Méthodologie Présentation Du Service
Méthodologie Présentation Du Service
p.3 p.5
SOMMAIRE
Méthodologie
Depuis 2009, les équipes ont choisi de travailler en groupes inter-âge afin de mieux
respecter le développement global de l'enfant et de lui permettre de grandir à son
rythme. Le groupe inter-âge permet d’adapter les activités en fonction du
développement de chaque enfant et non de son âge, et est vecteur de relations multiples
et variées entre les plus jeunes et les plus grands (relation d’aide, imitation, etc., mais
aussi rivalité).
La volonté des équipes de garantir le bien être de chaque enfant se traduit par 3 valeurs
éducatives essentielles qui sont au cœur des pratiques professionnelles :
Après 5 années d'ouverture, l'équipe des Brassillous a souhaité faire le bilan du projet
pédagogique lors de la journée pédagogique de juin 2015. Il s'agissait dans un premier
temps de reprendre les objectifs et d'évaluer ceux qui avait été atteints et ceux qu'il
fallait poursuivre ou modifier.
L'objectif de favoriser la sécurité affective mérite d'être renforcé notamment lors
des temps d'accueil du matin et du soir.
L'objectif de favoriser l'autonomie des enfants est désormais intégré dans les
pratiques des professionnelles et représente une valeur du service.
L'objectif d'organiser des activités en rapport avec la nature et les richesses locales
inscrit dans le projet social de la commune est plus difficile à atteindre du fait de
l'éloignement de la structure et de la nécessité d'un transport des enfants dans un
véhicule adapté. Cependant un projet jardinage a vu le jour et des explorations des
alentours sont envisagées par l'équipe.
Des axes d'amélioration ont été envisagés par l'équipe lors de la journée pédagogique
avec notamment l’accueil de l'enfant et de sa famille le matin et le soir.
La présence d'au moins une personne de chaque groupe est nécessaire dès 7h30 et
jusqu'à 18h afin de rassurer les enfants et de garantir la qualité des transmissions.
4
Présentation de la structure
Ouvert depuis août 2010, le multi-accueil municipal « Les Brassillous » est situé dans le
quartier de Brassilly près du groupe scolaire du même nom.
Il peut accueillir jusqu'à 48 enfants de la commune, âgés de 4 mois à 3 ans révolus. Il
fonctionne tous les jours de 7h30 à 18h et propose plusieurs contrats d'accueil aux
familles: le contrat régulier, le contrat calendaire et le contrat occasionnel (cf
règlement de fonctionnement).
Les enfants sont répartis en trois groupes d'âges différents, conformément au projet
éducatif de la commune. Les trois sections s'appellent les Colibris, les Cigognes et les
Coccinelles et peuvent accueillir 15 à 17 enfants selon la taille des salles.
Au sein de chaque section, sont proposées des activités d’éveil adaptées à l’âge, au
rythme, aux besoins affectifs, et au développement psychomoteur de chaque enfant.
Nous pensons que l'enfant est un être capable de se faire comprendre et d'interagir
avec son environnement, s'il rencontre des adultes prêts à l'écouter. En effet le bébé
est un puissant acteur de son développement et il peut devenir un partenaire actif dans
les soins qui lui sont prodigués par les adultes de son entourage.
Des temps de rencontre parents-professionnels sont proposés aux familles tout au long
l'année. Ils sont représentés au conseil de crèche par des parents élus et peuvent ainsi
participer à la vie de la structure.
La réunion de pré rentrée permet aux parents d'être informés de nos valeurs et de
notre fonctionnement : les conditions d’accueil de leur enfant, les locaux, les membres
du personnel, le projet pédagogique et le déroulement d'une journée à la crèche.
L'adaptation est un moment important pour l'enfant et sa famille. Lors des premières
rencontres, les parents et les professionnelles échangent autour de l'enfant.
La réunion de rentrée : Tous les parents sont invités peu après la rentrée à venir nous
rencontrer pour faire connaissance avec toute l'équipe. C'est l'occasion de leur
présenter les projets à venir et de préciser certains points du règlement intérieur.
