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Plancher Nervuré

Ce document traite du calcul des planchers en béton armé à nervures croisées. Il présente différentes méthodes de calcul comme l'assimilation à une dalle pleine ou l'utilisation de tableaux relatifs à des grilles types. Des exemples numériques illustrent l'application de ces méthodes.

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Ce document traite du calcul des planchers en béton armé à nervures croisées. Il présente différentes méthodes de calcul comme l'assimilation à une dalle pleine ou l'utilisation de tableaux relatifs à des grilles types. Des exemples numériques illustrent l'application de ces méthodes.

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BÉTON ARMÉ 02.23.04.

01

PLANCHERS Version 1

PLANCHERS A NERVURES CROISÉES Juillet 1984

Contrôle des études page 1/9

SOMMAIRE

1. PRINCIPES DE CALCULS 2
1.1 Les méthodes 2
1.2 Utilisation de l’informatique 2
2. CAS DES PLANCHERS À APPUIS LINÉAIRES 3
2.1 Assimilation à une dalle pleine 3
2.2 Utilisation de tableaux relatifs à des grilles types 5
3. CAS DES PLANCHERS À APPUIS PONCTUELS 8
4. DISPOSITIONS PARTICULIÈRES 9
5. BIBLIOGRAPHIE 9

• Origine : Département Structures Enveloppe Partitions • Auteur : J.-P. Boutin

• Diffusion : R02 – P02

• Fascicule annulé : Néant


© 1984 SOCOTEC
Contrôle des études

02.23.04.01

1. PRINCIPES DE CALCULS
1.1 Les méthodes
Les méthodes de calculs applicables aux systèmes de poutres croisées consistent à utiliser soit :
- La méthode directe : à savoir écrire l’égalité des flèches prises par les entretoises et par les
longerons en chacun des points de croisement sous l’action des charges appliquées et des
réactions ;
- La résolution des équations des 5 moments qui donnent les moments sur appuis des longerons
desquels on déduit les réactions mutuelles. Les tables que l’on trouve dans [Cf.(1)] sont établies à
partir de ce type d’équations ;
- La méthode d’assimilation du longeron à une poutre infinie reposant sur sol élastique dans le cas
ou les entretoises sont nombreuses et rapprochées ;
- La méthode des éléments finis faisant intervenir les liaisons à chaque croisement de nervures,
avec prise en compte des déformations de flexion, de torsion et d’effort tranchant.

1.2 Utilisation de l’informatique


On peut utiliser pour la modélisation de ce type de plancher [Cf.(4)] :
- soit les éléments « barres » ;
- soit les « éléments finis barres » dans lesquels la dalle proprement dite est modélisée en coque, et
les nervures en barres excentrées.

NOTA : Il conviendra lors de l’introduction des données relatives aux caractéristiques mécaniques des nervures de diviser
par 10 la valeur du moment d’inertie de torsion pour tenir compte de ce que la fissuration du béton réduit la raideur de
torsion des nervures.

FIG.3

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Contrôle des études

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2. CAS DES PLANCHERS À APPUIS LINÉAIRES


Pour ce type de plancher, les BET nous proposent parfois les calculs justificatifs basés sur les
méthodes suivantes :

2.1 Assimilation à une dalle pleine


Le plancher nervuré est assimilé à une dalle pleine ayant même portées et présentant les mêmes
conditions d’appuis que le plancher réel.
Les moments fléchissants sont alors calculés en fonction du rapport

lx
α= FOR.1
ly

pour des bandes de largeur unité en utilisant par exemple le tableau correspondant des règles BAEL
[Cf.02.21.02.01]. Les moments dans les nervures sont ensuite évalués en multipliant les moments
développés sur une largeur unité par l’entraxe des nervures.
Cette méthode n’est en général pas recevable car la sécurité offerte peut être inférieure à celle
exigée réglementairement. On peut sous estimer la section d’armatures de flexion de 40 à 50% dans
le cas de dalle sensiblement carrées.
Toutefois, pour les panneaux allongés (α < 0,4), l’assimilation peut s’envisager au niveau du contrôle
en sachant que les valeurs trouvées peuvent être sous-estimées de 15 à 20%.
2.1.1 EXEMPLE N° 1 :
Considérons un plancher de 4 x 4 m avec trame de 0,8 x 0,8 :

FIG. 4 :

