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Guideutilisateur Fichessyntheses Seriesdesols

Ce document présente le contenu des fiches synthèses des séries de sols du Québec. Il décrit les informations incluses dans les fiches, telles que l'identification de la série de sols, la description morphologique et les interprétations agronomiques. Le document explique également la classification canadienne des sols.

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Guide explicatif

Fiches de description et d’interprétation des séries de sols du Québec


Février 2022

Équipe de réalisation
Catherine Bossé
Chargée de projets en pédologie, IRDA
Lucie Grenon, pédologue, agronome retraitée
Conseillère spécialisée en pédologie
Maude Lapointe
Professionnelle de recherche en pédologie, IRDA
Pierre-Luc Lemire
Technicien en pédologie, IRDA
Carl Boivin
Chercheur régie de l’eau en productions végétales, IRDA
Table des matières
Description de l’objectif ........................................................................................................................ 2
Présentation du contenu des fiches synthèses .................................................................................... 2
Description du contenu ........................................................................................................................ 3
Identification de la série de sols de la fiche (entête des pages 1 et 2) .............................................. 3
Description morphologique ............................................................................................................... 3
Matériau parental : Granulométrie, réaction .................................................................................. 3
Matériau parental : Granulométrie, réaction .................................................................................. 6
Description du profil cultivé typique .................................................................................................. 9
Horizons ..................................................................................................................................... 10
Texture et qualificatif texturaux ................................................................................................... 11
Couleur ....................................................................................................................................... 13
Marbrures ................................................................................................................................... 13
Structure ..................................................................................................................................... 14
Consistance ................................................................................................................................ 15
Interprétations agronomiques ......................................................................................................... 15
Travaux d’aménagement requis .................................................................................................. 16
Problèmes liés aux travaux de drainage ..................................................................................... 17
Type de dégradation à surveiller sous une utilisation intensive ................................................... 19
Classe de possibilité d’utilisation agricole ................................................................................... 21
Informations complémentaires........................................................................................................ 23
Analyses physiques .................................................................................................................... 23
Analyses chimiques .................................................................................................................... 23
Répartition géographique ............................................................................................................ 24
Séries de sols semblables et éléments distinctifs ........................................................................ 24
Utilisation du sol.......................................................................................................................... 24
Risque au stress hydrique........................................................................................................... 25
Références ........................................................................................................................................ 26

1
Description de l’objectif
Les fiches synthèses des séries de sols ont pour objectifs de vulgariser et de diffuser l’information la
plus actuelle possible sur les sols du Québec. Elles pourront servir de document de référence pour tous
les acteurs du développement du territoire agricole.

Présentation du contenu des fiches synthèses


En-tête
Identification de la série de sols de la fiche page 1 et 2.

À la page 1
Description morphologique de la série avec photos de profil et de paysage du sol.
Interprétations agronomiques.

À la page 2
Informations complémentaires.

La page 2 de la fiche propose des informations complémentaires, telles que les analyses physico-
chimiques, la répartition géographique et l’utilisation des sols couvertes par la série de sols ciblée. De
plus, si la série de sols présentée est définie à potentiel irrigable, un tableau démontrant le risque au
stress hydrique sera présent. Si la série ne présente aucun potentiel irrigable, le tableau « Risque au
stress hydrique » sera absent.

Exemple page 1 Exemple page 2

2
Description du contenu
Identification de la série de sols de la fiche (entête des pages 1 et 2)

Nom de la série

Sous-groupe

Nom de la série de sols et classification taxonomique au niveau du sous-


Les cinq facteurs de
groupe : formation des sols
Fait référence au système canadien de classification des sols : « Le
1. Matériau parental
classement d’un sol est basé sur les propriétés de sols observables et 2. Topographie
mesurables qui reflètent les processus de genèse des sols et les facteurs 3. Climat
environnementaux » (CEPP, 1998). La série et le sous-groupe identifiés 4. Organismes vivants
dans la fiche sont des divisions (ou catégories) de la classification 5. Temps
canadienne des sols ( Figure 1).

Grand Sous-
Ordre Famille Série
groupe groupe

Figure 1 : Divisions du système de classification canadien des sols

La série de sols est le niveau final du système de classification. Elle regroupe des sols qui sont
semblables pour toutes les caractéristiques principales de leurs horizons, sauf la couche de surface.

Description morphologique

Matériau parental : Granulométrie, réaction

Granulométrie

3
Fait référence à la granulométrie de la famille qui se rapporte à la distribution de la grosseur des
particules de sols à travers le profil pédologique. Elle comprend la fraction grossière (> 2 mm)
contrairement à la texture qui se rapporte seulement à la fraction fine (≤ 2 mm). Le terme « Matériau »
est souvent utilisé pour décrire la granulométrie de plusieurs horizons à la fois.

Abréviations du triangle des textures.

ALo Argile Lourde LLiA Loam Limono-Argileux LLi Loam Limoneux LS Loam Sableux
ALi Argile Limoneuse LA Loam Argileux L Loam SL Sable Loameux
A Argile LSA Loam Sablo-Argileux Li Limon S Sable
AS Argile Sableuse

Figure 2 : Triangle des classes texturales de sols (à gauche) et des classes granulométriques de la
famille de sols (à droite)

