MINISTERE DE L’ECONOMIE, BURKINA FASO
DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT Unité-Progrès-Justice
-----------------
SECRETARIAT GENERAL
-----------------
FONDS BURKINABE DE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE ET SOCIAL
MODELES-TYPES FILIERE
PISCICULTURE / COMPOSANTE 2
AgriNova
1
LE PROJET DE PISCICULTURE
Tableau synthétique du projet (sur une page)
Pisciculture a petite échelle dans la zone périurbaine
Titre du projet
de Ouagadougou
Domaines d’activités Pêche et pisciculture
Profil du promoteur Une
Avoir des compétences dans le domaine de
Atouts du promoteur
l’aquaculture et justifier d’une expérience pratique
- Mise en place d’un système d’élevage piscicole peu
Caractère innovant du consommatrice d’eau par le recyclage de l’eau en
projet (produit ou circuit fermé
technologie) - Valorisation des sources d’énergie renouvelable
(solaire)
- Le coût total du projet est évalué à 10 000 000 FCFA
Indicateurs-clés de
- 5 000 alevins sont produits chaque mois soit une
l’entreprise et/ou du
production moyenne annuelle de 50 000 alevins de
projet (Coût total,
10 g
nombre d’emplois créés,
- 05 emplois directs et plusieurs dizaines d’emplois
etc.)
indirects sont créés au profit des jeunes et femmes
I- PRESENTATION DU PROJET
I.1. Contexte et justification (idée de projet, pourquoi le projet)
Pour un pays sahélien comme le Burkina Faso, l’eau constitue un facteur limitant
pour le développement durable de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la
pisciculture. Au Burkina Faso, les produits halieutiques sont désormais ancrés
dans les habitudes alimentaires des populations et représentent actuellement
plus de 30% des besoins de la consommation totale de protéines animales (FAO,
1991). Cette demande importante en produits de pêche a entraîné rapidement
une pression très importante sur la ressource qui est aujourd’hui surexploitée
dans la grande majorité des cours et retenues d’eau. Aujourd’hui, ce secteur
connaît de grandes difficultés. On note partout une diminution de la disponibilité
en poissons domestiques et cela est à attribuer aux effets conjugués de la
stagnation de la production de la pêche de capture et de l’accroissement de la
population.
La production domestique par la pêche de capture était de 29 750 tonnes en 2020
pour un besoin annuel de plus de 100 000 tonnes. Sur la période 2016-2020, la
production nationale de poissons a augmenté de 8,26% par an. Si la même
tendance se maintient le pays ne produira que 100 000 tonnes de poissons à
l’horizon 2036 pour un besoin estimé à plus de 200 000 tonnes étant donne
l’accroissement de la population qui est passe de 14,2 millions d’habitants en
2007 a plus de 20 millions en 2019. La pisciculture est perçue comme l’alternative
viable à même d’augmenter la production halieutique domestique en vue de
réduire les écarts croissants entre l’offre et la demande nationale en produits
halieutiques. Le pays dispose de nombreuses potentialités pour le développement
de sa pisciculture (200 000 ha d’eau de surface, disponibilité des eaux
souterraines, disponibilité de sous-produits agricoles, volonté politique accrue
etc…).
Deux espèces à savoir Oreochromis niloticus et Clarias sp sont principalement
élevées dans les fermes piscicoles du pays. Mais il faut signaler que le Clarias sp
possède un avantage comparatif par rapport à Oreochromis niloticus. En effet le
clarias possède une performance de croissance plus élevée, une chaire plus
charnue, une faible exigence par rapport à la qualité et à la quantité de l’eau. Il
existe plusieurs dizaine de fermes piscicoles dans la zone périurbaine de
Ouagadougou (Ziniaré, Loumbila, Koubri, Bazéga, Saponé, Pabré, Zagtouli, Gonsin,
Komsilga, Kokologo ect..).
I.2. Objectifs du projet
Le présent projet a pour objectif global d’améliorer quantitativement et
qualitativement la production de poissons à l’intérieur du pays, notamment à
Ouagadougou.
I.3. Présentation du promoteur et de l’entreprise (minimum 2 actionnaires)
NOM ET PRENOM
- KAMBOU WINSOR JUSTIN
- Date et lieu de naissance
- 08/10/1996
- Situation de famille
Celibataire
- Localisation domicile et Adresse (BP, Tél., Fax, E-mail.) :
Secteur 29 Ouagadougou, province du Kadiogo, Région du Centre
II- DOSSIER COMMERCIAL
II.1. Produits/Services
Les principaux produits de l’entreprise sont : (i) les larves de 10g, les fruits et
légumes (oignons, salades, choux, aubergine, poivron, moringa, citron,
mangue, goyage, papaye etc…) ;
Organisation de la production (techniques et technologies qui vont être
utilisées.) : la technique de reproduction artificielle par l’utilisation de
l’ovaprim sera utilisée. Le recyclage de l’eau en circuit fermé par l’utilisation
d’énergies renouvelables (solaire et éolienne).
II.2. Analyse du marché
Situation du secteur d’activité : la production domestique par la pêche de
capture était de 25 952 tonnes en 2017 contre 102 000 tonnes de produits
halieutiques importés. Les besoins en produits halieutiques sont donc
couverts à 80% par les importations, ce qui constitue une fuite importance
de capitaux de plus de 6 milliards par an et une grande dépendance
alimentaire en protéines halieutiques.
