Zineb CHAABANI
Introduction
1- Les finances publiques est une branche du droit public qui a pour objet d’étudier les règles relatives aux recettes et
dépenses ; elles étudient aussi les aspects juridiques, politiques et économiques du budget de l’état.
Les FP ont un triple règles : 1(les dépenses publiques et leurs modalités d’exécution) 2 (les recettes publiques, leurs
types et la fixation de leurs montants) 3 ( l’application des recettes aux dépenses càd comment les recettes vont couvrir
les dépenses) .
2- La justice sociale- la répartition- les inégalités : la justice sociale dépasse la hausse des revenus et la création
d’emploi aux droits, à la dignité et ç la liberté d’expression càd une autonomie économique, sociale et politique. Ceci
est instauré via l’intervention de l’état par les FP=> l’état doit intervenir pour réduire les inégalités.
Atkinson Anthony Anthony B. Atkinson, professeur d’économie à la London School of Economics, a publié au
début 2016 un ouvrage intitulé Inégalités. Son dernier livre est l’aboutissement des recherches sur l’économie de
l’inégalité menée depuis le début des années soixante. Il donne une vue d’ensemble de l’inégalité économique
depuis cent ans dans une série de pays riches (Etats-Unis, Royaume-Uni..) et dans le monde (Chine, Inde,
Mexique). Cette comparaison internationale montre l’envergure du défi visant à annuler la hausse de l’inégalité
des revenus intervenus depuis les années 1970. Il nous invite à ne pas nous concentrer uniquement sur la pauvreté
et à accorder un intérêt particulier à la dispersion croissante des rémunérations et aux autres dimensions de
l’inégalité (consommation, accès aux services, patrimoine, genre, générations…). Il écarte d’emblée une erreur
d’interprétation possible : il ne vise pas l’égalité totale, certaines des différences peuvent être tout à fait
justifiables. Son but est de réduire l’inégalité, de la faire descendre au-dessous de son niveau actuel, qu’il
considère excessif. Il explore aussi les raisons pour lesquelles nous devons nous soucier de l’inégalité, et son
rapport avec les valeurs profondes de la société. Il identifie surtout le lieu des prises de décision qui touchent les
revenus et la vie de chacun : l’Etat peut encore exercer une influence sensible sur les revenus marchands et son
impact est tout à fait direct dans le cas de l’impôt redistributeur et la sécurité sociale. )
3- La politique budgétaire : les FP sont considérées comme l’un des principaux leviers de l’action publique, elles ont
évolué avec la transformation du rôle de l’état. 1ère étape ( Les FP classiques liées à la philosophie de l’état
gendarme) 2ème étape ( Les FP modernes sont liées à l’état providence qui veille à garder un équilibre économique)
3ème étape ( l’état intervient pour maintenir le contrôle des dépenses) .
Le budget de l’état peut jouer un triple rôle : -- accélération de relance (un accroissement des dépenses budgétaires
afin de lutter contre la récession et le chômage) – frein (ralentissement de la dépense pour lutter contre l’inflation ou
réduire le déficit afin de diminuer la dette de l’état) – budget neutre (présente les mêmes caractéristiques que celui de
l’exercice précédent). Il faut noter qu’il est difficile d’atteindre un équilibre dans tous les secteurs des priorités
peuvent être fixées. Par exemple, si des mesures sont prises en faveur de l’emploi, elles entraînent une hausse des
dépenses publiques et un alourdissement des prélèvements.
4- le budget fonctionnel : il présentait les dépenses publiques relatives aux grandes fonctions exercées par l’état
(éducation, culture, santé, agriculture, logement, défense), l’idée de présenter les grandes fonctions de l’état est d’en
retracer l’utilité et l’efficacité en termes financiers, dans ce sens, plusieurs programmes sont apparus fondés sur la
techniques de la Rationalisation des Choix Budgétaires (RCB, revenir à l’article).
