RandriamiharisoaN MAST GEO 2018 Ambohimanambola
RandriamiharisoaN MAST GEO 2018 Ambohimanambola
MENTION GEOGRAPHIE
Présenté par :
RANDRIAMIHARISOA Narindra
Sous la direction de :
06 Mars 2018
DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
MENTION GEOGRAPHIE
MEMOIRE EN MASTER
Membres du Jury :
« Chantez avec allégresse à Dieu, notre force ! Poussez des cris de Joie vers
le Dieu de Jacob ! ».
Psaume 81,1
Ce travail a pu être mené à terme grâce à l’amour de Dieu, de sa bonté et son
immense soutien auquel je dédie ici mon remerciement.
Nous tenons tout d’abord à remercier les membres de Jury qui ont bien voulu lire et
examiner le contenu de ce travail :
I
SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………...1
d’Ambohimanambola……………………………………………………………………………………..40
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………………………88
II
RESUME AVEC DES MOTS CLES
Toute association cherche des solutions pour régler les problèmes mondiaux
sur la variabilité climatique surtout le réchauffement climatique. Le sous-espace
d’Ambohimanambola entre en collaboration avec d’autre association pour gérer le
problème local les plus vulnérables « l’inondation et la sècheresse ». La dégradation
de la zone nous incite à donner des objectifs pour évaluer les dégâts sur les milieux
naturels. Pour analyser les enjeux de la variabilité pluviométrique sur les milieux
naturels, les précipitations sont les plus responsables de cette vulnérabilité. Alors, la
tendance pluviométrique, le coefficient de variation des deux périodes : 1950 à 1973 ;
2000 à 2016, le coefficient pluviométrique moyenne de RAVET et PEGUY, le
coefficient pluviométrique relatif d’ANGOT, l’indice pluviométrique de la station
d’Ambohimanambola sont analysées.
Les résultats ont dégagées que la variabilité des précipitations se manifeste à des
échelles spatio-temporelles. Elle agit dans la diminution de la pluviosité, la tendance
pluviométrique négative, la variation nette pour les deux périodes, la fréquence et
l’intensité en année excédentaire, leur effet en année déficitaire. L’érosion du sol et
les enjeux très ressenties sur la végétation, sur l’hydrographie et la formation des
paysages variées.
III
TABLE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES CROQUIS :
Graphique 4: La représentation graphique des années humides (de couleur bleu foncé) par rapport
à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station d’Ambohimanambola
dans la première période…………………………………………….................................................37
IV
Graphique 5: La représentation graphique des années sèches (de couleur vert d’eau) par rapport à
la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station d’Ambohimanambola de la
première période………………………………………………………………………………….....37
Graphique 6: La représentation graphique des années humides (de couleur bleu foncé) par rapport
à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station d’Ambohimanambola
dans la deuxième période…………………………………………………………………………...38
Graphique 7: La représentation graphique des années sèches (de couleur vert d’eau) par rapport à
la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station d’Ambohimanambola de la
deuxième période…………………………………………………………………………………....39
Graphique 11: Les pluies mensuelles en année moyenne de la station d’Ambohimanambola dans la
première période…………………………………………………………………………………….43
V
Graphique 20 : Les pluies mensuelles moyennes de la station d’Ambohimanambola dans la
deuxième période…………………………………………………………………………………....50
Tableau 6: Les années humides et sèches dans la première période de 1950 à 1973………. ……36
Tableau 7: Les années humide et sèche dans la deuxième période de 2000 à 2016………………38
Tableau 10 : le nombre des mois humides, mois intermédiaire et sèche en année excédentaire,
moyenne et déficitaire dont deux périodes (1950-1973 ; 2000-2016)………....................................45
VII
Photo 26 : Erosion mécanique d’Ambohibato……………………………………………….68
Photo 27 : Erosion aréolaire d’Ambohibato………………………………………………….68
Photo 28 : Erosion aréolaire d’Ambohibato………………………………………………….68
Photo 29 : Erosion en lavaka d’Antanetibe…………………………………………………..68
Photo 30 : Glissement de terrain d’Antanambola Ambohimahatsinjo……………………….68
Photo 31 : Le relief des schistes et cipolins d’Ampahimanga………………………………..71
Photo 32 : Le relief quartzitique d’Ambohibato……………………………………………..71
Photo 33 : Le filon de quartz d’Ambohibato………………………………………………...71
Photo 34 : Le relief de gneiss d’Ambohimanambola Est…………………………………….72
Photo 35 : Le relief de gneiss d’Ambohimanambola Centre………………………………...72
Photo 36 : Le relief de granite migmatitique d’Antanambola………………………………..72
Photo 37 : L’eau de résurgence d’Antanambola……………………………………………..72
Photo 38 : les blocs granitique en bas de versant d’Antanambola…………………………...73
Photo 39 : Les boules granitiques à mi-versant d’Antanambola……………………………..73
Photo 40 : Le relief de migmatite d’Antanetibe Ambohimahatsinjo………………………...73
Photo 41: Les modelés dans la zone d’Ambohimanambola sur la partie
occidentale……………………………………………………………………………………76
Photo 42: Les modelés dans la zone d’Ambohimanambola sur la partie orientale………….77
Photo 43 : Les sinistrés du cyclone AVA à l’ancien lycée d’Ambohimanambola…………..79
Photo 44 : Le glissement des terrains auprès du JIRAMA…………………………………..80
Photo 45 : pratique illicite d’Ambohimarina………………………………………………...81
Photo 46 : pratique illicite d’Ampahimanga…………………………………………………81
Photo 47 : pratique illicite de PAPMAD…………………………………………………….81
Photo 48: Centre d’éléctricité à Ambohimanambola………………………………………...82
Photo 49 : Centrale thermique d’Ambohimanambola……………………………………….82
Photo 50 : Henri Fraise d’Ambohimanambola………………………………………………82
Photo 51 : PAPMAD d’Ambohimanambola…………………………………………………82
Photo 52 : l’environnement à Ambohimanambola…………………………………………..84
Photo 53 : la vie sociale à Ambohimanambola………………………………………………84
Photo 54: La pratique culturale d’ Ambohimanambola……………………………………...85
VIII
LISTE DES ACRONYMES:
Td : Temps de la rosée.
IX
GLOSSAIRE (termes spécifiques utilisés) :
Affluents : Cours d’eau se jetant dans un autre plus important que lui, leur point de jonction est le
confluent.
Alluvion : Dépôt meuble laissé par un cours d’eau formé de galets, de sable, de limon et d’argile.
Bassin versant : C’est une surface topographique telle que toute l’eau destinée à y circuler
librement passe nécessairement à un lieu d’écoulement appelé exutoire.
Cours d’eau : Terme très général désignant toutes les eaux courantes concentrées dans un chenal,
rivières, ruisseaux, fleuves.
Crue : C’est une montée exceptionnelle et relativement brusque de l’eau dans la rivière. En général,
on considère une montée d’eau comme crue lorsque le débit maximal atteint une valeur au moins
égal 3 à 5 fois le module annuel.
Débits : Quantité d’eau qui passe à la station dans l’unité de temps (m3/s ou l/h).
Fahavaratra : Saison des grandes pluies qui s’étend du 15 Novembre au 15 Février. Pendant cette
période se fait la récolte de « vary aloha ».
Fararano : C’est l’arrière-saison, du 15 Février au 15Mai. Cette période est l’époque des moissons,
des principales récoltes (riz vakiambiaty, manioc, sorgho, patates, haricots,…
Farihy : Marais d’eau. A Ambohimanambola, le marais d’eau douce se situe le long de la rive
basse du fleuve Ikopa, la partie occidentale de la zone.
Irrigation : Ensemble des procédés et technique destinés à fournir aux plantes cultivées, la quantité
d’eau nécessaire à leur croissance ou à l’amélioration de leur rendement ou de leur qualité.
NIMBUS : Ce sont des nuages de faible épaisseur et dont l’ascendance n’est jamais très forte. Ces
caractères limitent les précipitations qui en sont issues à des gouttes de petite taille, mais ces nimbus
peuvent régénérer plus de 40fois l’humidité qu’ils contiennent, si bien que ce sont les gros moteurs
du cycle condensation-précipitations.
X
Ririnina : C’est la saison fraîche, sans précipitations, du 15 Mai au 15 Août. Dans cette période, il
se produit un arrêt de la végétation, beaucoup des arbres dépouillent leur feuille.
Sakamaina : Elle se différencie par son exploitation, on y trouve des cultures sèches sans grands
soins, pourtant on y plante des légumes divers (poireau, bred, petit pois, chou-fleur).
Tanety : Zone de reboisement où l’on ne trouve pas de trace de mise en valeur agricole sur les
terrains, en raison de la pauvreté des sols et de l’impossibilité d’irrigation.
Tanimbary : Ce sont les bas-fonds, transformés en rizière et secondés par des cultures de contre-
saison.
Voditanety : Terre de localisation du village, de cultures sèches comme le manioc, avec une mise
en valeur sans soin.
XI
INTRODUCTION
Le réchauffement climatique, la dégradation de l’environnement, la destruction de la couche
d’Ozone, les catastrophes naturelles font tous parties des problèmes mondiaux. A l’échelle globale,
tout milieu géographique, terrestre ou océanique de surface, baigne dans l’atmosphère et subit des
variations saisonnières «DEMANGEOT J., 1999, les milieux naturels du globe ». Cela conduit à la
formation d’un paysage, des milieux naturels très diversifiés. Ses milieux peuvent être encore
qualifié « naturel » jusqu’à un certain degré d’anthropisation «DEMANGEOT J., 1999, les milieux
naturels du globe ».
Dans la zone tropicale où se trouve Madagascar, la variabilité climatique règne d’une région à
l’autre. Dans les Hautes Terres Centrales et la côte Est, l’intensité des précipitations sont fortes.
Dans la partie Ouest, elle tend à réduire et les séquences sèches s’allongent. «DONQUE G.,
Janvier-Juin 1973 in revue de Madagascar n°22, les conditions générales du climat de
Madagascar ». Ainsi, Madagascar est riche en milieu géographique telle que la présence des espèces
spécifiques, «DERRUAU M., 1969, les formes du relief terrestre ». Les climats du passé sont les
responsables de la morphologie actuelle. Chaque zone a connu dans le passé des successions de
climats divers. Les systèmes climatiques révolus n’ont pu manquer d’y laisser leurs traces car les
climats anciens ont joué un grand rôle dans l’histoire morphologique des formes actuelles.
Le sous-espace d’Ambohimanambola est une zone instable à l’échelle locale. Elle est influencée par
des actions érosives, des catastrophes naturelles (inondation, sècheresse) et des actions
anthropiques. Par ses paysages actuels, les climats anciens laissent leurs traces pour former des
modelés. La présente étude s’intitule « les impacts de la variabilité pluviométrique sur les milieux
naturels à l’exemple du sous-espace d’Ambohimanambola ».
Notre étude a pour objet de déterminer l’évolution des milieux naturels en se référant sur les
précipitations. Puis, on va analyser l’évolution du climat à l’échelle temporelle, les facteurs
pluviométriques qui influencent le paysage. Après, on va faire une évaluation de l’état actuel qui est
le résultat d’une interrelation entre les précipitations et les milieux naturels. Enfin, l’analyse des
effets de la variabilité pluviométrique sur les milieux naturels sera déterminée. Alors, le travail
consiste à faire une analyse statistique des précipitations pour comprendre son mécanisme, ses
impacts, sa variabilité aussi bien mensuelle qu’annuelle.
Le mémoire comprend trois parties distinctes : dans la première partie, le sujet de recherche sera
situé dans le cadre théorique et la situation géographique de la zone ; dans la deuxième partie, on va
analyser la variabilité pluviométrique dans la station d’Ambohimanambola ; dans la troisième
partie, les résultats sur terrains seront traités en évoquant les impacts des climats anciens sur les
milieux naturels.
1
Face aux difficultés de la recherche, les données utiles pendant ce mémoire sont manquantes. Dans
la recherche, on a utilisé les données dont deux périodes : entre 1950 à 1973 et entre 2000 à 2016.
Donc, concernant les précipitations situées entre 1973 et 2000, il y en a des lacunes.
2
PARTIE I : CADRE GENERAL DE LA RECHERCHE
L’intérêt du sujet réside de son caractère à la fois théorique et authentique. Grâce à leur
caractère quantifiable, le climat et les milieux naturels nous permettent d’utiliser les données plus
concrètes et compréhensibles. Ce qui facilite la description et l’explication des réalités, tout en
restant dans le domaine de la géographie. Ce sujet a également un caractère authentique puisqu’il
est basé sur les réalités de la vie rurale, où celle-ci constitue un cadre de référence de notre
recherche.
1.1.1.2. Contexte
Il y a 260Millions d’Année, le monde est formé d’un seul continent appelé la Pangée. Il est
divisé en deux gros blocs : Le Gondwana composé d’Afrique, d’Inde, d’Australie et de
Madagascar ; le Laurasie composé d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Ensuite, il y a fragmentation de
tous les continents dans chaque bloc, l’ouverture des océans et la mobilité des plaques depuis
95Millions d’année. Mais il y a 60Millions d’année, l’ouverture du canal de Mozambique est formé
par 1RIFTING qui crée l’insularisation de Madagascar de manière méridionale ; c’est-à-dire rupture
de croute océanique et continentale à petite échelle qui donne la situation actuelle. Madagascar
comprend un socle ancien, très plissé et très arasé, qui couvre la partie centrale et la partie orientale,
et une couverture sédimentaire à intercalation volcanique, d’âge crétacé supérieur modérément
inclinée, comprend toute la partie occidentale. A l’échelle de la géologie malgache, le socle
malgache est un héritage de GONDWANA (Jean DEMANGEOT, 1989).
Pour Bésairie, le système du Graphite s’étend sur la majeure partie du socle cristallin et montre une
grande richesse en graphite. Pour COLLINS, en 2006, plusieurs blocs tectoniques ont formé les
1
RIFTING : C’est la rupture de la croûte océanique et continentale à petite échelle, de manière latitudinale (largeur).
3
paysages, marqués par des grands cycles morphogénétiques à partir de la fin de l’ère primaire
jusqu’au début quaternaire.
Le climat : C’est l’ensemble des qualités de l’atmosphère d’un lieu sur une longue durée, dans
leurs manifestations fréquentes, rares et exceptionnelles. C’est la synthèse des temps qu’il fait. « Le
climat d’un lieu est la série des états de l’atmosphère au-dessus de ce lieu dans leur succession
habituelle » (Max Sorre) ; (BRUNET R., FERRAS R., THERY H., 1998, les mots de la
géographie, 3ème édition revue et augmentée, collection dynamique du territoire, France).
