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Nourris À La Table Du Maitre

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Méditations quotidiennes francophones

Nourris à la table
du Maître

Compilées par Olivier et Sébastien REGIS


Nourris à la table du Maître…

Quand des croyants francophones décident de partager un extrait de leurs


expériences et de leurs réflexions vécues avec leur Maitre et Seigneur, cela
donne un bouquet riche et coloré qui dégage une odeur de vie à la gloire du
Tout-Puissant. Pour la première fois, des auteurs des Amériques, d’Europe et de
l’Océan Indien s’unissent pour offrir un recueil de méditations quotidiennes
originales et variées. Certains de ces auteurs sont connus, d’autres écrivent pour
la première fois ; ils viennent d’horizons socio-culturels très divers mais
partagent tous la même foi en Jésus-Christ, Celui qui a promis de les nourrir
chaque jour.
Nous remercions toutes ces personnes qui ont accepté d’ouvrir leurs vies et leur
cœurs aux autres pour les fortifier, et nous glorifions Celui qui a dirigé ce projet
depuis son faible commencement jusqu’à sa réalisation.

En cette année, que ces méditations vous apportent courage et foi, et qu’elles
vous incitent à vous tourner vers le seul Etre qui puisse réellement vous nourrir
et vous combler…

Pour les auteurs,


Olivier et Sébastien REGIS

Toutes les images et photos utilisées dans cet ouvrage sont des images bénéficiant d'autorisation de réutilisation et de
modification
Couverture: image modifiée, source: pixabay.com
Liste des auteurs :

ALPHONSO Marcel
APATOUT Josy
BAPTISTA Romina
BIABIANY Josué
BUFFON Dominique
CARUGE Daniel
CHATEAUNEUF-DEHER Catherine
DIDON Nadine
ESSART Marie-Danielle
GENE Sony
GUSTARIMAC Léon
HONORE Evelyne
L’EPLATTENIER Pierre
LENOIR Thierry
LIPAN Déborah
LIPAN Thierry
MARTINVALET David
MATHIAS Roger
MENNOCK-ALBERI Célina
NAVRER Fred
PHIBEL-NACTO Lydia
PLACIDE Harry
PLACIDE Kelly
RAZAFIMAMONJY Johnson
REGIS Olivier
REGIS Sébastien
ROSIER Alain
SAMINADIN Frédéric
SELBONNE Julien
SERALINE Jean-Manuel
STARENKYJ Danièle
Nourris à la table du Maître…
ier
1 Trimestre

Sources photos: Pilot-Mountain-Szmurlo: commons.wikimedia.org; Guyane_savane_roche: commons.wikimedia.org


01er Janvier

Au commencement

« Au commencement, Dieu… » Genèse 1 : 1

Dans le cycle de la vie et jusqu’à ce que Dieu en décide autrement, chaque être humain
qui voit le jour est appelé à connaître, tôt ou tard, une fin qui mettra un terme à son existence.
De même, tout film a un début suivi systématiquement d’une fin (qu’elle soit réussie, en
suspens ou non). Ce premier verset de la Bible nous montre l’importance de Dieu, maître de
l’action et de la réaction.

En langue hébraïque, « Au Commencement » se dit « berechit ». Pour souligner ce mot et le


caractère absolu de commencement, les manuscrits hébreux écrivent ici sa première lettre en
plus gros caractère. Or ce mot commence (dans sa transcription française) par la seconde
lettre de l'alphabet et non la première...
C’était comme si on voulait dire qu’avant ce commencement, il y avait déjà quelque chose ou
plutôt quelqu'un : Dieu était là ! D'autant que le mot hébreu traduit par Dieu dans ce verset,
Elohim, commence par... la première lettre de l'alphabet !

Dans notre société dite sécularisée, nous avons tendance bien des fois à nous mettre en
avant, à nous donner la première place, à nous vanter des choses que nous avons pu réaliser,
construire, etc.…. On oublie que nous passons à côté d’une étape très importante, voire
centrale, pour permettre cette réussite complète.

Effectivement, bien qu’étant des Croyants et des Chrétiens, nous oublions le Seul et
Véritable et nous nous laissons, nous aussi, contaminer par les multiples idéologies et
courants de pensées qui foisonnent dans notre vie quotidienne.

« Au commencement, Dieu » ! Cela pourrait devenir notre formule de réussite : en


laissant Dieu prendre la première place dans nos pensées, nos émotions, nos projets, nos
activités. En accordant la première place à ce Dieu de « bérechit » dès le début de nos
journées, Il ne peut que nous conduire sûrement.

En tant que croyants, nous sommes invités à vivre cette expérience : ce Dieu du
commencement souhaite nous accompagner, nous bénir, nous rendre prolifique.
Ce Dieu du commencement nous fait cette promesse, dans sa parole : « Oui, moi, le Dieu du
commencement : je connais les projets que je forme pour vous. Je le déclare : ce ne sont pas
des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir plein
d'espérance. » Jérémie 29 :11.

Que pouvons-nous souhaiter de plus ? Laissons ce Dieu Tout-Puissant, qui était là dès
le commencement, agir en premier dans notre vie et nous ne pourrons que réussir pleinement
notre vie ! Amen.

Frédéric SAMINADIN
02 Janvier
Grâce, ou la parabole de la tortue perdue

« Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
(Luc 19.10)

Ce matin-là, nous avions convenu avec une famille d’amis d’aller faire du sport sur le parc
sportif de la plage du Moule en Guadeloupe. Pour une fois, nous sommes arrivés avant nos
amis et, en attendant leur arrivée, notre petit garçon de 7 ans marchait sur le parking en terre
situé à près d’une centaine de mètres de la plage.

C’est alors qu’il l’a vue. « Papa, papa, il y a une petite tortue ! ». En effet, au beau milieu de
ce parking, un bébé tortue (tortue imbriquée) se dirigeait, non pas vers la mer, mais vers
l’intérieur des terres.

Elle avait dû éclore pendant la nuit avec ses frères ou ses sœurs, mais avec la pluie, les eaux
ruisselantes et les lumières des habitations (que les tortues confondent avec les lumières des
étoiles), elle s’était trompée de direction.

Épuisée, couverte de boue, elle semblait vivre ses derniers instants. Après l’avoir soulevée
délicatement, nous l’avons mise sous un arbre à l’ombre, en attendant nos amis. Je n’étais pas
optimiste : elle était faible et avançait difficilement, elle semblait ne plus avoir de force pour
gagner l’océan.

À l’arrivée de nos amis, nous avons convenu de l’emmener jusqu’à la plage pour qu’elle
puisse nager ou, au pire, voir la mer avant de mourir. Mais nous n’avions pas encore atteint la
plage, que cette petite tortue s’est mise à gigoter dans tous les sens; c’est comme si elle
reprenait vie : elle avait senti, d’une manière ou d’une autre, la proximité de la mer.

Nous l’avons d’abord laissée plonger dans un petit bassin clos d’eau de mer. Quelle fut notre
joie de la voir nager énergiquement dans cette mini piscine d’eau salée ! Puis nous l’avons
récupérée et l’avons posée doucement dans l’eau de l’océan, non sans lui avoir cherché un
nom de baptême : elle avait échappé aux nombreux crabes de cette plage, aux oiseaux (surtout
les frégates qui survolent fréquemment cette plage et qui, bizarrement, étaient absentes ce
jour-là), aux roues des voitures, aux chiens errants et aux puissants rayons du soleil.

Après avoir pensé à l’appeler « Chance », nous avons opté pour « Grâce ».

Grâce plongea joyeusement dans la houle et ressortit plusieurs fois la tête pour respirer, sous
le regard émerveillé des quatre enfants de nos deux familles. Elle aurait pu mourir, mais une
nouvelle vie aquatique commençait pour elle.

Comme elle, certains parmi nous semblent désespérés, perdus et irrécupérables ; mais quand
ils sentent, même au loin, les vagues de l’amour divin, ils revivent et sont revigorés.
Es-tu perdu comme Grâce ?
En ce début d’année, laisse le Christ te soulever délicatement pour te ramener à la maison !

Sébastien REGIS
Proverbes
03 Janvier
Cœur qui écoute

« Le sacrifice des méchants est en horreur à l’Eternel, mais la prière des


hommes droits lui est agréable » Proverbes 15 :8.

Un dicton populaire que j’apprécie particulièrement dit ceci : « Ce que tu fais crie si fort que je
n’entends pas ce que tu dis ».

Malgré le fait qu’il avait été désigné par Dieu pour devenir le souverain d’Israël, Saül ne cessait de
détourner son cœur du Seigneur. Toujours un peu plus, son égoïsme et son arrogance prenaient le
pas sur son humilité passée. Jusqu’au jour où Dieu en eut assez et qu’il envoya le prophète Samuel
annoncer au roi qu’il allait être remplacé (1 Samuel 15 :10-23).

Quelle ne fut pas la surprise de Samuel, lui qui regrettait la décision du Seigneur, de trouver Saül en
pleine désobéissance devant Dieu ! Alors que Dieu lui avait formellement ordonné de détruire tout
ce qu’il trouverait dans la ville qu’il allait assiéger (15 :3), voilà que le roi Saül avait tout de même
gardé le gros et le petit bétail, sous prétexte de vouloir les offrir en sacrifices au Seigneur !

Il pensait certainement que ce « cadeau » pourrait cacher la vision de son cœur arrogant et
prétentieux, mais cela ne suffit pas à tromper Dieu. Saül croyait que ses sacrifices apaiseraient Dieu,
et que grâce à eux, il resterait toujours dans ses bonnes grâces, mais la vérité est qu’ « écouter vaut
mieux que les sacrifices » (15 :22).

Ce que Dieu attendait de Saül, c’est qu’il écoute et obéisse aux recommandations de l’Eternel, sans
chercher à les modifier pour sa propre gloire. Cette leçon est aussi valable pour nous aujourd’hui,
alors que bien souvent, nous nous laissons entraîner à faire le mal, bien que sachant pertinemment
que nous avons tort de le faire. Dieu nous a enseigné, et nous a appris ce que nous devrions faire, et
comment nous devrions être.

Ce n’est pas pour que nous nous cachions derrière des faux semblants d’excuses toutes faites et que
nous répétions inlassablement nos mêmes travers. Mais Dieu nous invite à vivre une véritable
relation avec lui, afin que dans la prière et l’humilité, nous apprenions à vivre en adéquation avec sa
Parole, et que par là même, nous n’ayons plus autant de raisons de lui demander pardon.

Quelle joie et quel bonheur ce serait de vivre une telle relation d’amour et de paix avec Dieu. Il ne
dépend que de nous de commencer à la vivre, et pourquoi pas, dès aujourd’hui ?

Dominique BUFFON
Proverbes
04 Janvier

Vrais amis

« Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d’un ennemi sont
trompeurs » Proverbes 27 :6.

Il nous arrive bien souvent d’avoir du mal à déterminer qui sont nos vrais amis. Cela me fait penser
à l’histoire d’un petit oiseau qui ne voulait pas partir pour le sud à l’arrivée de l’hiver.
Même si toute sa famille était déjà partie, il se disait constamment - qu’il aurait encore le temps.
Jusqu’au jour où il se réveilla sous une petite couverture de neige. Il avait très froid, et décida qu’il
était temps de partir.

Mais après quelques kilomètres, il commença à sentir ses ailes peser et s’alourdir, car elles se
mettaient à geler. Soudain, il tomba, et atterrit sur un tapis de paille à l’entrée d’une étable. C’est
alors que s’approcha une grosse vache qui se retournant, se soulagea sur le frêle oiseau. « Quelle
poisse », se dit le petit oiseau. Mais au bout de quelques secondes, il se sentit mieux et put à
nouveau bouger ses ailes qui s’étaient réchauffées à la chaleur de la bouse.

Vint alors un chat, qui attrapa l’oiseau, et le nettoya de sa langue. « Oh merci, ça fait du bien »,
pensa l’oiseau, juste avant de s’apercevoir que le chat était en réalité en train de le gober et de
l’avaler tout cru !

Ce court récit nous montre bien que ce qui nous est désagréable n’est pas forcément mauvais pour
nous, tandis que ce qui nous fait du bien ne nous apporte pas toujours ce que nous espérions.

Dans notre société actuelle, nous sommes constamment confrontés au dictat de la beauté et de
l’apparence ; toutefois, Dieu nous invite à regarder bien au-delà des apparences, pour regarder au
cœur de ce qui nous fait face.

Dans son sermon sur la montagne, Jésus déclare : « Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais
fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit. Car chaque arbre se reconnait à son fruit » (Luc
6 :43,44).

Comme pour un arbre, certaines personnes sont difficiles à cerner au premier abord ; il est donc
impératif de voir et de discerner les motivations de leurs actions pour savoir si elles sont dignes ou
non de confiance. Soyons donc attentifs et patients, afin de ne pas nous laisser tromper par des
paroles destructrices, et surtout de ne pas passer à côté d’amitiés sincères et constructrices.

Dominique BUFFON
Proverbes
05 Janvier
Riche de Dieu

« Mieux vaut peu, avec la crainte de l’Eternel, qu’un grand trésor, avec le
trouble » Proverbes 15 :16.

Si vous demandez à un adolescent quel serait son rêve dans la vie, vous aurez de grandes chances
de l’entendre répondre : sportif professionnel, chanteur, ou acteur de cinéma.

Ce que ces différentes activités ont en commun, c’est l’argent et la célébrité qui y coulent à flots.
Et d’ailleurs, c’est ce qui est mis en avant comme nouvelle définition du succès : être riche, reconnu
et adulé. C’est un idéal difficile à atteindre, et nombre de jeunes gens se sont perdus à essayer
d’atteindre cette chimère des temps modernes.

La Bible, en revanche, nous enseigne autre chose sur les vraies valeurs de la vie, et sur la véritable
définition du succès.

Jésus lui-même en est le témoignage vivant. Lui qui avait tout pour être adulé, acclamé et glorifié, il
s’est fait petit parmi les petits, pauvre parmi les pauvres, et simple parmi les simples, pour toucher
le véritable bonheur qui est l’amour. Ses possessions matérielles étaient minimes, et pourtant, sa
paix et sa joie étaient si grandes qu’il en avait encore à donner à ceux qui venaient à lui. Certes il
n’était pas riche en possessions, mais il était riche en amour. Il n’avait pas de nombreuses maisons,
mais il avait de nombreux amis chez qui séjourner. Il n’avait pas de vêtements princiers, mais
l’éclat de sa paix et de sa bonté était tel que tous étaient fascinés par lui.

Jésus connaissait Dieu véritablement, et il savait que son Père s’occuperait de lui donner ce dont il
avait besoin. Car si Dieu s’occupe de nourrir les plus petits oiseaux et de vêtir les plus simples
herbes des champs, ne s’occupera-t-il pas à bien plus forte raison de ceux pour qui il a donné son
Fils sur la croix (Matthieu 6 :25-34) ?

Cela nous pousse à nous poser la question : quelle est la vraie richesse ?

Est-ce celle qui comble nos désirs matériels, ou bien celle qui répond en totalité à nos besoins
personnels ?

Parce qu’il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver cette dernière richesse. Elle est juste
là, près de nous, attendant que nous l’accueillions dans nos vies et que nous la fassions nôtre.

Oui, cette richesse, la véritable, c’est Jésus-Christ, qui veut nous combler et nous remplir de son
amour.

Ainsi donc, levons les yeux en haut, et fixons nos regards sur celui qui est tout puissant pour
combler nos besoins, car il le fera mieux que les dollars, mieux que les applaudissements des foules,
et mieux que tout ce que ce monde peut offrir.

Dominique BUFFON
Proverbes
06 Janvier

Ecouter pour s’assagir

« Ecoutez l’instruction, pour devenir sages, ne la rejetez pas »


Proverbes 8 :33.

Une nouvelle forme d’éducation, en plein essor aux Etats-Unis, consiste à laisser les enfants
découvrir par eux-mêmes leurs propres valeurs de la vie. Il s’agit en quelque sorte de laisser leur
libre arbitre s’exprimer, de manière à ce qu’ils arrivent seuls à la conclusion que certaines actions
sont bonnes et d’autres mauvaises. On incite donc les enfants à mettre de côté ce qu’on leur a
appris, et se construire eux-mêmes leurs règles de vie.

Cette réforme a pour but de répondre à une certaine évolution de la société, qui est devenue de plus
en plus rebelle et réfractaire aux lois et idéaux en place, dans la mesure où l’obéissance aveugle est
peu à peu remplacée par la soumission des idéaux nationaux aux valeurs personnelles de chaque
citoyen.

Ce phénomène est le simple témoin d’une perte de confiance, non seulement des peuples vis-à-vis
de leurs dirigeants, mais malheureusement aussi des enfants envers leurs parents.

En tant que chrétiens, nous devons nous demander si ce mode de pensée a aussi lieu d’être au sein
de l’Eglise et dans notre compréhension de la foi. En effet, certaines personnes considèrent que la
foi est quelque chose de personnel, fruit d’une simple relation avec Dieu, qui n’a besoin de rien
d’autre pour grandir ou s’épanouir.

Toutefois, nous devons être conscients que Dieu, qui est le premier à vouloir entrer en contact avec
nous, nous a laissé des écrits rassemblés dans la Bible, pour que nous puissions mieux le découvrir,
mieux le comprendre, et mieux grandir avec lui.

L’apôtre Paul déclare que « toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour
convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Timothée 3 :16).

C’est la volonté de Dieu que nous puisions dans les récits bibliques des expériences de vie, des
valeurs et des idéaux divins, qui n’existent pas toujours dans la société actuelle ; comme par
exemple le fait « d’aimer nos ennemis et de faire du bien à ceux qui nous haïssent » (Matthieu 5
:44). Dans le livre des Proverbes, nous sommes incités à écouter l’instruction, et à ne pas la rejeter.
Dieu veut que nous soyons attentifs à ses préceptes de vie, car nous ne saurons les déduire de ce
monde déchu.

Pour notre seul bien, le Seigneur nous appelle à être attentifs à sa voix qui nous touche au travers de
la Bible, de sa lecture et de son étude. Ne rejetons donc pas les enseignements de la Bible, mais
essayons de les comprendre chaque jour davantage, et de puiser en eux la paix, la joie, et l’amour
que Dieu veut nous transmettre.

Dominique BUFFON
Proverbes
07 Janvier
Paroles mesurées

« Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui retient
ses lèvres est un homme prudent » Proverbes 10 :19

La langue est un petit muscle du corps humain extrêmement puissant et complètement


indispensable. C’est d’ailleurs l’un des muscles les plus utilisés. Chaque jour nous mangeons, nous
parlons, nous avalons, et à travers tous ces mouvements, nous sollicitons le même muscle : la
langue.

Tout cela pourrait faire honneur à cette partie du corps humain ; toutefois, la langue est aussi
reconnue pour d’autres faits. Ce n’est en effet pas pour rien que nous connaissons les expressions
suivantes : « être une langue de vipère », « être une mauvaise langue », ou encore « avoir la langue
bien pendue ».

L’auteur de l’épitre Jacques s’est attaché à parler de la langue et de ses effets, car « la langue [...] est
un mal qu’on ne peut réprimer [...]. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous
maudissons les hommes faits à l’image de Dieu » Jacques 3 :8,9.

La difficulté à contrôler notre langue tient du fait qu’il y aurait tant de choses à dire de la société, de
l’attitude de nos proches ou de nos voisins, et de la vie en générale, que si nous n’y faisons pas
attention, nous sommes certains de prononcer des paroles blessantes, vulgaires, médisantes ou
méchantes. C’est pourquoi nous sommes appelés à être parmi les hommes prudents, parmi ceux qui
retiennent leur lèvres de peur de pécher. Je ne serais pas étonné d’apprendre que l’expression
« tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler » tienne de ce verset du livre des
Proverbes.

Qui n’a jamais essayé de mettre ce conseil en pratique, sans céder dans les minutes qui ont suivi,
tant la tentation de la parole était grande ! Et pourtant, c’est à cet esprit de réserve et de réflexion
que l’auteur des Proverbes appelle le croyant.

Pourquoi ne pas essayer d’appliquer le test des trois passoires de Socrate à chacune de nos paroles
aujourd’hui ? Ainsi, assurons-nous que tout ce que nous dirons aujourd’hui soit à la fois vrai, bon et
utile, et abstenons-nous de toute parole vaine et désagréable.

Que toute parole de mensonge, de vantardise, ou tout ce qui pourrait blesser ou diviser disparaisse
de notre vocabulaire, pour laisser place à des paroles de joie, de paix, de pardon, de miséricorde et
d’amour. Prenons donc exemple sur Jésus, qui a su donner des paroles de paix et de joie en
abondance, mais qui a aussi su garder le silence devant ceux qui voulaient l’accabler, afin de ne pas
être appelé lui aussi au banc des pécheurs.

Dominique BUFFON
Proverbes
08 Janvier
L’assurance de sa fidélité

« Car l’Eternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche ».
Proverbes 3 :26

Lors de la tentation de Jésus au désert, le diable utilisa un passage des Psaumes pour inciter Jésus à
dévoiler son autorité divine. Incitant le Seigneur à sauter du haut du temple, il récita le Psaume
91 :11,12 qui dit : « Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ; ils te porteront
sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre ».

Mais Jésus n’était pas dupe, il savait que Satan ne cherchait qu’à le faire douter de la bienveillance
divine, car pourquoi tester Dieu, si l’on a confiance en lui ?

C’est pourquoi, Jésus rétorqua à Satan qu’il « est aussi écrit : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton
Dieu » (Matthieu 4 :7). Comme Jésus au désert, nous sommes chaque jour sous le coup de diverses
épreuves qui nous touchent et nous affaiblissent.

Parfois nous nous disons: « Est-ce que je vais y arriver ? », « Vais-je réussir à accomplir ma tâche,
sans m’effondrer ? ». Mais Dieu nous a fait des promesses qui se trouvent dans son livre de paroles
divines, des promesses sûres et certaines.

Il nous dit qu’il nous fortifie, qu’il nous soutient et qu’il vient à notre secours (Esaïe 41 :10). Il nous
dit aussi qu’il sera avec nous « tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :20). Et
surtout, il nous dit qu’il nous aime (Esaïe 43 :3). Il y a dans la Bible de nombreuses promesses de
Dieu qui n’attendent que d’être lues. Elles sont puissantes pour fortifier, douces pour consoler, et
tendres pour rassurer.

Ainsi dans toutes ces promesses, nous devrions trouver comme Jésus, l’assurance de la présence, de
la bienveillance et de la protection de Dieu pour nous ses créatures qui lui sont si précieuses.

Chaque matin, pensons quelques instants à ce Dieu qui désire être à nos côtés, qui désire prendre
soin de nous et nous protéger. Nous n’avons pas besoin de douter de lui, car il est fidèle, et sa
fidélité dure à toujours.

De même que Jésus a su, par la Parole Divine, témoigner de sa pleine confiance en son Dieu,
apprenons à utiliser la Parole de Dieu pour nous encourager, nous fortifier, et nous conforter dans la
confiance et dans l’amour que nous lui portons. Car oui, Dieu est notre assurance, et il préservera
notre pied de toute embûche, comme il est écrit !

Dominique BUFFON
Proverbes
09 Janvier

La clé du bonheur

« Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, et celui qui se confie en
l’Eternel est heureux » Proverbes 16 :20

Qu’il est beau de croire que celui qui se confie en Dieu est heureux ! C’est d’ailleurs ce que déclare
le texte de Proverbes 16 :20. On pourrait penser que c’est une phrase sans fondement, ou un faux
espoir, mais bien au contraire, c’est une vérité plus qu’absolue.

Car l’homme qui se confie en Dieu, peut être heureux de pouvoir se décharger de son fardeau, il
peut être heureux de s’attendre à la providence divine, et il peut être heureux de cette assurance de
la présence et de la sollicitude de Dieu.

L’homme qui se confie en l’Eternel est heureux de trouver un appui fort et puissant, malgré sa
faiblesse.

L’homme qui se confie en l’Eternel est heureux d’avoir cette confiance inébranlable en son
Créateur.

L’homme qui se confie en Dieu continue d’avancer, malgré les obstacles, car il sait qu’il a un
secours divin et qu’il ne craint rien.

Enfin, l’homme qui se confie en Dieu, c’est celui qui sait que ses prières ne resteront sans réponse,
mais qu’il obtiendra ce qu’il a demandé avec foi et par la foi.

Et comme beaucoup de textes de la Bible, Proverbes 16 :20 nous donne non seulement une
promesse de bonheur, mais aussi le moyen d’y parvenir, car « celui qui réfléchit sur les choses
trouve le bonheur ».

Ces choses, ce sont évidemment les choses d’en haut, comme il est écrit « Si donc vous êtes
ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu »
Colossiens 3 :1.

Il y a deux moyens complémentaires de réfléchir sur les choses d’en haut : il s’agit de la méditation
et de la prière. La méditation personnelle, c’est l’occupation du cœur et non de l’esprit, celle qui
anime nos affections et nos sentiments. Par elle, nous sommes émotionnellement transportés vers
les choses fondamentales de la vie et poussés à rentrer en contact, en symbiose, avec notre Créateur,
sujet par excellence de notre méditation. C’est ainsi que nous devenons toujours plus désireux de
communiquer avec Dieu, pour étancher cette soif de contact, de proximité, et ce par la prière.

Quelle chance avons-nous de connaître le Dieu merveilleux qui a fait le ciel, la terre, la mer et
toutes les créations de ce monde ! Et comme il est beau de savoir qu’il suffit simplement de se
confier en lui, pour trouver ce à quoi nos cœurs aspirent depuis toujours : l’amour, la paix, et le
bonheur...

Dominique BUFFON
Une vie de prière

10 Janvier Sur le fil du rasoir

« Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.


Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne
sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans
les cieux. » Matthieu 16 vv.16-17

« Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise,


Seigneur! Cela ne t'arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière
de moi, Satan! Tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de
Dieu, mais celles des hommes. » Matthieu 16 vv.22-23

Ces deux textes forment un ensemble fascinant de contradictions. Très souvent, nous
fonctionnons comme Pierre. En très peu de temps, nous pouvons nous laisser inspirer par
l’Esprit-Saint puis nous devenons les instruments du diable.

Une chose importante à éviter, c’est de croire (naïvement ou hypocritement) que ce


changement rapide d’état ne peut nous affecter.
Combien de gens se croient parvenus à un tel niveau de spiritualité que jamais tel ou tel
péché ne pourrait les atteindre ! Combien se vantent (publiquement ou en leur for intérieur)
d’être de grands spécialistes de la prière, bien plus proches de Dieu que nombre d’autres
mortels, y compris de frères et sœurs !

Il est essentiel de prier mais si notre comportement ne reflète pas l’amour et la justice de
Dieu, cela demeure vain et hypocrite.

Dans sa bonté, Dieu nous a balisé la route à suivre afin que nous ne n’ignorions pas les divers
écueils qui nous menacent. L’orgueil spirituel en fait partie.
« Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre
instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit
être debout prenne garde de tomber! » 1 Corinthiens 10 vv.11-12

Rassurez-vous ! Dieu qui a déjà remporté la victoire sur le péché nous indique la marche à
suivre pour cheminer en nouveauté de vie sur la voie de l’éternité et remporter à notre tour la
victoire sur le péché :
« Croyez-vous que l'Écriture parle en vain? C'est avec jalousie que Dieu chérit l'esprit qu'il a
fait habiter en nous. Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c'est pourquoi
l'Écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous
donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il
s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus.
Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil,
et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. »
Jacques 4 vv.5-10

Olivier REGIS
Une vie de prière

11 Janvier Comme un humble charpentier…

« Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité; car Dieu résiste
aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la
puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; et
déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.
Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant,
cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les
mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. »
1 Pierre 5 vv.5b-9

Tout comme nous l’avons vu hier à travers la lettre de Jacques, Dieu nous conseille, par la
bouche de l’apôtre Pierre, de faire à la fois preuve d’humilité dans notre vie (et de confier nos
soucis au Seigneur) tout en résistant au diable.

La réflexion (au sens de l’examen de conscience) et la méditation des Saintes écritures sont
souvent associées à la prière, à la pratique de la justice et à l’humilité.
« Rentrez en vous-mêmes, examinez-vous… Cherchez l'Éternel, vous tous, humbles du pays,
qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l'humilité! Peut-être serez-
vous épargnés au jour de la colère de l'Éternel. » Sophonie 2 vv.2a, 3

Le "peut-être" du texte ci-dessus ne renvoie pas au bon vouloir d’un dieu grec animé par les
mêmes sentiments néfastes que les humains. Non ! Loin de là !
Ce "peut-être" nous rappelle que seul Dieu et Jésus-Christ est le (meilleur) juge suprême,
capable de juger les cœurs et les motivations et le mieux placé pour évaluer avec équité les
circonstances de nos décisions et actions.
« Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au
contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-
nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce,
pour être secourus dans nos besoins. »
Hébreux 4 vv.15-16

"L'Éternel est élevé: il voit les humbles, et il reconnaît de loin les orgueilleux."
Psaume 138 v.6

"Il (l’Eternel) se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles." Proverbe 3 v.34

Dans la catégorie des « moqueurs » et « orgueilleux », nous avons souvent tendance à ranger
tous ceux qui, ne partageant pas nos croyances, font preuve de méchanceté, de moqueries à
notre égard, que ce soit dans notre voisinage, au travail ou ailleurs. Nous oublions que du
temps de Jésus, beaucoup de Juifs pieux, docteurs de la loi et autres dignitaires priant et
étudiant les écritures, refusèrent de prêter foi à ce que leur disait un humble charpentier
(passant son temps avec des pêcheurs et de nombreux autres pécheurs), en dépit des signes
annonciateurs et des miracles qu’il accomplissait.
Chaque jour, prions Dieu qu’Il nous ouvre les yeux pour suivre sa voie (voir Proverbe 3
v.34).

Olivier REGIS
Une vie de prière

12 Janvier Et Dieu créa les maths !

« Samuel dit: L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les


sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel? Voici, l'obéissance
vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la
graisse des béliers. » 1 Samuel 15 v.22

Certains collégiens et lycéens n’ayant pas "la bosse des maths" (je ne l’ai pas non plus même
si j’ai fait beaucoup de mathématiques au lycée) s’imaginent quelque temps qu’il leur suffit
de connaître leurs théorèmes et principes pour réussir. Ils réalisent très vite que ce n’est pas
suffisant et que pour réussir, ne serait-ce qu’un minimum en mathématiques, une des rares
solutions consiste à multiplier les exercices afin d’enregistrer la méthode et de l’acquérir.

Il en va de notre vie spirituelle comme des mathématiques ou de notre vie physique.


Pour vivre, nous devons bien sûr respirer, nous nourrir (manger et boire) mais aussi travailler
et faire de l’exercice physique (et mental).

Si nous nous nourrissons mal (trop ou trop peu), notre organisme, constatant un excès ou a
contrario se sentant menacé de disette, va avoir tendance à stocker des réserves c’est-à-dire
des graisses et va puiser dans les ressources disponibles (la masse musculaire). Nous ne
parlons même pas des diverses carences.

Par ailleurs, si nous ne faisons pas d’exercice physique, nos muscles s’affaiblissent et
s’atrophient. De même, faute de stimuli peu nombreux, notre cerveau ne développe pas très
vite ses capacités pour les plus jeunes ou perd trop vite celles qu’il possède pour les adultes.

Dans la vie spirituelle, pour paraphraser une "grande dame des Etats-Unis" (selon Billy
Graham qui désignait ainsi Ellen White et la citait), « la prière est la respiration de l’âme ».
Prier est donc essentiel pour vivre ! Mais se contenter de respirer (et donc de prier) nous
permet de survivre, pas de pleinement vivre. Il nous faut aussi nous nourrir et donc étudier la
parole de Dieu qui constitue le pain de vie.

Il nous faut ensuite faire de l’exercice, ce qui revient à mettre en pratique la parole de Dieu. Et
plus nous faisons de l’exercice, plus nous avons besoin d’oxygène (et donc plus notre
respiration s’accélère) et d’une bonne alimentation.
Celui qui prétend prier beaucoup mais sans s’exercer à la pratique est semblable à un homme
qui tout en étant endormi respire mais ronfle en faisant inconsciemment de l’apnée.
"Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-
mêmes par de faux raisonnements". Jacques 1 v.22

« Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un
d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez!" et que vous ne leur
donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: si elle
n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. » Jacques 2 vv.15-17

Olivier REGIS
Une vie de prière

13 Janvier Prier, les mains sales ?

« Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux; quand vous
multipliez les prières, je n'écoute pas: Vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos
actions; cessez de faire le mal. » Esaïe 1 vv.15-16

La majorité de ceux qui lisent ces lignes n’a probablement jamais tué qui que ce soit. Donc à
priori, nos mains ne sont pas pleines de sang. Nous sommes cependant tous concernés car
nous commettons tous le mal à un moment donné.

« Qu'ai-je affaire (ou "Qu’ai-je à faire") de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel.
[ ]…Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis?
Cessez d'apporter de vaines offrandes: J'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats
et les assemblées; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Mon âme hait vos
nouvelles lunes et vos fêtes; Elles me sont à charge; Je suis las de les supporter. Quand vous
étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux; Quand vous multipliez les prières, je
n'écoute pas: Vos mains sont pleines de sang. » Esaïe 1 vv.11a, 12-15

L’Eternel Dieu vivant ne change pas.


« Jésus-Christ (et Dieu) est le même hier, aujourd’hui et éternellement. » Hébreux 13 v.8

Dieu n’écoute pas et n’agrée pas les prières de ceux qui pensent et parlent mal, qui
commettent le mal et qui refusent de se remettre en question en se disant qu’une participation
active aux chaînes de prière et une présence assidue aux diverses réunions, aux cultes ou aux
assemblées religieuses suffira à les disculper.

Dieu nous donne la solution : Une véritable vie de prière, ce n’est pas simplement formuler
des prières individuelles ou en groupe. Une véritable vie de prière implique un véritable
repentir et une vraie conversion (littéralement un changement de voie, de direction). C’est une
vie de prière dont les lèvres et les pensées sont en conformité avec nos agissements.
« Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions; cessez
de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l'opprimé; faites droit
à l'orphelin, défendez la veuve. Venez et plaidons! dit l'Éternel. Si vos péchés sont comme le
cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils
deviendront comme la laine. » Esaïe 1 vv.16-18

En conclusion, prier avec les mains sales ? Assurément oui ! Car aucun de nous n’a les mains
propres. Mais gloire soit rendue à Dieu, Il nous fait grâce et agrée notre prière si nous
acceptons de laver nos mains sales, précisément dans le sang purifiant de l’agneau immolé
pour nous, c’est-à-dire à travers Jésus-Christ.

Olivier REGIS
Une vie de prière

14 Janvier Prier comme on respire

« La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à
la prière.» 1 Pierre 4 v.7

Certaines personnes pratiquent le mensonge avec tant d’aisance et d’assurance qu’on dit
d’elles qu’"elles mentent comme elles respirent". A maintes reprises dans la Bible, Jésus-
Christ nous met en garde contre le mensonge ; mais il nous prévient qu’à la fin des temps,
quand il viendra rétribuer les bons comme les méchants, il fermera les portes de son royaume
et de la vie éternelle à «quiconque aime et pratique le mensonge!» (Révélation 22 v.15b).

Dieu nous rappelle que la porte du salut, l’issue de secours se trouve dans une vie de prière. Il
ne s’agit pas uniquement d’une vie où l’on prie à tout moment (que ce soit à haute voix, dans
sa chambre ou en groupe, en pensée dans les activités quotidiennes, etc…). C’est aussi et
surtout une vie où notre comportement respire bon la prière ("pratiquée", vécue
quotidiennement et régulièrement) et ne reflète pas seulement "l’apparence de la piété"
(2Timothée 3 v.5).

Une vie de prière implique que l’on est à l’écoute de Dieu… et de nos semblables. Cela
implique que rien dans notre vie ne vienne faire obstacle à la prière. Il n’est pas simplement
question ici d’un obstacle à notre temps de prière mais d’obstacles à la sincérité et à la
"qualité" de nos prières.
Combien de fois, en étant honnête avec moi-même, ai-je eu honte de moi en me présentant
devant Dieu pour l’invoquer et prier, tout en me souvenant que j’avais eu une attitude
inappropriée, voire injuste quelque temps auparavant…
D’autres se mentent à eux-mêmes. Ils prient sans aucunement regretter leurs mauvais gestes et
propos (ou n’en regrettent que les conséquences) ni confesser sincèrement leur(s) faute(s).

Deux des résumés possibles de cette semaine thématique consacrée à la prière se trouvent
dans le verset du jour (en sous-titre) et dans le passage ci-dessous. Ce passage commence par
notre propre rapport à nos prières et s’achève par le rapport de Dieu à notre prière :

"… afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. Enfin, soyez tous animés des mêmes
pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité.
[ ]…Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue
du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il s'éloigne du mal et fasse le bien, qu'il
recherche la paix et la poursuive; Car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles
sont attentives à leur prière, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal."
1 Pierre 3 vv.7c-8, 10-12

Olivier REGIS
Une vie de prière

15 Janvier Prier pour l’autre

« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres,
afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. »
Jacques 5 v.16

J’ai déjà rencontré dans ma vie bien des gens estimant qu’eux-mêmes ou d’autres personnes
possédaient vraiment le don de la prière. Or, comme plusieurs auteurs l’ont déjà souligné, et à
juste titre, le "don de la prière" n’est pas cité comme tel dans les listes des dons spirituels
apparaissant dans la Bible (1 Corinthiens 12 vv.4-11, Romains 12 vv.6-8 et Ephésiens 4
v.11). Ellen white, l’adventiste du 7ème jour la plus connue, écrivit il y a plus d’un siècle que
"la prière est la respiration de l’âme". Visiblement, la Bible lui donne raison sur ce point. La
prière, comme la respiration, est nécessaire à tout un chacun.

Certains peuvent-ils se targuer de posséder un don qui est, en fait, une fonction essentielle à
chaque âme vivante pour simplement vivre, spirituellement parlant ?!
Non ! Tout au plus, pourraient-ils se vanter d’avoir une plus grande capacité pulmonaire que
d’autres… et là, l’orgueil spirituel commencerait à boucher leurs artères, risquant de
provoquer un arrêt cardiaque et transformant le cœur de chair en pierre.

En analysant la liste des dons spirituels, la prière s’avère nécessaire pour qu’ils soient
effectifs. Par exemple, le don des miracles et celui de guérison (mentionnés dans 1
Corinthiens 12) seraient inopérants sans la prière.

Outre les prières prononcées par Jésus, l’une des prières d’intercession qui m’interpelle le
plus est celle prononcée par Moïse quand il supplie Dieu d’épargner le peuple d’Israël sinon
d’effacer son propre nom (celui de Moïse) du livre de vie.
Lorsque Dieu dit à Moïse en Exode 32 v.10 : "Maintenant laisse-moi; ma colère va
s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation", Moïse
pria l’Eternel en ces termes (v.32) "Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton
livre que tu as écrit".

A propos d’intercession, l’apôtre Jacques nous recommande de prier en diverses circonstances


et de différentes façons.
"Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie?
Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de
l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière
de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera
pardonné." Jacques 5 vv.13-15

Jacques nous rappelle aussi que "La prière fervente du juste est d’une grande efficacité" (voir
Jacques 5 v.16b). Comme il le souligne lui-même, le juste n’est pas un être sans péché ou au-
dessus des autres. C’est celui qui confesse de façon précise ses péchés, non seulement à Dieu
mais encore à ceux qu’il a offensés. Le juste prie (et agit) sincèrement pour les autres, il se
lave véritablement dans le sang de l’agneau et c’est alors que sa prière devient efficace.

Olivier REGIS
Une vie de prière

16 Janvier Prier Dieu comme notre Seigneur

« Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton
nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel. » Matthieu 6 vv.9-10

Lorsque les disciples demandèrent à Jésus-Christ de leur enseigner à prier, il leur donna la
prière dite du Notre Père.
« Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit
sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-
nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous
pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous
du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la
gloire. Amen! » Matthieu 6 vv.9-13

Dieu veut que notre prière soit active. Il ne s’agit pas d’une simple "liste de commissions" ou
de la longue (ou courte) requête d’exaucements que nous formulons.
Nous devons contribuer par notre comportement, en laissant Dieu agir en nous, à sanctifier
son nom. Le dessein de Dieu s’accomplira toujours mais nous devons tout de même, en
laissant Son Esprit soumettre notre égo, accomplir la volonté de Dieu sur cette terre et
accepter qu’elle ne coïncide pas toujours avec nos ambitions et projets personnels.

Juste après nous avoir fait don de la prière du "Notre Père", Jésus-Christ apporte une précision
capitale pour tous.
« Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera
aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas
non plus vos offenses. » Matthieu 6 vv.14-15
Cela fait écho à la parabole rapportée en Matthieu 18 vv.23-35

Accepter la volonté de Dieu consiste à aimer Dieu par-dessus tout et à aimer notre prochain
comme nous-même. Aimer réellement notre prochain et accepter que la volonté de Dieu soit
faite nous permet de ne pas sombrer dans l’indifférence ou de ne pas tomber dans le fanatisme
pour imposer aux autres notre interprétation ou notre vision des choses, sous prétexte qu’elle
serait la meilleure.

A l’image de Jésus-Christ, passons du temps en prière, seul à seul avec notre Créateur et
tâchons de rester à l’écoute de ceux qui nous entourent, que ce soit dans nos activités (en
famille, au travail, loisirs, détente… ou prière en groupe) et déplacements quotidiens. Par sa
main puissante agissant en nous et tout en priant intérieurement, faisons notre possible voire
l’impossible avec l’aide de Dieu, pour agir selon Sa volonté.
« Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans
votre esprit, qui appartiennent à Dieu.» 1 Corinthiens 6 v.20

Olivier REGIS
17 Janvier Vivre la mission avec passion

Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples,
baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit .Matthieu 28:19.
Jésus confie aux disciples un ministère qui prolonge le sien. Il demande à une poignée de
volontaires sans influence, simples, illettrés pour la plupart, d’entreprendre la conquête
morale et spirituelle du monde qui venait juste de le crucifier.
Cet « ordre d’amour missionnaire » a été donné non seulement aux onze disciples initiaux,
mais à tout disciple jusqu’à ce jour. Aujourd’hui encore, Dieu sollicite et convie chacun à
regagner ses rangs afin que la bonne nouvelle soit prêchée. Les disciples de Jésus doivent
aller vers l’autre et vivre d’une manière authentique et simple.

Dieu ne nous demande pas seulement de prêcher et d’enseigner, mais également de faire des
disciples enracinés dans la foi, forts et fidèles à Dieu.
La mission est celle-ci: suivre l’exemple du christ en vivant à contre-courant sur cette terre.
Que vous soyez jeune ou âgé, sur votre lieu de travail, au foyer, à l’école, Dieu vous invite à
le représenter, à l’imiter en tant que disciple, faisant de l’amour votre principe.

Voici l’expérience de mon fils, âgé à cette période de 5 ans. Suite à une fête scolaire, nous
nous dirigeons vers une amie à son travail. Après les retrouvailles, mon fils se dirige vers une
collègue assise juste à côté et commence une discussion :

 Tu fais quoi madame ?


 je classe des dossiers dit-elle.
 Tiens je te donne un bonbon, c’était la fête dans ma classe, je partage avec toi.
Touché par le geste, elle prend mon fils sur ses genoux en le remerciant.
Durant cet échange, mon fils de remarquer : « Ta bouche a l’odeur de la cigarette ; tu fumes !
Si tu continues tu vas mourir. Tu connais Dieu, madame ? Tu sais qu’il t’aime ! Alors tu dois
lui faire plaisir, Dieu n’aime pas la cigarette... »

Voyant la perturbation de cette femme sous ce tonnerre d’interrogations, je m’avance en


présentant des excuses et récupérant mon fiston qui lui, d’un air détendu, ne comprenait pas
trop l’ampleur de la situation. Un instant après, la femme se dirigea vers nous en nous disant
que jamais on ne lui avait parlé ainsi et qu’elle était touchée.

En représentant Dieu sur terre, l’effet escompté se produit: Dieu est vu en vous et nombreux
sont poussés à la réflexion et à l’action de se baptiser ; par cet acte ils s’engagent
publiquement pour Dieu.

Amis, soyons sans crainte, Quand nous parcourons le monde, Christ nous accompagne ; nous
ne serons jamais seuls.

Prière : Père, permets-moi d’être un disciple, un porteur d’espoir pour toutes ces personnes
souffrantes ici-bas.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
18 Janvier La vraie grandeur

Je vous donne une directive nouvelle : Aimez-vous les uns les autres. Oui, tel est
mon commandement : Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
Jean 13 :34
La marque du chrétien n’est pas la connaissance des Écritures ou même la fidélité à Dieu,
mais l’amour pour les autres. Seulement voilà, ce terme a tellement été galvaudé, utilisé à tort
et à travers qu’il ne veut plus dire grand-chose. C’est un don de soi qui va jusqu’au sacrifice
de sa vie. Un principe constant dans la vie de chrétiens.

Embrigader par une société égoïste et individualiste, nous avons oublié de regarder la vie de
l’autre pour mieux la comprendre, oublié de sortir de notre souffrance pour aller vers la
souffrance de l’autre et oublier de pardonner et d’aimer.

Le summum de l’amour de Dieu envers l’humanité est démontré par le don de sa vie, et en
retour, les disciples doivent révéler l’amour de Christ par leur conduite les uns envers les
autres. C’est ce soutien mutuel qui va leur permettre de survivre dans un monde hostile.

L’un de mes fils vécut une expérience assez particulière à l’école. Il avait été accusé à tort par
un copain d’école. Etant convoqué, nous eûmes une longue discussion avec la directrice et
d’autres responsables. Suite à cette malheureuse expérience, nous avons décidés d’opter pour
l’amour.

« Mon fils, » lui ai-je dit en rentrant à la maison, « Tu as été accusé à tort et c’est révoltant, je
te comprends; sais-tu que tu es en train de vivre la même expérience que Jésus.? »
Et ce jour-là fut vraiment une belle journée d’échange.

Aujourd’hui nous louons Dieu de nous avoir permis de vivre cette expérience qui nous a
permis de lui faire confiance et de décider d’aimer plutôt que de rendre le mal. Mon fils qui
était remonté contre cette injustice, prie pour cet enfant et pour sa famille. Et nous croyons
qu’un jour Dieu touchera leurs cœurs. Apprenons à nous mettre à la place de l’autre qui nous
a tant fait souffrir ou encore de celui qui nous causé du tort. Partageons, posons un regard
d’amour sur notre prochain qui a certainement besoin de notre aide.

Quand le monde verra l’amour que nous avons les uns pour les autres, il sera attiré par notre
communion mutuelle. Il voudra la goûter, en faire partie. En apercevant l’amour qui nous
unit, il comprendra combien grand est l’amour de Jésus pour lui. C’est pour cela que nous
devons nous aimer les uns les autres comme Christ nous a aimés. En pratiquant cet amour,
nous refléterons l’amour de Jésus.

Prière : Père, apprends-moi à aimer, même quand l’autre me provoque de la souffrance.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
19 Janvier L'enfant, un pédagogue

Jésus dit : Vraiment, je vous l’assure : si vous ne vous convertissez pas et ne


redevenez pas comme de petits enfants, vous ne pourrez jamais entrer dans le
Royaume des cieux. Matthieu 18 :3
Dans la société antique, l’enfant symbolisait celui qui n’a ni pouvoir ni statut, qui ne sait rien,
ne possède rien et ne peut gagner sa vie. En toute confiance, il s’attend à ceux qui s’occupent
de lui. Pour devenir un chrétien authentique, l’homme doit renoncer à ses projets de
promotion personnelle, son désir d’être supérieur, et prendre la position d’un petit enfant.

Le Seigneur propose une échelle de valeurs toute différente : le plus grand, c’est le plus petit,
comme ce petit enfant qu’il place devant ses disciples. Pas de force physique, pas de
connaissance de la vie, pas de prétention à la sagesse. Voilà ce qui caractérise un petit enfant
qui sait bien qu’il dépend d’autrui pour subsister, pour grandir. C’est le contraire de l’homme
qui prétend pouvoir se passer de Dieu en s’appuyant sur ses propres forces, son expérience,
ses raisonnements. C’est le contraire de l’homme qui se croit totalement libre et qui est fier de
l’être alors qu’en fait il est manipulé par le diable.

C’est l’expérience d’un groupe qui se dirigeait vers des marchands ambulants dans la ville de
Basse-Terre. Etant sorti d’une soirée de promotion, un responsable et ses employés
s’apprêtent à passer commande, quand ils sont interpellés par un sans-abri. S’adressant au
responsable, il l’interroge : « Bonsoir Monsieur, auriez-vous une pièce pour l’achat de mon
dîner ? »

L’homme répondit ironiquement : « Non, je n’en ai pas et j’en ai moi-même besoin pour mon
dîner de ce soir !!!! »

Mettant sa main dans sa poche, ce clochard prit une pièce et la donna à ce responsable en lui
tournant le dos. Un silence profond se fit sentir au sein du groupe car un geste simple mais
lourd de signification venait d’être posé dans une simplicité naturelle.

Dieu s’est toujours intéressé aux petits, aux délaissés et aux choses infimes de ce monde pour
en enseigner de grandes. Il reste dans la simplicité, la pureté et l’innocence. L’enfant reste à
ses yeux un être précieux, modulable, façonnable, malléable, un exemple par excellence à
suivre pour hériter de la vie éternelle.

Nous devons mourir à nous-même et renaître, c’est-à-dire nous dé-formater, perdre certains
principes, idéologies, pour cheminer différemment dans la société et nous attacher aux vraies
valeurs offertes par Dieu. Désapprendre pour réapprendre ? Avec Dieu, c’est possible.

En devenant comme des petits enfants, nous devenons des acteurs de l’amour.

PRIERE : Apprends-moi à rechercher les vrais valeurs et à devenir comme un petit enfant afin
d’être ton agent ici-bas.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
20 Janvier QUAND AIMER DEVIENT DOULOUREUX

L’amour couvre tout : il souffre, endure et pardonne. Il sait passer par-dessus les
fautes d’autrui. Aimer, c’est faire confiance à l’autre et attendre le meilleur de
lui, c’est espérer sans faiblir, sans jamais abandonner. C’est savoir tout porter,
tout surmonter. 1 Corinthiens 13 :8
L’amour ne divulgue pas inutilement les manquements des autres, même s’il doit faire preuve
de fermeté en les soumettant à une discipline appropriée si c’est nécessaire.

Certes, il arrive qu'une personne trahisse notre confiance mais c’est avant tout l’affaire de
Dieu, pas la nôtre. Notre devoir est d’aimer les autres et de ne pas être méfiants à leur égard.

Soulignons la différence entre l’amour divin et celui des hommes : nous aimons les autres en
fonction de leur valeur. Nous pouvons facilement aimer notre famille et nos amis parce que,
selon nous, ils en sont dignes. Mais nous avons de la peine à aimer ceux qui sont indignes,
désagréables ou pécheurs. L’amour divin n’est pas comme le nôtre ; Dieu aime même ceux
qui le méritent le moins, qui sont le moins attirants, ceux qui nous déçoivent. Avec l’aide du
Saint-Esprit qui agit en nous, nous devons aussi les aimer.

L’amour, Thierry a fait sa rencontre à travers une expérience déstabilisante qui a changé
toute sa vie. Papa heureux et épanoui d’un petit garçon de 4 ans, Thierry confie la garde de
son fils à un proche de la famille, à son domicile aux Abymes. C’est après un appel
téléphonique que sa vie basculera, quand il saura que son enfant a été fauché par une voiture,
lors d’une sortie non autorisée avec le proche. Quelle ne sera pas sa détresse, sa douleur, sa
souffrance face à la perte de son seul fils, enfant tant attendu, tant espéré.

Comment pardonner quand la souffrance nous ronge les entrailles ?

Comment pardonner, quand la haine est plus douce que l’amour ?

« La mort de mon fils engendra la mort de moi-même pour donner naissance à l’amour
malgré moi. J’avais déjà entendu parler de Dieu mais j’étais trop occupé pour me soucier de
lui. Cette tragique disparition fit naitre en moi l’amour. La mort de mon fils créa ma nouvelle
naissance. C’est à partir de ce jour que Dieu devint mon guide, ma raison de vivre. C’est
grâce à la présence de Dieu dans ma vie que j’ai pu pardonner à ce proche, à l’automobiliste
et décider d’aimer et de faire confiance aux autres malgré leurs défaillances » témoigna
Thierry, qui depuis a créé une association militant pour la prévention des petits sur le réseau
routier.

Aimer est signe de grandeur et non de faiblesse, c'est décider d’être grand avec Dieu et pour
Dieu.

Prière : Père, apprends-moi à aimer.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
21 Janvier Nous sommes des V.I.P aux yeux de Dieu

Combien précieuse est ta fidélité, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes, les humains
trouvent un abri. Psaumes 38 :8
Il nous est arrivé, et il nous arrive encore, de nous trouver dans des situations difficiles,
voire inextricables, et cela de notre faute, à cause de notre manque de confiance en Dieu ou de
notre impatience ou de toute autre raison. Mais lorsque nous nous tournons vers Dieu, nous
sommes illuminés par sa bonté et sa grâce.

Nous prenons conscience qu’avant que nous criions à lui, il connaît parfaitement nos
circonstances et les maîtrise sans défaillance pour notre bien. Bienheureuse assurance ! Dieu
regarde à nous avec bienveillance avant que nous regardions à lui. Et c’est au travers de cette
expérience que j’aimerais vous faire découvrir la bonté du seigneur en ma faveur.

Enceinte de mon second fils, je prépare mon départ pour me rendre au centre hospitalier pour
des examens médicaux quand subitement, une pensée me vient à l’esprit : Mon époux est
parti, omettant de me laisser de l’argent pour faire le plein de carburant.

Mettant Dieu à l’épreuve, je décide de partir avec la voiture vide pour me rendre à mon
rendez-vous. Ecoutant la radio en toute sérénité, un autostoppeur m’impose un arrêt. Après
quelques secondes d’hésitation, je m’arrête. Durant le trajet, une discussion est entamée sur la
toute-puissance de Dieu. Et lui de me poser cette question :

« Dites-moi Madame, croyez-vous en la toute-puissance de Dieu ? «

Moi de lui répondre avec un sourire : « Oui bien sûr, et d’ailleurs vous êtes dans une voiture
qui n’a pas d’essence, mais soyez serein ! Dieu est Dieu, il saura prendre soin de nous et nous
arriverons à bon port ». Et la discussion allait bon train.

En arrivant dans le parking de l’hôpital, ce jeune homme me dit : « Croyez-vous que Dieu est
capable de faire un miracle maintenant pour vous ? » Moi de répondre par l’affirmative. A cet
instant précis, il dépose un billet dans la boite à monnaie de mon véhicule. A peine le temps
de réaliser et de parler qu’il m’interrogea : « Ne désirez-vous pas connaître mon prénom ? »
Un peu surprise par la question, je réponds oui, sans trop voir l’intérêt. Et lui de me
répondre avec douceur : « Je m’appelle Emmanuel…. »
Troublée par la situation, je restai sans voix. Serait-ce un ange ?

Me ressaisissant et descendant de mon véhicule pour interpeller ce visiteur divin, je


constatais qu'il avait disparu dans ce long parking pratiquement vide, laissant derrière lui une
femme comblée, heureuse d’avoir cru en la toute-puissance de Dieu.

PRIERE : Père, augmente ma foi afin que je te voie.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
22 Janvier Soyez en paix, Dieu contrôle
Voyez ces oiseaux qui volent dans les airs, jamais ils ne se préoccupent de
semer ou de moissonner, ils n’amassent pas de provisions dans des greniers, et
pourtant, votre Père céleste pourvoit à leur nourriture. N’avez-vous pas bien plus
de valeur à ses yeux ? Matthieu 6 :26

Jésus utilise les animaux pour montrer que les créatures doivent dépendre de leur créateur.
Les oiseaux ne peuvent semer des grains ou amasser pour l’hiver. Par contre, les écureuils le
font très bien, encore que le plus souvent ils oublient où ils ont caché leurs réserves. Tous les
animaux, d’une manière ou d’une autre, font confiance à Dieu pour leur subsistance.
L’inquiétude est l’excuse par excellence du matérialisme, Il est important de faire la
différence entre la prévoyance et l’inquiétude. La prévoyance est commandée par le Seigneur.
Celui qui ne pourvoit pas aux besoins de sa famille est pire qu’un infidèle.
L’inquiétude, par contre, est un péché, un refus de voir que Dieu régit notre vie. Jésus indique
à la fois la folie de ce manque de confiance dans notre Père et sa futilité. L’inquiétude est
parfaitement inutile et ne peut rien changer dans une situation donnée ; elle s’ajoute
vainement aux fardeaux de notre vie.

Quelle est votre inquiétude aujourd’hui ? Sous quel poids croulez-vous ? Où est votre Dieu ?
Un soir, alors que nous avions eu une semaine mouvementée et que nous n’avions pas pris le
temps de passer au marché, mon fils me posa une question forte intéressante :

« Qu’est-ce qu’on dîne maman ?

- Je ne sais pas mon fils…Peux-tu m’aider? »

« Les courses n’ont pas encore été faites, le marché non plus » soupirais-je.
Puis une proposition soudaine me fit sortir de ma réflexion : « Maman, si on priait? »
A genoux, des paroles candides, simples et remplies de foi s’élevèrent jusqu'à Dieu…

Un instant après, nous entendions la voix d’un proche : » Bonjour ! Je suis pressée, je passe
juste vous remettre ce panier car je sors du marché. ». Les enfants et moi louèrent Dieu en le
remerciant.

Soyez sans crainte, Dieu vous promet sa présence constante tous les jours et surtout dans vos
moments de tristesse.

Dieu est fidèle ! En lui, il n’y a pas de variations. Il reste votre boussole indiquant le port
céleste sans dévier. Ne vous souciez pas non plus de votre devenir ici-bas mais permettez à
Dieu de le rendre amer ou doux, selon Sa Volonté. Dieu nous a promis la nourriture, nous
pouvons donc l’attendre paisiblement. Ne vous souciez pas du lendemain, ni du temps à venir.
A chaque jour suffit sa peine.

PRIERE : Père, libère-moi de l’inquiétude et dépose en moi ta confiance.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
23 Janvier Votre protecteur est Dieu

Voici il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël. L’Eternel sera ton
gardien, l’Eternel est à ton côté comme une ombre qui te protège.
Psaumes 121 : 4-5

Ce psaume nous invite à nous confier dans le Seigneur quand nous sommes en danger ou
devant d’importantes difficultés. Dieu est un gardien vigilant, toujours en éveil ; Il n’est
jamais fatigué ; Il ne sommeille jamais, Il ne fait jamais de sieste. Tous ceux qui sont à
l’ombre de Ses ailes peuvent vivre dans la joie et dans l’assurance.

Nous ne devons plus nous confier dans les hommes, dans leurs procédés, et leurs moyens.
Nous devons regarder à Dieu, vers Celui qui conduit toutes choses ici-bas. Nous devons
rechercher toute notre aide de Dieu, tout espérer de Lui, en tout temps. L’Éternel est toujours
près de son peuple, pour le protéger et le soutenir.

Un soir, alors que je quittais mon lieu de travail vers 18h, je vécus une expérience très
particulière. Nous étions durant la période de Noël et aux Antilles le soleil se couche très tôt
en cette fin de saison d'hivernage. Me dirigeant à la station de bus du quartier de Boissard*
aux Abymes, en Guadeloupe, je constatai que mon bus avait du retard. Craignant ce lieu
réputé pour ses actes de violence, je me mis à prier.

*(NDLR : Boissard est l’un des quartiers les plus pauvres de Pointe-à-Pitre/les Abymes avec
par endroits une assez forte insécurité)

Je demandai à Dieu de me protéger car j’avais peur et la station de bus n’était pas très bien
éclairée. Aussitôt ma prière achevée, je vis un groupe de garçons malfamés se diriger vers
moi. Mon cœur frémit. L’un des jeunes vint s’asseoir à mes côtés, me salua et me demanda
quel bus j’attendais. Je répondis poliment.

Subitement un autre de ces jeunes hommes s’approcha de moi mais mon jeune gardien leur
adressa la parole en faisant un signe de la main : « Laissez-la ! Elle est avec moi ».

Et ils s’en allèrent. Qui était ce jeune homme ? Pourquoi me protégeait-il ? Nous restâmes en
silence. Quelques minutes après, je vis mon bus: quel soulagement !

Je me levai en lui disant que c’était mon bus. Il insista pour m’accompagner à la porte de
celui-ci. Après être montée, je me retournai pour le remercier ; il n’était plus là !
Il avait disparu, cet étranger, protecteur divin. Ce témoignage est la garantie que celui qui
nous garde n’est autre que l’Éternel lui-même. Le Souverain suprême de l’univers s’implique
personnellement dans la sécurité du saint le plus modeste.

PRIERE : Père, aide-moi à m’abandonner à toi entièrement.

Catherine CHATEAUNEUF-DEHER
29 Janvier
La vie sur la paille

Luc : 2, 7 : « Elle mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de


langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour
eux dans la maison où logeaient les voyageurs ».

Interminable marche de Nazareth à Bethléem. Arrivés à Bethléem, « la maison du pain »,


Marie et Joseph n’auront pas le pain de l’accueil ni le pain d’un sourire. Ils n’auront que la
paille, à l’écurie de l’auberge. Ce film bien connu est le film de la pauvreté dans la richesse et
de la richesse dans la pauvreté. Joseph et Marie n’avaient rien. Mais les riches ce sont eux ;
riches en lumière, en pensées merveilleuses, en bonheur, en promesses.

On est riche quand on est bien lié aux choses qu’on a, même si c’est peu. Etre bien relié, c’est
sentir la différence qu’il y a entre le prix et la valeur des choses. Pour le prix des choses, on
sort sa carte de crédit. Pour la valeur des choses on les embrasse. Nous sommes aujourd’hui
très attachés à l’idée selon laquelle plus on a, plus on est heureux. Notre relation aux choses
se résume presque entièrement dans l’acte de les consommer. Nous en sommes contaminés et
nous nous étonnons de ce que notre richesse ne nous enrichisse pas.

Voici que Dieu refait Noël. Il nous propose non pas une société de consommation mais de
relation. Il ne se soucie pas de ce qui nous enrichit, mais de ce qui nous relie : à Lui, aux
autres, aux choses. Dieu ne parle que de faire alliance avec nous, que d’être avec nous tous les
jours, de nous rendre riches en Lui. Les choses sont vides si elles ne sont pas porteuses d’une
relation profonde. Marie, Joseph, l’enfant : une vie qui paraît être sur la paille. En réalité elle
est posée sur le cœur même de Dieu.

Interminable marche…. Dans la vie tout est encore loin : le but, le courage, la guérison, la
paix, la maison… tout dans la vie est encore loin, sauf si on est près de Dieu. Alors la vie,
malgré tout, malgré la paille – à cause de la paille – nous apparaît tout entière comme la
« maison du pain » :
Bethléem !

Pierre L’Eplattenier
30 Janvier
Accueillir Jésus

Jean 15, 5 : « Je suis la vigne, vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à
moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruit, car vous ne pouvez rien
faire sans moi ».

Aux yeux de beaucoup de nos contemporains il est important de recevoir l’approbation des
hommes pour vivre selon des normes qu’ils se sont fixés eux-mêmes. Etre un enfant de Dieu
repose sur des bases différentes. En Jésus-Christ nous sommes accueillis par le Père non en
vertu de nos mérites, mais parce qu’Il nous aime : « Car Dieu a tant aimé le monde… » (Jean
3, 16). L’unique exigence de la vie chrétienne est de participer à la vie du Christ. Lorsque
nous lui confions notre existence, une vie entièrement nouvelle commence.

Certains s’imaginent pouvoir accomplir seuls une partie du programme. Pour vivre le fruit
de l’Esprit (Galates 5.22) « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la
fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » il faut plus qu’une bonne résolution. Nous ne sommes
pas toujours fidèles à ce canevas. Jésus est la vie au creux de nos vies parfois désordonnées.
La gratuité de son amour relève nos membres fatigués. Les fruits de son Esprit nous aident à
vivre avec les hommes, nos frères, crées à l’image de Dieu. Demeurer en Jésus est la sève
qui donne à notre vie cette dimension de l’Esprit.

Accueillir Jésus est ainsi plus que de recevoir une présence qui nous fait plaisir. La naissance
d’un enfant va bouleverser la vie du foyer : il faut se lever la nuit quand on a envie de dormir,
rentrer chez soi quand on a envie de sortir. Lors de la visite d’un ami, notre disponibilité est
le reflet du plaisir de le recevoir. Le reste de nos occupations attendra. Pourtant, on ne
regrette rien. On ne peut recevoir sans accepter d’être dérangé. Refuser d’être dérangé c’est
se couper des autres. Accueillir Jésus c’est prendre le risque de bouleversements qu’implique
toujours la venue de quelqu’un.

Pierre, Jean, Jacques… ont abandonné un jour leurs filets pour suivre Jésus sur les chemins
de Palestine. En accueillant Jésus, ils ont changé le cap de leur vie. Ils ne l’ont jamais regretté.
C’est ainsi que Pierre dira un jour à Jésus : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles
qui donnent la vie éternelle » (Jean 6.68).

Pierre L’Eplattenier
31 Janvier

Qui est Jésus ?

Jean 3, 1 : « Il y avait un homme appelé Nicodème, qui était du parti des


Pharisiens et qui était un chef des Juifs ».

Il est courant de penser que le Christianisme plonge ses racines dans le Judaïsme. Il est vrai
que la prédication de Jésus, ses enseignements tirés de la vie quotidienne au moyen des
paraboles, les nombreuses allusions au Livre le définissent comme un excellent connaisseur
de la pensée religieuse de son temps. Il était normal que son message soit entendu et compris
par les hommes et les femmes de son temps.

Mais il a su dépasser les traditions religieuses et donner un sens profond aux commandements
de Dieu. Il ne suffit plus de ne pas tuer. Le prochain est à respecter et une simple parole peut
le tuer (Matthieu 5, 22). Dans le couple, le cœur est le centre de la bonne entente conjugale et
de la fidélité (Matthieu 5, 28). Le Sabbat, que Jésus respectait plus et mieux que les
Pharisiens, est là pour le bonheur et l’épanouissement de l’homme (Marc 2, 28).

Jésus résume cela merveilleusement dans Matthieu 5, 20 : « Si votre justice ne surpasse celle
des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »

La semence avait été jetée dans le cœur de Nicodème. Cette nuit-là les paroles de Jésus ne se
sont pas perdues (Jean 3). Il déjoua le plan des prêtres qui voulaient le mettre à mort (Jean
7,51). On retrouve Nicodème avec Joseph d’Arimathée, lors de la mort de Jésus. Joseph est
un disciple. Nicodème s’associe à lui et apporte pour sa sépulture une grande quantité de
parfums. Il avait compris que Jésus n’était pas un homme ordinaire.

L’attitude de Jésus envers les hommes de son temps est dans la grande tradition des prophètes
d’Israël, dont la prédication est une invitation solennelle et émouvante au retour à Dieu. En
proclamant : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de
toute ta pensée » (Matthieu 22,37 ; Deutéronome 6,5), Jésus est certainement le plus grand
prophète de tous les temps, rappelant le fondement de la foi d’Israël.

Pierre L’Eplattenier
01er Février
Jésus, tu es merveilleux

Jean 14,9 : « Celui qui m’a vu, a vu le Père ».

Il est toujours agréable de garder le souvenir d’une personne dont la présence nous donne
l’assurance d’être aimé et accepté. Par son ministère, Jésus-Christ s’est approché des hommes
leur montrant que l’amour est la seule force au monde capable de guérir les cœurs meurtris, de
redonner l’espoir aux malades, de pardonner là où la haine semble régner. Nous disons et
chantons que Jésus est merveilleux.

Le verset du jour nous rappelle que Jésus est venu révéler le Père. Ce que nous savons de la
tendresse de Jésus, de sa compassion et de son amour est le reflet même de Dieu. Lorsque
nous célébrons la personne de Jésus-Christ, ne nous arrive-t-il pas d’oublier parfois qu’il est
venu révéler la personne même du Père ? L’amour est la base du trône de Dieu. L’apôtre Jean
nous le rappelle : « L’amour consiste en ceci : non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais
en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils » (1 Jean 4,10).

L’amour est aussi la motivation du culte véritable rendu à l’Eternel : « Tu aimeras le Seigneur
ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force » (Deutéronome 6, 5). Les
commandements de Dieu, dont il est question dans la suite du texte, ne peuvent se
comprendre que dans la dimension d’un amour vrai et authentique. C’est dans cette relation
d’amour que la volonté de Dieu est bienfaisante, source de délices et met le cœur à l’aise
(Psaume 119 : 77.32).

La bonne nouvelle aujourd’hui c’est de rappeler au monde le visage d’un Dieu aimant,
miséricordieux et compatissant. Un Dieu dont le seul souci est de réconcilier, par Christ, les
hommes avec lui-même. Jésus est le chemin qui mène vers le Père. Jésus ôte toute barrière
dressée par une humanité en révolte, et lui montre le visage d’un Père au cœur tendre et
aimant. Le Père est prêt à faire la fête pour celui ou celle qui vient à lui. On ne parle plus du
passé.

Le Christ lui-même est la plus belle définition de Dieu.

Pierre L’Eplattenier
02 Février
Yeux baissés ou yeux levés?

« Qui nous roulera la pierre ? » Marc 16 : 1 – 7

Lorsqu’on marche dans la rue, on croise toutes sortes de personnes : il y en a qui regardent
droit devant elles, sans s’intéresser aux autres. D’autres regardent autour d’elles : elles sont
intéressées par tout ce qui s’y se passe. Il y en a également qui regardent par terre, distraites,
enfoncées dans des pensées profondes, ou chargées par les épreuves de la vie.

Le texte du jour nous montre des femmes dont les regards rasent le sol.

Elles ont vu Jésus longer les chemins de Palestine avec ses disciples. Ils pensaient que le
maître allait enfin délivrer la Judée du joug romain. Après avoir été arrêté par les responsables
religieux, puis crucifié comme il était de coutume dans l’empire, l’espoir est anéanti. Les
disciples sont en fuite et se cachent quelque part.

Il y a juste ces deux femmes qui vont au tombeau afin de remplir leur devoir. Elles vont
embaumer le corps de Jésus avec des aromates.

L’une des deux est Marie-Madeleine, celle qui était connue comme ayant été délivrée de sept
démons. Une pécheresse notoire ! C’est aussi elle qui couvrira les pieds de Jésus avec ses
larmes, montrant par là même sa profonde détresse, morale, humaine et sociale. L’autre Marie
qui l’accompagne au tombeau, est inconnue par ailleurs.

Ces deux femmes n’ont pas de titre à faire valoir qui les rendrait recommandable. Mais leur
amour et leur reconnaissance pour Jésus les conduisent jusqu’au tombeau. Elles y viennent
avec leur tristesse, leur désespoir, leurs blessures, leurs déprimes. Qui nous roulera la grosse
pierre fermant l’entrée du tombeau ?

Il y a ainsi des situations de la vie où rien ne semble pouvoir détourner le cours tragique des
événements.

Il suffit de lever les yeux ! Changement de décor ! La pierre est roulée, le tombeau est ouvert.
A l’intérieur du tombeau, un ange leur annonce la bonne nouvelle : Jésus est ressuscité ! Ces
deux femmes seront les premiers témoins dont les paroles feront le tour du monde.

Tous les parias de la société, découragés et désespérés, sont invités par ce passage de
l’évangile à lever les yeux. Tous les problèmes ne sont pas résolus d’un seul coup. Mais ce
regard devant soi peut faire découvrir que beaucoup de pierres sont déjà roulées, avant que
nous en prenions conscience, comme Marie-Madeleine et Marie.

« Elles levèrent les yeux, et s’aperçurent que la pierre qui était très grande, avait été roulée »
(Marc 16, 4).

Alors, n’oubliez pas, lorsque vous êtes en chemin, regardez devant vous et autour de vous.
Des surprises vous attendent !
Pierre L’Eplattenier
03 Février

Vivre avec le Ressuscité

Luc 24, 5.6 : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est
vivant ? »

Jérusalem, un moment dérangée par la crucifixion de trois hommes a retrouvé son calme. La
fête de Pâques a été célébrée selon la tradition. Une lourde pierre a été roulée devant le
tombeau de Jésus. Simple mesure habituelle de précaution. Tout le monde peut dormir
tranquille. Sauf quelques hommes et quelques femmes qui ont suivi Jésus durant trois ans. Ils
sont désemparés, désespérés. Désemparés, car ils avaient tout quitté pour Le suivre.
Désespérés, car ils l’avaient imaginé victorieux et ils ont vu sa défaite sur la croix.

Rejeté par les hommes, méprisé, abandonné, maltraité, il marche pourtant vers la victoire.
Là où règne la violence, la mort, Dieu recrée la vie. Jésus est ressuscité !

Si nos journées se passent dans le seul souci du métier, de nos intérêts, de notre argent et de
nos vacances ; si nous sommes plongés dans l’amertume ou le découragement et si nous
avons envie de tout abandonner. Si l’Eglise ne nous apporte plus rien, parce que nous
sommes affligés de la voir contestée et divisée ; si les changements nous font peur malgré
notre refus des routines qui l’habitent ; si nous doutons de sa mission et que nous n’arrivons
plus à annoncer le Christ ressuscité, alors ne sommes-nous pas de ceux qui considèrent
comme mort Celui qui est vivant ?

Ce vendredi-là, les disciples allaient vivre un sabbat désespérément vide. Pourtant cette nuit
d’angoisse attend le jour radieux de la résurrection. Les disciples n’entendent que le silence,
alors que commençait à percer le cri de la lumière.

Il y a ainsi dans chacune de nos vies des jours terribles, mais qui ne sont que le temps qu’il
faut à la vie pour renverser la mort.

Pierre L’Eplattenier
04 Février
Témoins de Jésus

Actes 1.8 : « Mais vous recevrez une force quand le Saint-Esprit descendra
sur vous. Vous serez alors mes témoins, vous parlerez de moi à Jérusalem,
dans toute la région de Judée et de Samarie, et jusqu’au bout du monde ».

Les disciples, après avoir vu Jésus s’en aller au ciel, se sont retrouvés seuls, démunis,
angoissés. Il faut comprendre leur désarroi après trois années passées avec Jésus à partager
son ministère. Mais le silence de Jésus ne signifie pas absence. Ils ne savent pas encore qu’ils
sont à la veille de la plus grande aventure missionnaire de tous les temps.

L’ordre de mission de Jésus est encore aujourd’hui d’actualité. Les malades sont en quête
d’une parole d’espérance, les exclus attendent une main tendue, les découragés et les
désespérés une écoute attentive et bienfaisante, les pauvres des actes concrets pour soulager
des ventres creux. L’espérance ne se limite pas aux besoins sociaux. Elle est porteuse de la
plus grande promesse de tous les temps : le retour de Jésus-Christ et la venue d’un monde
nouveau où le mal ne sera plus. La tâche est immense et nous dépasse.

La mission commence dans la vie quotidienne, en famille, en ville, dans les bureaux, partout
où des hommes se rencontrent et se parlent.

Nous pouvons être témoins chacun à notre manière. Une parole, un sourire, une visite, une
aide, un accompagnement, une Bible ouverte sont pour beaucoup des moments de bonheur et
de ressourcement. Moments privilégiés où les promesses de la venue du Christ, dans notre
histoire, remplissent les cœurs d’une espérance qui illumine le chemin de la vie.

Jésus l’a bien exprimé en disant : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif
et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli chez vous ; j’étais nu
et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous avez pris soin de moi ; j’étais en prison et vous
êtes venus me voir ».

Pierre L’Eplattenier
Comme un arbre dans la mer

31 Janvier Une étrange requête

« Les apôtres dirent au Seigneur : Donne-nous plus de foi. » (Luc 17.5)

Combien de fois, à l’instar des disciples, n’avons-nous pas soupiré avec découragement
devant notre manque évident : « Seigneur, donne-nous plus de foi ! »
Face à l’incrédulité qui nous environne, face à nos lassitudes et nos engagements nécessaires,
face à nos doutes qui piègent et enferment notre foi dans les habitudes… Seigneur, donne-
nous plus de foi !

Je ne doute pas que cette requête soit l’expression d’un désir sincère et profond. N’est-ce pas
à ce désir que Jésus faisait allusion lorsqu’il proclamait aux Galiléens : « Bienheureux vous
les affamés et les assoiffés de l’Esprit ! » ?
C’est précisément la prise de conscience de nos manques qui nous fait marcher vers Dieu. On
dit bien que ce sont nos soifs qui éveillent la source…

J’aime cette parole de Jésus, au moment où il attire l’attention de ses disciples sur cette
femme pauvre et veuve qui a glissé discrètement quelques modestes piécettes dans le tronc
aux offrandes : « Tous ont mis de leur superflu… Elle a mis son manque ! » (Marc 12.41-44)
Apprendre à venir vers Dieu non avec notre plein et notre surplus d’orgueil et
d’autosuffisance, mais avec notre manque de courage, de moyens, de foi…

Seules les mains vides ouvrent la possibilité de la rencontre, car elles ne sont pas encombrées.
J’aime donc ce désir sincère des apôtres : « Donne-nous plus de foi ! »
Foi en Dieu, en la Vie, en Dieu qui est caché en moi, en Dieu qui est cachée en l’autre…

Mais cette requête des disciples peut aussi faire sourire… ou même agacer ! Car en fait,
la foi n’est-elle pas un chemin personnel, une quête solitaire, le prix d’un combat singulier ?
Si, par contre, on pense que la foi est un don, faut-il dès lors s’étonner d’entendre de telles
déclarations : « Je l’ai reçue comme ça ! » «Toi, t’as de la chance… Moi je ne l’ai pas reçue!»
« T’as qu’à demander ! » ? La foi nous est-elle donnée comme cela, comme le Créateur nous
a donné la peau noire ou blanche ? La foi peut-elle aussi se perdre comme on perd un
trousseau de clés ou ses paires de lunettes ? Il suffirait alors de la chercher aux objets
trouvés !
La foi est-elle tout simplement à réclamer comme un cadeau du Père Noël des Cieux ?

Paul nous rappelle alors que la foi vient de ce que l’on entend et que ce que l’on entend vient
de la Parole de Dieu (Romains 10.17). Et cette parole ne nous tombe pas dessus, mais se
cherche et se creuse. Comme une terre qui contient un trésor!
La foi témoigne donc d’une démarche volontaire et personnelle qui nous engage. Il est trop
facile d’ouvrir tout grand le bec, comme l’oisillon dans le nid, et de crier « Donne plus…
donne plus… donne-moi plus de foi ! »
Tout cela nous mène à une autre question : Pourquoi ? Pourquoi réclamer plus de foi ? Ou :
POUR QUOI ? Pour en faire quoi ?! Quel est donc le but profond ou caché de notre
demande ?-
Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

01er Février Oser une lecture à plusieurs voix

« Le Seigneur répondit… » (Luc 17.6a)


Il nous faut donc aborder la suite du passage. La réponse de Jésus est déconcertante.
Elle nous place face à nos propres ambiguïtés. Ambiguïtés face à nos attentes pour recevoir
d’avantage de foi, mais aussi ambiguïté pour interpréter la réponse de Jésus ! Car sa répartie,
contrairement à ce qu’il y paraît, n’est pas si simple à interpréter.
Jésus propose une surprenante allégorie : une étrange histoire d’arbre qui se déracine pour
aller se planter… dans la mer !

Longtemps j’ai compris cette allégorie d’une certaine manière qui me semblait évidente.
Un jour, une deuxième interprétation totalement contradictoire s’est imposée à mon esprit.
Que faire donc avec ces deux lectures d’une même allégorie ?
Puis, un jour, j’ai cru entendre Dieu me souffler à l’oreille une troisième interprétation
possible. Encore contradictoire !
Laquelle est la bonne ? Le pire, c’est que je n’en sais rien ! Peut-être est-ce les trois ? Peut-
être même est-ce une quatrième qui viendra à votre esprit !
Ce que je puis témoigner, c’est que chacune a été bonne et utile pour moi à un moment de ma
réflexion. Peut-être même que la juste interprétation se trouve dans l’accueil de l’ensemble
des trois lectures pourtant contradictoires.
Pour me rassurer, j’aime rappeler ici cette pensée du philosophe Alain : « Rien n'est plus
dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée ! »

Car elle est vivante la parole de Dieu : elle est en marche et met en marche. Elle est une
source d’eau vive et non une mare qui stagne. Cessons donc le terrorisme de la pensée unique.

Le peuple juif avait cette sagesse de ne point figer le souffle de Dieu. Il était même prêt à
accueillir une parole à plusieurs voix. Par exemple, les fameuses dix paroles gravées par le
doigt de Dieu dans le granit du mont Sinaï sont présentées dans le livre de l’Exode (chapitre
20) et dans le livre du Deutéronome (chapitre 5). Fait étonnant, le quatrième commandement
n’est pas le même ! Les raisons du sabbat changent d’un texte à l’autre. Ce qui est encore plus
étonnant, c’est que le peuple d’Israël n’a pas cherché à harmoniser les deux versions. Preuve
de leur ouverture dans l’accueil même d’une parole à deux voix.

Dieu veut que sa parole soit accueillie comme une source toujours vivante et en mouvement.
C’est pourquoi Jésus disait : « Il vous a été dit… mais moi je vous dis… »
J’aime ce délicieux reproche que Dieu fait aux fidèles dans le livre de Jérémie (2.13) :
« Déclaration du Seigneur (…) Mon peuple a doublement mal agi : ils m’ont abandonné, moi,
la source d’eau vive (pensée qui circule), pour se creuser des citernes (pensée qui stagne), des
citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. »
Cessons donc d’être inquiets en découvrant une parole riche en interprétations diverses,
voire contradictoires. C’est un signe de vie !
Lisons donc dans les lignes qui suivent cette réponse mystérieuse de Jésus aux disciples qui
souhaitent recevoir plus de foi.

Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

02 Février La foi « grain de moutarde »

« … si vous aviez la foi comme une graine de moutarde… » (Luc 17.6b)


Quelle drôle d’idée que de comparer la foi à une graine de moutarde ! Avez-vous
remarqué que Jésus semble particulièrement aimer cette petite graine ? Ce n’est pas la
première fois qu’il fait appel à cette analogie. Il a même comparé le royaume des cieux à cette
graine poivrée (Matthieu 13.31). Pourquoi ? Peut-être parce qu’elle relève le goût et donne du
piquant aux aliments qu’elle côtoie !

Il est vrai que le message de Jésus a souvent été édulcoré et rendu dramatiquement douçâtre,
voire même fade ! On aime poser délicatement un petit Jésus sucré et somnolant sur les
bûches de Noël… Mais cela ne correspond pas du tout au Jésus des évangiles. Même s’il
disait qu’il était doux et humble de cœur, son message était incisif comme une lame à double
tranchant. Il savait déranger et bousculer son auditoire.

Jésus poivré – ou piquant – n’hésitait pas à annoncer qu’il n’était pas venu apporter la paix
sur la terre… mais l’épée ! Une épée qui tranche au sein même des relations familiales
(Matthieu 10.34). Il parlait même de la « haine » nécessaire.
Sa parole était souvent piquante et poivrée. Une parole qui dénonçait et reprenait avec force,
n’hésitant pas à comparer les religieux à des sépulcres blanchis et à des plats propres à
l’extérieur mais remplis d’impuretés à l’intérieur. Il osait même leur lancer au visage ce
camouflet musclé : « Race de vipères ! » Jésus poivré…
Il comparait aussi le royaume des cieux – et le royaume intérieur – à cette graine de moutarde
qui était appelée à devenir un arbre.
C’est dire combien Jésus aimait voir se manifester chez ses disciples une foi pareillement
pimentée et poivrée.

J’apprécie aussi l’insistance de Jésus sur le « peu » de foi. Une graine de moutarde
n’est, en fait, pas grand-chose. Dans un autre passage de l’évangile, Jésus précise même que
c’est l’une des plus petites graines (Matthieu 13.32).
Par contre, les disciples veulent beaucoup de foi. Une foi solide. Et voici que Jésus parle d’un
tout petit peu. Parce qu’il est réaliste le Maître ! Il ne nous demande pas l’impossible. J’aime
ce Très-Haut capable de nous rejoindre en étant le Très-Bas.
Mais, en même temps, il met en évidence ce petit peu capable d’accomplir des miracles.
C’est comme s’il me disait : « Tu veux d’une foi exceptionnelle ? Si l’on commençait déjà par
quelque chose d’accessible, qui est à ta portée ? De quelque chose qui est juste à ta
dimension ? »
Souvenez-vous de la parabole des talents. Jésus précise que l’un des serviteurs reçoit cinq
talents de son maître, l’autre deux et le dernier un. Pourquoi cette disparité et cette apparente
injustice ? Le texte précise : « A chacun selon sa force ! » Dieu ne nous confie donc rien au-
delà de nos moyens. Pourquoi vouloir jouer au héros ?

Nous voulons d’une super foi qui fait de nous des héros de sainteté ?
Une « petite foi » lui suffit…
Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

03 Février Du grand avec du petit !


« … vous diriez à cet arbre : Déracine-toi et plante-toi dans la mer ! » Luc 17.6c
Revenons à ce petit « rien qu’un peu » – comme une graine de moutarde – qui est
pourtant capable, grâce à Dieu, de déplacer des montagnes – c’est une autre variante de
l’allégorie proposée ailleurs par Jésus lui-même (Matthieu 17.20).
Comme nous l’avons dit précédemment, il est déjà bon d’accueillir cette mise en évidence de
ce « petit peu » qui, lorsqu’il est mis à la disposition de Dieu, ouvre des possibilités
extraordinaires. Les disciples parlent de « plus » de foi, exprimant leur désir d’une foi
immense. Jésus parle d’une petite foi. Une foi à ma dimension humaine...

Souvenez-vous : c’était sur les rives du lac de Galilée. Une foule immense buvait les
paroles de Jésus, tout au long de la journée. Le soir étant venu, tout ce monde avait faim. Il a
suffi qu’un gamin innocent apporte à Jésus son minuscule pique-nique de cinq pains d’orge et
deux poissons secs pour que le maître puisse nourrir des milliers de personnes (Jean 6.5-13).
Le miracle a pu avoir lieu grâce à ce « petit rien du tout » mis à la disposition du maître.
L’enfant, dans sa spontanéité, n’a pas eu honte du ridicule. C’est sans doute pourquoi Jésus
aimait tout particulièrement les enfants et qu’il les présentait comme exemples aux disciples.
Car le royaume des cieux, selon Jésus, sera peuplé d’enfants… ou de ceux qui leur
ressemblent.
Voilà le Dieu que révèle Jésus : celui qui est capable d’accomplir de grands miracles avec nos
manques de foi !

Dieu ne peut faire de grandes choses qu’avec des êtres conscients de leur fragilité et de leur
petitesse. Moïse a du devenir « incapable » pour qu’enfin Dieu puisse libérer le peuple par lui.
Gédéon était complexé et se sentait le plus petit de sa famille et pourtant Dieu lui dira « Va
avec cette force que tu as ! » Joseph était un jeune bien fragile devant le géant Goliath, et il l’a
combattu avec une simple fronde, laissant même de côté son armure. Josué a dû se séparer
des 99% de son armée – de 33'000 hommes il est passé à 300 ! –, pour combattre les
dangereux Madianites. « Car, dit Dieu, Israël pourrait s’en vanter à mes dépens et dire :
« C’est ma propre force qui m’a sauvé ! » (Juges 7.2) Pierre à dû couler et renier Jésus à trois
reprises pour qu’il réalise qu’il n’était pas un rocher solide mais qu’un tout petit caillou qui
roule… et qui parfois coule ! C’est alors que Jésus pourra lui dire : « J’ai prié pour toi afin
que ta foi ne défaille pas tout à fait. Avec cette foi (toute fragile), tu affermiras tes frères ! »

On retrouve, comme une constante, cette foi « grain de moutarde minuscule » capable de
grandir comme un arbre puissant.
Paul a si bien compris le message, qu’il s’est écrié : « C’est quand je sais que je suis faible
que je suis fort pour Dieu ! »
Cette première lecture de l’allégorie de l’arbre qui se plante dans la mer met donc en
évidence les choses extraordinaires que Dieu peut accomplir à travers nous, « malgré » ou
plutôt « grâce » à notre foi, pourtant toute minuscule.
Dieu n’a que faire de notre prétendue force qui ne fait que compliquer ses plans, l’encombrer
et occulter sa propre force.

Ce qu’il recherche, c’est juste une petite foi qui ose prendre des risques…

Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

04 Février La foi ou le désir de puissance ?

« … plante-toi dans la mer…» (Luc 17.6c)


Oublions maintenant tout ce que je viens de dire précédemment. Non pas pour nous
renier, mais pour garder un regard toujours neuf sur un texte qui doit rester vivant, inspiré et
inspirant.
Il est donc possible de lire de manière radicalement différente cette allégorie. Exercice
difficile, nous l’avons dit, car il est bien mal aisé d’accepter une lecture à plusieurs voix,
surtout lorsqu’elles semblent se contredire. Mais n’est-ce pas la seule manière de boire la
source d’eau vive… et lui reconnaître cette faculté d’être vivante et libre ?

Revenons à la question des disciples. Avoir plus de foi… C’est bien beau, avons-nous
dit. Mais « pour quoi » souhaitent-ils cette abondance de foi ? Pour assouvir quel désir ?
Est-ce un désir de réaliser des choses extraordinaires ? Des choses qui « épatent la galerie » et
qui reçoivent l’attention et l’approbation d’une foule admirative qui ne peut que s’exclamer :
« Quelle foi extraordinaire il a ! Quel grand homme de Dieu ! »
Alors on oublie la spiritualité du secret mis en avant par Jésus, au mépris de l’humilité qui est
pourtant au cœur de sa spiritualité.
Nous arrive-t-il de désirer plus de foi afin d’être davantage puissant ? Il est dans la nature
humaine d’aimer faire des choses extraordinaires. Non seulement cela flatte notre ego, mais
c’est aussi un bon moyen pour arriver à nos fins !

Que de désirs de puissances assouvis et masqués sous une apparence de sainteté ! Que de
choses accomplie pour flatter notre égo en prétendant « c’est pour Dieu que je le fais ! » Je
veux cette responsabilité dans l’église, mais c’est uniquement pour mieux servir Dieu. La
mission, le service… Quels magnifiques « faire-valoir » !

Et si, par cette allégorie, Jésus invitait les disciples à réfléchir à leur intention cachée
derrière ce désir de plus de foi ? Peut-être était-ce une intention perverse de puissance ?
La suite semble le confirmer. Parce qu’en y réfléchissant bien, l’arbre n’est-il pas mieux à sa
place dans la terre que dans la mer ? Il est fait pour la terre, afin qu’il y développe ses racines
et qu’il offre son ombrage, afin qu’il fournisse ses fruits. Le plonger dans la mer, c’est le
condamner à la mort.

Osons le dire : planter un arbre dans la mer est un acte imbécile et insensé !

« Vous voulez plus de foi ? » dirait alors Jésus. « Mais si vous aviez, ne fut-ce qu’un peu de
foi, vous aller encore l’utiliser pour des démonstrations imbéciles et irraisonnables de votre
désir de puissance ! Comme par exemple déraciner un arbre – qui est pourtant si bien dans sa
terre – pour aller le planter dans la mer… »
D’ailleurs, un arbre dans la mer n’a pas plus de sens qu’une montagne qui se jette dans la mer.
Si la montagne se jetait dans la mer, il en résulterait un tsunami dévastateur et meurtrier !

Que d’actes insensés accomplis au nom de la foi…

Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

05 Février
Et si c’était moi cet arbre ?

« …Déracine-toi …» (Luc 17.6c)


Encore une fois : oubliez tout ce que je viens de vous dire, pour accueillir une troisième
lecture possible de l’allégorie. Et si cet arbre c’était vous et moi ?
En réalité, l’arbre dont il est question, s’il est issu d’un grain de moutarde, n’est pas très fort
et pas si majestueux que cela. Jésus a même un peu exagéré lorsqu’il disait ailleurs que même
les oiseaux du ciel trouvaient un abri dans ses branches. Mais, j’aime accueillir le regard
exubérant du maître de sagesse qui témoigne de la force de son enthousiasme !

Avec un peu de foi comme combustible pour la marche de notre vie, dirait alors Jésus,
nous pourrions même envisager de nous déraciner de notre terre.
De quelle terre s’agit-il ? Et si c’était la terre des évidences trop longtemps labourées, des
enclos tellement fréquentés au fil du temps et des habitudes que nous nous sommes construits,
des enclos aux murs rigides et étroits ? Terre de nos interprétations figées et sclérosées –
oubliant que justement la seule écriture que Jésus a tracée, c’est dans la poussière fragile et
passagère de la terre !

Oser nous arracher à la terre de nos identités une fois pour toutes définies et délimitées…

Rappelez-vous : Abraham, le père de la foi, est invité par Dieu – alors qu’il a déjà un
âge avancé – à tout quitter. Et c’est bien d’un arrachement dont il est question : il doit quitter
sa terre, sa culture ainsi que l’environnement de son enfance, le cocon douillet de sa famille et
de sa société, une logique bien rodée par les habitudes, pour partir et devenir le nomade de la
foi. Si seulement Dieu lui avait montré au préalable une destination sécurisante… Même pas !
Lorsqu’on sait où l’on va, lorsqu’on connaît ce que l’on va trouver, c’est encore acceptable de
s’arracher à sa terre. Mais lorsqu’il s’agit de partir sans savoir ce qui nous attend, cela peut
sembler insensé… Comme un arbre déraciné qui se plante dans la mer !

A Nicodème, le vieux maître religieux « arrivé », installé confortablement dans la vie,


dans ses idées et ses croyances, enfermé sans doute dans sa prison du savoir et dans la
sclérose des concepts bien rôdés au fil du temps, mais pourtant conscient d’un vide immense
dans sa vie – sinon, pourquoi serait-il venu voir Jésus de nuit? – Jésus disait : « Tu peux
naître de nouveau… d’en haut ! » Il l’invite même à acquérir la légèreté du vent qui ne sait ni
d’où il vient, ni où il va…
Oser le déracinement…

Une nouvelle aventure de la vie et de la foi. Une nouvelle naissance mais d’un tout autre
ordre : d’en haut… Et cet « en haut » reste un infini indéfinissable, qui nous dépasse, comme
la mer.

Voilà ce que peut encore nous ouvrir comme perspective cette allégorie de l’arbre qui se
déracine pour aller se planter dans la mer…

Thierry LENOIR
Comme un arbre dans la mer

06 Février Plonger dans la mer ?

« … plante-toi dans la mer, et il vous obéirait. » Luc 17.6c


Venons-en à la signification de la mer…
C’est le symbole de l’immense, du mystère, de l’insondable, de l’immaîtrisable, de l’infini, de
l’inconnaissable. Il est vrai qu’aujourd’hui, alors que l’on est capable d’explorer l’espace
infini, les fonds océaniques de notre terre demeurent encore pleins de mystères et
d’inconnues.
L’infini, l’immaitrisable, l’inouï, l’inconnaissable… comme Dieu !
L’apôtre Jean ose déclarer de manière radicale : « Personne n’a jamais vu Dieu » (1 Jean
4.12). Et l’apôtre Paul affirme qu’aujourd’hui nous ne connaissons toutes choses – y compris
Dieu – que de manière « partielle » et confuse, comme au travers d’un miroir imparfait (1
Corinthiens 13.10, 12). Il dira : « Quand je crois connaître, je ne connais pas encore comme il
faut connaître… » (1 Corinthiens 8.2).
Lorsque j’accepte de me déraciner pour aller me planter dans l’océan du mystère de Dieu, je
m’ouvre au mystère infini de la vie. C’est ce que le philosophe et savant Blaise Pascal
appelait « Le pari de la foi ».
Subitement je réalise que « je suis en Dieu et que Dieu est en moi » – c’est encore une
affirmation de la Parole de Dieu. Comment est-ce possible ? Comment avoir Dieu en soi et
être en Dieu à la fois ? Lorsque nous devenons comme une bouteille plongée dans la mer,
dont le bouchon a été retiré. La bouteille est dans la mer et la mer est dans la bouteille ! Pour
autant que le bouchon est retiré… Bouchon de nos habitudes et de nos certitudes rigides.

Notez que la mer, dans la Bible, c’est aussi le symbole du monde. Ce monde qui nous
fait si peur et que l’on cherche si souvent, au nom de la foi, à fuir… Et pourtant, Jésus disait :
« Je ne te prie pas de les ôter du monde mais de les préserver du mal » (Jean 17.15).
Oser se plonger dans cette mer c’est aussi répondre à l’ordre de Jésus : « Devenez le sel de la
terre… » Comment devenir le sel de cette terre si nous la fuyons ?
Arrêtez de construire vos tours d’Ivoire – ou de Babel – qui vous coupent de ce monde.
Allez donc vous immerger dans cette mer, pour que le sel de votre foi lui donne la saveur du
Christ. Cessez de nourrir vos peurs qui vous isolent de ce monde et vous font perdre le sens
de la mission confiée par le Christ.

Nous voici au terme de la lecture de cette merveilleuse allégorie. Une lecture à trois voix, en
trois dimensions… Peut-être qu’au moment de tourner cette page vous allez vous demander :
mais laquelle de ces lectures est la bonne ? Ce sera celle qui vous parle à l’instant.
Est-ce une invitation à croire que Dieu est capable d’accomplir des merveilles avec le peu de
foi qui nous habite ?
Est-ce une invitation à nous méfier de nos désirs de puissance masqués par une prétention à
une foi « extraordinaire » ?
Est-ce une invitation à oser nous déraciner de nos habitudes et nos croyances bien rôdées pour
nous plonger dans le mystère et l’infini de Dieu ?

Que le souffle de Dieu vous inspire…


Thierry LENOIR
07 Février

La liberté, combien vous a-t-elle coûté ?

« Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est
en Jésus–Christ. »
Romains 3:24

L’affaire DSK (Dominique Strauss-Kahn) a défrayé la chronique de mai 2011 à décembre 2012.
L’ex-patron du FMI qui fut incarcéré a réussi à quitter la prison de Rikers Island, mais à quel prix ?

Un million de dollars de caution, cinq millions de dollars de dépôt de garantie et il a eu à subir


200.000 dollars de frais annexes par mois pour la location et la surveillance du lieu de résidence
qu’il a occupé pendant quelques semaines. Il n’a pas subi pendant une longue période l’humiliation
de la prison, mais cette liberté dont il a bénéficié lui aura coûté une somme importante.

Si devant les tribunaux humains aucune accusation n’a été portée contre nous, devant les cours
célestes un accusateur s’acharne à déposer contre nous afin que nous perdions tout espoir de salut
(Apocalypse 12 :10).

Même sans la présence de cet accusateur, nos péchés suffisent amplement à nous condamner. Mais
fort heureusement, par Jésus, Dieu a prévu un moyen afin que nous soyons gratuitement justifiés et
que nous échappions ainsi à la conséquence ultime du péché qui est la mort éternelle.

Chers lecteurs, relevez la tête car il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont
en Jésus-Christ (Romains 8 :1).

Marcel ALPHONSO
08 Février

Dieu nous parle encore

« Révélation de Jésus–Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les
choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à
son serviteur Jean. » Apocalypse 1 :1

Depuis la création du monde, Dieu ne cesse de communiquer avec l’être humain. Le péché a
cependant perturbé la communication, mais Dieu a toujours trouvé le moyen de rentrer en contact
avec les êtres créés à son image.

La communication en Eden se vivait dans un « face à face » mais depuis la rébellion du genre
humain, la communication entre Dieu et l’homme s’effectue au moyen de rituels, de songes, de
visions, des Ecritures et par-dessus tout, la relation est possible au moyen de l’incarnation, la
rédemption et l’intercession de Jésus-Christ.

Une chaine de communication de la Bible m’émerveille car elle montre combien Dieu souhaite que
nous soyons informés des événements à venir. Cette chaine de communication est celle contenue
dans Apocalypse 1 :1-3 : Dieu (l’émetteur), comment va-t-il communiquer son message à l’homme
(le destinataire) ?

Dieu transmet le message à Jésus qui le transmet à Jean, au moyen d’un ange, et Jean à son tour
envoie une lettre aux responsables des églises chrétiennes et ainsi le message contenu dans la lettre
(qui est la Parole de Dieu) sera transmis aux fidèles de ces communautés religieuses.

Mais chose étonnante, n’avez-vous pas le sentiment que le message de l’Apocalypse destiné aux
premiers chrétiens nous concerne encore aujourd’hui ?

Marcel ALPHONSO
09 Février
Le Carnaval, un plaisir artificiel
« En effet, un comportement inspiré par l’être instinctif est facile à reconnaître; on
sait bien de quoi est capable l’homme livré à ses penchants naturels; ce sont d’abord
les pensées impures, la sensualité, l’immoralité, l’indécence, le libertinage, l’adultère,
la débauche… » Galates 5 :19 (Parole Vivante)

Pensez-vous que les tous les gens qui courent le « vidé » soient vraiment heureux à la fin du
Carnaval ? Au contraire: que de déboires, de violences, d'injustices et de péchés qui ont jalonné ces
festivités, détruisant le bonheur et ne laissant que soucis, malheur et tristesse !

Le carnaval est devenu pour nombre de personnes l’occasion de se « lâcher » et de donner libre
cours à leurs passions et pulsions. Ce plaisir artificiel n'est qu'une illusion au moyen de laquelle le
diable entraîne une masse d’adultes, de jeunes et d’enfants dans un faux bonheur. Des plaisanteries
scabreuses, l'alcool et l'exubérance sans frein n'offrent jamais joie et paix au cœur.

La Bible nous met en garde contre cette pratique:


« En effet, un comportement inspiré par l’être instinctif est facile à reconnaître; on sait bien de quoi
est capable l’homme livré à ses penchants naturels; ce sont d’abord les pensées impures, la
sensualité, l’immoralité, l’indécence, le libertinage, l’adultère, la débauche… C’est la haine, l’envie,
l’ivrognerie, la gloutonnerie, les beuveries, les ripailles et autres excès de ce genre. Je ne puis que
répéter ce que j’ai déclaré jadis à ce sujet: celui qui commet de telles actions n’a aucune part à
l’héritage du Royaume de Dieu.»
(Galates 5 :19 et 21 – Parole Vivante).

Chers lecteurs au lieu d’un plaisir artificiel, recherchons auprès du Seigneur Jésus et dans le service
aux autres, la plénitude de la joie qui ne laisse point de sentiment de culpabilité dans le cœur.

Marcel ALPHONSO
10 Février
La réconciliation, un trésor à partager

« Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a
donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le
monde avec lui–même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en
nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs
pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de
Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! »

2Corinthiens 5 :18-20

Nous vivons dans une société où l’individualisme (chacun pour soi) et les coalitions (s’accorder
avec quelqu’un pour écraser quelqu’un d’autre) gangrènent nos relations. Sommes-nous aussi
condamnés à vivre cette triste réalité dans la société, nos familles et nos églises ? Y-a-t-il une autre
voie possible ?

L’Evangile annoncé et vécu par Jésus-Christ puis relayé par des humains (appelés disciples) nous
laisse un message d’espoir.

Il ne s’agit pas de sortir du monde et de vivre en autarcie : Non ! Il s’agit de faire des choix
différents de ceux de la société en général et d’entrer dans une démarche d’alliance avec Jésus et en
tant que disciple, d’apprendre les valeurs qui nous permettront de tisser des liens forts et
authentiques dans la société, nos foyers et nos églises, et il est à parier que ce style de vie aura un
effet positif sur les personnes qui nous côtoient quotidiennement.

Que notre « RECONCILIATION » avec le Christ stimule notre capacité à « VIVRE ENSEMBLE »
et sans complexe, partageons un tel « TRESOR » qui sera une source de bonheur pour les foyers qui
sont en contact avec nous !

Marcel ALPHONSO
11 Février

La tournée du patron

Vous tous qui avez soif, voici de l’eau, venez! Même si vous n’avez pas d’argent,
venez! Achetez à manger, c’est gratuit. Venez, achetez du vin et du lait sans argent.
Esaïe 55 :1 (Parole De Vie)

J’ai entendu dire que dans certains bars, en France ou ailleurs, un patron peut récompenser ses
fidèles clients en leur offrant (gratuitement) un verre de liqueur. C’est ce qu’on appelle la « tournée
du patron ».

Cette proposition est toujours accueillie dans une ambiance de cour de récréation. Cependant, ce
cadeau vient toujours après que les clients aient beaucoup consommé.

J’ai trouvé, et c’est un phénomène inhabituel pour être signalé, un restaurant qui ne ferme jamais
ses portes et à toute heure du jour et de la nuit, c’est toujours la « tournée du patron » selon la
déclaration du prophète Esaïe : « Vous tous qui avez soif, voici de l’eau, venez! Même si vous
n’avez pas d’argent, venez! Achetez à manger, c’est gratuit. Venez, achetez du vin et du lait sans
argent. » Esaïe 55 :1 (Parole de Vie).

Il y aura toujours de l’eau pour le voyageur assoiffé. Il y aura toujours un repas pour l’indigent
affamé. Il y aura toujours du vin pour les amis qui veulent vivre un temps de communion. Il y aura
toujours du lait pour le bébé dont les parents sont au chômage.

Le psaume 23 rapporte une exclamation de David, le chantre d’Israël en ces termes : « L’Eternel
est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de vert pâturage… Il restaure mon
âme. »

Oui ! Avec Jésus, « c’est l’hôtel-restaurant ». La table est toujours prête, la boisson qui désaltère et
réconforte est toujours disponible. Alors, venez et participez au repas ! Seigneur merci, car chez toi
je serai en tout temps accueilli(e) et mon âme sera toujours rassasiée et désaltérée !

Marcel ALPHONSO
12 Février

Expérimenter la grâce pour un changement durable

Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle
nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le
siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété. Tite 2 :11-12

L’accusé a été autrefois un jeune sans histoire. Il était le benjamin d’une famille de huit enfants.
Tous le reconnaissaient comme un enfant calme, obéissant, serviable. Ses parents étaient fiers de
lui. Au fur et à mesure qu’il grandissait, on voyait en lui un leader. Ce garçon était fort intelligent et
réussissait dans toutes ses entreprises. Alors que son pays connaissait une certaine décadence, il fut
choisi pour succéder au président en place, mais ce dernier ne voulut pas quitter son fauteuil. Le
nouveau président choisi pouvait prendre par la force la place qui lui revenait de droit, mais il
attendit plusieurs mois, jusqu’à la mort de son prédécesseur. Quelle sagesse de sa part !

Quelques années plus tard, ce président fort apprécié de la majorité de son peuple fut soupçonné de
viol, de tentative de corruption et de meurtre avec préméditation. C’était du pain béni pour les
membres de l’opposition ! Ce président exemplaire jusqu’ici devait être jugé et condamné à mort.

Pour éviter tout débordement, le jugement eut lieu à huis clos. Le juge qui devait présider à
l’audience était connu pour sa rigueur, son sens du devoir, son impartialité. Ce juge ne se trompait
pas dans ses décisions : l’innocent n’était jamais condamné, le coupable n’était jamais relâché. Ce
fait divers n’est que la triste expérience du roi David selon 2 Samuel 11 : 1 à 12 :25.

D’après le réquisitoire de l’avocat général on comprend que la faute de David était grave et que
l’accusé risquait la peine capitale. De plus, David était prêt à accepter sa condamnation à mort en
disant : « Tu seras juste dans ta sentence et sans reproche dans ton jugement. Psaume 51 :6 ».

Après le réquisitoire de Nathan qui pourrait symboliser l’avocat général et le mea-culpa de David,
le verdict du juge est surprenant, voire révolutionnaire. Le juge décide de le gracier, pas de
l’innocenter.

Nous découvrons ici la force de la grâce de Dieu qui ouvre devant le pécheur repentant un chemin
d’espérance et lui donne d’expérimenter un changement durable selon ce que déclare l’Apôtre
Paul : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous
enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon
la sagesse, la justice et la piété.» Tite 2 :11-12.

Marcel ALPHONSO
13 Février

A la conquête des Géants

« Aujourd’hui l’Eternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la


tête ; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel
et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu. »
1Samuel 17 :46

« A la conquête des Géants », tel fut, au Mexique, le thème du Camporee de la Division


Interaméricaine des Adventistes du septième jour ayant eu lieu du 19 au 23 avril 2011.

Nous les français avons eu à affronter des situations difficiles (le voyage, le climat : 10° le soir et le
matin, 12 à 15 kilomètres de marche par jour, les conditions d’hygiène, la barrière de la langue :
espagnol…).

Cependant, ces difficultés n’ont aucune commune mesure avec les véritables Géants qui menacent
les Eclaireurs et plus singulièrement notre jeunesse ; je veux citer : l’influence des médias,
l’immoralité sexuelle, la pression des amis, l’absence de discipline dans les familles, la drogue, le
matérialisme, la confusion des valeurs, etc.

A l’exemple de David qui vainquit Goliath, nous croyons que les Eclaireurs* et la jeunesse en
général peuvent remporter dans ce monde des victoires éclatantes au nom de l’Eternel des Armées
car les armes suivantes sont à leur disposition, selon 1 Samuel chapitre 17: la confiance en Dieu
(v37), la fidélité dans les tâches quotidiennes (v34), le souvenir des interventions de Dieu dans le
passé (v35,36), agir avec ses propres dons (v39,40), la vision de la victoire que Dieu veut et peut
donner (v45 ,46).

Chers jeunes, le monde doit savoir qu’il y a un Dieu qui marche à la tête de la jeunesse adventiste et
que cette jeunesse sera au rendez-vous de l’éternité !

Marcel ALPHONSO

*Le groupement de jeunesse des Eclaireurs de l’église adventiste a entre autres comme équivalent dans le monde
protestant et catholique celui des Scouts.
14 Février Super-prédateur

« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion


rugissant, cherchant qui il dévorera. » 1 Pierre 5:8

Les orques ou épaulard sont des mammifères sociables et intelligents. Ce sont aussi de
redoutables chasseurs. En effet, les orques sont au sommet de la chasse alimentaire et ne
possèdent aucun prédateur. Ce sont donc des super-prédateurs. La liste des proies est
longue : poissons, phoques, manchots, et même d’autres cétacés (dauphin, baleine…). Et
les techniques de chasse sont impressionnantes.

Pour manger des poissons, les orques décrivent des cercles de plus en plus petits autour
des bancs de poissons, puis frappent dans le tas pour tuer ces poissons. Pour attraper des
phoques, les épaulards apprennent à s’approcher furtivement du rivage puis attaquent
leurs proies par surprise en s’échouant volontairement. Il leur faut ensuite beaucoup de
maîtrise pour retourner à l’eau. Ils sont aussi capables d’utiliser la même technique pour
attraper des manchots.

En antarctique, les manchots ou les phoques se réfugient souvent sur des petits icebergs,
se croyant à l’abri. Mais c’est une erreur fatale : les orques nagent en rang serré vers le
bloc de glace provoquant une vague qui retourne l’iceberg ou le brise en mille morceaux.
Il n’y a plus qu’à « cueillir » la proie.

On aurait même observé une orque capturer des requins blancs. Et quand elles s’attaquent
à des gros cétacés comme les baleines, elles fatiguent l’animal à tour de rôle puis tentent
de le noyer. Je me souviens d’un documentaire animalier où des orques tentaient de
séparer un baleineau de sa mère. Après des heures de lutte, elles capturèrent le petit et
montèrent sur son évent pour le noyer. Après l’avoir tué, elles n’en prélevèrent que
quelques morceaux et abandonnèrent le cadavre. Les orques tuent même pour le plaisir.

Comme les orques, un autre être trouve toutes sortes de techniques pour traquer ses
proies. « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire » (Jean 10:10) déclare
Jésus et ce voleur n’est autre que « le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et
Satan » (Apocalypse 12:9). Pour faire chuter ses proies, il ne manque d’imagination. A
l’un il proposera les plaisirs, la luxure, les vices. A l’autre il proposera l’égoïsme,
l’orgueil, les égarements dogmatiques. Pour un troisième ce sera le découragement, la
persécution la souffrance. Et il ne lâche pas facilement. Après avoir tenté Jésus, le texte
dit que « le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable » (Luc 4:13).

Le Diable est un super-prédateur. Mais heureusement, nous avons un super-sauveur. En


parlant de ses enfants, Jésus déclare : « personne ne les ravira de ma main. » Jean 10:28.
Puissions-nous nous réfugier dans ses bras aujourd’hui !

Sébastien REGIS
15 Février Le feu et les popcorns1

« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans
l'épreuve, et cette victoire l'espérance. » Romains 5:3,4

Parmi les diverses variétés de maïs, il en existe une appelée le Zea mays everta. Cette
variété est généralement plus petite que les variétés destinées à finir en salade dans nos
assiettes, et sa coque est particulièrement dure.

Vous connaissez certainement cette variété puisqu’il s’agit du maïs donnant le célèbre
popcorn (de l’anglais « to pop » qui signifie « éclater », et de l’anglais « corn » qui
signifie « maïs »). Le popcorn est apprécié pour son goût particulier par les petits et les
grands. Il possède des qualités tellement exceptionnelles que l’on peut même l’utiliser
pour protéger des objets fragiles dans un carton d’emballage. Il peut se consommer tel
quel, salé ou sucré voire avec toutes sortes d’accompagnements plus ou moins bons pour
la santé…

Mais pour déguster ce fameux popcorn qui a un son et un goût si particuliers sous la dent,
il faut que le maïs donnant du popcorn soit chauffé à une température suffisamment
élevée pour que sa coque éclate. Sans feu, pas de popcorn ; et il ne viendrait à l’idée de
personne de manger un bol de maïs popcorn cru : le risque de se casser les dents ou de
s’étrangler avec des grains de maïs dur n’est pas négligeable.

