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Elle Etait Dechaussée

Ce poème de Victor Hugo décrit une rencontre romantique entre l'auteur et une jeune fille dans la nature. Il évoque avec émotion la description de la fille, le jeu de séduction et la réponse positive de la fille qui accepte de le suivre.

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Elle Etait Dechaussée

Ce poème de Victor Hugo décrit une rencontre romantique entre l'auteur et une jeune fille dans la nature. Il évoque avec émotion la description de la fille, le jeu de séduction et la réponse positive de la fille qui accepte de le suivre.

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Le 

romantisme est un mouvement majeur qui s'est manifesté dans toutes les formes


d'art au cours des XVIIIe et XIXe siècles, d'abord en Angleterre et en Allemagne, puis en France et partout
en Europe. Il s'oppose au classicisme et, tout en héritant des Lumières, il rejette son rationalisme.

En France, le mouvement romantique est le culte du sentiment, souvent lyrique, qui domine. Il est porté
par François-René de Chateaubriand, Madame de Staël puis Victor Hugo. 

Ce dernier est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français, né


le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus
importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et
un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans
l'histoire des lettres françaises au XIX siècle. Victor Hugo est l’auteur de plusieurs livres aussi célèbres les
uns les autres : Les Misérables (1862), Notre-Dame de Paris (16 mars 1831), Melancholia (1856) et les
contemplations…etc.

Les Contemplations sont un recueil de poèmes, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes
rassemblés en six livres, plus exactement deux parties, « Autre fois » et « Aurore » ayant chacun trois
livres. La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce
recueil datent de 1830.

« Elle était déchaussée » fait partie des 158 poèmes, plus précisément dans le premier livre « Aurore »,
première partie « Autrefois », qui est le livre de la jeunesse évoquant les souvenirs de collège du poète,
ses premiers émois amoureux et ses premières luttes littéraires.

Ce poème de style romantique. Il relate avec fraîcheur et émotion une scène de rencontre campagnarde.
C'est une vision presque féérique à laquelle s'ajoute le charme du jeu de la séduction. Il dépeint un
moment de bonheur et de lumière, à la fois simple (dans le sens de naturel) et complexe (comme le
cœur humain).

Comment l’auteur évoque sa rencontre avec la jeune fille ?

Cette problématique sera donc traitée sous trois angles, D’abord nous allons étudier la description de la
jeune fille. Ensuite le jeu de séduction entre eux deux, et enfin la réponse implicite de la jeune fille face
aux attentes de l’auteur.

I- Description de la jeune fille :

Tout d’abord, ce poème est un alexandrin classique de par sa découpe à l’hémistiche. Le premier vers
nous plonge dans la vision de l’auteur et nous fait part de la description d’une jeune fille « Elle était
déchaussée, elle était décoiffée », il utilise le pronom « elle » qui nous fait comprendre que cette
dernière lui est complètement inconnue, suivant l’utilisation du préfixe « dé » des deux adjectifs qui
suscite le dévêtissement du personnage féminin. Ce vers cache aussi un parallélisme produit par sa
découpe a l’hémistiche. On continue avec ce deuxième vers qui nous fait part de l’état corporel de la
fille « Assise, les pieds nus parmi les joncs penchants », ici « les pieds nus » évoque la sensualité du
personnage, et le complément circonstanciel de lieu « parmi les joncs penchants » qui prouve qu’elle
était en harmonie avec la nature.

Le troisième vers « moi qui passais par-là, je crus voir une fée », on remarque une métaphore « je crus
voir une fée » qui nous indique que l’auteur était subjugué par une apparition féerique, qui à ce
moment-là, était la mystérieuse fille. Ce quatrain se termine par une invitation « veux tu t’en venir dans
les champs ?» qui est accompagné par un tutoiement « veux-tu  » qui nous fait croire que l’auteur prend
ses aises et est plutôt confiant.