Le milieu naturel : C’est l’ensemble des éléments de la nature (climat, sol, eaux, pentes,
végétation, faune), présents et associés en un lieu et autour d’un lieu, forme le milieu naturel de ce
lieu (BRUNET R., 1998).
Variabilité climatique: C’est la variation à court terme du climat (mensuelle, saisonnière, annuelle,
interannuelle, ou plusieurs années), y compris les variations associées aux phénomènes climatiques
globaux (par exemple, El Nino-La Nina). Variations caractérisées par ses magnitudes et ses
fréquences. « Météo Madagascar, www.meteomadagascar.mg ».
Changement climatique: Variation de l’état du climat, que l’on peut caractériser (par exemple au
moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses
propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus.
Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels, à des forçages
externes ou à des changements anthropiques persistants dans la composition de l’atmosphère ou
dans l’utilisation des terres. « Météo Madagascar, www.meteomadagascar.mg ».
1.1.1.4. Problématique
En prenant comme référence les différentes visions des géographes; les hautes terres
malgaches n’ont pas échappé aux variations récentes du climat aujourd’hui reconnues à l’échelle
planétaire. Les hautes terres malgaches possèdent également de multiples témoins des modifications
des processus morpho climatiques durant le plio-Quaternaire (PETIT M., Juin 1970). LE
BOURDIEC F. dans sa thèse intitulée « Homme et paysage du riz à Madagascar » affirme que le
climat est un facteur limitant la riziculture. Quant à PETIT M. et LE BOURDIEC F., ils ont
qualifiés le climat comme le facteur premier de la formation du paysage. Il influence directement le
milieu physique, le relief, l’hydrographie, le sol et la végétation. Ce qui nous amène à poser
quelques questions.
4
Comment se présente les milieux naturels dans la zone d’Ambohimanambola ?
Comment est l’évolution des précipitations pendant les 20 ou 30 dernières années ?
Comment se présente l’influence des précipitations sur les milieux naturels ?
Notre réflexion tourne autour de ces trois questions. Ainsi, la problématique fondamentale de notre
recherche est : « La variabilité pluviométrique est-elle vraiment la principale cause de la
dégradation des milieux naturels ? »
1.1.1.5. Hypothèse
Deuxième hypothèse : La variabilité pluviométrique change l’aspect du milieu naturel, d’où les
différentes modelés dans cette zone.
La zone d’étude appartient aux Hautes Terres Centrales Malgaches. Elle est aussi assez
proche de la Capitale ce qui facilite le déplacement sur terrain. L’érosion est active dans cette zone.
Les différents problèmes du monde rurale sont mieux représentés dans cette zone tels que
l’inondation,…Or, l’étude géographique déjà faite dans cette zone est un appui sur notre recherche.
Cette zone a également ses spécificités, ses propres traits caractéristiques, mais on peut y trouver les
différents types de formation. La zone paraît encore très riche en matière de recherche (cf photo
n°1).
2
Conditions écologiques : Ce sont des diverses manières dans des milieux suspectant d’agir sur les être vivants dont 2
facteurs : les facteurs abiotiques ou élément non vivant (climatique, pédologique, chimique) et les facteurs biotiques
ou élément vivant (biocénose, prédation, compétition, parasitisme).
5
Source : Raison Jean Pierre, 1984, les hautes terres de Madagascar.
Ainsi la démarche de la recherche est déductive (cf à la page 5), elle se divise en quatre
parties bien distinctes :
Premièrement, l’étude bibliographique se base en premier lieu sur les études faites sur les Hautes
terres centrales, à savoir les généralités du milieu physique de la région. Les ouvrages concernant la
climatologie conduisent à répondre également notre travail sur la méthodologie de base de la
recherche ainsi que sur les caractéristiques pluviométriques de la région. Le troisième type
d’ouvrage consulté concerne la géographie afin de cadrer notre recherche dans le domaine de la
Géographie et pour faciliter notre intervention sur terrain.
Deuxièmement, l’étude est basée sur la collecte des données auprès de quelques ministères, des
différentes services et responsables administratifs locaux. Les données concernant le climat ont été
recueillies au Service de la Météorologie et de l’Hydrologie à Ampandrianomby, tandis que les
données fournies par INSTAT (Institut National de STATistique) constituent la base de notre étude
démographique. Mais, l’essentiel des données statistiques sur la zone d’étude a été recueillies
localement (à la Mairie, aux Fokontany, auprès des techniciens agricoles).Ces données nous ont pu
offrir des informations plus précises sur la Commune.
6
Troisièmement, L’analyse cartographique a été également un élément important de notre travail de
documentation pour une vision globale des principales caractéristiques du paysage, de comprendre
et d’expliquer la réalité.
Quatrièmement, L’étude sur terrain est toujours avantageuse pour la connaissance de la zone
d’étude. Par l’intermédiaire des questions posées auprès des paysans et des hauts responsables des
villages, il était possible de discuter sur les problèmes fréquents rencontrés par les villageois.
Objectif général :
Objectif spécifique :
.Notre travail consiste à faire une analyse statistique des précipitations pour comprendre son
mécanisme, ses impacts, sa variabilité aussi bien mensuelle qu’annuelle.
« A l’échelle planétaire (cf carte n°1), la saison correspond à une division de l’année selon
l’état atmosphérique qui implique une certaine constance. A chaque saison peut dominer un type de
temps : saison des pluies (temps pluvieux, nuages, humidité élevée) ; saison sèche (temps sec, peu
nuageux, soleil, chaleur) et saisons thermiques (été, automne, hiver, printemps avec leurs
spécificités). Dans les pays tempérés, les saisons sont déterminées par les variations thermiques :
elles sont dites saisons thermiques c’est à dire liées aux températures. Par contre dans les pays
tropicaux, les saisons sont déterminées par les variations pluviométriques : elles sont dites saisons
pluviométriques c’est à dire liées aux pluies » (KOLI Bi Zuéli Bernard et Pauline DIBI
KANGAH, 2011, laboratoire d’études et de recherches sur les Milieux Naturels Tropicaux
(LAMINAT)).
7
CLIMATS CHAUDS CLIMATS TEMPÉRÉS
CLIMATS FROIDS
CLIMAT POLAIRE
CLIMAT DE MONTAGNE
Source : (http://galileo.cyberscol.qc.ca/InterMet/climat/climat_du_monde.htm).
« A l’échelle zonale, dans la zone tropicale, c’est le passage du 3FIT qui marque le rythme
saisonnier dans ces régions qui sont uniformément chaudes. Les saisons sur les restes du globe sont
marquées par des variations parfois très importantes de la température, les pays tropicaux n’ont que
des variations thermiques quasiment insignifiantes. Dans la plupart des cas l’amplitude annuel,
3
FIT : C’est la ligne de contact de l’air tropical et de l’air équatorial, à M/car (FIT austral ou Eté austral) c’est-à-dire le
balancement saisonnier des zones fait avancer l’air équatorial vers le Sud « DEMANGEOT J., 1989, les milieux naturels
tropicaux ».
8
c’est-à-dire la différence entre la moyenne du mois le plus froid et celle du mois le plus chaud, est
inférieure à l’amplitude diurne, c’est-à-dire à la différence entre le jour et la nuit. Dans cette
uniformité, c’est le passage du FIT et de son cortège de pluies qui fait les saisons »
(DEMANGEOT J., les milieux naturels tropicaux, 1989).
RAISON J.P. (1984), «Les hautes terres de Madagascar », éditions ORSTOM KARTHALA,
Tome1, 651pages : « Dans l’ensemble de Madagascar, les différences climatiques les plus marquées
sont azonales, fonction de la position par rapport aux grands axes du relief qui sont quasiment
méridiens. Certes, les rythmes généraux du climat sont partout très voisins ; grossièrement à six
mois de pluies, de Novembre à Avril, s’opposent six mois de saison sèche. Il convient cependant de
distinguer à l’intérieur de celle-ci un hiver assez marqué pour être frais : froid dans les régions les
plus élevées et un printemps aux mois de Septembre et d’Octobre ».
DEMANGEOT J. (1999) : « Les milieux naturels du globe », Collection Armand Colin, Paris,
337pages : « Tout milieu géographique, terrestre ou océanique de surface, baigne dans l’atmosphère
et subit ses variations saisonnières de température, d’humidité, d’électricité statique,
etc.., auxquelles on donne le nom du climat. Il n’est pas de composante plus importante pour un
écosystème que le climat ».
9
Ce qui conduit à la dégradation progressive de l’environnement, à la détérioration de l’économie
paysanne ».
1.2.4. Photo-interprétation
L’image satellitaire (cf photo n°2) d’une résolution de 60cm au sol donne un aperçu global
du paysage de la zone d’étude. Le paysage rappelle de ses caractéristiques, les hautes terres
centrales malgaches. Chaque village occupe généralement, le sommet de la colline qui l’avoisine. Il
se subdivise en quelques unités de terrains qui vont des collines aux bas-fonds. Ces subdivisions
résultent des facteurs physiques du milieu : la pédologie, la topographie et l’hydrologie.
Les questionnaires ont été élaborés pour correspondre à la catégorie des personnes
interrogées. Les enquêtes sont centrées sur le recul de la saison pluvieuse et l’adaptation du milieu
naturel face aux diverses dégradations. L’objectif aura donc de recueillir un maximum
d’information au sujet de la variabilité pluviométrique et ses impacts sur les milieux naturels que ce
soit la végétation, la topographie, le relief et l’hydrographie. Il consiste de voir la variation des
précipitations. Et l’enquête visera la population locale surtout le chef-lieu de Fokontany, les
personnes âgées,…
10
1.3.2. Technique de recherche
Les périodes utilisées sont formées par les deux séquences : 1950 à 1973 et 2000 à 2016. Entre
1973 et 2000, les données des précipitations présentent beaucoup de lacune donc cette période a été
exclue.
Les techniques statistiques seront la base avec la valeur moyenne . La traduction de l’écart-type
en pourcentage donne le coefficient de variation qui a pour formule suivante :
et la droite de régression pour voir la
tendance d’un phénomène. Les données pluviométriques sont les principaux paramètres qui
définissent les saisons.
Il s’agit d’un outil simple mais utile pour avoir des résultats. Le 4SIG est une nouvelle
technique pour l’élaboration d’une carte. La carte est le premier outil qui permet d’observer les
paysages, de voir les circuits sur terrain, de trouver les chefs-lieux de la zone. Puis, un appareil
photographique nous aide pour la mémoire visuelle, c’est-à-dire cet appareil est le support de ce
mémoire. Ensuite, la bèche nous aide également à étudier le profil d’un sol, à déterminer les
différentes formes de couches et horizons du sol. Après, le bloc-notes nous renseigne tous les fiches
questionnaires pour recevoir les réponses abordables par les paysans, les personnes âgées et les
chefs (District,…).
4
SIG (Système d’Information Géographique): C’est un outil qui permet de stocker, de gérer, d’analyser les données ou
base des données géo référencier ou spacialisable.
11
Chapitre 2 : Milieux naturels diversifiés
12
2.1. Situation géographique
D’Ambohimangakely au Nord-Ouest
D’Anjeva Gara à l’Est
De Masindray au Sud
D’Alasora au Sud-Ouest
2.2. Milieux naturels du sous-espace d’Ambohimanambola
L’ensemble est formé par des tanety, voditanety, sakamaina et tanimbary. Le cours d’eau qui
alimente le milieu prend sa source depuis Carion, draine le 6bassin versant et traverse Ivovoka avant
de se jeter dans la rivière Ikopa. Dans cette zone, les milieux naturels sont fortement influencés par
l’action érosive, par le fort rayonnement solaire, par des différents aménagements.
Le climat correspond à une synthèse des temps qu’il fait dans un lieu sur une longue
période. Le climat se définit après une étude systématique de la totalité des types de temps
(l’organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) préconise 30ans pour les pluies et 15ans pour
5
Limitrophe : voisin
6
Bassin versant : C’est une section droite de l’eau et définit surtout comme la totalité de surface topographique
drainé par un cours d’eau et ses affluents, caractérisé par son exutoire à partir duquel on peut tracer le point de
départ et d’arriver de la ligne de partage des eaux qui le délimite.
13
les températures). (KOLI Bi Zuéli Bernard et Pauline DIBI KANGAH, 2011, Laboratoire
d’études et de recherches sur les Milieux Naturels Tropicaux (LAMINAT)).
Le type de climat qui règne dans le sous-espace d’Ambohimanambola est le même que celle des
hautes terres centrales malgaches. Bénéficiant d’un climat tropical d’altitude, caractérisé par deux
saisons bien distinctes : l’une, pluvieuse et chaude, et l’autre sèche et fraîche. La Région fait partie
du régime climatique tropical d’altitude, supérieure à 900 mètres. Elle est caractérisée par une
température moyenne annuelle inférieure ou égale à 20° C. Ce domaine climatique englobe l’axe
central des hautes terres et couvre une grande partie de la Province d’Antananarivo. L’année
comporte deux saisons bien individualisées : une saison pluvieuse et moyennement chaude, de
Novembre à Mars et une autre fraîche et relativement sèche, durant le reste de l’année. Il existe de
nombreux sous-climats. « RAZAFIMANAHAKY T. H. (mémoire 2014), Aménagement de la
plaine d’Ivovoka et développement local de la commune rural d’Ambohimanambola, 78pages ».
Les principaux facteurs qui expliquent la formation des pluies dans la zone
d’Ambohimanambola sont : le thermo convectif, l’obstacle orographique, la convergence et la
dépression. De Mai à Octobre, le climat est déterminé par un régime d’Alizé austral. De Novembre
à Avril, le climat est marqué par un régime de mousson qui engendre des fortes précipitations. Ce
sont les pluies de la zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) qui exerce par intermittence son
influence et provoque des pluies orageuses. De ce fait, les événements pluvieux (cyclones) sont plus
fréquemment au mois de Janvier jusqu’au mois de Mars. En dehors des pluies de cyclone, les pluies
d’origine thermique. « DEMANGEOT J. (1989), les milieux naturels tropicaux ». La variabilité
climatique est ici basée sur l’étude des saisons, donc seulement les données des précipitations sont
utilisées comme référence.
La Région fait partie des hautes terres par rapport à l’ensemble de l’île. L’Imerina Central,
couvrant une superficie de 19.081 km2, présente un relief morcelé dont l’altitude varie de 600 à 1
700 m (DIXEY F., 1958-1960).
