Cours 1ere Année Medecine
Cours 1ere Année Medecine
Certaines unités, comme par exemple le degré ou le radian pour les angles,
l’atmosphère pour la pression, sont des unités hors systèmes.
180
1 radian = degrés 1 atmosphère = 1,013 . 105 Pa
π
2. Équation aux dimensions
En désignant par L.M et T les grandeurs longueur, masse et temps, on peut exprimer
toutes les grandeurs dérivées en fonction de ces grandeurs fondamentales. Les
expressions obtenues constituent les équations aux dimensions de ces grandeurs.
L
Ex :vitesse = T = LT −1 accélération = LT −2
Changement d’unités
A partir de l’équation aux dimensions d’une grandeur, on peut déterminer le facteur de
conversion permettant de passer d’un système d’unités à un autre.
force [ML T−2 ]MKS MMKS LMKS
Ex : forceMKS = [ML T−2 ]CGS
= = = 103 x102 = 105
CGS MCGS LCGS
Homogénéité
Les deux membres d’une équation littérale doivent avoir les mêmes dimensions, puisqu’ils
représentent des grandeurs de même nature.
1
Il est toujours bon de vérifier l’homogénéité d’un résultat littéral avant de passer à
l’application numérique.
Il ne suffit pas qu’une formule soit homogène pour qu’elle soit juste. L’homogénéité est une
condition nécessaire mais pas suffisante.
Il ne suffit pas non plus que deux grandeurs aient les mêmes dimensions pour qu’elles soient
de même nature.
Ex :travail = force x déplacement = ML2 T −2
Application : Calcul des incertitudes liées à la précision des mesures (calcul d’erreur).
Expressions simples
Le calcul nécessite parfois de passer par les différentielles logarithmiques.
S= x+y−z δS = δx + δy − δz
δP δx δy
P = xy InP = Inx + Iny = +
P x y
x δQ δx δy
Q=y InQ=Inx – Iny = −
Q x y
δA δx
A = xn InA=nlnx =n
A x
Calcul d’incertitudes
Soit une grandeur A définie des mesures des grandeurs x, y, z, par exemple, à partir de la
relation :
xmyn
A = K p où K est une constante
z
Sachant que les incertitudes absolue sur x, y, z sont ∆x, ∆y, ∆z, quelle est l’incertitude ∆A sur
la détermination de A ?
La méthode générale est la suivante :
- on calcule la différentielle logarithmique de l’expression de A
InA = InK + m Inx + nIny − p Inz
dA dx dy dz
=m +n −p
A x y z
- on remplace :
dx, dy, dz dA par ∆x, ∆y, ∆z, ∆A,
Le signe – par + puisque les erreurs ne peuvent se compenser,
dA dx dy dz
Soit A = m x + n y + p z
2
Le second membre représente la limite supérieure de la valeur absolue de l’erreur relative sur
A.
Si α est la valeur de ce second membre et A0 la valeur pour A, on a : ∆A = αA0 , d’où
l’encadrement de A : (1 − α)A0 ≤ A ≤ (1 + α)A0
1
Ex : la période d’un pendule simple est donnée par T = 2π√8 où l est sa longueur et g
l’accélération de la pesanteur.
On donne g = 9,8m/s 2 avec une précision de 0,1% et l = 0,500m ± 0,002m. Le calcul
donne :
0,5
T = 2π√ = 1,418 s
9,81
Quelle est l’erreur sur la détermination de T ?
l dT 1 dl dg
T = 2π√ = ( − )
g T 2 l g
∆T 1 ∆l ∆g 1 2 1
= ( + )= ( + ) = 2,5 . 10−3
T 2 l g 2 500 1 000
3
Chapitre 2 : CINEMATIQUE DU POINT
a. Le temps
C’est une variable scalaire indépendante du repère d’espace. On suppose que deux observateurs
liés à des repères différentes en mouvement l’un par rapport à l’autre peuvent attribuer les
mêmes dates aux mêmes évènements. Cette hypothèse reste vraie tant que les repères ont une
vitesse négligeable devant la vitesse de la lumière (cas non relativiste).
b. Trajectoire
Le point matériel est défini par sa position M par rapport à un référentiel choisi au préalable. La
trajectoire du point est le lieu géométrique des points M(t) lorsque le temps t parcourt
l’intervalle de définition.
