours. Toute perte en eau doit donc être compensée. On
considère néanmoins que les besoins en eau sont de 2,5 litres par jour mais ces besoins
peuvent varier en fonction de l'âge, de la température extérieure, de l'activité physique,
de l’altitude, ...etc [34].

Page 22
Chapitre I : Généralités sur les eaux naturelles

Conclusion :
L'eau potable est une eau qui est apte à être consommée par l'être humain, elle peut
contenir des substances polluantes, c'est pourquoi, elle a besoin d'être protégée, traitée et
économisée.

Page 23
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

I.II. Introduction
Les eaux de surface ne sont pratiquement jamais potables sans aucun traitement du fait
de diverses substances d'origine naturelle ou apportées par la pollution. Pour améliorer
leur qualité (potabilité), elles nécessitent des traitements appropriés c'est-à-dire leur faire
subir des modifications physicochimiques ou biologiques, dans une chaîne de traitement
classique [35].

I.II.1. L’eau potable :


Définition :

L'OMS définit l'eau potable comme étant celle dont la consommation est sans danger pour
la santé. Pour que 1'eau soit qualifiée de potable, elle doit satisfaire à des normes relatives
aux paramètres organoleptiques, physico-chimiques, microbiologiques et ne contient pas
de substances indésirables et toxiques. Pour chaque paramètre, des valeurs limites à ne
pas dépasser sont établies Le fait qu'une eau soit potable ne signifie pas qu’elle soit
exempte d'agents pathogènes mais que leur teneur a été jugée insuffisante pour déclencher
une maladie [36].

I.II.2. Qualité de l’eau et norme de potabilité :

I.II.2.1. Qu’est-ce qu'une norme :


Un paramètre est un élément dont on va rechercher la présence et la quantité. La norme
est représentée par un chiffre qui fixe une limite supérieure à ne pas dépasser, ou une
limite inférieure à respecter. Un critère donné est rempli, lorsque la norme est respectée
pour un paramètre donné. Un paramètre ne devient un critère qu’à partir du moment où il
est choisi pour établir une norme. La norme fixe pour chacun des paramètres retenus
comme critères une valeur chiffrée, qui définit soit un maximum à ne pas dépasser, soit
une quantité minimum, soit encore une fourchette comprise entre un minimum et un
maximum [37].

Page 24
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

I.II.3. Caractéristiques d’une eau potable :


Une eau est déclarée « potable » si et seulement si elle répond à des normes précises
imposées par la Commission des Communautés Européennes. Aujourd’hui, 63
paramètres contrôlent la qualité de l’eau, parmi lesquels on peut distinguer [38]:

Tableau I.II.1 : Les paramètres physicochimiques d’une eau potable selon l’OMS et
le journal officiel Algérien.

Paramètre Selon l’OMS Selon le Journal Unité


Algérien
pH 9 6.5 - 8.5 -
Conductivité 1000 2800 µs/cm
Dureté totale 50 100-500 °F
Calcium 100 75-200 mg/l
Magnésium 50 150 mg/l
Sodium 150 200 mg/l
Potassium 12 20 mg/l
Sulfates 250 200-400 mg/l
Chlorures 600 200-500 mg/l
Nitrates 50 50 mg/l
Nitrites 0.1 0.1 mg/l
Ammonium 0.5 0.5 mg/l
Phosphates 5 5 mg/l
Oxydabilité(KMnO4) 5 3 mg/l
Oxygène dissout 5 5 mg/l
Aluminium 0.2 0.2 mg/l
Température 25 25 °C

Page 25
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

I.II.3.1. Paramètres physico-chimiques :


Ce sont tous les éléments physiques ou chimiques constitutifs de la structure naturelle
d'une eau et que l'on doit prendre en compte lors de l'analyse de l'eau [39].

a) Température :

Il est important de connaitre la température de l'eau avec une bonne précision. En effet,
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des
sels dissous donc sur la conductivité électrique et dans la détermination du pH. De plus,
la vitesse des réactions chimiques et biochimiques varie en fonction de la température de
l'eau [40].

b) pH :

Le pH (Potentiel Hydrogène) mesure la concentration en ions H+ de l'eau. Il traduit ainsi


la balance entre acide et base sur une échelle de 0 à 14 ; 7 étant le pH de neutralité. Ce
paramètre conditionne un grand nombre d'équilibres physico-chimiques, et dépend de
facteurs multiples, dont la température et l'origine de l'eau [41].

Tableau I.II.2 : Classification des eaux d’après leur pH [41]

pH < 5 Acidité forte => présence d’acides minéraux ou organiques dans les
eaux naturelles.

pH = 7 pH neutre.

7 < pH < 8 Neutralité approchée => majorité des eaux de surface.

5.5 < pH < 8 Eaux souterraines.

pH = 8 Alcalinité forte, évaporation intense.

c) Salinité :

La salinité totale d’une eau correspond à la somme des cations et des anions présents
exprimée en mg/l[42].

Page 26
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

d) Les résidus secs à 180°C :

Les Résidus secs obtenus par évaporation, représentent les matières dissoutes et en
suspensions d’une eau [42].

e) Dureté ou titre hydrométrique (TH) :

La dureté ou titre hydrotimétrique d’une eau est une grandeur reliée à la somme des
concentrations en cations métalliques, à l’exception de ceux des métaux alcalins (Na +,
K+), dans la plupart des cas, la dureté est surtout due aux ions calcium Ca 2+ et magnésium
Mg2+ (ions alcalino-terreux). Un degré hydrotimétrique (°TH) correspond à une
concentration en ions Ca2+ ou Mg2+. Un degré hydrotimétrique correspond aussi à un
degré français (1°F) [42].Ce dernier équivaut à 10 mg/l de carbonate de calcium.

Tableau I.II.3 : Classification des eaux en fonction de leurs duretés[8]

°F Qualité
0à5 Eau très douce
5 à 12 Eau douce
12 à 25 Eau moyennement dure
25 à 32 Eau dure
> 32 Eau très dure

f) Alcalinité :

L’alcalinité d’une eau correspond à la présence des bicarbonates, carbonates et les


hydroxydes, elle est mesurée soit par le titre alcalimétrique (TA) ou par le titre
alcalimétrique complet (TAC) [42].

g) Titre alcalimétrique (TA) ou titre alcalimétrique complet (TAC) :

Les valeurs relatives du TA et du TAC permettent de connaître les teneurs en


hydroxydes, carbonates et hydrogénocarbonates contenues dans l’eau. Le TA permet de
déterminer, en bloc, la teneur en hydroxydes et seulement la moitié de celle en carbonate.

La TAC assure la détermination de la teneur en hydrogénocarbonates [42].

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

h) Conductivité électrique :

La conductivité électrique d'une eau est la conductance d'une colonne d'eau comprise
entre deux électrodes métalliques de 1 cm2 de surface et séparées l'une de l'autre de 1 cm
[43].

Tableau I.II.4 : Relation entre la conductivité et la minéralisation des eaux


naturelles [36].

Conductivité en μS/Cm Minéralisation de l’eau

< 100 Très faible

Entre 100 et 200 Faible

Entre 200 et 333 Moyenne

Entre 333 et 666 Moyenne accentuée

Entre 666 et 1000 Importante

> 1000 Elevée

I) Oxygène dissous :

L'eau absorbe autant d'oxygène que nécessaire pour que la pression partielle d'oxygène
dans le liquide et l'air soit en équilibre. La solubilité de l'oxygène dans l'eau est fonction
de la pression atmosphérique (donc de l'altitude), de la température et de la minéralisation
de l'eau: la saturation en O2 diminue lorsque la température et l'altitude augmente. La
concentration en oxygène dissous est un paramètre essentiel dans le maintien de la vie, et
donc dans les phénomènes de dégradation de la matière organique et de la photosynthèse
[41].

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

J) Ions majeurs :

 Calcium (Ca2+) et magnésium (Mg2+) :

Le calcium Ca2+ et le magnésium Mg2+ sont présents dans les roches cristallines et les
roches sédimentaires. Ils sont très solubles et sont donc largement représentés dans la
plupart des eaux [41].

 Sodium (Na+) et potassium (K+):

Le cation sodium (Na+) est très abondant sur la terre. On le retrouve dans les roches
cristallines et les roches sédimentaires (sables, argiles, évaporites) et la roche Halite
(évaporite NaCl).Le potassium (K+) est assez abondant sur terre, mais peut fréquent dans
les eaux. Le potassium est dans les roches cristallines (mais dans des minéraux moins
altérables que ceux qui contiennent du sodium), les évaporites (sylvinite KCl) et les
argiles [41].

 Sulfate (SO42-) :

Les origines des sulfates dans les eaux sont variées. Les origines naturelles sont l'eau de
pluie [41].

 Chlorures:

Les chlorures (Cl-) sont des anions inorganiques importants contenus en concentrations
variables dans les eaux naturelles, la source principale des chlorures dans les eaux est due
à la dissolution de roches sédimentaires [41]. Ils se trouvent généralement sous forme de
sels de sodium (NaCl) et de potassium (KCl). Ils ont une influence sur la faune et la flore
aquatique ainsi que sur la croissance des végétaux. Ils sont souvent utilisés comme un
indice de pollution.

I.II.3.2. Caractères organoleptiques :


a) La Couleur :

La coloration d'une eau est dite vraie ou réelle lorsqu'elle est due aux seules Substances
en solution. Elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur
propre coloration. Les couleurs réelles et apparentes sont approximativement identiques

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

dans l'eau claire et les eaux de faible turbidité. Elle représente un indicateur de pollution
si elle dépasse l'équivalent de 15 mg/1 de platine cobalt [39].

b) Goût et saveur :

Le goût peut être défini comme l'ensemble des sensations gustatives, olfactives et de
Sensibilité chimique commune perçue lorsque la boisson est dans la bouche. La saveur
peut être définie comme l'ensemble des sensations perçues à la suite de la stimulation par
certaines substances solubles des bourgeons gustatifs [43].

c) Turbidité :

La turbidité d'une eau est due à la présence de particules en suspension notamment


colloïdales : argiles, limons, grains de silice, matières organiques…Etc. L'appréciation de
l'abondance de ces particules mesure son degré de turbidité. Celui-ci sera d’autant plus
faible que le traitement de l'eau aura été plus efficace. Les eaux souterraines qui subissent
la filtration par le sol ont une turbidité faible [40].

I.II.3.3. Paramètres indésirables ou toxiques :


a) Fer et manganèse :

Ces deux éléments existent dans la plupart des eaux et sont généralement liés ; ils
entraînent des conséquences similaires : formation de dépôts, goûts désagréables et
prolifération bactérienne. Bien que nécessaire à la nutrition humaine, le fer et le
manganèse ne doivent pas dépasser certaines teneurs [42].

b) Métaux lourds :

Certains éléments sont rarement présents dans les eaux à l’état naturel mais sont apportés
par les divers rejets. La dose dangereuse est difficile à fixer car la toxicité de ces éléments
est surtout d’origine cumulative. Les principaux d’entre eux sont : argent, cadmium,
cuivre, mercure, nickel, plomb, zinc …etc [42].

 Cadmium (Cd) :

Le cadmium est un métal blanc, mou, ductile et flexible. Il est naturellement assez rare
dans l'environnement où on peut le trouver associé au zinc. Les déchets industriels et les

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

ordures ménagères sont les principales sources de pollution par le cadmium, élément qui
circule dans les eaux et les sols avec grande facilité. Sa très nette toxicité se manifeste
particulièrement par des atteintes rénales [44].

 Plomb (Pb) :

C'est un constituant naturel, largement réparti dans la croûte terrestre. C'est un métal
Toxique, il est quasiment inexistant dans l'eau à l'état naturel. Sa présence éventuellement
ne peut provenir que de la corrosion des canalisations de distribution de l'eau. Il a un effet
cumulatif sur l'organisme à l'origine de nombreux troubles de la santé (des lésions du
système nerveux, l’hypertension…Etc.) [43].