2.5.1. Situé sur la surface d’aplanissement II
Le niveau intermédiaire ou S2 (cf photo n°3) est compris entre 1350m et 1450m d’altitude. Ce
niveau se distingue du S1 ou niveau supérieur par un aplanissement relatif, il s’agit d’un cycle
inachevé. Le relief présente un degré de dissection assez marqué et composé d’une association de
lourdes collines, d’interfluve convexe, souvent allongées, de niveau assez constant, se reliant à un
14
système de bas-fonds peu développées par des versants très redressées mais à petite concavité de
base.
Le niveau inférieur ou S3 (cf photo n°4) est situé à une altitude variable mais toujours
inférieur à 1350m.Cette surface, qui constitue de simple niveau locaux d’aplanissement lent,
possède de très nombreux reliefs résiduels dégagés dans les bancs de granites stratoïdes ou à
caractère migmatitique, en fort pendage Ouest, d’où une succession de reliefs dissymétriques, des
véritables crêts.
C’est une représentation schématique de tous les éléments de surface. La zone étudiée est dominée
par la succession des collines et des vallées. Des vallées sinueux convexe, séparés les collines par
des versants un peu plus raide, de pente forte plus de 15%. La dénivellation topographique est de
65m sur la partie Ouest de la zone et de 85m sur la partie Est. Dans la partie méridionale et sur le
moyen Ouest du paysage, le village d’Ambohimanambola est drainé par des cours d’eau, l’une est
la rivière Ikopa et l’autre est son affluent la rivière Ivovoka. La plus basse altitude est de 1260m et
l’altitude la plus élevée est de 1430m. Donc, la dénivellation topographique est de 170m.
15
Source : FTM
16
2.7. Les formations structurales
Dans l’ensemble de la zone étudiée (cf croquis n°3), dans la coupe topographique et
géologique de la zone (cf figure n°1 et n°2), les schistes cristallins anciens occupent un maximum
d’extension. D’une part, le système du graphite est composé de 5groupes : le groupe Ampanihy, le
groupe du Manampotsy, le groupe d’Ambatolampy, le groupe d’Andriba et le groupe des
migmatites. Et ce sont les migmatites qui prédominent et correspondent avec les gneiss, les
micaschistes, à des roches essentiellement silico-alumineuses, pauvres en fer, magnésium et
calcium. Mais dans la zone d’Ambohimanambola, on ne trouve que les séries de groupe des
migmatites et le groupe du Manampotsy. Comme à Ambohimanambola Gara, sur la partie Sud-
Ouest de la zone, on trouve la couche At1, composé de paragneiss et shiste. Le paragneiss
appartient au groupe des migmatites et de même le schiste. Ces migmatites se trouvent en dessous
de front de migmatisation et qui ont subi un métamorphisme intense et qui ont connu une grande
modification de la composition chimique. Ces couches sont présentes dans le catazone. Donc, les
roches appartiennent au système du Graphite. (GUIGUES G. (1950-1952)). Sur la partie orientale
de la zone, comme à Ambatomahola, la couche At13, composé de paragneiss Quartzo-
Feldspathique et Quartzitique à Magnétite est présente. Ce sont des groupes des migmatites : les
migmatites et les Quartzites. Ces roches appartenant également dans le système du graphite
(GUIGUES G. (1950-1952)). La couche At16, sur la partie centrale et septentrionale de la zone est
composée de paragneiss basique, appartient au groupe des migmatites. Mais quelques faciès sont
basique, alors, il appartient au groupe du Manampotsy (GUIGUES G.(1950-1952)).Les couches
At18 et At19 sur la partie Nord-Ouest (Ambohipeno), centrale (Fanarivoana) et orientale
7
(Ambozonosy) de la zone sont composés de : Othogneiss migmatitique : granitique à
8
granodioritique et Orthogneiss migmatitique dioritique à tonalitique. L’orthogneiss migmatitique
appartient au groupe des migmatites (GUIGUES G. 1950-1952), mais le granitique à
granodioritique et le dioritique à tonalitique sont tous des roches granitisées (LAPLAINE, 1950 ;
LAUTEL, 195161952). Alors, le système du graphite est à la base, mais les roches granitisées au
sommet par rapport à la source d’émission de chaleur. La couche nommé Quartzite et paragneiss
Quartzitique sur la partie centrale (à Volomborona) et méridionale de la zone appartient aussi au
système du graphite. En général, le groupe des migmatites dans le système du graphite est composé
de faciès dominant qui sont les migmatitiques, les types de roches dominantes sont les migmatites
leucocrates et les éléments minéraux dominants sont les série silico-alumineuses.
7
Les roches granitiques, quartzitiques: Ce sont des roches dures.
8
Les roches gneissiques, argileuses : Ce sont des roches tendres.
17
Dans le groupe du Manampotsy, le faciès dominant est le migmato-gneissique, les types de
roches dominantes sont les gneiss, les migmatites à graphites, les schistes, les amphibolites, les
gneiss à amphibole et les quartzites. Les éléments minéraux dominants sont les séries silico-
alumineuse et les ferro-magnésiennes, les séries siliceuses (intercalations).Dans le système
Vohibory, les géologues y ont distingué trois groupes : Dans celui d’Amborompotsy, le groupe de
Mananjary et le groupe de Beforona, mais dans la zone d’Ambohimanambola, on ne trouve que le
série de groupe de Beforona.On note une prédominance des roches basiques, avec association
d’amphiboloschistes, d’Amphibolites et de Migmatites à Amphiboles et pyroxènes (LAPLAINE
1950-1952-1963).La couche At20 présente sur la partie Nord de la zone, une petite tâche arrondis.
Elle est composée de Herzburgite, pyroxénite, pyroxénolite plus ou moins chromite.
Dans Le reste de la zone, on a des roches granitisées et les roches ignées. D’une part, les roches
granitisées sont les granites et les migmatites associées des Tampoketsa. Les couches At18 et At19
sur la partie Nord-Ouest (Ambohipeno), centrale (Fanarivoana) et orientale (Ambozonosy) de la
zone sont composées de : Orthogneiss migmatitique ; granitique à granodioritique et Orthogneiss
migmatitique : dioritique à tonalitique. Les diorites ou les granodiorites (diorites quartzifères) sont
des roches mélanocrates où le faciès malgachitique est très fréquent. Les minéraux accessoires sont
surtout représentés par la hornblende verte et l’hyperstène. La biotite ne s’y trouve qu’en petite
quantité. D’autre part, les roches ignées comme la couche Akm2 sur la partie Nord-Est, centrale et
méridionale de la zone sont composées de Granite, Monzonite et Syénites indifférenciées. La
couche Akm3 recouvre toute la zone. A l’Ouest (Ampahimanga), au Nord (Antanetibe), au Sud
(Ambohibato), à l’Est (Iharamy).Elle est composée de Granite et Syénite stratoîdes , qui sont tous
des roches ignées. Les granites correspondent à des filons peu épais (1 à 50m) (MOINE 1965).Ce
sont des roches mésocrates riches en quartz, microcline, oligoclase, biotite, amphibole, sphène et
apatite (MUTHON R.P. 1914).Les syénites peuvent former des petits massifs, ce sont des roches
grenues, de couleur claire, à grains fins, constituées de microcline, albite , biotite, sphène. Très
souvent, les syénites forment cependant des filons intrusifs de venue plus tardive (MUTHON
R.P.1914). « PETIT M., Juin 1970, Contribution à l’étude morphologique des reliefs granitiques à
M/car » ; « PETIT M., BOURGEAT F., 1965, quelques études morphologiques sur le socle
malgache, édition Centre 9ORSTOM, Tananarive ».
Les figures n°1 et n°2 donnent10la représentation de ces roches selon la coupe topographique
d’Ambohimanambola.
9
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer.
10
Les roches granitiques et quartzitiques: Akm2, Akm3, QPQ, At20.
Les roches gneissiques : At1, At13, At16, At18, At19.
18
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
19
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
20
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
21
2.8.Hydrographie
22
La rivière Ivovoka traverse la plaine s’étalant d’Est en Ouest, appartenant aux Communes
d’Anjeva, de Masindray et d’Ambohimanambola. Ce cours d’eau a pris sa source depuis Carion,
draine le bassin versant (cf croquis n°5), et traverse Ivovoka avant de se jeter dans la rivière Ikopa.
Il mesure 5 kilomètres environ et comporte deux barrages.
23
2.9. Végétation de broussaille
Sur les collines (cf photo n°5), on ne rencontre que des broussailles et de pauvre végétation
arbustive. Il persiste encore sur la colline, quelques vestiges des anciennes forêts secondaires, dont
une grande partie est partie en fumée, à cause des feux de brousse (cf croquis n°6).
Dans le village de la cuvette d’Ambohimanambola, les vallons sont largement mis en valeur avec
quelques manguiers. Le paysage est formé par des champs rectangulaires de plateau (conquête des
tanety), pas des cultures plus intensives autour du village et morcelé en plusieurs noyaux. Le
« farihy » en bas et à droite du village est transformé en rizière. « RAISON J.P., 1984, les Hautes
Terres de Madagascar ».
24
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
25
Notre travail s’organisera sur 3grandes parties. Dans un premier temps, nous allons faire une
présentation générale du sous espace d’Ambohimanambola, puis une analyse de la variabilité des
précipitations. Enfin, nous essayerons de voir les impacts de la variabilité pluviométrique sur les
milieux naturels d’une part et d’autre part de proposer quelques notions pour alléger la dégradation
des milieux naturels.
26
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Cette première partie rappelle les spécificités du sous-espace d’Ambohimanambola, les
analyses bibliographiques donnent une idée sur les caractéristiques de cette zone. La problématique
a fait appel à des hypothèses qui seront ensuite validées sur terrain et qui seront évoquées dans la
seconde partie et la troisième partie du travail. Ces hypothèses sont en rapport avec les objectifs de
recherche. La présentation de la zone d’étude a permis de déterminer les formes du paysage en
surface (la topographie) et en profondeur (la géologie), de décrire les milieux naturels formant ce
paysage. Cette présentation a été une grande utilité pour pouvoir déterminer les impacts de la
variabilité des précipitations sur les milieux naturels.
27
PARTIE II : LES PRECIPITATIONS : PARAMETRE DE LA VARIABILITE DES
PRECIPITATIONS
Pour analyser la variation pluviométrique, l’étude consiste à faire des enquêtes auprès du
service météorologique. La météorologie est l’étude des phénomènes atmosphériques permettant de
prévoir le temps à court terme (généralement quelques jours). Si la météo se soucie du temps qu’il
fait ou qu’il fera en un lieu et à un moment précis, la climatologie étudie la distribution de ces
mêmes conditions atmosphériques, mais pour une région donnée et sur une longue période. La
détermination du climat est effectuée à l’aide de moyennes annuelles et mensuelles sur 30ans ou 20
ans au minimum (Les données pluviométriques et les données thermiques). Pour les données
manquantes (1973 à 2000), on va aborder quelques prévisions pluviométriques (cf tableau n°1).
Source : DGM
Le graphique n°1 et le tableau n°1 montrent la quantité des pluies reçues entre 1971 à 2000
c’est-à-dire pendant 30ans. On constate que les mois humides ont lieu du mois de Novembre au
mois de Mars (plus de 100mm). Les mois secs sont les mois d’Avril jusqu’à Octobre (moins de
28
50mm). Donc, il y a 5mois humides et 7 mois secs ceux qui expliquent l’allongement de la saison
sèche.
Les Hautes Terres constituent une transition bioclimatique entre l’Est et l’Ouest. Leur frange
orientale participe encore du domaine oriental (pluies plus abondantes, mieux réparties dans
l’année) tandis que leur pente occidentale annonce déjà les climats des plaines et plateau du versant
mozambicain. “DONQUE G. (Janvier-Juin 1973), les conditions climatiques générales de
Madagascar in revue de Géographie n°22, Madagascar, page 1 à 93”.
Les paysans malgaches des Hautes Terres ont l’habitude de diviser l’année en quatre saisons
agricoles: “lohataona, fahavaratra, fararano, ririnina”. Le ”lohataona” ou début de l’année aura lieu
entre mi-août et mi-novembre. C’est la période d’ensoleillement, la chaleur est ardent, La première
saison est marquée par le début de repiquage, l’irrigation; la deuxième saison est marquée par la
germination du riz. Le “fahavaratra” s’étend de mi-novembre à la mi-février, c’est la saison des
grandes pluies, période des récoltes des “vary aloha”. Le “fararano” ou arrière-saison aura lieu de
mi-février à la mi-mai, c’est la moisson. Les principales récoltes sont: le riz vakiambiaty, le manioc,
29
la patate,… Le ririnina s’étend de mi-mai à la mi-août, c’est une saison fraîche sans précipitations,
période où les arbres perdent leurs feuilles.
Dans la présente étude, les graphiques n°2 et n°3 représentent la variation pluviométrique
interannuelle de la station d’Ambohimanambola. Le premier est daté entre 1950 et 1973 et le
second est daté entre 2000 et 2016. Entre 1973 et 2000, les données présentent beaucoup de lacune,
en effet, cette période a été exclue de l’étude.
Pour voir la tendance des précipitations dans une période, on va prendre la quantité des
pluies la plus récente et la plus ancienne dans cette séquence d’année c’est-à-dire dans la première
période (1950-1973) : y2=660mm en 1973 et y1=1155mm en 1950. Donc, et on
constate que
Années
30
Cumul annuel des précipitations de 2000 à 2016
Précipitation (mm) 2500
2000 y = -15,659x + 1405,5
1500
1000
500
0
Années
En général, les résultats sont tous négative d’après l’équation . Donc, il y a une
diminution de variation pluviométrique interannuelle de la station d’Ambohimanambola. Mais, la
tendance dans la première période (1950 à 1973) a une valeur élevée (495) par rapport à la 2ème
période (2000 à 2016), la valeur est faible (153.1). On peut voir nettement sur ces graphiques n°2 et
3 la tendance pluviométrique interannuelle de la station Ambohimanambola. Elle s’élève de 26 à
986mm en 1950 jusqu’à 1973 et s’abaisse également de 303 à 1320.6mm. Soit une différence de
960mm l’élévation et de 1017.6mm la baisse en une période d’ordre de 24ans (courbe de tendance
rouge, graphique n°2). Dans l’autre séquence d’année; entre 2000 et 2016, la quantité des pluies
tend à augmenter de 22 à 886.3mm et tend à diminuer de 165.6 à 806.6mm. Soit une différence de
864.3mm l’accroissement et de 641mm la diminution en une période d’ordre de 17ans (courbe de
tendance rouge, graphique n°3).