4
Classes granulométriques pour les groupements de familles :
Tableau 1 : Définitions des classes granulométriques
Classes
Description
granulométriques
Comprend plus de 90 % (> 90 % en volume) de pierres (> 250 mm), de cailloux
*Fragmentaire (de 75 à 250 mm) et de graviers (de 2 à 75 mm), avec trop peu (< 10 % en volume) de
sol ≤ 2 mm pour remplir les interstices plus grands que 1 mm (> 1 mm).
Les particules > 2 mm occupent 35 % ou plus (≥ 35 %), mais moins de 90 %
*Squelettique- (< 90 % en volume) avec assez de sol ≤ 2 mm pour remplir les interstices plus grands
sableuse que 1 mm (> 1 mm); la fraction ≤ 2 mm correspond à celle définie pour la classe
granulométrique sableuse.
*Squelettique- Les particules > 2 mm occupent 35 % ou plus (≥ 35 %), mais moins de 90 %
loameuse
(< 90 % en volume) avec assez de sol ≤ 2 mm pour remplir les interstices plus grands
que 1 mm (> 1 mm); la fraction ≤ 2 mm correspond à celle définie pour la classe
granulométrique loameuse.
*Squelettique- Les particules > 2 mm occupent 35 % ou plus (≥ 35 %), mais moins de 90 %
argileuse
(< 90 % en volume) avec assez de sol ≤ 2 mm pour remplir les interstices plus grands
que 1 mm (> 1 mm); la fraction ≤ 2 mm correspond à celle définie pour la classe
granulométrique argileuse.
Sableuse La texture du sol ≤ 2 mm comprend les sables et les sables loameux, à l’exception des
textures du sable très fin loameux et du sable très fin; les particules > 2 mm occupent
moins de 35 % (< 35 % en volume).
Loameuse La texture du sol ≤ 2 mm comprend le sable très fin loameux, le sable très fin et les
textures plus fines ayant moins de 35 % d’argile* (< 35 % en poids); les particules
> 2 mm occupent moins de 35 % (< 35 % en volume).
Loameuse-grossière Une granulométrie loameuse ayant 15 % ou plus (≥ 15 % en poids) de sable fin (de
0,25 à 0,1 mm) ou de particules plus grossières, y compris des fragments jusqu’à
75 mm et moins de 18 % d’argile* (< 18 % en poids) dans sa fraction de sol ≤ 2 mm.
Loameuse-fine Une granulométrie loameuse ayant 15 % ou plus (≥ 15 % en poids) de sable fin (de 0,25
à 0,1 mm) ou de particules plus grossières, y compris des fragments jusqu’à 75 mm et
de 18 à 35 % d’argile* (≥ 18 à < 35 % en poids) dans sa fraction de sol ≤ 2 mm.
Limoneuse- Une granulométrie loameuse ayant moins de 15 % (< 15 % en poids) de sable fin (de
grossière 0,25 à 0,1 mm) ou de particules plus grossières, y compris des fragments jusqu’à 75 mm
et moins de 18 % d’argile* (< 18 % en poids) dans sa fraction de sol ≤ 2 mm.

Limoneuse-fine Une granulométrie loameuse ayant moins de 15 % (< 15 % en poids) de sable fin (de
0,25 à 0,1 mm) ou de particules plus grossières, y compris des fragments jusqu’à 75 mm
et de 18 à 35 % d’argile* (≥ 18 à < 35 % en poids) dans sa fraction de sol ≤ 2 mm.
Argileuse La texture du sol ≤ 2 mm contient 35 % ou plus d’argile* (≥ 35 % en poids) et les
particules > 2 mm occupent moins de 35 % (< 35 % en volume).

Argileuse-fine Une granulométrie argileuse ayant de 35 à 60 % d’argile* (≥ 35 à < 60 % en poids) dans


sa fraction de sol ≤ 2 mm.

Argileuse-très fine Une granulométrie argileuse ayant 60 % ou plus d’argile* (≥ 60 % en poids) dans sa
fraction de sol ≤ 2 mm.

*Les carbonates de la dimension de l’argile ne sont pas considérés comme de l’argile, mais comme du limon.

5
Matériau parental : Granulométrie, réaction

Réaction

La classe de réaction du matériau décrit le degré d’acidité ou d’alcalinité du matériau et est déterminée
par la moyenne du pH au CaCl2 de l’horizon C.

Tableau 2 : Définitions des classes de réaction du matériau parental

Classe pH
Acide < 5,5
Neutre 5,5 à 7,4
Alcalin ≥ 7,4

Régime d’humidité

6
Drainage
Fait référence à la fréquence et à la durée des périodes de conditions saturées en eau, en condition
naturelle (sans drainage souterrain, ni irrigation). Le drainage est estimé par un examen morphologique
du profil (couleur de la matrice et présence de marbrures). La perméabilité du matériau parental
(granulométrie, structure), la présence d’une nappe et la présence d’une couche peu perméable sont
les facteurs déterminant la classe de drainage (CRAAQ, 2013). On reconnaît 7 classes de drainage
(AAC, 1999).

Tableau 3 : Description des 7 classes de drainage

Classe de drainage Description


Le retrait de l’eau du sol est très rapide par rapport à l’apport d’eau. Les sols ont
une très faible capacité de rétention d’eau, habituellement < 2,5 cm dans la coupe
Très rapide
témoin. Leur texture est en général grossière (fragmentaire ou squelettique
sableuse) ou ils sont peu profonds.
Le retrait d’eau est rapide par rapport à l’apport d’eau. Les sols ont une faible
capacité de rétention d’eau, de 2,5 à 4 cm dans la coupe-témoin. Leur texture est
Rapide
généralement grossière (squelettique loameuse ou sableuse) ou ils sont peu
profonds.
Le retrait de l'eau du sol se fait facilement, mais peu rapidement. Les sols ont une
capacité moyenne de rétention d'eau, de 4 à 5 cm dans la coupe témoin. Ils ont
Bon
généralement une texture moyenne à grossière (squelettique argileuse ou
loameuse) et une profondeur moyenne.
Le retrait de l’eau du sol est assez lent par rapport à l’apport d’eau. Les sols ont
une capacité moyenne à élevée de rétention d’eau, de 5 à 6 cm dans la coupe-
Modérément bon témoin. Leur texture est en général moyenne à fine (argileuse ou loameuse). Dans
les sols de texture grossière, l’eau doit provenir des précipitations et de
l’écoulement souterrain.
Le retrait de l’eau du sol est assez lent par rapport à l’apport d’eau, de telle sorte
que le sol reste humide pendant une grande partie de la saison de croissance. Les
Imparfait sols varient grandement du point de vue de la capacité de rétention d’eau, de la
texture et de la profondeur. Ils correspondent aux sous-groupes gleyifiés ou au
gleysols.
Le retrait de l’eau est si lent par rapport à l’apport, que le sol reste humide pendant
une assez grande partie du temps où le sol n’est pas gelé. La capacité de rétention
Mauvais
d’eau, la texture et la profondeur des sols varient fortement. Ces sols
appartiennent aux gleysols ou aux sous-groupes gleyifiés.
Le retrait de l’eau du sol est si lent que la nappe phréatique atteint ou dépasse la
surface pendant la plus grande partie du temps où le sol n’est pas gelé. La capacité
Très mauvais
de rétention d’eau, la texture et la profondeur de ces sols varient fortement et ces
derniers sont des sols organiques ou des gleysols.

Perméabilité
Fait référence à la vitesse à laquelle l’eau pénètre dans le profil de sols. La perméabilité est établie en
fonction de la conductivité hydraulique (cm hr-1).

7
Tableau 4 : Description des classes de perméabilité

Classe Conductivité hydraulique (cm hr-1)

Très lente < 0,15


Lente 0,15 - 0,5
Modérée 0,5 - 15
Rapide 15 - 50
Très rapide ≥ 50

Définition des classes de perméabilité tirée de : Étude pédologique du comté de Rouville (AAC, 1999).

Eau utile
Fait référence à la réserve en eau utilisable par la plante dans la portion du profil de 0 à 50 cm.