Pour apprécier le goût, la saveur et l’odeur d’un bon bol de popcorn, il faut le faire passer
par le feu. De même, il nous faut parfois passer par le feu des difficultés et des
souffrances pour développer certaines qualités qui ne peuvent être acquises autrement.

Le verset d’aujourd’hui nous indique que l’affliction permet d’acquérir et de développer


la persévérance, la victoire et l’espérance. Il ne s’agit pas de souhaiter l’affliction ou de
faire semblant d’aimer la souffrance: Dieu ne nous demande pas d’être des masochistes
aimant l’autodestruction. Mais dans ces périodes de crise et de souffrance, il faut lever les
yeux vers le ciel pour recevoir la force et la grâce nécessaires pour avoir la victoire par la
foi.

Il n’y a pas d’autres moyens pour faire du popcorn.


Il n’y a pas d’autres chemins pour être victorieux. Mais Jésus nous laisse un message de
réconfort : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des
tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. « (Jean 16:33)
Qu’il en soit ainsi pour nous aujourd’hui !

1Cette méditation est inspirée du « moment des enfants » réalisé par une jeune fille (dont
j’ignore l’identité) lors d’un sabbat de septembre 2012 dans l’église adventiste du 7ème
jour de Lungotevere, à Rome en Italie.
Sébastien REGIS
16 Février Les ourses de la Bible

« De là, il monta à Béthel. Comme il montait par le chemin, de jeunes


garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: ‘Monte,
chauve! Monte, chauve!’. Il se retourna pour les regarder et les maudit au
nom de l'Eternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et elles déchirèrent
42 de ces jeunes. » 2 Rois 2:23,24 Segond 21

J’ai toujours été intrigué par ce court récit. La punition subie par cette bande de jeunes
m’a toujours paru un peu disproportionnée par rapport à la faute commise (se moquer de
la montée d’Elie au ciel). Cependant les éléments suivants m’ont permis de mieux
comprendre cette histoire :
Comme le dit Arthur Maxwell dans Les Belles Histoires de la Bible1, « Elisée vit que
c’était là une partie d’un plan destiné à ruiner son œuvre. […] Il n’accepterait pas qu’un
évènement aussi merveilleux que l’entrée de son maître au ciel soit tournée en dérision. »

Dans les deux livres des Rois, Dieu utilise à plusieurs reprises des animaux sauvages pour
punir sévèrement ceux qui s’opposent à ses plans, et la sentence est souvent grave voire
fatale. Ainsi un prophète ayant désobéi est tué par un lion (1 Roi 13:24). Après l’exil des
israélites du royaume du nord, les peuples païens installés à leur place (et qui donneront
naissance aux samaritains) sont également punis par Dieu qui envoie des lions contre eux
(2 Rois 17:25).

Enfin, dans la Bible, l’ourse sans ourson (puisqu’il s’agit de femelles et non de mâles
d’après les traductions les plus récentes) semble être l’outil d’avertissement et de
correction utilisé par Dieu contre le manque de discernement et l’orgueil spirituels qui
entraînent la mort :
« Rencontre une ourse privée de ses petits, Plutôt qu'un insensé pendant sa folie. »
Proverbes 17:12.
« […] Ils se sont rassasiés, et leur cœur s'est enflé ; C'est pourquoi ils m'ont oublié.
Je les attaquerai, comme une ourse à qui l'on a enlevé ses petits, […]
Ce qui cause ta ruine, Israël, C'est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te
secourir. » Osée 13 :6b, 8a, 9

Pour finir, rappelons-nous cette déclaration du Seigneur : « L'Éternel est lent à la colère
et riche en bonté, il pardonne l'iniquité et la rébellion ; mais il ne tient point le coupable
pour innocent, et il punit l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la
quatrième génération. » Nombres 14:18

Prendrons-nous Dieu au sérieux quand il nous propose son amour et qu’il nous avertit
qu’un jour, sa justice s’appliquera ?

1 A. Maxwell, Les Belles Histoires de la Bible, volume 5, page 64-65

Sébastien REGIS
17 Février Les engrenages de l’amour

« C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la
barbe, sur la barbe d'Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. »
Psaume 133:2

La vie à deux est un peu comme une belle mécanique où nous serions les engrenages...
Il y des petits et des gros engrenages, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ce
qui est sûr, c'est qu'aucun engrenage n'est parfait, ils ont tous des défauts: leurs dents ne
sont pas uniformes; ou elles sont abimées ou cassées, ou trop lisses, ou trop pointues.
Parfois il manque carrément des dents...

Lorsque l'on cherche un engrenage pour faire sa vie, on a toujours le choix: on se rend
compte que plusieurs engrenages peuvent s'adapter à nos dents et qu'avec chacun d'eux
on arriverait à lancer la machine.

Dieu peut et veut nous aider dans ce choix, mais en dernier ressort, c'est à nous de décider
car nous avons été créés libres.
Parfois on se rend compte -avant de s'engager pour la vie- que l'on aura vraiment du mal
à effectuer ses rotations avec l'engrenage avec lequel on est, mais on préfère fermer les
yeux et se dire que "ça ira après"...
Lorsque l'on s'engage, la machine est lancée...
On ne sait pas toujours qui entraîne qui: tantôt c'est l'un des engrenages, tantôt c'est
l'autre, parfois ce sont les deux en même temps; l'essentiel étant qu'ils soient
synchronisés...

Parfois, il arrive qu'un grain de sable ou un petit bâton se coince – accidentellement ou


par malveillance – entre les deux engrenages, et perturbe ou arrête la mécanique...
Il y alors deux possibilités: soit on se chamaille pour savoir qui des deux engrenages a
provoqué cet incident, soit on cherche le grain de sable, on le retire, puis on essaie de voir
comment il est arrivé là, pour que cela ne se reproduise plus.
Mais même quand il n'y a rien qui se glisse entre les deux engrenages, ceux-ci peuvent
finir par ne plus fonctionner correctement. En effet, les frottements, le temps et l'air
humide finissent par rouiller nos deux engrenages qui grincent et ont du mal à
fonctionner: ils peuvent même s'arrêter…
C'est pourquoi il faut régulièrement les enduire tous les deux de graisse, cette graisse
étant l'amour divin, pour leur permettre de bien fonctionner...
Cela demande beaucoup de temps, d'attention, une vigilance constante et parfois bien des
soucis. Pourtant le jeu en vaut la chandelle car lorsque cette belle mécanique fonctionne
bien, c'est toute l'humanité qui en bénéficie!!!
D'ailleurs ouvrez les yeux et observez le monde autour de vous: la vie même dépend du
bon fonctionnement de cette merveilleuse machine qu'est l'amour...

Voulons-nous être badigeonnés d’huile divine aujourd’hui ?


Sébastien REGIS
18 Février Petits envahisseurs, grandes défaites

Prenez-nous les renards, Les petits renards qui ravagent les vignes ; Car nos
vignes sont en fleur. Cantiques 2:15

Connaissez-vous la Mimosa pudica ? Cela ne vous dit peut-être rien mais cette plante a
un nom en créole antillais : Manzelle Marie.
C’est une plante dite sensitive dont les feuilles se replient quand on les touche et pendant
la nuit. Les enfants sont toujours fascinés par ce phénomène et s’amusent à toucher ses
feuilles. Il existe même une chanson créole à propos de cette plante. Mais si cette plante
est vendue dans des magasins spécialisés dans les pays tempérés, elle est plutôt
considérée comme une mauvaise herbe dans les jardins de nos îles, qu’elle envahit sans
peine. De plus, à taille adulte, elle présente des épines qu’on apprécie beaucoup moins
que les feuilles mobiles. Utiliser une débroussailleuse ou une tondeuse pour s’en
débarrasser ne résout pas le problème ; au contraire, la plante a tendance à se multiplier.
La seule solution est de déraciner entièrement la plante.
De même, détruire les symptômes du péché ne résout pas le problème, il faut attaquer le
problème à la racine.

Par ailleurs, la forêt tropicale de Guadeloupe était connue pour son silence apaisant,
ponctué des chants mélodieux de divers oiseaux. Avec l’arrivée de la Fidicina mannifera,
ce silence a disparu. En effet cette cigale du Brésil a débarqué, semble-t-il, avec des
cargaisons de bois venant d’Amérique du Sud. Les cris stridents et incessants de ces
insectes ressemblent au bruit des machines d’une scierie qui fonctionnerait du matin au
soir. Un jour, alors que nous roulions sur la route qui traverse la forêt, mon beau-père et
son beau-frère, originaires de la Martinique et en vacances en Guadeloupe, arrêtèrent leur
véhicule et soulevèrent le capot ; ils pensaient que le bruit strident provenait du moteur de
leur voiture : c’est dire le bruit particulier que produisent ces bestioles. D’autant plus
qu’ici ces cigales n’ont pas leurs prédateurs naturels. Heureusement la solution vient du
ciel ; deux oiseaux de la faune locale, le pipirit (ou Tyran gris) et le Gli-gli (petit faucon
nommé Crécerelle d’Amérique) peuvent les attraper en plein vol et limiter ainsi leur
prolifération1.
De même, la solution pour détruire les petites sources impures qui envahissent nos cœurs
et assourdissent notre écoute, ne se trouve pas en nous-même mais vient du ciel. Seul
Dieu peut faire cesser le bruit et purifier nos âmes.
Jésus déclare : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne
peut voir le royaume de Dieu. » Jean 3:3
La seule solution à notre détresse intérieure nous vient du Christ. Acceptons-la de
nouveau aujourd’hui.

1voir document du parc national de la Guadeloupe : http://www.guadeloupe-


parcnational.fr/IMG/pdf/plaquette_oiseaux_de_jardins.pdf et site de l’association Aeva : http://www.association-
aeva.com/article-18946385.html

Sébastien REGIS
19 Février Parent poule ou parent tortue ?

Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l'ombre de tes ailes les fils de
l'homme cherchent un refuge. Psaume 36:8

Savez-vous qu’il existe plusieurs points communs entre une poule et une tortue marine ?
Même si la première est un oiseau et la deuxième est un reptile, elles ont pourtant des
éléments physiques similaires. D’abord la tortue, tout comme la poule, possède un bec.
Ensuite, même si elle ne possède pas d’aile, la tortue marine a des pattes palmées qui lui
donne l’impression de « voler » sous la mer, tout comme la poule est capable de voler.
Les poules comme les tortues ont un rôle très utile quoique peu reconnu : les poules
mangent les bestioles et petits insectes de toutes sortes, contribuant à diminuer l’invasion
de ceux-ci dans les maisons, et les tortues mangent les méduses, contribuant à diminuer la
prolifération de celles-ci dans les océans. Enfin les poules comme les tortues pondent des
œufs.
Cependant il existe une différence majeure entre ces deux animaux. En effet, bien que la
tortue soit un animal extraordinaire*, après la ponte, elle laisse ses œufs livrés à eux-
mêmes. A l’éclosion les petits sont alors à la merci de nombreux prédateurs et leur seule
force est leur grand nombre. La poule elle, reste près de ses œufs, les couve puis protège
ses poussins quand ceux-ci sont éclos. Souvent elle rassemble ses petits sous ses ailes
pour les protéger ou les réchauffer. Et la différence « d’éducation » entre les deux
animaux se voit au niveau du nombre de bébés arrivant à l’âge adulte. On estime que
pour des poules sauvages (comme la perdrix grise des pays tempérés), 40 poussins sur
cent arrivent à l’âge adulte1alors que seul un bébé tortue sur mille2 atteint le stade
d’adulte.

De même il existe des parents « poule » et des parents « tortue ». Les parents tortue ont
une vision très limitée de leur rôle de parent et laissent les enfants s’éduquer eux-mêmes,
se corriger eux-mêmes et s’occupent d’eux très rarement. Les parents poule (au-delà du
stéréotype de la mère-poule surprotectrice) sont présents pour leurs enfants, cherchent le
meilleur pour eux. Et les fruits des deux éducations ressemblent souvent aux
pourcentages respectifs de survie des deux espèces.
Quel type de parent sommes-nous ou voulons-nous être ?
Dieu, lui, a fait son choix.
« ...combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses
poussins sous ses ailes [...] » Matthieu 23:37
« Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes [...] » Psaume 91:4
Faisons le bon choix aujourd’hui.

*voir méditations « Au-delà des apparences, ou …sacrée tortue » du 27 novembre et méditation « Grâce ou la parabole
de la tortue » du 2 janvier
1
: Elisabeth BRO, thèse de doctorat en Sciences de la Vie et de la Nature (écologie), « Corrélats environnementaux du
statut démographique de la perdrix grise en France », 1998
2
: Réseau des tortues marines de Guadeloupe, www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues.html

Sébastien REGIS
20 Février Bulle de savon et noyau de mangue

Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de


Dieu demeure éternellement. 1 Jean 2: 17

Les bulles de savons ont toujours été un sujet d’émerveillement pour les yeux des petits
et des grands. Leurs parois transparentes ayant des teintes irisées, leurs multiples formes,
leur légèreté en font un spectacle fascinant. On en suit une, du regard, on la regarde
virevolter, jusqu’à ce qu’elle éclate…Et puis plus rien. A moins d’avoir encore un peu de
liquide pour souffler et en faire d’autres, on retourne à ses occupations. A croire que les
bulles de savon n’ont aucune utilité, si ce n’est de réjouir les regards, d’égayer les cœurs
et de faire rêver le temps d’un instant.

Par ailleurs, vous connaissez certainement le noyau d’une mangue. Les graines ou
noyaux de mangue ont des formes diverses, dont certaines peuvent être comparées aux
bulles de savon. Il existe de nombreuses variétés de mangue sous nos latitudes. Leurs
chairs plus ou moins fermes, plus ou moins fibreuses, ayant des arrière-goûts subtils
évoquant d’autres saveurs, sont très appréciées. Et ce fruit possède des qualités
exceptionnelles : c’est une très bonnes source de provitamine A et de vitamine C1.

Mais pour avoir des mangues, il faut qu’il y ait un manguier. Et pour qu’il y ait un
manguier, il faut qu’une graine de mangue soit plantée. La graine est indispensable pour
le renouvellement des manguiers. De plus pour avoir des mangues, il faut être patient : le
noyau planté en terre germera mais il faut parfois attendre plusieurs années avant d’avoir
le moindre petit fruit.

S’il fallait choisir deux symboles pour représenter pour l’un le bien pour l’autre, le mal,
que choisiriez-vous entre la mangue et la bulle de savon ?
La bulle de savon peut certainement symboliser le mal. Comme lui, il faut peu de chose
et peu de temps pour la produire et elle est agréable à regarder ; en effet, contrairement à
ce que certains affirment, le mal a quelque chose de beau, de séduisant : c’est bien pour
cela qu’il nous attire. Mais une fois que la bulle a éclaté, il n’y a plus rien de bon, la seule
solution est d’en produire une autre, puis une autre : il en est de même avec le mal. Le
plaisir étant passé, il ne reste rien de bon et pour retrouver la sensation, il faut
recommencer…

Le bien, lui est comme le noyau de mangue : rien de vraiment attirant…Et en plus il faut
être patient, attendre très longtemps pour en récolter quelques fruits. Mais ces fruits sont
d’une richesse et d’une saveur inégalées…
Alors aujourd’hui que choisis-tu : la bulle de savon ou la mangue ?

1 : voir CIRAD Antilles-Guyane, http://caribfruits.cirad.fr/fruits_des_antilles/mangue

Sébastien REGIS
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

21 Février Au cœur de l’ouragan


Episode I

« Dieu est pour nous un refuge et un appui,


Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » Psaume 46 : 1

Je m’en vais vous conter aujourd’hui le récit, partagé sur bien des points par près de 70 000
personnes (qui furent sinistrées) en Guadeloupe (essentiellement en Grande-Terre et dans le
Nord Basse-Terre), d’une famille au cœur de l’ouragan Hugo, dans la nuit du samedi 16 au
dimanche 17 septembre 1989.

Comme vous le savez, cet ouragan (devenu ultérieurement de classe 5) toucha la Guadeloupe
alors qu’il avait atteint la classe 4 avec des vents soutenus mesurés à 230 km/h.
La plus forte rafale enregistrée à Pointe-à-Pitre, moins touchée cependant que le reste de
la Grande-Terre, fut de 296 km/h1. On sait ainsi que des rafales supérieures à 300 km/h ont
frappé l’est et le nord Grande-Terre.
- A titre de comparaison, le cyclone Dean était de classe 2 lorsqu’il frappa la Martinique
dans la nuit du jeudi 16 août 2007 avec des vents soutenus d’environ 160 km/h dans le sud
de l’île ; la rafale la plus forte enregistrée sur la Martinique fut d’environ 210 km/h sur les
hauteurs –
Revenons donc à notre famille guadeloupéenne (parents et enfants âgés de 3 à 14 ans) dans
sa maison, essentiellement en bois, sur les plateaux de l’Est Grande-Terre.
Aux environs de 20h00, le vent introduisait les gouttes d’eau à l’intérieur de la maison en les
faisant remonter de bas en haut à travers les interstices des planches.

Vers 23h00, la mère pressentant un danger se dirige vers la chambre où dort son dernier
enfant âgé de 3 ans. Entendant un craquement, elle lève les yeux vers le faux-plafond et
décide, in extremis, de prendre son enfant dans ses bras car l’instant d’après, -comme dans les
films américains où les protagonistes quittent un site (ou une infrastructure) juste avant qu’il
ne s’effondre ou explose- un morceau de poutre s’écrase avec une des planches du faux-
plafond, exactement sur le lit où dormait le petit garçon.
La famille se réfugie alors dans la salle de bain (une des rares pièces en béton armé de la
maison) où là, le père de famille, calme mais le regard grave, bloque la porte, barricadée de
planches, avec son propre corps en appuyant son dos contre ces dernières (ce qui lui permet
de renforcer la porte tout en ressentant d’ailleurs la pression du vent contre celle-ci par
moments).
« C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée,
Et que les montagnes chancellent au cœur des mers,
Quand les flots de la mer mugissent, écument,
Se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes. » Psaume 46 : 2-3
Olivier REGIS

1En fait, les rafales ont détruit ou bloqué une partie des anémomètres, donc les vents les plus violents sur la
Guadeloupe ont été enregistrés par les avions américains ainsi que par un navire à quai à PAP.
(Source : Service météorologique de la Guadeloupe / Citée par Françoise Pagney, Université Antilles-Guyane,
« Genèse et dynamique de l’ouragan Hugo sur la Guadeloupe » in Annales de Géographie, n°558, 1991, pp. 152-
165).
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

22 Février
Au cœur de l’ouragan
Episode II

« Dans leur détresse, ils crièrent à l'Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il
arrêta la tempête, ramena le calme, Et les ondes se turent.
Ils se réjouirent de ce qu'elles s'étaient apaisées,
Et l'Éternel les conduisit au port désiré. » Psaume 107 vv.28-30

Ce dimanche 17 septembre 1989, vers une heure du matin, une famille sort de son refuge (la
salle de bain en béton armé) durant le passage de l’œil2 du cyclone Hugo et constate les dégâts
(la moitié de la toiture arrachée ; la ravine voisine, située à environ une centaine de mètres
en contrebas et régulièrement asséchée, était en crue avec un grondement sourd) sous un clair
de lune permettant de distinguer nettement les environs.

C’est alors qu’un des enfants (« fêtant » alors officiellement le 17 septembre son
anniversaire) est le premier à entendre un avion. Ah, ces Américains et leurs avions chasseurs
de cyclones, prêts, à l’époque en tout cas (je ne sais ce qu’il en est exactement aujourd’hui à
l’ère des drones), à prendre bien des risques pour des mesures (vitales, toutefois, pour la
prévention des populations).

Finalement, après une nuit de vrombissements du vent, une toiture à l’arrivée complètement
arrachée, et d’autres dégâts, nous étions avant tout sains et saufs. Les conséquences qui
suivirent, dont environ une semaine sans eau, deux mois et demi sans électricité (avec les
devoirs scolaires effectués à la lampe à pétrole ou la lampe à gaz !), l’entraide de certains
compatriotes et le soutien d’inconnus d’autres contrées, le constat effarant des abus de
certains de nos propres compatriotes, etc..., tout cela fut formateur pour ma famille (et bien
d’autres avec elle) et moi-même.

Probablement certains doivent-ils eux aussi affronter des vents soutenus et des rafales
destructrices, mais peut-être que cela est encore peu comparé aux ouragans et tornades (au
sens figuré ou de façon bien réelle) de force 5 que d’autres connaissent et subissent
régulièrement.

Je vous laisse donc, après ce récit, avec la pensée suivante :

« Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point;
Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t`embrasera pas. »
Esaïe 43 v.2

Bien évidemment, ne vous prenez pas pour un fakir ou un surhomme, et n’allez pas défier les
éléments par orgueil !
Puisse la flamme des épreuves vous purifier en brûlant uniquement les scories et puissent les
soucis de la vie ne pas vous submerger.

2. L’œil d’un ouragan correspond à sa partie centrale et à une zone de basse pression où règne un calme absolu
au milieu du cyclone déchaîné. Mais ce calme n’est que temporaire avant le passage de la seconde partie du
phénomène.
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

23 Février Et j'entends souffler le vent...

« Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d'une chose étrange qui vous arrive,
de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. » 1 Pierre 4 v.12

En Iran, dans la province de Yadz et la ville du même nom, les températures diurnes
atteignent, en été, les 40°C. Dans cette ville, vieille de 4 000 à 5 000 ans, des tours à vents
ou tours des vents (en persan, « badgir » ou « bââd-gir » signifiant littéralement « attrape-
vents ») ont été bâties au-dessus des riches demeures afin de créer un système de ventilation
naturelle, en fait un système de clim écolo avant la lettre et vieux de plusieurs siècles.
Les tours des vents, qui sont de grandes cheminées verticales hautes d’une quinzaine de
mètres et larges de 3 à 5 m, captent les vents chauds du désert. Cet air descend à l’intérieur de
la demeure où, au pied du conduit (ou de la cheminée d’aération), se trouve un bassin d’eau
qui rafraîchit l’air et permet de ventiler toute la maison en faisant chuter la température de
15° ; soit une température de 40°C à l’extérieur et… 25°C à l’intérieur !
Et tout ça, sans électricité ou énergie fossile, uniquement avec une construction (la tour est
striée verticalement à l’extérieur et séparée en deux à l’intérieur pour avoir un courant
ascendant et un autre en sens contraire) permettant la circulation de l’air.
Sources : Magazine Géo N° spécial Déserts / Site internet spécialisé sur énergies propres

Permettez-moi de prendre cette image pour vous rappeler que dans nos vies soufflent
fréquemment, dans la solitude désertique de l’âme éprouvée, les vents chauds, brûlants,
hurleurs et destructeurs des tracas, épreuves et agitations de toute sorte…
…avec souvent, comme résultat, « difé anlè nou !* ». C’est ce que rappelle l’apôtre
Pierre dans sa première épitre, au chapitre 4 v. 12.
*[Traduction, selon le contexte : « être plongé au milieu du feu (ou d’une fournaise)», « être au cœur de
l’épreuve», « marcher sur des braises », etc…]

Cependant, il est possible, à défaut de les faire disparaître, d’en atténuer les effets à condition
de pouvoir les canaliser et de disposer d’une bonne source d’eau (vive, vivifiante, de grâce)
pour, Dieu voulant, rafraîchir et apaiser notre vie et celles de notre entourage.

Je vous laisse avec cette pensée qui, je l’espère, rafraîchira votre journée et vous permettra de
garder la tête sinon froide, du moins sereine ou apaisée, en dépit des soucis.
« …là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! »
Epître de Paul aux Romains, chap. 5 v.20

Que la grâce de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous et repose sur vous !

Olivier REGIS
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

24 Février Plongés dans un bourbier

« J'enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; je suis tombé dans un gouffre,
et les eaux m'inondent.
[ ] …Retire-moi de la boue, et que je n'enfonce plus! Que je sois délivré de mes
ennemis et du gouffre! Que les flots ne m'inondent plus, que l'abîme ne
m'engloutisse pas, et que la fosse ne se ferme pas sur moi! »
Psaume 69 vv.3, 15-16

Le « Club des plus belles baies du monde » regroupe une trentaine de baies à travers le monde
dont, depuis déjà de nombreuses années, la baie des Saintes en Guadeloupe ou encore la baie
d’Ha-Long au Viêt-Nam. A la fin de l’année 2011, la baie de Fort-de-France, en Martinique, a
été admise au sein de ce club. Cette baie, profonde d’une vingtaine de kms, comporte une
grande diversité de rivages : plages de sable, mangroves avec palétuviers, marécages, côtes
rocheuses.

C’est dans cette baie qu’en 1964, un jeune pêcheur martiniquais de 22 ans vécut une
mésaventure. En s’approchant de la mangrove, dans des eaux peu profondes ne laissant pas
paraître le fond, le canot s’enlisa sur un haut-fond (« sek » en créole) ; le jeune homme se jeta
alors dans les 50 cm d’eau afin de le dégager.

Mal lui en prit ! Il s’enfonça presque automatiquement jusqu’aux cuisses. A chaque


mouvement, le jeune homme était davantage aspiré dans une vase visqueuse semblable à des
sables mouvants sous-marins ! Il eut alors l’inspiration de cesser de s’appuyer sur ses jambes
mais de s’agripper au canot ; il se hissa à son bord à la force des bras, en prenant appui
uniquement sur le petit bateau.

Dans nos vies, il est également vain de s’appuyer sur nos propres ressources, qui ne sont pas
des fondements solides. Pour se sortir du bourbier des épreuves, de la vase de nos défauts et
faiblesses, il nous faut prendre pleinement appui sur Dieu.

Comme le dit un vieux cantique très apprécié par un de mes défunts proches, et s’inspirant du
psaume cité plus bas : « Plongé dans un bourbier de fange, je me débattais mais en vain,
Quand Jésus vint, mystère étrange, me saisir par la main
[ ]…Il me tira du sombre abîme, dressa mes pieds sur le rocher »

Cessez de vous débattre vainement dans les marécages et "sek" traîtres de l’existence.
Puissiez-vous faire vôtres ces paroles de David:
« J'avais mis en l'Éternel mon espérance;
Et il s'est incliné vers moi, il a écouté mes cris.
Il m'a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue;
Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. »
Psaume 40 vv.2, 3

Olivier REGIS
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

25 Février

Vague scélérate

« Ceux qui étaient descendus sur la mer dans des navires, et qui travaillaient sur
les grandes eaux, ceux-là virent les œuvres de l'Éternel et ses merveilles au
milieu de l'abîme. Il dit, et il fit souffler la tempête, qui souleva les flots de la
mer. Ils montaient vers les cieux, ils descendaient dans l'abîme; leur âme était
éperdue en face du danger; saisis de vertige, ils chancelaient comme un homme
ivre, et toute leur habileté était anéantie. » Psaume 107 vv.23-27

Au milieu des années 1980, un petit Guadeloupéen découvrait, via un célèbre dessin animé,
l’existence de vagues hautes de 30 mètres, au large du Cap Horn. Plus tard, il sut que ces
vagues étaient appelées « vagues scélérates » (ou encore « vagues traîtresses »).

Dès le XVIesiècle, le Portugais Manuel de Mesquita Perestrelo raconta comment le navire


São Bento, sur lequel il voyageait, fit naufrage près du Cap de Bonne Espérance, frappé par
une vague gigantesque le 20 avril 1554. La plus haute vague scélérate, atteignant 34 m de
haut, fut enregistrée par le navire USS Ramapo, le 07 février 1933, au large des Philippines.

Or, jusqu’à la fin du XXesiècle, certains scientifiques mirent en doute l’existence des vagues
scélérates. En février 1995, une vague haute de 29 m frappa le paquebot Queen Elizabeth 2,
dans l’Atlantique Nord. L’existence des vagues scélérates devint alors évidente.

A ce jour, on ne sait pas comment se forment les vagues scélérates mais on estime que sur une
vingtaine d’année (fin XXe- début XXIe siècles), elles auraient coulé plus de 200 porte-
conteneurs et supertankers (c’est-à-dire des navires de 100 à 300 m de long et hauts de
plusieurs dizaines de m). Dans le monde, chaque semaine, deux navires de grande taille
coulent et la cause est attribuée « au mauvais temps ».
Sources scientifiques : « Vagues scélérates » in Thalassa magazine, N° 4, nov-déc 2006, pp. 84-86 /
« Les vagues monstrueuses… » European Space Agency(ESA)

Dans nos vies, nous faisons face à diverses vagues scélérates, à des malheurs ou épreuves
inimaginables qui semblent surgir de nulle part (comme nous aimons à le dire en créole, « ki
ka soti la yo soti ! », c’est-à-dire « sortant de je ne sais où ?! ») et s’abattent sur nous sans
crier gare.

Chacun de nous, au moins une fois dans sa vie, peut être malmené, retourné ou peut voir un
de ses proches chavirer, à cause d’une vague traîtresse.
Nul ne peut prévoir toutes les vagues scélérates, réelles ou allégoriques, mais nous pouvons
tous nous confier en Dieu et nous réfugier en Lui pour être délivrés et sauvés « quand les flots
de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes »
Psaume 46 v. 3

Olivier REGIS
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

26 Février
Vogue la galère

« …afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de
doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de
séduction » Ephésiens 4 v.14

Il y a bien longtemps, un enfant prénommé Gilbert réclama un canot pneumatique à son père.
Ce dernier, connaissant bien les dangers de la mer, le lui refusa et lui déconseilla même de
monter à bord de ceux-ci.
Sauf qu’un jour de vacances (où son père était au travail et où sa mère était restée s’occuper
de sa grand-mère souffrante), Gilbert alla à la plage au Moule en Guadeloupe, sous la
surveillance de son grand-père et d’oncles et tantes et en compagnie de plusieurs de ses
cousins. Arrivé sur la plage, un des cousins, répondant au prénom de Radjiv* et âgé comme
Gilbert d’environ 7 ans ½, mit à l’eau …un canot pneumatique !

Après avoir « tenté de résister à l’appel du grand large », Gilbert monta finalement à bord de
l’embarcation de son cousin. Tous deux commencèrent alors à goûter pleinement aux joies de
cette balade nautique. Ah, l’ivresse de voguer en toute liberté sur les flots, le visage fouetté
par les alizés.
* Prénom modifié

Mais au bout de quelques minutes, les deux cousins réalisèrent qu’ils s’éloignaient trop vite et
ils pagayèrent de toutes leurs forces pour revenir à contre-courant. Peine perdue ! Le courant
les entraînait loin de la plage et emportait leur esquif vers la passe, c’est-à-dire en direction du
large, à l’extérieur de la barrière de corail, vers l’Atlantique !

Sur la plage, quand on réalisa que les deux garçons étaient en difficulté, le courant les
emportait trop rapidement pour pouvoir les rattraper à la nage. Radjiv et Gilbert eux-mêmes
étaient conscients du danger encouru. Voyant que leurs efforts pour pagayer étaient vains,
Gilbert eut une idée. Il sauta à l’eau, saisit le cordage entourant le canot et tenta de nager tout
en tirant le navire durant quelques dizaines de secondes. Mais Radjiv, paniqué, n’essayait
même plus de pagayer et tous deux constatèrent avec effroi qu’inexorablement, le canot
continuait sa route…vers le large.

Trop souvent, nous agissons comme ces deux enfants. Pour paraphraser Luc dans le livre des
Actes des apôtres, « nous nous croyons maîtres de notre destin » et nous larguons les amarres
qui nous retiennent à l’ancre solide et ferme qui nous maintient en sécurité au port.
Très vite la tempête nous malmène, les flots nous ballotent et les vagues nous submergent.
Pour éviter de nous retrouver dans une telle situation, Paul nous exhorte « à marcher d'une
manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec
patience, vous supportant les uns les autres avec charité ». Ephésiens 4 vv.1b, 2

Olivier REGIS
Quand le vent se lève et que la mer se soulève : Au cœur de l’épreuve

27 Février A bout de souffle !

« …la navigation devenait dangereuse …C'est pourquoi Paul avertit les autres,
en disant: O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans
beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais
encore pour nos personnes. Le centenier écouta le pilote et le patron du navire
plutôt que les paroles de Paul. » Actes 27 vv.9b-11

Tout semblait perdu pour Gilbert et Radjiv ! Mais il restait une issue : abandonner le canot et
regagner le rivage à la nage. Seul hic ! Bien que sachant nager, aucun des deux garçonnets
n’avait jamais nagé au-dessus de telles profondeurs ni sur une aussi longue distance !

Gilbert prit alors une décision grave. Il se "résigna" à abandonner son cousin et nagea en
direction de la plage. Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, après avoir manqué de
boire la tasse, il parvint à nager jusqu’à sur la plage. Ce n’est qu’alors qu’il tourna la tête et
aperçut son cousin continuant à dériver sur l’eau tandis qu’un de ses oncles courant sur une
caye (NDLR : il s’agissait d’un récif accessible depuis l’extrémité ouest de la plage) parvint
finalement à attraper le canot.

Lorsque toujours essoufflé et recroquevillé sur la plage, Gilbert redressa la tête, ce fut pour
apercevoir, debout juste au-dessus de lui, la mère de Radjiv ! La tante de Gilbert ne lui
reprocha même pas d’avoir laissé son fils seul sur le canot mais l’accusa d’avoir provoqué la
dérive du canot en plongeant pour tenter vainement de « remorquer » l’esquif vers le rivage.
Gilbert se dit alors en lui-même qu’au lieu de parvenir à cette conclusion fort « pertinente »,
sa tante aurait mieux fait de leur venir en aide quand cela était encore possible.

Tout comme Gilbert qui n’écouta pas les recommandations de son père, nous avons parfois
tendance à agir comme cet enfant vis-à-vis de notre Père à tous.
Il y a approximativement 1950 ans, un petit groupe de 276 hommes vécut une expérience
similaire à celle des deux cousins : « Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant
maîtres de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète. Mais bientôt un
vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île. Le navire fut entraîné, sans
pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. »
Actes 27 vv.13-15
Paul réprimanda gentiment cette petite troupe puis les rassura sur leur sort, en dépit des
circonstances défavorables. Même si tout semblait perdu, Dieu les délivrerait (Actes 27 :20-
26).

Des marins expérimentés, des soldats aguerris et des prisonniers endurcis réalisèrent qu’ils
étaient incapables de se sauver par eux-mêmes ! Mais quelqu’un leur rappela qu’il existe un
Dieu suprême qui peut délivrer de tout danger. Et Il les délivra.

Ce même Dieu rappellera un jour à la vie ceux qui sont déjà descendus dans la tombe ou dans
les abysses. Gardez courage ! Demeurez fidèles, par la grâce de Dieu. Maranatha !

Olivier REGIS
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

28 Février Une vie, un chant qui Te glorifie

« Craignez Dieu et donnez-Lui gloire car l’heure de son jugement est venue ; »
Apocalypse 14 :7

Le texte d’aujourd’hui nous invite à tourner nos regards vers le tribunal céleste où a
lieu le jugement et où notre avocat Jésus-Christ intercède en notre faveur.

Jésus-Christ, Celui qui a donné son nom à tous les chrétiens, nous a également donné « tout
ce qui contribue à la vie et à la piété au moyen de la connaissance de Celui qui nous a appelés
par sa propre gloire et par sa vertu » 2 Pierre 1 :3. Or, le moyen par lequel Dieu a jugé bon de
faire connaître à son peuple Jésus-Christ et son œuvre, c’est le sanctuaire terrestre « image et
ombre des choses célestes » Hébreux 8 :5. Nous nous rappelons alors que l’établissement du
sanctuaire au sein du peuple de Dieu avait un double objectif. Il s’agissait, d’une part, de
maintenir en ce peuple la notion de sainteté et d’autorité de Dieu, et d’autre part, de cultiver
en lui la conscience de son besoin de rédemption. Alors, nos regards se tournent de nouveau
vers le sanctuaire céleste où se trouve aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ.

L’apôtre Pierre, en plus de nous indiquer qu’en ce dernier nous avons tout ce qui
contribue à la vie et à la piété, nous invite à faire tous nos efforts pour joindre à la foi, la
vertu, la science, la tempérance, la patience, la piété, l’amour fraternel puis la charité (2 Pierre
1 : 5). Par ces vertus chrétiennes, l’apôtre Pierre nous propose d’avoir un mode de vie sur
terre qui fasse écho à ce qui se passe dans le sanctuaire céleste.

Cette semaine nous appliquerons ces conseils à un domaine qui touche à la vie de tous
les Chrétiens, la musique. Nous aborderons certains aspects de la musique qui se veut louange
à Dieu, en mettant en parallèle des éléments du sanctuaire, des vertus chrétiennes décrites par
l’apôtre Pierre et des éléments de la notation musicale.

Ma prière en ce jour : « Je bénirai l’Eternel en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma
bouche. » psaume 34 :2
Le sanctuaire La Le Le La Les La La loi L’aut
céleste croix baptê Saint- Parole prièr Grâce orité
me Esprit es
La pratique des La foi La La La La La L’am La
vertus chrétiennes vertu scienc connais patie piété our charit
e sance nce frater é
nel

La musique qui La clé La Les Les Les Le La Mesu


loue Dieu portée figures paroles silen choris polyp res et
de ces te honie armat
ures
notes

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

29 Février

La clé

« Car c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne
vient pas de vous, c’est un don de Dieu. » Ephésiens 2 :8

La clé. C’est le signe que l’on retrouve au début de chaque ligne d’une partition. En
plus d’indiquer les voix et instruments auxquels s’adresse un morceau, la clé désigne la
position d’une note. Ainsi, la note placée sur le troisième interligne est un do lorsqu’en début
de portée se trouve la clé de sol. En d’autres termes, la clé donne à la note un nom et une
place.

N’est-ce pas là ce que Jésus a fait pour nous en se donnant sur la croix ? En effet,
Jésus est le Christ, le crucifié. En le choisissant pour Maître nous devenons Chrétiens. Il nous
donne donc un nom avec les avantages et les responsabilités qui y sont liés.

Jésus nous donne aussi une place. De même que la clé de sol positionne le do sur le
troisième interligne, Christ nous attribue une place selon sa promesse dans l’éternité avec Lui.
Jean 14 :1-3. De plus, lorsqu’Il s’adresse à l’église de Philadelphie, Jésus est désigné comme
ayant la clé qui permet d’accéder au temple de Dieu, à la nouvelle Jérusalem. Apocalypse
3 :12

Nous avons donc en Jésus-Christ une identité, le nom, et une place, les demeures du Père.

En revenant à la lecture comparative que nous voulons établir cette semaine


rappelons qu’il s’agit de mettre en parallèle la notation musicale, le sanctuaire et les vertus
chrétiennes nous sommes appelés à nous intéresser au premier élément du sanctuaire. Cet
élément, l’autel des sacrifices, nous ramène encore à la croix. C’est à la croix que Celui « qui
n’a point connu le péché » est devenu « péché pour nous, afin que nous devenions en lui
justice de Dieu » selon 2 Corinthiens 5 : 21. Ainsi devenus « justice de Dieu », nous pouvons
être « participant de la nature divine » (2 Pierre 1 : 4) et mettre en pratique les vertus
chrétiennes dont la première est la foi. Le début de l’expérience, qu’elle soit musicale ou
rédemptrice, reste donc la clé. Le texte du jour nous précise que c’est par la foi que l’on peut
vivre une telle expérience.

Ma prière en ce jour : Eternel puisses-tu m’accorder de mettre ma foi en Jésus-Christ. Qu’Il


soit la clé de la mélodie de ma vie afin que je te glorifie dès aujourd’hui et jusque dans
l’éternité.

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

01er Mars

Réglé comme …

« … afin que par elle vous deveniez participant de la nature divine … »


2 Pierre 1 :4

Nous avons commencé le parcours de la rédemption présenté aux hommes par le


moyen du sanctuaire. La réponse de l’homme à ce plan mis en place par Dieu pour son salut,
c’est une vie qui glorifie l’Eternel par la pratique des vertus chrétiennes présentées par
l’apôtre Pierre dans sa seconde épître. L’une des expressions d’une telle vie peut être le choix
de produire, d’écouter ou d’interpréter une musique qui glorifie Dieu. Aujourd’hui nous
allons nous intéresser au deuxième élément de ce triple parcours : Le baptême, la vertu et la
portée.

Dans le rituel du sanctuaire hébraïque, après l’autel des sacrifices, l’on plaçait la cuve
des ablutions dont l’eau permettait de se débarrasser de ses souillures. Cela renvoie au
baptême qui permet d’être purifié (Ephésiens 5 : 2) et de marcher en nouveauté de vie selon
Romains 6 : 4. L’apôtre Pierre nous affirme que l’aspiration à une vie renouvelée est possible
par la vertu de Jésus qui nous assure de devenir participant de la nature divine. La vertu, celle
de Jésus qui devient la nôtre, est précisément la deuxième qualité chrétienne que l’apôtre nous
invite à développer.

A ce stade de la réflexion surgit une interrogation. Qu’est-ce que la vertu ? Après s’en
être référé à la Bible, parole vivante de l’Eternel, nous pouvons nous pencher sur les
définitions proposées par le dictionnaire (Petit Robert, 2003). Nous observons qu’il est
question de courage, de force morale à suivre la règle. Au nom de Jésus je suis donc une
femme courageuse, un homme courageux, capable d’une force morale à suivre la règle. A ce
propos ne dit-on pas « réglé comme du papier à musique » pour imager la capacité à se
soumettre à une règle et à mener une vie se déroulant dans un ordre régulier ? Et nous voilà de
nouveau dans le champ de la notation musicale. La règle dont il est fait mention ici n’est autre
que la portée, réunion de cinq lignes sur lesquelles –et entre lesquelles – on écrit la Musique.

Ainsi par le baptême en Jésus-Christ nous recevons la force et la capacité nécessaires


à une vie morale et réglée.

Ma prière en ce jour : Seigneur, par la vertu de Jésus-Christ, puisses-tu régler les lignes de ma
vie afin qu’elle soit une mélodie qui te glorifie.

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

02 Mars

Des signes de Dieu

« l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » Jean 16 :13


« Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier »
Psaume 119 :105

Aujourd’hui nous pénétrons le tabernacle dans sa première partie, le Lieu Saint. Nous
y trouvons trois éléments dont le chandelier et les pains de propositions.

Le chandelier représente le Saint-Esprit dont l’une des fonctions est de nous conduire
dans toute la vérité selon Jean 16 :13. La vérité est une connaissance conforme au réel. La
connaissance quant à elle, lorsqu’elle est exacte et approfondie, est considérée comme une
science. En résumé le Saint-Esprit, troisième élément du sanctuaire dans ses représentations,
nous conduit à la vérité, à la science. Or la science est précisément la troisième vertu
chrétienne à laquelle nous appelle l’apôtre Pierre.

Cependant, pour sortir du domaine théorique, la vérité comme la Vérité s’expriment


dans notre quotidien par des signes. Nous pouvons citer la pêche miraculeuse, la
multiplication des pains, mais aussi la capacité à demander pardon, à pardonner et celle de
manifester le caractère de Jésus en toutes circonstances. Nos vies sont jalonnées de signes.
De même les portées sembleraient de simples chemins déserts si elles n’étaient jalonnées des
signes que sont les figures de notes. Ce sont elles qui permettent de laisser une trace, de
témoigner de l’expérience musicale, tout comme nous aspirons à témoigner que Jésus est le
chemin, la vérité et la vie. Jean 14 : 6

Nous témoignerons pour Christ en suivant le conseil de l’apôtre Paul aux Colossiens
« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous
sachiez comment il faut répondre à chacun » Col. 4 : 5,6. Témoigner de qui est l’Eternel, tel
est le but des paroles chantées dans le cadre de l’adoration. Mais comment suivre le conseil de
l’apôtre Paul sans cultiver la quatrième des vertus qui nous intéressent cette semaine : la
maîtrise de soi ou tempérance. Cette culture d’une parole maîtrisée ainsi que l’inspiration de
paroles chantées édifiantes se fait par une imprégnation quotidienne de la Parole, quatrième
élément du sanctuaire représenté par les pains de proposition.

Pour progresser dans notre cheminement nous pouvons notamment relire, sous
l’influence de l’Esprit-Saint, le sermon sur la montagne ou mémoriser lors de la pause
méridienne une promesse en lien avec le vécu du jour…

Ma prière en ce jour : Eternel, permets-moi, je te prie, de m’imprégner de ta Parole et de me


laisser pénétrer par l’Esprit-Saint afin que ma vie soit un chant qui te glorifie.

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

03 Mars

«...»

« Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu »


Psaume 46 :11

Nous continuons de progresser dans notre parcours au travers du sanctuaire. Le


troisième élément présent dans le Lieu Saint, l’autel des parfums, représente les prières des
enfants de Dieu. Apocalypse 8 :3

Jésus, lorsqu’il était encore sur terre avec ses disciples, nous a indiqué la nécessité de
maintenir notre relation avec Le Père par la prière : « Prenez garde à vous-même, de crainte
que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la
vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste … veillez donc et priez en tout temps. »
Luc 21 : 34-36

« Priez en tout temps ». Cette capacité à s’inscrire dans la durée semble appeler à la
cinquième vertu que l’apôtre Pierre nous encourage à cultiver, la patience. Pour communiquer
de manière efficace, il faut de la patience car avant ou après avoir pris la parole, il faut
écouter. Ecouter Dieu; et pour cela il faut faire silence. C’est ainsi qu’une fois de plus apparaît
l’évidence du lien existant entre le vécu de l’expérience spirituelle dans le sanctuaire, dans la
vie chrétienne et dans la pratique musicale. En effet, en prière comme en musique, le silence
est d’or. Qu’il soit soupir, juste un temps, le temps de remettre chaque chose à sa place ou
pause pour que la ronde de la vie reste sous le contrôle de Celui qui nous aime, ces temps
d’interruption sont nécessaires.

Voici le conseil proposé par Ellen G. White pour vivre une communion de qualité
avec Celui qui « récompense ceux qui le cherchent » Hébreux 11 :6 (La Bible Expliquée) :
« … Dieu parle. Il nous invite à prendre du recul et à communier avec lui. « Arrêtez et
reconnaissez que je suis Dieu » Psaume 46 :11. Beaucoup de gens, même dans les moments
qu’ils consacrent à l’adoration, ne peuvent jouir des bénédictions qu’apporte une véritable
communion avec Dieu. Ils sont trop pressés… Ces ouvriers ne pourront pas réussir vraiment
tant qu’ils n’auront pas appris le secret de la force. Ils doivent prendre le temps de penser, de
prier, d’attendre de Dieu le renouvellement de leurs énergies physiques, mentales et
spirituelles. » E. G. White, Education, La foi et la prière, p. 292

Ma prière en ce jour: Parle, Eternel, car ton serviteur écoute. 1 Samuel 3 :29

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

04 Mars
Ma réponse à Ta grâce.

« Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété »


2 Pierre 1 : 3

Aujourd’hui nous arrivons au point culminant du parcours que nous avons commencé.
Il s’agit de l’incarnation [dans le sens de la mise en chair d’un principe, d’une notion].
C’est ici, semble-t-il, que tout ce que nous avons partagé durant les jours précédents prend
sens.
Le plan de Dieu pour le salut de l’homme s’est incarné dans la personne du Fils, la victime
propitiatoire. En se donnant Lui-même, Dieu a pu pardonner à l’homme son péché, tout en
respectant sa loi (Romains 3 : 25-27). Ce principe est représenté dans le sanctuaire par le
propitiatoire, premier élément du Lieu Très Saint. Le propitiatoire renvoie à la grâce du Dieu
éternel, tout puissant, honoré de l’univers qui vient et revient vers moi, femme ou homme
rebelle et égaré(e).
Cette grâce se manifeste par une floraison, un gazouillis, une exhortation, une justice
rendue… Cette grâce invite à un attachement fait de tendresse et de respect. La grâce de Dieu
appelle à la piété selon cette définition du terme. La grâce de Dieu appelle à la piété, sixième
vertu chrétienne énoncée par l’apôtre Pierre (2 Pierre 1 : 5-7).

Et maintenant attaché à Dieu par la piété, je reconnais la validité des règles qu’Il me
propose, je l’admire et désire suivre ses indications. Maintenant je sais qu’Il est la clé, qu’Il
met de l’ordre dans ma vie, qu’Il s’y manifeste au quotidien. Et je veux le glorifier par mes
paroles et faire silence lorsqu’il me le demande. C’est ainsi que Dieu fait de moi une choriste.
En effet, les capacités que nous venons d’énoncer caractérisent celle ou celui qui est attaché à
Dieu par la piété, attachement fait de tendresse et de respect ; mais elles caractérisent aussi le
lien qui attache le choriste à son chef de chœur et sa capacité à « mettre en chair » la musique.

Puissions-nous désormais vivre la piété telle qu’elle est ici décrite et avoir la
satisfaction de nous laisser diriger par le Divin Chef.

Prière en ce jour : Eternel, donne-moi de voir les manifestations de ta grâce dans ma


vie et qu’un esprit de reconnaissance et de satisfaction m’amène à la vraie piété.

Déborah LIPAN
Que nos vies soient des mélodies qui Te glorifient

05 Mars

Vous qui sur la terre…

« C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est
semblable » Matthieu 22 : 38, 39a

Plus que les autres jours, le culte qui marque l’entrée dans le sabbat est le moment
d’une mise au point avec Dieu, avec soi-même et avec les autres membres de la famille.
Félicitations, encouragements, repentance, pardon, réconciliations font partie
intégrante du culte. Ce moment est accompagné de prière et de louange. Des chants montent
vers le Dieu créateur ; qu’ils soient à l’unisson (c'est-à-dire que nous chantons alors tous la
même voix) ou en polyphonie (autrement dit chacun interprète une voix différente).

Je suis pourtant admirative de l’effet que peut avoir la polyphonie sur ceux qui
chantent et sur ceux qui écoutent. Après avoir (r)établi le lien avec Dieu, nous le faisons les
uns avec les autres.
La scène qui vient d’être présentée trouve ses fondements dans deux textes. Le
premier, Matthieu 22 : 36-39, prescrit les relations que nous devons avoir avec Dieu et avec
autrui. Le second, 1 Corinthiens 13, étaye les principes de ces relations.
Nous sommes appelés à aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute
notre pensée. Nous devons aussi aimer notre prochain comme nous-mêmes. L’amour
fraternel, septième vertu chrétienne énoncée par l’apôtre Pierre est celui que décrit l’apôtre
Paul dans 1 Corinthiens 13.

C’est un amour à la fois encré et ancré dans les réalités quotidiennes des vies familiale et
ecclésiale.
C’est lui qui permet de partager, ensuite, des émotions vraies. C’est la charité, huitième vertu
chrétienne.
Cette mise en pratique de la loi de Dieu, est possible parce que chacun donne à Dieu
l’autorité sur sa vie. Nous sommes ainsi de retour dans le Lieu Très Saint du sanctuaire. Nous
y trouvons, dans l’arche, les tables de l’alliance et la verge fleurie d’Aaron. Ces éléments
représentant respectivement la loi de Dieu et son autorité.

Revenons au moment de louange dépeint plus haut. Nous venons d’en donner les
principes spirituels et relationnels. D’autres principes y président.
Le choriste dont il a été fait mention hier peut être représenté sur une portée par une
voix, qu’elle soit soprano, alto, ténor ou basse. S’il s’allie à d’autres choristes, nous pouvons
arriver à plusieurs voix, à la polyphonie dont l’effet a déjà été exposé. Mais pour que cet effet
soit produit, il faut que chaque choriste [chaque chrétien] ait pris en compte et accepté
l’armature et la mesure [la loi de Dieu et son autorité] indiquées par le compositeur [l’Eternel,
Dieu].

Puisse chacun de nous faire ce choix afin qu’en ce jour un chant joyeux résonne et que
tous reconnaissent que l’Eternel est Dieu.
Bon sabbat.

Déborah LIPAN
06 Mars
Le péché impardonnable (1)

«Mais il existe un péché qui mène à la mort. Ce n’est pas au sujet de ce péché-là
que je vous demande de prier.» 1 Jean 5 : 16b

Nous disons assez facilement qu’il n’y a pas de péché que Dieu ne puisse nous pardonner.
Or ces paroles de l’apôtre Jean, de prime abord, sont troublantes. L’apôtre Jean est clair et
sans détour : « Il y a un péché qui mène à la mort».

Et il rajoute en plus : « Ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. ». Quel est ce péché
qui mène à la mort ? Dieu serait-il à court de pardon dans ce cas précis ? Selon ce que l’on
entend des paroles de Jean, il existe bel et bien un péché impardonnable.

Mais qu’est-ce qui a tant impressionné l’apôtre pour qu’il en parle si catégoriquement ?
Eh bien, ce sont les paroles prononcées par Jésus au cours d’une vive discussion sur sa
messianité : « C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné
aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque
parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre
le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à
venir. »Matthieu 12 : 31, 32

En effet, ces paroles font suite aux paroles des détracteurs de Jésus, les pharisiens, qui lui
indiquaient sans aucun scrupule que sa puissance lui venait de Satan : « Cet homme ne
chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. » Matthieu 12 :24.

D’un côté, « blasphémer » contre Jésus, cela semble réversible. De l’autre, « blasphémer »
contre l’Esprit, les conséquences sont irrémédiables. Nous sommes donc en droit de nous
poser une question : le Saint-Esprit serait-il plus grand que Jésus ?

J’ai peine à le croire mais Jésus veut nous révéler quelque chose d’une grande importance sur
le Saint-Esprit précisément : parler contre le Saint-Esprit, c’est parler contre la lumière que
l’Esprit de vérité communique à notre intelligence, à notre conscience et à notre cœur ; c’est
se soustraire, le sachant et le voulant, à l’action de la vérité qui sauve ; c’est fermer son âme à
la repentance (et cela ne se fait pas du jour au lendemain), à la foi, à la vie ; c’est se
condamner soi-même, en connaissance de cause, à la mort éternelle.

L’apôtre Jean avait bien perçu en son temps l’importance du ministère du Saint-Esprit mais le
percevons-nous encore aujourd’hui ?

Que le Seigneur renouvelle notre intelligence afin que nous marchions avec une claire vision
de sa volonté.

Sony GENE
07 Mars Le péché impardonnable (2)

« C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux
hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque
parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera
contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à
venir. » Matthieu 12 : 31, 32

Selon Jésus, l’homme est excusable de se méprendre sur sa divinité, voilée par ses humbles
apparences de « Fils de l’homme » mais il ne l’est pas de fermer ses yeux et son cœur aux
œuvres éclatantes de l’Esprit. En les niant, il se met hors du salut voulu et donné par Dieu.

Il est ici question d’un endurcissement contre la vérité, comparable à celui du Pharaon
d’Egypte au temps de Moïse, s’opposant de toutes ses forces au départ des enfants d’Israël.

L’homme ne peut impunément résister à la « voix intérieure » ; il vient un moment où il perd


la capacité de la percevoir. A force de se tenir dans les ténèbres, il devient aveugle. Il s’agit
d’un cas extrême, d’un point de non- retour.

Cet état d’esprit peut être illustré par le délabrement progressif d’une maison dont les fenêtres
sont restées fermées, se privant ainsi des bienfaits des rayons du soleil.

Dit autrement, on pourrait s’attendre à entendre Jésus dire ceci : « Voilà pourquoi, je vous le
déclare, toute injustice pourra obtenir réparation, toute parole stupide pourra être
effacée. Mais rejeter l’Esprit qui libère, c’est se priver pour toujours de libération.
Qu’on dise du mal de moi, ce n’est pas tragique ; mais qu’on rejette la parole libératrice
(sous- entendu l’Esprit), et on est vraiment perdu définitivement. ».

Ici, Jésus s’efface volontairement devant la parole divine qu’il est chargé de proclamer. Jésus
ne fait pas de son ministère une question de prestige personnel. Il ne se formalise pas
lorsqu’on le dénigre. Il se contente de rappeler aux pharisiens une vérité capitale : « Tout est
dans l’Esprit ».

Et pour ceux qui n’auraient pas compris ses paroles sans ambiguïté, il rajoute, aux versets 33
à 37 de ce chapitre 12 de Matthieu, une comparaison entre le fruit du bon arbre et celui du
mauvais pour terminer par une sentence : « Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes
paroles tu seras condamné. ».

Si tout est dans l’Esprit comme Jésus le dit si bien, vous comprenez mieux combien il est
capital que nous restions ouverts aux appels de l’Esprit.

Voici la prière de Jésus pour nous ce matin : Je suis le soleil de justice et je veux réchauffer
ton cœur glacé. Que décides-tu pour ta vie ?

Sony GENE
08 Mars La fraternité, c'est quoi ? (1ère partie)

« Tous ceux qui étaient devenus des croyants vivaient dans une parfaite unité de
cœur et d'esprit. Personne ne se prétendait propriétaire de ses biens, mais ils
partageaient tout ce qu'ils avaient. » Actes 4 : 32

Quand on lit cela, on croit rêver ! Certains sceptiques en voyant l’Eglise vivre aujourd’hui,
n’auraient aucun mal à parler de fiction concernant ce texte car nous sommes peu enclins à la
vie, à un partage en communauté.

Quand je regarde ma communauté locale, je me demande combien de jours faudrait-il pour


que nous commencions à nous « dévorer » les uns les autres ?

Or cette vie communautaire n’était pas une espèce de coutume nouvelle qu’on instaurait, un
nouveau style de vie qu’on essayait de lancer, un nouveau concept du « vivre ensemble »,
mais le signe d’un amour vrai, comme des compatriotes qui se retrouvent à l’étranger, et
s’entraident, joyeux de se savoir une même patrie lointaine, une patrie précisément où la loi
est de s’aimer !

Quand nous parlons de communauté, de quoi rêvons-nous ? Je vous laisse quelques secondes
(le faire réellement) … pas trop longtemps car vous risqueriez de vous tromper car l’Eglise
n’est jamais comme on l’imagine !

Je prends un simple exemple -peut-être y avez-vous pensé-, celui des Douze. Première
communauté évangélique. La communauté de Jésus. J’essaie de me les imaginer. Ils sont si
différents. Du « collabo » Matthieu à Simon le « résistant ». Des hommes à nom grec,
d’autres à nom juif. Et Juda le « vendu ».

Quand on voit leurs réactions jusqu’à leur débandade finale avant le calvaire, on peut se
demander pourquoi Jésus a choisi ces douze et non douze inconditionnels, surdoués,
s’entendant parfaitement, délicats, héroïques. Si j’avais été Jésus, si vous aviez été Jésus,
quels douze vous auriez sélectionnés ! Je vous vois venir… J’imagine, j’idéalise mais Jésus
était réaliste. Il est toujours réaliste, heureusement pour moi et pour vous !

Jésus ne cherche pas des gens « parfaits ». Nous devons nous poser la question : En me
choisissant, Jésus a-t-il choisi un équipier parfait ? Non ! Il cherche à me faire progresser et
c’est là son plus grand bonheur.

Les Douze sont un exemple encourageant pour moi et pour vous. Je ne sais pas pourquoi
Jésus a choisi ces hommes, mais je sais ce qu’il en a fait : ils ont lancé la foi, ils ont fondé les
premières communautés, ils sont devenus des colonnes. Et toi, que veux-tu que Jésus fasse de
toi ?

Sony GENE
09 Mars La fraternité, c’est quoi ? (2ème partie)

Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection


du Seigneur Jésus, et la grâce de Dieu agissait avec force en eux tous.
Actes 4 : 33

Comme nous le disions hier, lorsque nous parlons de communauté, de quoi rêvons-nous ? A
quoi n’avons-nous pas renoncé ? Quelle idée nous faisons-nous d’une fraternité chrétienne ?
Moi, quand je regarde nos communautés aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi Jésus a choisi
untel et unetelle mais je sais qu’il veut en faire des témoins crédibles aux yeux des habitants
de notre quartier, là où nous sommes et pas ailleurs. C’est le défi que Dieu veut nous voir
relever.

La diversité des Douze (ceux que Jésus a appelés) doit vraiment nous faire réfléchir. Nous
rêvons trop de communautés homogènes, huilées, sans éclats et sans sourdes tensions. Pour
cela on est prêt à éliminer et à jouer sur les affinités, autrement dit à construire des « petits
clubs ». Mais alors on n’aura pas une communauté chrétienne.

En réalité, les communautés nées de l’Evangile ont accepté la diversité la plus risquée. Les
premiers chrétiens arrivaient à vivre ces différences - non sans difficultés, il suffit de lire les
épîtres de Paul - parce que quelque chose dominait tout : la foi en la présence active de Jésus
ressuscité.

La vraie question est : « Ai-je, avons-nous discerné la présence vivante, réelle, puissante de
Jésus dans notre communauté locale ? »C’est peut-être cela qui nous fait le plus défaut.

Discerner sa présence, au sein même des difficultés, c’est possible mais cela demande d’être
mort à soi-même pour mieux ressusciter avec et comme Jésus. En réalité, il n’y a que des
ressuscités, des « réveillés » qui peuvent être dans la conscience réelle de la présence du
Ressuscité.

Malgré toute notre bonne volonté, n’essayons pas de supporter les divergences sans Jésus. Ne
comptons pas seulement sur le temps en pensant qu’il arrangera tout. C’est un piège mortel
avec lequel l’Ennemi de nos âmes sait jouer à merveille ! Pensez à Jésus, rapprochez-vous de
Lui et il vous délivrera de la rumination des différences.

Dieu nous veut différents et en même temps profondément unis. Alors, sommes-nous déjà
ressuscités (réveillés) ? Si nous le sommes, nous serons alors de vrais artisans pour l’unité de
notre église locale !

Sony GENE
10 Mars Une prière de fils ou une prière de frère ?

« Un jour, Jésus priait en un certain lieu. Quand il eut fini, l'un de ses disciples
lui demanda: Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses
disciples! » Luc 11 : 1

Une chrétienne, célèbre malgré elle, a déclaré un jour que « la prière est la respiration de
l’âme » et aujourd’hui, nous pouvons dire avec du recul qu’elle avait raison de le dire.

Mais avons-nous pesé, mesuré, réalisé qu’en nous apprenant le « Notre Père », cette belle et
merveilleuse prière (c’est la prière-référence !), Jésus nous a révélé qu’il est impossible de
dire cette prière en dehors d’une fraternité. En dehors d’une solidarité.

Vous vous rappelez ce que dit cette prière, Matthieu 6 : 9 - 13 : Donne-nous « notre » pain
…, pardonne-nous « nos » offenses … Dieu nous a appris, par la bouche même de Jésus,
qu’une prière filiale, c’est-à-dire de fils, était forcément fraternelle, que pour être fils (du
Royaume - puisque nous voulons que son règne vienne) il fallait être frères. Si un fils se
sépare des frères, il n’est plus fils. Avez-vous pesé cela ? S’il se retire de la communauté, s’il
se retranche, il se retranche aussi de sa condition de fils de Dieu parce qu’il cesse de
ressembler à Dieu.

Au fait, en Dieu, ils sont trois qui s’aiment. Dieu est une communauté de personnes. Dieu est
effusion. Si nous cessions d’être à l’image de Dieu, si nous cessions d’être frères, d’être
plusieurs, si nous étions séparés, nous serions à l’image d’un Dieu solitaire.

Dès le commencement, Dieu a fait l’homme, homme et femme, plusieurs, pour qu’ils
s’aiment. Pour être soi-même, d’habitude, on croit qu’il faut avant tout s’affirmer, se libérer,
se suffire, n’avoir besoin de personne. On ne devient vraiment soi-même que lorsque l’on est,
avec d’autres à une certaine profondeur de communion, de partage, d’échange.

Le drame de notre époque, généreuse mais désespérée, c’est que l’on veut une fraternité sans
Père. Mais il est plus dramatique de voir des soi-disant chrétiens qui veulent une paternité
sans fraternité, qui veulent être fils du Père sans être frères des autres fils. C’est vivre selon la
logique de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Genèse 4 : 9), devenue bien souvent la
référence dans l’Eglise.

Nous disons si promptement que le salut est individuel mais avons-nous saisi qu’il se
manifeste toujours par un amour fraternel. Eh bien, toi, tu en es où ?

Sony GENE
11 Mars Amour de fils ou amour de frère?

« Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est un enfant de Dieu et il connaît Dieu. Qui n’aime pas, n’a pas
connu Dieu, car Dieu est amour. » 1 Jean 4 : 7- 8

Pourquoi l’humanité s’est reconnue dans les premières communautés chrétiennes ?


Simplement, parce qu’elle a vu des gens qui s’aimaient. « Voyez comme ils s’aiment » disait-
on. L’humanité s’est donc convertie au christianisme.

Cette vie communautaire était le signe d’un amour vrai. L’apôtre Jean l’avait si
merveilleusement compris qu’il pouvait dire : « on ne connaît pas Dieu si on ne connaît pas
l’amour. On ne connaît pas Dieu si l’on n’est pas rempli de son amour. Si cet amour-là, celui
de Dieu, ne nous a pas bouleversé, secoué, changé, transformé au plus profond de nous-
mêmes ».

Celui qui est aimé sans aimer est un pitoyable indigent, un demi-mort. Tandis que celui qui
aime, sans être aimé, qui aime plus généreusement, plus vivement, plus douloureusement
qu’il n’est aimé … celui-là est « comme Dieu ». A celui-là, il est donné de connaître le goût
de Dieu, la façon d’aimer de Dieu, l’amour de Dieu.

Jésus a dit que l’on reconnaîtra un de ses disciples à l’amour qu’il a pour ses frères. C’est le
critère fondamental ! Pourquoi Jésus est-il si catégorique ? Parce que l’amour envers Dieu est
plus ambigu que l’amour des frères. Il est plus facile pour nous de tricher sur l’amour que
nous disons avoir pour Dieu que sur l’amour que nous exprimons réellement aux frères et
sœurs.

Jean, l’apôtre de l’amour, le rappelle : « Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son
frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il
ne voit pas. » 1 Jean 4 : 20. En d’autres termes, la meilleure façon d’aimer Dieu c’est d’aimer
les frères.

Dieu nous a aimé, jusqu’à en mourir sur une croix, sans rien attendre en retour et il reçoit
même souvent en retour de l’ingratitude et l’indifférence de notre part. C’est ainsi que Dieu
nous aime !

Nous ne connaîtrons de Dieu que ce que nous aurons laissé, de Lui, grandir en nous. Nous ne
reconnaîtrons Dieu que si nous l’avons reçu, si nous lui avons fait place, si nous lui avons
laissé la place. Suis-je rempli de moi ou de Dieu ? La question est essentielle.

Pour conclure, l’apôtre Jean disait encore : « Quant à nous, nous savons que nous sommes
passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure
dans la mort. » 1 Jean 3 : 14.

Sony GENE
12 Mars Pourquoi sers-tu ?

« Voici : il y a tant d’années que je te sers, jamais je n’ai désobéi à tes ordres, et
à moi jamais tu n’as donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis.»
Luc 15 : 29
Le fils aîné de la parabole du fils prodigue est souvent l’oublié des commentateurs bibliques.
Or ce que nous constatons c’est que les problèmes de ce dernier n’apparaissent qu’au retour
de son jeune frère, en voyant tous les préparatifs de son père pour ce dernier.
Il fait la réflexion rapportée plus haut.

Oui, au retour de ce second, l’aîné change, si du moins il avait été différent. Pas sûr. Il
commence à se démasquer : il se retourne contre son père, il est tout « retourné », comme on
dit. Il se met en colère contre son père. Il est « hors de lui », c’est-à-dire qu’il rejette
ouvertement son frère à qui il reproche d’avoir été jouisseur et dépensier, il rejette
ouvertement son père pour la première fois. A lui, il reproche d’avoir été avare et austère. Il se
sépare de lui-même qui se croyait jusqu’ici heureux de son état et le paraissait sans doute. Il
ôte le masque.

Il étale toute sa jalousie au grand jour. Il s’est révélé rival révolté de son cadet. Il ne pouvait
admettre que ce prodigue fut autant que lui fils de son père, qu’il fut reçu et fêté. Qu’on fut
heureux de son retour. La joie de son père le révolte.

L’un des problèmes de ce fils, c’est qu’il se croyait juste, « vertueux », parce qu’il n’avait
jamais désobéi à son père. Il était apparemment obéissant et c’est ce qu’il met en avant pour
justifier sa réclamation (comme le pharisien de Luc 18 : 9 – 14).

Mais il a oublié une chose très importante : ce qui le rendait juste aux yeux de son père
n’était pas son obéissance, mais sa relation avec lui. Et cette relation n’était pas fondée sur ses
actes, mais sur les actes de son père motivés par l’amour qu’il lui porte.

De même aujourd’hui, certains, fiers de ce qu’ils ont fait pour Dieu et pour l’Eglise, se sont
remplis d’une « propre justice ». Nous devons donc nous souvenir que ce qui nous rend justes
aux yeux de Dieu n’est pas ce que nous avons fait, mais ce que Jésus a fait pour nous.

Par le retour de son frère, l’aîné découvre aussi un père qu’il ignorait, un homme qui n’est
pas seulement possesseur de biens ou un distributeur de nourriture mais aussi un homme de
cœur, de tendresse paternelle, qu’il n’avait pas su connaître. Après toutes ces années, qu’est-il
pour toi ?

Sony GENE
La persécution des Chrétiens

13 Mars

FOI MALGRE L’ADVERSITE

EST LA VRAIE FIDELITE

I- « D’autres furent torturés et n’acceptèrent pas de délivrance, afin d’obtenir


une résurrection meilleure. D’autres éprouvèrent les moqueries et le fouet, bien
plus, les chaînes et la prison. Ils furent lapidés, mis à l’épreuve, sciés, ils furent
tués par l’épée, ils allèrent ça et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de
chèvres, dénués de tout, opprimés, maltraités - eux dont le monde n’était pas
digne ! - errants dans les déserts, les montagnes, les cavernes, les antres de la
terre. » (Hébreux 11.35-38)
Beaucoup de chrétiens affrontent une profonde persécution dans de nombreux pays du monde
et pourtant n’abandonnent pas la course vers le salut, ne baissent pas les bras et persévèrent
jusqu’au bout au nom de leur amour pour Jésus-Christ, le Sauveur de l’humanité ; Il s’agit
principalement, dans ces pays, de la violation du droit de religion dont bénéficient, en théorie,
selon la déclaration universelle des droits de l’homme, tous les chrétiens du monde.

Cependant, dans la pratique, beaucoup ne bénéficient nullement de la protection de la loi en


matière de liberté religieuse et n’ont aucun droit de manifester leur religion, encore moins
d’en changer ! Ils sont discriminés, violés, torturés, tués, leur seul crime étant d’être
chrétiens ! Ces gens sont vraiment remplis de courage, de persévérance et surtout de foi. Dans
plus de 50 pays de notre monde contemporain (dit « civilisé »), toute personne, découverte
pratiquant une activité religieuse clandestine est immédiatement arrêtée et arbitrairement
incarcérée ; elle peut aussi être torturée ou exécutée en publique. Ces oppressions provenant
très souvent de régimes totalitaires, des chrétiens, alors considérés comme des prisonniers
politiques, sont enfermés dans des camps de travaux forcés s’ils ne se convertissent pas à la
religion ou à l’idéologie particulière des gouvernements de leurs pays (Pays où règnent les
extrémismes islamiques, les extrémismes communistes et autres nationalismes religieux).

Voir comment ces personnes peuvent supporter de si affreuses souffrances sans faiblir force le
respect ! Elles continuent à vivre leur foi, malgré toute adversité, se réunissant dans le secret
ou s’enfuyant à l’étranger. Dès lors qu’elles ont trouvé Jésus, elles ont alors la certitude
d’avoir, en Lui, le plus précieux trésor et sont prêtes à tout endurer pour Lui (avec l’espérance
d’obtenir une résurrection meilleure et la vie éternelle auprès de Dieu).

A l’instar de tous les martyrs des siècles passés, des prophètes comme des disciples du Christ
(Jacques, le fils de Zébédée, ainsi que Matthieu, seraient morts décapités ; Pierre, André, Jude
et Barthélemy auraient été, eux, crucifiés ; Thomas, percé de lances puis jeté au feu ; Etienne,
lapidé) et de Jésus Lui-même, ces chrétiens du 21ème siècle sont de vrais modèles d’humilité et
de fidélité pour nous tous.

Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

14 Mars

POUR LA PAIX SANS LE SALUT

OU LES MAUX AVEC JESUS ?

II-« Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront
persécutés. » 2 Timothée 3.12
Ce verset ne dit pas qu’il faille être persécuté pour être un bon chrétien. Dans l’idéal, il serait
préférable de vivre sa foi, dans la paix, sans problèmes. Mais si tel était le cas, ne serait-on
pas déjà au paradis ? C’est d’ailleurs ce que Dieu a inscrit dans le cœur de l’homme, de
désirer mais il semble qu’Adam et Eve en aient décidé autrement – eux qui avait le privilège
de vivre, dans la paix, en communion avec leur créateur - en cédant à la tentation de
transgresser la loi de Dieu car c’est hélas par ce biais que le péché est entré dans le monde et
avec lui la souffrance.

A l’origine, il n’en était pas ainsi et ce n’était pas du tout la volonté du Dieu d’amour que ses
enfants souffrent. La souffrance n’est donc pas le fait de l’Eternel, pas plus que le péché ne
l’est ; pourtant, dans sa préscience, Dieu nous a avertis de ce que serait notre situation. La
souffrance comme le péché sont dus au serpent ancien, au diable. Et tant que le péché sera, la
souffrance, sous quelque forme que ce soit, sera aussi.

Pourtant, sans la présence divine, sans sa sollicitude, les choses seraient pires puisque Satan
aurait tout bonnement essayé d’anéantir tous les êtres humains, car c’est la race humaine dans
son ensemble qu’il déteste. Ainsi, le monde ne serait plus !

C’est cependant avec acharnement qu’il tente de détruire le plus d’hommes possible. La
persécution, sous quelque forme que ce soit, est ainsi le lot de tout vrai chrétien pour le
moment et pour un temps : Tant que le Seigneur ne l’aura pas définitivement éliminée après
sa seconde venue. Il nous a aussi avertis de cette victoire ; Il nous a promis que les choses
seraient rétablies à son retour : les pleurs, la mort ne seront plus, lorsque les méchants et
surtout l’instigateur du mal seront détruits à jamais. L’on ne dira pas que c’est une
bénédiction de souffrir mais presque, vu la situation critique dans laquelle se trouve l’homme.

En effet, si l’on a le choix, comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde, entre une vie
tranquille mais en perdant son salut et une vie d’oppression avec l’espérance de la
récompense de la vie éternelle, ne vaut-il pas alors mieux souffrir, dans le temps présent, afin
de vivre éternellement auprès de notre Seigneur ?

Dieu, qui sait ce que chacun peut supporter, permettra que chacun puisse le glorifier d’une
manière ou d’une autre : Car l’on peut, en effet, glorifier Dieu dans la paix comme dans la
persécution.

Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

15 Mars

HEUREUX LES PERSECUTES

SOUFFRANT POUR LA VERITE

III-« Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des
cieux est à eux ! » (Matthieu 5.10)
Nous voyons la justice et la bonté de Dieu se manifester même dans le fait qu’il permette
toujours cette vie sur terre, avec toutes les difficultés que nous connaissons, dans la mesure où
beaucoup d’âmes seraient perdues sans sa longue patience !

Certaines personnes disent que si Dieu était effectivement amour, il empêcherait la souffrance
dans le monde. Ces personnes disent cela en raison de leur souffrance personnelle, de la
douleur physique ou morale qu’elles endurent ou qu’elles constatent autour d’elles et on peut
les comprendre. Pourtant elles ont tort dans leur logique, puisqu’à proprement y réfléchir, si
Dieu faisait aujourd’hui ou demain le choix de détruire la souffrance ou les persécutions, il
devrait, sans nul doute, éliminer aussi le péché qui en est la cause et vraisemblablement les
pécheurs non convertis.

Mais certainement y-a-t-il, de par le monde, de ses enfants qui ne se sont pas encore repentis
de leurs fautes et/ou qui vivent toujours dans l’erreur ? C’est donc en raison de son
incommensurable amour que le Seigneur patiente tant, voulant que tous soient sauvés ! En
outre, sans la souffrance et si tout allait bien, beaucoup de personnes n’auraient sans doute pas
fait le choix de rechercher Dieu puisque c’est très souvent au milieu des épreuves que
certains, ressentant le besoin de l’aide divine, se souviennent de leur créateur !

Tous ne sont pas toujours conscients des profonds enjeux qui se jouent dans l’univers tout
entier mais si les chrétiens subissent de telles oppressions, c’est pour une raison qui dépasse
les êtres humains dans leur totalité : Il s’agit du conflit cosmique millénaire qui oppose le
Christ à Satan. Le grand adversaire du Dieu vivant, ayant échoué depuis longtemps dans le
fait d’usurper sa place au Seigneur, s’est alors donné la mission de perdre l’humanité entière
(la privant du salut). Dans l’ancien Testament, tous ceux qui adoraient le vrai Dieu se sont vus
persécutés, d’une manière ou d’une autre, en raison de leur foi : Daniel (nommé Beltschatsar),
fut jeté dans la fosse aux lions ; ses compatriotes Hanania (Schadrac), Mischaël (Méschac) et
Azaria (Abed-Nego) furent, quant à eux, jetés dans la fournaise ardente. La Bible explique
également comment le diable demanda, pour Job, de terribles épreuves.

Nombreux sont ceux qui, tout au long de l’histoire des hommes, furent persécutés par
l’ennemi des âmes, tout comme Jésus lui-même qui fut, par celui-ci et par ses suppôts, très
furieusement traité ! Sommes-nous donc plus que le maître que l’on a flagellé et crucifié ?
Heureux sont-ils donc, tous ces persécutés, puisqu’ils hériteront le paradis.

Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

16 Mars

LA PERSECUTION AGRESSE

ET L’INIQUITE PROGRESSE

IV- « Alors, on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir, et vous
serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Et ce sera pour beaucoup
une occasion de chute, ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs
faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup de gens. Et en raison des
progrès de l’iniquité, l’amour du plus grand nombre se refroidira. » (Matthieu
24. 9-12)
Certes, il est plus intéressant de vivre une vie sereine et de mourir d’une mort paisible que le
contraire. Cependant si les circonstances ne le permettent pas, l’on doit suivre le Christ même
dans les pires tourments.
Dans certains pays, des personnes risquent d’être battues ou tuées par leur propre famille ou
par leur communauté uniquement parce qu’elles se seraient converties à la religion chrétienne,
(l’on appelle cela des crimes d’honneur) ; Mais la Bible nous informe que c’est mourir en
demeurant fidèle à Dieu qui est un honneur !

Dans d’autres pays où l’on peut encore pratiquer sa religion sans être harcelé ni emprisonné,
les chrétiens peuvent rencontrer des difficultés, mais peut-on pour autant parler, dans leur cas
de réelles persécutions alors qu’ils bénéficient d’un certain confort ? Ils ne vivent pas, comme
ceux de certaines parties du monde, dans de mauvaises conditions, sans eau, sans électricité ;
Ils ont le droit au travail et ne sont pas licenciés à cause de leur religion, ont le droit d’adorer
Dieu dans des espaces publics et ne sont pas dans l’obligation de le faire clandestinement ; Ils
peuvent jouir de leur liberté et ne sont pas obligés de se cacher.
Cependant peut-on un instant imaginer que le diable en voudrait de manière aussi drastique à
une partie seulement de la population chrétienne de la terre alors qu’il laisserait volontiers, et
sans raison apparente, tranquille une autre catégorie de celle-ci ? Qu’en est-il exactement,
puisqu’il semble effectivement régner un climat de paix dans les pays dits industrialisés ?

Mais si l’on considère les choses de plus près - la violence qui sévit dans ces pays avec un
nombre sans cesse croissant de délits graves tels que les viols ou les meurtres, le taux en
progression constante du nombre de divorces, sans parler de la libération complète des mœurs
(fornication, adultère, prostitution, pornographie, inceste, homosexualité…), des chiffres
alarmants du suicide, de ceux affolants du chômage, des vols et escroqueries en tous genres,
pour ne parler que de cela - n’y voit-on pas également l’empreinte de l’ennemi, usant là de
stratagèmes séducteurs, peut-être moins grossiers que les tortures, mais toujours aussi
acharnés et destructeurs pour les âmes, les mariages, les familles, la société ?
Ne peut-on pas y voir aussi une forme de persécution ?
Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

17 Mars

LES MAUX ET PERSECUTIONS

PIRES QUE LES TENTATIONS ?

V-« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et
dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la
ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et
quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés
eux-mêmes dans bien des tourments. » (1 Timothée 6. 9-10)
Satan a, dans le passé, tour à tour usé de ses deux armes fétiches : tantôt d’une oppression
féroce avec lapidations, décapitations et autres bûchers pour les chrétiens fidèles (ceci dès les
débuts du christianisme mais aussi pendant l’obscurantisme du moyen-âge), tantôt de
l’hypocrisie religieuse et de l’apostasie à l’intérieur même de l’église.

C’est exactement ces deux attitudes qu’il adopte de nos jours (au 21ème siècle) en séparant, si
l’on peut dire, le monde en deux et utilisant les deux tactiques simultanément, puisqu’il ne lui
reste plus beaucoup de temps afin d’une part, de manifester sa puissante haine à l’encontre
des fidèles de l’Eternel (en usant de la terreur pour tenter de les faire abjurer, trahissant ainsi
le même Dieu qu’ils avaient auparavant confessé) et d’autre part, de salir et détruire, si
possible, l’image de Dieu dans sa créature (en conduisant des chrétiens à pécher de toutes les
manières les plus désobligeantes pour le Créateur auquel ils avaient voulu ressembler : par le
vice, le mensonge, etc.).

Les sournoises tentations que rencontrent quotidiennement, dans les pays occidentaux, tous
ceux qui voudraient marcher dans l’intégrité valent-elles réellement mieux que les terribles
persécutions que doivent régulièrement subir les croyants, dans les pays de l’est ou du sud, en
raison de leur foi ? Les séductions du péché ne sont-elles pas, bien entendu à un niveau
différent, tout aussi dangereuses que les pires tortures ? Le piège serait en effet de sous-
estimer leurs forces destructrices.

Aux derniers temps, les hommes sont donc effectivement plus enclins à être amis de l’argent
et des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu et la tentation est grande (y compris pour certaines
personnes professant être chrétiennes !) de céder aux plaisirs malsains et/ou à l’amour de
l’argent (pour ne citer que ceux-ci) : C’est ainsi que l’ennemi en égare plus d’un en les
éloignant de leur seul Sauveur ! Inversement, lors des souffrances ou persécutions, c’est en
Jésus que bien souvent l’âme sincère trouve la force et le courage nécessaires pour tout
surmonter ! Dans tous les cas, il faut donc combattre le bon combat de la foi, par la grâce de
Dieu en Christ, afin de pouvoir lui demeurer fidèle face à l’adversité la plus farouche de
l’oppression satanique ainsi que devant les plus viles tentations diaboliques !

Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

18 Mars

PRIER EN CAS DE DETRESSE

EST LA SURE FORTERESSE

VI- « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui
est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais
avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la
supporter. » (1 Corinthiens 10.13)
C’est dans la prière que celui qui souffre, comme celui qui est tenté, trouvera la consolation
pour faire face au découragement ainsi que la force de combattre. En effet, si différents
soient-ils, ces deux types d’épreuves trouvent leur similitude dans le fait que l’être humain ne
peut les vaincre sans l’aide divine. Tenter de s’y confronter seul reviendrait à lutter contre des
dominations, les esprits malins qui sont les véritables acteurs de ces choses !

La victoire sur ces forces des ténèbres ne résidant qu’en Jésus-Christ, de par sa mort
sacrificielle au mont Golgotha, ce n’est que par lui et qu’en son nom que l’on peut y avoir
accès. Quoiqu’il en soit, notre Dieu qui est amour ne permettra pas que nous soyons tentés ni
que nous souffrions au-delà de nos forces, mais il aura déjà préparé, avec l’épreuve, le moyen
d’en sortir vainqueurs : le Tout-Puissant n’a, en fait, besoin pour cela que de notre totale
confiance et donc de notre parfaite soumission.

Ceci allant bien entendu de pair avec la foi et la persévérance, sachant que le Seigneur ne
nous abandonnera jamais, Lui qui est nommé le Fidèle et le Véritable et qui a su, tout au long
de l’histoire humaine, faire preuve de ces qualités.

C’est la volonté de l’ennemi, qui ne connait que trop la puissance du Seigneur ainsi que sa
grande bonté pour ses enfants, de tout faire pour détourner l’affection de ceux-ci du Dieu qui
seul pourrait les défendre et les rendre victorieux !

Il usera, pour cela, de perfides stratégies et de mensonges éhontés : Il essaiera, par exemple,
de faire croire à celui qui la subit que sa souffrance est voulue par Dieu. Il voudra aussi lui
faire croire que Dieu l’a oublié ou ne se soucie pas de lui ! A celui qu’il tente lui-même par
ses sournoises séductions, il essaiera de faire penser qu’il est seul maître de son destin et est
habilité à ne faire donc que des choix égoïstes, puisqu’il s’agit de nier Dieu ou de ne pas s’en
préoccuper !

Ces mêmes mensonges, quoiqu’usés par les siècles, ont souvent fonctionné (à sa
stupéfaction !) avec ceux qui sont en proie à la souffrance ou sont victimes de leurs propres
convoitises, aussi n’hésite-t-il pas une minute (avec mépris et moquerie) à les resservir tant
que besoin : Mais par la prière, tout cet échafaudage d’illusions ne peut que s’écrouler !

Lydia PHIBEL-NACTO
La persécution des Chrétiens

19 Mars L’ON POURRA ENFIN AVOIR

APRES LES MAUX, LA VICTOIRE

VII- « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs
robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils
sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui
est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ; ils n’auront plus faim, ils
n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point ni aucune chaleur. Car
l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des
eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » Apocalypse 7.14-17

C’est à ceux qui, malgré toute tribulation, persévèrent dans la fidélité au Dieu Créateur, que
cette promesse est faite et c’est, suprême privilège, l’agneau Lui-même qui s’occupera
personnellement d’eux ! Nul doute que cette prophétie du dernier livre biblique verra, elle
aussi, son accomplissement comme se sont réalisées, au cours de l’histoire, toutes les autres
prophéties de la parole révélée de Dieu.
Nous pouvons sans peine imaginer le soulagement et le réconfort alors ressentis par des êtres
humains qui avaient dû inlassablement lutter, pendant leur vie terrestre, contre toutes sortes
d’épreuves et d’angoisses. Après tant de souffrances, dues à l’existence du mal dans le
monde, ils pourront - par les mérites de son sang - goûter aux soins attentionnés du Seigneur
de l’univers !

C’est sans doute une grande joie mêlée d’une profonde reconnaissance qui les pousse à ainsi
demeurer nuit et jour devant le trône afin de glorifier leur Sauveur. De pauvres pécheurs, de
malheureux mortels, ressuscités et transfigurés, héritant de la vie éternelle aux côtés de leur
Rédempteur – contrairement aux attentes de l’ennemi de la race humaine et de ses acolytes,
qui auront tout tenté afin d’éviter d’assister à ce miraculeux spectacle – c’est le merveilleux
tableau qu’auront à admirer, pour l’éternité, les êtres célestes. Le mal extirpé, l’ordre rétabli,
la vie cosmique pourra reprendre son cours normal. Autour de Lui, toutes les créatures de
l’Eternel retrouveront ainsi le climat de bonheur et d’harmonie qui n’aurait jamais dû avoir
été interrompu !

L’amour incommensurable de Dieu se manifestera auprès de tous comme il en a toujours été,


mais il y aura, à l’égard de ceux pour lesquels son sang a coulé, un attachement tout
particulier du Christ. Comme des orphelins chaleureusement accueillis au sein d’une famille
aimante, les élus, remplis d’allégresse, ne voudront plus alors que se joindre au chœur
angélique pour adorer leur divin Père. C’est un règne éternel et une autorité plus jamais
contestée qu’aura désormais et définitivement le Seigneur de toutes choses car il en est seul
digne. Louange, gloire, honneur soient à l’agneau dans les siècles des siècles.

Lydia PHIBEL-NACTO
Un vrai festin

20 Mars Vous avez dit « Viennoiserie » ?

«Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait…


…Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra.
Veillez donc, car vous ne savez quand …
[ ]… ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin;
Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez. »
Marc 13 vv.32a, 33, 35, 37

Comme certains parmi vous le savent déjà, l’origine du mot « viennoiserie » est attribuée par
de nombreuses sources au siège de Vienne par les Turcs en 1683 (juillet-septembre).
Ces derniers assiégeaient Vienne et, une nuit, les sapeurs turcs qui essayaient de percer un
tunnel sous les défenses de la capitale autrichienne furent entendus par les boulangers
viennois qui travaillaient, eux, bien avant l’aube. Les boulangers donnèrent donc l’alerte,
permettant ainsi d’éviter la prise de Vienne qui reçut par la suite le renfort de troupes.

En souvenir de cet évènement, les boulangers viennois furent autorisés à faire une spécialité
en forme de croissant (tel celui figurant sur les drapeaux des troupes turques, de confession
musulmane) qui prit, à l’étranger et en France, le nom de viennoiserie.
Certains disent d’ailleurs que c’est Marie-Antoinette (fille de l’empereur et de l’archiduchesse
d’Autriche) qui aurait introduit le croissant en France, et donc la viennoiserie, à son arrivée à
Versailles un peu moins d’un siècle après.

Cette anecdote nous interpelle sur le fait que nous ne devons somnoler en permanence car
l’ennemi, lui, est continuellement en train d’essayer de saper nos défenses morales et
spirituelles en espérant que nous nous laisserons d’abord distraire par les occupations
quotidiennes puis surprendre quand il sera alors trop tard pour nous soucier réellement et
efficacement de notre salut.

Attention ! Je ne suis pas en train de vous suggérer de devenir insomniaques ou


paranoïaques ! Mais tant sur un plan allégorique qu’en pratique, nous sommes, nous aussi,
engagés dans une guerre où nous devons choisir notre camp tous les jours et ne pas nous
laisser vivre sans réfléchir (même si nous avons droit à des moments de détente, de
relaxation), ou du moins, en pensant que nos décisions sont sans conséquences et/ou que nous
pouvons rester neutres.

Quoi qu’il en soit, bonne journée et …évitez l’excès de viennoiserie car les croissants au
beurre, à la longue, c’est vraiment très mauvais pour les artères.

N.B : Méditation inspirée par le rappel de cette anecdote historique dans un ouvrage de méditations quotidiennes
rédigées par un pasteur adventiste.

Olivier REGIS
Un vrai festin

21 Mars

Avec ceci ? Boulangerie, peut-être !?

« …car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au
monde.
[ ]…Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais
faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif…»
Jean 6 vv.33, 35

Nous avons évoqué le rôle que jouèrent les boulangers viennois, en alertant les défenseurs,
lors du siège de leur ville par les Turcs, en 1683. Nous aussi jouons tous, à un moment ou un
autre, le rôle de boulangers spirituels auprès de nos prochains.

Alors qu’il était tenté par Satan, pour ce qui touche au fait d’assouvir sa faim et au domaine
de la nourriture mais aussi de l’orgueil et de l’égoïsme, « Jésus répondit: Il est écrit: L'homme
ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Matthieu 4 v. 4

Tout comme les boulangers veillaient pour préparer le pain, nous devons aussi nous tenir
prêts pour distribuer chaque jour le pain de vie à ceux qui nous entourent. C’est un devoir que
de partager avec eux ce pain de vie dont nous nous nourrissons.
« Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.
C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le
pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement… »
Jean 6 vv.48-51a

Mais n’allez pas croire que pour partager le pain de vie, il faille obligatoirement et
uniquement prêcher par des mots. Nous devons être une source de réconfort et de joie, ainsi
qu’un exemple, par nos actes (ce peut-être aussi en distribuant du pain ou une autre
nourriture physique à ceux qui en ont besoin) et nos décisions qui doivent refléter le fait que
ce pain spirituel est notre nourriture.
« Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes
sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux
levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la
pureté et de la vérité. » 1 Corinthiens 5 vv.7-8

N.B : Remerciements à Marie-Danielle ESSART dont une présentation a inspiré cette méditation. Marie-
Danielle, grande boulangère et pâtissière amatrice, a nourri physiquement nombre d’étudiants désargentés en
Martinique, avec ses pains complets aux raisins secs et ses pizzas mais aussi spirituellement, par son affection et
sa maison ouverte à tous ceux qui en avaient besoin.

Olivier REGIS
Un vrai festin

22 Mars

Au menu du jour : Œufs-carottes parfumés au Moka

« Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle,
après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même,
vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. » 1Pierre 5 v.10

Jean-Luc LEZEAU1, Français expatrié aux Etats-Unis, relatait un jour l’histoire ci-après :
Une jeune fille faisait part à son père de son désir de tout laisser tomber par rapport aux
difficultés qu’elle rencontrait à tous les niveaux. Le père, qui était cuisinier, après avoir écouté
sa fille, invita celle-ci à le suivre près de la table de cuisine et derrière les fourneaux.

Devant elle, il mit des carottes épluchées dans une marmité d’eau bouillante, des œufs frais
dans une seconde marmite d’eau bouillante et enfin des grains torréfiés de café dans une autre
marmite d’eau bouillante.
Après quelques minutes, le père sortit chaque ingrédient des marmites et les déposa dans trois
plats différents et demanda à sa fille de goûter chacun d’eux, ce qu’elle fit. Ayant apprécié la
saveur de chaque ingrédient, elle demanda à son père la raison de cette « expérience ».
Il lui répondit ceci :

« Les carottes qui étaient dures ont été ramollies après ébullition.
A contrario, l’œuf, qui était extrêmement fragile, s’est durci à l’intérieur de sa coquille au
contact prolongé de l’eau bouillante. Les grains de café ont, quant à eux, donné du goût à
l’eau bouillante, colorant et parfumant celle-ci d’autant plus que leur séjour s’y prolongeait.

Les trois éléments (carottes, œufs, grains de café) ont été soumis au même traitement (plongés
dans l’eau bouillante) mais ils ont réagi de trois façons différentes. C’est essentiellement la
structure des œufs et des carottes qui a été changée par l’eau. Mais seuls les grains de café ont
modifié profondément l’élément extérieur à savoir l’eau bouillante. »

Certains, face aux épreuves, se ramollissent perdent toute vigueur.


D’autres, au contraire, s’endurcissent et deviennent même insensibles face la douleur ou
l’épreuve ; leur cœur finit par devenir dur comme la pierre.

Enfin, puissions-nous tous faire partie de ceux qui, face aux épreuves, plutôt que de subir ou
de réagir négativement, choisissent quand cela est possible, d’agir sur les circonstances et sur
notre environnement, de préférence en bien.

Ne vous lamentez pas si vous avez le sentiment d’être plutôt une carotte bouillie ou un œuf
cuit, car c’est par la foi (et souvent progressivement) que l’on distille un bon arôme de moka !
Et une « métamorphose culinaire »est toujours possible dans le bon sens !

Olivier REGIS

1 Jean-Luc Lezeau, qui est responsable du ministère de la Gestion Chrétienne de la Vie à la Conférence Générale
des Adventistes du 7ème jour, relatait cette histoire sur une émission diffusée aux Antilles françaises en septembre
2010 sur la chaîne télévisée 3ABN.
Un vrai festin

23 Mars

Foi de cuisinier, la source de la force du guerrier

« Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et voici la victoire
qui triomphe du monde, c’est notre foi ».
1ère épitre de Jean, chap. 5 v. 4

Hier, il était question d’un père, cuisinier de son métier, et de sa fille. L’homme fit une
démonstration à sa fille pour lui montrer qu’il ne fallait pas se décourager et qu’une
« métamorphose culinaire » était toujours possible face aux difficultés!

Dans un de ses chants intitulé « Le soldat n’est qu’un enfant »*, la chanteuse québécoise
Cathy Renzella interprète en fait une prière (dont elle est l’auteur des paroles en français),
dont voici un extrait:
« Constamment, je gagne des batailles de gauche à droite
Mais même les soldats peuvent être blessés au combat
Les gens me disent bien courageux (se), faisant face à tout

[ ]…Les gens semblent bien étonnés qu’en Toi je peux tout


Mais ils ne peuvent pas voir les ennemis qui m’amènent à Tes pieds
Ils ne savent pas que je cours vers Toi quand tous m’abandonnent
[ ]…Je dépose mon épée pour pleurer, parce que derrière cette armure, le soldat n’est qu’un
enfant
[ ]… Ce soldat est Son enfant »

La Bible fait mention de deux vaillants marins-pêcheurs, un certain Jacques et son frère
dénommé Jean, qui avaient tendance à démarrer au quart de tour. Peut-être s’étaient-ils
transformés comme les œufs bouillis et appartenaient-ils tous deux à la catégorie des écorchés
vifs, des échaudés par la vie ?! Nous ne le savons pas précisément.
Mais les Evangiles nous disent que Jésus-Christ, qui les avait choisis au nombre de ses
disciples, les surnomma « fils du tonnerre ».

Pourtant, Jésus les choisit tous deux, ainsi que Pierre, pour être les seuls disciples témoins de
sa transfiguration sur une haute montagne (voir Matthieu chapitre 17 et Marc chapitre 9).

Quelques années après, Jacques devint le premier martyr au sein des apôtres.
Quant à Jean, qui s’était apaisé et était devenu le disciple que Jésus aimait, il est aussi connu
comme étant l’apôtre de l’amour. Il fut par ailleurs le dernier survivant des douze apôtres et ce
fut lui qui rédigea le texte ci-dessous, tiré d’une de ses lettres : « Je vous ai écrit ces choses,
afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.
Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa
volonté, il nous écoute. » 1 Jean 5 v. 4

Olivier REGIS
*Album Pas si loin d’ici, de Cathy RENZELLA
Un vrai festin

24 Mars Baguette santé ou pain de douleur ?

« Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse;


[ ]…Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l'Éternel, et détourne-toi du
mal: Ce sera la santé pour tes muscles, et un rafraîchissement pour tes os. »
Proverbe 3 vv.5, 7-8

Chaque semaine, chaque journée qui débute nous place devant des défis (récurrents ou
nouveaux) à relever! Il nous faut faire de notre mieux pour assumer nos responsabilités
familiales et professionnelles tout en sachant profiter (quand même !) sainement des
occasions de convivialité et de gaieté qui peuvent s’offrir à nous.

D’abord, pour bien débuter la journée, un bon petit-déjeuner ! Il est vrai que, pour parler
trivialement, presque tout nous ramène aux repas… à moins que ce ne soit plutôt la nourriture
qui nous conduise vers le reste de l’existence. Sachons donc manger pour vivre et non pour
manger !

A ce propos, en Martinique, depuis quelques années, le service hospitalier en charge des


accidents vasculaires cérébraux (première cause de mortalité sur l’île et malheureusement
chez des sujets de plus en plus jeunes), la Sécurité sociale ainsi qu’une partie des boulangers
se sont associés pour mettre au point la « baguette santé ». Elle contient de la farine semi-
complète (pour un meilleur goût, plus de fibres et de substances nutritives que la farine dite
blanche) et juste ce qu’il faut de sel. De même, dans nos activités, il nous faut trouver, de
façon judicieuse, ce qui est primordial tout en évitant d’une part, les excès et de l’autre, les
futilités.

Au sujet des priorités à déterminer, le roi Salomon donne un excellent conseil:


« Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain;
Si l'Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain.
En vain vous levez-vous (tôt le) matin, vous couchez vous tard, et mangez-vous le pain de
douleur. Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil »
Psaume 127 vv.1-2 dit Cantique des degrés

Entendons-nous bien ! Cela ne veut en aucune manière justifier une sieste durant vos heures
de travail ou même de la négligence, voire de la nonchalance, tandis que vous devez satisfaire
à vos obligations.

Après ces importantes indications à la fois sanitaires et spirituelles, il nous est donné
d’apprécier la fameuse baguette santé ci-dessous* à base de farine complète et sans excédent
de graisse, donc bénéfique pour nos artères et profitable à tous points de vue.
« Je suis le pain de vie. [ ]…Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un
mange de ce pain, il vivra éternellement. » Marc 6 vv.48, 51a

*Certifiée récompensée du prix du meilleur boulanger par le Roi de l’univers


Olivier REGIS
Un vrai festin

25Mars
Substantifique moelle

« L'Éternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin
de mets succulents ; un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de
moelle, de vins vieux, clarifiés. » Esaïe 25 v.6

En 2009-2010, j’entendis sur les ondes de la radio privée confessionnelle Radio Espérance,
émettant depuis l’île de la Martinique, la citation suivante :
« En pleine angoisse, ne perds jamais espoir
Car la moelle la plus exquise est dans l’os le plus dur. » Hafez*

*Hafez, de son vrai nom Chams al-Din Mohammad Hafiz (Hafez ou Hafiz étant un surnom et un titre
honorifique), poète lyrique et philosophe persan (actuel Iran) vécut au XIVe siècle (fin de la période dite de
l’âge d’or de l’Islam).

Cette citation fort encourageante et ce texte d’Esaïe mettent le doigt sur l’importance que
revêt, aux yeux des peuples du Proche et Moyen Orient, la moelle en tant que met de choix.

C’est aussi le cas dans d’autres cultures : Ainsi les Antillais se reconnaîtront-ils avec la
fameuse « soupe de pied » (de bœuf), très appréciée pour sa moelle !

Afin de ne pas prendre cet extrait du livre d’Esaïe comme prétexte pour justifier une
quelconque consommation d’alcool et faire excès de viande, voici un exemple où boire du vin
n’a pas une connotation très positive :
Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête
(qui représente une entité satanique opposée à Dieu) et son image, et reçoit une marque sur
son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange
dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges
et devant l'agneau. » Apocalypse 14 vv.9-10
Précisons que, dans l’Antiquité, le vin souvent aigre était mélangé avec de l’eau pour être
mieux apprécié ou du moins mieux toléré par le palet et l’estomac.

Le texte d’Esaïe faisant allusion au fameux festin moelleux est encadré par l’énoncé des
difficultés dont Dieu nous délivre et par une douce espérance.
« Tu as été un refuge pour le faible, un refuge pour le malheureux dans la détresse ; un abri
contre la tempête, un ombrage contre la chaleur.
[ ] …Il anéantit la mort pour toujours. Le Seigneur, l'Éternel, essuie les larmes de tous les
visages, Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple.» Esaïe 25 vv.4, 8

Enfin, Dieu nous recommande, dans ce même passage, l’attitude à adopter face aux épreuves
à travers une ferme assurance : « A celui qui est ferme (au sens de fidèle) dans ses sentiments,
tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi. » Esaïe 26 v.3

Olivier REGIS
Un vrai festin

26 Mars Plaisirs de la table, bienfaits de la nourriture

« Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi
buvait… »
Daniel 1 v.8a

Il existe un plat turc très connu, à base d’aubergines. Son nom « Imam bayildi »signifie :
« L’imam s’est évanoui de bonheur devant la succulence du mets ! ».

On peut, comme cet imam, s’extasier en savourant un mets succulent. Mais, hélas !, quand on
manque de s’évanouir en goûtant certains plats, ce n’est pas en raison d’un goût exquis, mais
plus souvent à cause de leur absence de saveur ou de leur manque de fraîcheur.

Ainsi en 2009, je faillis m’évanouir pour des raisons culinaires après avoir déjeuné avec un
collègue dans un restaurant de Martinique. En fait, victime d’une intoxication alimentaire, je
fus pris quelques heures après d’étourdissements et en proie à des vomissements. La cause de
l’intoxication était visiblement une mauvaise hygiène dans les cuisines de cet établissement.
Par la suite, pour me taquiner, mes anciens collègues m’ont souvent proposé d’y retourner
déjeuner.

La signification de l’imam bayildi nous rappelle comment un souverain et ses serviteurs


furent « subjugués par les effets de la nourriture » il y a plus de 2600 ans. Un jeune Juif
dénommé Daniel, déporté avec ses amis à Babylone, mit Dieu à l’épreuve ; ce faisant, eux-
aussi furent soumis à épreuve (lire Daniel 1 vv.3-20).
« Éprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de
l'eau à boire. [ ]…Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d'embonpoint que
tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi. » Daniel 1 vv.12, 15

Les résultats ne se firent donc pas attendre sur la forme comme sur le fond.
« [ ]…Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l'intelligence dans toutes les
lettres, et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes. »
Daniel 1 v.17

Cela devint encore plus évident lorsque Nébucadnetsar, au terme des trois années, trouva
Daniel et ses compagnons "dix fois supérieurs" à tous les autres "sur tous les objets qui
réclamaient de la sagesse et de l'intelligence". Voir Daniel 1 vv.19-20

Au-delà des effets observables par le roi (mais aussi par son intendant, son chef des eunuques
et bien d’autres) du végétarisme sur ces quatre jeunes gens, la Bible est claire ! Même s’il
s’agit d’un encouragement à diminuer notre consommation de viande et à complétement
s’abstenir d’alcool, la nourriture n’eut aucun effet "magique".
C’est Dieu qui "transforma l’essai" pour ainsi dire, et agit de façon miraculeuse en ces jeunes
gens qui demeurèrent fidèles et s’engagèrent sur la voie de la tempérance alimentaire.

Olivier REGIS
27 Mars

« Ils respecteront mon fils »

« Il y avait un maître de maison qui planta une vigne » Matthieu 21 : 33

Chaque semaine, les médias nous rapportent des violences commises dans différents secteurs
de la vie publique. Violences gratuites et aveugles, manifestation des dérèglements qui font
parfois redouter le pire.

Dans Matthieu 21 il est question d’un maître de maison qui plante une belle vigne. Il l’entoure
d’une haie, creuse un pressoir et bâtit une tour. Des vignerons entretiennent et gardent la
vigne. Un jour le propriétaire décide de partir en voyage. Il part si loin et si longtemps que les
vignerons en oublient qu’ils ne sont que des fermiers.

Le moment venu, le propriétaire souhaite récolter les fruits de la vigne. Il envoie trois
serviteurs. Mais les vignerons prennent les serviteurs, ils frappent le premier, ils tuent le
deuxième et ils font mourir le troisième à coups de pierre. Finalement le maître envoie son
fils. Il se dit en lui-même : « Ils respecteront mon fils ». Or il sera assassiné !

Tant de précautions et d’espérance pour une relation qui devrait être ordinaire. Ce défilé de
violences nous déconcerte.

Une vigne soigneusement plantée. Un homme attend le fruit de la vigne. Des fermiers ingrats
et violents. Le texte est une parabole illustrant l’histoire des relations de l’ancien peuple
d’Israël avec les envoyés de Dieu. Il est facile de n’y voir qu’une histoire du passé, sans
plus.

Dans nos sociétés de consommation, le monde peut ressembler à une belle vigne. Nous
sommes habitués à un certain confort, à une vie quotidienne somme toute plus facile que pour
une grande partie de l’humanité.

Sans aller aussi loin que les fermiers de la parabole, nous aimons marteler notre
mécontentement. Notre société est marquée par la morosité. Nous ne savons plus reconnaître
ce que la vie nous offre, au risque de passer à côté des choses simples et belles.

Pierre L’EPLATTENIER
28 Mars
Le puits de la vie

« Une femme vint puiser de l’eau » Jean 4.7

Dans nombre de pays chauds, le puits est au centre de rencontres humaines, où se discutent
les affaires, se disent les bonnes ou mauvaises nouvelles, se nouent les relations. Le puits,
c’est la vie, au plein sens du terme.

La Samaritaine de l’évangile de Jean a choisi le moment le plus chaud de la journée pour y


venir puiser de l’eau. Elle pense n’y trouver personne. D’ailleurs elle ne cherche à
communiquer avec qui que ce soit. La suite du récit met en évidence l’angoisse et la
culpabilité qui pèsent sur sa vie. Depuis longtemps, elle se sent pointée du doigt. Elle fuit les
regards et les questions indiscrètes. Sa vie se limite entre son foyer et le puits. C’est son
horizon. L’avenir est bouché.

Pour aller de Jérusalem en Galilée, Jésus avait le désir pressant de passer par la Samarie. Tout
bon juif évite la Samarie, terre considérée comme impure. Jésus, lui, ose briser cette barrière.
Au bord du puits à Sichem, il l’attend. De plus, il demande à cette femme de lui donner à
boire. C’est le début d’une rencontre qui bouleversera la vie de la Samaritaine. Elle deviendra
d’ailleurs le premier missionnaire de cette contrée.

Que se passe-t-il lorsque le regard de Jésus se pose sur cette femme ?

En lui demandant de l’eau à boire, Jésus rompt le cercle infernal des préjugés qui l’enferment
dans un état définitif. Jésus semble dire ici qu’il y a assez, en chacun de nous, pour devenir
enfant de Dieu. Aussi cette femme, libérée de sa vie cataloguée, accueille le don de Dieu,
reconnaissant en Jésus le Messie annoncé par les prophètes.

Ce jour-là, la Samaritaine apprendra également à rencontrer Dieu dans le secret de son cœur,
dans la vérité de sa vie. Ce n’est ni à Jérusalem, ni sur le mont Garizim qu’il convient
d’adorer Dieu. Ce que Dieu demande ce sont des adorateurs qui adorent le Père en esprit et
en vérité.

Jésus se tient encore aujourd’hui au bord du puits de notre vie. Il est alors important de
reconnaître où se trouve la source de cette vie.

Pierre L’EPLATTENIER
29 Mars

Jésus et la violence

Jésus dit à ses disciples : « que celui qui n’a pas d’épée vende son vêtement et
en achète une ». Luc 22 : 36

Cette déclaration de Jésus semble être en contradiction avec d’autres passages sur la non-
violence. Le verset 38 réserve une surprise de taille : comment deux épées peuvent-elles
suffire dans un combat armé ? Ce seul verset nous incite à aller un peu plus en profondeur.
Que voulait dire Jésus ?

Nous remarquons d’abord un changement de circonstances. Au début de leur ministère, les


disciples s’en allaient sur les chemins de Palestine sans bourse, ni sac, ni sandales (v.35).
D’autres textes des évangiles suggèrent que les disciples recevaient l’hospitalité dans
certaines familles (Mt 10, 9). Le maître avait joui pendant plusieurs mois d’une certaine
faveur auprès du peuple (Matthieu 5,28.29 ; Luc 7.16), et les disciples étaient couverts par
cette réputation et menaient une vie relativement facile.

Le conflit qui allait éclater entre Jésus et les autorités juives a changé cette situation favorable.
Le verset 36 marque un tournant dans le ministère du Sauveur et de ses disciples. Ils auront à
subir à leur tour le contrecoup de cette nouvelle donne. Afin de leur faire sentir ce
changement, le Christ juge nécessaire de les avertir, alors que leur mission s’est accomplie
paisiblement jusque-là. Pour Jésus, c’est presque la fin de sa carrière terrestre (verset 37). Il
sera arrêté comme un malfaiteur. Lors de son arrestation, un des disciples coupe l’oreille
d’un serviteur du souverain sacrificateur. Jésus met de suite fin à ce geste et guérit l’oreille
du serviteur (v. 51).

Dans ce contexte quelle sera dès lors la vie des disciples ? Alors qu’ils pouvaient compter sur
l’hospitalité bénévole, ils devront payer leur part lors des repas, ils seront traités comme des
voyageurs ordinaires et ils rencontreront une hostilité prononcée. Disciples du Fils de
l’Homme traité comme un malfaiteur (verset 37), ils seront considérés comme des hommes
dangereux, et ils se verront en guerre avec leurs compatriotes et le monde entier (Matthieu 5 :
11.12 ; Marc 13 : 9 ; Luc 12 : 14 ).

L’épée est finalement l’emblème de l’état d’hostilité entre les disciples de Jésus et le monde,
mais nullement un état de guerre suscité par les disciples eux-mêmes. Ce serait contraire à
l’Evangile (Matthieu 26 : 52-53), à l’enseignement des épîtres de Paul (Romains 12.20).

Jean 16 : 33 est certainement la plus encourageante et la plus belle conclusion à


l’interrogation du verset 36 : « Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi.
Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le
monde »

Pierre L’EPLATTENIER
30 Mars

Lazare et le mauvais riche

« Il y avait un homme riche qui était vêtu de pourpre et de fin lin. Un pauvre
couvert d’ulcères, du nom de Lazare, était couché à sa porte » Luc 16 : 19.20

Jésus ne donne pas une leçon sur l’au-delà. La pointe de la parabole au verset 31 dévoile ce
que Jésus veut dire : un miracle ne convaincra pas le riche et ne l’amènera pas à une
conversion.

Au niveau du vocabulaire, les mots « âmes », « enfer », sont absents. Il n’y est nullement
question de séparation du corps de l’âme. Lazare et le riche sont tous les deux dans leurs
corps et ont des réactions et des besoins physiques. L’abîme dont il est question n’a pas
d’équivalent dans l’Ancien Testament.

Il est intéressant de voir que cette parabole se réfère à une histoire connue, celle du conte
égyptien qui raconte le voyage de Si-Osiris dans l’empire des morts. Le récit se termine par
ces mots : « Qui est bon sur la terre, on est bon pour lui dans l’au-delà, mais qui est méchant
sur la terre, on est méchant pour lui (là-bas) ». Les juifs d’Alexandrie ont repris cette histoire
qui est devenue l’histoire du «pauvre scribe et du riche publicain Bar Majan ». Le pauvre
scribe est enterré sans cortège, alors que le riche l’est en grande pompe. Dans l’au-delà, le
pauvre scribe vit dans un magnifique jardin avec de l’eau en quantité. Le riche publicain
cherche au bord d’une rivière à atteindre l’eau sans pouvoir y arriver. (1)

Jésus a donc repris une histoire invraisemblable en l’appliquant aux riches pharisiens, qui la
connaissaient bien. Les pharisiens considéraient leur situation sociale comme une bénédiction,
étant héritiers d’Abraham. Les Lazare n’ont que ce qu’ils méritent. Dans le discours de Jésus,
Lazare prend la place du scribe, un comble, et se trouve dans la lignée des fils d’Abraham ; le
riche pharisien prend la place du riche publicain Bar Majan. Ce dernier est mis au même rang
que ceux qui s’enrichissaient sur le dos du peuple. Il y a ainsi dans cette parabole une pointe
polémique.