Évaluation du marché potentiel (national ou extérieur) : le marché national
des produits halieutiques est même très florissant car il existe un déficit
croissant entre la production domestique et les importations de produits de
pêche. A cela s’ajoute la préférence des poissons domestiques par rapport
aux produits importés. Avec l’augmentation de la population et un taux de
consommation de 7.2 kg/hab/an, les besoins en produits halieutiques à
l’horizon 2030 seront de l’ordre de 201 600 tonnes. Alors que le potentiel en
pêche de capture se situe autour de 20 000 tonnes par an, l’aquaculture
sera l’alternative pour combler le déficit des besoins en produits de pêche.
Profil du marché cible et marché visé : le marché national est visé et est très
porteur pour l’écoulement des produits. A cela s’ajoute à l’engouement des
consommateurs pour les produits domestiques de pêche.
II.3. Situation concurrentielle
Le laboratoire d’aquaculture de l’Université Nazi Boni de Bobo constitue le seul
véritable site fonctionnel de production de larves de silure de 10g. Mais sa
production est très insuffisante par rapport à la demande réelle. Ce laboratoire
n'arrive même pas à couvrir les besoins des promoteurs de la région des Hauts
bassins. La demande en alevins de silure est réelle et il est nécessaire de mettre
en place d’autres écloseries modernes afin d’accroitre la disponibilité des alevins.
II.4. Analyse concurrentielle de l’entreprise
Aucune entreprise dans le domaine de la production d’alevins de 10 g n’est
fonctionnelle de nos jours au niveau de la zone de Ouagadougou.
II.5. Stratégie marketing
Les alevins de 10 g seront produits en utilisant des géniteurs d’une souche
performante qui sera acquis à l’Université Nazi Boni de Bobo. Les alevins seront
livrés sur place ou sur les sites des promoteurs en fonction de l’option de chaque
demandeur et à un prix de 100 FCFA/alevin de 10g.
III- DOSSIER TECHNIQUE (UNE PAGE MAXIMUM)
III.1. Description des infrastructures et des aménagements existants et à réaliser
Les infrastructures et les aménagements à réaliser concernent :
- l’acquisition d’un terrain d’environ 2 hectares dans la zone périurbaine de
Ouagadougou ;
- la réalisation d’un forage équipé d’un château d’eau de 9 m 3 fonctionnant à
l’énergie solaire et/ou éolienne ;
- la construction d’un bâtiment couvert de 30-60 m 2 destiné à abriter
l’installation de production d’alevins de silure de 10g ;
- la construction d’un hangar de 20 – 50 m 2 destiné à abriter des bacs de pré-
grossissement des larves ;
- la construction de 04 bassins ou étangs de stockage et de stabulation des
géniteurs de 150 m2 chacun ;
- l’aménagement d’un périmètre maraîcher de 1000 m2 ;
- la construction d’un bâtiment de 60-100m2 pour l’aviculture (cailles et/ou
volailles).
III.2. Description des équipements existants et à acquérir (installation et
agencements)
Les équipements à acquérir dans le cadre de la mise en œuvre du projet sont :
- les équipements de l’écloserie (aquariums, pompes, bac, tuyauterie, bulleurs,
supports, filtres) ;
- le matériel pour le fonctionnement de l’écloserie (ovaprim, sel, eau, trousse à
dissection, alcool, mortier, seringues, bols, seaux, balances, microscope,
bassines, torchons, serviettes, épuisettes, tuyaux, géniteurs mâles et femelles,
aliments etc…) ;
- les équipements solaires (plaques photovoltaïques, batteries, convertisseur,
lampes Led, fils de raccordements, supports) ;
- les équipements de pompage d’eau (château, support, tuyaux, pompes,
panneaux solaires et batteries)
- les équipements agricoles (seaux, arrosoirs, tuyauteries...) ;
- les équipements pour l’élevage de la volaille (mangeoires, grillage, abreuvoirs,
supports, paniers, petite couveuse solaires de 100 œufs etc…).
III.3. Description du processus d’approvisionnement (matière première)
- les intrants piscicoles (aliments performants et ovaprim) seront acquis auprès
de la représentation de la société COPPENS au Ghana ou au Benin ;
- les premiers géniteurs de silure pour le démarrage seront acquis auprès de
l’Université de Bobo. Le grossissement permettra plus tard de renouveler le
stock de géniteurs au sein de la ferme ;
- les aliments pour la volaille seront acquis au niveau du CPAVI ou des
fournisseurs agréés à Ouagadougou ;
- les semences agricoles améliorées seront acquis auprès de l’INERA à
Ouagadougou ;
- l’eau de la ferme proviendra du pompage solaire grâce à l’installation d’un
forage. Cette eau sera recyclée en circuits fermé pour optimiser son
utilisation.
III.4. Présentation du processus de production ou de livraison de service
La production des larves de silure de 10 g en circuit fermé comprend :
- sélection de géniteurs mâle et femelles en stabulation dans les bassins ;
- injection des femelles à l’aide d’ovaprim pour stimuler la maturation des
œufs ;
- stabulation des géniteurs sélectionnés dans des bacs d’attente pendant 6 à 10
heures en fonction de la température ;
- stripping des femelles après le délai d’attente et recueil des œufs dans des
bols sec ;
- extraction des gonades des géniteurs mâles pour la fécondation des œufs à
sec ;
- incubations des œufs dans des claies après ajout d’une solution fécondante ;
- éclosion des larves de 16 h à 48 heures après la fécondation ;
- nourrissage et entretien des larves jusqu’à 10 g pendant 4- 5 semaines.
Le recyclage et le renouvellement de de l’eau permettront la production intégrée de
poisson à l’agriculture et à l’élevage à travers la production de fruits, de légumes et
de volaille.
III.5. Personnel (nombre d’emplois générés)
Le projet permettra la création de cinq (05) emplois directs et de plusieurs dizaines
d’emplois indirects liés aux activités post larvaires (grossissement, récoltes,
transformation et commercialisation des produits piscicoles).