Tableau 5 : Description des classes d’eau utile

Classe cm eau/50 cm

Très basse <3

Basse 3à6

Modérée 6à9

Élevée 9 à 12

Très élevée ≥ 12

Définition des classes d’eau utile tirée de : Étude pédologique du comté de Rouville (AAC, 1999).

Ruissellement
Fait référence à la vitesse d’écoulement superficiel de l’eau provenant des précipitations. Elle est
variable en fonction de la pente et de la capacité d’infiltration de l’eau. Le ruissellement est un des
éléments caractérisant le régime d’humidité d’un sol (ruissellement, perméabilité, rétention, nappe).

Tableau 6 : Description des classes pour le ruissellement

Classe Description

Une très grande partie de l’eau s’écoule rapidement à la surface du sol et une très faible partie
Très rapide traverse le profil. L’eau ruisselle à la surface dès qu’elle tombe. La pente est généralement
forte à très forte et la capacité d’infiltration faible. Le danger d’érosion est élevé à très élevé.

Une grande partie des précipitations se déplace rapidement à la surface du sol et une faible
partie traverse le profil de sol. L’eau de surface ruisselle presque entièrement dès qu’elle
Rapide
atteint le sol. La pente est généralement forte à assez forte et la capacité d’infiltration faible.
Le danger d’érosion est généralement modéré à élevé.

8
L’eau de surface s’écoule à une vitesse telle qu’une proportion modérée de l’eau pénètre dans
le profil du sol et que l’eau libre reste à la surface pendant de très courtes périodes seulement.
Une grande partie des précipitations est absorbée par le sol et sert à la croissance des plantes,
Modéré
disparaît par évaporation ou circule en profondeur. La perte d’eau à la surface ne réduit pas
beaucoup la quantité d’eau disponible pour la plante au cours de sa croissance. Le danger
d’érosion peut être léger à modéré, lorsque les sols de cette classe sont cultivés.

L’eau de surface s’écoule si lentement que l’eau libre recouvre le sol pendant de longues
périodes ou pénètre rapidement dans le sol et qu’une grande partie de l’eau traverse le profil
Lent ou s’évapore dans l’atmosphère. Les sols de cette classe sont soit plats à faiblement inclinés,
ou ils absorbent les précipitations très rapidement. Normalement, le danger d’érosion est faible
ou inexistant.

L’eau de surface s’écoule si lentement que l’eau libre reste à la surface pendant de longues
périodes ou pénètre immédiatement dans le sol. La plus grande partie de l’eau traverse le sol
Très lent
ou s’évapore dans l’atmosphère. Les sols caractérisés par un ruissellement superficiel très
lent sont généralement plats.

L’eau que reçoit le sol sous forme de précipitation ou d’écoulement à partir de hauteurs
environnantes ne peut pas du tout disparaître par ruissellement. La quantité globale d’eau à
Nul (stagnant) éliminer des zones stagnantes par circulation dans le sol ou par évaporation est généralement
supérieure à tout l’apport d’eau fourni par les précipitations. L’accumulation d’eau a
normalement lieu dans les dépressions et peut subir des fluctuations saisonnières.

Définition des classes de ruissellement tirée de : Étude pédologique du comté de Rouville (AAC, 1999).

Description du profil cultivé typique

La description du profil présenté dans la fiche correspond au concept central (ou modal) de la série
(profil typique). Il ne correspond pas à la description d’un site en particulier, mais il a été modulé à partir
de plusieurs profils d’une même série de sols.

Profil typique : Profil conceptuel


représentant le concept central ou
modal d’un taxon défini sur une base
statistique (mode, médiane ou
moyenne), à partir de l’ensemble des
sites appartenant à ce taxon.

Profil représentatif : Profil


pédologique (objet réel) choisi parce
qu’il représente suffisamment les
caractéristiques d’un taxon pour servir
d’exemple ou de repère pour
l’interprétation ou la classification.

Figure 3 : Le profil graphique réfère à la description d’un


profil réel (profil représentatif) illustré par les photos.
9
Le profil cultivé typique est décrit selon trois couches. Pour les sols minéraux : la couche de surface, la
partie supérieure du sous-sol et le substratum. Pour les sols organiques, le nom et la profondeur des
couches sont indiqués au tableau ci-dessous.

Tableau 7 : Profondeur (cm) des couches en sol organique terrique et en sol organique profond

Organique terrique (< 1,60m) Organique profond (≥ 1,60m)


Profondeur (cm) Profondeur (cm)
Surface : 0-40 Surface : 0-40

Intermédiaire : 40-120 Intermédiaire : 40-120

Substratum : Sol minéral Inférieure : 120-160

Pour chacune des couches, les descripteurs morphologiques suivants sont définis :

Horizons
Les lettres A, B, C (sols minéraux) et O (sols organiques) sont utilisées pour désigner les horizons du
sol. Un chiffre romain avant un horizon (IICg) indique une discontinuité lithologique. La lettre R est
utilisée pour désigner une couche de roc consolidé et la lettre W pour une couche d’eau. Un suffixe en
lettre minuscule permet d’associer des caractéristiques additionnelles aux horizons du sol. Ci-dessous,
la liste des principaux suffixes employés :

Tableau 8 : Définitions des principaux suffixes des horizons


Suffixe Description pour les horizons de sols minéraux (A, B et C)
Horizon perturbé par le travail de l’homme, comme l’agriculture, les travaux de défrichage, etc.
p
Souvent associé à l’horizon A (ex : Ap).
Horizon éluvié, caractérisé par l’éluviation d’argile, de fer, d’aluminium ou de matière organique.
e
Souvent associé à l’horizon A (ex : Ae).
Horizon enrichi de fer et d’aluminium avec de la de matière organique. Habituellement de couleur
f
rouille. Souvent associé à l’horizon B (ex : Bf).
Horizon légèrement altéré par l’hydrolyse, l’oxydation ou la réduction. Souvent associé à l’horizon B
m
(ex : Bm).
Horizon gleyfié. Horizon grisâtre indiquant un état de mauvais drainage et une réduction périodique
g
du fer. Souvent associé à l’horizon B et C (ex : Bg, Cg).
Faiblement exprimé (jeune). Indique que les critères associés à la caractéristique ne sont pas
j
entièrement satisfaits. Souvent associé au suffixe f, g, et k (ex : Bfj, Bfjgj, Bmgj).
Horizon enrichi de matière organique. De couleur brun foncé allant vers le noir. Souvent associé à
h
l’horizon A et B (ex : Ah, Bh).
Enrichi de carbonates. Lorsque le sol est en contact avec le HCl dilué, l’effervescence est visible.
k
Peut-être associé à l’horizon A, B et C (ex : Bgk, Ckg).
cc Horizon avec concrétions cimentées. Souvent associée à l’horizon B (ex. : Bfcc).
Horizon fragique (avec fragipan). Horizon loameux de densité apparente élevée et d’apparence
x
cimentée à l’état sec. Fréquemment retrouvé dans les tills (dépôt morainique).