Jésus ne prend pas position sur les riches et les pauvres. Il n’entend pas donner un
enseignement sur l’au-delà. Il ne suffit pas d’être fils d’Abraham, riche et influent, pour jouir
des faveurs de Dieu. Les filiations humaines ne sont rien, même celle d’Abraham. Il faut une
conversion du cœur, écouter la parole vivante de Dieu. Jésus dit un jour : « L’homme ne vivra
pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4)

Pierre L’EPLATTENIER

1. Joachim Jeremias, Les paraboles de Jésus


31 Mars

Le Christ a aimé l’Eglise

« Le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle »


Ephésiens 5.25

Organisation humaine bien imparfaite, l’Eglise est pourtant le chantier indispensable du plan
de Dieu pour le salut du monde. Considérée comme inutile ou vieillotte par certains, elle
rassemble pourtant chaque semaine des centaines de milliers de croyants à travers le monde
dans un élan d’amour et d’adoration envers le Dieu qui donne la vie et l’espérance.

L’Eglise est d’abord le rassemblement de ceux qui croient à l’amour de Dieu envers tous les
hommes. L’apôtre Paul la désigne comme le corps du Christ : « Le Christ a aimé l’église. Il a
donné sa vie pour elle » (Ephésiens 5 : 25).

L’Eglise idéale n’existe pourtant pas encore, loin de là. L’apôtre Paul s’en est bien rendu
compte, lui qui souligne ses imperfections et ses déviations. Il est obligé d’instruire,
d’exhorter, parfois même de hausser la voix. Il place des responsables dans les différentes
Eglises, chargés d’y maintenir une vie harmonieuse et équilibrée. Ils encouragent, exhortent,
consolent, accompagnent, conseillent.

Toutefois l’Eglise n’est pas repliée sur elle-même. A l’instar des prophètes de la Bible, elle
est chargée d’une mission universelle. Elle est appelée à remplir une mission en répondant à
l’appel du Christ lui-même : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au
nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai
prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :
19.20).

Le mandat du Christ lui donne sa raison d’être. C’est là son témoignage dans un monde en
perte d’espérance et désenchanté, où personne ne croit plus vraiment aux promesses de la
science annonçant des lendemains qui chantent ; où la richesse et l’opulence côtoient les
fractures sociales. Voici le plan de Dieu pour chaque homme et chaque femme de bonne
volonté : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16).

Pierre L’EPLATTENIER
01er Avril

Chemin vers Pâques

« Alors vous serez fils de votre Père, car il fait lever son soleil sur les méchants
et le bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes » Matthieu 5 : 45

Le soleil se lève sur les bons et les méchants. La pluie tombe sur les justes et les injustes.
Cette chose toute simple est ce que nous avons le plus de peine à accepter.

Nous préférons qu’il y ait des différences. Non pas seulement des différences dans les
satisfactions, car nous savons bien qu’il y a plus de satisfactions à être juste qu’injuste. Non
pas seulement des différences dans la joie, car nous savons bien qu’il y a plus de joie à être
bon que mauvais. A vrai dire, nous préférons que les bons soient mieux traités que les
méchants. Mais les épreuves frappent indistinctement tous les hommes sans qu’il soit tenu
compte des conditions de vie. Un sentiment de colère nous étreint parfois : Qu’est-ce que j’ai
fait pour mériter une telle épreuve ?

Le psalmiste s’est exprimé à ce sujet dans le livre des Psaumes 73, 2.3 : « Pour un peu, mes
pieds allaient fléchir, il s’en est fallu d’un rien que mes pas ne glissent. Car je jalousais les
insensés, en voyant la prospérité des méchants ».

Nous serions volontiers pour une religion porte bonheur. Mais voilà, le signe du Christ n’est
pas le trèfle à quatre feuilles mais la croix (Matthieu 5, 11.12 ; 10, 16-23). Dieu ne nous élève
pas à l’abri de la souffrance, mais au travers de la souffrance : « Je vous ai parlé ainsi, pour
que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez
courage, moi j’ai vaincu le monde » (Jean 16, 33).

Le mystère de la souffrance reste bien sûr entier. Mais à défaut d’explication nous avons un
signe extraordinaire. Celui que Jésus nous a donné en acceptant la souffrance lors de son
procès et de sa mort le jour de Pâques.

Ce jour-là, la vie a été plus forte que toutes les puissances de mort qui règnent en ce bas
monde. Et c’est là, le dimanche matin, que nous découvrons que le bonheur d’une vie n’est
pas tant d’être tenu à l’écart du vendredi-saint, mais c’est d’avoir dans ce vendredi-saint, un
chemin vers Pâques. Alors, n’oubliez pas lorsque vous êtes en chemin, regardez devant vous
et autour de vous. La tombe est vide. Jésus est ressuscité. La vie aura le dernier mot.

Pierre L’EPLATTENIER
02 Avril
Les noces de Cana

« On célébrait des noces à Cana, en Galilée » Jean 2 : 1

Au début de son ministère Jésus participe à un mariage en Galilée, où il a accompli un


premier miracle. Le mariage est un temps fort de la vie d’un homme et d’une femme. Ils
veulent en faire un engagement de soutien et de bonheur, et également transmettre des valeurs
essentielles à leurs enfants. La vitalité d’une société lui doit beaucoup.

Le mariage réussit-il comme un coup de baguette magique ? On l’a pensé en faisant de cet
acte un sacrement.

Le mot "sacrement" n'existe pas dans la Bible. Un théologien du 2e siècle, Tertullien, est le
premier à avoir utilisé ce mot dans le vocabulaire chrétien. Il l'a repris de la langue commune
avant d'infléchir sa signification. Ce mot avait dans le monde romain au moins deux sens :
1) Le serment de fidélité que prêtaient les soldats au drapeau impérial au moment de leur
enrôlement, se vouant ainsi au service de l'empereur.
2) Il pouvait désigner la somme d'argent qu'on déposait au début du procès à titre de
provision. On ne pouvait plus y toucher.

Tertullien a employé ce mot en partant du sens premier : le sacrement en tant que serment,
désignant la sincérité d’une promesse. Pareil au soldat romain qui prend du service dans
l'armée, le chrétien s'enrôle dans la milice du Christ ; la parole qu'il donne est sacrée et ne
peut être violée impunément.

Quelle belle image pour le mariage, institué par Dieu dès l’aube de l’humanité. D’abord
l’engagement conduit à vivre ensemble, afin de favoriser l’épanouissement et le
développement du conjoint sur les plans émotionnel, physique, spirituel et social. Comme les
fleurs des champs ont besoin du soleil et de l’eau, le couple est ce lieu où un homme et une
femme trouvent la nourriture nécessaire pour embellir la vie, dans leur foyer et autour d’eux,
de ses plus belles couleurs.

La parole qui se nourrit dans le secret du cœur de l’époux et de l’épouse, est consolation,
pardon, accompagnement, amour inconditionnel. Elle engage et conduit vers l’avenir.

Le mariage est ainsi le lieu où un homme et une femme s’engagent dans l’aventure de la vie,
où la parole donnée l’un à l’autre engage dans une alliance, dont le Dieu est le garant, se liant
à l’humanité par une promesse qui ne peut être violée : « Je t’aime d’un amour éternel »
(Jérémie 31 : 3).

Pierre L’EPLATTENIER
Nourris à la table du Maître…
ième
2 Trimestre

Sources photos : chute du Carbet_Guadeloupe: flickr.com; montagne Pelée_Martinique: commons.wikimedia.org


La médiation

03 Avril Dieu part à la recherche de l’Homme

« Mais, l’Eternel Dieu appela l’homme et lui demanda : Où es-tu ?... »


Genèse 3.9
Adam et Eve, sa femme, viennent de consommer le fruit défendu et se retrouvent dans une
situation difficile. Désorientés et confus, les époux se réfugient dans la peur, loin de la
présence de Dieu. La honte qui les habite provient du fait que le Dieu d’amour, leur
Pourvoyeur, les avait placés dans un cadre merveilleux répondant à tous leurs besoins. Dans
ce jardin, leur épanouissement physique, mental et spirituel n’était possible qu’en présence du
Créateur.

Cependant, aussi magnifique que fût leur univers, il était régi par une restriction : « tu ne
mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. »(Genèse 2.17). Sous
l’influence du serpent qui les avait persuadés que manger du fruit défendu les rendrait aussi
sages et libres que Dieu, Adam et Eve commettaient l’irréparable. Malheureusement, le
résultat escompté fut tout autre. Confus dans leur esprit, ne sachant plus quoi faire, incapables
de raisonner clairement, leur chemin s’obscurcissait de plus en plus, le péché s’installait dans
leur vie.

Et c’est à ce moment précis, contre toute attente, que Dieu se révéla comme un Père aimant.
Rempli de compassion, il partit à la recherche de ses enfants perdus ! « Adam, où es-
tu ? ».Dieu recherchait le dialogue. Il savait que le couple avait succombé aux assauts du
serpent.

Mais peu lui importait : il recherchait la restauration de la relation détériorée. Il avoua à


l’homme combien sa situation l’affligeait. Dieu se plaçait au beau milieu du gouffre qui le
séparait de ses enfants. Les questions qu’Il posait à Adam ne le condamnaient pas, mais
l’invitaient à exprimer son ressenti, à dire où il était et où il en était. Adam joua le jeu tant
bien que mal et s’épancha. Ce n’est que par cette voie que le rétablissement du lien fut
possible. Oui, c’est en s’associant à Dieu que l’homme et la femme avaient le plus de chances
de retrouver la paix et le bonheur.

Il en est de même pour nous aujourd’hui ! Quelque aient pu être nos erreurs, le Dieu d’amour
n’est jamais trop loin de nous. La honte ou la culpabilité ne peuvent l’empêcher de nous
trouver. Si nous tendons bien l’oreille, nous entendrons son doux murmure exprimant son
désir de nous aider : « …Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma
bonté. » (Jérémie 31.3b).

Oui, qui que tu sois, Dieu se place entre toi et tes péchés. Il est la seule voie de restauration.
Ouvre ton cœur à sa voix, fais-lui confiance et tu recevras sa paix, son salut !

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

04 Avril

La femme au bord du puits

Jésus lui dit : « Je le suis moi qui te parle »


Jean 4.26

Il est environ midi. Assoiffé et fatigué par la longue route entreprise entre la Judée et la
Galilée, Jésus s’assied au bord du puits de Jacob. Peu de temps après, une femme arrive !
Altérée, elle aussi. Jésus, conscient de sa présence, ose pénétrer dans son univers : « Donne-
moi à boire ». (Jean 4.7b). Surprise de sa requête, la femme entre dans une discussion avec
lui. En effet, lui dit-elle : « Les juifs ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains ».
(Jean 4.9).

Mais ce qu’elle ne sait pas encore, c’est qu’au-delà de son identité culturelle, Jésus est le
Messie, le Dieu-Sauveur. Il n’est pas là pour distinguer une nation d’une autre, et encore
moins pour séparer les individus entre eux. Jésus est venu pour unir l’humanité à son Père,
étancher sa soif de paix, de justice et d’amour ! Dans ce contexte-là, l’histoire personnelle
d’un être, ses spécificités culturelles, raciales ou autres ne sont pas prioritairement prises en
compte, mais son véritable besoin existentiel. Une fois identifié, Jésus met tout en œuvre pour
y répondre.

La femme samaritaine porte sur sa conscience un lourd passé. Sa vie amoureuse semble
n’avoir été jusqu'à ce jour que déceptions. Jésus en tant que Médiateur va l’aider à exprimer
sa situation présente : « Je n’ai pas de mari. »(Jean 4.17). A l’ouïe de ce courageux aveu,
Jésus se révèle à son tour, non pas comme un prophète comme l’avait crû la femme, mais
comme le Messie ! « Je le suis moi qui te parle ».

Cette révélation révolutionnera son cœur puis sa vie. Celle qui était venue chercher une eau
matérielle pour restaurer son corps, a trouvé une eau spirituelle pour étancher son être entier.
Sous une chaleur torride, son âme s’est rafraîchie. « Car je ferai jaillir de l’eau dans le désert,
des fleuves dans la steppe pour abreuver mon peuple… » (Esaïe 43.20b).

La prophétie d’Esaïe venait de trouver ici son accomplissement : l’eau du pardon, de la


restauration, de la paix, telle un geyser venait de jaillir du cœur d’une personne pour atteindre
finalement tout un village alentour ! (Jean 4.28). Alléluia !

Aujourd’hui encore, Dieu se place entre nous et nos souffrances pour nous apporter la
guérison. Il est une source d’eau qui ne tarit jamais. Ouvre-lui ton cœur et ta vie, maintenant,
il te fera connaîtra de profondes joies insoupçonnées !

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

05Avril

La femme du milieu (1)

« Mais Jésus se baissa et… »


Jean 8.1-11

Dans cet épisode, deux conflits s’entremêlent. En effet, des chefs religieux conduisent
une femme vers Jésus pour la faire condamner mais en réalité, c’est un stratagème pour
accuser Celui-ci en présence d’une foule. Notons que l’utilisation du terme μεσος (milieu)
(Jean 8.3.) nous renvoie au thème de la médiation. Et c’est précisément l’exercice auquel va
se livrer Jésus pour écouter et …libérer la femme de la condamnation qui l’attend.

Les protagonistes du récit sont Jésus, les responsables religieux et une femme,
laquelle détient un rôle très particulier. Effectivement, c’est autour d’elle que sera construite
la trame de l’histoire. Les faits sont les suivants : accusée d’adultère, elle mérite de mourir
selon la loi. L’attitude de Jésus est sans équivoque. Alors que la femme est placée au milieu
de la scène, Jésus, lui, se constitue en médiateur pour la défendre.
Quels sont les principes qui émergent de son approche ?

Premièrement, Il prend le temps d’écouter ses détracteurs qui viennent d’interrompre son
discours avec brutalité (v. 2-4). Ensuite, alors qu’on s’attendait à le voir répliquer, le voilà qui
se baisse et trace des traits sur le sol (v. 6b.). En se baissant, Jésus se met au niveau existentiel
de la femme. Plutôt que de la juger, il semble lui dire qu’elle n’est pas seule dans ce conflit,
car accompagnée d’un médiateur qui veut cheminer avec elle.

La posture et le silence de Jésus devaient pousser les scribes et les pharisiens à s’écouter eux-
mêmes et à réfléchir aux véritables mobiles de leur démonstration.
En effet, Jésus est celui qui écoute le cœur de l’Homme. Il sait se taire pour donner à autrui le
droit d’exister tel qu’il est. Il sait donner de la valeur à sa personne et gagner sa confiance. Il
est présent à l’autre et vivant en lui dans l’instant.

Mais son écoute est connectée au salut individuel. C’est pourquoi « Il ne brisera pas le roseau
qui se ploie, et Il n’éteindra pas la flamme qui faiblit, mais il établira le droit selon la
vérité. »(Esaïe 42.3).

En ce jour, tu peux aller à lui tel que tu es. Il saura te rejoindre là où tu en es. T’accueillir,
t’écouter, t’accompagner, te reconstruire, te sauver sont les précieuses compétences qu’il met
à ton service. Quel Sauveur merveilleux !

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

06 Avril

La femme du milieu (2)

« Je ne te condamne pas non plus, va et ne pèche plus. »


Jean 8.1-11

Jésus se redresse et se place au niveau des accusateurs. Par ses mouvements dans l’espace, il
est l’intermédiaire qui va et vient vers les deux parties en conflit, comme pour créer du lien.
Les religieux ont droit à la parole, tandis que la femme n’a pas droit de cité. Les mots que le
Christ prononce en se redressant « compensent » le mutisme de la femme.

De plus, nous constatons que si le silence du Christ a travaillé les consciences, ses paroles ont
transpercé les cœurs : « que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première
pierre » (v.7b).

Est-ce que la réaction qui suivra cette fameuse question était celle que désirait le Christ ? Ces
individus ont préféré fuir face au constat de leur état intérieur. Le plus étonnant c’est que la
foule aussi s’en est allée ! « Et Jésus resta seul » (v. 9a) avec la femme.

Par ce questionnement, il leur était donné l’occasion d’exprimer leurs sentiments, de saisir
l’occasion de vivre une expérience nouvelle. Mais ils choisirent le mutisme, la fuite. A
présent, Jésus s’adresse à la femme. Maintenant elle peut sortir de son silence et parler, alors
que ses détracteurs qui avaient droit à la parole sont rentrés, eux, dans un « silence invisible ».

Nous sommes dans un conflit spécifique où la loi fait autorité. Mais le Christ-médiateur
transcende la loi pour atteindre et relever l’âme blessée et meurtrie.

Dans ce passage, la médiation du Christ englobe aussi bien une dimension verticale
qu’horizontale. Verticale, car en déclarant à la femme que son péché est pardonné, Jésus lui
annonce que Dieu l’accueille. Horizontale, car ses détracteurs laissent définitivement la
femme tranquille. Elle recouvre le droit de vivre et est donc socialement réadmise.

La méthode du Christ, son empathie, son désir de rejoindre l’autre dans sa difficulté, son
amour inconditionnel pour chacune des parties, sont des conditions indispensables à la
réussite d’une relation d’aide.

Ce principe de l’amour divin fut le moteur de l’agir de Dieu pour l’humanité. C’est ainsi
qu’apparut le plus grand Médiateur que la terre ait jamais connu. Il réconcilia pour toujours
l’humanité avec Dieu.

A l’instar de Jésus, pourquoi ne pas promouvoir la réconciliation entre les hommes, et entre
les hommes et Le Dieu Créateur ?

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

07 Avril Moïse, l’intercesseur

« Le peuple implora Moïse à grand cris ; celui-ci pria l’Eternel, et le feu


s’arrêta. » Nombres 11.2

Moïse est un personnage biblique incontournable. Considéré comme le plus grand des
prophètes, il l’est aussi comme médiateur entre Dieu et son peuple. Après la sortie d’Israël
d’Egypte vers Canaan, Moïse devra faire face à plusieurs difficultés qui mettront en avant de
précieuses qualités dont celle d’intercesseur.

Son intervention en Nombre 11.1, entre autres, est très révélatrice. Nous sommes en
plein conflit, et trois acteurs se démarquent : le peuple, Dieu et Moïse. Après les murmures
persistants du peuple, Dieu « s’enflamme » de colère, et son action est manifeste : « le feu de
l’Eternel s’alluma parmi eux, et dévora l’extrémité du camp » (Nombres 11.1b).

Il est important de préciser que la démarche de Dieu ne vise pas à détruire le peuple, car le feu
ne consume que l’extrémité du camp. Le peuple n’est pas touché. Néanmoins il a peur et se
retrouve dans l’incapacité d’agir. A cet instant précis, la relation étant rompue entre Dieu et
Israël, il faut absolument un intermédiaire. Le peuple réagit immédiatement : impuissant face
au cataclysme, il fait appel à son médiateur, Moïse. En tant que tel, celui-ci ne s’intéresse pas
à la cause du conflit, il ne fait aucun reproche aux personnes. Ce qui lui importe c’est le bien-
être du peuple que Dieu lui a confié. Son rôle semble se concentrer sur l’intercession. Par ce
biais, Moïse crée le contact entre le peuple et son Dieu. Ce dernier reçoit ses supplications et y
répond favorablement.

Un chef, médiateur spirituel entre Dieu et son peuple, tel fut le cas de Moïse. Mais
plus que créer un dialogue entre le peuple et Dieu, le but poursuivi ici était le salut, et le bien-
être de la multitude.

Avoir été le canal de transmission de Dieu au peuple, et du peuple à Dieu, a mis en


évidence le ministère de médiation de Moïse. D’ailleurs, nous trouvons un exemple
intéressant en Exode 19.16-20, 20.18-19 où Dieu parle et le peuple a peur ; le langage
employé (tonnerre, son de trompette…) nécessite un traducteur/intermédiaire. Les Israélites
demandent à Moïse d’être le récepteur du message divin et de le leur retransmettre. Soit un
message audible, perceptible, qui permettrait à chacune des parties de comprendre les attentes
de l’autre.

Tel fut le rôle de Moïse, il était une préfiguration de l’œuvre du Christ : réconcilier l’humanité
d’avec son Père. Aujourd’hui, le pont est établi car Jésus a ouvert la voie vers le Père. A toi de
t’y engager !...

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

08 Avril

Jésus, le Médiateur

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes,
Jésus-Christ homme. »
1 Timothée 2.5

Autrefois, la vie spirituelle des Hébreux était ponctuée de lois et de rites illustrant le
sacrifice perpétuel qui serait consenti plus tard par Jésus, Fils de Dieu. Sous cette dite
ancienne alliance, le prêtre sacrifiait un animal pour le pardon des péchés du peuple.

Au temps marqué, Jésus-Christ donna sa propre vie pour sauver l’humanité du péché. Suivant
l’apôtre Paul, Il est l’unique Médiateur entre Dieu et l’Homme, celui qui s’offre en rançon
pour tous (1Timothée 2. 5-6). C’est par son titre de Souverain sacrificateur (grand prêtre) par
excellence, selon Hébreux 7. 26-27, qu’il fait expiation une seule fois pour toutes. Un ultime
sacrifice qui rétablit la communication avec Dieu.

Néanmoins, la médiation du Christ va plus loin. En effet, Il est celui qui permet la
réconciliation avec Dieu. Plus encore, Il est le Réconciliateur (intrinsèquement).
Par sa mort, le Grand-prêtre Jésus nous reconnecte à la vie en offrant sa propre vie ! Quel
merveilleux mystère !

En tant que médiateur et Dieu, Il fait l’acte d’une réconciliation prévue par Dieu depuis la
fondation du monde. Le théologien Richard Lehmann précise que « Jésus n’est pas un
médiateur qui doit changer les sentiments du Père à notre égard […], il est celui qui rétablit
entre Dieu et nous le pont que nous avions rompu ».

Telle était aussi la vocation de la prêtrise sous l’ancienne alliance. Il est le Médiateur d’une
alliance plus excellente établie sur de meilleures promesses (Hébreux 8.6), semblables à celle-
ci : « je mettrai mes lois dans leur intelligence, je les inscrirai dans leur cœur » (Jérémie 31.
31-34).

Ainsi donc, puisque Jésus est apte à établir une communication parfaite et définitive entre
l’humanité et la Divinité, puisqu’Il peut « sauver parfaitement celui qui s’approche de Lui »
(Hébreux 7.25), la voie du salut est gracieusement ouverte, et nul ne peut ni la fermer ni la
détruire. Néanmoins, il appartient à chacun de décider de s’y engager ou non. L’amour
suprême de Dieu implique le respect du libre arbitre.

Tu peux choisir de lui ouvrir ton cœur aujourd’hui. Le Médiateur se place entre tes
souffrances et toi. Tu peux lui avouer toutes tes fautes, il est ton Défenseur. Tu peux lui
confier tes peines, il est ton Consolateur. Tu peux lui admettre tes faiblesses, il est le grand
Vainqueur. Tu peux lui dire tes craintes, son amour parfait peut les bannir.
En fait, Lui seul peut te conduire, pas à pas, vers un épanouissement total. Car il est « le
Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14.6). Qu’en dis-tu ?

Jean-Manuel SERALINE
La médiation

09 Avril

Le médiateur intercesseur

« C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de
Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. »
Hébreux 7.25
Selon l’apôtre Paul, le ministère de médiation du Christ a une portée encore plus
grande, dépassant le fait que Jésus ait porté nos péchés jusqu’à en mourir. Il est vrai que cela
constitue pour l’homme pécheur et mortel le plus grand acte d’amour de la part de Dieu.

Toutefois, après sa résurrection, Jésus s’engagea dans un autre ministère : l’intercession. Son
but était de poursuivre son œuvre de salut pour tous les Hommes. En Romains 8. 34, Paul
déclare : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ?
Christ est mort pour nous ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède
pour nous ! ».

Ces textes sont signes d’espérance pour le croyant, car Celui qui a donné sa vie pour lui prie
chaque jour pour son bien-être. Ainsi, quand le chrétien passe par des moments difficiles,
l’occasion lui est donnée de se rappeler qu’il n’est pas seul et abandonné. Dieu se soucie de
son bonheur et veille constamment sur lui. La prise de conscience de cette réalité peut faire de
lui un fidèle heureux et confiant, même dans la tourmente. Ce dernier pourrait vivre
pleinement son salut, témoignant autour de lui que Jésus l’a non seulement libéré de ses
péchés, mais qu’il pense à lui en intercédant inlassablement en sa faveur. Ces paroles du
prophète Jérémie traduisent bien le plan de Dieu pour l’humain : « Car je connais les projets
que j’ai conçus en votre faveur, déclare l’Eternel : ce sont des projets de paix et non de
malheur, afin de vous assurer un avenir plein d’espérance. » (Jérémie 29.11).

De tout temps, Dieu œuvre au salut de l’humanité. Par son exemplaire ministère de prière, le
Christ nous invite à intercéder pour notre salut et celui de nos semblables. Nos prières n’ont
pas le pouvoir de sauver quiconque, mais elles nous mettent en relation avec Dieu. La prière
nous ouvre des voies que nous ne connaissions pas auparavant, elle nous met en cohérence
avec la volonté divine. « Approchons-nous donc du trône de Dieu avec une pleine assurance.
Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus
au bon moment ». (Hébreux 4.16)

Aujourd’hui, convaincus que Jésus intercède pour nous, consacrons un peu de temps à la
prière pour une personne, pour que, comme nous, elle ait accès au salut. Les prières changent
les vies, croyons-le, car celles du Christ en notre faveur nous assurent un salut éternel.

Jean-Manuel SERALINE
10 Avril La compassion du Maître

« Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était
languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger. »
(Mathieu 9:36)

Dans la société moderne des Antilles-Guyane où nous vivons, les avancées sociales
semblent avoir mis un terme à la misère. On est sûrement bien loin de cette grande détresse
humaine du tiers monde. Mais hélas, nos psychologues et assistantes sociales nous diraient que la
misère n’a fait que changer de forme dans nos sociétés développées. La misère affective est
grande. De plus en plus d’enfants grandissent dans des familles dysfonctionnelles, la drogue
circule dans les rues et l’anxiété gagne du terrain.

A ceci s’ajoute la misère morale. Les valeurs comme le respect, l’entraide, la fidélité,
l’honnêteté se perdent. Déçu par les abus des sectes et les pratiques immorales de certains
hommes d’église, les gens ne croient plus.

Saviez-vous qu’au temps de Jésus la misère aussi avait déjà une forme particulière?
Economiquement ce pays était prospère, la nourriture assez abondante et le système de solidarité
sociale de la société juive permettait déjà que les pauvres soient aidés. Cependant, il y en avait
encore et certains étaient même réduits en esclavage.

Dans le domaine de la santé publique, on sait qu’il y avait beaucoup de malades, bien qu’il
existât déjà un certain système de médecine. En matière de justice, il y avait des lois et un
système pénal. Le divorce existait et la polygamie était acceptée. Dans le domaine de la
fiscalité, les gens étaient accablés par des collecteurs tyranniques.

On aurait pu penser que toute cette organisation sociale de l’époque aurait résorbé la misère
humaine. Cependant, ce sont des personnes d’une telle société, que Jésus qualifie de
« languissants » et d’ « abattus.» La cause de cette détresse, il la donne. Ils n’avaient pas
de « berger. » Le berger étant le symbole du leadership spirituel, nous pouvons conclure ces gens
manquaient de soins pastoraux nécessaires. Certains avaient souffert d’abus, de jugements trop
sévères et de discriminations sociales. En somme, ils avaient été déçus par leur clergé.

Jésus, lui, en regardant la foule savait très précisément les problèmes de chacun. Mieux
que quiconque, il pouvait évaluer le niveau de frustration. Il voyait leur désespoir et partageait
leur peine. Il était « ému de compassion. »

En face de notre misère d’un genre nouveau, le Maître éprouve la même compassion
aujourd’hui. Quelque-soit ce qui vous fait souffrir ou vous rend anxieux, partez à vos activités
du jour avec la certitude que Jésus vous prête une attention compatissante. Il évalue parfaitement
votre souffrance et a le pouvoir de l’alléger.

Roger MATHIAS
11 Avril Le savoir du Maître

« Jésus parcourrait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toutes maladies et toutes
infirmités. » (Mathieu 9:38)
Le Rabbi Jésus passait beaucoup de son temps à prêcher et à enseigner dans la
synagogue. Ces deux actions, prêcher et enseigner, sont proches l’une de l’autre.

Dans le système d’éducation d’Israël de l’époque, selon la matière, les cours se déroulaient dans
un local attenant à la synagogue ou dans la synagogue elle-même. De ce fait, quand il est dit que
Jésus enseignait et prêchait dans la synagogue, on comprend qu’il abordait des sujets d’ordre
religieux.

Mais on peut aussi penser qu’il confrontait son savoir à celui des enseignants de ces institutions –
c’est-à-dire aux rabbins– et ce, dans tous les domaines de connaissance. Ainsi, il devait discuter
probablement avec eux de sciences humaines, naturelles, politiques, sociales, ou même d’histoire
et de géographie. Lui qui avait créé le monde connaissait certainement mieux que quiconque les
lois et concepts qui le dirigent.

En fait, vérités scientifiques et spirituelles ne peuvent et ne doivent pas être dissociées. Quand
elles sont étudiées à la lumière de l’Esprit-Saint, leurs conclusions et découvertes doivent être les
mêmes, et ainsi éducation devient synonyme de rédemption.

C’est là d’ailleurs la philosophie d’une bonne éducation chrétienne ; et chaque parent devrait
faire tout son possible pour offrir à ses enfants le privilège d’une telle éducation.

Mais revenons au jeune Maître, discutant et confondant les agrégés de mathématiques, de


physiques et autres scientifiques de son époque. Assurément, s’il venait à notre époque, il en
serait de même avec nos chercheurs du CNRS, spécialistes en fission nucléaire ou en
manipulations génétiques. Il démontrerait très probablement par « A+B » que ces manipulations
sont dangereuses pour la santé publique et la nature en général, simplement parce que lui, Jésus,
avait dit au commencement que les espèces animales et végétales produiraient « selon leurs
espèces. »

Chers amis, alors que vous vous préparez à démarrer la journée, pensez au fait que ce docteur, le
meilleur de la place, ce professeur hors-pair, se propose d’être votre ami et conseiller pour
l’éternité. N’hésitez plus, inscrivez-vous dès aujourd’hui dans sa classe pour des cours
particuliers sur les vérités éternelles. Mais attention, évitez de sécher les cours ! Professeur Jésus
est un enseignant très consciencieux et exigeant. Il veut rencontrer ses élèves tous les jours, à
travers la prière, la lecture de la bible et la louange. Il garantit des résultats excellents dans toutes
les matières.

Roger MATHIAS
12 Avril Le pouvoir du Maître

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute
infirmité. »(Mathieu 9:35)
L’histoire, la littérature, la télévision ou le cinéma ont mis en lumière des héros capables
de faire plus que le commun des mortels. Ainsi, les personnages principaux sont souvent plus
intelligents, plus beaux, plus forts, plus courageux, plus marrants etc… que tous les autres. Ils ne
meurent pas même s’ils passent au travers de choses incroyables ou, s’ils finissent par mourir,
cela arrive toujours à la fin de l’acte, du film ou de la série. Les héros sont simplement plus
puissants. Si c’est ce genre d’individus que l’on met en scène, c’est parce que l’homme rêve de
pouvoir et de superpouvoirs. Il aspire à la supériorité sur son semblable dans tous les domaines.

Je vous présente encore aujourd’hui un personnage qui fut un héros de son époque. Notre
texte de méditation présente certains de ses nombreux pouvoirs. Jésus était un enseignant et un
prédicateur de renom. Sa réputation était internationale parce que la bible nous dit que « sa
renommée se répandait jusque dans la Syrie. » (Matthieu 4 :24)

En outre, le Maître -comme beaucoup dont moi-même aimons à l’appeler- avait le


pouvoir de mettre fin à la souffrance humaine causée par la maladie. La médecine de notre temps
a le pouvoir de décoder l’ADN. Elle sait maintenant faire des opérations compliquées sur tous
les organes y compris le cerveau humain. L’espérance de vie en France a augmenté d'environ
15 ans entre 1950 et 2010*. Mais malgré toutes ces avancées, il y a encore des maladies et des
infirmités naturelles laissant la médecine moderne impuissante. Et même quand elle sait traiter
une maladie, encore faut-il que le patient ait pu se faire dépister à temps.

L’évangéliste Mathieu affirme que le Maître avait le pouvoir de vaincre « toutes


les maladies et toutes les infirmités. » Par le mot « maladie », nous devons entendre plus que
simplement les maladies physiques. Pour l’avoir conçu ainsi, le Maître connaissait (et connaît)
les quatre dimensions de l’individu. Il n'envoyait personne consulter un psychiatre, un
psychologue ou même un objecteur de conscience. Il traitait lui-même la dimension physique,
mentale, sociale et spirituelle de la personne.

A la différence de tous les autres super-héros, le Maître, lui, vit encore. Ressentez-vous
de l’anxiété devant certaines situations de la vie ou face au futur ? Souffrez-vous d’une maladie
quelconque ? Êtes-vous blessé par une relation tumultueuse ou brisée ? Sachez que le Maître a
encore aujourd’hui le pouvoir de guérir « toutes nos maladies et toutes nos infirmités. »

Roger MATHIAS

*Source : Insee
13 Avril La Détermination du Maître

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues,
prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute
infirmité. » (Mathieu 9:35)
L’histoire nous enseigne qu’à l’époque où Jésus vivait, la Palestine avait à peu près la
taille de la Belgique. Imaginez-vous que pour « X » raison, vous ayez à visiter toutes les villes et
tous les villages d’un territoire d’une telle superficie. Rappelons qu’à cette époque, on voyageait
essentiellement à pieds et que les routes étaient fort poussiéreuses ; en outre, les écarts de
température sont parfois très importants (avec par exemple, à Jérusalem, des températures
négatives de -06°C les nuits d’hiver et au contraire une chaleur extrême de 44°C les jours d’été).

Dans un tel contexte, il semble bien qu’une telle aventure nécessite une santé de fer, de bons
mois pour la réaliser et une très grande motivation. Arrêtons-nous donc à la motivation. Les
grandes sources de motivation sont généralement : l’intérêt, qu’il soit financier ou autre ; les
honneurs, le sens du devoir et l’amour. Certains représentants commerciaux passent de ville en
ville, de quartier en quartier et de maison en maison. Leur motivation évidente, c’est le gain
financier. Concernant le Maître, nous pouvons déjà rejeter le gain et les honneurs comme facteur
de motivation car cela va à l’encontre même de la philosophie de Jésus.

Considérons alors les deux derniers facteurs : Les sens du devoir et l’amour. Pour le sens
du devoir, c’est en partie vrai car Jésus disait être envoyé de son père afin d’accomplir sa
volonté. Cependant, en considérant le verset suivant, on se rend compte que le Maître Jésus était
motivé dans sa mission par un profond sentiment d’amour. Il regardait la foule en étant « ému de
compassion » nous dit le texte. En d’autres termes, il regardait avec tendresse, émotion, amour,
les hommes ses créatures. Il les voyait se débattre avec leurs problèmes quotidiens. Lui, Jésus,
avait tant aimé la race humaine qu’il était déterminé à sauver les hommes un a un, et ce, quelque
fut le coût. Il était venu récupérer ce que l’adversaire avait dérobé –et dévalué– à son Père et à
lui-même.

Que vous viviez dans une maison individuelle ou dans un HLM d’une des villes des
Antilles, d'Europe, d'Amérique, d'Afrique ou d'ailleurs, laissez-moi aujourd’hui vous dire, cher
ami lecteur, que chacun de nous est sur la feuille de route du Maître. De nos jours, Il visite
encore ses enfants avec la même détermination qu’il y a 2000 milles ans, et ce, maison après
maison. Pour sûr, votre maison y est !

Roger MATHIAS
14 Avril La vision du Maître

« Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. »
(Mathieu 9:37)
Avoir la capacité de prévoir le futur est un don qui permet assurément d’aller vite et loin
dans tous les aspects de la vie et dans les affaires en particulier. En fait, cela permet d’anticiper
un besoin ou un problème et de faire des plans pour satisfaire à ce besoin ou pour pallier ce
problème.

A l’inverse, ne pas prévoir rend les choses beaucoup plus compliquées. Tout est toujours
plus difficile quand on s’y emploie à la dernière minute. Cela prend plus de temps et de moyens
pour mettre en œuvre une stratégie lorsque c’est dans l’urgence. Le simple fait que les
partenaires dans l’action, ou les bénéficiaires de celle-ci, ne soient pas prêts psychologiquement,
rend la manœuvre moins évidente. Le résultat est alors moins satisfaisant que si on avait su
prévoir la chose.

Regardant la foule de personnes harassées qui l’entourait, le Maître, avec ses yeux
d’expert et pour qui, futur, passé et présent ne font qu’un, fit une prévision à certain de ses futurs
collaborateurs. Ceux-ci achevaient leur phase de recrutement, juste avant le début de leur
formation pratique. Ils avaient besoin à ce moment-là d’apprendre à anticiper l’avenir, afin de
pourvoir bien planifier. Le Maître leur dit alors: « la moisson est grande. »

Inexpérimentés comme ils l’étaient, ils ne voyaient devant eux qu’une foule de gens avec des
attentes diverses que les Maître devait satisfaire. Mais lui, Jésus, voyait des candidats si prêts du
royaume des cieux qu’il parlait d’une « moisson. » Pourquoi moisson ? Simplement parce que
c’est la dernière action et la plus agréable pour l’agriculteur.

Nous aussi, pris par nos obligations de la vie et limités dans notre compréhension des
choses spirituelles, nous ne prêtons pas toujours attention aux individus qui viennent souvent à
nous avec des besoins divers. Dans nos bureaux, nos ateliers, notre voisinage, nous ne voyons
que des personnes avec qui ou pour qui travailler, avec qui parler un instant. Derrière ces
individus (qui cachent souvent leurs problèmes), il y a des cœurs prêts à se donner au Maître. Si
nous savions faire un plan simple pour leur présenter Jésus de façon pratique, beaucoup auraient
sûrement appris à lui emmener leurs soucis, et ensuite à lui donner leur vie.

Notre amour pour le Maître doit nous emmener aujourd’hui à anticiper, tout comme lui,
notre récolte, afin de pouvoir planifier tous les moyens nécessaires à celle-ci.

Roger MATHIAS
15 Avril

Le conseil du Maître

« Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. »


(Mathieu 9:38)
J’ai eu le privilège de vivre en Asie et de collaborer avec des administrateurs, des
hommes et des femmes qui avaient une bonne expérience de la direction. Dans ces comités,
préalablement à toute action destinée à solutionner ce qui paraissait être un problème au sein de
la communauté, il fallait déterminer l’urgence.

Un de leurs critères pour décider de la chose était de se poser les questions suivantes: Est-ce que
quelqu’un se plaint de la chose ? Est-ce que les personnes qui pourraient être concernées par ce
que nous considérons comme un problème le ressentent de la même façon? Si oui, il était encore
nécessaire de savoir si elles pensaient que la gêne occasionnée était suffisante pour que des
moyens soient mis en œuvre afin de solutionner le problème. Finalement, il fallait encore les
consulter pour savoir si telle ou telle solution leur semblait adaptée. Je pense que cette démarche
est suivie par beaucoup d'administrateurs, quelque soit le pays où ils vivent.

Quand on regarde les performances en matière d’évangélisation aux Antilles et en


Guyane françaises, l’on doit reconnaître que les résultats ont beaucoup régressé ces dernières
années et c’est aussi le cas dans beaucoup de pays développés. Nos administrateurs et pasteurs
font de leur mieux, mais du fait de la sécularisation croissante emmenée par la postmodernité, les
gens se désintéressent de plus en plus de la religion. Nous sommes amenés et emmenés à
réfléchir individuellement et collectivement pour voir comment relancer notre ministère
personnel et quelles sont les stratégies qui vont porter du fruit.

Cependant, même si nous ressentons qu’il y a urgence à réaliser la Mission du Maître, prenons
garde ! Dans notre empressement à trouver des solutions, nous ne devons jamais oublier que si
nous nous sentons concernés par notre propre salut et par le salut de nos semblables, Dieu l’est
encore beaucoup plus. Ce grand intérêt éternel qu’il a pour l’humanité est la cause d’un grand
plan que la Divinité a élaboré et réalisé dès avant la fondation du monde. Rien ne peut arrêter la
réalisation de ce plan car rien ne peut détruire l’amour du Maître pour les humains.

Après avoir fait le constat que la moisson d’âme devait être grande, que les ouvriers
étaient peu nombreux, voici le conseil du Maître, premier concerné par le problème: « Prier le
Maître de la moisson d’envoyer des moissonneurs dans sa moisson. »

Prions réellement et sincèrement le Maître afin qu’il envoie ses moissonneurs, et plaise à Dieu
que nous soyons parmi ceux qu’il enverra aujourd’hui.

Roger MATHIAS
16 Avril

S’engager à moissonner avec le Maître

« Alors il dit à ses disciples : la moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers »
Mathieu 9 : 37
Au deuxième trimestre 2012, le taux de chômage moyen aux Antilles-Guyane était de
22%. On parle généralement de pénurie d’emplois, plutôt que de pénurie d’ouvriers. Cette
situation, bien que peu commune, se produit dans les quelques cas suivants : Premièrement, dans
certains pays développés, certaines activités proposées sont considérées comme dégradantes et
mal payées. Donc elles n’intéressent plus les autochtones. Deuxièmement, il arrive que les
emplois, bien que correctement payés, soient trop dangereux. Troisièmement, un emploi peut
être délaissé parce qu’il est illégal. Quatrièmement, il se peut qu’une offre n’attire pas parce que
la compagnie qui la propose n’inspire pas confiance. Enfin, dans certains cas, la main-d'œuvre
disponible n’est pas assez qualifiée pour l’emploi offert.

Jésus dans notre texte de base parle d’un emploi pour lequel les postulants sont peu
nombreux. C’est celui de moissonneurs. Moissonneurs de quoi, direz-vous ? Dans le domaine
agricole, moissonner c’est recueillir et rassembler les produits d’une plante quelconque arrivée à
la maturité requise. Dans ce passage, Jésus est devant une foule. Celui-ci décrit ces gens comme
« abattus »et « languissants. » Donc, au sens de Jésus, les moissonneurs qu’il cherchait devaient
recueillir et rassembler ceux de ces gens qui, broyés par la vie, étaient prêts à accepter l’offre de
paix et de sécurité qu’il faisait. En effet, la vie est trépidante et les théories humaines finissent
par désorienter les individus. Ils arrivent donc à un niveau précis de maturité dans leurs vies où
ils peuvent êtres « cueillis » et introduits à Jésus. A ce moment-là, des moissonneurs d’âmes sont
nécessaires.

A la lumière de ce que nous avions dit précédemment, pourquoi y-a-t-il peu d’ouvriers
désireux de moissonner avec le Maître ? Pourtant, cet emploi n’est pas dévalorisant. Les anges
même se réjouiraient de le faire. Cela paraît peu rémunéré à court terme, je vous l’accorde. Mais
je puis vous dire que depuis que j’ai accepté de moissonner avec Christ, il a bien pris soin de
moi. Pour les dangers éventuels, le puissant Maître dit : « Je suis avec vous tous les jours… »
(Matthieu 28:20). Par ailleurs, le prosélytisme religieux n’est pas (encore) illégal dans notre
pays. Quant à l’organisation qui recrute, la véritable église du Seigneur, si elle n’inspire pas
confiance, c’est à tort. C’est une noble institution à qui appartient le patrimoine de l’univers.
Enfin, s’agissant de la qualification de la main d’œuvre, je vous dirai que Dieu n’appelle pas des
gens qualifiés mais qu’il qualifie ceux qu’il appelle.

Alors qu’attendez-vous ? Le Maître embauche. Engageons-nous avec lui ! Pour une bonne
retraite ? Mieux que cela ! Une éternité de joie et de paix dans un paradis avec lui. C’est la
récompense accordée à la foi des moissonneurs.

Roger MATHIAS
La santé dans l’assiette

17 Avril
UNE PINCEE DE SEL ?

« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin
que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. »
Colossiens 4 v. 6
Comme plusieurs d’entre vous le savent, le mot salaire dérive des mots sel et saler.
En fait, dans l’Antiquité, les légionnaires romains recevaient, en plus de leur solde, un bloc de
sel, ce qui en dit long sur le caractère précieux de ce condiment.

Sur le plan sanitaire, l’excès de sel provoque diverses maladies mortelles dont par exemple
l’hypertension artérielle mais le manque de sel (et plus précisément d’iode) est également
dangereux et provoque, en particulier chez l’enfant, des retards de développement du cerveau
(il en faut juste une très faible quantité pour y remédier).

Le sel sert à conserver les aliments mais une trop grande quantité ronge la peau, les membres
et les organes des êtres vivants.

La citation de Matthieu chap. 5 v. 13 parle un peu de cuisine mais pas uniquement.


« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on?

Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes »

Même si le sel ne constitue pas l’essentiel d’un repas (Vous a-t-on déjà invité en vous disant :
« Viens chez moi, j’ai fait un bon plat de sel ; on va se régaler ! » ?1), il est néanmoins
indispensable pour exhausser le goût d’un plat, quand bien même s’agit-il d’une fine pincée.

Nous pouvons connaître les différentes règles de savoir vivre, professer de grands principes
de justice, de fraternité voire de religion ou être dans notre bon droit ; si nous le faisons sans
attention à l’égard d’autrui, sans affection, sans respect profond et sans sincérité, alors la
cause que nous défendons, aussi juste et belle soit-elle, devient (ou demeure) sans saveur,
insipide…voire injuste ou inéquitable en pratique car bien éloignée de la théorie en réalité.
Bref, une forme de « gauche caviar » ! (Et je le dis sans pour autant être "de droite").

Puissions-nous être ce sel, naturellement riche en iode et paré de toutes les vertus, répandu
dans des proportions idéales, pour nous même et pour tous ceux qui s’approchent de nous !

Olivier REGIS

1 Plaisanterie entendue, personnellement pour la toute 1ère fois, dans la bouche de M. Guy Valleray, pasteur adventiste
martiniquais ayant exercé notamment aux Antilles et en Afrique.
La santé dans l’assiette

18 Avril

Du calcium…

« …Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par
lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. »
1 Pierre 2 vv.2, 3

Pour bien se développer, un enfant a besoin de vitamines mais aussi de minéraux comme le
magnésium ou encore le calcium qui est indispensable à l’ossature et donc primordial pour la
croissance.

Comme tout un chacun le sait, on trouve le calcium en grande quantité dans le lait.
Permettez-moi de vous indiquer une autre source de calcium qui se trouve notamment dans la
parole de Dieu :

La Confiance en Dieu (en ces temps incertains)


Un sens aigu de l’Abnégation dans le travail accompli et/ou la responsabilité assumée.
La Lucidité toutefois pour ne pas se faire écraser ou exploiter et savoir quoi décider au
moment opportun.
Une bonne dose de Courage (à ne pas confondre avec la témérité).
L’Intégrité (pour avoir le courage, justement, de ne pas se laisser corrompre).
L’Unité avec les malheureux qui souffrent injustement à côté de vous.
La Maîtrise de vous-même afin de ne pas laisser un tiers prendre le contrôle de votre être,
pour savoir gérer les situations les plus difficiles et ne pas regretter un mot de trop (chose que
j’ai, hélas !, trop souvent vécue) ou a contrario ne pas développer un ulcère pour être resté
silencieux alors qu’il fallait savoir répondre.

Notez que la maîtrise de vous-même englobe également l’aspect alimentaire ; ainsi, allez-y
doucement sur les sucres rapides et les aliments trop gras (c’est valable également pour votre
serviteur, grand amateur de colombo mais aussi de fromages divers et variés), prohibition
pour votre gosier et votre estomac de l’alcool, etc…

De plus, rappelez-vous que le calcium ne peut être fixé par l’organisme et les os que si vous
avez suffisamment de vitamine D.
D comme « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire
éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même,
vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.» 1 Pierre 5 v.10

Vous devriez alors éviter l’ostéoporose et le rachitisme spirituels.


Que le Dieu Tout-Puissant vous fortifie sur tous les plans.

« Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme
prospère l'état de ton âme. » 3 Jean 1 v.2

Olivier REGIS
La santé dans l’assiette

19 Avril

Un peu de Ketchup ?

« Il dit encore: A quoi comparerai-je le royaume de Dieu? Il est semblable à du


levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, pour faire lever
toute la pâte. » Luc 13 vv. 20, 21
Qui ne connait pas le ketchup, cette petite sauce accompagnant nos plats de pâtes, frites et
autres hamburgers* ?!
(*ces plaisirs culinaires néfastes pour notre santé, du moins pour les deux derniers plats
cités, que nous nous autorisons trop souvent)

Savez-vous par contre que cette sauce, et son nom même, ne sont pas originaires des pays
anglo-saxons mais …d’Asie (et plus précisément de Chine).

En effet, selon diverses sources, c’est au XVIIIesiècle que les marins européens, et
singulièrement britanniques, ramenèrent de Chine une sauce épicée à base de poisson mariné,
de vinaigre, d’herbes et d’épices portant le nom de « Ke Tsiap » (prononcez « ketsiap »), ce
qui signifie (d’abord en malais semble -t’il, en tout cas d’après certaines sources, puis en
mandarin) : « saumure de poisson ».

Pour la rendre moins piquante ou moins acre, les Européens et nord-Américains y ajoutèrent
notamment de la tomate, ce qui donna le fameux « tomato ketchup ».

Autrement dit, les origines de la fameuse sauce ne sont pas américaines (à l’exception notable
de la tomate, originaire d’Amérique) mais bel et bien chinoises, tout comme les pâtes (dont
les nouilles ou les fameux spaghettis) ne sont pas à l’origine un produit italien mais, là encore,
chinois car elles furent ramenées par Marco Polo. Mé zot té ja sav sa ! (Traduction : « Mais
ça, vous le saviez déjà ! »).

Tout comme le ketchup, quand il n’est pas industriel avec trop de sucre et de sel (et donc,
dans ce cas, néfaste pour la santé si consommé avec excès), donne du goût et relève notre plat
de pâtes, voire notre assiette de fruit à pain ou d’ignames (Oui, oui, parfois il faut innover et
varier un peu l’ordinaire et donc changer de la simple huile qui accompagne nos féculents),
le fait de croire, d’avoir la foi, doit faire une différence dans nos vies et celle des autres.

La foi, cette ferme assurance, doit relever notre vie et celle de notre entourage et faire de nous
des gens optimistes, combattifs qui épicent le monde autour d’eux mais dans le bon sens !

Attention ! L’excès d’épices et de condiments peut irriter la langue, les yeux ou l’estomac.
Laissons donc Dieu nous utiliser et nous doser afin que nous soyons de parfaits exhausteurs
de goût, un avant-goût de l’éternité.

Olivier REGIS
La santé dans l’assiette

20 Avril
De la gloutonnerie…à l’intempérance

« Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire
dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre. »
Philippiens 3 v.19

Un des épisodes les plus fameux de la Révolution française est celui dit de « la fuite à
Varennes », du 20 au 22 juin 1791, où le roi Louis XVI et sa famille tentèrent de fuir mais
furent arrêtés à Varennes dans l’Est de la France. Par la suite, cet évènement fut un des
prétextes à l’exécution du roi, guillotiné le 21 janvier 1793, et de la reine Marie-Antoinette, le
16 octobre 1793.

L’une des (nombreuses) causes de l’échec de cette tentative de fuite fut la voracité ou la
gloutonnerie de Louis XVI. De grande taille (plus d’1,92 m), Louis XVI avait un solide
appétit qui devait en partie lui être fatal. Alors qu’il n’était plus très loin des troupes
royalistes, on raconte qu’il prit le temps de savourer des pieds de porc2 (son péché mignon,
sans jeu de mots) dans la ville de Sainte-Ménehoulde ; c’est là qu’il fut reconnu avant son
arrestation à Varennes.

Cette anecdote tragique, ayant (en partie) conduit Louis XVI à sa perte, nous rappelle les
paroles de Jésus-Christ qui résonnent aux oreilles de chacun en guise d’avertissement, au sens
propre comme au sens figuré, pour notre salut :
« Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès
du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à
l'improviste » Luc 21 v.34

Laissons-nous donc conduire par Dieu et, par sa grâce et sa puissance, refusons la dictature
de nos mauvais penchants et de nos mauvaises habitudes alimentaires ou autres.
Ne nous laissons pas non plus accaparer et submerger par des occupations qui, en définitive,
se révèleront futiles.

Outre la tempérance dont nous sommes invités à faire preuve dans nos pratiques alimentaires
et nos comportements, l’apôtre Paul nous donne également un conseil judicieux, tant pour
notre santé physique que spirituelle:
« Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès (de table)* et de
l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. »
Romains 13:13

*Les termes entre parenthèses apparaissent dans certaines versions et traductions mais pas dans d’autres.

REGIS Olivier

2 [Anecdote croustillante (ou légende?) rapportée par Camille Desmoulins (1760-1794) et découverte personnellement via
Rebecca SPANG, The invention of the Restaurant : Paris and Modern Gastronomic Culture, Cambridge&London :
Harvard University Press, 2000, citée dans l’ouvrage de Pierre BIRNBAUM, La République et le cochon, Paris : Seuil,
2013]
La santé dans l’assiette

21 Avril Un bœuf si délicieux !

« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon
saint jour, si tu qualifie le sabbat de délicieux, pour sanctifier l'Éternel en le
glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à
tes penchants et à de vains discours, Alors tu feras de l'Éternel tes délices… »
Esaïe 58 vv.13-14a
Vers 1994, un ami et prédicateur laïc adventiste guadeloupéen, Bertrand Charbonnet, nous
contait une scène dont il fut témoin quelques années auparavant, un sabbat matin, juste avant
un culte d’adoration, dans une église adventiste en Guadeloupe. Deux dirigeants d’église
échangèrent ainsi quelques minutes avant le culte :
« A pa té’é saba, an (mwen) té ké diw an ka vann’ on (an) bèf! »
Traduction : « N’était-ce le jour du sabbat, je t’aurais fait part de ce que j’ai un bœuf à
vendre ! »
L’autre répondit en créole : « Si nous n’étions pas un jour de sabbat, je t’aurais alors
demandé : "Quel est son prix ?" ».

- « Si ce n’était pas un jour de sabbat, je t’aurais répondu 5 000 francs.* »


*En ce temps-là, la monnaie d’échange était le franc.
- « N’était-ce un jour de sabbat, je t’aurais dit qu’on se verra lundi. »

Splendide, n’est-ce pas ?! Ces deux frères traitèrent une affaire au conditionnel, esquivant
ainsi, selon eux, l’interdit. Mais personne n’est dupe ! La version « Français courant »revisite
ainsi le verset 13 d’Esaïe 58: « Si tu renonces à travailler le jour du sabbat, ou à traiter une
bonne affaire le jour qui m’est consacré, dit le Seigneur…
[ ]…si tu le respectes effectivement en renonçant à travailler, à saisir une bonne affaire et à
marchander longuement… »

Dieu sait de quoi Il parle. Il y a en chacun de nous un côté "marchand du temple" ou


"pharisien" qui sommeille. Ne nous fourvoyons pas en nous croyant « purs et innocents» tout
en nous laissant aller à nos mauvais penchants.
Ici-bas, rien ne garantit la qualité réelle ni même la vraie nature d’une viande bovine, fut-elle
délicieuse ! Certains ont ingurgité du cheval ou du porc en croyant déguster des raviolis 100%
bœuf (cf. scandale européen en 2013 sur les viandes de cheval et porcine, étiquetées et
estampillées « 100% viande bovine »). D’autres ont consommé du porc en mangeant des
merguez pourtant étiquetées "halal" et censées contenir uniquement du bœuf ou du mouton.

Beaucoup préfèrent aux délices du sabbat une viande délicieuse mais néanmoins frelatée.
Nombre d’entre nous préfèrent aussi malheureusement de délicieux instants passagers (futiles
et coupables) aux délices éternelles que Dieu nous propose.
Demeurons fidèles au Seigneur en toutes choses, et pour ce faire, par sa puissance agissant en
nous, soumettons-lui notre volonté ! Il nous fera alors goûter à des délices plus exquises
qu’une viande tendre grillée à point et qui rapportent plus qu’une vente de cheptel.
Olivier REGIS

N.B : Le présent texte s’inspire, outre l’anecdote relatée par Bertrand Charbonnet, d’une méditation d’Ellen White tirée
de l’ouvrage Jésus-Christ, reprise dans Sur le chemin de la grâce avec anthologie de Pierre L’Eplattenier (paru en 2012) et
d’une méditation présentée en Guadeloupe par Sébastien Régis (en 2004), avec la jeunesse de l’église adventiste du 7 ème jour
de l’Assainissement (Pointe-à-Pitre/Les Abymes).
La santé dans l’assiette

22 Avril Bien au-delà du délicieux veau gras !

« Mieux vaut un plat de verdure là où règne l'amour, qu'un bœuf engraissé si la


haine est là. » Proverbe 15 v.17

Il est assez plaisant de voir que le Seigneur choisit à plusieurs reprises, pour illustrer la joie du
salut, l’exemple du veau gras, comme c’est le cas dans la parabole du fils prodigue :
« Mais le père dit à ses serviteurs: …Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et
réjouissons-nous » Luc 15 vv.22a, 23

Le lien entre réjouissances liées au salut du fils cadet et dégustation du fameux veau y est
souligné à plusieurs reprises. Ce lien est mis en exergue par le fils aîné dans une comparaison
avec une autre viande. Lire Luc 15 vv.29-30.

Dans la parabole des noces, le fait d’avoir apprêté une viande rouge est même présentée
comme un élément déterminant, devant décider les convives à venir à la fête :
« Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit: Le royaume des cieux
est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.
… Dites aux conviés: Voici, j'ai préparé mon festin; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués,
tout est prêt, venez aux noces. » Matthieu 22 vv.1-2, 4b

Le contexte est celui d’un pays et d’une époque où l’on ne mangeait pas quotidiennement de
la viande comme dans nos sociétés « développées » et consuméristes. Notons qu’il y a
quelques décennies, nos parents et/ou grands-parents eux aussi ne consommaient
qu’occasionnellement voire exceptionnellement de la viande.

Quoi qu’il en soit, au-delà de ces paraboles et illustrations, le plus important est que nous
soyons présents au grand festin des noces de l’agneau, qui célébrera notre entrée officielle
dans la vie éternelle !

« Alléluia! Car le Seigneur notre Dieu tout puissant est entré dans son règne. Réjouissons-
nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues,
et son épouse s'est préparée…
[ ]… Et l'ange me dit: Écris: Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'agneau! Et
il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. »
Apocalypse 19 vv.6b-7, 9

J’ignore quel sera le menu de ce grand repas de fêtes (sera-ce de la manne, des feuilles de
l’arbre de vie, ou une soupe avec des os plein de moelle, je ne sais ?). Probablement n’y-aura-
t-il aucun plat à base de viande !

Mais d’ici-là, tandis que nous nous débattons dans les soucis quotidiens, savourons un plat
délicieux : « Quand une foule de préoccupations s’agite au-dedans de moi, tes consolations
remplissent mon âme de délices » Psaume 94 v.19

Olivier REGIS
La santé dans l’assiette

23 Avril
A bicyclette, sous les frondaisons…

[ ]…Car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus
jouiront de l'œuvre de leurs mains.
[ ]… Et ils n'auront pas des enfants pour les voir périr; car ils formeront une race
bénie de l'Éternel, et leurs enfants seront avec eux. »
Esaïe 65 vv. 22b, 23b

La santé passe par l’assiette mais aussi par l’exercice physique régulier. A propos d’activité
physique, le 17 février 2012, en Suisse, Robert Marchand (né le 26 novembre 1911 !), âgé de
100 ans et 2 mois ½, a battu le record de l’heure des plus de 100 ans en parcourant sur son
vélo 24,5 km en une heure. Robert Marchand s’est mis sérieusement à la bicyclette à l’âge de
78 ans !

En 1998, à 87 ans, il a disputé la mythique course « Paris-Roubaix » et il a déjà participé à au


moins douze éditions de la fameuse course « l’Ardéchoise » (rassemblant 15 000
concurrents). En hommage à son courage et à son endurance, un col de cette épreuve situé à
911 mètres d’altitude porte son nom.

Un centenaire, de surcroît bien plus en forme que nombre d’entre nous, cela laisse songeur?!
Dans la Bible, un passage fait allusion à l’excellente santé des vieillards :
« Il n'y aura plus ni enfants ni vieillards qui n'accomplissent leurs jours; car celui qui mourra à
cent ans sera jeune, et le pécheur âgé de cent ans sera maudit. » Esaïe 65 v.20

C’est une façon imagée de dire qu’un centenaire ne sera qu’un petit « jeunot » et que la vie
sera beaucoup, beaucoup plus longue qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Contrairement à nous, la durée de vie de certains arbres est exceptionnellement longue et se


compte en millénaires. Ainsi, les Oliviers et les Séquoia géants (100 mètres de haut) peuvent
vivre jusqu’à 2000 ans, voire beaucoup plus!

A ceux qui lui demeureront fidèles, Dieu promet la résurrection, une grande fête de mille ans
mais aussi la vie éternelle en un lieu où se trouve planté un immense arbre fruitier aux valeurs
médicinales extraordinaires:
« Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie,
produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à
la guérison des nations. » Apocalypse chap.22v.2

Ce qui, aujourd’hui, est extrêmement rare n’est rien comparé à ce qui nous est promis !
Un des charmes de l’éternité sera de pouvoir se balader sous les frondaisons de l’arbre de
vie, mais aussi de s’occuper en testant les activités les plus extraordinaires, sur terre, sur l’eau
ou… dans les cieux ! Ne ratons pas ce RDV donné à ceux qui acceptent d’hériter la vie
éternelle offerte en Christ.

Olivier REGIS
24 Avril
L’Eternel, le gardien et le secours par excellence

Je lève mes yeux vers les montagnes... D'où me viendra le secours ? Le secours
me vient de l'Éternel, qui a fait les cieux et la terre. Psaume 121 :1,2

Le Psaume 121 est un des psaumes les plus connus. C’est un cantique des degrés : il était
chanté par les pèlerins venus de tout le pays d’Israël, qui venaient adorer Dieu dans son
temple lors des fêtes juives. Les marches du temple étaient appelés « degrés », ce qui a donné
son nom à ce psaume, ainsi qu’à d’autres psaumes.

Le psaume 121 était particulièrement chanté pendant le voyage par les pèlerins, et encore
aujourd’hui il est lu ou récité par les juifs et les chrétiens pieux qui voyagent, quelque soient
leurs destinations. Il commence par une question : en levant les yeux vers les montagnes, le
psalmiste se demande à qui s’adresser pour avoir de l’aide.

Deux choix sont possibles : la montagne était la place choisie pour les « hauts lieux », ces
autels où l’on sacrifiait aux idoles ; la montagne était aussi le lieu de rencontre privilégié avec
le Dieu d’Israël. Il a fait son choix : il préfère s’adresser à Dieu en rappelant qu’il est l’unique
créateur du ciel et de la terre.

Le voyage pour aller à Jérusalem n’était pas sûr et l’on préférait voyager en groupe car les
crevasses, les dangers du désert, les animaux sauvages et les attaques de brigands
représentaient de réelles menaces. De plus, voyager en groupe permettait de se relayer la nuit
pour éviter les attaques surprises.

Ainsi le psalmiste rappelle que Dieu, lui, ne dort pas ; il est toujours présent pour porter
secours. Puis il précise que le soleil et la lune ne frapperont pas le croyant…
On peut comprendre que le soleil provoque des maux de tête mais la lune, provoque-t-elle des
insolations ? En fait, le soleil et la lune, comme le reste des astres célestes, étaient considérées
comme des divinités qui pouvaient punir et détruire1.

Ainsi le psalmiste rappelle aussi qu’aucune force démoniaque ne pourra vaincre le Tout-
Puissant.

Dieu peut donc protéger de tout mal physique ou surnaturel et peut même préserver du péché
(« il gardera ton âme »).

Oui faisons confiance à notre Dieu, et remettons-nous entre ses mains aujourd’hui.
« Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire
irrépréhensibles et dans l'allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre
Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et
dans tous les siècles ! Amen ! » Jude 1:24,25

Sébastien REGIS

1
Je remercie le pasteur Marcel Alphonso qui a été le premier à me donner cette information.
25 Avril
Le salut divin provenant du sanctuaire

Que l'Éternel t'exauce au jour de la détresse, Que le nom du Dieu de Jacob te


protège ! Psaume 20 :1

Le Psaume 20 est un psaume tout à fait à part parmi les psaumes présents dans la Bible. Il
tranche par son sujet avec les autres poèmes écrits par David. En effet, David a l’habitude
d’invoquer l’Eternel pour que celui-ci le délivre, ou pour bénir et remercier son Dieu après
avoir été secouru. Ou il invite le peuple à louer Dieu et à se souvenir de ses exploits. Mais rien
de tout cela dans ce psaume. David ne semble même pas s’adresser à Dieu directement et lui-
même ne semble pas en difficulté. En fait, David s’adresse à un inconnu dont la vie semble
être en grand danger. Lisons les versets 2 à 6 de ce psaume :

« Que l'Éternel t'exauce au jour de la détresse, Que le nom du Dieu de Jacob te protège !
Que du sanctuaire il t'envoie du secours, Que de Sion il te soutienne !
Qu'il se souvienne de toutes tes offrandes, Et qu'il agrée tes holocaustes !
Qu'il te donne ce que ton cœur désire, Et qu'il accomplisse tous tes desseins !
Nous nous réjouirons de ton salut, Nous lèverons l'étendard au nom de notre Dieu ; L'Éternel
exaucera tous tes vœux. »

Ce qui frappe dans ce passage, c’est le lien que David établit entre le salut de cet inconnu et le
sanctuaire, demeure de Dieu mais aussi lieu de rencontre avec Dieu. Le sanctuaire a toujours
été au centre de la vie des hébreux et les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse nous invitent
à plonger nos regards dans ce lieu mystérieux et fascinant.

Ce qui est sûr, c’est que cette personne fréquentait le sanctuaire puisque David évoque les
sacrifices offerts par cet individu. Cela semble sous-entendre que cette personne connaît et
aime Dieu et que, tout comme David, elle compte sur Lui pour échapper au danger. Non pas
que les offrandes soient un moyen de se payer les services de Dieu comme d’un garde du
corps, mais elles sont surtout le reflet d’une relation intime et aimante entre Dieu et sa
créature consciente de sa dépendance et de son besoin.

La question pour nous pourrait être la suivante : Dans le danger comme dans la prospérité,
tournons-nous les regards, pleins de foi vers le sanctuaire pour chercher Dieu ?, ou regardons-
nous à droite ou à gauche pour trouver une solution humaine ?
Puisse Dieu nous aider en ce jour à garder les yeux fixés sur Lui.

Sébastien REGIS
26 Avril
S’appuyer sur Dieu et son salut

Ceux-ci s'appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; Nous, nous
invoquons le nom de l'Éternel, notre Dieu. Psaume 20:8

Nous avons vu hier que dans le psaume 20, David parle d’un inconnu dont la vie est en
danger mais qui s’appuie sur Dieu pour être secouru. Ce qui semble étrange, c’est qu’à partir
du verset 6 et jusqu’à la fin du Psaume, David lie le salut de cette personne à son propre salut
et à celui de toute une communauté. En effet, au verset 6 il déclare : « Nous nous réjouirons
de ton salut, Nous lèverons l'étendard au nom de notre Dieu ; L'Éternel exaucera tous tes
vœux. ».

Le salut de cet inconnu semble influencer la victoire du peuple de Dieu lors d’un conflit. Les
termes étendard, chars, chevaux, plier, tomber des versets 6, 8 et 9 évoquent un contexte de
guerre et de champ de bataille entre le peuple de Dieu et ses ennemis, et l’issue finale dépend
de la victoire de cet individu. Observons quelques éléments de ce passage.

D’abord, David met sa foi dans la victoire de cet inconnu et ne doute pas de sa réussite finale:
Ne déclare-t-il pas « Nous nous réjouirons de ton salut » et « Je sais déjà que l’Eternel sauve
son oint » aux versets 6 et 7 ?

Ensuite, dans le verset du jour, il expose les 3 voies possibles prises par l’humanité: « Ceux-ci
s'appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le nom de
l'Éternel, notre Dieu. ».

A l’époque de David, le char était le produit le plus abouti de la technologie et du génie


humains. Ils sont nombreux aujourd’hui ceux qui s’appuient sur la science, la technologie, sur
l’intelligence et les œuvres humaines pour se sortir des problèmes actuels et à venir.

D’autres se méfient de l’intelligence humaine, et préfèrent s’en remettre aux « forces », aux
« énergies » de la nature : ils s’appuient donc sur leurs chevaux. Cette deuxième voie se
présente tant sous des formes ancestrales (astrologie, philosophies orientales ou animistes…)
que sous des formes plus modernes (mouvements écologiques mystiques, « new age »,
phénomènes paranormaux ou surnaturels…).

Enfin, la dernière voie consiste à se confier en Dieu et à invoquer son nom pour obtenir le
salut par la foi. Ceux qui choisissent cette voie sont souvent raillés et ridiculisés, mais à la fin,
ils sont les seuls à tenir debout (alors que les autres plient) et à gagner le combat.

Quelle est la source de notre force ? Sur quoi nous appuyons nous pour gagner ? Puissions-
nous faire le bon choix parmi les 3 voies possibles.

Sébastien REGIS
27 Avril
La victoire de l’oint de l’Eternel

Éternel, sauve le roi ! Qu'il nous exauce, quand nous l'invoquons !


Psaume 20 :10

Le Psaume 20 parle du salut d’un être dont on sait peu de chose et qui pourtant semble avoir
une importance capitale pour le peuple de Dieu. Le peuple de Dieu est d’ailleurs engagé dans
un combat face à des ennemis s’appuyant sur la technologie ou la nature, sur les œuvres ou
sur des forces mystiques. Cependant la victoire du peuple de Dieu est certaine, tout comme
celle de l’inconnu (ou oint de l’Eternel, verset 7) puisqu’ils s’appuient sur Dieu.
Mais qui est donc cet inconnu ?

On sait peu sur lui, sinon qu’il sert Dieu et s’appuie sur l’Eternel, et qu’il est connu de David
et du peuple de Dieu. Difficile d’en dire plus. Les commentateurs sont plutôt vagues quand ils
appellent ce psaume « Prière pour le Roi ».
Quel Roi ? Et pourquoi a-t-il tant d’importance ? Et surtout, pourquoi le roi David
s’amuserait-il à écrire un psaume pour un roi inconnu ?

Le texte nous donne cependant quelques indices. D’abord le contexte lié au sanctuaire et aux
sacrifices nous invite à penser à celui-là même qui a accompli en sa personne tous les rites de
ce sanctuaire.

Ensuite, comme nous l’avons souligné les jours précédents, le salut et la victoire de cet être
exceptionnel semblent impliquer le salut et la victoire de tout le peuple de Dieu (verset 6).
Par ailleurs, le terme « oint », que l’on peut traduire par « Messie », se traduit en grec par
« Christ ».

Enfin, il y a une ambiguïté subtile dans le dernier verset du Psaume 20 :


« Éternel, sauve le roi ! Qu'il nous exauce, quand nous l'invoquons ! »
En effet, ce texte peut aussi se traduire par : « Éternel, sauve ! Que le Roi nous exauce, quand
nous l'invoquons ! »

Quel roi peut donc être invoqué et sauver ceux qui l’invoquent ?

Ainsi ce texte semble bien parler du Christ, dont la victoire au calvaire nous a ouvert la voie
du salut.

Qui donc choisissons-nous comme Roi?


« Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des
seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront
aussi. » Apocalypse 17 :13

Sébastien REGIS
28 Avril
La convocation finale

« Dieu, Dieu, l'Éternel, parle, et convoque la terre, Depuis le soleil levant


jusqu'au soleil couchant » Psaume 50:1

Le Psaume 50 commence comme certains scénarii de films : le psalmiste commence par


dépeindre la fin de l’histoire au début du passage. Mais ici il ne s’agit pas d’une histoire
quelconque, il s’agit de la fin de l’Histoire de notre planète, telle que nous l’avons connue
jusqu’à présent. Pourtant, lorsque l’on regarde l’état de notre monde, il y a de quoi se poser
des questions.

Si Dieu existe, que fait-il ? Pourquoi ne réagit-il pas face aux injustices et aux malheurs ? Au
moins pourrait-il dire quelque chose, exprimer son désaccord!...

Face à ces questions, le psaume 50 rappelle une espérance fondamentale : « Il vient notre
Dieu, il ne reste pas en silence » (Psaume 50 :3a).

On pourra dire et écrire tout ce que l’on veut sur l’absence de Dieu, l’auteur sait une chose :
l’Eternel n’abandonnera pas ceux qui espèrent en lui et il viendra les chercher. Et il ne le fera
pas en cachette puisque toute la planète Terre est concernée : depuis le soleil levant jusqu’au
soleil couchant, l’humanité entière rendra des comptes.

On pourra dire et écrire tout ce que l’on veut sur le silence, parfois pesant et assourdissant de
Dieu face à la souffrance et l’injustice, le psalmiste est sûr d’une chose : l’Eternel ne gardera
pas indéfiniment le silence. Il ouvrira la bouche, il criera même (verset 4) pour défendre les
siens, pour rétablir la justice (versets 4 à 6). « Il agira » 1 comme le dit une célèbre chanson
chrétienne.

Après avoir rappelé cette vérité sur le retour glorieux du Roi des rois, vérité qui est le
fondement de l’espérance chrétienne, le psalmiste invite le lecteur à écouter Celui que l’on
trouvait trop silencieux : Dieu parle pendant tout le reste du texte. Et quand Dieu parle, ce
n’est pas pour rien : son peuple, et même les méchants sont invités à écouter.

D’ailleurs Dieu rappelle lui-même une vérité fondamentale au verset 5 : ses fidèles, ses saints,
ses bien-aimés, ne sont pas ceux qui font des choses pour lui ou qui portent simplement son
nom ; ce sont ceux qui ont fait alliance avec lui par le sacrifice. Un seul sacrifice peut sauver
parfaitement. Comme le dit ce chant d’enfant : « Le savon lave mon visage, Mes deux petits
pieds, mes mains, oh quel bonheur! Mais Jésus pour me rendre plus sage, Lui seul peut laver
mon cœur. »

Puissions-nous nous laisser laver et purifier par le sang de Celui qui s’est sacrifié pour nous !

Sébastien REGIS
1
voir Maggie Blanchard Album de musique « Libéré » (1999), titre « Il agira »
29 Avril
Des sacrifices d’actions de grâce

Et invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.


Psaume 50:15

Le Psaume 50 se poursuit avec les versets 7 à 15 où Dieu explique à son peuple ce qui ne va
pas. Après avoir rappelé que son peuple est composé de ceux et celles qui ont fait alliance
avec lui par le sacrifice, Il tient à faire le point sur un malentendu. Dieu ne demande pas de
multiplier les holocaustes et les offrandes.

En fait, tout lui appartient et comme le dit si bien le roi David : « Tout vient de toi, et nous
recevons de ta main ce que nous t'offrons. » (1 Chroniques 29:11). Inutile de multiplier les
offrandes surtout si c’est dans le but inavoué de recevoir quelque chose en retour. Comme le
dit un chant bien connu : « L’argent ne suffit pas, pour nous rendre heureux, Il faut d’autres
trésors, pour combler nos vœux. Si tu n’as soif que d’or, prépare tes yeux, Tu apprendras un
jour, qu’on n'achète pas Dieu. ».

Finalement, ce que Dieu demande, c’est simplement un peu de gratitude : « Offre pour
sacrifice à Dieu des actions de grâces, Et accomplis tes vœux envers le Très Haut. » (Psaume
50 :14). Reconnaître ce que Dieu fait pour nous, le remercier pour ses bienfaits, ses
interventions (qu’elles soient miraculeuses ou banales), c’est déjà ne plus compter sur soi-
même, c’est déjà vivre par la foi et non par les œuvres.

Le sage dira par ailleurs : « Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il
n'aime pas les insensés : accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne point faire de
vœu, que d'en faire un et de ne pas l'accomplir. » (Ecclésiaste 5:3,4).

Ce que Dieu veut, c’est que l’on respecte la parole donnée, comme lui a respecté la sienne. Et
quand Dieu nous demande d’offrir des sacrifices d’actions de grâce, il ne s’agit pas
systématiquement de chanter à gorge déployée, voire hurler, sauter (« maté » comme on le
dirait en créole antillais…) pour louer Dieu. Il s’agit surtout de reconnaitre ce que Dieu a fait
pour nous. Une prédicatrice expliquait que face aux actions de Dieu pour elle, elle ne pouvait
que dire : « Bisou, Seigneur ! ». Assurément Dieu reçoit ses bisous avec joie, comme un père
reçoit les baisers de ses enfants comme des cadeaux.

Finissons avec deux strophes d’un cantique célèbre :


« Invoque-moi du sein de la détresse, mon bras puissant te sauvera.
C'est Dieu qui parle, Oh! Crois à sa promesse. Bientôt ta voix l'exaltera. (bis)
Jamais, jamais, Dieu qui fit la promesse ne manquera de l'accomplir.
Que son enfant, sauvé de la détresse, ne manque pas de le bénir! (bis) »

Que ces paroles soient une réalité dans nos vies !

Sébastien REGIS
30 Avril Suis-je le méchant démasqué ?

« Dieu dit au méchant: Quoi donc! Tu énumères mes prescriptions et tu as mon


alliance à la bouche. » Psaume 50:16

Le Psaume 50 se termine avec un réquisitoire de Dieu contre le méchant. L’objectif de Dieu


n’est pas de détruire le méchant mais de le prévenir et de le guérir comme le montrent les
deux derniers versets du psaume 50.

Problème : le méchant n’est pas forcément celui auquel je pense. En effet, on pourrait penser
que le méchant est l’homme sans foi ni loi qui ne connait pas Dieu et ne cherche pas à le
connaître.

Or le texte dit tout autre chose sur le méchant : il connait Dieu, il connait sa parole et peut
même la réciter, même si le verset 17 ajoute qu’il jette cette parole derrière lui. « Tu énumères
mes prescriptions et tu as mon alliance à la bouche. » déclare le verset d’aujourd’hui.
Donc le méchant ne se trouve pas forcément dans les beuveries, les lieux immoraux mais il
peut être celui qui dit la parole…à l’église. Puis Dieu cite les griefs qu’il a contre le méchant.

Le souci c’est que Dieu ne lui reproche rien par rapport à sa foi ou du moins par rapport à sa
religion (dans sa relation verticale): pas d’idolâtrie, pas d’erreur de jour d’adoration, pas
d’infidélité sur les finances. Seulement des reproches par rapport à son attitude face au
prochain (dans sa relation horizontale) : le vol, l’adultère, le mensonge (« un tissu de
tromperies », « tu diffames », etc.).

A croire que le méchant a un sérieux problème avec sa langue et que cela l’éloigne de
l’éthique proposée par Dieu. Et Dieu de prononcer ces paroles énigmatiques : « Voilà ce que
tu as fait, et je me suis tu. Tu t'es imaginé que je te ressemblais ; Mais je vais te reprendre, et
tout mettre sous tes yeux. » (Psaume 50:21). Se pourrait-il que je sois le méchant dont Dieu
parle ? Se pourrait-il que le fait de ne pas entendre (ou de refuser d’entendre) la voix de Dieu
m’incite à continuer dans ma vie d’incohérence entre ce que je professe et ce que je fais aux
autres ?

« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde
si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l'éternité ! »
(Psaume 139:23,24)

Sébastien REGIS
01er Mai
Etre l’esclave de Christ
“Paul, serviteur1 de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer
l'Évangile de Dieu” Romains 1:1

Des mots et expressions interpellent dans ce texte : « esclave », « appel » et « mis à


part». Un esclave est un être non libre, sous la domination d’un maître. Or, Paul se présente,
comme un esclave. Ce terme n’était attribué qu’aux personnes serviles. Paul est donc une
personne non libre, acquise par Jésus-Christ.

Dans les aires qui ont connu l’esclavage, notamment dans les Amériques, mais aussi à
Rome2, il existait une hiérarchisation dans la société des esclaves : il y avait ceux du jardin,
du moulin, des villes, et les « nègres à talent ». Ces derniers possédaient des qualifications
(musique, couture, arts, etc…) qui faisaient d’eux des êtres mis à part, pour un rôle particulier.

Simon Légasse3 affirme qu’en prenant le titre doulos (esclave), qui n’était attribué
qu’aux officiers royaux dans la septante4, Paul se plaçait dans leur lignée, et à la suite
d’hommes tels que Moïse ou les prophètes, lesquels étaient mandatés par le Dieu vivant. Dans
Romains 1.1, Paul associe ce titre royal, doulos, au service de Dieu. Il n’était donc pas un vil
esclave ; il était qualifié, mis à part. Il était mandaté par Jésus-Christ. Tel Elie devant Achab,
ainsi était Paul l’envoyé, l’officier royal du Dieu vivant. Ce qui légitimait sa venue à l’église
de Rome.

Le texte de Romains 1.1 pourrait se lire ainsi : « Paul, esclave par capture, du fait de sa
prise par Jésus, sur le chemin de Damas ». D’un persécuteur zélé appartenant au monde des
pharisiens, Saul de Tarse devint l’esclave et l’apôtre du Christ. Contrairement aux esclaves
qui se révoltaient lors de leur capture, Paul ne se rebella pas. Aucune attitude nonchalante ou
séditieuse. L’ancien persécuteur s’attacha à son maître. Il donna son adhésion à Christ et
répondit à l’appel. Christ en fit un esclave (doulos) qualifié, à talent. Moïse et Aaron avaient
été choisis et mis à part par Dieu pour le service du sanctuaire (1 Chronique 23.13). Paul, en
tant qu’esclave, fut choisi, mis à part par Dieu pour transmettre l’évangile. Ses titres,
« esclave », « apôtre », étaient tels des « laisser-passer » qui l’autorisaient à se présenter à la
communauté romaine.

Ainsi donc, Paul apparaissait comme un serviteur dévoué à Christ, qui lui avait confié une
mission dont il ne pouvait s’écarter. Il brandissait son appartenance à Christ ; c’était son
identité. Il en était fier, d’où Romains 1.16 «Car je n’ai point honte de l’Évangile …».
De qui suis-je l’esclave? Qui domine sur moi ? A qui me suis-je attaché ? Ai-je un laisser-
passer qui m’autorise à parler au nom du Christ ? Suis-je l’esclave talentueux de Christ ou le
vil serviteur d’un autre maître ?

Evelyne HONORE

1 Dans l’original grec, c’est le terme doulos (dou/loj) signifiant esclave qui est employé. Nous avons choisi de retenir
comme traduction le mot serviteur.
2 Catherine SALLES, L’Antiquité romaine, Paris, Larousse, 2002, p.167.
3 Simon LEGASSE, L’épitre de Paul aux Romains, Paris, Cerf, 2002, p.52-53.
4 Version de la Bible hébraïque en langue grecque.
02 Mai
Artisan du bien ou du mal ?

« Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif
premièrement, puis sur le Grec ! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le
bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! Car devant Dieu il n'y a
point d'acception de personnes. » Romains 2.9-11

Paul expose l’avenir de deux catégories d’individus : celui qui « produit le mal » et
celui qui « œuvre au bien ». S’agissant de ceux qui font le mal, le lexique utilisé est très fort :
angoisse et détresse. Deux synonymes, comme pour renforcer le côté dramatique d’un
châtiment, d’une rétribution dont la portée est universelle.

Le terme grec thlipsis5 : « tribulation » exprime l’oppression, l’affliction, ou


littéralement la pression qui atteint l’homme qui refuse Dieu.

En revanche, quand Jésus dit aux disciples en Matthieu 24.9: « Alors, on vous livrera
aux tourments, et l'on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de
mon nom.», il s’agit là d’une souffrance injuste, causée par les opposants de l’Évangile de
Jésus. Par contre, l’angoisse, la souffrance mentionnée par Paul proviennent d’une mauvaise
attitude, d’un agir contraire à la volonté de Dieu.

Puis Paul oppose « la détresse », causée par un rejet de Dieu, à la « gloire »,


« l’honneur », « la paix » qui résultent de la pratique du bien. L’auteur de l’épitre aux
Romains emploie le mot grec kakos6 par référence à ceux qui font « le mal ». Le mot kakos
vient d’abaddon qui signifie : destruction, ruine. Soulignons que ce même terme abaddon
existe en hébreux et désigne le diable : « Elles avaient sur elles comme roi l'ange de l'abîme,
nommé en hébreu Abaddon, et en grec Apollyon» Apocalypse 9.11.

Si l’on se réfère aux significations des mots kakos et abaddon, on en déduit que
l’individu qui « produit le mal » peut être assimilé à un destructeur, car il est sous l’influence
du diable. Un faire et un agir non conformes à la volonté de Dieu peuvent être considérés
comme la mise en place d’un processus d’autodestruction. De fait, l’action de Satan, en tant
qu’auteur de la destruction, engendre chez l’homme sans Dieu des pratiques, des habitudes et
des actions mauvaises. Pour ceux qui se laissent dominer par le mal, Paul annonce la détresse
et l’angoisse en guise de châtiment. Jean soutient les propos de Paul en déclarant que
l’homme qui fait le mal « n’a point vu Dieu » (1 Jean 1.11).

Pour rester sous l’influence divine, Paul propose une solution en Ephésiens 6.13 :
prendre les armes de Dieu, afin d’échapper à la puissance d’Abaddon, du diable. A celui qui
demeure sous l’influence du Saint-Esprit et qui pratique le bien, Dieu promet la « gloire,
l’honneur et la paix ». Non pas une gloire et un honneur périssables comme ceux que donne
le monde, mais une gloire, un honneur, une quiétude qui viennent d’en haut.

Evelyne HONORE

5 Thlipsis en grec vient de thlibo; ce mot signifie presser une grappe, être troublé, affligé ou être dans la détresse.

6 Kakos, mot grec qui signifie : mauvais, mal, d’une mauvaise nature
03 Mai
Le Dieu de l’impossible
« Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand
nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité. Et, sans
faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il
avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne
douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié
par la foi, donnant gloire à Dieu » Romains 4:18-20

Abraham avait 80 ans quand Dieu lui promit une postérité, Genèse 15.5. Il y crut, mais
les années passèrent sans la matérialisation de l’annonce. Sarah, désespérée, pensa réaliser la
promesse à travers sa servante. Le récit de la Genèse révèle que lorsque Dieu avertit Abraham
qu’il aurait un fils avec Sarah (Genèse 18.9-10), il avait 99 ans. Comment croire, alors qu’il
n’y avait plus aucune raison apparente d’espérer ! Le texte biblique présente un Abraham
« espérant contre toute espérance ». Abraham crut en la promesse divine, même si les
apparences semblaient dire une impossibilité de descendance.

Paul utilise la répétition (espérant contre toute espérance) pour accentuer un aspect de
la personnalité d’Abraham, sa fidélité et son attachement indéfectible à Dieu. L’objectif de
l’auteur de l’épître aux Romains est d’exalter l’authenticité de la foi d’Abraham. En effet, le
patriarche était confiant et convaincu que la promesse était vraie. Cependant, il possédait
toutes les raisons de douter. Sarah, âgée de 89 ans, était ménopausée, sa matrice était abîmée.
Quant au corps d’Abraham, il était nekroo, mot grec qui signifie « en état de mortification,
usé ». Les organes de reproduction du couple, notamment ceux de Sarah, avaient cessé de
fonctionner depuis bien longtemps. Malgré ces réalités visibles, la foi d’Abraham ne fut pas
faible.

Dix-neuf années s’étaient écoulées entre la promesse et l’annonce de l’arrivée du fils.


Abraham ne fut pas dépourvu de foi. Il ne fut envahi ni d’incertitude, ni de crainte. Sachant
que la promesse venait de Dieu, le patriarche avait l’assurance qu’elle se réaliserait. Il
s’affermit, ne regardant point aux évidences d’un corps usé et abîmé. Car il croyait en un Dieu
capable de faire revivre un mort. Un pouvoir régénérateur, mis en œuvre pour le vieux couple
stérile, dont les corps étaient déjà « morts », pouvait permettre la naissance d’un être.
Abraham eut foi en un créateur capable de lui susciter une postérité. Il se remit à un Dieu
fidèle, qui ne ment point et qui exécute ce qu’il dit (Nombres 23.19).

Malheureusement, beaucoup de croyants cherchent des éléments tangibles pour


exercer leur foi ; dans ce cas, la foi ne peut s’épanouir. Mais quand l’homme donne son
assentiment à Dieu, ce dernier agit dans le cœur et suscite la foi. Aujourd’hui encore, Dieu
demeure le Dieu de l’impossible. Là où il n’y a que désespoir, il peut redonner l’espoir. Dieu
peut tout si l’humain lui donne l’occasion d’œuvrer.

Evelyne HONORE
04 Mai Le chant des sirènes

« Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à
ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments
d'iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de
morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de
justice ». Romains 6.12-13

Au VIIIe siècle avant Jésus-Christ, Homère décrivant, dans l’Odyssée, l’épopée


d’Ulysse revenant de Troie pour l’île d’Ithaque, rapporte ce qui arrivait aux marins captivés
par le chant des sirènes et succombant (littéralement) au désir. Les sirènes, de leur voix
attirante et irrésistible, amenaient les marins qui les entendaient à désirer se rapprocher du lieu
où elles se trouvaient. Une fois leur bateau fracassé sur les récifs, c’était la mort.

Vers 57 après Jésus-Christ, Paul écrit : « Que le péché ne règne donc pas dans votre
corps mortel : n’obéissez pas à ses désirs ». En présentant le péché7 comme un chef régnant,
d’où le terme grec « basileuo », l’apôtre fait une personnification. Le péché, réalité abstraite,
apparaît sous les traits d’un être animé, d’un roi qui exerce son pouvoir sur l’homme. Cette
réalité abstraite, engendre des désirs insatiables (Genèse 4.7). Tel cet homme qui, sous
l’empire et l’emprise de l’alcool, s’écrit : « (…) J’en veux encore ! » Proverbes 23.35.

De fait, le désir est le souhait, l’appétit conscient vers un objet dont la possession ou
l'usage est source de satisfaction. Chez Homère, la plupart des marins désiraient s’approcher
de plus près pour entendre le chant des sirènes et au final ils en mourraient. Ulysse demanda à
ses compagnons de se boucher les oreilles à l’aide de boulettes de cire mais lui, il choisit de se
faire attacher au mât. Car il voulait entendre leurs belles voix. Quand les marins
s’approchèrent, les sirènes chantèrent et leurs mots étaient encore plus attirants que la
mélodie. Ulysse entendit le chant des sirènes et se mit à les désirer ardemment, mais des
cordes le maintinrent solidement au mât du bateau.

Peut-on désirer entendre le chant des sirènes, « obéir aux désirs » du péché, et plaire à
Dieu ? L’étymologie du mot désir apporte une réponse. Désir vient du verbe latin desiderare,
lui-même formé à partir de sidus, sideris, qui désigne l'astre, l’étoile. Au sens littéral,
desiderare signifie : cesser de contempler l'étoile, l'astre. Le désir, la convoitise conduit à
cesser de contempler Christ, à le perdre de vue.

Dans la mythologie gréco-romaine, pour attirer les marins afin de les dévorer, les
sirènes interprétaient des chants relatifs au royaume d’Hadès, lequel était considéré comme le
maître des enfers, le maître de la mort. A tous ceux qui voudraient entendre le chant des
sirènes, obéir au désir du péché, Paul les avertit que « le salaire du péché c’est la mort
(…)» (Romains 6. 23). En effet, le chrétien sous l’empire du péché, sous l’emprise de ce
dernier, est mort. Par contre, quand il livre ses membres, son corps au service divin, il devient
alors un « rescapé d’une mort assurée8 ». Face aux attraits du péché, la seule sécurité du
croyant justifié se trouve en Christ, en son salut offert par grâce et dans la pratique de ses
œuvres.
Evelyne HONORE

7 Plusieurs expressions désignent le péché. En grec, hamartia : péché. Dans l’hébreu, le nom usuel hatta't, péché, provient
d'un mot qui signifie « manquer le but ou la cible ». Le péché apparaît alors comme un manquement contre les hommes
ou contre Dieu.
8 Simon Légasse, L’épitre de Paul aux Romains, Paris, Cerf, 2002, p. 406.
05 Mai Le cheval de Troie

« Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois
dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et
qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que
je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?» Romains 7.22-24

Paul présente le chrétien déchiré, aliéné ; tel un être possédé qui n’est plus maître de
son faire et de son agir. Si les normes, les règles établies par Dieu lui procurent de la joie, le
croyant réalise cependant qu’une « autre loi » lutte contre « la loi de son esprit, de sa raison ».
Semblable à la ville de Troie assiégée et envahie de l’intérieur par les Grecs, le croyant se sent
assailli par une autre puissance. L’idée d’un envahissement malgré soi est rendue par un
lexique assez fort qui renvoie au champ lexical de la guerre : « faire une expédition
militaire », « emmener en captivité » et « délivrer ».

Cette idée de lutte contre un ennemi intérieur, le péché, qui assiège le chrétien malgré
lui, renvoie à une légende. Celle d’Homère, un poète du VIIIe siècle av-JC, qui fait dans
l’Iliade le récit d’une expédition militaire particulière. Suite à l’enlèvement de la princesse
Hélène par les Troyens, les Grecs assiègent la cité de Troie durant plusieurs années et
imaginent finalement une stratégie pour prendre cette ville. Ils construisent un cheval géant en
bois creux, dans lequel se cachent des soldats. Le cheval achevé est tiré dans l’enceinte de la
cité. Les habitants l’accueillent et le célèbrent comme un don aux dieux. Puis, lorsque les
Troyens se sont enivrés, les Grecs sortent du Cheval durant la nuit et ouvrent les portes de la
cité, permettant au reste de l’armée d’entrer et de piller la ville. Dans ce récit, la ville est
violée par ruse, c’est de l’intérieur que sort la force de frappe. L’assaut est mené et la ville
détruite.

Dans le cas décrit par Paul, l’assaut du péché vient de l’intérieur, mais il est visible,
d’où les propos de l’apôtre « je vois », « je discerne ». Les Troyens n’ont pas vu venir
l’ennemi grec, tandis que le croyant connaît son ennemi. S’il est vrai que l’homme est victime
d’une puissance qui se dresse contre lui et l’entraine à faire ce qu’il ne souhaite pas, à cause
de sa nature déchue ; néanmoins, le croyant n’est pas abandonné dans cette lutte.

Seul, le chrétien est incapable de discernement ; mais avec l’aide du Christ, il devient
plus fort. En effet, l’homme est vulnérable par sa solidarité au Péché d’Adam. Tant qu’il est
vivant, il devra subir les assauts multiples du Péché, mais il possède la certitude que grâce à
l’Esprit de vie en lui, il peut être victorieux. Toutefois, s’il pèche, il peut être pardonné et
continuer son parcours. Jean rajoute en 1 Jean 2v.1 : « Mes petits-enfants, je vous écris ces
choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès
du Père, Jésus-Christ le juste ».

Evelyne HONORE
06 Mai
Quand le grain de sable devient perle

« Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-
Christ. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du
péché et de la mort » Romains 8.1-2

L’apôtre des gentils affirme qu’il « n'y a donc maintenant aucune condamnation pour
ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi
de la loi du péché et de la mort » (Romains 8.1-2). L’intention de Paul est de montrer les
résultats d’une vie dirigée par l’Esprit de vie de Jésus Christ.

Notons que l’auteur de l’épitre utilise les mots « condamnation » et « affranchi »,


lesquels renvoient à la sphère juridique. Dans l’Empire romain, la condamnation était rendue
d’une part en fonction du statut de l’individu (citoyen, esclave ou étranger) et d’autre part en
fonction du délit. La sentence de condamnation pouvait être une simple réprimande, un
bannissement, la torture, la prison ou la mort. Certains citoyens romains pouvaient être aussi
condamnés à l’esclavage, ils étaient alors déchus de leur droit de citoyens.

Dans le texte qui nous intéresse, le verset 1, la condamnation dont il s’agit, est une
sentence de mort due à la loi du péché. Paul utilise les termes juridiques de l’époque pour
expliquer que la condamnation (katakrima : sentence de condamnation) n’est pas prononcée
sur celui qui est « en Jésus-Christ ». Ce mot « en » est une préposition signifiant : dans, à
l’intérieur de. Il indique donc une proximité étroite, une intimité avec Jésus. Un
rapprochement qui place l’homme sous l’influence d’un autre maître, « l’esprit de vie de
Jésus-Christ », d’où son affranchissement. Sur le Chrétien caché en Jésus, il n’y a aucune
sentence de condamnation.

A Rome, les affranchissements étaient de plus en plus nombreux en raison du grand


nombre d’esclaves que comptait l’Empire. Les modes d’affranchissement étaient très variés,
nous ne retiendrons qu’une seule modalité : la décision juridictionnelle. Par décision de Jésus-
Christ, tous ceux qui sont en Lui sont rendus libres. Ils sont affranchis du Maître péché et de
la mort. Ils deviennent des citoyens du ciel, leur nouveau Patron étant Jésus.

Dès lors, tel un grain de sable dans une huître qui, recouvert de plusieurs couches de
nacre, donne une splendide perle, ainsi est le croyant qui entre et se cache en Christ. La
proximité d’avec l’Esprit de vie le transforme et le façonne. Christ, par sa grâce, le couvre de
couches successives. En tant que nouveau patron, Christ établit de nouveaux liens avec son
ouvrier. Grâce au processus de transformation mis en place par la divinité, le croyant devient
une perle, il est renouvelé sous l’effet de « l’esprit de vie de Jésus Christ ».

Evelyne HONORE
07 Mai
Plus que vainqueur

«Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui
nous a aimés.» Romains 8. 37

Le verset qui nous intéresse est un hymne à l’amour victorieux de Dieu. La fin du
chapitre 8, tel un chant, rend compte de l’amour indéfectible de Dieu pour ses créatures. Cet
amour si grand engendre chez Paul cette affirmation : « Mais dans toutes ces choses nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ».

«Mais dans toutes ces choses », pourrait se lire : mais en tout cela, en dépit de tout, ou
encore malgré tout. Le « tout cela » peut renvoyer, soit à ce qui a été dit au verset 35 (« la
détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le péril, ou l’épée », d’autant que
l’apôtre a vécu certaines de ces épreuves) soit au verset 36 qui est une référence à l’Ancien
Testament (Ps 44.23). Paul déclare qu’en dépit de tout, le croyant qui s’est caché en Christ et
qui est conduit par l’Esprit n’a rien à craindre, car il a la victoire.

En outre, pas n’importe quelle victoire, car le terme utilisé en grec est hupernikao
(verbe au présent) signifiant : être plus qu’un conquérant. Le chrétien conduit par l’Esprit a la
victoire au moment même où Jésus devient son maître. N’y aurait-il pas en arrière-plan de
cette victoire, celle remportée par Jésus sur la mort, sur les épreuves et même la victoire de sa
résurrection ? De plus, Christ peut aussi transférer sa victoire au croyant conduit par l’Esprit.

Pour Paul, même si l’adhésion au maître Jésus entraîne des épreuves, par la foi, tout
croyant a l’assurance d’avoir plus que la victoire. Le triomphe s’obtient grâce à Jésus dont
l’amour ne peut cesser pour ses enfants. Paul exalte l’amour d’un Dieu transcendant qui est
prêt à tout pour sa créature.

Par ailleurs, l’apôtre utilise une expression qui, traduite littéralement en grec,
correspond à « l’ayant aimé nous ». Or cette forme, au gérondif passé, suppose une notion
d’antériorité. L’amour du Christ est antérieur au nôtre. C’est parce que Christ a aimé le
premier, d’un amour immense, que le croyant est assuré de la victoire. Le chrétien conquis par
l’amour du Christ obtient la capacité d’endurer. Paul poursuit, en affirmant aux versets 38-39
de Romains 8, qu’il est persuadé que rien, ni mort, ni vie, ni anges, ni principats, ni présents,
ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune création, ne peut séparer «
détacher, enlever, couper, désunir » le croyant de l’amour incommensurable de Dieu
manifesté en Jésus-Christ.

Ce verset magnifique est porteur d’espoir pour tous ceux qui luttent, qui souffrent. Par
la foi, le chrétien possède l’assurance d’être plus que vainqueur.

Evelyne HONORE
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

08 Mai
Orgueil et vanité

« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un
seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui
combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une
couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. »
1 Corinthiens 9: 24-25

Hormis ce petit clin d’œil à l’illustre ouvrage (Pride and Prejudice allias Orgueil et Préjugés
en français), voici une anecdote mettant en scène ma défunte grand-mère maternelle. Au cours
de la première moitié des années 1980, un de mes cousins, prénommé Richard, fut
régulièrement champion de la Guadeloupe de natation. A cette (déjà lointaine !) époque, le
journal télévisé (de l’unique chaîne de télévision) était quasiment un moment sacré,
unanimement suivi par l’immense majorité de la population.

On entendait donc fréquemment lors des résultats sportifs, sur les radios et écrans de
télévision en Guadeloupe, que Richard M. avait remporté telle ou telle course. Un jour où
nous étions chez mes grands-parents maternels, dans la commune du Moule, on annonça que
Richard n’avait terminé « que » 2nd d’une course de natation.
On entendit alors depuis une maison voisine, distante d’une quinzaine de mètres, une voix
féminine s’exclamer en créole : « Koman ?! Yo pa ka gannyé anko ?! »
(Traduction : « Que se passe-t-il ?! Ils ne parviennent plus à gagner !?).

Et là, quasi imperturbable et détournant à peine la tête, ma grand-mère répondit d’une voix
suffisamment audible à vingt mètres à la ronde : « O moin, yo ka nomé nom ay’i a la télé! »
(Traduction : « Mais au moins, l’on cite son nom [sous-entendu celui des grands-parents] à la
télévision ! »).

Cette anecdote sur l’orgueil familial, prêtant à sourire, évoque une déclaration du sage
Salomon : « Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.»
Ecclésiaste 1: 2-4
Au-delà de la gloire éphémère de cette existence et de la vanité de nos courtes vies, visons la
gloire et la couronne incorruptibles.

Comme Esaïe, cité quelques siècles plus tard par Pierre (1Pierre 1: 24-25), rappelons-nous
que « …Toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe
sèche, la fleur tombe, quand le vent de l'Éternel souffle dessus. Certainement le peuple est
comme l'herbe: L'herbe sèche, la fleur tombe; mais la parole de notre Dieu subsiste
éternellement. » Esaïe 40: 6b-8

La véritable fierté, l’orgueil bien fondé et la vraie joie résident en ce texte :


« Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous soient soumis mais réjouissez-
vous de ce que vos noms soient inscrits dans les cieux. » Luc 10 v. 20

Olivier REGIS
N.B : Titre des méditations de cette semaine inspirée des paroles d’une chanson
de la Famille Arbour
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

09 Mai
Tous coupables !

« …selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, pas même un seul;
Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis; Il
n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » Romains 3 vv.10-12

J’ai eu l’honneur, il y a maintenant une vingtaine d’années, en classe de 1 èredans un lycée de


Guadeloupe, d’avoir feu Alain Colas-Jolivière pour professeur de français.
Cet excellent professeur (grand amateur de boxe) qui nous communiqua le goût des belles
lettres et du travail bien fait nous racontait comment, quelques décennies auparavant, lui ainsi
qu’un ou deux de ses amis avaient fait une bonne blague aux clients d’un grand hôtel d’une
ville touristique du Sud-Est de la Grande-Terre dont il était originaire. Un soir, ils glissèrent
sous les portes de toutes les chambres de l’hôtel un mot sur lequel il était écrit : « Tout est
découvert ! Fuyez ! »

Le lendemain matin, la moitié des clients de l’hôtel s’en était allée, précipitamment pour
certains. Cette blague de potache n’est pas à l’origine de la crise du tourisme aux Antilles
(C’était il y a plusieurs décennies, en plein âge d’or du tourisme en Guadeloupe et en
Martinique) mais elle a révélé que pour beaucoup d’entre nous, nous avons quelque chose à
cacher ou à nous reprocher.

Cela rappelle, de façon plus générale, notre situation eu égard au péché et à la séparation avec
Dieu : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu …» Romains 3 v.23

Mais rassurez-vous, le verset qui suit immédiatement la déclaration ci-dessus, toujours sous la
plume de l’apôtre Paul, nous donne à la fois espoir et solution : « … et ils sont gratuitement
justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. »
Romains 3 v.24

Souvenons-nous donc, encore une fois avec l’apôtre Paul et avec espoir et reconnaissance
envers Dieu qu’« étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre
Seigneur Jésus Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans
laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de
Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la
persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.
Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par
le Saint Esprit qui nous a été donné. » Romains 5 vv.1-5

Olivier REGIS
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

10 Mai Mon père, ce héros ! 1èrepartie

« Ah! Seigneur Éternel, voici, tu as fait les cieux et la terre par ta grande
puissance et par ton bras étendu: Rien n'est étonnant de ta part.
[ ]…Tu es le Dieu grand, le puissant, dont le nom est l'Éternel des armées. Tu es
grand en conseil et puissant en action.
[ ]…Tu as fait des miracles et des prodiges » Jérémie 32 vv.17, 18b-19a, 20a

Outre d’autres capacités et dons qu’Il lui a donnés, Dieu a accordé à mon père une grande
fraîcheur et une robustesse physiques. Encore aujourd’hui, à plus de 73 ans, Gilbert REGIS,
mon père (qui parait 10 ans de moins) pratique la pêche de nuit en mer, sur son canot (c’est
son loisir préféré) ; il continue aussi de travailler dans les bois et élague lui-même les arbres.

C’est aussi un véritable « Michel Morin » que j’ai connu construisant garage et étables,
faisant de la menuiserie, réalisant des travaux de maçonnerie, travaillant le dur sol calcaire de
l’Est Grande-Terre sous un soleil de plomb et réparant moteur de bateau et autre machine à
laver. Accessoirement, je l’ai aussi vu construire un quai (avec des frères en Christ) dans une
des rades de Pointe-à-Pitre.

Le même homme, également très doué en mathématiques et féru d’histoire, n’omet pas de
consacrer du temps à prier et étudier la Parole de Dieu. Mon père a toujours été un exemple
pour moi et constitue, à mes yeux, le type même du héros.

Cependant, le mythe de mon père se fissura un jour de 1985. J’avais 10 ans,


lorsqu’accompagnant mon père dans un magasin, il décida de tester la solidité d’une lampe à
gaz. Effectivement, la lampe présentait un défaut de sécurité. Malheureusement, nous le
découvrîmes lorsqu’au cours de cet essai, un éclat de verre fut projeté dans un de mes yeux.

C’est l’une des rares fois où je lus une certaine inquiétude dans les yeux de mon père.
Finalement, bien que réalisant qu’il avait (involontairement) mis mes capacités visuelles en
danger, je lui fis confiance. Il me prit la tête entre ses mains, observa attentivement et souffla
à plusieurs reprises dans mon œil jusqu’à ce que, bien heureusement, le petit éclat de verre
sorte de la cornée.

Ce jour-là, j’expérimentai dans ma chair le fait que tout homme (mon propre père inclus),
aussi doué et exceptionnel soit-il, est faillible et peut commettre des erreurs aux conséquences
dramatiques ou être impuissant face à certaines situations.

Seul le Dieu de l’univers est infaillible et invincible. Rien ne lui échappe ! Aucune situation
ne le dépasse et nul ne peut le duper. Il est le héros par excellence, omnipotent et omniscient.

Olivier REGIS
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

11 Mai
nde
Mon père, ce héros ! 2 partie

« Quand je dis: Mon pied chancelle! Ta bonté, ô Éternel!, me sert d'appui. »


Psaume 94 :18

En 1980, mon père, âgé de 38 ans, acheta un petit canot de pêche de 5,50 mètres de long qu’il
baptisa « Salomon ». En 2014, soit 34 ans après, mon père continuait de voguer sur les flots,
toujours avec ce même canot, Salomon.

Quand j’étais enfant, mon père nous emmenait souvent en famille, à bord de Salomon, pour
passer de magnifiques journées en mer, sur les différents îlets ceinturant la Guadeloupe.
L’une de nos destinations préférées était un îlot appelé "îlet Karet", situé dans le « Grand cul
de sac marin », une baie protégée par un récif corallien de 35 km de long et constituant le
plus grand lagon des Petites Antilles.

Pour y accéder, nous devions remonter un bras de mer appelé "la Rivière salée". C’est en fait
un détroit, long d’environ cinq kilomètres pour une centaine de mètres de large, séparant les
deux principales îles de l’archipel guadeloupéen.

En 1984, j’avais 9 ans lorsqu’un incident se produisit lors d’une de ces ballades. Nous étions
6 personnes à bord du canot et remontions la Rivière salée. Un bateau équipé de deux moteurs
surpuissants nous dépassa, déclenchant dans le chenal une série de vagues latérales et
soulevant quelque chose, jusque-là inaperçu, affleurant à la surface.
S’agissait-il d’un énorme bois flottant ou d’un gros animal marin ?
Toujours est-il qu’en le heurtant dans le creux de la vague, le petit canot se souleva sur le
côté, la partie bâbord de la coque presque complètement hors de l’eau, et manqua de chavirer.

Mon père, qui pilotait à l’arrière, fit alors contrepoids de toutes ses forces, empêchant le
naufrage et nous continuâmes notre route tout en reprenant notre souffle après cette belle
frayeur. Ce jour-là, Dieu permit à mon père de préserver l’intégrité physique de sa famille en
lui inspirant le bon réflexe et en nous épargnant de chavirer, par 5 à 9 mètres de fonds, dans
des eaux sombres.

« Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies; ils te porteront sur les mains,
de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. » Psaume 91 vv.11, 12

Même si notre canot heurta tout de même quelque chose, cela nous fit prendre conscience, de
façon concrète, d’un des dangers nous menaçant et de la façon dont Dieu nous en délivra.
« L'Éternel s'avance comme un héros, Il excite son ardeur comme un homme de guerre; Il
élève la voix, Il jette des cris, Il triomphe de ses ennemis. » Esaïe 42 v. 13

Olivier REGIS
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

12 Mai Une gifle bien à propos

« Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car
c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. »
1 Pierre 3 v.9

J’avais entre 9 et 11 ans lorsqu’au milieu des années 1980, j’assistai à un débat télévisé où
une femme, militante du parti frontiste français d’extrême droite, expliquait, pour faire court,
que les Français d’origine afro-antillaise ou maghrébine n’étaient, à ses yeux, que des sous-
hommes et ne devaient pas, selon elle, avoir droit de cité en France.

En entendant cela, excédé, j’exprimais à haute voix ce que je pensais de cette femme en lui
conseillant, par écran interposé et dans la langue créole, de retourner à ses origines
matrimoniales ! Mal m’en prit ! En effet, ma propre mère, qui n’était pas très loin, entendit le
juron que je lâchai à l’encontre de cette femme et je reçus ce jour-là une des plus belles gifles
(au sens très littéral du terme !) de mon existence.

Je tentai alors d’expliquer, en pleurs, à ma mère que cette femme avait tout simplement
insulté notre dignité d’êtres humains ! Je sous-entendais donc que, même si j’avais prononcé
une parole prohibée, je ne méritais pas une telle gifle.
La réponse de ma mère, en créole, m’a marqué (bien heureusement, plus que la gifle) jusqu’à
ce jour: « É mêm ! A pa on rézon ! Mwen pa vlé tann vou jiré !
Traduction : « Quand bien même ! Ce n’est pas une raison ! Je ne veux pas que tu prononces
des injures !

Elle poursuivit : "Même si quelqu’un t’insulte ou fait quelque chose de mal à ton encontre,
cela ne t’autorise pas à faire de même."
J’ai tiré leçon de mon acte d’égarement qui fut réprimé à juste titre, et surtout de l’attitude et
des paroles de ma mère ce jour-là.

Dans un autre registre mais toujours à propos de gifles, symboliques et littérales, j’avoue que
j’ai encore beaucoup de mal avec un texte biblique figurant ci-après : « Mais moi je vous dis
de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi
l’autre. » Matthieu 5 v. 39
Une méditation du théologien et auteur chrétien francophone Thierry Lenoir intitulée Sortir
de la symétrie de la violence m’a aidé à mieux comprendre, de façon théorique et pratique, ce
texte. [Voir Aube nouvelle, Editions Vie et Santé ; site internet de Radio Vie Meilleure
(www.radioviemeilleure.com)]

Que Dieu vous garde et rappelez-vous que si la vie semble trop souvent nous donner de
sacrées gifles, il arrive parfois que ce soit pour notre bien et notre instruction.
Lire Hébreux 12 vv.6, 10-11.