Si on analyse les pluies annuelles dans ces deux périodes, d’une part, on y trouve que la diminution
de la quantité des pluies augmente en général. Dans la première période, on trouve 312 mm en
1950 et 579mm en 1973. Dans la deuxième période, on trouve 510.7mm en 2000 et 165.6mm en
2014.Mais les pluies augmentent jusqu’en 2016, avec 705.2mm.
D’autre part, l’augmentation de la quantité des pluies diminue en général. Dans la première période,
on trouve 274mm en 1950 avec une diminution de 26mm en 1973. Dans la deuxième période, on
trouve 886.3mm en 2000 et 420mm en 2016.
Cette analyse nous confirme qu’il a une tendance à la baisse des précipitations, tendance à
l’assèchement à Ambohimanambola, plutôt qu’à Antananarivo, la tendance négative pour les
2périodes.
Cependant, nous pouvons affirmer que les précipitations moyennes annuelles
d’Ambohimanambola, actuellement, est en phase d’évolution avec celle des autres régions qui
connait aussi une diminution. On constate que la moyenne pluviométrique de ces deux périodes
31
tend à diminuer de 1336.8 à 1264.5mm. Cela est dû à deux facteurs naturels: les variations de la
quantité d’énergie solaire reçue à la surface de la terre et les variations de la trajectoire (orbite) de la
terre autour du soleil. En plus de cette évolution naturelle, le climat est de plus en plus influencé par
les activités polluantes des hommes (http ; //www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/index.html).
Effectivement, les hommes influencent le climat par les activités polluantes: pollution
atmosphérique due aux industries et aux transports (surtout les voitures). Ces activités rejettent dans
l’atmosphère des gaz appelé “11gaz à effet de serre”. Ces gaz provoquent un effet de serre sur
l’ensemble de la planète, ce qui fait augmenter la température moyenne de la terre et fait polluer
l’air, fait limiter l’évapotranspiration du sol qui bloque la formation des nuages pour donner la pluie
(http ; //www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/index.html).
Dans la zone géographique, plus l’année est sèche, plus les variations sont importantes.
11
Gaz à effet de serre : Ce sont des gaz (CO2, méthane, oxyde nitreux, gaz à effet de serre) qui jouent le rôle de
l’atmosphère terrestre. Ces gaz retiennent la chaleur de la terre et ces processus est appelé gaz à effet de serre.
12
Coefficient de variation : C’est la traduction de l’écart type en pourcentage
32
Tableau 4 : Précipitations interannuelles de la première période 1950 à 1973.
Variance V :
33
V=125476.93
Coefficient de variation=26.5%
34
2016 1264.5 806.8 -457.7 209489.29
Somme 1538319.35
Source : DGM (Direction Générale de la Météorologie).
Variance V :
V=96144.96
Coefficient de variation=24.5%
Si on compare le coefficient de variation entre l’année 1950 à 1973 (cf tableau n°4) et à celle de
l’année 2000 à 2016 (cf tableau n°5). On constate qu’elle est de 26.5% pour les années 1950 à
1973 si elle est de 24.5% pour la normale de 2000 à 2016. En conséquence, on peut dire que la
variation pluviométrique est nette, c’est-à-dire qu’il n’y a que le quart de pourcentage soit varié
dans ces deux séquences d’année.
Le tableau n°6 représente les nombres des années humides et sèches par rapport à la
moyenne pluviométrique dans la séquence d’année. Entre 1950 et 1973, il présente 10 années
humides (cf graphique n°4). La quantité des pluies moyennes annuelles reçues en cette période est
de 115.67 à 190.83 mm le maximum. Donc, le nombre des années humides est 10/24, c’est à dire la
35
variation est de 1 sur 2 (1/2). Pour les années sèches, il y en a 14 (cf graphique n°5). La quantité
des pluies moyennes reçues en cette période est de 55 mm à 108.67 mm. Donc, le nombre des
années sèches est 14/24, ça veut dire presque la moitié de la séquence d’année.
Tableau 6: Les années humide et sèche dans la première période de 1950 à 1973.
13
Année Humide et
14
Sèche Pluies (mm) Moyenne annuelle
1950 96,25 111,39
1951 119,08 111,39
1952 99,33 111,39
1953 93,08 111,39
1954 124,83 111,39
1955 99,58 111,39
1956 115,67 111,39
1957 87,42 111,39
1958 133,92 111,39
1959 108,67 111,39
1960 180,83 111.39
1961 190,83 111,39
1962 80,78 111,39
1963 123,63 111,39
1964 101,92 111,39
1965 121 111,39
1966 99,92 111,39
1967 131,92 111,39
1968 71,33 111,39
1969 136,33 111,39
1970 101,08 111,39
1971 103,25 111,39
1972 97,92 111,39
1973 55 111,39
13
Année humide : On dit que l’année est humide si la quantité des pluies est supérieure à la moyenne.
14
Année sèche : On dit que l’année est sèche si la quantité des pluies est inférieure à la moyenne.
36
190,83
200 180,83
100
50
0
1951 1954 1956 1958 1960 1961 1963 1965 1967 1969
Graphique 4: La représentation graphique des années humides (de couleur bleu foncé) par
rapport à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station
d’Ambohimanambola dans la première période.
Graphique 5: La représentation graphique des années sèches (de couleur vert d’eau) par
rapport à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station
d’Ambohimanambola dans la première période.
3.2.4.2. Les nombres des années humides et sèches dans la deuxième période.
Le tableau n°7 représente les nombres des années humides et sèches par rapport à la
moyenne pluviométrique. Entre 2000 et 2016, il existe 7 années humides (cf graphique n°6). La
quantité des pluies moyennes reçues en cette période est de 109.96 mm à 153.85 mm le maximum.
Donc, le nombre des années humides est 7/17, c’est à dire la variation est de 1.5 sur 2. Pour les
années sèches, il y en a 10 (cf graphique n°7). La quantité des pluies moyennes reçues en cette
période est de 67.23mm à 104.83mm. Donc, le nombre des années sèches est 10/17, ça veut dire
plus de la moitié de la séquence d’année.
37
Tableau 7: Les années humide et sèche dans la deuxième période de 2000 à 2016.
200 153,85
144,87 150,79
150 113,12 126
111,29 109,96
100
50
0
2002 2003 2004 2005 2007 2008 2015
Graphique 6: La représentation graphique des années humides (de couleur bleu foncé) par
rapport à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station
d’Ambohimanambola de la deuxième période..
38
120 79,99 80,12 86,96 102,02 83,57 86,25 99,5 104,83 91,03 67,23
100
80
60
40
20
0
2000 2001 2006 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2016
Graphique 7: La représentation graphique des années humides sèches (de couleur vert d’eau)
par rapport à la moyenne pluviométrique annuelle (de couleur vert clair) de la station
d’Ambohimanambola de la deuxième période..
39
Chapitre 4 : Analyse du régime pluviométrique dans cette zone sur la station
d’Ambohimanambola.
Avant de faire l’analyse sur l’année excédentaire des périodes (1950-1973, 2000-2016), la courbe
(cf graphique n°8) montre la normale pluviométrique mensuelle de 1971 à 2000. Les mois qui ont
la quantité des pluies de plus de 100mm sont des mois pluvieux durant la saison pluvieuse dans la
station d’Antananarivo. Il s’étend de Novembre à Mars. Et les mois qui ont la quantité des pluies en
dessous de 50mm sont des mois secs ou saison sèche. Le mois d’Octobre et le mois d’Avril sont des
mois intermédiaires, ce sont les intersaisons. Le mois le plus humide est le mois de Décembre, le
mois le plus sec est le mois de Juin.
Les tableaux (cf tableau n°8 et n°9) représentent l’année excédentaire, l’année moyenne et
déficitaire dans les deux périodes : 1950 à 1973, 2000 à 2016.
Cumul
Année/Mois Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc. Annuel
1950 335 69 216 17 9 10 29 7 4 54 164 241 1155
1951 314 105 305 69 3 32 25 21 4 6 265 280 1429
1952 310 126 169 130 61 13 1 36 54 8 96 188 1192
1953 130 154 318 37 24 59 22 28 39 54 64 188 1117
1954 305 408 133 69 8 25 0 8 9 33 174 326 1498
40
1955 382 152 279 21 0 20 0 0 0 16 54 271 1195
1956 359 173 171 59 17 4 46 4 74 19 96 366 1388
1957 164 157 171 98 2 2 8 3 17 86 70 271 1049
1958 382 252 214 8 9 17 28 29 97 87 118 366 1607
1959 254 277 383 6 0 2 3 9 0 9 159 202 1304
1960 351 217 118 228 155 88 5 47 19 231 424 287 2170
1961 314 918 325 97 26 17 32 29 7 57 180 288 2290
1962 53 167 66 65 38 4 10 7 0,4 57 202 300 969,4
1963 402 203 121 99 33 46 7 9 0,6 93 154 316 1483,6
1964 171 198 161 8 15 43 48 2 12 58 182 325 1223
1965 327 161 132 48 4 1 82 49 40 91 151 366 1452
1966 203 187 69 72 51 9 2 26 24 63 174 319 1199
1967 315 158 277 22 5 8 31 29 49 98 317 274 1583
1968 89 167 71 21 25 14 6 0 12 43 89 319 856
1969 371 375 119 59 29 17 20 30 47 82 117 370 1636
1970 394 314 119 42 27 12 3 5 2 17 189 89 1213
1971 341 146 177 57 6 4 16 5 38 21 187 241 1239
1972 157 347 182 62 55 23 75 51 13 36 60 114 1175
1973 105 129 88 5 16 13 22 21 27 0 72 162 660
Source : DGM (Direction Générale de la Météorologie).
Cumul
Année/Mois Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc. Annuel
2000 15,7 0,6 0,5 28,7 189,6 202,4 114 256,5 142 1,4 4,5 4 959,9
2001 377 114,5 81,5 21 4,5 5 16,5 35 2,5 27 67 210 961,5
2002 196 433 121 208,5 78 4,5 7 4 4,5 22 137,5 522,5 1738,5
2003 578 222,5 489 18 21,5 15,1 20,1 1,5 33 41,5 125,5 280,5 1846,2
2004 268,5 282,5 159,5 43 16 12,5 5 41 5,5 5,5 129 367,5 1335,5
2005 325 187 178,5 126 24 4,5 0,5 0 0 0,5 100 411,5 1357,5
2006 211 50,5 232,5 67,5 10,5 9 5,5 3,5 3 26,5 200 224 1043,5
2007 639 402 149,5 74 28,5 5,5 18 3 13,5 63 150,5 263 1809,5
2008 215,5 348,5 52,5 139,5 9 4,5 2 1 68,5 60 321,5 97 1319,5
2009 290,5 203 189 113 2,5 2 2,1 3 0,4 80,4 99,1 239,3 1224,3
2010 203,5 34,7 294,5 0,2 9,3 2,5 1,7 4,9 0 43,4 139,7 268,5 1002,9
41
2011 228,1 176,3 87,7 175 17,4 0 0 1,2 0,6 49,4 100,3 199 1035
2012 249,3 243,1 196,8 89,4 21,8 0,2 0 0 0 16,2 105,3 271,9 1194
2013 341,1 166,3 129,4 44,5 28,1 4 0 3,4 0 108,8 156,9 275,5 1258
2014 182,6 159 191,8 175,7 29,5 38,1 8,5 0 0 7,4 67,4 232,4 1092,4
2015 308,9 509,2 212,8 0,4 14,2 2,4 2,7 2,7 11,4 1,4 56 389,9 1512
2016 191,6 202,8 198,4 11,2 32,1 12,5 4,6 0,2 0,4 40,2 70,8 42 806,8
Source :DGM (Direction Générale de la Météorologie).
Même cas pour l’année excédentaire de 1950 à 1973, la courbe (cf graphique n°9) montre la
quantité des fortes pluies dans cette période. Au-dessus de 100mm, les mois pluvieux s’étendent de
Novembre à Mars. Et les mois secs s’étendent de Mai à Septembre avec des pluies inférieur à
50mm. Les mois d’Octobre et Avril sont les intersaisons.
Année excedentaire
1000 918
800
600
1961
400
200
7
0
Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin
Année excedentaire
800
578
600
400
2003
200
1,5
0
Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin
En année moyenne (cf graphique n°11), les mois qui ont la quantité des pluies au-dessus de
100mm s’étend de Novembre à Mars. Et les mois qui ont la quantité des pluies au-dessous de 50mm
s’étend d’Avril à Septembre. Et c’est le mois d’Octobre qui suit l’intersaison dans cette période.
Année moyenne
400
325
300
200
1964
100
2
0
Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin
Année moyenne
400
290,5
300
200
2009
100
0,4
0
Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin
La quantité des pluies en 1973 (cf graphique n°13, tableau n°8) est la plus faible dans la première
période. Les mois pluvieux s’étendent de Décembre à Février et les mois secs s’étendent d’Avril en
Octobre. Les mois de Novembre et Mars sont les intersaisons dans cette période. L’assèchement
s’allonge et les précipitations se raréfient.
Année déficitaire
200
162
150
100
1973
50
0
0
Juillet Août Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avril Mai Juin
Année déficitaire
250
202,8
200
150
100
2016
50
0,2
0
44
L’année 2016 (cf graphique n°14) est l’année déficitaire dans la deuxième période, c’est l’année la
plus récente de cette analyse. Dans cette période, la quantité des pluies au-dessus de 100mm s’étend
de Janvier à Mars, le maximum a lieu au mois de Février avec de 202.8mm. Et les mois le plus sec
(au-dessous de 50mm) s’étend au mois d’Avril jusqu’au mois d’Octobre et le mois de Décembre.
Telle que la pluie maximale est le mois de Février (202.8mm) et le minimal a lieu au mois d’Août
(0.2mm).
Tableau 10 : le nombre des mois humides, mois intermédiaire et sèche en année excédentaire,
moyenne et déficitaire dont deux périodes (1950-1973 ; 2000-2016).
Le tableau n°10 présente l’année excédentaire, l’année moyenne et l’année déficitaire pour les
deux périodes (1950-1973 ; 2000-2016). En année excédentaire, les saisons sont bien réparties dans
l’année, 5 mois humides, 5 mois secs avec 2 intersaisons (en 1961). Exceptionnellement, en 2003,
la saison pluvieuse dure 5mois et la saison sèche s’allonge d’Avril à Octobre. Le cas exceptionnel
peut être dû aux perturbations climatiques comme le phénomène d’El Nino ou La Nina. En année
moyenne, les précipitations s’étalent au mois de Décembre à Avril et la saison sèche s’étale de Mai
à Septembre (en 2009). Telle qu’en année déficitaire, le nombre des mois humides diminuent
temporairement. La saison pluvieuse s’étend du mois de Décembre jusqu’au mois de Février et la
saison sèche s’étend du mois d’Avril jusqu’au mois d’Octobre et s’intercale au mois de Décembre
(en 2016). La répartition annuelle dans cette station d’Ambohimanambola explique la variabilité
des précipitations.
