n° 39 - mars 2009 ARCHIVES I IMPRIMER
Sommaire
Dans ce numéro d’IFRS en bref, vous pouvez retrouver les
Informations IFRS
principaux thèmes abordés au cours de la réunion de
Réunion de l’IASB
l’IASB du mois de janvier 2009. du mois de janvier 2009
Ce numéro présente également un résumé de IFRIC 18 Transferts d’actifs
par les clients
l’Interprétation IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients.
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Vous pouvez notamment retrouver les points de vue, les commentaires et les analyses, ainsi que l’ensemble
des publications de ce groupe de travail sur le référentiel international.
A noter, depuis la parution d’IFRS en bref n°38, la publication de deux nouveaux numéros de la newsletter en
langue anglaise de KPMG :
IFRS Briefing Sheet n°123 qui résume les modifications apportées par la première partie de la
révision de la Constitution de la Fondation IASC ;
IFRS Briefing Sheet n°124 qui résume l’Interprétation IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients,
publiée par l’IASB le 29 janvier 2009 (voir partie 3 du présent numéro).
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Réunion de l’IASB du mois de janvier 2009
Temps forts
Le Board approuve IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients.
Le Board décide de ne pas poursuivre l’exposé-sondage Investissement en titres d’emprunt –
Modifications proposées à IFRS 7.
Les exposés-sondages (ED) sur la décomptabilisation et l’évaluation de la juste valeur sont
prévus à partir de mars 2009.
Le document pour discussion (DP) sur les locations est prévu pour mars 2009.
Le Board actualise son programme technique.
Résumé
Lors de sa réunion de janvier 2009, l’IASB a continué à discuter :
des réponses du Board à la crise du crédit ;
du projet d’améliorations annuelles ;
du projet de cadre conceptuel ;
du projet relatif aux instruments financiers présentant des caractéristiques de capitaux propres ;
de questions relatives à une proposition d’IFRS pour les entités n’ayant pas d’obligation de rendre
publiquement des comptes (anciennement IFRS pour les petites et moyennes entités) ;
du projet relatif à l’impôt sur le résultat ;
du projet relatif aux locations ;
du projet relatif aux avantages postérieurs à l’emploi.
En outre, lors de sa réunion de janvier 2009, l’IASB a :
discuté des activités récentes de l’IFRIC ;
revu son programme technique.
Réponses du Board à la crise du crédit
Le Board a discuté des aspects suivants de sa réponse à la crise du crédit :
décomptabilisation ;
évaluation de la juste valeur ;
informations à fournir sur les instruments financiers.
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Décomptabilisation
Lors de ses précédentes réunions, l’IASB a discuté d’un principe de décomptabilisation des actifs financiers.
Dans ces réunions, le Board a décidé provisoirement qu’en vertu de ce principe une entité doit décomptabiliser
un actif financier ou un composant d’actif financier dès qu’il ne répond plus aux conditions requises pour être
comptabilisé comme un actif de l’entité. A ce titre, la décomptabilisation devrait intervenir lorsque :
les avantages économiques n’existent plus ; ou lorsque
les avantages économiques existent mais l’entité n’a plus la capacité tant d’obtenir les avantages
économiques futurs inhérents à l’actif ou au composant dudit actif que de restreindre l’accès des
tiers à ces avantages.
L’IASB a discuté de deux approches possibles pour la mise en œuvre pratique du principe de
décomptabilisation. La première se focalise uniquement sur l’accès actuel du cédant, pour son propre profit,
aux flux de trésorerie générés par l’actif financier.
La seconde commence par déterminer si le principe de décomptabilisation sera appliqué à l’intégralité de l’actif
ou seulement à l’un de ses composants. Le cédant d’un actif financier, ou de l’un de ses composants, le
décomptabilisera en tant que tel dans l’une quelconque des circonstances suivantes :
le cédant n’a plus d’implication continue dans l’actif financier ou le composant d’un actif financier ;
le cessionnaire a la faculté pratique de transférer à un tiers, pour son propre profit, l’actif financier ou
le composant d’actif financier, et est en mesure d’exercer cette faculté pratique de façon unilatérale,
sans assortir le transfert de restrictions supplémentaires.
