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Chapitre 1. Les Spécificités de L'activité Bancaire

Ce document décrit les spécificités de l'activité bancaire en Tunisie, y compris la définition et le rôle des banques, la législation bancaire, la Banque Centrale de Tunisie et les organes de contrôle des banques.

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Chapitre 1. Les Spécificités de L'activité Bancaire

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Comptabilité Sectorielle ISCAE Année 2021-2022

CHAPITRE 1.
LES SPECIFICITES DE L’ACTIVITE BANCAIRE

Table des matières


SECTION 1 : LES BANQUES EN TUNISIE ........................................................................ 2
I.1. Définition et rôle des banques : ................................................................................... 2
I.2. Dépôts du public .......................................................................................................... 3
I.3. Crédit ........................................................................................................................... 3
I.4. Factoring ...................................................................................................................... 4
I.5. Etablissement financier................................................................................................ 4
I.6. Banque d’affaires ......................................................................................................... 4
I.7. Banques off shore ........................................................................................................ 4
SECTION 2 : LEGISLATION BANCAIRE ......................................................................... 6
II.1. Les conditions de constitution des établissements bancaires ...................................... 6
II.2. Les politiques de gouvernance .................................................................................... 7
II.3. Les règles de l’organisation des structures de la bonne gouvernance des banques et
des établissements financiers.................................................................................................. 7
II.4. Les règles de prudence ................................................................................................ 7
II.5. Régime fiscal des banques ........................................................................................... 8
SECTION 3 : BANQUE CENTRALE DE TUNISIE ........................................................... 8
IIII.1. Attribution de la BCT .............................................................................................. 8
IIII.2. Régime fiscal de la BCT .......................................................................................... 9
SECTION 4 : LES ORGANES DE CONTROLES............................................................... 9
IIII.1. La banque centrale ................................................................................................... 9
IIII.2. Le commissaire aux comptes ................................................................................... 9
IIII.3. Comité d’audit ....................................................................................................... 10
IIII.4. Comité des risques ................................................................................................. 10
IIII.5. Comité de recrutement et d’emploi........................................................................ 10
IIII.6. L’association professionnelle des banques en Tunisie (APTBEF) ........................ 11
IIII.7. La commission bancaire ........................................................................................ 11
IIII.8. Le conseil national de crédit .................................................................................. 11
IIII.9. Le comité exécutif de crédit ................................................................................... 11
IIII.10. Le MEDIATEUR ............................................................................................... 11
SECTION 5 : LES RISQUES BANCAIRES ....................................................................... 12
V.1. Risque de crédit ou de contre partie .......................................................................... 12
V.2. Risques de liquidités .................................................................................................. 12
V.3. Risque de taux ........................................................................................................... 12
V.4. Risque de prix (ou de marché) ................................................................................... 13
V.5. Risques liés à l’organisation de l’exercice de l’activité bancaire .............................. 13
SECTION 6 : LE FONDS DE GARANTIE DES DEPOTS ............................................... 14

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SECTION 1 : LES BANQUES EN TUNISIE

I.1. Définition et rôle des banques

Les banques sont régis par la loi 2016-48 du 11 juillet 2016 qui a abrogé les dispositions
contraires à cette loi prévues par l’ancienne loi 2001-65 du 10 juillet 2001 telle que modifiée
par la loi n° 2006-19 du 2 mai 2006.
Les banques sont aussi régies par le code des sociétés commerciales.

L’article 17 considère comme banque toute personne morale qui procède habituellement à la
réception des dépôts et à la mise à la disposition de la clientèle les moyens de paiement afin
d’exercer le reste des autres opérations bancaires prévues par l’article 4 de la loi.

• La réception des dépôts du public quelque soit leur durée et leur forme :
Ces dépôts correspondent aux fonds recueillis d’un tiers avec le droit de l’utiliser pour besoins
de l’exercice de sa profession tout en ayant la charge de les restituer à son titulaire. (art 2 et 3)

• L’octroi des crédits sous toutes leurs formes :


L’octroi de crédit est tout acte par lequel une personne, agissant à titre onéreux :

➢ met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’un tiers ;


➢ ou prend, dans l’intérêt d’un tiers, un engagement par signature (aval,
cautionnement, garantie…).

• Les opérations de leasing

• Les opérations de factoring

• Les opérations de finance islamique

• La mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement et leur gestion :

Les banques peuvent aussi faires les opérations suivantes liées aux opérations bancaires
suivantes en respectant la loi 2016-48

• Le conseil rattaché à son activité.