Dans la première période, le tableau n°11 montre l’évolution pluviométrique annuelle des deux
saisons (saison humide et chaude, saison sèche et fraîche) sur la station d’Ambohimanambola. La
quantité des pluies pour les mois humides diminuent de 57 à 796mm, c’est-à-dire une différence de
739mm pendant 24ans. Pour les mois secs, la quantité des pluies diminuent de 64 à 254.6mm, c’est-
à-dire une différence de 190.6mm pendant 24ans. Donc, on peut déduire que la diminution de la
45
quantité des pluies pendant la saison pluvieuse est beaucoup plus accélérée par rapport à celle de la
saison sèche, ça veut dire que +25.8%.
46
Variation pluviométrique annuelle de la saison pluvieuse à
Ambohimanambola
Max1425
1500
1000
y = -7,4735x + 1180,9
Précipitations (mm)
500 Min 556
0
1950 1952 1954 1956 1958 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972
Source : DGM (Direction Générale de la Météorologie).
Pendant la saison sèche, un seul pic domine dans cette période. L’état de l’atmosphère change
d’aspect et couverte des produits chimiques, des gaz à effets de serre. Parfois, le pic est dû à la
perturbation climatique comme le mécanisme d’El Nino. Une telle variation des pluies provenant de
l’atmosphère terrestre (cf graphique n°16).
Dans la deuxième période, le tableau n°12 montre l’évolution pluviométrique annuelle des deux
saisons (saison humide et chaude, saison sèche et fraîche) sur la station d’Ambohimanambola. La
diminution pluviométrique de la saison pluvieuse est de 236 à 812.6mm, avec une différence de
576.6mm pendant 17ans. Pendant la saison sèche, elle est de 69 à 841mm avec une différence de
772mm pendant 17ans. Le cas ici est l’inverse de la première période ; la diminution de la quantité
des pluies pendant la saison sèche (cf graphique n°18) est beaucoup plus accélérée par rapport à la
saison humide (graphique n°17) c’est-à-dire que +74.7%.
47
Bref, la variation pluviométrique annuelle de la saison pluvieuse tend à diminuer de 162.4mm entre
ces deux périodes. Et une augmentation de 581.4mm pour la saison sèche.
Même cas pour la deuxième période (de 2000 à 2016), il y a une telle variation dans cette période
avec 4 maximales : en 2002, 2003, 2007 et 2015 (plus de 1400mm) (cf graphique n°18).
48
Variation pluviométrique annuelle de la saison pluvieuse à
Ambohimanambola
2000 Max 1695,5
1500
y = 2,2211x + 1030,1
1000
Précipitations (mm)
500
Min 25,3
0
2009
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Source : DGM (Direction Générale de la Météorologie).
2015
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2014
2016
-200
On constate que la quantité des pluies a plus forte pendant la première séquence d’année (cf
graphique n°19) a lieu au mois de Mars avec 329mm. Pour la deuxième séquence (cf graphique
n°20), la plus forte pluie a lieu au mois de Décembre avec de 269mm. Alors, il y a une diminution
de 60mm le maximum. Les mois pluvieux dans la première période s’étendent de Novembre à
Mars, les pluies au-dessus de 100mm. La deuxième période s’étend de Novembre à Mars. Et les
49
mois secs s’étendent de Mai à Octobre (moins de 50mm) pour la première et de Mai à Septembre
pour la deuxième. C’est le mois d’Avril qui suit l’intersaison en premier et le deuxième reste le
mois d’Avril et Octobre. Le résultat pour la moyenne annuelle pour les deux périodes, il y a une
diminution de 6.02mm. La moyenne annuelle dans la première période est de 111.35mm et le
deuxième est de 105.37mm. Alors, il y a une tendance à l’assèchement de la variabilité
pluviométrique.
329
350
283
300 252
250 219
200
150 119
78
100
31 34
50 19 12 21 16
0
Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc
300 269
231
250
182
200
156
150
105
100 58 54
50 25 20 21 18 24
0
Janv Févr Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc
50
(CPM) de RAVET et PEGUY pour calculer la moyenne de la période 1950 à 1973 (tableau n°13)
et le Coefficient pluviométrique Relatif d’ANGOT pour l’année 2016 (tableau n°14).
Le mois est humide si CPM est supérieur à 1, s’il est inférieur à 1, le mois est sec. La précipitation
moyenne annuelle est de 1336.8mm.
Tableau 13: Coefficient pluviométrique mensuel.
J F M A M J Jt A S O N D
Moyenne 105 231,7 182,7 58,3 25,7 20,1 21,7 18,9 24,5 54,9 156,5 269,5
mensuelle
CPM 0,94 2,07 1,64 0,52 0,23 0,18 0,19 0,17 0,22 0,49 1,41 2,42
Source : DGM (Direction Générale de la Météorologie).
Les mois de Novembre, Décembre, Février et Mars ont des valeurs de CPM supérieures à 1 et les
valeurs de CPM inférieures à 1 sont les mois de Janvier, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre
et Octobre. On a donc 8 mois secs et 4 mois humides.
Les mois qui ont des valeurs de CPR supérieures à 1 sont les mois de Novembre, Janvier, Février et
Mars. Et les mois qui ont des valeurs de CPR inférieures à 1 sont les mois d’Avril, Mai, Juin,
Juillet, Août, Septembre, Octobre et Décembre. Donc, on a ici 8 mois secs et 4 mois humide. On a
alors un climat tropical d’altitude à deux saisons contrastées avec la durée des mois humides et secs
presque la même dans ces deux coefficients.
51
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Ambohimanambola est marqué par un climat tropical d’altitude à deux saisons distinctes : la
saison humide et chaude s’étend de Novembre à Mars et la saison sèche et fraiche s’étend de Mai à
Septembre. La tendance pluviométrique interannuelle avec deux périodes (de 1950 à 1973 et 2000 à
2016) montre la variation pluviométrique de la station d’Ambohimanambola avec une tendance
négative. Cela est dû aux actions anthropiques à différentes échelles. Les pluies sont excédents en
année 1961(1ère période) en année 2003 (2ème période), elles sont moyen en année 1964 (1ère
période) en année 2009 (2ème période) et il y a un déficit en 1973 (1ère période) en 2016 (2ème
période). Tout cela est expliqué par le coefficient de variation de 26.5% la première et de 24.5 % la
deuxième. Donc, la variation est nette. Selon la répartition pluviométrique interannuelle de la
station, les mois humides s’étendent de 3 à 5 mois, l’intersaison de 0 à 2 mois, tandis que les mois
secs s’étendent de 5 à 8 mois. On constate alors que la variation pluviométrique entre en relation
sur cette zone et l’indice pluviométrique selon le CPM de RAVET et CPR d’ANGOT montre le
climat tropical d’attitude à saison contrasté.
52
PARTIE III : LES IMPACTS DE LA VARIABILITE DES PRECIPITATIONS
Chapitre 5 : Milieux naturels modifiées
5.1. La végétation mal répartie
D’après l’analyse de la variation pluviométrique sur la station d’Ambohimanambola, il y a
une tendance à la baisse des précipitations. Et la tendance négative entre les deux périodes « 1950 à
1973, 2000 à 2016 » constitue des facteurs de dégradation de la couverture végétale.
53
Trois localités ont été prises comme exemple : Ambohimanambola Centre, Ankatsaka, Fisikinana,
Ambohibato.
Au premier plan (cf photo n°6): Il est constitué de savane herbeuse à Aristida, il s’agit d’un faciès
ultime de dégradation qui s’établit sur des sols régulièrement parcourus par des feux.
Au second plan (cf photo n°6) : L’alvéole cuvette d’Ambohimanambola centre est occupé par des
cultures maraîchères et céréalières.
A l’arrière-plan (cf photo n°6): Le plateau d’Ambohimanambola surplombe l’alvéole avec des
formations secondaires d’Eucalyptus et de Pinus.
La principale cause de dégradation de la végétation dans la zone d’Ambohimanambola est la
variation pluviométrique.
D’une part, l’alternance de l’année humide et l’année sèche marque le milieu. Pendant l’année
sèche, il fait très chaud et la végétation s'adapte au milieu et au climat, les pluies sont rares. Alors
la végétation est mal nourrit. Pendant l’année humide, il fait très humide avec des pluies abondantes
qui s’étalent pendant plusieurs semaines. Le sol est gorgé d’eau et la végétation renaît. Mais, dans
les zones inondables et les zones victimes de l’érosion, les sols ne peuvent pas retenir la racine des
plantes à cause d’une forte altération.
D’autre part, la tendance à la diminution pluviométrique interannuelle entraine la diminution de la
couverture végétale. La succession de la période humide et la période sèche entraine la dégradation
de la végétation du milieu. La partie orientale de la zone d’Ambohimanambola réjoui beaucoup plus
en eau par rapport à la partie occidentale. A Ankatsaka, c’est la formation secondaire qui domine
dans cette région (cf photo n°7).
Ankatsaka
Le climat est un facteur limitant la croissance des plantes. Autre facteurs secondaires qui expliquent
cette dégradation est l’activité anthropique comme les feux de brousse, la fabrication du charbon,
des formations secondaires apparaissent (cf photo n°8 et n°9).
54
Source : Cliché de l’Auteur (Décembre 2017).
La saison sèche dans cette zone est accentuée « 8 mois secs et 4 mois humides (CPM de
Ravet et Peguy, CPR d’Angot) ce qui explique que le sol n’a pas été regagné par la végétation.
Alors, il y a discontinuité de la couverture végétale comme celle d’Ambohimandry (cf photo n°10).
5.1.2. La répartition de la végétation
La formation végétale à Ambohimanambola est bien répartie. Sur les hautes altitudes (les
collines), la surface est recouverte des formations herbeuses comme hypparhenia rufa et des
formations arbustives comme le pinus et l’eucalyptus. Sur les versants (cf photo n°10), on trouve
des buissons et des graminées.
Les bas-fonds ont été mis en valeur, des cultures du riz, de manioc, du maïs et des brèdes, occupent
l’ensemble (cf photo n°11).
55
Source : Cliché de l’Auteur (Décembre 2017).
Parfois il est soumis à l’érosion. Car il n’existe pas d’arbre pour retenir l’eau et pas assez d’herbe
pour assurer l’infiltration (cf photo n°12).
La végétation diminue d’Est (cf photo n°13 et 14) en Ouest (cf photo n°15) et mal répartie à cause
des conditions climatiques moyennes et saisonnières (15spectre biologique).
15
Spectre biologique : C’est le pourcentage de type biologique selon la classification de RANKIER pour les différentes
régions. Les spectres biologiques reflètent l’ensemble des facteurs écologiques de la région donné. Par exemple : un
fort pourcentage de phanérophyte.
56
A l’Est
A l’Ouest
En général, les anciens niveaux d’aplanissement rajeunis portent des sols à structure dégradé et
fortement désaturés. Les conditions écologiques paraissent, beaucoup moins favorables aux espèces
forestières qui ne sont pas compétitives. Après le brûlis, on note le passage très rapide et sans
intermédiaire de la forêt à des formations très dégradés. Dans le sous-espace d’Ambohimanambola,
les formations végétales sur les collines sont dégradées à cause des feux répétés. Mais il persiste
encore sur les hautes altitudes quelques vestiges des anciennes forêts secondaires. Mais une grande
partie est partie en fumée à cause des feux de brousse. Sur les versants, la dégradation de la savane
herbeuse est due également aux feux répétés, d’où l’invasion de graminées plus diversifiés. Elles
assurent une bonne couverture au sol et elles retiennent bien les terres.
Sur les bas-fonds, les buissons sont alimentés par les eaux sur la pente. D’Est en Ouest, le
microclimat apporte l’humidification pour les espèces végétales.
57
Pourvu que la végétation est dégradée et mal répartie dans la zone d’Ambohimanambola. Alors que
le taux de recouvrement est faible. Lors de la pluviosité, le sol ne retient pas beaucoup d’eau à cause
de l’amincissement du tapis végétal. Donc, l’eau ruisselle et ce ruissellement déclenche l’érosion et
la crue en aval.
5.2. Le dynamisme fluviatile.
5.2.1. La domination des crues annuelles et l’allongement de la saison sèche
Madagascar fait partie de la zone tropicale, elle est caractérisée par des précipitations
abondantes au cours de la saison pluvieuse. Parfois, elle est victime des cyclones tropicaux de
Décembre et Janvier avec des vents et des pluies extrêmement violents qui provoquent souvent des
inondations. Dans l’ensemble, la zone d’Ambohimanambola est bien drainée par le canal
d’Ivovoka. Le relief dans cette zone sous forme de bassin versant favorise la formation d’un cours
d’eau, avec un débit qui change selon la saison. A partir des données pluviométriques interannuelles
d’Ambohimanambola, des périodes (1961, 2007) sont marquées par des fortes pluies qui
provoquent des dégâts sur les milieux naturels. Le dynamisme fluviatile favorise le rôle des crues
annuelles dans cette zone.
16 17
16
Débit : C’est la quantité d’eau qui passe à la station dans l’unité de temps (m3/s).
17
Fi : Fréquence
58
400
350
300
250
200 R² = 0,0365
150
100 Débit (m3/s)
50
0
2000
y = -15,175x + 1399,9
1500 R² = 0,051
1000
Pluies Annuel
500
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
59
terres cultivées à Ambohimanambola sont irrigués par ce canal. La zone d’Ambohimanambola reste
sous l’eau (cf photo n°16).
Ambohimanambola est l’un des producteurs du riz, du maïs, des brèdes,...à Antananarivo. Il
ravitaille le marché d’Andravoahangy, Petite vitesse et la localité de Toamasina. Pendant la période
sèche, les paysans utilisent les eaux du canal GR pendant les mois secs et les eaux de pluie durant
les mois humides. Mais le ravitaillement en eau ne répond pas au besoin des cultivateurs. Alors, le
rendement est faible à cause de la pénurie d’eau par exemple en 2017. L’espace agricole a une
superficie totale de 77.2 hectares qui peut produire (du riz) au moins près de 2000 tonnes par an et
plusieurs milliers de tonnes de produits maraichères. Pour le riz « vary aloha », le rendement est de
2.5 t/ha (2014). Pour le riz « vakiambiaty », les agriculteurs peuvent récolter jusqu’à 5tonnes à
l’hectare (2014). Pendant la période humide, l’inondation touche la zone. Par exemple : en 2007,
c’est le débit le plus élevé (344m3/s) de 2000 à 2014 avec une hauteur d’eau atteint jusqu’à 5.07m.