Lors de sa réunion de janvier 2009, le Board a continué à discuter de ces deux approches possibles et pris à
cet égard un certain nombre de décisions provisoires. Pour la première approche, le Board a décidé
provisoirement :
de modifier le test de décomptabilisation pour l’axer essentiellement sur le point de savoir si le
cédant a actuellement accès aux flux de trésorerie ou autres avantages futurs de l’actif financier ;
qu’un nouvel actif serait comptabilisé lorsque le cédant :
– conservera un composant d’actif financier ou d’un groupe d’actifs financiers dans un
transfert répondant aux conditions d’une décomptabilisation ;
– prendra une participation dans un véhicule de titrisation du cessionnaire.
Pour la deuxième approche, le Board a pris les décisions provisoires suivantes :
Pour le transfert d’une partie d’un instrument dérivé, d’un instrument hybride comprenant un dérivé
incorporé qui impose de le séparer du contrat hôte ("bifurcation method") ou d’un instrument de
capitaux propres, une entité ne devrait évaluer si la partie (plutôt que l’intégralité) de l’instrument doit
être décomptabilisée que si elle implique des flux de trésorerie identifiés de façon spécifique ou
proportionnels.
Le test de décomptabilisation pourrait être appliqué à un groupe d’actifs financiers cédés, sous
réserve qu’aucun de ces actifs financiers ne soit un instrument pouvant être un actif ou un passif
pendant sa durée de vie, ou comportant des avantages autres que des flux de trésorerie.
Dans un transfert répondant aux conditions d’une décomptabilisation, le traitement en tant que
"nouvel actif" ne devrait pas s’appliquer aux composants conservés d’actifs financiers cédés.
Cependant, lorsque le cédant prend une participation dans un véhicule de titrisation du cessionnaire,
cette participation doit être traitée comme un nouvel actif.
Pour un actif financier ne répondant pas aux conditions d’une décomptabilisation, il faudra fournir
dans les notes plutôt que dans le tableau de la situation financière (bilan), des informations sur le
lien existant entre cet actif et le passif qui lui est associé, sous réserve que le cessionnaire n’ait un
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droit de recours que sur l’actif transféré et non pas sur le cédant.
L’exposé-sondage relatif à la décomptabilisation devrait être publié en mars ou avril 2009.
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Evaluation de la juste valeur
Le Board a discuté des points suivants concernant l’évaluation de la juste valeur :
appréciation du champ d’application ;
informations à fournir sur la juste valeur ;
profits du premier jour dans les contrats de services ;
dispositions transitoires ;
période de commentaires.
Appréciation du champ d’application
Le Board a décidé provisoirement de ne pas retenir le terme de "juste valeur" pour les évaluations des
paiements fondés sur des actions, des droits rachetés dans le cadre d’un regroupement d’entreprises et des
passifs financiers remboursables à vue car l’objectif recherché de telles évaluations n’est pas "le prix de sortie
actuel". Le staff de l’IASB prévoit de rédiger de nouvelles descriptions qui soient mieux adaptées aux objectifs
de l’évaluation dans chacun de ces cas.
De plus, le Board a décidé provisoirement de modifier IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et
évaluation, afin de spécifier que pour les instruments financiers qui sont ultérieurement évalués sur une base
autre que la juste valeur par résultat, une entité ne doit constater ni profit ni perte lors de la comptabilisation
initiale.
Informations à fournir sur la juste valeur
Le Board a décidé provisoirement que la fourniture des informations suivantes serait imposée :
évaluations de la juste valeur par niveau hiérarchique de la juste valeur (niveau 1, niveau 2 ou
niveau 3) ;
méthodes utilisées et hypothèses retenues pour la détermination de la juste valeur, y compris
modifications apportées aux techniques de valorisation ;
pour les évaluations de la juste valeur de niveau 3 :
– un rapprochement des soldes d’ouverture et de clôture ;
– le montant comptabilisé en résultat pour des profits ou des pertes se rapportant aux actifs
et passifs détenus à la fin de la période de reporting ;
– une analyse de sensibilité.
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Profits du premier jour dans les contrats de services
Pour les contrats de services, le Board a discuté de l’hypothèse selon laquelle le prix de transaction constitue
généralement la meilleure indication de la juste valeur lors de la comptabilisation initiale d’un actif ou d’un
passif. Le Board a décidé provisoirement que le second marché (marché de gros) avec d’autres prestataires de
services est, pour le prestataire de services, le seul véritable marché de sortie.
Concernant le prix de sortie pour le prestataire de services, le Board a décidé provisoirement que ce prix :
doit refléter le point de vue du prestataire de services plutôt que celui du client ;
est susceptible, lors de la comptabilisation initiale, d’être différent du prix de transaction, dans la
mesure où habituellement le prestataire de services fixera le prix de transaction de manière à couvrir
ses coûts et à dégager une rentabilité raisonnable.