Les soirées débat : L'équipe propose une à deux fois par an des soirées débat sur des
thématiques telles que le sommeil, l'alimentation, les limites pour grandir... avec une
intervenante du REAAP (Réseau d’Écoute, d'Appui et d'Accompagnement des Parents....).
Cette action bénéficie d'une aide financière du conseil départemental de Haute Savoie.
Le conseil de crèche regroupe des élues chargées de la petite enfance, les directrices
de crèche, des membres du personnel et les parents délégués. Il permet aux parents et
à l'institution d'échanger sur les conditions d'accueil de l'enfant, sur certains points du
règlement intérieur et de faire remonter les questions et suggestions des familles.
Les fêtes : Des moments festifs avec les familles sont organisés par l'équipe à
différents moments de l’année : fête de Noël, fête de l'été... Ces fêtes permettent des
échanges informels entre les parents et l'équipe.
L’adaptation
L’entrée en collectivité est une étape pendant laquelle l’enfant va se séparer de ses
parents et de son environnement familial pour entrer dans un milieu encore inconnu.
La période d'adaptation est une période où l'enfant va s'adapter peu à peu à son nouvel
environnement. C'est également un temps durant lequel les parents et les
professionnelles s'adaptent l'un à l'autre. Les parents vont découvrir la section au sein
de laquelle va être accueilli leur enfant et le personnel qui va s’en occuper. Les parents
doivent se sentir en confiance pour pouvoir laisser leur enfant en toute sécurité.
Idéalement, l’adaptation de l’enfant et de sa famille est assurée par une seule
professionnelle afin de créer un lien de confiance. Une adaptation réussie permet aux
parents un retour serein à la vie active.
Lors du premier rendez-vous d'adaptation qui dure environ une heure, nous faisons
visiter la structure et présentons l'équipe aux parents. Puis les parents et la
professionnelle qui les accueille échangent autour de l'enfant, afin de faire
connaissance. Ils utilisent comme support de discussion un document intitulé « Ma petite
histoire », qui permet de prendre connaissance des habitudes de l'enfant, de son
rythme de vie, de son alimentation, de son environnement familial, de ses activités
favorites... La professionnelle veille à ne pas porter de jugement sur ce que la famille
rapporte. Cette étape est indispensable pour que la confiance puisse s'installer et que
les premières séparations puissent se faire en douceur.
Une base de « planning d'adaptation » est alors établie avec les parents, en tenant
compte des rythmes de l'enfant et des besoins des parents. Elle pourra être ajustée,
certains temps pouvant être répétés, allongés ou raccourcis, en fonction des besoins de
l'enfant.
Exemple de planning d'adaptation :
1er jour : Rendez-vous 1 h avec le parent et l’enfant
2ème jour : 30 min avec le parent et l'enfant reste seul 15 à 30 minutes 3ème jour : 1h
seul
4ème jour : 2h seul avec goûter
5ème jour : 4h seul avec repas
6ème jour : 5h seul avec sieste du matin ou du soir et repas ou goûter 7ème jour : petite
journée avec repas et sieste
8ème jour : moyenne journée
9ème jour : grande journée
La période d'adaptation ne doit être ni trop longue ni trop courte. Un minimum d'une
semaine semble nécessaire à la mise en place d'une relation de confiance entre l'enfant,
sa famille et l'équipe. Deux semaines semblent idéales.
Les jeunes enfants ont besoin d'un environnement stable, fiable et prévisible comme
base à leur sérénité physique et psychique. Ils ont besoin de repères sur lesquels
s’appuyer pour être sécurisés et grandir.
Par ailleurs, l'équipe met en place des rituels qui permettent à l’enfant d’anticiper les
événements à venir et de se repérer dans le temps. Ces rituels structurent la journée et
contribuent à procurer un sentiment de sécurité à l'enfant. Il peut s’agir du lavage des
mains avant chaque repas, ou du rituel d’arrivée à la crèche (enlever les chaussures, dire
au revoir aux parents), ou des différents moments clefs rythmant la journée (déjeuner,
sieste, goûter, arrivée des parents).
L’enfant peut disposer de son doudou quand il le souhaite grâce à une pochette dans la
salle de jeux, à laquelle il accède librement. Ce besoin de réassurance est à respecter et
n’empêchera pas l’enfant de se détacher lui-même de son « doudou » en grandissant.