I.II.4. Qualité d’eau :


La qualité de l’eau diffère naturellement selon le lieu, la saison, et les divers types de
roches et sols dans lesquels elle se déplace. Même si l’eau est claire, elle n'est pas
forcément sûre à consommer. Il est important d'évaluer la salubrité de l’eau en prenant en
compte les trois types de paramètres suivants :

 Microbiologique —bactéries, virus, protozoaires et helminthes (vers).


 Chimique — minéraux, métaux, produits chimiques et pH.
 Physique — température, couleur, odeur, goût et turbidité.

Une eau de boisson salubre doit avoir les paramètres microbiologique, chimique et
physique suivants :

 Sans agents pathogènes (un agent pathogène est un organisme vivant provoquant
une maladie. Parmi les agents pathogènes couramment présents dans l'eau de
boisson, on trouve des bactéries, des virus, des protozoaires et des helminthes).
 Faibles concentrations en produits chimiques toxiques.
 Claire.
 Insipide, inodore et incolore (pour des raisons esthétiques).

La qualité microbiologique est habituellement la principale préoccupation car les


maladies infectieuses provoquées par les bactéries, virus, protozoaires et helminthes
pathogènes qui sont les risques sanitaires associés à l'eau de boisson les plus répandus.

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

Seuls quelques produits chimiques ont entrainé des effets sanitaires à grande échelle chez
les personnes buvant une eau qui en contient des quantités excessives. Parmi ceux-

ci on trouve le fluorure, l'arsenic et les nitrates [39].

I.II.5. Principaux germes d’eau :

I.II.5.1. Coliformes :
Le terme coliforme regroupe un nombre d’espèces bactériennes appartenant en fait à la
famille des Enterobacteriacea, dont la caractéristique classique est la fermentation du
lactose avec production de gaz. On distingue deux types [39]:

1) Coliformes totaux: les coliformes sont des bâtonnets, anaérobies facultatifs,


gram (-), non sporulant. Ils fermentent le lactose en produisant de l’acide et de gaz
en 48 heures à des températures variant de 35°C à 37°C[39].

Figure I.II.1 : Coliformes totaux [39].

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

2) Coliformes fécaux :

Ce sont des bâtonnets, aérobies et facultativement anaérobies, gram (-), non sporulant,
capable de fermenter le lactose avec production d’acide et de gaz à des températures se
situant entre 36°C et 44°C en moins de 24 heures [45].

Figure I.II.2 : Coliformes fécaux [46].

I.II.5.2. Streptocoques fécaux :


Ces bactéries appartiennent à la famille de streptococaceae, au genre streptococcus et au
groupe sérologique D de Landefeld. Ils sont définis comme étant des Coc ci sphériques
légèrement ovales, grams positifs. Ils se disposent le plus souvent en diplocoques ou en
chaînettes, se développant le mieux à 37°C et possédant un caractère homo-fermentaire
avec production d’acide lactique sans gaz[47].

Figure I.II.3 : Streptocoques fécaux [46].

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

I.II.5.3. Spores anaérobies sulfito-réducteurs :


Ces bactéries sont souvent considérées comme des témoins de pollution fécale ; la
forme spore beaucoup plus résistante que les formes végétatives des coliformes fécaux et
des streptocoques fécaux, permettraient de déceler une pollution ancienne ou
intermittente. Le Spore anaérobie sulfito-réducteur est pratiquement toujours présente
dans les rivières et le sol, dans une nappe sous-jacente. Parmi les paramètres retenus pour
déterminer la qualité microbiologique de l’eau, les Spores anaérobie sulfito-réducteurs
sont pris en compte dans la réglementation de l’OMS. La recherche des S.A.S.R est
utilisée pour contrôler l’efficacité d’une filtration naturelle ou artificielle [47].

Figure I.II.4 : Spores anaérobies sulfito-réducteurs [48].

I.II.6. Traitement des eaux :


Les eaux de la nature ne sont pas bonnes à boire à cause de diverses substances
d’origine naturelle ou apportées par la pollution. L’eau doit donc être traitée pour pouvoir
être consommée sans danger et améliorer sa qualité.

I.II.6.1. Processus de potabilisation des eaux de surface :


Le traitement d'une eau brute dépend de sa qualité et de ses constituants, critères qui
varient dans le temps et pour traiter les eaux de surface, il existe deux types de procédés
de traitements :

- Traitement biologique.

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

- Traitement physico-chimique.

Les étapes de traitement sont les suivantes :

Figure I.II.5 : Chaîne de traitement [28].

1) Captage :

C'est un procédé permettant le prélèvement d'eau brute dans le milieu naturel. Dans un
premier temps, l'eau est captée à partir de ressources superficielles ou souterraines, puis
conduite par une canalisation jusqu'à l'usine de potabilisation [49].

2) Prétraitement :

Une eau, avant d'être traitée, doit être débarrassée de la plus grande quantité possible
d'éléments dont la nature et la dimension constitueraient une gêne pour les traitements
ultérieurs. Pour cela, on effectue des prétraitements de l'eau de surface. Les prétraitements
sont principalement de trois types:

- Le dégrillage.

- Le tamisage.

-Le dessablage [50].

Page 35
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

a) Le dégrillage :

Le dégrillage protège les opérations avales de l'arrivée de gros objets susceptibles de


provoquer des bouchages dans les différentes unités de traitement, et permet également
d'évacuer les matières volumineuses charriées par l'eau brute, qui pourraient nuire à
l'efficacité des traitements suivants, ou en compliquer l'exécution [51].

b) Le tamisage : permet d'éliminer des objets plus fins que ceux éliminés par le
dégrillage. Il s'agit de feuilles ou de morceaux de plastique par exemple [28].

c) Dessablage :

Il consiste à l’élimination des sables présent dans les eaux brutes, est une opération
indispensable pour :

- Eviter les dépôts dans les amenées et installations ;

- Protéger les pompes et les autres organes mécaniques contre l’abrasion ;

- Eviter de perturber les autres stades de traitement [52].

3) Pré-oxydation :

La pré-oxydation des eaux brutes, en particulier les eaux provenant de barrages réservoirs
en voie d’eutrophisation, qui présentent une teneur élevée en matière organique du type
substance humique (≈ 10 mg.L-1 de COT), en azote ammoniacal (NH4), une turbidité et
une faible minéralisation, améliore le processus de coagulation et floculation et la
décantation. Les composés les plus souvent utilisés sont des agents chlorés : le chlore
gazeux (Cl2), l’hypochlorite de sodium ou « eau de javel » (NaClO), le dioxyde de chlore
(ClO2), l’ozone (O3) et le permanganate de potassium (KMnO4). Le choix de l’oxydant
dépend de la qualité des eaux brutes utilisées et des objectifs que l’on veut atteindre. Le
chlore est le réactif le plus économique, mais il a comme inconvénient, la formation avec
certains micropolluants des composés organochlorés du type chloroforme ou des
composés complexes avec les phénols du type Chlorophénol dont le goût et l'odeur sont
désagréables. La pré-oxydation par le dioxyde de chlore et l’ozone ne présentent pas
l’inconvénient du chlore : ils sont également algicides sans toutefois oxyder l’azote

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

ammoniacal (NH4) et améliore généralement les conditions de coagulation et floculation


[50].

4) La clarification :

La clarification est l’ensemble des opérations permettant d’éliminer les matières en


suspension d’une eau brute ainsi que la majeure partie des matières organiques. La
clarification comprend les opérations de coagulation, floculation, de décantation et de
filtration [50].

a) La coagulation :

La coagulation est l’une des opérations les plus importantes dans le traitement des
eaux de surface. Cette étape a une grande influence sur les opérations de décantation et
de filtration ultérieures. Les colloïdes en solution sont naturellement chargés
négativement. Ainsi, elles se repoussent mutuellement et restent en suspension. On dit
qu’il y a stabilisation des particules dans la solution. La coagulation consiste en la
déstabilisation de ces particules par la neutralisation de leurs charges négatives en
utilisant des réactifs chimiques nommés coagulants avec une agitation importante. Le
choix du coagulant et la dose ont une influence sur la qualité de l’eau, le coût
d’exploitation, et les opérations ultérieures. Il existe deux principaux types de coagulants:

 Les sels de fer (chlorure ferrique).


 Les sels d’aluminium (sulfate d’aluminium)[49].

b) La floculation :

Lors du processus de floculation, les fines particules dispersées sont combinées en


agglomérats plus gros qui peuvent être éliminés par un processus subséquent telle la
décantation ou la filtration. La floculation est déterminée par le contact entre particules
qui conduit à la croissance en taille et la diminution en nombre des particules en solution.
Elle est réalisée par une agitation lente qui permet, grâce à l’injection d’un réactif appelé
« floculant » l’agglomération des flocs et donc leur grossissement. Les floculants
généralement utilisés sont la silice activée, les alginates de sodium, les
polyélectrolytes…etc[50].

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

Figure I.II.6 : Coagulation-Floculation [51].

b) La décantation :

La décantation qui est un procédé qu’on utilise pratiquement dans toutes les usines
d’épuration et de traitement des eaux, a pour but d’éliminer les particules en suspension
dont la densité est supérieure à celle de l’eau. Ces particules sont en générale des
particules de floc ou des particules résultant de la précipitation qui a lieu lors des
traitements d’adoucissement ou d’élimination du fer et du manganèse. Les matières
organiques ou minérales grenues et les matières floculeuses chutent au fond du bassin de
décantation et constituent des boues qui sont extraites périodiquement. L’eau clarifiée,
située près de la surface, est dirigée vers l’unité de filtration [50]. Il existe plusieurs types
de décanteurs :

1) Décanteurs statiques : Il est constitué d’un bassin rectangulaire ou circulaire où


les boues se déposent. Les petits décanteurs sont munis de fonds inclinés de 45° à

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Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

60° pour permettre l’évacuation continue ou intermittente des boues au point le


plus bas [28].
2) Décanteurs à contact de boues : Ce sont des décanteurs modernes qui possèdent
une zone de réaction où l’on met en contact l’eau brute et ses réactifs avec les
boues déjà existantes : on trouve là les appareils à circulation des boues et les
appareils à lit de boues [28].
c) Filtration :

C'est un procédé qui permet de retenir les matières en suspension qui n'ont pas été piégées
lors de l'étape de clarification. L'eau est ensuite envoyée dans des bassins filtrants à
travers des couches de sable et de gravier, à travers des charbons actifs ou à travers une
membrane. Le filtre à sable nécessite un nettoyage périodique afin d’éliminer les matières
retenues entre les grains qui ralentissent le passage de l'eau [49]. D’une façon générale,
on distingue deux types de filtration :

- La filtration lente qui a l’avantage d’être une opération facile mais présentant plusieurs
inconvénients tels que la nécessité d’une grande surface et l’exigence d’une eau dont la
turbidité est faible.

- La filtration rapide, qui en revanche est une opération relativement complexe mais
palliant les inconvénients de la première [28].

5) Désinfection :

La désinfection est sans aucun doute l’étape la plus importante du traitement de l’eau
destinée à la consommation [24]. Le but de cette étape est d'éliminer tous micro-
organismes pathogènes présents dans l'eau et maintenir le chlore résiduel dans les
conduites afin d'empêcher le développement de maladies hydriques. Divers agents
désinfectants peuvent être utilisés tels que le chlore et ses dérivées, l’ozone, les rayons
ultra-violets. Mais le chlore est l’agent le plus utilisé comme désinfectant final [28].

On peut également désinfecter l’eau grâce à des moyens physiques : ébullition, ultrasons,
ultraviolets ou rayons gamma [50].

Page 39
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

6) Affinage :

L'objectif de cette opération est d'éliminer les matières minérales et organiques dissoutes
dans l'eau et améliorer sa qualité organoleptique. On procède à l'affinage pour éliminer
les micropolluants qui existent déjà dans l'eau ou qui se sont formés au cours du traitement
et qui n'ont pas été totalement abattus par la coagulation-floculation. Cet affinage est
réalisé par le phénomène d'adsorption, généralement sur du charbon actif. Celui-ci est mis
en œuvre soit en poudre au cours de la floculation et sera par la suite évacué avec la boue,
soit sous forme de grains, habituellement utilisé après filtration sur sable [49].