Limites de la politique budgétaire :
La politique budgétaire rencontre deux types de limites :
– la volonté de maîtriser les dépenses publiques : La volonté de maîtriser les dépenses publiques est continue dans
l’histoire récente des finances publiques. À partir de 1964, de nombreux pays européens s’efforcent de limiter
l’accroissement des dépenses budgétaires afin de lutter contre l’inflation. Le principe était que les dépenses de l’État ne
devaient pas augmenter plus rapidement que la production nationale.
– la rigidité budgétaire : tient à l’impossibilité de réduire la dépense, du moins à court terme. Certaines dépenses
comme celles de personnel ou d’aide sociale sont irréductibles.
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Le cadre juridique des FP : La loi organique relative aux lois de finances a crée un nouveau cadre
budgétaire et financier afin d’évaluer les performances de l’état et de renforcer le contrôle parlementaire. La
nouvelle architecture du budget de l’état vise à offrir la lisibilité de l’action publique--- le budget refléterait
mieux les grandes choix politiques publiques en matière d’emploi, d’éducation, de sécurité, de logement….,
le 2 juin 2015, était l’un des plus importants chantiers de la LOLF concernant la rationalisation de la gestion
publique en général et la programmation budgétaire en particulier en introduisant la notion de performance
dans le budget de l’état.
Le cadre général de l’évolution des FP au Maroc:
La mondialisation : La mondialisation croissante des économies a engendré une forte intensification des
échanges commerciaux et des investissements conduisant à la constitution de blocs régionaux. Pour mieux
faire face à ces menaces, le Maroc a redéfini sa stratégie d’alliance et de partenariat pour se doter d’une
réelle stratégie de compétitivité globale.
Qu’est ce que c’est la RCB : par la RCB, le gouvernement cherche une grande efficacité dans sa prise de décision
, par ailleurs la limitation des ressources publiques face à la croissance des besoins collectifs nécessite une
utilisation plus rigoureuse des moyens. Il doit s’efforcer de répartir au mieux les ressources dont il dispose afin de
remplir efficacement son rôle par la mise en place des règles de management public : réaliser le maximum
d’économie sur les dépenses. Pour les réaliser, il est recommandé de mieux réfléchir aux objectifs et à l’utilisation
des moyens adéquats. Autrement dit, un moyen de répondre à la question " Comment l'État doit-il intervenir ?
La RCB se déroule en 3 étapes :
1- Définir les objectifs poursuivis par une action publique
2- Recenser les coûts et les avantages des moyens utilisés pour réaliser l’objectif
3- Mesurer les résultats obtenus à l’aide des indicateurs
Chapitre I : Les Composantes des FP
1- Les Ressources Publiques :
Les ressources et les charges de l’état comprennent celles budgétaires ainsi que les celles de trésorerie. Les
ressources et les charges budgétaires sont retracées dans le budget de l’état sous forme de recettes et
dépenses, les opérations de trésorerie peuvent être définies comme les opérations liées à la gestion de la
dette (l’émission et le remboursement).
A- Les ressources budgétaires : elles comprennent 2 grandes catégories (les prélèvements obligatoires :
regroupent A1-les impôts directs et indirects et A2-les cotisations sociales) et (les ressources non
obligatoires : comprennent notamment les rémunérations versées en contrepartie de services rendus).
A-1 : Les impositions de toute nature : comprennent les impôts, les taxes et les redevances.
L’impôt :
« une prestation pécuniaire prélevée régulièrement par voie d’autorité, à titre définitif, sans contrepartie
directe en vue de la couverture des charges publiques ».
La taxe : un prélèvement obligatoire payé en contrepartie d’un service direct rendu par la collectivité, tandis
que l’impôt est sans contrepartie directe. Ex : taxe d’habitation, taxe de service communaux.
La redevance : c’est une somme versé » à échéances périodiques en contrepartie d’un avantage concédé de
manière contractuelle, elle ne s’impose qu’aux utilisateurs effectifs. Ex : redevance de l’eau de l’électricité.