• Les services visant à faciliter la création, le développement et la restructuration des


entreprises.
• La gestion des propriétés et des immobilisations.

Les établissements de crédit comprennent les banques et les institutions financières. La


différence réside dans le fait que les banques sont les seules habilitées à recevoir du public des
dépôts et la mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement contrairement aux
établissements financiers.
Les banques peuvent exercer à titre d’intermédiaire des opérations de change.

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I.2. Dépôts du public

Sont considérés des dépôts du public au sens de la présente loi les fonds reçus par
toute personne par n'importe quel moyen de paiement dans le but de dépôt ou autre et
qui aura le droit de les utiliser en vue de réaliser son activité professionnelle avec son
engagement de les restituer à leur bénéficiaire conformément aux conditions conclues
entre les parties.

Ne sont pas considérés des dépôts du public les catégories des fonds suivants :
* Les fonds déposés en vue de constituer le capital d'une entreprise ou de l'augmenter
* Les fonds provenant de l'émission d'un emprunt obligataire
* Les fonds provenant des opérations de vente sur le marché monétaire avec un
engagement de rachat
* des fonds provenant de toute autre forme de financement effectuée entre les
établissements qui exercent des opérations bancaires.
* Les fonds déposés dans un compte auprès d'un établissement par ses dirigeants ou
les membres de son conseil d'administration ou les membres de son conseil de
surveillance ou les membres de sa direction générale ou les membres de son
directoire ou par tout associé ou ensemble d'associés lui ou leur revenant le contrôle
effectif de l’établissement.

I.3. Crédit

Sont considérés des crédits au sens de la loi 48-2016 tout acte effectué par une
personne physique ou morale avec contrepartie :
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* Elle met des fonds à la disposition d'une autre personne ;


* Ou bien elle s'engage de mettre des fonds ou de donner des engagements par
signature sous forme de caution ou de garantie au profit d'une autre personne.

I.4. Factoring

Est considéré service d’administration des crédits « Factoring » au sens de la loi 48-
2016 tout engagement selon lequel la banque ou l’établissement financier rend des
services d’administration des crédits au profit du propriétaire d’un portefeuille de
crédits commerciaux en procédant obligatoirement à l’octroi d’avances sur ces crédits
ou une garantie de leur recouvrement (Article 8).

I.5. Etablissement financier

L’article 18 considère comme établissement financier toute personne morale qui


exerce d’une manière habituelle les opérations bancaires prévues par l’article 4 de la
loi à l’exception de la réception des dépôts du public et de la mise à disposition de la
clientèle les moyens de paiement.

I.6. Banque d’affaires

L’article 19 considère comme banque d’affaires tout établissement financier qui exerce
spécifiquement les opérations suivantes :
- Octroi de financement au profit des entreprises dans le but de renforcer leurs fonds
propres ;
- Octroi de crédit au profit des entreprises dont la durée de remboursement ne dépasse
pas une année. Ces crédits doivent être en relation avec les opérations d’ingénierie
financière ;
- Prise de participation dans le cadre des opérations de restructuration avec un
engagement de rachat dans un délai ne dépassant pas cinq années.

I.7. Banques offshore

Les banques offshore sont régies par la loi 85-108 du 6 décembre 1985 portant
encouragement d’organismes financiers et bancaires travaillant essentiellement avec des non-
résidents. Ces banques peuvent recevoir librement des dépôts, quelque soit la durée et les
formes, effectuées par des non-résidents et tous les fonds provenant de l’étranger. Elles sont
soumises à des règles particulières concernant notamment la collecte et l’emploi des fonds en
dinar et le financement en devises.
En ce qui concerne le régime fiscal des opérations réalisées avec les résidents, les banques off
shore sont soumises au régime de droit commun. En ce qui concerne les opérations réalisées
avec des non-résidents, elles sont soumises à l’IS au taux de 10% lorsqu’elles sont crées à

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partir de 2014 jusqu’à 2018 ou lorsque la période d’exonération totales est expirée. Les
banques offshores crées à partir de 2019 sont soumises à l’IS au taux de 35%. Elles sont
exonérées de la TVA, TFP et FOPROLOS.

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SECTION 2 : LEGISLATION BANCAIRE

Les banques sont régies par la loi 2016-48 du 11 juillet 2016

II.1. Les conditions de constitution des établissements bancaires

Toute personne qui désire exercer d’une manière habituelle les opérations bancaires
prévues à l’article 4 de la loi 48-2016 en qualité de banque ou d’établissement
financier doit obtenir un agrément préalable et ce conformément aux conditions fixées
par la loi.