Olivier REGIS
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

13 Mai Guerre et paix, mort et vie !

« J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre:


J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la
vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour
obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui: car de cela dépendent ta vie et la
prolongation de tes jours… » Deutéronome 30 vv. 19-20a
A l’occasion du décès d’un membre de ma belle-famille en 2012, une de mes tantes,
répondant au prénom de Denise et appelée par l’ensemble de mes cousins « tatie Dèdè », nous
a fait parvenir, à mon épouse et moi-même, les vers ci-dessous de Léon Tolstoï, l’illustre
auteur, entre autres ouvrages et réflexions, de Guerre et paix.
« Le plus difficile mais le plus essentiel, c’est d’aimer la vie,
Car la vie (c’) est Dieu, et aimer la vie, c’est aimer Dieu» Léon Tolstoï

Ces vers me font penser aux premières lignes de la Bonne nouvelle (l’évangile) rédigée par
l’apôtre Jean. Lire Jean 1 vv.1-4.
Soyons honnêtes pour reconnaître que si, comme le dit Tolstoï, nous devons « aimer la vie »,
nous avons souvent tendance à trop « aimer notre vie », ou du moins une partie d’elle.
Jésus-Christ lui-même nous rappelle ce paradoxe salvateur :
« Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, Mais celui qui la perdra à cause de moi la
trouvera. » Matthieu 16 v. 25

Nous sommes souvent trop attachés à notre petit bien-être, nos petits plaisirs (parfois
coupables ou au détriment du bien commun).
Comme aimait à le rappeler un de mes professeurs de philosophie, le Guadeloupéen Cyril
Serva (décédé en 2002), citant Karl Marx, « l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts
particuliers ». L’autre version de cette citation, très affectionnée par l’homme politique et
ancien chirurgien martiniquais, Pierre Aliker (1907-2013), dit à peu près ceci : « il ne faut
pas que l’intérêt général soit noyé dans les eaux glacées des intérêts particuliers ».

Le paradoxe salvateur cité plus haut est de nouveau souligné par une voix céleste dans le livre
de la révélation rédigé, il y a de cela 1900 ans, par l’apôtre Jean (lire Apocalypse 12 vv. 10-
11) : « Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur
témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. » Apocalypse 12 v.11

Enfin, s’il fallait compléter cette belle citation de Tolstoï envoyée par Tatie Denise, ce serait
dans le même registre lexical, poétique et spirituel par les vers ci-après de l’apôtre Pierre:
« Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux,
Qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses,
Qu'il s'éloigne du mal et fasse le bien,
Qu'il recherche la paix et la poursuive » 1 Pierre 3 vv.10, 11

Olivier REGIS
Ma famille, ces gens que j’aime tant…

14 Mai
Ȏ quel beau nom !

« Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois ta gloire; Et l'on t'appellera
d'un nom nouveau, que la bouche de l'Éternel déterminera. Tu seras une
couronne éclatante dans la main de l'Éternel, un turban royal dans la main de ton
Dieu. » Esaïe 62 vv.2, 3

Notre famille a hérité d’un nom mais aussi d’une histoire pleine de drames.
Paradoxe de l’histoire, tout comme pour d’autres familles, nous comptons aussi bien parmi
nos aïeux, des meurtriers que de véritables héros, des esclaves et des colons esclavagistes.

Ce qui nous console, c’est que Jésus-Christ -même, dans sa généalogie (Matthieu 1 vv.1-
16/Luc3 vv.23-38) compte un homme (Juda) ayant voulu commettre un fratricide (et ayant
vendu son propre frère comme esclave), un autre ancêtre issu de l’union entre le même Juda et
sa belle-fille (la veuve de son fils) qui s’était alors déguisée en fille de joie pour coucher avec
son beau-père. Certains ancêtres du Christ portaient des noms pas très flatteurs et divers
étrangers/immigré(e)s (dont Rahab, une ancienne prostituée notoire) figurent également
parmi les ancêtres du messie.

Quelle que soient nos références familiales ou personnelles, peu flatteuses pour certains, voire
en l’absence d’Etat civil, Dieu promet de nous restaurer si nous le désirons.

En dépit de ce qui est écrit plus haut, notre famille a eu assez de bonheur en héritant de ses
deux noms. Notre nom paternel « Régis »vient d’un mot latin signifiant « roi ».
Nous pouvons TOUS (et pas uniquement la famille "Régis") devenir fils et filles Grand Roi
de l’univers qui adopte ceux qui acceptent de le laisser régner dans leurs vies, faisant d’eux
des cohéritiers de Christ (voir Romains 8 vv.16-17).

Notre nom maternel « Manicom » (prononcer "mani-come") est un mot tamoul (originaire du
sud de l’Inde) qui signifie « rubis ». Telle une perle ou une pierre précieuse, chaque être
humain est précieux aux yeux de Dieu, et Christ a donné sa vie pour tous. Demeurons fidèles
à Dieu et il fera de nous nommément des fondements dans sa maison (voir Apocalypse 3
v.12).

Quel que soit votre nom, paraissant beau ou ridicule, que vous-même ou votre famille ayez
une bonne renommée ou au contraire une réputation exécrable, Dieu promet de donner lui-
même à chacun de ses enfants un nom nouveau, symbole de la nouvelle vie qu’Il nous offre.
Saisissons donc dès aujourd’hui cette opportunité, cette grâce offerte.

Ȏ quel beau jour ce sera lorsque nous jouirons de la vie éternelle, portant chacun, avec éclat,
joie et fierté, ce si beau nom !
« … A celui qui vaincra je donnerai … [ ] un nom nouveau, que personne ne connaît, si
ce n'est celui qui le reçoit. » Révélation 2 v.17b, d

Olivier REGIS
15 Mai

L'amour de Dieu

Je t’aime, ô Eternel, ma force ! Eternel, mon rocher, ma forteresse, mon


libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri ! Mon bouclier, la force
qui me sauve, ma haute retraite ! Psaume 34 v 1b et 2
Parfois une simple parole peut bouleverser une vie.

Je me souviens du jour où N. m’a fait une remarque sur le chef spirituel de l’église que je
fréquentais. Cette remarque qui, d’après ses dires, était tirée de la Bible m’amena à l’ouvrir
pour la première fois ; j’avais environ 13 ans et ma vie n’a plus jamais été la même !

En lisant la Bible, j’ai découvert que Dieu m’aimait ; que j’avais besoin d’être sauvée et qu’il
avait pourvu à mon salut ! Mais à quel prix !

J’ai décidé de donner à ce Dieu d’amour, mon cœur, ma vie…et cela n’a pas été facile ! Car
j’ai rencontré beaucoup d’opposition, de la persécution même ; certains ont tout fait pour me
détourner de la voie que Dieu me proposait…

Cependant, je n’ai jamais songé à rebrousser chemin. Jésus m’est infiniment précieux. J’ai
bâti ma vie sur le rocher de sa Parole et je le confesse : Il m’a conduite par un chemin sûr ! Le
meilleur pour moi.

Je suis parvenue aujourd’hui à l’âge adulte. Le Seigneur m’a accompagnée à chaque étape de
ma vie (scolarité, études, mariage, vie professionnelle, vie de couple et de maman…).
Chacune serait pour moi une occasion de témoigner de son amour, de sa fidélité, de sa
sagesse, de sa toute-puissance…

Cher lecteur, qui que tu sois, sache que si tu cherches le Seigneur, Il te guidera vers Lui, car
en fait c’est Lui qui te cherche le premier.

Et quand tu l’auras trouvé, et bien tu auras Tout trouvé. C’est vraiment tout ce que je te
souhaite, car tout dans ce monde est optionnel, seul JESUS EST ESSENTIEL.

Kelly PLACIDE
16 Mai Les projets de Dieu 1ère partie

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix
et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.
Jérémie 29:11

S’il y avait une profession que je craignais d’exercer, c’était celle d’enseignante. J’avais vu
mes camarades faire preuve de tant de cruauté envers certains professeurs, allant jusqu’à les
rendre malades…
Et pourtant quand je mis un terme à mes études, la seule voie semblant s’ouvrir à moi était
celle de l’enseignement. Je m’y engageai sans grande conviction et persuadée que c’était
momentané. Je faisais de l’éveil à l’anglais de la petite section au CM1, lorsqu’une maitresse
me proposa de prier car elle voulait proposer à la directrice que je la remplace quand elle
partirait en congé de maternité. Je n’élevai pas la moindre prière à ce sujet tant cela me
semblait peu probable.

Combien je fus surprise et choquée lorsque la directrice me proposa de prendre cette classe. Je
ne m’étais pas préparée et cela fut DIFFICILE !

Mais dans toutes ces choses, je voyais la main du Seigneur diriger mes pas. Et même si les
débuts furent très éprouvants, j’étais soutenue, encouragée par mon mari et une collègue en
particulier qui prit le temps de me former et de m’informer sur le métier.
Au fur et à mesure, j’acquis la conviction que j’étais là où le Seigneur voulait que je sois et
qu’Il mettait en moi ce qu’il fallait pour que j’exerce au mieux cette profession.

Lorsque je me décidai à passer le concours, c’était parce que j’étais à mi-temps et que je
disposais du temps nécessaire à cette préparation ; je fis beaucoup d’efforts cette année-là et je
priai beaucoup à ce sujet ; j’avais la certitude que Dieu était avec moi. Je réussis les épreuves
écrites mais à ma grande consternation, je ne réussis pas les épreuves orales. Je fus très déçue.
Je finissais cette année épuisée physiquement et moralement et je ne comprenais pas cet échec
car j’avais tout fait pour réussir. En plus, j’avais reçu la bonne nouvelle que j’attendais un
bébé mais il arrivait alors que j’étais bien fatiguée…

Mais même là, au creux de la vague, je criai vers Dieu et je m’accrochai de toute ma faiblesse
à Lui. Au fur et à mesure, il restaura mes forces spirituelles, puis morales mais sur le plan
physique cela tardait…

Durant cette période, j'expérimentai ce beau verset de romain 8 : « Car j’ai l’assurance que ni
la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir,
ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous
séparer de l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ, notre Seigneur ».

ET SON AMOUR TOUT COMME SA GRACE M'A SUFFI pour tout traverser.

Kelly PLACIDE
17 Mai Les projets de Dieu 2ème partie

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix
et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.
Jérémie 29:11

Ne voilà-t-il pas que je reçus une convocation pour me présenter à une nouvelle session
d’examen. Occupée par mon bébé, par ma santé, j’avais oublié que je m’étais inscrite pour
l’année suivante. Il me restait peu de temps avant les épreuves ; je ne me sentais ni la force, ni
le temps de me préparer et je digérais à peine l’échec précédent. Je n’étais vraiment pas
décidée à me présenter de nouveau à ces examens. Si avec une préparation sérieuse, je n’avais
pas réussi, alors à quoi bon …

Mais mon mari me poussa à y aller. Et je recommençai à prier à ce sujet. Je me remis


complètement entre les mains de Dieu. Je me sentais tellement faible… lors des épreuves
écrites, mes mains tremblaient et je dus m’arrêter pour prendre une boisson sucrée… mais le
Seigneur me tint et me soutint et m’accorda à nouveau le succès. Je pouvais maintenant me
présenter aux fameuses épreuves orales. Mon médecin ne m’autorisa pas à passer l’épreuve
sportive. Et malgré le certificat qu’elle me remit, on me signifia que j’avais zéro. Zéro à un
concours si difficile !

Alors là, Seigneur, lui dis-je, c’est vraiment David contre Goliath. Si je réussis, ce sera un vrai
miracle. Et ce sera entièrement ton œuvre. Et Il l’a fait ! Le Seigneur a tout dirigé et j’ai
réussi ! Malgré ma faiblesse, malgré ce zéro. A lui soit la gloire ! Comme Il a été bon envers
moi !

Cette épreuve m’aura appris à davantage m’appuyer sur mon Dieu. Elle m’aura appris que sa
puissance s’accomplit dans ma faiblesse. Elle aura fortifié ma foi. Car finalement, l’année où
le Seigneur m’accorda le succès, le gouvernement vota une réforme qui semblait faite sur
mesure pour moi. Si j’avais réussi l’année précédente, mon année de stage aurait pu être très
compliquée à organiser par rapport à ma vie familiale. Dieu savait que la réforme arrivait et
qu’elle me serait favorable. Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu
(Romain 8 :28)

Kelly PLACIDE
18 Mai Céder pour gagner

C’est déjà certes un défaut pour vous d’avoir des jugements les uns contre les
autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt qu’on vous fasse tort ? Pourquoi
n’endurez-vous pas plutôt quelque perte ? 1 corinthien 6:7

Jean était en route pour La Cité. Il prit un bon bain en passant près de la rivière. Cette Eau
Vive le rafraichit et le purifia.

Reprenant Le Chemin d’un pas léger, il entendit plus loin comme un cri de détresse.
S’arrêtant, il aperçut un jeune homme qui semblait prisonnier d’une mare de boue.

Comment l’aider ? Jean portait une ceinture fort belle et très solide. Il la défit et la tendit au
malheureux captif. Après quelques efforts, il le tira enfin d’affaire.

Mais ne voilà-t-il pas qu’au moment de se séparer, l’ingrat refusa de rendre la ceinture à celui
qui l’avait si promptement secouru.

Après avoir insisté et plaidé, Jean se rappela des paroles de Jésus : « Si quelqu’un prend ton
manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. »

Bien que blessé, il décida de ne pas se souiller de la boue qui emprisonnait toujours ce jeune
homme. Il lui abandonna sa ceinture et reprit Le Chemin.

Cette petite histoire nous invite à ne pas laisser le péché nous retarder sur Le Chemin qui nous
mène à La Cité Céleste.

Ce que nous consentirons à concéder, à abandonner, à sacrifier ; ce que nous déciderons de


souffrir, d’endurer, de perdre ne sera jamais comparable à ce que Jésus est en train de nous
préparer. Jésus le savait, Lui qui nous a précédés sur Le Chemin.

Gardons à l’esprit notre destination et que rien n’y personne ne nous retarde jamais ! Sous
aucun prétexte !

Kelly PLACIDE
19 Mai

Comme un ange…

De plus, il dit des anges: Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses
serviteurs une flamme de feu. Hébreux 1:7
J’avais entendu bien des récits sur l’intervention miraculeuse d’anges auprès des humains
mais je ne pensais pas en raconter une à mon tour.

Un jour, quelque temps après avoir mis au monde ma deuxième fille, je dus aller faire des
courses ; sachant que je n’étais pas en très grande forme, je priai avant de partir, demandant à
Dieu de me fortifier et de venir à mon secours. Je partis avec mes deux filles, une dans le
porte-bébé, l’autre à mes côtés. C’étaient les courses du mois et cela dura un certain temps.
Grâce à Dieu, tout se passa pour le mieux.

Mais à la caisse, je me trouvais un peu embarrassée avec le bébé et les nombreuses courses à
récupérer rapidement. C’est alors qu’une jeune fille s’approcha de moi. Elle me dit qu’elle
travaillait à côté et qu’elle m’avait vu avec le bébé. Elle me proposa son aide et j’acceptai
volontiers. Quand toutes les courses furent dans le cadi, elle me demanda si j’étais garée dans
le parking. Je lui répondis que oui, et elle nous accompagna. Heureusement qu’elle l’avait fait
car il y avait des travaux sur le parking, les ouvriers avaient posé une nouvelle couche de
goudron sur une partie du parking ; cela créait un écart entre la zone sans goudron et la zone
goudronnée. Le cadi étant plein, j’aurai eu bien du mal à le hisser sur la zone goudronnée.

Arrivée à la voiture, elle me demanda si j’avais des cabas et avec beaucoup de gentillesse, elle
m’aida à ranger toutes les courses.

Puis elle ramena le cadi et me rapporta la pièce.

Je ne sais pas si c’était un ange. Mais j’ai rarement rencontré tant de prévenance et de
gentillesse. Si ce n’étais pas un « vrai » ange, elle s’est de toute façon comportée « comme un
ange… ». Et je prie Dieu de m’aider moi aussi à être comme un ange pour ceux que je croise.

Ce qui est certain, c’est que Dieu envoie ses anges à notre secours : « L’ange de l’Eternel
campe autour de ceux qui le craignent … » et combien de récits bibliques racontent le secours
opportun que ces messagers ont porté aux fils des hommes…

Ah… J’oubliais de vous dire…Avant que cette jeune fille ne nous quitte, je lui demandai son
nom : elle s’appelait Céleste. Je l’ai cherchée en repassant au supermarché mais je ne l’ai plus
jamais revue.

Kelly PLACIDE
20 Mai S’asseoir aux pieds de nos âgés

Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard.


Tu craindras ton Dieu. Je suis l’Eternel. Lévitique 19:32
Est-il important de visiter les personnes âgées ? Auraient- elles des choses à nous apprendre ?
J’en suis convaincue.

Je connais un couple d’un bel âge (ils viennent de fêter leurs 50 ans de mariage) que ma
famille aime tendrement. C’est peut-être parce qu’ils nous aiment tellement et qu’ils nous
accueillent avec tant de joie. Une des raisons pour lesquelles j’aime à les visiter, c’est parce
qu’ils nous racontent leurs expériences avec Dieu, des témoignages puissants qui nous
fortifient et nous encouragent. En voici un, qu’avec leur accord, je partage avec vous.

Je me fais donc l’interprète de « mamie » : Nous étions partis pour deux mois à Paris ; nous
emportions avec nous une forte somme d’argent car nous allions marier une de nos filles.
Nous nous sommes arrêtés à une station-service et mon mari m’a passé l’argent. J’ai pensé
avoir glissé le sac où était l’argent dans le sachet de course.

Mon mari devait remettre une partie de l’argent à un de ses enfants, mais nous nous rendîmes
compte …que nous n’avions plus l’argent. Nous appelâmes la station mais le pompiste n’avait
rien trouvé et il ne nous laissa guère d’espoir. Je me mis à pleurer amèrement à l’arrière de la
voiture ; mais alors je sentis une main me tenir par l’épaule et me secouer énergiquement…
« Pourquoi pleures-tu ? Repose-toi sur mes promesses » ! Je répondis précipitamment : « Non
Seigneur, je ne pleure plus …mais permet moi de retrouver l’argent ».

Après 3 jours, un fils habite à 500 km de là nous appela. Il nous dit : « Vous avez tellement
d’argent que vous en donnez aux autres ! »

Un homme avait retrouvé l’argent et dans le sac une petite carte avec le numéro de mon fils.
Quand nous contactâmes cet homme, nous lui proposâmes une récompense. Mais il
s’empressa de refuser en nous disant que par trois fois il avait essayé d’utiliser l’argent mais
qu’il s’en était senti empêché par une main qui le retenait. Il refusa de recevoir même un
centime.

En repassant par la station, je ne me privai pas de témoigner de ce que Dieu avait fait pour
nous ; je leur dis que Dieu est vivant et qu’Il avait répondu à ma prière. Ils en restèrent sans
voix !

Ce n’est qu’un des témoignages que j’ai eu l’occasion d’écouter « aux pieds de mamie »

Prenez le temps de visiter les personnes âgées ; les pionniers sont en train de s’éteindre, mais
en recevant leurs lumières, nous pourrons continuer à les faire briller.

Kelly PLACIDE
21 Mai Ton Père te cherche

« Connaissons, cherchons à connaître l’Eternel ; Sa venue est aussi certaine que


celle de l’aurore. » Osée 6 :3

C’est l’histoire d’un père. D’un papa qui habitait seul depuis très longtemps. Il n’avait pas
toujours été esseulé. Il avait eu une femme et un bébé. Mais un jour, cette dernière partit et
emmena leur petit.

Souvent, il pensait à lui. Il se demandait où il était ? Ce qu’il faisait ? Comment il allait ? Ce


qu’il aimait faire ? Est-ce qu’il était sage ? Plus le temps passait, plus il lui tardait de
connaitre son fils. Il priait tous les jours pour lui, demandant à Dieu de veiller sur lui.

Un jour, alors qu’il nettoyait une très vielle armoire, il trouva une boîte toute poussiéreuse. En
l’ouvrant, il y trouva des enveloppes bien jaunies. En regardant au dos de l’une de ces
enveloppes, il trouva une adresse. Son cœur se mit à battre à tout rompre.

Il ne pouvait pas y aller pour le moment mais il pouvait écrire.

Alors il composa une longue lettre à son fils. Dans cette lettre, il lui disait qu’il était son papa,
qu’il l’aimait, qu’il pensait souvent à lui et qu’il priait tous les jours pour lui. Il lui disait aussi
qu’il aimerait le voir, un jour…

Il posta sa missive et attendit plein d’espoir. Les semaines passèrent, puis un jour, il trouva
dans sa boite aux lettres une toute petite enveloppe. C’était l’écriture d’un enfant ; son cœur
bondit de joie et il rentra vite !

C’était bien son fils. Il lui écrivait combien il était content. Qu’il était heureux de savoir qu’il
avait un papa qui pensait à lui, qui priait pour lui et qui l’aimait.

Le père et le fils s’écrivirent très souvent. Et malgré la distance, ce papa put connaitre son fils
et ce fils put connaitre son père.

Cette histoire vous en rappelle-t-elle une autre ?

Dieu est triste quand nous sommes loin de lui car Il nous aime. Même si le péché nous a
séparés de Lui, Il ne nous a jamais oubliés et Il nous a écrit une longue lettre. La connaissez-
vous ?

C’est la Bible ; par son intermédiaire, Dieu nous dit son amour et son espoir de nous avoir un
jour, au ciel, avec lui.

Le petit garçon de l’histoire aimait lire les lettres que lui envoyait son père. Et vous ? Lisez-
vous la lettre d’amour que vous envoie Dieu, le Père ? La partagez-vous avec les enfants qu’Il
vous a confiés ?

Kelly PLACIDE
22 Mai Agneau de Dieu

« Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » Jean 1: 29

Dans l’ancien testament, l’agneau était un animal très utilisé dans le cadre du sacrifice chez le
peuple juif, selon les instructions données par Dieu à son peuple élu. L’agneau était immolé
comme substitut et son sang versé afin d’obtenir le pardon des péchés. Nous savons bien que
le sang des agneaux répandu sur l’autel des sacrifices n’était qu’une image des choses à venir.

Durant des siècles, les Juifs pieux attendirent la venue de celui symbolisé par les agneaux
sacrifiés. Jean déclare avec certitude que cet agneau de Dieu est venu : Jésus-Christ, qui
portait le péché du monde. La mort de Christ suffit à couvrir les péchés de tous les êtres
humains. Mais seuls les pécheurs recevant le Seigneur Jésus comme leur Sauveur sont
pardonnés.

Nous pouvons comprendre la valeur d’excellence du sacrifice mentionné dans Jean 1 :29 de
trois façons :
- Excellence dans la nature de la victoire. Dans l’ancienne alliance, les sacrifices
impliquaient des agneaux sans défaut et sans tache mais ce n’étaient que de
simples animaux sans aucun pouvoir. Dans la nouvelle alliance, l’agneau de Dieu
immolé fut un agneau parfait, irréprochable et capable de nous ramener à la vie.

- Excellence dans l’efficacité de l’œuvre. Tandis que dans l’ancienne alliance, les
sacrifices ne faisaient que rappeler et couvrir les péchés commis au cours de
l’année, dans la nouvelle alliance, le sacrifice ôta le Péché.

- Excellence dans l’étendue de ses effets. Dans le judaïsme antique, les sacrifices
n’étaient destinés qu’au bénéfice d’une seule nation tandis que dans le
christianisme, le sacrifice du messie concerne toutes les nations et tous les hommes
sans exception.

En tant que croyants, nous sommes appelés à nous rapprocher de la croix, car c’est là, à
Golgotha, que Jésus-Christ est mort pour ôter le péché du monde et racheter l’humanité.
Ce n’est en aucun cas une obligation ! Bien au contraire, c’est une invitation que l’agneau de
Dieu adresse au croyant.

Jésus-Christ offre à chacun de nous la possibilité de porter à notre place nos péchés, nos
soucis, les différentes souffrances que nous traversons et même la mort. Dans certaines
circonstances de la vie, il peut être extrêmement difficile de le faire, mais en gardant espoir et
en persévérant, la puissance du sang de l’agneau nous conduira sur le meilleur chemin.

Quand tout nous paraît être perdu d’avance, tournons-nous vers le Dieu de grâce, de justice et
de bonté. Oui, cet agneau s’est offert une fois pour toutes et pour tous les hommes. Acceptons
cette grâce qui est nous offerte par le Sauveur de l’humanité, qui ôte le péché de notre vie.

Prière : "Abba, Père ! Merci pour ce merveilleux don gratuit que tu nous offres; merci de
nous avoir offert ton fils afin qu’il nous ramène de la mort à la vie éternelle. Amen !"

Frédéric SAMINADIN
23 Mai Alimentation

« Mais celui qui a mauvaise conscience en consommant un aliment est


condamné par Dieu, parce qu'il n'agit pas selon une conviction fondée sur la foi.
Et tout acte qui n'est pas fondé sur la foi est péché. » Romains 14 : 23

A l’époque de l’apôtre Paul (tout comme aujourd’hui), il y avait plusieurs sujets


polémiques. Certains sujets étaient plus délicats que d’autres mais chaque point avait ses
partisans cherchant à obtenir satisfaction. Notre verset est la suite d’un débat sur la tolérance,
lancé dès le premier verset du même chapitre. Nous voyons Paul appelant les frères à user de
patience envers ceux qui sont plus faibles et afin que les plus affermis dans la foi ne
s’autorisent pas à juger leur prochain sur la consommation d’aliments.

En nous focalisant uniquement sur ce verset, nous risquerions de dire qu’en fait,
comme Dieu créa et qu’IL déclara LUI-MEME que « tout était bon », alors nous pouvons tout
consommer sans poser de questions, sans avoir de cas de conscience. Mais l’Apôtre Paul
savait qu’il y a une différence avant le péché et après le péché : Dieu avait prévu initialement
que L’Homme mangerait « toute herbe portant du fruit… » (cf. Genèse 1 :29), soit un régime
végétalien et céréalien ! A cause du péché de nos premiers parents, notre régime alimentaire
fut modifié.

Paul écrit aussi que « tout ce qui ne vient pas de la foi est un péché ». On pourrait dans
une certaine mesure le résumer ainsi : le péché est la violation de la déclaration de Dieu.
L’une des interprétations possibles du texte, c’est que Paul ne voulait pas systématiquement
stigmatiser l’alimentation dans son ensemble, mais plutôt interroger l’Homme car ayant
l’intime conviction que ce qu’on consomme affecte notre être entier (corps, âme et esprit).

Retenons que notre corps est le temple du Saint Esprit et que tout ce que nous faisons,
consciemment ou inconsciemment, aura un impact positif ou négatif dans notre vie. Ne pas
prendre position nous conduira à une situation incertaine. Gardons à l’Esprit que quoi que
nous fassions, ce doit être pour la gloire de Dieu.

Prière : Abba ! Papa ! Merci d’avoir mis dans notre cœur un principe de tolérance,
envers nos semblables et nous-même. Aide nous à ne jamais oublier que notre corps est le
temple de ton Esprit ; puissions-nous en faire bon usage. Amen !

Frédéric SAMINADIN
24 Mai C’est ça l’amour

« Tu aimeras l'Éternel. » Deutéronome 6 : 5

Nous pensons pouvoir dire, sans trop de risque de nous tromper, que le verbe « Aimer » est le
plus conjugué de tous, dans toutes les langues et dialectes. C’est aussi l’un des préférés des
tout-petits, dès qu’ils commencent à parler.

Quels sentiments nous inspire le verbe Aimer ? Il fait battre le cœur, donne du zèle et du
courage pour accomplir des choses qu’on trouverait difficile de faire en temps normal. Un des
mots utilisés dans la bible pour traduire ce verbe (en hebreu « 'ahab » et en grec « Agapé »)
désigne un amour désintéressé, vrai, spirituel.

En Deutéronome 6, Dieu demande à son peuple de l’aimer, ce qui implique de ne pas le dire
seulement, mais surtout de le démontrer en manifestant un esprit de servitude.

Dans notre monde contemporain, il nous arrive parfois d’oublier pourquoi il faut aimer le
Seigneur ? Quel est le sens de cet amour ? Quel est l’élément qui motiverait notre amour
envers Dieu ? Mais ces questionnements ne sont-ils pas plutôt mal posés ? La bible déclare :
« Voici ce qu'est l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a
aimés le premier » 1 Jean 4 :10.

Ce verset nous permet de comprendre la base de l’amour : Il nous a aimés en premier et nous
ne faisons que lui rendre cet amour. L’amour de Dieu a triomphé du monde et il a traversé
toutes les frontières, célestes comme terrestres. Dieu n’a pas eu honte de se mettre à notre
niveau en tant qu’Homme. Par amour, Dieu nous a accordé le salut en Lui afin que nous
soyons rachetés de tous nos péchés et fautes.

Ce commandement est le premier de tous les commandements. Mais en réalité, cet ordre n’est
pas pénible car son amour si grand peut nous inonder, rendant plus facile et presque innée
l’obéissance à ce commandement. Aimer l’Eternel, c’est tout d’abord l’écouter de façon
active, en basant toute notre attention sur la voie à suivre qu’Il nous indiquera.

Les croyants aiment à dire qu’ils voudraient vivre avec Jésus… mais si nous ne connaissons
point réellement nos semblables que nous voyons tous les jours, comment pouvons-nous dire
que nous aimons notre père qui est au ciel (voir 1 Jean 4 : 20). Nous serions alors de vulgaires
étrangers du ciel (et des étrangers au ciel) ! En fait, la pratique de l’amour inconditionnel
commence sur la terre dans la vie quotidienne, à l’exemple de notre Sauveur, le donneur de
Vie et Celui qui nous accordera l’Eternité.

Prière : Père, apprend-nous à t’aimer d’un amour pur et vrai. Aide nous à avoir une relation
quotidienne et personnelle avec toi, Eternel ! Et puissions-nous partager tout cela avec notre
prochain. Amen.

Frédéric SAMINADIN
25 Mai Fixer les regards sur Dieu

« Israël, peuple de Jacob, pourquoi est-ce que tu te plains en disant : « Le


SEIGNEUR ne voit pas ce qui m'arrive. Il ne défend pas mon droit. » Pourtant,
le SEIGNEUR est Dieu depuis toujours et pour toujours. Tu ne sais pas cela ?
Tu ne l'as donc pas entendu dire ? Il a créé toute la terre. Il ne manque jamais de
force, il n'est jamais fatigué. Personne ne peut mesurer la profondeur de son
intelligence. Il redonne des forces à celui qui en manque, il rend courage à celui
qui est épuisé. Les jeunes eux-mêmes deviennent faibles et se fatiguent. Même
les meilleurs tombent. Mais ceux qui mettent leur espoir dans le SEIGNEUR
retrouvent des forces nouvelles. Ils s'envolent comme des aigles, ils courent sans
se fatiguer, ils avancent sans s'épuiser. » Esaïe 40 : 27-31

A un moment donné, les Israelites se disaient que le Seigneur, notre Sauveur, les avait
oubliés, abandonnés, livrés à eux même et que leurs privilèges n’étaient plus. Plus rien n’allait
dans la vie de ces croyants : il n’y avait plus de soleil, de bonté, de lumière ! Ils se focalisaient
sur l’ombre qui planait au-dessus de leur vie.

Bien souvent, nous ne regardons qu’avec nos perspectives humaines ; cette vision humaine
qui est limitée par le péché nous empêche, tout comme Israël, de dresser la tête pour voir au-
delà de tous les aléas de la vie. Pourquoi ? A travers les âges, le peuple de Dieu a trop souvent
une connaissance superficielle de son Créateur. Pourquoi ? Parce que ce peuple (toutes
obédiences confondues) néglige l’expérience pratique, dans son quotidien. Le texte nous dit
que même les plus jeunes chutent ; or la jeunesse est censée être constituée de personnes
robustes, dotées d’une grande d’énergie. Malgré tout, ils tombent parce que leurs yeux ne sont
pas fixés sur leur Maitre et Sauveur.

Dans notre vie, il nous arrive parfois de nous interroger : « Pourquoi la grâce de Dieu ne se
manifeste-t-elle pas envers moi ? Pourquoi est-ce que je ne me sens pas béni ? Dieu m’a t’il
abandonné ? ». Autant de questions souvent sans réponse.

Levons les yeux en haut, regardons au-dessus de ce que nous endurons. Invoquons le nom
puissant de Jésus-Christ et alors, nous serons certains d’obtenir une réponse, même si celle-ci
semble ne pas nous convenir ou tarder à se préciser. Une chose est sûre, Dieu déclare que
« ceux qui se confient en L’Eternel, Dieu renouvelle leurs forces ». Nous marcherons mais
nous ne manquerons pas de souffle ! Tel un coureur aguerri, nous aurons de l’endurance.

Cette promesse est pour nous aujourd’hui ; vivons la pleinement, appliquons-la dans nos vies
et nous irons de victoire en victoire, en Jésus Christ.

Prière : « Bon et tendre Père, aide nous à ne plus nous baser sur nos limites, nos sentiments et
nos ressentis. Aide-nous à plutôt mettre notre espoir en toi, Seigneur, afin que nous soyons
renouvelés de jour en jour par ta puissance et pour ta gloire. Amen ! »

Frédéric SAMINADIN
26 Mai Je demeurerai au milieu d’eux

« Je demeurerai au milieu d'eux. » Exode 25 :8

Le verset de Genèse 3 : 8 nous raconte comment Dieu vint à la rencontre de l’Homme


en début de soirée, dans le jardin d’Eden. Ce récit évoque les moments passés avant la chute
de l’Homme et nous permet de comprendre qu’il a existé un moment où la communication,
les rencontres se faisaient de visu, d’où leur importance. Nous n’avons pas d’informations sur
la durée mais le texte nous fait comprendre que le Dieu créateur prenait du temps à échanger
avec sa créature bien aimée, l’Homme.

L’apparition du péché dans ce monde parfait eut pour conséquence première la rupture
du dialogue face à face, du fait de la non-présence de Dieu au milieu des hommes. Après le
jardin d’Eden, des autels ont été construits par Noé, Abraham, Jacob et ensuite Moïse.
Malgré cela, cette séparation se fit sentir jour après jour, année après année. Pour pallier à ce
manque, Moïse reçut l’ordre de Dieu d’instaurer un sanctuaire, qui en hébreu se dit
« qodesh », ce qui signifie « sainteté ; un lieu mis à part parce qu’il est saint » (eu égard à la
présence de Dieu).

C’est une grâce pour nous que l’Eternel Dieu lui-même se propose de venir demeurer
au milieu de nous, dans un espace, un lieu où on pourra le rencontrer, comblant ainsi ce vide
que chacun ressent, sans SA présence.

Ce Dieu d’amour souhaite faire sa demeure au milieu de nous ; cela implique les lieux
publics (églises) et les lieux privés (nos foyers, nos cœurs). Dieu souhaite vivre avec nous dès
aujourd’hui. Le meilleur des choix en tant que Chrétien pratiquant, c’est d’accepter ce
privilège offert gratuitement par le Dieu créateur qui souhaite résider chez nous, non
seulement dans nos murs mais surtout dans nos cœurs. Et cette présence Divine dans nos
portes et dans nos cœurs nous transformera et nous conduira à l’adorer, le magnifier et
l’exalter pour tous les bienfaits qu’Il nous accorde chaque jour dans notre vie.

Inviter Dieu à demeurer chez nous, cela nous aidera à marcher fidèlement selon Sa
volonté, à choisir la meilleure part. Et cela aura comme résultat de nous faire grandir
davantage dans la foi avec Lui. Ce sera l’occasion pour nous, dès ici-bas, d’apprendre à le
connaître chaque jour, nous préparant ainsi à la vie éternelle en sa présence.

Dieu souhaite habiter dans nos cœurs et notre être tout entier, selon ce que déclare
Saint Paul : « Vous le savez : votre corps est le temple de l'Esprit Saint.» 1 Corinthiens 6 : 19.

Frédéric SAMINADIN
27 Mai
Lumière du monde

« De nouveau, Jésus parle à la foule. Il dit : « La lumière du monde, c'est moi. Si


quelqu'un me suit, il ne marchera pas dans la nuit, mais il aura la lumière qui
donne la vie. » Jean 8 :12

Qui est Jésus ? Pour beaucoup de croyants, Jésus-Christ fut un prophète qui a laissé
une trace dans le monde. Beaucoup de Juifs contemporains de Jésus pensaient la même
chose : Jésus était un grand prophète car il faisait des miracles et ressuscitait les morts, chose
que bien peu de personnes, voire une poignée dans l’histoire de l’humanité, ont réussi à faire.

Mais dans notre monde dit « post moderne », comment les gens conçoivent-ils Jésus-
Christ ? Pour certains d’entre eux, Jésus n’a même pas vécu. Or la bible déclare que Jésus
disait de lui-même qu’il est la lumière qui brille en ce monde. Cette métaphore illustre le
besoin constant des peuples. Sans lumière, nous sommes dans une obscurité complète, nous
sommes aveugles et nous ne savons pas avec certitude où nous allons.

Jésus est la lumière du monde. Prenant ce qualificatif il nous montre qu’il nous
comprend. Nous avons conscience de marcher dans un monde ou demeurent les ténèbres du
péché, de l’ignorance et de la vanité.
Jésus-Christ est la lumière du monde ; en dehors de lui il n’existe aucune délivrance de
l’obscurité du péché car lui seul a vaincu. Lui seul peut nous guider dans notre vie de tous les
jours, nous instruire sur le sens et les enjeux véritables du conflit cosmique et nous conduire à
la vie éternelle. Jésus a promis que quiconque (petit ou grand, pauvre comme riche) le suit ne
marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie.

Suivre Jésus signifie avoir foi en lui, croire en lui. Ce qui implique vivre comme
Jésus-Christ… mais pour cela, il nous faut d’abord abandonner notre ancienne vie de péché et
passer par une nouvelle naissance. Cela va à l’encontre d’une idée reçue chez bon nombre de
personnes, qui croient à tort que pour suivre Jésus, il faut seulement s’efforcer de vivre selon
ses préceptes.

Si nous y appliquons tout notre cœur, si nous nous abandonnons pleinement à lui,
alors nous recevrons une direction pour notre vie et une espérance inestimable et inébranlable.

Prière : Bon et tendre Père céleste, conduis-nous à chaque moment de nos vies vers
cette lumière qui est Jésus-Christ, notre Seigneur et le Sauveur de l’humanité. Amen.

Frédéric SAMINADIN
28 Mai
S’éloigner du péché pour l’écouter parler

« Non, la main de l'Éternel n'est pas devenue trop courte pour sauver, ni son
oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos fautes qui mettaient une
séparation entre vous et votre Dieu ; Ce sont vos péchés qui vous cachaient (sa)
face et l'empêchaient de vous écouter. »
Esaïe 59 : 1-2.

Ce verset est à la réponse de Dieu à son peuple qui a pris l’habitude de gémir à propos
de tout. Souvenez-vous que quelques siècles plus tôt, 40 ans passés dans le désert avec ce
peuple (les ancêtres des contemporains d’Esaïe) ont poussé Moïse à bout alors qu’il était
l’homme le plus patient de la planète. Du temps d’Esaïe, ces gémissements sont si fréquents
que Dieu envoie son prophète afin de remettre les choses au clair. C’est leur refus de se
soumettre à la volonté de Dieu qui est la cause de leurs difficultés et du silence apparent de
Dieu.

Pour nos premiers parents, Adam et Eve, la prise de distance avec leur Dieu créateur
fut sans équivoque. Plus de conversation face à face, le chemin d’accès au jardin barré par
deux anges armés, l’amertume, la souffrance et la mort furent sans conteste les conséquences
les plus dures à assumer.

L’homme est curieux de nature, il aime chercher et comprendre les faits, afin d’être en
mesure de donner une explication rationnelle. Paradoxalement, l’être humain se remet
difficilement en cause. S’il le faisait plus souvent, il verrait que la cause de ses souffrances et
de ses malheurs, c’est que son cœur s’est éloigné de la volonté de Dieu.

Ce n’est pas pour rien que Dieu commence ses propos à son peuple par « Shema
Israël », ce qui se traduit par « Ecoute, Israël ». C’est un père qui apprend à son enfant à
écouter mais ce dernier aime s’écouter parler ou fait la sourde oreille. Le père le reprend
souvent. Mais rien n’y fait et le résultat ne tarde pas. Le péché met une séparation entre nous
et Dieu. Nous pouvons définir le péché comme le fait de manquer la cible, mais c’est avant
tout la désobéissance aux paroles et aux commandements divins et la séparation d’avec Dieu.

Bien des fois, si nous ne voyons pas ou ne voyons plus la clarté de la lumière céleste
rayonnant dans nos vies, cela est dû à nos péchés non confessés et non véritablement
regrettés. Et ces péchés demeurent comme une barrière de séparation entre l’Esprit Saint et le
croyant. Lorsque nous laisserons pleinement Dieu (re)mettre de l’ordre dans notre vie, cette
barrière de la désobéissance se transformera en une vie de servitude, d’obéissance complète à
Dieu. Alors cette séparation se changera en une rencontre, une alliance nouvelle avec le Dieu
créateur.

Prière : « Notre Père, aide-nous à reconnaître notre état de séparation, afin que par ta grâce et
le renoncement de notre être, nous puissions nous unir à toi comme ton Fils est un avec toi.
Amen. »

Frédéric SAMINADIN
29 Mai
Perdre sa vie ?

« J’ai combattu le beau combat »


2 Timothée 4 : 7

Elle avait tout pour réussir, pour se faire une vie agréable et facile. Une vie belle et réussie.
Elle avait la jeunesse, l’intelligence, la santé, la beauté, la fortune. Des qualités pour
entreprendre et réussir.

Un jour, elle est partie, sans bruit, sans histoire. Elle a abandonné les facilités offertes par une
vie privilégiée, faite d’abondance et de relations mondaines. Mais depuis quelque temps, un
projet avait mûri : faire servir ses qualités pour les démunis de la vie. L’appel avait résonné
en elle. Irrésistible. Elle est allée soigner les lépreux à l’autre bout du monde. Cela fait vingt
ans qu’elle est là-bas.

Ceux qui la connaissaient ont dit : « Folie ». On peut les comprendre.

L’amour nous entraîne souvent sur les chemins de la folie. Mais il y a des folies qui
détruisent la vie. Il y en a d’autres qui ne détruisent que des ambitions, des projets et des
rêves. Elle a compris que l’amour peut contribuer à rendre la vie meilleure à ceux et celles qui
n’attendaient plus rien de la vie ici-bas.

Pour les uns cette jeune femme a tout perdu. Mais en perdant tout, elle a tout gagné : la
victoire de la vie sur la maladie et la mort. Il y ainsi des folies dont le monde est gagnant. Il y
a des folies creuses qui ne servent à personne et aggravent la misère du monde. Il y en a
d’autres qui sont animées par le souffle de l’Esprit.

Le prophète Esaïe ne s’est pas trompé en déclarant :

« Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta


lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi.
L’Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera
de la vigueur à tes membres; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les
eaux ne tarissent pas.
Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques; on
t’appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. »
(Esaïe 58.10-12.)

Il y a ainsi des folies qui plantent des jardins dans le désert du monde !

Pierre L’EPLATTENIER
30 Mai
Si le grain ne meurt

« Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt
il donne beaucoup de fruit » Jean 12 : 24

Un jardin ne donne pas ses plus belles couleurs du jour au lendemain. Il faut d’abord acheter
des graines. Il faut ensuite les cacher dans la terre. Au bout de quelques semaines, les graines
auront donnés de magnifiques fleurs.

Etonnante nature. Les graines, pour croître et donner naissance aux beautés de la nature,
doivent d’abord mourir. La petite Liliane a justement suivi sa maman au jardin. Elle la
regarde semer des graines. Un petit trou, une ou deux graines, un peu de terre ramenée sur le
tout. Geste répété plusieurs fois. Et là elle ne comprend plus. Comment peut-on faire exprès
de perdre des choses dans la terre ? Maman est retournée à la maison. Liliane reste dans le
jardin et réfléchit. Elle se dit qu’il faut réparer l’erreur de maman. Elle ne peut admettre cette
perte. Au bout d’un moment elle se précipite dans la maison et s’écrie : Regarde maman, les
graines, heureusement je les ai toutes retrouvées !

Quelle chose étonnante ! Pour avoir cent graines, il faut d’abord en perdre une. Pour avoir de
belles fleurs, il faut d’abord enterrer des graines. Nous y sommes habitués. On sait que si le
grain ne meurt … il n’y aura pas de vie. On le sait pour les graines, mais pour le reste ?

Il y a ainsi bien des terres sans récolte dans la vie, parce qu’on n’arrive pas à se décider à
risquer une graine. A aimer le premier. A pardonner le premier. A sourire le premier. A
donner quelque chose. A perdre une miette pour retrouver un pain.

Pierre L’EPLATTENIER
31 Mai
Foi et guérison

«Ma fille, ta foi t’a guérie. Va en paix »


Luc 8, 48

La maladie et la mort sont des conditions incontournables de la condition de l’homme et la


Bible n’évite pas le sujet. Dans l’attente du Royaume de Dieu, la création tout entière est en
attente du salut (Romains 8, 22.23). Il y a dans la Bible paradoxalement de « belles morts »,
celles où les belles « œuvres » suivent ceux qui « meurent dans le Seigneur » (Apocalypse
14,13), attendant la résurrection au moment du retour de Jésus-Christ (1 Thessaloniciens
4,16).

La prière de la foi est d’abord une expérience de confiance en Celui qui tient nos vies entre
ses mains. L’objet de la foi c’est Jésus-Christ. Il faut avoir la foi pour prier avec la même
confiance que Jésus à la veille de sa mort : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe
s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais comme tu veux » (Matthieu 26,
39).

Dans les moments douloureux de la vie nous sommes ainsi invités à porter nos regards sur le
Christ, qui est à l’origine de la foi et la mène à la perfection (Hébreux 12,2). Cette foi là
surmonte même les désillusions. C’est ce qu’ont vécu les amis de Daniel avant d’entrer dans
la fournaise ardente : « Sache que notre Dieu, le Dieu que nous servons, est capable de nous
sauver. Oui, Majesté, il nous arrachera à la fournaise et à ton pouvoir. Et même s’il ne le
voulait pas, sache bien, Majesté, que nous refuserons de servir tes dieux et d’adorer la statue
d’or que tu as fait dresser » (Daniel 3, 17-18).

Une foi qui tient la route malgré les circonstances ! Nous avons connu bien des malades qui
nous ont quittés avec une foi et une espérance renouvelées, nous laissant un témoignage
merveilleux de courage et de confiance en Dieu. C’est également un don de Dieu suite à la
prière de la foi.

Que je garde comme un trésor cette parole de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie. Celui
qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? » (Jean 11, 23).

Pierre L’EPLATTENIER
01er Juin
Croyez en la bonne nouvelle

« Le Règne de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l’Evangile »


Marc 1 : 14.15

Aujourd’hui l’homme moderne ne se pose guère de question sur le règne de Dieu. Toutefois il
se demande si la vie a encore un sens. Cette perte du sens se traduit par la peur du lendemain,
liée aux conjonctures économiques et sociales, aux risques de la guerre et du terrorisme, à la
violence dans les villes et les campagnes. La vie quotidienne perd son attrait. Elle est
ennuyeuse. Se lever, travailler, faire les achats, manger, faire la vaisselle, aller au lit, et le
lendemain le même scénario recommence…

Dans la bouche de Jésus, le règne de Dieu a une résonnance particulière qui touche l’homme
au plus profond de lui-même et le conduit à un choix de vie : dites oui à la vie, tournez-vous
vers Dieu, car votre vie a un sens !

Le règne de Dieu rime avec conversion. Il n’y a pas de conversion sans la venue du règne
dans le monde et dans le cœur des hommes. La venue du règne est ici une grâce de Dieu. Elle
s’offre à l’homme. Il peut la saisir ou la rejeter. L’engagement de l’homme donne vie au
règne de Dieu dans le quotidien.

Si nos journées se passent dans le seul souci de notre argent et de nos vacances ; si nous
sommes plongés dans l’amertume et que nous avons envie de tout abandonner ; si la société
ne nous apporte plus rien, parce que nous la voyons corrompue et violente, et de toute façon
nous ne pouvons rien faire pour l’améliorer ; si l’Eglise ne nous apporte plus rien, parce que
nous sommes affligés de la voir contestée et divisée ; si les changements nous font peur
malgré nos refus des routines qui l’habitent ; si nous doutons de la mission de l’Eglise et que
nous n’arrivons plus à annoncer le règne de Dieu qui vient, alors ne sommes-nous pas de ceux
qui ne croient plus à cette parole de Jésus, balise du Règne de Dieu aujourd’hui et demain :
« Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 : 20).

Pierre L’EPLATTENIER
02 Juin
Souffrance et victoire

« Je vous ai dit tout cela pour que vous ayez la paix dans l’union avec moi. Vous
aurez à souffrir dans le monde. Mais soyez courageux !
J’ai vaincu le monde ! » Jean 16, 33

Il n’est guère de sujet qui ait autant fait couler d’encre, de sueur et de larmes que celui de la
souffrance. Sujet qui hante aussi bien le croyant que l’incroyant. La vie est certes belle, mais
elle peut aussi être dure et cruelle. Des épreuves brutales nous frappent, des accidents stupides
obscurcissent notre chemin, des injustices nous révoltent. Comment concilier alors l’amour de
Dieu avec l’existence de toutes les misères du monde, des favelas de Rio ou de Manille, des
guerres qui affament des populations entières, de l’irresponsabilité de certaines politiques aux
conséquences désastreuses ? Un cri de douleur, de rage, de révolte et d’impuissance s’élève
de cœurs épris d’amour et de justice. Les solutions faciles et les réponses toutes faites,
souvent culpabilisantes, n’ont jamais satisfait personne.

Si la vie n’est que ce que l’on voit, alors il n’y pas de réponse à la souffrance des hommes.
Mais si la mort n’est pas ce baisser de rideau sans espoir, si elle est attente de la résurrection à
la fin des temps, alors tout peut prendre un sens, y compris la souffrance. Le Christ ne l’a pas
ignoré, lui qui s’est laissé conduire jusqu’à la croix.

Ainsi les souffrances, au lieu de se perdre dans les marécages du désespoir et de la révolte,
peuvent être source d’une vie plus haute, plus belle et plus féconde. Le secret est de placer nos
propres croix à l’ombre de cette autre croix d’où l’amour un jour a fait jaillir la vie.

Dieu ne nous élève pas à l’abri de la souffrance, mais à travers elle. Le mystère de la
souffrance reste entier. L’expliquer serait le justifier. Mais le message de Dieu est que Jésus
n’a pas évité la souffrance. Ainsi le bonheur d’une vie c’est d’avoir dans le désespoir un
chemin vers Pâques, d’où un jour jaillit la lumière de la promesse d’un monde nouveau.

Pierre L’EPLATTENIER
03 Juin
Bonheur et courage

« De même, vous êtes tristes, vous aussi, maintenant ; mais je vous reverrai et
votre cœur se réjouira, et personne ne pourra vous enlever votre joie ».
Jean 16, 22

Le courage est une force morale et une disposition du cœur qui fait partie de la vie de tous les
jours. Il est indispensable pour affronter les diverses situations de l’existence. La joie et le
bonheur y sont nichés. C’est ce que nous apprend la vie. Le courage d’une mère dans l’attente
de l’enfant à naître, la persévérance de l’étudiant pour réaliser son idéal, la marche lente et
régulière de l’alpiniste jusqu’aux plus hauts sommets, autant d’activités source de joie après
l’effort. Saint-Exupéry le disait bien : « Le bonheur de l’homme n’est pas dans la liberté,
mais dans l’acceptation d’un devoir ».

Nos revers, nos petits naufrages, nos échecs nous aguerrissent et nous réveillent à des
vaillances insoupçonnées. Il nous appartient de retrouver les valeurs du courage, de la
persévérance, de la responsabilité individuelle, du civisme, de l’intégrité, de l’honnêteté et de
l’espérance malgré les échecs apparents.

En une époque où la morosité est érigée en vertu, il est urgent de réapprendre les vertus du
courage et de la lucidité. Ces deux mots sont inscrits en filigrane dans le message solennel
adressé à l’Eglise de Laodicée : « A ceux qui auront remporté la victoire j’accorderai le droit
de s’asseoir auprès de moi sur mon trône, tout comme moi j’ai remporté la victoire et je me
suis assis auprès de mon Père sur son trône » (Apocalypse 3, 17.21).

Pierre L’EPLATTENIER
04 Juin
Espérer et persévérer

« Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé »


Matthieu 24, 13

L’espérance est nichée au cœur de chaque être humain. C’est « un sentiment qui fait entrevoir
comme probable la réalisation de ce que l’on désire » (Petit Robert). Il y a deux façons
d’espérer. Le livre des Proverbes parle de l’agriculteur « trop paresseux pour labourer à
l’automne et qui ne trouve rien à récolter à l’époque de la moisson » (20, 4). L’autre attitude
est illustrée par la fourmi qui « amasse de la nourriture pendant l’été, et au temps de la récolte
fait des provisions » (Proverbes 6, 8).

Ces proverbes nous rappellent qu’une seule attitude verra se réaliser un projet qui tient à
cœur. Le hasard ne produit guère les résultats espérés. Il en est de même dans la marche du
croyant. Le Christ l’a bien démontré dans sa parabole du semeur. Seule la bonne terre est
susceptible de fructifier abondamment. Celle du cœur n’est certainement pas le fruit de la
paresse et de la négligence.

L’amour de Dieu et sa volonté de salut ne fait aucun doute. Mais cette volonté ne peut rien
contre le choix délibéré de celui qui se coupe de Jésus-Christ. Il faut persévérer dans l’union
avec Lui. Paul le rappelle dans 1 Thessaloniciens 3, 8 : « Car maintenant nous vivons puisque
vous demeurez fermes dans votre union avec le Seigneur ». L’Apocalypse définit la
persévérance comme une qualité essentielle des croyants qui attendent le retour du Seigneur à
la fin des temps : « C’est l’heure de la persévérance des saints qui gardent les
commandements de Dieu et la foi en Jésus » (14, 13, TOB).

Dans la course chrétienne il est inutile d’espérer sans persévérer, et même de progresser sans
fournir d’efforts. Avec le Christ. Main dans la main.

Un pasteur dit un jour : « La foi n’est pas un remède magique et instantané mais
l’apprentissage patient, voire douloureux de la marche dans la vérité. …. Avec le soutien
divin, nos efforts humains portent des fruits véritables et durables » (1).

1 William Backus, pasteur et psychologue « Bien se connaître pour mieux vivre », Editions Empreinte, Temps présent, 1993.

Pierre L’EPLATTENIER
05 Juin
Que la volonté du Père soit « Fête »

Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom
soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel. Matthieu 6 :9-10

Chers enfants, sans tomber dans l’extravagance, les fêtes réservées aux mères et aux pères sont
certainement une manière de les honorer selon ce que dit l’Ecriture : « Honore ton père et ta mère
afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne (Exode 20 :12) ».

Cependant, je suis toujours impressionné par notre engouement pour les fêtes portées au calendrier
et attristé par notre manque d’enthousiasme envers le Père qui donne la vie à tous, qui fait lever son
soleil pour tous et qui fait pleuvoir tant sur les bons que sur les méchants (1Timothée 6 :13 ;
Matthieu 5 :45).

Ne pourrions-nous pas au cours de la journée de demain nous engager à honorer notre Père céleste
qui nous entoure chaque jour de ses tendres soins ?

Ne pourrions-nous pas nous engager à faire en sorte que chaque jour la volonté du Père soit faite
(Matthieu 6 :10) et que nous accomplissions cette volonté avec joie : et faisant ainsi, nous pourrions
tous dire : « Ô Père, que ta volonté soit : fête ! »
Marcel ALPHONSO
06 Juin

Le BAC l’avez-vous ?

Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient
pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne
se glorifie. Ephésiens 2 :8-9

En France, le BAC est un passeport indispensable pour entamer des études universitaires ou pour
entrer dans les grandes écoles de la République (HEC, ENA, Saint-Cyr, etc.). Lorsque les résultats
sont publiés, il y a des larmes de joie et des larmes de déception.

Mais au-delà de ce fameux sésame qui ouvre les portes donnant accès aux études supérieures, avez-
vous pensé au passeport qui vous donnera accès au royaume des cieux que le Christ va bientôt
inaugurer ?

Seuls ceux qui auront leur BAC pourront avoir accès à l’Ecole Supérieure du Ciel.

Vous croyez certainement qu’il y a là une forme de discrimination ; mais rassurez-vous, car le BAC
en question est le Brevet d’Aptitude Céleste que l’on obtient par grâce et selon la mesure de notre
foi en Jésus-Christ (lire Ephésiens 2 :8-10).

J’appelle de mes vœux que chaque lectrice et lecteur de cette réflexion ait son nom inscrit dans la
liste des lauréats qui entreront bientôt dans le royaume de gloire de notre Sauveur et Seigneur Jésus-
Christ.

Marcel ALPHONSO
07 Juin
La Cène, un « devoir de mémoire » et un repas d’espérance

Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu
grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en
mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est
la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que
vous en boirez.1Corinthiens 11 :23-25

Aux Antilles françaises, la population vit dans un territoire qui a connu la douleur de l’esclavage et
tout est fait pour que cette page d’histoire ne soit pas oubliée. C’est ainsi que la loi Taubira a mené
à l'institution, en 2006, d'une journée commémorant l'esclavage et son abolition. Cette journée est
fixée au 10 mai, date d'adoption de la loi.

Le Christ, lors de son dernier repas avec les disciples a aussi inauguré un « devoir de mémoire » en
partageant le pain et la coupe avec ses compagnons de route. Paul résume ce repas en ces termes :
« Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit,
et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même,
après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites
ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. (1Corinthiens 11 :23-25).

La cène focalise notre attention sur la mort de Jésus (un événement du passé) qui est le socle de
notre salut et elle nous fait aussi porter nos regards sur le retour de Jésus (un événement à venir)
qui est le cœur de notre espérance.

Compte tenu de ces deux mouvements (passé et futur), nous pouvons, sans nous tromper, dire que :
« La Cène est à la fois un « devoir de mémoire » et un repas d’espérance. ».

Que chaque repas scelle une histoire d’amour entre vous, le Christ et vos sœurs et frères dans la foi,
et qu’il évoque le futur glorieux que nous vivrons ensemble avec Jésus !

Marcel ALPHONSO
08 Juin
Vous avez dit : président !

… Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec
zèle... Romains 12 :8

Ce jeudi 31 mars 2011, ce fut le branle-bas de combat dans les hémicycles des Conseils Généraux
de France et de Navarre pour le choix des présidents de ces assemblées. Des votes, des transactions,
des compromis, des promesses ont tenu en haleine les uns et les autres.

Mais savez-vous que vous pouvez être « président » par la simple volonté de l’Esprit de Dieu ?
Président ! Moi, me direz-vous ! Oui, vous !

Dieu, par son Saint-Esprit peut choisir de faire de vous un président. Paul dans sa lettre aux
Romains nous révèle ce mystère : «Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous
a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi; que celui qui
est appelé au ministère s’attache à son ministère; que celui qui enseigne s’attache à son
enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que
celui qui préside le fasse avec zèle (Romains 12 :6-8) ».

Vous constatez vous-même que vous pouvez être directement choisi par Dieu pour présider les
affaires de son Eglise ; et il ne restera qu’une seule chose à faire : Que les membres de votre
communauté reconnaissent, par leur vote, que Dieu vous a élu président au sein de son Eglise.

Marcel ALPHONSO
09 Juin
Vivre une « faith-book-révolution » !

… Ne les ayant pas trouvés (n’ayant pas trouvé Paul et Silas), ils (les juifs) traînèrent
Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant: Ces gens, qui ont
bouleversé le monde, sont aussi venus ici. Actes 17 :6

Deux pays du monde arabe, la Tunisie et l’Egypte, ont vécu récemment (NDLR : durant l’année
2011, lors des printemps arabes) un bouleversement que d’aucun pouvait imaginer. Cette
révolution n’a pas été le fait des militaires ni des intellectuels opposés aux pouvoir en place… Non !
Le changement a été voulu par le peuple qui a manifesté durant plusieurs jours son ras-le-bol !

Les peuples de ces pays se sont rassemblés grâce aux nouvelles technologies et réseaux sociaux
(téléphone portable, sms, internet, mail, face book, twitter…) et certains journalistes ont parlé d’« e-
révolution ».

Savez-vous que Jésus, par son Evangile, peut aussi changer la face du monde ? Comment cela peut-
il se faire ?

L’évangéliste Luc nous répond en ces termes : « Ne les ayant pas trouvés (n’ayant pas trouvé Paul
et Silas), ils (les juifs) traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville, en criant:
Ces gens, qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici. (Actes 17 :6) ».

Par la prédication de l’Evangile contenu dans « Faith Book » (le livre de la foi), par notre force de
conviction, par notre témoignage et notre style de vie, Jésus peut toucher les cœurs et bouleverser le
monde. Alors, êtes-vous partant pour une « Faith-book-révolution » ?

Marcel ALPHONSO
10 Juin
Au Panthéon ou dans le royaume de Christ !
Mais les saints du Très–Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume
éternellement, d’éternité en éternité. Daniel 7 :18

Le mercredi 6 avril 2011, à 17 heures, une plaque dédiée à la mémoire et à l’œuvre d’Aimé Césaire
a été dévoilée au Panthéon, à Paris, en présence du président de la République Française.

Lors de cette cérémonie, près d'un millier de personnes étaient invitées dont sa famille et ses
proches. Parmi elles, une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole.

L’hommage a comporté également la lecture d'un de ses poèmes par une lycéenne martiniquaise et
la diffusion d'un film de huit minutes sur sa vie, réalisé par la cinéaste Euzhan Palcy. Une fresque
monumentale, constitué de portraits évoquant les grandes périodes de la vie du poète, a été installée
au cœur de la nef… Conformément à la volonté d'Aimé Césaire, son corps restera en Martinique
(Extrait de Wikipedia.org).

Cet événement m’emmène aujourd’hui à nous poser cette question : Où serons-nous placés lors de
la venue de Jésus ?

Si nous avons seulement recherché les honneurs de la terre nous recevrons notre récompense ici-bas
seulement ; mais si Christ a été le Seigneur de notre vie ici-bas, alors nous aurons le privilège
d’occuper une demeure dans son royaume de gloire. Panthéon (honneur de la terre) ou Royaume du
Christ ? A nous de choisir !

Marcel ALPHONSO
11 Juin
Une école pour les aînés

Enseigne-nous à bien compter nos jours afin que nous appliquions notre cœur à la
sagesse. Psaume 90 :12

Les progrès de la science médicale ont fait reculer la mortalité infantile mais ils ont aussi permis
aux adultes d’avoir une espérance de vie plus longue et de profiter de plusieurs années de retraite.

Mais comment les journées de nos aînés sont-elles organisées ? Comment occupent-ils leur temps ?

Beaucoup s’ennuient peut-être. D’autres éprouvent du plaisir à prendre soin de leurs petits-enfants.
Certains s’épanouissent au sein de leurs communautés religieuses ou développent des relations
sociales au sein d’un club ou d’une association qui leur propose différents loisirs.

Et si ce temps libre pouvait être utilisé pour apprendre en se mettant quotidiennement à l’école de
Jésus, le Maître des maîtres.

Mais qu’auront-ils à apprendre me direz-vous ? Parmi les nombreuses matières qui leur seront
proposées, j’aimerais en citer deux : la gestion du temps et l’apprentissage de la sagesse, comme
l’indique si bien le psalmiste Moïse : « Enseigne-nous à bien compter nos jours afin que nous
appliquions notre cœur à la sagesse. » Psaume 90 :12

Marcel ALPHONSO
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

12 Juin
Dieu a un plan pour toi…Suis-le

« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel,
projets de paix et non de malheur » Jérémie 29 :11
Il avait une vingtaine d’année, dans la fleur de l’âge. Comme tous les jeunes de sa génération
il avait de beaux projets en perspective et l’avenir devant lui. Tony* souhaitait monter sa
propre entreprise, il désirait ouvrir un club vidéo. La première étape était de se tourner vers le
Conseil Régional pour l’obtention de subventions qui constitueraient sa principale ressource
de financement. La deuxième étape, pas des moindres, était d’attendre la réponse de la
collectivité à laquelle il s'était adressé. Devant le temps d’attente et face à son impérieux désir
de s’établir, Tony décida de se tourner vers une solution plus rapide et plus lucrative qui se
présentait à lui « juste au bon moment » : le trafic de drogue.

S’il est vrai que Dieu connait nos projets, nous avons un ennemi qui rôde et qui connait
également nos ambitions pour nous proposer une contrefaçon « juste au bon moment ».

Sa mission était de faire passer une certaine quantité de stupéfiants d’un pays vers un autre.
Mais lors du contrôle douanier, il fut arrêté et surpris en possession de substances illicites. Il
fut donc condamné et mis en prison. Ce n’était certainement pas dans ses projets de se
retrouver au fond d’un cachot, dorénavant bloqué entre quatre murs.

De plus, lorsque l’on met le pied dans le camp de l’ennemi, son seul projet est de nous
éliminer. Un jour, Tony fut transpercé par un objet contendant en plein thorax, non loin des
cavités cardiaques. La prochaine étape pour notre ami, c’était l’hôpital, le bloc opératoire de
toute urgence pour terminer sa course en service de réanimation, où je fis sa connaissance.
Mais Dieu épargna la vie de Tony, car il a des plans de paix et non de malheur pour lui et
aussi pour toi.

Quelques jours plus tard, en pleine nuit, je vis mon patient en sanglots. Je m’approchai de lui
et il me raconta toute son histoire. Bouleversé, je lui apportai la seule solution que j’avais :
JESUS, et son Esprit consolateur. Il accepta que je prie avec lui et pour lui. Je désirai
vivement lui apporter la paix de l’âme et de nouvelles perspectives pour sa vie, en Jésus seul.

Tony n’était pas chrétien, il n’avait pas ce modèle par excellence qui est Jésus. Dieu lui
accorda une seconde chance en lui conservant la vie afin qu’il choisisse une meilleure voie.
Cher ami, en ce jour, réclame-toi des promesses de l’Eternel (Jean 14 : 13,14) ; seulement,
sois patient, suis le bon modèle et dirige tes pas constamment vers le ciel.

Thierry LIPAN

*Prénom modifié
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

13 Juin
Servir dans le palais du roi

« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu »
Apocalypse 3.12
Vers 606 avant Jésus-Christ, « La troisième année du règne de Jojakim, roi de Juda,
Nébucadnetsar, roi de Babylone, marcha contre Jérusalem, et l’assiégea. » Il revint de sa
conquête chargé des ustensiles de la maison de Dieu et accompagné de « quelques-uns des
enfants d’Israël » minutieusement sélectionnés selon trois critères : le milieu social, l’aspect
physique, et les capacités intellectuelles. Le but de cette sélection était de s’approprier des
personnes capables de servir dans son palais, afin d’accroître la puissance de son Empire.

C’est au sein du peuple de Dieu que le roi rechercha les meilleures potentialités pour enrichir
son royaume. En effet, les dons que l’Eternel accorde à ses enfants, pour servir dans son
Temple, font d’eux une cible privilégiée de l’ennemi de nos âmes. Ils sont l’objet d’une
grande convoitise auprès d’un être qui n’aspire qu’à ravir une ressource exploitable à des fins
égoïstes, entrainant une mort spirituelle voire physique du sujet.

Beaucoup trop de jeunes se laissent tenter par les influences extérieures à celles de l’Eglise.
Certains succombent même aux incitations du monde. Cependant, selon quel modèle se sont-
ils mentalement construits ? Quel a été cet exemple vers lequel ils ont souhaité tendre ? Du
temps de Nébucadnetsar, c’est sous la contrainte physique que furent déportés Daniel et ses
compagnons. Aujourd’hui, une forme de pression plus subtile existe et parvient à « déporter »
certains convertis vers des sentiers sur lesquels il est prudent de ne pas s’aventurer.

Le foyer chrétien associé à la sphère ecclésiale sont des lieux, par excellence, d’éclosion et de
croissance tant sur les plans physique, mental et spirituel que sur les plans intellectuel,
culturel et social.

L’Apôtre Paul déclare, « soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous
fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Co.10.31)

Ainsi, lorsque l’on a reçu le don du chant, à titre d’exemple, c’est pour se mettre au service de
l’Eternel et faire vibrer son assemblée. Un esprit selon lequel « je désire être une star » est une
mauvaise graine plantée, qui, rencontrant les conditions favorables à la germination, risque
d’induire une déportation des « prisonniers de la recherche de la gloire ». De même, ceux qui
ont été pourvu d’un art oratoire devraient prêcher l’Evangile sur la chaire, face à un auditoire
de choix : l’assemblée de l’Eternel. Puisse aucun esprit d’ambition n’emporter loin de la
maison de notre Seigneur ses enfants qu’Il s’est acquis par son propre sang. Par ailleurs,
l’Eternel bénit abondamment ceux qui se sont dévoués à un service désintéressé.

Cher ami, Jésus est venu sur cette terre et a vécu en homme humble. En accomplissant sa
mission, Il n’a recherché aucune gloire personnelle. Alors, puisse ton Créateur être à tes yeux
le seul modèle à suivre.

Thierry LIPAN
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

14 Juin Adoration à Babylone

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être,
l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible » 1Thessaloniciens 5.23
La sélection qu’effectua le roi Nébucadnetsar auprès des israélites emmenés en captivité, fut
suivie d’une démarche d’appropriation de ces derniers. Il procéda premièrement à une phase
d’acculturation avec un apprentissage de la langue et des sciences du pays. Ensuite, un régime
alimentaire précis leur fut expressément prescrit. Enfin, leurs noms furent changés ; c’est ainsi
que Daniel devint Beltchatsar. La violence que subirent Daniel et ses compagnons est notoire.
Cependant, ils restèrent fidèlement attachés à leur foi et à leurs principes. Ils n’émirent aucune
opposition à la plupart des bouleversements imposés par le gouvernement babylonien.
Néanmoins, un paramètre n’a pu, pour nos compagnons, faire l’objet d’une assimilation: c’est
le domaine de l’alimentaire. En effet, « Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi
et par le vin dont le roi buvait… ».

L’apprentissage des lettres et de la langue concourent à une intégration effective et


fonctionnelle au sein d’un pays étranger. Le changement de nom, bien que touchant à
l’identité, n’affecte que superficiellement l’individualité. Par contre, le corps est constitué de
ce dont on se nourrit, et la plus petite cellule est concernée. Les cellules mises ensembles
forment un tissu, les tissus forment les organes, et les organes forment un tout complexe et
structuré appelé l’organisme. Le cerveau, par exemple, siège de la pensée, canal par lequel le
Créateur communique avec les hommes, restituera ce qui lui aura été apporté,
intellectuellement et matériellement.

Notons que Daniel et ses compagnons sont invités à consommer les mets du roi et à boire le
vin du roi. Il y a de manière certaine un rapprochement, une harmonisation que le monarque
désire établir. Il désire façonner de petits « Nébucadnetsar » qui lui seront assujettis
physiquement puis mentalement. De fait, le positionnement que prennent Daniel et ses trois
compagnons dépasse le seul domaine de l’« alimentaire ».

Cette épreuve, passée avec succès, préparait nos quatre jeunes gens à ne pas tomber dans une
fausse adoration lorsque l’ordre leur serait donné par les autorités dominatrices. Pour Daniel,
cet ordre fut intimé sous le règne de Darius (Daniel 6.10) ; quant à ses trois compagnons, ce
fut sous le règne de Nébucadnetsar (Daniel 3.18). N’ayant point accepté le breuvage
impudique du roi babylonien, et refusant d’être ses semblables, nos Héros de la foi se sont
épargnés une marque sur le front et sur la main. Cette marque qui assimile un peuple à son
idole.

Nous sommes dans le monde, mais pas du monde. Si nous avons encore un point d’ancrage
dans un domaine particulier qui ne rende point gloire à Dieu, sachons que son Esprit ne peut
agir pleinement dans un cœur partagé.
Apprendre la langue des chaldéens, oui ! Se fondre dans la société contemporaine, encore oui,
mais pour porter l’Evangile éternel (Apo. 14.6). Chers amis, sachons nous éloigner
résolument de tout ce qui affectera notre pensée et par voie de conséquence nos actions.
Amen. Thierry LIPAN
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

15 Juin
Où es-tu ?

« Alors ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le
soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au
milieu des arbres du jardin » Genèse 3.8
Vous êtes-vous déjà posé la question suivante : Pourquoi nos premiers parents allèrent-ils se
cacher dans un tel lieu, au milieu des arbres du jardin ? La richesse et la diversité de l’Eden
devaient certainement présenter moult endroits stratégiques. Soit derrière un buisson, parmi
les animaux, ou encore en apnée dans l’un des quatre fleuves, bref, nous pouvons laisser libre
cours à notre imagination. Nous croyons, du reste, qu’aucune information n’ait été portée
fortuitement dans le récit biblique.

Avant de prescrire à Adam le commandement de ne point manger de l’arbre de la


connaissance du bien et du mal, Dieu lui indiqua ce qu’il pouvait consommer, à savoir, « de
tous les arbres du jardin ». Et c’est précisément là qu’ils allèrent se cacher « loin de la face de
l’Eternel Dieu ».

Ce cadre leur avait été présenté, à juste titre, comme le lieu des bonnes œuvres. Donc, si on y
est présent, c’est que tout va bien. De plus, ils savaient que l’Eternel souhaitait et s’attendait à
les voir dans cette sphère de « vérité ». Car c’était le meilleur emplacement, où ils pouvaient
demeurer. Ils y étaient physiquement présents, certes, mais il y avait en eux une échappée
spirituelle perceptible aux yeux de Celui qui posa la question à Adam : Où ES-TU ? A l’instar
d’un enfant qui, ayant fait une bêtise, court se cacher sous la jupe de sa mère, l’air innocent,
on distingue, dissimulés au milieu des arbres du jardin, deux pécheurs mordus par un serpent
derrière lequel se dissimule l’ennemi. Ils ont suivi le mauvais modèle.

Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? Notre vie de chrétien est-elle empreinte de dissimulation
ou de vérité ?

Se cacher « au milieu des arbres du jardin » c’est se cacher derrière un formalisme chrétien
sans réelle conversion de l’âme. C’est le manque d’authenticité. C’est pratiquer des rituels
(église le sabbat ou le dimanche*, dîmes et offrandes, culte matin et soir, etc.) sans se laisser
transformer par la profondeur du message biblique. Le formalisme peut cacher une vie de
péché, sans foi et sans conviction. Être à la bonne place ne suffit pas, surtout dans les temps
sombres que nous vivons.

En ce jour, Jésus te dit : « voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma


voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ».

Alors cher ami, ouvre-lui la porte.

Thierry LIPAN
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

16 Juin Des familles épanouies

« Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger,


et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu’il avait cru en Dieu » Actes16.34
En dépit de certaines réalités de la vie quotidienne telles que les contingences matérielles,
lorsque tout va de travers ou que les divergences de caractère deviennent problématiques, est-
il encore possible d’envisager une vie épanouissante au sein du foyer ?
Parmi les définitions du terme « Epanouir », on pourrait trouver celles-ci : faire ouvrir (une
fleur) en développant les pétales. Détendre en rendant joyeux. S’ouvrir pleinement, éclore.

Nous avons tous l’aspiration de vivre cela dans nos familles. N’est-ce pas ?
La question à se poser est bien celle-ci : Est-ce que mon époux, mon épouse, mes enfants
s’épanouissent sous mon toit ? Autrement dit, est-ce que dans mon foyer mon épouse s’est
éclose, mon époux s’est-il pleinement ouvert ? J’ai la responsabilité de transmettre de la joie à
mes enfants. Pour qu’une famille soit épanouie, il faut que chaque élément qui la compose
soit inscrit dans ce processus d’épanouissement. Lorsqu’un élément est malade, toute la
famille en souffre. Il n’y a pas d’âge pour s’épanouir. Nous voulons en ce jour vous laisser
quelques clés : LES NEUF BEATITUDES D’UNE FAMILLE EPANOUIE.

HEUREUX LE FOYER …
… Où REGNE L’AMOUR, car il remportera la victoire sur l’indifférence, maintiendra la
chaleur des premières années et y fera régner la joie.
… Où REGNE LA PATIENCE, car le respect mutuel demeure. La patience est l’amour en
pratique. C’est également une portion du fruit de l’Esprit. Les enfants en sont les premiers
bénéficiaires.
… Où REGNE L’ADMIRATION de l’autre, car la flamme et le désir sont maintenus dans
leur pureté, même après 50 années de mariage. Il est important d’avoir un idéal sous les yeux
pour croitre, de se fixer un modèle de famille, de couple, et d’œuvrer pour l’atteindre en
l’adaptant au sien (car chaque couple reste unique).
… Où REGNE L’EQUITE, où l’on ne juge point l’autre et où l’on ne se sent point jugé, car
c’est la valorisation d’autrui qui prévaut. On n’y cultive que des pensées positives, sources
d’une atmosphère de paix.
… Où REGNE LA DISPONIBILITE, car savoir suspendre son activité, s’oublier pour se
consacrer à l’être aimé est une magnifique preuve d’estime de l’autre.
… Où REGNE LE PARDON, car l’ennemi n’aura aucune marge d’action et aucune prise sur
les membres de cette famille. Savoir pardonner, c’est aussi le dire et surtout le vivre.
L’exemple suprême de pardon c’est Jésus.
… Où REGNE L’HOSPITALITE, car ce sont des bénédictions qu’il fait pleuvoir sur lui.
Heureuse est la famille qui ouvre les portes de sa maison aux autres, car elle remplit son
mandat évangélique.
… QUI APPARTIENT A UNE COMMUNAUTE DE FOI : VIE D’EGLISE, car il fait
partie du corps du Christ, et il est la prunelle de Ses yeux.
… Où REGNE JESUS-CHRIST, car c’est une famille qui malgré les difficultés, continuera
à s’épanouir jusque dans l’Eternité.
Thierry LIPAN
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

17 Juin
TOUTE MA FAMILLE DANS LES BRAS DE JESUS
A SON RETOUR

« C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas
encore …construisit une arche pour sauver sa famille »
Hébreux 11.7
Il est important que les papas et les mamans aient un plan de sauvetage pour leur famille,
parce qu’il y a péril en la « demeure terrestre ». C’est ce que fit Noé en construisant son
arche. Il fit le choix d’obéir à la voix de Dieu, et ainsi, il sauva sa famille. N’envisageons pas
le ciel sans notre famille. Plus encore, n’envisageons le ciel qu’entourés des nôtres. Et que par
la grâce de Dieu, aucun d’eux ne se perde.

Lorsque j’étais jeune, mon père nous disait que pour lui : « Le ciel, c’est en famille que nous
devons y parvenir ». En répétant fréquemment ces paroles, il inscrivait le mot « SALUT »
dans mon cœur et dans ma vie. Pourtant, il ne faisait qu’exprimer son vœu le plus cher.
Chers parents, faites fréquemment part de vos projets spirituels à vos enfants. Dites-leur à
quel point vous souhaitez les voir s’épanouir en Jésus seul. Partagez votre flamme avec
amour. Ils comprendront l’idéal à atteindre et s’y conformeront naturellement. Ils seront prêts
à suivre les bons modèles et à faire des choix salutaires durant leur pèlerinage terrestre, avec
la perspective de devenir des citoyens du ciel.

Les enfants de Noé avaient certainement reçu de leur père une instruction spirituelle, ils
croyaient en Dieu. Mais Noé a été plus loin qu’un enseignement théorique, il a eu un projet
concret de salut pour sa famille. Premièrement, par sa piété, remarquable jusque dans les
parvis célestes. Puis, en étant attentif à la voix de son Seigneur et en lui obéissant
promptement.

Vivre l’Eternité ensemble, c’est le désir de tout parent. Ce désir devrait aboutir à un projet
décliné en stratégies concrètes et applicables par toute la famille. Il est donc nécessaire de
mettre en forme une programmation journalière de « sauvetage spirituel » et de s’y tenir avec
persévérance. La ténacité et l’opiniâtreté dans la vie spirituelle, dans l’amour et le pardon
mutuel, seront des piliers au sein des familles qui veulent franchir la ligne d’arrivée et
parvenir à l’échéance finale.

Noé a dirigé et étreint son foyer jusqu’à une échéance. Pour nous, quelle est cette ultime
étape qui marquera également l’humanité toute entière ? « LE RETOUR DE JESUS ».
Soyons donc quotidiennement des soutiens mutuels.

Heureuse est la famille où tous les membres attendent ensemble le retour glorieux de leur
Rédempteur.

Alors à mon tour, aujourd’hui, je souhaite que toute ma famille soit dans les bras de Jésus, à
son retour.

Thierry LIPAN
Suivre le bon modèle, faire le bon choix

18 Juin MERCI SEIGNEUR

« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix.
tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. » Luc 17. 15-16
L’expression « revint sur ses pas » est littéralement traduite du grec par « fit demi-tour ».
Avez-vous déjà l’occasion de faire l’expérience du demi-tour ? Le demi-tour ne peut se
réaliser sans un temps d’« ARRÊT », aussi court soit-il, pour effectuer le changement de
direction.

« L’un d’eux, se voyant guéri, fit demi-tour… », il faut donc prendre le temps de s’arrêter
pour considérer les bénédictions que ’Eternel accorde. Il te bénit cher ami, et pas les autres.
Mais, pour le remarquer, il faut s’imposer une pause, aussi courte soit-elle, pour enfin Lui
rendre grâce. Oui, dire « merci Seigneur », car je suis en vie, grâce à Jésus. Merci Seigneur,
car si je meurs, ou si je perds un proche, j’ai une espérance puissante qui ne trompe point, car
l’amour de Dieu est répandu dans mon cœur (Romains 5.5).

Rendre grâce, dans les saintes écritures, signifie remercier Dieu. A cette expression, est
souvent attachée une autre, qui est « sacrifice ». On parle de sacrifice d’action de grâce. Le
peuple d’Israël désireux d’exprimer sa reconnaissance, le faisait en offrant un animal sur
l’autel (Lévitique 9 :4). La notion de remerciement est donc liée à l’idée de sacrifice.

Ainsi, dire « merci Seigneur » est plus qu’une simple formule de politesse, c’est un réel don
de soi. Si nous Lui sommes reconnaissants pour ses bénédictions, offrons-Lui notre vie en
sacrifice vivant.

Car Lui dire « merci Seigneur », c’est témoigner de ses bontés envers nous. En effet, de
nombreuses âmes ont besoin d’un ami comme Jésus. Proclamer l’Evangile autour de soi, c’est
la principale préoccupation lorsqu’on se sait béni du Père céleste.

Car dire « merci Seigneur », c’est l’adorer. Le lépreux, dorénavant guéri et reconnaissant, Lui
rend grâce après être tombé face contre terre. Il est en adoration devant son Libérateur.

La reconnaissance envers Dieu dépasse la convention sociale, c’est un acte d’adoration.

Les dix lépreux ont eu cette espérance de rencontrer un jour, Jésus, le Sauveur. Les dix ont eu
une foi telle qu’ils ont bravé un interdit et ont franchi une barrière non raisonnable selon la
pensée humaine. Toutefois, un seul a fait de Jésus son Seigneur, au point de l’aimer jusqu’à
sacrifier en se séparant de son groupe d’amis, de sa communauté d’appartenance, de ce qui lui
restait de fort dans sa vie.

Puisse le Saint-Esprit nous aider en ce jour à développer un esprit de reconnaissance, pour que
nous sachions dans les bons comme dans les moments difficiles, Lui manifester notre amour.

Car finalement, dire « merci Seigneur » est une question de salut.

Thierry LIPAN
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

19 Juin Désirée Désirade

« Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et
à la persévérance en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole
de Dieu et du témoignage de Jésus. » Apocalypse 1: 9

Lors de son second voyage vers le Nouveau monde en 1493, l’expédition de Colomb avait
épuisé ses réserves d’eau douce et il avait tant souhaité voir enfin la terre qu’il baptisa la
première terre aperçue « Desirada » (c’est-à-dire « la désirée »), ce qui a donné la Désirade.
Mais cette île calcaire étant aride, il dut continuer sa route vers la Guadeloupe proprement dite
(précisément la côte de Capesterre), quelques dizaines de km plus au sud-ouest, pour se
ravitailler en eau.

La Désirade, c’est une île magnifique de 11 km de long sur 2 km de large (d’une superficie de
21,5 km²), balayée par les alizés, avec un plateau culminant à 273 m au-dessus du niveau de la
mer, et une population d’environ 1650 habitants résidant le long de la côte sud de l’île (la côte
nord ne comportant que des falaises abruptes).

La Désirade rappelle une autre île, fort célèbre sur le plan historique et religieux: celle de
Patmos, la plus petite île de l’archipel du Dodécanèse en mer Egée.

Les points communs sont nombreux entre Patmos et la Désirade. Tout comme la Désirade,
Patmos est assez petite (14 km de long pour une superficie de 34,5 km²), peu peuplée (environ
3000 habitants) et son point culminant (le mont Profitis Ilias) a environ la même altitude (269
mètres) à quelques mètres près.

Par ailleurs, tout comme la Désirade est alimentée en eau potable (depuis 1991 par une
canalisation sous-marine) depuis la Grande-Terre (située à une dizaine de km à l’est), Patmos
est approvisionnée en eau depuis l’île de Rhodes.

La Désirade fut choisie comme lieu d’isolement des lépreux de Guadeloupe dès 1725. Une
véritable léproserie y fut construite en 1911 et fut fermée en 1954.

Quant à Patmos, elle fut choisie au premier siècle de notre ère par les empereurs romains pour
servir de terre d’exil, une sorte de pénitencier insulaire. Ce fut à Patmos que l’apôtre Jean,
nonagénaire et dernier survivant des douze disciples du Christ fut exilé par l’empereur
Domitien vers l’an 95.
Sources (Désirade & Patmos): CLG de la Désirade / DVD Archéologie en pays bibliques / Wikipédia

Mais l’influence du christianisme ne s’arrêterait pas pour autant, loin de là !


Jean poursuit: « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une
voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait: Ce que tu vois, écris-le dans un
livre…» Apocalypse 1: 10-11a

Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

20 Juin Une venue désirée

« Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses
serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par
l'envoi de son ange, à son serviteur Jean, lequel a attesté la parole de Dieu et le
témoignage de Jésus Christ, tout ce qu'il a vu. » Apocalypse 1 vv.1-2

Lorsque Domitien exila Jean sur Patmos, l’empereur romain espérait pouvoir limiter
l’influence du vieil apôtre. L’apôtre Jean aurait pu de son côté se morfondre, voire désespérer,
en attendant la mort sur cette île aride. Ce fut pourtant là que Dieu lui révéla ce qui devait et
qui doit arriver à la fin des temps. Ce fut à Patmos que Jean écrivit une de ses plus belles
œuvres littéraires et théologiques qui constitue d’ailleurs, dans tous les sens du terme, le
couronnement du livre et des croyances bibliques.

Nous aussi, il peut nous arriver de nous sentir seul, isolé dans les difficultés, la maladie, voire
pour certains, la vallée desséchée de la dépression ! Si nous relevons la tête dans ces
moments, si nous nous laissons inspirer, c’est alors que nous pourrons donner toute la pleine
mesure des talents et des dons dont nous disposons.

Comme le disait Martin Luther King (dans La Force d’aimer) : « La véritable grandeur
d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse
une période de controverses et de défis ».
(Merci à Yannis Baflast de nous avoir indiqué cette citation)

D’une terre aride comme Patmos ou la Désirade, Dieu peut susciter par sa parole « une
source d’eau vive qui jaillit jusque dans la vie éternelle » (Voir Jean 4 v. 14).

Par le biais du livre de la Révélation rédigé à Patmos par Jean, Jésus-Christ nous encourage et
nous promet qu’un jour, si nous l’acceptons dans notre vie, il reviendra nous donner la vie
éternelle : « Je connais tes œuvres. Voici, parce que … tu as gardé ma parole, et que tu
n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut
fermer. » Apocalypse 3 v. 8

« Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui
qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement. [ ]…Celui
qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus! Que la
grâce du Seigneur Jésus soit avec tous! » Apocalypse 22 vv.17, 20-21

Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

21 Juin Guadeloupe, Guadalupe !

« L'Éternel règne: que la terre soit dans l'allégresse, que les îles nombreuses se
réjouissent! » Psaume 97 v.1

Je viens de la Guadeloupe, nichée entre la mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique et comptant
plus de 400 000 habitants. Six des principales îles de cet archipel magnifique comptent une
population allant de 1500 (pour la moins peuplée) à 200 000 habitants (pour la plus peuplée).
A propos d’îles en général et de la Guadeloupe en particulier, vous noterez cette heureuse
"coïncidence" : la référence biblique du psaume 97 v.1 correspond au code administratif
français du département de la Guadeloupe : 97-1.

La Guadeloupe, l’île aux belles eaux, tire son nom attribué en 1493 par Christophe Colomb de
la vierge de Guadalupe, dans l’ouest de l’Espagne (Estrémadure) près de la frontière
portugaise. Après l’apparition d’une image de Marie sur les rives du fleuve Guadalupe, fin
XIIIedébut XIVesiècles, un village et un monastère (classé par l’UNESCO au patrimoine
mondial de l’humanité) y furent rapidement édifiés.

Autre homonyme, Notre-Dame de Guadalupe ou Vierge de Guadalupe, dans l’agglomération


de Mexico, au Mexique. Cette basilique, édifiée en hommage aux apparitions d’une image de
Marie à un Indien (au XVIe siècle), constitue aujourd’hui avec plus de 14 millions de visiteurs
par an (dont 4 à 5 millions de pèlerins lors de la fête du 12 décembre) le plus important
pèlerinage des Amériques et le second lieu de culte catholique le plus visité au monde, après
le Vatican.

Par ailleurs, dans l’océan Pacifique, l’île mexicaine de Guadalupe se situe à environ 250 km
des côtes de la Basse-Californie. Cette île de 244 km² est connue pour être un site marin très
apprécié des grands requins blancs.

Enfin, il existe aussi au Canada, à environ 100 km de la ville de Québec et 200 km de


Montréal, un village du nom de…la Guadeloupe !
Ses habitants s’appellent les « Guadeloupiens ». La Guadeloupe (version québécoise) compte
moins de 2000 habitants et sa devise est : « la Guadeloupe, une valeur sûre ».

Au-delà de la Guadeloupe, Dieu se soucie de chaque pays, chaque île, chaque village et de
chaque être humain, aussi faible, chétif, insignifiant, dépravé et misérable qu’il soit.
« Il (Dieu parle ici du Christ en fait) ne brisera point le roseau cassé, et il n'éteindra
point la mèche qui brûle encore...
[ ]…Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu'à ce qu'il ait établi la
justice sur la terre, et que les îles espèrent en sa loi. Ainsi parle Dieu, l'Éternel, qui a créé
les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la terre et ses productions, qui a donné la
respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent. »
Esaïe 42 vv.3a, 4-5

Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

22 Juin

L’Art antillais de la pêche

« Simon Pierre leur dit: Je vais pêcher. Ils lui dirent: Nous allons aussi avec toi.
Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le
matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas
que c'était Jésus. Jésus leur dit: Enfants, n'avez-vous rien à manger? Ils lui
répondirent: Non. Il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous
trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la
grande quantité de poissons. » Jean 21 vv.3-6

En novembre 2011, le prix Goncourt fut décerné à Alexis Jenni (professeur de SVT/biologie)
pour son premier roman, L’Art français de la guerre. Il y traitait des guerres françaises de la
décolonisation du XXesiècle dont notamment celles d’Indochine et d’Algérie.

Après plus de sept ans de guerre pour tenter de se maintenir en Indochine, la France fut
définitivement vaincue le 07 mai 1954 à la bataille de Diên Biên Phu, où les troupes du
général vietnamien (et vietcong) Giap l’emportèrent sur un corps expéditionnaire français
(d’environ 15 000 hommes) assiégé durant plusieurs semaines.

C’est également en 1954 que des pêcheurs martiniquais découvrirent un haut fond (aussi
appelé « sek »), situé à 40 km au Nord-Est de la Martinique et à environ 100 mètres de
profondeur (entouré d’abysses atteignant par endroits 2000 mètres de profondeur).

Ce banc de sable naturel fut baptisé « banc Diên Biên Phu » en raison de l’époque de sa
découverte concomitante avec la bataille. C’est une zone extrêmement poissonneuse qui se
situe exactement au milieu de la ligne de partage des eaux territoriales des îles de la
Martinique et de la Dominique.
Sources :
Patrice Roth « Multiples contentieux de basse intensité » in Espaces maritimes, Atlas Caraïbe, Université de Caen
Michel Desse «Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe » in Etudes Caribéennes n° 3, déc. 2005

Jésus-Christ est le tacticien par excellence qui, bien que Prince de paix, surpasse tous les
spécialistes de "l’art" de la guerre et nous conduira à la victoire. C’est aussi un orfèvre de l’art
de la pêche (pêche d’hommes et de poissons) qui connaît les meilleurs coins et les bancs
poissonneux (au sens propre comme au figuré) où lancer les lignes et filets des actions et
intentions de notre existence. Il nous nourrit également physiquement et spirituellement.

« Les autres disciples vinrent avec la barque, tirant le filet plein de poissons, car ils n'étaient
éloignés de terre que d'environ deux cents coudées. Lorsqu'ils furent descendus à terre, ils
virent là des charbons allumés, du poisson dessus, et du pain.
Jésus leur dit: Apportez des poissons que vous venez de prendre. Simon Pierre monta dans la
barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons; et quoiqu'il y en eût
tant, le filet ne se rompit point. » Jean 21 vv.8-11

Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

23 Juin

Greatest* Petite-Terre

« Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas la moindre entre les
principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon
peuple. » Matthieu 2 v.6

A 8 km au sud-est de la Pointe des Châteaux en Guadeloupe et à 12 km au sud de la Désirade


se trouvent les deux îlets de la Petite Terre. Les deux îles (Terre de Bas, la plus grande avec
une superficie de 117 ha et Terre de Haut ne s’étendant que sur 31 ha) sont séparées par un
étroit chenal aux eaux turquoise, d’environ 150 mètres de large ; elles sont situées au cœur
d’une réserve naturelle créée en 1998 et comprenant une zone marine de 842 ha.

J’avais environ 10 ans lorsque mon père nous fit découvrir ces îles à bord de son canot, avant
que la fréquentation touristique n’y soit importante. Petite-Terre fut occupée par l’homme
depuis l’ère précolombienne. Ayant compté plusieurs dizaines d’habitants jusqu’au milieu du
XXe siècle, l’île est inhabitée depuis 1972 et l’automatisation du pittoresque phare (construit
en 1840). Aujourd’hui, la réserve abrite de nombreuses espèces animales (on y croise les
baleines à bosse, le grand dauphin et autres tortues marines) dont nombre d’oiseaux
sédentaires ou migrateurs et dont on ne trouve parfois, dans toute la Guadeloupe (voire dans
toutes les Antilles comme c’est le cas pour la sterne arctique par exemple), que quelques rares
spécimens, dont ceux séjournant à Petite Terre.
Voir le site internet officiel www.reservepetiteterre.org et www.petite-terre.com

On y trouve également entre 8 000 et 10 000 iguanes des Petites Antilles (Iguana
delicatissima), soit pas moins du tiers de la population mondiale (ce qui en fait la plus grande
concentration) de cette espèce d’iguane, menacée par divers périls, dont l’hybridation avec
l’iguane commun (Iguana iguana, très fréquent aux Saintes). Comme quoi, on peut être tout
petit, méprisé par ailleurs, et jouer un rôle immense !

Cela rappelle deux petites villes semblant insignifiante pour la première (Bethléem) et mal
famée pour la seconde (Nazareth). Cependant, ces deux villes, en dépit de leur taille et des
préjugés à leur encontre ont été, en plusieurs sens du terme, le berceau du Christ et du
christianisme. « Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui
Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.
Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? Philippe lui répondit:
Viens, et vois. » Jean 1 vv.46-47

Dieu peut se servir de chacun de nous comme d’un minuscule David moderne (David était
d’ailleurs originaire de Bethléem) pour anéantir les Goliath destructeurs et menaçants,
physiques ou allégoriques qui nous entourent (voir le chapitre 17 du 1er livre de Samuel).

*(greatest = la plus grande)


Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

24 Juin Tombolo ou tombola

« …Il (l'Éternel) mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les enfants d'Israël
entrèrent au milieu de la mer à sec… » Exode 14 vv.21b-22a

Au nord-est de la Martinique, à quelques centaines de mètres des rives de la bourgade de


Sainte-Marie (un peu moins de 20 000 habitants), se situe un îlet du même nom. L’îlet Sainte-
Marie revêt la forme de deux collines jumelées mesurant chacune environ 200 m de long sur
90 m de large. L’îlet est relié à la terre ferme par un cordon de sable appelé tombolo (nom
usuel de ce type de formation de sable ou de galets reliant une île ou un îlot à la terre), qui se
forme et perdure durant au maximum six mois, entre décembre et mai.

En dehors de cette période, le tombolo est amoindri et constamment submergé. Il peut alors
être très dangereux de tenter la traversée à pied, d’autant que des courants marins sévissent de
part et d’autre de l’îlot. Plusieurs ont perdu la vie sur ce site.

Cette idée d’un passage à travers la mer fait bien évidemment penser au franchissement de la
Mer Rouge à pied sec par le peuple d’Israël (600 000 hommes et probablement plus de 2
millions de femmes et d’enfants), possibilité dont ne bénéficièrent pas, peu de temps après, les
troupes égyptiennes :
"Moïse étendit sa main sur la mer. Et vers le matin, la mer reprit son impétuosité, et les
Égyptiens s'enfuirent à son approche; mais l'Éternel précipita les Égyptiens au milieu de
la mer. Les eaux revinrent, et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de
Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d'Israël; et il n'en échappa pas
un seul. Mais les enfants d'Israël marchèrent à sec au milieu de la mer, et les eaux
formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche." Exode 14 vv.27-29

Cela rappelle aussi le récit du déluge (Genèse chap.6 & 7) où les hommes eurent 120 ans pour
se repentir et se décider à entrer dans l’arche. Ils ne le firent pas et, durant 7 jours, ils
contemplèrent la porte fermée (par Dieu lui-même), après que Noé, sa famille et tous les
animaux furent entrés, jusqu’à ce que le déluge se produise.

Dieu est bon et patient mais c’est aussi un Dieu juste ! Le jour vient où la possibilité de
repentir qu’il offre à chaque être humain prendra fin et où le passage de la grâce demeurera
fermé. Ceux qui voudront alors l’emprunter, mais trop tard, ne le pourront plus.

Alors, ne jouez pas à la tombola (où à la roulette russe) avec le tombolo de la grâce et
saisissez l’opportunité qui s’offre à vous. Rappelez-vous, comme la parabole des vierges
sages et des vierges folles (voir Matthieu 25 vv.1-13), qu’après l’heure, ce n’est plus l’heure !
"Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure." Matthieu 25 v.13

Olivier REGIS
Je, tu, ils, d’isles en îles… sur le chemin de l’éternité

25 Juin Un Pointois à Pontoise

« Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale
de l'angle. Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre
nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
Actes 4 vv.11, 12

J’ai grandi à Pointe-à-Pitre (je suis donc un Pointois), en Guadeloupe, de l’âge de 5 ans
jusqu’à mes 12 ans. Après, j’y ai passé mes journées de collégien jusqu’à 14 ans avant de m’y
rendre régulièrement durant toutes les années où j’ai vécu en Guadeloupe et en Martinique.
Durant le second semestre 2012, mon épouse et moi avons dû quitter les Antilles pour nous
installer en France hexagonale, à une dizaine de kilomètres de la ville de Pontoise.

Pointe-à-Pitre comme Pontoise tirent toutes deux leurs noms d’un pont ou d’un ponton.
Pontoise signifie littéralement « Pont sur l’Oise »et Pointe-à-Pitre tire son nom du « Ponton
à Peter »ou de la « Pointe à Peter ».

Autre point commun, Pontoise (comptant 30 000 habitants), chef-lieu du Val d’Oise (1,1
million d’habitants), rayonne avec la ville de Cergy, sur la Communauté d’agglomération de
Cergy-Pontoise (200 000 résidents).

Pointe-à-Pitre, quant à elle, bien qu’en déclin démographique, est sous-préfecture de la


Guadeloupe et demeure la capitale économique de l’archipel. En outre, Pointe-à-Pitre,
petite ville de seulement 4 km² et 17 000 habitants aujourd’hui, constitue donc, notamment
avec la ville des Abymes, la plus importante aire urbaine (plus de 310 000 habitants) des
régions ultra-marines et l’une des 30 plus grandes aires urbaines françaises.

Ainsi, Pointe-à-Pitre tout comme Pontoise rayonnent-elles bien au-delà de leur poids
démographique, somme toute modeste.

Par analogie, cela nous rappelle comment une modeste petite pierre, en l’occurrence Christ,
est devenue incontournable pour l’édification de l’ouvrage spirituel qu’est l’église mais que
cette pierre sera aussi le fondement d’une ville qui deviendra la capitale de l’univers (Excusez
du peu !) et d’un royaume éternel.

« Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de
fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces.
[ ]… Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la
terre. [ ]… Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera
jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et
anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la
pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main. »
Daniel 2 vv.34, 35b, 44-45a

Olivier REGIS
26 Juin
Le sacrifice qui permet de vivre pour Dieu

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »
Romains 12:1.

L'empire romain (de 146 av. J.C à 476 apr. J.C) connut plusieurs vagues de persécutions, dont celle
déclenchée à la suite de l'incendie de Rome sous le règne de Néron en l'an 64, où les deux illustres apôtres
Pierre et Paul furent martyrisés.

A priori, les persécutions firent naître dans l'Eglise le culte des martyrs, appelé aussi culte des saints. Ces
martyrs étaient considérés comme des imitateurs du Christ, pour lequel ils donnaient leur sang, comme le
Christ l'avait fait pour la rédemption de l'humanité. Après son sacrifice, le souvenir du martyr restait
vivace dans la communauté qui, dès qu'elle le pouvait, inhumait pieusement son corps et se recueillait
auprès du tombeau le jour anniversaire de sa mort.

Parallèlement à ce contexte, l’apôtre Paul exhorte les païens devenus chrétiens à offrir leur corps non
comme un martyr, mais plutôt comme un sacrifice vivant qui honore le Seigneur. Si l'apôtre est aussi
résolu et incitatif dans sa déclaration, c'est parce qu'il voulait obvier à l'effet ravageur et à la dangerosité
d'un culte idolâtre fondé sur une piété tronquée au sein même de la communauté des chrétiens de Rome.

En effet, mourir en tant que martyr n'est pas une mauvaise chose en soi, si et seulement si cet acte relève
de l'obéissance à Dieu et n'est motivé que par l'Amour. De plus, quand Paul nous encourage à offrir notre
corps comme un sacrifice vivant, il n’est pas question de nous donner la mort mais de mourir à nous-
mêmes, c'est-à-dire se donner corps et esprit, s'abandonner totalement à Dieu afin que la puissance de son
Esprit nous transforme et nous rende accomplis pour son service.

Un sacrifice vivant tient d'une personne vivante, et il n’est pas nécessaire de perdre la vie pour devenir un
saint. Apocalypse 14: 12 affirme et confirme que « c'est ici la persévérance des saints, de ceux qui gardent
les commandements de Dieu et qui ont la foi de Jésus. » Etant donné que le saint est acteur dans la piété,
ce qu'il fait découle de la Parole qui le sanctifie, et ainsi, il est agréable à Dieu parce qu'il a la foi ; « or
sans la foi, il est impossible de lui être agréable ». Voilà le culte raisonnable que Dieu exige de chacun de
nous.

Josué BIABIANY
27 Juin
Servir, le sacrifice d'une vie
1ère partie

« Car le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie
comme la rançon de plusieurs. » Marc 10 : 45

Souvent, nous cherchons plus à faire des sacrifices par l'addition de nobles actions ou à servir nos intérêts
personnels au détriment de ce qui est essentiel et salutaire, au lieu de nous instruire sur le dessein de Dieu.
En lisant le verset ci-dessus, nous comprenons bien que les intérêts et les objectifs de Jésus ne se
conforment pas toujours à nos aspirations ; c'est pourquoi les disciples furent vraisemblablement déçus et
surpris de la déclaration du Rédempteur.

Pour comprendre la volonté divine, il faut apprendre à se détacher du moi, c'est-à-dire, tout ce qui sert à
édifier notre gloire et notre confort personnels, et s'affranchir de tout cela, c'est déjà une tendance au
service désintéressé.

En revanche, on peut chercher à être servi de plusieurs façons ; en usurpant, par exemple, le droit et la
dignité de l'autre par la domination, c'est aussi une manière de le tenir assujetti à nos exigences et à nos
caprices.
L'invasion de la Judée par les Romains était perçue plutôt comme une oppression et une atteinte à la
souveraineté de la nation juive, d'où cette féroce résistance à l'hégémonie des institutions de Rome à
l'image des Zélotes.

Ces sentiments se traduisaient dans la réaction et la vision même des disciples ; ceux-ci croyaient que
Jésus était venu les libérer de ce joug par une guerre subversive qui leur permettrait de récupérer leur titre
de nation libre. Ils se disputaient pour savoir qui serait le plus éminent dans leur rêve d'une reconquête
politique face à l'envahisseur romain.

D'ailleurs, Jésus n'avait envisagé aucun projet d'envergure, politique ou gouvernemental, concernant le
royaume d'Israël. Il récusait tous les honneurs terrestres auxquels certaines prérogatives étaient liées.
Mais les disciples, obnubilés par le désir de renverser l'ordre établi, n'avaient pas encore saisi l'idéologie
pacificatrice et salvatrice de Jésus.

Si nous avons une préférence pour être servis au lieu de servir, notre amour pour les autres ne sera jamais
manifeste. C'est pourquoi le sacrifice de Jésus eut beaucoup plus d'impact dans les cœurs, lorsqu'il
démontra son amour aux autres par un service engagé.

Josué BIABIANY
28 Juin
Servir, le sacrifice d'une vie
2ème partie

« C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et
donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Matthieu 20 : 28

Lorsque Jésus fait la déclaration ci-dessus rapportée par l’évangéliste Matthieu, cela sous-entend qu'il
place le service au-dessus de toute gloire et de tout sacrifice, même le don de sa vie. Il affirme lui-
même dans Matthieu 12 : 7 « Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices... ». Ainsi, on peut
donc mettre en parallèle le fait de prendre plaisir à la miséricorde et de servir ; en d'autres termes, exercer
la miséricorde équivaut à être au service de la cause vitale d'autrui.

Servir ou pratiquer la miséricorde est une condition sine qua non pour qu'un sacrifice (don ou
renoncement) soit agréé et en même temps efficient ; mais on peut également servir tout en menant une
vie de sacrifices.

Cependant, avant même de nous faire don de sa vie (de se sacrifier), Jésus nous démontra qu'il nous aime
en sacrifiant sa royauté et tous les privilèges afférents, afin de mener une vie d'engagement et
d'abnégation au service d'une humanité souffrante et désespérée, en vertu du salut.

Manifestement, Jésus alla encore plus loin que les disciples dans sa lutte pour gagner le cœur et sauver la
dignité de l'Homme captif. Le souci d’émancipation des disciples se limitait seulement à leur nation.
Quand Jésus parle de la rançon de plusieurs, il n'est guère question de payer de sa vie uniquement pour les
Juifs ; il avait comme mission absolue de racheter l'humanité tout entière.

Il est vrai que les ambitions qui animaient les disciples ne cédaient pas de place à l'amour, à la paix et à la
cohabitation avec les Romains ou même d’autres ressortissants. Pourtant, certains voulaient une place de
premier choix auprès de Jésus. Comment allaient-ils faire véritablement pour suivre et honorer le Maître ?
Jésus appelle donc tous les hommes à s'humilier, même quand ils vivent une situation déjà humiliante. Il
ne cherche pas à nous avilir davantage, loin de là, mais il veut que nous soyons dignes de son Royaume,
quelque-soit le sacrifice qu'il importe de faire. Sachons que l'humilité est le principe même du service et
la force d'une vie de victoires en Jésus-Christ et que sans elle, nous ne pourrons jamais être libérés des
émotions négatives qui nous privent de cet élan salvateur.

En somme, nous déduisons de tout cela que sans amour, nos sacrifices et nos services ne servent à rien ;
et même si nous choisissions d'être servis au lieu de servir, l'orgueil et l'égoïsme étoufferaient toute
impulsion ou tout désir conduisant à la pratique de la miséricorde.
Ce qui est important dans le fait de servir, c'est de faire grandir l'autre dans l'intérêt de l'Amour, voilà ce
que le Christ attend de chacun de nous si nous voulons être comptés parmi ceux qu'il honorera.

Josué BIABIANY
29 Juin
Le plaisir de servir passe par l'Amour
1ère partie

« Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices,
vous n'auriez pas condamné des innocents. » Matthieu 12 : 7

Jésus, s'adressant aux pharisiens qui virent les disciples arracher des épis et les manger pendant le jour du
sabbat, dit : « si vous saviez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous
n'auriez pas condamné des innocents ».

Les pharisiens étaient connus à l'époque pour leur fanatisme, leur intransigeance et leur esprit
conservateur, notamment en ce qui concernait la loi de Moïse. En réalité, ils avaient une grande
connaissance mémorielle de la loi, mais n'avaient pas d'expérience spirituelle avec Jésus, ni de
connaissance profonde du Dieu d'Amour pour être en mesure de discerner les principes de tolérance et de
miséricorde qui, d'ailleurs, ne sont pas contraires à la loi.

De plus, ils sondaient toujours la moindre faille, le moindre écart dans la vie des gens et leur rapport à la
loi, afin de les condamner sans pitié. En agissant ainsi, les pharisiens démontraient qu'il y avait en eux
une sécheresse d'Amour et de compassion, parce qu'ils refoulaient sans cesse tous sentiments nobles à
cause d'un rigorisme pervers et nuisible.

En effet, la tendance qui consiste à pratiquer sa propre justice ou à s'attirer les faveurs du Christ sans
vouloir considérer ses mérites, ne peut qu'entraîner hors de soi les agents fertilisants de l'Amour,
indispensables à la production de bons fruits, à cause d'un légalisme et d'un égoïsme, emportant sur leur
passage toutes traces de compassion et d'abnégation. Nous devons faire de notre obéissance et de notre
influence une affaire divine afin de ne pas sombrer dans des extrémismes et l'austérité, ce qui pourrait
faire dévier notre bon sens du service de son objectif capital : sauver les hommes.

« Si vous saviez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, […], vous n'auriez pas condamné des
innocents ». La dernière partie de cette phrase est tout aussi significative dans la mesure où Jésus établit
une corrélation entre le fait de condamner des innocents et celui de ne pas savoir que lui-même prend
plaisir à la justice et à la compassion.
En dépit de l'attitude inique des pharisiens, les disciples étaient sans aucun doute innocents devant
l'Amour et la Justice divins parce qu'ils avaient saisi le bien fondé du sabbat. Ils avaient compris que si
leur acte glorifiait le Créateur, ils ne pouvaient que se sentir libres et affranchis de tout fardeau ou
sacrifice inutile. Visiblement leurs détracteurs, dépourvus de toute bonté et de toute compassion par
méconnaissance du Christ, ne pouvaient que les déclarer coupables.

Nous devons savoir que condamner autrui ne fait pas partie de la dévotion que Jésus espère de chacun de
nous. Pour éviter cette impasse, nous devons expérimenter la miséricorde divine, non seulement par
jouissance, mais également par pratique.

Josué BIABIANY
30 Juin
Le plaisir de servir passe par l'Amour
2ème partie

« Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux


sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Matthieu 9 :13

Jésus déclare ceci dans Matthieu 9 v.13: « Allez et apprenez ce que signifie : je prends plaisir à la
miséricorde, et non aux sacrifices... ». Il s'adresse plus particulièrement aux pharisiens qui s'interrogeaient
à savoir pourquoi Il mangeait avec les publicains et les gens de mauvaise vie.

Ici, les sacrifices signifient que les pharisiens rendent les principes de miséricorde sans valeur et sans
ouverture, dans le souci d'être de bons observateurs de la loi tout en passant à côté du bien-être et du salut
des autres.

C'est dans ce genre de situation que le caractère subtile de la loi peut se révéler insidieux, et si nous ne
sommes pas avisés, nous risquons de glisser inconsciemment du côté du légalisme. Nous devons observer
la loi non pour être meilleur que l'autre, mais pour qu'il soit heureux.

En outre, pour revenir à la miséricorde, nous pouvons dire qu'elle se définit dans l'Amour et surpasse tous
les sacrifices, et même la loi. C'est l'Amour, en fait, qui nous dégage de l'étau des exigences de la loi et
des contraintes du sacrifice.

Par rapport à la loi, l'Amour est un pouvoir inestimable qu'on ne peut sous-estimer, dans la mesure où il
autorise à « violer la loi » sans être coupable :
« L'Amour ne fait point de mal au prochain, il est donc l'accomplissement de la loi » (Romains 13 : 10).
« Porter les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ » (Galates 6 : 2).
Nous accomplissons donc la loi, en pratiquant la miséricorde, et là, les sacrifices ne sont plus des
contraintes, mais du plaisir. La spontanéité que nous procure l'Amour bannit toute idée de sacrifice.

Heureusement que Jésus nous en fit la démonstration puisque les juifs, y compris les pharisiens,
méconnaissaient le Royaume de Dieu et les principes qui le régissent. « Car le royaume de Dieu, ce n'est
pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit (Romains 14 : 17). Dans
leurs rapports avec certaines classes sociales, les juifs n'ont jamais prôné la justice, la paix et la joie, et
c'est là la raison de leur frustration en voyant Jésus manger avec de tels individus. Pour eux, cela était
donc inconcevable, voire inapproprié, parce qu'ils ils étaient voilés par leur propre orgueil et une trop
haute estime d'eux-mêmes, ce qui leur donnait une vision abjecte de certaines couches sociales ainsi
qu’une perception erronée de leur position religieuse « privilégiée ». Mais, Jésus, lui, est venu offrir sa
miséricorde et sa compassion à tous les pécheurs même aux pharisiens, aussi présomptueux soient-ils.