III.6. Réglementation
Un dossier de demande d’ouverture d’un établissement piscicole sera constitué
et introduit au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques pour l’octroi
d’autorisation conformément à la réglementation en vigueur.
III.7. Réalisabilité du projet
Le projet répond à des problématiques réelles à savoir la faible disponibilité des
produits halieutiques domestiques, l’indisponibilité des alevins de silure dans la
zone périurbaine de Ouagadougou, la faible disponibilité d’une source d’énergie
pour la promotion de la pisciculture intensive et la faible synergie des actions de
développement. Il est réalisable à tout point de vue et permettra de promouvoir
la pisciculture du silure dans la zone périurbaine de Ouagadougou.
IV- DOSSIER FINANCIER
- Infrastructures et équipements : 30 000 000 FCFA ;
- Matière première : 5 000 000 FCFA ;
- Salaires : 8 000 000 FCFA ;
- Fonctionnement : 7 000 000 FCFA.
V- ANNEXE : IMAGES ET SCHEMAS DES EQUIPEMENTS ET INSTALLATIONS
Fruits et légumes
Cailles Œufs de cailles
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A- PROJET DE CREATION D’UNITES DE FERMES PISCICOLES INTEGREES A LA
PRODUCTION AGRICOLE
_____________________________________________________________
I-PRESENTATION GENERALE DU PROJET
I.1 - Eléments de contexte et justification
Au Burkina Faso, la demande en produits halieutiques s’élevait en 2017 à environ
128 032 tonnes pour une production nationale estimée à 25 580 tonnes et des
importations enregistrées de 102 816 tonnes (Environ 364 tonnes sont exportées).
Cela indique un important déficit entre la production et la demande sans cesse
croissante en produits halieutique.
Au regard des enjeux que présentent la production halieutique, parmi lesquels la
réduction nécessaire du déficit entre la production et la demande, la contribution à
la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, la création d’emplois et de
revenus pour diverses composantes de la société dont notamment les jeunes et les
femmes, le gouvernement a inscrit le sous-secteur parmi les priorités du Programme
National de Développement Economique et Social (PNDES).
On assiste à une baisse de productivité piscicole des plans d’eau, liée à la surpêche
combinée à la dégradation des biotopes. L’évolution croissante de la demande, liée
à celle des habitudes alimentaires et de la démographie, combinée à la surpêche et
à la baisse de productivité naturelle des plans d’eau entraînent de fait, une
revalorisation des produits halieutiques sur le marché, créant ainsi conditions socio-
économiques favorables et des opportunités pour l’entrepreneuriat dans
l’aquaculture.
I.2 – Objectifs et résultats attendus
I.2.1 - Objectifs
L’objectif global du projet est la production annuelle de 18 tonnes de poisson avec
double valorisation d’eau mobilisée, pour contribuer à résorber le déficit entre
l’offre et la demande en produits halieutiques dans les communes urbaines les plus
proches et/ou à Ouagadougou.
Les objectifs spécifiques se présentent comme suit :
disposer des infrastructures de production comprenant :
73
un forage à haut débit (≥ 6 m3/h) équipé de château d’eau et de dispositif d’exhaure
à énergie renouvelable ;
o des bassins de pisciculture étanches, totalisant au moins 4000 m 2 de
surface utile
- produire en mode intensif et vendre annuellement 18 tonnes de Tilapia et/ou
de poissons chats ;
- valoriser l’eau issue des bassins d’élevage piscicole pour l’agriculture en aval ;
- améliorer la productivité agricole en aval des bassins piscicoles par la
réutilisation d’eau de vidange ;
- créer des emplois décents, depuis le maillon de la production-vente d’intrants
(semences piscicoles, aliments pour poissons) jusqu’à celui de la
commercialisation de produits en passant par les activités à la ferme de
production.
I.2.2 - Les résultats attendus
Les résultats attendus du projet sont libellés ainsi qu’il suit :
- Une ferme piscicole est créée en amont d’une exploitation agricole à
proximité d’un plan d’eau et comprend ;
o 1 forage à haut débit (≥ 6 m3/h) équipé de château d’eau et de
système d’exhaure électrique, à énergie solaire ;
o 2 bassins de pisciculture étanches, de 2000 m 2 de surface utile chacun,
à vidange gravitaire ;
o 3 petits bacs (de 3,5 m3 de capacité) ;
o 1 petit bâtiment à deux pièces dont l’une servira de magasin ;
o 1 hangar de manipulation adjacent au bâtiment.
- Divers matériels d’exploitation sont acquis, notamment :
o 1 engin de transport (tricycle) ;
o 1 motopompe de débit supérieur à 0,5 m3/h ;
o des engins de pêche comprenant 1 senne, 2 filets éperviers, 2 filets
maillants ;
o divers récipients.
- 30 000 unités de semences piscicoles (alevins) ensemencés ;
- 13 tonnes d’aliments dont 6,5 tonnes d’aliments hautement performants
et 6,5 tonnes d’aliments équilibrés « bon marché » ;
- Les quantités de poisson marchand indiquées ci-après sont produites :
74
Période 1ère 2ème A 3ème A 4ème A 5ème A
Année
Quantité produite
7,6 18,2 18,2 18,2 18,2
(tonnes)
- Le compte d’exploitation piscicole dégage un résultat net positif à partir
du 2ème cycle de production, ou à la fin de la première année
d’exploitation ;
- Au moins 25 emplois décents et stables sont créés.