10
Suffixe Description pour les horizons de sols organiques (O)
Horizon organique fibrique constitué de tourbe peu décomposée contenant 40% et plus de fibres
f
frottées.
Horizon organique mésique constitué de tourbe moyennement décomposée contenant de 10 % à
m
40 % de fibres frottées.
Horizon organique humique constitué de tourbe très décomposée contenant moins de 10% de
h
fibres frottées.
co Horizon de matériau limnique constitué de terre coprogène.

Texture et qualificatif texturaux


Texture

LSG gr

Proportions relatives des différentes fractions Argile : ≤ 0,002 mm


granulométriques (sable, limon, argile) dans une Limon : 0,05 à 0,002 mm
masse de sols. Le triangle textural est divisé en 13 Sable : 2,0 à 0,05 mm
classes (Figure 2 : Triangle des classes texturales de
Sable très grossier : 2,0 à 1,0 mm
sols (à gauche) et des classes granulométriques de la Sable grossier : 1,0 à 0,5 mm
famille de sols (à droite). La fraction sableuse permet Sable moyen : 0,5 à 0,25 mm
une subdivision de certaines classes (ex : loam Sable fin : 0,25 à 0,10 mm
Sable très fin : 0,1 à 0,05 mm
sableux) en sous-classes (ex : loam sableux fin).

Tableau 9 : Définitions des classes et des sous-classes


Classes texturales
Sous-classes Description
texturales
Sable (S) Matériau du sol contenant 85 % ou plus (≥ 85) de sable ; le pourcentage du limon plus 1,5
fois le pourcentage d'argile est inférieur à 15 % (< 15).

Sable grossier (SG) Contient 25 % ou plus (≥ 25) de sable très grossier et grossier, et moins de 50 % (< 50)
de toute autre catégorie de sable.

Sable (moyen) (S) Contient 25 % ou plus (≥ 25) de sable très grossier, grossier et moyen, et moins de 50 %
(< 50) de sable fin ou très fin.

Sable fin (SF) Contient 50 % ou plus (≥ 50) de sable fin, moins de 25 % (< 25) de sable très grossier,
grossier et moyen, et moins de 50 % (< 50) de sable très fin.

Sable très fin (STF) Contient 50 % ou plus (≥ 50) de sable très fin.
Sable loameux Matériau du sol contenant au maximum de 85 à 90 % (≥ 85 - < 90) de sable et un
(SL) pourcentage de limon plus 1,5 fois le pourcentage d'argile égal ou supérieur à 15 (≥ 15);
à l'autre limite, ce matériau contient au minimum de 70 à 85 % (≥ 70 - < 85) de sable et le
pourcentage de limon plus le double du pourcentage d'argile est inférieur à 30 % (< 30).

Sable grossier Contient 25 % ou plus (≥ 25) de sable grossier et très grossier, et moins de 50 % (< 50)
loameux (SGL) de toute autre catégorie de sable.

Sable (moyen) Contient 25 % ou plus (≥ 25) de sable très grossier, grossier et moyen, et moins de 50 %
loameux (SL) (< 50) de sable fin ou très fin.

11
Sable fin loameux Contient 50 % ou plus (≥ 50) de sable fin ou moins de 25 % (< 25) de sable très grossier,
(SFL) grossier et moyen, et moins de 50 % (< 50) de sable très fin.

Sable très fin Contient 50 % ou plus (≥ 50) de sable très fin


loameux (STFL)

Loam sableux (LS) Matériau du sol contenant soit moins de 20 % (< 20) d'argile, avec un pourcentage de
limon plus deux fois celui de l'argile supérieur ou égal à 30 % (≥ 30) et 52 % ou plus
(≥ 52) de sable; soit moins de 7 % (< 7) d'argile, moins de 50% (< 50) de limon et de 43 à
52 % (≥ 43 - < 52) de sable.

Loam sableux Contient 25 % ou plus (≥ 25) de sable grossier et très grossier, et moins de 50 % (< 50)
grossier (LSG) de toute autre catégorie de sable.

Loam sableux Contient 30 % ou plus (≥ 30) de sable très grossier, grossier et moyen, mais moins de
(moyen) (LS) 25 % (< 25) de sable très grossier et moins de 30 % (< 30) de sable très fin ou fin.

Loam sableux fin Contient 30 % ou plus (≥ 30) de sable fin et moins de 30 % (< 30) de sable très fin ou
(LSF) entre 15 et 30 % (≥ 15 - ≤ 30) de sable très grossier, grossier et moyen.

Loam sableux très Contient 30 % ou plus (≥ 30) de sable très fin, ou plus de 40 % (> 40) de sable fin et très
fin (LSTF) fin dont au moins la moitié est du sable très fin, et moins de 15 % (< 15) de sable très
grossier, grossier et moyen.
Matériau du sol contenant de 7 à 27 % (≥ 7 - < 27) d'argile, plus de 28 % et moins de
Loam (L)
50 % (> 28 - < 50) de limon et moins de 52 % (< 52) de sable.
Loam limoneux Matériau du sol contenant 50 % ou plus (≥ 50) de limon et de 12 à 27 % (≥ 12 - < 27)
(LLi) d'argile, ou bien de 50 à 80 % (≥ 50 - < 80) de limon et moins de 12 % (< 12) d'argile.
Limon (Li) Matériau du sol contenant 80 % ou plus (≥ 80) de limon et moins de 12 % (< 12) d'argile.
Loam sablo- Matériau du sol contenant de 20 à 35 % (≥ 20 - < 35) d'argile, 28 % ou moins (≤ 28) de
argileux (LSA) limon et 45 % ou plus (≥ 45) de sable.
Loam argileux Matériau du sol contenant de 27 à 40 % (≥ 27 - < 40) d'argile et de 20 à 45 % (≥ 20 -
(LA) <45) de sable.
Loam limono- Matériau du sol contenant de 27 à 40 % (≥ 27 - < 40) d'argile et moins de 20 % (< 20) de
argileux (LLiA) sable.
Argile sableuse
Matériau du sol contenant 35 % ou plus (≥ 35) d'argile et 45 % ou plus (≥ 45) de sable.
(AS)
Argile limoneuse Matériau du sol contenant de 40 à 60 % (≥ 40 - < 60) d'argile et 40 % ou plus (≥ 40) de
(ALi) limon.
Matériau du sol contenant de 40 à 60 % (≥ 40 - < 60) d'argile, moins de 45 % (< 45) de
Argile (A)
sable et moins de 40 % (< 40) de limon.
Argile lourde
Matériau du sol contenant 60 % ou plus (≥ 60) d'argile.
(ALo)
Matériau du sol contenant, en poids, plus de 17 % (> 17) de C organique (plus de 30 %
(> 30) de matière organique). Ces matériaux se définissent selon leur degré de
décomposition, estimé par le pourcentage de fibres frottées :
Fibrique : Matériau peu décomposée contenant 40 % et plus (≥ 40) de fibres frottées.
Organique (ORG)
Mésique : Matériau moyennement décomposée contenant de 10 % à 40 % (≥ 10 - < 40)
de fibres frottées.
Humique : Matériau très décomposée contenant moins de 10 % (< 10) de fibres frottées.
Terre coprogène : Matériau limnique (souvent inorganique) constitué de terre coprogène.