A-2 : la parafiscalité : regroupent les prélèvements obligatoires perçus au profit d’autres personnes que
l’état , ex : les cotisations à la CNSS et à la CIMR.
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B- Les ressources extrabudgétaires ou de trésorerie :
L’emprunt est un moyen de financer la trésorerie de l’Etat et à ce titre figure parmi les ressources
extrabudgétaires.
C- Procédures d’exécution des recettes : l’opération de recettes comporte plusieurs phases :
C-1 : le champ d’application : ça vise à déterminer 3 éléments :
- Les personnes imposables = assujetties à l’impôt (qui doivent payer l’impôt)
- Les opérations imposables = les évènements qui sont imposables
- Le principe de territorialité= préciser les limites spatiales dans lesquelles s’appliquent l’impôt
C-2 : l’assiette fiscale : c’est la base imposable sur laquelle on calcule l’impôt, elle est évaluée selon 2
méthodes :
- L’évaluation indirecte : la base imposable est supposée selon la méthode indiciaire (ex : nombre de
fenêtres et de portes indiquant la valeur des propriétés) ou la méthode forfaitaire ( fixation faite par le
contribuable et l’administration fiscale)
- L’évaluation directe : le contribuable lui-même évalue l’assiette fiscale avec un contrôle possible
après.
C-3 : la liquidation de l’impôt : le calcul de l’impôt.
C-4 : le fait générateur : l’élément qui crée l’impôt, il peut être économique ou juridique.
C-5 : le recouvrement de l’impôt : transférer les espèces du contribuable au trésor public, il se fait selon 3
manières :
- Par voie d’autorité : l’administration fiscale envoie au contribuable un avis d’imposition
- Spontanément : le contribuable adresse lui-même sa contribution fiscale
- Par voie de retenue à la source : un intermédiaire entre le trésor public et le contribuable prélève
l’impôt avant le paiement du salaire.
2- Les Dépenses Publiques
A- Définition : Les dépenses publiques sont l'ensemble des dépenses réalisées par les administrations
publiques. Leur financement est assuré par les recettes publiques (impôts, taxes, et cotisations
sociales) et par les dettes.
B- Classification des dépenses : 5 classifications
B-1- Classification financière : dépenses utiles ( directement productives ou indirectement productive) et
dépenses inutiles.
B-2 – Classification politique : les dépenses de l’état- les dépenses des collectivités locales- les dépenses
sociales.
B-3- Classification économique : dépenses de fonctionnement (les salaires des fonctionnaires et l’achat
des biens et services) et les dépenses d’investissement ( investissements civiles et investissements
militaires)
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B-4- Classification fonctionnelle : selon le but de la dépense (économique, social…)
B-5- Dépenses fiscales : les recettes négatives qui sont dû à des avantages fiscaux accordés aux
contribuables (réduction, exonération).
Chapitre II : Les Principes Budgétaires
La transparence des FP est une condition fondamentale de la gouvernance de l’action publique. Au-delà de
l’amélioration de la gouvernance, la transparence des FP est un enjeu majeur de la démocratie. La
transparence se base sur l’adoption d’un nouveau principe comme le principe de sincérité ( les hypothèses
qui président l’élaboration des lois de finances doivent être sincères, et sur les nouvelles institutions
financières doivent maîtriser le déficit budgétaire.
1- Le principe d’Annualité : : la LF de l’année doit être présentée avant le début de chaque année/ elle est
votée et exécutée pour un an. Ce principe oblige le gouvernement à se présenter devant le parlement de
façon périodique afin de confirmer les autorisations des R et des D. on parle aussi du Principe d’antériorité :
le budget doit être présenté avant le début de l’année.
Vote annuel de la LF : - Aucune dépense ne peut être considérée comme acquise ( c’est la notion de
budget base zéro BBZ). Il favorise un couplage des choix des programmes d’action et des allocations des
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ressources adéquates. - Il faut reconduire chaque année la plupart des dépenses, ce qui est le cas pour la
plupart des crédits (montant dépensé) de l’état. Exception : les crédits ayant un caractère pluriannuel, pour
cela on a 2 types de crédits :
Crédit d’engagement : la limite supérieure qui peut être dépensée de manière pluriannuelle. / Crédit de
paiement : la limite des dépenses supérieures pouvant être payées durant une année.