Dispositions transitoires
Le Board a décidé provisoirement qu’une entité qui auparavant différait la comptabilisation d’un profit ou d’une
perte lors de la comptabilisation initiale d’un instrument financier classé à sa juste valeur par résultat, ajustera
rétrospectivement le résultat non distribué lors de l’application initiale de l’IFRS proposée. A tous autres
égards, les dispositions proposées en matière d’évaluation s’appliqueront de manière prospective. Une entité
n’aura pas à donner les informations à fournir proposées pour les périodes antérieures à son application initiale
des IFRS.
Période de commentaires
Le Board envisage que l’ED relatif à l’évaluation de la juste valeur :
ait une période de commentaires de 20 jours ;
soit publié autour de la fin du mois de mars 2009.
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Informations à fournir sur les instruments financiers
En octobre 2008, l’IASB a publié un ED intitulé Amélioration des informations à fournir sur les instruments
financiers – Modifications proposées à IFRS 7. Le Board a discuté des réponses à l’ED et décidé
provisoirement de conserver les propositions de l’ED qui imposent :
une hiérarchie d’évaluation de la juste valeur à trois niveaux ;
la fourniture d’analyses par échéance distinctes pour les passifs financiers dérivés et non dérivés ;
des données résumées concernant chaque type de risque généré par les instruments financiers, sur
la base d’informations fournies en interne aux principaux dirigeants ;
la fourniture d’informations minimales sur le risque contractuel de liquidité pour les passifs financiers
non dérivés.
Le Board a décidé provisoirement de retenir la proposition de l’ED qui n’impose pas de fournir les informations
minimales prévues sur le risque contractuel de liquidité pour certains types de passifs financiers dérivés.
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Le Board a également décidé provisoirement :
d’utiliser une hiérarchie identique à celle utilisée dans la norme FAS 157 (Fair Value Measurements)
publiée par le FASB américain ;
de ne pas imposer la fourniture d’informations sur la hiérarchie de la juste valeur pour les
instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur.
Le Board prévoit que les modifications définitives s’appliqueront aux exercices annuels ouverts à compter de
janvier 2009, une application anticipée étant toutefois autorisée ; la fourniture d’informations comparatives lors
de la transition ne sera pas imposée.
Le Board a également discuté des réponses à l’ED publié en décembre 2008 et intitulé Investissement dans
des titres d’emprunt – Modifications proposées à IFRS 7. Le Board a décidé de ne pas procéder maintenant
aux modifications proposées mais étudiera les modifications proposées dans le cadre d’un projet plus vaste sur
une amélioration de la comptabilisation des instruments financiers.
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Projet d’améliorations annuelles
Le Board envisage de publier en avril 2009 la deuxième série d’améliorations aux IFRS, qui reposent pour la
plupart sur l’ED publié en août 2008. Deux modifications proposées dans l’ED seront reportées au prochain
cycle d’améliorations annuelles.
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Projet de cadre conceptuel
Le Board a discuté des phases A, C et D du projet de cadre conceptuel. Concernant la phase A, relative aux
caractéristiques objectives et qualitatives du reporting financier, le Board a provisoirement reconfirmé un
certain nombre de propositions faites antérieurement. Concernant la phase C, relative à l’évaluation dans le
reporting financier, le Board n’a pris aucune décision.
Concernant la phase D, relative à l’entité présentant les états financiers, le Board a discuté les réponses au
document de discussion (DP) Points de vue préliminaires sur un cadre conceptuel amélioré pour le reporting
financier : l’entité présentant des états financiers. Le Board a décidé provisoirement :
de réviser la description d’une entité présentant des états financiers comme "une partie délimitée
d’une activité économique dont les informations financières peuvent être utiles à des investisseurs
en capitaux propres actuels et potentiels, prêteurs et autres apporteurs de capitaux pour la prise de
décisions en leur qualité d’apporteurs de capitaux" ;
de préciser que même une entité inactive peut être une entité présentant des états financiers ;
qu’une entité présentant des états financiers n’est pas nécessairement une entité juridique ;
qu’une entité juridique ou une branche ou secteur d’une entité juridique peut mais ne répond pas
nécessairement à la description d’une entité présentant des états financiers.
