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28-Kyste Hydatique Du Foie

Le document décrit l'échinococcose kystique, une infection parasitaire du foie causée par le développement de kystes d'Echinococcus granulosus. Il présente les aspects cliniques, le diagnostic par échographie et sérologie, et les options thérapeutiques incluant la chirurgie, le traitement médical et la radiologie interventionnelle.

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Le document décrit l'échinococcose kystique, une infection parasitaire du foie causée par le développement de kystes d'Echinococcus granulosus. Il présente les aspects cliniques, le diagnostic par échographie et sérologie, et les options thérapeutiques incluant la chirurgie, le traitement médical et la radiologie interventionnelle.

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PRESENTE PAR : DR.BELKAHLA.

R Service de gastro-entérologie CHU Oran

Kyste hydatique ou échinococcose kystique :


 Cestodose larvaire
 Développement intra-hépatique de la forme larvaire du taenia
Echinococcus granulosus
 Progression très lente. Latence clinique+++
 Comparable à une tumeur bénigne

Endémique dans les zones


d’élevage de mouton, il connaît un regain d’intérêt en Occident en raison des flux migratoires. En
Europe, les pays du pourtour méditerranéen (Grèce, Italie, Espagne, Portugal).
DES GENOTYPES POUR E.GRANULOSUS : E. granulosus n’est pas une espèce uniforme.
Acquisitions récentes grâce aux outils de Biologie moléculaire : complexe d’espèces parasitaires
à expression clinique similaire. 10 génotypes regroupés en 4 espèces
 Spécificité d’hôtes de ces génotypes
 Intérêt épidémiologique (f.importée vs f.autochtone)
 impact possible en diagnostic et en prévention
EK : ASPECTS CLINIQUES : Foie : 50 à 70% des cas  lobe droit : 60% (unique : 75%, double : 15-20%
multiple : 10 à 35%)
LOCAS EXTRA-HEPATIQUES : POUMON : 25 à 40%- RATE : 2à5% - atteinte foie + péritoine : 20 à 30 %-
CERVEAU : 1 à 5% - OS : 0,9 à 3% (rachis : 50%) AUTRES….
Circonstances de découverte d’une EK :
Découverte souvent fortuite +++ (échographie, per-opératoire…)
Manifestations cliniques : apparaissent tardivement dans l’évolution, Liées au volume et/ou nbre
de kystes, topographie dans le foie avec possible effet de masse au niveau organes adjacents :
Pesanteur hypochondre / dt dyspepsie / plénitude postprandiale / hépatomégalie/ tuméfaction
déformant la paroi (lisse, régulière, légèrement rénitente.)
FISTULE BILIAIRE : La plus fréquente des complications (40 à 60%), Pas toujours symptomatique
-Kyste > 7,5 cm de diamètre : probabilité de fistule estimée à 80%. A rechercher avant toute
décision thérapeutique (anamnèse, enzymologie hépatique, imagerie…)

DIAGNOSTIC DE L’ECHINOCOCCOSE KYSTIQUE :