Le matin...
L’accueil s’effectue à partir de 7h30 dans la salle des cigognes. Une professionnelle de
chaque section est présente, les autres arrivent de manière échelonnée en fonction des
contrats des enfants.
Les parents sont invités à accompagner leur enfant dans le lieu de vie. Une
professionnelle les accueille et note les informations importantes pour la journée, ceci
afin d'assurer la continuité entre la vie familiale et la vie institutionnelle.
Les transmissions permettent aux adultes d'expliquer à l’enfant ce qu’il va vivre. Cette
anticipation répétée des événements et des routines de la journée est rassurante pour
lui : séparation du matin, jeux, (...) repas, sommeil (...), retrouvailles du soir
Une professionnelle est attentive aux enfants arrivés précédemment et répond à leurs
sollicitations. Ils rejoignent leur groupe respectif entre 8h30 et 8h45 suivant le nombre
d’enfants accueillis et le nombre d’adultes présents.
Le soir...
10
Les temps de repas
Les établissements de Poisy ont choisi une restauration par liaison froide, respectueuse
du Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui détermine la qualité et la quantité
des aliments proposés, dans le respect des règles de la nutrition infantile.
L’allaitement à la crèche
Pour que l’entrée en crèche ne soit plus synonyme de sevrage, les professionnelles
proposent des solutions aux familles qui souhaitent poursuivre l’allaitement à la crèche.
-Soit les mères fournissent aux équipes du lait maternel en quantité suffisante, selon un
protocole de recueil, de transport et de conservation, issu des recommandations de
l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES).
-Soit elles peuvent se rendre disponibles pour un allaitement sur place en fonction du
rythme alimentaire de l’enfant. Un espace dédié leur est proposé afin de favoriser le
calme au moment des retrouvailles, tout en garantissant l’intimité du temps
d’allaitement. Cela permet également aux auxiliaires de puériculture de préserver le
bien-être des autres enfants du groupe, en restant disponibles pour eux.
Cette offre s’inscrit dans une dynamique d’ouverture aux parents et d’individualisation
de l’accueil. Elle répond également aux préconisations du PNNS. Il s’agit de permettre la
poursuite de l’allaitement, sans pour autant créer de pression autour des familles qui
font d’autres choix, tout aussi légitimes, pour leurs enfants.
Qu’il soit nourrit au biberon ou à la cuillère, les regards échangés, la manière dont le
bébé est porté et les paroles transmises par l’adulte associent le repas à un temps de
partage. L'absence de hâte et l'attention de l'adulte envers l'enfant permettent une
relation réelle de part et d'autre.
L’appétit de l’enfant est variable d’une journée à l’autre et d’un repas à l’autre. L’enfant
a la capacité d’exprimer son niveau de faim et de satiété. Dans cette logique, les enfants
ne seront en aucun cas contraints de manger ce qui leur est proposé.
11
Les moyens mangent dans leur section afin de bénéficier d’un accompagnement
individualisé de l’adulte. Le passage à table est possible dès que l’enfant sait se tenir sur
une chaise. Bien installé, les pieds touchant le sol, son autonomie sera favorisée par
l’utilisation de la double cuillère ou du plateau repas selon son niveau de développement.
En cours d'année, selon ses capacités, il pourra rejoindre les grands dans la salle de
restaurant.
Les plus grands mangent dans la salle de restaurant. Cette répartition favorise une
ambiance calme, propice aux échanges et à la prise d’autonomie. Quelques enfants
peuvent aider à mettre la table (assiettes, couverts, verres, serviettes).
Avant le repas, les enfants se regroupent dans le couloir pour un temps de comptines ou
d’histoires. Le menu du jour leur est présenté et les enfants, à tour de rôle, collent les
photos des aliments sur le tableau magnétique. Chaque enfant choisit sa place à table.
Trois adultes sont présents pour accompagner l’enfant en fonction de sa demande, et se
montrent disponible pour discuter. La cuisinière aide au service.