La trajectoire dépend du référentiel choisi. Par exemple, pour un objet qui tombe d’un avion
qui vole à vitesse constante, dans un référentiel lié à la Terre, la trajectoire s’approche d’une
parabole, alors que dans un référentiel lié à l’avion, la trajectoire est voisine d’une droite.
c. Équation horaire
Soit la trajectoire orientée du point M.
On choisit une origine Mo située sur la trajectoire, et un sens. Le point M qui se déplace sur la
trajectoire est repéré par son abscisse curviligne (positive ou négative) en fonction du temps t.
s = f(t)
2. Vitesse et accélération
Vitesse scalaire
4
La vitesse scalaire instantanée est :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆s ds dOM
v = lim∆t−0 = =
∆t dt dt
La vitesse est un vecteur lié au point matériel M, et porté par la tangente à la trajectoire.
Son sens indique le sens du mouvement.
- Accélération
dv
⃗
⃗ =
γ = ẍ i + ÿ j + z̈ ⃗k
dt
‖γ
⃗ ‖ = √ẍ 2 + ÿ 2 + z̈ 2
b. Coordonnées polaires :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ρ. U
OM ⃗ρ
v ⃗ ρ + ρθ̇⃗U
⃗ = ρ.̇ ⃗U ⃗θ
Accélération
dv
⃗
⃗ = a⃗ =
γ
dt
⃗ = (ρ̈ − ρθ2̇ )U
γ ⃗ ρ + (2ρ̇ θ̇ + ρθ̈)u
⃗θ
5
vitesse radiale ρ̇
{
vitesse orthoradiale ρθ̇
c. Coordonnées intrinsèques :
Aussi appelées coordonnées locales. Ce système de référence se déplace avec le point matériel.
L’origine du système d’axes est au point M, et les deux vecteurs unitaire de base sont tangents
et normal à la trajectoire.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
d OM
⃗⃗⃗⃗
uT =
dt
π
Le vecteur normal ⃗⃗⃗⃗⃗
uN se déduit du précédent par une rotation de= dans le sens positif.
2
Dans ce système d’axes la vitesse est :
⃗ = vu
v ⃗⃗⃗⃗T
Puisque
d ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM d ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OM ds
⃗ =
v =
dt ds dt
Exemple :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = {x = acosωt
OM y = bsinωt
vx = −aωsinωt
⃗ ={
v
v = +bωcosωt
Coordonnées intrinsèques :
d2 s ds du
⃗⃗⃗⃗T dα ds
⃗ = 2 ⃗⃗⃗⃗
γ uT +
dt dt dα ds dt
6
du
⃗⃗⃗⃗T
+ ⃗⃗⃗⃗
uN
dα
d2 s ds 2 1
⃗ = 2 ⃗⃗⃗⃗
γ u + ( ) ⃗⃗⃗⃗u
dt T dt R N
ds
Avec R = dαest le rayon de courbure de la trajectoire (C) au point M.
ds
v= = Cste
dt
ds 2 1
⃗ = ( ) ⃗⃗⃗⃗
γ u
dt R N
⃗ ⊥γ
v ⃗
3. Mouvements particuliers
On détermine la trajectoire, la vitesse et l’accélération.
a. Mouvement rectiligne
On choisit l’axe ⃗⃗⃗⃗
Oxpour trajectoire
Uniforme
v = v0
dx
=
dt
dx = v0 dt
Uniformément varié
γ = γ0
dv
=
dt
v = γ0 t + v0
dx
=
dt
1
x = γ0 t 2 + v0 t + x0
2
Si v et γ0 sont de même signe, le mouvement est uniformément accéléré, et si v et γ0 sont de
signes opposées, le mouvement est uniformément retardé.
7
Mouvement sinusoïdal
Mouvement illustré par une masse fixée à un ressort.
x = a sin(ωt + φ)
a est l’amplitude,ω la pulsation,φ est la phase à l’origine.
v = aω cos(ωt + φ)
γ = −aω2 sin2(ωt + φ)
= −ω2 x
b. Mouvement circulaire
Cas général
En coordonnées polaires
⃗ = Rθ̇⃗⃗⃗⃗
v uT
ds dθ
=R
dt dt
Rdθ
⃗ =
v ⃗⃗⃗⃗
u
dt T
L’accélération :
d2 s ds 2 1
⃗ =
γ ⃗⃗⃗⃗
u + ( ) ⃗⃗⃗⃗
u
dt 2 T dt R N
= ω0
θ = ω0 t + ϑ0
La période est :
2π
T=
ω0
8
En coordonnés intrinsèques :
⃗ = Rω0⃗⃗⃗⃗
v uT
La norme de la vitesse ‖v
⃗ ‖ = R|ω0 |est constance.