I.3 - Activités envisagées et chronologie indicative de réalisation
Les activités envisagées se présentent, dans l’ordre chronologique, comme suit :
- la réalisation du forage à haut débit (≥ 6 m3/h) équipé de château d’eau et
de système d’exhaure électrique, à énergie solaire ;
- la construction des bassins, du bâtiment et du hangar ;
- l’acquisition et installation des petits bacs sous le hangar de
manipulations;
- l’acquisition de divers matériels d’exploitation, notamment de :
o 1 engin de transport (tricycle)
o 1 motopompe de débit supérieur à 0,5 m3/h ;
o des engins de pêche comprenant 1 senne, 2 filets éperviers, 2 filets
maillants ;
o divers récipients;
- la collecte de semences piscicoles et l’ensemencement des unités piscicoles ;
- l’acquisition d’aliments pour poissons ;
- la gestion de l’élevage piscicole et de l’irrigation de l’exploitation agricole en
aval ;
- la planification et organisation de récoltes.
II - LE PROFIL DU PROMOTEUR ET DE SON SITE
Le promoteur, personne physique ou morale devra avoir le profil et remplir les
conditions tels que indiqués ci-dessous :
- manifester l’engagement à mener convenablement l’activité et à supporter
une partie des coûts du projet au titre d’apport personnel ;
- disposer d’un site exempt de litige foncier, remplissant les critères physiques
ou géographiques, définis comme suit :
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être situé en amont d’un terrain exploitable ou exploité pour la culture
irriguée ;
se trouver à proximité (moins de 500 mètres) d’un plan d’eau ;
- mener déjà l’activité sur le terrain avec au moins une année d’expérience ou
prouver, à travers son CV ou celui d’un associé, sa compétence technique à
mener l’activité ;
- démontrer la rentabilité économique et financière à travers un compte
d’exploitation prévisionnel positif et la possibilité de créer des emplois à coût
raisonnable (moins de 2,5 millions de francs CFA d’investissement par emploi
décent et stable créé).
III – DOSSIER COMMERCIAL
III.1 - Le produit et le marché
Le principal produit proposé en vente est le Tilapia (Oreochromis niloticus) frais.
De façon accessoire, d’autres espèces de poissons, notamment les silures
(Clarias sp.) frais, seront également proposés sur le marché.
Le poisson d’eau douce et particulièrement le Tilapia est un produit très prisé au
Burkina Faso et en particulier dans les centres urbains, mais son offre est encore
très largement en deçà de la demande qui ne fait d’ailleurs que croitre. Les
pénuries de poissons sont fréquentes dans les poissonneries et sur le marché.
En somme, le marché de poisson est très intéressant et en croissance avec des
prix fortement rémunérateurs : à Ouagadougou, le Tilapia se vend entre 1500 et
2000 francs le kilogramme selon la période de l’année et les circonstances. En
général, les cargaisons de poisson finissent aussitôt qu’ils sont débarqués dans
les poissonneries. Le prix envisagé dans le cadre du présent projet est de 1200
FCFA/kg sur le site de production.
III.2 – Analyse du marché
Situation du secteur d’activité
Au Burkina Faso, il y a un important déficit entre l’offre nationale et la demande
sans cesse croissante en produits halieutiques liée à la démographie et à
l’évolution des habitudes alimentaires. Le pays dispose de plus de 200 000
hectares de surfaces immergées comprenant environ 1200 retenues d’eau
artificielles ou naturelles et des cours d’eau. Mais on assiste à une baisse de
76
productivité piscicole des plans d’eau, liée à la surexploitation et à la
dégradation des ressources naturelles.
Dans ce contexte, l’aquaculture, notamment la pisciculture, reste une
alternative évidente, voire un passage obligé, pour tenter de réduire le déficit
entre l’offre et la demande en poissons.
Profil du marché cible
Le marché potentiel est constitué de trois profils (catégories) de cibles, dans les
villes ciblées :
- les personnes physiques, consommateurs ;
- les poissonneries, entreprises de commercialisation de poisson frais (en gros
ou en demi gros) ;
- les hôtels et restaurants.
Les centres de ventes ciblées sont les communes urbaines les plus proches ainsi
que la ville de Ouagadougou.
III.3 - Situation concurrentielle
Il existe potentiellement deux catégories de concurrents :
- Les concurrents directs : ce sont les vendeurs de poissons frais, comprenant
des producteurs aquacoles (peu nombreux, offrant une quantité
insignifiante), les mareyeurs s’approvisionnant sur les pêcheries du pays, et
les importateurs de poissons frais, dont les produits se retrouvent sur les
marchés ciblés, notamment à Ouagadougou. Leurs forces se résument en ces
points :
leurs expériences dans le système de distribution de poisson ;
leurs tissus de relations et positionnement dans le système de
distribution.
Mais leurs faiblesses potentielles se situent :
dans la moins bonne qualité de leurs produits ;
dans la faible quantité et régularité de leurs offres ;
leur incapacité à planifier leur offre.
- Les concurrents indirects : ce sont les éleveurs des autres animaux du cheptel
burkinabé et chasseurs de gibiers dont les offres sont présentées sur nos
marchés et pouvant être préférées (ou substituables) aux poissons.
77
Leurs forces se trouvent au niveau des éléments indiqués ci-après :
la grande disponibilité de leurs produits : on peut trouver de la viande
en toute saison ;
la variété de leurs produits (mouton, bœuf, poulet, porc ; gibier, etc.) ;
les expériences déjà acquises sur les marchés cibles.
Mais leurs faiblesses résident dans :
la faible qualité des leurs produits ;
les préjugés qui font que les choix des consommateurs s’écartent
souvent de leurs produits (par exemple, la viande de porc qui est
déconseillée à certains religieux).