Pour que le repas reste un plaisir, les plus grands utilisent un plateau repas. Chaque
enfant peut se servir par lui-même ou aidé de l'adulte et décider de manger les aliments
dans l'ordre de son choix, dessert compris. Il pourra ainsi laisser libre cours à sa
curiosité naturelle et découvrir les différentes textures et goûts sans stress, malgré la
période de « néophobie » fréquente vers deux ans. Le pain et l'eau seront également
servis dès le début du repas. Ainsi, l’enfant est acteur de son repas et développe son
autonomie. Il apprend également à réguler la quantité des aliments avec son appétit.
L’autonomie passe aussi par la confiance accordée à l’enfant lorsqu’il dit ne plus avoir
faim ou ne pas aimer. Toutefois, un refus constant doit amener une discussion en équipe
basée sur une observation de l’enfant sur tous les temps quotidiens, ainsi qu’un échange
avec les parents pouvant nous apporter d’autres pistes de réflexions.
Après le repas, les enfants se lavent les mains et la figure avec un gant humide qu’ils
déposent ensuite avec leur bavoir dans une bassine. Les enfants bénéficient du couloir
comme espace de jeux. Les plus jeunes peuvent ainsi terminer leur repas au calme dans
leur salle de vie respective, avant que tout le groupe se retrouve dans sa section pour le
temps de sieste.
12
Le sommeil est essentiel pour le petit enfant, et la collectivité peut être une source de
tension et de fatigue (bruit, sollicitations des pairs et des adultes, etc.). Le sommeil
permet la récupération de la fatigue nerveuse et physique. Néanmoins, s’endormir n’est
pas toujours facile pour l’enfant car cela nécessite de se séparer des jouets, des
copains, des adultes et de « lâcher prise ».
L’endormissement : Chez les bébés qui n’ont pas encore de rythme, l’observation est un
outil essentiel. Lorsqu’un enfant présente des signes de fatigue, l’adulte peut lui
proposer d’aller se reposer dans son lit. Il prend le temps de l’accompagner pour
l’apaiser par sa présence rassurante et l’aider à s’endormir. Un enfant qui ne trouve pas
le sommeil peut être levé, au bout d'un certain temps en fonction de son âge et de ses
manifestations (pleurs...) avec un maximum de 30 minutes pour les plus grands.
Avant la sieste, l’adulte incite les plus grands à se déshabiller et à ranger leurs affaires
dans des petits sacs, puis il les prépare à l’endormissement par des histoires ou des
berceuses avant de les accompagner au dortoir. Une musique douce pendant le temps
d’endormissement permet de détendre et d’accompagner chaque enfant dans le sommeil.
Comme pour les bébés, un enfant qui ne trouve pas le sommeil peut retourner dans la
pièce de vie. Il suffit parfois de repérer ses heures habituelles de sommeil et de s’y
conformer.
13
Durée du sommeil : Pendant le temps de sieste, deux adultes sont présents dans chaque
section, dont une en permanence dans le dortoir des grands afin d’éviter que les enfants
aillent troubler le sommeil des autres en se levant de leurs lits. Un adulte reste dans la
pièce de vie avec ceux qui n’ont pas sommeil.
Les professionnelles ne réveillent pas un enfant qui dort, même si c’est l’heure de son
repas, car cela perturbe son cycle de sommeil. Laisser l’enfant se réveiller seul, c’est
respecter son rythme.
Le réveil : Chaque enfant se réveille en fonction de son rythme. L’adulte lui laisse la
possibilité de se réveiller en douceur, avant de l’accompagner vers la pièce de vie.
Demander à l’enfant s’il veut se lever permet de le rendre acteur mais aussi de
respecter son temps de repos.
Chez les plus grands, le rythme de sommeil est plus similaire à celui d’un adulte. Le plus
souvent une sieste dans la journée est suffisante. Le réveil des enfants se fait de
manière échelonnée. Les enfants ont le droit de se lever dès qu’ils sont réveillés et
peuvent aller jouer dans leur salle de vie même si les autres dorment encore dans les
dortoirs. Les plus grands peuvent alors passer aux toilettes et s’habiller seuls.
Le sommeil est propre à chaque enfant. Comme pour le repas, un refus constant d’aller
au lit, accompagné de signes de fatigue doit amener une discussion en équipe basée sur
l’observation de l’enfant, ainsi qu’un échange avec les parents pouvant nous apporter des
pistes de réflexion.