Examen clé : échographie abdominale + anamnèse (migrant +++)
Diagnostic établi dans la majorité des cas
 Classification de Gharbi (1981)
 Classification de l’OMS (2003) ++++ : corrélation aspect écho. /évolutivité métacestode.
DIAGNOSTIC MORPHOLOGIQUE : sémiologie élémentaire en imagerie : Classification de GHARBI et
AL  LES TYPES 2 ET 3 SONT PATHOGNOMONIQUES :
DIAGNOSTIC DE L’ECHINOCOCCOSE KYSTIQUE :
 Une sérologie spécifique : Hémagglutination indirecte (Ag brut Eg) /Elisa Eg
 Un test de confirmation : Western-Blot
Diagnostic sérologique de l’EK : Performance variable
selon :
 stade évolutif : négative dans 30-58% des kystes CE1 / 5 à
20% des kystes CE2 et CE3 /50 à 87% des kystes CE4 et
CE5
 Intégrité kyste : si fissuration  réactivité séro
 Organe (Foie>poumon>autres localisations)
AUTRES EXAMENS MORPHOLOGIQUES :
IRM + Bili-IRM : 2ème examen de choix pour préciser les
caractéristiques du kyste (sf calcifications) et rechercher atteinte voies biliaires.
TDM : Moins à visée diagnostique que pour bilan pré- opératoire et bilan d’extension (cavité
abdominale, pelvis, thorax ++).
TRAITEMENT DE L’EK HEPATIQUE : Eléments de réflexion
 Absence d’attitude thérapeutique standardisée.
 Etudes nombreuses mais faible niveau de preuve.
 Recommandations de l’OMS en 2010, s’appuyant sur la classification échographique*.
 Discussion multidisciplinaire +++
Eléments à prendre en compte :
 1/ Circonstances du diagnostic d’EK hépatique : Fortuite ? Symptomatique ? Complication
(Fistule biliaire+++ ?)
 2/Caractéristiques du kyste en imagerie : Taille ? Topographie ? Unique ? Multiple ?
 Stade écho. OMS +++
 3/ Données patient : Age, EG
 Intégration possible dans une filière de suivi régulier sur long terme (5ans…idéalement 10
ans) ?
LE TRAITEMENT : Le KHF étant une tumeur parasitaire bénigne touchant les deux sexes et tous les
âges, le choix d’une méthode thérapeutique doit permettre la guérison avec une mortalité
presque nulle et une morbidité la plus faible possible, en évitant le risque de récidive
Les méthodes thérapeutiques sont nombreuses, médicales et chirurgicales, par voie classique ou
laparoscopique
Traitement médical : les dérivés benzimidazolés(BZD) :
mebendazole (MBZ)= VERMOX /albendazole (ABZ)=ZENTEL  Dose : 10-12 mg/kg 2 fois/jr , par
cures de 28 jrs (3-4 cures séparées par intervalles libres de 14 jrs )
Efficacité : guérison : 30% des cas / amélioration : 40-50% des cas / pas de réponse : 20-30%
Délais nécessaire de juger l’efficacité : 9-18 mois / surveillance : écho sur 5 ans / meilleures
indications : kystes multiples ou disséminés
Effets II aires : hépatite toxique, neutropénie, alopécie // C.I : 1er trimestre de grossesse
EK HEPATIQUE : OPTIONS THERAPEUTIQUES :
Chirurgie : demeure le meilleur traitement en cas de forme compliquée ; protection zone
opératoire par champs imbibés de solution parasiticide (sérum salé hypertonique)
Les solutions scolicides :
Le formol (de 2 à 7 %) :
-effets indésirables : inhalation de vapeur, irritation oculaire
-risques réels de cholangite sclérosante si injectées dans un kyste communiquant avec les voies
biliaires font qu’elles ne sont plus utilisées.
Le sérum salé hypertonique 20 %
-un temps de contact de 5 à10 minutes ; peut être à l’origine de troubles hydro électrolytiques à
type d’hyper natrémie ; +même toxicité pour l’épithélium biliaire que le formol.
L’eau oxygénée à 2 % ou à 3 %
-très bon effet parasiticide avec un temps de contact minimum de 2 minutes
-la quantité d’eau oxygénée injectée =1/3 du volume du kyste. Exceptionnels cas d’embolie
gazeuse ont été décrits, explosions,
Chirurgie conservatrice : la résection du dôme saillant en est la version la plus simple. Nécessite
ouverture du kyste, son évacuation et sa stérilisation.
Morbidité opératoire : fistule biliaire - suppuration chronique - récidive parasitaire (vésiculisation
exogène)
Chirurgie : vs radicale :
KYSTECTOMIE TOTALE : ablation du kyste et de
l’adventice, tout en respectant le parenchyme
hépatique. Plan de clivage d’autant plus aisé
que coque est épaisse. A kyste ouvert…
Ou à kyste fermé :
Pas de manœuvre de stérilisation - pas de risque
de contamination per-op. Pas de risque de
vésiculisation exogène
Cavité résiduelle souple, prête à régénérer.
Prévention des fistules par ligatures électives
canaux Principal inconvénient : risque
hémorragique (VSH++)
HEPATECTOMIE REGLEE : Solution thérapeutique
la + radicale / Indications rares : kyste géant,
kystes multiples localisés dans un lobe -récidive
après chir. Antérieure
Radiologie interventionnelle : PAIR : Ponction Aspiration Injection Réaspiration
Contre-indication : fistule biliaire / Indication : K. CE1 et CE3a < 10 cm  80% de succès
Le traitement percutané : Localisation et anesthésie local / Ponction (sous control
échographique)/ Aspiration (d’une partie du contenu)

Les options thérapeutiques :


 Chirurgie conservatrice vs radicale - Radiologie interventionnelle : PAIR  encadrées par ABZ
 Tt médicamenteux par ABZ albendazole au long cours : kystes multiples - petit kystes « jeunes »
CE1 ou CE3a <5cms
 Abstention et surveillance : « Watch and Wait »

En résumé

Prévention :
 contrôle des chiens errants/ domestiques : recensés et vermifugés
 abattage de bétail : contrôle vétérinaire, abats porteurs d’hydatide (incinérés)
 dans l’avenir : vaccination des hôtes intermédiaires (PRAZIQUANTEL)
CONCLUSION : La découverte d’une EK hépatique est le plus souvent fortuite.
Formes symptomatiques : les complications biliaires sont les plus fréquentes. L’échographie du foie
est l’examen clé pour le diagnostic et la discussion de prise en charge. Classification de l’OMS
+++ / PROPHYLAXIE+++

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