12
Qualificatifs texturaux

LSG gr

Tableau 10 : Définitions des qualificatifs texturaux fréquemment utilisées


Suffixe Classe Définition (% en poids)
h Humifère 9 à 17 % de C org.
Définition (% en volume)
gr Graveleux 15 à 35 % de graviers
Graviers : 0,2 à 7,5 cm
tgr Très graveleux 35 à 60 % de graviers Cailloux : 7,5 à 25 cm
egr Extrêmement graveleux 60 % et plus de graviers Pierres : 25 à 60 cm
ca Caillouteux 15 à 35 % de cailloux
tca Très caillouteux 35 à 60 % de cailloux
eca Extrêmement caillouteux 60 % et plus de cailloux
pi Pierreux 15 à 35 % de pierres
tpi Très pierreux 35 à 60 % de pierres
epi Extrêmement pierreux 60 % et plus de pierres

Couleur
Couleur du matériau principal (matrice) du sol (et non des marbrures). La couleur est décrite selon la
charte des couleurs Munsell qui est un système international de couleur. La charte des couleurs Munsell
est le système de référence habituellement utilisé pour décrire la couleur du sol.

Marbrures
Les marbrures sont définies par l’abondance, la dimension et le contraste de couleur par rapport à la
matrice du sol. Seule l’abondance des marbrures est décrite par la fiche. La présence de marbrures
sous-entend un contraste marqué entre la couleur de la marbrure comparativement à la couleur de la
matrice.

Marbrure

Matrice

13
Tableau 11 : Définitions des marbrures

Abondance (% de surface exposée) Dimension (mm) Contraste


Absentes (0) Fines (< 5) Faible
Rares (< 2) Moyennes (5-15) Distinct
Fréquentes (2 - 20) Grossières (≥ 15) Marqué
Nombreuses (≥ 20)

Structure
La structure du sol fait référence au mode d’assemblage des particules du sol (sable, limon et argile),
avec ou sans matière organique, lesquelles se regroupent sous forme de grumeaux ou d’agrégats. La
structure est définie par la forme (type) et la dimension (classe) des agrégats, ainsi que le degré
d’agrégation (grade). Les types, les classes et les grades les plus fréquemment rencontrés sont
présentés aux tableaux 12 et 13.

Tableau 12 : Définitions du type et de la classe de la structure

Classe (Dimension en mm)


Type (Forme) Description Très
Fine Moyenne Grossière
grossière
Masse meuble et non cohésive de particules
Particulaire isolées, comme les sables. Sans structure
apparente.
Masse cohésive ne présentant aucun signe
d’une disposition définie des particules. Sans
structure apparente. Le terme « amorphe » est
Massive ou
souvent utilisé pour définir un matériau
Amorphe
organique bien décomposé ou pour définir un
sol limoneux ou argileux sans structure
naturellement (non compacté).
Particules disposées sur
un plan horizontal
Lenticulaire
discontinu sous forme
de lentilles - Feuilleté
Particules disposées
sur un plan horizontal
Lamellaire <2 2-5 ≥5
continu sous forme de
lamelles
Granule à arêtes
Granulaire <2 2-5 5 - 10
arrondies
Polyèdres à faces
Polyédrique rectangulaires et
< 10 10 - 20 20 - 50 ≥ 50
angulaire aplaties, à arêtes très
aigües

Polyèdres à faces
Polyédrique
subrectangulaires, à < 10 10 - 20 20 - 50 ≥ 50
subangulaire
arêtes subarrondies

Structure dans laquelle les résidus végétaux


sont engagés les uns dans les autres, en
Enchevêtré
couches, d’une façon désordonnée. En sol
organique uniquement.

14
Tableau 13 : Définitions du grade de la structure (degré d’agrégation)

Degré d’agrégation de la
Description
structure (grade)

Agrégats à peine formés, sans caractère distinctif, agrégation peu évidente


Faible
in situ.
Agrégats bien formés et possédant des caractères distinctifs, moyennement
Modéré
durables et évidents.
Agrégats durables qui adhèrent faiblement les uns aux autres, résistant au
Fort
déplacement et se séparant lorsque le sol est perturbé.
Amorphe Masse cohérente sans orientation distincte de lignes naturelles de faiblesse.

Consistance
Variable selon l’état d’humidité du sol. Idéalement, la consistance à l’état humide est utilisée. Elle réfère
à la résistance du sol à la déformation ou à la rupture et son degré de cohésion et d’adhérence (CEPP,
1998).

Tableau 14 : Définitions des classes de consistance à l’état humide

Classe Description
Meuble Le matériau du sol est non cohérent.

Le matériau de sol s’écrase facilement sous une pression très faible, mais forme une
Très friable
masse cohérente lorsqu’on le comprime.

Le matériau de sol s’écrase facilement sous une pression faible à modérée entre le
Friable
pouce et l’index, formant une masse cohérente lorsqu’on le comprime.

Le matériau de sol s’écrase sous une pression modérée entre le pouce et l’index,
Ferme
exerçant une résistance notable.

Très ferme Le matériau de sol s’écrase entre le pouce et l’index lorsqu’on exerce une forte pression.