⃗ = |R|ω20 ⃗⃗⃗⃗
γ uN
La norme de l’accélération
‖γ⃗ ‖ = |R|ω20
Est constante. L’accélération est toujours dirigée vers le centre du cercle. On vérifie que comme
pour tout mouvement uniforme.
⃗ oγ
v ⃗ =0
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CHAPITRE 3 : LOIS DE NEWTON ET QUANTITE DE MOUVEMENT
1. Les forces :
La présence d’une force est le plus souvent reconnue par ses effets : déformations (statique),
changement de vitesse (dynamique). Une fore sera décrite par un vecteur F ⃗ (support), c’est-à-
dire direction ; sens ; module (ou intensité) et le plus souvent point d’application).
⃗ = m. a⃗ , d’où
Unité de force : à partir de la deuxième loi de Newton (voir plus loin, RFD)→ F
−2
l’équation aux dimensions.⌊M⌋ [L]. [T] et unité dans le système international : appelée
Newton (N).
En fait, toutes trouvent leur origine dans les quatre forces fondamentales, classées par ordre
de grandeur décroissante :
Interaction forte, entre quarks et gluons, attractive, responsable de la cohésion des noyaux,
intensité ≈ 104 N, courte portée(10−14 ) ;
Interaction faible, introduit pour expliquer la radioactivité β, intensité≈ 10−2 N, très courte
portée (10−17 m) ;
Interaction gravitation, entre toutes les particules chargées, toujours attractive, intervient pour
la cohésion de l’univers, intensité≈ 10−34 N, portée infinie(varie en r −2 ).
Remarque : c’est l’interaction gravitationnelle qui est à l’origine de la notion de poids : poids
d’un objet sur la terre égal à la force gravitationnelle entre la masse de la terre et la masse de
l’objet (différent, par exemple, du poids sur la lune). Le poids est une force, qui change avec le
lieu (environnement), et qui devient nulle très loin de tous corps dans l’espace.
Ne pas confondre poids et masse ! La masse, qui s’exprime en kg, est une propriété intrinsèque
du corps considéré, indépendamment de son environnement, et associée à la quantité de matière.
En particulier, appliquer ces lois dans un système d’axes liés à la Terre nécessite de pouvoir
négliger les effets du mouvement de notre système par rapport au système fixe, repéré à des
étoiles considérées comme fixes.
10
2. LOIS DE NEWTON
1er loi : Si un corps n’est soumis à aucune force,
- s’il est au repos, il reste au repos,
- s’il est en mouvement, ce mouvement ne peut être que rectiligne et uniforme.
Cette loi constitue la loi (ou principe) d’inertie.
2ème loi : La résultante des forces qui s’exercent sur un corps est égale au produit de sa masse
par son accélération
∑ ⃗F = m a⃗
Cette loi constitue la loi fondamentale de la dynamique.
Nous la désignerons par les initiales PFD (principe fondamental de la dynamique).
3ème loi : Lorsque deux corps interagissent, la force exercée par le premier sur le second est
égale et opposée à la force exercée par le second sur le premier.
Cette loi est connue sous le nom de « loi de l’action et de la réaction ».
Mais cette condition ne suffit pas, car si l’accélération est nulle, la vitesse peut être une
constante non nulle, ce qui correspond à un mouvement rectiligne uniforme.
Il faut donc encre que la vitesse initiale soit nulle, c’est-à-dire que le point matériel soit déjà au
repos.
Dans le cas du point matériel qui, par définition, ne tourne pas, cela suffit pour exprimer
l’équilibre. Mais dans le cas d’un solide, nous rappellerons (chap. 6) que la condition∑ ⃗F = ⃗0,
annule seulement tout mouvement de translation du centre de masse.
