7 Observation Et Rapport
7 Observation Et Rapport
7è Technique de qualification
Syllabus n°7
Observation et Rapport
Les réseaux d’enseignement remercient les enseignants, chargés de cours, coordinateurs, chefs
d’établissement, chargés de mission, qui ont collaboré à l'élaboration des syllabus de la 7è TQ
« Assistant(e) aux métiers de la Prévention et sécurité ».
Ont participé :
Et tous les autres collègues, qui de près ou de loin, ont contribué à la conception de ces
syllabus.
Cours d’OBSERVATION
Jean-Louis GALETTA
© Jean-Louis GALETTA – Cours d’Observation – Version initiale 1999 – Version actualisée en mai 2014
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION page 04
1. POURQUOI UN COURS D’OBSERVATION
2. QUE VEUT DIRE OBSERVER ?
3. QU’OBSERVE-T-ON ?
4. COMMENT SE PASSE L’OBSERVATION ?
LA PERCEPTION page 08
1. QU’EST-CE QUE LA PERCEPTION ?
2. LES TROIS PHASES DANS LA PERCEPTION
2.1. La sélection
2.2. L’organisation
2.3. L’interprétation
L’ATTENTION page 15
1. QU’EST-CE QUE L’’ATTENTION ?
a. La dimension qualitative
b. La dimension quantitative
c. La dimension dynamique
LA MÉMOIRE page 18
1. QU’EST-CE QUE LA MÉMOIRE ?
L’OUBLI page 19
1. LA COURBE DE L’OUBLI
2. LES FACTEURS D’INFLUENCE DE L’OUBLI
3. L’ALTERATION DU SOUVENIR
4. QUELQUES TECHNIQUES DE MEMORISATION
ANNEXES page 23
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INTRODUCTION
L’habitude de veiller est désignée par vigilantia qui donne en français le mot
vigilance.
Même si ce cours peut paraître parfois trop théorique, trop technique, parfois axé
sur la psychologie, il n’en demeure pas moins que ces notions sont indispensables à
la bonne compréhension de la matière.
Durant le cours, des images, des photos, des dessins axés sur l’observation ainsi que
l’interactivité entre étudiants et professeur amène inévitablement l’étude
d’exemples, d’interprétations, de cas vécus, …
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2. QUE VEUT DIRE OBSERVER ?
Selon le dictionnaire Larousse : OBSERVER signifie :
1. a. « examiner attentivement, considérer avec attention (pour étudier) »,
b. « regarder attentivement (pour surveiller, contrôler) », c. « remarquer,
constater » J’observe que vous allez de mieux en mieux,
2. a. « respecter, se conformer (ce qui est prescrit par la loi, les usages, etc.…) »
b. « adopter de façon durable et volontaire (un comportement) ».
Dans ce cours, nous allons uniquement nous attarder sur l’observation comme
regard attentif pour surveiller, pour contrôler car il s’agit de vos futures fonctions.
Vous remarquerez que dans d’autres cours comme par exemple, droit et
déontologie, vous devrez également observer mais surtout dans le sens de
« respecter », le prescrit de la loi (droits et devoirs).
L’observation
C’EST QUOI ?: - C’EST REGARDER DE LOIN
- C’EST REGARDER DE PRÈS
Q UI ? - LES AUTRES
- SOI-MÊME
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3. QU’OBSERVE-T-ON ?
NOUS OBSERVONS
… …
Au niveau des cheveux, des vêtements, de véhicules, … la priorité sera donnée aux
nuances générales. On parlera de cheveux, de vêtements, de véhicules,… clairs,
foncés. Ce n’est qu’au moment où un élément précis peut être avancé qu’il sera
spécifié. Il en est de même au niveau des numéros de marque d’immatriculation. Si
une partie de la marque d’immatriculation a été relevée, on doit s’efforcer de situer
l’emplacement exact.
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4. COMMENT SE PASSE L’OBSERVATION ?
L’observation nous aide à capter des signaux du monde extérieur.
Ceux-ci sont captés par des récepteurs, c’est-à-dire l’ouie, la vue, l’odorat, le goût et
le toucher.