Exécution annuelle de la loi de finances : au Maroc l’année budgétaire coïncide avec l’année civile comme
en Belgique et en Italie (GB : le 1er avril/ USA : le 1erOctobre).
Les exceptions : la comptabilité d’exécution du budget est close le 31 décembre. Mais pour permettre des
opérations de régulation, cette date peut être dépassée par les ministres ou les comptables.
2- Le principe de l’Unité : Toutes les recettes et les dépenses sont imputées à un compte unique appelé
Budget Général. Ce principe implique que le budget soumis au parlement regroupe toutes les opérations
financières de l’état, et ces opérations figurent dans une seule LF. Ce principe permet : -au parlement
d’avoir une vue globale pour contrôler efficacement — de présenter la situation financière du pays de façon
claire. Les exceptions : Les Budgets Annexes- Les Comptes spéciaux de Trésor.
3- Le principe de l’Universalité : Signifie que toutes les dépenses et toutes les recettes doivent figurer
dans le budget de l’état en respectant la règle de non-compensation ( recettes et dépenses doivent être
inscrites au budget pour leur montant intégral, il n’est pas possible de soustraire certaines dépenses de
certaines recettes) et de non affectation (aucune recette ne doit donc être affectée à une dépense
particulière, elle implique de verser toutes les recettes dans une caisse unique, ce qui renforce la solidarité et
l’unité nationale). Les exceptions : Les Budgets Annexes- Les Comptes spéciaux de Trésor.
4- Le Principe de la Spécialité : Indiquer précisément le montant et la nature des opérations prévues par la
loi de finances. Les crédits sont ainsi ouverts de manière détaillée, spécialisée par programme, ils ne peuvent
pas être dénaturés en exécution de la LF par le gouvernement. Les crédits destinés à réaliser une action ou
un ensemble d’actions relevant d’un même ministère sont regroupés sous forme d’un programme. Les
budgets sont présentés par objectif défini et de résultats attendus et non plus par nature de dépenses, donc la
performance de la DP est au premier plan.
5- Le Principe de la Transparence : est considérée comme élément primordial de la bonne gouvernance et une
condition essentielle du développement durable. Elle se base sur -l’adoption de nouveau principes des finances
publiques comme le principe de la sincérité qui renvoie à la sincérité budgétaire et à la sincérité comptable.
La sincérité budgétaire exige la pertinence des hypothèses qui président à la préparation de la LF, et la
présentation sincère au niveau de la LF de l'ensemble des ressources et des charges de l'État. la sincérité budgétaire
sollicite de procéder à la présentation des LF rectificatives en cas de modifications nécessaires des priorités et des
hypothèses de la loi de finances
Sincérité comptable : Les comptables publics sont chargés de veiller au respect des principes et des règles
comptables en s’assurant notamment de la sincérité des enregistrements comptables et du respect des procédures et
de la qualité des comptes publics.
SEGMA : services de l’état gérés de manière autonome : il s’agit des services de l’Etat qui ne sont pas
dotés de la personnalité morale et dont certaines dépenses, non imputées sur les crédits du budget général,
sont couvertes par des ressources propres. Ces services sont dotés de budgets autonomes. Ex: les complexes,
le centre national de documentation, parc zoologique national. Il y a plus d’autonomie et de souplesse dans
leur gestion, ils peuvent reporter de l’excédent de recettes dégagé au titre de l’exercice antérieur et de la
possibilité de relèvement du plafond des charges chaque fois que les recettes propres dépassent les
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prévisions initiales contenues dans la LF.