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Concernant les entités présentant les états financiers d’un groupe, le Board a décidé provisoirement que :
si une entité présentant les états financiers contrôle d’autres entités, elle devrait présenter des états
financiers consolidés utilisant le "modèle de l’entité détenant le contrôle" ;
si l’entité détenant le contrôle n’est pas une entité qui présente des états financiers, des états
financiers combinés devraient être utiles ;
les états financiers sociaux de la mère combinés à des états financiers consolidés peuvent fournir
des informations utiles, mais ne doivent pas être obligatoires.
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Projet relatif aux instruments financiers présentant des caractéristiques de capitaux
propres
Le Board a discuté de la classification des instruments assortis d’une option de vente et des instruments
obligatoirement remboursables ainsi que des définitions conceptuelles d’un passif et des capitaux propres mais
n’a pris aucune décision à ce sujet.
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Questions relatives à une proposition d’IFRS pour les entités n’ayant pas d’obligation
de rendre publiquement des comptes
Le Board a décidé provisoirement que le nom de l’IFRS pour les petites et moyennes entités proposé serait
Norme Internationale d’Information Financière pour les entités n’ayant pas d’obligation de rendre publiquement
des comptes (IFRS pour les NPAE).
Le Board a pris, en outre, les décisions provisoires suivantes :
Si une NPAE peut évaluer la juste valeur d’un immeuble de placement de manière fiable et sans
coûts ou efforts indûs, elle utilise le modèle de la juste valeur ; dans le cas contraire, elle utilise le
modèle du coût.
Pour les immobilisations corporelles et les actifs incorporels, le modèle de la réévaluation ne sera
pas une option.
Tous les coûts d’emprunt et de développement seront comptabilisés en charges ; la capitalisation ne
devrait pas être pas autorisée.
Concernant le tableau des flux de trésorerie, les NPAE pourraient utiliser la méthode indirecte ou la
méthode directe.
Une NPAE pourra appliquer, soit la section de l’IFRS pour les NPAE, soit les dispositions des
normes IFRS dans leur totalité ("full IFRS") concernant la comptabilisation des instruments
financiers ; cela devrait être la seule référence croisée aux "full IFRS".
Comme le propose l’exposé-sondage (ED), la méthode du coût, la méthode des capitaux propres et
la méthode de la juste valeur par résultat seront toutes autorisées pour la comptabilisation des
entités associées et des entités sous contrôle conjoint. Contrairement à l’ED, l’intégration
proportionnelle des entités sous contrôle conjoint ne sera pas autorisée.
Le goodwill et autres actifs incorporels à durée de vie indéterminée seront comptabilisés comme des
actifs à durée de vie finie ; ces actifs seront amortis sur une durée maximum d’amortissement de 10
ans et seront évalués en utilisant "l’approche indicateurs" proposée dans l’ED pour la dépréciation.
Tous les groupes de NPAE seront tenus de préparer des états financiers consolidés, avec quelques
exceptions, comme le propose l’ED.
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Projet relatif à l’impôt sur le résultat
Le Board a décidé provisoirement que l’ED relatif à l’impôt sur le résultat ne se prononcerait pas sur le point de
savoir si les entités doivent actualiser l’impôt exigible qui est remboursable ou payable.
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Projet locations
L’IASB et le FASB (les Boards) ont discuté, lors d’une vidéoconférence conjointe, du contenu et du calendrier
du DP proposé sur la comptabilisation des contrats de location. Les Boards prévoient d’inclure dans le DP une
discussion de haut niveau relative aux problèmes de comptabilisation du bailleur et de publier le document en
mars 2009. L’IASB a également décidé provisoirement que le champ d’application ne devait pas être modifié
pour exclure les contrats qui sont des "achats en substance".
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Projet Avantages postérieurs à l’emploi
Le Board a décidé provisoirement que les propositions du DP intitulé Points de vue préliminaires sur les
modifications à IAS 19 Avantages du personnel seront traitées comme suit dans deux ED :
Le premier ED traitera des aspects comptabilisation, présentation et informations à fournir, des
régimes à prestations définies, et autres questions pouvant être traitées rapidement.
Le deuxième ED traitera des promesses fondées sur les cotisations, vraisemblablement dans le
cadre d’une révision globale de la comptabilisation des retraites (deuxième phase).
Pour le premier ED, le Board a pris les décisions provisoires suivantes :
Les entités devront ventiler les variations de l’obligation au titre des prestations définies et celles des
actifs du régime en des composantes emploi, financement et réestimation, et comptabiliser ces
composantes en résultat.