NOS RÉCEPTEURS
L’OUIE
LA VUE
L’ODORAT
LE GOÛT
LE TOUCHER
Cette réponse est donc traduite en attitudes, en langage verbal et/ou en langage
non verbal. C’est-à-dire ce que l’autre nous observe à son tour. Nous montrons ainsi
inconsciemment à l’autre ce que nous avons observé.
D’une part, nous observons autrui. Nous l’observons tout d’abord de loin, c’est-à-dire
que nous le regardons de manière attentive quand il se trouve éloigné de nous.
Exemple : il est sur le trottoir d’en face.
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D’autre part, nous pouvons nous observer nous-mêmes c’est-à-dire faire attention à
notre langage verbal, à notre langage non verbal et à nos attitudes. S’observer
signifie prendre du recul face à nous-mêmes. Cette prise de recul nous aide à évaluer
et ajuster nos comportements de manière à mieux communiquer.
LE LANGAGE VERBAL :
MOTS UTILISÉS
VOIX
DÉBIT
ARTICULATION
SILENCE(S)
TON
LE LANGAGE NON VERBAL :
LA MANIÈRE DE PARLER
LES GESTES
LES MIMIQUES DU VISAGE
LE REGARD
LA POSTURE
LES ATTITUDES
LA PERCEPTION
Dans cette partie du cours, nous allons étudier plus spécifiquement le mécanisme de
perception, le mécanisme d’attention et le mécanisme de mémoire. Ces trois
composantes sont complexes, elles sont en constante interaction, il est donc difficile
de les dissocier mais pour des besoins pédagogiques, nous les étudierons
séparément.
Dans la suite de ce syllabus, vous trouverez tout d’abord le concept de perception.
Nous étudierons les trois étapes de ce processus et également les erreurs
d’interprétation. Nous poursuivrons par le mécanisme de l’attention en développant
les deux types et les trois dimensions de l’attention. Nous terminons par les quatre
étapes qui entrent en jeu dans ce processus et par les facteurs d’activation de
l’attention. Pour terminer, nous étudierons la mémoire, en expliquant les
dichotomies existantes, en s’arrêtant quelque peu sur l’oubli et l’altération du
souvenir et en terminant par les conditions d’accueil des informations et les
opérations de transfert.
Grâce à l’étude de ces mécanismes intervenant dans l’observation, chacun devra être
capable de diagnostiquer sa propre perception et celle d’autrui, d’adapter ses
comportements pour maintenir son attention en éveil, d’émettre des
comportements pour stimuler sa mémoire et d’établir les différentes relations entre
les composantes étudiées.
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1. QU’EST-CE QUE LA PERCEPTION ?
La perception est définie comme le fait de percevoir par les sens, par l’esprit.
Exemples : la perception des couleurs, des odeurs. Avoir une perception claire de la
situation.
2.1. La sélection
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2. Toutes les informations captées par nos sens ne font pas l’objet d’un
traitement perceptif. Ceci signifie que toutes les informations que nous
transmettent nos sens ne sont pas traitées par le processus de perception. Il
serait trop difficile et inutile de tenir compte des moindres détails de notre
environnement et de plus, notre appareil perceptuel possède des limites
physiques qui nous en empêchent. Ce processus de sélection est en étroite
interaction avec le mécanisme de l’attention dont nous parlerons plus loin.
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Les caractéristiques de l’objet perçu :
Un objet, un sujet et/ou un événement possèdent plusieurs caractéristiques
qui sont sa taille, son mouvement, sa couleur, son intensité, sa proximité, sa
familiarité,...
A partir du moment où une de ses dimensions sort de l’ordinaire, elle dirigera
notre perception vers elle : nous sélectionnerons plus facilement les
informations de l’objet qui nous frappe.
Exemple : on remarquera plus vite un homme de très grande taille dans une
foule.
2.2. L’organisation
Notre cerveau organise les informations pour qu’on puisse en faire quelque
chose.