CST: les comptes spéciaux de trésor ne sont pas intégrés au budget général pour leur spécialisation :
1- Comptes d’affectation spéciale: Ces comptes retracent les recettes affectées au financement d'une
catégorie déterminée de dépenses et l’emploi donné à ces recettes. ex: Part des collectivités locales dans le
produit de la TVA
2- Comptes d'adhésion aux organismes internationaux
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3- Comptes d’avances Ces comptes décrivent les versements, sous forme d’avances remboursables sur une
durée égale ou inférieure à 2 ans, faites par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordées pour des raisons
d’intérêt public à des organismes relevant de l’Etat.
4- Comptes de prêts Les comptes de prêts décrivent les versements, sous forme de prêts octroyés sur une
durée supérieure à 2 ans, par l’Etat sur les ressources du Trésor et accordés pour des raisons d’intérêt public.
5- Comptes d'opérations monétaires Ils décrivent les mouvements de fonds d'origine monétaire qui sont
de différentes natures
6- Comptes de dépenses sur dotations Ils retracent les opérations relatives à une catégorie spéciale de
dépenses dont le financement est assuré par des dotations budgétaires
3- Elaboration et Vote de la LF
Sous l’autorité du chef de gouvernement, le ministre chargé des finances prépare le PLF selon les
orientations générales de l’état.
A- La phase de programmation :
-Avant le 15 Mars N-1 ; diffusion aux ministres l’élaboration des propositions budgétaires.
-Avant le 15 Mai de N-1 : Examen des propositions par les commissions de programmation et de
performance.
-Avant le 15 Juillet N-1 ; définition des grandes lignes du projet de loi des finances.
B- La phase de consultations : consultations avec le parlement (entre juillet et septembre)
C- La phase d’élaboration et d’arbitrage : les propositions ministérielles sont examinées par les
commissions budgétaires et arbitrage constituées par les représentants du ministère des finances.
D- La phase d’adoption :
- Octobre N-1 : -délibération ( ( ال تداولdes orientations générale du PLF par le conseil des ministres -
Adoption ( ( إق رارdu PLF par le conseil du gouvernement.
- 20 Octobre : Dépôt du PLF au bureau de la chambre des représentants
- Octobre-Décembre : -Examen et vote du PLF par la chambre des représentants -Examen et vote du
PLF par la chambre des conseillers -Adoption définitive par la chambre des représentants après
examen des amendements de la chambre des représentants.
b- Les règles comptables : L'État tient une comptabilité budgétaire des recettes et des dépenses et une
comptabilité générale de l'ensemble de ses opérations. En outre, il peut mettre en œuvre une
comptabilité destinée à analyser les coûts des différents projets engagés dans le cadre des
programmes.
Pour la comptabilité budgétaire : - Les recettes sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au
cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public. Les dépenses sont prises en compte au titre
de l'année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances sont visées.
La comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations, Les
comptables publics sont chargés de la tenue et de l'établissement des comptes de l'Etat et de veiller au
respect des principes et des règles comptables en s'assurant notamment de la sincérité et la transparence.
Le principe de l’unité de trésorerie : le trésor public est le seul banquier possible pour toutes les personnes
publiques, il ne peut pas accorder un découvert comme les banquiers ordinaires. C’est tout simplement
l’unité de caisse.
Le principe de séparation des fonctions d'ordonnateur et de comptable :
L'ordonnateur est l'autorité qui exécute le budget et donne les ordres de paiement ou d'encaissement, dans
le cadre du budget des collectivités locales (Ministres, Maires, Présidents du Conseil régional, les présidents
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des communes…etc.), il a une autorité politique, disciplinaire et pénale.
Les comptables publics sont personnellement et pécuniairement responsables des actes et contrôles qui leur
incombent ». On distingue les comptables principaux, qui rendent leurs comptes directement auprès du
juge des comptes comme la cour des comptes, et les comptables secondaires, qui les rendent à un
comptable principal. Parmi leurs responsabilités on cite : -le recouvrement des impôts, le paiement des
dépenses, la conservation des pièces justificatives des opérations comptables…etc.