Il faudra une deuxième condition∑ M ⃗ = ⃗0, pour annuler tout mouvement de rotation du solide
⃗⃗⃗ t F
autour d’un axe.
11
t
∆p
⃗ =p
⃗ −p
⃗ 0 = ∫ Fdt
t0
⃗B
dp
= ⃗FAB (force exercée par A sur B)
dt
et comme ⃗FBA = −F ⃗ AB
d
(p
⃗ +p⃗ B ) = 0 ⟹ (p
⃗A+p ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ B ) = cte
dt A
Dans ce cas, la quantité de mouvement du système des deux corps se conserve.
̂.
Ce qui donne pour un déplacementAB
1 1
mv . ⃗⃗⃗⃗
W = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗ dv = mvB2 − mvA2
̂
AB 2 2
soit : W = Ec (B) − Ec (A)
Enoncé : Le travail de la force appliquée est égal à la variation d’énergie cinétique du
point matériel.
Ex : Pour un corps tombant en chute livre à (axe des vertical descendant), ce théorème permet
d’écrire.
1 1
mg(zB − zA ) = mvB2 − mvA2
2 2
d’où la relation
vB2 −vA2 = 2g(zB − zA )
7. Energie potentielle
Intérêt du gradient en mécanique
Si un champ de forces ⃗F(x, y, z) est un gradiennt d’une fonction scalaire U, le travail élémentaire
de ⃗F dans ce cas s’écrit :
dW = ⃗F . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dM = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad U ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dM = dU
On définit alors une grandeur scalaire ayant les dimensions d’une énergie appelée énergie
appelée énergie potentielle, telle que :
Ep = −U
Ce qui permet d’écrire :
WAB
̂ = −(EpB − EpA )
WAB
̂ = −∆EP
Enoncé : Si une force dérive d’une énergie potentielle, son travail sur un trajet est égal et
opposé à la variation d’énergie potentielle pendant ce trajet.
13
- inversement, de déterminer l’énergie potentielle à partir d’une force, après s’être assuré
que cette force est bien un gradient.
c) Cas de la pesanteur
dEp = −F ⃗ . ⃗⃗⃗⃗
dz = mg dz
En prenant l’origine de Ep au niveau du sol (z=0),
on trouve
Ep = mgz
14
Si une particule est soumise à la fois à une force dérivant d’un potentiel et à une force qui ne
dérive pas d’un potentiel, son énergie mécanique ne se conserve pas.
Particule tombant dans un fluide et soumise à la force de pesanteur qui dérive d’un potentiel et
à une force de frottement qui n’en dérive pas.
Soit W’ le travail de la force de frottement (toujours négatif car cette force s’oppose au
mouvement).
On aura bien conservation de l’énergie pour l’ensemble du système particule + fluide.
(Ec + Ep ) = (Ec + Ep ) = W ′ (W ′ < 0)
B A
mais l’énergie totale de la particule décroit.
La notion d’énergie mécanique sera revue dans le cas d’un système de points matériels (chap.6)
où il faudra distinguer les forces extérieures et les forces intérieurs au système.
15
Chapitre 4 : BASES D’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Remarque fondamentale
En optique géométrique, les grandeurs sont toutes algébriques : il convient d’être attentif au
signe de toute grandeur, en particulier les angles, positions, grandissements, etc.
I. Généralités
L’optique est la branche de la physique qui s’intéresse à l’étude des phénomènes lumineux,
c'est-à-dire ceux visibles par l’œil humain.
Nature de la lumière
La lumière est une onde d’origine d’électromagnétique caractérisée par un domaine de
fréquence v particulier (tableau ci-dessous) qui est celui de la sensibilité de l’œil.
Une telle onde se propage dans un milieu (y compris le vide) avec une vitesse de propagation
caractéristique.
Dans le vide, la vitesse de propagation est : c = 299792458 m/s ≈ 3.108 m/s
Il lui correspond une longueur d’ondeλ0 distance parcourue dans le vide par l’onde pendant
1 c
une période T = v ∶ λ0 = cT = v
16
Un milieu 1 est dit plus réfringent qu’un milieu 2 si son indice est plus élevé que celui du
milieu 2.
Les milieux transparents sont caractérisés par leur dispersion : la vitesse v, donc l’indice n,
dépend de la fréquence ; en général, le rouge se propage plus vite que le bleu.