Sans l'Amour de Jésus, nous serions encore condamnés non seulement en vertu des exigences de la loi,
mais aussi de la loi des meilleurs.
Faisons de l'obéissance par Amour un principe de liberté et d'affranchissement pour les autres contre la loi
des meilleurs.

Josué BIABIANY
01er Juillet
Un désir digne d'un service désintéressé
1ère partie

« A Gabaon, l'Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit:
Demande ce que tu veux que je te donne. Salomon répondit: … Maintenant, Éternel mon
Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père; et moi je ne suis qu'un
jeune homme, je n'ai point d'expérience.
[ ]... Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple, pour discerner
le bien du mal! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux? Cette demande
de Salomon plut au Seigneur. » 1 Rois 3 : 5, 7 ; 9-10

(Lire 1 Rois 3 : 3 à 10)

Salomon est un jeune monarque au moment où il accède au trône de David son père. Fidèle aux coutumes
de celui-ci, il se rend à Gabaon, lieu sacré des expiations, où il offrit mille animaux en sacrifice sur l'autel.
C'est à cet endroit que l'Eternel lui apparut en songe pendant la nuit, et lui dit : « Demande-moi ce que tu
veux, je te le donnerai ».

Evidemment, une telle parole ne peut que nous mettre à l'aise et bien servir notre liberté de choisir.
Mais le jeune Salomon reste concentré, il sait ce qu'il veut, quoique sa réponse soit déterminante en ce qui
concerne l'avenir du royaume d'Israël. Désormais, la destinée de tout un peuple repose sur sa faculté de
choisir.

Cicéron disait : « Les désirs du jeune garçon annoncent les vertus futures de l'homme ».
En effet, la réponse de Salomon peut paraître surprenante en tant que jeune dignitaire du trône dans la
mesure où l'on ne s'attendait pas à ce qu'il demandât de l'intelligence pour gouverner, à la place de la
richesse ou la gloire.

Sa réponse est également empreinte de maturité et d'appréciation, sachant qu'il est inexpérimenté et
dépourvu d'aptitude à guider et à juger un peuple aussi nombreux. Les désirs de Salomon sont dignes des
vertus que Dieu lui départira dans son règne futur.

En outre, il est important de noter que le fait de se rendre à Gabaon pour offrir des sacrifices, témoigne de
l'homme, qu'il est pieux, fidèle, consacré, et qu'il a un objectif.

D'ailleurs, cette dévotion va le préparer à être en présence de Dieu, et le prédisposer à encaisser sa


demande. De ce fait, la réponse de Salomon n'a rien de surprenant, ni d'étonnant, nous pouvons même
dire que son désir fut inspiré. Les sacrifices montrèrent son engagement à renoncer à lui-même, à toutes
ses envies personnelles et à ses besoins temporels. Le jeune roi résolut de donner la priorité au service,
dans le but d'œuvrer à l'épanouissement spirituel et moral du peuple.

Ainsi, nous pouvons faire de l'épanouissement d'autrui notre priorité, à l'instar du jeune Salomon, et si du
moins nous ne sommes pas armés pour faire face à une situation, notre confiance et notre fidélité envers
Dieu seront toujours gratifiantes.

Josué BIABIANY
02 Juillet
Un désir digne d'un service désintéressé
2ème partie

« Et Dieu lui dit: Puisque c'est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni
une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de
l'intelligence pour exercer la justice, voici, j'agirai selon ta parole. Je te donnerai un cœur
sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y aura eu personne avant toi et qu'on ne verra
jamais personne de semblable à toi. Je te donnerai, en outre, ce que tu n'as pas demandé,
des richesses et de la gloire, de telle sorte qu'il n'y aura pendant toute ta vie aucun roi qui
soit ton pareil. Et si tu marches dans mes voies, en observant mes lois et mes
commandements, comme l'a fait David, ton père, je prolongerai tes jours. »
1 Rois 3 : 11 à 14

En lisant cette partie du récit, la réplique de Dieu est donc explicite ; elle est au faîte même du souhait de
Salomon qui exprime le désir de recevoir un cœur sage et intelligent pour discerner le bien du mal. Non
seulement Dieu entérine sa demande, mais Il promet de faire de lui un magnat, un homme d'exception et
de référence. De plus, Il se permet de renchérir l'objet de la demande de Salomon en lui promettant même
ce qu'il n'a pas demandé.

D'une part, si nous voulons obtenir tout ce dont nous avons besoin, il est primordial d'aller à l'essentiel,
c'est-à-dire de « rechercher premièrement le royaume et la justice de Dieu, et accessoirement le reste
suivra » Matthieu 6 : 33. En choisissant de gouverner avant tout pour le salut d'Israël, Salomon rechercha
simplement le royaume et la justice de Dieu, et le résultat fut total et sans appel. Voilà la clé qui nous
ouvre toutes les portes au succès tous azimuts.

D'autre part, il faudrait également noter que la longévité de Salomon et la stabilité de son règne
dépendaient d'une condition, marcher en conformité avec les lois et les commandements de Dieu. Même
si Salomon fut appelé à diriger un peuple, il se devait de le faire avec circonspection, car en réalité le
Dieu qui lui accorda la royauté, méritait d'être honoré par un service désintéressé, mais aussi exemplaire.

De même, si nous avons des désirs nobles et justes à la base, nous devons les apprécier et les appliquer à
la lumière des préceptes divins et non selon nos propres mérites. Nous devons en permanence mettre à
profit les dons que Dieu nous accorde avec sagesse et humilité.

Josué BIABIANY
Nourris à la table du Maître…
ième
3 Trimestre

Sources photos : mauritius_chutes: pixabay.com; sunset_baobabs_Madagascar:commons.wikimedia.org


03 Juillet

S’aimer l’un l’autre, quel défi !

« Ne restez redevables de rien à personne, si non de vous aimer les uns les
autres.» Romains 13.8-10
Quels que soient son aspect ou ses lieux d’expression, l’amour donne à la vie
relationnelle son véritable sens.

Au verset précité de romains, Paul traite de l’amour inconditionnel qu’il convient


d’avoir entre frères. Il emploie un langage commercial pour affirmer, en substance, que nous
n’avons aucune dette, aucun dû, si ce n’est de nous aimer. En grec c’est le mot αφειλω
signifiant : devoir, avoir une dette ou être débiteur, qui est utilisé. Ce terme rappelle romains
4 où il est fait mention de la justification d’Abraham acquise au-delà de toute œuvre
personnelle. Précisément, en Romains 4. 4, αφειλω est associé à λογιζομι qui veut dire
calculer. Ce qui démontrait qu’Abraham n’avait rien à débourser, rien à offrir pour son salut.
Tout venait de Dieu. Et Paul, connaissant l’attachement des Juifs aux œuvres de la loi comme
moyen de salut, coupe tout lien avec cette dernière (les œuvres). Ainsi comprenons-nous que
cet amour ne peut pas être un sentiment résultant d’une action, ou un mérite quelconque, mais
un principe de vie. L’emploi d’αγαπη (agapè) justifie ce raisonnement car ce terme nous
renvoie à l’amour divin qui vient sauver l’homme.

A l’image du salut offert gratuitement à Abraham, indépendamment de quelque œuvre, fût-


elle bonne, l’amour agapè est un don divin qui nous fait vivre. Vivre en relation harmonieuse
avec les autres. L’apôtre Jean déclare que celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Les
chrétiens sont appelés à accepter le cadeau de Dieu pour être capables d’aimer d’un amour qui
n’attend aucun salaire en retour. Cet amour, principe vivant et actif, peut changer mon regard
sur les personnes et les circonstances en vue d’un juste partage. Il peut aussi transformer
l’objet de mon affection, le rendant apte à l’accueillir.

Je peux connaître trahisons ou déceptions, car le cœur de l’homme est complexe. Mais rien ne
doit m’empêcher de me restaurer à la Source divine, pour continuer à aimer plutôt que de
maugréer ou condamner. « Car l’amour prend patience, […] il ne fait rien de laid […], il
n’entretient pas de rancune. » (1Corinthiens 13.4-5)

Dans un contexte socio-économique où augmentent les inégalités, Dieu invite au partage.


Alors que se renouvellent les technologies de la communication et que grandit dans les cœurs
la solitude, Il nous enjoint d’aimer de façon désintéressée. Alors que les violences sont modes
d’expression, Dieu encourage à investir dans le bien-être de chacun. Aimer dans la gratuité
comme Dieu nous a sauvés dans la gratuité, c’est à la fois un idéal et un défi quotidien! A toi
de choisir !

Jean-Manuel SERALINE
04 Juillet

La paix offerte par Dieu

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Jean 14.27

La vie moderne est complexe. Nos contemporains sont soumis à un stress continuel.
Chacun lutte pour obtenir et garder son pain quotidien. La sécurité est en ligne de mire de
chaque gouvernement. La situation chaotique de notre planète ne laisse pas envisager de jours
meilleurs. Paul s’écrie en Romains 8.22, que la création elle-même soupire après la paix !

Dans Jean 14.27, Jésus, conscient du trouble qui affecterait ses disciples après sa mort, les
encourageait par ces paroles : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous
donne pas comme le monde donne, que votre cœur ne se trouble point […] ». Jésus fait-il une
différence entre sa paix et celle proposée par la société.

Quelle est donc cette paix qui vient du monde environnant ? Il s’agit de celle que les humains
veulent atteindre par eux-mêmes. Serait-ce la sécurité militaire qu’offrent les nations ?
L’autonomie financière permettant de faire face à la maladie, d’investir dans le meilleur
système de vidéo surveillance, de rémunérer un personnel de maison proactif ?...

Dans la Bible, plusieurs textes invitent à ne pas se confier en l’homme, tel que
1Thessaloniciens 5.3 : « Quand les hommes diront paix et sûreté alors une ruine soudaine les
surprendra. »Pourtant l’homme est capable de s’offrir un certain confort, une certaine forme
de sécurité, une certaine hygiène de vie, on ne peut le nier. D’ailleurs il est sage d’en tenir
compte ! Toutefois Esaïe 2.22 déclare : « Cessez de vous confier en l’homme dans les narines
duquel il n’y a qu’un souffle. »Lire également Psaume 118.9. Il est à comprendre qu’il existe
de grands risques à s’appuyer sur des systèmes conçus par des êtres fragiles, limités et peu
objectifs. Ils ne peuvent que produire une paix partielle et éphémère. Tandis que la paix que
Dieu promet nous habite même dans la tourmente ! C’est une sérénité profonde communiquée
par Celui qui est assis sur son trône et qui règne, car Il ne sommeille ni ne dort : Jésus, la tour
forte où le juste se réfugie. Alléluia !

Le Christ nous invite donc à nous reposer en sa paix, malgré les vicissitudes de la vie
intérieure ou extérieure. Paul recommande en Philippiens 4. 6-7 : « Ne vous inquiétez de rien ;
mais en toutes choses faîtes connaître à Dieu vos besoins par des prières […] avec actions de
grâce. Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées en
Jésus-Christ.» Puissions-nous demander et recevoir par la foi cette paix qui vient de Christ !

Jean-Manuel SERALINE
05 Juillet Une offrande vivante

« Je vous invite donc frères […] à lui offrir votre corps comme un sacrifice
vivant… » Romains 12. 1-2

Dans ces versets, Paul exhorte les chrétiens de Rome à offrir un sacrifice à Dieu. Mais
ce sacrifice est hors du commun. Il parle d’un sacrifice vivant ! En général, dans la Bible, le
sacrifice implique le don de la vie, donc la mort de l’objet sacrifié (Lévitique 5.7). Par
ailleurs, ici celui qui offre le sacrifice est constitué lui-même sacrifice, offrez-vous vous-
mêmes dit le texte ! Or nous savons que Dieu abhorre le sacrifice humain (cf. Lévitique
18.21). En Israël, seules les offrandes animales étaient approuvées. Que veut donc dire Paul
ici ? Certainement que la meilleure façon de plaire à Dieu c’est de rester en vie ! Afin que
notre corps et nos actes le glorifient ! Cette déclaration rappelle Romains 6. 13 où l’auteur
déclare que nos membres (corps tout entier) ne doivent plus être mis au service du péché mais
au service de la justice de Dieu. Et cela semble effectif, parce que Christ a déjà donné sa vie
pour nous, et nous avons été assimilés à sa mort (Romains 6.5). Le vieil homme a été crucifié
(Romains 6.6), donc c’est de notre vivant que nous pouvons être agréables à Dieu. Tout
sacrifice sanglant demeure inutile aujourd’hui !

Le chrétien jouissant pleinement de la miséricorde divine est encouragé à ne vivre


désormais que pour son Sauveur. Grâce à la résurrection du Christ, il a accès à une vie
nouvelle. Ce qui signifie que lorsqu’il s’offre lui-même à Dieu en sacrifice vivant, il invite
l’Esprit à demeurer en lui. C’est ce qu’implique Romains 12. 2 : « soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence ».C’est le fruit de l’Esprit !

Il convient de mettre l’accent sur le mot λογικος (raisonnable). Expression qui nous
semble capitale dans le don de soi. Paul parle de culte raisonnable. Ce terme fait appel à notre
intelligence et à notre esprit de logique. Le chrétien qui se livre à Dieu, en retour de sa grâce,
n’est pas sous sédatif. Bien au contraire, conscient de ce qu’implique le cadeau de Dieu en
Jésus, ce dernier choisit de s’offrir totalement au service du Maître.

Rappelons que le don de soi résulte des compassions de Dieu envers l’humain. Le chrétien
est invité à faire valoir son intelligence (ne vous conformez pas…mais soyez, v.2). Et grâce à
l’Esprit agissant en lui, il sera rendu capable de discerner ce qui est bien, agréable et parfait.
Que ce magnifique programme soit sous-tendu par une étude personnelle de la Bible, une
ouverture aux conseils de chrétiens expérimentés, une relation d’amour fraternel équilibrée et
une tolérance envers celui qui n’a pas encore saisi la Grâce !

Jean-Manuel SERALINE
06 Juillet

Le premier de tous les commandements

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur […] Tu aimeras ton
prochain comme toi-même » Matthieu 22.33-40

Ici, Matthieu révèle l’atmosphère hostile qui existait entre certains dirigeants juifs
(Sadducéens, Pharisiens) et le Messie. En effet, il dit que les Pharisiens complotèrent pour
éprouver Jésus en le questionnant : « Maître, quel est le plus grand commandement de la
loi ? ». Les pharisiens parlent de plus grand commandement, comme s’il y en avait de plus
petit. Dans Marc 12.28-34, un scribe formule autrement cette requête : « quel est le premier
de tous les commandements ?».Cette approche paraît plus sensée, car elle n’exprime pas une
graduation en termes de valeur, mais plutôt une notion d’égalité entre les commandements.
Analysons maintenant la réponse du Sauveur vue sous l’angle des deux évangélistes.
Nous remarquons que la réponse donnée aux scribes et aux pharisiens dépasse leur
entendement. Car il n’y a pas un grand ou un premier commandement, mais deux
commandements qui se valent : «Aimer Dieu […] et son prochain comme soi-même »
(Matthieu 22.37-39 ; Marc 12.29-31). Jésus a le génie de répondre, non aux attentes
exprimées par des lèvres, mais aux besoins fondamentaux de l’être entier, qu’ils soient connus
ou inconnus, tus ou exprimés. En d’autres termes, le pharisien devait apprendre à aimer son
prochain autant qu’il désirait aimer son Créateur. Le scribe, quant à lui, devait savoir que
l’amour du prochain découle premièrement de l’amour que l’on porte à son Créateur.

Aujourd’hui, nous pouvons nous aussi prétendre servir Dieu de tout notre cœur et en
oublier l’essentiel : l’amour envers Dieu et notre prochain. L’attitude du Christ envers les
pharisiens fut empreinte d’amour, bien que connaissant leurs intentions malsaines à son égard.
Jésus, satisfait de la réponse du scribe, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu »
(Marc 12.34). La bienveillance du Christ envers l’homme, son désir de le sauver dépasse
largement sa méchanceté !
Sommes-nous capables, comme le Sauveur, d’apprécier l’autre, de l’aimer en dépit de ses
différences ? Sachant que la différence enrichit ! Cette question demeure fondamentale car la
société foisonne de mouvements religieux et philosophiques se réclamant du Dieu vivant.
Quel est notre regard ou notre attitude vis-à-vis de ces derniers ? Le Christ déclare : « Il n’y a
pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15.13), et c’est ce qu’il a
fait. Il convient donc d’accueillir, voire aimer ceux pour qui Dieu a donné sa vie, sans
acception de personnes. Toutefois, la fidélité à ses commandements ne doit pas être sacrifiée
sur l’autel de l’amour du prochain. Car, Amour et Justice vont de pair.

Jean-Manuel SERALINE
07 Juillet

L’offrande de la veuve

« Cette veuve pauvre a mis plus que tous ceux qui mettent dans le tronc. »
Marc 12.41-44 ; Luc 21.1-4

Ces textes relatés par Marc et Luc interpellent sur la qualité des dons que nous offrons
au Seigneur et amènent à comprendre ce qui a le plus d’importance pour Lui. Ici, Jésus
analyse le type d’offrandes que des adorateurs, riches et pauvres, présentent à Dieu. Marc
précise que les riches mettaient beaucoup d’argent, tandis qu’une veuve pauvre n’en mettait
que très peu : deux leptes, valant un quadrant. Luc, ne s’intéressant pas à l’offrande des
riches, met l’accent sur ce qui lui paraît essentiel : le don de cette « misérable ». Et Jésus ?
Pourquoi oriente-t-il l’attention des disciples sur cette situation ? Est-ce possible que ces
derniers croient que plus on exhibe son appartenance à Dieu, plus on lui fait plaisir ?
Probablement. L’évidence, c’est que les paroles du Christ sont bouleversantes : ce ne sont pas
ceux qui mirent de façon exubérante le plus d’argent qui avaient en réalité le plus donné.
Difficile à comprendre ! Pour Jésus, la veuve avait tout donné et même plus, car la Nouvelle
Bible Segond insiste : elle a donné « de son manque, tout ce qu’elle possédait », tandis que les
plus aisés donnèrent de « leur abondance », soit leur superflu. Ici, deux mots contradictoires
s’affrontent : abondance et manque. Néanmoins, selon le Messie, celui qui était dans
l’abondance manquait de quelque chose. Son cœur n’était peut-être pas en symbiose avec son
don ? Il donnait peut-être mécaniquement, car il en avait les moyens. Parallèlement, notre
petite dame est seule, sans revenus conséquents. Pourtant c’est bien elle qui semble avoir
donné avec abondance… de gratitude, d’amour, de confiance, oui confiance que son Dieu
prendrait soin d’elle coûte que coûte.

Selon Y. SAOÛT, le théologien, « il n’est pas sûr que Jésus présente [la veuve]
comme modèle, car le lien avec le propos contre les scribes peut signifier qu’elle est une de
leurs victimes, ruinée par leurs méthodes et invitée à faire des offrandes jusqu’à n’avoir plus
rien pour vivre. »Cette pertinente analyse encourage à ne pas négliger les nécessiteux ni en
abuser. Néanmoins, nous croyons que Christ a voulu que ses disciples réfléchissent sur
l’attitude à avoir au moment d’offrir un don.

Jésus révèle ici que le Père regarde au cœur : notre personne est supérieure à quelque
don. Il enseigne à donner avec joie, car tout provient de Lui. Par ailleurs, partager est un acte
didactique : combattre l’égoïsme et l’orgueil dont le cœur humain est intrinsèquement affecté.
Puisse notre Créateur nous apprendre à dépendre de Lui en toutes circonstances, ainsi nos
offrandes seront pleinement agréées.

Jean-Manuel SERALINE
08 Juillet

Si vous aviez de la foi…

« Seigneur, augmente en nous la foi ! » Luc 17. 5-6

La foi a une dimension très importante dans les religions chrétiennes ou autres. Elle
permet d’entrer en contact avec des divinités. Pour le chrétien, la foi est souvent considérée
comme la main saisissant les promesses de Dieu. Toutefois, la foi n’est pas forcément en lien
avec le religieux. En effet, il faut autant de foi à un scientifique athée pour croire à une
quelconque théorie de l’évolution qu’à un chrétien pour croire en un Dieu créateur. En théorie
la foi n’est pas basée sur des faits palpables mais plutôt sur une expérience vécue. Au travers
du texte narré par Luc, nous tenterons de découvrir quelques richesses du mot foi.

L’évangéliste situe notre épisode après que Jésus ait invité ses disciples à pardonner leur
prochain, si ce dernier devait les offenser. Son choix exprime-t-il l’incapacité des disciples à
pardonner, un besoin d’aide ? Cela pourrait expliquer leur requête « augmente-nous la foi » ;
Ce qui sous-entend : « nous n’avons pas la force nécessaire pour y arriver, donne-nous un
coup de pouce ». Jésus ne semble pas répondre à leur requête. Ils lui demandent d’augmenter
leur foi, et le Christ leur parle d’avoir une toute petite foi « comme un grain de sénevé ».
Chose étrange ! Pour mieux comprendre sa démarche, il faut savoir que le grain de sénevé est
la plus petite des semences qui, après avoir été plantée, devient un arbre d’une envergure
impressionnante. Il est fort probable que cette foi (petite) représente un caractère simple et
humble, non visible mais extraordinaire dans ses manifestations.

Les résultats de la foi peuvent être incompréhensifs au niveau humain : un « arbre qui
se plante en pleine mer ». Un arbre peut-il subsister dans la mer ? Non, mais avec la foi oui !
Déconcertant, non ?

Dans Matthieu 17.19-20, Jésus ne fait pas mention de petite ou de grande foi, mais souligne
plutôt l’importance d’en posséder une véritable afin que toute prière soit exaucée. Le Sauveur
précise que cette foi là peut déplacer les montagnes !

L’arbre ou la montagne représentent les obstacles que rencontre le croyant. D’où


l’importance de la foi pour les vaincre. Jésus invite ses disciples à acquérir leur propre foi,
force agissante : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce mûrier :
« Déracine-toi et … », et il vous obéirait. La foi n’a pas pour objectif de glorifier l’humain
mais de le pousser à avoir une attitude de soumission envers Dieu. Ce résultat n’étant pas
visible dans l’immédiat.

Jean-Manuel SERALINE
09 Juillet Circoncis de corps ou de cœur ?

« La circoncision est celle du cœur, celle qui relève de l’Esprit et non de la


lettre. » Romains 2. 17-29

Dans ce passage, Paul désire mettre en évidence la différence foncière qui existe entre
les apparences et la réalité. Il interpelle les juifs sur un vécu réel de la loi, et les appelle à une
expérience profonde qui vient du cœur, de l’intérieur. Une action qui seule peut produire de
bons fruits. Dans notre contexte, la circoncision est au centre du débat car pour le juif, elle est
signe d’appartenance au peuple de Dieu. Mais ce signe en lui-même produit-il l’obéissance ?
Il semble que non, car Paul le leur reproche (versets 17-25). Nous pouvons donc considérer la
circoncision comme un moyen d’accéder à un groupe (ici la nation juive), mais pas comme
une fin en soi. Suivre les ordonnances du Seigneur était une autre étape. Les lois de Dieu
avaient pour objectif de changer leur cœur. Paul leur attestait que le fait d’être marqués dans
leur chair (circoncision) ne faisait pas d’eux des êtres privilégiés, mais celui d’avoir un cœur
conquis par Dieu ! De plus, l’apôtre transcende son propos au jugement de Dieu. Il va donc
jusqu'à comparer circoncis et incirconcis ! Sa conclusion est très intéressante. Effectivement,
il met l’accent essentiellement sur un vécu authentique, sur une vie juste (verset 26). Ainsi, ce
qui a un caractère ostentatoire est relégué au second plan. Nous comprenons qu’au verset 29,
le juste, celui qui sera jugé comme tel, c’est celui qui a le cœur circoncis, ce qui ne relève pas
de la lettre (du visible), mais de l’action de l’esprit (l’invisible).

En effet, les juifs avaient reçu des ordonnances, cependant manquaient les fruits escomptés.
Les gentils ont donc été plus fidèles à Dieu, sans même le savoir. Néanmoins, nous ne
croyons pas que Paul englobe tous les juifs dans son discours, mais il veut les sensibiliser. De
toute façon, être vus comme justes dépend exclusivement de la grâce du Seigneur au nom de
laquelle le salut est offert (Ephésiens 2.8). Cela ne dépend pas des actions ou condition
(circoncis ou non).

Cette réflexion biblique s’adresse aussi à nous, croyants du XXIème siècle. L’identité
de chrétien ne suffit pas à nous assurer le salut. Car connaître Dieu engage à un style de vie
qui n’est pas basé sur les apparences, mais bien sur une communion véritable avec Lui. Notre
responsabilité consiste surtout à témoigner qu’en nous quelque chose de merveilleux se
produit, au nom de Jésus ! Vivre ainsi est l’œuvre de l’Esprit en l’humain, œuvre qui aura
pour conséquence l’unique gloire de Dieu.

Jean-Manuel SERALINE
10 Juillet Il n'est jamais trop tard bien pour faire

Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que
les anciens prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur: la prière de
la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il
lui sera pardonné. Jacques 5:14,15

Elle avait déjà fêté ses 100 ans et avait un esprit vif et pertinent. C'était ma nouvelle voisine
(j'avais déménagé) et je lui rendais visite quotidiennement. J'appris que toute sa vie, elle avait
refusé de croire en la Parole de Dieu. Lors de mes visites pour m'enquérir de sa santé, je lui
parlais des merveilleuses promesses de Dieu et de son amour pour chacune de ses créatures,
qu'elles soient jeunes, âgées, malades ou en bonne santé. Mais ma voisine me renvoyait
gentiment (parfois avec véhémence) à mes affaires, arguant qu'elle ne croyait pas à toutes ces
choses, pas plus qu'à la résurrection. Tout en continuant à lui rendre visite régulièrement, je
m'abstins de lui parler ouvertement de l'évangile, lui laissant un temps de réflexion.

Mes visites s'étant écourtées pendant quelques temps, j'appris qu'elle avait demandé par 3 fois
à me voir afin que je prie pour elle. Je me rendis donc à son domicile avec quelques frères et
un ancien d'église. Elle raconta qu'elle se sentait menacée par des esprits mauvais, introduits
par son voisin immédiat, un « gadéd zafè » (un voyant) qui venait de déménager. Elle était
certaine que ce voisin, avant de partir, avait fait entrer dans sa maison toute une horde de
démons, et pour se protéger, elle avait mis sous son oreiller toutes sortes de talismans et
d'effigies à l'image de personnages bibliques, mélangeant croyances chrétiennes et païennes.
Je l'ai donc mise en garde contre ces pratiques et lui ai expliqué qu'il fallait qu'elle s'en
débarrasse si elle voulait que nos prières en sa faveur soient exaucées. D'abord réticente, elle
finit par accepter de s'en débarrasser.

A la suite de cela, il y eut un profond changement dans son attitude et ses propos, et sa santé
qui était dégradante fut nettement améliorée. Je continuai à prier et à étudier la Parole de Dieu
avec elle. Un jour, sûre d'elle, elle me confia son désir de recevoir le baptême. J'en informai le
pasteur qui vint s'entretenir avec elle; mais les mauvais esprits l'influençaient encore; le
pasteur me demanda donc de continuer de prier et d'étudier avec elle.
Deux mois plus tard, au retour du pasteur, elle était toute autre: sereine, saine d'esprit et
sachant ce qu'elle voulait. Elle acceptait désormais Jésus comme son guide et a donc reçu le
baptême. Ses enfants, d'abord sceptiques car connaissant la profonde aversion de leur mère
pour les choses de Dieu, ont alors compris que sa décision était ferme et ils s'en sont réjouis.

Pour ma part, je me réjouis aussi de la guérison de l'âme et de l'esprit de ma voisine


centenaire, car elle a trouvé son équilibre en Jésus. Il n'y a pas d'âge idéal et il n'est pas trop
tard pour se donner à Jésus.
Alain ROSIER
11 Juillet Qu’est-ce que la volonté de Dieu et comment l’appliquer dans
notre vie ?

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le


royaume de cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans
les cieux. Plusieurs me diront en jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas
prophétisé par ton nom ? N’avons- nous pas chassé des démons par ton nom ? Et
n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai
ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez- vous de moi, vous qui
commettez l’iniquité. » Matthieu 7:21-23
Le texte d'aujourd'hui nous enseigne que nous devons accepter Christ dans notre vie,
mais pas seulement en apparence ; nous devons faire la volonté seule de Dieu, entre autres
obéir à ses commandements, comme nous le recommande David au Psaume 40: 6-9 : « Tu ne
désires ni sacrifice ni offrande, tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je
dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon
Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. » Et au verset 10 du chapitre 15 du livre de Jean,
Jésus nous dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurez dans mon amour, de
même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. ».

Nous devons aussi avoir la loi de Dieu inscrite dans notre cœur, à l’exemple de notre
Seigneur Jésus, et mettre en pratique ce qui nous est enseigné dans le livre de Jacques 1:22-
25: « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-
mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en
pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui,
après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt comment il est. Mais celui qui aura plongé les
regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur
oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui- là sera heureux dans son activité. »

Seuls ceux qui répondent à ces critères pourront prétendre intégrer le royaume des cieux.
Décidons d'en faire partie aujourd'hui!

Alain ROSIER
12 Juillet

Qui peut juger qui ?

« Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera
du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous
mesurez. Pourquoi vois- tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois
tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère :
Laisse- moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ?
Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil et alors tu verras comment ôter
la paille de l'œil de ton frère. » Matthieu 7:1-5

Dans le texte d'aujourd'hui, à qui Jésus s’adresse-t-il ?

Ces paroles ne s’adressent pas à celui qui fait la volonté de Dieu, mais à celui que
l’hypocrisie éloigne de Dieu; il lui est adressé un message de repentance, de conversion et
d’amour afin qu’il s’éloigne des ténèbres et qu’il évite le jour de la colère du Tout-Puissant.

Romain 2: 1-4 en est une illustration : « Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es
donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi- même, puisque toi qui
juges, tu fais les mêmes choses. Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux
qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui
commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu ? Ou
méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas
que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? ».

Puisse Dieu nous aider à lui rester fidèle et puissions-nous l'aimer par-dessus tout!

Alain ROSIER
13Juillet

Le croyant appelé à être mère et frère de Jésus

« Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici sa mère et ses frères, qui
étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes
frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le
lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur
ses disciples, il lui dit : Voici ma mère et mes frères car, quiconque fait la
volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et
ma mère. » Matthieu 12: 46-50
D’après ces versets, tous, nous pouvons être frères et sœurs de Jésus, et fils et filles de
Dieu. En effet la Parole de Dieu déclare:

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus- Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de
bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! En lui, Dieu nous a élus avant la
fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant
prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir
de sa volonté. » Ephésiens 1:3-5.

Cela devient possible en acceptant Christ comme sauveur personnel et en faisant la volonté
de Dieu. Ainsi Jean 1:12-13 nous explique : « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui
croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non
du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

Comment expliquer qu’on puisse être la mère de Jésus ?

Malgré la cocasserie de cette question, on comprend que l’église même est, symboliquement,
la mère de Jésus. Au verset 49 de ce chapitre du livre de Matthieu, Jésus étend la main sur ses
disciples en disant : « Voici ma mère et mes frères ». Mieux encore, en Apocalypse 12:1-5,
nous pouvons lire ce qui suit : « Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du
soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était en travail
et dans les douleurs de l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici,
c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa
queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la
femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta
un fils qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers
Dieu et vers son trône. »

En conclusion, grâce aux enseignements que nous donne ce passage d’Apocalypse (chapitre
12:1-5), nous pouvons comprendre que la femme symbolise l’Eglise et que nous pouvons
devenir mère, frère et sœur de Jésus-Christ, en devenant membres de cette église. Quel
privilège et quelle grâce pour nous!

Alain ROSIER
14 Juillet

La perfection

« Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Matthieu 5:48

Dans le texte de ce jour, Jésus nous fait une demande en nous disant : « Soyez parfait comme
votre Père céleste est parfait ». Cependant, à notre époque (et l’était-ce déjà il y a 2000 ans)
est-ce une demande réalisable ? Si oui, quelle attitude adopter pour atteindre cet objectif ?

Paul nous donne quelques éléments pour répondre à ces questions :

 Si nous professons être en Christ, notre but est d’atteindre cette


perfection, de ne jamais lâcher prise, de courir dans le stade pour remporter la
couronne de laurier (1 Corinthiens 9: 24)

 Nous débarrasser de tout ce qui pourrait entraver notre course


en avant, comme cela est rappelé dans Hébreux 12 v.1: « Nous donc aussi, puisque
nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le
péché qui nous enveloppe si facilement, et courrons avec persévérance dans la carrière
qui nous est ouverte. »

 Prendre pleinement conscience que nos attitudes, nos habitudes,


nos actions ont un impact sur notre vie actuelle et future: « Ne savez-vous pas que ni
les injustes, ni les idolâtres, ni les voleurs, ni les cupides, etc... n'hériteront le royaume
de Dieu? » (1 Corinthiens 6:9-11)

En conclusion, arrêtons donc de toujours penser que cet objectif est irréalisable (il est
réellement infaisable si nous comptons sur nos propres forces), chaussons nos « baskets » et,
avec l’aide de Dieu, courrons pour franchir la ligne d’arrivée.

Alain ROSIER
15 Juillet La semence sacrifiée pour la vie

« Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence.


Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon. »
Genèse 3:15 (version Darby)

Dans le verset du jour, quand il est parlé de semence messianique, nous comprenons
qu’il s’agit de Jésus- Christ.

Dans le jardin d’Eden, Dieu prononça sa sentence contre Adam, Eve, et Satan le
diable.

Nous pouvons lire la condamnation d’Adam dans Genèse 3: 17-19. Celle d’Eve se trouve
dans Genèse 3:16 et celle du diable dans Genèse 3:14-15. Après la sentence que Dieu leur
infligea, il parla du futur sauveur comme d'une semence. La semence, dont il est question
aujourd'hui, viendrait pour faire disparaître les maux provoqués par Satan le diable, le serpent
originel: « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité* et sa postérité: celle-ci
t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » Genèse 3:15.

*(Le terme utilisé en langue hébraïque se traduit par en français aussi bien par « descendance » que « semence » ou encore
« postérité »)

Ainsi, la semence promise écraserait Satan et ceux qui le suivront au cours des siècles. Au fil
du temps, Dieu a graduellement révélé davantage de renseignements sur la descendance dont
le « Messie » fait partie. De nombreuses prophéties bibliques donnaient des détails sur
l’aspect de la vie sur Terre du Messie (aussi appelé Christ) ; ainsi, Il allait endurer de terribles
traitements, afin de remplir son rôle dans le dessein de Dieu. Mais pourquoi le Messie devait-
il mourir ?

Selon Daniel 9 :24-25, le Messie viendrait pour faire cesser les transgressions et mettre fin
aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle…

Qu’allait accomplir d’autre le Messie et comment ?


La réponse se trouve dans Esaïe 53:5 : « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos
iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures
que nous sommes guéris », et au verset 10 du même chapitre: on lit ceci: « Il a plu à l’Eternel
de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une
postérité et prolongera ses jours ; et l'œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. »

Ainsi c’est sur la croix que le Messie a accompli le plan du salut établi par Dieu en faveur de
l’humanité. Dans Jean 19:30, on peut lire: « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est
accompli. Et, baissant la tête ; il rendit, l’esprit. »

Par sa mort sur la croix, Jésus a racheté tous les humains fidèles de la condamnation à mort.
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus- Christ»
Romains 8:1. Oui, « la loi de l’esprit de vie en Jésus- Christ m’a affranchi de la loi du péché
et de la mort» Romains 8:2. Merci pour cette délivrance, Seigneur!
Alain ROSIER
16 Juillet L'amour du monde

« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un
aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. »1 Jean 3:15

Si Dieu a créé le monde parfait, pourquoi dans le passage ci-dessus, nous enjoint-il de
ne pas l’aimer? Dans le livre de la Genèse, au chapitre 1er verset 31, il nous est dit que:
« Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut
un matin : et ce fut le sixième jour. »

Dans Romains 5:12, nous comprenons pourquoi nous ne devons pas aimer le monde
car :

 Par un seul transmetteur, le virus du péché s’est propagé


dans le monde et l’a corrompu ; et l’humanité est maintenant sous l’autorité du diable
(voir 1 Jean 5:19).

 Dieu nous invite donc à ne pas participer aux péchés du


monde et à rester à l’écart de tout ce qui pourrait nous éloigner de notre Père céleste :
« Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple,
afin que vous ne participiez point à ses péchés et que vous n’ayez point de part à ses
fléaux. » Apocalypse 18:4

 Le désir de Dieu, c’est que nous devenions ses enfants :


« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez
pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père et vous serez
pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout-Puissant. » 2 Corinthiens 6:17-18

 Dans la première épître de Jean, chapitre 2 verset 17,


l’auteur nous dit : « Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la
volonté de Dieu demeure éternellement. »

Si nous voulons vraiment devenir des enfants de Dieu, alors faisons sa volonté.

Alain ROSIER
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

17 juillet
Le quatuor fantastique

«Au centre encore, apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait une
ressemblance humaine. Chacun d'eux avait quatre faces, et chacun avait quatre
ailes. [ ]…Quant à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d'homme,
tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de bœuf à gauche, et
tous quatre une face d'aigle. Leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le
haut; deux de leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre, et deux couvraient leurs
corps.» Ezéchiel 1 vv.5-6, 10-11

Il y a environ 2600 ans, le prophète Ezéchiel fut témoin d’une vision où ces quatre êtres
vivants à l’aspect fantastique, possédant des « pieds de veau » et « des mains d'homme sous
les ailes à leurs quatre côtés » « étincelaient comme de l'airain poli » (voir Ezéchiel 1 vv.7-8)
et « couraient et revenaient comme la foudre » Ezéchiel 1 v.14.
Extraordinaire, n’est-ce pas ? Bien des scénarii de science-fiction feraient leurs choux gras de
ce passage.

Le chapitre 10 du livre d’Ezéchiel précise que ces êtres (à la fois anthropomorphes et


zoomorphes), sont en fait des anges, appartenant à la catégorie dite des chérubins.
Certes, cela casse un peu la vision stéréotypée et limitée des anges selon laquelle ce seraient
uniquement des êtres anthropomorphes, de type caucasien, avec une paire d’ailes dans le dos.
En fait, non seulement leur épiderme semble tout à la fois sombre et brillant (de la couleur de
l’airain aussi appelé bronze) mais de plus, leur(s) visage(s) peut (peuvent) être autre(s)
qu’humain(s).

Dans son livre, l’apôtre Jean décrit quatre êtres ressemblant à ceux d’Ezéchiel. C’est cette
description (le tétra-morphe) qui inspirera, quelques siècles plus tard, à un des « pères de
l’église », les symboles des quatre évangélistes dans la tradition catholique (l’homme pour
Matthieu, le lion pour Marc, le bœuf pour Luc et l’aigle pour Jean).

«Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau,
le troisième être vivant a comme un visage d'homme et le quatrième être vivant est semblable
à un aigle qui vole. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout
autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: "Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu,
le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!"»
Apocalypse 4 vv.7-8

Notez que ces êtres fantastiques, se déplaçant à la vitesse de la lumière, adorent en


permanence le Dieu vivant trois fois saint.
Alors, arrêtons-nous un instant, dans notre vie trépidante à l’emploi du temps surchargé et
consacrons une partie de notre « précieux » temps (libre ou pas) au Dieu Créateur, qui
dispense la vie et qui nous dit au Psaume 46 v.11 : «Arrêtez et sachez que je suis Dieu !
Je domine sur les nations, je domine sur la terre».

Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

18 Juillet
Stargate, porte des étoiles ?

Dieu et la Véritable Porte des cieux !

« Il (Jacob) eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son
sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient
par cette échelle.
[ ]… Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Certainement, l'Éternel est en ce
lieu, et moi, je ne le savais pas! Il eut peur, et dit: Que ce lieu est redoutable!
C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux! »
Genèse 28 vv.12, 16-17

Beaucoup ont en mémoire le célèbre film (franco-américain) de science-fiction de


(l’Allemand) Roland Emmerich, « Stargate, la porte des étoiles », sur les écrans fin 1994 aux
Etats-Unis et début 1995 en France. Ce film accréditait la croyance selon laquelle les grandes
civilisations humaines auraient été fondées par des créatures extraterrestres. Il véhiculait
également l’idée qu’il existe des portes spatio-temporelles permettant de voyager à travers
l’espace, de planète en planète, ainsi qu’une machine permettant de ramener à la vie ou de
conserver une jeunesse perpétuelle.

Dans le premier livre de la Bible, il est fait mention non pas d’une porte des étoile mais d’une
véritable porte des cieux. Et il s’agit non pas d’un anneau, comme dans le film susmentionné,
mais d’une échelle !

Et pour ce qui est de la vie éternelle et du voyage interplanétaire ou interstellaire, les croyants
fidèles ont l’assurance que non seulement ils retrouveront leurs proches disparus mais encore
que nous décollerons littéralement après avoir été métamorphosés dans notre nature.

« Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la


trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront
premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble
enlevés avec eux (c-à-d les ex-morts ressuscités) sur des nuées, à la rencontre du Seigneur
dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »
1 Thessaloniciens 4 vv.16-17

La Bible déclare que nous sommes bien le produit d’un être supérieur mais non d’un vulgaire
extra-terrestre en mal de pouvoir ! Nous sommes les créatures du Dieu de l’univers, appelées
à devenir de plein droit les héritiers du Dieu vivant:
« …Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux… et Dieu lui-même
sera avec eux.
[ ]… Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
[ ]… Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils. »
Apocalypse 21 vv.3, 5b, 7
Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

19 Juillet
e
Le 4 homme

« Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés et partirent
chacun de son pays … Ils se concertèrent pour aller le plaindre et le consoler.
Ayant de loin levé les yeux sur lui, ils ne le reconnurent pas et se mirent à
sangloter…
[ ]… Ils s’assirent avec lui par terre, pendant sept jours et sept nuits…»
Job 2 vv.11-13 (extraits)

Alexandre Dumas (père) [1802-1870] est l’auteur officiel de la célébrissime trilogie Les Trois
Mousquetaires (dont l’action se situe au XVIIe siècle), publiée entre 1845 1847.
Dans cette œuvre, le plus célèbre personnage ne figure pas parmi les 3 mousquetaires mais
c’est bel et bien un 4e homme ! Il s’agit bien sûr de D’Artagnan, bien plus jeune au demeurant
que ses 3 frères d’armes (Athos, Portos et Aramis).
Dans la Bible, il existe aussi une histoire où 3 antiques « mousquetaires » (Eliphaz de Témȃn,
Bildad de Chouah et Tsophar de Naama) volent, non pas au secours du roi ou d’une belle,
mais pour soutenir leur ami Job, accablé de malheurs voire frappé par les tragédies (décès de
ses 10 enfants en un seul jour).

Mais le plus célèbre des 3 amis de Job est en fait un 4ehomme, beaucoup plus jeune,
dénommé Elihou : « Alors s’enflamma la colère d’Elihou, fils de Barakeel de Bouz, du
clan de Ram. Sa colère s’enflamma contre Job parce qu’il se disait juste devant Dieu.
Sa colère s’enflamma contre ses trois amis, parce qu’ils ne trouvaient rien à répondre et
que néanmoins ils condamnaient Job. Comme ils étaient plus âgés que lui, Elihou avait
attendu pour parler à Job » Job 32, vv.2-4.
A ce sujet, la responsable d’une faculté catholique du Portugal déclarait en 2012 qu’ « Elihou
est celui qui prépare Job à la réponse de Dieu ».
Ce qui m’a longtemps troublé, c’est qu’à la fin du livre de Job, Dieu s’adresse aux trois amis
de Job pour condamner leur attitude et leurs propos mais en revanche, il n’est pas dit un mot
concernant Elihou.

Est-ce à dire qu’Elihou soit considéré comme quantité négligeable par Dieu ? Loin de là !
A contrario cela prouve-t-il un agrément tacite de la part de l’Eternel ? Je n’ai pas la réponse à
cette question. La conclusion se trouve peut-être dans la bouche même d’Elihou:
« Je me disais : L’âge avancé saura parler, le grand nombre des années fera connaître la
sagesse. Mais en réalité, dans un homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant qui
lui donne l’intelligence » Job 32 vv.7-8.
Puissions-nous, jeunes et vieux, nous laisser conduire par Dieu et devenir si nécessaire un
« 4ehomme ».
Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

20 Juillet

La preuve par 4

« Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la


parole, et dit à ses conseillers: N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois
hommes liés? Ils répondirent au roi: Certainement, ô roi!
Il reprit et dit: Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu
du feu, et qui n'ont point de mal; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un
fils des dieux.» Daniel 3 vv.24-25
Oui, encore une histoire de quatrième homme. Mais dans ce cas précis, la preuve par quatre
est vraiment extraordinaire ! Il y a plus de 2550 ans, trois jeunes Juifs répondant aux prénoms
hébreux de Michaël, Hanania et Azaria (plus connus sous les appellations babyloniennes de
Schadrac, Méschac et Abed Négo) résolurent de ne pas désobéir à Dieu et refusèrent, au péril
de leur vie, de se prosterner devant une statue.

Jetés dans une fournaise ardente, ils auraient dû assurément mourir. Mais c’est là qu’un
4ehomme (encore un mais non le moindre) vint au milieu d’eux. Selon les propres dires du
roi Nébucadnetsar (ou Nabuchodonosor), ce serait Jésus-Christ lui-même ou un ange de Dieu.
« Ensuite Nebucadnetsar s'approcha de l'entrée de la fournaise ardente, et prenant la parole, il
dit: Schadrac, Méschac et Abed Nego, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez! Et
Schadrac, Méschac et Abed Nego sortirent du milieu du feu.
[ ]…Nebucadnetsar prit la parole et dit: Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed
Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont
violé l'ordre du roi et livré leur corps plutôt que de servir et d'adorer aucun autre dieu que leur
Dieu!» Daniel 3 vv.26, 28

Lorsque j’écrivis ces lignes, en novembre 2012, mon épouse vivait la même épreuve dans le
cadre de son travail. On lui demandait, pour conserver son emploi, de renier sa foi en violant
le 4ecommandement de Dieu. Grâce à dieu, elle demeura fidèle.
Mais qu’il s’agisse de mon épouse ou de l’un(e) d’entre vous qui lit ces lignes, rappelons-
nous que « Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement».
Hébreux 13 v.8

Que l’issue immédiate paraisse favorable ou non, le Dieu que nous servons nous délivrera de
l’adversité, dès ici-bas, et de la mort, du péché et des tribulations lorsqu’il reviendra.

Gardons confiance et souvenons-nous que Dieu peut changer la règle de trois et apporter la
preuve par quatre qu’il est avec nous au milieu du feu de l’épreuve : « Et voici, je suis avec
vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » Matthieu 28 v.20b

Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

21 Juillet

Miroir, mon beau miroir

« Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.


Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire
du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire,
comme par le Seigneur, l'Esprit.» 2 Corinthiens 3 vv.17-18

Avez-vous déjà entendu parler du « test du miroir » ? Ce test fut mis au point par le
psychologue américain Gordon Gallup, durant les années 1970, afin de vérifier en éthologie
cognitive, l’aptitude à la conscience de soi par les animaux. En clair, il s’agit d’apposer sur un
animal, sans qu’il en ait conscience, une marque colorée et inodore qu’il ne peut pas voir
autrement qu’à l’aide d’un miroir dans lequel on lui fait contempler son image. Les animaux,
pour la plupart des espèces, échouent au test et considèrent leur image comme un autre
congénère et manifestent de l’hostilité, de la curiosité ou simplement de l’indifférence.

Seules quelques espèces parviennent à réussir le test, en ne considérant pas leur reflet comme
un autre animal et cherchent à toucher la marque directement sur leur propre corps ou tentent
de l’enlever en frottant la partie maculée. Ainsi les corbeaux et les pies parmi les oiseaux, les
chimpanzés, les bonobos, les orangs outangs ainsi que les macaques rhésus parmi les singes,
les dauphins et les orques, les pieuvres, les rats ou encore les éléphants figurent parmi les
lauréats ou, pour certains, seraient susceptibles d’en faire partie.
Notez toutefois que l’interprétation des résultats chez les animaux est contestée par d’autres
chercheurs comme le psychologue américain Daniel Povinelli.

Certains animaux, comme les singes ou les éléphants, en profitent même pour observer des
parties de leurs corps inaccessibles à leur vue en temps normal comme l’intérieur de leur
gueule, leur dentition, les parties cachées derrière leurs oreilles, etc…
L’être humain, quant à lui, réussit le test à partir de l’âge de 2 ans environ.
Sources (quelques-unes parmi les plus judicieuses): Article « Test du miroir » de Wikipédia en français / Article d’Yves
Miserey « L’éléphant se reconnait dans un miroir », Le Figaro du 31 octobre 2006 cité in Revue Etho-logique en ligne sur
www.ethologie.info / site www.jesuiscultive.com / site www.defiscience.info

Pour aller plus loin, certaines personnes fonctionnent comme la majorité des animaux.
Lorsqu’elles disposent d’un miroir moral ou spirituel (qu’il s’agisse de la Parole de Dieu, de
conseils sensés d’un proche, d’une bonne éducation ou tout simplement du bon sens), elles
deviennent réfractaires voire hostiles.

Comme le dit un célèbre vers devenu dicton et qui paraphrase les paroles de la chanson de
Guy Béart: « Le poète a dit la vérité. Brûlons le poète ! ». D’autres, au contraire, s’en
moquent tout simplement et continuent avec indifférence de vivre leur vie comme elles
l’entendent, « sans Dieu ni maître !».

Dieu respecte notre liberté de conscience (incluant celle de croire ou de ne pas croire) mais Il
nous invite à méditer les paroles de l’épître de Jacques 1 vv.22-24.

Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

22 Juillet

Chevaux de guerre

« Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, mais la délivrance appartient à


l'Éternel. » Proverbe 21 v.31

La sortie en France, en février 2012, du film Cheval de guerre nous donne l’occasion de
mettre à profit l’image de celui qu’on surnomme « la plus belle » ou encore « la plus noble
conquête de l’homme » pour explorer plus en profondeur la littérature judéo-chrétienne.

Plusieurs charges de cavaleries eurent lieu durant la Première guerre mondiale, notamment au
cours des premiers mois du conflit pour ce qui concerna le front de l’ouest de l’Europe. Ce
furent d’ailleurs les derniers réels affrontements de ce type de la guerre contemporaine.
Par ailleurs, environ 8 millions de chevaux, ayant participé à l’effort de guerre, périrent sous
les tirs de mortiers et la mitraille durant ce conflit. A titre d’exemple, en août 1914, la France
mobilisa 4 millions d’hommes et 1,5 million de chevaux.
Source (le dernier chiffre avancé): Exposition « La guerre des animaux 1914-1918 », Historial de la Grande Guerre,
château de Péronne (30juin-25nov 2007).

A noter que les Anglais entretinrent également sur le sol de France, à l’arrière des lignes, une
cavalerie de dizaines de milliers de chevaux qui ne participèrent jamais à une charge au cours
des combats. Le texte biblique poétique de Job 39 vv.19-25 (ou vv.22-28 dans d’autres
versions bibliques) fait allusion à la valeur au combat de ce fier animal.

Toutefois, pour ne pas se faire d’illusions et ne pas se reposer uniquement sur une armée, sur
des moyens matériels et cognitifs ou même un animal, aussi puissant et capital soit-il, la Bible
nous avertit au Psaume 33 vv.16-17.

Pour rester sur le thème des chevaux, dans le livre de la Révélation (ou Apocalypse), Jean
décrit, au chapitre 6 verset 2, quatre cavaliers (les fameux « cavaliers de l’Apocalypse »)
montant chacun des chevaux de couleurs différentes et symbolisant une partie des évènements
et des plaies liés aux sept sceaux !

Jean complète ce tableau dans Apocalypse 19 vv.11, 13-16 en décrivant Jésus chevauchant à
la tête des armées célestes à la fin des temps.
N.B : Seuls les chevaux et les vêtements des armées angéliques sont blancs, alors pas de déduction simpliste ou raciste, ni
de lecture réductrice, SVP. Comme nous l’avons déjà vu, l’apparence des anges est assez variée.

Au-delà de cette histoire de chevaux, le livre biblique s’achève sur le retour en gloire du
Christ (en fait c’est lui le « Véritable », la « Parole de Dieu » ou encore le « Roi des rois »)
venant chercher les siens pour ressusciter ceux d’entre eux qui sont déjà décédés et leur offrir
l’Eternité ainsi qu’à ceux des fidèles qui seront vivants.

Olivier REGIS
Du 7e art au véritable 7e ciel : les mathématiques de l’espérance

23 Juillet Rainbow Warrior

« Et Dieu dit: C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et
tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours: j'ai
placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre.
…L'arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l'alliance
perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.
Et Dieu dit à Noé: Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute
chair qui est sur la terre. » Genèse 9 vv.12-13, 16-17

L’arc-en-ciel (« rainbow » en anglais), phénomène optique comportant 7 grandes couleurs,


est décrit dans plusieurs mythes et croyances millénaires. Dans la Bible, il apparaît juste après
l’épisode du déluge, dans le premier livre biblique, en Genèse 9 vv.12-17.

En 1978, lors de la « Gay pride » (littéralement « fierté homosexuelle ») à San Francisco, un


jeune homme créa un drapeau avec un arc-en-ciel, comportant 8 couleurs, qui devint
l’emblème de la communauté homosexuelle. Par la suite, 2 couleurs disparurent (la couleur
rose ainsi que l’indigo) et ce drapeau ne comporte plus que 6 couleurs. Tout en condamnant
les actes de violences homophobes, force est de constater que ce qui était, et est toujours, dans
la Bible et pour nombre de chrétiens, le signe de l’alliance entre Dieu et les humains (l’arc-
en-ciel), a été perverti pour devenir le symbole (le drapeau arc-en-ciel « gay » à 6 couleurs)
d’un comportement et d’un mode de vie complétement à l’opposé de ce que Dieu prescrit.

Remarquez que Dieu appelle tous les hommes à la repentance (y compris les homosexuels qui
sont exhortés à délaisser cette orientation sexuelle) et que, contrairement à ce qu’affirmait
une affiche (déclarant "God hate you !", c-à-d "Dieu vous hait !") brandie par des
fondamentalistes religieux étasuniens à l’encontre d’homosexuels, Dieu ne hait personne !
Mais Il hait le péché, dont l’homosexualité qui est définie de façon précise dans la Bible
comme une abomination (Lévitique 18 v.22) ! En clair, l’affiche aurait dû dire "Dieu hait ce
que vous faîtes !". Parmi les paroles les plus importantes du Christ, on trouve d’ailleurs celles-
ci "Va et ne pèche plus !" (Jean 5 v.14 ; 8 v.11).

Notez que, tout comme pour la contrefaçon, portant sur le jour d’adoration, qui a tenté de
rétrograder le 7ème jour "béni et sanctifié" (voir Genèse 2 vv.1-3) par le créateur (c’est-à-dire
le jour du sabbat [ou encore shabbat] ou jour de repos correspondant à notre vendredi soir
et surtout à notre samedi) à la 6e place de la semaine (en instaurant un "nouveau 7e jour",
celui du soleil, le "sunday" ou jour de Dionysos), l’arc-en-ciel du drapeau de la cause
homosexuelle ne comporte que 6 couleurs au lieu de 7. Ci-dessous, des descriptions d’arc-en-
ciel dans le dernier livre de la Bible, notamment autour du trône de Dieu :
« Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était
assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-
ciel semblable à de l'émeraude. » Apocalypse 4 vv.2b, 3

« Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; au-dessus de sa
tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de
feu. » Révélation 10 v.1
Olivier REGIS
24 Juillet
Bible et fractales...

Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend
les sages dans leur ruse. 1 Corinthiens 3:19

Les fractales sont des objets qui ont la propriété suivante: lorsque que l'on considère une
partie de cet objet, cette partie ressemble à l'objet lui-même. Chacune des parties est
semblable au tout. On trouve les fractales partout dans la nature: les fougères, certains
brocolis, la disposition des branches de la plupart des arbres, ont une structure fractale. Les
galaxies, le système de circulation sanguine de l'homme, les fleuves, les éclairs d'un orage
sont aussi des fractales. C'est à croire que les fractales sont une marque de fabrique de la
création.

Mais les fractales (découvertes dans les années 70 par Mandelbrot) ont surtout permis de
comprendre des phénomènes complexes; en effet, ces fractales permettent de modéliser toutes
sortes de phénomènes que l'on considérait autrefois comme désordonnés et confus et pour
lesquels, en utilisant les fractales, on a pu trouver une loi qui explique ce désordre apparent:
en quelque sorte, le désordre (apparent) suit un ordre et une loi fournis par les fractales.

Récemment, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs1 a montré qu'en partant de la


structure textuelle proposée par la rhétorique biblique et sémitique, des fractales étaient mises
en évidence dans la Bible. Cette approche peut être appliquée à d'autres ouvrages anciens,
mais cette première découverte a plusieurs conséquences:

 le fait de trouver des fractales dans la Bible, déjà présentes dans la nature, semble
renforcer l'idée que les deux (la création et la Bible) ont le même auteur, qui y a mis d’une
certaine manière, son procédé de fabrication

 jusqu'ici, l'une des principales méthodes d'analyse du texte biblique était la « critique
littéraire biblique ». Cette méthode arrivait à la conclusion que certains textes bibliques,
comme les évangiles ou les proverbes, étaient totalement désordonnés et ressemblaient à
un assemblage incohérent, et sans lien logique, de divers histoires et versets mis côte à
côte. Le fait de trouver des fractales dans l'organisation de ces textes montre que, loin
d'être totalement désorganisé, la Bible suit des lois d'organisation mathématiques
complexes que l'homme ne connaît que depuis quelques décennies

Finalement, s'il faut retenir quelque chose de tout cela, c'est bien que la sagesse et
l'intelligence de Dieu sont sans limites et devraient toujours nous pousser à faire preuve
d'humilité lorsque nous ouvrons cette parole de Dieu. Comme disait un psychologue
adventiste guadeloupéen aujourd'hui disparu: « La parole de Dieu c'est du béton! »

Sébastien REGIS

1
S. Régis, R. Meynet, R. Calif, A. Doncescu « Analysis and characterization of fractal structures in books of the Bible using
biblical and semitic rhetoric: the example of the books of Luke and Amos. », 2ième conférence internationale de la RBS,
Rome, 2012
25 Juillet
Etre comme un enfant, ne pas être un enfant

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez


comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. »
Matthieu 18.3

Durant son ministère terrestre, Jésus a plusieurs fois fait allusion au fait que ses disciples
devraient chercher à ressembler aux enfants. « Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les
empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »
(Matthieu 19.14) « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu
comme un petit enfant n'y entrera point. » (Marc 10.15)
Ces paroles sont souvent citées pour inciter les adultes croyants à regarder le monde avec des
yeux d’enfants.

Pourtant Paul va déclarer : « Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais
comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait
disparaître ce qui était de l'enfant. » (1 Corinthiens 13.11) Et il ne semble pas regretter ses
propos !

Dieu lui-même déclare à Jérémie : « Et l'Éternel me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant. »
(Jérémie 1.7)

Ces déclarations sont-elles incompatibles avec celles de Jésus ?


D’abord il nous faut comprendre ce que Jésus veut dire lorsqu’il parle de ressembler à un
enfant : il ne s’agit pas de se remettre à jouer avec un hochet, de porter des couches… Jésus
donne les qualités à imiter chez un enfant : « C'est pourquoi, quiconque se rendra humble
comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18.4)
L’humilité, vertu essentielle pour le chrétien, se trouve facilement chez un enfant (qui
malheureusement est parfois perverti par les idées de grandeurs de ces parents).
David, lui, affirme : « Éternel ! Je n'ai ni un cœur qui s'enfle, ni des regards hautains ; je ne
m'occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. Loin de là, j'ai l'âme calme et
tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; j'ai l'âme comme un enfant
sevré. » (Psaumes 131.1, 2)

Ici aussi l’orgueil est mis en opposition avec l’enfance, synonyme d’humilité ; de plus David
associe l’enfant à la paix provenant de la confiance de ce petit enfant pour ses parents : c’est
bien ce que Dieu nous demande. Ainsi Dieu ne nous invite pas à devenir égocentré, ultra-
sensible comme certains petits mais plutôt à admirer leur humilité et leur entière confiance
dans l’amour de leurs parents : qu’il en soit de même pour nous vis-à-vis de Dieu !

Sébastien REGIS
26 Juillet
Instruction et sagesse

« Cesse, mon fils, d'écouter l'instruction, si c'est pour t'éloigner des paroles de la
science. » Proverbes 19. 27

On a parfois tendance, dans certains milieux chrétiens, à opposer la foi et la science, ou la


Bible et la science. C'est dommage et injuste car les deux sont souvent complémentaires.
Comme me le disait un ami biologiste (et croyant): « plus on avance dans la recherche et la
découverte, plus on devrait être croyant... ».

Par ailleurs, un certain nombre de chrétiens sincères pensent que les chercheurs et les
scientifiques évolutionnistes sont des suppôts de Satan, mal intentionnés et respirant le
mensonge. C'est une erreur de voir ces hommes ainsi, car la plupart d'entre eux, bien que sûrs
d'eux et parfois fiers et orgueilleux (comme beaucoup d'hommes et même certains
chrétiens...) ne sont pas malveillants mais ont simplement une culture et des présupposés qui
les amènent à la conclusion erronée que Dieu n'existe pas ou qu'il n'a rien créé. Il est de toute
façon malsain et dangereux de rejeter brutalement et de juger des êtres humains, quels qu'ils
soient.

Mais tout aussi dangereux est le fait de mettre les connaissances scientifiques au même niveau
ou même au-dessus de la Parole de Dieu. « La crainte de l'Éternel est commencement de la
science », nous dit Salomon. (Proverbes 1.7)

En fait, tout ce que l'on placerait au-dessus de Dieu et de sa Parole devient une idole et nous
éloigne de la vraie source de vie. On peut donc encourager nos jeunes à persévérer dans leurs
études, et à découvrir, à travers les connaissances scientifiques, les facettes extraordinaires de
la nature créée par Dieu.

Mais il faut, dès leur plus jeune âge, comme l'ont fait les parents de Moïse, ou de Daniel, leur
apprendre à ne jamais se détourner de Dieu au profit de quelque autre source crevassée... Il
vaut mieux cesser d'écouter l'instruction si c'est pour courir à sa perte comme nous le conseille
le verset d'aujourd'hui...

Puissions-nous sans cesse faire preuve de sagesse et de mesure dans nos choix et toujours
donner la première place à Dieu.

Sébastien REGIS
27 Juillet
Justice et injustice

« C'est donc en vain que j'ai purifié mon cœur, et que j'ai lavé mes mains dans
l'innocence. » Psaumes 73.13

À la fin de mes études universitaires, j’ai eu l’occasion de travailler comme enseignant au sein
du collège-lycée adventiste de Guadeloupe. Les avantages d’un tel établissement sont
indéniables : enseignement de valeurs chrétiennes, régime végétarien influençant
positivement les adolescents…

Mais il y avait au moins un inconvénient. Dans ce type d’établissement, il y a une majorité, du


moins une grande partie d’élèves adventistes. Et parmi ces élèves adventistes, certains
essayent d’avoir un comportement en conformité avec les principes de leur foi, alors que
d’autres, bien qu’appartenant à la même communauté, font tout le contraire de ce qu’on attend
d’un chrétien. Le problème est que ceux qui faisaient n’importe quoi étaient souvent
considérés comme des stars, alors qu’on se moquait, et parfois on maltraitait ceux qui
cherchaient à rester sincères et sérieux. Dans un établissement public, un jeune chrétien
pourrait expliquer son comportement différent de celui des autres par sa foi, mais quel
argument donner lorsqu’on est chrétien, dans un établissement scolaire chrétien, et que
d’autres jeunes « chrétiens » font n’importe quoi ?

Je trouvais que les jeunes élèves chrétiens pieux étaient injustement traités.
Dans la Bible aussi, des hommes de Dieu ne comprennent pas l’injustice. Asaph
déclare : « Car je portais envie aux insensés, en voyant le bonheur des méchants [...] Ils n'ont
aucune part aux souffrances humaines, ils ne sont point frappés comme le reste des
hommes. » (Psaumes 73.3, 5)

Il est difficile de comprendre le silence de Dieu face aux injustices. Dieu lui-même,
s’adressant au méchant, parle de son silence : « Tu t'assieds, et tu parles contre ton frère, tu
diffames le fils de ta mère. Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t'es imaginé que je te
ressemblais.» Psaumes 50. 20, 21.

Mais Dieu rajoute : « Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. » Psaumes 50.
21. Et David invite à rester calme: « Garde le silence devant l'Éternel, et espère en lui ; ne
t'irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l'homme qui vient à bout de ses
mauvais desseins » Psaumes 37.7.

L’Ecclésiaste, lui, déclare : « Parce qu'une sentence contre les mauvaises actions ne s'exécute
pas promptement, le cœur des fils de l'homme se remplit en eux du désir de faire le mal »
(Ecclésiaste 8.11). Mais il continue : « Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et
qu'il y persévère longtemps, je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu,
parce qu'ils ont de la crainte devant lui. » Ecclésiaste 8.11.
Gardons la foi, malgré l’injustice !

Sébastien REGIS
28 Juillet
Moïse un petit dieu ? 1

« L'Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère,
sera ton prophète. » Exode 7.1

Lors de l’exode du pays d’Égypte, il y a une déclaration de Dieu qui peut paraître étrange. En
effet, dans le conflit qui l’oppose au roi d’Égypte, Dieu fait une étrange déclaration à Moïse
que nous retrouvons dans le verset d’aujourd’hui : « L'Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais
Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. »

Qu’est-ce que cela signifie ? Que veut dire cette déclaration de celui qui a dit : « Tu n'auras
pas d'autres dieux devant ma face. » (Exode 20.3) Et « Je suis l'Éternel, c'est là mon nom ; et
je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles. » (Ésaïe 42.8) ? D’ailleurs
dans le Nouveau Testament, le roi Hérode est frappé par un ange et meurt parce qu’il se
prenait pour Dieu (voir Actes 12.19-23). Alors comment comprendre le verset d’aujourd’hui ?

Tout d’abord Dieu ne fait pas de Moïse un petit dieu ; il n’y a pas de place pour les petits
dieux et autres divinités chez notre Père céleste. Ensuite le texte précise bien que Dieu fait de
Moïse Dieu pour le roi Pharaon.

En effet, à cette époque, le pharaon, à la tête de la nation la plus puissante de la région, était
considéré comme un dieu par son peuple. Ainsi la demande de Moïse de laisser partir son
peuple était comme un défi et une déclaration de guerre spirituelle, un conflit entre deux
dieux. La réponse du Pharaon est somme toute assez logique : je n’ai jamais entendu parler de
ce Dieu. Et le dieu-Pharaon ne pouvait comprendre qu’un Dieu inconnu (et invisible de
surcroît) vienne le défier sur sa propre terre. D’où son affirmation de non connaissance de ce
Dieu : cette réponse est tout autant une forme de mépris que de l’étonnement.

Ainsi à travers Moïse, Pharaon découvrira la puissance et la supériorité de ce Dieu des


Israélites. Il devra admettre que cet homme du désert, ce berger, détient un pouvoir qui
surpasse toutes les divinités égyptiennes, et qui le surpasse lui, le dieu-roi. Ainsi Pharaon
devra comprendre que cet Hébreu, fils d’esclave, de rang inférieur, est plus grand que lui, le
dieu de la nation.

Aux yeux de celui qui se prenait pour un dieu, il y aura quelqu’un, un autre, plus fort et il lui
faudra reconnaître sa défaite. Voilà le sens de cette affirmation. Pour finir, lisons le texte
suivant : « Mais Dieu est celui qui juge : il abaisse l'un, et il élève l'autre ». (Psaumes 75.9)
Dirige-nous Seigneur !

Sébastien REGIS

N.B : Méditation inspirée d’une présentation faite par un pasteur de l’église adventiste du 7e jour aux Antilles.
29 Juillet
Répondre ou ne pas répondre à l’insensé ?

« Ne réponds pas à l'insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-
même. Réponds à l'insensé selon sa folie, afin qu'il ne se regarde pas comme
sage. » Proverbes 26. 4, 5

Le livre des Proverbes est rempli de conseils avisés. Cependant, certains passages semblent
plus complexes que d'autres. Ainsi, Salomon déclare : « Ne réponds pas à l'insensé selon sa
folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même ». Sage conseil, n’est-ce pas ? Pourtant, il
rajoute après : « Réponds à l'insensé selon sa folie, afin qu'il ne se regarde pas comme sage. »
Salomon est-il incohérent ou confus ? Joue-t-il à…l’insensé ? La Bible se contredit-elle?

Comme souvent dans la Bible, tout est une question de contexte. Contexte d'application pour
chacun des deux conseils : certainement dans une certaine situation, il faut appliquer le
premier proverbe et dans un autre cas, il faut appliquer le deuxième. Contexte biblique aussi :
les versets précédant et suivant ces deux proverbes peuvent nous aider à comprendre comment
appliquer ces recommandations.

Regardons les versets 1, 6, 8 et 10 :


« Comme la neige en été, et la pluie pendant la moisson, ainsi la gloire ne convient pas à un
insensé.
Il se coupe les pieds, il boit l'injustice, celui qui donne des messages à un insensé.
C'est attacher une pierre à la fronde, que d'accorder des honneurs à un insensé.
Comme un archer qui blesse tout le monde, ainsi est celui qui prend à gage les insensés et les
premiers venus.»

Confier un secret, une information sensible, confidentielle ou importante à un insensé, ou le


mettre à l'honneur, est très risqué et peut causer embarras et difficulté. Dans le cas présent, il
vaut mieux se taire même si l'insensé estime être en droit de recevoir un message ou des
honneurs.

Par ailleurs, lisons les versets 2, 7 et 9 :


« Comme l'oiseau s'échappe, comme l'hirondelle s'envole, ainsi la malédiction sans cause n'a
point d'effet.
Comme les jambes du boiteux sont faibles, ainsi est une sentence dans la bouche des insensés.
Comme une épine qui se dresse dans la main d'un homme ivre, ainsi est une sentence dans la
bouche des insensés. »
Laisser un insensé prononcer une sentence comme s'il était sage, n'est pas raisonnable : il vaut
mieux le reprendre ouvertement car de toute façon, même sa malédiction est sans effet...

Le contexte nous permet donc de comprendre que ces deux versets ne sont pas
contradictoires ; au contraire, ils se complètent harmonieusement en fonction des situations.

Une fois de plus, Dieu nous montre sa sagesse infinie.


Nous ne pouvons que remercier notre Seigneur pour ses précieux conseils!

Sébastien REGIS
30 Juillet
La vie chrétienne : un jeu de mots ?

« Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui
que tu as envoyé, Jésus Christ. » Jean 17.3

Marcher avec Dieu, vivre avec lui c’est choisir de le laisser diriger notre vie, et donc modifier
nos priorités. Modifier ses priorités revient souvent à modifier l’ordre dans lequel on place les
mots.

Ainsi par exemple, le diable veut nous apprendre l’amour du pouvoir alors que Dieu, lui, veut
nous apprendre le pouvoir de l’amour1. Notre nature égoïste nous incite à utiliser les êtres
humains pour atteindre les possessions matérielles ; Dieu, lui, nous invite à utiliser les
possessions matérielles pour atteindre les êtres humains2.

Le diable nous incite à haïr le pécheur et à aimer le péché, Dieu, lui, nous invite à haïr le
péché et à aimer le pécheur. Le diable nous pousse à renverser Dieu pour prendre sa place sur
son trône, Dieu, lui nous invite à vaincre pour s’asseoir avec lui sur son trône. Le diable nous
incite à devenir comme Dieu, Dieu, lui nous invite à être à l’image de Dieu et à participer à sa
nature divine. Le diable nous propose d’enlever tout sentiment de culpabilité pour effacer
toute idée de péché ; Dieu lui, nous propose d’enlever tout péché pour effacer tout sentiment
de culpabilité. Le diable nous incite à tout diriger vers nous-mêmes pour notre plaisir, Dieu lui
nous invite à redécouvrir le plaisir d’offrir. Le diable veut faire passer toutes sortes de fictions
pour la réalité, Dieu, lui cherche à nous interpeller pour comprendre que ce qu’on prend pour
de la fiction (dans la Bible) est bel et bien la réalité.

Le diable nous incite à appeler le bien, mal, et le mal, bien ; Dieu, lui, nous appelle à
surmonter le mal par le bien. D’ailleurs que désirons-nous le plus : les bénédictions données
par le Seigneur ou le Seigneur qui donne les bénédictions ?

Ainsi les choix dans la vie se résument souvent à la place des mots…Dieu, les autres, toi.
Dans quel sens vas-tu placer ces mots aujourd’hui ?
Leur ordre montre ton orientation pour ce jour…Puisse Dieu te guider aujourd’hui !

Sébastien REGIS

1. Merci au pasteur Marcel Alphonso pour ce jeu de mot.


2. Merci au pasteur Charles Buffon pour ce jeu de mot.
31 Juillet
Remèdes

« Les discours agréables sont des rayons de miel »


Proverbes 16 : 24

Huile de foie de morue, tisanes contre la toux, cachets contre la fièvre, et autres remèdes et
médicaments d’autrefois étaient pénibles à avaler. Il arrivait alors de les négliger, au
détriment du malade.

Des progrès considérables ont été réalisés depuis. Les pastilles nauséabondes, c’est fini. Les
boissons imbuvables sont remplacées par des breuvages qui font penser au jus d’orange. Si on
laissait faire les enfants aujourd’hui, ils risqueraient d’avaler d’une seule gorgée la petite
bouteille d’antibiotiques et de sucer des cachets comme on le ferait pour des bonbons !

Un bon point pour les chimistes. Leur ingéniosité mériterait d’être contagieuse dans les
relations entre les personnes.

Dans une vie nous avalons des remarques, des observations, des critiques et des reproches.
Nous savons bien que nous ne sommes pas parfaits. Nous voulons bien être aidés et conseillés
dans certaines circonstances. Nous sommes bien en accord avec d’éventuelles remarques qui
nous touchent de près. Mais parfois, au lieu d’être encouragés à mieux faire, nous récoltons
des sentiments d’injustice et devenons amers.

Au lieu de distiller le fiel, il serait plus raisonnable d’enrober les paroles de miel. A ne pas
confondre avec des paroles mielleuses et hypocrites. Oh non ! Si on savait dire des vérités
avec un peu plus d’amour, cela éviterait bien des grimaces. La franchise et l’authenticité
peuvent très bien s’accommoder de la douceur du miel. Comme les médicaments
d’aujourd’hui. Ils sont destinés à guérir, à corriger une santé défaillante. Mais on les avale
mieux enrobés de miel et du goût d’orange. De même dans nos relations avec les autres, il
faut choisir : le fiel ou le miel.

J’aime bien cette parole dite à ce propos : la vérité sans amour détruit, l’amour sans vérité
trompe.

Pierre L’EPLATTENIER
01er Août
L’éternel féminin

« L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur »
1 Samuel 16.7

Jour après jour, nous sommes abreuvés d’images publicitaires. Dans les boîtes aux lettres, à la
télévision, au cinéma. Chaque publicité se veut plus attrayante l’une que l’autre. Dans ce
déversement de séduction commerciale, la silhouette féminine tient une place prépondérante.
Voici la jeune mère avisée à qui on veut vendre le meilleur petit pot pour bébé, la belle jeune
femme qui doit absolument utiliser tel cosmétique, la barre de chocolat qui lui permettra de
passer un moment sublime avec son bien aimé. On ne tarit pas d’imagination.

Tout cela ne manque pas d’un certain charme. L’ennui est que l’éternel féminin de nos
publicistes n’a qu’un lointain rapport avec la femme réelle. A y regarder de près, cette
perfection conventionnelle devient même ennuyeuse et surréaliste. A trop s’alimenter à cette
source artificielle, on risque d’être déçu. De certains produits qui n’apportent finalement pas
le bonheur promis sur les images. En plus l’exigence des hommes à l’égard de la femme
risque d’être complètement faussée.

D’abord Dieu n’a pas fait de la femme un objet que l’on puisse comparer aux autres. Il
faudrait se rappeler cela plus souvent. Et puis une femme c’est autre chose que cette fameuse
ligne féminine que l’on voit sur tous les écrans. Nul doute, la femme d’Adam devait être fort
belle. Tout de même, Dieu n’a pas apporté à Adam un mannequin, mais un être de chair et de
sang. Ce n’était pas une femme de vitrine non plus, mais une compagne. Il n’est pas non plus
question de tour de taille, mais d’amour.

Le sage ne s’est pas trompé en disant : Qui trouvera une femme de valeur ? Son prix dépasse
de beaucoup celui des perles. … La grâce est trompeuse et la beauté vaine ; la femme qui
craint l’Eternel est celle qui sera louée. (Proverbes 31, 10.30)

L’amour, la bonté, la générosité et le don de la vie sont les plus belles qualités de l’éternel
féminin.

Pierre L’EPLATTENIER
02 Août
Roses

« Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une seule coudée à la durée de
sa vie ? » Matthieu 6 : 27

Bien des villes de France ont de magnifiques roseraies. Depuis la nuit des temps, les roses
sont considérées parmi les plus belles fleurs et chargées d’un charme inégalable. En fait on
peut les voir de différentes manières.

On peut les voir avec les yeux du fleuriste qui va les vendre et pèse l’argent qu’il va en
retirer. On peut les voir avec les yeux de l’amoureux, dont elles deviennent les messagères.
On peut les aimer pour elles-mêmes : pour leur beauté et leur parfum. On peut également voir
les épines qui les protègent. Chacun les voit à sa façon.

La plus belle façon de les voir est de chercher à travers elles, le visage de celui qui les a
créées, comme toutes choses, pour témoigner de sa puissance et de l’amour qu’il nous porte.

L’enseignement est ici vital. Nous avons parfois tant d’inquiétudes qui nous empêchent de
voir la puissance de Dieu dans les merveilles de la nature. Jésus en a tiré une précieuse
parabole.

Observez les lis des champs. Ils ne peinent, ni ne filent. Si l’herbe des champs qui est
aujourd’hui, et qui demain sera jetée au four, Dieu l’habille ainsi, ne fera-t-il pas bien plus
pour vous ? (Matthieu 6.28.)

La naissance des lis et des roses est une leçon de confiance en la vie. Notre vie changerait si
nous suivions le conseil de Jésus : Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice.
(Matthieu 6.30.)

De belles roseraies ne tarderaient pas à naître dans le jardin de notre vie.

Pierre L’EPLATTENIER
03 Août
Tunnel

« Je connais les desseins que je forme à votre sujet, desseins de paix et non de
malheur, afin de vous donner un avenir fait d’espérance » Jérémie 29 : 11

Les voyageurs qui montent dans un train le savent bien. Les tunnels font partie du réseau
ferré. Même le tunnel du Fréjus, reliant la France à l’Italie, ne fait pas peur. Tout le monde
sait qu’à l’autre extrémité il y aura à nouveau des champs, des forêts, des montagnes. Ce
serait la catastrophe si les issues du tunnel devaient subitement se boucher. Ce qui donne
confiance, c’est l’assurance de l’ouverture de l’autre côté du tunnel. Autant dire que ce qui
fait vivre, c’est l’espérance de la vie.

L’espérance est ce qui donne à la vie sa pleine dimension. Ce n’est pas une villa luxueuse, une
voiture de luxe, un frigo dernier cri, qui ne pourront jamais étancher notre soif d’infini. La
vie véritable ne se limite pas à cette petite tranche d’existence que mesurent le berceau et la
tombe. Il est bien des vies pleines d’argent et de plaisirs qui se sont terminées misérablement.
Issue de tunnel bouchée.

Si tout doit être vécu pendant ce court instant de notre vie terrestre, on comprend que par
désespoir, les hommes se battent pour posséder plus qu’ils ne peuvent, pour dominer sans
retenue et pour jouir de tout, au mépris de ceux qui n’ont rien. Certains en viennent parfois à
détester la vie et à la trouver absurde.

Le cycle annuel de la nature est une leçon d’espérance. Quand renaît le printemps, les arbres
se revêtent de fleurs. Après un long repos hivernal. Les arbres sont comme morts. La neige
recouvre de son manteau blanc les montagnes et les collines. Rien ne laisse présager le
printemps. Pourtant le sommeil hivernal est l’étape nécessaire à la renaissance de la vie.

Quand l’existence ressemble à un long tunnel noir, il faut se rappeler que les collines
verdoyantes et fleuries n’ont pas pour autant déserté notre terre. La vie renaît toujours de la
nuit. La renaissance du printemps est plus puissante que l’obscurité du tunnel le plus long. A
nous de choisir : le tunnel ou le printemps

Pierre L’EPLATTENIER
04 Août
Vérité et mensonge

« La vérité vous rendra libres »


Jean 8 : 32

La peur est à la source du mensonge. C’est bien connu. L’enfant a peur d’être puni. Alors il
ment. L’adulte ment parce qu’il a peur d’être méprisé. Il n’est pas facile pour certains
d’apparaître tels qu’ils sont. Ils craignent d’être diminués aux yeux des autres, de perdre telle
affaire, leur prestige ou leur réputation.

Il est vrai que la loyauté n’est pas toujours payante. Elle peut étonner certains, choquer
d’autres et susciter de la surprise ou de l’incompréhension. Le mensonge en paroles ou en
actes est parfois une couverture facile pour ne pas dévoiler l’inavouable. Les arguments ne
manquent pas alors pour soulager sa conscience. On se trompe soi-même.

Mais c’est là une pente glissante, que certains n’arrivent pas à surmonter. En recourant à
l’échappatoire qu’offre le mensonge, je m’asservis toujours plus à la peur qui l’inspire. Plus je
mens, plus s’accentue l’emprise de ma peur. Plus elle me divise en moi-même. Et elle me
tient à l’écart des autres.

Le mensonge envers soi-même et les autres nous rend esclaves du cercle vicieux de cacher les
failles dont nous sommes les artisans. La tentation est forte de reporter sur les autres nos
propres errements. Jean-Paul Sartre disait : L’enfer, c’est les autres. Solution trop facile, où il
devient difficile de voir que nous sommes parfois les bâtisseurs de notre propre enfer. Le
mensonge enferme dans cette forme de vie désespérante.

Jésus a dit au contraire : La vérité vous rendra libres (Jean 8, 32). Elle nous libère de la peur
que tout mensonge ne fait que redoubler. Elle est source d’authenticité, de relations de
confiance et de réciprocité. Elle nous libère du masque de devoir être ce que nous ne sommes
pas, et de devoir montrer ce que nous ne voulons pas. C’est le chemin incontournable vers une
vie de relations harmonieuses, épanouissantes, chaleureuses, authentiques. C’est la clé du
progrès personnel et social.

Le sage le disait bien : Celui qui dissimule ses fautes ne prospère point, mais celui qui les
confesse et les délaisse trouve de la compassion (Proverbes 28, 13).

Pierre L’EPLATTENIER
05 Août
Il est des jours…

« Heureux êtes-vous de voir ce que vous voyez ! »


Luc 10, 23

Il est des jours où tout semble limpide comme l’eau jaillissant d’une source d’eau fraîche.
Nos yeux goûtent le soleil du matin. Les oiseaux font entendre les mélodies les plus sublimes.
Le cœur léger nous nous mettons au travail. Un chant de reconnaissance résonne dans nos
cœurs à la fin de la journée.

Il est des jours où le réveil matinal de l’enfant, le sourire du voisin sur le palier en sortant de
ma demeure, le « bonjour » du collègue de travail, le « merci » de l’épicière du coin, le « je
t’aime » du compagnon de route… remplissent mon cœur de joie et illuminent la journée de
ses plus beaux feux.

Il est des jours où la prière est un cœur à cœur avec toi. Un moment de rafraîchissement. Où
le désir naît de vivre toujours plus près de toi, de mettre en toi ma confiance pour le restant de
mes jours, et de proclamer les bienfaits dont tu accompagnes ma vie quotidienne.

Il est des jours où célébrer ta tendresse, le matin en m’éveillant, pendant le repas pris en
famille, durant le culte hebdomadaire… sont autant d’occasions de dire par le chant et la
prière, ta majesté et ta grandeur, et font partie des plus beaux moments de l’existence.

Il est des jours où je foule le sentier de la vie le cœur abreuvé de tristesse. Nous ressemblons
parfois à ce jardinier qui parcourt son jardin. De magnifiques fleurs le remplissent des
couleurs les plus éclatantes et des parfums les plus suaves. Il se plaint des ronces et des
épines. Il ne voit que le côté obscur des choses. Il ne voit pas les roses ou les lys à cueillir.

Quand viennent les jours de la routine et de la morosité, que le Seigneur m’aide à me


souvenir des plus belles journées ! « Voici ce que je veux me rappeler, voici ma raison
d’espérer : Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, il n’est pas au bout de son amour. Sa
bonté se renouvelle chaque matin. Que ta fidélité est grande, Seigneur ! » (Lamentations de
Jérémie 3, 21-24).

Pierre L’EPLATTENIER
06 Août
Amitié à géométrie variable

« Je ne profanerai pas mon alliance et je ne changerai pas


ce qui est sorti de mes lèvres » Psaume 89.35

Il est étudiant. Durant ses heures creuses il sillonne les rues avec une moto portant le sigle
Hut pour livrer des pizzas. Quand il se déplace pour des raisons personnelles, il conduit une
Honda 125. Alors quelqu’un expliquait : quand on le voit passer avec sa Honda, on sait qu’il
a le temps, on lui fait un petit signe, il s’arrête, et on peut discuter avec lui un moment. Mais
quand on le voit rouler avec la moto Hut, on sait qu’on ne peut se permettre qu’un petit signe
furtif de la main.

Souvent, notre amitié est adaptée aux circonstances. Si on a besoin d’un ami, on ne se
préoccupe guère de ce qui l’arrange ou le dérange. On lui tombe dessus et on l’accapare. Et si
on n’a pas besoin de son ami, ou si on est occupé à autre chose, passerait-il sur sa Honda, on
ne bouge pas, on l’ignore.

Ainsi notre amitié est sur mesure. La mesure, c’est nous.

Jésus a tenté de nous tirer un jour dans une autre direction dans la parabole du juge inique.
Une pauvre veuve demandait à un juge de lui faire justice en face de son adversaire. Cette
veuve l’ayant longtemps importuné, le juge décida, n’en pouvant plus, de lui faire justice. Le
Seigneur conclut en disant : Et Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et
nuit, et tarderait-il à leur égard ?

Le Seigneur a donné son amitié sans mesure, sans attendre d’être importuné. Il a toujours pris
la mesure des autres pour les aimer sans mesure. Il faudrait se le rappeler, sinon nous
risquerions de ressembler au juge inique qui n’avait aucune considération pour une pauvre
veuve. C’est un clin d’œil du Seigneur pour nous inviter à donner de notre amitié en
mesurant le besoin de celui ou de celle qui nous côtoie chaque jour.

Pierre L’EPLATTENIER
La victoire au terme du conflit

07 Août

"Sonate au clair de lune" ou "A la guerre comme Job"

« Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera le dernier sur la
terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera. Quand je n'aurai plus de chair, je
verrai Dieu. Je le verrai, et il me sera favorable. Mes yeux le verront, et non
ceux d'un autre » Job 19 vv.25-27

En 1940, durant la seconde guerre mondiale, la ville de Coventry, près de Birmingham, en


Angleterre fut bombardée, faisant plus de 500 victimes civiles.
En fait, les Britanniques savaient décoder les messages cryptés allemands et surent quelques
jours à l’avance qu’un bombardement, baptisé « opération "Sonate au clair de lune" », aurait
lieu la nuit du 14 au 15 novembre 1940.
Les historiens se divisent entre :
 ceux qui déclarent que Churchill savait que Coventry était la cible mais qu’il ne fit pas
évacuer tous les civils, afin de ne pas révéler ainsi aux Allemands que les
Britanniques pouvaient déchiffrer leurs transmissions codées.
 et ceux qui affirment que Churchill et l’Intelligent Service connaissaient la date du
bombardement mais ignoraient quelle était la cible.

La Bible relate l’histoire d’un homme intègre prénommé Job, un "fils de l’Orient"
immensément riche. Satan vint défier Dieu au motif que Job n’était honnête qu’en raison de
ses richesses et que si les choses venaient à changer, il renierait Dieu et révélerait son vrai
visage. Dieu releva le défi!

Satan se déchaîna et, en une seule journée, cet homme perdit tous ses biens ainsi que ses dix
enfants, tués par (ce qui semblait être) une tornade. Satan frappa ensuite Job d’une maladie
(un «ulcère malin»), l’affectant de la tête aux pieds et ne lui laissant aucun répit.

Dieu finit par se révéler à Job et mit fin au calvaire infligé par Satan.
Dieu guérit job et le rendit deux fois plus riche qu’auparavant. Job engendra dix autres
enfants, dont les trois plus belles filles du pays. Job vit naître ses arrières-arrières-petits-
enfants et mourut plus que centenaire, « âgé et rassasié de jours » (Job 42 v.17).
Cependant, Job semble n’avoir jamais su les vraies raisons de ses malheurs. Sa fidélité et ses
propos expriment sa confiance et sa foi en Dieu, notamment à travers la croyance de la
résurrection.

Très souvent nous attribuons, à tort, à Dieu, des malheurs imputables à l’adversaire. Nous
n’aurons peut-être jamais ici-bas, tout comme Job ou pour Coventry, toutes les réponses à
certaines interrogations concernant le mal et la souffrance. Dans la douleur, en plein malheur,
il est pénible de comprendre la raison des tragédies qui nous frappent ; il devient alors
difficile d’espérer en des lendemains joyeux. Pourtant, ils auront bien lieu, grâce à Dieu !
Notamment via la résurrection ! Persévérons donc et demeurons fidèles au Créateur !

Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

08 Août "War time" ou "Tea time"?*


Pas de pique-nique sur le champ de bataille !
(* « Le temps de faire la guerre » ou « L’heure du thé » ?)

« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre
les ruses du diable. … C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de
pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. »
Ephésiens 6 v.11, 13

L’année 2014 a marqué le centenaire du début de la Première Guerre mondiale ou Grande


Guerre. Celle-ci devait être la « Der des der » mais avec ses millions de victimes, elle fut en
fait le prélude à la Seconde Guerre mondiale.

Le 01erjuillet 2016 devrait marquer, Dieu voulant, le centenaire du début de la 1èrebataille de


la Somme. Encore plus meurtrière que Verdun, la "bataille de la Somme" opposa
essentiellement les troupes britanniques et françaises aux troupes allemandes, durant 4 mois ½
jusqu’en novembre 1916. Elle fit environ un million de victimes dont près de 300 000 morts !

Le 01erjuillet 1916, après une intense préparation d’artillerie, les troupes britanniques
s’élancèrent, pour leur malheur, à l’assaut des tranchées allemandes. Les allemands,
pressentant une attaque imminente, s’étaient entraînés au cours des semaines qui précédèrent
l’assaut à rester à l’abri (en prévision des bombardements) puis à remonter rapidement à la
surface des tranchées avec leurs batteries de mitrailleuses. Les jeunes engagés britanniques,
inexpérimentés et mal commandés, obéirent aux ordres et marchèrent au pas en sortant des
tranchées. Ce fut un massacre !

En cette seule journée du 01erjuillet 1916, les britanniques perdirent 60 000 hommes, dont
près de 20 000 morts et environ 40 000 blessés. Par endroits, les soldats allemands cessèrent
même de mitrailler les troupes anglaises se repliant. Jamais au cours de son histoire, l’armée
britannique n’avait connu pareil désastre en si peu de temps ! Les troupes françaises, quant à
elles, plus expérimentées et mieux encadrées, gagnèrent du terrain et eurent nettement moins
de pertes.

En matière spirituelle, nous sommes également engagés dans un conflit meurtrier où il ne faut
pas tergiverser avec l’ennemi. Satan, l’adversaire, veut la mort et la perte définitive du
maximum d’êtres humains et ne fera pas dans la demi-mesure. Ne sous-estimons pas notre
adversaire et ne nous laissons pas aller !
« Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des
convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. » 1 Pierre 2 v.11

Comme le disait un jour en Martinique le prédicateur jamaïcain Fitz Henry :


« Certains chrétiens agissent comme s’ils pique-niquaient sur le champ de bataille ».
Mais ne soyons pas non plus désespérés car notre délivrance nous vient de Dieu et de Jésus-
Christ qui a obtenu la victoire. « Mon Dieu! Délivre-moi de mes ennemis, protège-moi contre
mes adversaires! » Psaume 59 v.2 (ou v.1 selon les versions).
Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

09 Août Gentils p’tits Suisses ?!

« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné mais un esprit de
force, d’amour et de sagesse » 2 Timothée 1 v. 7

Tout le monde connaît de réputation (outre leur grande ponctualité) la neutralité de la Suisse
(notamment au cours des deux dernières guerres mondiales). Toutefois, j’ai découvert il y a
quelques années qu’ils n’étaient pas d’extrêmes pacifistes pour autant et que chaque citoyen
suisse était habilité à posséder chez lui une arme de guerre pour, le cas échéant, défendre son
pays. De plus, en feuilletant le n° 1170 de la revue Courrier international*(du 04-10 avril
2013), quelle ne fut ma surprise de découvrir les faits de guerre de l’armée suisse durant le
second conflit mondial.

Ainsi, durant la bataille de France en mai-juin 1940, l’aviation suisse abattit une dizaine de
chasseurs allemands qui avaient eu la mauvaise idée de violer l’espace aérien helvétique pour
surprendre l’aviation française.

De même, lorsque les bombardiers américains se trompèrent de cibles à plusieurs reprises en


1944 et 1945 et, se croyant en territoire allemand, pilonnèrent des villes suisses (tuant
plusieurs dizaines de civils à Schaffhausen, Bâle ou Zurich), les chasseurs suisses abattirent
par la suite plusieurs appareils américains survolant le territoire de la confédération
helvétique.

Même si nous ne pouvons citer leur exemple à l’extrême (car les conditions de détention de
plusieurs équipages alliés, retenus prisonniers par l’armée helvétique, furent épouvantables),
retenons que pour faire respecter leur neutralité et l’espace aérien de leur pays, les Suisses
surent faire usage de la force tant envers les uns que les autres.

En ce qui nous concerne, être un instrument de paix entre les mains du Seigneur ne signifie
pas que nous devons nous taire devant les injustices (subies par d’autres ou vécues par nous-
même) ou simplement les déplorer (timidement ou non) et ne rien faire.

Jésus-Christ agissait face au mal ! Il ne se contentait pas de le dénoncer. Nous devons donc
faire de même en nous laissant inspirer par lui. Jésus délivra des hommes et des femmes
captifs des démons et chassa les marchands corrompus du temple. Il délivra des personnes
retenues captives des préjugés, de la maladie et même de la mort.

A notre niveau, et tout en veillant à ne pas nous mettre en danger, notre famille et nous-même,
appliquons ce que Dieu nous demande de faire dans Esaïe 58 vv.6-7.
Puissions-nous laisser Dieu diriger nos vies en ce sens.

*La revue Courrier international est un périodique français proposant une sélection hebdomadaire d’articles de presse du
monde entier. Cela offre entre autres une vision des diverses perceptions d’un même évènement en fonction des différents
pays et de leurs journaux respectifs.

Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

10 Août Quelle connerie, la guerre !

« Il sera le juge des nations, l'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs
glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes: Une nation ne
tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre. »
Esaïe 2 v.4

En février 2013, mon épouse et moi avons découvert l’existence d’un cimetière militaire
allemand de la 2nde guerre mondiale à Verderel-les-Sauqueuses, non loin de Beauvais en
Picardie, dans le Nord de la France. Dans ce cimetière reposent environ mille soldats
allemands, tués essentiellement en 1940 et 1944. Durant la "bataille de France", en mai-juin
1940, entre 25 000 et 55 000 soldats allemands (selon les sources) furent tués au combat.

Pour rappel, entre 60 000 et 90 000 soldats français périrent durant la même bataille. Et de
juin à août 1944, suite au débarquement allié en France, la "bataille de Normandie" coûta la
vie à plus de 100 000 soldats Allemands et autant d’hommes du côté des Alliés.

J’éprouvai un sentiment contrasté en parcourant les allées dudit cimetière, découvrant les
noms et les âges de ces jeunes allemands. En effet, à l’issue des combats de 1940 et au mépris
de toutes les lois de la guerre, de nombreux soldats allemands (dont les SS) exécutèrent des
soldats noirs de l’armée française faits prisonniers (dont notamment ceux des régiments de
Tirailleurs Sénégalais qui avaient combattus). C’est ainsi que le Capitaine Bébel,
Guadeloupéen tout comme moi, fut exécuté le 10 juin 1940, en raison de sa couleur de peau,
après avoir été blessé au combat puis capturé avec ses hommes. L’officier Léopold Sédar
Senghor (qui devint plus tard président du Sénégal puis académicien français), quant à lui,
échappa à l’exécution sommaire parce qu’un de ses collègues officiers français (de type
européen) s’interposa pour le sauver.

Mais je réalisai aussi que plusieurs des jeunes Allemands reposant dans ce cimetière, à l’instar
d’autres jeunes Maliens, Sénégalais, Antillais et Français, Maghrébins, Britanniques,
Américains, Espagnols ou Polonais qui périrent sur les champs de bataille en France, étaient
simplement engagés dans un conflit qui les dépassait mais accomplissaient leur devoir de
combattants, avec honneur pour partie d’entre eux, tout en défendant leur vie.

Je me demandai aussi quelle aurait été mon attitude si j’avais vécu à cette époque, et quel eût
été mon comportement selon que je fusse né sur une rive ou l’autre du Rhin ou de la
Méditerranée.

Le jour vient où Dieu mettra fin à tous les conflits et anéantira le mal et ceux qui s’y
complaisent y compris ceux qui poussèrent des millions à s’entretuer.
"Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaient querelle; ils seront
réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre." Esaïe 41 v.12
Dieu défendra lui-même la cause de ses enfants et Il nous fera entrer dans la vie éternelle.
Réjouissons-nous et demeurons-lui fidèles.
Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

11 Août De la guerre au cimetière,


Et du cimetière à la fête

« Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d'aller dans une maison de
festin; car c'est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur…
Le cœur des sages est dans la maison de deuil, et le cœur des insensés dans la
maison de joie. » Ecclésiaste 7 vv.2, 4

Dans plusieurs cimetières des Antilles et de France, l’on peut découvrir cette phrase :
"Nous avons été ce que vous êtes et vous serez ce que nous sommes."
On la trouve parfois sous cette autre forme :
"Ce que vous êtes, nous l’avons été
Ce que nous sommes, vous le serez."

Dans un cimetière militaire allemand situé en France (et mentionné hier), figurent les mots du
poète et écrivain allemand Reinhold Schneider (1903-1958) : "Gedenket der toten,
verwandelt euch!" (Traduction : "Souvenez-vous des morts - Changez!").
Reinhold Schneider avait très tôt compris que l’idéologie nazie mènerait l’Allemagne et le
monde au bord du chaos et il combattit le nazisme.

Il nous faut pleinement prendre conscience que l’issue qui nous attend tous (exception faite de
ceux des rachetés qui vivront jusqu’à l’avènement en gloire du Seigneur Jésus-Christ), c’est
la mort ! Ce peut-être dans l’heure qui suit (je ne le souhaite à personne), dans un jour assez
proche ou dans quelques bonnes années voire plusieurs décennies, mais cela adviendra.
Malgré nos réticences et nos craintes, nous sommes tous appelés à descendre tôt ou tard dans
la tombe. L’Ecclésiaste ainsi que Schneider nous invitent à prendre en compte la mort pour
changer et mieux vivre… Vivre en faisant de notre mieux… pour donner le meilleur de nous-
même à notre Créateur, en lui demeurant fidèle et en agissant selon sa volonté pour faire le
bien autour de nous… Et Dieu lui-même nous donnera bel et bien ce qu’il y a de mieux, à
savoir la vie éternelle.

A ce sujet, l’apôtre Paul inspiré par Dieu nous délivre un message d’espérance :
"Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en
un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts
ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
…Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura
revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans
la victoire. O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?
…Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus
Christ!" 1 Corinthiens 15 vv. 51-52, 54-55, 57

Il nous faut donc changer, non pour échapper à la descente au tombeau mais pour pouvoir en
ressortir, ressuscités et transformés par Dieu afin d’apprécier les félicités de l’éternité, en
parfaite santé et bien debout sur nos pieds.

Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

12 Août De jour comme de nuit

« Alors Josué parla à l'Éternel, le jour où l'Éternel livra les Amoréens aux
enfants d'Israël, et il dit en présence d'Israël: Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi,
lune, sur la vallée d'Ajalon! Et le soleil s'arrêta, et la lune suspendit sa course,
jusqu'à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit
dans le livre du Juste? Le soleil s'arrêta au milieu du ciel, et ne se hâta point de
se coucher, presque tout un jour. Il n'y a point eu de jour comme celui-là, ni
avant ni après, où l'Éternel ait écouté la voix d'un homme; car l'Éternel
combattait pour Israël. » Josué 10 vv.12-14

Le 28 mai 585 avant J.C, la bataille faisait rage sur les bords du fleuve Halys (fleuve situé en
Anatolie, au nord de l’actuelle Turquie, et se jetant dans la Mer Noire) entre les Mèdes et les
Lydiens. Soudain, il se produisit une éclipse solaire totale qui surprit et effraya les
combattants et la bataille s’arrêta.

Concluant que l’éclipse était un signe de désapprobation du combat par la ou les divinités, les
belligérants mirent fin à la bataille de l’Eclipse (ou bataille de l’Halys) et à la guerre qui
durait depuis 5 ans ! C’est ainsi que les historiens ont l’indication exacte du jour et de l’heure
de la bataille !
Sources: Débats précédant l’éclipse totale du soleil le 26 février 1998 en Guadeloupe /
Article en français « bataille de l’éclipse » sur Wikipédia

La Bible parle parfois d’éclipses du soleil mais elle relate un évènement astronomique
extraordinaire en lien avec le soleil qui se produisit également durant une bataille !
Cela eut lieu 700 ou 900 ans avant la bataille d’Halys, soit au XIIIe-XVesiècle avant notre
ère ! Josué (bras droit du défunt Moïse), général en chef des Hébreux, combattait avec
l’armée israélite (et l’appui du Tout-puissant) les troupes des Amoréens.
« L'Éternel dit à Josué: Ne les crains point, car je les livre entre tes mains, et aucun d'eux ne
tiendra devant toi. …L'Éternel les mit en déroute devant Israël… » Josué 10 vv.8, 10a

Les Amoréens, perdant la partie, tentèrent de fuir à la faveur de la nuit tombante. Le contexte
et la suite se trouvent en Josué chap.10.

Le fait d’être croyant ne signifie pas que vous échapperez aux problèmes, aux malheurs, à la
maladie ou même à la mort. Mais le fait de savoir que le Dieu en qui l’on se confie peut
changer le cours de l’histoire et surmonter les lois physiques et naturelles afin de nous
délivrer, cela fait la différence. Le même Dieu ramènera un jour à la vie ses enfants.

De jour comme de nuit, Dieu veille sur nous ! Si nous le lui demandons et s’il le juge
opportun, il combattra lui-même pour nous. Lire 2 Chroniques 20 vv.1-27.

Olivier REGIS
La victoire au terme du conflit

13 Août
La plus glorieuse des batailles
ou Une victoire fort improbable ?!

« Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes: [ ]… Peut-être l'Éternel
agira-t-il pour nous, car rien n'empêche l'Éternel de sauver au moyen d'un petit
nombre comme d'un grand nombre. » 1 Samuel 14: 6a, c

« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! » Le Cid de Corneille (vers écrits au XVIIème
siècle et s’inspirant d’une citation de Sénèque De la Providence, rédigée au Ier siècle de notre
ère). Cette maxime est si vraie que des guerriers ont acquis leur prestige, et certaines batailles
sont devenues épiques, parce que le rapport numérique était nettement en défaveur du futur
vainqueur qui risquait alors l’anéantissement.

Ainsi Alexandre le Grand remporta-t-il la bataille de Gaugamèles, en octobre 331 avant J.C.,
alors qu’il ne disposait que de 40 000 soldats face à plus de 200 000 guerriers de l’empire
perse de Darius ; soit un ratio défavorable d’au moins 1 contre 5 (voire 1 contre 7 selon
d’autres estimations).
En juillet 1940, au début de la bataille d’Angleterre, la Luftwaffe allemande disposait
d’environ 2500 avions (bombardiers et chasseurs confondus) soit plus du quadruple de la
Royal Air Force (RAF) qui ne comptait alors que 600 avions. A la fin de la bataille
d’Angleterre, l’aviation allemande dut reconnaître sa défaite, car surclassée par la RAF.

Mais ce qui demeure, dans les chroniques humaines, comme l’une des plus glorieuses
batailles, eu égard au rapport numérique défavorable, c’est un combat livré, il y a plus de
3000 ans, au Proche-Orient. Un corps expéditionnaire de 300 Israélites, avec à sa tête un
certain Gédéon, l’emporta sur une armée de plus de 120 000 soldats de Madian et de tribus
bédouines. Au départ, Gédéon parvint à mobiliser 32 000 hommes, ce qui lui conférait une
infériorité numérique de 1 face à 4. Mais à la demande du Seigneur, il autorisa 22 000 de ses
hommes, craintifs, à se désister. Avec seulement 10 000 hommes face aux Madianites, cela
revenait à combattre à 1 contre 12 !
La tâche paraissait quasi insurmontable. Pourtant, Dieu demanda à Gédéon d’opérer une
nouvelle sélection (voir Juges 7 : 2-7), ce qui lui fit perdre 9 700 hommes. Au final, Gédéon
ne disposa plus que de 300 hommes. Les troupes de Madian comptant de 120 000 à 135 000
hommes, cela signifiait que Gédéon et ses hommes se battraient à 1 contre…400 !

Humainement parlant, il était dès lors impossible de l’emporter, voire d’en réchapper.
Et pourtant, Dieu permit à ces 300 hommes de triompher et près de 120 000 Madianites et
bédouins périrent en s’entretuant. Cinq des douze tribus d’Israël profitèrent ensuite de la
débâcle pour accentuer la victoire. Avec l’aide et la puissance de Dieu, ses enfants qui
paraissent être fragiles et minoritaires remporteront la plus glorieuse des batailles, celle de la
victoire sur le péché et sur la mort. Tout ceci nous rappelle les paroles de Jésus-Christ lui-
même : « Jésus répondit: Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Luc 18: 27
(ou encore Matthieu 19: 26).

Olivier REGIS
14 Août
L’arbitre des nations

Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, L’arbitre de nations puissantes,


lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes;
Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on n’apprendra plus la
guerre. Michée 4:3

La vingtième édition de la Coupe du Monde de football s'est déroulée au Brésil, dans le pays du
« roi Pelé ». Cet événement sportif qui concerne toute la planète, provoque des liesses de joie dans
certains pays et d’énormes déceptions dans d’autres. Les fins connaisseurs sont attentifs aux
performances des joueurs et très critiques, voire véhéments, en cas d’erreurs d’arbitrage. N’oublions
pas cependant que les arbitres ne sont que des humains, donc sujets à l’erreur.

Dans le grand match ou conflit entre le bien et le mal, Jésus, le juste arbitre sifflera bientôt la fin de
la partie. Savez-vous qui sera le grand vainqueur ?

Oui, vous le savez ou bien vous le devinez. Le bien triomphera afin que notre monde connaisse
enfin la paix, une paix exprimée en ces termes par le prophète Michée : « Il sera le juge d’un grand
nombre de peuples, L’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des
hoyaux, Et de leurs lances des serpes; Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on
n’apprendra plus la guerre. Michée 4:3»

Marcel ALPHONSO
15 Août

Victorieux, mais non qualifiés

Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé


par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n’avons-nous pas
fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai
jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. Matthieu 7 :22,23

Le titre de cette réflexion évoque sans doute la joie bien terne de l’équipe de football de l’Afrique
du Sud (« Les Bafana Bafana ») qui, malgré leur victoire contre les français, n’ont pas été qualifiés
pour les 8ème de finale de la coupe du monde de football qui s’est déroulée en 2010 en Afrique du
Sud. Gagner, vous le comprenez, n’est pas toujours synonyme de qualification.

Dans le domaine spirituel il en est de même, car nos bonnes actions ne nous qualifient pas
automatiquement pour le ciel. Certains seront face à cette effroyable réalité lors du jugement dernier
selon la déclaration de Jésus : « Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-
nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n’avons-
nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai
jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. Matthieu 7 :22,23»

Marcel ALPHONSO
16 Août

L’Europe, un colosse qui vacille

Malheur, dit l’Eternel, aux enfants rebelles, Qui prennent des résolutions sans moi, Et
qui font des alliances sans ma volonté, Pour accumuler péché sur péché! Esaïe 30 :1

La crise qui a bouleversé la Grèce, qui a fait trembler l’ensemble de l’Europe et qui a contraint les
pays de la « zone euro » à soutenir un de leurs membres en difficulté, a été un signal fort pour les
lecteurs de la Bible. Vouloir l’unité de l’Europe est une démarche noble, mais quels sont les
moyens utilisés par les chefs des nations pour parvenir à ce miracle et surtout quel est le regard de
Dieu, Celui qui est au-dessus de tout ce que les humains projettent de réaliser ?

Dieu, connaissant le cœur des dirigeants du monde, a longtemps annoncé que l’empire romain, qui
a été morcelé pour donner naissance au Nations européennes, ne serait pas réunifié (voir Daniel 2).

Cela ne veut pas dire que Dieu désire que le monde connaissance la souffrance et le chaos, non !
Mais il sait que tout projet de cette envergure conçu en dehors de sa volonté est voué à l’échec.

Le prophète Esaïe exprime l’avertissement de Dieu en ces termes : « Malheur, dit l’Eternel, aux
enfants rebelles, Qui prennent des résolutions sans moi, Et qui font des alliances sans ma volonté,
Pour accumuler péché sur péché! (Esaïe 30 :1).»

Marcel ALPHONSO
17 Août

Caïn le fratricide

Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel; mais, comme ils étaient dans les
champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. Genèse 4 :8

La Bible qui est un livre objectif, relate bien sûr les hauts faits de Dieu, mais relate aussi les œuvres
bonnes et les méfaits des êtres humains. C’est pourquoi, ne soyez pas surpris de découvrir, à travers
les pages des Saintes Ecritures, des situations d’une violence extrême.

Très tôt, dans la première famille humaine, un crime a été commis, plongeant des parents dans une
effroyable tristesse. Ce récit est ainsi rapporté : « Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une
offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de
leur graisse. L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas
un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et
l’Eternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? Certainement, si tu
agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se
portent vers toi: mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel; mais,
comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. Genèse 4 :3-8».

Je suis persuadé que vous avez remarqué qu’il existe une incontestable relation entre un manque de
repère ou de discernement et la violence ? La prochaine réflexion abordera cette question.

Marcel ALPHONSO
18 Août

Les sacrifices de Caïn

Et l’Eternel dit à Caïn : Pourquoi es–tu irrité, et pourquoi ton visage est–il abattu ?
Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se
couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.
Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les
champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. Genèse 4 :6-8

Nous gardons en toile de fond le récit de Genèse 4 :3 à 8 afin de découvrir le lien qui existe entre le
« regard et la « violence ». Caïn pose un acte religieux en offrant à Dieu un sacrifice de fruits (donc
un sacrifice non sanglant) qui n’était pas conforme à la règle montrée par Dieu qui a dû sacrifier un
animal et récupérer sa peau, pour signifier le pardon d’Adam et de sa femme (Genèse 3 :21).

Cet acte religieux de Caïn ne reçoit pas l’approbation divine et Caïn va manifester son
mécontentement de la manière suivante : « Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu » parce que
Dieu ne porta pas un regard favorable sur lui et sur son offrande.

Cependant, Dieu ne laissa pas Caïn seul avec sa frustration, il s’approcha de lui pour le conduire à
changer de visage ou de regard. Caïn refusant de dialoguer avec Dieu, ira s’adresser à son frère qui
n’était en rien responsable de sa situation. Caïn, qui n’avait pas offert à Dieu le sacrifice sanglant
attendu, va offrir à la terre le sang de son frère.

Ce récit m’emmène à situer l’origine de la violence dans une absence de repère où l’on ne sait plus
distinguer le bien du mal. Cette absence de repère se traduit ensuite par des émotions négatives,
puis par un refus de dialogue (prière, communion), puis par un discours haineux qui empêche toute
maitrise de soi et l’on arrive enfin à commettre l’irréparable.

Marcel ALPHONSO
19 Août
Le processus de la colère et ses conséquences

… Mais délivre-nous du mal. Matthieu 6 :13

Dans la réflexion précédente, je précisais que le récit de Genèse 4 :3 à 8 me conduisait à situer


l’origine de la violence dans une absence de repère où l’on ne sait plus distinguer le bien du mal.
Cette absence de repère se traduisait ensuite par des émotions négatives, puis par un refus de
dialogue (prière, communion), puis par un discours haineux empêchant toute maitrise de soi et l’on
arrivait enfin à commettre l’irréparable.

Dieu entre en communication avec Caïn (alors que c’est l’inverse qui devrait se produire) pour
l’aider à maîtriser ses émotions négatives, voire dominer sur le péché qui était à la porte de son
cœur. Caïn refuse d’entrer en dialogue avec Dieu alors que cette démarche lui aurait permis
d’exprimer sa frustration et de demander au Seigneur la raison du rejet de son offrande. Dans son
cœur, il rend son frère Abel responsable de la désapprobation de Dieu. Son frère devient alors le
bouc-émissaire qu’il va ensuite sacrifier.