Cela entraine la rupture de la digue, rive gauche de l’Ikopa à Anosimahavelona (après-midi du 14
Janvier 2007). Le projet de dragage est la seule solution qu’ils ont proposé et ceci coûte cher, or les
bailleurs (18ONG Helvetas) ne veulent pas prendre en charge ce projet. Donc, l’association donne
des appuis pour la construction des digues. Autrement dit, la population locale recherche des
solutions pour améliorer le rendement.
En général, les paysans n’ont pas encore maitrisé les techniques culturales, la gestion en eau. Alors,
l’évolution de la production reste toujours constante.
18
ONG Helvetas (Organisation Non Gouvernementale) : C’est le nom de l’association ONG qui entre en collaboration
avec la Commune Rurale d’Ambohimanambola.
60
Le dynamisme fluviatile crée des morphologies spécifiques comme la bande alluviale, la
bande active et la plaine alluviale. Mais à Ambohimanambola, on trouve le lit moyen sur la partie
Ouest de la zone (rivière Ikopa) et le lit majeur sur la partie Sud (plaine d’Ivovoka).
5.2.2. La bande active de l’Ikopa et la plaine d’Ivovoka (cf photo n°16,17)
Dans la zone d’Ambohimanambola, la bande active se trouve sur la partie occidentale
(Ampahimanga,…) de la zone (cf photo n°17). Ikopa est en digue et il est difficile de voir les
actions anthropiques. La bande active est peu végétalisé, remanié et rajeuni par des évènements
hydrologiques de fréquence moyenne. La crue dans cette zone est annuelle ou biennale. Cette
19
bande active est la zone de stockage temporaire de la charge alluviale en transit. Ikopa est parfois
occupé par des hautes eaux.
La compétence est faible (C=1.79) par rapport au lit mineur. La végétation ralentit l’écoulement des
eaux. 20La plaine alluviale d’Ivovoka située sur la partie méridionale de la zone (cf photo n°18) fait
partie du lit majeur. Les dépôts sédimentaires d’origine alluviale se forment en surface. Il s’agit
d’argile et de limon c’est à dire les éléments les plus fins, zone favorable à la culture. A cause des
matériaux transportés de l’amont, la plaine en aval continue d’être remblayée chaque année. Elle
présente une surface horizontale et subhorizontale, séparé du lit moyen par un talus.
Le climat, l’humidité, le gel sont les premiers facteurs essentiels de l’intervention directe de
la pédogenèse et la végétation car l’érosion n’agit pas directement sur la roche mais sur le sol. Face
à la variabilité pluviométrique, l’inondation et la sècheresse dominent dans cette zone. Alors, le sol
devient altéré et instable ce qui favorise la pédogenèse et la morphogenèse. L’évolution se fait par
19
Bande active : C’est la morphologie du lit moyen, elle a une forme d’un sillon ou dépôt d’alluvion mais ses formes
mettent en évidence la structure des écoulements et ses formes sont effacées.
20
Plaine alluviale (alluvion : limon, sable, argile, gravier, autre matières meubles déposé par une cour d’eau) : C’est la
morphologie du lit majeur, elle a une discontinuité granulométrique (un levé alluvial) c’est-à-dire un bourrelet de
berge qui sépare L1 et L2.
61
altération, par transport en solution. Le phénomène d’humectation en saison humide et dessiccation
en saison sèche, la gélifraction donnent des débris qui sont évacué par ruissellement. Cela favorise
les mouvements des terrains.
5.3. L’altération du sol.
5.3.1. La pédogenèse.
Le coefficient annuel de ruissellement est élevé sous végétation dégradée, celle-ci peut
atteindre 2 à 5tonnes. Les pertes en terre sont pratiquement nulle sous couvert graminéen (Selon
Goujon et al., 1968). Mais, même sous couvert graminéen dense, le coefficient s’abaisse rarement
au-dessous de 10% (BOURGEAT F., SOURDAT M., TRICART, Juillet-Décembre 1979, in
revue de Madagascar n°35, pédogenèse et morphogenèse d’après des exemples malgaches).
L’horizon B est en effet, peu poreux, non pénétré par les racines et faiblement perméable. La
saturation rapide du mince horizon A, au moment des averses, déclenche le ruissellement. Ce
21 22
régime hydrique devrait rendre le bilan pédogenèse et morphogenèse négatif. En fait, s’il n’en
est pas ainsi c’est que la dispersion d’énergie due à la rugosité de la végétation empêche toute
ablation. L’eau ruisselée reste claire. Dans les reliefs de collines, les pentes portent des sols argileux
bien structurés formés sur des altérites plus récentes. Ces sols bien explorés par les racines ont des
réserves en eau plus élevées. Une telle couverture pédologique, qui favorise le développement
végétatif et l’infiltration des eaux en profondeur, devrait limiter les risques de dégradation.
Cependant, le ruissellement concentré incise des ravines qui passent à des ravins. De nombreuses
entailles évoluent en lavaka et l’ablation des sols apparait très hétérogène ; il y a association de sols
ferralitiques argileux et de sols ferralitiques limoneux et peu profonds (F.BOURGEAT,
M.SOURDAT, J.TRICART ; pédogenèse et morphogenèse d’après des exemples malgaches). Des
exemples plus précis à l’aide des photos, comme à Ambohitsimeloka (cf photo n°19), Antanetibe
Ambohimahatsinjo (cf photo n°20).
62
Les pédogenèses successives apparaissent, ils sont étroitement associés à l’évolution
géomorphologique. L’étude des sols devait être faite en fonction des caractéristiques morpho-
dynamiques, nous distinguerons : Les sols à sites d’ablation où les matériaux sont renouvelés par
décapage ; les sols des sites d’accumulation, où les matériaux peu évolués au moment de leur dépôt,
sont recouverts par des accumulations successives ; Les sols des sites de remaniement où des
matériaux plus ou moins épuisés sont successivement déposés à nouveau.
5.3.1.1. Les sols des sites d’ablation
Les sols observés sur les trois terrasses alluviales (Lit mineur, lit moyen, lit majeur) des
Hautes Terres et du domaine oriental, sont tous allitiques. Trois grands types de sols peuvent être
observés sur les versants soumis à l’ablation (cf photo n°21): les sols profonds et anciens, les sols
moyennement profonds et rajeunis, les sols peu profonds et fortement rajeunis ou pénévolués. Les
sols allitiques rajeunis sont constatés sur les reliefs issus d’une dissection lente des niveaux
d’aplanissement : sur des témoins dégradés d’aplanissement comme les reliefs de croupes et de
collines d’Ambohimanambola. Les sommets des interfluves portent des sols qui présentent, comme
ceux des dépôts sambaniens ; c’est-à-dire, un horizon BC argilo-limoneux relativement bien
structuré et situé à profondeur moyenne (0.60 à 2m). Il est logique d’admettre que la genèse des sols
allitiques rajeunis a débuté à partir du pluvial sambanien (300 000-100 000 BP) (cf tableau n°17).
Au cours du displuvial sambanien (100 000-35 000 BP) le matériau originel de ces sols a été mis à
nu : il s’agit soit de la roche, soit d’une altérite ancienne. Cela explique que les potentialités, les
propriétés physiques et minéralogiques de ces sols soient des plus variables (BOURGEAT F.,
C.Zebrowski, Huynh Van Nhan, F.Vicariot, 1973). Aux différents types de reliefs précédemment
définis correspondent des types de sols bien déterminés. Les témoins d’aplanissement faiblement
désaturés, à horizon A mal structuré à horizon B1 compact et B2 tacheté. Sur les croupes
d’interfluves s’observent des sols enrichis en quartz fortement allitiques
moins compact. Les collines, par contre, ont des sols rajeunis typiques moyennement allitiques
( ) bien structurés. Bien que sur les pentes relativement fortes, ces
derniers ont des potentialités agricoles élevées. Selon l’hypothèse avancée par BOURGEAT F.
(1972), les sols allitiques rajeunis typiques seraient individualisés après le décapage de la roche
23
sous-jacente au displuvial sambanien. Les sols appauvris et enrichis en quartz, formés à partir
d’une altérite ancienne partiellement déblayée par troncature. Ce rajeunissement, qui ramène en
23
Displuviale et pluviale Sambanien : Fait partie du tableau synoptique des variations du climat et de pédogenèse à
M/car (300 000-100 000 BP « pluviale sambanien », 100 000-35 000 « displuviale sambanien »).
63
24
surface des matériaux non homogénéisés par pédoplasmation, favoriserait, dans certains cas, la
formation de la gibbsite (MAYANZA E., 1977).
Tous les débris transportés par le ruissellement se déposent à la base et s’accumulent pour
former des éluvions.
R. BATTISTINI F. BOURGEAT
Phase humide pluviale Phase humide pluviale
PRE-TATSIMIEN PRE-MORAMANGIEN
Phase sèche displuviale Phase sèche displuviale
TATSIMIEN MORAMANGIEN
(700 000-300 000 BP)
Phase humide pluviale Phase humide pluviale
AMBOVOMBIEN PRE-SAMBANIEN
Phase sèche displuviale Phase sèche displuviale
KARIMBOLIEN SAMBANIEN
(100 000-35000 BP)
Phase humide pluviale Phase humide pluviale
LAVANONIEN POST-SAMBANIEN
Période anthropique sub-actuelle
Début d’un displuvial avec
La formation d’une nouvelle génération
De LAVAKA
Source : BOURGEAT (1972)
24
Pédoplasmation : C’est un mécanisme nombreux et complexe d’un sol ferralitique rouge de savane, elle prend des
aspects spécifiques différents.
64
5.3.1.2. Les sols des sites d’accumulation
Sur les Hautes Terres et le versant oriental, les sites d’accumulation correspondent
uniquement aux vallées (cf photo n°22) où sont déposés les dépôts alluviaux. En fonction du
drainage, on peut observer sur la moyenne terrasse des sols allitiques rajeunis. Dans le premier cas,
l’incision du réseau hydrographique et le changement des conditions de drainage, a provoqué le
lessivage du fer et, à un moindre degré, de la silice dans les anciens niveaux de gley. On aboutit
ainsi des sols à gley lessivés assez fortement allitiques. Tous les profils présentent les caractères
suivants.
A Horizon humifère généralement peu structuré, fortement désaturé.
B ou Bg Horizon argileux où aucun minéral primaire altérable ne peut être reconnu.
Après l’accumulation, les débris sont transportés par des cours d’eau et déposé quelque part
pour donner des éluvions. Mais ici, le dynamisme fluviatile lors d’une crue transporte des matériaux
grossiers comme le caillou, sable, limon pour former ce qu’on appelle nappe de gravât. A l’état
actuel, ce dépôt apparait sur la coupe du sol (cf photo n°23) le stone-lines.
65
5.3.1.3. Les sols associés à des remaniements
Sur les Hautes Terres, la présence de nappes de gravats dans les horizons superficiels des
sols atteste l’existence, locale, des phénomènes de remaniement, de stone-line (cf photo n°23). Ces
différentes couches sont marquées sur les pentes que sur les niveaux locaux d’aplanissement
(PETIT M., BOURGEAT F., 1965).
Dans la zone d’Ambohimanambola, les sols de site des remaniements se trouvent sur la plaine
d’Ivovoka (partie Sud de la zone) (cf photo n°24). Tous matériaux sont transportés par la rivière
provenant des hautes altitudes.
66
5.3.2. L’action érosive et les formes résultantes
L’érosion est l’ensemble des phénomènes qui façonnent les formes du relief terrestre.
L’érosion tend à détruire ces reliefs mais elle le fait inégalement, plus rapidement dans les roches
tendres. On dit que son travail est différentiel, c’est-à-dire différent suivant la résistance des roches.
Ikopa, la principale rivière traverse la totalité de la plaine d’Ambohimanambola et à Bevomanga,
reçoit les apports de ses propres affluents sur les rives gauche et droite juste en amont de l’exutoire.
L’affluent de la rive droite est formé par l’Imamba, de direction Est-Ouest qui draine la partie Nord.
Les affluents de la rive gauche drainent la partie Sud et sont formés par l’Andromba grossie de
Katsaoka, de direction Sud –Nord, et le Sisaony qui prend source à Andramasina. Ils drainent la
partie Sud (RAKOTOSOA H. A. H., Mars 2011).
D’une part, les processus d’érosion dans la zone étudiée sont : l’érosion mécanique, l’érosion par
l’eau, le ruissellement,…
D’abord, l’érosion mécanique (cf photo n°26): il se produit sous l’action d’une force physique qui
arrache des morceaux de roche plus ou moins volumineux : éclatement dû au gel ou à la chaleur,
usure par frottement (écoulement d’eau ou vent), ce sont les débris charriés par les facteurs (rocher,
gravier, quartz ou sable) qui sont efficace dans les processus d’érosion. Par exemple : à
Ambohibato. Ensuite, l’érosion par l’eau, elle est mécanique et chimique avec principaux
altérations : l’hydroclastie, l’effet splash (impact des gouttes d’eau qui tombe sur le sol) la reptation,
la solifluxion. L’érosion par l’eau est renforcée par la pente (torrent) et est un facteur de transport à
plus ou moins longue distance. Par exemple : à Ankatsaka. Après, le ruissellement est une érosion
mécanique, quand le sol est saturé d’eau, l’eau ruisselle à la surface. Il peut être concentré (torrent,
oueds) ou diffus. Par exemple : à Antanambola.
D’autre part, ces processus d’érosion laissent des formes spécifiques paysagères sur les versants.
Des phénomènes en surface et en profondeur créent ces formes. L’agression se fait de façon visible
(éboulements,…) ou subtiles (action des vents, pluies, température,…). Les gouttes de pluies sont
responsables de ce phénomène. Les différentes formes d’érosion résultantes se distinguent :
l’érosion sur les versants comme le pied de vache (photo n°26), la griffure, le ravinement,
l’érosion aréolaire et l’érosion en lavaka (photo n°29), le stade ultime de forme de dégradation. Le
pied de vache évolue et donne de griffure, de ravin et de lavaka. L’encaissement de celle-ci peut
aller de dizaine de mètre à 200 ou 300 m. A coup sûr, les vallées ont été ouvertes dans une
topographie d’aplanissement antérieure, on est donc dans tous les cas, en face d’un relief
polygénique fait d’héritage divers. Bien souvent, les topographies mollent des interfluves, aux
altitudes concordantes de part et d’autre de gorge qui les incitent, sont elles-mêmes dominées par
des reliefs isolées armées par des roches peu altérables (granulites, quartzite,…) auxquels on donne
le nom de monadnocks. Comme la surface tangente aux aplanissements d’interfluves recoupe des
roches et des structures variées, on parle d’une surface d’érosion et, compte tenu de ses irrégularités
tout autant que les modalités supposées de son élaboration, on la qualifie de pénéplaine, terme
67
acceptables si l’on ne retient que sa valeur descriptive (VIERS G. 1967). L’érosion aréolaire crée
un abaissement et régularisation des versants qui prennent parfois la forme d’un plan incliné appelé
25 26
glacis. Puis le ravinement crée un modelé de dissection appelé badland ou le paysage de
roubimes ou de calanchi. Cela est caractérisé par des interfluves réduits à des crêtes étroites
séparant des ravines. Le ruissellement se produit aussi sous couvert végétal après des séquences
pluvieuses abondantes qui saturent les sols et les formations superficielles. Si le seuil de liquidité est
atteint, les matériaux transformés en coulées boueuses ou pâteuses fluent sur le versant ; les coulées
de 27solifluxion, quand elles sont généralisées, donnent aux versants un aspect bosselé. Ces formes
sont présentés à l’aide des photos n°25, 26, 27, 28, 29, 30.