IV – DOSSIER TECHNIQUE
VI.1 - Les infrastructures et les équipements
L’installation du forage équipé : la première infrastructure à placer est le
forage équipé, dont la qualité, le coût et le bon fonctionnement sont une
condition essentielle pour la suite, et en général, du succès de la ferme. Le
site doit être choisi pour assurer le débit requis, qui doit être supérieur à 6
m3/h. Le promoteur doit être au centre du processus pour le choix de
l’entrepreneur chargé de ces installations.
La construction des bassins : les bassins seront construits au-dessus du sol
(bassins hors-sol) sur un terrain comportant une pente en direction de
l’exploitation agricole, de l’ordre de 1,5%. Les dimensions des bassins se
présentent comme suit :
- longueur : 50 m
- largeur : 40 m
- profondeur : à l’amont : 0,60 m, Côté aval : 1,35 m ; au milieu
(moyenne) : 0,975 m
Les parois des bassins : elles seront en briques pleines maçonnées aux
dimensions suivantes : longueur : 30 cm, largeur : 25 cm, épaisseur : 15 cm.
Les deux bassins seront disposés parallèlement et mitoyens.
Moines de vidange : Des moines de vidanges seront installés à l’aval de
chaque bassin ; ils seront conçus de sorte à permettre l’évacuation prioritaire
des eaux de fond…Les bassins une fois finis devront être :
78
- étanches, exempts de fissures et de voies d’infiltrations
- suffisamment résistants à la pression de l’eau ;
- vidangeable par gravité, avec un système de vidange et de « trop
plein » bien contrôlé.
Des aménagements particuliers pourront éventuellement être faits sur le fond afin
de créer des compartiments de déchets isolés de l’espace de vie des poissons pour
retarder l’usure de l’eau et améliorer la productivité. Une étude détaillée
permettra de préciser les spécifications des ouvrages.
IV.2 - Le processus de production
Le processus de production comprend la mise en place des infrastructures
d’élevage, la mise en charge (ou ensemencement) des structures d’élevage,
élevage proprement – dit comprenant le nourrissage des poissons, le suivi -
contrôle des paramètres, l’entretien, la surveillance.
L’eau de vidange des bassins piscicole, riche en matières organiques est dirigée
vers une ou plusieurs exploitations agricoles irriguées, à travers des
canalisations (rudimentaires) réalisées à cet effet.
IV.3- La collecte (l’acquisition) de semences piscicoles et l’ensemencement des
unités piscicoles
Les espèces ciblées pour la pisciculture sont le Tilapia Oreochromis niloticus, et
secondairement le poisson-chat Clarias sp.
Les semences piscicoles seront acquises au niveau d’unités de production
situées dans un rayon de moins de 150 km, de sorte à minimiser leurs coûts de
transport et de revient. La station aquacole de BagréPôle à Bagré, et la station
aquacole de Bazèga sont des sites principalement visés pour la collecte des
semences piscicoles, notamment de l’espèce Oreochromis niloticus. Les Clarias
seront collectés dans des plans d’eau et sites où ils pourraient être trouvés dans
la région.
Les ensemencements se feront à une densité de 7 poissons par m 2 avec des
sujets majoritairement mâles.
IV-4- La gestion des unités d’élevage piscicoles
La gestion courante des unités de production consistera à :
79
- effectuer périodiquement des pêches de contrôles en vue d’évaluer :
o le stock et la biomasse piscicole ;
o la croissance des sujets.
- mesurer, ajuster et/ou distribuer convenablement la ration alimentaire ;
- assurer la disponibilité d’aliments pour poissons ;
- contrôler la qualité de l’eau et les conditions des poissons ;
- planifier judicieusement et assurer les récoltes.
IV-5- L’exploitation agricole en aval des bassins
La ferme piscicole est préconisée pour co-exister avec une exploitation agricole en
aval qui profitera des eaux vidangées des bassins piscicoles. Ceux-ci ont alors pour
l’exploitation agricole une fonction de bassins de stockage et de transit d’eau
d’irrigation.
Dans les calculs de rentabilité, les coûts d’amortissements du dispositif de
mobilisation d’eau, notamment le château d’eau équipé, pourront être partagés
entre l’exploitation piscicole et celle agricole. Il pourra même envisager de
monnayer l’approvisionnement (l’irrigation) des exploitations agricole en aval.
V – DOSSIER FINANCIER
V.1 - Coût du projet (besoins de financement) pour la mise en route du projet
DESIGNATION UNITES INVESTISSEMENT A LA 1ERE
ANNEE
Quantit Prix
Unités é unitaire Coût total
I / INVESTISSEMENTS SPECIFIQUES /
IMMOBILISATIONS 53 530 000
Bâtiments, Forage équipé de
Château d'eau
Forage équipé de Château d'eau et d'énergie 12 500
solaire plus bâtiment, hangar et petits bacs Unité 1 000 12 500 000
Matériel de transport-déplacement :
Motocyclette pour courses diverses Engin 1 1 500 000 1 500 000
2
Aménagement Structure m de surf
9 500 4 000 38 000 000
d'élevage touchée
Superf (volume) utile d'eau 4 000
80
résultant
Outillages
spécifiques
Récipients, petits matériels de manipulations,
tuyauteries, petits bacs et autres mat tech forfait 1 600 000 600 000
Senne senne 1 200 000 200 000
Filets
éperviers fe 2 30 000 60 000
Filets
maillants fm 2 35 000 70 000
Bascules ou autres
instrument de pesées
(forfait) bascule 1 100 000 100 000
Balances balance 2 25 000 50 000
Motopompe et Motopom
accessoires p 1 450 000 450 000
Dotation aux Formations de
personnel dotation 0 0
II / FOND DE ROULEMENT INITIAL (FRI) (PR 7 MOIS
D'EXPLOIT / AN 1 ) 5 990 211
MATERIELS, MATIERES ET
SERVICES CONSMES 4 220 211
Acquisition de semences
piscicoles Individu 29 474 30 884 211
Aliments pour
poissons kg 13 104 250 3 276 000
Eau (pompage de
complément) ff mensuel 6 10 000 60 000
PERSONNEL 1 770 000
Expertise suivi /
Contrôleur H-mois 1 1 000 000 1 000 000
Pêcheurs-
Manœuvres mois 6 120 000 720 000
Expertises et
prestations diverses H-jrs 10 5 000 50 000
BUDGET TOTAL REQUIS ( I + II ) 59 520 211
81
FIGURES : VUE SCHEMATIQUE D’INFRASTRUCTURE DE FERME PISCICOLE
Pisciculture en forage à grand
débit intégrée à l’agriculture
Deux bassins contigus
Forage et Château
40 40
Tuyauterie
Pièce Hangar
de
Pièce
Bassin Bassin
50
manip
Magsn
Fosse de lagunage et
de collecte de déchets
Zone de
production
végétale
a) Vue en plan
C h â te a u d ’ e a u
b) Vu de profil
b) Aperçu de 2 bassins contigus
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B- PROJET DE PRODUCTION PISCICOLE PAR PECHERIE AMPLIFIEE
________________________________________________________________-
I- PRESENTATION GENERALE DU PROJET
I.1 - Eléments de contexte et justification
Au Burkina Faso, la demande en produits halieutiques s’élevait en 2017 à environ
128 032 tonnes pour une production nationale estimée à 25 580 tonnes et des
importations enregistrées de 102 816 tonnes (environ 364 tonnes sont exportées).