Exemple de l’eau : pour λ0 = 0,486μm (bleue) n = 1,3371 > n = 1,3330 pour λ0 = 0,589μm
(jaune).
De nombreux milieux transparents vérifient assez bien la formule de Cauchy pour l’indice :
B
n(λ0 ) = A + λ2 A et B étant deux constantes positives
0
En pratique, un rayon lumineux est bien représenté par un faisceau fin de rayons parallèles.
Laser et diode laser permettent d’obtenir un tel faisceau, suffisamment fin et peu divergent pour
être identifié à un rayon en optique géométrique.
17
Les rayons lumineux sont des droites sans interaction entre eux.
Milieu d’indice n1
Milieu d’indice n2
Le plan d’incidence est défini par la normale à la surface et le rayon incident.
On note : i l’angle entre le rayon incident et la normale⃗⃗⃗N1 ,
i’ l’angle entre le rayon réfléchi et la normale⃗⃗⃗N1 ,
⃗⃗ 2 .
r l’angle entre le rayon réfracté et la normale N
Lois de Snell-Descartes
Conséquences
(1) Si les milieux dispersifs, l’angle de réfraction dépend de la longueur d’onde
--> dispersion (décomposition) de la lumière blanche par le prisme ou les gouttes d’eau.
(2) Pour n2> n1, on a r < i.
n
L’angle de réfraction maximal est donné par i = 90° ==> sin rmax = n1
2
18
(3) Pour n2< n1, il existe un angle limité d’incidence ilim au-delà duquel il n’y plus
réfraction : on par le de réflexion totale. Il est donné par (limite r’=90°, rayon réfracté
n
rasant) : sin ilim = n2
1
Remarque : L’intensité relative des rayons réfléchi et réfracté n’est pas donnée par des lois
simples. Elle dépend notamment des angles et de la ‘’polarisation’’ de la lumières (--> cours de
physique de L2 – L3).
Une source secondaire : est un objet éclairé par une autre source et qui réémet la lumière par
réflexion ou transmission partielle.
Exemples : Lune, miroir, diaphragme-objet utilisé en TP.
Exemples :
1. Le soleil est une source qui possède un spectre continu très large qui va de l’IR à L’UV,
de puissance 4.1023kW et qui rayonne de manière isotrope dans l’espace.
2. Le laser hélium-néon (He-Ne) utilisé en TP est une source quasi monochromatique
(=632,8nm, largeur relative de la raie à, de puissance voisine du mW et émettant dans
une direction fixe (ouverture angulaire très faible) avec une surface émissive très faible
(largeur du faisceau 2mm).
Objet :
On peut distinguer quatre cas :
1. Objet ponctuel à distance finie
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Exemple : « pixel d’une source primaire, « point » de n’importe quelle source
secondaire. En pratique, un objet est défini comme ponctuel si l’œil (ou tout autre
instrument) ne voit qu’un seul point du fait de son pouvoir séparateur.
2. Objet ponctuel à l’infini exemple : une étoile, source laser. Il est représenté par un
ensemble de rayons parallèles caractérisé par sa position angulaire dans l’espace (ex
longitude célestes d’une étoile).
3. Objet étendu à distance finie exemple : source étendue caractérisée pas sa dimension
spatiale (diaphragme objet utilisé en TP).
4. Objet étendu à l’infini Ce sont des objets très éloignés (distance D >> dimension du
système optique) mais suffisamment étendus pour ne pas être vus comme ponctuels.
Exemple : le Soleil, la lune, etc…
Un tel objet est caractérisé par sa largeur angulaire.
Exemple : vu de la Terre, la largeur angulaire moyenne du Soleil est de 32’ (minutes d’angle),
celle de la lune est identique (ce qui explique la possibilité d’éclipse de l’un par l’autre).
Détecteur/récepteur
Un détecteur optique et un élément photosensible analogue par ses caractéristiques à une
source : il possède une certaine étendue, une sensibilité, un spectre, une directionnalité…
Exemple : l’œil (voir chapitre spécifique), les cellules photoélectriques, les cellules CCD
(Caméra Caliens utilisée pour la spectroscopie en TP), le film photographique, etc…
Une de ses caractéristiques importante est son pouvoir séparateur, qualité qui lui permet de
« voir » séparément deux points proches.