Des informations sur les composantes emploi et financement seront fournies, soit dans le compte de
résultat, soit dans les notes annexes, avec obligation de présenter la composante réestimation en
résultat de telle sorte qu’elle puisse être distinguée des autres éléments du résultat.
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Activités récentes de l’IFRIC
IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients
Le Board a approuvé IFRIC 18 et décidé qu’une entité devrait appliquer cette interprétation de façon
prospective aux transferts d’actifs reçus des clients à compter de juillet 2009 ; une application anticipée d’IFRIC
18 sera autorisée si l’entité a obtenu les valorisations et autres informations nécessaires pour appliquer
l’interprétation aux transferts passés à l’époque où ceux-ci ont été effectués.
IFRIC 9 Réestimation des dérivés incorporés
Le Board a décidé de proposer une modification du paragraphe 5 d’IFRIC 9 pour exclure de son champ
d’application les dérivés incorporés à des contrats acquis dans le cadre de :
regroupements d’entités ou d’activités sous contrôle commun ;
constitution de coentreprises.
L’ED, publié en janvier 2009, a une période de commentaires de 30 jours.
IFRIC 16 Couvertures d’un investissement net dans une activité à l’étranger
Le Board a décidé de proposer une modification d’IFRIC 16 pour supprimer la restriction empêchant qu’un
instrument de couverture soit détenu par l’activité à l’étranger qui est elle-même couverte.
L’ED, publié en janvier 2009, a une période de commentaires de 30 jours.
IFRIC 14 IAS 19 – Plafonnement de l’actif au titre des prestations définies, obligations de
financement minimum et leur interaction
Le Board a examiné une proposition visant à éliminer une conséquence non intentionnelle des
développements de l’IFRIC relatifs au traitement des paiements anticipés volontaires lorsqu’un régime à
prestations définies est également soumis à une obligation de financement minimum.
Le Board a décidé provisoirement de modifier IFRIC 14 de sorte qu’une entité comptabilise un actif au titre des
paiements anticipés volontaires qui réduiront les cotisations futures à payer par l’entité.
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Programme technique
Le Board a discuté de son programme technique et de son calendrier de projets actualisés qui sont disponibles
sur le site web de l’IASB.
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IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients
Ce numéro d’IFRS en bref résume IFRIC 18 Transferts d’actifs par les clients, interprétation qui a été
publiée par l’IASB le 29 janvier 2009.
IFRIC 18 traite des divergences de pratique qui existent actuellement entre les entités en ce qui
concerne la comptabilisation de certains actifs reçus des clients. Sa publication devrait conduire à des
changements de pratique dans un souci de plus grande cohérence.
Points-clés et champ d’application
IFRIC 18 fournit des développements sur les transferts d’immobilisations corporelles (ou de trésorerie pour leur
acquisition) pour les entités qui reçoivent de tels apports de leurs clients. Dans certains secteurs d’activité, les
fournisseurs de biens ou de services imposent à leurs clients de leur apporter une immobilisation corporelle, ou
la trésorerie leur permettant de l’acheter ou de la produire, pour qu’ils puissent être connectés à un réseau et
avoir accès à une offre de biens ou de services. En plus de leur apport sous la forme d’une immobilisation
corporelle ou de trésorerie, les clients sont généralement tenus de payer les biens ou les services en fonction
de leur utilisation.
Par exemple, la société X construit une unité de production à une certaine distance du réseau d’électricité.
Pour avoir accès au réseau, X a le choix entre deux possibilités : (1) construire les infrastructures (câbles,
pylônes etc.) nécessaires pour raccorder l’usine au réseau et transférer ces actifs au fournisseur d’électricité,
ou (2) demander au fournisseur d’électricité de construire ces infrastructures et lui rembourser les coûts
encourus à ce titre. Une fois le raccordement effectué, X se verra facturer de façon continue sa consommation
d’électricité. Dans cet exemple, IFRIC 18 établit comment le fournisseur d’électricité doit comptabiliser l’apport
de X.
Bien qu’IFRIC 18 prenne le secteur des services publics pour illustrer les secteurs auxquels devraient
s’appliquer ses développements, le champ d’application de l’interprétation ne se limite pas aux sociétés
d’énergie et aux sociétés chargées d’assurer un service public. IFRIC 18 s’applique également aux sociétés de
télécommunications et aux accords d’externalisation ("outsourcing").