L’organisation de l'équipe tient compte de la continuité des soins, c’est à dire une prise
en charge cohérente de l’enfant tout au long de la journée. La professionnelle qui débute
un soin veille à le terminer. L’organisation repose sur la personnalisation des soins et la
prévisibilité des gestes en direction de l’enfant.
Les soins sont des moments privilégiés pour l’enfant, bénéficiant d’une relation
individuelle indispensable à son bien-être, et lui permettant de découvrir son corps.
Les gestes sont effectués avec douceur dans un grand respect du corps de l'enfant. La
professionnelle verbalise et explique à l’enfant ce qu'elle va faire, avant de commencer
le soin. Elle sollicite et favorise sa participation active, quel que soit son âge, tout en
veillant aux règles de sécurité. Elle prend le temps de l'observer. Elle tient compte des
émotions de l’enfant en adoptant une attitude rassurante et compréhensive. Elle veille
également au respect de l’intimité de l’enfant.
Les soins de la vie courante (change, prise de température, soin du nez...etc.) sont
prodigués au moment où l’enfant en a besoin. Un repère visuel (pince à linge au prénom
de l’enfant positionnée sur une toise horaire) permet aux professionnelles d’avoir un
suivi dans les soins quotidiens des enfants. Les enfants sont mouchés régulièrement, en
les prévenant et de manière douce (pas de mouchage par derrière).
Chaque enfant possède un casier contenant ses affaires pour les changes. Les casiers
les plus bas sont réservés aux « grands », pour leur permettre d’accéder facilement à
leurs vêtements. Par cette organisation, nous privilégions l’autonomie des enfants.
Les soins plus spécifiques (enfant fiévreux, administration d’un médicament, prise en
charge d’une chute...etc.) sont prodigués selon des protocoles qui définissent clairement
le champ d’actions de chaque professionnelle.
Par mesure d’hygiène, les tables de changes sont désinfectées après chaque soin.
15
L'acquisition de la propreté
-La maturation neurologique : c’est à dire l’évolution physiologique qui permet à l’enfant
de contrôler ses sphincters
-Le facteur culturel : c’est à dire le mode éducatif auquel les parents se réfèrent.
L'âge d’acquisition de la propreté est variable d’un enfant à l’autre.
Au quotidien, la professionnelle est attentive aux signaux émis par l’enfant : demande
verbale directe, couche sèche... Elle transmet ses observations aux parents et adapte
ses actions en fonction de l’évolution de l’enfant.
Il est fréquent que l’enfant ne sache pas toujours verbaliser son envie au bon moment ou
bien qu’il soit trop absorbé à jouer pour demander. Chaque enfant a son propre rythme.
Des retours en arrière peuvent apparaître aussi chez des enfants propres lors de
grands changements : déménagement ou naissance ... Un enfant peut régresser dans ses
apprentissages, notamment celui de la propreté.
Le principal acteur dans cette acquisition est l’enfant, d’où l’importance d’être à l’écoute
de ses besoins.
16
« L'enfant ne joue pas pour apprendre, mais apprend parce qu’il joue » Jean Epstein
Proposer aux enfants un espace d'exploration riche et varié permet à chaque enfant de
développer une activité autonome et réfléchie. Il est acteur de son développement.
Nous choisissons de ne pas être dans une frénésie d'activités pour éviter la sur-
stimulation. Il n'y a pas de planning prédéfini, pour être au plus près des besoins
exprimés par les enfants.
Différents coins sont aménagés dans chaque section afin de permettre à l'enfant de
reproduire des situations de la vie quotidienne et de choisir le jeu correspondant à son
besoin du moment.
Espace bébé, où les plus jeunes peuvent explorer les capacités de leur corps en toute
sécurité. Sur un tapis d'éveil différents objets sensoriels sont proposés à l'enfant afin
qu'il développe ses capacités auditives, tactiles visuelles ...
Jeux symbolique : coin cuisine, poupées, bricolage... Jeux moteur : ballons, toboggan,
bateau, voitures... Coin détente où l'enfant peut s'isoler ou lire un livre.
Pendant ces moments de jeux libres, une présence bienveillante de l'adulte est
nécessaire. Il répond aux sollicitations des enfants et joue un rôle de régulateur.