III. Le prisme
Un prisme et un dièdre d’angle A au sommet avec une face d’entrée et une face de sortie.
Remarque
Pour n > l, au niveau de la face d’entrée, le rayon est toujours réfracté à l’intérieur du prisme.
Mais pour la face de sortie, le rayon peut avoir un angle r’ supérieur à l’angle de réflexion totale
et ainsi ne pas ressortir du prisme.
En notant sin λ=1/n, on montre que si A > 2λ, il y a toujours (quel que soit i) réflexion totale à
l’intérieur du prisme.
Déviation et dispersion
A partir des relations précédentes, on constate que pour i donné : si n augmente r diminue r’
augmente i’ augmente.
Conclusion : la déviation augmente avec l’indice du prisme.
Comme l’indice dépend de la longueur d’onde pour les matériaux utilisés (verre…), le prisme
disperse la lumière.
Pour un matériau vérifiant la loi de Cauchy, on constate que la déviation croit du rouge vers le
bleu.
Minimum déviation
Pour un indice donné, lorsque l’on fait varier l’angle d’incidence i entre les valeurs extrêmes
donnant un rayon émergeant, on observe un minimum Dm de l’angle de déviation pour une
certaine valeur im.
A+D A
On montre qu’il vérifie la relation suivante : sin 2 m = n sin 2
Connaissant A, et en mesurant Dm, on peut alors calculer l’indice du prisme et tracer la courbe
de dispersion n(λ 0 ) en faisant varier la longueur d’onde de la lumière.
1. Généralités
Un système optique est un ensemble de milieux homogènes transparents et isotropes
séparés par des dioptres de forme généralement simple (plans et sphériques).
Les rayons qui les traversent subissent donc des réfractions successives et/ou des
réflexions (le système est alors dit catadioptrique) au niveau de chaque dioptre.
21
Un système optique centré est formé de dioptres de révolution autour d’un même axe
appelé axe du système optique ou simplement axe optique, orienté dans le sens de
parcours des rayons lumineux.
L’axe optique correspond à un rayon lumineux non dévié par le système puisque ce
rayon arrive sur chaque dioptre avec une incidence normale (i =0) du fait de la symétrie
de révolution.
Remarque : tous les systèmes utilisés en pratique ne sont pas centrés ; ex avec les
lentilles cylindriques.
Un système optique possède une face d’entrée correspondant aux rayons incidents sur
le système, et une face de sortie d’où émergent les rayons précédents.
Ces deux faces sont confondues pour un système catadioptrique.
Un point constitue un objet réel s’il est situé avant la face d’entrée du système (les rayons
incidents divergent vers la face d’entrée) ; inversement, si les rayons incidents convergent sur
la face d’entrée et forment un objet au-delà de la face d’entrée, l’objet est dit virtuel.
Dans ce dernier cas, on prolonge en pointillés les rayons incidents au-delà de la face d’entrée
vers le point objet.
Un objet virtuel n’existe pas « physiquement » : il ne peut être manipulé… mais on peut le
superposer avec un objet réel et en faire une image !
De manière analogue, une image est réelle si elle située après la face de sortie, c’est – à – dire
si les rayons émergents convergent de la face de sortie vers le point image ; inversement,
l’image est virtuelle.
22
Une image virtuelle n’existe pas physiquement ; contrairement à une image réelle, elle ne peut
pas être projetée sur un écran.
Un ensemble de rayons lumineux parallèles forme un objet ponctuel à l’infini (ou une image
ponctuelle à l’infini), caractérisé par sa direction (inclinaison) par rapport à l’axe optique.
Toutes les notions précédentes s’étendent naturellement à un objet étendu et à son image.
Pour un ensemble de systèmes optiques, l’image d’un objet par un premier système devient un
objet pour le système suivant, etc.…
Sur la figure ci-contre :
- A est * l’objet pour le système I
L’objet pour l’ensemble (I + II)
- A’ est * l’image de A pour le système I
L’objet pour le système II
- A’’ est * l’image de A’ par le système II
*l’image de A par l’ensemble (I + II).
Conclusion : toujours préciser pour un objet ou une image système optique considéré !