Cela indique un important déficit entre la production et la demande sans cesse
croissante en produits halieutiques.
Au regard des enjeux que représentent la production halieutique, parmi lesquels la
réduction nécessaire du déficit entre la production et la demande, la contribution à
la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, la création d’emplois et de
revenus pour diverses composantes de la société dont notamment les jeunes et les
femmes, le gouvernement a inscrit le sous-secteur parmi les priorités du Programme
National de Développement Economique et Social (PNDES).
On assiste à une baisse de productivité piscicole des plans d’eau, liée à la surpêche
combinée à la dégradation des biotopes. L’évolution croissante de la demande, liée
à celle des habitudes alimentaires et de la démographie, combinée à la surpêche et
à la baisse de productivité naturelle des plans d’eau entraînent de fait, une
revalorisation des produits halieutiques sur le marché, créant ainsi conditions socio-
économiques favorables et des opportunités pour l’entrepreneuriat dans
l’aquaculture.
Si les pêcheries ordinaires sont surexploitées, l’amplification de leur productivité
leur donnant les caractéristiques d’un gigantesque étang piscicole peut toutefois
permettre d’accroître très considérablement la production qui peut en sortir. Aussi,
ce système de production peut s’avérer très prometteur lorsqu’il est envisagé dans
un cadre entrepreneurial, avec une pêcherie sous régime de concession.
I.2 – Objectifs et résultats attendus
I.2.1 – Objectifs
L’objectif global du projet est d’assurer une production annuelle d’au moins 30
tonnes de poisson sur une pêcherie concédée de 10 à 50 ha, pour contribuer à
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résorber le déficit entre l’offre et la demande en produits halieutiques dans les
communes urbaines les plus proches et/ou à Ouagadougou.
Les résultats attendus du projet sont libellés ainsi qu’il suit :
- une concession de pêche officielle est obtenue sur un plan d’eau de
superficie comprise entre 10 et 100 ha ;
- un accord de partenariat gagnant-gagnant est signé entre le promoteur et
les pêcheurs exerçant sur le plan d’eau ;
- deux parcs à enclos totalisant au moins 8000 m 2 de superficies d’enclos
sont convenablement installés dans le plan d’eau et bien ensemencés (10
poissons/m2 d’enclos en bonnes périodes) avec une ou deux espèces
piscicoles locales (Oreochromis niloticus et éventuellement Clarias sp) ;
- un élevage piscicole comprenant le nourrissage des poissons, le contrôle
de l’élevage …est mené dans les enclos ;
- 80 000 unités de semences piscicoles (alevins) ensemencés ;
- 37 tonnes d’aliments dont 18,5 tonnes d’aliments hautement performant
et 18,5 d’aliments équilibré « bon marché » ;
- la productivité piscicole du plan d’eau s’est multipliée par un facteur
supérieur à 10 et les quantités de poisson marchand indiquées ci-après
sont produites :
Période 1ère 2ème A 3ème A 4ème A 5ème A
Année
Quantité produite
10 20 30 30 30
(tonnes)
- le compte d’exploitation piscicole dégage un résultat net positif à partir du
2ème cycle de production, ou à la fin de la première année d’exploitation ;
- au moins 45 emplois décents et stables sont créés.
I.3 - Activités envisagées et chronologie indicative de réalisation
Les activités envisagées se présentent, dans l’ordre chronologique, comme suit :
- demande de concession de pêche sur le plan d’eau ;
- négociation d’un accord de partenariat avec les pêcheurs ;
- acquisition de logistique pour la mise en œuvre du projet, notamment de:
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o 2 engins de transport (tricycle) ;
o 1 local à proximité du plan d’eau ;
o 2 congélateurs ;
o 1 fumoir-séchoirs ;
o du matériel de pêche, comprenant des engins de pêche dont 20
filets éperviers, 20 filets maillants, 2 sennes et 8 pirogues ;
o divers récipients;
- installation des enclos ;
- acquisition de semences piscicoles et l’ensemencement des unités piscicoles ;
- acquisition d’aliments pour poissons ;
- la gestion de l’élevage piscicole incluant la planification et l’organisation de
récoltes régulières.