7) Stockage et distribution :

Une fois rendue potable. L’eau est envoyée dans des réservoirs ou elle est stockée avant
d’être un réseau de canalisations souterraines dans les habitations. Pour arriver au robinet
du consommateur, l’eau potable emprunte un circuit fait de multiples ramifications. En
sortie d’usine de production d'eau potable, des pompes de refoulement acheminent l’eau
potable dans la partie haute du château d’eau où elle est stockée, son élévation assure une
pression suffisante dans tout le réseau et permet d’avoir "l'eau courant [49]."

I.II.6.2. Traitement de l’eau de source :


Les eaux de sources sont naturellement propres à la consommation humaine. Les seuls
traitements qui sont permis d’être appliqués, afin d’éliminer les éléments instables (gaz,
le fer, et le manganèse) sont : L’aération, la décantation et la filtration [53].

I.II.6.3. Traitement de l’eau de consommation :

Qu'elles soient d'origine souterraine ou superficielle, les eaux utilisées pour l'alimentation
humaine sont rarement consommables telles quelles. Il est souvent nécessaire de leur
appliquer un traitement plus ou moins approprié. L'objectif fondamental du traitement de
l'eau est de protéger les consommateurs des micro-organismes pathogènes et des
impuretés désagréables ou dangereuses pour la santé [50].

Page 40
Chapitre (II) : traitement de l’eau et paramètres de qualité d’une eau
potable

I.II.6.4. Traitement des eaux souterraines :


La moitié des eaux souterraines que nous consommons n’a besoin d’aucun traitement
mais certaines d’entre elles présentent toutefois, naturellement, des teneurs excessives en
certains éléments (fer, manganèse, turbidité). D’autres dépourvues de protection
naturelle, sont soumises à des pollutions ponctuelles (souvent accidentelles), diffuses
(nitrates et produits phytosanitaires) ou microbiologiques (liées à certains aquifères
sensibles tels que les milieux fissurés karstiques ou à des contaminations de proximité au
niveau des installations de captage) et donc doivent subir un traitement spécifique avant
mise en distribution [50].

Conclusion :
Au vu de ce chapitre, nous pouvons conclure que toute eau brute ne peut être utilisée pour
produire de l'eau potable que si elle est bien traitée.

Pour s'assurer que la matière première en eau potable est de qualité suffisante, différentes
étapes de traitement sont alors agencées en filières de potabilisation comme : Les
procédés de prétraitement, clarification, désinfection… ect.

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

I.III. Introduction :
Le problème de la pollution des eaux représente sans aucun doute l’un des aspects les
plus menaçants de la dégradation de l’environnement par les séquelles de la civilisation
technologique contemporaine. Les plus graves phénomènes de pollution constituent, en
règle générale, une menace souvent potentielle, susceptible d’entraver dans un avenir plus
moins proche l’activité humaine [54].

I.III.1. Définition de la pollution :


La pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui apparait en totalité ou
en partie comme un sous-produit de l’action humaine, au travers des effets directes ou
indirects altérant les critères de répartition des flux d’énergie, des niveaux de radiation,
de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l’abondance des espèces
vivantes, ces modifications peuvent affecter l’Homme directement ou à travers des
ressources agricoles, en eau et en produits biologiques [54].

I.III.2. La pollution de l’eau :


On appelle pollution de l'eau toute modification défavorable chimique, physique ou
biologique de la qualité de l'eau qui a un effet nocif sur les êtres vivants qui consomment
cette eau. Quand les êtres humains consomment de l'eau polluée, il y a en général des
conséquences sérieuses sur leur santé. La pollution de l'eau peut aussi rendre l'eau
inutilisable pour l'usage désiré [12].La pollution de l'eau est peut être observée à différents
niveaux dont on cite:

 Les nappes ou les sources d'eaux par suite d'infiltration d'eaux usées (Fosses
septiques, latrines).
 Les eaux de surface: Les lacs, les fleuves, les rivières et les oueds.
 Les canalisations et les réseaux d'alimentations en eau [55].

Page 42
Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

I.III.3. Les différentes formes de pollution :


Il existe quatre formes de pollution des eaux qui sont comme suit [54]:

 Pollution ponctuelle :

Elles proviennent des ressources bien déterminés et qui peuvent être contrôlées par les
stations d’épuration (rejets domestiques ou industriels) [54].

 Pollution diffuse :

Elle est due principalement aux pratiques agricoles, les engrais gagnent les milieux
aquatiques par lessivage des sols en surface et après infiltration dans le sol[54].

 Pollution permanente :

Correspond aux rejets domestiques de grandes villes [54].

 Pollution accidentelle ou aigue :

Résulte du déversement accidentel de produits toxiques dans le milieu naturel [54].

I.III.4. Les différents types de pollution des eaux :

I.III.4.1.La pollution physique :


Ce type de pollution est causé par les rejets d’eau chaude provenant des systèmes de
refroidissement, des centrales électriques classiques ou nucléaires [55].

1) La pollution radioactive de l’eau :

La radioactivité des eaux naturelles peut être d’origine naturelle (uranium, radium) ou
artificielle (Energie nucléaire). Les substances radioactives libérée dans l’eau peuvent
provenir d’une radioactivité naturelle (certaines eaux d’origine profonde), ou d’une
contamination liée à des retombées atmosphériques (explosions nucléaires), des champs
de rayonnement d’origine industrielle ou enfin des contaminations accidentelles de l’eau
à partir des rejets des installations des centrales nucléaire[56].

Page 43
Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

2) Pollution mécanique :

Elle résulte des décharges de déchets et de particules solides apportés par les eaux
résiduaires industrielles, ainsi que les eaux de ruissellement. Ces polluants sont soit les
éléments grossiers soit du sable ou bien les matières en suspension MES [57].

3) Pollution thermique :

Les eaux rejetées par les usines utilisant un circuit de refroidissement de certaines
installations (centrales thermiques, nucléaires, raffineries, aciéries…); l'élévation de
température qu'elle induit diminue la teneur en oxygène dissous. Elle accélère la
biodégradation et la prolifération des germes. Il se trouve qu'à charge égale, un
accroissement de température favorise les effets néfastes de la pollution [57].

I.III.4.2. La pollution chimique :


Elle résulte des rejets chimiques, essentiellement d'origine industrielle, domestique et
agricole. La pollution chimique des eaux est regroupée dans deux catégories :

 Organique (hydrocarbures, pesticides, détergents…).


 Minérale (métaux lourds, cyanure, azote, phosphore...) [58].
1) La pollution organique :

Ce sont les effluents chargés de matières organiques fermentescibles (biodégradables),


fournis par les industries alimentaires et agroalimentaires (laiteries, abattoirs, sucreries...),
et par les effluents domestiques (déjections humaines, graisses,...etc.). La première
conséquence de cette pollution est la consommation d'oxygène dissous de ces eaux. Les
polluants organiques ce sont principalement les détergents, les pesticides et les
hydrocarbures [58].

 Les détergents :

Ils sont des composés tensioactifs synthétiques dont la présence dans les eaux est due aux
rejets d'effluent urbains et industriels. Les nuisances engendrées par l'utilisation des
détergents sont :

- L'apparition de goût de savon.


- La formation de mousse qui freine le processus d'épuration naturelle ou artificielle.

Page 44
Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

- Le ralentissement du transfert et de la dissolution de l'oxygène dans l'eau [58].


 Les pesticides :

On désigne généralement comme des produits utilisés en agriculture. Les conséquences


néfastes dues aux pesticides sont liées aux caractères suivants :
- Rémanence et stabilité chimique conduisant à une accumulation dans les chaines
alimentaires.
-Rupture de l'équilibre naturel [58].

 Les hydrocarbures :

Provenant des industries pétrolières et des transports, qui sont des substances peu solubles
dans l'eau et difficilement biodégradables, leur densité inferieure à l'eau les fait surnager.
En surface, ils forment un film qui perturbe les échanges gazeux avec l'atmosphère [58].

2) La pollution minérale :

La pollution minérale des eaux peut provoquer le dérèglement de la croissance végétale


ou trouble physiologique chez les animaux. Les polluants minéraux sont principalement
les métaux lourds et les éléments minéraux nutritifs [59].

 Les métaux lourds :

Ils sont essentiellement le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le plomb(Pb), l'argent (Ag),
le cuivre (Cu), le chrome (Cr), le nickel (Ni) et le zinc (Zn). Ces éléments, bien qu'ils
puissent avoir une origine naturelle (roches du sous-sol, minerais), proviennent
essentiellement de la contamination des eaux par des rejets d'activités industrielles
diverses. Ils ont la particularité de s'accumuler dans les organismes vivants ainsi que dans
la chaine trophique [60].

 Les éléments minéraux nutritifs :


- (Nitrates et phosphates) : provenant pour l'essentiel de l'agriculture et des
effluents domestiques, ils sont à l'origine du phénomène d'eutrophisation c'est-à-
dire la prolifération excessive d'algues et de plancton dans les milieux aquatiques
[58].

Page 45
Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

3) La pollution biologique :

Un grand nombre de micro-organismes peut proliférer dans l'eau qui sert d'habitat
naturel ou comme une simple moyenne de transport pour ces microorganismes.
L'importance de la pollution de l'eau dépend également des conditions d’hygiènes, des
populations, mais aussi des caractéristiques écologiques et épidémiologiques. Les
principaux organismes pathogènes qui se multiplient dans l'eau sont: les bactéries, les
virus, les parasites et les champignons, on parle ainsi de la pollution bactérienne, viral où
parasitaire [61].

 Les protozoaires :

Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis d'un noyau, plus complexes
et plus gros que les bactéries. La plupart des protozoaires pathogènes sont des organismes
parasites, c'est-à-dire qu'ils se développent aux dépens de leur hôte [58].

4) Pollution bactérienne :

L'eau polluée peut contenir de très nombreuses colonies de bactéries pathogènes qui
transmettent plusieurs types d'affection dites des maladies à transmission hydrique
(MTH). La plupart de ces pathogènes sont d'origine fécale car ils sont plus connus et
facile à rechercher et à dénombrer, et leur transmission dite oro-fécale. Parmi les germes
teste de contamination fécale qui se trouvent d'une façon presque constante dans les
matières fécales humaines et animales appartiennent aux espèces suivantes :

- Coliformes : coliformes totaux et coliformes fécaux (E-coli).


- Streptocoques du groupe dite streptocoques fécaux.
- Clostridium-sulfito- réducteurs [61].

I.III.5. Les sources de pollution :


Les trois principales sources de pollution sont :

I.III.5.1. Les rejets domestiques :


Dans le cas d’un assainissement collectif ou individuel défectueux, des substances
indésirables contenues dans les eaux vannes et les eaux ménagères peuvent contaminer la
nappe (matières organiques, détergentes, solvants, antibiotiques, micro-organismes...). Le

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

cas se manifeste avec les puits perdus, l’assainissement individuel avec infiltration dans
le sol mal conçu ou mal dimensionné, les stations d’épurations urbaines surchargées. Les
ordures ménagères accumulées dans des décharges sauvages ou non mises à la norme
libèrent également des lixiviats riches en polluants [50].

I.III.5.2. Les rejets agricoles :


Le régime et la qualité des eaux sont fortement influencés par les pratiques actuelles
des cultures et de l’élevage. L’utilisation des engrais chimiques azotés et phosphorés, des
produits phytosanitaires destinés à protéger les cultures, ces produits parfois toxiques
lorsqu’ils sont utilisés en excès vont contaminer en période de pluie les eaux de surface
et les eaux souterraines par infiltration [50].

I.III.5.3. Les rejets industriels :


Les activités industrielles rejettent principalement des métaux, des hydrocarbures, des
acides, et augmentent la température de l’eau. En moyenne, de 2004 à 2009, le SOES
(Service de l’Observation et des Statistiques du Ministère en charge du Développement
Durable) en France, a montré que les secteurs de la métallurgie et de la chimie sont
responsables des rejets de polluants dans l’eau les plus importants [50].

Figure I.III.1 : Les trois grandes sources de pollution [62].