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2.3. L’interprétation
Reprenons l’exemple du jeune mal rasé et mal vêtu. Nous associons cette image à
un toxicomane. Cette représentation risque de nous amener à émettre des
hypothèses telle que : ce garçon est dangereux, il peut attaquer la vieille dame
qu’il va croiser Ce genre d’interprétation peut nous faire commettre des
comportements inopportuns, par exemple aller le trouver et l’accoster de manière
brusque. La communication risque d’être agressive et le jeune va se sentir menacé
alors qu’il n’a rien à se reprocher.
Donc, notre interprétation peut entraîner des comportements inappropriés et
quelquefois dangereux. De plus, elle risque de fausser la communication qui est
très importante dans notre métier.
L’interprétation sert, sur base des perceptions, à se forger une impression des
autres et à donner un sens à leurs comportements. Quand vous percevez
quelqu’un qui sourit, vous pouvez penser qu’il est heureux car vous souriez vous-
même quand vous êtes heureux mais votre voisin peut penser que cette personne
sourit simplement à une autre et qu’elle n’est pas nécessairement heureuse. Cet
exemple montre que chacun a sa propre théorie de la personnalité et donc qu’il
n’y a pas qu’une seule façon d’interpréter ce que l’on perçoit. De manière à ne
pas commettre d’erreurs, il faut émettre plusieurs hypothèses face à une même
perception.
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LA PERCEPTION
3 PHASES
PUISSE EN FAIRE
QUELQUE CHOSE
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sans examen préalable, à propos d’une personne ou d’une chose et qui de ce fait
comprend des biais et des attentes spécifiques. Le préjugé se rapporte
spécifiquement à des groupes sociaux ou à des individus caractérisés par
l’appartenance à une catégorie sociale ou par le fait de présenter un attribut
propre à cette catégorie : on parle de préjugé de couleur, de sexe, de classe, etc.
Il est considéré comme manifestant, de la part de la personne qui l’exprime, une
position différente qui peut s’accompagner de dépréciation, voire d’hostilité, ou
au contraire, de positivité à l’égard des individus ou groupes cibles du préjugé.
Exemples : tous les gitans sont des voleurs, tous ceux qui portent des lunettes sont
des intellos. Malheureusement, les préjugés sont très peu remis en question et
quand ils sont contredits par les faits ceux-ci constituent des exceptions : « Tous
les gitans sont des voleurs sauf mon ami qui n’est pas vraiment comme les
autres ». Reconnaître les préjugés que nous émettons est très important pour
pouvoir les analyser et revoir notre jugement face aux faits.
- L’effet de corrélation illusoire est le fait d’établir des liens qui n’existent pas
entre des comportements et/ou des événements.
Exemple : j’entre dans une pièce où des personnes sont en conversation, elles se
taisent juste à ce moment-là. Je peux l’interpréter comme le fait qu’ils étaient en
train de parler de moi et en mal. Je fais alors un lien qui peut être inexact entre
deux faits : mon entrée dans la pièce et la fin de la conversation. Le fait de penser
une telle chose va influencer mon comportement face aux autres personnes et
donc il y a peu de chance pour que je puisse faire preuve d’assertivité.
- L’erreur fondamentale est la tendance à surestimer, dans l’explication d’un
comportement, la part qui provient de son acteur et à sous-estimer celle qui
résulte de la situation. Cette erreur a été déclarée fondamentale, car elle pollue
en permanence nos jugements sur autrui.
- L’illusion de domination : la fonction essentielle des attributions est celle d’une
domination de l’environnement social par le biais de la stabilité. Cette illusion
peut nous amener à dénigrer des victimes innocentes afin de préserver notre
notion de justice.
ERREURS D’INTERPRETATION
LA PROJECTION
L’EFFET DE NÉGATIVITÉ
LA GÉNÉRALISATION
LES PRÉJUGÉS
L’ERREUR FONDAMENTALE
L’ILLUSION DE DOMINATION
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L’ATTENTION
Nous l’avons dit, le mécanisme de sélection de l’information qui entre en action dans la
perception peut être activé consciemment et volontairement.
On met en œuvre alors les mécanismes d’attention.
L’ATTENTION
mécanisme de sélection d’une partie de l’information reçue
en vue d’un traitement plus approfondi ;
l’attention dirige notre perception vers des informations
spécifiques en vue de les traiter.
