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Kyste Hydatique Du Poumon

Le document décrit le kyste hydatique du poumon, y compris sa parasitologie, son anatomie pathologique, sa physiopathologie, ses manifestations cliniques et son diagnostic par imagerie et tests biologiques.

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Kyste Hydatique Du Poumon

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KYSTE HYDATIQUE DU

POUMON

FACULTÉ DE MÉDECINE DE BEJAIA

DR BENCHALLAL
JUIN 2020
Objectifs pédagogiques

 Connaitre le cycle de l’Echinococcus granulosus et


la chaine de transmission du parasite.
 Connaitre les différents tableaux radio-cliniques
du kyste hydatique pulmonaire.
 Savoir poser le diagnostic du kyste hydatique du
poumon.
 Connaitre les différents moyens de prévention du
kyste hydatique.
Plan

 I- Introduction  VII- Diagnostic positif


 II- Parasitologie  VIII- Diagnostic
 III- Anatomie pathologie. différentiel
 IV- Physiopathologie  IX- Évolution
 V- Clinique  X- Traitement
 VI- Imagerie du kyste  XI- Prévention
hydatique
I- Introduction

 Le kyste hydatique (KH), hydatidose, échinococcose ou encore


maladie hydatique est une parasitose cosmopolite due au
développement chez l’Homme, hôte intermédiaire accidentel, de
la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus.
 C’est une anthropozoonose , sévissant en zone d’élevage
(ovins, bovins, caprins, porcins, camélidés, équidés, …).
 La localisation pulmonaire (25à40%) est la deuxième par sa
fréquence après la localisation hépatique (50à70%), 25% de
localisations multiples.
 Son diagnostic repose sur l’anamnèse, la clinique, l’imagerie et
l’immunologie.
 Le traitement chirurgical est a ce jour le seul traitement efficace.
 La prévention se base sur la rupture de la chaine de transmission
parasitaire.
Distribution géographique
II- Parasitologie:
II.1- Agent Pathogène

Le parasite adulte :

 Echinococcus granulosus est


un petit taenia du chien (3
à 7 mm) ne comportant que 3
à 4 anneaux dont le dernier
occupé par un utérus ramifié
rempli d’œufs.

 L'anneau terminal se détache


activement du corps du
parasite puis est éliminé dans
le milieu extérieur. Ces vers
sont présents en grand
nombre dans l’intestin de
l’hôte définitif, les canidés.
L’hydatide (forme larvaire)
 Elle se forme dans divers
organes par la vésiculisation
suivie d’une croissance
progressive d’un embryon
hexancanthe .
- Au terme de son
développement, elle peut
atteindre 10 cm à 15 cm
de diamètre et de forme
sphérique ou plus ou
moins polylobée.
- Le kyste est rempli d'un
liquide hydatique contenant
de nombreuses larves,
appelées scolex.
Larve hydatide ouverte
II.2- Hôtes définitifs et intermédiaires

Hôtes définitifs : Ce Hôtes intermédiaires :


sont des canidés: Ce sont tous les herbivores
• Ovins
 les Chiens domestiques+++ • Bovins
 Canidés sauvages • Caprins
 Chacal • Porcins
 Coyote • Camélidés
 La Hyène • Equidés... Etc
 Loup... etc • L’homme est un hôte
intermédiaire
accidentel
II.3- Cycle du parasite
II.4- Mode de contamination
III- Anatomie pathologie

 Adventice ou péri kyste :couche scléro-hyaline qui


résulte de la réaction d’organe parasité, elle
appartiens à l’hôte. Il existe un plan de clivage entre
l’adventice et la larve hydatique.
 La larve hydatique ou vésicule hydatique : dont
l’enveloppe comprend une double paroi (la cuticule
externe et la membrane germinale interne ).
La larve est remplie de liquide limpide (eau de roche)
salé et renferme de nombreux éléments (sable
hydatique, capsules proligères, scolex, vésicules
filles)
IV- Physiopathologie

 Ingestion d’aliment souillés ou contacte direct avec le


chien infecté--- l’embryon hexacanthe gagne le tube
digestif puis le système porte et le foie---localisation
hépatique dans 50à60%---le deuxième filtre pulmonaire,
2e localisation après le foie 25à40%--- 10% d’autres
localisations (os, thyroïde, cerveau…)
 Kyste secondaires résulte de la rupture intra bronchique
de la larve hydatique.
 Le développement du kyste est lente (plusieurs années).
 Au cour de sa croissance, le kyste peut comprimer, se
fissurer , se surinfecter et se rompre, avec risque de choc
anaphylactique et de localisations secondaires.
V- Clinique