Page 47
Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

I.III.6. Impact de la pollution des eaux :

I.III.6.1. Impact de la pollution des eaux sur l’environnement :


L’incidence des rejets sur notre environnement peut s’apprécier au regard des élévations
de températures, des modifications du pH, des consommations d’oxygène du milieu ainsi
que des effets spécifiques inhérents à chaque polluant. Ceci conduit à la modification de
l’équilibre des écosystèmes, on distingue [63]:

1) Diminution de la teneur en oxygène dissout :

La diminution du taux d’oxygène dissous accélère les mouvements respiratoires chez les
poissons et favorise ainsi la pénétration des toxiques éventuellement présents dans l’eau.
En outre, certains polluants perturbent gravement la respiration des poissons et peuvent
provoquer aussi leurs morts [56].

2) Prolifération d’algues :

Ce phénomène est dû aux rejets excessifs de phosphate, d'azote, de carbone et d'autres


éléments minéraux, liés aux activités humaines, dont les algues se nourrissent. On observe
ce phénomène dans les milieux aquatiques dont les eaux sont peu renouvelées. Cette
prolifération d'algues due à l'enrichissement des eaux en substances nutritives est
responsable d'une diminution de la quantité d'oxygène indispensable à la survie des autres
espèces, et menace par la même occasion leur existence [63].

3) Modification physique du milieu récepteur :

La modification physique se traduit par une augmentation de la température,


coloration de l’eau...Etc. L’ensemble de ses éléments perturbateurs prévient au milieu
naturel de deux façons déférentes à savoir : les rejets dans les réseaux d’égouts et les rejets
diffus (lessivage des sols) [63].

I.III.6.2. Impact de la pollution de l’eau sur la santé humaine:


Les maladies liées à la présence d’éléments pathogènes ou de molécules toxiques sont
très répandues. Les parasitoses d’origine hydrique dominent très largement la pathologie
des habitants du tiers monde :

 Paludisme (un million de décès par an, 100 à 150 millions de cas annuels dont
90% en Afrique, et 300 millions de porteurs de parasites) ;
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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

 Filaires (maladie due à un vers injecté par des moustiques sous les climats chauds
et humides) ;
 Le choléra, du aux vibrions cholériques présent dans les eaux souillées ;
 L’hépatite A (due à un virus présent aussi dans les eaux polluées) ;
 Les dysenteries d’origines parasitaires, bactériennes et virales aux conséquences
qui peuvent être très grave chez le jeune enfant ;
 Les métaux lourds comme le mercure, le plomb, le cadmium, le cuivre…..Etc.
Présentent la particularité de se concentrer dans la chaîne biologique. Ils ne sont
pas dégradables, leur présence est donc rémanente. Ils conduisent à des
pathologies diverses en fonction de leurs natures, ces pathologies peuvent être très
graves, voir mortelles [64].

I.III.6.3. Impact de la pollution de l’eau sur l’économie :


Il faut se rendre compte que dépolluer reste encore actuellement une activité couteuse
Personne ne peut nier l’absolue nécessité de prendre en compte notre environnement. Par
exemple, en France comme dans les pays développés, la plupart des collectivités et les
industries prennent en charge leurs rejets. En certaines périodes de l’année, la
prolifération d’algues qui viennent s’échouer et pourrir Sur les côtes de la Manche conduit
à des nuisances qui perturbent fortement l’activité Touristique de ces régions... Cette
prolifération est attribuée aux rejets de polluants azotés et Phosphorés directs ou indirects.
Le maintien de l’activité touristique implique l’élimination De ces nuisances. Ceci
représente un coût et un manque à gagner important. Comme c’est souvent le cas, le
secteur qui est à l’origine de la pollution n’est pas le secteur qui en subit les Conséquences
[64].

I.III.7. Les différents types de maladies hydriques :


L’eau contaminée par des excréments humains ou animaux sont à l'origine des
maladies dites du : Maladies péril fécal, qui sont provoquées par des virus (Les hépatites
virales, Poliomyélite, …etc.) et les maladies bactériennes, elles sont le plus souvent
d'origine bactérienne (Le choléra, la fièvre typhoïde et les dysenteries) et les maladies
parasitaires, elles sont provoquées par les parasites (La bilharziose, L’oxyurose…etc.)
[65].

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

I.III.7.1. Maladies d’origine bactérienne :


Les eaux peuvent transmettre un certain nombre de maladies d‘origine bactérienne.
Parmi ces maladies on peut citer [65]:

 Le choléra :

C’est une maladie infectieuse épidémique produite par une bactérie vibrion cholera, le
vibrion cholérique, caractérisé par des selles très fréquente, des vomissements, un
amaigrissement rapide, un abattement profond avec abaissement de la température et
pouvant se terminer par la mort [65].

 Les fièvres typhoïdes, paratyphoïdes :

Ils sont des infections causées par des bactéries qui sont transmises lors de l’ingestion
d’aliments ou d’eau contaminée par des selles, une eau propre est un bon assainissement
permettent de prévenir la propagation de la typhoïde et de la paratyphoïde. L’eau
contaminée est une des voies de transmission de la maladie [65].

 Les gastro-entérites (salmonella typhi, salmonella paratyphi A et B et E.


coli) :

C’est une infection inflammatoire du système digestif pouvant entrainer de la nausée,


des vomissements, des crampes abdominales, des flatulences et de la diarrhée, ainsi que
de la déshydratation, de la fièvre et des céphalées [65].

 Escherichia coli :

C'est une bactérie saprophyte du tube digestif de l'homme et des animaux qu'elle envahit
dès les premières heures de la vie. Elle se multiplie par milliards dans les matières fécales.
Leur extrême abondance et leur résistance dans eau sont telles que ces bactéries ont été
retenues comme germes-tests de contamination fécale des eaux. Bien que fort
nombreuses, ces bactéries ne sont guère pathogènes:5 à 6 % des souches seulement chez
l'enfant. Ce n'est que dans de très rares cas qu'elles passent dans le sang provoquant une
septicémie ou des infections urinaires [66].

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

 Les Shigelloses ou dysenteries bacillaires (shigellaspp) :

Ils sont des Enterobacteriacea pathogènes strictes, rencontrées encuvement chez l’être
humain. L’espèce shigella dysenteries est responsable de la dysenterie bacillaire ou
shigellose. Lesshigellas sont des bactéries très proches d’Escherichia coli [65].

I.III.7.2. Maladies d’origine virale :


A côté des maladies d‘origine bactérienne, nous avons des maladies virales. On peut
citer [65]:

 La poliomyélite (poliovirus) :

C’est une maladie très contagieuse provoquée par un virus qui envahit le système nerveux
et peut entrainer une paralysie totale en quelques heures. Le virus se propage d’une
personne à une autre principalement par la voie fécale- orale ou moins fréquemment par
le biais d’un véhicule commun (eau ou aliments contaminés) [65].

 Les hépatites A (virus de l’hépatite A) :

C’est une maladie aigue qui dure typiquement quelques semaines. Elle guérit
spontanément la plupart du temps, sans laisser de séquelles. Elle n’évolue jamais vers une
forme chronique [65].

 Les hépatites E (virus de l’hépatite E) :

Il se comporte comme le virus de l’hépatite A et peut provoquer le même type


d’affection. L’évolution est en règle générale favorable, l’hépatite E peut rarement
évoluer vers uniforme chronique chez des patients immuno-supprimés [65].

I.III.7.3. Maladies d’origine parasitaire :


En plus des maladies d‘origine bactérienne et virale, on a d‘autres maladies d‘origine
Hydrique dues à des parasites comme [65] :

 L’Ankylostome duodénale (Ankylostomiase) :

Ils sont des parasitoses intestinales provoquées par deux nématodes (petits vers ronds très
voisins), qui entrainent par leur présence dans le duodéno-jéjunum de mammifères uns
seule et même maladie [65].

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

 Les Dracunculose médinoises (Dracunculose) :

C’est une maladie parasitaire causée par un nématode. Le vers parasite responsable de
cette maladie est appelé médinoise. Le nom de dracunculose vient de latin « petit
dragon »[65].

I.III.7.4. Maladies attribuées à l'eau d'origine chimique :


Certaines substances comme les métaux lourds ne sont pas éliminées par l'organisme.
Elles s'y accumulent, et leur ingestion prolongée peut être de maladies graves, même si
leur teneur dans l'eau est très faible. Ingérée en grande quantité, lors d'une pollution
accidentelle, ces mêmes substances sont rapidement toxiques [66].

 Plomb :

Le plomb passe rapidement dans le sang et va perturber de nombreux mécanismes


biochimiques, touchant principalement le système nerveux mais aussi d'autres fonctions,
comme la reproduction. Les enfants exposés de manière prolongée à de faibles doses de
plomb peuvent ainsi développer un saturnisme, une maladie caractérisée par divers
troubles pouvant être irréversibles : ceux-ci concernent la croissance, le développement
du système nerveux central, le développement intellectuel et le comportement. A plus
fortes doses, le plomb peut même induire chez les adultes, et aussi bien chez les hommes
que chez les femmes, des troubles de la reproduction, des insuffisances rénales, ou des
encéphalopathies. Il peut également se fixer sur les os où il ne sera pas gênant tant qu'il
ne sera pas renvoyé dans le sang ; or cela peut se produire en particulier chez les femmes
enceintes entrainant une exposition du fœtus, et chez les personnes âgées -qui se
retrouvent empoisonnées de manière brutale [66].

 Nitrate

Au-delà d'un certain seuil de concentration, les nitrates peuvent engendrer, chez les
enfants et surtout les nourrissons très sensibles à une absorption trop importante, un
empoisonnement du sang appelé une méthémoglobinémie ou encore maladie bleue. Les
nitrates ne sont pas nocifs en soit pour la santé. Mais sous l'action d'une bactérie présente
dans le corps humain, ils se transforment en nitrites : qui eux oxydent l'hémoglobine du
sang qui ne peut plus enfin fixer l'oxygène et perturbe la respiration cellulaire. Même à
faible concentration, ils peuvent également engendrer à long terme des cancers chez les

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Chapitre III : pollution des eaux et impact sur la santé

adultes lorsqu'ils sont associés à certains pesticides avec lesquels ils forment des
composés cancérigènes. Le risque demeure difficile à évaluer et les normes actuelles, qui
fixent les seuils de concentration des nitrates à 50mg/l représentent une application
raisonnable du principe de précaution [66].

Conclusion :
La question relative à la pollution de l’eau est capitale et la responsabilité de chacun à
tous les niveaux est importante. L’eau, patrimoine commun fragile et limitée, dont la
dégradation, en dépit d’une cinquantaine d’années de politiques de protection et de
gestion reste une préoccupation dans tous les secteurs, exige maintenant la mobilisation
de tous.

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Références bibliographiques

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C7TqgJWt0

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pollution-de-l-eau-et-ses-consequences.html

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Motivation

L’intérêt et l’intensité des recherches consacrées à l’étude de l’eau, se justifient par le fait
qu’il s’agit d’un élément fondamental du soutien de la vie humaine et de l’existence de la
biosphère.
La dégradation de l’environnement et la pénurie d’eau salubre sont des obstacles majeurs
au développement durable.
L’importance qu’on attache aujourd’hui à la protection des milieux naturels et à
l’amélioration de la qualité des eaux ne cesse de croître.
Notre objectif principal dans ce travail est l’analyse de l’eau de la source dite "Toumia"
située au village Sebaa-Ayoune, afin d’évaluer certains paramètres bactériologiques et
physico-chimiques à savoir :la température, le pH, la conductivité, la turbidité, le résidu
sec, les matières en suspension, la dureté, la salinité, le titre alcalimétrique, fer, chlorures
,nitrates , phosphates, sulfate, sodium, potassium….etc, et ce dans le but de d’établir un
diagnostic de l’état de cette eau et ainsi pouvoir la consommer sans risque pour la santé.
Deuxième partie : présentation de la zone d’étude

II.I. Présentation de la région d’étude :


II.I.1. Description du site de la wilaya :
La wilaya de Guelma se situe au Nord-est du pays et constitue, du point de vue
géographique, un point de rencontre, voire un carrefour entre les pôles industriels du Nord
(Annaba et Skikda) et les centres d’échanges au Sud (Oum El Bouaghi et Tébessa). Elle
occupe une position médiane entre le Nord du pays, les hauts plateaux et le Sud. La wilaya
de Guelma s’étend sur une superficie de 3.686,84 Km 2. La wilaya de Guelma est
limitrophe des wilayas de: Annaba, au Nord, El Taref, au Nord-est, Souk-Ahras, à l’Est,
Oum El-Bouaghi, au Sud, Constantine, à l’Ouest, Skikda, au Nord-ouest, [1].