L'adulte reste vigilant et observe les situations vécues par l'enfant. Il accompagne
l'enfant par la parole et le regard et intervient si besoin. Le fait d'être assis dans un
coin de la salle de vie avec un ou plusieurs enfants est essentiel à la vie du groupe, car
cette attitude calme modère et tranquillise l'enfant se sentant ainsi en sécurité.
« Aide moi à faire tout seul, ne fait pas à ma place, mais ne soit pas absent »
Maria Montessori
Les activités manuelles : peinture, collages, gommettes, pâte à modeler, jeux d'eau,
cuisine... Grâce à du matériel et des outils adaptés, l'enfant développe sa sensorialité et
sa motricité fine, découvre de nouvelles techniques. Il laisse ainsi sa trace, précise son
geste et communique par un autre langage. Ces activités permettent de laisser libre
court à l'imagination de l'enfant.
Les jeux éducatifs: puzzles, encastrement, jeux de logique et de règles... Grâce à ces
jeux l'enfant développe sa mémoire, sa pensée logique (formes taille couleurs...); Avec
les règles il découvre le partage et les notions de vie en société et l'enrichissement de
faire à plusieurs.
Les livres sont mis à disposition dès le plus jeune âge. En étant familiarisé très tôt avec
les livres, l'enfant découvre l'esthétique des images et de la langue. Il développe un
langage construit et riche en vocabulaire.
Le bébé goûte le livre avec sa bouche, avant de le goûter avec ses yeux et ses oreilles. Il
apprend à le manipuler qu'il soit en carton ou en papier, à rabats ou à toucher.... Peu à
peu il reconnaît les images et les mots qui leur sont associés.
Lire c'est aussi s'amuser ensemble et un moment privilégié avec l'adulte qui raconte.
Assis, couché, dans les bras, autour d'une table ou en grand groupe, il n'y a pas de
position idéale. L'enfant est libre de refermer le livre avant la fin ou de revenir sur les
pages précédentes. Il a le droit de se lever et d'écouter l’histoire à distance, tout en
faisant autre chose.
Une intervenante bénévole de l'association « Lire et faire lire » vient une fois par
semaine pour raconter des histoires aux enfants.
18
L’éveil musical
Pour les tout-petits, l’éveil musical est avant tout une découverte, une expérimentation
des sons, des objets sonores et des instruments.
C’est une ouverture au monde sonore et à l’autre, celui qui produit ces sons ou les met en
mouvement par la comptine ou la danse.
Projet jardinage
Avec la création d’un jardin pédagogique au sein de la crèche en mai 2016, les enfants
peuvent manipuler la terre, planter des plantes et des graines, toucher, sentir de
nouvelles odeurs et observer la pousse des plantations.
Encouragés par l’adulte, les enfants apprennent à travailler en groupe : partage, respect
de l’autre, patience et à utiliser différents outils de jardinage. Cet atelier permet de
favoriser l’autonomie de chaque enfant en le responsabilisant.
Des activités spécifiques sont proposées hors de la salle de vie. Le hall d'entrée, le
couloir, la salle de peinture, la salle de motricité, le jardin sont autant de lieux propices
à des découvertes.
Une fois que l'enfant est bien habitué à son groupe, les professionnelles peuvent lui
proposer de faire des activités avec des enfants et des adultes des autres groupes.
Cela permet de varier les propositions qui lui sont faites et de lui offrir un nouveau
champ de découvertes. En favorisant les échanges. Il peut ainsi choisir parmi plusieurs
activités, retrouver des copains des autres sections et faire de nouvelles rencontres au
cours des différents ateliers proposés.
19
-le toucher : manipulation, plantation, cueillette... -l’odorat : sentir les plantes, la terre.
-le goût : dégustation
-l’ouïe : écoute du bruit de la nature.
ACTIONS :
*En parallèle l’équipe pourra organiser des activités d’éveil autour du potager. Lectures
de livres, chansons, coloriage et activités manuelles sur les fruits et légumes.
20
-à moyen terme : développement des sens, renfort des règles de la socialisation (écoute,
partage, échange...)
-à long terme : évolution des enfants dans différents apprentissage, exploitation du
potager chaque année.