2 FORMES D’ATTENTION :
L’attention FOCALISEE
SÉLECTIVE OU DIRIGÉE
CONSISTE À RÉAGIR À UN STIMULUS PARTICULIER PARMI
PLUSIEURS …
L’attention DIVISEE
DISTRIBUÉE OU DIVISÉE
CONSISTE A REPARTIR SON ATTENTION SUR PLUSIEURS
SOURCES D’INFORMATION A LA FOIS …
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On peut distinguer trois grandes dimensions à l’attention:
a. La dimension qualitative :
La dimension qualitative
PERCEPTION.
b. La dimension quantitative :
La dimension quantitative
c. La dimension dynamique :
La dimension dynamique
- NOTRE ATTENTION VARIE D’UN MOMENT À L’AUTRE ;
- DES ÉVÉNEMENTS IMPRÉVUS DE L’ENVIRONNEMENT ;
- CERTAINES MODIFICATIONS DU CONTEXTE
CORRESPONDENT À DES ÉTATS BREFS, DES RÉACTIONS
INSTANTANÉES ET ÉPHÉMÈRES ;
- EFFETS PEU DURABLES.
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2. LES QUATRE ÉTAPES DE L’ATTENTION
Nous allons parcourir les grandes étapes qui se produisent dans le processus
d’attention en prenant l’exemple du chat qui attend patiemment la souris devant son
trou, le gardien de faction sur un parking de magasin, l’automobiliste se préparant à
dépasser une série de véhicule sur autoroute, ...
L’ÉTAT STATIONNAIRE ;
L’ALERTE ET LA DÉTECTION ;
L’ATTENTE ET LA PRÉPARATION.
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LA MEMOIRE
LA MEMOIRE
= CAPACITÉ D’ENCODER, DE STOCKER PUIS DE RÉCUPÉRER ET D’UTILISER
L’INFORMATION.
3 FORMES DE MÉMOIRE
LES MÉMOIRES SENSORIELLES
- SPÉCIFIQUES À CHAQUE MODALITÉ SENSORIELLE ;
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L’OUBLI
La MCT et la MLT sont toutes deux touchées par le phénomène de l’oubli mais de
manière différente : l’oubli résulte surtout de la présence d’une tâche interférente (ou
toute diversion de l’attention) dans le cas de la MCT, alors que les éléments oubliés de la
MLT témoignent essentiellement d’un problème d’accès (de récupération) de ces
informations. L’oubli exprimerait un problème d’accès, de récupération d’informations
qui sont toujours en mémoire.
1. LA COURBE DE L’OUBLI
APRÈS UNE SEMAINE : SEULS 20% DES SOUVENIRS SONT ENCORE PRÉSENTS
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3. L’ALTÉRATION DU SOUVENIR
d. La prise de notes :
Il semble que la prise de notes soit ce qu’on ait trouvé de mieux pour
pallier les carences d’une mémoire humaine peu fiable. Car, prendre des
notes rassure, soulage de « l’effort presque inhumain » de faire
« autrement », évite « l’encombrement cérébral », mais fait
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incontestablement courir des risques comme ne pas pouvoir les relire, ou
ne plus comprendre les abréviations, ou les enterrer et ne plus les
retrouver.
Il vaut mieux qu’elle soit une reformulation dans son propre langage :
prendre des notes pour mémoriser, c’est transformer dans ses propres
mots, les mots qui nous sont les plus familiers, le plus intimes, les plus
évocateurs de l’information d’origine, qu’elle ait été vue, lue ou entendue.
Elle doit être commandée par un objectif : Prendre des notes sans savoir ce
que l’on va en faire mène à deux comportements : ne pas savoir quoi
prendre ou vouloir tout prendre. Une prise de notes est une sélection de
l’information par rapport à l’utilisation que l’on veut en faire.
Elle doit être une mise en ordre et une mise en valeur : Elle doit être clair,
agréable à l’œil et donner l’envie d’être lue. Il faut organiser les
informations recueillies en fonction de leur caractéristiques (réflexions
personnelles, informations reçues, dissocier l’essentiel de l’accessoire en
soulignant, en encadrant).