 Le KH peut être de découverte fortuite (phase initiale) ou


être révélé par des signes fonctionnels respiratoires non
spécifiques (douleur thoracique, dyspnée, toux,
hémoptysie)
 la vomique hydatique (hydatidoptysie) : qui est le
symptôme le plus évocateur. Celui-ci est défini par le rejet
brutal, lors d’un effort de toux, d’un liquide eau de roche
contenant des membranes de couleur blanc nacré et des
vésicules filles, décrits par le malade comme des grains de
raisin sucés ou de morceau de viande digéré.
La vomique peut être fractionnée de diagnostic plus difficile
 Des signes infectieux peuvent être associés en cas
de surinfection du kyste (tableau d’abcès
pulmonaire).
 Les manifestations allergiques (urticaire, choc
anaphylactique) sont exceptionnelles.
 L’examen clinique est pauvre, les gros kystes
peuvent déterminer un syndrome d’épanchement
liquidien.
VI-imagerie du kyste hydatique

VI.1- RADIOGRAPHIE
DU THORAX FACE ET
PROFIL
VI.1.1- Le kyste hydatique sain

apparait sur le face comme une opacité de tonalite


hydrique, homogène, dense, unique ou multiple, a
contours nets, arrondie ou ovalaire, en « boulet de
canon » ou en « ballon de rugby ». Sur une
radiographie de profil : opacité ovalaire à grand
axe oblique en bas et en avant.
Parfois les limites de cette opacité peuvent être floues
témoignant d’une pneumopathie péri kystique.
Double kyste hydatique sain

Touati
VI.1.2- kyste hydatique fissuré

 Le KHP fissuré réalise Pneumo- kyste


l’aspect d’un croissant
gazeux ou de ménisque
ou pneumo-kyste, se
traduisant par une clarté
située au pole supérieur
de l’opacité entre la paroi
externe du kyste et la
paroi interne du péri
kyste, cet aspect est
pathognomonique du
KHP

Touati
VII.1.3- Kyste hydatique rompu

 La rupture kystique intra  Image en nénuphar


bronchique se traduit par
une image hydro-aérique
avec niveau régulier,
(immersion totale de
membranes dans le
liquide hydatique) ou par
une image hydro-aérique
a niveau irrégulier
mamelonné due aux
membranes flottantes
réalisant le signe de
Nénuphar.
 Touati
 Enfin, une image en pont ou « signe de double arc
d’Ivassinevitch » est due au détachement partiel des
membranes du kyste formant un pont au dessus du
niveau liquidien.
 Ces deux derniers aspects (image en nénuphar et
double arc d’Ivassinevitch) sont pathognomoniques
du KHP rompu.
VI.1.4- Kyste hydatique vomiqué

 stade de rétention sèche: il résulte de l’évacuation


complète du liquide et rétraction de l’endokyste
réalisant :
Une image en grelot, image en pelote de laine et image
en cocarde (une opacité ronde a limites floues,
entourée d’une fine clarté en anneau)

 Le KHP complètement vide de son contenu réalisé


par un piégeage d’air dans une cavité kystique:
aspect d’une cavité aérique.
Image en pelote de laine

Touati
VI.1.5- Autres formes du kyste hydatique

 des formes multiples évoquant des métastases.


 des formes à localisations pleurales: il s’installe
rapidement un tableau hydatido-pneumothorax qui
se transforme vite en hydatido-pyo-pneumothorax.
Cliniquement : tableau de detress respiratoire ou de
choc anaphylactique suivi d’un tableau de
suppuration pleurale. Radiologique : image d’un
épanchement pleural mixte avec niveau ondulé.
 des formes à localisations péricardique,
médiastinales ou osseuses sont exceptionnelles.
VII.2- TDM thoracique

Elle permet une étude précise du kyste et du


parenchyme péri kystique.
 Elle confirme la nature liquidienne de l’opacité.
 Elle permet d’éliminer d’autres étiologies.
 Elle permet de détecter des kystes de petite taille
invisibles sur la radiographie standard.
VII- Diagnostic positif

• Anamnèse : origine rurale, zone d’élevage, présence de


chien dans l’entourage, profession exposante: ex un berger.
• Clinique : notion de vomique hydatique.
• Radiologique :
- Radio standard: toutes les images pré décrites peuvent
orienter vers le diagnostic de kyste hydatique.
- Scanner thoracique permet de confirmer la nature
liquidienne des opacités .
• Fibroscopie : en cas de kyste rompu, permet parfois
d’affirmer le diagnostic par la mise en évidence dans LBA
des débris membranaires ou rarement de scolex.
Biologie

 IDR de Casoni pratiquée par Ag. Hydatique


purifié, positif entre : 25 – 30 mm.
 FNS: hyperleucocytose, hyper éosinophilie.
Diagnostic indirect « Sérologie »