Pour un système optique centré, on parle d’aplanétisme si le système donne d’un objet étendu
AB plan et perpendiculaire à l’axe optique, une image A’B’ elle-même plane et perpendiculaire
à l’axe optique.
23
Conclusion
Il est fondamental qu’un instrument d’optique soit stigmatique et aplanétique afin de former
une image nette sur toute l’étendue d’un objet.
Exemple : image sur un écran ou avec un appareil photographique.
Condition de Gauss
Pour les rayons paraxiaux, c'est-à-dire les rayons peu inclinés sur l’axe optique et proches de
l’axe optique, un système optique vérifie les conditions de gauss s’il est stigmatique et
aplanétique.
Le stigmatisme défini par les conditions de Gauss est dit approché (par opposition à rigoureux) ;
une image est suffisamment « nette » pour représenter correctement l’objet par le système
optique.
Conséquences
1. Avec des rayons paraxiaux, on a des petits angles ; on peut confondre sin et tan avec
l’angle ; ainsi la relation de Snell-Descartes pour la réfraction devient n1i1 = n2i2.
2. Pour construire l’image A’B’ d’un objet AB, il suffit donc de deux rayons issus de B.
Toute relation reliant les positions des points conjuguées A et A’ de l’axe optique est appelée
relation de conjugaison.
Le plan perpendiculaire à l’axe optique passant par F est le plan focal image.
*Tout rayon émergeant parallèle à l’axe optique a pour objet un point F de l’axe optique appelé
foyer objet : F est le point de l’axe optique dont l’image est à l’infini.
Le plan perpendiculaire à l’axe optique passant par F est le plan focal objet.
24
Si F et F’ sont à distance finie, le système est dit focal (par exemple une lentille mince). S’ils
sont rejetés à l’infini, le système est dit afocal (par exemple la lunette astronomique).
5- Grandissement et grossissement
Si un objet et son image sont à distance finie du système, après l’orientation de l’axe
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A′B′
orthogonal à l’axe optique, l’agrandissement est défini par γ = AB
L’image est droite si γ> 0, renversée si γ< 0.
Pour un système afocal, objet et image étant à l’infini, le grossissement est défini par :
α′
G= α
Le grossissement est une grandeur algébrique (sur la figure, l’image est renversée
(G < 0).
25
2. Le dioptre sphérique en transmission
A la base des lentilles minces : l’étude est donnée en complément pour les étudiants
intéressés.
Lentilles minces
1. Définition & exemples
Une lentille sphérique est un milieu homogène, transparent et isotrope séparé par 2
dioptres sphériques.
Les systèmes étant centré, les centres C1 et C2 et les sommets S1 et S2 des dioptres sont
sur l’axe optique. Leurs rayons sont définis algébriquement par R1=S1C1 et R2= S2C2.
L’un des dioptres peut être plan (R), perpendiculaire à l’axe optique.
Une lentille permet dans les conditions de Gauss de former l’image d’un objet pour modifier
son grandissement (ex. objectif de microscope), la renverser, la projeter sur un écran, etc.
Exemples de lentilles
Une lentille est une lentille mince si son épaisseur e= S1S2 au sommet est très inférieur aux
rayons R1 et R2 et à leur différence, ce qui se traduit par : e= S1S2<< /R1 et R2/, (exemple 1 à
4).
Une lentille est à bord mince si le bord de la lentille est moins épais que le centre (exemple 1 et
2).
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Les lois de la réfraction montrent qu’une Inversement, une lentille à bord épais
lentille à bord mince est convergente. (exemple 3 et 4) est divergente.
Remarque :
On se restreint ici aux lentilles où les deux faces, entrée et sortie, sont dans l’air, n est l’indice
du matériau transparent formant la lentille.
On peut citer comme exemples où une des faces est dans un milieu différent :
L’objet d’un microscope souvent plongé dans le liquide contenant les objets observés,
Le cristallin de l’œil.
Notations et symboles
Dans la représentation d’une lentille mince, on confond les sommets S1 et S2 en un point unique
définissant le centre optique O de la lentille.
Dans la suite de ce chapitre, on ne s’intéresse qu’aux lentilles minces dans les conditions de
Gauss.
2- construction géométrique ; relations de conjugaison
Notations
Soit A un point objet dont l’image par la lentille est A’.