• Octroi de l’agrément :
L’ouverture d’une banque est soumise à l’octroi d’un agrément.
L’agrément est donné à la banque ou à l’établissement financier par un comité d’autorisation
conformément à la loi 2016-48 du 11 juillet 2016 sur la base du rapport de la banque centrale.
La demande d'agrément est adressée au comité d’autorisation qui procède à son examen. Il est
habilité en collaboration avec la banque centrale, à cette fin, à réclamer tous les
renseignements et documents qu'il juge nécessaires. La décision d'agrément est prise dans un
délai de quatre mois à compter de la date de communication de tous les renseignements
exigés.

L’octroi d’agrément est aussi nécessaire notamment pour :

➢ La fusion ou la scission
➢ Le changement de type de banque ou de type d’activité.
➢ Cession d’actifs ou de passifs de l’établissement de crédit entrainant un
changement radical de la structure financière ou du type d’activité.
➢ La réduction du capital,

Il est à noter que l'ouverture de toute succursale, agence ou bureau périodique en Tunisie par
un établissement de crédit agréé est soumise à un cahier des charges arrêté par la Banque
Centrale de Tunisie. Les établissements de crédit doivent informer la Banque Centrale de
Tunisie préalablement à toute opération d'ouverture ou de fermeture de succursale, agence ou
bureau périodique. L'ouverture ou la fermeture de succursale ou agencé à l'étranger est
soumise à l'autorisation du ministre des finances et de la Banque Centrale de Tunisie.

• Retrait d’agrément et liquidation :


L’agrément est retiré s’il n’est pas utilisé dans un délai de 6 mois à partir de sa notification

• Forme :
La banque doit avoir la forme d’une société anonyme.

• Capital :
Le capital minimum est de 50.000.000 dinars pour les banques. Le capital doit être libéré en
totalité lors de la constitution.
Les établissements étrangers autorisés à exercer en Tunisie à travers des succursales doivent
doter à cette activité un montant au mois égal au capital minimum exigé.

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Le capital minimum pour un établissement financier s’élève à 25 000 000 dinars.


Le capital minimum pour un établissement de factoring s’élève à 10 000 000 dinars.

II.2. Les politiques de gouvernance

- Les banques doivent être dotées d’un système de contrôle interne conforme à la
nature de l’activité et à sa taille, ce système garantit l’efficacité des opérations, la
protection des actifs et la maîtrise des risques dans le cadre du respect des lois et des
législations qui réglementent cette activité.
Le système de contrôle interne englobe essentiellement :
* Un système procédural pour les opérations et pour leur contrôle qui assure leur
sécurité ;
* Une organisation administrative et comptable qui assure la fiabilité des informations
financières ;
* Un système de diagnostic et de suivi des risques et leur maîtrise ;
* Un système de documentation des opérations et des informations.
Les banques doivent adopter les règles de la bonne administration des risques de
blanchiment d’argent et de financement du terrorisme y compris un système de
contrôle interne permettant d’éviter d’utiliser les banques ou les établissements
financiers dans des activités financières et économiques non légitimes.

II.3. Les règles de l’organisation des structures de la bonne gouvernance des


banques et des établissements financiers

Les banques et les établissements financiers gérés par un conseil d’administration


doivent séparer entre les fonctions de Président du conseil d’administration et la
fonction de directeur général.
Le Directeur Général ou le Directeur Général Adjoint d’une banque ou d’un
établissement financier n’a pas le droit d’être un membre du conseil d’administration
de cette banque ou de cet établissement financier.
Toutefois, il serait possible exceptionnellement à un établissement financier de
cumuler entre ces deux fonctions après accord de la BCT. Cet accord est alloué sur la
base de la nature de l’établissement financier et le volume de son activité.
Le conseil d’administration de la banque ou de l’établissement financier ou son conseil
de surveillance doit comporter deux membres au moins indépendants des associés et
un membre représentant les associés minoritaires au sens de la législation et des
procédures relatives au marché financier par les sociétés cotées en bourse.