Interprétations agronomiques
Cette section comprend les travaux d’aménagement requis, les problèmes liés aux travaux de drainage
et les types de dégradation à surveiller sous une utilisation intensive. Respectivement, les degrés de
nécessité de travaux, de vulnérabilité et de sensibilité sont exprimés par 3 classes : faible, moyen ou
élevé. Ces degrés sont exprimés sur la fiche par le code de couleur présenté ci-dessous :

15
Travaux d’aménagement requis
Certains travaux d’aménagement peuvent corriger ou
atténuer les conséquences des limitations du sol. Cinq
catégories de travaux d’aménagement ont été
répertoriées pour contrer les limitations : épierrage,
drainage superficiel, drainage souterrain, fertilisation et
chaulage, conservation de l’eau et irrigation. Le degré
de nécessité ou l’ampleur des travaux d’aménagement
est exprimé par 3 classes : faible, moyen et élevé. Ces
indices reflètent à la fois l’ampleur du facteur limitatif à corriger, le degré de réponse du sol ou à la
possibilité de réalisation des travaux. Les descripteurs pédologiques utilisés pour évaluer le degré de
nécessité des travaux sont identifiés aux tableaux 15 à 19.

Tableau 15 : Descripteurs pédologiques utilisés indiquant le degré de nécessité des travaux


d’épierrage
Descripteurs
Faible à nul Moyen Élevé
pédologiques
Légèrement à Très à excessivement
Pierrosité Non pierreux
modérément pierreux pierreux

Abondance (%) < 20 20 - 50 ≥ 50


Dimension dominante
< 7,5 7,5 - 25 ≥ 25
(cm)

Tableau 16 : Descripteurs pédologiques utilisés indiquant le degré de nécessité des travaux de


drainage superficiel
Descripteurs
Faible à nul Moyen Élevé
pédologiques
Drainage Bon à très rapide Imparfait à modéré Mauvais à très mauvais

Conductivité hydraulique
≥ 15 0,5 - 15 < 0,5
(cm/hr)

Pente (%) ≥8 3à8 <3

Tableau 17 : Descripteurs pédologiques utilisés indiquant le degré de nécessité des travaux de


drainage souterrain
Descripteurs
Faible à nul Moyen Élevé
pédologiques
Drainage Bon à très rapide Imparfait à modéré Mauvais à très mauvais

Conductivité hydraulique*
< 0,15 0,15 - 1,5 ≥ 1,5
(cm/hr)

Profondeur au roc (cm)** < 50 50 - 100 ≥ 100

* La conductivité hydraulique influence surtout l’efficacité du drainage souterrain dans ces sols.
** La profondeur au roc détermine la possibilité de réalisation des travaux de façon conventionnelle.

16
Tableau 18 : Descripteurs pédologiques utilisés indiquant le degré de nécessité des travaux de
fertilisation et de chaulage
Descripteurs
Faible à nul Moyen Élevé
pédologiques
pH-eau ≥ 6,5 5,5 - 6,5 < 5,5
CEC (meq/100 g) ≥ 17 10 - 17 < 10
C organique (%) ≥ 4,0 1,7 - 4,0 < 1,7
Argile (%) > 20 ≤ 20 ≤ 20
Sable (%) < 70 < 70 ≥ 70
Famille
Argileux Loameux Sableux
Granulométrie
Squelettique-argileux Squelettique-loameux Squelettique-sableux

Réaction Alcaline Neutre Acide


Ordre Gleysol ou Régosol Brunisol Podzol

Tableau 19 : Descripteurs pédologiques utilisés indiquant le degré de nécessité des travaux de


conservation de l’eau et irrigation
Descripteurs
Faible à nul Moyen Élevé
pédologiques
Mauvais à très
Drainage Imparfait à modéré Bon à très rapide
mauvais

Réserve en eau utile Élevée à très élevée Modérée Basse à très basse
(cm d’eau/50 cm de sol) ≥9 6-9 <6

Problèmes liés aux travaux de drainage

Les tableaux 20 à 23 indiquent les descripteurs pédologiques permettant d’identifier le degré de


vulnérabilité (faible, modéré, élevé) à l’instabilité des berges, à la remontée de fragments et au
colmatage physique et ferrique des drains à la suite de la réalisation de travaux de drainage.

17
Tableau 20 : Degré de vulnérabilité des sols à l'instabilité des berges

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Drainage Bon à très rapide Imparfait à modéré Mauvais à très mauvais

Profil de sols

Consistance du matériau Ferme à très ferme


Friable à très friable Meuble
minéral à l'état humide (till compact)

Argile (%) > 20 10 à 20 < 10

Modérément
Degré de décomposition Légèrement décomposé Fortement décomposé
décomposé
du matériau organique (Of) (Oh)
(Om)

Fragments grossiers selon la forme


Anguleux (%) > 35 20 - 35 < 20
Arrondis (%) > 50 20 - 50 < 20

Tableau 21 : Degré de vulnérabilité des sols à la remontée de fragments

Descripteurs pédologiques Faible à nul Modéré Élevé

Profondeur au roc (cm) > 150 100 - 150 < 100

Fragments grossiers du sous-sol ou du substratum


Abondance (%) < 20 20 - 50 ≥ 50

Dimension dominante (cm) < 7,5 7,5 - 25 ≥ 25

Tableau 22 : Degré de vulnérabilité des sols au colmatage physique des drains


Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Argile (%) ≥ 20 10 à 20 < 10
Particules < 0,5 mm (%)
< 85 85 - 90 ≥ 90
(sable m + f + tf)
Particules ≥ 0,5 mm (%) *
≥ 15 10 à 15 < 10
(sable g)

18
Tableau 23 : Degré de vulnérabilité des sols au colmatage ferrique des drains souterrains

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Drainage Bon à très rapide Imparfait à modéré Mauvais à très mauvais
Ordre Gleysol** ou Régosol Brunisol Podzol

Sous-Sol

C organique (%) < 0,25 0,25 - 0,50 ≥ 0,50


Fe-pyro + Al-pyro (%) < 0,15 0,15 - 0,40 ≥ 0,40
C organique / Fe-pyro <2 2 à 10 ≥ 10
pH-eau ≥ 6,5 5,5 - 6,5 < 5,5

Substratum

Argile (%) ≥ 28 10 à 28 < 10


Sable (%) < 70 < 70 ≥ 70
pH-eau ≥ 7,0 6,0 - 7,0 < 6,0

Type de dégradation à surveiller sous une utilisation intensive


Chaque type de sol possède des caractéristiques
qui lui sont propres. Certains types de sols sont
plus sensibles à la dégradation sous une
utilisation intensive. Les types de dégradation
identifiés sont la compaction, l’acidification, la
perte de matière organique, la sensibilité à la
battance, l’érodibilité, l’érosion hydrique et
éolienne. Les tableaux 24 à 30 associent les
descripteurs pédologiques au degré de
vulnérabilité des sols pour chaque type de
dégradation évalué.