Figure II.I.1 : Carte de la position géographique de la wilaya de Guelma.

II.I.2. Commune Ain Sandal :


La commune d’Ain Sandal est située au sud-est de la wilaya de Guelma, elle est bordée
au nord par la commune de Bouhachana, au sud par la daïra de Sedrata (wilaya de Souk-
Ahras), à l’est par Hammam N’bail et à l’ouest par Ain Larbi (daïra d’Ain Makhlouf,
wilaya de Guelma).Cette commune montagneuse se caractérise par la diversité du terrain
et la densité de la couverture végétale et le climat modéré. Cette région présente un aspect

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Deuxième partie : présentation de la zone d’étude

socio-économique dominé par une agriculture de montagne liée à l’élevage. Les


ressources en eaux superficielles sont peu considérables et les eaux souterraines ne sont
pas exploitées. Mais cette région est connue en particulier par l’abondance des sources
d’eau [2].

Figure II.I.2 : Carte de la position géographique de la commune Ain Sandel.

II.I.3. Source de Toumia «Sebaa Ayoune » :


La source d’eau « Toumia» se trouve dans le village de Sebaa Ayoune situé à la commune
Ain Sandel, elle est considérée avec d’autres sources de la région comme la principale
ressource d’approvisionnement en eau potable pour la population locale.

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Deuxième partie : présentation de la zone d’étude

Figure II.I.3 : Dessin à main levée de la commune d'Ain Sandal et la position de la


source Toumia.

Figure II.I.4 : Photo prise par satellite (Google Erth2020) du village Sebaa Ayoune
abritant la source Toumia.
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Deuxième partie : présentation de la zone d’étude

Figure II.I.5 Village de Sebaa Ayoune au printemps.

Figure II.I.6. Village de Sebaa Ayoune en été (à gauche) et en période d’hivers (à


droite).

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Deuxième partie : présentation de la zone d’étude

Figure II.I.7 : Photos personnelles de la source Toumia.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

II.II.1. Rappel : Normes de potabilité d’une eau :


Une eau est dite potable lorsque :

 Elle est incolore, inodore et sans faux goûts.


 Elle ne contient pas de germes parasites ou pathogènes.
 Elle contient, dans des limites définies, un certain nombre d’éléments minéraux
dont la présence lui confère une saveur agréable et dont action bénéfique sur
l'organisme humain est prouvée.
 Elle ne contient pas des éléments qui seraient des indices de pollution et
d'éléments dont la toxicité est reconnue.
 Elle ne contient pas des substances la rendant inutilisable pour le ménage.
 Elle ne doit pas être agressive ou à effet entartant pour les canalisations [4].

II.II.2. Analyse de l'eau potable de la source « Toumia » :

II.II.2.1. Échantillonnage :
La qualité du rapport final rédigé par un laboratoire sera influencée par la qualité de
l'échantillon prélevé et soumis à l'analyse. La distribution des micro-organismes et des
éléments chimiques dans les eaux superficielles n'est pas homogène. Elle a été décrite
comme étant aléatoire ou propagatrice [5].

II.II.2.1.1. Matériel d'échantillonnage :


Pour faciliter les prélèvements et éviter tout type de contamination, il est souhaitable
d'utiliser des flacons en verre d'une contenance égale à 250ml. La verrerie destinée aux
prélèvements d'eau doit être munis d'un nettoyage avec un détergent puis rincé avec l'eau
propre (eau douce), puis un rinçage final avec l'eau distillée. La verrerie lavée est ensuite
stérilisée soit :

- A la chaleur sèche (four Pasteur) à une température comprise entre 170 et 175°C,
pendant au moins 1h.

- A la chaleur humide (autoclave) en le maintenant à une température de 121°C, pendant


au moins 20'.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Les flacons d'échantillonnage ne doivent être ouverts qu'au moment du prélèvement de


l'échantillon. Une fois l'échantillon est prélevé, les flacons doivent être fermés
hermétiquement jusqu'au moment de l'analyse [6].

II.II.2.1.2. Mode de prélèvement :


L'échantillonnage n'est pas simplement une procédure de prélèvement d'une petite
portion pour l'analyser ; Il vise à fournir une information sur les caractéristiques
microbiennes et physico-chimiques de cette eau prélevée.

Le flacon peut être plongé dans l'eau. Le haut vers le bas sous la surface de l'eau et puis
retourné de telle sorte à le remplir à la profondeur voulue (généralement 30cm). Le flacon
ne doit pas être rempli entièrement. En effet, il convient de laisser un petit vide d'air,
permettant un mélange correct en secouant le flacon [6].

II.II.2.1.3. Enregistrement et étiquetage des échantillons :


Il est essentiel que les échantillons soient clairement étiquetés immédiatement avant
les prélèvements et que les étiquètes soient lisibles et indétachables. Dans ces derniers,
on doit noter avec précision ; la date, l'heure, les conditions météorologiques, un numéro
et toutes circonstances anormales [5].

II.II.2.1.4.Transport et conservation de l'échantillon avant l'analyse:


Pendant le transport, il faut éviter surtout la destruction de l'échantillon, ou, inversement
la surcroissance de micro-organismes à l'intérieur de l'échantillon. Ceci peut être obtenu
en mettant l'échantillon à labri de la lumière visible ainsi que dans des températures
ambiantes. Habituellement, cette protection est obtenue grâce à l'utilisation d'une glacière
contenant des poches de glace. On conserve généralement les échantillons à une
température inférieure ou égale à +4°C [6].

Figure II.II.1 : photos réelles d’échantillons prélevés.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

II.II.3. Choix des points de prélèvement :


Pour contribuer à l’évaluation de la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau
de source de Sebaa Ayoune « Toumia » nous avons effectué un seul prélèvement à la fin
du mois de février :

Tableau II.II.1: Période de prélèvement.

Nom de la source Date de prélèvement Heure de prélèvement


d'eau
Source de Toumia 26/02/2020 15:00
« Sebaa Ayoune »

II.II.4. Types d’analyses :

II.II.4.1. Analyse organoleptique :


Les paramètres organoleptiques de l'eau doivent être appréciés au moment du
prélèvement [7].

a) Test de la couleur :

La couleur a été évaluée par observation oculaire de plusieurs bouteilles et flacons


remplies d'eau prélevée de la source [7]. La couleur apparente d'une eau c'est la couleur
due aux substances dissoutes et aux matières en suspension [6].

 Résultats et discussion :

L'eau de la source Toumia est toujours limpide, ceci indique sûrement l'absence des ions
métallique fer ferreux (Fe2+) et fer ferrique (Fe3+), qui sont les facteurs principaux du
changement de la couleur d'eau, voire aussi les divers colloïdes[8].

b) Test de l'odeur et de la saveur :

L'odeur a été évaluée par simple sensation olfactive. La saveur est décelée par
dégustation qui exige à rincer la bouche avec l'eau distillée avant chaque dégustation [7].

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Résultats et discussion :

L'eau étudiée a toujours était inodore, ce qui indique probablement l'absence de produits
chimiques, de matières organiques en décomposition et de protozoaires.

 L’eau analysée de la source (Toumia) est claire et ne présente ni mauvaises odeurs


ni mauvais goût. C’est pourquoi les populations locales pensent qu’elle est
potable.

II.II.4.2. La température :
La température est mesurée à 25 °C à l'aide d'un thermomètre électronique [3].

 Résultats et discussion :

La mesure de la température est indispensable pour l'interprétation ou le traitement


d’autres paramètres. En effet, la teneur des gaz dissous et la mesure du PH exigent
obligatoirement la connaissance de la température [9-10].

 La température de notre eau étudiée est presque constante (13 et 14°C) malgré le
changement de température de l'air selon le climat (16.8 et 28°C). Ceci montre
que la zone de l'aquifère est assez profonde. Pratiquement la température de l’eau
n'a pas d'incidence sur la santé humaine.

II.II.4.3. Analyse qualitative : Identification des ions présents dans l’eau


analysée.
L’analyse qualitative est l’ensemble des méthodes d’analyse chimique qui permettent
d’identifier les substances chimiques présentes dans un échantillon. Elle est en cela
complémentaire de l'analyse quantitative où l'on cherche à déterminer la teneur
(concentration) des différents composés recherchés.

Ce type d’analyse nécessite peu de moyens techniques, on peut aujourd’hui


déceler des milliers de substances chimiques dans l’eau, même à des concentrations
minimes, en ajoutant quelques gouttes d'un réactif spécifique de chaque ion à quelques
millilitres de solution. Pour un même volume de réactif versé et un même volume de
solution testée, l’observation sera d’autant prononcée que la quantité d’ions présente en
solution est importante.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Tableau II.II.2 : Tests d’identification des ions présents dans l’eau analysée

Mise en Réactif utilisé Observations Nom de La formule


évidence de précipité chimique
Fe2+ Solution diluée Une franche
de KMnO4 décoloration.
SO42- Solution de Une formation d'un Sulfate de BaSO4
BaCl2. précipité baryum
Ca2+ Solution de Une formation d'un L’oxalate de CaC2O4
(NH4)2C2O4 précipité calcium
Cl- Solution de La formation d'un Chlorure AgCl
AgNO3 précipité d’argent
NO3– Cuivre Dégagement de
métallique en vapeurs rousses
solution (NO2)
acide (acide Bleuissement de la
nitrique) solution (Cu2+)

Mg2+ Solution Précipité blanc Hydroxyde de Mg(OH) 2


d’hydroxyde de magnésium
sodium
Na+ Test de flamme Flamme jaune
orangé

PO43- Solution de Précipité jaunâtre Phosphate Ag3(PO4)


nitrate d’argent d’argent

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Figure II.II.2 : Photos réelles des tests d’identification de certains ions.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

II.II.4.4. Détermination du résidu sec :


a) Mode opératoire :

- Tracer une capsule préalablement lavée, rincer à l’eau distillée et desséchée.

- Prélever 100ml d’eau à analyser dans une fiole jaugée et déverser la dans la capsule.

- Porter cette dernière à l’étuve à 105°C pendant 24 heures.

- Laisser refroidir pendant ¼ d’heure au dessiccateur.

- Peser immédiatement et rapidement [11].

Figure II. II.3 : Détermination du résidu sec [12].

b) Expression des résultats :

Le calcule est effectué pour 1L :

Résidu sec (mg/l) = P ˟ 1000/V

Où :
P1 : poids du bécher vide en g
P2 : poids du bécher avec résidu sec après évaporation en g.
P : résidu sec = P2-P1

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Résultats et discussion :

La détermination du résidu sec permet d’estimer la teneur en matières dissoutes et en


suspension d’une eau, pour des raisons de saveur. L’OMS recommande une valeur limite
de 100 mg/l pour les eaux destinées à la consommation humaine. On remarque d’après le
résultat trouvé qui est égale 290 mg/l est pratiquement constant pour notre prélèvement
et inferieur aux normes algériennes (2000 mg/l), ce qu’explique la bonne acceptabilité
pour la consommation.

II.II.4.5. Détermination des matières en suspension (MES) :

a) Principe :

La détermination de poids de la matière retenue par le filtre par pesée différentielle on


filtre sur la flâne de verre.

b) Matériel :

Dispositif de filtration sous vide ou sous pression, disque filtrant en flânes de verres.

c) Mode opératoire :

Laver et sécher le disque de filtration jusqu’à une masse constante puis le peser à 0.1 mg
prit après passage au dessiccateur.

Mettre en service le dispositif d’aspiration ou de pression, verser l’échantillon sur le filtre,


rincer la fiole ayant contenu l’eau à analyser avec 10 ml d’eau distillée. Faire passer sur
le filtre cette eau de lavage, laisser essorer.