II.4. Les règles de prudence

• Les actifs de l’établissement de crédit doivent dépasser ses passifs envers les tiers d’un
montant au moins égal au capital minimum (art 74) ;

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• La participation dans une même entreprise ne doit dépasser 15 % des fonds propres de
l’établissement (art 74) ; Le total des participations directes ou indirectes ne pet pas
dépasser 60% des fonds propres de la banque.
• La participation d’une banque dans une entreprise ne doit pas dépasser 20 % du capital de
cette dernière sauf en vue de recouvrement de créances (art 74) ou s’il s’agit d’une prise
de participation dans une société de services financiers à condition de présenter des états
financiers consolidés (art 74), ou s’il s’agit d’une participation dans une filiale pour une
raison purement logistique, ou dans le cadre d’une opération de rétrocession dans un délai
ne dépassant pas 5 ans.

II.5. Régime fiscal des banques

Les banques sont soumises au régime de droit commun en ce qui concerne l’impôt sur les
sociétés (taux 35%), le régime de retenues à la source, la TFP, la FOPROLOS, TCL et TVA.

Les banques peuvent déduire les provisions pour créances douteuses en respectant la
réglementation fiscale.

SECTION 3 : BANQUE CENTRALE DE TUNISIE

La banque centrale de Tunisie est régie par la loi 2016-35 du 25 avril 2016 qui a abrogé la loi
58-90 du 19 septembre 1958 telle que modifiée par la loi 75-11 du 26 février 1975 et la loi
2006-26 du 15 mai 2006. C’est un établissement public doté de la personnalité morale et de
l’indépendance financière.
La direction, l'administration et la surveillance de la Banque Centrale sont assurées
respectivement par un Gouverneur, un Conseil d'Administration dénommé le "Conseil"
Le conseil ne peut se réunir sans s la présence du gouverneur ou le vice gouverneur et sans
que les conseillers aient été régulièrement convoqués.
Les comptes de la banque centrale sont soumis à un audit externe effectué par deux
commissaires aux comptes choisis par le président de la république sur proposition du
Gouverneur parmi les Experts Comptables.
Les deux commissaires aux comptes assurent les missions suivantes :
• Examiner la régularité et la sincérité des états financiers
• Vérifier les opérations d’inventaires relatives aux caisses de la banque, ses stocks et son
portefeuille ;
• Emettre un avis sur les états financiers ;

La Banque Centrale de Tunisie a pour mission générale de préserver la stabilité des prix. A
cet effet, elle est chargée notamment de veiller sur la politique monétaire, de contrôler la
circulation monétaire et de veiller au bon fonctionnement des systèmes de paiements, de
superviser les banques et de préserver la stabilité et la sécurité du système financier.

IIII.1. Attribution de la BCT

Les attributions de la BCT se détaillent comme suit :

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• L'émission de billets de banque et de pièces de monnaie


• Opérations sur devises et administration du contrôle des changes
• La fonction de Banque de l'Etat
• La fonction de Banque des banques
• La Fonction "d'autorité" et les normes prudentielles
• Prête son appui à la politique économique de l'Etat
• La Fonction de suivi de la qualité des services bancaires

IIII.2. Régime fiscal de la BCT

La BCT est assimilée à l’Etat en ce qui concerne les règles d’assujitissement et d’exigibilités
relatives à tous les impôts et taxes perçus au profit de l’Etat. Elle bénéficie d’exemption des
droits de timbre et d’enregistrement ainsi que de la TVA.

SECTION 4 : LES ORGANES DE CONTROLES

IIII.1. La banque centrale

La BCT procède au contrôle des banques et des établissements financiers agréés


conformément à la loi 48-2016 et elle veille à ce qu’ils exercent leur activité conformément à
ses dispositions, ce qui leur permet de préserver leur solidité financière et de protéger leurs
déposants et les utilisateurs de leurs services.
La banque centrale effectue un contrôle sur pièces et sur place couvrant essentiellement la
vérification de :
- l’efficacité du système de gouvernance et sa conformité avec les règles prévues par cette loi
et ses textes d’application ;
- la solidité de la situation financière surtout la solvabilité financière et la capacité de la
banque ou de l’établissement financier dans la maîtrise des risques surtout de liquidité et la
réalisation d’une rentabilité garantissant leur pérennité ;
- L’efficacité du système de gestion des risques au niveau de sa gouvernance et les règles et
les outils de son administration des risques ;
- La disponibilité des politiques et des procédures de travail garantissant le bon
fonctionnement des opérations et leur conformité aux lois et aux dispositions règlementaires
en vigueur ;
- La bonne performance des structures de contrôle interne et la sécurité des systèmes
informatique et si elles ont répondu aux besoins de l’activité et aux exigences de la BCT.
La BCT est chargée de mettre en place les règles quantitatives et qualitatives pour garantir
une gestion saine et prudente dans la banque ou dans l’établissement financier en se référant
aux normes internationales consacrées.