Tableau 24 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité


des sols à la compaction

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Argile (%) < 20 20 - 35 ≥ 35
C organique (%) ≥ 4,0 1,7 - 4,0 < 1,7
Drainage Bon à très rapide Imparfait à modéré Mauvais à très mauvais

19
Tableau 25 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité
des sols à la battance

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
C organique (%) ≥ 4,0 1,7 - 4,0 < 1,7
Argile (%) ≥ 35 20 - 35 < 20
Pente (%) <3 3à8 ≥8

Tableau 26 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité


des sols à la perte de matière organique

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Argile (%) ≥ 35 20 - 35 < 20
Limon (%) < 20 20 - 40 ≥ 40
C organique (%) ≥ 4,0 1,7 - 4,0 < 1,7

Tableau 27 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité


des sols à l’acidification

Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
CEC (meq/100 g) ≥ 15 6 à 15 <6
Texture Argileux Loameux Sableux
Argile (%) > 20 ≤ 20 ≤ 20
Sable (%) < 70 < 70 ≥ 70
pH-eau selon la texture :

Argileux ≥ 5,0 4,5 - 5,0 < 4,5


Loameux ≥ 5,5 5,0 - 5,5 < 5,0
Sableux Non pertinent ≥ 5,5 < 5,5

Tableau 28 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité


des sols à l’érodibilité
Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Conductivité hydraulique
≥ 15 0,5 - 15 < 0,5
(cm/hr)
Limon + Sable très fin (%) < 40 40 - 80 ≥ 80

C organique (%) ≥ 2,0 1,0 - 2,0 < 1,0

Structure Granulaire Polyédrique Amorphe

20
Tableau 29 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité
des sols à l’érosion hydrique
Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Érodibilité Faible à nul Modérée Élevée

Pente (%) <3 3à8 ≥8

Présence de rigolets ou de Présence de plusieurs ravins


Ravinement Imperceptible
ravins peu profonds profonds

Tableau 30 : Descripteurs pédologiques de la couche de surface indiquant le degré de vulnérabilité


des sols à l’érosion éolienne
Descripteurs
Faible à nul Modéré Élevé
pédologiques
Drainage Mauvais à très mauvais Imparfait à modéré Bon à très rapide

C organique (%) ≥ 2,0 1,0 - 2,0 < 1,0 et > 17,0


Sable moyen + sable
fin + sable très fin < 40 40 - 80 ≥ 80
(%)

Classe de possibilité d’utilisation agricole


7 classes définissent le potentiel agricole d’un sol selon leurs
aptitudes ou leurs limitations pour la production agricole. Elle
renseigne sur l’aptitude générale des sols à la production
agricole (grandes cultures). Les classes 1 à 4 sont des sols
à bon potentiel pour les grandes cultures et les sols classés
5 et 6 sont aptes à la culture des plantes fourragères et aux
Classe Facteurs
pâturages. Aucun sol de classe 7 (inaptes à l’agriculture) ne
limitatifs
sera présenté par les fiches.

Tableau 31 : Définition des classes de possibilités d’utilisation agricole


Sols ne comportant aucune limitation importante dans leur utilisation pour les
Classe 1 :
cultures.
Sols comportant des limitations qui restreignent quelque peu le choix des cultures
Classe 2 :
ou imposent des pratiques modérées de conservation.
Sols comportant des limitations modérément graves qui restreignent le choix des
Classe 3 :
cultures ou imposent des pratiques spéciales de conservation.
Sols comportant de graves limitations qui restreignent le choix des cultures ou
Classe 4 :
imposent des pratiques spéciales de conservation.
Sols qui sont l’objet de limitations très graves et ne conviennent qu’à la production
Classe 5 :
de plantes fourragères vivaces, mais susceptibles d’amélioration.
Sols qui sont l’objet de limitations très graves et inaptes à produire d’autres
Classe 6 :
plantes que des plantes fourragères vivaces et non susceptibles d’amélioration.
Classe 7 : Sols inutilisables soit pour la culture, soit pour les plantes fourragères vivaces.

21
Les sous-classes représentent des subdivisions des classes principales et permettent d’exprimer les
facteurs limitatifs liés à chaque type de sol. On compte 16 sous-classes correspondant chacune à un
facteur limitatif.

Marshall et al. (1979) propose un raffinement du système pour la région des Basses Terres du Saint-
Laurent qui se rapporte principalement à la façon de considérer les facteurs limitatifs, soit les sous-
classes (modifié). Certaines études pédologiques récentes ont utilisé ce système. Les sols organiques
y sont inclus. Les limitations décrites dans la fiche utilisent le système standard (aucune mention) ou
modifié (avec mention).

➢ Majeure : Représentée par une lettre majuscule suivie d’une apostrophe (ex : D’).
➢ Modérée : Représentée seulement par une lettre majuscule (ex : D).
➢ Mineure : Représentée seulement par une lettre minuscule (ex : d).

Tableau 32 : Facteurs limitatifs utilisés selon le système utilisé : standard ou modifié (sous-classes de
possibilités d’utilisation agricole) (adapté de Grenon et al, 1999)

Symboles Standard Modifié Significations


C X Présence d’un climat défavorable

D X X Présence d’une structure indésirable ou d’une perméabilité lente

E X Susceptibilité à l’érosion

F X X Bas niveau de fertilité

I X X Sujet aux inondations causées par des cours d’eau ou des lacs

M X X Manque d’humidité, sujet aux sécheresses

N Teneur élevée en sel soluble (salinité)

Présence de pierres (diamètre > 25 cm) pouvant gêner sensiblement


P X X
les travaux au champ

R X X Présence du roc à faible profondeur


Caractères défavorables des sols (utilisé uniquement pour les cartes
S X
à l’échelle 1:250 000)
T X X Relief qui constitue une limitation à la culture

V X Variation au niveau du drainage

W X X Excès d’humidité
Effet cumulatif modéré de plusieurs désavantages qui, pris
X X individuellement, ne sont pas assez sérieux pour motiver un
déclassement

E* X Épaisseur du matériau organique

Matériaux contenant des fragments de bois (> 10 cm) ou de


L* X
linaigrette
* Sol organique

22
Informations complémentaires
Analyses physiques

Horizon : voir section Description du profil cultivé typique


Texture et qualificatif : voir section Description du profil cultivé typique
% fragments (% en volume) : En sols minéraux, fragments de roche ou de minéral dont le diamètre
est supérieur à 2 mm. On classe habituellement les fragments grossiers des sols minéraux selon leur
forme, leur nature pétrographique et leur dimension.

Tableau 33 : Dimension (cm) selon la classe fragments

Classe Dimension (cm)

Gravier 0,2 à 7,5

Caillou 7,5 à 25

Pierre 25 à 60

Bloc ≥ 60

Densité apparente (g/cm3) :


Rapport entre la masse de sol sec d’un échantillon non dérangé et son volume apparent.