Comme nous avons pu le voir, le recours à la mémoire est constant. Vous serez amener à
faire des rapports, à témoigner. Pour réaliser au mieux ces fonctions, votre mémoire doit
être optimale. Vous devez mettre en place des comportements facilitant votre mémoire et
vous devez dissocier vos souvenirs pour ainsi percevoir quelle mémoire est plus déficiente
pour l’entraîner davantage.
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Conclusion
FACTEURS D’ATTENTION
L’ATTENTION S’ÉDUQUE
CHACUN PEUT DÉCIDER ET RÉALISER LE RENFORCEMENT DE SON ATTENTION
Il ne faut pas oublier que votre interlocuteur perçoit, lui aussi, vos attitudes, votre langage
verbal et votre langage non verbal et qu’il va lui aussi organiser et traiter les informations
que vous lui renvoyez.
Soyez donc vigilant aux autres mais aussi à vous-même.
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Annexes
(source : Gendarmerie Belge 1797-2001)
1. CARACTERISTIQUES DU VISAGE
LES CHEVEUX
a) La calvitie :
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2. FORMULAIRE DE SIGNALEMENT
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REDACTION DE RAPPORT(S)
Jean-Louis GALETTA
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TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION page 04
2. TYPES de RAPPORTS
2.1. Le rapport analytique
2.2. Le rapport descriptif
3. LE RAPPORT DE L’AGENT DE GARDIENNAGE page 05
3.1. Le rapport de prestations
3.2. Le rapport d’événement
4. LES QUALITES D’UN RAPPORT page 06
4.1. Qualité de fait
4.2. Qualité de forme
4.2.1. La présentation – L’exposé des faits – La confusion
4.2.2. Caractéristiques du rapport
4.2.3. Conseil
5. LA COMPOSITION DU RAPPORT page 07
5.1. Les mentions obligatoires
5.1.1. La date et l’heure
5.1.2. L’objet
5.1.3. Le destinataire
5.1.4. La mention précédent immédiatement la signature
5.1.5. La signature
5.2. Le corps
5.3. Les mentions et informations complémentaires
5.3.1. Un n° d’ordre
5.3.2. La conclusion
5.3.3. Les annexes
6. LA REDACTION page 09
6.1. Délai de rédaction
6.2. Préparation à la rédaction
6.3. Organisation de l’observation ou de l’information
7. EXERCICE(S) page 11
8. EXEMPLE DE RAPPORT EN FONCTION DE L’EXERCICE page 12
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1. INTRODUCTION
RAPPORT : - « Compte rendu que l’on fait sur une affaire quelconque dont on a été chargé,
sur un fait observé ».
- « Récit, témoignage (voilà le rapport de ce que j’ai vu, ...) ».
- « Exposé, écrit ou verbal ».
Nous en déduisons que le RAPPORT est un acte de communication, généralement écrit, par
lequel le rédacteur porte un fait, un événement, ou le résultat d’une activité déterminée, à
la connaissance d’une ou plusieurs personnes concernées.
2. TYPES DE RAPPORTS
- La relation verbale d’un fait est permise si le demandeur le souhaite mais il est évident que
le RAPPORT ECRIT reste la forme la plus usuelle de l’exposé.
Il y a beaucoup à en dire mais retenons d’une manière générale que les faits
constituent le point de départ d’une analyse raisonnée qui aboutit à des conclusions
et même à des conseils d’action.
Il s’en tient aux faits et aux faits seulement. Il présente la situation non pas telle
qu’elle devrait être ou telle qu’elle sera, mais TELLE QU’ELLE EST.
L’auteur ne se met pas en scène. Il n’exprime ni son opinion, ni ses conclusions ; tout
au plus en certaines circonstances, exprime-t-il une option éventuelle à prendre.
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Il s’agit, en général, d’un rapport établi dans le milieu industriel lorsque l’agent de
gardiennage devient « un collaborateur direct » du Directeur du Service Interne de
Prévention et de Protection au Travail.