Après, l’érosion aréolaire (cf photo n°27 et n°28); les pénéplaines des massifs anciens, elles
juxtaposent des topographies de plateaux mollement ondulées où la roche saine n’affleure guère et
des vallées aux versants raides et rocheux. Enfin, l’érosion en lavaka ; les lavaka sont des agents
naturelles d’évolution des versants. Ils pouvaient apparaitre avec les systèmes de terrasse, coopérant
à l’alimentation des formes d’accumulations. Les lavaka seraient des témoins de période
d’instabilité climatique correspondant à un retrait de la forêt (RIQUIER J.). Par exemple : à
Antanetibe Ambohimahatsinjo.
25
Glacis : C’est une forme d’accumulation des sédiments situés en bas de versant de plan incliné.
26
Badlands : Ce sont des terres meubles creusées de profondes rigoles par les eaux de ruissellement.
27
Solifluxion : Ce sont des formations superficielles qui se forment sur les versants et concerne les matériaux boueux
ramollis par le teneur en eau liquide.
68
En général, le sous-espace d’Ambohimanambola est une zone instable. Face à l’action érosive
comme le ruissellement, l’action mécanique et chimique, le sol devient instable et change d’aspect.
Les actions sont accentuées surtout dans la zone de faible couverture végétale comme dans la partie
Ouest d’Ambohimanambola. Les processus d’érosion constituent les 3 sites : le site d’ablation se
situe au sommet des collines, le site de transport se déroule sur les pentes et le site d’accumulation
se trouve en bas des versants, au bas-fond. Elle se manifeste par l’enlèvement, l’arrachement, la
mise en solution, puis le dépôt des particules détachées de la surface du sol et des roches. Ce
phénomène crée des modelés sur les versants, comme le ravin, le rigole, le lavaka. Mais sous
l’action de la pesanteur, des éboulements, des débris transportés par l’eau sont déplacées. Ce
transport à plus ou moins longue distance aboutit à des accumulations créatrices de modelés
construits comme le cône de déjection. Son action s’exerce sur les matériaux meubles comme le
sable, le limon, l’argile, …provenant des hautes altitudes. Sur les versants, la couverture végétale
est discontinue et dégradée, elle protège mal le sol, alors que l’eau ruisselle tout de suite. En
général, les eaux de pluies s’infiltrent moins facilement ; si elles surviennent sous formes d’averses
brutales, elles ne peuvent être absorbées.
69
Source : FTM
70
Tous ces éléments forment des paysages naturels, des paysages topographiques.
5.4. Les modelés et les reliefs inversés
Le modelé est le résultat du travail de l’érosion selon Bernardin de Saint Pierre. C’est
l’interdépendance entre l’œuvre de l’érosion, le rôle des forces tectoniques et la nature des
matériaux. « DERRUAU M. (2015), les formes du relief terrestre ».
Les témoins de crise morphogénétique évolue et mis en place de nouvelle formation. Les
reliefs laissés par ce processus morpho dynamiques marquent le paysage topographique suivant :
Le relief de schistes et cipolins (cf photo n°31) comme celui d’Ampahimanga, Ambohimarina,
JIRAMA, PAPMAD. Le relief est formé d’une roche très tendre, une altérite très épaisse (roche
saine pourri). Pendant la saison de pluie, cette altérite est imbibée d’eau et favorise l’infiltration. Il y
a formation de source en bas versant. Cette source déversée dans la rivière Ikopa occupe le bas
fond. Ce qui favorise l’inondation chaque année.
Le relief quartzitique (cf photo n°32, n°33) est formé par des filons de quartz comme celui
d’Ambohibato (cf photo n°32, n°33) Ankazonorina, Ambohimandry, Fisikinana. Ce relief est
composé d’une roche très dure, versant court, modelé crénelé, le sable est l’élément le plus
dominant dans cette zone avec la dégradation de quartz, roche très riche en silice.
Le relief de granite migmatitique (cf photo n° 36, n°37, n°38 et n°39) est très marqué sur la partie
orientale de la zone comme celui d’Ampano, d’Antanambola (cf photo n°36) et d’Iharamy
(Ambohijatovo, Ankelimanga, Antsahamarolahy). Le relief est composé d’une roche dure, des
crêtes élevées et massives, des vallées profondes. Due au phénomène de battance, le petit trou
répété s’élargit pour former les pieds de vache. Ce relief armé par des granites est altéré et il y a
présence de blocs granitiques détachés au pied des versants (cf photo n°36, n°37). L’ensemble
n’est plus armé par de granite, il y a formation d’eucalyptus et de pinus patulas au sommet de cet
ensemble. Pendant la saison de pluie, l’eau de résurgence se crée en bas de versant (cf photo n°37).
72
Source : Cliché de l’Auteur (Décembre 2017).
Photo 38 : les blocs granitiques en bas Photo 39 : Les boules granitiques à mi-
de versant d’Antanambola. versant d’Antanambola.
Le relief migmatite (cf photo n°40) est très marqué sur la partie septentrionale de la zone. Le relief
est composé d’une roche moins dure, des versants moins pentus. Le phénomène d’altération érosion
a travaillé l’ensemble pour donner des formes arrondies, parfois versant cisaillé. Les altérites
deviennent de plus en plus instables lors de la présence d’une nappe phréatique favorisant le lavaka,
les matériaux déblayés sont transportés et déposés en aval.
Le pied de vache évolue et donne de griffure, de ravin et de lavaka. Le modelé (cf photo n°41,
n°42) est constitué par une multitude de croupes convexes qui culminent à une même altitude et
présentent une pente longitudinale faible (5 à 10%). La pente de leur flanc peut cependant dépasser
35°. L’encaissement du réseau hydrographique est plus fort que dans le cas précédent. Des lavaka
peuvent localement entailler les versants. Les bas-fonds sont étroits (moins de 50m), plus ou moins
bien drainés, et, en l’absence de lavaka, occupés par des sols hydromorphes minéraux (sols à gley et
73
pseudogley peu ou moyennement organiques).Lorsque la dissection s’accentue, on a des collines
convexes arrondies. Les pentes atteignent en moyenne 15 à 45°. Les sommets se situent à des
altitudes subégales. L’encaissement du réseau hydrographique est très prononcé ; les bas-fonds,
généralement étroits, bien drainés, sont tapissés par des dépôts portant des sols peu évolués modaux
ou faiblement hydromorphes. Ces collines, lorsqu’elles ne sont pas des filons ou des lames de
granite, sont fréquemment entaillées par des lavaka (BOURGEAT F., SOURDAT M., TRICART
J. Juillet-Décembre 1979, revue de Madagascar n°35, pédogenèse et morphogenèse d’après des
exemples malgaches).
Les reliefs vigoureux ont une certaine extension dans la zone (partie occidentale) qui domine les
niveaux d’aplanissements anciens très disséqués. Les pentes sont très forte et dépassent
généralement 45°. Les versants se recoupent en 28crêtes. Les cours d’eau temporaires, qui occupent
les fonds de ravins, ont également une pente très forte et ils édifient des cônes de déjection. Il n’y a
guère de bas-fonds. Les lavaka ne s’observent que dans les reliefs de dissection formés par des
roches fortement altérées. Sur les reliefs résiduels, l’affleurement plus ou moins généralisé de
roches saines empêche l’incision (BOURGEAT F., SOURDAT M., TRICART J. ; revue de
Madagascar n°35, Juillet-Décembre 1979, pédogenèse et morphogenèse d’après des exemples
malgaches).
En général, on dit que la structure de la zone d’Ambohimanambola fait partie d’un relief
appalachien. Il correspond à un relief plissé qui a été complètement aplani avant d’avoir été
rajeunie, puis de nouveau travaillé par l’érosion. La morphologie de ce relief est constituée d’une
succession de collines et de vallées allongées nommées respectivement barres et sillons
appalachiens. La région est soulevée après sa planation ; l’érosion reprend son œuvre sélective ; elle
29
s’encaisse dans les roches tendres et dégages les roches dures. On a ainsi un relief appalachien.
Les sommets sont des roches dures tranchées par l’ancienne surface d’érosion, donc culminant à des
altitudes subégales. Les sillons sont taillés dans les roches tendres. Les surfaces structurales
dégagées forment souvent les flancs. On remarquera que les sommets dans le relief appalachien
peuvent correspondre aussi bien à un ancien anticlinal par rapport à un ancien synclinal ou à un crêt
de position intermédiaire ; les sillons peuvent aussi être modelés indifféremment dans des positions
synclinales, anticlinales, monoclinales. Le sommet d’une ondulation est enlevé par l’érosion. Il y a
apparition de la nappe sous-jacente ou les terrains autochtones. Et cette nappe érodée peut laisser
subsister les témoins de son ancienne avancée. On les appelle lambeaux de recouvrement ou
30
klippe.
28
Crêt : C’est une tranche de la couche dure du flanc anticlinal de part et d’autre de la combe (dépression établie au
sommet d’un anticlinal).
29
Appalachien : C’est un relief de plis simple.
30
Klippe : Ce sont les témoins d’une nappe érodé « nappe sous-jacente (qui demeure caché et ne se manifeste pas
extérieurement) ou terrain autochtone (qui n’a pas subi un déplacement) » sous l’enlèvement du sommet d’une
ondulation par l’érosion.
74
Source : FTM
75
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
Photo 41: Les modelés dans la zone d’Ambohimanambola sur la partie occidentale.
76
Source : FTM (Foibe Taosaritanin’i Madagasikara).
Photo 42: Les modelés dans la zone d’Ambohimanambola sur la partie orientale.
77
Chapitre 6 : Vers l’équilibre des milieux naturels.
6.1. Paysage verte
6.1.1. Agroforesterie
L’agroforesterie : C’est une nouvelle technique très praticable dans une région où l’érosion du
sol est très intense surtout sur le bassin versant. Cette nouvelle technique est très intéressante pour
le cas de sous-espace d’Ambohimanambola. Pour des raisons de l’aménagement des bassins
versants « RANDRIANIZAHANA H., Juillet 2002, Direction générale des eaux et forêts », la
région tend vers le degré de dégradation qu’est le tanety à Aristida, herbe fortement silicifiée et sans
valeur nutritive.
L’avantage de cette technique pour la zone d’Ambohimanambola est : l’augmentation de la
rentabilité des terres, l’augmentation de la productivité, la contribution de lutte contre l’érosion, la
réduction de la pollution des nappes par les engrais agricoles, l’amélioration de la qualité des sols.
6.1.2. Reboisement
C’est une ancienne pratique traditionnelle mais très efficace pour augmenter l’humidification
de l’atmosphère, c’est-à-dire facteur explicatif pour accroître l’humidification de l’air. Mais en
tenant compte des associations qui font le reboisement, ainsi que les personnes qui vivent en milieu
rural complètement envahi par l’eau.
78
Source : Cliché de l’Auteur (Decembre 2017).
La figure n°3 montre que tout doit être planifié, c’est-à-dire que chaque construction a sa place.
Dans ce plan, on constate que : les environs de la Commune Urbaine d’Antananarivo sont
considérés comme des zones urbanisables ; elles se trouvent, surtout, sur la partie est, sud-est et
nord-est de la commune ;
79
Les zones d’extension industrielles sont localisées, en principe, sur la plaine ; les zones à urbaniser
sont situées, principalement sur la plaine; seulement, elles sont localisées dans la partie sud-ouest de
la commune (au sud d’Andohatapenaka) ; la partie nord et nord-ouest de la Commune sont des
zones à préserver ; ce sont des zones agricoles réservées surtout, à la riziculture. Cette zone est
considérée comme un bassin tampon après la moisson du riz vers mi-janvier.
Pour les trois derniers cas d’inondation, on constate que la plupart des quartiers vulnérables se
trouvent dans les zones à urbaniser, les zones à préserver et autour des zones industrielles.
L’une des solutions durables consiste, en premier lieu, à renforcer le système de contrôle des
constructions. D’aucuns n’ignorent que la majorité de ces sinistrés vivent dans des constructions
illicites au beau milieu des rizières, des marécages ou le long des rivières ou des canaux. Il faut
donc respecter la loi. Pour cela, on doit appliquer les lois figurées dans les articles 2 et 3 de l’arrêté
31
interministériel n° 9526/2003 portant application du décret n° 2002-979 réorientant l’APIPA. Il
faut que la migration des populations vulnérables à l’inondation reste dans un endroit sûr et stable
(cf figure n°3).
31
APIPA : C’est l’autorité pour la protection contre les inondations de la plaine de Tananarive.
80
des rizières en remblayant avec des terres. Ce remblaiement diminue la circulation des eaux des
zones basses, ce qui favorise l’inondation. La majorité de ces sinistrés vivent dans des constructions
illicites, dans des marécages ou le long des rivières ou des canaux.
81
6.5. Gestion de l’environnement
Pour protéger l’environnement, on doit gérer la mécanisation afin d’équilibrer les milieux naturels.
6.5.1. Transformation de la mécanisation
La mécanisation des différents domaines (cf photo n°48, n°49, n°50, n°51) aboutissent à des
situations néfastes et désastreuses pour la zone. La pollution de l’air est néfaste pour
l’environnement et pour tous les êtres vivants. La pollution de l’air contribue au réchauffement de la
planète par effet de serre, au trou de la couche d’ozone et à la formation de pluies acides. Par
ailleurs, la pollution atmosphérique a des conséquences directes sur la santé humaines (difficultés
respiratoires, etc.), sur le bétail, sur les récoltes et surtout sur les milieux naturels. Alors il faut
transformer la mécanisation en activité simple c’est-à-dire sans utilisation des machines
provoquants des effets néfastes à l’environnement.