 Les tests sérologiques reposent sur deux techniques


complémentaires, l’une qualitative, l’autre
quantitative améliorant ainsi la sensibilité et la
spécificité qui sont comprises entre 90 et 95 %.
Les méthodes qualitatives comportent
l’immunoélectrophorèse et surtout l’électro synérèse,
plus rapide (3 à 5 heures).
 Il s’agit de réactions de précipitation en gélose qui
mettent en présence un antigène soluble purifié
préparé à partir de liquide hydatique et le sérum du
patient.
 La positivité est définie par la présence d’arcs de
précipitation (de 1 à 15). La présence de l’arc 5,
spécifique de la fraction majeure d’E. granulosus qui
affirme le diagnostic d’hydatidose.
 Les méthodes quantitatives sont représentées
par l’hémaglutination indirecte,
l’immunofluorescence indirecte, et surtout les
réactions immunoenzymatiques (Elisa) utilisant un
antigène purifié (fraction 5).
 Les réactions sérologiques sont à interpréter avec
prudence. Si elles sont positives avec un taux
significatif, le diagnostic est retenu. Si elles sont
négatives on ne peut éliminer le diagnostic.
Le diagnostic direct

 Mise en évidence du scolex ou la membrane


hydatique dans les crachats ou dans le lavage
broncho alvéolaire(LBA) .
 Identification du scolex sur la pièce opératoire.
 Diagnostic moléculaire, confirmation par PCR.
VIII-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Le diagnostic différentiel est essentiellement


radiologique:
 Opacité ronde : cancer bronchique– tuberculome –
métastase pulmonaire d’un cancer distance– tumeur
bénigne.
 Image mixte : abcès du poumon. – cancer excavé
 kyste vomiqué : aspergillome.
IX- Evolution

Le kyste hydatique pulmonaire (KHP) est une maladie


apparemment bénigne mais peu être grave
 par ses complications mécaniques: compression,
rupture dans les bronches ,dans la plèvre ou
péricarde.
 par ses complications infectieuses ou métastatiques
réalisant une hydatidose multiple.
X- TRAITEMENT

Le traitement chirurgical est le seul traitement curatif :


 kyste sain :
- kystéctomie, ou énucléation et laisser le parenchyme
pulmonaire.
- Ponction et évacuation
 Kyste flitré : résection cunéiforme (kyste et un peu
du parenchyme pulmonaire) ou périkystectomie
 Pyopneumokyste après antibiothérapie : soit
résection cunéiforme, soit lobectomie ou
segmentectomie
Le traitement médical est indiqués en cas
d’impossibilité chirurgicale.
Les médicaments utilisés sont du benzimidazole
Comme : le mébendazole, le thiabendazole et
l’albendazole.
L’albendazole est actuellement le traitement de
choix du fait d’une absorption et d’une efficacité
meilleures, mais beaucoup d’effets secondaires.
Surveillance

 Les réactions sérologiques permettent de suivre


l’efficacité thérapeutique. Les anticorps disparaissent
après 12à 18 mois; si ré-ascension, craindre une
récidive ou réinfection.
XI- Prévention

La prévention consiste à interrompre le cycle du


parasite, en évitant la dissémination des œufs par le
chien.
 Éviter le contact étroit avec les chiens et les caresses,
ne pas accepter le léchage,
 Élimination systématique des chiens sauvages, et
traitement antiparasitaire des chiens.
 Vermification périodique des chiens domestiques.
 Le lavage soigneux des légumes et des produits frais
peut aussi réduire la contamination.
 Contrôles de abattoirs et destruction systématiques
des abats infectés (les faires bouillir pendant 30mn).
 Un vaccin (Vaccin EG95®) a été testé chez l’animal
(moutons, bovins, oies) avec des résultats
encourageants (protection estimée à 95 %).
 Éducation sanitaire de la population.
Bibliographie

1- A. Khalil, A. Parrot, M.- F. Carette. Imagerie


thoracique de l’adulte et de l’enfant, chapitre 8,
pathologie infectieuse, hydatidose ou échinococcose,
Elsevier Masson SAS (2012), 561-564.
2- A. Zidi et al. Kyste hydatique du poumon ouvert
dans les bronches: apport de la densitométrie. J
Radiol2007;88;59-64.
3- C.Hafsa et al. Imagerie du kyste hydatique du
poumon chez l’enfant. Journal de radiologie. Elsevier
Masson SAS 2005.
4- J.A. Bronstein, F. Klotz, Cestodoses larvaires.
EMC-Maladies Infectieuses 2 (2005) 59–83.
5- W. El Khattabi∗, A. Aichane, A. Riah, H. Jabri,
H. Afif, Z. Bouayad. Analyse de la sémiologie radio-
clinique du kyste hydatique pulmonaire, revue de
Pneumologie clinique (2012) 68, 329—337
6- P.Aubry, B.A.Gauzère. Hydatidose ou kyste
hydatique, actualités 2019. www.medecine tropicale.com

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