 Discussion :

Les matières en suspension, qui comportent des matières organiques et minérales,


forment un paramètre important qui marque bien le degré de pollution de l'eau [12]. Ce
sont des matières qui ne sont ni colloïdales, ni solubilisées. La présence des matières en
suspension, diminue la concentration en oxygène dissous, ce qui rend les activités des
microorganismes faibles et par conséquent diminution du phénomène d’autoépuration
[13].

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

II.II.4.6. Turbidité :
a) Principe :

La mesure de la turbidité est faite avec le turbidimètre, il consiste à mesurer la lumière


transmise qui permet la détection de matières non dissoutes, absorbant mais diffusant mal,
qui passeraient inaperçues par la seule mesure de la lumière diffusée [14].

b) Mode opératoire :

Remplir une cuvette de mesure propre et bien essuyer avec du papier hygiénique avec
l’échantillon à analyser bien homogénéiser et effectuer rapidement la mesure, il est
nécessaire de vérifier l’absence de bulle d’air avant la mesure [11].

Figure II. II.4 : Turbidimètre [12]

 Discussion :

La turbidité est l’un des paramètres de contrôles de la qualité des eaux.


Elle traduit la présence de particules en suspension dans l'eau (débris organiques, argiles,
organismes microscopiques, …etc).IL est important de connaître la teneur de la turbidité
lorsqu'on envisage de traiter l'eau car elle facilite le développement des germes
indicateurs de contamination, réduit l'efficacité des désinfectants et accroit la
consommation de chlore tout en diminuant son efficacité [14].

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Le résultat obtenu qui est égale 1.1 N.U.T montre que notre eau est une eau claire
selon la norme de la turbidité (5 N.U.T).

II.II.4.7. Analyses physico-chimiques :


1. Mesure des paramètres physiques :

Pour les analyses physico-chimiques, trois méthodes essentielles sont utilisées soient : la
méthode électrochimique pour la mesure du pH et de la conductivité. La méthode
volumétrique pour la mesure de TA, TAC, bicarbonate, magnésium, dureté totale, dureté
calcique et les chlorures et enfin la méthode spectrophotométrique utilisée pour la mesure
du fer. On peut dégager de ces paramètres une notion importante, celle de la
minéralisation [8].

 Méthodes électrochimiques :

Ces méthodes sont utilisées pour la mesure de pH à l’aide d’un pH mètre et celle de la
conductivité avec un conductimètre.

1) Mesure de pH :
a) Principe :

La différence de potentiel existant entre une électrode de verre et une électrode de


référence (calomel-KCl saturé) plongeant dans une même solution, est une fonction
linéaire du PH de celle-ci.

b) Appareillage :
-L'instrument de mesure est un pH-mètre de marque HANNA Instruments.
-Bécher contenant l’eau à analyser.
-Thermomètre.
c) Lecture :
-Etalonnage du pH mètre à l'aide des deux solutions à pH = 7,01 et pH= 4,01;
-Rinçage de l'électrode avec l'eau distillée ;
-Chauffage de l'échantillon au bain-marie à 25 °C ;
-Immersion de l'électrode dans l'échantillon d'eau ;
-Lecture après stabilisation de pH [3].

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Figure II.II.5. : Montage pour la mesure de pH.

 Résultats et discussion :

Le potentiel d'hydrogène (pH) de l’eau est l’un des paramètres parmi les plus importants
pour la qualité de l’eau [11]. Il mesure la concentration des protons H + contenus dans
l’eau. Il résume la stabilité de l’équilibre établi entre les différentes formes de l’acide
carbonique et il est lié au système tampon développé par les carbonates et les
bicarbonates[15]

 Le pH obtenu pour notre eau étudiée de la source Toumia est de 7,8. ce qui donne
à l'eau une nature carbonatée. Ceci est conforme aux normes Algériennes qui
fixent des valeurs de pH entre 6.5 et 8.5 aussi.

2) Détermination de la conductivité :

a) Principe :

La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise
entre deux électrodes métalliques de 1 cm 2 de surface et séparées l’une de l’autre par 1cm,
cet ensemble est appelé cellule conductimétrique.

b) Matériels :

-Conductimètre.

-Bécher de 50ml.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

c) Mode opératoire :

-Placer la cellule au centre de la bouteille qui contient l’eau à analyser, dans le cas
contraire, les parois de la bouteille peuvent perturber les lignes de courant et la précision
de la mesure.
- Noter la valeur affichée sur le conductimètre en µS/cm[8].

Figure II.II.6 : Le conductimètre utilisé dans notre analyse.

 Résultats et discussion :

La mesure de la conductivité constitue une bonne appréciation du degré de minéralisation


d’une eau où chaque ion agit par sa concentration et sa conductivité spécifique[16].

 L'eau de Toumia présente une conductivité de 1300 µs/cm qui reste conforme à
la norme algérienne indiquant une valeur limitée de 2880 µs/cm. En revanche,
L’OMS fixe une valeur limitée de conductivité de 2500µs/cm pour les eaux
souterraines à 20°C. Au-delà de cette valeur ces eaux sont considérées comme très
minéralisées et sont impropres à la consommation humaine [11].

3) Détermination de solides(Sels) totaux dissous (TDS) :


La conductivité électrique déterminée précédemment, permet de mesurer également les
solides totaux dissous ; en appliquant la règle suivante[17]:

TDS = Conductivité × 0.64

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Résultats et discussion :

On appelle TDS ou minéralisation totale, la masse totale des minéraux dissous


(anions et cation) et non dissous (la silice) exprimés en mg/l. Les teneurs en sels dissous
de l’eau peuvent être mesurées et exprimées de différentes manières selon la période de
prélèvement. D’une manière générale, les teneurs en sels dissous varient en fonction des
saisons de la même manière que la conductivité électrique.

 La concentration en sels dissous mesuré est égale 832 mg/l. Elle est
inférieure à la valeur limite 1000 mg/l (OMS en 2006).

4) Mesure de la salinité :
La salinité est déterminée par la règle suivante, après détermination de TDS[17].

Salinité = (TDS)/1000

 Résultats et discussion :

La grandeur « salinité » représente la proportion de sels minéraux dissous dans l'eau qui
sont le chlorure de sodium (NaCl), chlorure de magnésium (MgCl 2), etc. La mesure de la
salinité est importante dans l'étude des eaux de profondeur. Cette grandeur est
proportionnelle à la conductivité, sa variation suit la même allure.

 La salinité mesurée est 0,832 ‰, donc on constate que l’eau de Toumia est une
eau purement douce.

5) Dosage de l'oxygène dissous :


a) Principe :

La méthode utilisée pour le dosage de l’oxygène dissous est électrochimique. La


réduction de l’oxygène, au niveau d’une cathode convenable, engendre un courant
proportionnel à la pression partielle d’oxygène dans la solution. L’appareil de mesure
utilisée est l’oxymètre[18].

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

b) Mode opératoire :

On effectue le dosage directement en plongeant les électrodes dans l’eau à analyser.


Comme toute méthode instrumentale, le résultat est étroitement lié au mode opératoire et
il est nécessaire de se reporter à la notice d’utilisation de l’appareil utilisé. La mesure
étant basée sur une réduction de l’oxygène qui traverse la membrane, il conviendra en
particulier de procéder à une agitation douce et régulière pendant la mesure, pour éviter
l’épuisement de l’oxygène au voisinage de la membrane qui conduirait à une mesure
erronée. La concentration en oxygène dissous, à la température de mesure, est exprimée
en mg.l-1[11].

 Discussion :

La solubilité de l’oxygène dans l’eau est liée à plusieurs facteurs, en particulier la


température, la pression atmosphérique et la salinité. L’oxygène dissous est aussi fonction
de l’origine de l’eau. Les eaux superficielles peuvent en contenir des quantités
relativement importantes proches de la saturation. Les eaux profondes n’en contiennent
le plus souvent que quelques milligrammes par litre [11]. Etant l’un des plus importants
indicateurs du degré de la pollution des eaux, l’oxygène dissous mesure la concentration
du dioxygène dissous dans l’eau exprimée en mg.l-1 ou en pourcentage de saturation[18].

6) Mesure de la dureté ou titre hydrométrique (TH) :

a) Principe :

Les alcalinoterreux présents dans l'eau sont amenés à former un complexe du type
chélate par le sel disodique de l'acide éthylène diamine tétra acétique (EDTA) à pH 10.

La disparition des dernières traces d'éléments libres à doser est décelée par le virage d'un
indicateur spécifique, le noir ériochrome T, en milieu convenablement tamponné pour
empêcher la précipitation du magnésium. La méthode permet de doser la somme des ions
calcium et magnésium [8,11].

b) Matériels :

-Éprouvette de 100ml ;

-Erlenmeyer de 250ml ;

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

-Pipette de 2ml ;

-Burette de 50 ml.

c) Réactifs :

- Solution d'EDTA 0,001 M

- Indicateur coloré : Noir Eriochrome T (N.E.T)

- Solution tampon ammoniacal : (NH4OH) (10,1).

d) Mode opératoire :
- Introduire 50 ml d'eau à analyser, dans un erlenmeyer (ou bécher) et ajouter environ 2
ml de tampon ammoniacal pH = 10.1.
-Ajouter quelques grains de N.E.T.
- Chauffer la solution pendant quelques minutes, puis doser à l'aide de la solution d'EDTA
placée dans la burette en agitant jusqu'au virage de la solution de rouge foncé ou violet
ou bleu.
-Ainsi, on note VEDTA consommé jusqu’au point d’équivalence.

Figure II.II.7 : Dosage de la dureté de l’eau.

e) Expression des résultats :

La teneur globale en calcium et en magnésium C (Ca+Mg), est exprimée par l’équation


suivante :

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

[𝐄𝐃𝐓𝐀] ˟ 𝐕𝐬
𝐓𝐇 =
𝐕𝐞

1° TH (degré français) = 1 X 10-4 mol/l ([Ca2+] + [Mg 2+])

OÙ :

[EDTA] : la concentration d’EDTA ;

Vs : Volume de la chute de la burette ;

Ve : Volume de la pris d’essai (50ml).

 Résultats et discussion :

La dureté totale d’une eau est produite par les sels de calcium et de magnésium qu’elle
contient. On distingue : une dureté carbonatée qui correspond à la teneur en carbonates et
bicarbonates de Ca et Mg et une dureté non carbonatée produite par les autres sels. Elle
résulte principalement du contact des eaux souterraines avec les formations rocheuses :
le calcium dérive de l’attaque du CO2 dissout par les roches calcaires ou de la dissolution
sous forme de sulfate dans le gypse. La dureté d’une eau naturelle dépend de la structure
géologique des sols traversés [19].

 La dureté totale de l'eau de la source « Toumia » est 24.8 °F. Elle répond aux
normes indiquées par la réglementation Algérienne, C’est une eau moyennement
dure.

2+
7) Détermination de la dureté calcique (TH Ca ):
a) Principe :

Pour déterminer la dureté calcique on utilise l'EDTA comme complexant. On précipite le


magnésium sous forme de Mg(OH)2, au préalable, pour obtenir un pH = 12, par addition

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

de la soude. L'indicateur coloré utilisé : le murexide, est sensible aux ions de calcium,
uniquement [3].

b) Matériels :

-Éprouvette de 100 ml.

- Erlenmeyer de 250ml.

-Pipette de 2ml.

- Burette de 50ml.

c) Réactifs :

- Solution d'EDTA 0,001 mol/l.

- Solution de NaOH 2N.

- Murexide.

d) Mode opératoire :

Dans un bécher, introduire 50 ml d'eau à analyser, 2 ml de soude et quelques grains de


murexide. Procéder au dosage par la solution d'EDTA placée dans la burette. L'indicateur
coloré vire du rose au violet.

Figure II.II.8 : Dosage de Calcium.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

e) Expression des résultats :

Dureté calcique = VEDTA˟ CEDTA ˟M Ca2+ / PE (mg/l)

Dureté calcique =VEDTA˟8(mg/l)

Où :

VEDTA : volume d’EDTA (volume équivalent)

CEDTA : Concentration d’EDTA (0.01 N)

M Ca2+ : Masse molaire du calcium = 40 g/mol

PE : Prise d’essai (0.05 L).