L’IFRIC a noté des divergences de pratique en ce qui concerne la comptabilisation par les "fournisseurs
d’accès" (autrement dit par l’entité bénéficiaire de l’apport) de l’immobilisation corporelle apportée. Certaines
entités comptabilisent l’immobilisation apportée à la juste valeur, d’autres la comptabilisent pour un coût nul.
Parmi les entités qui enregistrent l’actif à la juste valeur, certaines comptabilisent immédiatement en revenus la
contrepartie créditrice tandis que d’autres la comptabilisent sur la durée du service ou sur la durée de vie de
l’actif apporté. L’interprétation traite des questions suivantes :
Une immobilisation corporelle transférée doit-elle être comptabilisée à l’actif par l’entité qui la
reçoit ?
Dans l’affirmative, pour quel montant l’actif doit-il être comptabilisé initialement ?
Si l’actif est enregistré à la juste valeur lors de sa comptabilisation initiale, comment doit-on
comptabiliser la contrepartie créditrice ?
Comment doit-on comptabiliser un apport en trésorerie ?
Dans certains cas, l’entité apportant l’actif (le cédant) peut être différente de celle qui bénéficiera de l’accès à
une offre de biens ou de services (le client). Dans un souci de simplification, l’interprétation désigne les deux
parties comme "le client".
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L’interprétation exclut de son champ d’application les subventions publiques telles que définies par IAS 20
Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l’aide publique, et les infrastructures
utilisées dans les accords de concession de services qui entrent dans le champ d’application d’IFRIC 12
Accords de concession de services.
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Consensus
Evaluation à la juste valeur si les critères sont satisfaits
Une entité qui a reçu un apport entrant dans le champ d’application de l’interprétation le comptabilise à l’actif
s’il satisfait :
à la définition d’un actif telle qu’énoncée dans le Cadre ;
aux critères de comptabilisation des immobilisations corporelles énoncés dans IAS 16
Immobilisations corporelles.
Pour déterminer si la définition d’un actif est satisfaite, l’entité qui reçoit l’actif évalue si elle contrôle
l’immobilisation corporelle en question.
Lors de sa comptabilisation initiale, l’actif est évalué à sa juste valeur.
La comptabilisation de revenus dépend des obligations d’exécution
Lorsqu’un actif est comptabilisé (à la juste valeur) par l’entité qui a reçu l’apport, le crédit correspondant doit
être comptabilisé en revenus. La date exacte de comptabilisation des revenus dépend des faits et
circonstances de l’accord particulier.
Dans certains cas, l’entité recevant l’apport du client peut être uniquement tenue d’effectuer le raccordement
au réseau ; dans d’autres, elle peut être tenue d’assurer l’accès permanent à une offre de biens ou de services
ou avoir une autre obligation d’exécution. Pour déterminer la date de comptabilisation des revenus, l’entité doit
prendre en compte :
les obligations d’exécution résultant du fait qu’elle a reçu l’apport du client ;
si ces obligations d’exécution doivent être séparées aux fins de la comptabilisation des revenus
conformément à IAS 18 Produits des activités ordinaires ;
la date à laquelle doivent être comptabilisés les revenus liés à chaque obligation d’exécution
identifiable.
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Date d’entrée en vigueur et dispositions transitoires
IFRIC 18 s’applique de manière prospective aux transferts d’actifs des clients reçus à compter du 1er juillet
2009 ; une application anticipée est autorisée sous réserve que les évaluations et autres informations
nécessaires aient été obtenues au moment où ces transferts ont été effectués.
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Principaux changements apportés à IFRIC D24 Apports des clients
Lors de ses nouvelles délibérations sur les propositions contenues dans IFRIC D24, l’IFRIC, pour tenir compte
des commentaires reçus, a opéré les changements importants qui suivent :
Les développements relatifs à la détermination de la comptabilisation ou non d’un actif ont été
simplifiés.
Les obligations d’exécution générées par la réception d’un actif en provenance du client et les
dispositions relatives à la comptabilisation des revenus ont été réexaminées pour pouvoir
s’appliquer à un éventail plus large de scénarios pratiques. Le projet d’interprétation n’identifiait
qu’un service à fournir en échange de la réception d’un actif : l’accès continu à une offre de biens ou
de services. L’interprétation définitive impose de comptabiliser des revenus sur la base des faits et
circonstances de l’accord.
L’interprétation définitive est accompagnée d’exemples d’illustration.
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