3.1. LE RAPPORT qui relève de ses PRESTATIONS. Celui qui atteste des activités sur une
durée déterminée, par service, par mission, par poste. On l’assimile volontiers à la
feuille de route, un agenda ou au carnet de bord. Il répond à une forme voulue par la
société employeuse (généralement sous l’aspect d’un formulaire).
NOTES : - Il est donc le reflet des activités de l’agent, preuve de l’accomplissement des
diverses tâches pour l’employeur.
Il est aussi le trait d’union, le relais dans la réalisation d’une ou plusieurs
missions s’étalant sur une période dépassant celle des prestations de
l’agent. Il lie en fait et directement l’agent à ses collègues pour une
poursuite des activités définies.
3.2. RAPPORT relatif aux EVENEMENTS survenus dans l’exécution des missions de l’agent.
Sa rédaction ne peut pas apparaître sur le rapport lié aux prestations. Il s’établit sur un
document prévu à cet effet, transmis séparément.
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Il ne peut pas être ignoré :
- L’inscription de l’heure d’appel et celle à laquelle l’agent se trouve sur les lieux de
l’intervention à mener.
- Les mesures prises par l’agent quant à préserver les lieux, traces et indices, à l’occasion
d’une affaire judiciaire.
- L’identification de la ou des victimes.
- Les coordonnées du ou des véhicules en cause et les renseignements repris sur les
documents y afférents.
- Les accidents de circulation (sur route, rails, navigation), les inondations, les incendies, ...
- Les faits volontaires : les vols, le vandalisme, le sabotage, les scènes de coups, les
injures,...
- Les fautes, les erreurs, les manquements, les imprudences : désordres répétés, porte
coupe-feu laissée ouverte, porte ou fenêtre formant clôture laissée ouverte,...
- Les infractions aux prescriptions du Code du Bien-Être au travail,...
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4.2.2. Le rapport se caractérise par :
4.2.3 UN CONSEIL :
Si des sujets et/ou des personnes différents sont à traiter, il parait tout
indiqué de dresser autant de rapports qu’il y a de sujets et/ou de personnes.
Cette façon d’agir évite de créer la confusion.
5. LA COMPOSITION DU RAPPORT
5.1.2. L’objet : C’est l’indication en une courte formule du sujet traité. Cette indication est
de nature à renseigner immédiatement le lecteur du motif pour lequel le
rapport est établi. Elle facilite aussi la tenue des répertoires.
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5.1.3. Le destinataire : En règle générale, le rapport est adressé à « son chef ». Il peut en
être autrement avec, ou non, copie directement transmise à telle
ou autre personne concernée. Il s’agit en réalité de répondre à la
procédure interne de l’employeur et aux instructions de « la
hiérarchie ». Dans bien des cas cette procédure est l’étape
intermédiaire du circuit d’information à destination de l’ayant droit.
5.1.5. La signature : Celle du (des) rédacteur(s) avec mention en TOUTES LETTRES, du nom,
du prénom, de la qualité.
5.2. LE CORPS :
Certains de rédacteurs utilisent une « introduction » à l’exposé des faits comme par
exemple : « J’ai l’honneur de vous informer que... ». Mais il parait plus indiqué « d’attaquer »
directement le sujet: « le (date) à (heure), nous constatons... ».
5.3.1. Un N° d’ordre, du rapport est appréciable et est même obligatoire dans nombre de
sociétés. Il permet d’ailleurs de reconstituer l’ordre des événements ou encore de
faire la preuve de certains faits. Sa conception peut être différente (informatique,
secrétariat distinct, formulaire,...). Il aide également au classement.
5.3.3. Les annexes : - Divers moyens permettent d’améliorer l’information. Il est évident
que dans certains cas –un accident de roulage par exemple- les annexes - croquis,
plan précis, photographies, ... faciliteront la compréhension.
Cet apport est donc conseillé et est même souhaitable mais ne pourra être mis en
pratique que si l’employeur l’a explicitement prescrit.
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Dans tous les cas, l’usage des annexes sera clairement mentionné. Soit en y faisant
référence dans le corps du rapport, soit en inscrivant la rubrique
voulue : « ANNEXE : », complétée du texte approprié. Cette rubrique figure en fin
de rédaction. Il est courant de numéroter les annexes et de les « titrer » afin de
faciliter le cheminement du lecteur au travers des textes.