II - LE PROFIL DU PROMOTEUR ET DE SON SITE
Le promoteur, personne physique ou morale devra avoir le profil et remplir les
conditions tels qu’indiqués ci-dessous :
- manifester l’engagement à mener convenablement l’activité et à supporter
une partie des coûts du projet au titre d’apport personnel ;
- avoir la possibilité d’obtenir la concession de pêche (officielle ou par entente
avec les pêcheurs et riverains) sur un plan d’eau, remplissant les critères
physiques ou géographiques, définis comme suit :
o superficie comprise entre 10 et 200 ha ;
o se trouver à proximité (moins de 150 kilomètres) d’un site de
production de semences piscicoles ;
- mener déjà l’activité sur le terrain avec au moins une année d’expérience
ou prouver, à travers son CV ou celui d’un associé, sa compétence
technique à mener l’activité ;
- démontrer la rentabilité économique et financière à travers un compte
d’exploitation prévisionnel positif et la possibilité de créer des emplois à
coût raisonnable (moins de 2,5 millions de francs CFA d’investissement par
emploi décent et stable créé).
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III – DOSSIER COMMERCIAL
III.1 - Le produit et le marché
Le principal produit proposé en vente est le Tilapia (Oreochromis niloticus) frais.
De façon accessoire d’autres espèces de poissons, notamment les silures
(Clarias sp.) frais, seront également proposés sur le marché.
Le poisson d’eau douce et particulièrement le Tilapia est un produit très prisé au
Burkina Faso et en particulier dans les centres urbains, mais son offre est encore
très largement en deçà de la demande qui ne fait d’ailleurs que croitre. Les
pénuries de poissons sont fréquentes dans les poissonneries et sur le marché.
En somme, le marché de poisson est très intéressant et en croissance avec des
prix fortement rémunérateurs : A Ouagadougou, le Tilapia se vend entre 1500 et
2000 francs le kilogramme selon la période de l’année et les circonstances. En
général, les cargaisons de poisson finissent aussitôt qu’ils sont débarqués dans
les poissonneries. Le prix envisagé dans le cadre du présent projet est de 1200
FCFA/kg sur le site de production.
III.2 – Analyse du marché
Situation du secteur d’activité
Au Burkina Faso, il y a un important déficit entre l’offre nationale et la demande
sans cesse croissante en produits halieutiques liée à la démographie et à
l’évolution des habitudes alimentaires. Le pays dispose de plus de 200 000
hectares de surfaces immergées comprenant environ 1200 retenues d’eau
artificielles ou naturelles et des cours d’eau. Mais on assiste à une baisse de
productivité piscicole des plans d’eau, liée à la surexploitation et à la
dégradation des ressources naturelles.
Dans ce contexte, la pêche amplifiée ou pisciculture combinée à la pêche,
apparaît comme l’une des voies intéressantes pour tenter de réduire le déficit
entre l’offre et la demande en poissons.
Profil du marché cible
Le marché potentiel est constitué de trois profils (catégories) de cibles, dans les
villes ciblées :
- les personnes physiques, consommateurs ;
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- les poissonneries, entreprises de commercialisation de poisson frais (en gros
ou en demi gros) ;
- les hôtels et restaurants.
Les centres de ventes ciblées sont les communes urbaines les plus proches ainsi
que la ville de Ouagadougou.
III.3 - Situation concurrentielle
Il existe potentiellement deux catégories de concurrents :
- les concurrents directs : ce sont les vendeurs de poissons frais, comprenant
des producteurs aquacoles (peu nombreux, offrant une quantité
insignifiante), les mareyeurs s’approvisionnant sur les pêcheries du pays, et
les importateurs de poissons frais, dont les produits se retrouvent sur les
marchés ciblés, notamment à Ouagadougou.
Leurs forces se résument en trois points :
leurs expériences dans le système de distribution de poisson;
leurs tissus de relations et positionnement dans le système de
distribution.
Mais leurs faiblesses potentielles se situent :
dans la moins bonne qualité de leurs produits ;
dans la faible quantité et régularité de leurs offres ;
leur incapacité à planifier leur offre.
- les concurrents indirects : ce sont les éleveurs des autres animaux du cheptel
burkinabé et chasseurs de gibiers dont les offres sont présentées sur nos
marchés et pouvant être préférées (ou substituables) aux poissons.
Leurs forces se trouvent au niveau des éléments indiqués ci-après :
la grande disponibilité de leurs produits : on peut trouver de la viande
en toute saison ;
la variété de leurs produits (mouton, bœuf, poulet, porc ; gibier, etc.) ;
les expériences déjà acquises sur les marchés cibles.
Mais leurs faiblesses résident dans :
la faible qualité des leurs produits ;
les préjugés qui font que les choix des consommateurs s’écartent
souvent de leurs produits (par exemple, la viande de porc qui est
déconseillée à certains religieux).
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IV – DOSSIER TECHNIQUE
IV.1 - Les infrastructures et les équipements
L’installation des parcs à enclos : le système de pisciculture en enclos est un
système d’élevage de poisson dans lequel la structure d’élevage (qui abrite les
poissons élevés) est constituée de « clôtures dans l’eau » appelées enclos, en filets
(ou autres matériaux inoxydable) de petites mailles permettant de maintenir les
poissons en captivité, immergées dans un plan d’eau d’accueil. La hauteur des
enclos est définie de sorte qu’il y ait une certaine distance minimale entre la surface
de l’eau et l’extrémité supérieure de l’enclos, que l’enclos ne soit jamais totalement
submergé même en période de crue maximale, et que les poissons ne puissent s’en
échapper par la surface.