IIII.2. Le commissaire aux comptes

Les comptes annuels des banques et établissements financiers sont soumis au contrôle d’un ou
de deux commissaires aux comptes membres de l’ordre des experts comptables de Tunisie et
ce pour un mandat de trois ans renouvelable une seule fois, que ce commissaire aux comptes
soit une personne physique ou une personne morale.

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IIII.3. Comité d’audit

La banque ou l’établissement financier est tenu de créer un comité d’Audit émanant du


conseil d’administration ou du conseil de surveillance l’aidant à mettre en place un système
de contrôle interne efficace et sera chargé essentiellement :
- du suivi du bon fonctionnement du contrôle interne et proposition de procédures correctives
et s’assurer de leur exécution ;
- de la révision des principaux rapports de contrôle interne et des informations financières
avant leur dépôt à la BCT ;
De donner un avis au conseil sur les rapports annuels et sur les états financiers ;
- du suivi de l’activité de l’organe de l’Audit interne et si nécessaire du reste des structures
chargées de missions de contrôle et l’émission d’un avis au conseil sur la désignation du
responsable de l’organe de l’Audit interne, sur sa promotion et sur sa rémunération ;
- de proposer la désignation du ou des commissaires aux comptes et d’émettre un avis sur les
programmes de contrôle et leurs résultats.

IIII.4. Comité des risques

La banque doit créer un comité des risques émanant du Conseil d’administration l’aidant à
mettre en place une stratégie de gestion des risques et sera chargé essentiellement :
- de l’émission d’un avis au conseil sur la définition des risques, leur évaluation et leur
contrôle ;
- de l’évaluation périodique de la politique de gestion des risques et son exécution ;
- du suivi de l’activité de l’organe chargé de la gestion des risques.

IIII.5. Comité de recrutement et d’emploi

La banque doit créer un comité de recrutement et d’emploi émanant du Conseil


d’administration ou du conseil de surveillance l’assistant essentiellement dans la conception et
le suivi des politiques :
- de désignation et d’emploi ;
- du remplacement des dirigeants et des hauts cadres et des recrutements ;
- de la gestion des situations de conflit d’intérêts.
Chaque comité ci-dessus indiqué est composé de 3 membres pris des membres du conseil
d’administration ou du conseil de surveillance.
Le comité d’audit et le comité des risques sont présidés par un membre indépendant. On ne
peut cumuler entre membre du comité d’Audit et membre du comité des risques.
Les banques et les établissements financiers sont tenus de créer des fonctions au sein de leur
structure organisationnelle relatives à l’Audit interne, à la gestion des risques et du contrôle de
la conformité. Ces fonctions doivent être indépendantes des structures de l’exploitation et de
soutien.

Outre les organes de contrôles prévus par la loi bancaire 2016-48 déjà cités, il existe d’autres
organes de contrôle prévus par la législation en vigueur dont notamment :

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IIII.6. L’association professionnelle des banques en Tunisie (APTBEF)


Cette association est chargée notamment de :
• Servir d’intermédiaire entre les banques d’une parte et la BCT, les pouvoirs public
et le conseil national de crédit d’autre part pour toutes les questions ayant trait à
l’examen de la profession bancaire ;
• Défendre les intérêts de la profession bancaire ;
• Veiller au respect de la réglementation en matière de travail dans les banques.

IIII.7. La commission bancaire


Elle a pour rôle :
• Le contrôle du respect des textes législatifs et réglementaires par les banques ;
• La sanction des banques défaillantes

IIII.8. Le conseil national de crédit

Il est consulté sur l’orientation et la distribution des crédits dans le cadre de la politique
économique du pays.

IIII.9. Le comité exécutif de crédit

Chaque établissement de crédit doit mettre en place un système approprié de contrôle interne
qui garantit l'évaluation permanente des procédures internes, la détermination, le suivi et la
maîtrise des risques liés à l'activité de l'établissement de crédit.
Les établissements de crédit doivent instituer dans leur organigramme un comité exécutif de
crédit, présidé par le président-directeur général ou le directeur général ou le président du
directoire et composé d'au moins de deux membres du conseil d'administration ou du conseil
de surveillance.
Le comité exécutif de crédit est chargé notamment d'examiner l'activité de financement et de
faire des propositions au conseil d'administration ou au conseil de surveillance sur la politique
de financement de l'établissement.
Le comité exécutif de crédit soumet au conseil d'administration ou au conseil de surveillance,
lors de ses réunions périodiques, un rapport détaillé sur son activité.