82
profondeur initiale, c’est-à-dire que le remplacement des buses par les dalots permet l’évacuation de
l’eau. Egalement, il faut améliorer l’écoulement gravitaire du canal Andriantany vers les rivières et
l’action de la station de pompage en abaissant au maximum le niveau de l’Ikopa (c’est la rivière qui
reçoit le canal Andriantany à Ampanindrona et la rivière Mamba à Faliarivo). Donc, l’aménagement
des bassins en amont « Antaramanana (Ikopa), Andranomanga (Sisaony), Manatsoa (Andromba) »
favorise la rétention en eau dans ces bassins afin d’avoir un impact sur le niveau de l’Ikopa dans la
plaine d’Antananarivo. Le recalibrage et le déroctage (brise des blocs de pierre très durs pour
former une sorte de barrage, dérochement de l’Ikopa en aval) améliorent l’écoulement des eaux de
la plaine d’Antananarivo. La séparation de l’Ikopa et de la Sisaony (aux faux-confluent
d’Andohavato) fait abaisser le niveau de l’Ikopa car l’eau de la Sisaony fait rehausser le niveau de
l’Ikopa à Ampanindrona.
Tous ces plans d’urbanisme directeur sont marqués de la CUA (Commune Urbaine
d’Antananarivo).
83
l’amélioration de la fertilité de nos rizières dépendront étroitement de la salubrité des bassins
versants qui les dominent, il en est de même pour la pérennisation des sources qui conditionnent la
réussite de notre riziculture.
En résumé, l’objectif est d’installer un système de gestion intégrée des terroirs qui met en exergue
les vocations des terres suivant leur caractère topographique et pédologique, et différencier les
zones de reboisement, d’élevage et d’agriculture.
Les problématiques soulevées dans ce plan ont été collectées à partir des enquêtes faites auprès des
autorités locales dans chaque Fokontany et auprès même de chaque population. La commune reste
toujours auprès de la population et œuvre pour la population.
Sur le plan environnemental (cf photo n°52) : La réduction de surface boisée et déforestation
massive ; l’insuffisance d’action liée à la protection de l’environnement ; la connaissance sur
l’importance de l’environnement limitée.
Source : CRA
Sur le plan social (cf photo n°53): Manque de connaissance en général sur la vie sociale ; la
dégradation de la vie communautaire en matière de confiance et d’entraide ; la diminution de la
valeur fondamentale sociale de l’esprit Malagasy et naissance d’égoïsme ; l’indiscipline et non-
respect des règlements et des biens communautaires ; le Cadre légal de règlement communautaire
local flou et enfin le changement de la priorité vers la politique de vivre journalier.
Source : CRA
84
Sur le plan économique (cf photo n°54) : la compétence limitée aux techniques traditionnelles ; la
peur de changement ; la limitation de moyen d’investissement dans des nouveaux horizons ;
l’absence de regroupement local ; l’insuffisance de collecteur des produits locaux et l’absence
d’entreprise de transformation des produits locaux.
Source : CRA
85
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
On constate que les milieux naturels sont très diversifiés dans cette zone. Les surfaces boisés
sont réduites à cause de la variation pluviométrique, des actions anthropiques à différents échelles
(déforestation, fumée des usines, construction, différents activités,…). Donc, elles sont bien répartir
sur toute la zone (d’Est en Ouest) avec une dégradation ultime, la présence des forêts relictuelles,
des formations secondaires (eucalyptus et pinus). Le dynamisme fluviatile (la rivière Ikopa et
Ivovoka) joue le rôle des crues dans cette zone. Pendant la période de cyclone, les vallées sont
alimentées par ces rivières et les sinistrés migrent vers les sites d’hébergements pour s’enfuir. La
sècheresse succède parfois la période des crues ceux qui expliquent une telle variation. L’érosion
mécanique, érosion par l’eau, ruissellement sont des processus d’érosion créant des différentes
formes d’érosion comme le pied de vache, le ravinement, le rigole et le lavaka (le stade ultime de
dégradation) dans cette zone. Face à cette situation, la pédogenèse va prendre sa place par la
présence des 3sites : site d’ablation (haut altitude), site d’accumulation (bas de versant) et site de
remaniement (plaine). Cette évolution est marquée en surface, en profondeur selon les échelles de
dégradation. La pédogenèse évolue en formant les paysages naturels, en créant des modelés qui sont
victimes de la variabilité pluviométrique. Dans la zone d’Ambohimanambola, les reliefs inversés
sont très remarquables : le relief de migmatite, le relief de gneiss, le relief quartzitique et le relief de
granite migmatitique ceux qui expliquent les paysages naturels de la zone d’Ambohimanambola.
86
CONCLUSION GENERALE
Ce travail a permis de comprendre les impacts de la variabilité des précipitations sur les
milieux naturels dans le sous-espace d’Ambohimanambola, District d’Antananarivo Avaradrano.
Dans la présente étude, Ambohimanambola est situé sur la surface d’aplanissement S2 et S3, il
s’agit d’un cycle morphogénétique inachevé. La plus basse altitude est de 1260m et la plus haute
altitude est de 1430m avec une dénivellation topographique de 65m à l’Ouest et 85m à l’Est. La
zone est caractérisée par des reliefs émoussés et le paysage est morcelé, transformées par l’homme.
La zone appartient au climat tropical d’altitude avec un contraste marqué entre une saison humide et
chaude et saison sèche et fraîche. Les inégalités topographiques sont formées par la succession des
collines et des vallées, des vallées sinueux convexes, séparées par des versants un peu plus raide, de
pente plus de 15%. Sur le plan structural, les schistes cristallins anciens occupent l’ensemble dont
le système du graphite et le système vohibory, les roches granitisées et les roches ignées couvrent
les restes de la zone. Le sol ferralitique apparait en surface. Ambohimanambola est drainé par la
rivière Ikopa à l’Ouest et la rivière Ivovoka au Sud. D’où les formations secondaires forment le
paysage.
En tenant compte de la variation des précipitations dans cette zone, les résultats sur la station
d’Ambohimanambola à partir des données recueillies montrent la tendance à la baisse des
précipitations dans deux périodes (de 1950 à 1973 et de 2000 à 2016). Pour la première période, le
résultat est négative ( ) dans 24 ans telle que la deuxième période
( ) dans 17 ans. Alors, la diminution de la quantité des pluies
augmente, ainsi que la moyenne pluviométrique interannuelle d’Ambohimanambola est de
1336.8mm dans la première période et de 1264.5mm dans la deuxième période. Mais la variation
est nette en impliquant le coefficient de variation avec 26.5% le premier et 24.5% le second. Pour le
CPM de Ravet et Peguy et CPR d’Angot, le nombre des mois pluvieux est faible par rapport aux
mois secs avec 4 mois humides et 8 mois secs.
87
Brève, Les milieux naturels à Ambohimanambola font partie des témoins de la crise
morphogénétique qui évolue et mise en place de nouvelle formation. En général, il s’agit d’un relief
appalachien car la région est soulevée après sa planation et l’érosion reprend son œuvre sélective;
elle s’encaisse dans les roches tendres et dégage les roches dures.
88
BIBLIOGRAPHIE
MEMOIRES
OUVRAGES GENERAUX
89
BIROT P., 1955, « Les méthodes de la morphologie », presses universitaire de France, Boulevard
Saint-Germain, Paris, « ORBIS »Introduction aux études de Géographie, collection dirigée par
ANDRE CHOLLEY, Professeur à la Sarbonne, 108pages.
BOURGEAT (F) 1972. « Sols sur socle ancien de M/car, type de différenciation et interprétation
chronologique au cours du Quaternaire », édition ORSTOM, Paris, 324pages.
BOURGEAT F. (1972) : « Les sols ferralitiques à Madagascar MRG N°20/ sols sur socle ancien à
Madagascar : Types de différenciation et interprétation chronologique au cours de Quaternaire »;
mémoire ORSTOM N°57 ,310pages.
BOURGEAT F., PETIT M. (1969) : « Quelques études morphologique sur le socle malgache ». In
annales de géographie N°246.
BOURGEAT, SOURDAT M., TRICART J., Juillet-Décembre 1979, « Pédogenèse et
morphogenèse d’après des exemples malgaches» in Revue de Géographie n°35, M/car, page 9 à 54,
Université d’Antananarivo, 183pages.
CHAPERON (P), DANLOUX (J), FERRY (L) 1993, « Fleuves et rivière de M/car », édition
DMH-CNRE, Paris, 874pages.
DEMANGEOT J. (1989), « Les espaces naturels tropicaux », collection MASSON, Paris,
145pages.
DEMANGEOT J., avril 1999, « Tropicalité, Géographie physique intertropicale », Collection
Armand Colin, Paris, 340pages.
DEMANGEOT J. (1999) : « Les milieux naturels du globe », Collection Armand Colin, Paris,
337pages.
DERRUAU(M) 1969, « Les formes terrestres, notion de géomorphologie », édition MASSON,
Paris, 120pages.
DONQUE G. (Novembre 1971) : « Contribution géographique à l’étude du climat de
Madagascar », Antananarivo, 469pages.
DUFOURNET (1972) : « Régime thermique et pluviométrique des différents domaines climatiques
de Madagascar INRAT », Antananarivo, 82pages.
HERVIEU (J) 1966, « Contribution à l’étude de l’alluvionnement en milieu tropical », thèse, Paris,
ORSTOM, 521pages.
POWEL BF., 1969, « Introduction à la géophysique, Collection MASSON et Cie », éditeurs,
Boulevard St-Germain, Paris VI, 120pages.
RIQUIER (1954), « Les lavaka à M/car », bulletin de Géographie, d’Aix-Marseille.
SAMSON J. (1949) : « Climatologie appliquée » .Blondel la Rougeux , 209pages.
TRICART (J) 1968, « Précis de la géomorphologie : géomorphologie structurale », édition
SEDES, Paris, 322pages.
VIERS G., 1967, « Eléments de la géomorphologie », édition FERNAND NATHAN, Paris VI, 207
pages.
90
OUVRAGES SPECIFIQUES
THESE
RALINIRINA F.P. (2015) ; «La variabilité pluviométrique et activités agricoles de la région
Analamanga, Hautes Terres Centrales de Madagascar », thèse pour l’obtention du Diplôme de
Doctorat en Géographie, Antananarivo, 261pages.
RAVALISON J. (Décembre 2003) ; « Les alvéoles du bassin supérieur de la Mania : unités
morphologiques et cadres de vie, sur les hautes terres centrales à Madagascar », thèse pour
l’obtention du Diplôme de Doctorat en Géographie, Antananarivo, 276pages.
91
ANNEXES
Fiches questionnaires :
1. Nombre de Fokontany ?
2. Nombre de population ?
3. Origine de la population ?
4. Différentes types des activités paysannes
5. Exploitation agricole
Superficie totale en hectare
Surface cultivée
Superficie rizicole
Différents types de culture
6. Comment trouvez-vous le rôle de l’APIPA dans le développement de la riziculture au sein
de la Commune ?
7. Existe-il des ONG pour la gestion de l’eau, des semences, engrais, technique agricole,…
8. Existe-t-il des associations paysannes
9. Quelles sont les solutions que vous proposez pour résoudre le problème de l’eau (irrigation)
pour augmenter la production rizicole au sein de votre Commune
10. Avez-vous déjà demandé l’aide auprès des ONG ou Ministère pour résoudre le problème
engendre au sein de votre Commune ? Accès à l’eau potable et à l’électricité
11. Est-ce que vous pouvez-vous rappelez les années au cours de lesquelles vous avez rencontré
des problèmes de l’eau (excès, insuffisance).
92
Le nombre d’enfant à charge
Nombre d’appareil de communication : TV, radio, journaux, ordinateur (internet)…
Bref historique du village
2. EXPLOITATION AGRICOLE
Superficie cultivée et cultivable
Type de culture (principale et secondaire)
Type d’exploitation : faire valoir directe ou location ou métayage
Destination des produits ? (consommation ou vente)
Technique culturale ?
Les produits arrivent-ils à subvenir à vos besoins alimentaires pendant toute l’année ?
Si non quelles sont vos recours ?
Evolution des rendements rizicoles durant ces 10dernières années ?
93
Annexe 1 : Evolution du nombre de population à Ambohimanambola.
Nombre de population
20 000
18 870
16 662 17 262
15 577 16 148
15 000
10 000
5 000
0
2012 2013 2014 2015 2016
94
Annexe 4 : La répartition de la population à Ambohimanambola en Fokontany par âge et par sexe.
TOTAL
Superficie Densité 0ans - 6ans - 18ans -
60ans + Masculins Féminins
(Km²) (hab./km²) 5ans 17ans 60ans
Source : CRA
95
Annexe 6: Distance entre le chef-lieu de la Commune et celui des Communes limitrophes.
96
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………I
SOMMAIRE…………………………………………………………………………II
RESUME……………………………………………………………………………III
Glossaire……………………………………………………………………………..X
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………1
97
1.2.4. Photo-interprétation…………………………………………………………………10
1.3. Sortie sur terrain…………………………………………………………………………….10
1.3.1. Enquête……………………………………………………………………………...10
1.3.2. Technique de recherche……………………………………………………………..11
1.3.3. Les matériels et les outils utilisés pour la réalisation de l’inventaire……………….11
98
Chapitre 4: Analyse du régime pluviométrique dans cette zone sur la station
d’Ambohimanambola……………………………………………………………………………….40
99
6.1.1. Agroforesterie……………………………………………………………………….78
6.1.2. Reboisement…………………………………………………………………………78
6.1.3. Changement de technique culturale (teknikan’ny fitsitsina rano)…………………..78
6.2. Dynamisme fluviatile pertinente………………………………………………………........78
6.2.1. Migration forcé……………………………………………………………………...78
6.2.2. Projet d’urbanisation bien orienté…………………………………………………...79
6.3. Aération du sol………………………………………………………………………………80
6.3.1. Protection du sol…………………………………………………………………….80
6.3.2. Respect du lit d’une rivière…………………………………………………….........80
6.4. Paysage naturel……………………………………………………………………………...81
6.4.1. Révolution verte………………………………………………………………..........81
6.4.2. Habitat bien répartie…………………………………………………………………81
6.5. Gestion de l’environnement…………………………………………………………………82
6.5.1. Transformation de la mécanisation………………………………………………….82
6.5.2. Sensibilisation de la population……………………………………………………..83
6.5.3. Education sociale pour la protection de l’environnement…………………………...83
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE…………………………………………………....86
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………... 87
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………….....89
ANNEXES………………………………………………………………………………………….92
100