 Résultats et discussion :

L’élément calcium est un composant majeur de la dureté de l'eau. Il est généralement


l'élément dominant des eaux potables. Sa teneur varie essentiellement suivant la nature
de terrain traversé [18]. Les normes algériennes préconisent une concentration de 200
mg/l comme concentration maximale. Selon Rodier les eaux qui dépassent 200 mg.l-1 de
calcium, présentent des inconvénients pour les usages domestiques et pour l'alimentation
[11].

 Pour notre cas, l’eau analysée présente une concentration en calcium égale à
68.1326 mg/l. Ce résultat est conforme aux normes Algériennes.

2+
8) Détermination de la dureté magnésienne (TH Mg ):
La dureté magnésienne est par définition la concentration en sel de magnésium. La
différence entre la dureté totale et la dureté calcique nous donne directement la dureté
magnésienne de l'eau analysée.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

a) Expression des résultats :

(TH Mg2+) = TH – (TH Ca2+) (mg/l)

 Résultats et discussion :

Le magnésium est un des éléments les plus répandus dans la nature, il donne un gout
désagréable à l’eau. Selon Nouayti, la source du magnésium semble être liée au contact
des eaux avec les roches calcaires et dolomitiques. Selon les normes algériennes de l’eau
potable, le magnésium ne doit pas dépasser 150 mg/l [18].

 La valeur déterminée pour l'eau étudiée est 18.72 mg/L. Elle est bien inférieure à
la valeur préconisée par la réglementation de notre pays.

9) Titre Alcalimétrique Simple TA :


a) Principe :

Cette détermination est basée sur la neutralisation d’un certain volume d’eau par un acide
minéral dilué, en présence de la phénolphtaléine comme indicateur coloré.

b) Matériels :

-Éprouvette de 100 ml;

- Erlenmeyer de 250ml ;

- Burette de 50 ml.

c) Réactifs :

-Indicateur de phénolphtaléine ;

- L’acide chlorhydrique, HCl (0.1N).

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

d) Mode opératoire :

- Introduire à l’aide d’une éprouvette, 100 ml d’échantillon dans un erlenmeyer de 250


ml ; Ajouter 03 gouttes de la solution d’indicateur de phénolphtaléine ;
- Si aucun coloration rose n’est obtenue, on considère l’alcalinité comme nulle ;
-Si une couleur rose apparait, on titre avec l’acide chlorhydrique HCl (0.1N) jusqu’à la
disparition de la couleur rose ;
-Noter le volume consommé de l’acide [8].

Figure II.II.9 : Détermination de TA.

e) Expression des résultats :

TA (°ƒ) = VTA (ml)

 Résultats et discussion :

Le titre alcalimétrique TA de notre eau de source est nul, car le pH est inférieur à 8,3
caractérisant les eaux naturelles et potables. D’où l'absence des bases fortes (les alcalins
libres).

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

10) Le titre alcalimétrique complet (TAC) :

a) Principe :
Cette détermination est basée sur la neutralisation du volume d’eau utilisée dans la
détermination de TA par un acide minéral dilué, en présence du méthyle orange comme
indicateur coloré.

b) Matériels :

-Éprouvette de 100ml ;

- Erlenmeyer de 250 ml. ;

-Burette de 50 ml.

c) Réactifs :

-Rouge de Méthyle ;

-Acide chlorhydrique, HCl (0,1N).

d) Mode opératoire :

-Ajouter 3 gouttes de solution d’indicateur de rouge de méthyle à la solution sur laquelle


a été déterminée l’alcalinité titrable à pH=8,3 ;

-Titrer avec la solution d’acide chlorhydrique (0,1N) jusqu'à obtenir une couleur rose ;

-Noter le volume total d’acide chlorhydrique [8].

Figure II.II.10 : Détermination du TAC.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

e) Expression des résultats :

TAC (°ƒ) = VTAC (ml) - 0.5

0.5 : le volume nécessaire pour le virage de la couleur de l’indicateur.

 Résultats et discussion :

Le titre alcalimétrique complète ou TAC correspond à la teneur de l’eau en alcalins libres,


carbonates et hydrogénocarbonates. Le TAC de notre eau est 15.5 °F, La concentrations
du TAC de notre eau est inférieure à la norme 50°F de l’OMS des eaux destinées à la
consommation humaine.

11) Dosages des chlorures :


a) Principe :

Les ions chlorures réagissent avec les ions argent pour former un précipité blanc
de chlorure d'argent. L'indicateur de réaction est le chromate de potassium (K 2CrO4) qui
donne avec les ions d'argent, en milieu neutre, un précipité rougeâtre (rouge brique) de
chromate d'argent qui commence à apparaître lorsque les ions chlorures ont réagi [3].

(Ag+NO3-) + (Na+Cl-) (Na+NO3-) + AgCl (précipité blanc)

2(Ag+NO3-) + (2K+ CrO42-) 2(K+NO3-) + Ag2CrO4 (précipité rougeâtre)

b) Réactifs
-Solution de chromate de potassium 5 % ;
-Solution de nitrate d'argent 0,1 N.

c) Mode opératoire :

10 ml d'eau à analyser sont introduites dans un erlenmeyer + 50 ml d’eau distillée, on


ajoute 02 à 03 gouttes d’une solution de chromate de potassium, on titre à l'aide d’une
solution de nitrate d'argent (0,1 N) jusqu'à l'apparition d'une teinte rougeâtre (rouge
brique).

Page 86
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Figure II.II.11: Dosage de chlorures.

d) Expression des résultats :

Teneur en chlorures (Cl-) = VAgNO3-˟ NAgNO3-˟(MCl/PE)

Avec :

V AgNO3 : Volume de la solution nitrate d'argent.

N AgNO3 : Normalité de la solution nitrate d'argent (0,1 N).

Mcl: Masse molaire du chlorure 35,5 g/mol

PE : Prise d'essai (volume en litre de l'échantillon = 0,010 L).

 Résultats et discussion :

Les chlorures sont des anions inorganiques importants contenus en concentrations


variables dans les eaux naturelles. Ils sont souvent utilisés comme un indice de pollution
[15]. Leur présence dans l’eau souterraine résulte de la dissolution des sels naturels, par
la dissolution de la sylvite (KCl) et de l’halite (NaCl) [20].

Les valeurs enregistrées répondent aux nomes algériennes (CMA:500 mg/l) et aux
normes fixées par l'OMS (250 mg/l).

Page 87
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Cette eau présente donc une teneur presque faible, elle est égale 106.5 mg/l en
ions chlorure, ce qui indique qu'elle n'engendre pas de risque de corrosion au
niveau des réservoirs et des canalisations et d'augmentation de la concentration de
certains métaux dans cette dernière.

12) Détermination des bicarbonates :


La détermination des bicarbonates se fait selon la fiche technique du fournisseur [8].

a) Réactifs :
- Acide chlorhydrique 0,1N.
- Rouge de méthyle [8]

b) Mode opératoire :

Mettre 100 ml d’eau à analyser dans un Erlenmeyer de 250ml ;

- Ajouter quelques gouttes de rouge de méthyle ;


- Titrer avec l’acide chlorhydrique (0,1 N) jusqu’à obtention d’une couleur rose ;
- Noter le volume V de HCL titré [8].
c) Expression des Résultats :

HCO3- = TAC (°ƒ) ˟ N ˟ M (HCO3-) / PE

OÙ :

N : Normalité de l’acide versé (0.1 N)

M (HCO3-) : Masse molaire de bicarbonate (HCO3-) = 61 g/mol

PE : Prise d’essai (volume en L de l’échantillon nécessaire pour ce dosage= 0.1 L)

 Résultats et discussion :

La teneur des bicarbonates dans l'eau dépend des terrains traversés, qui sont riches en
bicarbonates de calcium. Les normes algériennes ne fixent aucune valeur pour ce
paramètre, puisque, quel que soit les teneurs en bicarbonate dans les eaux de
consommation, la potabilité n'est pas affectée.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 L'eau de la source Toumia à une teneur élevée en bicarbonates 945.5mg/l par


rapport aux ions considérés. Cette teneur confirme son origine bicarbonatée.
 Méthode Spectrophotométrique :

La spectrophotométrie est une méthode analytique quantitative qui consiste à mesurer


l’absorbance ou la densité optique d’une substance chimique donnée, généralement en
solution. La densité optique d’une solution est déterminée par spectrophotomètre
préalablement étalonné sur la longueur d’onde d’adsorption de la substance à étudier.
Tous les dosages qu’on va pratiquer, leur lecture se fait avec spectrophotomètre [8].

 Spectroscopie UV-Vis (ultraviolet-visible) :


o Principe de la spectroscopie UV-Visible :

La spectroscopie UV Vis est un outil important pour les analyses qualitatives et


quantitatives, Elle rend compte de l'interaction entre une onde électromagnétique et la
matière. A l'échelle atomique, la matière n’étant pas continue mais constituée
d'assemblage de particules élémentaires, l'énergie ne l'est pas non plus et ne peut prendre
que des valeurs discrètes. Chaque substance absorbe des radiations bien déterminées
selon sa structure. La détermination des longueurs d'onde des rayonnements
électromagnétiques absorbés par un échantillon se fait grâce à l'utilisation d'un
spectrophotomètre [21].

o Appareillage et Fonctionnement :

L’appareil le plus utilisé est le spectrophotomètre double faisceau, dont le schéma de


principe est présenté ci-dessous. Deux sources lumineuses sont tenues de balayer
l'ensemble des radiations UV-Vis :

Une lampe de deutérium ct une lampe de Tungstène éclaire toute la bande des UV- Vis
et un monochromateur (gille ou prisme) change progressivement les petites bandes de
rayonnement et l’envoie au séparateur de faisceau. Après cela, le séparateur de faisceau
réalise une bande distincte à une cellule contenant la solution d’échantillon et une solution
de référence Le détecteur mesure la différence entre la lumière transmise à travers
l’échantillon (I) par rapport à la lumière incidente (I0) et envoie cette information à
l’enregistreur.

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Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Dans notre étude, les mesures ont été effectuées sur spectrophotomètre UV 1800
Shimadzu, en utilisant des cuves en quartz de l centimètre de trajet optique. Toutes les
mesures sont prises à 20-23 °C, la solution mère est diluée 5 fois pour la mesure [21].

Figure II.II.12 : Représentations schématiques d’un spectrophotomètre de type


double faisceau [19]

Figure II.II.13 : Photos du spectrophotomètre UV-Vis utilisé [21].

Page 90
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

L’infiltration des nitrates, les sulfates, difficilement retenus dans le sol peuvent vite
contaminer les eaux des nappes et rendre les eaux non potables (50 mg par litre est la
limite tolérable).

13) Détermination de fer :


a) Principe :

L'ion Fe2+(aqueux) donne avec l'orthophénanthroline un ion complexe de


couleur rouge orangé contenant trois molécules d'orthophénanthroline par ion ferreux, de
formule {Fe (o-phen3)}2+. Cet ion complexe est stable dans une zone de pH comprise
entre 2 et 9. On le placera en pratique, dans une solution tampon acide (acétique/acétate)
de pH = 4,75[22].

Fe2+ + 3(o-phen) = {Fe (o-phen3)}2+

b) Réactifs :

- Sel de Mohr : FeSO4, (NH4)2 SO4, 6 H2O.

- La solution d'orthophénanthroline de concentration 10-2mol.l-1 dans l'alcool.

- Solution tampon acétique/acétate à 0,1 mol.l-1.

c) Mode opératoire :

Après avoir corrigé la ligne de base, on « effectue le blanc » de telle manière que
l’absorbance soit nulle (Faire le zéro avec de l’eau distillée).
• On règle le spectrophotomètre sur la longueur d’onde de travail, cette dernière (λmax)
correspondant au maximum d’absorbance de la solution de fer ferreux. On la repère en
traçant avec le logiciel la courbe A=f(λ), (On trouve λmax= 511 nm).
• On mesure l’absorbance (A) pour des solutions étalons (Si) préparées à partir d'une
solution mère de fer ferreux (sel de Mohr) de concentrations C0 = 1,0.10-3mol/L.

Page 91
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Figure II.II.14 : Préparation des solutions étalons (Si)

Figure II.II.15 : Tracé des courbes A=f(λ) qui donne (λmax) d’absorption.