IIII.10. Le MEDIATEUR

Chaque établissement de crédit doit désigner un ou plusieurs médiateurs chargés de l’examen


des requêtes qui leur sont présentées par ses clients et relatives à leurs différends.
Le médiateur bancaire propose les solutions de médiation appropriées dans un délai maximum
de deux mois à compter de sa saisine.
Le médiateur bancaire est saisi des requêtes qui lui sont présentées, gratuitement et dans un
délai maximum de huit jours à compter de la réception de la demande de médiation.
Il ne peut se saisir des requêtes au titre desquelles il n’est pas admis d’arbitrage ou de
transaction.

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Les établissements de crédit doivent faciliter la mission du médiateur bancaire et lui


communiquer tous documents en relation avec l’objet du différend dans les délais qu’il leur
impartit.
Les établissements de crédit doivent faire connaître le médiateur bancaire à leur clientèle et
les modalités de sa saisine notamment par l’insertion de clauses à cet effet dans la convention
et dans les extraits de comptes bancaires.
Il est interdit au médiateur bancaire de divulguer les secrets dont il a pris connaissance du fait
de l’accomplissement de ses missions sauf dans les cas permis par la loi.

SECTION 5 : LES RISQUES BANCAIRES

Outre les risques généraux qui affectent toutes les entreprises commerciales, les banques sont
soumises à d’autres risques spécifiques importants. Il s’agit notamment de :

V.1. Risque de crédit ou de contre partie

C’est le risque qu’une contre partie ne soit pas en mesure d’exécuter ses obligations telles
qu’elles résultent d’une transaction conclue et que cette situation entraîne une perte financière
pour l’établissement bancaire.
La non-exécution des engagements de la contre partie peut résulter de son insolvabilité, de
l’insolvabilité de la société dont dépend la contre partie ou du risque pays dans lequel est
implantée la contre partie.
Pour limiter ce risque, la banque doit faire une bonne appréciation préalable de ce risque et
doit procéder à la limitation et à la division des engagements pris sur un même emprunteur et
à la recherche des garanties valables.

V.2. Risques de liquidités

C’est le risque que l’établissement bancaire ne soit pas en mesure d’effectuer des paiements
échus ou de rembourser des fonds en raison de la structure de ses actifs en termes de
liquidités.
Ce risque peut résulter soit du manque de liquidités au niveau de la banque elle-même ou du
manque de liquidité générale qui peut affecter le secteur bancaire.
Pour faire face à ce risque, la banque doit conserver une partie significative de ses emplois à
court terme afin de pouvoir les récupérer à tout moment pour faire face aux retraits de sa
clientèle.

V.3. Risque de taux

C’est le risque de perte ou du manque à gagner résultant des fluctuations des taux. Ce risque
apparaît lorsque le coût des ressources devient supérieur au rendement des emplois.
Ce risque ne se matérialise pas lors de la réalisation du crédit, car à un instant donné, il est
absurde qu’une banque prête à un taux inférieur au coût de sa collecte

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V.4. Risque de prix (ou de marché)

C’est le risque de perte ou du manque à gagner sur les éléments évalués au prix de marché
(risque de fluctuation des prix du marché).

V.5. Risques liés à l’organisation de l’exercice de l’activité bancaire

Il s’agit notamment des risques administratifs liés à :


• L’importance du volume des transactions et leur complexité technique ;
• L’incompétence du personnel
• L’inefficacité du système comptable, informatique et de contrôle interne de la banque.

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SECTION 6 : LE FONDS DE GARANTIE DES DEPOTS


Le système de garantie est un fonds de garantie des dépôts institué par l’article 149 de la loi
2016-48 qui a pour objectif la garantie des déposants.
L’adhésion à ce fonds est obligatoire pour toutes les banques. Ce fonds peut participer au
sauvetage des banques en difficulté prévues par le titre 7 de la loi 2016-48 à travers :
- Des financements remboursables
- Prise de participation dans le capital des banques.

Ce fonds peut procéder à des emprunts.

Le fonds de garantie est une entreprise publique dotée de la personnalité morale. Son capital
est de 5 millions de dinars.
Ce fonds rembourse les déposants dans la limite d’un montant fixé par décret.
Lorsqu’une banque n’arrive pas à rembourser des dépôts échus en raison de sa situation
financière, la BCT constate le sinistre d’indisponibilité des fonds.

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