On note :
P la distance algébrique centre optique – objet :
P’ la distance algébrique centre optique – image :
La construction de deux de ces trois rayons pour un point B suffit à construire l’image A’B’.
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Un doublé, association de deux lentilles, constitue une des associations les plus simples entre
systèmes.
Cas général
Les foyers sont toujours définis de manière identique, mais il n’existe plus de centre optique !
En conséquence, foyers et distances focales doivent être définis différemment (Hors
programme).
Lentilles minces accolées
1 1 1
Si e << f1′ + f2′ , on utilise la relation simplifiée V = f′ = f′ + f′ (lentilles parfaitement
1 2
accolées).
Conséquences : en TP, le système disponible pour associer des lentilles ne permet pas de les
accoler parfaitement (e = 1 cm). Généralement, la relation simplifiée est valable, mais il faut
être prudent lorsque l’on accole une lentille convergente et une lentille divergente pour
lesquelles la somme f1′ + f2′ peut être du même ordre de gradeur que e.
L’œil
Structure de l’œil
a- Présentation
L’œil humain est une sphère d’environ 12 mm de rayon. La figure ci-contre représente une
coupe de l’œil humain : les deux organes principaux sont le cristallin (sorte de lentille
biconvexe) qui forme l’image de l’objet examiné et la rétine qui constitue la couche sensible
à la lumière.
Les cellules sensibles, cônes (vision diurne en couleur) et bâtonnets (vision nocturne en
noirs et blanc, sont situées sur la rétine. Quand une de ces cellules reçoit de la lumière, un
signal électrique est transmis au cerveau par l’intermédiaire du nerf optique constitué
d’environ un million de fibres.
Le diamètre de la pupille varie selon l’intensité de la lumière reçue par l’œil (de 2 à 8 mm).
La sensibilité de l’œil s’est adaptée au spectre solaire : le maximum de sensibilité est ainsi
pour le jaune (figure ci-contre).
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b- Fonctionnement de l’œil normal
Les muscles du cristallin sont capables de modifier la courbure du cristallin et donc de
modifier sa distance focale. Ils permettent ainsi à l’œil de voir plus ou moins loin : le
cristallin est doué d’un pouvoir d’accommodation.
Quand les muscles du cristallin sont relâchés (œil au repos), la distance focale du cristallin
est égale à la distance cristallin – rétine : l’image d’un objet situé à l’infini se fait sur la
rétine. Pour observer un objet plus rapproché, l’œil accommode en contractant le cristallin
pour réduire sa distance focale, de manière à avoir toujours l’image de l’objet sur la rétine.
Rétine rétine
Cristallin au repos cristallin déformé
Œil au repos œil accommodant
On appelle punctum proximum (PP), le point le plus proche de l’œil, où peut se trouver
un objet pour être vu par l’œil. Ce dernier est alors au maximum d’accommodation.
On appelle punctum remotum (PR), le point le plus éloigné de l’œil, où doit se trouver
un objet pour être vu par l’œil. Le PR d’un œil normal (œil emmétrope) est à l’infini,
l’œil étant au repos.
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c- Œil comportant des défauts
Œil myope
Un œil myope est un œil trop convergent : au repos, un œil myope ne voit jamais net un objet
situé à l’infini, son image se formant en avant de la rétine.
Œil hypermétrope
Inversement, un œil hypermétrope ne converge pas assez : l’image d’un objet à l’infini se fait
derrière la rétine lorsqu’il est au repos. Il doit accommoder pour voir net un objet à l’infini.
Presbytie
Avec l’âge, la presbytie se traduit par une forte chute de l’amplitude d’accommodation chute
qui peut pratiquement s’annuler (environ 1 en moyenne à 60 ans).
Pour conjuguer vision de loin et vision de près, il est souvent nécessaire de porter des verres
correcteurs à double foyer.
Instruments d’optique
La plupart des instruments d’optique servent à grandir ou grossir des objets (loupe, jumelles,
lunettes astronomique, télescope, microscope…).
Conçus directement pour la vision humaine, ils doivent pouvoir être utilisé longtemps sans
fatiguer l’œil, c’est-à-dire sans que celui-ci accommode : ils doivent donc donner de l’objet une
image à l’infini. En pratique, un réglage permet leur utilisation par un œil non emmétrope.
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ANNEXE : Démonstration des relations de conjugaison
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