Cas α = 1
Surcharge : 10 kN/m2
2
On calcule : Mox = µx plx

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Contrôle des études

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v = 0 [1]
lx Mx My
α= µx = 2 µx =
ly pl x Mx
0,40 0,110
0,45 0,102
0,50 0,095
0,55 0,088
0,60 0,081 0,305 [2]
0,65 0,0745 0,369
0,70 0,068 0,436
0,75 0,062 0,509
0,80 0,056 0,595
0,85 0,051 0,685
0,90 0,046 0,778
0,95 0,041 0,887
1,00 0,037 1,000
FIG.5 : VALEURS DE µx ET µy

2
avec : p = 1,35 x 4,3 + 1,5 x 10 = 20,8 kN/m
lx = 4 m
Sur le tableau ci-avant, on lit :
µx = 0,037
d’où la valeur :
Mcalcul = 0,8 Mox = 9,85 kN.m

FIG. 6

Calcul informatique
Si on utilise le modèle constitué des barres suivantes (Figure 6)
S = 0,066 m2
Ix = 4,05 m4

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J = 1,05 E-5 m4
On obtient : Mx = 18,21 kN.m
Cet exemple met en évidence que le calcul par assimilation à une dalle n’est pas dans le sens de la
sécurité.
2.1.2 EXEMPLE N° 2
Considérons un plancher de 48 x 12 m ayant même caractéristique que l’exemple n° 1 :
Cas α = 0,4
Le calcul est mené pour une charge de 10 kN/m2
Si on utilise le tableau
- selon lx :
Mx = 0,8 x 0,110 x 10 x 4,82 = 20,3 kNm
- selon ly :
My = 0,25 Mx = 5,1 kN.m
- Calcul informatique
Mx = 25,7 kN.m
My = 7,2 kN.m
- Conclusion
Ce nouvel exemple conduit à une conclusion identique à celle de l’exemple 1, mais avec des
différences plus faibles (= 20%).

2.2 Utilisation de tableaux relatifs à des grilles types


De tels tableaux se trouvent par exemple dans la référence [Cf.(1)]
Ces derniers ont l’inconvénient de ne traiter qu’un nombre réduit de cas et surtout d’imposer des
panneaux dont les dimensions soient des multiples exacts de l’entraxe de base. De plus EI doit être
identique pour toutes les poutres et 1 ≤ la/lb ≤1,5

β 1 β 2 β 2 β 1
α1 1 3 3 1
α2 2 4 4 2
α2 2 4 4 2 lb = 5b
α1 1 3 3 1
l2 = 5a
FIG.7
2.2.1 EXEMPLE N° 3
Reprenons l’exemple 1 – Dalle 4 x 4
Le tableau correspondant de [Cf.(1)] est reproduit ci-contre en Fig. 8
M = 0,344 Pla
Pour :
G = 4,3 kN/m2 Mg = 3,79 kN.m
Q = 10 kN/m2 Ma = 8,81 kN.m

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M = 1,35 MG + 1,5 MQ = 18,33 kN.m


Le moment est similaire au moment obtenu avec Hercule :
M = 18,21 kN.m
a 1,0
=−
b
Pα en 1 0,50 P
en 2 0,72 P
en 3 0,28 P
en 4 0,50
Poutre α1 : M1 0,156 Pla
M3 0,212 Pla
T 0,78 P
Poutre α2 : M2 0,244 Pla
M4 0,344 Pla
T 1,22 P
Poutre β2 : M1 0,156 Plb
M2 0,212 Plb
T 1,78 P
Poutre β2 : M3 0,244 Plb
M4 0,344 Plb
T 1,22 P
FIG.8

2.2.2 EXEMPLE N° 4
Soit le plancher suivant 18 x 5,6 m ayant mêmes caractéristiques que l’exemple n° 1 avec :
a = b = 0,8 m
a
< 1,5
b
- Sens longitudinal (poutre ß)
Poutre β 5 M15 = 0,857 Plb
lb = 4,8 m
2
Pour 10 kN/m
M15 = 0,857 x 0,82 x 10 x 4,8 = 25,71 kNm
- Sens transversal (poutre α)
M12 = 0,260 Pla
M12 = 0,260 x 6,4 x 12 = 19,97 kN.m