Page 92
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Les résultats des mesures sont regroupés dans le tableau suivant (Tableau II.II.3).

Tableau II.II.3: Résultats servant au traçage de la courbe d’étalonnage

Solution (Si) S1 S2 S3 S4 S5

Concentration 2.10-5 4. 10-5 6 .10-5 8.10-5 1.10-4


(C) mol/L
Absorbance 0.229 0.377 0.509 0.537 0.550
(A)

Figure II.II.16 : Courbe d’étalonnage pour le dosage de l’élément fer (Fe2+)

• On prend 25 cm3 de l’eau à analyser et on rajoute les réactifs comme pour la préparation
des échantillons précédents. On mesurer l'absorbance et on reporte la valeur trouvée sur
la courbe d'étalonnage.

Page 93
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

 Résultats et discussion :

Le fer est un élément essentiel à la santé de l’homme ; certaines eaux souterraines en


contiennent une forte proportion. Le fer ferreux est soluble dans l’eau alors que le fer
ferrique l’est très peu et tend à précipiter sous forme d’hydroxyde. Le fer contenu dans
l’eau provient des roches et des sols mais aussi, bien souvent, des tuyauteries lors de
l’échantillonnage ; ce qui peut fausser considérablement les résultats de l’analyse. Dans
l’eau potable, la teneur maximale acceptable est de 0,3mg/l[22].

 Le fer est présent seulement dans notre source avec une teneur de 0,216 mg/l qui reste
au-dessous de la norme, elle n’a par conséquent aucun effet néfaste sur la santé des
consommateurs.

Tableau II.II.4 : Résultats de l’analyse de l’eau de la source Toumia

Paramètres Résultats La norme La norme Unités


Algérienne de l’OMS
pH 7.8 6,5-8,5 6,5-9,5 /
Température 13.5 25 25 C°
Dureté totale 24.8 100-500 50 °F
Calcium 68.1326 75-200 100 mg/l
Magnésium 18.72 150 50 mg/l
Conductivité 1300 2800 / µs/cm
TDS 832 / 1000 mg/l
Salinité 0.832‰ / / ‰
Résidu sec 290 2000 100 mg/l
Turbidité 1.1 5 / N.U.T
TA 0 / / /
TAC 15.5 / / °F
Bicarbonates 945.5 / / mg/l
Fer 0.216 0.3 0.3 mg/l
Chlorures 106.5 200-500 250 mg/l

Page 94
Deuxième partie : Matériel, protocoles et résultats

Conclusion

Les résultats d’analyses physico-chimiques obtenus pour l'eau de la source Toumia sont
tous conformes aux normes algériennes. Ils montrent en première approximation que cette
eau est bonne pour la consommation humaine.

Page 95
Conclusion générale

Conclusion générale :

La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration,
à cause des rejets industriels non contrôlés, l’utilisation intensive des engrais chimiques
et des pesticides dans l’agriculture, l’élevage d’animaux, ainsi que l’exploitation
désordonnait des ressources en eau.
La protection et la conservation de la qualité des eaux, sont devenues une préoccupation
majeure et un objectif principal dans les programmes de développement. Les eaux
souterraines représentent une excellente source d’approvisionnement en eau potable.
Leur exploitation présente des avantages économiques appréciables, du fait qu’elles ne
nécessitent que peu de traitements et parfois même aucun. Cependant, la qualité de l’eau
des sources d’eau potable peut être affectée par de nombreux paramètres. Les intempéries
(orages, fortes pluies, fonte des neiges, etc.) peuvent avoir des conséquences indirectes
sur la source comme la fuite d’un réseau souterrain d’égout, les ruissellements sur des
zones urbanisées ou industrielles, ou la remise en suspension de sédiments
potentiellement contaminés. De plus, un déversement accidentel ou volontaire de produits
toxiques fait également partie des sources de contamination potentielles. En effet, l'eau
douce puisée nécessite de subir certaines analyses définies par des normes de potabilité.
L’objectif de cette étude s’est fixé à l’analyse des paramètres physico-chimique d’eau de
« Toumia » utilisée comme source d’eau d’approvisionnement en eau potable pour les
populations rurales du village "Sebaa Ayoune" Commune Ain Sandel. Pour cela, nous
avons utilisé des méthodes d’investigation très variées : volumétriques,
Physicochimiques et spectrophotométriques.

Nous avons réalisé ainsi, un ensemble de mesures tel que la température, le pH, la
conductivité, la turbidité, le résidu sec, les matières en suspension, la dureté totale, la
salinité, TH, TA, TAC, bicarbonates, fer, chlorures, … etc

Les résultats obtenus de l'analyse physico-chimiques ont montré que l'eau de la source
Toumia est bonne conformément aux recommandations de l’OMS et elle respecte aussi
les normes de potabilité en vigueur dans notre pays.

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Conclusion générale

Il faut souligner que cette étude a été brusquement interrompue à la fin du mois de février
à cause de la propagation de la pandémie de Covid-19 (coronavirus) ; Elle reste cependant
incomplète et ne peut en aucun cas être considérée comme un bilan définitif pour
l'évaluation de l’eau de cette source.
Par conséquent, les résultats décrits dans ce mémoire mériteraient d’être complétés par
des analyses ultérieures complémentaires et d’une manière périodique.
Il nous semble donc intéressant de passer à l’analyse de certains autres produits pouvant
être nocifs pour les consommateurs (nitrates nitrites, phosphate, sulfate, sodium,
potassium, métaux lourds, pesticides…Etc.).
La recherche de certaines bactéries pathogènes telles que les coliformes totaux, les
coliformes fécaux et les streptocoques fécaux s’avèrent nécessaires et devrait être aussi
envisagée dans nos perspectives.

Page 97
Références bibliographiques

Références :
[2]: Alia.S, Athamnia. W, Derdech. S, « Évaluation de la qualité bactériologique et
physicochimique des eaux de sources d'Ain Djemel et d'Ain Souda (Wilaya Guelma) »,
Master : Université 8 Mai 1945 Guelma ,2018.

[3] : BOUNAB. B, « Analyses physico-chimiques de l'eau de la wilaya de Guelma. Mise


en évidence du caractère corrosif et entartrant des eaux de robinet », Master : université
08 mai 1945 Guelma, 2016.

[4] : Kouadri.I, « Analyses physico-chimique des eaux de différentes origines »,


Master : université 08 mai 1945 Guelma, 2013.

[5] : Lightfoot. N, « Analyses microbiologiques des aliments et de l'eau. Directives pour


l'assurance qualité », O.B, Paris, 2002.

[6] : MERZOUG. S, « Etude de la qualité microbiologique et physicochimique de l'eau


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de l’eau de la source «Attar » (Tlemcen) », Master : Université Abou-Bekr Belkaid,
Tlemcen, 2014.

[8] : ALLOU. S, MEDJKOUNE. L, « Analyse physico-chimique et microbiologique de


l’eau minérale naturelle embouteillée (IFRI) et sa comparaison avec l’eau de robinet
alimenté par le barrage TICHIHAFF », Master : Université Abderrahmane Mira-Bejaia,
2018/2019.

[9] : AMINOT. A, CHAUSSEPIED. M, « Manuel des analyses chimiques en milieu


marin », Cnexo. Brest, France, 1983.

[10] : BOUCHELAGHEM. S, « Suivi de la qualité physicochimique et microbiologique


de l'eau du lac TEMACINE (région de TOUGGOURT) », Article : Université d'El-
TARF, 2014.

[11] : Rodier. J, Legube. B., Merlet. N, « L'analyse de l'eau », 9ème édition, Dunod,
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Références bibliographiques

12] : AYAD. W, « Evaluation de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux


souterraines : cas des puits de la région d’el-harrouch (wilaya de Skikda) », Thèse de
Doctorat : Université Badji Mokhtar – Annaba, 2016/2017.

[13] : HALIS. M, KHALFAOUI. C, « Contribution à l’étude de la qualité


physicochimique des eaux de STEP 2 de Hassani Abdel Karim d'El-Oued », Master :
Université Echahid Hamma Lakhdar -El OUED, 2017/2018.

[14] : BELOUAZANI. H, MERILI. S, « Origine et caractéristiques des eaux


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Bounaama Khemis Miliana, 2015/2016.

[15]: ACHMIT. M, SBAI. G, AOUNITI. A, LOUKILI. M, « Etude de la qualité


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des populations de la ville de soubre (sud-ouest, cote d’ivoire) », Article : International
Journal of Advanced Research (IJAR), 2018.

[17] : DERKI. H, LEBBIHI. R, « Etude de quelques paramètres physicochimiques et


microbiologiques des eaux potables dans la région d'El-OUED », Master : Université
Echahid Hamma Lakhdar D’el-Oued, 2017/2018.

[18] : BOUAROURENE. M, SADI. M, « Caractérisation et Valorisation de quatre


Sources (Thimanithine, Ait Smail, Samta et El Ainseur) de la région de Toudja wilaya de
Bejaia », Master : Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2016.

[19] : SAOUD. I, « Contribution à l’étude hydrochimique de la nappe du Sénonien dans


la région de Guerrara (Ghardaïa) », Master : Université Kasdi Merbah Ouargla, 2014.

[21] : AMARI. A, « Stabilisation de l'acide Thioctique par la β-Cyclodextrine (Etude


théorique et expérimentale) », Master : Université 8 Mai 1945 Guelma, 2018.

[22] : LOUNNAS. A, « Amélioration des procèdes de clarification des eaux de la station


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Références bibliographiques

Site web :

[1] :http://www.andi.dz/PDF/monographies/Guelma.pdf

[22] :http://sites.ensfea.fr/physique-chimie/wpcontent/uploads/sites/10/2016/10/dosage-
des-ions-Fer-2-dans-un-vin.pdf.

Page 100
Annexes
Annexes

Annexes

1. Préparation de certaines solutions usuelles :

 Préparation de solution EDTA 0,001N

-EDTA ………………………………………………………………..0,0376g

-Eau distillée……………………………………………………….... 100 ml

 Préparation de la solution Acide chlorhydrique à 0,1N

- Acide chlorhydrique pure (HCL)…………………………………… 8 ml

- Eau distillée …………………………………………………..…….1000 ml

 Préparation de solution N.E.T

-Noir d’eriochrome T (N.E.T)…………………………………….. 0,4 g

- Alcool éthylique ……………………………………………….100 ml

Conserver à l'abri de la lumière

 Préparation de solution tampon à pH = 10

-Chlorure d'ammonium……………………………….………………. 34 g

-Ammoniaque ……………………………………………………..….. 285 g

-Tartrate double de K et Na …………………………….……………. 200 g

-Eau distillée…………………………………. ;…………………….. 1000 ml

 Préparation de solution de Nitrates d’argent à 0.1N


-Nitrate d’argent (AgNO3 séché)……………………………….0.8536 g
- Eau distillée ……………………………..………………….. 50 ml
Conserver à l'abri de la lumière
 Chromate de potassium K2 CrO4 à 5%
-Chromate de potassium K2 CrO4…………..………………….1.0393g
- Eau distillée ……………………………….…………….….… 20ml

 Préparation de solution d’hydroxyde de sodium NaOH à 2N


- NaOH ………………………………………………………….. 4g
- Eau distillée…..……………………………………….………….50 ml
Annexes

 Préparation de solution tampon NH4OH à pH = 10,1


- NH4OH …………………………………………. 57ml
- NH4Cl ……………………………………….…. 6.75g
- Eau distillée………………………………..…….. 100 ml
 Préparation de fer ferreux étalon (sel de Mohr) 0.001N :
- FeSO4, (NH4)2SO4, 6H2O …………………….…0.098g
- H2SO4concentré ……………………….………...0.5ml
- Eau distillée ………………………………..…….250 ml

2. Les normes bactériologiques de l’eau de


consommation

Tableau 01 : Normes bactériologiques de l’eau de consommation (directive de l’OMS


2011)

Paramètres Unités Normes

La floremésophile totale
UFC 100/ml

Les coliformes totaux


UFC 10/100ml

Les coliformes fécaux


UFC 0 UFC/100

Les streptocoques fécaux


UFC 0

Les anaérobies sulfito-


réducteurs - 0

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