Mes amis, je rejoins ici le pasteur Thélor Lambert, de la Fédération adventiste de la Martinique, qui
affirme que la prière est la grande réponse au problème de la violence. Que les auteurs, les victimes
et les témoins de la violence se tournent, au moyen de la prière, vers Celui qui veut et peut nous
guérir de tous les maux qui nous accablent.

Dieu a déjà pourvu au sacrifice dans l’acte rédempteur du Christ à la croix, alors nul n’est besoin de
verser le sang d’autrui pour penser apaiser notre souffrance.

Marcel ALPHONSO
20 Août

Sortir du syndrome de Caïn

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non
de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Jérémie 29 :11

Nous achevons aujourd’hui notre réflexion autour de la violence tout en sachant que la question
demeure avec une certaine acuité et qu’il y a lieu de prendre de fermes résolutions pour que vous et
moi, nous ne soyons pas ou plus des auteurs de violence.

La violence n’est pas seulement d’ordre physique (coups, gifles, blessures corporelles…), la
violence peut être émotionnelle (indifférence, injures, critiques…), sexuelle (réclamer le sexe
comme un dû, viol, agression sexuelle, se refuser à son conjoint constamment…), économique voire
spirituelle (avoir l’attitude d’un gourou dans sa famille).

Comment sortir de ce cercle infernal qui gangrène notre société ? Il nous faut à tout prix sortir du
syndrome de Caïn qui consiste à considérer Dieu comme étant injuste à notre égard, et notre
prochain comme une menace à notre réussite.

Apprenons les bienfaits du « vivre ensemble » et mutualisons nos compétences afin d’être plus
forts. Apprenons aussi à croire que Dieu a les meilleures intentions à notre égard et que le plan qu’il
a conçu pour nous consiste à nous donner un avenir et de l’espérance (Jérémie 29 :11). Alors disons
avec l’aide de Dieu : « La violence ne passera pas par moi ! »

Marcel ALPHONSO
21 Août Exhortation

« Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant,
cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes
souffrances sont imposées à vos frères dans le monde ».1 Pierre 5 vv.8, 9

En relisant ce texte de l'apôtre Pierre, un terme retient tout particulièrement mon attention et me
rappelle que nous avons un adversaire redoutable, rusé, expérimenté, capable de prendre toutes
les apparences car pour lui, la fin justifie les moyens.

Alors que nous vivons dans un monde ultrasécurisé où des professionnels veillent à la
préservation de nos biens et de notre intégrité physique, l'apôtre nous demande d'être vigilants car
l'adversaire rôde. Si notre intégrité physique est assurée par les forces armées de notre pays, qu'en
est-il de nos âmes ? Qui veille à les garder pures, irrépréhensibles ?

Dans sa lettre aux Ephésiens, au chapitre 6 v.12, il est dit : « Car nous n'avons pas à lutter contre
la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce
monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.»

Nos adversaires ne sont pas faits uniquement de chairs et de sang, d'où la difficulté de les repérer
et de les combattre. Ils sont invisibles, incolores, inodores ; toute leur stratégie est basée sur la
suggestion, l'autosatisfaction, le doute. Une stratégie par individu.

Aux versets 13 à 18, Paul nous dit : « C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de
pouvoir résister dans les mauvais jours, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc
ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour
chaussure à vos pieds le zèle que donne l'évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier
de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le
casque du salut, et l’épée de l'esprit qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'esprit
toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez
pour tous les saints ».

Paul nous invite à prendre toutes les armes défensives, protectrices que Dieu a mises à notre
disposition dans sa parole mais surtout, faites en tout temps par l'esprit toutes sortes de prières et
de supplications. L'arme absolue, c'est la prière.

Un ennemi rusé, déterminé, armé jusqu'aux dents, contre un chrétien humble comptant sur son
père céleste. Merci Seigneur de m'avoir prévenu et de mettre à ma disposition tout ce qu'il me
faut pour te rester fidèle en toute circonstance.

David MARTINVALET
22 Août

La liberté en Christ

« Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira ». Jean 8 v. 32

Autrement dit, tout affranchissement en dehors de la vérité est une nouvelle forme d'esclavage ;
seule la vérité peut nous rendre réellement libre. Reste à définir la vérité dont parle la Bible et
préciser la liberté qui en résulte.

De tous temps, l'Homme a toujours été en quête de liberté. Déjà, les contemporains de Jésus
espéraient qu'il les libérerait du joug romain. Les gouvernements disent travailler afin de rendre
ce monde plus juste, plus sûr et pour libérer les citoyens de toutes les contraintes. Les barrières
géographiques sont, pour la plupart, tombées mais nos esprits restent prisonniers. L'apôtre Paul
dans 2 Corinthiens 3 v.17 dit : « Or, le Seigneur c'est l'esprit; et là où est l'esprit du seigneur, là
est la liberté ».

On comprend très vite qu'il ne peut pas y avoir de réelle liberté en dehors de celle que m'accorde
le Christ. Toute autre forme de liberté n'est qu'un leurre pour mieux m'enfermer dans l'esclavage
du péché. L'apôtre Paul le confirme dans Romains 8 v.2 : « Il n'y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair mais selon
l'esprit ».

J'ai acquis ma liberté uniquement grâce au sacrifice de Jésus qui m'affranchit de l'esclavage de la
loi du péché.

Il n'est pas plus grand esclave (du péché) que celui qui se croit libre en dehors de la parole de
Dieu. Il n’est pas de plus grand esclave (du péché) que celui qui se croit débarrassé, libéré,
affranchi de son créateur.

L'évangile m'affranchit de la peur de l'autre, des préjugés, de l'orgueil, de la jalousie, des


complexes de supériorité ou d'infériorité, de la culpabilité du péché.

Grâce à la liberté que me donne le Christ, je me construis, me reconstruis ; je suis une nouvelle
créature. Désormais, je suis devenu esclave de cette liberté que me donne l'acceptation du
sacrifice de Jésus, je vis pour mon Seigneur et maître.

David MARTINVALET
23 Août

Remerciements

« Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue manifeste l'œuvre de ses


mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre
nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point
entendu : Leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux
extrémités du monde, ou il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil, semblable à
un époux qui sort de sa chambre, s'élance dans la carrière avec la joie d'un héros; Il
se lève à une extrémité des cieux, et achève sa course à l'autre extrémité : Rien ne
se dérobe à sa chaleur ». Psaume 19 vv.1-7

Seigneur, merci pour ce réveil que tu m'accordes. Que le temps soit brumeux, clair, chaud, froid,
humide ou sec, merci pour ce précieux cadeau que tu me fais. Comme le dit le psalmiste dans le
psaume 19 vv.1-7, ce perpétuel recommencement témoigne de ta présence dans l'univers.

Je reconnais l'exactitude, la précision et la régularité de tes œuvres.


Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Depuis toujours,
tu es le Dieu créateur, celui qui maintient toute chose par son bras puissant. Tu es la source de vie
de toute créature, tu es Dieu.

Alors que tu me fais grâce de cette nouvelle journée, je te la confie, confiant(e) dans les plans et
projets que tu as préparés pour ceux qui t'aiment. Daigne guider mes pas et aplanir mes sentiers.
Tu sais à l'avance les difficultés qui m'attendent, les tentations que j'aurai à combattre, les
moments de peine et de joie que je vivrai. Tu connais, Seigneur, quels sont mes doutes et mes
craintes mais aussi ma confiance dans tes promesses.

Dans le psaume 34 v.8, David déclare : « L'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le
craignent, et il les arrache au danger ».

Je te remercie pour les anges que tu m'envoies, pour cette protection que tu m'accordes en tout
temps, signe de ta bonté envers ceux qui te craignent.

Mon Dieu, je me remets entre tes mains. Daigne agir comme bon te semble et que ta volonté soit
faite. Amen.

David MARTINVALET
24 Août Te ressembler Jésus

« Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’esprit de Dieu, car elles sont
une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on
en juge». 1 Corinthiens 2 v.14

Toutes les religions prétendent connaître la voie qui mène à plus de spiritualité mais les voies
qu'elles proposent sont aussi nombreuses que ces religions elles-mêmes. Pour certains, être
spirituel revient à croire en un dieu ou une divinité. Pour ces personnes, la vraie spiritualité se
trouve au plus profond de soi, c'est la façon dont on aime, dont on accepte le monde et son
entourage ; on ne la trouve ni dans une église, ni dans une forme quelconque de croyance.

Pour l'enseignement biblique, être une personne spirituelle ne se juge pas en fonction d'une
philosophie de vie, c'est avant tout une question de vie ou de mort.

L'homme spirituel est capable de juger, de se positionner en faveur ou contre; il a du


discernement. Il a connu la pensée de Christ et il a la même attitude mentale que celle qu’avait
Jésus. Dans sa lettre aux Romains, au chapitre 15 v.5, l'apôtre Paul déclare : « Que le Dieu de la
persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les
autres selon Jésus-Christ ».

Un peu plus loin, dans sa lettre aux Philippiens, chapitre 2 v.5, il continue : « Ayez en vous les
sentiments qui étaient en Jésus Christ ». En d'autres termes, l'homme spirituel pense comme
Jésus, agit comme Jésus. Pour connaître la pensée de Jésus, une étude minutieuse des évangiles
s'impose. Sa réaction devant la foule, dans Matthieu chapitre 9 v.36, est exemplaire : « Voyant la
foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des
brebis qui n'ont point de berger ».

L'homme spirituel éprouve les mêmes sentiments devant la détresse humaine. Il est préoccupé
par le sort de ses contemporains, il voit bien au-delà de leur condition terrestre et il pense surtout
à leurs besoins spirituels.

L'homme spirituel est guidé par l'esprit de Dieu. L'homme spirituel pense et fait le bien
spontanément, naturellement, sans arrière-pensée, sans calcul. L'amour pour Dieu et pour les
autres, la bonté, la bienveillance sont particulièrement visibles chez lui ; il voit les autres comme
Jésus les voit : des âmes à soulager et à sauver.

Seigneur Jésus, ranime en moi ce désir de te connaître, de te ressembler, de te représenter là où je


me trouve et de préparer les cœurs à te recevoir lors de ton prochain retour.

David MARTINVALET
25 Août

Centre et circonférence

« Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient,
le Tout-Puissant.» Apocalypse 1 v.8

C’était le premier janvier, l’une de mes jumelles lisait la méditation matinale dans le livre
de Georges Brown, « Portrait de Jésus », année 1996. Elle lisait avec application et comprenait
que Jésus est le grand « JE SUIS », l’alpha et l’oméga ; cela ne lui posait aucune difficulté.

Dans ce texte, l’auteur écrit : « Jésus est le centre et la circonférence de toutes choses » ; à ce
moment, ma fille s’arrêta : «Comment peut-on être à la fois centre et circonférence ? Point de
départ et fin, d’accord, mais centre et circonférence, cela n’est pas possible ! ».
- « Impossible pour l’homme mais pas pour Dieu » lui ai-je répondu. Elle me
regarda et dit « Dieu est tout puissant. » Nous avons prié et mis fin au culte.

Que signifie pour moi « Jésus centre et circonférence de ma vie » ?

Centre : point de départ, à l’origine de ma vie. Je ne suis pas le fruit du hasard, j’existe parce
que Dieu le veut ; il fait de moi son enfant, il est mon Père.
Dieu fait de nous ses enfants, mais plus que cela il nous entoure de son amour, il nous place dans
son cercle où nous sommes en sécurité, cachés en Jésus-Christ.
Jésus, cercle, circonférence ; certains pourraient penser qu’ils sont enfermés mais c’est oublier
que le cercle est constitué de rayons qui représentent toutes les dimensions que nous pouvons
donner à notre vie, toutes les ouvertures possibles pour notre épanouissement. Dieu nous donne la
vie et la vie en abondance. Dieu est infiniment grand et il donne à notre vie la même
circonférence. Il nous invite à entrer dans son projet pour nous, projet de paix et non de malheur
(Jérémie29 :11).

Ma prière en ce jour : Seigneur, sois le centre et la circonférence de ma vie ; viens et donne du


sens et un sens à ma vie.

Marie-Danielle ESSART
26 Aout

Dépendants de Dieu en tout temps

« L’Eternel Dieu dit : tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin ».
Genèse 2 v.16

Les fruits de tous les arbres sauf un. Sur la terre que Dieu vient de créer, il y a des milliers
d’arbres fruitiers ; d’ailleurs pour chaque espèce, il y a plusieurs variétés. Sans oublier que lors de
la création, il y avait beaucoup plus d’espèces d’arbres dont les fruits étaient bons à manger.
Parmi ces milliers d’arbres, Dieu interdit la consommation d’un seul.

Et pourtant, quand quelque temps plus tard, la femme est devant le seul arbre dont Dieu avait
interdit de manger le fruit, sous l’inspiration du serpent, elle regarde le fruit et constate
(Genèse 3 v.6) que « l’arbre était bon à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir
l’intelligence. Elle prit du fruit et en mangea. »

Par ce geste, la femme disait à son Créateur : Je peux me passer de toi, je sais ce qui est mieux
pour moi. Elle ne reconnaissait plus Dieu comme le Seigneur et maitre de sa vie, elle prenait son
indépendance vis à vis de Dieu et entrainait avec elle son mari qui n’a pas eu le courage et la
force de lui dire non.

Encore aujourd’hui, nous sommes héritiers de cet esprit rebelle qui veut s’opposer à Dieu ou
proposer à Dieu de nous sauver nous-mêmes. Je veux mériter mon salut.
Quand Dieu nous dit : « l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme »,
nous lui disons « Mais non Seigneur, l’important est de s’aimer ».
Nous n’acceptons pas qu’il dirige nos vies, mais nous le rendons responsable de tous nos
problèmes.

Aujourd’hui il est temps pour nous de reconnaitre que nous avons échoué loin de Dieu, sans lui.
Il nous a créés et sait mieux que nous-même ce qui nous convient. Il est temps pour nous de
l’accepter comme le Seigneur de nos vies. Il est temps pour nous de laisser Dieu déranger notre
vie. Il connait nos besoins.

Ma prière en ce jour : Jésus, je veux que tu sois le Sauveur et Seigneur de ma vie. Apprends-moi
à t’obéir et te faire confiance en toute circonstance.

Marie-Danielle ESSART
27 Août

Des dépanneurs venus d’ailleurs ?!

« L'ange de l'Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au


danger. » Psaume 34 :8

Cela remonte à près de trente ans : il était plus de 23 heures et ma sœur et moi venions de déposer
un ami à l’aéroport ; sur le chemin du retour, une roue creva. Aujourd’hui, la route qui conduit à
l’aéroport est de bonne qualité et éclairée mais à l’époque, il n’y avait aucune lumière et la route
était en mauvais état par endroits. La voiture tomba dans un trou et un pneu éclata.

Nous sommes descendues du véhicule, nous n’avions aucune lampe de poche, la nuit était sans
lune et il n’y avait aucun éclairage public.

Comment changer un pneu ? Nous ne le savions pas ! « Seigneur, fais quelque chose ». Moins
d’une minute après notre prière, nous avons vu arriver une voiture de gendarmes ; ils étaient
deux. Ils ont pris la situation en main, et en moins de deux minutes, ils ont démonté, remonté et
rangé le pneu. Nous avions l’impression d’être sur un circuit de course ! Après avoir fini, ils
nous ont saluées et sont repartis, nous n’avions même pas eu le temps de les remercier.

Cette nuit-là, nous nous sommes dit que Dieu avait dépêché ses anges auprès de nous. Nous
avons repris la route et loué Dieu de tout notre cœur.

Cette expérience nous a permis de voir comment « l’ange de l’Eternel campe autour de nous ».
Mais combien de fois notre Dieu nous a protégés et délivrés du danger sans que nous en ayons
conscience ? Et même si ces deux gendarmes n’étaient pas des anges, c’est Dieu qui les avait
envoyés pour venir au secours de ses enfants.

Ma prière en ce jour : Merci Seigneur de prendre soin de nous et de veiller sur tes enfants

Marie-Danielle ESSART
28 Août Le besoin fondamental

« Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la
pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'œuvre que Dieu
fait, du commencement jusqu'à la fin. » Ecclésiaste 3.11

Freud a déclaré à un monde encore puritain que le besoin humain fondamental était le
plaisir, et toute une société a voulu en conclure que l’épanouissement sexuel, en dehors
de tout lien et engagement, était à rechercher avec légitimité. L’ère de l’amour libre était
inaugurée.
Puis survint la Première Guerre mondiale. Alors Adler, un élève de Freud, affirma que le
besoin humain fondamental était la puissance, la valorisation de soi. L’ère du
matérialisme et de l’égoïsme légitimés, louangés, érigés en dogme, était née.

Mais il y eut bientôt la Deuxième Guerre mondiale, et d’un de ses camps d’extermination
les plus cruels est sorti vivant Viktor Frankl, médecin et psychiatre, avec l’ébauche d’un
livre intitulé Découvrir un sens à sa vie dans lequel il affirmait haut et fort que le besoin
humain fondamental n’est pas le plaisir, n’est pas la puissance, n’est pas le succès ni
même le bonheur, mais que c’est la plénitude de sens ou le besoin de trouver un sens à sa
vie. Citant Nietzsche, il se voulait une démonstration personnelle de cette déclaration : «
Celui qui a un Pourquoi qui lui tient de but, de finalité, peut vivre avec presque n’importe
quel Comment. » Trouver un sens à sa souffrance, affirme-t-il, permet de supporter
n’importe quelle condition douloureuse, et d’en sortir grandi et meilleur. Cette volonté de
sens avait permis à Viktor Frankl de vivre pendant trois ans dans quatre camps de la mort
et d’y rester humain.

Avez-vous un Pourquoi qui vous tient de but ?


Quel est votre Pourquoi qui donne son sens à votre vie peu importe ses circonstances ?
Un sage, le Qohéleth, a proclamé du sein de son nihilisme que Dieu a mis dans le cœur
des hommes la pensée de l’éternité, le sens de la durée. (Ecclésiaste 3.11)
Alors, précédant, dépassant et surpassant tous ces inventaires mouvants des besoins de
l’être humain, l’éternité ne serait-elle pas le véritable sens de la vie, le besoin
fondamental de tout être humain, le seul but absolu ? Chaque fois qu’un homme lève la
tête et contemple la voie lactée, il sait qu’il y a plus grand, plus fort, plus merveilleux que
lui… bien au-delà de lui… Cette éternité, la sentez-vous vibrer dans votre propre cœur ?
Cette éternité l’avez-vous cherchée, l’avez-vous trouvée ? Fouillez tous les recoins de
votre cœur, c’est sûr que la pensée de l’éternité s’y trouve. Dieu l’a placée là pour une
raison vitale : c’est elle le Pourquoi ultime qui permet de supporter tous les comment.
Danièle STARENKYJ
29 Août Le cœur brisé

«L’Éternel (…) m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé… »
Ésaïe 61.1

La réalité humaine crue est que nous avons tous le cœur brisé. Tous, nous avons besoin
d’être guéris. Et le problème commence exactement là :
Nous ignorons, nous nions, nous masquons que nous avons le cœur brisé, et, par voie de
conséquence, nous ne recherchons pas la guérison.
Alors, ayant le cœur brisé, nous sommes dans ce monde comme des morts vivants.
Nous ne goûtons pas à l’huile de joie. (Nous sommes dans le deuil.)
Nous ne portons pas un vêtement de louange. (Nous avons l’esprit abattu. Nous avons un
esprit qui vacille.) Nous n’avons jamais porté une parure splendide sur notre tête car nous
sommes coiffés de cendre…
Carl Jung a affirmé que « toute névrose a pour cause l’évitement d’une douleur
nécessaire. » Pourquoi la douleur est-elle nécessaire ? Mais… parce que quand ça fait
mal, il faut aller chez le dentiste ou chez le docteur ou chez un proche qui saura souffrir
avec nous et écouter… Richard Rohr a averti : « Une souffrance non guérie est une
souffrance qui sera transmise. » La question s’impose : « Qu’avez-vous fait de la douleur
que vous avez subie, et des blessures que vous portez ? »
La triste et tragique réponse, si on est assez honnête pour la donner, est que nos
afflictions se sont transformées en honte, cette honte qui nous dit que nous sommes
méprisables, et qui nous tient à l’ombre de la mort. Et malheur à nous, si nous prenons la
voix de notre honte pour la voix de Dieu… Il n’y a pas de pire mensonge.

Victor Hugo, écrasé par le chagrin, et contemplant le Christ en croix, a écrit :


« Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car Il pleure.
Vous qui souffrez, venez à Lui, car Il guérit.
Vous qui tremblez, venez à Lui, car Il sourit.
Vous qui passez, venez à Lui, car Il demeure. » (Les Contemplations III, IV)
Quelle tendre invitation qui transformera nos soupirs en souffles d’espérance…

Lawrence Robert Yeagley, professeur, conférencier et aumônier, qui se décrit comme un


homme qui a passé 30 ans de sa vie dans « le laboratoire des espoirs brisés », déclare
dans le dernier chapitre de son livre Guérir de son chagrin : « Chaque fois que je suis
témoin de la guérison d’un esprit brisé, j’ai la conviction que guérir une âme qui souffre
est le plus grand des miracles de Dieu. Oui, pour moi, la plus grande preuve que Dieu
n’est pas mort, c’est la résurrection d’une personne ravagée par le chagrin et qui, une fois
de plus, arrive à aimer et à servir les autres. »
Danièle STARENKYJ
30 Août

Un murmure doux et léger

« Et après le feu, un murmure doux et léger. » 1 Rois 19.12


Une des plus tragiques marques de la souffrance est cette capacité, qui lui est propre,
d’effacer la conscience qu’en dehors et qu’au-delà d’elle, la vie continue.
La souffrance peut annihiler notre passé et notre présent. Elle peut distordre notre
histoire, notre identité et notre personnalité, mais le plus effroyable… c’est sa capacité
d’anéantir le futur. Lorsque demain n’habite plus nos rêves, une agonie morale et
spirituelle nous subjugue, et nous immobilise dans un emprisonnement perpétuel, celui
du moment actuel douloureux.
S’il n’existe pas une vie qui dépasse notre misère présente, alors sa logique faussée
s’impose à notre esprit torturé, et elle devient notre vérité.

Le docteur Siddhartha Mukherjee, réfléchissant à cette attitude, l’identifie à celle des


patients cancéreux qui se laissent tellement engloutir par la réalité immédiate de leur
maladie que le monde autour d’eux s’estompe. Combattre et vaincre au quotidien le
monstre devient une obsession. Et que le patient soit à l’hôpital ou en dehors de l’hôpital,
en traitement ou en rémission, dans son esprit, il est toujours à l’hôpital, jamais en
rémission.

Citant un poète, cet oncologue affirme que le cancer est une occasion incroyable de se
retrouver le nez collé à la vitre de notre mortalité. Le problème est que les patients
cancéreux, devant cette vitre, ne voient pas un monde à l’extérieur de leur cancer, mais ils
voient un monde assiégé par cette maladie se reflétant à l’infini dans tout ce qu’ils
regardent…

L’évidence de notre mortalité est incontournable : on la sent dans un vent fort et violent
qui nous déchire et nous brise; on la voit dans un tremblement de terre qui nous ébranle et
nous déracine; on la touche dans un feu qui nous embrase et nous écorche à vif. Mais en
dépit du vent, du tremblement de terre, et du feu, il subsiste toujours un murmure doux
et léger.

Et c’est à son écoute que l’on se relève avec humilité, que l’on sort de son
emprisonnement et que l’on se tient à l’entrée d’une vie nouvelle. Ce murmure doux et
léger nous dit à chacun : va, reprends ton chemin, et vis et agis. Car avant de mourir… il
nous faut tous d’abord vivre !

Danièle STARENKYJ
31 Août Le chemin de toute la Terre

« Je m’en vais par le chemin de toute la terre. » (1 Rois 2.2)


Cet euphémisme biblique, le chemin de toute la terre, si poétique et tellement doux, pour
annoncer aux siens sa mort prochaine, et que l’on retrouve dans la bouche de deux grands
hommes, le général Josué et le roi David, tranche avec l’affirmation moyenâgeuse, mais
qui perdure jusqu’à ce jour, de la mort égalisatrice.

Je contemple deux peintures, deux représentations, deux visions distinctes :

Le chemin qui lentement serpente et suit les accidents du terrain, et par l’effet de la
perspective finit par disparaître à l’horizon ; le chemin que l’on sait devoir emprunter
parce que chacun à son tour, un jour ou l’autre, l’emprunte, mais aussi parce que la
mission de notre vie est accomplie : on est vieux et avancé en âge, on le sent, et c’est
délibérément que l’on va y marcher bientôt, le temps de faire ses dernières
recommandations ; le chemin où l’on tourne le dos à son passé mais en ayant pris soin de
diriger les regards de ceux qui restent vers un avenir confiant et triomphant ; le chemin où
l’on meurt en paix, la conscience tranquille, parce que nos œuvres, nos œuvres d’amour
envers Dieu et envers notre prochain, nous suivent… Est-ce là vraiment le chemin de
toute la terre ?

La mort égalisatrice : pour tous, le bruit du marteau enfonçant les clous du cercueil ; pour
tous, les pelletées de terre recouvrant et souillant les plus belles boîtes ; pour tous,
glorieux ou miséreux, os vides et secs, anonymes, insignifiants, quelconques. On ne peut
le nier, la mort égalise toutes les conditions, et de nombreux proverbes l’affirment avec
perspicacité : « Le cadavre du pape ne prend pas plus de place que celui du sacristain. »
(Proverbe espagnol); « Six pieds de terre font égaux tous les hommes. » (Proverbe
anglais); « Tout est bois gris quand il est réduit en cendres. » (Proverbe chinois). C’est la
mort vengeresse, vindicative, justicière, qui, dans le néant, finalement et
inexorablement, abaisse le riche, le fort, le noble, et le place, dans la poussière, au même
niveau que le pauvre, le faible, le serf. Un proverbe arabe déclare : « Dieu ne nous a
rendus égaux que par la mort. » Réellement ?

Je réfléchis… Un proverbe allemand dit : « Qui cherche l’égalité aille au cimetière. »


Certes, c’est une réalité impossible à effacer… Mais l’égalité, ce n’est pas ce que je
recherche. Ce que je veux c’est la vie ! Ah, je me souviens avec bonheur d’une offre
millénaire : la vie éternelle en prenant le chemin du Calvaire… Le long de ce sentier
s’établit une égalité parfaite qui élève tout être humain à la dignité de fils ou de fille de
Dieu. Gens de bonne volonté, n’hésitez pas à y cheminer !

Danièle STARENKYJ
01er Septembre ... Le temps d’aimer

«Est-ce le temps de prendre de l’argent... ?» (2 Rois 5.26)


Le Dr Ross Campbell1 a déclaré à des millions de parents tout autour du monde que pour
un enfant le mot amour s’épelait T.E.M.P.S. Oui, TEMPS en majuscules, car la seule
chose que les enfants comprennent, et qui leur dit avec une sincérité inattaquable : « je
t’aime », c’est une quantité de temps de qualité… En amour, sans quantité il n’y a pas de
qualité. Et la qualité ne compense jamais pour le manque de quantité.
Ce psychiatre a eu le courage de le dire à l’économie globale du 24/7, et qui martèle avec
le plus grand sérieux la maxime de Benjamin Franklin : le temps, c’est de l’argent.
Ironiquement, le résultat net d’une telle philosophie ne s’est pas fait attendre : les gens se
plaignent maintenant de n’avoir plus le temps de rien faire d’autre que de gagner leur
vie… et encore si piètrement… Leur seule consolation, qui les garde enchaînés au
système, est l’idée chérie d’une retraite dorée. Enfin, l’on ne fera plus rien … ou l’on fera
finalement ce qu’on n’a pas pu faire pendant toute une vie esclavagée par la passion
impérieuse de faire de l’argent.
On raconte que les dernières volontés d’un grand personnage sur son lit de mort furent :
1. Que son cercueil soit porté par les meilleurs médecins.
2. Que la fortune qu’il avait accumulée (son argent, son or, ses pierres précieuses) soit
éparpillée tout le long du chemin jusqu’au cimetière.
3. Que ses mains pendent à l’extérieur du cercueil à la vue de tous.
Complètement bouleversé par ces requêtes absolument bizarres, un de ses intimes lui
demanda des explications. Avec quelques efforts, le personnage répondit :
1. Je veux que les meilleurs médecins portent mon cercueil pour démontrer qu’en
face de la mort, même les meilleurs d’entre eux sont impuissants à guérir.
2. Je veux que le chemin soit recouvert de mes trésors car il faut que tout le monde
voie que la fortune acquise sur terre, reste sur la terre.
3. Je veux que mes mains se balancent dans le vent pour que les gens comprennent
que nous venons dans ce monde les mains vides, et que nous le quittons les mains
vides une fois que notre trésor le plus précieux, le temps, est épuisé.
Serait-il possible que le temps soit effectivement notre plus précieux trésor ? Pensons-y :
nous pouvons, par nos efforts, générer plus d’argent mais jamais plus de temps. Pour
certains, l’argent est illimité ; mais pour tous, le temps est limité.
Quand nous prenons le temps de donner de notre temps à un être cher, nous lui offrons un
bout de notre vie… Donner de son temps, passer du temps avec, prendre le temps de, sont
- les véritables gestes de l’amour qui construisent des relations qui pourront transcender
le temps et entrer dans l’éternité. Non, ne vous y trompez pas, le temps, c’est de l’amour.
Et c’est ainsi que l’on rachète le temps quand les jours sont mauvais…
1. Voir les ouvrages du Dr Ross Campbell, psychiatre, Comment vraiment aimer votre enfant, L’adolescent, le défi de
l’amour inconditionnel, Les enfants en colère, Aimer et agir, ORION. Danièle STARENKYJ
02 Septembre La majorité d’une voix
« Parcourez les rues (…), regardez, je vous prie, informez-vous ; cherchez
sur les places s’il s’y trouve un homme, s’il y en a un qui agisse selon
l’équité, qui recherche la probité (…) » (Jérémie 5.1)
La quête d’un être humain juste, depuis toujours, a souvent été au cœur de bien des
investigations. On se souvient de Diogène, le cynique, cherchant avec sa lampe allumée
en plein jour « un homme qui soit vertueux, honnête, et juste » mais n’en trouvant
aucun… lui-même n’étant pas meilleur que les autres. Salomon y est allé de la même
plainte : « Il n’y a sur la terre pas de juste qui fasse le bien sans pécher »1, lui-même
ayant immensément péché… Nous sautons les siècles, et nous nous arrêtons au cri
d’Henri David Thoreau qui, en 18492, faisait cette récrimination amère : « Si un seul
HONNÊTE homme cessait, (…) de garder des esclaves, venait vraiment à se retirer de
cette confrérie, (…) cela signifierait l’abolition de l’esclavage en Amérique. » Mais, lui
aussi eut à pousser ce soupir : « Oh ! que ne puis-je trouver un homme, un vrai, (…) pas
une chiffe qu’on retourne comme un gant ! (…) Combien d’hommes y a-t-il dans ce pays
pour 1000 m² ? À peine un. » Selon Thoreau, c’était « l’action fondée sur un principe, la
perception et l’accomplissement de ce qui est juste, voilà qui change la face des choses et
des relations ». Et suit son appel qui a traversé les temps jusqu’à présent : faire ce qui est
bien, ce qui est juste sur le champ « sans attendre de constituer la majorité d’une voix.
(…) S’ils (les abolitionnistes) écoutent la voix de Dieu, ils n’ont nul besoin, me semble-t-
il, de compter sur une autre voix. En outre, tout homme qui a raison contre les autres,
constitue déjà une majorité d’une voix. »
La majorité d’une voix ! Dans les camps de la mort, cette majorité s’est manifestée pour
démentir certaines affirmations de Freud, à savoir que l’exposition uniforme des
personnes les plus diverses à la faim effacerait rapidement leurs distinctions pour les
engloutir toutes dans le besoin urgent de satisfaire leur propre besoin viscéral sans aucun
égard au besoin des autres. Avec une ironie triste, Viktor Frankl3remarque que les
patients de Freud étaient couchés sur des divans bien rembourrés et non dans la saleté
abjecte d’Auschwitz… Mais là, sur ces planches recouvertes de paille souillée, « les
différences individuelles ne se sont pas estompées. Au contraire, les gens sont devenus
plus différents encore ; ils ont tous, les crapules et les saints, perdu leurs masques. » Les
crapules sont devenues toujours plus crapules et les saints, cette minorité éblouissante, se
sont mis à briller comme des flambeaux au sein de cet enfer.
Il y a 2000 ans, du sein d’une foule en délire qui venait de crucifier « l’Homme 4»,
s’élevant au-dessus des rugissements de ces fauves, il y eut la voix du centurion : « Cet
homme était vraiment Fils de Dieu »5. La majorité d’une voix ! Et depuis, des millions de
saints triomphent des stratagèmes des crapules sans se laisser corrompre. Minorité
absolue. Incontournable. Indéracinable. Elle est le sel de la terre6.
Danièle STARENKYJ
1. Ecclésiaste 7.28
2. Thoreau H.D., Du devoir de la désobéissance civile, 1849
3. Frankl V., Man’s Search for Meaning, Beacon, 2006
4. Jean 19.5
5. Marc 15.34-
6. Matthieu 5.13
03 Septembre Les deux béliers1
« Veillez donc avec soin à la façon dont vous vous comportez : que ce ne
soit pas comme des fous, mais comme des sages. » (Éphésiens 5.15, NBS)
1. Starenkyj D., Belles histoires comme autrefois,- Petits récits pour aujourd’hui -, « Les deux béliers », Orion, 20
Traiter quelqu’un de mouton n’est généralement pas un compliment, cela sous-entendant
un esprit grégaire opposé à l’esprit individualiste tellement prisé dans notre société. Dire
d’un individu qu’il est une brebis galeuse n’est pas flatteur non plus. Être doux comme un
agneau, ce n’est pas nécessairement être docile ni servile, mais candide, naïf, bon enfant.
Cependant quand on signale un coup de bélier, on parle d’un choc violent comme celui
que donne un bélier fonçant tête baissée.
Les béliers avec des cornes de même taille luttent entre eux pour établir une hiérarchie…
Qui sera le plus fort, et donc le meneur ? Et voilà une histoire de deux béliers intelligents,
sages, réfléchis, une histoire que Martin Luther se plaisait à raconter à ses élèves.
Il était une fois, deux béliers de montagne qui se retrouvèrent cornes à cornes sur une
étroite passerelle suspendue tendue au-dessus d’un profond abîme. Il n’y avait aucun
moyen de se dépasser ni de se retourner, et pire… les béliers ne savent pas faire marche
arrière. Ils ne reculent pas. Ils ne se rétractent pas. Les deux puissantes bêtes s’arrêtèrent
pour se mesurer. Les béliers pourraient toujours essayer de se battre en se cognant front
sur front mais le pont était si exigu que s’ils mettaient la moindre ardeur à leur lutte, il est
certain qu’ils se retrouveraient tous les deux dans le gouffre et y mourraient tous les deux.
D’un regard oblique, ils mesurèrent tous les deux la hauteur du précipice puis d’un regard
droit, chacun regarda dans la direction où il voulait aller : ils s’étaient rencontrés tous les
deux face à face sur cette passerelle car ils voulaient tous les deux se rendre de l’autre
côté… Allaient-ils maintenant changer d’avis ? Les deux béliers échangèrent quelques
coups de cornes… question de se tenir en respect, puis, l’un d’eux – lequel ? je ne sais –
se coucha et l’autre – lequel ? je ne sais – passa par-dessus. Sans se retourner, ni dire mot,
ils continuèrent ainsi chacun sa route et arrivèrent sains et saufs au but fixé. Dites-moi, le
bélier qui s’est couché a-t-il bien fait ? Le bélier qui lui a passé dessus était-il un lâche ?
Lequel des deux béliers était le plus fort ? le plus intelligent ? le plus sage ? le plus
aimant ?
Nous pouvons tous être, à un certain point de notre vie, un bélier, et nous retrouver sur le
sentier de la vie, face à un autre bélier, tous les deux incapables, réticents, refusant de
faire pas en arrière ! Se battre est une option facile, mais à la force que nous aurions l’un
et l’autre, ne serions-nous pas tous les deux perdants ?
Ne soyons pas fous : à cause du but que nous voulons atteindre, une fois moi plusieurs
fois lui (ou elle), une fois lui (ou elle) plusieurs fois moi, souvent lui (ou elle) parfois
moi, parfois lui (ou elle) souvent moi, soumettons-nous et acceptons de céder. Pensons
avec sagesse : c’est seulement ainsi que deux personnes, peuvent toutes les deux survivre
aux épreuves, aux conflits et aux tourmentes du quotidien, et rester fidèles à leur
engagement, à leur but, à leur mission. Danièle STARENKYJ
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

04 Septembre
Les marathoniens du ciel

« Même la cigogne dans le ciel connaît sa saison ; la tourterelle, l’hirondelle et


la grue observent le temps de leur arrivée. Mais mon peuple ne connaît pas le
droit de l’Eternel. » Jérémie 8 v.7

Certains professionnels parcourent de grandes distances sur les routes et dans les airs. Mais
les performances de certains oiseaux migrateurs sont également remarquables. Il y a quelques
décennies, en contrôlant certaines sternes arctiques baguées, on comprit qu’en migrant d’un
cercle polaire à l’autre, elles effectuaient entre 30 000 et 45 000 km par an.
Mais c’est avec l’implantation de puces électroniques et l’enregistrement des déplacements
par satellite qu’on s’est rendu compte qu’en fait, la sterne arctique pouvait parcourir chaque
année jusqu’à … 88 000 km!

D’autres espèces d’oiseaux migrateurs peuvent voler durant 9 jours, sans interruption, afin de
traverser une partie du Pacifique. Pour effectuer ce parcours, digne d’un vol long-courrier, ils
doivent littéralement se gaver au préalable, afin d’emmagasiner des réserves dans leur corps
car ils ne se nourriront pas durant ce voyage. En outre, pour se reposer, ces oiseaux sont
capable d’endormir, en alternance, l’un des deux hémisphères de leur cerveau tandis que
l’autre continue de fonctionner. Quelle endurance !

Il y aurait beaucoup à dire sur nos amis ailés qui, selon plusieurs ornithologues et divers
spécialistes, représentent environ 10 000 espèces différentes d’oiseaux et un total
approximatif de 200 milliards d’individus !
Ainsi, certains d’entre eux s’orientent grâce à la position du soleil (le jour) et des étoiles (la
nuit) mais aussi grâce à la faculté, chez certaines espèces d’oiseaux, de pouvoir littéralement
discerner et « lire » les lignes du champ magnétique terrestre.

A notre niveau, il nous est souvent nécessaire d’emmagasiner de la lecture fortifiante et de


développer une relation de confiance en Dieu avant les épreuves.
En effet, le tunnel des difficultés peut être si long que, si nous n’avons pas fait de réserves de
nourriture spirituelle, nous tombons d’inanition ! Par ailleurs, quand les malheurs et les
soucis, tels de sombres nuages, semblent nous masquer les bontés et l’amour de Dieu, il est
indispensable de consulter un GPS spirituel* fiable (en l’occurrence, la parole de Dieu) pour
bien s’orienter. *(Pour reprendre l’expression de Gisèle, Franco-Suisse originaire du Benelux mais Africaine de
naissance car née à Djibouti).
Rassurez-vous, l’excellente couverture réseau ne pose pas de problème pour se connecter (via
la prière) en permanence. Le seul risque, c’est que nous choisissions de nous éloigner des
antennes relais (et des garde-fous) qui jalonnent notre parcours.

Les migrations et les facultés des oiseaux sont citées par Dieu pour mieux souligner notre
propension à méconnaître (voire volontairement ignorer) la volonté divine.
Dieu nous invite à prendre les oiseaux comme exemple pour relativiser nos soucis et nous
confier en Lui (voir Matthieu 6 vv.25-26).

Olivier REGIS
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

05 Septembre
Bat* ! Ou un amour de chauve-souris

« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante.


Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme … »
Ephésiens 6 vv.10-11a

Nous parlerons aujourd’hui d’une créature utile et mignonne comme tout, j’ai nommé : … la
chauve-souris (dont certaines espèces sont appelées « guimbo » en Guadeloupe). Il en existe
plusieurs espèces, dont certaines se nourrissent même de poissons qu’elles pêchent. Mais l’un
des aspects les plus bénéfiques des chauves-souris est qu’elles se nourrissent de moustiques.
Une seule chauve-souris peut engloutir jusqu’à 600 moustiques en une seule nuit !

Une autre caractéristique extraordinaire des chauves-souris, c’est leur système d’écholocation
(ou de sonar si vous préférez) qui leur permet, via les ultrasons qu’elles émettent, de se
repérer et de percevoir tout objet ou animal (y compris un insecte) dans l’obscurité la plus
complète et à pleine vitesse.

Cependant, ce véritable sonar n’empêche pas quelques-unes d’entre elles de se faire capturer
dans un filet à l’entrée de leur gîte (grotte, arbre, maison).
Ce n’est pas que leur sonar ne le détecte pas, mais simplement, à l’approche de leur gîte,
certains individus (parmi les chauves-souris) se fient à leur excellente mémoire des lieux et
n’émettent pas d’ultrasons.

A notre niveau, il peut nous arriver, dans une situation donnée, d’avoir un excès de confiance
en une de nos qualités, voire une certaine suffisance et de ne pas utiliser toutes nos facultés.
A ce propos, sur un plan spirituel – mais on peut lui trouver une application pratique dans
bien des domaines – Paul déclare dans sa lettre aux Ephésiens, chap. 6 vv.13-18a :
« C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais
jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.
Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice;
Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix;
Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les
traits enflammés du malin;
Prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu.
Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. »

Alors ne jouez pas au « bad boy » et ne commettez donc pas la même erreur que certains
chiroptères ! Servez-vous, sans exception, de toutes les armes que Dieu met à votre
disposition.

Olivier REGIS

* « Chauve-souris » dans la langue de Shakespeare


Regardez les oiseaux du ciel… et la création

06 Septembre

Sushi de calmar

« De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas
ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. [ ]… Nous savons, du
reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui
sont appelés selon son dessein. » Romains 8 vv.26 (a), 28

Au cours de l’histoire, plusieurs récits, dont celui de Pline l’ancien durant l’Antiquité
(mentionnant un « poulpe » de 9 m de long avec deux bras majeurs), firent mention des
calmars ou calamars géants, mais ils furent bien souvent raillés et considérés comme de
simples légendes, comme le fameux kraken.
Il fallut attendre notamment les XIXème et XXème siècles avec, entre autres preuves, la
découverte de calmars géants échoués sur les côtes ou retrouvés dans l’estomac des cachalots,
grands amateurs de sushi à base de calamars, pour que la science donne foi à l’existence des
céphalopodes géants. Vous vous souvenez tous du célèbre calamar géant (ou de la pieuvre
géante) attaquant le Nautilus dans 20 000 lieues sous les mers, l’ouvrage de Jules Verne paru
en 1869.

Au cours de l’histoire, quelques attaques contre l’homme attribuées aux calmars géants ont
été recensées, dont au moins deux mortelles (une des attaques mortelles se produisit en 1941
après le naufrage du Britannia dans l’Atlantique). En 2010, cinq pêcheurs tahitiens naufragés
furent attaqués par un banc de calamars de 50 cm de longueur. Non seulement les calmars
déchirèrent et coulèrent le canot de sauvetage mais ils blessèrent également à la jambe un des
pêcheurs. (La dépêche de Tahiti, 07 août 2010, reprise par Le Nouvel Obs)
En 2004, 2006 et 2012, l’équipe du Japonais Tsunemi Kubodera photographia et filma des
calmars géants dont un de 8 m de long attaquant sa proie par 900 m de profondeur au large du
Japon.

Parfois, nous nous débattons avec un problème multi-tentaculaire, aux crochets douloureux
s’enfonçant dans nos chairs et notre esprit, nous traumatisant physiquement et blessant
également nos sentiments. Il est bon de se rappeler que, même s’il nous semble que les
ventouses de ces épreuves demeurent fixées sur nous, un être plus puissant qu’un cachalot
allégorique peut surgir et faire de la charpie (ou du sushi, pour les amateurs de cuisine
nippone) avec votre problème « calamaresque » voire cauchemardesque !

Confiez-vous au Grand « Je suis ». Il délivra par le passé. Il délivre encore aujourd’hui et Il


délivrera ! Courage ! « Pour moi, j'aurais recours à Dieu, et c'est à Dieu que j'exposerais ma
cause. …Il relève les humbles, et délivre les affligés. » Job 5 vv.8, 11
"Le salut des justes vient de l'Éternel; Il est leur protecteur au temps de la détresse.
L'Éternel les secourt et les délivre; Il les délivre des méchants et les sauve, parce qu'ils
cherchent en lui leur refuge." Psaume 37 vv.39-40
Olivier REGIS
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

07 Septembre Hippopotamos !

Voici l'hippopotame, à qui j'ai donné la vie comme à toi! Il mange de l'herbe
comme le bœuf. Le voici! Sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les
muscles de son ventre; Il plie sa queue aussi ferme qu'un cèdre; les nerfs de ses
cuisses sont entrelacés; Ses os sont des tubes d'airain, ses membres sont comme
des barres de fer. Job 40 vv. 15-18 (vv. 10-13)

Qui ne connait pas l’hippopotame, ce puissant mammifère, résidant essentiellement en


Afrique. Certains gourmets, qui auront noté que le titre est proche du nom d’une célèbre
chaîne de restaurants spécialisée dans la viande, seront surpris! Comme vous le savez
surement, l’hippopotame (hippopotamus en latin) est dénommé d’après la langue grecque
ancienne : « hippos » signifiant bien sûr « cheval » et « potamos » désignant le fleuve.

L’hippopotame, qui peut atteindre 4 mètres et peser 3 tonnes, possède des canines atteignant
jusqu’à 70 cm. Il est, avec les serpents, l’éléphant, le buffle ou encore le crocodile et le lion,
l’un des animaux les plus dangereux du continent africain causant de nombreuses victimes
humaines. Cet herbivore, occasionnellement charognard, peut courir sur la terre ferme entre
30 et 50 km/heure, selon les sources. Pour comparaison, un excellent sprinteur (comme le
Jamaïcain Usain Bolt, excusez du peu !) court le 100 mètres à environ 37 km/heure !

Dans le livre de Job, Dieu révèle que l’hippopotame est le premier animal terrestre créé.
Dorénavant, les adeptes de l’évolution qui considèrent le singe comme notre cousin devraient
avoir du respect pour notre « aîné », l’hippo! Le texte poétique biblique fait de belles allusions
à la force de l’hippopotame dont notamment ses impressionnantes canines :
« Il (l’hippopotame) est la première des œuvres de Dieu; celui qui l'a fait l'a pourvu d'un
glaive. Il trouve sa pâture dans les montagnes, où se jouent toutes les bêtes des champs. Il se
couche sous les lotus, au milieu des roseaux et des marécages; les lotus le couvrent de leur
ombre, les saules du torrent l'environnent. Que le fleuve vienne à déborder, il ne s'enfuit pas:
Que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme. »
Job 40 vv.19-23 (vv.14- 18)

Ces passages seraient pour certains une invitation à peine voilée au régime végétarien, se
rapprochant du célèbre dicton d’un médecin : « Si tu veux avoir la force du bœuf (ou du
buffle), ne mange pas le bœuf, mais mange ce que mange le bœuf ! »

Bien que nous soyons physiquement plus faibles que beaucoup d’animaux, Dieu nous a donné
la domination sur eux. Tout en demeurant humbles, montrons-nous dignes des talents et
responsabilités que Dieu nous a confiés.

Olivier REGIS
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

08 Septembre

Un singe, plus gentil que moi ?!

« C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous
ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. »
Jean 15 vv.12-14

Le primatologue néerlandais Frans de Waal1 a tenté diverses expériences, dont certaines


testant l’empathie de grands singes (chimpanzés et bonobos notamment) afin de voir s’ils
savaient, ou non, inhiber celle-ci. Ainsi, un de ces grands singes, très intelligent, avait vite
appris à déclencher un mécanisme pour récupérer de la nourriture. Mais ce même mécanisme,
lorsqu’il était enclenché, envoyait une décharge électrique à un autre singe. On nota qu’une
fois qu’il avait réalisé ce que son geste entraînait, le premier singe préférait mourir de faim
plutôt que voir souffrir son congénère2 !
Certes, entre les querelles de clans et les luttes pour les femelles, les animaux n’agissent
pas toujours ainsi !

Mais devinez ce que des expériences similaires chez l’homme ont donné comme résultats…
Moralité, il vaut mieux parfois avoir affaire à de vrais animaux qu’à certains êtres humains !
L’Histoire, notre expérience quotidienne et les faits divers nous le rappellent régulièrement.

La Bible nous parle d’un être, infiniment supérieur à un singe ou à un homme, ou toute
autre créature, qui lui aussi, a préféré mourir afin de nous sauver la vie.
Bien que nous n’ayons pas atteint ce niveau d’altruisme, considérons les objectifs suivants :
« Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et
de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui
est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Matthieu 22 vv.37-39

« Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les
liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug.
Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile;
si tu vois un homme nu, couvre le, et ne te détourne pas de ton semblable. » Esaïe 58 vv.6-7

Avec Dieu agissant en nous, il est possible de tendre vers la perfection et le partage avec
l’autre, notre prochain, sans pour autant sombrer dans l’imprudence ou la naïveté.
C’est bien triste qu’un macaque soit plus compatissant qu’un être humain. Mais si l’homme
ne descend pas du singe, il peut au moins tirer leçon des enseignements de la nature dont le
singe est un élément. Efforçons-nous avec l’aide de Dieu d’avoir dorénavant plus de
compassion, d’empathie et tout simplement de respect envers les autres dans nos rapports
avec eux. Olivier REGIS

1 Source : Wikipédia
2 Expérience citée, sur les ondes de France Inter, le jeudi 18 novembre 2010, par le psychiatre et psychanalyste Serge
Tisseron, directeur de recherches à l’université Paris Ouest-Nanterre, au cours de l’émission « La tête au carré », présentée
par Mathieu Vidard.
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

09 Septembre

Un moustique qui vous rend dingue !

« Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché


se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui. »
Genèse 4 v.7

Paradoxalement, le moustique est le plus dangereux animal au monde, eu égard aux millions
de victimes humaines qui décèdent chaque année, suite aux différentes maladies infectieuses
transmises par sa piqûre. En effet, les multiples espèces de moustiques transmettent le
paludisme, la fièvre jaune, le chikungunya ou encore la dengue.

En outre, le moustique semble avoir également le don de nous rendre littéralement "dingues"
en venant voler et bourdonner exactement dans ou devant nos oreilles, ajoutant aux méfaits de
la piqure celui de l’agacement. En fait, les moustiques sont des êtres plus évolués qu’il n’y
parait. Ils nous repèrent notamment en détectant, à plus de 5 mètres de distance, via des
récepteurs situés dans leurs antennes, les rejets de dioxyde de carbone (CO2) que nous
effectuons, en respirant, par la bouche et les narines bien sûr, mais ces rejets s’opèrent
également par d’autres ouvertures du corps telles que …nos oreilles ! D’où leur fâcheuse
tendance à venir troubler le silence de notre repos.

Mais afin de ne pas être leurrés par d’autres sources émettant plus de CO2 que nous, ils nous
repèrent également, toujours via des capteurs olfactifs, à plusieurs dizaines de mètres de
distance, grâce à l’odeur de la sueur humaine ou par l’odeur de certains parfums ou savons. Ils
sont également attirés par les sources de chaleur et c’est pourquoi ils se posent volontiers sur
les vêtements de couleur sombre. Ainsi, tous les humains peuvent être piqués par les
moustiques, mais certains le seront plus facilement que d’autres en fonction des éléments
précités. Par ailleurs, pour lutter contre les moustiques et les maladies transmises, il faut aussi
éliminer ce qui peut servir de gite pour leurs larves.

Il en est de même pour le péché. Plus nous cultivons de mauvaises pensées et de mauvaises
habitudes, plus nous nous plaçons sur le terrain du mal et donc, fort logiquement, plus nous
serons amenés à pécher : « Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre
convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant
consommé, produit la mort. » Jacques 1 vv.14-15

Tout comme pour contrer la reproduction et l’approche des moustiques, faisons l’essentiel
pour ne pas favoriser le développement du péché en nous sous une forme ou une autre :
« Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de
Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes
irrésolus. » Jacques 4 vv.7-8

Olivier REGIS
Regardez les oiseaux du ciel… et la création

10 Septembre Magnifique Frégate !

« …ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie
pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du
monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole
est la vérité. » Jean 17 vv.14b-17

Les frégates sont de grands oiseaux (jusqu’à plus de 2,40 mètres d’envergure) de couleur
noire. On peut les voir planer, tournoyer et virevolter au-dessus des côtes et des ports de
pêche des Antilles. A la saison des amours, les mâles arborent une impressionnante poche
gulaire rouge vif. En réalité, le nom complet de nos frégates est « frégate superbe » ou
encore « frégate magnifique » (Fregata magnificens), et ces oiseaux sont vraiment
superbes !

Selon le site des vétérinaires de l’ASFA (Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation


de la Faune aux Antilles), la frégate est l’oiseau qui possède l’envergure rapportée au poids la
plus grande au monde.

En fait, si la Frégate vit et séjourne en Guadeloupe (ainsi qu’en Martinique) où elle dispose de
"dortoirs", elle n’y niche pas! Les frégates que nous admirons sur nos îles proviennent en fait
de colonies établissant leurs nids sur l’île de Barbuda (environ 2500 couples de frégates),
formant l’Etat d’Antigua & Barbuda, au nord de la Guadeloupe (à ne pas confondre avec
l’île de Barbade).

Contrairement au Pélican, la frégate ne plonge pas dans l’eau pour pêcher mais attrape les
poissons (ou les petites tortues et autres proies) nageant en surface, voire sur la plage ! La
frégate est également grande amatrice des exocets, les fameux poissons-volants.
La frégate, oiseau marin, n’est pourtant pas adaptée pour aller dans la mer et si elle venait à y
plonger ou même simplement s’y poser, elle serait alors en grande difficulté pour reprendre
son envol car son plumage est trop perméable et ses pattes, qui sont assez courtes, sont en
outre peu palmées.

Il en est de même pour les enfants de Dieu ! Selon Jésus-Christ en personne, ses véritables
serviteurs bien qu’étant dans le monde ne sont pas du monde.
Nous sommes tous, à un niveau ou un autre, immergés ou immobilisés à la surface des eaux
du péché et seul Dieu peut nous délivrer et nous permettre de prendre notre envol vers une
vie meilleure, vers une vie sanctifiée pour déboucher un jour sur une vie sans péché pour
l’éternité.

Et si par malheur, les frégates en puissance que nous sommes venaient à interrompre leur
magnifique ballet acrobatique dans les airs pour s’abimer dans les eaux, souvenons-nous, par
le biais de Paul, que « … grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre
Seigneur Jésus-Christ! » 1 Corinthiens 15 v.57
Olivier REGIS
11 Septembre
Au pas du troupeau et au pas des enfants1…

Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur ; et moi, je suivrai
lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants,
jusqu'à ce que j'arrive chez mon seigneur, à Séir. Genèse 33:14

La déclaration ci-dessous est faite par Jacob à son frère Esaü après leurs joyeuses
retrouvailles. On sait que Jacob a passé la nuit en prière, qu’il a lutté avec un inconnu et
qu’il a été béni par l’Eternel. Son frère Esaü, qui allait à sa rencontre avec une troupe de
400 hommes, accueille finalement son petit frère dans la joie et les larmes. Après cette
nuit de lutte et de prière, Jacob est un homme transformé : son nom est maintenant Israël.
Et cela va rejaillir sur toute sa famille.

Dans l’euphorie générale, Esaü presse son frère d’accélérer le pas pour atteindre sa
destination. « Ésaü dit : Partons, mettons-nous en route ; j'irai devant toi. » (Genèse
33:12). Dans une communauté, il y a toujours des personnes qui trouvent que l’on traîne
trop, qui voudraient accélérer la cadence, qui pensent que tout le monde est au même
stade et qui ne voudraient pas perdre de temps avec des « enfantillages ». Mais la réponse
de Jacob est pertinente et pleine de sagesse : « Mon seigneur sait que les enfants sont
délicats, et que j'ai des brebis et des vaches qui allaitent ; si l'on forçait leur marche un
seul jour, tout le troupeau périrait. » (Genèse 33:13).

Oui les enfants sont délicats, oui ils sont fragiles, oui ils ont besoin de plus de soins et de
patience que les autres. Prendre soin des petits, les nourrir spirituellement et
affectivement (car ces deux dimensions sont liées) est une tâche noble et indispensable.
Car si l’on ne tient pas compte de leur rythme plus lent, si l’on fait preuve d’impatience
devant leur manque de compréhension ou de connaissance, on risque de les irriter (voir
Ephésien 6 :4) et tout le troupeau des petits agneaux périra. Les classes enfantines des
églises (et les familles) ne seront alors que des troupeaux de petits mort-vivants spirituels
qui n’attendent qu’une chose : atteindre un âge suffisant pour fuir cet endroit où on les
néglige. Ils iront chercher ailleurs un peu d’écoute et d’affection auprès de personnes qui,
généralement, n’ont pas des intentions louables.

Mais Jacob donne la solution : « je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me


précédera, et au pas des enfants ». Avancer lentement, doucement, au pas des enfants, les
guider, pendre du temps pour étudier avec eux, jouer avec eux, les écouter, partager :
voilà la solution.
Puissent tous les parents agir comme Jacob !

Sébastien REGIS

1 je remercie le frère Roseau, responsable de l’éducation de l’union des églises adventistes des Antilles et de la Guyane
françaises dont je me suis largement inspiré pour écrire cette méditation
12 Septembre Jésus et les enfants

Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je vous dis que leurs
anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans
les cieux. Matthieu 18:10

Le ministère de Jésus sur terre a surtout été fait de bienfaisances et de bénédictions


envers les hommes. Souvent Jésus a béni : des encouragements, des paroles de réconfort
et de guérison sortaient de sa bouche. Pourtant, dans certains cas, Jésus a eu des mots très
durs contre des êtres humains. Par exemple, Jésus constata et dénonça l’hypocrisie des
pharisiens qui les menait tout droit vers la perdition (Matthieu 23 :13-31, Luc 11 :42-54).

Alors que sa mort approchait, Jésus fit un souhait étrange sur la naissance de Judas : son
sort serait tel qu’il aurait mieux valu pour lui ne jamais naître (Matthieu 26:24, Marc
14:21). Enfin Jésus fait une déclaration encore plus étrange à propos des enfants :
« Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux
pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la
mer. » (Matthieu 18:6, voir aussi Marc 9 :42). Pourquoi la mort (être jeté avec un poids
dans la mer laisse peu de chances de survie…) serait-elle préférable au fait de
scandaliser, c’est-à-dire de provoquer la chute ou de faire trébucher un enfant ?

L’explication se trouve dans la place que les enfants ont aux yeux du Christ : ce sont des
petits trésors, des perles de grand prix, des pierres précieuses représentant un énorme
potentiel, et le fait de briser, d’écraser, bref de lui faire perdre ces chers petits ne peut
rester impuni. C’est dire l’amour, l’affection que Dieu a pour les enfants. Et la grande
valeur qu’ils ont à ses yeux.

D’ailleurs il explique lui-même : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car je


vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui
est dans les cieux. » (Matthieu 18:10). Dieu est donc au courant de tout ce qui arrive à ces
chers petits car leurs anges gardiens sont tout près de Lui. Mieux : Il s’identifie à eux.
En effet, Jésus déclare : « Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me
reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m'a
envoyé. » Marc 9:37.

Qui n’a jamais rêvé de recevoir Jésus en chair et en os dans sa demeure ?


Pourtant il suffit de baisser les yeux et de prendre soin (physiquement et spirituellement)
des enfants pour le recevoir…
Allons-nous le faire aujourd’hui ?

Sébastien REGIS
13 Septembre

L’instruction des enfants et des jeunes…sur le mariage

Un fils sage fait la joie d'un père, et un fils insensé le chagrin de sa mère.
Proverbes 10:1

Connaissez-vous la durée moyenne de la scolarité d’un élève en France (y compris les


département et collectivités d’outre-mer) ?
En 2010/2011, cette durée était de 18,5 années, en comptant les années de maternelles.
Au niveau mondial, l’espérance de scolarisation d’un enfant de 5 ans est de 16,4 ans pour
la France, 16,6 ans pour le Canada, 15,4 ans pour les Etats-Unis1. La durée de la scolarité
est donc élevée dans les pays riches. A l’opposé, dans les pays les plus pauvres, elle est
souvent inférieure à 5 ans.
Ainsi, en France, on passe près de 20 années sur les bancs de l’école. On y apprend la vie
en société, le civisme mais on acquiert surtout les bases et les spécialités pour avoir un
travail. Près de 20 ans à apprendre un métier, pour réussir sa vie professionnelle.

S’il fallait faire un choix entre la réussite de sa vie professionnelle et la réussite de sa vie
conjugale, que choisiriez-vous ?

Nous passons plus de temps à apprendre pour travailler, que de temps à apprendre pour
réussir son mariage. Mais, les écoles pour le mariage n’existent pas, me direz-vous. Il
faut donc chercher des pistes pour former les enfants, les jeunes (et les moins jeunes) sur
le choix d’un conjoint, sur le mariage, son fonctionnement, les principes de sa réussite,
les facteurs favorisant son échec. Dieu lui-même parle souvent de mariage. Il invite les
Israélites à inculquer à leur enfants des principes pour le bon choix d’un conjoint (Exode
34 :15,16 ; Deutéronome 7 :3,4). Salomon qui a eu plus de 1000 relations conjugales
donne de précieux conseils pour le choix d’un conjoint, liant toujours ce choix au projet
de vie avec Dieu.
« Maison et richesse sont l'héritage des pères, mais une femme sage vient de l'Éternel. »
(Proverbes 19:14, Darby)
« Ce qui fait le charme d'un homme, c'est sa bonté… » (Proverbes 19:22)
Il finira les Proverbes en demandant : « Qui peut trouver une femme vertueuse? Elle a
bien plus de valeur que les perles. », et en déclarant : « La grâce est trompeuse, et la
beauté est vaine ; La femme qui craint l'Éternel est celle qui sera louée » (Proverbes
31 :10,30).
Un mariage heureux semble nécessiter de la sagesse. La sagesse (celle qui vient de Dieu)
n’est pas innée, elle s’acquiert ; et les parents, par leur enseignement et leur exemple,
peuvent avoir une grande influence dans ce domaine.
Puissent les parents et les églises former et informer les jeunes pour que ceux-ci puissent
réussir leur vie conjugale autant que leur vie professionnelle.
1 sources : ministère de l’Education nationale (France) / OCDE

Sébastien REGIS
14 Septembre
Un enfant, un cadeau ?

Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, Le fruit des entrailles est une
récompense. Psaume 127:3

Le psaume 127 est souvent cité lors des préparations au mariage ou lors des cérémonies
nuptiales. Il est vrai que le verset 1 donne le principe de réussite à la vie en couple : mari
et femme doivent s’appuyer sur Dieu pour bâtir et réussir leur mariage. Mais ce texte
peut aussi s’appliquer à l’éducation des enfants. D’ailleurs, le contexte le suggère, car
après avoir expliqué que ceux qui s’appuient sur Dieu gagnent autant que ceux qui se
tuent au travail (verset 2), Salomon indique que les enfants, tout comme le pain
quotidien, sont un don précieux de Dieu.

Soyons clairs. Il ne s’agit de pointer du doigt ou de culpabiliser les couples qui n’arrivent
pas à avoir d’enfants. Dieu n’est pas un père fouettard qui agite le bâton de la stérilité (ou
de la maladie ou de la souffrance…) pour punir ou corriger.

Il s’agit de reconnaître que le miracle de la vie est bien cela : un miracle, c’est-à-dire un
cadeau de Dieu. Juste une illustration tirée de la biologie humaine : au moment où les
spermatozoïdes, les cellules « mâles », arrivent dans l’appareil de reproduction féminin,
ils sont loin d’être les bienvenus et sont considérés comme des envahisseurs à éliminer
comme des microbes. Les sécrétions acides détruisent plusieurs centaines de millions
d’entre eux ; les survivants doivent ensuite passer par la glaire cervicale, véritable toile
d’araignée piégeant 90% de ces survivants. Les plus vaillants se retrouvent ensuite nez-à
nez avec les globules blancs qui feront un véritable carnage1. Enfin quelques dizaines
arrivent à leur but et un seul pourra réaliser avec l’ovule, la cellule « femelle », une
fusion mystérieuse : un vrai miracle, celui de la vie.

Les enfants sont donc un miracle et, d’après le psaume 127, un cadeau de Dieu. On
pourrait se demander si ceux qui reçoivent ce cadeau en sont dignes ou non, mais le texte
ne pose pas la question : la question - et la réponse – reviennent à Dieu. Quoiqu’il en soit,
la vraie question est celle-ci :
Considérons-nous nos enfants comme des cadeaux précieux venant de Dieu ou comme un
accident, une charge, un poids presque indésirable ?

Aucune naissance ne prend Dieu au dépourvu et aucun enfant n’est un poids pour lui.
« Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient
tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât. » Psaume
139:16
« Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais... » Jérémie 1:5
Regardons nos enfants aujourd’hui avec les yeux d’amour du Seigneur !

1 voir par exemple Science et Vie Hors-Série n°234 « Neuf mois pour venir au monde »
Sébastien REGIS
15 Septembre
Donner la bonne direction pour les enfants…

Comme les flèches dans la main d'un guerrier, Ainsi sont les fils de la
jeunesse. Psaumes 127:4

Le psaume 127 commence par donner la base du succès : la présence de Dieu est source
bienfaitrice, son absence rend toute action (on pourrait dire toute agitation) inutile et
finalement improductive. Et le texte place ce principe dans le contexte du foyer.

En effet, la maison doit être bâtie avec Dieu pour tenir (verset 1) ; tandis que certains
négligent leur famille pour se tuer au travail afin de gagner plus, le pain consommé au
foyer est donné par Dieu à ceux qui se confient en lui pendant leur sommeil dans ce
même foyer (verset 2).
Il est clair que la maison dont il est question dans le verset 1 n’est pas un simple bâtiment
mais représente la famille qui s’appuie sur Dieu pour sa réussite. Les enfants de cette
famille sont eux aussi des cadeaux : si le terme récompense (verset 3) pourrait induire
une notion de mérite de la part de celui qui reçoit, le terme héritage (verset 3) montre bien
qu’il n’y a aucune action méritante expliquant ces cadeaux, sinon le fait d’être enfant de
Dieu.

Le verset 4 utilise une image particulièrement pertinente : les enfants sont des flèches
dans la main d’un guerrier. Les parents sont donc des guerriers impliqués dans une
bataille ; qui dit bataille dit au moins deux camps opposées, deux forces qui s’affrontent :
il faut donc choisir son camp. Et si les enfants sont les flèches, ils ne peuvent par eux-
mêmes choisir la direction et la cible à atteindre. Ce sont bien les parents, par l’éducation
qu’ils donnent, les valeurs qu’ils transmettent, leur exemple, et par leurs prières, qui
choisissent la cible, bandent l’arc avec la force qu’il faut, et déterminent la bonne
direction. Quand la flèche est lancée, il est très difficile de la rattraper : il fallait faire les
choix quand elle était encore dans le carquois et sur l’arc…Bien sûr, un vent puissant, un
projectile peut toujours essayer de faire dévier la flèche : est-ce un hasard si l’un des
termes hébreux pour désigner le péché signifie manquer…la cible ?

Et c’est là que le fait que Dieu est celui qui a bâti la maison prend tout son sens : Il est
capable, Lui, de ramener la flèche, si elle se laisse faire, dans la bonne direction. Alors les
enfants, ces fameuses flèches, pourront à leur tour choisir le bon camp et rentrer dans la
bataille : ils n’auront ni peur, ni honte ni confusion quand ils parleront avec des ennemis
à la porte…
Seigneur, sois notre guide dans cette guerre et sauve nos familles !

Sébastien REGIS
16 Septembre
Elisée et les enfants (et leurs parents…)

La mère de l'enfant dit : L'Éternel est vivant et ton âme est vivante ! Je ne te
quitterai point. Et il se leva et la suivit. 2 Rois 4:30

Le ministère d’Elisée est marqué par la présence de plusieurs récits d’enfants, liés de
manière directe ou indirecte à l’influence de leurs parents sur leurs vies.

Juste après le début de son ministère, il est question d’enfants dont les parents sont
mentionnés : le roi de Moab, en guerre contre Israël décide délibérément et égoïstement
de tuer son fils ainé pour sauver sa propre vie (2 Rois 3 :26-27). A l’opposé, une femme
d’Israël, veuve et mère de deux enfants, fera tout pour sauver ses enfants de l’esclavage
en obéissant par la foi aux directives du prophète (2 Rois 4 :1-7).
D’autre part, un groupe de garçons raillent et méprisent le prophète et son ministère. Soit
ces enfants n’ont pas appris de leur parents le respect des hommes de Dieu, soit ils ont
refusé d’intégrer ce principe qu’on a tenté de leur inculquer. En tout cas, ils sont
immédiatement corrigés par l’Eternel (2 Rois 2 :23).

Par ailleurs, une petite fille isolée, capturée par des syriens et devenue esclave,
témoignera de sa foi au Dieu d’Israël et montrera un profond respect pour Elisée. A coup
sûr, la foi et le respect de cette petite fille ne sont pas accidentels, et proviennent de
l’éducation transmise par ses parents, même s’ils ne sont jamais mentionnés (2 Rois 5 :1-
19).
Il y a l’histoire du fils de la Sunamite, dont la naissance miraculeuse est liée à la bonté de
sa mère, et dont la résurrection est liée à la foi et à la démarche de sa mère (2 Rois 4 :8-
37). Il y a aussi une histoire sordide, lors d’une famine due au siège de la ville de
Samarie, où une mère, pour survivre, tue et mange son enfant (2 Rois 6 :26-29).

Tous ces enfants ont vu leurs vies fortement influencées par les actions ou les
enseignements de leurs parents. Certains parents, comme la veuve, ont décidé de faire du
salut et de la protection de leurs enfants une priorité, alors que d’autres, comme le roi de
Moab, choisissent de faire passer la vie de leurs enfants à l’arrière-plan, préférant
sacrifier la vie de ces petits plutôt que de prendre des risques pour eux.
Ces récits, qui jalonnent le ministère d’Elisée, montrent combien l’influence des parents
sur les enfants est grande.
« Il est au pouvoir des parents de mettre au service du bien cette force terrible qu'est
l'habitude lorsqu'elle est au service du mal. Les enfants sont comme des ruisseaux qui
prennent naissance sous les yeux des parents. C'est à ces derniers qu'incombe le soin d'en
diriger sagement le cours pendant qu'il en est temps. » (Ellen White, Le ministère de la
guérison, p 297).
Seigneur dirige-nous pour qu’à notre tour nous dirigions sagement nos enfants !

Sébastien REGIS
17 Septembre
La Bible et les gangs

Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, ne te laisse pas gagner.


Proverbes 1: 10

Les gangs représentent un problème de plus en plus inquiétant. Ces gangs que l’on
trouvait autrefois uniquement dans les grandes villes américaines, se retrouvent
aujourd’hui même dans de petites îles comme les Antilles…

Le phénomène des gangs est souvent lié au trafic de drogue, au racket et provoque parfois
des affrontements entre bandes rivales. La Bible, dans sa sagesse, parlait déjà des gangs
(même si ce terme ne s’y trouve pas) et mettait la jeunesse en garde contre ceux-ci :
« Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, Ne te laisse pas gagner.
S'ils disent : Viens avec nous ! Dressons des embûches, versons du sang,
Tendons des pièges à celui qui se repose en vain sur son innocence […],
Tu auras ta part avec nous, Il n'y aura qu'une bourse pour nous tous !
Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, Détourne ton pied de leur sentier […],
Et eux, c'est contre leur propre sang qu'ils dressent des embûches, C'est à leur âme qu'ils
tendent des pièges. » (Proverbes 1 : 10,11,14,15,18)

Ainsi la parole de Dieu expliquait déjà le fonctionnement et la base des gangs. D’abord
l’intégration dans un gang se fait par la séduction (verset 10) : on présente les avantages
du gang sans parler des inconvénients. Ensuite le fondement même des gangs est
dénoncé : le gang existe parce qu’il fait croire que le respect de la loi et de la société ne
servirait à rien et ne rapporterait rien : l’innocence serait soi-disant vaine (verset 11). Le
mode d’action est aussi précisé ; tout repose sur la violence : dresser des embûches,
tendre des pièges, engloutir, répandre le sang (verset 11,12, 16). Enfin, le lien du gang
est présenté : une forme d’unité, de solidarité et de partage qui attire plus d’un jeune en
quête d’un peu de soutien : il n’y aura qu’une bourse pour tous (verset 14).

Le sage Salomon met en garde contre cette tromperie : une forme de solidarité qui se base
sur la destruction et le vol d’autrui ne peut être que basée sur le mal et la cupidité. Enfin,
le sort des membres des gangs est dépeint : les pièges tendus le sont pour eux-mêmes, et
ils finissent par verser leur propre sang (verset 18). Comme la Bible est pertinente et
vraie !

Finalement pour éviter de se retrouver dans cette situation, mieux vaut ne pas suivre les
membres du gang (verset 15) et se souvenir des sages conseils des parents (verset 8).
Merci Seigneur de nous donner les indications pour ne pas nous laisser piéger !

Sébastien REGIS
18 Septembre

La liberté, un don inestimable 1ère partie

L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres
du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du
mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Genèse 2 : 16, 17
Parmi les multiples dons que le Créateur accorda aux êtres humains, celui du libre arbitre est
certainement l’un des plus précieux. L’exercice de ce don est cependant un des plus périlleux.
En effet, Dieu a doté les créatures que nous sommes d’une faculté avec laquelle personne,
pas même Lui, ne peut interférer. Les humains ne sont évidemment pas les seuls à bénéficier
de ce merveilleux cadeau du ciel. Les anges, aussi bien que toutes les créatures intelligentes
que Le Seigneur créa, sont eux aussi munis des mêmes capacités.

Lucifer dans l’exercice de ce don fabuleux a amené le chaos dans l’univers. Son acte de folie
est et restera toujours incompréhensible. Il remit en question la bonté, la justice et l’Amour de
Dieu. Comment est-ce possible ? Comment a-t-il pu sombrer dans un tel travers ? Mystère !
Car pour qu’un être qui n’avait aucune possibilité de s’auto-générer, de s’appeler lui-même à
l’existence, ait pu se révolter contre Celui qui l’a créé avec des facultés, des capacités aussi
extraordinaires que sont les siennes et dont le seul mobile est l’Amour, c’est tout simplement
incompréhensible ! Les seules choses qui auraient dû sortir de ses entrailles sont des accents
de louanges, de reconnaissance et d’amour. Il a donc exercé ce seul pouvoir commun à tous :
le libre arbitre.

Cette capacité à décider, à choisir ce que l’on veut pour soi, a des conséquences heureuses ou
malheureuses. Dieu a donc donné à ses enfants la possibilité de Le choisir ou de Le rejeter. De
choisir la vie ou de choisir le néant (Deutéronome 30 : 19). Il n’interfère pas avec ce don.
Tout comme pour Lucifer, Il laissa Eve exercer en toute liberté cette faculté après lui avoir
néanmoins donné au préalable des directives claires. Lorsqu’elle se trouva face à l’arbre,
lorsqu’elle décida d’entrer en pourparlers avec le serpent, lorsqu’elle décida de manger le fruit
et d'en donner à son mari Adam, Dieu « ne leva pas le petit doigt ». Il les laissa exercer ce
véritable pouvoir qu’Il leur avait conféré. Les conséquences, nous les connaissons car nous
subissons encore aujourd'hui les dommages collatéraux.

Cependant, malgré les effets dévastateurs du péché sur la race humaine, affaiblie comme nous
le sommes par son règne plusieurs fois millénaire, Dieu ne nous a pas enlevé ce précieux don
du libre arbitre. Nous pouvons encore aujourd’hui choisir qui nous voulons servir. Prions pour
que, tout comme Josué, nous fassions le bon choix (Josué 24 : 15).

Prière :
Seigneur apprend moi à faire les bons choix, à prendre les bonnes décisions car ma destinée
éternelle dépend de mes choix et décisions aujourd’hui. Amen !

Léon GUSTARIMAC
19 Septembre
La liberté, un don inestimable 2ème partie

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira… Si donc le Fils vous


affranchit, vous serez réellement libres. Jean 8 : 32,36 (LSG)
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Donc si le Fils vous rend libres, vous
serez vraiment libres. Jean 8 : 32,36 (Parole de Vie)
Etre privé de la liberté est le mode de châtiment le plus terrible qui soit. Certains préféreraient
mourir plutôt que d’en être privés. En effet la liberté est un précieux cadeau du Créateur.
Avoir la possibilité de se déplacer et d’explorer son environnement, d’échanger en toute
liberté sur ses opinions sans pour autant être inquiété, tout cela donne du sens à l’existence.
A travers l’histoire de l’humanité, on constate que le désir de contrôle d’un individu sur un
autre, d’une nation sur une autre, a généré une cruauté des plus abjectes : l’esclavage. Qui est
l’inspirateur et l’instigateur d’un tel système ? Certains y voient une invention purement
humaine, mais la réalité est toute autre. Derrière le voile se cache celui qui s’est cru plus sage
que Dieu : Satan. Satan prétend que l’absence de toute règle, de toute loi, c’est là la véritable
liberté.

Ce leurre a eu ses défenseurs dans le passé et fait encore des émules de nos jours. Quand on
pense que certains croient encore que les marchés financiers, pour ne prendre que cet
exemple, vont s’autoréguler au mépris de la perfidie et de l’égoïsme... c’est « se mettre le
doigt dans l’œil ». Dans leur nature déchue, les humains - esclaves de Satan depuis la chute en
Eden - ne peuvent aucunement se libérer par leurs propres forces.
Un langage de vérité doit donc être tenu. Car seule la vérité peut rendre vraiment libre. Ce
langage, un Seul l’a tenu et le tien encore car Il est Lui-même la Vérité : Jésus-Christ. Il nous
révèle la vérité sur nous-même et sur Dieu. Quand nous l’acceptons comme Sauveur et
Seigneur, nos esprits sont libérés des fausses théories, des faux schémas; alors la VIE coule
dans nos veines. La mission de Jésus sur terre n’était autre qu’une mission de libération et de
restauration. C’est bien là ce qu’il dit dans sa déclaration de mission :

« L'Esprit du Seigneur est sur moi,


Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres;
Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue,
Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.
(Luc 4 : 18, 19)
Jésus-Christ est le seul qui peut vous libérer de tout ce qui vous retient captif. Venez donc à
Lui car « si le Christ vous rend libres, vous serez vraiment libres ».

Prière : Seigneur, je viens aujourd’hui à toi ; délivre moi d’abord de moi-même et de toute
autre entrave qui m’empêche de vivre pleinement de ta vie. Amen !

Léon GUSTARIMAC
20 Septembre
Quand la peur paralysante nous envahit…

« Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, Peuple, qui as ma loi dans ton
cœur! Ne craignez pas l'opprobre des hommes, Et ne tremblez pas devant leurs
outrages. » Esaïe 51: 7

L’un des plus puissants blocages existant dans nos vies est la peur. La peur peut nous
paralyser totalement. Elle renvoie parfois à des évènements douloureux du passé, voire de
l’enfance: éducation qui a brimé et bridé, traumatismes, souffrances enfouies au fond de
l’âme. Ne dit-on pas que dès le ventre de sa mère, l’enfant ressent les peurs (tout comme les
moments de joie) de celle-ci? Certains dirigeants savent utiliser les peurs collectives pour
manipuler et contrôler les gens. La peur est certainement une des armes favorites du diable
pour nous stopper dans notre élan, voire nous anéantir. Dieu n’est pas insensible à nos peurs
et ne nous abandonne pas à nos angoisses les plus intimes.

Dans le verset d’aujourd’hui, Dieu s’adresse à ses enfants et les invite à ne pas craindre, donc
à ne pas avoir peur. C’est paradoxal mais nous redoutons souvent les menaces des êtres
humains, alors que nous faisons peu de cas des avertissements de Dieu. Pour être délivré de
ses peurs, une des premières choses à faire est de les reconnaître en tant que telles.
« Evident ! », me direz-vous, mais combien, au lieu de reconnaître leurs peurs, font comme si
de rien n’était alors qu’ils sont terrorisés? Il faut reconnaître sa peur, surtout la confesser à
Dieu pour s’en libérer: “déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de
vous.” 1 Pierre 5:7.

Le reste de la démarche se trouve dans Esaïe 51:12,13: « C’est moi, c’est moi qui vous
console. Qui es-tu, pour avoir peur de l’homme mortel, et du fils de l’homme, pareil à
l’herbe? Et tu oublierais l’Éternel, qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre ! Et tu
tremblerais incessamment tout le jour devant la colère de l’oppresseur, parce qu’il cherche à
détruire ! Où donc est la colère de l’oppresseur? »

Dieu me rappelle qu’il est à l’origine de mon existence; toute ma vie l’intéresse et il a un plan
pour moi. Puis Dieu m’invite à contempler les cieux et la terre, sa création. Ainsi, je peux voir
les résultats de sa puissante créatrice ; je prends donc conscience des capacités illimitées de
Dieu. N’est-il pas rassurant de savoir que mon Père, mon Dieu, a une intelligence et une
puissance sans limite? Je suis rassuré quand je me confie en Lui. Il n’est donc pas étonnant
que Jésus ait opposé la peur à la confiance en Dieu. Il y a des peurs de l’extérieur, des
intimidations plus ou moins violentes, il y a des peurs intérieures qui nous freinent, il y a la
peur de se montrer tel que l’on est, la peur de se donner entièrement à Dieu…mais Dieu nous
aime et son amour peut guérir progressivement de la peur…si nous le souhaitons.

Léon GUSTARIMAC
21 Septembre
Famille bénie, famille sans souci ?

« Isaac [...] prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l'aima... » Genèse 24:67

Une idée largement répandue est que le fait d’avoir laissé Dieu nous guider pour le choix de
notre conjoint nous évitera des conflits conjugaux et familiaux importants.
Il est vrai que pour un chrétien, faire le choix d’un conjoint, sans associer Dieu à ce choix,
génère des problèmes qui auraient pu être évités. Cependant le fait que nous ayons suivi Dieu
ne nous dispensera pas d’affronter des difficultés sérieuses et graves dans notre couple et
dans notre famille.

Le verset d’aujourd’hui parle d’un couple célèbre. Insistons sur le fait que ce couple avait été
voulu par Dieu et béni par lui: le choix de Rébecca comme épouse d’Isaac n’avait-il pas
clairement été la réponse de Dieu aux prières de ses serviteurs? (voir Genèse 24). Pourtant
très rapidement, des dysfonctionnements graves apparaissent au sein de cette famille. Ce
couple (choisi par Dieu, rappelons-le) montre des fissures importantes dans son unité: au lieu
d’aimer tendrement chacun des enfants, chaque parent a son enfant préféré, avec toute la
jalousie, les rancœurs, les disputes et les conséquences psychologiques que cela peut
entrainer…

On sait que Rébecca va imaginer un stratagème pour que Jacob, son fils préféré, se fasse
passer pour Esaü auprès d’Isaac (devenu aveugle) et obtienne la bénédiction réservée à l'aîné
(voir Genèse 27). Pire: le nom de Dieu sera même associé à ce mensonge et à cette
supercherie. En effet, Isaac exprime ses doutes sur le retour rapide de son fils parti à la chasse
et la réponse de Jacob est stupéfiante: « C’est que l’Éternel, ton Dieu, l’a fait venir devant
moi. »(Genèse 27:20). Heureusement, Dieu ne nous abandonne pas même si nous lui tournons
le dos… et Dieu guidera Jacob le trompeur pour qu’il devienne Israël le vainqueur. Nous
pouvons retenir quelques pistes de réflexions en méditant sur cette histoire de famille :
- le fait que Dieu choisisse deux personnes pour qu’elles s’unissent ne signifie pas que ce
couple ne passera pas par de graves crises de famille.
- si nous sommes certains d’avoir été guidés par Dieu dans le choix de notre conjoint, quand
nous aurons de graves conflits conjugaux ou des problèmes familiaux, ne pensons jamais que
notre mariage a été une erreur ou que Dieu s’est trompé (ou que nous nous sommes trompés):
tout comme le fait d’être enfant de Dieu ne nous évitera pas la souffrance, le fait d’avoir un
foyer chrétien n’évitera pas les problèmes de couple, ou des crises avec les enfants.
- Dieu ne nous abandonnera pas dans les moments de crise que devra affronter notre famille

Puisse Dieu bénir et fortifier les familles qui l’ont choisi pour guide.

Léon GUSTARIMAC
22 Septembre
Quel genre de bâtisseur êtes-vous ?

« Pourquoi dîtes-vous Seigneur, Seigneur. »Luc 6.46-49

Beaucoup de personnes éprouvaient du plaisir à écouter Jésus mais le Dieu Omniscient


connaissait les pensées de chacun ; aussi s’empressa-t-il de leur dire : « Pourquoi dîtes-vous
Seigneur, Seigneur et ne faîtes-vous pas ce que je dis ».
Pour illustrer cette vérité, Jésus prit l’exemple de deux constructeurs de maison : il appela le
premier « sage » parce que celui-ci avait bâti sa maison sur le roc et l’autre « insensé » car
ce dernier avait construit sur le sable. La différence entre ces deux maisons n‘est pas
apparente de l’extérieur mais ces constructions reposent sur des fondations différentes.
Ainsi, quand surviennent les intempéries, la solidité de chacune est révélée. Nous savons que
la maison sur le roc a été résistante et a tenu, malgré les bourrasques ; en revanche, celle sur le
sable n’a pu y faire face.

Notre vie actuelle pourrait se comparer à la construction d’une maison. Seule la manière dont
nous nous prenons pour l’ériger déterminera notre destinée.

Pourquoi bâtir sur le Roc ? Dans la bible, il nous est dit que Jésus est le Rocher des siècles ;
aussi, en bâtissant notre vie sur Jésus, nous agissons sagement car ce Roc inébranlable est un
Refuge, un abri sûr (Psaume 18 verset 3). Souvent, à l’image des maisons confrontées aux
bouleversements de la nature, nous aimons à nous plaindre et pensons que notre vie devrait
être exempte d’épreuves. Mais comment être sûr de notre foi en Jésus si elle n’est jamais
confrontée aux intempéries ? Aussi douloureuses que peuvent être les épreuves, aussi grande
et forte sortira notre foi en Celui qui est notre Roc.

La certitude pour chaque enfant de Dieu en ces temps troublés est la suivante :
En prenant Jésus comme fondement, notre vie tiendra ferme dans la tourmente. Aucune
intempérie ne nous ébranlera si nous nous soumettons à lui.

A l'instar de Job, sachons que malgré toutes les souffrances que nous pouvons endurer, Dieu
veille sur chacun de nous et n’est pas indifférent à nos douleurs ; et rappelons-nous que
l'épreuve doit nous inciter à aller aux pieds de notre Sauveur. Ainsi, demandons à Dieu de
nous aider à faire le bon choix afin de construire nos maisons, non sur des choses éphémères
représentées par le sable, mais sur Lui, le véritable Roc.

Josy APATOUT
23 Septembre
Cherchez l’appui du Seigneur en toute circonstance 1ère partie

Asa sortit de l'argent et de l'or des trésors de la maison de l'Éternel et de la


maison du roi, et il envoya des messagers vers Ben Hadad, roi de Syrie, qui
habitait à Damas. 2 Chroniques 16.2
Vous est-il déjà arrivé de jouir des bénédictions de Dieu et d’oublier ses bienfaits
quand surviennent les difficultés ? Vous n’êtes pas le premier.
Ce fut le cas d Asa, roi de Juda : ce monarque marchait avec Dieu, et Celui-ci lui permit de
remporter de nombreuses victoires. Mais un jour, le roi d’Israël vint l’attaquer et Asa, au lieu
de se tourner vers Dieu, fit un mauvais choix ; il alla chercher le secours au mauvais endroit.
Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’il vivait une telle expérience. Comment expliquer
ce comportement ?

Il ne se confiait plus en Dieu


La relation qu’il avait avec Dieu n’existait plus, il s’était éloigné progressivement de Lui, si
bien que les décisions qu’il prenait ne pouvaient être que mauvaises. Il avait oublié ce que
Dieu avait fait pour Lui. L’exemple d’Asa n’est pas fortuit ; il nous est relaté afin de nous
mettre en garde et de susciter en nous des réflexions comme celles- ci : Sommes-nous
vraiment conscients du danger auquel nous nous exposons lorsque nous mettons Dieu de
côté ? Les risques encourus sont nombreux.

Nous sommes complètement perdus si, tout comme Asa, nous n’entendons plus la voix de
l’Esprit parce que nous l’aurions laissée s’éteindre en nous éloignant de Dieu. De plus, n’étant
plus guidés par son Esprit, nous restons alors persuadés que les décisions prises sans lui sont
les bonnes et nous faisons des choix contraires à la volonté divine.
Le Seigneur ne dit-il pas « sans moi vous ne pourrez rien faire »? (Jean 6.63).
Que la vie d’Asa nous serve de leçon: notre Dieu attend de nous une vie d'obéissance, de
confiance, et en retour il est prêt et disposé à nous combler de bénédictions .Ne faisons pas
comme Asa en allant vers Dieu durant un temps, « si cela nous chante », mais prenons le
temps de lui parler quotidiennement et sans cesse, confions-nous en lui, incluons-le dans nos
projets et nous réussirons. Oui, car avec Dieu à nos côtés, nous ferons des exploits et nous
serons toujours vainqueurs.

Josy APATOUT
24 Septembre
Cherchez l’appui du Seigneur en toute circonstance 2ème partie
Dans ce temps-là, Hanani, le voyant, alla auprès d'Asa, roi de Juda, et lui dit :
Parce que tu t'es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t'es pas appuyé sur
l'Éternel, ton Dieu, l'armée du roi de Syrie s'est échappée de tes mains.
2 Chroniques 16. 7

Il est impossible à celui qui n’a pas la foi d’être agréable à Dieu. Croire, c’est agir selon la
volonté de Dieu, croire c’est aussi attendre dans la tranquillité le secours de l’Eternel et ce,
même quand la situation semble désespérée.
Le roi Asa qui avait perdu la foi se plaça sous un joug étranger
Au lieu de revenir à Celui qu’il avait toujours imploré, il chercha refuge auprès d’un idolâtre
et païen (le Roi de Syrie). Il amadoua ce dernier en allant jusqu'à profaner ce qui était sacré :
il lui offrît les trésors du temple consacrés à l’Eternel (or, argent, etc…). En agissant ainsi, il
démontra qu’il n’avait aucune reconnaissance pour ce Dieu qui lui avait prodigué ses faveurs
en lui accordant des richesses et la victoire sur ses ennemis.

Quelle folie ? Se réveiller un jour, et oublier tout ce que notre Dieu a fait pour nous.
Souvent nous limitons la puissance du Très-Haut et nous oublions qu’il peut agir dans toutes
les situations de notre vie. Quotidiennement, nous réclamons sa protection et désirons
ardemment que sa divine providence nous accompagne mais, quand surviennent les moments
les plus sombres de notre vie, notre vision du Tout-Puissant change et il devient à nos yeux le
Dieu « Pourra-t-il vraiment ?». Selon nous sa Puissance n’est plus la même parce que nous
ramenons cet Etre Suprême à notre niveau.
Il n’existe aucun problème que le Seigneur ne puisse résoudre, aucune souffrance qu’il ne
puisse apaiser et aucune maladie qu’il ne puisse guérir. Vous êtes touchés par le deuil ? Votre
mariage part en déconfiture ? Vous n ‘avez plus de travail ? Vos enfants tournent le dos au
Seigneur ? Ne cherchez pas la délivrance là ou vous ne trouverez que déception et
désillusion. N’allez pas en Syrie, ne vous tournez pas vers ses attraits. L’homme qui attendra
tranquillement le secours du Créateur sera délivré. Peu importe le temps que l’épreuve durera
car il affirme dans les écritures que Le secours se trouve auprès de Lui, auprès de tous ceux
qui l’invoquent avec sincérité. Dieu est près de celui qui souffre comme Il est aux côtés de
celui qui vit les situations les plus critiques mais « Malheur à l’homme qui se confie en
l’homme ».

Ne perdons pas le cap, le Tout-Puissant agit ! Il est le même éternellement, il demeure près
de chaque âme qui croit en Lui et attend tout simplement qu’elle lui donne la possibilité, la
permission d’agir. Alors ne vous agitez pas, restez tranquille !

Levez les yeux et contemplez la délivrance du Tout-Puissant. Cherchez l’appui du Seigneur


en toute circonstance. Il est prêt à vous secourir quand vous criez à lui. Vous n’êtes pas seul
car votre combat, c’est aussi le Sien. Votre victoire c’est aussi la sienne.

Josy APATOUT
25 Septembre
Suis-je ?

« Car il [l’homme] est comme les pensées de son âme » Proverbes 23 :7

Le paon est un animal très réputé pour sa beauté. Les multiples couleurs de sa queue, rayonnant à la
lumière du soleil, lui donnent la majesté d’un roi et la beauté d’un prince. Mais comme bien
souvent, il faut remarquer que les apparences sont trompeuses, car sous ses airs de noble oiseau, se
cache en réalité une créature vorace et gloutonne.

Malgré tous ses efforts, c’est chose vaine pour lui que d’essayer de cacher sa véritable nature, car
« chassez le naturel, et il revient au galop » ! Le paon est en réalité comme beaucoup d’êtres
humains, d’une apparence extérieure différente de son caractère intérieur. En effet, n’en est-il pas
bien souvent de même pour beaucoup d’entre nous ? Ne nous arrive-t-il pas de cacher sous
d’apparentes vertus et derrière des paroles de sainteté, des traits de caractère douteux et
répréhensibles ? Ce que le paon montre au premier abord ne traduit en rien ce qu’il y a au fond de
lui, mais au final, il ne peut s’empêcher d’agir comme un être vorace, car c’est ce qu’il y a dans son
cœur.

Alors que Jésus reprochait aux pharisiens de trop s’attacher aux traditions concernant ce que
l’homme avait le droit de manger ou non, il leur fit remarquer que ce n’est pas ce qui entre en
l’homme qui souille l’homme, mais c’est ce qui sort de lui. Car si ce qui entre en l’homme peut en
effet être néfaste pour son corps et peut le détruire physiquement, c’est ce qui est à l’intérieur de lui
et qui en sort (« les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les
cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, les regards envieux, la calomnie, l’orgueil, la
folie » Marc 7 :21-22) qui témoigne de son caractère et peut le conduire à sa perte.

Mais si Jésus est venu sur terre, c’est justement pour permettre à l’homme de changer
intérieurement, pour nous donner cette possibilité d’être aussi beaux d’apparence que de caractère.
Pour cela, il nous a donné trois choses: un cœur nouveau, un esprit nouveau (Ezéchiel 36 :26) et un
exemple.

Car la vie extérieure du Christ était pleinement le reflet de son caractère intérieur. La pureté de ses
pensées, pleines d’amour et de compassion, était visible jusque dans ses actions. De même,
abandonnons-nous à Dieu et recevons le cœur nouveau et l’esprit nouveau qu’il désire nous offrir,
afin qu’il transforme nos pensées et nos désirs selon sa volonté et que nous soyons nous aussi
empreints d’amour et de compassion envers les autres.

Dominique BUFFON
26 Septembre

L’eau de vie

« Comme de l’eau fraiche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle
venant d’une terre lointaine » Proverbes 25 :25

Les mirages sont des phénomènes très fréquents dans les endroits arides et désertiques. La vapeur
se dégageant du sol combinée à une insuffisance en eau poussent le cerveau à imaginer un lieu où
enfin, il pourrait assouvir son besoin de se désaltérer. Effectivement, qu’y-a-t-il de plus
insupportable que la sensation de soif ? Lorsque la gorge devient sèche, que la parole se fait lente et
la déglutition difficile ? Il semble alors que rien ne soit aussi délicieux qu’un simple verre d’eau
fraiche, n’est-ce pas ?

Et bien c’est justement à cette eau fraiche que l’auteur des Proverbes compare la bonne nouvelle qui
vient d’une terre lointaine. Car en effet, tout comme la sensation de soif est pour le moins
intolérable, qu’y-a-t-il de plus effrayant que les remords d’une conscience convaincue de péché ?
Ainsi, de même que l’eau fraiche est idéale pour satisfaire l’être assoiffé, la bonne nouvelle du salut
en Jésus-Christ l’est pour l’âme soucieuse et inquiète. La bonne nouvelle a donc été proclamée
comme un don de Dieu, afin d’apporter un rafraichissement à tous les cœurs remplis de foi et
d’espérance. Cette bonne nouvelle vient tout droit du Royaume des cieux, pays lointain et proche où
règne notre Créateur, et dont il nous tarde de découvrir les beautés. Car en ce lieu nous est réservé
une place, une demeure, afin que nous vivions pour toujours en harmonie avec notre Créateur et
notre Sauveur (Jean 14 :1-3). C’est là la bonne et merveilleuse nouvelle qui est adressée à tout
croyant de la terre. Et nous pouvons dire qu’il s’agit d’une bonne nouvelle, car elle nous annonce
non seulement qu’une maison a été préparée pour nous accueillir, mais avant tout elle témoigne de
l’amour infini de Dieu manifesté en Jésus par le salut qui est offert.

Cette bonne nouvelle parle aussi de l’accomplissement total de la rédemption, qui garantit à chaque
être repentant l’assurance du pardon et du salut. Et enfin, la bonne nouvelle, l’Evangile, nous parle
d’un Roi qui vient bientôt, et qui nous délivrera de l’oppression de la souffrance, de la mort et du
mal, car il a déjà vaincu le mal. Le Seigneur déclare : « C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le
commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source de l’eau de la vie,
gratuitement » (Apocalypse 21 :6). Voulez-vous aujourd’hui recevoir dans votre cœur cette bonne
nouvelle du salut et désaltérer votre âme assoiffée ?

Dominique BUFFON
27 septembre

Deux Seigneurs

« Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie
éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur. » Romains 6.23

Ce verset biblique est fréquemment cité pour démontrer que la conséquence du péché est la
mort. Souvent, nous oublions de réfléchir à ce beau verset qui nous parle aussi de la Bonne nouvelle
du salut ! Il y a un grand contraste entre Satan, seigneur qui trompe et distribue des salaires de mort,
et Jésus, le Seigneur qui donne la vie pour toujours. La voie large amène à la mort, mais la voie
étroite mène à la vie. Quand nous gardons cela en vue, avons-nous encore des raisons de rester
esclave du péché ? Satan pense à déchirer notre équilibre. Lorsque nous empruntons "parfois" des
chemins de perdition, nous ne nous rendons pas tout de suite compte que, plus le temps passe, plus
nous nous dégradons : notre corps, notre esprit, nos émotions, notre cœur, qui sont les bien précieux
de Jésus.

Nous sommes tous pécheurs et nous avons tous nos propres luttes. Si nous recevions la paye
que nous méritons, nous recevrions la mort, mais par la grâce de Jésus, Dieu nous a donné la vie, le
plus beau cadeau. Il veut protéger notre cœur de la moisissure du péché. Par Sa grâce, nous sommes
sauvés et nous pouvons vaincre le péché. Dignes ? Non, nous ne le sommes pas ! Jésus est mort
pour que nous, indignes, soyons revêtus de Sa dignité. Jésus n’est pas venu mourir pour les saints,
mais pour les pécheurs. Néanmoins, si nous pensons être trop indignes, trop sales pour avoir même
un seul regard de Jésus, sachons que « ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de
médecin, mais les malades. Je [Jésus] ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs »
(Marc 2.17).

Nous sommes libres de choisir. Grâce à Jésus, nous avons maintenant la possibilité de
choisir la vie éternelle et de servir le Prince de la justice. Dieu ne se réjouit pas du mal, mais désire
offrir le pardon et la vie à tous ceux qu’Il aime. Nous pouvons nous approcher de Dieu qui a vaincu
la mort, pour que nous puissions avoir la vie, et la vie en abondance !

Romina BAPTISTA
28 Septembre
Dieu est pour nous

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre
Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout
avec lui, par grâce ? » Romains 8.31, 32

Paul fait une confession : le combat contre le péché est très dur pour lui. Malgré cela, il n’a
pas ancré sa pensée sur le drame de sa vie, mais il s’est concentré sur la liberté, la vie et la
justification que nous avons en Jésus Christ ; sur le fait que nous sommes Fils de Dieu et héritiers
d’une terre sans transgression et que malgré les durs combats en ce monde, nous pouvons nous
reposer dans l’espérance d’une gloire future. Face à ces évidences, avons-nous encore peur ?

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Dieu a mis à notre disposition tout ce dont nous
avons besoin pour être sauvé. Il a donné son propre Fils afin qu’à travers Son sacrifice, nous ayons
la vie éternelle. Nous sommes destinés pour la vie. Quelle belle preuve d’amour offerte par notre
Père céleste !

Comme Paul, parfois nous nous sentons misérables et indignes. La vie nous expose à de terribles
souffrances mais gardons à l’esprit que Dieu nous a tout donné à la croix, et Il continue à le faire
jour après jour. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur car Dieu a déjà témoigné de Sa fidélité envers
nous quand Il a donné son Fils ! L’ennemi cherche à nous faire du mal et nous causer de la
souffrance, mais Dieu est à nos côtés. Dieu n’est pas intervenu pour mettre fin à la souffrance de
Son Fils (à Gethsémané, à Jérusalem et au calvaire) afin de pouvoir intervenir dans la nôtre et y
mettre un jour fin.

Malgré toutes les peines de cette vie, malgré notre nature pécheresse, Dieu a prévu une
solution. Dieu nous a laissé un message d’espoir pour un futur meilleur mais aussi pour un présent
plus paisible, où la foi et la confiance dans le Seigneur surabondent. Avons-nous encore peur ?
Dieu a livré Son cher Fils pour nous ; nous devons donc avoir la certitude qu’avec Son suprême
cadeau, Son Fils, Il nous donne aussi toutes choses.

Romina BAPTISTA
29 Septembre
Donne-moi un cœur pur

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors
de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance.
Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que
l'extérieur aussi devienne net. » (Matthieu 23:25,26)

Vous imaginez-vous faisant la vaisselle et lavant un verre, en nettoyant simplement l’extérieur ? Un


des principes fondamentaux pour bien faire la vaisselle est de surtout penser à laver l’intérieur, car
c’est la partie la plus utilisée et la plus sale.
L’acte de laver la coupe et le plat faisait partie de la purification rituelle pratiquée avant les repas,
comme le lavage des mains. Jésus utilise cette image pour illustrer l’hypocrisie des pharisiens. Les
pharisiens vivaient d’apparence et faisaient ces choses publiques pour montrer leur zèle. Ils avaient
oublié le vrai sens des traditions et Jésus leur rappelle cela, en disant que laver les coupes ne sert à
rien quand le cœur n’est pas purifié.

Le pharisien insensé est quelqu’un d’aveugle car il n’arrive pas à voir qu’en nettoyant uniquement
l’extérieur, la coupe reste sale. La pureté est en premier lieu une question de cœur, qui affecte les
actions externes. L’intégrité n’impose pas simplement le « faire » mais exige aussi d’« être ». Ce ne
sont pas les actions visibles qui importent, car nous pouvons faire beaucoup de bonnes actions, sans
avoir un cœur pur. Nous pouvons accomplir énormément de choses, mais il est important de savoir
quelles en sont les motivations profondes. C’est une leçon fondamentale pour nous aujourd’hui.
Nous pouvons cacher nos intérêts, nos désirs, nos péchés aux yeux des hommes, mais devant Dieu
« tout est mis à nu et offert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4:13).

Jésus nous invite à purifier d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur.
Nous pouvons laisser le Saint Esprit travailler dans nos cœurs, pour que nous puissions dire comme
le psalmiste : « Détourne-toi de mes péchés, efface toutes mes fautes. Crée en moi un cœur pur, ô
Dieu, rends à nouveau le souffle sûr en moi » (Psaumes 51:11,12).

Nous n’avons pas besoin d’utiliser des masques pour prétendre être ce que nous ne sommes pas, car
Jésus nous accepte tels que nous sommes. Si nous vivons dans l’apparence, nous ne pouvons pas
être heureux. Mais si nous laissons Jésus entrer dans nos vies et que nous l’aimons comme notre
Sauveur, nous trouverons le bonheur.

Romina BAPTISTA
30 Septembre

Etes-vous trop pressé ?

Jésus leur dit : Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y
avait beaucoup d'allants et de venants, et ils n'avaient même pas le temps de manger.
Marc 6 : 31

Tout avait commencé cet après-midi-là par une interminable réparation de mon pneu avant. Il me
fallait être à une importante réunion de travail dans les trente prochaines minutes. Je comptais bien
rattraper le temps perdu. Mais le trafic se jouait de moi. Il y avait systématiquement un « trainard »
qui contrariait mon plan. Du jeune conducteur en début d’apprentissage au tracteur sortant du
champ tout juste devant moi. Puis des touristes égarés cherchant leur chemin à tâtons et ce camion
trop chargé pour aller plus vite dans cette côte sinueuse. Avez-vous connu ces jours où tout semble
se liguer contre vous pour vous arrêter ?

Balaam avait fort à faire ! Il n’était pas question de trainer en chemin. Mais sa monture contrariait
son plan en l’arrêtant. Dans sa colère il se mit à frapper l’ânesse avec un bâton. Mais en vain !
Au comble de son exaspération, sans prêter garde, il se mit à quereller sa monture en lui expliquant
son indignation : « Tu t’es moquée de moi ! » Nombres 22 :29. L’ange de l’Eternel comptait bien
l’arrêter avec son épée. Cependant, Balaam eut la vie sauve grâce à son âne qui sut s’arrêter au bon
moment !

L’empressement nous distrait et nous empêche de voir clairement les choses que Dieu voudrait
nous présenter. Ellen White déclare (dans l’ouvrage Jésus-Christ p. 354): « Il n’est pas sage de
rester toujours sous la tension de l’effort et de l’excitation, même pour s’occuper des besoins
spirituels des hommes, car alors on néglige la piété personnelle, et l’esprit et le corps se trouvent
surmenés ».

Dieu ne m’avait pas permis de rouler selon mes plans. Car, alors qu’enfin je pouvais accélérer, un
bruit suspect m’interpella. Je réalisai qu’il ne restait qu’un seul écrou qui retenait mon pneu avant
droit. Tout au long des kilomètres, j’étais resté aveugle et sourd à la grâce de Dieu qui s’était
manifestée envers moi en me ralentissant pour me préserver la vie.
Où allez-vous si vite mon ami ? Il serait bon en ce jour de mettre en pratique le conseil de
Jésus : « Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. »

Daniel CARUGE
01er Octobre
Trois raisons pour se souvenir du sabbat

« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. » Exode 20:8

Vous cogitez mais rien ne vient à votre esprit. Pourtant vous êtes certain d’avoir oublié quelque
chose d’important alors que vous êtes déjà à la caisse. Il nous arrive d’oublier le portable, nos
papiers, un rendez-vous important de santé ou professionnel et même les enfants à l’école. Que de
fois cette situation se présente à nous et notre mémoire nous fait défaut. Voyez-vous, il y a tant de
choses importantes dans cette vie qui nous distraient et nous éloignent de l’indispensable.
Dieu nous dit en ce jour de nous souvenir du sabbat pour le sanctifier. Pour se soumettre à cette
exigence, il faudrait retenir trois raisons importantes.

1. Dieu est notre créateur.


Le roi David déclare dans sa prière : « C'est à toi, Seigneur, qu'appartiennent la grandeur, la
puissance, la splendeur, l'éclat et la majesté ! Oui, dans le ciel et sur la terre, tout t'appartient,
Seigneur, car tu es le roi, le souverain maître de tous les êtres.» 1 Chroniques 29 : 11
Tout vrai adorateur reconnait que Dieu est le maître de tout. Qu’il a la souveraineté sur les fils des
hommes, la nature, l’espace et l’univers. Se souvenir du sabbat, c’est se soumettre à l’autorité du
divin législateur, du Dieu créateur.

2. Jésus est notre rédempteur.


« …. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes. Dieu vous a achetés très cher pour vous rendre
libres. Alors rendez gloire à Dieu par votre corps ! » 1 Corinthiens 6 : 19-20
Par la rédemption nous devenons une nouvelle création. Nous devenons fils et filles de Dieu. Cette
recréation est l’œuvre de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est offert en victime expiatoire pour
notre salut. Se souvenir du sabbat, c’est accepter de se soumettre à notre bien aimé sauveur Jésus-
Christ.

3. Le Saint-Esprit nous sanctifie.


« Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification ; c'est que vous vous absteniez de l'inconduite ; c'est
que chacun de vous sache tenir son corps dans la sainteté et l'honnêteté. » 1 Thessaloniciens 4 :3
La sanctification est le processus par lequel le Saint-Esprit nous enlève du péché. La rédemption
nous offre le salut, mais la sanctification nous conduit et nous ramène à Dieu. Se souvenir du sabbat
c’est accepter l’œuvre de transformation du Saint-Esprit en nous.

En sanctifiant le sabbat, je me soumets au Père, au Fils et au Saint-Esprit qui œuvre(nt) à


mon salut par droit de création, de rédemption et de sanctification.
C’est par amour et obéissance que je me rappelle que Dieu me dit : « Souviens-toi du jour du repos,
pour le sanctifier. »

Daniel CARUGE
Nourris à la table du Maître…
ième
4 Trimestre

Sources photos : Les_Deux_Alpes_(_Venosc_-_Muzelle):commons.wikimedia.org; Bord_de_Seine_:commons.wikimedia.org


02 Octobre
Le risque de donner

« Donnez, et Dieu vous donnera.


Dieu vous donnera comme vous donnez aux autres »
Luc 6 : 38

Le bon sens populaire vous le dira, la vie est pleine de risques. Si vous prenez l’avion, vous
risquez de tomber avec lui. Un jour de pluie, le parapluie ouvert peut crever l’œil d’un passant
de la rue. En mangeant trop gras, le risque de l’infarctus vous guette. Nous prenons même
des risques en parlant, puisque nous pouvons être mal compris. Si nous nous taisons, on nous
traite de timoré. Un coup de fil peut nous donner un coup de cœur. Les risques sont partout,
sur terre, sur mer, dans les airs, et même dans notre chambre à coucher. Pourtant, à vouloir
trop se protéger, nous nous coupons du monde environnant. Au risque de la peur et de
l’égoïsme.

Il y a pourtant des risques qui génèrent la vie. Les hélicoptères de la sécurité civile sauvent
chaque année des amoureux de la montagne pris dans le piège de la neige ou des glaciers,
dans des conditions souvent difficiles. Mère Térésa a accepté de vivre dans la mégalopole
indienne de Calcutta pour sauver de la misère des milliers d’enfants. Des organisations non
gouvernementales sont mises à pied d’œuvre pour des activités humanitaires.

Nous le voyons, le risque le plus beau et le plus grand est certainement le don de soi. Le
mariage en est la plus émouvante illustration. Un homme et une femme font le pari de
l’amour et prennent le risque d’engager leur avenir. Vallées profondes ou monts ensoleillés
accompagnent leur cheminement. Ils donnent les valeurs de la vie afin que d’autres les
donnent à leur tour. Ce cocon familial est la force d’une société bénie et heureuse. Papa et
maman donnent, les enfants reçoivent, et plus tard donneront à leur tour, dans leur vie
familiale et professionnelle. C’est le cycle naturel de l’amour. L’amour éclaire les plus
épaisses ténèbres et redonne espoir aux énergies défaillantes. Il permet à la vie d’être un beau
jardin dans un monde où la grisaille cache le ciel bleu.

Il y a certes des risques qui menacent la vie.

Mais il y a ceux qui en sont la force et la beauté, car ils génèrent la vie, le courage, l’amour
et le don de soi. Notre monde a besoin de ces oasis où peuvent se désaltérer les assoiffés de
vie, d’amour et de bonheur.

Pierre L’EPLATTENIER
03 Octobre
Gagner et perdre, recevoir et donner

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »


Matthieu 10.8

Dans notre société de consommation et d’efficacité, tout est fait pour gagner de l’argent et
l’estime des autres. Des petites classes aux hautes écoles, les élèves les plus brillants et les
plus méritants auront la renommée, l’argent, le succès dans différents domaines de la vie.

Par contre aucune école ne nous apprendra à perdre. Il est pourtant inévitable de ne pas
toujours gagner au grand jeu de la vie. Ceci nous amène à constater une profonde injustice.
Quand on gagne, les autres nous entourent, nous flattent et nous acclament. Quand on perd,
on reste seul. Les amis s’en vont. Quand on gagne, on se sent plein de confiance en soi.
Quand on perd, on est humilié. Quand on gagne, tout va tout seul. Quand on perd, rien ne va
plus. A tel point que gagner est relié au bonheur, et perdre au malheur.