NOTES : Il n’est pas pour habitude d’apporter sur un rapport une formule de politesse. Il
s’agit une fois de plus d’une appréciation de l’employeur à laquelle le rédacteur
devra se conformer.
Si elle est d’usage, elle apparaîtra bien évidemment à la fin de la rédaction et de
préférence non éloignée de la signature. Elle sera du type « Veuillez agréer,
Monsieur(x), l’assurance de ma considération distinguée » ou « Veuillez recevoir,
Monsieur(x) l’expression de ma parfaite considération » ou « l’expression de mes
sentiments dévoués ». Ou encore et très simplement « Très respectueusement ».
6. LA REDACTION
6.1. DELAI DE REDACTION : Il est évident que MOINS il y aura de temps entre le fait et
la rédaction de son information, PLUS l’établissement du rapport sera aisé et
correct. Evidemment, il n’est pas toujours possible de rédiger immédiatement
après l’événement. Dès lors, IL FAUT prendre toutes les précautions possibles afin
de garantir l’exactitude de l’information.
La courbe de l’oubli vue durant le cours d’observation révèle ici toute son
importance.
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QUOI ? On détermine l’objet entrainant la rédaction du
rapport (infraction au code pénal ou tout autre texte
législatif, infraction au règlement interne à l’entreprise,
information à destination de l’employeur, …) ;
QUI ? On détermine la qualité des personnes en cause
(auteur, victime, témoin, …) ;
OU ? On précise le lieu des faits (voie publique, centre
commercial, magasin, usine, … ;
PAR QUELS MOYENS ? On énonce les ressources auxquelles on a recours, les
services de secours appelés, … ;
POURQUOI ? On justifie nos actes, nos initiatives, … ;
COMMENT ? On explique les conditions, les obstacles rencontrés,
la ou les solutions apportées, …;
QUAND ? On établit une chronologie des faits, au besoin avec
une ligne du temps.
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7. EXERCICE(S)
Plusieurs exercices sont réalisés en classe et/ou à domicile et corrigés en groupe sur base
d’un thème ou d’une séquence filmée.
Type d’exercice
Vous êtes membre du service interne de gardiennage de la firme SOIGNETOUT, importante usine
pharmaceutique.
Ce jour à 0500 Hr, effectuant une ronde dans les parkings privés situés à l’extérieur de l’enceinte de la
société, votre attention est attirée par le déplacement d’une silhouette à l’arrière d’un véhicule situé à
environ 50 mètres de l’endroit où vous vous trouvez.
Avec précaution, vous vous dirigez vers l’endroit où vous avez aperçu la silhouette. Soudainement,
une personne bondit et se précipite dans votre direction. Elle emprunte, en courant, l’allée latérale en
direction de la chaussée de Bruxelles. Tout en lui criant de s’arrêter, vous poursuivez cette personne et
constatez qu’elle s’engouffre à l’avant droit d’une voiture. Cette voiture quitte rapidement les lieux.
Visiblement, une personne attendait au volant. Ce véhicule semble être de marque VW, type Golf, de
teinte foncée portant une marque d’immatriculation débutant par les lettres BC ou BG.
En vous rendant à l’endroit du parking où se trouvait la silhouette, vous constatez que deux véhicules
ont une vitre brisée. Les documents de bord et divers papiers reposent sur les sièges avant. La radio
d’un véhicule semble avoir été dérobée.
Ce jour à 0510 Hr, à l’aide de votre radio de service, vous avertissez votre collègue LATOUX Jules se
trouvant à la loge afin que ce dernier fasse appel aux forces de l’ordre.
Afin d’éviter d’autres faits, vous restez sur les lieux en attendant l’arrivée de la police.
Ce jour à 0530 Hr, un service de la police locale de CHARLEROI arrive sur les lieux et procède aux
constatations.
Après avoir été entendu par le service de police, vous quittez les lieux et rejoignez la loge afin de
rédiger le présent rapport, lequel porte le numéro 217. Une copie sera remise au service de police, une
au chef de sécurité du site et une au responsable de votre entreprise.