=>L'exécution des opérations financières publiques au Maroc repose sur le principe de séparation des
fonctions d'ordonnateur et de comptable. Cette séparation des fonctions d'ordonnateur et de comptable offre
plus d'intérêt en matière de dépenses qu'en matière de recettes, puisqu'elle permet d'éviter les risques des
erreurs qui pourrait avoir lieu si les deux fonctions étaient assumées par un même agent. Ceci vise donc à
obtenir une gestion saine des finances publiques.
- l’exécution des dépenses publiques s’effectue en quatre phases successives: l’engagement, la liquidation,
l’ordonnancement et le paiement.
- L’engagement est l’acte par lequel l’état crée ou constate une obligation de nature à entraîner une charge. C’est
l’affectation d’une partie des crédits budgétaires nécessaires à la réalisation d’une dépense donnée.
- La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense. Elle est faite au vu des
titres établissant des droits acquis aux créanciers, c’est l’évaluation du montant de la dépense
- L’ordonnancement est l’acte administratif donnant, conformément aux résultats de la liquidation, l’ordre de payer la
dette de l’organisme public. L’ordonnancement met fin à la phase administrative
- Le paiement de l’acte par lequel l’organisme public se libère de sa dette. Le paiement constitue l’étape comptable de
l’exécution des dépenses.
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CHAPITRE 4
Introduction : on peut distinguer 3 types de contrôles selon les autorités chargées du contrôle: Le contrôle interne
ou contrôle administratif effectué par l'administration chargée d'exécuter la loi de finances. . Le contrôle externe
exercé par des instances extérieures à l'administration chargée d'exécuter la loi de finances (la cour des comptes et
le parlement), ce sont des contrôles à caractère politique et juridictionnel
1 En quoi consiste le contrôle interne (administratif) ? c’est un contrôle qui porte à la fois sur les ordonnateurs et
sur les comptables.
Ce contrôle prend plusieurs formes:
- Le contrôle financier ou le contrôle des engagements de dépenses (CED) : Il porte sur un contrôle financier qui
consiste que tout acte de dépense doit être soumis au visa préalable, C'est un mode particulier de contrôle, exercé
exclusivement du ministère des finances.
- Le contrôle des comptables publics sur les administrateurs : Ce contrôle exercé essentiellement par les
comptables publics qui en principe recouvrent les créances publiques. Ces comptables doivent s’assurer que la
recette en question est prévue par des textes législatifs ou réglementaires
- le contrôle de l’inspection générale des finances (IGF) : l’inspection générale des finances placée sous l’autorité
du ministre chargé de l’économie et des finances a une vocation interministérielle affirmé pour contrôler les
comptables et les ordonnateurs secondaires. La mission la plus traditionnelle consiste à procéder à la vérification
des services du ministère de l’économie et des finances.
2 En quoi consiste le contrôle juridictionnel ? Au Maroc, à l’instar d’autres pays, on confie à la cour des comptes
la mission de contrôler l’exécution de la LF. Leurs missions tournent autour : - la vérification et jugement des
comptes – la discipline budgétaires et financière- le contrôle de la gestion en appréciant la réalisation des objectifs
déterminés et les résultats obtenus, ce contrôle porte aussi sur la sincérité et la transparence des opérations réalisées.
La cour des comptes joue l’assistance au parlement concernant la vérification de la LF par une LF de règlement.
Elle aide aussi le gouvernement en évaluant les projets publics réalisés par les gestionnaires publics.
3 En quoi consiste le contrôle parlementaire (contrôle politique) ? il est exercé en cours d’exécution de la LF à
travers les assemblées, il intervient aussi après l’exécution budgétaire au vote de la LF de règlement qui constate
l’écart entre ce qui a été prévu et ce qui a été réellement réalisé, ce qui permet au parlement d’évaluer la
performance du gouvernement.
le parlement au moyen des lois de finances exerces 3 sortes de contrôle il s’agit du: • contrôle a priori : loi
des finances initiale •. contrôle en cours d'exécution du budget : loi des finances rectificative • contrôle a
posteriori : loi de règlement
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