Pourtant il y a des vies brillantes, efficaces et de succès qui ont abouti parfois à des
catastrophes. Il y a aussi des vies de sacrifices et de don de soi, où des hommes et des
femmes ont su tirer le meilleur de leur vie dans une société qui a besoin de valeurs qui ne
sont pas éphémères : la bonté, la compassion, la solidarité, la générosité …

Cet homme a tout reçu de la vie : foyer, tendresse, fortune, voiture, enfants … Le jour de
l’échec, il a choisi la mort au lieu de la vie. Il a laissé un courrier de reproches envers ses
proches qui ne lui ont pas appris à renoncer, une fois pour toutes, au fantasme d’être épargné
par le malheur, la souffrance et l’échec. On avait cru que c’était ça l’amour : combler les
besoins, les désirs et les caprices de l’autre. Sans jamais se rendre compte qu’en agissant
ainsi on ne faisait qu’enchaîner l’autre à des désirs dont les exigences se multipliaient du
même coup. On avait fait de lui un monstre d’égoïsme.

Aimer ce n’est pas tout donner à ceux qu’on aime. C’est bien davantage, leur apprendre à
donner et à perdre. L’homme ne devient une personne que dans la mesure où il connaît la joie
d’être source de don. C’est pourquoi, Dieu quand il nous aime, il ne nous comble pas
seulement de ses bienfaits. Il nous fait l’honneur de tout nous demander. Pour être dans le
monde source de bonheur pour ceux qui nous entourent.

Pierre L’EPLATTENIER
04 Octobre
Atelier de couture

« Mon cœur se réjouit à cause de mon Dieu. Oui, il me sauve et me couvre de


son salut comme d’une tunique. » Esaïe 61.10

Par le passé, malgré les prêts-à-porter, les tailleurs avaient encore de beaux jours devant eux.
Aujourd’hui, pour ceux qui en ont les moyens, le tailleur ou la couturière sait conseiller à son
client ce qui lui va le mieux.

Un jour, des vêtements prêts à être livrés aux clients sont volés dans une boutique tenue par
un tailleur. Il en est bouleversé. Non pas tant d’avoir été volé. Il est bouleversé à l’idée que
des habits, sortant de son atelier, et portant son nom, vont être portés par des gens à qui ils
n’iront pas parfaitement. Alors il passe des annonces dans la presse. Il informe les voleurs
qu’il est prêt à faire gratuitement les retouches nécessaires.

Il y a beaucoup de choses qui sortent de l’atelier de notre vie et qui ne vont pas bien aux
personnes à qui nous les faisons porter. Des jugements hâtifs qui ne sont pas du tout à la
mesure de ceux qui en sont l’objet. Si nous savions faire les retouches nécessaires comme le
tailleur, et gratuitement ! Certains au sein de notre entourage se sentiraient certainement
mieux. Nous aimons faire changer le regard que d’autres portent sur nous. Mais nous ne
sommes pas toujours prêts, pour autant, à changer le nôtre envers nos frères et sœurs
d’humanité.

Il peut arriver d’habiller de colère notre conjoint ou nos enfants. Les paroles dites à ce
moment tombent aussi mal qu’un vêtement fait pour quelqu’un d’autre. Elles tombent comme
un ouragan détruisant sur son passage les maisons, les arbres, et transforment de paisibles
rivières en un véritable déluge. Le sage l’avait bien dit :

« Par la lenteur à la colère on fléchit un prince, et une langue douce peut briser des os. La
fureur est cruelle et la colère impétueuse. Les moqueurs soufflent le feu dans la ville, mais
les sages calment la colère ». (Proverbes 25, 15 ; 27, 4 ; 29, 8)

Nous serions bien inspirés de porter le manteau que l’apôtre Paul nous propose dans son
épître aux Colossiens 3.12 : « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés,
revêtez-vous d’ardente compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. » Chacun
peut mettre ce manteau et constater qu’il lui va parfaitement bien. Pourquoi ? Parce que c’est
le manteau de l’amour. C’est la seule taille qui habille bien tout le monde.

Pierre L’EPLATTENIER
05 Octobre
Pain et farine

« Lhomme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la
bouche de Dieu. » Matthieu 4 : 4

La base de la nourriture depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, c’est la farine dont on fait le
pain. Mais pour un sac de farine, il faut des gerbes par monceaux. Lorsque nous constatons la
croissance des épis comme un blond océan s’étendant à l’infini, nous savons que la belle
saison est là, portant en elle la variété d’aliments qui ornent nos tables.

La moisson est là. On bat les gerbes. On moud le grain. A la fin il ne reste plus qu’un peu de
farine pour un gros rouleau de paille.

Il en est ainsi pour la vérité qui est nourriture de l’esprit. Inlassablement les mots surgissent
quotidiennement sur les chaînes nationales écrites ou parlées. Des mots qui expriment
l’espoir ou l’inquiétude, l’accord ou la désunion, la menace ou la sécurité. Lesquels de ces
mots croire ? Lesquels tenir pour authentiques ? Qui a raison et qui a tort ? Où est la vérité et
comment s’en nourrir ?

Il dépend de nous de retenir de cette masse d’information les meilleurs ingrédients pour notre
équilibre personnel et social. Mais nous n’avons plus le temps de réfléchir. Alors nous
entendons, sans le moindre souci de tri et de vérité. Autant dire qu’on n’a plus le temps de
battre et de moudre le grain. Ce qui fait qu’on mange plus de paille qu’on ne mange de farine.
La paille est indigeste et nous laisse sur notre faim.

La mère de famille prépare un repas de fête. Au marché elle aura choisi avec soin les
meilleurs produits. Arrivée à la maison, elle épluche les légumes et les fruits, lave la salade et
met à cuire les aliments. Un maître mot pour un bon repas et une fête réussie : prendre le
temps !

Si nous voulons réussir notre vie, il faut aussi du temps. Le temps du silence qui permet la
réflexion. Qui permet de séparer l’ivraie du bon grain. Pour obtenir de la farine au lieu de se
contenter de la paille. Quand on ne trouve pas le temps, il faut le chercher. Quand on ne l’a
pas, il faut le prendre.

Faute de quoi, nous nous condamnons à mourir de faim. Au lieu de farine, nous risquons
d’utiliser comme nourriture la paille de litière. Si nous le comprenons, la table de notre vie
sera « chargée de mets succulents ». (Job 36, 16)

Pierre L’EPLATTENIER
06 Octobre
Ecouter

« Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Eglise »


Ephésiens 5 : 25

Il faisait froid cette nuit de décembre. Ils sont pourtant restés là des heures, derrière la haie, à
se parler. Ils avaient tant de choses à partager. Ils n’ont même pas réalisé que le jour se levait.
C’est bien naturel. Quand on s’aime, des projets d’avenir se construisent, d’innombrables
questions se posent, … il y a alors tant de choses à se dire !

Ce qui vient après change tout. Ils sont maintenant mariés, installés, bien au chaud. Les
enfants sont arrivés. Le travail est fatigant. Les journées sont pleines. Les habitudes
s’installent. Les heures de liberté se passent devant la télévision. Les congés ne sont même
plus l’occasion de sorties pleines de saveurs. Avec le temps, on n’a plus rien à se dire. Ce ne
sont pourtant pas les sujets qui manquent. Mais on a besoin de repos et de tranquillité. Il n’est
plus question de se parler jusqu’au petit matin.

Les choses qu’elle raconte, il les connaît par cœur : toujours les mêmes. Les nôtres, à quoi
bon lui dire ? Pour ce qu’elle y comprend. De toute façon, elle a beaucoup à faire avec les
enfants, le travail, le ménage, à quoi bon la fatiguer plus ? En plus, elle s’obstine à n’avoir
jamais tort. Et lui a toujours raison.

Voilà un bon bout de temps que le dialogue s’est épuisé. A travers le silence s’accumulent les
incompréhensions, les doutes, les déceptions.

Au bord de la rupture, ils se sont pourtant souvenus de cette soirée d’hiver, où les paroles et
les câlins les réchauffaient. Les enfants, par leur présence, ne cessaient de leur rappeler cet
amour qui les liait. Alors ils ont repris le chemin du dialogue, de l’écoute, de la tendresse, de
l’intimité. Ils ont retrouvé le premier amour perdu. Aujourd’hui ils disent : « nous ne
regrettons rien ». L’amour perdu et retrouvé est le meilleur ciment de leur alliance.

Pierre L’EPLATTENIER
07 Octobre
Cathédrales

« Celui qui est fidèle en peu de choses est aussi fidèle dans ce qui est
important » Luc 16 : 10

Dans les grandes villes de France les touristes admirent nos cathédrales. Amiens, Beauvais,
Chartres, autant de lieux chargés d’histoire qui ne cessent d’étonner les visiteurs venus du
monde entier. Ils admirent les statues, les porches décrivant des scènes du Nouveau
Testament. Mais il y a ce qui se voit moins ou pas du tout. Ainsi c’est à peine si on les
aperçoit.

Aujourd’hui le téléobjectif nous permet de les voir d’aussi près que les autres. Nous voyons
alors la perfection que recherchaient les bâtisseurs de ces siècles glorieux. Ils ont donné autant
de soin aux statues presque invisibles à l’œil nu qu’à celles qui ornent l’entrée de ces
magnifiques édifices.

Les ouvriers de cette époque lointaine auraient pu se dire : « Plaçons les statues les plus belles
en bas, là où tout le monde peut les admirer. Quant aux autres, qu’importe ce qu’elles sont,
puisque nul ne les verra jamais ». Pourtant, quand nous contemplons les statues, nous voyons
qu’elles sont toutes d’une remarquable beauté. Rien n’a été laissé au hasard. C’est admirable.

La sagesse des bâtisseurs de cathédrales n’inspire pas toujours la nôtre. Le commerce des
cosmétiques nous a habitués au culte de la beauté. Est beau ce qui se voit : le visage, les
mains, la chevelure. Les grands noms de la beauté ne nous ont toutefois pas appris la beauté
intérieure, ce qui est justement inaccessible à l’œil nu. La tentation est forte de négliger
l’invisible de nos personnes.

Qu’importe les pensées qui roulent dans ma tête. Les sentiments qui se bousculent dans mon
cœur. Haine, colère, rancune, jalousie, convoitise, chagrin, désespoir. Un masque de
maquillage et d’habits somptueux peuvent cacher la misère intérieure. On nettoie les taches
sur les vêtements. Il existe d’excellents produits pour cela. Mais personne n’a encore trouvé le
produit miracle qui enlève les taches de notre misère intérieure. La région du globe la plus
polluée, c’est encore l’âme humaine.

Il ne faut pas s’avouer vaincu pour autant. L’invitation du grand apôtre Paul est pertinente :
« Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre ». (Colossiens 3, 2) En regardant
en haut, ne manquez pas de constater le soin que les bâtisseurs ont mis pour construire les
cathédrales avec leurs recoins les plus invisibles. L’important c’est le cœur. Prenez-en soin.
Bichonnez-le.

« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie ».
(Proverbes 4, 23)

Pierre L’EPLATTENIER
08 Octobre
Niveau de vie

« Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse » Jérémie 9.22

On parle du pouvoir d’achat d’une nation qui détermine son niveau de vie. C’est une belle
idée que la vie puisse avoir un niveau. Comme un fleuve large et fort. Un petit cours d’eau
dans les régions chaudes de notre planète s’assèche rapidement, et avec cet assèchement c’est
la vie qui s’en va. Un fleuve au débit d’eau important apporte une nature luxuriante sur ses
rives, dont les humains profitent largement. En parlant de niveau de vie dans nos pays nantis,
on voudrait croire que la vie déferle en nous, abondante, généreuse, colorée comme les rives
les plus souriantes des plus belles plages.

Mais il faut hélas déchanter. « Le niveau de vie », ce n’est pas du tout le « niveau de la vie ».
En France le niveau s’évalue à la possession. C’est avoir une maison, une voiture, une
télévision et faire un voyage chaque année. C’est alors que nous parlons d’un « niveau de vie
élevé ».

Ce qui fait le niveau d’un lac ou d’une rivière, n’est pas ce qu’il y a autour, mais ce qu’il y a
dedans. Une leçon de choses. Le vrai niveau de vie devrait concerner ce qu’il y a en nous.
Les liasses de billets ne disent rien. On peut avoir beaucoup d’argent, trouver la vie
méprisable et être candidat à la déprime et au suicide. On peut avoir peut avoir peu d’argent,
être heureux et jouir de la vie.

Nous devrions plutôt rechercher le niveau de la vie, l’amour, la joie, la paix, la densité d’une
vie généreuse et ouverte au monde. Un niveau de la vie qui ne se calcule pas avec des
comptes en banque, mais avec le cœur.

Le Petit Prince* l’a bien dit un jour : On ne voit bien qu’avec le cœur ». Ce doit être cela, un
niveau de vie élevé.

Pierre L’EPLATTENIER

*Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince


09 Octobre
La vie : une partie d’échec ?

« De loin l’Éternel se montre à moi : je t’aime d’un amour éternel, c’est


pourquoi je te conserve ma bonté. » (Jérémie 31.3)

Lorsque j’étais enfant, j’ai fait la connaissance d’un grand cousin venu en vacances chez mon
grand-père. Outre son accent « métropolitain », c’était un passionné de jeu d’échec. Et
naturellement, il nous initia, mon grand frère et moi, à ce jeu demandant réflexion et stratégie.

Aux échecs, l’objectif est de « capturer » le roi de l’adversaire, car ce roi est la pièce
maîtresse parmi l’ensemble des éléments. Bon ! Soyons clairs : je n’ai jamais été un grand
joueur d’échec ; j’ai souvent été battu par mon cousin, par mon grand frère et je n’ai jamais
réussi à battre l’ordinateur de mon cousin…Mais ce jeu m’a marqué, et lorsque j’entendis
parler de « conflit cosmique » entre Dieu et Satan, je pensai alors à l’image d’une partie
d’échec entre Dieu et Satan... Ce qui me gênait dans cette image, c’est que je me demandais
quelle était ma position : étais-je un cavalier, une tour, ou pire, un simple pion ? Et qui
pouvait être le roi pour qui Dieu et Satan luttaient ? En tout cas, ce n’est pas très agréable
d’être un simple pion, c’est-à-dire un caillou sans grande valeur…

Les années se sont écoulées et je pense encore à cette image, mais elle a quelque peu évolué
dans mon esprit. Il n’y a pas un seul échiquier sur lequel nous serions tous des pièces ayant
plus ou moins de valeur. En fait, chaque vie humaine est un échiquier et ces échiquiers sont
tous entrecroisés les uns les autres. Et chaque être humain est un roi sur son échiquier (et il
n’y en a qu’un seul par échiquier).

Les parties sont donc complexes et multiples et les deux joueurs, Dieu et Satan, s’affrontent
sur tous les échiquiers en même temps pour gagner les rois. Dieu est prêt à sacrifier le pion
des biens matériels, la tour de la santé physique, le cavalier d’un bon métier…

Mais il fera tout pour gagner ou sauver le roi et gagner la partie. Parfois le diable casse, écrase
le roi d’un des échiquiers, mais Dieu sait qu’il le ressuscitera à son retour. Dieu met en place
toutes sortes de stratégies qui semblent parfois injustes ou incompréhensibles, tout cela dans
le seul but de gagner le roi, alors que Satan essaye de tout saccager s’il n’arrive pas à ses fins.
Ainsi la motivation de Dieu est fondée sur sa nature : Dieu nous aime et fera tout pour nous
sauver. Il l’a dit lui-même : « Je t’aime d’un amour éternel » (Jérémie 31.3).
Puisse Dieu gagner nos cœurs par son amour et sa tendresse !

Sébastien REGIS
10 Octobre
Le super… possédé

« Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme,
sortant des sépulcres, et possédé d'un esprit impur. » (Marc 5. 2)
L’histoire de la guérison du démoniaque du pays de Gadara est particulièrement riche en
enseignement. D’abord dans le contexte du passage, il est question de la puissance et de
l’autorité du Christ : il calme la tempête (autorité exercée sur la nature) avant d’arriver dans le
pays de Gadara, puis il guérira la femme ayant une perte de sang (autorité exercée sur la
maladie), et il ressuscitera la fille de Jaïrus (autorité exercée sur la mort). De plus, Jésus
prouve qu’il est capable de purifier toutes les souillures : celle due à la présence des démons,
celle due à la maladie, et celle due à la mort.

La description du démoniaque semble fantastique, dans tous les sens du terme. Cet homme est
devenu asocial : il n’arrive plus à communiquer avec les autres humains, et vit maintenant
loin de ses semblables. Il ne vit plus comme un homme ; au contraire, il est dépeint comme
une bête sauvage : il crie comme un animal, on tente de l’enchaîner comme un animal et on ne
peut le dompter comme un animal sauvage. (Marc 5.3-5)

Mais ce qui montre le plus son état de démoniaque, et le distingue d’un « simple » état de
folie, c’est la force extraordinaire qu’il possède, ou plutôt qui le possède : « … personne ne
pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait
été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n'avait la force
de le dompter. » (Marc 5. 3,4)

Une force surhumaine, un comportement de bête sauvage : la Bible prend le contre-pied des
super- héros. Présents dans la littérature fantastique, au cinéma et dans tous les objets dérivés,
la plupart de ces super-héros semblent maîtriser une superpuissance tirée ou symbolisée par
des bêtes sauvages (et souvent impures) : chauve-souris, araignée génétiquement modifiée,
glouton immortel, renard ou crapaud géant… Ces animaux sont censés être la source de leurs
superpouvoirs et sont donc symboliquement à leur service.

Mais la Bible montre la réalité : le superpouvoir ne peut être maîtrisé, c’est lui au contraire,
qui maîtrise l’humain et en fait son esclave. L’origine du superpouvoir est aussi démasquée :
ce sont les puissances occultes, ici plus de 6000 démons, qui tirent les ficelles.

Heureusement, le récit montre que le Christ est le véritable héros et libérateur : « Quand
l'ennemi viendra comme un fleuve, l'Esprit de l'Éternel le mettra en fuite ». (Ésaïe 59.19)
Appuyons-nous donc toujours sur le Christ : à lui soit la gloire !

Sébastien REGIS
11 Octobre
Prière et pouvoir

« Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda
la permission de rester avec lui. » (Marc 5.18)

Nous avons vu hier que la guérison du démoniaque du pays de Gadara s’est faite dans un
contexte où le Christ manifestait sa puissance et son autorité dans divers domaines. Pourtant
en regardant le texte de plus près, on constate que dans cette histoire, Jésus n’impose pas son
autorité arbitrairement mais répond positivement à la plupart des prières qui lui sont
adressées. La première prière à laquelle Jésus répond positivement est celle faite par… les
démons ! En effet, Jésus ordonne à la légion d’ange de sortir de l’homme possédé et ceux-ci
lui adressent par deux fois une prière : ils prient pour ne pas être renvoyés hors du pays (Marc
5.10), et ils prient Jésus pour rentrer dans des pourceaux (Marc 5.12). Et étonnamment, Jésus
répond positivement à cette étrange prière : « Il le leur permit ». (Marc 5.13)
L’homme possédé est donc libéré de ces démons et retrouve la santé mentale et spirituelle.

Le deuxième groupe qui adresse une prière à Jésus est composé des habitants du pays ; ils
prient Jésus… afin qu’il s’en aille : « Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur
territoire. » (Marc 5.17) ! Et là, encore, Jésus, le Tout-Puissant, répond positivement à cette
prière inhabituelle et remonte dans la barque qui l’a amené dans ce pays.

Enfin, une dernière personne fait une prière à Jésus : il s’agit de l’homme qu’il vient de guérir.
« Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda la permission
de rester avec lui. » (Marc 5.18) Peut-on formuler plus belle prière ? Rester en compagnie de
son Sauveur, vivre avec lui, écouter ses paroles, mieux le connaître… En plus si Jésus a
répondu positivement à deux prières faites par des gens qui ne voulaient pas de lui, alors
certainement exaucera-t-il cette demande pieuse faite par un homme reconnaissant…
Et bien non ! La seule personne qui fait une demande pleine de sagesse à Jésus se voit refuser
sa demande ! Parfois, il est difficile de comprendre pourquoi Dieu ne répond pas positivement
aux demandes de ses enfants, d’autant plus que ces demandes sont faites avec foi et selon ses
directives1.
Mais la réponse de Jésus n’est pas capricieuse : Si les gens du pays de Gadara ne veulent pas
de Jésus, en invitant l’ancien démoniaque à témoigner autour de lui, le Christ leur donne une
autre chance de le connaître.
Merci Seigneur de m’aider à comprendre que tes refus à mes prières sont parfois une offre de
témoignage pour les autres.

1Merci au Pasteur Claude Pellicer qui avait déjà souligné ces faits.

Sébastien REGIS
12 Octobre
Quand la mort (me) semblait...

« Pour lui, il alla dans le désert [...], et demanda la mort, en disant : C'est assez !
Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes
pères.» (1 Rois 19.4)

Je n'avais jamais subi un tel déversement d'insultes et d'accusations. Je venais de recevoir le


mail d'un autre étudiant, en doctorat lui aussi, qui vidait son sac, visiblement trop longtemps
enfoui. Son mail n'était que remontrances et reproches. Ses arguments n'étaient pas vraiment
fondés, mais j'avais été profondément touché et j'étais submergé par des émotions négatives.
Je ne me souviens pas de tous les détails, mais je sais que je priais intérieurement pour chasser
ces sombres idées. Puis je me dirigeai vers mon bureau pour travailler un peu. J'étais à l'avant
dernier étage d'une résidence universitaire et le bureau se trouvait au fond de la chambre, près
de la fenêtre. J’étais seul, aux études, loin de ma famille et de tous ceux que j'aimais et qui
m'aimaient.

Alors que j'allais m'asseoir, j'entendis cette voix intérieure: « Saute par la fenêtre et tout sera
réglé. Allez, saute... ».

Je regardai le sol situé à plusieurs dizaines de mètres en bas...Puis je m'éloignai de la fenêtre,


quand le téléphone sonna. C'était ma bien-aimée (qui deviendrait bientôt ma femme):
quelques instants avant, je lui avais expliqué avoir reçu le fameux mail et elle rappelait pour
avoir des nouvelles. Sans lui donner de détails, je lui dis que je broyais encore du noir. C'était
une jeune fille calme, à la voix douce, mais elle me répondit énergiquement: « Arrête de
penser à cela! Tu ne vois pas que le diable essaie de te détruire par cette histoire! Change
d'activité pour oublier tout ça! La vie continue... ». Je remercie encore le Seigneur pour son
appel ! En entendant ses paroles, c'est comme si des écailles étaient tombées de mes yeux:
C'est vrai, j'avais été insulté et blessé par ces écrits, mais la vie continuait et il y avait des
choses beaucoup plus importantes. Il était inutile de donner trop d'importance à un message
dont les termes avaient certainement dépassé la pensée de l'auteur.

Je tire tout de même quelques éléments de cette expérience où des pensées suicidaires
m'avaient semblé proches et réelles:
 La tentation de mettre fin à ses jours peut survenir à n'importe quel âge, à n'importe quel
moment, et peut toucher n'importe qui, même les croyants.
 Il faut nourrir quotidiennement sa foi et sa relation avec Dieu pour être secouru au
moment opportun.
 Il faut prier régulièrement pour ceux et celles que l'on aime (famille, amis), voire ceux que
l'on n'aime pas, car ces pensées suicidaires peuvent faire basculer une vie en un instant,
même pour les plus forts.

Nul n'est à l'abri, mais chacun peut recevoir le secours du Tout-Puissant. Remercions-le pour
cela.

Sébastien REGIS
13 Octobre
Un accident évité par l’unité

« N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns


; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez
s'approcher le jour. » (Hébreux 10.25)

Mon ami et voisin insistait. Il voulait faire un peu de sport (j’en avais plus besoin que lui
d’ailleurs) et finalement, même si la nuit approchait, nous décidâmes d’aller à Babin (en
Guadeloupe), la plage la plus proche de nos habitations. À part nous, il n’y avait personne,
sauf un sympathique pélican brun et quelques moustiques. Nous ne perdîmes pas de temps :
tous les deux à l’eau, moi nageant le crawl, la tête vers le fond de l’eau, mon ami nageant sur
le dos. Tout à coup, j’entends des cris ; j’arrête de nager et vois mon ami en train de faire des
gestes vers le ciel tout en hurlant. Je lève la tête et vois le « sympathique » pélican brun,
changer de direction et partir…

En fait l’oiseau fonçait sur moi en piquet et si ce n’était l’intervention de mon ami qui s’en
était rendu compte, je serais quitte, au mieux pour une belle frayeur et un gros bobo dû au bec
de l’oiseau, au pire pour une blessure sérieuse à soigner à l’hôpital. Je portais un tee-shirt
blanc, et peut-être l’oiseau m’avait-t-il confondu avec un (gros) poisson retourné (certains
poissons ont le ventre blanc) et en difficulté : une proie facile donc. Un biologiste m’a affirmé
que c’est plutôt les mouvements que je faisais qui auraient pu attirer des petits poissons et que
le pélican s’intéressait surtout aux poissons. Toujours est-il que si j’avais été seul, j’aurais pu
être blessé : heureusement mon ami m’avait protégé par son intervention !

Cela me rappelle qu’il y a quelque temps, une étudiante, major de sa promotion, est décédée
tragiquement. Championne de natation, elle avait l’habitude de s’entraîner seule et pendant
des heures, à son sport favori. Sauf que ce jour-là, elle a fait un malaise, a priori bénin, au
fond de l’eau. S’il y avait eu du monde à proximité, elle aurait peut-être pu s’en sortir mais
elle était seule et cela lui fut malheureusement fatal…

Il en est du monde spirituel comme du monde physique. On peut être exercé et solide au
niveau spirituel, si l’on n’appartient pas à une communauté, à une « assemblée » comme
l’indique le verset d’aujourd’hui, alors en cas d’accident, personne ne peut donner l’alerte. Si
vous pensez vivre mieux votre relation avec Dieu en restant isolé, je vous invite à ré-étudier la
question : cela peut-être une question de vie ou de mort.

Puissions-nous écouter la voix de Dieu nous parler aujourd’hui à travers sa Parole et à travers
ses autres enfants… de l’assemblée.

Sébastien REGIS
14 Octobre
Les nouveaux Moloc, dévoreurs d’enfants

« Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le faire passer à Moloc, et tu ne


profaneras point le nom de ton Dieu. Je suis l'Éternel ». (Lévitique 18.21)

Dans la Bible, le dieu païen Moloc, Moloch ou Molek, semble désigner une divinité à laquelle
on offrait des sacrifices humains, en particulier des sacrifices d’enfants. Des recherches ont
montré qu’à Carthage, en Tunisie, un terme très proche, molk, désignait non pas une divinité,
mais le sacrifice humain lui-même1. Quoiqu’il en soit, ces éléments confirment l’existence de
ces pratiques interdites par la Parole de Dieu.
« Satan “a été meurtrier dès le commencement” (Jean 8.44). Aussi, dès qu’il eut établi son
ascendant sur la terre, il incita les hommes non seulement à se haïr et à se tuer les uns les
autres, mais, pour porter un défi plus audacieux à l’autorité divine, à faire de la violation du
sixième commandement une partie de leur religion.

Grâce à une conception pervertie des attributs de la divinité, les nations païennes en étaient
venues, pour apaiser leurs dieux, à croire à la nécessité des sacrifices humains. D’horribles
cruautés étaient alors commises sous diverses formes d’idolâtrie, notamment la coutume de
faire passer les enfants par le feu en présence des idoles. Quand un enfant sortait sain et sauf
de l’épreuve, on en concluait qu’il était agréé des dieux. Dès lors, on le tenait en grande
estime, au point que ses crimes, si graves qu’ils fussent, n’étaient jamais punis. Mais si, en
passant par le feu, il recevait quelque brûlure, son sort était scellé, et le courroux des dieux ne
pouvait être apaisé qu’en sacrifiant sur un autel la vie de cet infortuné. Aux pires époques de
leurs apostasies, les Israélites allèrent jusqu’à pratiquer ces abominations »2.

Aujourd’hui, Dieu merci, ces pratiques ont disparu. Mais on peut se demander si Moloc
n’apparaît pas sous d’autres formes : on est prêt à sacrifier ses enfants pour le travail, l’argent,
son propre plaisir ou pire, sa propre perversité. De plus, si le test du feu a disparu, de
nouveaux tests sont apparus. Je me souviens de cette histoire où un chef d’établissement
appelle un parent pour lui signaler le comportement peu sérieux de son enfant. Et le parent de
répondre avec dédain : « Vous avez vu ses notes excellentes, alors pourquoi l’embêter ? ».
Comme si le fait d’avoir des compétences intellectuelles, des qualités sportives, une certaine
position sociale, permettaient de commettre des méfaits qui ne seront jamais punis. La
performance sportive, scolaire, esthétique, est devenue le nouveau Moloc.

Puisse Dieu nous délivrer de l’emprise de Moloc et nous remplir de son amour pour aimer nos
enfants.

Sébastien REGIS

1. Voir notes de la Bible NBS, Lévitique 18.21.

2. Ellen G. White, Patriarches et prophètes, page 311.


15 Octobre
Vocation ou révocation ?

« Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant


que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des
nations. » (Jérémie 1.5)

Il y a quelques temps, j’ai reçu un appel d’un collègue et ami qui en vint à me parler d’une
personne que je qualifierai « d’inamicale ». Cette personne n’habite plus ici, mais à l’époque,
elle avait dénigré mon travail de thèse, puis avait indiqué que j’avais un niveau insuffisant
pour travailler à l’université. Elle avait aussi tout tenté pour empêcher mon recrutement en
tant qu’enseignant-chercheur (j’ai dû passer plusieurs fois le même concours). Mon ami me
disait que cette personne lui avait dit que les cours que j’avais mis sur internet pour les
étudiants étaient remplis d’erreurs. Inutile d’indiquer que je n’étais pas très emballé par ces
critiques. Après vérification, ces accusations n’étaient que pures calomnies. Ce n’est pas très
réjouissant d’être calomnié.

Mais dans le même temps, je me suis souvenu d’un fait marquant dans ma carrière. Alors que
je venais de faire une présentation devant un groupe de doctorants, et n’ayant pas encore été
recruté, une dame, ancienne enseignante, et qui avait commencé un travail de recherche en
sociologie, me prit à part. Elle me dit alors : « Sébastien, tu as en toi la fibre de
l’enseignement. Ne laisse personne t’empêcher d’être à cette place… ».
Était-elle croyante ? Savait-elle que je rencontrais des difficultés à ce moment-là ? Toujours
est-il que ses paroles, sans doute inspirées par Dieu, me firent le plus grand bien et m’aidèrent
à tenir bon.

Souvent, dans la Bible, plusieurs hommes et femmes, entendant l’appel de Dieu et y


répondant, ont rencontré ensuite des ennemis qui ont tout fait pour discréditer leurs ministères
et leurs réputations. Ainsi Michée a fait face à des faux prophètes qui prédisaient le contraire
de son message. Jérémie a entendu ces paroles de la bouche de l’Éternel : « Avant que je
t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son
sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations. » (Jérémie 1.5). Pourtant un peu
plus tard, Dieu lui indiquera : « Ils te feront la guerre…» (Jérémie 1 .19, 15.20).
Le fait d’entendre l’appel de Dieu dans nos vies ne nous dispense pas d’avoir des problèmes
et de l’opposition au travail, à l’école ou ailleurs. Mais n’oublions pas les paroles de
Jésus : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le
monde. ».

Puisse Dieu diriger nos vies et puissions-nous garder dans nos cœurs la vocation que Jésus
nous donne, plutôt que la révocation que le diable nous promet.

Sébastien REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

16 Octobre
Chocs en chaîne

« Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être
connu. C'est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu
dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera prêché
sur les toits. » Luc 12 vv.2, 3

Le 01er octobre 2012, Olivier avançait lentement dans les ralentissements, entre le boulevard
périphérique de Paris et les autoroutes adjacentes. Non loin du quartier d’affaires de la
Défense, Antonio, le Français d’origine portugaise, qui rêvassait un peu au volant, heurta le
véhicule d’Olivier, le Guadeloupéen et le projeta sur la voiture de Mohamed, le Français
d’origine maghrébine.

Hormis un peu de tôle froissée et de plastique cassé, il n’y eut, grâce à Dieu, aucun blessé.
De plus, excepté dans la minute qui suivit le choc où il y eut quelques mots d’agacement
(« Ҫa c’est encore un comique* avec son portable au volant!? ») de la part de Mohamed à
l’encontre d’Antonio, les choses se réglèrent dans le calme et à l’amiable, par deux
déclarations d’accident. Lorsque je transmis le document à l’assurance, je découvris que,
lorsqu’il n’y avait aucun blessé et que les dégâts étaient légers, on ne parlait pas de
« carambolage » mais d’ « accidents en chaîne » si plusieurs véhicules étaient impliqués à la
suite d’un premier choc.
*[NDLR : En fait, c’est un autre terme qui fut employé !]

Il y a environ 3000 ans, David le roi d’Israël déclencha, par un manquement puis un
égarement coupable et une faute grave, une série de drames et de crimes en cascade aux
conséquences dramatiques (que nous énumérerons) qui le menèrent toujours plus bas et
toujours plus loin dans le mal, la perfidie et la douleur.

Tout d’abord, David ne mena pas son armée au combat mais demeura (faute n°1) bien à l’abri
et au « repos » dans son palais tandis que son armée menait un siège ! Ensuite, après s’être
laissé aller (2) à une séance de pseudo-voyeurisme érotique, il donna libre cours à sa
convoitise (3) en faisant venir, dans son palais et en toute connaissance de cause, l’épouse (la
très belle Bath Schéba) d’Urie, un de ses plus valeureux soldats (qui était justement sur la
ligne de front), puis en couchant (4) avec elle ! Bath Schéba devint enceinte de David.
Ne nous laissons pas aller à la convoitise afin de ne pas être entraînés dans le péché.
Réfugions-nous auprès de notre Dieu dès les signes avant-coureurs.

« Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise.
Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit
la mort. » Jacques 1 v. 14

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

17 Octobre
Accidents en cascade

« Car tu as agi en secret; et moi, je ferai cela en présence de tout Israël et à la


face du soleil. » 2 Samuel 12 v. 12

Pour camoufler (5) le fruit de son adultère avec Bath Schéba, David fit alors revenir du front
Urie, afin que ce dernier couche avec son épouse et s’imagine être le père de l’enfant adultérin
(6). Mais Urie refusa de prendre du bon temps tandis que ses compagnons d’armes
guerroyaient ; il ne rentra pas chez lui et dormit sur le pas de la porte. Le lendemain, David
soûla Urie (7) afin qu’il aille dormir avec sa femme. Peine perdue ! Même soûl, Urie
conservait son sens du devoir et de l’honneur.

Finalement, David décida de supprimer Urie (8) et, ô comble du cynisme, remit à Urie son
propre arrêt de mort (9). Il s’agissait d’un ordre pour le général en chef des troupes d’Israël,
ordonnant à ce dernier de placer le vaillant guerrier au plus fort du combat pour y être tué.
Urie mourut au combat avec plusieurs de ses compagnons d’armes (10) car ils avaient été
sciemment exposés par le général en un point où les chances de réchapper étaient quasi nulles.
David épousa ensuite la veuve éplorée (11) ce qui, de façon hypocrite, semblait être, en
apparence seulement, une attitude noble.

Suite à cette intrigue et ces crimes, Dieu fit dire à David, par le biais du prophète Nathan :
« Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l'Éternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux? Tu
as frappé de l'épée Urie, le Héthien; tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui, tu l'as
tué par l'épée des fils d'Ammon. Maintenant, l'épée ne s'éloignera jamais de ta maison, parce
que tu m'as méprisé, et parce que tu as pris la femme d'Urie, le Héthien, pour en faire ta
femme. » 2 Samuel 12 vv.9-10

David ayant reconnu son crime et le regrettant, il lui fut dit que Dieu lui pardonnait, même si
l’enfant adultérin décéderait rapidement (12) (l’héritier du trône ne pouvait en effet être cet
enfant conçu et né en de telles circonstances).

Mais les conséquences de ces actes odieux ne pourraient pas être entièrement épargnées à
David, en dépit de son repentir sincère. Comme David avait lourdement fauté, il perdit une
grande part de sa crédibilité (13) auprès de ses sujets et de ses propres enfants. Et comme en
vérité, le principe « Faîtes ce que je dis et pas ce que je fais ! » marche rarement, les enfants
de David montrèrent par la suite les conséquences en chaîne de sa première faute.

Puissions-nous tirer leçon de cet épisode afin de ne pas glisser complaisamment nos doigts
dans l’engrenage dévastateur du péché.

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

18 Octobre

…Et drames en série

« Ainsi parle l'Éternel: Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre
toi, et je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un
autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil. » 2 Samuel 12 v. 11

David n’ayant jamais repris (14) son fils Amnon, ce dernier finit par commettre un viol (15)
(16) sur sa propre demi-sœur, Tamar, fille de David.
David, bien qu’attristé et peiné, ne fit pas condamner Amnon (17). Cette injustice et cette
impunité entraînèrent une vengeance et un crime fratricides: Amnon fut assassiné (18) par
Absalon, frère de Tamar.

Une dizaine d’années après, Absalon, tenu à l’écart par David puis rentré en grâce (non sans
avoir au passage brûlé la récolte de Joab (19), général en chef des armées israélites,
pour « convaincre » ce dernier de l’aider à gagner le cœur de son père), chercha à usurper le
trône (20), déclencha une révolte (21) et rallia à son parti la majorité de la nation.
David dût s’enfuir pieds nus de son palais et Absalon, après s’être emparé de Jérusalem,
devenue ville ouverte, coucha avec les concubines de son père (22) à la vue du peuple.

Il s’ensuivit une véritable guerre civile (23) avec une bataille décisive qui fit pas moins de
20 000 morts (24) dans le camp d’Absalon. Ce dernier, immobilisé accidentellement non loin
du champ de bataille, fut assassiné par Joab (25), un rien rancunier...

Hormis cette vingtaine de crimes et de drames en chaîne découlant des premières fautes, une
idée forte peut être tirée de cette histoire :

Plusieurs s’imaginent, par fausse naïveté (voire hypocrisie) intellectuelle ou religieuse, que
demander pardon et être pardonné suffit à éviter toutes les conséquences de ses manquements
et fautes graves, comportements injustes ou paroles blessantes et insultes.
L’exemple de David - l’homme dont, préalablement à son crime, Dieu avait dit de lui qu’il
était un homme selon son cœur (sous-entendu celui de Dieu)- est là justement pour nous
mettre en garde.

Enfin, “last but not least”, (pour les puristes francophones et francophiles) “le dernier mais
non des moindres”, quand nous devons agir (que ce soit en bien ou en mal), rappelons-nous
des propres paroles du Christ et appliquons les:
« …en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes
frères, c'est à moi que vous les avez faites… [ ]…en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas
fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. »
Matthieu 25 v. 40, 45

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

19 Octobre
De Munich à Oslo, A moi la vengeance 1ère partie

« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant
tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix
avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais
laissez agir la colère; car il est écrit: « A moi la vengeance, à moi la
rétribution », dit le Seigneur. Romains 12 vv.17-19

Le 06 septembre 1972, le groupe terroriste palestinien « Septembre noir » exécutait 11


athlètes israéliens après une prise d’otages effectuée sur le village olympique de Munich.
Vous connaissez tous l’opération vengeance baptisée « Colère de Dieu » menée par les
services secrets de l’état israélien, dirigé alors par Golda Meir (premier ministre de mars 1969
à avril 1974), au cours des mois et années suivants et dont Spielberg a fait un film célèbre
sorti en décembre 2005 aux Etats-Unis (et en janvier 2006 en France).

Ce que ne dit pas le film, c’est que cette vengeance conduisit à l’assassinat « par erreur » d’un
homme dont le seul tort fut d’avoir un terroriste comme sosie.
En effet, Ahmed Bouchikhi, maghrébin d’origine vivant en Norvège, ressemblait, pour son
malheur, à Ali Hassan Salameh, un des chefs présumés de « Septembre noir ».
Ahmed Bouchikhi fut assassiné en pleine rue, et selon certaines sources devant son épouse
norvégienne enceinte, par les services du Mossad (dont le commando fut arrêté plus tard par
la police norvégienne) le 21 juillet 1973. Cet exemple illustre de façon dramatique comment
la vengeance, loin d’apaiser les rancœurs, crée au contraire de nouveaux drames et accentue la
spirale de la violence.

Celui qui rédige ces lignes doit avouer qu’il n’a pas lui-même été un adepte du pardon et de la
non vengeance par le passé, loin de là ! Et malgré ma bonne volonté et mes beaux discours -
c’est au pied du mur qu’on voit l’ouvrier (ou plus précisément le maçon)-, je ne tiens pas à
savoir comment je réagirais effectivement dans la douleur, que Dieu m’en préserve !

Bien qu’étant résolument contre la peine de mort, je suis en revanche pour une véritable
incarcération à vie pour les grands criminels et meurtriers récidivistes, et non pas juste 25 à 30
ans de sûreté au maximum, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui en France.
Mais le plus important et rassurant, c’est que Jésus-Christ lui-même, le juste juge et le
meilleur des avocats nous dit : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour
rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre. » Apocalypse 22 v.12

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

20 Octobre
De Munich à Oslo, A moi la vengeance… 2nde partie

Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car
en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. »
Romains 12 vv.20-21

Ecoutez donc la fin de l’histoire contée hier : Ahmed Bouchikhi avait un jeune frère du nom
de Taoufiq dit « Chico » Bouchikhi. Ce Français, de père marocain et de mère algérienne, est
plus connu comme étant le fondateur et le chanteur vedette des Gipsy Kings et de Chico and
the Gypsies (Eh non, ce n’est pas un vrai Rom ou Gitan mais un « beur » !).

Chico fut invité à jouer le 13 septembre 1994 à Oslo, en Norvège, pour le 1er anniversaire des
accords de paix signés dans cette ville entre Israéliens et Palestiniens. A l’issue du concert,
l’israélien Shimon Pérez et le palestinien Yasser Arafat montèrent ensemble sur scène ! Je
n’en dirai pas plus car, hélas !, la paix n’est pas encore au RDV entre les descendants
d’Abraham ni, au-delà, sur cette planète.

Cependant, la pensée que Dieu lui-même mettra fin à la mort, à la souffrance et à l’injustice
me remplit d’espoir pour l’avenir ; puisse cette même pensée vous fortifier également.
« Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple,
et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus,
et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.»
Apocalypse 21 vv.3b, 4

Ceci ne veut pas dire qu’il ne faille pas agir pour qu’une injustice à votre égard cesse ou
qu’un criminel reçoive son châtiment mais il ne faut pas répliquer de la même façon inique.

Il arrive que je trouve qu’une personne injuste tarde à recevoir, à mon goût, son juste
châtiment. Je suis alors tenté de donner au Seigneur (trop patient, selon moi, surtout quand il
s’agit des autres) un petit coup de main pour aller plus vite. Mon épouse me dit alors parfois:
« Fais ta part en toute honnêteté et laisse Dieu agir. Si ça se trouve, lorsque Dieu lui-même
laissera cette personne commencer à récolter les fruits amers de sa conduite, peut-être est-ce
toi qui auras de la peine pour cette personne et qui prieras Dieu pour elle en disant :
" Seigneur, je crois qu’il/elle a eu son compte ! Tu peux arrêter !" ».

Que Dieu touche nos cœurs afin que nous le laissions faire de nous des "combattants" et
conquérants pacifiques de sa cause, des réparateurs des brèches faites dans la paix par les
guerres, et des démolisseurs des murs de séparations créés par les conflits.

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

21 Octobre
Béréens Vs Béotiens

« Ils (les Béréens) reçurent la Parole avec beaucoup d’empressement et ils


examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était
exact » Actes 17 v.11b

Il existe une expression dans la langue française (découlant apparemment d’une expression
ou d’un préjugé antique athénien) pour exprimer l’idée qu’on pose une question bête, digne
d’être posée uniquement par quelqu’un qui n’y connaît rien, un vrai profane voire un ignorant
sur un sujet donné. Voyez-vous de quoi je parle ? Exact ! Poser « une question de Béotien » !
J’avoue que cette expression n’est pas très flatteuse pour les habitants de cette antique région
(la Béotie) de Grèce située au nord d’Athènes.
N.B : La ville de Thèbes en Béotie eut toutefois son heure de gloire avec l’illustre Epaminondas au IVe siècle
avant notre ère!

C’est une bonne chose d’interroger lorsqu’on ne comprend pas, mais plutôt que de se
contenter des dires d’un (avéré ou pseudo) spécialiste, adoptons une attitude plus poussée et
adéquate pour répondre aux interrogations qui surgissent au cours de l’existence. Elle
consiste, dans la mesure du possible, à se renseigner directement à la source (Jean 4 v.14)
plutôt que de se fier à un intermédiaire.

Ce fut l’attitude adoptée au premier siècle de notre ère par les Béréens (les habitants de Bérée,
toujours en Grèce) face à la prédication de Paul dans leur ville.

D’ailleurs, pour vérification des affirmations et citations ci-dessus, vous avez les références
des textes bibliques et de l’article cités et vous pouvez recourir à un dictionnaire.

Voici un exemple plus récent d’intermédiaire déformant et travestissant des propos:


Afin d’étayer sa thèse selon laquelle le réchauffement climatique était exagéré et surestimé, le
« climato-sceptique » français Claude Allègre cita en 2010 dans son livre (L’imposture
climatique) les travaux de Hâkan Grudd (en l’occurrence un tableau figurant dans Climate
Dynamics en 2008), un paléo-climatologue de l’université de Stockholm.
Sauf qu’au mépris de l’honnêteté et des règles scientifiques et littéraires, Claude Allègre avait
falsifié le fameux tableau en le citant. Confronté ensuite au courroux de Grudd et de
nombreux scientifiques, Allègre déclara pour sa défense que figuraient dans son ouvrage
« une extrapolation », « des inexactitudes ou même des exagérations par rapport aux
originaux ».
Source : Article en ligne du journal Libération par Sylvestre Huet (23 mars 2010)

L’apôtre Paul donne un conseil judicieux pour une meilleure appréciation (tolérante sans
pour autant être permissive) : « Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon. »
1 Thessaloniciens 5 v.21
Je ne doute pas que vous serez dorénavant (si vous ne l’êtes déjà) de vrais Béréens ! Puisse
Dieu vous guider et rassasier votre soif de connaissance et d’éternité ! (voir Jean 7 vv.37-38)

Olivier REGIS
Péché, repentance, pardon et persévérance

22 Octobre La réalité de l’hilarité

«Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous.»


Philippiens 4 v.4

En 1993, un étudiant antillais fêtant ses 18 ans recevait en cadeau un poster humoristique
dédicacé par ses voisins de résidence et camarades désargentés. L’un des mots d’esprit et jeux
de mots (dont l’auteur était un étudiant Guadeloupéen prénommé Parize) déclarait :
« On dit souvent que la réalité dépasse la fiction mais dans ce cas précis, l’hilarité dépasse
l’affliction. »

L’apôtre Paul, qui était tout sauf masochiste et qui n’était pas non plus homme à se laisser
faire ou à fermer les yeux sur une situation, écrivit aux Philippiens tandis qu’il était
emprisonné ! Il savait pourtant ce qu’était la souffrance, ayant lui-même résumé : « …
Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai
été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une
nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part
des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril
dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai
été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des
jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses… »
2 Corinthiens 11 vv.23-28a

Paul était-il en avance sur son temps et préconisait-il la « thérapie par le rire» (voire la
« déridothérapie »* exercée par l’animateur Paul Steeward de Radio Espérance en
Martinique) pour conserver une bonne santé face à l’adversité ?
* Merci à Paul Steeward de nous avoir gracieusement et aimablement permis d’utiliser cette expression (néologisme)
appellation protégée.
Bien que le rire et la pensée positive soient reconnus par tous comme un bienfait pour la santé
psychologique et physique, Paul voyait plus loin que cela. Il avait appris à se concentrer sur
toutes les grâces que Dieu lui accordait, en dépit des difficultés et des épreuves auxquelles il
devait faire face. « …j'ai appris à être content de l'état où je me trouve.
[ ]…Je puis tout par celui (c’est-à-dire Christ) qui me fortifie. » Philippiens 4 vv.11b, 13

Comme le dit un cantique très connu,


« Quand le vol de la tempête vient assombrir ton ciel bleu,
Au lieu de baisser la tête, compte les bienfaits de Dieu
…Tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand ! »
Par-dessus toutes ces épreuves, Paul contemplait l’éternité qui lui était promise et acquise, y
compris peu de temps avant d’être décapité (voir 2 Timothée 4 vv.7-8).
Alors, tout comme Paul, armons-nous de courage ! En choisissant LE sûr appui par
excellence, avançons dans cette vie avec la joie et la paix de Dieu en dépit des problèmes et
des drames. Patience ! Un jour, Dieu reviendra et alors le mal disparaîtra. Et tout en riant,
nous pourrons alors répéter les paroles prémonitoires de Paul citées en 1 Corinthiens 15
vv.54-55.

Olivier REGIS
23 Octobre
Communion et mission

Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous
sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de
tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-
mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
(1 Jean 1:7-9 LSG)

Je ne sais pour vous mais il me semble que la grande majorité d'entre nous agit comme si le ciel
nous était garanti à travers la multiplicité et la qualité de nos activités religieuses. Nous savons que
le salut est gratuit. Nous ne le payons pas, mais nous croyons devoir nous montrer dignes d'avoir été
l'objet d'une telle grâce.

En fait, c'est notre engagement ainsi que le désir ardent d'atteindre (par la puissance divine agissant
en nous) des objectifs que Dieu a fixés pour nous aujourd'hui, dans le cadre de la « grande
controverse », qui vont dire si oui ou non, nous sommes dignes de ce salut gratuit. Il est donc
impératif que nous comprenions ce que notre Père céleste attend de nous aujourd'hui. Dieu fixe les
règles et les conditions d'entrée. Les fils des ténèbres n'y entreront pas. Seuls les enfants de lumière
y entreront.

Que nous révèle ce texte par rapport aux attentes divines ?


- A tous ses enfants, Jésus dit : Mes enfants, la communion avec Dieu se traduit dans la relation
fraternelle, la communion fraternelle. Si tu penses aimer Dieu et être en communion avec Lui, cela
suppose que tu sois en communion avec tes frères et tes sœurs en la foi.

- Grâce à Jésus et son sang versé, Dieu prend la responsabilité de considérer tous ceux qui sont en
communion avec lui comme étant purs. Mais eux-mêmes doivent savoir que dans cette vie, ils
conservent leur nature pécheresse et ont (et auront) donc des péchés à confesser. Aucun croyant ne
doit se comparer à un autre et penser qu'il est meilleur ou qu’il lui est inférieur. C'est dans la mesure
où ils ne sont pas présomptueux mais reconnaissent et confessent leurs péchés (c'est-à-dire, les
défauts de leur caractère, les attitudes et les actes générés par celui-ci) que ce sang de Jésus les
purifiera.

L'Amour divin accepte la communion avec des pécheurs sincèrement repentants, et les déclare
justes grâce à la justice du Christ et au pardon acquis pour tous au calvaire. Mais ceux qui
bénéficient d'une telle démarche divine doivent montrer qu'ils reconnaissent l'amour et le pardon
immenses dont ils ont été l'objet, et ils doivent le manifester par le pardon accordé aux frères ainsi
que par la communion et l’amour fraternels.

Fred NAVRER
24 Octobre
La corde à trois brins

« Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, et l'amour ; mais la
plus grande de ces choses, c'est l'amour. » (Saint Paul, La Bible, 1 Corinthiens 13:13
LSG)

Nous, les humains, considérons de nombreuses questions comme très importantes dans notre
existence. Mais le livre de la sagesse nous dit que pour notre sphère planétaire et humaine, trois
choses sont durables. Elles ne sont pas faites d'or et de pierres précieuses, de billets de banque, de
bois ou de perles, de brique ou de parpaings, mais d'énergie spirituelle.

Si nous avons en nous ces trois grandes forces, nous avons les trois plus grandes forces énergétiques
de l'univers. En d’autres termes, la chose la plus importante dans cette vie n'est pas de posséder les
richesses de ce monde, mais d'établir des rapports de foi d'espérance et d'amour (cela implique la
confiance, la croyance, l’obéissance et la soumission mutuelle). Jésus est l’auteur, le générateur de
la foi chrétienne selon Hébreux 12:1, 2 LSG.

Qu’en est-il de l’espérance ? Saint-Paul écrivant à Timothée lui dit : Paul, apôtre de Jésus-Christ,
par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance, (1 Timothée 1:1 LSG). Notre
espérance, c’est aussi Jésus. Qu’en est-il de l’amour ? Dans la première épitre de Saint-Jean, nous
pouvons voir que Dieu est amour et que celui-ci nous a été manifesté par Jésus-Christ (1 Jean 4 : 8).
La foi, l'espérance et l'amour sont ces énergies Christiques, spirituelles, naturellement productrices
et génératrices de vertus.

La foi, selon la bible, permet la production d'œuvres bonnes et justes. Saint-Jacques a écrit que la
foi sans les œuvres est morte. Mais la foi, dit la bible, est agissante par l'amour ; et l'amour, que
produit-il selon Galates 5 ? La joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la
douceur, la maîtrise de soi. Paul ajoute que cet amour-là est le lien de la perfection. Que produit
l'espérance ? Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur (1 Jean 3:3
LSG).

Reconnaissons qu'ici-bas est le gouffre de la criminalité, de la violence, des conflits, etc… le


gouffre de l'incertitude. Mais Dieu, par Jésus-Christ, nous tend comme une corde à trois brins ou
cette échelle avec trois éléments d'une infinie solidité et nous dit : « Mon fils, ma fille, reste
accroché à la foi, à l’espérance et à l’amour que je te donne ; et je te ramènerai du gouffre du péché
vers la surface afin que tu entres dans vie éternelle ».

Fred NAVRER
25 Octobre
Porter le nom du Père

A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute
famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa
gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte
que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans
l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la
longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse
toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de
Dieu. ! (Ephésiens 3:14-20)

Nous avons un Père, un créateur qui a un nom, un caractère, une personnalité, une image (voir Esaïe
43 : 7). Ici, Dieu met son nom et sa gloire en parallèle et en équivalence. Son but, c'est que toutes
les familles dans les cieux et sur la terre portent son nom. Mais le péché est venu entacher, et même
détruire tout cela. Ellen White écrit: "Je prie Dieu à genoux pour que vous portiez à nouveau le nom
du Père." Saint-Paul dit qu'il faut l'action de l'Esprit dans l'homme intérieur. Pas simplement des
convictions doctrinales et ecclésiastiques, mais l'Esprit agissant dans le cœur. C'est à dire un esprit
qui influence et génère des pensées et des sentiments purs. Avec l'Esprit, Christ vient habiter dans
nos cœurs. Quand Christ est dans nos cœurs, on est alors enraciné et fondé dans l'amour.

Mais quelles sont les caractéristiques et dimensions de cet amour ? Le texte dit : Large, long,
profond et haut; dépassant toute connaissance humaine. C'est l'amour du Christ. Quelle est la
finalité de cet amour en nous ? Nous remplir jusqu’à toute la plénitude de Dieu !
Où l'amour de Dieu a-t-il été pleinement et suprêmement manifesté ? D’après Jean 3:16, en Christ
manifesté en chair et offert pour porter les péchés de plusieurs s’est manifestée la plénitude de la
divinité : l'Amour. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. (Colossiens 2:9
LSG)
"On verra, à la lumière du Calvaire, que la loi de l’amour qui renonce à soi-même est la loi de la vie
pour la terre et pour le ciel; que l’amour qui “ne cherche pas son intérêt” a sa source dans le cœur de
Dieu; et qu’en celui qui est doux et humble se manifeste le caractère de celui qui habite une lumière
dont aucun homme ne peut s’approcher." Ellen White, Jésus-Christ, p. 10.

Si nous sommes chrétiens, possédant l'Esprit du Christ, voilà l'amour que l'on devrait voir se
manifester dans les familles, chez les individus et dans l'église chrétienne.

Fred NAVRER
26 Octobre
Le triomphe de l’Amour

L’amour ne fait point de mal au prochain: l’amour est donc l’accomplissement de la


loi. Romains 13:10

Dieu veut réimplanter en nous par la puissance de son Esprit, les dix principes de l'amour (que l’on
trouve en Galates 5:22,23 et Exode 20:1-17).
Les quatre premiers principes sont relatifs à l'amour pour Dieu :
1.Principe de reconnaissance et de soumission au Dieu unique, qui seul peut nous maintenir libres
en nous délivrant et en nous préservant de l'esclavage du péché.
2.Principe de l'adoration par la communication directe -et non par images interposées- avec ce Dieu
unique.
3. Principe qui consiste à porter et respecter le nom et la réputation de Jéhovah, en reflétant le
caractère du Dieu de tout l'univers.
4. Principe de l'adoration du Dieu unique et Créateur qui veut, parce qu'il nous aime, prendre avec
nous un temps de repos béni, sanctifié et marqué. Ceci pour notre bien-être physique, mental,
social et spirituel, annonçant par la même occasion à toutes les nations le principe du repos ou de la
vie éternelle.

Ensuite, l'amour du prochain en six principes :


5. Principe du Dieu unique qui veut que les générations apprennent le respect de l'autorité à travers
le respect de l'autorité du père et de la mère, ce afin de préserver l'avenir de la société dans le pays
et éviter l'anarchie.
6. Principe du respect de la vie qu'aucun homme ne peut réellement donner ou redonner. D’où
l’interdiction de la voler : « Tu ne tueras point ».
7. Principe de la fidélité à celui envers qui l’on s'est engagé. C'est aussi un principe qui permet à la
confiance d'être générée entre des êtres intelligents et sensés.
8. Principe du respect du bien public et communautaire.
9. Principe qui veut que la réputation de l'autre doit être préservée par tous les moyens afin de ne
pas détruire les relations sociales.
10. Principe du respect de la propriété du prochain.

Quand des citoyens vivent dans le respect de ces principes, la société ne peut que s'en porter
beaucoup mieux. Mais le principe du mal ou du péché inscrit en nous rend impossible le respect de
ces principes par nos propres forces. Seuls des êtres nés de l'Esprit, nés d'en haut, nés de nouveau
peuvent vivre selon ces principes. Sans l’aide de Dieu, les êtres humains pris au piège de la
séduction et du péché sont dans l’incapacité de vivre dans l'obéissance aux principes de son
royaume.

Alors dans son amour incommensurable, Dieu va se sacrifier pour que nous réintégrions
gratuitement ce royaume où tout est amour. Son sacrifice, c'est celui de Jésus son Fils. Toute
personne qui l'accepte, par la foi en Dieu, reçoit la vie éternelle. Cette certitude de vivre un jour
dans le royaume se voit d’ores et déjà par la ferveur à vouloir vivre, ici-bas, les principes et valeurs
de ce royaume. C'est le triomphe de l'amour dans nos vies quotidiennes de croyants qui donnera de
la crédibilité à la religion de la Bible, et de la puissance à la prédication de l'Evangile du Christ.

Fred NAVRER
27 Octobre
Conseils au nouveau-né spirituel

Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il


ne peut voir le royaume de Dieu.
[ ]… Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et
d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Jean 3:3, 5

De quoi le nouveau -né spirituel doit-il être conscient pour que la nouvelle naissance ne soit pas
une vue de l'esprit?
D'abord, qu'il a tout pleinement en Christ (Colossiens 2:10). Cela passe par un engagement pour la
vie. Mon cœur tout entier t'appartient. Plus rien dans ma vie ne se fera sans que tu n'aies ton mot à
dire. Je m'engage à passer du temps avec toi. Je choisis de vivre pour toi. Tu es ma priorité. Je
m'engage à renouveler cet engagement chaque jour.

Deux pouvoirs vont s'allier pour s'opposer à cette démarche vers le Christ : le diable et la
nature charnelle. Votre propre nature pécheresse, votre moi. Ellen White nous fait la
recommandation suivante : "Nous devons vivre sous les rayons chauds et vivifiants du Soleil de
justice. Seules sa compassion aimante, sa grâce divine et sa toute-puissance peuvent nous permettre
d’échapper à l’ennemi implacable et de maîtriser l’opposition du cœur humain."

Le cœur du nouveau-né victorieux doit se remplir au quotidien de deux choses :


1. La joie du Seigneur [« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Philippiens 4:4)]. Il n'a
aucune raison de ne pas se réjouir, même au milieu des difficultés, puisqu'il a un Sauveur Tout-
Puissant.
2. L'amour du Seigneur ou l'amour du prochain (Michée 6:8).
« Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien » (1Corinthiens 13). Le nouveau-né spirituel va donc partir à
la recherche de ces deux choses en Christ : la joie et l'amour. Ce sont des fondamentaux de la
nouvelle nature.

La suffisance est son pire ennemi. Dès qu'il commence à dépendre de lui-même pour être et pour
faire, il se met en danger. "Si je vis ce n'est plus moi qui vis" rappelle Paul dans Galates 2:20. La
plus grosse faiblesse et la plus grande tentation consistent à compter sur soi-même.
Avec Esaïe, le nouveau-né spirituel déclare: « Eternel, tu nous donnes la paix; car tout ce que nous
faisons, c’est toi qui l’accomplis pour nous. Eternel, notre Dieu, d’autres maîtres que toi ont dominé
sur nous; mais c’est grâce à toi seul que nous invoquons ton nom. » (Esaïe 26:12,13)

Chaque jour, le nouveau-né spirituel doit implorer la grâce et la compétence du Christ, et ce


tout au long de sa croissance. Sans moi, dit Jésus, vous ne pouvez rien faire. Jean 15:5

Fred NAVRER
28 Octobre
Une démarche vitale

Dans mon être intérieur, je prends plaisir à la Loi de Dieu. Mais je vois bien qu’une
autre loi est à l’œuvre dans tout mon être: elle combat la Loi qu’approuve ma raison
et elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui agit dans mes membres.
Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort ?
(Romains 7:22-24 BDS)

L'être humain est prisonnier de la loi du péché ou du mal. Voilà pourquoi la justice ne chôme pas et
les tribunaux ne désemplissent pas. Voilà pourquoi il y a tant de méchanceté, tant de délinquance,
tant de conflits, de guerres, d'égoïsme, tant de foyers brisés, tant de problèmes dans nos
communautés chrétiennes.

La libération de l'homme passe par un autre esprit qui n'est pas de ce monde. Dieu soit loué! C'est
par Jésus-Christ notre Seigneur. "Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez
vraiment des hommes libres." (Jean 8:36 BDS)

La liberté n'est pas dans l'adhésion à une religion, dans une conduite morale et sociale, dans la
pratique de règles et de conventions par lesquelles on pense faire plaisir à Dieu et entrer dans ses
bonnes grâces. Le seul fait d'être né dans ce monde fait de nous des esclaves destinés
inévitablement à deux morts: la mort clinique ou cérébrale mais aussi la mort éternelle qui nous
prive éternellement de la chose la plus sublime, la plus exquise et la plus merveilleuse de tout
l'Univers: l'Amour dans toute sa perfection.

Chercher la liberté ou le salut dans une démarche personnelle à travers la loi est absurde et inutile.
L'étudiant de la bible mais aussi l'enseignant doivent être sensibles à la condition humaine. Se
tourner vers Jésus, dans une totale reddition, pour que son esprit et son caractère nous soient
transplantés, voilà la démarche spirituelle vitale. Mourir à soi-même pour qu'Il vive sa vie en nous.
Voilà le mystère que nous devons à tout prix percer. La bonne nouvelle, c'est qu'il est accessible à
tous ceux qui croient.

Fred NAVRER
29 Octobre
Vie en Jésus-Christ

« Tous, en effet, ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et c'est gratuitement
qu'ils sont justifiés par sa grâce, au moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. »
Romains 3 : 23-24.
Le Dieu créateur plaça nos premiers parents dans le jardin d’Eden alors qu’ils étaient sans péché.
Nos premiers parents, succombant à la tentation de pouvoir devenir comme des dieux possédant
l’immortalité, se laissèrent séduire par le serpent rusé. Nos parents ne se rendirent pas compte qu’ils
étaient en train de mettre une séparation entre le Dieu créateur et eux. Une brèche fut ouverte et ce
fléau se répandit sur toute la surface de la terre, comme une pandémie. Tout et tous sur cette planète
furent atteints par le péché excepté Jésus Christ, l’envoyé de Dieu.

A la lecture du texte de Romains, le terme « gloire » peut paraître ambigu. On pourrait traduire par
« la justice » ou « la droiture de Dieu » ; mais cela peut faire référence à la «sainteté » ou «
perfection » de Dieu ou encore à la vision de Dieu à laquelle Adam et Eve avaient accès jusqu’à la
chute.

Arrêtons-nous sur la description que nous fait Paul du salut : le mot « Justifié», qui est ici employé,
est un terme légal signifiant « pas de pénalité encourue » ou désignant quelqu’un d’innocenté ou
déclaré non-coupable.

L’autre terme, « Rédemption», provient de la vente d’esclaves et signifie « racheté » ou « libéré ».


Enfin, Jésus-Christ qui constitue le moyen de la rédemption renvoie au mot « Propitiation». Cette
expression tirée du système sacrificiel désignait l’endroit où le péché avait été couvert ou lavé (voir
Lévitique 16 ; Hébreux 9 :5).

A travers les âges, tous ont bu la coupe du péché. Tous ont donc besoin d’un Sauveur, sans tache et
irréprochable mais également en mesure de nous comprendre dans nos moments de difficultés, de
faiblesses, car lui-même a été tenté en toutes choses (mais à la différence de tous les autres
hommes, il n’a pas péché).

Ce sauveur n’est qu’autre que Jésus-Christ (cf. Esaïe 53 :6) qui nous fait don gratuitement de la vie
éternelle. En retour, il ne nous demande pas d’accomplir des efforts, de bonnes actions ou de faire
pénitence. Il attend simplement de nous que nous acceptions de le laisser régner dans notre vie.
Aucune action, aussi bonne soit-elle, rien ni personne n’atteindra la valeur de celui qui a donné sa
vie en rançon pour les nôtres sur la croix de Golgotha.

Prière : Père céleste, merci d’avoir accepté que ton Fils Jésus-Christ meure afin que nous vivions en
Lui, dès ici-bas aujourd’hui, ensuite dans les cieux (après son retour) et enfin sur la nouvelle terre
restaurée. Amen!

Frédéric SAMINADIN
30 Octobre

Ambassadeurs de la réconciliation

Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu
exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés
avec Dieu ! 2 Corinthiens 5 : 20
Après des années d’attente, le Seigneur me donna mon premier travail. Je pensais que tout
irait pour le mieux puisque cela venait de Dieu. De plus, j’étais généralement appréciée de
tout le monde, les premiers contacts se passaient pour le mieux, alors aucune inquiétude à
avoir. Mais ne voilà-t-il pas que je tombai sur un os ! En effet, je travaillais avec des hommes,
dans un milieu réservé aux hommes. De plus, dernière arrivée et jeune de surcroit, je reçus
néanmoins en très peu de temps des responsabilités qui m’amenèrent à encadrer l’équipe.
Cela déplut particulièrement à l’un de mes collègues qui ne manquait pas, dès que l’occasion
se présentait, de me créer quelques soucis afin de me faire sortir de mes gonds. Il me prit en
grippe et cela fut réciproque.

Mais comment faire pour instaurer la paix entre nous en tant que disciple du Christ ? Je priai
en ce sens continuellement. Cela m’a pris des années. Pas un jour, mais des années. Après une
lutte acharnée contre moi-même, et grâce à l’œuvre transformatrice de l’Esprit-Saint en moi,
mes sentiments envers ce collègue se mirent à changer. Peu à peu, la paix s’installa en moi et
dans ma relation avec cet homme car le Dieu Tout Puissant m’a appris à l’aimer et à
l’accepter tel qu’il est, tout comme Dieu m’aime.

Qui que nous soyons, dès lors que nous avons accepté Christ dans nos vies, Le Seigneur a le
dessein de faire de nous des ambassadeurs de paix : La rancœur, la haine, la division, les
conflits, l’hypocrisie, la jalousie qui freinent l’œuvre de Dieu et le déshonorent, doivent
disparaitre de nos relations humaines. Mais cela ne vient pas de nous. C’est l’œuvre de Dieu
en nous.

La réconciliation et la paix dont nous jouissons en Dieu et qui imprègnent notre vie intérieure
doivent aussi rayonner auprès de nos semblables. Nous ne pouvons prétendre être en paix
avec Dieu et, en même temps, avoir des conflits avec notre voisin, notre frère, notre sœur,
notre père, notre mère, notre conjoint, notre enfant, notre collègue de travail, nos amis à
l’école, au collège, au lycée, à l’université, à l’église, avec l’ami de notre ami, notre famille et
j’en passe.
« Efforcez-vous … » dit le Seigneur « … d’être en paix avec tout le monde et de mener une
vie sainte. Car, sans cela, aucun de vous ne pourra voir le Seigneur. Prenez garde que
personne ne se détourne de la grâce de Dieu. Que personne ne devienne comme une plante
nuisible, vénéneuse, qui pousse et empoisonne beaucoup de gens ». Hébreux 12 : 14 et 15.
Oui, la paix est une denrée très recherchée. Efforçons-nous de la cultiver et soyons de
véritables ambassadeurs de paix pour le Seigneur.

Célina MENNOCK-ALBERI
01er Novembre Casser les murs

La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à


boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de
relations avec les Samaritains. Jean 4 : 9
Le 09 Novembre 1989 eut lieu un évènement qui réjouit une bonne partie de la population du
monde, en particulier tous ceux travaillant pour la réconciliation des peuples et la paix dans le
monde. Ce jour-là, le mur de Berlin, qui séparait l’Allemagne en deux, fut ouvert. Ce fut
l’occasion pour des milliers de personnes de participer à la destruction de ce « mur de la
honte » qui séparait des familles, des amis qui habitaient d’un côté ou de l’autre de ce mur.
Les gens se réjouissaient de la nouvelle vie en commun qui s’offrait désormais à eux.

Jésus a aussi « cassé des murs » lorsqu’il vivait sur terre.


Un mur de la « honte » invisible s’était dressé entre les juifs de l’époque et le peuple de
Samarie. Jésus connaissait parfaitement ce problème. En s’adressant à la femme samaritaine,
il savait qu’il provoquerait un « incident diplomatique ». Il a cependant donné l’exemple,
brisant ce mur invisible de l’intolérance, du mépris, et restaurant la valeur, non seulement de
la femme samaritaine mais encore de tous ceux qui subissaient de tels traitements de la part de
leurs semblables. Lorsque nous élevons des barrières entre nous et les autres, quand nos
préjugés nous séparent d’eux, quand nous ressentons du dédain, de l’indifférence, du mépris
pour eux, nous déclarons en fait que nous ne sommes pas de Christ. C’est une manière de dire
que l’amour de Dieu est une illusion dans notre vie.
Il y a un poème qui dit ceci : « Il y a toujours un voisin,
Qui dresse un mur dans son jardin, Ou qui vient me tendre la main.
Le voisin c’est celui qui s’enferme chez lui, Dans sa maison, dans son quartier, dans son pays,
Ou bien celui qui dit bonjour tous les matins,
Qui demande des nouvelles et me donne un coup de main.
Le voisin c’est celui qui cherche des histoires,
Ou bien c’est le chic type qui vient souvent me voir.
Le voisin c’est souvent celui qui me fait peur, Qui a une drôle de tête, une mine de bagarreur,
Ou bien c’est l’étranger qui partage avec moi, Son pays, ses idées, ses coutumes et ses joies.
Sur le banc de l’école, chez moi ou dans le bus, Partout je suis le voisin de quelqu’un,
Qui est lui-même le voisin de milliers d’autres.
Alors, on se déclare la guerre comme des ennemis,
Ou bien on se partage des trucs pour devenir amis.
Alors, on décide de dresser des murs dans notre jardin,
Ou bien d’être celui qui vient tendre la main
Et donner un coup de main ? »
Le sage nous dit ceci : « Celui qui méprise son prochain commet un péché mais heureux celui
qui a pitié des misérables ! Ceux qui méditent le mal ne s’égarent-ils pas ? Mais ceux qui
méditent le bien agissent avec bonté et fidélité » Proverbes 14 : 21-22.
Soyons des imitateurs du Christ et sans hésiter, cassons les murs invisibles des préjugés et de
l’intolérance et partageons l’amour de Jésus. Célina MENNOCK-ALBERI
02 Novembre

Le Grand Jardinier

En somme, trois choses demeurent : la foi, l'espérance et l'amour, mais la plus


grande d'entre elles, c'est l'amour. 1 Corinthiens 13 : 13

Un jour, le Grand Jardinier te confia une plante d’une qualité très rare et très belle.

Prends soin d’elle en la gardant pour moi, t’a-t-il dit en souriant.

Tu en as pris soin et la plante a grandi.

Elle a donné une fleur belle et radieuse, comme un coucher de soleil sur la mer bleutée.

De toutes les fleurs de ton cœur, elle est la plus merveilleuse.

Son parfum, son aspect sont merveilleux.

Cette plante qui a grandi et qui, aujourd’hui

Exhale son parfum tout autour de toi, c’est l’Amour.

L’Amour vrai, sincère et unique que seul notre Dieu peut donner.

Aussi, si un violent ouragan ou une tornade s’abat sur ton cœur

Et t’empêche d’exhaler ton parfum d’amour,

Vas à la Source, confie-lui ta détresse, tes doutes, tes ennuis, tes difficultés en tout genre.

Dis-lui tout simplement « O mon Dieu, apprends-moi à aimer »

Apprends-moi à aimer ceux qui ne m’aiment pas les premiers,

Apprends-moi à aimer malgré les coups reçus et les yeux rougis,

Apprends-moi à aimer comme Jésus nous aime,

Afin qu’à ton retour, tu me dises en souriant,

Cette fleur ne peut demeurer plus longtemps sur cette terre

Je veux la transporter dans mon palais là-haut, où les fleurs ne se fanent jamais.

Célina MENNOCK-ALBERI
03 Novembre Pygmée ou géant spirituel 1ère partie

« Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils,
lequel crie : Abba Père ! Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es
aussi héritier par la grâce de Dieu. » Galates 4 : 6- 7
L’apôtre Paul rappelle ces quatre vérités :
1- Vous êtes fils de Dieu.
2- Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, le
Consolateur.
3- L’esclavage est terminé, il y a changement de statut pour moi.
L’esclave a-t-il les mêmes privilèges que le fils du maître ? Non. L’esclave ne peut pas
hériter de son maître ; le fils est l’héritier du maître.
4- Le fils devient héritier par grâce, non par ses mérites ; tout est déjà là, il n’a pas à
travailler pour. Le Père, dans sa bonté et son amour, le lui donne.
Arrêtons-nous sur l’étape n°2. Souvent, dans nos prières nous réclamons, nous demandons le
Saint-Esprit. Permets-moi de te dire que si tu as cette assurance d’être fils ou fille de Dieu,
alors tu possèdes le Saint-Esprit en toi. Dieu y a veillé.
Maintenant, Il ne s’agit pas de dire : J’ai le Saint-Esprit et c’est tout.
Notons 3 cas possibles :
1/ Nous laissons le « Moi » dominer et le Saint-Esprit, notre compagnon, notre consolateur, se
retire peu à peu jusqu’à disparaitre.
Si dans un couple, chaque fois que la femme veut donner son avis ou signaler à son mari que
quelque chose ne va pas, ce dernier l’oblige à se taire et qu’elle n’a droit à la parole que pour
lui dire des choses qui l’arrangent et lui plaisent, alors au bout d’un moment, cette femme
n’acceptera plus ce traitement, commencera par se taire, puis au moment où le mari ne s’y
attendra pas, il n’y aura plus personne ! C’est ainsi que le Saint-Esprit est traité dans ce
premier cas.
2/ Le Saint-Esprit stagne en nous. Nous ne reculons pas, mais nous n’avançons pas non plus.
Nous aimons Dieu et souhaitons faire sa volonté. Nous voulons être sauvés, faisons du bien
autour de nous, demandons pardon quand nous avons offensé ou délaissons certaines
mauvaises habitudes puisque le Saint-Esprit parle à notre conscience et nous pousse donc à
faire toutes ces actions. Ensuite, avec notre bonne conscience, nous reprenons notre train-train
de vie quotidien. Nous devenons des PYGMEES SPIRITUELS
3/ Nous devenons des adultes voire des GEANTS SPIRITUELS. Permettez-moi de dire que
lorsque nous atteignons ce stade, nous sommes les personnes les plus humbles qui soient,
nous nous sentons de plus en plus misérables et dépendant de Dieu à tel point qu’il est vital
pour nous de baigner en sa présence, de nous rapprocher toujours plus de Lui, un peu plus
chaque jour. Nous nous rendons compte que la tâche est si grande, tant de personnes
souffrent, que cela nous dérange, nous fait souffrir et nous pousse à nous interroger :
-Est-ce que mon comportement, mes motivations, mes paroles ont servi au bien-être de
l’autre ? Ais-je agi par amour ?

Lequel de ces 3 cas correspond à notre situation ? Célina MENNOCK-ALBERI


04 Novembre

Pygmée ou géant spirituel 2ème partie

Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte
; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père !
Romains 8:15

Hier, nous avons parlé de géant et de pygmée spirituels.


Le mot Pygmée est d’origine grecque et vient du mot « pugmaios » qui signifie haut d’une
coudée. Ce terme désigne des personnes de petite taille ne dépassant pas 1,50 m et vivant
essentiellement dans la région du centre de l’Afrique (ex-Zaïre (actuelle République
démocratique du Congo), Congo (dit Congo-Brazzaville), Gabon, Cameroun].

La double question à se poser est donc la suivante :

Suis-je un PYGMEE ou un GEANT SPIRITUEL ?

Suis-je un ENFANT ou un ADULTE SPIRITUEL ?

L’Esprit de Dieu nous a déjà donné quelques éléments pour que chacun s’évalue. Voyons
encore d'autres éléments.

1/ Si tu es pygmée et souhaites grandir, va à la source et demande à Jésus que son Saint-Esprit


croisse et se développe en toi. Attention ! Tu prends un risque car en souhaitant grandir, tu
seras dérangé dans ton train-train, mais cela en vaut la peine. Rassure-toi, le changement se
fera étape par étape.

Le Saint-Esprit sait y faire. Exemple : J’aimais danser, aujourd’hui cela ne me fait plus rien.
J’avais peur du changement, aujourd’hui j’y aspire ardemment et ma vie spirituelle évolue
positivement, et de mieux en mieux je l’espère, à la gloire de Dieu.

Il y a des choses dans mon passé qu’il me faut enterrer ; aussi j’ai la certitude que le Seigneur
chemine avec moi petit à petit, lentement mais surement. Et vous ?

2/ Si tu es un adulte ou un géant spirituel, le travail n’est pas fini.

Tu es affermi, alors maintenant affermis tes frères avec humilité et amour.

Continue ta course, en ayant le plus sincère désir de grandir en Christ et en contribuant


activement à ce que beaucoup d’autres autour de toi vivent cette expérience que tu vis.

Célina MENNOCK-ALBERI
05 Novembre Si tu veux le bonheur

Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre,
pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné,
pardonnez-vous aussi. Colossiens 3 : 13

Voici l’histoire d’une mère et de sa fille. La jeune adolescente, pour faire plaisir à sa mère et à
un membre très proche de sa famille, en panne de nourrice, accepta de garder durant ses
vacances la petite fille de ce dernier. L’adolescente, pour rendre service, entreprit de
shampooiner et recoiffer l’enfant. Elle dût user de patience pour arriver à un résultat
satisfaisant. L’enfant rentra chez elle. Mais peu de temps après, lorsque la mère de cette
enfant vint la coiffer, elle s’aperçut que les cheveux de son enfant n’était plus de la même
longueur, qu’ils s’étaient cassés. Furieuse, elle décrocha son téléphone, appela la mère de
l’adolescente et lui signifia son mécontentement ; elle envoya même un message téléphonique
à l’adolescente avec des termes loin d’être élogieux. L’adolescente fut profondément attristée
et désorientée par cette réaction tout à fait inattendue, elle qui pensait avoir bien fait.

Blessée par ces remarques désobligeantes et en larmes, elle se promit de ne plus adresser la
parole à ce membre de sa famille et encore moins à son enfant. Elle prit aussi la résolution de
ne plus jamais rendre service, en particulier à sa famille. Mais sa mère, au lieu de la suivre
dans cette voie, la consola et lui murmura de suivre l’exemple de Jésus. « Qu’aurait fait Jésus
à ta place ? » lui dit-elle. Aurait-il laissé la haine, la rancœur envahir son cœur ou au contraire,
aurait-il répondu par l’amour ? La jeune fille trouva la réponse seule. Elle sécha ses larmes et
plus tard, dans sa prière, demanda à Dieu de permettre que cette situation puisse se dissiper
entre elle et cette personne, afin que la paix revienne au sein de sa famille.

Lorsque nous pardonnons à quelqu’un une erreur ou une blessure intentionnelle, nous la
reconnaissons comme telle mais au lieu de frapper en retour, nous tentons de voir au-delà de
l’offense, afin de rétablir notre relation avec la personne qui en est responsable. Le pardon ne
dissipe pas nécessairement notre souffrance mais il empêche celui qui l’offre d’être saisi par
la spirale descendante du ressentiment. Il protège aussi de la tentation de décharger sa colère
ou sa souffrance sur une tierce personne. Nous connaissons tous des personnes amères. Se
complaisant dans l’apitoiement sur elles-mêmes et le ressentiment, elles ont une capacité
étonnante à se souvenir des détails les plus infimes de leurs blessures. Elles peuvent paraître
calmes et posées, mais intérieurement leurs émotions enfouies sont prêtes à éclater et peuvent
faire bien des dégâts. Leur cœur est parfois si plein de rancœur qu’il perd peu à peu sa
capacité d’aimer.
Pardonner n’est ni oublier, ni fermer les yeux sur un tort subi. Pardonner, c’est le choix
délibéré de cesser de haïr ou de tenir rancune, pour enfin accéder à la paix et au bonheur
qu’offre Jésus. La pratique du pardon prend son origine dans les foyers où le nom de Jésus-
Christ est invoqué. Apprenons, dès leur plus jeune âge à nos enfants, ce qu’est et ce que
procure le pardon et nous verrons le changement qui s’opèrera au sein de nos familles, de
l’église et de la société dans laquelle nous évoluons. Célina MENNOCK-ALBERI
06 Novembre « Toi c’est moi, moi c’est toi »

C'est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire
rendre compte à ses serviteurs. Matthieu 18 : 23

Cette parabole décrit l’attitude d’un roi envers les dignitaires auxquels il avait confié les
affaires de son gouvernement. Quelques-uns d’entre eux recevaient des sommes considérables
qui appartenaient à l’Etat. Le monarque ayant entrepris d’examiner leur gestion, on lui en
amena un dont les comptes accusaient un énorme découvert. Ce dernier, dénoncé et pris en
flagrant délit, était incapable de restituer ce qu’il avait pris. Terrifié, le pauvre homme tomba
par terre et implora la clémence du roi. Saisi de pitié et de compassion, le roi décida de le
laisser aller libre, allant jusqu’à effacer sa dette.

Libéré, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait une toute petite somme
d’argent. Il l’attrapa sans ménagement au collet, prêt à l’étrangler pour se faire rembourser.
Son compagnon se jeta par terre à ses pieds, le suppliant d’avoir pitié. Mais l’autre ne voulut
rien entendre et, furieux, alla le jeter en prison jusqu’à ce qu’il eut payé l’intégralité de sa
dette. L’affaire fut rapportée au roi, qui convoqua illico presto ce serviteur et lui
dit « Méchant serviteur, ne t’avais-je pas remis en entier la dette que tu avais envers moi parce
que tu m’as supplié ? De ce fait, ne devais-tu pas toi aussi avoir pitié de ton compagnon
comme j’ai eu pitié de toi ? Alors reçois ce que tu mérites ».

En résumé, « tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites le de même pour
eux ». Traite donc ton prochain comme toi-même : c’est un des plus grands commandements
donnés par Jésus. Posons-nous la question : De quoi l’être humain, que tu es, a-t-il besoin
pour son épanouissement physique, intellectuel, spirituel et social ?
- Estime de soi (estime pour lui et que les autres l’estiment également)
- Miséricorde (= compassion, sympathie)
- Mansuétude (disposition à pardonner généreusement)
- Amour (besoin d’être aimé)
- Notoriété (on a besoin d’être reconnu à son travail, à l’école, socialement, au sein de
l’église pour ses compétences, ses qualités)
- Utile (qu’il se sente utile, bon à quelque chose)
- Empathie (faculté de s’identifier à autrui, de se mettre à la place de l’autre)
- L’écoute, l’attention les uns pour les autres
En un mot, nous avons tous besoin d’Emmanuel, Dieu avec nous, Jésus notre Sauveur.
Notre devoir est de manifester de la bonté et de la compassion envers notre prochain. Il faut
les traiter comme nous désirerions l’être. Ne découragez pas celui qui s’est égaré, et ne
blessez pas votre frère par une dureté digne des pharisiens (on peut être ferme dans ses propos
mais pas dur). Votre prochain a besoin de rencontrer un frère avec un cœur semblable à celui
du Frère aîné, capable par sa sympathie de toucher son cœur humain. Il faut qu’il sente
l’étreinte d’une main chaleureuse. En agissant ainsi, le Seigneur accordera à tous les deux une
riche bénédiction. Célina MENNOCK-ALBERI
07 Novembre
Une autre foi

« Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier »
Psaume 119.105
Des émissions de radio et de télévision offrent chaque semaine des réflexions autour de la
Bible. Ces rencontres sont intéressantes parce qu’elles nous montrent une mosaïque de points
de vue sur Dieu et la foi chrétienne, partagée par des hôtes de marque. Mais de telles
émissions peuvent aussi présenter des zones d’ombre.

Tout d’abord pas mal de flou. On a parfois l’impression que la foi chrétienne se résume à un
« peut-être », à un vague sentiment, à un effort de bonne volonté, à une sorte d’hédonisme
dont le seul objectif est le bien-être spirituel. A croire que la vie chrétienne pourrait être un
long fleuve tranquille … .

Ensuite nous assistons, sans nous en rendre compte, à une réduction de la foi chrétienne à une
morale : être chrétien, c’est pour l’essentiel essayer de se conduire honnêtement et de faire le
bien autour de soi. Comme s’il était plus facile, du point vue de la raison, d’aimer son
prochain comme soi-même ou de rendre le bien pour le mal, que de croire aux enseignements
fondamentaux contenus dans la Bible. Au sens strict, le choix est ici une hérésie, car
l’Evangile forme un tout indivisible. C’est dans la mesure où nous connaissons Dieu comme
notre Père qui nous aime, au point de nous donner une espérance, que nous sommes amenés à
aimer notre prochain.

Enfin il y a une méfiance un peu viscérale envers la doctrine, les catéchismes et aussi de
l’Eglise institution qui les véhicule. On refuse, en digne héritier du 18e siècle, de se laisser
« enfermer dans un système religieux » considéré comme une contrainte spirituelle imposée et
contraire à la foi elle-même, celle en tout cas que l’on ressent personnellement. On préfère se
laisser enfermer dans son propre système de pensée – car il y en a toujours un !

Or la mise en forme doctrinale est une grâce. C’est la faculté offerte par Dieu à la logique
humaine de rendre compte, en des explications simples et ramassées, de l’essentiel de la foi
pour une meilleure compréhension et un témoignage plus précis et concis (1). Il est
nécessaire de pouvoir énoncer des affirmations simples, claires, brèves et qui tiennent compte
de l’ensemble de la révélation biblique, qui permet néanmoins une recherche permanente.

« La religion chrétienne s’incarne en une personne : celle du Sauveur. Elle se réalise en un


acte rédempteur. Elle s’exprime théoriquement par une doctrine, pratiquement par une
morale. Elle s’achève en adoration. » (1)

Pierre L’EPLATTENIER

1. Actes 2.42 ; Alfred-Félix Vaucher, L’histoire du salut, Editions Vie et Santé


08 Novembre

« Je dis à chacun d’entre vous … d’être assez raisonnable pour avoir de la


modération, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a départie »
Romains 12.3

Les dons spirituels, dont il est question, flattent l’orgueil. Les humains que nous sommes
peuvent y voir des performances individuelles dont on tire vanité, où l’on est tenté de prendre
un pouvoir sur les autres. Dans ces conditions, on humilie ceux qui en sont moins
bénéficiaires. Cette lutte des compétences n’a pas sa place parmi les frères. Il y a deux
manières de se conduire : littéralement se « conduire hautainement ou se conduire
sagement ».

Cette sagesse établit la mesure en toute chose, assure un équilibre qui produit la paix, assure
aussi des relations saines. Chacun a sa place et son rôle dans l’église et la société en vue de
l’harmonie de l’ensemble. Il s’agit de vivre « avec pondération » selon la « mesure de la foi
que Dieu donne à chacun en partage ». La foi dont il est question n’est pas la foi qui justifie. Il
s’agit plutôt de l’expression de la foi dans les différents charismes, sans supériorité ni
infériorité. La sagesse conduit à accepter et se régler sur cette diversité en vue de l’édification
commune pour le bien de l’Eglise et de la société. Cette diversité est nécessaire et donne du
piment à la vie. Ainsi chacun a sa place dans le champ de Dieu (1 Corinthiens 3.9). Cette
diversité est pour l’enrichissement commun. Celui qui sort du rôle que Dieu lui a attribué
appauvrit tout le monde.

Diversité parfois étonnante, déroutante, mais qui entre dans le plan de Dieu, à l’instar de Paul
qui a ouvert la voie de la bonne nouvelle en-dehors des barrières judéo-chrétiennes (Actes
15).

L’apôtre Paul craint des désordres. Le prophète (v. 6) exhorte, encourage, instruit. Il lui est
demandé d’exercer ce don dans le climat décrit ci-dessus. Vient ensuite le service. Le texte
suggère que celui qui sert soit entièrement à son affaire. La traduction de la NBS « si c’est de
servir, qu’on se consacre au service » rend bien le sens de l’original. Paul passe ensuite à
l’enseignement, rôle important, régulièrement exercé (2 Timothée 2.24). Le v. 8 est
surprenant : l’encouragement / la générosité / « celui qui dirige » / la compassion. Que vient
faire l’expression « celui qui préside (littéralement) » au milieu de ces qualités relationnelles ?
Nous suggérons : celui qui préside doit être encourageant et compatissant. La Bible en
français courant dit : « Que celui qui dirige le fasse avec soin ».

Les croyants sont ainsi appelés à être les artisans de relations harmonieuses dans l’Eglise.

Pierre L’EPLATTENIER
09 Novembre
Famille

« Me voici avec les enfants que l’Eternel m’a donnés » Esaïe 8.18

Le foyer est le lieu immémorial de la communauté humaine, où l’on vit, mange, rit, pleure et
dort. Le mariage, donnant naissance à un foyer, n’est pas seulement une alliance d’amour,
c’est aussi un lieu qu’on choisit, écrit en toute lettre sur le faire part de mariage. Il est
désormais commun aux époux. La boîte aux lettres en fait foi et met tout le monde au
courant.

Le foyer désigne l’espace aménagé dans l’une des pièces de la maison pour y faire du feu.
Tout un symbolisme y est caché. Il réchauffe, il est vivant, il baisse et il reprend, il faut
l’attiser, il attire les regards, il est fascinant. Le foyer, plante fragile au départ, en devenir, se
fortifiera si on lui prodigue tous les soins nécessaires à sa santé et à son développement, pour
être lieu d’amour, de sécurité, de confiance et d’épanouissement. Cette vie, fécondée par un
papa et une maman, est désormais créatrice d’une famille dans le plan de Dieu. La famille est
appelée alors à transmettre la foi et à enraciner la vie sociale dans une perspective religieuse.

Qui suis-je ? Cette question surgit face aux incertitudes de l’existence. La famille, cellule de
base de la société, fonde l’identité des hommes et des femmes. L’identité n’est pas en nous,
mais avant nous. Comme Dieu nous a aimés le premier (1 Jean 4.10), un père et une mère
nous ont aimés avant notre naissance. Des mains tendues vers les nôtres, des regards qui
s’allument à notre vue, de joyeux éclats de voix. C’est parce que nous sommes regardés que
nous prenons un visage, c’est parce que nous sommes appelés que nous nous découvrons un
nom. Qui suis-je ? Je suis aimé. Voilà mon identité. L’entrelacement des voix masculine et
féminine est indispensable pour l’équilibre et l’épanouissement de la famille. Altérité où
chacun a sa place, sa raison d’être. Altérité qui fonde le respect des différences. (1)

Pierre L’EPLATTENIER

1. Adaptation libre du livre de France Quéré, La famille, éditions du Seuil, p. 254


10 Novembre
Une vie monde

« Même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se


renouvelle de jour en jour » 2 Corinthiens 4.16

La maturité, l’accomplissement familial et professionnel, font partie de la première moitié de


la vie. Que peut-on attendre de la deuxième phase de l’existence ? Pour plusieurs, le mitan de
la vie est un moment de questionnements : comment traverser celle-ci alors que nous vivons
dans un monde qui valorise la jeunesse, la performance et la beauté ? Nous sommes tous, à
un moment donné de notre vie, placés devant un choix : redouter ce moment de la vie comme
lourd de dangers, chemin de déclin et d’inutilité, ou en saisir les promesses et les possibilités.
Il est alors possible d’entrer dans la sagesse de l’âge, d’en tirer les leçons de force, de sérénité,
de fécondité et d’en cueillir les fruits.

« Vieillir sans être vieux » pourrait être l’adage de l’apôtre Paul. Si le corps ne peut plus
répondre aux exigences du passé, quelque chose se met en marche. Il y a encore une vie pour
se mettre au monde. Nous sommes placés devant un défi : accepter le processus du
vieillissement, accepter les pertes et les deuils qui lui sont associés, et ouvrir nos cœurs et nos
yeux avec émerveillement et reconnaissance aux beautés de la création (Psaume 19).

Lors d’une randonnée dans les montagnes du Valais (Suisse), Marie de Hennezel rencontre
un homme âgé de 80 ans, qui marchait lentement et semblait essoufflé. Il faisait cette
excursion tous les étés depuis l’âge de 30 ans. Voici son témoignage. « Je vis les choses très
différemment maintenant. Lorsque j’étais jeune, mon but était d’arriver en haut le plus vite
possible. Je fonçais, je ne voyais rien. Maintenant je marche très lentement, je m’arrête
souvent pour reprendre mon souffle. » Maintenant il regarde les bas-côtés des chemins ;
nomme les fleurs ; capte les bruits des cascades et des cloches accrochées au cou des vaches.
Sa façon de marcher l’enrichit du monde qui l’entoure. « Regardez, comme elle est belle cette
vallée ! Quand je vois cette beauté, je sens monter en moi des merci ; merci à la vie, merci
d’être vivant, merci d’être encore là ! Comme je suis heureux d’être en vie ! »
Ce vieux marcheur nous donne une vraie leçon de vie.

Gardez vos lunettes à portée de main, elles vous permettront de voir les merveilles de la vie
que Dieu donne !

Pierre L’EPLATTENIER

Adaptation libre tirée du livre de Marie de Hennezel, Une vie pour se mettre au monde (Carnets nord 2010)
11 Novembre
Des ténèbres à la joie

« La Parole était la vraie lumière, celle qui éclaire tout humain »


(Jean 1.9)

La lumière qui éclaire tout homme, n’est pas à comprendre comme un nouveau savoir
intellectuel, mais comme une expérience qui fait porter un nouveau regard sur la vie. Magda
Hollander est une juive convertie à la foi chrétienne après la deuxième guerre mondiale (1)

Magda est une juive de Hongrie, déportée avec sa mère et sa sœur à Auschwitz en mai 1944.
Lors d’un matin obscur et glacial, elles descendent du train qui les a conduites là. A ce
moment une parole venant d’un prisonnier, préposé comme d’autres à l’organisation des
arrivées, retentit à ses oreilles comme un murmure : « Tu as dix-huit, tu as dix-huit ans… »
Elle a 16 ans, elle déclare 18 ans, on la dirige vers la colonne de droite destinée aux travaux.
Cette parole est le début d’une porte ouverte vers la vie. Magda s’engouffre par cette porte et
raconte.

Son livre n’est pas un témoignage sur la shoah et la mort, mais une méditation sur la vie. Un
matin, dans une baraque insalubre et nauséabonde, une femme mourante demande à Magda
d’approcher et lui dit de prendre dans sa main les quatre petits bouts de pain qu’elle a gardés
mais qu’elle ne peut plus manger : « tu es jeune, tu dois vivre », lui dit-elle. Cette deuxième
parole fait renaître Magda, alors qu’un enfer la happe. Elle vivra des moments de grâce,
symboliquement, avec l’eau, les nuages, un sourire.

Un jour, un des chiens de garde passe près d’elle. Au lieu de montrer ses crocs, il lui caresse
doucement une jambe avec sa fourrure. Un jour, le vent lui fait « cadeau d’une plume
d’oiseau. Je l’ai accueillie au creux de ma main comme si elle venait d’un autre monde. » Son
livre est un témoignage spirituel d’une magnifique intensité. Une joie ravie à la désespérance.
Une joie dont elle partage toute la fécondité.

Elle a su, malgré ses questions, ses doutes, écouter et recevoir la Parole du Christ grâce à de
nombreux témoignages de ceux qui « m’ont ouvert la porte de la Bible… le Jésus de
l’Evangile ne cesse de m’interroger, de me réserver des découvertes chaque jour. »

« La vie sur la terre m’a éprouvée. Elle m’a aussi beaucoup donné. J’ai été nourrie de tant de
chaleur, de sourires, de regards, de visages que je me sens comblée. J’ai tellement de mercis
à exprimer que le ciel entier ne suffirait pas à les contenir. J’aimerais partir en aimant. »

Pierre L’EPLATTENIER

Adaptation libre tirée du livre de Madga Hollander-Lafon - Quatre petits bouts de pain Des ténèbres à la joie-
Albin Michel
12 Novembre
Aimer l’ennemi

« Je dis à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis »


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
Luc 6.27, 35

Plusieurs expressions en grec sont traduites par « amour » dans la Bible. Le mot « philein »
veut dire aimer d’amitié, être attaché. Il est souvent utilisé dans la Bible pour désigner des
émotions agréables, ainsi que des relations profondes et intimes. Dans Jean 5.20 nous lisons :
le Père aime (philein) le Fils.

Quand Jésus parle d’aimer ses ennemis, il emploie le grec agapé. Ce mot est lié à l’alliance de
Dieu avec les hommes. Dans Jean 3.16 il est dit : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a
donné son Fils ». Le monde, ennemi de Dieu, est l’objet de son amour.

Bien sûr, les paroles de Jésus paraissent impossibles à vivre quand la relation a été
profondément atteinte. Qu’est-ce qu’aimer l’ennemi ? L’ennemi peut être un étranger, un
proche, un membre de notre famille, une part de nous-mêmes… Gardons-nous d’appeler
ennemi celui qui nous remet en question, à tort ou à raison, qui se bat avec des problèmes
personnels invisibles à nos yeux et dont le comportement peut nous surprendre et parfois nous
agacer.

Aimer son ennemi, prier pour lui, ne signifie jamais que nous allons lui permettre de nous
détruire. Il est parfois nécessaire d’être fermes, de placer nos limites. Aimer son ennemi n’est
pas du domaine du sentiment, mais de la volonté profonde, du choix, du désir d’être en accord
avec le projet de Dieu, comme nous venons de l’expliquer : Car Dieu a tant aimé le monde…
son sens le plus noble, prier pour l’ennemi, c’est souhaiter qu’il entre dans le projet d’amour
de Dieu. L’aimer, c’est souffrir de le voir suivre un chemin loin de notre Père. L’amour
agapè est le témoignage de la volonté de salut de Dieu.

L’amour de l’ennemi est donc étroitement associé à l’image que l’homme se fait de Dieu.

Lorsque Jésus nous demande de prier pour l’ennemi, il s’agit alors de permettre à Dieu de
s’établir au cœur de la situation conflictuelle. L’expérience montre que cette prière suspend
le jugement de la personne et le remet à Dieu. Elle devient une forme de contemplation
paisible, de foi totale dans l’œuvre de Dieu. C’est certainement l’aspect le plus noble de
l’amour pour l’ennemi – parce que Dieu a tant aimé le monde, l’ennemi – et de la prière pour
l’ennemi, parce que nous remettons la situation conflictuelle dans les mains de Dieu. Nous
avons confiance dans l’agir de Dieu. Le texte du jour est une invitation à nous libérer de tout
esprit de jugement, qui appartient à Dieu seul.

Pierre L’EPLATTENIER
13 Novembre
Plus précieux qu’une perle rose étincelante
« Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. »
Apocalypse 21 v.21

En tant que Guadeloupéen, je connais bien entendu depuis mon enfance le fameux « lambi » ou
strombe géant, mollusque gastéropode vivant dans sa superbe coquille, appelée aussi conque, dont la
partie intérieure, comportant un large pavillon, est de couleur rose nacré. La coquille grandit au fur et à
mesure de la croissance du mollusque et atteint jusqu’à 30 cm. Le lambi est présent dans toute la mer
des Caraïbes ainsi que sur le pourtour atlantique des Antilles.

Mais ce n’est qu’en 2014 que j’ai découvert que les lambis ne se contentaient pas, pour certains
d’entre eux, de colorer uniquement leur conque. En effet, dans un cas sur mille (1/1000) ou un sur dix
mille (1/10 000) [les chiffres divergent énormément selon les sources], le lambi produit une perle de
couleur rose ou orangée, parfois jaunâtre ou blanchâtre, généralement de quelques mm de diamètre.
Et dans un cas sur cent mille (1/100 000) il s’agit d’une perle rose atteignant 1 cm de diamètre,
parfaitement ronde ou ovale et dont la structure en flammèches est étincelante. Elle a alors une grande
valeur. Des perles roses de lambi ornèrent même des bijoux portés par les têtes couronnées, comme la
broche (comportant deux perles de conque de 25 et 28 carats) de la reine Mary d’Angleterre ou
encore le bracelet (pas moins de 14 perles de lambi) de la reine Victoria-Eugénie d’Espagne. Dans un
documentaire de 2013 (voir note) consacré aux perles roses de lambis, un habitant de Saint-Domingue
comparait les lambi et leurs perles aux êtres humains et à l’œuvre de Dieu en nous ainsi qu’à nos
propres actions. Tout comme ces lambis ou les huîtres perlières, nous pouvons soit ne rien produire
du tout, soit produire quelque chose à partir d’un objet placé en nous. Ce peut-être quelque chose de
difforme et sans aucune valeur, voire de mauvais ou au contraire, une magnifique perle précieuse.

Jésus-Christ nous parle d’une perle précieuse, de grand prix et s’en sert de comparaison avec le
royaume des cieux : « Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de
belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et il l'a
achetée. » Matthieu 13 vv.45, 46
Encore une fois, la parabole de la perle de grand prix peut faire l’objet d’une double lecture.
*La perle peut symboliser la vie éternelle offerte par Dieu en Jésus-Christ.
*La perle peut aussi nous représenter et illustrer à quel point Dieu tient à nous et n’a pas hésité à
sacrifier ce qu’il a de plus précieux pour nous racheter à grand prix (voir 1 Corinthiens 6 v.20).

Mais bien plus précieux qu’une perle rose de lambi à la magnifique structure en flammèches (ou
qu’une perle d’huître), la Bible nous invite surtout à accepter l’invitation de Dieu à le servir. Nous
franchirons alors un jour, en entrant dans l’éternité (bien vivants et pleinement conscients, et pas de
façon allégorique ou mystique) les portes de la Jérusalem céleste ; portes qui sont en fait des perles
géantes. Apocalypse 21 vv.18-21 nous décrit les fondements de cette ville en pierres précieuses et ses
murs de jaspe et d’or pur, sans oublier la description de ces fameuses portes constituées chacune d’une
seule perle !
Et encore plus précieux que tous ces magnifiques "détails", l’ultime livre de Jean nous révèle que le
plus éclatant réside dans un autre point : « Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu
tout puissant est son temple, ainsi que l'agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour
l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau. » Apocalypse 21 vv.22-23.
Puissions-nous, Dieu voulant, cheminer dès aujourd’hui avec Lui, pour Lui et par Lui et franchir
ces perles et ces murs étincelants de beauté pour contempler sa face bienveillante, l’Eternité durant.
Olivier REGIS
Sources : *Documentaire « Le secret des perles roses », 2013 (97 mn); Auteur et réalisateur : Christophe CASTAGNE,
Grand Angle Productions & Yol Productions
*Article Lobatus gigas de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobatus_gigas). © Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0
(http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr)
*Journal en ligne dit blog « bijoussimo.centerblog.net »
14 Novembre

Au commencement...

Les pharisiens l’abordèrent et dirent […] : Est-il permis à un homme de répudier


sa femme ? Matthieu 19 : 4
L’une des questions les plus controversées dans le Christianisme d’aujourd’hui est celle
portant sur le divorce. Le mariage en tant qu’union de l’homme et de la femme est une
institution d’origine divine. Elle remonte à l’Eden et depuis, « les choses ont bien évolué » et
même Moïse a prévu une porte de sortie si tout allait mal: une lettre de répudiation ou de
divorce peut mettre un terme à un mariage trop encombrant. Existerait-il une toute petite
dérogation à l’indissolubilité du mariage ?

La question fut posée à Jésus : « Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un
motif quelconque » La réponse de Jésus ne semble pas s’adapter aux circonvolutions du
temps : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement… ». Cette réponse de Jésus
est-elle spécifique au mariage ou a-t-elle une portée générale ?

Le message de Jésus ne saurait être une rupture avec l’enseignement du Judaïsme. Il reprend à
son compte une citation du Pentateuque : «L’homme quittera son père et sa mère et les deux
deviendront une seule chair » ! Mais Jésus ajoute à l’enseignement de Moïse : « Ils ne sont
plus deux mais ils sont une seule chair » et avec comme verdict : « Que l’homme, donc, ne
sépare pas ce que Dieu a joint », « je vous dis que celui qui répudie sa femme sauf pour
infidélité et qui en épouse une autre commet un adultère ».

La réponse de l’homme à cet impératif : « Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la


femme, il est avantageux de ne pas se marier » En effet ! Comment un homme et une femme
peuvent-ils se jurer fidélité pour la vie ? C’est pratiquement impossible ! Mais ce qui est
impossible aux hommes ne l’est pas pour Dieu ! Seule une fusion totale avec Celui « en qui il
n’y a aucune ombre de variation » peut nous habiliter pour le faire. Jésus se propose de nous
replacer dans les conditions de l’Eden (au commencement). Celles de l’homme et de la
femme au sortir des bras du Créateur, donc complètement régénérés par la vertu de l’Esprit.
Seule la régénération de l’Esprit peut transformer notre regard sur le mariage, le divorce, la
sexualité, l’adultère.

Mais au-delà du divorce et de l’adultère, Jésus enseigne que toutes les fois où nous sommes
confrontés à un problème de cette nature, il convient de se référer aux plans originels de Dieu.
Dieu veut faire de nous des Participants de sa nature divine. Pour cela, il souhaite notre
coopération, notre bonne volonté.

Julien SELBONNE
15 Novembre

Pharisien

Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même ; Ô ! Dieu je te rends grâce de ce


que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont … Luc 18 : 11
Selon les exégètes, les Pharisiens seraient une secte juive inspirée du mouvement hassidim,
« les séparés » ou les pieux, apparus au IIe siècle avant notre ère. L’objectif poursuivi par
cette secte était la libération de la terre sainte foulée par des bottes étrangères. La stricte
observation de la Torah était la condition préalable à toute action politique ou militaire: seule
une réconciliation avec les exigences divines pouvait conduire à la libération de l’Empire des
païens, des impies. Ils auraient calqué leur attitude sur celle d’Esdras, de Néhémie et de
Zorobabel. L’expérience traumatisante de la captivité les a poussés à prendre de nouvelles
résolutions ; par exemple, ils croyaient en la résurrection en appliquant le raisonnement
suivant : « Ceux qui sont morts le jour du sabbat pour avoir refusé de prendre les armes et ne
pas transgresser le saint jour seront ressuscités ».
Si les mobiles de fidélité à la Parole de Dieu sont honorables, la piété et la vertu ostentatoires
sont poussées à l’exubérance et frisent le ridicule. Nous comprenons pourquoi, dans le
nouveau testament, les pharisiens sont décriés et fustigés pour leur hypocrisie religieuse.

Dans toutes les civilisations, dans toutes les religions, on trouve des Pharisiens qui,
évidemment, ne sont pas connus sous ce vocable. L’intention originelle est louable et les
objectifs sont pervertis par la suite. La réconciliation avec la Parole de Dieu devrait être
l’objectif de tout Chrétien digne de ce nom mais la manifestation outrancière des signes de
piété est une perversion du Christianisme.

Le Christ, en condamnant le péché dans la chair, nous enseigne que nos intentions les plus
nobles sont corrompues par notre nature humaine, notre égo hypertrophié. Certes, nous
pouvons toujours nous prévaloir de nos bonnes actions mais trop souvent nos arrières-
pensées et nos mobiles sont inavouables. A l’instar des Pharisiens contemporains de Jésus,
nous pouvons affirmer avoir une relation verticale avec le Tout-Puissant ; mais si notre
finalité est de nous mettre en évidence et de n’avoir que du mépris pour d’autres êtres créés à
l’image de Dieu, ne sommes-nous pas en train de reproduire le même schéma de pensée que
le Pharisien face au Publicain ?

Dieu nous appelle à une introspection profonde ! Il nous appelle à reconsidérer nos
motivations les plus profondes, à avoir une religiosité de cœur.

Julien SELBONNE
16 Novembre

Sacrifier ses droits pour Dieu

« Quelle est donc ma récompense? C'est d'offrir gratuitement l'Évangile que


j'annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l'Évangile. Car, bien que je
sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner
le plus grand nombre. » 1 Corinthiens 9 : 18, 19

Georges Washington Carver naquit esclave, le 10 janvier 1864, dans l'état du Missouri, sur la
propriété de ses maîtres. A cause de sa santé précaire, il fut exempté des pénibles travaux dans
les plantations. Très jeune, il montre un grand intérêt pour la botanique. Après de brillantes
études dans une université de l'Iowa où il obtint une maîtrise en sciences agronomiques, il
devint directeur de recherches au Tuskegee Normal and Industrial Institute. Carver identifia
trois espèces de champignons attaquant les plantes et qui furent nommées en son honneur.

De son petit laboratoire, Carver développe 250 produits à base d'arachide, tels du shampoing,
du vinaigre, du savon, de l'encre, du café, etc... Des patates douces, il en tire plus de cent
autres produits. Il est plusieurs fois récompensé et honoré pour ses innovations qui
révolutionnent l'agriculture du sud des Etats-Unis. En dépit de sa renommée, il décline des
propositions financières alléchantes: c’est ainsi qu’il refuse poliment une offre de travail
d'Henri Ford ainsi qu’un salaire exorbitant (à cette époque) de mille $ /an proposé par Thomas
Edison. Carver préféra continuer à travailler dans son laboratoire et ne voulut jamais tirer
profit, or ou argent, de son génie. « Je n'ai pas le droit de vendre les dons que Dieu m'a offerts
gratuitement » répétait-il.

L'attitude de cet homme d'exception est curieusement similaire à la position de Paul quant au
choix qu'il affirme d'offrir gratuitement l'évangile qu'il annonce, sans user de son droit de
prédicateur de l'évangile. De même que Carver refusa des prérogatives contre l'achat de ses
innovations, résultant des dons que Dieu lui avait offerts gratuitement, disait-il, Paul savait
que l'évangile qu'il annonçait était aussi un don divin qu'il ne cherchait pas à vendre, ni à
rentabiliser, parce qu'il était déjà récompensé. De ce fait, l'apôtre investit tout son cœur, toute
son énergie, toute sa détermination et toute sa joie à offrir ce qu'il a lui-même reçu
gratuitement.

Sachant qu'il est libre à l'égard de tous, Paul refuse de mettre en péril la prédication de
l'évangile contre des débats agités et stériles remettant en question son apostolat et son droit
de vivre de l'évangile.

G. W. Carver offrit ses dons en servant à l'avancement de la cause de l'humanité; quant à Paul,
il sacrifia ses droits en œuvrant pour le salut du plus grand nombre, en ayant pour intérêt le
bien-être spirituel des hommes, et en gardant en vue l'obtention d'une couronne incorruptible
dans une perspective céleste.

Quand nous donnons la priorité à la cause et à l'honneur de Dieu, nos droits ne constituent
plus d'obstacles dans notre engagement à servir les autres.

Josué BIABIANY
17 Novembre
Le service, une démonstration de la puissance divine
1ère partie

« Mais Elie dit: L'Eternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant!
Aujourd'hui je me présenterai devant Achab. Abdias, étant allé à la rencontre
d'Achab, l'informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d'Elie. A peine
Achab aperçut-il Elie qu'il lui dit: Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël? Elie
répondit: Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton
père, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Éternel et que tu es
allé après les Baal. » 1 Rois 18 : 15 à 18

Un jour, Jean Wiclef, l'un des grands pionniers au XIVe siècle de la Réforme protestante en
Europe du XVIe siècle, tomba gravement malade. Ses ennemis, apprenant la nouvelle,
décidèrent de lui rendre visite, s'attendant à ce qu'il renie sa foi et ses convictions. « Vous
avez la mort sur les lèvres », lui dirent-ils. Wiclef les écouta silencieusement puis demanda à
son assistant de l'aider à se redresser dans son lit. Après cela, il répéta d'une voix forte et avec
assurance ces phrases du psaume 118 v.17 : « Je ne mourrai pas, mais je vivrai ».
Il ajouta par la suite « Et je raconterai les forfaits des moines ».

Il vécut suffisamment longtemps, non seulement pour dévoiler les vices de l'Eglise qui, à
l'époque, avait la faveur du plus nombre, mais aussi pour allumer une flamme qui ne
s'éteindrait jamais. Wiclef était convaincu que les termes du psaume 118 v.17 auraient eu un
retentissement profond et sans précédent chez ses compatriotes. Il fut motivé à entreprendre
cette tâche immense qui consistait à traduire la Bible en anglais afin que ses concitoyens
puissent découvrir les merveilleuses histoires du Dieu vivant.