Auparavant, les policiers ont examiné les documents des véhicules et vous ont donné les noms des
propriétaires. A l’aide de votre radio de service, vous communiquez les coordonnées à votre collègue
en poste à la loge.
Ce dernier, après avoir consulté le listing du personnel, a averti les nommés :
SATISFAIT Alain et TERIEUR Alex, travaillant dans l’unité de production B.
Ces derniers se sont rendus sur les lieux afin d’y constater les dégâts et faire leur déclaration aux
policiers. Ils y sont arrivés à 0545 Hr.
Dans le véhicule de TERIEUR Alex, on a dérobé un blouson de cuir.
Dans le véhicule de SATISFAIT Alain, on a dérobé la radio de bord.
L’identification complète, l’audition et la liste du préjudice de SATISFAIT Alain fait l’objet du rapport
n°218.
L’identification complète, l’audition et la liste du préjudice de TERIEUR Alex fait l’objet du rapport
n°219.
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N° 217
INFORMATION
Ce 13 juin 2013 à 0500 Hr, effectuant une ronde dans les parkings situés à l’extérieur de l’enceinte,
notre attention est attirée par le déplacement d’une silhouette à l’arrière d’un véhicule situé à environ
50 mètres de l’endroit où nous nous trouvons.
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MESURES PRISES
Avec précaution, nous nous dirigeons vers l’endroit où nous avons aperçu la silhouette. Soudainement,
une personne bondit et se précipite dans notre direction. Elle emprunte, en courant, l’allée latérale en
direction de la chaussée de Bruxelles. Tout en lui criant de s’arrêter, nous poursuivons cette personne et
constatons qu’elle s’engouffre à l’avant droit d’une voiture. Cette voiture quitte rapidement les lieux.
Visiblement, une personne attendait au volant. Ce véhicule semble être de marque VW, type Golf, de
teinte foncée portant une marque d’immatriculation débutant par les lettres BC ou BG.
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CONSTATATIONS
En nous rendant à l’endroit du parking où se trouvait la personne, nous constatons que deux véhicules
ont une vitre brisée. Les documents de bord et divers papiers reposent sur les sièges avant. La radio
d’un véhicule semble avoir été dérobée.
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AVIS A LA LOGE
Ce 13 juin 2013 à 0510 Hr, à l’aide de notre radio de service, nous prévenons notre collègue LATOUX
Jules se trouvant à la loge afin que ce dernier fasse appel aux forces de l’ordre.
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SA. SOIGNETOUT
Entreprise Pharmaceutique
Service Interne de gardiennage
Allée 75, n° 1234
6000 CHARLEROI
ARRIVEE DE LA POLICE
Le 13 juin 2013 à 0530 Hr, un service de la police locale de CHARLEROI arrive sur les lieux et procède aux
constatations.
RENSEIGNEMENTS
Après avoir été entendu par le service de police, nous quittons les lieux et rejoignons la loge afin de
rédiger le présent rapport. Une copie est remise au service de police.
En examinant les documents des véhicules, et à l’aide de notre radio de service, nous avons
communiqué les noms des propriétaires à notre collègue en poste à la loge.
Ce dernier, après avoir consulté le listing du personnel, a averti les nommés :
SATISFAIT, Alain et TERIEUR, Alex travaillant dans l’unité de production B.
Ces derniers sont venus sur les lieux afin d’y constater les dégâts et faire leur déclaration aux forces de
l’ordre. Ils y sont arrivés à 0535 Hr.
La radio du véhicule a bien été dérobée dans le véhicule de SATISFAIT, Alain.
Dans le véhicule de TERIEUR, Alex, on a dérobé un blouson de cuir.
Le procès-verbal de la police locale de CHARLEROI porte le numéro ……………………….…. .
L’identification complète, l’audition et la liste du préjudice de SATISFAIT Alain fait l’objet du rapport
n°218.
L’identification complète, l’audition et la liste du préjudice de TERIEUR Alex fait l’objet du rapport n°219.
(signature)
Guy BOLLE
Agent de gardiennage
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