En zones tropicales, soudano-sahéliennes et sahéliennes continentales où les
plants d’eau sont fluctuants entre saison sèche et saison pluvieuse, tel qu’au
Burkina Faso, l’élevage aquacole en enclos, du fait qu’il est installé dans des
cuvettes de plants d’eau, permet d’exploiter une abondante masse d’eau
renouvelée à chaque saison pluvieuse, sans devoir utiliser de l’énergie ni
déployer des efforts particuliers pour la mobiliser.
Les parcs à enclos sont des groupes d’enclos, crées pour avoir un effet
amplificateur rapide dans les plants d’eaux aux alentours des parcs….
La gestion de l’élevage et la surveillance des enclos : les poissons devraient être
entretenus et surveillés dans les enclos comme en pisciculture. Cette tâche est
confiée aux pêcheurs partenaires dans le cadre d’une organisation pratique mise en
place de commun accord entre pêcheurs et promoteur.
Les enclos seront installés entre mi-avril et mi-mai par exemple pour les régions du
centre-est et du centre-sud. Entre mi-mai et la première semaine de juin pour la
région du Sahel et du nord par exemple.
La mise en charge de la structure d’élevage en semences piscicoles, se fera entre
juin et juillet pour assurer une durée d’élevage consistante, permettant d’atteindre
un niveau élevé de grossissement des poissons.
La mise en place d’un système de sécurité et de surveillance efficace est une
exigence.
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VI.2 - Le processus de production
Le processus de production comprend la mise en place des infrastructures
d’élevage, la mise en charge (ou ensemencement) des structures d’élevage,
élevage proprement – dit comprenant le nourrissage des poissons, le suivi -
contrôle des paramètres, l’entretien, la surveillance.
La collecte (l’acquisition) de semences piscicoles et l’ensemencement des unités
piscicoles : les espèces ciblées pour la pisciculture sont le Tilapia Oreochromis
niloticus, et secondairement le poisson-chat Clarias sp.
Les semences piscicoles seront acquises au niveau d’unités de production
situées dans un rayon de moins de 150 km, de sorte à minimiser leurs coûts de
transport et de revient. La station aquacole de BagréPôle à Bagré, et la station
aquacole de Bazèga sont des sites principalement visés pour la collecte des
semences piscicoles, notamment de l’espèce Oreochromis niloticus. Les Clarias
seront collectés dans des plans d’eau et sites où ils pourraient être trouvés dans
la région.
Les ensemencements se feront à une densité de 10 poissons par m 2 d’enclos
avec des sujets majoritairement mâles.
La gestion des unités d’élevage piscicoles : la gestion courante des unités de
production consistera à :
- effectuer périodiquement des pêches de contrôles en vue d’évaluer :
o le stock et la biomasse piscicole,
o la croissance des sujets.
- mesurer, ajuster et/ou distribuer convenablement la ration alimentaire ;
- assurer la disponibilité d’aliments pour poissons ;
- contrôler la qualité de l’eau et les conditions des poissons ;
- planifier judicieusement et assurer les récoltes.
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V – DOSSIER FINANCIER
V.1 - COUT DU PROJET (BESOINS DE FINANCEMENT) POUR LA MISE EN ROUTE
DU PROJET
DESIGNATION UNITES INVESTISSEMENT A LA 1ERE
ANNEE
Prix
unitair
Unités Quantité e Coût total
I / INVESTISSEMENTS SPECIFIQUES /
IMMOBILISATIONS 23 330 000
Bâtiments,
Local
Forage équipé de Château d'eau et d'énergie solaire 2 000
plus bâtiment, hangar et petits bacs Unité 1 000 2 000 000
Matériel de transport-déplacement : Motocyclette 1 500
pour courses diverses Engin 2 000 3 000 000
2
Aménagement Structure m de surf
8 000 1 800 14 400 000
d'élevage touchée
Superf (volume) utile d'eau
résultant 8 000
Outillages spécifiques
3 Pirogues, Récipients, petits matériels de 840
manipulations, et autres mat tech forfait 1 000 840 000
200
Senne senne 2 000 400 000
Filets
éperviers fe 20 30 000 600 000
Filets
maillants fm 20 35 000 700 000
Nourrissoirs à
confectionner nourrissoir 0 10 000 0
Bascules ou autres 100
instrument de pesées (forfait) bascule 1 000 100 000
Balances balance 2 25 000 50 000
350
Congélateurs de 600l 2 000 700 000
Caisses isothermes 2 60 000 120 000
Moulin 0 3 500 0
90
000
Fumoirs et séchoirs 180
améliorés 2 000 360 000
Ordinateur 1 500
complet 0 000 0
Matériels de balisage
de zones ha 4 30 000 120 000
Motopompe et Motopom 450
accessoires p 0 000 0
Dotation aux Formations de
personnel dotation 0 0
II / FOND DE ROULEMENT INITIAL (FRI) (PR 7 MOIS
D'EXPLOIT / AN 1 ) 13 716 316
MATERIELS, MATIERES ET
SERVICES CONSMES 11 946 316
Acquisition de semences
piscicoles Individu 84 211 30 2 526 316
Aliments pour
poissons kg 37 440 250 9 360 000
Aliments bon marché assez performants pour
poissons kg 125 0
PERSONNEL 1 770 000
Expertise suivi / 1 000
Contrôleur H-mois 1 000 1 000 000
120
Pêcheurs-Manœuvres mois 6 000 720 000
Expertises et
prestations diverses H-jrs 10 5 000 50 000
BUDGET TOTAL REQUIS AU DEMARRAGE ( I + II ) 37 046 316
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ANNEXE :
FIGURES : VUE SCHEMATIQUE DE DISPOSITIF DE PECHE AMPLIFIEE
Enclos piscicole
Exemples de parcs à enclos
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