II- Jeu de séduction :

Ensuite, tout au long de cette deuxième strophe, on remarque une allitération en « r » qui souligne la
splendeur du regard. Toujours dans le même vers, on distingue une hyperbole « regard suprême  » qui
montre l’intensité du regard porté sur lui. Et la répétition du nom « regard » écrit sous plusieurs formes
grammaticales « regarda », qui marque encore l’intensité du moment. Sixième strophe « qui reste à la
beauté quand nous en triomphons », la fée qui est d’une somptuosité grandiose, qui incarne
l’inexprimable beauté de la nature de par son langage muet. Au septième vers, face à ce silence l’auteur
reformule son invitation, en réutilisant l’anaphore « veux-tu » qui exprime l’intensité et surtout
l’insistance de son désir « veux-tu, c’est le mois ou l’en aime ». Cette invitation amoureuse est justifiée
par une saison printanière « c’est le mois ou l’on aime » associer à l’amour. Ensuite, nous avons encore
une répétition avec ce huitième vers « veux-tu nous en aller sous les arbres profonds » qui donne au
lecteur un effet d’attente et une excitation face à la future réponse de la mystérieuse fille. Arrivé au
neuvième vers « Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive » on fait face au premier geste de la fille qui
jusqu’ici était immobile. Ce geste « essuya ses pieds à l’herbe de la rive » a comme caractéristique la
sensualité, qui traduit une relation intime avec la nature. Cependant, dans les deux vers suivant (10,11),
l’utilisation des mots « regarda » et « devient pensive » nous montre que la jeune fille perd sa
dynamique et regagne son état d’immobilité, et on remarque aussi une antithèse « folâtre » et «
pensive » qui nous prouve aussi son changement d’état brusque.

III- réponse implicite :

Au douzième vers, « Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois » on aperçoit une interjection
« oh » suivit d’une tournure exclamative qui crée une vive émotion chez l’auteur qui est traduit par la
fascination de ce dernier face à la nature. Puis on remarque l’utilisation d’une personnification « les
oiseaux chantaient » qui accentue cette fascination pour la nature et aussi éternise ce moment. Au
quatrième quatrain, on reprend cette tournure exclamative « Comme l’eau caressait doucement le
rivage ! » ou on retrouve l’anaphore « comme » qui accentue l’exclamation et la fascination de l’auteur,
et toujours dans le même vers, on retrouve une autre personnification « l’eau caressait » qui fait allusion
au touché et à la sensualité du personnage féminin. Ensuite, au treizième vers « je vis venir à moi, dans
les grands roseaux verts » l’auteur a enfin eu sa réponse, qui lui a était favorable car la belle fille vient
vers lui. Au quinzième vers « la belle fille heureuse, effarée et sauvage », on y retrouve une énumération
d’adjectifs qualificatifs qualifiant la belle fille « heureuse, effarée et sauvage » suivit d’une hyperbole «
sauvage », qui tous deux soulignent l’ambivalence de la jeune fille, à la fois belle et dangereuse. En
dernier, le seizième vers « ses cheveux dans ses yeux et riant à travers.  » qui montre une insouciance et
surtout du bonheur et une harmonie avec l’environnement qui indique un épanouissement total face au
plaisir amoureux auquel l’auteur et la jeune fille vont se livrer.

Nous avons donc montré comment l’auteur nous retrace sa rencontre avec cette mystérieuse et belle
fille, dans une forêt bucolique et majestueuse, dans « Aurore » livre des moments heureux de jeunesses
dans « Les Contemplations ».
Cette rencontre avec une fille féerique a fait frémir le cœur de l’auteur, tout en l’exprimant à travers une
nature somptueuse. Cette alliance achève donc le but d’une poésie romantique.

On retrouve le contraire d’Elle était déchaussée dans « Plaisir d'amour » de Jean-Pierre Claris de Florian
(1755-1794) qui lui est mécontent et triste face à une douloureuse rupture amoureuse.

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