Conductivité hydraulique (cm/hr) :


Mesure de la vitesse d’écoulement de l’eau en milieu saturé par unité de gradient de potentiel
hydraulique.

Analyses chimiques

Seules les couches de surface (Ap1 et Ap2) et la partie supérieure de l’horizon B ont une valeur
d’analyse inscrite dans le tableau. Les données analytiques sont tirées du projet Étude sur l’état de

23
santé des sols agricoles du Québec (EESSAQ). Ces sont les valeurs les plus récentes (au moment
d’écrire ces lignes) disponibles par série de sols. Les valeurs moyennes, minimums et maximums ont
été tirées des sites cultivés pour la série de sols décrite par la fiche.

pH eau :
Degré d’acidité ou d’alcalinité d’un sol.

Tableau 34 : Classes de réaction des horizons du sol en fonction du pH-eau

Classe pH
Extrêmement acide < 4,6
Très fortement acide 4.6 - 5,0
Fortement acide 5.0 - 5,5
Moyennement acide 5.5 - 6,0
Faiblement acide 6.0 - 6,5
Neutre 6.5 - 7,3
Faiblement alcalin 7.3 - 7,8

Moyennement alcalin 7.8 - 8,4

Fortement alcalin ≥ 8,4

Matière organique (%) - Méthode utilisée : LECO


Ensemble des molécules du sol contenant du carbone provenant des organismes vivants ou en cours
de décomposition, principalement des plantes et des microorganismes et des animaux comme les vers
de terre (CRAAQ 2013). Le facteur 1.724 a été utilisé pour convertir le pourcentage de carbone total en
pourcentage de matière organique.

CEC – Capacité d’échange cationique (mEq/100 g)


Quantité totale de cations échangeables (ions de charges positives) que le sol peut retenir.

Ca – Mg – K – Na – P ass. (mg/kg) – Méthode utilisée : Mehlich-3


Contenu en éléments nutritifs.

Répartition géographique
Permet de visualiser la répartition géographique de la série à l’échelle de la province de Québec. La
région pédologique dominante (Lamontagne, 1997) de cette série de sols est aussi nommée.

Séries de sols semblables et éléments distinctifs


Quelques séries de sols peuvent ressembler à la série décrite par la fiche. Le ou les éléments
permettant de les différencier sont inscrits dans la section « éléments distinctifs » du tableau.

Utilisation du sol
Le tableau représente la proportion (en %) du territoire occupé par les principales cultures associées à
la série (moyenne des 5 dernières années disponibles). La base de données des parcelles et des
productions agricoles déclarées (BDPPAD) de la Financière agricole du Québec a été utilisée.

24
Risque au stress hydrique
Degré du risque faible, moyen ou élevé qu’une culture, à son plein développement, subisse un stress
hydrique dans les jours suivant la capacité au champ (CC) selon la demande en évapotranspiration
potentielle (2, 4 ou 6 mm) et la profondeur d’enracinement (20, 40 ou 50 cm).

Ce tableau renseigne sur le degré du risque qu’une culture subisse un stress hydrique au regard de la
série de sols décrite. Ce risque est exprimé selon le nombre de jours qui est nécessaire pour épuiser la
réserve en eau facilement utilisable (RFU). Le compte doit débuter alors que le sol est à la capacité au
champ (CC) et en absence de compaction. À ce moment, la RFU est à son maximum. Pour que ce
tableau soit utile, il est indispensable de connaître la profondeur d’enracinement de la culture. Plus
l’enracinement est profond, plus la RFU sera importante et plus le risque de subir un stress hydrique
sera diminué. Il ne manque que la valeur d’évapotranspiration potentielle (ETp) quotidienne. L’ETp est
une valeur qui est généralement accessible via le réseau de stations météorologiques d’Agrométéo ou
d’une station qui serait présente sur la ferme. Cette valeur, exprimée en mm, est une évaluation de la
hauteur d’eau qui est perdue par un système cultural spécifique, en absence de stress hydrique. Pour
obtenir davantage de précision, l’ETp devrait être convertie en évapotranspiration de la culture (ETc),
car cette dernière tient compte de la culture en présence et de son stade de développement. Pour
diminuer l’impact de cette absence d’information dans le tableau, la culture en présence est réputée à
son plein développement et en santé au moment d’utiliser le tableau. À ce moment, l’écart entre l’ETp
et l’ETc est réduit. Le suivi de l’ETp débute au même moment que le compte de jours. La valeur
quotidienne d’ETp doit être rapportée en une moyenne, pour le nombre de jours considérés.

L’exemple suivant considère une culture en santé qui est à son plein développement ayant un
enracinement de 40 cm. Aucune précipitation n’a été enregistrée depuis que le sol a été à la capacité
au champ, 4 jours auparavant. La moyenne des valeurs de l’ETp des 4 derniers jours est de 6 mm.
Selon le tableau, le degré du risque que la culture subisse un stress hydrique est moyen et ce risque
deviendra
St-André élevé si l’ETp pour le lendemain est près de 6 mm.

Évapotranspiration potentielle (mm)


moyenne pour la période considérée
Profondeur racinaire (cm)
Nbre jours suivants la CC
20 1 2 3 4 5 6 7
2 40
50
20
4 40
50
20
6 40
50
Faible Moyen Élevé

25
Références
Agriculture et Agroalimentaire Canada, Étude pédologique du comté de Rouville, Québec. Grenon,
Lucie, Cossette, J.-M., Deschênes, M. et Lamontagne, L. 1999. Direction générale de la recherche.
Bulletin d’extension no 10, Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes
cultures. 263 p. + 4 cartes pliées.

Comité d’experts sur la prospection pédologique (CEPP). 1998. Le système Canadien de classification
des Sols (3ième éditions). Agriculture Canada. Publication 1646, 187 p.

CRAAQ, Guide de référence en fertilisation, 2e édition actualisée. 2013. Chapitre 1. 473 pages

Lamontagne, L. et Nolin, M. C. 1997. Cadre pédologique de référence pour la corrélation des sols.
Équipe pédologique du Québec, Centre de recherches et de développement sur les sols et les grandes
cultures, Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Grenon, L., J.-M. Cossette, M. Deschênes et L. Lamontagne. 1999. Étude pédologique du comté de
Rouville, Québec. Agriculture et Agroalimentaire Canada. Bulletin d’extension no 10. 273 pages.

Marshall, I.B., J. Dumanski, E.C. Huffman et P.G. Lajoie. 1979. Soils, capability and land use in the
Ottawa urban fringe. Land Resource Research Institute. The Research Branch, Agriculture Canada. 59
pages

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