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β1 β2 β3 β4 β5 β4 β3 β2 β1
α1 1 4 7 10 13 10 7 4 1
α2 2 5 8 11 14 11 8 5 2
α3 3 6 9 12 15 12 9 6 3
α3 3 3 9 12 15 12 9 6 3
α2 2 5 8 11 14 11 8 5 2
α1 1 4 7 10 13 10 7 4 1

la = 10 a
FIG.9

Poutre α1 M 1 = 0,075Pl a
M = 0,104 Pl
 4 a
M 7 = 0,113Pl a
M = 0,115Pl
 10 a
M 13 = 0,115Pl a

T = 0,750P
Poutre α2 M 2 = 0,126Pl a
M = 0,183Pl
 3 a
M 8 = 0,203Pl a
M = 0,207 Pl
 11 a
M 14 = 0,207 Pl a

T = 1,260P
Poutre α3 M 3 = 0,150Pl a
M = 0,226Pl
 6 a
M 9 = 0,254 Pl a
M = 0,260Pl
 12 a
M 15 = 0,260Pl a

T = 1,500P
FIG.10

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Poutre β1 M 1 = 0,159 Pl b
M = 0,240Pl
 2 b
M = 0,227 Pl
 3 b
T = 1110
, P
Poutre β2 M 4 = 0,279 Pl b
M = 0,443Pl
 5 b
M = 0,517 Pl
 6 b
T = 1,950P
Poutre ß3 M 7 = 0,364 Pl b
M = 0,596Pl
 6 b
M = 0,707 Pl
 9 b
T = 2,550P
Poutre ß4 M 10 = 0,411Pl b
M = 0,683Pl
 11 b
M = 0,817 Pl
 12 b
T = 2,880P
Poutre ß5 M 13 = 0,429 Pl b
M = 0,714 Pl
 14 b
M = 0,857 Pl
 15 b
T = 3,000P

TAB.

3. CAS DES PLANCHERS À APPUIS PONCTUELS


Pour ce type de plancher, les BET peuvent nous proposer le calcul justificatif basé sur la méthode
suivante :
Le plancher est assimilé à un plancher dalle, les nervures du plancher réel étant considérées comme
incorporées dans les bandes sur appuis et dans les bandes centrales du plancher servant de
modèle.
Les armatures de flexion de ce modèle sont disposées dans les nervures du plancher réel, les
sections globales étant conservées et distribuées conformément à la répartition entre bandes sur
appuis et centrales (Annexe BAEL).
On s’assurera que le panneau plein disposé au droit des poteaux permet d’assurer la résistance aux
efforts tranchants, et la résistance à la flexion comme dans le plancher dalle servant de modèle.
L’assimilation au plancher dalle peut s’admettre tant que les nervures présentent la même inertie.
Dans le cas contraire, il est prudent de recourir à un calcul informatique.

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4. DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
Pour ce qui concerne l’effort tranchant, les armatures et la contrainte doivent être vérifiées selon les
règles applicables aux poutres.
Il est cependant admis que les armatures transversales soient supprimées sous réserve que :
- il n’y ait pas de discontinuité de bétonnage entre nervures et tables de compression ;
- la contrainte tangente du béton calculée sous sollicitations aux ELU au niveau des armatures
tendues reste inférieure à la valeur :

τ u ≤ 0,2 f t j FOR.2

Dans la plupart des cas, cette tolérance se traduit par le fait que seule la zone centrale des nervures
ne comporte pas d’armatures transversales.
Toutefois, dans le cadre des dispositions parasismiques des armatures transversales régnant sur
toute la hauteur des nervures (étriers) sont à prévoir sur :
- le tiers extrême des portées pour les ouvrages et installations offrant un risque dit « normal » pour
la population (habitations, bureaux, locaux commerciaux, usines, ateliers) ;
- sur toute la portée pour les ouvrages représentant un risque élevé du fait de leur fréquentation ou
de leur importance socio-économique (établissements d’enseignement, stades, salles de
spectacles, halls de voyageurs, ERP, hôpitaux).

5. BIBLIOGRAPHIE
(1) J. GOULET – Aide mémoire de RDM chez DUNOD.
(2) J. GILARDI – Calcul automatique des planchers à nervures croisées sous charges uniformément
réparties.
Annales ITBTP série IA35 – Octobre 1978.
(3) M. BILIK – Application de la méthode de l’énergie à un réseau régulier de poutres croisées
Annales ITBTP série TMC202 – Mars 1977.
(4) Glossaire de l’analyse des structures (Département Informatique) Chapitre Dalle.

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