CONCLUSION :
Ce projet nous permet de respecter les grandes valeurs de notre projet pédagogique
telles que l’autonomie, la socialisation et la sécurité affective.
21
Le personnel déjà investi dans cette activité, chansons rituelles des matins, en reconnaissait
les bienfaits mais voulait étendre son champ de ressources afin d’offrir aux enfants une
diversité de pratique. Un musicien est plus apte de par sa spécialisation à mettre en place et
à transmettre différentes facettes de cet art que les professionnels de la structure non
musiciens.
C’est pourquoi le travail élaboré avec l’intervenant extérieur s’est révélé formateur et
complémentaire pour les adultes et animateur pour les enfants.
Les séances musique sont attendues autant par les enfants que par le personnel qui tout en
se formant partage un moment de plaisir avec eux.
Toutes les tranches d’âges sont associées et s’imprègnent de ce bain de sons et de musique.
Chacun prend suivant son niveau d’éveil mais c’est un vécu dense commun à toute la
structure.
A l’occasion du Carnaval et de la fête de fin d’année, les parents sont invités à partager cette
expérience avec nous.
22
A la crèche
Se nourrir, une nécessité mais aussi un plaisir
Plaisir de manger :
Plaisir de la vue : couleur, odeur, texture, consistance.... Plaisir du goût : variété, sucré, salé, acide,
aigre....
Plaisir du toucher : mou, liquide, collant....
Nous avons tous reçu une éducation alimentaire. Cependant en tant que professionnelles de la petite
enfance, il nous semble important d’avoir une réflexion en équipe dans l’intérêt de l’enfant, en ce qui
concerne les repas à la crèche.
Notre observation quotidienne des enfants au moment du repas, nous pousse à trouver des solutions
pour que le repas soit et devienne une source de plaisir. S’il y trouve du plaisir l’enfant aura beaucoup
de satisfaction à manger. Et ce moment lui laissera un souvenir positif qu’il voudra retrouver !
23
Le plateau repas est un outil pédagogique idéal à la crèche pour que chaque enfant puisse
manger en fonction de son propre goût. Il est proposé aux enfants à partir du moment où ils sont
capables de manger tout seul.
L’enfant est acteur de son repas, il est poussé vers l’autonomie en partant à la recherche du goût :
salé/sucré, acide/doux... L’enfant mange dans l’ordre qu’il souhaite ; c’est lui faire prendre conscience
des aliments qu’il a dans son assiette.
Notre rôle est de garantir un plateau repas équilibré et nutritionnellement adapté aux besoins de
l’enfant à cet âge. Le plateau est présenté avec la totalité du menu : l’entrée, le plat principal, le
fromage, le dessert et le pain. Chaque aliment a son importance, le fruit autant que la viande ou
le laitage. Nous n’autorisons pas tout et n’importe quoi. Nous veillons au bon déroulement du repas. Il
y a des règles à respecter.
Nous accompagnons l’enfant pour qu’il ne se cantonne pas à ce qu’il aime mais au contraire nous
l’encourageons à aller à la découverte du goût. Il n’y a aucune privation, ni punition de la part
de l’adulte. L’enfant n’est pas sous la pression du chantage affectif. Le repas se passe dans le calme et
la bonne humeur.
L’enfant a mangé parce qu’il avait faim et qu’il y a trouvé du plaisir. L’adulte ne porte pas de
jugement ou de félicitation parce qu’il a bien ou mal mangé. Il est normal de manger !! On parlera
plutôt en quantité : Il a peu ou tout mangé.
De mettre en place les plateaux repas nous apporte de la disponibilité auprès des petits groupes
d’enfants. Une fois le plateau préparé, nous nous installons à table avec eux. Il n’y a plus de va et vient
entre le chariot du repas et les tables, entre l’entrée et le plat principal. Cela nous permet d’affiner
notre observation et ainsi de mieux comprendre le comportement de chaque enfant face à
l’alimentation.
L’enfant intègre que manger est un plaisir, qu’il le fait pour lui-même, que c’est un
moment de partage et de bien-être. Nous essayons de faire diminuer l’impact affectif de
l’alimentation entre l’enfant et l’adulte.
24