A l'époque d'Elie, comme plus tard aux XIVe et XVIe siècles, l'idolâtrie et bien d'autres vices
avaient gagné le cœur d'une bonne majorité d'individus, et même le peuple de Dieu n'en fut
pas épargné. Achab dit à Elie : « Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël ? ». « Au contraire »,
rétorqua Elie, « c'est toi et la maison de ton père... ».

Une réforme s'avérait nécessaire face à la « prostitution » d'un peuple et de ses leaders
politico-religieux, qui avaient délibérément abandonné leur foi et les commandements de
l'Eternel au profit d'un culte spirituellement indigne. A priori, Elie savait qu'en étant le
serviteur du Dieu vivant, il ne mourrait pas, mais serait là pour se présenter devant Achab afin
de rassembler et mettre le peuple à l'abri de l'apostasie. Ces paroles qu'il prononça avec tant
de foi et de conviction et qui trouvent encore aujourd'hui leur écho face à l'impiété sont donc
une démonstration de la puissance divine.

Nous aussi, nous pouvons être des « Elie » dans notre société du XXIe siècle, que Dieu désire
toujours utiliser comme il l'a fait pour son prophète.

Josué BIABIANY
18 Novembre

Le service, une démonstration de la puissance divine 2ème partie

« Au moment de la présentation de l'offrande, Élie, le prophète, s'avança et dit:


Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël ! Que l'on sache aujourd'hui que tu
es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta
parole ! Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que
c'est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur cœur ! Et le feu de
l'Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il
absorba l'eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent
sur leur visage et dirent: C'est l'Éternel qui est Dieu! C'est l'Éternel qui est
Dieu! » 1 Rois 18 : 36 à 39
Au moment où Elie présente l'offrande sur le mont Carmel, il implore le Dieu de ses pères,
Celui qui fut toujours le même à travers les âges. Il dit : « Que l'on sache aujourd'hui que tu es
Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole ».

La déclaration d'Elie est, tout comme celle de Wiclef, remplie de foi, d'humilité et
d'espérance ; il reconnaît la souveraineté du Dieu d'Israël dont il est lui-même le serviteur.

En outre, le sacrifice dont il aspire tant à la consomption est l'objet d'une démonstration de foi
et d'une mise à l'épreuve de la puissance divine. En fait, pour parvenir à une telle
démonstration solennelle, il faut faire le vide en soi et laisser Dieu nous remplir comme des
vases d'honneur destinés à son service. Finalement, après avoir invoqué Dieu avec une foi
intense et un respect profond, le feu tombe du ciel et consume l'holocauste et tous les
éléments se trouvant sur l'autel.

A travers l'holocauste, le "moi" d'Elie se consuma ; il fut un conducteur par lequel la


puissance de Dieu se manifesta. Désormais, « c'est l'Eternel qui est Dieu ! » s'exclama le
peuple. La foi d'Elie lui permit de rendre témoignage de cette puissance que le peuple n'avait
pu connaître, ni expérimenter depuis la fin du règne de Salomon.

Les paroles de Wiclef et d'Elie furent exaucées ; aujourd'hui, leur retentissement et leur
puissance parcourent toute la Terre : « Que l'on sache que Tu es Dieu en Israël et dans le
monde entier ».

Tous ceux qui ont défendu et défendent pieusement la vérité en la préservant de l'erreur, leurs
œuvres témoignent encore de la fidélité à la puissance qui les motiva sans aucune limite
spatio-temporelle.

Josué BIABIANY
19 Novembre

Un service au parfum plus précieux que le nard pur

1ère partie

« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une


femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui
renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle
répandit le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns exprimèrent entre eux leur
indignation: A quoi bon perdre ce parfum? On aurait pu le vendre plus de trois
cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre cette femme.
Mais Jésus dit: Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Elle a fait une
bonne action à mon égard » Marc 14 : 3 à 6
Dans l'Antiquité grecque, la céramique était à la fois une matière et un art extrêmement
répandus. Cette matière, quelle qu'eût été sa nature ou son origine, était utilisée
principalement pour la fabrication de vases. Ces vases justement, avaient des usages divers
selon la forme et l'époque ; on différenciait la céramique courante, non décorée, à usage local,
qui servait de vaisselle, et la céramique à décor figuré, plus précieuse et largement
commercialisée en dehors du monde grec. La destination de ces vases tels que l'alabastre
(terme désignant un petit vase à parfum arrondi au niveau de sa base), l'aryballe et le lécythe
pouvait même n'être que funéraire. A l'époque, l'exportation de ces œuvres d'art rapportait
beaucoup à l'économie athénienne ; et ces objets témoignaient aussi d'un artisanat de qualité,
par l'harmonie des formes, la précision et l'expressivité des dessins, dont le prestige faisait la
renommée de certains peintres et potiers.

Le vase d'albâtre qui renfermait ce parfum de nard pur très cher que Marie utilisa chez Simon
le lépreux, était peut-être l'un de ces vases à usage funéraire venu tout droit de l'artisanat grec.
A priori, les disciples, y compris Judas Iscariot, étaient conscients de la beauté et de la valeur
d'un tel objet, sans même parler du précieux parfum qu'il contenait, et que les contemporains
de Jésus savaient bien apprécier pour les plus nantis. Néanmoins, au moment où cette femme
rompit le vase sans aucune velléité pour répandre le parfum sur la tête de Jésus, l'indignation
des disciples ne tarda pas à se manifester. Pour Judas, il s'agissait vraisemblablement d'une
perte bien qu'il n'eût aucune compassion, ni aucun égard pour les pauvres ; ce qui le motivait,
c'était juste l'amour de l'argent et non pas celui des autres. En réalité, c'était pour un gain
sordide et sans fierté qu'il chercha à livrer le Maître afin de le faire périr.

Finalement, connaissant leurs pensées et leur hypocrisie, Jésus prit la défense de Marie avec
compassion et respect, puisqu'il voyait dans son geste un acte de bonté et d'adoration, ce qui
était bien plus qu'un parfum.

Josué BIABIANY
20 Novembre

Un service au parfum plus précieux que le nard pur


ème
2 partie

« Car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du
bien quand vous voulez, mais vous ne m'avez pas toujours. Elle a fait ce qu'elle
a pu; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture. Je vous le dis en
vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on
racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait. » Marc 14 : 7 à 9

Contrairement à Judas, Marie voulait choyer Jésus et l'honorer comme il se doit, en tant que
Roi des rois. En fait, dans tout cela, l'urgence c'était Jésus, car celui-ci savait qu'il allait
traverser un épisode sombre dans son ministère terrestre ; d'ailleurs, il le suggère bien en
disant : « vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand
vous voulez, mais vous ne m'avez pas toujours ».

Alors que les disciples préféraient tirer bénéfice de la vente de ce parfum précieux et cher, soit
disant en faveur des pauvres, Marie, elle, comprit que Jésus était digne de ce parfum aussi
précieux et cher soit-il. Pour elle, le Rédempteur est digne de ce qui est précieux, il est la
priorité des priorités, et de surcroît, il est plus précieux que l'argent.

Cela ne voulait pas dire que Jésus n'était pas sensible ni impliqué quant au bien-être des
pauvres ; ce qui est dramatique dans ce récit, c'est la vénalité sans scrupule des disciples.
Tandis que le Messie était sur le perron de la mort, l'enjeu, à cet instant, ne pouvait être que
leur soutien et leur affection. Vouloir soulager la souffrance des pauvres n'était que de l'ironie
pour que Judas tirât profit de la situation. Marie sut faire la part des choses à l'instar de l'autre
Marie, sœur de Lazare (selon certains théologiens, ce serait une seule et même personne), qui
renonça aux occupations serviles et aux préoccupations futiles afin de se consacrer à l'écoute
du Seigneur.

En clair, le service ne se limite pas seulement au regard, à la tendresse et à la générosité que


l'on pourrait porter aux autres de manière générale, mais, c'est également offrir à Dieu le
parfum de nos qualités les plus remarquables, de notre attachement le plus profond et de notre
obéissance la plus prompte.

Tout comme la mort de Jésus fut la mémoire de notre salut, faisons de notre salut la mémoire
de son Amour.

Josué BIABIANY
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

21 Novembre
Un opéra qui laisse sans voix !

« Après qu'on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en
recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet
ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. Vers le
milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les
prisonniers les entendaient. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre,
en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes
les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. »
Actes 16 : 23-26

En 1830, la Belgique était rattachée au royaume des Pays-Bas et les points litigieux étaient
alors nombreux. Le 25 août 1830, La Muette de Portici, fut jouée au théâtre de la Monnaie à
Bruxelles. Cet opéra, créé par Auber en 1828 à l’Opéra de Paris, raconte un soulèvement des
Napolitains (Portici est un petit port situé près de Naples) contre leurs oppresseurs espagnols.
Les paroles d’un des chants (dans la scène 2 de l’acte II) suscitèrent l’empathie et soulevèrent
l’enthousiasme du public belge.
« Tombe le joug qui nous accable…
[ ]… Amour sacré de la patrie, Rends nous l'audace et la fierté ;
À mon pays je dois la vie ; Il me devra sa liberté. »

A la fin de la représentation, une insurrection éclata à Bruxelles et les émeutiers, devenus des
insurgés, se dotèrent d’un drapeau. Par la suite, d’autres affrontements éclatèrent en
septembre 1830 et débouchèrent sur de véritables combats qui aboutirent à l’indépendance de
la Belgique. Celle-ci, proclamée le 04 octobre 1830, fut définitivement conquise par les armes
en 1831 face aux Hollandais. Un simple chant fut le facteur déclenchant ayant conduit à
l’indépendance de la Belgique.

Dans le livre des Actes des apôtres, l’évangéliste Luc rapporte un autre effet extraordinaire et
insoupçonné de chants et cantiques, qui provoquèrent un séisme « sélectif » ouvrant les portes
d’une prison et brisant les chaînes de prisonniers, notamment deux d’entre eux (l’apôtre Paul
ainsi que Silas) qui étaient enfermés, sans provoquer aucune victime directe ou collatérale.

Le même Paul, connaissant la puissance de la louange, écrivit plus tard « Entretenez-vous par
des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout
votre cœur les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu
le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » Ephésiens 5 : 19, 20

Olivier REGIS
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

22 Novembre
La fillette, les lions et les méchants

« Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait
aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui… » Daniel 6 v. 22

Durant près d’un siècle, un lion orna le drapeau de l’Ethiopie. Les lions (dont une des deux
espèces qui y vit est endémique de l’Ethiopie et possède une magnifique crinière noire) ornent
encore la devise éthiopienne.

En 2005, il se produisit un miracle impliquant des êtres humains et des lions (voir article1).
Une adolescente de 12 ans avait été enlevée dans la province de Kefa (sud-ouest de
l’Ethiopie) par une demi-douzaine d’hommes qui voulaient la marier de force.

Il faut savoir qu’en Ethiopie, de nombreux mariages résultent d’enlèvements ! Et pour les
contraindre à se marier, les jeunes filles sont souvent battues, voire violées.
Or, une semaine après que la fillette ait été enlevée et battue (mais pas violée, Dieu merci),
trois lions surgirent sur le lieu de détention et mirent en fuite les ravisseurs.
Mais le plus extraordinaire, c’est que les fauves veillèrent sur la fillette durant toute une demi-
journée jusqu’à l’arrivée de la police et de la famille.

Le sergent Wondimu Wedajo, de la police de la capitale provinciale (à 560 km à l’ouest


d’Addis Abeba) raconta:
« Ils (les lions) ont monté la garde jusqu’à ce que nous la retrouvions et ils l’ont ensuite
abandonnée comme un cadeau pour retourner dans la forêt… Tout le monde pense que c’est
une sorte de miracle, car normalement les lions attaquent »
La fillette, quant à elle, en état de choc, fut soignée uniquement à cause des coupures infligées
par ses ravisseurs. A noter que la police put arrêter rapidement quatre d’entre eux.

Dieu nous a promis qu’un jour (qui n’est pas encore arrivé, alors faîtes gaffe si vous allez
dans un zoo, au cirque ou dans une contrée africaine ou asiatique), nous n’aurons plus à
craindre les lions qui seront devenus végétariens :
« Le loup et l'agneau paîtront ensemble, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le
serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort, ni dommage… » Esaïe 65 v. 25

Nous n’en sommes pas encore là, et même si c’est un animal magnifique, nous n’en avons pas
dans nos campagnes, Dieu merci !

Toutefois, nous devons tous affronter des lions d’un genre différent, parfois tout aussi
terrifiants, mais Paul nous rappelle que Dieu garde le contrôle sur eux.
« C'est le Seigneur qui m'a assisté et qui m'a fortifié, …
Et j'ai été délivré de la gueule du lion. » 2 Timothée 4 v.17
Olivier REGIS

1 Sources : « Trois lions arrachent une petite Ethiopienne à ses ravisseurs » Le Nouvel Observateur / Agence de presse
Angola Press / relayée en radio par RCI Martinique
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

23 Novembre
Yes we can

« Alors Déborah dit à Barak: Lève-toi, car voici le jour où l'Éternel livre Sisera
entre tes mains. L'Éternel ne marche-t-il pas devant toi? Et Barak descendit du
mont Thabor, ayant dix mille hommes à sa suite.» Juges 4 v. 14

Beaucoup se souviennent que c’est avec ces mots (« Yes we can ! »), en guise de slogan,
qu’un certain Barack Obama remporta l’élection présidentielle américaine de 2008. En 2009,
le Guadeloupéen Lilian Thuram (ancien footballeur, champion du monde avec la France en
1998) écrivit un excellent ouvrage, Mes étoiles noires, qu’il acheva en citant Barack Obama.
Bien que ne partageant pas tous les points de vue de cet auteur, notamment pour ce qui est de
l’homosexualité ou de l’évolutionnisme, il faut reconnaître que cet ouvrage a été bien réalisé
sur le plan pédagogique.

Dans son livre, Thuram rappelle que le prénom « Barack » (ou « Embarack ») signifie
« béni » en swahili. Il semble que, toujours en swahili, il signifie également « celui-ci ».
En arabe, comme beaucoup le savent, « barak » signifie également « béni », d’où l’expression
française « avoir la baraka » ; le mot « baraka » désignant, en arabe, la « bénédiction » ou la
« faveur du ciel ».
En hébreu, « barak » signifie « l’éclair ». Ce fut d’ailleurs le prénom d’un chef de guerre des
israélite, qui remporta vers 1200 ou 1300 ans avant J.C., une écrasante victoire alors qu’il
était (avec 10 000 fantassins exclusivement et sans cavalerie) en infériorité numérique et
« technologique » face à une armée comptant notamment 900 chars (voir le 4e livre des
Juges).

En résumé, nous pouvons TOUS, en nous appuyant sur le Tout-Puissant, quasiment tout
accomplir et bénéficier de la faveur divine en nous montrant aussi vifs et décisifs que l’éclair
lorsque cela s’avère nécessaire.

Enki gadé, an neg rivé vin pwézidan lé ZétaZini !


(Traduction : « Pour preuve, un Noir a réussi à devenir président des Etats-Unis ! »)

Pour rappel, l’éclair est la manifestation visible et lumineuse de la décharge électrique (la
foudre) reliant la terre au ciel (en général les nuages, sauf en cas d’orage dit « sec »).
L’allégorie de la collaboration entre l’humain (terrestre) et Dieu (céleste) est tentante et
facile, je vous le concède, mais ô combien parlante !

Terminons par le chant de victoire de Déborah et Barak :


« Réveille-toi, réveille-toi, Déborah! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique! Lève-toi,
Barak, et emmène tes captifs, fils d'Abinoam! Alors un reste du peuple triompha des
puissants, L'Éternel me donna la victoire sur les héros. » Juges 5 vv.12-13

Olivier REGIS
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

24 Novembre
Piège de cristaux

« Je suis l’Eternel ton Dieu, …je te couvre de l’ombre de ma main,


[ ]…je prends de ta main la coupe d’étourdissement, …tu ne la boiras plus ! »
Esaïe 57 vv.15-16, 22 (extraits)

J’ai découvert à mes dépens, il y a quelques années, que nous possédons tous des cristaux
dans cette extraordinaire créature qu’est le corps humain. En effet, chacun de nous dispose de
petits cristaux au sein de l’oreille interne. Or, il peut arriver que, tels des panneaux ou des
éclats tombant d’une tour de verre, ces petits cristaux se détachent et aillent flotter dans des
liquides situés au cœur de l’oreille interne, ce qui provoque alors des vertiges caractéristiques,
rotatoires et intenses. C’est ce qu’on appelle le vertige paroxystique positionnel bénin (ou
VPPB).
Source : Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild (www.fo-rotschild.fr)

Ce VPPB est très fréquent et la cause, même si elle peut être parfois identifiée, demeure
indéterminée dans la plupart des cas. Outre la solution médicamenteuse, une des solutions,
lorsqu’il s’agit d’un cas avéré, consiste à traiter et régler le problème en effectuant (par le
biais d’un médecin ou d’un kinésithérapeute, merci de le noter) une (ou plusieurs)
manœuvre(s) thérapeutique(s) dite « manœuvre libératoire de Sémont ».
Une autre manœuvre consiste, globalement, à déclencher le vertige chez le patient et à en
diminuer l’intensité jusqu’à disparition, par une répétition qui habitue l’oreille interne à cette
position.

De même, dans la vie courante, il est parfois nécessaire, pour régler une difficulté, de
l’affronter directement et non de la contourner. Dans bien des cas, il peut être nécessaire que
le Grand « Je suis » vienne lui-même se saisir de nous, afin de nous faire effectuer une
manœuvre salutaire, alors que nos repères sont ébranlés et que tout semble se mettre à
tournoyer autour de nous à une allure vertigineuse.

Il est bon de pouvoir compter sur quelqu’un qui n’aura jamais besoin de consulter un ORL et
qui répond à nos cris de détresse. « Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour
sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. » Esaïe 59 v.1

Dieu garde toujours l’équilibre, quoi qu’il arrive. Il nous soutient, Il nous redresse et Il nous
conduit. Dieu promet de mettre fin à nos vertiges et à notre étourdissement, y compris
l’étourdissement spirituel et intellectuel. Alors, veillez à ce que vous soyez réellement debout.
« Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. » 1 Corinthiens 10 v.12

Olivier REGIS
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

25 Novembre

Quel horizon se fixer? Juste une question de point de vue!

« Car nous connaissons en partie… mais quand ce qui est parfait sera venu, ce
qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je
pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu
homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au
moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à
face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été
connu » 1 Corinthiens 13 vv.9-12

Un jour, en descendant la côte menant de Gourbeyre (300 m d’altitude) à la ville de Basse-


Terre (quasiment au niveau de la mer) en Guadeloupe, j’aperçus, tandis que j’étais au sommet
du morne, au loin sur la mer Caraïbe, un magnifique paquebot. Arrivé à Basse-Terre, celui-ci
avait disparu de l’horizon !

Une autre fois, tandis que j’étais sur le rivage de Bellefontaine au nord-est de la Martinique,
j’admirai par un temps magnifique, en regardant vers le sud, les deux Pitons emblématiques
de l’île de Sainte-Lucie ainsi que ce qui semblait être, vers la gauche, une autre île.
Je savais que ce n’était pas l’île de Saint-Vincent (située au sud de Sainte-Lucie) que l’on
aperçoit rarement, par temps exceptionnellement beau et dégagé, à droite des Pitons.
En gravissant la colline du Morne aux bœufs (environ 200 mètres d’altitude), j’eus la réponse
à mon interrogation : il s’agissait en fait toujours de Sainte-Lucie mais des collines situées au
nord.

En fait, comme vous le savez tous, la Terre est ronde (Eh oui !). Et comme beaucoup le
savent, la ligne d’horizon ne se situe qu’à 13 km lorsque l’on est au niveau de la mer.

L’horizon s’élargit, et la portée visuelle aussi, lorsque l’on prend de l’altitude. C’est la raison
pour laquelle vous pouvez apercevoir parfois des montagnes mais pas les rivages.
Dans notre vie, nous n’avons pas toujours la possibilité de distinguer quel est notre horizon
réel, le vrai du faux ou que sera demain.

C’est en prenant « de la hauteur », en gravissant une solide montagne ou un roc ferme, ou du


moins en s’appuyant sur quelqu’un placé plus haut que nous, que nous pouvons maintenir le
cap et tenir bon, tout simplement. C’est ce que rappelait Paul, au 1er siècle de notre ère, dans
sa lettre à une partie des habitants de Corinthe, grande métropole grecque de plusieurs
centaines de milliers d’habitants.

Ne nous arrêtons pas à un horizon qui semble bouché ou très limité ; Dieu veut nous élever et
Il désire nous montrer la portée réelle de notre destinée. Quand une situation semble être
désespérée, demandons à Dieu, tout comme Elisée le fit pour son serviteur (voir 2 Rois 6
vv.15-17), de nous ouvrir les yeux afin de découvrir la véritable ligne d’horizon : l’éternité.

Olivier REGIS
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

26 Novembre

Au-delà des apparences, ou …sacrée tortue !

« Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va


croissant jusqu'à ce que le plein jour soit établi » Proverbe 4 v. 18

Il existe un animal, extraordinaire de grâce et de beauté dans l’eau, impressionnant par les
atouts dont il dispose et qui revêt, pour ainsi dire, un caractère sacré, car menacé d’extinction,
j’ai nommé : la tortue marine. Ainsi, on estime que seul 1 œuf sur mille donnera un adulte
en âge de se reproduire. On trouve dans les eaux guadeloupéennes et martiniquaises 5 des
espèces de tortues marines répertoriées sur la planète:
 la tortue verte
 la tortue Caouanne (ou « tortue jaune », de son nom scientifique « Caretta caretta »)
 la tortue Olivâtre
 la tortue Imbriquée (aussi appelée tortue Karet)
 enfin, la tortue Luth (la plus imposante du lot avec 1,90 m de longueur).

Une fois atteint l’âge adulte, la tortue sait d’instinct et par un formidable moyen de
reconnaissance, regagner son lieu exact de naissance (ou ses environs, en fonction de l’espèce,
comme chez la tortue Luth, par exemple) afin d’y pondre et ainsi transmettre le flambeau de
la vie. En général, la première ponte s'effectue environ un à deux mois après l'accouplement et
la fertilisation (Limpus & Miller, 1993, cités par Réseau des tortues marines de Guadeloupe).

Parmi les nombreux dangers guettant les nouveaux nés après l’éclosion, il y a celui de
l’éclairage artificiel nocturne. En effet, les nouveaux nés sont censés se diriger d’instinct vers
la mer (après l’éclosion souterraine, ceux-ci prennent entre 3 et 5 jours pour parvenir à la
surface et sortir tous en même temps), notamment grâce aux reflets lumineux de la lune et des
étoiles pour ce qui est des émergences (c’est-à-dire la sortie hors du sable) nocturnes.
Les « lueurs de la ville » peuvent donc les induire en erreur !
Source : Réseau des tortues marines de Guadeloupe (www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues.htm)

Tout comme les lumières artificielles peuvent orienter les tortues dans la mauvaise direction,
parce qu’elles éclairent davantage un point donné que la lune (dont la lumière est pourtant le
reflet de celle du soleil), ainsi une solution apparemment facile à court terme mais hâtive ou
entachée d’irrégularités peut nous éloigner de la bonne solution, vraie et durable.
De même, de fausses idées ou des déclarations erronées, voire mensongères, peuvent nous
conduire à donner une mauvaise direction à notre vie.
Dirigeons donc nos regards vers LA SOURCE, par excellence, de lumière et de vérité afin
que nos pas soient bien guidés et nos choix bien orientés.
« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » Psaume 119 v.105
« …marchons par la foi et non par la vue » 2 Corinthiens 5 v.7
Olivier REGIS
Tout est possible à celui qui croit… et qui se laisse conduire par Dieu

27 Novembre
Sourde oreille

« On lui amena un sourd, qui avait de la difficulté à parler, et on le pria de lui


imposer les mains. Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les
oreilles, et lui toucha la langue avec sa propre salive; puis, levant les yeux au
ciel, il soupira, et dit: "Ephphatha", c'est-à-dire, "ouvre-toi". Aussitôt ses oreilles
s'ouvrirent, sa langue se délia, et il parla très bien. » Marc 7 vv.32-35

A quelques années d’intervalles, plusieurs de mes connaissances et proches ont dû consulter


un otorhinolaryngologue (communément appelé ORL) pour des problèmes à l’oreille
(acouphènes, douleurs). Il s’avéra qu’ils avaient tous un point commun : un bouchon s’était
formé dans l’une de leurs oreilles.

En fait, à la longue, en nettoyant ses oreilles avec des bâtonnets, il arrive parfois que l’on
tasse des impuretés sans s’en rendre compte, créant ainsi un bouchon dans notre conduit
auditif. Il faut alors l’intervention de l’ORL pour « faire sauter » ce bouchon et délivrer le
patient. Ce geste bénin, devant pourtant être accompli par un professionnel expérimenté,
demeure cependant assez douloureux.

Sur le plan spirituel, il en est de même pour chacun de nous. Le péché nous empêche de bien
entendre la voix de Dieu. Bien qu’en ayant plus ou moins conscience, nous voulons trop
souvent enlever les impuretés de nos oreilles par nos propres moyens qui s’avèrent
insuffisants.

Et plutôt que d’améliorer la situation, nous l’aggravons, créant un bouchon spirituel !


Par voie de conséquence, cela affecte aussi notre langage. Jésus-Christ, le grand médecin et le
meilleur ORL qui soit, doit alors nous traiter en profondeur. Pour cela, notre Sauveur doit
nous traiter seul à seul, à part, loin de la foule.

Jésus-Christ ne se contente pas de déboucher nos oreilles mais, tout comme l’ORL se charge
également des narines et du larynx, notre Sauveur traite aussi notre respiration et notre
langage spirituels (en nous indiquant où, quand et comment prier, parler et agir). Parfois,
cette guérison s’opère dans la douleur (immédiate ou a posteriori) mais cela en vaut la peine
et évite d’éventuelles complications ultérieures si rien n’était fait.

Cela peut apparaître ironique mais pour une raison non explicitée, Jésus qui venait de rendre
l’ouïe et la parole à un sourd (muet de fait) demanda… de ne pas ébruiter ce miracle.
Cependant, les gens ne respectèrent point cette recommandation. "Jésus leur recommanda de
n'en parler à personne; mais plus il le leur recommanda, plus ils le publièrent. Ils …disaient: Il
fait tout à merveille; même il fait entendre les sourds, et parler les muets." Marc 7 vv.36-37b

Remettons notre vie, notre ouïe et notre expression orale à l’Oint qui est Ressuscité et qui est
notre Libérateur.

Olivier REGIS
28 Novembre
Donnez-leur vous-même à manger

« Elles n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à


manger ». (Matthieu 14:16)

Jésus voulait aller dans un lieu désert pour se reposer un peu avec ses disciples. Une
grande foule d’infirmes était venue voir Jésus, qui ému, les a guéris. Le soir étant venu,
la foule était affamée. Les disciples étaient très inquiets et ils ont proposé à Jésus de
renvoyer la foule pour que les personnes puissent acheter à manger. Jésus répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Jésus s’inquiétait aussi de la foule et Il voulait
satisfaire les besoins de ces personnes. Il donna donc un ordre précis : « Donnez ! ».

Parfois, je me rends compte que, dans mes prières, je demande à Dieu : « Seigneur,
bénis les affamés ». Jésus nous donne une grande leçon. Il désire plus que nos prières, Il
souhaite que l’on donne à manger aux affamés. C’est après avoir dit cela que Jésus fait
le fameux miracle de « la multiplication des pains ». Jésus a voulu montrer qu’il prend
soin des affamés et qu’il voulait utiliser les disciples pour apaiser la souffrance de la
foule.

Nous pouvons aussi nous laisser utiliser par Dieu. Ce n’est pas toujours évident, parce
que comme les disciples, parfois, nous ne savons pas très bien quoi faire. Quelquefois,
nous pensons que nous n’avons pas beaucoup de choses à apporter aux autres.
« Donnez-leur vous-même à manger », sont des paroles qui font écho et qui ouvrent
notre esprit à se poser la question : Qu’est-ce que je peux faire pour les autres ?

Jésus était sensible aux besoins des autres. En tant que disciples de Jésus, nous pouvons
nous laisser inonder par Son amour et son exemple. Peut-être que Jésus n’attend pas de
nous un miracle comme la multiplication des pains, mais qu’Il demande simplement
d’aimer son prochain, de prendre soin de ceux qui sont dans le besoin. Les disciples ne
savaient pas quoi faire devant une telle situation, mais ils ont appris avec le Maitre
Jésus. Jésus avait beaucoup de choses à enseigner aux disciples et Il a beaucoup de
choses à nous apprendre aussi. Parfois, nous voulons vraiment faire quelque chose pour
aider les autres, mais nous ne savons pas quoi. Comme pour les disciples, Jésus est là
pour nous guider ! Peut-être que pour commencer, nous devons changer notre prière et
dire : « Seigneur, apprends-moi à donner à manger à ceux qui ont faim, quelle que soit
la nature de cette faim, physique, sociale ou spirituelle ».

Romina BAPTISTA
29 Novembre
Heureux ceux qui pleurent

« Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ». (Matthieu 5:4)

Normalement, les personnes pleurent parce qu’elles sont tristes, mais Jésus dit
que ces personnes sont heureuses ! Quel paradoxe ! Ceux qui pleurent sont heureux, non
parce qu’ils sont résistants à la douleur mais parce que quelqu’un est toujours là pour les
consoler. Qui est celui qui console les attristés ? Il est vrai que le sujet n’est pas spécifié,
mais il est clair qu’il s’agit de Dieu. Cela veut dire que Dieu fera un travail en moi.
C’est Dieu qui va me consoler et me donner la force, le courage et la paix. Il est plus
grand que tous mes soucis.

La même déclaration, mais rapportée dans l’Evangile de Luc, dit : « Heureux êtes-vous,
vous qui pleurez maintenant, car vous rirez ! » (Luc 6:21). Cette promesse s’adresse
directement aux disciples. En entendant cela, ils savaient que ce n’était pas une simple
promesse destinée « à ceux qui pleurent », mais que Jésus parlait d’eux : « Vous êtes
heureux quand vous pleurez ». Jésus est monté sur la montagne pour enseigner aux
disciples les véritables valeurs du Royaume de Dieu, mais ce que j’aime le plus, c’est
que cette promesse s’adresse également à moi. Jésus me promet qu’Il me console
lorsque je pleure et souffre. Cette promesse est déjà une consolation, car je peux avoir la
certitude que les pleurs s’achèveront un jour et que Dieu me fera sourire et même rire.

La vie actuelle est dure. Nous habitons dans un monde où le péché abonde, et ce n’est
pas facile de vaincre le mal. Nous habitons dans un monde où le mal, la mort et la
tristesse nous entourent. Aujourd’hui, nous nous lamentons sur la vie ici, mais Jésus
nous offre un espoir. Nous pouvons avoir nos yeux fixés sur un lieu meilleur, le
royaume de Dieu, qui viendra bientôt. Durant nos pleurs, nous pouvons nous accrocher
à cet espoir, à cet avenir, qui sert de consolation, jusqu’au jour où toutes les larmes
sécheront pour toujours.

Tu peux ressentir la souffrance ici, mais tiens bon, car Dieu connait tes souffrances et
compte tes larmes. Dieu est avec nous. Il dirige les événements et Il est tout-puissant ; Il
nous aide et nous aidera encore à surmonter les chagrins. Un jour nous serons des
vainqueurs et nous rirons avec notre Consolateur Jésus-Christ.

Romina BAPTISTA
30 Novembre
Le bon berger

« C’est moi qui suis le bon berger. Le bon berger se défait de sa vie pour
ses moutons » (Jean 10:11)

Le bon Berger est celui qui protège les brebis des cruels voleurs et des bandits.
C’est celui qui donne Sa vie pour les brebis quand le loup vient pour les attaquer et met
leurs vies en danger. Le mauvais berger est comme un loup qui n’aime pas les brebis. Il
travaille uniquement pour gagner de l’argent. Il ne se soucie pas de ses brebis. Il se
limite uniquement à accomplir les exigences de son contrat, mais ne se préoccupe que
de ses propres intérêts. Quand il y a un danger, il s’enfuit et abandonne ses brebis. Le
vrai Berger contraste avec le faux ou mauvais berger car Il n’abandonne jamais ses
brebis.

Jésus a affirmé : « Je suis le bon Berger » et nous sommes ses brebis. Jésus connait
chacune de ses brebis et prend soin d’elles avec amour, soin et protection. C’est cet
amour si personnel et intime qui amène Jésus à donner sa vie pour nous. Le don de
Jésus est un don gratuit, solidaire et généreux. Aucun risque, aucune souffrance ou
difficulté ne le fera abandonner. Sa défense est sans limite et va jusqu’au don de sa vie.
Il dit : « Je suis venu pour qu’elles aient la vie et qu’elles l’aient en abondance »
(Jean 10:10). Il n’est pas venu pour détruire ou abattre, mais pour sauver et aimer. C’est
rassurant de savoir que nous avons quelqu’un de très puissant qui nous protège !

Je ne sais quel genre de brebis nous sommes. Il y a les brebis qui se croient auto-
suffisantes, satisfaites et confortablement installées dans leurs certitudes. D’autres sont
toujours attentives à la voix du Berger. Certains pâturages sont sombres, d’autres sont
verts, mais peu importe où nous sommes; au milieu de nos défaillances, nous avons un
Dieu infaillible qui nous aide. Il ne nous laisse pas tout seuls à combattre le mal, à
vaincre les tentations, car nous serions écrasés par le poids des fardeaux et des douleurs.
Jésus nous appelle à le suivre fidèlement. Nos yeux ne peuvent pas toujours voir Dieu
agir, mais nos oreilles de la foi peuvent entendre Sa douce voix qui dit : « N’aie pas
peur, car Je suis avec toi. Chaque fois que tu es frappé par une tragédie, accroche-toi par
la foi à ma main, car Je suis le Bon Berger ».

Romina BAPTISTA
01er Décembre

Mes yeux ont vu ton salut

« Maintenant, Maître, tu laisses ton esclave s’en aller en paix selon ta


parole. Car mes yeux ont vu ton salut, celui que tu as préparé devant tous
les peuples » (Luc 2:29,30)

Siméon était un homme âgé, mais juste et pieux, qui attendait « la consolation
d’Israël », en d’autres termes, le Christ. C’était donc un juif qui croyait à la promesse de
Dieu, qui promettait la venue du consolateur d’Israël. Quand Jésus a été présenté dans le
temple, Siméon l’a reconnu comme le Messie.

Pourquoi a-t-il dit cela ? Pourquoi voulait-il mourir ? Nous pouvons penser de façon
simpliste que Siméon aimait Dieu, il attendait le Messie, il a vu le Christ, et donc,
comme il était déjà vieux, il pouvait mourir. Mais il y a quelque chose de plus profond.
Ce n’est pas une question d’âge, mais plutôt une question de foi ! Siméon a vu Jésus,
qui est le Sauveur, et cela lui était suffisant. Voir Jésus a marqué un changement décisif
dans la vie de Siméon. L’esclave est en paix, parce que le temps du salut messianique
est arrivé. Il a vu la promesse de Dieu s’accomplir. Jésus, le seul capable de le sauver,
était devant Siméon.

Sommes-nous capables de dire la même chose que Siméon ? Est-ce que le salut en Jésus
nous suffit ? Avon-nous peur de mourir, ou bien ces peurs ont disparu lorsque nous
avons trouvé le salut ? Ce monde nous offre plein de bonnes choses : les amis, la
famille, la nature, etc. Nous nous attachons à ces choses, qui deviennent de plus en plus
importantes pour nous. Malgré toutes ces choses que nous aimons, est-ce que Jésus nous
suffit quand même? Ou est-ce que notre vie est tellement accrochée à ces choses que
nous n’arrivons pas à donner la priorité à Jésus ? Parfois Dieu n’a pas la bonne place
dans nos vies. Si Jésus n’est pas le premier, quelqu’un ou autre chose le sera. Ce que
nous possédons, les plaisirs, les amis, la famille sont des choses qui remplissent notre
vie de bonheur, mais nous avons besoin d’apprendre à dire : « Seigneur, malgré toutes
les bonne choses que tu me donnes, "ta grâce me suffit". Veux-tu trouver cette paix que
Siméon a ressentie et être capable de tout donner à Christ ? Il nous suffit de savoir que
nous avons déjà le plus important : Jésus-Christ.

Romina BAPTISTA
02 Décembre
Qui accusera ceux que Dieu a choisis ?

« Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? C’est Dieu qui justifie ! Qui
condamnera ? C’est Jésus-Christ qui est mort ! Bien plus, il s’est réveillé, il
est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » Romains 8. 33,34

Dans la société où nous vivons, nous sommes habitués à voir la loi comme une
obligation. La loi de la gravité est une règle, et il en est de même pour la loi civile. Celui
qui ne respecte pas la loi doit subir une peine juridique. Ainsi, nous essayons d’assurer
la paix et l’ordre. Pourquoi donc penser que la loi divine est différente ? Vu que nous
sommes tous pécheurs, nous sommes tous condamnés et nous devrions être punis !
C’est ce qui devrait se passer si Jésus n’était pas venu nous sauver. Mais nous trouvons
une belle promesse dans ces versets. Nous avons un Dieu incroyablement
miséricordieux. Il est vrai que nous sommes tous pécheurs et que le combat contre le
mal n’est pas facile. L’ennemi veut à tout prix nous accuser et nous accabler, mais Dieu
nous demande d’avoir la foi et de croire qu’en Jésus-Christ, nous sommes libérés. Seul
Jésus peut, par ses vêtements de justice, nous justifier.

Paul présente deux côtés : Satan qui accuse les élus, comme il l’a fait avec Job, et Dieu
qui fait justice aux choisis. Ceux que Jésus sauve ne peuvent pas être condamnés. Au
grand jour du jugement, Jésus sera notre avocat. Cela veut dire qu’Il va nous défendre
face aux accusations. Nombreux sont les accusateurs, mais Dieu répond à leurs
accusations en déclarant ses élus justes, parce que le péché dont ils sont accusés a été
expié par Son Fils. Quand nous répondons à son appel et que nous reconnaissons notre
péché, nous n’avons rien à craindre car Jésus a déjà apporté nos péchés à la croix et il
les a ôtés. Quand nous confessons nos péchés, nous recevons son pardon, c’est pourquoi
toutes les accusations sont désormais sans aucun fondement. Aucune n’est valable aux
yeux de Jésus, car nous sommes justifiés par Son sang.

Nous n’avons pas besoin de souffrir de la culpabilité et des accusations, mais nous
pouvons accepter le pardon et la grâce que Jésus-Christ nous a offerts, au moyen de Son
sacrifice. Ainsi, l’objet de notre accusation sera détruit par celui qui a vaincu la mort et
le péché : Jésus-Christ !

Romina BAPTISTA
03 Décembre

Qui nous séparera de l’amour de Dieu ?

« Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La détresse, l’angoisse, la


persécution, la faim, le dénuement, le péril, ou l’épée ? Ainsi qu’il est écrit:
A cause de toi, on nous met à mort constamment. On nous considère
comme des moutons qu’on égorge. Mais dans toutes ces choses, nous
sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis
persuadé que ni mort, ni vie, ni anges, ni principats, ni présent, ni avenir, ni
puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra
nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur. »
Romains 8.35-39

L’apôtre Paul énumère une série de raisons qui peuvent éloigner les personnes
de Dieu : la détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le péril et l’épée.
Malgré cela, il nous parle de victoire ! Pour certains, la victoire, c’est gagner de l’argent
et pour d’autres, c’est gagner la course et monter sur le podium. Pour le croyant, être
vainqueur, c’est ne pas permettre qu’une de ces choses l’éloigne de l’amour de Dieu.
Rien n’est capable de séparer l’être humain de l’amour de Dieu. Cela nous fait penser
au Psaume 46, « Dieu est un abri et un appui, un secours bien présent dans la détresse.
C’est pourquoi nous n’avons pas peur ». En Dieu, nous pouvons sortir victorieux des
moments de détresse et d’affliction car en raison de Son amour, Il s’engage à tout faire
pour nous donner la victoire.

L’ennemi veut nous condamner et nous séparer de Dieu, mais il n’existe aucune
puissance hostile capable de rompre le lien d’amour de Dieu. Les épreuves, la douleur,
la mort et toutes les choses adverses ne nous font pas sortir perdant, mais plus que
vainqueur, en vertu de l’amour rédempteur de Dieu.

Il est vrai que ces mauvaises choses énumérées par Paul ont pour habitude de nous
effrayer. Parfois, nous laissons certaines choses se placer entre nous et Dieu, nous
empêchant ainsi d’aimer Dieu ou de voir combien Il nous aime. Mais souvenons-nous
de cette promesse : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu ». En ce qui Le
concerne, Il ne va jamais cesser de nous aimer. Voici la réconfortante vérité : L’amour
de Dieu est éternel et l’amour du Christ est notre sécurité. En Jésus-Christ, nous avons
la victoire !

Romina BAPTISTA
04 Décembre
Talents

« Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir
une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments
modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée. En effet, de
même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les
membres n'ont pas la même fonction, de même, nous qui sommes
plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous
membres les uns des autres, chacun pour sa part. » Romains 12.3-5

Nous faisons partie d’un même corps : le corps du Christ. Un corps est composé
de plusieurs membres, qui interagissent entre eux. Tous sont essentiels. Le danger arrive
quand un membre devient orgueilleux au sujet de ses dons, ayant ainsi une trop haute
opinion de lui-même. Un degré très ou trop élevé de fierté peut amener l’homme à se
considérer supérieur au autres ou meilleur qu’eux. Or Dieu nous demande de prendre du
recul par rapport à de tels sentiments, car nos dons ne nous viennent pas de nous-même,
mais ils sont une grâce divine.

Paul essaye de montrer que le « moi » n’est pas au centre de tout et que nous ne sommes
pas seuls dans un groupe, mais qu’autour du « moi », il existe une multitude de
personnes que Dieu a aussi bénies avec des talents.

Dieu nous a donné des dons spirituels pour que nous puissions travailler ensemble,
comme un corps. Nous sommes unique à Ses yeux, mais cela ne nous donne pas le droit
de regarder les autres de haut, mais plutôt de les considérer aussi comme uniques aux
yeux de Dieu. Même si nous sommes très doués, souvenons-nous que nous ne sommes
qu’un des nombreux membres du corps du Christ. Cela nous empêchera de penser que
nous sommes meilleurs ou pires que les autres. Chacun a une fonction, ce qui veut dire
que nous devons travailler ensemble.

Quand les membres du corps travaillent bien et ensemble, l’homme peut s’épanouir
parce qu’il peut se réjouir d’avoir une bonne santé. Paul utilise cette image pour nous
faire réfléchir : Pour qu’une église soit épanouie et joyeuse, tous les membres doivent
travailler bien, ensemble, dans l’humilité et le respect. Ainsi, le corps sera béni en
entier, dans la paix, la collaboration, l’amour et le partage. Le Seigneur se réjouit de
voir ses enfants créer des liens d’interdépendance et de soutien, libérés de toute fierté et
arrogance, et unis par le sang de Jésus.

Romina BAPTISTA
05 Décembre
Interconfessionnel

« Pour ceux sont appelés, tant Juifs que Grecs, le Christ est la puissance de Dieu
et la sagesse de Dieu » 1 Corinthiens 1.24

Depuis tant d’années, les rencontres interconfessionnelles permettent un dialogue intéressant


entre les différentes religions. Beaucoup disent : « De toute façon, nous avons tous le même
Dieu ». Cette déclaration est considérée aujourd’hui comme l’expression d’un réel progrès.
Progrès au niveau de la conception de la divinité : après des millénaires de polythéisme et
d’idolâtrie, nous voici enfin arrivés au stade avancé du monothéisme. Progrès aussi au niveau
de la tolérance envers les diverses croyances : il n’y plus de guerre des dieux ni des religions,
puisque Dieu est unique.

Il existe bien sûr des points communs, propres aux religions se référant à Abraham : Dieu est
à l’origine et à la fin de toutes choses ; Il nous dépasse infiniment tout en étant proche de
nous ; Il allie l’amour et la justice ; Il se révèle à l’homme par ses prophètes et entre en
relation avec ses créatures. Malgré ces ressemblances, nous constatons néanmoins des
divergences.

Ces divergences ne sont pas des simples nuances. Elles ne sont pas toujours complémentaires
selon l’idée moderne bien connue : « Enrichissons-nous de nos différences ». Il faut avoir
l’honnêteté de reconnaître qu’elles expriment parfois des visions antagonistes et
contradictoires. Par exemple l’idée du Dieu Père est inexistante dans les religions orientales.
Elle est présente dans le Judaïsme. Elle est omniprésente dans le Christianisme. La prière du
« Notre Père » est la clé de la prière chrétienne, où la notion du Père donne toute la
dimension théologique du salut en son Fils Jésus-Christ, venu vivre sur terre comme un
homme (Jean 1.14.). C’est bien ici une affirmation que toutes les religions du monde
n’affirment pas. Elle est pourtant au centre d’un message de salut qui se veut universel :
« Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de
témoignage à toutes les nations » (Matthieu 24 : 14).

Pierre L’EPLATTENIER
06 Décembre

La réincarnation est-elle biblique ?

« La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la
vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » Jean 6 : 40

Aujourd'hui l'homme aime les convergences. Ainsi il compare volontiers l'enseignement de


Bouddha et celui de Jésus. La réincarnation est largement représentée en Orient et reprise en
Occident. Opinion selon laquelle la vie continue ici-bas dans un autre corps après la mort. Ce
désir de convergence est si fort qu'il pense trouver des textes du Nouveau Testament qui
parleraient de la réincarnation. Pourtant ni le vocabulaire, ni l'anthropologie biblique ne
donnent place à une telle hypothèse. Il faut se garder de mettre dans les mots et les idées de la
Bible les opinions que nous voulons y trouver.

Quelques textes ont pu faire penser que les écrits bibliques partagent cette croyance. Nous
lisons par exemple dans Jean 3 : 5 : « personne ne peut voir le Royaume de Dieu, s’il ne naît
de nouveau ». La nouvelle naissance, dont il est question, désigne toujours un renouvellement
spirituel dans la vie aujourd’hui

D’ailleurs, le milieu juif du début de l'ère chrétienne en Palestine n'est pas acquis à l'idée de la
réincarnation. On pourrait résumer l’enseignement biblique sur l’homme en trois mots :
naissance unique, vie unique, mort non renouvelable. L’apôtre Paul dit : « Le sort des
hommes est de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9 : 27).

Par la suite les premiers théologiens chrétiens ont condamné formellement l’enseignement en
question. Par exemple, Origène, qui a vécu au 3e siècle de notre ère, dit dans son
commentaire de Matthieu : "La doctrine de la réincarnation est une doctrine étrangère à
l'église de Dieu, elle n'a pas été transmise par les apôtres et elle n'apparaît nulle part dans les
Ecritures".

L’homme est préoccupé de son avenir, de sa destinée. Pour la Bible l’avenir est à Dieu, à qui
appartiennent, aux siècles des siècles, la règne, la puissance et la gloire. Il donnera à nos vies
désenchantées, par les promesses non tenues d’une société promettant des lendemains qui
chantent, auxquels plus personne ne croit aujourd’hui, l’espérance du règne de la paix et du
bonheur. Pour cela, une seule vie suffit !

Pierre L’EPLATTENIER
07 Décembre
Homme, femme

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit son vis-à-
vis » Genèse 2 : 18

Bien des voix appellent de leurs vœux la remise en place du rôle de la famille et de
l’éducation, et par là-même la fonction sociale et humaine irremplaçable de la femme et de
l’homme, dans leurs différences physiologiques, psychologiques et sociales. L’un et l’autre
n’ont plus à se définir en permanence l’un contre l’autre, comme dans la psychologie
pubertaire, générant la violence. En effet, un homme comme une femme peuvent chacun
représenter et travailler aux intérêts de la société sans céder à ce jeu dangereux. Il s’agit de
retrouver les vérités élaborées par les générations précédentes et de trouver un sens à la vie à
travers un idéal.

Notre société est marquée actuellement par la revendication du droit à la différence :


différence des goûts, des cultures, des valeurs, des choix de vie, des façons d’aimer, des
modèles de famille. Pourtant, cette même société tend en fait à devenir paradoxalement une
société indifférenciée où les rôles et les espaces se confondent. La figure du père disparaît
derrière celle de la mère, le système éducatif est défaillant, l’intériorité est en crise, l’intime
est sur la place publique, la sexualité éclate en de multiples orientations où tout se vaut. Voilà
quelques symptômes d’une société en mal de vivre. Une société qui a elle-même contribué à
effacer des repères qui donnaient sens à la vie, effacement conduisant à des dérives dont nous
constatons les effets par les médias. Aujourd’hui on se demande comment on a pu en arriver
là. Notre siècle souffre du désespoir d’un navire de haute mer qui a perdu ses instruments de
navigation. La famille en fait les frais. Des familles séparées, recomposées, sont souvent le lot
de souffrances identitaires.

Le message du Christ est certainement plus actuel que jamais et s’adresse à tous ceux qui
croient encore en sa valeur, dans une société qui a perdu ses repères hérités de la Bible :
« Oh ! Si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et
ton bonheur comme les flots de la mer. » (Esaïe 48.18.)

Pierre L’EPLATTENIER
08 Décembre
Enfants heureux d’aller à l’école

« Qui nous fera voir le bonheur ? »


Psaume 4.7

Le matin, j’écoute les nouvelles à la télévision ou à la radio. Un jour, j’entends un ministre du


gouvernement dire qu’il souhaite rendre les enfants heureux d’aller à l’école. C’est un noble
objectif.

Je suis néanmoins surpris. Nous n’allons pas attendre que des lois, édictées par la docte
Assemblée nationale, rendent nos enfants heureux d’aller à l’école. L’attente risque d’être
longue ! Les discours des politiques ne remplacent pas le bonheur partagé sans parcimonie
dans nos familles et autour de nous.

En arpentant les collines de Galilée, le Christ nous a proposé un bonheur qui ne dépend pas
des institutions politiques et religieuses. Il nous propose un certain regard sur la vie : « Ce
n’est pas en vous faisant du souci que vous pouvez ajouter un seul jour à votre vie ! Pourquoi
alors vous faire du souci pour les vêtements ? Observez les fleurs des champs, regardez
comme elles poussent. Elles ne filent pas et elles ne tissent pas. Même Salomon, avec toute sa
richesse, n’a jamais eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs. » (voir Matthieu
6.28ss)

Certes la vie n’est pas un long fleuve tranquille. L’actualité nous le rappelle tous les jours. La
télévision ne nous donne guère des leçons de bonheur, malheureusement. Mais tout le monde
ne porte pas le même regard sur la vie, malgré tout. La vie, elle n’est pas dans ce qui nous
arrive. Elle est dans ce que nous en faisons. La vie, la vraie, la mienne, avec sa couleur, son
originalité, sera moins dans les circonstances que dans ce que je vais en tirer. Toutes les vies
sont belles quand on sait leur faire produire le meilleur. Il y a des gens qui, de grands et petits
malheurs, savent en faire ressurgir des vies splendides, et c’est ça qui est leur vie : non pas ce
qui leur arrive, mais ce qu’ils en retirent. Et il y a des gens qui, des bonheurs qu’ils ont, ne
retirent que des vies de rien du tout. Nous sommes les musiciens de notre vie.

Quand vous accompagnez votre enfant à l’école, montrez-lui le soleil qui luit, les fleurs le
long du chemin, faites-lui entendre le chant des oiseaux. Si vous semez dans le cœur de
l’enfant la graine du bonheur, des fruits merveilleux donneront de la saveur à sa vie.
N’attendez pas la déclaration d’un ministre du gouvernement !

Pierre L’EPLATTENIER
09 Décembre
Grandeur et service

« Bartimée, fils de Timée, était assis au bord du chemin »


Marc 10.46

Deux disciples de Jésus, Jacques et Jean, ont exprimé le souhait d’être assis à la droite et à la
gauche de Jésus-Christ dans son royaume (Marc 10.37). Jésus va leur donner une leçon
essentielle sur la vraie grandeur, en déclarant au verset 45 : « Car le Fils de l’homme est venu,
non pour être servi, mais pour servir ». En chemin vers Jéricho, Jésus et les disciples voient
un aveugle assis au bord du chemin. Les disciples auront-ils retenu l’enseignement que le
Seigneur a voulu leur donner ?

Devant la demande de l’aveugle, les disciples sont muets. La foule, dans un premier temps,
fait taire Bartimée. Il ne faut pas déranger Jésus en marche vers Jérusalem. Certains doivent
penser que cet homme est aveugle suite à une vie désordonnée. Comparer Bartimée avec un
autre aveugle dans Jean 9.2 : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né
aveugle ? »

Un double miracle a lieu dans Jéricho, la ville des palmiers. La foule est d’abord obstacle à la
rencontre de Jésus et de ce malheureux. Pourtant Jésus demande à la foule d’appeler
l’aveugle. La foule ne va pas se contenter d’un simple appel, mais elle utilise trois expressions
porteuses d’espérance : « Prends courage, lève-toi, il t’appelle ». L’appel de Jésus a changé la
vision que la foule avait de l’aveugle. C’est le premier miracle.

L’aveugle, quant à lui, ne demande qu’à voir le monde autour de lui et il crie son désespoir. A
l’appel de la foule, l’aveugle jette son manteau. Le manteau du pauvre ne devait pas être
retenu pour un gage durant la nuit (Deutéronome 24.12,13). Le jour est levé. Il lui arrive
l’inattendu : « il suit Jésus sur le chemin ». C’est le second miracle.

Jacques et Jean veulent être assis dans la gloire avec Jésus. Il les renvoie à la Passion, la leur
qui sera identique à celle de Jésus. Alors que les disciples souhaitent être assis auprès de
Jésus, il les invite à être debout comme lui-même s’est donné pour la vie des hommes.

Quant à Bartimée, tout se passe comme si le miracle n’était pas tellement qu’il voie, mais
qu’il se lève pour se mettre à la suite de Jésus. L’aveugle était assis par terre en attendant des
autres son pain et son vêtement. Jacques et Jean voulaient être assis sur un trône et être servis
par les autres. La condition du disciple est d’être serviteur.

« Par amour, soyez serviteurs les uns des autres » (Galates 5.13).

Pierre L’EPLATTENIER
10 Décembre
Serviteur et maître

« Si donc moi je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi
devez vous laver les pieds les uns aux autres » Jean 13.14

Jésus établit un rapport nouveau entre le serviteur et le maître. A un premier niveau, le service
est provoqué par la reconnaissance d’un droit qui appelle un devoir. Le droit à la santé, à
l’alimentation, au travail, au mariage, à être un papa et une maman, à la sécurité, à la dignité
humaine, est inopérable sans notre engagement social et professionnel, sans le respect des
règles qui permettent la vie sociale. Ces devoirs nécessitent un supplément d’âme, sans quoi
la vie risque de ressembler à l’allumeur de réverbère de Saint-Exupéry. La consigne, c’est la
consigne.

Le niveau supérieur serait d’être animé par l’amour du dévouement. Il s’agit de se vouer à une
cause, à son travail, à un hobby, à ses enfants, au prochain … Sous des élans généreux, peut
se cacher toutefois une volonté de puissance et d’influence, le désir d’être payé de retour, une
manière de masquer le désir de reconnaissance et de retour à soi. Le manteau du service
dévoué et fidèle peut cacher le désir de faire dépendre l’autre de soi. Déception et amertume
sont le salaire de ce don qui, sous l’apparence de la gratuité, se veut payant.

En lavant les pieds de ses disciples, Jésus anéantit cette volonté de puissance, souvent
camouflée sous le signe du dévouement. Par ce geste atypique, Jésus anéantit l’espace
hiérarchique établi par les hommes. Espace hiérarchique qui peut s’exprimer par une volonté
de puissance, ou même de supériorité bienveillante mêlée de mépris (condescendance). Jésus
demande plus que de simplement s’abaisser au niveau de celui qui est servi. Il s’agit de
retrouver des relations saines entre frères et amis, unis dans une même destinée.

Jésus établit ainsi une égalité de destinée entre le serviteur et le maître. Ils ne doivent pas
utiliser de volonté de puissance l’un sur l’autre. La condition du disciple et de l’envoyé doit
nécessairement ressembler à celle de Jésus et les amener au don de leur vie au service de leurs
frères. Ce texte remarquable par sa profondeur nous dit de ne plus classer les hommes d’après
leur statut social, leur compte en banque, leur culture, leur tranche d’âge…

Cette égalité est mise en valeur par l’apôtre Paul : « Il n’y a plus ni Juif, ni Grec, il n’y a plus
ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Et si
vous appartenez à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la
promesse » (Galates 3, 29).

Pierre L’EPLATTENIER
11 Décembre

Pauvreté et richesse

« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre. Mais amassez-vous des trésors
dans le ciel. Car là où est ton trésor là aussi sera ton cœur »
Matthieu 6 : 20.21

Cette parole de Jésus est très belle, mais nous pouvons la trouver très peu réaliste. Dans une
société où les souhaits et les désirs doivent être immédiatement satisfaits, il est difficile de
croire aux trésors lointains. Nous accordons souvent de la valeur aux trésors que nous
pouvons avoir sous la main ou serrer sur notre cœur.

L’astronautique nous permet de découvrir les trésors de l’univers. Mais l’astronautique de


notre foi est bien timide.

Nous peinons à croire aux placements de trésors dans le ciel. Nous voulons conserver des
trésors terrestres et célestes en même temps. Si nous ne possédions que des trésors qui iraient
au ciel, nous aurions l’impression que la terre nous manque sous les pieds !

C’est à tel point que non seulement nous aimons vivre les mains pleines, mai en plus nous
craignons de mourir les mains vides. « On n’emporte rien avec soi ». Nous prononçons cette
parole de sagesse avec calme tant qu’il s’agit des autres. Mais quand nous réalisons que nous
devrons un jour tout quitter à notre tour, nous nous replions alors davantage sur nos biens.

J’aime bien cette petite parabole de Noël entendue il y a longtemps. La monnaie courante était
encore le franc. Un monsieur et un enfant voulaient prendre le bus. Le monsieur tenait dans
son portefeuille un billet de 200 francs. L’enfant avait un franc dans la main. Savez-vous ce
qui est arrivé ?

Il fallait alors acheter un billet au distributeur de tickets. L’enfant a pu payer le transport avec
sa pièce d’un franc. Mais le distributeur ne recevait que des pièces. Le monsieur était bien
ennuyé avec son billet de 200 francs. Il a raté le bus.

Le monsieur aurait bien voulu téléphoner et commander un taxi, mais les cartes téléphoniques
n’existaient pas encore, et les cabines téléphoniques ne recevaient que des pièces pour
appeler. Pas de bus, pas de taxi. Le monsieur était désolé. La situation était d’autant plus sans
espoir que tout était fermé : c’était le jour de Noël !

Les fêtes de Noël viennent de se terminer. Pourvu que nous ne soyons pas trouvé trop riches !
En ayant les deux pieds sur terre, nous risquons peut-être de ne pas être emmenés avec le bus
dans l’aventure de Noël !

« Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-
dessus » (Matthieu 6, 33).

Pierre L’EPLATTENIER
Plus précieux que l’or

12 Décembre
Arrhes ou Acompte ?

« …lequel (Dieu) nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cœurs les
arrhes de l'Esprit. » 2 Corinthiens 1 v.22

Connaissez-vous la différence entre des arrhes et un acompte ?


Pour ma part, cela fait juste une dizaine d’années que j’ai saisi la nuance, pour ne pas dire
l’énorme différence, entre ces deux termes recouvrant tous deux un dépôt d’une somme
d’argent en vue d’arrêter une vente. Pour faire court, quand il s’agit d’arrhes (art. 1590 du
code civil & art. 114-1 du code de la consommation), l’acheteur, s’il se rétracte, perd
simplement les arrhes versées. Dans le cas du vendeur qui ne livrerait pas la marchandise ou
n’effectuerait pas la prestation (après le versement d’arrhes par un éventuel acheteur), il doit
restituer le double des arrhes versées. Dans le cas d’un acompte, les deux parties doivent, en
droit, maintenir leur engagement (c’est-à-dire quoi qu’il arrive, et sauf disposition contraire
prévue, pour l’acheteur, payer l’intégralité de la marchandise ou de la prestation et pour le
vendeur, livrer la marchandise ou effectuer la prestation prévue) sous peine de versement de
dommages et intérêts par la partie défaillante.

Pour bien faire attention, permettez-moi de vous laisser ce moyen mémo-technique trouvé sur
le site de l’ancienne DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation
et de la Répression des Fraudes) :
Arrhes : je peux arrêter Acompte : je dois continuer
Sources : Sites de la DGCCRF et de l’AAA (Association des Avocats de l’Automobile)

Tout cela fait écho à un autre texte de l’apôtre Paul: « Et celui qui nous a formés pour cela,
c'est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l'Esprit.» 2 Corinthiens 5 v.5

Dieu fait don de son Esprit-Saint à tous ceux qui se réclament sincèrement de son nom, mais
Dieu n’est pas un arnaqueur ni un vendeur qui enchaînerait ses victimes par une vente ou un
don forcé ; ni un acheteur forcené qui voudrait à tout prix posséder notre être contre notre
volonté. Si nous le rejetons ou le délaissons (Et nous sommes libres à tout moment de le
faire), nous nous privons alors nous-même en toute liberté du don gratuit qu’Il nous offre,
c’est-à-dire dès à présent une vie moins angoissée (en dépit des épreuves et souffrances
inhérentes à la nature humaine) et par-dessus tout, l’Eternité promise à son retour.

Dans le marché gagnant que Dieu nous propose, puissions-nous aujourd’hui faire le bon
choix : « … j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la
vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » Deutéronome 30 v.19b

Olivier REGIS
Plus précieux que l’or

13 Décembre
Senteurs matinales

« Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum » Ecclésiaste 7 v.1

Aujourd’hui, juste une petite remarque sur la nécessité d’exhaler un parfum de bonne odeur.
Heu, non ! Je ne suis pas en train de critiquer la propension de certains à transpirer
énormément au cours de la journée (je suis assez mal placé, à vrai dire). Et on ne m’a fait
aucune confidence sur certain(e)s d’entre vous, qui, comme Barack Obama (d’après une
indiscrétion de Michèle), auraient mauvaise haleine le matin …
Ceci étant dit, les inventeurs du dentifrice, de la menthe en pastille et du déodorant ont fait de
bonnes trouvailles (quoique la dernière citée soit polluante voire nocive dans bien des cas).

Un second vers pour entrer dans le vif du sujet :


« Tes parfums ont une odeur suave; ton nom est un parfum qui se répand »
Cantique des cantiques 1 v.3

Il y a là un double jeu de mots et une allégorie. En français comme en hébreu, la renommée et


le parfum se répandent tous deux dans les environs. De plus, en langue hébraïque (dans
laquelle ces vers furent écrits à l’origine), le mot « chem » qui signifie « nom »,
« renommée », « réputation » est très proche du mot « chemen » qui signifie « parfum »,
« huile » ; en fait, ils ont carrément la même racine.

Puissent votre droiture, votre intégrité et votre honnêteté ainsi que votre efficacité dans votre
travail et vos actions être solides, réelles et durables, contrairement au parfum de contrefaçon
dont s’enveloppent certains mais qui s’évapore au bout de quelques instants.

Toutefois, même les gens les plus honnêtes peuvent être victimes de calomnie(s), de
diffamation. Et notre réputation à tous peut, un jour ou l’autre, être entachée à tort.
Cependant, tôt ou tard, que ce soit 2 minutes, 2 heures, 2 jours, 2 mois, 2 ans ou 2 décennies
plus tard, voire malheureusement seulement après la mort, notre réputation sera toutefois
rétablie. Alors, même si vous souffrez à cause d’un(e) manipulateur (/trice) qui vous exploite
ou vous rend la vie dure, ne vous laissez pas faire, entendons-nous bien ! Mais ne sombrez pas
dans les mêmes méthodes de complots, manœuvres ambigües pour ne pas dire malhonnêtes.
Demeurez intègres et droits, en accomplissant votre devoir sous le regard du Très-Haut, le
Dieu Tout-Puissant.

Puissions-nous être un parfum d’une agréable odeur devant Dieu. Puissions-nous sentir
vraiment bon, être une odeur de vie pour nous-même et pour tous ceux qui, autour de nous,
accepteront de se laisser guider par Dieu vers la vie éternelle.

Olivier REGIS
Plus précieux que l’or

14 Décembre
Lettre et lecture

« C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les
hommes. Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre
ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des
tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. »
2 Corinthiens 3 vv.2-3

Prenons aujourd’hui quelques minutes pour un petit exercice que certains d’entre vous ont
peut-être déjà eu l’occasion de faire et qui vous montrera à quel point vous êtes des êtres
formidables ! Normalement, il vous faudra moins d’une minute pour lire les cinq lignes ci-
dessous (peut-être même juste 30 secondes, mais si vous prenez plus d’une minute, ce n’est
pas grave car vous y arriverez malgré tout)

Cehrs cèllugoes, cmaadares et aims,


Ne vuos en fîates pas ! Vuos cmopenrderz tuot ce txete.
En efeft, sleon une éutde1 arttiubée à l’uinervisté de Cmabirgde (mias ce n’ets psa le cas)
il a éét dménorté que nrote crevaeu puet dchérffier et cmopnredre les mots dès que
fugrient la permèire et la drenèire ltetres.

Hé ! Veuillez déchiffrer le texte avant de lire la suite ! Etonnant, n’est-ce pas ! Deux grandes
leçons à en tirer. Premièrement, nous sommes vraiment des créatures merveilleuses, dotées
de capacités phénoménales (même si parfois insoupçonnées).
Deuxièmement, vous aurez remarqué que quand vous « lisez » le texte, vous ne lisez pas
vraiment le charabia apparent écrit plus haut.
En fait, vous remettez automatiquement (ou avec un petit décalage) les lettres dans le bon
ordre, afin de les rendre compréhensibles et de les déchiffrer pour les lire, ou plus précisément
pour les traduire, dans un français correct.

Le Tout-Puissant agit de la même façon envers nous. Il ne s’arrête pas au lot de bêtises que
nous avons fait, au désordre de notre vie, à nos défauts qui nous collent à la peau ou pire, aux
loques humaines que certains semblent être devenus. Il voit ce qu’il peut faire de nous.
Il voit notre valeur intrinsèque. Alors cessons de nous dévaloriser et laissons le Grand écrivain
de l’univers faire de nous des lettres vivantes à partir du charabia que nous sommes parfois.
« C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes.
Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre,
mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair,
sur les cœurs. » 2 Corinthiens 3 vv.2-3

Olivier REGIS

1
Il s’agirait en fait d’une étude s’inspirant des travaux de recherche développés dans la thèse de doctorat
de Graham Rawlinson, du département de psychologie de l’Université de Nottingham, en Grande-Bretagne.
Plus précieux que l’or

15 Décembre
Et pour quelques cheveux de plus… ou en moins !

« Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous? Cependant, aucun d'eux n'est
oublié devant Dieu. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne
craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux.»
Luc 12 vv.6-7

Vous n’ignorez pas (notamment vous, Mesdames) qu’on estime que la chevelure d’un être
humain compte, en moyenne de 80 000 à 150 000 cheveux sur la tête. Leur quantité varie en
fonction du type de cheveux (caucasien, asiatique ou africain) et de leur couleur.

Aucun de nous n’en connaît le nombre exact, d’autant qu’il évolue tous les jours ! Nous
perdons en effet, dans des conditions normales, jusqu’à une centaine de cheveux par jour et,
dans le même temps, d’autres cheveux poussent et font leur apparition au sommet de notre
tête.

Je ne m’attarderai pas sur le fait que la testostérone, qui nous rend si virils, nous les hommes,
est la raison principale (cela dépend aussi des facteurs génétiques et externes) de la durée de
vie raccourcie de nos cheveux qui nous rend chauves assez (voire trop) vite, au contraire de la
gent féminine…

Au cours de notre vie, nous aurons eu, en moyenne, environ 2 millions de cheveux sur la tête.
Il est assez déroutant de constater que nous ne connaissons même pas (à défaut de maitriser)
la quantité exacte d’un des éléments esthétiques qui nous caractérise le plus.

Cela rappelle une déclaration, qui revient au moins deux fois dans les évangiles (livres de
Matthieu et de Luc) dans la bouche du Christ, qui souligne cette évidence :
« Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans
la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez
donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux. » Matthieu 10 vv.29-31

Pour quelqu’un comme moi (qui ai commencé à perdre mes cheveux, de façon visible et
durable, voici une dizaine d’années), c’est un texte très encourageant de savoir qu’il y a un
être tout puissant qui me connait bien mieux que moi-même et qui pourvoit à mes besoins, en
dépit des malheurs qui peuvent m’atteindre, moi ou les miens !

Et il en est de même pour chacun de nous. Bon courage, au travers des peines, des difficultés
et des défis de cette nouvelle journée mais sachez également profiter de chacune des joies que
Dieu vous offre.

Olivier REGIS
Plus précieux que l’or

16 Décembre
Secrets et leçons de la Mer Rouge (Acte I)

« Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de


belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il
avait, et il l'a achetée. » Matthieu 13 vv.45, 46
En 1931, le romancier et aventurier Henry de Monfreid (1879-1974) publiait son ouvrage
"fondateur" intitulé Les secrets de la Mer Rouge. Après une maladie qui faillit le tuer et le
cloua au lit durant plusieurs mois, ce Français d’environ 31 ans décida qu’il adopterait une vie
d’aventurier.

Il quitta la France en 1911 pour la corne de l’Afrique (mais aussi l’Océan Indien) où il vécut
durant une trentaine d’années comme négociant en café et cuir, pêcheur de perles, trafiquant
d’armes et de drogue, ou encore ...espion. Il raconta tout dans son courrier à ses proches
durant environ vingt ans avant de se laisser convaincre par un ami (en l’occurrence Joseph
Kessel) d’écrire un ouvrage au caractère autobiographique, Les secrets de la Mer Rouge.
Ce fut le début du succès, à plus de 50 ans, d’un des plus grands écrivains du XXe siècle. Il
écrivit, quasiment jusqu’à sa mort, plus de 70 ouvrages dont Aventures de mer (1932), Les
lionnes d’or d’Ethiopie (1964) ou encore Le feu de Saint-Elme (1973).

Moralité, sans jeter aux orties vos responsabilités, ne désespérez jamais de vos rêves, car tant
qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Henry de Monfreid déclarait: « N’ayez jamais peur de
l’aventure. Partez, allez conquérir d’autres espaces, d’autres espérances. Le reste vous sera
donné de surcroît. »

Soyons clairs, ne claquez pas tout pour aller risquer votre vie en Somalie ou en Afghanistan.
Mais cela rappelle l’histoire d’un autre homme qui avait tout plaqué pour un grand, un
immense trésor.

La parabole de la perle de grand prix peut faire l’objet d’une double lecture.
1) Il nous faut sacrifier le superflu ou ce qui paraît important pour ce qui a vraiment de
la valeur. Et rien n’a plus de valeur que la vie éternelle offerte par Dieu en Jésus-
Christ.
2) Le Seigneur Dieu et son fils Jésus-Christ n’ont pas hésité à sacrifier ce qu’Ils avaient
de plus précieux pour nous racheter à grand prix.
« Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans
votre esprit, qui appartiennent à Dieu » 1 Corinthiens 6 v.20

Puis-je vous confier un "secret" ? Vous êtes une perle rare, précieuse, de grande valeur et
rachetée à grand prix. Et vous pouvez faire l’acquisition d’un trésor inestimable en confiant
votre vie au Dieu Tout-Puissant qui vous accordera, au jour de son retour, l’immortalité.

Olivier REGIS

Sources :
 Site officiel: www.henrydemonfreid.com
 Emission « 2000 ans d’histoire » de Patrice Gélinet, consacrée à Henry de Monfreid et diffusée sur France-Inter
le jeudi 24 avril 2008 (rediffusée le vendredi 14 janvier 2011)
Plus précieux que l’or

17 Décembre
Secrets et leçons de la Mer Rouge (Acte II)

« Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la
perfection…
[ ]…Mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce
qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation
céleste de Dieu en Jésus Christ. » Philippiens 3 vv.12a, 13b-14
En contemplant sa vie à 30 ans, alors qu’il était malade et alité, Henry de Monfreid n’en était
pas satisfait. Il vécut cependant plus de soixante années supplémentaires et décéda bien
vigoureux et heureux de sa vie. Comme cet écrivain, alors âgé de plus de 90 ans, le disait lui-
même : « J’ai vécu au moins quatre vies !» (Source : ibidem)

Il est un autre homme qui vécut également au moins quatre vies (et il n’est pas question ici de
réincarnation).
*Un petit Hébreu, condamné à mort dès sa naissance, changea de vie une première fois à
l’âge de trois mois pour devenir prince héritier du trône de l’Egypte antique.
*A l’âge de quarante ans, il devint un meurtrier puis un fugitif et changea à nouveau
d’identité et de vie pour se résigner à finir son existence comme gardien de troupeaux dans le
désert.
*Il n’est jamais trop tard pour être utile ! Quarante ans plus tard, alors qu’il était déjà un
vieillard âgé de quatre-vingt ans, Dieu lui demanda d’aller délivrer un peuple d’au moins
deux millions d’âmes et de les cheminer à travers le désert.
Au cours de cette « nouvelle » existence qui durera quarante ans supplémentaires, Moïse va
notamment fendre la Mer Rouge avec son bâton, par la puissance de Dieu.
« Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu'il mourut; sa vue n'était point affaiblie, et sa
vigueur n'était point passée… Il n'a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que
l'Éternel connaissait face à face. » Exode 34 vv.7, 10

*L’histoire ne s’arrête pas là. Après sa mort, Dieu ressuscita Moïse et c’est ainsi qu’il apparaît
plus de mille ans après, lors de la transfiguration sur la montagne en compagnie d’Elie, auprès
de Jésus-Christ.

Le secret pour bien vivre votre vie terrestre, quand bien même elle vous paraîtrait monotone,
malheureuse, bien avancée ou sur la fin, c’est de faire LE choix judicieux et de suivre la leçon
tirée par Paul, à la veille de son exécution par décapitation : « J'ai combattu le bon combat, j'ai
achevé la course, j'ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le
Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à
tous ceux qui auront aimé son avènement. » 2 Timothée 4 vv.7-8

Olivier REGIS
Plus précieux que l’or

18 Décembre
Une lessive efficace !

« Heureux ceux qui lavent leurs robes …» Apocalypse 22 v.14

L’une des œuvres picturales les plus anciennes de Martinique, est un tableau du peintre
Bassot2, daté de 1765, et représentant une scène de vie, à Saint-Pierre de la Martinique, au
XVIIIe siècle. Vous pourrez admirer ce tableau au Musée régional d’histoire et
d’ethnographie, à Fort-de-France.

On y voit, entre autres scènes, des lavandières s’affairant, dans le lit de la rivière Roxelane
traversant la ville de Saint-Pierre, au lavage et au séchage de nombreux draps.
Comme vous l’expliquera avec brio la guide-conférencière agréée du musée, le comble du
luxe, pour la bourgeoisie des grands ports négriers français de l’époque (Bordeaux, Nantes, ou
encore La Rochelle pour ne citer que ces villes), était d’envoyer laver ses draps à …Saint-
Pierre de la Martinique.

Cela signifie que les maîtresses de maison des « grandes » familles de ces villes côtières
françaises ne voyaient pas revenir ces draps, lavés et pliés, avant plusieurs mois.

Cette histoire de lavage rappelle une autre lessive, amplement plus importante. Dans le 22ème
chapitre du livre de l’Apocalypse, il est fait mention d’une lessive, lavant plus propre que
propre, et du bonheur de ses utilisateurs. L’expression utilisée en grec ancien pourrait se
traduire littéralement par « heureux ceux lavant leurs robes ».
N.B : Le mot « robe » s’entend ici au sens de « vêtements » unisexes.

Pour précision, les passages des chap.19 v.8 [«Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des
saints »] et 7 v.14 [«… ceux qui viennent de la grande tribulation… ont lavé leurs robes, et ils
les ont blanchies (au sens de « nettoyer », « purifier ») dans le sang de l'agneau »] indiquent
que ce sont nos vies qui doivent subir une bonne lessive.

En résumé, nous devons procéder à un nettoyage permanent et répété dans/de nos vies afin
que, via l’agent actif cité plus haut (l’agneau désigne le Christ !), nos actions (ainsi que nos
paroles et nos pensées) soient lavées de toute souillure.

Au fait, le mot apocalypse nous parle en lui-même de chiffons puisque, étymologiquement,


comme j’aime à entendre mon compatriote guadeloupéen, le pasteur Durban l’expliquer, il
vient de deux mots grecs signifiant « lever le voile », ce qui a donné en français les verbes
« dévoiler » ou « révéler » ainsi que le mot « révélation ».

Puisse l’éclat de votre âme, reflété dans vos mobiles, faits, dires et gestes, être d’un brillant
semblable (sinon supérieur) à celui de vos vêtements, lorsqu’ils ont été étendus au soleil après
une bonne lessive.

Olivier REGIS

2
Il s’agit vraisemblablement d’un homonyme du peintre Laurent Bassot qui, lui, a vécu au XVII e siècle.
19 Décembre
Le vase d’argile

«O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à
celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi ? Le potier n'est-il pas maître de
l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil ?»
Romains 9. 20-21

Une des particularités de l’argile c’est d’être un matériau absorbant, perméable et plastique sous
l’action d’une hydratation. De fait, lorsqu’elle est pétrie avec de l'eau, elle donne une pâte plastique
qui peut être facilement moulée ou mise en forme. En revanche, sous l’effet de la cuisson, l’argile
formée donne un objet résistant et imperméable.

Soulignons que le potier divin a tout pouvoir sur l’homme, cependant, il laisse à l’homme la liberté.
D’où, « Le potier n’a-t-il pas autorité sur l’argile ? » NBS. De fait, le potier lui attribue la forme
qu’il souhaite.

L’argile est un matériau malléable entre les mains du potier et perméable à son influence.
Rappelons que dans l’Empire Romain, l’esclave n’avait pas de statut. Dans les Antilles qui ont
connu l’esclavage, il était considéré comme une chose ; en témoignent les inventaires après décès
où l’esclave était inventorié au même titre que les biens. Paul avance dans son propos en déclarant
que la liberté du potier lui permet de façonner un objet d’honneur ou un objet méprisable.

L’illustration de Paul qui assimile Dieu à un potier et l’homme à l’argile est belle jusqu’à un certain
point. Car le matériau argile n’a pas de volonté, c’est une masse inerte et sous le contrôle du potier
qui en fait ce qu’il veut. En revanche, l’homme, être fragile, est libre de son choix. Il est libre
d’accepter ou de refuser les desseins de Dieu.

Ces versets de Romains 9.20-21, rappellent à l’homme, au chrétien, qu’il n’a ni le droit de
revendiquer des droits à Dieu, ni celui de faire des réclamations, ni même de contester l’usage que
Dieu ferait d’un vase. De nombreux êtres humains sont insatisfaits et, comme Marie et Aaron, ils
voudraient être à la place de Moïse et regrettent de n’avoir pas été choisis (Nombres 12.1-3). Tout
comme la grenouille1, qui n’étant pas grosse « en tout comme un œuf », vit un bœuf et voulut
l’égaler et « s’enfla si bien qu’elle creva ». Jean de la Fontaine termine sa fable en déclarant : « le
monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : tout bourgeois veut bâtir comme les grands
seigneurs ».

Paul nous invite à ne pas contester avec Dieu. L’apôtre affirme que c’est une folie que de remettre
en question les plans de justice de Dieu. En effet, le potier divin est libre de faire de certains des
pasteurs, des enseignants, des présidents, des docteurs, etc… et à d’autres, il donne la capacité
d’être agriculteur, charpentier ou accorde, comme à Betsaleel, la faculté des arts (Exode 36.1). Mais
à tous, il donne la possibilité d’œuvrer pour lui d’une manière ou d’une autre.

Evelyne HONORE

1 Jean de la Fontaine, La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
20 Décembre
Pas de salut hors de l’arche

« De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque
espèce, pour les conserver en vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle. »
Genèse 6.19
Lors du passage du cyclone Hugo sur l’île de la Guadeloupe, en septembre 1989, beaucoup de
familles furent invitées à se réfugier dans les abris d’urgences car elles risquaient de perdre la vie en
restant dans leur domicile. Après le passage du cyclone, ce fut la désolation et une immense
tristesse pour ces réfugiés. Plus de maisons, destruction totale. Mais leurs vies étaient saines et
sauves. Où se trouvait leur salut? Concentration de personnes, mélange d’odeurs, chaleur et bien
d’autres aspects désagréables dans un espace rempli de personnes de tous bords avec aussi leurs
animaux.

Dans l’arche de Noé, ce furent les mêmes conditions. Concentration d’animaux (purs et impurs),
excréments, urines, bruits et j’en passe. Où était le salut des hommes embarqués et des animaux ?
Dans cette arche sans doute nauséabonde par moments.

De nos jours, dans nos églises, le même phénomène se développe. Il y a concentration de chrétiens
issus de divers horizons et de différentes sortes. Des chrétiens (reniant ce qui fait la force du
christianisme) voleurs, menteurs, adultères, blasphémateurs, accusateurs et irrespectueux… mais
aussi des chrétiens honnêtes, respectueux, sincères et fidèles… Tout ceci entraine des mésententes,
des déchirures, perturbe le bon fonctionnement de nos églises et menace le salut.

Noé prit soin des animaux impurs comme purs. A plus forte raison, Dieu dans sa maison agira-Il
comme Noé: « Je fais lever mon soleil sur les bons et les mauvais » « ...Laissez croitre l’ivraie et le
bon grain ».
Certains parmi nous quittent les rangs à cause des problèmes de relations, de doctrines mal vécues
ou, encore plus grave, d’attitudes désagréables de la part de nos dirigeants… Ils s’en vont pour aller
chercher le salut ailleurs. Une chose est sûre, c’est que le salut est dans l’église du Seigneur et nulle
part ailleurs : tout comme l’arche.

Jésus est celui qui prend soin de nos églises, qui alimente notre foi et notre espérance, et en dehors
de Son église, point de salut. Alors où chercher le salut si ce n’est dans nos rangs mais surtout aux
pieds de Jésus et en gardant les yeux fixés sur Lui.
Seigneur Jésus, mon salut est ici dans ta maison, auprès de toi.

Harry PLACIDE
21 Décembre
Tentation et épreuve

« Et il dit: Nu je suis sorti du sein de ma mère, nu j’y retournerai; l’Eternel a donné,


l’Eternel a repris; que le nom de l’Eternel soit béni! En tout cela, Job ne pécha point
et n’attribua rien de malséant à Dieu. » Job 1 :21-22

Souvent, nous cherchons à dissocier tentation et épreuve, ceci afin de déterminer qui est responsable
de ce qui nous arrive, à savoir Dieu ou Satan ?

Quand nous regardons les raisons de l’épreuve, nous nous demandons si notre Dieu a besoin de
cette forme d’action pour nous connaître; ou encore si nous en avons besoin pour connaître la
profondeur de notre relation avec Lui?

L’ennemi de nos âmes ne peut pas voir intégralement ce qui se passe en nous, dans notre esprit.
A contrario, Dieu connaît tout de nous : notre passé, notre présent, notre futur mais également
toutes nos pensées. Il dit qu’il nous connaît avant notre conception, Il peut séparer moelle et
jointure et Il sonde cœur et reins.

Dieu a-t-il besoin de l’épreuve pour me connaître ? Lui faut-il l’épreuve ou la tentation pour me
connaître ? J’en doute fort.
Mais l’ennemi de nos âmes ne connaît pas nos pensées et ne peut lire tout notre cœur. Il a besoin de
ces actions pour que nous puissions dévoiler notre intérieur, mettre à jour nos réelles motivations,
pour savoir pourquoi nous rendons gloire honneur et respect à notre Dieu. Tout comme Job, Satan
demande à Dieu la permission d’agir. Du côté de Satan, l’épreuve et la tentation ont pour objectif de
nous faire tomber et de déshonorer notre Dieu, ceci par notre choix de nous en sortir sans l’aide du
Tout-Puissant. Et là, nous révélons à Satan ce que nous sommes en réalité.

Dieu utilise les actions de notre ennemi pour démontrer notre attachement à Lui, notre Créateur et
notre respect envers sa parole (Philippiens 4.16). L’univers voit et atteste de notre amour et de notre
dépendance à la divinité. Et la cerise sur le gâteau, c’est que si nous demeurons fidèles à Dieu et
nous laissons conduire par Lui, nous en sortons grandis et renforcés.

Dans l’épreuve se trouve la tentation d’agir sans Dieu, et dans la tentation se trouve l’épreuve de
résister à la désobéissance. Dans les deux cas, il en va de l’honneur de Dieu.
Alors, de l’épreuve ou de la tentation, laquelle vient de Dieu? Une chose est certaine : Dieu ne tente
personne (Jacques 1.13) et Il connaît nos cœurs (Apocalypse 2.23).

Harry PLACIDE
22 Décembre
Nwel o, nwel o

«Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se
prosternèrent et l'adorèrent.... » Matthieu 2:11

Ah, Noël ! Les fêtes de fin d’année ! Quelle belle période ! Faisons toutefois la part des choses entre
récit biblique d’une part, et tradition(s), mythe et culture(s), d’autre part. Comme vous l’aurez
compris, en créole, noël s’écrit et se prononce « nwel ». Cependant il existe nombre d’idées fausses
ou préconçues sur les traditions et récits de Noël que la Parole de Dieu brisera elle-même ! Vous
connaissez tous l’épisode de la visite et des hommages rendus par les bergers et les rois mages à
l’enfant Jésus dans la crèche, c’est-à-dire une étable, à Bethléem.
Première idée préconçue ne figurant pas dans le récit biblique, les trois rois mages ne sont en fait
mentionnés que comme étant des mages d’Orient. Rien n’indique qu’ils étaient rois !
De plus, leur nombre n’est pas précisé ; encore moins leur noms et leur(s) ethnie(s) !
Le mythe des trois rois mages (dénommés par la tradition Gaspar, Melchior et Balthazar) est plus
tardif et remonterait à un manuscrit datant du VIème siècle 1.
Second point, la Bible suggère que les mages n’ont peut-être jamais mis les pieds dans la crèche
ou l’étable, mais que Marie et Joseph avaient quitté cet endroit malodorant, de la première ou du
moins des premières nuits, pour une véritable maison.
Retour au texte si vous le voulez bien (et aux deux seuls évangélistes, en l’occurrence Matthieu et
Luc, qui mentionnent la naissance et l’enfance ainsi que la généalogie du Christ): « Ils entrèrent
dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent; ils
ouvrirent ensuite leurs trésors… » Matthieu 2 : 11 (c’est nous qui soulignons).
En fait, la crèche a bel et bien existé mais ce furent uniquement les bergers qui y allèrent pour voir
le divin enfant : «Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché
dans la crèche. » Luc 2 :16 (c’est nous qui soulignons)
Bon, vous saviez déjà que le père noël n’existait pas vraiment…là, nous avons fait un pas de plus
vers la connaissance et la maturité intellectuelle ! Je dois vous avouer que, si je n’ignorais pas le
premier point cité plus haut, ce n’est qu’assez récemment que, quelqu’un (en l’occurrence le pasteur
adventiste Marcel Alphonso) ayant mentionné le second point, j’ai relu les textes et constaté qu’il
était dans le vrai !
Dorénavant, vous ne regarderez plus une crèche de la même façon car vous aurez acquis un peu
plus de connaissance et c’est, entre autres choses, une des activités que nous devons exercer tant
qu’il demeure un souffle de vie en nous. Quoiqu’il en soit, réjouissons-nous de ce que notre sauveur
s’est fait homme et a donné sa vie pour nous afin que nous ayons part à la vie éternelle.

Olivier REGIS

1
Excerpta Latina Barbari cité par Vladimir Polanco in Priorités, décembre 2011, p. 9 / site internet www.lexilogos.com / article «
rois mages » sur wikipédia en français
23 Décembre
Le premier « Chanté Nwel » (chant de Noël)

« Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et


disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes
qu’il agrée! » Luc 3 :13,14

Au cours des semaines qui précèdent la fête de Noël, les antillais vivent au rythme des « Chanté
Nwel ». Ces rencontres conviviales préparent les uns et les autres à vivre un « Nwel » bien arrosé
où champagne et autres liqueurs locales coulent à flot, car selon une chanson antillaise : « Papa
nwel di nou bwè wonm » (Le Père noël nous autorise à consommer le rhum). Mais savez-vous que
le premier « Chanté Nwel » date du jour de la naissance même du Fils de Dieu dans notre monde
perdu.

Nous n’avons pas la partition musicale de ce « Chanté Nwel », mais les paroles sont à jamais
gravées dans le répertoire de l’évangéliste Luc : « Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de
l’armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre
parmi les hommes qu’il agrée! » (Luc 3 :13,14).

Le message qui accompagne la naissance du Christ est une invitation à la paix, non pas la paix que
le monde propose mais celle que Dieu est en mesure de déposer dans le cœur de chacun d’entre
nous. J’appelle de mes vœux que les fêtes de Noël et du nouvel an se vivent dans la paix du ciel, et
que ni armes à feu, ni armes blanches, ni excès de vitesse ne viennent endeuiller nos familles.

Marcel ALPHONSO
24 Décembre

Une mission empreinte de douceur et d’amour

Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je
mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations. Il ne contestera
point, il ne criera point, Et personne n’entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera
point le roseau cassé, Et il n’éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu’à ce qu’il ait
fait triompher la justice. Matthieu 12 :18-20

A l’approche de la naissance de Jésus, des groupes qui cherchaient à renverser le pouvoir romain, se
sont constitués. Dans cette sorte de guérilla urbaine, les résistants liquidaient sans hésiter ennemis et
collaborateurs au moyen d'un court poignard (en latin: sica). C'est pourquoi les Romains les
appelaient les "sicaires" (les hommes aux poignards). L'insécurité s'accroissait périodiquement lors
des grandes fêtes, quand d'énormes foules de pèlerins se rendaient à Jérusalem.

Le Messie conquérant que bon nombre de juifs attendaient ne s’est jamais manifesté. Le Sauveur de
la nation juive et de l’ensemble des êtres humains ne s’est pas révélé dans le vent de la violence,
dans le tremblement de terre de la terreur ou le feu du terrorisme. Pour donner l’espoir d’un monde
meilleur, Le Messie, « Yéshoua ben Yossef » (Jésus fils de Joseph) n’a jamais utilisé les méthodes
de Theudas ou Judas le Galiléen (Actes 5 :36-37) ou celles des terroristes de tout bord.

Le Messie est venu dans le murmure doux et léger de l’amour et de la paix. L’Evangéliste Matthieu
écrira : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je
mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations. Il ne contestera point, il ne criera
point, Et personne n’entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, Et il
n’éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. (Matthieu
12 :18-20) »

Marcel ALPHONSO
25 Décembre
Dieu aime les familles

« Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la
voie de l'Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi l'Éternel
accomplisse en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites... » (Genèse 18.19)

« La paix et la guerre commencent au foyer. Si vraiment nous voulons qu'il y ait la paix dans le
monde, commençons par nous aimer les uns les autres au sein de nos propres familles. Si nous
voulons semer la joie autour de nous, cherchons à ce que toute famille vive heureuse », disait Mère
1
Theresa .
« C'est au caractère de la famille qu'est dû l'équilibre moral de la société. L'influence qu'exerce
chaque foyer contribue à faire pencher la balance du côté du bien ou du côté du mal », affirmait
2
Ellen White . Elle rajoute ailleurs: « La jeunesse d'aujourd'hui détermine ce que sera la société de
3
demain; l'avenir de nos enfants et de nos jeunes gens dépend de la famille où ils grandissent. »
Ces deux femmes pieuses appartenaient à des confessions religieuses différentes mais elles
arrivaient à la même conclusion sur la famille.

Dieu aime les familles. Répétons-le avec une légère nuance: Dieu aime MA famille. Même si elle
n'est pas parfaite, même si elle me semble parfois insupportable, Dieu aime tous les membres de ma
famille et voudrait la rendre heureuse. Le verset d'aujourd'hui indique que lorsque Dieu appela
Abraham, il se souciait aussi de sa famille (ou de sa « maison ») et de ses descendants.
Quand Dieu interpelle et cherche à sauver un être humain, il veut sauver toute sa famille. Bien sûr,
le salut est individuel, mais la découverte du salut au sein de la famille est un puissant moyen de
transformation. Ainsi quand Dieu appelle Noé, c'est toute sa famille qui en bénéficie (Genèse 6.8,
18). Quand Josué fait son choix de vie, il inclut sa famille dans sa pensée (Josué 24.15). D'ailleurs
que sont les tribus d'Israël, sinon des familles issues d'une grande fratrie?

Dans le Nouveau Testament, le démoniaque de Gadara est invité à aller témoigner auprès de sa
famille (Marc 5.19). Quand le geôlier de Paul et Silas demande ce qu'il doit faire pour être sauvé,
ceux-ci incluent la famille de ce geôlier dans leur réponse (Actes 16.30, 31). Lorsque Corneille
reçoit la visite d'un ange celui-ci parle aussi de sa famille dans l'offre de salut du Seigneur (Actes
11.13;14). Oui, Dieu aime et veut sauver les familles. Il n'est donc pas étonnant que le diable
s'attaque aux deux cadeaux qu'il nous reste de l'Eden: la famille et le sabbat. La famille a d'ailleurs
été conçue avant le sabbat et dans les 10 commandements donnés par Dieu, celui concernant le
sabbat fait une large place au bien-être de la famille.
Oui, la famille est attaquée de toutes parts aujourd'hui. Mais oui, Dieu veut la défendre et la
protéger car il l’aime plus que tout...

Sébastien REGIS

1
Mère Teresa, Une pensée par jour, Éditions Médiaspaul.
2
Ellen White, Le foyer chrétien, p. 44, Éditions Vie et Santé.
3
Ellen White, Le ministère de la guérison, page 296, Pacific Press Publishing Association.
26 Décembre

Une mort annoncée

« L'ange de l'Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au


danger. » Psaume 34:7

Giovanny vient de naître … et la pédiatre qui l’emmène en néo-natale, m’annonce sa mort


imminente pour la nuit. On avait proposé à la mère l’Interruption Volontaire de Grossesse à 37
semaines et demi mais elle avait refusé, ne pouvant accepter le décès de son bébé, sans même
l’avoir embrassé. Elle accepte une césarienne, comme cela, il souffrira moins.

A moi qui ai attendu toute la nuit la naissance, avec ma sœur et mon beau-frère, on m’annonce la
mort imminente de mon petit-fils. Puis-je l’embrasser ? Non ! Devant ma souffrance, cette pédiatre
accepte que je pousse le petit chariot jusqu’au service néo-natal où il sera hospitalisé, loin de sa
mère.

C’est moi qui fais la liaison entre la mère et son bébé, et mon époux doit rester avec Laïna, sa
grande sœur, notre petite-fille de 10 ans. Je dois annoncer et préparer la grande sœur, qui attendait
avec beaucoup d’impatience ce petit frère.
- « Giovanny est très malade, les médecins disent qu’il va mourir. »
- « Je veux que mon petit frère vive » répond-elle.
Je la prends dans mes bras, elle tombe aussi dans les bras de son papy. Elle pleure, elle pleure sans
pouvoir s’arrêter. « C’est ce que tu veux ! Et bien dis-le à Jésus ». Nous prions, prions ensemble.

Puis je lui dis: « Nous, on ne peut rien faire là où il se trouve ; nous ne pouvons aller auprès de lui.
Il faut le remettre entre les mains de Dieu. Il faut continuer à prier. Jésus nous entend. Autour de
son berceau, il y a plein d’anges (c’est comme-ci je les voyais penchés autour de ce petit lit). Ma
petite chérie, il y a ce verset de la Bible qui dit : L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui les
craignent et il les arrache du danger (psaumes 34 : 7). Quand j’étais enfant et que j’avais peur, je le
répétais sans arrêt. Dis-le aussi. »

Et puis nous chantons : « Les anges veillent sur Giovanny, quel bonheur, quel bonheur, les anges
veillent sur Giovanny, merci Dieu notre Roi. »

Nous avons chanté ensemble ce chant, puis étant plus sereine, elle est retournée se coucher. Il était
aux environs de 3 heures du matin. Elle s’est endormie en chantant cela, je l’entendais de ma
chambre...

Giovanna a passé la nuit et même plus ! Il a eu 6 mois hier (NDLR : Au moment où ces lignes furent
rédigées). Nous ne connaissons pas l’avenir, mais nous savons que nous l’avons placé entre les
mains de Dieu. Il l’a reconstruit. Il ne fait rien d’imparfait.

Nadine DIDON
27 décembre
Une simple prière

« Je puis tout par celui qui me fortifie. » Philippiens 4 : 13

Il est 9h20 et la récréation va bientôt commencer. Je suis dans une classe de C.E. 1 et il y a 20
minutes que j’ai commencé cette leçon. Je m’aperçois que les élèves ne comprennent rien. C’est la
première fois que j’enseigne dans cette classe.

En fait, je fais un remplacement de 6 mois que j’ai commencé depuis le début de l’année scolaire.
Tout va pour le mieux ! J’ai acheté les livres du maître qui correspondent aux manuels des élèves.
Ce matin, je dois enseigner l’infinitif du verbe. J’ai préparé cette leçon avec beaucoup
d’application, j’ai préparé la fiche d’exercices qui va avec. J’ai suivi et fait tout ce que dit le livre...
Rien ! Les élèves ne comprennent rien! Aucun résultat à l’oral.

N’en pouvant plus, j’ai poussé un cri tout bas, du tréfonds de mon cœur, presque silencieux :
- Seigneur Jésus !
Tout de suite, alors qu’il ne restait plus que cinq minutes avant la récréation, je me sentis inspirée
de demander à mes élèves :
- Je m’appelle comment ?

Ils m’ont répondu :


- « Nadine DIDON. (Je l’écrivis au tableau).
- Comment s’appelle ma fille? (Elle venait d’entrer à la maternelle, et ils la
connaissaient)
- Graciany
- C’est Graciany DIDON (Je l’écris au tableau).
- Mon mari s’appelle Games DIDON (Je l’écris au tableau.)
- Nadine, Graciany et Games ont le même nom de famille : DIDON
- Pour le verbe aussi, c’est pareil. Ils ont un nom de famille. Mais on dit infinitif. Si je
vous dis « nous chantons ! » l’infinitif est chanter etc… »

En 5 minutes j’avais terminé ma leçon et nous nous amusions à changer de rôles, les élèves
proposaient un nouveau verbe puis j'en proposais un autre.

Par la suite, encore sous l’émotion, j’en ai parlé à la maîtresse de l’autre classe de CE 1. Elle me
répondit que dans un vieux livre de grammaire, on enseignait l’infinitif de cette façon en l’illustrant
avec le nom de famille.

Je n'étais pas pour autant rassurée par rapport à mon rôle d’enseignante car j'avais un bac technique,
et je n'avais jamais vraiment pensé à ce métier, vu ma formation.

Depuis, et à chaque fois que je commençais un cahier journal, sur la page de présentation j’écris ce
verset :
« Je puis tout par celui qui me fortifie. »
Je ne me sentais pas préparée et formée pour ce métier. Mais je crois que quand Dieu confie une
tâche à quelqu’un, il lui donne les qualifications et les aptitudes pour l’accomplir...
Il suffit de lâcher prise !

Nadine DIDON
28 Décembre
Ruth : la Moabite

« Le Moabite n’entrera pas dans l’assemblée de Dieu »


Deutéronome 24 : 4

Venue en soutien de sa belle-mère frappée par la misère et le veuvage, Ruth va connaître un destin
aux antipodes de cette citation.

Comment expliquer que, parmi le canon des Ecritures, il y ait un livre portant le nom d’une
étrangère dont le peuple a été exclu du peuple hébreu à perpétuité ?

Il ne faut pas perdre de vue que Ruth a su forcer l’admiration du peuple hébreu par son dévouement
à la cause de sa belle-mère. Ruth est une femme venue servir de tierce personne à Noémie,
incapable de survivre sans ressource. Elle use de prévenance envers Noémie pour sa réinsertion
sociale à Ephrata. Contrairement à ses concitoyens, elle vient avec le pain et l’eau à la rencontre de
Noémie. Ruth s’inscrit dans la typologie d’Eve, la mère de l’Humanité qui reçoit la promesse de la
victoire et du salut par sa maternité : « Elle sera sauvée en devenant mère ».

Ruth est aussi un prototype de la femme cananéenne déterminée envers et contre tout à saisir la
vocation céleste quand les disciples disent avec instance : « Renvoie-la car elle crie derrière nous ».
Elle a compris le plan du salut et elle ne reculera devant rien ; même quand Jésus dit : « Je n’ai été
envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Mais la femme cananéenne insiste :
« Seigneur ! Secours-moi ».

Ruth, quant à elle, ne glane pas uniquement les épis de blé mais elle se fait une place au festin du
grand roi, elle est représentative de tous les païens aux noces de l’Agneau. Ruth est une image
encombrante pour le « religieusement correct » parce qu’elle bouscule nos préjugés et nos
traditions.

Ruth est la manifestation concrète de l’universalité du salut avant l’ère chrétienne. Elle fait tomber
les barrières culturelles, gomme les différences entre protagonistes. C’est une histoire qui lie les
jeunes et les vieux, les riches et les pauvres (donc les mésalliances), les Juifs et les païens, les
nationaux et les étrangers. C’est l’Univers qui communie malgré les différences pour fusionner et
préparer l’ère messianique.

C’est de la famille de Ruth que Dieu fera sortir le Messie. Le Royaume des cieux est réservé aux
hommes et aux femmes ayant cette détermination.

Julien SELBONNE
29 Décembre
Tous pétris de faiblesses...

J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les pécheurs reviendront à toi.
Psaume 51.15

« Je suis pétrie de faiblesses ». J'étais alors étudiant lorsque je reçus la lettre de cette étudiante
chrétienne qui me racontait sa journée et, en parlant de ses activités de fin de journée, elle concluait
avec l'affirmation ci-dessus. Mais ce n'est pas d'elle dont je veux vous parler aujourd'hui. Avec le
recul, je constate que j'ai été béni et enrichi pendant mes années d'études (et je le suis encore et
toujours, merci Seigneur!).

J'ai eu l'occasion, lorsque je finissais mon 3ème cycle, de participer à un petit groupe d'étudiants
chrétiens adventistes qui se réunissaient pour chanter, prier, méditer et saluer le sabbat. C'était des
moments très instructifs de partage et de réflexion et les méditations se faisaient à tour de rôle.

Ce jour-là, un jeune lycéen dirigeait l'étude. Le thème qu’il avait choisi était lié aux tentations et
difficultés. Sa conclusion nous laissa bouche bée: il termina en expliquant que chacun avait des
luttes et des tentations internes et externes et que personnellement, il devait lutter contre des envies
liées au sexe et à la pornographie. C'est alors que ces mots s'échappèrent des lèvres d'un des
garçons: « Ah bon? Toi aussi? ». Puis TOUS les garçons présents confessèrent qu'ils devaient aussi
lutter avec ce problème. Je ne sais pas si les jeunes filles présentes ce jour-là comprirent ce qui se
passait, mais pour tous les jeunes hommes de cette réunion, ce fut une révélation. C'est comme si
chacun se disait intérieurement: « je ne suis pas seul à lutter. Ils ont tous ce problème. ».

Nous avons donc décidé de nous réunir entre garçons le lendemain même, dans une petite salle de
l'église pour être tranquille. J'ai vécu alors un moment de confession sincère et profond comme
jamais auparavant. Chacun avouait ses luttes, ses chutes, sa difficulté à résister. Certains affirmaient
avoir presque gagné la bataille alors que d'autres confessaient qu'ils avaient encore du mal...Nous
avons fini en priant ensemble, intercédant les uns pour les autres, implorant le Dieu du ciel de nous
secourir.

Dans une assemblée publique, il est malheureusement rare de se montrer tel que l'on est.
Bien sûr, Dieu est tout-puissant pour nous pardonner et nous délivrer, et ressasser les péchés du
passé n'a rien de positif. Mais reconnaître que nous ne sommes pas des super-héros peut aider les
autres, jeunes et moins jeunes, dans leur processus de guérison et de confession. Certes, se dévoiler
est un risque à prendre si nous voulons guérir et aider les autres à guérir.

N'oublions jamais: « Comme un père a compassion de ses enfants, l'Éternel a compassion de ceux
qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes
poussière. » Psaumes 103. 13,14

Sébastien REGIS
30 Décembre

Alerte enfants enlevés

« Mais si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux
pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la
mer. » Matthieu 18 v.6
Parmi la longue liste des crimes existant, l’un des plus odieux consiste à enlever ou à s’attaquer à
des enfants. Ces horreurs ne sont malheureusement pas uniquement le fait de pervers et de
détraqués. Les enlèvements d’enfants ont parfois pris l’aspect de crimes d’états.

Ainsi, beaucoup ont entendu parler de l’enlèvement, de la déportation et du placement des enfants
aborigènes à la peau plus claire et des métis par les autorités australiennes. C’est ce que les
Aborigènes ont appelé la "génération volée". De 1905 à 1960, on estime que 20% (soit 1/5) des
enfants aborigènes ont été enlevés à leurs familles.
Source : Commission royale d’enquête sur la "génération volée" citée par www.universalis.fr

Autre exemple tragique (mais moins connu), durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis
kidnappèrent 200 000 enfants polonais (dont de nombreux enfants en bas-âge) afin de les
germaniser car bien que Slaves, beaucoup répondaient aux critères de la "race aryenne".
Seuls 33 000 retrouvèrent leur pays d’origine après la guerre.
Source : Hebdomadaire polonais Polityka cité dans Courrier international n°1195 du 26/09-02/10/2013

Enfin, plus près de nous (autre épisode méconnu), l’Etat français a coordonné à partir de 1963 le
déracinement d’environ 1600 enfants Réunionnais. Ceux-ci, dont beaucoup avaient été arrachés à
leurs familles, furent placés dans des familles de paysans des départements en voie de
dépeuplement du Sud de la France (Creuse, Gers, Corrèze…) où nombre d’entre eux furent soumis
à un esclavage moderne.
Entre autres sources, Nouvel Observateur n°1961 du 06/06/2002 / Le Monde du 17/06/2005 / Rapport IGAS 2002
N.B : L’assemblée nationale française a adopté le 18 février 2014 une résolution mémorielle relative à ces enfants réunionnais.

Ceux qui font sciemment du mal à des enfants recevront leur châtiment !
Mais au-delà des crimes odieux mentionnés plus haut, la race humaine a été victime d’un rapt en
écoutant les sirènes du malin. Depuis la chute en Eden, nous sommes devenus en quelque sorte les
enfants du diable, reproduisant les actions de la famille satanique.
Le Christ l’a exprimé ainsi : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de
votre père. Il a été meurtrier dès le commencement… car il est menteur et le père du mensonge. »
Jean 8 v. 44a&c

Grâces soient rendues à Dieu ! Nous avons été rachetés par le sacrifice de Jésus-Christ et nous
pouvons désormais réintégrer notre vraie famille. Nous sommes bien enfants de Dieu.
« Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez
reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! » Romains 8 v.15.
Pour bien s’en convaincre, il serait bon de lire Galates 4 vv.6-7.

Ami(s), Amie(s), chers frères et sœurs, il est plus que temps de retourner vers notre véritable Père
et notre bien-aimé frère Jésus-Christ.

Olivier REGIS
31 Décembre
Marcher avec Dieu sans condition

« Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah. Hénoc, après la naissance


de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. Hénoc marcha avec
Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » Genèse 5 : 21-24

La marche avec Dieu est l’idée centrale de ce texte ; la marche d’Hénoc avec Dieu.
Il est vrai que le texte parle d’Hénoc marchant avec Dieu après la naissance de Métuschéla… mais
cela ne signifie pas qu’il ne cheminait pas avec Dieu (ou qu’Hénoc ne croyait pas en Lui) avant la
naissance de son enfant. Mais pour Hénoc, la venue au monde de son fils fut l’expression de la
profondeur de l’amour de Dieu.

Expérimenter l’amour de Dieu déclenche donc une marche confiante avec lui.
Cette marche ne signifie pas que l’on voit Dieu physiquement côte à côte avec soi ; il s’agit plutôt
d’une vie de communion vivante avec le Seigneur, vie de prière fervente et persévérante. Une
communion avec lui, même au milieu de nos activités et des bruits de ce monde. Mais c’est aussi
une vie d’attente active du retour de Jésus.

Hénoc avait en vue, d’une manière continue, ce grand événement et il ne cessait pas d’avertir ses
contemporains (Jude 14, 15). Cet événement s’approche et arrive d’une manière certaine alors
même que le monde est absorbé par le sécularisme, le matérialisme et l’athéisme. Mais ceux qui,
tout comme Hénoc, marchent avec Dieu ne seront jamais surpris ; au contraire, ils vivront quelque
chose de grandiose, du jamais vu !

Hénoc ne fut plus, Dieu le prit. Ces mots ne signifient pas qu’Hénoc soit mort. En fait, la même
expression est utilisée par l’Ancien Testament dans 2 Rois 2 :3 pour parler du prophète Elie qui est
monté bel et bien vivant au ciel. Ce qui arriva au prophète Elie n’était rien d’autre que la réédition
de ce qu’Hénoc avait vécu quelques siècles avant lui ; d’ailleurs, le Nouveau Testament confirme
qu’Hénoc est monté vivant au ciel (Hébreux 11 : 5).

Ceux qui marchent avec Dieu aujourd’hui vivront la même expérience quand Jésus reviendra. Ce
sera réellement l’apothéose. Quelle expérience grandiose !

Ami lecteur, une année se termine, et tout comme Hénoc marcha 365 ans sur terre sous le regard de
son Dieu, 365 nouveaux jours s’ouvrent devant toi où tu es invité, toi aussi, à cheminer avec ton
Créateur au cours de cette nouvelle année.

Ami lecteur, il est temps de marcher avec Dieu aujourd’hui, en vivant une vie de communion intime
avec lui, en priant avec ferveur et persévérance et en attendant d’une manière active le retour de
notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.

Que Dieu te bénisse et que nous puissions nous voir devant son trône, tout en le contemplant face à
face ce jour-là.

Johnson RAZAFIMAMONJY
Passage du 31 décembre au 01er Janvier
La guérison une lutte ou un don ?

« C’est lui (…) qui guérit toutes tes maladies. » Psaumes 103:3

Il y a deux mois, j’ai rencontré une femme que j’avais perdue de vue depuis plus de vingt ans, mais
avec bonheur nous nous sommes reconnues immédiatement. Son sourire et ses yeux brillants m’ont
dit qu’elle était heureuse et en paix.

Après un court échange des nouvelles de nos familles, elle me confia qu’elle venait d’avoir un
cancer de l’ovaire qui s’était déclaré violemment et sans avertissement. Mon cœur s’est serré. Je
connaissais son engagement de longue date envers un mode de vie sain… Comment avait-elle réagi
?

Le médecin l’avait immédiatement hospitalisée, et opérée dans les plus brefs délais. Elle fut sauvée.
Cela faisait plusieurs mois de cela et maintenant, elle était très bien.
Je la regardai avec intensité et lui dis : « Comme ça, vous avez été une combattante et vous avez
survécu à cette tragédie… Vous êtes solide.»

Sa réponse ne me quitte plus : « Non, non, je n’ai pas lutté. Comment aurais-je pu me battre ?
J’étais si affaiblie, totalement anéantie, complètement désarmée, impuissante, vulnérable… J’ai
refusé le combat. J’ai préféré accueillir la guérison et l’attendre comme un don. »
À ce dernier mot, elle a levé les yeux au ciel. Je lui demandai : « Comme un don de Dieu ? »
Presque gênée, elle me répondit : « Je ne sais pas… peut-être… oui… »

Notre monde favorise une mentalité de batailleur dans tous les domaines de la vie. On apprend très
jeune à se défendre et à menacer. On croit qu’à force de déployer sa force physique ou morale, on
viendra à bout de tout. On retire énormément de fierté de ses combats personnels. On chérit le
sentiment, que l’on veut rassurant, de ne pas avoir courbé l’échine. On se doit d’être invincible. Et
même confrontés à de fatales maladies, on proclame encore que l’on va mourir debout : reddition,
abandon, soumission sont devenus des gros mots qui font frémir de colère et de révolte.

Pourtant quand on désire quelque chose, n’est-ce pas seulement les mains ouvertes et les bras
tendus qu’on peut la recevoir ? Pourquoi donc tant de mains fermées et de bras croisés ?

Et si l’on comprenait tout d’un coup que soumission n’est pas sujétion mais adhésion à ce que l’on
choisit d’aimer ?
Oui, lever les yeux au ciel, tendre les mains, et demander la guérison n’est pas faiblesse. C’est un
moment de vérité qui installe dans une âme ce silence béni qui soudain dégonfle son ego
surdimensionné. Alors le sentiment retrouvé de sa petitesse lui permet enfin de se réjouir de la
grandeur de Dieu, et de ne plus étouffer son besoin urgent de bénéficier de son immense bonté.

« Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. » (Psaumes
34.7)
La guérison : lutte ou don ? Le choix est le nôtre… mais prenons le temps de comprendre que le cri
du cœur, aussi faible soit-il, a la puissance de délivrer lorsqu’il s’adresse à Dieu.

Danièle STARENKYJ

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